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 [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyLun 20 Mar - 23:04

Hungover is coming
25 septembre 2022... ou 26 ? Il est quelle heeeeure ?


Dire que t'es torchée serait clairement pas assez fort là vu que tu dois avoir autant d'alcool dans les veines que de sang. Ou peut-être même plus, qui sait ? Le barman qui t'as servi sans doute parce que bordel de merde, ça fait un booooon moment déjà que t'as arrêté de compter les verres que t'as vidé ce soir. T'es déjà même pas sûre de l'heure qu'il est - à part "euuuh, nuit ?" - alors c'est sûr que là, il ne faut pas trop t'en demander. Et pourtant, ça ne t'as pas empêché de prendre le volant de ta caisse quelques minutes plus tôt. Genre c'est une bière ou une tequila ou n'importe quoi d'autre d'alcoolisé qui va t'empêcher de conduire ! Comment t'as réussi à conduire du Watts jusque-là sans avoir le moindre accident ou en provoquer un ? Le talent très cher ! Le talent ! En tout cas, te voilà maintenant dans le quartier de Florence, dans un immeuble clairement trop chicos pour toi, à tambouriner comme une tarée à une porte.

- Liviaaa ? Vas-y Princesse, fais pas la gueule, ouvre.

Que tu te mets même à lancer à voix assez forte à travers le panneau en bois. Même si tu commences à te dire que vu comment à virer ta dernière conversation avec elle à propos de son surnom de Princesse que tu continues de lui donner depuis le temps, ce n'est peut-être pas le plus malin pour la faire ouvrir la porte. Mais hé, qui a dit que t'avais la lumière à tous les tiroirs ? Et puis bon, t'es un peu là pour régler cette histoire aussi ! Une bonne fois pour toute après vous être plus ou moins éviter pendant plusieurs semaines. Le faire sobre et genre de jour ? Ouais, t'y a pensé mais t'as jamais vraiment réussi à te décider à le faire. Heureusement que ta pote la tequila a fini par te filer un coup de main pour le courage de le faire et un coup de pied au cul pour te faire arriver ici. Et après encore quelques secondes de tambourinage à la porte, voilà que cette dernière se décide enfin à s'ouvrir… Sur un mec d'une cinquantaine d'année qui a autant une tête de médecin ou d'avocat que toi celle d'une petite frappe plus alcoolisée que le gel hydroalco-truc qu'on trouve un peu de partout aujourd'hui.

- Euh, z'êtes pas Livia vous.

Fais-tu assez justement remarquer. Ou alors, elle a vachement changé la mexicaine pendant que vous vous faisiez plus ou moins la gueule et que tu picolais comme un trou ce soir. Heeeeen, elle se tape des vieux ça s'trouve et tu viens d'ruiner sa nuit d'folie de son corps ! Oups ? Ouais en fait non, il est moche ce type ! Elle a pas trouvé mieux que ce truc-là ? Ok, tu sais bien que t'es pas la référence en matière de gout masculin mais merde, un peu de respect pour soi-même là ! Ouais, t'as le temps de penser à tout ça - sans même savoir pourquoi en vrai - avant que l'autre type là se décide enfin à ouvrir sa gueule.

- Non ! Et si vous ne voulez pas que j'appelle les flics pour tapage nocturne, vous avez intérêt à décamper d'ici jeune fille !

Ah ouais, il est aussi fâché que sa tronche en avait l'air en fait. Et vas-y là, il pourrait quand même être un peu plus sympa avec toi au lieu de t'agresser comme ça ! C'est pas comme si tu venais de tambouriner pendant 5 bonnes minutes à sa porte comme une tarée pour rien !... Ah en fait si, merde. Nan mais lui montre pas que tu viens de réaliser que t'es en tort ! Ca va lui donner des idées de vouloir jouer au caïd avec toi après et ça va mal finir parce que tu vas sortir ton poing américain de ta poche, lui péter le nez, peut-être une dent ou deux avec, toi aussi tu vas te faire blesser connement et… Olala, trop de réflexion pour ton cerveau là ! Vomis pas sur ses pompes putain ! Ah merde, il est pieds nus en plus, ça la fout encore plus mal ! Nan et puis même ! Vomir, c'est tricher !

- Olaaaa, pas b'soin d'être vénère comme ça. J'me tire, ça vaaaa.

Que tu te contentes donc de répondre de manière presque aussi vénère que lui, genre c'est toi qui était en droit de le jeter comme une merde, en tournant déjà les talons ! Nan mais sérieux, ils se prennent pour qui ces connards de riches là ? Hey, il a de la chance que tu sois pas avec ton frère parce que vous auriez cramé son appart pour lui apprendre le respect à ce connard ! Naméoh là ! Il s'est cru où c'lui-là ? Trou du cul !

Bon, c'est pas tout ça mais bordel de merde, pourquoi t'as pas frappé chez Livia au juste là ? Tu t'es trompée de porte ? Oh nan ! Tu vas pas refaire le coup du placard à balais encore une fois ! Nan, à la place, t'as fait celui du voisin mal baisé et blasé de la vie. Ah putain de merde ! Ca y est, tu viens de comprendre quand tu vois le panneau qui indique l'étage auquel t'es. Non seulement tu sais plus compter les verres mais c'est pareil pour les étages en fait ! t'es au 3ème alors qu'elle habite au 5ème ! Mais qu'est-ce que t'es con des fois ! Allez, c'est reparti ! Ils sont où les escaliers déjà ? L'ascenseur ? Naaan, ce connard a pas voulu s'ouvrir tout à l'heure quand tu l'as appelé ! Il dort, faut pas le réveiller, après il va se mettre à sonner de partout comme un taré. Ah oui, c'est bon, t'as retrouvé les escaliers… Un soupir pour te donner du courage et c'est reparti pour deux étages de plus. Deux ? Ou trois ? Meeeeerde, t'es où déjà ? Ah mais attend, t'es con ! Elle habite au dernier étage non ? Donc suffit de monter jusqu'à ce qu'il y est plus d'escaliers… ou que t'arrive sur le toit, au choix ! Oooh, tu verras bien !

Deux étages plus tard, tu finis par voir le petit panneau 5 qui t'annonce que tu es bien au bon étage cette fois. Ok, plus qu'à trouver la bonne porte maintenant, même si de mémoire tu te rappelles que c'est là, là-bas. Tu prends quand même deux secondes cette fois pour vérifier le nom sur la petite plaquette là sur la porte, pour pas retomber sur Jean-Michou Grognon en peignoir à la con. LAldana ? Mais… Nan, elle s'appelle pas Laladina-truc-muche! AAAAAAH mais non putain, c'est L POINT Aldana ! Donc c'est bon, c'est là, non ? Trop tard pour se poser la question, tu recommences déjà à tambouriner à la porte ! Mais bon, cette fois, t'as pas besoin de perdre patience et d'appeler la mexicaine à travers la porte qu'elle s'ouvre déjà. Et bien sur Livia cette fois, te tirant déjà un sourire qui doit clairement faire comprendre ton état plus qu'alcoolisé pour le coup.

- Aaaaaaaaaaaaah ! Ça c'est la Livia qu'j'connais.

Lances-tu, histoire de bien continuer à le faire comprendre si jamais la brune en face de toi avait encore le moindre doute, tout en commençant à t'appuyer un peu contre le mur à côté de la porte. Bon, t'as pas mal de truc à lui dire mais d'abord, y a un truc super important qu'il faut que tu sortes avant que tu l'oublies !

- T'sais qu'tes escaliers sont d'sacrés p'tits enculés ? Z'ont voulu m'faire tomber deux fois ces connards ! DEUX FOIS !!!

Que tu sors donc à Livia d'un ton autant indigné qu'alcoolisé en commençant déjà à montrer deux doigts d'une de tes mains pour bien insister sur le nombre de tentative de meurtres que tu viens de subir. Enfin, t'as gardé 2 doigts levés ou 3 là ? Ooooh on s'en fout ! Tant que tu dénonces ces sales traîtres d'escaliers, c'est tout ce qui compte !


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Dernière édition par Tegan Hargreaves le Sam 11 Nov - 23:23, édité 1 fois
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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyDim 26 Mar - 21:20

Les dossiers sur le bureau étaient clos depuis plus d’une heure déjà, et le fond du café dans la tasse laissée à l’abandon plus que froid. Le loft était silencieux, plongé dans une obscurité, laissant planer le doute quant à la présence de la propriétaire des lieux. Pas le moindre bruit ne provenait d’une pièce ou d’une autre, et pourtant, le lit même de la jeune femme était vide, signe qu’elle ne dormait pourtant pas. Une faible lueur, dansante, vacillante, filtrait sous la porte close qui abritait la brune. Vulnérable, nue, Livia profitait d’un bain à la lumière de quelques bougies disséminées dans la pièce, laissant ses pensées aller et venir, au gré de leur bon vouloir. La semaine avait été longue, et pourtant, décrocher complètement ne lui paraissait pas si évident.

Laissant un léger soupir quitter ses lèvres, Livia s’extirpa de l’eau, froide depuis un bon moment déjà. La serviette qui l’attendait à quelques pas de là enveloppa son corps, buvant goulûment les fines gouttelettes qui parsemaient la silhouette de la mexicaine. Sans prendre la peine d’allumer les lumières, ni davantage d’enfiler des vêtements, la jeune femme traversa le couloir la menant à la pièce de vie, et alors qu’elle faisait coulisser la large baie vitrée menant au balcon, un vent léger fit voleter la masse brune qui encadrait son visage. Sans se préoccuper des regards curieux qui pourraient se poser sur elle, Livia s’approcha du bord du balcon, d’où elle dominait Florence. En contrebas, une myriade de points lumineux déchiraient la nuit, autant de traces de vie qui animaient le quartier, et contrastaient avec la quiétude de l’appartement de la jeune femme.

Cela faisait des semaines à présent que le quotidien de la juriste se partageait entre son bureau, au QG des Prayers of Insanity, et son lieu de vie. Elle qui n’était pas vraiment une habituée des sorties récréatives s’était ces derniers temps coupée encore davantage d’une quelconque forme de divertissement. Il fallait dire que le travail ne manquait pas, et Livia préférait s’y jeter, corps et âme, plutôt que gâcher son précieux temps d’une façon qu’elle jugeait inutile. De longues minutes passèrent, l’hispanique perchée au sommet de sa tour d’ivoire, bien loin des considérations des fêtards qui s’amassaient et déambulaient dans les rues de Florence. Là-haut, livrée à ses seules pensées, Livia ne ressentait pas l’effervescence des corps qui se pressaient dans les boîtes de nuit du quartier, l’agitation des conversations de comptoir des bars du coin, l’excitation du joueur qui voit les dés s’envoler sur la table de craps sans en connaître encore le résutat. C’était une solitude oppressante, mais qui lui convenait.

S’arrachant à cette vision qui ne lui apportait pas le calme prodigué d’ordinaire, Livia regagna son appartement, se décidant enfin à trouver de quoi habiller son corps. Il était tard, minuit avait sonné depuis longtemps déjà, et pourtant la brune ne ressentait pas la fatigue. Son esprit était même vif, alerte, prêt à se replonger dans un quelconque dossier, à préparer une future audience. Si la mexicaine ralentit l’allure devant son bureau en passant devant, comme si elle s’interrogeait sur une quelconque envie de travailler, ses pas ne tardèrent pas à la conduire à la cuisine, où elle se servit un verre de vin rouge. Quelques minutes de plus, et elle se retrouvait installée dans la méridienne de son canapé, un livre en main, des écouteurs enfoncés dans les oreilles. Il était tard, et elle veillait à ne jamais perturber ses voisins, évitant au maximum d’attirer l’attention sur elle. Cela faisait un moment déjà que Livia avait compris les bénéfices de la discrétion, tout l’intérêt qu’elle avait dans cette vie d’illégalité qu’était la sienne.

Près d’une heure passa de nouveau, sans que la mexicaine ne sente la moindre fatigue alourdir ses paupières. Elle n’était pas coutumière des insomnies, pourtant, il semblait bien que cette nuit, Morphée ai oublié de passer par chez elle. Une chance, ce thriller était suffisamment prenant pour lui permettre de ne pas voir les heures défiler sur l’horloge. Sourcils froncés, Livia se figea tout à coup, alerte malgré cette ambiance détendue qu’elle avait tenté d’instaurer. Rapidement, la mexicaine retira son écouteur, alors que les coups sourds qu’elle avait cru entendre plus tôt se répétaient, en provenance de sa porte d’entrée. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas reçu la moindre visite nocturne, et son premier réflexe fut de mettre la main sur l’arme à feu qui se trouvait dans sa bibliothèque, son instinct lui dictant que ça ne pouvait pas être une simple visite de courtoisie, pas à cette heure-ci.

Pieds nus, silencieuse, la jeune hispanique se dirigea vers la porte, collant son oeil dans le judas pour découvrir l’identité de ce visiteur nocturne, alors qu’elle s’empressait d’ouvrir la porte, en voyant que Tegan armait une nouvelle fois son bras pour continuer à maltraiter le battant. Les sourcils de la juriste se haussèrent une nouvelle fois aux premiers mots de la convoyeuse, qui n’en était sans doute pas à son premier verre. “-Euh…et bien…oui. Pourquoi, tu t’attendais à tomber sur quelqu’un d’autre en toquant à la porte de chez moi ?” demanda-t-elle avec étonnement, glissant un regard sur la jeune femme, qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs semaines. Depuis cette soirée, où les mots avaient été plus loin que d’ordinaire entre les deux jeunes femmes, et qu’elles s’étaient quittées en désaccord, entraînant un silence inhabituel entre elles, un silence qui durait depuis.

Pourtant, à voir Tegan débarquer de la sorte, on pouvait presque douter de la tension qui existait depuis cette fameuse soirée. La mexicaine s’apprêtait d’ailleurs à demander à la jeune femme ce qu’elle faisait ici, elle qui était aux abonnées absentes jusqu’à ce soir, lorsque la convoyeuse reprit la parole, trahissant une nouvelle fois son état d’ébriété.
“-Mes escaliers ont essayé de te faire tomber…? Ce n’est pas plutôt la téquila qui a fait ça ?” répondit Livia sans pourtant parvenir à décrocher le moindre sourire sur son visage sérieux.  “-Allez, entre, avant de réveiller tout mon immeuble.” dit-elle rapidement, s’effaçant de l’entrée de l’appartement pour laisser la blondinette entrer à son tour.

Rapidement, Livia gagna donc de nouveau le salon, reposant son arme là où elle l’avait prise, avant de se tourner une nouvelle fois pour faire face à Tegan. D’un rapide coup d'œil, la mexicaine en vint à la conclusion que la blonde allait bien, du moins physiquement. Pour ce qui était du reste, il ne demeurait qu’un flou. La juriste aurait voulu se montrer présente pour elle suite à ce qui s’était passé avec Madame Hargreaves, une amie sur laquelle elle pouvait compter, mais les circonstances avaient fait qu’elles ne s’étaient pas revues depuis. “-Je ne te demande pas si tu veux boire un verre, j’ai l’impression que tu en as déjà bu suffisamment, non ?” glissa-t-elle, pourtant sans le moindre jugement, simplement consciente que Tegan avait pris le volant dans un état second, un fait qui n’était pourtant pas pour la ravir. “-Un verre d’eau, peut-être ? Ou un café ?” proposa-t-elle malgré tout, gardant pour l’instant la fameuse question qui lui brûlait pourtant les lèvres : que faisait-elle là, à cette heure-ci ?

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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyMar 11 Avr - 23:32

Hungover is coming
25 septembre 2022... ou 26 ? Il est quelle heeeeure ?


Sérieux, tu pensais pas que ça allait être toute une aventure pour que t'arrives devant la porte de Livia. Mais hé, t'as quand même réussi à l'atteindre, cette putain de porte ! Et même à toquer ! Et à la bonne porte cette fois en plus ! Double réussite ! Même si tout ça, tu l'oublies bien assez vite quand la mexicaine te demande qui d'autres tu t'attendais à ce qui ouvre cette porte. Est-ce que tu dois parler de l'autre trouduc deux étages plus bas ? Deux ou trois ? Oh meeerde, tu sais plus. Dans le doute, dis rien ! Ça t'évitera de dire une connerie. Non, à la place, tu te mets plutôt à ricaner.

- Oh t'sais, certains matins, c'est c'qui pourrait arriver s'tu v'nais toquer chez moi.

Que tu balances de manière pas vraiment subtile niveau sous-entendu - sans doute parce que déjà sobre, t'es nulle pour ça, alors avec trois grammes par bras, faut pas s'attendre à un miracle - et toujours en ricanant. Mais bon, d'un autre côté, c'est pas vraiment comme si le fait que t'enchaîne les coups d'un soir était un secret, même pour Livia et sa manie de jamais trop se mêler à la bande de grandes gueules qui te servent de potes ou un truc du genre. Alors pourquoi chercher à faire semblant que c'est un secret ?

Enfin, on s'en branle ! Faut que tu fasses un truc super important maintenant que t'es face à la brune… Faut juste que tu te rappelles quoi. Ah oui ! Dénoncer ses connards d'escaliers assassins !... Ouais nan, t'es pas sûre que ce soit ça mais trop tard, tu viens de les dénoncer, ces petits enculés. Même s'il ne faut pas longtemps pour que Livia prenne direct leur défense et te dise que le souci vient plutôt de toi. Putain d'avocate qui prend toujours la défense de ceux qui font de la merde ! Ouais tu fais partie de la liste, tu sais mais hé, là, les connards qui font de la merde, ce sont ses escaliers, pas toi !

- Hého ! M'insulte pas, t'veux ?! J'te dis qu'c'est tes putains d'escaliers.

Naméoh ! Toi aussi tu sais te défendre ! Et tu sais tenir l'alcool bordel de merde. Elle te prend pour qui au juste ? T'es Tegan Hargreaves ou pas ? Oh, ok, faut que tu fermes ta gueule et que tu la suives à l'intérieur. Parce que quoi ? Réveiller tout l'immeuble ?

- Pfff, arrête, j'suis trop discrète pour ça.

Que tu lances avant de la suivre à l'intérieur de son appartement. En manquant de peu de te casser la gueule pas longtemps être entrée, mais te rattrapant quand même toute seule en t'appuyant contre le mur à côté de toi. Oh putain, mais c'est un foutu complot ? Maintenant c'est le tapis qui s'y met ! Comment ça y a pas de tapis ? Mais si ! C'est lui qui a fait ça ! La preuve, t'arrives à marcher sans soucis jusqu'au salon après ça. Doooonc, c'est bien la faute du tapis qui était là-bas et qui est retourné se cacher pour te faire accuser à sa place. Oh putain ! Livia a un tapis ninja chez elle !!! C'est trop bieeeeeen !!! Mais t'as pas vraiment le temps de continuer à faire des plans sur la comète concernant ce putain de tapis imaginaire - nan, il existe, il se cache, c'est tout ! - que la mexicaine te fait un commentaire sur le fait que tu as sans doute déjà trop bu.

- On a jamais assez bu !

Ouais, l'hydra… Hydrota… L'hydratation ! Ouais, c'est ça le mot ! L'hydrotitation, c'est important ! Et ça consiste à boire alors bah… Bah faut boire pour être bien hydratationner ! Et voilà qu'elle se met à te proposer un verre d'eau ou d'un café. Un choix qui te fait de nouveau légèrement pouffer de rire tellement il a l'air naze à tes yeux. Surtout à cette heure et vu ton état.

- Ça dépend. Y a du whisky dans ton café ?

Que tu recommences déjà à ricaner. Ouais, tu sais d'avance qu'elle va t'envoyer chier mais bon, sur un malentendu, peut-être que ça peut passer non ? Hey, qui sait, peut-être même qu'elle va se dire qu'elle peut t'accompagner ! Juste comme ça, pour le fun. Mais bon, c'est de Livia dont tu parles là, pas de Kenny, donc y a plus de chance qu'elle t'engueule et te fasse boire de l'eau ou même direct de l'aspirine de force qu'elle te dise "ok" pour l'Irish Coffee. Hééééé, mais ça existe le Mexican Coffee ? Avec de la tequila a la place du café ? Heeen, faut trop que tu tentes ça ! Mais avant…

- J'peux fumer ? Sur ta terrasse, t'inquiète.

Lances-tu plus ou moins à la volée à la mexicaine en te tournant assez vivement vers elle. Woooh, trop vivement peut-être, pourquoi tout tourne aussi vite d'un coup ? Ça va que t'as pas envie de vomir… Ok, tu retires ! Ah non ! Ça va en fait, ça a duré qu'une micro toute petite seconde. C'est déjà passé et ton envie de fumer est totalement revenue. Ça c'est une Hargreaves ! Haha. Pile à temps pour que tu commences à mettre ta main dans la poche de ta veste à la recherche de ton paquet de clope. Et ton briquet aussi, parait que ça peut être utile pour fumer.

- T'en veux une ? D'clope, hein ?

Que tu précises assez vite et de nouveau avec un petit rire à la con. Genre elle a pas compris que tu parlais de ça et pas d'autre chose. D'une claque, bien sûr, une claque, rien d'autres, hein ? Mais bon, le temps que tu sortes ton paquet de clopes, que t'as enfin trouvé, tu fais voler une dizaine de petits papiers de ta poche direct sur le sol de Livia.

- Ah merde…

Lâches-tu en ronchonnant avant de commencer à te baisser pour les rattraper. Wesh, comment t'as fini assise par terre là au juste ? Oh au final, on s'en fout un peu non ? T'es bien par terre pour le coup et ça facilite les choses pour ramasser tes conneries là. Même s'il te faut pas longtemps pour croiser le regard de Livia… Et te remettre à sourire comme une petite conne.

- Ouaaaiiis, on a fait un concours 'vec les gars. Et j'ai gagné !

Que tu lances clairement fière de toi As-tu vraiment besoin d'expliquer que le concours en question, c'était celui de qui ramasse le plus de numéro de nana ce soir ? Elle te connait assez pour s'en douter, non ? Enfin, en vrai, on s'en fout de ça aussi, tu finis par tout remettre dans ta poche - hé, on sait jamais, ça pourrait t'être utile - et tu commences à te dire qu'il va falloir quand même que tu te relèves si tu veux aller jusqu'à la terrasse de Livia pour fumer. Allez, un peu de courage Tegan, tu peux le faire… Hey, la preuve, te voilà déjà de nouveau debout. Et sans souci ! Enfin, à tes yeux en tout cas.

- Bon, on s'la fume cette clope ?

Demandes-tu comme si de rien n'était et en commençant déjà à te diriger vers la porte menant à la terrasse de la Princesse Mexicaine. C'est pas ça qu'on fait quand on a envie de fumer ?


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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyJeu 13 Avr - 23:16

La soirée tranquille, le mot poli pour dire ennuyeuse, de Livia venait définitivement de prendre fin quand Tegan avait toqué à la porte de son appartement. La mexicaine ne pouvait nier la surprise qui était sienne de la voir débarquer. Pas tant au regard de l’heure qu’il était, après tout il s’agissait de Tegan, mais plutôt parce que leurs relations ces derniers temps étaient plutôt…froides. Enfin, fraîches collerait davantage, même si au regard de la situation, le choix de vocabulaire ne semblait pas si important. La remarque de la convoyeuse lui arracha une brève mimique interrogative, s’étonnant de cette entrée en matière plutôt étonnante. Sur qui pensait-elle tomber en venant toquer chez elle ? Aussi, les sourcils de la juriste se haussèrent à la réplique de la blondinette, alors qu’elle affichait son incompréhension : “-Alors si ce n'est pas toi qui ouvre, qui est-ce qui…oh. Je vois.” se reprit Livia, sans prendre la peine d’en dire davantage, comprenant soudainement où son amie voulait en venir, elle qui était évidemment au courant du succès de son amie auprès de la gente féminine.

Alors que Livia glissait un œil sur la silhouette de Tegan pour vérifier qu’elle était arrivée jusque-là sans encombre et physiquement en un seul morceau, elle s’entendit expliquer comment les escaliers avaient tenté de la faire tomber. Renonçant à choisir la logique comme toute réponse pour expliquer à la jeune femme à quel point c’était tout bonnement impossible, l’avocate des Prayers of Insanity pointa plutôt l’évidence même de la situation : les escaliers étaient bien sûr innocents, et la seule personne à blâmer était Tegan, et les verres qu’elle avait dû boire ce soir. Une conclusion qui sembla d’ailleurs déplaire à la principale intéressée, qui s’insurgea brièvement, alors que de ses mains, Livia l’encourageait à diminuer le volume sonore. Elle ne tarda d’ailleurs pas à lui proposer d’entrer, avant que ses voisins ne viennent se plaindre de cette visite nocturne pour le moins bruyante. “-Trop discrète, oui. Mais juste au cas où tu ne le serais pas autant que tu le crois, entre quand même, d’accord ?” dit-elle alors qu’elle-même s’éloignait de l’entrée pour laisser passer la jeune femme.

Son arme rangée, l’hispanique se dirigea vers la cuisine, récupérant son verre de vin désormais vide, mais qui ne le resta pas longtemps, puisqu’elle y versa le reste de la bouteille. Un geste qui contrastait radicalement avec ce verre d’eau ou ce café qu’elle proposait à Tegan, qui avait sans doute eu son quota d’alcool pour la soirée. Même si, connaissant la blonde, il était clair qu’elle n’aurait pas le même point de vue sur le sujet. Livia s’autorisa un léger soupir quand, au lieu de prendre la proposition au sérieux, la convoyeuse y vit une nouvelle opportunité de faire grimper encore un peu plus son ébriété d’une rasade de whisky. Un pincement de lèvres accueillit la remarque de la bonde, alors que Livia s’autorisait une petite grimace, et désignait dans un geste vague l’abdomen de son amie : “-Je suis plus ou moins certaine que ton foie n’est pas de cet avis. Ni ton sens de l’équilibre.” répliqua-t-elle, songeant aux tentatives de chute dont elle avait été victime un peu plus tôt.

Avalant une gorgée de son vin, Livia s’étonna presque d’entendre la convoyeuse lui demander la permission de faire quelque chose chez elle, et fronçant les sourcils, elle tâcha de se remémorer si c’était déjà le cas, avant leur petite altercation. Pour autant, elle fut bien incapable de trouver la moindre réponse à cette question, et s’occupa plutôt de répondre à celle de Tegan : “-Bien sûr. Tu connais le chemin.” dit-elle en s’avançant déjà vers ladite terrasse, qui était restée légèrement entrouverte suite au passage de la mexicaine. La tête de la brune se secoua légèrement de droite à gauche, alors qu’elle s’empressait de répondre, levant ledit verre comme pour appuyer ses propos : “-Non merci. Je vais m’en tenir à mon verre de vin.” répondit-elle, se rendant compte qu’elle était presque sur la défensive, malgré elle. Une chance que Tegan devait être trop guillerette -alcoolisée serait un terme plus juste- pour s’en apercevoir.  

Elles n’eurent pourtant pas encore l’occasion de se rendre jusqu’à la terrasse qu’une pluie de petits papiers tombèrent soudainement de la poche de Tegan, occupée à sortir son paquet de cigarettes. Les sourcils à peine haussés, Livia fit rapidement un pas en avant, prête à rattraper la blonde qui se penchait vers le sol si l’équilibre venait à lui manquer de nouveau, et qu’elle risquait de s’étaler par terre, le front contre le parquet de la juriste. Mais étonnement, et sans trop qu’elle comprenne exactement comment, la convoyeuse avait réussi à s'asseoir, sans aucun dommage à déplorer. Elle s’occupait de ramasser ses petits papiers, donnant quelques explications à la mexicaine, qui n’en avait pourtant réclamé aucune. L’air fier de son amie l’agaça le temps d’une brève seconde qui ne dura pas, sans même que Livia ne comprenne sa propre réaction, ou plutôt qu’elle ai le temps de s’attarder dessus. “-Je vois…félicitations, et bravo pour ta victoire ?” répondit-elle à la limite de l’ironie, elle qui n’était pourtant pas friande de ce genre de moquerie.

Une nouvelle fois, Livia se prépara à devoir rattraper Tegan à tout moment tandis qu’elle se remettait debout, et une fois encore, la blonde lui prouva que ce n’était pas nécessaire, et qu’elle avait une totale maîtrise de la situation. Et tandis que la jeune Prayer of Insanity la relançait concernant ce besoin de nicotine qui semblait brûler en elle, Livia lui désigna de la paume de sa main la baie vitrée qui ne demandait qu’à être coulissée pour laisser sortir les deux amies. Pieds nus, la mexicaine emboîta le pas à Tegan, remarquant un petit bout de papier resté par terre qu’elle ramassa aussitôt. L’air frais de Downfall lui arracha un bref frisson, mais ne découragea pas l’hispanique pour autant, qui tendit à la convoyeuse le numéro de téléphone resté à l’intérieur : “-Tiens, tu avais oublié celui-ci. C’est peut-être la femme de ta vie, ce serait dommage de perdre son numéro.” dit-elle sans le moindre sourire, bien au courant pourtant que Tegan était plutôt adepte des relations qui ne duraient pas, et qui n’impliquaient aucun investissement sentimental. Livia resta silencieuse quelques secondes, observant la blondinette s’allumer une cigarette, alors qu’elle finissait par demander : “-Et, du coup…que fais-tu ici alors que tu pourrais être en bien meilleure compagnie ?” dit-elle, lançant un bref coup de tête à la poche de Tegan où se trouvaient autant de conquêtes potentielles qui seraient sans aucun doute bien plus chaleureuses que Livia à cet instant, bien qu’elle ne soit pas fâchée pour autant, et qu’aucune colère ne l’habitait.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyMar 25 Avr - 20:57

Hungover is coming
25 septembre 2022... ou 26 ? Il est quelle heeeeure ?


Tu peux pas vraiment t'en empêcher, surtout vu ton état d'ébriété, tu te mets à ricaner quand Livia semble comprendre un peu trop tard ce que t'as voulu dire sur le fait que parfois, c'est pas forcément toi qui ouvre la porte de chez toi. Oh, tu pourrais continuer un peu sur cette blague à la con en parlant de ton jumeau mais t'as à peine le temps d'y penser que t'as déjà oublié… De toute façon, t'as plus trop le temps d'ajouter quelque chose que la mexicaine est déjà en train de te faire chier à contester ce que tu sais pourtant vrai : ses escaliers ont bien essayé de te tuer ! Elle les couvre, c'est tout ! Putain d'avocate ! Enfin, tu penses ça mais ça t'empêche pas de faire appel à elle quand t'en a besoin, de ses talents d'avocate ! Ses talents ou ses talons, hein ? Héhé. Mais on s'en fout, elle est pieds nus, putain ! Allez, suis-la à l'intérieur au lieu de continuer à dire et penser de la merde même si tu remets aussi en question le fait qu'elle ne te pense pas discrète. De ton frère et toi, t'es vraiment la plus discrète des deux, y a pas photos !

Une fois enfin à l'intérieur de l'appartement de Livia - putain mais en vrai, tu pourrais y faire rentrer trois ou quatre fois le tien ! -, t'essaye de gratter un verre de plus. En même temps, c'est presque comme si c'était la mexicaine qui te l'avais proposé, faut arrêter de faire genre elle est innocente ! T'iras pas jusqu'à dire que t'es sûre qu'elle a monté un complot pour te faire boire à mort pour te piquer les clés de ta caisse pendant que tu dors mais franchement, on pourrait en être pas loin. Mais non, à la place, elle commence à te parler de foie et de sens de l'équilibre.

- Oh j'les emmerdes c'casseurs d'ambiance !

Que tu te rebelles déjà de façon si spontanée et venant tellement du cœur… Oui, tu sais bien qu'en vrai, tu peux pas grand-chose pour lutter contre eux et qu'ils auront toujours le dessus sur toi mais ça t'empêche pas de les emmerder pour autant. Et puis oh, il fait le malin ce petit con de foie mais tu serais pas là, il serait pas là non plus alors hein ? Pouet pouet camembert ! Petit con d'ingrat ! Tiens, pour la peine, tu vas te venger sur tes poumons. Comment ça ils ont rien fait ? Ouais bah ils s'arrangeront avec ton foie s'ils sont pas contents, voilà ! Naméoh ! Tu vas pas te laisser emmerder par des cons d'organes ! Mais bref… Toute à ton projet de fumer une clope de plus, tu demandes à Livia si tu peux utiliser son balcon en commençant à fouiller dans les poches de ta veste pour en sortir ton paquet. Bon, au final, ce n'est pas vraiment ton paquet qui finit par en sortir mais une bonne douzaine de papiers avec des numéros de téléphone dessus. Et autant dire que tu ne mets pas longtemps à plaisanter là-dessus, pas peu fière en brave conne que t'es parfois de pouvoir te vanter un peu de ta victoire à la mexicaine. En même temps, c'est bien le seul genre de victoire que tu connais dans ta vie alors merde, faut bien savoir en profiter.

Par un putain de miracle, tu réussis quand même à tous les ramasser et les remettre dans ta poche avant de te relever et sans te péter une seule fois la gueule dans l'opération. Ouais, c'est ça le miracle dans l'histoire, mais vu comme t'es bien alcoolisée, même toi t'aurais pas parié là-dessus. Mais bref, tu recommences à te diriger vers la terrasse de la belle brune, ne tardant pas à commencer à t'allumer une clope une fois que tu es de nouveau au grand air. Et tu commences d'ailleurs à tirer une première bouffée sur ta clope quand t'entends Livia te dire que t'as perdu un des numéro. Oh merde ! Heureusement qu'elle est là, oh ! Bon, t'es un peu chez elle en même temps donc, normal ? Même si pour le coup, tu viens complètement d'oublier tout ça et que tu pars dans un putain de fou rire quand tu l'entends te dire que c'est peut-être la femme de ta vie. Putain mais qu'elle est drôle quand elle s'y met la Livia, à déconner sur un truc comme ça avec son air sérieux genre ça pourrait vraiment arriver. Oh merde, t'en pleures tellement tu te marres. La femme de ta vie, rien que ça. Putain, sérieux. Genre qui que ce soit voudrait de toi plus de 3 jours de suite.

- C'beau d'rêver.

Finis-tu à réussir à dire quand ton fou rire commence à se calmer un peu. T'en viens même à pousser un long soupir une fois que t'as enfin réussi à totalement te calmer. Bordel, ça faisait un moment que tu t'étais pas autant marré, faut bien l'avouer. Et la mexicaine ne te laisse pas vraiment le temps de t'en remettre plus que ça qu'elle te demande ce que tu fous là.

- J'fume une clope en profitant d'la vue.

Commences-tu par répondre le plus naturellement du monde et en profitant effectivement de la vue en même temps que tu portes de nouveau ta cigarette à tes lèvres. Et la vue sur la ville hein ? Pas sur Livia, bande de pervers ! Mais bon, sur le coup tu réalises que ouais, au départ, t'es pas venue pour ça ! Tu te tournes alors d'un coup vers la brune à côté de toi comme si tu venais d'être frappée par un éclair de génie… Et venant de toi, on sait que ce n'est pas vraiment une chose courante, les éclairs de génie… Enfin, sauf pour les conneries ou des trucs de ce genre mais on n'est pas là pour parler de ça ce soir.

- Nan, j'suis v'nue parce que… Parce que… euh…

Et merde, ça y est, t'as déjà oublié. Dans d'autres situations, tu déciderais de t'en foutre et de partir du principe que c'était pas si important que ça pour que tu l'oublie comme ça. Mais bon, pour le coup, le peu de raison que tu peux avoir, ivre comme sobre, te dit quand même que t'es pas là totalement par hasard non plus. Surtout après la façon dont votre dernière conversation à Livia et toi a tourné.

- Ah putain ! Ouais ça y est, j'me rappelle !

Lances-tu de nouveau, dans un autre putain d'éclair de génie tout en commençant à plaquer soudainement tes deux mains sur ton buste. Tu l'as mise où déjà cette putain de feuille ? C'est pas comme si t'avais 46 poches en plus. Oh putain, tu viens tout juste de manquer de te cramer avec ta clope là, non ? Mais oui ! C'est pas passé loin putain, t'as bien senti la chaleur sur ce coup !

- 'tend, tiens moi ça.

Que tu dis déjà en tendant subitement ta cigarette vers Livia tout en te relevant de la chaise sur laquelle tu t'étais installée tu ne sais même plus à quel moment. Enfin, c'est limite si tu lui mets pas le bâtonnet de tabac déjà à moitié fumé directement dans la bouche pour le coup mais bon, on va faire comme si c'était la faute de l'alcool pour ça aussi. Tu sais que ta putain de feuille est pas dans une poche de ta veste alors peut-être ton jeans ? Oh putain ouais ! T'étais assise dessus en fait ! Enfin, oui, nan, juste elle était dans la poche arrière de ton jeans quoi. Et tada ! Voilà que tu sors de manière presque fière de toi, encore une fois, ta feuille qui a clairement connu des jours meilleurs et qui est pliée en quatre. Ou peut-être en plus, t'es plus très sure de toi là. Et on sait que toi et les chiffres quand t'as un verre de trop dans le nez…

- Comme j'suis une sous-merde mais du genre bien sous sous sous merde pour parler, j'ai préparé mon texte, t'as vu ?

Lâches-tu en te réinstallant déjà là où t'étais assise il y a encore quelques secondes, ton papier toujours à la main. Et bordel, quelle idée t'as eu de la plier cette putain de feuille ? Ah, pour la ranger dans ta poche sans doute. Peut-être mais bordel, cette conne se laisse pas faire pour se déplier maintenant ! Salope ! Ah si, c'est bon, t'arrives enfin à la déplier totalement.

- P'tain heureusement qu'j'sais m'relire quand j'suis bourrée. On dirait qu'c'est écrit dans une autre langue sérieux.

Commentes-tu en bougonnant presque face à ton petit discours déjà tout prêt. Ou presque parce que tu te connais, mais bon, t'as quand même écrit le plus gros… Oh merde mais, c'est à l'envers non ? Ah oui ! Oh. C'est peut-être pour ça que t'avais l'impression que c'était écrit dans une autre langue… Mais qui rassure quand même pas vraiment autant sur ton niveau de lecture que celui d'écriture. Ouais bah en même temps, dans un cas comme dans l'autre, t'es nulle alors bon… Et même pas besoin d'être bourrée pour ça parce que sobre, c'est limite pire ! Mais bon, on s'en fout.

- T'prêtes ?

Que tu finis par demander à Livia en redressant enfin le regard vers elle, genre tu t'apprête à faire le discours de l'année. Ouais, bon, d'un côté vu qu'on parle de toi, on s'en approche presque en fait. Mais bon, autant s'assurer que la personne à qui il est adressé sache que tu le commences, non ? Oooh, ta clope ! Et hop, tu la reprends avant de prendre une bouffée dessus. Pour se donner du courage on va dire?


___________

Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyMar 2 Mai - 20:45

La soirée ennuyeuse de Livia venait de prendre une nouvelle tournure avec l’arrivée inattendue de Tegan. Et inattendue était bien le mot exact, car depuis quelques semaines, les deux amies de longue date ne s’étaient presque pas vues, se croisant uniquement dans le cadre du travail, ne prenant le temps d’à peine échanger quelques mots. On aurait même pu penser que les deux Prayers of Insanity s’évitaient, une semi-vérité que la mexicaine ne prononcerait pourtant jamais à voix haute. Dire qu’elle s’était attendue à autre chose concernant leur soirée pizzas -la dernière soirée qu’elles ont passé ensemble d’ailleurs- était un euphémisme. Pour autant, la brune comprenait parfaitement les raisons qui les avaient poussées à changer de programme. Elle comprenait pourtant nettement moins la tournure qu’avaient pris les choses. Après des années à entendre Tegan lui servir ce surnom dont elle ne voulait pas vraiment, Livia avait enfin la réponse à ses questions. Et les réponses étaient difficiles à entendre, encore davantage à comprendre. Des réponses qui creusaient aujourd’hui un fossé entre les deux jeunes femmes.

La juriste était d’ailleurs certaine que si la convoyeuse n’était pas venue de manière inopinée chez elle ce soir, le silence entre elles aurait pu durer plus longtemps. Livia ne se savait pas rancunière, pour autant, elle ne pouvait passer à côté de ce ressentiment à l’égard de la blondinette, qu’elle ne s’expliquait d’ailleurs pas vraiment. Cette image d’elle que la jeune Hargreaves avait décrite n’était pas vraiment une nouveauté, l’hispanique l’avait entendue plus d’une fois dans la bouche d’autres Prayers…mais jamais dans celle de son amie. Et c’était peut-être bien là toute la différence. Néanmoins, l’avocate du cartel devait bien admettre qu’elle ne s’attendait pas non plus à ce que Tegan prenne l’initiative de leur réconciliation…et encore moins en venant frapper à sa porte en pleine nuit.

A elle seule, la convoyeuse se montrait aussi bruyante qu’un petit groupe, bien loin de cette discrétion à toute épreuve qu’elle évoquait pourtant devant la brune. Aussi, pour s’éviter l’arrivée de tout voisin mécontent vue l’heure déjà bien avancée de la nuit, Livia fit entrer Tegan dans son appartement, refermant derrière elles pour étouffer la voix de la jeune femme, qu’il était encore plus difficile de suivre ce soir. Remplissant son verre du nectar rouge qui lui avait tenu compagnie cette nuit, la mexicaine proposa à la blonde de quoi boire à son tour, même si l’absence de tout alcool dans lesdites propositions ne sembla pas convaincre Tegan. Fumer semblait de toutes manières plus primordial aux yeux de la convoyeuse, qui ne tarda pas à se diriger vers le balcon. Ce fut à cet instant qu’une nuée de petits papiers quittèrent la poche de la veste dans laquelle ils étaient bien au chaud jusque-là, se répandant sur le parquet de Livia, qui apprit qu’il s’agissait là de numéros de téléphone glanés par la blonde, dont le succès auprès de la gente féminine n’était pas qu’une légende.

Tendant à la blonde ce petit morceau de papier qui lui avait échappé, Livia ne retint pas une remarque qui, même si elle n’avait pas été dite pour plaisanter, provoqua un long rire chez la convoyeuse. Des larmes vinrent même faire briller ses jolis yeux quelques secondes, alors que le fou rire se prolongeait encore et encore, la juriste ne retenant pas un bref soupir passablement excédé, alors qu’elle se retenait à grand-peine de lever les yeux au ciel. S’évitant de rebondir sur la réponse de la blonde, pour que celle-ci ne reparte pas dans un rire sans fin, la brune finit par demander à son amie ce qui lui valait sa présence sur son balcon, alors qu’il était clair au vue du nombre de papiers dans sa poche que Tegan aurait pu être ailleurs, sans l’ombre d’un doute en charmante compagnie. La réponse, à l’image de la jeune femme qui la prononçait, arracha un haussement de sourcils à la mexicaine : “-Tu…fumes une clope en profitant de la vue ? Oui…très bien. Mais il y a des vues autrement plus agréables à Downfall, non…?” répondit-elle, sans juger utile de préciser de quel genre de vue elle voulait parler.

S’avançant jusqu’à être au même niveau que la blonde, Livia plongea à son tour son regard sur le quartier expérimental, en contrebas, et ces centaines de petits points blancs et jaunes dans la nuit. Elle n’eut pourtant pas l’occasion de s’éterniser sur la vue que Tegan, à ses côtés, se tourna brusquement vers elle, provoquant un léger sursaut à la mexicaine, qui froissa ses sourcils une brève seconde…un froissement qui s’accentua face à l’hésitation de la blonde sur les raisons de sa présence dans les lieux. En d’autres circonstances, l’hispanique n’aurait sans doute même pas posé la question, acceptant la présence de son amie pour ce qu’elle était, une visite amicale. Mais leur dernière conversation remettait en perspective cette possibilité. Aussi, Livia resta silencieuse pendant que la blonde semblait se débattre avec sa mémoire, la fouillant réellement pour tenter de se rappeler ce qui l’avait menée jusqu’à l’appartement de Livia. Celle-ci ne tarda d’ailleurs pas à se retrouver avec la cigarette de Tegan entre les lèvres, la coinçant de justesse entre ses doigts fins avant que la tige de nicotine ne tombe sur le balcon. “-Euh…oui, d’accord.” dit-elle inutilement, expirant déjà un nuage de fumée tout juste tiré de la cigarette.

Intriguée, il fallait bien le reconnaître, Livia prit finalement place à son tour sur l’une des chaises présentes sur le balcon, s’installant alors que de son regard sombre, elle observait son amie tâter son corps -ses poches serait sans doute plus exact- à la recherche de quelque chose qui échappait totalement à la mexicaine. Un instant de flottement plus tard, la blondinette ressortit triomphalement de la poche arrière de son jean un morceau de papier qui semblait chiffonné et plié de nombreuses fois. Un froncement de sourcils sévère plissa le front de l’hispanique, qui fit claquer sa langue aux paroles de la convoyeuse. “-Tu n’es pas une sous-merde, Tegan Kelly Hargreaves. Et je ne savais pas que tu avais besoin d’écrire à l’avance un texte lorsque tu voulais me parler.” rétorqua-t-elle à celle qui était plus connue pour sa spontanéité que pour ses interventions longuement réfléchies et étudiées, se mettant finalement en tailleur sur la chaise, alors que son regard sérieux ne quittait désormais plus le visage de Tegan, se demandant où tout cela allait les mener.

Une nouvelle fois, les sourcils de Livia se haussèrent quand la jeune femme face à elle laissa entendre que ce qu’elle avait écrit sur ce bout de papier, quoi que ça puisse être, l’avait été alors qu’elle était ivre. Voilà qui ajouta encore davantage d’épaisseur au mystère. Ce discours que s’apprêtait à faire Tegan était-il né du verre de trop qu’elle avait pris, ou ce verre de trop qu’elle avait bu était-il nécessaire pour que la convoyeuse parvienne à écrire son discours ? La mexicaine jugea préférable de ne pas lancer le débat, même si elle ne doutait pas que Teguila, comme elle aimait appeler son amie lorsqu’elle était alcoolisée, aurait sans doute une réponse divertissante à lui fournir à ce sujet. “-Prête ? Prête à écouter ton discours, c’est bien ça ?” demanda-t-elle, pour être bien sûre de savoir ce qu’attendait précisément Tegan d’elle, et finalement, après la confirmation de celle-ci, et une gorgée de vin rouge, Livia hocha légèrement la tête : “-Très bien, vas-y. Je suis toute à toi.”

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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyVen 19 Mai - 18:52

Hungover is coming
25 septembre 2022... ou 26 ? Il est quelle heeeeure ?


Toute à ta recherche de ce putain de bout de papier, t'as à peine conscience d'avoir abandonné ta clope à Livia. Alors te rendre compte qu'elle en a profité pour tirer un peu dessus… De toute façon, tu ne tardes pas vraiment à la récupérer une fois que tu as retrouvé ton papelard à la con. Et sans la moindre hésitation te voilà déjà en train de prendre une nouvelle latte dessus alors que la mexicaine est déjà en train de t'appeler par ton nom complet, te faisant presque immédiatement faire la grimace.

- Vas-y, m'appelle pas comme ça !

Ronchonnes-tu sans même faire attention au reste de ce qu'elle te raconte, trop agacée par le fait qu'elle ait utilisé ton deuxième prénom. Tu l'aimes pas ce putain de prénom digne d'une barbie, t'y peux rien ! Déjà que niveau physique, tu t'essuies régulièrement des commentaires de ce genre parce que bon, tu restes une grande blonde aux yeux bleus, alors si en plus Livia se met à balancer ton deuxième prénom à tout bout de champs, t'as pas le cul sortie des ronces pour la faire boucler à tous ces connards qui t'emmerdent avec ça. Genre toi une putain de poupée barbie sérieux. Tu savais pas qu'ils avaient fini par sortir "Barbie Lesbo mécano p'tite frappe"… Mais bon, on s'en balance total pour ce soir ! Ton regard accrochant de nouveau celui de la brune en face de toi, tu ne tardes pas à lui demander si elle est prête, ce à quoi elle finit par te répondre que oui. En utilisant beaucoup d'autres mots pour ça mais bon, ça t'étonne qu'à moitié en fait, la tronche entre vous deux, c'est clairement elle alors pas étonnant qu'elle arrive à te faire un discours là où tu te contentes généralement d'un "ouais, balance !".

- Ok, alors… Livia !

Commences-tu à dire et à lire, avec limite un ton enthousiaste quand tu prononces le prénom de la mexicaine. Bon, tu fais quand même déjà une pause pour terminer ta clope - déjà ? - et écraser rapidement ton mégot dans le cendrier pas loin. Si t'hésites quelques instants à en rallumer une, tu te dis que tu verras ça plus tard. Parce que pour le moment, t'arrives encore à peu près à lire et tu sais où t'en es dans ton texte - facile, au début ! - alors autant en profiter pour continuer sur ta lancée. Ton regard finit donc par se poser de nouveau sur ton bout de papier alors que tu te mets à lire - ou déchiffrer, au choix - ce que t'as écrit dessus.

- T'as clairement pas compris ce que j'voulais te dire l'autre jour et c'est pas grave. Vu qu'j'suis nulle pour ce genre de truc, ça s'comprend. Mais faut quand même que je te réexplique les choses en bien cette fois pour qu'tu comprenne vraiment pourquoi t'es et tu resteras une Princesse pour moi.

Hé en vrai, ton intro est pas mal ! T'es presque fière de toi là ! Assez fière en tout cas pour déjà détacher ton regard de ta feuille et le relever vers Livia en affichant un sourire de petite conne sur ton visage.

- Ou p't'être une reine un jour, qui sait ?

Que tu lâches d'un coup et en ricanant presque. Mais bon, d'un autre côté, c'est possible que ça arrive un jour, non ? Oula, commence pas à réfléchir à ça ! Déjà parce que t'es pas vraiment en état de te lancer dans de grandes réflexions de ce genre, mais en plus parce que vu ton degré d'alcoolémie et ta manie à dire de la merde, tu vas te retrouver à dire des trucs qui pourrait passer pour des plans de coups d'états ou une connerie dans ce genre à l'encontre d'Aaron. Et t'as pas trop envie que tout parte en vrille juste pour une blague à la con que t'as fait un soir - ou une nuit, bordel, c'est quelle heure déjà ? - complètement bourrée sur le toit de la numéro 2 du gang. Ouais, nan, reprends une clope comme t'hésitait à le faire à la place, ça sera moins dangereux pour toi. Ta clope coincée entre les lèvres mais toujours pas allumée, tu finis pourtant par reposer tes yeux sur ton bout de papier, cherchant quelques instants où t'en étais dans ton texte - putain mais quelle idée d'en avoir écrit autant, sérieux ? - avant de reprendre ta lecture - ou déchiffrage, encore une fois.

- Tu dis qu'on est du même monde parce qu'on est des Prayers toutes les deux mais c'est pas vrai. Enfin si, c'est vrai qu'on est toutes les deux des Prayers mais ça veut pas dire pour autant qu'on est du même monde. On est déjà même pas du même pays alors…

Alors ça part mal déjà, nan ? En tout cas, tu peux pas t'empêcher de hausser des épaules d'un air de dire que bon, ouais, ça part mal pour vous, quand tu prononces ta dernière phrase. Juste avant de commencer à chercher ton briquet dans ta poche. Nan sérieux, une clope sortie mais pas allumée, c'est d'une putain de tristesse ! Mais t'attend pas de l'avoir trouvé dans ta poche pour continuer à reprendre ta lecture, les yeux toujours fixés à ta feuille.

- D'habitude, c'est la petite blonde qui vient du monde des bourges et la mexicaine qui vient des quartiers craignos. Bah nous, déjà, on fait l'inverse histoire de se marrer un peu. Et t'inquiète, je sais bien que t'es plus qu'une simple "petite bourge". Mais clairement, regarde autour de toi et tu verras bien que nan, on est pas du même monde toi et moi. Toi, t'es la nana qui a eu une bonne éducation, qui est une tête, qui a des contacts, et qui malgré les merdes que t'as eu dans la vie est quand même numéro 2 du cartel, à bosser dans son bureau dans la zone 33, genre la forteresse, à vivre dans un putain d'appart avec vue sur toute la ville. Bref, dis ce que tu veux, mais t'es quand même dans une putain d'tour d'ivoire et en grande partie parce qu'tu t'appelles Aldana et qu'ta famille est pote avec les grands patrons des Prayers.

Putain, mais tu fouilles la mauvaise poche depuis tout à l'heure en fait, quelle conne que t'es parfois ! L'air de rien, tu fais donc passer ton anti-sèche d'une main à l'autre avant de te mettre à fouiller l'autre poche de ton jeans.

- Et d'l'autre côté d'la rue, t'as les jumeaux Hargreaves, qui a 30 balais maintenant sont à peine foutus de lire et d'écrire correctement dans leur putain de langue maternelle. L'école, j'ai dû y passer 6 jours à tout péter dans ma vie et le peu que j'en ai retenu c'est que la ponctuation, c'est important !

Ah bah voilà ! Il était là ce putain de briquet ! Et t'en profite même pour relever le regard vers Livia, un air aussi sérieux que possible vu ton taux d'alcool dans le sang alors.

- Bah ouais parce que "on mange les enfants" et "on mange VIRGULE les enfants", c'est pas la même chose ! Y en a un on dit juste à table et l'autre, on finit en taule !... Mais ça, tu l'sais, t'es une tronche toi.

Et en plus, tu te mets à hocher de la tête pour faire comprendre que t'es sérieuse là ! Comme si t'étais vraiment en train de lui apprendre cette leçon essentielle dans la vie ! Enfin, juste avant de faire un commentaire sur le fait que ouais, elle doit le savoir vu qu'elle, elle a fait des études contrairement à toi ! Qui fait que ouais, ce commentaire, tu le fais en haussant de nouveau les épaules tout en te décidant enfin à allumer ta nouvelle clope, laissant ton briquet sur la petite table pas loin de toi, et en commençant déjà à tourner encore une fois ton regard sur ton papier.

- Merde, j'en étais où ?.... Ah ouais ! La ponctuation, c'est important. Et quand en plus, ta mère est un déchet humain depuis avant ta naissance déjà, bah faut pas s'étonner qu'à 8 ans, tu commences à devoir te démerder avec ton frère pour ramener à bouffer sur la table tous les jours. Et pas le temps de faire des études ou j'sais pas quoi pour ça, la bouffe, il la faut maintenant, pas dans 12 ans. Alors ouais, quand t'as cet âge et que t'es con comme un balai, le seul moyen de te faire de la thune rapidement, c'est de faire le guetteur pour les dealeurs du coin. Et après, avec l'âge, tu gagnes des échelons parce que hé ! Soyons honnêtes, pourquoi aller se faire chier à l'école pendant des années pour se faire au final moins de pognon sur un mois qu'en restant ces petits cons de gangstas tête à claque qu'on te demande d'être chez les Prayers ? Ouais, j'me suis payée un garage au final avec cette thune et une superbe caisse parce que ça m'faisait envie mais j'reste quand même cette petite conne qui a pas vraiment eu d'autres choix que suivre cette voie quand j'étais môme. Et c'est pas de grands discours de "oui mais si t'avais fait des études" et tout le bordel pour finir par faire un taff honorable et pas suivre cette voie qui ramène de la bouffe sur la table quand t'en a besoin à l'instant T ou qui paye les factures. Et sortir de ce monde… Pffff.

Que tu laisses échapper de manière assez dédaigneuse pour le coup - même si en vrai, t'as aucune idée de ce que le mot "dédaigneux" veut dire -, montrant bien tout ce que tu penses de cette idée. T'en viens même à décrocher de nouveau ton regard de ton papier, en profitant même pour expirer une nouvelle bouffée de fumée au passage, alors que tu trouves assez facilement et rapidement les yeux de la brune chez qui t'as débarqué un peu plus tôt.

- Franchement Livia, c'est toi l'intello de nous deux, pas moi ! Alors m'fais pas croire que t'y crois quand même moi j'sais que de ce monde, t'en sors les menottes aux poignets ou une balle dans le crâne.

Faut dire les choses aussi des fois, surtout quand tout le monde le sait. Ça sert pas à grand-chose de faire genre vous vivez dans un monde de bisounours et que tout il est beau et tout le monde il est gentil. Nan, en vrai, tu sais bien que si tu peux te faire autant de pognons aussi facilement en restant chez les Prayers, c'est parce que c'est le risque qui augmente le salaire. Le fait que tu risques aussi bien la taule que la mort la plupart du temps. Alors ouais, argent facile mais quand tu te fais pas chopper. Sinon, ça peut vite partir en vrille. Et t'es bien placée pour le savoir vu que y a encore pas si longtemps que ça, t'appeler Livia à l'aide pour qu'elle te sorte d'un mauvais pas avec ces connards de flics. Mais bon, le temps de tirer une autre taffe sur ta cigarette et tu plonges de nouveau ton regard sur ton écriture. Il te faut une ou deux secondes pour te retrouver dans toutes ces lignes - putain mais sérieux, y en a beaucoup trop - mais tu finis par le faire et reprendre encore une fois ta lecture.

- Donc ouais, tout ça pour dire que t'es et tu resteras une Princesse. Le genre de nana qu'on peut comparer à une putain d'suite de méga luxe au dernier étage de l'hôtel à 22 étoiles là. Celle que t'as clairement pas les moyens de te payer même si elle te fait rêver et qu'tu fais tout pour squatter l'plus longtemps possible avant qu'on te vire à grand coup d'pompe dans le cul quand t'arrive par miracle à avoir de quoi y pioncer une nuit. Et moi, bah j'reste la place de merde de parking au -18ème avec la lumière qui marche qu'à moitié. Celle qui inspire pas confiance des masses, où t'as pas vraiment envie d'rester parce que ça craint mais bon, qui dépanne quand même bien quand y a plus qu'ça. T'vois l'genre ?

Cette question n'était pas vraiment écrite et tu relèves même le regard vers Livia quand tu la poses, un léger sourire au coin des lèvres, même si tu sais pas toi-même pourquoi tu souris pour le coup. Y a rien de vraiment drôle là-dedans, juste une putain de vérité pas toujours cool à admettre mais que t'as fini par accepter depuis un bon moment maintenant. Vas-y, t'en as marre de ton papier à la con là. Et ton regard toujours dans celui chocolat de la mexicaine, tu finis par le froisser d'une main pendant que tu retires ta clope de ta bouche de l'autre, le temps de laisser sortir un nouveau nuage de fumée.

- Être dans l'même gang veut pas forcément dire être du même monde. Et si t'as encore b'soin d'une preuve en plus, combien d'personnes d'mon genre sont dans ton entourage proche ? Ceux qui viennent d'la rue et qui y sont toujours j'veux dire. Ceux qui pourront jamais espérer dépasser bien plus que peut-être lieutenant, avec un peu d'chance, dans l'gang… Même mon frère en fait pas vraiment partie, t'passes par moi quand t'as b'soin d'lui. Et concrètement, est-ce que tu crois vraiment qu'on aurait pu être potes toi et moi si on s'était pas retrouvés à devoir s'supporter quand t'as débarqué ici ?

Le temps de dire ça et ton papier là, c'est déjà plus qu'une boulette. Une boulette que t'hésite entre balancer par-dessus la terrasse ou cramer avec ton briquet. Ou même pourquoi pas y foutre le feu avant de le balancer ? Hey, c'est pas mal ça en vrai ! Mais bon, pour le moment, tu continues de la froisser encore un peu plus, peut-être pour voir s'il y a moyen de la réduire encore un peu plus alors que tu reprends déjà la parole à l'adresse de la mexicaine.

- Soyons honnêtes Liv'. Sans ça, si ça avait été quelqu'un d'autre qui avait joué l'taxi pour toi, on s'serait jamais parler plus d'vingt secondes dans toute notre vie toi et moi.

Et encore, t'es gentille en disant 20 secondes. Parce qu'en vrai, t'es pas grand-chose dans le gang et t'en a parfaitement conscience. Si tu peux te permettre de débarquer chez la Princesse Mexicaine ou dans son bureau quand ça te chante, si tu peux l'appeler en mode panique quand tu te retrouves chez les flics, c'est uniquement parce que ouais, aussi invraisemblables que ça puisse paraître, vous avez fini par devenir potes quand tu t'es retrouvée à jouer les chauffeurs pour elle. Sinon… Bah sinon, ouais, tu serais qu'un nom - et encore, peut-être meme pas - dans ses dossiers pour elle. Un peu comme ton frère au final.


___________

Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyDim 6 Aoû - 22:31

Si en d’autres circonstances, entendre Tegan pester contre son amie qui la nommait de son identité complète arrachait immanquablement à Livia un sourire amusé, ce soir ce fut loin d’être le cas. Il n’y eut même pas l’esquisse du moindre tressaillement au coin de ses lèvres, légèrement pincées. Elle n’aimait pas entendre la blondinette se dévaloriser, et leurs échanges dans ces moments-là étaient très souvent identiques, comme s’ils suivaient à chaque fois un script bien précis établi à l’avance. Pour autant, la mexicaine ne se lasserait jamais de rétorquer à Tegan qu’elle n’était pas l’idiote qu’elle se prétendait être, et qu’elle ne serait sans doute plus de ce monde si elle l’était encore. Cela la peinait que la blonde ait une si mauvaise image d’elle-même, et qu’elle refuse d’accorder le moindre crédit à son amie lorsqu’elle essayait de lui expliquer son propre point de vue.

La ronchon, papier en main, ne tarda pas à lancer le “go” de son discours, alors que Livia ramenait une jambe contre elle, qu’elle entoura de son bras qui tenait son verre de vin. Comme elle l’avait supposé, sans l’énoncer pourtant à voix haute, le sujet que comptait aborder la convoyeuse n’était autre que le même que celui qui les avaient tenues éloignées ces derniers temps : ce surnom de Princesse qui collait à la peau de la mexicaine depuis de nombreuses années déjà, et qu’elle détestait. Ou plus exactement,les explications de Tegan concernant le pourquoi de ce surnom. L’avocate du cartel laissa échapper un bref soupir par le nez, mais garda les lèvres serrées, sans faire la moindre remarque, ni même tenter d’arrêter la blonde dans son élan. Livia savait que ce soir, encore plus que d’habitude, c’était peine perdue. L’alcool délierait immanquablement la langue de Tegan, et personne ne pourrait enrayer le phénomène.

Alors, faisant preuve d’une patience qui l’étonnait parfois elle-même, l’hispanique se contenta de vriller son regard sombre sur Tegan, ses doigts se serrant de plus en plus autour du verre de vin au fur et à mesure des explications apportées par son amie. Un léger froncement de sourcils troubla le masque de neutralité qu’arborait la juriste, alors qu’elle entendait la blondinette lui dire qu’elles n’étaient pas du même monde, leurs nationalités différentes ne faisant à priori que renforcer ce postulat. Un argument que Livia balaya d’un revers de la main mental, détendant l’expression de son visage pour concentrer une nouvelle fois toute son attention sur Tegan.

Malgré l’injonction de la blonde, le regard sombre de la mexicaine resta rivé sur la convoyeuse, alors que celle-ci l’invitait à regarder autour d’elle, prenant à témoin ce qui faisait le quotidien de Livia pour appuyer ses propos, et noter toutes les différences qui étaient les leurs, tout ce qui les opposait presque. La mâchoire de la brune se serra pourtant aux paroles de son amie, alors qu’elle détournait le regard pour lui cacher cet éclair de colère qui y brillait soudainement. S’il y avait bien une chose que l’avocate avait en horreur, qu’elle ne supportait tout simplement pas, c’était qu’on relègue ses réussites professionnelles à son seul nom de famille. A croire qu’être une Aldana effaçait tout le mérite qui pouvait être le sien, les longues années d’études, l’investissement sans faille dont elle avait dû faire preuve, au détriment de sa vie privée et sociale.

Sans même s’en apercevoir, Livia se dissocia quelques instants de la conversation, alors qu’elle se renfermait soudainement, prenant sur elle. La brune n’était pas coutumière des grandes esclandres, elle avait appris très tôt qu’il valait mieux garder la bouche fermée, pour se donner le temps de réfléchir à une réponse qui ne serait pas dictée par la colère, bien mauvaise conseillère s’il en était une, et qui aurait donc plus de poids. La mexicaine avait appris à troquer son impulsivité contre de la retenue. Un atout indispensable dans le métier et les tâches qui étaient siens au quotidien, où chaque décision devait être mûrement réfléchie avant d’être prise.

A cet instant, il était impossible pour l’hispanique de passer à côté des battements accélérés de son cœur, de cette vague de chaleur qui semblait émaner de ses joues, de la raideur qui s’emparait de sa nuque. Non, elle n’était pas qu’une Aldana, et le simple fait que Tegan semble vouloir la cantonner à cela la mettait en rogne. La blessait. La blonde savait bien pourtant, les relations qui existaient entre les membres de sa fratrie et elle. Elle savait que son départ de Tijuana, s’il lui avait bien permis d’accéder à une autre vie que celle à laquelle elle était destinée, n’avait jamais été considéré comme une aubaine par la brune, qui avait été brutalement coupée des siens du jour au lendemain.

C’est le bruit caractéristique d'un briquet qu’on allume qui ramena Livia à la réalité, et à ce long discours au bout duquel Tegan semblait décidée à aller, malgré le peu de réceptivité évident de la brune. Portant le verre à ses lèvres pour le délester de la moitié de son contenu, la mexicaine ramena son autre jambe contre elle, son attention de nouveau focalisée sur la blonde, dont le regard ne décrochait pas de ce foutu morceau de papier. L’envie soudaine d’attraper le briquet qui trônait sur la table pour incendier la feuille saisit Livia, qui la repoussa pourtant d’une simple pensée. Cela ne les mènerait à rien. Et si Tegan avait fait le déplacement jusqu’ici ce soir, et pris la peine d’écrire tout ce qu’elle avait sur le cœur, l’hispanique n’avait pas envie de lui couper l’herbe sous le pied, et de réduire tout cela à néant. Elle lui devait bien ça. Car même si elle était alcoolisée, la convoyeuse était venue jusqu’ici, alors même que leurs relations s’étaient un peu refroidies, comme une main qu’elle lui tendait pour une quelconque réconciliation, un acte dont l’avocate se sentait incapable, pour l’instant du moins. Alors, serrant la mâchoire, Livia continua à écouter ces paroles qui ne lui faisaient pas forcément très plaisir à entendre, se renfrognant davantage, les minutes passant.

Il n’était pas mensonger de dire que finalement, les pensées de la brune ne tardèrent pas à être aussi chiffonnées que la feuille dans la main de Tegan, réduite désormais à l’état de boulette. L’océan rivé à la terre, les deux Prayers of Insanity se fixaient dans les yeux, tandis que la blonde, décidément intarissable ce soir, poursuivait son argumentaire, déroulant les mots avec une facilité que Livia ne lui connaissait pas. Si elle pouvait donner cette impression que les mots étaient simplement en train de glisser sur elle, ils s’accrochaient en réalité aux moindres aspérités qu’ils rencontraient sur le corps de la brune, alourdissant ses épaules, les voûtant sous leur poids.

Lorsque le dernier mot fut prononcé par Tegan, Livia n’avait toujours pas bougé. Aucun son n’avait quitté ses lèvres depuis plusieurs minutes. Pourtant, il semblait évident que la blondinette devait espérer une réponse. Ou tout au moins, une réaction. Les deux se faisaient attendre, la mexicaine se murant dans un épais silence, un mutisme sans doute nécessaire pour juguler tout ce qui se bousculait dans sa tête à cet instant. Pourtant consciente du regard de la blonde sur elle, l’avocate prit son temps pour terminer son verre de vin, déplier ses jambes, et disparaître sans une explication à l’intérieur du loft, où elle se resservit une nouvelle rasade, emportant dans son sillage la bouteille de vin, ainsi qu’une bière, qu’elle posa à côté du briquet de Tegan.

Passant devant son amie pour aller une nouvelle fois se poster contre le bord du balcon, Livia observa en contrebas, le verre en main, se demandant par quel bout commencer…ou même si elle avait envie de commencer, tout simplement. A quoi bon ? “-Oooooooooooooooooooh, mais dis quelque chose, wesh !” La nouvelle injonction arracha un soupir à Livia, qui détourna son regard des lumières de Downfall, pour faire face à Tegan, restée dans son dos. La brune l’observa de nouvelles longues secondes, le froid de la rambarde du balcon mordant sa peau à travers la légèreté de son haut, sans pour autant que cela ne semble l'incommoder. “-Tu veux que je te dise quoi, Tegan ? Que je reprenne chacun des arguments que tu as avancé, et que j’y réponde ? Pour quelle finalité ? Qu’on s’aperçoive que nos points de vue sont toujours aussi différents sur le sujet ? Il suffit de voir comme ça nous a réussi la dernière fois qu’on s’y est risquées.” commença-t-elle, d’un ton plus morne qu’elle ne l’aurait voulu, lasse par avance.

Le verre de vin trouva la table présente sur le balcon, alors que Livia finissait par croiser les bras sur sa poitrine. “-Tu ne vois en moi qu’une Princesse, née avec une cuillère en argent dans la bouche, à qui tout est tombé tout cuit dans le bec. Je suis navrée de ne pas m’extasier devant cette vision que tu as de moi. Je pensais que toi, davantage que tous les autres Prayers ou tous mes détracteurs, voyait plus loin que mon nom de famille.” lâcha-t-elle finalement contre toute attente, laissant un bref soupir presque inaudible quitter ses lèvres. “-Je ne suis pas qu’une Aldana. Peut-être que mon nom de famille m’a ouvert davantage de portes qu’à une autre personne, mais je refuse d’entendre qui que ce soit, toi y compris, me dire que si j’en suis là aujourd’hui, numéro deux du cartel, dans ma tour d’ivoire, comme tu l’as si bien dit, c’est grâce à ça.” ajouta-t-elle, la voix frémissant d’une colère sourde qu’elle tentait pourtant de maîtriser.

Inutile de revenir une nouvelle fois sur tous les sacrifices qui avaient dû être les siens, sur les fois où elle était restée seule, le nez dans ses bouquins, quand des tas d’autres sortaient, allaient faire la fête, passaient du bon temps. Tegan était déjà dans sa vie à ce moment-là, elle avait vu tout cela de ses propres yeux, il n’était pas nécessaire de lui rappeler toutes les étapes franchies pour en arriver là où elle se trouvait désormais, presque au sommet de la hiérarchie Prayer, un loft dominant Downfall. Alors oui, peut-être qu’elle n’aurait pas pu faire des études si elle n’avait pas pu compter sur l’argent du cartel Aldana pour intégrer une bonne université, afin d’y étudier le droit. Mais cet argent avait été un tremplin, plutôt que l’unique raison de ses réussites.

Livia glissa une main dans ses cheveux, se lissant le front de l’index et du majeur, comme si cela pouvait faire disparaître ses pensées un peu trop envahissantes ce soir, et qu’elle pensait lisibles en un coup d'œil à son attention. Son regard se releva vers Tegan, alors qu’elle levait doucement les épaules. “-Tu m’as demandé de regarder autour de moi tout à l’heure. A toi d’en faire de même à présent. Regarde attentivement, mais tu ne trouveras rien. Mon putain d’appart avec vue sur toute la ville est vide. Froid. A part toi, personne ne vient jamais ici. Il n’y a aucune photo sur les murs, aucune vie.” soupira-t-elle, s’essayant au même difficile exercice de confession auquel s’était adonnée Tegan. L’alcool en moins pour l’aider à s’ouvrir, ce même alcool grâce auquel Liv espérait que son amie aurait tout oublié de ses confessions le lendemain. “-Ton frère retournerait le monde pour toi. Le mien m’a offert à un cartel étranger pour nouer une alliance. Il s’est débarrassé de moi comme on se débarrasserait d’un fardeau. Alors oui, je suis une Aldana. Mon père a créé et dirigé un grand cartel à Tijuana qui nous a mis à l’abri du besoin, et nous a assuré un confort de vie indéniable. Je n’ai manqué de rien. Ni de nourriture, ni de vêtement, ni d’éducation.” ajouta-t-elle, attrapant son verre pour en boire une nouvelle gorgée. Elle pouvait tout aussi bien boire au goulot si c’était de courage liquide dont elle avait besoin. “-Tu sais ce qui allait de pair avec cette vie-là ? La violence. Les menaces de mort. La perte de proches. Le sentiment de ne plus t’appartenir, parce que ton frère décide de la vie que tu dois mener. Tu crois qu’on m’a consultée, pour savoir si j’avais envie de venir à Downfall ? D’être l’intermédiaire entre les Prayers et les Aldana ? De devenir avocate ? De toute cette pression, en permanence ? Tu crois que j’ai voulu de cette vie ? Loin de ma famille ? De ne plus voir ma grand-mère ? De ne pas voir grandir mes neveux ? Tu crois qu’on m’a laissé le choix ? J’ai juste pris les cartes qu’on m’a imposées, et j’en ai tiré le meilleur, pour moi. Parce que personne d’autre n’allait le faire pour la petite mexicaine paumée, si loin des siens. Et je ne vais absolument pas m’excuser pour ça.” Le ton était monté légèrement, sans pour autant que Livia se soit mise à crier. Jamais. Elle était devenue maîtresse dans l’art de maîtriser ses émotions en public, une corde à son arc indispensable pour maintenir les précieuses apparences qui allaient de paire avec son statut de numéro 2 des Prayers.

Ses bras se relâchèrent, alors qu’elle pointait un index vers Tegan, pourtant loin d’être accusateur. Maintenant que les vannes semblaient ouvertes, au tour de l’hispanique de ne plus réussir à arrêter le flot de mots. “-Tu veux savoir pourquoi je ne me suis jamais mêlée aux autres Prayers à mon arrivée ? Parce que je n’ai pas eu le choix. J’étais perçue par la plupart d’entre nous comme une paria, une espionne, une petite précieuse, celle qu’il ne fallait pas approcher. J’ai été mise de côté dès mon arrivée. Me blinder a été ma seule option quand très peu de personnes ont essayé d’apprendre à me connaître avant de me juger.” poursuivit-elle, laissant finalement retomber son bras le long de son corps, ses épaules se levant dans le même mouvement. “-Je n’ai pas eu envie de faire le moindre effort pour me mêler à ceux qui s’étaient déjà fait leur idée sur moi. Et tu sais comme moi que peu importe ce que j’aurai pu faire à l’époque, rien n’aurait changé cette étiquette de princesse qu’on m’avait déjà collé sur le dos. Je n’avais pas d’énergie à perdre pour changer l’avis de personnes qui resteraient figées dans leurs positions.” acheva-t-elle, avouant tant bien que mal que sa fierté n’avait pas été sa meilleure alliée par le passé, et avait guidé ses choix plus d’une fois lors de son arrivée à Downfall.

Le verre de vin se retrouva vide une nouvelle fois, même si Livia ne prit pas la peine de le remplir cette fois-ci. Une expression lasse passa sur le visage de la brune, qui désigna la boulette de papier avant de reprendre : “-Oh, et tu veux savoir aussi pourquoi on ne se serait jamais parlé toutes les deux si tu n’avais pas eu à m’accompagner dans mes débuts dans le cartel ? Simplement parce que tu te serais arrêtée à mon nom de famille, comme des tas d’autres personnes dans le gang l’ont fait, et que si tu n’y avais pas été obligée, tu n’aurais jamais conduit la Aldana où elle avait besoin d’aller. Toi, comme les autres, tu m’as mise dans une case en te basant uniquement sur mon patronyme. Et puis…sans ça, tu n’aurais eu aucune raison logique de t’adresser à moi, tout comme je n’aurais eu aucune raison logique de m’adresser à toi. Il a toujours existé différents niveaux de hiérarchie entre nous. Je n’étais qu’une secrétaire, étudiante, alors que ton univers à toi, c’est les voitures. Il n’y avait que peu de chance que nos chemins se croisent. Et que je sois mexicaine et toi Downfallienne, que je sois une Aldana et toi une Hargreaves, que j’ai eu de longues années d’étude et toi six jours à l’école n’y aurait rien changé.” énonça Livia, comme si cela était l’évidence même. Leurs tâches n’étaient absolument pas les mêmes au sein du cartel -c’était peu de le dire- alors il ne semblait pas si étrange que cela que sans cette étrange amitié qui s’était nouée entre elles, elles n’auraient pas eu à se croiser.

Avec lenteur, l’hispanique se détacha de la rambarde du balcon, s’avançant jusqu’à hauteur de Tegan, à qui elle adressa un léger signe de tête, accompagné d’un bref soupir. “-Je crois qu’on ne parviendra jamais à s’entendre sur ce point. Alors…autant lâcher l’affaire, tu ne crois pas ? Tu me verras toujours comme la Princesse d’un autre monde que le tien qui obtient tout ce qu’elle veut parce qu’elle est née dans la bonne famille, et moi je continuerai à te voir autrement que comme cette place de parking inquiétante dont personne ne veut. On a toujours réussi à s’en accommoder jusqu’à maintenant, pourquoi est-ce que ça devrait changer ? J’ai très bien saisi l’opinion que tu t’es faite de moi, on n’a pas besoin d’en reparler, Tegan.” conclut-elle d’une voix égale, son regard planté dans celui de la blondinette de longues secondes, avant que Livia lui tende la bouteille de bière, comme une façon de l’inciter à boire, pour ne pas argumenter davantage. Il n’y avait de toutes façons rien de plus à en dire, n’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyDim 3 Sep - 21:34

Hungover is coming
25 septembre 2022... ou 26 ? Il est quelle heeeeure ?


Voilà, t'as fini par le faire ton petit de long discours à la con. Et pfiou, franchement, tu le pensais pas aussi long quand t'as commencé à l'écrire à l'arrache au bar, entourée de tes potes qui se foutaient un peu de toi, même s'ils avaient pas la moindre idée de pour qui t'était en train d'écrire comme ça et pour quoi. Enfin, ils ont bien parié sur le fait que ça y est, t'était en train de chercher à faire une putain de déclaration à une nana parmi tant d'autre ou une connerie du genre mais un doigt d'honneur de ta part en guise de réponse et c'était réglé. Genre toi t'es du genre à faire un truc pareil, tsss. Mais bref, revenons-en quand même à tes moutons et ton face à face avec Livia maintenant que t'as enfin fini ton speech. Bon, c'est vrai que t'en as un peu rajouté sur la fin mais bon, on s'en fout nan ? Le principal, c'est que t'as dit ce que t'avais à dire.

Et alors que ton regard finit enfin par se relever pour se poser sur la Mexicaine, faut bien avouer que tu n'es pas vraiment surprise de ne pas la voir te répondre tout de suite. Enfin, les premières secondes en tout cas. Parce que tu sais bien que Livia, contrairement à toi, elle réfléchit un minimum avant de répondre à quelqu'un ou de dire un truc. Pas pour rien que c'est elle le cerveau entre vous deux et qu'elle est l'avocate du gang pendant que toi, tu te contentes de conduire les bagnoles. Mais bon, quand tu commences à la voir rentrer dans son appart toujours sans rien dire et en revenir quelques instants plus tard, son verre de nouveau rempli et en posant une bière pour toi sur la table au passage, là, tu commences un peu à plus trop savoir quoi en penser pour le coup. Déjà, elle t’avait pas dit y a genre 3 minutes 27 qu'elle comptait pas te filer une autre bière vu ton état quand t'en avais demandé une ? Nan et puis plus sérieusement, jamais elle te répond ? Genre ça y est, tu l'as encore fachée et elle décide de t'ignorer ? De faire finalement comme tous les autres malgré tout ce qu'elle a bien pu te dire jusqu'à aujourd'hui et donc juste te voir comme la petite merde que t'es et que tu resteras, celle qui vaut même pas la peine qu'on perde son temps à lui parler ? Putain, ça valait bien la peine de se faire chier à essayer de lui expliquer les choses et à débarquer chez elle pour le faire si ça finit comme ça, tiens.

- Oooooooooooooooooooh, mais dis quelque chose, wesh !

Que tu finis par lancer vers elle, ton peu de patience se manifestant de nouveau, tout comme ta sale manie de parler ou agir avant de réfléchir. Nan parce que franchement, quelqu'un avec quelques neurones de plus que toi aurait déjà compris tout seul que le mieux à faire vu la situation aurait été de fermer sa gueule sauf pour t'excuser d'avoir débarqué chez elle à cette heure, et justement, se casser de là sans rien demander de plus. Et sans plus rien espérer aussi vu que pour le coup, toi qui pensais essayer de recoller les morceaux avec ton amie, on dirait que t'as bien tout fait foirer. Et vu le ton sur lequel elle commence à te répondre pour te demander ce que tu veux qu'elle te dise, plus de toute là-dessus. T'en laisse même échapper un soupir rempli de frustration en baissant déjà le regard d'un air dégouté. Même si ton regard, il ne met pas longtemps à se tourner vers cette bière qu'elle t'a ramené…

Et tu restes comme ça un bon moment, sans bouger pour l'attraper, cette fameuse bière, et sans ouvrir de nouveau ta gueule alors qu'elle continue son speech à elle. Hey, elle a eu la politesse de la fermer et te laisser parler quand t'étais en train de faire le tien donc c'est la moindre des choses de lui rendre la pareille, non ? Pourtant, tu redresses rapidement le regard vers elle quand tu l'entends t'accuser de la voir comme une nana qui a toujours eu tout ce qu'elle voulait dans la vie. Un peu de colère ou de défi dans ton regard, t'es pas bien sûre de l'image que tu dois renvoyer pour l'heure mais clairement, t'as une putain de boule de colère dans le bide là. Parce que c'est absolument pas ça que tu as voulu lui dire cette fois encore. Mais cette putain de fois encore, on dirait que soit t'es vraiment trop naze pour te faire comprendre, soit elle est vraiment trop butée pour comprendre autre chose que ce qu'elle veut entendre. Mais pour le moment, tu serres les dents, tu conserves ton regard braqué sur elle, avec cette même petite lueur dans les yeux, et tu la laisses continuer.

Même si tu ne peux pas t'empêcher de laisser échapper un léger petit ricanement un brin moqueur quand elle te parle de la violence qui allait de pair avec sa vie de famille. Parce qu'elle n'a pas vu dans quel quartier t'as grandi ? Où tu vis encore d'ailleurs ? Qui t'as braqué avec un fusil à pompe l'autre jour ? Elle croit quoi ? Que Downfall est une jolie petite colonie de vacances ? Mais tu te retiens quand même de l'ouvrir pour lui faire remarquer que tu connais très bien ça toi aussi. Parce qu'elle a pas fini son discours comme elle te le fait bien comprendre en enchaînant. Tout comme tu te retiens de lui dire à quel point elle aurait pu être surprise à son arrivée, si elle s'était mêlée aux autres Prayers pour leur montrer qu'ils avaient tout faux. La preuve avec toi après tout. Par le fait que tu l'as accepté, certes, mais aussi parce que t'es plus ou moins passé par là quand t'avais 9-10 ans. Ce moment où tout le monde te voyait comme "la sœur de Kenny" plus que comme "Tegan", celle qui suit l'autre qui se démerde déjà super bien pour vendre son truc, qui sait bien parler. La gamine un peu plus discrète que son frangin, qui traine qu'avec des gars et s'intéresse plus aux bagnoles qu'aux trucs de filles. Cette gamine trop turbulente pour être "une vraie fille" comme tu l'as souvent entendu et que tu l'entends encore parfois…

Et la voilà finalement qui s'approche de toi presque comme pour te provoquer une dernière fois. En venant même à te tendre cette bouteille de bière que t'as toujours pas touché depuis qu'elle te l'a ramené, comme pour te faire taire avec. Oh putain, tu l'avais presque oublié, depuis le temps, cette sensation que t'as quand t'as envie de la baffer. C'était pas arrivé depuis un moment faut bien l'avouer et ouais, c'est vrai que t'avais zappé à quel point c'est bizarre quand c'est elle que tu veux claquer.

- J'crois surtout qu't'as rien compris à c'que j'voulais dire.

Que tu finis par lui balancer, les dents serrées et la colère parfaitement reconnaissable dans ta voix. Mais en même, bordel de merde, on dirait qu'elle te cherche. Il lui faut quoi putain pour qu'elle se décide à comprendre au lieu de rester en mode "gna gna gna c'est moi qui ai raison et je m'en fous de ce que disent les autres".

- Ouais t'es une Princesse, ouais t'viens d'une famille friquée, ouais ça t'as ouvert plus d'portes qu'à des péquenots comme mon frère et moi. Mais j'ai jamais dit qu'tout t'étais tombée tout cuit dans l'bec pour autant.

T'enchaînes assez vite, sans vraiment lui laisser le temps de répondre ou de protester encore une fois, et toujours avec le même ton. Mais en même temps, si faut que tu commences à t'énerver et à vouloir lui coller une droite pour qu'elle t'écoute et essaye vraiment de comprendre ce que t'as à lui dire, alors autant s'énerver un bon coup. Et comme pour le prouver, au lieu de te reculer et prendre la bière qu'elle te tend, tu laisses ressortir le côté petite frappe du quartier qu'elle dit ne pas voir chez toi et te rapproche encore un peu plus d'elle de manière assez menaçante. Suffit de voir ton regard de toute façon pour comprendre que ouais, là, t'en as fini d'être sympa. Enfin, dans les gestes et le ton en tout cas parce que le reste…

- Juste qu'toi, avec ta famille, ton fric et ton putain d'caractère à pas t'laisser faire, t'peux t'permettre d'prendre les choses. Tu veux pas être qu'une pauvre mexicaine paumée dans l'quartier ? Hop, t'décide d'faire des études, on t'dit "ok", et te v'la avocate. Tu veux pas être juste une monnaie d'échange pour l'cartel ? Bam, t'prends la place d'numéro 2, quoi qu'en dise les gens et tu leur fait bien comprendre d'fermer leurs gueules au passage. P'tain, quand j't'appelle Princesse, t'crois qu'j'vois quoi ? Une de ces greluches de Disney incapables d's'en sortir sans un mec pour les sauver ? La seule p'tain d'Blanche Neige à laquelle on peut te comparer, c'est la coke. Clairement pas l'autre conne qui fait la vaisselle pour ses 7 mecs en chantonnant avec des cons d'piaf. Tsss, t'parles. T'tiens nettement plus de ces putains d'badass d'Mulan, d'Megara ou l'autre là, dans celui avec le bossu dont j'ai zappé l'nom.

Déjà, t'en a retenu deux, c'est plutôt pas mal. Et puis c'est pas vraiment comme si t'avais pu voir autant de Disney et autres conneries de ce genre que les autres gosses de l'autre côté du mur. La preuve d'ailleurs, la plupart, tu les a vu que ces dernières années et pas quand t'étais gamine. Mais bref, on s'en branle pour le moment, vous avez un peu autre chose à penser là.

- Qu'tu veuilles l'entendre, l'comprendre ou j'sais pas quoi ou pas, n'empêche de que d'mon point d'vue, ça reste vrai, Livia. Quand t'veux quelque chose, tu peux l'prendre sans avoir à t'poser d'questions ou à subir d'conséquences trop grave dans la tronche juste après. C'qui est clairement pas l'cas de tout l'monde ici, moi dans l'lot. Parce qu'j'suis pas toi, j'suis pas une putain d'Aldana ou la numéro 2 des Prayers. Moi, j'suis qu'la p'tite frappe du quartier qui s'en prend une dans la gueule si elle tente de faire même pas un dixième de ce que toi t'peux faire. T'veux un exemple tout con ?

Et concernant un exemple à la con, faut bien avouer que là, t'as vraiment une idée à la con. Mais est-ce que c'est vraiment surprenant de ta part d'un autre côté ? Surtout en étant aussi bourrée que tu l'es ce soir. Et puis de toute façon, ce n'est pas vraiment comme si tu laissais la possibilité à Livia de te répondre, persuadée que tu es qu'elle va te dire oui. Ce qui serait en partie logique en même temps vu le caractère de la mexicaine. Du coup ouais, t'es déjà en train de t'approcher encore un peu plus d'elle, presque trop maintenant pour que ça ne devienne pas gênant à terme.

- C'qu'j'vais faire là, tu l'fais toi, ça passe crème. Moi, j'vais l'faire, et ton premier réflexe après les 2 s'condes d'surprise, ça va être d'm'en coller une.

Que tu commences à dire en posant ta main sur la bouteille de bière qu'elle ne te tend plus mais qu'elle a quand même toujours en main. Lui prendre la bière des mains ? Ouais, tu comptes bien le faire, mais c'est pas vraiment ça ton idée de génie à la con quand même. Ouais, sans commentaire pour le fait de dire tout et son contraire. En tout cas, t'as à peine commencé à refermer ta main sur la bouteille de bière que tu finis par totalement combler la distance entre elle et toi et te mettre soudainement à l'embrasser… Ouais, quand tu parlais d'une idée de génie à la con, faut quand même avouer que t'aurais pas trop pu trouver plus stupide. Ça ne dure que deux secondes, à peine, comme tu l'as annoncé. Le temps que Livia puisse réaliser un minimum ce qu'il se passe. Mais pour la suite, tu l'anticipe déjà et te recule aussi soudainement que tu t'es mise à l'embrasser et en reculant d'autant plus la tête, comme pour justement esquiver la claque que tu sens venir à des kilomètres à la ronde… Ouais, dans le mouvement, t'as pu récupérer la bouteille de bière des mains de Livia. D'ailleurs, maintenant que tu n'es plus vraiment à portée de baffe de la Mexicaine, tu te mets à lui sourire de ce sourire de tête à claques qu'on ne te connait trop bien tout en levant la bouteille de bière comme pour bien la mettre en évidence. Genre t'es fière de l'avoir récupéré au milieu de ta connerie.

- Merci pour la bière. J'la prend à emporter, j'crois qu'j't'ai assez fait chier pour c'soir avec ma tentative d'explication. J'connais la sortie, t'inquiète.

Lâches-tu en commençant déjà à reculer vers la porte menant à son appart et juste avant de prendre une gorgée de bière. En même temps, tu l'as bien méritée celle-là, non ? Et te voilà déjà en train de tourner les talons avant de rentrer dans le salon de la Mexicaine. Direction la porte de sortie, ta bouteille toujours en main. Parce que ouais, tu comptes bien lui foutre la paix comme tu viens de le lui dire, si jamais elle est toujours coincée sur son idée à la con elle aussi.


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Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia   [Terminé] Hungover is coming - Ft Livia EmptyDim 17 Sep - 20:55

Livia n’était pas vraiment de celles qui perdaient patience aisément. Ce qui avait plus d’une fois été utile au cours de sa désormais longue amitié avec Tegan, qui avait la capacité incroyable de rapidement taper sur les nerfs du commun des mortels. Pour autant, pour une personne rompue au difficile exercice qui consistait à connaître la mexicaine, il était sans doute aisé de voir les petits signes d’impatience qui pointaient, ici ou là. Force était de constater qu’importe le moment où elles abordaient ce surnom que s’évertuait à lui donner la mécano, la discussion avait toujours le même effet sur l’hispanique. Et manifestement la même conclusion. Leurs arguments s’opposaient, s’entrechoquaient, et il semblait évident que chacune restait -et resterait- sur ses positions, sans concéder à l’autre le moindre point. Livia n’en démordrait pas. Et visiblement, la blonde non plus.

Ce ne fut que lorsque Tegan la relança, manifestement gênée par ce long silence imposé par la juriste, que Liv consentit à tourner son regard sérieux vers son amie, lui demandant à quoi cela servirait qu’elle lui adresse la moindre réponse. Il semblait clair que chacune camperait sur ses positions, et que l’échange n’aboutirait sur rien de plus que le constat que leurs avis étaient bel et bien différents. La brune ne se souvenait que trop bien de la dernière fois où elles s’y étaient risquées, et des conséquences que cela avait eu sur leur amitié. Il n’était pas mensonger de dire qu’elles s’étaient soigneusement évitées pendant quelques temps après cette conversation passablement houleuse. Inutile de préciser que Livia n’avait pas spécialement envie de réitérer l’opération.

Et pourtant, contre toute attente, et à sa propre surprise, elle se mit à raconter, à son tour, les raisons qui expliquaient qu’elle avait en horreur ce surnom qui était sien depuis tant d’années déjà qu’elle était incapable de les compter. Elle détestait l’image de femme faible qui se cachait derrière, de femme dépendante, qui ne pouvait et ne savait rien accomplir seule. C’était peut-être une vision exagérée qu’elle se faisait des princesses, mais aussi loin qu’elle parvenait à puiser dans ses souvenirs de petite fille, elle avait toujours eu en horreur ces êtres fragiles, tout en rose et en paillettes. La mexicaine refusait d’être associée à cette figure incapable de se débrouiller seule, qui avait besoin d’un homme pour la sauver et la protéger. Elle, elle n’avait eu besoin de personne pour se construire, pas davantage pour la préserver de la dure réalité de Downfall.

Sauf que voilà. Elle était une Aldana, et aux yeux de Tegan -et de bien d’autres- cela semblait mettre à terre le raisonnement de Livia, le piétiner, l’invalider. Six petites lettres de rien du tout, et ce qui y était rattaché, balayaient tous les accomplissements de l’avocate. Aussi, quand elle s’approcha de Tegan, bière en main, et que cette dernière argumenta qu’elle n’avait rien compris, la juriste soupira ouvertement, pinçant doucement les lèvres : “-Hum…le contraire m’aurait étonnée. Pourquoi ne pas simplement admettre que nos avis sur la question ne coïncideront jamais ?” demanda-t-elle, persuadée malgré tout que la convoyeuse ne s’arrêterait pourtant pas là.

Et l’intuition de la jeune femme se confirma lorsque la blondinette reprit une nouvelle fois la parole, appuyant encore une fois de ses propos le pourquoi Liv était à ses yeux une Princesse. A la colère qui brillait dans le regard de son amie, l’hispanique lui opposa une détermination sans faille, redressant le menton dans une attitude peut-être un poil provocatrice qui ne lui ressemblait pas vraiment. Livia ne s’était jamais laissée marcher dessus par qui que ce soit, et ce n’était clairement pas aujourd’hui qu’elle comptait commencer. Et certainement pas devant Tegan. L’étincelle de défi dans le regard sombre de l’hispanique s’accentua davantage encore lorsque la blonde se rapprocha, Livia ne lui faisant pas le plaisir de se reculer pour autant.

Stoïque, gardant pour elle les remarques que lui inspiraient ce nouveau monologue de Tegan, Livia se contenta de serrer davantage son verre entre ses doigts, sa mâchoire se crispant de concert. Pourtant, un léger froncement de sourcils ne tarda pas à plisser le front d’ordinaire lisse de l’hispanique, lorsque la blonde évoqua une nouvelle fois ces greluches de Disney, comme elle le disait si bien. Si…si, bien sûr que si, elle imaginait qu’elle la comparait à ces foutus gamines qui avaient besoin d’hommes pour les sauver. N’était-ce pas la définition même d’une Princesse ? Pour la première fois depuis le début de leur échange, une légère confusion brouillait les traits de la mexicaine, qui n’était plus tellement sûre de suivre la conversation. Mulan et Megara ? Était-elle supposée savoir de qui il s’agissait ? Des badass, d’après Tegan, un aveu en passe d’adoucir le ressenti de Livia.

Alors que la mécano poursuivait sur sa lancée, manifestement intarissable ce soir, l’avocate des Prayers of Insanity reporta le regard sur elle, soufflant doucement entre ses narines, se redressant imperceptiblement. Pouvait-elle vraiment prendre ce qu’elle voulait, sans en subir la moindre conséquence, ou sans se poser tout un tas de questions sur le sujet ? Une légère moue pointa sur le visage de Livia, qui s’interrogea réellement sur la question. Elle n’estimait pas être au-dessus des autres, ça ne l’avait même jamais effleurée, et pourtant, elle regarda malgré tout en arrière, sondant les années qui venaient de s’écouler, à la recherche de la vérité. Se pourrait-il que Tegan ait raison, sur ce point au moins ? De son point de vue, sa place actuelle, le rôle qui était le sien auprès du cartel n’était que l’aboutissement de tout son travail personnel, d’heureuses décisions, d’investissement. Avait-elle simplement pris ce qui était à portée de main, en faisant bien comprendre aux autres de fermer leur gueule, comme l’avait dit la blonde ?

Ce fut cette question qu’elle lui adressa, et cet exemple qu’elle semblait prête à amener sur le tapis pour étayer ses propos, qui ramenèrent Livia à la situation. Cette dernière haussa légèrement un sourcil, prête à acquiescer, lorsqu’elle se rendit compte de la proximité soudaine entre elles. Quand est-ce que Tegan s’était rapprochée à ce point ? Et pourquoi avait-elle besoin de se trouver si proche pour développer ses arguments ? Et pourquoi est-ce qu’elle voudrait en coller une à la convoyeuse ? Elle savait pourtant bien que la violence, qu’elle soit physique ou verbale, n’était pas dans les habitudes de l’hispanique, qui ne la pratiquait jamais. Une remarque qu’elle ne ferait jamais à haute voix, pouvant déjà entendre Tegan lui rétorquer que c’était parce que les Princesses ne se salissaient jamais les mains, et que McCreary était là pour ça, bleuir les siennes, pour s’assurer que la manucure de l’avocate reste impeccable.

La brune sentit la main que Tegan posa sur la bouteille de bière, alors qu’elle levait légèrement les sourcils. Quoi…? C’était ça, qui allait lui valoir de lui en coller une ? Que la blonde prenne ce que la juriste lui tendait depuis de longs instants déjà ? Elle pouvait bien la prendre, elle était là pour ça après tout, sortie du frigo à l’intention de la mécanicienne, et… Et rien. La surprise cloua Livia sur place, alors que les lèvres de Tegan se posaient sur les siennes, comme ça, sans préambule. Incapable de la moindre réaction, la mexicaine resta les bras ballants, immobile, fixant la blonde qui lui opposait ce sourire qui avait plus d’une fois irrité la mexicaine. “-Je…euh…tu sais que ton argument ne serait pas recevable devant un juge, pas vrai ?” furent les premiers mots qui quittèrent sa bouche, alors que les sourcils se fronçaient presque au point de se toucher. Comment en étaient-elles arrivées à ce bref baiser échangé, alors qu’elles étaient en pleine conversation à peine quelques instants plus tôt ? Et pourquoi ses bras s’étaient-ils subitement hérissés de chair de poule ?

Et alors que Tegan emportait avec elle la bière sortie à son intention, Livia restait interdite sur le balcon, figée. Se furent les paroles de son amie qui la tirèrent une nouvelle fois de sa léthargie, alors que Livia se secouait, et entrait à son tour dans le loft, dépassant la blondinette. “-Tu sais que la probabilité que je te laisse reprendre le volant vu ton taux d’alcoolémie frôle le zéro ?” demanda-t-elle, sérieuse au possible, comme si ce qui venait d’avoir lieu n’était pas vraiment arrivé, ou que c’était la chose la plus normale du monde. Elle s’empressa de secouer la tête et reprit la parole alors même que Tegan entrouvrait les lèvres pour protester. “-Hum hum. Garde tes arguments sur tes super talents de conductrice à quelqu’un que tu pourrais embobiner. Clés !” exigea-t-elle, main tendue à destination de Tegan, qui lui adressa ce nouveau sourire qui avait le don d’agacer l’avocate. “-Ne m’oblige pas à te les prendre de force.” soupira-t-elle, sa patience au ras des pâquerettes, attrapant les clés au vol quand Tegan se mit à les agiter sous le nez de la brune, en pleine fanfaronnade. Et la moue passablement agacée de son amie ne fut pas un motif suffisant pour que Liv les lui rende, pas plus que l’entendre répéter en boucle que franchement, ça allait, et qu’elle avait déjà conduit des tas de fois plus bourrée que ça, et qu’elle savait très bien qu’elle pouvait le faire encore une fois et qu’elle rentrerait en vie. Autant d’arguments -vains- que l’hispanique balaya d’un revers de la main, sans même prendre le temps d’y répondre.

Malgré leurs divergences, et ces petits moments où le ton pouvait monter entre elles, la sécurité de Tegan restait une priorité aux yeux de Livia, qui ne comptait pas la laisser repartir pour ce soir. Et tant pis si cela faisait râler la convoyeuse, ça n’ajoutait qu’un point supplémentaire à la liste de griefs qu’elle avait à son égard. “-Tu sais où se trouve la chambre d’amis.” dit-elle d’un ton presque autoritaire, clés en main, alors qu’elle montrait d’un signe du menton les escaliers qui menaient à l’étage, et à la partie nuit du logement. Et tandis que Tegan s'éloignait en râlant toujours et en traînant les pieds, la mexicaine prit quelques instants de plus au rez-de-chaussée pour terminer son verre de vin, le laver, l’essuyer et le ranger. Elle considéra d’un œil envieux le livre qu’elle avait sorti un peu plus tôt, avant la visite surprise de son amie, mais qu’elle rangea malgré tout dans la bibliothèque, où il resterait jusqu’à ce qu’elle ait du temps à lui accorder de nouveau.

La baie vitrée menant à la terrasse fut fermée, un dernier tour au rez de chaussée indiqua à Livia que tout était à sa place, et aussi rangé qu’en temps normal, et que la porte d’entrée était bien verrouillée, puis la mexicaine éteignit, et gravit les escaliers à son tour. Une mimique interrogative passa sur son visage quand elle remarqua que la première pièce de l’étage, la chambre d’amis, était vide de tout occupante, et, continuant dans le couloir, elle ne tarda pas à deviner pourquoi. Tegan s’était étendue sur son lit, habillée et chaussée, le visage enfoncé dans les coussins, sans doute une nouvelle tentative pour agacer Livia, qui lâcha un bref soupir. Comment pouvait-elle être aussi insupportable quelques minutes plus tôt, et là dormir comme si de rien était ?

La mexicaine prit le temps de retirer les chaussures de la blonde, et étendit une couverture sur elle. Une fesse posée sur le matelas, la juriste ne résista pas à la tentation de dégager la mèche de cheveux qui obstruait le visage de Tegan, alors qu’elle posait l’arrière de son crâne contre la tête de lit. Sans surprise, cette nouvelle discussion sur ce ridicule petit surnom avait abouti à une impasse, comme la fois précédente. Un fait qu’elle aurait pu prédire, avant même que la mécano ne prononce son premier mot. La finalité de l’échange avait pourtant été bien différente de la dernière fois. Les doigts de Livia glissèrent sur ses lèvres qu’elle humecta le temps de quelques brèves secondes, avant qu’elle prenne une longue inspiration…et qu’elle se décide finalement à redescendre, la tête pleine d’interrogations. Il n’y avait pas à dire, Tegan amenait le chaos partout où elle allait…et jusque dans les pensées de la mexicaine.

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