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 [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan

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Livia I. Aldana
Livia I. Aldana
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MessageSujet: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyMer 9 Nov - 22:04

Se redressant légèrement, sans pour autant quitter du regard son interlocuteur, Livia remercia le serveur qui venait de poser face à eux leurs consommations, attendant que ce dernier s’éloigne pour reprendre la parole. La mexicaine savait à quel point il pouvait y avoir des oreilles indiscrètes, n'importe où, surtout où on ne les attendaient pas. Et sans être une conversation top secrète, ou quelque chose dans ce goût-là, elle préférait poursuivre cette discussion entre quatre yeux, et éviter à quiconque d’entendre ce qui ne le regardait pas. Alors, lorsque les bruits de pas se furent estompés, et qu’il n’y eut de nouveau que la musique autour d’eux, la juriste poursuivit ses propos, comme si elle n’avait jamais été interrompue. Certaines rumeurs concernant les Prayers of Insanity étaient parvenues à sa connaissance, et la brune était venue vérifier ce qu’il en était auprès d’une personne qui lui avait déjà, à plusieurs reprises, transmis des informations qui s’étaient avérées utiles au cartel…moyennant quelques billets, évidemment, mais Livia n’était pas sans savoir que toute information avait son prix, et des conséquences potentielles.

L’entretien dura près d’une heure, bien plus longtemps que l’hispanique n’aurait pu le penser d’ailleurs, et lorsqu’elle eut en sa possession ce qu’elle était venue chercher, elle quitta discrètement le bar, non sans laisser derrière elle les remerciements à la hauteur des informations qui lui avaient été transmises. Sa voiture se trouvait à deux rues de là, et elle eut tôt fait de la retrouver, grimpant derrière le volant pour rejoindre directement Florence, et son bureau. Durant le trajet, Livia eut tout le loisir de réfléchir à ce qu’elle venait d’apprendre, ce que cela impliquait, et les décisions qu’il faudrait nécessairement prendre. Elle ne manqua d’ailleurs pas de renseigner toutes ces informations dans un document connu d’elle-seule, utile aide-mémoire qui lui permettait de ne rien oublier de ce qui pourrait s’avérer utile pour leurs affaires, tôt ou tard. Ce genre de notes, elle en avait des tas, toutes parfaitement organisées et détaillées, ayant compris depuis longtemps qu’elles auraient leur utilité, en temps et en heure. Ne disait-on pas que le savoir était le pouvoir ? Et une arme terrible, à n’en pas douter.

Sentant venir un coup de fatigue, la mexicaine s’octroya une pause, l’atmosphère de son bureau s’emplissant bientôt d’une délicieuse odeur de café fort, qui l’aiderait sans doute à se remettre les idées en place, et à chasser le manque d’entrain qui s’était emparée d’elle. Déambulant distraitement dans la vaste pièce le temps de déguster la boisson chaude, le regard de Livia se tourna vers la vue que lui offraient les grandes fenêtres des lieux, tranchant avec la décoration assez sobre de la pièce. Quelques petites touches artistiques réchauffaient malgré tout le bureau, trahissant l’intérêt plus que vif de l’hispanique pour l’art, sous toutes ses formes, et on trouvait parmi ces oeuvres le dessin qu’avait réalisé Tegan quelques mois plus tôt, et qui décorait désormais le buffet où la juriste conservait bon nombre de ses dossiers.

Comme souvent avec cette workaholic, la pause ne dura pas bien longtemps, à peine le temps nécessaire à la jeune femme pour recharger ses batteries, avant d’attaquer sur un autre sujet, un qui l’amènerait au tribunal d’ici peu. Livia sentit une pointe d’agacement la vriller à l’idée que son métier puisse la conduire une nouvelle fois à croiser la route de cette infernale et suffisante Alder, un sentiment qui se dissipa pourtant vite, lorsque l’avocate se plongea dans l’affaire, concentrée au possible. Si concentrée, d’ailleurs, qu’elle sursauta légèrement quand on toqua à la porte de son bureau. Il fallait dire qu’à presque 20 heures, elle n’attendait plus aucune visite. Néanmoins, sa propre réaction lui fit froncer les sourcils, et s’agacer légèrement, elle qui pensait manifestement à tort être toujours en parfaite maîtrise d’elle-même. “-Entrez.” lâcha-t-elle sobrement, la porte s’ouvrant pour laisser entrer…Tegan.

Passée l’expression d’étonnement qui trouva ses traits une brève seconde, la mexicaine posa un sourire léger sur son visage : “-Est-ce que je t’ai déjà dit que je préférais ce genre de visite aux appels en provenance du poste de police que tu peux m’adresser ?” demanda-t-elle de manière tout à fait rhétorique, avant de reprendre presque aussitôt : “-Et oui, pas la peine de te mettre à ronchonner. Je sais bien que ce n’est arrivé qu’une seule fois.” reprit-elle, sentant déjà que son amie pourrait protester, et ayant eu un aperçu de ce que cela pouvait donner quand la convoyeuse boudait. Estimant qu’il n’y avait rien de compromettant sur le bureau, Livia prit appui contre le dossier de son fauteuil, les coudes en appui sur les accoudoirs, les mains jointes devant elle : “-A quoi dois-je la surprise de ta visite dans mon bureau ?” demanda-t-elle donc au bout de quelques secondes, Tegan ne s’aventurant en général pas dans les lieux, sauf besoins particuliers. Et une idée s'imposa bien vite dans l'esprit de la brune : "-Tu n'as pas eu de nouvelles de ce cher Allistair, n'est-ce pas ?!" ajouta-t-elle presque aussitôt, les sourcils froncés, comme si elle se redoutait, depuis le jour de l'arrestation de Tegan, que cet officier de malheur refasse des siennes.

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Dernière édition par Livia I. Aldana le Lun 20 Mar - 22:29, édité 1 fois
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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptySam 12 Nov - 22:18

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Y a des jours comme ça, où même si ce n'est pas forcément une journée de merde, t'es bien contente de la voir se terminer. Enfin, pour le coup, c'est surtout ta journée de boulot au garage qui se termine, mais vu que t'as rien de prévu aujourd'hui pour le compte des Prayers, tu peux parler de journée de boulot tout court du coup. Enfin, en vrai, t'es encore au garage en train de finir de ranger tout ton bordel et fermer comme il faut le garage mais bon, on peut quand même dire sans problème que t'es sur la fin quoi. Le moment parfait d'ailleurs pour te dire que t'as pas encore de projets pour ce soir. Bah, en vrai tu t'en fais pas trop pour ça, sachant très bien que dans les pires des cas, si tu te fais UNE soirée tranquille dans la soirée, tu vas pas en crever. Et ça te ferait pas trop de mal non plus, non ? Bah, tu verras bien tout à l'heure. Pour le moment, tu te contentes de finir de ranger ton poste de travail en continuant de déconner un peu avec les deux mécanos qui sont encore là aussi. C'est d'ailleurs quelques secondes plus tard que tu finis par recevoir un SMS. Un bref coup d'œil sur l'écran te tire un léger sourire en coin quand tu vois l'expéditrice, même si tu le perds assez vite en lisant le message en question, te faisant même sourire alors que tu ranges déjà ton téléphone. Bon bah voilà ! Tu sais quoi faire ce soir, que tu te dis en finissant rapidement de ranger le garage. Ce n'est qu'au moment où tu pars te changer dans les vestiaires que t'en profite pour répondre rapidement au message, d'un simple "je m'en occupe" mais qui suffit.

Deux ou trois dernières blagues avec les deux mécanos qui partent finalement en même temps que toi du garage, le temps de faire les quelques mètres qui te sépare de ta bagnole avec eux et hop, retour maison. Pas pour longtemps cela dit, juste le temps de prendre une douche et d'enfiler autre chose que tes fringues de ce matin… Qui sont également ceux de la vieille en fait vu que t'as pas dormi chez toi hier soir mais détail que tout ceci, nan ? C'est pas ça qu'on dit ? Bref, tu t'en fous ! Au final, il est déjà plus de 19h30 quand tu fermes de nouveau la porte de chez toi pour redescendre les escaliers de ton immeuble, en allumant déjà une nouvelle clope bien sûr. Et à peine de retour derrière le volant de ta caisse, tu fais déjà ronronner son moteur et dégage de là clairement bien trop vite pour respecter un truc qui s'appelle le code de la route mais que tu considères un peu comme optionnel quand ça t'arranges. Enfin bref, il te faut pas longtemps pour rejoindre le QG des Prayers, te garant à l'arrache au plus près de l'entrée de l'immeuble qui t'intéresse mais bon… Tu peux te le permettre vu le peu de bagnole qu'il reste. Preuve d'ailleurs que t'as pas mis longtemps, tes cheveux sont pas encore totalement secs. Mais bon, ça aussi tu t'en branles. Tu salues de loin deux hommes de mains du gang que tu connais et qui sont en train de jouer aux vigils dans le coin et hop, te voilà déjà dans l'immeuble dans lequel bosse ton grand patron et Livia.

Ok, c'est encore allumé mais bordel, t'es peut-être une des seules dans l'immeuble là. Bah, c'est pas grave, si ta mémoire est bonne, tu vas à…. Quel étage déjà ? Putain de merde ! Tu sors une nouvelle clope en même temps que ton téléphone pour faire appel à une amie. Bon même si au final, tu l'allume pas… La clope, pas ton téléphone hein ? Ok, c'est bon, on vient de te rappeler l'étage par texto, tu peux reprendre ton chemin. Et une fois au bon étage, tu pousses un putain de soupir en voyant que bordel de merde, c'est quoi toutes ces portes ? Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer sérieux ? A croire que c'est juste fait exprès pour ralentir les flics s'ils font une descente ici un de ces quatre. Allez, c'est pas grave ! Sure de toi, et avec un semblant de souvenir, tu te diriges vers une porte à laquelle tu toques… Avant de commencer à ouvrir en entendant pas de réponse et en te disant que Livia doit être trop concentrée pour t'entendre… Ah ouais nan, en fait, c'était juste un putain de placard à la con. Allez, epic fail numéro 1. Sure de toi hein ? Putain mais à ce niveau-là de mémoire de merde, c'est limite un exploit que tu te rappelles de ton nom en fait ! En vrai, pendant deux secondes, tu hésites à refaire appel à ton "amie" mais merde, t'as quand même un semblant d'égo ! Bon, ok, ta deuxième tentative se solde par ton nez contre la porte qui veut pas s'ouvrir parce que fermer à clé. Bizarrement, ça te fait dire que nan, c'est toujours pas là. Troisième essai, c'est parti ! Bon, pour le coup, t'as décidé de brancher les trois neurones encore en état de marche qu'il te reste pour tenter la porte pas loin d'un comptoir qui semble faire office d'accueil ou une connerie de ce genre et que t'identifie comme la place de la secrétaire de Livia. Ouais, aka "ton amie" qui te sert d'indic' depuis tout à l'heure aussi mais ça va ! Pas besoin de te rappeler que t'es con comme tes pieds, ok ? Bref, tu toques une nouvelle fois à une porte en espérant que ce soit la bonne et Ô putain de miracle ! T'entend la voix de la Princesse Mexicaine te dire d'entrer. Ouais bon ok, t'attend juste une seconde avant de le faire, le temps de faire un bon gros "yes !" de la victoire en geste. Allez hop, tu reprends ton sérieux deux secondes et tu te décides enfin à entrer dans le bureau de Livia, non sans un petit sourire en coin assez fière de toi quand même. Ouais bon, chut ! On reparlera pas des deux fails avant ok ?! Mais t'as même pas le temps de dire quoi que ce soit que la brune est limite déjà en train de se foutre de toi en disant qu'elle préfère quand même te voir débarquer comme ça dans son bureau que l'appeler pour qu'elle te sorte de taule. Et tu commences tout juste à ouvrir la bouche pour lui répondre que, bizarrement hein, toi aussi, qu'elle t'empêche d'en placer une pour te faire comprendre qu'elle déconnait et donc que t'as besoin de râler.

- J'ai rien dit j'te signale !

Lui réponds-tu simplement en faisant encore quelques pas dans la pièce et en levant même les mains comme dans un signe de paix. Ouais t'as rien dit parce qu'elle t'en a pas laissé le temps en vrai mais pas besoin de le préciser ça, pas vrai ? De toute façon, il ne faut pas longtemps pour que Livia te fasse bien comprendre, inconsciemment ou pas t'en sais rien et tu t'en fous un peu pour le coup, que t'es sur son territoire cette fois. Et pour ça, elle enchaine déjà pour te demander ce que tu fais là juste avant de te parler de l'autre connard de flic qui t'avais bien refait le portrait et casser les burnes quelques semaines plus tôt, là encore sans vraiment te laisser le temps de répondre à sa première question.

- Nan et ça m'va très bien comme ça.

Que tu te mets effectivement à ronchonner cette fois en repensant à ce flic à la con. Mais bon, t'es pas là pour reparler de ce tocard de base alors tu finis par vite re reprendre en soupirant légèrement avant de tourner de nouveau ton regard vers Livia. Et te décider aussi, accessoirement, à répondre à sa question d'avant, à savoir justement ce que tu foutais dans son bureau.

- Nan, c'est mon p'tit doigt qui m'a dit qu'fallait t'faire sortir un peu d'là. Et t'nourrir aussi paraît. Donc vu qu'j'te dois encore une dette de cheeseburger à vie, prend tes affaires, on dégage d'là !

Lances-tu de manière totalement sûre de toi et débordante de confiance en commençant même déjà à tourner des talons pour te diriger vers la sortie de son bureau après tes derniers mots. Ouais, une façon claire et précise que tu lui laisses pas le choix. De toute façon, elle te connait assez pour savoir que si elle tente de te dire non, tu vas sans doute lui faire vivre un putain d'enfer durant les vingt prochaines minutes pour qu'elle cède. Ouais, t'estimes sa patience à 20 minutes face à toi en mode chieuse finie mais hey, c'est un excellent temps, sachez-le ! La plupart des gens ont déjà envie de te baffer au bout des trente premières secondes ! Livia est clairement celle qui doit te résister le plus longtemps, et ouais, t'inclues ton frangin, ta grand-mère de cœur et ta mère dans le classement ! Mais bon, on s'en fout. Tout comme on s'en fout aussi de préciser à Livia que ton "p'tit doigt", c'est en fait sa secrétaire avec qui t'as conclue un arrangement pour qu'elle te prévienne si Liv fait trop d'heure, pas vrai ? Inutile également de rapporter à la mexicaine comment t'en es arrivée à faire ce genre d'accord avec sa secrétaire ou même d'où tu la connais… Et à quel point, arhm. Bref, cette histoire de burger donc !

- 'fin, j'te dis burger parc'que c'est c'que t'as réclamé la dernière fois mais s't'veux autre chose, ça peut s'faire aussi.

Précises-tu assez rapidement en te tournant de nouveau vers Livia alors que t'es déjà dans le couloir. Et en train de t'allumer la clope que t'as sorti un peu plus tôt, au risque de te faire engueuler par la mexicaine parce que blablabla faut pas fumer dedans mais merde. T'as envie d'une clope et si elle veut pas que tu fumes dedans, bah vous avez qu'à vous dépêcher de sortir et puis c'est tout !... Quoi ? Ça marche pas comme technique pour avoir gain de cause et lui faire quitter son boulot ? Hého, c'est elle qui t'as dit la dernière fois qu'il faudrait qu'elle sorte un peu plus souvent et que vous vous fassiez des cheeseburgers plus souvent ! Qu'elle assume maintenant l'erreur qu'elle a fait de te dire ça à toi.



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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyJeu 17 Nov - 22:10

Un sourire amusé trouva rapidement les traits de la mexicaine, alors que Tegan se défendait déjà, prétextant qu’elle n’avait rien dit, paumes ouvertes. Evidemment qu’elle n’avait rien dit, Livia ne lui avait pas laissé le temps d’en placer une, connaissant suffisamment bien la blondinette pour savoir quelle serait sa réaction à sa petite remarque. Néanmoins, et comme une façon tacite de laisser entendre qu’elle la croyait sur parole, la mexicaine hocha la tête avec des petits mouvements rapides débordant d’une fausse conviction, même si le sourire qui s’attardait sur ses lèvres trahissait que tout ceci l’amusait, au fond, et qu’une fois n’était pas coutume, elle n’était pas sérieuse.

Le sourire ne s’attarda cependant pas, pas plus que cette expression ouverte de bonne humeur, que Liv s’intéressait déjà à ce qui amenait son amie dans son bureau, l’image de ce bon vieux Allister s’imposait déjà dans sa tête. L’avocate avait craint que le policier humilié sur son propre terrain ne décide d’engager une étroite surveillance de Tegan, ou de ses activités au garage, afin d’espérer dégoter n’importe quoi qui pourrait mettre la jolie blonde derrière les barreaux, et lui permettre de se venger de l’affront qu’il avait subi, en se montrant incapable de prouver la culpabilité de la mécano. Et en se fiant aux réactions du flic dans la salle d’interrogatoire, il y avait fort à parier que son égo blessé chercherait à nuire à la convoyeuse à tout prix. Il fallait donc que la jeune Prayer of Insanity se montre irréprochable, aussi longtemps que cet abruti d’Allister l’aurait dans le collimateur.

Mais heureusement, Tegan eut tôt fait de rassurer l’hispanique sur le sujet : le policier était aux abonnés absents, et l’une comme l’autre espérait vraiment que cela durerait. Le mystère quant à la présence de la blonde dans son bureau demeurait donc entier. Livia n’eut cependant pas l’occasion d’interroger une nouvelle fois son interlocutrice que celle-ci reprenait la parole, poussant la mexicaine à hausser les sourcils, et à jeter un regard à son horloge. “-Je n’avais pas vu l’heure…” confessa-t-elle pourtant inutilement, Tegan sachant sans doute depuis toutes ces années que la juriste n’était pas du genre à se conformer aux horaires de bureau habituels. Ce n’était pas la première fois que Livia finissait à cette heure-ci. Il n’était d’ailleurs pas mensonger de dire que l’on pouvait presque considérer que pour une fois, elle finissait même tôt le travail.

Le regard sérieux de l’avocate se posa tour à tour sur la pile de documents sur son bureau, l’horloge une nouvelle fois, et le dos de Tegan, qui s’éloignait déjà et finissait par quitter le bureau, comme pour acter le fait que la journée de travail de l’avocate venait de prendre fin. Livia s’autorisa un léger soupir, alors que les rouages dans son crâne se mettaient en route, tandis qu’elle prenait quelques secondes de réflexion, alors même qu’elle était déjà en train de se lever. Avec des gestes rapides, elle commença à ranger les papiers sur son bureau, avant de s’arrêter subitement, se redressant pour humer l’air du bureau : “-Tegan, ne me dis pas que tu fumes à l’intérieur du bâtiment ?!” demanda-t-elle de manière tout à fait rhétorique, reconnaissant entre mille cette odeur qui accompagnait souvent son amie. “-Si les détecteurs de fumée se déclenchent, tu peux dire adieu à ta bière et ton triple cheeseburger supplément frites.” lâcha-t-elle, alors qu’elle reprenait son rangement, glissant quelques documents dans sa pochette, alors que d’autres prenaient le chemin de ce meuble qui abritait tant d’informations sensibles.

Au final, il ne fallut pas longtemps à l’hispanique pour ranger son bureau, et le laisser dans un état aussi impeccable que chaque soir, à la limite de la maniaquerie. Un dernier coup d'œil dans la pièce, et la certitude que tout était en ordre plus tard, la clé du bureau de la jeune avocate tournait dans la serrure, protégeant encore davantage les données contenues dans les lieux. Livia eu un regard réprobateur à cette cigarette qui se consumait toujours entre les doigts de Tegan, mais elle ne fit pourtant aucune remarque, se dépêchant de marcher dans les pas de la blonde, peu désireuse de traîner davantage dans le coin au risque d’entendre les détecteurs se mettre en route, agresser leurs oreilles, et assurément, ruiner leur soirée.

Les deux amies ne tardèrent pas à quitter le bâtiment pour retrouver l’air de Downfall, alors que Livia avisait rapidement le bolide de la blondinette, à quelques mètres de là. “-J’imagine que si je propose de prendre ma voiture, tu m’envoies me faire voir ?” demanda-t-elle, en tournant son regard vers Tegan, alors que les sourcils de la brune se haussaient déjà : “-Très bien, considère que je n’ai rien dit.” reprit-elle, le regard adressé par la blondinette faisant office de réponse à sa question. Alors, sans faire de vague, parce qu’au final la mexicaine se moquait pas mal de savoir laquelle d’entre elles roulerait, la brune prit place côté passager une fois la voiture déverrouillée, s’attachant rapidement, alors qu’elle déposait sa sacoche à ses pieds : “-Pizza, ça te tente ? Ça fait une éternité que je n’en ai pas mangé.” proposa-t-elle, sans revenir sur le fait qu’elle n’était sortie sans Tegan que deux ou trois fois depuis leur soirée burgers/concert/un peu trop d’alcool, totalement improvisée, des mois plus tôt.

Quitter Florence ne fut pas bien compliqué, encore moins à cette heure tardive, où la circulation était plus que fluide. Le tintement caractéristique de l’arrivée d’un mail se fit entendre depuis son sac à main, alors que la mexicaine récupérait bien vite son téléphone pour y lire la correspondance. La jeune femme prit rapidement connaissance du contenu du message, et commença d’ailleurs à en rédiger la réponse, avant de s’arrêter, ses doigts en suspend au-dessus de l’écran. Il était tard, et pour une fois, elle se sentait d’humeur à laisser le travail derrière elle. Après tout, le monde ne s’arrêterait pas de tourner si Livia ne répondait pas à ce mail dans l’heure suivant sa réception. Alors, abandonnant là sa réponse dans les brouillons de sa boîte mail, la juriste reposa son téléphone dans son sac, avant de tourner son visage vers Tegan, plissant un peu le regard : “-Comment tu savais que je serais dans mon bureau ? C’est quoi cette histoire de petit doigt ? Tu me fais surveiller maintenant ?” demanda-t-elle, mi-sérieuse, pourtant incapable de voir une autre possibilité au fait que la blonde savait précisément que malgré l’heure déjà avancée, elle trouverait Livia dans son bureau, le nez plongé dans ses dossiers.

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyDim 20 Nov - 23:16

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Est-ce que t'es vraiment étonnée d'entendre Livia te servir son excuse toute prête de "olala, j'ai pas vu l'heure" pour justifier qu'elle bosse encore à cette heure-ci ? Absolument pas et cela doit d'ailleurs bien se voir sur ta tronche. Mais bon, tu lui fais bien comprendre aussi à ta manière que tu lui laisses pas vraiment d'autre choix que de te suivre et d'arrêter un peu les conneries pour ce soir… Enfin, le travail parce que les conneries, de façon générale, tu peux trop rien garantir en fait. Et alors que tu commences à l'attendre dans le couloir, tu finis par craquer et allumer ta clope… Franchement, t'aurais dû compter les secondes entre le moment où tu l'as allumé et celui où la voix de Livia te parvient depuis son bureau pour commencer à te demander si t'as vraiment allumé une clope dans le bâtiment. Ça doit clairement être de l'ordre de trois ou quatre secondes là.

- Ok, j't'l'dis pas.

Que tu lui balances en guise de réponse, un grand sourire amusé aux lèvres et avec toute l'insolence dont tu peux être capable par moment. Pour ne pas dire quasi tout le temps en fait dans ce genre de situation. Et bien sûr, il ne faut pas longtemps à la mexicaine pour commencer à te menacer si jamais tu déclenches les alarmes incendies avec tes conneries, mais c'est pas pour autant qu'elle se dépêche de te rejoindre dans le couloir. Ce qui te fais d'ailleurs soupirer - une bouffée de fumée du coup - tout en haussant des épaules à ses menaces, même si elle ne te voit pas vu que madame reste encore dans son putain de bureau.

- J'dirais qu'c'est toi qui a pas quitté l'batiment assez vite pour qu'ils s'déclenchent pas.

Réponds-tu presque du tac-au-tac en continuant avec ton insolence. Tant qu'à faire à la sortir, autant l'utiliser encore un peu avant de la ranger. Et puis ça rappellera sans doute quelques souvenirs à Livia que tu te dis en te rappelant combien tu pouvais l'être avec elle quand vous vous connaissiez à peine, 13 ans auparavant. Mais bon, finalement t'arrives encore à avoir gain de cause, non sans que cela fasse apparaitre un petit sourire de tête à claque sur ton visage alors qu'elle se décide enfin à sortir de son bureau pour te rejoindre dans le couloir, puis t'emboiter le pas jusqu'à la sortie de l'immeuble.

Une fois dehors, tu te retiens quand même de lui faire un petit commentaire sur le fait que, hey !, au final les alarmes ne se sont pas déclenchées à cause de ta cigarette. Mais bon, ton petit sourire doit parler pour toi sans doute. Surtout pour quelqu'un comme Livia qui te connait suffisamment pour savoir plus ou moins les comprendre, tes petits sourires à la con qui donnent souvent envie de te tarter. Mais nan, sur ce coup elle préfère de te demander si tu vas lui dire d'aller se faire voir si elle te propose de prendre sa caisse. Si tu perds direct ton sourire pour pencher légèrement la tête sur le côté avec un expression facilement traduisible par un "t'es sérieuse là ?", tu n'as clairement pas besoin de plus pour te faire comprendre par la belle brune qui reprend déjà la parole. Ouais bon, il en faut pas beaucoup plus pour que ton petit sourire de tête à claques réapparaisse sur ton visage alors que tu retiens de nouveau un commentaire. Mais cette fois-ci sur le fait que tu aurais effectivement répondu à Livia d'aller se faire voir, mais de manière quand même un poil plus sympathique vu que vous êtes potes toutes les deux. Enfin, à la place, vous vous dirigez toutes les deux vers ta bagnole dans laquelle vous prenez rapidement place.

- Ouais, ça peut s'faire facil'ment en plus. Par contre, les meilleures qu'j'connais sont dans l'Watts.

Que tu réponds à Livia concernant son envie de pizza, la prévenant que ce sera sans doute un peu plus long du coup que si vous étiez restées dans le quartier de Florence. Mais bon, t'as même pas encore fini ta phrase que t'as déjà démarré le moteur de ta caisse, t'attachant rapidement avant de la faire sortir du parking. En tout cas, l'avantage d'aller chercher la princesse mexicaine à cette hure à son taff, c'est qu'il y a plus grand monde dans les rues, ce qui te permet de quitter facilement le quartier… As-tu réellement besoin de dire qu'encore une fois, tu conduis une dizaine de kilomètre au-dessus des limitations de vitesse, vu que tu prends ton temps ce coup-ci ? Ouais, chacun sa notion de "prendre son temps", ok ? Bon ! En tout cas, tu viens juste d'entrer dans le quartier du Watts quand tu vois Livia prendre son téléphone dans son sac, à ses pieds, pour… Bordel, elle est vraiment en train de répondre à un mail là ?

- T'es sérieuse là ? J'dois t'menacer d'balancer ton tél par la fen'tre pour qu't'arrêtes d'bosser pour aujourd'hui ?

Lances-tu d'un ton presque menaçant pour le coup mais surtout assez indigné. Sérieusement, cette nana bosse beaucoup trop pour son propre bien si on te demande ton avis. Ouais, bon, ok, personne te le demande et tu sais aussi parfaitement que c'est dans le caractère de la brune à tes côtés d'être comme ça. Mais bordel de merde, tu lui as bien fait comprendre pourtant que ton débarquement dans son bureau pour l'amener manger dehors, et peut-être passer une partie de la soirée ailleurs était bel et bien une sorte de kidnapping pour la forcer à arrêter de bosser aujourd'hui, non ? Bah apparemment non vu qu'elle est déjà en train de commencer à répondre à ce putain de mail au moment où t'es en train de la menacer de passer son smartphone par la fenêtre de ta voiture. Et y a pas de doutes possibles sur le fait qu'elle te connait suffisamment pour te savoir parfaitement capable de le faire si tu te décides vraiment à le faire. Mais bon, il faut croire que sa conscience, ton intervention ou un mélange des deux suffit pour lui faire rendre les armes vu qu'elle finit par remettre son téléphone là où elle l'a pris sans finir son mail. Bien, gentille Princesse mexicaine.

Et alors que tu ralentis pour t'arrêter à un feu rouge - bah ouais, quand même ! Tu respectes certaines choses du code de la route - elle se met à te demander comment tu as su qu'elle était encore au boulot. Tiens, ça t’étonne presque qu'elle ait attendu aussi longtemps pour te poser la question. Et profitant d'être arrêtée au feu rouge, tu tournes suffisamment le visage vers elle pour être sûr que ton léger haussement de sourcils lourds de sens, avec ton sourire de petite conne tête à claques qui va avec soient bien visibles, juste avant de lui adresser un clin d'œil complice. Ouais, c'est presque tout ce qu'elle obtiendra de toi comme réponse alors que tu tournes déjà ton attention de nouveau sur la route, le feu venant de repasser au vert.

- J'ai mes sources, Princesse.

Complètes-tu quand même un peu, en insistant bien sur le surnom que tu lui donnes depuis près de 13 ans maintenant que tu as de nouveau le droit de l'utiliser. Inutile d'ajouter que tu balances pas si facilement tes sources, pas vrai ? Elle le sait déjà, on est d'accord ? Bon, tant mieux dans ce cas. De toute façon, ton attention est déjà attirée ailleurs alors que tu sens ton téléphone à toi se mettre à vibrer dans la poche de ton jeans, te prévenant d'un appel. Sans le moindre complexe ou la moindre hésitation, tu plonges une de tes mains dans ta poche pour le sortir et lever suffisamment ton téléphone pour lire le nom de la personne t'appelant sur l'écran. Mamie Zine, une chose qui te fait légèrement froncer des sourcils sachant très bien que ta grand-mère d'adoption n'est pas vraiment du genre à t'appeler sans raison à cette heure-ci. Quoi que, parfois si en fait vu que tu n'es pas toujours joignable facilement en soirée et que tu le sais. Avec un léger haussement d'épaules tu décides pourtant de ne pas répondre, reposant le téléphone sur ton tableau de bord au moment où l'appel passe en manqué. De toute façon, si nécessaire, elle te laissera un message… Et si c'est vraiment urgent, vous avez votre code à vous pour te le faire comprendre. Et c'est sans doute pour ça que tu commences à te tendre quand tu entends ton portable se remettre à vibrer pour signaler un appel presque aussitôt après le premier appel manqué. Même si tu restes concentrée sur la route, tu ne peux pas t'empêcher de tapoter légèrement ton index et ton majeur gauche sur ton volant, trahissant une certaine nervosité chez toi. Le vibreur s'arrête de nouveau, indiquant alors un deuxième appel manqué… Juste avant de se réactiver pour te signaler le troisième appel dans la foulée. 3 appels de suite, sans laisser de message ou quelques minutes entre eux, ouais, c'est votre signal.

- Ok, faut qu'j'réponde là.

Lâches-tu de façon un peu précipitée à Livia, comme pour te justifier, alors que tu tends déjà ton bras pour reprendre ton téléphone et décrocher, le passant en haut-parleur dans le même mouvement. Bah ouais mais bon, en même temps t'es au volant donc tu fais un peu comme tu peux pour te bricoler un kit main libre artisanal qui n'en est pas vraiment un. Et puis de toute façon, t'emmerde les flics, c'est bien connu non ?

- Ouais ?

Dis-tu de manière un peu tendue à l'adresse de Mamie Zine, de l'autre côté du téléphone, alors que tu viens juste de décrocher mais pour lui faire comprendre que c'est bon, tu lui as répondu cette fois.

- Tegan ? C'est moi. J'espère que je ne te dérange pas.

Te réponds presque immédiatement la voix de celle qui vous a quasi élevé avec Kenny, à travers ton smartphone, et d'une voix que tu devines tout de suite comme légèrement inquiète. Rien pour te détendre pour le coup, il faut bien l'avouer, presque même le contraire.

- T'inquiète. Dis-moi c'qui s'passe.
- C'est ta mère. Je crois qu'elle refait une de ses conneries habituelles et elle a bloqué sa porte.

Et voilà exactement comment terminer de te tendre et de te faire te fermer d'un seul coup. Une chose d'ailleurs qui doit facilement se voir à ta tête vu que tu sais d'après Kenny que c'est facile de voir quand tu passes dans ce genre d'humeur rien qu'à ta tronche. Bon, ok, c'est ton jumeau donc tu ne sais pas trop à quel point c'est vrai ou non mais pour le coup, t'as pas trop envie de te lancer dans ce genre de débat. T'as un peu autre chose à foutre dans l'immédiat !

- J'arrive.

Réponds-tu alors simplement mais d'un ton sans appel juste avant de raccrocher et de remettre rapidement ton téléphone dans ta poche. Un coup d'œil rapide dans tes rétros arrière et sur les côtés, puis un check tout aussi rapide de tes angles morts et tu reprends déjà la parole, mais à l'adresse de Livia cette fois. Même si tu ne la regardes pas pour le coup, trop concentrée sur la route, heureusement pour vous quasi déserte à cette heure-ci.

- Petit changement de programme.

Lances-tu simplement à l'adresse de la mexicaine avant de donner un brusque coup de volant pour faire faire demi-tour à ta bagnole dans un crissement de pneu. Mais pas le temps de te soucier de l'état de tes pneus ou de la réaction de la belle brune à côté de toi pour le moment, alors que tu es déjà en train de réaccélérer, dépassant cette fois d'une bonne vingtaine de kilomètres les limitations, pour partir dans une autre direction que celle initialement prévue. De toute façon, tu es un peu trop perdue dans ton inquiétude et tes pensées pour réellement prendre en compte la réaction de Livia suite à ce qu'il vient de se passer.


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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyDim 27 Nov - 21:24

A la réponse on ne pouvait plus désinvolte de Tegan, la mexicaine souffla par le nez sa désapprobation, sans pour autant émettre le moindre commentaire à voix haute. Il n’y avait de toutes façons que très peu de doutes sur le fait que la convoyeuse soit effectivement ou non en train de fumer, Livia reconnaîtrait entre mille cette odeur qui accompagnait souvent son amie. Si la juriste en était capable, sans doute que la nouvelle réponse de la blonde l’aurait poussée à lever les yeux en l’air, mais l’avocate répondit plutôt d’un ton fatigué : « -Je suis sûre que si l’alarme se déclenche, ce semblant de justification sera très efficace auprès de qui de droit. » Mais imaginer la réaction de la personne à qui Tegan pourrait prétexter que le déclenchement des détecteurs de fumée était la faute de Livia, et du fait qu’elle n’était pas sortie assez vite, arracha l’ombre d’un sourire amusé à la jeune femme. Il fallait bien reconnaître à la blonde qu’elle ne manquait pas d’imagination…et d’un certain culot.

Les deux Prayers of Insanity se retrouvèrent rapidement hors du bâtiment, alors qu’avec une certaine satisfaction, Livia constatait qu’aucun détecteur ni alarme ne s’étaient déclenchés. Elle ne manqua d’ailleurs pas le sourire de la jeune fumeuse, ce sourire que Liv avait appris à interpréter, et qui lui valut un léger coup d’épaule taquin de la part de la mexicaine. Alors qu’elles se dirigeaient vers la voiture de Tegan, cette dernière ayant confirmé d’un simple regard qu’elle serait leur conductrice pour ce soir, la brune jeta un regard en biais à la convoyeuse, s’étonnant toujours qu’elle soit venue jusqu’à Florence pour interrompre l’avocate du cartel dans son travail avant que la nuit ne tombe, et s’assurer qu’elle se nourrirait. Et en parlant de repas, Livia était assez tentée par une pizza, un plat qu’elle n’avait pas mangé depuis longtemps. A vrai dire, et cela ne surprendrait sans doute personne, l’hispanique n’avait pas vraiment pour habitude de prévoir ses repas à l’avance. Elle travaillait, rentrait, et composait avec le contenu de son réfrigérateur ou de son congélateur. Chaque jour. « -Va pour le Watts alors. » répondit-elle distraitement, sachant pertinemment que Tegan connaissait des bonnes adresses, et qu’elle pouvait lui faire confiance les yeux fermés.

La sonnerie caractéristique d’un mail venant d’arriver dans la boîte de réception se fit entendre depuis son sac, Livia plongeant la main presque aussitôt pour en lire le contenu. Du travail, évidemment, et s’il lui fallut quelques secondes de réflexion, ses doigts commencèrent bien vite à pianoter sur l’écran pour commencer à rédiger une réponse…qu’elle ne finit jamais. Il était tard, et son interlocuteur pouvait sans aucun doute attendre demain matin pour avoir réponse à ses interrogations. Elle n’eut de toutes façons pas le loisir de tergiverser bien longtemps que la voix de Tegan retentissait dans l’habitacle, la mexicaine tournant lentement son visage vers elle, alors que ses sourcils se haussaient de surprise : « -Tegan Hargreaves…viens-tu de me…réprimander ?! » demanda-t-elle dans un léger sourire en coin, alors que son regard se plissait d’amusement. Autant dire que Livia n’avait pas vraiment l’habitude que quiconque s’adresse à elle ainsi, et il y avait de grandes chances que si c’était une autre personne que son amie qui s’était permis de la menacer de jeter son téléphone par la fenêtre pour l’empêcher de travailler davantage, elle ne l’aurait sans doute pas aussi bien pris. Néanmoins, et conformément à son idée première, l’hispanique rangea son téléphone à sa place initiale, refermant son sac à main : « -Voilà. Alors, qui est la Triss Domina maintenant ? » ajouta-t-elle, un nouveau sourire sur le visage, en référence à ce surnom qui avait été le sien au poste de police, des semaines plus tôt.

Un léger silence s’instaura dans l’habitacle du véhicule, un silence qui ne dura cependant pas, la mexicaine finissant par le briser pour poser quelques questions à Tegan. La juriste était quasiment sûre d’elle, elle devait être la dernière dans le bâtiment au regard de l’heure tardive, alors qui avait pu prévenir la convoyeuse de la présence de Livia dans son bureau ? La réponse apportée par la blonde, si tant est que l’on puisse appeler cela une réponse, lui fit hausser un sourcil, alors qu’elle penchait légèrement la tête. Cette expression sur le visage de son amie, Liv la connaissait bien, pour l’avoir vue des tas de fois sur les traits de Tegan. « -Hm…je vois. Ta source ne serait pas brune, des yeux verts en amande, et pas très grande ? » demanda t elle, dans une mimique suspicieuse, qui s’accentua face à l’air désinvolte de son amie, qui ne lâcherait sans doute pas le morceau. La juriste était d’ailleurs prête à parier qu’elle n’aurait pas d’autre réponse que celle-ci, Tegan préférerait garder le mystère, ne serait-ce que pour agacer Livia.

Le bureau de l’avocate des Prayers of Insanity était désormais bien loin derrière elles quand un portable se fit entendre de nouveau, mais celui de Tegan cette fois-ci. La mexicaine s’autorisa un petit sourire un brin narquois, taisant pourtant tout commentaire alors que la blonde ne donnait pas suite à l’appel…qui fut renouvelé deux fois, avant que la convoyeuse se décide à répondre, la brune hochant vivement la tête. Trois appels à la suite, ce n’était jamais de très bon augure. Une fois le téléphone décroché, la connexion se fit automatiquement aux hauts parleurs de la voiture, mettant immédiatement Livia dans la confidence de cet appel téléphonique. Une voix se fit donc entendre dans l’habitacle du véhicule, une voix féminine, assez âgée estima l’avocate, la voix d’une personne que Tegan devait très bien connaître, puisqu’elle n’eut pas besoin de beaucoup plus de mots que d’un simple « c’est moi » pour se faire identifier. Silencieuse, la brune assista donc à l'échange entre la convoyeuse et cette inconnue, fronçant les sourcils quand elle comprit que l’objet de l’appel concernait la mère de son amie, qui semblait en difficulté.

Le regard de Livia glissa en biais vers la convoyeuse qui annonçait qu’elle arrivait, alors que la communication prenait fin, et que la conductrice leur faisait faire demi-tour, alors que par réflexe, la main de la mexicaine se posait contre la portière, comme pour conserver un équilibre qui n’était pourtant pas nécessaire, puisqu’elle était assise. L’état d’inquiétude de Tegan n’échappa pas à la juriste, qui pourtant ne chercha pas à s’immiscer dans les pensées de son amie, qu’elle devinait bien agitées. Observant par la fenêtre, elle tenta de se repérer à travers les rues de Downfall, quand bien même la vitesse à laquelle roulait Tegan ne lui facilitait pas la tâche. La brune ignorait depuis combien de temps elles avaient opéré leur changement de direction, et de plan, quand la convoyeuse arrêta brusquement la voiture dans un crissement de pneus, tout en se détachant. Elle eut tout juste le temps de lâcher quelques mots à Liv, la sommant de ne pas bouger et de rester à l'attendre dans la voiture, avant de s’extirper du véhicule en vitesse, la portière claquant avec force dans le dos de la blonde.

Avec des gestes lents, la mexicaine se détacha à son tour, observant son amie s’éloigner à pas rapides, pour ne pas dire en courant, alors qu’elle-même était en pleine tergiversation. Livia ne voulait pas s’imposer, c’était une certitude…mais elle ne voulait pas non plus laisser Tegan seule, au cas où elle puisse avoir besoin d’aide. « -Oh, et puis… » lâcha-t-elle finalement, au moment même où elle ouvrait la portière de la voiture, et posait son pied sur le bitume après avoir récupéré les clés sur le contact. Il n’y avait désormais plus une once d’hésitation dans les gestes de l’hispanique, qui marchait dans les pas de son amie et entrait à son tour dans le bâtiment. La brune n’eut pas à s’interroger bien longtemps pour savoir où aller, des éclats de voix lui indiquant où se trouvait Tegan. Rapidement, la mexicaine arriva à son tour, découvrant la silhouette de cette femme qui avait appelé un peu plus tôt, et la blonde, en train de jurer. D’un coup d’œil, l’avocate prit connaissance de la situation, venant d’une impulsion se placer aux côtés de son amie contre la porte d’entrée de l’appartement dans lequel essayait d’entrer Tegan, pesant de tout son poids contre le bois, manifestement bloqué par un meuble. Mutualisant leurs efforts, les deux Prayers of Insanity parvinrent finalement à pousser suffisamment l’obstacle derrière la porte pour libérer assez de passage, et permettre à la blonde de s’engouffrer dans l’appartement.

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyMer 7 Déc - 21:32

Un Hargreaves peut en cacher un autre


T'es déjà en train de rouler en direction du Watts avec l'intention d'amener Livia à la pizzeria que tu considères comme la meilleure de la ville alors qu'elle valide tout juste la destination. Une chose qui te fait légèrement sourire, faut l'avouer parce que c'est pas vraiment comme si t'avais attendu ça de sa part pour prendre la route. Et ouais, vous êtes en route que depuis quelques minutes quand t'entends la sonnerie du portable de Livia… Qui l'a déjà à la main et est en train de lire un mail. Sérieusement ?! Bien sûr que tu commences à l'engueuler d'arrêter de bosser et même d'en venir à la menacer de balancer le portable en question par la fenêtre. Mais elle cherche aussi ! Même si sur le coup, elle semble assez surprise que je me mette à l'engueuler, me demandant même si je viens bel et bien de le faire.

- Bah ouais. Faut l'croire.

Que tu réponds un peu connement avec un léger sourire presque satisfait de toi-même pour le coup. Même si tu ne tardes pas à partir dans un putain de rire quand tu l'entends te demander laquelle de vous deux et la Triss Domina maintenant.

- Mais genre ! Comme si j'pouvais t'détrôner là-d'sus.

Aucune chance à tes yeux, faut bien l'avouer. T'es clairement plus dans l'esprit de la petite frappe de merde qui fait plus ou moins la loi dans son quartier que dans le côté Triss Domina comme peut l'être plutôt la brune à tes côtés. Chacune son truc après tout, mais bref, on s'en branle ! De toute façon, t'as pas vraiment le temps de te défendre plus que ça - surtout que bon, t'as pas vraiment d'autres arguments que l'évidence faut dire - qu'elle te demande déjà si "ton petit doigt" est du genre brune aux yeux verts. Ouais bon, okay ! T'avoue que t'as toujours eu un faible pour les brunes aux yeux clairs mais t'y peux rien. Même si t'as déjà une petite voix dans ta tête qui est en train de te demander qui tu crois tromper comme ça, comme si t'avais vraiment un genre de femmes à part "les belles femmes" ! Mais bref, tu remettras ton débat à la con avec toi-même à plus tard, même si tu te mets légèrement à ricaner à la question de l'avocate.

- Ptêtre ou ptêtre pas. Genre, zêtes qu'deux à bosser dans c't immeuble ?

Lui réponds-tu toujours en ricanant légèrement. Et en faisant comprendre à ta manière que t'as pas l'intention de confirmer ou non que c'est bien elle ta source. Déjà parce que tu trouves ça assez marrant comme manière d'emmerder un peu la mexicaine mais aussi parce que t'as envie que sa secrétaire ait des emmerdes à cause de toi et tes conneries si jamais Livia le prend vraiment mal de se faire espionner de cette façon. Bah, de toute façon, c'est ton téléphone cette fois qui se met à sonner et qui coupe toute possibilité de poursuite d'interrogatoire de la part de la brune.

Et vu l'insistance que Mamie Zine met à te joindre, tu comprends vite que ça veut dire que c'est encore la merde et sans doute avec ta mère. Tu t'excuses rapidement avant de décrocher, et la femme vous ayant quasiment élevée Kenny et toi ne fait que confirmer ce dont tu te doutais déjà : ta mère est bien en train de faire des siennes encore une fois. Te voilà qui fait direct demi-tour avant de retraverser en trombe une bonne partie du quartier. Bon en vrai, il ne te faut pas vraiment longtemps pour arriver au niveau de l'immeuble de ta mère, te garant dans un crissement de pneu et te détachant déjà avant de commencer à sortir en vitesse de la caisse.

- Reste dans la bagnole.

Lances-tu de manière plus agressive et autoritaire que nécessaire à Livia alors que t'es déjà dehors et juste avant de claquer la portière précipitamment. Tu vérifies même pas si elle s'est bien fermée ou pas que t'es déjà en train de rejoindre l'immeuble de ta mère presque en courant. Et autant dire que tu t'arrêtes pas pour autant une fois dans le bâtiment, montant déjà les escaliers deux par deux en courant pour arriver jusqu'au 3ème étage. Sans surprise, tu trouves Mamie Zine déjà dans le couloir, l'air inquiet, devant la porte de l'appart dans lequel vous avez grandi Kenny et toi. Si elle te remercie rapidement d'être venue aussi vite, tu te contentes de lui répondre d'un léger mouvement de tête avant de mettre la main dans ta poche pour sortir tes clés, ayant un double de celle de ta mère parmi elles. Et merde ! Dans la précipitation, t'as laissé tes clés sur le contact de ta bagnole en bas. Ton long soupir alors que tu lèves déjà la tête vers le plafond semble suffire à ta grand-mère d'adoption pour comprendre ce qu'il se passe vu qu'elle te tend déjà le propre double qu'elle a elle aussi, même si elle t'avertit aussi au passage qu'elle a déjà essayer d'ouvrir comme ça. Mais que si elle t'a appelé, c'est que, comme elle t'a dit au téléphone, elle pense que ta mère a trouvé le moyen de bloquer sa porte autrement qu'avec son verrou. Ok, info notée même si tu ne dis rien de plus et que tu te plantes devant la porte de ta mère pour commencer à y tambouriner.

- Maman ? 'man, ouvre, c'est moi.

Tentes-tu, au cas où ça puisse suffire à désamorcer un peu la situation, même si tu n'y crois pas trop. Et comme pour te confirmer ça, t'entends la voix de ta mère étouffée par la porte, rendant incompréhensible ses paroles. A moins que ce ça ne soit aussi dû à cette putain de drogue qu'elle a sans doute prise pour en venir à barricader sa porte comme ça, pour le fun. Putain de mère junkie qui t'en fait voir de toutes les couleurs depuis que t'es née sérieux ! Tu retentes quand même une autre fois, têtue que t'es - pour pas dire complètement conne à vouloir insister en connaissant pourtant déjà le résultat, mais cette fois, ta mère a visiblement balancé un truc contre sa porte en guise de réponse.

- P'tain fais chier !

Ne peux-tu t'empêcher de jurer alors que Mamie Zine est déjà en train de faire gentiment comprendre aux voisins en train de venir voir ce qu'il se passe d'aller voir ailleurs si vous y êtes. Pas le choix, va falloir trouver un moyen d'entrer quand même. Et même si durant une demi-seconde tu envisages de passer par la fenêtre comme vous faisiez avec Kenny quand vous étiez gosses, pour le coup, t'es plus trop sûre que la descente de la gouttière supporte encore assez ton poids pour faire la manœuvre. Ouais t'es pas bien grosse et tu le sais très bien vu qu'on arrête pas de te faire chier avec ça - certains te demandant même si t'es pas anorexique, ces bâtards - mais bon, t'as plus 15 ans non plus… Un soupir et tu te décides finalement à tenter de forcer cette putain de porte coute que coute. Pas bien le choix de toute façon, t'es pas du bon côté pour utiliser les escaliers de secours externes. Et t'as pas envie de te retaper la descente pour faire le tour du bâtiment et tout le bordel. Bref, tu commences à mettre des coups d'épaules dans la porte pour tenter de la débloquer, maudissant bien le fait d'être un putain de poids super plume pour le coup. Sans grand succès bien sûr. T'en viens à mettre un grand coup du plat du pied dans la porte, d'énervement, en jurant une nouvelle fois quand la voix de Mamie Zine te sort quelques instants de tout ça.

- Bonsoir mademoiselle.

Tu ne peux pas t'empêcher de tourner le regard vers elle pour voir à qui elle s'adresse de cette façon bien trop aimable pour qu'elle ne soit encore une fois en train de chasser un curieux. Et bien sûr, il ne te faut que deux secondes à peine pour reconnaître Livia à quelques pas de ta grand-mère d'adoption et comprendre que c'est la mexicaine qu'elle vient de saluer. Non mais sérieux ?! Ils ont décidé de tous t'emmerder jusqu'au bout ce soir ?!

- J't'avais dit d'rester dans la bagnole !

N'arrives-tu pas à retenir à l'adresse de Livia, encore une fois de manière bien plus agressive que nécessaire. Mais merde, t'es trop énervée par cette putain de porte bloquée et angoissée par l'état incertain de ta mère actuellement pour réussir à te raisonner et te rappeler que la brune n'est pas ton ennemie… Tu serais plus calme que là, tu serais peut-être même en train de te dire que c'est sans doute la première fois qu'elle doit te voir dans un état pareil en fait. Ou alors, tu ne te souviens plus de la dernière fois que c'est arrivé et dans quelle circonstance ça s'est passé. Mais bref, non seulement t'es pas en état de te poser ce genre de question mais en plus, Mamie Zine ne tarde pas à te calmer un peu en se tournant vers toi avec un regard clairement pas content.

- Dis donc jeune fille ! Parle à cette charmante demoiselle sur un autre ton, tu veux ?

T'engueule-t-elle déjà au tac-au-tac et sans même laisser la possibilité à Livia de se défendre elle-même. Même si en réaction à ça, tu te mets déjà à longuement soupirer, de manière bien soulée et sans même chercher à le cacher alors que tu tournes de nouveau ton attention sur la porte de l'appartement de ta mère.

- J't'en foutrais d'la charmante demoiselle.

Marmonnes-tu dans ta barbe clairement pour toi-même. C'est bon, t'as compris, Mamie Zine a déjà pris le parti de Livia sans même que ta mexicaine ait eu besoin de dire quoi que ce soit juste parce qu'elle doit se faire des idées sur vous deux étant donné que tu viens clairement de faire comprendre que t'es venue ici avec la brune. Mais bon, c'est pas ça qui va ouvrir cette putain de porte. Et alors que tu recommences à donner des coups d'épaules dans la porte, ayant déjà réussi à la faire bouger de deux ou trois centimètres, Livia semble passer outre ta colère injustifiée contre elle et vient te prêter main forte. Enfin, épaule forte pour le coup mais bon, c'est pas le moment de jouer sur les mots ! En tout cas, après quelques instants d'efforts combinés, vous arrivez à faire bouger suffisamment cette satanée porte pour te permettre de passer à l'intérieur. Comme quoi, pour ce coup-là, ça sert d'être aussi plate qu'une planche en bois et de faire 22 kilo et demi avec tes godasses. Un coup d'œil rapide derrière la porte te permet de voir qu'effectivement, ta mère a pris la peine de déplacer une commode contre cette dernière pour vous empêcher d'entrer mais t'as pas vraiment le temps de détailler plus la scène que ça que le bruit bien caractéristique d'un fusil à pompe qu'on charge attire ton attention sur le reste de la pièce… Pour tomber sur la silhouette de ta mère en train de te pointer avec ce putain de fusil à pompe en question et un regard bien déterminé à t'faire la peau si tu bouges d'un centimètre de plus.

- Wow wow wow ! Du calme 'man, c'est qu'moi.

Lâches-tu presque immédiatement et en levant tes mains en l'air pour lui montrer que t'es pas un danger. Même si tu restes quand même bien où t'es en partie aussi pour empêcher Livia ou Mamie Zine de te suivre à l'intérieur et risquer de se prendre une balle perdue dans l'histoire. Mais bon, vu le regard de dément que ta mère fixe sur toi, tu sais déjà que non seulement elle t'as pas reconnu mais qu'en plus, elle est encore en plein bad trip dans une hallu de merde.

- Sortez tout d'suite de chez moi ou j'tire.

Te menaces-t-elle immédiatement, d'une voix légèrement tremblante montrant bien qu'elle n'est pas totalement sûre d'elle mais confirmant aussi tes doutes. Bordel mais qu'est-ce qu'elle a pris encore pour finir dans un état pareil ? Ou qu'est-ce qu'elle a eu la putain de mauvaise idée de merde de mélanger ensemble ? Bon, tu verras ça plus tard. Pour le moment, tu tentes quand même un léger pas en avant, toujours en gardant les mains en l'air et ton regard fixé dans celui de ta mère pour pas te prendre un coup de chevrotine gratos. Dire qu'au départ, tu voulais juste passer une soirée à la cool…

- 'man, c'est moi. Tegan.

Retentes-tu d'une voix légèrement plus douce si on peut dire. Rassurante en tout cas, et en osant un nouveau pas en avant en voyant que ta mère n'a pas tiré. Mais bon, à peine as-tu fini ta phrase - et ton pas - qu'elle semble relever encore un peu plus le fusil qu'elle a en main vers toi.

- Menteuse ! Tegan dort avec son frère dans leur chambre.

Continue-t-elle de s'entêter, clairement encore bien à fond dans son bad trip si en plus de son hallu, elle semble ne plus savoir où elle en est niveau timing. A moins qu'elle soit justement complètement déboussolée en fait et que ce soit pas une hallu ? Vas-y genre tu vas vraiment prendre le temps de pondre une thèse sur les différents diagnostics possibles alors que ta mère braque un putain de fusil à pompe sur ta gueule là ?! Mais t'as vraiment deux fils qui se touche ma pauvre fille. Et comme pour preuve de ça, tu fais un nouveau pas vers elle, n'étant plus qu'à deux mètres de ta mère maintenant avant de reprendre la parole tout en commençant à te plier en deux lentement.

- Nan 'man, r'garde, c'est moi. R'garde ma cicatrice à la jambe. T'rappelle pas quand j'me la suis faite ? Quand j'suis passée par la f'nêtre qu'Kenny avait pété juste avant ?

Ouais, tu t'es pas plié en deux pour le plaisir mais juste le temps de lever un peu la jambe droite de ton jeans pour montrer à ta mère la cicatrice dont tu lui parles et que t'as encore au niveau du tibia. Il faut une petite seconde à ta mère pour réaliser que tu mens pas et sembler réaliser que merde, elle vient vraiment de pointer une arme sur toi, mais bordel, faut bien avouer que ça a été la putain de seconde la plus longue de toute ta chienne de vie là ! Mais dès que tu vois ta mère réaliser ce qu'il se passe et baisser un peu son fusil en prenant déjà un air effaré, tu te redresses d'un coup pour parcourir en deux enjambées rapide la distance entre elle et toi. Si d'une main tu saisis fermement le fusil à pompe pour le lui prendre, bien qu'elle n'oppose pas la moindre opposition à ce que tu le fasses, tu passes rapidement ton autre bras dans son dos pour l'attirer vers toi. Putain de bad trip à la con !

- C'est bon. V'pouvez entrer.

Finis-tu pourtant par lancer par-dessus ton épaule, en direction du couloir, alors que ta mère est déjà en train de fondre en larmes contre toi. Ouais bon, c'est aussi à ce moment-là que tu réalises soudainement que merde, ça va être aussi une autre première pour Livia ce soir si elle entre dans l'appartement, en "rencontrant" si on peut dire ta mère. Parce que bon, ouais, même si tu fais bien une quinzaine de centimètres de plus qu'elle et que t'as pas tout à fait les mêmes traits qu'elle, le côté cheveux blonds et yeux bleus que vous avez Kenny et toi, ça vient clairement de votre mère, ça se voit facilement. Même avec les cheveux sales que se trainent ta mère et qui te laisse deviner que ça doit faire un moment qu'elle plane trop pour penser à prendre soin d'elle. Au moins, tu commences à voir d'où viens son bad trip : elle a dû mélanger deux trucs en effet, ou en prendre un peu trop quand elle a commencé à sentir les effets de sa drogue de merde diminués.

- Ça va ?

Se fait entendre la voix inquiète de Mamie Zine dans ton dos. Tu tournes comme tu peux la tête vers elle alors que tu fais en sorte de garder ta mère dans tes bras pendant qu'elle continuer de chialer.

- Bad trip. Comme d'hab.

Lâches-tu simplement et d'un ton presque résolu, désabusé. Mais en même temps, vu le nombre de fois qu'elle t'en a fait, tu ne peux clairement dire que "comme d'hab" pour parler de l'état actuel de ta mère. Même si faut bien avouer que le coup du fusil à pompe, c'est bien une première. Si t'entend le soupir de ta grand-mère d'adoption en guise de réponse alors que les sanglots de ta mère commencent à se calmer un peu, tu entends presque la question non dite encore qui plane entre Mamie Zine et toi. Est-ce que tu vas rester pour t'en occuper ou est-ce qu'elle doit le faire elle ? En vrai, t'as envie de rester toi pour être sûre que tout se passe bien… Et fouiller l'appart aussi pour voir s'il y a d'autres surprises que ce putain de fusil à pompe mais… Mais ton regard fini par croiser celui de Livia à ce moment-là. De quoi foutre encore un peu plus le bordel dans ta tête - déjà bien dérangée - alors que tu ne sais pas trop quel type de regard tu dois être en train de lui lancer. Désolé pour la situation et la scène à laquelle elle vient d'assister ? La mettant au défi d'oser émettre un jugement sur sa mère ? Agacée de voir qu'elle n'a pas sagement attendu dans ta caisse comme tu lui avais demandé pour éviter ce genre de situation autant pour elle que pour toi ? Un mélange de tout ça ou même autre chose ? En tout cas, reste qu'à ce moment-là, tu as toujours ce putain de fusil à pompe dans une main pendant que tu passes l'autre dans le dos de ta mère depuis un moment maintenant pour la rassurer alors qu'elle commence à se calmer de plus en plus au niveau des pleurs. Drôle de tableau que tu dois offrir là à la Princesse Mexicaine, tiens.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyMer 14 Déc - 20:53

Le rire franc de Tegan arracha un sourire amusé à Livia, dont le visage exprima une expression impertinente propre à celle qui était satisfaite de sa plaisanterie. Elle qui avait été plus qu’étonnée quand la blonde l’avait affublée de ce surnom se trouvait à l’utiliser désormais à propos de la jeune femme, même si, au fond, ce qui l’avait surtout agacée était le moment particulièrement mal choisi par la convoyeuse pour faire de l’humour. Même en garde à vue il s’avérait que Tegan était incapable de se montrer sérieuse, et de ne pas prendre certaines choses à la rigolade. Aujourd’hui, la situation semblait bien moins désespérée, et la situation plus propice à ce genre de surnom douteux. A la réplique de son amie, Livia plissa légèrement le regard, répliquant presque aussitôt : “-Et tu n’as encore rien vu.” lâcha-t-elle, sans s’étendre pourtant davantage sur le sujet.

Au lieu de cela, la mexicaine ne tarda pas à s’interroger sur les sources de la blondinette, se demandant qui pouvait suffisamment bien connaître son emploi du temps pour savoir qu’à cette heure tardive, la juriste serait encore derrière son bureau, en plein travail. A sa question sur l’identité de la mystérieuse source anonyme, Livia se heurta au refus de collaborer de Tegan, qui la gratifia même de ce petit haussement de sourcil et ce sourire que la brune lui avait vu des tas et des tas de fois, et qui n’auguraient jamais rien de bon. L’avocate des Prayers of Insanity plissa les yeux, cachant mal cette pointe d’agacement qui revenait au galop, alors qu’elle répondait sur le même ton : “-Tu sais bien que non…mais…elle reste quand même dans le top 3 de mes suspects, sache-le. Je la cuisinerai elle, puisque tu ne réponds pas.” ajouta la jeune hispanique, sans savoir toutefois si elle était vraiment sérieuse, ou pas.

Les deux amies n’eurent cependant pas l’occasion de s’attarder sur le sujet que le téléphone de Tegan se mit à sonner, alors même que cette dernière avait réprimandé l’acharnée du travail qu’était Livia à peine quelques instants plus tôt. Le téléphone sonna une première fois, puis une deuxième, et enfin, à la troisième tentative pour joindre la convoyeuse, cette dernière se décida à répondre, mettant Liv dans la confidence de la conversation quand le téléphone se connecta automatiquement aux haut-parleurs de la voiture. Le ton angoissé de la femme de l’autre côté de la ligne -une dame d’un certain âge estima Liv- lui fit froncer les sourcils, alors que le regard de la brune se posait sur Tegan, dont elle essaya de percer les pensées…en vain. Dès que l’appel fut terminé, et que la jeune femme avait fait faire demi-tour au véhicule sans trop d’égard pour ses pneus, la blonde s’était murée dans un silence, se plongea dans une bulle de laquelle la mexicaine était totalement exclue…et dans laquelle elle ne tenta pas de s’immiscer.

Le reste du trajet se fit donc silencieusement, uniquement rythmé par la conduite nerveuse de Tegan, et les petits commentaires qui pouvaient lui échapper par moments quand d’autres conducteurs mettaient ses nerfs à l’épreuve. Finalement, elle gara la voiture devant un immeuble inconnu de Livia, et après avoir ordonné plus que demandé à la brune de rester dans le véhicule, la convoyeuse s’éloigna rapidement, sans se retourner un seul instant. Il ne fallut cependant pas bien longtemps à l’avocate pour se décider à entrer à son tour, et ce malgré la demande de Tegan, qu’elle ne tarda pas à retrouver devant un appartement dont la porte était visiblement close. Tâchant d’analyser la situation en un coup d’oeil, Liv ne tarda pas à être saluée par celle qu’elle pensait être la femme du téléphone, alors qu’elle lui répondait sur le même ton, son regard allant de la vieille dame à Tegan, puis à la vieille dame une nouvelle fois. Il n’y avait pas de doute sur à quel point la Prayer of Insanity était peu ravie de la voir débarquer, la remarque acerbe de cette dernière arrachant un nouveau froncement de sourcil à Livia, qui ne rétorqua pourtant pas, se contentant de s’approcher à son tour de la porte pour aider la blonde à forcer un passage vers l’intérieur de l’appartement.

A la force de leurs efforts combinés, les deux amies réussirent à libérer suffisamment d’espace pour que Tegan puisse passer malgré le meuble qui devait barrer la porte, et alors que la blonde entrait dans l’appartement, un bruit bien caractéristique glaça soudainement le sang de l’avocate dans ses veines. “-Teg !” souffla-t-elle doucement, sans pouvoir retenir le mot. L’attention toute entière de la brune était focalisée sur l’intérieur de la pièce, alors même qu’elle ne détachait pas son regard de Tegan, ou du moins, de ce qu’elle pouvait entrevoir d’elle depuis le pas de la porte. La main tendue en avant, la mexicaine barrait tant bien que mal le passage à la vieille dame qui semblait être une connaissance de la convoyeuse, peut-être cette grand-mère de cœur qu’elle avait déjà évoqué en sa présence à quelques reprises. Quoiqu’il en soit, et quel que fut le lien entre les deux femmes, il valait mieux pour elle qu’elle ne cherche pas à entrer dans l’appartement. Impossible de savoir comment allait réagir la mère de Tegan, et Livia espérait bien qu’il n’y aurait aucun bain de sang ce soir…et encore moins le sang de son amie.

Immobile, silencieuse, comme si elle avait l’impression qu’un rien pourrait faire basculer la situation, la jeune hispanique ne pouvait qu’assister à la scène en simple spectatrice, pourtant privée de l’image, seul le son lui parvenait, et cette conversation décousue entre mère et fille. Grâce aux informations qu’elle avait déjà concernant la mère des jumeaux Hargreaves, Livia n’eut aucun mal à rassembler suffisamment de pièces pour comprendre ce qui était en train de se passer, Tegan avait évoqué à suffisamment de reprises les problèmes d’addiction dont souffrait sa mère, des problèmes dont ses enfants avaient été les premières victimes, déjà de nombreuses années plus tôt. Son bras empêchant toujours l’avancée de la vieille dame, la brune assistait à ce qui devait sans doute faire partie du quotidien de son amie, si Liv se fiait aux paroles utilisées, au ton employé, comme si ce genre de situations était déjà arrivé…et plus d’une fois. Mâchoire contractée, prête à s’engouffrer dans l’appartement quand elle le pourrait, l’avocate espérait vraiment que les paroles de sa fille réussiraient à trouver un écho chez Madame Hargreaves, à la calmer, et surtout, à la pousser à poser cette foutue arme à feu.

Incapable de voir ce qui se passait à partir de l’instant où Tegan s’avança dans la pièce, et qu’elle échappa à sa vue, Livia tendit encore plus l’oreille, jusqu’à laisser échapper un bref soupir de soulagement quand la convoyeuse leur annonça qu’elles pouvaient entrer toutes deux à leur tour. En d’autres circonstances, la mexicaine aurait sans doute laissé la vieille femme entrer en premier, elle qui était bien plus proche de la blonde et de sa mère qu’elle-même ne l’était, mais cela ne lui effleura à vrai dire même pas l’esprit, alors qu’à son tour elle pénétrait dans l’appartement de la mère de son amie. Sans faire pour l’instant attention au reste, Livia se focalisa sur Tegan, qui lui rendit à son tour un regard qu’elle ne sut pas interpréter. Un léger flottement s’étira entre elles, sans qu’aucune ne parle, puis finalement, l’hispanique parcouru la courte distance qui la séparait de la jeune femme pour récupérer le fusil à pompe dans ses mains, et s’éloigner avec l’arme, dont elle prit soin de retirer les munitions avant de la poser sur le meuble qui bloquait l’entrée de l’appartement.

En retrait, sans trop savoir quelle devait être sa place, ou son rôle, la mexicaine resta près de la porte d’entrée, alors que la vieille dame se rapprochait du duo mère/fille, posant une main compatissante sur l’épaule de la plus âgée des Hargreaves, qui semblait avoir arrêté de pleurer. Avec beaucoup de douceur, elle l’enveloppa dans ses bras et l’attira contre elle, sans vraiment rencontrer la moindre résistance. “-Viens avec moi, allons nous asseoir.” dit-elle doucement, avant de s’éloigner de la convoyeuse, pour s’installer sur le canapé. Madame Hargreaves était toujours murée dans un profond silence, les joues encore barbouillées des larmes qui avaient fraîchement roulé dessus. “-Tegan, tu veux bien apporter un verre d’eau à ta mère s’il te plait ?” reprit la vieille dame, sans pour autant détacher son regard bienveillant de celle qui semblait encore un peu trop planer. “-Laisse, j’y vais.” se proposa aussi Livia, s’éloignant déjà vers ce qui faisait office de cuisine, sans laisser à son amie le temps de réagir.

Dans le tableau, c’était elle, qui était en trop, comme une intruse que l’on n’avait pas invité dans cette étrange réunion de famille improvisée. Une fois dans la cuisine, il lui fallut ouvrir plusieurs portes de placards avant de trouver ce qu’elle cherchait, un verre propre. Et tandis qu’elle laissait l’eau du robinet emplir le récipient, son regard se posa sur le reste de la pièce, pour l’observer plus en détail. Sans trop s’attarder, elle retourna auprès des trois femmes dans le salon, tendant le verre d’eau à la mère de Tegan. Il lui sembla que plusieurs secondes s’écoulèrent avec lenteur, alors qu’elle relevait finalement un regard vitreux, marbré de rouge et encore humide vers elle, puis tendait une main tremblante pour s’emparer du verre d’eau, dont elle ne but pourtant pas la moindre gorgée. La vieille dame se pencha vers elle pour lui souffler des paroles qui échappèrent à l’hispanique, qui en profita pour accorder une nouvelle fois son attention à Tegan, les sourcils à peine froissés d’un léger pli : “-Est-ce que…ça va ?” demanda-t-elle à voix basse, tout en se sentant un peu stupide de sa question. Livia n’avait pas revu sa propre mère depuis des années, mais elle se doutait bien que se faire braquer avec une arme à feu par celle qui vous a mis au monde ne devait pas être très agréable. “-Je peux faire quelque chose ?” ajouta-t-elle sur ce même ton bas, alors qu’elle s’était approchée de la blonde.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptySam 17 Déc - 12:02

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Nan mais t'es en train de rêver ou Livia est vraiment en train de surenchérir sur ta connerie là ? Mais ouais ! Elle vient vraiment de te dire que t'as encore rien vu concernant son côté Domina que t'as suggéré en déconnant quand t'étais au commissariat avec les menottes au poignet. Bah voilà que tu te mets à rire encore un peu plus à ses conneries. Au moins, on peut pas dire qu'il y a une sale ambiance entre vous deux, contrairement à ce que c'était il y a une dizaine d'années. Comme quoi, les choses changent vraiment. Comme le sujet de votre conversation d'ailleurs - hey, t'as vu un peu la transition de ouf ? - vu que Livia commence déjà à t'interroger sur ta source. Que t'as clairement pas l'intention de dénoncer faut le dire et tu le lui fais d'ailleurs bien comprendre. Même si en vrai, ouais, la mexicaine à taper juste en décrivant sa secrétaire. Mais pour le coup, tu te remets à te marrer quand elle te répond qu'elle se chargera d'interroger ladite secrétaire vu que tu refuses de cracher le morceau toi.

- Alors c'est à ça qu't'occupe tes journées en fait ?

Plaisantes-tu de nouveau, toujours avec un grand sourire amusé sur les lèvres. Et dire qu'elle essaye de faire croire qu'elle est méga occupée toute la journée alors qu'en fait, elle emmerde juste ses secrétaires pour les interroger sur leur vie privée. Alala, sacrée Princesse mexicaine. T'as pas vraiment le temps de continuer à plaisanter là-dessus en lui sortant ce genre de conneries à voix haute que tu te fais couper par la sonnerie de ton téléphone. Vu la personne qui tente de te joindre, même si tu ne réponds pas de suite, tu restes quand même assez vigilante, connaissant bien votre code pour les urgences. Et pour preuve, dès le début de son troisième appel, tu t'excuses rapidement auprès de la brune installée à côté de toi avant de répondre de suite.

Changement de plan pour la soirée et d'itinéraire dès que tu raccroches, faisant faire un demi-tour direct à ta caisse avant de foncer dans une autre direction bien que restant quand même dans le Watts. Il ne te faut pas longtemps pour finir par te garer à l'arrache au pied de l'immeuble dans lequel t'as grandi et dans lequel ta mère habite toujours, ordonnant d'un ton assez sec à Livia de t'attendre là. Encore quelques secondes et te voilà déjà devant la porte de l'appartement de ta mère, à essayer de forcer le passage. Bon, on ne reviendra pas sur ta façon d'accueillir Livia quand cette dernière te rejoint, montrant bien qu'elle en a rien à foutre des rares ordres que tu peux lui donner. Ouais bon, ok, le regard qu'elle t'adresses en guise de réponse à ce moment-là veut tout dire mais t'es trop dans ton truc à toi pour le coup pour y faire vraiment attention. Finalement, l'aide de la brune te permet de te faire un passage suffisant pour te faufiler dans le salon de ta mère… Qui t'accueille alors avec un fusil à pompe braqué sur ta gueule. Chouette ! Coucou à toi aussi maman. Ouais bon, ok, clairement sur le moment tu ne fais absolument pas la maligne et si tu entends la mexicaine derrière toi t'appeler doucement, t'as quand même l'impression qu'elle le fait depuis genre super loin. Même si ça ne t'empêche pas de lui faire comprendre d'un rapide geste de la main de rester où elle est. Risquer ta peau, t'as l'habitude - même si pas vraiment quand c'est ta mère en face mais bon… Parait qu'il y a une première à toute - mais c'est pas une raison pour laisser Livia risquer la sienne au passage. Et puis v'la le carnage si jamais ça s'apprend qu'à cause de toi, la numéro 2 des Prayers s'est pris un coup de fusil à pompe !

Tu finis par gérer tant bien que mal la situation et par récupérer l'arme que tenait ta mère il y a encore quelques secondes. Une fois certaine que le pire - si on peut dire - est passé, tu finis par faire comprendre aux deux autres femmes derrière la porte qu'elles peuvent entrer. Ce qu'elles ne tardent d'ailleurs pas à faire alors qu'il ne te faut pas bien longtemps pour croiser de nouveau le regard de Livia. Vous restez ainsi quelques secondes, en silence, avant que la mexicaine ne finisse par avancer vers toi pour prendre le fusil à pompe que t'as toujours dans les mains. Tu la remercies rapidement d'un léger hochement de tête avant de tourner de nouveau ton attention vers ta mère, Mamie Zine ne tardant pas à vous rejoindre. Si les pleurs de ta mère semblent s'être calmée, elle tremble toujours un peu et semble encore loin d'être totalement redescendue. Mais ta grand-mère de cœur finit pourtant par l'arracher délicatement de tes bras pour l'inviter à s'asseoir sur le canapé un peu plus loin, chose que ta mère accepte assez docilement. De toute façon, elle n'est plus vraiment en état de faire autre chose que de vous écouter sa voisine de palier et toi. L'habitude de ce genre de situation devant d'ailleurs bien aider au fait que vous ne rencontriez pas vraiment de résistance. Tu t'apprêtes à t'élancer dans la cuisine pour aller chercher le verre d'eau que Mamie Zine te demande quand Livia se rappelle presque à votre bon souvenir en disant qu'elle s'en occupe. T'as même pas le temps de lui dire merci ou de lui dire où trouver les verres qu'elle est déjà dans la cuisine. Super l'ambiance te dis-tu dans un soupir. Vous êtes déjà bien loin des rires de tout à l'heure dans ta caisse pour le coup… Et le pire, c'est que t'arrive même pas à en vouloir à ta mère pour ça parce que… Bah parce que c'est ta mère et déjà et parce qu'aussi, tu commences à avoir presque trop l'habitude de ce genre de "crise" de sa part on va dire.

Livia finit par revenir dans le salon quelques instants plus tard, alors que toi, t'as toujours pas bougé de là où tu étais quand elle est partie. A vrai dire, tu n'as pas vraiment eu besoin de le faire. L'échange de regard avec Mamie Zine que vous avez eu pendant que la mexicaine était dans la cuisine a suffi à ce que vous vous compreniez pour la suite des choses. Ça et clairement l'habitude d'avoir à gérer les bad trips de ta mère. Quoi qu'il en soit, tu vois ta mère finir par prendre le verre d'eau que lui tend la brune avant que cette dernière ne finisse par revenir plus vers toi. Tu laisses ta grand-mère de cœur gérer encore un peu la situation pour le moment, alors que la mexicaine finit par s'adresser à toi à voix basse pour te demander si ça va. Tu réponds d'un simple haussement d'épaules alors que ton regard est toujours posé sur ta mère. T'as trop rien à dire là-dessus pour le coup, trop focus que l'état de ta mère pour repenser vraiment au fait qu'elle t’a quand même braquer un fusil à pompe dessus en guise de "coucou ma fille, comment tu vas ?"… Mais quand elle te demande si elle peut faire quelque chose, un très bref ricanement amer t'échappe.

- A part s'tu connais une solution miracle pour sevrer pour d'bon ma mère, nan, pas grand-chose.

Finis-tu par lui répondre à voix basse également, et de manière assez sarcastique pour le coup, tout en daignant enfin tourner de nouveau ton regard vers elle. Même si cela ne dure que quelques secondes avant que tu détournes de nouveau le regard vers ta mère, non seulement parce que tu t'inquiètes toujours pour elle, mais aussi comme si t'étais incapable d'un seul coup de regarder Livia dans les yeux. En même temps après cette scène et le ressenti qui monte en toi, normal mais bon… T'as beau te dire que la brune y est pour rien dans cette histoire, t'as quand même un peu les nerfs. Mais bref ! T'as pas vraiment le temps de pleurer sur ton sort - surtout que t'es clairement pas la plus à plaindre là - qu'il faut déjà que tu te concentre un peu plus sur la suite de la soirée.

- Faudrait qu'j'reste là. Pour m'assurer qu'elle va bien et qu'elle fasse pas d'conneries.

Annonces-tu toujours à voix basse à la mexicaine alors que t'es déjà en train de te dire que tu vas aussi devoir fouiller l'appart pour dégager toutes les drogues qu'il y a encore, garder les armes avec toi… Et qu'il y a aussi ce putain de meuble à l'entrée, vers qui tu tournes rapidement un regard, à remettre à sa place d'origine. Et te voilà qui soupire déjà d'avance sur ce qui t'attend pour le reste de la soirée mais aussi cette nuit, le temps d'être sûre que ta mère soit bien totalement redescendue.

- D'solée pour la pizza. C'sera pour une prochaine fois.

Ajoutes-tu assez vite en ramenant déjà ton regard vers ta mère même si tu t'adresses bien à Livia et toujours à voix basse. Ouais avec toutes ses conneries, t'en avais presque oublié vos plans de bases pour ce soir. Comme quoi, les Hargreaves ont le don de toujours mettre à mal les plans. Mais bref, tu te fais quand même violence pour tourner une nouvelle fois le regard vers Livia avant de lui poser la question à cent balles qui va aussi avoir son influence dans les minutes à suivre pour l'organisation des choses.

- T'peux appeler quelqu'un pour v'nir t'chercher ? Ou j'demande à Mamie Zine d'rester avec elle l'temps d't'ramener ?

Ouais parce que soyons honnête, tu doutes fortement qu'elle veuille rester avec toi à surveiller ta mère junkie le reste de la soirée. Et tu la comprends pour le coup vu que tu le fais parce que c'est ta mère mais c'est clairement pas le genre de soirée le plus palpitant à vivre. Mais merde, c'est ta mère et tu sais très bien qu'il ne faut surtout pas la laisser seule quand elle est dans ce genre d'état, même si elle est calme. Parce que là, pour le moment, elle est de nouveau calme mais bon, le coup du fusil à pompe en guise de bonjour prouve bien que des fois, y a deux fils qui se touchent là-haut. Bref, c'est pas vraiment le genre de soirée que t'as vendu à Livia un peu plus tôt ou que t'as envie de lui faire vivre du coup. Donc tu comprends parfaitement que rester là avec toi soit pas dans ses plans, surtout si elle peut y échapper.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyDim 18 Déc - 20:03

Les bras ballants, Livia observait la scène avec cette impression tenace d’être une étrangère, une intruse dans cette famille en plein drame, déchirée par la drogue. Il était clair pour elle qu’elle n’était pas à sa place, pour autant, l’idée de simplement faire demi-tour dans l’immédiat lui semblait…étrange. Inappropriée, plutôt. Alors, croisant finalement les bras sur sa poitrine, comme une façon silencieuse de mettre de la distance entre ce qui se passait sur ce canapé, et ce qu'elle-même pouvait ressentir, elle se contentait du rôle de spectatrice impuissante. Quand la vieille dame demanda à Tegan d’aller chercher un verre d’eau, Livia sauta sur l’occasion pour s’éclipser de la pièce, quand bien même elle ne savait pas où elle mettait les pieds, ni où se trouvaient les choses ici. Mais il en fallait plus que des placards inconnus pour la décourager.

Armée d’un verre d’eau, la mexicaine revint donc auprès des trois autres, alors qu’elle le tendait à la mère de son amie, qui le prit d’un air absent. Maintenant qu’elle se trouvait aussi proche de la femme, la juriste prit quelques instants pour observer avec plus d’attention ce visage épuisé, aux traits tirés, et qui laissait supposer que cela faisait aussi un moment qu’elle se négligeait. Puisque Maman Hargreaves était confiée aux bons soins de la vieille dame, Livia en profita pour se rapprocher de Tegan, essayant de savoir comment se sentait la jeune femme, après cet épisode qui devait être traumatisant…même pour la bonde. Et sans réelle surprise, la seule réponse qu’obtient l’hispanique était un vague hochement d’épaule…et pas le moindre mot.

Posant à son tour son regard sur la plus âgée des Hargreaves, la Prayer of Insanity demanda si elle pouvait faire quelque chose pour aider, se heurtant bien vite au cynisme de la convoyeuse, qui lui fit froncer les sourcils. Leur contact visuel ne dura qu’une fraction de seconde, accentuant encore davantage le froncement sur le visage de Livia, qui bien qu’elle remarquait que Tegan faisait tout pour éviter de la regarder, ne comprenait pas vraiment le pourquoi de cette attitude. Elle ravala pourtant ses questions, et leva à son tour une épaule : “-On peut faire venir quelqu’un, si tu le souhaites. Un de nos médics pourrait venir vérifier que tout va bien…” suggéra-t-elle, tout en se doutant que Tegan voudrait sans doute gérer la suite par elle-même.

Une information que la jeune blonde ne tarda d’ailleurs pas à confirmer, annonçant que leur soirée prenait fin, une fin prématurée à laquelle s’attendait pourtant Livia, qui s’autorisa un hochement de tête : “-Bien sûr, je comprends.” affirma-t-elle, suivant le regard de la blondinette vers ce lourd meuble qui encombrait encore le passage, lui qui n’était pas la priorité à leur arrivée. L’avocate comprenait parfaitement qu’après ce qui venait de se passer, Tegan n’allait pas tout simplement repartir, comme si sa mère n’était pas en plein mauvais trip. Une fois encore, ce ne fut pas bien compliqué de constater que la convoyeuse était disposée à regarder n’importe où plutôt que Livia, qui se trouvait pourtant juste à ses côtés. Remettre leur soirée pizza ? Évidemment, ça coulait de source, mais la mexicaine ne prit pas la peine de répondre, se dirigeant vers le meuble pour en attraper l’un des bords, montrant l’autre bout d’un geste de menton à Tegan qui, miraculeusement, acceptait enfin d’affronter son regard.

Unissant une nouvelle fois leurs efforts, les deux Prayers of Insanity déplacèrent l’objet encombrant, jusqu’à l’endroit que désigna Tegan, alors que Liv répondait enfin. “-Ne te préoccupes pas de moi, je vais me débrouiller.” affirma-t-elle, alors qu’elle lâchait le meuble, et se dirigeait vers la porte, marquant pourtant une courte pause avant de passer le seuil de l’appartement. “-Appelle…si tu as besoin de quelque chose, n’importe quoi. Madame Zine…les circonstances n’étaient pas idéales, mais…ça me fait plaisir de pouvoir mettre un visage sur votre prénom. Au revoir Madame Hargreaves.” dit-elle avec un nouveau hochement de tête, incapable du moindre sourire, quand bien même elle n’obtint aucune réponse de la mère de Tegan.

Un dernier regard à cette dernière, et Livia quitta l’appartement, se dirigeant vers les escaliers, alors qu’elle glissait les mains dans ses poches, ses doigts accrochant rapidement un objet métallique au fond de celle-ci…les clés de voiture de Tegan. Livia grimpa donc en vitesse les marches descendues quelques secondes plus tôt, et toqua à la porte, sans pour autant se permettre d’entrer sans autorisation. Ce fut le visage de Madame Zine qui apparut dans l’ouverture de la porte, alors que ses traits se détendaient quand elle reconnut l’hispanique. “-Ce sont les clés de Tegan.” dit-elle simplement pour toute explication, les déposant dans la paume de la vieille dame, avant de faire demi-tour aussitôt, sans s’attarder plus que nécessaire, et ce, malgré cet air étrange sur le visage de la grand-mère de coeur de la convoyeuse, qu’elle ne sut interpréter.

Devant l’immeuble, Livia attrapa son téléphone, fixant longuement l’écran qui resta pourtant éteint, alors que la jeune hispanique observait autour d’elle, essayant de se repérer. Visage crispé, en proie à ses réflexions, la mexicaine resta longuement immobile au beau milieu du trottoir, avant de se décider à se mettre en route, sans pour autant savoir où elle allait précisément. Elle erra une bonne vingtaine de minutes avant de trouver ce qu’elle cherchait, et près du double de temps plus tard, les doigts de la mexicaine toquaient une nouvelle fois sur la porte de l’appartement qu’elle avait quitté une heure plus tôt.

Un certain remue-ménage lui répondit depuis l’intérieur, mais la porte resta close, poussant Livia à recommencer, toquant une nouvelle fois avec un peu plus d’insistance sur la porte…qui ne tarda pas à s’ouvrir brusquement, sur le visage manifestement énervé de Tegan. Pour toute réponse, Livia leva le pack de bière qui se trouvait dans l’une de ses mains, assez haut pour que les yeux bleus de la blondinette puisse les voir : “-J’ai des pizzas, de la glace, de la bière…et des sodas. Je n’étais pas certaine que prendre que de la bière était une bonne idée, j’imagine qu’il faut que tu gardes les idées claires, alors…voilà.” énuméra-t-elle en se raclant la gorge, tendant à la jeune convoyeuse le pack de bières, le sachet rempli qui cisaillait son bras encore quelques secondes plus tôt, et les deux boîtes de pizza.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyMar 20 Déc - 23:58

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Tu peux pas vraiment t'empêcher de te montrer assez sarcastique, pour pas dire carrément cassante, quand Livia te demande pourtant gentiment si elle peut faire quelque chose pour toi ou pour ta mère. En vrai, c'est pas contre elle-même si t'es trop sur les nerfs à ce moment-là pour réussir à faire la part des choses. C'est clairement contre toute cette situation et le fait que bordel, elle n'arrête pas de se répéter à intervalle régulier quoi que tu tentes pour ta mère. Mais la mexicaine est là, à côté de toi, au mauvais endroit au mauvais moment, et prend donc pour le reste. Même si pour le moment, ça va, t'es pas encore vraiment à bloc. Juste désagréable parce qu'agacée. Ce que l'avocate a l'air de comprendre en partie solo vu qu'elle ne te reprend même pas sur le ton avec lequel tu lui a parlé et continue même à te proposer une solution.

- Pas b'soin, j'sais gérer.

Lui réponds-tu pourtant presque du tac-au-tac et toujours de manière assez cassante. T'as pas besoin de sa pitié ou d'un con de médecin qui dira la même chose que tous les autres : ta mère doit aller en désintox. Bien vu glandu ! T'y as jamais pensé solo avec tes trois neurones en état de marche et t'as pas déjà dépensé l'équivalent de 3 fois ta bagnole en bas de l'immeuble au total dans toutes celles dans lesquelles tu l'as déjà mise. Mais à chaque fois, c'est le même cinéma : ça va mieux, elle s'arrête, tout le monde espère que ce sera la bonne, même elle, t'en es convaincue, et bam, deux ou trois semaines après sa sortie, elle retombe dans ses merdes. Et pour le faire de gérer un bad trip, tsss… Tu le fais quasiment depuis que t'es capable de comprendre ce qu'il se passe avec ta mère alors franchement, le médecin, il est bien gentil mais tu l'emmerdes ! T'as pas besoin de lui pour savoir qu'il faut juste du calme à ta mère et quelqu'un pour la surveiller et la rassurer en attendant que ça passe.

Mais bon, après cette réponse, tu finis quand même par t'excuser auprès de la mexicaine. Pas pour la façon dont tu lui parles depuis que vous êtes arrivées là, mais seulement pour la pizza que t'es obligée d'annuler. Logique vu la situation et Livia ne tarde pas à te dire qu'elle comprend. Bon, elle te propose aussi par les gestes de t'aider à déplacer la commode que ta mère à utiliser pour barricader la porte, histoire de la remettre à sa véritable place. Tu acceptes silencieusement aussi, te contentant d'un soupir, en allant te mettre de l'autre côté du meuble. Même si tu ne tardes pas à retrouver quand ta voix le temps de la guider. Une fois le meuble à sa place habituelle, elle se décide à te répondre en te disant qu'elle va se démerder pour rentrer.

- Sûre ?

Que tu lui demandes quand même pour t'en assurer. Ouais, ok, t'es plus ou moins en train de la chasser de chez ta mère - mais t'estimes aussi que c'est logique et normal vu la situation - mais tu peux quand même t'arranger avec Mamie Zine le temps de la ramener chez elle si besoin. Mais bon, la mexicaine prend même pas la peine de te répondre qu'elle te fait comprendre que oui en te disant d'appeler en cas de besoin. Tu hoches rapidement de la tête pour lui montrer que tu notes, même si le fait que tu recommences déjà à détourner ton regard d'elle doit bien lui faire comprendre aussi que tu le feras pas… Elle salue une dernière fois ta grand-mère de cœur puis ta mère et quitte finalement l'appartement, refermant derrière elle. Si tu t'autorises un grand et long soupir en te disant que tu verras ça plus tard, tu as à peine le temps de te tourner de nouveau vers ta mère que ta grand-mère de cœur arrive déjà à capter ton regard.

- Tegan Kelly Hargreaves ! Est-ce que je peux savoir qui est cette bombe latine et pourquoi t'es pas en train de lui courir après pour la retenir ?!

Elle est sérieuse là ? Elle est vraiment encore en train d'essayer de te caser alors que vous devez gérer le bad trip de ta mère ? Ok, plus de doute maintenant, ce genre de situation devient beaucoup trop habituel pour vous pour qu'elle se mette à te balancer des trucs pareils à des moments comme celui-là. Et voilà que tu soupires de nouveau en fermant les yeux et en levant quelques instants la tête vers le plafond. Décidément, elle est vraiment prête à vouloir te caser avec n'importe qui pour qu'elle se mette à t'imaginer avec une nana comme Livia. Vous êtes tellement pas dans la même cour, nan, la même ligue, elle et toi que ça te parait pourtant évident !

- C'ma boss, Mamie. Celle qu'j'voulais foutre dans mon coffre quand elle m'gonflait y a 10 ans. L'est pas intéressée, lâche l'affaire et t'fais pas d'films, ok ?

Finis-tu par lâcher d'un ton vraiment blasé en te dirigeant vers la cuisine. Blasée d'avoir à te justifier hein ? Commencez pas à vous faire des films vous aussi ! Mais bon, t'es seulement à mi-chemin vers la cuisine quand t'entends parfaitement le bougonnement de ta grand-mère de cœur sur le fait que c'est pas dans ton coffre que t'aurais dû essayer de mettre Livia. Bordel mais elle ne s'arrête vraiment jamais ? Tu lâches encore un soupir avant de préférer ne même pas lui répondre pour continuer ton chemin. Quant au commentaire qu'elle te fait quelques instants plus tard, quand Livia revint pour te rendre tes clés de voiture - que t'avais complètement zappé dans le feu de l'action, faut bien l'avouer - tu préfères encore une fois ne pas lui répondre. Sérieusement, tu ne sais plus comment lui dire que t'es pas près de te caser avec une nana plus de quelques nuits…

Au final, ta grand-mère de cœur resta encore une dizaine de minutes avec ta mère et toi avant de retourner chez elle. Elle avait pris le temps d'installer ta mère dans le canapé, devant un film et avec un plaid sur elle, pour s'assurer qu'elle soit un minimum calme pendant que tu t’affairais à fouiller l'appartement pour récupérer toutes les drogues de celle qui t'avait donné la vie et t'assurer aussi que le fusil à pompe était la seule surprise de ce genre dans cet appart. Le verre d'eau que Livia avait apporté à ta mère était toujours sur la table basse du salon, juste devant ta mère, mais vide de moitié maintenant et accompagné d'un paquet de biscuit déjà pas mal entamé. L'avantage que tu avais d'avoir vécu pas mal de fois ce genre de moment, c'était que tu connaissais toutes les cachettes de ta mère. Et si tu vérifiais quand même de temps en temps qu'elle n'en avait pas trouvé ou inventé d'autres, il fallait bien admettre qu'elle était rarement en état de le faire en vrai. Bref, en moins de quinze minutes, tu as déjà fini de réquisitionner toutes les drogues possibles et imaginables que ta mère avait en réserve et découvert un autre flingue dans la chambre que vous partagiez Kenny et toi quand vous habitiez encore là. Même si à la réflexion, tu te dis que c'est peut-être celui de ton jumeau. Boarf, tu verras ça plus tard sans doute.

Le tout ranger hors de portée de main de ta mère, tu t'assures qu'elle va bien, la trouvant alors toujours calmement installée devant son film, un biscuit à la main qu'elle pense de temps en temps à grignoter. Tu laisses échapper un soupir de soulagement en te disant que le pire est passé - tu espères en tout cas mais si tu arrives à la garder calme le reste de la soirée, ça devrait le faire - et tu profites du petit tour que t'as fait dans ton ancienne chambre pour attraper un de tes vieux carnets de dessins. Tu sais qu'il reste de la place à la fin de celui-ci. Un crayon à papier vite trouvé et te voilà déjà en train d'ouvrir l'une des fenêtres du salon pour passer par cette dernière et t'installer dans la cage d'escaliers de secours extérieure qui passe là. Le dos contre la barrière pour pouvoir garder un œil sur ta mère, une clope qui se retrouve rapidement allumée et coincée entre tes lèvres et te voilà en train de dessiner sur l'une des dernières pages disponibles de ton vieux carnet pour décompresser. Soirée de merde.

T'as pas vraiment fait gaffe à ce que tu étais en train de dessiner, comme tu le fais parfois quand tu mets ton cerveau en pause et que tu laisses ta main gérer ça solo. Et tu sais pas trop depuis combien de temps non plus t'es en train de crayonner - enfin si, le temps d'une clope au moins vu que t'es en train de te demander si tu t'en rallumerais pas une - quand des coups à la porte d'entrée de l'appart te font sursauter.

- Putain, fais chier.

Jures-tu à voix basse et entre tes dents en te demandant déjà qui peut bien venir te faire chier encore. Pas Mamie Zine, c'est sur vu qu'elle a la clé. Ton regard "réveillé" tombe alors quelques secondes sur ton œuvre en cours, te faisant de nouveau soupirer quand tu réalises ce que t'étais en train de dessiner - à savoir ta mère en train de te braquer avec son putain de fusil à pompe - et tu finis par te décider à aller dire à ce visiteur de bien aller se faire foutre. Le temps que tu passes de nouveau par la fenêtre en abandonnant une partie de tes affaires dans la cage d'escaliers, ta mère recommence déjà à s'agiter, elle aussi coupée dans son calme du coup. Putain d'enfoiré de merde ! T'espère qu'il y a au moins un mort pour venir te faire chier maintenant et risquer de relancer une crise chez ta mère.

- Qu'est-ce que c'est ?

Qu'elle commence déjà à s'agiter encore un peu plus alors qu'une nouvelle série de coups est frappée à la porte - tu vas vraiment encastrer ce type ! - et en se relevant déjà du canapé, à moitié en panique.

- C'est rien m'an, c'est rien. Continue d'regarder ton film.

La rassures-tu déjà en passant à côté d'elle et en la faisant doucement se rassoir sur le canapé. Une fois sûre que ta mère risque pas de péter une pile dans les secondes à venir, tu franchis les derniers mètres vers la porte en quelques enjambées bien vénères seulement avant d'ouvrir brutalement la porte, déjà prête à insulter bien comme il faut… Livia ?!  

- Mais qu'c'qu'tu… ?

Commences-tu à vouloir demander, plus trop sûre d'être vraiment énervée pour le coup vu qu'elle te prend complètement la surprise. Et elle continue d'ailleurs en te coupant nette pour te mettre un pack de six sous le nez et en se mettant déjà à te réciter tout ce qu'elle a ramené pour… Pour s'incruster ? Sérieusement ? Mais elle a vraiment tellement pas de vie en dehors de son taff qu'elle en vient à se dire que ça pourrait être fun de jouer les babysitters de ta mère avec toi ce soir ? Ça y est, t'es plus énervée, juste complètement blasée maintenant.

- T'as d'la chance qu'j'crève la dalle.

Grommelle-tu simplement en guise de réponse avant d'ouvrir un peu plus la porte et de commencer à prendre ce qu'elle te tend pour l'inviter à entrer. Sérieux, tu commences vraiment à te dire que cette nana à un grain parfois. Et ouais, c'est toi qui dit ça ! Alors imaginez un peu le cas qu'est potentiellement Livia ! Enfin bref, une fois la mexicaine dans le salon de ta mère, tu refermes la porte derrière elle.

- Mais tu fais chier quand même. Princesse.

Souffles-tu en râlant à moitié sur ta première phrase, mais en ne pouvant pas retenir un léger sourire narquois lorsque t'utilise son célèbre surnom qui l'agace. Une façon peut-être de montrer que c'est bon, tu râles mais qu'au fond, tu lui en veux pas quand même. De toute façon, ce serait très con de lui en vouloir pour quelque chose dont elle n'est pas responsable. Mais bref, tu commences à partir vers la cuisine, la mexicaine sur les talons, quand tu t'arrêtes quelques instants quand t'arrives plus ou moins au niveau du champ de vision de ta mère.

- M'an ? J'te présente Livia. C'est une amie.

La présentes-tu rapidement à ta mère, histoire de calmer un peu l'éventuel anxiété de ta mère à voir une inconnue chez elle. Bon, elle reste pas trop trop connue pour le coup mais le fait que tu la présentes comme étant ton amie suffit sans doute à ta mère à comprendre qu'elle ne risque rien. Manquerait plus que tu zappes un truc aussi con et que ta mère se lance dans une autre crise de panique sous drogues en imaginant tu ne sais pas quoi concernant Livia qui voudrait la tuer ou un truc dans ce style. Ouais, c'est déjà arrivé alors bon, tu préfères éviter d'avoir à revenir ce genre de moment bien gênant. Mais ouais, ta mère semble clairement comprendre et ne pas s'inquiéter plus que de raison, adressant rapidement un regard à la brune à côté de toi.

- B'jour.

Lui dit-elle simplement avant de détourner de nouveau son regard pour se réintéresser à son film. Bon, tant mieux, au moins ça veut dire que malgré le retour clairement pas prévu de Livia, elle reste calme. Avec un très léger soupir soulagé, tu reprends ton chemin vers la cuisine, la brune toujours derrière toi. Et dès que vous êtes dans la pièce, tu poses ce que t'as en mains sur le meuble de la cuisine, prend le temps de foutre rapidement la glace dans le compartiment congélateur du frigo. Bon, les canettes de sodas ne tardent pas à finir au frigo aussi et tu fais la même chose avec quatre des six bières que la mexicaine à apporter. La cinquième, tu la tends déjà à la brune juste avant de te décapsuler la sixième… Et de te la siffler d'une traite.

- Sans commentaire, ok ?

Lances-tu à l'adresse de Livia, un très fin sourire sur les lèvres comme pour faire genre que tout va bien, alors que tu poses déjà le premier cadavre de bouteille de la soirée sur la table pas loin sur ta gauche. Un nouveau soupir et t'es déjà en train de te demander si tu t'en sortirais pas déjà une deuxième, même si ça fait que trois secondes et demi qu'elles sont au frais, mais pour la boire plus doucement cette fois. Ouais nan, attend encore un peu histoire de pas donner l'impression qu'après la mère junkie, va aussi falloir gérer la fille alcoolo. Tu tournes alors de nouveau le regard vers Livia et là où t'aurais pu t'excuser pour ton comportement de tout à l'heure, la remercier pour la bouffe en plaisantant sur le fait que finalement, si, vous allez vous la faire cette pizza ce soir, ou même juste lui demander ce qu'elle avait pris… Nan ! Nan, tu préfères faire du grand Tegan Hargreaves.

- T'tais pas obligé d'revenir. J'peux gérer j't'ai dit t'à l'heure.

Lui dis-tu mais bien plus neutre que tout à l'heure cette fois, sans cette agressivité que tu avais plus tôt dans la soirée, juste avant son départ en fait. Ouais bon, t'es encore en train de lui dire que tu peux te démerder seule mais bon… T'as jamais été trop douée pour remercier les gens. Et en plus, faut bien avouer que t'as du mal à comprendre pourquoi elle est revenue alors que clairement, elle était pas obligée de le faire ! T'as l'habitude de gérer ça et t'as pas envie de pourir sa soirée en plus de la tienne.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyLun 26 Déc - 22:58

Accoudée au comptoir de cette pizzeria totalement inconnue pour elle, Livia observait sans vraiment les voir les phares des voitures qui passaient devant le petit restaurant. Une fois sortie de l’immeuble de Mme Hargreaves, elle avait longuement tergiversé sur la suite qu’elle comptait donner à cette soirée. La juriste aurait pu tout simplement retourner travailler, et poursuivre le programme qui était le sien avant l’arrivée de Tegan dans son bureau. Elle aurait pu également rentrer chez elle, et décider de profiter de la soirée pour se détendre en écoutant de la musique, ou en lisant un bon livre. La brune aurait même pu pousser le vice jusqu’à s’accorder un verre de vin. Au lieu de quoi, voilà qu’elle patientait le temps que les pizzas qu’elle venait de commander cuisent. Oh, elle avait bien entendu son amie quand elle l’avait plus ou moins mise à la porte de l’appartement de sa mère, même si la mexicaine comprenait pourquoi Teg en était arrivée là. Et de toutes façons, Livia ne le prenait pas personnellement. Elle se doutait bien que si la blondinette était amenée à choisir entre elle, et celle qui lui avait donné la vie, le choix était vite fait. Et l’hispanique le comprenait très bien.

Pourtant, malgré la manière dont elle avait été mise à la porte, avec plus ou moins de diplomatie, Livia emprunta une nouvelle fois le chemin de l’appartement qu’elle venait tout juste de quitter, deux boîtes à pizza sur l’un de ses bras, un sac avec des sodas dans l’autre main. En chemin, elle s’arrêta même dans une petite supérette pour y acheter un pack de bières hors de prix, et un pot de glace qui l’était tout autant, et qui se glissa dans le sachet à son tour. Un échange de billets plus tard, et la brune reprenait la route avec ses quelques courses, entrant dans l’immeuble de Mme Hargreaves, sur la porte de laquelle elle ne tarda pas à toquer. Aucune réponse ne lui parvint immédiatement, au point que la jeune femme crut un instant que Tegan et sa mère avait peut-être quitté les lieux. Elle s’autorisa cependant à venir coller son oreille contre la porte, entendant ainsi quelques voix depuis l’intérieur, sans doute la télévision, lui laissant penser que l’appartement n’était pas désert.

Livia recommença donc, toquant avec un peu plus de force, entendant dès lors des bruits lui faisant comprendre que cette fois-ci on l’avait entendu, et qu’on allait potentiellement venir lui ouvrir. Et en effet, quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur le visage de Tegan, dont la mexicaine ne sut réellement interpréter la réaction. La colère semblait se mêler à trop de sentiments pour que Liv parvienne à tous les démêler. De la surprise, peut-être. Une pointe d’agacement ? Alors, pour lever tout doute, et répondre déjà à ce début de question qui venait tout juste de quitter les lèvres de la blonde, Livia annonça avoir acheté de quoi manger, les fameuses pizzas dont elles avaient parlé dans la voiture, de la glace, et des boissons. Le tout fut tendu à la convoyeuse, qui en réponse, ouvrit davantage la porte, sorte d’invitation silencieuse à l’attention de l’avocate. La Prayer fronça néanmoins légèrement les sourcils, elle qui pensait tout laisser à Tegan, avant de rentrer chez elle.

La blonde la débarrassa finalement d’une partie de son fardeau, et tandis qu’elle entrait dans l’appartement, Livia fronça légèrement les sourcils quand la blondinette lui annonça qu’elle la faisait chier. “-Moi aussi je suis contente de te revoir.” répondit la jeune hispanique d’un ton qui se voulait sarcastique, mais tout en ayant pas vraiment réussi son coup. Elle ignorait ce qui pouvait pousser Tegan à une telle déclaration, mais la juriste se passa pourtant de toute question. Aux sommaires présentations que fit la blonde, Livia se tourna vers la mère de cette dernière, hochant légèrement la tête en direction de la plus âgée des deux femmes : “-Bonsoir Madame Hargreaves.” répondit-elle poliment, alors même qu’elle ne lui accordait déjà plus son attention. Son regard suivit celui de Hargreaves Senior pour se poser sur l’écran de la télé, qui diffusait un film quelconque que la mexicaine n’avait évidemment jamais vu. Les voix qu’elle avait entendues tout à l’heure provenaient sans doute de là. La différence entre la femme agitée qu’elle avait quitté et celle qui regardait désormais presque sagement la télévision était frappante, mais Livia supposa que c’était une bonne chose qu’elle se soit calmée.

Livia suivit donc Tegan jusque dans la cuisine, et tandis que cette dernière remplissait le frigo, la brune posa sur la table les deux boîtes de pizzas, moulinant son bras deux ou trois fois pour en faire recirculer le sang. “-Euh…merci.” souffla-t-elle dans un léger froncement de sourcils quand la blonde lui tendit une bière, alors même que la mexicaine y jetait un coup d'œil, sans en boire la moindre goutte. La convoyeuse, elle, avait d’autres projets pour la bière, qui disparut en l’espace de quelques gorgées, alors que Liv l’observait avec les sourcils haussés. Une mimique qui ne dut pas échapper à la jeune Hargreaves, qui invitait déjà l’avocate à se passer de tout commentaire. Sur le fait qu’elle venait de boire une bière en quelques secondes, ou sur ce qui s’était passé un peu plus tôt ? Que ce soit l’un ou l’autre, Livia n’avait de toutes façons pas l’intention de faire la moindre remarque, et pour toute réponse, elle leva les mains vers Tegan, paumes vers le haut. Depuis le temps, la brune savait très bien que faire la morale à son amie n’était de toutes manières pas vraiment productif.

Le regard attiré par une horloge dont les aiguilles ne bougeaient plus, la jeune juriste accorda une de nouveau son attention à la blonde aux nouvelles paroles de cette dernière, alors qu’elle haussait légèrement les sourcils. “-Je ne me suis pas sentie obligée. Et je sais, que tu peux gérer. Tu l’as dit, et je te crois.” répliqua-t-elle profitant du fait que Tegan accepte enfin de croiser son regard pour y plonger le sien. Livia resta silencieuse quelques secondes, se contentant d’observer son amie, comme si elle espérait pouvoir deviner ce que cette dernière ne lui livrerait probablement jamais. Et finalement, la mexicaine posa sa bière intacte sur la table, avant de reprendre : “-Je n’ai pas vu grand-chose dans les placards en cherchant le verre pour ta mère, tout à l’heure. Je me suis dit que si tu devais rester toute une nuit sans manger, tu allais sans doute dépérir.” ajouta-t-elle, en laissant finalement un fin sourire étirer ses lèvres, l’espace de quelques brèves secondes.

Quittant sa place contre le plan de travail, Livia se rapprocha de Tegan, jusqu’à poser maladroitement sa main sur l’épaule de cette dernière, qu’elle serra doucement : “-Je vais vous laisser maintenant. Profites tant qu’elles sont encore un peu chaudes.” dit-elle dans un vague geste de menton vers les boîtes empilées l’une sur l’autre. “-Ne t'embêtes pas, je devrais être en mesure de retrouver le chemin toute seule.” ajouta la brune dans un léger sourire, tout en se préparant à quitter la pièce. Sa mission était accomplie, Tegan avait de quoi manger -et même boire- et Liv pouvait rentrer en paix, en se disant que même si la soirée -et la nuit- de la blonde risquait d’être compliquée, au moins elle aurait le ventre plein. Et quand on connaissait la convoyeuse, on savait que ce n’était pas rien.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptySam 7 Jan - 21:58

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Ouais, bon, tu réagis pas vraiment à la réponse assez sarcastique de Livia quand tu lui dis qu'elle te fait chier à être revenue. Bon, en vrai ça te fait quand même un peu plaisir de la voir mais pour le coup, t'essayes de lui faire comprendre qu'elle était pas obligée de revenir non plus quoi… Surtout vu la façon dont tu l'as envoyé balader tout à l'heure. Mais bon, dans ta tête, tu pensais aller la voir demain ou après-demain pour t'excuser un peu et à ta façon donc pas besoin de se précipiter quoi. Surtout que bon, toi et les mots… Enfin bref, tu finis quand même par lui dire ouvertement quand vous êtes dans la cuisine de ta mère qu'elle n'était pas obligée de revenir. Et l'argument qu'elle te sort alors, comme quoi elle allait pas te laisser crever de faim ici, te fais légèrement rire.

- J'ai grandi dans c't'appart Liv'. J'connais tous les restos du coin et ceux qu'y bossent. Un coup d'fil et j'me f'sais livrer un p'tain d'repas d'reine.

Que je commence à lui répondre toujours avec mon sourire de tête à claque sur les lèvres… Et avec cette furieuse envie de fumer aussi. Mais bon, vu que t'as laissé ton paquet de clopes dans la cage des escaliers de secours, ça sera pas pour tout de suite à ce sujet. Ouais bon, pour en revenir à Livia et ce qu'elle t'a ramené, tu l'avoue, t'es nulle aussi pour la remercier de l'attention. A la place, comme une conne, tu lui fais comprendre qu'il y a zéro raison de s'inquiéter à ce sujet, c'est clairement pas toi qui va mourir de faim quelque part dans le Watts. Et encore moins dans ce coin du quartier où t'as grandi et que ton frangin et toi êtes bien connus.

- T'peux rester manger s'tu veux.

Finis-tu par lui proposer quand elle me dit qu'elle va vous laisser, comme pour tenter de te rattraper un peu. Enfin, honnêtement, pour carrément te rattraper, ouais ! Même si ça ne t'empêche pas de hausser quand même des épaules en lui faisant cette proposition. Et bien sûr, t'as déjà d'autres arguments à lui donner que juste un "oups, pardon pour tout à l'heure".

- J't'ai promis une pizza d'base, nan ? Et ma mère va pas vraiment manger avant d'main matin. Alors…

Tu hausses de nouveau des épaules comme pour finir ta phrase comme ça. Bien sûr que t'aurais aucun mal à avaler les deux pizzas à toi toute seule et t'es quasi certaine que la mexicaine le sait mais bon. Tu comptes quand même bien jouer sur le fait que c'est moche de laisser refroidir une pizza comme ça. En plus le four de ta mère marche plus et t'as clairement la flemme de chercher à savoir pourquoi et potentiellement à le réparer ce soir. Demain peut-être mais là, nan, la flemme… Ouais, t'assumes, et alors ?

- Tegan ? Je peux fermer la fenêtre ?

Coupe la voix de ta mère depuis le salon alors que Livia semblait sur le point de te répondre. Et tu soupires déjà en reposant la bière tout juste ouverte que t'as à la main sur le meuble de cuisine derrière toi en te disant que t'as été con de pas la fermer tout à l'heure, cette foutue fenêtre. Mais bon, vu que tu t'attendais simplement à envoyer chier quelqu'un avant de retourner dans ton petit coin tranquille dans la cage d'escaliers de secours extérieur, normal que t'y es pas pensé.

- J'arrive m'an, je m'en occupe.

Lui lances-tu déjà comme réponse avant de te détacher du meuble contre lequel tu t'appuyais jusque-là. Ouais, tu sais bien que c'est tout con de fermer la fenêtre. Surtout celle-là et qui donne sur la cage d'escaliers extérieur donc qui représente pas de réel risque direct. Mais vu l'état de ta mère, tu préfères clairement prendre aucun risque. Tu l'as déjà vu faire plus d'une dinguerie qui pourrait largement expliquer celles que vous avez déjà faites Kenny et toi aussi quand elle est dans cet état alors nope, fermer la fenêtre, tu préfères largement le faire toi. Surtout que t'as tes affaires laissées en plan là-bas à récupérer aussi.

- Sers-toi, j'reviens.

Lâches-tu à l'attention de Livia, comme si c'était déjà acté qu'elle restait bouffer avec toi, avant de quitter la cuisine pour rejoindre le salon. Une fois dans la pièce et dans le champ de vision de ta mère, tu lui assures une nouvelle fois que tu vas fermer la fenêtre quand elle te signale qu'elle a froid et te diriges directement vers l'ouverture. Tu repasses rapidement dehors, le temps de prendre rapidos une clope dans ton paquet et de l'allumer avant de ranger paquet et briquet dans ta poche de jeans, puis d'attraper le crayon et ton carnet de dessin que t'as laissés trainer là aussi. De retour avec tout ça dans le salon, tu expires rapidement une bouffée de tabac à l'extérieur avant de fermer la fenêtre. Ta mère te remercie rapidement et plus ou moins de loin on va dire vu qu'elle a déjà l'air de retour dans son mode sous trip, et tu lui réponds tout aussi vite avant de retourner à la cuisine. Non sans un soupir, tu laisses presque d'un air d'en avoir rien à voir ton carnet fermé et le crayon sur le meuble à côté de toi avant de tourner rapidement le regard vers les cartons de pizzas… Ouais bon, c'était pas la pizzeria que t'avais en tête en début de soirée pour faire sortir un peu Livia de son habituel boulot-dodo-café-repeat again mais ça passe quand même largement.

- T'leur a dit qu'tu v'nais d'ma part j'espère ?

Lances-tu à l'adresse de la mexicaine en attrapant la bouteille de bière que t'as laissé en plan quelques instants plus tôt et en te tournant de nouveau vers elle. De nouveau avec ton petit sourire en coin, comme si tout était parfaitement normal et que rien ne s'était passé plus tôt dans la soirée mais bon… C'est toi d'un autre côté, c'est pas vraiment étonnant que t'agisse comme ça. Tout comme tu serais pas vraiment étonné que la belle brune te réponde que non, elle a pas pensé à dire qu'elle venait de la part d'un jumeau Hargreaves au gars qui tient la pizzeria où elle est allée. En même temps, elle pouvait pas trop savoir sur le coup donc tu peux pas vraiment lui en vouloir.

- Même si c'pas vrai, dis leur qu'tu viens d'ma part ou d'celle d'Kenny et c'est moitié prix. Nous z'en doive une.

Que t'enchaînes assez vite en guise d'explications avant de retirer ta clope de tes lèvres le temps d'expirer une nouvelle bouffée de fumée et de prendre une gorgée de bière avec ton autre main. Mais juste une cette fois, tu vas pas lui refaire le coup de descendre une bouteille d'une traite tout de suite. Faut pas abuser non plus, oh ! Et pour en revenir à la pizzeria où c'est moitié prix pour toi, tu préfères taire le pourquoi du comment ils vous en doivent une à Kenny et toi comme tu l'as dit. Ou même taire aussi que les trois quarts des restos des rues alentour, quel que soit le genre de bouffes qu'ils proposent, sont plus ou moins dans le même cas qu'eux. Ça peut peut-être impressionnée des nanas d'un soir de se dire que vous êtes bien connus dans le quartier ton frangin et toi, limite même que vous y vivez comme des rois, mais bon… Pour quelqu'un qui est numéro 2 des Prayers et habituée à régner sur la moitié de la ville, ça doit lui faire ni chaud ni froid alors on s'en fout un peu de vouloir jouer les caïds, non ?


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyMar 17 Jan - 21:59

Bien sûr que Livia savait qu’elle n’était pas obligée de revenir, c’était d’ailleurs une évidence. Elle n’était pas vraiment de celles qui se sentaient obligées de quoi que ce soit, envers qui que ce soit. Si elle était revenue jusqu’à l’appartement de la mère de Tegan, c’était parce qu’elle l’avait pleinement voulu, parce qu’au fond d’elle, c’était la conduite qui lui avait semblé la plus logique. Et pour le coup, la juriste ne mentait pas quand elle prétendait que c’était la perspective de laisser la blondinette sans pouvoir manger, alors qu’elle était un estomac sur pattes, qui l’avait poussé à rebrousser chemin, avec pizzas et bières. Aussi, la mexicaine haussa légèrement les sourcils au petit rire de son amie, alors que Livia finissait par détourner le regard, tapotant de son index sur la table de la cuisine. “-Oh…je vois…” souffla-t-elle simplement, dans une petite moue qu’elle ne parvint pas à ravaler. Se sentant un peu gênée par la façon dont son amie tournait en ridicule son initiative, l’avocate du cartel jeta un coup d'œil à la porte de la cuisine, comme si elle y entrevoyait une sortie de secours. Elle n’avait pas voulu imposer sa présence, loin de là, et maintenant, Liv comprenait que son retour n’avait jamais été nécessaire, que Tegan se serait parfaitement bien débrouillée sans elle, quoique la brune n’en ai jamais douté.

Pourtant, s’exprimant d’une voix égale, sans la moindre rancune, Livia ne tarda pas à annoncer qu’elle allait rentrer chez elle, et conformément au souhait de la mécanicienne, laisser cette dernière seule avec sa mère. Une proposition que la jeune femme balaya rapidement, proposant à l’hispanique de rester pour partager ces pizzas, celles qu’elles étaient censées manger ensemble avant l’appel de Madame Zine. Incertaine, et sans même s’en cacher, Livia afficha son hésitation, alors que son regard sombre couvait le visage de Tegan de nouveau occupée avec sa mère. Pourtant habituée à déchiffrer le langage corporel, et de tout ce qui pouvait être dit, ou tut avec de simples gestes, Livia fut pourtant bien incapable de deviner si Tegan lui proposait de rester par réelle envie, ou simplement parce qu’elle s’attendait à ce que ce soit ce que veuille la mexicaine. A cette pensée, cette dernière se figea un instant, sourcils froncés, incapable de déterminer d’où lui venait un tel raisonnement, à elle, qui n’était pourtant pas habituée à se torturer les méninges pour si peu. Soupirant légèrement alors que la blonde reprenait en l’invitant à se servir, l’avocate chassa de son esprit ces questions inutiles sans réponse, puis se lava les mains, et alla fouiller les placards à la recherche de deux assiettes. Quelques secondes plus tard, et chacune avait une part servie, alors que Liv posait l’assiette à destination de Tegan à côté de sa bière.

La mécanicienne ne tarda d’ailleurs pas à revenir dans la cuisine, la fenêtre tout juste fermée. A la question qu’elle lui adressa, pour savoir si la juriste avait dit être venue de sa part, la brune se contenta d’un simple regard sans équivoque en guise de réponse. Bien sûr que non, Livia n’avait pas dit qu’elle venait de la part de Tegan, elle n’y avait d’ailleurs pas pensé une seule seconde. Malgré tout, elle se sentit hocher de la tête à la suite des paroles de la convoyeuse, tout en sachant pourtant qu’elle n’aurait jamais recours à ce genre de faveur. Croquant dans sa part, alors qu’elle jetait un coup d'œil à son amie, Livia prit le temps de la mastication pour finalement demander : “-Est-ce que c’est le genre d’histoires qui se racontent, le pourquoi ils vous en doivent une ?” demanda-t-elle avec cet éternel air sérieux qui lui collait à la peau, en toutes circonstances. Et pour le coup, l’hispanique s’attendait presque à entendre une histoire rocambolesque de la part de la blonde.

Sa hanche venant finalement trouver appui contre le meuble de la cuisine, Livia continua de manger sa part de pizza en silence, glissant un coup d'œil vers la mère de son amie, absorbée par l’écran de télé et les images vives qui y passaient. S’en tenant aux paroles de Tegan, elle ne songea pas à proposer à cette dernière si elle souhaitait une part, elle aussi, entendant encore son amie lui dire qu’elle gérait, et ne voulait pas laisser penser qu’elle ne la croyait qu’à moitié. Le regard de la mexicaine s’attarda quelques instants de plus, avant de revenir se poser sur le visage de la mécanicienne, la même moue d’hésitation que précédemment venait troubler ses traits, Livia se demandant si elle souhaitait emprunter ce chemin-là.

Avalant une longue gorgée de bière, la jeune femme resta silencieuse quelques secondes de plus, avant de finalement se lancer, quitte à ce que Tegan lui dise d’aller se faire voir. Ce n’était plus arrivé depuis de nombreuses années maintenant, mais on n’était sans doute jamais à l’abri d’une rechute. “-Ca lui arrive souvent, ce genre…d’épisodes ?” demanda-t-elle après ces quelques secondes de silence, alors qu’elle avalait une nouvelle gorgée de bière. Depuis qu’elles avaient mis leurs chamailleries de côté, et découvert qu’elles pouvaient voir dans l’autre une vraie amie, la blonde avait plus d’une fois abordé l’addiction de sa mère, mais sans pour autant lui raconter en détail les bad trips que pouvait faire sa génitrice. Et Livia comprenait très bien ce silence, elle le respectait d’ailleurs, c’était sans doute pour cela qu’elle n’avait jamais cherché à arracher les vers du nez de son amie. Pourtant, ce soir, elle avait été le témoin direct de l’un de ces mauvais moments, et la simple pensée de l’arme que Madame Hargreaves avait pointé sur le visage de sa fille lui faisait encore froid dans le dos.

Observant avec attention le visage de Tegan, sans pour autant se montrer trop intrusive, Livia chercha le moindre indice pour la dissuader de poursuivre sur cette voie-là, ne trouvant pourtant aucun avertissement silencieux pouvant la pousser à rebrousser chemin. “-Comment va se passer le reste de la nuit ?” questionna-t-elle donc, alors que son regard posé sur la femme face à la télé laissait largement entendre qu’elle s’interrogeait sur ce qui allait se dérouler ensuite. Une fois encore, Livia ne souhaitait absolument pas s’imposer, et s’attarder plus que nécessaire. Elle voulait simplement s’assurer que Tegan aurait tout ce dont elle pourrait avoir besoin pour affronter les heures à venir, même si elle se prétendait être au cœur de son royaume, ici dans le Watts.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyLun 23 Jan - 22:12

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Le temps d'aller fermer la fenêtre comme te l'a demandé ta mère, et de récupérer tes affaires laissées en plan dans l'escalier de secours extérieur au passage, et tu finis par revenir dans la cuisine. T'y retrouves alors Livia qui a l'air d'avoir accepté de rester manger avec toi ce soir, histoire de rattraper un peu la pizza que tu lui avais plus ou moins promis en la sortant presque de force de son bureau. Même si bon, en voyant qu'elle a sorti des assiettes pour de la pizza, t'as un petit moment d'absence. Ouais bon, tu fermes ta gueule et tu t'arrives à te retenir de lui dire que c'est clairement pas une princesse pour rien. Mais la tronche que tu dois tirer à ce moment-là doit clairement parler pour toi. Nan mais sérieux ! Une assiette pour manger de la pizza ? Et pourquoi pas une fourchette aussi ? Putain, tu le jures, cette foutue princesse mexicaine… Mais bon, à la place, tu préfères quand même lui demander si elle a pensé à dire au pizzaïolo qu'elle venait de ta part. Et elle a pas vraiment besoin de te répondre pour te faire comprendre que non vu que cette fois, c'est elle qui fait une tronche qui veut tout dire. T'en rajoutes rapidement une couche du coup, précisant que la prochaine fois qu'elle se retrouve dans ce genre de situation, faut pas qu'elle hésite à le faire vu que les gars qui bossent là-bas vous en doivent une à ton frangin et toi. Et sans grande surprise, elle ne tarde pas à te demander si c'est le genre d'histoire qui se raconte, avec son éternel air sérieux qui te tire, presque malgré toi, un sourire amusé.  

- Si j'te dis qu'ça à voir avec les Prayers, ça t'suffit ?

Lui réponds-tu simplement, évitant plus ou moins de cette façon d'avoir à demander qui pose la question : l'amie ou l'avocate des Prayers. Même si bon, vu ta réponse, elle doit déjà plus ou moins se douter de ce que ça veut dire, non ? C'est pas comme si on te savait douée pour faire des sous-entendus subtiles de toute façon, soyons honnête ! M'enfin, ce n'est clairement pas ça qui te coupe l'appétit en tout cas car tu ne mets pas longtemps pour attraper une des parts qu'elle a mise dans… Bah dans ton assiette visiblement - allez, encore un petit moment pour râler : sérieux, une assiette ? Pour de la pizza ? - et commencer à la manger. Le temps d'engloutir une première part de pizza - ouais, à ce niveau-là, c'est clairement engloutir le verbe approprier et pas manger - et de commencer à bien entamer aussi ta deuxième bière avant d'attraper une deuxième part et Livia finit par reprendre la parole. Pour te demander de façon assez maladroite et pas très sure d'elle visiblement si ça arrive souvent à ta mère ce genre de truc. Enfin, d'épisodes comme elle dit si joliment.

- Bad trip.

Que tu la corriges presque de suite et sans même prendre la peine d'avoir l'air gêné de dire ça ou même de la regarder pour le dire, attrapant plutôt une nouvelle part de pizza à la place. Même si bon, tu finis quand même par tourner ton regard vers la mexicaine pour pas avoir l'air un peu trop détachée de la situation. Parait que ça peut sembler bizarre après.

- T'peux dire l'mot hein ? Personne va mourir si tu l'prononce.

Ajoutes-tu assez vite une fois que ton regard a croisé celui chocolat de l'avocate du gang avec un très léger sourire, comme pour faire comprendre que ouais, ça va. Tu donnes l'impression d'être détachée parce que t'es plus ou moins habituée à ce genre de trucs avec ta mère. Enfin, le fusil à pompe braqué sur ta gueule en moins mais t'as pas trop envie de remettre ça sur le tapis alors… A la place, tu finis par pousser un long soupir avant de prendre une gorgée de ta bière, comme si ça pouvait te donner un peu de courage, si tant est que t'en ai réellement besoin pour parler de tout ça.

- Et ça dépend… Mais assez régulièrement ouais.

Finis-tu enfin par lui répondre, même si tu sais que tu restes assez évasive. En même temps, faut bien avouer aussi que t'es pas vraiment du genre à tenir les comptes et à noter précisément quand ta mère en prend trop ou fait des mélanges chelous qui la font finir dans cet état. Et t'as pas trop non plus envie de t'attarder sur le fait que ça dépend aussi de quand date sa dernière tentative de désintox, clairement foirée à chaque fois comme on doit facilement le deviner quand on la voit dans cet état devant la télé. Sérieux, limite si elle fait pas légume là… Mais bon, vaut mieux ça et la savoir plus ou moins calme le temps que ça passe et qu'elle redescende qu'avoir encore à la gérer quand elle pète une pile totale pour une raison ou une autre. Là, c'est clairement une autre paire de manches. De toute façon, t'as pas vraiment le temps de détailler un peu plus tout ce merdier ou de raconter que quand vous étiez gosses Kenny et toi, c'était Mamie Zine qui gérait le plus gros le temps que vous soyez suffisamment grands ton frangin et toi pour le faire sans son aide. Même si bon, en vrai, vous avez jamais craché sur son aide quand même, au contraire. Et ça a du se voir tout à l'heure. Mais bref, ouais, t'as pas le temps de donner plus de détails que Livia finit par te poser une question un peu plus spécifique pour le coup, à savoir ton programme avec ta mère pour le reste de la soirée et de la nuit à venir. Une question qui t'arraches un nouveau soupir alors que tu reprends une gorgée de bière. Bordel, tu vas bientôt la finir elle aussi. Mais bref, pour le coup, ça te fais presque bizarre d'avoir à dire ce que tu comptes faire pour gérer ta mère que tu te dis en reposant déjà ta bière à côté de toi.

- J'vais m'assurer qu'elle reste calme et qu'rien puisse lui faire peur, la mettre en colère ou un truc d'ce genre. Faut qu'j'm'assure aussi qu'elle prenne une douche sans qu'il lui arrive rien. Et au moment d'dormir bah… J'la mettrais au lit, j'laisserais la porte d'sa chambre ouverte et j'dormirais sur l'canapé pour être sûre qu'il lui arrive rien dans la nuit.

Un peu plus et on pourrait presque croire que tu récites une leçon. Même si pour ça, il aurait fallu que tu foutes les pieds plus de 5 jours dans l'année à l'école quand t'étais gosse. Mais bref, on s'en branle de ça, c'est pas le moment. On disait quoi déjà ? Ah ouais, ta leçon de ce que tu dois faire pour t'assurer que ta mère passe la nuit sans souci. T'estime quand même que t'as pas trop besoin d'expliquer pourquoi tu veux pas non plus trop trop t'éloigner pendant qu'elle dort vu que la raison te semble assez évidente. Enfin, pour toi en tout cas.

- Demain matin, ça sera passé et j'm'assurerais qu'elle mange bien pour compenser c'soir.

Ajoutes-tu assez rapidement et avec un haussement d'épaules à ce moment-là, comme pour prouver encore un peu plus cette sensation de détachement que tu peux donner par rapport à la situation. Alors que non, c'est juste une putain d'habitude au final pour toi. Une sale et terrible habitude, tu le sais bien, mais qu'est-ce que tu peux y faire au final ? C'est pas comme si ta mère se droguait depuis bien avant votre naissance à Kenny et toi et qu'elle le fera sans doute jusqu'à sa mort. Si c'est pas ça qui la provoque justement, sa mort. Mais ouais, un truc qui te semble normal alors que ça ne l'est sans doute pas pour Livia en fait. Pas pour rien après tout que tu l'as surnommé "princesse" dès votre première rencontre vu que bon, tu la vois mal avoir à gérer ce genre de souci de son côté. T'es pas en train de dire qu'elle a pas de soucis familiaux ou des conneries de ce genre mais bon… Faut reconnaître quand même qu'à ce niveau-là, non, c'est pas vraiment le genre de truc que sa famille doit connaître par rapport à la drogue. Eux, ça doit plus être du genre "oh merde, on en a pas vendu assez cette semaine" plutôt que "fais chier ! Mamie a encore piqué de la came dans le stock". Merde, ce genre de réflexion à la con t'aurais sans doute arraché un sourire dans d'autres circonstances, peut-être même carrément un petit ricanement amusé. Mais là… Là, tu lâches juste un autre soupir alors que tu finis ta deuxième bière d'une traite… Et que t'as envie d'une autre clope, putain !  

- T'rappelles quand on pouvait pas s'saquer au début ? Qu'tu pétais des crises dès qu'j't'appelais Princesse et que tu rageais encore plus quand j'refusais d'te dire pourquoi je t'appelais comme ça ?

Que tu finis par demander d'un ton clairement trop sérieux pour toi pour être rassurant, alors que ton regard est de nouveau poser sur la mexicaine et que t'hésite toujours entre une nouvelle bière, une nouvelle clope, ou les deux tant qu'à faire. Ouais, peut-être les deux là en fait que t'es déjà en train de te décider à ce moment-là en sortant ton paquet de clopes de ta poche pour en coincer une entre tes lèvres.


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Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyMer 25 Jan - 23:24

Aucune surprise ne trouva les traits de Livia lorsque son amie lui expliqua, à demi-mot, pourquoi les restaurateurs du coin lui en devaient une. Un simple hochement de tête accueillit la réponse de la jeune femme, sans que la juriste ne juge utile d’ajouter quoi que ce soit. Cette dernière n’imaginait que trop bien ce que cela pouvait impliquer. La brune ne chercha pourtant pas à en savoir plus, et ne posa d’ailleurs aucune question. Si Tegan avait voulu se montrer généreuse en détails, elle l’aurait fait de son propre chef, sans se contenter d’un vague sourire en coin, et de ces quelques mots qui pouvaient laisser entrevoir tout un tas de possibilités. La blondinette avait cependant toute la confiance de la seconde du cartel, et il n’était jamais arrivé jusqu’à ses oreilles de quelconques problèmes en provenance de ce coin du Watts, indiquant que les ChaoTwins géraient plutôt bien la situation, quelle qu’elle soit.

Une part de pizza en main, l’avocate des Prayers of Insanity observait en silence la mère de son amie, perdue dans la contemplation de son écran. Elle semblait si différente de la femme agitée et perdue qu’elle était, lorsque Tegan était entrée de force dans son appartement. Livia interrogea la convoyeuse au sujet de l’état de sa mère, s’inquiétant de la fréquence de ces moments, usant de mots qu’elle tâcha de choisir avec soin. Une attention qui sembla aussitôt superflue, dès lors que la blonde prit la parole à son tour, mettant sur ce qui venait de se passer le mot exact. Un air contrit passa rapidement sur les traits de la mexicaine qui hocha une nouvelle fois la tête, délaissant un instant sa part de pizza pour s’intéresser à la réponse qui lui était fournie. “Régulièrement”...voilà un mot qui pouvait tout dire, et rien à la fois. Pour autant, Livia n’osa pas approfondir, pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, et risque de blesser Tegan, qui n’ajoutait de toutes façons rien d’autre, comme pour clore de façon tacite le sujet de la fréquence des épisodes -des bad trips donc- de celle qui l’avait mise au monde.

Prenant le temps de finir la part qu’elle avait reposée quelques instants plus tôt dans son assiette, Livia resta silencieuse encore quelques secondes, avant de demander à la blonde comment aller se dérouler le reste de la nuit. Elle ne doutait pas qu’avec la récurrence des crises, certains actes avaient dû devenir comme des habitudes, peut-être même des rituels, revenant systématiquement quand Tegan devait gérer ce genre de situations. Et alors que cette dernière débitait le déroulé de la soirée, ou de la nuit, à venir, les yeux de Livia se plissaient de plus en plus, les doigts de cette dernière se crispant légèrement sur l’assiette dans sa main. Elle se refusa pourtant à détourner son regard du visage de la blondinette, alors que les épaules de l’avocate s’affaissaient légèrement : “-Ca m’a l’air d’être une routine bien rodée.” lâcha-t-elle sobrement, taisant les mots qui brûlaient pourtant ses lèvres. Elle était désolée, sincèrement navrée que Tegan ait été tellement de fois dans une situation similaire à celle de ce soir qu’elle en soit venue à mettre au point ce semblant de checklist de ce qu’elle devait faire pour prendre soin de sa mère, en pleine descente. Mais il n’y avait pas la place pour ces mots-là entre elles, ni l’une ni l’autre ne paraissait vraiment douée dans ce domaine, si bien qu’après une nouvelle longue oeillade à la convoyeuse, Livia accorda de nouveau son attention à la mère de son amie, qui semblait hypnotisée par le ballet des images sur l’écran de télé.

Récupérant sa bouteille de bière, la mexicaine en fit disparaître près de la moitié en plusieurs gorgées, s’arrêtant seulement quand Tegan reprit la parole, pour évoquer un passé désormais révolu depuis plusieurs années. Du moins Livia l’estimait-elle. “-Hm ?” répondit-elle simplement à cette première question qui ne semblait même pas en être une, et qui marquait son écoute. Tout d’abord silencieuse quand son amie eut fini de l’interroger, la mexicaine ne tarda pas à se redresser, fixant longuement la blonde, sans comprendre d’où venait soudainement ce sujet. “-Bien sûr que je m’en souviens. Tu prenais un malin plaisir à user ma patience avec ça.” répliqua-t-elle, pourtant incapable du moindre sourire amusé. Même si les années avaient passé, et que leur relation avait évolué comme le soulignait Tegan, le surnom était resté, même s’il ne causait plus autant d’irritation chez la juriste, les années amenant avec elle une maturité qui n’existait pas au début de la collaboration des deux jeunes femmes.

Sans quitter son amie du regard, Livia porta une nouvelle fois la bouteille à ses lèvres, plissant à peine le regard, alors qu’elle reprenait finalement : “-Tu es en train de me dire que c’est ce soir que tu vas enfin lever le mystère, et m’expliquer ce qui me valait…me vaut ce surnom ?” questionna-t-elle, sans qu’aucun sourire ne trouve ses traits, décidément figés par le sérieux ce soir. L’hispanique attrapa une deuxième part de pizza, dans laquelle elle mordit avec appétit, prenant le temps de réfléchir alors qu’elle ne quittait pas du regard la blonde. Il devait y avoir une raison précise pour que Tegan soulève le sujet, à cet instant, ce soir précisément alors qu’elles discutaient toutes deux du sujet épineux, peut-être même douloureux, de l’addiction de la mère de la blonde, et de tout ce qui en résultait. Une raison qui échappait pourtant à l’hispanique, malgré ses réflexions sur le sujet.

Finalement, lorsque la moitié de la part eût été avalée, la mexicaine reprit : “-J’ai toujours supposé que tu m’appelais comme ça à cause des rumeurs qui pouvaient circuler à mon sujet. Concernant la vie que je pouvais avoir à Tijuana en tant que fille d’un dirigeant de cartel envoyée par son grand frère ici pour pérenniser le business familial.” dit-elle en faisant passer sa bouchée avec une gorgée de bière, livrant pour la première fois le fruit de ses réflexions sur le sujet. “-J’ai entendu beaucoup de choses me concernant lors de mon arrivée parmi les Prayers of Insanity, je ne doute pas qu’encore plus de rumeurs dont je n’ai jamais eu connaissance couraient dans nos rangs. J’ai toujours supposé que ce “princesse” découlait de l’une d’entre elles.” expliqua-t-elle finalement dans un vague haussement d’épaules. Au final, ce qui l’agaçait prodigieusement par le passé n’était aujourd’hui plus qu’un trait de plaisanterie entre les deux jeunes femmes, une sorte de blague récurrente de la part de Tegan à son sujet, sans que Livia n’ait jamais soupçonné qu’il y avait une raison plus profonde à ce surnom. Une raison qu’elle allait peut-être enfin découvrir après tant d’années.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyDim 5 Fév - 11:05

Un Hargreaves peut en cacher un autre


Le programme pour la suite de la soirée concernant ta mère ? Oh, il est assez simple et tu ne le connais que trop bien. Si bien que tu n'as pas le moindre problème pour le réciter à Livia comme une bonne petite élève qui a bien appris sa leçon. Le genre de truc que t'as jamais vraiment eu à faire vu le peu de fois où t'as foutu un pied à l'école. Mais bref, on s'en fout de ça ce soir. Si t'as pas le moindre mal à sentir le regard de la mexicaine sur toi, tu ne sais pas vraiment pourquoi mais tu ne te sens pas vraiment la force de lui rendre son regard à ce moment-là. Tu préfères largement te contenter de hausser des épaules, encore une fois comme si tout ça ne te faisait absolument rien, quand elle fait un commentaire sur le fait que t'as l'air de bien connaître cette routine que tu viens d'évoquer, presque point par point.  

- Ouais, à force…

Soupires-tu simplement avant de prendre une nouvelle gorgée de bière. Et finalement, après quelques instants de silence entre la belle brune et toi, tu finis par reprendre la parole, comme si t'avais réussi à rassembler ton courage pour lui demander si elle se souvenait de l'époque où te harcelait presque pour savoir pourquoi tu l'appelais Princesse. Un surnom toujours d'actualité entre vous, faut bien l'avouer, et qui a même fait l'objet d'un pari entre vous deux une fois, mais bon… Aujourd'hui, tu l'utilises quand même de façon nettement moins condescendante. Juste histoire de la faire râler et de te marrer un peu à ses dépens en la voyant s'agacer, quoi, rien de plus… Enfin, même s'il fallait avouer que l'origine restait quand même la même mais bref. Si tu souris très légèrement, mais presque plus par nostalgie que par réel amusement, quand elle te répond que t'éclatais bien à jouer avec ses nerfs avec ce surnom, tu ne peux t'empêcher de pouffer très légèrement quand elle commence à te demander si tu vas enfin consentir à lui raconter l'histoire derrière ce surnom. Ouais, elle a beau avoir son regard et son expression toujours aussi sérieuse, t'as appris à la connaître suffisamment au cours de ces treize ou quatorze dernières années, t'arrives plus trop à te souvenir, pour savoir que t'as dû réussir à piquer sa curiosité pour le coup. Et histoire de bien continuer à le faire, tu te contentes de lui adresser un léger haussement de sourcils complices avant d'allumer ta cigarette mais en gardant quand même le silence une fois ton briquet de retour dans ta poche. Elle semble comprendre que tu ne vas pas parler tout de suite, pas lui révéler tout ça si facilement, car elle se met presque aussitôt à t'exposer son hypothèse. Une hypothèse loin d'être conne, faut bien l'avouer, vu que plusieurs autres Prayers la surnommaient aussi comme ça à cause de ce qu'elle vient de dire.

- Bah, y avait un peu d'ça, ouais.

Finis-tu par avouer sans trop de difficulté et en expirant par la même occasion une première bouffée de fumée. Et alors que tu t'agites un peu contre le plan de travail de la cuisine contre laquelle tu t'appuies encore, assez mal à l'aise sans trop savoir pourquoi, tu baisses de nouveau les yeux quelques instants.

- Mais bon, faut dire qu't'as pas vraiment arrangé ton cas aussi.

Lances-tu en relevant déjà le regard vers Livia et avec un sourire aussi bien complice qu'amusé sur les lèvres à ce moment-là. Tu fais bien sûr référence aux premiers pas assez compliqués de la brune dans les rues de Downfall et parmi les Prayers peu de temps après son arrivée où, ce qui était au final que de la maladresse de sa part, de l'ignorance ou ce genre de truc qu'on peut vivre quand on se retrouve catapulter dans une autre vie comme ça, vous semblait surtout être  un comportement typique de petite bourges coincée et se pensant supérieure à vous à l'époque, aux autres et à toi-même. Ouais, à toi aussi, t'as pas honte de le dire aujourd'hui. Mais bon, t'as plus seize ans non plus et même si t'es toujours bien conne sur certains trucs, là-dessus t'es quand même devenue plus mature… Ouais ! Toi t'es mature ! Pas sur tout mais sur certains trucs, et alors ? Il est où le souci ? Enfin bref, t'es pas vraiment partie pour lancer ce débat, là.

Ton sourire amusé disparait au moment même où tu commences à prendre une deuxième taffe sur ta clope, gardant encore le silence quelques instants, le regard toujours posé sur la mexicaine en face de toi, alors que t'essaye de rassembler un peu tes idées. T'es vraiment pas la plus douée pour ce genre de truc mais bon… C'est toi qui a lancé la conversation sur ce sujet alors t'as plus qu'à assumer maintenant.

- R'garde autour d'toi Livia. R'garde ma mère. Ça, c'est mon monde.

Commences-tu par lui dire en désignant d'un geste de la tête ta mère dans le salon quand tu parles d'elle. Et si tu t'accordes le temps d'expirer une nouvelle bouffée de fumée, t'en profites aussi pour t'ouvrir une nouvelle bière… Et rassembler encore un peu plus tes idées pour essayer de dire correctement les choses. Oh et puis au final, on s'en fout ! Dis ce que t'as à dire et c'est tout ! Et après un nouveau soupir, tu décides de te lancer.

- T'l'as dit toi-même. T'es la fille d'un dirigeant d'cartel, d'celui qui fournit les Prayers en dope d'puis des années. T'fais partie d'ce monde où on s'fout un peu d'c'qui peut bien arriver à ceux qui achètent la came qu'vous faites, tant qu'vous vous faites du pognon. Et si y en a un ou deux dans la famille qui tombe d'dans et qui peut poser souci d'savoir si tu vas renter et l'retrouver mort d'overdose dans l'salon ou pas, t'sais quand même qu't'auras quand même à manger l'soir. Et pour tout l'monde.

T'as dit tout ça d'un ton parfaitement neutre et clairement sans le moindre jugement envers la brune en face de toi. Parce que ouais, t'es plus la gamine de 16 ans qui lui en voulait de ce genre de chose alors qu'elle ne l'a jamais demandé. Les choses sont comme ça et c'est tout, ça fait un moment que t'as réalisé ça et que t'arrête de te battre contre l'univers en vain. A la place, tu préfères expirer une bouffée de tabac avant de prendre une gorgée de ta bière alors que ton regard va se poser presque naturellement sur la silhouette de ta mère, toujours dans le salon.

- Z'avez pas b'soin d'vous saigner pour payer une cure d'désintoxe à l'un des vôtres, qu'ça marche ou pas derrière. Et vous d'vez clairement pouvoir vous en payer d'meilleurs en plus.

Lâches-tu à voix légèrement plus basse cette fois, ton regard toujours posé sur ta mère, et avec, tu l'avoue, une pointe de regret et d'amertume dans la voix. Parce que malgré les années, faut quand même bien avouer que cette situation par rapport aux allers-retours de ta mère en désintoxe pour qu'elle finisse toujours par retomber dans cette merde te soule pas mal. Un nouveau soupir, une nouvelle gorgée de bière et tu t'agites de nouveau légèrement contre le plan de travail de la cuisine. Avant de faire mine de simplement te redresser au moment où tu tournes de nouveau ton regard vers Livia.

- Et d'mon côté, j'fais partie d'ce monde d'pécores qui vous r'file l'peu d'thunes qu'on arrive à gagner pour s'prendre sa dose de drogue nécessaire pour oublier la misère. Misère dans laquelle on reste en plus vu tout c'qu'on passe dans la drogue. Et qui fait qu'ouais, quand t'as 8 ans et qu'ta mère est d'jà une épave d'puis un bon moment à cause d'son seul grand amour, la coke, qui préfère s'payer sa dose plus qu'la bouffe pour la semaine bah…

Si tu laisses ta phrase en suspend quelques secondes, t'en profites pour hausser une nouvelle fois des épaules. Et prendre une nouvelle gorgée de bière aussi, tant qu'à faire.

- Bah t'finis ironiquement par t'mettre à bosser pour l'gang qui lui r'file sa merde. Parce que l'seul moyen d'tenter d'sortir un peu d'cette misère, ou au moins d'y survivre, c'est soit d'bosser pour l'gang, soit d'se prostituer.

Et le pire, c'est que tu dramatises même pas tant que ça les choses pour tenter de faire jouer les sentiments ou des trucs à la con de ce genre. T'évoques juste des faits qui te semblent totalement normaux depuis ton enfance presque, ou en tout cas que tu sois en âge de comprendre un peu mieux les choses autour de toi. Et faut le dire, t'as quand même bien l'impression que les gamins de la rue du même genre que ton frère et toi, vous comprenez bien plus vite et bien plus jeunes ce genre de chose que les gosses de bourges. Mais bon, tu vas pas lancer ça d'un coup comme ça à Livia, t'as pas envie qu'elle prenne mal ce genre de réflexions de ta part. A la place, tu te remets juste à avoir ton petit sourire de tête à claques au coin des lèvres avant de tourner encore une fois le regard vers la mexicaine.

- Et j'pense qu'on s'ra d'accord toi et moi pour dire qu'j'aurais fait une très mauvaise pute. A r'fouler tous les mecs.

Que tu te permets de ricaner, presque comme si c'était parfaitement normal et que t'étais pas en train de parler d'un sujet pas si léger que ça en réalité. Mais bon, ça t'empêche clairement pas de continuer à te siffler ta bière et de terminer ta clope une fois ta bouteille reposée à côté de toi.

- Donc ouais. Princesse…

Lances-tu finalement après quelques secondes de silence, en reprenant déjà un peu de ton sérieux - qui semble être de sortie quand t'abordes ce genre de sujet, pour une fois - et en détournant le regard. Le temps de faire tomber ton mégot dans la bouteille de bière vide que t'as vidé avant celle que t'es encore en train de boire, même s'il en reste plus tant que ça l'air de rien. Ouais bon, tu te dis aussi que tu ferais mieux de te calmer un peu niveau descente si tu veux être capable de t'occuper un minimum de ta mère jusqu'à demain matin. Quoi que, la fille bourrée qui s'occupe de la mère complètement droguée, c'est presque la représentation parfaite de la famille Hargreaves, non ? Manque plus que le frangin déchiré lui aussi dans un coin du salon en train d'écrire sa prochaine chanson. Mais bon, pour l'heure, tu te contentes quand même d'attraper de nouveau ta bouteille de bière avant de te tourner vers Livia.

- Parce qu'toi et moi, on a beau être potes maintenant, on vient clair'ment pas du même monde.

Que t'achèves finalement, toujours d'un ton assez neutre et sans jugement, te contentant juste de faits pour toi qui semblent même assez évident quand on voit où vous êtes toutes les deux ce soir.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyLun 13 Fév - 22:25

Trouver sa place à Downfall, ainsi qu’auprès des Prayers of Insanity, n’avait pas été une tâche aisée pour Livia Aldana. Si pour la plupart de ses concitoyens elle n’était qu’une hispanique parmi tant d'autres, ceux du cartel savaient ce qu’impliquait son nom de famille, et son arrivée dans le quartier. Pour nombre d’entre eux, elle n’était que résultat d’un échange de bons procédés entre deux cartels ayant décidé de s’allier pour mieux régner et prospérer, un gage qui ne ferait sans doute pas bien long feu, et qu’on pourrait écraser sous sa botte sans lui apporter beaucoup de crédit. La jeune femme avait vite entendu ce qui se disait sur elle, à gauche et à droite, les rumeurs qui couraient sur sa personne, les premiers affronts auxquels elle avait dû faire face, quand elle s’était maintes et maintes fois entendu reprocher sa présence à Downfall. Comme si on lui avait laissé le choix, de venir ou de rester à Tijuana. Comme si son avis avait été requis, ses préférences prises en compte dans la balance au moment de prendre la décision. Non, bien sûr que non. Livia n’avait eu d’autre choix que d’obéir à Pedro, qui était alors le chef de famille.

Peut-être la mexicaine aurait-elle pu agir différemment lors de son arrivée, pour s’assurer de trouver sa place, maintenant qu’elle avait été propulsée dans une vie qu’elle n’avait pas choisie. Peut-être aurait-elle pu faire plus d’efforts pour s’intégrer, et se lier d’amitié avec certaines personnes. Peut-être aurait-elle pu aussi répondre différemment aux provocations qu’elle pouvait entendre, aux manques de respect. Peut-être, oui. Mais Livia était persuadée, au fond d’elle, qu’elle ne serait pas où elle l’était actuellement si ses agissements avaient été différents. Si elle avait tenté d’être quelqu’un d’autre que celle qu’elle était réellement, elle était sûre que jamais elle n’aurait pu devenir avocate du cartel, gérer son trafic d’informations et d’influence, et devenir le bras droit de l’organisation. Elle avait refusé de se perdre en futilités, en ragots, et commérages qui lui auraient coûté les heures de dur labeur qu’elle avait dédié à sa carrière professionnelle. Sans doute qu’en se montrant plus amicale, fêtarde, enjouée, que savait-elle, elle aurait pu mettre un terme à cette image qu’elle donnait d’elle, mais cela ne l’avait jamais intéressée. Elle préférait rester fidèle à elle-même plutôt que de se faire apprécier.

Livia avait à de nombreuses reprises entendu ce surnom de “Princesse”, qu’elle n’avait jamais pris pour le moindre compliment flatteur. Elle ne doutait pas qu'il s’agissait là d’une moquerie qu’elle avait rapidement attribuée à sa situation familiale, sans chercher à démêler le vrai de son imagination. Avec les années, l’utilisation de ce pseudonyme s’était tari, du moins suffisamment pour que la brune ne l’entende presque plus…si ce n’était de la bouche de Tegan. La blonde se faisait un malin plaisir de continuer à l’appeler ainsi, malgré les changements opérés dans leurs relations, et cette ébauche d’amitié qui était née entre elles. Pour autant, jamais la jeune convoyeuse n’avait accepté d’expliquer à l’hispanique ce qui lui valait de se faire appeler “princesse”, et c’était sans doute en voyant que le manque d’explications agaçait Livia que Tegan avait décidé de continuer, jusqu’à ce jour encore. Évidemment, après des années à s’entendre appeler plus souvent ainsi que par son prénom, la juriste était prête à écouter les explications que son amie accepterait -enfin- de lui livrer. Le timing n’était pas vraiment idéal, songea-t-elle, pas avec Mme Hargreaves en pleine descente de bad trip dans la pièce d’à côté, mais Livia n’allait certainement pas couper Tegan dans son élan, pas maintenant.

Au contraire, l’avocate des Prayers of Insanity ne tarda pas à faire part à la blondinette de ses hypothèses sur ledit surnom. Car il fallait bien admettre que toutes ces années s’étaient accompagnées de réflexions, toutes restées sans réponse à ce jour. Alors, elle lui exposa le fruit de ses investigations, hochant légèrement la tête lorsque Tegan admit qu’il y avait du vrai dans ce qu’affirmait la brune. Du vrai…mais cela sous-entendait également qu’il y avait d’autres raisons qui échappaient encore à la mexicaine. La remarque suivante de son amie lui fit serrer la mâchoire, alors que Livia reposait la part de pizza entamée dans son assiette, et avalait une longue gorgée de bière. Personne n’avait su, à l’époque, à quel point cette vie à Downfall ne lui plaisait pas, et était compliquée. Pas de confidente à qui livrer ses malheurs, ou plus exactement à qui faire part de ses doutes, et de ses peurs. Peut-être était-ce cela, la nécessité de tout affronter seule, qui lui avait donné cette étiquette qui lui avait longtemps collé à la peau de n’être qu’un faire valoir qui avait pourtant une bien trop haute opinion d’elle-même au vu de la situation. Même si les quelques mots de la convoyeuse la chatouillaient un peu, l’hispanique resta de marbre, ravalant sa réponse en même temps que sa boisson. Si c’était là les seules explications que Tegan comptait lui fournir, Livia aurait sans doute laissé échapper une pointe de déception, il fallait bien l’admettre. Ou peut-être d’agacement.

La brune se réfugia quelques instants dans sa bouteille de bière, avant de hausser le sourcil quand la convoyeuse reprit la parole, pour l’inviter à regarder autour d’elle…une proposition que Liv n'exécuta pas, connaissant déjà les lieux, et se contentant de continuer à fixer son amie. Au fur et à mesure des mots prononcés, des explications fournies, les doigts fins de la jeune avocate se crispaient davantage sur la bouteille en verre, alors que sa mâchoire se verrouillait solidement. D’un geste inconscient, la mexicaine porta la main au collier fait par sa grand-mère des années plus tôt, l’un des derniers vestiges de sa vie à Tijuana, et qu’elle avait apporté avec elle. Douloureusement, quoi qu’elle tâchait de conserver une expression neutre, comme si leur conversation était aussi banale que discuter de la pluie ou du beau temps, Livia s’entendait dire que ce surnom qui lui collait à la peau était dû à la famille dans laquelle elle était née, et la vie que cela lui avait permis d’avoir selon Tegan. Une vie qu’elle n’avait pourtant pas choisie.

Silencieuse, ne s’autorisant pas même le moindre hochement de tête, ou un simple sourire au trait d’humour de son amie, la juriste écoutait les explications qui avaient tardé plus de dix ans à arriver, celles qu’elle avait fini par imaginer ne jamais entendre. Même cette conclusion que finissait par prononcer la convoyeuse lui laissait un goût amer, les mots de la blonde plongeant Livia dans un long silence, sans qu’il ne soit possible de dire d’un point de vue extérieur si elle réfléchissait aux paroles prononcées, ou se contenter de les encaisser. Finalement, les raisons qu’elle avait elle-même imaginées convenaient sans doute davantage à la mexicaine. Piquée au vif, il fallait bien l’admettre, elle tâcha pourtant de n’en rien montrer, alors qu’elle buvait une nouvelle gorgée d’alcool, qui ne dissipa pourtant en rien l’aigreur qui semblait disposée à s’emparer d’elle. “-Deux mondes différents…” répéta-t-elle à mi-voix en relâchant son collier, alors que son regard, rivé jusque-là sur Tegan, quittait finalement le visage de la blonde pour fixer le sol.

Les pensées de la brune fusaient à toute vitesse, s'enchaînant sans que Livia ne tente de les stopper, ni même de les ordonner. Se succédaient dans son esprit tous ces instants de son enfance, ou son adolescence, auquel le rôle de son père avait donné une saveur particulière. La violence dans laquelle elle avait était plongée dès son plus jeune âge, ces règlements de compte auxquels elle avait assisté à l’aube de ses dix ans, les punitions qui servaient d’exemple, les tabassages en règle de ses frères pour lui faire apprendre à la dure l’autodéfense, les réveils nocturnes pour s’entraîner à se sauver en cas d’attaque, les armes, partout, tout le temps, les hommes de main du patriarche Aldana qu’elle voyait parfois plus que son propre père. Livia n’avait manqué de rien, c’était un fait. Elle n’avait jamais eu à s’inquiéter de savoir s’il y aurait de quoi manger au prochain repas,un toit au-dessus de sa tête pour la nuit à venir, des vêtements à se mettre sur le dos pour protéger sa peau. Toutes ces problématiques ne lui avaient même d’ailleurs jamais effleuré l’esprit, étant des préoccupations d’adultes. L’argent n’avait jamais été un manque, mais quelle était sa part de responsabilité dans cette constatation ? Qu’avait-elle fait à part naître parmi les Aldana, et suivre le chemin qu’on avait tracé pour elle, sans qu’elle n'ait son mot à dire dans l’avenir qui s’offrait à elle ?

Laissant échapper un bref soupir qui trahissait sans doute ses pensées en cours, Livia termina sa bouteille de bière, qu’elle reposa un peu plus vivement qu’elle ne l’aurait voulu sur le plan de travail, à côté de celle, vide, de Tegan. “-Je n’ai pas choisi d’être la fille d’un baron de la drogue…pas plus que tu n’as choisi d’être celle d’une accro à la cocaïne.” commença-t-elle de ce ton calme qu’elle avait le plus souvent, et qui contrastait parfois avec le tumulte de ses pensées. L’hispanique n’avait pas l’intention de se lancer dans les comparaisons de leurs vies respectives, de lister les traumatismes vécus par lui et par l’autre, pour déterminer laquelle avait eu l’enfance la plus troublée. Livia ne se plaignait pas de celle qui avait été la sienne. Elle n’avait jamais manqué de rien, n’avait jamais vu sa mère droguée jusqu’à la moelle, n’avait pas dû sacrifier son innocence pour les précieux billets verts qui faisaient tourner le monde. Et la brune ne comptait assurément pas faire part à Tegan de ces instants qu’elle avait vécu et qui avaient laissé leurs marques, eux aussi, et peu lui importait si la convoyeuse conservait cette image d’elle de gamine pourrie gâtée qui vivait au sommet de sa tour d’ivoire, mangeait dans sa porcelaine, et revêtait ses plus belles robes en soie.

Attrapant une serviette, la mexicaine s’essuya les doigts, reprenant sa place initiale pour poursuivre : “-En revanche,  j’ai choisi de continuer à être une Prayer of Insanity, c’est un fait. J'aurais pu choisir une autre voie, briser l’emprise de Pedro sur mon avenir, faire mes propres choix…mais…j’ai continué à suivre ces plans qu’on avait élaboré pour moi.” poursuivit-elle, retrouvant le regard de la blonde dont elle avait rompu le contact quelques instants plus tôt. “-Et toi aussi, tu as choisi de continuer à l’être. Tu n’as plus huit ans, Tegan, et pourtant, tu es toujours là. A bosser pour un cartel qui fournit de la drogue à des junkies qui font des bad trip, et même des overdoses, un cartel qui te permet de payer tes factures, les cures de désintoxication de ta mère, de quoi améliorer ta voiture et j’en passe. Aujourd’hui, c’est l’argent de la drogue que l’on vend qui remplit ton assiette, paie ton loyer, et achète les bouteilles que tu consommes en soirée. De quand date la dernière fois que tu t'es inquiétée pour les consommateurs de nos produits ?" demanda-t-elle finalement, dans une question qui n'appelait pourtant aucune réponse de la part de son amie. “-Tu vois…nos mondes ne sont pas si éloignés que ça par certains aspects.” dit-elle de cette voix égale qui laissait planer le doute quant au fait qu’elle puisse être énervée, ou juste en train de discuter d’un sujet banal.

Redressant les épaules, et le menton de concert, la juriste prit finalement une longue inspiration, avant de rouler en boule la petite serviette désormais tâchée de graisse. Impossible pour elle de se prononcer concernant le fait qu’elle soit satisfaite des explications fournies, ou si elle aurait finalement préféré que le doute continue de planer, entre les hypothèses qu’elle avait bâties, et la réalité derrière ce pseudonyme dont on l’avait affublée à ses dépens. S’éclaircissant la gorge, Livia ne tarda pas à conclure d’un sans doute maladroit : “-Maintenant je sais…n’est ce pas ? Une décennie de mystère résolue en quelques minutes.” dit-elle, pourtant incapable du moindre remerciement quant au fait que Tegan avait -enfin- accepté de lui expliquer ce qui lui valait ce surnom de Princesse, une étiquette qui lui collait à la peau parce qu’on ne voyait finalement en elle qu’une gosse de riche, qui était née avec une petite cuillère en argent dans la bouche, et non la femme qu’elle était devenue, cette personnalité qu’elle avait bâti à la sueur de son front, et au fruit de ses nombreux efforts.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyDim 26 Fév - 21:36

Un Hargreaves peut en cacher un autre



T'as jamais été douée avec les mots, c'est une nouveauté pour personne. Pas pour rien non plus qu'entre ton jumeau et toi, c'est lui le chanteur et toi la mécano. Mais bon, même en sachant ça, tu te tentes quand même à expliquer à Livia ce qui fait que t'as toujours continué à l'appeler "Princesse" malgré le temps. Ouais bon, y a clairement les débuts de votre relation qui jouent dans l'histoire, mais pas que. Bref, tu te lances donc dans ta tentative d'explication assez foireuse, faut bien le reconnaître, mais t'espère quand même réussi à avoir fait passer l'idée générale… Ou pas, vu le regard que la mexicaine te lance quand tu finis par la fermer. Et comme pour bien te confirmer que nan, elle a rien capté mais s'est bien vexée au passage, y a son soupir et sa façon de poser sa bière à côté d'elle de manière un peu plus forte que nécessaire. Tu parles même pas de la phrase qu'elle te lâche juste après et qui ne te le confirme encore qu'un peu plus alors que tu détournes déjà le regard en soupirant. Comme si t'étais en train de lui reprocher d'être née dans sa famille. Tu sais bien que t'es pas la lumière la plus aiguisée du tiroir mais t'es quand même pas conne au point de croire qu'on choisit dans quelle famille on atterrit à la naissance !

Par contre, la suite… Tu gardes le regard détourné d'elle alors que ta mâchoire se serre aux furs et à mesure des mots qu'elle te lance comme réponse. Ouais, clairement, tu l'as vexé, du coup elle semble être partie dans l'idée de te faire mal à toi aussi. Même si elle ne réalise sans doute pas que justement, la vraie différence entre elle et toi, elle vient juste de la dire à haute voix : elle a choisi de ne pas briser les plans de son frère, de ne pas faire ses propres choix. Elle a écouté quand t'as expliqué que ton choix à toi se résumait à survivre tant bien que mal dans la misère ou rejoindre le gang qui nourrit ce cercle de misère pour pouvoir t'occuper de ta mère ? Youhou ! V'la le choix de fou ! Et ouais, t'as plus huit ans. Raison sans doute pour laquelle tu es pas déjà en train de lui balancer le premier truc qui te passe sous la main à la gueule, à défaut de ton poing. A la place, tu serres les dents, tu la ferme et t'encaisse. Par contre, quand elle en vient à te dire que toi non plus, t'as pas l'air de te soucier de l'état dans lequel finissent les clients de ton frère, là, tu ne peux plus t'empêcher de relever un regard noir vers elle. Elle est sérieuse là ?! Elle était dans la même caisse que toi quand t'as fait demi-tour tout à l'heure ? Elle ose te poser cette question avec ta mère en bad trip dans la pièce juste à côté ? Princesse un jour, princesse toujours. T'es clairement en train de me le prouver en voulant te "défendre" là Livia… Bon, tu le penses sans pour autant ouvrir ta gueule mais tu crois qu'il vaut mieux.

- Laisse tomber.

Finis-tu par soupirer de manière clairement agacée une fois qu'elle a fini elle aussi son petit speech et se la joue même Princesse déçue à la fin.

- Pas pour rien qu'c'est mon frère l'poète entre nous deux.

Commentes-tu de manière amère juste avant d'attraper ta bière pour la finir cul-sec. Toi aussi t'es capable de faire claquer la bouteille plus fort que besoin sur le plan de travail, comme tu ne tardes pas à le montrer alors que ton regard accroches de nouveau celui de la mexicaine.

- Maintenant, si Maître Prayers veut bien m'excuser… Faut qu'j'aille m'occuper d'une consommatrice dont j'm'en fous. Au point d's'assurer qu'son fils vienne pas la voir pour pas la tenter.

Craches-tu presque sarcastiquement à l'adresse de la brune, les dents serrées et une expression qui veut tout dire sur le visage lors de ta dernière phrase. Et sans même laisser le temps à Livia d'ouvrir la bouche ou peut-être même juste d'enregistrer ce que tu viens de lui dire, tu quittes déjà la pièce pour retourner dans le salon, vers ta mère. Sur le chemin, tu fais quand même en sorte de te calmer au maximum, de ne pas laisser paraitre la vague de rage qui vient de t'envahir pour ne pas perturber encore un peu plus ta mère. Bordel, manquerait plus que parce que Mademoiselle Aldana prend mal le fait qu'on lui dise que vous êtes pas du même monde elle et toi, ta mère reparte dans sa crise. Là, c'est peut-être toi qui utiliseras le fusil à pompe mais contre ton amie… Ouais, ça te fais chier d'en venir à avoir ce genre de penser mais bon, tout le monde dans le quartier sait que derrière ton côté déconneur et grande gueule, tu deviens la pire des connasses quand on touche à ta famille. Mamie Zine pourrait lui raconter pourquoi le fils des voisins du dessus, qui doit avoir 23 ou 24 ans aujourd'hui, baisse encore et toujours la tête et file le plus vite possible quand tu le croises dans l'immeuble. Mais peu importe, faut que tu te calmes là, et vite ! Parce que t'arrives déjà au niveau de ta mère… Et comme si la simple pensée qu'elle ait besoin de toi parfaitement calme suffisait, c'est exactement ce qu'il se passe en toi quand tu finis par t'accroupir devant elle pour faire en sorte de chopper son regard en étant à la même hauteur qu'elle : tu redeviens parfaitement calme. Pour elle.

Et d'une voix qui le montre, tu commences déjà à lui dire qu'il est l'heure qu'elle aille prendre sa douche et qu'elle se change pour aller se coucher. Elle hoche mollement de la tête pour te répondre mais ça te suffit quand même à t'arracher un léger sourire en coin alors que tu te relèves déjà. D'une main, tu l'aides à se lever du canapé pendant que de l'autre, tu attrapes rapidement la télécommande pour éteindre la télé. Ta main toujours dans celle de ta mère, tu places rapidement ton autre main sur son avant-bras pour la guider d'abord jusqu'à sa chambre en s'assurant qu'elle aille bien. Et une fois dans la pièce, tu te décides enfin à la lâcher tout en lui disant d'attraper son pyjama, histoire de lui laisser un peu d'autonomie l'air de rien et t'assurer qu'elle est capable de ce genre de petit truc en solo malgré son état. Bon, tu restes clairement pas loin au cas où quand même, trop habituée de toute façon à ce genre de scène pour ne pas savoir comment ça pourrait tourner d'une seconde à l'autre. Mais bon, elle a l'air quand même dans un état moins pire que ce que tu pensais et elle ne met pas plus de quelques secondes pour s'exécuter et revenir vers toi, ses affaires de nuits dans les bras et un sourire à ton adresse. Bordel, ce que ça peut faire mal de voir ce sourire si fière d'elle sur son visage, comme si c'était une enfant de 5 ans, alors qu'elle a juste attrapé son pyjama toute seule… Et même si tu encaisses encore une fois ce coup-là et te contente donc de lui répondre plus ou moins par le même, tu ne peux empêcher une petite voix dans ta tête de dire un "je t'emmerde Livia" à ce moment-là, les paroles de la brune te revenant alors dans la tronche comme un putain de boomerang. Tu refoules pourtant rapidement tout ça, comme la boule qui t'es montée dans la gorge soudainement, et te concentres de nouveau sur ta mère pour l'accompagner jusqu'à la salle de bains où tu t'assures qu'elle a tout ce qu'il faut avant de lui dire que tu la laisses faire, sortant de la pièce… Mais ne fermant pas complètement la porte pour autant, la laissant entrouverte de quelques centimètres tout juste alors que tu t'adosses déjà contre le mur à côté de la porte.

- Et on laisse la porte comme ça, compris ?

Lances-tu à l'adresse de ta mère en haussant un peu la voix pour être sûre qu'elle t'entende à travers le panneau. Mais ses "oui oui" légèrement exaspérés te font vite comprendre que oui, elle t'a entendu et compris. Tu restes quand même là où t'es, te tenant prête à débouler dans la pièce qu'occupe ta mère au moindre souci ou bruit suspect, mais histoire d'offrir quand même un peu d'intimité à ta mère, merde. Non sans un soupir quand tu entends l'eau de la douche commencer à couler, tu tournes de nouveau le regard vers la cuisine, où t'as abandonné Livia deux ou trois minutes plus tôt. Et il ne te faut pas vraiment longtemps pour que tu tombes sur elle… De quoi te faire encore une fois soupirer alors que t'es déjà en train de plonger ta main dans la poche de ton jeans, à la recherche de ton paquet de clopes.

- J'ai pas l'intention d'm'engueuler avec toi. Et encore moins c'soir d'vant ma mère qui doit rester au calme… Mais ouais, t'as clairement rien compris à c'qu'j'voulais t'dire.

Lui lances-tu d'un ton assez ferme encore mais clairement bien plus calme et neutre que quelques instants plus tôt. Une sorte de signe de paix de ta part, surtout que tu viens clairement de lui dire que t'as pas envie d'avoir à te battre contre elle. Et ouais, encore moins ce soir où t'as déjà suffisamment de chose à gérer sans avoir besoin de rajouter ça. Et alors que tu sors tout juste une nouvelle clope de ton paquet, tu finis par relever le regard vers Livia tout en reprenant la parole à son adresse.

- Mais bon, vu qu'c'est toi qui a fait des études pour savoir parler, rien d'étonnant à c'que j'arrive pas à t'faire comprendre c'qu'j'veux dire.

Ajoutes-tu en calmant encore un peu plus ton ton et en haussant même des épaules pour retrouver l'attitude qu'elle doit avoir plus l'habitude de te voir que celle que tu as eu avec elle quelques instants plus tôt. Mais bon, au moins t'as compris que c'était un sujet à pas aborder entre vous. Pas tant que t'auras pas préparé pendant six ou sept mois ton discours pour être sûre de dire les choses correctement pour te faire comprendre comme il faut en tout cas.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan   [TERMINE] Un Hargreaves peut en cacher un autre x Tegan EmptyJeu 9 Mar - 22:57

S’il y avait bien une chose dans laquelle Livia Aldana excellait, c’était le fait de cacher ses émotions, d’afficher une expression neutre, détachée, impénétrable, qui empêchait quiconque de pouvoir lire en elle, de deviner ce qu’elle pouvait ressentir ou même penser. Cette capacité lui avait servi plus d’une fois dans un tribunal, mais il n’était pas mensonger d’admettre que cela lui avait été également d’un grand secours dans sa vie privée, dans ses relations -de tout ordre-, dans ses échanges quels qu’ils soient. Elle n’était pas femme à se confier facilement, ni à accepter de donner libre accès à ses sentiments ou ses pensées aisément. Qu’elle soit frustrée, agacée, blessée, ou simplement en colère, Livia parvenait à se maîtriser suffisamment pour n’afficher qu’une façade lisse, dépourvue du moindre indice quant à ce qui se passait en elle. Un peu comme à cet instant, dans la cuisine de la mère de Tegan.

Dire que la conversation avait pris une tournure inattendue était encore en dessous de la réalité, et Livia sentait bien, malgré elle, qu’elle était sur la défensive. Elle aurait voulu qu’il en soit autrement, évidemment, mais la mexicaine prenait les choses plus à coeur qu’elle ne l’aurait voulu. Plus à cœur qu’elles ne le méritaient aussi, c’était indéniable. Elle qui aimait à prétendre que l’avis que d’autres personnes pouvaient avoir sur elle ne la touchaient pas, il semblait ce soir que la juriste était en train de prouver le contraire. Enfin, la situation était un peu différente, évidemment, Tegan la connaissant. Enfin…c’était une certitude que Livia avait, au moins jusqu’à ce soir. A cet instant, elle n’était plus vraiment sûre de rien. Les explications données par la jeune convoyeuse lui faisaient l’effet d’un poison qui embrouillait ses pensées, et obscurcissait son jugement. A tel point qu’au bref “laisse tomber” de la blondinette, l’hispanique fit claquer sa langue d’impatience, s’autorisant même un soupir agacé.

Aux paroles de la jeune femme, Livia ne retint pas un bref rictus sans joie, alors qu’elle serrait la mâchoire pour s’éviter de répliquer quoi que ce soit. Inutile de rajouter de l’huile sur un feu qui brûlait déjà vivement, estima-t-elle, cela ne mènerait à rien de bien constructif. Chacune avait fait valoir ses arguments, ou ses points de vue, et il semblait clair qu’ils ne s’accordaient en rien. Gardant pour elle ce que lui inspirait la puérilité de Tegan, et cette façon qu’elle avait de l’appeler par son grade juridique, ce qu’elle n’avait jamais fait en plus d’une décennie d’amitié, Livia se contenta de fixer le dos de la convoyeuse qui quittait la pièce pour se rapprocher de sa mère, qui semblait bien plus calme que précédemment. Au moins, elle n’agitait plus d’arme à feu au visage de sa fille. Restant en retrait, encore davantage après que son amie lui ai confié comment elle la voyait réellement, Livia se sentit plus que jamais hors de sa place, en trop dans un espace où elle ne semblait même pas être la bienvenue. A quoi avait-elle pensé en revenant sur ses pas, armée de pizzas et de bières ?

Immobile au centre de la pièce, physiquement présente mais retranchée dans ses pensées, l’avocate des Prayers of Insanity se remémorait les paroles échangées, et les mots employés. Y avait-elle été trop fort ? Pas d’après elle, évidemment. Nul doute cependant que sa comparse ne partageait pas son avis. Si bien qu’au retour de la blonde, ce fut avec une légère seconde de retard que Livia remarqua qu’elle n’avait pas bougé durant toute l’absence de Tegan, statue de chair esseulée. Son regard sombre se planta dans celui de la convoyeuse, alors que prétendant ne pas vouloir s’engueuler avec elle, la blonde lançait une nouvelle pique qui arracha un sourire sans joie à la juriste. Cette dernière ne tarda d’ailleurs pas à secouer légèrement la tête de droite à gauche, aux nouvelles paroles de celle qui était devenue son amie. “-Que j’ai fait des études ne t’a jamais empêché de me parler avant ce soir…si ? Et il me semblait que je t'avais toujours très bien comprise. Je ne pensais pas que nous avions à ce point des soucis de communication.” demanda-t-elle de façon totalement rhétorique, sans même s’attendre à la moindre réponse.

Récupérant sa veste retirée quelques minutes plus tôt à peine, Livia l’enfila en tâchant de maintenant cette expression détachée sur son visage, qui contrastait pourtant avec le bouillonnement de ses pensées. Silencieuse, elle se surprit à écouter quelques secondes le bruit de l’eau qui coulait dans une pièce voisine, avant de finalement aviser une nouvelle fois Tegan. “-J’ignorais que mes origines, non…le monde dont je viens, c’est ce que tu as dit, non ? J’ignorais que le monde dont je viens était si important à tes yeux. Je pensais…que tu savais passer outre, que tu savais qui je suis vraiment, au-delà de mon simple nom de famille, que…peu importe ce que je pensais, au fond.” soupira-t-elle finalement en secouant une nouvelle fois la tête, en coupant court aux mots qui se pressaient déjà dans son esprit, ne se sentant pas d’humeur à expliquer comment elle pensait jusqu’à ce jour que c’était la femme qu’elle était devenue qui importait, celle qu’elle avait batti ici à Downfall, même pour Tegan. Livia n’avait aucune volonté de défendre sa cause, aucun désir de tenter de détromper son amie. La blonde pouvait bien la voir comme une princesse, ça ne semblait plus si important désormais.

L’eau arrêta de couler dans la salle de bain à quelques mètres de là, alors que des bruits étouffés parvenaient aux oreilles des deux Prayers. “-Je vais rentrer. Si tu as besoin de…n’importe quoi…” Je t’enverrai mon majordome furent les mots qui manquèrent de quitter ses lèvres, sournoisement, Livia les retenant juste à temps, alors qu’elle soupirait brièvement. “-Je laisse mon téléphone allumé.” conclut-elle à la place sans le moindre sourire, hochant légèrement la tête, avant de la tourner un peu rapidement quand un bruit de grincement se fit entendre dans le couloir, et que Madame Hargreaves apparaissait à son tour, les joues rosies, les pieds nus, la pointe de ses cheveux mouillant le haut de son pyjama. Livia la fixa quelques secondes, peut-être un peu trop longuement, finissant par détourner le regard après quelques mots de plus : “-Au revoir Madame Hargreaves.” répéta-t-elle, avec cette certitude qu’elles n’allaient pas se revoir avant un bon moment. Sans doute pas se revoir du tout, même.

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