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 [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyMer 5 Avr - 17:20

And no matter what, life keeps going on
Ils échangèrent sur les possibilités d'avenir de Sam dans un restaurant français, assez chic, qui pourrait l'aider à finir les fins de mois quand le milieu de la restauration était compliqué à assurer. Même si ce n'était pas forcément exprimé, la priorité était aux Downfallien, à ceux qui vivaient depuis des générations dans le quartier expérimental plutôt qu'un dernier arrivant venu se cacher pour ses raisons obscures. Solveig se proposait de l'amener en voiture si besoin mais le blondinet lui fit un signe de tête pour décliner la proposition. Quand bien même elle ne serait pas fatiguée, il préférait la savoir dans le quartier des Sirènes. Surtout après ces explosions de violence. Il n'y avait pas assisté personnellement mais avait pu sentie la colère du peuple.

Sans qu'il n'ait eu besoin d'amener la conversation, l'interne en médecine apprit sur Sam était venu à l'hôpital. Il put exprimer le malaise qu'il y avait, la distance qui s'était installée depuis les manifestations, depuis qu'elle devait enchaîner les heures à l'hôpital. Lui avait vu surtout le temps qu'elle passait auprès d'un des médecins et collègues qui avait été blessé.

Tu penses pouvoir avoir des jours de congés ?

Sa question montrait bien qu'il était peu convaincu vu les difficultés que le milieu hospitalier avait pour recruter. Il n'empêche que l'idée de passer du temps en compagnie de Solveig apaisait ses craintes, même si celles-ci restaient parfaitement ancrées dans son esprit. Tout ce qu'elle avait proposé lui donnait envie et il eut un hochement de tête. Tous les deux, sans avoir la tête en dehors du moment qu'ils passeraient ensemble. Mais ce Riley le rattrapait. Encore une fois. Il revint dessus comme pour entendre cette vérité qu'il ne voulait pas entendre. Crever l'abcès avant qu'ils ne soient trop tard. Même si c'était trop tard. Solveig avait profité avant pour voir un verre d'eau, chose assez surprenante pour qu'il finisse par le remarquer. La blonde parla des rougeurs que le médecin avait, que cette blessure était en voie de guérison. Le cuistot inspira oubliant d'expirer face à cette réponse. Son regard interdit en disait long mais Solveig ne l'avait pas remarqué, concentrée sur sa vision des choses. Une promesse de ne plus aller le voir si des photos étaient envoyées chaque jour. Que ce soit une photo d'une blessure ou une dickpick, cela revenait au même pour le blondinet. La petite amie de Riley semblait ne pas trop apprécier la présence de la jeune médecin et il était plus que d'accord sur ça. S'il connaissait cette Harper, il l'embrasserait pour la remercier de voir ce qu'il n'allait pas. Solveig semblait accepter aussi l'idée de ne pas le voir pour aider ce couple qui avait eu du mal à se mettre ensemble. Il n'entendit pas le fait qu'elle ait aidé les deux à se mettre ensemble.

Est-ce que tu t'entends Sol ? Cette Harper a raison de ne pas te vouloir chez lui. Tu réagirais comment si une nana viendrait me voir tous les jours pour regarder mon dos ? Ça ne te choque pas ? Qu'est-ce qui se passe avec ce gars pour que tu veuilles le voir tous les jours ? Au point de partir de ton boulot plus tôt ?

Quand bien même il essayait de se contenir, il y avait une angoisse qui le prenait à la gorge, soulevant son torse à coup d'une respiration difficile. Il n'arrivait pas à poser la question pour savoir si elle entretenait une relation charnelle avec cet homme, ce qui mettrait fin à la leur. Il ne voulait pas vivre ça. Pas encore une fois.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyVen 7 Avr - 18:45

Dire qu’on a pas arrêté depuis la manifestation serait un encore en dessous de la réalité. On a eu du travail à plus savoir quoi en faire, parce qu’en plus des Downfalliens blessés au cours de la parade, y’a bien sûr eu les patients habituels, et les urgences. Le monde s’est pas arrêté de tourner pour nous laisser le temps de souffler, et franchement…c’est bien dommage. On en aurait tous eu besoin, la fatigue se lisant sur le visage du personnel hospitalier, quel qu’il soit. J’ai fait profil bas depuis mon retour, l’an dernier. Je sentais que j’avais pas vraiment le choix, parce qu’on m’attendait au tournant, et qu’au moindre faux pas, on saurait m’épingler. Alors, fait assez rare pour être noté, j’ai fermé ma grande bouche, et j’ai encaissé sans broncher les remarques, les regards en coin, toutes les fois où on m’a écarté des cas intéressants. Je pensais le mériter, après la façon dont je m’étais barré, je pensais qu’il fallait que je gagne de nouveau le droit de porter ma blouse, du moins à leurs yeux.

Alors ouais…j’ai pas lésiné sur les heures supp, sur les gardes à rallonge pour dépanner tel ou telle collègue, jusqu’à finir par recevoir plus de sourires que de regards noirs. C’était compliqué, mais ça valait le coup, parce que maintenant, je fais partie d’une équipe, et je ressens plus cette distance que certains collègues cherchaient à instaurer. J’ai travaillé dur, et j’ai pas réclamé une seule fois de congés jusqu’à maintenant, persuadée que ce serait pas très bien pris. Sauf que…le moment d’en demander est peut-être venu, finalement. Même si, si j’en crois l’air surpris de Sam, ça pourrait pas être si logique que ça pour tout le monde. “-Hé bah…même si on se prend pour Dieu, on l’est pas, et pour qu’on tienne sur la durée, il faut qu’on se repose de temps en temps. Et puis…je vais juste demander une poignée de jours. J’embarque O’ pour qu’elle leur fasse les yeux doux s’ils font mine de refuser.” que j’ajoute dans un semblant de sourire, pourtant pas très convaincant.

Je m’en veux d’avoir loupé son passage à l’hôpital, même si je trouve ça vraiment très attentionné de sa part. J’aurai peut-être dû prendre le temps de lui écrire un sms pour lui dire que je partais plus tôt que prévu pour aller chez Riley, mais j’y ai pas vu le moindre mal. Je me doutais surtout pas une seule seconde que Sam allait passer. Mais au final, aujourd’hui comme les autres jours, ma visite était pas vraiment vitale, elle servait à me rassurer presque autant qu’à surveiller l’évolution d’une blessure qui a plus vraiment besoin de moi pour aller dans la bonne voie. J’ai jamais fait partie des nanas qui sont du genre à dramatiser, et même si d’ici quelques mois je me dirais peut-être que j’ai réagi en oubliant que j’ai un cerveau, pour l’instant, j’ai trop le nez dans ce qui s’est passé, dans mes scénarios noirs, pour voir que j’ai sans doute pas besoin d’assurer un suivi aussi poussé auprès de mon patient auto attribué. En plus de ça, maintenant que Riley a avoué qu’Harper appréciait pas des masses mes visites, je vais peut-être un peu lever le pied pour le bien de leur relation.

Sauf qu’au lieu de voir qu’il est content à l’idée qu’on puisse passer de nouveau plus de temps ensemble, il s’emporte un peu, et j’ai l’impression d'atterrir brutalement quand j’entends la réaction de Samaël, qui me faut hausser haut les sourcils d’incompréhension. “-Euh…attends, quoi ?” Je reste interdite pendant quelques secondes, avant de lâcher quelques mots de plus, qui échappent à mon contrôle : “-Ben…si elle est plus compétente que moi pour s’occuper de ton dos…” Je la laisserai faire, évidemment. Je suis plus compétente qu’Harpie, donc c’est normal que je fasse le suivi de Riley, non ? Et je le dis pas à cause de notre animosité, juste parce que j’ai plus d’expérience, tout simplement. C’est genre…mathématique, ou un truc comme ça. Ce serait la même chose si demain, une nana spécialiste de la reconstruction après traumatisme débarquait subitement à Downfall, et qu’elle passait du temps avec le cuistot suite à sa mésaventure de la Saint-Valentin. Je veux dire, si c’est son domaine de prédilection, et qu’elle sait ce qu’elle fait, c’est normal, non ? Et puis, même si elle se retrouve seule avec le blond, si elle est professionnelle, où est le souci ? Je vois pas ce que…oh. Putain. Ah ouais, bordel…j’y étais pas du tout. J’en reviens d’ailleurs pas à quel point j’ai pu être à côté de la plaque, à pas voir ce que j’avais pourtant sous les yeux.

Je pousse un bref soupir, et me rapproche du blond, et je me rends compte à quel point il peut avoir l’air tendu, crispé comme je l’ai rarement vu. Comment j’ai fait pour pas le voir avant ? Je caresse brièvement sa joue du dos de mon index, le geste m’échappe, alors que j’ai l’impression d’être l’idiote du village. Mais on a pas idée d’être aussi con. “-Sammy…” Je pince mes lèvres l’une contre l’autre, les sourcils toujours froncés, et je peux pas m’empêcher de me demander si j’ai envoyé des signaux contradictoires concernant Riley. J’ai pourtant l’impression d’avoir jamais caché que le Doc’ était mon ami, peut-être même avant d’être mon mentor, ce qui fait que j’ai un peu de mal à comprendre sa façon de réagir à cet instant. Ce qui se passe avec ce gars pour que j’ai envie de le voir tous les jours ? Ben…la réponse est pas si compliquée. “-Riley c’est…c’est…c’est la première personne à avoir réellement cru en moi quand je me suis pointée à l’hôpital. Et…il a continué à croire en moi, même quand j’étais persuadée que je valais pas un clou. Je tiens beaucoup à lui, Sam, et…j’ai vraiment flippé quand il est arrivé blessé à l’hôpital. Mais je tiens pas à lui comme tu as l’air de l’imaginer.” Flipper, c’est pas peu de le dire. C’est compliqué de mettre Riley dans une petite case, parce qu’il y a aucune case pré-remplie qui pourrait coller à la place qu’à le médecin dans ma modeste petite vie.

Je me rapproche encore un peu, jusqu’à pouvoir attraper sa main, même si je suis pas sûre que ce soit ce dont il a envie. Je pense peut-être qu’à moi en faisant ça, mais je crois que moi j’en ai besoin. Sentir son contact pour réussir à dire la suite. Même si Sam rend ça plus facile, j’ai toujours du mal à m’ouvrir, et à dire ce que je ressens. Pourtant, me forcer un peu à le faire pour le rassurer, lui, c’est pas si difficile. Parce qu’avec une éternité de retard, je comprends enfin ce qui se passe…et ce qu’il a pu imaginer, dans cette petite tête que j’aime tant. “-Sammy…je suis pas Ashley. Je te ferai jamais, jamais ce qu’elle a pu te faire.” que je commence à mi-voix, avant de m’arrêter, sans m’avancer plus loin. Je me rends compte un peu malgré moi comme mes mots doivent sonner creux, et je me dis que si ça se trouve, elle lui a dit la même chose, avant de plonger dans un pieu avec un autre gars.

Je fronce les sourcils une seconde, essayant de réfléchir à la meilleure manière de lui dire comment je vois les choses, même si les mots m’échappent un peu. “-Je sais pas de quoi demain sera fait. Je sais pas…où on sera dans dix ans. Si on sera toujours ensemble, si on sera ici, si on sera devenus des étrangers…bref, je vois pas l’avenir.” Et des fois, je me dis que c’est vachement con, parce que ça pourrait pas mal aider. Mais ça, c’est un autre débat. “-Mais y’a un truc que je sais, c’est que tout ce dont j’ai besoin, je l’ai déjà. Ici, avec toi…même si j’ai un peu de mal à te le montrer ces derniers temps, et je m’en excuse, vraiment.” Un peu de mal…je crois qu’on appelle ça un euphémisme. Je me sens con de pas avoir capté qu’il vivait si mal la situation, et qu’au vu de son passé, il pouvait se faire des scénarios aussi de son côté, même s’ils sont loin, bien loin, de ceux que j’imagine. Con, et passablement égoïste, tellement tournée vers mes scénarios catastrophes où ceux que j’aime me quittaient que j’ai pas pensé une seule seconde que je risquais de les perdre en prenant pas assez soin d’eux.

Je serre un peu plus sa main dans la mienne, et observe son visage où persiste le doute. C’est dingue comme je suis pas douée pour certains trucs. Ce serait tellement plus simple s’il pouvait juste se brancher sur mon cerveau, et comprendre tout seul ce que j’essaie de dire. “-Sammy…j’irai jamais voir ailleurs. J’en ai pas besoin. J’en ai pas envie non plus. Et je te ferai jamais ça.” Encore une fois, je me dis qu’Ashley lui a peut-être dit la même chose, et quand on sait comment ça s’est fini, je pourrais comprendre que mes mots valent rien du tout. Je m’humecte les lèvres tout en creusant réellement le truc tout mou qui me sert de cervelle. “-J’ai détesté mon stage en psycho, mais je suis plus ou moins certaine que ma référente dirait que c’est normal que tu te méfies, et que t’aies peur que ça se reproduise. Mais ce sera pas le cas. Tu peux avoir confiance en moi, Sam. J’aime ce qu’on a, même quand c’est bancal. Et je ferai rien qui puisse te faire du mal, j'espère que ça tu le sais.” Et ouais, Mickarsonn pourrait être fière de moi, même si je le suis pas moi-même de pas avoir vu ce qui se tramait juste sous mon nez.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyDim 23 Avr - 12:19

And no matter what, life keeps going on
Solveig était certaine que l'hôpital lui donnerait des jours de congé malgré le sous-effectif. Le jeune homme espérait qu'ils acceptent ces quelques jours, quitte à sortir la carte Ofelia avec ses sourires innocents. Mais au fond, il avait des doutes sur l'éventualité qu'ils acceptent. Le flux tendu, le manque de personnel et le manque de moyens rendaient toujours compliqués les jours de repos de certains même si ce n'étaient pas des médecins confirmés. Il répondit simplement à son sourire, lui aussi peu convainquant.

Le sujet de conversation tourna autour de cet ami médecin dont Sam se méfiait malgré la petite amie. Solveig était concentrée sur la prise en charge de cet ami, des soins qui devaient lui être apportés et non l'instant présent, à savoir le mal-être de son petit ami vis à vis de cette situation. Lui avait-il dit clairement ? Pas vraiment. Et s'il ne voulait pas lui dire, c'était qu'il avait peur de la réponse, peur de vivre une énième déception alors qu'il s'était juré de ne plus jamais le vivre. Mais la jalousie prenait le dessus, saupoudré d'un manque de confiance en lui, détruit deux fois de suite. Trop sympa, trop confiant, trop de mignonnerie et pas assez de cette attitude toxique de pseudo-mâle que des autrices continuaient de développer dans l'esprit des lectrices où le consentement n'est jamais réellement donné et où l'homme prenait parce que tout le monde lisait dans l'esprit des autres. Des idioties qui avaient forgé beaucoup de personnes, dont les deux ex-petites amies. Sans compter le besoin de vivre comme dans une série. Bref, si Sam s'était toujours dit que c'était en partie de sa faute, il avait compris avec le temps qu'il y eût quelque chose qu'il ne pouvait maîtriser et c'était bien la personne en face de lui. Ainsi, il en était arrivé à ne vouloir entretenir que des relations éphémères. Mais l'arrivée de Solveig dans sa vie avait tout chamboulée. Parce qu'elle était différente sur bien des aspects.

Et même si Sam savait qu'elle était consciencieuse et qu'elle voulait aller au bout des choses, parce que tous ces événements avaient éveillé en elle une peur viscérale, la petite alarme qui avait longtemps été éteinte dans la tête du cuistot s'était brutalement réveillée au point de masquer tout le reste. Alors, le jeune homme chercha à lui faire comprendre sans lui dire et la première réponse l'agaça. Si elle était plus compétente … Mais il put voir le visage de Solveig comprendre après coup. Elle se rapprocha de lui et chercha son contact, caressant sa joue brièvement. La jeune femme expliqua alors son lien fort avec ce Riley, ce médecin, ami avant l'heure qui avait cru en elle. Il était normal de craindre pour sa vie, mais sous l'angle de la jalousie, il était difficile de le voir autrement. Sam garda le silence face à ces explications. Alors face à ce silence, Solveig se rapprocha, attrapa sa main qu'il ne lui refusa pas et appuya là où cela faisait mal. Ashley. Celle avec qui il avait eu l'intention de passer le restant de ses jours. Il prit une autre profonde inspiration tant, ce nom arrivait encore à lui faire quelque chose. Mais toujours ce silence, celui qui était habituellement bavard se montrait particulièrement avare de mots, laissant poursuivre la belle blonde. Elle lui avoua ne pas savoir ce que l'avenir leur réserver et lui non plus. La suite fut comme un petit trésor que l'on pourrait chérir éternellement. Sam n'était pas de ces hommes insensibles ou qui voulaient l'être, et il ne cacha pas son émotion dans ses yeux vairons. Il se sentait tout simplement bien en sa compagnie, rien n'était compliqué, il aimait se réveiller tous les matins en sa compagnie, la voir encore toute endormie sans les griffes dehors venir se blottir contre lui pour dormir quelques minutes de plus, l'entendre pester quand un appareil ne marchait pas et se moquer de lui quand il venait jouer les superman - même si la moitié du temps il n'était pas capable de le réparer. Il ne parvenait pas à concevoir une journée sans elle.

Mais pourtant la suite, il l'avait déjà entendu. Ne jamais aller voir ailleurs, ne pas en avoir l'envie. Ce n'était qu'un jeu pour Ashley, rien de bien méchant, juste pour être comme l'une de ses héroïnes de série préférée. Alors quand Solveig lui assura ne pas avoir cette intention, il eut une moue du visage qui parlait pour lui. Ses intentions étaient honnêtes même si elles ne parvenaient pas à s'accrocher à lui.

Je veux te croire mais je ne peux pas m'enlever cette idée de la tête. Qu'ils puissent y avoir plus. Et ne dit pas des choses qui ... Tu sais ce qu'on dit, ne jamais dire, jamais. J'aimerais que tu me promettes que si à un moment les choses ne vont plus entre nous, tu me le dises pour que soit on arrange les choses, soit on y mette un terme. Ça va me rendre dingue toute cette histoire, Sol. J'aimerais que tu prennes tes distances avec lui et je sais que j'ai pas le droit de te le demander mais c'est ce que je veux, le temps que, que je puisse te retrouver.

Non, il n'avait pas le droit de lui demander de s'éloigner d'un de ses amis. C'était la porte ouverte à tout et n'importe quoi, mais pour l'instant, Sam n'était pas capable de voir autrement. Peut-être qu'avec le recul et un peu de temps, il réalisera l'absurdité de cette demande. Il avait sincèrement besoin de la retrouver, de la prendre dans ses bras, de lui faire l'amour, mais tout ce qu'il était à présent, c'était un homme tendu, figé qui n'avait pas bouger d'un centimètre.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyLun 24 Avr - 22:30

J’en reviens pas d’à quel point j’ai pu être aveugle. Je crois qu’on appelle même plus ça des œillères à ce stade. J’ai été tellement centrée sur ce que je pouvais ressentir, occupée à imaginer le pire dans mon petit coin, repliée sur moi-même, que le reste du monde est passé à la trappe. Dire que je savais que notre soirée allait prendre cette direction serait parfaitement mensonger. Enfoncée jusqu’au cou dans ma petite bulle d'auto apitoiement, j’ai rien vu venir. La surprise n’en est que plus grande, et pas du tout feinte quand je comprends -enfin- où Sam veut en venir depuis tout à l’heure. Il a quand même fallu qu’il me parle de son tête à tête avec une autre médecin pour que ça fasse tilt dans mon cerveau…et encore, assez difficilement.

Je me sens con d’avoir laissé la conversation traîner à ce point avant de comprendre -enfin- ce qui se passait juste sous mon nez. Alors oui, Sammy aurait sans doute pu m’aider à y voir plus clair en me disant clairement ce qui se passait, mais pour sa défense, je me doute bien que c’était sans doute pas les mots les plus simples à prononcer. Maintenant qu’il m’a enfin laissé entrevoir ce qui se passe dans sa tête, je devine sans trop de mal ce qu’il a pu s’imaginer. Et je peux même pas être vexée, ou m’énerver en hurlant que c’est scandaleux qu’il puisse me prêter des intentions aussi horribles, ou pas me faire confiance. C’est là l’expression des blessures infligées par ses ex qui parlent, et la peur qu’elles se répètent encore une fois. J’aurai pu y penser toute seule comme une grande. Ouais, j’aurai pu, si j’avais pas été focalisée à ce point sur mes scénarios de l’horreur, et sur mes idées noires.

Guidée par mon instinct, ou peut-être juste le besoin de me rapprocher de Samaël, je finis par attraper sa main, et je suis rassurée de constater qu’il me repousse pas. L’égo en aurait pris un coup, sans l’ombre d’un doute, mais encore une fois, je crois que j’aurai compris. Moi aussi j’ai repoussé des tas de gens quand j’avais peur, et que je voulais me préserver. Mais Sam me laisse rester à ses côtés, et même si j’ai l’impression de me faire un monologue comme seule sa sœur et son frère savent le faire, ça me dérange pas de monopoliser toute la parole, surtout si ça peut lui permettre de comprendre ce que j’ai sur le cœur. Et pas le négatif, cette fois-ci. Peut-être qu’il aurait pas non plus imaginé des scénarios catastrophe à son tour si j’avais réussi à m’ouvrir quand il l’aurait fallu, ou plutôt si je m’étais pas subitement fermée au lieu de me confier à lui.

Alors, avec autant de facilité, de fluidité et d’aisance que si on me demandait de marcher sur un fil tendu entre deux buildings, j’essaie de lui partager ma vision de notre relation, et de pourquoi toutes les idées qui ont pu germer dans son esprit blessé sont des idées qui se réaliseront jamais. Je suis pas habituée à ce silence qu’il oppose à mes paroles, et qui pourtant me laisse l’occasion de parler avec toute la sincérité dont je peux faire preuve. Et vous savez quoi ? C’est même pas si difficile que ça, parce que c’est le cœur qui parle. Et je me fous de savoir à quel point ça peut sonner sentimental, dit comme ça. J’ai pas besoin d’un autre homme dans ma vie, parce que j’ai déjà un Samaël Montgomery, et que c’est tout ce qu’il me faut.

Instinctivement pourtant, je baisse légèrement le regard face à la moue de Sam, retenant un bref soupir. Malgré la sincérité de mes paroles, elles ont l’air d’avoir trouvé aucun écho chez le blond. C’était prévisible, j’imagine bien que cette foutue Ashley a dû lui faire de belles promesses qu’elle a envoyées en l’air, sans doute sans l’ombre d’un remord. Je me mords l’intérieur de la joue, me demandant ce que je pourrais faire, quels actes réaliser là où les mots sont d’aucune utilité. Sauf que rien me vient. Mon cerveau semble vide de toute solution.

C’est Sam qui m’évite la torsion du neurone en reprenant finalement la parole, alors que je relève le nez vers lui. Je penche à peine la tête à ses paroles, serrant doucement sa main : “-C’est pas grave, si t’arrives pas encore à y croire. On a qu’à dire qu’en attendant que t’y arrives, j’y crois pour nous deux.” que je réponds à mi-voix, ravalant la suite qui menaçait déjà de m’échapper. Je vais pas répéter une nouvelle fois que je lui referai jamais une Ashley 2.0. Et oui, jamais, ça veut bien dire jamais, et même si comme je lui ai dit à l’instant, je vois pas l’avenir, je sais pourtant dur comme fer, avec chaque petite cellule de mon corps que quand je dis jamais, je le pense vraiment. Mais s’il pense pas réussir à l’entendre, c’est pas si grave. “-D’accord. Je le dis plus alors. Je vais attendre que tu t’en rendes compte tout seul, que parfois, quand les gens disent jamais, ils le pensent réellement.” En d’autres circonstances, j’aurai pu plaisanter sur le fait que dans les films d’Ofelia, que j’ai déjà du me farcir au cours de nos soirées, les protagonistes parlent plus souvent de “toujours” que de “jamais”, mais je sais que c’est pas vraiment le moment.

En revanche, j’avoue que la suite est un peu dure à avaler, même si j’essaie de faire bonne figure, sans trop savoir si j’y arrive ou pas. Prendre mes distances avec Riley ? Ca me semble…infaisable. Et peut-être un poil injuste, aussi. A mon tour de me plonger dans un long silence, alors que mes sourcils se froncent tandis que je décroche de l’instant présent pour affronter mes propres pensées. Est-ce que c’est égoïste de sa part de me demander de m’éloigner du Doc’, alors qu’il sait très bien qu’il est blessé, et que je m’inquiète pour son état de santé ? Est-ce qu’au contraire, c’est égoïste de ma part de lui refuser de prendre mes distances, alors que je sais ce qui se passe dans la tête de Sam en ce moment ? Mon pouce décrit un arc de cercle sur le dos de sa main, alors que je commence prudemment, tâtonnant clairement pour trouver mes mots : “-Et si j’accepte de faire ça, tu me demanderas quoi, la prochaine fois ? De plus voir Kenny ? D’arrêter de fréquenter Steeve ? De refuser de sortir avec mes collègues si Brad est présent ?” que je demande avec calme, le visage de nouveau relevé vers le barman. “-Sammy, c’est un fait. Y’a des hommes dans mon entourage. Mais je peux pas me couper de chacun d’entre eux parce que ça te rassure…c'est...pas juste...” Inutile de lui redire une nouvelle fois que je vais pas sauter sur lesdits mecs, pas vrai ?

J’ai un infime froncement de sourcils, alors que je fixe mon téléphone de brèves secondes, laissant échapper un petit soupir. Techniquement…je me suis déjà engagée à plus aller chez Riley pour pas que Harpie finisse par l’étriper…c’est un peu prendre mes distances, non ? Je me racle la gorge, et après un nouveau silence plus court, je finis par reprendre : “-Je t’ai dit que pour le bien de la relation amoureuse de Riley, j'arrête les visites à domicile. Et…si cette histoire de photos t’embête…je peux…” A mon tour de gonfler ma poitrine, d’y stocker le plus d’air que je peux et de l'y bloquer. Comme si cette grande inspiration pouvait prendre toute la place dans ma cage thoracique et y chasser toute l’angoisse qui peut s’y trouver. “-Je peux essayer de prendre sur moi. Riley est un médecin accompli, et…Harper se débrouille aussi pas mal. Lui dit jamais que j’ai dit ça. Mais…je peux essayer…de m’en remettre…à…leur discernement. Et Riley est pas près de reprendre le travail, donc…” Donc, c’est un peu pareil que ce qu’il demande, non ? Un tout tout tout petit peu ? Et peut-être que finalement, ça pourrait m’aider à prendre du recul sur les pensées qui m’assaillent depuis la manifestation ? Y’a sans doute qu’une seule façon de le savoir…Et puis...je sais déjà que sa blessure est en bonne voie de guérison, et que s'il fait pas de connerie, tout devrait aller sur des roulettes. Ca fait des tas d'arguments hyper rationnels que j'ai encore pourtant toutes les difficultés du monde à accepter. “-Mais quand il sera de retour, je pourrai pas l’éviter, pas éternellement, parce qu’il a encore des tas de choses à m’enseigner…et aussi parce que j’en ai pas envie.” que j’ajoute en penchant un peu la tête pour me perdre dans son regard vairon.

A l’occasion, faudra que je botte le derrière de Mac, qui m’a jamais dit qu’une relation de couple pourrait s’assortir de ce genre de conversations pas forcément plaisantes. Alors ouais, pour sa défense, j’aurai pu m’en douter toute seule, que y’a que dans les films que tout est rose, mièvre, dégoulinant de paillettes, et que tout va comme sur des roulettes, mais c’est plus facile de trouver quelqu’un d’autre à blâmer. Pour autant…je trouve en toute modestie qu’on gère plutôt bien notre première dispute. Enfin…c’est une dispute ? Au fond, je suis pas certaine que la terminologie exacte soit si importante. Ce qui compte vraiment c’est qu’on arrive à échanger sans se braquer chacun de notre côté, non ? Et au fond, même si aucun de nous est hyper à l’aise et relax -faut dire que le sujet aide pas vraiment- on arrive quand même à se parler, sans crier, sans jeter des trucs, sans pleurer. C’est pas si mal.

Ce qui m’amène à repenser à un truc qu’il a dit un peu plus tôt : “-Je te promets que si un jour quelque chose ne va plus entre nous, tu seras le premier au courant, et on gérera ça ensemble, quelle que soit la décision qu’on prendra, ou ce qu’on essaiera pour arranger la situation.” que je dis, en réponse à sa demande précédente, parvenant même à esquisser ce qui est censé être un pâle sourire. “-Et ça vaut pour toi aussi, d’accord ? Si pour une raison ou une autre notre relation te convient plus, ou que quelque chose en particulier te chiffonne, on en parle. Et…si un jour…j’ai de nouveau un grain, et que je fais ce truc stupide de me couper de toi, tu peux me le dire. Et me dire aussi ce qui se passe dans ta tête…surtout quand tu as ce genre d'idées dérangeantes.” Qui n’arriveront jamais, tout ça, mais on va pas revenir là-dessus.

Je serre une nouvelle fois ses doigts dans les miens, avec cette impression bizarre d’avoir encore beaucoup à dire, mais d’en même temps être à court de mots pour dire les choses en question. S’il pouvait juste se brancher sur mon cerveau -et mon coeur- il verrait comme tout est limpide pour moi…au moins concernant notre relation. “-Y’a pas plus avec Riley…ni avec aucun autre homme, d’ailleurs. Prends le temps qu’il te faut pour accepter cette idée, je bouge pas. Mais…note quand même que j’ai bien l’intention de récupérer ma place et d’être la seule susceptible de te rendre dingue.” Le rendre dingue…ces mots qu’il a prononcé des tas de fois par le passé, quand on était juste deux voisins, amis, qui remettaient le couvert un peu trop souvent pour que ce soit pas suspect. Deux voisins, amis, qui ont rien vu venir de ces sentiments qu’ils partagent aujourd’hui.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyJeu 11 Mai - 15:45

And no matter what, life keeps going on
Les deux amants ne pensaient pas que cette soirée prendrait cette tournure. Sam en proie à des inquiétudes ancrées et Solveig bouffée par cette peur viscérale de perdre ses proches. Tout deux n'avaient pas vu l'état de l'autre. Le cuistot restait silencieux, écoutant la jeune femme chercher à le rassurer, mais tant il était enfermé dans un schéma de peur latente, il ne pouvait les entendre. Une part de lui voulait la croire, cette petite voix qui avait confiance en la vie et surtout en elle. Mais elle se faisait vite étouffer par l'inquiétude. Et cette dernière se dessine par une moue sur ses lèvres. Il finit par prendre la parole.

Solveig serra doucement sa main, se voulant être celle qui allait croire pour eux deux, pour lui laisser le temps d'y croire à son tour. Sam ne voulait pas entendre qu'elle ne ferait jamais ce qu'Ashley avait fait car son ancienne petite amie avait promis la même chose et avait foncé tête première dans la tromperie quand elle en avait eu l'occasion. Et à cette demande, la blonde accepta sans hésiter, lui laissant à nouveau le temps pour réaliser qu'elle était de ceux qui tenaient parole. Et au fond de lui, Sam voulait la croire. Vraiment. Et peut-être face à cette facilité à accepter les demande, il s'engouffra dans une demande bien particulière, celle contrôlé par la jalousie, bien conscient qu'il n'avait pas le droit de le faire. Ce fut un silence qui suivit, réponse évidente qu'elle ne voulait pas répondre à cette requête. Sam était penaud mais ne parvenait pas à voir autrement les choses.

Elle finit par prendre la parole, cherchant ses mots, n'étant pas habituée à cet exercice. C'était ouvrir les portes à de l'abus, Sam en avait conscience. Cette jalousie finirait par bouffer leur relation parce que la jeune femme était entourée d'hommes. Mais les autres, il ne les voyait pas comme des rivales potentiels. Kenny était son pote à lui aussi, Steeve était certainement gay et Brad n'aurait aucune chance. Non, ils étaient tous sympas, même s'il n'avait pas trop apprécié l'attitude de Steeve quand il était venu la voir à l'hôpital l'autre fois. S'il n'était pas trop rancunier, il n'oubliait pas le regard qu'il avait eu alors que Sam ne comprenait rien.

Kenny est plus con que moi, Steeve aime les hommes et Brad est petit. Aucun ne peut rivaliser avec moi, simplement parce que t'es un ventre sur pattes... Mais Lui ...

Lui. Riley. Il eut une moue crispée. C'était un médecin qui avait tout pour lui. Le fantasme des médecins qu'il pouvait voir dans ses séries racontant leur quotidien, amenait vraiment à s'interroger si les femmes aimaient le prestige du métier ou la personne derrière. La complicité qu'ils devaient avoir, le soutien qu'il lui avait apporté. Nul doute que cela éveillait des choses chez elle. Comment un cuistot pouvait rivaliser avec un médecin ? Et d'une certaine manière, elle consentait à ne plus aller chez lui, pour le bien de la relation que le médecin urgentiste avait avec sa petite amie aussi jalouse que Sam. Ce serait déjà un début qui permettait au blondinet de retrouver la jeune femme qui avait pris ses distances avec lui. Elle était prête à accepter de ne pas recevoir les photos quotidiennes de son suivi même si cela semblait lui coûter. Et si Sam pouvait le voir, il n'arrivait pas à calmer ce besoin. Ce besoin de la savoir sienne, à deux cent pour cent avec lui.

S'il te plaît, lui murmura-t-il en un souffle comme une invitation à prendre sur elle.

Mais il savait qu'il n'avait pas le droit de lui demander ça non plus. C'était prendre le risque qu'elle finisse par lui mentir. Seulement Sam restait figé dans cette posture qu'il avait depuis le début, depuis qu'elle s'était rapprochée pour lui tenir la main, garder cette distance tout en restant proche. Seulement, Solveig appuya un fait. Elle ne pourra pas l'éviter quand il reprendra le travail. Le cuistot en avait conscience et son regard se baissa sur ses deux mains qui les liaient. C'était encore un murmure à peine audible qu'il posa :

Je sais ...

Et ils restèrent quelques instants ainsi, sans bouger jusqu'à ce que Solveig reprenne la parole, lui promettant d'agir en adulte si un jour la situation dégénérait. Sam leva ses yeux vairons sur elle, hochant de la tête quand elle lui demanda en retour de faire de même. Arriver à se poser pour discuter, ce n'était jamais réellement arrivé auparavant, jamais aussi sincèrement. S'il la croyait, c'était parce qu'elle avait toujours vécu la communication comme une mise à nu, un aveu de faiblesse et pourtant Solveig parvenait à l'épater face à cette facilité qu'elle avait à exprimer ces mots. Échanger dans un couple était une évidence mais qui n'était pas possible pour tous. Ses doigts enlacèrent les siens et les mots qui suivirent touchèrent le blond. Si, encore une fois, il voulait croire le début, c'était la fin qui amena un sourire sur les lèvres, sentant l'émotion l'envahir, cette chaleur qui naissait de sa poitrine pour se répandre dans tout le reste de son corps. Oui, Solveig le rendait dingue et ça depuis le début. Desserrant sa main pour la récupérer, il posa une main sur le visage fin de la jeune médecin, caressant du pouce la joue, tandis que l'autre arrangeait une mèche de cheveux derrière l'oreille avant de prendre son visage en coupe.

Je t'aime Solveig, souffla-t-il déposant un baiser chaste sur ses lèvres, restant assez proche, je t'aime Bambi. Tu me rends dingue, tu le sais ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyDim 14 Mai - 22:45

Si on espérait chacun de notre côté une soirée tranquille sans prise de tête, je crois qu’on a oublié de se faire part mutuellement du mémo. J’arrivais pas l’esprit libre, bien trop encombré qu’il était par tout ce qui s’est passé dernièrement, si encombré que j’ai pas remarqué que du côté de Sam, ça cogitait aussi pas mal. On aurait sans doute pu avoir cette conversation -ces, d’ailleurs- dans d’autres circonstances, mais s’il m’avait pas posé la question ce soir, de savoir ce qui se passait, je suis pas certaine que je me serai confiée à lui. J’ai toujours été du genre à beaucoup trop ressasser dans mon coin, à m’enfermer, et je me suis même pas rendue compte que je m’étais coupée de lui, alors qu’il aurait rien demandé de mieux que de m’épauler et de m’aider à voir les choses avec plus de clarté.

Je me doutais pas que Sammy était du genre jaloux…mais maintenant que le sujet est abordé, et que je suis face à la situation, ça devrait pas m’étonner tant que ça. Il serait peut-être pas devenu jaloux, s’il avait pas vécu ces moments difficiles par lesquels il est passé. Je sais pas si c’est suffisant pour dire que ça justifie tout…j’ai pas assez d’expérience sur le sujet, pas fréquenté assez de personnes dans cette situation. Je sais pourtant que je lui en veux pas…même pas maintenant qu’il m’a demandé d’arrêter de voir Riley, ou à peu près tout ce qui est un mec dans mon entourage. Ça me fait même mal au cœur de le voir si mal, et de pas réussir à trouver les mots adéquats. Y’en a peut-être pas, de toutes façons. Peut-être qu’il faut juste du temps, et que les semaines passant, Sam constatera tout seul que j’ai pas l’intention d’aller ailleurs, ou de mettre en péril notre relation.

J’ai un léger sourire, qui contraste avec l’air si sérieux et angoissé du cuistot à ses paroles, pas vraiment étonnée non plus qu’il ai réponse à tout, même à ça. Et qu’il reste fidèle à lui-même en prononçant ces quelques mots. Ca m’a toujours amusée qu’il s’imagine que c’est sa capacité à remplir mon estomac qui me vaut d’être à ses côtés ce soir, et depuis quelques mois déjà, alors qu’il y a tellement plus que ça. Je penche un peu la tête, relevant pas les propos concernant mes collègues et amis, me contentant de répondre : “-Sauf que Riley est pas toi…et que vu comme on a galéré à se mettre ensemble, y’a genre zéro chance que je te laisse filer si facilement. T’es coincé avec moi, Montgomery.” J’essaie de me montrer légère, et je me rends compte que c’est moins compliqué que quand je suis arrivée tout à l’heure, qu’une partie de la tension qui me crispait ces derniers temps s’est envolée, et que je serai prête à beaucoup pour alléger celle que je devine maintenant sur les traits de son visage.

En attendant, je sais qu’il va me falloir me faire violence pour rester loin de Riley, et de sa blessure en voie de guérison, le temps qu’il aille mieux. Savoir que ça va aider sa relation avec Harpie -et du coup la mienne- rend les choses un poil plus faciles. Il va quand même falloir que je m’occupe un max ces prochains jours pour tenir parole, et pas devenir dingue, à pas savoir. Le murmure de Sam me serre le cœur, et après un long regard, je finis par hocher lentement la tête, pinçant les lèvres. Je peux prendre sur moi…je vais y arriver, c’est juste l’histoire de quelques jours, et si ça peut aider le jeune homme à mes côtés, c’est tout bénéf.

Enfin, je crois…parce qu’il reste quand même un souci, pas si léger que ça…c’est que Riley va finir par revenir à l’hôpital. Et le connaissant, il reviendra même avant d’être tout à fait en état de le faire. Il sait comme c’est compliqué pour ceux qui restent, quand il manque l’un ou l’autre des membres du personnel, d’autant plus qu’on est tous sur les rotules depuis les émeutes. Mais ça empêche pas le fait qu’une fois Riley de retour, je pourrais pas le fuir éternellement, il reste mon mentor…et mon ami, évidemment. Deux critères dont Sammy a l’air au courant, malgré son air tout penaud. Espérons que d’ici là, on aura retrouvé cette complicité qui nous a fait défaut ces derniers temps par ma faute, et que ses craintes -au moins en partie- se seront sinon dissipées, au moins apaisées. Je sais qu’on peut y arriver, j’ai totalement confiance en nous pour ça.

Mais puisqu’on en est à se promettre de se comporter comme des adultes, et qu’on se dit les choses clairement, j’en profite pour lui rappeler que ce qui doit le rendre dingue, normalement, c’est moi. Juste moi, et rien d’autre. Et je le vois enfin…ce sourire qui m’a vite fait craquer quand on a commencé à se fréquenter, et que j’avais peur de pas apercevoir ce soir. Sammy récupère sa main pour me caresser la joue alors que je lui souris en retour, fermant brièvement les yeux sous sa caresse. Et quand il prononce de nouveaux ces mots, ceux qui m’avaient fait une peur presque bleue la première fois que je les ai entendues, aujourd’hui, je les accepte dans un nouveau sourire, et profite du sentiment d’apaisement qu’ils me prodiguent. “-Je sais.” que je réponds brièvement en rouvrant les yeux, laissant un léger sourire en coin étirer mes lèvres quand je vois cette espèce de surprise sur son visage. “-Tu me l’as dit le soir de ton anniversaire, après quelques verres. Moins de deux minutes plus tard, tu plongeais dans la piscine en entraînant Vassili et Neal avec toi. Et…comme il paraît que l’alcool a tendance à nous rendre incroyablement honnêtes et sans filtre…” Je finis pas ma phrase, parce que y’en a pas besoin…je me contente de lui sourire à la place.

J’ai eu le temps d’intégrer l’information depuis son anniversaire, de me faire à l’idée…et elle est loin d’être déplaisante. Elle me plait même plutôt pas mal. Je crois qu’une part de moi le savait même déjà, une part que je comprends pas toujours, et qui est encore en phase d’apprivoisement. Mes mains trouvent les hanches de Samaël, alors qu’on se fait face, et que je finis par me serrer contre lui, enfouissant ma tête dans son cou, le serrant fort contre moi. Et on reste comme ça un long moment, à puiser mutuellement dans la présence et la chaleur de l’autre pour réparer nos petits bobos, et dissiper encore davantage la tension qui habite nos corps.

Quand je finis par relâcher mon étreinte, c’est pour plonger mon regard dans celui de Sammy, et lui adresser un léger sourire. “-Je sais pas ce que t’en penses, mais…je nous ai trouvé plutôt efficaces…non ? Loin de moi l’envie de recommencer ce genre de conversation stressante, mais…je dois bien admettre que c’était pas si difficile de te dire ce que j’avais sur le cœur, tu sais ? Et…je me sens vraiment bête de pas t’avoir confié avant comment je me sentais, et pourquoi je me sentais comme ça. La peur me paralysait. Je suis vraiment désolée, Sammy. Mais…essaye quand même de pas te faire zigouiller, d’accord ?” Ouais, je me sens vraiment vraiment con, même. Mais avec un peu de chance, la prochaine fois que je pète un plomb, je saurai me souvenir d’où je peux trouver du soutien, et avec qui parler. L’idéal serait quand même de plus péter un plomb -ou avoir un grain, comme l’a dit un grand philosophe- mais ça fait partie des trucs que je contrôle pas vraiment…pas plus que Sam contrôle sa jalousie. Mais c’est des trucs sur lesquels on peut travailler, main dans la main, ou le genre de trucs qu’on dit dans ces situations. “-Bon…on se la mange, cette pizza ?” que je demande finalement, ayant retrouvé cet appétit légendaire qu’il me connaît. Au moins suffisamment pour faire passer quelque chose en tout cas.

Notre discussion étant passée par là, la pizza est plus très chaude, mais c’est pas si grave, quand on a faim, on mange tout. Surtout quand on est un ventre sur pattes. Quand je pense qu’il est venu jusqu’à l’hôpital, pour apporter à manger, parce qu’il sait que c’est tellement le bordel qu’on a pas toujours l’occasion de se restaurer. Putain, mais  il est venu jusqu’à l’hôpital, juste pour s’assurer que je mange, et comme une andouille, j’étais pas là. Pour la je sais pas combientième fois, je me rends compte que je suis vraiment tombée sur un chouette type. “-Sam ?” que je demande juste pour avoir son attention, alors qu’une fois tourné vers moi, j’attrape doucement son menton entre deux doigts pour l’attirer à moi et l’embrasser à mon tour. “-Moi aussi…” que je dis dans un sourire après m'être à peine reculée. “-Moi aussi, je t’aime.” que je lâche à mi-voix, un fin sourire au coin des lèvres. Et ça non plus, c’est pas si difficile à dire.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyMer 17 Mai - 19:25

And no matter what, life keeps going on
Et réponse à tout, il avait ! N'avait-il pas raison après tout ? Solveig était un ventre sur patte et ses autres potes ne rivalisaient pas avec lui. Par contre, ce médecin pourrait brûler toutes les étapes et pousser Solveig dans ses bras, Harper ou non. Même s'il avait une avance considérable en lui cocontractant des petits plats. Cette idée fit sourire la jolie blonde qui lui rappela à quel point, ils avaient eu du mal à se mettre ensemble, à s'être tourné autour pendant un moment, à jouer les ruses pour que l'autre n'aille pas voir ailleurs - ok, Sam était le seul coupable pour ça. La conclusion était là, le cuistot était coincé avec l'interne en médecine. Le blondinet eut un petit sourire à ses mots. Resté coincé avec elle, était loin de lui déplaire surtout avec tout ce qu'il ressentait à son égard.

Ils étaient d'accord sur le fait qu'elle ne pourra l'éviter quand Riley reviendra à l'hôpital et Sam avait bien conscience de ne pas pouvoir faire autrement et c'était un mal qui le rongerait. Il espérait, au fond, de retrouver la femme qu'il aimait et il risquait de se couper en quatre pour s'assurer qu'elle ne tombe pas dans les bras du médecin. Malgré les paroles de la jeune femme, Sam n'arrivait pas à penser autrement, ne se doutant pas qu'il risquait d'être étouffant. Solveig finit par lui rappeler à quel point elle comptait le rendre dingue et qu'elle serait la seule à pouvoir le rendre dingue comme elle avait fait dès le jour un, où elle avait ouvert sa porte dans une tenue légère. Ce souvenir traversa son esprit où il avait levé la tête vers le ciel - qui était le plafond décrépi - priant un Dieu auquel il ne croyait pas pour lui donner la force de ne pas voir en cette jolie voisine plus que ce qu'elle aurait dû être, une voisine. Et vu le chemin qu'ils avaient parcouru, l'amitié transformée en des sentiments profonds et sincères, ses traits se décrispèrent. Il attrapa doucement le visage de la jeune femme, caressant sa joue, arrangeant une mèche de cheveux, lui avouant ce qu'il pensait lui dire pour la première fois, alors qu'il l'avait pensé plus d'une fois tandis qu'elle dormait contre lui. Il l'aimait et ça depuis un moment, mais il ne voulait pas l'effrayer. Mais aujourd'hui, il avait besoin d'être égoïste et lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Il l'aimait elle et cette protection qu'elle avait porté pendant des années pour la protéger du monde, pour que personne ne l'atteigne. Bambi faisait partie d'elle et il aimait aussi cette peste. Seulement, il ne s'attendait pas à ce que Solveig lui révéla, sourire aux lèvres. Elle savait. Qu'est-ce qu'il avait encore fait ? La surprise se lut sur son visage et la jeune femme le découvrit lorsqu'elle rouvrit les yeux. Ainsi, il lui avait dit le soir de son anniversaire, alors ivre. Il ne se rappelait que du début de la soirée, le reste étant nébuleux. Il lui avait dit pour disparaître quelques minutes après en se jetant dans la piscine entrainant ses deux potes, Vassili et Neal avec. La sincérité de son regard était frappante, il ne se souvenait plus de ce moment, bien que Neal lui ait raconté toute l'histoire et qu'il était allé s'excuser auprès de Vassili pour avoir foutu en l'air ses affaires. Penchant sa tête sur le côté, une petite moue sur les lèvres, Sam se défendit à sa manière.

Il parait que j'ai fait ça, mais je refuse de le croire. Je pense que c'est un complot. Ils m'auraient fait une tête au carré si c'était le cas.

Mais c'était son anniversaire et au pire, ils prépareraient une vengeance à la hauteur de son ivresse. Elle sourit avec cette tendresse dans le regard qui le faisait fondre. Et même si elle ne lui disait pas en retour, c'était sans importance, il pourrait aimer pour deux. Il n'avait pas besoin de l'entendre pour voir tout le chemin qu'elle avait fait à ses côtés, à prendre des risques, de montrer des parts d'elle qu'elle n'avait montré à personne. Et rien que ça, pour ça, il l'aimait. Ils se regardèrent un instant avant qu'elle ne pose ses mains sur ses hanches et viennent se caler contre lui. Il glissa ses mains pour l'enlacer, l'étreindre. Fermant les yeux, il laissa une longue expiration s'échapper de ses lèvres, posant sa tête contre la sienne. Cette sensation était tout ce qu'il avait de plus agréable, l'avoir contre elle. Ils restèrent ainsi un temps et ce fut Solveig qui se détacha pour plonger son regard dans les yeux vairons du blond. Ses mots l'amusèrent et il hocha de la tête confirmant ses dires. Tout n'était pas réglé mais ils avaient posé leurs inquiétudes. Pourtant, la jeune femme avait raison quant à la gestion de cette situation. Pas de cri, pas de verre cassé, pas de séparation. Non. Elle lui avoua qu'elle avait pu lui avouer avec facilité ce qu'elle avait sur le cœur, voyant qu'il n'était pas si compliqué de lui dire les craintes qui l'habitaient. Elle réalisait qu'elle aurait dû lui en parler plus tôt. Solveig s'excusa tout en lui demandant d'éviter de se faire zigouiller. C'était une chose qu'il ne pouvait lui promettre mais il le fit pourtant.

Promis, je resterai loin des ennuis !

Il ne pouvait savoir comment se passerait la suite et c'était terrifiant de vivre dans une ville où il y avait un taux de criminalité plus élevé que dans les autres villes. Parfois, l'envie de partir se faisait sentir. Il déposa à nouveau un chaste baiser sur les lèvres de cette femme qu'il aimait. Cette dernière lui proposa de manger ce qui amena un nouveau sourire aux lèvres du jeune homme. Il s'occupa des assiettes, l'invitant à aller s'asseoir sur le canapé, lui laissant gérer la musique ou le film qu'elle voudrait mettre en fond. Ils se posèrent et mangèrent ensemble cette pizza tiède, presque froide. Lui avait presque terminé sa part, ne gardant qu'une partie de la croûte quand elle l'appela par son prénom.

Hmm ? Fit-il la bouche pleine, avalant sa bouchée alors qu'elle attrapait son menton du bout des doigts pour l'embrasser.

Elle aussi, lui dit-elle en s'éloignant à peine de son visage. Elle aussi elle l'aimait. Le sourire du cuistot se fit plus grand, plus malicieux, restant près d'elle, son regard dans le sien.

Répète, j'ai pas bien entendu, murmura-t-il avec ce regard brillant d'espièglerie.

Et Solveig s'appliqua à lui répéter ses mots, mettant le temps nécessaire, coulant un regard qu'elle seule était capable de lui donner. Ce qui suffit au jeune homme pour récupérer le reste de pizza de la jeune femme, le déposer sur une des assiettes avec sa croûte avant de se rapprocher de la jeune femme pour l'embrasser avec passion l'amenant à s'allonger sur le canapé. Ses baisers étaient intenses et il la dévorait comme jamais il ne l'avait fait, lui faisant perdre ses vêtements un à un pour lui faire l'amour. C'était avec ce besoin de la faire sienne, ce besoin de leur prouver à tous les deux qu'ils n'avaient besoin, ne voulaient personne d'autres eux. Que personne ne pourrait lui donner tout ce qu'il allait lui donner à cet instant et les jours à venir. L'instant fut lui aussi intense avec cette sensation de désespoir derrière qui se mêlaient à la force de leur sentiment. C'était beau et un peu triste à la fois. Mais elle l'aimait, elle lui avait dit et c'était un baume à son petit cœur meurtri. Ce furent épuisés qu'ils finirent la soirée, trouvant un peu d'énergie dans les parts de pizza qui trainaient pour finir blotti l'un contre l'autre, Sam caressant la jeune femme jusqu'à tomber de sommeil.

***

Les mois passèrent les semaines filèrent à vive allure. La jalousie du cuistot n'avait pas réussi à être entièrement apaisé mais il parvenait à vivre avec elle, rongeant son frein quand il ne se retrouvait pas tout seul à y penser. Ils n'avaient pas eu besoin d'avoir à nouveau cette conversation mais tout n'était pas réglé pour autant. Il restait un jeune homme ayant perdu cette confiance ne lui, incapable de passer au-delà mais Solveig lui prouvait chaque jour qu'il n'avait rien à craindre bien que cela puisse être éreintant à la longue.

Samael continuait de galérer à trouver des soirées où travailler. Ce n'était pas l'envie de le rappeler qui manquait, mais les ressources pour tenir la tête hors de l'eau des entreprises. Il avait fini par trouver la sécurité d'un emploi en travaillant au Café Français mais ce n'était pas suffisant pour arriver à entretenir deux chats, un appartement et manger à sa faim. Ce devait être l'été que Solveig et Sam autour d'une clope, posé sur le balcon d'un des apparts, qu'ils avaient évoqué l'idée d'habiter ensemble, pour faciliter leur quotidien vu le temps qu'ils passaient l'un chez l'autre. Et pour tout dire, ils étaient tout le temps ensemble quand ils étaient dans leur immeuble. Sam avait oublié de prendre ses affaires pour le lendemain, pour prendre une douche et éviter de le faire alors qu'il avait les yeux encore fermés. Solveig avait plaisanté sur le sujet et ce n'était resté qu'une idée d'habiter ensemble pour simplifier les choses. Mais avec les difficultés qu'ils étaient amenées à vivre, la question revint plus d'une fois sans qu'aucun n'arrive à se poser dessus, peut-être par crainte de lâcher un appartement ou l'autre, de franchir le pas. Jusqu'à ce que l'idée finisse par paraître évidente et qu'un matin, Sam lui propose après un long câlin :

Et si, on habitait ensemble ?

C'était aussi simple. C'était évident, comme cela avait été évident pour lui de lui dire qu'il l'aimait. Et cela faisait des mois que l'idée avait été amenée à quelques reprises, toujours sur le ton de la plaisanterie.

Je veux dire par là que, c'est vrai, ça serait plus simple que d'aller d'un appart à l'autre pour chercher nos affaires, qu'on aura jamais la question à se poser d'où aller ce soir, que j'ai pas envie de passer une seule nuit sans dormir avec toi et qu'il faut se faire une évidence, j'arrive pas à joindre les deux bouts. Alors on a qu'à vivre ensemble, je peux venir ici si tu préfères garder ton appart. Même pour les chats, ça sera plus simple.

C'était évident. Pour lui.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyDim 9 Juil - 21:31

Je me découvre des capacités que je pensais même pas posséder aux côtés de Sam. Comme cette façon posée qu’on a eu de mettre des mots sur nos peurs, et nos inquiétudes. De le faire sans s’engueuler, sans que ça tourne au drame, ou que des trucs volent dans l’appart de Sam. J’ai jamais été une grande bavarde, encore moins quand ça touche à ce que je ressens, à l’intime, aux sentiments, mais c’était pas difficile de lui dire ce que j’avais sur le cœur. C’était même d’un naturel presque déconcertant. Et au fond, c’est pas si nouveau. Même avant qu’on soit ensemble, Sammy a accepté certaines de mes confessions quand j’aurai été morte de trouille d’en parler avec d’autres, il m’a toujours prêté une oreille attentive, sans que j’ai jamais eu le sentiment d’avoir été jugé, que le sujet tourne autour de mon ancien job chez les Blackened Beauty, de la perte de mon frère, de la pression que me faisait subir mon père. Je me sens con de pas m’en être souvenue au cours des jours qui viennent de s’écouler, quand je ruminais à mort dans mon coin, alors qu’il était là, littéralement juste à côté.

Quand on a décidé de se lancer, sans qu’on sache vraiment pour autant où ça nous mènerait, je m’attendais à rien de particulier. J’aimais déjà ce qu’on avait comme relation, autant dire que j’y trouve plus que mon compte depuis qu’on a tenté ce truc entre nous. Je pensais pouvoir dire sans me tromper qu’il en était de même pour lui, alors que le blond avoue ce qu’il ressent, à voix haute, c’était pas si surprenant que ça. Pourtant, si j’ai ressenti une pointe de panique quand il m’a avoué ses sentiments, le soir de son anniversaire, le fait que Sammy l’ai totalement oublié m’a laissé le temps nécessaire pour l’accepter. Je suis persuadée que s’il me l’a jamais dit avant -sciemment, j’entends- c’est parce qu’il voulait me laisser du temps, parce qu’il savait que ma première réaction serait la peur. C’est dire comme il me connait bien. Mais au final, me dire qu’il m’aime, il le faisait déjà tous les jours, sans y mettre les vrais mots. Dans sa façon de me serrer contre lui le matin alors qu’il est pas encore tout à fait réveillé, de me regarder avec tant de tendresse quand je discute avec Ofelia ou Timmy, de me cuisiner de délicieux risottos -entre autres-, de veiller à ce qu’aucun centimètre de mon corps dépasse du plaid quand il fait frais et qu’on regarde un film, et oui, aussi, dans le fait de venir m’apporter des pizzas au travail quand je suis en pleine garde. Dans son attitude envers moi. Dans notre quotidien. Et je sais que ce sont pas juste des mots, parce qu’à ses côtés, c’est exactement comme ça que je me sens…aimée. Et au final, peu importe que ça a été dit alors qu’il avait plus d’alcool que de sang dans les veines, et pas au cours d’un dîner romantique, avec des bougies et des pétales rouges. De toutes façons, la première version nous ressemble davantage.

On finit par accorder notre attention à cette pizza qui attend plus que nous, et dont Sam s’occupe, alors que je nous mets un fond musical, pas trop fort pour pas déranger les voisines et nous laisser discuter. L’ambiance est plus détendue, y’a plus cette espèce de tension, d’électricité dans l’air, et c’est tant mieux. Si j’ai eu pendant une certaine période de ma vie un attrait tout particulier pour les engueulades destructrices, c’est désormais derrière moi. Et si y’a bien une personne avec laquelle j’ai pas envie de me battre, c’est bien lui. Pour la énième fois, je me rends compte de la chance que j’ai, un constat que j’exprime à mon tour, à ma façon. Et ce grand sourire qui trouve peu à peu sa place sur le visage de Sammy finit de chasser la tension dans mon corps. A sa requête, je garde le silence quelques secondes, alors qu’un sourire en coin malicieux étire mes lèvres. Et finalement… “-Je t’aime.”

Ma part de pizza change de mains, mais ça a déjà plus la moindre importance quand les lèvres de Samaël prennent possession des miennes, et qu’on se retrouve, à notre manière à nous. On est vite embarqués par nos sentiments, par nos émotions, par cette distance à combler qui nous a éloignés ces derniers jours, et donnent à chaque baiser une saveur particulière, peut-être un peu aussi par ce besoin de prouver à l’autre que tout va bien se passer, que les peurs peuvent s’apaiser. C’est passionné, un peu brouillon par moments, mais ça fait l’effet de centaines de sparadraps sur des blessures qu’on aurait délaissées trop longtemps, et ça nous laisse essoufflés, et rompus de fatigue, lovés l’un contre l’autre sur le canapé. Sam tire la couverture sur nous, et il nous faut échanger rien d’autre qu’un regard pour tomber d’accord sur le fait qu’on fait l’impasse sur l’étage ce soir, et que le canapé, dans les bras l’un de l’autre, c’est tout aussi bien pour passer la nuit. Et après s’être calés l’un contre l’autre, c’est exactement ce qu’on fait, quand après s’être racontés nos semaines, les mots se faisant au fur et à mesure des minutes passant plus espacés et rares, Morphée vient nous cueillir.


Octobre 2022

Cette soirée est loin derrière nous maintenant…comme des tas d’autres d’ailleurs. Je vais pas me lancer dans ce couplet qu’on peut entendre dans presque toutes les bouches passé la trentaine, à savoir que le temps passe vraiment trop vite. C’est le cas. Les jours volent, entraînant avec eux les saisons, et nous voilà en automne alors qu’hier encore, le printemps battait son plein. Conformément à mes engagements, je suis pas retournée chez Riley, qui heureusement s’est bien remis de sa blessure, et est revenu travailler quelques semaines à peine après son agression. Maintenant que je sais ce que ressens Sam à propos du Doc’, j’évite d’en parler autant que possible quand on est ensemble, parce que même si on a plus abordé le sujet de mes fréquentations masculines, et que Sam y fait rarement allusion, je me doute malgré tout que ça doit le travailler, et j’ai pas envie d’alimenter son imagination, et nourrir ses peurs. Y’a que lui de toutes façons, même s’il l’entend peut-être pas encore entièrement.

Par les larges fenêtres de ma chambre, on voit tomber une fine pluie qui donne envie de rester lézarder sous la couette, sans mettre le nez dehors. C’est pas si mal, comme idée. Pour bien faire, faudrait que je mette le nez dans mes bouquins aussi, mais…avec Sammy étendu à côté de moi, c’est pas forcément l’idée première qui me vient. M’arrachant à la vue du crachin, je me serre contre le blond, dont les doigts glissent presque immédiatement dans mes cheveux, alors que je ferme les yeux. C’est un truc qu’on a pris l’habitude de faire, les matins où on peut se permettre de traîner au lit. Faire un long câlin, parfois en parlant de la pluie et du beau temps, ou de nos projets pour la journée, parfois sans même échanger le moindre mot, sans que ce soit dérangeant ou malaisant pour autant. Ce sont mes matins préférés, sans l’ombre d’une hésitation.

Distraitement, je dessine les contours du cupcake sur son torse pour la énième fois, mes pensées filant sans que j’essaie de retenir l’une ou l’autre. Je pense à l’hôpital, à la machine que je dois mettre en route, au prochain rdv chez le véto pour M’sieur Pantoufles, au changement de couleur que je pourrais faire dans la chambre, et j’en passe. Rien de très construit, poussé, ou qui puisse aboutir sur la moindre prise de décision. Et ça me va totalement, de pas me lancer dans d’intenses réflexions à peine réveillée. De toutes façons, sans le café qui va bien, je serais pas allée bien loin.

C’était sans compter sur Sam, et cette bombe qu’il lâche, l’air de rien. Les sourcils haussés, je me redresse dans le lit, sans cacher la surprise que m’inspire sa question. Et comme s’il avait compris l’interrogation silencieuse dans mon regard, le blond se lance dans des explications, alors que je m’assois en tailleur à ses côtés, tout ouïe. J’ai un sourire attendri face à son aveu de pas vouloir passer la moindre nuit sans moi, un sourire qui se crispe un peu quand il évoque sa situation financière. C’est vrai que cette foutue crise en finit plus, avec son lot de conséquences. Le dernier argument m’aide néanmoins à retrouver le sourire. “-Oh…alors si c’est plus simple pour les chats, c’est vrai qu’on a raison de l’envisager…” que je réponds d’un ton amusé, jetant un œil aux principaux intéressés. C’est vrai qu’on passe notre temps à les trimballer d’un appart à un autre, histoire qu’ils restent pas seuls, et si on a de la chance qu’ils se soient facilement acclimatés, je suis certaine qu’ils préféreraient un peu de stabilité. “-Tu me laisses un peu de temps pour y réfléchir ?” que je demande néanmoins, une main posée sur la cuisse de Sam, me penchant pour lui voler un baiser, avant de m’extirper du lit, sautant par dessus ses jambes pour atterrir avec souplesse sur le tapis.

Pieds nus, suivie par les boules de poils qui ont sans doute entendu l’appel de la croquette, je vais dans la cuisine, et remplit la gamelle, qui se vide bien trop rapidement avec nos trois voraces. J’ai le droit à pleins de câlins contre mes jambes, la reconnaissance des petits gloutons qui se jettent sur la nourriture sans attendre. De mon côté, je fais couler du café, détournant le regard pendant que le liquide foncé emplit les tasses, et j’en profite pour regarder autour de moi. Partout où je pose le regard, que ce soit le matos de cuisinier pro qui traîne dans la cuisine, la paire de baskets dans l’entrée, le sweat sur le canapé, et j’en passe, Sam est partout. Et je sais que si on va chez lui, là, tout de suite, y’aura aussi des trucs à moi dans tous les coins de son appart. C’est déjà chez lui ici. Il entre et part quand il veut, reste la nuit, sait où tout se trouve…et c’est la même de mon côté.

Récupérant les tasses tout juste remplies, je remonte vers l’étage du loft, et retourne dans la chambre. “-Voilà, j’ai réfléchi.” que je réponds sans préambule, tout en tendant l’une des tasses à Sam. “-Et…j’aimerai beaucoup qu’on vive ensemble, oui. C’est pas déjà ce qu’on fait, à moitié ? ” que j’ajoute alors que je reprends ma place dans le lit, en haussant une épaule. “-Ça fait des mois qu’on en parle, je sais pas pourquoi on a pas pris le temps de l’envisager sérieusement avant ce matin. Mais c’est vrai que ce sera plus simple, pour tout le monde à vrai dire, et dans la mesure où on passe tout notre temps ensemble quand on est là tous les deux, et que j’ai absolument pas envie que ça change…je suis plus que partante pour qu’on habite ensemble pour de vrai.” que je lâche à mon tour, sans résister à cette envie de sourire qui prend possession de moi.

Vivre avec quelqu’un, ben dis donc. C’est pas un truc que j’aurai pensé vivre de sitôt. Bon, me mettre en couple non plus, cela dit, et pourtant, je m’épate de tout ce que j’arrive à faire aux côtés de Sam. Excités par ce changement qui s’annonce, on se met rapidement à discuter cartons, déménagement, et on tombe assez vite d’accord sur le fait qu’il vienne vivre ici. J’ai acheté cet appart quelques mois après mon arrivée à Downfall, alors c’est ce qui semble le plus logique. Une chose en entraînant une autre, on se retrouve pas très habillés, et pieds nus, dans son appartement, nouveaux cafés tout chaud en main, pour voir les meubles qu’on pourrait rapatrier chez moi -chez nous, bordel- ou ce dont on aura pas besoin. Et qu’il pourra vendre, éventuellement, pour se faire quelques dollars qui manquent à son salaire dernièrement. Y’a pas à dire, l’arrivée de ses affaires va ajouter un peu de chaleur dans mon loft qui en était assez dénué, même si les photos faites par Sam y’a une éternité y ont contribué.

Il nous aura pas fallu plus que la question de Sam, par un matin pluvieux d’automne, pour nous décider à sauter le pas. Je sais pas comment le vivent les autres dans leur relation, ce passage, si certains jugeraient que c’est trop tôt, ou je sais pas quoi. De toutes façons, on s’en fiche pas mal, on a toujours fait les choses à notre manière, et ça nous réussit plutôt pas mal jusqu’à maintenant. Et puis…on habite sur le même palier, ce qui fait qu’on a très vite prit l’habitude de migrer l’un chez l’autre. Depuis ce fameux matin, nos appartements respectifs sont un peu chamboulés, alors que la date de l’état des lieux se rapproche. Sam rapatrie ses affaires de l’autre côté du couloir, et j’essaie de l’aider quand nos soirées coïncident. Un peu comme ce soir. On se retrouve à faire quelques cartons, à trier, alors qu’il partage avec moi certaines histoires cachées derrière les objets qu’il empaquete. J’ai un sourire quand je tombe sur l’un de ces objets qui fait son quotidien, et dont je connais déjà la petite histoire. “-Dites, Beau Gosse, ce booster d’égo, on le garde, ou tu penses que ça y est, c’est bon, tu peux le jeter, vu que…” que je demande, sans finir ma phrase, en me montrant d’un pouce dans un sourire malin, le pic où se trouvent les numéros des nanas collectés depuis le début de sa vie à Downfall dans l’autre main. J’ai aucune crainte qu’il utilise un jour l’un de ces numéros, alors, il peut l’embarquer s’il veut, ce truc me fait plus sourire qu’autre chose. Et je suis sûre qu’on lui trouvera une place à la maison. Notre maison, bordel.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 12:59

And no matter what, life keeps going on
Il avait jeté la bombe sans préparer Solveig. Et s'ils habitaient ensemble ? Et vu la surprise qu'il put lire sur le visage de la jeune femme, Samael argumenta dans un long monologue qui ne rivalisait pas avec les autres bébous de la fratrie. Les arguments étaient de taille et Solveig confirma ses dires. Si c'était plus simple pour les chats, c'était, la, la raison la plus évidente pour emménager ensemble. Il regarda dans la même direction qu'elle, un sourire en coin et la jolie blonde lui demanda un peu de temps pour réfléchir.

Le temps qu'il faudra, lui murmura-t-il répondant à son baiser tandis qu'elle se levait pour aller faire du café.

Et il pensait qu'il lui faudrait des jours, peut-être des semaines voire des mois pour se poser la dessus, car l'engagement n'avait jamais été quelque chose de facile pour elle. Si Sam l'avait plusieurs fois expérimentée, cela n'avait jamais été dans les meilleures conditions. Elle s'occupa des chats tandis que Sam restait dans le lit, flânant en regardant le plafond, les deux bras étendus. Il se sentait bien, son esprit était posé, sans pensées envahissantes. Solveig remonta avec deux tasses de café, ce qui le fit se redresser - sans utiliser ses bras, merci à ses entraînements avec le russe - pour appuyer son dos contre le mur, la remerciant en récupérant l'une des tasses. Elle avait réfléchi, avait-elle dit. La surprise se lut sur le visage du blond qui ne s'attendait pas à une décision aussi rapide.

Depuis qu'ils vivaient cette relation, Solveig avait évolué, parlait plus facilement d'elle, de ses craintes et ne semblait plus avoir peur de ce qui se passait. Elle n'avait plus peur d'exposer celle qu'elle était derrière la personnalité mordante de Bambi. Et la sentir se déposer contre lui presque tous les soirs rendait le cœur de Sam tout mou comme marshmallow. Chaque fois, il poussait un soupir d'aise, sentant ce sentiment de bonheur qui l'envahissait alors qu'il passait ses bras autour d'elle. À sa question, Samael hocha simplement de la tête, car oui, ils vivaient déjà ensemble le trois quart du temps pour ne pas dire tout le temps. Elle posait l'évidence par ses mots et cela fit chaud au cœur du cuisiner qui sourit avec tendresse en la regardant. apportant le café à ses lèvres, sentant qu'il venait de se brûler, reculant la tasse trop tard, car le mal était déjà fait.

Aah merde, c'est chaud ! Grommela-t-il.

Il posa sa tasse sur la table de chevet et se rapprocha de la jeune femme, posant une main sur elle, son visage proche du sien, frôlant du dos de la main sa joue.

Moi aussi je suis plus que partant pour qu'on habite ensemble, murmura-t-il en déposant un baiser chaste sur ses lèvres, un grand sourire illuminant son visage.

Et au lieu de se sauter dessus comme ils auraient pu le faire, ils se mirent à discuter d'organisation, de cartons et d'où ils allaient vivre. L'évidence arriva rapidement, car la jeune femme avait acheté cet appartement alors que lui le louait. Et il restait tout de même dans le quartier des sirènes. Bien qu'on l'ait accepté, ce n'était que parce qu'il connaissait à l'époque l'un de ses membres. Et aujourd'hui, il était connu comme étant le petit ami de Solveig et celui qui aidait Gaby. Les habitantes de l'immeuble l'appréciaient et cela arrivait régulièrement qu'il donne un coup de main quand elles avaient besoin. Mais la priorité restait toujours Gaby, à qui il amenait des petits plats, regardait la télévision tout en parlant du passé, des histoires rocambolesque que cette Blackened Beauty des premières années avait vécu. Une grande femme qu'il appréciait et qu'il voyait s'affaiblir semaine après semaine. Ils finirent par traverser le couloir, à moitié habillé pour voir ce qu'ils pourraient garder.

Sam était venu avec pas grand chose et il ne s'attachait pas vraiment au matériel. Tant qu'il aurait de quoi s'habiller, ses chats, son appareil photo et le matériel de cuisine qu'il avait pu s'acheter - et encore, il pourrait le laisser s'il faut - il n'avait pas besoin de plus. Ils finirent par faire les cartons, Sam chercha des personnes pour vendre ses meubles. Les objets qu'il avait ici étaient pour la majorité des objets qu'il avait eu à Downfall et il s'amusait à lui raconter leurs histoires quand ils faisaient les cartons ensemble. Comme ce soir. Solveig l'interpella tenant son pique où les noms et numéros de nombreuses femmes avaient été piqué, des numéros qu'il n'avait jamais appelé. Sam s'arrêta, ouvrit la bouche, regardant l'objet puis la jeune femme qui se pointait du doigt.

Mais c'est mon pique ... Et je l'alimente encore avec ... Et ça te rappelle que sur toute, c'est toi que j'ai ... okay non je vais pas finir cette phrase si je ne veux pas mourir dans d'atroces souffrances. C'est bon je le jette, me regarde pas comme ça ! Ouh sinon je le laisse à Tim, comme ça, il aura le choix de trouver son âme sœur parmi ... Non ?

Il l'avait oublié depuis tout ce temps cet objet. Et même si avant Solveig, il n'y faisait pas vraiment attention comme tout décoration, il s'en moquait de la jeter. Ce n'était qu'un bibelot de plus.

J'amène les cartons et on mange ? J'ai prévu un gratin dauphinois et un rôti ! Dit-il en prenant un des cartons fermés. J'ai trouvé tous les acheteurs que j'avais besoin, j'ai cherché surtout dans le quartier pour ne pas être en galère avec la sécurité. Peut-être qu'il faudra qu'on fasse l'échange à l'extérieur pour les autres ? Je demanderai à Tim parce que c'est un jour où tu es de garde. D'ailleurs, O' veut qu'on fasse un truc pour fêter ça. Tu n'y échapperas pas, je la retiens depuis trop longtemps déjà, elle va imploser si je la retiens plus.

Il était allé poser le carton et fit plusieurs aller-retour, avant de se poser pour manger un morceau, s'occupant du service tandis que la jeune femme s'occupait des boissons ainsi que des chats qui réclamaient leur pitance.

Alors comment s'est passé ta journée ? Demanda-t-il une fois assis, sentant la vibration de son téléphone dans l'arrière de sa poche

C'était le nom de sa sœur. Il décrocha en s'excusant tout en disant :

Quand on parle du loup ! Et O', on était justement en train de ... O' ça va ? ... Attends, attends, parle calmement, qu'est-ce qui s'est passé ? ... J'arrive. Non. Bouge pas.

Et il raccrocha précipitamment, posant son assiette sur la table basse. Bouleversé d'entendre sa petite sœur dans tous ses états, il en oubliait l'essentiel qui était assis à côté de lui.

Son mec s'est barré, cet enfoiré a fait pleurer ma sœur. Je dois y aller. Je suis désolé Sol, je, je t'appelle quand ça sera plus calme. Je peux prendre ta voiture ?

Il était agité, attrapa ses affaires, fit des vas et viens parce que son esprit n'était pas posé et réfléchi. Il l'embrassa, s'excusa et lui murmura qu'il l'aimait, attrapant les clés de voiture, appelant directement son frère alors qu'il n'était pas encore sorti de l'appartement, lui signalant qu'il venait le chercher pour aller directement chez leur petite sœur. La famille avant tout.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam - Page 2 EmptyDim 6 Aoû - 19:42

C’est vrai ça…pourquoi on a pas pris le temps de se poser pour de vrai, et de parler d’habiter ensemble avant aujourd’hui ? Le sujet a pourtant été évoqué des tas de fois, pour plaisanter la plupart du temps, même si au final, c’est pas si déconnant que ça. Les soirs où je suis pas à l’hôpital, ou que l’un ou l’autre de nous deux est pas de sortie, on est toujours fourrés ensemble. Que ce soit dans l’appart de Sam, ou dans le mien, on finit systématiquement par embarquer chats et fringues, et par passer la nuit ensemble. Et franchement, j’aime ce quotidien. J’ai toujours méchamment flippé, imaginé que me créer des habitudes impliquant une tierce personne était pas un truc pour moi, et je me rends finalement compte que c’est tout le contraire. J’aime ce semblant de normalité que ça apporte à ma vie. Et j’adore les moments qu’on passe ensemble…même quand on fait rien de plus élaboré que regarder un film, et dormir. Alors ouais, bordel…bien sûr que je suis partante pour qu’on vive ensemble ! Je peux plus m’arrêter de sourire, mais je m’en fous. A cet instant, je me sens vraiment heureuse, si ça c’est pas une putain de bonne raison de sourire à en avoir mal à la mâchoire !

Il nous faut pas longtemps pour passer de la théorie à la pratique, et mon appart finit bien vite par accueillir les affaires de Sam. Là où tout avait tendance à être un peu trop impersonnel et vide, il y apporte des couleurs, de la vie, et de la chaleur. L’appart ressemble un peu plus au lieu de vie de deux personnes plutôt qu’à un loft témoin, et c’est pas plus mal. Et puis, son arrivée me donne aussi l’occasion de faire du tri dans mes affaires, histoire de trouver de la place pour les siennes. On passe nos soirées communes à bouger ses affaires, à ranger, à faire des tas de ce qui reste et ce qui dégage. Et petit à petit, les cartons traversent le couloir, et atterrissent chez nous, y mettant le bordel le temps de quelques jours. Sammy réussit à se faire plusieurs centaines de dollars en vendant certains biens dont il aura plus besoin, et son proprio accepte d’acheter le lit, la table et les chaises, et même le canapé. Ce qui en soit est pas si mal. “-Je viens de penser à tout l’ADN qu’on va laisser derrière nous dans cet appart…j’espère qu’aucun crime y sera jamais commis.” Même si en soit, y’a bien une explication logique à ça. Sam a vécu entre ces murs une paire d’années, et j’y ai passé aussi un temps plus que considérable.

En l’aidant à faire un énième carton, je retombe sur ce pic dont il m’avait parlé une éternité plus tôt, et je peux pas résister à l’envie de le taquiner au sujet de tous ces numéros de téléphone qu’il a récupéré en bossant, et qu’il a gardé. Le sourire toujours sur les lèvres, j’écoute les explications du blond, mes sourcils se haussant à ses explications. En vrai ? Il peut le garder s’il le souhaite, ça me pose aucun souci. Je suis l’Élue, c’est tout ce qui compte, non ? Et oui, l’idée me fait sourire. Et y’a de quoi ! Après s’être fait à l’idée qu’il voulait plus se mettre en couple, pas merci Ashley, c’est finalement avec moi qu’il a décidé de se relancer dans une relation amoureuse ! “-Je sais pas trop si c’est le genre de cadeau qui se fait entre frères ! Mais c’est vrai que grâce à son tombeur de frangin, il aura que l’embarras du choix niveau numéros de téléphone !” que j’ajoute en souriant encore un peu, mais en plaçant quand même le pic dans le tas des trucs à virer.

Je viens tout juste de finir de remplir le carton entre mes mains quand Sam propose de retourner de l’autre côté du couloir pour manger, et j’acquiesce un peu trop vivement pour que ce soit pas suspect. Inutile de lui dire que j’ai la dalle depuis plus d’une heure, et que j’espérais qu’il dirait ça avant de me mettre à attaquer un autre carton. “-Rien que t’entendre dire ces mots, je salive d’avance !” que je rétorque, et il sait que je le pense vraiment, que j’essaie pas juste de le flatter. Sortir avec un cuistot, c’est le pied total. Mon estomac et moi, on adore. J’ai un léger temps d’arrêt quand il évoque l’enthousiasme débordant d’Ofelia concernant notre emménagement, et finalement, même l’image de cette pile survoltée shootée aux comédies romantiques et aux bons sentiments arrive pas à dissiper ce petit nuage sur lequel je me trouve ces derniers temps. “-Tant que y’a de l’alcool, je suis partante !” que je dis dans un sourire, même si -et j’en suis la première surprise- j’apprécie vraiment de partager des soirées avec Timmy et O’. On est radicalement opposés, tous les trois, mais c’est difficile de résister à leurs cœurs de guimauve et leur gentillesse.

Une fois n’est pas coutume, nos verres se retrouvent remplis de thé glacé, et pas de vin, ou tout autre boisson alcoolisée. Et pendant que Sam verse les préparations qui sentent délicieusement bon dans nos assiettes, je pose ça sur la table basse côté salon, levant déjà le nez à sa question sur ma journée. Je devrais peut-être éviter de lui parler de ce type qui m’a gerbé dessus, ou de ce patient hystérique qui a menacé de se couper les veines au beau milieu des urgences. J’ai à peine le temps d’ouvrir la bouche pour lui dire que la journée a été aussi normale qu’une garde classique à l’hôpital de Downfall que je le vois se tortiller sur le canapé et récupérer son téléphone dans la poche, m’expliquant qu’Ofelia est en train de l’appeler. A tous les coups, son instinct lui a soufflé qu’elle allait pouvoir organiser la soirée dont elle rêvait, et elle appelle pour dicter déjà une liste de préparatifs à son grand-frère.

L’idée me fait sourire, mais je déchante bien vite quand je vois les traits se crisper sur le visage de Sam, qui repose son assiette sur la table basse. Merde. Y’a un truc qui est en train de se passer, et si j’ose poser aucune question, pour pas le distraire, je devine que c’est loin d’être réjouissant. Aidrian s’est barré. Ben merde alors. J’avais pourtant l’impression qu’il était bien dans sa relation, et…comment ça, en fait, il s’est barré ? Parce qu’Ofelia habite chez lui, alors…le gars a juste pris ses affaires et s’est tiré, plutôt que de juste rompre ? Y’a un truc pas clair dans cette histoire. Mais j’ai clairement pas le temps de me poser les bonnes questions, alors que Sam est déjà debout, en train d’enfiler ses chaussures et de se préparer à quitter le loft. “-Hé, t’excuse pas. C’est O’, c’est normal que t’ailles la rejoindre. Prends tout le temps qu’il faudra.” que je lui réponds, les sourcils froncés. Pendant que Sam fait des aller et retour dans le loft, j’emballe soigneusement le repas qu’il nous a préparé et le glisse dans un sachet, puis me rapproche de la porte, clés de bagnole en main, lui tendant le tout. Après tout, ils auront besoin de manger, eux aussi. “-Fais attention sur la route, d’accord ? Je sais que tu veux la rejoindre au plus vite, mais sois prudent s’il te plait.” Je peux pas retenir les mots, je flippe que dans son état d’esprit, il grille un stop ou je sais pas quoi, et que ce soit le drame. J’ai déjà perdu une personne que j’aime dans un stupide accident de la route, et j’aimerai vraiment beaucoup que la liste s’arrête là.

Un baiser et un je t’aime plus tard, et je me retrouve toute seule dans l’appart, avec nos trois chats. Ma part de gratin et de rôti me fait déjà moins d'œil, et je les troque contre une clope, et une bonne dizaine de scénarios qui agitent mes neurones. J’essaie de joindre Aidrian plusieurs fois, mais tombe sur son répondeur systématiquement, et je finis par lâcher l’affaire, et me renfrogne encore un peu plus. Au grand désespoir de mes poumons, j’enchaîne presque sur une autre clope, me rendant compte qu’il faut que je me trouve une occupation, sinon je vais ressasser toute la soirée, alors que pour l’instant, il faut juste que j’accepte l’idée que Sam et Timmy gèrent la situation, et que j’en saurai davantage plus tard. Compliqué, mais faisable.

C’est comme ça que je me retrouve de nouveau dans l’appart de Sam, le ventre vide mais trop noué pour avaler quoi que ce soit, à poursuivre la tâche commencée plus tôt dans la soirée. Ça nous permet d’avancer, et de m’occuper l’esprit. Gagnant-gagnant, comme on dit ! Et pendant que je joue à Tétris en tâchant de ranger les affaires du blond dans le carton aussi bien que possible j’oublie parfois de penser à ce qui se passe à Gardena, à Ofelia en pleurs, aux garçons préoccupés. Je me fais rapidement à l’idée de devoir dormir seule cette nuit, mais c’est loin de m’offusquer. La place de Sam est davantage aux côtés de sa petite sœur qui va pas bien qu’à mes côtés. Je sais le lien qui les lie, tous les trois, et si y’a bien un truc que je ferai jamais, c’est tenter de m’interposer au milieu de tout ça. Et puis…je sais au fond de moi que Diego en aurait fait autant. Si j’avais eu le cœur brisé, que j’avais appelé en pleurs, il aurait tout lâché pour venir me consoler. Alors ouais, évidemment, je comprends le départ de Sam. Je l’entends. Je l’accepte. La famille avant tout, non ?

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[Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam
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