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 [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam

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Solveig De Souza
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MessageSujet: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyLun 31 Oct - 15:43


14 février 2022

31 ans. Ça y est, le début de la fin a commencé. 31 années de vie au compteur, et ma foi…si je devais me référer aux cases que la société voudrait que je coche vu mon âge, le bilan serait pas bien brillant. Sauf que, pas de chance, je me contrefous de ces attentes-là, et j’ai jamais vraiment eu comme objectif de les atteindre. Je m’en balance de pas être mariée, de pas avoir d’enfants, de pas être pleinement épanouie personnellement et professionnellement parlant. Tout ça, c’est des conneries pour moi, juste un moyen supplémentaire de foutre la pression aux femmes, comme si on nous emmerdait pas déjà suffisamment au quotidien. Les mecs, on a pas l’air de les faire chier parce que la trentaine a pointé le bout de son nez, et qu’ils se sont toujours pas fait passer la corde au cou.

Si je devais malgré tout faire une liste, elle ressemblerait pas vraiment à celle que la bienséante société attend de moi. J’ai un loft dans lequel je me sens parfaitement bien, dans un quartier où j’ai trouvé ma place aux côtés de nanas dont je partage les valeurs et idéaux, et qui m’ont aidé à me trouver, qui sont devenues un peu comme une seconde famille. J’ai des amis géniaux qui ont commencé à faire sonner mon téléphone depuis 00h01 au détriment de mon sommeil, et oui, c’est cool quand même. Je suis encore étudiante, mais je fais un boulot qui me passionne réellement, pour lequel je suis douée, alors que je rechigne jamais à me lever pour aller à l’hôpital. Avoir un job qui nous stimule et nous pousse à donner le meilleur de nous, c’est le pied. Et j’ai un voisin slash ami slash copain avec qui tout roule. Avec qui tout roule, vraiment. Et inutile de préciser que Sammy est génial. Alors ouais, quand je regarde ce qu’était ma vie encore deux ans en arrière, bordel, je peux dire que je m’en sors carrément bien, du haut de mes 31 années d’existence sur Terre. Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, c’est mon anniversaire.

Et j’aurai sans doute pas pu rêver d’une meilleure façon pour le passer que d’être à l’hôpital. Nan, vraiment. Je suis bien, ici. C’est juste con qu’il m'ait fallu autant de temps pour le réaliser. Heureusement que Riley était là pour m’ouvrir les yeux, sinon je doute que j’aurai rempiler de moi-même. Pourtant, c’était la meilleure décision que j’avais prise, et de loin. Alors ouais, c’est loin d’être rose tous les jours. Y’a la fatigue bien sûr, ce rythme de dingue auquel on est soumis, et qui nous éloigne parfois un peu de ceux qu’on aime, la charge de travail parfois lourde sur nos épaules, le fait qu’on perde des gens, immanquablement. Par manque de moyens, par manque de personnel, par manque de temps, par manque de chance, parfois juste parce que y’avait rien à faire, que leur moment était venu, aussi triste que ça puisse être. Mais y’a aussi tous les côtés chouettes : une maman qui rentre chez elle avec son tout petit bébé, un malade de longue durée dont les derniers examens sont carrément meilleurs, une mamie qui a des étoiles dans les yeux quand elle reçoit la visite de tous ses petits enfants. Je préfère me raccrocher au positif, parce que le mauvais aurait tôt fait de m'entraîner dans des endroits sombres à l’intérieur de moi-même où j’espère plus jamais mettre les pieds.

Quoiqu’il en soit, je suis pas mécontente de raccrocher ma blouse dans mon casier quand dix-huit heures est arrivé, et de laisser ma place à d’autres internes, déçus d’être à l’hôpital le soir de la Saint-Valentin. Pour une fois je traine pas trop, prends pas le temps de repasser par l’accueil, et vais droit vers ma voiture, direction le loft. Au final, la garde a pas été si difficile que ça, et c’est tant mieux. Pas de trucs dramatiques, pas d’accident, explosion, braquage, fusillade, règlement de compte, effondrement, incendie. Et non, j’exagère pas du tout. Tout ça pourrait carrément arriver à Downfall. Ou est déjà arrivé, même. A croire que la supposée présence de Cupidon dans nos vies aujourd’hui a calmé même les plus belliqueux.

Y’a pas trop de circulation pour rejoindre le quartier des Sirènes, et c’est tant mieux, et si je prends quelques minutes pour discuter avec Emily à l’entrée du quartier, je m’éternise pas non plus trop longtemps. J’ai des projets qui m’attendent pour fêter cette nouvelle année, et j’admets bien volontiers que je trépigne un peu d’impatience. Le fait que je passe la soirée en tête à tête avec Sam doit pas y être étranger. Il s’est proposé pour faire le repas, et…ma foi…vu son talent pour cuisiner, il a pas eu à insister bien longtemps. Je passe quand même par le loft pour effacer ces dernières heures de ma peau, alors que j’envoie un bref message au blond pour lui dire que je serai chez lui d’ici une demi-heure.

Eeeetttt…j’aurai peut-être dû voir un peu plus large. Je me retrouve à devoir me dépêcher de faire sécher ma tignasse maintenant, le chat miaulant entre mes pattes. “-Deux minutes, Impatient. On va aller voir tes copains.” J’ai droit à un énième miaulement pour toute réponse et un coup de tête contre le mollet. Je manque de me casser la tronche à cause du pantouflard, et tandis qu’il file se planquer sous le lit, je me plante devant mon armoire, dubitative au possible. On est censée porter quoi le soir de son anniversaire quand on le fête avec son copain qui est pas officiellement son copain parce qu’on a jamais eu la conversation mais qu’on considère quand même au fond comme son copain ? Je suis pas du genre à me prendre la tête sur ce que je porte, et en même temps…je ressens quand même l’envie coupable d’être coquette ce soir. Je me glisse donc dans une jolie robe dans laquelle je me sens à l’aise, enfile une paire de bottines qui fera de toutes façons pas long feu, et attrape le poilu sous mon bras. Moins d’une minute plus tard, on est devant la porte de l’appart de Sammy sur laquelle je viens de toquer trois petits coups, alors que l'entrebâillement tarde pas à s’ouvrir sur le visage du beau cuistot, qui écope presque aussitôt d’un sourire. “-Salut ! Je suis votre voisine d’en face. Il paraît qu’on a rendez-vous tous les deux ce soir.” Ouais, y’a encore des trucs pour lesquels je suis pas très douée. Mais une chance pour nous deux, il paraît que j’apprends plutôt vite.

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Dernière édition par Solveig De Souza le Dim 6 Aoû - 19:42, édité 1 fois
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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyJeu 3 Nov - 16:56

And no matter what, life keeps going on Okay, c'était le grand jour. Il ne devait pas se merder. Cuisson lente de souris d'agneau au four, à devoir mouiller la viande régulièrement pour ne pas la voir sécher. Trouver la viande avait été compliqué, il avait dû vendre un rein, ou presque, pour la trouver et il ne cacherait pas qu'il avait demandé un coup de main à ceux qui vivaient depuis longtemps à Downfall pour obtenir ce genre de morceaux. Ça frôlait l'illégalité, car ça passait par les Prayers et les ports et il se sentait comme un rebelle. Sueur, frisson et adrénaline pour un bout de viande. Ingrédient précieux. Il passa la journée à cuisiner, profitant des moments libres pour faire le ménage, aspirer tous les poils de chat, les merdouilles que sa fratrie avait laissé. Il était allé chercher le gâteau chez Ofelia le matin, préférant assurer avec ses talents de pâtissières.

Rapidement la fin de journée approchait, les légumes étaient prêts, il avait accompagné le bouillon où avaient cuit les souris d'agneau d'une purée de pommes de terre maison, n'ayant pas trouvé des châtaignes à rajouter dedans. Et c'était ce qui l'embêtait le plus. Ce n'était pas la recette comme il voulait, mais devra faire avec. En entrée, il avait préparé des verrines et s'était amusé avec les ingrédients qu'il avait sous la main. C'était du gourmet et il savait qu'elle se serait contentée d'un risotto ou d'un énième plat d'enchiladas mais pas aujourd'hui. Il avait installé des bougies sur les points en hauteur, ceux où les chats n'avaient pas l'habitude d'aller et pour ce soir, ils ne mangeraient pas sur son canapé mais bien au comptoir où les chaises hautes n'étaient que rarement utilisés. Il avait mis un peu de musique en fond, avait sorti une chemise à manches longues qu'il avait remontées, un jean foncé, restant pied nus par confort. Deux cocktails avaient été préparés, dans deux shakers pour pouvoir se resservir si besoin. Il avait trouvé une bouteille de vin qui accompagnerait le plat principal. Au programme, apéro, repas, petit massage des mains d'un expert - ce qu'il n'était pas mais faudra faire avec - et film d'horreur. Il lui avait trouvé dans un vieux magasin, une version collector d'un des films d'horreur que la jeune femme aimait et qu'il allait lui offrir ce soir. Aucun doute qu'ils allaient se le regarder même si c'était la journée des amoureux, ce sera leur Halloween avant ou après l'heure.

Il reçut un message lui annonçant qu'elle était rentrée et qu'elle allait passer sous la douche, se préparer pour la soirée. Il lui répondit un simple "ok, les chats t'attendent" et il commença à allumer les bougies, mettre la musique en fond pour donner l'ambiance. Il avait réussi à mettre des nœuds papillon aux deux chats, leur mettant au dernier moment. Il avait fait l'expérience et les deux n'avaient pas tenu plus de dix minutes avant de l'enlever. Bien plus tard, soit plus tard que la demi-heure annoncée, on frappa à la porte. Les cocktails étant prêts et n'attendait plus que d'être bu. Il lui ouvrit la porte assez rapidement. Il découvrit Solveig dans une belle robe, assez, trop, séduisante pour qu'il ne cherche pas à lui enlever au court de la soirée. Et la jeune femme entra dans un jeu de rôle qui le fit sourire immédiatement. Il prit un air nonchalant.

Oh salut, en vérité, j'attends quelqu'un. Mais entrez. Vous ne pourrez pas rester longtemps, ma petite amie est du genre sauvageonne. Elle n'appréciera pas que je laisse entrer une belle inconnue chez moi. Mais si ça reste entre nous…

Grand sourire de gamin sur les lèvres, il la laissa entrer, profitant pour admirer la jeune femme sous tous les angles. Le renfoncement du couloir d'entrée empêchait de voir ce qu'il avait fait et il l'arrêta avant. Seules les lumières tamisées pouvaient mettre la puce à l'oreille.

Vous êtes ravissante en tout cas ! Très, trop même !

Mais il ne tint pas plus longtemps le jeu et attrapa du bout des doigts le menton pour déposer un chaste baiser sur les lèvres de Solveig, et nez contre nez, toujours avec le sourire, il la salua dans un murmure. Il l'invita à se tourner pour qu'il lui cache les yeux, la faisant avancer pas après pas, une main sur la hanche.

Je te préviens, j'ai sorti le grand jeu ce soir. Prépare-toi parce que tu ne vas pas t'en remettre, j'espère que tu es en forme.

La pièce éclairée par des bougies, la musique en fond - et pas de la musique romantique, non elle se serait gentiment foutus de sa gueule - des bougies sur le comptoir éclairant un table dressé par un chef. Une rigueur qu'il n'avait que dans son travail au final. L'odeur agréable des souris d'agneau, les verres à cocktails encore vide juste à côté des deux shakers. Bref, le grand jeu. Il enleva sa main devant les yeux de la jeune femme pour lui laisser découvrir tout le travail qu'il avait fait alors qu'il déposait quelques baisers dans le creux de son cou.

Oh et ... Tu m'en veux si je te dis que j'ai donné une part de notre repas à Gaby ? Tu sais que c'est la femme de ma vie et que je ne pouvais pas la laisser comme ça pour la St Valentin.

Parce qu'elle était fatiguée, la voisine du premier. Âgée, elle prenait des traitements qui l'épuisaient et la bloquait parfois au lit. Il passait du temps avec elle, ce qui faisait que les autres voisines de l'immeuble l'appréciaient et le tenait en estime maintenant. Parce que c'était sincère. Il lui faisait quelques petites réparations qu'il pouvait faire à son maigre niveau de bricoleur mais surtout, il lui amenait régulièrement à manger. Il posa la question, et quand bien même cela pourrait la déranger, il n'en tiendrait pas compte. Mais il se doutait que Solveig ne serait pas dérangée par ça et apprécierait sûrement le geste. Elle l'appréciait aussi et veillait sur sa santé. Mais il aimait bien lui rappeler cette conversation qu'il avait eue à son sujet. Passant ses bras autour de sa taille, il déposa un baiser sur sa tempe et lui murmura :

Le plan de la soirée, apéro, cocktail et tout le tralala, entrée avec des verrines, plat, des souris d'agneaux cuites au four en cuisson lente et un gâteau fait par O'. Si tu es sage, la suite sera massage, cadeau et film avec des litres d'hémoglobine mais ça, c'est dans l'ordre que tu veux. Enfin… tout est dans l'ordre que tu veux, c'est toi la Reine de la soirée.

Beau programme pour la St Valentin !

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 6 Nov - 19:51

Ca m’amuse de voir que Sam entre dans le jeu avec autant de facilité, et qu’un sourire se pose sur son visage sitôt la porte ouverte. J’ai les sourcils qui se haussent légèrement à sa répartie, alors que mon sourire s’étire davantage.
“-Sauvageonne, hein ? Woaw…ça doit pas être facile tous les jours. Heureusement que c’est pas une sauvageonne super peste, parce que là j’aurai pu avoir peur…mais ok…ça restera notre petit secret.” J’essaye de prendre un air de conspiratrice, mais ça marche jamais vraiment longtemps. Quand Sam est dans le coin, mon sérieux vole en éclats, remplacé par ce sourire malicieux qu’il connaît bien depuis le temps.

Alors que j’allais avancer vers l’intérieur du loft, je ralentis le pas quand je sens la main du blond m’arrêter dans mon mouvement, alors qu’on continue à se faire face. J’ai une moue attendrie à sa remarque sur ma tenue, alors que je me rapproche, posant à mon tour une main sur sa taille : “-Oh, je vous retourne le compliment. Tout ça, là…c’est très…très canon.” Très. Ah, je l’ai déjà dit ? Boarf…ça a déjà plus trop d’importance maintenant qu’il se rapproche, et qu’on s’embrasse. “-Salut à toi aussi…” Et je retourne lui voler un baiser un peu plus long, profitant de cette proximité à laquelle j’ai pensé toute la journée. Possible que j’ai pas mal pensé à ce soir, et à ce moment qu’on allait passer ensemble. Que ce soit mon anniversaire, au final, c’est juste un détail. Et en même temps…j’aurais voulu être nulle part ailleurs pour le fêter.

J’ai les sourcils qui se froncent à peine quand Sam m’invite à me retourner, alors que je lâche un léger rire : “-Que je me retourne ?” Mais je discute pas vraiment, lui tourne le dos, et me retrouve avec sa main sur les yeux, pour que je puisse pas voir avant qu’il le décide ce qu’il me cache. J’adore mes proches, mais vraiment, j’espère qu’ils attendent pas en silence dans l’appart du cuistot, prêts à crier surpriiiiiiiise au moment où sa main libérera ma vue. J’ai vraiment envie qu’on passe cette soirée en tête à tête. “-Le grand jeu, rien que ça ? Et tu sais que je suis toujours en forme !” Et oui…je suis intriguée de savoir ce qu’est pour Sammy, le grand jeu. On avance encore de quelques pas, avant que le blond retire sa main de devant mon regard, pour me laisser découvrir les bougies qui brûlent un peu partout, la table dressée sur le plan de travail, les shakers qui semblent attendre que nous. Ah ouais…le Grand Jeu, quoi, avec des majuscules partout.

J’ai pas le temps d’exprimer tout ce que je ressens à cet instant, que Sam enchaîne, en profitant au passage pour m’empêcher de réfléchir correctement, avec ces baisers qu’il dépose dans ma nuque. J’ai quand même un sourire en coin quand il évoque Gaby, notre vieille voisine, avec qui il a une relation un peu particulière. “-L’amour de ta vie, hein ? Tu sais quoi ? Je vais me faire un tupp et te laisser passer la soirée tranquille avec ton amoureuse grabataire ! Et Joyeuse Saint-Valentin à vous !” Et je retiens pas un grand sourire, sans me sentir obligée de lui dire qu’évidemment, je lui en veux pas. Je trouve ça même super, qu’il prenne de son temps pour aller rendre visite à notre vieille voisine, qui est seule la plupart du temps. Et puis…Gaby est un amour, elle a toujours des tonnes d’histoires à nous raconter sur son passé de Blackened Beauty, et tout ce qu’elle a vécu au cours de l’évolution de la sororité. Et je me lasse jamais de ses histoires, moi qui ai débarqué à Downfall il y a seulement quelques années, l’association existant déjà. Et c’est hyper intéressant d’entendre tout ce qui a pu se passer dans notre quartier, le bon, comme le mauvais. “-T’as bien fait de lui en donner…je suis sûre qu’on en aura largement assez pour tous les deux. Et puis…on pourra même aller lui donner une part de gâteau si tu veux. Ça lui fera plaisir, elle doit pas en manger tous les jours.” Et après tout…qui voudrait pas d’une part de gâteau, hein ?

Les bras se Sam m’enlacent alors que je me laisse aller contre son torse, mes mains sur ses avant-bras, tandis qu’il me dévoile le programme de la soirée. J’ai les sourcils qui se haussent, alors que je me tourne de nouveau pour refaire face au blond : “-Tu…as vraiment préparé tout ça ? Personne s’est jamais donné autant de mal pour moi…” Est-ce que je me sens être la nana la plus chanceuse du monde ? Ouais, clairement. Et même si je suis pas très douée avec les mots, il doit sans doute voir sur ma tronche que je suis touchée par tout ça, alors que je pose mes mains sur ses épaules : “-Merci Sammy…” Un nouveau baiser vient accompagner ces remerciements, alors que ma main glisse dans le creux de ses reins. Après quelques secondes, je me recule un peu, juste assez pour trouver son regard, alors que je chuchote : “-Hum…je serais assez tentée de commencer par le dessert…” Et…non, je parle pas du gâteau d’Ofelia.

Sauf que Sam a dû passer des heures en cuisine, à préparer ce qui s’annonce déjà être un repas de dingue, et j’ai envie de faire honneur à son travail. J’ai un mouvement de recul quand je sens un truc passer entre nos jambes comme une furie, avant de lâcher un rire en remarquant Leo, aux prises avec un nœud papillon qui semble lui faire des misères. “-Même les chats sont sur leur 31. Je me sens flattée. Aussi beaux que leur humain.” J’ai droit à un long miaulement peu ravi pour toute réponse, alors que le chat se met à courir dans l’autre sens, comme s’il avait le diable aux fesses, bientôt accompagné par M’sieur Pantoufles qui doit s’imaginer qu’il s’agit d’un jeu.

Je finis par me détacher de Sammy pour entrer plus franchement dans le loft, me rapprochant du plan de travail : "-Ça sent divinement bon. Quand je te disais que tu me tiendrais par l’estomac, c’était pas une invitation à me prouver que j’avais raison.” Et alors que je lui adresse un énième sourire complice, ledit estomac semble d’accord avec moi, si on en croit ce long gargouillis qu’il laisse échapper. De quand date mon dernier vrai repas, déjà ? “-Tu sais que j’aurais été ravie de partager avec toi un risotto. Ou même des pâtes. Tant qu’on se voyait, c’était un anniversaire réussi.” Quelques pas de plus, et j’ai presque le nez sur toutes ses préparations, et j’en salive d’avance. Il met la barre sacrément haut pour un premier anniversaire en tant que…ce truc qu’on a désormais ensemble, lui et moi. “-Vu tout le travail que ça a dû être de préparer tout ça, je crois que le massage sera plutôt pour toi…” que je lâche dans un sourire, avant de tendre l’index vers les shakers : “-Je nous sers ?”

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 13 Nov - 11:34

And no matter what, life keeps going on Samael écarquilla les yeux aux termes "super peste" que la jeune femme sortit. Elle n'oubliera jamais cette description. Et encore, elle l'avait pris particulièrement bien, d'autres aurait pu piquer des crises pour ce dénominatif. Il lui fit un signe de la tête sans lui confirmer la chose. Un petit secret entre eux qu'ils conclurent d'un sourire complice. Alors que Solveig allait pour entrer dans l'appartement, il l'arrêta pour la complimenter, l'attirant vers lui.

Je sais, c'est difficile de ne pas l'être, soupira-t-il exagéré.

En même temps, personne ne va être surpris qu'il sorte une phrase comme celle-ci. Puis il l'embrassa et la salua après, restant sage, il l'invita à se retourner, lui masquant les yeux pour pouvoir l'amener dans le salon, la guidant en gardant une main sur sa hanche. Sam lui avoua avoir sorti le grand jeu et la jeune femme s'en amusa. Il lui laissa découvrir la pièce qu'il avait rangée et arrangée pour pouvoir y accrocher des bougies un peu partout sans que les chats ne puissent les atteindre. Restant derrière elle, il lui apprit avoir partagé leur repas de St Valentin/anniversaire avec Gaby, la vieille femme du premier étage, ne lui laissant le temps de réfléchir, déposant au passage quelques petits baiser dans son cou. Elle se proposa même de se faire un tupperware pour pouvoir laisser Samael avec Gaby.

J'en attendais pas moins de toi ! Dit-il soulagé, je t'ai déjà préparé le tupp de toute manière.

Et il laissa ses lèvres embrasser la peau de sa nuque à nouveau alors qu'elle lui confirmait avoir bien fait, se proposant même de lui ramener une part de gâteau. Sourire mutin.

Tout dépend de l'heure à laquelle on va le manger, dit-il en l'enlaçant, lui laissant la possibilité de se déposer contre lui.

Sam lui dévoila le programme de la soirée. La blonde se tourna pour lui faire face, surprise de ce qu'il avait préparé. Personne n'avait jamais pris la peine de faire tout ça pour elle. Solveig devait sûrement oublier certains moments. Impossible pour lui d'imaginer que personne n'ait pu lui préparer une soirée comme ça. Il eut un haussement d'épaule. Autant dire que c'était la version modeste. À Los Angeles, il aurait pu faire venir un carrosse, l'amener dans un grand restaurant, lui trouver un vrai salon qui faisait massage et peut-être même une manucure ou un truc du genre, il aurait pu réserver une salle de cinéma pour y faire passer un de ses films préférés. Il aurait pu faire tout ça, en plus grand. À Downfall, tout était plus modeste. Sans compter les fleurs. Aucun doute vu le regard de la jeune femme qu'elle était touchée par tout ce qu'il venait de lui faire. Un remerciement et ils s'embrassèrent à nouveau, de ce baiser qui donnait envie de plus. Et Solveig lui fit comprendre qu'elle serait tentée de passer directement au dessert.

Le gâteau ? dit-il faussement naïf.

Non parce que des trois bébous, ils étaient le moins naïf. Mais ça faisait leur charme aussi. Il allait pour glisser ses mains plus bas, sur sa chute de reins quand un des chats passa en furie entre eux. Elle recula de surprise et découvrit Leonardo avec son nœud papillon, le regard hagard.

Aussi beau ? Ne l'écoutez pas, vous êtes les plus beaux matous de l'univers !

Il gagatisait. Clairement. Solveig se détacha de lui pour découvrir le plan de travail où l'attendait des assiettes n'attendant plus que le repas. La jeune femme lui avait dit un jour qu'il pourrait la tenir rien que par la nourriture qu'il cuisinait. Il n'était pas un grand Chef mais avait les clés pour réussir de très bon repas, tout comme il pourrait ouvrir son restaurant s'il en avait les moyens.

Je veux t'en mettre plein les yeux, non plein l'estomac, s'amusa-t-il en dire en passant de l'autre côté du comptoir alors qu'un des chats venait de se jeter sur l'arbre à chat, gagnant son combat contre le nœud papillon.

Et parce que la jeune femme avait besoin de le dire, elle lui laissa entendre que n'importe quel repas aurait été suffisant tant qu'ils passaient la soirée ensemble. Elle put observer les souris d'agneau dans le plat, voir la purée gardée au chaud et les légumes mijotant à feu très doux dans la sauce. Il profita de ce temps pour déposer un baiser sur son épaule. Et Solveig voulait à présent lui faire un massage pour avoir préparé tout ça. Sam eut un mouvement de tête. Hors de question. Il attrapa les shakers et eut une moue.

Non, c'est toi la reine de la soirée, Sol, tu t'occupes de rien, tu me laisses faire et si tu y tiens tant que ça, tu me rendras la pareille pour une autre fois.

Parce que c'était son anniversaire. Parce que si c'était vrai, elle n'avait jamais pu expérimenter ce genre de soirée, de moment où elle était sur un piédestal, cocoonée, dorlotée. Il ne faudra pas qu'elle s'y habitue mais un anniversaire, ça devait se fêter. S'il avait eu plus de temps, il aurait préparé une soirée avec ses amies mais tout s'était rapidement enchaîné. Il n'allait pas dire qu'il était dans la phase possessive et qu'il voulait l'avoir que pour elle. Phase qui risquait de durer. Il servit les verres et ils purent trinquer.

Joyeux anniversaire Sol, lui dit-il en ramenant son verre à ses lèvres.

Ils profitèrent du verre pour discuter de leur journée sur un fond de musique. Les deux chats s'étaient libérés des nœuds papillon et jouaient avec. Ils passèrent à l'entrée puis au plat principal. Sam en avait fait peut-être un peu beaucoup. Même s'il ne resterait plus beaucoup de viandes, il y avait assez de jus et de purée pour en manger pour plusieurs jours. Oops ? Mangeant en face à face à la lumière des bougies - et d'un des éclairages de la cuisine, celle juste au-dessus des plaques à gaz, ils poursuivirent leur échange coupé entre deux bouchées.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyJeu 24 Nov - 22:18

J’aime bien cette entrée en matière. Enfin, évidemment, si on agissait pas comme des idiots, ce serait pas vraiment nous, mais…cet échange fait de taquineries et de gentil flirtouillage inoffensif est une entrée en matière qui me plait particulièrement. Sammy est très inspirant dans sa tenue, même si de mon humble avis, absolument pas impartial d’ailleurs, il l’est toujours. On finit par quitter ces faux rôles pour redevenir juste nous, alors que Sam me parle plus en détail de ce qu’il nous a préparé pour la soirée. C’est vrai que je me suis carrément reposée sur lui pour ce soir, lui laissant la lourde tâche de tout préparer, et de simplement me pointer comme une fleur une fois le boulot terminé. Je grimace à peine à cette idée, une mimique vite balayée par ses nouvelles paroles, et sa capacité à me faire sourire avec une facilité étonnante.

Je trouve ça chouette qu’il prenne de son temps pour Gaby, que ce soit simplement pour lui tenir un peu compagnie et rendre ses journées moins longues, ou pour lui apporter quelques repas d’avance. La vieille dame est super attendrissante en plus de ça, c’est toujours un plaisir de passer un peu de temps avec elle. Elle a une sacrée conversation, c’est toujours enrichissant de parler avec elle. Alors ouais…je vais clairement pas faire une scène à Sammy parce qu’il a partagé notre repas d’anniverlentin -enfin, vous voyez l’idée- avec notre vieille voisine. J’ai d’ailleurs un léger rire quand le cuistot m’informe avoir déjà fait mon tupperware, lui laissant tout le loisir de passer la soirée des amoureux avec Gaby. Du reste, j’ai les lèvres qui s’étirent dans un sourire en coin, alors que je demande, maintenant calée contre le torse de Sam : “-Oh…voyez vous cela ! Je vois vraiment pas ce qu’on pourrait faire qui risquerait de nous faire manger le gâteau trop tard…” Même si je suis dos au blond, je suis sûre qu’il peut entendre le sourire dans ma voix, alors que je vois très précisément ce qu’on pourrait faire, et qui risquerait de retarder le moment de passer au dessert.

Et quand Sam finit par me décrire le programme de la soirée…ouais, je me dis que finalement, on va peut-être le manger assez tard, ce gâteau. Après tout ce qu’il nous a prévu de beau, et ce que tout ça m’inspire. De nouveau face à lui, je peux que pointer l’évidence, à savoir que personne s’est jamais donné autant de mal pour moi, anniversaire ou pas, et que je suis bien plus touchée que ce que je pourrais le dire avec de simples mots. De toutes façons, les mots, j’ai jamais été douée avec. Je m’embrouille, je m’emmêle, je perds le fil, ça sort de travers, et au final, ça donne un truc pas forcément très joli, et souvent plutôt loin de ce que je ressens vraiment. Alors…je fais de la seule manière que je maîtrise pour l’instant, et me contente d’un merci, et d’un baiser qui sera plus efficace pour dire ce que je pense que tous les mots que je pourrais utiliser. Un baiser auquel Sam répond rapidement…et qui emballe mon rythme cardiaque, et me donne envie de passer au dessert, directement. La réponse du cuistot me fait rire une nouvelle fois, alors que je réponds d’un air mutin : “-Seulement si le gâteau c’est toi.” Et à bien y réfléchir…qui a dit qu’on pouvait pas commencer par le dessert ?

Ouais…j’aurai clairement bien commencé par Sammy, si l’une de nos boules de poils avait pas décidé d’interrompre le moment, en se faufilant entre nous. C’est donc là que je remarque le nœud papillon sur le dos de Leonardo, pas vraiment ravi de son accoutrement. Même si…c’est vrai qu’il est super mignon comme ça. Le plus beau du monde, même, si on en croit Sam, qui m’arrache un sourire à gagatiser devant ses bestioles. J’avais jamais eu de chat avant M’sieur Pantoufle, et je suis pas sûre que j’en aurai pris un si la petite fille qui vivait dans mon appart avant moi m’avait pas raconté que celui qui est désormais mon chat se serait retrouvé sans foyer. Et puis bon…il est pas mal attachant ce chat finalement, même s’il miaule à pas d’heure, essaye de se barrer de l’appart à chaque fois que la porte s’ouvre, me marche sur la tronche au milieu de la nuit, et essaye de me voler mes repas à chaque fois que je mange. Le loft serait beaucoup trop vide sans lui, alors je peux pas dire le contraire, je suis contente de l’avoir. “-Gaga, hein…si peu !” que je taquine gentiment Sam, alors que je me doute que je fais la même chose avec mon poilu.

Quoiqu’il en soit, je finis par aller jeter un coup d'œil de plus près à notre repas, qui sent en tout cas super bon. Et qui a l’air tout aussi bon…bon sang, j’ai envie de tout goûter. J’hausse les sourcils aux paroles de Sam, souriant doucement : “-Hé bah…les deux sont réussis, Sammy.” Et j’ai hâte de plonger ma fourchette dans la purée, de goûter la viande, de croquer les légumes. Sans parler du gâteau d’Ofelia, qui sera sans doute aussi bon que les autres que j’ai goûté. En tout cas, les Montgomery sont dangereux pour la ligne, c’est une certitude. J’ai l’impression qu’un simple “merci” sera jamais suffisant au regard de tout ce qu’il a fait. Pourtant, le blond balaie ma proposition de massage, alors que je fronce un peu les sourcils, l’observant quelques secondes, avant de hocher finalement la tête, lentement : “-D’accord…je te laisse aux commandes, et…je me contente de m'asseoir et de profiter de tout ce que tu as préparé.” Même si en soit…c’est pas vraiment dans mes habitudes, et que je suis pas certaine de réussir à tenir toute la soirée.

Quoiqu’il en soit, on trinque, on boit, on mange, et c’est aussi délicieux que ça en avait l’air. Dans la lumière tamisée de la cuisine, dans laquelle on avait encore jamais mangé, on se raconte nos journées de travail, et je lui épargne tous les détails dont il est pas hyper friand, à base d’os brisés, de sang, de blessures, d’organes, et tout ce qui fait mon quotidien. Fidèles aux deux crétins qu’on est, on s’envoit quelques piques, on se chamaille gentiment, alors que les assiettes se vident, et que les estomacs se remplissent. Presque un peu trop. Sam a eu la main lourde en préparant à manger, mais il faut reconnaître que son repas est plus que réussi. Quand nos plats sont vides depuis quelques minutes déjà, je me lève pour ramasser les assiettes, profitant d’être à côté de lui pour enlacer sa taille, et poser mon menton sur le haut de son épaule, ma poitrine contre son dos. “-C’était…vraiment très très bon, Sammy. Plein les yeux, et plein l’estomac, j’en doutais pas.” Et je dépose un baiser sur sa joue, et quelques secondes plus tard, les assiettes dans l’évier. “-J’ai le droit de faire la vaisselle, où tu as peur que ça abîme mes jolies mains de reine d’un soir ?” J’agite mes doigts devant le visage de Sam en lui adressant un grand sourire malin.

Comme souvent après qu’on ai mangé, on se pose sur le balcon le temps de fumer une clope, et de profiter de la vue de Downfall, qui a sombré dans l’obscurité. Même quand nos petits tubes de nicotine en sont réduits à deux mégots écrasés dans le cendrier, on reste encore quelques minutes blottis l’un contre l’autre, son nez dans mes cheveux, à juste partager le silence et la vue, et ma foi…c’est aussi parfait que tout le reste. J’ai le cerveau qui cogite, et qui se projette malgré moi dans quelques mois, quand ce sera son anniversaire à lui. “-Tu sais que…je pourrais jamais faire aussi bien que toi. Je sais pas cuisiner, pas faire de cocktail, pas faire de gâteau non plus…” Je sais pas faire grand chose de mes dix doigts, apparemment. Heureusement que j’ai pas mal de semaines devant moi pour essayer de m’améliorer sur ces points, même si on sera loin -bien loin même- d’un repas comme celui qu’il vient de nous faire. Peut-être qu’Ofelia acceptera de m’aider à faire un gâteau. Un truc pas trop compliqué quand même, parce que j’ai sans doute pas autant de patience qu’elle pour ça. “-Ca te dit qu’on passe au film, avant de manger le dessert ?” Ce qui m’évitera de me faire un trou dans le crâne en stressant pour un truc qui est pas censé arriver avant un bon moment. Et c’est comme ça qu’on se retrouve devant le canapé, alors que je trépigne en voyant le nom du film à l’écran : “-Un film d’horreur, c’est…la cerise sur le gâteau. Mais t’es sûr que ça te tente ? Je suis sûre qu’on peut trouver un compromis entre mes films d’hémoglobine et les films guimauve de ta fratrie.” Un film qu’on pourrait apprécier tous les deux, quoi ! Bon…bah…finalement, ce sera un film d’horreur alors.

Ouh, et il est corsé celui-ci. Bien gore à souhait. J’ai fini par larguer mes pompes pour m’installer plus à mon aise. Je sens la fatigue de ma garde alourdir mes paupières, et m’engourdir lentement, alors je bouge souvent, pour éviter de m’endormir avant qu’on ai pu cocher toutes les petites cases de la liste de mon cuistot. Il s’est démené pour préparer cette soirée, alors je compte bien rester réveillée aussi longtemps qu’il le faudra. Tout d’abord installée en tailleur, je me love contre Sammy, glissant de plus en plus, avant de poser finalement la tête sur son genou. Et j’admets être plutôt fière de moi d’être toujours réveillée quand le générique de fin commence à défiler à l’écran, alors que je tourne ma tête pour voir le visage de Sam. “-Je crois que je vais dormir ici ce soir, si ça te va. Je m’en voudrais de te laisser passer la nuit tout seul après un film comme ça.” Je voudrais dire ça avec beaucoup de sérieux, mais le fait est qu’un sourire s’invite sur mon visage, alors qu’au fond, je me doutais bien qu’on allait passer la nuit ensemble après une soirée comme celle-ci.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyMar 6 Déc - 19:50

And no matter what, life keeps going onIl n'ajouta rien de plus qu'un sourire malicieux à ses lèvres en guise de réponse. Rien ne les amènerait à prendre un gâteau tard, déposant un simple baiser à l'arrière de son crâne. Le programme de la soirée annoncée, ils risquaient d'écouter tout son programme à cause d'un baiser qui éveillait les passions mais ils purent remercier les deux chats déguisés pour l'occasion avec de jolis nœuds papillon qui ne tarda pas à disparaître. Autant dire qu'il était fou de ses deux boules de poils, vus comment il leur parlait. La jeune interne était agréablement surprise de tout ce qu'il venait de préparer et accepta de lui laisser les commandes alors qu'elle essayait de reprendre le contrôle.

Ils passèrent à table, mangeant pour la première fois sur le comptoir de la cuisine, là où ils s'étaient habitués à d'autres activités qu'une activité culinaire. Le repas fut pris, accompagné de leurs échanges habituels, taquin, complice. Samael avait réussi son repas, même s'il se montrait tatillon sur certains détails qu'un palais développé pour remarquer. Et peut-être qu'il avait rempli un peu trop les assiettes car il se sentait, lui aussi, plein. Solveig commença à vouloir débarrer les assiettes et les laver.

Tu poses ces assiettes et tu oublies la vaisselle ce soir, enfin laisse juste tremper, pour pas que je galère demain ! Lança-t-il avec cet air malicieux signé Montgomery.

Ils se posèrent sur le balcon pour se fumer une clope, restant l'un près de l'autre, dans un silence qui convenait à tous les deux, à observer le quartier de Van Nuys qui vivaient sous leurs yeux. Là où Sam profitait de l'instant, il n'imaginait pas la jeune femme cogitait sur ce qui pourrait se passer à son anniversaire. Elle lista les choses qu'elle ne savait pas faire. Fronçant les sourcils, amusé, il se détacha légèrement, seulement le haut du corps alors qu'il l'entourait de ses bras, pour la voir et lui dire.

T'as plein d'autres talents que je n'ai pas. Et j'veux pas grand-chose, des ballons, tu sais avec les paillettes dedans, de la musique et tout sauf un clown. Parait qu'il faut avoir peur des clowns. Donc, j'ai peur des clowns.

Autant dire qu'il disait des conneries sur conneries, les premiers trucs qui lui passaient par la tête. Déposant un baiser chaste sur ses lèvres, il accepta de voir un film, le temps de digérer et passer au gâteau. Ils partirent s'installer sur le canapé et il lui fit découvrir un film qu'elle aimerait tout particulièrement tant cela semblait être sanglant, trash et horrifique. Autant de cauchemars possible. Elle chercha à trouver un compromis car il savait qu'il n'était pas des plus friand mais il secoua la tête et lui rappela qu'elle était la reine de la soirée.

Tu me serreras très fort ce soir quand je claquerai des dents parce que je vais avoir peur des yeux rouges qui vont apparaître dans la nuit.

Tout était calculé. Un fin génie, voyons. Et il en eut pour son argent, l'ami de Tim geek avait trouvé une pépite dans les tréfonds d'internet. Heureusement qu'il y avait des effets visuels car on aurait presque pu penser à un snuff movie. Sam s'accrocha tant bien que mal, laissant la jeune femme venir se blottir contre lui jusqu'à glisser sur les genoux du cuistot. Il perdit une de ses mains dans ses cheveux pour les caresser. Peut-être qu'elle finira par s'endormir et il pourrait couper ce film de malheur ? Eh ben non, elle tint jusqu'à la fin du film et lui annonça vouloir rester pour s'assurer qu'il survivrait à cette nuit, aussi sérieuse que possible.

J'espérais bien que tu dirais ça. Et surtout, j'en ai pas fini avec toi !

Il l'invita à monter à l'étage et à s'allonger sur le lit, lui disant qu'il allait la rejoindre dans quelques minutes, le temps de ranger les plats. Sans avoir en dire plus, il était facile de comprendre qu'il comptait bien la masser. Il était passé dans un des magasins tenus par les Blackened Beauty pour récupérer de l'huile de massage, parfumé avec toutes les vertus aphrodisiaques possibles. Mais Solveig se montra têtu à vouloir l'aider à ranger. Samael se montra intraitable et du user de son autorité naturelle pour se faire entendre. A savoir un ton autoritaire qui fit un flop. Par contre les yeux du chat potté semblait fonctionner. Elle eut un sourire qui n'annonçait rien de bon et elle monta à l'étage. Il s'occupa de ranger la cuisine aussi rapidement que possible avant de monter à l'étage. La jeune femme était allongée sur son lit en sous vêtement. Et il s'arrêta à cette image d'elle ainsi lascive dans son lit. Massage, massage, massage avant tout !

Tu me fais gagner du temps ! Allez sur le ventre !

Il se montra aussi stoïque que possible pour ne pas décider d'enlever ses vêtements à son tour. Il attrapa l'huile de massage qui trônait sur sa table basse et vint se poser sur la jeune femme, à califourchon, découvrant ce dos qu'il avait eu maintes fois l'occasion de caresser. Samael massa la jeune femme aussi sagement que possible même s'il ne put s'empêcher de finir par s'éterniser sur certaines zones et de fil en aiguille, il se retrouva sous une jeune femme au sourire impertinent de celle qui avait gagné, torse-nu à faire l'amour. Ce fut plus tard, alors allongé sur le dos, haletant qu'il lui dit dans un souffle :

Tu es terrible !

Et il lui annonça qu'il avait un cadeau d'anniversaire mais ce ne serait que si elle mangeait du gâteau, sans aucun sous-entendu possible mais qu'il lui faudrait bien cinq minutes avant de se lever. Il l'invita à venir se blottir contre lui, l'entourant de ses bras, embrassant ce qui était à portée de ses lèvres.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 11 Déc - 21:32

Pleins d’autres talents qu’il a pas ? Mouais…je demande à voir. Je me laisse aller à une petite moue, mais j’évite de me lancer dans un long argumentaire, préférant clairement tourner le visage vers Sam, et écouter ses nouvelles bêtises. J’aime ça…qu’il essaye de me convaincre que c’est pas si grave que je sache pas faire tout ça, et donc que son anniversaire sera sans doute pas aussi réussi que celui-ci. Je pourrais même être tentée de le croire, alors que j’esquisse un sourire amusé, en hochant la tête : “-Des ballons à paillettes et une projection sur ultra grand écran du film “Ca”. C’est noté !” que je rétorque avec ce sourire malicieux qu’il connaît bien. En vrai, si y’a bien un soir où Sammy mérite de pas regarder l’un de mes films d’horreur, c’est bien le soir de son anniversaire. En attendant, je le laisse me serrer contre lui, tentant de puiser dans ses convictions et repousser ces inquiétudes à plus loin. Le côté positif, c’est que j’ai encore un peu de temps pour essayer d’apprendre à faire quelque chose de mes dix doigts.

Notre clope fumée, on retourne à l’intérieur, et on tombe vite d’accord pour regarder un film. Sam nous a dégoté un film dont j’ai jamais entendu parler, au scénario horrifique déjà vu et revu, mais dont les remarques inscrites sur la jaquette laissent entrevoir un film prometteur. Enfin…si elles ont pas été exagérées quoi. Même si c’est ma soirée, comme il l’a dit, et que je suis la reine où je sais plus trop quoi, je sais que les films d’horreur c’est pas ce que préfère le blond, lui qui a déjà accepté des tas et des tas de fois d’en regarder juste pour me faire plaisir. Alors je me dis que, pour changer, on pourrait regarder un truc un poil moins violent, ou sanglant…ce qu’il n’entend pas de cette oreille. J’ai un nouveau sourire à sa remarque, alors que je plisse les yeux : “-Hum…qu’est-ce que tu ferais pas pour que je te serre dans mes bras, hein ?!” Le film est…gore. Bien, bien gore, même. Je m’étonne même de jamais être tombée dessus avant, vu ma passion pour le style. La fatigue s’invite dans la soirée, mais j’y résiste vaillamment, même quand Sam glisse ses doigts dans mes cheveux pour y faire quelques papouilles, qui me font fermer les yeux à plusieurs reprises, et pour des temps plus ou moins longs.

Mais toute bonne chose à une fin, à ce qu’il parait, et ça vaut avec ce film, dont le générique tarde pas à défiler à l’écran, alors que je me tourne pour accorder de nouveau toute mon attention à Sammy, lui proposant de passer la nuit avec lui, alors qu’au fond, y’a nulle part ailleurs où je voudrais être. On dort déjà ensemble quasiment tous les soirs, alors je me doute bien que le soir de l’anniversaire de l’un ou de l’autre, on va pas faire lit à part. Je prends un air de conspiratrice quand Samaël annonce qu’il en a pas fini avec moi, une remarque qui m’arrache aussitôt un sourire, et une mine plus qu’intéressée. “-Voyez vous cela…et qu’as-tu en tête ?” que je demande, pleine de malice, alors qu’on sait très bien tous les deux ce qu’il a en tête, et que j’ai en tête aussi d’ailleurs. Sauf qu’avant, faut qu’on passe par l’étape rangement de la cuisine, pas hyper folichonne, mais bon…indispensable malgré tout.

Et comme tout à l’heure, quand j’ai voulu tenter de faire la vaisselle, je me retrouve à me faire houspiller par Sam, qui me ressort ces histoires de reine d’un soir, qu’il préfère le faire tout seul, et d’autres arguments qui me poussent à le fixer en haussant les sourcils, sans pouvoir réprimer un sourire amusé. “-T’es canon quand t’essayes d’être autoritaire.” que je lui rétorque par taquinerie, lui montrant ouvertement que c’est pas des masses efficace comme méthode avec moi. En même temps, ça m’embête vraiment de le laisser ranger tout, alors qu’il a déjà préparé tout ça tout seul, ça fait énormément de travail, et je vais assurément pas me fatiguer -ni me casser un ongle- si je l’aide un peu. Sauf qu’il finit par me regarder avec des yeux de merlan frit, et…j'obtempère, et me dirige vers les escaliers pour gagner l’étage, non sans lui avoir adressé un sourire plein de promesses.

Sur le chemin vers la chambre, et une fois que je suis plus dans sa ligne de mire, je retire ma robe, puis mes pompes, et m’étends sur le lit, attendant sagement Sammy dans mes jolis sous-vêtements en dentelle, achetés spécialement pour l’occasion. J’aime bien l’expression sur son visage quand il débarque dans la chambre, et son regard qui s’attarde. Je pourrais presque deviner la lutte dans sa tête, entre son programme à lui, et celui que j’ai plus ou moins suggéré en retirant ma robe, alors qu’il finit par me dire de me coucher sur le ventre. “-Bien chef !” que je rétorque face à ce nouveau sursaut d’autorité, et quelques instants plus tard, une fois mes cheveux attachés, Sam commence son massage, aussi sagement que possible. Pour l’embêter, parce que sinon ce serait pas vraiment nos habitudes si je me montrais docile et obéissante, je me tortille sous lui pour lui compliquer la tâche…et tester sa patience aussi, faut bien l’admettre.

Sauf que Sam a l’air plus que décidé, et le massage dure un bon moment, de longues minutes plus qu’agréables, et qui ont le mérite d’achever de me détendre. Le massage était vraiment bien, mais…maintenant, c’est l’heure pour autre chose. En me tortillant une nouvelle fois, je parviens à m’extirper, puis à me retourner pour adresser un sourire à Sammy, un de ces sourires qui vous dispensent de tout mot, parce qu’il en dit bien assez à lui tout seul. Sam perd ses vêtements, moi les quelques qu’il me restait, et on se lance dans un câlin qui nous laisse essouflés. Je pourrais aisément ajouter comblée et souriante de mon côté, alors que je tourne la tête vers Sam et lui adresse un nouveau sourire, en me redressant sur un coude. “-Je sais oui. C’est pas ce qui t’a séduit chez moi ?” que je demande sans attendre vraiment de réponse, avant de venir me blottir contre lui, embrassant le haut de son torse, sa clavicule, son épaule, me traçant un chemin jusqu’à ses lèvres. “-Faut que j’aille me doucher avant de mettre de l’huile partout. Et…j’aurais besoin qu’on m’aide à me frotter le dos.” que j’ajoute contre ses lèvres sans me départir de mon sourire.

Pourtant, on reste encore l’un contre l’autre encore de longues minutes, à profiter du moment en silence, alors que du bout de l’index, je dessine le contour de ses tatouages que je devine grâce aux quelques rayons de lune qui passent par la fenêtre. Je pourrais m’endormir, je suis même pas loin de le faire, au chaud dans les bras de Sam. Sauf qu’on a un gâteau à manger…et un cadeau à ouvrir. Et cette perspective me replonge pendant quelques instants tout droit dans l’adolescence. A tel point que pendant qu’on se douche, et qu’on se savonne à tour de rôle, non sans quelques innocentes caresses, je lui pose des tas de questions pour glaner des indices, et essayer de deviner ce qu’il m’a trouvé. Fraîchement douchés, on redescend, dérangeant à peine les chats qui lèvent tout juste une oreille quand ils nous entendent.

Le gâteau qu’a fait Ofelia est sorti du frigo, et comme pour le reste de la soirée, Sammy fait ça bien, plantant deux bougies qu’il allume pour que je les souffle. “-Un vœu, sérieux ? Bon…d’accord.” Et fixant les deux petites flammes qui vacillent légèrement, je fais un vœu silencieux, avant de planter un baiser léger sur la joue du blond. “-J’ai déjà tout ce qu’il me faut, tu sais.” Je nous sors deux assiettes que je tends à tour de rôle à Sam, qui nous sert, et je finis par grimper le plan de travail, avalant déjà une bouchée. Délicieux, sans grande surprise. Encore un truc pour lequel les Montgomery sont doués, alors que je considère que faire des tartines, c’est ce que je sais faire de plus élaboré en matière de pâtisserie. “-Hm…je vais envoyer un message à ta sœur pour la remercier. Son gâteau est…une tuerie. Vous êtes vraiment doués tous les deux.” Ouais, j’ai le numéro d’Ofelia dans mon portable…et je saurais même pas dire comment c’est arrivé. Mais quoiqu’il en soit, elle m’a envoyé un petit sms ce matin pour me souhaiter mon anniversaire, avec des tas de smiley, et j’ai envie de la remercier pour le gâteau qu’elle a pris du temps à faire. “-Et comme prévu…il en reste bien assez pour que Gaby puisse récupérer une part…enfin…demain, quoi.” Parce que là, il est déjà tard, et que la vieille Blackened Beauty risquerait de paniquer si on toque chez elle à cette heure-ci.

Gourmande, je me ressers même un deuxième morceau, levant le nez vers Sam, en laissant mes lèvres s’étirer dans un sourire en coin. “-Dites, Monsieur Montgomery…n’aviez vous pas parlé d’un cadeau ?” Il les voit, là, les étincelles d’excitation dans mon regard ? Je suis curieuse, vraiment curieuse, de découvrir ce qu’il a trouvé. Sam s’esquive, à peine le temps d’aller fouiller dans un meuble, et revient avec un petit rectangle soigneusement emballé, qu’il me tend, en me souhaitant une nouvelle fois un bon anniversaire. Ni une, ni deux, je m’empresse de déchirer le papier cadeau -pas le temps de faire dans la dentelle- pour découvrir un DVD…qui me fait entrouvrir les lèvres. “-Sam…” Une version originale des Griffes de la nuit, de Craven. “-Où t’as trouvé ça ?!” Je tourne le DVD pour y lire le synopsis d’une histoire que je connais déjà par cœur. Ce film, c’est le premier du genre que j’ai regardé, celui qui m’a fait aimer l’horreur, celui qu’on a regardé des tas de fois, avec Diego. “-Tu t’es souvenu que c’est mon film préféré ?” Parce que j’ai dû lui dire qu’une seule fois, et encore…c’était y’a des mois de ça, quand on a commencé nos soirées films. Quand je disais qu’il a mis la barre haut, tellement haut, avec mon anniversaire.

Posant le DVD sur le plan de travail à côté de ma cuisse, j’attire Sam contre moi, les bras autour de sa nuque, glissant un regard en biais vers la jaquette : “-Merci…c’est…un très beau cadeau. Et c’était une très belle soirée aussi.” Une de celles que je suis pas prête d’oublier. Je résiste pas à l’envie de lui offrir un nouveau baiser, un énième depuis le début de la soirée, même si c’est le premier à avoir le goût sucré du chocolat, et à venir blottir mon visage dans son cou, pour le serrer contre moi. Je suis bien là, je pourrais y rester encore un bon moment, sauf que je finis par me reculer pour attraper une nouvelle fois le DVD, et l’agiter devant son nez dans un grand sourire. “-Tu sais qu’on va être obligés de le regarder, du coup ?” Je voulais pas vraiment dire maintenant, genre là, tout de suite, et pourtant, on se retrouve une nouvelle fois devant la télé, posés sur le canapé où on a dû déranger les chats, alors que les premières images du film défilent à la télé. Sans réelle surprise, gagnés par la fatigue, on s’endort pourtant assez rapidement dans les bras l’un de l’autre, malgré les cris de terreur à l’écran. Et franchement…je m’étais pas trompée. C’est le meilleur anniversaire que j’ai eu depuis pas mal de temps.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyJeu 5 Jan - 22:31


16 mai 2022

J’ai du mal à croire qu’on soit déjà en mai. Y’a encore quelques jours, on fêtait Nouvel an, les amoureux se galochaient à pleine langue pour la Saint Valentin, le printemps faisait son timide retour, et Bam! mai est arrivé, comme ça, en un clin d'œil. Je pensais pas un jour que je dirais ça, mais…le temps passe si vite. Oui, ça fait phrase de grand-mère…mais maintenant que j’ai passé la trentaine, j’ai le droit. Tout comme j’ai le droit de me mettre au lit à vingt-heures, avec une petite tisane. J’ai le droit, mais je le fais pas. Je suis restée branchée nuits blanches et whisky, même si j’essaye au max d’éviter les excès. Déjà, parce que je mets plus de temps à me remettre d’une soirée maintenant -grand âge, quand tu nous tiens- mais surtout parce que je veux rester en forme pour mes gardes à l’hôpital, les révisions, et tout ce qui fait mon quotidien. Pour autant…je me refuse pas une petite soirée de temps en temps…et une grosse soirée par-ci, par-là. En l'occurrence…comme ce soir, où on s’apprête à fêter dignement l’anniversaire de Sam. Un anniversaire auquel j’ai déjà consacré de longs moments.

Je compte plus le nombre d’heures passées avec la tribu des Bisounours, à essayer d’organiser tout ça. Je compte plus non plus le nombre de cachets d’aspirine que j’ai dû avaler, à cause des maux de tête que m’ont refilé Timmy et Ofelia avec leur enthousiasme débordant, et le milliard de mots qu’ils ont pu prononcer pendant ces préparatifs. Sérieusement…je pense qu’à ce niveau, c’est un don qu’ils ont développé, de dire avec trois fois plus de paroles ce que n’importe qui aurait dit dans une courte phrase. Après…faut bien admettre que c’était assez mignon de les voir s’emballer pour à peu près…tout. Mignon et fatiguant, hein. Faut pas croire que je me ramollis au contact de ce trio. Au final, j’ai pas servi à grand-chose, j’ai vaguement hoché la tête de temps en temps, donné deux ou trois fois mon avis, mais c’était bien comme ça aussi, j’aurai pas voulu avoir l’impression de voler cet instant à Tim et O’. Je suis déjà quasiment sûre à 99% que c’est elle qui a voulu que je participe à l’organisation de l’anniversaire semi-surprise de Sam, pour que je me sente pas mise de côté. Et…ouais, c’est sympa de sa part, faut dire ce qui est.

Voilà comment on s’est retrouvés plus d’une fois tous les trois, parfois en douce pendant que le blond bossait, pour tout préparer en secret, et que tout soit fin prêt pour ce soir. Les invitations ont été lancées aux amis de Samaël, à certains de ses collègues, bref, ça promet d’être une soirée plutôt sympa…et j’espère vraiment qu’elle lui plaira. On a trouvé un lieu plutôt pas mal pour l’événement, avec piscine, ce qui fait que la plupart des trucs sont faits maisons, pour éviter de ruiner la fratrie sur les dix prochaines années. C’est comme ça que je me suis retrouvée à préparer des trucs à grignoter avec les moyens du bord, en croisant les doigts pour que le rendu soit pas trop dégueu, sous l’oeil attentif de M’sieur Pantoufles, qui attendait surtout que je fasse tomber un morceau de jambon, ou de truc qu’il pourrait s’enfiler, comme le gourmand qu’il est.

Maintenant que ma part de travail manuel est terminée -Ofelia et Timmy ont le plus gros du boulot parce qu’ils ont aussi le plus gros du talent culinaire- j’ai quelques heures pour me préparer avant qu’on décolle vers le lieu de la fête. Une petite robe noire achetée pour l’occasion, et qui je l’espère fera tourner la tête de Sammy, étendue sur le lit, des escarpins à côté, tout est fin prêt. Enfin, presque. Il reste encore pas mal d’heures avant le rdv fixé avec les invités, et…possible que j’ai prévu un petit quelque chose pour passer le temps agréablement en attendant. Je suis incapable de ravaler mon sourire pendant que je prépare mon plan diabolique, digne du suppot de Satan que Sam voyait en moi quand on a commencé à se fréquenter comme de simples voisins, et après un coup d’oeil satisfait dans le miroir, je récupère deux ballons, les clés de l’appartement du blond, et m’éclipse vers le loft d’en face, silencieux, où deux boules de poils se précipitent vers mes jambes pour venir s’y frotter.

Sauf que pour le coup, j’ai pas trop le temps de traîner, Sam est censé rentrer du boulot d’une minute à l’autre. D’un regard, j’englobe la pièce, avant de plisser les yeux, et de décider de monter à l’étage, direction la chambre. Pour guider ses pas jusqu’en haut, où le barman est censé me rejoindre, je retire rapidement mon peignoir en soie, et le dépose nonchalamment sur la rampe menant à la partie supérieure de l’habitation, comme l’aurait fait le Petit Poucet, dans une version interdite au moins de 18 ans. En haut, la chambre est telle que je la connais depuis toujours, ce qui fait que je trouve en deux secondes où accrocher les ballons avec les paillettes qu’il a vaguement évoqué le soir de mon anniversaire, une info lancée pour rire -et me détendre- mais que j’ai décidé d’appliquer au pied de la lettre parce que ça m’amusait. Je me marre toute seule comme une idiote en les positionnant, mais je m’en fiche. Les ballons, c’est bon…reste plus qu’à trouver où je vais l’attendre, dans mon bel ensemble de sous-vêtement bordeaux. Le lit semble être l’endroit idéal, quoique peu original, et finalement, c’est en entendant la clé tourner dans la serrure de l’appartement que je me décide à poser mes fesses contre la commode, l’air de rien, en souriant déjà.

J’entends quelques pas en bas, me mords les lèvres pour m’éviter tout éclat de rire qui trahirait ma présence…et manque de m’étouffer quand j’entends la voix d’Ofelia. “-Bordel de…” Les mots m’échappent, heureusement beaucoup trop bas pour qu’elle m’entende, alors que la panique grimpe tout à coup. Non, non, non…mais qu’est-ce qu’ils font là ?! On avait pas convenu que je devais venir avec Sammy, et qu’on se retrouvait tous sur place ? Bon sang ! Ils sont infernaux ces Bisounours ! Sous le coup du stress, je sens mon cœur qui s’emballe, alors que je regarde tout autour de moi d’un air affolé…et que sans trop savoir comment, je me retrouve à fermer la porte du placard sur moi, me planquant d’Ofelia et Timmy. Bordel, le malaise si je suis la première nana que l’aîné du trio voit en petite tenue... En temps normal, cette pensée m’aurait fait ricaner, parce que je me doute bien que Tim a déjà vu des femmes nues, mais là…je suis trop angoissée pour même en sourire. Profitant de la lumière qui filtre à travers les lames du placard, j’attrape un des t-shirts de Sam et l’enfile, me disant que même si on me découvre, ça limitera la casse. Enfin…un peu.

Vient ensuite de longues, longues, longues minutes d’attente. J’entends les piaillements excités d’Ofelia, et les réponses tout aussi enjouées de Timmy, même si je comprends pas distinctement ce qu’ils racontent, et les miaulements de Leo devant le placard, qui manquent de trahir ma présence. Heureusement, les deux bavards en bas entendent rien, et ma planque continue de passer inaperçue. Je retiens pas un soulagement quand j’entends la porte de l’appartement s’ouvrir une nouvelle fois, alors que Sammy est accueilli d’un “surpriiiiiiiise” tonitruant, et d’un “joyeux anniversaire” qui l’est au moins tout autant. A croire qu’ils prennent des trucs pas très légaux pour être toujours aussi à fond, les Montgomery-Flowers. Pour la millième fois depuis que j’ai trouvé refuge dans le placard, je me répète que j’ai été sacrément conne de pas avoir pris mon portable, qui attend sagement sur le plan de travail de mon appart. En un sms, Sam aurait pu me sauver de cette situation désastreuse. Les trois se lancent dans une de ces discussions dont ils ont le secret, alors que je suis rapidement en boucle sur un monte, monte…allez Sammy, monte…monte, s’teuplait…. A croire qu’il entend mes prières silencieuses, car des pas se font bientôt entendre depuis les escaliers, et l’un des Bisounours entre dans la chambre. Ma faible visibilité est pourtant suffisante pour reconnaître mon cuistot, ce qui m’arrache un soupir soulagé, et à peine est-il avancé dans la pièce que je dévoile ma présence d’un léger ”psssssitt !”, bientôt suivi d’un deuxième, plus marqué. Tu parles d’une surprise…

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyVen 6 Jan - 21:37

And no matter what, life keeps going onIls avaient passé un délicieux moment lors de cette fête de Saint-Valenniversaire. Un long et agréable massage avait été prodigué à la reine de la soirée, à se taquiner pour finir sous la couette, une invitation pleine de malice à aller sous la douche. Le blondinet ne se fit pas prier pour la rejoindre, pour lui frotter le dos alors qu'elle cherchait désespérément des indices sur le cadeau qu'il lui avait offert. Ils mangèrent le gâteau fait par sa petite sœur, après avoir soufflé des bougies qu'il avait trouvées dans la supérette de son ami, lui demandant de faire un vœu parce que c'était ce qu'il fallait faire à chaque fois qu'on souffle des bougies. En tout cas, c'était une habitude pour la fratrie. Samael fut obligé de la gronder alors qu'elle se chargeait de récupérer des assiettes. Ofelia avait donné le meilleur d'elle-même pour ce gâteau et Sam hocha de la tête à plusieurs reprises. On ne parle pas la bouche pleine ! Gaby aura sa part et Solveig comptait remercier sa petite sœur pour le gâteau. La demoiselle n'avait pas oublié un cadeau et avec un grand sourire, il sortit le paquet rangé dans un placard de la cuisine - parce qu'elle n'aurait jamais cherché à cet endroit, espace qu'elle n'utilisait peu pour ne pas dire pas du tout. C'était comme un gamin devant un cadeau de Noël qu'il la vit ouvrir le présent. Il eut un mouvement d'épaule et une moue innocente. L'ami d'un ami d'un ami. Il resta assez silencieux, peut-être un peu à cause de la fatigue et de la pression qui redescendait. Quelques baisers sont échangés jusqu'à ce qu'elle lui rappelle l'obligation de voir ce film offert.

Ce soir ? Demanda-t-il dans un murmure.

Et c'est ce qu'ils firent, se calant contre le canapé, Samael s'endormant dans les dix minutes, tenant dans les bras cette voisine qui lui avait tapé dans l'œil dès le premier jour.


***


Les semaines passèrent rapidement, les journées s'enchaînaient à une vitesse qui frôlait l'indécence. Le mois de mai arriva rapidement. Le meilleur mois de l'année, celui des trente ans du grand, du beau, du terrible Samael A. Montgomery. Oui, c'était ce gars qui était en train de gonfler ses biceps devant le miroir en faisant une tête de constipé. Le sport de l'extrême commençait à payer malgré la souffrance des premières semaines. Le slave avait tenu parole et ils s'étaient retrouvés presque quotidiennement pour courir et autres exercices. Et l'effort avait payé, il se sentait moins flapi, plus tonique. Cela ne rendait pas les lendemains de cuite moins facile. En tout cas, c'était son jour et il avait déjà reçu des messages. Il n'avait rien su de quand ça se passerait. Comme c'était en semaine, il calculait que ça se passerait probablement le week-end qui suivrait. Difficile de le surprendre. Impossible même. Solveig ne pouvait être là ce soir car elle était de garde. Tim et Ofelia comptaient passer pour passer la soirée ensemble, entre frère et soeur car c'était important. Samael n'y avait vu que du feu. Alors il avait travaillé la journée et rentré en fin de journée. La soirée était prévue chez Ofelia mais Sam voulait passer par chez lui pour nourrir ses deux chats puis Monsieur Pantoufle, surtout si sa maîtresse ne pouvait être là.

Il passa le pas de sa porte et eut un cri de surprise en voyant les deux bébous dans son appartement lui souhaitant son anniversaire. Première surprise de les savoir ici. Sam rigola à leur vue et vint les enlacer ensemble puis tour à tour, discutant avec eux, ne voyant pas les bouteilles d'alcool ni les préparatifs.

C'est pas censé être chez toi O' ? Demanda-t-il après avoir posé ses affaires sur le canapé et attrapé une des boules de poils.

Les deux piaillaient tellement qu'il était difficile d'entendre leur prétexte qu'ils n'avaient pas envie d'attendre, qu'ils venaient leur faire un bisou avant de se retrouver, qu'ils avaient des courses à faire avant et qu'il manquait des croquettes pour Foxy. Samael accepta l'idée avec le début d'un soupçon mais ne les pensait pas capable de mentir. Pas comme ça en tout cas. Samael leur proposa d'y aller ensemble comme ça, ça évitera qu'il prenne un taxi pour y aller vu que Timothy avait sa voiture. Il y eut un instant de latence avant qu'ils n'acceptent. Alors le blondinet leur dit qu'il prendrait une douche avant de partir. Les deux bébous profiteraient de ce temps-là pour trouver une excuse pour pouvoir y aller car c'était bien Solveig qui avait prévu de l'accompagner à cette fête surprise. Ils discutèrent ensemble une dizaine de minutes avant que le jeune homme ne décide d'aller se laver.

En montant les escaliers, il s'aperçoit des deux ballons présents. Il regarda les deux qui continuaient la conversation entre eux tout en caressant le chat en bas. Leonardo était devant l'armoire dans sa chambre. Il s'approcha des ballons avec des paillettes et sourit. Il allait dire quelque chose quand un "pssst" se fit entendre.

Leo, tu parles ? Demanda-t-il au chat en se rapprochant de l'armoire.

Mais la porte de l'armoire s'ouvrit et il poussa un petit cri d'exclamation. C'était the grudge mais en blonde. Solveig était cachée dans son armoire, portant un t-shirt lui appartenant.

Tout va bien ?

Ouaiiis ? Ouaiis ! Ça va ! J'ai vu des poils, j'ai cru que c'était une araignée ! Dit-il en ne détachant pas son regard de la jeune femme, ses yeux vairons marquant son incompréhension. Mettez de la musique en attendant ! Je vais aussi aux toilettes et ça va pas être un moment sympa !

Ce qui amena les deux autres à parler bestioles et horreurs du genre mais aussi des moments peu ragoûtant qu'ils avaient vécu après l'avoir taquiné. Parler caca faisait toujours rire mais c'était important de respecter ce moment. Il l'aida à sortir de l'armoire tandis que les premières notes de musique sortaient des enceintes du bas.

Qu'est-ce que tu fais là ? T'étais pas de garde ? C'est toi les ballons ? Qu'est-ce que tu fais avec mon ... oh ... C'était une surprise ? Les ballons ! C'est ce soir ?

Beaucoup trop de question en peu de mots en murmurant.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 8 Jan - 19:40

Du haut de mes trente et une années de vie, j’ai déjà eu l’occasion de faire la liste des trucs qui me feraient le plus flipper au monde. Une prise d’otages à l’hôpital. Un afflux massif de patients, pas assez de ressources pour s’occuper de tout le monde, et des morts à la pelle. Un vol de bébé dans le service de maternité. Une mauvaise décision, ou une bonne décision prise trop tard, mais toutes deux ayant pour conséquence la mort de quelqu’un. Ouais, bon nombre de mes peurs sont liées à mon boulot, sans doute parce que c’est là-bas que je passe la plupart de mon temps ces derniers mois, à croire que c’est devenu mon premier chez moi, après mon loft à Van Nuys. En tant que médecin -ou plutôt qu’interne dévouée corps et âme à son boulot- j’ai déjà songé à tout ce qui pouvait se passer mal au cours d’une de mes gardes. Perdre un (autre) proche, quelqu’un que j’aime, d’une manière ou d’une autre arrive pourtant en première place, mais cette idée me tétanise tellement que j’évite en général d’y penser, pour m’éviter toute angoisse inutile.

En revanche, maintenant que j’ai eu l’occasion d’expérimenter la situation, je viens de débloquer une toute nouvelle peur, jusqu’à présente absente de mon registre de cauchemars : me faire découvrir en petite tenue dans la chambre -ou le placard- de mon mec par personne d’autre que son frère et sa soeur. Bonjour l’angoisse. Je viens cependant de découvrir enfin un avantage au fait qu’ils parlent autant, c’est que j’arrive à localiser Ofelia et Timmy en bas, suffisamment loin de la chambre de Sam pour que j’arrive encore à respirer. Vu que l’un comme l’autre sont incapables de rester plus de trente secondes sans prononcer un mot, je me dis que c’est un bon moyen de savoir s’ils sont loin, ou s’ils poussent jusqu’à venir à l’étage, où ils sont censés rien avoir à faire. Ouais, ok, moi non plus, mais ceci est un détail. Si j’étais pas aussi désespérée, et mon audition pas si limitée, j'aurais pu m’amuser à compter le nombre de mots qu’ils débitent à la minute. Il faut dire que j’ai pas grand-chose à faire d’autre en attendant que leur frère rentre.

Et d’ailleurs, quand j’entends une nouvelle fois la porte de l’appart s’ouvrir, j’ai l’impression qu’une éternité vient de s’écouler. Si ça se trouve, ça fait pas plus de dix ou quinze minutes, mais l’embarras et le stress de voir l’un ou l’autre des Bisounours débarquer a fait que chacune de ces minutes a été exagérément longue. Entendre la voix de Sammy a quand même un côté rassurant qui m’arrache un soupir soulagé. Je sais que je suis pas sortie d’affaire pour autant, je suis toujours à moitié à poil dans son placard, mais avec lui à mes côtés, je suis sûre qu’on pourra trouver une solution pour que je puisse garder ma dignité face à sa fratrie. Les pas du cuistot tardent d’ailleurs pas à se faire entendre dans les escaliers, et quelques secondes plus tard, je tente d’attirer son attention vers le placard, alors que Leonardo est toujours devant, pas si dupe que ça.

Quelques secondes de battement, et la porte de l’armoire s’ouvre, alors qu’une exclamation échappe à Sam…mais pas à O’ et Timmy. Je lui fais les gros yeux en paniquant de nouveau de les voir débarquer pour venir à la rescousse de leur frère…qui heureusement, réussit plus ou moins bien à noyer le poisson. Une fois la surprise passée -clairement pas celle que j’avais prévu- je glisse ma main dans celle de Sam, alors qu’il m’aide à sortir du placard, et m’assomme déjà d’un milliard de questions. “-C’est ce soir que je trucide ton frère et ta soeur, ça c’est sûr !” que je marmonne entre mes dents alors que je vais fermer la porte de sa chambre, tâchant de soustraire mon visage coupable à son regard. Merde alors…je viens de gâcher la vraie surprise ? Celle avec ses amis, la famille, la piscine et tout ça ? Non…non, hors de question. Je dois bien pouvoir trouver une manière de rattraper le coup.

Une fois la porte fermée, je m’adosse à celle-ci et ferme les yeux une demi-seconde, gagnée par le soulagement. Lorsque je les rouvre, c’est pour tomber sur le visage de Sammy, qui doit encore attendre des réponses à son interrogatoire. “-J’étais de garde. Je l’ai échangé avec un autre interne pour qu’on puisse passer la soirée ensemble. Et c’était ça, la surprise.” que je dis tout en soulevant son t-shirt en guise d’explications, pour exhiber mon bel ensemble qu’il était censé découvrir dans d’autres circonstances. Avec un peu de chance, la vue de ces sous-vêtements -et moi dedans- le fera bégayer un peu, oublier ses questions, et surtout, sa suspicion. Enfin…j’espère. Le contraire serait quand même un poil vexant. “-Et pour les ballons…c’était un rappel idiot d’un truc que t’as dit le soir de mon anniversaire...” que j’ajoute au bout de quelques secondes en levant une épaule, me sentant un peu conne maintenant. Si ça se trouve, je suis la seule à m’en souvenir, et j’aurais doublement l’air pas très futée.

Je laisse échapper un léger soupir, alors que Leo vient se frotter contre mes jambes, à croire qu’il m’en veut pas trop de l’avoir laissé en plan tout à l’heure, quand je me suis empressée de grimper de peur de me faire découvrir avant d’avoir pu tout mettre en place. “-J’espérais te surprendre alors que tu me pensais au boulot, et qu’on passerait la soirée ensemble. Mais…visiblement ton frère et ta soeur ont eu la même idée…” Enfin…presque. Ils ont encore leurs fringues, eux. Je plisse un peu le nez de dépit, même si je finis quand même par me rapprocher de lui, avec l’esquisse d’un sourire en coin. “-Surpriiiise ?” Le ton est clairement pas si enjoué qu’il aurait dû l’être, mais pour ma défense, je pensais à une pré-soirée en duo, et pas un truc familial. Enfin…j’ai pas trop à me plaindre non plus, on a passé la nuit précédente ensemble, et on a pu traîner un peu ce matin avant qu’il file au boulot, alors, même si c’est pas ce qui était prévu -au moins dans ma tête- c’est pas si mal au final. “-Et Joyeux anniversaire, Sammy.” que j’ajoute pour la énième fois de la journée, glissant une main dans sa nuque pour l’embrasser.

Un baiser qui aurait sans doute pu durer un peu plus longtemps, si le rire d’Ofelia m’avait pas coupé net dans mon élan, pour me rappeler la précarité de ma situation. Les deux Bisounours sont toujours en bas, et de ce que j’ai cru comprendre, ils ont pas l’air vraiment pressé de filer, ce qui me laisse quand même relativement perplexe quant au plan qu’on avait mis en place… Je me détache donc de Sam dans une grimace, plissant le regard alors qu’ils ont l’air de se taper un sacré fou rire en bas. “-Il faut que tu m’aides à filer d’ici. Sans qu’O’ et Tim me voient, de préférence…” que j’ajoute sans avoir à feindre l’expression gênée sur les traits de mon visage à cet instant. Même si je suis contente, reconnaissante aussi, que la fratrie m’ai accueillie quasiment à bras ouverts, y’a quand même certaines limites qu’il serait préférable qu’on franchisse pas. Et me voir descendre de la chambre de Sam dans son t-shirt avec une expression mi-coupable, mi-mal à l’aise sur le visage en fait définitivement parti.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyMar 10 Jan - 16:10

And no matter what, life keeps going onIl avait cru pendant quelques secondes que son chat venait de l'appeler. Alors la surprise fut grande quand il découvrit la jolie blonde dans son placard. Après avoir cherché à ne pas attirer la fratrie à l'étage, Samael l'aida à sortir du placard, la bombardant de questions. Il l'invita à aller dans la salle de bain pour pouvoir poursuivre leur conversation. Elle ferma la porte derrière elle et lui annonça vouloir trucider les deux autres. Elle s'adossa à la porte lui expliquant la situation. Solveig s'était faite remplacée pour cette soirée, lui faisant découvrir ce qui était la surprise. Soulevant le t-shirt qu'elle avait chaparder, Sam eut un mouvement de tête comme si tout cela faisait tête, bouche ouverte, réalisant les dessous qu'elle avait enfilé, offrant dans un second temps son air idiot de béatitude.

Gardant le silence, il la laissa poursuivre, l'origine des ballons étant expliquée. Il avait dit ça ? Une énième bêtise sortit qu'il n'avait pas retenu. C'était adorable que la jeune femme s'en soit souvenu. Il renifla d'amusement face à la situation. La musique avait été mise dans le salon couvrant un peu plus leur échange. Solveig et la fratrie avaient eu la même idée et ils se retrouvaient tous dans son appartement. Ce qui confirmait que la fête était faite ce week-end. La jeune femme s'approcha et il ouvrit les bras pour l'accueillir et l'enlacer, déposant un baiser sur son front avant de l'embrasser en retour.

Merci ! Lui dit-il lui faisant un câlin.

Mais ils furent interrompus par le rire clair de sa petite sœur. Solveig pointa la situation rocambolesque du doigt. Elle devait sortir de là sans que les deux autres ne la voient. Elle n'avait pas envie. Sam hocha de la tête.

Je dois prendre une douche, c'est ce que je leur ai dit. Après ça, je vais détourner leur attention en allant prendre l'air dehors, le temps que tu sortes. Tu nous rejoins après ? On doit aller chez O'. J'aurai qu'à dire que j'ai reçu un message de toi me disant que tu rentrais dans pas longtemps et on n'aura qu'à t'attendre ?

Sam n'était pas le plus malin pour faire des plans. Ils convinrent d'un plan et il se déshabilla pour aller sous la douche, oubliant de tirer la chasse pour s'assurer de la fiabilité de ses dires. Il l'invita à la rejoindre, se jurant d'être sage. La présence de la fratrie calmée à moitié son ardeur, surtout en la présence de la jeune femme. Une fois propre, séchée, il avait profité pour voler quelques baisers et redescendit dans le salon, habillé d'un haut plan et d'un jeans. Il annonça qu'il fallait qu'il se grille une clope et qu'ils les voulaient tous les deux avec lui sur le balcon. Il n'eut aucune résistance malgré les remontrances de l'un des deux sur le fait qu'il risquait d'attraper mal avec ses cheveux mouillés. Le blondinet avait réponse à tout. C'était son anniversaire, il faisait ce qu'il voulait. C'était un grand maintenant ! Il ferma la porte-fenêtre pour "ne pas faire entrer de fumer" et il resta devant pour laisser à Solveig toutes les possibilités de partir sans se faire remarquer. C'est à peine s'il entendit le bruit de la porte qui se ferma.

Ils finirent par rentrer et se mirent à parler de tout et de rien. Quand Ofelia sembla avoir reçu un message, "son téléphone est sur silencieux", s'exclama comme elle seule était capable, prétextant qu'elle devait partir en urgence chez Rosa, que sa boss avait besoin d'elle. Rien de grave mais elle avait promis de l'aider. Son grand-frère se proposa de l'amener pour ne pas perdre de temps. Les deux refusèrent qu'il les accompagne, même pour donner un coup de main s'il fallait. Un peu inquiet, il les regarda partir sans trop savoir quoi dire, s'ils devaient se rejoindre chez Ofelia ou s'il devait tirer un trait sur leur soirée. Il envoya rapidement un message à son frère pour le tenir au courant. Il n'avait pas capté la comédie de sa soeur. Alors ne voyant pas ce qu'il attendait à rester dans son appartement, il vint frapper à la porte de l'appartement de sa petite amie.

Je peux entrer ? La voie est libre, ils ont dû partir en catastrophe ! Un problème chez Rosa. Tim l'a amené mais j'ai aucune idée de ce qui se passe après. On a du temps devant nous !

Et il espérait bien qu'elle avait gardé les sous-vêtements qu'il avait pu découvrir un peu plus tôt. Mais il restait songeur, se demandant ce qui avait bien pu se passer là-bas. Ofelia tenait ses promesses et si elle s'était engagée avec Rosa, ça ne le surprendrait pas. Mais le jour de son anniversaire, il râla de la situation en se vautrant sur le canapé.

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyMar 17 Jan - 21:58

Tu parles d’une surprise…heureusement que Sammy est vite rentré chez lui, et qu’il a choisi de monter, parce que Dieu seul sait combien de temps j’aurai pu rester enfermée dans ce foutu placard. Timmy et Ofelia sont en train de piailler, pour changer, et ils semblent pas se rendre compte de ma présence, presque trahie par la réaction du blond. On se retrouve rapidement en tête à tête dans sa salle de bain, alors que je lui explique ce que je fais là, le fait que j’ai pensé qu’on pourrait passer une partie de la soirée rien que tous les deux avant de rejoindre ses amis, un détail dont il ignore encore tout. Je me suis pas doutée une seule seconde que la fratrie des Bisounours serait réunie bien plus tôt que prévu, je pensais que les deux autres auraient sans doute des trucs à préparer, ou je sais pas trop quoi. Je ressens quand même une pointe de satisfaction en constatant l’effet de ma petite tenue sur Samaël, qui a bientôt cette tête de benêt que j’adore, et qui réussit même le miracle de chasser mes déconvenues, en même temps que ses innombrables questions.

C’est comme ça qu’on se retrouve enlacés, alors que je lui souhaite une nouvelle fois un bon anniversaire, et qu’on s’embrasse…avant que le rire d’Ofelia casse un peu le moment. On tombe d’accord sur le fait qu’il faut organiser ma fuite de l’appart de Sammy, et j’écoute ce semblant de plan, alors que je hoche la tête avec conviction. Ouais, les attirer sur le balcon, c’est parfait ça ! Il me restera plus qu’à me faufiler discrètement jusqu’à chez moi, et m’enfermer pour digérer mon échec cuisant. En revanche, quand j’entends la suite des paroles de Sam, et ce qu’il s’attend à faire ce soir, je suis à deux doigts de tiquer, me reprenant juste à temps pour éviter un nouveau faux pas. Bon, au moins, il a l’air vraiment persuadé que rien de spécial est prévu ce soir, et qu’il va juste manger chez sa sœur. Ca, c’est la bonne nouvelle. La moins bonne, c’est qu’il ai envie que je les rejoigne directement. J’ai beau me creuser la tête, je vois pas comment on pourrait maintenir la surprise si on part tous ensemble. Il verra les préparatifs, et ça tombera à l’eau, non ? Je me sens quand même lui faire un sourire, alors que je réponds après quelques secondes de silence : “- Bien sûr…comme si j’avais envie d’être ailleurs le soir de ton anniversaire.” Et derrière ce sourire de façade, les rouages dans mon crâne se mettent en route, alors que je cherche déjà une solution de secours.

Sauf que…c’est à cet instant que Sam décide de virer ses fringues pour sa fameuse douche et que l’air de benêt qu’il avait précédemment trouve sa place sur ma tronche à moi. Je vais pas réussir à réfléchir avec lui, nu, sous mes yeux. Et comme j’ai aucune volonté, je tarde pas à venir le rejoindre sous l’eau chaude, même si, comme il l’a annoncé, on reste plutôt sages, sans doute parce que Timmy et Ofelia sont en bas. De vraies ceintures de chasteté ces deux-là ! Deux ceintures qui nous empêchent pourtant pas de se taquiner un peu, de se savonner à tour de rôle, de laisser échapper une ou deux caresses, et d’échanger quelques baisers dont je finis par perdre le fil. Finalement…ça a un petit côté marrant, ce tête à tête improvisé, à la barbe et au nez des deux Bisounours en bas. Mais toute bonne chose à une fin, et cet interlude savonneux prend fin au moment où Sam enfile des fringues propres, et s’apprête à descendre les escaliers. “-Attends !” que je chuchote juste au moment où il allait s’élancer, ma voix basse couverte par la musique. Me dressant sur la pointe des pieds, je lui vole un baiser, avant de lui adresser un sourire en coin : “-C’est pour la chance !” que j’explique en retenant un ricanement qui pourrait me trahir, et quelques secondes plus tard, Sammy s’élance dans les escaliers, et je tarde pas à entendre la porte-fenêtre, indiquant que l’opération balcon a été rondement menée…enfin, par le blond, en tout cas. Reste mon tour maintenant, et on va éviter de tout foirer.

J’attends encore ce que je crois être une bonne minute avant de poser mon pied sur la dernière marche de l’escalier, que j’hésite à descendre en courant, en privilégiant la vitesse, ou tout doucement avec des gestes de ninja, pour la discrétion. Finalement, je crois que c’est un peu un mélange des deux, et une fois arrivée en bas, je déguerpis en vitesse sans demander mon reste, m’empressant de refermer la porte dans mon dos. Tu parles d’une mission ! J’ai entendu aucune exclamation surprise, alors j’imagine que mon escapade s’est plutôt bien déroulée. De retour chez moi, je m’empresse de sauter sur mon téléphone, et écris à Ofelia pour lui faire part de l’idée de Sam, de m’attendre pour qu’on parte tous chez elle en même temps, et d’à quel point ça risque de compliquer la suite de nos plans. J’ai pas de réponse tout de suite, et je délaisse mon téléphone sur la table basse pour aller moi aussi sur le balcon me griller une clope amplement méritée.

Je viens tout juste d’écraser le vestige de la tige de nicotine dans le cendrier que j’entends qu’on toque à ma porte, ce qui m’arrache un froncement de sourcils. Sans vraiment me préoccuper de ma tenue, j'ouvre la porte, le regard tombant sur le visage d’une Ofelia qui m’adresse un sourire gêné, alors que Timmy se trouve derrière elle, dansant d’un pied sur l’autre. “-Salut…on s’est un peu laissés emballer par l’anniversaire de Samichou…désolée…mais on était obligés de venir le voir, enfin…” J’ai pas ouvert la bouche encore qu’elle jette un regard en coin à son grand frère, et je finis simplement par lâcher un soupir. “-C’est pas grave. L’essentiel, c’est qu’on arrive à maintenir sa surprise, et…” J’ai pas le temps de finir qu’Ofelia s’anime de nouveau, comme si elle venait de se souvenir de quelque chose, subitement. “-Oui, on est là pour ça ! Enfin, pour s’excuser…et pour récupérer ce que t’as préparé. Vite ! On a dit à Samichou que Rosa avait besoin de moi, mais il faudrait pas qu’on traîne dans le coin, au cas où il ressorte de chez lui.” Je suis sûre que cette nana sniffe un truc pour être toujours aussi joviale et excitée pour tout. Timmy intercepte M’sieur Pantoufles au moment où il tente une escapade hors du loft, et quelques secondes plus tard, j’échange mon chat contre deux plateaux préparés par mes soins. Les Bisounours restent peut-être encore une minute, avant de se sauver sans demander leur reste, m’arrachant un léger sourire au passage. Ils sont vraiment à fond…c’est à la fois flippant et mignon.

De retour dans mon appart, j’ai tout juste le temps de faire quelques gratouilles à mon pantouflard de chat que j’entends de nouveau toquer à la porte, qui s’ouvre dans la foulée sur la tête de Sam, qui m’explique que sa fratrie a filé, et qu’il se retrouve tout seul. “-Évidemment que tu peux entrer !” que je dis dans un sourire léger tandis qu’il se laisse tomber dans le canapé, alors que je prends une mine qui se veut étonnée. A mon tour je m’installe à ses côtés, posant mes jambes sur ses cuisses, glissant une main dans sa nuque. “-Ah bon ? Oh, ça doit rien être de grave. Et tu sais que ton frère et ta soeur louperaient ton anniversaire pour rien au monde.” Ca j’en suis sûre, comme du fait qu’après le jour vient la nuit. Il a l’air contrarié, ce qui m’embête un peu, et au bout de quelques secondes à le zieuter, je finis par me pencher en avant : “-Est-ce qu’éventuellement…tu te sentirais un peu mieux si tu ouvres ton premier cadeau d’anniversaire ?” Je dis ça avec ce fameux sourire en coin qu’il connaît déjà, alors que je finis par me mettre à genoux sur le canapé, me penchant par-dessus le dossier pour récupérer le cadeau rectangulaire planqué derrière. “-C’est pas grand-chose…mais ça manquait chez toi.” que je dis en le lui posant sur les genoux, les sourcils un peu haussés, espérant vraiment que ce cadre avec sa fratrie lui fera plaisir.

Et une fois le cadeau déballé, et le cadre posé sur la table basse, mes jambes retrouvent leur place sur les cuisses de Sammy, a qui j’ai enfin l’occasion de demander s’il a passé une bonne journée d’anniversaire. Je lui raconte ensuite la mienne, ponctuant mon récit de ces petites anecdotes sanglantes qu’il aime pas tant que ça, un sourire de plus en plus large sur mon visage à mesure qu’une grimace apparaît sur ses traits. Après des tas de menaces de sa part, le cuistot finit par m’embrasser pour que j’arrête mon récit horrifique -à ses yeux en tout cas- et une chose en entraînant une autre, je finis lovée dans ses bras, la tête posée contre sa poitrine. “-Chaque anniversaire devrait être férié pour la personne qui le fête. Si un jour je suis présidente, ce sera ma première action.” que je dis sans relever la tête, la main glissée sous son haut. Comme si la politique pouvait réellement m’intéresser. C’est agréable, de rester comme ça l’un contre l’autre, à partager quelques paroles, des gestes tendres, et du silence.

Pour le coup, j’aurai accepté de passer toute ma soirée comme ça, mais c’était sans compter sur le sms d’Ofelia qui fait bientôt vibrer le portable de Sam, et met fin à notre petit moment de quiétude. M’arrachant difficilement à ses bras, je me relève et grimpe à l’étage pour enfiler la petite robe noire sortie précédemment, et mettre des escarpins, m’éclipsant à peine l’espace de quelques minutes. De retour au salon, j’entends mon téléphone sonner, croisant les doigts pour que ce soit pas un appel de l’hôpital. Une chance, c’est le numéro d’O’ qui s’affiche, et je décroche rapidement en jetant un coup d'œil à Sammy, qui semble rien avoir remarqué. Elle m’explique que tout est prêt, que tout le monde est arrivé, et qu’on peut débarquer quand on veut. “-Ne vous inquiétez pas, je peux passer sans souci. Ça ne prendra pas longtemps Mme Cruz.” que je tente dans un coup de bluff en prenant une mine sérieuse, manquant de peu de me taper le front quand j’entends après une hésitation la voix fluette de la pâtissière me dire : “-Euh, non…c’est Ofelia, pas Mme Cruz.” Elle est gentille, hein, mais bon…

Je retiens un soupir, et hoche la tête à la place, toujours dans le rôle que je me suis donné. “-Je serai là dans environ un quart d’heure, peut-être vingt minutes si la circulation est mauvaise. A tout de suite.” Et je raccroche le téléphone, enfilant déjà ma veste. “-Je dois passer voir une patiente vite fait. C’est sur le trajet pour aller chez Ofelia, et ça durera pas longtemps.” Je prends une mine ennuyée, même si je sais que Sammy m’empêchera jamais de voir l’une des personnes que j’ai soigné, même le soir de son anniversaire. En réalité, après être grimpés dans ma voiture, on file tout droit vers le lieu de son anniversaire surprise, où tout le monde est déjà rassemblé. Le trajet, comme annoncé, dure pas bien longtemps, et à peine le moteur coupé, j’envoie un bref sms à Ofelia pour lui dire qu’on est arrivés. Quelques instants de plus, on entre dans le bâtiment, et…“SURPRIIIIISE !” Ma voix se mêle à celle des convives, alors que j’ai un large sourire sur le visage. On a failli foirer le truc un milliard de fois -au bas mot- mais bon sang, on y est arrivés !

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Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.
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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyVen 27 Jan - 16:53

And no matter what, life keeps going on
Le plan se montait dans sa tête et il l'exposa à la jolie blonde. Après avoir pris une douche nécessitant de résister à l'envi d'aller plus loin, il se rhabilla en lui promettant qu'une fois qu'ils seraient rentrés, il voudra avoir tout le loisir de la découvrir dans ses sous-vêtements qui la mettaient en valeur. Un dernier baiser pour porter chance et Samael descendit dans le salon pour rejoindre son frère et sa sœur, les amenant à l'extérieur pour se griller une clope, discuter avec eux de tout mais surtout de rien. Le plan se déroula sans accroc et après avoir attendu le temps d'une cigarette, il rentra avec les deux autres Bisounours.

Ofelia reçut un message de sa boss qui lui demandait un coup de main en urgence. Surpris, Samael se proposa, mais elle refusa, demandant à Timothy de l'accompagner. Comment allait-il faire pour les rejoindre ? Bon, au moins, il pourrait passer un peu de temps avec Solveig et aller directement avec elle à la soirée. Il envoya d'ailleurs un autre message à Timothy pour lui dire qu'il avait eu Solveig par message, savoir si c'est possible de rajouter un couvert. La réponse arriva rapidement d'un "évidemment" qui toucha le blondinet. S'affalant sur son canapé, Rafael vint se caler contre lui, quémandant des caresses. Quelques papouilles plus tard, il se décida à rejoindre Solveig dans son appartement pour profiter du temps qu'ils auraient tous les deux. Il venait de se déplacer d'un canapé à l'autre. La jeune femme le rejoignit s'installant contre lui, glissant une main contre sa nuque. Il aimait ce geste et les caresses qu'elle lui administrait qui aurait pu le faire ronronner s'il avait été un chat. Passait-il trop de temps avec ses deux matous ? Certainement.

Oh je sais, même si on commence plus tard, on le fêtera, qu'importe le moment au final !

Mais il était contrarié, espérant quand même pouvoir passer la soirée avec eux. Trente ans, c'était pas tous les jours. Voyant son état, Solveig lui proposa d'ouvrir son premier cadeau d'anniversaire. Premier ? Répondant à son sourire, il hocha rapidement de la tête comme un gosse. Nul doute des idées qu'il avait derrière la tête alors qu'elle lui présentait son postérieur à la recherche d'un quelque chose derrière le canapé.

Si ça, c'est mon premier cadeau, glissa-t-il alors qu'elle revenait avec effectivement un paquet cadeau.

Zut, c'était pas sa première idée. Le regard espiègle, il attrapa le présent et la remercia avant même de l'avoir ouvert. Il ne mit pas longtemps avant de découvrir ce cadre photo avec une photo de la fratrie. Simple, élégant avec les trois jeunes gens les uns à côté de l'autre, Sam toujours au milieu, en plein échange passionné sur un sujet qui devait tourner autour d'un Disney ou sur un comment faire quelque chose. Parfait. La jeune femme avait dû prendre une photo sans qu'ils ne s'en rendent compte. Il avait quelques photos de décorations mais pas de photo avec sa fratrie. L'envie de faire développer ses photos le travailla. L'envie de développer les photos faites avec Neal, avec ses amis avec lesquels il mangeait régulièrement, se retrouvant pour des repas, des barbecues et autres. Tout comme les photos qu'il avait pu faire avec tout le sérieux, celle sur la plage ou celle faite avec Solveig. Il prendrait son appareil pour ce soir d'ailleurs.

C'est parfait, merci, lui murmura-t-il en venant l'embrasser. Quand est-ce que tu as pris cette photo ? Je m'en souviens pas !

Ils poursuivirent leur conversation, se racontant leur journée, la jeune femme n'omettant aucun détail de ses journées parfois sanglantes. Les menaces ne l'arrêtèrent pas alors pour la faire taire, il l'embrassa, l'entrainant contre lui pour s'allonger, l'entourant de ses bras, se câlinant, souriant à ses paroles, déposant un baiser sur le haut de son crâne, ses mains caressant la peau sous son vêtement.

Je voterai pour toi, je veux être première dame ! Enfin, premier homme, t'as compris l'idée.

Ils restèrent ainsi, sagement, à discuter quand il reçut un message d'Ofelia lui annonçant qu'elle avait fini son travail pour Rosa et qu'ils pouvaient se rejoindre chez elle. C'était rapide ! Et comme Solveig venait, ils pourraient prendre sa voiture. Il fallait vraiment qu'il se motive à acheter une voiture, mais inconsciemment, il savait qu'il ne resterait pas éternellement à Downfall. Sam lui annonça qu'il était temps d'y aller, de s'habiller notamment pour la jeune femme qui avait gardé son haut. La jolie blonde monta à l'étage pour s'habiller tandis qu'il pianotait sur son téléphone pour répondre à sa sœur, profitant pour caresser Monsieur Pantoufle. Lorsqu'il leva la tête, il put voir la Blackened Beauty descendre avec ses talons donnant à ses longues jambes une indécence qui ferait rougir un prêtre, ainsi qu'une robe noire qui le fit soupirer. Une beauté à couper le souffle.

Je fais pouilleux à côté de toi, Sol, lui dit-il alors que le téléphone de la jeune femme sonnait.

Elle répondit et sembla à son tour contrarié. Une Madame Cruz avait besoin d'elle. Décidément, c'était la soirée ! Sam ne bougea pas, la regardant échanger par téléphone, finissant par raccrocher pour lui annoncer qu'elle devait voir une patiente avant, qui était sur le trajet de la maison où Ofelia habitait en compagnie de l'autre rouquin qu'il n'appréciait pas.

Pas de soucis, laisse moi conduire, comme ça si jamais on trouve pas de quoi se garer, je t'attends en double file ou je trouve pour me garer.

Mais ils n'eurent pas de difficulté pour se garer, une place les attendait juste devant la maison de cette patiente. Solveig disparut et après quelques minutes revint, lui demandant de l'aide pour soulever cette patiente qui ne semblait pas bien. Sam obtempéra sans hésiter, verrouillant la voiture et avançant rapidement vers la maison, passant la porte d'entrée, découvrant tous ses amis lui crier un "surprise" inattendu. Samael éclata de rire en les voyant, ne sachant plus où se mettre. Il ne s'y était pas attendu, pas du tout.

Mais nooon ! Ce soir ! Et là ... Oh le con !

A l'image d'une fin de ses vieux épisodes de série, ils riaient. Samael embrassa Solveig, lui murmurant à l'oreille un "t'étais dans le coup depuis le début ? " puis passa à son frère et sa soeur qu'il enlaça, les entendant leur raconter la version longue. Il retrouva Kenny et Tegan, Sohan, Neal, Vassili ainsi que tous ses autres amis. Ils étaient une vingtaine tous réuni ce soir pour fêter ses trente ans. Il alla voir chacun d'eux pour les remercier d'être là, étreindre certains, faire des checks ou des poignées de mains à d'autres, plaisanter, discuter tout en découvrant la baraque qu'ils avaient loués pour l'occasion. Une grande table proposait plein de mets, de boissons, des gâteaux et autres gourmandises. Malgré la difficulté de trouver des aliments frais, ils avaient sorti le grand jeu. Une grande piscine, un espace assez grand pour qu'ils soient tous à leurs aises. Des groupes se formaient naturellement et Sam allait d'un groupe à l'autre, n'ayant pas une minute à lui. De la musique passait en fond pour mettre de l'ambiance et nul doute qu'un karaoké finirait par se faire une fois que les verres seraient tombés. Kenny poussa même la chansonnette pour lui et Samael faisait le pitre devant eux. Les verres d'alcool tombaient les uns après les autres et inutile de dire que Sam n'était plus très frais mais il gardait son sourire de vainqueur. Dansant avec la jolie blonde sur un morceau, ses deux bras l'entourant, il l'embrassa tout en lui murmurant un "je t'aime" qu'il aurait sûrement oublié le lendemain, débordant de sincérité, l'ivresse empêchant toute pudeur. Lorsque la danse se termina, il remarqua que Neal et Vassili étaient en train d'échanger au bord de la piscine, une discussion qui semblait sérieuse. Alors ni une, ni deux, comme lorsqu'il faisait du football au lycée, il fonça vers eux en gueulant :

Bloooocage !

Tête la première, avec la bonne posture, il se jeta sur eux, tombant tous les trois dans la piscine, verre à la main, tous habillés. Sam sortit la tête de l'eau, riant à gorge déployée avant de se retrouver à nouveau sous l'eau, ne sachant qui était à l'origine de cette fausse noyade.

Oh merde, mes affaires ! Lança-t-il alors qu'il sortait de l'eau, sentant son téléphone, ses papiers et tout ce qu'il avait sur lui tremper.

Sam passa rapidement à autre chose, discuter au bord de la piscine avec les deux amis de divers sujets, se montrant particulièrement passionné pour l'élaboration d'une ligue Downfallienne de Football American, cherchant un titre accrocheur. Le reste de la soirée était un peu plus flou mais il lui semblait bien avoir chanté avec son frère et sa soeur, tout en faisant un battle avec Timothy, essayer de trouver un nouveau check avec Kenny, croiser le fer avec Tegan pour descendre le plus rapidement des shots - elle avait gagné - , chouiner des heures de tortures que Vassili comptait lui proposer par la suite pour lui faire payer cet outrage qu'il venait de subir, parler de la bibliothèque que Sohan avait ouvert à Skid Row, lui promettant de passer le voir et lui donner un coup de main. Ils finirent à pas d'heure alors que tous devaient travailler le lendemain. Du coup, c'était ce qu'il croyait, après tout, ils avaient commencé tôt et il se réveilla chez lui le lendemain, avec un mal de crâne, au côté de Solveig qui dormait encore, du moins, le croyait-il. Il grogna en se rapprochant, enfouissant sa tête dans ses cheveux, l'enlaçant en sentant que sa tête allait exploser. Sentant un mouvement, il murmura :

On est vivant ?


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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 5 Fév - 18:01

Une chance, ce truc qu’on peut vaguement appeler “plan” a fonctionné plutôt pas mal, et j’ai réintégré mon loft sans qu’aucun Bisounours ai capté que j’étais présente. Et franchement, c’est pas plus mal…je me voyais vraiment pas expliquer à Ofelia et Timmy ce que je faisais à l’étage de l’appart de Sam, et pourquoi j’ai dû emprunter un t-shirt à leur grand-frère. T-shirt que j’ai d’ailleurs toujours sur le dos quand j’entends toquer doucement à la porte, pour découvrir les deux Bébous derrière, et la mine désolée de la pâtissière de la famille, qui m’explique à sa façon qu’ils étaient trop excités pour résister à la tentation de venir sauter sur leur frère. Je peux même pas me fâcher, ni leur en vouloir, même si ça a failli bousiller la surprise, et que ça m’aurait fait royalement chier. En vrai, c’est plutôt mignon comme démarche, d’être si proche de quelqu’un qu’on est incapable d’attendre une poignée d’heures de plus pour lui souhaiter un bon anniversaire, alors qu’on a probablement déjà dû lui envoyer une tonne de sms au cours de la journée. M’enfin, comptez pas sur moi pour le dire à qui que ce soit.

Il s’est pas passé longtemps entre le moment où les deux autres sont partis, et celui où on toque de nouveau à la porte de mon appart, alors que c’est mon Bisounours préféré qui passe cette fois-ci le seuil du loft. J’ai rapidement l’impression que quelque chose le chiffonne, et Sammy finit par m’expliquer ses craintes concernant la soirée censée fêter dignement ses trente ans, et le fait qu’il ait l'air de douter qu’il pourra fêter ça avec sa fratrie. Voilà comment je me retrouve à genoux sur le canapé pour fouiner derrière afin de récupérer le paquet que j’ai emballé avec plus ou moins de succès, retenant pas un petit sourire en coin à la remarque du blondinet : “-Ca, ce sera pour tout à l’heure. Alors arrange toi pour garder des forces.” Je lui passe le couplet où je lui promets à demi-mots de l’épuiser jusqu’aux premières lueurs du jour, il ne connaît déjà. Et en plus de ça, si on fête bien, y’a des chances qu’on soit pas hyper en état demain matin.

Je le couve d’un regard incertain pendant que le cuistot ouvre son premier cadeau, avec cette crispation caractéristique autour des yeux laissant entendre que y’a des chances que je suis pas trop sûre de moi. Je reste suspendue à sa réaction, retenant in extremis un petit soupir de soulagement quand j’ai droit à des remerciements, et un baiser. Je retiens pas un sourire amusé à la question de Sam, alors que je tarde pas à expliquer : “-C’était une des premières soirées qu’on a fait ensemble. Je venais tout juste d’avouer que j’avais jamais vu ce dessin animé…tu sais, celui où un petit papi fait voler sa maison avec un scout pour réaliser le rêve de sa femme, et vous êtes partis tous les trois dans un de ces débats dont vous avez le secret. Vous étiez tellement à fond que j’aurais pu faire tout un photoshoot sans qu’aucun de vous trois remarque rien.” Et pour être à fond, ils l’étaient, chacun défendant son Disney préféré avec une passion que j’ai pas souvent vu pour un tel sujet. Faut pas croire que ça me dérange, hein…je me suis contentée de siroter ma bière en silence, assistant au ping-pong de leurs échanges. “-Bon…il est évident que j’ai pas ton talent, mais…j’aime bien cette photo. Elle vous définit tellement bien…” que j’ajoute dans un léger sourire mutin, qui finit par envahir tout mon visage, tant je suis incapable de cacher mon amusement.

On finit par discuter de nos journées, de ce qui fait nos quotidiens respectifs, de ces mondes que l’autre connaît pas vraiment, et qu’on partage avec plaisir quand on se retrouve le soir. Enfin, ce que je partage surtout avec beaucoup, beaucoup trop de plaisir, c’est les détails sanglants que Sammy déteste écouter, et que du coup, je me fais un malin plaisir de lui décrire sans rien omettre. Même si, plutôt que sa tête écoeurée, c’est la façon qu’il utilise pour me forcer à me taire que j’apprécie surtout. Un peu comme il le fait là, m’embrassant pour me museler, alors qu’on finit par basculer dans le canapé, allongés l’un contre l’autre, aussi sages que des images, à discuter encore de tout et de rien. J’aurai adoré passer toute la journée avec Sam, à juste…glander. Ouais, glander, ça aurait été le pied. Je sais plus de quand date la dernière journée où j’ai rien foutu, mais ça aurait été cool de le faire aujourd’hui. Glander, manger, s’envoyer en l’air, traîner encore un peu, faire une sieste, s’envoyer en l’air de nouveau. La parfaite journée d’anniversaire. Ouais, vivement que je sois présidente pour réformer tout ça. J’ai un léger rire à la remarque qui lui échappe, alors que je me redresse sur le coude pour lui adresser un sourire : “-Tu ferais une première dame parfaite.” Ou premier homme, je sais pas comment on dit en vrai.

Le téléphone du blond finit par vibrer sous un sms d’Ofelia qui annonce que la soirée peut commencer. Je suis contente…et en même temps, j’aurai adoré traîner encore un peu sur le canapé avec lui. Sauf que je m’extirpe des bras du blondinet pour aller virer son haut et enfiler une petite robe noire qui me va pas trop mal. En redescendant, j’ai un sourire en coin face à la réaction de Sammy, et je pousse le vice à faire un tour sur moi-même, pour l’embêter un peu plus, même si je réponds quand même assez vite : “-Tu rigoles ? T’es sacrément canon pour un pouilleux !” Et je ponctue ça d’un clin d'œil amusé, décrochant mon téléphone bien rapidement pour que le blond ai pas le temps de lire le prénom de sa cadette, qui vient de s’afficher sur l’écran. Manquerait plus que la surprise tombe à l’eau maintenant, parce que Samaël aurait eu le temps de voir qui m’appelait. Bon…les deux autres Bisounours sont en place, tout le monde est arrivé, on peut donc mettre le plan en marche, et amener le tout nouveau trentenaire à sa fête d’anniversaire.

Je me retrouve à inventer un nouveau plan, à croire que c’est la journée aujourd’hui pour développer son imagination, et après quelques mots de plus, et une histoire de patiente qui a besoin de mon aide, on se met en route, grimpant dans ma voiture, Sam en chauffeur. Dernière ligne droite, il faut tenir encore quelques petits instants pour éviter de tout foirer. Je fais une première entrée, seule, et après avoir échangé quelques mots de plus avec Timmy qui me confirme que tout est fin prêt, je retourne chercher son petit frère, alors qu’une poignée de secondes plus tard, on arrive tous les deux, tout le monde criant un “surprise” qui arrache une expression étonnée au visage de Sam, me laissant penser qu’on a réussi notre coup. Et franchement, c’est ça qui me surprend vraiment, de mon côté. Mon sourire s’étire encore un peu plus quand il se rapproche de moi pour un baiser de remerciement, alors que je secoue légèrement la tête de droite à gauche : “-Disons…que c’était un travail d’équipe !” que j’admets en faisant un petit coup de menton à l’attention des deux Montgomery-Flower qui trépignent d’impatience de recevoir leur câlin de remerciement.

Et juste comme ça, la soirée débute. Sam passe saluer tous ses potes, alors que je me fais alpaguer par O’ qui m'entraîne vers la table où se trouve la bouffe. Elle piaille autant que d’habitude, chaque cellule de son corps pétille de surexcitation, je savais même pas que c’était possible, et Timmy vient finalement à mon secours après une œillade désespérée à son attention. Lui, il a l’habitude de tout ce blabla. Perso, j’ai pas encore assez bu pour ça. Mais je compte bien remédier à ce détail, et me retrouve rapidement avec un verre à la main, alors qu’à mon tour, je vais saluer les amis de Sammy, dont certains sont aussi les miens. Les jumeaux du chaos sont là, et ça me fait plaisir de pouvoir discuter avec eux, avec qui j’ai pas eu l’occasion de faire de soirée depuis bien longtemps. La musique est sympa, les verres se remplissent -et se vident assez rapidement-, et pendant que certains dansent -dont moi- d’autres picolent, discutent, s’amusent, et dans l’ensemble, tout le monde à l’air de passer une bonne soirée. Ce qui est surtout top, c’est que Sammy, lui, à l’air d’en passer une très bonne.  

Un énième sourire sur le visage, à croire que ce soir je suis dans la peau d’Ofelia, je passe mes bras autour du cou du cuistot quand il m’enlace, m’accordant une danse. Ma main trouve sa nuque, alors qu’on bouge au rythme de la musique, la fête continuant de battre son plein autour de nous. La chanson est presque terminée quand Sammy se penche pour un baiser que j’ai pas à cœur de lui refuser, alors qu’il lâche deux mots qui me clouent sur place à peine s’est t il reculé. Il vient bien de dire ce que je crois qu’il vient de dire ? Avec la même tronche que celle que j’aurai s’il venait de me dire le truc le plus improbable qui soit, je le fixe avec des yeux ronds, alors qu’il finit par s’éloigner pour aller balancer ses deux potes dans la piscine. Non mais…sérieux ? J’ai toujours pas bougé de ma place quand il revient me fourrer dans la main ses affaires trempées, avec ce sourire de benêt bienheureux que j’adore en temps normal, et qui ce soit m’arrache juste une légère moue aux allures de grimace. Mais…vraiment ?! Je m’étais jamais vraiment imaginée la première fois où on se dirait ça, pour autant, je suis prête à parier que si je l’avais fait, j’aurais pas imaginé ça en pleine soirée, entourés de ses potes. On a pas idée de dire comme aux gens qu’on les aime, pour la première fois, puis d’aller faire une tête comme si de rien était. Possible que j’ai tenté de faire passer ça avec un shot de téquila…ou trois. Enfin…c’est pas tant l’info, c’est plutôt les questions qui en découlent. Est-ce qu’il le pensait vraiment ? C’était pas juste l’alcool ? Le genre de questions auxquelles j’ai pas de réponse…le genre de questions qui finit aussi par se noyer sous les boissons que j’ingurgite, alors que la soirée d’anniversaire continue, que le gâteau arrive, que les cadeaux sont ouverts.

Je sais pas trop quelle heure il était quand on est rentrés à l’appart de Sam, pour se mettre directement au lit après une douche rapide. Et autant dire qu’il m’a pas fallu très longtemps pour m’endormir. Merci à l'alcool, qui a fini par brouiller mes pensées, même si je crois avoir gardé tous mes souvenirs malgré tout. Je suis bien contente de pas bosser avant ce soir, ce qui laissera des heures pour réussir à émerger réellement. Et émerger, c’est ce que je parviens à faire difficilement, quand je sens Sammy bouger à côté de moi, et m’enlacer. On reste comme ça de longues minutes, c’est un autre truc que j’ai découvert depuis qu’on a commencé cette relation, que traîner le matin à ses côtés, c’est plutôt sympa. Au bout de ce que j’ai l’impression d’être une éternité, je me tortille jusqu’à me retourner, et dépose un baiser dans le cou du blond, qui se demande si on est toujours vivants. On l’est ? “-Hm…j’en ai bien l’impression, oui...” que je réponds sur un ton aussi ensommeillé que le sien, avant d’ouvrir un œil difficilement. “-Laisse moi procéder à un rapide examen clinique pour en juger. Tu sens ça ? ” J’embrasse sa nuque, sa clavicule, son épaule, son pectoral, Sammy se tortillant sous mes lèvres, alors que je finis par lui grimper dessus, couchée sur son torse. “-Mon diagnostic est sans appel. On est vivants.” Et j’espère que ça vaut pour tous les participants à la soirée.

Allongée-là, le menton posé sur le dos de ma main, elle-même sur le pec de Sammy, je laisse la porte ouverte aux souvenirs de la soirée, au moment qui m’ont fait rire, qui m’ont amusé, aux nombreuses conversations, et rapidement, un de ces moments s’impose à moi. “-Tu…te souviens de ce que t’as dit hier…? Quand on dansait ?” Je vois le vide passer dans les yeux du blond, qui se souvient manifestement pas du tout qu’il m’a dit hier pour la première fois qu’il m’aime. Je vois qu’il arrive pas à recoller les wagons, et je secoue légèrement la tête, pour reprendre presque aussitôt, malgré le rose sur mes joues : “-Tu disais que tu passais une très bonne soirée. Je suis contente que tu te sois amusé.” Au moins maintenant, j’ai ma réponse. Je me décale pour pas l’écraser trop longtemps, repose ma tête sur son torse, et on reste de nouveau comme ça un long moment, ses doigts se perdant dans mes cheveux, sur mon dos, l’arrière de mes bras. J’imagine que je pourrais me rendormir facilement, bercée par le battement régulier de son cœur, pour autant, je suis bien réveillée, les pensées toutes tournées vers la soirée d’hier.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyMer 15 Fév - 11:10

And no matter what, life keeps going on
Une soirée mémorable, du moins en partie. Sam s'amusa comme un petit fou en compagnie des personnes qu'il avait rencontrées à Downfall. Sa simplicité, sa bonne humeur attiraient et il s'était fait bon nombre d'amis en peu de temps. Il était là depuis trois ans maintenant. Trois ans. Le temps passait à une vitesse. Il avait discuté avec ses parents dans la journée et le constat était assez déstabilisant. Trois ans sans avoir vu ses parents, c'était une chose rare pour une famille aussi soudée malgré des secrets que le jeune homme ignorait. Mais là, ce soir, il oubliait toutes ses réflexions. Il faisait la fête. Et à mesure qu'il descendait les bouteilles, les verres, qu'il enlevait ses vêtements parce qu'il fallait montrer ses abdos durement travaillés auprès de son ami slave, la mémoire lui faisait défaut. En tout cas, ce qu'il avait gardé en mémoire était mémorable. Le reste, les photos allaient lui permettre de se faire une idée du reste de la soirée.

Le lendemain, le réveil fut difficile et il grommela en sentant sa tête au bord de l'explosion. Il ne se souvient pas avoir pris une douche, il ne se souvient pas comment il s'est retrouvé à l'étage en caleçon. Avait-il tenu sa parole en honorant la jeune femme ? Certainement pas, ou alors ce devait être quelque chose qu'il valait mieux oublier. Enlaçant la jeune femme, cette dernière ne tarda pas à se retourner pour déposer un baiser dans son cou. S'il pouvait ronronner, il le ferait mais il avait trop mal à la tête pour ça. Solveig voulut faire une vérification, pour être certaine qu'ils étaient tout deux bien vivant. Où trouvait-elle cette énergie ? Il grommela à nouveau mais eut rapidement un sourire béat en sentant ses baisers, se sentant fébrile mais trop épuisé pour se débattre. Sans comprendre comment, la jeune femme se retrouva au-dessus de lui. Il glissa ses bras sur la chute de ses reins après son constat, gardant les yeux fermés. La luminosité des fenêtres du salon était trop intense pour ses yeux vairons. Sentant le corps de la jolie blonde, il se sentait incapable de faire quoi que ce soit. Somnolant à moitié, il eut une légère réaction lorsqu'elle lui posa une question, l'amenant lui à cette conclusion : soit elle n'avait pas beaucoup bu, soit elle tenait mieux l'alcool que lui. Et cette dernière idée était tout à fait véridique et il le savait. Solveig lui demanda s'il se souvenait d'un moment en particulier de la soirée, chose qui le poussa à ouvrir les yeux, une toute petite ouverture pour voir son joli visage. Au moment où ils avaient dansé. Il se souvenait avoir dansé à un moment avec elle mais ils n'avaient pas vraiment discuté. Peut-être plus tard dans la soirée ?

Hmm ? Non sûrement quelque chose de très profond ?

Voyant que la mémoire lui faisait défaut, la jeune femme lui rappela avoir dit qu'il avait passé une bonne soirée.

Ah tu vois ! Dit-il alors qu'elle se repose à côté de lui, lui permettant de déposer un baiser sur le haut de son crâne.

Samael se sentait à nouveau partir malgré le mal de crâne qui n'en finissait pas. Ses mains caressaient la jeune femme, sentant rapidement le sommeil revenir à lui. Ils passèrent ainsi la journée jusqu'à finir par se vautrer sur le canapé. Solveig se montrait plus énergique que lui. Plusieurs cafés, quelques coups de fil pour remercier tous les amis venus à la soirée qui lui rappelèrent quelques moments marquant, à sa famille pour l'avoir organisée et il finit alors qu'ils étaient à nouveau sous la douche, parce que la jeune femme devait aller travailler de nuit, à la remercier à son tour, retrouvant une certaine forme. Il risquait de la mettre en retard avec tout ça mais il devait la remercier à sa manière …

Trente ans. Il les avait faits. Et il était heureux.



***

Il y avait eu une manifestation à Florence. Les habitants s'étaient éveillés, gonflés à bloc par la fatigue, la faim et le besoin de gueuler leur colère contre une entité qui ne faisait pas beaucoup de bien à la ville. Les Prayers of Insanity. Ils étaient pourtant les seuls à se démener pour faire entrer les denrées nécessaires à leur survie tant les Etats-Unis cherchaient à étouffer la ville. Mais la présence des narcotrafiquants pesait trop dans la balance downfallienne. Ils en avaient marre de voir leurs dealers vendre leurs drogues à des jeunes. Ils avaient besoin de cracher tout leur fiel et c'était la cible idéale. Surtout que les Rats avaient poussé le mouvement à son paroxysme et la manifestation dégénéra. Il y eut de nombreux blessés, sûrement des morts mais Sam était resté à distance. Il avait appelé son frère et sa sœur pour s'assurer qu'ils n'y étaient pas. Solveig était à l'hôpital et l'arrivée massive de blessés l'avait poussée à faire des heures supplémentaires, qu'un ami à elle avait été blessé dans l'histoire. Elle était rentrée lessivée et ne s'était pas étanchée sur la situation. Sam avait compris qu'elle avait besoin d'espace, que la situation était assez spectaculaire pour la heurter, elle qui était une fan inconditionnelle d'hémoglobine. La jeune femme se montrait avare de mots et enchaînait les heures pour palier au manque de personnel. Lui qui était habitué à sa présence quotidienne, même quelques minutes lorsque tout deux travaillaient à des heures incongrus, il voyait bien qu'il lui manquait quelque chose.

Il poursuivait sa vie, continuait son sport, priait tous les jours pour avoir quelques heures de travail, avoir une rémunération et payer son loyer. Solveig lui donnait quelques infos, lui annonçant qu'elle allait voir son ami à domicile pour s'occuper de lui. Normal, c'était son ami. Enfin, c'était surtout son mentor, c'était comme ça qu'il le voyait. Mais cette crainte qu'il avait toujours eue germa, qu'il avait longtemps étouffé quand elle lui parlait de ce Riley Emerson. Il ne pouvait s'en empêcher. Et à présent le jeune homme était inquiet. Une belle jeune femme comme elle ne pouvait qu'attirer tous les regards. Que cet homme soit en couple ou non, cela n'avait jamais arrêté les infidélités. Et plus il y pensait, plus il se prenait la tête, plus il rongeait son frein, cherchant à se rassurer, s'enfermant lui aussi dans le silence, observant les allée et venues de la jeune femme lorsqu'elle était là pour voir s'il y avait quelque chose de différents. Et il y avait bien quelque chose. Mais Sam ne savait pas quoi. Il y eut un jour où il ne supporta plus la situation. Car il avait l'impression que cela recommençait. Il avait déjà vécu ça. Il commençait à se faire des films, à conclure des choses là où il n'y avait pas lieu d'avoir ce genre de conclusion. Le blondinet était allé voir Solveig à l'hôpital pour lui faire la surprise, amenant cette fois-ci des pizzas qu'il avait fait pour les équipes médicales. Mais lorsqu'il se présenta, une collègue de la jeune femme lui annonça qu'elle était partie depuis un bon quart d'heure. Alors qu'elle était censée partir dans une heure. Sam était venu lui faire la surprise, rentrer avec elle vu qu'elle était celle qui avait la voiture des deux. Mais non, elle n'était pas là. Elle était partie voir ce Riley. Ce médecin qu'elle connaissait depuis quelque temps. Cet ami …

Sonné, Sam rentra chez lui, rongé par ce mal qu'il connaissait que trop bien. Fumant clope sur clope, elle rentra plus tard que prévue, ayant envoyé un message au jeune homme pour qu'il ne s'inquiète pas. Ce mec, il le voyait comme un mentor pour elle et non comme un ami bien qu'elle ait bien spécifié qu'ils étaient amis. Non, ça ne se prenait pas. Il ignorait si elle était passée à son appartement avant ou non mais il avait récupéré Monsieur Pantoufle pour qu'il soit avec les deux autres matous. Il avait gardé des parts de pizzas pour la maison qui étaient dans un four pour les garder au chaud. Sam était sur le balcon lorsqu'elle rentra, accueillit par un seul des chats et ce n'était pas le sien, les deux autres étaient affalés sur le canapé. Le cuistot écrasa le reste de sa clope et rentra dans l'appartement, ayant un sourire un peu trop crispé pour être vrai. Un baiser fut échangé mais il n'arrivait pas à voir que les choses n'étaient pas différentes des autre fois. Une production tout droit sorti de sa tête.

Y'a de la pizza au four, t'as pu prendre une douche ? Demanda-t-il se voulant le plus détaché possible. Comment s'est passé ta journée ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyVen 24 Fév - 22:46

Les trente ans de Sammy sont loin. C’est du moins l’impression que j’ai quand je coupe le moteur de la voiture, au pied de notre immeuble, alors que j’ai le sentiment d’avoir du plomb sur les épaules et dans les jambes. Y’a pas un mois qui s’est écoulé pourtant, mais le ressenti est tout autre. Celui d’avoir été rattrapée par la vie à Downfall, par la violence qui peut régner dans ce quartier, par la possibilité de perdre les gens qu’on aime en un claquement de doigts. Y’a quelques jours, des citoyens ont décidé de clamer leur ras le bol à Florence, au pied des immeubles des Prayers of Insanity, une manifestation qui couvait sans doute depuis pas mal de temps déjà. La faim des citoyens, les conditions de vie difficiles de certains habitants, l’insécurité, la pauvreté…la liste des revendications était longue.  Je sais pas si les Prayers sont vraiment la raison de tous les maux de la ville, à vrai dire j’en doute même, mais ce jour-là, c’était eux dans le viseur de la foule. Ça aurait pu bien se passer…n’importe où ailleurs qu’ici. Ici, c’est parti en vrilles -évidemment- et la manifestation a dégénéré.

Ça a été le début d’un long chaos à l’hôpital de Downfall. Afflux de blessés, manque de personnel, médicaments et matériel en quantités limitées…je crois que jamais l’expression “on a fait comme on a pu” m’a semblée aussi juste. Les urgences ont débordé de patients, à l’éventail de blessures assez larges, des gens piétinés dans le mouvement de foule, des coups et blessures dus à des tabassages en règle, des projectiles ayant fait des dégâts sur des fronts, ou des boîtes crâniennes…ah oui, des gens qui ont fait connaissance d’un peu trop près avec une arme blanche, aussi. Parmi eux, Riley. Ouais, Riley, putain. Riley s’est fait poignarder. Ce qui était donc une journée pas terrible est devenue une journée carrément à chier. Puis une semaine à chier.

Cet enfoiré de Ramirez a rien trouvé de plus sadique que de me mettre dans l’équipe médicale du Doc, alors qu’il sait très bien qu’on est proches. Je sais pas si l’idée c’était de me donner une leçon, de me faire payer mon retour auquel il a jamais adhéré, ou si c’est juste un abruti fini, mais prendre en charge Riley a été éprouvant. C’était pourtant pas la première fois que je bossais dans des conditions loin d’être idéales, et plutôt stressantes. Être médic illégale m’a déjà mise dans des positions bien moins confortables pour soigner qu’un hôpital, où j’avais d’ailleurs des collègues, des titulaires qui savaient ce qu’ils faisaient, qui prenaient les décisions qui s’imposaient, et l’équipement médical adéquat. Pourtant, j’ai jamais eu aussi peu de contrôle sur la situation. Et je parle même pas de l’absence de contrôle total sur ce que j’ai pu ressentir. Je sais que j’ai pas été un bon médecin. Personne me l’a dit, j’ai pas eu besoin de l’entendre, mais je le sais quand même. C’est comme si mon cerveau était paralysé, juste bon à entendre les directives, et à les exécuter de façon machinale. Privée de la capacité de réfléchir, j’étais…un espèce de pantin, assistant à la scène sans le moindre détachement.

Riley va bien aujourd’hui. Il est même sorti de l’hôpital. C’est pas pour autant que je suis plus sereine. Vis à vis de lui, si, bien sûr. Un peu. Je sais que s’il a été autorisé à quitter l’hosto c’est que ses jours sont plus en danger. Et de toutes façons, je lui annoncé que j’allais lui coller aux baskets pendant un bon moment et surveiller l’évolution de sa blessure, jusqu’à ce qu’il soit tout à fait remis, et que ce coup de couteau soit rien de plus qu’une ligne rosée sur son corps. Et je m’en fous qu’il soit docteur, que sa nana soit étudiante, et je sais pas quoi d’autre. Je m’en fous. J’ai besoin de me rassurer, de constater par mes propres yeux que tout va bien, même si c’est débile, et probablement sans doute un peu égoïste aussi.

Je crois que y’a une part de moi qui est restée dans cette salle d’examen des urgences, et j’ai aucune idée de comment faire pour la retrouver. Je sais pas pourquoi, en plus. Enfin, si…je sais peut-être un peu. C’est sans doute d’ailleurs exactement pour ça que j’évite d’y repenser. Voir une personne qui m’est proche allongée sur un brancard, les fringues maculées de sang, le visage pâle…putain, ça a remué un tas de trucs que j’espérais ne plus ressentir. Genre…jamais. Cette angoisse, cette incertitude, ce sentiment d’impuissance…et le fait qu’on sache plus vraiment garder la tête froide, ou faire la part des choses a pas aidé. Peut-être que j’aurais dû discuter de ce qui s’est passé avec quelqu’un. Pas une psy, nan, déjà essayé, ça a pas vraiment fonctionné. Mais je sais que Mac aurait été une oreille attentive par exemple. Les personnes à qui j’aurais pu en parler manquent pas, à vrai dire. Sam, Mac, Charlie, Love…des tas d’oreilles attentives, si seulement je m’en étais donné la peine. La seule chose qui manque, c’est l’envie. Ou peut-être un peu aussi le mode d’emploi. Parler des trucs pas cool, j’ai jamais su faire.

Alors, au lieu de parler, je m’enferme dans mes pensées, et je m’isole. Des gens que j’aime, des trucs que j’aime faire, de la moindre petite chance de pouvoir penser à autre chose. Ouais, y’a peut-être un petit côté maso là-dedans. Y’a encore eu pas mal de boulot cette semaine, toujours les retombées de la manifestation, mais dès les portes de l’hôpital franchies, mon cerveau s’est remis à fuser, immanquablement. Incapable de réfléchir quand il le faut, incapable de s’arrêter quand il le faudrait. Je ressasse en boucle, j’imagine des scénarios catastrophe impliquant toutes les personnes qui me sont chères ici, des trucs plus gores et improbables à chaque nouveau script, et la même conclusion de merde : le retour de la tristesse, de la douleur qui broie la cage thoracique, de cette détresse sans fin, des décisions stupides, de l’autodestruction. Et ça me fout tellement la trouille, bordel. Putain, je suis pourtant quelqu’un de rationnel en temps normal. Enfin, je crois. Disons qu’il me semble l’être. Mais là, j’ai un mal fou à sortir de cette spirale. Et c’est clairement pas en restant enfermée dans la voiture que je vais trouver ma sortie de secours à tout ça.

Je finis donc par sortir, et grimper les étages qui me séparent de l’appart. Je sais que Sammy m’attend, on a échangé quelques sms dans la journée, et convenu de passer la soirée ensemble. Il faut dire que je lui ai pas accordé toute l’attention qu’il mérite ces derniers temps, et même si j’en culpabilise, j’ai aussi du mal à composer avec sa présence, alors qu’il a rien fait, strictement rien, pour mériter ça. Possible que sa participation involontaire à mes scénarios de l’horreur y soit pas pour rien. Je m’en veux de me montrer moins présente, vraiment, mais je sais pas comment faire autrement, et c’est frustrant. Ça l'est sans doute encore plus pour lui vu mes capacités plus que restreinte en communication.

Je balance mon sac à main sur le plan de travail plus que je le pose, et vire mes chaussures, qui volent au petit bonheur la chance dans la pièce. J’ai un long râle qui doit frôler le bonheur quand je fais glisser l’élastique qui a retenu ma queue de cheval toute la journée, et que mes cheveux finissent par se répandre sur mes épaules. Oh, ouuuaaaiiiiis. Putain, ce que ça fait du bien. Tandis que mes doigts glissent dans ma tignasse pour secouer les racines raidies, je finis par remarquer ce qui manque au loft, à savoir la boule de poils qui vient se faufiler entre mes jambes dès l’instant où j’ai passé le seuil de l’appart. Son absence me fait comprendre de suite que M’sieur Pantoufles est en face, embarqué par Sammy pour retrouver ses copains félins. C’est bien. Je suis contente que mon chat soit pas seul trop souvent…ou en tout cas, quand il a pas besoin de l’être.

Je prends le temps de grimper à l’étage du loft pour me glisser quelques minutes sous la douche, et laisser l’eau chaude me ramollir encore un peu plus. J’ai bien l’impression que ce soir je vais pas faire long feu, rattrapée par la fatigue de la semaine, la charge de travail excessive, les heures -puis les jours- qui se sont enchaînés. Quand je suis toute propre, j’enfile un legging, un pull large bien chaud, et sans prendre la peine d’enfiler des chaussures, je traverse le couloir et entre dans l’appart d’en face comme si c’était le mien. Parfois, j’ai un peu l’impression que c’est le cas, vu que je suis chez Sammy aussi souvent que je suis chez moi…et inversement. En parlant du blond, il tarde pas à quitter le balcon pour venir vers moi, alors que je glisse une main autour de sa taille le temps d’un baiser. “-Salut…merci d’avoir rapatrié le Pantouflard.” que je dis en jetant un bref coup d'œil à mon chat, qui daigne pas lever son postérieur du canapé pour venir me voir. Ingrat.

Je résiste quand même pas à l’envie d’aller gratouiller les deux matous étendus comme des pachas, les deux bestioles se mettant à ronronner de concert. “-Génial.” De la pizza, c’est toujours une bonne idée…même si pour le coup, j’ai pas vraiment faim. Je résiste pas à l’envie de prendre Leo dans mes bras, lui qui a au moins fait l’effort de m’accueillir quand je suis arrivée, alors que je me tourne vers Sam en hochant la tête : “-Ouais, je suis passée chez moi avant de venir, j’en ai profité pour me doucher vite fait.” C’était clairement pas la longue douche dont je rêvais, mais j’étais déjà suffisamment en retard comme ça, je voulais pas que Sam m’attende encore longtemps. Ma journée ? A l’image de cette semaine. Longue. Éprouvante. Épuisante a bien des niveaux. “-La routine.” que je réponds pourtant dans un haussement d’épaules, en laissant échapper un léger soupir. “-L’hôpital commence enfin à se désemplir des blessés…on en voit le bout.” que je lâche vaguement, sans vraiment éprouver le désir de m’attarder sur cette semaine à chier.

Quand je sens que la patience du chat est proche de l’expiration, je repose Leo par terre après une ultime gratouille, avant de faire de nouveau face à Sam, pour lui retourner sa question. “-Et la tienne, de journée ? Tu as travaillé aujourd’hui ?” Je me désintéresse des chats pour m'asseoir sur le plan de travail, me redressant pour sortir de ma ceinture le portable glissé entre l’élastique du legging et ma taille, en l’absence de poche. Sur l’écran de mon téléphone, un bref message d’une collègue, qui me fait froncer légèrement les sourcils, alors que je le relis une deuxième fois, comme si ça pouvait m’aider à trouver le sens énigmatique de ces quelques mots : “-Euh...Sammy…pourquoi Maggie me dit que j’ai le meilleur copain du monde, et que je dois te remercier ? C'est quoi cette histoire ? ” que je demande en reposant mon regard sur le cuistot, mon portable toujours en main. Je le sais, hein, que j’ai le meilleur copain du monde, là n’est pas la question…mais comment elle, elle le sait ?!

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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 26 Fév - 14:06

And no matter what, life keeps going on
Samael n'était pas allé innocemment à l'hôpital. C'était pour la voir sur son lieu de travail, pour se rassurer en train de batailler dans des conditions de travail difficile. Pour faire taire ses craintes qui l'habitaient à mesure qu'elle s'éloignait. L'histoire semblait se répéter car elle avait commencé de la même manière. Des distances avaient été prises, des moments avec d'autres, des "amis" puis la distance devenait de plus en plus importante, les messages tardaient jusqu'au ce qu'elle lui dise qu'il se fasse des films, redonne à leur quotidien une certaine stabilité mais où quelque chose s'était brisé. Sam n'y avait vu que du feu, il avait fait une confiance aveugle, avait fait taire ses craintes car il croyait en l'autre. Jusqu'à l'instant fatidique de la révélation lors d'un week-end avec sa famille où il était rentré plus tôt et l'avait découvert dans leur lit. Difficile de ne pas écouter cette petite voix qui lui disait que Solveig allait refaire pareil d'une manière ou d'une autre.

Alors il était retourné chez lui pour trouver l'art et la manière de la confronter, mais rien ne lui venait. Il préféra ne pas appeler son frère et sa sœur pour ne pas les inquiéter à leur tour. Il chercha à s'occuper l'esprit comme il put mais rien ne vint alors il alluma clope sur clope jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que deux dans le paquet. La porte de l'appartement s'ouvrit, annonçant l'arrivée de la jeune femme. Sam ignorait si elle était passée par chez elle ou si elle venait directement du travail. Enfin, la réponse était sous ses yeux, elle portait des vêtements qu'elle gardait pour chez eux et non les vêtements qu'elle avait enfilé pour y aller ce matin. Mais après un baiser, il lui posa tout de même la question, comme s'il avait besoin d'une vérité avant d'entendre de possibles mensonges. À son autre question, Solveig resta très vague, elle qui avait tendance à parler de long en large et en travers de ses journées, à la manière de sa petite sœur, elle semblait avoir donné la langue à son chat mais lui affirma que les équipes soignantes commençaient à voir le bout du tunnel. Aucune information sur son passage chez cet ami.

Tandis qu'elle avait pris dans les bras Leonardo, il eut une moue en regardant les autres chats. Solveig lui demanda en retour sa propre journée. Il avait profité pour aller dans la cuisine, pour lui servir une part de pizza. La jeune médecin s'était installée sur le comptoir alors qu'il avait le dos tourné.

Oh rien de spécial, ils ont pas besoin de moi donc j'ai pas mal glandé et cuisiné mais je vais aller rencontrer le gérant du Café Français prochainement, ils ont l'air de chercher.

Est-ce qu'il avait cette information depuis un moment ? Oui. Est-ce qu'il avait attendu ? Oui, parce qu'il avait envie de croire que l'embargo allait se calmer et qu'il retrouvera facilement cette routine qui s'était installée dans les différents bars et restaurants où il bossait. Fermant le four et le coupant, il se retourna pour poser les deux assiettes sur le comptoir où était la jeune femme. La blonde avait les yeux rivés sur son écran, les sourcils froncés. Une certaine Maggie avait envoyé à Solveig un message, lui annonçant être le meilleur copain du monde. Un sourcil levé, Sam répondit comme si c'était une évidence :

Euuuh, parce que c'est vrai ?

Évidemment qu'il était le meilleur copain du monde. Il avait déjà le diplôme du meilleur frère du monde avec Timothy. Celui du meilleur copain attendait sa place juste à côté. Mais cette question sans réponse ne suffirait pas à la jeune femme alors il fit l'effort de lui expliquer, peut-être pour lui montrer l'exemple mais c'était la boule au ventre qu'il s'exprima :

Je suis venu pour t'apporter à manger, en pensant que tu risquais de faire quelques heures en plus mais tu étais déjà partie. Chez ton collègue de travail. Dont la copine est dans le médical. Elle aussi.

Des évidences pointés du doigt pour marquer qu'elle n'avait pas besoin d'aller à son chevet surtout à son domicile. Qui savait si cette petite amie n'était pas à l'hôpital pendant que Solveig allait voir Riley ? Prenant une grande inspiration, il sentait bien que le ton avait été sec.

Tu veux bien me dire ce qui se passe ? Depuis la manifestation, tu prends tes distances, t'es pas là quand tu es ici ...

Et il préféra s'arrêter ici avant de sortir la carte de l'ami qu'elle allait voir régulièrement car cela rendrait trop réelles toutes ses craintes.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyDim 26 Fév - 21:27

J’ai une grimace à la réponse de Samaël, alors que j’imagine bien comme la journée doit être longue, quand on a pas quelques heures à consacrer au travail. Enfin, une fois de temps en temps, évidemment, c’est plutôt cool. Genre journée de repos. Là, on est bien. Mais bordel, tous les jours enchaîner avec la même incertitude, le même doute de savoir si oui ou non, y’aura du boulot à la clé. Sauf qu’à l’entendre…le vent pourrait bientôt tourner. “-Le Café Français ?” que je répète, fouillant mes pensées à la recherche d’une information à rattacher à cet endroit…en vain. “-Jamais entendu parler. C’est nouveau ?” Parce que c’est plutôt étonnant que quelqu’un arrive à ouvrir un café, un bar, ou quoi que ce soit vu le contexte économique actuel du quartier. M’enfin, si ça peut permettre à Sammy de retrouver du travail, c’est sans doute une bonne chose, non ? “-Si t’as besoin que je t’emmène, ou de la voiture, hésite pas.” que j’ajoute, parce que c’est la chose la plus normale du monde.

Est-ce que j’ai déjà pensé aux décisions qui devraient peut-être être prises si la situation durait un peu trop longtemps, et que Sam se retrouvait sans boulot pour un trop long moment ? Bien évidemment. Ici, comme ailleurs, l’argent fond comme neige au soleil, et les économies disparaissent trop vite. J’ai bien deux ou trois idées qui me sont venues en tête, et qui pourraient permettre de stresser un peu moins sur le loyer à payer, par exemple, mais j’ai pas encore trouvé le courage de les exposer à voix haute. Rendant sa liberté au chat, je finis par migrer vers le coin cuisine, et m’installe, comme souvent, sur le plan de travail, au détriment des assises prévues à cet effet. J’ai à peine posé mon cul que je sens mon téléphone vibrer à ma taille, et découvre le sms de l’une de mes collègues, qui m’interpelle plutôt pas mal. J’ai du mal à comprendre le contenu du message, et pourquoi là, maintenant, tout de suite.

A ma question, Sammy me répond par une des phrases dont il a le secret, alors que je lui oppose aussitôt une moue blasée. “-Je le sais, que c’est vrai ! Mais comment elle, elle le sait ?!” Je me penche légèrement en avant, les sourcils haussés dans une expression interrogative, avant de me redresser quand il reprend la parole, pour m’expliquer le pourquoi du message de Maggie. Oh mais…il est passé à l’hôpital ? Merde alors…L’interrogation disparaît complètement sur mon visage, alors que je baisse légèrement le regard. “-Je suis désolée de t’avoir loupé…” que je soupire en me passant une main sur le visage, puis dans les cheveux, sentant une pointe de culpabilité naître au creux de mon bide. “-Je suis partie plus tôt, c’est vrai. Riley m’a dit que sa blessure présentait des rougeurs, alors…j’ai été jeter un coup d'œil.” que j’admets à voix haute, avant d’hausser les épaules : “-Il a dit que Harpie et lui avaient tout sous contrôle, mais…j’ai préféré vérifier par moi-même.” Même si c’est vrai que maintenant, dit à voix haute, ça fait hyper prétentieux de dire qu’on a pas fait confiance au jugement d’un titulaire quand on est qu’une interne. “-Merci Sammy…de m’avoir amené à manger…” que j’ajoute quand même, vraiment touchée par l’attention, même si c’est pas forcément ce qui doit se dégager de moi à cet instant.

J’ai un coup d'œil vers les parts de pizza, et même si l’odeur qui s’en dégage est plutôt alléchante, je sens mon estomac se contracter rien qu’à l’idée de croquer dedans. J’attrape quand même l’olive se trouvant sur le dessus pour donner le change, avant de froncer les sourcils quand je vois Sammy prendre une grande inspiration, et se mettre à parler comme s’il venait de faire sauter un bouchon invisible, et que les mots quittaient sa bouche, désormais privés de tout barrage. Lèvres entrouvertes, je le fixe de longues secondes suite à ses paroles, secouant légèrement la tête pour toute réaction. “-Nan…je…je prends pas mes distances. Tu te fais des idées.” que je réponds, sans la moindre conviction, voyant bien qu’à l’instant où les mots sont prononcés, ils sont absolument pas ceux que Sammy voulait entendre. Je suis incapable de faire semblant de pas voir qu’il semble soucieux, que c’est à cause de moi, et que j’ai rien vu avant ce soir.

J’attrape un essui-tout, et prend un peu trop de temps pour essuyer des doigts qui n’ont pas besoin de l’être. Finalement, c’est moi qui pousse un long soupir, déglutissant avec cette impression d’avoir une enclume dans le bide. J’ai peur de dire ce que j’ai dans la tête…et en même temps, Sam me tend la main pour m’aider à sauter le pas, et je sais qu’il faut que je saisisse cette chance. Pour pas finir enfermée dans une pièce capitonnée, déjà, et parce que ça me fait de la peine qu’il soit affecté par ma crise existentielle débile, qu’il se sente repoussé. Je prends une longue inspiration, pince les lèvres, et finalement, lâche dans un souffle : “-T’as raison…je…” Pète les plombs ? Arrive plus à réfléchir correctement ? Flippe comme une con. “-Si je te disais ce qui se passe…là-dedans…tu me prendrais sûrement pour une tarée...” que j’arrive à reprendre après avoir tapoté doucement ma tempe dans un léger sourire navré. Et il aurait sans doute raison. Moi aussi j’ai parfois l’impression d’être complètement tarée d’imaginer tout ce qui me vient en tête en permanence depuis la manifestation, et de pas trouver ce qu’il faut comme argument pour me prouver à moi-même que j’ai tort, et que tout va bien se passer.

Je descends du plan de travail pour aller fouiller l’un des placards, et attraper un verre que je remplis d’eau, en avalant une bonne moitié d’une traite. Hanche appuyée contre le meuble, je finis par poser le verre un peu brusquement, remarquant même pas Leo, qui se frotte contre mes jambes. “-J’arrête pas de penser à…pleins de trucs horribles depuis la manifestation. Pleins…plein de façons dont pourraient…souffrir les personnes à qui je tiens…” que je finis par admettre avec difficulté, comme si on me demandait d’avaler des lames de rasoir en même temps. “-C’est vrai quoi…regarde tous les trucs à chier qui arrivent en permanence…je te parle même pas des trucs improbables comme des types qui débarquent à l’improviste et descendent ta mère devant toi…y’a…les accidents de voiture, les incendies, les manifestations qui tournent à l'agression…” Et pleins d’autres trucs qui craignent tout autant, si ce n’est plus. Et c’est même pas propre à cette ville, ça craint partout.

Je récupère le verre pour le terminer, même si on peut pas vraiment dire que j’ai soif…ou en tout cas, pas d’eau. “-Je sais que j’ai l’air irrationnelle, et que tout ce que je dis a aucun sens…que ça doit même être ridicule à entendre. Mais à chaque fois que je fais pas attention à cadrer mes pensées, je peux pas m’empêcher de penser à tout ce qui pourrait encore mal tourner, aux personnes qui seront blessées…à…ceux que je peux perdre.” Voilà, c’est dit. A ceux que je pourrais perdre. Ceux qui pourraient mourir, et me laisser toute seule. Et ça me fout une trouille sans nom. J’en perds toute ma rationalité, c’est dire. “-Je suis désolée Sammy. Je voulais pas te donner cette impression de prendre mes distances…c’est vraiment pas…je m’en suis même pas rendu compte.” Je me rapproche de lui, comme pour abolir cet éloignement qu’il perçoit entre nous, et pose même brièvement ma main sur celle de Sam, caressant le dos de sa main du pouce. “-Ca a réveillé des trucs, cette manifestation…et j’arrive pas à…à penser à autre chose. T’es à côté de moi, et…j’ai envie de te serrer dans mes bras…et en même temps, y’a une liste sans fin de trucs qui pourraient t’arriver qui défile dans ma tête.” Je pince les lèvres, pour me forcer à la fermer, et éviter de dire d’autres trucs qui pourraient lui donner envie d’appeler les types aux camisoles de force. “-Je…je veux pas perdre quelqu’un d’autre, Sammy…” que j’ajoute pourtant au bout de quelques secondes, la voix à peine audible, comme dans un aveu difficile à faire. Cette simple pensée me tétanise, j’essaierai même pas de prétendre le contraire.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptySam 18 Mar - 12:39

And no matter what, life keeps going on
La blonde était rentrée et le jeune homme cherchait un moyen d'aborder un sujet aussi délicat. Elle resta vague sur son quotidien où elle côtoyait la mort et la maladie, mais surtout où elle allait voir un homme bien trop régulièrement pour rassurer le blondinet.

Normal, c'est pas encore ouvert, ils font encore des travaux. Je sais pas où ils trouvent l'argent, mais ils doivent vouloir investir dans le coin. Et s'il y a de l'argent, il y a du travail.

Sam avait longuement réfléchi à ce sujet. Une connaissance connaissait quelques personnes qui connaissaient quelqu'un - ce qui était sans fin. Ils chercheraient forcément un barman et avec sa casquette de mixologue, c'était tout bénef pour eux. Solveig se proposa de l'amener si besoin. Le barman eut un faible sourire, un peu amer.

Oarf, tu bosseras certainement à ces heures ou tu seras trop fatiguée. Je me débrouille, t'inquiète!

Solveig, assise sur le comptoir, regardait son téléphone, fronça les sourcils et chercha à savoir comment une de ses collègues de travail savait que Sam était un mec génial. Nature, peinture, le blond répondit et la jeune femme s'excusa lorsqu'elle découvrit qu'il était passé à l'hôpital. Prise sur le fait, même si elle l'avait prévenue de son détour chez Riley, confessant quand même qu'elle savait que la petite amie du médecin surveillait aussi. Sam resta silencieux tandis qu'elle le remerciait d'avoir fait le déplacement. Il aurait dit une plaisanterie du genre "j'en ai profité pour dire bonjour à tes collègues et me pavaner devant elles pour les rendre toutes jalouses" mais l'envie de rire n'était pas là, pas quand il devait parler d'un sujet aussi sérieux que cette relation avec ce médecin. Il s'était rendu compte qu'il avait été sec dans le ton employé. Il reprit la parole pour poser cette question qu'il avait déjà posée par le passé à une autre femme, ne préférant pas l'attaquer en frontal pour savoir depuis quand elle couche avec son médecin.

La jeune femme était sans voix face à cette question, mit quelques secondes avant de réagir, pour nier qu'elle avait pris ses distances. Cette phrase suffit à mettre une moue dubitative sur le visage du blond qui se ferma un peu plus son tour, cherchant comment rebondir sur ça, comment éviter une attaque frontale alors qu'elle lui mentait ouvertement. Il eut un soupir nasal, agacé, cherchant à s'occuper les mains quand il entendit à son tour un autre soupir venant d'elle, avant qu'elle ne lui confirme ses craintes. Il avait raison. Sam sentit sa poitrine se serrer, ne réagissant pas, s'appuyant sur le comptoir opposé, croisant les bras pour accueillir l'aveu de sa petite amie. Elle descendit du comptoir pour se servir un verre d'alcool, pour se donner de la force.

Mais ce n'était pas à quoi il s'attendait. Solveig craignait pour ses proches depuis la manifestation. La blessure de Riley avait réveillé en elle des fêlures qui ne s'étaient jamais fermées depuis la mort de son frère. En parler était compliqué. Elle énumérait les horreurs possibles que les habitants de Downfall finissaient par normaliser malgré tout. Sam inspira profondément, garda le silence, lui laissant le temps de poursuivre car même si elle éclairait ses lanternes, cela ne suffisait pas. Non, elle allait voir ce médecin, trop régulièrement. La danseuse était irrationnelle en imaginant le pire pour ses proches. Elle était tellement enfermée dans ses pensées qu'elle ne réalisait pas avoir pris ses distances. Et pour pointer du doigt qu'elle avait réalisé la chose, la jeune femme se rapprocha de lui pour caresser du pouce sa main. C'était compliqué. Son esprit était tellement pris par la peur qu'elle n'arrivait plus à profiter de l'instant présent. Que dirait son frère, sa sœur ? Que dirait-on dans un Disney à cet instant ? Et Riley dans l'histoire ? Merde, fallait réfléchir. Parce qu'elle n'en parlait pas.

T'as un grain, tu le sais ? Lui dit-il simplement.

Bravo, super intelligent. Non mais c'était mieux dans sa tête. Il laissa un demi-sourire sur ses lèvres avant de dire, un peu pincé, car il était mitigé entre l'envie de la serrer dans ses bras pour la réconforter et le besoin de garder ses distances parce qu'il voulait savoir ce qui se passait avec l'autre médecin. Et pourtant, le blondinet garda ses distances, parce qu'il en avait besoin et c'était d'un air grave qu'il lui parlait.

Tu peux pas rester comme ça, Sol. À penser à chaque fois que tu nous vois, à comment on va mourir. Bien sûr qu'on risque de mourir à chaque fois qu'on met le pied dehors, mais je risque de mourir aussi parce que je fume trop, à cause de l'électricité qui n'est pas aux normes, ou même en avalant de travers. On peut tous mourir à un moment donné, que ça soit par balles, coup de couteau, maladie ou autre. On a pas le contrôle dessus et tu peux pas avoir le contrôle dessus. T'es pas Dieu, même si c'est, il paraît, le complexe du médecin.

La peur de mourir, il l'avait, comme tous, surtout dans cette ville car tout était plus explosif ici. Mais il n'y pensait pas tous les jours. Il vivait son quotidien et pensait plus qu'elle le trompait avec Riley à cet instant qu'à l'une des multiples façons de mourir.

Si tu profites pas de l'instant présent avec tes proches, conclut-il, alors ouais, tu finiras par regretter quand ça arrivera. Non ?

Sam n'était pas une tête mais il préférait avoir profité de ses proches plutôt que de penser en boucle comme il l'avait été en ne retrouvant pas sa sœur. À toutes les horreurs qu'elle avait pu subir. La vérité avait été plus dure à entendre et loin de tout ce qu'il avait imaginé. Il ne réfléchissait pas, c'était plus simple. Enfin sauf quand ça concernait un possible cocufiage.

Et ton pote médecin dans tout ça ? Je comprends à peu près ton inquiétude pour le reste. Et lui dans tout ça ? C'est quoi le problème ?


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MessageSujet: Re: [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam   [Terminé] And no matter what, life keeps going on x Sam EmptyLun 20 Mar - 22:32

J’ai beau me creuser la tête, ça me dit rien du tout, cette histoire de café français qui recrute. J’ai du mal à imaginer que quelqu’un puisse se dire que c’est le moment idéal pour ouvrir quelque chose à Downfall en ce moment, vu le contexte économique actuel. Enfin…vu le contexte tout court, d’ailleurs. M’enfin…si ça peut vouloir dire un poste potentiel pour Sammy, ça reste une bonne chose, et forcément, j’espère que ça va fonctionner. Ce qui fait que je balaie rapidement sa réponse d’un geste de la main et d’une grimace. « -Je serai jamais trop fatiguée pour faire un truc avec toi. » Surtout un truc comme ça, pour le coup.

Quand mon téléphone se met à vibrer, et que je découvre le sms de ma collègue, je dois bien admettre que je m’attendais pas à la tournure qu’allait prendre la conversation. Pas la partie où Sam est venu m’apporter à manger en pensant que je finirai plus tard que prévu, ça nan…c’est mignon. C’est le genre de trucs désintéressés qu’il fait, et que je sais sans doute pas apprécier à leur juste valeur. Je parlais plutôt de la partie où il me dit distante, présente, mais sans être vraiment là, comme une espèce de coquille vide. Je me rendais pas vraiment compte que mon comportement était différent ces derniers temps. Ou que toutes mes réflexions perso interféraient à ce point dans notre relation.

Alors, même si c’est vraiment pas la chose la plus aisée du monde, et que des tas d’images dignes du pire film d’horreur me viennent en tête au fur et à mesure de mes paroles, je lui explique l’origine de mon éloignement. Je lui parle de cette peur qui me grignote de l’intérieur, et qui empoisonne mes pensées. Je me rends bien compte que je dois pas avoir l’air tout à fait nette, à lui expliquer comme je l’imagine mourir quand je suis près de lui, mais je suis pas certaine que y’ai une bonne façon de présenter les choses, et d’évoquer ce qui se passe dans ma tête depuis la manifestation.

Et une fois que j’ai fini d’étaler l’ampleur de ma folie -de ma connerie plutôt- j’ai les sourcils qui se haussent à sa réponse. En d’autres circonstances, ça m’aurait sans doute fait sourire. Mais pas ce soir. « -Mouais…crois-moi, j’en ai conscience. C’est pas pour rien que j’ai commencé par dire que t’allais me prendre pour une tarée, et que j’avais l’air irrationnelle. Je sais que je le suis. Que j’ai un grain, comme tu dis…” Mais j’arrive pas à museler mes pensées, j’y arrive tout simplement plus, pas en ce moment. C’est comme si elles étaient animées de leur propre volonté, et qu’elles s’imposaient à moi, à chaque fois que je baisse la garde. Tête baissée, je fixe ma main sur la sienne, en me demandant si c’est le genre de gestes qu’on a eu récemment. C’est pour dire à quel point j’étais déconnectée de la réalité, même quand il était juste à côté.

Mon visage se relève de lui-même vers Sam quand il reprend la parole, et je peux pas m’empêcher de froncer les sourcils quand il énumère une partie des raisons qui pourraient le tuer, et qui étaient même pas dans la liste de celles que j’avais pu énumérer de mon côté. Je me retrouve à serrer fort la mâchoire, avec cette envie très étrange que j’ai jamais eu auparavant de vouloir l’envelopper de papier bulles, juste au cas où. Le pire ? Je sais au fond de moi, très au fond, qu’il a raison. Qu’ici, comme ailleurs, la mort peut prendre des tas d’aspects différents. Je le vois tous les jours à l’hôpital en plus. C’est pas pour autant que c’est facile à accepter. Je soupire doucement, fronçant un peu le nez. Je sais qu’il existe aucun endroit sur Terre où je pourrais protéger les personnes à qui je tiens, parce qu’il pourrait lui arriver n’importe quoi, n’importe quand, et n’importe où.

J’ai toujours pas repris la parole, ruminant les paroles du blond quand il continue sur sa lancée, alors que mon regard retrouve le sien, pour y lire tout son sérieux. Ce genre de conversations, sans boutades et chamailleries, c’est assez nouveau pour nous, mais je me rends compte aussi qu’il est le mieux placé pour que je lui livre ce que j’ai sur le cœur. A ses paroles, j’ai un très léger sourire, à peine un tremblement du coin de mes lèvres. « -Je te savais pas si philosophe. » Bien sûr, qu’il a raison. Évidemment que je me suis dit tout un tas de fois que j’aurai dû profiter encore plus de la présence de Diego tant qu’il était là. Mais je suis aussi d’avis que quelle que soit la situation, on aura jamais assez profité de nos proches le jour où ils partiront, qu’ils aient 21, 40 ou 99 ans.

Je finis par retirer ma main de celle de Sam, posant ma hanche contre le plan de travail, alors que je laisse mes bras retomber le long de mon corps. J’ai pas l’impression qu’il soit hyper réceptif, et je peux le comprendre si j’ai été distante avec lui ces derniers temps, il a peut être pas très envie de me sauter dans les bras. Au bout de quelques instants de silence, je finis par prendre la parole à mon tour : « -Je sais que t’as raison, Sammy. Mais pour l’instant, j’ai pas encore trouvé comment me sortir de ces pensées…” que j’avoue à mi-voix. J’ai pas pensé à consulter le moindre psy, évidemment que non. J’ai déjà essayé, et ça a pas été vraiment efficace. De toutes façons…je me voyais pas vraiment en parler à qui que ce soit, je l’aurais d’ailleurs sans doute pas fait si Sam m’avait pas tendu la main comme il l’a fait. « -Et puis…c’est sans doute trop frais encore. J’ai pas arrêté une minute depuis la manifestation, et on peut pas faire un pas à l’hôpital sans tomber sur un patient qui a été blessé là-bas. Avoue que c’est pas ce qu’il y a de plus évident pour penser à autre chose… » que je poursuis, haussant les épaules face à cette constatation. C’est comme si y’avait des tas de panneaux partout dans l’hôpital pour me rappeler à quel point tout peut partir en vrilles en quelques secondes.

J’attrape l’élastique toujours à mon poignet pour le faire claquer légèrement contre ma peau, et maintenant que je suis lancée, je continue à lui faire part de mes dernières pensées.
« -Ceci dit…j’ai pensé à un truc. Je pourrais essayer de prendre des congés. Dès que les services se seront un peu plus désemplit, je vais poser quelques jours. J’ai rien demandé depuis mon retour, alors ils pourraient bien m’accorder ça, non ?! » Rien est moins sûr. On tourne en effectif réduit depuis…toujours, et on a un médecin en moins aussi. Mais à un moment, même eux se rendront compte que c’est nécessaire, non ? Je veux dire…on tire tous sur la corde depuis quelques temps, et tout le monde sait bien qu’une fois qu’elle a cassé, il est un peu trop tard. Je voudrais me rapprocher davantage de lui, mais je continue pourtant, sans bouger. « -On pourrait en profiter pour faire quelque chose ? Aller à la plage…ou, tu pourrais m’apprendre à cuisiner un truc. On pourra aller déposer des CV et traquer les endroits qui embauchent. Enfin…on trouvera bien quelque chose à faire. » Faire n’importe quoi. Nous allonger par terre dans le salon, et faire la liste de toutes les conneries qu’on a fait étant gosses. Nous asseoir sur le balcon, et lire un livre. Nous mettre au lit, et dormir pendant 72 heures de suite. Je m’en fiche, tant qu’on le fait ensemble. Et qu’on reste loin de l’hôpital.

Finalement, je m’éloigne de nouveau pour retourner remplir le verre d’eau. Je sais pas comment font Ofelia et Timmy, j’ai l’impression d’être desséchée avec tous les mots que j’ai prononcés, alors que eux, ils font ça au quotidien. Sam en profite pour me poser une nouvelle question, alors que je me tourne en fronçant un peu les sourcils. « -Le problème ? Ah, tu veux parler de ses rougeurs ? C’était rien, il avait raison. Sa blessure est en bonne voie de guérison. » Et ça, c’est la meilleure nouvelle de ces derniers jours. Oui, je sais, il l’avait bien dit. Mais peu importe. Je crois que y’a qu’en le voyant que je pouvais y croire, que ça pouvait me rassurer. Et ça, pour l’avoir vu, je l’ai vue, bien bien vue même, sa blessure. Et ça va. S’il fait pas l’andouille, ça ira. Il sera très vite de retour à l’hôpital, et tout ça sera plus qu’un mauvais souvenir. Ou quelque chose comme ça.

Je prends le temps de boire la moitié du verre, le reposant près de la main de Sammy, quand j’ajoute, d’un ton las : « -J’ai promis de plus aller chez lui s’il consent à m’envoyer une photo de sa plaie une fois par jour. Harper est pas vraiment fan de moi, et vu comme ils ont galéré à se mettre ensemble, j’ai pas envie de foutre la merde entre eux. C’est assez drôle d’ailleurs, qu’elle continue à me voir comme sa pire ennemie, quand on pense au nombre de fois où j’ai poussé Riley dans ses bras.” Mais ça…c’est un autre débat. J’ai fini par me dire qu’elle manque peut-être juste de confiance en elle, et qu’attaquer, c’est sa façon de faire face, ou…ou j’en sais rien. Bordel, ça se saurait si j’y captais quelque chose en psychologie humaine. Et si c’était le cas, j’aurais pas dû confesser à mon mec que je me fais l’effet d’être bonne à enfermer.

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