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 [TERMINE] Should have known better

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyMar 22 Déc - 14:46

Should Have Known Better Ofelia Reyes. Il était parti sur ce nom. Ofelia n'était pas un prénom que beaucoup utilisait. Alors il avait foncé tête baissé. Sam avait pris son sac à dos, enfournés ses affaires les plus précieuses et avait laissé le reste à ses parents. Il avait salué son voisin avec qui il avait rapidement sympathisé et était parti après avoir embrassé une dernière fois ses parents. Son entrée par les voies légales, en allant voir l'entrée qui amenait à Inglewood lui fut interdite, lui disant qu'aucun nom n'avait été recensé. Alors il avait pris une bonne partie de ses économies et avait trouvé un chemin annexe pour rentrer en ville. Une somme importante à donner pour pouvoir retrouver sa sœur. Rien ne serait jamais assez. Il donnerait tout. Il l'avait promis.

Et les semaines, les mois étaient passés sans retrouver Ofelia Reyes. Pourquoi avoir donné son premier nom de famille ? Pourquoi se cacher ? Tant de réponses à ses questions qui lui manquaient. Il ne comprenait pas la décision de sa sœur de disparaître du jour au lendemain sans laisser de traces, un mot. Il avait pensé au pire. Tout cela à cause de ce gars qu'il avait ramené à la maison. Cette idée le travaillait depuis des années. Non, c'était un con fini. Andy. Sale con. Sam ne pouvait pas tolérer un abruti pareil. Il ne méritait pas la douceur et la gentillesse de sa sœur. Il ne voulait pas la voir triste à cause d'un type comme lui. Il n'avait pas pu faire semblant. Ni leur parent. C'était de la mauvaise herbe et Ofelia avait surpris tout le monde ce soir-là. Ils étaient partis du repas avant le dessert, laissant un goût amer dans la bouche du cuistot, croisant le regard de ses parents qui semblaient désolés de la situation. C'était comme si c'était hier. Il avait appelé quelques heures plus tard mais rien. Plus rien à partir de là. Il lui laissa quelques jours de tranquillité mais plus rien. Son enfer avait commencé le jour où la culpabilité avait fait un pas dans sa vie.

Les années passèrent avec cette culpabilité qui le rongeait chaque jour. Il faisait le fier, il jouait les idiots devant tout le monde mais perdait rapidement son sourire lorsqu'il était seul. Il était capable de ne pas y penser tout le temps, de se plonger dans ses activités pour ne pas devenir fou mais parfois occuper son temps n'était pas assez pour se sentir bien. Quand il vit un flyer avec le nom de sa sœur, il avait bondi sur place, comme son cœur qui battait à vive à l'allure en comprenant qu'il avait fini de la chercher. Qu'il l'avait trouvé. Sa sœur. C'était un flyer pour un groupe de musique où elle était la chanteuse. Le hasard avait fait qu'il était tombé dessus. Elle qui ne chantait qu'en cuisinant, en sa présence, timidement. C'était fou mais cela semblait tout à fait logique pour lui.

Alors ce soir-là, il se présenta au bar où le concert allait se passer. Il demanda à un barman s'il pouvait aller rencontrer le groupe, lui expliquant vite fait l'histoire mais ils n'étaient pas encore arrivés. Le concert commença avec un peu de retard. Les lumières s'éteignirent et il en eut des palpitations tant il était heureux. Il avait poussé du coude pour être devant, aux premiers rangs comme cela quand les yeux de sa sœur se poseraient sur lui, elle comprendra qu'il irait jusqu'en enfer pour la retrouver.

Les lumières s'allumèrent et le choc fut violent. Ce n'était pas sa sœur. Elle ne ressemblait en rien à sa sœur quand bien même sa sœur avait pris trente kilos. Son sourire se fendit, tout comme son être qui se sentit à nouveau se fracturer en entier. Ce n'était pas sa sœur. Il recula, alla au bar, prit plusieurs verres d'un alcool fort et sec qui l'assommèrent autant que le constat qu'il fit. C'était complètement stupide. Elle n'était pas capable de chanter devant une foule. Comment avait-il pu être aussi con ? Il avait foncé tête baissé dans cette ville en pensant que sa sœur avait utilisé son ancien nom. Mais ce n'était pas le cas. Ofelia était vraiment là ? Où avait-il commis une erreur ? Et il n'avait pas assez pour se payer un passeur pour partir de là. Ne l'attendait-elle pas à Los Angeles ? Était-elle seulement en vie ? La police le pensait. La douleur qui s'empara de lui fut trop grande.

La fin du concert. Les musiciens rangeaient leur matos dans une camionnette. Il l'appela et la chanteuse se tourna. Il demanda des explications. Un homonyme ? Mais quand il pointa du doigt la situation, le regard de la jeune femme se figea comme si elle avait été prise sur le fait. Et ce furent les autres musiciens qui le passèrent à tabac. Elle avait acheté cette identité. Pour se protéger du monde extérieur. Elle avait pris le nom de sa petite sœur. Il avait été con.

Et ce fut avec cette pensée qu'il retourna chez lui, à Van Nuys, le cœur lourd, les épaules baissées, marchant lentement, douloureux des coups qui s'étaient abattus sur lui, l'esprit lui aussi accablé par cette culpabilité qu'il n'arrivait pas à s'ôter. Une fois devant sa porte, il se retourna pour frapper quelques coups à la porte opposée, laissant un murmure d'une voix éraillée s'échapper :

Ouvre. S'il te plaît...

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Dernière édition par Samael A. Montgomery le Sam 1 Mai - 18:30, édité 1 fois
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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyMar 22 Déc - 17:35

Installée sur le fauteuil proche de la bibliothèque, une lampe sur pied venant baigner mon livre de lumière, je me repais d’un bon thriller, tout en buvant une tasse de thé. Je ne travaille pas ce soir, j’ai toujours quelques...sautes d’humeur, dirons-nous, lorsque nous arrivons en décembre, qui me poussent spontanément à m’isoler, à jouer les huîtres, à me refermer sur moi-même, pour ne pas avoir à affronter le monde, ou parler à qui que ce soit. Rares sont les personnes capables de s’en rendre compte, car ce mal-être affecte Solveig, et presque tous ont à faire à Bambi au quotidien. Charlie est une des seules à savoir que cette période de l’année me fout le cafard, et que même si j’affiche le même sourire insolent au club, à l’intérieur, c’est loin d’être le Carnaval de Rio. Fin novembre, j’ai fait le plein de livres, de vin, de thé, de clopes, de tous ces essentiels qui feront que j’aurais le moins besoin de sortir, et croiser des gens, sauf pour bosser bien sûr. Les gens : beurk. Je pousse un long soupir, et tourne la page, poursuivant ma lecture.

Voilà comment j’occupe la plupart de mon temps libre, quand je ne suis pas au studio de danse de Carmen. Je passe des heures installée sur ce fauteuil, finissant par prendre toutes les positions possibles, et enchaîne des chapitres entiers, sans la moindre culpabilité. Il faut dire qu’il est assez facile pour moi de me plonger dans l’histoire de tel ou tel tueur en série qui mobilisera les fins limiers de la police pour se faire choper, mais seulement après avoir commis cinq, six, sept crimes bien sanglants. D’ailleurs, le nouveau chapitre que j’entame commence par l’arrivée devant une maison suspecte de l’un des policiers en charge de l’enquête, et qui accapare toute mon attention. Il n’a rien à faire là, il n’a aucune commission rogatoire, son capitaine ignore tout de sa présence, il a eu la connerie de ne pas prévenir son équipe. Cette traque, il en a fait une histoire toute personnelle depuis la découverte du premier corps, et, il est prêt à se brûler les ailes, à perdre son badge s’il le faut, pour choper l’enfoiré qui dépèce ces ados blondes, pour les attacher ensuite autour de troncs de chênes. Seul, il quitte sa voiture, sa Maglite dans une main, son Sig Sauer dans l’autre, et s’avance dans l’allée noire de la maison. La porte n’est pas fermée à clé, il la pousse doucement du bout du pied, juste assez pour s’y faufiler, laissant la porte ouverte dans son sillage. A pas de loups, le flic entre dans la maison, inspecte les pièces du rez de chaussée - RAS - et entame la montée des marches d’escaliers quand la porte claque brusquement dans son dos. Et moi, je sursaute dans mon fauteuil, comme ce type a dû le faire dans les escaliers.

Bordel. Il me faut deux secondes pour atterrir, la littérature a toujours eu ce pouvoir magique de me faire quitter la terre ferme, et je capte difficilement que ce bruit qui m’a fait sursauter est celui d’un poing venu cogner ma porte. Je fronce les sourcils, glisse un coup d'œil sur mon horloge, et peste contre celui venu m’importuner dans un moment si crucial du livre. Pour autant, je quitte rapidement mon fauteuil, me doutant de celui qui se trouve derrière la porte, que j’ouvre en même temps que je surveille le chat noir, sur le canapé. “-Si t’as pas le mot de passe, ou à défaut à manger, tu rentres pas…” Mais les mots se figent quand mon regard se pose sur celui du blondinet qui me sert de voisin, alors que mes sourcils se froncent aussitôt d’inquiétude. “-Sam, bordel !” Je prends délicatement son visage entre mes mains, le forçant à relever la tête pour affronter mon regard. Putain, il a une sale gueule, et j’ai du mal à faire l’état des lieux de ses blessures au milieu de ce sang séché, et des hématomes qui commencent à fleurir sur sa peau. “-Viens, entre.” Je lui laisse pas vraiment le choix, et l’attrape par la main pour venir l’entraîner à ma suite, lui désignant le canapé d’un signe de tête. Tandis que je vais récupérer ma trousse de médic, celle que j’emporte au cours de mes interventions illégales, des tas de questions se pressent déjà dans mon esprit, que je ne lui pose cependant pas : qui, quand, où, pourquoi ? Mais putain, qu’est-ce qui s’est passé ?!

Quand je reviens à ses côtés, et m’installe à mon tour sur le canapé, je serre les dents face à son air abattu, qui me fait une drôle de sensation, juste là, au creux de l’estomac, alors que je laisse glisser un regard sur son visage. Depuis cette nuit où il a fait la rencontre de Solveig, les relations entre Sam et moi ont changé, et même si Bambi a tendance à réagir encore un peu promptement à certaines des perches qu’il tend, sciemment ou pas, je porte de moins en moins souvent mon masque en sa compagnie. J’aime ces nouveaux instants qu’on passe ensemble, en étant juste nous même, où je peux oublier de mettre de la distance entre moi et tout, où je peux laisser le sarcasme et le cynisme de côté, où je peux trouver son épaule pour un peu de réconfort les jours plus lourds que d’autres. Et c’est putainement agréable. A son contact, je retrouve des parts de moi que je pensais mortes, enterrées depuis longtemps. Je pose une main délicate sur sa joue, dégageant doucement une mèche de ses cheveux blonds, lui adressant un léger sourire : “-Je vais désinfecter tout ça, d’accord ?”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyDim 27 Déc - 17:08

Should Have Known Better Ce n'était pas elle. Elle portait le même prénom, le nom de famille de ses anciens parents adoptifs, mais ce n'était pas elle. Vol d'identité ou hasard, Sam ne savait pas et son corps était trop douloureux à l'instant pour réfléchir correctement. Il reprit la route de son domicile dans le quartier des Sirènes et il n'eut pas d'explications à donner lorsqu'il frappa à la porte. Samael ne voulait pas être seule ce soir. Il éprouvait une profonde douleur, plus douloureuse que celle qui était physique. Quelques secondes plus tard la porte s'ouvrit sur une Solveig habillée qui pestait sur un mot de passe pour passer ou un repas mais sa phrase se figea à la vue du blondinet qui fixait le sol. La gueule en sang, les traits tirés, il ne leva pas le regard vers la jeune femme qui poussa un juron en se rapprochant de lui, lui faisant relever le visage, croisant son regard brillant. Il y avait une inquiétude dans son regard, une réelle inquiétude qu'elle ne masquait pas sous son arrogance et son cynisme habituel d'une Bambi sauvage. Elle lui donna l'ordre d'entrer mais ne le laissa pas le temps de réagir que sa main se glissa dans la sienne pour l'inviter à passer le pas de la porte.

Sa démarche était claudicante. Il avait le torse douloureux des probables bleus qui allaient sortir. Solveig le fit s'asseoir sur le canapé, disparaissant un temps pour aller chercher de quoi penser ses plaies. Il se laisse tomber difficilement à côté du chat qui avait eu le temps de relever la tête avant de faire un tour sur lui-même pour se recaler au même endroit. Il ne tendit pas la main vers l'animal qui avait toujours l'habitude d'une caresse, faisant relever à nouveau la tête à Monsieur Pantoufle. Il pinça l'arête de son nez, complètement abattu. Il avait foncé tête baissé dans un nid à emmerdes et Ofelia n'était pas là. Elle n'était pas à Downfall. Et il n'avait pas les moyens de ressortir. Il avait perdu presque une année à la chercher ici alors qu'elle était probablement ailleurs. Ou morte. Et cette idée lui fit serrer un peu plus sa gorge, ses doigts effaçant l'humidité qui s'était formée. Non. Il suppliait une force supérieure que non. Elle ne pouvait pas.

Solveig revint, s'asseyant à côté de lui. Ses doigts se perdirent dans ses cheveux, cherchant le regard du blond, sa voix douce, souriante. Il hocha de la tête à sa proposition de désinfection. Habituellement, Sam lui aurait dit qu'il allait crier comme jamais mais là, il n'était pas d'humeur à être badin avec la jeune femme. Il se laissa faire, serrant les mâchoires quand cela piquait un peu plus. Bougeant comme elle lui demandait, tournant, levant, baissant, obéissant à chacune de ses demandes, répondant par des signes de tête sans parler. Le bavard avait laissé sa place au muet.

C'est pas elle, murmura-t-il d'une voix cassé. Elle est pas à Downfall...

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyDim 27 Déc - 18:58

Sam se montre docile, et étonnamment silencieux, alors que je sors un tas de compresses de mon sac d’intervention, et de quoi désinfecter ses blessures, celles que je peux voir sur sa peau, sur son visage, sur ses mains. Ma tête grouille de questions qui menacent de franchir plus d’une fois la barrière de mes lèvres...mais je me résouds à son silence, me disant qu’il en a sans doute besoin, et pas de se retrouver pressé à devoir répondre aux énigmes que je me pose, à me raconter ce qui lui est arrivé. En cours d’examen, je lui demande de serrer les doigts, de les bouger, de faire pareil avec ses poignets, vérifiant que rien n’est cassé. Mais il semble avoir de la chance, son corps, lui, a l’air d’accuser plutôt bien les coups. Pour ce qui est de son moral, je vois bien que ça ne va pas du tout, mais je me sens désemparée, incapable de savoir quoi faire, quoi dire, pour dissiper cette détresse qui semble émaner de lui, qui assombrit son regard, tend les traits de son visage.

Quand je repose une compresse souillée sur une petite assiette se trouvant sur la table basse, le blondinet finit par lâcher le morceau, alors que je me fige doucement, reportant un regard sur lui. “-Oh, Sam…” Ofelia, bien sûr...je suis bien bête de ne pas m’en être douté toute seule, de ne pas avoir fait le lien. “-Viens là…” Gauchement, parce que ce geste n’est pas tout à fait celui que je fais le plus souvent au quotidien, je l’attire doucement contre moi, jusqu’à ce que son visage vienne trouver mon épaule, et enrobe sa silhouette de mes deux bras, formant un cocon apaisant. Enfin...qui se veut tel, en tout cas. Je ne sais toujours pas vraiment quoi lui dire, la situation est délicate, alors je prends un peu de temps pour organiser mes pensées, en profitant pour passer doucement une main dans son dos, de bas en haut, et rebelote, pour lui apporter mon maigre soutien. Quand on est pas douée avec les mots, il faut bien compenser autrement...

Je sais pas trop depuis combien de temps on est comme ça quand je finis par reprendre la parole, sans me reculer pour autant, lui laissant la possibilité de se dégager s’il le souhaite, de profiter davantage de mon étreinte s’il en a besoin. “-Tu as retrouvé la fille ?” que je demande, incapable de savoir comment il en est arrivé à cette conclusion, dont il n’a pas l’air de douter une seule seconde. “-Tu veux me raconter ce qu’il s’est passé pendant que je continue tes soins ?” que je propose également, parce que je l’ai vu boîter, et que des mecs qui se battent, ça tape partout où ça peut : bras, jambes, torse, abdomen...bref, ces nuls sont capables du pire, et je veux surtout pas que le pire arrive à Samy. “-Laisse moi vérifier tes côtes, okay ? Je te promets que je t’épargnerais mes blagues salaces sur tes tatouages, ou ton corps de dieu grec…” Mon ton est toujours doux, bien que j’essaye d’alléger la lourdeur de l’atmosphère régnant dans la pièce en évoquant une précédente conversation, alors qu’il peut sans doute sentir mon léger sourire, là, dans ses cheveux.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyMer 6 Jan - 14:30

Should Have Known Better Solveig avait une trousse de soins complète mais le jeune homme ne s’y intéressa pas, trop plongé dans ses pensées, dans le désarroi qui le prenait à la gorge. Il se laissa faire, obéissant sagement à chaque demande de la jeune femme, serrant quand il fallait serrer, levant quand il fallait lever, tournant quand il fallait tourner. Rien ne semblait casser chez lui, en surface du moins. La désinfection fut désagréable mais il n’émit aucun son, serrant les mâchoires quand les picotements étaient trop intenses. Mais au bout d’un moment Sam laissa quelques mots s’échapper de ses lèvres, d’une voix cassée. La raison de son état. Une raison bien douloureuse. La jeune femme n’eut que son nom comme réaction, pleine de compassion à son égard, loin de la provocation et du cynisme que Bambi maîtrisait à la perfection. Assise sur le canapé pour lui faire face, la blonde l’attira contre elle pour l’enlacer assez maladroitement mais il fallait dire que le cuisinier n’était pas non plus le plus avenant. Il finit par passer à son tour ses bras autour d’elle avec une légère pression, laissa sa tête se déposer contre sa frêle épaule. Une profonde inspiration qu’il retint le plus longtemps possible avant de souffler comme s’il espérait que ce poids partirait. Mais il était toujours là, sur sa poitrine. Les caresses prodiguées par la jeune femme eurent le don de finir par apaiser ce sentiment et il parvint même à fermer les yeux quelques instants pour de déposer contre elle.

Cette étreinte dura un temps, dont aucun ne put dire si cela avait été plus ou moins long et Samael rouvrit les yeux lorsque la voix de la jeune femme le ramena à l’instant présent. Ainsi contre elle, il murmura à deux reprises oui, prenant des distances à sa première question. Oui il avait retrouvé cette fille et oui, il lui raconterait. Solveig lui avait montré qu’elle était bien plus qu’une emmerdeuse et vile tentatrice de voisine. Elle avait cherché sa sœur pour l’aider parce que c’était ce qu’elle était au fond, une bonne âme prête à tendre la main aux autres. Ses côtes lui faisaient mal et la blonde n’avait pas eu de mal à le remarquer, tout comme il boitait. Rien de grave en dehors d’un passage à tabac. La jeune femme voulait vérifier son torse, glissant une plaisanterie qui fit sourire à demi, sans pour autant qu’il ne se torde de rire. Elle se souvenait de sa comparaison, certes fausse, à un dieu Grec.

Je fais quoi ? Je me lève ?

Il obéit à sa réponse, ôtant difficilement sa veste et son haut, serrant un peu plus les mâchoires. Il avait plusieurs bleus sur le corps, certains rouges d’autres avaient pris une teinte noirâtre et la sensation au toucher était désagréable. Solveig put découvrir ses tatouages, ceux qui en révélait un peu plus sur ce voisin entre un cupcake fait en un trait, ses deux mains qui se joignaient par le petit doigt, cette montagne assez réaliste, cette autre où on voyait en bord de falaise, une jeune fille de dos assise mais aussi un chat, puis ceux qui avait un rapport avec son frère. Il trouvait qu’il n’y en avait pas beaucoup mais ils parlaient pour lui. Sam lui expliqua alors ce qui s’était passé, s’arrêtant de temps en temps parce que ses mains touchaient des zones douloureuses de son corps.

Je suis tombé sur une affiche qui parlait d’une Ofelia Reyes, c’est le nom qui m’a fait venir ici. Ofelia, c’est rare comme façon d’écrire et Reyes, c’était le nom de sa première famille… J’ai été con. J’aurai dû me douter qu’elle ne chanterait jamais devant une foule entière, elle est trop timide pour ça. J’y suis allé, j’ai vu cette fille et … J’ai voulu savoir si c’était son vrai nom, un homonyme ou autre. Ça aurait pu. Je sais pas ce qui s’est passé mais c’est … C’est comme si je l’avais prise sur le fait et ses potes musiciens m’ont passé à tabac sans aucune autre raison.

Voilà l’histoire. Rien de fou. Ses amis n’avaient fait que la protéger d’un parfait inconnu qui se doutait, ou non, qu’elle ne s’appelait pas réellement Ofelia Reyes. Pouvait-on changer d’identité aussi facilement ? Comment ? Sam l’ignorait. Il posa enfin un regard sur elle, les traits tirés entre la fatigue et la douleur, le regard sombre.

Retour à la case départ. J’ai rien. J’ai pas les moyens de partir de là pour chercher ailleurs. J’ai aucun indice qui peut m’aider à savoir si, à tout hasard, elle est là ou non. J’ai été con. J’ai tout lâché sans réfléchir un seul instant.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyLun 18 Jan - 20:43

L’esquisse d’un sourire passe sur le visage de Samaël, mais bien loin, très très loin même, des larges sourires détendus dont il est capable en temps normal. Je hoche la tête quand il me demande s’il doit se mettre debout, ce qui sera en effet le plus simple pour lui faire un examen, qui sera bien malgré moi sommaire. Je vois ses mâchoires se crisper quand il commence à retirer ses vêtements, et je viens l’aider pour éviter qu’il ne se fasse encore plus mal. Je laisse mon regard s’attarder sur les bleus qui marbrent déjà sa peau à certains endroits, fronçant le nez malgré moi en voyant l’état de son torse. Je frotte mes paumes l’une contre l’autre pour réchauffer le bout de mes doigts, venant me placer juste devant lui. “-Dis le moi si je te fais mal, okay ?” Et avec douceur, je viens palper ses côtes, ses épaules, ses hanches, sans cacher mes grimaces, qui sont sans doute tout sauf professionnelles.

Malgré les soins que je lui apporte, j’écoute avec attention son histoire, venant trouver ses jolis yeux de temps en temps, alors qu’il m’explique comment il est remonté jusqu’à cette fameuse Ofelia Reyes, qui était tout sauf sa petite soeur, et qui explique donc l’état dans lequel il se trouve ce soir. Il s’est donc fait passer à tabac par les musiciens d’un groupe dont il a abordé la chanteuse, et ils se sont manifestement montrés sans pitié avec lui, ce qui explique les traces de coups, ici et là. Je ne me dérobe pas à ce contact visuel qu’il me lance, et lui adresse même un léger sourire compatissant, passant ma main sur son épaule dans un geste qui n’est pas médical cette fois-ci, ce qu’il saura très bien comprendre tout seul. J’écoute ses derniers mots, fronçant légèrement les sourcils à ses paroles, secouant légèrement la tête de droite à gauche. Je pose mes mains sur sa mâchoire, pouces sur ses joues, pour m’assurer qu’il ne tournera pas la tête pour échapper à mon regard. “-Hé, t’as été tout sauf con. T’as été un grand frère d’exception, prêt à retourner la terre entière pour retrouver sa petite sœur. Et je trouve que c’est la plus preuve d’amour qui soit au monde.” Je relâche doucement ses joues, et lui montre le canapé d’un signe du menton, pour qu’il s’y réinstalle, alors que je m’éloigne vers la cuisine, en serrant les lèvres.

Tête dans le congélateur, je ne peux pas m’empêcher de froncer le nez, de réfléchir, sans doute trop vite, à ce qu’il vient de me dire, à ce que je me sens prête à lui répondre. Mon cœur se met à battre un peu plus vite dans ma poitrine, alors que j’attrape plusieurs pochettes de gel bleu froid, un verre d’eau, et des aspirines tirées d’un placard. De retour au canapé, je pince une nouvelle fois les lèvres en une ligne fine, venant poser les poches de gel sur les bleus déjà prononcés. “-Moi j’ai les moyens.” que je souffle, évitant soigneusement son regard, alors que je finis de poser les poches de froid, et que je couvre son torse d’un plaid, pour éviter la trop grosse différence de température. “-Pour que tu partes d’ici, que t’embauches un privé...à Downfall, LA, ou même ailleurs. Assez de moyens pour tout ça en même temps, si c’est ce que tu veux.” Je ne le regarde toujours pas, espérant qu’il ne jugera pas utile de me demander d’où me vient tout cet argent, et qu’est-ce que je fous encore ici, avec tout ça. Je prends deux aspirines dans la boîte, et les pose dans le creux de sa main, lui tendant le verre d’eau en même temps. “-C’est un échec ouais, et ça fait chier. Mais t’arrêtes pas en si bon chemin Sam...Ofelia est là, quelque part, alors...baisse pas les bras, d’accord ?” Je lui attrape la main pour lui serrer brièvement les doigts en signe de réconfort, accompagnant mon geste d’un petit sourire apaisant.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyDim 31 Jan - 12:28

Should Have Known Better Torse-nu dans son salon, le cuistot serra les dents à l'auscultation de la jeune femme, ses mains plutôt fraîches touchaient les différences zones frappées plus tôt. Il avait fait un signe de tête pour confirmer si elle lui faisait mal et si son état l'avait pu, il aurait chouiné comme jamais au moindre contact. S'en serait suivi une plainte sur les hommes trop chochottes qui pleuraient pour des rhumes et un mal de gorge, ces hommes qui hurlaient à la mort dès qu'ils avaient une écharde. Mais l'humeur n'était pas au rendez-vous, il ravala certains de ses grognements, ne disant rien mais la jeune femme n'aurait certainement pas trop de mal à voir ses réactions musculaires, sa respiration se couper quand la douleur était trop présente. Il s'en remettrait d'ici quelques jours. Il n'y avait rien de grave. Sam lui raconta ce qu'il s'était passé, la raison qui l'avait amené à finir dans cet état. Son regard sombre se posa sur le médecin qui ne cilla pas un instant, se montrant compatissante, loin de l'attitude de peste qu'elle s'amusait à avoir habituellement, un jeu qui plaisait à son voisin mais dont il appréciait, ce soir, l'absence. Ses mains se posèrent sur sa mâchoire, l'obligeant ainsi à ne pas la lâcher du regard. Il avait le regard brillant car ce n'était pas seulement à sa sœur qu'il pensait aussi. Et les paroles de Solveig enfoncèrent un peu plus le clou dans sa culpabilité. Grand frère d'exception. Pas vraiment.

Sam secoua doucement la tête avec le mouvement possible qu'autorisé les mains de la blonde. Il n'avait que ça a lui dire. Pouvait-il seulement l'embarrasser de ses problèmes ? La blonde avait fait des recherches pour trouver sa sœur mais il n'avait rien à lui imposer même si cela lui pesait et en parler à quelqu'un lui ferait du bien. Il était dans le flou. Solveig finit par relâcher ses joues, l'invitant à s'asseoir sur le canapé tandis qu'elle disparaissait dans la cuisine. Sa conclusion était simple. Un con à la case départ sans un sou. La jeune femme revint vers lui avec des poches de glace qu'elle déposa sur son torse. Elle le couvrit une couverture tandis qu'il regardait dans le vide, ses pensées se perdant dans la complexité de ses réflexions. Et ce fut sa voix qui le ramena à l'instant présent. Bambi lui disait avoir de l'argent, ce qui lui fit ramener son regard sur elle, voyant bien qu'elle l'évitait. Elle poursuivit son idée. La Blackened Beauty était prête à lui donner suffisamment d'argent pour partir et engager un privé. Jamais Samael n'aurait jamais pensé entendre de telles paroles venant de sa voisine. Il ignorait où elle avait eu cet argent mais celui-ci devait dormir dans un compte en banque. Médecin, avec un père qui avait eu de l'argent, suffisamment pour avoir des soucis, son rêve de devenir danseuse avait été remplacé par celui imposé d'être médecin. Elle ne devait pas avoir l'argent nécessaire pour faire tout cela sous son lit, c'était certain. Et Solveig se cachait ici même s'il ne doutait pas un instant que son métier de danseuse lui apportât bien des avantages financiers.

Au risque qu'on te retrouve ? Non, je ne te mettrais pas en danger, Sol. Si t'es ici, c'est pas pour rien.

Il voulait gérer ses problèmes, seul. Bien que la proposition le touchait, il ne pouvait demander la charité en sachant parfaitement qu'il ne pourrait la rembourser. C'était important de rembourser ses dettes, c'était un trait de famille. Et il ne voulait pas la mettre en danger. À sa manière, il voulait la protéger même si c'était lui qui se mettait plus dans la merde en refusant catégoriquement toute aide financière. Il avait mis un peu de côté mais ce n'était pas suffisant pour partir. Et surtout, il avait deux animaux à faire passer aussi, refusant de les laisser.

Merci Solveig, termina-t-il, la remerciant pour ce qu'elle lui avait proposé, concluant toute possibilité d'insister sur ce sujet et la remerciant aussi pour l'aspirine qu'il avala avec de l'eau sans rechigner.

La jeune femme se montra encourageante, voulant croire que sa sœur était là, quelques parts. Où ? Personne ne pouvait le savoir. Mais son enthousiasme mettait du baume au cœur même s'il était fatigué de ce sentiment-là. Il n'avait pas la force à croire ce soir. Sam avait mal partout, avait le cœur en miette et le moral qui rasait tellement les pâquerettes qu'il frôlait celles qui venaient à peine de sortir du sol. La main de la blonde se glissa dans la sienne, il y répondit par une légère pression, ne répondant pas à ses mots, laissant tomber sa tête sur le dossier du canapé, yeux fermés. Sa respiration était douloureuse pourtant, il laissa une longue expiration s'échapper. Il lâchait tout.

Je pars tête baissé pour chercher ma sœur mais j'ai laissé mon frère derrière. Je lui avais promis qu'on serait plus jamais séparé. J'avais eu l'occasion de partir de Los Angeles, je l'ai pas fait pour Tim et O'. Je suis resté parce que la famille, c'est vraiment important pour nous. Et ... Je l'ai laissé derrière, je lui ai pas laissé le choix. J'ai été con Sol, j'ai ...

Sa respiration devint lourde, ses yeux se rouvrant, fixant la table, brillants d'émotion. Cette culpabilité. Ce poids de l'échec qui pesait sur ses épaules. Il n'avait rien fait de bon. Ofelia était attirée par des mauvais garçons, il aurait dû garder son calme face à cet énième énergumène qui aurait fini par lui faire du mal, mais il ne pouvait pas la voir souffrir de ses abrutis qui ne comprenaient pas sa rareté, sa douceur, sa bonté. Timothy avait tellement souffert de leur séparation. Quelque chose en lui avait été brisé ce jour-là et rien ne s'était arrangé les années passant. Il n'aurait pas dû lui imposer ce départ précipité, il aurait dû le rassurer, lui assurer qu'il était aussi important que sa sœur, qu'il ne faisait aucune différence. Mais même s'il y avait aucune différence dans son cœur, il avait foncé tête baissé dans un nid à emmerdes pour la retrouver. Et il fallait voir le résultat ce soir. Sam cherchait à se rassurer en se disant que si Timmy avait disparu du jour au lendemain, il aurait fait pareil. Mais son grand-frère ne prenait pas de risque, ou très peu. Le jeune homme aurait aimé se couper en deux. Les bras lourds, il poursuivit comme s'il avait besoin de lâcher ce qu'il avait sur le cœur ce soir, loin du déconneur, de l'image qu'il donnait.

On s'appelait régulièrement au début, presque quotidiennement, et les semaines, les mois ont passé, ça s'est espacé. J'ose presque plus répondre à ses appels parce que je l'ai pas trouvée, parce que j'ai ... J'y arrive plus. Et maintenant je vais devoir lui dire que je me suis planté sur toute la ligne, que je l'ai laissé à Los Angeles pour un mirage. Je peux pas lui dire ça. Je peux pas lui parler de mon échec. Je veux pas le décevoir. Il craignait que je vienne ici, il n'a jamais caché sa crainte après, même si j'avais pas besoin de mots pour le comprendre. Il faut que je la trouve.

Même si cela l'amenait à devenir fou. Il n'avait pas les moyens, ni les contacts pour. Il avait entendu parler d'une entité qui pouvait la trouver en échange d'argent ou de service mais même s'il était un vrai taureau quand il avait une idée en tête, l'argent demandé était trop importante et les services en échanges risquaient de le mettre en danger plus qu'autre chose. Sam ne savait quoi faire. Peut-être devra-t-il faire ça.

Pardon Sol, j'ai pas ...

Non, il n'avait pas les mots pour exprimer encore une fois qu'il avait été con, con aussi de frapper à sa porte alors qu'elle avait mis à faire que d'entendre les jérémiades de son voisin, qu'il n'était pas de bonne compagnie. Il tournait en boucle dans ses pensées. Il avait mal partout physiquement et moralement. Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi merdique.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyDim 31 Jan - 21:36

Je fronce un peu le nez, hausse les épaules, avant que l’une de mes joues vienne se poser contre celle-ci, quand Sam évoque le fait qu’on risque de me retrouver, si on découvre des mouvements sur l’un de mes comptes en banque. Mais...c’est un risque que je suis prête à courir, tout en sachant ce qu’il pourrait me coûter. Ça vaut le coup...terriblement le coup, même…”-J’ai des contacts à New York, des gens en qui j’ai confiance, qui peuvent me rendre ce service...retirer de l’argent sur mon compte, et me le faire parvenir.” Je me frotte les paumes l’une contre l’autre, et prends une longue inspiration, avant de river mon regard sur Samaël, sans me dérober, cette fois-ci. “-Je me fous des risques, Sam. Ne compte pas sur moi pour rester là, à garder les bras croisés, et à rien faire, alors que je pourrais t’aider. Ofelia passe avant tout le reste...avant moi. Et si quelqu’un me retrouve, par le plus grand des hasards, ce qui m’étonnerait énormément, et bah...tant pis. Je me planquerai de nouveau...je m’en fous, c’est secondaire ça.” Et je le pense. J’ai réussi à échapper à mon père une première fois, je pourrais recommencer. A l’infini, même. Et ça a un côté pas si déconnant que l’argent de Diego permette de retrouver la petite sœur du barman...alors que mon frère à moi est perdu pour toujours.

Je relève mon regard vers lui, et lève ouvertement les yeux au ciel quand il trouve utile de me remercier. “-Oh, ça va. Je t’ai pas filé un rein non plus. J’ai soigné tes petits bobos, et je te propose de t’aider à trouver ta sœur. De toutes façons, si tu refuses la main que je te tends, je l’embauche moi même, le privé…” Comme ça, c’est dit. Ses doigts serrent brièvement les miens, et je le vois s’installer sur le canapé, tête en arrière, comme s’il était vraiment sur le point de tout lâcher. Les mots s’échappent finalement de ses lèvres, alors que je ne le quitte pas des yeux un seul instant, écoutant les paroles prononcées, ce que je ressens à travers ses mimiques, dans la peine qui transparaît dans son langage, corporel ou non. Je crois que je comprends...ouais, je comprends même plutôt bien. Enfin...la notion de famille était un truc plutôt inexistant chez nous, mais je sais que j’aurai traversé le monde sans hésiter une seule seconde pour Diego. Sans l’ombre d’un doute. “-Si les rôles étaient inversés, et que j’étais à ta place, j’aurai été aussi conne que toi, alors. Y’a rien, absolument rien, que j’aurai pas fait pour retrouver Diego, s’il avait disparu. Et...de ce que j’ai compris de votre relation fraternelle, Tim doit comprendre ta décision d’être parti pour retrouver Ofelia, et pas t’en vouloir une seule seconde pour ça. Tu aurais fait la même chose si c’était lui qui avait disparu, non ?” Je le regarde en penchant à peine la tête sur le côté, parce que je suis certaine qu’il en a conscience, et que son frère ne doit pas être fâché contre lui.

Je ramène mes jambes contre moi, les serrant un peu trop fortement contre ma poitrine, avant d’y poser mon genou, tournant mon regard clair sur le profil de Sam. “-Tu devrais arrêter de culpabiliser...parce que tu l’as pas encore retrouvée, parce que t’as quitté LA, parce que tu crains que ton frère t’en veuille...t’as pris des risques pour quelqu’un que t’aime, et y’a rien d’autre qui devrait compter. Et...rien ne t’empêche d’appeler Tim, et de lui parler...juste lui parler. Dis lui comment tu te sens, ce que tu ressens, ce que tu penses, qu’il te manque...c’est ton frère, c’est pas comme s’il allait te juger, ou te raccrocher au nez.” Je soupire doucement, et fais une légère moue, incapable de trouver des mots plus rassurants, plus encourageants. “-Sérieux, arrête de t’excuser Sam. Pas de ça ici.” Et il peut voir que je ne plaisante pas du tout. Je finis par gigoter, et aller farfouiller sans gêne dans l’une des poches de son jean, sans retenir un léger sourire en coin amusé. “-Relax, j’essaye pas d’abuser de toi. Je récupère juste les clés de ton appart pour aller nourrir tes monstres. Toi, tu dors ici cette nuit, hors de question que tu restes seul.” Et non, je ne lui laisse pas le choix. Je lui lance un dernier regard, et quitte l’appartement, pieds nus, pour aller rejoindre l’appartement juste en face, où je suis accueillie par les deux chats, en quête de quelques gratouilles que je ne leur refuse pas. Je leur refile des croquettes, remplis leur écuelle d’eau fraîche, puis repars des lieux, laissant les deux matous s’emplir l’estomac.

De mon côté, je rejoins mon loft, et me fais couler un café plutôt corsé, qui ne m’empêchera pas de dormir pour autant, en proposant un à Samaël par la même occasion. Je récupère mon portable sur le comptoir, un petit carnet de notes dans la bibliothèque, avant de me rapprocher une nouvelle fois, pour m’installer à ses côtés. Le carnet s’ouvre, j’y applique la pointe de mon stylo, avant de froncer le nez, signe de réflexion. “-Bon...il faut combien de thunes pour poursuivre ton enquête, à ton avis ? Et...par où on devrait commencer ? T’as des contacts, ailleurs ?” Je relève le nez vers lui, tapotant mes lèvres du bout du stylo, pensive. “-Je peux retourner voir ce flic, celui que j’avais été voir, au tout début. C’est pas le gars le plus sympa et jovial de la Terre, mais il aura peut être du nouveau à nous communiquer ? Et sinon...je saurais lui donner envie de faire de nouvelles recherches pour moi.” Et sans attendre de retour de sa part, ni une quelconque approbation, je noirci du nom du flic le papier immaculé, avant de pincer un peu les lèvres, en attente de la prochaine révélation qui pourrait faire avancer l’enquête du blond.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyDim 14 Fév - 20:38

Should Have Known Better Sam ne savait pas ce qui se passait dans la tête de la blonde, ni le cheminement qui l'avait poussée à penser qu'il pourrait lui laisser se mettre en danger. Solveig eut une petite réaction qui lui fit comprendre qu'elle ne se laisserait pas convaincre si facilement de le laisser gérer seul. Elle était prête à prendre le risque que sa famille la retrouve, son père de ce qu'il avait compris, son frère et sa mère étant décédés. Elle était là depuis cinq ans, avait construit sa vie et était prête à lui retirer de l'argent pour l'aider à trouver un privé, sortir de là. De l'argent qu'elle avait durement gagné ou que sa famille possédait. Il ne fallait pas être idiot pour comprendre avec la mort brutale de sa mère, les études imposées par son géniteur qu'elle avait avant Downfall un train de vie aisé. Mais Samael avait peut-être tort de penser ainsi. Il ignorait beaucoup de chose de la BB. Sol lui expliqua pouvoir faire venir de New-York l'argent nécessaire sans que cela ne la relie au quartier expérimental. Le blond aux yeux vairons la regarda, soucieux. Il ne voulait pas la mettre dans la merde, il ne voulait causer de tort à personne, ne pas se rajouter un poids en plus sur les épaules. Et la danseuse posa son regard dans le sien, avec ce caractère qu'il reconnaissait bien chez elle à force de la côtoyer. Elle riait au nez du danger et acceptait avec maturité la possibilité de se faire retrouver, de tout quitter et recommencer ailleurs comme si elle n'avait aucune attache. Cela ne faisait que quelques mois qu'ils étaient voisins mais elle proposait une chose que rare était prêt à faire. Ce qui était perturbant, encourageant mais ... perturbant. Oui, Ofelia passait avant elle, avant toutes les amitiés, les histoires qu'il pouvait avoir. Solveig se pensait invincible seulement elle ne l'était pas.

Je ne peux pas te demander de prendre ce risque, murmura-t-il. Personne.

Et Sam la remercia pour les soins et surtout la proposition qu'elle faisait. Et il serait intraitable. Il ne voulait pas qu'elle prenne de risque, même s'il était tentant d'accepter. Et sa voisine s'emporta, n'acceptant pas les remerciements. Ces paroles parvinrent à le faire sourire, laissant un mouvement de tête pour montrer son désaccord à l'évocation du privé qu'elle embaucherait elle-même.

Sol... Soupira-t-il.

Une légère pression de sa main dans celle de la blonde et il laissa sa tête se poser sur le coussin du canapé, amenant finalement une confidence qu'il ne pensait pas sortir, qu'il ne comprit que ce soir en découvrant que sa sœur n'était pas à Downfall. Quelque chose qui prend à la gorge. Quelque chose qu'un homme n'a pas à dire. Parler de ses faiblesses. Les hommes devaient être forts, solides face à toutes situations. Mais Sam n'avait pas reçu cette éducation. Avoir des émotions étaient normal, n'en déplaise à la société. Alors, bien qu'il n'était pas en pleure, en position latérale de sécurité, il lui avouait ce qu'il avait sur le cœur et la blonde lui fit la comparaison en inversant les rôles. Elle aurait fait pareil. Elle aurait retourné la terre entière pour retrouver Diego. Il pencha la tête sur le côté, l'écoutant sans un mot, sa main encore dans la sienne d'où émanait une douce chaleur. Bambi ajouta même que son frère comprendrait ses choix et ne lui en voudrait pas. Il hocha de la tête pour lui confirmer qu'il aurait tout fait pour le chercher. Chose qu'il n'avait pas fait par le passé parce qu'il avait fini par croire que c'était la famille de Timothy qui ne voulait pas qu'ils se retrouvent. Une grosse culpabilité avait pointé le bout de son nez quand il avait compris que sa famille n'avait pas fait la demande. S'il avait su, il aurait cherché. Il s'excusa une nouvelle fois, comme si une boucle dans son esprit le faisait revenir à son point de départ, sans arriver à s'en sortir. Et le voilà qu'il se faisait engueuler, avec douceur. Ses yeux restèrent sur elle un temps avant de les poser sur le verre qu'il tenait.

Solveig récupéra sa main pour venir les poser sur son pantalon, passant la barrière de la couverture. Sam eut une légère réaction, le faisant grimacer par la contraction soudaine. La jeune femme cherchait à atteindre une de ses poches. Elle ne voulait pas abuser de lui comme
elle l'exprimait, seulement chercher ses clés, refusant qu'il dorme seul ce soir chez lui. Le cuistot n'eut pas le temps de répliquer que la Blackened Beauty partait d'un pas léger vers la porte de son domicile. Il eut une inspiration puis souffla sans savoir quoi dire. Bambi était têtue et il avait trop peur qu'elle lui sorte tout un attirail pour le garder chez elle.

Pendant que la blonde s'occupait de nourrir les deux chats de Sam, ce dernier laissa son regard se perdre dans la contemplation du plafond. Peut-être qu'elle avait raison après tout au sujet de son frère. Lui parler de tout ça, de tout ce qui se passe dans sa tète, de ses craintes. Pouvait-il seulement lui infliger ça alors qu'il était d'un naturel inquiet ? Peut-être qu'il pourrait l'amener en douceur. Sam avait besoin de son frère, plus qu'il n'y croyait, quand bien même il était le petit frère qui jouait au grand, il avait besoin de sa famille. Il se sentait seul et malgré toutes les bonnes compagnies, toutes les amitiés, cela ne valait pas celle de sa famille. Et comme un enfant, il les voulait avec lui.

La jeune femme revint dans son appartement, allant vers la cuisine pour se faire un café. Lui n'avait pas envie de ça, il voulait s'anesthésier le cerveau pour ne plus penser pendant quelques heures. Et demain, il appellera Timothy.

T'as un whisky ?

Elle revint avec les boissons et quelques affaires dont son ordinateur portable et un carnet. Il avait englouti la moitié du verre en une gorgée. En pleine réflexion, elle avait une petite mimique sur sa frimousse qu'il commençait à connaître quand elle était songeuse. Combien fallait-il d'argent pour une enquête ? Samael posa ses yeux sur elle, la laissant poursuivre dans sa lancée.

Ne donne pas trop de ta personne avec lui, s'il te plaît, dit-il en remettant une poche de glace qui était tombé, le tout sous la couverture.

Parce qu'aucun doute de ce qu'elle entendait. Il ne voulait pas de ça pour elle. C'était quelque chose qu'il ne comprenait pas. Et peut-être pour lui éviter de donner son corps pour des informations, il se preta à l'exercice de réflexion même s'il n'avait qu'une envie, boire encore de ce verre.

J'étais parti sur une mauvaise piste en pensant au chant. O' est une pâtissière en or, j'irai faire à nouveau un tour ici mais la première fois, ça n'avait rien donné. Et si elle est pas là, si elle est à l'extérieur pourquoi elle serait pas revenue à la maison ?

L'avait-elle fait ? Elle était en vie, il refusait le contraire. Sam n'avait aucune idée de comment faire maintenant. Une partie de lui n'y croyait plus sans trop savoir en quoi il croyait au fond. Il se releva, tendu puis termina son verre d'une traite, ses coudes appuyés sur ses genoux, sa tête entre ses mains. Il y resta quelques instants ainsi avec de prendre une inspiration, se redressa, sentant qu'il ne pourra pas s'amuser à faire ça toute la soirée.

Tu n'as pas d'attache ici ? Des gens qui comptent pour toi avec ces années passées ici ?

Parce qu'elle était prête à prendre des risques, une part de lui voulait quelle mesure ce qu'elle pourrait perdre pour un simple voisin qu'elle commence seulement à connaître.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptyDim 25 Avr - 21:47

Mon nez se fronce quelques secondes à la nouvelle remarque de Sam, et mon ton gagne encore en gravité, alors que mes yeux clairs trouvent les siens. “-C’est bien le truc, Sam...c’est que tu me demandes rien, c’est ma décision.” Il n’a pas réclamé mon aide, pas celle que je viens de lui proposer en tout cas, c’est même plutôt moi qui m’impose, sans vraiment lui laisser le choix. Mais je m’en branle. Je crois qu’il a pas besoin que je formule à voix haute que j’irai quand même au bout de cette histoire de détective privé, même sans son accord, et même si ça le fait royalement chier. Je crois qu’au fond, Diego aurait été sacrément fier de savoir que son argent allait potentiellement servir à réunir une famille, ou en tout cas, qu’il allait être utilisé dans ce but. Ça correspond tellement au philanthrope parti trop tôt qu’était mon frère. “-Arrête de te prendre la tête, tu devrais me connaître assez pour savoir que je changerai pas d’avis.” Et si le ton est toujours sérieux au possible, je parvins à lui faire un petit clin d'œil, avant de m’esquiver pour aller nourrir ses fauves, puisque j’ai décrété, sans même le consulter, qu’il passerait la nuit ici.

De retour auprès du canapé après quelques minutes d’absence, je tends au barman son whisky, et lâche quelques mots, réfléchissant déjà à ce que je pourrais faire de mon côté pour faire avancer les choses. Engager un privé, c’est bien, mais encore faut-il avoir quelques infos à lui donner, pour qu’il sache où commencer son travail. Alors que je finis d’écrire le nom du flic avec lequel j’ai déjà eu des contacts, je relève mon nez du papier, et fixe Sam quelques secondes, les sourcils à peine froncés à sa remarque. Ne pas trop donner de ma personne ? Je le fixe longuement, avant d’hausser les épaules. “-T’en fais pas pour ça non plus, okay ? Concentre-toi juste sur Ofelia, et oublie tout le reste.” Étonnement, ça me fait bizarre de savoir qu’il sait comment je compte soutirer les informations que ce flic aurait du mal à me lâcher, et pourtant, le blondinet sait parfaitement ce qu’il m’arrive de faire de mon corps, de temps à autre. Plutôt que d’y réfléchir, ou de montrer du moins que sa remarque est en train de me provoquer une torsion des neurones, je baisse une nouvelle fois le nez sur la feuille, mes pensées s’éloignant quelques instants de sa frangine pour divaguer sur sa remarque, avant que sa voix m’y ramène à nouveau. Ouais, Ofelia, rien qu’Ofelia. J’aurai le temps de penser au reste demain. Ou pas.

Je m’enfonce une nouvelle fois dans le canapé, gribouillant le mot pâtissière sur le carnet, une information que j’ai pourtant déjà en ma possession. Retrouver le diplôme de la Miss n’a pas été si difficile, quand on sait qui payer pour trouver ce qu’on cherche. J’ouvre le PC, et me lance dans une recherche, notant au fur et à mesure la liste des différentes pâtisseries de Downfall, et je relis une deuxième fois, pour être certaine de ne pas en avoir oublié une. “-J’irai y faire un tour aussi. Te vexe pas, hein, mais mon joli minois déverrouille pas mal de portes...et si tu tombes sur un gros costaud, je suis pas certaine qu’il sera sensible à ton charme certain.” Et je prends une photo de la liste avec mon téléphone, avant de la tendre à Samaël, qui me tue avec une nouvelle question à la con. “-Tu sais, c’est pas parce que je joue les pestes à la perfection que j’en suis une avec tout le monde, et tout le temps.” Autrement dit, oui, quelques personnes ont réussi le miracle de m’approcher assez pour que je m’autorise à les aimer, et ça a sans doute le mérite d’être souligné parce que ce n’est pas monnaie courante.

Je soupire, et l’arrière de mon crâne trouve le canapé, alors que je ferme les yeux quelques instants, le visage des quelques personnes m’étant proches se frayant un chemin derrière mes paupières closes. “-Bien sûr qu’il y a des personnes auxquelles je tiens, ici.” Mac et Charlie en tête. L’idée d’être privée de leur présence m’étreint plus brutalement la poitrine que je n’aurai pu le soupçonner, et pourtant, quand je rouvre les yeux, mon ton ne souffre d’aucune hésitation. “-Mais malgré ça, tu peux pas ne pas faire quelque chose que tu sais être bien, la bonne chose, juste par peur des conséquences.” J’hausse une nouvelle fois l’épaule, gauchement, avant d’ajouter sans le laisser réagir. “-Je m’attends pas à ce que tu comprennes...mais je sais pourquoi je le fais, et je sais que le risque encouru en vaudra la chandelle quand t’auras Ofelia dans les bras.” Je lui adresse un léger sourire, et bois le café de quelques gorgées, serrant la tasse chaude entre mes mains quelques instants, avant de la poser à côté de moi.

Je reste à fixer la lampe quelques secondes, avant de trouver la main de Sam dans un geste qui se veut apaisant, sans savoir si c’est pour lui que je le fais, ou juste pour moi. Je serre ses doigts quelques instants entre les miens, et tourne à peine la tête vers lui. Je ne sais pas vraiment quels stratagèmes ce bon vieux De Souza a mis en place pour me remettre la main dessus, mais je sais que les quelques personnes que j’ai laissé derrière moi, et qui me savent ici, sauront être discrètes. Et si jamais il me retrouve ? J’y ai trop souvent pensé pour ne pas savoir ce qu’il en est. “-Tu sais...je suis plus la gamine qui a quitté New-York, perdue, influençable, candide. Peut-être que s’il me retrouve, ce sera l’occasion parfaite de dire à mon vieux ses quatre vérités, une bonne fois pour toutes, et arrêter de fuir, de me planquer. Je suis une putain d’adulte, bordel, je devrais pas vivre selon les attentes de quelqu’un d’autre que moi-même.” Ma voix vibre d’une colère à peine contenue, et ça me soûle que même après tout ce temps, la simple évocation de mon géniteur parvienne encore à me mettre hors de moi. Je soupire doucement, et lui caresse le dos de la main du pouce, dans un geste inconscient. “-Te bile pas, Montgomery. Tout va bien se passer, y’a pas de raison que ça foire.” Enfin...je crois. Je fixe encore quelques secondes son beau regard vairon, les quelques plaies sur son visage, ses lèvres que j’ai l’habitude de voir étirées en sourire tantôt taquin, tantôt moqueur, et l’esquisse d’un sourire étire le coin de mes lèvres. “-Et puis...dans le pire des cas, tu perdras juste ta voisine grande gueule, un peu chiante sur les bords, et qui se balade à poil juste pour te faire perdre la tête. La prochaine sera sans doute bien moins sympa, marrante, et bien foutue que moi, mais bon...ce serait pas un drame, tu vois…” Oh non, vraiment pas un drame. Surtout si ça lui permet de retrouver sa petite sœur.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Should have known better   [TERMINE] Should have known better EmptySam 1 Mai - 18:29

Should Have Known Better Solveig était de ces femmes têtues qui n’en faisaient qu’à leur tête. Sa décision qu’elle scandait pourrait impressionner le premier venu. Chose qu’il était au fond. Pourtant, Sam était connu pour être un bon négociateur mais face à une jeune femme comme elle, il était possible qu’il doive accepter l’idée qu’il se fasse mener par le bout du nez. Pour le reste, il était assez conciliant et assez facile à vivre. Alors, il finirait par céder face à des arguments et une tête de mule comme cette jeune femme qui s’était occupée de lui, à panser ses plaies. Elle le laissa, plusieurs minutes, seul, après avoir fouillée ses poches et trouver ses clés d’appartement. Bambi revint vers lui, songeuse, réfléchissant à bien des manières de se renseigner.

Si je m’en fais, murmura-t-il en regardant le papier puis la blonde.

Que donnerait-elle en échange pour des informations ? D’autres informations ? De sa personne, comme il l’avait déjà dit ? Samael n’aimait pas son statut de prostituée. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait et c’était pour cela qu’il ne s’épanchait pas trop dessus mais l’idée le dérangeait. Peut-être parce qu’il la connaissait, qu’il voyait la danseuse en elle, qu’il avait un avis biaisé par des décennies d’avis négatifs et d’a priori à ce sujet et qu’il était, semble-t-il, difficile pour lui de sortir de ce schéma. Bref, le conseil avisé de Bambi était de donner se focaliser sur la recherche de sa sœur et d’oublier le reste. Il ne pouvait plus se concentrer uniquement sur Ofelia, il avait eu cette épiphanie qui lui rajoutait la culpabilité d’avoir tout lâché, son frère, ses parents, la honte de ne pas réussir à la retrouver, de s’être jeté comme un aveugle en plein milieu d’une autoroute. Elle avait réponse à tout et Solveig se mit à chercher sur son ordinateur. Sam la laissa faire, tout en buvant son verre, le terminant pour s’en resservir un verre, son intention n’étant pas très claire à l’instant. Il avait mal partout malgré les cachets pris. Le cuistot resta un temps assis, les coudes sur ses genoux avant de se renfoncer dans le canapé, replaçant les poches de glaces. Bambi finit par lui tendre un bout de papier en lui expliquant qu’elle aurait plus de chance d’avoir des informations.

Eh, j’ai aussi un joli minois, j’te ferai dire. Tu doutes de mes capacités à charmer.

C’était presque un peu bougon qu’il lâcha ça, sans trop savoir dans quelle émotion, il devait être. Sam était dans le flou. Et la BB répliqua avant même qu’il ait eu le temps de parler de son tempérament de Bambi, de peste, le reprenant à ce sujet. Il savait qu’elle était capable d’être bien plus sensible que ce qu’elle montrait et il l’avait capté depuis longtemps, refusant de ne voir que la peste chez elle. Et dans ses bras, elle s’était confiée à lui. Et parce qu’elle n’avait pas encore baissé les bras au sujet de son investissement au sujet de sa sœur, Sam chercha à lui faire entendre raison en touchant une corde sensible. Depuis cinq ans, elle avait rencontré du monde, elle avait des amis, des personnes qui comptaient pour elle. Elle se posa contre le canapé, les yeux fermés, laissant le temps au blond de la regarder ainsi. Répondant par la positive, elle s’entêtait à vouloir se jeter dans cette histoire. Le barman laissa les traits fins de la blonde pour s’attarder sur la lampe accrochée au plafond. Il ne comprenait pas tant d’humanité, de bonté en ce lieu qu’était Downfall. Alors il resta silencieux et but une gorgée de son verre. Il pouvait entendre au loin le bruit léger d’un chat qui s’étirait avec un couinement. La main de Solveig vint retrouver la sienne, qu’il serra en retour, y trouvant un certain réconfort. Sa tête se tourna à nouveau vers elle tandis qu’elle lui expliquait qu’elle n’était plus la même personne. Elle avait mûri et était prête à affronter son père s’il décidait de venir. Le blondinet était assez empathique pour sentir la colère se dégager de la jeune femme. Et les caresses qu’elle administrait à la main semblait autant pour elle que pour lui. Étrangement, Sam resta bien silencieux face à ses paroles. Tout se passera bien ? Comment pouvait-elle le savoir ? Lui s’était planté sur toute la ligne alors qu’il était confiant en débarquant dans le quartier expérimental. Et ce fut peut-être à cause du silence qu’il laissait entre les deux qu’elle amena une plaisanterie qui amena un léger sourire sur les lèvres alors qu’il venait de terminer son second verre en peu de temps, comprenant maintenant l’intention de son inconscient. Boire jusqu’à s’endormir. Il risquait de perdre sa voisine si cela se passait mal.

Moins peste aussi, glissa-t-il en pressant un peu plus sa main. Ça m’emmerderait de perdre mon médecin personnel que je paye en petit plat.

Mais la réplique cinglante de Solveig vint rapidement ce qui fit grimacer de douleur le jeune homme. À sa façon arrogante de répondre et son sourire enjôleur comme d’habitude. Peut-être étaient-ce les deux verres descendus rapidement mais il commençait à avoir l’esprit embrumé, pas assez à son goût. Il se redressa pour se resservir un verre, mettant finalement la bouteille non loin de lui puis récupéra la main de la Blackened Beauty. La soirée se poursuivit, ils parlèrent une bonne partie de la nuit au fur et à mesure que la bouteille se vidait. Sam montrait ce soir un autre pan de sa personnalité, loin du gars toujours de bonne humeur. Il n’était pas bougon mais plutôt morose. Pourtant, malgré ça, Solveig resta avec lui jusqu’au petit matin où la blonde eut la bonne idée d’aller se coucher, l’invitant à la suivre, lui promettant au passage qu’elle n’aurait pas les mains baladeuses, en réponse à sa réaction, de petits yeux à moitié ouvert, suspicieux. Sam préféra le canapé, peut-être parce qu’il ne se sentait pas capable de se relever à nouveau vu comment il lui avait été difficile de se lever pour aller pisser un coup, devant être accompagné, grommelant qu’il était capable de la tenir toute seule mais n’étant pas capable pour autant de tenir parfaitement debout. Chose qu’il s’excusera le lendemain avec une gueule de bois monstrueuse qui n’atteindra pas la jeune femme qui aura à nouveau une réplique digne de la terrible Bambi.

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