-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMar 17 Jan - 22:15

J’ai vendu mon âme au diable, c’est officiel. Et il a fallu rien d’autre qu’une poignée de main pour ça. Même pas besoin de conclure un pacte à la croisée d’un chemin, juste à s’acoquiner avec un putain de Prayer of Insanity. Faut dire que quand Tattooman s’est pointé à l’entraînement de Bennie, je me suis sentie plus au pied du mur que jamais. Entre ça et la petite visite au salon de beauté de la tia, le message est parfaitement passé : rembourse ta dette, ou ce sont les tiens qui vont payer la facture. Et ça…c’est hors de question. Je peux même pas la jouer bravement, en me disant que je me sacrifie pour les miens, ou une connerie comme ça. Nan…c’est juste moi, qui tente de limiter au max la casse, qui essaie de me rattraper aux branches comme je peux, et qui est prête à prendre des décisions plus que discutables pour que Kenny et ses sbires restent le plus loin possible de ma famille. Ouais, je sais…je parle de prendre une décision comme si j’avais vraiment eu le choix, trop drôle.

J’ai toujours pas craché le morceau concernant ce que je préfère appeler ma “petite mésaventure” à mes parents. Y’a qu’Hailey qui est au courant, à cause d’une soirée Cuba Libre qui a pas manqué d’alcool…et donc de confidences. Enfin, confidences…faut surtout qu’elle m’a tiré les vers du nez comme elle seule sait le faire, et que trop embrumée par l’alcool, j’ai pas su tenir ma langue. On est tombées d’accord sur le fait que je me suis foutue dans une sacrée merde, au cas où j’avais pas encore remarqué, et on a passsé une éternité a essayé de trouver une solution, avant de conclure que j’étais encore plus dans la merde que ce qu’elle croyait. Je crois que y’a que venant de sa part que j’aurais pu accepter qu’elle me foute en pleine tronche à quel point je me suis foiré, et comme j’ai fait la conne comme jamais. Peut-être que ça serait passé aussi si ça venait d’Emily…et je dis pas ça parce que j’aurais trop peur qu’elle m’arrache la gueule avec ses énormes muscles.

Je peux pas mentir concernant le fait que ça m'ait fait du bien d’en discuter avec quelqu’un. Je m’en suis toujours douté, qu’en parler m’aiderait à y voir plus clair, et à baisser mon anxiété qui avait eu tendance à grimper en flèche ces derniers temps, mais j’osais pas franchir le pas de peur d’attirer des ennuis à la personne qui serait dans la confidence. Aujourd’hui, j’essaye de me rassurer comme je peux en me disant que j’ai rien raconté volontairement à Hailey, qu’elle a plus ou moins deviné toute seule que j’avais des ennuis. Je sais, je suis une spécialiste des piètres excuses. Encore une qualité que je pourrais rajouter sur mon CV de la connerie.

Maintenant…maintenant, j’attends. J’attends la visite de Tattooman ou de l’un de ses acolytes, j’attends de savoir quelle tâche va m’être confiée pour ce début de remboursement auquel j’ai pas pu échapper, j’attends de savoir quelle sera la suite. Et franchement ? C’est naze…ce sentiment d’être…à la disposition de ce type et de son cartel. Mais j’ai pas tellement le choix, faut juste assumer, point barre. J’ai quand même moins de pression qu’avant la visite de Kenny à l'entraînement de Bennie, quand je savais que le Prayer zonait dans le coin, qu’il était là, quelque part, mais que je connaissais pas son prochain mouvement. Là…là, je crois qu’une part de moi à envie de croire qu’il va pas me la faire à l’envers, et qu’il va se tenir éloigné de ma famille. C’est sans doute débile, j’en conviens, mais…les faits sont là. J’ai plus cette boule d’angoisse dans le bide dès que je sors de mon appart, ou que je croise un inconnu dans la rue.

Mis à part cette bonne dose de stress en moins, ma vie est redevenue comme avant, quasiment à l’heure près. Mais pour une fois, je trouve que c’est pas si mal, de se contenter du quotidien, sans avoir peur de mauvaises surprises. Je suis presque à deux doigts d’être contente de bosser chez Pop’s, même si ce job est très répétitif, et qu’on est loin de l’épanouissement professionnel. Je me demande si y’en a qui réussissent à s’épanouir dans leurs boulots, ici, à Downfall. Quand je vois de quoi est fait ce quartier, la violence, la misère, les bâtiments qui tombent en ruine, je me dis que trouver le job de ses rêves, ça doit relever du miracle. Mais tant mieux, hein, si certains arrivent à atteindre ce Saint Graal. Pour moi, c’est certainement pas de servir des burgers et des frites, mais ça paie les factures.

Je suis en train de nettoyer des tables qui viennent tout juste de se libérer quand la porte du diner s’ouvre de nouveau pour laisser entrer un nouveau venu…qui s’avère être Tattooman, le retour. Je lui désigne une table dans un coin du restaurant du menton pour l’inviter à s’installer, alors que je prépare une assiette de frites qui viennent tout juste de sortir de la friteuse. “-Je m’en occupe…et tu restes en dehors de ça.” que j’ajoute dans un coup d'œil entendu à Hailey, avant de me diriger vers le nouveau venu, et de m’installer à sa table, devant lequel je pose l’assiette. “-C’est la maison qui régale.” Tu parles, c’est juste histoire que les regards curieux se demandent pas pourquoi il est installé alors qu’il mange rien, et pourquoi je m’installe à côté de lui, pour discuter de la plus et du beau temps.

Attrapant la bouteille de ketchup que j’ai rempli de mes blanches mains un peu plus tôt, j’en verse une bonne dose sur le côté de l’assiette, trempant déjà une frite dedans. C’est pas parce que la maison offre que je peux pas en profiter. "-J'ai cru que t'avais zappé notre deal. Je pensais que tu serais venu plus tôt. Tu sais...plus vite tu me fais bosser pour toi, plus vite tu récupères ta thune, plus vite t'es débarrassé de moi." C'est mathématique, non ? Je décapite la frite d'un coup de dents, avant de tremper de nouveau l'extrémité dans le ketchup. “-Alors…qu’est-ce que t’as pour moi ?” Avec le recul, je m’étonne toujours de voir comme j’arrive hyper bien à faire semblant d’être relax quand à l’intérieur, c’est la débandade totale. Comme là, en l’occurrence, quand je demande à un putain de Prayer of Insanity quel job il va bien pouvoir me confier pour que je commence à lui rembourser la thune que je lui dois, comme si c’était la chose la plus normale qui soit. Spoiler alert : ça l’est pas du tout.

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMar 31 Jan - 10:43


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »
Rien ne s'arrête jamais dans le monde de la rue. Certains pensent que c'est la solution de facilité, aller vendre de la drogue et autre. C'est vrai, il n'y a pas besoin d'être un génie, ni de diplôme. Mais les règles de la rue sont beaucoup plus dures que celle d'un boulot lambda. Ici, pas de jour de repos. Enfin… Un jour sans travailler, c'est un jour sans argent. Pas de congé payé, pas de dimanche. C'est tous les jours, toute l'année, toutes les heures, que la boutique doit tourner. Et si on ne fait pas le poids, la faillite c'est souvent la mort. Alors ouais, la rue paie mieux que quiconque, mais c'est pour une bonne raison. Appelons ça, la prime de risque.
Et puis il y a des réflexions à se faire. Faire rembourser une dette en faisant faire à quelqu'un des choses qu'on pourrait faire nous même… y'a plus rentable. Et je sais même pas si ça fait vraiment prendre moins de risques aux gars. Le problème de faire travailler des gens extérieurs aux gangs, c'est qu'il y a plus de risque de se faire balancer. Bon, y'a la pression qu'on met sur la famille pour éviter que ça arrive. Mais… y'a toujours un connard prêt à prendre le risque. On verra bien, de toute façon la rue c'est constamment un jeu de pile ou face.

- Yo les gars, l'sac est prêt?

Bien sûr qu'il est prêt, c'est avec un air presque trop content qu'un gars me le tend. Je l'attrape, passe une bretelle sur une de mes épaules et j'me dirige vers le p'tit Dinner de Skid Row.
J'vais pas le cacher, depuis quelques semaines, ça pue un peu à Skid Row. Et j'parle pas que de cette odeur de quartier merdique qui plane dans l'air. Y'a une ambiance différente, un truc qui change, mais pfff… j'pense que j'ai pas vraiment à m'en inquiéter. J'suis jamais seul, alors je sais que personne n'oserait s'en prendre à mes gars et moi.
Jamais seul… ouais bon… pourtant c'est seul que je décide d'entrer dans le Dinner. Les gars m'attendent dehors, dans la voiture. J'ai pas besoin d'une armée là-dedans, j'me sens en terrain conquis.
À peine entrée, j'ai déjà une table attribuée. C'est avec un sourire que je me dirige vers la table. Je m'assois et pose le sac à dos à mes pieds. Il n'a pas l'air si plein que ça, en tout cas, il est loin d'être lourd.
Et en plus une assiette de frites. Si c'est pas beau d'être VIP partout où je vais. Enfin VIP, je vois que ce n'est pas que pour moi. Mais ça me fait sourire, que quelqu'un qui ne voulait pas entendre parler de moi quelque temps plus tôt, partage une assiette de frites avec moi aujourd'hui.
C'est toujours avec ce même sourire de petit con que j'attrape une frite aussi pour la manger.

- J'oublie pas mal de trucs, mais jamais de ce genre là.

J'vais pas me la jouer "j'oublie jamais rien" pare ce que c'est faux. J'suis né avec un cerveau bien trop cramer pour avoir une bonne mémoire. Avec moi, la vengeance n'est jamais un plat qui se mange froid, ça veut dire que je l'ai oublié. Nan, faut que je règle mes problèmes assez vite pour éviter ça. Mais bon… quand ça concerne une somme d'argent assez importante, j'ai une mémoire un peu plus longue. Et puis j'suis pas le seul au courant de cette histoire, alors il y a toujours quelqu'un pour me rappeler que j'ai des comptes à demander ici et là. Le bon côté d'être dans un gang, y'a toujours un gars moins con qui pense pour moi.
Je prends le temps d'attraper trois frites pour les tremper dans la sauce avant de les manger.
Je penche la tête vers le sac à côté de mes pieds. Voilà ce que j'ai comme boulot.

- J'vais t'laisser mon sac.

Je reprends une frite que je prends même pas le temps de finir de cacher avant de reprendre la parole.

- Y'a une blanchisserie dans l'centre ville. Le gars qui la tient est reconnaissable, il a une méga cicatrice sur la droite du visage. Il t'attendra ce soir pour récupérer l'sac.

Je plonge ma main dans la poche pour sortir un petit téléphone prépayé que je pose à côté de l'assiette de frites.

- Si t'a besoin de plus d'info, t'as un numéro là d'dans.

J'aurais pu donner moins d'info. On n'est jamais trop prudent. Mais là, ça sert de test. S'il n'y a pas de flics qui commencent à chercher à contrôler des blanchisseries ou autres. Si avec des infos donner à l'avance il n'y a pas de problème, quand ce sera plus sérieux, ça devrait bien se passer.

- L'gars, il te donn'ra un autre sac en échange, il te dira où l'déposer.

Je n'en oublie pas de manger quelques frites. Attendant d'éventuelles questions qui pourraient déjà venir. J'ai fait exprès de ne pas parler du contenu du sac. Ça me semble évident que ce n'est pas important, pas pour la personne qui le transporte en tout cas. On dit toujours ça, que c'est mieux de ne pas savoir. Au moins, si les flics tombent dessus, on peut dire "ho je savais pas". J'sais pas si les flics prennent vraiment ça en compte. C'est tellement l'excuse de base que ça doit être compliqué d'attester la véracité de la chose. Mais d'un autre côté, quand on sait pas, j'imagine qu'on se sent moins coupable. Si ça n'aide pas devant un juge, ça aide peut-être dans le procès qu'on a envers soi-même.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyLun 13 Fév - 22:20

Y’a pas à dire, Tattooman et Barbie Prayer partagent le même sourire de tête à claque à qui on présenterait bien un mur. Si elle m’avait pas dit qu’ils étaient frangins, j’aurais peut-être pu le deviner grâce à cet air de petite frappe à la con qu’ils ont en commun. Ouais, ouais…les cheveux blonds et les yeux bleus ça aurait pu être un bon indice aussi. M’enfin…quoiqu’il en soit, je dois me retenir de pas lever les yeux au ciel quand Kenny a sur la tronche cet air de sale gosse qui m’hérisse les poils. Je mime un sourire qui a rien de sincère quand il me répond qu’il y a des choses qu’il oublie pas, et j’imagine que dans le lot, il doit y avoir environ 7499 dollars. Trois fois rien, en somme.

Il profite du plat de frites entre nous, qui à défaut d’être vraiment un cadeau de la maison, est aussi le premier truc que j’avale de la journée. Faut vraiment que je trouve une autre façon de m’organiser dans la vie de tous les jours, et arrêter de toujours courir après le temps comme ça. Enfin…courir après l’argent, ça marche aussi, c’est vrai. Depuis la dernière fois qu’on s’est vus, j’ai décroché d’autres entretiens d’embauche, mais y’en a qu’un qui a matché. C’est comme ça que je me suis retrouvée à bosser quelques nuits dans une boîte de tri, payée une misère, à me bousiller le dos. Ils ont gardé mon numéro, au cas où qu’ils ont dit, mais je dois dire que je suis pas mécontente qu’ils m’aient pas rappelé pour l’instant, malgré les quelques centaines de dollars gagnés. Et puis…à priori, si Kenny est là, c’est qu’il m’a trouvé une occupation, lui aussi, alors c’est pas plus mal qu’il y ai que le diner et le salon de beauté pendant un moment.

Je l’observe faire disparaître trois frites noyées de sauce, me demandant si c’est pas aussi son premier repas de la journée, quand il me parle de son sac. Par réflexe, j’y jette un coup d'œil pour me faire une idée du machin, ayant jamais prétendu que j’étais une pro de la discrétion. Un sac donc. Ok…Je lève un sourcil, mais continue de me la boucler pendant que le Prayer face à moi continue son blabla. Déposer un sac dans une blanchisserie du centre. Un type avec une balafre sur la tronche. Bien, je vais pouvoir ajouter coursier à mon CV, si c’est pas génial, ça. J’ai un froncement de sourcils quand je vois la main de Tattooman disparaître sous la table, et en ressortir un petit téléphone. Je suis à deux doigts de lui balancer que j’ai un portable, mais me retiens juste à temps. S’il me le file, c’est que ce bidule doit avoir un truc spécial. Enfin, en plus des infos qui pourraient m’être utiles.

A mon tour, j’attrape une frite, mais mord pas tout de suite dedans, parce que Kenny a repris la parole, pour m’informer que je vais devoir récupérer un autre sac, et l’emmener à un autre endroit. Un vrai jeu de piste, ce bordel. Je souffle un bref coup par le nez, avant de finalement croquer dans la frite. “-Emmener ton sac chez un type, récupérer un autre sac, et l’emmener ailleurs. Dommage que grâce à ta frangine j’ai plus de bagnole, ça aurait pu m'être utile dans cette situation.” Le ton aurait pu être plus chaleureux, mais l’envie me manque. Sa sœur est une petite conne que j’ai vraiment pas hâte de rencontrer de nouveau, sauf si c’est pour qu’elle remette les trucs de la bagnole de Raoul qu’elle a pris. Les pneus, évidemment, et je sais pas trop quoi sous le capot. Le sac du Prayer a pas l’air bien lourd, et c’est tant mieux, vu que je vais devoir faire le trajet en vélo. Ce qui me fait penser que…va falloir que je sois prudente, si je dois jouer les livreuses en pleine nuit.

M’essuyant rapidement les doigts sur une petite serviette en papier, je finis par récupérer le portable dont j’allume l’écran, pour le fouiller rapidement. Pas la peine de me cacher pour le faire, le blond doit bien se douter que c’est quelque chose que j’aurai fait une fois toute seule. Il contient effectivement qu’un seul numéro, une poignée de chiffres, sans même de nom qui lui soit rattaché. Bon…on va pas aller bien loin en cas de pépin, mais…j’espère bien que tout se passera bien. Je fais disparaître le téléphone dans la poche de mon tablier, reposant les mains sur la table, alors que je zieute Tattooman quelques secondes. Je finis par me décider à lâcher : “-Je suis dans la merde à quel point si je me fais choper par des flics avec l’un ou l’autre des sacs ?” Parce que c’est une possibilité, hein, on en est bien conscients tous les deux.

Je fais disparaître deux autres frites avant de me pencher pour tirer le sac jusqu’à mes pieds, comme une façon silencieuse de dire que c’est acté, et que je vais faire son job à la con. Façon…c’est pas tellement comme si j’avais le choix, hein…je préfère encore bosser indirectement pour un foutu gang que de risquer de voir Kenny un peu trop près de Bennie, ou de la tia. Ce qui, forcément, amène une autre question : “-On parle de combien de dollars en moins sur ma note pour ce job ?” Parce que c’est ça, notre deal, au fond. Je fais des trucs pour lui, des trucs qui valent une certaine somme en fonction de…leurs complexités, j’imagine. Enfin…vu qu’on parle d’un cartel, je dirai en fonction de leurs dangerosités, plutôt, mais je vais éviter de m’attarder sur ce léger détail pour pas risquer de faire marche arrière. Et ensuite, cette somme est retirée de ce que je dois aux Prayers of Insanity, pour avoir fait mystérieusement disparaître quelques 7 500 dollars de chez un gars à eux. J’adorerai dire que c’est un win-win, mais dans les faits, j’ai surtout hâte d’avoir remboursé jusqu’au dernier penny que j’ai subtilisé pour plus jamais avoir à croiser le chemin de Tattooman.

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMar 28 Fév - 20:56


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »
Des fois j'ai des moments de lucidité et j'me dis que je me prends vraiment trop pour un petit roi. J'arrive ici, en terrain conquis. On me pose de la bouffe sur la table et je trouve ça normal. Et si tout s'arrêter demain? Si je devenais un gars lambda qui n'a aucun moyen de pression? Ce genre d'idée me passe vite. Avec tous mes tatouages, j'imagine que je ne pourrais jamais devenir un gars lambda. Je n'en ai jamais été un il faut dire. Mon premier tatouage remonte à mes 14 ans. À 17 ans j'en avais déjà bien plus que la plupart des gens. Je suis quasiment né dans cet univers, dans les gangs et tout ce que la rue implique. Je serais incapable de vivre autrement que dans cette ambiance-là.

Je hausse les épaules avec un sourire. C'est vrai qu'avec une voiture les trajets auraient été plus rapides. Mais il fallait y penser avant de prendre à la légère les menaces d'un gang. Ce genre de job, ça m'arrive de le donner à des gamins de 12 ans, ils n'ont pas de voiture non plus et ils s'en sortent très bien. J'ose espérer qu'avec une bonne rasade d'années en plus, ça ne va pas être insurmontable. Ou alors je pensais être en face de quelqu'un d'un peu plus débrouillard. Mais non, je suis sûr que ça va le faire.

Et si les flics entrent dans l'équation. Je ne sais pas si c'est bizarre ou non, mais les flics ne me font pas vraiment peur dans cette histoire. Une petite meuf avec un sac à dos lambda, ce n'est clairement pas le genre de cible que les flics préfèrent.

- Si tu te fais chopper avec ce sac… tu risques d'avoir une augmentation de dette assez conséquente. Et puis si tu sais pas ce qu'il y a dedans, ça sera plus simple pour dire que… tu savais pas ce qu'il y avait dans "le sac de cet ami qui l'a oublié".

C'est ça qu'il faut retenir. Les flics ne sont en rien une menace quand on travaille pour un gars comme moi. Le plus gros risque ça serait de ne pas mener cette mission à bien. Le plus gros risque viendrait de moi et pas d'eux.
Je me garde de dire que cette éventualité à quand même été pensé et qu'en cas de soucis il y aura une diversion. Mais c'est bien plus drôle de ne rien dire, de laisser cette menace planer.

- La qualité du service va aider à déterminer la somme. Qui sait, peut-être qu'il y aura un petit extra voiture.

Il faut rembourser les premiers refus aussi. N'oublions pas ça.

- J'évite de donner les sommes avant le boulot. Ça peut te donner l'impression que des boulots sont moins importants que d'autres, alors que non. Et puis si jamais le boulot est fait plus ou moins bien, la somme peut changer. Alors si la somme diminue ça évite les "Hooo mais t'avais dit que…" ou les "Ho nan, ça je fais pas, ça paie pas assez".

La dernière phrase, je l'ai dit avec une voix bien plus aiguë et un air faussement outré. Je ne sais pas si c'est la meilleure façon de présenter les choses, de laisser tout ce suspens autour de tout ça. Mais surtout pour un premier boulot, je préfère ne pas trop en dire. Pour voir comment gère la personne en face. Il y en a qui panique un peu trop vite devant l'inconnu. Si cette pression-là est surmontable, ça sera une indication pour la suite.

- Pour un premier boulot t'attend pas à une somme de fou. T'imagine bien qu'on va pas te confier un truc de la plus haute importance dés la première demande. Mais crois-le ou non, y'a des gens pour qui c'est compliqué de suivre des indications simples, alors rien qu'en faisant un truc simple, tu gagneras plus qu'en une journée ici.

Ça ne doit pas être bien compliqué de gagner plus que dans un diner de ce type.

- Si jamais t'as un doute un jour, que tu veux pas faire quelque chose. T'auras le droit de dire non, mais… Les jokers sont payants donc… Vaut mieux me faire confiance. Si j'te donne un truc à faire, c'est que je crois en toi pour y arriver sans encombre.

On a connu mieux comme message d'encouragement, mais j'fais pas partie d'une usine de fabrication de jouets, donc j'ai pas à faire dans la finesse. Je m'en fous de bien traiter mes "employés" ils n'ont pas le choix de rester quoi qu'il arrive.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyJeu 9 Mar - 23:18

Ca vous est déjà arrivé de faire pause sur une image, et de regarder en arrière pour essayer de comprendre comment vous en étiez arrivés là ? Ouais ? Ben c’est exactement ce qui m’arrive, là, assise à côté de ce type, à partager une assiette de frites, un sac bourré de mystères à nos pieds. C’est fou, comme une mauvaise décision peut avoir des tas de conséquences. Bon okay, c’était pas juste une mauvaise décision, et j’ai un peu volé un type qui s’est sans doute fait dérouiller par un foutu cartel à cause de moi…mais c’est plus simple si on met ça sur le dos d’un choix foireux. Tu voles quelques milliers de dollars à un gars qui veut juste te foutre dans son pieu…et tu te retrouves à bosser malgré toi pour le plus grand gang de la ville qui t’a vu grandir. Voilà où j’en suis, sur le point de me faire confier un sac à donner à un illustre inconnu, pour qu’il m’en refile un autre. Je suis un putain de taxi…sauf qu’au lieu de trimballer des gens, je trimballe des sacs. Merveilleux. J’ai quand même un regard vers la sacoche au sol, et j’ai beau la fixer avec toute la concentration dont je suis capable, son contenu se révèle pas à moi pour autant. Impossible de savoir ce qu’il y a dedans…et donc, impossible de savoir ce que je risque en promenant ce truc dans Downfall. Alors forcément, je pose la question à Tattooman, dont la réponse me fait un peu halluciner. Je le fixe en haussant les sourcils, la tête se hochant légèrement. “-Wow…ça a l’air fascinant la vie dans ton petit monde de Bisounours. Comme si les flics allaient croire une excuse aussi bidon.” Les flics par chez nous ont beau pas être très futés -enfin, pas tous, évidemment- personne croira un bobard comme celui-là. Mais je note que Kenny me donne pas de vraie réponse, alors je mise sur de la came, ou de la thune. Et cette idée me donne l’impression d’avoir avalé un caillou.

Je note quand même que si je me fais choper, les chiffres sur mon ardoise vont s’envoler…et une fois encore, je ressens cette sensation gerbante de plus m’appartenir vraiment, d’être plus qu’une espèce de pantin qui se contente d’exécuter ce qu’on lui dit de faire, sans broncher. Je me rends compte que je suis pieds et poings liés, contrainte de suivre les règles d’un jeu que j’ai pas choisi, et dont le moindre manquement, le moindre écart aura des conséquences. Au lieu de faire la liste de tout ce qui pourrait foirer et mal se passer pendant que je baladerai les sacs, faut que j’arrive à me convaincre que j’ai pas d’autres choix que de réussir. Que je rembourse ma dette. Que je tienne ce blondinet de mes deux loin des petits. Que c’est le seul moyen pour me débarrasser des Prayers of Insanity. Alors, je fais glisser le sac. Des pieds de Kenny, aux miens. Comme une façon silencieuse de dire que je vais faire son foutu boulot. Mais qu’évidemment, ce sera pas pour rien. C’est lui après tout qui a proposé de me faire bosser pour rembourser ce que je dois. Sauf que quand je demande combien de dollars vont s’envoler de mon ardoise suite à ma petite course, sa réponse me laisse une nouvelle fois perplexe, alors que j’hoche la tête en serrant les dents. Je dois me faire violence, pour fermer ma bouche, et éviter de dire des trucs qui risqueraient encore plus de me foutre dans la merde. Pourtant, faut pas être un génie pour réussir à lire sur mon visage tout ce que je peux penser à cet instant. Ouais, la poker face, je connais pas. Je suis plutôt un livre ouvert, comme nana. Et là, possible que le Prayer comprenne tout seul comme un grand que je lui arracherai bien les yeux.

Il emploie beaucoup de paroles, pour qu’au final, tout se résume à une poignée de mots : il a toutes les cartes en main, et j’ai juste à m'exécuter. Tout dépend de lui. De son bon vouloir. De ce qu’il aura décidé. Pour toutes réponses, je pousse un soupir, parce que pour le coup, y’a rien de plus à en dire. J’ai juste à faire ce qu’il attend de moi, sans me louper, et basta. Et j’imagine qu’en fonction de comment il sera luné le jour-là, j’aurai droit à une certaine somme. Je le vois comme ça, en tout cas. Son incapacité à me donner un foutu chiffre me laisse penser qu’il en sait encore rien, et qu’il avisera simplement au moment venu. Puisque y’a pas à grand-chose à ajouter, je me décide à me lever. Mine de rien, mon vrai boulot, c’est d’être serveuse dans ce Diner, faudrait pas que je me fasse virer parce que je fais un peu trop copain/copine avec les clients. Sauf qu’au moment de lever mon cul de la banquette, Tattooman reprend la parole, cette espèce de pipelette incapable de s’arrêter quand il a commencé. Je m’arrête dans mes gestes, avant de claquer ma langue contre mon palais, une façon silencieuse mais bien explicite pour marquer ma désapprobation. “-Te faire confiance…ouais, brillante idée Je vais y songer.” que je dis avec un sarcasme que je cherche même pas à cacher. Lui faire confiance. A lui. Un Prayer of Insanity. La bonne blague. Cette fois-ci, vaut vraiment mieux que j’y aille, parce que j’ai jamais été très douée pour faire preuve de patience.

Je récupère le sac une fois levée, mais j’arrive pas à décoller pour autant. Les mots me brûlent la langue, c’est plus fort que moi. “-Tu prends ton pied, là ? A avoir tout le pouvoir. A décider de tout. A dicter tes règles, et à t’attendre d’être obéi, au doigt et à l'œil sans que je bronche ?” C’est une question. Une vraie, pour le coup. Avoir le pouvoir, ça a jamais été mon truc. Ça a jamais été un truc d’Espinoza, plutôt. Nous, on a toujours bossé pour ceux qui ont le pouvoir, sué sang et eau pour ces gens-là. Braves petites mains que nous sommes. Je le fixe comme si j’allais pouvoir trouver la réponse sur ses traits avant qu’il ouvre de nouveau la bouche, et finalement, c’est un nouveau soupir qui quitte mes lèvres. “-J’ai appris ma leçon. On baise pas un cartel, et encore moins les Prayers of Insanity. Félicitations, Tattoman, la démonstration de force était réussie. Mais si tu veux que je sois réglo avec toi, vas falloir que tu le sois aussi avec moi. Finis tes menaces voilées…et stop, me dis même pas que t’étais pas en train de le faire. Je suis pas née de la dernière pluie. Je veux savoir ce que je fais, et pour combien je le fais. Et je me fous de savoir comment tu fais avec les autres. Comme tu l’as si bien dit…si on veut que ça marche, cette…collaboration, vaut mieux se faire confiance…mutuellement.” Et je me casse, juste comme ça. La voiture du Boss vient de se garer sur le parking, et je suis pas d’humeur à subir la moindre remontrance à la con. Je sens le regard d’Hailey qui me lâche pas pendant tout mon trajet jusqu’au comptoir, et même après que j’ai disparu dans nos vestiaires, et mis le sac à dos bien à l’abri, je lui ai toujours pas accordé un regard. Je crois qu’en l'occurrence, y’a pas que mon patron qui risquerait de me tirer les bretelles.

Quoi qu’il en soit, je me retrouve à grimper sur le vélo de Raoul pas très longtemps avant que la nuit tombe, le sac sur le dos, pour rejoindre mon point de rendez-vous. Je me suis renseignée, et des blanchisseries dans le centre, y’en a pas cinquante. Alors autant dire que des blanchisseries avec des types balafrés, y’en a encore moins. Je suis loin d’être la nana la plus détendue qui soit quand je descends du vélo pour le poser contre la façade défraîchie d’une blanchisserie. Y’a pas grand-monde dans la rue, deux jeunes un peu plus loin, un homme qui fouille la poubelle en parlant tout seul, et moi. Autant dire que je suis pas très sûre de moi quand j’ouvre la porte de la blanchisserie, alors qu’une bouffée de chaleur chargée d’effluves d'adoucissants et autres lessives effleure mon visage. Une porte ouverte donne sur ce qui doit être une espèce d’arrière boutique, alors qu’un type est faussement nonchalamment adossé contre son chambranle. Je dis faussement, parce que sous ses airs de type décontracté, je l’ai vu zieuter plusieurs fois dans ma direction, comme s’il essayait déjà de voir à qui il avait à faire, et pourquoi je pourrais être là. En tout cas, je me suis pas trompée…comme dirait Kenny, méga cicatrice sur la droite du visage, c’est mon homme. “-J’ai un paquet pour vous.” Je tente de sortir ma plus grosse voix, celle qui dit que je suis sûre de moi, que je sais parfaitement ce que je fais, et que je crains pas une seule seconde que la situation parte en vrilles, et m’échappe totalement. En vrai, il suffirait d’une pichenette ou qu’il me souffle dessus pour que cette fausse assurance s’envole pour de bon. Le bonhomme reste immobile une poignée de secondes, avant de hocher la tête, et de disparaître, comme ça, sans un mot. Ah…bien. Je crois que j’aurais dû demander au blond un mode d’emploi de ce genre de transactions illégales. J’ai dit un truc qui fallait pas ? Oublié de dire un truc ? J’aurais dû tourner trois fois sur moi-même à cloche-pied pour m’identifier ? Putain de Tattooman qui a zappé de me donner des infos cruciales.

J’en suis encore à me poser des tas de questions quand le balafré refait son apparition, avec un autre sac à la main, et ce même air sérieux qui me donne même pas envie d’essayer de plaisanter avec lui. “-Le garage, sur Holmes Avenue.” Et c’est tout. Il me tend ce qu’il a en main, et je m’empresse de retirer les bretelles de mon sac, lui tendant à mon tour celui qui est en ma possession. J’ai cette impression stupide qu’on est en train de faire comme dans certains films que j’ai pu voir étant môme, où l’échange se fait presque méthodiquement, au cours duquel chacun refile à l’autre le paquet qui lui est dû, sans geste brusque, et en même temps. Quoi qu’il en soit, on procède à l’échange, et c’est comme ça que je me retrouve avec un nouveau sac, un peu plus lourd que le précédent. M’sieur cicatrice passe le sac que je viens de lui remettre à l’épaule, et…c’est tout. Il l’ouvre pas, vérifie pas, s’assure pas que j’ai piqué…ben de ce qu’il y a dans le sac, quoi que ça puisse être. En l’occurrence, l’idée m’a pas traversé l’esprit. Comme je le disais, l’envie de baiser les Prayers of Insanity m’est passée, je serai bien conne de retenter le coup.

Il continue de me fixer de son regard inexpressif, alors que je m’efforce -sans doute bien vainement- de montrer que je sais parfaitement ce que je fais, et que tout ça est pas terriblement nouveau pour moi. Tu parles…il pourra raconter à ses potes comment il a reçu la visite d’une petite latina qui a failli se faire dessus de peur. “-Bon bah…euh, ok. Merci. J’y vais maintenant.” Comme si ça lui faisait quelque chose, que je parte, ou que je reste. Maintenant que la transaction a eu lieu, c’est pas comme si j’avais de bonne raison de traîner davantage dans le coin, pas vrai ? Alors, sans demander mon reste, je repars de là où je suis venue. Durée de l’échange : même pas trois minutes. Ça me va. Plus que ça, et j’aurai peut-être fini par me liquéfier de stress devant cet inconnu. Faut pas croire, même si je joue les têtes à claques sûre de moi devant Kenny et ses petits potes, j’ai pas l’habitude de tout ça. C’est pas mon monde. Je m’empresse d’enfourcher mon vélo, et pédale aussi vite que je peux pour m’éloigner de cette blanchisserie, alors même que les emmerdes sont toujours sur mon dos. Littéralement.

Quand j’ai mis assez de distance entre le balafré et moi, je m’arrête sous un lampadaire, et souffle un bon coup. Bon sang, comment elles font, ces petites frappes, pour réussir à faire ça tous les jours sans faire de crise cardiaque ou mourir de stress ? Je dégaine mon portable, et entre ce semblant d’adresse que m’a filé Face tordue, avant de reprendre ma balade nocturne. Je fais pas attention au temps qui passe, aux minutes qui défilent, j’essaye juste d’arriver à destination, en un seul morceau. Façon, on m’a pas donné d’heure d’arrivée, alors tout va bien. Possible que j’ai emprunté une ou deux fois un chemin détourné en entendant quelques éclats de voix, ou des rires autour de moi, sans même savoir précisément d’où ils venaient, ni même de qui. Pas envie de faire des rencontres, bonnes ou mauvaises. Je vais où on m’a dit d’aller, je livre mon colis, et c’est fini pour ce soir. Fini mon quart d’heure de criminalité. Et finalement, le dos couvert d’une fine pellicule de sueur, j’entends la voix décharnée de mon GPS de poche me dire que je suis arrivée à destination, et que Holmes Avenue s’ouvre devant moi.

Ralentissant ma vitesse, je finis par distinguer l’enseigne d’un garage, plusieurs dizaines de mètres devant moi. La rue est plus fréquentée que celle de la blanchisserie, et je garde la tête bien haute, faisant semblant de pas voir les têtes curieuses à mon passage, et de pas ressentir que mon palpitant s’affole un peu dans ma cage thoracique. J’arrive finalement devant le garage, et j’ai pas encore mis un pied à terre que je reconnais un visage parmi les quelques gars rassemblés là…un visage dont le propriétaire tarde pas à venir à ma rencontre. “-Le Bûcheron ! Ça faisait longtemps.” Pas assez longtemps, pourtant. Quoique…j’admets que ça a un côté un peu rassurant de me dire que lui, je l’ai déjà vu avant, contrairement aux autres visages autour. Je me retiens de lui demander comment va son paquet depuis la fois où je l’ai un peu cogné, et à la place, je retire le sac sur mes épaules, et le lui tend, en faisant un truc dont j’ai pas l’habitude : profil bas. Il me fixe avec son air de pitbull sans rien dire, sans rien faire non plus, et pendant un bref instant, je me demande s’il a un autre air en stock que celui du chien de garde enragé…mais je vais éviter de lui poser la question. “-Bon bah…à plus.” que je finis par lancer, comme si on était rien d’autre que deux potes qui s’étaient pas vus depuis longtemps et qui se quittent après avoir discuté un peu. Après tout, j’ai pas de raison de m’attarder plus que nécessaire. J’ai acheminé les sacs là où ils étaient attendus, mon job s’arrête là. Hé bah…si ça c’est pas de la méga qualité de service !

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyDim 2 Avr - 14:42


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

Je hausse les épaules, pourquoi les flics ne croiraient pas à ce genre d'histoire? Ils sont peu nombreux, dépasser par les événements, alors pourquoi il se ferait chier avec une histoire aussi pourrie? Bon, peut-être car c'est toujours ça de pris? Le mieux, c'est d'éviter les flics c'est vrai, mais avec un petit coup de pression, la bonne diversion, le plus gros poisson qui passe à côté, il y a toujours moyen de s'en sortir, j'en suis persuadé.
Me faire confiance n'est pas vraiment une option, mais c'est ça de vouloir jouer au plus malin avec plus fort que soit, on perd pas mal d'option.

- Carrément.

Dis-je avec le sourire. Alors qu'en vérité, je ne peux pas dire que je prends mon pied, je fais ce qui doit être fait, tout simplement. Car si je sais mener ma barque, je n'oublie pas que j'ai des comptes à rendre à des gens qui n'ont parfois plus conscience de comment ça ce passe dans la rue.
Si plus haut quelqu'un remarque un trou dans les comptes, c'est moi qui risque de m'en prendre plein la tronche, donc j'me protège. Je répare les conneries des autres pour qu'elle ne me retombe pas dessus. Ce n'est pas prendre son pied, juste faire ce qu'il faut pour sa survie. Mais j'aime bien cette image de crétin que tout ça peut amuser. Je préfère ça que l'image du gars qui se fait chier à réparer de la merde.

- On verra après ça.

Pas de détails d'argent en plus pour cette commande. Je dois d'abord voir si je peux faire confiance. Si un boulot simple est faisable pour la personne en face de moi. Si elle veut des chiffres, elle pourra en avoir. Pas dit que ce soit les bons, mais tant pis pour elle. Si elle veut avoir la mauvaise surprise de travailler pour moins que prévu, c'est elle que ça regarde. C'est moi qui tire les ficelles de toute cette merde, enfin en partie.

Je garde un léger sourire en regardant partir ma nouvelle employée. Je m'enfile quelques frites dans le gosier avant de me lever moi aussi et quitter l'endroit. J'ai encore quelques trucs à préparer pour surveiller ma marchandise ce soir.

La livraison commence. Je ne sais même pas si elle se sentira suivie, pourtant, elle le sera à certains moments. Un groupe de jeunes qui discute par-ci, une voiture qui passe par là, un clochard qu'on ne remarque pas dans un coin, une vieille à une fenêtre, le vendeur d'une supérette. Il y en a des gens qui ouvrent les yeux pour le cartel.
L'échange se passe sans encombre et la deuxième partie de la livraison aussi, c'est ce que les gars me rapporterons. Il m'aide à analyser la qualité du service rendu et ça me permet de savoir combien cette course vaux.
A la prochaine prise de service de la demoiselle, sera-t-elle heureuse de tomber nez à nez sur sa voiture? En parfait état! Même mieux que ce qu'elle était avant qu'on prenne quelques pièces dessus. À l'intérieur, un post-it avec un smiley sur la boite à gant pour donner envie de regarder ce qu'il y a dedans.
Dans la boite à gant, une enveloppe marron qui renferme quelques billets avec un mot. "Bravo, tu as le job". La récompense en billet est faible, car les réparations et la main d'œuvre pour la voiture sont rentrées dans le paiement.
Le prochain boulot sera quasiment le même. Un nouveau sac, une nouvelle adresse de livraison. Et le paiement, ce sera en premier lieu des meubles dans un appartement. Ceux qui avaient été pris quelque temps plus tôt. Tous en parfait état, replacés aux mêmes endroits, contenant les mêmes affaires.
Les prochaines livraisons s'espacent un peu, le paiement n'est jamais vraiment le même, mais c'est toujours plus rentable qu'une journée de travail lambda.
Je vois la somme totale diminuer petit à petit et une idée me vient en tête mais… Nous sommes maintenant en Octobre 2022 et la police décide de mettre un grand coup dans le cartel. Les Prayers of Insanity disparaissent! Et les dettes les concernant aussi?

Je me fais discret un temps, alors peut-être que oui, les dettes concernant les Prayers sont oubliées?
J'avoue que pendant un temps, j'ai d'autres choses à gérer. J'ai un business à remettre un ordre, des places à récupérer dans la rue. Mais je n'oublie pas cette dette, car cet argent qui court encore dans la nature peut mettre bien utile. Cette petite main aussi d'ailleurs.
Le problème c'est que ma petite main travaille principalement à Skid Row et ses derniers temps, j'ai bien senti le vent tourné dans ce quartier. Je ne peux plus y aller comme avant. Je ne suis plus en terrain conquis là-bas, bien au contraire.
C'est à bord d'une dépanneuse que je passe la limite du quartier pour rejoindre le diner et par chance, je vois la voiture d'Andrea garée sur le parking à côté. Je place ma dépanneuse devant cette voiture et me prépare doucement à l'embarquer. Je prends mon temps car ce n'est pas mon but de partir avec cette voiture, mon but c'est bien d'attirer la propriétaire à moi. Je prends le temps de regarder vers l'intérieur du diner, pour être sûr qu'elle me voit faire ou que quelqu'un d'autre me vois et la prévienne. J'ai une capuche sur la tête, des manches longues, elle ne devrait pas me reconnaitre d'aussi loin. J'aime définitivement les surprises. Et pour le coup, j'aime aussi me faire un peu discret suivant où je traine. J'ai vraiment pas l'habitude de ça, et j'avoue que ça me ronge. Mais bon... c'est comme ça.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMar 4 Avr - 21:36

BOUM ! J’ai réussi mon premier job. En dépit du bon sens, de mes convictions, et de tout ce que j’ai pu me répéter ces vingt-huit dernières années, j’ai réalisé une course pour un cartel. Pas un petit gang de rien du tout en plus de ça, nan…les putains de Prayers of Insanity, rien que ça. Et…non, j’en récolte aucune fierté. Si on met de côté le fait que j’ai flippé de l’instant où Kenny m’a filé son sac jusqu’au dernier coup de pédale qui m’a ramené chez moi, je peux pas m’empêcher de me dire que quelque part, j’ai trahi mes convictions. Alors oui, j’avais pas forcément le choix à partir du moment où il a commencé à tourner autour de Bennie, et de traîner du côté du salon de beauté de la tia, mais quand même. Même si j’ai pas rejoint le cartel, le fait de travailler pour lui, indirectement, fait que je suis plus toute blanche. Malgré tout, je me suis acquittée de ce qu’on attendait de moi, envers et contre tous. Enfin…envers et contre moi, surtout. Je compte pas le nombre de fois où j’ai failli balancer le sac par la fenêtre pour aller me planquer sous ma couette. Mais je l’ai pas fait. Ouais, je suis déjà bien assez dans la merde comme ça.

J’ai su que ma prestation avait plu à Tattooman quand j’ai découvert le tas de boue de Raoul garée à sa place habituelle sur le parking de mon immeuble, avec ce truc qu’il avait plus depuis des mois : des roues. Mieux, et totalement inattendu, le tas de boue en était plus vraiment un, et la bagnole était même dans un meilleur état que quand Barbie Prayer a foutu les mains dedans pour enlever des machins dont je sais toujours pas à quoi ils servent. Bref, ma caisse est de retour, et ça c’est une sacrée bonne nouvelle. Ça va faciliter pas mal de choses au quotidien, c’est indéniable. Et ma mère va peut-être enfin arrêter de me demander pourquoi je me déplace toujours à pieds ou en voiture maintenant, elle qui a pas l’air de croire une seule seconde mes bobards quand je dis que je suis devenue écolo, ou que c’est ma façon à moi de faire du sport.

Les semaines passants, et quelques nouveaux jobs m’étant confiés, j’en viens rapidement à la conclusion que si on m’a rendu ma voiture, c’est parce que cette histoire de faire le taxi pour le cartel, ça devient une espèce d’habitude. De temps en temps, je récupère ma voiture avec un nouveau sac sur le siège passager, avec pour tout accompagnement un post-it contenant une adresse, et le smiley que je vois maintenant comme la signature de Kenny. J’imagine qu’ils ont profité des réparations faites sur le tas de ferraille pour faire un double des clés, ou que l’un d’entre eux est hyper doué pour crocheter les serrures, ce qui doit  pas être trop difficile vu que la voiture commence à dater un peu. Enfin, en tout cas, les jobs se passent bien. Je dis pas que je suis hyper à l’aise pour autant, ou que j’ai fait la paix avec moi-même sur le sujet. Je prends sur moi le temps de venir à bout de la tâche qui m’est confiée, je pose pas de questions, parce que je veux pas entendre de réponses qui pourraient me donner des scrupules. Là, c’est le compromis parfait. Je demande rien, je sais rien, je peux agir sans que ça pèse trop sur ma conscience. Oui oui, on appelle ça faire l’autruche, mais ça me va très bien comme ça.

Une certaine routine s’installe alors, les semaines s’enchaînent où tout gravite autour de mes boulots successifs, à droite et à gauche. Fait assez rare pour être noté, je bosse toujours au Diner, où j’ai pas encore envoyé bouler qui que ce soit, et où mon Boss a pas l’air d’exprimer la moindre envie de me virer. Je fatigue, c’est un fait, mais je m’accroche au fait que ma dette auprès des Prayers of Insanity diminue chaque fois un peu plus, et qu’en filant les billets que j’arrive à obtenir ici ou là, ça allège la charge qui pèse sur les épaules de mes parents. Cerise sur le gâteau, j’ai même récupéré tous mes meubles -enfin ceux de mon proprio plutôt- mais j’ai aussi récupéré leur contenu. Bref, tout ça pour dire que ces derniers temps, on est plutôt sur une bonne passe.

Et puis…du jour au lendemain, le grand chamboulement. Pour moi, déjà, pour Downfall et ses habitants ensuite. Les Prayers of Insanity sont tombés. Hé ouais, juste…comme ça. Quelqu’un a claqué des doigts quelque part, et hop ! Plus de cartel. C’est dingue, pas vrai ? Ils étaient là, dans nos rues, à pourrir le quartier, à retourner le cerveau des gosses, à rougir le bitume de Downfall, et d’un coup…disparus. Oh, je me fais pas trop d’illusions pour autant. Je suis pas bête au point de m’imaginer que ça y est, la criminalité est sur le point de disparaître entièrement du coin. Je doute pas que d’autres groupes vont émerger à leur tour, et essayer de s’élever sur les ruines encore fumantes des Prayers. Mais pour le coup…je vais tout faire pour rien leur devoir, à ces nouveaux groupes. Parce que si les Prayers of Insanity ont disparu…ma dette aussi. C’est genre…logique, non ? Comme 1 et 1 font 2. Et d’ailleurs, l’absence de colis surprise dans ma voiture depuis ce jour-là, ou la disparition de Kenny, me laissent penser que mes tracas sont derrière moi, et ma collaboration forcée avec les Prayers appartient désormais au passé.

Je sais pas de quand date la dernière fois que j’ai eu une soirée. Une vraie soirée, sans boulot, de quelque sorte que ce soit. Une soirée de détente. Détente, bordel. Du coup, je vais me faire une pure soirée de dingue : sortie dans un bar, petits cocktails, petite soirée boîte de nuit, histoire de profiter un max. Ha ha. La seule soirée que je vais me faire, c’est dans mon pyjama pilou pilou, enroulée dans un plaid, à m’abrutir devant un programme télé dont je verrais de toutes façons pas la fin parce que je compte m’endormir à l’heure des mamies. Meilleur programme du monde. Ce qui fait que quand je ferme la porte de mon casier, au Diner, j’ai la banane sur le visage, plus que ravie à l’idée de ce qui arrive. Je traîne quelques minutes pour discuter avec Hailey qui arrive seulement, pour assurer la fermeture, et que j’ai pas vu de la journée.

On est encore en train de partager nos petits potins quand elle rejoint l’arrière du comptoir, alors que je m’accoude quelques secondes dessus, n’ayant pas le coeur à lui demander d’abréger parce que mon bol de céréales et mon lait froid -meilleur repas de la flemme du monde- m’attend. C’était sans compter sur notre collègue, qui me donne une petite tape sur l’épaule, me montrant les larges fenêtres de son carnet de commandes : “-Hé, Andrea. C’est pas ta caisse, ça ?” Ma caisse ? Quoi ma caisse ? Hééé…bordel, mais ouais. Un type est en train d’embarquer ma caisse. Mais on est pourtant sur un parking gratuit bon sang. Je souhaite rapidement bonne soirée à tout le monde et sors rapidement du restaurant avant que le gars ai pu finir de l’attacher, parce que j’ai moyennement envie de devoir lui courir après en pleine rue en hurlant. “-Excusez-moi ! Hé ! Je pense que vous vous trompez de voiture ! Youhou, vous m’entendez ?!” Peut-être pas, vu qu’il a pas l’air de se retourner, ni même d’arrêter ce qu’il fait.

Je force encore mon allure, arrive à hauteur du type qui s’est toujours pas retourné. Sérieux, il est bouché ou quoi ?! Je pose la main sur son épaule pour manifester ma présence, le gars se tourne enfin vers moi, et je lâche d’instinct une injure en espagnol quand je découvre qui se cache derrière cette capuche. “-Kenny ?!” Tattooman, en chair et en os, qui se rappelle à mon bon souvenir. Sans trop réfléchir -après tout c’est pas vraiment mon fort- je le chope par la manche, et le tire un peu plus loin, à l’abri des regards derrière sa dépanneuse et ma voiture. “-Qu’est ce que tu fous là ? T’as peut-être pas eu le mémo, mais vous êtes plus vraiment les bienvenus dans le Skid !” Hé ouais…avoir grandi ici me donne accès à pas mal d’informations. La plupart du temps, je sais pas quoi en faire, et je me contente juste de les enregistrer dans un petit coin de ma caboche. J’ai quand même le réflexe de le zieuter longuement des pieds à la tête, et de constater qu’il est toujours en un seul morceau. Enfin…de ce que je peux voir. Bon…c’est bien, non ? Enfin, bien pour lui quoi. “-Contente de voir que t’es toujours entier. Je m’attendais pas à te revoir. Et encore moins ici.” Le sac contenant mon petit tablier à l’épaule, je glisse les mains dans les poches de mon bomber, avisant la dépanneuse avec laquelle il s’est amené jusqu’ici, et qui attise ma curiosité. “-Tu veux quoi ?” Nan parce que j’ai beau pas être très très futée, il était occupé à attacher ma voiture, tout en sachant que c’est la mienne…et non, je crois pas aux coïncidences.

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptySam 15 Avr - 10:50


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

Je crois que mon piège se referme, ça me donne presque le sourire d'entendre sa voix derrière moi alors que je prépare mes crochets et autre pour faire monter la voiture sur ma dépanneuse. La voiture n'est pas encore totalement attachée, donc concrètement je peux encore faire marche arrière et la laisser finalement à sa place.
Puis je sens sa main sur mon épaule, alors je pose le câble que j'étais en train de dérouler et je me retourne. Je prends presque un air étonné.

- Ho! Merde, c'est ta voiture?

La question est purement ironique. Bien sûr que je sais que c'est sa voiture. Elle doit s'en douter maintenant que tout ça n'est qu'une mise une scène.

Quelque je fous là? Si elle se pose la question c'est qu'elle pense peut-être que ses dettes ne sont plus. Qu'elle a réussi à se sortir de cette merde. À moins que ma présence suffise à commencer à la fin douter, à la faire réaliser?
Je sais que ne suis pas le bienvenu ici.

- Ouais, je sais.

D'un geste des deux mains je montre ma tenue. Je ne suis pas avec une capuche dans une dépanneuse pour rien. C'est bien pour être un peu plus passe partout.

En tout cas j'suis presque flatté d'entendre qu'elle soit contente que je soit toujours entier. Elle avait peur du contraire? Intéressant. haha

- Hey, il en faut bien plus pour arrêter un gars comme moi.

Oui, je viens de dire, style de rien, que je suis mieux que les gars qui se sont fait arrêter ce jour-là. Mais j'peux difficilement dire l'inverse. Je sais pas si je suis plus fort ou juste plus chanceux. D'un point de vue purement égoïste j'ai envie de dire que je suis fait d'un meilleur bois, que la rue je la connais mieux qu'eux et c'est ce qui a fait la différence ce jour-là. C'est vrai que je suis pire qu'un cafard. Je suis le genre de crevure qui trouve un bénéfice à tout. Mais qu'attendre de mieux qu'un gamin d'la rue?

- Tu m'demande vraiment ce que je veux? Ce que je fout là? Genre quoi? T'a d'ja oublié nos p'tites affaires?

J'suis pas en territoire ami, loin de là, pourtant j'ai presque l'air serein d'un coup quand je remets cette dette sur la table.
J'espère que ces quelques mots suffirons à lui faire comprendre que la dette est loin d'être effacée. Même si les Prayers ne sont plus, j'ai encore assez de poids derrière moi pour pouvoir continuer le business et continuer à faire pression au besoin.
Elle n'a pas eu de chance, elle a fait son arnaque dans le mauvais secteur, dans mon secteur. Il aurait fallu mieux viser, pour que la dette disparaisse avec l'arrestation du gars arnaqué. Mais pas de chance, quand ont choisi le cafard le plus restant du tiroir.

- J'ai du m'faire discret quelque temps mais… les affaires reprennent!

J'dis ça avec un large sourire affiché sur ma tête de con.

- Et comme tu l'as si bien dit… J'suis plus vraiment le bienvenu dans le coin. Toi par contre… tu sais ce qui se passe ici et t'as accès libre à tout l'quartier et ça, c'est une très bonne chose pour moi.

Pour que je sache à quel point le groupe de ce quartier prend de l'importance, s'il a l'intention de prendre de l'ampleur, de gagner du territoire. Qu'elles sont leurs réelles intentions sur le long terme. Et surtout… peut-être continuer de livrer certains clients style de rien.
On va pas se mentir, Skid Row était un bon trou pour créer des gens dépendants à la drogue. Si le quartier commence à se porter mieux, à être sevré, j'aimerais bien le savoir. Contrer cette perte ne semble pas être la priorité de Livia, mais moi j'ai jamais été du genre à suivre les ordres sapements. Si je ne le fais pas au nom des Sinner's, je le ferais en mon nom. Quand un coin est riche en poissons, j'aime en profiter autant que je le peux.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyDim 16 Avr - 16:45

Je lève les yeux au ciel quand il fait mine de se rendre subitement compte que la voiture qu’il était sur le point d’embarquer est la mienne. Il le sait parfaitement, vu le passif de sa sœur et de la caisse de Raoul, et accessoirement que ladite caisse sert de casier quand lui et ses potes y laissent des colis à mon attention. Je m’étonne quand même de le trouver là, vu l’accueil réservé aux anciens Prayers of Insanity dans le coin, depuis leur chute. Une info dont il a l’air au courant, puisqu’il me désigne sa tenue alors que j’hoche la tête comme une façon silencieuse d’approuver, même si la capuche sur la tête, ça a quand même un petit côté un peu suspect.

Il a l’air vachement relax pour un type qui est clairement dans un endroit où il a rien à foutre, et où il pourrait avoir de graves emmerdes. Beaucoup trop relax, ouais. Je jette un œil sur lui, et constate rapidement que quoi qu’il lui soit arrivé depuis la chute de son cartel, il est toujours entier. Et toujours autant tête à claques ascendant je m’en foutiste. J’ai un léger froncement de sourcils, à sa remarque, et ravale le moindre commentaire. Ouais, il paraît que les cafards sont du genre à survivre à tout. Du coup, peut-être que ça a rien de vraiment étonnant qu’il se retrouve ici ce soir, ayant échappé au coup de filet des flics, qui ont arrêté le chef des Prayers, et quelques autres grosses têtes à ce qu’on dit. J’ai pas vraiment l’occasion de me tenir informée des news, mais faut dire que la nouvelle a fait le tour du quartier expérimental, et a été dans toutes les bouches pendant des jours et des jours, chacun y allant de son commentaire, de son hypothèse, de son ragot, de sa théorie, même la plus foireuse.

Tout ça explique quand même pas ce qu’il fait là, alors que ça pourrait mal tourner pour lui. Non pas que ça m’inquiète, hein, mais bon…je suis pas vraiment du genre à souhaiter du mal aux gens, même ceux qui me tiennent par la gorge. Même si dans les faits…il a plutôt tenu parole depuis le début de notre collaboration forcée, et que maintenant que ma docilité est acquise, ça se passe relativement bien. Enfin…ça se passait pas vraiment mal pour lui dans la mesure où il avait toutes les cartes en main, les pleins pouvoirs, les hommes de main, les armes, et tout ce qui va avec. Je suis même plus ou moins sûre qu’il trouvait une certaine forme d’amusement dans ma résistance, et qu’il se demandait comment il allait pouvoir m’emmerder encore plus à notre prochaine rencontre. Du coup, ce serait plus juste de dire que depuis que j’ai accepté d’arrêter de lutter, ça se passe bien.  

Et puis, je suis quasi certaine que s’il lui était arrivé quelque chose avant que son groupe disparaisse, un autre de ces Prayers à la noix aurait pris le relais pour s’assurer que je rembourse ma dette. Peut-être même Barbie Prayer, une fois qu’elle aurait eu fini de pleurer son frère. Ca répond toujours pas à mon interrogation première, à savoir ce qu’il fout là. Une question à laquelle il tarde pas à répondre, alors que mes sourcils se haussent, et qu’il me faut quelques secondes pour réagir. “-Nos petites affaires ? Euh…je suis pas sûre de comprendre.” Les affaires reprennent ? Mais bordel, de quelles affaires il parle ? Argh et ce sourire à la con. “-Aux dernières nouvelles, les Prayers of Insanity ont été chassés de leur territoire, et le groupe démantelé. Donc…” Donc…on a plus rien à se dire…non ? Je devais de l’argent aux Prayers, et les Prayers ne sont plus. CQFD, ma dette non plus.

Ah bordel, il a l’air de beaucoup trop apprécier la situation. Ouais, encore une fois. Pour un type qui pourrait se faire mettre sur la tronche si quelqu’un le reconnait ou sait qui il est, il est vachement détendu le petit Kenny. Ce qui me laisse supposer qu’il prépare un truc qui va sans doute moyennement me plaire. Ah oui, voilà qu’il se remet à parler, pour…pour…pour quoi, d’ailleurs ? Je suis pas sûre de comprendre ce qu’il est train de suggérer. “-Évidement que je sais ce qui se passe ici, et que j’ai accès libre à tout le quartier…je vis ici. A Skid Row.” Dans la peur, l’insécurité  et la misère. Ce qui explique sans doute en partie comment je me suis retrouvée dans cette galère, à devoir piquer de la thune à un type en lien avec un cartel. La porte du Diner s’ouvre dans notre dos, alors qu’on entend le petit carillon bien caractéristique, et par réflexe, je l’entraine une nouvelle fois par la manche un peu plus loin de l’entrée, et davantage à l’abri derrière nos voitures. Je continue à voix plus basse, les dents légèrement serrées. “-C’est pas pour autant que je vais devenir ton pion dans le Skid. T’as des tas de gens qui bossent pour toi, non ? Ben ils ont qu’à venir faire ton sale boulot ici !” Le Bûcheron collerait parfaitement avec le coin, il a qu’à venir, lui ! “-Et puis de toutes façons, y’a plus de Prayers. Plus de Prayers, plus de créancier. Plus de créancier, plus de dettes. Plus de dette, Andrea libre.” Andrea libre…pas vrai ?!

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptySam 22 Avr - 12:47


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

C'est un peu ce que je craignais avec toute cette histoire. Les Prayers ne sont plus, alors tout ce qu'ils avaient entrepris est mort avec eux. Le groupe résiste encore mais les grands chefs ont décidés de renommer les survivants pour se faire plus discret. Ce changement de nom me fais bien chier, car pour les gens extérieurs ça ne veut rien dire. En effet, ils oublient, ils passent à autre chose et au lieu de garder une base solide, on repart sur quelque chose qui ne veut rien dire. Mais bon, c'est comme ça. Si ceux qui contrôlaient tout était ceux dans la rue, les choses ne se passeraient pas de la même façon, c'est certain. C'est eux les chefs, mais c'est nous en bas qui faisons tout le boulot.
Me voilà donc dans la rue, à devoir expliquer que oui les Prayers ont disparus, mais non, ils sont toujours là et doivent toujours faire peur.
Ça me fait chier, de devoir me justifier une fois de plus. Mais je garde le sourire de con qui me colle si bien au visage. Comme si je moquais de ces phrases. Prayers chassés de leur territoire et démantelé. Je lâche presque un petit rire comme si ce n'était qu'une vaste blague tout ça.

Je ne sais pas si elle a peur pour elle ou pour moi aussi, mais c'est certain elle ne veux pas que n'importe qui nous remarque. Pourtant dans le coin, je suis sûr que si elle avait voulu se débarrasser de moi, elle aurait cas crier "Prayers" pour qu'une bande de gros bras bodybuildés débarque de nulle part pour me jeter dehors comme une merde. Alors je me dis qu'il y a encore un peu de crainte, j'ai encore quelque chose sur quoi jouer pour continuer à exercer une pression bénéfique pour moi.

- Tu espères des choses, mais je crois que tu as conscience quand même que tout n'est pas si facile.
Tu l'as dit, il y a des gens qui bossent pour moi, ça veut peut-être dire que les Prayers ne sont pas si finis que ça. Si je risque quelque chose en venant ici, ça veut bien dire qu'on me craint toujours. Et on ne craint pas quelque chose qui n'a plus aucun poids.


C'est vrai non? Si le nom de mon groupe était vraiment de l'histoire ancienne, je n'aurais plus à m'inquiéter. Les gens n'auraient aucune crainte de moi, ils me laisseraient vaquer à mes occupations à droite à gauche car ils n'auraient plus rien à me reprocher. Hors c'est faux. Je suis toujours dans les listes noires et ce n'est pas qu'une question de rancune. Il y a bien la crainte que je puisse revenir sur le devant de la scène avec les autres.
Une fois de plus je rigole presque en entendant que plus de Prayers, plus de créancier et tout le blabla.

- Haha, Ça aurait peut-être était vrai si tu avais eu une dette envers les autres Prayers. Mais ta dette n'est jamais montée si haut. Je l'ai gardé bien au chaud pour moi et mes potes et… coup d'chance la quasi-totalité des gars avec moi s'en sont sorties.

Coup de chance, pas sûr qu'elle pense la même chose, mais la chance est surtout pour moi.

- Alors, tu as encore du boulot pour moi. Et puis sérieux, qui cracherait sur les sommes que je propose pour des boulots si simple?

C'est vrai que ce que je propose n'est pas compliqué et le taux horaire est bien plus intéressant que n'importe quel autre métier. Même quand on n'a pas de dette à rembourser, ça vaut le coup.
Bon, c'est vrai que je vais devoir revoir le nombre de petites mains. L'argent ne coule plus autant qu'avant, mais j'ai encore de quoi bien vivre et faire vivre d'autres personnes. Les drogues dures se vendent plus cher que la weed, mais je me garde cette petite spécialité pour me faire mon salaire de base. Avec le cartel et la drogue dure, je me fais les belles primes.

- J'suis certain que t'aime bien ton quartier. Et si y'en a qui disent qu'ils sont bien contents d'être protégé par les nouvelles racailles du coin, j'suis sûr que d'autres n'aiment pas le fait de devoir se sevrer de tout d'un seul coup. Il faut aider ces gens-là.

Skid Row a longtemps été un des quartiers les plus désavantagés, alors pour se changer les idées les gens se sont réfugiés dans la drogue et là du jour au lendemain une bande de grosses brutes veut dégager toute trace du cartel ici? Je suis sûr que ça déplait à tous ces gens. Ils sont peut-être contents de ne plus avoir la pression qu'on leur exerçait de loin, mais il regrette le temps où la drogue pouvait tout de même arriver facilement jusque dans les rues. Il y en a toujours, j'en suis sûr, mais la qualité doit être moindre. Si le nouveau groupe du coin fait le ménage parmi les petits revendeurs de dope coupée à la farine, je suis sûr que je peux reprendre quelque part du marché. Je suis un opportuniste, je profite du ménage fait par les autres, c'est comme ça que je gagne ma place ici et là. Si mon groupe est moins puissant maintenant, il faut que j'utilise la puissance des autres à mon avantage.

- Alors avant que tes potes se rabattent à faire confiance à des p'tits dealers de bas étages, tu pourrais leur passer le mot que le meilleur marchant d'glace d'la ville est toujours en activité. Et toi, en faisant ça tu aideras aussi ton quartier. Tu participeras au fait d'empêcher de nouveaux p'tits groupes de prendre de l'importance.
Et puis bon, vous savez c'que vous perdez si on part du paysage, mais est-ce que vous savez vraiment c'que vous gagnez si on laisse la place à d'autres?


Même pour ceux qui trouvent que les gangs et autres cartels ne sont que des maladies, je suis de ceux qui pensent qu'il vaut mieux une maladie qu'on connait plutôt qu'un nouveau parasite inconnu qui pourrait tout décimer sans qu'on sache s'en protéger.
Mais je pense comme ça car la maladie connue c'est moi. Si j'étais dans un autre camp, je n'aurais peut-être pas le même discours. Mon but est de rallier les gens à ma cause. Faire ma pub pour être sûr d'avoir toujours une part de marché dans tous les quartiers.
On m'a dit de faire profile bas ici, d'abandonner la zone. Mais cette zone on ne la jamais vraiment eu, on n'a jamais vraiment eu l'occasion de se battre pour ce coin. Je ne veux pas m'installer ici personnellement, mais la drogue circule ici et je préfère que ce soit la mienne plutôt que celle d'un petit joueur. Je ne veux pas revendiquer le quartier, je veux juste qu'il me rapporte de l'argent à moi aussi. Je veux être omniprésent dans tous les quartiers pour qu'on sache que le cartel n'est pas fini. Et si je ne peux pas mettre des gars dans un quartier pour vendre et bien que les acheteurs sachent qu'ils peuvent venir jusqu'à moi pour continuer à avoir ce qu'ils veulent.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyDim 23 Avr - 22:05

Je comprends pas ce sourire sur sa tronche. Qu’est ce que j’ai dit de si drôle ? Et pourquoi ça le fait marrer à ce point que je pointe le fait que les Prayers of Insanity existent plus ? Merde…il me ferait presque douter de ce que tout le monde dit en boucle dans le quartier depuis plusieurs semaines. Le cartel a bien été démantelé, hein ? Est-ce que…est-ce que finalement leur situation serait pas si dramatique que ça ? Oh non, j’ai les neurones qui se mettent en route pour imaginer des tas de scénarios, des scénarios où finalement, les ragots auraient colporté des conneries qui amusent les Prayers of Insanity, qui se sont jamais portés si bien. Nan…je déraille. Respire et arrête les conneries Espinoza. Leur chef est en taule, et les Prayers sont finis. Ce qui en soit explique toujours pas pourquoi Tattooman est si relax.

Quand il ouvre la bouche, c’est pas pour démentir ce que je viens de dire. Enfin…je crois ? Ses paroles me semblent étonnement…mystérieuses ? J’espère des choses, mais j’ai quand même conscience au fond de moi que ce sera pas facile. Il est marrant lui. La vie est déjà pas facile, alors tout le reste, franchement…Pour autant, je peux pas m’empêcher de lui répondre du tac au tac à la suite de ses conneries. “-Mais non, espèce de crétin, ça veut pas dire qu’on te craint ! Ça veut juste dire que si quelqu’un te reconnaît, tu vas passer le pire quart d’heure de ta vie, te faire passer à tabac, et te transformer en…en…gros steak haché. Les dealeurs sont plus les bienvenus ici.” Et il le sait parfaitement puisqu’on a pas vu sa face dans le coin depuis la chute de son cartel.

Du coup, j’en viens à lui faire part de mes déductions. Je suis pas la nana la plus logique qui soit, mais bon…je sais quand même que 1+1 ça fait deux, et que plus de cartel, ça fait une Andrea en paix. Simple comme bonjour. Sauf que si j’en crois ce sourire idiot sur le visage de Kenny, ça va pas être si simple que ça, cette affaire. Je plisse les yeux à ses explications à la con, hochant la tête avant de marmonner, sans savoir si je m’adresse à lui, ou si je fais juste une amère constatation à ma seule destination. “-Hm…donc en gros, t’as pas été vraiment très réglo non plus.” Comme si ça pouvait m’étonner venant d’un criminel. Ouais, criminel, je l’ai dit. Il vend de la drogue, et menace des gens, ça le place pas vraiment dans le camp des gentils.

Et du coup, je comprends bien vite ce que ses aveux impliquent aussi : Andy pas libre du tout. Putain. Le bordel va recommencer, et je pourrais jamais me tirer de cette situation autrement qu’en ayant remboursé jusqu’au dernier petit dollar que j’ai volé. Bon, je m’étais déjà faite à cette idée quand j’ai fini par accepter de bosser plus ou moins pour lui -faut dire que j’ai moyennement eu le choix- mais j’ai vraiment espéré qu’avec la chute de son groupe, ma dette disparaissait aussi, tout comme les ennuis. Finalement, peut-être que c’est lui qui a raison, et qu’au fond de moi, j’ai toujours su que ce serait pas si facile.

Et voilà qu’il dit à voix haute ce que je pensais justement à l’instant : me voilà contrainte de reprendre du service. Qui cracherait sur les sommes qu’il offre au regard des jobs que je dois faire ? J’ai un regard un peu dédaigneux alors que je réponds à sa question qui en était évidemment pas vraiment une : “-Euh…je sais pas…au hasard, les gens qui ont un minimum d’éthique ?” Ha ha ha. Ouais, au moins. Il sait comme moi que ça fait une éternité que je fais plus partie de ces gens-là. J’aurai peut-être pu. Mais pas dans cette vie-là. L’éthique et moi, ça fait deux. Et je suis sûre qu’il sait de quoi je parle, parce que c’est la même pour lui.

Je finis par m’installer dans un léger soupir contre la carrosserie de la bagnole de Raoul, et même si mon regard se perd vers le Diner quelques secondes, toute mon attention est focalisée sur les paroles qui sortent de la bouche du blond. J’en reviens pas du culot de ce mec. Certains y verraient peut-être un éclair de génie, une façon de rebondir après l’échec vécu par son groupe, ou je sais pas trop quoi d’autre, moi, j’y vois juste un putain d’opportuniste, prêt à tout pour se faire du fric. Et oui, c’est moi qui dit ça, alors imaginez ! Je finis par tourner la tête vers lui, sourcils haussés, alors que je demande d’un ton passablement las : “-C’est ça ton argumentaire ? Tu veux me convaincre que pour le bien du quartier, je dois dire aux toxicos en manque où trouver leur dose ?” Parce que si on résume…c’est ça l’idée, non ? Le meilleur marchand de glace, c’est lui, et sa bonne petite dope.

Entre transporter des sacs, et faire l’apologie de la consommation de drogues, y’a quand même deux mondes, hein. Alors ouais, bien sûr que je suis hypocrite dans la mesure où j’ignore totalement ce qui se cachait dans ces sacs que j’ai transporté pour lui, et que si ça se trouve, j’ai trimballé des kilos de coke, des dizaines de milliers de dollars, ou même des armes. Sauf que comme j’ai jamais ouvert les sacs…ben je peux encore faire semblant de pas savoir que j’ai déjà franchi des tas de lignes que je m’étais promis de jamais franchir. Je crois qu’on appelle ça faire l’autruche, ou un truc comme ça. Ignorer mes problèmes, et fuir la vérité, j’ai un diplôme dans le domaine.

Je vois à sa tronche qu’il est on peut plus sérieux sur sa proposition, sauf que je peux vraiment pas m’y résoudre. J’ai déjà du mal à affronter mon regard certains matins, là, ce serait pire que tout. “-Je ferai pas ça. Tu m’as demandé de te faire confiance, et bon, je travaille encore sur le sujet, mais tu m’as aussi dit que j’avais droit à un joker si je le sentais pas. Ben là, je le sens pas. Pas du tout. Zéro. Rien. Nadita de nada. Donc…non. Je serai pas ton pion pour replacer les Prayers of Insanity, ou ce qu’il en reste, et leur came dans le Skid.” Voilà. Juste non. Même s’il m’a clairement dit qu’un refus serait accompagné de conséquences, et sans doute d’une augmentation de ma dette. Mais tant pis…je préfère encore ça, et du coup prolonger ma collaboration avec Tattooman qu’allonger la liste des trucs pour lesquels je vais culpabiliser jusqu’à la fin de ma vie. “-Et oui, je sais que ça veut dire que tu vas me faire tomber un méga malus sur le dos, mais ma réponse reste la même. Si je dois être coincé avec toi jusqu’à la fin de mon remboursement, tu vas devoir trouver une autre idée.”

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptySam 6 Mai - 15:52


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

Moi? Un crétin qu'on ne craint pas? Je plisse les yeux, pas vraiment convaincu de ça. Si c'était vraiment le cas, personne ne s'amuserait à me courir après.
Par contre j'veux bien croire que je peux me faire passer à tabac, surtout si je suis seul. Bien que si c'est le seul risque, avec un flingue j'suis sûr que je peux en convaincre beaucoup de ne pas m'approcher. Même face à un troupeau de brute, aucune d'entre elles ne voudra être celle qui se prendra une balle pour que les autres puissent m'atteindre. Mais ok, ça j'en fais mon affaire.

Moi pas réglo? Je fais mine de réfléchir en entendant cette phrase marmonnée. J'pense qu'il y a bien moins réglo que moi.

- J'crois avoir toujours sous-entendu que c'est à moi que tu devais rendre des comptes.

Je pense, mais je suis pas sûr. Elle n'a pas à savoir les détails de ma position dans le cartel de toute façon, ni qui est au courant ou non de mes affaires. J'arrivais à faire en sorte que certaines choses restes à mon niveau. Mais ça, c'était à l'époque, quand le cartel était au sommet. Aujourd'hui… je pense que ce genre de somme ce serait bien trop pour passer inaperçu plus haut.

Je cache un léger rire en entendant que des gens avec un minimum d'éthique cracherais sur les sommes que je propose. Je n'y crois pas vraiment à ce discours.

- Souvent, y'a plus vraiment d'éthique quand on parle de fric.

C'est pour ça que je suis là aujourd'hui et elle aussi d'ailleurs. On est dans la même merde tous les deux, peu importe comment et pourquoi on a commencé cette connerie, le fait est qu'on signe pour un bon nombre d'années quand on commence dans le milieu.

Pour le coup des toxicos, j'me dis que j'aurais peut-être pu tourner les choses autrement. Bien que… peut-être pas. Les gens qui veulent quelque chose l'obtiennent toujours et je préfère qu'ils l'obtiennent avec moi plutôt qu'avec d'autres.

- Si vous ne voulez plus de dealers dans l'coin, la population du quartier risque d'en prendre un coup. Mais c'est un choix, si vous n'voulez plus de toxico et de dealer ici, faut faire partir les toxicos. Au moins, y'aura plus à c'battre contre les dealers. Si y'a pas d'acheteurs, on n'a aucune raison d'être dans l'coin.
À moins que votre bande de sauveur soit adepte des sevrages à grand coup d'pied dans la tronche? Et même eux, j'suis sûr qu'ils s'en prennent dans l'nez quand ils sont à l'abri des regards.


Quel grand nom ne passe pas par là? Pour moi, ils y passent tous. Si un groupe commence à se faire de l'argent, c'est quasi obligé qu'il trempe dans la drogue de près ou de loin, j'en suis persuadé. Bon, vu la haine qu'il y a envers les Prayers ici, ça va être dur de m'installer moi dans le coin. À moins que je prenne vraiment mon indépendance du cartel, mais à moins d'un gros retournement de situation, je ne suis pas prêt pour ça.

- Mais ok s'tu veux pas. J'vais pas te coller un flingue sur ta jolie face pour te forcer. Pas ici en tout cas, haha. Mais ouais, t'a bien cernée l'truc, ça va t'faire un malus.

Combien? Il faut encore que je réfléchisse. Ce que j'aurais pu lui donner pour ce genre de mission, je peux finalement décider de le rajouter à ce qu'elle doit encore.

- J'te propose de racheter une partie de ton malus dès maintenant.

Je jette un œil vers le diner.

- Prend ta journée. J'ai besoin d'aide pour une tournée. Tu t'feras le triple au moins avec moi, que c'que tu t'fais ici.

Le triple, du moins j'imagine. Je n'ai pas sa fiche de paie sous les yeux, mais j'ai une vague idée de ce qu'on gagne dans ce genre de métier.
Et puis je suis en train d'embarquer sa voiture, ça peut lui faire une excuse toute trouvée pour devoir quitter l'endroit. Une fois que la voiture commence à être embarqué, il faut qu'elle aille jusqu'à la fourrière pour faire les papiers de retour. Et ce serait plus pratique d'aller à cette fourrière avec moi, qu'à pied, non?
Pour une fois, je me dis que je pourrais l'embarquer avec moi dans quelques galères au lieu de la faire travailler seule. C'est que sa tête de p'tite ronchonne m'avais presque manqué pendant mon passage silencieux.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMer 10 Mai - 23:55

Hé bah ça…c’est clairement pas ce que j'appellerai une bonne surprise. Je pensais vraiment qu’avec cette descente de flics, et la fin du cartel des Prayers of Insanity, j’allais retrouver une certaine liberté…ou en tout cas, plus rien avoir à faire avec Kenny. Je lui souhaitait pas de s’être fait arrêter, et encore moins descendre, mais j’espérais vraiment que ma dette, celle que je devais au cartel, disparaissait avec leur chute. Ce que j’ai pu être naïve, bordel. Quelle idiote d’avoir cru que pour une fois, les choses auraient pu être plus faciles. Je relève pas sa réponse à cette remarque que je m’adressais à moi-même. Il a surtout sous-entendu que ce serait la merde pour moi et que ma famille ferait les frais de ma connerie si je me décidais pas à rembourser chaque dollar que j’avais volé.

Et faut bien admettre un truc, même si je l’avouerai jamais devant lui, c’est que depuis notre collaboration forcée, je rembourse ma dette bien plus facilement que si j’avais persisté à faire selon ma première idée. Malgré mes boulots, et les différents salaires que je peux me faire, je gagne jamais autant qu’en faisant un job pour Tattooman. Alors ouais, possible qu’au début j’ai eu dû mal à gérer mes excès de conscience, et que savoir que je bossais pour un cartel à mon tour, même indirectement, était pas si facile à avaler. Maintenant, je me dis juste que c’était sans doute la seule solution pour rendre l’argent sans avoir besoin de diminuer la part que je file à mes parents. Pour autant, je suis pas certaine d’être d’accord avec lui concernant éthique et argent. Mais bon…faut dire aussi que dans mon entourage, j’ai surtout des gens au même profil bancaire que le mien…autrement dit des gens qui roulent pas sur l’or. “-Mélanges-toi un peu plus au commun des mortels, tu verras que ça existe encore les gens désintéressés par l’argent.” Et heureusement…sinon, il craindrait un peu le monde dans lequel on vit…

Mais tout ça explique pas ce qu’il fait là. Enfin, si. A moitié on va dire. J’ai bien compris que Kenny est venu me rappeler que contrairement à ce qu’imaginais, je suis ni débarrassée des Prayers of Insanity, ni de ma dette, ni même de lui. Ça explique quand même pas pourquoi il est en train d’embarquer ma bagnole…et elle vient d’où d’ailleurs, cette dépanneuse ? C’est propre à des membres de cartel, d’avoir tout et n’importe quoi à portée de main ?! Maintenant qu’il a pris le temps qu’il fallait pour me faire comprendre que j’allais devoir rouler pour lui encore un petit moment, le blond entre dans le vif du sujet, pour évoquer ce nouveau job qu’il a pour moi. Je crois que même sans ma réponse verbale, il aurait pu deviner tout seul ce que j’en pense, à la tronche que je dois tirer à cet instant. Non mais sérieux…il s’imaginait vraiment que j’allais accepter de faire la pub de sa came auprès de toxicos en manque. J’ai beau m’être mise dans la merde avec le dealeur et son groupe, y’a quand même des limites à ce que j’accepte de faire pour me racheter. Et ça, en l'occurrence, ça, c’est hors de question.

Je suis pourtant pas vraiment étonnée de l’entendre défendre son idée, alors que j’affiche une grimace peu convaincue…avant de m’emporter un peu trop vivement à ses paroles. “-Hé oh ! J’ai aucune bande de sauveurs moi hein. Ils sont sortis de je ne sais où, et j’ai rien à voir avec ça. Au cas où j’ai pas encore été assez claire sur le sujet, je refuse d’appartenir au moindre groupe, gang, cartel, ou appelle ça comme tu veux.” que je rétorque rapidement, les deux mains levées en l’air. “-Et avant que tu répondes quoi que ce soit, le fait que je bosse temporairement pour toi, ça compte pas. Je suis pas une Prayer…ou pas de mon propre fait.” Ouais, parce que j’imagine sans peine que Kenny aurait pu rebondir sur mes paroles pour me rappeler -à juste titre- que j’ai quand même fait pas mal de courses pour le plus grand cartel de la ville ces derniers mois, et que par conséquent, je suis plus vraiment toute blanche non plus.

J’ai quand même un vague étonnement qui se pointe sur mon visage quand Kenny accepte sans chercher à forcer les choses que je refuse d’alimenter l’addiction des toxicos du coin en leur disant où trouver leur dose. Je me suis toujours imaginé que contrairement à ce qu’il avait annoncé au départ, il essaierait de forcer les choses si je venais un jour à refuser l’un de ses boulots. C’était peut-être un peu con de ma part de l’imaginer pas tenir parole, alors qu’il l’a pourtant fait pour la caisse de Raoul, ou les affaires qui avaient disparu de mon appart. Serais-je tombée sur le seul dealer qui tient sa parole de tout Downfall ?! Ha ha ha. “-Hm…pas de flingue du tout sur ma jolie face, ici ou ailleurs, ça me va aussi.” que je marmonne quand même à mi-voix, pas très emballée par l’idée de me faire menacer par une arme à feu. C’est déjà arrivé, y’a pas si longtemps, et franchement, j’ai pas forcément envie de renouveler l’expérience.

Sans surprise, je me retrouve quand même avec un allongement de ma peine pour mauvaise conduite. Enfin, de son point de vue à lui, parce que de mon côté, je suis persuadée de faire la bonne chose. J’hausse donc les épaules à la mention de ce malus que je me coltine, et lui prête toute mon attention quand il dit que je peux déjà racheter une partie de cette punition. Que je prenne ma journée ? Noooon. Adieu glandouille, séries télé dans mon vieux pyjama défoncé. Je fais une petite moue peu emballée, avant de tiquer sur un truc. “-Attends…t’as dit faire une tournée…avec toi ? Tu m’embarques sur l’un de tes jobs ?” que je demande, persuadée d’avoir mal entendu. Parce qu’en général, Kenny me confie plutôt des tâches que je peux effectuer toute seule, et pas des boulots en binôme. C’est quoi la prochaine étape, un travail de groupe ?!

J’ai un vague coup d'œil vers le Diner, puis vers la voiture de Raoul, avant de lâcher un bref soupir inaudible. “-Bien. Je vais t’accompagner. Mais pas besoin de m’appâter avec de la thune pour que je passe la journée avec toi, il suffit de demander.” que je ricane bêtement -alors qu’en vrai ça marche hyper bien-, avant de me détourner pour faire face à ma caisse…qu’il était en train d’embarquer. “-Ah ouais…j’avais zappé ça. Bon bah on dirait qu’on va covoiturer…” que j’ajoute, me dirigeant déjà vers le côté passager de sa caisse, où je m’installe sans attendre son autorisation. Je loupe aucun des gestes qu’il fait de l’autre côté du parebrise, tandis qu’il finit d’attacher ma voiture à la dépanneuse, et qu’il vient rejoindre le volant.

Quelques secondes de plus, et le moteur crache quand Kenny démarre la voiture, nous éloignant mètre après mètre du Diner, alors que je sors mon téléphone pour envoyer un bref message à Hailey. Impossible de lui dire où je vais, puisque je le sais pas moi-même, mais je lui dis quand même de pas s’inquiéter, que tout va bien, et que je suis avec Tattooman. Je sais qu’elle se serait posé des questions en voyant qu’on embarquait ma bagnole, et de toutes manières, je préfère la prévenir, juste au cas où, comme on dit. Le téléphone replonge dans les méandres de mon sac à main, alors que je me tourne dans mon siège, quittant la vue de l’autre côté du parebrise pour m’adosser à moitié contre la portière, et fixer longuement le blond à la place de la rue : “-Alors…j’ai le droit d’en savoir plus sur ce qu’on va faire aujourd’hui ?” Quitte à devoir passer du temps avec lui, autant savoir où je mets les pieds, non ?

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyJeu 18 Mai - 20:02


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

Il y a des gens que l'argent n'intéresse pas? Je grimace. Je n'y crois pas une seule seconde. L'argent c'est le nerf de la guerre, c'est la base de tout ce qui est bien ou mal. Tout le monde s'y intéresse de près ou de loin. Certains plus que d'autre, ça je veux bien le croire, mais il y a toujours un intérêt à ces foutus morceaux de papier imprimé.

La bande de sauveur du quartier n'est donc pas la sienne. Je sais pas si cette annonce ne me fait pas un peu plaisir au fond. Je me dis qu'ils n'ont pas tout le monde dans leur filet, alors c'est qu'il y a un coup à jouer encore dans ce quartier.

- L'être humain a tendance à aimer vivre en bande.

On fait tous partis de quelque chose. Un groupe, un clan, une famille, un gang. Peu importe le nom qu'on donne à nos proches, l'humain cherche toujours à s'entourer de ses semblables.
À force de trainer avec moi, elle le comprendra peut-être, que c'est agréable d'être entouré, que ce soit pour faire le bien ou ce que les gens pensent être le mal.

Pas de flingue sur sa jolie face, ici ou ailleurs. J'espère ne plus avoir besoin de faire ça. Je suis peut-être une racaille, sortir une arme n'est clairement pas toujours ma partie préférée d'un boulot. Je préfère quand ça se passe sans encombre, sans avoir à élever la voix et devenir un connard. Quand je dois le faire, je le fais. Pour marquer le coup lors d'une rencontre, c'est presque une habitude, une obligation dans le milieu. Mais si ça marche sans, c'est mieux. C'est toujours mieux quand quelqu'un agit de son propre chef, sans la menace direct d'une arme. Si on en est à ce point-là, moi ça me va.

À force, quand on veut se faire une vraie idée de quelqu'un, on n'est jamais mieux satisfait que par soit même.

- Ouais, une tournée avec moi.

J'affiche un grand sourire, presque digne d'un loveur de lycée et puis je reprends ce que je faisais avec la voiture. Il faut encore vérifier les fixations, s'assurer qu'elle est bien sur le véhicule et qu'elle ne risque pas de basculer ou glisser pendant le trajet.

Même pas besoin de la forcer pour la faire me suivre. Elle fonce s'asseoir dans le véhicule d'elle-même. Je suis presque fier de voir ça.
Je finis mon installation et je rejoins le poste de conduite. Je démarre et vérifie que rien n'a bougé derrière alors qu'on a pris le premier virage pour sortir du parking. Tout est bon.
Que va-t-on faire aujourd'hui? J'aurais bien voulu lui vendre du rêve. Me faire passer pour bien plus important que je le suis, mais elle se rendrait vite compte que tout est faux. Enfin… c'est vrai que j'ai mon importance dans le groupe, mais ce que je fais de vraiment important, je préfère ne pas le montrer à quelqu'un qui n'est pas de notre grande famille.
Déjà que là, je prends un risque d'exposer certaines de mes combines, certaines de mes habitudes. Si je prends ce risque, c'est aussi car il y a des habitudes qui ont ou vont changer. Donc lui montrer, même si elle veut s'en servir contre moi plus tard, ce sera difficile.

- J'pourrais tenter de te vendre du rêve mais… au final, les boulots que j'te donne ne sont pas si éloignés de celui que je fais tous les jours.

De la livraison, aller d'un point A à un point B, dans le sens large de la mission, il est vrai qu'on peut y voir beaucoup de similitude.

- T'aimes la musique j'espère.

Je n'attends pas vraiment la réponse pour allumer le post radio au centre du tableau de bord du véhicule. Brancher avec une prise jack à mon iPod calé dans un trou juste en dessous. Je l'attrape pour naviguer dans le menu et je mets une des playlists que j'ai faites il y a plus ou moins longtemps. Dès les premières notes on peut deviner l'ambiance très rap du genre de musique que j'écoute la plupart du temps. Et en plus j'écoute surtout des musiques qui viennent d'ici. Des sons qu'on a faits avec les gars du cartel ou des potes d'enfances. Ça parle de Downfall, de dope et de survie, bref, ça raconte nos vies de gamins des rues.

- On va d'abord aller poser ta voiture, puis on ira récupérer autre chose, de plus… intéressant.

Transporter cette voiture-là ne me fera rien gagner, si ce n'est une justification en plus du malus de ce qu'elle doit rendre. Et oui, c'pas gratuit de se faire enlever sa voiture par une dépanneuse.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyDim 9 Juil - 21:16

J’ai beau travailler un ou deux soirs par semaine au fightclub, qui se trouve être le QG de ce nouveau groupe encore inconnu quelques temps plus tôt qu’évoque Kenny, je les connais ni d’Eve, ni d’Adam. Enfin…sans le vouloir, Athena m’a plus ou moins fait comprendre certains trucs qui me font penser que je connais bien l’un ou l’autre de ces sauveurs, mais j’estime que j’ai déjà assez d’emmerdes sur le dos, et je préfère faire comme si je savais rien, que je voyais rien, que j’entendais rien. J’hausse les épaules aux paroles de Tattooman, rétorquant presque aussitôt : “-Possible, ouais. Mais je suis plutôt branchée bande qui a rien à voir avec la criminalité, tu vois ?” Genre une solide bande d’amis, c’est bien. C’est safe. On risque pas de se faire arrêter ou tirer dessus avec eux. Mais ce serait trop long à expliquer, et pour quelqu’un qui travaille pour un cartel, même après sa chute, ce serait pas forcément compréhensible. Je dis pas qu’il est débile, hein…loin de là. Je l’ai d’ailleurs même jamais pensé. Je dis juste que nos points de vue seront sans doute radicalement différents sur le sujet, et que j’ai aucune envie de tenter de le rallier au mien.

C’est bien gentil tout ça, mais ça explique pas sa petite visite surprise, dans un endroit où il devrait plus foutre les pieds pour sa propre sécurité. Et quand il finit par cracher le morceau, il me faut quelques secondes pour que je comprenne ce qu’impliquent vraiment ses mots. Faire une tournée, avec lui. C’est une grande première. D’habitude, je bosse en solo, même si à la fin de la plupart de mes jobs, je dois rencontrer l’un ou l’autre des Prayers, pour leur remettre ce que j’ai récupéré. Je sais pas trop pourquoi aujourd’hui diffère, ce qu’il a prévu qui nécessite qu’on soit deux pour ça, mais…j’imagine que je vais pas tarder à le découvrir. Je lève les yeux au ciel en voyant sur son visage ce sourire de parfait petit gendre qui chercherait à impressionner belle-maman chérie, et je lui balance aussitôt : “-Compte pas sur moi pour t’appeler Chef.” Même si pour le coup, je retiens pas le petit sourire en coin qui s’invite sur mes lèvres. Même mon vrai chef, au Diner, je l’appelle pas comme ça, alors c’est pour dire.

Et pendant que Kenny finit d’attacher ma voiture, je prends place sur le siège passager de sa dépanneuse, en profitant pour jeter un coup d'œil à l’intérieur, l’air de rien. La bagnole de Raoul accrochée, le blond grimpe à son tour, et on démarre, laissant le Diner derrière nous…et très certainement le Skid, s’il veut pas tomber dans les ennuis. Puisque j’ai jamais été entraînée dans la tournée d’un dealeur de feu l’ex plus grand cartel de la ville, je suis plutôt dans le flou, et me demande de quoi sera fait le reste de ma journée. Et quand Kenny me répond, sans même trop rechigner, je cache pas surprise, les sourcils se haussant :
-Ah bon ?” Ben alors, pourquoi il a besoin de mes services, hein ?! En plus de ça, il aurait pu me donner un milliard d’astuces pour bien faire ces boulots qu’il m’a confiés depuis le début de notre collaboration forcée. -T’aurais dû le dire plus tôt ! Je pensais que ton truc à toi c’était de débarquer chez de jeunes femmes innocentes pendant leur absence et de les attendre dans l’obscurité pour agiter un flingue devant leur jolie face.” Nouveau sourire sarcastique qui m’échappe, sans que je sache vraiment si c’est parce que j’ose me prétendre innocente, ou parce que je me moque gentiment de lui. En tout cas, il pourra se vanter d’avoir laissé une sacrée première impression.

En vrai, je suis pas beaucoup plus avancée avec sa réponse, qui était on ne peut plus vague. J’ai même l’impression qu’il s’est dit qu’en me lâchant deux trois mots, je serai contente, et lui tranquille. Et forcément…mon cerveau peut pas s’empêcher de réfléchir malgré moi à tout ce que ça pourrait dire. Je pensais vraiment qu’il était le cerveau pensant de sa bande. Enfin…dans la dynamique du trio qu’il forme avec le Bûcheron et le Black, il me semble sûr que c’est lui qui donne les ordres. Alors, peut-être à tort du coup, je l’imaginais rester sagement en retrait, en se contentant de dire à machin ou à bidule ce qu’il doit faire. Tattooman me sort de mes réflexions en me posant une question dont il se fout de la réponse, alors que je plisse le regard d’incompréhension : “-C’est quoi cette question ? Et toi, t’aimes respirer ?” Parce que franchement, ça relève du même niveau, sa question. Ça existe vraiment, les gens qui aiment pas ça, la musique ?

Sans demander la permission, parce que c’est vraiment pas dans mes habitudes, j’attrape le petit Ipod, et fais défiler les différents titres de musique, en venant rapidement à une conclusion : “-Hé ben…je connais quasiment aucune des chansons que t’écoutes…ou même des chanteurs…” que j’avoue, allant pourtant jusqu’à la toute fin de la liste, comme si subitement, j’allais voir apparaître les noms des chanteurs que j’écoute habituellement. Impossible, vu que j’écoute principalement des sons latinos, qui à défaut d’être vraiment très poétiques ou structurés, ont le mérite de me remettre de bonne humeur et de me donner envie de danser. Kenny, lui, a l’air plutôt branché rap. Pour le coup, ce style permet de faire passer des messages que le reggaeton pourra jamais transmettre. Là où le blond entend des gars parler politique, liens familiaux, amitié, loyauté, difficultés de la vie, et j’en passe, moi j’écoute des lovers raconter comme ils ont le coeur brisé parce que l’amour de leur vie les a quitté, ou qui sont tombés raides dingues d’une nana qu’ils veulent foutre dans leur pieu. Chacun sa came, hein. Enfin…même si j’ai mes préférences, je reste très ouverte, musicalement parlant, et j’aime écouter un peu de tout, ce qui me pousse à prêter une oreille attentive au son qui passe dans l’habitacle.

Je repose l’Ipod l’a où je l’ai pris quand Kenny reprend la parole pour me donner quelques informations supplémentaires, sans satisfaire pourtant entièrement ma curiosité malgré ça. Je sais pas s’il le fait exprès ou pas, mais c’est sacrément réussi, en tout cas. “-Hm…je vois. Autre chose de plus intéressant, qui nécessite qu’on soit deux.” que je dis à voix lente, comme pour feindre que je suis en train de réfléchir en même temps. “-Deux…parce que c’est grand ? Lourd à porter ? Que y’a plusieurs paquets ?” Ouais, j’ai bien le droit de tenter ma chance, non ? Surtout vu que je suis impliquée. Et finalement, je finis par poser celle qui me trotte dans la tête depuis qu’il a annoncé qu’il m’embarquait avec lui : “-C’est pas dangereux, hein ? J’ai oublié de mettre “me faire tirer dessus” au programme de ma to do list de la journée.” Je parle trop. Je le sais. C’est pas vraiment moi qui parle, c’est plutôt la nervosité. J’ai beau être montée plutôt facilement dans la bagnole, je suis pas vraiment rassurée sur ce qu’on va faire aujourd’hui. Et j’espère vraiment que quand il dit qu’on va faire le genre de boulots qu’il me confie en temps normal, on s’en tiendra à ça, et qu’on menacera personne avec une arme ou je sais pas quoi d’autre.

Quand la dépanneuse finit par ralentir, je zieute avec un peu plus d’attention les bâtiments autour de nous, et on s’arrête devant un garage que je connais pas du tout. Pas que ce soit si surprenant, c’est mon père qui s’occupe de la caisse de Raoul, pour tout ce qui concerne l’entretien et les niveaux de je sais même pas quoi. Kenny descend de la voiture, faut bien détacher la mienne pour aller je sais toujours pas où, faire je sais toujours pas quoi  d’ailleurs. J’ai pas l’occasion de m’interroger bien longtemps, puisque Tattooman revient assez vite, et qu’on redémarre, pour commencer cette fameuse tournée. En route vers l’inconnu.

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMar 8 Aoû - 19:45


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

Y a-t-il vraiment des bandes dans cette ville qui n'ont rien à voir avec la criminalité? Ni a-t-il pas au moins l'un d'entre eux qui est plus ou moins familier avec le monde sombre de la rue? J'ai du mal à croire que dans cette ville on puisse trouver une bande entière de bons samaritains. C'est si facile de contourner certaines lois.
Peut-être qu'elle ne le sait même pas, que ses plus proches amis font des choses discutables ou qu'elle fait genre de ne pas le savoir, j'en suis quasiment certain. Je hausse les épaules, l'air moyennement convaincu.

En tout cas, son ami de la journée trempe bien dans la criminalité vu qu'il s'agit de moi. Enfin ami… par la force des choses.
Je lâche un petit rire. Je crois que ça me ferait bizarre qu'elle m'appel chef, même si au fond ça ne me gênerait pas du tout. J'me sentirais surement trop important si ça se faisait, ça ne serait pas bon pour mon humilité.

- Dommage.

Mais bon passons.
Je grimace en entendant que mon truc c'est débarquer chez les jeunes femmes innocentes. Dans son cas, elle n'était pas innocente, comme dans tous les autres cas d'ailleurs. Je me déplace toujours avec une raison, mais pour le style, je préfère rester dans l'humour pour répondre à ça.

- Ho ça… c'juste un passe-temps entre deux boulots.

Pas vraiment, c'est pas les trucs que je préfère faire, mais il faut bien le faire.

Est-ce que j'aime respirer? C'est vraiment une question ça? C'est vital de le faire non? C'est pas un truc qu'on aime ou pas faire, on le fait. Je hausse alors les épaules. J'ai pas vraiment de réponse à cette question. On peut choisir le type de musique qu'on écoute, on peut aussi choisir de ne pas en écouter. J'suis sûr en cherchant bien, il doit y avoir des gens qui aiment rester dans le silence.

Ça me fait presque de la peine qu'elle ne connaisse aucune des musiques qui passent.

- C'est que des produits d'la ville ça. Des gens d'ici qui parlent d'ici.

Je suis le genre de gars fier de l'endroit d'où je viens. C'est la moindre des choses je trouve. Quand on a passé toute sa vie quelque part, que cet endroit vous a marqué et vous a construit, c'est normal de vouloir le représenter, de vouloir en parler, que ce soit pour les bons ou les mauvais côtés.

J'avance sur le tracer de ma route, je sais où on va déposer la voiture et ce qu'on va prendre ensuite. Le boulot, j'aurais pu le faire tout seul ou trouver quelqu'un d'autre pour le faire c'est certain. Mais il faut bien qu'elle éponge ses dettes la petite. J'suis un bon, gars, je pense à elle pour la soulager de quelques-uns des billets qu'elle a volés.

- J'vais pas te dire que c'est safe, traverser la mauvaise rue ça suffit parfois pour pas être safe.

Quand on est dans un gang, quand on a certain tatouage ou qu'on traine au mauvais endroit au mauvais moment. Il n'y a pas de travail qui ne risque rien. Rien que le fait de sortir de chez moi, je prends un risque de me faire planter par un gars avec qui je me suis pris la tête pour une histoire de merde des semaines ou des mois plus tôt. J'peux me faire planter par un gars juste car un jour il m'a vue parler à son ennemi. Alors trainer avec moi… il ne faut rien de plus pour être en danger. Mais je pense que je ferais mieux de garder les détails pour moi.

C'est un risque, mais tout ça, c'est aussi ce qui fait la sécurité. Être affilier à une affaire, à une personne ou un gang, des fois ça aide aussi à ce que des gens mal intentionnés change de direction. Alors en la prenant avec moi, je la mets en danger c'est certain, mais je commence style de rien aussi à mettre une pancarte invisible au-dessus du crâne qui vont faire que certaines personnes ne voudront pas s'en prendre à elle. Elle s'en rendra peut-être compte toute seule, avec le temps.

Arrivé à destination, je pose la voiture devant un garage et on peut repartir vers une nouvelle aventure.
C'est dans Skid Row qu'on revient, mais dans une rue différente même si le job semble être le même. Prendre une voiture pour la bouger de son emplacement. On arrive, je place la dépanneuse.

- Tu vas venir m'aider à fixer la voiture pour aller plus vite. Pour voir si j'peux compter sur toi pour des boulots plus techniques.

Bon, peut-être pas pour cette fois, le temps de lui montrer comment faire, ça va plus me faire perdre du temps pour cette fois-là, mais si on doit réitérer la chose ça ira plus vite pour la fois d'après.
Je lui explique petit à petit comment fixer la voiture dans un premier temps pour pouvoir la déplacer avant de pouvoir la faire monter sur la dépanneuse et pendant qu'on fait notre manip', un gars nous regarde fixement.

"Hey vous! C'pas la première fois que je vois cette dépanneuse dans cette rue. Y'a un souci avec les places par ici ou quoi?"

Avant de tourner la tête vers lui, je regarde vers celle qui m'accompagne.

- Tu le connais? Et si tu m'aidais en te débarrassant de lui hein? Affiche ton plus beau sourire, l'arnaqueuse et montre-moi c'que tu sais faire.

Je lui dis ça à voix basse avec un léger sourire avant de me redresser pour enfin analyser vraiment ce qui nous arrive dessus pour pouvoir réfléchir aux possibilités, suivant comment cette histoire se poursuit.
En regardant je vois que le gars se rapproche tranquillement. Derrière lui, un autre gars attend et observa la scène. Les deux sont plutôt costauds, je sais d'avance que c'est foutu s'ils décident d'en venir aux mains. Même un des deux seuls… j'pense que je prendrai une aide pour m'en sortir plus vite.
Mais j'aimerais presque qu'on en arrive pas là. C'est le moment de voir si je peux avoir assez confiance en elle pour qu'elle me couvre, qu'elle protège mon business qu'elle sait peu recommandable. Et puis ça sera aussi l'occasion de lui montrer que dans ce genre de moment, je suis quand même pas loin pour, moi aussi, protéger ses arrières si son joli sourire ne suffit pas.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyMar 29 Aoû - 22:36

L’entendre rire m’arrache un sourire amusé, alors que je détourne la tête pour fixer de nouveau à travers le pare-brise. Boss, sérieux…et puis quoi, encore ? Peut-être que quelqu’un de plus intelligent que moi aurait fini par pointer le fait que j’ai un sérieux problème avec l’autorité, mais de mon côté, j’ai toujours fait comme si de rien était. Pourquoi se prendre la tête avec des trucs aussi bidons que ça ? J’ai beau techniquement devoir faire ce qu’il me demande d’accomplir, il n’en demeure pas moins que c’est pas dans mes habitudes de marquer cet espèce de position hiérarchique entre nous à voix haute. Je le fais déjà pas quand j’ai une fiche de paie au bout, alors là, faut pas pousser.

Je suis quand même vachement étonnée d’apprendre qu’il fait lui-même des tournées, ou qu’il se bouge le cul pour récupérer des trucs à droite et à gauche, alors qu’il a des sbires qui pourraient s’en occuper. Je pensais que le rôle d’un chef, c’était juste de dispenser des ordres, et de taper sur les doigts quand c’était pas fait assez vite, ou pas bien fait. Comme quoi, Tattooman peut se révéler plein de surprise. J’ai à mon tour un semblant de sourire quand il évoque ce hobby qui sort du commun, à savoir terroriser des nanas chez elle en y entrant par effraction. “-Un passe-temps ? Intéressant. Ça sort de l’ordinaire.” Même si c’est passablement dangereux…et illégal. Deux trucs qui doivent sans doute faire partie de son quotidien, à pas en douter. Je reste pensive un instant, à fixer son profil, me demandant vaguement ce que pourraient réellement être ses passe-temps, puisque je sais très bien qu’il a joué la carte du gars détendu qui fait de l’humour. Peut-être qu’au fond, il est branché tricot et point de croix. L’hypothèse m’arrache une moue amusée, alors que je détourne finalement la tête.

Attrapant l’Ipod que Kenny vient de mettre en route, je m’improvise DJ, et enchaîne plusieurs chansons dont le titre me dit rien, histoire de voir si je connais ou pas. Et force est de constater qu’on écoute pas vraiment la même chose, même si j’ai l’esprit assez large en matière de musiques…entre autres. Je hausse les sourcils quand le blond m’informe que ce sont des gens de chez nous qui ont fait la plupart des musiques qu’on écoute. “-Hm…des produits de la ville, hein ? Si ça se trouve, je connais l’un ou l’autre, et je le sais même pas !” Et ça m’étonnerait même pas. Y’a pas mal de personnes qui se réfugient dans l’art pour échapper à notre quotidien pas toujours joyeux. Si personnellement j’ai jamais trop réussi à m’y employer, il parait que y’a des gens qui trouvent dans l’écriture une certaine thérapie. Alors tant que ça leur fait du bien, ma foi…

Il n’empêche que je sais toujours pas ce qu’on est censés faire aujourd’hui…et possible qu’une part de moi s’inquiète un peu. Je tourne ma tronche vers Kenny, que je croule sous un tas de questions pour essayer d’en savoir plus sur le programme qui nous attend…en vain. Si j’espérais qu’il me rassure un peu, je crois que je me suis adressée à la mauvaise personne. “-Je te savais pas si philosophe, dis donc. Enfin…je te connais pas, ce qui peut expliquer ce constat, mais ! Même si c’est vrai que tu peux te faire renverser en allant chercher du lait, ou tomber dans les escaliers et te rompre le cou, c’est pas une raison pour chercher volontairement la merde en te mettant dans la ligne de tir d’une arme, par exemple !” Je soupire légèrement, un truc à peine audible, et me demande vaguement ce qui se passerait si on était vraiment dans la merde. Est-ce que ce serait chacun pour soi ? Difficile à dire. Et franchement…j’ai pas spécialement envie de savoir ce qu’il en est. De toutes façons…c’est pas vraiment comme si je savais moi-même comment je pourrais réagir si on se retrouvait dans une situation merdique.

La voiture de Raoul est larguée devant le garage, et nous on repart vers de nouvelles aventures. Enfin…vers un autre job quoi. Un certain silence s’étire dans l’habitacle de la caisse, et si mon regard se perd sur les rues du Skid, mon attention est en réalité focalisée sur les musiques que je découvre, d’une vie à Downfall racontée par un autre habitant, qui a connu son lot de galères, lui aussi. Qui a perdu des gens, lui aussi. Qui trime tous les jours, lui aussi. Et qui pourtant à l’air de croire encore à un avenir qui m’échappe parfois, et de voir de l’espoir où je vois que dalle. C’est clair que ça change du reggaeton. Je fronce légèrement les sourcils quand la voiture ralentit, et que Kenny finit par se garer une nouvelle fois. Mais…quelle partie concernant le fait de rester dans le Skid Row étant pas l’idée du siècle lui a échappé ? Le plan du jour, c’est de se faire tabasser ? Parce que j’ai l’impression que c’est bien parti pour. Et si c’était ça l’idée, pas besoin de venir jusqu’ici, j’aurai pu m’en charger devant le garage. Enfin…non. Mais ça, il est pas censé le savoir.

Pour autant, je pose pas de question, alors que mon regard se plisse légèrement quand il m’explique ce qu’on fout là. “-Sérieux ? Parce que j’ai pas déjà assez fait mes preuves à ton goût ?” que je demande en râlant un peu, alors qu’on descend de la dépanneuse, et qu’il commence à accrocher la bagnole qu’on est censés bouger. Je le regarde faire avec attention, hochant la tête face à ses explications. Je savais bien que ce serait pas si compliqué que ça. Il suffit d’accrocher ça là, et ce machin ici, et ça devrait tenir ! Et ça roule. Évidemment que ça roule, d’ailleurs. C’est pas si compliqué…et dire que le blond me parlait de trucs techniques. On devait sans doute être pas loin de finir d’accrocher la voiture quand une voix retentit dans notre dos, me faisant me redresser presque aussitôt, sur le qui-vive.

Sauf que j’ai tout juste le temps de me tourner vers l’inconnu pour voir sa tronche que Tattooman s’adresse à moi, me demandant si je connais le type en question. Je secoue légèrement la tête pour lui faire comprendre que non, ce gars je le connais ni d’Eve ni d’Adam, avant de me figer quand il me dit que je suis censée nous débarrasser de ce curieux. “-Attends…quoi ? Kenny ?” Sauf que pour toute réponse, j’ai droit à un espèce de petit sourire, alors qu’il continue d’accrocher la voiture, comme si de rien était, manifestement bien décidé à me laisser gérer le type qui se mêle clairement de ce qui le regarde pas. Je l’entends pas bouger mais devine qu’il s’est rapproché quand il tape du plat de la main sur le toit de la bagnole pour attirer notre attention. “-Hé ! Vous êtes bouchés ou quoi ? C’quoi le problème avec cette caisse ? Vous l’emmenez où ?” Malgré mon regard insistant, Kenny persiste à faire comme si tout roulait, et que l’intervention du lourdaud était sous contrôle, que tout allait parfaitement bien, et que j’allais parfaitement gérer.

Okay, okay, okay. Cool. Cool. Cool. C’est pas ma première fois. Comme l’a si bien dit Tattooman, je suis une arnaqueuse, et c’est un peu comme le vélo, nan ? Ça s'oublie pas. Oh putain…même devant une vraie armoire à glace. Meeeeerde…deux armoires à glace, même. Il fallait qu’il vienne avec son pote. L’angoisse. Je m’écarte de la caisse pour m’avancer vers le balourd, dégainant le beau sourire évoqué par le Prayer, un peu plus tôt. “-Bonjour. Est-ce que vous connaissez le propriétaire de cette voiture ?” que je demande de ma voix la plus aimable, alors que j’écope d’un très direct : “-Qu’est-ce que ça peut t’faire ?” en retour. Ah…bien…si Mister amabilité y met pas du sien, y’a peu de chance que cette histoire finisse bien. Pour autant, je me départis pas de mon sourire, et hausse légèrement une épaule : “-Hé bien…ça aurait été pratique. Vous auriez pu lui dire où trouver son véhicule une fois qu’on l’aurait remorqué.” Même si dans les faits, j’imagine bien que c’est l’une des caisses qui sert au business de Kenny, et que donc le tas de muscles connaît pas le mec qui possède cette voiture. J’imagine que la bagnole doit être chargée de came ou de cash, et que sous couvert de la dépanner, il l’emmène dans un garage Prayer. Ca doit sans doute marcher en temps normal, quand deux gorilles s’intéressent pas à ce qui s’y passe en tout cas.

Je me concentre pour faire semblant de pas remarquer l’air patibulaire du gros costaud à quelques pas de moi, qui nous zieute à intervalles réguliers d’un regard noir, Tattooman et moi. Je suis sûre qu’un coup de poing de ce type, et j'atterris direct sur la lune. Et pourquoi gorille numéro 2 garde obstinément la main dans la poche de sa veste à capuche au moins deux tailles trop grandes ? Y’a quoi, dans cette foutue poche ? Sérieux, c’est quoi ce plan à la con ? “-Bon alors, vous l’emmenez où, cette voiture ? Et pourquoi ?” Je jette un coup d'œil à Kenny qui est toujours occupé à attacher la caisse…ou qui prend tout son temps pour le faire. Mais sérieux, faut autant de temps pour accrocher une bagnole ?

D’ailleurs, Mister Amabilité tarde pas à faire mine d’aller vers le Prayer pour voir d’un peu plus près ce qu’il fait. Alors, sans trop réfléchir, je m’empresse de trouver une réponse, le devançant pour m’interposer entre les deux hommes, faisant mine de scruter autour de moi. “-A la fourrière. Le propriétaire de cette voiture s’est garé sur une place qui doit être laissée libre. Il le saurait, et vous aussi, si un petit malin n'avait pas piqué le panneau routier. J’imagine que vous n’avez pas vu un panneau indiquant une interdiction de stationner ?” Hein, quoi ? Je crois pour le coup je suis aussi surprise des mots qui jaillissent de ma bouche que le gars à la tronche de travers. “-Une borne incendie. Juste derrière vous. L’accès doit être libre pour l’intervention des pompiers. Et…je vous coupe tout de suite avant que vous ne rétorquiez…effectivement, il faudrait le matérialiser sur le sol, ce serait plus efficace qu’un panneau qu’on est obligés de remplacer toutes les semaines parce qu’il disparaît mystérieusement. On a beau le répéter à l’urbanisme, ça entre par une oreille, et ça sort par l’autre.” Parler, beaucoup. Je sais pas pourquoi, mais ça a toujours bien fonctionné dans mes arnaques précédentes, et j’ai pris l’habitude d’avoir recours à ce stratagème. Je crois que c’est le fait de noyer l’autre sous une tonne d’informations pas pertinentes et dont il a rien à foutre qui est efficace. Ça marche bien, en temps normal. Là…j’ai l’impression qu’on est plutôt sur un lourdaud qui se laisse pas embobiner.

Le gars m’adresse un nouveau regard noir, je suis obligée de lever la tête tant il est proche, et mes poings se serrent d’eux mêmes. Putain, je déteste ce genre de situation. Je déteste qu’on essaie de me dominer et de faire me sentir petite, qu’on me pousse à m’écraser. Alors, inconsciemment, je me grandis autant que je peux, et capte son regard qui est de nouveau parti en direction de Kenny, vers qui il a l’air bien déterminé à aller. “-Tu peux bouger la voiture ? Je viens de penser à quelque chose.” que je demande à Tattooman, alors que Mister amabilité s’arrête aussitôt et m’attrape le bras de son énorme main. “-Pas si vite…” Je me retiens de pas m’arracher sa poigne, et à la place, lui fais un nouveau sourire qui se veut décontracté, alors que j’ai juste envie de lui balancer mon genou dans les joyeuses. “-Je vais chercher une bombe de peinture dans mon sac. Bon…ça ne ressemblera pas aux tracés officiels, mais si ça peut éviter qu’un nouvel habitant se fasse enlever sa voiture en attendant les vrais, ce sera mieux…” De toutes façons, Kenny est grillé dans cette rue, alors autant y aller à fond...et au culot. Si j’ai pourtant l’impression de faire une fausse agent de la voirie hyper crédible, gorille numéro 1 a pas l’air hyper convaincu, et il serre encore un peu plus sa main autour de mon bras, lâchant un simple “-J’crois pas, non.” Ah ben alors s’il croit pas…on est pas dans la merde.

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyLun 18 Sep - 19:06


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »

Je ne sais pas si c'est une bonne chose de la laisser se débrouiller avec ce gars. Mais j'ai un peu envie de voir ce que ça donne. De toute façon, si ça dérape je reste à côté.
Je la laisse faire, j'me concentre sur mon véhicule et celui que j'embarque. Mon but c'est de le mettre en place avant que ça parte en cacahuète si jamais ça part. Quoi qu'il arrive, il me faut ce véhicule. Qu'elle s'en sorte bien ou pas, tant qu'elle arrive à retenir ce gars loin de mes affaires pendant que je mets tout en place, moi ça me va. Il faut juste qu'elle me fasse gagner un peu de temps et elle y arrive plutôt bien mine de rien.
Le gars en face n'est pas coopératif, mais il se laisse distraire un peu. Même si je m'active sur ma tâche, je n'en reste pas moins attentif à ce qui se passe autour. Ça serait con de perdre ma recrue si vite à cause de ce gars-là ou à cause de l'autre plus loin qui observe la scène. Dans la rue, il faut faire attention à tout, avoir les yeux partout, tout le temps. Surtout ici, je suis en territoire ennemi et cette situation me le fait bien comprendre. Je ne pourrais dire si ces deux gars font partie du gang qui ont décrété que ce quartier était le leur, mais ils en ont l'air. Ce n'était donc pas une blague, ils surveillent vraiment une grande partie des rues. Au moins, je sais à quoi m'en tenir maintenant.
À l'avenir, je vais éviter de revenir dans ce quartier. On me l'avait déjà dit mais... je préfère voir les choses par moi-même pour mesurer la menace réelle.
Et en plus ça commence à bien chauffer à quelques mètres de moi. Pour faire passer l'enlèvement en douceur, c'est raté. Alors bon... quitte à ne plus revenir ici... autant partir une dernière fois en faisant parler de moi, en marquant le coup.

Je vérifie les dernières accroches avant de me tourner enfin franchement vers la scène. Je regarde l'homme qui a chopé le bras d'Andrea et fait un léger non de la tête comme si la vue de cette situation ne me plaisait pas.

- Wesh mon gars, la miss a été polie avec toi et c'est comme ça qu'tu réagis? Tu vas la laisser partir et on va s'expliquer entre homme, si c'est la violence que tu comprends mieux.

Je m'approche doucement pour combler l'écart qui me sépare de l'action. Je le sais, je ne fais pas le poids tout seul contre ce gars. Il va falloir que je ruse. L'autre n'est pas si loin et je ne connais pas assez Andrea pour estimer l'aide qu'elle pourrait m'apporter dans un combat.
Le gars semble accepter la proposition car il la lâche. C'est ce que j'ai cru comprendre des gars du coin, ils sont assez fan de baston. Concernant leur fierté et leur facilité ou non à prendre un otage, j'en sais rien, mais pour le gars en face de moi en tout cas, il paraît assez partant pour se désintéresser du petit poisson pour s'attaquer au plus grand.

- Va au camion

Laissant une seconde à Andy pour faire une action, je la pousse ensuite pour l'écarter le plus vite possible de l'homme au cas où il changerait d'avis et au même moment je passe mon bras dans dos pour sortir un flingue que je braque sur le type tout en faisant un pas en arrière.

- Fait pas l'con mec! Et ton pote là-bas, s'il bouge, j'aurai trois fois le temps de t'coller une balle dans l'crane avant qu'il arrive à faire un truc.

Être face à une arme, ça le fait réfléchir trente secondes au gars devant moi. Je recule encore d'un pas pour éviter qu'il tente de me prendre mon arme facilement.
Je sens mon cœur qui s'emballe, l'adrénaline qui parcourt tout mon corps. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans cette situation, mais ça fait toujours quelque chose.
Le gars devant moi ne bouge pas, il sert les dents. Je vois qu'il a envie de me péter les miennes, mais il n'a pas envie de prendre le risque de se prendre une balle.
Je recule jusqu'à atteindre la porte de la dépanneuse, je garde mon arme braquée sur lui alors que j'ouvre la porte.

- Tourne la clef.

Elle est sur le contact, visible du siège passagé. C'est pour me faire gagner un peu de temps, au cas où une fois mon arme baissée il est l'idée de courir jusqu'à moi ou d'en sortir une lui aussi.
Le moteur en route, je monte dans le véhicule et ferme la porte avant de partir en trombe... enfin... autant que je puisse le faire avec ce genre de véhicule et en tractant une voiture.
Je jette un œil dans les rétroviseurs et je tends ma main vers Andrea.

- Baisse-toi

En disant ça, je pose ma main sur sa tête pour la tirer vers le bas et je me baisse un peu aussi.
On entend une détonation, puis un bruit de ricochet sur la carrosserie, puis un autre, puis la petite vitre arrière qui sert à voir le véhicule tracté explose.
Je fonce, prend la première rue que je peux et où je suis sûr de passer pour éviter d'autres tirs.

- Woooo!

Le trop-plein d'adrénaline je sautille presque sur mon siège.

- C'est bon, t'as rien?

Je pourrais ne pas m'en inquiéter, mais si elle est blessée, elle sera moins performante sur les prochaines missions. Bon... le fait de s'être fait tirer dessus va surement la refroidir pour les prochaines, mais au moins elle voit qu'on peut s'en sortir et je vois surtout ce qu'elle peut endurer ou non psychologiquement. Je crois que quelque part, ça me ferait chier qu'elle ne tienne pas le choc.
J'espère que ces gars ne vont pas se mettre en tête de nous suivre pour nous bloquer plus tard. Au cas où je sors mon téléphone et appuie sur une touche qui m'envoie directement à mon contact favori.

- Problème au chargement, j'ai la livraison mais ça pu, j'décale à la planque de Gunter.

J'envoie le vocal au destinataire concerné et je continue de rouler en zieutant derrière moi. Je sors le plus vite possible de ce quartier, mais une fois dehors, je compte bien faire quelques détours inutiles pour être certains que personne ne me suit.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Andrea Espinoza
Andrea Espinoza
CITOYEN
◭ CREDITS : weneversaynever
◭ COMPTES : Solveig, Ofelia, Livia & Anja
◭ MESSAGES : 279

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyJeu 21 Sep - 20:42

Mais c’est qu’il serre, cet enfoiré ! Je commence à sentir des picotements dans le bout de mes doigts, et quand je fais mine d’arracher ma main à sa poigne, cette brute épaisse y va encore plus fort. Oubliant l’air passablement aimable de l’agent d’urbanisme qui fait que son travail, je fais un pas vers le type qui me broie le bras, le toisant d’un regard plus si sympa. J’ai à peine le temps d’ouvrir la bouche, dans l’intention de lui dire de me lâcher, que la voix de Kenny se fait entendre dans notre dos, ce qui me fait serrer la mâchoire. Allez savoir pourquoi, je ressens une pointe de colère en réalisant qu’il est obligé de venir à la rescousse, parce que j’ai pas réussi à m’en sortir toute seule. C’est une réaction totalement imprévisible, absolument conne aussi, j’en ai bien conscience, et que j’ai toutes les peines du monde à expliquer.

Enfin, en attendant, me voilà de nouveau libre de mes mouvements quand Mister Amabilité me lâche enfin le bras, et je serre plusieurs fois de suite ma main pour aider le sang à affluer jusqu’à mes dernières phalanges. J’ai le réflexe de faire un pas en arrière, comme si mon cerveau comprenait de lui-même l’intérêt de s’éloigner des grosses paluches de l’autre type, alors que Kenny me dit d’aller dans le camion. Mon regard fait l’aller-retour avec la brute, alors que je fronce les sourcils, lui demandant aussitôt : “-Attends…t’es sûr de toi ?” que je demande en essayant de sonder son regard à la recherche d’un plan secret…que je trouve pas. Il me pousse vers la voiture, et je suis pas trop certaine d’avoir envie d’aller m’enfermer dans la caisse s’ils doivent en venir en main. Autant dire que si Kenny fait petit gabarit en face de ces deux types, moi c’est encore pire, mais peu importe. Même si je sais pas trop ce que je peux apporter en plus s’ils commencent à se foutre sur la tronche, je me vois juste pas m’éloigner comme si de rien était, et le laisser se démerder.

Sauf qu’apparemment, faut croire que Tattooman aussi connaît ses limites, parce qu’il troque rapidement cette histoire de s’expliquer entre hommes contre une arme à feu, qu’il s’empresse de pointer vers le visage du gorille. Putain de merde…un flingue, bordel ! Ça a l’air de maintenir Mister Amabilité à distance, et je décide de pas m’attarder davantage pour voir ce que ça va donner, vu que Kenny semble avoir la situation en main. Je grimpe dans la dépanneuse, puis tortillée sur le siège passager pour garder un œil sur ce qui se passe, je zieute allègrement du côté du pote à quelques mètres de la caisse, alors qu’il a toujours pas enlevé ses mains de la poche de son sweat. A tout moment, il pourrait sortir une arme lui aussi, et là, ça pourrait potentiellement être le début de l’apocalypse. Enfin…façon de parler. Disons que les balles fuseraient sans doute dans tous les sens, avec les conséquences dramatiques qui pourraient en découler. J’ai l’impression que mon cœur bat dans ma gorge, résonne dans ma tête, que de l’électricité parcourt tout mon corps, alors que le temps semble se suspendre tout à coup, et la scène se figer. Je me demande vaguement ce que chacun d’entre eux doit penser à cet instant.

La porte côté conducteur s’ouvre sur le dos de Kenny, qui me demande de démarrer la caisse -m’ordonne même, mais c’est pas vraiment le moment de s’attarder sur la formulation de la chose. Je m’exécute donc bravement, et lâche un parfaitement inutile : “-C’est fait.” qui se noie dans les bruits de moteur, qui indiquent parfaitement que ouais, clairement, la voiture a démarré. Le reste se passe vite. Vraiment très vite, si bien que je suis pas certaine d’avoir capté tous les détails. Alors oui, bien sûr que je vois bien que Kenny est entré dans la voiture, qu’il a écrasé la pédale d’accélérateur si brusquement que la voiture a fait un bon en avant, et qu’on est en train de se barrer, la voiture remorquée derrière nous. C’est plutôt ce qui se passe à l’extérieur de l’habitacle, et du côté des deux autres, que je suis pas vraiment.

Je vois la main du blond tendue vers moi, sans pour autant être certaine de comprendre ce qu’il me demande par ce geste. “-Qu…” Mais j’ai pas le temps de poser la question que ses doigts trouvent l’arrière de ma tête, alors qu’il me pousse à plonger en avant, et qu’on entend derrière nous des bruits sourds. Des putains de coups de feu. Je me ratatine autant que possible sur mon siège, une main crispée sur le tableau de bord, le corps se contractant encore davantage à chaque bang qui retentit derrière nous. Mais bordel ! J’avais pas justement précisé que me faire tirer dessus était pas sur la to do list de cette journée ? Je me relève lentement quand Kenny se met à trépigner à côté de moi, à croire qu’il vient de descendre d’un grand huit, ou une connerie comme ça. Je lui jette un regard en biais, avant de checker les rétroviseurs, puis de me tourner carrément, à moitié tordue sur le siège, pour vérifier qu’on nous suit pas. En l'occurrence, je vois surtout que la vitre arrière ressemble désormais à un puzzle géant d’un milliard de pièce, ce qui me donne pas vraiment d’indications sur les intentions des deux autres.  

Je reprends ma position sur le siège, avant de lui lancer un regard incrédule pour toute réponse à sa question de savoir si je vais bien. Mon poing file vers son bras pour s’y écraser sans douceur, alors que je balance aussitôt : “-La prochaine fois que ta partenaire te dit que le Skid ça craint pour les Prayers, tu pourrais peut-être envisager de l’écouter !” que je lâche avec humeur, avant de me secouer légèrement la main. Je vérifie quand même qu’aucune tâche rouge est en train de s’étendre sur mes fringues, alors que je lâche dans un soupir : “-Je suis toujours entière, c’est bon. Et toi ?” que je lui retourne, tout en me penchant en avant pour vérifier par moi-même, tirant sur son haut pour vérifier que le côté que je vois pas est pas devenu rouge. Ce crétin est tellement shooté à l’adrénaline qu’il pourrait dire que tout va bien alors que sa précieuse hémoglobine s'échapperait de son corps. “-Je crois que t’as rien non plus…” que je soupire, m’asseyant finalement dans mon siège une nouvelle fois, les bras croisés sur ma poitrine, pour cacher les tremblements de mes doigts.

Je souffle un bref filet d’air par le nez sans retenir une grimace blasée quand je l’entends s’enregistrer pour envoyer un message à je sais pas qui. Le Bûcheron peut-être, Barbie Prayer, ou n’importe qui d’autre. Je m’en fous. “-Ouais bordel, c’est le moins qu’on puisse dire, que ça pue !” que je ronchonne dans mon coin, préférant regarder résolument vers l’extérieur plutôt que vers Kenny. Et dire que y’a pas deux secondes, il trépignait comme un gosse sur son siège. On quitte finalement le Skid, et si j’essaie de deviner aux différentes directions qu’il prend où Tattooman nous emmène, je finis par capter qu’on tourne en rond. Enfin…façon de parler, mais on passe près de certaines rues qu’on a quitté quelques instants plus tôt, et clairement, ça fait aucun sens comme itinéraire.

Je finis par lui jeter un œil en biais, et j’ai l’impression qu’il checke dans les rétros que tout va bien, ou qu’aucune voiture chelou débarque pour nous filer au cul. Finalement, je finis par récupérer mon portable ancienne génération dans mon sac à dos, et enfonce le petit téléphone vert en face du prénom d’Hailey, qui décroche au bout de la troisième sonnerie. “-Ouais, c’est moi. Tu peux faire un truc pour moi ?” Je sais que la réponse est oui. La réponse est toujours oui quand l’une de nous pose cette question. “-Merci. Regarde par la fenêtre, et dis moi si ça bouge dans les rues du Skid.” Ça fait combien de temps qu’on roule ? Dix minutes ? Plus ? Moins ? Je suis pas très douée pour estimer le temps passé. “-Je vais bien…c’est…je vais bien, okay. Tu peux garder un oeil ouvert pour moi ? Et demander aux garçons de faire pareil ? Et si ça change, ou si vous entendez quoi que ce soit…” J’ai pas besoin de finir ma phrase. Elle sait qu’en cas de changement, j’ai besoin de le savoir aussi vite que possible. Je me serai pas amusée à la déranger pour rien sinon. Hailey me demande d’être prudente, et si je suis à deux doigts de lui répondre que ça c’est pas vraiment entre mes mains, je me contente de la rassurer, et de lui dire que tout roule. Techniquement, c’est le cas. Plus personne nous tire dessus.

Une fois la communication terminée, je garde mon téléphone à portée de main, juste au cas où. Je sais que l’info viendra jusqu’à moi si ça bouge par chez nous. Enfin…si Hailey ou les garçons voient ou entendent quoi que ce soit. Mais…j’ai confiance. On vit tous là-bas depuis toujours, on connaît le quartier, comment il fonctionne, et c’est jamais bien difficile de comprendre qu’un truc est en train, ou sur le point, de s’y passer. En attendant, Kenny continue de nous trimballer à droite et à gauche, et finalement, il s’arrête devant un immeuble tout ce qu’il y a de plus banal. Deux coups de klaxon, une pause, puis un troisième, et un garage à quelques mètres de là s’ouvre, dans lequel on tarde pas à s’engouffrer.

En descendant de la voiture, je sens encore que je suis pas totalement redescendue, et que la colère couve toujours, juste là, sous ma peau. La colère ou…peut-être un autre truc, que je suis pas sûre de savoir identifier. Je jette un coup d'œil autour de nous, glissant le portable dans la poche arrière de mon jean. “-C’est donc ça, la planque de Gunter ?” que je demande en terminant mon tour sur moi-même, me demandant combien de temps on va rester ici, et ce qu’on va bien pouvoir y faire jusqu’à ce que Kenny décide que c’est safe de se barrer. Quand mon regard se pose sur l’éraflure sur la carrosserie, trace de la balle laissée plus tôt, je retiens pas un coup de pied dans l’un des pneus, avant de demander : “-Alors ? Elle a quoi de si spécial, cette caisse, pour qu’on ai pris autant de risques ?” que je demande en me tournant vers Kenny, les sourcils haussés. “-Y’a quoi dedans ? De la came, ou de la thune ? Et me sors pas que ça me regarde pas. C’est toi qui m’as embarquée dans tes conneries, et ça aurait pu vachement plus mal finir que toi et moi, planqués ici.” que je rétorque, en le menaçant d’un index tendu. En vrai ? Ouais, bien sûr qu’il aurait tous les droits de me dire de m’occuper de mes fesses, même si lesdites fesses ont failli être, au choix, battues par un gros costaud, ou trouées par une balle à cause de cette foutue bagnole. “-Alors ?” que je le relance, me plantant juste devant lui, avec cet air de tête à claque qu’il doit avoir déjà vu sur ma tronche à quelques occasions déjà.

___________

All we have to decide is what to do with the time that is given us.
Revenir en haut Aller en bas

Kenny Hargreaves
Kenny Hargreaves
SINNER'S HAND
◭ CREDITS : Blwa
◭ MESSAGES : 276

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny EmptyVen 3 Nov - 22:14


Trouble
Andy & Kenny
« Welcome to my life, here's a ticket to the next show »
Est-ce que je suis sûr de moi quand je fais ce genre de connerie? Il faut être sûr de soi, c'est la clef de beaucoup de réussite. L'habitude de prendre des risques, l'habitude de vivre avec un flingue pas loin du crâne. Ça ne veut pas dire que c'est simple. Si c'était si simple, je pense que je n'aurais pas besoin de mes soirées d'ivresse et autre. Mais jusqu'à présent, cette vie paye bien alors oui, une partie de moi est toujours sûre d'elle.
J'ai eu raison d'être sûr de moi, car une fois encore, la chance semble être de mon côté. La dépanneuse démarre et roule vers le semblant de sécurité que j'espère retrouver plus loin.
Des coups de feux partent, mais ne touche rien de vital, aucun corps et aucune partie mécanique qui nous stopperait dans les prochaines secondes.

Elle a eu peur la miss à côté de moi et ce n'est pas la seule. L'adrénaline a pris le dessus et j'ai l'air de presque m'amuser de cette situation, mais ça n'enlève en rien la crainte que j'ai ressentie. Mon cœur bat encore jusque dans ma mâchoire.
Le coup que je me prends dans le bras, je l'accepte, je ne vais pas lui en vouloir pour ça et je ne me vengerais pas, même si… elle frappe plutôt fort la p'tit là. Outch.

Elle dit qu'elle va bien, qu'elle n'a rien et elle vérifie même si moi aussi je vais bien en examinant qu'il n'y ait pas de trace qui soient apparus sur mon haut. C'est que je trouve ça presque mignon. Ça pourrait presque l'arranger que je m'en sois pris une dans le buffet et que je me vide de mon sang sur le trajet. Elle serait débarrassée de moi comme ça, mais il faut croire qu'elle comprend que ça ne serait pas forcément dans son intérêt sur le long terme.

Je fais des tours et des détours pour perdre nos éventuels poursuivants.
Quand je la vois sortir son téléphone, j'ai un moment de doute j'avoue. Je me retiens de l'attraper pour le jeter par la fenêtre. Qui sait ce qu'elle peut sortir comme connerie avec la peur? Qui sait qui elle va appeler, pour dire quoi? Mais je ne fais rien, j'écoute seulement. Elle a des yeux qui regardent le quartier pour elle, pour protéger nos arrières. Elle ne dit rien de plus devant moi, j'espère que la personne qu'elle appelle est vraiment de confiance, qu'elle ne s'amuse pas à trop lui en dire. Ça va être à surveiller, peut-être un futur membre de plus ou un témoin gênant?

On arrive enfin dans la planque qui me permet de souffler un peu. Ma tension redescend enfin d'un cran et pour me calmer davantage j'attrape de quoi me rouler un joint après avoir checké quelques gars qui s'activent autour de la dépanneuse.

Elle est encore sous le choque, on ne peut pas lui en vouloir, même quand on vient de cette ville, ce n'est pas tous les jours qu'on cherche à se faire tirer dessus par une brande de brutes.
J'allume le joint que je viens de prendre et je tire de longues taffes dessus. Je garde la fumée un moment avant de la cracher en levant légèrement la tête.

- Relax ma jolie. T'en veux? Ça t'ferais du bien.

Je dis ça en retournant le joint dans ma main pour lui tendre la partie où elle n'aurait plus qu'à l'attraper entre ses lèvres pour inspirer un peu de cette fumée relaxante. Bon, les joints que je me fais sont plutôt forts pour ceux qui ne fumerait pas ou pas souvent, mais il faut bien ça pour redescendre, non?

- T'sais quoi, ça ma fait chaud à mon p'tit cœur qu'tu r'garde si j'étais blessé ou pas. Ça t'a fait gagner des points.

Je pose une main sur mon cœur avec un p'tit sourire. Je renifle alors que mon sourire s'efface.

- Par contre… tu veux que j'réponde à tes questions mais… c'moi l'maitre du jeu ici et… s'tu veux savoir pourquoi on a pris c'te voiture… tu dois m'dire, qui c'est ton contact? T'a appeler qui? J'espère que tu lui racontes pas toutes nos petites aventures, à moins qu'tu veuilles qu'elle participe pleinement à tout ça? J'suis pas contre des guetteurs en plus, mais… faut qu'j'sois sûr qu'ils sont clean, tu comprends?

Si je veux ce genre d'info, je les aurais quoi qu'il arrive. Si j'ai trouvé les traces de sa famille, je peux trouver d'autres traces pour ses amis, ses connaissances et tout ce qui va avec. Mais même si je mènerai ma petite enquête de mon côté, j'ai envie de savoir ce qu'elle accepte d'elle-même de me dire. Les secrets, c'est donnant/donnant après tout.

:copyright:️ 2981 12289 0

___________
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny   [TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[TERMINE] Trouble comes with pink nails and fifty tattoos x Kenny
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» [TERMINE] Trouble in paradise - Georgia
» [TERMINE] Suit Up - Kenny, Sohan
» Le trouble d'une vie
» Don't ask me where I've been. - Kenny
» Kenny - Twin problem? When people try to test your psychic powers

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: 【 We're livin' in a Dirty World 】 :: Skid Row-