« Bordel, quoi ? » Luke ignora la brûlure du café qu’il venait de se renverser en partie sur la jambe droite. Il s’était levé d’un bond lorsque la juriste des Blackened Beauty lui avait annoncé d’une voix blanche qu’une prise d’otages était en cours au Carnival of Sins. « Alicia ? » l’interpella-t-il une nouvelle fois, tandis que la ligne semblait rompue. Saisissant sur son bureau le holster de son arme de service, l’inspecteur des Crimes Majeurs abandonna son service. Faute d’effectifs pour constituer une équipe de nuit, Holloway faisait des astreintes, n’ayant rien de mieux à faire de ses soirées et nuits. « J’arrive, fais attention à toi ! » Il raccrocha, son interlocutrice s’étant murée dans un silence de sidération. Il devait se rende au plus vite possible à Van Nyus. Mais Luke n’était pas dupe, il savait que seul, il n’arriverait à rien. Il lui fallait du renfort. Et il savait où en trouver. Dévalant les escaliers, il surgit au service des affaires courantes où son entrée fracassante n’éveilla pourtant pas vraiment de réaction. A grandes foulées, Luke se dirigea vers la silhouette baraquée de Lynch, un bleu qui n’avait pas vraiment tous les fils qui se touchaient, mais en qui il avait suffisamment confiance pour l’embarquer dans cette situation. « Lynch, avec moi. Prends une voiture banalisée, je t’expliquerai en route ». Afin d’être certain que l’agent se sente concerné, Holloway lui donna une tape fraternelle dans le dos. Ce gars aimait bien ce genre d’attention. Puis l’inspecteur sillonna à travers les bureaux pour trouver Gabriela. Putain, il avait de la chance : les rares insignes dans lesquels il pouvait placer un minimum de confiance était là ce soir. « Harkins, y’a une prise d’otages au Carnival. Je vais de ce pas vérifier la situation. Je compte sur toi pour aller voir le gradé d’astreinte et organiser l’arrivée des renforts. » Une nouvelle fois, sa main était venue chercher le contact du corps de l’un des siens. Cette fois-ci, il déposa avec douceur une paume sur l’épaule de la jeune femme qui le fixait avec stupeur. « Tu vas gérer, je n’en doute pas ! » ajouta Holloway, lui claquant un clin d’œil complice. « Lynch !! » gueula-t-il la seconde d’après, ses jambes prenant la direction du parking du commissariat.
Quand ils furent tous les deux arrivés au niveau de la voiture, Luke demanda à Stanley de prendre le volant. « Direction Van Nyus, le Carnival of Sins. Je dois passer quelques coups de fil. Interdiction de respecter les feux rouges ! » Holloway porta à son oreille son téléphone portable et rappela Alicia. Il lui demanda d’avertir Emily qu’une première voiture de police allait débarquer dans la vieille ville, et qu’il fallait à tout prix que les Amazones à la sécurité les laissent passer. « Personne ne mourra ce soir » promit-il avant de raccrocher. Prenant une profonde respiration, Luke réalisa qu’il était à court de souffle. Il fallait qu’il redescende ; cette agitation risquait de lui faire commettre des erreurs. Il planta alors un silence à son coéquipier, et prit le temps de rassembler ses pensées. Après 5 mois d’écoute, ils étaient parvenus - avec l’assistante du procureur Alder - à rassembler pas mal d’éléments, qui ne pouvaient hélas pas se substituer à une preuve matérielle, mais qui permettaient de caractériser une forme d’association en vue de commettre un crime. Quand Luke avait appris la disparition d’Ullman – l’un des chien fous de Gallagher -, il s’était empressé d’aller prendre connaissance des dernières écoutes. Et il avait entendu Gallagher s’enfoncer dans une colère aveugle et pleine de hargne. Il voulait leur « tomber dessus une bonne fois pour toute ». Et deux jours plus tard, le Carnival of Sins faisait l’objet d’une prise d’otages. Difficile de croire à une coïncidence. Son flegme légendaire presque retrouvé, l’inspecteur des Crimes Majeurs exposa la situation à Lynch : « On va avoir à faire à une prise d’otages au Carnival. On doit analyser la situation sans rien tenter pour le moment, du moins tant qu’on n’a pas un contact à l’intérieur pour savoir ce qu’il s’y passe exactement. Si on rentre de force, on sera responsables de la fusillade qui se déclenchera, et des morts. Compris Lynch ? Harkins nous organisera les renforts dès qu’on lui aura fait un topo de la situation. Je veux que tu gardes la tête froide gamin, c’est le plus important ! »
Leur voiture arriva au niveau d’un barrage devant lequel trois Blackened Beauty se tenaient. Luke fit signe à Stanley de ralentir puis de s’arrêter. Il descendit de la voiture, les mains en évidence. « J’ai été appelé par Alicia Hetfield ». Un silence s’imposa, et de longs regards furent échangés entre les Amazones. L’une d’entre elles secoua la tête à la négative, mais les deux autres ne se rangèrent pas à son avis. La plus âgée cerna alors Holloway d’un regard dur : « Ok, passez. Mais ayez bien en tête que vous avez une cible dans le dos, et qu’au moindre mouvement suspect, on ne vous manquera pas… » Elle avait parlé suffisamment fort pour que Stanley entende lui-aussi son avertissement, Luke ayant laissé la portière côté passager de la voiture ouverte.
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Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Lun 3 Avr - 19:49
Personne ne va mourir@Luke Holloway Il n'y a jamais beaucoup de volontaire pour les gardes de nuits, comme pour les planques et autres trucs du genre. Les effectifs sont réduits et la plupart ont des familles, alors le soir, ils préfèrent rejoindre les leurs. Moi je suis un bleu, alors quand il faut faire ce que les autres n'aiment pas, je suis un peu un volontaire désigné. Mais ça ne me gêne pas, il y a un petit avantage financier à prendre des gardes et puis même sans ça. Je suis le genre volontaire pour beaucoup trop de choses. Dès qu'il faut être volontaire pour quelque chose, je suis là. Que ce soit pour le boulot, ou pour aider les gens en dehors dans leur vie de tous les jours. Une garde, un déménagement, n'importe quoi. Lynch est là! Au départ du sergent instructeur du Swat, je me suis même porté volontaire pour aider à l'instruction. Maintenir en forme les agents de terrain et passer des formations pour devenir instructeur de tir. J'ai aussi postulé pour devenir un référent NEDEX (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs) et tout… je suis vraiment volontaire pour tout faire. Avec les manques d'effectifs dans un peu tous les services, je fais au mieux pour bien me faire voir pas tous, en espérant pouvoir travailler avec les différents services et voir un maximum de choses. Je suis vraiment ce genre de gamin passionné par l'image de l'uniforme et qui veut lutter sur tous les fronts contre l'adversité. Je ne sais pas si ça fera de moi un bon flic, mais je fais de mon mieux en tout cas.
Je suis même là à faire des trucs informatiques. Le matériel qu'on a par ici n'est pas de dernière génération et il n'y a pas beaucoup de monde qui a la patience de supporter la lenteur des machines. J'me retrouve alors à faire du traitement de donner pour les collègues. Rentrer les affaires en cours sur les ordis et autre joyeuseté. Bon, ce n'est clairement pas le plus passionnant, je préférerais être en train de patrouiller dehors, mais il y à des heures de patrouille définie et ce n'est pas mon heure. Il parait qu'il faut en laisser un peu pour les autres.
J'me fais quand même chié devant cet ordi qui rame comme pas possible, même lui demander d'envoyer un document vers la photocopieuse c'est loooong! Mais je crois que la vue entend mon appel, mon envie de bouger. J'entends mon nom, je me redresse aussitôt prêt à partir je ne sais où. Lynch c'est moi, une voiture banalisée.
- Reçus !
Que je lance pour faire entendre que j'ai bien entendu et je me dirige déjà vers les casiers où sont rangés les clefs et carnet de bord des véhicules. J'imagine qu'on part en intervention alors je vérifie que j'ai tout sur moi. Flingue, chargeurs supplémentaires, menotte, taser, matraque et le reste. J'enfile mon gilet par balle avant de mettre ma veste par-dessus. J'ai bien tout, tout est à sa place, on peut y aller. J'entends une fois de plus mon nom. Je sens mon cœur qui bat un peu plus fort, la montée d'adrénaline quand je pars en intervention, j'adore ça.
- J'suis là! Prêt inspecteur!
Je rejoins l'inspecteur Holloway avec un léger pas de course. Lançant un regard vers Gabriela en passant non loin d'elle, je lève mes deux pouces avec un large sourire, comme un gamin qui serait sur le point d'aller manger une glace ou je sais pas trop quoi. Un peu trop enthousiaste moi? À peine!
C'est moi qui conduis en plus. Yes! J'aime bien conduire. Ça aussi j'aimerais bien le faire, faire des entraînements réguliers de conduite d'intervention pour les gars. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis le meilleur conducteur de la brigade, mais j'm'en sort pas mal. Vu le nombre de fois où on me laisse le volant, j'imagine que mes collègues sont d'accord avec le fait que je suis à ma place derrière un volant aussi.
- Reçus, je fonce.
Bref, me voilà au volant et j'entame ma sortie du parking pour prendre la direction qu'Holloway m'a indiqué. Direction la Carnival, à Van Nuys. À force de patrouiller, j'ai repéré la plupart des routes de la ville, alors je pense savoir quel itinéraire prendre pour arriver le plus vite sur les lieux. Je fais parfois chier des agents plus vieux qui ont leurs tracés précis, moi je suis du genre à m'aventurer dans les ruelles, prendre à droite quand il faut aller à gauche et ça m'a permis de découvrir des raccourcis, des cachettes possibles et autre. Je me ferais encore avoir par un natif de la ville, il n'y a aucun doute, mais au moins je sais que je me ferais moins avoir que d'autres. Même si je passe les feux rouges, je prends quand même le risque de ralentir un peu pour être sûr de ne faucher personne en passant. Ça serait con d'avoir un accident et d'arriver nulle part. Les rues défilent et j'ai enfin une explication complète. Une prise d'otages. Merde, c'est du sérieux. C'est délicat les prises d'otages, pas pour rien que c'est le genre d'intervention qu'on refile au SWAT. Ils sont nombreux et parfaitement coordonné pour gérer ça. Moi aussi j'ai appris à intervenir dans ce genre de situation, mais je ne suis pas autant entrainé. J'imagine bien que ce n'est pas à deux seulement qu'on va foncer dans le tas. Mais ça fait monter la pression quand même.
- Compris. On va là-bas et on récolte un maximum d'informations pour coordonner les renforts quand ils seront là.
C'est du travail de renseignement qu'il faut faire dans un premier temps. Essayer de savoir combien de personnes sont dans le bâtiment, les possibles entrées qu'il y a et ce genre de choses. On n'est pas des super héros, on ne peut pas foncer dans le tas et croiser les doigts pour que ça passe.
La limite du quartier se dessine devant nous. Je ralentis et freine devant le barrage tenu par des filles. J'ouvre ma fenêtre, mais Luke ne perd pas de temps et descend pour aller parler aux filles, pour qu'elles nous laissent entrer. S'il sait pour la prise d'otage, c'est qu'il a dû être appelé de l'intérieur, donc pourquoi on est bloqué là? Quelques mots, quelques regards, quelques menaces et c'est bon, on peut passer. Je lance le frein et laisse la voiture avancer doucement, freinant une fois à côté de l'inspecteur pour qu'il puisse rentrer de nouveau dans la voiture. Quand je passe à côté des filles je ne peux m'empêcher de faire un sourire timide, sachant un merci à peine audible avec un signe de la main et de la tête. On est pressé, mais j'en oublie pas la politesse.
Il ne faudra pas rouler bien plus longtemps pour arriver non loin du lieu. Je gare la voiture rapidement sur un côté de la route. Je suis un peu posé comme une merde, mais je laisse largement la place à des renforts de passer sans encombre. Il n'y a pas énormément de monde dans la rue, j'imagine que tout le monde n'est pas au courant de ce qui se passe. Mais je compte bien profiter des quelques personnes présentes pour essayer d'avoir des informations.
- On interroge les gens qui ont l'air de savoir ce qui se passe?
Je préfère demander, à mes yeux, je ne suis que le backup dans ce duo. C'est compliqué d'être flic dans cette ville. J'me suis souvent retrouvé face à des murs quand j'ai essayé d'avoir des informations, mais il faut bien tenter, non? Si quelqu'un peut avoir un début d'idée du nombre de personnes qui se cachent là-dedans. S'il y a des habitués du lieu qui connaitrait une entrée des artistes que les preneurs d'otages ne soupçonnerait pas. Toutes les infos seraient bonnes à prendre pour avoir de la matière à donner aux renforts.
Ils étaient parvenus à passer le barrage, non sans avoir été avertis qu’une menace pesait sur leur vie. Luke eut une légère grimace alors que, le dos tourné, il revenait vers la voiture banalisée que Lynch avait avancé. Les deux hommes échangèrent un regard entendu et repartirent en direction du cabaret.
Durant les quelques minutes qui leur fallut encore parcourir pour atteindre le Carnival of Sins, l’inspecteur se replia dans un silence qu’il voulait concentré. Il s’était complètement laissé aller à une sorte d’agitation qui ne lui ressemblait que peu. Il devait garder la tête froide et rester pragmatique. Là où ils allaient, l’émotion serait très certainement explosive. Il leur faudrait calmer les esprits et les élans, surtout ceux des âmes sacrificielles prêtes à tout pour sauver les siennes. Or, Luke savait qu’avec leur insigne, Lynch et lui n’auraient que peu d’autorité sur place. Ils se feraient peut-être même chasser, car vus comme les renforts des preneurs d’otage. « Lynch, il va falloir montrer patte blanche. Nous sommes loin d’être les bienvenus. Ce sont elles qui ont le contrôle de ces rues, leurs rues, et de tout ce qui s’y passe. Il faudra composer avec, sans jamais rien imposer, ça ne servirait à rien… » Holloway s’était glissée une main sous le menton, la voix pensive, se parlant peut-être plus à lui-même qu’à son coéquipier de la soirée. Il lui accorda toutefois un regard qui se plissa légèrement sous l’effet d’un sourire complice. « On y est. »
Le jeune policier gara la voiture dans l’avenue où siégeait le Carnival. Les rues étaient encore désertes ; seule une dizaine de personnes était attroupée devant l’établissement de spectacle et de divertissement. Lynch à ses côtés, Luke avança vers elles, tout en passant son gilet pare-balle sur lequel il se résigna à laisser le scratch « police » - bien qu’il ait hésité à l’arracher. Se dissimuler créerait de la confusion, tant pour les Blackened Beauty que pour les renforts qui devraient arriver. Mais il avait honte d’ainsi afficher la marque de son appartenance en ce lieu et cet instant maculés du sang de nombreuses victimes passées. « Ouais, enfin, on se renseigne et on pose les bonnes questions » s’était permis de le corriger l’inspecteur, espérant que ce changement sémantique fasse comprendre à Lynch qu’il ne devait pas aborder les gens avec l’autorité de son insigne et de son droit à savoir ce qu’il se passait. « Je te laisse recueillir les premiers témoignages. Je dois passer un dernier un appel important. » Luke s’écarta légèrement et sortit à nouveau son téléphone. Il chercha dans ses contacts le numéro professionnel de l’assistante du Procureur Alder : il voulait l’informer de la situation. De plus, la savoir au tribunal, prête à rédiger tous les mandats nécessaires, le sécurisait. Or, il tomba sur son répondeur. En même temps, il était deux heures du matin passées, heure à laquelle les gens dorment généralement quand ils ne sont pas d’astreinte. Holloway se permit néanmoins de pester mais retrouva une voix neutre et maitrisée quand il lui fallut laisser un message. Il exposa rapidement la situation et après avoir raccroché, envoya un sms à Gabriela en lui signifiant d’avertir le bureau du Procureur des derniers évènements. Il s’engagea à lui faire un premier état des lieux d’ici cinq minutes.
Se rapprochant de la foule qui s’était légèrement épaissie, Luke distingua la tête de Lynch dépasser et força le pas pour le rejoindre. Il vit alors sur sa droite débarquer plusieurs silhouettes, prises dans le mouvement rapide d’une course. Et malgré l’obscurité de la nuit à peine troublée par la lumière faiblarde des lampadaires, Holloway devina le sourire de Lilly, puis celui de Skye. Au moins elles ne faisaient pas parties des otages.
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Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Sam 15 Avr - 18:34
RP COMMUN 7.2Emily & Skye + Luke & Stanley«Fusion des phases» Moi qui espérais croiser les flics une fois sur place, je suis ravie. J'en vois un grand qui semble essayer de parler avec les gens présents devant le Carnival. Je ne me pose pas trop la question du coup, je sais que les flics sont au courant de ce qui se passe et cherche à en savoir plus pour passer à l'action. Ou alors j'espère juste très fort que ce soit le cas? Mais j'en vois qu'un… d'accord il est grand et il a l'air costaud, mais je doute qu'il fasse le poids tout seul. À moins qu'il est un super déguisement sous son uniforme?
C'est rare que les flics se balade seule dans ce genre de situation, alors je cherche du regard un autre flic ou même un groupe qui serait déjà partie à l'action. Ce n'est pas un groupe que j'aperçois, mais Luke. Je suis soudain soulagé, comme si ce seul homme pouvais suffire à tout régler. Il parait qu'il veut tout faire pour arrêter les méchants qui sévissent dans ce quartier, alors il est là pour nous aider, pour que tout se calme, j'en suis persuadée.
- Luke!
J'accours vers lui pour aller aux nouvelles. Je n'oublie pas Emily qui ne doit pas être très loin derrière moi, mais vu son non-amour pour les flics, je préfère prendre un peu d'avance.
- T'es venu avec des renforts? T'as besoin de renfort? Il est balèze ton pote là-bas, mais j'suis pas sûr que ce soit suffisant. Ils étaient trois pour essayer d'attirer l'attention de la sécurité dans l'autre rue, alors j'pense que dedans ils sont... au moins le double!? Enfin… il est avec toi l'autre là-bas?
Je m'en inquiète peut-être un peu tard? Je pense pas qu'il soit du mauvais côté l'autre, il a une tête de gentil. Mais… pour moi Lilly à une tête rassurante, ce qui n'est pas la pensée de tout le monde, donc je veux bien croire que ma vision du monde est spéciale.
Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Dim 16 Avr - 11:42
Personne ne va mourir aujourd'hui
C'est beau de rêver… - Phase 2.2 RPS La loi du talion
Qu'on se le dise ! Le fait que je me sois retrouvée piégée par trois connards me passant à tabac me fait clairement moins chier que ce qu'il se passe actuellement dans le Carnival. Ou plutôt le fait que je ne puisse pas foncer tête baissée pour rentrer dans le Carnival et y faire un carnage avec les autres filles de la sécurité qui sont derrière moi sans prendre le risque que les victimes de ce carnage, ce soit nous. Mais pourtant, je tiens à être devant le Carnival. Au cas où il y ait une faille, une possibilité d'entrée en sécurité pour au moins 3 ou 4 autres filles et moi. Une ouverture que nous trouverait sans doute Skye, je dois bien l'admettre, ce petit ninja blond doit être la seule à avoir une idée de comment faire ça. D'ailleurs, en parlant de la petite blonde à mes côtés, on arrive tout juste au niveau du Carnival que je l’entends crier un prénom avant qu'elle ne parte en courant dans une autre direction.
- Quoi ? Non, Skye… !
Tentes-je sans la moindre réussite bien sûr de la retenir. Mais c'est bien trop tard pour elle qui est déjà en train de rejoindre un homme de 30 ou 35 ans sans doute et portant un gilet pare-balles sur lequel il affiche ouvertement le mot "Police". De quoi me faire directement serrer les dents et les poings tout en me demandant comment ce connard ose se pavaner dans le coin avec ce gilet sur le dos comme si tout était parfaitement normal. Bien sûr que mon premier instinct est de lui tomber dessus et de lui faire sa fête avec les autres, qu'il prenne pour tous les autres enfoirés qui lui servent de collègues… Puis mon cerveau se remet quand même en marche le temps de quelques secondes pour me rappeler les tentatives d'Alicia de me joindre, un peu plus tôt dans la soirée, et le nom que Skye a lancé avant de filer vers lui. Alors c'est lui, le fameux Holloway dont on n’arrête pas de me parler ? S'il est là, c'est qu'Alicia a dû essayer de m'appeler pour me demander à lui donner le droit d'entrer dans le quartier sans se retrouver avec la même gueule que celle que j'ai ce soir après ma rencontre avec trois de ses collègues pas aussi intègres que lui. Avec un soupir, et un geste de la main aux autres filles pour faire comprendre que tout va bien, qu'il ne fait pas parti des poulets qu'on a envie de tabasser ce soir, je finis par rejoindre ma sœur adoptive et cet inspecteur dont je continue de me méfier malgré tout ce qu'on peut me dire sur lui. Et comme si on pouvait vraiment m'en vouloir de me montrer prudente envers un flic avec ce que nous font subir ses collègues depuis bien trop longtemps…
- Holloway donc…
Finis-je par le saluer, de manière assez froide et distante, je dois bien l'avouer. Mais je doute qu'il s'attende à se faire accueillir avec des fleurs, des cookies et des conneries de ce genre à Van Nuys alors je ne dois pas vraiment le prendre par surprise. Et quand on sait en plus qu'il y a encore quelques secondes, j'hésitais à le saluer d'un grand coup de genou dans les couilles avant de le bourrer de coups avec les autres filles, le fait que je lui adresse la parole à la place reste plus sympa, non ?
- Contente de mettre enfin une tronche sur votre nom. Emily Bates, la cheffe de la sécurité du quartier.
Me présente-je rapidement et toujours de manière assez froide en lui tendant quand même la main à la fin. Ouais, ça me fait clairement chier d'avoir à m'en remettre aux flics pour cette situation. Mais ces salopards ont bien plus d'équipements que nous et un peu une unité spécialement formée pour intervenir dans ce genre de moment, contrairement aux filles de la sécurité et moi. Et concrètement si c'est leur sang qui coule ce soir plutôt que celui de mes sœurs Blackened ou des habitants du quartier, ça me va parfaitement ! Même si ça veut dire derrière avoir à supporter leur putain de manie de rouler des mécaniques en se la jouant héros de tous…
- J'espère que vos collègues avec vous sont nettement plus fiables que ceux à l'intérieur ou ceux que j'ai déjà croisé tout à l'heure.
Lui lance-je assez rapidement en ignorant en grande partie son collègue un peu plus loin. Oui, je sais, l'ennemi de mon ennemi est mon ami, donc je devrais voir en eux des alliés pour ce soir. Mais je n'y peux rien si plus de dix ans à haïr les flics ne part pas en claquant des doigts et que je reste méchamment sur la défensive et méfiante les concernant. Surtout vu l'état dans lequel m'ont mis leurs fameux collègues tout à l'heure.
Je sais que c'est un univers particulier ici. La ville entière est spéciale et chaque quartier à sa façon de faire. Je ne suis pas le genre à faire le cowboy, donc je pense comprendre comment faire patte blanche dans le coin. Il faut leur faire comprendre qu'on est là pour leur bien et ne rien imposer. Je vais essayer de m'adapter au mieux aux gens en face de moi. Ne pas forcer les réponses, paraitre le plus clean possible. Une fois sur place, le véhicule garé, il doit encore passer un coup de téléphone. C'est donc à moi de recueillir les premiers témoignages. Ça ne semble rien comme ça, mais ça me met un petit coup de pression. J'avoue que s'il a l'habitude de travailler dans ce quartier, j'aurais aimé avoir un petit aperçu de sa façon de faire. Mais c'est pas grave, il va falloir que je prenne mon courage à deux mains pour me faire ma propre expérience.
- Reçu!
Je lance ça avant de le regarder s'écarter pour passer ce fameux coup de téléphone. Moi je prends une grande inspiration et déjà je regarde les gens dans la rue. J'essaie de voir si certains parlent ou pas. Il y en a qui semblent juste être là par hasard. J'entends presque quelques questions parsemer de "je sais pas" ici et là. Je m'avance et j'essaie de parler avec les gens. Je fais attention aux mots que j'emploie. Je ne veux pas leur faire peur ou leur donnée de faux espoirs en disant que je peux gérer ce qu'il y a dedans ou alors dire que je ne suis au courant de rien. Je ne veux pas passer pour le flic qui arrive comme un cheveu sur la soupe sans savoir pourquoi il est là. J'essaie de tourner mes phrases pour pousser les gens à se confier, à me parler. Mais si personne n'a de nouvelle de ce qui se passe entre les murs, ça ne sert à rien de m'attirer les sympathies des gens. Enfin si peut-être pour plus tard…
Je garde Luke de coin de l'œil quand même, pour vérifier qu'il ne soit pas embarqué dans un coin. Si les flics ne sont pas appréciés encore plus dans ce quartier, il vaut mieux s'assurer qu'on ne soit pas capturer par je ne sais quel anti-flic qui voudrait nous taper dessus. Et surtout pour pouvoir lui rendre compte des éventuelles réponses que je pourrais avoir. En parlant et surtout en laissant parler les gens plus entre eux qu'avec moi, j'arrive à avoir quelques réponses mais c'est très flous. Les phrases que j'entends ressemblent plus à des informations lancées au hasard. Je ne sais pas si j'aurai mieux, alors je remercie les quelques personnes qui ont accepté de parler en ma présence et je me dirige vers Luke que je vois déjà rejoint par du monde.
- Luke…
Je regarde vite fais les autres personnes, hochant la tête autant pour les saluer que pour presque m'excuser de couper la possible conversation en cours. Mais de ce que j'ai entendu, mon intervention ne devrait pas gêner plus que ça.
- D'après les infos que j'ai eues, parais qu'il y a entre 5 et 10 gars à l'intérieur et surement autant de civils, peut-être un peu plus. Genre les travailleurs et peut-être quelques habitués. Les gars dedans sont armés, mais… j'ai pas d'info sur le type d'arme. Il nous faudrait quelqu'un à l'intérieur pour qu'on sache vraiment le nombre de personnes et le type d'armes et de matériel qu'ils ont.
Et puis entre cinq et dix mecs… c'est trop vaste. Sachant que pour être opérationnel c'est bien d'être trois fois plus nombreux que les adversaires. C'est compliqué de faire une moyenne du coup. Et puis s'ils se promènent avec des flingues ou avec des fusils d'assauts, ce n'est pas le même délire non plus. Face à un fusil d'assaut, je ne ferais rien moi avec mon gilet et mon 9mm.
Alors que mon regard est surtout concentré sur Luke, car je me suis approché de lui pour que ce soit surtout lui qui m'entendent. Je sens bien des regards sur moi, surtout un… peut-être car une petite tête blonde est soudain juste devant moi. Je détourne les yeux vers elle et son air suspicieux.
- J'connais un moyen de rentrer sans être vu, pour pouvoir observer ce qui se passe. Mais…
Je la vois qui m'observe de haut en bas et plissant les yeux.
- J'suis pas sûr que l'endroit soit praticable si on est plus grand que ça.
Dit-elle en s'approchant et posant la tranche d'une de ses mains au niveau de mon estomac.
- Et plus large que ça.
Rajoute-t-elle en montrant une distance entre ces deux mains au niveau de mon torse. Oui bon… il ne faut pas être un génie pour comprendre qu'elle dit qu'il faut faire environ son gabarit à elle pour pouvoir se faufiler dans cette fameuse entrée secrète. Et vu que je dois faire 40 centimètres de plus qu'elle et facilement le double de son poids… j'ai compris que c'est certainement pas moi qui me collerai à la tâche d'aller faire l'espion. Bon… de toute façon, je suis pas sûr que ce soit vraiment mon job. J'ai l'impression que part cette annonce, elle se désigne un peu en tant que volontaire pour aller espionner là-dedans s'il n'y a pas d'autres solutions. Mais c'est dangereux. On ne va pas laisser cette petite entrer là-dedans et peut-être ne jamais en sortir?
Je regarde Luke, l'air de lui demander s'il a compris comme moi. Et en même temps j'entends ma radio qui grésille avant d'entendre un message.
- Les renforts devraient être là d'une minute à l'autre. Il nous faut plus d'info pour aider l'équipe d'intervention à établir un plan.
Perso, je ne sais pas si je prendrai le risque d'envoyer une personne en plus, même si elle semble avoir des entrées bien à elle. Il y a peut-être d'autres solutions, des gens déjà à l'intérieur qui ont envoyé plus de détails ou… je sais pas. J'aurais préféré pouvoir y aller moi, mais si le fait de pousser à la salle m'octroie quelques facilités, ça m'handicap aussi dans certaine situation. La preuve…
Mais c'est là que je reçois un appel. C'est Eliott. À ce moment je ne sais pas vraiment où il est.
- Ouais Eliott, écoute c'pa…
Je voulais lui dire que ce n'était pas vraiment le moment de parler, je ne sais pas ce qu'il veut, mais dans ma tête j'ai autre chose à penser. Enfin… Sa voix est bizarre. Je me bouche l'autre oreille, j'essaie de mieux entendre.
- Qui trois? ... Quoi? ... T'es où mec? Tu fous quoi?
Je ne comprend pas ce qu'il raconte. Il veut faire passer un message j'ai l'impression mais… quoi? Voilà qu'il se met à parler d'ange et de justice divine? Mais… il a pris un truc ou quoi? Merde, c'est que ça fait flipper. Ce con a rejoint une secte et il est en train de se faire sacrifier? Il est kamikaze et… ou alors il a croisé des kamikazes religieux? Putain mais… c'est vraiment flippant comme truc. C'est avec un air totalement perdu que je regarde Luke, je retire le téléphone de mon oreille et le passe en haut-parleur. S'il continue sur cette lancée, peut-être que d'autres oreilles pourront comprendre plus que moi. Mais il y a un moment de calme dans le téléphone, alors j'en profite pour balancer ce que je pense avoir entendu et compris.
- Heu Luke… j'ai Eliott au téléphone et… heu… il parle de danger, d'ange, de justice divine. De… 2, 3, 6, 5 hors service qui arrivent. Des barricades et des remises. Je… heu… je comprend rien. Merde… tu crois que c'est lui qui s'est fait retourner la tête par Gallagher et prend les filles en otage car la prostitution c'est un truc pas bien pour Dieu ou j'sais pas quoi?
J'ai vraiment l'air inquiet pour le coup. Quand les gens commencent à devenir fanatique ça peut devenir très dangereux et c'est le genre de truc qui me fait flipper. L'appel continu et j'ai l'impression d'entendre encore des voix mais… le son est assez faible. Surement que le téléphone est tombé quelques par ou dans une poche ou… je sais pas. Mais c'est dur de distinguer les voix des gens, surtout au téléphone.
- J'ai l'impression qu'il se prend la tête avec d'autres gars mais… je comprends pas bien c'qu'ils disent.
Je sais pas s'il est bon de s'attarder sur cet appel ou s'il est préférable qu'on se concentre sur du concret autour de nous. Enfin en tout cas, cet appel est inquiétant, que c'est un rapport ou non avec le Carnival.
Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Jeu 20 Avr - 22:32
Je crois que je commence à noter un certain schéma à Downfall. J’ai l’impression que dans cette ville, si y’a pas un drame ou un truc vraiment merdique qui se passe tous les x mois, c’est pas normal. Comme si le quartier expérimental était prévu pour que ça parte en couilles à intervalles réguliers, pour une raison ou une autre. Manque de pot, aujourd’hui, c’est chez nous, à Van Nuys, que ça dégénère. Ouais, encore. La récurrence, tout ça. Je soupire lourdement et suis incapable de ravaler mon inquiétude, un sentiment que semblent partager les personnes qui se rassemblent ici ou là autour du lieu de la prise d’otages.
Ca fait de longues minutes déjà que j’ai lâché la main de Sam, parce que rester sans bouger sur ce bout de trottoir qu’on a investi était insupportable. Ouais,insupportable, rien que ça. J’ai pas peur des mots, ouais. Je me sens débile de penser ça, alors que je me dis que les frangines à l’intérieur doivent vivre un enfer, elles, un vrai. Comme ça a été le cas suite à la manifestation de mai qui a dégénéré, je peux pas m’empêcher de me faire des tas de scénarios catastrophes de ce qui pourrait arriver aux Blackened Beauty à l’intérieur du Carnival. Ne pas savoir ce qui s’y passe exactement rend chacun de ces scénarios encore plus sanglant, et je finis par faire les cent pas pour tenter -en vain- de noyer mes pensées, sous les paroles de Samaël qui se veulent rassurantes, et qui me connaît assez bien pour s’imaginer le genre d’images que j’ai en tête à cet instant.
J’ai pas le temps de m’attarder sur la pensée soudaine qui déchire mon esprit sur le pourquoi je continue de m’infliger cette ville à la con, que je reconnais une voix qui me fait me retourner d’un bloc. Skye…mais pourquoi elle est pas à l’autre bout du quartier, bien à l’abri ?! Dans ses pas, je distingue Emily, alors que les deux frangines se dirigent vers Luke. Bordel, j’aurai peut-être pu me rendre compte de plus de choses si j’étais pas restée à me focaliser sur tout ce qui risquait de mal se passer, et j’aurai pu faire un peu plus attention à mon entourage, aux personnes présentes autour de nous.
Je baragouine quelques mots à l’intention du cuistot pour lui expliquer que je connais les gens qui sont là-bas, et je m’élance sans même réfléchir à ce que je fais, ou au fait que je risque de tomber comme un cheveu sur la soupe. En plus de ça, c’est pas vraiment comme si ma présence pouvait apporter quoi que ce soit. Je suis pas armée, j’ai pas des gros bras comme ce petit jeune là, je suis pas dans l’équipe de sécurité d’Em, et je suis pas non plus une ninja comme Skye. Si j’avais pris le temps de réfléchir deux secondes, j'aurais pu m’en rendre compte toute seule comme une grande, et rester sagement sur mon bout de trottoir, à emmerder personne.
Au lieu de ça, je fonce tête baissée, comme souvent d’ailleurs, et arrive sans m’annoncer, apostrophant déjà le policier sans y mettre les formes. “-Luke !” Une part de moi se satisfait de le savoir là, ça a un côté rassurant parce que je l’ai rangé dans les gentils depuis longtemps, alors que l’autre se dit que lui aussi serait bien mieux n’importe où plutôt qu’ici pour sa propre sécurité. “-Tu sais comment ça se passe à l’intérieur ?” C’est à ce moment-là que je remarque ce qui m’échappait jusqu’à cet instant alors que je tourne la tête vers notre cheffe de la sécurité : “-Putain, ta tronche Em’ !” J’écope d’un regard noir qui me fait tout juste soupirer…et aussi comprendre que c’est même pas la peine de lui proposer de jeter un oeil, sinon c’est moi qu’elle va jeter de l’autre côté de la rue. J’imagine comme elle doit être inquiète, parce que même si Skye est là, avec nous, je sais que la présence des sœurs à l’intérieur et d’elle sur ce trottoir, en dehors du Carnival, ça doit être dur à avaler. Surtout quand on sait ce qui la lie à celle qui dirige le cabaret.
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Seek what sets your soul on fire.
☽ Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.
Quand il eut terminé d’envoyer un SMS à Gabriela, lui demandant de prévenir le bureau du Procureur, Luke eut l’amère impression de ne servir à rien. Ce gilet pare-balles et cette arme de service n’étaient pas là pour indiquer son autorité à Van Nyus, mais pour faire cesser le drame en cours. Or, depuis le début, il ne faisait que dégainer son téléphone. Il tentait d’écouter la raison, celle qui lui dictait d’organiser cette opération avec la plus grande vigilance, afin qu’aucun vice de procédure ne puisse par la suite entraver l’arrestation et le jugement des preneurs d’otages qu’ils débusqueraient dans le cabaret. Holloway savait qu’il ne devait pas céder à la haine qui obscurcirait son discernement. La situation était déjà suffisamment chaotique.
Tandis qu’il se rapprochait des personnes qui fixaient, sidérées, le Carnival of Sins, Luke fut abordé par Skye. Elle avait crié son prénom avant de le rejoindre au pas de course. La prochaine chose qu’elle voulut savoir été qui était là pour l’aider, parce qu’à son humble avis, être deux policiers ne suffirait pas à mener l’action qui les attendait. L’inspecteur eut une grimace, et se crispa quand la petite blonde mentionna dans un flot de paroles trois autres personnes, dans une « autre rue », ce qui ferait qu’ils seraient « au moins le double » dedans. « De quoi tu parles ? » Or, Holloway lâcha Skye du regard lorsqu’une silhouette bien plus épaisse que sienne s’avança vers lui. La Blackened Beauty balança au flic son propre nom en guise de salutations, puis lui tendit une main. Luke observa à son tour la présentée Emily Bates, cheffe de la sécurité de Van Nyus. Il ne leur avait jamais été possible de se rencontrer officiellement, malgré une tentative - ayant été annulée au dernier moment par l’inspecteur en raison d’une urgence au travail. Le « contente » dont s’était fendu Bates sonnait étrangement, mais Luke ne s’y attarda pas, d’autant qu’ils avaient mieux à faire que de traiter de la sincérité de ses propos. « Je ne prendrai pas le risque qu’ils ne le soient pas » lui rétorqua-t-il quand elle eut terminé, voulant gager de la fiabilité des renforts qui ne tarderaient plus à arriver. « Pouvez-vous faire en sorte que vos forces les laissent passer ? » ajouta-t-il, pas tant pour la ménager que par nécessité. Bates devrait valider l’opération que la DPD allait mener s’ils espéraient pouvoir intervenir dans de bonnes conditions.
Lynch apparut soudainement sur sa droite, et il lui récita les informations données qui lui étaient apparues pertinentes : il y avait cinq à dix personnes armées dans le cabaret. Un soupir frustré échappa à l’inspecteur qui savait pertinemment que le SWAT aurait besoin de plus d’éléments pour monter une tactique opérationnelle. Et ce fut alors que Skye fit comprendre que, elle, elle savait comment obtenir plus d’informations : en allant jouer les espions. Fronçant les sourcils, Holloway riposta d’un ton un peu paternaliste : « Tu m’as promis de ne jamais te mettre en danger pour cette affaire Skye, tu te rappelles ? » Cette fameuse affaire, oui. Parce qu’il ne s’attendait pas à trouver quelqu’un d’autre que Gallagher là-dedans. Pourtant, Lynch lui rappela le principe de réalité : les renforts ne pourraient pas intervenir immédiatement s’ils étaient aussi peu avancés sur la prise d’otage en cours. « Fait chier… » lâcha Holloway, tout en fixant Skye puis Lilly. Or, après quelques secondes de réflexion, il s’entendit annoncer : « Tu ne peux pas y aller seu... ». Mais il fut coupé par Stan qui, un air inquiet raidissant les traits de son visage, lui montra son téléphone. C’était Eliott Fuchs, qui délirait à l’autre bout. Pourquoi Lynch avait pris cet appel ? Qu’est-ce qu’ils en avaient à foutre des élucubrations de ce type qui avait apparemment bu plus que de raison ? Pourtant, quelque chose qui retint son attention. « Danger » ? Fuchs était plutôt proche des Blackened Beauty et trainait régulièrement à Vans Nyus. La possibilité qu’il fut au Carnival of Sins n’était donc pas nulle. Et c’était aussi ce que Lynch pensait, craignant que leur collègue se soit fait bourrer le mou par Gallagher, au point de devenir l’un de ses chiens. Non, ce n’était pas logique. Fuchs avait toujours témoigné d’un réel respect pour les victimes. Même si Holloway l’avait tenu à distance de ce dossier, il n’avait jamais imaginé Eliott capable d’un tel mal. Ce gars avait une boussole morale bien réglée. « Pourquoi il t’appellerait s’il était en train de faire ça ? Ça n’a pas de sens… »
Et c’était toujours aussi peu avancé qu’un nouveau visage familier s’approcha de lui après l’avoir interpellé. Solveig apparut, catastrophée, une sorte de valise de médic au bras ; valise dont aurait pu bénéficier Bates. Mais l’urgence n’était pas là. D’autant qu’un nouveau coup de feu fut tiré. « Putain, faut rentrer. Bates, Skye, il n’existe pas une sortie de secours qui nous permettrait d’atteindre directement la mezzanine ? Ou les arrière-salles ? » Luke n’avait qu’une vague idée de la topographie des lieux, et ne connaissait en réalité que la salle principale et la mezzanine. Mais il avait conscience qu’ils étaient trop peu nombreux pour tenter une intervention frontale. Il leur faudrait donc rentrer discrètement, et faire le lien avec les renforts à l’extérieur. De toute façon, trop de coups de feu avaient été tirés pour espérer une négociation sans blessé ni mort. A cette pensée, l’inspecteur coula un regard affligé à De Souza.
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Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Dim 23 Avr - 10:33
Personne ne va mourir aujourd'hui
C'est beau de rêver… - Phase 3.1 RPS La loi du talion
Quitte à me retrouver face à Holloway, qu'il soit de notre côté ou non, j'aurais largement préféré que ce soit dans d'autres circonstances que celles-ci. Mais bon, malheureusement, personne n'a trop eu le choix de se retrouver dans ce genre de situation ce soir. Même si oui, encore une fois, je m'en serais bien passée ! Quoi qu'il en soit, au moins je sais à quoi il ressemble maintenant, que ce soit pour lui permettre de passer dans le quartier contrairement à la plupart de ses collègues. Ou l'inverse, si jamais il devient un peu trop chiant… Mais bon, on n'en est pas encore là. Pour l'heure, il me demande surtout si je peux faire en sorte que ses collègues, qu'il me garantit pratiquement être fiables, puissent les rejoindre, l'autre bodybuilder et lui, jusqu'ici.
- Va bien falloir.
Soupire-je comme réponse, presque à contrecœur tout en attrapant déjà mon téléphone. Je sais bien que c'est nécessaire qu'ils viennent, pour libérer les filles qui sont enfermées dans le Carnival avec Gallagher et sa bande de crevards… Mais ce n'est pas pour autant que je saute de joie de laisser d'autres flics entrer dans le quartier. Surtout vu ce que leurs salopards de collègues nous font subir depuis tant d'années en toute impunité ! Mon téléphone en mains, j'envoie rapidement un message à celles qui s'occupent du filtrage à l'entrée du quartier ce soir. Bien que je leur demande également de ne laisser sortir personne tant que je ne leur dirais pas le contraire. Qu'on puisse chopper ceux qui tentent de se faire la malle si jamais la fuite semblait une meilleure option pour eux. J'en profite aussi pour voir si Lilith m'a répondu ou toujours pas. Bordel, non, toujours rien… Non seulement ça commence presque à devenir inquiétant mais en plus, ça fait grave chier pour le coup tant des infos seraient utiles, là tout de suite.
Pourtant, mon regard passe très vite de l'écran de mon téléphone à ma sœur adoptive quand je l’entends dire qu'elle sait comment entrer dans le Carnival sans se faire repérer. Quoi ?! Oui enfin, en réalité je ne suis pas vraiment surprise que Skye, le ninja officiel du clan, connaisse un passage de ce genre mais bordel, de là à en parler ouvertement devant deux flics ? Bon sang Skye ! Je ne suis qu'à moitié rassurée pourtant de l'entendre dire à l'autre grand musclé avec Holloway qu'il ne passerait pas.
- Hors de question que t'y aille seule Skye ! Et non, Lilly ne compte pas cette fois !
Finis-je par ajouter à mon tour après les commentaires des deux flics sur le fait qu'elle ne doit pas y aller seule. Même si oui, je reste d'accord sur le fait qu'il nous faudrait quelqu'un à l'intérieur pour avoir un maximum d'information. Mais on n'a pas vraiment le temps d'en débattre plus longtemps que l'autre flic - dont j'ignore toujours le nom pour le coup - nous interromps pour passer son téléphone sur haut-parleur tout en disant à Holloway que c'est Eliott qui l'appelle et tient des propos complètement incohérents. J'avoue, ma première pensée en entendant ça et en comprenant qu'ils parlaient bien du même Eliott que celui que je connais, c'est "ouais, bah il a encore trop bu"… Jusqu'à ce que l'autre flic inconnu commence à parler religion et tout ce bordel.
- Tsss, la première disciple de Jésus était une prostituée, alors Dieu s'arrange un peu comme il veut à ce sujet.
Ne puis-je m'empêcher de marmonner quand je l’entends prendre la prostitution pour prétexte d'un revirement fanatique religieux ou un truc de ce genre. Oui bon, là encore, ce n'est pas vraiment le débat et de toute façon, Holloway est déjà en train de faire remarquer à son collègue que si Eliott avait vraiment rejoint Gallagher, il n'y avait pas de raisons qu'il l'appelle… Sauf s'il était en train de réaliser ce qu'il faisait et regrettait me dis-je mais je préférais garder ça pour moi.
- Suffit qu'Eliott panique pour faire n'importe quoi. Mais c'est pas dans son genre de se laisser embarquer par des types comme Gallagher. Ou alors, ce connard est plus fort que ce que je pensais niveau manipulation.
Me permets-je de commenter à mon tour. J'ignore s'ils savent que je connais bien Eliott ou non, même si cela ne m'empêche pas de lui en mettre plein la gueule dès que je le vois depuis qu'il est devenu flic, mais au moins, j'ai donné mon avis sur la situation, même s'ils s'en foutent peut-être. De toute façon, encore une fois, on n'a pas vraiment le temps d'en parler un peu plus que Solveig apparaît parmi nous pour nous rejoindre… Et ne tarde pas à faire un commentaire sur la sale tronche que je dois avoir. Médic' un jour, médic' toujours faut croire.
- On verra ça plus tard.
Lui lance-je pourtant d'un ton presque aussi froid que le regard que je lui adresse. Pas que je n'ai pas envie de me faire soigner, même si elle connait bien ma méfiance envers les médecins aussi, elle excepté, mais ce n'est pas le moment et elle doit le savoir. Y a nettement plus urgent pour le coup, donc oui, on verra ça plus tard, quand les nôtres seront en sécurité et que j'aurais mis une balle dans le crane de cet enculé de Gallagher.
Et comme si quelqu'un avait été capable de lire dans mes pensées à ce moment-là, un nouveau coup de feu depuis l'intérieur du Carnival se fait entendre. Putain de bordel de merde, voilà que j'ai de nouveau envie de me mettre à faire les cent pas, comme une lionne en cage totalement impuissante alors que je n'ai envie que d'une chose : entrer là-dedans et défoncer ces enfoirés ! Holloway aussi semble devenir de plus en plus nerveux et impatient, tant à cause des tirs que du fait qu'on soit bloqué sur ce putain de trottoirs, nous demandant déjà s'il n'y a pas une sortie de secours à l'arrière ou sur la mezzanine.
- Vous pensez que j'serais encore là si on pouvait y entrer depuis l'extérieur ? C'est les miennes qui sont là-dedans à se faire flinguer par vos collègues, Holloway !
Balances-je d'un ton assez froid, cassant et agacé, me laissant de nouveau gagner par la colère de ne rien pouvoir y faire. Pourtant, le fait que je sois là et pas à l'intérieur à tirer moi-même sur tout ce qui porte un putain de badge de flics me semble assez parlant comme réponse. Mais je finis par me rappeler que cette fois et surtout dans cette affaire, Holloway est ce qui s'approche le plus de mon allié, et non mon ennemi. L'ennemi de mon ennemi, ce genre de connerie quoi. Je respire donc un coup pour me calmer, soupirant rapidement avant de reprendre de manière un peu plus calme, mais toujours un peu trop cassante.
- Y en a une dans la rue à l'arrière, depuis les coulisses. Mais c'est une sortie, pas une entrée ! Y a pas de poignée ou de quoi l'ouvrir depuis l'extérieur. Sauf si vous avez un bélier dans votre coffre.
Et le bruit du bélier en train de défoncer la porte allait sans doute alerter Gallagher et ses hommes à l'intérieur si jamais c'était le cas et qu'il en avait bien un. Et même si c'était le cas et que, par miracle, personne n'entendait rien, qu'est-ce qu'on pourrait faire tous les trois - son collègue, lui et moi - contre un nombre de preneurs d'otage qu'on ignore ? Non, clairement, il nous faut plus d'infos sur ce qu'il se passe là-dedans avant de lancer un assaut à l'aveugle qui peut vite tourner au bain de sang. Et pourtant, Dieu sait combien j'ai envie de le faire couler le sang de ces enculés de flics corrompus de merde, à cet instant… Je finis alors par me tourner de nouveau vers Skye, contente de voir qu'elle n'a pas déjà profité de toute cette confusion pour se la jouer magi-ninja et filer en douce à l'intérieur.
- Par où t'as l'intention d'entrer ? J'y passe moi, non ? Alors on y va. On sera pas trop de deux avec Lilly pour te protéger si ça dégénère là-dedans.
Oui, je ne lui laisse pas vraiment le choix et m'impose pour la suivre mais bordel, hors de question que je la laisse entrer là-dedans seule. Pas que je ne lui fasse pas confiance pour ne pas se faire remarquer, au contraire, je sais de quoi elle est capable à ce niveau. Mais un ou une autre peut la faire repérer alors qu'elle voudra l'aider. Et puis il suffit que je me rappelle le piège qu'on m'a tendu un peu plus tôt pour m'éloigner du Carnival et qui me vaut la sale gueule que j'ai là pour me dire que ces connards ont déjà dû la repérer au moins une fois. Et hors de question que je prenne le risque que cela arrive une seconde fois sans que je puisse la protéger. D'ailleurs, j'aurais le choix, je me passerais bien d'elle et prendrais ce risque toute seule, en entrant juste moi par son passage secret. Mais j'ai besoin d'elle pour qu'elle me guide à travers celui-ci et jusqu'à l'intérieur. Et avant même de lui laisser la possibilité de répliquer pour refuser que je l'accompagne ou quoi que ce soit, je me tourne de nouveau vers Holloway au moment même où je réalise qu'il y a un autre avantage à me faire entrer dans ce putain de cabaret !
- Et on peut faire en sorte de vous ouvrir la porte de derrière une fois dedans.
Pas le moindre bruit, pas d'alerte possible, pas de perte de temps pour défoncer cette putain de porte. Juste une putain d'entrée possible en toute discrétion pour les renforts qu'il attend et pour qu'ils puissent lancer un assaut bien plus facilement et plus proprement que depuis l'entrée du Carnival. Une entrée en plus qu'on pourra s'assurer comme sécuriser pour eux Skye et moi ou les informer que ce n'est pas le cas si jamais ces enfoirés sont déjà dans les coulisses. Il manquait un dernier point cependant pour être sûre de faciliter encore un peu plus les choses à tout le monde.
- Sol ! Tu peux leur dessiner rapidement un plan des lieux ? Pour aider les renforts au moment de l'assaut ?
Lui demande-je d'un ton qui semble plus autoritaire que vraiment interrogateur. Mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'au moins, ça les tiendra occuper quelques instants le temps qu'on se faufile à l'intérieur avec Skye - car oui, je suis toujours dans l'optique que je vais la suivre sans lui laisser le choix à ce sujet - et leur permettra aussi de commencer à organiser une attaque avec les quelques infos qu'ils ont déjà… Et qu'on leur transmettra sans doute au fur et à mesure de notre avancée avec Skye. Non, je n'ai pas envie de continuer à faire les cent pas sur ce putain de trottoir. Pas quand mes sœurs, mes amies sont là-dedans avec ces sales chiens. Hors de question que je continue à ne rien faire si j'ai la possibilité de faire quoi que ce soit pour faire bouger les choses.
Pourquoi il m'appellerait s'il était là-dedans à avoir une frénésie digne d'une secte? Je sais pas. Un petit moment de réalisme peut-être? Pasque j'ai une bonne tête et je suis ce genre de gars qu'on appelle toujours dans des moments WTF, car on sait que j'accours toujours pour aider mon prochain? Je sais pas. On ne peut rien attendre de concret de quelqu'un qui semble avoir des problèmes de ce genre. De quel genre au juste? Même ça, je suis pas sûr. La femme avec la petite semble connaitre Eliott car elle y va de son commentaire. Un commentaire qui ne me dit rien de bon. Il fait n'importe quoi quand il panique.
- Merde… il est censé être flic!
Ça m'échappe, mais c'est limite si son appel ne me déconcentre pas de l'affaire en cours et m'inflige plus que le reste. Comment on peut compter sur un flic qui panique à tout va et qui fait appel à la justice divine pour faire je ne sais pas trop quoi. D'accord, on est à Donwfall, mais avoir ce genre de gars dans nos rangs, ça me fait flipper. J'suis en train d'imaginer si je dois faire une patrouille avec lui après ça. Je serais vraiment pas tranquille. À tout moment il voit un ange ou je sais pas trop quoi et il entre en transe et il fait de la merde pour une raison obscure à cause d'une portière qui claque trop fort et le fait paniquer. Putain, quelle ville de fous! Bon, il ne faut pas que je pense à ça, même si ça me fait peur, j'espère qu'il n'est pas dedans et armée, si le Swat tombe sur lui avant de tomber sur les autres, tant ils vont tous se faire blesser s'il est encore dans sa transe celui-là.
Une porte pour entrée vers les coulisses, si elle ne s'ouvre pas de l'extérieur, les gars dedans n'ont peut-être pas pris la peine de la surveiller. De toute façon, normalement dans les prises d'otages, tout le monde est au même endroit, donc je doute qu'il y ait un gars par ci, par là, pour surveiller de possible entrée. Si les filles arrivent à l'ouvrir de l'intérieur, ça pourraient faire une bonne entrée pour les renforts. L'idée est bonne et avec la petite qui semble pouvoir se faufiler partout, on a un semblant de plan.
- Si vous pouvez entrer, j'ai un truc pour vous.
Je décroche une petite caméra portable qui peut se connecter à mon téléphone pour voir en direct ce qu'elle cadre.
- Si vous arrivez à atteindre, sans vous faire voir, une zone dégagée. En filmant avec ça, je pourrais avoir une image en direct de ce qui se passe. Ça sera utile pour l'équipe d'intervention.
L'équipe aura d'autres moyens pour se faciliter la progression, mais au moins avec ça, si ça peut donner une idée de l'ambiance générale, ça sera déjà un gros plus pour les renforts.
- Avec ça et le plan, ils vont y arriver.
Je suis peut-être un peu trop optimiste? Je préfère ça que l'inverse dans ce genre de situation. C'est la petite qui s'empare de la caméra que j'ai allumée juste avant. Je vérifie que la connexion avec mon téléphone est faite et que je vois bien les images qu'elle transmet. J'ai même le son, un son dégueulasse, mais un son quand même. C'est bon, on peut se diriger vers cette fameuse porte de secours pour y mettre en œuvre notre plan. Je fais un petit détour par la voiture pour prendre une radio en plus dans le coffre. De retour auprès du petit groupe je tends la radio et c'est une fois de plus la petite blonde qui la prend. Des écouteurs sont branchés à la radio, pour plus de discrétion. C'est une radio d'intervention.
- Grace à la caméra, on pourra entendre, mais j'me suis dit qu'une radio en plus, ça serait bien. Si on voit que ça pu, que vous devez vous replier et qu'on vous le dit, faites-le!
Ça me fait chier d'envoyer des "Civils" faire un boulot que je devrais faire, mais vu l'endroit par lequel il faut entrer, même avec toute la volonté du monde je n'y arriverais pas et défoncer une porte ce n'est pas le mieux à faire. Par l'équipe d'assaut au dernier moment peut-être, mais là, c'est trop risqué. Démunie face à l'attente de la porte, je garde mon téléphone dans une main pour zieuter ce que la petite arrive à filmer, mais une fois dans les conduis, c'est surtout une image sombre... En même temps je me concentre, une fois que la porte s'ouvrira, je ne sais pas ce qu'on va trouver à l'intérieur. J'ai déjà la main sur mon arme, prêt à dégainer et couvrir mon chef de binôme s'il entreprend quelque chose en passant la porte. Une fois la porte ouverte, je laisserais peut-être mon téléphone à celle que j'ai compris être la cheffe de la sécurité, c'est mieux si elle reste en retrais, donc elle pourra surveiller ce que la petite tête blonde fait et en même temps elle pourra aider les renforts à leur arrivée en leur montrant des images si on est pris à partie avec Luke.
Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Dim 23 Avr - 21:19
RP COMMUN 7.2Emily & Skye & Luke & Stanley«PHASE 3»
Moi j'ai un moyen d'entrer, de donner des infos de l'intérieur, mais… je m'en doute, pas grand monde veut que j'y aille. Ou pas toute seule. Mais je sais que je serais plus en sécurité seule qu'à plusieurs. Là où je passe, un gabarit plus gros que moi ne peut pas y passer sans encombre et puis plus on est de personnes plus les risques de se faire voir sont grands. Une ombre qui passe, ça peut passer inaperçu. Deux, trois, quatre ombres… ça commence à attirer l'attention. Mais je sais, je sais que quand il y a un danger les gens ne me font pas confiance. Quand c'est pour espionner des gentilles personnes, on me dit que c'est pas bien de le faire et quand c'est pour espionner des méchantes personnes, on me dit que c'est trop dangereux. Mais… je suis forte pour faire ça! Alors pourquoi personne ne veut me laisser faire?
- Mais y'a pas de danger si je suis seule, personne me verra!
J'en suis persuadée, je suis une ombre, personne ne voit une ombre. D'accord, ces gars-là, à force, se sont rendu compte de ma présence, mais n'empêche qu'ils n'ont jamais cherché à m'atteindre ou n'ont jamais vraiment réussi. Sur le long terme peut-être que je peux me faire apercevoir une fois ou deux, mais là, sur mon terrain de jeu, aucune chance. J'espère… J'y crois… Je soupire, avec ce qu'elle a vécu juste avant je ne sais pas si Emily sera en forme pour pouvoir me suivre. Et puis je sais qu'à la moitié du chemin, ce sera impossible.
- Tu peux venir avec moi, mais que sur la moitié du chemin. Y'a plusieurs entrées d'aérations, mais même moi je suis limite pour passer dans certaines. Tu peux venir avec moi dans les plus basses, mais y'a une montée très étroite pour rejoindre la salle principale et aller jusqu'au plafond.
Le jeune flic aux gros bras donne une caméra que je prends pour qu'il puisse voir ce que je vois une fois dedans. On ne tarde pas à se déplacer jusqu'à l'endroit où je veux entrer, juste avant j'entends Solveig qui annonce qu'il faudrait mieux qu'on est des gilets pour entrée. Mais je sais qu'avec une couche en plus, ce sera impossible pour moi de me mouvoir correctement dans mes passages, alors je ne prends pas vraiment ça pour moi.
Après s'être approché de mon entrée secrète, non loin de la porte fermée de l'intérieur, le flic annonce qu'il a une radio pour nous. Je pense pouvoir aller plus loin qu'Emily dans les canalisations d'air alors je prends la radio moi aussi et me colle une oreillette. Après un bref essaie de tout ce matériel en plus, je montre la bouche d'aération qui donne vers l'extérieur. Impossible de l'atteindre du sol, c'est pour ça qu'il y a une poubelle dessous. Mais même sur la poubelle c'est compliqué.
- On va avoir besoin d'aide de m'sieur muscles. La poubelle devrait supporter tout ça.
Si lui monte sur la poubelle, je peux monter sur ses épaules pour enlever la grille et entrer dans l'aération. L'homme s'exécute et m'aide à atteindre la grille qui est déjà partiellement décrochée. J'arrive à la décaler pour me hisser à l'intérieur de la conduite. J'avance un peu et j'attends de voir si déjà Emily arrive à se hisser jusqu'ici et passer la grille. J'avance ensuite, déjà d'ici, on entend les sons qui viennent d'ici et là dans le Carnival. Impossible de définir d'où viennent les sons, sauf peut-être une voix ou deux qui ont l'air plus proche. En passant à côté d'une grille, je pense voir des filles dans une salle, mais je préfère continuer. Je sais où peut passer Emily pour descendre plus vite vers la porte.
Je m'arrête et parviens presque à me retourner. À quelques mètres devant moi il y a un gros ventilateur, prenant toute la canalisation. Là, impossible qu'Emily parvienne à me suivre, c'est certain qu'elle ne passe pas entre les hélices. Déjà moi, je passe de justesse.
- Prend à gauche, y'a une grille qui te fait descendre dans le couloir à quelques mètres de la porte. Moi, je continue et je vais me cacher en hauteur.
Qu'Emily le veuille ou non, elle n'a pas le choix que de rester ici. Moi je continue et me faufile entre les hélices du ventilateur qui tournent tellement doucement que j'ai le temps d'y passer trois fois. Je me dépêche quand même pour ne pas rester coincé bêtement et puis je continue ma progression. Le tuyau se rétrécie quelques mètres plus loin et monte à la verticale. C'est pas la première fois que je passe par là et je me suis installée quelques aides pour grimper. Hop! hop! hop! Me voilà un étage plus haut. Je me décale un peu, et prends la caméra pour filmer ce que je vois à travers une grille de ventilation. Déjà, de l'autre côté, ils peuvent se faire une idée du nombre de personnes dans la salle et la disposition des gens. Je reste quelques secondes là, avant de me remettre en mouvement. Quelques mètres à ramper plus tard, je vois une grille qui donne sur la mezzanine. Ce n'est clairement pas le meilleur endroit pour sortir, mais je ne peux pas aller plus loin. Il y a un autre ventilateur et celui-là, même moi je ne passe pas. Je prends la caméra pour filmer ce que je vois de la salle d'ici. Mais la vue est pas mal obstruée. Je ne vois qu'une partie de la salle. Même si on peut déjà voir quelques personnes bouger en bas, il y a une bonne moitié de la salle qui ne peut être vu. Il faut que je sorte de là pour avoir une meilleure vision d'ensemble. Je prends le temps d'observer, je détache déjà discrètement la grille et la tire vers moi pour la décaler à l'intérieur du conduit. Ça serait con de la faire tomber à l'extérieur et de faire du bruit. Je sors de la conduite au moment le plus opportun pour pouvoir filmer avec un meilleur angle.
"Hey, je crois que j'ai vu un truc là-haut!"
Oups! Je suis repéré? Impossible que quelqu'un m'est vu clairement. La lumière en haut est bien plus faible qu'en bas. Mais... je suis quand même bien blonde, alors je veux bien croire que mon ombre ne soit pas toujours si sombre que je le pense. Je ne prends pas le temps d'écouter ce qu'ils racontent en bas, je dois me cacher, disparaitre de nouveau si jamais un gars monte. Je connais l'endroit mieux que mes poches, alors tour de magie, je disparais. Je reprends de la hauteur, je me camoufle dans l'ombre et j'espère passer inaperçu si quelqu'un viens fouiller par ici.
Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Mar 25 Avr - 22:08
En d’autres circonstances, j’aurais sûrement adressé à Em un regard similaire au sien, ou me serais contentée de lever les yeux au monde dans un soupir excédé. Sauf qu’aujourd’hui n’est pas vraiment un jour ordinaire, et je préfère encore ravaler tout excès d’humeur qui n’a pas sa place ici. De toutes façons, je n’ai pas l’occasion de prononcer le moindre mot qu’un coup de feu déchire l’air autour de nous, alors qu’instinctivement, je me recroqueville sur moi-même, et rentre la tête dans les épaules. Mais bordel de m… !! Je lance un regard à Samaël, un réflexe pour m’assurer qu’il n’a rien, même si le coup de feu me semblait trop étouffé pour provenir de la rue, et venait assurément du Carnival. Faut pas y voir un super travail de détective en herbe, juste ce qui est le plus logique au vu de la situation.
Arrivée sur le tard, je comprends pourtant assez vite à l’échange de mots auquel j’assiste ce dont il est question : l’infiltration du cabaret, histoire de placer des pions à l’intérieur pour y avoir des yeux et des oreilles. J’ai beau ne pas avoir entendu le début des propos, je mettrai ma main à couper que Skye s’est proposée pour cette opération ô combien délicate et tout aussi dangereuse. La mini ninja connaît le coin comme pas deux, avec ses manies toutes à elle de se faufiler partout pour tout explorer. Alors ouais…j’imagine que d’un point de vue stratégique, la faire entrer serait une aubaine pour les flics…mais putain, c’est Skye, bordel ! Je lance un regard angoissé à Emily qui est déjà en train de parler de cette porte à l’arrière du bâtiment, celle dont l’accès n’est possible que depuis l’intérieur.
Et avant même que quiconque ait eu le temps de prononcer quoi que ce soit, Em se porte volontaire pour entrer clandestinement dans le Carnival, à la barbe et au nez des preneurs d’otages, aux côtés de sa sœur de cœur. Mais…sérieux ? Je ravale mes angoisses, et cette envie qui grimpe en moi de pointer ce qui coince : ce sont des civiles, elles ne sont protégées d’aucun gilet pare-balles, ce sont des civiles, elles pourraient ajouter deux otages potentiels à Gallagher et sa bande -parce qu’il semble clair pour toutes les personnes présentes là qu’il s’agit bien de ces enfoirés-, ce sont des civiles, elles pourraient se retrouver blessées, ou même pire, et…oh, tiens ! ce sont des putain de civiles !! Et si ça dérape, il se passera quoi ? Et pourquoi ils ont tous l’air de trouver ça normal, comme situation, qu’une gamine de 24 ans se propose d’entrer dans un bâtiment où des criminels armés se sont enfermés avec des otages ?
Sauf que je ne peux pas verbaliser tout ça. Je bosse pas pour la sécurité, comme Emily, je ne suis pas flic comme Luke et son collègue aux gros bras, je n’ai aucune idée de comment on gère une prise d’otages, de tous les détails auxquels eux doivent avoir déjà pensé pendant que je me contente d’angoisser, et de me dire que mon maigre sac médical ne contiendra jamais assez de ressources pour gérer l’après libération. Je ravale toujours mes inquiétudes quand le baraqué équipe Skye pour voir et entendre ce qui se passe à l’intérieur quand elle s’y sera faufilée, et encore davantage quand le petit groupe décousu qu’on forme se déplace jusqu’à la porte arrière, et que la mini ninja se fait porter pour atteindre une ouverture dans la façade. Si Holloway est partant pour ce plan, c’est qu’une part de lui y croit, et qu’il n’a pas entrevu de meilleure idée dans l’immédiat. L’inspecteur a acquis ma confiance depuis un bon moment déjà, ce n’est pas maintenant que je compte la lui retirer. J’ai confiance en Em aussi hein, faut pas croire. Mais je doute qu’au vu de la situation, et des siennes à l’intérieur, comme elle l’a si bien dit, elle soit la plus détachée qui soit en ce moment même.
Je m’entends accepter sans même y réfléchir sa demande de faire un plan des lieux, et je trifouille déjà dans mon sac de médic pour en sortir un vieil inventaire au dos duquel je commence à griffonner des trucs, tandis qu’Em disparait à son tour dans le cabaret. “-Là, c’est l’entrée…” Et pendant que je continue de dessiner des carrés et des traits censés représenter le Carnival, et faciliter le boulot des forces de l’ordre, je laisse échapper à voix haute les deux trois trucs qui me viennent en tête en même temps, sur la taille des lieux, leur agencement, si y’a des tables, des trucs derrière lesquels se planquer,...et en même temps, je ne suis pas flic, je n’ai aucune idée de ce qui peut être pertinent ou pas. Et je crois que c’est le seul moyen que j’ai dans l’immédiat pour oublier que deux de mes frangines viennent de plonger de leur plein gré dans un bâtiment à l’intérieur duquel on ignore tout ce qui se passe, si ce n’est que c’est la merde.
Les premières images défilent sur le téléphone du collègue de Luke, et je dois m’y reprendre à plusieurs fois pour oser y jeter un œil. La caméra bouge beaucoup, au rythme des mouvements de Skye, qui s’arrête pourtant de temps en temps pour nous offrir -enfin, surtout aux flics quoi- une vue plus détaillée de ce qui se passe à l’intérieur. La caméra filme une partie de la salle principale, depuis les hauteurs, mais pas tout. Il en manque même un bon morceau. “-La salle se prolonge encore par là, de plusieurs bons mètres…” que je laisse échapper, en traçant une ligne invisible de mon index, au-delà de l’écran du téléphone, comme si ça pouvait aider à visualiser les choses.
Nouveaux mouvements de la caméra qui laissent deviner que Skye s’est remise en route, et une voix, qui finit par s’imposer plus clairement que les autres…et qui ne laisse rien présager de vraiment bon. Il vient bien de dire qu’il avait vu un truc, non ? La communication n'est pas terrible, mais je ne vois pas ce qu’il aurait pu dire d’autre. Il ne peut quand même pas parler de la blondinette là…pas vrai ?! A mon tour, je relève un regard angoissé vers Luke, avec cette supplique silencieuse, de lui demander de faire quelque chose. Même si je n’ai pas la moindre idée de ce que ça pourrait être. Si ce type s’intéresse d’un peu plus près à ce qu’il pense avoir vu, quelles sont les probabilités pour qu’il tombe sur la mini ninja ? “-Faut pas qu’il aille fouiller là-haut…on peut pas faire…un truc qui détournerait son attention de Skye, mais en évitant que ça les pousse à tirer sur mes frangines, de préférence hein. S’ils sont focalisés sur autre chose le temps de quelques instants, les filles auront peut-être plus de chances de passer inaperçues…” que je commence, avant de grimacer ouvertement en me rendant compte de ma connerie : “-Désolée, oublie ça. Je sais que tu as déjà pensé à tout, c’est l’inquiétude qui parle…” que je dis à Luke, à qui je n’ai définitivement pas la prétention d’apprendre son métier.
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Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Mer 26 Avr - 14:14
Personne ne va mourir aujourd'hui
C'est beau de rêver… - Phase 3.1 RPS La loi du talion
A force qu'on lui répète tous qu'elle ne devait pas y aller seule, il faut croire que Skye finit par se faire à cette idée. Bien que cela ne l'empêche pas de ronchonner un peu en commentant que seule, elle sera plus invisible qu'en groupe. Et je suis assez d'accord avec elle, clairement, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qu'il pourrait se passer si elle est seule et qu'elle se fait repérer, d'où mon insistance. Et une autre preuve à mes yeux qu'elle accepte malgré tout de me laisser la suivre à l'intérieur, c'est qu'elle n'a pas déjà filé en douce comme le ninja qu'elle est pendant qu'on parlait avec Holloway. Skye finit d'ailleurs par confirmer plus ou moins ça quand elle m'annonce que je ne vais pas pouvoir la suivre partout mais uniquement sur une partie du trajet. Pendant deux secondes, je me retiens de lui demander si je dois comprendre que j'ai un gros cul... Mais bon, il faut quand même que j'admette que Skye et moi, on n’a pas vraiment le même gabarit et ça n'a pas qu'à voir avec le poids - ou mon cul.
- Ok. Au moins, j'serais dedans et je pourrais leur ouvrir la porte.
Soupire-je à la place, en me faisant à l'idée que oui, je ne peux pas suivre la petite blonde partout vu nos différences de tailles, poids et gabarit. Mais comme je viens de le faire remarquer, le plus important reste que je puisse entrer au moins jusqu'au niveau des coulisses pour ouvrir la porte aux flics et leur donner l'occasion de pouvoir entrer en douce dans le Carnival. Qu'ils règlent leurs comptes entre eux.
J'ai à peine le temps de voir ce que le jeune musclor sort comme matos pour avoir un peu plus d'infos une fois qu'on sera dedans, Skye et moi, que la petite blonde s'en empare direct et sans me laisser vraiment le choix. Même si bon, d'un côté c'est logique aussi si elle peut accéder à des endroits où je ne pourrais pas la suivre. Du coup, je ne fais pas le moindre commentaire à ce sujet et laisse faire. Et c'est toujours en silence que je suis le mouvement vers l'arrière du bâtiment pour commencer l'infiltration. Skye gère un peu le truc pour le coup et je la laisse faire non sans un léger sourire un peu fier au coin des lèvres. On voit que là, c'est son domaine et qu'elle gère comme une cheffe. Elle finit, avec l'aide de Schwarzy Junior, par disparaitre dans la conduite d'aération du Carnival. Et quand je vois le regard du collègue de Holloway sur moi une fois ma sœur adoptive hors de notre champ de vision, je comprends que c'est à mon tour de me faufiler là-dedans. Je monte alors rapidement sur la poubelle pour rejoindre Musclor et, même si je me tends un peu par réflexe quand il m'aide à atteindre la conduite, je me compte de serrer les dents et ne rien dire le temps de grimper. Et une fois dedans et juste derrière Skye, bordel de merde, je dois bien admettre que c'est étroit là-dedans. Je passe pour le moment mais je commence à mieux comprendre ce que voulait dire ma petite sœur sur le fait que je n'allais pas pouvoir la suivre partout. Après quelques minutes, la petite blonde devant moi arrive presque à se retourner complètement pour m'indiquer où aller pour ressortir pas loin de la porte pendant qu'elle, elle continue plus loin.
- Fais gaffe à toi, ok ?
Me contente-je alors de lui dire à voix basse, histoire d'être sûre de ne pas nous faire repérer connement. Et alors qu'elle file de son côté, je poursuis ma route selon ce qu'elle m'a indiqué. Il ne faut pas longtemps en effet pour atteindre la grille dont elle m'a parlé et tant mieux. Maintenant, je dois m'assurer de réussir à l'ouvrir sans me faire repérer encore une fois. Je prends quelques secondes pour l'observer et voir comment elle s'ouvre, jurant légèrement quand je réalise que c'est une grille à poussoir… Et donc que si elle ne risque pas de tomber en sol car tenue par une charnière d'un des deux côtés pour la faire s'ouvrir vers le bas à la façon d'une porte, pour actionner ce mécanisme, il faut pousser sur la grille, mais depuis l'extérieur du conduit. Ce qui est logique pour la maintenance, le gars qui s'en occupe est généralement dans le couloir et pas dans la conduite mais bordel, je vais en chier pour l'ouvrir. Skye, avec ses doigts fins, ne doit pas avoir trop de souci à les faufiler à travers la grille pour actionner quand même le mécanisme d'ouverture mais… Bah pour les mains non plus on n'a pas les mêmes gabarits la petite blonde et moi. Je force un peu et je me coince pas mal les doigts dans la manœuvre mais après un petit moment de bataille, je finis quand même par l'ouvrir, cette putain de grille. Parfait ! Plus qu'à descendre maintenant… Et si je dois avouer que j'appréhendais un peu cette autre manœuvre, je me surprends moi-même en glissant sans le moindre souci de la conduite jusqu'au sol, retombant sans problème sur mes pieds. On pourrait presque croire que j'ai fait ça toute ma vie. Mais je n'ai pas vraiment le temps de me sentir fière de moi que je me recroqueville par réflexe au sol en entendant des coups de feu pas loin.
- Bordel…
Soupire-je alors à voix basse en essayant d'évaluer la situation et en portant presque aussitôt ma main vers mon arme, toujours pas bien loin de mes reins. Ce n'est pas dans la pièce où je suis que ça vient de tirer donc déjà, ce n'est pas pour moi… Même si j'espère aussi que ce n'est pas pour Skye… Ou même pour Kate vu que son bureau n’est pas loin. Raaah, allez, il faut que je me concentre et que je canalise un peu. Pas loin, il y a quoi aussi ? La réserve. Possible que ce soit vers là-bas que ça tire… Est-ce que je peux aller filer un coup de main ? Une part de moi n'a qu'une envie maintenant que je suis dans le bâtiment, utiliser les 15 balles que j'ai dans mon arme pour plomber un max de ces connards. Mais une autre part de moi, celle qu'Holly n'a pas cessé d'encourager à s'exprimer plus fort que la première, me dit que pour le moment, le meilleur moyen d'aider tout le monde sans tout faire foirer, c'est ouvrir cette putain de porte de secours.
Je jette donc un dernier coup d'œil vers la porte menant au couloir vers la réserve, le bureau de Kate et la grande salle, un autre vers la porte menant à la deuxième partie des coulisses, close elle aussi, puis je finis par me redresser. Le temps de refermer la grille - on ne sait jamais, ce serait con que je me fasse repérer pour une connerie comme ça - et je me dirige enfin vers cette porte que j'ai dit pouvoir ouvrir pour Holloway et ses collègues. Assez confiante, je tente de l'ouvrir…. Avant de rencontrer de la résistance.
- Putain, fais chier.
Marmonne-je en commençant à forcer un peu plus sur la porte mais sans la voir bouger pour autant. Bordel de merde, sérieusement ?! C'est censé être une issue de secours, la porte devrait limite s'ouvrir toute seule non ? Après un nouveau soupir de frustration, je me décide à forcer un peu plus sur la porte pour l'ouvrir mais sans la voir bouger plus que ça. Ok, elle m'a soulé ! Cette fois, je me mets en mode bourrine, prend un peu d'élan et m'éclate presque l'épaule droite contre la porte en la poussant de toutes mes forces. Et victoire, cette salope se décide enfin à bouger et à commencer à s'entrouvrir. Parfait ! Ni une ni deux - et sans doute avec un peu d'aide de l'extérieur maintenant qu'ils peuvent m'aider - je continue de pousser pour l'ouvrir en grand et permettre à Holloway, Rambo et les renforts s'ils sont déjà là de rentrer.
- Ça tire par là-bas. Je pense que certains ont du se barricader dans la réserve et que certains des hommes de Gallagher veulent les sortir de là.
Informe-je presque aussitôt Holloway quand mon regard croise le sien et à voix assez basse quand même pour être sûre qu'on ne se fasse pas repérer aussi stupidement qu'au moment de passer des infos. Déjà que j'ai laissé la moitié de mon épaule contre cette satanée porte alors si en plus c'est pour rien ! Et oui, je viens de prononcer le nom de Gallagher comme si c'était déjà avéré mais... Soyons honnête, on est déjà tous convaincus que ça ne peut être que lui et ses salopards derrière tout ça, pas vrai?
Après avoir donné un peu plus de matos à celles qui vont entrer, la petite nous montre l'endroit où elle veut s'infiltrer. En effet, rien qu'à voir l'ouverture, je ne pense pas que mes épaules puissent entrer dans ce conduit. Je me retrouverais bien vite coincé. Je monte sur la poubelle prudemment pour aider les deux à s'infiltrer dans le bâtiment et puis je redescends. C'est avec un certain stress qui monte, que je regarde l'écran de mon téléphone, faisant partager l'image aux autres aussi pour qu'on voient ce que la petite film à l'intérieur. Grace aux images et au dessin du plan, je peux me permettre de faire quelques croix de deux couleurs différentes pour énumérer et placer en gros les gens qu'on voit à l'intérieur. Le nombre d'otages et surtout le nombre de preneurs d'otages et la façon dont ils sont équipés. Certaines images sont confuses. On dirait que certains otages se sont déjà rebellé ? À moins que ce soit aussi des preneurs d'otages, mais que l'angle de la caméra ne soit pas très flatteuse pour l'angle des armes? Dans le doute, tout individu armé est compté comme un danger.
La porte ne tarde pas à bouger. Je laisse mon téléphone entre les mains de la dessinatrice de plan pour pouvoir avoir les mains libres pour en mettre une sur mon arme au cas où et ouvrir cette porte de l'autre. Ce n'est pas sans difficulté qu'on parvient à l'ouvrir enfin et découvrir que c'est la bonne équipe qui nous ouvre la voie.
- Génial.
Que la porte soit ouverte et qu'on est un plan qui prenne forme, le reste est loin de l'être.
- C'est dur, mais on ne peut rien faire encore. On doit attendre les renforts pour bouger.
Ça me fend le cœur, bien sûr que j'ai envie de foncer dans le tas. De rentrer pour aller sauver tout le monde, mais je sais que si on y va comme ça, on n'en ressortira pas vivant.
- La réserve, c'est pas ça qu'il disait Eliott?
C'est peut-être lui qui est barricadé là-bas dedans. S'il est en sécurité ce n'est pas la priorité. Tant qu'il ne bouge pas, il ne sera pas un problème.
Les renforts, une grosse voiture semi-blindé arrive non loin de là et une équipe de 6 hommes du SWAT en descendent pour nous rejoindre. Vu le nombre de gars que j'ai cru voir là-dedans. Ça me semble presque trop peu, mais c'est le SWAT, on sait de quoi ils ont capable et ça m'est arrivé de m'entraîner avec eux et c'est vrai qu'ils envoient. On leur réexplique un peu la situation et on leur montre le plan et les images pour qu'eux aussi se fassent une idée de ce qu'il y a dedans. En revenant sur l'image en direct, on ne voit qu'une masse sombre. Seul une partie de l'écran est visible, on dirait qu'on voit le sol, avec un angle… étrange. On dirait que la petite a réussi à se cacher, mais où et comment? Difficile à dire.
On retourne vite fait à la voiture du Swat pour attraper un peu plus de matériel et revenir proche de la porte. J'en profite pour échanger encore quelques mots avec l'un d'entre eux et une fois de retour, je regarde la brune qui s'est présentée comme la cheffe si j'ai bien compris ses paroles tout à l'heure, alors que j'étais encore à distance.
- Vous avez une équipe de sécurité, c'est ça? S'il y a des filles de la sécurité ici, on aurait besoin de votre aide. On a de l'équipement de protection en plus. L'équipe du SWAT va ouvrir la voie pour neutraliser les preneurs d'otages. Avec Luke on peut les suivre pour les aider et on aurait besoin de vous pour escorter les otages jusqu'ici. Quand on sera dans la salle principale, on veut pouvoir envoyer les otages dans votre direction et être sûr qu'il n'y est rien sur leur passage pour sortir en sécurité.
Normalement ça devrait être à nous de faire aussi, s'assurer que les otages sortent sans encombre. Mais on est bien trop peu nombreux. C'est toujours délicat de demander à des gens en dehors du service de nous aider, de se mettre mine de rien un peu en danger. Mais c'est une équipe de sécurité, alors j'imagine qu'elles savent ce que c'est de se mettre parfois en danger. Pour éviter le pire, des gilets par balles, des bouchons antibruit et des lunettes de sécurité sont à disposition pour celles qui n'aurait pas de matériel.
- Il y a aussi du matériel en plus pour les premiers soins dans leur véhicule. Si jamais il y a des blessés, on aurait besoin de gens qui restent ici pour les réceptionner et leur faire les premiers soins en attendant que les secours arrivent, ou pour intervenir dedans, une fois que les individus dangereux seront appréhendés.
Le Swat sécurise déjà la première partie juste derrière la porte. Je regarde tout le monde pour être sûr que tout le monde se sent d'accomplir la tâche qu'il doit accomplir. En espérant ne pas avoir de débordement de la part de la sécurité. C'est risqué de les faire s'approcher de ceux qui en veulent aux leurs, mais c'est difficile de faire autrement vu le peu d'hommes des forces de l'ordre présent. Ces filles sont connues pour vouloir faire leurs propres justices et il ne faudrait pas que ça les mette plus en danger.
Les deux policiers furent rejoints par Skye et Bates. Toutes les deux affichaient un visage tendu, surtout la cheffe de la sécurité qui paraissait envahie par des pensées contradictoires. Echanger des platitudes avec un flic n’avait évidemment rien de satisfaisant, mais elle semblait avoir conscience qu’il fallait composer avec lui pour élaborer un plan qui aurait des chances de réussir. Ils étaient bien ambitieux… Mais se résoudre à ce que la situation ne s’achève par un drame n’était pas option acceptable.
Skye se proposa spontanément pour infiltrer le cabaret. Imité par Bates, Holloway fronça les sourcils et voulut décourager la jeune Blackened Beauty de prendre un tel risque. Il ne pouvait pas envoyer un civil faire le boulot de forces d’intervention. Sauf que ces forces d’intervention, elles n’étaient toujours pas là… Crachant un soupir excédé, Luke fixa un instant Skye, et se résolut à ce qu’elle puisse se rendre utile. Il voulut cependant ajouter une condition : ne pas y aller seule. Or, l’inspecteur n’eut pas le temps de finir sa phrase que Lynch lui tendit un téléphone qui, mis sur haut-parleur, déversait un flot continu de paroles confuses. C’était Fuchs. Les sourcils toujours froncés, Luke ne comprenait pas où voulait en venir leur interlocuteur. Mais, encore une fois, les évènements se précipitèrent et un nouveau coup de feu fut tiré à l’intérieur du cabaret. Le flic se désintéressa de cet appel – et de toute théorie sur l’embrigadement d’Eliott -, l’urgence étant d’intervenir maintenant.
De Souza apparut alors à sa droite. Elle s’était équipée d’une sacoche de médic ; sacoche qui risquait de leur être utile. Il la salua d’un bref coup de tête, et demanda à Bates s’il y avait moyen d’entrer dans le cabaret par une porte arrière. La Blackened Beauty le reprit, lui faisant comprendre qu’elle ne l’avait pas attendu pour y penser, à cette porte arrière. Cependant, le Carnival avait bel et bien une porte de secours, mais qui s’ouvrait uniquement de l’intérieur. Bates reporta son attention sur Skye et lui demanda d’expliciter le parcours qu’elles pouvaient emprunter afin d’infiltrer le cabaret. Puis son regard glissa sur l’inspecteur des Crimes Majeurs. Elle lui annonça qu’une fois dedans, elle pourrait leur ouvrir cette fameuse porte. Sans vraiment attendre l’avis du flic, la Blackened Beauty interpella De Souza et lui proposa de se rendre utile en dessinant un plan des lieux. L’idée fut donc validée implicitement, faute de meilleure solution dans l’immédiat. Lynch proposa d’équiper leur infiltrée d’une caméra et d’une radio. Le SWAT aurait besoin de ces éléments pour ajuster sa stratégie d’intervention. Le jeune policier aida ensuite les deux Blackened Beauty à atteindre la grille d’aération. La suite, Holloway y assista par images.
Son regard fit des allers-retours entre l’écran du téléphone et le plan que dessinait Solveig. Il parvenait ainsi à se repérer, les précisions de la médic étant d’une aide précieuse. De Souza faisait preuve d’un sang froid que Luke voulut saluer d’un sourire confiant et complice. Mais il ne parvint qu’à grimacer, le visage trop tendu par l’anxiété.
Son cœur rata un battement quand une voix grésilla depuis la radio que portait Skye : l’exclamation de l’un des preneurs d’otages qui venait de remarquer la présence de l’infiltrée dans les conduits. Solveig se raidit, exigeant qu’ils fassent un « truc » pour éviter que sa sœur se fasse attraper. Luke adressa un regard désolé à la jeune femme, conscient de son impuissance en cet instant. Il, enfin ils, ne pouvaient rien faire de plus. S’ils attiraient l’attention depuis l’extérieur, ils risquaient de compromettre leur plan. Les preneurs d’otages ne devaient pas prendre conscience qu’une offensive s’organisait dehors. Ils perdirent ensuite le contact avec Skye. Profondément gêné et désolé d’imposer une telle expérience d’impuissance à la Blackened Beauty, Holloway se contenta de poser une main – qui se voulait un appel au calme – sur son avant-bras.
Quelques secondes après, la fameuse porte de secours se mit à trembler, sans s’ouvrir. Holloway et Lynch s’approchèrent. Ils durent attendre que l’interstice soit assez large pour y glisser leurs doigts et tirer la porte, permettant enfin son ouverture. Parallèlement, un semi-blindé du SWAT fit son apparition dans la perpendiculaire à leur rue. Lynch partit à leur rencontre et rentabilisa chaque seconde qu’ils perdaient à leur expliquer la situation. Holloway les rejoignit, exhibant le plan dessiné par Solveig. Bates s’était également approchée afin de participer à cette concertation. Stanley l’interpella en sa qualité de cheffe de la sécurité et voulut savoir si ses effectifs pouvaient se joindre à ceux réduits du SWAT. D’ailleurs, où était le second fourgon ? Le commissariat leur avait-il vraiment envoyé que six agents en renfort ? Le regard fixant le bout de rue par lequel un autre semi-blindé pourrait – devait - arriver, Luke écouta Lynch expliciter la stratégie d’intervention qu’ils allaient adopter. Les deux policiers fermeraient la marche, talonnés par l’équipe de Bates, et ce, en vue de favoriser l’exfiltration des otages.
Tous s’équipèrent rapidement. Luke sentit son esprit glisser dans une sorte de dissociation nécessaire pour gérer la tension qui l’envahissait. Peu à peu, sa psyché s’évidait de toute émotion, afin de n’être qu’une machine à automatismes. Son visage se détendit en une expression neutre. Enfonçant les bouchons anti-bruit dans ses oreilles, il souffla à l’attention de Solveig un « Ca va aller » mensonger. Holloway n’arrivait pas à se figurer l’issue de cette situation. Il savait que le pire pouvait les attendre, mais il se refusait à l’accepter. Il devait conserver cette adrénaline sécrétée par l’espoir d’une issue heureuse à cette prise d’otages. Le SWAT se mit en formation et pénétra dans le cabaret. Luke et Stanley leur emboitèrent le pas, suivis des Blackened Beauty en charge de la sécurité à Van Nyus. Or, à peine la tête de colonne eut atteint la fin du couloir qui débouchait sur la salle principale qu’une fusillade éclata. Holloway plaqua par réflexe son dos contre le mur et attendit que les échanges cessassent. Il vit la silhouette de Bates passer devant lui et remonter la colonne. Après avoir été découverte, Skye avait certainement été conduite avec les autres otages, dans cette salle où les balles déchiraient l’air et les chairs. Les mâchoires serrées, l’inspecteur demeura immobile, obéissant aux ordres du SWAT. Ce dernier étant en mauvaise position, handicapé par le terrain qui leur était clairement défavorable. Une pensée profondément désagréable perça alors le calme dissocié de sa psyché. Non, Gallagher et ses hommes ne pouvaient pas gagner…
(c)syndrome
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Sujet: Re: [TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Lun 5 Juin - 22:16
Personne ne va mourir aujourd'hui
C'est beau de rêver… - Phase 3.4 RPS La loi du talion
La porte arrière enfin ouverte, je ne tarde pas vraiment à donner le peu d'infos que j'ai quand même pu récolter de mon côté à Musclor. Même si je me doute déjà un peu de sa réponse et du fait que Skye doit être bien plus efficace que moi concernant les infos. Mais bon, reste que j'ai quand même pu, avec leur aide pour ouvrir cette satanée porte, leur offrir un passage non prévu par Gallagher et ses connards dans le club. Quand Mini Stallone me dit qu'ils ne peuvent pas vraiment aller s'occuper de ceux bloquer dans la réserve pour le moment, je me contente de hocher légèrement la tête pour montrer mon accord. Je m'y attendais un peu à vrai dire. D'autant plus que ouais, si c'est bien Eliott là-dedans, il est censé être un minimum formé pour gérer un peu les choses… Même si je m'inquiète clairement plus pour Lilith alors que je sais de quoi elle est capable elle aussi. Mais passons ! Il faut s'assurer d'arrêter ces enfoirés avant tout. Mais pour ça, il faut encore attendre les renforts…
Et quand lesdits renforts finissent par arriver, je dois vraiment prendre sur moi pour ne pas laisser échapper un commentaire sur la pauvreté des effectifs. Et après ça, ils veulent vraiment nous faire croire que les filles de Van Nuys sont considérées comme n'importe quels citoyens de Downfall malgré la réputation du quartier et le fait que la plupart d'entre nous sont des Blackened Beauties ? Pff, bande de merdeux ! Ils auraient envoyé au moins le triple de ces effectifs si c’était mes filles et moi qui avions pris un bar de flics à Inglewood en otage ! Même si je dois admettre que j'ai vraiment du mal à me contenir et à ravaler un commentaire dans ce sens quand le petit jeune sous stéroïde me demande si on peut aider aussi, certaines des filles de la sécurité et moi. Pour le coup, j'arrive quand même à contenir et à ne pas faire un putain d'esclandre - qui serait pourtant largement justifier à mes yeux vu la situation, soyons honnêted - et me contente de hocher brièvement de la tête quand il commence par me demander si j'ai bien une équipe de sécurité.
Dans un soupir qui doit bien dénoncer mes pensées à ce moment-là, je tourne quand même le regard vers les filles qui m'ont accompagné jusqu'ici pour faire le point sur lesquelles seraient aptes à suivre les flics avec moi. Parce que comme toujours avec ces connards, si on veut être sûre de pouvoir être un minimum en sécurité ou, en l'occurrence, pour intervenir quand on a besoin de faire respecter les femmes, on ne peut pas vraiment compter sur eux. Suffit de savoir qui est notre principal suspect concernant le leader de cette putain de prise d'otage pour s'en rendre compte : un des leurs ! Mais bon, j'essaye de refreiner ma colère - pour ne pas dire ma rage - et de l'utiliser pour faire en sorte de faire sortir les miennes de cette merde plutôt que de régler mes comptes avec les soi-disantes autorités. Je verrais ça plus tard, quand elles seront toute en sécurité.
- On peut être 5 à vous suivre.
Finis-je par lui annoncer d'un ton de nouveau un peu fermé tout en faisant un signe aux cinq auxquelles j'ai pensé pour leur dire d'approcher. Et vu la tronche qu'elles tirent en nous rejoignant, je suis presque sûre qu'elles ont déjà parfaitement compris ce que je vais leur demander et sont bien décidées à me suivre là-dedans pour s'assurer que les autres à l'intérieur vont bien. Et qu'il y a moyen de taper un de ces enfoirés une fois dedans, je pense qu’aucune de nous ne s'en privera vraiment. Après tout, j'ai une balle au nom de ce chien de Gallagher alors s'il y a moyen que je l'utilise….
En tout cas, on se met à suivre Rambo Junior pour aller s'équiper comme il se doit. Et je peux penser tout ce que je veux d'eux mais bordel, il faut reconnaitre aussi qu'ils ont clairement du meilleur matos que celui que j'arrive à chopper sur le marché noir ces derniers temps. Par manque d'argent de mon côté, je sais mais là encore, ce n'est pas vraiment le moment de penser au fait que ça me fera un argument de plus pour aller pleurer auprès de Charlie pour plus de moyens, si Kate veut bien y mettre un peu du sien aussi. Pour l'heure, j'essaye surtout de me concentrer sur ce qu'il va se passer dans quelques minutes alors qu'on nous dit déjà la place qu'on va occuper, mes filles et moi, dans la colonne. Même si quelques secondes plus tard, en entendant Holloway s'adresser à Solveig, je ne peux m'empêcher de tourner le regard vers eux, et particulièrement sur elle.
- On les sort toutes de là-dedans, ok ? Et j'compte sur toi pour soigner celles qui en auront besoin.
Commente-je à mon tour, comme pour renforcer comme je peux les dires de Holloway pour tenter de la rassurer. Mensonge ou pas, pour le moment, je préfère rester dans l'idée que c'est l'objectif de tout le monde ici et y croire. Et puis, je n'ai pas vraiment le temps d'en rajouter plus, de me mettre à douter ou quoi que ce soit dans ce genre car l'équipe du SWAT est déjà en train de se mettre en place et de nous attendre pour lancer l'assaut…
Une fois dedans, les premiers mètres se font assez facilement, ne rencontrant pas de résistance. Puis un coup de feu qui se fait entendre. Proche. Suffisamment proche en tout cas pour commencer à faire grésiller mon appareil auditif, juste avant qu'un deuxième ne lui réponde, suivi de plusieurs autres. Oh non, pas besoin d'avoir faire de grandes études pour comprendre qu'une fusillade vient d'éclater entre notre colonne et les enfoirés qui ont pris le Carnival en otage.
- Putain, Skye !
Ne puis-je retenir alors que je finis par perdre mon sang-froid et ma retenue en imaginant le pire pour ma petite sœur d'adoption. Au point que je finis par ignorer complètement ce qu'on me dit de faire et remonter en courant la colonne de flics pour foncer droit au-devant du danger. Mais pour le coup, je n'en ai plus vraiment grand-chose à faire tant que je n'ai pas l'assurance que Skye va bien ? Dans la salle, c'est le chaos total. Les coups de feu et les cris saturent complètement mon appareil que je finis par couper dans l'action. Comment est-ce que je réussis à ne pas me prendre une balle dans ce joyeux bordel ? Honnêtement, je n'en ai pas la moindre idée. Et il faut bien avouer aussi qu'à ce moment-là, je m'en fous un peu, trop préoccupée par ma recherche de Skye… Que je finis par trouver alors que les choses ont l'air de se calmer autour de nous. Et à ce moment-là, ma nouvelle seule préoccupation, c'est la blessure qu'elle s'est prise pendant le laps de temps où je l'ai laissé partir seule et maintenant. Une blessure par balle, clairement.
Entre le moment où je l'ai retrouvé et celui où Holly finit par nous rejoindre à l'hôpital, j'avoue que je n'ai pas trop fait attention à ce qu'il se passait. Aussi bien autour de moi que de façon générale. Si j'ai fini par réactiver mon appareil auditif, je me suis enfermée dans un mutisme que Holly ne me connait que trop bien. Elle sait aussi parfaitement ce que cela signifie dans ce genre de situation et qu'il ne sert pas à grand-chose de tenter de m'en faire sortir alors… Alors elle me laisse ruminer mes pensées dans mon coin pendant qu'on reste au chevet de Skye. Et j'en ai pas mal à ruminer pour le coup, ne cessant de me dire que si ma petite sœur d'adoption est dans cet état, dans ce putain de lit, c'est à cause de moi… Mon idée à la con de chopper un des chiens de Gallagher qui a mené à cette putain de prise d'otages, mon insistance pour entrer dans le bâtiment dès qu'elle a proposé une piste parce que j'ai été incapable de me résigner à rester dehors, impuissante, les bras croisés, mon accord pour qu'elle parte toute seule plus loin pour filer des infos… Oh oui je m'en veux pour tout ça, et oh oui, j'en ai des idées en plus qui tournent et tournent dans ma tête. Et une qui ne cesse de revenir depuis quelques temps, de grandir et de s'étoffer. Une idée de quoi faire pour rattraper mes erreurs, une chose qui me semble la seule chose à faire maintenant… Et après encore quelques instants à y réfléchir, à m'assurer de prévoir tout ce que j'ai à prévoir pour la mettre en application, je finis par quitter Holly et Skye, toujours sans avoir décrocher un seul mot à l'adresse de celle qui m'a recueilli voilà plus de 15 ans maintenant.
*****
- Avance crevard.
Le chargeur de mon arme est vide mais ça, Ullman n'a pas besoin de le savoir. Tout ce qu'il a besoin d'entendre, c'est le son de mon flingue que je charge, et tout ce qu'il a besoin de sentir, c'est le canon que je lui colle sur la nuque. Debout devant moi, les poignets attachés dans le dos par un rilsan, je lui accorde les premiers mots que je décroche depuis que j'ai quitté le Carnival, quelques heures plus tôt, alors que je le guide à la voix en lui laissant son putain de sac en toile sur la tronche. C'est le début de la matinée maintenant, il doit être à peine 9h mais il n'y a quand même pas grand monde devant le commissariat de Downfall. Et tant mieux, j'ai autre chose à foutre que d'avoir à m'expliquer tout de suite. Laissez-moi être théâtrale mais qu'une fois à l'intérieur du bâtiment. D'ailleurs, une fois dans l'entrée du QG des poulets, je vois bien que les deux flics derrière le comptoir de l'entrée se figent presque en nous voyant entrer, mon "invité" et moi. Si je remarque du coin de l'œil quelques autres flics en uniforme présents, je fais comme si ce n'était pas le cas alors que je me décide enfin à l'être, théâtrale.
- Il vous manquait celui-là, j'me trompe ?
Que je leur lance tout en retirant enfin le sac en toile sur la tête d'Ullman pour révéler son identité. Parce que j'ai bien cru comprendre que ouais, ça y est, ils s'étaient enfin décidés à donner la chasse à la meute de Gallagher. Bon, je dois avouer aussi que j'aurais préféré que Holloway soit dans le coin à ce moment-là. Ça aurait peut-être jouer en ma faveur alors qu'on me hurle déjà de baisser ou poser mon arme, ça dépend selon les flics qui sont en train de me hurler dessus. De toute façon, je n'ai pas l'intention de résister et je le fais assez vite comprendre, alors pas besoin de s'exciter comme ça. J'arrive à garder mon calme maintenant que je l'ai retrouvé alors que je lève déjà mes mains en l'air tout en montrant que mon arme n'est pas chargée. Je finis quand même par la poser au sol, mon autre main libre toujours en l'air, tout en me mettant à genoux devant ces flics qui continuent à me gueuler dessus comme si j'étais sur le point de tous les plomber. Bordel, si c'était vraiment mon idée, je ne serais pas venue seule, et encore moins avec une seule arme et pas chargée de surcroît. Non, mon idée, c'est de me rendre. Me rendre et endosser l'entière responsabilité du kidnapping et de la séquestration d'Ullman, en contredisant clairement ce qu'il va sans doute dire sur le fait qu'on était plusieurs dans le coup. Dans un soupir alors qu'on commence à me passer les menottes, je me dis qu'Alicia va m'engueuler à mort après ça. Holly aussi va m'engueuler bien comme il faut. Tara va m'en vouloir à mort. Skye aussi sans doute… Mais je le fais pour elles, pour chacune de mes sœurs Blackened. Que Tara soit dehors et puisse assurer leur sécurité. On finit par me relever assez brutalement maintenant que je suis menottée alors que je me mets à sourire légèrement en voyant qu'Ullman aussi se fait pas mal secoué par ses collègues - ou anciens collègues maintenant qu'il doit avoir un mandat d'arrêt sur la tronche ? Au moins cette fois, je sais qu’ils ne font pas semblant de s'occuper vraiment de ces connards. Et au moment où les deux flics en uniforme commencent à me trainer vers les cellules, une dernière pensée me traver l'esprit : Kate va me tuer… Mais encore une fois et comme à chaque fois que cela concerne la propriétaire du Carnival depuis plus de quatre ans, je décide de refouler ça bien loin dans mon esprit. Surtout que je crois bien que là, j'ai un peu autre chose à gérer…
![[TERMINE / RP Spécial 7.2] Personne ne va mourir aujourd'hui, ft. Stanley Lynch Yxqq](https://2img.net/zupimages.net/up/24/12/yxqq.jpg)
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Qu'on se le dise ! Le fait que je me sois retrouvée piégée par trois connards me passant à tabac me fait clairement moins chier que ce qu'il se passe actuellement dans le Carnival. Ou plutôt le fait que je ne puisse pas foncer tête baissée pour rentrer dans le Carnival et y faire un carnage avec les autres filles de la sécurité qui sont derrière moi sans prendre le risque que les victimes de ce carnage, ce soit nous. Mais pourtant, je tiens à être devant le Carnival. Au cas où il y ait une faille, une possibilité d'entrée en sécurité pour au moins 3 ou 4 autres filles et moi. Une ouverture que nous trouverait sans doute Skye, je dois bien l'admettre, ce petit ninja blond doit être la seule à avoir une idée de comment faire ça. D'ailleurs, en parlant de la petite blonde à mes côtés, on arrive tout juste au niveau du Carnival que je l’entends crier un prénom avant qu'elle ne parte en courant dans une autre direction. 
