[TERMINE] Cara nó namhaid?

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Cara nó namhaid? De L'Irlandais, qui signifie "Ami ou ennemi?"

L'info s'est rapidement répandue dans le quartier, ce ne sont plus les Prayers Of Insanity qui gère le Fight Club. Le nouveau propriétaire, c'est une femme. Une femme qui n'est pas étrangère à l'endroit. C'est elle et sa chevelure de feu que les gens ont vu dans le ring certaines fois et les derniers temps c'est surtout elle et sa grande gueule qui prenait les paris. Bookmaker au temps des Prayers, et gérante maintenant qu'ils ne sont plus là. Certains racontent qu'elle a su profiter de l'opportunité du retrait du cartel. D'autres sous-entendent que c'est un plan qui était en route depuis des années. Certains ne comprennent pas vraiment pourquoi elle, d'autres disent qu'il parait que c'est son père qui avait mis sur pied la toute première version de cet endroit et qu'elle n'a fait que reprendre ce qui appartenait à son défunt père. Une petite minorité parle d'une présence au-dessus, qui aurait agi dans l'ombre et qui surveillerait tout ça de plus loin.

Dans toutes ces conneries, il y a du vrai. Depuis le jour où j'ai repris cet endroit, j'ai fait parler de moi, quand on est trop secret, les gens cherchent un peu trop à savoir et les histoires sorties de nulle part fusent très vite. Alors les "on dit" la plupart viennent de moi et des gens qui m'entourent. Les rumeurs sont alimentées par des gens qui savent et qui choisissent avec intelligence les choses à divulguer et comment le faire.
Des rumeurs sur moi, mais aussi sur le devenir de l'endroit. Tout le monde le sait, changement de propriétaire, ça veut souvent dire changement de fonctionnement.
Y'en a déjà qui râlent, ceux qui n'aiment pas que les choses changent. Ils ont leurs habitudes et n'ont pas envie de s'adapter. Pas envie de s'adapter à un meilleur éclairage? À du meilleur alcool? À des paris mieux suivie? À des combats plus impressionnant?

Car voilà les rumeurs qui se font entendre sur l'endroit. Il parait qu'il y a des travaux, que le Fight Club va déménager dans une salle juste à côté de celle-ci.
La nouvelle gérante est Irlandaise et il parait qu'elle sait où se fournir les meilleurs alcools.
Il parait que la salle sera sur deux étages, que les plus gros parieurs auront un genre de balcon pour voir les matchs d'un peu plus haut et ne rien rater.
Il parait que ça va ressembler davantage à un Pub Irlandais avec de quoi parier sur autre chose que les combats.
Il parait que le Pub sera ouvert même les soirs où il n'y a pas de combat.
Il parait qu'en plus des combats amateurs ouverts au public, il y aura aussi des combats avec des semi-pro qui s'entraîneront tous les jours pour proposer des shows travaillés.
Il parait beaucoup de choses que les gens attendent.

En tout cas, en laissant trainer mes oreilles ici et là, j'entends que les premiers changements ne déplaisent pas. Depuis que l'Irish à repris l'endroit, l'alcool est déjà bien meilleur. Ho tu as vu les combats de la semaine dernière? Ils étaient fous!
En m'occupant de la partie combat, j'ai vu qu'il y avait plein de choses à prendre en compte. À moins que des challenges ouverts soit en place, il faut essayer de mettre les combattants d'à peu près de même catégorie les uns en face des autres. Ça évite d'avoir des crevettes contre des monstres et que l'issue du match soit trop rapide et couru d'avance, c'est mauvais pour les paris ça, même si ça met en confiance les parieurs. Et il y a aussi des décharges à faire signer.
C'est un Fight Club oui, mais tout ce qui est fait est voué à devenir 100% légale, presque. Alors je n'ai pas envie d'avoir des problèmes avec un gars qui se fait tuer sur le ring car il a voulu se battre contre plus fort que lui pour faire le malin. Je ne veux pas que sa famille ou n'importe qui puisse se retourner contre moi. Une date, un nom est une signature sur un bout de papier et ça suffit pour qu'en cas de problème, de mort ou de blessure qui mène à des séquelles à vie, on ne puisse rien me reprocher. Ni à moi, ni aux autres combattants.
C'est quoi la première règle à laquelle on pense quand on parle de Fight Club? De ne pas en parler? Et bien, vous pouvez en parler de celui-là de Fight Club, car les choses sont faites dans les règles de l'art.

Si le changement de propriétaire pose problème à certains, ils seront bien reçus. Que ce soit à l'entrée de la salle ou partout à l'intérieur de celle-ci, on peut voir de beaux gabarits imposants, qui surveille qu'il n'y ait pas de débordement.
L'alcool est meilleur et par conséquent un peu plus cher. La serveuse derrière le comptoir n'est pas seule et en cas de problème il y un gars ou deux, à la tête patibulaire, qui feront passer l'envie aux gens d'être de mauvais payeurs.

Pas le genre à rester dans ma tour d'ivoire, à chaque début de soirée, c'est moi qui me colle au milieu de l'arène pour faire un petit speech d'ouverture. Expliquer le déroulement de la soirée et même lancer des petits défis stupides, histoire d'échauffer les portes monnaies et d'éveiller les esprits. Avant de lancer les combats ce soir, je décide de jouer à pile ou face avec un gars venu pour parier. Si je gagne, je garde sa pièce, si je perds, je lui rembourse son premier pari de la soirée s'il est perdant. Bon, avec une limite quand même. Je vais pas lui rembourser 1 000 dollars de paris non plus.

Un arbitre est là pour s'assurer qu'il n'y ait pas de triche lors du lancé de la pièce. Bon, l'arbitre travaille pour moi, alors niveau main innocente on pourrait mieux faire, mais un gars avec un t-shirt rayé blanc et noir, ça met en confiance et ça serait con de ma part de tricher en plus.
Cette semaine c'est pile ou face, la semaine dernière c'était une bataille de pouce. Le genre de défis qui peuvent attirer les gens qui ne viennent pas pour se battre mais qui du coup peuvent participer à leur niveau sans prendre le risque de se faire casser le nez.
Y'a plus passionnant pour ceux qui regardent que ce genre de jeux vous allez me dire? Ouai enfin quand il y'a moi sur un ring c'est toujours divertissant. Avec ma grande gueule, mon accent Irish et mes expressions faciales surjouées. Sans vouloir me vanter, je suis une attraction à moi toute seule quand je m'y mets.

Que ce soit les combattants, les parieurs, les spectateurs, j'essaie de proposer des opportunités de gains complémentaires à tout le monde. C'est comme ça qu'on fidélise une clientèle, non?

En tout cas, au centre du ring, la pièce a parlée, trois rounds et une victoire pour ce parieur qui repart avec la certitude d'avoir un pari de 100 dollars ou moins remboursé, ce soir.
Maintenant place aux combats. Je quitte le ring, laissant place à l'arbitre pour faire entrer les premiers combattants et moi, je vais me prendre une bière.
Je reste dans le coin les soirs d'ouverture, ça permet de parler avec les gens qui ont des questions sur les rumeurs qu'ils entendent ou des réflexions diverses. Ça va de celui qui me demande si on me reverra combattre sur ce ring, à celui qui me dit que voir une femme à la tête de ce genre de lieu c'est surprenant. Les avis sur mon cas son partagé et les conseils plus ou moins utiles fusent pour les changements à venir.

Je n'entends pas encore trop parler de The Man. Peut-être une fois vite fait, quelqu'un qui disait que ce n'était peut-être pas moi qui gérais vraiment l'endroit, mais un homme au-dessus, qui contrôlerait tout ce petit monde dans l'ombre. Mais The Man, il est surtout affilié aux Brawling Profits, un groupe qui suscite encore bien trop de mystère pour que les gens osent en parler ouvertement. L'aspect légal du Fight Club fait pour le moment plus parler que le groupe qui semble se cacher derrière cette façade.
Oui, il parait que toute l'équipe qui travaille ici est très familière avec la violence, mais en même temps… étonnant vu notre fonds de commerce? Non, pas vraiment.

Si je reste dans le coin, c'est pour aussi prendre des infos. Quand les choses changent, les gens aussi. Certains, venez pour les Prayers, d'autres ne venez plus à cause d'eux. Y'en a pour qui ça ne changera pas vraiment. Il y en a, qui pourraient rester dans le coin pour vouloir se venger.
Tous les yeux doivent être à l'affût, au moins jusqu'à ce que la réputation du groupe prenne un peu d'ampleur et participe à la dissuasion de nous attaquer.
Mais même avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, je n'ai pas vraiment l'air inquiète. Je n'ai aucune crainte de rester là, parmi des gens potentiellement hostiles.
Un peu trop sûr de moi? J'en ai l'air. Est-ce que ça fera pencher la balance en ma faveur ou en ma défaveur? Je verrais bien...

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"Nothing makes you feel more alive than a healthy balance of confidence and fear of death."

Cracks in your theory are showing like a broken vase Tu n'allais peut être plus être la bienvenue au Fight Club, tu ne savais pas encore alors que jusqu'à présent, tu t'y rendais régulièrement sans que personne ne vienne te dire quoique ce soit. Les prayers des lieux ne te faisaient pas d'histoire, après tout, ils te considéraient comme des leurs même si la vérité est quand même bien différente. Ta dernière sortie notable ici, si on peut appeler ça ainsi était avec Jensen, quand tu l'avais trouvé dans le quartier, fraîchement parachuté. Depuis, celui avec qui tout aurait pu bien se passer, tu t'étais largement embrouillée avec cette tête de con, et encore le mot est faible. Il a voulu te poser des questions, à propos d'une affaire qui ne le regarde pas, sous peine te faire sauter ta couverture, sous peine que tu ne finisses entre quatre planches. Tu n'as jamais eu de comptes à lui rendre, mais il voulait pourtant tout savoir, si bien qu'il pense que tu es une vendue. Si dans l'histoire, il y en a bien un des deux qui est un vendu, c'est lui, mais impossible de faire entendre raison à cette tête de bourrique évidemment. Bref, pour éviter tous problèmes, depuis qu'il t'avait menacé de la sorte, tu n'avais fait que l'éviter méticuleusement. Et aujourd'hui, enfin, ton travail avait porté ses fruits. Tu pourrais aller le voir et fanfaronner devant lui, mais tu ne le ferais pas, pas maintenant, ni dans le futur. Ainsi donc, tu avais décidée de te rendre au Fight Club pour voir ce que la nouvelle gérante allait en faire, pour voir si ce que les rumeurs disaient étaient véritable. Oui, il y a tellement de choses qui se disent et toutes ne sont pas vraies. Tu sais comment faire circuler des rumeurs dans le quartier, il suffit de dire certaines choses à certaines personnes et le tour est joué. Ici, tu n'en étais pas à l'origine, alors tu voulais vérifier tout cela par toi-même. Tu étais toujours bien renseignée en général, mais tu devais faire pour ainsi dire profil bas depuis la chute officielle des prayers, parce que même si tu n'en as jamais été officiellement une, certains le pensent. Est ce que d'autres soupçons se sont portés sur toi ? Possible oui, difficile à dire, difficile à vérifier en vérité, alors si certains ont déjà pu voir ton faciès ici et là dans les quartiers tenus par les prayers, ils ne savent pas vraiment si tu en fais parties. En même temps, tu n'es pas du genre trop expansive à crier sur tous les toits le rôle que tu dois jouer dans l'ombre de ses nouvelles batailles qui se joueront. Tu n'étais pas plus expansive avant, tu as toujours su jouer sur cette carte là, sauf quand tu avais d'autres idées en tête évidemment. Mais jouer la brune ténébreuse, c'est quelques choses qui te va bien, il ne faut pas le cacher. Ce soir, tu es donc là, au Fight Club, et tu observes la scène qui se joue. Il n'y a pas à dire, elle sait jouer avec les autres, elle sait y faire pour que les enchères montent et que le spectacle soit au rendez-vous. Un pile ou face aujourd'hui, une fois avant, cela avait été un combat de pouces, rien que ça. Et donc, le parieur du soir s'en sort bien, il repartira avec un pactole sympathique quoiqu'il arrive. En général, tu ne fais jamais de paris, tu observes juste avec ton grand regard, et ce soir ne fera pas exception à la règle.

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Je laisse l'animation poursuivre son cours sur le ring alors que je rejoins le comptoir. J'essaie de croiser le regard de quelques gars du groupe pour m'assurer que tout va bien pour eux. Je regarde le tableau des cotes affichant aussi le nom des combattants de la soirée, avant que mes yeux se posent sur les bookmakers qui s'activent pour prendre l'argent des parieurs et prendre note de leurs pronostics.
Je n'ai besoin de rien demander pour qu'une bière arrive à côté de moi. Je remercie le gars au comptoir en levant le gobelet en plastique qu'il m'a donné et j'en bois déjà une gorgée.
Quoi? Y'en à qui disent que boire au boulot c'est pas bien? J'l'ai emmerde ceux-là!

Un des gars chargé de surveiller la salle vient me voir. Il s'approche de moi pour presque me chuchoter à l'oreille quelque chose qui le tracasse.
Depuis qu'on a repris l'endroit, c'est compliqué de se faire une idée des habitués ou des gens qui étaient déjà venus même peu de fois. Il y a toujours le risque, amis ou ennemis. Le cartel avait un poids très important dans la ville, même si ce quartier n'était pas le plus touché par leur présence, cet endroit l'été assez. Et puis il y a des petits groupes qui commencent à émerger, déjà. Venant jusqu'ici pour prendre la température et ce dire "pourquoi pas nous"?
Les premiers temps seront les plus durs, je le sais. Il faut faire ses preuves et prouver qu'on peut tenir cette place et encore plus!
Le gars a repéré une tête en plus, une tête qu'il a déjà vu. Ici? Oui, il pense que c'est ici qu'il l'a vu, mais il ne mettrait pas sa main à couper. Il n'a pas de souvenir clair des fois précédentes où il a pu voir ce visage. Peut-être à t-elle changé de coupe depuis le temps ou autre, mais une chose est sûre, la sensation qu'il a n'ait pas des meilleurs. Il sait que, ce n'est pas forcément un bon souvenir qui reviendrait s'il était capable de se rappeler quand et où il a déjà vu cette femme.
Est-ce qu'il était dans le ring en train de perdre? Est-ce qu'il quittait la salle après une menace des Prayers qui étaient ici? Est-ce qu'elle était là, lors des quelques fois où il avait été convoqué par le cartel pour se faire tabasser pour des raisons obscures? Il ne sait plus, mais il y a un truc.

J'acquiesce ce qu'il dit. Quand un gars voit quelqu'un qu'il ne sent pas, je le prends en compte. C'est peut-être rien. Certains des gars qui travaillent aujourd'hui pour moi ont subi dans le passé des épreuves qui les ont marqués et rendu parfois un peu parano. Je sais lesquels voient le mal partout et ceux qui ont un jugement un peu plus raisonné. C'est des gens bien, des gens sur qui je peux compter je le sais, mais pour vraiment compter sur eux, je sais que je dois en rassurer certains plus que d'autres.
Le rôle de chef n'est pas si simple. Il ne suffit pas de balancer quelques ordres par-ci, par là, dans l'espoir que les choses avance. Non, c'est un travail de chaque instant pour obtenir et faire grandir la confiance des gens qui nous suivent et un travail encore plus titanesque pour faire comprendre aux personnes extérieures qu'il ne faut pas venir perturber cet équilibre.

Je le remercie verbalement en plus d'une tape sur le bras avant de lui dire de me suivre. Qu'il reste en retrait, mais peut-être assez proche pour pouvoir entendre la voix de la femme. Sait-on jamais, que sa voix lui fasse revenir des souvenirs plus clairs qu'une simple sensation.
Je cherche une seconde d'autres gars du regard. Je préfère m'attendre au pire. Je m'attends toujours à ce qu'une bande complète vienne tenter de foutre le bordel ici et je veux que la réponse soit immédiate.

Je m'approche enfin de cette femme qui perturbe un peu l'homme quelques mètres derrière moi. Toujours cette bière à la main, j'en bois encore quelques gorgées alors que je m'arrête juste à côté d'elle. La salle est loin d'être bondée, on ne se marche pas dessus, mais il y a assez de personnes pour faire un chiffre plus de correct à la fin de la soirée.
Je passe ma langue sur mes lèvres et renifle légèrement avant de prendre la parole.

- Malgré la sueur et le sang, ça sent quand même meilleure quand il y a moins de vermine dans les parages, hein?

Je ne cache absolument pas mon accent Irlandais qui semble bien trop prononcé pour quelqu'un qui vie dans ce quartier depuis une trentaine d'année.
C'est osé de sortir ça comme ça, non? Alors que je ne sais pas si la personne à côté de moi est oui ou non une vermine. Mais c'est un peu fait exprès. En disant ça, je regarde la femme à mes côtés, un petit sourire légèrement machiavélique sur les lèvres.
Je ne vais pas me retenir sous prétexte que je suis possiblement à côté de l'ennemi. Au contraire. Si j'en suis là aujourd'hui, c'est bien parce que je ne me retiens dans aucun cas.
Et puis je parle d'ennemis, mais qui sais? Je suis peut-être aussi à côté de quelqu'un qui voulait voir tomber les Prayers autant que moi.

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Cracks in your theory are showing like a broken vase Ce soir, ce serait sans doute quitte ou double pour toi au vu des derniers événements sur le quartier, mais tu sais te défendre quand même, même au Fight Club. Tu n'es pas la plus forte, ni la plus résistante, mais tu n'allais pas t'amuser à aller dans la cage, tu ne l'avais encore jamais fait, et ce n'est pas ce soir que tu commencerais. Le lieu avait donc pris son envol loin du nid des prayers qui n'existaient plus. Tu n'étais jamais réellement venue ici en t'affichant en tant que tel, tu n'avais jamais été derrière le comptoir à aider, rien de ce genre. Tu faisais profil bas un peu partout, sauf au Wonderland où tu restais assez active puisque ta nouvelle couverture te mettait au sommet de la pyramide le composant. C'était déjà plus ou moins le cas, mais là, c'était tout à fait officiel, cela avait été mis sur les papiers et tout, comme une sorte de lègue en ta faveur. Tu te laisses donc emporter par l'ambiance festive des lieux, les combats, l'engouement des gens autour de ceux-ci alors que tu bois quelques gorgées de ce verre qui est juste là devant toi. Tu ne parles à personne en particulier, tu observes, parce que c'est pour ça que tu es là. Qui a pris la suite des prayers par ici ? Tu ne le sais pas encore, mais pourtant, tu te doutes que celle qui a lancé le combat n'est pas étrangère à tout ça. Tu ne sais pas exactement le rôle qu'elle joue par ici, mais elle en joue un, au delà de la simple braillarde de service. Tu as pu voir comment le gars lui a parlé, ce qu'elle a fait, lui touchant le bras comme si elle parlait à un petit chien. Tu sais comment ça fonctionne, et même si tu n'en es pas là au Wonderland, tu sais comment rassurer tes hommes de confiance quand ils voient une personne un peu trop suspecte à leurs yeux et donc potentiellement aux tiens. Mais ici, tu n'es pas dans ton royaume et si jusqu'à peu, tu avais quartier libre, ce n'est plus du tout le cas. Auparavant, tu pouvais venir sans crainte, mais là, c'est plus compliqué évidemment. Et donc, la blonde vient à tes côtés, et se met à te parler avec son accent irlandais à couper au couteau. Comme toi, elle n'est pas originaire du quartier. Est ce que tu l'avais déjà vue avant ? Tu ne saurais dire, peut être qu'elle agissait dans l'ombre, ou dans un registre différent. Tu n'as pas souvenir de l'avoir déjà croisée par ici, à priori, tu n'es pas certaine, mais quelques choses te dit qu'elle ne vient pas te parler par hasard. Tu sais comment agir, tu sais quoi lui dire sans te mettre plus que ça en danger. Tu ne peux donc qu'apprécier sa tirade. Tu lui souris avant de lui répondre.

" C'est la sueur et le sang qu'on aime sentir ici, mais peut être que vous pourriez donner la senteur de la Guiness à ces lieux. "

Si elle était vraiment irlandaise, si elle en avait de véritables origines, elle saurait de quoi tu parles en disant cela. La Guiness est une des bières les plus réputées du pays, une des meilleures bières au monde pour toi, loin de ce que l'on trouve en général du côté de Downfall, mais qui sait ? Peut être qu'elle pourrait en faire venir pour que la réputation du Fight Club n'en soit que meilleure, n'est ce pas ? Tu ne dirais pas non en tout cas.
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C'est ça la réponse. C'est la sueur et le sang qu'on aime sentir ici? Je hausse un sourcil l'air de demander si c'est sérieux? Si des gens aiment vraiment ce genre d'odeurs. La sueur, bien que ça ne me dérange pas outre mesure, ce n'est pas une odeur que je que cherche forcément. Le sang… c'est vrai que l'odeur du sang a une sensation plutôt agréable. Même quand c'est mon propre sang ou... surtout quand c'est mon sang?
Ce n'est pas si étrange que ça en fait, que d'autres aiment ce genre d'odeur. Donc je hausse les épaules en acquiesçant de la tête. C'est vrai qu'il vaut mieux aimer ça quand on vient dans ce genre de milieu.

La Guinness? Soit je ne suis pas à côté d'une Américaine, soit elle sort un peu de l'ordinaire. Je n'ai jamais connu beaucoup de civilisation adepte de ce genre de bière. La plupart des gens aiment la bière blonde ou blanche, sans trop de gout. Des choses légères quoi. Il y a quelques personnes dans ce bas monde qui aime les choses qui ont du gout. Les Irlandais en font partie et quelques-uns des gars que j'ai réussi à convertir à la vraie bière et apparemment, quelques citoyens de cette ville.
Je grimace néanmoins, je crains que les quelques convertis ne suffisent pas à faire que la consommation de Guinness soit supérieure à d'autres styles de bière.

- Malheureusement, je pense qu'il y aura toujours une consommation plus importante de blonde. Pourtant… Pourtant, le gout de la Guinness se marie tellement mieux avec le sang.

Je dis ça en regardant le ring, en soupirant presque comme si une certaine nostalgie s'installait. Nostalgie d'être moins souvent sur le ring? Ou d'être en train de boire une de ses bières sans gout? Ou la nostalgie du sang, ce qui peut aller dans les deux catégories, bien que rajouter du sang dans la bière, serait une pratique vraiment étrange.
M'enfin, c'est juste le temps de tout mettre en place que je n'ai plus le temps d'aller sur le ring. Je ne compte pas ranger mes poings tout de suite. J'ai plus 20 ans et les lendemains de baston sont de plus en plus compliqués, mais j'aime encore trop l'adrénaline que ça procure pour tout arrêter.

- Pour renflouer les caisses, il faut bien écouler c'que les anciens proprio ont laissé. Mais on propose déjà quelques choix de meilleures qualités. Avec un peu de chance, si les paris sont en notre faveur, on pourra acheter le nécessaire pour proposer encore le niveau au-dessus.

L'alcool n'apparaît pas comme par magie, surtout pas le bon. Et pour la Guinness, rien ne vaut la pression, mais pour ça, il ne suffit pas d'acheter un fut de Guinness. C'est tout un système à part qu'il faut pour servir cette bière si particulière. De l'Azote à la place du CO2 des autres bières, un petit détail qui change tout, niveau consistance du breuvage, mais aussi niveau finance et installation.
Et nous ici, on n'est pas au niveau des Prayers. Il ne suffit pas de claquer des doigts pour avoir ce qu'on veut. Il faut économiser pour tout un tas de choses et surtout, se faire les bons contacts.

Depuis le temps que je traine ici, l'alcool n'a jamais été un fonds de commerce pour le lieu. Les Prayers n'avaient pas vraiment besoin de ça pour vivre. Dans mon cas, ça va être différent. Les paris seront j'espère la rentrée principale d'argent, mais les consommations seront dans le top, non loin derrière.
En parlant de consommation, je n'en oublie pas la mienne et j'en bois quelques gorgées avant de poursuivre.

- On essaie de voir, le genre de clientèle trop attacher au lieu tel quel qui va partir et sonder ceux qui resteront et les prochains qui viendront.
On va faire en sorte que cet endroit devienne plus… familiale. Avec des combats plus équilibrés, des combattants plus entraînés. Un truc plus propre.

Les Prayers ne prenaient pas vraiment le temps de programmer les combats. C'était à celui qui veut se battre sans réfléchir à la suite. Bien pour que les gens se défoulent, mais très mauvais pour les affaires. Impossible de mettre des côtes concrètes sur les combats, ni le temps de prendre beaucoup de paris. Vu que l'endroit est destiné à devenir un véritable commerce, les choses vont changer. Monsieur tout le monde pourra se battre, mais pas contre n'importe qui et pas n'importe comment.
Mais si des combats plus travaillés vont certainement ramener des gens qui vont venir pour la beauté des sports de combats, ce n'était pas vraiment le cas il y a quelques mois.

- Jusqu'ici, c'est plutôt rare les gens qui viennent, ni pour se battre, ni pour parier. Généralement, ces gens-là, ce sont les femmes des combattants ou des parieurs…

J'ai parlé des femmes accompagnant des gens ici, mais il y a bien d'autres gens qui ne prenaient que très peu de paris. Mon regard se pose sur la femme à côté de moi. Rien ne m'indique qu'elle est là pour soutenir quelqu'un en particulier. Alors pourquoi?
Si c'est pour voir des combats, il est grand temps de montrer à cette ville ce que peuvent être des combats équilibrés, avec des combattants professionnels. Même si les amateurs auront toujours un soir par semaine pour s'exprimer dans le ring.

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"Nothing makes you feel more alive than a healthy balance of confidence and fear of death."

Cracks in your theory are showing like a broken vase Tu vois bien que ta réponse ne lui convient pas, pas forcément par rapport à la Guiness d'ailleurs, mais par rapport à l'odeur qui se dégage principalement du Fight Club, la sueur, le sang, tu as toujours senti ceci ici, au delà de l'alcool pas forcément extraordinaire qui était servi ici. Mais tu n'es jamais venue pour boire comme un trou, tu ne le fais jamais, tu sais où se trouve tes limites, et donc tu gardes en permanence le contrôle de ton esprit. Parce que sinon, tu aurais pu te vendre au premier venu sans même t'en souvenir, et aujourd'hui, tu ne serais plus de ce monde clairement. Mais tu es toujours là, ton but ultime a été atteint, et maintenant tu restes pour la continuité, parce que tu connais bien trop le terrain, tu es un atout non négligeable, mais il n'est pas certains que tu puisses t'infiltrer à ta guise partout où tu iras. Tu peux te tenir informée, mais tu n'auras jamais autant d'information que pour les prayers. Il faut dire que tu avais su grimper les échelons avec la patience, avec le temps. Là, tu n'as pas forcément le même temps, même si ce serait bien d'arriver à t'infiltrer alors que ces organisations, ses futurs gangs n'en sont qu'à leur balbutiement. Cela pourrait te permettre de voir plus haut, plus rapidement, encore faut il passer le premier radar et ce soir, c'est simplement quitte ou double. Si après quelques secondes de réflexion, elle acquiesce pour l'odeur de sang et de transpiration, pour la Guiness, en revanche, elle craint que ça ne soit qu'un échec commercial dans le coin. Tu hausses les épaules. Est ce qu'ils ont goutés au moins ?

" Oui, c'est vrai qu'ils consommeront toujours plus de ce genre là, mais est ce qu'ils ont simplement testé ? Je suis presque sûre que vous pourriez gagner une nouvelle clientèle avec cette bière irlandaise. "

Mais c'était elle qui voyait après tout. Tu n'es pas dans son business, mais tu lui fais comprendre que si elle en vendait, alors tu viendrais en boire, parce que ça fait maintenant des années que tu n'en as plus bu, depuis que tu es à Downfall et ça commence à faire un paquet d'année. Même si tu dois y mettre un prix supérieur, de temps en temps, tu ne pourrais pas bouder ton plaisir. Et donc, elle en vient à te dire que déjà, elle doit écouler les stocks qu'il y avait encore, et qu'elle essaye déjà de monter en gamme. C'est une bonne chose, elle se différenciera, tout en restant dans une certaine continuité. Est ce qu'elle pourrait perdre des clients ? Possible, tu ne sais pas ce qu'elle prépare comme révolution dans ce lieu, mais une chose est certaine, ça ne sera pas pareil qu'avant, ce sera façonné à son image, puisqu'il est clairement visible à tes yeux que c'est elle qui mène la danse. Jusqu'où mène-t-elle la danse ? Impossible de savoir, mais au niveau du Fight Club, ça semble être elle.

" Oui, logique, j'espère que les choses tourneront en votre faveur, ce serait quand même bien dommage de perdre le Fight Club. "

Pour les paris, tu ne te faisais pas trop de soucis, ça pouvait facilement se truquer, surtout si elle affichait des combattants apparemment d'un niveau égal, mais avec une expérience différente. Le gringalet pouvait avoir ses chances contre l'autre plus costaud, mais plus lourd et moins rapide. Et donc, elle te confirme rapidement, qu'elle veut évacuer la basse racaille des lieux, en faire quelques choses de plus familial, avec des combats plus égaux, plus propre, que les deux premiers qui s'inscrivent. Si tu es d'accord dans les grandes lignes, tu n'es pas certaine qu'elle réussisse à faire de ce lieu un endroit plus familial avec un ring de combat au milieu de la pièce. Même si vous êtes à Downfall, qu'il y a naturellement de la violence, ce n'est pas pour autant que les familles vont vouloir venir ici d'un coup. Est ce qu'elle voudrait faire combattre des enfants ? Tu ne penses pas, éthiquement, même si on est dans un quartier qui ne respecte pas grand chose, ça ne donnerait pas une bonne nouvelle image.

" C'est vrai qu'avant, les combats n'étaient pas forcément équilibrés, les deux premiers inscrits pour la soirée combattaient ensemble, et ça ne donnait pas toujours des combats équilibrés, allant à sens unique. C'est une bonne chose si vous régularisez tout ça. "

Une bonne chose pour se faire la clientèle qu'elle désire oui. Elle semblait vraiment tenir à ce que les combats soient plus réglo en quelques sortes. Sans doute d'ailleurs qu'elle était déjà montée sur le ring pour combattre, elle était costaude, elle avait clairement les capacités physiques pour en battre plus d'une, plus d'un aussi. Tu n'as pas le souvenir d'avoir été là un soir alors qu'elle était sur le ring, mais peut être qu'elle se battait ailleurs, peut être bien oui. Quoiqu'il en soit, elle en venait au but, trouvant cela étrange que tu sois là parce que tu ne semblais supporter personne en particulier, et que tu n'avais pas parié. Tu souris.

" J'ai toujours trouvé ça amusant de voir les gens se battre pour un peu d'argent. Parfois, ce n'était pas fou, mais avec ce que vous me dites, il y a des chances pour que je reste une habituée si le spectacle donné est de meilleure qualité. Et puis l'ambiance qui se dégage des lieux, j'aime bien aussi, même si je suppose que vous allez refaire un peu la décoration. "

Oui, cela semblait logique, elle voulait vraiment remettre ce lieu à son image, quelques choses qui soit dans la continuité de ce que ce lieu a toujours été, d'aussi longtemps que tu te souviennes, tout en allant dans une direction différente, une meilleure direction donc.
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Que les gens aient testés ou pas de boire de la Guinness avant de dire qu'ils n'aiment pas, je m'en fous royalement. Je ne suis pas là pour devenir leur mère et faire éducation de leur goût. Moi, je serais là pour vendre ce que les gens veulent ou ce qu'ils pourraient vouloir. Il y aura les basiques, mais aussi des alcools bien plus couteux et noble. Je m'attends vraiment pas à faire mon chiffre sur la Guinness ou sur des Whiskys rare et hors de prix, tant qu'il y a une personne qui en prend de temps en temps ça me suffira. Bien que… les adeptes d'alcool fort sont souvent plus enclins à la découverte de nouvelles saveurs. Sans doute que des gens découvriront des choses en venant ici une fois que tout sera disponible, je verrais bien.

- Il y aura bien des choses.

C'est bien de savoir que les Irlandais du coin ne seront pas les seuls à consommer de la Guinness. Mais bon, je ne vais pas épiloguer 36 heures sur une chose qui est déjà prévue. J'aurais bien le temps, une fois tout en place, d'écouter les demande des gens quand ils seront ce qu'il y a ou pas dans le futur Pub en préparation.

Je sais que le lieu fonctionnera toujours d'une certaine façon. Il y aura toujours des gens pour se battre, boire de l'alcool et parier. Le monde est ainsi fait. Une partie de moi en est convaincue et celle qui doute trouvera rapidement autre chose à faire si ça ne fonctionne pas si bien que ça.

Je hoche la tête, pour les affaires c'est sûr que des combats équilibrés, ce sera mieux pour les comptes. Plus intéressant pour les parieurs qui auront devant eux des cotes bien plus attractives. C'est quasiment impossible de faire des cotes importantes sur un combat entre deux inconnus, d'une minute sur l'autre. On ne peut rien promettre de très glorieux, donc on gagne peu dessus.
Le boulot de bookmaker dans cet endroit n'était pas des plus simple, même s'il m'a permis d'apprendre des choses, de m'adapter à un environnement qui change très vite. Mais tout ça n'était qu'un passe-temps pour les Prayers, pas un gagne pain.

Amusant de voir des gens se taper dessus? Je ne peux pas dire le contraire, c'est vrai que ça l'est. Surtout quand c'est moi qui gagne le plus en les regardant faire.
Refaire un peu la déco, c'est peu dire.

- On va même la refaire complètement. On peut presque dire que les bons vieux Pub de l'ile émeraude me manque et l'un d'eux pourrait parfaitement avoir sa place ici.

Presque, oui presque. On ne peut pas vraiment dire que ça me manque vu l'âge auquel j'ai quitté l'Irlande. À cette époque je n'étais clairement pas adepte des Pubs.
Au revoir le vieux squat où venaient se battre les soulards du vendredi soir, bonjour le Pub Irlandais spécialisé dans la baston.

Je tourne la tête quand je vois l'homme qui est venu me parler juste avant se déplacer. Nos regards se croisent et je vois qu'il y a toujours ce doute dans ses yeux. Il n'arrive toujours pas à mettre un nom ou une histoire sur le visage de la femme à côté de moi, mais il en est persuadé, il y a quelque chose qui le tracasse.
Je passe ma langue sur mes lèvres. Je ne remarque même plus ce tic qui ponctue la plupart de mes pensées. Comme celui de renifler légèrement ou de passer ma main sous mon nez.

- Il y en a des gens qui traînent ici depuis longtemps et qui y bossent. C'est pour, eux aussi, que l'endroit va changer, pour devenir plus agréable, loin de possibles anciennes tourmentes.

Mes yeux marron se reposent sur le visage semant le doute à côté de moi.
Je me fais violence pour ne pas attaquer directement. Ce n'est pas l'endroit pour faire un scandale, pour gueuler sur quelqu'un en lui demandant pourquoi un gars se sent mal en la voyant. Surtout si au final il n'y a rien derrière, si ce n'est qu'une erreur de la part du gars. J'ai ce côté protecteur qui veut montrer les dents. Ce côté bagarreur qui veut sortir les griffes juste au cas où, même sans preuve. Mais je ne suis plus cette gamine au milieu du ring qui a besoin de montrer sa rage au monde entier. Je suis une adulte maintenant, je suis à la tête de quelque chose et je dois procéder plus calmement.
Mais je ne peux empêcher, ce faux air passif/agressif pour que l'erreur vienne d'en face. Qu'il y ait un faux pas de fait pour me donner l'excuse de pouvoir sauter à la gorge de quelqu'un. Ce n'est pas comme ça qu'on gagne des clients, c'est certain. Mais c'est comme ça qu'on gagne en réputation, auprès des siens, mais aussi auprès de ceux qui auraient idée de tenter quelque chose.

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Be The Man

"Nothing makes you feel more alive than a healthy balance of confidence and fear of death."

Cracks in your theory are showing like a broken vase Tu l'as bien compris depuis que tu es revenue ici, ta présence n'est pas forcément souhaitée, c'est vraiment à quitte ou double, et tu sens que tu es sur la tangente par rapport à ton passé lié aux prayers. Tu sais qu'ils doivent se souvenir de ces liens que tu avais il n'y a de cela que quelques semaines à peine. Tu n'es jamais vraiment venue ici en tant que prayers, mais ils sont encore nombreux à avoir bosser pour le gang par ici alors même si tu n'as jamais eu à faire à eux dans ce cadre là, ils savent. Néanmoins, tu te dis que tu n'as rien à perdre à tenter ta chance et qu'il n'est pas impossible que tu puisses arriver dans un cercle plus ou moins vertueux pour rester ici. Tu ne comptes pas faire de vagues, juste pouvoir voir de beaux combats de temps en temps. Si on te fait comprendre que tu n'es pas la bien venue par ici, alors tu ne viendras plus mais ça te chagrinerait quand même un peu, mais tu devras faire en fonction des possibilités. Tu sais que si tu ne peux plus venir alors tu auras une carte en moins dans ton jeu, mais tu préfères te priver de cette carte et restée en vie malgré tout. Si tu meurs, tu ne serviras à rien du tout à Downfall. Ce serait dommage de passer l'arme à gauche après tous ses efforts, après avoir survécu toutes ses années dans des sphères plus dangereuses encore. Mais peut être que le quartier deviendra plus dangereux sans le gang, parce que les petits groupes pas encore très influents vont vouloir tirer la couverture à eux. Quoiqu'il en soit, ici, il y aura du changement mais elle reste bien volontairement vague par rapport à tout cela. Les détails arriveront plus tard, tu les constateras sans doute de tes propres yeux, ou autour des yeux de ceux qui seront les bienvenues ici. Tu ne sais pas si tu continueras d'en faire partie, même si tu ne comptes pas faire de vagues. Et puis même si auparavant tu n'as jamais vraiment fait de paris, peut être que tu vas devoir en faire pour mieux te fondre dans la masse, qui sait ? Visiblement, elle va faire pas mal de changement par ici, notamment sur la décoration, faire quelques choses véritablement à son image, ce qui est louable évidemment. Elle te confirme qu'elle va aussi faire un peu de ménage, te menace sans te menacer directement pour que l'endroit soit plus sûr, mieux en quelques sortes. Elle a du courage, tu ne sais pas si elle va pouvoir faire ça, comme elle le veut mais bon, si elle y arrive tant mieux. Elle n'a pas besoin de donner de noms plus précis pour que tu comprennes là où elle veut en venir. Les prayers ne sont pas les bien venus ici, et tu en fais partie, à priori. Si personne ne te mets dehors ou te le fait comprendre directement, tu reviendras ici régulièrement, mais tu ne vas pas mettre ta vie en danger pour rien, ou presque rien.

" Que ce lieu devienne ce qu'il vous plaira de devenir dans ce cas, je suis persuadée que vous arriverez à vos fins. "

Et tu lèves ton verre dans ce but là, comme pour lui faire comprendre qu'elle n'aurait rien à craindre de toi malgré ce qu'on avait peut être pu lui glisser à l'oreille. Jamais tu n'as été une menace pour qui que ce soit, et ce n'est pas parce que les prayers ont finis par tombés que tu rejoueras un rôle de cette ampleur dans la vie d'aujourd'hui.

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We must play our lives like soldiers in the field. The life is short. I'm running faster all the time. Strength and beauty destined to decay. So cut the rose in full bloom, 'Til the fearless come and the act is done.

A love like blood

(c)syndrome

Cracks in your theory are showing like a broken vase
Non, je crois que ce ne seront pas mes petits tacles et mes menaces à peine masqués qui feront faire une erreur à cette femme. Soit elle n'a vraiment rien à se reprocher, soit elle joue bien la comédie, soit elle ne comprend tout simplement pas les sous-entendus.
Je n'arriverai pas à avoir des informations comme ça, alors j'en aurai autrement. Avec d'autres témoignages peut-être. En parlant de cette personne avec les autres, peut-être que des souvenirs reviendront pour mettre vraiment quelque chose sur ce visage. Ou via des informateurs extérieurs. S'il faut la jouer espion pour savoir des choses et bien ça sera fait.
Ça n'est pas la première et ça ne sera pas la dernière qu'on surveillera entre ces murs. Tout le monde est suspect quand ont conquis un territoire plus ou moins ennemi.

Voilà que miss suspect fait presque un toast en souhaitant que ce lieu devienne ce qu'il me plaira. Bien sûr que j'arriverai à mes fins, j'en suis persuadée moi aussi. Le plus dur a été de faire le premier pas. Maintenant qu'il est fait, plus rien ne me retient. Je sais ce que je veux, je sais comment l'obtenir et j'ai toute une armée prête à me suivre pour ça. Enfin, une petite armée pour le moment, mais bien assez robuste pour mener n'importe quel type de combat à mes côtés.

- En effet.

Je suis sûr de moi, toujours. C'est la base quand on a de l'ambition. Alors que je bois le peu de liquide qu'il reste dans le contenant dans ma main, mon regard capte celui de Padraig qui s'approche. Le nain n'était pas forcément du genre à se montrer jusqu'à il y a peu. Ça me fait plaisir que lui aussi se sente en terrain amical maintenant. Pourtant, il a essuyé pas mal de blague au début, mais très vite, quand il invite les gens à monter sur le ring avec lui et qu'il prend une barre en fer pour "combler les centimètres qui lui manque pour que ce soit un combat équitable" et qu'il se sert de cette arme pour frapper les genoux de son adversaire, les blagues se calment toutes seules. Y'a moins violent comme apprentissage, mais quand on tape assez fort la violence est toujours une solution, la preuve. Aujourd'hui plus personne ne fait chier ce petit homme au grand charisme.
Il fait un signe de tête à la personne avec moi, avant d'exprimer la raison de son approche.

"Mad, on a besoin de ton expertise pour un combat, t'as cinq minutes?"

Je hoche la tête avant de la tourner vers la femme à côté de moi.

- Le devoir m'appel, bonne soirée.

Ce besoin de moi tombe à pique, je commençais à être à court de pique à envoyer. Je ne sais pas si l'expertise concerne vraiment un combat ou autre chose. C'est une bonne raison pour avoir besoin de moi, une raison que les gens ont à entendre en tout cas. Il y a plein de choses qui requièrent mon approbation, mais les gens n'ont pas à savoir jusqu'où va mon implication et mon degré d'importance, même si le fait d'être officiellement la gérante du lieu prouve bien que je ne suis pas la stagiaire qui classe les papiers.
Je m'éloigne, sans me retourner, pour suivre le petit homme plus loin dans la salle.
Mais bon... si on trouve quelque chose de concret, on sera amené à se recroiser avec cette femme qui sème le doute dans la tête de certains. D'après ce qu'elle dit, elle vient ici souvent alors, il n'y aura pas besoin de la chercher longtemps. À moins qu'elle se sache coupable de quelque chose et qu'elle est un peu d'instinct de survie. Dans ce cas, elle s'éloignera peut-être d'ici d'elle-même.
Je verrais bien, si prochaine rencontre il y a et comment elle se présentera.

2981 12289 0 & The1RoyalJester

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