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 [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyVen 19 Nov - 22:41

Le ciel est bleu. Le soleil brille. Les oiseaux chantent.
Enfin, je présume. Car avec mes oreillettes dernier cri (sans fil s’il vous plait bien) fourrées bien profond dans les orifices ce n’est pas qu’on entend grand-chose. Et je ne me trouve pas particulièrement à proximité d’une aire verte. Il doit bien y avoir quelques pigeons, si pas des mouettes, qui rôdent par ici … mais à mon avis ils feraient mieux de ne pas se poser. Du moins pas trop longtemps. Dans un faubourg tel Downfall, le danger se cache à chaque coin de rue. Dans chaque petite parcelle d’ombre. Au moindre détournement d’attention. Du moins, c’est ce qu’on n’a pas cessé de me bassiner depuis que j’ai quitté ce bled la première fois. Pas de choix, il va sans dire ; mais que peut-on attendre de la part d’une fillette à l’âge béni de 5 ans ? Ça chante et ça danse et times. Le ciel est bleu. Le soleil brille. Le tissu de la jupe flotte dans l’air. Et personne n’a l’audace d’y voir un quelconque appel à la débandade.
Bon là pour le coup, je dois bien avouer que l’extérieur ne fait pas exception à la règle de Downfall. En tant que femme dans ce monde de brutes, je pense sincèrement avoir plus de chance de m’en sortir ici que de l’autre côté du mur. Ou du moins pas moins. Enfin … j’espère.
Surtout vu comme je suis attifée.

Un tailleur clair qui fait à la fois très professionnel, et probablement trop. Pourtant la longueur est respectée. Le tissu dépasse carrément mes genoux. Bon, ce ne sera pas forcément le cas quand je prendrai place sur une chaise, mais ce n’est qu’un maigre détail. Il me suffit de ne pas m’asseoir. Après tout, c’est une première visite des lieux. Mon CV a été validé et je connais mes compétences. Même si ma réputation est encore à faire, je n’ai jamais craché sur un petit défi. Il faut de temps à autre pouvoir se remettre en question. Et quoi de mieux que de devoir tout recommencer à zéro pour prouver qu’on en veut.
Alors la longueur de la jupe peut aider. Celle des talons aiguilles aussi. Même si nombreux prétendront que la taille n’importe guère. C’est qu’ils n’ont soit jamais enfilé une divine paire de Louboutins. Soit qu’elles l’ont fait et qu’elles se sont lamentablement gamellées. C’est vrai que ce n’est pas donné à tout le monde. À commencer par l’épaisseur de chéquier.
Mais je m’égare !
Tellement même que vous allez finir par croire que je suis sapée telle une richarde qui étale à la vue de tous la couleur de ses billets. Ce n’est clairement pas nécessaire. Tout le monde la connait déjà.
Ceci étant dit, en cet instant bien précis je me sens plutôt comme Carrie Bradshaw au meilleur de sa forme. Une silhouette qui renvoie le charisme de la femme d’affaire assurée et qui n’a pas besoin d’une ombre dans son dos pour faire face au monde.
Ajoutez à cela une paire de lunettes de soleil avec ces énormes verres qui cachent la moitié du visage et qui ajoutent une petite touche de peps à tout ce professionnalisme.
Il ne manquerait plus que ces horribles chapeaux de paille à la mode pour sortir tout droit d’une revue de presse.

C’est probablement ainsi que le monde extérieur doit me percevoir. Ce n’était probablement pas l’idée du siècle de me balader ainsi dans une ville telle Downfall. Mais vous savez ce que l’on dit, chassez le naturel. Je viens à peine d’arriver ! Primo, laissez-moi le temps de m’acclimater. Secundo, un peu de clémence que diable ! Ça fait des années que je me cache et que je sursaute au moindre son qui me prend par surprise. Que je me cache sous des vêtements trop amples et des couleurs sombres. Que je reste sur la défensive à chaque pas qui m’éloigne de mon chez moi et me plonge dans la sinistre réalité des faits.
J’en ai marre de vivre dans la peur, la crainte et l’anticipation. Si j’ai quitté la grande ville, ce n’est certainement pas pour venir me terrer dans un petit boui-boui miteux en attendant le retour des happy days. Ce n’est pas prêt d’arriver. Certainement pas si je n’y mets pas un minimum de bonne volonté !
La première étape c’est d’y croire. Alors go pour la croyance !

C’est le moment que choisis mon téléphone pour se mettre à sonner dans mon sac Gucci à la couleur parfaitement assortie à ma tenue extravagante (soyons honnête, dans un endroit pareil elle l’est !). Je prends halte car il est fou le nombre de foutaises qu’une femme arrive à foutre dans un sac, peu importe la taille de la poche (vous voyez, encore la taille !).
Absorbée par la fouille archéologique, il va sans dire que je ne porte pas la moindre attention sur mon entourage. Ce n’est pas que je n’ai pas installé le Bluetooth, mais la connexion est tellement mer… mauvaise par ici. Pour preuve, la nuit derrière j’ai dû me pencher avec le bras tendu par-delà la balustrade de la terrasse pour récupérer une barre de réseau.

Entre-temps cette sonnerie irritante continue à jouer son jingle. Je pourrais envisager de changer, mais il y a une sonnerie particulière par raison d’appel. Là c’est un patient qui tente de me joindre. J’ignore cependant lequel vu que je n’arrive pas à mettre la main sur cette satanée bricole de technologie moderne. Ces bestioles ont la taille d’une télécommande écrabouillée et pourtant elles arrivent encore se fourrer dans les recoins les plus relou d’un sac de marque.

- « AHA ! »

Que je m’exclame fièrement en chopant la chose et l’exhibant à bras tendu direction soleil (ne me demandez pas pourquoi, c’est d’un puéril cette attitude …), avant de me faire bousculer grossièrement par un passant ( ?) qui me chaule carrément mon ustensile de travail.

- « Eh ! Rendez-moi ça ! J’en ai b… »

Je reste bouche bée tandis que mon regard se pose sur le pickpocket en question. Ou plutôt, la bande de bras cassés qui l’entourent. Je soulève mes verres noirs pour y voir plus clair (stupide jeu de mots). J’en dénombre pas moins de quatre. Tous des gamins. Tous moins de vingt ans et avec le look typique des bas quartiers. Je regarde autour de monde. Mais comment diable j’ai atterri ici moi ?


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 4 Mai - 10:09, édité 1 fois
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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyDim 21 Nov - 22:04


Damsel in distress

Matinée tranquille au garage. Du moins, autant qu’on peut qualifier de tranquille le fait de bosser avec quatre mecs et le fait que tu aimes bosser avec de la musique à volume plus ou moins fort selon la présence ou non de clients dans les locaux. Et plus rock ou rap que musique classique bien sûr mais as-tu vraiment besoin de le préciser ? Et pour ce matin, c’est rock. Mais en tout cas, à tes yeux, ça reste une matinée tranquille. Ouais, chacun ses critères hein ? Mais bon, pas de clients prévus ce matin, sauf si un se pointe pour te demander de s’occuper de sa bagnole bien sûr, ce qui fait qu’après avoir dispatché rapidement le boulot à faire sur les différentes voitures que vous avez à finir pour cet après-midi ou demain, tu finis toi aussi par t’y mettre, ayant jeté ton dévolu sur un moteur de sportive à modifier pour le rendre encore plus puissant à la demande du proprio. Le genre de modif’ que tu adores faire mais que tu n’hésites pourtant pas à facturer presque rubis sur ongle. En même temps, les gars sont prêts à de payer ce prix sans tenter la moindre négociation alors que tu gonfles bien le prix alors pourquoi te priver de le faire ? Faut croire que t’as fini par te faire une petite renommée dans ton quartier par rapport à ce genre de travaux et tant mieux au final, aussi bien pour toi que pour ton affaire.

Quoi qu’il en soit, cela fait déjà bien une heure et demie que tu bosses sur cette bagnole, avec l’aide d’un de tes employés depuis quelques minutes d’ailleurs, et ton débardeur blanc ne l’est déjà plus tant que ça. En même temps, tu es la première à dire qu’il faut être un peu coin pour venir bosser avec des vêtements clairs quand on est mécano donc tu n’es pas vraiment surprise de ça. Pas ta faute après tout si tu n’as pas passé la nuit chez toi et que tu n’as pas eu le temps de repasser à ton appart pour te changer par rapport à hier soir ! Et ça va, en bas t’as quand même ton bleu de travail qui t’attendait sagement dans ton casier. Faudrait quand même que tu penses à te prévoir un haut de secours dans ce putain de casier pour ce genre de cas justement. Mais bon, pour le moment, tu es plus concentrée sur le moteur de cette bagnole que sur ta tenue et sa propreté plus ou moins douteuse maintenant. Et après le petit coup de main que tu lui as demandé pour une manipulation, ton employé commence à s’éloigner alors qu’un autre arrive presque au pas de course vers toi.

- Teg’ ? Tu ferais mieux de te pointer devant le garage.

Te lance-t-il d’un ton pas vraiment serein. Pas affolé non plus mais tu sens bien qu’il n’est pas vraiment bien. Une chose qui te fait relever le regard vers lui tout en fronçant quelques instants les sourcils.

- Y a quoi encore ?

Lui demandes-tu simplement, pas vraiment heureuse d’être dérangée sans trop savoir pour quoi et si ça en vaut la peine. Mais pour simple réponse, ton mécano te fait un signe de la main pour te dire de le suivre avant de tourner les talons et de retourner presque en courant vers l’entrée du garage. Une chose qui te fait pousser un soupir un peu agacé alors que tu te passes rapidement la tranche du pouce de ta main gauche sur le front, comme pour t’essuyer une goutte de sueur imaginaire mais t’étalant un peu de ce noir caractéristique des moteurs sans même t’en rendre compte – ou t’en soucier pour être honnête – sur cette même partie de ton visage. Tu abandonnes donc ton boulot pour te diriger vers l’entrée du garage comme t’a demandé de le faire un de tes mécanos, que tu retrouves d’ailleurs à cet endroit avec un autre de tes employés, en train de regarder un peu plus loin dans la rue à côté du garage. Devinant déjà parfaitement qu’aucun ne te répondrait si tu leur demandais ce qu’il se passe, tu soupires une nouvelle fois en tournant le regard dans la même direction qu’eux. Et il ne te faut qu’une demi-seconde pour reconnaître le groupe des 4 ados, presque jeunes adultes même maintenant qui traînent un peu plus loin, comme un vrai groupe de hyènes.

- P’tain, encore eux ?

Râles-tu à voix plus ou moins basse et plus pour toi que pour un de tes gars. Ça fait plusieurs fois déjà que tu t’es pris la tête avec ce groupe de petits cons qui se pensent des durs à cuire du haut de leurs 17-18 ans alors qu’ils se chient dessus dès que tu leur gueule dessus un peu fort. Toi, avec tes 58kg tous mouillés, tu leur fous une pétoche de fou en quelques secondes et ils pensent vraiment être les futurs caïds du quartier. Que dis-tu, de la ville ! Quoi qu’il en soit, par curiosité plus qu’autre chose au départ, tu tournes de nouveau le regard mais vers l’endroit où cette bande de bras cassés regarde, histoire de voir quelle victime ils se sont choisis cette fois. Et là, quand tes yeux tombent sur une nana d’une quarantaine d’année qui a clairement l’air de s’être gourrée non pas de quartiers mais carrément de ville, tu pousses un nouveau soupir. Non mais sérieux meuf ! Elle croit vraiment qu’il ne va rien lui arriver en se baladant avec des fringues qui doivent valoir ton salaire annuel de convoyeuse pour les Prayers et son sac à main tape à l’œil de dingue ? Il ne manquait plus qu’une pancarte "Agressez-moi !" autour du cou pour compléter la panoplie. Franchement, parfois, tu te demandes ce que fout la sélection naturelle… Et comme pour en rajouter une couche, voilà que la future victime se met à fouiller dans son sac hors de prix avant d’en sortir un smartphone dernier cri flambant neuf et de le brandir comme si elle avait encore besoin d’attiser les envies de vol des 4 bras cassés un peu plus loin. Est-ce que t’as vraiment envie de sauver ce genre de nana qui a clairement l’air de chercher à se faire emmerder ? Faut croire que oui vu le soupir que tu pousses au moment où, sans surprise, la bourge se fait chopper son téléphone.

Tu tournes les talons quelques secondes, le temps pour toi de chopper le premier outil pas trop imposant non plus qui te tombe sous la main. Tu trouves une clé à pipe à l’abandon sur le chariot d’un des autres mécanos du garage, la saisis sans la moindre hésitation et retourne à la place que tu occupais quelques secondes plus tard. Et sans même chercher à savoir où en était la bourge dans ses négociations – ou pas – pour récupérer son téléphone, tu armes ton bras, vise rapidement et balances la clé à pipe en direction du p’tit con qui sert de chef de file à ce groupe de morveux, qui s’avère également être celui qui a le téléphone dans la main. Et pile comme tu le voulais, l’outil que tu viens de lui balancer dessus le touche au niveau du genou, le prenant par surprise comme cela se traduit rapidement par son cri de douleur alors qu’il perd aussi un peu son appuie, mettant le genou touché à terre avant de se tourner vers toi.

- Aaaaah, mais ça va pas ?

Te balance-t-il presque en t’engueulant, comme s’il semblait totalement oublié qu’au départ, c’est lui qui a cherché la merde en piquant le téléphone qu’il tient toujours à la main. Mais sa question te laisse de marbre, te faisant même lever les yeux au ciel en soupirant, comme s’il venait de sortir une connerie d’un autre monde.

- Chiale pas comme une écolière. J’aurais pu t’l’envoyer dans la tronche.

Commences-tu par lui répondre avant de baisser de nouveau les yeux vers lui, le regardant alors droit dans les yeux. Avec tes années de pratique à lancer à peu près tout et n’importe quoi chez les autres, Kenny était clairement ta cible d’entrainement préférée, tu aurais effectivement pu le toucher à la tête si tu l’avais voulu. Mais pour le moment, ton visage se ferme et ton ton se fait bien plus sérieux, presque même menaçant et froid.

- Va falloir que j’te dise combien d’fois d’dégager d’ici ? Parc’que franch’ment gamin, tu commences à m’gaver sévère là. Et va pas falloir longtemps avant que j’me décide à t’planter !

Bien sûr que tu le menaces. Mais en même temps, comme déjà dit, ça fait un moment que ces gosses traînent dans le coin et que tu leur as clairement fait comprendre que tu n’as pas envie de les voir faire de la merde dans ce coin du quartier. Bon, c’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité quand on sait qu’à leur âge, toi, c’était des voitures que tu volais… Mais merde, reste le fait qu’ils ne font pas partis des Prayers, ayant raté leur initiation pour entrer dans les rangs ou ne voulant pas bosser pour d’autres que leurs petites personnes selon les cas, donc que ce coin reste le territoire des tiens. Et clairement pas ceux de merdeux dans ce genre alors pas question de les laisser faire leur loi ici. D’ailleurs, c’est en partie parce qu’ils connaissent ton appartenance au gang de Prayers qu’ils font rarement les malins face à toi quand tu commences à gueuler, tu le sais bien. Du moins, tu le devines facilement. Mais voilà que cette fois, le petit merdeux en chef se met à ricaner en te regardant, clairement par provocation. A croire que la présence de la bourge lui donne des ailes à ce petit con.

- J’aimerais bien voir ça tiens.

Qu’il te lance avec ce ton oscillant clairement entre moquerie et provocation. Oh, il veut vraiment jouer à ça avec toi ? Si la présence d’une tierce personne à l’air de clairement lui avoir donner des ailes, tu ne vas pas tarder à les lui couper rapidos. Et d’ailleurs, en réponse à ça, tu gardes un air complètement détachée tout en attrapant le couteau papillon que tu as dans ta poche arrière. Si tu joues un peu avec ce dernier tout en gardant ton regard planter dans celui du gosse pour déplier la lame de ton arme blanche, tu le vois rapidement perdre son sourire moqueur.

- T’es sûr d’ton coup demi-portion ?

Demandes-tu de nouveau avec ce ton sérieux et froid, avec une menace sous-jacente dans la voix. Sans parler de l’assurance sans faille que tu affiches par rapport à tout cette histoire maintenant que tu as ton arme en mains, continuant de jouer avant pour déplier et replier la lame à répétition. Si tu maîtrises ton couteau ? Bien sûr que oui. Même si tu as plus l’habitude des crans d’arrêts, tu as quand même l’habitude d’avoir une lame sur toi depuis tes 13 ou 14 ans. Alors autant dire que tu jouais déjà avec des couteux quand ce gosse faisait encore dans ses couches. Et ça, il a l’air de vite le comprendre vu la façon dont il devient de plus en plus blanc au fil des secondes.

- Allez, rend c’téléphone à la d’moiselle et va jouer aux billes avec tes crottes de nez ailleurs avant que j’te fracasse le crâne avec qu’que chose de plus gros qu’ça.

Achèves-tu finalement, toujours avec ce ton froid et cette assurance que tu dégages à ce moment précis, désignant d’un rapide mouvement du menton la clé à pipe qui est toujours à côté du gamin depuis que tu lui as jeté l’outil dessus. A voir maintenant ce que ce gosse choisissait entre un coup de couteau dans le bide ou rendre gentiment sa prise du jour à sa véritable propriétaire. A qui tu passera sans doute une soufflante après tout ça pour se mettre en danger de cette façon. On est à Downfall ici, pas dans une série à la con où les passants s’écartent gentiment pour nous laisser un boulevard pour marcher sur le trottoir.

KoalaVolant

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Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyJeu 9 Déc - 20:37

Je cligne plusieurs fois des paupières. Je scrute toujours les environs, oubliant aux passages les gamins qui m’ont volé mon dû. Il n’y a pas à dire, je suis bien loin de là où je suis partie. Et encore plus de là où je suis censée arriver. Pas la moindre ombre d’un cabinet médical dans les alentours. Pas que je m’attende à des néons clignotants qui m’annoncent la route à suivre tel Alice dans son pays de junkies, mais un peu quand même. Je regarde derrière moi. J’ai dû rater un carrefour quelque part, mais lequel ? Je sens la prosternation poindre sur le bout de mon nez. Et de mes lèvres. Mouais, j’aurais dû emporter une carte. Ce n’est pas comme si Google maps fonctionne dans un endroit sans réseau. J’aurais dû y penser. Oui. J’aurais .

Bon, ce qui est fait est fait. Et n’est plus à faire. Mais ça c’est une autre histoire. Revenons à nos moutons. Accessoirement nos quatre agneaux qui semblent avoir chopé la galle ou être sur le point de. J’inspire un coup pour me booster d’une autre de confiance (qui est majoritairement du bluff, inutile de nous leurrer) et me retourne vers eux. Idéalement je devrais réenfiler mes lunettes de soleil. Ça aura au moins le chiche de cacher mes expressions faciales (en partie). Est-il que ça pourrait tout aussi bien avoir l’effet inverse et se traduire par une provocation qui n’en est clairement pas une. Je n’ai pas envie de me mesurer à quatre ados en quête de leur kiff du jour. Je n’en ai pas la carrure non plus. Ils ont beau ne pas encore avoir atteint l’âge adulte, un seul d’entre eux finirait sans le moindre doute à me mettre à terre ou à me coller contre un mur les yeux bandés et une main attachée dans le dos. Mais inutile de cafter à ce sujet.

J’envisage un instant de leur laisser le téléphone. Après tout, ce n’est jamais qu’un objet remplaçable avec une obsolescence préprogrammée. Est-il que j’aurais bien besoin de récupérer la puce électronique qui se cache à l’intérieur. Et, accessoirement, qu’il va être difficile de me procurer le même de ce côté-ci du mur. Bien que, ici semble être l’endroit rêvé pour de la contrefaçon. Maintenant reste à en découvrir la qualité. Mais je m’égare. Encore une fois. Satané mécanisme d’autodéfense défaillant.
Note à moi-même : prendre des cours de quoi que ce soit en cas de situation pareille à l’avenir. Quelque chose m’insuffle que je vais en avoir (grandement) besoin. Mais pour pouvoir ajouter ça dans mon agenda, il faudrait déjà que je le récupère.

Je me secoue intérieurement et avance d’un pas en leur direction. Du moins je m’apprête à le faire lorsque du coin de l’œil j’aperçois un objet tourbillonnant qui sillonne l’air. Le truc en question vient violemment heurter mon … agresseur ? Assaillant ? Caïd des bacs à sable ? Bref, l’ado pickpocket et lui arrache un juron ainsi qu’une révérence. C’est exactement à ça que sa nouvelle position, un genou à terre, me fait penser. Non mais j’ai été perdue en pensées combien de temps exactement ? Merde meuf, faut te secouer un peu là ! La troisième guerre mondiale avait carrément le temps d’éclater tandis que tu pesais le pour et le contre du prix de ton futur achat.
Hum … ça devient inquiétant quand on s’adresse à soi-même à la troisième personne, vous ne trouvez pas ?

Je me balance une gifle intérieure. Ou plutôt, la furie qui entre en scène m’en balance une. Elle me ramène au ici et au maintenant. C’est fichtrement efficace. Je me demande brièvement si, à défaut de m’apprendre, je ne pourrais pas l’engager.
Bon, le discours ne vole pas bien haut. On dirait une reprise bad gamme d’esprits rebelles ou de sister act. Bientôt on me demandera de chanter. Non mais sérieux ? C’est vraiment comme dans les films que ça va se passer ici ? C’est d’un cliché toute cette scène. À commencer par moi et mon attirail de boule à facettes. Limite pas que j’ai une pancarte dans le dos ou une flèche fluorescente au-dessus de la tête. Pourtant il est coutume de dire que c’est l’arlequin avec ses clochettes qui attire le moins l’attention. Il est tellement voyant qu’on ne le suspecte pas de jouer un double-jeu. J’ai dû rater une étape. Le truc du double-jeu. Ou les clochettes. Ça tombe, ce n’était pas assez voyant. Ou pas assez trop. Bref, la prochaine fois que je sors de chez moi j’y réfléchis à deux fois. Et de sortir et de la tenue la plus appropriée pour m’accompagner.
Le film prend une tournure un peu différente que ce à quoi on pourrait s’attendre. L’ado se rebelle. Ce qui vaut une affiche en soi. J’ai moi-même envie d’éclater de rire face à cette flambée d’audace. Je ne connais pas la donzelle qui lui sert d’interlocutrice, mais rien qu’à la voir on devine que ça ne va pas lui plaire. D’ailleurs le terme de donzelle ne peut pas être plus éloignée de la réalité. Elle aussi elle fait grave dans le cliché avec des vêtements de mécano et le cambouis qui suinte littéralement de son front. Plus stéréotype que ça tu meurs. À ce niveau-là, il n’y a pas à dire, on se ressemble. Mais ne dit-on pas : qui se ressemble s’assemble ? Et les opposés s’attirent. Vous marquez un point. Commençons par voir comment évolue ce clash des gangs de rue. Cela en deviendrait presque excitant. Presque. Je perds carrément la notion de la réalité là. Il faut dire que c’est plutôt surréaliste comme scène. J’ai beau avoir déjà trainé ma carcasse dans des endroits chelous de certaines grandes villes, même s’il y a similitude … ça n’en reste pas moins théâtralement – et viscéralement - différent. Je devrais probablement en profiter pour prendre mes jambes à mon cou et décamper de là. Mais il y a comme quelque chose de … hypnotisant ? Fascinant ? Dans cette scène de la vie de tous les jours. J’ai choisi volontairement et en toute connaissance de cause de venir me perdre à Downfall, en partie pour voir et comprendre ce genre de comportement. Puis il y a toujours cette histoire de téléphone. Accessoirement.

Le gamin hésite. J’en ferais probablement de même. Ou pas. Allez savoir. J’ai beau avoir grandi ici (à ce qu’il parait du moins) je n’en garde pas le moindre souvenir. Encore un sympathique petit mécanisme d’autodéfense dont je me passerais bien. J’ai eu la cuillère dorée dans la bouche, pas la clé à pipe ni la clé à molette ni le couteau qui jongle entre les phalanges comme s’il en faisait partie intégrante. Et encore, la cuillère dorée j’ai dû me la payer moi-même. Mais passons.
Si j’étais genou à terre entre une psychopathe qui a envie de s’amuser et une richarde qui ne moufte pas (je m’en rends compte en même temps que la pensée me traverse), il y a une multitude de scénarios qui me traverseraient la tête. Dont celui d’attraper l’arme à terre et de la balancer en direction de celle que je prends pour responsable première de tout ce merdier. Le temps que le couteau me touche, j’aurais au moins eu la possibilité de faire mal. Méchamment mal. Et c’est cette même pensée qui tourne en boucle et qui fait que ma respiration s’accélère. Que mon cœur commence à cogner fortiche contre ma cage thoracique. Ça me rappelle des souvenirs que je pensais pourtant sagement enfouis dans un fin fond tiroir de mon subconscient. Mais vous savez, le subconscient à ses raisons … et sans même m’en rendre compte me voilà partir en avant pour aller récupérer l’arme improvisée avant qu’elle se retourne contre moi. Avec le gamin focalisé sur la méchante mécano et une de ses deux mains prises par l’objet volé, j’avais toutes mes chances … non ?
C’était sans compter les Louboutins.
C’était sans compter les autres gamins.
C’était sans compter.
Tout court.

Je vous épargne la description de la scène. Tout va très vite. J’en suis la première étonnée. Mais le temps que ses trois comparses lui balancent l’alerte, et qu’il tourne son attention vers moi, il est déjà trop tard. Je suis là. Plus vraiment moi. Mais à ce moment-là, je l’ignore encore.
D’un coup de pied j’envoie la clé valser plus loin. Je manque de me vautrer. Elle ne part d’ailleurs pas bien loin, la clé je parle. Mais suffisamment pour qu’il ne puisse pas l’attraper dans l’immédiat.
Et c’est là que je le frappe.
De toutes mes forces.
Avec la seule chose que j’ai sous la main.
Un sac.
Mais pas n’importe lequel.
Non seulement il est bourré tout plein, il vaut aussi une petite fortune. Et à ce prix-là, il peut bien encaisser un bon choc sans s’égratigner le moins du monde. Alors je frappe encore. Il lève le bras. Et encore. Je n’entends pas ce qu’il me crie dessus. Et encore. Comme si ma vie en dépendait. Et encore. Comme si ce n’est pas lui que je tapais.

Je ne vois plus que lui. Et ce qu’il représente pour moi.
Alors je frappe encore.
Et encore.
Jusqu’à ce que des bras viennent m’arracher à lui.

- « Tu ... aurais ... dû! »

Je suis à bout de souffle.
J’ai les larmes aux yeux.
Et la rage au cœur.
Je n’aurais pas dû venir ici.
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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyVen 24 Déc - 13:43


Damsel in distress

Tu la vois bien la lueur d’hésitation dans les yeux du gamin à qui tu apprends à la dure la politesse. Cette hésitation entre faire ce que tu lui dis et donc rendre ce portable qu’il a tenté de voler mais perdre la face devant ses potes ou continuer de se rebeller, de jouer les caïds de maternelle pour faire le mec qui en a dans le froc devant ses potes mais au risque de se prendre la foudre de ta part. Sous forme sans doute d’un coup de couteau dans le bide de ta part ou de te voir lui balancer une clé anglaise dans la gueule pour le sécher net. Et dire qu’à une époque, ce gamin, c’était autant ton frangin que toi. Espérons juste que ce môme soit mieux câblé que toi là-haut et décide de mettre son égo de côté pour repartir de là entier. Qu’est-ce que tu aurais fait à sa place ? Bah, tu l’as déjà plus ou moins dit non ? T’es câblée bizarrement dans ce qui te sert de crâne et ton instinct de survie a clairement pris un coup de pelle dans la tronche avant ta naissance pour être aussi dysfonctionnel. Besoin d’en dire plus pour répondre à votre question ?

En tout cas, tu vois le gamin détacher son regard de toi quelques instants pour le tourner vers la bourge qui semble être sur arrêt sur image depuis tout à l’heure. Genre elle pourrait être en train de faire un décès cérébral que tu ne verrais pas la différence tellement elle a l’air dans son monde. Mais ça te va bien pour le coup, ça te permet de gérer sans trop de difficulté la situation. Tu commences même à avoir un léger sourire en coin quand tu commences à te dire que vu le comportement de l’autre pickpocket du dimanche, il ne va sans doute pas tarder à lui rendre le téléphone quand d’un coup, tout part en vrille. Le gamin n’a même pas encore bougé d’un millimètre que la bourge se réveille d’un coup et pète littéralement un plomb. Tu n’as même pas vraiment compris ce qu’elle cherchait à faire en shootant ta clé à pipe au milieu de la rue, à part peut-être de manquer de se casser la gueule pour le plaisir qu’elle se met déjà à attaquer le gamin… A coup de sac. De sac à main…

- Bordel de…

T’entends-tu dire dans un murmure devant cette scène surréaliste alors que l’autre femme continue ses assauts alors que le voleur au rabais a déjà lâché son téléphone pour se protéger tant bien que mal le visage avec ses deux bras et lui demande de s’arrêter. Mais autant tenter de communiquer avec un mur tant la bourge à l’air de son délire de tape-taupe avec son sac à main en guise de maillet. Tu commences à te tourner vers l’intérieur du garage pour appeler certains de tes mécanos en renforts mais même pas besoin de le faire que tu en vois déjà deux débouler dans la rue, l’un allant couper la route aux trois autres merdeux pour éviter qu’ils aient la "brillante" idée d’aller aider leur pote. Et l’autre qui commence par aller récupérer la clé à pipe qui traine toujours un peu plus loin avant de retourner vers le morveux en train de se faire refaire le portrait à coup de sac. Dans le même temps, tu as le temps d’arriver au niveau de la bourge que tu ceintures presque immédiatement en essayant de la tirer en arrière, y arrivant tant bien que mal sur un mètre ou deux max avec tes 58kg tout mouillés.

- Wow, du calme ! C’est bon, il a compris.

Commences-tu à lâcher à l’adresse de la brune qui se débat encore un peu et semble te répondre dans un souffle. Mais avec toute l’agitation qui règne autour de vous, tu n’as pas entendu ce qu’elle pouvait bien te raconter. Et comme preuve de tout le bordel autour de vous, voilà que l’autre gamin se fait de nouveau entendre.

- Mais c’est qui cette folle ?

Lance-t-il d’un ton presque vexé qu’on ait pu le frapper, lui, avec un foutu sac à main et dans la tronche en plus. Un coup d’œil rapide vers lui te permet de voir que ton collègue l’a déjà tiré quelques mètres en arrière pour s’interposer aussi et qu’il semble également avoir récupéré le téléphone de la bourge pas si inoffensive que ça finalement.

- Toi, la ramène pas trop ou j’la relâche sur ta gueule.

Menaces-tu à l’adresse de l’ado en faisant mine de relâcher un peu ta prise sur l’autre femme. Cela semble faire son effet en tout cas, quelque soit la grande gueule que puisse avoir le morveux vu que tu le vois déjà reculer encore un peu. Si tu ne tardes pas raffermir de nouveau ta prise sur la brune pendant que tes collègues gèrent les 4 gamins, tu sens pourtant assez facilement que la femme que tu ceintures toujours commence à se calmer elle aussi un peu. Tu en profites alors pour la faire tourner d’un quart de tour, faisant toi-même celui qui te permet alors de lui faire face, la tenant maintenant par les épaules. Et il ne ta faut pas très longtemps pour réussir à capter son regard que tu vois embuer de larmes, même si tu préfères faire comme si tu n’avais rien remarqué. On ne sait jamais comment elle pourrait réagir après tout et pour le coup, tu doutes avoir le même genre de réaction assez passive que l’adolescent si elle se met à te matraquer avec son sac à mains hors de prix.

- Hey, du calme. C’est bon, on s’calme, c’est fini.

Répètes-tu encore une fois mais d’une voix elle aussi plus calme que quelques secondes auparavant. Comme si tu cherchais à la rassurer encore un peu sur le fait que c’était bien fini. Bordel, fallait quand même bien avouer que Downfall était un sacré nid de fucker du cerveau pour que même des bourges se mettent à trouver normal de chercher à défoncer le crâne de petits cons avec leurs sacs à main… Une idée qui te tire un léger sourire sur les lèvres alors que tu commences déjà à prendre une expression un peu plus amusée de la situation qu’inquiète.

- J’peux vous lâcher sans risquer d’me prendre un coup d’sac dans la tronche ?

Te mets-tu même à plaisanter à l’adresse de la bourge sans trop savoir maintenant si tu l’as sauvé d’un vol de portable ou si t’as sauvé l’autre morveux d’une tentative de chirurgie esthétique à grands coups de sac. Ouais, voilà, maintenant que tu réalises que c’est vraiment du grand n’importe quoi, ça te donne plus envie de te marrer qu’autre chose toute cette histoire.

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyLun 21 Fév - 22:10


Et je frappe.
Et je frappe encore.
Et encore.
Et encore.

Inutile de préciser que ce n’est pas l’ado que je vois. Ni même perçois. De près ou de loin. Mes bras partent. Encore. Encore. Et si mes talons avaient le chiche de me porter, je pense bien que mes jambes s’y mettraient aussi.
Les images fusent. Des bribes de flashbacks. Ces moments déterminants dans ma vie d’avant. Là où j’étais de l’autre côté. Là où j’étais trop paralysée que pour moufter. Et son poing qui se sert. Et son bras qui part en ma direction. Et mon corps qui se plie. Sous ses coups. Sous ses cris. Toutes ses fois où je me suis laissée faire. Où j’ai imaginé la suite, mais que rien n’est sorti. Où mon corps m’a trahi. Où mon esprit est parti.
Loin. Si loin.
Pour me réveiller dans le futur. Parfois au sol. Souvent dans le lit. Couverte par un drap chaud et à la fois tellement lourd. Avec sur la table de nuit, un petit présent. Un bouquet de fleurs. Un bijou. Un sac.

Celui-là même que je tiens fermement entre les mains. Celui-là même qui fend l’air et vient fracasser des vêtements. De la chair. Des os. Non, pas vraiment des os. Je ne tape pas assez fort. Ce n’est pas faute de ne pas vouloir. Ce n’est pas faute d’une inhibition quelconque. C’est juste que je suis à bout. C’est juste que j’ai refoulé tout cela tellement longtemps, que je ne l’ai plus en moi. Ça sort en pulsion. Ça sort en désordre.
Et le gamin n’y est pour rien. Il n’est rien de plus que la bonne personne au mauvais endroit. Ou inversement.

Ou pas vraiment. Il a pris mon téléphone. Celui que j’ai voulu récupérer. Celui qui contient ma vie. Ou du moins, celui qui devrait le contenir. Mais à dire vrai, outre mes contacts professionnelles … il ne contient vraiment rien d’intéressant. Ni d’important. Aucune photo. Aucun souvenir. À quoi bon? Je n’en ai aucun. Du moins pas de ceux qui valent la même de s’en remémorer. Je ne garde que ceux que je n’arrive pas à oublier. Et Dieu, ou whoever, sait que j’ai essayé.
Que des noms sur des numéros. Que des numéros sur des noms. Aucune famille. Aucune amie. Je n’avais pas de temps pour cela. Et quand bien même cela arrivait, il a bien pris soin de tout effacer. De tous et tout le monde je me suis éloignée. Du coup, il avait une emprise entière et totale sur moi. Comme si ça ne lui suffisait pas.

C’est aussi pour cela que je pleure. C’est aussi pour cela que mon agresseur paie. Pour ma vie de merde. Pour la réalité qui me claque à la face. Pour ce sac qui amoche tout sur son passage. Il a de la chance que je n’avais pas caché une brique dedans. C’est un conseil qu’on donne aux femmes qui se baladent seule la nuit. Et comme ce n’est pas la nuit. Et comme je ne suis pas du genre à suivre les conseils, sans quoi beau nombre de choses auraient juste suivi pu être évitées.

Des larmes salines me brouillent la vue. Je ne suis même pas certaine que je le touche toujours. Peu importe, je continue malgré tout. Tout doit sortir. Tout doit évacuer. J’ai ouvert une porte si longtemps fermée. J’ai trouvé la clé. Plus rien ne peut m’arrêter.

Rien, si ce n’est une paire de bras.
Qui m’agrippent.
Qui me soulèvent autant que faire se peut.
Il faut dire que je me débats toujours.
Mais pas contre mon ravisseur.
Contre la situation.
Contre ces coups que je n’ai pas pu porter.
Contre cette vie volée que plus jamais j’arriverais à récupérer.
Je n’en avais pas terminée.

Tout à coup mes membres deviennent lourds. Si lourds.
Je cesse de frapper.
Je cesse de lutter.
Ma respiration est saccadée.
J’ai dû mal à me concentrer.
À me situer.

Autour de moi, ça parle. J’entends plusieurs voix. Mais je n’arrive pas à mettre des mots sur les sons. Pas plus qu’un contexte sur les images. Où est-ce que je suis ? Qu’est-ce qui se passe ? Ça cogne dans ma tête. Comme si une migraine s’apprêtait à pointer le bout de son museau. Ou plutôt, comme si elle y était déjà nichée depuis un certain temps et tentait de sortir de là à l’aide d’un marteau-piqueur. Ça tourne un peu. Je me sens partir vers l’avant. Heureusement deux avant-bras réaffirment leur prise autour de ma taille. Je hausse un sourcil en m’en rendant compte. Pourquoi j’ai des bras autour de moi ? Et à qui est-ce qu’ils appartiennent ?
Je sens une pointe de panique me prendre par les tripes.
Avant de me ressaisir quasi aussitôt.
Non, ce ne sont pas les siens.
Je sens mon souffle se relâcher dans ma gorge.
Je sens comme le poids d’une enclume qui me glisse des épaules.
Je me sens un peu tomber vers l’arrière.
Mais ce n’est peut-être qu’une impression après tout.

Puis ça tourne encore. Mais cette fois-ci mon corps fait vraiment un mouvement dans le temps. Je vois un bout de décor traverser mon champ de vision avant que mes yeux s’accrochent à ceux d’une jeune femme. Celle avec la clé à pipe. Celle avec une grosse trace de cambouis sur le front. Il me faut quelques microsecondes de plus pour me situer dans le ici et le maintenant. Je me secouerais bien la tête, histoire de dissiper les dernières bribes de flou artistique, mais je risque fort bien de lui gerber sur son pardessus. Évitons vous voulez bien. Dans les mesures du possible, on s’entend bien.

Me lâcher ?
Ah, mais c’est vrai qu’elle me tient par les épaules.
Deux paumes tièdes que je sens tout à coup comme traverser mon tailleur hors de prix.
Si on était dans un mauvais film de série B je dirais qu’elle essaie de me faire fondre.
Dans la réalité qui nous entoure je dirais plutôt que l’émotion m’a détrempée et que c’est juste dégoûtant …

- « Euh … oui … bien sûr … pardon … »

Que je me sens bredouiller tandis que mon regard part comme instinctivement vers le bas. Vers ce qui m’a servi d’arme blanche sur ces dernières minutes ( ?) qui me semblent avoir eu lieu dans un monde parallèle. À travers les yeux et les actes qui aurait usurpé mon identité pour l’occasion. Identité que je lui aurais refourguée avec le plus grand plaisir.
Je soulève mon Gucci à hauteur des yeux et l’observe comme hypnotisée par son léger mouvement.

- « Ma foi, qui aurais cru que les coutures tiendraient jusqu’au bout. »

Moi aussi je tente une pincette de légèreté pour décompresser.
Puis … ça aurait été ballot de me pointer chez le vendeur avec le ticket de caisse en vue d’un remboursement, si je devais expliquer l’origine des tâches de sang. Je me demande vaguement si ça partira au drywash. Au moins à Downfall on ne risque pas de me demander comment ça a pu arriver.

Dans mon dos, j’entends que ça peste … et que ça tousse.
Lorsque je détourne le regard pour voir d’où ça vient, l’ado rebelle est en train de cracher un gros mollard aux relents rougeâtres à même le sol. C’est frais.
Je ne peux empêcher le bout de mon nez de se retrousser.

- « J’espère qu’il ne s’attend pas à avoir des excuses. »

Si quelqu’un ici les mérites, c’est bien moi.
Et ma sauveuse bien sûr.
Qui s’est vu non seulement interrompre dans son travail, mais qui a failli y perdre un outil.
À cette constatation, je me retourne une nouvelle fois vers elle.
Je remarque qu’elle a retiré ses mains.
Je ne sais pas exactement quand ça s’est produit.
Par miracle, je tiens debout toute seule.

- « Désolée … pour votre clé. »

Je sens un air un peu bête se dépeindre sur mon visage. Je me sens un peu nulle de la fixer droit dans les yeux (chez les animaux ça peut mener à des vilaines altercations, et là pour le coup j’ai eu ma dose pour la journée … et plus si affinités) ; du coup je pose mon regard un peu partout et nulle part à la fois. Vers le sol. Vers le décor derrière. À nouveau sur l’ado qui grommelle toujours des trucs entre ses dents. Comme si j’en avais quoi que ce soit à faire de ce qu’il pouvait penser de moi. Bien que …

- « Il va se passer quoi maintenant ? »

Hop, me revoilà sur l’inconnue sauveuse de ces dames. Et de ces ados.

- « Je veux dire, vous pensez qu’il va le prendre perso ? Qu’il va me filer jusqu’à mon appart ? Je présume que déposer plainte ça ne sert pas à grand-chose dans une ville comme celle-ci ? »

Auquel cas elle n’avait pas encore compris que je venais de débarquer en totale touriste, voilà le doute raisonnable dissipé.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyDim 27 Fév - 20:57


Damsel in distress

La bourge hystérique au sac à main semble enfin revenir un peu sur terre, ou plutôt à ce qu’il se passe autour d’elle maintenant que tu la ceintures et que tu l’a éloigné de l’ado qui avait tenté de la voler quelques instants plus tôt. Passer de voleur à taupe d’un tape-taupe en quelques secondes, franchement, à sa place, tu aurais les nerfs et tu te sentirais bien honteuse. Mais bon, tu t’en fous un peu de l’égo de ce guignol, laissant ton collègue s’occuper de ses potes et lui pendant que tu tente de gérer la fashion furie. Et effectivement, elle semblait enfin calmée, finissant même par te répondre que tu pouvais la lâcher, s’excusant même. Si tu ne lui réponds pas, tu gardes pourtant ton regard sur elle encore quelques secondes, comme pour t’assurer que tu ne vas pas te prendre un coup de sac perdu, puis tu finis par la lâcher. Elle en profite alors pour soulever son sac de destruction massive à hauteur de son regard, ne t’inquiétant pas plus que ça pour le coup, ayant compris qu’elle n’allait pas te faire tâter de son sac sur le coin du museau. Pas cette fois en tout cas. Et alors qu’elle semble s’ébahir de voir les coutures avoir tenu, tu ne peux t’empêcher d’avoir un très léger rire amusé tout en haussant les épaules.

- Bah au moins, v’savez qu’c’est pas une contr’façon à la con.

Lâches-tu de façon un peu sarcastique pour le coup. Pourtant, il faut bien avouer que tu es plus habitué à voir des faux sacs de ce genre de marques, et pas que des sacs d’ailleurs, que des vrais. Mais bon, il faut croire que la vraie qualité, ça se paye au prix fort vu l’écart de prix entre un faux et un vrai. Comme quoi, pour le coup, elle peut être contente d’avoir mis l’oseille sur la table pour s’en payer un vrai. Même si vu son apparence, son comportement et même sa façon de parler, t’es prête à parier tes deux mains qu’elle fait partie de ces gens qui ont largement les moyens de se faire plaisir avec des vrais modèles de marque et non de stupides contrefaçons. Clairement une nana venant de l’autre côté du mur. Mais voilà qu’elle t’arrache de nouveau à tes pensées en balançant qu’elle espère que l’autre blaireau n’attend pas t’excuse de sa part.

- Vaut mieux pas pour lui qu’il en d’mande.

Dis-tu simplement en haussant de nouveau les épaules, comme si ce genre de scène t’étaient familières. Bah, c’est un peu le cas en fait mais bon, pas besoin d’en faire tout un cake non plus, pas vrai ? Et oui, clairement, si jamais l’autre petit con se met à oser demander des excuses de la part de la bourge, c’est toi qui te charges de le transformer de nouveau en punching-ball humain pour lui faire entrer la notion de respect dans le crâne. Ou le lui péter mais là-dessus, tu ne peux rien assurer avec certitudes donc autant ne rien dire. Mais en parlant d’excuse, voilà que la brune à côté de toi commence à t’en faire, te faisant tourner un regard surpris et d’incompréhension vers elle avant qu’elle ne parle de ta clé.

- Hein ? Oh ! Ça va ! Mike l’a récupéré.

Finis-tu par répondre après une demi-seconde de réflexion en comprenant qu’elle parle de la clé que t’as balancé sur l’autre trou du cul pour interrompre son braquage de portable. Un nouveau haussement d’épaules de ta part et te voilà déjà en train de désigner d’un mouvement de la tête ton employé, la clé en question à la main, alors qu’il est encore pas loin de la bande d’ados attardés, prêt à intervenir de nouveau en cas de besoin et en train d’essayer de leur faire comprendre qu’il vaudrait mieux pour eux qu’ils se tirent de là. Tu es même sur le point de l’ouvrir pour lui venir en renfort, avec la ferme intention de dire à ces guignols que pour le moment, tu as été cool, mais que s’ils ne se barrent pas vite fait de là, c’est avec le fusil à pompe que tu ressors, mais tu te fais prendre de court par la bourge qui te demande ce qu’il va se passer maintenant. Tu tournes aussitôt le regard vers elle, pas vraiment sûre de comprendre ce qu’elle veut dire par là, et cela doit se voir à ton visage car elle ne tarde pas à préciser ses pensées. Bien sûr, tu n’arrives pas à retenir un petit pouffement à la fin de ses questions.

- Déposer quoi ?

Balances-tu de façon plus que sarcastique et presque même moqueuse pour le coup tant cette option te semble complètement d’un autre monde. Ouais, tu sais bien que dans des villes "normales", c’est ce que les gens "normaux" font dans ce genre de situation. Preuve encore une fois que la femme en face de toi n’est clairement pas d’ici. Mais voilà, ici, vous n’êtes clairement pas dans une ville "normale".

- C’est Downfall ici, m’dame la Comtesse, pas l’pays des p’tits poneys arc-en-ciel.

Enchaînes-tu aussitôt et toujours avec un ton assez moqueur, presque même complaisant – si tu savais ce que voulait dire ce mot. Non mais sérieusement, les gens de l’extérieur et leurs manies qui te semblent tellement débiles… Tu crois bien que jamais tu n’arriveras à les comprendre.

- Mais si ça peut vous rassurez…

Finis-tu pourtant par lui dire, sans finir ta phrase, en levant les yeux au ciel et en te tournant encore une fois vers l’adolescent qui s’était fait tabasser à coup de sac à main. Puis, sans la moindre hésitation, tu portes deux doigts à ta bouche et te mets à siffler en direction des ados toujours pas loin.

- Hey, trouduc ?!

Gueules-tu à leur adresse, au cas où tu n’as pas encore réussi à attirer leur attention avec ton sifflement si peu féminin… Mais bon, qui est encore assez naïf pour te penser un tant soit peu féminine ? En tout cas, ça marche vu que la victime du tape-sac à main se tourne de nouveau vers moi.

- R’viens faire chier la dame ou nous casser les couilles dans l’coin et j’te jure qu’j’te refais l’portrait avant d’t’écraser avec le camtar là-bas ! J’suis claire ?

Balances-tu en désignant un camion en train d’attendre, un peu plus loin, qu’un de tes mécanos ou toi-même vous occupiez de lui. Et même si c’est vrai que t’es assez grande pour une nana, tu sais très bien que le poids ne suit pas, te donnant clairement une allure de grande tige pas des plus impressionnantes quand tu te mets à menacer les gens. Mais tu sais aussi que dans le quartier, on te connait de réputation, et que la plupart des gars du coin te savent soit plus dangereuse – parce que plus fourbe, faut l’avouer – que tu en as l’air, soit membre des Prayers depuis tes 8 ans. Donc l’un comme l’autre, ça a tendance à dissuader les gens de rire de tes menaces. Ça en plus du fait que t’es clairement du genre à les rendre réelles quand on te poussait à le faire. Et visiblement, ce morveux semblait au courant d’une de ces choses vu la rapidité avec laquelle il se met à hocher de la tête.

- Ouais, parfaitement. Grande malade.

Bien sûr qu’il a marmonné la dernière partie de sa réponse, mais tu l’as quand même bien entendu ce p’tit con. Qu’il s’estime heureux que tu n’aies pas encore récupéré ta clé pour la lui balancer une nouvelle fois dessus. Mais plutôt au niveau de la tronche cette fois. Enfin bref, au final, tu t’en fous un peu, le principal reste que le message est passé. Si bien que tu finis par te tourner de nouveau vers la Comtesse Gucci. Tu te permets de lui lancer un nouveau regard de haut en bas avant de relever ton regard dans le sien et de lui adresser un léger sourire en coin.

- Un conseil Comtesse : faites en sorte d’apprendre à être aussi menaçante avec un couteau ou un flingue qu’avec vot’sac et les p’tits cons viendront plus vous emmerdez.

Lui lances-tu de but en blanc, et sans la moindre gêne, alors que tu vois déjà du coin de l’œil le gang des bras cassés se tirer de là. Ouais, si elle n’a toujours pas compris que t’es pas du genre à faire des ronds de jambes et des manières pendant trois quart d’heures, tu dois lui avoir montrer que c’était le cas maintenant.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyVen 11 Mar - 21:40

Ça commence à partir un peu dans tous les sens dans ma caboche. Dans ma vie d’avant, je n’ai jamais déposé plaintes. Et Dieu sait que j’en avais l’occasion. Et Dieu sait que j’aurais dû. Ainsi on m’aurait cru le jour où j’ai finalement eu le cran de passer la porte. Ainsi il y aurait eu une trace écrite de tous les méfaits accomplis et, qui sait, ça l’aurait peut-être empêché de recommencer sur une autre. Pas qu’il n’y en ait jamais eu une. Du moins pas à ma connaissance. Ça m’aurait peut-être blessé. Ça m’aurait peut-être soulagé. Mais avec les ça et les peut-être on ne va pas bien loin dans la vie. Un peu comme Paris et ses bouteilles.
Tout ça pour dire que j’ai mille et un scénarios qui se disputent la suprématie de mes quelques neurones encore en activité. Les autres sont toujours sous le choc de l’altercation. Ou shootés à l’adrénaline, allez savoir.
Et s’il va déposer plainte ? Et si les flics viennent m’interroger ? Et si les voisins sont témoin de la scène ? Et s’ils m’embarquent ? Et si je dois passer la nuit derrière les barreaux ? Et si j’écope d’un dossier judiciaire ? Et si ça figure sur mon CV ? Et s’il l’apprend ?

Je sens mon cœur battre plus fort dans ma poitrine. Je sens mes poumons qui se compriment. Je devine le manque d’oxygène. Je sens la crise d’angoisse arriver à des kilomètres de là, à la vitesse de Flash Gordon. Je … je … je suis interloquée par la réaction de miss mécano.
De ké ?
De quoi ?
Elle essaie de me prendre par les sentiments là où …

Je dois avoir littéralement un point d’interrogation géant qui clignote en lettres de feu au-dessus de ma tête. Si elle ne lit pas clairement la consternation sur mon visage … c’est soit que je joue bien le jeu, soit qu’elle est à moitié aveugle. Comme la première option semble très loin de la réalité, je m’inquiète un peu d’être dans le vrai pour l’option deux. N’empêche, ça expliquerait peut-être pourquoi elle a raté le gosse avec son jetée de clé. Pas que je lui souhaitais de se la ramasser là où ça fait très mal hein. N’allez pas me mettre dans la bouche des mots qui ne m’appartiennent pas !

Madame la Comtesse. Enfin, c’est ce que je devine à travers la perte malheureuse de quelques lettres. Je ne vais pas lui en vouloir. Les clichés et préjugés ont la vie dure, mais ils trouvent naissance dans un fond de vérité. Et il était probablement utopiste de ma part de tomber sur une mécanicienne avec un goût prononcé pour la parfaite application de la langue parlée. Pas que cela me gêne. J’ai connu des patients bien pire que ça. Des collègues même. Et je vous prie de croire qu’il y a pire que le phonétique parlé … il y a le phonétique écrit. Mais là n’est pas la question. Une comtesse donc. Je devrais peut-être me voir flattée, mais quelque chose me dit que ça dégouline d’ironie et ce même degré de cliché raciste que je viens de lui balancer en pensées. Ça s’appelle le retour de karma je présume. Je l’ai mérité.
Je n’en reste pas moins la comtesse et elle le gros-bras. Aussi maigrichonne puisse-t-elle paraître. Il est dit que la taille importe peu. Dans certaines situations c’est plus véridique que dans d’autres. J’aurais bien levé mon verre à ça, mais je n’ai pas de verre. Et elle ne m’en a pas proposé un. Aurais-je seulement accepté si tel avait été le cas ?
Je dérive là, non ? J’ai vraiment besoin d’un verre. Et probablement plus qu’un. Mais laissons la d’abord me rassurer. Le verbe en lui-même me fait arquer un sourcil. Je ne sais même plus de qui, de quoi, de comment elle veut me rassurer. Ah oui, du dépôt de plainte et de la filature.

Son coup de sifflet manque de me vriller les oreilles. Ça aussi ça a dû se lire sur mon visage. Mais entre nous, on n’est plus vraiment à ça prêt … non ? Une petite phrase menaçante que je tente de décrypter tant bien que mal. Heureusement elle prend la peine de désigner le camion visé. C’est que j’aurais pu deviner bien longtemps qu’est-ce que peut bien être un camtar.
L’ado sans scrupule (ça se VOIT qu’il ne regrette pas son geste, juste d’avoir été coupé dans son élan par une balle perdue en forme de clé), celui-là donc marmonne un truc sans grande conviction. Sauf que la dame (peut-on seulement la qualifier de telle ?) a bien capté et qu’à sa place je la mettrais en veille avant de filer en douce. Non pas que je la connais, même pas de réputation, mais quelque chose me dit que lui oui. C’est d’autant plus aberrant qu’il a eu l’audace de me voler mon bien à proximité de cet établissement. D’un autre côté, c’est tout à mon avantage. Sans l’intervention ex machina de l’inconnue à mes côtés … eh bien on n’en serait fort probablement pas là en cet instant bien précis.

Elle me reluque de haut en bas. Cela pourrait être vexant, mais je laisse couler. Je suis tentée d’en faire de même, mais là aussi je laisse couler. Je n’ai pas envie de tenter le diable une deuxième fois. Pas aujourd’hui du moins.

- « C’est une proposition? »

Non ça ne l’est clairement pas. Mais qui ne tente rien.
Elle semble savoir comment s’y prendre. Plutôt bien d’ailleurs.
Alors tout conseil est bon à prendre.
Et plus si affinité bien sûr.
Mais tâtons un peu le terrain avant de sauter à pieds joints dans ce qui pourrait bien s’avérer être des sables mouvants.

- « J’opterais plutôt pour une clé à bien y réfléchir. Parce qu’avec un couteau ou un flingue je serais bien fichue de me blesser moi-même. »

C’est sorti tout seul.
J’aurais peut-être, probablement, dû m’abstenir.
Dévoiler ainsi toutes ces informations à une totale inconnue qui prend un malin plaisir à me comparer à ces gens de la haute société qui se pensent mieux que monsieur-madame-tout-le-monde. Bon … elle n’a pas tort. Mais ce n’est pas pour autant que je suis obligée de lui concéder la victoire. Il n’y a que les idiots (pour ne pas dire autre chose) qui ne changent jamais d’avis.

- « Vous me conseillez laquelle du coup ? »

Toujours cette petite touche de pseudo-humour pour détendre l’atmosphère. Je me rends tout à coup compte que je ne sais pas ce que je vais faire après. Continuer ma route comme si de rien n’était ? Appeler un ami pour lui compter ma première grande aventure à Downfall ? Certes, mais quand on n’a pas d’amis ? Et quand on n’a toujours pas récupéré son portable ? Et quoi, je tends ma main et j’attends qu’il me le rende ?

- « Je vais devoir vous payer pour récupérer mon … »

Bien ?
Dû ?
Ma dignité ?
Ah non c’est vrai, je ne suis pas assez riche pour ça.

- « Enfin … je veux dire … désolée, c’est un peu confus. C’est la première fois que cela m’arrive. »

Ici et ailleurs.
Aussi extraordinaire cela puisse paraître.

- « Et ce ne sera assurément pas la dernière à en déduire de votre conseil. »

J’aimerais autant éviter de devoir m’enfermer dans mon appartement pour le restant de ma vie. C’est déjà ainsi que je vivais de l’autre côté du mur. Si c’était pour vire la même chose ici, autant ne pas avoir déménagé dans un premier lieu.

- « Et si j’engageais plutôt quelqu’un qui sache manier le couteau. »

Ce n’était pas vraiment une question.
Ni même une option.
Juste un truc qui me passait par la tête à ce moment-là.
J’ai précisé qu’il me fallait un verre ?
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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyJeu 28 Avr - 18:29


Damsel in distress

Face à la situation, qui s'est calmée maintenant que t'as encore menacé le gamin, tu ne peux pas vraiment t'empêcher de reluquer rapidement celle que t'as déjà surnommé la Comtesse avant de lui filer un petit conseil de survie ici, à Downfall. Et voilà qu'elle se met à te demander si c'est une proposition. Autant dire qu'il ne te faut même pas une demi-seconde pour relever une nouvelle fois le regard vers elle après ce genre de question. Et avec un air assez surpris sur la tronche bien sûr ! Bah ouais, c'est pas tous les jours qu'une Comtesse te balance ce genre de question sans avoir l'air de capter le potentiel sous-entendu là-dessous. Une chose qui t'arrache déjà un sourire au coin des lèvres pour le coup. Bordel, elle doit vraiment venir d'un tout autre monde que le tien pour te balancer ce genre de question. Surtout à toi quoi !

- Nope… Mais ça pourrait l'devenir.

Lui lances-tu, ta deuxième phrase d'un ton légèrement plus dragueur que quelques secondes auparavant. Même si clairement, tu t'amuses plus qu'autre chose là, genre juste de quoi lui faire passer le message de faire gaffe à qui elle demande si un truc est une proposition. C'est un coup à finir dans le pieu de quelqu'un sans comprendre comment elle a atterri là, la Comtesse. Et encore, si c'est elle a de la chance là, mais bon, elle vient déjà de manquer de se faire chourrer son téléphone, pas besoin de lui porter la poisse sur autre chose, non ?

En tout cas, entre deux tabassages à coup de sac à mains dans la gueule, la Comtesse semble avoir quand même un peu d'humour. Elle est déjà en train de te dire qu'elle va peut-être plus prendre une clé, clairement en référence à ton lancer de quelques minutes plus tôt, en s'avançant déjà un peu vers ton charriot à outils, comme pour voir la marchandise que tu proposes. Et voilà que tu te mets même à ricaner légèrement quand elle te demande sans détour laquelle tu lui conseillerais comme arme. Toujours avec un léger sourire amusé sur les lèvres, tu finis par faire quelques pas, passant à côté d'elle sans pour autant la frôler ou une connerie de ce genre, et tu fais rapidement le tour du charriot pour te poster de l'autre côté de ce dernier. Ouais, un peu plus et on pourrait vraiment croire que t'es une vendeuse d'armes en train d'exposer ses différents modèles à une Comtesse qui veut tenter de se la jouer Calamity Jane. Même si de ce qu'elle t'as avoué, elle a clairement plus l'air du genre Calamity que Jane.

- Plutôt une p'tite. Pour être sûre d'pas vous assommer avec sans faire gaffe.

Plaisantes-tu à ton tour, commençant déjà à prendre appuie sur ton charriot, comme si t'étais vraiment sur le point de lui vendre une de tes clés en guise d'armes de défense. Un dernier petit regard amusé en direction de la Comtesse et tu finis par te remettre en mouvement, mais que des bras cette fois, pour commencer à ranger un peu ton bordel sur le charriot entre vous deux. Mais déjà, la brune en face de toi reprend la parole pour commencer à parler de payer pour récupérer son.. Son quoi ? Elle laisse sa phrase en suspend alors que tu réagis déjà en levant le regard pour suivre le sien histoire d'essayer de comprendre de quoi elle te parle.

- Hein ? Ah nan. Mike ? Rend lui son portable.

Finis-tu par lancer à ton mécano, toujours un peu plus loin et avec le portable de la demoiselle encore dans la main, quand tu comprends enfin de quoi elle te parle. Payer pour récupérer son portable après avoir manqué de se le faire voler, voilà bien un truc qui te semble totalement capillotracté. Tu ne sais pas vraiment d'où cette brunette débarque mais clairement, c'est un tout autre monde qu'ici. Quoi qu'il en soit, ton mécano finit par arriver à votre niveau et rend le dit téléphone juste avant de vous laisser, alors que la Comtesse est déjà en train de t'expliquer, d'une voix clairement hésitante que c'est la première fois que ce genre de truc lui arrive. De quoi t'arracher de nouveau un léger et bref ricanement, plus amusé que moqueur pour le coup, même si tu viens bel et bien d'avoir confirmation qu'elle débarque tout droit du monde des bisounours.

- Bah, vous savez c'qu'on dit des premières fois. Mais félicitations. Vous v'la dépucelée des vols à la tire.

Lâches-tu dans un nouveau ricanement amusé, le regard de nouveau baissé sur tes outils que tu t'es remise à ranger un peu, après qu'elle ait compris que ce n'était sans doute pas la dernière fois que ça allait lui arrivé. Et ouais, bienvenue à Downfall, encore une fois. Mais bon, pas besoin de vraiment te répéter à ce sujet, pas vrai ? Le fait qu'elle vienne de vivre ce genre d'expérience suffit à le faire comprendre, non ? En tout cas, tu finis par redresser une nouvelle fois le regard vers la brune, encore avec un sourire amusé sur les lèvres, quand elle rebondit sur ce que tu lui as dit un peu plus tôt et songe ouvertement à engager quelqu'un pour manier le couteau à sa place.

- C'est pas ça qui manque dans l'coin. Faites gaffe surtout d'pas en choisir un qu'est juste une brêle.

Te contentes-tu de commenter, en baissant de nouveau le regard sur tes outils. Après tout, c'est vrai que beaucoup de gens en ville se balade avec une arme, à feu ou blanche quand ce n'est pas carrément les deux, mais la plupart reste une belle bande de bras cassés qui savent à peine s'en servir. C'est plus pour le côté dissuasif que pour vraiment s'en servir qu'ils traînent avec ça. Ce serait con pour la brune de payer un gars pour la défendre si ce même branquignole sait à peine se défendre lui-même. Et autant dire que c'est pas à Downfall qu'elle risque de trouver quelqu'un de suffisamment honnête pour lui avouer ça à l'embauche. Nan, l'appât du pognon facile fera dire tout ce que la Comtesse veut entendre à quasi n'importe qui dans le coin. Et alors que tu en finis quelques secondes plus tard avec ton rangement un peu fait à la va-vite, mais fait quand même, tu relèves une énième fois le regard vers la brune dont tu ignores toujours le nom au final. Enfin, à part celui que tu lui a donné : la Comtesse Gucci. Tu l'observes encore une demi-seconde puis tu finis par te reculer d'un pas de ton charriot tout en poussant un léger soupir.

- Allez, suivez-moi.

Lui lances-tu en tournant déjà les talons tout en l'invitant d'un geste de la main à te suivre. Pas besoin de faire comprendre aux gars de se démerder seuls un moment, ils le savent très bien depuis le temps qu'ils bossent pour toi que quand t'es pas dans l'atelier du garage, faut qu'ils s'en remettent au plus ancien d'entre eux. Et que vraiment si y a une merde dans le pâté, ils peuvent venir te chercher ou t'appeler si t'es pas dans le garage. Bref, du coup, t'as pas besoin de dire ou de faire quoi que ce soit avant de t'enfoncer dans la partie des "bureaux" de ton garage, la Comtesse sur les talons. Et après quelques minutes même pas, tu finis par pousser la porte de ce qui te fait office de bureau ici… Et qui est envahi par un joyeux bordel de papiers mais bon, ça, tu t'en fous complètement en fait. Quoi qu'il en soit, tu fais rapidement le tour de ton bureau et ouvre l'un des tiroirs du meuble à côté du bureau en question. Tu en sors deux verres à shooters que tu poses immédiatement sur ton bureau, parfaitement visibles.

- Whisky, rhum ou vodka ?

Lui demandes-tu soudainement en refermant le premier tiroir que tu as ouvert avant d'ouvrir celui juste en dessous. Et avant de relever encore une fois le regard vers elle, montrant que tu attends sa réponse pour savoir quelle bouteille sortir. Quoi c'est pas super professionnel d'avoir ça au boulot ? Mais on s'en branle de ça tant que la bagnole de tes clients fonctionne correctement nan ? Et puis même si tu sais que tu tiens très bien l'alcool et que t'es du genre à bien en abuser en soirée, tu connais aussi ta limite quand t'es au taff. Surtout que ça arrive rarement que tu te mettes à picoler au boulot mais bon, comme déjà dit, au final, on s'en branle de ça. Tout ce qui compte pour le moment, c'est l'air de pas tout comprendre de la Comtesse en face de toi.

- Z'avez l'air d'avoir b'soin d'un verre pour vous en r'mettre.

Finis-tu par lâcher, comme pour lui donner des explications sur le pourquoi du comment tu lui poses cette question. Pourtant, ça te semblait assez évident sur le coup mais bon, faut croire qu'encore une fois, vous venez de deux mondes différents toutes les deux. Mais bon, ça t'empêche pas de proposer quand même un verre pour l'aider à se remettre de sa première expérience de ce genre à Downfall, non ?

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyVen 6 Mai - 21:17

L’image pourrait prêter à rire d’un point de vue extérieur.
Me voilà à reluquer les outils d’une mécanicienne automobile autour d’un charriot camouflé sous une bonne couche de suie et autres tâches dont je n’ai pas particulièrement envie de connaître l’origine. Partons du principe que tout cela provient du secteur automobile justement. Je n’ai jamais conduit. Enfin, je mens. J’ai conduit fut un temps, vu que j’ai passé mon permis. Ça semblait une bonne idée. Ça semblait couler de source. Mais après avoir obtenu ce petit bout de papier, monsieur n’a plus jamais voulu que je mette les pieds derrière en volant. Plutôt les mains, vous avez raison. Pour aller où ? Pour faire quoi ? Mais je vais venir avec toi voyons !
Alors c’est lui qui conduisait. Et qui confisquait les clés par la suite. Ne sait-on jamais que j’aurais eu la sotte idée d’emprunter SA voiture pour me barrer. Non pas que cela ne m’ait jamais effleuré l’esprit.
Bref, à défaut de conduire de toute évidence, on oublie. Contrairement au vélo. Celui-là même qui m’avait également été confisqué. Quelle pédale n’est-ce pas.
Ha.
Ha.

N’en convienne que même si j’avais eu plus que le permis dans la poche (je l’ai d’ailleurs toujours quelque part qui traîne dans un sac, pas le Gucci ceci dit) ma connaissance automobile s’arrête là. Ça et certains logos de bagnoles. Mais ça n’aide pas à déterminer ce qui se cache sous le capot. Est-ce que j’aurais seulement eu l’idée de m’y intéresser si cela m’avait été autorisé ? Je n’en suis même pas certaine.
Tout ça, in fine, pour parler de la couleur du charriot qui fait barrage entre nos deux corps. Je regarde la marchandise qui s’y trouve exposée à l’image des touristes flânant le long des étales égyptiens. Tout pourrait nous renvoyer dans le contexte. Si ce n’est que le Sphinx et ses pyramides ne font pas partie du décor. Au lieu de cela il y a, au loin, un Mur bien sombre et moche qui serait capable de plonger la moitié de la ville dans l’ombre si le soleil en décidait ainsi. Niveau description actuelle il frôle un peu le grand mur blanc d’une série fantastique dont je ne citerai pas le nom. Ce n’est pas le cas, même si c’est l’effet qu’il avait sur moi avant la traversée. Une fois de l’autre côté, ce n’est jamais plus qu’un nième amas de briques et de mortier. Décevant, n’est-ce pas ?

Bon, revenons à notre étale ! Celui-là même que ma sauveuse d’un jour est en train de ranger coussi coussa, histoire de s’occuper les doigts. Elle a abandonné le speech de vendeuse. Dommage, j’étais sur le point de lui acheter quelque chose. MON téléphone portable par exemple.
Elle est piètre négociatrice. Enfin, tout ça est à mon avantage bien sûr. Non seulement quelqu’un a eu la gentillesse de récupérer mon dû (mon quoi ?), qui plus est elle me le restitue sans demande quelconque de contrepartie aucune. J’aurais pu trouver cela louche. Et peut-être même, si pas probablement, cela aurait été de mise si l’adrénaline n’avait pas à ce point foutu mes neurones en l’air. Je suis d’ailleurs toujours en train de retomber de mon petit nuage de violence gratuite. Je n’en reviens toujours pas que j’ai littéralement tabassé un inconnu à l’aide du seul objet que j’avais sous la main. Heureusement pour lui il s’agissait d’un sac. Imaginez ce que j’aurais pu faire avec … mais avec quoi donc aurais-je bien pu me balader dans ce trou paumé un jour comme celui-ci ? C’est plutôt moi qui devrait être heureusement que j’avais un truc sous la main. Sans quoi j’aurais été fichtrement capable de me casser le poignet … ou la cheville. Les talons, remember.

Entre-temps le dénommé Mike nous a rejoint au petit trot. C’est fou comme cette femme arrive à mener ces gars à la baguette. Je devrais prendre exemple. C’est ce que la logique voudrait que je pense. Mais la logique n’a pas vraiment demandé mon avis. Encore une fois.
Il nous quitte avant même de m’adresser plus qu’un mot marmonné entre ses dents. J’ai d’ailleurs plissé un peu les yeux pour essayer de le comprendre. Ça fait rire mon interlocutrice. Encore une fois. Elle se permet une petite feinte sur les premières fois. Et que dit-on donc ? Enfin, je peux imaginer mille et une choses qu’on pourrait en dire, mais aucune ne me vient spontanément à l’esprit pour cette situation en particulier. Elle continue sur sa lancée tandis que moi je me triture encore quelques instants mes deux neurones non-anesthésiés pour trouver la réponse la plus adéquate à cette devinette – qui n’en est pas vraiment une. Je me fais néanmoins sortir de ma rêverie par sa mise en garde. Hein. Quoi ? Vous pouvez répéter la question ? Ah non c’est vrai, c’est moi qui l’ait posée celle-là. Hum, ne pas faire confiance à n’importe qui. Tiens, c’est un conseil qui me rappelle vaguement quelque chose …
Mais elle n’a pas tort. Pourtant avec le passé de confiance que je me trimballe, l’inverse aurait plutôt dû être de mise. Je consens néanmoins de dire que oui, pour échapper à certains on est bien capable d’embaucher n’importe quoi (à défaut de qui) et ce à n’importe quel prix. Et vu comment je suis sapée aujourd’hui, je peux m’estimer chanceuse d’avoir survécu sans la moindre déchirure. Ni la moindre trace de gadoue. Ce qui peut encore arriver si je m’approche de trop près. Ou si je venais malencontreusement par toucher ce charriot de babioles ambulant.

Pourtant ce n’est pas moi qui recule en premier. C’est elle. J’ai fait ou dit quelque chose de mal ? C’est fort probable. Mais quelle partie exactement ? Je n’ai pas le temps de poser la question à voix haute que voilà qu’elle m’invite à la suivre. En paroles et en gestes. Pendant un instant je la fixe, interdite. Est-ce qu’elle ne vient pas juste de me mettre en garde pour ce genre de choses ? Même si elle, pour le coup, elle doit être loin d’être une brêle. Est-ce pour autant prudent de la suivre ? Ais-je vraiment le choix ? Est-ce qu’elle va me le laisser ? Elle a beau affirmer qu’elle ne veut pas de thunes en échange de mon téléphone (que j’ai jeté dans mon sac entre deux états d’interrogation spirituelle) ; quelque chose me dit qu’elle s’attend de fait à une autre forme de dédommagement. Vous pouvez me répéter comment j’ai atterri ici ?

Instinct, réflexe ou whatever, fait est que je suis en train de la suivre. Mon sac collé contre ma poitrine. Je tente de fixer mon regard sur son dos, mais ça n’empêche que du coin de l’œil j’observe ce qui se passe autour de moi. Ça vaut autant pour le nombre d’hommes de main dans cet endroit, que pour le trajet que je tente de me remémorer si j’ai besoin de dégager ici en vitesse à un moment donné. Ça sent un peu la paranoïa innée, mais c’est que son speech de motivation et de confiance en soi n’a pas vraiment eu cet effet sur moi. J’aurais dû la remercier et me barrer. Oui, j’aurais dû. Alors pourquoi est-ce que je suis en train de la suivre en direction de l’arrière-boutique ?

Je n’ai pas le temps de poursuivre ma propre psychanalyse pour les nuls que nous voilà débarquées dans ce qui doit lui tenir lieu de bureau. C’est … ma foi, à son image. Du moins, du peu que j’ai réussi à capter de sa personne. Elle me propose de choisir … entre trois boissons. Mon regard doit en dire long sur ma réaction car elle juge utile de rajouter ce que je savais déjà. J’ai besoin d’un verre. Même de plusieurs. J’en ai d’ailleurs souvent besoin. Encore plus depuis qu’on a passé le mur. De l’autre côté, j’aurais encore tenté de relativiser. Voire même de refuser. Mais là. Puis, ne vient-elle pas juste d’avouer elle-même que j’ai l’air d’en avoir bien besoin. On dit que l’air ne fait pas nécessairement la chanson, mais ici, en cet instant bien précis, je vous chante ce que vous voulez.

- « Both? Both is good. »

Ah oui c’est vrai, elle n’a pas peut-être pas la référence …

- « El Dorado. »

Que je juge donc utile de rajouter. Avant de me rendre compte … que ça ne veut peut-être pas dire plus pour elle que la phrase précédente. Est-ce qu’on peut tomber encore plus bas ? Bien sûr que oui voyons, ne me mettez pas au défi.

- « Laissez tomber. »

Que je lui balance d’un petit mouvement de la main avant d’attraper le dossier d’une chaise que je tire à moi. Je fais comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Comme si j’étais déjà venue perdre ma carcasse par ici. Comme si c’était carrément une habitude.
Mettons cela également sur le compte de l’agression, voulez-vous.

Je chope le verre qu’elle me tend – sans vraiment prêter attention à ce qu’elle y a versé. Un des trois ? Un peu des trois ? Aucun et c’est finalement juste de l’eau ? Ma foi, ne l’ai-je pas mérité ? Avec un discours pareil, elle pourrait bien se mettre en tête que ce n’est pas mon premier verre de la journée. Si seulement.
Je le chope donc et le lève à sa santé.

- « Aux premières fois. »

Je bascule aussitôt ma tête en arrière et avale le contenu cul-sec.
Les apparences pour les apparences, je les emmerde.
Quel langage châtié …
Je décide donc de rester avec la tête en arrière, sur le dossier de la chaise, à observer un plafond que je peine à distinguer. Je regarde pour dire de regarder, mais rien ne me vient. C’est surtout que je n’ai pas super hâte de voir qu’elle est en train de me dévisager. Qu’est-ce qu’il y a donc à rajouter ?

- « Et maintenant on fait quoi ? »

Mes yeux s’écarquillent soudainement tandis que dans mon cerveau percute ce que je viens de lâcher ma bouche. Je me redresse tant bien que mal, ce qui va de pair avec mon pied qui rencontre son bureau et manque de tout envoyer valser à terre. Je me penche vers l’avant pour empêcher sa paperasse de faire n’importe quoi. Ça n’aide pas à rendre la scène moins … chaotique ?

- « Enfin non, ce n’est pas ce que je voulais sous-entendre. C’est que … hum … je … pff … »

Espèce de cruche va !

- « On peut mettre ça sur le compte de l’émotion ? »

Et juste faire comme si de rien n’était ?
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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptySam 11 Juin - 11:13


Damsel in distress

Et voilà qu'après avoir joué les sauveuses du dimanche, tu te retrouves vendeuse improvisée de clés et autres outils en tout genre. Décidément, toi qui pensait passer une journée tranquille au garage, t'es vernie. Enfin bref ! Il ne te faut pas longtemps non plus pour finalement laisser tomber ce que tu es en train de faire et inviter la Comtesse à te suivre dans la partie privée du garage, la guidant jusqu'à ton bureau. Bon, histoire de pas la faire plus flipper que de raison - surtout vu qu'elle a l'air d'être assez vite en panique et que t'as pas spécialement envie de te faire refaire le portrait à coup d'sac à main toi aussi - après ton petit discours sur le fait de ne pas faire confiance au premier venu, tu laisses la porte de ton bureau grande ouverte. Même si ça ne t'empêche absolument pas de sortir deux verres et de lui proposer le choix entre trois alcools forts… Après tout, c'est pas comme si on était trop regardant sur ce genre de truc à Downfall. Même si clairement, sa réponse là…. Tu comprends que dalle. Et ça doit clairement se voir à ta gueule vu qu'elle essaye de t'expliquer sa tentative de blague mais… Bah t'es autant dans le flou qu'avant.

- S'vous l'dites…

Finis-tu pourtant par lâcher de façon clairement pas convaincue juste avant qu'elle ne te dise de laisser tomber. De toute façon, tu pouvais pas trop faire grand-chose de plus pour le coup mais bon… El dorado, ça sonne espagnol ça, non ? Du coup, en haussant légèrement les épaules, tu te dis que ça a peut-être un truc à avoir avec la tequila. Bon, c'est con, t'en a pas mais ce qui se rapproche le plus du côté sudaméricain, c'est le rhum non ? Alors va pour du rhum ! Tu lui en sers rapidement un verre du coup avant de le lui passer et de remplir le tien avec le même alcool. Bon, en temps normal, t'es plus vodka mais là, à température ambiante, c'est pas terrible donc autant partir sur autre chose. T'as tout juste fini de reposer la bouteille après t'être servie que la Comtesse est déjà en train de porter un toast. Un choix de toast qui te fait sourire et même ricaner pour le coup.

- Et aux sacs à mains.

Que tu rajoutes rapidement en levant ton verre toi aussi et toujours en te marrant. Et avant même que t'ai eu le temps de porter ton verre à tes lèvres que la Comtesse vide déjà le sien d'une traite. Ah ouais ! Quand même ! T'es encore en train de ricaner de façon amusée de tout ça quand tu te décides à boire ton verre toi aussi. Mais t'as même pas le temps d'en boire un peu plus de la moitié que la brune installée en face de ton bureau te sors déjà une nouvelle connerie.

- Euh…

Commences-tu bêtement par dire, pas trop sûre pour le coup de ce que tu dois comprendre de sa question. Surtout que, bah la porte de ton bureau est toujours ouverte donc, euh… Par réflexe, tu tournes même le regard vers la porte le temps d'une demi-seconde avant que ton attention se reporte vers la Comtesse qui est déjà en train de réaliser ce qu'elle vient de te sortir. Et voilà que tu te remets à te marrer alors que, d'une main assurée, tu empêches une pile de documents posée sur ton bureau d'en tomber après le coup de pied involontaire de la brune dans le meuble. Et voilà qu'elle te demande déjà si tu peux faire comme si de rien n'était et mettre cette nouvelle connerie de sa part sur le compte des émotions.

- Ouais, clairement.

Lâches-tu en ricanant encore et en attrapant déjà la bouteille que t'avais posé pas loin quelques secondes plus tôt. Sans un mot de plus, et sans même lui demander son avis, tu l'ouvres de nouveau avant de la resservir. Mais bon, est-ce qu'il y a vraiment quelque chose d'utile à dire à ce moment ?

- J'crois qu'vous z'en faut un deuxième.

Plaisantes-tu en refermant de nouveau la bouteille que tu reposes là où tu l'as prise y a deux secondes à peine. Mais bon, là encore, as-tu vraiment besoin de t'expliquer ? En tout cas, ça te confirme l'idée que t'avais sur l'autre femme avec toi dans la pièce : non seulement elle n'est pas originaire de Downfall mais en plus, elle est clairement arrivée y a pas longtemps pour être autant retournée après une simple tentative de vol de portable à l'arracher. M'enfin, ton rire un peu calmé, tu finis ton verre toi aussi mais au lieu de te resservir comme tu l'as fait pour la Comtesse, t'attrapes ton paquet de clopes à la place. T'en coinces rapidement une entre tes lèvres avant d'attraper ton briquet puis de tourner de nouveau ton regard vers la Comtesse. Ah ouais merde, la politesse ! Ok ta mère t'as pas vraiment élevée mais quand même, Mamie Zine si. Un minimum en tout cas.

- Z'en voulez une ?

Lui proposes-tu en tendant déjà le paquet de clopes. Et en commençant à te dire aussi que bordel de merde, t'en fais du social pour une nana que tu connais même pas. Enfin, à peine plutôt et que depuis quelques minutes vu que tu sais de quoi elle est capable avec un sac à mains, mais bon… Ça s'arrête là pour le coup. T'aurais peut-être dû le demander son nom avant de lui offrir un verre en fait, non ? Ou même juste te présenter toi ? Bah, tu finis à peine de te poser ces questions que tu les oublie déjà, te levant rapidement pour aller ouvrir la petite lucarne de ton bureau avant d'allumer ta clope. En temps normal, tu t'en préoccupes pas vraiment de ce genre de truc vu que la fumée te dérange pas mais bon… T'es pas solo cette fois. Et alors que t'es déjà en train de recracher une bouffée de fumée, tu te décides enfin à répondre à la vraie question qu'elle avait posé malgré la maladresse de cette dernière.

- Et pour c'qu'on fait après, c'est simple.

Commences-tu avant de tourner de nouveau ton regard vers la brune. Et pour une fois que t'es quand même un minimum sérieuse alors que tu pourrais clairement en profiter pour continuer sur le double-sens… Mais bon, t'as quand même un minimum de décence merde, tu vas pas te mettre à draguer une nana qui est en train de s'enfiler des verres de rhum pour se remettre de ses émotions.

- Moi j'retourne bosser, et vous, vous vous trouvez un garde d'corps ou une connerie d'ce genre pour éviter d'avoir à tabasser à coup d'sac à mains ceux qui pourraient vous emmerder dans l'coin. Et autant dire qu'ils sont nombreux ces cons.

Tu ricanes presque un peu à ta dernière phrase mais bordel, tu plaisantes pas. C'est clair que dans le coin, des petites frappes comme les gosses qui ont tenté de lui taxer son portable, y en a des tonnes. Et tu sais de quoi tu parles vu que t'en a été une pendant de nombreuses années. Même si bon, toi, tu faisais plus dans le vol de bagnoles que celui de portables mais chacun son secteur après tout, nan ?

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyVen 1 Juil - 22:09

Heureusement elle est plus rapide que moi pour rattraper la paperasse. Non pas que je n’aurais pas réussi (enfin, c’est ce que j’aime à croire), mais c’est que je viens quand même de me prendre le devant du pied dans son foutu bureau en béton armé. Je me suis serrée les dents pour ne pas vociférer (écoutez-moi ce joli vocabulaire !) l’insulte qui me traversait l’esprit à ce moment bien précis. Et histoire de bien faire les choses, je me suis mordue au passage. Entre mon cœur que je sens battre dans mes orteils meurtris et l’intérieur de la lèvre qui m’insulte de plein de noms d’oiseau (d’ailleurs, pourquoi des oiseaux ?) c’est l’équilibre parfait dans mon corps ! A défaut de ma tête, qui elle triche après avoir déjà avalé un verre de rhum sans même sourciller. Et ça la fait marrer la mécanicienne. D’ailleurs tout ce que je semble faire ou dire lui insuffle ce comportement. J’ignore si c’est elle ou moi. Probablement un peu des deux. Mon prochain verre je le lèverai à El Dorado. Après tout, il semble avoir élu domicile dans les parages celui-là. Qui sait, en creusant un peu, on arrivera peut-être à trouver quelques pièces. Si en sortant d’ici je croise un arc-en-ciel, je … Non n’y pensons même pas.

Je mâchonne encore un instant mes lèvres tandis qu’elle accepte la trêve. Bon d’accord, ce n’en est pas vraiment une. Parlons plutôt d’un moment d’égarement qu’il vaut mieux rayer des annales. Déjà que moi je me demandais ce qu’il a bien pu me prendre de la suivre, à coup sûr elle doit se poser exactement la même question : mais qu’est-ce qui lui a pris de m’inviter ? A moins que c’est une habitude chez elle, une sorte de tactique de drague un peu vieux jeu – même si je suis certaine que ça doit cartonner du feu de Zeus. Le truc c’est qu’elle doit regretter de me l’avoir proposé. Et je ne peux que la suivre dans ce raisonnement. Même moi j’aurais levé les yeux au ciel face à une cruche pareille. Je ne fais pas le social moi. Ou plutôt, on m’a empêché de le faire. D’abord de par le paternel qui prônait la carrière par-dessus tout le reste. Et ensuite de par le mari qui prônait l’exclusivité entière et intégrale.
Ô mais quelle délicate attention de sa part de me resservir un verre. C’est juste que je n’ai pas encore décidé à quel exploit exactement je pourrais trinquer. Il y en a tellement. Pour si peu de rhum. Déjà que ce n’est pas le mien. Après on se demande pourquoi je ne garde aucune bouteille à l’appart. Elle n’aurait aucune chance la pauvre. Hashtag RIP.

Elle me propose une cigarette. Ce qui est très généreux de sa part. Enfin, c’est peut-être juste la suite logique de son plan. Après tout, elle vient de me servir un deuxième verre que je n’ai même pas eu le temps de refuser. Ce que je n’aurais pas fait. Mais que j’aurais dû. Ne serait-ce que par politesse. Then again, qu’est-ce que la politesse de nos jours ? Que ce soit ici ou ailleurs.
Néanmoins, je lui accorde un petit signe de la main accompagnée d’un léger non de la tête.

- « Non merci, celui-là j’ai arrêté. »

Confession pour confession. Ça tombe elle a des talents cachés. Des talents de psy qui plus est. En à peine quelques minutes elle en a déjà plus appris sur moi que la plupart de patients réunis. Joli exploit. Tant pour elle que pour moi. Eh bien oui, on ne va pas cracher dans la soupe non plus. C’est trop dégueulasse …

Elle se lève et s’éloigne de quelques pas pour ouvrir une petite fenêtre. Probablement histoire d’évacuer la fumée. C’est très avenant de sa part. Vu qu’il est évident que c’est pour des raisons de politesse. Celle-là même que j’ai foutu aux oubliettes. À moins que ce soit la deuxième échappatoire. Après la porte d’entrée qui est restée grande ouverte, mais devant laquelle je fais quelque peu barrage ; voilà que la lucarne lui offre une semi-sensation de liberté. Elle n’est pas bien épaisse, je suis certaine qu’elle arriverait à s’y glisser sans trop d’encombres. L’image est assez cocasse. Surtout que si on devait en venir aux mains (ce qui, je l’espère, ne sera pas le cas), je ne fais clairement pas le poids. Elle me foutrait encore une pichenette avec son index que je m’étalerais à terre à l’image d’une crêpe française. Même pas certaine qu’elle ait besoin de me toucher pour ça … Mais je préfère garder cela dans le dénominateur hypothèses farfelues plutôt que réalités accrues.

Ah nous en venons aux choses sérieuses. Enfin je présume que c’est là que je sors mon chéquier et qu’elle me donne le montant à débourser. Même si je me permets de douter de la validité d’un chèque de ce côté-ci du Mur. J’ai d’ailleurs déjà plongé ma main droite dans mon fidèle Gucci lorsque le verdict tombe. Mouvement qui reste en suspens tandis qu’en fait … elle n’émet aucun prix quelconque.

- « C’est certain que tout Gucci qu’il est, il risque de ne pas s’en sortir aussi bien à chaque mauvaise rencontre. »

Moi et mon humour particulier qui a le chiche de se manifester quand personne ne l’attend et, encore moins, en me demandant mon avis.

- « Puis ça me ferait une sacrée réputation. »

La meuf à la sacoche. Dans le meilleur des cas. Est-ce que je suis vraiment prête à me trimballer avec cette pancarte au-dessus de la tête ? Ne serait-ce pas plutôt un appel ouvert à l’agression ? Connaissant mon degré de poisse naturelle, on va éviter.

- « Réputation dont je pourrais bien me passer. »

Que je juge utile de rajouter. Plus pour moi que pour elle. D’ailleurs je pense l’avoir un peu murmuré tandis que je finis quand même par extirper un chéquier de mon fidèle destrier. Dans les contes de fées, les hommes sous-estiment trop souvent l’importance des accessoires. Ceci étant dit !

- « Je tiens néanmoins à vous dédommager. Pour les désagréments, pour la perte de temps, pour la bouteille entamée … »

Que je balance de manière nonchalante en faisant un petit signe de la main tandis que de l’autre je commence à gribouiller un montant sur le document.

- « Madame ? »

Et je redresse le visage vers elle, toute sérieuse. Me rendant par la même occasion compte qu’on ne s’est pas vraiment présentées. Mais était-ce vraiment nécessaire vu les conditions ? Puis, ce n’est pas comme si on allait se revoir un jour. Enfin, j’espère pour elle.

- « Ou peut-être vous préférez du cash ? J’ignore si on peut encaisser un chèque par ici. »

Et si je le crie encore plus fort, peut-être bien que ses hommes de main l’auront entendu. Serait-ce finalement pour cela qu’elle a laissé la porte ouverte ? Comme pour vérifier cette pensée, qui sors de ne je-ne-sais-trop-où, je tourne la tête vers l’arrière ; mon stylo toujours posé sur le papier. Peut-être que je devrais au moins lui acheter quelque chose pour que cela semble moins louche ? Je me reporte assez rapidement mon attention sur elle.

- « Et si je vous achetais une clé ? »

Histoire que ça puisse rentrer dans vos livres de comptes.
Enfin, ça non plus ça n’a peut-être pas son utilité par ici …

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyLun 15 Aoû - 12:01


Damsel in distress


A peine as-tu fini de lui proposer une clope en plus des verres que tu lui as déjà servi que la Comtesse la refuse autant d'un geste de la main que de vive voix. Bah, ça te fait simplement et rapidement hausser des épaules alors que tu ne tardes pas à allumer la tienne, sans même vraiment noter la confession qu'elle te fait sur le fait d'avoir arrêté de fumer. Parce que pour le coup, ça t'empêche clairement pas de continuer sur ta lancée de ton côté et de commencer à tirer sur ta cigarette. Et à peine ta première bouffée de fumée expirée, tu reprends déjà la parole pour répondre à la question de la Comtesse un peu plus tôt, à savoir ce que vous allez faire maintenant. Et ta réponse est assez claire : vous allez continuer votre petite vie chacune de votre côté. Même si au passage, tu lui conseilles tout aussi clairement de trouver un moyen plus efficace que son sac à mains pour se défendre. Ouais, il a bien sauver le game pour ce coup mais plus par surprise qu'autre chose, faut bien le reconnaître. D'ailleurs, la brune en face de toi ne tarde pas à le faire d'elle-même, t'arrachant de nouveau un très léger gloussement quand elle commente la situation à son tour. Et tu ne peux pas t'empêcher de ricaner encore un peu quand elle commence à parler de la réputation que ça lui ferait et qu'elle préfère éviter. Parce que celle de Comtesse Gucci, c'est mieux peut-être ?

- Bah, j'pars du principe qu'toute réputation est bonne à prendre. On peut en jouer comme on en veut après. Alors qu'sans réputation bah… On est juste une merde parmi tant d'autre.

Que tu lâches assez rapidement en réponse à ses propos, juste après avoir expirée une nouvelle bouffée de fumée et en haussant des épaules lors de ta dernière phrase. Mais bon, pour le coup, c'est vrai non ? Même si tu sais que parfois, ça peut être reloue de se taper une réputation de merde, au moins, les personnes en face savent à qui ils ont à faire dès le départ. Et tu sais de quoi tu parles entre celle de putain d'coureuse de jupons, celle de timbrée du volant et celle de petite frappe grande gueule depuis ton enfance. Mais vu que c'est celle de membre des Prayers depuis plus de 20 ans qui t'as aidé à faire dégager ces petits merdeux sans plus de dégâts que ça, ça te va parfaitement. Et puis, t'as appris à vivre avec tout ça de toute façon alors…

En tout cas, la Comtesse - clairement devenu son surnom officiel, faute de savoir son vrai nom - reprend déjà la parole pour commencer à te parler de pognon. Et en commençant même à joindre le geste à la parole en ayant déjà sorti son chéquier.

- Pfff, nawak.

Ne peux-tu retenir en levant les yeux au ciel l'espace de quelques instants. Sérieux ce que tu peux entendre parfois comme connerie…

- Ca fait un mois et d'mi qu'j'dis à ces branleurs d'se casser du coin. Maintenant, ils ont bien compris l'message. Et la bouteille était d'jà bien entamée avant qu'j'vous offre un verre.

Expliques-tu rapidement, comme si c'était pourtant parfaitement évident. Mais bon, ça vient sans doute du fait que ça l'est pour toi, une évidence. Même s'il ne te faut pas longtemps pour comprendre que tes arguments ne semblent pas vraiment au goût de la brune vu qu'elle est déjà en train de gribouiller tu ne sais quoi sur son putain de chèque. Nan mais sérieux, c'est quoi qu'elle a pas compris dans le fait que tu veux pas de son blé ? Les gens sont fous des fois. En tout cas, tu n'as pas vraiment le temps de râler un peu plus qu'elle sort un "madame" sorti de nulle part qui te fait tourner naturellement la tête vers l'entrée. Comme si une autre nana venait d'arriver sans que tu t'en sois rendu compte et qu'elle s'adressait à elle. Parce que qui d'autre est-ce qu'elle appellerait "Madame" sinon ? Plusieurs coups d'œil dans la pièce t'assurent pourtant que vous êtes bien que toutes les deux et tu finis enfin par comprendre qu'elle est en train de te parler à toi. Toi ! Madame ! De quoi te faire bien marrer pour le coup, sans même que tu ne cherches à te cacher.

- P'tain, c'est bien la première fois d'ma vie qu'on m'appelle Madame.

Te marres-tu encore tellement ça te parait complètement irréaliste comme situation. Un peu plus et tu commencerais presque à te demander si t'es pas dans une autre dimension pour le coup. Mais bon, tu finis quand même par calmer suffisamment ton rire pour écraser ton mégot sur le montant de la lucarne avant de reprendre la parole, bien que toujours avec un sourire bien amusé sur les lèvres.

- Faites comme tout l'monde. Appelez-moi Tegan.

Finis-tu enfin par te présenter. Bon, pas complètement vu que tu lui donnes pas ton nom de famille et que t'as pas l'intention de le faire mais bon, ton prénom, c'est déjà mieux de que merde. Et mieux que ce que tu sais d'elle vu que t'en es encore à l'appeler la Comtesse de ton côté. Mais bon, on s'en balance de ça pour le moment, faut que tu lui fasse bien comprendre que t'en veux pas de son pognon.

- Gardez votre fric. J'suis p't'être pas une comtesse comme vous mais j'ai pas b'soin d'tunes pour autant, vous inquiétez pas.

Tu soupires ça presque d'un ton las en te détachant du mur contre lequel tu t'appuyais, à côté de cette putain de lucarne que tu laisses ouverte, pour retourner vers ton bureau. Bon, tu t'assieds pas dans ton fauteuil pour le moment, te contentant de reprendre ton verre de rhum pour le vider de nouveau d'une traite. Le temps qu'il semblait falloir à la Comtesse pour qu'elle se mette à avoir une autre idée bien farfelue en te proposant de t'acheter une de tes clés. Nan mais sérieux, c'est quoi son putain de problème ? Et dire que y en a qui disent après que c'est toi qui est complètement siphonnée…

- Et j'bosse comment sans clé ?

Demandes-tu simplement mais assez sérieusement en tournant de nouveau ton regard vers la brune. Tu restes comme ça encore une ou deux secondes, à la fixer droit dans les yeux, avant de détourner de nouveau le regard en poussant un long soupir parfaitement audible. Et te voilà déjà en train de te resservir encore une fois en reprenant la parole.

- Sérieux, détendez-vous un peu et sortez l'balai qu'vous avez dans l'cul. J'sais bien qu'c'est Downfall ici et qu'c'est l'bordel mais quand même. Même avec l'peu d'éducation qu'j'ai reçu, j'allais pas vous laissez vous faire voler d'vant mon garage et juste r'garder.

Bon, ça ira cette fois ou va falloir que tu commences à tenter de le dire dans une autre langue ? Bon, t'en connais pas malgré les efforts de Livia pour t'apprendre à baragouiner 4-5 mots en espagnol mais tu trouveras bien une façon de te faire comprendre nan ? Ouais, comme tu l'as dit, vous êtes à Downfall et c'est clairement pas la ville la plus hospitalière à ce qu'il parait. Mais c'est pas une raison non plus pour croire que tout ce que font les gens, c'est pour de l'oseille… Ouais bon, ok, c'est le cas dans genre 90% des cas mais on va pas chipoter. Aussi surprenant que ça puisse paraître, faut bien se dire que dans les 10% restants, c'est parce qu'aussi salopard qu'on puisse être dans cette ville, ça nous arrive aussi d'être sympa de temps en temps envers les autres. Surtout que vous êtes au final tous plus ou moins dans le même bateau. La solidarité tu crois que ça s'appelle.

- Faut juste qu'vous appreniez à vous défendre solo. J'pourrais pas toujours être là pour sauver votre joli p'tit cul.

Finis-tu par rajouter en relevant enfin le regard vers elle tout en attrapant une nouvelle fois ton verre. Ouais bon, ok, tu t'es clairement permis un léger sourire qui veut tout dire au moment de ta dernière phrase, le petit coup d'œil en bas qui va avec au cas où elle ait du mal à comprendre ça aussi. Mais bon, tu le relèves quand même vite ton regard, ne serait-ce que par respect - si si, t'en as des fois ! - pour la demoiselle. Et te voilà déjà en train de faire semblant de trinquer avant de vider encore une fois ton verre à shot. Quoi que, maintenant, tu commences à te dire qu'à tous les coups, elle va se faire de fausses idées…

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyLun 5 Sep - 23:22

Une clé !
À bien y réfléchir (maintenant que le mot est sorti à voix haute) je dois dire que l’idée me plait. Ça rendrait mon Guzzi d’autant plus féroce. C’est un peu comme s’il me venait à acheter un collier à picots à Bob – au lieu de son petit harnais jaune fluo où il n’y a que le nom qui manque. Mais bon, vous en conviendrez que « BOB » n’est pas non plus le nom le plus viril qu’on peut donner à un staff. Brutus ou Goliath ou encore Kaiser je ne dis pas, mais Bob … Alors certes, il y a une histoire derrière qui justifie le choix de ; mais quand même, de là à le crier à l’encontre du monde entier … Le pire c’est qu’il risque d’aimer ça.
Mais je m’égare. Again. Ça doit être le verre de rhum. Et dire qu’elle vient de m’en verser un deuxième. Que je me force à ne pas avaler. D’où le fait, aussi, que mes doigts sont agrippés à ce stylo avec un peu plus d’entrain qu’ils ne le devraient. Avec un peu de chance elle n’a rien remarqué.

Ce qui est le cas, vu qu’elle enchaîne sur la clé demandée. Celle-là même qui commençait à me faire grave de l’œil. Quitte à passer pour la meuf qui tabasse les mômes à coup de Guzzi (vu que – comme précité par madame appelez-moi-Tegan – il vaut mieux une réputation qu’aucune), ma foi, autant lui rajouter une petite touche de bad-boy. Je pourrais opter pour une brique aussi, mais ça sonne d’office moins bien. Puis c’est assez large aussi … pas certaine que Guzzi apprécie que je lui fourre ça dans les entrailles. Bon … et si j’arrêtais de parler/slash/penser à mon sac comme s’il s’agissait d’un concurrent potentiel pour Bob ?
D’ailleurs mon interlocutrice se permet d’éclater mes rêves de gloires et de grandeur en clamant toute pépouze qu’elle en a besoin de cette fameuse clé. Ah bon, elle n’en a qu’une ? Non parce qu’une petite ça m’arrange aussi. Plutôt même. Plus subtil. Et je ne risque pas de déchirer mon sac de l’intérieur. Mais bon, si elle ne veut pas. Après tout, c’est son matos.

Je ne rentre pas dans la discussion. C’est un peu trop facile. Et flagrant. Et, me connaissant, je risque d’être vexante sans avoir l’aspiration de. Je ne connais pas son taf. Elle ne connait pas le mien. Nous n’avons pas élevé les cochons et les serviettes ensemble. Tout ça tout ça. Elle reste sagement dans son atelier et moi de mon côté dans ma cellule capitonnée.
Ce n’est pas pour autant une raison de devenir désagréable. Mon balai je le carre où je le veux que diable ! Mais je me tiens bien de lui lancer au visage. Déjà que ça ne se fait pas. Puis elle m’a quand même offert à boire. Et un petit dernier … elle n’a pas vraiment tort. Du moins pas sur toute la ligne. Mais j’aurais bien aimé la voir elle, à sa première altercation avec une petite frappe … bon. D’accord. Après réflexion, soit elle lui aurait mis une branlée à l’identique que j’ai vécu. Soit elle était la petite frappe. Non pas que je donne dans les préjugés faciles, mais là c’est quand même assez … flagrant.

Elle n’a donc pas tort. Il faut vraiment que je change mon fusil d’épaule. À défaut de réussir à me détendre, je pourrais au moins enfiler ma carapace habituelle. Ce petit débordement émotionnel doit rester un fait isolé. Note à moi-même : me trouver une activité extrascolaire (haha) pour évacuer. Un cours de boxe peut-être ? Mouais … ça risque de faire du mal à mes ongles. Et les groupes de paroles, j’ai donné et je donne toujours. Ça évacue un peu, mais visiblement pas assez. Comme si on aurait pu en douter. De la natation peut-être ? Même si mon penchant pour l’eau s’arrête à celui qui sert à passer le café. Et la douche froide. Mais on sort du registre là !

- « Vous avez raison. »

Hein quoi ? Holà, elle vient de balancer un truc … mon anatomie ? Avec le regard qui va avec. Je plisse un peu les yeux tandis que j’observe son petit manège. Ce n’est pas gentil de se moquer de sa clientèle. Déjà qu’elle ne veut rien me vendre, là elle espère me faire rougir ? Si peu pour moi. C’est exactement ce qu’il me fallait pour reprendre du poil de la bête.

- « Pas besoin de le sauver, quelqu’un finira bien par se prendre les pieds dans le balai qu’il abrite. »

Que je balance pourtant sans hostilité aucune. Ou si peu. Du moins dans ma tête ça ne sonnait pas comme tel. Je suis d’ailleurs en train de me redresser tout en fourrant mes quelques affaires dans mon sac, à savoir le stylo et le chéquier. C’est bien la première fois que quelqu’un refuse de l’argent facile. Et pourtant il ne me semblait en rien être insultante dans ma proposition. Allez savoir. Elle doit avoir une image aussi faussée de moi que je ne m’en suis faite une d’elle. À quelques détails près.

- « Il ne me reste plus qu’à trouver quelqu’un pour m’apprendre à me défendre en plus de me détendre. »

Non parce que le balai à force de se prendre des pieds, il va finir en échardes. Et ce n’est pas vraiment le truc par excellence sur lequel j’aspire à m’asseoir.

Je vérifie que j’ai toutes mes affaires avant de refermer la zipette et de me redresser comme si de rien n’était. Une pure formalité administrative. Sans signature aucune. On aurait dû faire ça d’entrée de jeux. Saloperie de débordement. Trop de stress accumulé. Aucune échappatoire. Aucun défouloir. L’image pathétique de tout ce qui m’horripile. Suis-je donc tombée aussi bas ? Et dire qu’il aura fallu que je saute le mur pour me vautrer dans la …

- « Parce que l’offre ne vous tente pas non plus je présume. »

Ce n’est pas vraiment une question.
Je la regarde droit dans les yeux tout en chopant mon deuxième verre toujours plein. Je le renverse également cul-sec, comme elle juste avant. Je n’allais quand même pas le gâcher. Et ce serait déséquilibré si elle avait dû s’en charger. Limite elle aurait été fichtrement capable de me rendre légalement responsable de son degré d’alcoolémie dans le sang !

- « Pour la partie défense, on s’entend bien. »

Que je juge utile de préciser. Parce que les allusions en-dessous de la ceinture ça commence à bien faire là miss appelez-moi-Tegan.


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 17 Sep - 20:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptySam 17 Sep - 16:12


Damsel in distress


Bon, comme souvent avec toi, tu n'y vas pas par quatre chemins pour lui faire comprendre que tu veux pas de son argent, parce que tu l'estimes pas mériter pour le coup. Ouais bon, ça tu ne lui as pas vraiment dit mais elle doit le comprendre solo non ? Cette comtesse n'a pas l'air complètement débile non plus, même si elle a fait une sacrée connerie en pensant que Downfall était un petit coin tranquille mais bon, la faute à sa petite vie tranquille de l'autre côté du mur. Mais bon, au moins tes propos ont l'air de faire réagir la comtesse, même si ce n'est pas forcément de la façon dont tu pensais. A croire que madame a du mal à accepter le fait qu'on court pas tous après son pognon. Mais bon, faut quand même avouer sur le coup que tu te mets presque à sourire de façon amusée en voyant que, finalement, cette comtesse a quand même des griffes et vient de se décider à te les montrer. Et pour le coup, t'arrives vraiment à te retenir de justesse de pas faire un commentaire à ce sujet mais bon… A la place, tu ne peux t'empêcher de faire un sous-entendu tendancieux quand tu lui fais comprendre qu'il va falloir qu'elle trouve un moyen d'apprendre à se démerder solo pour ce genre de situation. Ou qu'elle se paye un garde du corps dès qu'elle sort de chez elle mais bon, y a mieux comme solution nan ?

Ouais bon, ok, pour le coup tu n'arrives pas à vraiment te retenir de pouffer de rire quand la brune face à toi commence à te dire que le balai dans le cul que tu lui prêtes peut l'aider à se défendre en faisant trébucher les gens avec. Nan parce que pour le coup, elle dégaine bien là, faut bien lui rendre ça ! Finalement, elle a plus de répartie que tu le pensais tout à l'heure. Sans doute la preuve qu'elle s'est remise un peu de son agression avortée. Ou que le rhum commence à faire effet peut-être aussi ? Peut-être les deux aussi, qui sait ? Enfin bref, elle en vient à assez vit ranger ses affaires et se relever avant de te regarder de nouveau et de façon parfaitement sérieuse cette fois. Juste avant de commencer à te répondre en prenant direct ses grands airs de Comtesse qui te font légèrement arqués les sourcils sur le coup, juste avant que tu décides que finalement, tu t'en fous, tu l'emmerdes, tu sais ce que tu vaux et que si ça lui fait plaisir de te prendre de haut, qu'elle s'éclate toute seule là-dessus, va.

- Evidemment.

Que tu ne tardes pas à répliquer avec un sourire assez lourd de sens concernant sa dernière précision. Tu te doutes bien que Madame la Comtesse Gucci n'a pas besoin de gueux comme toi pour lui apprendre à s'amuser voyons, ah ah ah. Quand tu dis que tu la laisse solo dans son délire de supériorité. Ça te permet juste au final de parfaitement justifier ce surnom de Comtesse. Mais bon, ça t'empêche pas pour autant de te redresser un peu, comme pour chercher à te faire un poil plus sérieuse toi aussi. Genre c'est possible là, dans cette situation ? Hého, au moins t'essayes alors merde ! Et comme pour renforcer ça, tu te mets à croiser les bras au niveau de ton torse.

- En vrai, tout dépend d'c'qu'est vot'genre.

Lances-tu simplement en haussant les épaules… Ouais, le nouveau sous-entendu était totalement gratuit de ta part et il est facile de le voir vu le nouveau sourire franchement amusé que tu affiches après ta nouvelle connerie. Mais bon, maintenant que la brune t'a plus ou moins fait comprendre qu'il valait mieux pas t'aventurer sur ce terrain, t'as qu'une envie, c'est l'emmerder avec ça. Boah, un truc de gueux, elle ne peut sans doute pas comprendre.

- D'armes, j'entends bien sûr.

T'empresses-tu faussement de préciser bien sûr et en faisant bien sûr exprès de reprendre ses paroles un peu plus tôt. Juste pour jouer encore un peu les petites connes têtes à claques pour le plaisir. Mais bon, ça va bien deux secondes ton petit jeu à la con mais faut avancer pour de vrai aussi par rapport à tout ça. Parce que bon, ouais tu lui as sauvé le cul, et son téléphone au passage, mais comme tu lui as déjà dit tout à l'heure, faut qu'elle apprenne à se démerder un peu sans toi. Du coup, tu finis par perdre un peu ton sourire amusé avant de reprendre la parole.

- Z'êtes plutôt quoi ? Flingues, couteaux, poings américains… Brique dans vot'sac'a'main ?

Ouais bon ok, tu n'as clairement pas perdu ton sourire très longtemps vu qu'il est vite revenu au moment de faire ta dernière proposition. Mais en même temps, vu le coup de sang que la Comtesse avait eu plus tôt avec son tabassage d'ado petite frappe à grands coups de sac à main dans la tronche, t'es obligée de la faire cette blague ! D'ailleurs, tu ne mets pas longtemps pour en rajouter une couche à ce sujet, toujours avec ton petit sourire amusé sur les lèvres.

- Z'avez d'jà l'air d'plutôt bien connaitre l'geste.

Plaisantes-tu de nouveau mais bon, pas sans raison en même temps. Et l'air de rien, tu sais que la technique de la brique ou un truc de ce genre dans le sac à main se fait pas mal dans le coin. Mamie Zine elle-même s'y est mise depuis plusieurs années de ce qu'elle t’a dit alors… Pourquoi pas après tout ?

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptySam 17 Sep - 21:54

Elle (sou)rit un peu trop souvent à mon goût là. Bon, il faut dire que mes dernières phrases n’y sont peut-être pas étrangères. Dans d’autres circonstances (et surtout avec les rôles inversés ou en tant que joueur tiers et indépendant) j’aurais probablement pouffé aussi. Enfin non, je ne pouffe pas moi ; mais on va dire que. Le balai … oui, ça valait son degré de repartie. C’est d’ailleurs un petit jeu que je me force à ne pas jouer. Celui de répondre du tac-au-tac je parle. Généralement je me contente de peser mes mots au gramme près avant de les balancer. Nouveau défaut professionnel. Mais là l’occasion était trop belle. Et le retour de rhum aussi. Ce n’est pas dans mes habitudes. Tant la dégaine facile que le fait d’accepter de l’alcool de la part d’une inconnue dans son hangar. Oui bon, ce n’est pas vraiment un hangar. Et elle a quand même eu la décence d’attendre qu’on soit seules dans son bureau. Hum … à bien décortiquer tout ça, m’est avis que ça aurait pu vraiment tourner autrement toute cette histoire. Au moins j’aurais participé activement à sa bonne humeur. Au temps pour moi. Car je vous prie de croire que la mienne …

Je remarque un léger changement dans son expression. C’est bien la preuve que j’ai repris le contrôle. Ou que je suis en phase de le faire. Il y a encore six minutes de cela (oui oui, six !) je n’aurais rien remarqué du tout. Bientôt je serai à nouveau en mesure de me tenir droite (bon pas trop non plus, ça fait toujours mauvaise impression quand on transpire littéralement le luxe et le fric … c’est de ma faute, de ma très grande faute, j’en conviens, passons) et de retenir les mots cinglants qui me chatouillent le palais. Même si miss Tegan ci-présente semble apprécier mon franc-parler. Promis, je ferai un effort pour trouver un équilibre qui nous convient à toutes les deux. Pour autant que cela est possible bien sûr.

Un petit quelque chose dans son sourire aussi. Puis son langage corporel. Je suis certaine que ce serait fort intéressant à analyser et décortiquer, sauf que je ne suis clairement pas là pour ça. Et elle non plus d’ailleurs.
C’est là qu’elle me balance une phrase sur laquelle je dois me concentrer un peu pour décortiquer. Pas seulement les mots cachés derrière (j’ai eu des clients qui baragouinaient bien plus patois que cela), mais le degré d’humour qu’elle a tenté d’y ajouter. Car c’est bien de cela qu’il s’agit non ? Ou serait-ce de la provocation quasi gratuite ? En quel honneur ? Celui que j’ai réussi à me reprendre ? Celui du deuxième verre de rhum que j’ai sifflé malgré notre divergence apparente ? Celui de mon statut ? Mais je ne m’en suis jamais cachée. Guzzi m’en soit témoin.

Je n’ai pas le temps de répliquer, qu’elle mime ma propre réaction précédente. Joli coup sur l’échiquier je dois dire. Je ne peux d’ailleurs pas réprimer un semblant de sourire qui vient se glisser d’un côté de mes lèvres. Un petit truc en coin comme ça. Sans pour autant le cacher. À quoi bon ? Elle l’a méritée. Moi aussi. Un point partout. Balle au centre.

Elle énumère les possibilités. Le flingue, je l’ai envisage. Sérieusement même. J’ai assez de thunes que pour me payer toutes les permis et autres documents légaux requis pour tel. Même si, j’en conviens, ça reste l’Amérique. Ça ne s’est jamais fait. Il aurait fallu que j’apprenne à tirer. Et pour cela il fallait être sobre. De tout. Ce n’était juste pas le bon moment. Quant aux couteaux … disons que je ne suis pas la plus habiles avec les mains. Sans sous-entendus, merci bien beaucoup. D’où le fait que je ne le lâche pas à voix haute. Mademoiselle aurait fini par se rouler à terre en se tenant les côtes. Gardons cette carte dans notre manche. Ne sait-on jamais. Les poignards américains … tiens, pas mal l’idée. Ça rentre dans un sac. Ça en sort assez facilement. Ça peut faire de vilains dégâts. Pour autant qu’on a de la force dans les bras. Non ? J’en reviens à l’étape du sport. Un peu de muscle d’abord, histoire d’éviter de se froisser un truc sous l’impact du coup. Parce que si en plus de rater la face de rat de mon agresseur, je me claque un muscle … bonjour ma réputation bis. Je vais devenir la risée des bas quartiers. La meuf à aller taquiner rien que pour pouvoir se marrer par la suite. Ça sonne exactement comme une prémonition me concernant. Et ce ne sera pas faute d’avoir essayé. Faut croire que j’ai fait des conneries dans ma vie précédente et que les dommages et intérêts ont salement amochés la facture.
On termine par la brique dans le sac. Remarquez, elle a eu la décence de ne pas mentionner les balais.

- « N’est-ce pas. »

Que je rajoute. Non pas sans une petite once de … fierté? Ironie? Challenge?

- « D’ailleurs je ne vais pas vous cacher que l’idée m’a traversé l’esprit. »

Juste l’idée. Pas la brique. Pas encore du moins.
Mais évitons, voulez-vous.

- « Sauf que ce n’est pas très pratique dans un Gucci. »

Ça laisse des traces. Ça fait des griffes. Ça fait un peu étroit pour tout le reste. Puis ça le rendrait tout bouffi et il me ferait une crise sans nom. Enfin, c’est plutôt moi qui projette là. Mais vous vous sentiriez comment avec un caillou rectangulaire de 1,4 kilo dans les entrailles ? Je secoue un peu la tête, sans vraiment m’en rendre compte.

- « Non j’aurais vraiment préféré la clé. Pas trop grande. Assez subtile dans son genre. Assurément plus facile à dégainer. Et y’a moyen de faire quelque chose d’artistique avec un peu d’imagination. Même si pour cela il faudrait déjà que j’arrive à viser. »

Je n’ai jamais prétendu que c’était dans mes cordes hein. N’allez pas là me prêter des propos qui ne m’appartiennent pas. Quand je lui ai demandé si elle pouvait m’apprendre à me défendre (avec un –F !), ça englobait le tout. Le gros tout. Le tout gros. Tout ça.
Et je la fixe une nouvelle fois droit dans les yeux.

- « Mais comme vous n’en avez pas de stock. »

Nuance : comme vous ne voulez pas m’en vendre une. Mais passons. Nous sommes censées avoir enterrée la hache de guerre non ? À moins que quatre verres de rhum n’aient pas suffit ?

- « Un autre outil peut-être ? »

Et je fais mine de réfléchir, en passant en revue les ustensiles de base qui me viennent spontanément à l’esprit.

- « Le tournevis va faire autant, si pas plus, de dégâts dans mon sac qu’une brique. Le marteau, faut déjà avoir la force de le soulever. Et pourquoi pas un mètre pliant ? Avec un peu de chance ça fera tellement rire mon agresseur que j’aurai le temps de décamper. Bon, à talons je n’irai pas bien loin, mais quand même. »

Je ne sais pas trop pourquoi j’ai rajouté ça. Peut-être parce que balancer ce qui me traverse la tête au moment où ça se présente, a eu pour effet qu’on ne s’est pas encore balancées des vacheries à la face. Peut-être parce qu’avec elle je peux me le permettre. Peut-être parce que je découvre une facette qui a été trop longtemps refoulé dans un petit coin sombre de mon subconscient. J’y réfléchirai plus tard, promis.

- « Vous ne pensez toujours pas que la clé arrive en haut de la liste ? »

Non parce que moi je sèche grave là.
Je ne vais quand même pas me balader avec le pic à glace de Sharon Stone non plus !
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyMar 27 Sep - 19:56


Damsel in distress


Ouais, faut croire que ça y est, la Comtesse a fini par retrouver ses esprits après son agression. Ou bien c'est le rhum que tu lui as offert qui fait déjà effet mais bon, t'y crois moyen vu le peu qu'elle a bu et depuis si peu de temps. Ou alors, putain, elle réagit vite à l'alcool ! Mais bon, faut avouer que tu l'aimes un peu plus cette Comtesse-là, avec sa répartie et son franc parler. Plus rien à voir avec la petite bourge coincée du fion que t'as eu l'occasion de rencontrer plus tôt en la sortant de la merde dans laquelle elle s'était retrouvée sans rien demander. Et comme preuve qu'elle s'en est bien remise, voilà qu'elle est en train de plaisanter avec toi sur le fait d'avoir déjà une petite maitrise de la brique dans le sac. Encore de quoi te faire sourire quoi. Et faut dire que ton sourire ne tarde pas trop à s’agrandir quand tu commences à entendre la brune en face de toi se mettre à faire la liste de toutes les armes qu’elle pourrait tenter aussi. Des classiques comme des beaucoup plus atypiques, mais quand même bien efficaces. Bon, pour le coup, t’oses pas trop l’interrompre dans sa lancée pour lui dire que le tournevis peut aussi clairement faire office de poignard, t’en sais quelque chose même si ça, tu l’aurais peut-être gardé pour toi. Mais bon, l’avantage de son petit discours, c’était que ça te filait quelques infos sur le genre d’armes qu’elle semblait préférer. Enfin, tout est relatif et t’es pas vraiment une vraie armurière mais au moins, ça te donne des idées de quoi lui conseiller.

- Sinon, pourquoi pas une matraque télescopique ?

Que t’arrives à lui demander, toujours avec ton léger sourire de tête à claques au coin de tes lèvres, quand elle te laisse enfin à en placer une. T’en profites même pour décroiser tes bras et te mettre en mouvement, même si ce n’est que quelques secondes, juste le temps pour toi d’ouvrir un tiroir de ton bureau. Et d’en sortir justement une matraque télescopique comme tu viens de parler, la faisant se déplier complètement d’un geste sec du poignet. Comment t’as eu ça ? Bah, si tu lui réponds pas, elle pourra toujours dire elle aussi qu’elle en a aucune idée le jour où on pourrait lui poser la question, pas vrai ?

- Ca s'range bien dans un sac à mains, ça s'sort facil'ment et c'est plus efficace qu'une clé.

Ouais, t’en qu’à faire, autant essayer de lui vendre le truc, nan ? Parce que pour toi, tout ça semble évident vu que t’as grandi dans le coin et que, bordel de merde, tu viens juste de sortir une arme normalement pas si facile à trouver malgré sa simplicité du tiroir de ton bureau avec autant de facilité que si tu venais d’en sortir un chewing-gum ! Mais bon, tu te doutes bien que ce genre d’ambiance, ta Comtesse Gucci y est pas trop habituée. Ou alors, elle cache drôle bien son jeu.

- T'nez, r'gardez.

Finis-tu par lui lancer tout en lui tendant la matraque pour qu’elle puisse voir ce que ça donne en main. Ouais nan, c’est pas la matraque que tu lui lances, quand même ! Un peu d’bons sens, merde ! Et puis bon, puis la lui file pour la lui faire essayer mais t’espère quand même pas trop le regretter dans les minutes qui suivent si, dans un élan de folie, elle te pète un truc avec… Douée comme elle semble l’être vue la façon dont elle s’est vendue et du peu que t’as pu voir plus tot, ça serait pas totalement impossible. Nan allez, aies un peu confiance envers les gens Tegan, qu’ils soient dégourdis ou pas.

- Bon, faudra p't'être s'entrainer un peu. Et taper un peu dans un sac pour s'muscler les bras, mais…

Tu te contentes de hausser rapidement des épaules en guise de fin de phrase, l’air de dire que ce n’est qu’un détail. En soit, ouais, ça n’en est qu’un et qui dépend pas vraiment de toi mais plus de la volonté de la Comtesse de vouloir apprendre à se défendre seule ou pas. T’es pas revenue sur la possibilité pour elle aussi d’embaucher un gorille vu que t’as pas trop de nom de personne de confiance à lui proposer mais il reste quand même cette option si elle a peur de se casser un ongle en tapant dans un sac de boxe. Et si ce n’est pas le cas et qu’elle a vraiment envie de s’y mettre et de devenir une Comtesse Gucci badass, t’as deux ou trois adresses de salles dans le coin où elle pourrait aller pour muscler un peu tout ça. Bon, faudra quand même que tu lui dises de préciser qu’elle vient de ta part quand elle y mettra un pied pour pas se faire arnaquer mais ça aussi, c’est qu’un détail, pas vrai ?

- Et rapp'lez vous qu'j'suis que mécano. Pas armurière… Mais j'connais deux trois personnes si vous faut autre chose.

Ajoutes-tu finalement et quelque seconde plus tard, comme une façon de lui rappeler que ouais, t’as pas tout sous la main là pour lui faire plaisir en guise d’armes. Et normal, c’est pas ton taff ! Mais ouais, t’as quand même clairement des relations dans le quartier, tant en tant qu’habitante du Watts depuis ta naissance qu’en tant que membre des Prayers mais ça, elle a pas besoin de le savoir. Des relations qui te permettent d’avoir assez facilement ce qu’elle pourrait te demander si jamais madame la Comtesse changeait d’avis. Enfin, peut-être pas tout non plus, faut pas abuser. Parce qu’autant un flingue ouais, tu peux le lui avoir dans les 2 heures qui suivent. Autant si elle se tape un délire solo et te demander si tu peux lui avoir un tank… Là, faudra que tu penses clairement à ranger la bouteille de rhum.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyDim 9 Oct - 20:23

Tout en énonçant ma conclusion, je me rends compte que j’ai fait une fixation sur l’attirail du parfait petit mécano. Je me sens du coup un peu comme Keyser Söze dans le bureau des flics qui fait sa déposition à l’aide des objets et indices qui l’entourent. Je devrais peut-être m’estimer chanceuse d’avoir atterri dans un atelier mécanique … une autre branche aurait assurément pu faire plus de dégâts. Dans tous les sens du terme.

Par la même occasion, je me demande si elle ne doit pas se faire de fausses idées à mon sujet (bon, un peu plus un peu moins, on n’est plus vraiment à ça près, mais quand même). Mais j’aime à croire que le sourire grandissant sur son visage laisse présage qu’elle n’en déduit pas quelque chose en ma défaveur. Ce qui serait totalement dans son droit. Après tout, notre premier petit entretien n’a pas été des plus fluides et je pense même que j’ai un peu haussé la voix à un moment donné. À moins que ça ne se soit passé que dans ma tête ? Comme beaucoup de choses d’ailleurs. N’est-ce pas ironique quand on vient à l’associer à mon métier ?

Elle ne me laisse pas le temps de m’apitoyer sur mon sort qu’elle propose à son tour la première chose qui lui traverse l’esprit (bon d’accord, probablement pas la première chose, mais au moins une qui me convient … ou pas). Elle joint même le geste à la parole en se dirigeant vers son bureau pour en extraire la bête en question. Elle la manipule comme une vraie pro et me balance un speech de vendeur qu’elle aurait tout aussi bien pu répéter encore et encore jusqu’à le parfaire pour ce genre de situation. J’en viens vaguement à me demander si je suis sa première fois. Enfin, on se comprend. Tout semble presque trop parfait. Trop calculé. Si j’étais vraiment de mauvaise foi, je pourrais même pousser le vice à la rendre complice de mon agression première. Mais comme je ne le suis pas. De mauvaise foi je parle. Et que son sourire semble vraiment trop sincère que pour être joué (mais je peux me tromper, la science ne m’est pas infuse, au grand damne de mon paternel).

Elle jongle avec la matraque comme si c’était une extension de son bras. Devrais-je être étonnée pour autant ? Peut-être. Mais je n’en montre rien. Je reste plutôt sceptique à l’utilité d’un machin pareil entre les mains (Les doigts ? On dit quoi dans le cas présent ? Ah, on s’en fout ? Au temps pour moi.) d’une gauchiste comme moi. Et je parle de ma dextérité, pas de mes choix politiques. Au cas où le doute raisonnable avait eu l’idée de s’installer. Pourtant elle insiste. Cette fille doit aimer jouer avec le feu. Ce n’est assurément pas une simple supposition de ma part. Bien malgré moi je sens mon avant-bras se tendre en sa direction. Tiens, ça doit être mon subconscient qui parle. Et si on lui faisait confiance pour une fois ? (Je sens que je vais le regretter, mais on ne vit qu’une fois. Surtout si on meurt électrocuté après.)

Je soupèse la chose. La fait tourner un peu entre mes doigts. Je l’observe avec un mélange parfait d’intrigue et de retenu. Il ne faudrait pas non plus que je m’éborgne. Même si on n’est plus à ça près non plus. J’écoute d’une oreille à la fois distraite et attentive ce qu’elle me balance par la suite. Taper un peu. Dans un sac. Oui bien sûr. What else.
Tandis que je pèse le pour et le contre de cette proposition (en était-ce vraiment une?) elle relance avec un petit rappel à l’ordre. Oui oui, elle est mécano. Pas déFenseuse. Pas déTendeuse. Et pas armurière non plus. Bien qu’elle vient de fourrer une arme potentiellement illégale entre les mains d’une parfaite inconnue. Débutante qui plus est. Bon ça, ça ne se lit pas forcément sur mon visage. Enfin si, sur le mien ça se lit clairement ; mais on se comprend. Et puis, malgré le côté du mur, on reste toujours en Amérique. Qu’est-ce qui est encore illégal de nos jours ?

- « Le but c’est bien de mettre une décharge à la partie adverse non ? »

Je regarde toujours l’objet avec une certaine … fascination. Par contre hors de question que je me mette à l’essayer dans un espace aussi clos. Il me suffirait de tendre le bras pour lui casser un truc ou deux (au grand minimum) et me ramasser les foudres de la proprio. Car même si c’est moi qui ait la matraque en main, quelque chose me dit que je vais quand même me ramasser son poing. Et aller bosser avec un œil au beurre noire … si on pouvait éviter.
Finalement je décroche mon regard de la tige métallique et la plante sur sa vendeuse.

- « À moins qu’il s’avère plus efficace de foutre la crosse en plein nez moyennant un peu d’exercice ? »

Le combo phalanges-métal doit sûrement faire autant de mal qu’un poignard américain ou la fameuse clé à molette. Je pourrais presque en déduire que vous aimez un certain degré de violence miss appelez-moi-Tegan. Et vous pourriez tout aussi bien tirer la même conclusion à mon encontre. Plus encore depuis que vous m’avez vu à l’œuvre avec mon Guzzi. Je m’étonne toujours qu’il n’ait pas sauté la moindre suture. Du moins de vue. Il va falloir que je le passe à la loupe une fois rentrée à l’appart. Faut-il encore rentrer pour cela.

- « J’en conviens qu’un peu de sport ne pourrait pas me faire de mal. »

Dans tous les sens du terme. Ça me remettrait déjà un peu d’aplomb. Et il parait que cela devrait aiguiser un peu mes sens. Cela sera déjà ça de pris. Puis si on me voit trainer dans une salle, ça pourrait à la limite en dissuader déjà quelques-uns. Bon, clairement pas au début. Pas plus qu’à moyen terme. Peut-être même que ça va inciter à l’inverse. Mais ce ne sont que des suppositions. La seule certitude étant que si je ne fais rien (de mon temps ou de cette situation), je ne serai pas plus avancée qu’il y a deux heures de cela quand je me faisais agresser par un mineur d’âge qui a failli avoir le dessus sur ma piètre personne. Eh oui, moi aussi je suis très vendeuse à mes heures perdues.

- « Vous donnez cours ? »

C’était trop direct ?
Trop osé ?
Je ne voudrais pas non plus qu’elle se mette à s’imaginer des choses. Même s’il ne me viendrait pas immédiatement à l’esprit de quelles choses il pourrait s’agir. Mais avec mon expérience dans la psyché humaine, plus rien ne peut m’étonner. Ou si peu du moins.

- « Pour la matraque ou pour le sac. Peu importe. »

Me laisser partir avec une arme blanche sans prendre la moindre précaution quelconque reste une affaire risquée. Même si, là encore, j’en conviens que Downfall et ses conventions ne doit pas être bien loin de l’Amérique et les siennes, de conventions …
Même si, je me répète, la juste-mécano continue à avoir le dessus. Mais le risque que je blesse quelqu’un n’en reste pas moins réel. Moi la première. Même si elle s’en balance probablement comme de sa première trace de suie.

- « Ça m’arrangerait de ne pas blesser quelqu’un intentionnellement d’entrée de jeu … moi y compris. »

J’aurais pu garder cette dernière pensée pour moi, mais autant lui faire partager mes états d’âme. Histoire qu’elle me qualifie, au passage, de bitch égoïste et nombriliste que je suis. C’est bien connu.

- « Horaire à convenir bien sûr. J’ai déjà pris assez de votre temps. »

Et de votre boisson.
Ah tiens, en parlant de ça.

- « Autour d’un verre peut-être ? Enfin, après le verre. »

Ou avant.
Ça peut être marrant aussi.
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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptySam 22 Oct - 16:27


Damsel in distress

Ta petite démonstration avec ta matraque télescopique terminée, tu finis par la passer à la Comtesse Gucci, comme pour lui permettre d'essayer elle aussi. Un peu plus et on pourrait presque te prendre pour une marchande d'armes. Même si bon, en vrai, ta came à toi, ça reste et ça restera toujours les bagnoles, faut pas chercher c'est comme ça et c'est clairement pas près de changer. Mais bon, si elle est aussi douée au volant qu'avec cette arme dans les mains, mieux vaut pas lui refiler une caisse… Parce que là, même le terme "danger public" serait peut-être pas assez fort. Mais bon, ça tombe bien, c'est une matraque que t'essayes de lui refiler, pas une bagnole. La voix de la Comtesse finit d'ailleurs par te rappeler un peu ça quand elle te demande si le but est pas simplement de mettre un coup de jus à l'adversaire en le touchant avec la matraque. De quoi t'arracher un léger rire légèrement amusé pour le coup, faut bien l'avouer.  

- J'crois qu'vous confondez avec un taser.

Que tu finis par lui dire une fois ton léger rire passé. Ouais bon, d'autres que toi auraient certainement pas eu le moindre scrupule à lui faire croire que si si, le bâton que tu lui a filé était capable de mettre un coup de jus aux personnes qu'on touche avec. Peut-être même que dans d'autres circonstances, t'aurais fait la même chose qu'eux. Mais bon, pas là. Pas avec cette Comtesse qui a déjà l'air bien assez perdu comme ça dans un monde qui est clairement pas le sien. Et on peut dire bien des saloperies sur toi, t'es même d'accord avec certaines, mais t'as quand même tes règles à toi et pas abuser de quelqu'un dans ce genre de situation en fait clairement partie.

- Mais c'est vrai qu'y a aussi des matraques électriques dans c'genre. Même si j'en ai pas en magasin.

Enchaînes-tu assez rapidement avec un léger haussement d'épaules pour finir de la corriger un peu concernant son erreur. Après, comme tu dis souvent, on peut se procurer quasiment tout ce qu'on veut au marché noir de la ville, mais faut savoir aussi y mettre le prix. Enfin, même si pour un truc dans ce genre, le prix sera sans doute pas trop élevé et la Comtesse aura largement de quoi le payer, mais bon, ça, c'est un autre débat. En tout cas, tu finis quand même assez vite par lui faire remarquer qu'un peu de sport et d'entrainement ne pourrait pas lui faire de mal si jamais elle se décidait pour ce choix d'armes à la place de son sac à mains. Même si elle a déjà montré de quoi elle était capable avec cette arme improvisée mais pas besoin de revenir encore une fois là-dessus, pas vrai ?

- Ca peut s'arranger ouais.

Lui réponds-tu simplement d'un ton assez détaché et en haussant même un peu des épaules quand elle finit par te demander si tu peux faire des cours pour ce genre de chose. Bon en vrai, c'est clairement pas ta spécialité et elle risque de vite s'en rendre compte mais bon, si ça peut rendre service à défaut de mieux… T'as même pas vraiment le temps de réfléchir à où tu pourrais l'amener pour ça qu'elle reprend déjà la parole. Et finit par t'arracher un nouveau sourire amusé quand elle évoque le fait de discuter des heures et tout ça autour d'un verre.

- D'un verre hein ?

Te laisses-tu aller à plaisanter légèrement, toujours avec ton sourire amusé, dans un premier temps. Même si bon, tu reprends quand même assez vite ton sérieux, ayant déjà compris depuis un moment que t'es pas le genre de la Comtesse, pas pour ce genre de conneries en tout cas. Bah, ça arrive et tu t'en fous un peu pour le coup, faut bien l'avouer. C'est pas la première et sans doute loin d'être la dernière alors si tu devais te mettre à chialer comme une petite fiotte à chaque fois, t'aurais pas fini d'être en PLS sous ton bureau.

- Ca aussi ça peut s'arranger.

Finis-tu donc par répondre, de nouveau avec un ton assez détaché et en ayant déjà fait disparaitre ton petit sourire joueur de ton visage. Bah ouais, surprenant ou pas, des fois t'es quand même capable d'être un minimum sérieuse et de le rester plus de quelques secondes. Mais bon, faut quand même avouer que c'est vraiment que quand t'en as envie et que ça arrive pas si souvent que ça. Quoi qu'il en soit, tu te mets à soupirer légèrement en tournant de nouveau ton attention vers la bouteille de rhum et les verres sur ton bureau.

- R'passez vers 19h. L'temps qu'j'ferme.

Lances-tu au bout de quelques secondes à la Comtesse alors que t'attrapes déjà la bouteille de rhum pour la ranger dans le tiroir de ton bureau. Pour les verres, t'attendra qu'elle ait quitté les lieux pour les embarquer dans une autre pièce qui sert de salle de pause à tes gars pour les laver. Et pour le reste bah… Vous causerez plus tard, nan ? Comme elle l'a plus ou moins demandé.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptyDim 30 Oct - 22:54

Et voilà que je lui propose carrément un rencard. Je comprendrais parfaitement si là elle se persuade que j’essaie d’obtenir plus qu’un petit cours de boxe dans un sac de sable. Même si ce n’est toujours pas le cas. Même si ça ne m’avait à aucun moment traversé l’esprit. Même si son expression faciale semble dire le contraire. Je sais ce que j’ai dit. Je sais ce qu’elle a dû entendre. Et comme elle n’a clairement même pas fait mine de cacher ses préférences en la matière … Bon, tout ça pour dire que j’espère qu’elle ne prend pas mal ce que je viens de lui proposer. Mal dans tous les sens du terme. Sinon au final, c’est moi qui vais me retrouver avec cet adjectif. Et cette réputation. Après la meuf qui tabasse les gosses avec son sac. Bordel, faut vraiment que j’arrête de sortir de chez moi …

Elle a la décence d’accepter. Enfin, peut-on vraiment parler de décence à ce stade des préliminaires ? Je crains qu’il faille attendre les fameux dix-neuf heures pour être fixées. Qu’à cela ne tienne. Ça m’en laisse quelques-unes devant moi pour … eh bien je n’en sais fichtrement rien, mais je trouverai bien. Au moins le temps de retourner à l’appart pour me changer. Car ce n’est clairement pas avec mon air de Sex and the City que je vais faire fureur dans la salle de sport. En fait si, mais pas dans le sens où j’aimerais qu’on le sous-entende.

Je prends donc docilement congé de ma future prof (J’aurais peut-être dû lui laisser mon numéro ? Oui non, bof quoi. Ça n’aurait fait que rajouter du l’huile sur un feu sorti tout droit de nulle part. Et puis quoi, si je ne me pointe pas ici à l’heure précitée, ça reste mon droit le plus stricte. Ou peut-être pas. Je ferais peut-être mieux de m’intéresser un peu à la législation downfallienne pour changer … Mais je m’égare ! Again. Ça devient une habitude. Et une sale manie aussi. Où en étions-nous? Ah oui …) je prends donc congé de miss appelez-moi-Tegan (que je ferais mieux de ne pas appeler ainsi à voix haute) et retourne sur mes pas, sans un dernier regard vers l’arrière. Imaginez qu’elle regarde. Imaginez qu’elle ne regarde pas. L’un comme l’autre, ça donnera une image faussée de la réalité. Quelle qu’elle doit.

~ . ~

Et me revoilà là où j’étais il y a moins de trois heures de cela. Lavée. Rincée. Changée. Surtout changée. Même si ça n’a pas été une mince affaire de trouver quelque chose de potable dans ma garde-robe. Enfin si, du potable j’ai. Pas autant que du plus-que-potable, mais quand même. C’est plutôt le circonstanciel qui a posé problème. Le sport ce n’est pas mon truc. La sortie sociale ce n’est pas mon truc. J’ai de quoi m’habiller pour aller bosser. Times.
Mais j’ai fini par trouver. Un pantalon qui passe pour casual. Une paire de baskets. (Mon dieu, qui eut cru que je possédais ça dans mes affaires déménagées à la hâte ! A bien y réfléchir, je pense que c’est avec celles-là aux pieds que j’ai vécu la traversée. Ou du moins une partie. Celle-là même où il a fallu patauger dans des trucs pas très nets. Douce nostalgie quand tu nous tiens.) Des pompes donc. Un débardeur (ça devrait passer non ?) caché sous un sweater lambda (ce n’était pas gagné non plus, à croire que mon dressing n’est pas fait pour ce genre d’activité extra-professionnel).

Il n’est pas encore vraiment dix-neuf heures. Mais dans le doute de savoir s’il valait mieux arriver trop tôt ou trop tard, j’ai pris le pari de la première option. Certes cela peut laisser supposer que j’avais hâte de revenir (et on en revient aux fausses impressions laissées si généreusement par mes mots qui ont dépassé, voire devancé, ma pensée) ; mais d’un autre côté arriver en retard aurait pu monter un certain degré de réticence. Voire la supposition d’un lapin. Et comme il est bien connu que tout le monde aime s’en faire poser un … Même si j’étais venue à me rétracter dans mon envie d’apprendre (et de me faire mal surtout), j’aurais au moins eu la décence d’esprit de me déplacer pour le lui annoncer. Comme je n’avais pas non plus son numéro pour appeler. Et l’aurais-je seulement fait ? Cette preuve de lâcheté gratuite …

Ah, il y a du mouvement près du garage (oui parce que je n’ai pas non plus fait le pitre juste devant la porte hein, faut pas pousser non plus). Je m’avance, sans trop me presser mais sans pour autant trainer (on ne dirait pas comme ça, mais il faut savoir doser et calculer correctement certaines choses dans la vie) vers la silhouette qui est en train de fermer l’établissement. Je la reconnais sans mal. Enfin j’espère. Sinon j’aurais l’air bête. Ce qui ne serait pas la première fois.

- « Bonsoir. »

J’aurais pu trouver un truc plus original … mais sans plus se connaître que cela, je préfère ne pas tenter le diable. Puis ça tombe elle avait donné une heure au hasard sans vraiment s’attendre à ce que je chope la perche. Même si je suis quelque peu rassurée sur le fait que ce ne soit pas elle qui m’ait posé le lapin. Ce qui était tout autant, si pas plus, plausible. Cette pensée m’avait d’ailleurs déjà effleuré l’esprit tandis que je traitais mon placard vestimentaire de tous les noms. Mais passons. Elle est là. Je suis là. Nous sommes là. C’est très profound, j’en conviens.

- « Le verre avant ou après? »

Merde, le verre … je ne suis pas vraiment sapée pour aller boire un truc. Enfin, tout dépend de l’endroit où on se rend bien sûr. Mais quelque chose me dit que ça ne va pas forcément être un truc bien chic et bien pompeux. Déjà faudrait trouver ça à Downfall.

- « En fait je ne me suis même pas présentée. »

Quelle cruche que je fais. Et ce depuis le début de notre rencontre. Sympa l’image, vous ne trouvez pas ? J’en viens à me demander pourquoi elle a vraiment accepté de répondre par la positive à mon offre. Probablement une histoire de pitié. À moins qu’elle avait envie de se marrer encore un peu. Va pour l’excuse de l’humour alors ! Il est fort probable qu’on ne se revoit plus après cette soirée, alors autant la rendre aussi mémorable que possible. C’est dans mes cordes ça.

- « Mickaëla, enchantée. »

Le suis-je ?
Oui, probablement. Un peu du moins.
L’est-elle ?
Allez savoir.

- « Vu ce qu’on s’apprête à faire, on peut peut-être arrêter le vouvoiement ? »

C’est moi où elle sonnait mieux dans ma tête cette phrase ?

- « Vous allez vraiment finir par croire que je le fais exprès. Enfin tu. Enfin … on se comprend. »

Je sens une expression déconfite poindre tout le long de mon visage.
Parfois je me désespère vraiment.
Parfois.

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan]   [TERMINÉ] Damsel in distress [PV Tegan] EmptySam 12 Nov - 22:16


Damsel in distress

La Comtesse finit par quitter ton bureau, non sans avoir fait en sorte d'avoir un nouveau rendez-vous avec toi. Nan, pas pour ce que ça pourrait laisser paraître, malgré toutes ses boulettes quand elle te parle, mais juste pour que tu lui apprennes à se démerder un peu plus solo pour se défendre. Même si pour le coup, tu te dis déjà qu'en réalité, y a qu'une chance sur deux qu'elle se pointe ce soir à la fermeture du garage. Mais bon, c'est pas ça qui doit t'empêcher de bosser le reste de l'après-midi, pas vrai ? Et une fois que t'as rangé assez rapidement tout ce que t'as sorti pendant que la Comtesse était là, tu finis effectivement par retourner bosser sur la caisse dont tu t'occupais avant d'avoir à intervenir pour lui sauver la mise.

Les heures passent sans vraiment que t'y fasse gaffe, prise dans ton boulot. Bon, t'as quand même prévu le coup au cas où la Comtesse se pointe vraiment ce soir à la fermeture du garage comme tu lui as dit de le faire mais ça t'as pris à peine 5 minutes. Et finalement, 18h30 arrive, heure à laquelle vous arrêtez de bosser avec les gars et à partir de laquelle aussi vous fermez l'accueil du garage. Si la nana que t'as embauché pour l'accueil peut partir quelques minutes plus tard, le temps de mettre le répondeur et ce genre de conneries, pour le côté garage, vous avez quand même un peu plus de boulot de rangement et ce genre de merde à faire avant de vous casser pour la soirée. Bon en vrai, le plus rapide se casse à peu près 15 minutes après, parce qu'il avait déjà anticipé et commencer à ranger un peu son poste de travail un peu plus tôt. Mais bon, au fond, tu t'en fous un peu vu que tu sais déjà de base que tu seras la dernière à quitter le garage. Pas parce que t'as plus à ranger que les autres gars mais surtout parce que merde, tu restes la patronne et que t'as deux-trois trucs à vérifier rapidos avant de partir. Enfin bref, le temps de ranger et de finir tes affaires, tu vois quand même pas l'ombre d'une Comtesse à l'horizon du garage, ce qui te fait légèrement sourire. Bizarrement, t'aurais presque pu parier là-dessus. Mais bon, c'est des choses qui arrive que tu te dis en partant déjà te changer. Et une fois cela fait, tu finis par te diriger vers la porte de l'accueil, que tu fermes pour de bon derrière toi. Bon, la voix qui s'élève dans ton dos à ce moment pour te saluer te surprend mais te fais pas sursauter non plus, et tant mieux. Vu que t'as déjà reconnu la voix en question, t'arrachant presque un léger sourire de nouveau alors que tu te tournes déjà vers la Comtesse en rangeant les clés dans la poche de ton jeans.

- J'dois avouer qu'j'pensais pas vous r'voir.

Lui avoues-tu sans le moindre souci, toujours avec ton léger sourire en coin. Après tout, tu fais que dire la vérité. Mais bon, ça t'empêche pas d'être déjà en train de sortir ton paquet de clopes en faisant quelques pas vers elle. T'en es déjà à coincer une cigarette entre tes lèvres quand tu l'entends demander si le verre, c'est pour avant ou après, te tirant presque immédiatement un léger ricanement.

- D'c'que j'ai cru comprendre, vaut p't'être mieux qu'ce soit après.

Lâches-tu dans ce même ricanement avant d'allumer ta clope. Entre ce qu'elle t'a plus ou moins déjà raconter entre les lignes tout à l'heure dans ton bureau et le peu que t'as vu d'elle en action si on peut dire, ouais, vaut peut-être mieux éviter de prendre le verre en premier. Et bon, en plus tu peux toujours tenter de le vendre en récompense si jamais elle en chie vraiment dans l'heure à venir, non ? Mais bon, t'as pas vraiment le temps d'en dire plus qu'elle reprend déjà la parole pour se présenter sous le nom de Mickaëla.

- Tegan, mais vous l'savez d'jà.

Lui réponds-tu assez rapidement en haussant légèrement des épaules. Mais bon, au moins, ça t'empêche de lui dire d'entrée de jeu que quel que soit son nom, elle est plus que bien partie pour rester "la Comtesse Gucci" à tes yeux. De toute façon, même si t'avais voulu le dire, t'en aurais pas eu le temps vu qu'elle est déjà en train de reprendre une fois de plus la parole… Pour recommencer avec ses phrases qui peuvent clairement mal interprétées vu le nombre de sous-entendus possibles dedans et qui te fait de nouveau légèrement hausser des sourcils dans un air clairement amusé par la situation. Si tu vas finir par croire qu'elle le fait exprès ? Oh oui, y a clairement des chances que ce soit le cas si elle arrête pas assez vite. Ca ou une putain d'envie inconsciente te concernant mais bon, t'es pas psy et loin de l'être alors ça te regarde pas ce qu'elle peut bien avoir de refouler ou non chez elle. Quoi qu'il en soit, tu finis purement et simplement par hausser de nouveau des épaules avec un sourire amusé avant d'expirer une bouffée de fumée.

- Suivez-moi.

Que tu lâches finalement à son adresse, sans trop te soucier de savoir si tu dois te corriger ou pas pour l'avoir vouvoyé encore une fois alors qu'elle t'a invité à passer au tutoiement. A la place et ta phrase à peine terminée, tu tournes déjç des talons pour commencer à partir en direction d'un autre lieu. Bon, tu la guides en quelques sortes jusque là-bas et en silence pour le coup, profitant simplement de ta clope et de l'air du soir en train de s'installer à Downfall pour parcourir des rues que tu connais depuis que t'es gosse. C'est quand t'arrives au niveau d'un batiment qui ressemble plus à une salle de sports désaffectée qu'encore en activité depuis l'extérieur que tu lâches ton mégot au sol, l'écrasant bien avec le pied, tout en sortant de la poche de ta veste cette fois un autre trousseau de clés. Bon, y a genre que trois ou quatre clés sur celui mais tu t'en branles un peu, prenant déjà sanas la moindre hésitation celle te permettant d'ouvrir la porte devant toi avant d'inviter Comtesse Mickaëla à te suivre à l'intérieur d'un simple geste de la tête.

- Bon…. T'veux commencer par quoi ? Muscu, cardio ou baston directe ?

Lui demdandes-tu de but en blanc lorsque vous êtes toutes les deux à l'intérieur du bâtiment et alors que t'allumes déjà la salle. De quoi permettre à Miss Gucci de découvrir une salle de sports certes vide mais quand même clairement en bon état malgré l'apparence de son extérieur. Un tour de clé rapide derrière vous pour t'assurer que vous serez tranquille et tu retires déjà ta veste pour la jeter sur une chaise un peu plus loin. Comme si ça suffisait pour faire comprendre à la brune avec toi que c'est bon, t'es prête de ton côté. D'où sort cette salle qui semble limite privée ? Bah, si on te demande, tu répondras comme d'hab : "j'ai des contacts". Des contacts vachement utiles pour le coup, même si en réalité, cette salle est encore totalement en activité mais pas pour tout le monde et pas à n'importe quelle horaire. Mais pour ce soir, tu sais qu'elle est entièrement dispo pour Gucci-ëla et toi vu que tu t'en es assurée après une petite conversation avec un de tes mécanos qui est purement et simplement le neveu du proprio des lieux. Et ouais, c'est lui qui t'as filé la clé du coup mais bref. C'est pas tout ça qui va te permettre de savoir à quelle sauce la Comtesse va se faire bouffer.

KoalaVolant

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Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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