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 [TERMINE] Surprise, mothafucka !

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptySam 20 Aoû - 19:25

Surprise, mothafucka !


Tu connais pas vraiment toute l'histoire, seulement les grandes lignes que ton frangin t'a raconté. Mais ça te suffit largement pour être là, au milieu d'la nuit, à lui filer un coup de main. De toute façon, depuis quand t'as besoin de vraies raisons ou quoi que ce soit de ce genre pour être là pour Kenny ? Ça sert à ça une jumelle non ? Enfin bref, c'est à cause de ça en tout cas que t'es là, au milieu de la nuit et une clope au bec, à voler une bagnole comme quand t'étais ado. Ouais bon, en vrai, c'est simplement pour l'ouvrir vu que vous avez déjà enlever les quatre roues de cette bagnole et qu'elle repose maintenant sur des parpaings. Juste de quoi avoir accès à la manette sous le siège conducteur qui permet d'ouvrir le capot de ce vieux tas de ferraille.

Bien sûr, Kenny est là aussi, à t'encourager - comme si t'en as besoin - pour ouvrir cette caisse. C'est comme le vélo ça, ça s'oublie pas. Et tu le prouves vite d'ailleurs en ouvrant cette putain de porte et en actionnant déjà ce putain de levier. Un des deux gars du garage que t'as fait venir avec toi, des Prayeurs eux aussi, te signale que le capot s'est bien ouvert et est même déjà en train de le faire en grand. S'ils sont là avec ton jumeau et toi, c'est pas pour faire joli. C'est parce que t'as un putain de moteur à sortir de ce bousin en silence et sans que sa proprio le sache. Et c'est clairement pas un truc qui se fait facilement et en solo. Franchement, des fois, les idées de ton frangin… Enfin bref, les roues c'étaient bien drôles deux minutes mais maintenant, le vrai boulot commence. Et alors que tu rejoins les trois mecs avec toi pour cette opération à la con, tu ne peux pas t'empêcher de jeter un coup d'œil au moteur de ce vieux coucou.

- Pfff, c'pauvre bébé aurait bien b'soin d'deux-trois jours au garage pour qu'j'le r'mette en état.

Que tu soupires rapidement avant de finir ta clope. Mais pas le temps d'en parler plus que ça. Déjà parce que t'es pas là pour ça mais en plus parce que ce moteur va pas se retrouver à l'arrière de la camionnette juste devant cette bagnole tout seul. Ce serait trop simple sinon. Enfin bref, le temps d'écraser ton mégot, deux-trois instructions à tes gars et c'est parti pour le démontage de l'extrême. Ouais, y a pas à dire, cette gonzesse a bien énervé ton frangin. Mais pas suffisamment en tout cas pour se retrouver au fond du port avec des chaussures en béton ou une connerie de ce genre… A moins qu'elle soit son type de nana ? Va savoir, tu te poseras ce genre de question plus tard, t'as un putain de moteur à sortir de là.

Il vous a fallu un peu de temps quand même pour sortir ce putain de moteur et le charger avec les roues de la caisse dans la camionnette de ton garage. Mais finalement, le boulot a été fait et un de tes gars a ramené tout ça à ton garage pour stocker le tout pendant que ton autre mécano, ton frère et toi êtes parti chacun de votre côté pour aller vous pieuter. Histoire de dormir quelques heures avant d'attaquer une nouvelle journée. Surtout que dès le réveil, t'as reçu un message de Kenny, te demandant d'aller nargué la proprio d'la bagnole beaucoup plus légère et bien moins fonctionnelle maintenant à sa place, devant gérer un souci avec ses gars de son côté. Ouais, t'as râlé un coup en soupirant parce que t'as clairement un peu autre chose à foutre de ta matinée. Genre aller draguer la serveuse du resto pas loin de ton garage et qui finit son service à midi. Mais bon, c'est ton bro' alors… Bah tu finis de te préparer et tu retournes sur les lieux suffisamment tôt pour être sûre de pas rater la nana que ton frère a dans le pif en ce moment.

Et te voilà donc, à moitié assise sur le capot qui protège plus rien que le vide de ce vieux coucou, de nouveau en train de fumer une clope et à attendre que l'autre gonz' se pointe. Quoi ? Personne connait la cigarette du p'tit déj ? En tout cas, Kenny t'as bien arnaqué sur ce coup vu que sa donzelle a pas l'air pressé de montrer sa tronche. Ca fait déjà presque une heure que t'es là quand tu vois enfin une nana qui correspond à la description que ton frangin t'as donné d'elle s'approcher de la caisse et toi. Allez, dans le doute…

- Andrea ?

Lances-tu à son adresse, sans le moindre complexe ou quoi, peut-être même de façon un peu trop sûr de toi pour pas faire directe la nana qui est là parce que "oh zut pardon, j'crois que j'ai rayé votre épave". Mais bon, vu la gueule qu'elle tire quand tu l'interpelle, plus trop de doute possible, t'es bien en face de la nouvelle victime de ton frère. De quoi te faire te relever de ce putain de capot tout en jetant ton mégot de clope un peu plus loin.

- Et bah p'tain, il était temps qu'tu t'pointes.

Râles-tu presque dans le même mouvement. Ouais parce qu'avec ses conneries à pas vouloir rembourser ton frangin, et les siennes à pas pouvoir se pointer pour faire son taff et te demander de le faire à sa place, bah t'es quasi sûr de rater ta petite serveuse aujourd'hui ! Même si ça t'empêche pas d'afficher ton petit sourire de petite frappe connasse quand même mais bon… C'est juste histoire de bien faire comprendre à la demoiselle que t'es effectivement pas là pour un putain de constat à l'amiable. De toute façon, t'as déjà piqué la plupart des pièces intéressantes sur son tas de ferraille.



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Dernière édition par Tegan Hargreaves le Mar 6 Déc - 19:03, édité 1 fois
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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyDim 21 Aoû - 22:07

Ca faisait longtemps que mon portable avait pas sonné en pleine nuit, et bordel…cette sensation mêlée de peur, d’angoisse, et de surprise m’avait pas manqué. A l’autre bout du téléphone, la voix fatiguée de ma mère, qui s’excuse déjà de m’avoir réveillée en pleine nuit, et me précise bien vite que Bennie va bien. J’ai tendance à penser, comme pas mal de monde, qu’un appel nocturne, c’est jamais bon signe. Et quand on a un petit frère malade, on a vite fait de s’imaginer en quelques secondes les pires scénarios. En l'occurrence, cet appel-ci concerne juste le manque de discernement de ma mère, qui s’est laissée embarquer par une de ses copines, avec qui elle fait des ménages…sauf que ladite copine -en carton- a finalement lâché l’affaire face à la masse de travail. Et chez les Espinoza, on peut pas trop se permettre de se faire mal voir par un employeur, quand on est censé faire le ménage chez lui. Ou dans ce cas de figure, dans sa petite entreprise. Face à l'ampleur de la tâche, ma mère m’appelle donc à la rescousse, et j’ai à peine le temps de dire que j’accepte qu’elle m’annonce être garée en bas de chez moi, et m’attendre. Je suis trop prévisible, apparemment, et je crois qu’il faudrait que j’apprenne à dire “non” aux miens un peu plus souvent.

Je me traîne donc en dehors du lit avec toutes les difficultés du monde, enfilant les yeux mi-clos, avec des gestes mécaniques, les fringues que je mets pour faire des ménages, alors que le seul bruit qu’on entend dans mon appart, c’est celui de la petite machine à café, qui recrache goutte par goutte le précieux breuvage foncé. Je me remplis une thermos, embarque deux gobelets en plastique, et sans traîner plus, je descends les escaliers pour rejoindre ma mère dans sa voiture. J’ai pas encore émergé, j’en suis même très loin, que ma mère me raconte déjà ses déboires avec Deena, le fait qu’elle soit fâchée contre elle, que ce soit une fausse copine, et tous ces trucs que ma mère raconte parce qu’elle a besoin de laisser s’exprimer sa déception, et que mon père est trop occupé à s’user jusqu’à la moelle au boulot pour lui accorder un peu de son temps. Moi…franchement…elle peut raconter tout ce qu’elle veut devant moi, je me contente de vagues “hm, hm”, ou “je vois”, et quelques “je comprends”, et le tour est joué. De toutes façons, elle attend pas vraiment la moindre réponse de ma part, juste un peu de mon temps, et une oreille à laquelle raconter ses malheurs.

La boîte qui a fait appel aux services de ma mère se trouve dans le civic center, et je peux pas m’empêcher de me renfrogner un peu quand je vois la taille du bâtiment. Il s’agit de bureaux majoritairement, heureusement d’ailleurs, et tandis que ma mère prend le rez-de-chaussée, je grimpe à l’étage avec une gobelet de café chaud, et mes écouteurs. C’est pas la première fois qu’on fait des ménages ensemble, on a l’habitude de se partager les tâches, et ensuite, elle vérifie mon étage, et moi le sien. C’est comme ça depuis que je suis ado. Les ménages, c’est clairement pas le truc que je préfère faire au monde. Mais comme beaucoup de jobs que j’ai fait jusque-là, je me raccroche au fait que ça aide, que c’est tout ce qui compte, et que je peux bien y consacrer quelques heures de mon temps. En l’occurence…quelques précieuses heures de sommeil. Heureusement, je prends mon service qu’à midi demain, je pourrais sans doute dormir deux ou trois heures avant de prendre mon poste.

Nettoyer les cochonneries d’autres personnes a franchement rien de folichon, mais la musique rend la tâche plus douce, et le café fait son œuvre. Si bien, que je vois pas vraiment les heures passer, me rendant compte que le temps a filé quand je remarque les nuances rosées qui s’invitent peu à peu dans le ciel. Un dernier coup sur les deux grandes fenêtres du couloir de l’étage, et je vais rejoindre ma mère, elle aussi sur la fin. Tant mieux. Mes paupières sont si lourdes que je suis à deux doigts de voler deux bouts de scotch pour les maintenir ouvertes. Et franchement…ce serait pas la première fois que je chipe quoi que ce soit, même si je l’ai jamais fait dans le cadre des ménages avec ma mère. Trop peur que mes conneries lui retombent dessus. A cette pensée, j’ai un regard en biais vers ma mère, en train de ranger les produits qu’on a utilisés dans ce petit placard. Elle, elle a toujours été réglo. Enfin…autant que je le sache. Elle préfère travailler la nuit, nettoyer la crasse des gens, plutôt que de se lancer dans un truc illégal. Et j’ai clairement pas autant de courage qu’elle. Je lui ai jamais parlé des trois mecs qui ont débarqué chez moi. Je veux pas l’inquiéter, et je veux pas voir cette étincelle de déception dans son regard quand elle entendra que sa fille est une délinquante.

On fait notre tour respectif à l’étage de l’autre, avant de sortir dans la fraîcheur matinale, ma mère vérifiant trois fois que les portes du bâtiment sont bien fermées avant qu’on retourne vers la voiture. Y’a pas âme qui vive dehors, et ça a un peu un côté fin du monde pas spécialement flippant pour autant. Je vis dans le Skid, je sais depuis longtemps que ce qui fait peur, c’est plutôt quand y’a des gens. Le silence, la solitude…ça, ça a un côté pas trop dégueu que j’apprécie pas mal. Je suis surprise de sentir ses bras autour de moi, et si faire des câlins c’est en général réservé aux Minimoy, je me serre volontiers dans les bras de ma maman, avant de reprendre ma place côté passager, sans un mot, avec rien d’autre qu’un sourire accroché aux lèvres. Je suis trop fatiguée pour bavarder, et je vois bien qu’elle aussi, et je doute pas qu’elle est pas prête d’aller se coucher, vu que les petits vont à l’école dans même pas deux heures. C’est pour ça qu’on traîne pas une fois arrivées en bas de chez moi, qu’elle me remercie une nouvelle fois, et que je me sauve en vitesse, en lui souhaitant bonne journée.

J’ai pas le courage de grand-chose en rentrant, et je me déshabille au cours du trajet qui me ramène jusqu’à mon lit, laissant tomber mes habits un à un sur le chemin, avant de glisser sous les draps. Comme souvent quand je suis vraiment crevée, je mets un temps considérable à m’endormir, m’énervant de pas réussir à trouver le sommeil…ce qui le chasse encore plus. Et quand le réveil sonne, quelques heures plus tard, je sursaute bêtement, dans cet état semi-comateux qui me rend ronchon presque aussitôt. Et c’est pas la suite des événements qui dissipent cette mauvaise humeur qui semble décidée à me coller à la peau aujourd’hui. Impossible d’avoir de l’eau chaude sous la douche, il va encore falloir que j’harcèle mon proprio pour qu’il vienne jeter un coup d'œil, et ma machine à café qui fonctionnait très bien encore cette nuit a subitement décidé qu’elle faisait grève. La poisse. Après une flopée assez généreuse d’insultes espagnoles, je finis par quitter l’appart de mauvais poil, mais pas encore tout à fait en retard, ce qui est finalement un exploit au vu de ma courte nuit de sommeil.

Je crois que y’a un adage qui dit qu’une emmerde arrive jamais seule…hé bah, pour le coup c’est vérifié. J’ai à peine mis le nez dehors qu’une nana m’interpelle, juchée sur le capot du tas de ferraille de Raoul. Mon cerveau met un temps incroyable à capter ce qu’il y a de surréel dans la scène sous mes yeux…à savoir la voiture dépouillée de ses roues. “-C’est quoi ce bordel ?” que je marmonne à mi-voix, sans faire trop attention aux paroles de l’autre blondasse. Avec ce que j’imagine être une tronche vraiment pas jolie à voir, je fais le tour de la bagnole, les sourcils froncés, incapable d’additionner un plus un. J’ai envie de faire ravaler son petit sourire merdique à la nana qui était assise sur la caisse y’a pas quelques minutes, comme une façon silencieuse, mais bien compréhensible, de revendiquer ses actes. “-Mais t’es qui toi, bordel ?” que je finis par demander sans y mettre les formes, me rapprochant de l’inconnue qui a un peu trop l’air de prendre son pied. Son air me fait vaguement penser à quelqu’un, et comme j’arrive pas à trouver qui, je me demande plutôt si j’aurais pas déjà rencontré cette nana quelque part…mais alors où…le mystère demeure entier. “-Ils sont où, les pneus de la bagnole ?”

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyMar 23 Aoû - 22:39

Surprise, mothafucka !


Vu la tronche que l'autre nana tire en découvrant l'état de sa caisse, elle s'attendait clairement pas à ce que ton frère et toi lui fassiez un coup de ce genre. Enfin, ton frère surtout parce que bon, si toi tu la connais grâce à ce qu'il t'a dit sur elle, de son côté, tu doutes fortement que Kenny ait pris le temps de lui refaire l'arbre généalogique des Hargreaves. Même si on en fait vite le tour mais bon, tu t'éparpilles là. Et v'la qu'elle te confirme ça en te demandant qui t'es en s'approchant de toi sans doute pour chercher à te faire peur ou un truc du genre. Mais en vrai, la première image qui te vient à l'esprit en la voyant faire, cette petite brune latina d'une bonne dizaine de centimètres de moins que toi, c'est celle d'un chaton qui fait la grosse queue et qui hérisse ses petits poils là pour tenter de se faire plus gros et plus impressionnant qu'il n'est. Bref, une image qui te fait encore plus sourire comme la sale connasse que tu peux être.

- Genre t'as pas reconnu l'air d'famille ? C'est bien une première ça, tiens.

Que tu ricanes presque en réponse à sa colère, comme pour bien lui montrer que les chatons en colère, c'est pas vraiment ce qui te fait peur. Mais c'est vrai que c'est peut-être la première fois qu'on ne fait pas directement le lien entre Kenny et toi depuis aussi loin que tu te souviennes. Et lui sortir direct qu'un Hargreaves peut en cacher un autre pour lui donner un indice ? Tss et puis quoi encore ? Déjà, tu sais même pas si ton frangin lui a donné votre nom de famille donc dans le doute, tu préfères le garder pour toi - on est jamais trop prudent après tout - et en plus, ce serait beaucoup trop facile, non ? En plus, tu lui as déjà balancé un indice en parlant de l'air de famille qui finit toujours par vous trahir à un moment ou un autre. Ca et le comportement de petite frappe à la con, mais elle fait que commencer à le voir te concernant faut dire. D'ailleurs, elle te donne assez vite l'occasion de le lui montrer en revenant à sa bagnole en te demandant connement où sont passés ses pneus.

- J'pensais que c'était évident qu'ils sont plus là.

Lances-tu déjà d'un ton clairement moqueur, et toujours avec ton petit sourire de tête à claques en chef. Et histoire d'en rajouter une couche, t'hésites absolument pas à utiliser les dix centimètres de différence entre vous deux pour prendre la brunette de haut même dans ton regard.

- Et les cherche pas dans l'coffre ou dans l'capot, ils y sont pas non plus… Quoi qu'maintenant qu'on a fait d'la place sous l'capot, on aurait pu en planquer deux ou trois dedans pour s'marrer.

Que t'enchaines rapidement, toujours avec ce comportement de pauvre connasse bonne à claquer mais qui te fais plus sourire qu'autre chose de ton côté. T'en es même au point où tu te permets de hausser des épaules, comme si de rien n'étais, au moment où tu lui laisses clairement comprendre qu'il n'y a pas que les roues qui manquent à l'appel sur sa caisse. Franchement, tu commences presque à comprendre pourquoi Kenny a décidé de jouer un peu avec cette Andrea. Enfin, à moins que ce soit vraiment parce que ton frangin a un petit faible pour cette gueule de mignon petit chaton enragé ? Va savoir avec lui. Ça se trouve, il en a même pas conscience ce grand con. Enfin bref, c'est pas tout ça mais tu restes quand même un peu là, face à la demoiselle, pour affaires. Et vu qu'elle ne semble pas encore totalement avoir fait le lien entre son histoire avec Kenny, l'état de sa caisse et toi, autant lui donner un petit coup de main quand même, non ?

- T'croyais vraiment qu'mon frère allait s'contenter d'une cannette gratos ?

Tu finis par lui balancer, te faisant nettement plus sérieuse cette fois et perdant ton expression de connasse de première catégorie. Parait que ça peut te donner un air assez sombre voir nettement plus menaçant d'après certains gars avec qui ton jumeau et toi trainez depuis votre adolescence. Mais t'es quasi sûre qu'ils disent surtout ça parce que c'est l'expression que tu prends en général quand tu les menaces de leur latter les couilles pour leur apprendre à fermer leur gueule. Bon, et aussi un peu quand tu commences à faire comprendre à quelqu'un qu'il a déconné par rapport aux Prayers mais ça, c'est autre chose, nan ? Ouais, t'es l'air nettement plus sérieuse et plus là pour faire chier le monde, mais ça s'arrête là… Enfin, pour toi en tout cas.



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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyJeu 25 Aoû - 22:47

L’air de famille ? L’air de famille avec qui, bordel ? Je me cache pas pour la regarder avec insistance, comme si la fixer comme ça, sans gêne, allait me permettre d’avoir une révélation. Je vais même jusqu’à faire ce truc débile qui consiste à plisser un peu les yeux, comme pour me donner un angle de vue différent. Conneries, ça fonctionne pas. Je suis pas plus avancée que quand j’ai posé le regard sur elle, en sortant de l’immeuble. Ce serait la sœur ou la fille d’un type à qui j’ai pu faire une petite entourloupe ? Franchement…ce serait pas la première fois que ça arrive, sans doute pas la dernière non plus. Est-ce que ça va me convaincre d’arrêter mes conneries ? Pas vraiment. Je sais très bien que mes actes ont forcément des conséquences. Tout a toujours des conséquences, un jour ou l’autre. C’est pas pour autant que je vais décider d’arrêter les conneries. Et même si j’aime me dire que je le fais pour mes parents, et les petits, je sais aussi qu’une part de moi aime bien ce petit soupçon de…de je sais pas quoi, d’ailleurs. Ce pincement au creux du ventre, quand on sait pas si l’arnaque va fonctionner, ou si on va se faire un peu malmener pour avoir tenté. Ouais…j’aime bien, ce sentiment là. Il est la petite étincelle, enfin je crois, qui me donne l’impression d’être un peu…vivante ? Enfin…d’avoir un petit truc en plus dans mon existence un peu trop monotone à mon goût. C’était ce même sentiment que je ressentais, quand je taguais les murs de la ville, en me demandant si j’allais pas me faire choper et dénoncer. Le frisson de l’interdit, ou un truc dans ce goût-là.

En attendant, si la tronche que je tire doit clairement indiquer que je suis agacée de pas savoir qui elle est, je vais pas m’abaisser à lui poser la question directement. Hors de question. Au lieu de ça, je demande où sont passés les foutus pneus de la foutue bagnole de ce foutu Raoul. Sa réponse lui vaut un regard noir, alors que les mots m’échappent, sans que je cherche à les retenir. “-Génial, encore une intellectuelle. Je vois bien qu’ils sont plus là, merci pour l’info, blondasse.” Je sais qu’il faudrait que j’apprenne à me taire, parce qu’un jour, je vais tomber sur quelqu’un d’aussi peu patient que moi, et je risque de garder la trace de notre rencontre sur le visage un moment. Mais ouais, je le vois bien qu’ils sont plus là, même si ça a l’air de la faire particulièrement kiffer de me le préciser. Je serre les dents quand elle se met à parler du capot de la caisse…ou plutôt de ce qui manque dedans, et je me mords l’intérieur des joues pour pas répliquer, et rester sagement statique, alors que j’ai juste envie de me précipiter en avant, pour constater ça de mes propres yeux. Façon…qu’est-ce que je pourrais y faire, maintenant ? S’il manque quelque chose, c’est pas en lui donnant satisfaction en me ruant vers la voiture que ça va changer quelque chose, et qu’elle va remettre la pièce à sa place.

Au lieu de ça, je redresse légèrement le menton, lui adressant un sourire dénué de toute chaleur, ou convivialité : “-Planquer des pneus dans un capot pour se marrer...quelle vie de dingue, dis moi !” Je me fous clairement que mon ton pue le sarcasme à plein nez. Cette meuf, qui qu’elle soit, me sort déjà par les yeux. Mais putain, c’est qui, cette nana d’ailleurs ? Et pourquoi être venue se paumer dans le Skid pour démonter l’épave d’un type qui est même plus là pour voir ça. Oh…un type qui est plus là pour voir ça… J’ai l’impression d’avoir la révélation de l’année. Alors…ce serait une ex de Raoul ? Merde…j’ai beau fouiller ma mémoire, je crois que j’arriverais jamais à me refaire la liste de toutes les nanas que mon frère a ramené aux fêtes de quartier -parfois en même temps d’ailleurs. Je m’y perdrais. Mais…je la regarde avec un nouvel œil, sans trop savoir si ma théorie est la bonne. En même temps…quel serait le rapport avec cet air de famille dont elle parlait un peu plus tôt ? La sœur d’une ex de Raoul ? Bordel, je m’y perds toute seule. Et c’est clairement pas ça qui va me dire où sont passés ces putains de pneus.

Je me rends compte que mon regard a un peu dévié de sa tronche, et par automatisme, il se repose sur elle quand elle reprend la parole. Oh…alors c’est donc ça. Cette blondasse est la sœur de tattooman. Ah ouais…maintenant qu’elle le dit, ça semble plutôt évident. Ils ont les mêmes airs de petits délinquants à qui on foutrait bien une paire de claques…avec une chaise. Les mêmes expressions de petits caïds des rues, et la même envie chez moi de leur arracher les yeux pour les leur enfoncer dans les narines. Elle perd enfin son sourire de merde, mais si elle s’imagine que son expression de constipée va me pousser à baisser les yeux, ou me faire plus petite, c’est mal me connaître. On est pas du genre à s’écraser chez les Espinoza, même quand on le devrait. Et puis…c’est pas comme si elle allait me taillader en plein milieu de la rue, avant de se barrer. Quoique…ce serait pas la première fois qu’un habitant du quartier connaît un sort similaire. Mais ça…hors de question de lui montrer que cette petite frappe m’impressionne. “-Wow…alors t’es le larbin de ton frère ? Trop mignon ce travail d’équipe, et ce super duo de petites frappes que vous formez. Continuez comme ça, je suis sûre que y’a bien une ou deux personnes que vous finirez par impressionner.” Mais pas moi. Enfin…pas moi, ouvertement. Ce qui se passe en réalité dans ma tête regarde que moi, et je compte pas montrer à la blondasse que je suis pas hyper relax, ou qu’une petite part de moi espère qu’un voisin curieux est en train de se rincer l'œil par la fenêtre. "-J'ai pas plus la thune aujourd'hui que lors de son passage."

Je fais un pas dans sa direction, la scrutant des pieds à la tête, avant de relever difficilement le coin de mes lèvres dans un sourire qui en est pas vraiment un, tant il est figé. “-La canette valait sans doute plus que les quatre pneus réunis. Vous auriez pas dû vous donner autant de peine pour si peu.” Montrer que ça m’emmerde, tout ça, et que je suis pas trop rassurée par la tournure que prend la situation, que je suis repentante, et prête à tout pour effacer mon ardoise ? Plutôt me porter volontaire pour épiler la raie de tous les pervers qui viennent chez Preciosas. Tout ce tas de ferraille doit pas valoir plus qu’une canette. Il est juste plutôt pratique quand je dois aller d’un point A à un point B. Et puis…plus de voiture utilisable, plus d’essence. Ces couillons viennent de me permettre de garder de précieux dollars, sans même le savoir. Tant pis pour le côté pratique…je piquerais le vélo de Raoul, il en a plus besoin là où il est. Enfin…faudra quand même que je pense à le rentrer à l’appart tous les jours, puisque les roues ont tendance à disparaître dans le coin. J’ai un dernier coup d'œil à la voiture totalement inutilisable, avant de le reposer sur la blonde. “-Allez…la bise à ton frère.” Et je me détourne pour m’éloigner, levant bien haut mon majeur au-dessus de ma tête, parce que je suis vraiment une petite conne finie. Est-ce que je m’éloigne totalement sereine en sachant qu’elle est dans mon dos ? Nope. Pas une seule seconde. Mais je crois que c’est un peu tard pour laisser tomber ce personnage de dure à cuire débile, qui se pense increvable, que j’ai spontanément adopté quand trois types inconnus au bataillon se sont pointés chez moi en me demandant de rembourser pas loin de 8 000 dollars en un claquement de doigts. Alors…en attendant…je me décrispe un peu plus à chaque pas qui m’éloigne d’elle, croisant tout ce que je peux croiser en espérant que je vais pas avoir très mal soudainement, et me vider de mon sang sur ce bout de trottoir crasseux.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyMer 31 Aoû - 22:57

Surprise, mothafucka !


Faut avouer que même si tu gardes ton petit sourire de connasse finie en coin pendant que cette nana que t'as jamais vu jusqu'à aujourd'hui se permet de te parler comme si t'étais une sous-merde, tu te retiens pas mal aussi de lui écraser ta godasse entre le nez et la bouche pour lui apprendre les bonnes manières. Ouais bon, toi qui parle des bonnes manières, c'est clairement l'hôpital qui se fout de Charles l'été !... Ouais t'as jamais compris le rapport toi non plus mais parait que c'est une expression. Bref, on est pas là pour faire un cours de littérature là ! On en était où du coup ? Ah ouais, à l'autre chaton excitée qui se voit apparemment comme une putain de tigresse redoutable. Et toi, tu continues de ricaner dans ton coin en te disant que t'es parfaitement volontaire pour lui faire dégonfler le melon. Et du coup, tu laisses passer 2-3 répliques de sa part qui aurait valu un coup de couteau à d'autres. Mais pour le coup, ouais, une partie de toi admires un peu l'audace de la donzelle et commence même à te faire voir ce qui doit plaire à Kenny dans ce caractère de merde que se traîne cette nana… Ouais, là encore on parlera pas du tien, surtout que c'est pas le sujet ! Et si tu finis par réussir à te faire sérieuse quelques instants, le temps de lui faire réellement comprendre pourquoi t'es là à la faire chier et à la narguer par rapport à l'état actuelle de sa caisse, tu finis pourtant assez vite par retrouver ton petit sourire de tête à claques. Ouais bon, ok, t'as aussi un peu envie de te la jouer cow-boy en sortant ton flingue pour tirer sur le doigt qu'elle est en train de te faire en partant cette mariole. Mais faut quand même lui reconnaitre une chose : elle sait bien faire la nana qui n'a pas froid aux yeux et qui a peur de rien. Pas de chance pour elle quand même, t'es loin d'être dupe face à ce genre de personne vu que tu fais partie de la même catégorie.

- Bon allez.

Finis-tu par souffler pour toi-même en résistant à l'envie de t'allumer une nouvelle clope et alors qu'elle a déjà fait plusieurs mètres loin de toi en te montrant son dos. Tu balances un peu ta tête de droite à gauche, histoire de faire un peu jouer les muscles de ton cou et de ta nuque, et tu finis par te décider à te mettre en mouvement pour suivre cette Andrea. Et déjà que t’as des jambes plus grandes que les siennes mais en plus, t’as toujours eu tendance à marcher plus vite que la moyenne alors forcément, il ne te faut pas bien longtemps pour te retrouver plus qu’à un mètre derrière elle.

- Gaffe la tronche et les dents.

Que tu lances comme si t’étais en train de lui parler de la météo avant de purement et simplement allonger un peu l’une de tes jambes pour faucher les siennes. Un bon gros croche-pattes des familles, mais au niveau des deux jambes qui la fait tomber en avant du coup. Hé, au moins t’es sympa, t’as prévenue pour qu’elle fasse gaffe à sa gueule dans la chute. Mais c’est vrai que ça aurait été con qu’elle se pète une dent ou s’abime la tronche en tombant. Enfin bref, ignorant totalement sa réaction et tout ce qu’elle peut te balancer à la gueule, tu fais les deux-trois pas qui te séparent d’elle assez vite et t’assoies sur son dos avant qu’elle ne se relève, comme si t’étais chez toi. Ouais, tu sais bien que t’es pas bien lourde mais elle ne doit pas l’être bien plus que toi aussi, voire peut-être même moins, qui sait ? Du coup, t’as le temps de voir venir si jamais elle tente de te faire bouger de là. Et ça te laisse clairement celui de lui expliquer un peu la vie et les vraies choses.

- T'vois, entre grandes gueules, on s'reconnait vite. Et c'qui fait la différence entre deux grandes gueules, c'est laquelle a des deux à une arme.

Commences-tu simplement, toujours en ignorant son comportement pour clairement montrer que t’en as rien à faire de ses tentatives de résistance. Et dans le même temps, tu mets rapidement ta main dans une de tes poches, non pas pour sortir ton paquet de clopes cette fois mais ton couteau.

- Et dans notre cas, c'est moi.

Achèves-tu en faisant passer la lame de ton arme à quelques centimètres de son précieux petit visage pour en caler la pointe contre le bitume. Une parfaitement petite illustration du fait que ouais, là clairement, c’est toi qui à l’avantage et qu’elle peut être la plus grande gueule du continent, tu peux en faire ce que t’en veux actuellement si ça te chante.

- Alors on va r'prendre tout ça avec un peu plus d'attention d'ta part, ok ? Parce que j'crois qu't'as pas bien compris dans quelle merde tu t'es foutue.

Reprends-tu après deux-trois secondes de pause pour bien t’assurer que le fait qu’en plus d’être assise sur elle, t’es armée donc que c’est pas le moment de faire la maligne lui rentre bien dans le crâne, et en te penchant légèrement la tête vers elle. Comme si ça pouvait te rendre plus sérieuse ou menaçante encore. Mais c’est histoire d’être bien sûr que cette fois-ci, elle t’écoute bien cette gourde parce que t’as clairement autre chose à foutre que t’emmerder la vie à répéter 15 fois à quelqu’un que c’est pas de la merde qu’il a fait, mais pire encore.

- Tes p'tites arnaques sur 2-3 pigeons qui s'courent après, c'mignon, mais là on parle des Prayers, pétasse. A qui tu dois 8 p'tains d'plaques. Crois-moi, certains ont fini au fond du port avec une paire d'pompes en béton pour moins qu'ça.

Ouais t’es cash et alors ? Au moins, on peut pas te reprocher de dire les choses qu’à moitié ou cacher des infos. Enfin, dans ce domaine en tout cas, parfois c’est différent mais là, tu parles affaires alors non, t’y vas franco. Et vu que la brunette sous ton cul a pas l'air des plus douées pour capter les menaces sous-jacentes, autant parler franchement.

- Alors ouais, t'as d'la chance, t'as une jolie p'tite gueule qui a l'air d'plaire suffisamment à mon frère pour qu'il t'fasse chier pour récupérer la tune, mais sans faire comme on s'y prend d'habitude. A moins qu'tu m'aies pas prévu qu'il t'manquait déjà un rein ou celui d'un d'ta famille.

Bon, ok, t'es un peu revenue à une menace un peu sous-entendue mais bon ! Là, c'est tellement gros que tout le monde comprend. Ou alors, c'est qu'elle le fait vraiment exprès ! Mais bon, on va pas faire un débat là-dessus. Surtout qu'au final, ce serait même pas toi qui serait face à elle si elle en était à ce genre de relation avec les Prayers. Tu sais que ça se fait dans le gang, vous avez pas des nettoyeurs pour faire joli ou pour vraiment faire le ménage. Et le gang est clairement pas craint juste à cause d'un nom. Mais toi, tu restes une convoyeuse au sein de l'organisation, donc le seul rôle que tu pourrais jouer dans ce genre de truc, ce serait balader le nettoyeur envoyé pour gérer la situation et éventuellement un cadavre ou deux dans le coffre après ça. Bref, mieux vaut t'voir seule parfois, nan ?

- Mais Kenny s'ra p't'être pas toujours là pour sauver ton p'tit cul des vraies emmerdes dans lesquelles tu t'es fourrée. Alors un conseil ma p'tite, apprend à fermer un peu ta grande gueule et estime toi heureuse qu'on ait pris que l'moteur d'ton tas de ferraille. Surtout qu'tu pourras l'récupérer si t'avances bien dans ton putain d'remboursement. Parce que crois-moi, on va pas t'lâcher tant que t'auras pas tout payer.

Pas une menace pour le coup mais véritablement une promesse concernant ta dernière phrase. Qu'elle ne se fasse même pas d'espoir à ce niveau là parce que clairement, d'une manière ou d'une autre, elle allait payer ce qu'elle avait volé au gang. Et tu profites aussi de ces mots pour remballer ton couteau et te décider enfin à te relever. Un peu plus et tu pourrais presque pousser l'audace à lancer un "voilà ! La leçon est finie", parce que hey, t'es la grande gueule avec l'arme dans l'histoire. Mais bon, la flemme et puis tu viens juste de ranger ton couteau alors bon… Même si ça ne t'empêche d'en profiter pour sortir presque aussitôt ton paquet de clope. Et c'est le regard posé sur ce dernier alors que t'es en train de sortir une nouvelle cigarette que tu reprends déjà la parole.

- Tes autres petites arnaques rapportaient p't'être bien mais là, t'as merdé. Et en beauté. Quand on joue et qu'on perd, faut assumer aussi.

Voilà, elle l'aura quand même eu sa petite morale du jour au final. Mais bon, ça t'empêche pas, une fois une clope coincée entre tes lèvres, de relever le regard vers elle après ça et de tendre ton paquet vers elle pour lui en proposer une. Bah quoi ? T'es une connasse quand tu t'y mets mais tu restes humaine quand même. Et si jamais tu la vois hésiter, tu te permettras peut-être même une petite blague en lui disant de pas s'inquiéter, celle-là est gratuite.


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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyLun 19 Sep - 21:30

Est-ce que je m’attends à me faire embrocher ou tirer dessus à chaque pas que je fais, et qui m’éloigne de cette mégère ? Oui, clairement. Alors ouais, je suis plutôt surprise de ressentir aucune douleur transperçant mon corps alors que plusieurs mètres finissent par nous séparer…et je me doute aussi en même temps que ce sera pas si facile que ça, et que la blondasse va sûrement pas en rester là. Alors oui…possible que je capte pas tout de suite de quoi elle parle, quand sa voix retentit juste derrière moi. Comment ça, ma tronche et mes dents ? Qu’est-ce que…Pas le temps d’y réfléchir réellement, je sens vaguement quelque chose dans mes jambes qui me fait perdre l’équilibre, alors que je me sens projetée en avant, et que j’ai tout juste le temps de tendre mes bras pour amortir ma chute. Ouais, je comprends un peu mieux c’était quoi ce délire avec ma tronche et mes dents. “-Putain de…” Et la suite devrait être censurée, parce que c’est vraiment pas joli joli à entendre. Sous la colère, j’en viens même à l’insulter en espagnol, me foutant royalement qu’elle comprenne ou pas.

Et cette connasse s’assoit sur mon dos, comme si de rien était, m’empêchant de me relever, de bouger, malgré toutes les ruades que je peux donner. Et bordel, j’y mets pourtant vraiment beaucoup d’entrain. Faut vraiment que je prenne un peu plus de poids, même si cette nana doit pas peser bien plus lourd que moi. Les mains à plat sur le bitume, je tente de me redresser une nouvelle fois, les dents serrées, bandant tous les muscles que je peux avoir. J’entends vaguement ses propos à travers mon souffle court, et le sang qui tambourine à mes oreilles, alors que je me tortille pour essayer de lui échapper. En vain. Et cette lame qu’elle finit par agiter devant mon nez achève de signer ma docilité. Je m’arrête donc de bouger, essoufflée, la joue contre le béton, meurtrie par les petits cailloux présents. “-Garce.” Le mot s’échappe, malgré moi, mais ma voix est si étranglée, que je sais même pas si elle a entendu cette nouvelle insulte, pas très maligne de ma part.

Faut bien reconnaître que sa manœuvre d’intimidation fonctionne à merveille. Ca, et le fait qu’elle m’immobilise complètement sur le sol, me privant de la moindre possibilité de bouger. Je suis son pantin, et je crois que je me suis rarement sentie aussi humiliée de toute ma vie. Pas la peine pour cette grognasse de me rappeler que je me suis mise dans la merde, j’en ai parfaitement conscience. Et j’avais certainement pas besoin qu’elle s’en prenne à la voiture de Raoul, ou qu’elle me plaque contre le sol pour m’en souvenir. Et elle finit par prononcer le mot qui lui vaut toute mon attention. J’ai volé les Prayers of Insanity. J’ai volé les putains de Prayers of Insanity. Putain, rien que ça. Ouais, j’ai merdé et bien merdé même. Tattooman s’est bien gardé de me dire à qui était l’argent que j’ai fait disparaître, et pour le coup, même moi je m’étonne d’être toujours en vie. Ce que la blondasse manque d’ailleurs pas de me balancer à la tronche, sans prendre de pincette. Se pose donc une nouvelle question, maintenant…pourquoi est-ce que je respire toujours ? Je veux dire, si leur truc à eux c’est de balancer à la flotte les voleurs, et les traîtres, pourquoi je suis toujours en vie ?

Ma jolie petite gueule…? Alors c’est ça, qui explique que je sois toujours de ce monde ? Non…ça peut pas être aussi simple, pas vrai ? J’y crois pas une seule seconde, y’a forcément autre chose. Je tressaille malgré moi quand elle parle de rein, de l’un des miens, ou d’un membre de ma famille. Et la coïncidence avec les problèmes de santé de Bennie me font davantage flipper. Est-ce qu’ils savent, pour le minimoy ? Il savait pour le diner, et mon appart, alors…se pourrait-il qu’ils m’aient suivi jusqu’à chez mes parents ? Cette perspective plus que tout le reste, plus que les pompes en béton, son arme blanche, ou ses menaces me fait flipper. Kenny…Tattooman a donc un prénom, maintenant. Je retiens pas un nouveau froncement de sourcils quand elle remet sur le tapis que grâce à son frère, j’ai échappé aux façons de faire habituelles des Prayers of Insanity. J’ai beau retourner ça, ça fait pas sens, je vois pas pourquoi son frère m’épargnerait, à moins qu’il ai envie de s’amuser de mes déboires, et de mes refus. J’imagine que tout ça, c’est juste un jeu pour ces abrutis, un divertissement dans leur vie de petits caïds, ou un truc aussi malsain et débile que ça.

Je pourrais récupérer le moteur de la caisse de mon frangin, et les pneus si je commence à rembourser ? Mais putain ! Et c’est moi qui manque d’attention ?! Je ressens la flambée de colère qui coule dans mes veines soudainement, alors que j’explose de nouveau : “-J’ai pas votre putain de thunes.” Et je donne une nouvelle ruade, tout aussi inutile que les précédentes, comme si j’avais oublié la présence du couteau qu’elle s’est fait un plaisir de m’agiter sous les yeux y’a quelques instants. Je me rends compte quand la blondasse se relève enfin que respirer était pas si aisé, et je prends une grande inspiration, alors que je me tourne sur le dos, avisant sa tronche, juste au-dessus de moi. Je m’empresse de me relever à mon tour maintenant que j’en ai l’occasion, me dépoussiérant rapidement, alors que je la fusille du regard. Comment est-ce qu’ils peuvent aussi savoir, pour les arnaques ?!

Je ramasse mon sac de mauvaise grâce, la mâchoire si serrée que j’en ai mal. Mais j’oublie pas que, comme elle me l’a gentiment montré, c’est elle qui a le couteau…et tout un cartel derrière elle. “-Même si c’était dans mes intentions de vous rembourser, et on y est pas du tout, il faut du temps pour rassembler 7 499 dollars. Peut-être que dans le monde merveilleux des Prayers of Insanity c’est juste des miettes, mais pour le commun des mortels, c’est pas rien.” Je sais même pas pourquoi je perds ma salive à parler à cette nana. Comme son frère avant elle, Blondasse voit que ce qu’elle a sous les yeux : le trou de 7500 $ dans la caisse de son frère, et que je dois rembourser, coûte que coûte. Enfin…peu importe ce que ça me coûtera à moi, plutôt. Peut-être que si je faisais partie d’un gang, moi aussi, et que j’étais dans la même situation que ces deux blaireaux, je penserai la même chose. Sauf que j’ai choisi de me tenir bien loin, le plus loin possible de ces histoires de gang, et de cartel.

J’ai pas le moindre coup d'œil pour le paquet de clopes qu’elle me tend, alors que je fais deux pas dans sa direction, pour marquer le fait qu’elle me fait pas peur, même si c’est juste de la poudre aux yeux, encore une fois. Hors de question de lui montrer que sa petite démonstration de force a été particulièrement efficace, quoiqu’elle m’ai aussi appris des infos plutôt intéressantes. Elle se croit tellement intouchable…et ça m’arrache un bref rire sans joie aucune : “-C’est tellement facile de se planquer derrière un nom. De s’imaginer hors d’atteinte de tout. De juste balancer que tu es une Prayer, et de t’attendre à ce que l’autre en face se fasse dessus.” Je la regarde des pieds à la tête, et je sais que je dois avoir une moue dégoûtée, mais je m’en fous complètement. Qu’elle aille au diable. Elle, son frère, son putain de cartel.

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyMar 27 Sep - 19:58

Surprise, mothafucka !


Bien sûr que la petite brune en face de toi râles ! A sa place aurait t’aurais râler et pas qu’un peu. Peut-être même que tu ne te serais pas arrêtée là mais bon, encore une fois, dans l’équation, c’est toi qui as le couteau et pas elle. Et ouais, le truc qui change complètement la donne, faut bien l’avouer. Quoi qu’il soit, maintenant que tu l’as libéré de ton envie soudaine de la prendre pour un canapé, elle ne tarde pas à se remettre debout et à te faire comprendre qu’elle peut pas avoir la somme en claquant des doigts. Sans blague ? Tu l’avais pas compris en la voyant pas rembourser direct ce qu’elle devait à ton frangin et au gang au lieu de se laisser emmerder par ton jumeau. Et ouais, bien sûr que c’est de l’ironie ! Tu sais que t’es conne mais pas à ce point quand même.

- Bah va falloir s’y mettre rapidos alors ma p’tite.

Que tu lâches simplement comme commentaire tout en allumant ta clope. Non mais sérieux, elle s’attendait à quoi d’autre comme réponse de ta part ? Bouh bouh ouin ouin, j’suis désolée de t’avoir bousculé alors que t’es pauvre et que tu peux pas rembourser ? Nan mais sérieux, les gens de nos jours, c’est plus ce que c’était… Même toi t’aurais du mal à rembourser autant de pognon en si peu de temps alors bien sûr que tu te doutes bien qu’il va lui falloir du temps pour réunir la thune. Mais c’est clairement pas en pleurant toutes les deux secondes qu’il va apparaitre comme par magie cet oseille. Et encore moins lui faire obtenir une ristourne sur ce qu’elle doit. Au contraire, ça tiendrait qu’à toi, tu rajouterais peut-être une petite taxe chouinerie pour lui faire passer l’envie de continuer… Mais bon, c’est ton frangin qui gère ça alors tu le laisses faire.

Et maintenant qu’elle a finit de chialer, voilà qu’elle recommence à se la jouer chaton énervé en s’approchant soudainement de toi. Pour le coup, il t’en faut pas plus pour te faire de nouveau sourire comme une sacrée connasse, clairement amusée par sa tentative d’intimidation alors que tu te doutes bien que tu lui as bien flanqué la trouille y a quelques secondes encore. Un truc dans son regard qui te le fait comprendre parce que tu l’as déjà vu dans le reflet d’un miroir dans le tien de regard. Mais bref, on s’en branle ! Pour le coup, c’est toujours toi qui as le couteau et ses paroles t’amusent presque autant que son comportement. Et si t’arrives à te retenir de ne pas pousser la provocation trop loin en lui expirer ta fumée dans la gueule tu tournes à peine la tête pour le faire sur le côté avant de reprendre la parole.

- Qui t’dis qu’j’suis hors d’atteinte, hmm ?

T’en es à te demander si cette nana sait choisir judicieusement ses combats pour le coup. Parce que ouais, c’est toujours toi qui a le couteau, mais là, il est dans ta poche. Le temps que tu le sortes si jamais elle se met à faire mine de vouloir t’en coller une, tu te seras déjà pris sa main dans la tronche… Ou son poing dans le bide si elle est maligne mais bon, on va pas débattre là-dessus. D’ailleurs, comme pour continuer à bien la provoquer, voilà que tu te mets à reculer d’un petit pas tout en coinçant ta clope entre tes lèvres et écarter les bras pour faire de toi une cible facile.

- Vas-y, cogne. T’verras qu’j’suis aussi vulnérable qu’toi.

Fanfaronnes-tu presque, ta clope toujours coincée entre tes lèvres au coin de celle-ci et sans trop articuler pour pas prendre le risque de la faire tomber non plus. Elle vaut clairement pas la peine de faire tomber ta clope, merde ! Mais bon, tu finis déjà par baisser de nouveau les bras et par reprendre ta cigarette entre les doigts pour expirer un nouveau nuage de fumée.

- Mais ouais, la différence ent’toi et moi, c’est qu’si tu cognes, me suffit d’pas grand-chose pour lâcher 2-3 membres du gang à ton cul.

Rajoutes-tu assez rapidement et toujours d’un ton qui te donne presque envie de te tarter toi-même. Même si tu sais parfaitement aussi que t’es en train de dire que la pure vérité. Entre le couteau que tu peux sortir de ta poche, le poing américain pas bien loin, même ton briquet à la rigueur pour lui offrir un petit soin capillaire incendiaire ou le temps de retourner à ta caisse récupérer ton flingue, t’as déjà clairement de quoi riposter toi sans avoir à appeler à l’aide qui que ce soit. Bon, clairement parce qu’elle est plus petite que toi et doit faire à peu près le même poids parce qu’elle aurait eu un gabarit différent, ça aurait clairement été un autre discours. Mais quoi qu’il en soit, ouais, un coup de fil et tu peux lui coller une cible dans le dos dans quasiment toute la ville. L’avantage d’appartenir à un gang ouais, comme tu viens si bien de lui dire.

- Enfin, en leur disant d’pas trop t’abimer quand même. Tu nous dois toujours d’la thune.

Que tu termines assez rapidement en haussant des épaules comme si ça semblait parfaitement évident. Nan parce qu’il faudrait pas non plus qu’elle commence à se faire des idées en pensant qu’il lui suffisait de se faire casser la gueule comme ça, sur un malentendu, pour que sa dette soit effacée. Ouais tu sais bien que les Prayers ont tendance à être assez expéditif avec certains mauvais payeurs comme tu lui as fait comprendre tout à l’heure, mais ce n’est pas pour autant que leur dette est effacé. Juste vous allez vous servir dans ses affaires et celles de sa famille après lui avoir fait faire son baptême de plongée pour récupérer ce que vous estimez comme vous étant dû. A juste raison, nan ? Vu qu’il vous devait du pognon. Mais bref, tu te remets à divaguer un peu.

- Donc au boulot ma p’tite. Fais chauffer tes p’tites arnaques habituelles… Sauf si t’veux faire ça rapidement et bosser pour nous l’temps d’rembourser ta dette mais bon. Qu’chose m’dis qu’c’est pas ton genre.

Tu te mets presque à ricaner en évoquant l’autre possibilité de rembourser sa dette à la brunette face à toi. Clairement elle serait jamais d’accord pour passer un tel marché vu la réaction qu’elle a dès qu’il est question d’un gang quelconque. Alors en plus, lui dire de rejoindre les rangs des Prayers ? Ahah, la bonne blague. Parce que tu sais bien que souvent, ceux qui entrent dans le gang pour rembourser une dette au départ finisse par y rester en voyant la vitesse à laquelle ils peuvent se faire de la thune s’ils sont pas trop cons. Mais bon, comme déjà dit et de ce que t’as vu, cette Andrea fera jamais partie de ces gens-là. Bah, tant pis pour elle au final, elle rate une bonne occasion de vite rembourser ton frangin mais en plus de se faire pas mal de thune en peu de temps. T’expire une dernière bouffée de fumée avant de commencer à tourner les talons pour te tirer de là. Maintenant que le message est passé, et plutôt bien passé même t’estime, t’as plus grand-chose à foutre là.

- Prend pas trop ton temps quand même. C’serait con qu’on finisse par perdre patience.

Lances-tu malgré tout par-dessus ton épaule au moment de commencer à t’éloigner. Menace ? Pas vraiment, juste un avertissement. Parce que c’est vrai que ce serait con pour elle te vouloir jouer la montre sans comprendre que derrière, les conséquences seront clairement moins cool qu’un moteur de bagnole en moins. Mais bon, elle doit bien s’en douter maintenant qu’elle sait véritablement à qui elle a taxé cet argent et qui est en charge de récupérer tout ça, non ?


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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Surprise, mothafucka !   [TERMINE] Surprise, mothafucka ! EmptyVen 30 Sep - 22:44

Ma p’tite ? Ma p’tite ? Mais sérieusement…elle se prend pour qui, avec ses manières à la con, son ton condescendant, et cette façon particulièrement détestable de s’adresser à moi ? Je suis pas une foutue gosse ! Et en plus, je suis quasiment sûre qu’on doit avoir le même âge à peu près, elle et moi. Va falloir s’y mettre rapidos de rien du tout. Comme sans doute beaucoup de personnes, j’ai des priorités dans la vie, et rembourser les Prayers of Insanity en est pas une. Alors ouais, j’ai clairement entendu cette histoire de pompes de béton, et de grand plongeon dans le port, et je connais aussi d’autres histoires, racontées par d’autres personnes de règlements de comptes qui se sont pas bien terminées. Mais quand bien même…en ce moment, chaque dollar a une utilité particulière, son propre but, et c’est pas comme si je prenais cet argent pour flamber, faire du shopping à outrance, ou…ou je sais pas quoi. Mais je sais que ça…c’est clairement pas leur problème, à ce Kenny et elle.

Je sais que je serai toujours perdante dans cette situation à sa façon de prendre tout ça à la rigolade. Genre “hé, on a démonté tes pneus et ton moteur pour le fun, trop drôle !” Et sa façon d’agir, de…de parler, même, façon le Bon, la Brute et le Truand…insupportable. Mon père nous a fait regarder ce film tellement de fois avec lui, que certains dialogues me sont restés en tête, bien malgré moi. Enfin ça…ça, c’était avant qu’il perde cette étincelle qu’il avait dans le regard, et qu’il devienne juste cet espèce de fantôme aux traits ressemblant vaguement à mon père, depuis qu’il a vendu son âme à l'un des gangs de la ville, pour payer les factures, les soins du petit, la bouffe. Bref, tout ça pour dire que cette blondasse aurait carrément pu dire un truc débile comme : le monde se divise en deux catégories…ceux qui tiennent un couteau, et ceux sur qui on s’assoit pour faire valoir ses arguments en agitant ledit couteau devant leurs yeux. Et moi…ouais, moi je suis la nana sur qui on s’assoit pour faire valoir ses arguments.

Pourquoi elle ouvre les bras, tout à coup ? Elle s’attend pas à ce que je lui fasse un câlin, ou une connerie comme ça…pas vrai ? Ce serait tellement…improbable. Et un poil dérangeant, aussi. Ah…nope, c’est plutôt l’inverse. Que je la…cogne ? Comment ça, que je la cogne ?! Mais…qu’est-ce qui tourne pas rond chez cette nana ? Je sens bien à cet instant que je dois faire la même grimace que celle que j’aurai fait si elle m’avait parlé d’un truc dégueu, ou complètement stupide. Mais cogne, sérieusement ? C’est quoi cette racaille de bas étage, qui s’imagine qu’on peut tout régler à coup de poing, pied, couteau sans doute vu ce qu’elle a dans la poche. “-J’ai pas l’intention de te cogner. Si t’as des délires maso, compte pas sur moi pour t’aider à les assouvir.” Et puis quoi encore ? Ces deux frangins ont pas l’air tout à fait net.

En plus de ça, je suis sûre que si vraiment me prenait l’idée, ou l’envie plutôt, de la cogner, ça serait sans doute accompagné d’autant de conséquences que ma façon d’avoir fait disparaître ces rouleaux de billets. Et d’ailleurs, elle tarde pas à le dire elle-même, alors que ça m’arrache un ricanement sans joie aucune. “-Évidemment. C’est plus facile de provoquer la terre entière quand on a deux ou trois gars à lâcher derrière.” que je rajoute, mimant des guillemets avec mes doigts quand je reprends ses paroles. Abrutis de Prayers of Insanity. Abrutis de gangs de mes deux. Abrutie d’Andrea qui a pas flairé les emmerdes. Ou plutôt, qui les a flairées, mais qui a foncé quand même. “-Mais…t’es quelqu’un, sans ton précieux gang à la con ? Ou tu sors l’étiquette Prayers of Insanity chaque fois que tu veux te donner une importance que t’as manifestement pas ?” Est-ce que je la jauge des pieds à la tête ? Oui, bon, possible. A croire que j’ai déjà oublié qui possède le couteau, comme elle l’a si bien dit tout à l’heure.

Mais c’est bon, le message est passé…et j’ai même supporté la petite morale à deux balles, qui soit dit en passant, est sacrément culottée de la part d’un membre de cartel. Est-ce qu’elle se sent vraiment légitime, quand on sait que les Prayers volent, trichent, tuent, détruisent des familles, et j’en passe. Je serre les dents spontanément quand Barbie Prayer reprend la parole, alors que je siffle entre mes dents : “-Je suis pas ta petite !” d’un ton mauvais. Je suis ta rien du tout. Faire chauffer mes petites arnaques ? Bien sûr que j’y ai pensé. Et pas qu’une fois. Mais quand on voit comment est en train de virer la dernière en date, j’avoue que ça me donne pas envie de continuer sur cette voie-là…ou en tout cas, de lever pas mal le pied. En plus de ça, c’est pas comme si j’avais le temps en ce moment, je bosse chaque minute qu’il est acceptable de bosser, et le reste du temps, je suis avec les petits, ou je dors. Une vie trépidante. Et moi qui me moquait d’elle qui démonte des bagnoles pour le plaisir…au final, c’est elle qui s’éclate le plus.

Je manque quand même de m’étouffer quand elle propose le truc le plus débile, le plus insensé, le plus con que j’ai jamais entendu. “-Bosser pour les Prayers of Insanity ?” Je crois que si elle m’avait insultée, giflée, ou manqué de respect à ma famille, mon expression aurait été moins indignée que celle que j’ai, là tout de suite. Bosser pour son cartel ? Certainement pas. Jamais de la vie. Rien que d’y penser, je sens une bile acide remonter dans mon oesophage. Et pas au sens figuré, littéralement. J’ai toujours détesté les gangs, toujours, je pourrais jamais me rabaisser au point de travailler pour l’un d’eux. “-Absolument pas, non. Je suis pas un ange, c’est sûr, mais jamais je m’abaisserais à ça, à devenir l’une des vôtres. Mes arnaques détruisent personne, contrairement à votre Business.” Une Prayer of Insanity…l’angoisse. Je sens un frisson monter le long de mon dos, à croire que tout mon corps est contre cette idée complètement dingue, et la rejette de toutes ses forces.

Blondasse arrive enfin au bout de sa clope, et j’admets ressentir une certaine pointe de satisfaction -à moins que ce soit du soulagement- quand elle tourne enfin les talons. Bordel, il était temps. Sauf qu’évidemment, elle peut pas s’empêcher de lâcher encore quelques paroles sur le départ, et que moi, je suis foutrement incapable de rien dire, et de lui laisser le dernier mot. “-Tu rigoles ? Rembourser, et me priver de l’opportunité de vous revoir, ton frère et toi, alors que votre compagnie est si agréable ?! Je sais pas si j'ai envie de me passer de vos agréables visites, et de vos petites blagues.” Ouais, faut vraiment que j'apprenne à la fermer quand il le faut, au  lieu de rajouter de l'huile sur le feu, bêtement.  Maintenant qu’ils savent où j’habite, et où je travaille, qu’est-ce qui pourrait arriver de pire ? Enfin…à part une blessure, du sang, et la mort, évidemment.

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