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 [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptySam 26 Nov - 22:20

J’ai honte. J’ai tellement honte. Si le sol pouvait s’ouvrir juste là sous mes pieds et m’avaler avant de se refermer, ce serait top. D’ailleurs, je signe où pour que ça arrive ? Non parce que là, j’ai l’impression que je ne peux pas faire pire. En fait si, c’est ça le point. Depuis qu’on s’est croisées, la mécano et moi, c’est comme si certaines barrières naturelles s’étaient carrément écroulées. Y’a plus de filtre plus rien. Et le second degré a trouvé une nouvelle définition. J’ignore ce qu’il convient d’en déduire et je n’aspire en rien à m’y pencher. Peut-être plus tard. Assurément plus tard. Dans le cas où ça reviendrait à se produire. Pourvu que c’est un fait isolé. Une réaction WTF qu’on pourrait toujours mettre sur le dos de l’agression. Même si on pourrait finir par se demander qui a agressé qui dans l’histoire … me voilà bien avancée.

Je soupire bien malgré moi. D’habitude j’arrive à les retenir, mais là … est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Je me demande vaguement si elle ne regrette pas d’avoir proposé le verre après. Même si je peux la comprendre. Si ça c’est la version Mickaëla sobre, qu’est-ce que pourrait bien cacher celle avec quelques (*hum) degrés d’alcool dans le sang. Est-il que je ne dirai pas non à l’option black-out. Pour elle alors, histoire qu’elle oublie tout ce que j’ai bien pu lui balancer de l’après-midi, et en supplément ce qui pourrait (et va, me connaissant) encore suivre. Mais si je lui souhaite de but en blanc un lendemain sans le moindre souvenir, elle pourrait tout autant en tirer les mauvaises conclusions. Et on en reviendrait toujours au même point, à savoir … que ma réputation est foutue. Il ne me reste plus qu’à découvrir le prix de son silence.

Elle a au moins la décence de ne pas répondre à ma question qui n’en était pas vraiment une. Tout ceci semble franchement l’amuser. Tant mieux, car ce n’est clairement pas mon cas. Ça pourrait l’être, mais ça ne l’est pas. On ne se connait pas assez bien pour ça. Je ne connais personne assez bien pour ça. Ce laisser-aller. Ces sous-entendus à chaque fin de phrase. Je me sens comme une petite débutante qu’on vient de balancer dans la vie réelle le jour de son diplôme. Et maintenant, vas-y et démerde toi cocotte. Oui oui, vous avez bien lu, co-cotte. C’est limite comme ça que je me sens. Heureusement je ne me suis pas aspergée de trois litres de parfum. Mais on part loin là.
Je me force à revenir à l’instant présent. Celui ou appelez-moi-Tegan (dont on peut retirer le préfixe entre-temps) m’invite gentiment à la suivre. Oui mon capitaine ! Bien mon capitaine ! J’ignore si je dois prendre le vouvoiement comme un indice, une perche ou tout autre. Je laisse couler et nous avancer en silence. Ce qui n’est pas plus mal. Ça me permet de ruminer encore un peu la folle idée que j’ai eu de me pointer ici. Non pas que la prévision d’un peu de remise en forme me déplaise, mais ce sont plutôt les circonstances qui ont mené à cette … invitation ? Peut-on seulement appeler cela ainsi ? Est-ce que je lui ai seulement laissé le choix ? Quand elle a avoué ne pas avoir eu en tête que je reviendrais, était-ce un aveu de déception ? Ça tombe je lui ai chouré toute sa soirée avec ma grande bouche. Elle aurait vraiment dû se contenter d’accepter un chèque et me refiler un ustensile de travail. Quitte à me réclamer un chèque en blanc. Cette couleur valait bien une petite clé à molette … non ?

Je manque de peu de rentrer dans mon guide qui vient de faire halte devant un bâtiment qui me fait hausser un sourcil. Euh … c’est vraiment ici ? Elle essaie de me la jouer à l’envers pour m’arracher une réaction ou … Non pas que je suis très regardante, mais là pour le coup je dois dire que même les entrepôts qui sont réquisitionnés pour les groupes de paroles ont plus de gueule que ça. Mais justement, il ne faut pas juger une dame à la couleur de sa robe. Et NON je ne visais pas Tegan de la sorte, mais bien la salle qu’elle s’apprête à me présenter. Un peu de retenu que diable ! Déjà qu’il y en a si peu entre nous depuis le début.

Je la suis docilement à l’intérieur. Elle me balance une question à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. Même s’il faut dire que je ne sais pas non plus à quoi j’aurais pu m’attendre d’autre. Sauf que voilà, je suis novice de chez novice et je n’ai pas la moindre idée de la différence entre le un et le deux. Pour le trois, je préfère passer mon tour. Je pense que si elle me met une pichenette au nez, je vole d’office en arrière et je m’étale telle une jolie crêpe. Bon l’adjectif je l’ai volontairement rajouté pour me donner un peu de peps. Pas certain que ça fonctionne par contre.

Je contente donc de rester muette encore quelques instants tandis que la lumière se fait et que la salle se dévoile à moi telle une timide demoiselle qui cachait bien son jeu … oui je sais, je dois arrêter avec les comparaisons qui laissent à interprétation.
Tout comme le tour de clé dans mon dos. Je préfère me secouer la tête et laisser les premières impressions pour ce qu’elles sont. Même s’il est coutume de dire que c’est sur la première idée qu’on doit rester. Auquel cas j’aurais mieux fait de ne pas arrêter de frapper ce gamin cet après-midi. Et ça n’aurait franchement pas été l’idée du siècle.

Tandis que Tegan tombe la veste, je m’avance de quelques pas (pas très rassurés, j’en conviens) et je balade mon regard le long de la pièce. C’est impressionnant je dois dire. Et tout ça rien que pour moi. Il ne fallait pas. Même si je suis assez reconnaissante que personne ne va assister à ma première fois … no comment. Si je savais siffler, je laisserai sûrement retentir une petite appréciation visuelle. Mais comme je ne sais pas siffler, ça règle l’histoire.
Au bout de quelques pas, je finis quand même par m’arrêter et me retourner :

- « Vous … tu Je vais y arriver! Je vais y arriver! ne fais pas les choses à moitié. »

Là c’est moi qui espère qu’elle ne s’attend pas à quelque chose d’autre que de la boxe ou de la matraque de ma part. Mes paroles avaient beau être arrosées d’un double sens, elle a bien dû percevoir que ce n’était pas intentionnel … non ?
Bon, d’un autre côté, ça peut encore plus induire en erreur ce genre de sous-entendus inconsciemment. Vous prêchez une convaincue !

Pour couper court à la discussion (qui n’a lieu que dans ma tête), je retire à mon tour mon sweater que je viens déposer sur une chaise (non moi je ne le jette pas de manière négligée madame !) et me retrouve donc en débardeur. Et maintenant quoi ?

- « Désolée je n’y connais pas grand-chose. »

Il conviendrait plutôt de dire que je n’y connais ABSOLUMENT rien, niks, noppes, nada, que dalle, cacahuètes-bonbon. Mais restons humble … hum.

- « Il ne convient pas de commencer par un échauffement ou un truc du genre? »

Non pas que j’aspire à courir en rond jusqu’à ce qu’essoufflement s’ensuive, mais d’un autre côté ça ne m’arrangerait pas de me froisser un truc qui n’a pas eu le temps de se préparer mentalement à ce qui va suivre. Ce truc pourrait accessoirement être moi, on est d’accord.

- « Ce n’est qu’une question. Je propose. Tu disposes. »

J’ai dit ça ?
Oui, j’ai dit ça.
Est-ce qu’on ne ferait pas mieux d’arrêter maintenant avant que ça ne dégénère davantage encore ?
Oui oui, c’est possible. Je n’en doute aucunement.
Je finis d’ailleurs par m’asseoir sur la chaise où j’ai déposé mon sweater en soupirant un grand coup.

- « Je pense qu’il vaut mieux que je me taise pour le reste de la soirée. »

On en reparle du trou dans le sol qui pourrait juste se contenter de m’avaler toute crue et de recracher un os ou deux pour la police scientifique ?

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptyLun 12 Déc - 22:10


Damsel in distress


Bien sûr, il te suffit de quelques pas dans cette salle de sports déserte en dehors de vous deux pour que tu te comportes déjà comme si t'étais chez toi. Ta veste retirée et abandonnée dans un coin, tu finis par demander à la Comtesse Gucci par quel genre d'entrainement elle préfère commencer, sans vraiment obtenir de réponse de sa part. Ça t’étonne vraiment ? Oh non, faut bien l'avouer, surtout en la voyant découvrir des yeux la salle que j'ai plus ou moins privatisé pour le coup. Enfin pas vraiment vu que j'ai juste eu à demander un petit service pour qu'elle reste fermée ce soir mais bon, pas besoin d'en faire tout un cake non plus… Surtout que t'es loin d'être une flèche en cuisine et que t'es bien incapable d'en faire, de putain de cake. Mais bref ! On s'en branle, surtout que la comtesse est déjà en train de faire un commentaire sur le fait que tu ne fais pas les choses à moitié. Un commentaire qui te fait déjà ricaner alors que tu te retiens de répondre par une connerie graveleuse.

- J'ai des contacts. Ça aide.

Réponds-tu simplement au final, toujours avec ton petit sourire amusé en coin quand même. Mais bon, t'as bien compris que les perches qu'elle te tend comme ça, elle ne le fait clairement pas exprès donc ça ne sert pas à grand-chose de lui répondre de cette façon. Bah, de toute manière, la Comtesse coupe vite la possibilité d'un pseudo débat à ce sujet vu qu'elle se décide à répondre à ta première question cette fois. Bon, en avouant qu'elle y connait que dalle même s'il lui semble que l'échauffement vient avant. Ce qui n'est pas faux, il faut bien le lui reconnaitre mais qui te tire quand même encore un léger sourire de tête à claque. Bordel faut quand même dire que ça devient compliquer de ne pas lui répondre avec un putain de sous-entendu quand elle enchaîne les boulettes comme ça. Mais bon, miracle, tu y arrives encore - pour le moment en tout cas - et même si t'as toujours ce petit sourire de conne, t'arrives quand même à lui répondre plus ou moins sérieusement.

- L'échauffement dépend aussi d'c'qu'on fait après.

Expliques-tu rapidement mais sans forcément rentrer dans les détails pour autant. Déjà parce que t'es pas une putain de prof de sports donc t'es pas vraiment sûre de savoir comment bien expliquer le pourquoi du comment, et ensuite bah… Parce que merde, t'es pas une putain de prof de sports ! Ouais bon, ok, elle t’a quand même demandé plus ou moins de t'improviser dans ce rôle un peu plus tôt et si vous êtes là toutes les deux maintenant, c'est que t'as accepté de jouer le jeu mais bon. C'est pas pour autant que ça fait de toi quelqu'un qui sait soudainement comment expliquer les choses avec euh.. Pédo ? Non ! Péda ! Pédago-truc là. Bref, tu sais pas forcément te faire comprendre quoi ! Sauf quand ça touche la mécanique mais bon, ça c'est autre chose et t'es clairement pas là pour lui apprendre à changer un joint de culasse ce soir ! Mais bon, t'es vite ramener sur terre par le son nouveau commentaire sur le fait de se taire pour le reste de la soirée. Et va savoir pourquoi, voilà qu'un léger ricanement s'échapper de tes lèvres alors que bah… Y a rien de drôle dans ce qu'elle vient de dire. Quoi que… En vrai, t'es pas vraiment sûre de la croire capable de réussir à se la fermer tout le reste de la soirée et c'est peut-être ça que ton cerveau a compris inconsciemment et fait que tu te marres légèrement. Mais bon, après, peut-être aussi que tu te plantes complètement sur elle étant donné que ça fait quoi ? Six heures ? Même pas ou à peine, que vous vous connaissez…

- Nan ça va. On finit par s'y habituer.

La rassures-tu plus ou moins une fois ton léger ricanement passé et en haussant déjà des épaules. Bon en vrai, t'as pas encore totalement réussi à t'y habituer mais tu sais quand même que tu vas y arriver au bout d'un moment… Ou pas vu ton sale esprit bien tordu. Et voilà que tu te marres déjà dans ta tête en te faisant ce commentaire ! Putain et dire que tu viens d'oser dire que si, t'allais réussir à t'y habituer ! Enfin bref ! Vous êtes pas là pour parler blagues de merdes, chiffons et sac à mains transformés en armes blanches ! Tu te permets un nouveau coup d'œil sur la Comtesse - appréciateur un peu, faut être honnête quand même - évaluateur en le passant de haut en bas puis de nouveau de bas en haut.  

- On va p'tetre plutôt partir sur d'la muscu pour commencer.

Déclares-tu dès que tes yeux rencontrent de nouveau les siens et juste avant de te détourner de nouveau pour commencer à t'avancer vers la partie de la salle où se trouvent les machines. Bon, certaines doivent avoir une gueule de machine de torture si Comtesse Mickaëla Gucci n'y connait vraiment que dalle. Mais bon, même si t'es naze en explications, tu sais que tu peux lui faire une petite démo au besoin, ça fera bien le taff. Mais pour le moment, c'est parti pour l'échauffement comme tu ne tardes pas à le lui faire comprendre en lui lançant tes premières indications à ce sujet.
KoalaVolant

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptySam 24 Déc - 22:51

Depuis ma position assise, je fixe mes godasses. Mes magnifiques, splendides, quasi-immaculées baskets blanches. Le truc par excellence que je ne pensais pas m’offrir un jour. Même si le verbe offrir n’est peut-être pas le plus adéquat. C’était plutôt un besoin vital pour la traversée à venir. Que j’avais limite imaginé comme les films d’aventures hollywoodiens genre naufrage et attaques d’extraterrestres. Pas que je suis très film, enfin je ne le suis plus. Avant je passais mes journées enfermées entre quatre murs. Surtout les dernières années. À enchaîner les consultations par écrans interposés depuis mon bureau. Ou parfois la salle à manger. Mais rarement. Ce n’est pas très professionnel il faut dire. Sauf que voilà, il m’est arrivé de craindre que Wil me séquestrer dans une plus petite pièce encore. Raison pour laquelle j’ai dû mal à rester dans une pièce dans la fenêtre n’est pas partiellement ouverte. Plus encore quand il n’y en a qu’une seule. Comme c’était le cas dans le bureau de mon interlocutrice. Qui a eu la ô-combien-merveilleuse idée d’allumer une clope pour avoir un prétexte tout trouvé de l’ouvrir. Du coup je n’ai même pas eu à lui demander. Elle est fortiche la mécano. Et pas que pour sauver des post-ado d’une dérouillade certaine. Ça n’arrivera plus. Promis, juré. Je ne lui ferai pas l’affront de cracher.

Je fixe donc mes chaussures. Assise sur une chaise esseulée. Le menton vers le bas. Les épaules lourdes. Encore un peu et je me mettrais à balancer des jambes. Comme un gosse qui s’est fait sermonner et attend devant le bureau du proviseur son tour de passer. Ce qui ne m’est jamais arrivé, il va sans dire. Ce n’est pas pour autant que l’image de ne vient pas. Ça m’arracherait limite un sourire, si ce n’est que je suis toujours en train d’attendre que le sol s’ouvre et qu’un ver géant style Beetlejuice vient m’attraper la cheville pour m’entraîner dans un tourbillon sans fin. À moins que ce soit carrément la bouche des enfers de Sunnydale qu’on se tape en plein ring de boxe. Je me répète : je ne suis pas très film et série. Pas du tout. Hum. Hum. On y croit tous.

Je relève mon regard lorsqu’elle me tend à son tour une perche longue comme celle pour les jeux olympiques. Je sens mes sourcils se plisser dans tous les sens. Non mais sérieux ? Elle pense que c’est un jeu ou quoi ? Remarquez, ça pourrait assurément adoucir la pseudo-tension qui s’est installée entre nous. Car franchement, à bien y regarder, c’est surtout moi qui suis en train de me la mettre toute seule comme une grande. Plus encore quand elle rapplique avec une promesse (c’est peut-être un grand mot, j’en conviens) d’habitude. Ce qui sous-entend qu’ON va continuer. Tant elle que moi. Pour moi c’était déjà couru d’avance, même en la fermant à double tour et en jetant la clé par-dessus la troisième corde (c’était gratuit, petit cadeau de la maison). Mais là elle vient de confirmer la donne. J’ignore toujours si je dois le voir comme un compliment, un défi ou plutôt une trêve de pitié. Ce qui me va parfaitement. Même si ça froisse forcément le peu d’amour propre qu’il me reste. Et dire que dans mon domaine professionnel j’arrive à garder la face et mon sang froid à toutes les sauces (ce qui, parfois, n’est pas gagné). Mais là, je ne sais pas, c’est comme si c’était cassé. Comme une faille dans le système qui n’arrive plus à se reboucher. Ou un robinet qui continue à couler. Et le simple fait de me comparer à toutes ces choses … mouais, ça prouve bien que c’est peine perdue. Vaut mieux accuser le coup. Au pire des pires on se contente d’une seule et unique soirée ensemble et puis basta. Le résumé de pas mal de choses de ce côté-ci du mur. Et de l’autre d’ailleurs.

Et tout cas elle trouve tout cela plus drôle que moi. Ce qui n’est pas difficile. Peut-être que je devrais prendre exemple sur elle. Prendre tout cela avec une pincée de rigolade et d’humour douteux (ah cette partie-là au moins je peux, ça rentre dans mes cordes). Tandis que mes neurones pèsent le pour et le contre de cette proposition, je ne peux que constater qu’elle me reluque. Ce qui est assez étrange comme sensation. On va dire qu’elle évalue elle aussi quelle option me collerait le mieux. Est-ce que je suis censée me lever et tourner sur moi-même comme dans un défilé de mode ? Ce serait gag, j’en conviens ; mais vu le peu de substance que j’ai dans le corps, je risque fort bien de finir à terre. Ce qui ne ferait que rajouter au gag. Et, désolée, mais je ne me sens pas l’âme de passer pour une blague. Soit-elle bonne. Sans sous-entendu aucun, merci bien beaucoup.

Après ce qui semble avoir duré une petite éternité (pourtant m’est avis qu’il n’y a pas grand-chose à mettre dans la balance, mais bon ce n’est pas moi la pro), son regard s’accroche une fois de plus au mien. La sentence tombe. J’ignore si je m’en sors bien ou pas. L’avenir nous le dira.

- « Va pour la muscu. »

Je me lève aussitôt et la suite en direction de quelques machines un peu éloignées du centre de la pièce. Je les ai déjà vu, ce n’est pas non plus comme si j’étais née de la dernière heure. Certes entre nous y’a au moins une génération complète, mais c’est bon quoi – si elle me lance une vanne sur mon âge, ça risque de ne pas le faire. Non pas que je suis à ce point sensible sur le sujet, mais y’a des limites quand même. Déjà ce sera un miracle si je ne me bloque, ne me déchire ou carrément ne me casse rien. Touchons du bois, non ? Ah … il n’y en a pas à proximité. Fichtre !

Je me glisse dans le rôle de parfaite petite étudiante. Ça aussi je sais faire. J’ai toujours mis un point d’honneur à être sur le podium de classe. Et non ce n’était pas une histoire de fierté mal placée. Pour tout comprendre faudrait connaître mon père. Et ce n’est ni le lieu ni le moment de l’évoquer lui. Mais certains traumatismes restent. Même avec le temps. Et je préfère m’accrocher à celui-là en particulier qu’à d’autres. Je m’applique donc à la tâche. Avec une expression tout à coup tellement sérieuse qu’elle va finir par croire que je ne suis pas la personne un peu coincée (pour ne pas dire autre chose) qu’elle a croisée plus tôt dans la journée. Je m’en fous. Elle n’a qu’à penser ce qu’elle veut. Puis c’est elle qui n’a pas voulu me filer une clé à molette à mille dollars hein.

Concentrée sur mes mouvements, je ne la regarde même pas. Inspirez. Expirez. Et on recommence. Je me focalise sur un point invisible à l’horizon qui n’est tout autant. Forcément, il y a un mur en briques qui me barre la vue et la route qui va avec. Peu importe, je regarde au-delà. Je pars plus loin. Et mes mouvements en deviennent d’autant plus synchrones avec l’intensité de mes pensées.

- « Je n’aurais pas dû frapper ce gosse cet après-midi. »

Même si sur le coup je n’avais qu’une seule envie, celle de continuer encore et encore et encore. À cette image, je sens mes phalanges se resserrer davantage sur leurs prises.

- « Je n’aurais pas dû sortir avec un accoutrement et une dégaine pareils. »

Je n’aurais pas dû sortir de chez moi tout court.
À mes dents désormais de se resserrer les unes sur les autres.

- « Je n’aurais pas dû sauter le mur. »

Je n’aurais pas dû quitter ma vie.
J’ai mal dans la mâchoire.
Ni ma maison.
J’ai mal dans les mains.
Ni mon mariage.
J’ai mal dans le bras.
Si seulement il ne m’avait pas raté.
CLACK.

- « Aïe. »

Une douleur fulgurante dans mon biceps droit m’oblige à tout relâcher, pression y compris. Je ne peux empêcher la grimace tandis que je tâte mon bras en quête du degré de dégâts. Je vous avais bien dit que ça allait mal se finir cette histoire.
Karma, that bitch.

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptySam 7 Jan - 17:36


Damsel in distress


Ouais bon, maintenant que vous êtes là et que t'as déjà expliqué plus ou moins à la comtesse que t'as pu vous avoir la salle via tes contacts dans le quartier, autant vous y mettre nan ? Nan parce que si c'était juste pour tenter un plan foireux de drague pour impressionner la donzelle, t'aurais sorti autre chose qu'une vieille salle de sport du quartier qui sent bien l'humain en plein effort. Surtout vu la nana dont tu parles là. Mais bref, comme déjà dit, on s'en branle, vous êtes pas là juste pour passer le temps. Et après un peu de blabla entre vous et un nouveau rapide coup d'œil de ta part sur Comtesse Mickaëla de Gucci, tu finis par conclure que pour le moment, il vaudrait peut-être mieux commencer par un peu de muscu de sa part. Et ce qui est plutôt cool pour le coup, c'est qu'elle cherche pas vraiment à te contredire et te suit même sans rien dire.

Tu lui montres rapidement comment s'échauffer un peu, te prenant même au jeu au point de le faire toi aussi, et vous finissez par commencer un peu la vraie session de muscu. Des bras pour le coup vu que bon… Déjà que t'es pas bien épaisse toi mais alors ses bras à elle, c'est limite encore pire que les tiens là ! Et quitte à tabasser quelqu'un avec une arme ou une autre, autant y mettre un peu de force pour pas avoir l'air ridicule ou se casser un truc soi-même en faisant de la merde avec. Si ça te fait bizarre pendant quelques secondes de la voir aussi sérieuse dans les exercices que tu lui montres, tu prends vite le parti d'hausser des épaules et de mettre ça sur le dos de l'envie de plus se faire emmerder comme elle a eu à le vivre plus tôt dans la journée. En tout cas, là encore t'en profites pour en faire un peu toi. Et même d'ailleurs presque sur le point de te dire que ouais, coach sportive si jamais ton garage coulait pour une raison ou une autre, ça pourrait le faire. Même si bon, en vrai, faudrait que tu te sortes un peu les doigt du cul pour te bouger un peu plus que ça niveau sport si tu veux vraiment être crédible. Mais bon, t'as pas vraiment le temps de continuer ta conversation interne à toi-même que la voix de la Comtesse se fait soudainement entendre dans la salle. La vache ! Un peu plus et elle aurait presque pu te faire sursauter là avec sa réplique à la con. Ouais, ta seule réaction au fait qu'elle ait frappé un gamin pour le coup se limite à un nouveau haussement d'épaules.

- Ouais 'fin, l'a un peu cherché quand même c'p'tit con.

Que tu lui réponds d'un ton montrant clairement que pour le coup, tu vois pas trop ce qu'elle a à se reprocher. T'étais là en plus, elle l'a pas fait juste pour le fun comme certains, juste parce que c'est facile de passer à tabac un gosse quand on fait le double de son poids et toutes ces conneries de lâches qui ont clairement moins de couilles d'un coup quand il s'agit de taper quelqu'un de sa taille et de son poids. Mais bon, tu réalises quand même rapidement que ce n'est pas à toi qu'elle cause vu qu'elle continue avec ses "j'aurais pas dû" de dramaqueen là sans même vraiment te porter attention. Ah ok bah écoute, laisse-la parler vu que faut que ça sorte apparemment. Et vaut mieux que ça sorte ouais plutôt que de garder ça à l'intérieur et que ça lui nique encore plus la tête à force.

- Merde !

Ne peux-tu t'empêcher de lâcher quand tu la vois elle aussi tout lâcher en montrant bien qu'elle s'est faite mal. Putain, manquerait plus maintenant qu'on t'accuse d'avoir cassé une noble là ! Donc ouais, tu paniques un peu sur le coup parce que bon, c'est un coup à finir encore au poste, les menottes au poignet et à devoir expliquer à Livia que cette fois-ci, t'y es vraiment pour rien ! Mais bref, avant de commencer à te faire des films et tout ça, t'as déjà laisser tomber ce que t'étais en train de faire toi aussi pour t'avancer en quelques pas rapides vers Lady Mickaëla. Et vu comment elle se tripote le bras, tu comprends rapidement que c'est son biceps le souci. T'arrives - par miracle - à brancher tes deux derniers neurones en état de marche ensemble et te rappelle rapidos le petit test qu'un gars d'une autre salle t'as appris pour savoir si oui ou non t'avais réussi à te faire péter le tendon du muscle ou à te le déchirer.

- Bouge pas. Laisse-moi faire.

Que tu finis par lui lancer en attrapant déjà la main de son bras blessé avec l'une des tiennes, lui faisant lever légèrement le bras puis plier à moitié le coude avant de faire un crochet avec l'index de ton autre main. Putain, des fois c'est cool d'avoir une bonne mémoire que tu te dis au moment de placer ton index en crochet au creux du coude plié de Mickaëla. Ah ouais, c'est bon, tu sens le truc dont t'avais parlé ce type, là. Ça voulait dire quoi déjà ? Ah oui, c'est vrai ! Si tu le sens, c'est qu'il est toujours là donc pas pété donc c'est bon. Tu finis par lâcher la Comtesse du coup, vu que t'as plus vraiment de raison de l'emmerder avec ça. Bon, ça t'empêche pas de t'assurer rapidement du regard que son bras est pas en train de virer au violet à cause de bleu ou de gonfler d'un coup mais… Ca à l'air d'aller à ce niveau pour le moment. Tant mieux que tu te dis, même si vaut peut-être mieux attendre une dizaine de minutes dans le doute, mais bon…

- C'bon, ça va. Plus d'peur qu'd'mal.

Lances-tu quand même à la Comtesse Gucci, vu que d'un côté, c'est vrai puisqu'elle s'est pas pété le tendon du muscle. Et c'est clairement pas mal pour le coup vu que bon, t'es pas sûre qu'elle soit ok pour se faire opérer dans cette ville. Elle doit clairement avoir d'autres standards que le reste de la populace et toi… C'est comme ça qu'on dit, non ? Enfin bref, ça aussi on s'en branle !

- T'as juste l'stade au-d'ssus d'la courbature. Tiens ton bras au chaud, au repos et ça va passer tout seul d'ci d'main ou après-d'main.

Que t'enchaînes assez vite en guise d'explication de tes - très - minces connaissances en médecine. Mais bon, ça au moins, tu le sais, voilà ! Hey, là t'aurais pu dire que tu cherchais à l'impressionner, non ? Genre "t'as vu ? Je m'y connais un peu en médical... On joue au docteur ?" avec un sourire en coin et tout et tout mais… Nan, on a dit nan Tegan ! Et au pire du pire, si vraiment ça va pas, t'as vite fait d'appeler Solveig pour qu'elle s'occupe vraiment d'elle et pour de vrai là.

- Faudra commencer par moins lourd la prochaine fois j'crois.

Me permets-je même de plaisanter pour le coup, comme pour essayer de dédramatiser un peu tout ça. En même temps, c'est soit ça soit en chialer et c'est pas ça qui la soignera d'un coup que tu te dis. Alors autant essayer d'en rire un peu. Quoi, c'est encore un peu trop tôt peut-être ?
KoalaVolant

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptyMar 24 Jan - 20:06

Je sens la grimace me tordre toute l’expression faciale. Ça fait un mal de chien. Mais juste sur le coup. Car j’arrive toujours à bouger le reste de mon membre. Ce que je n’ai pas nécessairement le loisir de tester vu que voilà déjà mon coach sportif qui arrive à la rescousse.
Tandis qu’elle plie mon bras selon son bon vouloir, je la regarde d’un air un peu sceptique. Et dire que c’est moi le toubib dans l’histoire. Même si c’est le toubib de la tête, on est d’accord. Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas suivi les cours de base comme tout le monde (plus que de base même, vu que je me suis carrément sifflée les trois années complètes avant de partir pour une spécialisation plus poussée). Mais comme dit, elle n’est pas censée le savoir. Je ne sais même plus si j’ai cafté sur mon job ou pas. Pour les rares fois où cela ne se devine pas rien qu’en regardant mon front (puisque je vous dis que ça se LIT comme les deux yeux au milieu du vissage, même si on est d’accord de dire que pour les yeux ce n’est pas vraiment milieu-milieu hein, l’anatomie pour les nuls bonjour). Mais je la laisse faire, vu qu’elle semble prendre cela à cœur. Et que je sais que ce n’est pas cassé. Ni déchiré. Et probablement même pas tordu. Pas de quoi m’arracher un aïe au final.

Entre-temps mes neurones prennent la poudre d’escampette en emportant mes pensées dans leur sillage. Qu’est-ce qui a fait que j’en arrive là ? Le gamin n’a rien déclenché. La tenue non plus. Il aura suffi que je pense à lui pour que la réalité me rattrape et me foute une jolie gifle en pleine gueule. Oui oui, j’ai le droit de le dire. C’est bien là où elle a frappé. Le seul endroit où lui n’a jamais osé. Imaginez un peu que le monde extérieur ait eu vent de quoi que ce soit. Qu’aurait-il dit ? Qu’aurait-il seulement pensé ? Et quel impact désastreux cela aurait-il donc pu avoir sur sa propre carrière? Pour être honnête avec vous … je suis sincèrement convaincue que la réponse est strictement et simplement AUCUNE. C’était ma parole contre la sienne. Son charisme versus le mien. N’avoir rien dit et tout caché pendant toutes ces années pour finalement céder au coup de trop ? L’était-il vraiment ? Pourquoi lui ? Pourquoi pas le précédent? Pourquoi pas le suivant? N’aurais-je pas pu en encaisser un peu plus? Cela n’avait pas été dans son intention de me toucher, si? Tout du moins pas de me blesser. Même pas avec le poing fermé. Même pas avec cette lueur dans ses yeux. J’ai tout imaginé. Rien de tout ceci ne s’est jamais passé. Et si c’était le cas, est-ce que je ne l’avais pas juste cherché ?
N’est-ce pas ce que karma est en train de me faire comprendre ? Que non seulement je n’aurais jamais dû partir, mais qu’en plus il ne m’est pas autorisé de lui en vouloir sans me blesser au passage ? Tant physiquement que psychologiquement ?
De là à dire de quel côté il (le karma donc) se situe, tout est sujet à interprétation. In-ter-pré-ta-tion. C’est un peu le mot dada des psys, ne pensez-vous pas ?

Je reviens à moi (et à l’instant présent) à travers le diagnostic du Docteur Tegan. Peur ? Comment ça peur ? Qui a eu peur? Clairement pas moi. Du moins pas d’un petit truc de rien du tout à mon bras qui a perdu l’habitude de faire du sport. Enfin, de l’exercice tout court. Faut dire qu’après plus d’un an de ce côté-ci du mur, je n’ai toujours pas pris la peine de me familiariser outre mesure avec le quartier. Et mon vélo d’appartement, on est d’accord de dire qu’il est là pour faire joli (et pour prendre la poussière, à défaut des vêtements car je déteste profondément et viscéralement le bordel). Je devrais penser à me remettre un peu en forme. Ne serait-ce que pour ne pas me froisser un muscle si un jour je tente de me défendre dans une quelconque attaque bidon. Si c’est pour atterrir aux urgences avec un tendon déchiré car une petite frappe a eu la bonne idée de vouloir s’approprier mon Gucci en me foutant un croche-pied … j’imagine sans peine le rire amusé de Claudia qui n’essaiera même pas de le cacher. Elle n’a jamais dû voir pire poisse dans toute sa carrière de chef infirmière. C’est peu dire. Tant sur elle que sur moi.
Quelle tristesse affligeante.

- « Parce qu’on s’arrête déjà ? »

J’oscille entre déception et frustration. Certes j’ai l’air de la demoiselle en détresse qui arriverait à se casser un ongle en traversant la rue, mais ne dit-on pas que l’air ne fait pas la chanson ? Je n’ai pas payé pour trois tours d’altères et deux pompes. Même si je n’ai pas payé. Et que je n’ai pas encore fait mes pompes. C’est le principe !

- « Ce n’est quand même pas un petit stade-au-dessus-de-la-courbature qui va diriger notre soirée. »

Enfin, quand je dis notre soirée c’est encore et toujours en tout bon tout honneur. Car sinon va vraiment falloir qu’on passe à l’étape boisson pour effacer ça de notre dictionnaire. En parlant de chat, c’est peut-être là qu’elle essaie d’en arriver. Mais je n’ai pas signé pour ça moi. Et je vous le concède, je n’ai pas plus signé que payé. Je me suis vraiment faite rouler pour le coup !

- « T’inquiète, je finirai par te payer un truc à boire. Mais après. »

Alors de là à dire, après quoi … on y viendra.

- « Il n’y a vraiment pas moyen que je frappe dans quelque chose sans risquer que ça n’empire ? »

Ce n’est pas vraiment une question en soi, vu que je suis toujours le toubib de service. Mais faut-il encore savoir ce que contient le sac de boxe. Car du sable à ciment, bof quoi. Autant directement m’envoyer les phalanges serrées dans le mur. Au moins elles encaisseront à la place du biceps.

- « Il me reste toujours l’autre bras aussi. »

Celui-là même qui juge utile de confirmer sa présence par un petit signe de la main. On pourrait presque croire que c’était un geste involontaire et que lui et moi on ne s’est pas du tout mis d’accord sur la chorégraphie. Ce qui est probablement le cas. Quand on est psy, faut s’attendre à ce que le corps il vit sa propre vie quand il en a marre de négocier avec tout ce qui se trame là-haut.

- « À moins que ça t’arrange qu’on arrête là et que je te rende ta soirée ? »

La charité ce n’est peut-être juste pas ton truc.
T’as essayé.
Tu n’as pas aimé.
Happens.
Au moins t’as joué le jeu jusqu’au bout. Si tu veux, je peux te le signer ce foutu papier. Histoire d’avoir un témoin crédible pour te représenter un jour devant toutes ces mauvaises langues qui n’oseront jamais te cracher dessus en face, mais préfèrent te saloper le dos.
Espèce de racaille va. (et en plus ça te va bien)

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 11:03


Damsel in distress


Ah bah c'est bien ta veine, tiens ! Vous avez à peine fini la séance d'échauffement pour passer aux choses sérieuses que la Comtesse du Sac-à-mains trouve encore un moyen de bien te faire comprendre que le sport, c'est pas son truc… En manquant de se péter le muscle du bras. Ouais bon, au moins, elle a toujours son tendon en place et le biceps qui va avec parce que bon là… A part un médecin qui a souvent plus de whisky dans le corps qu'une bouteille qu'on vient juste d'acheter et un véto pas trop regardant pour faire des trucs au black, t'as pas vraiment trop d'adresse de doc' à lui proposer pour soigner ça…. Ah si ! Y a Solveig ! Ah bah ça va alors, Lady Gucci peut s'exploser encore un peu plus le bras si elle veut. Ce qui semble être le cas vu qu'elle est déjà en train de te demander si elle peut pas continuer au lieu de s'arrêter là.

- Bah s't'as envie d'te déchirer l'muscle ou l'tendon et d'voir voir un doc pour t'réparer ça, on peut continuer ouais.

Que tu lui réponds déjà en haussant des épaules. Après tout, si elle veut se faire mal, c'est son délire hein ? T'es qui pour juger ? Parait que vous êtes dans un pays libre, non ? Donc voilà. Toi t'avertis juste. Elle, elle en fait ce qu'elle veut après. Bon en tout cas, son don pour sortir des conneries à double sens sans s'en rendre compte, ou trop tard, ça, c'est clairement pas cassé. Et voilà que tu te mets déjà à sourire de façon clairement amusée pour le coup. En même temps, prétendre le contraire serait un mensonge et puis ouais, tu commences à prendre l'habitude de ce genre de conneries de sa part.

- J'espère bien. Mais autant l'faire sans avoir un bras en moins.

Lui lances-tu, toujours avec ce sourire amusé sur la tronche et en ayant bien sûr fait exprès de répondre avec une possibilité flagrante d'y voir un double sens toi aussi. Enfin, tu déconnes à ce sujet ouais mais ça reste quand même vrai que ça reste mieux qu'elle se retrouve pas avec un bras en écharpe. Dans le meilleur des cas. Et que ce soit pour le verre ou pour autre chose quand, héhé. Enfin bref, Comtesse Gucci est du genre sérieuse quand même, un peu trop même sans doute à tes yeux, et insiste encore une fois pour savoir si elle doit vraiment s'arrêter là ou si elle peut quand même continuer de taper dans un truc ou utiliser son bras. Ce à quoi tu commences par répondre direct en faisant "non" de la tête avant de pouvoir enfin en placer une.

- Nope. C'est la façon qu'a ton corps d'te dire "STOOOOOOP !!". T'as trop forcé, c'tout.

Ouais, t'as l'impression d'être un peu en train de te répéter et ça doit se voir dans ton nouveau haussement d'épaules. Mais bon, ça arrive des fois que des gens aient besoin qu'on lui dise plusieurs fois les choses pour qu'ils les comprennent. Le fameux "j'comprends vite mais faut m'expliquer longtemps". Même si bon, elle a l'air de commencer à le comprendre maintenant vu qu'elle est déjà en train de te rappeler qu'au pire, elle a un autre bras. Ouais bon, tu te retiens de faire un nouveau commentaire bien vaseux à ce sujet, même si tu n'arrives pas à cacher le léger sourire de nouveau clairement amusé qui étire l'espace d'une demi-seconde le coin de tes lèvres.

- Ou les jambes.

Te contentes-tu donc de faire remarquer à la place… Avant de réaliser que ouais bon, ça va qu'elle n'est pas du genre à remarquer facilement les doubles sens et autres sous-entendus parce que là, tu viens clairement de dire un truc qui peut être interprété autrement que ce que tu voulais dire de base. Et merde, à croire qu'elle commence à te contaminer avec ce genre de conneries ! T'en lâches déjà un léger soupir qui se fait pourtant vite couvrir par le son de la voix de Lady Mickaëla du Sac-à-mains De Luxe déjà en train de te dire qu'elle peut te libérer pour que tu profites de la soirée si tu veux. Genre, elle t'as pas mis de menottes ou de conneries de ce genre pour te faire rester là de toute façon… Ou pas encore en tout cas. Oh la coquine, tu ne la voyais pas comme ça, héhé. Ouais, bon, en vrai, tu gardes plutôt ce genre de pensées pour toi, haussant juste encore une fois des épaules à la place de lui lâcher un commentaire assez salace à ce niveau.

- Boarf, j'avais rien d'prévu c'soir.

Donc pas de souci à se faire de ce côté-là, même si faut bien avouer que t'es le genre de nana à rapidement trouver des plans pour la soirée quand t'es dans ce genre de situation. Rien qu'un SMS à ton frangin pour savoir ce qu'il fout, où il est et si tu peux le rejoindre pour boire des coups avec lui et des fois, ça suffit pour commencer la soirée. Mais bon, vous êtes pas là pour poser une thèse sur combien t'es habituée à te laisser porter par le courant pour ce genre de truc et à pas avoir de souci à trouver de quoi occuper ta soirée… En public comme en plus privé mais bref, on l'a déjà dit, c'est pas le sujet, bordel !

- Mais s'tu veux passer direct au verre, ça peut s'faire aussi. J'connais un bar cool pas loin.

Ouais bon, tu connais quasi tous les bars du coin, faut bien l'avouer ! Mais bon, elle n'a pas forcément besoin de le savoir non plus, même si elle doit s'en douter un peu, non ? Enfin, on s'en branle de ça ! Le plus important c'est que tu lui laisses le choix à ce moment-là entre effectivement continuer un peu si elle le veut en passant à autre chose que les bras - nan Tegan, retiens-toi de faire une blague cochonne, sérieux ! - rentrer chez elle et laisser tomber ou effectivement passer directement à la partie bar. Oui ! La partie bar ! Pour un verre ! Et juste ça. Pas la partie "t'inquiète, j'ai besoin que d'une main pour enlever ton soutif, j'ai l'habitude". Tiens-toi un peu et sois sérieuse au moins un soir et face à elle, merde !
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptySam 1 Avr - 20:26

Elle a raison.
Elle a fichtrement bien raison. Et ça me fait ch …
Oui bon, vous voyez où je veux en venir.
Et en soi, ce n’est même pas elle. C’est moi. C’est toujours moi. Aussi cliché que ça peut sonner, ce n’est jamais que la stricte vérité. L’idée foireuse d’y aller sans échauffement. Le coup du sac dans la face de ce gamin. Cette stupide aventure que celle de sauter le mur et revenir sur les traces de mon enfance. Cette saloperie de complexe à vouloir me faire bien voir par le paternel. Et Wil aussi. On peut le tourner et le pousser comme on veut, j’en viens toujours à la même conclusion. J’ai grave foiré.

La logique voudrait que j’arrive à me psychanalyser. Que je colle une théorie bidon sur ce syndrome d’infériorité. De coupable toute trouvée. C’est probablement le cas. Sauf que voilà, ça ne fonctionne pas. J’ai beau le répéter encore et encore, JE n’y crois tout simplement pas. Et tant que ça ne rentre dans ma propre caboche têtue et bornée, il n’y a aucun moyen pour tout le reste d’avancer. Alors j’espérais qu’en tapant un peu … certes, mais taper dans quoi ? Taper sur quoi ? Si ça n’avait vraiment tenu qu’à moi, est-ce que j’aurais seulement réussi à le frapper ? À l’empoigner ? À le poignarder ? Envers et malgré tout, il reste quand même toujours mon mari. Pour le meilleur et le pire, remember.

Les jambes ? Comment ça les jambes ? Quelles jambes ?
Je devine aisément le look un peu suspicieux que je lui balance. Elle veut que je foute un coup de pied à quelqu’un ou quelque chose ? Non mais tu oublies direct cocotte (sans péjoration aucune), mais si déjà avec une altère j’arrive à me froisser un truc ; tu ne veux pas savoir ce que je suis capable de faire avec un tibia … et je vais garder cette phrase bien pour moi dans ma tête sinon je risque de virer au rouge pivoine tandis qu’elle-même se roule à terre en se tenant le bide. Déjà que ça ne vole pas bien haut depuis le début de notre rencontre. Je ne comprends vraiment pas ni pourquoi ni comment elle arrive à déclencher ça chez moi. Je n’ai d’ailleurs toujours pas de définition à proprement parler pour ce fameux ça. Fait est qu’il est là et qu’il me colle bien à la peau. On dirait presque qu’il essaie de l’impressionner. Mais de qui ? Mais de quoi ? Enfin, ça n’a pas de sens tout ça. Et inutile de chercher du côté du jeu, ce n’est pas mon kiff. Mais alors pas du tout. J’ai de toute évidence trop la poisse que pour ne serait-ce que m’approcher d’une machine à sous ou toute autre roulette de la même trempe. Sauf peut-être la russe. Mais ça, c’est une autre histoire.

Elle ne développe pas davantage. Et c’est peut-être – fort probablement même – mieux ainsi. Tant pour elle que pour moi. Parfait, nous voilà quittes au moins une fois ce soir. Ce score risque de changer assez rapidement, mais c’était sympa le temps que ça a duré. Fichtre, encore un sous-entendu de merde. Quelle chance pour moi que l’option télépathie n’a pas passé le test de d’évolution humaine. Et que mon interlocutrice ne semble pas avoir l’étoffe d’une mentaliste. Et même si elle l’avait, elle a au moins la décence de le garder pour elle. Bien que, vu le nombre de sourires que j’ai déjà vu aller et venir sur son visage … Non, vaut mieux pas emprunter ce chemin-là, je risque de ne pas en revenir. Du moins pas entière. Déjà qu’un de mes bras m’a lâché après quoi, à peine quinze minutes dans une salle de sport ? C’est vraiment pathétique.

- « Va pour le verre. »

Que je balance bien malgré mes envies et aspirations premières. De toute évidence, je ne vais pas réussir à aboutir à bien plus ce soir. Si j’amoche plus encore un de mes membres, ça va faire jaser à l’hôpital. Et ça va trop faire marrer Claudia. Surtout si je lui explique les circonstances. Certes, je pourrai bidouiller une anecdote un peu moins farfelue, mais la vérité finit toujours pas remonter. Et puis n’oublions pas que je pourrais avoir besoin de mon coude pour faire la tournée des bars. Ah, ce n’est pas ce qu’elle a proposé ? Ça tombe bien je ne suis pas une grande buveuse … joker.

- « Je devrais peut-être me changer non ? »

Enfin, elle doit bien connaître des bars en tout genre. Et donc – par déduction – de ceux qui ne sont pas trop regardant sur la tenue. Puis ce n’est pas non plus comme si elle m’invitait à dîner dans un palace. Même si à la base c’est moi qui tient les cordons de la bourse. Elle pourrait clairement en abuser. Elle devrait d’ailleurs. Sauf que, et on en revient toujours au point de départ, je ne suis pas spécialement sapée pour. Est-ce qu’elle va penser que je l’ai fait exprès ? Histoire d’échapper à une note bien salée ? Ce serait le pompon vu le chèque en blanc que j’ai proposé de lui faire pour une saloperie de clé à molette.

- « Même si cette tenue-ci est vachement plus facile à retirer. »


Euh, je viens vraiment juste de dire ça ?

- « Si jamais je venais vraiment à me déchirer un truc et qu’on ait à se taper les urgences pour qu’un docteur répare tout ça je veux dire. »

Mais c’est évidemment trop tard pour rajouter ça.
J’ai envie de facepalm mais d’une force. Cette jeune femme a décidemment une bien mauvaise influence sur moi. Je devrais juste me contenter de ramasser mes affaires et me barrer. Je pourrais même carrément le faire sans récupérer la moindre chose si ce n’est la clé de mon appartement. Auquel cas je serais obligée de rebrousser chemin et ça risque de donner naissance à plus de choses encore qui n’ont clairement pas lieu d’être.

- « Je vais vraiment finir par la boucler. Ça vaudra mieux pour toutes les deux. »

Et je me secoue légèrement la tête en lui faisant un petit signe de la main en mode inutile d’en rajouter. Je me fais à l’idée que l’exercice c’est fini par ce soir et je me dirige d’un pas résilié vers la chaise où j’ai déposé les quelques bricoles que j’ai emportées. Un jour j’arriverai assurément à en rire de toute cette situation. Mais ça prendre du temps. Beaucoup de temps.

- « Un truc bien corsé, tu peux nous dénicher ça ? »

Pour boire mademoiselle Tegan, pour boire.

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 4 Mai - 10:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptyMer 12 Avr - 11:07


Damsel in distress


Et bah autant dire que tu viens presque de participer à la séance de sport la plus rapide que t'ai connu. Ouais, y a plus rapide, la fois où des cons avaient décidé de se mettre à tirer dans la salle de sports quelques minutes après ton arrivée, mais bon, on est sur un autre registre là. Ouais, bienvenue à Downfall. Et surtout dans les quartiers comme le Watts, parce que tu doutes que ce soit ce que les gens de Palos Verdes et les autres coins chicos de la ville qu'ils doivent voir des trucs dans ce genre. Mais bon, on s'en fout un peu pour le coup parce que vous y êtes pas, dans les quartiers de richous. Quoi que, avec Comtesse Gucci, t'aurais peut-être un laisser-passer pour aller te balader là-bas sans te faire trop emmerder ? Mais bon, en vrai, ça aussi tu t'en fous un peu.

Et pour en revenir à la Comtesse d'ailleurs, faut croire qu'elle est un putain de chat noir pour elle-même en vrai cette nana. Un peu plus et tu pourrais presque t'en marrer mais bon, pas sûre que ce soit trop bien vu, là. Alors pour une fois que tu réfléchis plus de deux secondes et que t'arrives à fermer ta gueule, autant continuer comme ça. Même si bon, t'en viens quand même à l'ouvrir pour lui proposer d'aller boire un coup histoire de se remettre de tout ça, mais ça passe ça, non ? En tout cas, il ne faut pas longtemps pour que Mickaëla se mette à s'inquiéter du fait qu'elle soit pas habillée comme il faut pour ça.

- Oh, on s'en branle d'ça.

Que tu lances déjà limite en te marrant qu'elle ait ce genre de préoccupation. Sérieux, y a vraiment que les nanas dans son genre à elle ou à Livia pour se poser ce genre de questions. Un verre, c'est un verre ! Le serveur s'en branle totalement de comment on est zappé tant qu'on l'est - déjà hein ? - et qu'on le paye, ce verre. Il en faut pas plus en vrai pour que tout le monde soit content. Mais bon, t'as pas vraiment le temps d'en rajouter ou de dire un truc de plus dans ce sens qu'elle recommence déjà à sortir une connerie à double sens plus grosse qu'elle sans qu'elle s'en rende compte. Ah si, c'est bon, elle vient de le réaliser et commence déjà à essayer de se dépatouiller avec ce qu'elle vient de te sortir. Mais c'est déjà trop tard pour que tu n'affiches pas un petit sourire amusé.

- Oui, bien sûr. Les urgences.

Répliques-tu de manière presque narquoise pour le coup. Et t'arrives même à te retenir de rajouter un petit "c'est ce qu'elles disent toutes" pour déconner. Parce que pas sûre que ça la fasse rire, la Comtesse. Quoi que, sa réaction à ce genre de conneries pourrait être bien marrante en vrai ? C'est trop tard pour le balancer et voir ce que ça donne du coup ? Ah merde, oui, elle est déjà en train de reprendre la parole pour te dire qu'elle va vraiment réussir à la boucler cette fois.

- Oh, moi ça m'va. C'est marrant.

Tu dis ça en haussant les épaules, d'un air totalement et clairement détaché et toujours avec ton petit sourire amusé en coin. En même temps, y a de quoi trouver ça drôle, non ? Pour une fois que c'est pas moi qui lance ce genre de conneries et qui en plus le fait pas exprès ! Mais bon, même si ça fait rire, c'est pas ça qui va vous faire boire. Surtout que la Comtesse renouvelle son envie de picoler. Et un truc fort visiblement. Une chose qui te fait de nouveau légèrement ricaner tout en te disant que ouais, elle a l'air de bien avoir besoin de ça.

- Ouais, pas d'souci pour ça. Ramasse tes affaires et suis moi.

Lui réponds-tu alors avant de commencer à l'inviter à te suivre d'un mouvement de la main et de te diriger vers la sortie de la salle. Tu connais très bien le quartier et pour cause, t'y as grandi, t'y vis et t'y fous le bordel depuis aussi longtemps que tu connais la définition de ce mot, alors connaître un bar dans le coin ? La question serait plutôt est-ce qu'il y en a un que tu connais ou dont le proprio vous connait pas ton frangin et toi ? Mais peu importe au final, le plus urgent pour le moment, c'est d'aller picoler pour oublier. Alors en avant.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] - Page 2 EmptyJeu 4 Mai - 9:51

Rire de la situation.
Un jour.
Peut-être.

Mais encore. De quelle situation au juste ? Est-ce que je parle (façon de parler) vraiment juste de l’épisode de la salle de sport ? Ou est-ce qu’on peut étendre à toute la période Downfall ? Voire carrément pousser le vice encore un peu plus loin et y englober la totalité de ma pathétique petite existence ? Bon, elle ne l’est pas vraiment. Pas en comparaison avec d’autres. Pas en comparaison avec la plupart d’ailleurs (croyez-en mon expérience de psy). In fine, je n’ai pas vraiment à me plaindre. J’ai un père qui aurait préféré un fils. Ça n’est pas nouveau. Une mère qui ne voulait pas d’enfants. Ce n’est ni la première, ni la dernière. Et un mari à la main légère. On peut difficilement dire que ça ne court pas les rues. Alors quoi ? Est-ce une raison suffisante que pour lamenter jour après jour sur un triste sort qui s’avère être le mien ? Il va sans dire que ça ne tient qu’à moi. J’ai un toit au-dessus de la tête. De quoi manger tous les jours (même si ce n’est pas pour autant que je m’y adonne). Et suffisamment d’économies que pour devenir actionnaire majoritaire de l’hosto où je bosse si l’envie m’en prenait. Ce qu’elle ne fait pas. Me prendre. L’envie hein.

Cela semble si facile. Plus encore quand mon regard se pose sur cette interlocutrice qui semble prendre un réel plaisir (enfin, une satisfaction apparente en tout cas) à vivre la sienne. Peut-être bien que je devrais lui demander conseil. Tant qu’à faire, après la partie mécano pour les nuls et sport pour les clinches …
Je continue à me secouer mentalement la tête, on aura tout entendu (et pensé). Je suis une grande fille. Avec des diplômes en-veux-tu-en-voilà. J’ai carrément de quoi retapisser toute la chambre à coucher sur un coup de tête (ce qui n’arrivera pas, vu mon côté maniaque je risque fort bien de me disputer avec le seau de colle d’entrée de jeu – pour ne pas parler de l’amour inconditionnel de Bob pour les substances interdites). Il est grand temps de se reprendre en main docteur A ! Ben tiens, en voilà une idée qu’elle est bonne !

Appelez-moi Tegan accepte la proposition (en était-ce vraiment une ? Supplice aurait été plus juste, non ?) sans rajouter un petit mot de sa propre sauce. Alors soit elle n’a plus rien en stock (ce qui m’étonnerait fortement), soit je fais tellement pitié à voir qu’elle a décidé de m’accorder un répit (ce qui pourrait être fort galant de sa part, si je n’attendais pas un retour sur investissement dans le courant de la soirée – tant pis, va pour le risque calculé !).

J’enfile ma veste et récupère mes quelques affaires (dont Gucci, car ce n’est pas comme si j’avais eu le temps d’aller lui trouver un digne remplaçant en fin de journée avant de revenir sur la scène de crime première – amateurisme et masochisme quand tu nous tiens). Je suis docilement, pour autant que faire se peut – ce n’est pas non plus comme si j’avais le menton baissé et le cou enfoncé dans les épaules comme un chien qui attend de se prendre le prochain coup de bâton. Il ne faut pas exagérer non plus. On échange ci et là sur des bricoles et des broutilles. Des trucs légers. Des sous-entendus faciles. Quelque part dans le courant de la soirée je finis par arrêter d’essayer. De toute évidence, il faut que ça sorte. Et ça semble toujours autant l’amuser. Sans plus. Et ça me convient parfaitement.

On enchaîne les bars. Ce n’était pas prévu. Ce n’est pas déplaisant pour autant. Je ne bosse pas demain. Ou peut-être bien que si. On s’en fout. Moyennant un degré d’alcool assez élevé dans le sang, peut-être bien que j’arriverai à comater – à défaut de dormir. Un truc bien corsé pour m’empêcher de rêver. C’est ce que je demande à chaque fois qu’on rentre quelque part.

Combien de bars on s’est enfilées au final ? Difficile à dire. Je me rappelle du premier. Vaguement du deuxième. À peine du prochain. Est-ce qu’il y en a eu d’autres ? Peut-être. Allez savoir. Ça tombe on n’a même pas quitté le deuxième. C’est juste que les images sont floues et qu’il se faisait tard. Puis à un moment donné, ce n’est pas vraiment le décor qui m’attirait (non rien ne s’est passé !!).

Elle a fini par me ramener. Décidément, le niveau de galanterie atteint des sommets dans certains cercles fermés de Downfall. Qui l’eut cru ?!
Je ne l’ai pas invitée à monter. Elle n’a pas insisté.
On s’est quittées ainsi. Par une phrase badaud de ma part et un clin d’œil amusé de la sienne.

Bob m’a fait la fête.
Je n’ai pas réussi à dormir.
J’ai fini par dégueuler dans la salle de bain.
Mais au moins l’espace de quelques heures, les pensées habituelles ont fait de la place pour quelque chose d’autre. Alors je ne vais pas cracher dessus. De toute évidence, il ne reste plus grand-chose à remettre là …
Bonne nuit.

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