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 [TERMINE] Photograph x Samael

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Solveig De Souza
Solveig De Souza
BLACKENED BEAUTY
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MessageSujet: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMar 4 Mai - 22:16

Les petites silhouettes s’agitent, tentent de se coordonner dans un affreux ballet de bras qui se lèvent et qui se baissent absolument pas en rythme avec la musique, bougent leurs pieds, et cherchent d’un regard un signe qu’elles s’en sortent bien, rien qu’un infime petit hochement de tête qui pourrait les convaincre qu’elles sont gracieuses comme pas deux. Je passe entre les rangs, et adresse un clin d'œil à l’une de ces mini-ballerines, lui soulevant le menton d’un mouvement de l’index : “-Garde la tête haute, petit rat.” Elle répond en pouffant, et suit le mouvement du groupe, essayant de faire aussi bien que la copine d’à côté. La porte de la salle s’ouvre une nouvelle fois, les parents arrivent en général au compte-goutte quand la fin de la séance arrive à son terme, et les dernières notes de la chanson s'égrènent alors que les fillettes reprennent la première position, dans une parfaite absence de synchronisation. Aucun petit mec à l’horizon, à croire que même à Downfall, ces putains de clichés à deux balles ont la vie dure. Les filles font de la danse, et les gars du football américain. Parce que c’est bien connu, perdre un chicot et un sacré paquet de neurones à chaque placage, c’est beaucoup plus viril que d’enchaîner les ronds de jambes, et autres roulades. Des conneries.

La musique s’arrête, et les quelques parents présents applaudissent, les rares qui doivent en avoir quelque chose à foutre de leurs gosses, alors que je ne leur accorde aucun regard, reprenant place devant le petit groupe. Ces gamines, tout sourire, ont encore dans les yeux cette petite étincelle d’innocence qui brille, et quand je les regarde, je ne peux m’empêcher d’imaginer le genre d’avenir qu’elles auront : laquelle d’entre elles finira par faire une overdose dans une ruelle déserte, laquelle se fera taper dessus par son mec, laquelle viendra grossir le rang de Blackened ? Heureusement pour moi, et sans doute pour elles aussi, je ne suis leur prof de danse que très occasionnellement, quand leur vraie prof ne peut pas assurer son cours pour une raison ou une autre. Elle m’a envoyé un message désespéré hier soir, et j’ai accepté. Faut dire que ça tombait plutôt bien, c’est ce soir qu’on fait la fameuse séance photo avec Sam, et c’est ici que je lui ai donné rendez-vous. Dans cette vieille salle de danse miteuse, au parquet défraîchi, gondolé par endroits, à la toiture qui fuit et qui goutte peu à peu dans les sauts placés à droite à gauche, et aux miroirs ébréchés. Ce vieux studio ne paie pas de mine, clairement pas même, mais c’est un endroit que j’affectionne tout particulièrement, sans même savoir pourquoi. C’est peut-être parce qu’il a la gueule de travers, qu’il part en lambeaux, qu’il est cabossé de partout. Un peu comme moi.

Une fois devant les fillettes, je pose donc un regard sur chacune d’entre elles, avant de me diriger vers la vieille chaîne hifi qui trône dans la pièce. Ouais, une chaîne hifi, rien que ça. Cet endroit pourrait être un musée tant il semble appartenir à un autre temps. Quelques notes de musique s’en écoule déjà, faiblement, alors que je me tourne vers les gamines, dans les rangs desquelles l’excitation vient d’augmenter d’un cran. Et pour cause : “-Allez les filles, vous savez ce qu’il vous reste à faire !” Et alors que la musique gagne en puissance, mes petites ballerines en herbe se mettent à sautiller dans tous les sens, à danser sans aucune cohérence, sans rythme, sans grâce...et on s’en branle total. Je me joins à elle, on finit par former une ronde bruyante, et on danse toutes, les unes avec les autres, alors qu’elles se marrent. Je crois pas me planter en me disant que c’est leur moment préféré, la chanson défouloir comme je l’appelle. Le temps de 3 minutes et quelques, elles oublient tout le reste, et c’est tout ce qui compte. Comme d’hab, la musique laisse la place aux applaudissements de rigueur, et tout sourire, les mini-ballerines finissent par retourner au trot, gaiement, vers leurs parents. Et voilà, tout le monde est content.

Rares sont les personnes à savoir que je viens ici. Déjà, parce que rares sont les personnes à qui j’ai pu raconter ma vie, et qui savent que je pratique la danse. Ensuite, cet endroit, c’est un peu mon havre de paix. J’aime m’y réfugier quand j’en ressens le besoin, et en échange d’un peu d’aide administrative, et d’un peu de bouffe chinoise de temps en temps, la petite mamie qui possède ce studio se montre plutôt sympa. Et pour finir, il est hors de question que qui que ce soit sache qu’il m’arrive de donner des cours de danse classique à des trucs qui ont pas dix ans, qui sont fringués en rose bonbon, et qui s’imaginent futures danseuses étoiles dans un grand ballet. Je dis pas que j’aime pas ces gosses, je crois même que c’est le contraire, mais je veux que cet endroit reste mon endroit. Point. Une fusée pailletée s’avance vers moi, et je mets un genou à terre pour être à sa hauteur quand elle se met à me parler. C’est la benjamine du groupe, et son sourire édenté me fait sourire en retour, alors qu’elle me montre toute contente le billet de 1 dollar que la petite souris lui a filé. Je salue son innocence, et lui tapote le bout du nez, me retenant de lui dire que ses parents sont de sacrés gros radins.

C’est en la regardant filer comme une gazelle que je remarque enfin la silhouette un peu à l’écart, et je ne peux que froncer doucement le nez, avant de soupirer doucement. Répondant aux petits signes de main que m’adressent les gamines au fur et à mesure de leur départ, je m’approche de l’individu qui se trouve là, lui décochant un sourire cynique au passage. “-Je peux comprendre que tu sois pressé de passer du temps avec moi Sam, mais là t’es carrément en avance…” Ouais, en avance d’une bonne demi-heure, un laps de temps qui aurait dû permettre aux danseuses de partir, sans avoir à croiser le jeune barman. Je prends quelques secondes pour boire un peu d’eau, alors que la musique continue d’emplir la salle, de plus en plus vide. “-Bon alors...tu penses quoi du lieu, M’sieur le photographe ? Ça fera l’affaire ?” Je me voyais pas faire cette séance photo chez moi, pour des raisons plus qu’évidentes, et cet endroit est à vrai dire le premier qui m’est venu en tête. Mais puisque l’artiste c’est lui, s’il préfère faire ça ailleurs, je le suivrai gentiment. Enfin...je le suivrais quoi. “-Y’a le parc en face sinon, ou les quais...enfin, on ira où tu veux, quoi, c’est toi le Boss.” Je tourne la tête vers lui, et ne peux retenir un nouveau sourire amusé : “-Enfin, le temps d’une soirée, quoi.”

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Dernière édition par Solveig De Souza le Lun 25 Oct - 20:24, édité 2 fois
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Samael A. Montgomery
Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyJeu 6 Mai - 18:16

Photograph Sam était redevenu le joyeux luron qu’il avait toujours été, un bouillon de bêtises et d’âneries, de sourires charmants. La fratrie était réunie en ce lieu sordide mais unis. Il n’avait plus à s’inquiéter, à chercher, à broyer du noir. Il pouvait vivre. Il appelait régulièrement sa famille, sa sœur dormait chez lui et ils se chamaillaient déjà sur leurs habitudes comme s’il n’y avait pas eu deux ans d’absence. Sam avait compris qu’il ne pourrait vivre avec elle, parce qu’il avait ses habitudes et qu’ils étaient deux adultes. Il voulait qu’elle trouve un appart dans son quartier. Tout comme il aurait aimé que son frère puisse habiter aussi mais ce dernier avait un appartement dans le centre-ville. D’ailleurs, il passait régulièrement des soirées avec son frère et le traînait dehors pour sortir s’amuser. La vie reprenait son rythme. Il continuait à passer des soirées avec sa voisine, à subir ses tenues légères et ses regards provocants, se mordant les doigts aujourd’hui plus par amusement. Il connaissait la demoiselle.

Une fois, quelques mois en arrière, il lui avait proposé de passer sous son objectif car lorsqu’elle lui avait révélé qu’elle avait fait de la danse classique, lui prouvant par quelques pas de danse, il avait eu une image, une idée qu’il aurait aimé mettre en scène. Rien de fou, rien de prétentieux, il n’était pas un pro, juste un amateur formé à la bonne école. Solveig avait accepté sous certaines conditions. La blonde avait de réelles inquiétudes. Et cette séance photo s’était décidé quelques jours en arrière, lui donnant l’adresse du lieu hier soir. Sam avait un nouvel appareil à tester en plus. Les premières photos qu’il avait faites pour baptiser furent faites le soir même de Noël mais il était temps pour lui de travailler vraiment une scène. Il avait réfléchi à plusieurs possibilités mais avait besoin avant tout de voir le lieu où elle lui proposait de la prendre en photo.

Alors, Samael décida de venir un peu plus tôt pour observer l’espace. Il ne s’attendit pas un seul instant à la scène qu’il vit en compagnie des parents présents. Solveig donnait des cours de danse classique à des jeunes filles de la ville. La salle était miteuse, abîmée par les années, oubliée des rénovations. Il regarda quelques instants la jeune femme donner des consignes à chacune de ses fillettes pour arranger leur posture, des conseils qu’il n’entendait pas à cette distance. Il aurait pris des photos s’il n’y avait pas eu les parents au milieu pour marquer cette scène parfaitement ordinaire. Il en profita pour observer les lieux, repérer des points de la salle, remarquer les lumières. Le miroir serait le principal atout mais était pourtant problématique. La danse classique se termina pour laisser place à un instant qui fit sourire le cuistot. Les jeunes filles se déchaînaient sur une musique, rejointes par leur professeure. Et les fillettes finissent par rejoindre leurs parents, yeux brillants, sourire aux lèvres, et pourtant Sam ne bougea pas. Il laissa à l’enseignante le temps de terminer avec elles. Certaines retournèrent la voir, signe que ce n’était pas la première fois qu’elle donnait des cours, qu’elles la connaissaient. Sam entendit l’enfant dire à ses parents qu’ils étaient des « gros radins », chose qui fit rire le photographe amateur, étouffant son rire par une toux légère. Bambi tout craché. Les familles s’en allèrent et Bambi se rapprocha de lui, sourire aux lèvres, prête à sortir les griffes comme pour protéger l’instant où elle s’adonnait à être Solveig, l’amatrice de danseuse classique. Devait-il répliquer qu’il voulait la surprendre pour ne pas la voir encore une fois à moitié nu ? Non, trop classique, il lui avait déjà fait ça, la semaine dernière.

C’est pas que ton joli minois me manquait Bambi, j’avais besoin de voir le cadre avant. Et je dois avouer qu’après avoir compris que tu donnais des cours, je voulais m’assurer que tu n’allais pas torturer ses pauvres gosses.

Il lui adressa un sourire moqueur alors qu’il était accoudé à un mur, bras croisé, se redressant pour faire quelques pas vers elle et entrer dans la salle. La musique tournait encore en fond sonore, ses pas sur le parquet résonnaient, il avait l’impression de se sentir comme un intrus dans ce leu. Il avait grandi sur les terrains de football et n’avait jamais mis les pieds dans un lieu pareil, parfait petit cliché de l’homme. La voix de la Blackened Beauty le ramena à elle, s’inquiétant de l’espace où ils allaient travailler.

Ça me montre juste un peu plus que la mairie a besoin de vraiment faire des travaux pour redonner un peu de vie à cette ville.

Et que son frère n’était pas venu pour rien même s’il aurait préféré qu’il n’y mette jamais les pieds. Il déposa son sac à dos qu’il avait jusque-là sur les épaules.

C’est toujours moi le Boss, el Jefe, le Kaiser, et je vais m’arrêter là parce que j’en connais pas d’autres, laisse tomber, je te laisse simplement croire que tu as les rennes le reste du temps... Le lieu est parfait, j’avais eu quelques idées de scène, mais je pensais travailler sur un fond blanc par défaut. Là, ça me va, j’ai eu le temps d’avoir quelques idées.

Comment ça, il était en train de donner le bâton pour se faire battre ? Oui, et il s’attendait à ce qu’elle rebondisse dessus. Et pour être plus sérieux, le temps qu’il avait eu lui avait permis d’adapter ses idées à l’espace. Le reste du travail serait d’avoir la bonne posture, trouver la bonne lumière car il ne possédait pas le matériel d’un studio photo, il serait obligé de jouer avec la lumière du lieu et de s’adapter à lui. Il n’avait rien d’un pro, le blondinet devait se rappeler de ça au lieu de se comparer. Un genou au sol, il sortit son appareil photo pour y faire quelques réglages. C’était un vrai gosse avec son nouveau jouet, il voulait le tester, le bidouiller et en connaître toutes les capacités.

T’as amené ta tenue ? Demanda-t-il en levant les yeux vers elle, ayant bien vu avant qu’elle ne portait pas la tenue de ballerine qu’il lui avait demandée pour la séance.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyDim 9 Mai - 18:44

La dernière famille quitte le vieux studieux délabré pour nous laisser seuls, alors que Sam lance une de ses répliques qui contient suffisamment de perches pour que je le batte jusqu’à la fin de la soirée. A croire qu’il aime quand je le torture, et profite de toutes les occasions pour que je le malmène un peu. “-Oh, Samy...je m’en prendrais jamais à ces petites créatures diaboliques. Tu sais bien que je préfère les jeunes barmans innocents.” Je hausse les sourcils d’un air entendu, avant de décocher l’un de ces sourires en coin dont j’ai le secret. Je bois encore quelques gorgées d’eau, en profitant pour poser un long regard sur Samael, incapable de savoir si ça me fait chier qu’il m’ai trouvée ici, au contact de ces gamines, ou pas. C’est étrange, mais c’est un peu comme s’il avait découvert un lourd secret, et je sais même pas pourquoi j’ai cette impression tordante au creux des entrailles.

Je ne retiens pas un grognement suite à la remarque du jeune photographe sur l’état général de la salle, et pousse un long soupir. “-Et encore, il ne pleut pas aujourd’hui...sinon, on aurait eu droit au ploc ploc entêtant de la pluie dans les seaux.” En soit...c’est pas si mal comme endroit. Du moins, c’est pas si mal si je devais être la seule à l’utiliser, mais c’est vrai que ça me fait chier que les minimoy qui viennent ici n’aient pas droit à mieux que ce vieux studieux moisi. “-Je te préviens, si tu deviens célèbre grâce à l’un des clichés qu’on fait ici, j’exige que tu reverses un pourcentage pour la réfection de cet endroit.” Je le menace en gigotant mon index sous son nez, alors qu’il ôte son sac à dos de ses épaules, et commence à déballer son matériel. Photographique, hein, pas autre chose.

Alors que je viens de lui dire qu’il peut être le Bosse de la soirée, Sam s’emballe, et une moue sur les lèvres, je laisse le jeune homme déblatérer ses conneries, hochant la tête d’un air de dire “cause toujours”, avant de dévisser légèrement le bouchon de ma bouteille, et de l’asperger de quelques gouttes, évitant soigneusement son appareil. “-Trop mignon cet excès soudain de confiance en toi...mais je crois que t’es pas encore prêt pour la cour des grands.” Je referme la bouteille, le fixant d’un air sérieux, alors que je découvre l’appareil dont l’objectif va me figer, et graver cet instant. Je sens une petite crispation dans ma cage thoracique, et prends une longue inspiration, ne m’étant pas douté une seule seconde que cet instant pourrait provoquer une pointe de nervosité en moi. “-Des idées ? Quoi comme idée ?”

Je quitte finalement l’appareil du regard pour reposer mes yeux clairs sur Sam, tentant de me donner une consistance, de faire passer ce léger moment de flottement, de noyer le poisson, avant de hocher de la tête à sa question. “-Ouais...ouais, bien sûr. J’en ai même ramené deux, je savais pas trop ce que tu voulais...mais enfin...ça je l’ai déjà dit...” Que serait une ballerine, sans la jolie tenue qui va avec ? Je me dirige vers mon sac, et en sors le précieux contenu, l’exhibant au regard de mon voisin. “-Celle-ci est l’une des dernières dans lesquelles j’ai dansé. C’est un cadeau de Diego...et celle là, c’était la tenue que je portais le jour de mon audition à Julliard. On peut pas vraiment dire qu’elle m’ai porté chance...mais elle reste très élégante, etle jupon peut-être retiré, si tu veux des photos en simple justaucorps…”[/color] Je crois que savoir que je suis sur le point de réenfiler ces tenues me fait un petit quelque chose que j’avais pas vu venir, et je me racle la gorge, en me grattant l’arrière de la nuque. “-Voilà...tu me diras ce que préfère ton oeil d’artiste, môsieur le photographe…” que je dis en accentuant volontairement le mot “artiste” dans un sourire en coin, tâchant de dissiper un peu de cette tension que je dois être la seule à ressentir.

Finalement, Sam fait son choix, et j’hoche la tête, regardant la tenue à bout de bras. C’est marrant que je me sois pas inquiétée jusqu’à cet instant de savoir si j’arriverais encore à rentrer là-dedans. Mon regard traîne un peu plus sur le bustier, sur le jupon clair, et je sens les beaux vairons du barman se poser sur moi. Pour éviter tout commentaire, je pose sur lui un regard faussement indigné : “-Ca va, tu veux pas mater pendant que je me change, non plus ? Le concept d’intimité, ça te parle ? Allez, on se retourne !” que je lui dis d’un air empressé, faisant un geste de la main pour l’inviter à regarder le mur du fond. Ha ha. Ouais, on appelle ça le culot. Je finis quand même par lui adresser un léger sourire, et m’éloigne pour retourner vers mon sac, où je dépose les vêtements que je porte. En sous-vêtements, je mets encore quelques longues secondes pour m’emparer de la tenue, dans laquelle je parviens à me glisser avec une facilité étonnante. Comme si c’était hier que je l’avais mise pour la dernière fois. Du plat de mes mains, je lisse le corset, un geste répété des tas et des tas de fois auparavant, et je ne peux retenir un léger sourire mélancolique, empreint de tout un tas de souvenirs. J’avais oublié à quel point j’aimais la sensation du tissu léger de la jupe qui effleure la cuisse à chaque mouvement. Retrouver mes pointes est également une drôle de sensation. Elles sont venues tout droit de New York avec moi, c’était une évidence, un sacré morceau de ma vie, de mon histoire, et je n’ai jamais pu m’en séparer, même si elles sont toujours soigneusement rangées dans mon placard, et que je ne les ressors jamais. Il paraît qu’il vaut mieux éviter de titiller ses vieux démons, sous peine de quelques représailles.

Quoiqu’il en soit, je finis par m'asseoir sur le banc pour enfiler les petites chaussures, ne retenant pas une grimace qui finit par se transformer en sourire léger. Putain, ces machins sont toujours aussi inconfortables...et étonnemment, ça a un côté apaisant. Presque rassurant. Le cuir est rêche, rendu rigide à certains endroits, mais je m’en fiche. J’aime la sensation mordante sur la peau, qui ne manquera sans doute pas de se déchirer par endroits, suite aux mouvements effectués et aux frottements. Les mains guidées par des années à répéter ces mouvements, je lace les deux rubans en soie autour de mes chevilles, avant de tendre les jambes devant moi, sans trop savoir ce que je ressens à cet instant précis. Ça n'a pas trop d’importance, pas vrai ? Je suis sûre que non...en tout cas, je préfère ne pas m’attarder sur la question, et m’avance vers Samael. “-Alors...t’en dis quoi ?” Une nouvelle fois, j’ai ce geste de lisser le tissu pourtant exempt de tout pli, alors que je déglutis en grimaçant. Et sans attendre sa réponse, je ne peux m’empêcher d’ajouter : “-Pas mon visage, Sam...tu promets ? Pas si on peut me reconnaître…”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptySam 15 Mai - 22:03

Photograph Il n'aurait pas pensé que Solveig donnait des cours de danse classique. Elle qui protégeait autant cette partie d'elle qui lui appartenait. Qu'arrivera-t-il quand elle croisera un de ses clients qui amènera sa gosse faire des pointes et autres pirouettes qu'il ne connaissait pas. La jeune femme répliqua sans hésitation, l'attaquant sur un sujet qui le fit renâcler d'amusement.

Barman innocent ? J'en connais quelques uns, je te filerai leur numéro ! dit-il avec un sourire fière presque orgueilleux.

Il était loin d'être un barman innocent, il refusait même d'y croire. Il suffisait de voir la pile de numéro accroché à un pique fiche sur socle. Il s'approcha de la jeune femme, lui donnant son avis sur le lieu qui méritait d'être restauré  mais il y avait des travaux à faire partout, entendant la blonde lui expliquer qu'ils avaient de la chance qu'il ne pleuve pas aujourd'hui. Il eut une moue en hochant de la tête, imaginant bien les différents sauts nécessaire pour éviter de retrouver un parquet entièrement gondolé. Solveig posa une exigence qui le fit sourire.

Oh tu sais, je cherche pas la célébrité ! Madame exige mais j'ai pas entendu un s'il te plait dans tout ça !

Ouh comment il allait apprendre à voler et il rigolait déjà, en levant un doigt pour signaler qu'il ne fallait pas l'abîmer. Il s'emballa rapidement sur le fait qu'il était le patron de la soirée, chose qui ne semblait pas cru par la jeune femme qui lui envoya de l'eau. Sam pesta en éloignant par réflexe l'appareil.

Je ne suis pas mignon, je suis canon Bambi, laisse tomber, tu ne peux pas rivaliser !

Sourire provoquant du gars assuré qui se sent parfaitement bien dans ses pompes. Il était de retour. Solveig regarda son appareil photo. Le blond sentit une légère différence dans son comportement.

Chaque chose en son temps, dit-il sans répondre à la question de la jeune femme qui voulait savoir les idées qu'elle avait.

Cela dépendrait de petits détails. Sam lui demanda si elle avait apporté sa tenue de danseuse et la jeune femme lui en sortit deux parfaitement différentes, expliquant chaque tenue qu'elle avait porté, comprenant bien l'impact que cela avait à ses yeux. Le photographe amateur lança un regard, sourcil haussé en direction de la Blackened Beauty qui le taquinait. Il hésita quelques instants mais l'image qu'il avait en tête était plus souple que la première tenue. Il lui tendit la seconde tenue, plus fluide pour les postures qu'il voulait. Ils restèrent ainsi quelques secondes ainsi jusqu'à ce que Bambi s'exclama soudainement en demain de l'intimité.

çaa vaa, c'est pas comme si tu te baladais la moitié du temps à poil devant moi et que tu le faisais exprès ! C'est aujourd'hui que tu commences à faire ta pudique. Le monde ne tourne pas rond ! Mais je pense te demander de mettre l'autre tenue plus tard.

Mais cela suffit à ce qu'il se retourne, lui laissant le temps nécessaire pour s'habiller, occupant ses yeux à voir les photos qu'ils avaient prises de son frère et lui, puis avec sa sœur, des photos qui le faisaient sourire de ce sourire sincère qui réchauffait le cœur. Il chercha dans son sac une flasque qui contenait de l'alcool. Il attendit que la jeune femme lui adresse à nouveau la parole pour pouvoir se retourner, la découvrant dans cette jolie tenue noir, accompagné de ballerines. Il resta quelques secondes sans un mot, ayant l'image qu'il voulait ancré en photo pour toujours. Le blondinet eut un mouvement de tête avec un sourire. Solveig ne lui laissa pas le temps de répondre qu'elle lui demanda à nouveau de ne pas prendre son visage en photo, par crainte d'être retrouvé. Quelques mois en arrière, elle était prête à inviter son père à Downfall pour l'aider à retrouver sa soeur, aujourd'hui, elle craignait à nouveau cette perspective.

Je te l'ai promis, Sol, dit-il avec un sourire bienveillant. Je ne compte pas la mettre sur le net, elles seront pour toi et pour moi.

Parce qu'il ne voulait pas la mettre en danger, il lui avait toujours dit. Il aurait pu la mettre sur les réseaux mais il s'était arrêté à des photos de repas et de cocktails, les quelques visages qu'il avait pu prendre, quelques mises en scène qu'il avait faite était restée pour son cercle assez privée, sa famille, ses amis. L'image qu'il voulait était bien précise mais il ne saurait l'expliquer.

Je sais que ça ne te suffira pas mais … dit-il en lui tendant la flasque.

Samael voulait qu'elle se détende parce que derrière la jeune femme riche en caractère, il avait bien compris qu'il y avait une jolie personnalité qui pouvait être parfois nerveuse. Il ne l'avait pas souvent vu ainsi, presque jamais mais si quelques gorgées lui donneraient le courage de se laisser aller devant l'appareil. Libre à elle de boire une gorgée ou non.

Est-ce que tu as besoin de t'échauffer ? Il faudrait que je vois les différents mouvements, pas de danse que tu connais, j'ai une idée en tête mais je ne suis pas certain d'arriver à l'expliquer. Je vais avoir besoin de trouver la bonne lumière aussi.

L'appareil avait la capacité à enlever les flous ou de les laisser volontairement. Chaque mouvement serait capturé avec précision. Cela prendrait un peu de temps pour trouver la bonne posture, la bonne position pour lui afin de ne pas gêner la lumière. Il laissa Solveig se mouvoir, montrer un à un les pas de danses qu'elle connaissait et ce fut l'un des derniers qu'il lui demanda de s'arrêter. Un pas de danse où elle est sur ses deux pieds en pointe, les bras grands ouverts, dans une posture douce et fluide. Il avait gardé tout le long un regard neutre, sourire en moins, sérieux, avec ce léger froncement de sourcil à la recherche de ce qu'il voulait.

J'aimerai que tu fasses celle que tu viens faire, dit-il en se rapprochant, tu peux la tenir ? On pourra aussi, si c'est pas possible, se débrouiller pour capter le bon moment.

Qu'importe, cela allait être long et pas forcément toujours agréable pour elle. Il avait capté la fissure dans le miroir. Alors il chercha autour de lui, récupérant un banc, travaillant sur l'angle qui serait le bon, pas des plus bavards, grommelant jusqu'à ce qu'il trouve la bonne posture pour lui, délaissant le banc pour trouver la bonne distance. La lumière n'était pas parfaite mais il ne pourrait pas demander plus, n'ayant pas le matériel qu'il faut pour éclairer la jolie jeune femme comme elle méritait. Il avait triché en cachant certaine lumière pour donner l'impression de que la lumière éclairait une partie de la jeune femme, cachant ainsi une partie de son visage, l'objectif se concentrant sur la fissure avec en fond la danseuse. Les réglages furent près sur son appareil.

Tiens, tu veux voir ce que ça donne ? demanda-t-il après une dizaine de prises.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyLun 17 Mai - 21:25

”-Pfff...Canon…tu parles...” Et je ricane comme une débile, en m’éloignant déjà. On est comme deux gosses parfois, à se chamailler comme deux idiots, à s’envoyer des mots doux, et autres vacheries taquines. Mais c’est amusant, et la répartie de Sam ne gâche en rien nos petites joutes verbales. Bien au contraire...c’est bien plus marrant d’avoir quelqu’un qui a du répondant, et qui n’a pas peur de se prendre un ou deux coups de poings dans l’épaule, ou ailleurs, au passage. “-Je fais ça, moi, me balader à moitié à poil ? Nope, ça me dit rien. C’est pas de ma faute si t’as le regard qui traîne un peu trop souvent quand j’suis là…” Et Samaël se retourne malgré tout, même si, comme il le dit à juste titre, il m’a déjà vu très souvent avec peu de vêtements sur le dos.

Quoi qu’il en soit, je finis par me changer, en tâchant de mettre gentiment ce que je ressens de côté, ou au moins d’essayer. Bien décidée à garder ma Poker face bien en place sur mon visage, je finis par soupirer, et choisis d’oublier quelques instants d’être Bambi la peste, pour n’être que Solveig la ballerine à la carrière avortée. Pas de masque, rien que moi. Si bien que je laisse mon arrogance de côté, et lui demande une nouvelle fois de ne pas photographier mon visage, juste au cas où. A l’ère des réseaux sociaux, tout va beaucoup trop vite, alors autant éviter de prendre des risques inutiles. Mais Sam me rassure presque aussitôt, et je lui accorde un petit sourire penaud, à l’opposé de ceux brillants, provocateurs, et malicieux dont il a l’habitude. Je hoche légèrement la tête quand il m’informe que ces photos resteront entre nous, et cette fois-ci, mon sourire se fait plus sincère : “-J’aime bien cette idée.”

J’observe la flasque qu’il me tend, et l’attrape en haussant un sourcil, lui adressant un regard légèrement plissé : “-Comment ça, que ça me suffira pas ? C’est quoi cette insinuation ?” Au fond, je sais très bien ce qu’il insinue, et il a pas tort. Je sais aussi que je bois et fume plus que je ne le devrais, mais je m’en fous total. Il paraît qu’il faut bien mourir de quelque chose, non ? J’agite la flasque sous le nez du photographe, et finit par la poser sur le banc sans en boire une seule gorgée, haussant les épaules face au regard du blond. “-J’ai envie d’être moi-même...tu comprends ? Pas besoin d’artifice pour ce qu’on s’apprête à faire.” Et même s’il comprend pas, c’est la même. Face aux photos de Sam, plus tard, je veux pas me dire que c’est l’alcool qui a guidé mes pas, je veux me rappeler du fait qu’il a su faire ce qu’il fallait pour que je me sente en parfaite confiance en sa présence, et que tout a été naturel au cours de la séance qui va suivre.

De toutes façons, mon attention est détournée de la flasque par la voix du photographe, qui me propose un plan qui me semble parfait. “-Okay...va pour un échauffement alors, pendant que tu fais...euh...tes trucs-là...” Je m’attache les cheveux dans un chignon serré, la coiffure typique des ballerines, laissant le barman à son appareil photo et sa recherche de la parfaite lumière, où ce qui s’en rapproche le plus ici. De mon côté, je m’approprie la pièce, et commence à m’échauffer, faisant rouler mes épaules, bougeant ma nuque, chauffant chaque articulation avec application. Lorsque j’estime que mon corps est prêt, je finis par enchaîner plusieurs pas, retrouvant ces sensations extraordinaires qui m’ont toujours envahie une fois les pointes enfilées, et le parquet à ma disposition. Comme souvent, j’oublie le temps qui passe, que je ne suis pas toute seule, et qu’une paire d’yeux vairons suit le moindre de mes mouvements. Je suis dans un univers qui n’appartient qu’à moi, où plus rien n’a d’importance, et surtout pas tout ce qui fait un mal de chien.

C’est la voix de Sam qui m’arrache à cette bulle en dehors du temps, alors que je tourne le visage vers lui, sourcils haussés. “-Quoi, ça ? Ouais, je peux tenir easy. Fais ton truc, beau gosse.” que je réponds en reprenant la pose, menton légèrement relevé, lui adressant un sourire narquois et malin, alors que l’appareil se tend déjà dans ma direction. J’ignore ce que Sam voit, et qui lui plaît autant, ce qu’il a décelé dans cette position qui a titillé son oeil de photographe, mais je lui fais confiance. D’ailleurs, il finit par m’oublier quelques instants pour fabriquer je sais pas trop quoi avec un banc qui le fait râler, et j’en profite pour danser encore un peu, au rythme de la musique qui quitte la chaîne hi-fi, fermant les yeux par moments, consciente de la présence du blondinet par les bruits qu’il faisait, grommellements inclus, et le clic de son appareil photo.

J’ignore combien de clichés Sam a déjà pris quand il me propose de jeter un coup d'œil à son boulot, alors que j’avance vers lui de quelques pas dansants. Derrière lui, le visage au-dessus de son épaule, je fixe le petit écran, alors que le photographe y fait défiler ses photos pour me montrer celles qu’il a déjà prises jusqu’à maintenant. “-Tu vois Samy, c’est ça, être canon.” Et je lui donne un petit coup d’épaule taquin, reportant mon attention sur les clichés qu’il a pris. “-Tu es doué, y’a pas à dire...même si j’avais aucun doute sur le sujet…” Et je lui adresse un sourire sincère, le fixant quelques secondes dans les yeux, avant de détourner le regard, préférant m’installer par terre en tailleur, en lui prenant délicatement l’appareil des mains. “-A mon tour. Allez, hop...montre-moi ce que tu sais faire, Montgomery. Danse pour moi !” Et en totale inexpérimentée qui ne sait absolument pas ce qu’elle fait, j’observe Sam dans le minuscule petit viseur de l’appareil, appuyant sur le déclencheur au moment où mon instinct me dicte de le faire, sans être bien certaine que ce soit le moment parfait pour autant. Mais peu importe. Je dois dire que je prends un plaisir indéniable à le faire malgré tout. "-Ça détend...je dois bien t’accorder ça…” Parce que mine de rien, ça demande une certaine concentration, pour essayer de capter le moment parfait, la mimique idéale, le sourire insoupçonné. Je sais pas trop combien de temps ça dure, ni combien de photos j’ai prise quand je finis par écarter l’appareil de mon visage, pour le tendre de nouveau à Sam. “-J’ai pas ta patience pour ça...mais je suis sûre que ça, tu le savais déjà…”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMar 25 Mai - 20:28

Photograph Tu t'es regardée, bougonna-t-il.

Comment ça, il n'était pas canon ? Samael lui lança un regard avec des petits yeux suspicieux alors qu'elle s'éloignait en rigolant comme une idiote. Non, il n'était pas blessé, il n'avait qu'à ce souvenir de la liste de numéros qui l'attendait à la maison pour flatter son ego. Beaucoup avaient été données en lui demandant de l'appeler, d'autres étaient ceux demandés par le blondinet direct mais sans être certain que cela soit un vrai numéro. Mais la jeune femme alla s'offusquer sur un autre sujet alors qu'elle lui demandait de se retourner. Cette femme allait le rendre chèvre. Le photographe se défendit avec l'argument de taille. À chaque fois, enfin presque, elle l'accueillait en petite tenue, avec trop peu de peau recouverte. Bien des fois il s'était posé la question, et si ? Mais il était vite freiné et revenait à la réalité. Pas une voisine, pas une Blackened Beauty, pas une femme qui vend son corps. Alors qu'elle était terriblement séduisante et ses accoutrements ne rendaient que toujours plus difficile les choses mais il était bon joueur et trop respectueux de la gent féminine. Sa fratrie l'aurait sermonnée pendant des heures s'il faisait de la merde avec probablement quelques violences gratuites de sa sœur. En même temps, elle lui pourrissait régulièrement son groove.

Cette blague intersidérale ! s'exclama-t-il, la prochaine petite tenue que je te vois portée quand je viens chez toi, je te la fais manger.

La menace était posée. L'entendrait-elle de cette oreille ? Samael se retourna pour la laisser se changer, s'occupant de regarder son appareil photo. Quand il se retourna pour découvrir Solveig, il comprit qu'il y avait un changement dans son comportement, moins fière, moins hautain. Bambi était mise au placard pour quelque temps. Elle saura montrer le bout de son nez, il n'en doutait pas. Mais la jeune femme avait besoin d'être rassurée et il s'en assura.

Et pour mon frère et ma sœur et mes deux chats, mais ce n'est qu'une extension de moi, dit-il avec un sourire.

Parce qu'il montrait ses photos à sa famille habituellement. Il avait oublié de leur montrer les photos de nus, parce que Timothy aurait été des plus gênés et Ofelia se serait foutue de sa gueule, du moins, il l'imaginait ainsi. Mais le reste passait souvent sous les yeux des différents membres de sa famille, terminant par sa mère qui lui montrait ce qu'il pouvait améliorer et comment le faire. Sam tendit à la danseuse une flasque pour lui donner un peu de courage, pour l'aider à se détendre devant l'appareil photo, ayant déjà eu l'expérience par le passé de personnes se sentant stressée une fois devant l'objectif. Mais la jeune femme s'insurgea en montrant qu'elle ne comprenait pas ce qu'il insinuait.

Que t'es une ivrogne, dit-il naturellement sans hésitation et avec un grand sourire moqueur, s'attendant à se prendre un coup, protégeant ses flancs.

Solveig avait pourtant pris la flasque, mais après l'avoir secouée devant ses yeux, la posa en lui affirmant avoir besoin d'être elle-même. C'était tout à son honneur et l'artiste n'insista pas. C'était une aide rien de plus. Le début du travail commença par l'échauffement où il pourrait voir les différentes poses et pas de danse que la ballerine connaissait pour trouver celle qu'il avait en tête. La jeune femme accepta le plan, s'attacha les cheveux puis démarra l'échauffement sous les regards du photographe concentré. Un temps passa jusqu'à ce qu'il trouve la bonne posture qu'il recherchait, demandant à la danseuse de ne plus bouger. Elle s'enorgueillit à la demande, montrant la facilité de la tâche qu'il lui demandait. Beau gosse.

Tu vois ? Je le savais, dit-il en lui adressant un sourire malicieux au sien avant de se concentrer

Mais il mit un temps avant de trouver comment prendre la photo. Jusqu'au moment où la lumière, la posture de la danseuse et celle du photographe étaient bonnes. Les étoiles étaient alignées. Par sécurité, il prit plusieurs photos mais après un temps, Sam proposa de lui montrer ce qu'il avait vu. Elle se posta derrière lui juste au-dessus de son épaule. Sa réplique lui fit tourner le visage vers la blonde, un sourcil haussé, proche l'un de l'autre.

C'est juste la photo et la lumière qui te rendent canon. Je plains ton mec au réveil.

Le coup d'épaule partit. Bon, il l'avait cherché aussi, mais en même temps, c'était facile. Elle se permit de complimenter son travail, son talent, mais bien qu'il soit prétentieux pour beaucoup de choses, Sam était humble quant à ses photos. Sa mère faisait tellement mieux. Ce n'était qu'une pâle copie de ce qu'elle pouvait faire. Ils se regardèrent quelques secondes avant qu'il ne soupire, jouant les suffisants.

Elles me le disent toutes, oui, je sais, plaisanta-t-il comme le benêt qu'il pouvait être.

Solveig en profita pour récupérer l'appareil photo de ses mains alors qu'elle s'installait par terre en tailleur, l'invitant à danser à son tour. Il resta interdit quelque seconde, cherchant à comprendre comment du sérieux, ils étaient passés à ça.

Tu veux que je danse pour toi ? Quel genre de danse ? lança-t-il avec un œillade malicieuse.

Parce qu'en dehors de danser sans aucun style particulier, il ne connaissait rien. Mais la blonde lui laissa le choix, voulant être surprise. À partir du moment où il enleva ses chaussures, ce fut un défilé de pas de danse aussi stupide les uns que les autres, n'ayant plus vraiment de sens, n'ayant plus vraiment de lien avec la danse mais juste avec le pitre qu'il était. Oh, il essaya de refaire quelques pas de danse classique que la blonde avait fait plutôt sans la moindre gracilité. La séance se termina alors qu'il s'étala par terre en beauté, cognant durement sur le sol. Mais le rire qui suivit montra qu'il n'avait pas mal. À faire l'idiot, il fallait connaître les risques du métier. Son crâne était un peu douloureux mais ça n'avait rien de comparable à quand elle l'avait récupéré devant sa porte le visage tuméfié. Solveig se rapprocha de lui, lui confirmant l'effet que cela avait à prendre des photos. Elle s'avoua vaincue par la machine.

Ah non, je ne savais pas. Pour toute les fois où je t'ai entendu pester sur je-ne-sais-quelle-chose chez toi, j'aurai jamais dit ça de toi, dit-il encore allongé par terre, le souffle court. Allez, montres mes exploits. Je t'en ferai un grand format pour te souvenir à quel point tu as un voisin de génie. Parce que l'avoir en vrai ne suffira plus après ça !

Et il regardait les photos, rigolant de ses propres bêtises. Un temps passa et il lui montra la photo en particulier, avant de lui dire:

On reprend ? Maintenant ... Hmm ... Non, on va rester sur celle debout, faudra que tu te changes pour d'autres. Si tu peux me refaire celle où t'as une jambe en arrière, le bras qui cherche à la toucher et l'autre en l'air, tu vois ce que je veux dire ?

Et le travail reprit. C'était la première photo qu'il avait en tête de puis toujours mais plus il y pensait plus il avait eu d'autres idées qui étaient venues. Il y avait tellement de grâce dans les mouvements des ballerines. Ce ne fut pas une mais deux photos qu'il travaillait coup sur coup, revenant vers elle quand il voulait qu'elle mette sa main d'une certaine position, s'assurant qu'elle allait bien. Le travail de la lumière était long aussi car il fallait trouver des artifices pour parvenir à obtenir ce qu'il voulait. Ceux qui pensaient que la photographie était une partie de plaisir se mettait le doigt dans l'œil mais Samael avait bien l'intention en fin de séance de laisser à la danseuse la liberté de faire ce qu'elle voulait, un peu comme avec les jeunes filles qu'elle avait entraîné. À chaque photo, il lui montrait le rendu jusqu'à ce qu'il lui dise avec un accent dont l'origine était inconnue, pour lui aussi.

Changez de tenue, mademoiselle !

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyLun 31 Mai - 21:33

”-Surprends-moi” que je lui réponds d’un ton évasif et malicieux, alors que Sam ôte ses godasses et se met à faire quelques pas dans la salle délabrée, totalement à l’arrache. Il me fait marrer, ce nigaud, avec sa répartie à la con et ses piques taquines, mais je peux pas lui en vouloir, c’est de bonne guerre, et j’apprécie aussi qu’il se prenne pas au sérieux et n’ai pas peur de se ridiculiser. Il a l’air d’un idiot fini à enchaîner gauchement les pas de danse, mais ça me fait sourire, quand je me bidonne pas carrément, en me moquant gentiment de son manque de souplesse et de coordination certain. D’ailleurs, son dernier pas m’arrache un “aouch” quand l’arrière de sa boîte crânienne heurte le vieux parquet, alors que je me rapproche rapidement de lui : “-Ca va, la tête ?” Ouais, ça va sûrement vu qu’il rigole comme une baleine. Je palpe quand même l’arrière du crâne du blondinet, avant d’admettre à voix haute que contrairement à lui, je n’ai absolument aucune patience, ce qu’il sait déjà, évidemment. Je lui adresse un regard blasé, lui filant un coup de poing dans le bras sans douceur à chaque mot que je prononce : “-Tu es un crétin, Samaël Montgomery. Tu le sais, ça ?”

Mais je suis sûre que oui, il le sait déjà, comme moi je suis parfaitement au courant que je suis une chieuse impatiente, et je lui tends son appareil photo affichant les clichés qui ont figé ses prouesses artistiques. Ce sont des photos sans âme, enfin...y’a pas ce truc spécial que contiennent les photos des vrais pros, les émotions, le moment parfait, la lumière qui épouse les formes pour les sublimer et tous ces trucs là, mais c’était amusant quand même de graver à jamais sa chorégraphie chaotique. J’esquisse une petite moue quand il m’annonce qu’il va m’offrir un format géant de l’une de ses pirouettes, et réponds aussitôt. “-Génial, j’accrocherai ça en face de mon lit...comme ça, tu seras la dernière personne que je verrais avant de dormir, et la première que je verrai au réveil. Et puis...ça me fera un super souvenir de toi quand tu seras reparti avec ta famille vivre ton happy end loin de Downfall…” Je tente de sourire, mais je dois bien admettre que je n’avais pas prévu la pointe d’amertume qui filtre dans ma voix malgré moi. Quoi qu’il en soit, je lui rends son appareil photo, me raclant doucement la gorge au passage, avant de me frotter l’arrière de l’oreille, et je saute sur le fait qu’il veuille reprendre le shooting pour me remettre debout en hochant la tête, lâchant un “hm hm” pour lui dire que je suis prête à reprendre, alors qu’il m’explique ses attentes. “-Ouais, je vois tout à fait ce que tu veux dire…” Et je m’éloigne de quelques pas pour prendre la pose demandée par le photographe, positionnant mes bras comme demandé, m’étonnant moi-même de ne pas le taquiner un peu en lui demandant de me faire une démonstration de ladite pose.

Pendant les quelques minutes qui suivent, je me fait l’effet d’être un pantin entre les mains de Sam, qui tantôt me fait bouger la main, le visage, pour obtenir l’effet escompté, cette image qu’il a dans la tête et qu’il souhaite figer. Il me montre ses clichés fréquemment, et je me retiens de lui dire une nouvelle fois tout le bien que je pense de son boulot. Il est méticuleux, ça c’est clair, et je devine sans peine que la photographie est pour lui plus qu’un hobby...un peu comme moi avec la danse, au final. Sam me montre la dernière photo qu’il vient de prendre, avant de me dire avec une voix chelou sortie de je ne sais où que je peux me changer. Je lui adresse un regard interloqué, sourcil haussé, sans faire de commentaire, avant de me diriger vers mes affaires. “-Tu tiens de ta mère en tout cas, y’a pas à dire…” Il a ce truc en plus derrière l’objectif, celui qui échappe à la plupart des personnes mais que lui sait capter et fixer sur pellicule. Il voit de la beauté là où la plupart des personnes, moi incluse, ne voyons que du banal, du quotidien.

Je finis par enfiler la seconde tenue, avec des gestes lents et mesurés, les doigts tremblants un peu plus que je l’aurai voulu. Je revois le regard de Diego la première fois qu’il m’a vu habillée comme ça, et ça me fait plus mal que ce que j’aurai pu imaginer. Je me mords la lèvre quelques secondes, fermant les yeux, secouant à peine la tête. Ce n’est qu’une tenue...un simple bout de tissu, rien d’autre. Je parviens à poser l’esquisse d’un sourire sur mon visage, crispé et tendu, mais il a le mérite d’exister malgré tout. Je fais un tour sur moi-même, un bout du long jupon entre les doigts. “-J’avais pas enfilé cette tenue depuis...quasi dix ans...j’ai même pas pris la peine de l’essayer avant de la ramener. Une chance que j’ai gardé ma merveilleuse silhouette svelte et sexy.” Je crois que c’est ce qu’on appelle communément tenter de noyer le poisson. Je croise à peine mon reflet dans le miroir ébréché, avant de me tourner vers Sam : “-Qui aurait cru que le régime alcool, burgers, pizzas et tacos était aussi efficace, hein…” Je fais quelques mouvements avec mes bras, les étirant au-dessus de ma tête, dans mon dos également, faisant rouler mes épaules par la même occasion, avant d’enchaîner quelques pointes. Je finis par me tourner vers Sam, comme si une ampoule venait de s’allumer dans mon cerveau. “-D’ailleurs, je pense qu’une fois la séance photos terminée, on devrait manger un truc...genre...un putain de risotto. En plus, tu sais quoi ? Je connais un type qui en fait des super bons !”

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyVen 4 Juin - 19:24

Photograph Sam était doué pour faire l'idiot, il n'avait pas besoin d'alcool, il avait juste besoin d'un public. Depuis tout petit, sur les photos , dans les vidéos, il faisait le pitre, tirait la langue, racontait des histoires alors que son grand-frère se montrait toujours discret. Alors, ce soir, il gigotait dans tous les sens, exagérait ses traits au point d'en être parfaitement ridicule et l'effet escomptait marchait : son public riait. Un mouvement de trop et le voilà par terre, ayant une courte seconde pour encaisser le coup et il se mettait à rire à son tour alors que la blonde se rapprochait de lui pour s'assurer qu'il n'avait rien. Évidemment, à la palpation, Samael joua les enfants en poussant des "aïes" à chaque geste qu'elle faisait. Le coup parti et le fit rire un peu plus alors qu'il se décalait pour réduire la puissance du poing sur le bras. Solveig le trait de crétin. Le fait qu'elle l'appelle par son patronyme avait ce petit quelque chose d'agréable et de marrant. Heureusement qu'elle ne connaissait pas son second prénom, Albert, nom du grand-père maternel de Flowers. Timothy avait hérité de celui du côté paternel. Et Sam n'aimait pas son second prénom. Bref.

Ma plus grande qualité, tu le sais ? Répondit-il assez fière de lui.

Il se redressa pour observer les photos et voir que, certes elle n'avait pas de talent particulier pour la photographie mais la chose importante était de voir si elle avait pu capter les moments les plus ridicules de sa chorégraphie. Une le faisait vraiment rire et il ne pouvait s'empêcher de lui affirmer qu'elle aurait un cadre photo de lui. La danseuse renchérit à ce sujet en confirmant qu'elle l'accrochera en face de son lit et avec l'innocence presque tendre de le voir tous les matins et soirs. Une émotion parvint jusqu'à lui alors qu'elle poursuivait sur un départ de Downfall. L'idée était là mais Timothy travaillait pour aider la ville, Sam refusait de le faire partir et Ofelia avait dû mal à quitter un abruti de rouquin. Alors, il risquait d'être là pour quelque temps mais au lieu de la rassurer, le blond s'enfonça en disant :

Il faudra la garder précieusement, ça sera une photo qui vaudra de l'or quand je serais célèbre ! Je pourrai me faire un spectacle à moi tout seul, pour sûr ! Tu vois bien le talent inné que j'ai à la danse, en plus de mon charme et ma carrure de dieu grec, autant te dire que je vais faire un carton !

Faire l'idiot, n'est-ce pas ? Il eut l'intelligence dans sa bêtise de se taire, sur la photo qui occuperait toutes ses pensées pour ses longues soirées d'hiver, seule dans son lit. Il était idiot, pas vulgaire. Après tout cela, ils reprirent tout de même la séance photo, reprenant leur sérieux pour se concentrer sur les postures qu'il voulait d'elle. Il n'hésitait pas à repositionner le visage, les membres de la jeune femme quitte à ce qu'elle le corrige sur la bonne posture. Il n'était pas non plus fermé, elle restait tout de même celle qui maîtrisait la danse et lui n'avait que des images en tête. Les photos s'enchaînèrent, le travail sur la lumière, sur sa propre position. Il y avait du travail en amont mais il n'était pas sa mère qui avait une maîtrise parfaite des lieux, des éclairages ce qui rendait une fois sur place la photographie facile. Lui avait vu en amont mais laisser sa créativité faire le reste. C'était pour cela qu'il travaillait rarement sur l'environnement mais plus sur des personnes, des objets précis. Et tandis qu'il lui demandait de changer de vêtements dans un accent inconnu du globe, Sol le complimenta.

Elle m'a donné des conseils ouais mais elle était à ma place, là, elle ferait de toi la déesse de la danse classique.

Parce que certes, ces clichés étaient sympas mais sa mère avait cette capacité de mettre en valeur ce qu'elle voulait. Il se tourna à nouveau pour lui laisser la possibilité de se changer, concentré sur les photos prises, lui laissant le temps de s'imprégner de cette tenue. Ses mots lui annoncèrent qu'elle avait fini et il put se retourner, restant quelques instants sans un mot, admirant la jeune femme dans cette tenue de ballerine.

Eeeh, ça déborde un peu de ce côté, dit-il avec un geste.

Alors que c'était parfaitement faux, rien ne débordait mais pour lui faire enlever ce sourire crispé, il était prêt à se faire taper. Quitte à ce qu'elle lui lance des éclairs par les yeux. Elle bougeait avec élégance, peut-être bien mieux que dans la première tenue. Elle enchaîna quelques pas de danse avant de lui proposer de manger du risotto, prétextant connaître une personne qui en faisait des bons risottos. Écarquillant les yeux, presque blessé dans son orgueil, voilà le comédien qui revenait montrer sa plus grande prestation, comme s'il n'avait pas compris.

Meilleur que les miens ? Je demande à voir, JE suis le meilleur ! Puis j'ai de quoi faire des enchiladas si tu veux à la maison.

Parce que s'il devait cuisiner du risotto, chose qu'il pourrait faire bien volontiers, il faudra qu'il achète deux, trois ingrédients frais qui manqueraient. Puis ce n'était pas comme s'il lui manquait de la litière pour ses boites à caca sur pattes. Le passage dans une supérette serait nécessaire. Il manquait cruellement à la ville de grand supermarché avec des tailles indécentes. Après sa réponse, ils reprirent à nouveau les photos, il lui demanda une nouvelle posture, où ses jambes étaient divinement mises en valeur par le tulle, sa tête était à peine visible mais l'artiste s'amusa à prendre la photo par le miroir, là où était la fissure, Solveig n'étant qu'en fonds. Visible, cette photographie serait assez parlante. Et il mit un temps avant de trouver celle qu'il voulait. Puis d'autres poses furent faites, là où cette fois-ci, il n'y avait que les pieds de visible sur la photo, le reste de la danseuse apparaissait dans le miroir. Une autre où il lui demanda de s'asseoir à même le sol, déposant délicatement le tulle de sa tenue tout autour d'elle pour faire un rond presque parfait. Les deux mains au-dessus de son chignon, il se mit sur un banc pour pouvoir prendre la photo du dessus. Il essaya plusieurs photos en couleur puis en noir et blanc. Une autre, où son visage n'apparaissait toujours pas, où elle était à moitié allongée, les deux jambes en l'air, croisés. La photo était prise de dos. Une dernière fut prise où elle croisa les jambes et laissa ses bras s'étendre dans une position peu confortable pour la jeune femme, mais le rendu ne lui convenait pas. Il aurait aimé avoir un miroir sur le sol. La séance photo s'arrêta sur cette note. Pourtant Samael ne lui confirma pas la chose, se rapprochant du poste de musique pour changer et mettre de la musique moderne, complètement décalé avec ce qu'elle portait.

Tu sais ce qu'il te reste à faire, dit-il avec un sourire, faisant écho à ses propres paroles adressées aux jeunes filles.

La séance avait duré bien deux heures, la nuit était tombée et le jeune homme avait beaucoup de demandé à la blonde en peu de temps. Alors, il voulait qu'elle se lâche, bouge dans tous les sens, soit entièrement libre de cette tenue, de ces codes. Elle pouvait danser comme elle le souhaitait, rien ne l'empêchera, rien ne l'obligera. Et il laissa son appareil photo immortaliser ce moment d'insouciance. La séance se terminerait définitivement lorsqu'il lui proposerait de prendre une photo de tous les deux pour marquer le moment.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyLun 7 Juin - 20:45

Ça déborde ? Ça déborde ??! Oh bordel, c’est bien ce qu’il vient de dire ? J’affiche une mine blasée à mort, et m’avance jusqu’à me planter face à Samael, dont je pince la peau des hanches, sans y aller trop fort pour autant. “-Je crois que tu confonds avec ici...la seule chose qui déborde chez moi, c’est un excès de charisme évident.” Et une sacrée bonne dose de mauvaise foi, bien sûr. Mais je parviens pas à garder mon sérieux, et je laisse un sourire filer au coin de mes lèvres, avant de me détourner, et de parler d’un de mes sujets préférés : la bouffe. Puisque le photographe fait mine de ne pas piger que c’est de lui que je parle, j’entre dans son jeu, et le provoque encore un peu. “-Mouais...ça c’est toi qui le dit. Mais des enchiladas...tu connais les mots pour parler à mon coeur Montgomery !” Ce qui n’est pas bien dur, vu qu’il suffit de me parler bouffe ou alcool.

Quoiqu’il en soit, puisque les enchiladas c’est pas pour tout de suite, on reprend la séance photos, alors que je me plie aux exigences de Sam, qui semble avoir plus d’une idée en tête pour les rendus qu’il attend. Sagement, je prends les positions demandées, relève les bras au-dessus de ma tête, m’installe par terre en étalant le jupon autour de moi, bref, c’est lui qui est aux commandes, et je me contente d’exécuter. Et c’est pas vraiment désagréable pour une fois, de laisser quelqu’un d’autre décider, et de débrancher le cerveau, l’espace de quelques instants. J’admets que je suis aussi curieuse de savoir ce que lui voit précisément, quand il regarde à travers l’objectif, ce qu’il ressent au moment précis où il se dit “ça y est, c’est maintenant que je dois cliquer”, ce qu’il éprouve quand il se rend compte qu’il a réussi à capter exactement ce qu’il voulait.

A moitié au sol, je regarde Sam s’éloigner tout en me redressant souplement, pour le voir trafiquer la chaîne hi-fi, alors qu’une nouvelle chanson retentit dans le petit studio. Sa remarque me fait rire un peu, et je vire mes pointes non sans éprouver une dose de soulagement que je laisse s’exprimer dans un soupir. Je laisse la musique envahir mon être, et me met à bouger en rythme, me laissant complètement gagner, dompter par le son, par ce qui fait vibrer mon âme. Je glisse les doigts dans mes cheveux pour virer les pinces qui maintenaient le chignon sage à sa place, et secoue la tête pour le défaire une bonne fois pour toutes, alors que la tignasse blonde s’éparpille sur mes épaules. Je danse, dans tous les sens, me trémousse sans la moindre gêne, gigote comme si j’avais le feu aux fesses, me tortille, fait onduler mes hanches, sans retenir le sourire qui persiste sur mes traits. “-Allez, danse avec moi, Sammy !” Et je vais lui attraper les mains, l’entraînant à ma suite après lui avoir laissé le temps de poser son appareil. On tourne, je lève le bras pour qu’il puisse passer en-dessous, et ça me fait rire de voir qu’on est pas du tout synchronisés, et que ce qu’on fait ne ressemble strictement à rien.

On danse le temps d’une chanson, de deux, puis de trois...jusqu’à ce que je finisse par ralentir la cadence, me tapant un fou rire quand Samaël essaye de faire une arabesque, sans grand succès, manquant de peu de se vautrer. “-Je te réserve une place à mon prochain cours, si tu veux…” que je dis, en lui filant un coup de hanche taquin, le souffle un peu court, alors que je me rapproche de mes affaires. Je sors mon paquet de clopes de mon sac, et en tire deux tubes blancs, en tendant un au jeune photographe. “-Merci Sammy...c’était vraiment sympa.” Et je lui adresse un sourire en coin, vraiment reconnaissante pour ces quelques instants où je n’ai pensé à rien. Rien de douloureux, rien de pesant, rien de pénible. Et c’était sacrément sympa. “-J’étais un peu nerveuse, tu sais...enfin, je crois que tu t’en es aperçu, mais au final...j’ai eu raison de te faire confiance.” Je vais ouvrir la fenêtre pour laisser la fumée filer de la petite salle, expirant longuement dans la nuit qui vient de tomber sur Downfall. Je l’observe se dissoudre dans les airs, tout comme la bouffée suivante, sans faire attention à ce léger sourire qui me quitte plus. “-Une plâtrée d’enchiladas par dessus ça, et du bon vin rouge, et cette soirée sera proche de la perfection.”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyDim 20 Juin - 12:57

Photograph Mais pas du tout ! C'était ce que son regard disait à la manière d'un chat offensé à qui on avait enlevé son jouet avec lequel il avait l'habitude de jouer alors qu'elle lui pinçait les hanches où il y avait de la peau, du muscle et du muscle. Okay, on va pas cracher sur la couenne. C'était un cuistot, il aimait la bonne bouffe. Et il ne s'entraîne pas comme il voudrait ici, alors qu'à L.A, il allait régulièrement à la salle de sport mais depuis trois ans bientôt, il s'était arrêté de vivre. Bref, pourquoi défendre son présence et absence de gras ? Ah oui, il était outré et il laissa un rire gras s'échapper de ses lèvres alors qu'elle lui annonçait qu'elle n'était que charisme:

Aaah ! Mais bien sûr ...

Et l'exercice ouvrait l'appétit, Solveig ne perdait pas le nord, parlant de risotto. Pas idiot mais idiot d'une certaine manière, Sam se montra courroucé par son entreprise et il l'invitait en retour à manger des enchiladas chez lui. Depuis le retour d'Ofelia, ils s'en faisaient régulièrement, repas à leur retrouvaille, cela sonnait comme quelque chose de très positif même si gras. Bambi le cherchait et il a une moue boudeuse alors qu'elle ne le croyait pas. Mais elle prétendait qu'il savait lui parler. Il eut un soupir, avec un sourire satisfait parce qu'il avait une connerie toute prête à sortir.

Eeh, je sais lire dans les pensées surtout et du coup, je répondrai … C'est ce qu'elles disent toute …

Cet abruti. Sourire d'abruti qui va avec. Ils reprirent tout de même le travail, parce qu'ils n'étaient pas là pour jouer. Les photos s'enchaînèrent, mirent du temps à sortir comme il les voulait, n'hésitant pas à poser ses mains sur la danseuse pour l'amener dans la bonne posture. Parfois quelques millimètres suffisaient pour que la lumière, aussi mauvaise soit-elle, change. La séance était presque terminée et il se dirigea vers le poste radio pour mettre de la musique. Et Solveig s'appliqua à sa demande, laissant ses cheveux tomber en cascade sur ses épaules, dansant à tout va, sans cohérence, sans rien d'autre que le plaisir de bouger son corps. Samael prit quelques photos à la volée, parce qu'il était aussi amusant de ne pas chercher à faire des scènes, simplement à prendre un instant présent, un moment de vie, aussi naturel que possible. Et il souriait à la vue de la jeune femme libre de tout. D'ailleurs, elle se rapprocha pour l'inviter à son tour à quelques pas de danse désarticulé. Il sentait qu'il avait une belle bosse à l'arrière du crâne mais ça ne l'arrêterait pas. Sans hésitation, après avoir posé l'appareil photo, il se mit à danser avec elle, n'importe comment, ensemble, seul, proche et éloigné, le tout semblant très moche mais les deux rigolaient à en perdre l'haleine. Il tenta à nouveau une posture de danse classique et en dehors d'un risque d'une déchirure testiculaire, il ne poussa pas le mouvement jusqu'au bout. Et là voilà, la terrible Bambi qui rebondissait sur ça.

Je suis très joli avec des couettes en plus. Avec un tutu, évidemment !

Il lui adressa un sourire fier, avant de se rapprocher de ses affaires, le souffle court lui aussi. Elle le remercia pour l'instant qu'ils ont passé ensemble. Samael s'arrêta dans son mouvement, appareil à la main, tête tournée vers elle. La danseuse lui avoua avoir été nerveuse, chose qu'il avait bien remarquée, chose normale pour une première fois surtout lorsque c'est un vrai pas vers l'inconnu. Elle lui avait fait confiance. C'était une chose qui semblait difficile pour certain ici. Il récupéra la cigarette tendue, la colla à son bec, avec un sourire en coin.

C'est parce que t'avais aucune idée de comment ça allait se passer, répondit-il simplement, mais y avait aucun risque que ça se passe mal.

Qu'aurait-il pu se passer ? Que Bambi soit sur la défensive, n'accepte pas les ordres, n'accepte pas qu'il pose ses mains sur elle ? Sam était un peu dans son monde, même si sa bulle avait éclaté depuis la disparition de sa sœur. Il la suivit vers la fenêtre, alors que la blonde regardait à l'extérieur, laissant à loisir le regard de l'artiste se poser encore sur la danseuse. Elle était belle tout simplement à cet instant, naturelle, dans ses pensées avec ce sourire qu'il considérait comme mystérieux car il ne pouvait le comprendre. Il y eut le déclenchement de l'appareil pour capter ce moment, couvert par le bruit de la musique. Elle rebondit sur ce qui allait se passer après.

Proche de la perfection, tu te rends compte que tu viens de dire que les autres soirées n'étaient pas parfaites ? Avec moi ? Pas parfaite ? Je suis outré de tes propos ! Interdiction de reprendre une seconde assiette mademoiselle !

Il pointa du doigt la jeune femme, celui-ci était à quelques centimètres du nez de Solveig, le regard suspicieux, pas un brin crédible. La clope allumée, après quelques secondes où les piques s'étaient calmées, il ajouta:

Faudra que je fasse un détour à une supérette pour acheter de la litière pour les chats et d'autres conneries. Tu voudras venir ? Tu peux aussi rentrer, te prendre une douche et me rejoindre après chez moi, de toute manière, faut que je prépare le plat, nourrisse les bêtes avant qu'elles ne mangent. Ou tu m'accompagnes, j'achète des trucs, t'as besoin de litière d'ailleurs pour Pantoufle ? Tu vas te détendre sous la douche et tu me rejoins après ... Oh, comme tu veux en fait.

Dieu qu'il était bavard, il pourrait se faire un monologue à lui tout seul. Mais ça, Solveig connaissait ce côté-là du blondinet. En tout cas, le choix lui revenait de faire ce que bon lui semblait. Sam avait des courses à faire et profiterait si elle avait besoin de lui prendre quelques trucs, seul ou accompagné, il irait. Le plus simple serait de rester chez lui même si, si elle demandait, l'inverse pourrait se faire. Sam était conciliant, et pas difficile à vivre en soi.

Avant que j'oublie, un truc que je fais toujours, petite photo souveniiir! Dit-il en tournant la caméra vers eux, l'invitant d'un regard malicieux à s'installer près de lui pour un selfie.

Mais Sam ne pouvait s'empêcher de faire l'idiot, autant la première était sérieuse, autant les autres n'étaient qu'une succession de grimaces de sa part, avec toujours la clope au bec.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMar 22 Juin - 18:32

Cet idiot me fait sourire en coin, et forcément, je suis obligée d’en rajouter une couche, parce que c’est toujours comme ça entre nous, à celui qui surenchérira le plus. “-Je suis sûre que t’es canon en tutu en plus. Et je suis certaine que toutes les gamines t’adoreraient.” que j’ajoute, en lui faisant un clin d'œil, avant de migrer vers mes affaires. Clopes au bec, on se dirige vers la fenêtre, alors que je finis par avouer à voix haute ce qu’il a déjà dû deviner avant, avec ma tronche de constipée. Quoi qu’il en soit, je tourne le visage vers Sam quand il rebondit sur mes propos, hochant lentement la tête à ses paroles : “-J’admets que t’as assuré Montgomery. T’as su me mettre à l’aise plutôt facilement, alors que c’était pas gagné...” Et je lui adresse un petit sourire en coin, avant de porter mon regard vers l’extérieur, le sourire s’éternisant un peu. Sans trop savoir pourquoi, j’évite de préciser que j’aurai sans doute envoyé chier n’importe qui d’autre qui aurait voulu me photographier, ou même assister à un de ces moments de danse qui me sont si précieux. Avec lui, j’ai pas eu à me poser 36 000 questions, même si j’avais une condition quand même. Le petit “clic” de l’appareil me fait atterrir, et je tourne une nouvelle fois la tête vers Sam, pour remarquer qu’il vient de prendre une nouvelle photo de moi, perdue dans mes pensées.

Je reste à le fixer quelques longues secondes, sans doute trop longues d’ailleurs, avant de détourner légèrement les yeux, me demandant ce qu’il vient de voir, à cet instant précis, qui méritait d’être figé sur sa précieuse pellicule. Mais mes lèvres restent scellées sur la question, et à la place, j’aborde ce sujet bien plus sérieux qu’est...la bouffe. Et qui me vaut une tirade de la part du jeune cuistot, face auquel je ne peux retenir un sourire amusé. Je n’ai d’ailleurs pas le temps d’en placer une qu’il enchaîne en me parlant de ses courses, me proposant mille solutions différentes, alors que je lève les sourcils, et tire sur ma clope tandis qu’il parle, parle, et parle encore. “-Wow...tu débites pas mal pour quelqu’un d’outré.” Et je mords ce doigt tendu dans ma direction, parce que...bah...juste comme ça, en fait. Mais j’y vais pas franchement, et au bout d’à peine deux ou trois secondes, je relâche ma prise, desserre les dents, pour finalement reprendre. “-Primo, je te déconseille d’essayer de te dresser entre de la nourriture et moi. C’est très, très risqué pour ta vie. Deuzio, c’est M’sieur Pantoufles, un peu de respect Sam. Tercio, j’ai eu l’impression d’avoir Ofelia face à moi pendant l’espace de quelques secondes, tant tu parlais. Vous êtes pas frangins pour rien. Et enfin, oui, je t’accompagne. Je vais pas te laisser faire les courses tout seul, tu serais capable de te perdre, ou je sais pas quoi.” Des conneries. Je sais bien que c’est pas vrai, mais j’ai pas envie de rentrer toute seule, ce qui est compliqué à admettre, alors autant raconter des idioties, parce que c’est plus facile.

Il me fait sourire une nouvelle fois quand il brandit son appareil photo avec cet air de gamin heureux, et je me plie bien volontiers à l’exercice, me rapprochant de lui pour poser pour un selfie. Puis deux, trois, et ainsi de suite. La dernière photographie se solde par un baiser sur sa joue, avant que je n’aille éteindre ma clope dans le cendrier de l’autre côté de la vitre, sur le rebord de la fenêtre, encore tout sourire. “-Donne moi deux secondes, et on pourra y aller.” Et je file me changer, oubliant déjà mes excès de pudeur. Je prends le plus grand soin du monde pour retirer ma tenue, et la plier avec presque autant de minutie, non sans une nostalgie pesante, à la limite de l’étouffement. Je me demande vraiment si ça arrêtera de faire mal un jour, ou si la seule chose qu’on puisse faire, c’est camoufler la douleur, avec autre chose. Quoi qu’il en soit, je retrouve mes fringues, un jean troué aux genoux, et un pull léger, un poil trop grand, puis je range tout ça, après un long, long regard, me demandant quand sera la prochaine fois que j’aurai l’occasion de ressortir mes tenues.
Quand tout est rangé, et moi fin prête, je m’occupe de vérifier que tout est bien fermé dans la salle, avant de nous entraîner vers la porte, puis on se retrouve dans les rues de Downfall, pas très fréquentées à cette heure-ci. Au bout de quelques pas, je passe un bras autour des épaules du jeune barman, lui adressant un sourire en coin : “-Tu sais...t’as l’air sacrément plus heureux depuis que t’as retrouvé ta soeur et ton frère. Ça fait plaisir à voir.” Ouais, après l’avoir trouvé au pas de ma porte en sang, et démoli, physiquement comme moralement, ça fait même du bien de le voir comme ça. Aussi jovial, et...insouciant, souriant à s’en faire des crampes dans la mâchoire. Je lui souris d’ailleurs, et après quelques minutes de marche, on s’engouffre dans un magasin, où il n’y a clairement pas foule. Je chope un petit panier, et dans les pas l’un de l’autre, on fait les rayons pour acheter de quoi faire le repas. Je traîne un peu les pieds au rayon cochonneries, attrapant un sachet de bonbons, avant de lancer un regard en biais vers le jeune homme quand une pensée me traverse l’esprit. “-Dis Samy...ça te dit qu’on mate un film d’horreur après ? J’ai une clé USB remplie de films bien gores et flippants...du coup, si t’es pas trop crevé, et enfin...que ça te tente bien sûr, on pourrait en regarder un.” Oui oui, une clé USB, et pas de télé, oui. Mais ça, c’est un détail. Je détourne le regard le temps qu’il me réponde, alors que dans les faits, j’ai déjà foutu un sachet de bonbons, et deux acolytes à lui, dans le panier. J’ai vraiment pas envie de me retrouver seule dans mon appart ces derniers temps, et pas spécialement envie non plus d’avoir à m’expliquer sur cette situation. Mais je compte pas le forcer non plus, ça c’est une certitude. “-Oh, tes minets mangent du thon ? Je prends une boîte pour tes chats ninja, et une pour M’sieur Pantoufles, c’est la fête pour eux aussi ce soir !” Et les boîtes rejoignent les bonbecs, et les quelques autres trucs déjà présents. “-Et ça, c’est pour nous !” que je dis quelques rayons plus loin, dans un sourire en coin malicieux, alors que je dépose deux bouteilles de vin rouge dans le fond du panier. “-J’ai des bières aussi à l’appart, si tu préfères.”

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMar 22 Juin - 21:03

Photograph Canon en tutu, il devait rester des photos de lui dans des tenues rocambolesques, déguisés avec des vêtements pris dans des armoires, femmes, hommes, enfant, avec le regard brillant d'un homme ayant bu plus que de raison. Et une absence totale de souvenir, du moins, c'était ce qu'il défendait. Alors les couettes et une tenue avec en tulle, évidemment qu'il serait beau à craquer. Il lui adressa un sourire narquois à l'idée que les enfants l'aimeraient. Des deux Flowers, c'était le grand-frère qui était préféré par les enfants, même si Samael se défendait plutôt bien à coût de gamineries que des gamins n'oseraient pas faire car trop ringard ou trop dépassés. Les jeunes d'aujourd'hui... Solveig admettait que la mettre à l'aise n'était pas chose facile et qu'il avait réussi. Peut-être parce qu'elle lui faisait confiance, qu'elle était allée à certaines confidences qui lui avaient ouvert des portes. L'artiste ne se posait pas de questions sur les raisons. C'était naturelle pour lui. Il n'avait pas cette méfiance. C'en était presque naïf. La photo fut prise car il capta cet instant où Bambi était au placard et où Solveig pouvait être celle qu'elle était. 

Elle le regarda sans réagir alors que Sam lui souriait avec un regard innocent de l'enfant qui demandait à ne pas être punis. Le sujet de la bouffe vient sur le tapis et le jeune homme eut soudainement un élan dramatique à jouer les dramaking, parce qu'à ce stade, c'était pire qu'une dramaqueen. Pointant son doigt vers lui, la danse ne se gêna pas pour lui mordre le doigt seulement quelques secondes mais suffisamment pour avoir l'effet voulu. Il resta con. 

Aïeuh, dit-il après coup, deux trois secondes après le mordillement. Je ne reste pas longtemps outré, à vrai dire. 

Elle s'élança dans un discours à son tour qu'il reçut en hochant de la tête à chaque nouvel argument, son sourire s'étirant au fur et à mesure que les idées lui venaient en tête. Ce fut un apogée lorsqu'elle lui confirma qu'elle l'accompagnerait. Cette excuse parfaitement fausse lui convenait. Il ne la titillerait pas pour autant la dessus. Qu'elle vienne ou qu'elle en profite pour se détendre sous une bonne douche, l'un comme l'autre ne le dérangeait pas. Au contraire, un peu de compagnie serait toujours plus agréable et puis deux bras en plus serait toujours bon à prendre n'est-ce pas ? Samael laissa quelques secondes pour donner aux paroles de la blonde l'effet escompté. Mais le sourire malicieux du cuisinier en disait long sur ce qu'il allait dire. Il prit une profonde inspiration avant de dire :

Primo, je suis le maître de la cuisine, si je n'ai pas le respect qui m'est dû, tu peux te brosser pour manger. Je cours un danger mais mon testament est déjà fait, deuxio, panpan de son petit surnom, mais c'est une conversation entre couilles, même s'il n'en a plus lui et tercio, tercio ... J'ai rien à dire, c'est vrai, parce que ça m'arrive d'être obligé de la bâillonner pour arriver à en placer une. 

Mais l'instant le plus important à présent était de garder un souvenir de cette séance. Pas seulement les photos prises mais leur souvenir. Un bon vieux selfie qui n'avait rien à envier et qui se glissa en une séance de photo ridicule, surtout du côté du blond. A la dernière photo, Solveig déposa un baiser sur sa joue et la photo montrerait le sourire et le visage détendu et touché de l'artiste face à ce geste. La Blackened Beauty écrasa sa clope pour aller s'habiller

Et la pudeur s'en alla aussi vite qu'elle n'était venue, soupira-t-il en se retournant.

Il eut le temps de finir sa clope et de regarder les photos se marrant tout seule sur les dernières, tout en glissant pour la taquiner qu'il savait qu'elle viendrait avec lui. Elle mettait plus de temps pour s'habiller. Sam ne se doutait pas de l'importance de ses gestes mais elle le retrouva une fois habillée d'un jeans troué et d'un pull large. Il rangea à son tour son matériel et ils sortirent de la salle. Alors qu'il prenait le chemin du quartier de Van Nuys, le couvre-feu étant toujours d'actualité dans une partie du Civic Center, Solveig passa un bras autour de ses épaules pour lui faire part de son constat. Depuis l'arrivée surprise de Timothy et les retrouvailles inespérées avec sa sœur, la vie semblait reprendre son cours. Même s'ils seraient mieux ailleurs qu'à Downfall, ils étaient ensemble et c'était ce qu'il y avait de plus important. Il tenta de se montrer détacher alors qu'il était difficile pour lui de cacher sa joie. Sam n'était pas de ses personnes maussades, il ne s'était pas supporté ainsi. Ce n'était pas lui.

Oh tu sais, je suis un vrai boute-en-train quand je m'y mets !

Ils échangèrent un sourire complice, poursuivant leur route pour trouver un magasin ouvert. Il n'y avait effectivement pas grand monde à cet heure en dehors de quelques badauds. Samael récupéra ce qu'il lui manquait, sortant un cabas de son sac à dos. Son frère était passé par là. Il acheta ce qu'il lui manquait pour ses animaux, les derniers ingrédients qui lui manquaient et rejoignit la blonde qui s'était arrêtée aux rayons des sucreries. Il s'arrêta à quelques pas d'elle, un air moqueur, ne s'attendant pas à la proposition qui suivit. Un film d'horreur ?

Crevé non, par contre, je hurle comme une fille devant des films d'horreur.

Pourquoi fallait-il qu'il fasse toujours l'andouille. Un coup, il se la jouait dieu grec qui avait le sourire et l'éclat brillant, de l'autre, il enchaînait les idioties comme si c'était un distributeur de conneries, gratuit. Il n'y avait rien de sérieux dans ses paroles, il ne dirait pas non pour une soirée film, qu'importe le film d'ailleurs. Solveig enchaîna sur une autre proposition. A savoir, un dîner de roi pour les chats. Du thon, rien que ça. Il hocha de la tête.

T'achètes mes chats avec du thon, ça va mal se passer, ils vont finir par t'aimer plus que moi ! Je vais être jaloux.

Et au rayon des alcools, elle prit deux bouteilles de vins rouges. Il vérifia les noms avant de lui dire.

T'en fait pas, un rouge passera bien, en plus ce sont des secs, c'est encore mieux avec !

Et ils passèrent en caisse après avoir flâné entre les rayons. Les commissions payées, ils prirent la route de leur immeuble et une bonne vingtaine de minutes plus tard ils montèrent les escaliers pour se retrouver à leurs étages, se faire face alors qu'il posait le sac lourd sur le sol.

Du coup, tu préfères te poser où ce soir ? Chez toi ? Chez moi ?

Il n'allait pas lui imposer d'aller chez lui mais il avait un argument de taille. Et cet argument était une télévision.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMer 23 Juin - 22:03

J’essaye de lui adresser une moue blasée quand il explique qu’il est du genre à hurler devant les films d’horreur, un truc auquel je crois pas une seule seconde, mais le fait est que je ne peux que sourire à la remarque. C’est bizarre, mais j’oublie de plus en plus souvent de faire ma tête de cochon quand je suis avec Sam, d’être Bambi, invivable, et infernale. Il éveille la Solveig que j’ai mis des années à étouffer, par je ne sais quelle magie. Ou sortilège, allez savoir. “-T’inquiètes, je te cacherai les yeux quand les scènes seront vraiment flippantes. Je te prêterais même ma main quand les gentils se feront zigouiller un à un. Tu crains rien avec moi.” Et j’accompagne ça d’un sourire un brin sadique, parce que je me connais assez pour savoir que je suis plutôt du genre à sauter sur les gens au moment où ça devient flippant, pour les faire sauter au plafond. Oui, je suis un monstre, je l’admets. Mon sourire retrouve son apparence normale, comprenez par là que je range le sourire sadique pour en exhiber un plus sincère, presque complice, reconnaissante qu’il accepte qu’on passe la soirée ensemble, sans l’exprimer pour autant avec des mots.

La caissière semble au bout du rouleau quand elle nous encaisse, comptant sans doute les longues minutes qu’il doit lui rester avant de pouvoir rentrer chez elle. Je range les courses dans le sac, avisant la boîte de thon prise pour nos bestioles. “-Sache que tes chats m’aiment déjà plus que toi...et que j’ai pas eu besoin de leur filer de la bouffe pour ça. Que veux-tu...c’est mon charisme naturel qui fonctionne même sur les bêtes.” Et sans doute les tonnes de gratouilles que je leur fais à la moindre occasion, aussi. Les bouteilles de vin rejoignent le reste, et j’ai un léger sourire en coin quand je repense à la remarque de Samy. Évidemment que c’est le vin parfait que j’ai choisi...Alberto a veillé à ce que Diego et moi on s’y connaisse assez en œnologie pour ne pas faire tâche en commandant au restaurant, comme le disait avec un amour infini pour ses enfants ce cher paternel De Souza. Le paraître, l’apparence, les pseudos bonnes mœurs de bourge, toutes ces conneries ont toujours été d’une importance capitale pour notre géniteur, plus que le bien-être et l’épanouissement de la chair de sa chair. Mais je n’ai pas jugé utile de le préciser au blond, ça n’a que peu d’importance au final. Je récupère tout ce qui traîne et le balance au petit bonheur la chance dans le cabas. “-Bonne soirée, et bon courage.” que je glisse à la caissière épuisée, tout en attrapant le cabas de Sam, auquel je jette un drôle de coup d'œil. Qui aurait cru qu’il était du genre prévoyant en allant faire ses courses ?

On retrouve les rues de Downfall, nos pas nous menant jusqu’à notre immeuble, dont on monte les marches côte à côte. Arrivés devant nos portes, Sam pose une question à laquelle on a déjà tous les deux la réponse, et pourtant, je ne peux m’empêcher de sourire en coin. “-Hum...Monsieur Montgomery, serait-ce un stratagème pour regarder le film d’horreur sur mon petit écran de pc, et espérer avoir moins peur ?” Je pose le sac de courses entre nous, avant de désigner la porte de son appartement d’un geste du menton. “-Je crois qu’on sera mieux installés chez toi, devant ta télé. Mais si vraiment t’insistes pour le petit écran, je ferai semblant de pas te prendre pour un pétochard, et d’acquiescer vivement.” Au final, grand ou petit écran, chez lui ou chez moi, je m’en fous pas mal, tant qu’on passe un peu de temps ensemble, et que je repousse au maximum le moment de me retrouver seule.

Je finis par mettre la main sur mes clés, et les insère dans la serrure, ouvrant la porte de quelques centimètres, M’sieur Pantoufles en profitant pour rejoindre le couloir et sniffer avec intérêt nos sachets. “-Hum...j’imagine que je te propose pas de me rejoindre pour une douche ?” Ouais...chassez le naturel, tout ça...M’enfin, Bambi la terrible l’a laissé plutôt en paix aujourd’hui, et il faudrait pas qu’il oublie son existence, à cette petite démone. Je résiste pas à la tentation de glisser mes doigts dans les poils soyeux du chat qui me passe entre les jambes, avant d’aller vers celles de Sam. “-Vendu...tout ça pour retrouver tes copains.” J’écope d’un miaulement ininterprétable, je suis sûre qu’il se moque ceci-dit, et j’attrape les anses de l’un des sacs. “-Je laisse la porte ouverte, si tu changes d’avis. Sinon, je serai là d’ici une dizaine de minutes. Et t’as intérêt à me laisser du vin.” Et je lui adresse un clin d'œil, accompagné d’un petit ricanement, avant de retrouver le silence pesant du loft une fois la porte close. Je sais que Sam ne me rejoindra pas, aussi sûrement que je sais que je pourrais pas fuir ce silence et cette solitude éternellement. Je reste adossée à la porte une poignée de secondes, avant de finir par me bouger. Mes quelques courses rangées, je grimpe les marches menant à la chambre, et vire mes fringues pour me glisser sous l’eau chaude, frottant la peau jusqu’à la faire rougir vivement, tout en ayant parfaitement conscience que ce n’est pas ainsi que je vais me débarrasser de ce mal-être presque omniprésent ces derniers temps. Je le sais, j’ai déjà essayé.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyDim 11 Juil - 12:50

Photograph Elle se dévouait de le protéger des images terribles qu'il risquait de voir et des cauchemars qui s'en suivraient. Un main sur le coeur, les cils papillonnants, Samael prit une voix de crécelle avec les manières d'une princesse Disney des premières heures.

Tu es mon héroïne, Bambi, je ne sais ce que je ferai sans toi !

Ouais Timothy avait remis une couche de gratinée dans sa personnalité avec ses comparaisons. Mais le regard sadique de la blonde en disait long sur ce qu'elle risquait de lui faire tout au long de la séance. Pourtant, il fit comme si de rien n'était, échangeant un regard complice avec la Blackened Beauty, reprenant leur course, rajoutant les derniers ingrédients qui lui manquaient avant de prendre le chemin pour passer en caisse. Solveig voulait prendre du thon pour les chats et le cuistot ne put s'empêcher d'y voir un tentative de corruption minesque. La blonde enfonça le couteau un peu plus profondément en lui confirmant que ses animaux l'aimaient elle davantage. Sam s'arrêta alors qu'il l'aidait à arranger les courses dans le sac et dit d'une voix railleuse.

Ton charisme naturel avec les chats. Hmm, hmm, c'est pour ça que ton chat se barre à chaque fois dès que la porte s'ouvre. Oui, oui, bien sûr, je te crois. Ils ont juste peur de toi alors que je ne suis qu'amour avec eux.

Sam était plus grand de taille que la jeune femme et son visage ne bougeait pas tandis que ses yeux vairons la regardaient amusés avant de passer du coq à l'âne en regardant les bouteilles prises. Un bon choix. Il ne faisait pas le lien avec son passé. Bambi attrapa le sac de course tandis que lui portait les sacs de litières dans chaque bras. Ils arrivèrent finalement dans le quartier des Sirènes, ne croisant pas grand monde sur la route. Une fois arrivée à leur étage, le blond lui proposa le choix de passer la soirée où elle voulait et Solveig trouvait dans cette question un stratagème. Le premier réflexe qu'il eut à dire et qui fut ce temps de latence avant de lui donner la réponse, était de regarder sur un petit écran pour se rapprocher, tout cela dit avec un jeu de sourcils parfaitement maîtrisé et un regard de dragueur mais la blonde n'était pas un numéro accroché à son pique fiche.

Hmm non, ça s'appelle de la politesse pour pas t'imposer un choix parfaitement évident et surtout te laisser le choix de te trimballer en petite tenue chez toi parce que t'es pas foutu de t'habiller autrement que comme ça quand je suis avec toi... Quoique, ça ne t'arrêterait pas en vrai si c'était chez moi... Me tape paaaas !

De débarquer dans une tenue indécente pour une voisine, ce qui était parfaitement faux même si elle continuait à le troller alors qu'elle débarquait avec son corps de rêve à s'en mordre le poing comme si ce n'était qu'un jeu. Bordel, c'était qu'un homme. C'était mieux que son jeu de sourcils de dragueurs du dimanche sa réponse ? Eeh. Non. Il eut un geste de recul pour jouer les hommes battus manquant de faire tomber les sacs de litières. On entendait son chat miauler derrière la porte, Solveig se chargea de l'ouvrir pour laisser son matou venir renifler les sacs posés sur le sol. Peut-être était-ce la provocation qu'il fit mais la suite était du niveau de leurs échanges. Samael la regarda d'un regard qui en disait long alors que la proposition était un Bambi tout craché. Il ne répondit rien, son attitude de blasé suffisait. Il poussa un soupir.

Non, je t'ai assez vu nue pour aujourd'hui, merciiii, j'tiens à garder mes yeux intacts !

Quoique qu'une bonne douche lui ferait du bien en vrai. Monsieur Pantoufle arriva à se frotter dans les jambes du cuisinier qui cherchait ses clés qu'il retrouva dans son sac à dos tandis que la danseuse réitérait sa proposition, lui annonçant être là dans une dizaine de minutes.

Si t'es pas assez rapide, rêve pour avoir une seule goutte ! Lui répondit-il le dos tourné en ouvrant sa porte.

Il laissa entrer Monsieur Pantoufle et donna aux trois chats le thon qui les fit miauler d'agonie. Ils se frottaient tellement entre ses jambes qu'il manqua de se casser la gueule. Il se dirigea vers la cuisine où les chats étaient en train de déguster leur festin de roi, vérifia la première bouteille qu'il avait ouverte pour aérer le vin dans une carafe afin de le faire décanter. Il s'activa pour préparer les enchiladas dont il connaissait la recette à force. Il avait laissé mijoter une sauce qui n'avait plus qu'à être réchauffé, prenant le temps dans une casserole de l'amener à la température idéale. Il s'occupait du reste avec dextérité. Le four était chaud, les tortillas étaient prêtes tandis qu'il s'occupait de faire un guacamole qu'il mit dans des verrines accompagnées de tomates coupées en petits morceaux avec des morceaux de chips écrasés. Il n'avait que ça pour faire une entrée potable. Le reste du guacamole restait dans un bol, à côté de nachos où il vint piter dedans par gourmandise s'assurant une dernière fois que la sauce était assez épicée. Les dix minutes étaient passées et la jeune femme n'était toujours pas là, il en profita alors que le plat était au four pour prendre une rapide douche afin de se rafraîchir de sa journée. Solveig pourrait rentrer sans difficulté dans l'appart, le blond n'ayant pas fermé à clé. Il y avait des affaires qui traînaient ici et là, notamment l'appareil photo posé sur la table basse. Seule la cuisine était impeccable alors qu'il venait d'y cuisiner. La douche faite, il chercha une tenue décontractée. Ses cheveux étaient mouillés et attachés en une petite queue de cheval qui n'attrapait pas tout, des mèches blondes jouant les rebelles. Pieds nus, il put entendre du bruit venant d'en bas, annonçant qu'il n'était plus seul. Les chats avaient terminés leur repas et s'étaient installés à divers endroits, l'un sur l'arbre à chat, le second sur le canapé et le dernier étalé de tout son long par terre. Il ne la voyait pas encore et finissait de s'habiller après avoir trouvé de quoi s'habiller.

Alors cette douche ? Elle était bonne ? J'ai aéré le vin mais te jette pas dessus de suite. Y'a du guacamole pour l'apéro et je nous ai fais une rapide petite entrée. T'as ramené quoi comme film ?

Il enfila un t-shirt à manche longue blanc sur le torse et noir sur le reste, un short large de sport, rejoignant la Blackened Beauty, descendant les escaliers en fer.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMar 27 Juil - 21:57

Il me cherche, mais au lieu de me faire enrager, ses remarques ont toujours le don de faire naître un sourire amusé sur ma tronche, et c’est à celui qui renchérira le mieux, et qui aura la réplique parfaite. “-Je crois que t’es le premier mec que je connais à se plaindre qu’une nana soit en petite tenue devant lui…” Et je lui lance un regard entendu, non sans faire une petite moue. Les hommes sont définitivement une espèce à part, une qui mériterait d’avoir son propre dictionnaire, pour celles qui sont encore assez braves pour se risquer à tenter de les comprendre. Perso...je crois que j’ai lâché l’affaire il y a un petit moment déjà. Quoiqu’il en soit, on se retrouve vite dans notre immeuble, devant nos portes respectives, alors que le chat qui me sert de colocataire tient à me rappeler qu’il existe, en miaulant à la mort derrière la porte d’entrée, qu’il malmène de ses griffes. Je libère la bête qui nous rejoint dans le couloir, tout en proposant à Sam, par pure provocation, de venir me rejoindre sous la douche, tout en connaissant pourtant déjà sa réponse. Et si le fond n’est pas surprenant, la forme, elle, lui vaut une bourrade dans le bras. “-Hé ! Je te signale que je t’ai dit de te retourner quand je me changeais ! Tu peux pas te rincer l'œil allègrement et après geindre que je me change devant toi. C’est toi qui a choisi de regarder, espèce de voyeur.” Évidemment que c’est pas ma faute !

Quoi qu’il en soit, je finis par rejoindre mon appart, toute seule, alors que ma boule de poils emboîte le pas du cuisinier, et entre dans le loft en face. Il ne me faut qu’une poignée de minutes pour me glisser sous l’eau chaude, qui lave sans effort la sueur de ces heures de danse, mais ne peut rien faire contre cette solitude pesante. La peau rougie par la chaleur, parsemées de petites gouttelettes d’eau, les cheveux mouillés tombant sur les épaules, je fixe le reflet que me renvoie le miroir, celui d’une jeune femme bien en vie, mais pourtant un peu trop morte à l’intérieur, qui ne sait pas trop bien ce qu’elle fait, ni même qui elle est. Comme souvent, je détourne les yeux de cette image-là, ce qui est plus aisé que d’assumer ce qu’on a là, juste sous le nez, et je démêle mes cheveux, avant de rejoindre la chambre, nue. Le corps encore légèrement humide, j’enfile un ensemble de sous-vêtements noirs, et m’installe au bord du lit, pressant mes paumes contre mes yeux quelques secondes.

Je presse un peu plus fort, l’espace d’une seconde ou deux, et quand je retire mes mains, mon regard est embué, troublé, distendu en une infinité de couleurs qui explosent dans mon champ de vision. Avec raideur, j’ouvre le tiroir de ma table de chevet, et mon regard clair va difficilement à la rencontre de cet objet planqué là, et le même pincement, violent, impitoyable, saisi mon cœur quand mes yeux se posent sur le talkie-walkie, celui par lequel plus aucune voix n’est sortie depuis de trop longues années. Je savais ce que j’allais ressentir. Il n’y a pas de grande surprise quand c’est toujours le même sentiment qui vous assailli, la même douleur qui s’immisce dans chaque brèche de votre être. Je ressens l’envie brutale, comme une pulsion incontrôlable, d’attraper le petit gadget, et de l’exploser contre le mur d’en face, et le talkie se retrouve dans ma main sans que je n’ai même eu l’impression d’avoir bougé. Et pourtant, quelque chose retient mon bras, la certitude ténue que je vais le regretter quand le talkie sera aussi brisé que les pièces éparses de mon cœur. Alors, gorge sèche, coeur serré, je finis par refermer le tiroir brusquement, dans un geste incontrôlé, et me dirige tout droit vers mon armoire, pour y prélever un t-shirt large, gris, et un legging noir, dont un large pan est en tulle, sur chaque jambe. Pas de regard dans le miroir, surtout pas, et après avoir attrapé un élastique que j’enfile au poignet, je récupère ma clé usb, mon paquet de clopes, et file comme si j’avais le diable au cul.

L’appart de Sam me fait ce même effet de chaleur qu’à chaque fois que j’y mets les pieds, même si la sensation met plus longtemps à gagner mon âme perturbée. Les chats ont eu droit à leur thon, et je prends quelques instants pour prendre une longue inspiration, avant de m’installer par terre, pour faire quelques caresses à Leo, qui ne semble pas demander mieux, des gratouilles qui dissipent lentement la tension qui écrase ma poitrine et voûte mes épaules. Je lève le nez quand j’entends la voix de Sam, et lui réponds aussitôt. “-Elle aurait sans doute été meilleure si j’avais eu quelqu’un pour me frotter le dos. Mais vu que je suis une femme forte et indépendante, elle était pas trop mal. Et comme quelqu’un de très sensé me l’a dit il y a peu : si t’es pas assez rapide, rêve pour en avoir une seule goutte !” Le vin c’est sacré, bordel. Et je crois que je vais en avoir sacrément besoin ce soir. Je fixe la petite clé usb que j’ai posée sur la table en arrivant, tout en fronçant le nez, fouillant mes souvenirs. “-Euh...y’a pas mal de trucs avec des esprits, des possessions et tout le tralala. Il doit y avoir Conjuring, Evil Dead aussi, La nonne, et Antebellum. Je dois avoir des trucs avec des tueurs psychopathes, aussi...Et j’ai aussi Us, Midsommar, et Get Out, et tous les American Nightmare, et encore d’autres, j’ai pas tout retenu…” En gros, de quoi se faire une bonne nuit de l’horreur, digne de la meilleure des nuits d’Halloween.

Occupée à papouiller le chat, je finis par relever la tête au moment où Sam apparaît enfin, et je reste à le fixer bêtement sans doute une seconde de trop, avant de détourner le regard, non sans me racler légèrement la gorge quand je sens un léger rose inattendu poindre sur mes joues. “-Franchement, tu penses à la planète parfois ? On aurait pu économiser l’eau d’une douche tu sais ! Quel égoïste tu fais !” La voilà, cette grande gueule de Bambi, toujours prête quand il s’agit de paraître forte et détachée. Je me relève avec souplesse et file me laver les mains, avant de nous servir un verre chacun, n’ayant besoin d’aucune indication, et encore moins d’une quelconque permission, pour trouver le bon placard et en sortir deux verres. Une bonne odeur s’échappe déjà du four, que mon ventre vient accueillir en grondant joyeusement, alors que je me penche pour jeter un coup d'œil gourmand sur le plat fait par les bons soins de Sam.

Une petite cuillère trouve ma main, et je prélève un peu de sauce que je goûte avec appétit. “-Hmm...J’espère que t’as des restes qui traînent dans ton frigo, parce que je suis prête à dégommer ton plat d’enchiladas toute seule !” Et ne vous fiez pas à ma silhouette menue, j’en serai capable. Un vrai ventre sur pattes. Portant le verre à mes lèvres, je bois une gorgée, avant de me hisser sur le plan de travail, qui accueille mon cul, alors que je regarde une nouvelle fois le blondinet, de très longues secondes. “-Je peux te poser une question ? Enfin...même si tu dis non, je te la poserai quand même.” Ouais, je suis comme ça moi, j’aime laisser le choix aux gens. “-T’es...un bel homme, tu sais faire des phrases correctes, et t’as de bonnes manières, t’es un gentil gars, et pas dans le sens péjoratif du terme, et en plus de ça tu sais cuisiner, ce qui doit te conférer un bonus +1000 avec les nanas. Alors...comment ça se fait que y’ai pas une Madame Montgomery qui traine quelque part ?” Curieuse ? Indiscrète ? Carrément sans gêne ? Ouais, peut-être bien. Et alors ? C’est pas le genre de choses qu’on se demande, entre amis ?

Je bois une nouvelle gorgée de vin, en le fixant de mon regard plissé, avant de froncer le nez quand l’évidence me frappe enfin. L’appartement est hyper silencieux, il n’y a aucune chanson de Disney en fond sonore, et aucune nana en train de parler pour cinquante, en gesticulant dans tous les sens.. “-Hm...elle est où, ta soeur ? Elle a pris la poudre d’escampette en sachant que j’allais venir ? J’ai comme l’impression qu’elle m’aime pas trop trop, hein ?!” Et cette perspective fait naître un léger sourire sur mes lèvres, alors que je fixe Samaël, sourcils haussés, comme si je pouvais lire la réponse sur son visage avant qu’il ne prononce le moindre mot.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyJeu 29 Juil - 17:34

Photograph Ma première mère me disait que j’étais un pitre, la seconde que j’étais parfait. Tu te doutes bien qui j’ai écouté …

Il dit tout cela avec un sourire pour conclure leur conversation avant de monter dans l’immeuble. Une fois lancés, ils ne s’arrêtaient pas. Ils échangèrent encore un peu et une invitation de douche commune vint se glisser. Du Bambi tout craché mais l’homme résista à l’appel de la sirène, sans trop de mal, parce qu’il se doutait qu’il n’y avait rien de sérieux derrière ces provocantes propositions. Et elle resterait con s’il acceptait. Mais rien que pour voir sa tête, un jour, il dirait oui avant de partir en courant. Il se faisait traiter de voyeur.

Y’avait des toilettes, espèce d’exhibitionniste ! Répondit-il sans hésiter.

Et ils partirent chacun de leur côté car ils ne pourraient passer la soirée sur le palier de leur porte. Même s’ils en seraient capables. Sam prépara le repas, s’occupa des chats qui parvenaient à s’entendre avec ce colocataire de dernières minutes qui risquaient de passer la soirée avec eux. Il en profita pour passer rapidement sous la douche pour se rafraîchir. La blonde était arrivée juste après qu’il soit sorti de sa douche, laissant le temps au blond de s’habiller tranquillement. Il s’intéressa rapidement à son invité alors qu’il enfilait un haut, lui annonçant qu’il avait prévu une entrée au passage. Puis il descendit les escaliers alors que Solveig lui tournait le dos, bien trop occupée à caresser Leonardo qui était allongé sur le sol. Sa posture, légèrement voûtée, n’était pas dans ses habitudes, elle qui avait toujours fière allure même dans les tenues les moins osées qu’elle arrivait à mettre devant lui, sûrement un choix difficile tant elle était terrible avec lui, mais ce qui n’enlevait rien à son charme. La blonde pourrait porter un sac poubelle à la place qu’elle en serait tout autant belle. Et la terrible voisine revint une énième fois sur cette douche, ce qui fit sourire le cuisinier qui bataillait à s’attacher ses cheveux mouillés. Il posa son pied nu sur le sol, allant faire quelques grattouilles à son tour à Rafael qui veillait sur son territoire, n’hésita pas à se rouler devant son maître.

Oh mais voilà des paroles parfaitement censées. Je suis sûr que cette personne est particulièrement… hmm, douée et charismatique. Mais le nom ne me revient pas… Et pour ta gouverne, je lis pas les petites lignes des contrats moi, j’savais pas que prendre une douche, ça stipulait donner un coup de main. C’est comme aider sa voisine à déménager. Là, c’est différent, c’est rendre service et je ne peux pas, ne pas rendre service. Mais je sais pas pourquoi, ça fait scénario de film qui tient sur deux lignes.

Venait-il de donner la clé ultime pour le tourmenter éternellement ? Peut-être bien. Sam ne refusait pas d’aider et il était apprécié de ses voisines, notamment de la dame âgée du premier étage. Solveig répondit à sa question sur les films et le jeune homme découvrait qu’elle possédait une ribambelle de films d’horreur.

Evil Dead le vieux film des années 80 ? Quoi, ils ont fait un remake ? Sans Bruce Campbell ? Hérésiiiiie ! ... Tu sais quoi, on fait comme d’hab.

Sam n’avait aucune idée du film qu’il voudrait regarder ce soir. Comme d’habitude. Ce n’était pas la première soirée film qu’ils passaient ensemble et ils s’en remettaient au hasard à chaque fois. Il ne vit pas le regard que la blonde porta sur lui, trop concentré à embêter Rafael. Il alla rejoindre Monsieur Pantoufle qui s’était posé sur le canapé, occupé à faire sa toilette. Et le cuisinier ne put s’empêcher de ricaner quand elle parla d’économie d’eau, posant ses yeux vairons sur elle.

Parce que tu penses à l’écologie toi ? Se moqua-t-il.

Son frère était très écolo. Lui un peu moins mais il faisait des efforts pour la planète. Seulement ce n’était pas à Downfall que le tri allait être fait. En même temps, les USA ne sont pas connus pour être les meilleurs dans ce domaine. Loin de là. Mais il y avait quelques nobles âmes qui s’inquiétaient de leur environnement. Sam fit quelques grattouilles au chat tout en rejoignant la danseuse dans l’espace cuisine où elle était en train de se laver les mains. Il jeta un coup d’œil au four, voyant qu’ils auraient encore du temps avant de passer à table. Elle s’occupa de trouver et remplir les verres de vin, le tout avec aisance, comme si elle était chez elle. Il restait un peu de sauce dans la casserole et Solveig gouta, lui assurant qu'il ne mangerait rien ce soir.

Ah mais madame, je compte vous remplir l’estomac de suffisamment de chips pour espérer manger du plat principal. Votre petit ventre ne supportera pas tout ça, surtout si tu ajoutes toutes les cochonneries qu’on a pris après.

Il lui lança un sourire moqueur tandis qu’il ouvrait le frigo pour en sortir les verrines rapidement faites, à côté du guacamole et des nachos, le tout posé sur le comptoir. Elle vint s’asseoir à côté, sûrement pour pouvoir chiper dans le bol. Samael la devança en prenant un chips pour la tremper dans la sauce verte. Il l’invita à garder la cuillère pour manger la verrine après mais profita avant tout pour laver ses instruments de cuisine. Réflexe professionnel à ne pas laisser traîner son matériel. Il tournait le dos à la blonde, tandis qu’elle souhaite l’interroger. Sam fronça les sourcils, intrigué et amusé, tourna seulement son buste pour lancer un regard vers la Blackened Beauty.

Je sais pas pourquoi mais je sens venir le piège. Non, je ne te donnerai pas un organe.

Et Solveig, ou Bambi la terrible, commençait à énoncer les qualités que le barman possédait et qu’il articulait de réaction parfaitement mature :

C’est pas faux, oui je sais, je suis le gendre parfait, les mères m’adorent …

La danseuse pointait du doigt la qualité qu’il avait en tant que cuisinier. Et la question tomba après une description qu’il considérait comme à moitié parfaite de lui. Pourquoi n’y avait-il personne dans sa vie ? L’éternelle question quand un bel homme était encore célibataire. La Grande question. Sam posa ses yeux vairons sur la blonde, la tête légèrement penchée en avant alors qu’il avait les deux mains dans l’eau savonneuse.

Tu as oublié un excellent barman, d’une maturité exemplaire qui adore sauver des petits chatons tout mignons répondit-il avec le ton de celui qui ne se prenait pas au sérieux. Pourquoi y’a pas de madame Montgomery ? La réponse est pourtant simple !

Il marqua une pause, prenant une gorgée pour donner de la force à ces paroles, gardant la posture qu’il avait sans bouger.

Vous êtes compliqué les filles, quand vous lancez des signaux, on les voit pas, vous pouvez penser que c’est évident parce qu’il y a eu mille connexions chez vous. Mais pas chez nous ! Et même si on les voit aujourd’hui, on ne sait pas si c’est nous qui nous faisons des films ou si c’est vous qui voulez vivre librement ou si vous voulez quelque chose. J’peux vous assurer, on n’y comprend plus rien. Oui, c’est un oui, non, c’est un non, oui ne veut pas dire oui demain, okay, c’est clair, faut pas être le dernier des cons pour comprendre ça. Mais la moitié du temps quand vous faites dans le subtile, ben c’est le flou total. Les trucs simples, c’est bien. Je sais pas à quel moment ça a chié dans la colle.

C’était la version qu’il donnait la plupart du temps à des gens qui lui posaient la question, quand le sujet venait, qu’il ne les connaissait pas assez pour pouvoir aborder des moments de sa vie qui ont été douloureux. Mais Solveig avait partagé un peu d’elle, de son histoire par le passé. Il pouvait aborder les choses et qu’importe sa réaction. Il revint sur sa vaisselle, tournant le dos à la blonde.

La vraie raison est que j’ai décidé de mettre de côté tout ça. Avec la disparition d’O’, c’était pas ma priorité... Mais il a failli y avoir une Madame Montgomery. J’étais amoureux, dans le genre amoureux transi, j’avais même pas vingt-cinq ans, mais j’étais allé voir le père de cette fille, Ashley, parce que son père était un peu vieux jeu et qu’il fallait faire les choses en bonne et due forme. Je comptais la semaine d’après lui faire ma demande avec les fleurs, la calèche, les ballons, la musique et toutes ces conneries. Mais je l’ai trouvé au lit avec un autre. Parce que ça faisait comme dans la série avec quatre nanas dont le nom me donne des nausées rien qu’à y penser. Et c’est pas comme si j’étais sorti avant d’une histoire de deux ans avec une nana qui voulait que je sois son alpha. Et j’ai toujours pas compris ce qu’elle attendait de moi. Je dois attirer le genre de nana un peu cinglée. Va savoir pourquoi. Donc non. Pas de Madame Montgomery à l’horizon. J’ai assez donné pour ça, j’ai pas envie de perdre mes ailes dans l’histoire, j’ai assez souffert de leur délire. Les histoires sans lendemain, d’un soir, c’est bien. On s’amuse, je m’amuse et les choses sont claires dès le départ. Peut-être que je finirai par la rencontrer, peut-être que je l’ai déjà loupé, peut-être qu’elle est là, j’en sais rien. Voilà Madame, vous savez tout. Ah et dans mes qualités d’homme parfait, je suis un excellent monologuiste. Je bats pas ma sœur mais je rivalise.

Il lui adressa un sourire fier pour effacer le visage qui s’était fermé un peu plus tôt. Ofelia et Timothy n’étaient pas au courant pour la demande de mariage. Il avait voulu faire la surprise à toute sa famille mais son plan était tombé à l’eau et il avait gardé cette blessure pour lui. Aujourd’hui la bague devait être dans les cartons qui étaient chez ses parents. Il s’attendrait à certaines boutades de la part de la jeune femme et serait prêt à les recevoir mais même si les années étaient passés, ces histoires avaient laissé des marques indélébiles dans sa psyché. Il se montrait détaché mais pourtant cela le touchait encore. Il avait voulu se marier et à l’inverse de son frère ne voulait pas d’enfants. Même si tout cela n’était pas encore très clair pour lui. Son histoire amenait à ce qu’ils n’en veuillent pas ou s’ils devaient, il adopterait comme ses parents. Grande déception pour son grand frère qui voulait être tonton mais compensait parfaitement bien en gâtant ses chats.

Solveig finit par arriver à un constat. Aucun bruit dans le salon. Aucune petite sœur qui chantait, qui bavardait comme si elle respirait. Dans son long monologue, Samael avait terminé sa vaisselle et s’était retourné vers la danseuse, s’appuyant sur le comptoir qui faisait face à celui où la jeune femme était assise. Il attrapa le verre et but une gorgée de vin, appréciant les premières sensations qu’il offrait à son palais.

On est obligé de parler de ça ? Ma sœur sait que tu es une peste et je sais pas si elle t’aime ou pas, tout ce que je sais c’est qu’elle n’aime pas les nanas qui me tournent autour. Avec raison parfois. Mais non, elle est chez son connard de rouquin. Aidrian par-ci, Aidrian par là. C’est juste un connard qui va vouloir profiter d’elle et de sa gentillesse. O’ a toujours attiré les enflures. Je sais pas pourquoi. Ils doivent croire qu’elle doit être sauvée, que c’est une demoiselle en détresse mais elle est plus forte que ce qu’elle montre. Bien plus forte. Et ça me fout les nerfs, tu peux pas savoir qu’elle veuille être chez lui maiiiis, j’ai pas le droit de l’en empêcher, malgré certaines mauvaises décisions qu’elle a faite dans sa vie. Notamment question choix de mec. C’est son « ami ». On s’est souvent disputé pour ça.

Mauvaise foi. Il fait les guillemets avec l’air vraiment du mec dégoûté. Sam était terriblement protecteur avec elle, encore plus maintenant qu’il l’avait retrouvé et ne comprenait pas qu’il en était étouffant avec elle. Il voulait son bien, il ne voulait pas la perdre, surtout après lui avoir révélé l’enfer de son quotidien. Il l’aimait plus que de raison.

Et t’imagine la soirée toi, ma sœur et moi ? Autant me jeter d’une fenêtre directement. Vous seriez infernale chacune de votre côté. Nope, nope, nope. Vous savez tout madame l’inquisitrice. J’ai passé le test ? J’ai réussi ? J’espère avoir eu une bonne note. Et pourquoi cette question ? Ma vie intime est le sujet des demoiselles de l’immeuble ? On sait tous que j’ai une touche avec Gabi, elle m’adore.

Gabi, la personne âgée du premier.  


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyMar 10 Aoû - 23:06

Je ricane comme une idiote à sa répartie, et lui adresse un sourire diabolique : “-Tu devrais savoir que je suis capable de manger pour douze. C’est pas trois pauvres chips et deux bonbons qui vont m’empêcher de faire disparaître ce plat d’enchiladas…” Comme qui dirait, il vaut mieux m’avoir en photo qu’à manger. Je pique un nachos qui se retrouve à moitié noyé sous la sauce, et juste avant de le fourrer dans ma bouche, je pose cette question qui m’est venu en tête plus d’une fois, à savoir comment ça se fait que Sam soit célibataire. Sa première réponse me fait sourire en coin, alors que je lui réponds aussitôt : “-Un organe ! Putain c’est une super idée, je regrette presque de pas y avoir pensé toute seule !” Parce que clairement, c’est sans aucun doute une excellente façon d’arrondir ses fins de mois, quand on sait à quel point les organes sont précieux de nos jours. Mais non, ses organes sont en parfaite sécurité avec moi, et ce n’est pas la question que je me pose, là, tout de suite.

Samaël se sent obligé de compléter la petite description que je viens de faire de lui, et si je tente de rester sérieuse, tout en acquiesçant consciencieusement d’un signe de tête, en faisant mine d’être parfaitement convaincue de ce qu’il raconte, un petit sourire trouve sa place sur mes lèvres et s’élargit peu à peu, au fur et à mesure que la liste augmente. “-Et modeste. T’as oublié modeste, Samy.” Et je lui adresse un clin d'œil, alors qu’il est à moitié tourné vers moi, dans une posture qui me donne mal au dos pour lui. Dans un effet théâtral parfaitement maîtrisé, le barman fait une pause pour avaler une gorgée de vin, juste après m’avoir confessé que la raison de son célibat est pourtant évidente...et j’ai beau me creuser les méninges, je ne trouve absolument rien pour expliquer ce constat. Et quand il se met à débiter que ce sont les filles qui sont compliquées, je le fixe en secouant légèrement la tête, yeux plissés, incapable de rester sérieuse : “-T’as jamais rencontré les bonnes filles, c’est tout. Regarde, moi par exemple, mes signaux sont on ne peut plus clairs ! Peut-être que c’est juste toi qui te pose trop de questions ! La faute des filles, nan mais sérieux...t’as pas trouvé mieux ? En fait, je suis sûre que c’est parce que t’es archi nul en drague, et que tu te prends des tas de vestes, c’est tout. Mais si t’as besoin d’aide pour comprendre mon espèce, hésite pas.” Et j’avale à mon tour une gorgée de vin, sans le quitter du regard une seule seconde, me demandant à quel point il vient de me raconter des conneries, et ce qui se cache en réalité derrière ces mots.

Le nez dans mon verre, je relève la tête un peu étonnée de voir que cette conversation a en fait une suite, et qu’il existe une raison plus tangible au fait que Sam n’ai personne dans sa vie. A l’écoute, je continue de fixer le jeune homme, ou plutôt son dos, puisqu’il fait de nouveau face à son évier. Mes sourcils se froncent à son histoire, à l’évocation de cette Ashley, et de cet acte impardonnable qu’elle a commis. Face aux aveux de Sam, je reste silencieuse quelques secondes, avant de descendre du plan de travail pour me rapprocher spontanément du cuisinier, sans trop savoir quoi faire de ma main qui vient de se lever. Elle atterrit gauchement sur son bras, que je serre quelques secondes en douceur. “-Merde, la conne...je suis désolée Samy. J’avais pas l’intention de remuer des souvenirs pénibles…” Et je grimace, tout en posant mon verre près de l’évier.

Et voilà...je crois que c’est ce qui s’appelle communément mettre les pieds dans le plat. Putain, ça m’apprendra à trop l’ouvrir...Ca me fait tellement chier pour lui d’apprendre que sa nana a couché avec un autre que j’en oublie de le taquiner sur cette histoire de calèche, de demande solennelle au paternel, et cette façon dont il a fait les choses. En grand...en très grand, même. Et j’aurai jamais pu soupçonner tout ça sans ses aveux. Je reste silencieuse un instant, fixant le dos du cuistot tout en fronçant le nez, avant de soupirer doucement : “-T’es un chouette type Samy, sans parler de l’interminable liste de qualités qu’on a, à très juste titre, évoquée tout à l’heure...mais si les histoires d’un soir ça te convient...alors, aux histoires d’un soir !” que je dis, en levant mon verre. Ouais, je viens de trinquer aux histoires sans lendemain, qu’on consomme le temps d’une soirée, le temps de froisser les draps, et de se vider la tête. Ou autre chose. Au fond, je me sens pas vraiment légitime pour lui sortir les grands discours à base de “baisse pas les bras, Mme Montgomery est là, quelque part, et tu vas la trouver”, j’ai comme l’impression que ça sonnerait faux entre mes lèvres. Quelle que soit sa situation personnelle, j’espère juste que Samaël sera heureux, seul ou accompagné. Et si les choses lui conviennent telles qu'elles sont actuellement, c’est tout ce qui compte.

La vaisselle finie, Sam me fait face de nouveau, et je reprends ma place sur le plan de travail pour pointer l’évidence : l’appart est incroyablement silencieux. Une seule explication possible à ça, Ofelia n’est pas là pour la soirée, et je ne tarde pas à lui demander si la petite métisse me fuit. Et tandis qu’il se lance dans des explications, je fronce rapidement les sourcils, arborant à la perfection une moue offensée parfaitement maîtrisée : “-Une peste ?! Comment ça, je suis une peste ?!” Actrice de l’année, à n’en pas douter. Et pour appuyer mes propos, j’attrape un torchon pour l’envoyer au visage du blondinet, qui poursuit ses explications. Je tique immédiatement à la mention d’un Aidrian roux, il doit pas y en avoir 50 à Downfall, et hausse les sourcils en hochant la tête. “-Hm, hm, je vois...son ami Aidrian...oui oui…” Merde...ce que la Terre est petite, même ici, à Downfall. Pendant quelques secondes, je m’éloigne de la cuisine de Sam pour repenser au jeune homme qui s’est octroyé mes services le temps de quelques passes, et j’ai un peu de mal à l’imaginer avec Ofelia, elle toujours bout en train, et souriant j’en suis sûre jusqu’à en avoir des crampes à la mâchoire, et lui, plutôt taciturne et renfermé. Le jour et la nuit. Enfin… “-C’est normal que ça te fouttes en rogne, t’as peur de la voir se volatiliser de nouveau. T’en as bavé pendant sa disparition, du coup, tu balises dès qu’elle est pas là, à l’imaginer enlevée par des aliens, ou que sais-je. Mais évite de trop l’étouffer. Je sais qu’à moi, ça me donnerait envie de faire l’inverse de ce qu’on me dit…” Et je hausse les épaules, parce que je suis clairement pas une référence, ce dont j’ai parfaitement conscience.

Je ricane une nouvelle fois à la perspective d’une soirée en tête à tête avec les Montgomery, et je dois bien admettre que Samaël n’a pas tout à fait tort, et que la soirée aurait pu virer au carnage, à la guerre des piques entre O’ et moi. “-Je suis sûre qu’on se serait super bien amusés, tu vois. L’éclate totale. Elle aurait pu me raconter pleins de petites anecdotes te concernant, des trucs pas très glorieux, tant qu’à faire !” Genre les petits secrets inavouables, les looks à chier des années lycée, et ce genre de joyeusetés. J’avale quelques autres chips, avant de lever une nouvelle fois les yeux au ciel quand le barman me demande s’il a passé mon test avec succès, et le pourquoi de ma question. “-Sois pas bête. Tu sais très bien que je suis pas assez sociable pour discuter avec les nanas de l’immeuble. Mais maintenant qu’on en parle, je savais pas comment te dire que Gabi bavait sur ton cul…j’ai remarqué sa façon de te déshabiller du regard à chaque fois qu’on la croise...” Et je lui adresse un sourire malin, avant de descendre une nouvelle gorgée de vin.

Au final...personne ne m’a jamais questionné sur la vie sentimentale de mon voisin, et je n’en ai jamais parlé avec qui que ce soit. Je me suis posé la question au cours d’une soirée qu’on a passé en tête à tête, parce que je m’étonnais qu’il ai pas mieux à faire que d’être avec son emmerdeuse de voisine, et puisque l’occasion s’est présentée, j’ai demandé. Rien de plus compliqué que ça. “-J’avais pas l’intention de me montrer indiscrète, et si c’est l’impression que tu as eu, c’était pas voulu. J’éviterai la question à l’avenir.” Et puis...il faut dire qu’il a été plutôt clair dans sa réponse, ce qui fait qu’il n’y a sans doute pas grand chose à ajouter à ça. Je fais disparaître quelques chips de plus, jetant un œil à nos chats, en train de se courser dans le loft du jeune homme, avant de reposer mon regard clair sur lui. “-Par contre...soit gentil avec Gabi. Il lui faut un gentleman qui sache faire preuve de délicatesse. Avec sa prothèse de hanche, y’a quelques petits trucs qu’elle peut plus faire comme avant…” Et je grimace...une mimique qui ne dure pas, parce que je suis incapable de réprimer un nouveau sourire amusé. En vrai...Gabi est sympa. Dans le genre mamie un peu collante qui te tient la jambe quand tu la croises dans le couloir, mais plutôt mignonnette malgré tout.

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Seek what sets your soul on fire.
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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyJeu 12 Aoû - 20:59

Photograph
Solveig se décrivait comme un ventre sur pattes. Elle n'en avait pas l'air pourtant, bien qu'il ait pu voir à maintes reprises sa gourmandise et son appétit. Elle se pavanait, affirmant pouvoir manger le plat entier seule. Samael ne prendra pas le risque de la provoquer pour finir à devoir l'amener à l'hôpital parce qu'elle aura trop mangé. La dorloter comme elle avait le faire quelques mois en arrière oui, mais pour une connerie pareille, non. Quoi, il serait tenté mais il eut un soupir en guise de réponse. Et la blonde poursuivit, allant de but en blanc, lui posant une question. Il craignait qu'un organe soit mis en jeu et l'idée ne semblait pas lui avoir traversé l'esprit. Sam s'arrêta dans son mouvement, inquiet, sans l'être, de lui avoir donner une mauvaise idée.

Je demande un pourcentage sur le fric que tu gagneras dessus ! Qu'il lâcha en levant son ustensile.

Suite à la magnifique présentation qu'elle fit et dont il ne put s'empêcher de rajouter les nombreuses qualités, Solveig conclus qu'il avait oubliée une qualité. Le cuistot eut un mouvement de tête confirmant qu'il était parfaitement d'accord avec elle. Il était le roi de la modestie. Et théâtralement, il prit le temps de boire une gorgée de vin, donnant ce qui allait suivre un peu plus de force. Les femmes étaient compliquées. Il refusait d'entendre autre chose. Les relations étaient compliquées. Faites de concessions, il ne fallait plus penser uniquement à soi mais à une autre personne. En soit, Sam avait déjà l'habitude de vivre avec d'autres et n'était pas difficile à vivre mais ses expériences ont fait qu'ils se posaient la question, en dehors de sa famille, d'une possibilité de cohabitation. Les trucs simples étaient bien. Les choses dites tel quel, sans détour, sans espérer avoir autre chose à la place. Il en avait assez dégusté pour savoir qu'il ne voulait pas de ça. Pourquoi dire "non, je ne veux rien pour mon anniversaire" et faire un scandale parce qu'il avait fait ce qu'elle voulait ? Pourquoi ? Petit bichon a été traumatisé des dames. Bambi disait qu'il n'avait pas encore rencontrer les bonnes filles.

Vous êtes tous à me dire ça, ma sœur, aussi, vous vous croyez saine d'esprit mais vous êtes aussi folles les une que les autres !

Il y avait de quoi le taper mais il n'était pas sérieux. Il retenait tout de même qu'elle le traitait de mauvais dragueur. Quoi, il allait devoir faire une démonstration pour lui prouver le contraire ? Elle n'était pas de ces femmes que l'on pouvait draguer, elle était de celles qui rigolaient face à ces hommes qui leur faisaient la cours, surtout quand Bambi était de sortie. Solveig par contre pourrait se laisser charmer. Mais là n'était pas la question. Il poussa un autre soupir, prouvant qu'il était parfaitement et bien plus mature qu'elle. Finissant tout de même par lui donner les vrais raisons, des raisons qu'il ne donnait pas à grand monde à part ses proches, même s'il avait omis de parler de sa demande en mariage à sa fratrie. Samael terminait sur une plaisanterie, il entendit un mouvement derrière lui et une main vint se poser sur son bras. Une tape amicale presque maladroite. Elle s'excusa d'avoir remué le couteau dans la plaie.

T'en fait pas, ça fait des années, dit-il avec un haussement d'épaule. Je m'en suis remis.

Alors qu'il venait de dire le contraire quelques secondes avant. Il devait avoir vingt-trois ans lors de cette histoire, peut-être vingt-quatre. Un coup de foudre pour cette nana, un amour passionné, ce truc qui prend le ventre, ces papillons comme diraient certains. Un truc qu'il ne pensait pas possible. Mais ce n'était que dans un sens. Il avait été un idiot et il ne referait pas deux fois la même erreur. Sam pouvait sentir la présence de sa voisine derrière lui, il se doutait qu'elle cherchait les mots. Elle validait son choix et il prit le temps de trinquer avec elle, souriant à sa vue.

C'est tout ce que je peux donner pour le moment... Dit-il l'air grave avant de reprendre sur un autre ton. Non parce qu'il faut bien s'occuper de toutes ses demoiselles en détresse d'amour et c'est un vrai challenge !

Rien de sérieux, il se cachait derrière la plaisanterie pour ne pas toucher du doigt qu'il ignorait s'il était capable de s'investir à nouveau dans une relation sentimentale. Et pour mieux enfouir le tout, il n'y pensait pas, profitant de l'instant présent, ne pensant pas au lendemain. Solveig s'éloigna de lui, sûrement fatiguée par la bêtise naturelle de son voisin, retournant sur le comptoir pour constater du calme de l'appartement. Vinrent les explications concernant l'absence de sa sœur, bien décidée à aller roucouler des jours heureux avec ce connard. Elle pouvait sentir l'animosité dans sa voix tant il n'aimait pas la savoir avec lui. Vu la description qu'il fit d'elle, elle s'offusqua.

Tu es une peste, un point c'est tout. Il n'y a pas à discuter de ça. C'est acté, signé, vendu.

Et elle lui envoya un torchon en plein visage. Et il reprit là où il s'était arrêté. La Blackened Beauty s'éloigna de la cuisine, pensive. Elle connaissait cet enfoiré ? Samael la suivit du regard en prenant une autre gorgée de vin. Elle résuma parfaitement la situation, comme si elle avait été au milieu de l'histoire. Et en soit, elle avait été au courant de tout. À partir du moment où elle avait décidé de l'aider, ils en étaient venus à se rapprocher un peu plus. S'ajoutaient à cela quelques confidences qui ne changèrent rien à leur dynamique. Une confiance qu'il pensait avoir acquise avec les mois. Elle lui conseillait de la laisser respirer. En soit, il ne pourrait rien faire.

Donc j'en conclus que je dois te laisser vivre pour que tu reviennes toujours ! C'est bon à savoir ! Plaisanta-t-il en mimant le fait qu'il ait des bretelles sur lui qu'il étirait comme un abruti.

Et Samael décida d'amener tout dans le salon pour se caler confortablement sur les nombreux canapés qui n'avaient aucune cohérence entre eux, colorés , récupérés à gauche à droite mais qui donnaient un certain charme à l'appartement. La danseuse lui confirma qu'elles auraient pu largement s'entendre, en s'alliant, en découvrant des secrets honteux cachés. Seulement, elle ne savait pas qu'il n'avait pas honte de grand chose.

Vous vous serez acharnées sur moi jusqu'à ce que je meurs, bande de sauvages ! C'est pas comme si tu pouvais me demander directement les anecdotes, j'en ai des tonnes !

Le blondinet ne put s'empêcher de lui demander s'il avait réussi son test. Il voulait savoir au fond pourquoi elle avait posé cette question parce qu'il devait bien y avoir une raison. Un questionnement qui l'avait amené à vouloir savoir. Il fit mine d'être déçu au fait que sa vie intime n'intéressait personne dans l'immeuble.

T'es pas sociable, hein, quelle chance j'ai, lâcha-t-il faussement apathique.

Mais elle revint sur le fait qu'elle avait vu Gabi, la dame âgée du premier le regarder d'une certaine manière.

C'est ça d'avoir un homme dans l'immeuble. Ça change les dynamiques. Les femmes mûres en redemandent quant aux jeunes, elles ignorent !

Une connerie à la minute ? Même deux. Il attrapa une chips qu'il trempa dans le guacamole, laissant le temps à Solveig de s'excuser à sa manière, bien décidé à ne pas revenir là-dessus. Même si le sujet restait douloureux, c'était ok. Parce que c'était elle, qu'elle avait un bon fond caché derrière son caractère bien trempé.

Non, t'en fait pas, je suis curieux de savoir pourquoi ça t'est venu. Tu sais, si je ne voulais pas t'en parler, je me serai arrêté à l'excuse des meufs compliquées, tu m'aurais pris pour un abruti et que je mérite mon sort. Mais c'est pas ce qu'on a convenu l'autre fois. Je suis bien comme ça ... Puis je me dis que ça me permet de passer plus de temps avec ma chieuse de voisine !

Et il s'attendait à une attaque de sa part, mains, griffes, morsures, la lionne était capable de tout. Il était prêt à se rouler par terre, à rugir et à remuer la ... Non, on n'était pas dans un documentaire animalier. Mais Bambi parut scandalisée, croyant fermement qu'il passait du temps avec d'autres qu'elle. Pas de violence physique. C'était déjà ça ! Il eut un sourire goguenard et lui lança un regard de vainqueur.

J'adore quand tu es jalouse.

Elle finit par lui rappeler qu'il devait être gentil avec leur voisine, qu'elle méritait un gentleman et que son âge l'empêchait de faire. Sam eut l'air parfaitement sérieux, passant une main dans sa barbe, scrutant au loin.

Je me demande si elle a un dentier...

Et il se mit immédiatement à éclater de rire, refusant d'avoir ses images bien précises en tête.

Je suis désolé Gabi, je t'aiiiime Gabi ! Lâcha-t-il en haussant le ton, doutant qu'elle puisse l'entendre.

Et alors qu'il reprenait des chips, il revint sur quelque chose qu'elle avait dit tout à l'heure. Non parce qu'on parlait plus de haut de maturité mais en fait ... Non.

Mais faut qu'on revienne sur une petite chose mademoiselle, parce que, toi t'es pas clair comme meuf. Pour toi de te trimballer à moitié à poil à chaque fois que je débarque chez toi, c'est être clair ? Non madame, ça l'est pas. Surtout que tu es une belle nana, t'es plus que désirable mais c'est une véritable torture que tu m'infliges et je suis à ça, à çaaaa, de me crever les yeux. Alors, femme, je vous interdis de vous désaper devant moi !

Il prit une grosse voix pour terminer sa phrase. Un guignol ce cuistot mais c'était comme ça qu'il réussissait le mieux avec les femmes. Il reprit d'une voix sonnant beaucoup plus clair que la fin de sa phrase.

Et pour ma défense, tu vois ce pique là-bas ? C'est le numéro de tous les nanas qui m'ont laissé leur contact depuis que je bosse comme barman. Je devrai les jeter mais je flatte mon ego comme je peux. Mais okay, toutes les nanas que je rencontre ne vont pas me dire oui, un affront il faut dire - elles savent pas ce qu'elle rate - mais j'ai mon lot de succès. Je suis un dragueur, un vrai, pas un "archi nul" daaah ...

Il fit même les guillemet. Mais il était vrai qu'il avait son succès. Il lui suffisait parfois de sourire, raconter quelques trucs anecdotes marrantes, le regard vairon avait ce quelque chose qui ne laissait pas souvent indifférente. ça marchait pas des fois mais il avait son mojo. Il se croyait invincible. Il venait de se caler sur le canapé, allongé de tout son long, pied en direction de la blonde, ses yeux pour la regarder et son verre de vin non loi. Il avait pris des chips qu'il avait posé sur son haut, qu'il picorait petit à petit.

Parce que tu me poses la question, mais toi, pourquoi y'a pas d'hommes, ou de femmes dans ta vie ? C'est parce que ton masque de Bambi les effraie tous ? Tu les fais fuir ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyJeu 16 Sep - 22:27

Je hausse un sourcil et affiche une mine offusquée au possible, tout en secouant la tête. “-Folle ? Je proteste avec véhémence. Y’a pas nana plus saine et équilibrée que moi !” Mais naaaaaan, j’en fais pas trop. Pas du tout même. Et je lui adresse pour la peine un sourire toutes dents dehors, yeux exorbités, tête légèrement penchée pour appuyer mes dires, et confirmer que non, je ne suis pas du tout tarée. Mais la vérité est bien moins reluisante qu’une simple histoire d’incompréhension entre espèce mâle et femelle, et je perds rapidement mon sourire pour grimacer aussitôt. Je continue de le fixer pendant que Sam me raconte la vraie version de pourquoi il est célibataire, et grimace une nouvelle fois, pas très convaincue, quand il me dit que cette Ashley est de l’histoire passée. “-Hm...si j’étais quelqu’un d’intelligent et de très avisé, je te dirai que ta peur des relations sérieuses démontre sans doute que tu t’en ai peut-être pas tant remis que ça. Mais bon...une chance que je ne sois ni intelligente, ni très avisée. Et...dans le doute...on devrait se prendre une cuite. L’alcool c’est la solution a pleins de trucs.” C’est faux, l’alcool masque juste ce qui fait mal, pour mieux nous le renvoyer à la tronche une fois la gueule de bois partie. Un pansement on ne peut plus éphémère. Et pour appuyer vainement mes propos, je porte un toast aux plans d’un soir, avant d’avaler une gorgée de vin, bientôt suivie d’une seconde. Mon regard se tourne une nouvelle fois vers Sam, et si je hausse légèrement un sourcil, surprise par la maturité de sa remarque, je ne tarde pas à me renfrogner à la suite de son blabla. “-Et voilà...deux secondes de bon sens, et une bonne tartine de conneries juste derrière. T’es irrécupérable, mec.”

On finit par bifurquer sur le sujet de sa sœur, dont j’ai fait la connaissance il y a très peu de temps, et qui semble me prendre pour une peste. Ce que, bien évidemment, je ne suis pas du tout. “-Tes mots font mal à mon petit coeur Samaël, je tiens à te le dire.” Et je porte une main sur ma poitrine en mimant une mine offensée. Une mine qui ne s’attarde pourtant pas, parce que je tarde pas à ricaner, tout en pointant du doigt le jeune cuistot. “-Si tu crois que tu peux te débarrasser de moi Montgomery, tu rêves éveillé. Je suis comme un boomerang, je reviens tou-jours.” Et je lui fais un sourire tout fier, alors qu’au fond, y’a pas vraiment de quoi jubiler. Le blond tient à en rajouter une couche sur ce que sa sœur et moi on lui aurait fait subir si on était restés tous les trois ce soir, et je lève les yeux au ciel avant de répondre aussitôt : “Tu sais pas à côté de quoi t’es passé. T’aurais passé la meilleure soirée de ta vie avec Ofelia et moi dans la même pièce.” Et je m’installe à mon tour sur le canapé, en tailleur, mon verre coincé entre mes jambes pliées, une moue bien visible sur le visage face aux conneries qu’il débite sur son pouvoir d’attraction sur les vieilles dames. “-Mouais...je pense surtout que les mamies t'aiment bien parce qu’elles ont des problèmes de vue, et la caboche qui commence à partir en vrilles, c’est tout Don Juan.”

Je sais pas si un jour on arrivera à avoir une vraie conversation, un truc sérieux dans lequel on s’envoie pas cinquante piques à la minute...mais j’ai quand même un doute sur le sujet. Je reste à le fixer, hochant légèrement la tête à ses paroles. “-Comme si c’était mon genre de te traiter d’abruti !” Non, sérieux...je l’ai jamais fait ! Idiot oui, mais...c’est toujours dit avec beaucoup d’affection voyons. Je suis quand même touchée qu’il ai pris la décision de me dire la vérité, et pas de se planquer derrière cette histoire selon laquelle on est compliquées, nous, les nanas. Mais Samaël ne me donne pas le temps d’exprimer le moindre remerciement quant à son honnêteté, et je saute sur le fait qu’il fréquente une chieuse de voisine, pour tenter de me dédouaner. “-QUOI ? Tu vois d’autres personnes de cet immeuble que moi ?!” Boum, le retour de la dramaqueen. Il pourrait voir la terre entière, ça m’irait parfaitement tant que ça le fait sourire, et qu’il passe du bon temps. Et sans vraiment m’étonner, il rebondit à son tour, jouant de cette prétendue jalousie que j’ai étalée devant lui. Cette fois-ci, je ne peux retenir un sourire en coin, amusée par cette dynamique entre nous, qui ressort spontanément dès qu’on est ensemble. Deux vrais gosses, prêts à tout pour avoir le dernier mot.

Le sujet de notre voisine âgée revient sur le tapis, alors que je souligne qu’il devra se montrer doux avec elle, et pas uniquement parce qu’elle risque de se fracturer quelque chose au moindre truc un peu trop brusque. Et je ne parle pas forcément que de coups de hanche. Sa question sur le dentier de Gabi me fait froncer le nez dans une mimique écoeurée, alors que je secoue la tête en marmonnant que je préfère pas savoir. Sam éclate de rire à sa connerie, et ça me déride un peu de le voir comme ça, aussi insouciant, et détendu. Ça change du Samaël de ces derniers mois, morose, grognon, persuadé qu’il ne retrouverait jamais sa sœur. Comme quoi, c’est pas que des conneries ce machin qui dit qu’un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Faut jamais sous-estimer la force du lien fraternel...j’en avais déjà pris conscience avec Diego, mais ça ne fait que me conforter dans le fait qu’avoir un frère ou un soeur, c’est un des plus beaux cadeaux que la vie puisse vous donner.

Leonard profite du fait que je sois assise pour tenter une approche câlins, à laquelle je réponds aussitôt. Si j’ai des capacités de communication et d’interactions plutôt limitées avec les êtres humains, qui me gonflent rapidement, les animaux, eux, ont toute ma sympathie depuis bien longtemps. Et puis franchement...comment résister à cette jolie bouille ? Je caresse le chat entre les oreilles, levant mon regard clair vers Sam en lâchant un “hm ?” interrogatif quand il me dit qu’il faut revenir sur quelque chose évoqué un peu plus tôt. Et pour le coup, je m’attendais pas vraiment à ce qu’il aborde le fait que je me trimballe à moitié à poil devant lui la plupart du temps. Je reste silencieuse un instant, sans pouvoir ravaler mon sourire en coin, avant de pencher en avant, même s’il reste encore trop loin de moi. “-Je vais passer outre le fait que tu aies admis que je suis belle et plus que désirable, et simplement poser une question qui n’appelle aucune réponse immédiate. Tu peux prendre toooouuuut ton temps pour y trouver une réponse.” Je laisse planer un silence théâtral, et en profite pour boire une gorgée de vin, sans le quitter du regard, avant de reprendre, sans avoir cessé mes caresses au chat. “-A ton avis...pourquoi une nana se trimballerait-elle à moitié à poil, comme tu dis, devant un mec ? Hm ?” Je lui souris une nouvelle fois, et retrouve le canapé, contre lequel je m’adosse de nouveau. Nouvelle gorgée de vin, et j’enchaine. “-Ensuite, n’essaye pas de m’interdire quelque chose. C’est le meilleur moyen pour que je fasse tout l’inverse. De plus, note bien que je suis pas du genre à me désaper toute seule. Et enfin, ne crève pas tes yeux. Ce serait du pur gâchis. Déjà, parce qu’ils sont magnifiques, et ensuite, parce que tu ne pourrais plus voir à quel point je suis canon.” En réalité...j’ai tellement l’habitude de me faire reluquer au Naughty que j’en ai oublié la définition du mot pudique. J’ai parfois tendance à voir mon corps comme un simple outil de travail, sans chercher plus loin que ça. “-Mais bon...si vraiment ça te perturbe à ce point, je mettrais des joggings et des cols roulés à chaque fois qu’on se verra maintenant.” Et je lui adresse un sourire innocent, du genre à qui on pourrait donner le bon dieu sans confession.

Leo se roule en boule entre mes jambes, entre lesquelles il s’est réfugié quand j’avais mon verre de vin entre les mains, alors qu’il se met à ronronner aussitôt. Je suis du regard la direction que pointe Sam, et ricane sans m’en cacher à ses arguments. “-Mouais...des numéros de nanas, hein…” que je dis, tout en mimant des guillemets quand je dis la fin de ma phrase, l’imitant dans le geste qu’il vient d’avoir lui-même. Je reste à fixer le pic puis Sam en alternant quelques secondes, avant de hausser les épaules. “-Je vais faire comme si je te crois, et pas te proposer de vérifier que l’écriture sur les différents numéros de téléphone inscrits ne se ressemble pas comme deux gouttes d’eau, puisque c’est toi qui les as inscrits…” Je doute que ce soit le cas...en fait, je suis persuadée que le jeune homme a même un succès fou auprès des gonzesses, et qu’il n’a pas eu besoin d’écrire aucun de ces numéros pour faire semblant de plaire. Il a pas besoin de ça, Samy. Il est beau gosse, et il a une chouette personnalité, il en faut pas beaucoup plus, non ?

Le jeune homme s’installe plus à son aise sur le canapé, alors que Leo est rejoint par M’sieur Pantoufles, qui s’étale de tout son long contre ma cuisse, en parfait jaloux qu’il est. Je pose donc mon verre de vin, alors que mes deux mains se retrouvent accaparées par les matous. L’appart reste silencieux quelques secondes, uniquement troublé par les “scrontch scrontch” des chips que mange Samaël, avant qu’il finisse par me retourner ma question. Je relève la tête vers lui, et me pince les lèvres quelques secondes, en me tortillant à ma place. “-En fait, je...euh...bon…” Je fais mine d’être mal à l’aise, quittant son regard pour me focaliser à nouveau sur les deux chats. “-Il y a bien quelqu’un à qui j’arrête pas de penser.” Je dis ça vite, comme une confidence, et déglutis difficilement, parce que parler sentiment, c’est vraiment pas ma came. Je reste silencieuse quelques secondes, et remonte finalement lentement mon regard vers le blondinet. “-Je...je savais pas comment t’en parler...et...enfin...je...j’ai pas envie que ça change quelque chose à notre relation. Parce que...je t’apprécie beaucoup...enfin, j’apprécie beaucoup les moments qu’on passe ensemble…” Je soupire, et en oublie de caresser les chats pendant quelques secondes, ce qui me vaut une petite morsure de la part de mon minet, qui aime pas des masses manquer d’attention. “-Bon...allez, je me lance.” Je prends une grande inspiration, et finis mon verre de vin dans la foulée, cul sec. “-C’est parti.” J’ancre mon regard dans celui de Samaël, déglutis une nouvelle fois, et… “-Moi aussi je craque sur Gabi. Voilà, c’est dit. Je suis désolée, je voulais pas qu’on soit en compétition, mais...mon coeur pète les plombs dès que je la vois, et ce depuis son tout premier sourire édenté…” Et je lui adresse un sourire malicieux, plus que satisfaite d’avoir si bien réussi à ne pas éclater de rire jusqu’à maintenant. Je ricane doucement, et avale plusieurs chips sans me défaire de mon air ravi, ne regrettant pas une seule seconde la petite blague trouvée sur le pouce. La vieille dame de notre immeuble doit sacrément avoir les oreilles qui sifflent ce soir !

Finalement, le sourire se fane peu à peu, et mon visage redevient parfaitement sérieux quand je pense à la vraie raison qui fait que je sois seule. Je peux pas m’empêcher de soupirer une nouvelle fois, de façon à peine audible, alors que je serre un peu les lèvres. Je pourrais sans doute en rester là, et m’en tenir à cette farce à la con, mais...Samy s’est ouvert à moi, alors, je lui dois bien un peu d’honnêteté. “-La vérité, c’est que…” Je hausse les épaules, et tends une jambe, mon pied juste à côté de celui du barman. “-J’ai l’impression de casser tout ce que je touche, tu vois ? De...de toujours prendre la mauvaise décision, et de foirer pas mal de trucs. Et...je trouve que ce serait pas hyper réglo d’entraîner quelqu’un là-dedans. En plus, je suis sûre que je finirai par tout faire capoter à un moment ou à un autre, et...ouais, du coup c’est plus facile de faire fuir les personnes qui s’approchent d’un peu trop près, tu vois ?” J’hausse les épaules, et prends Leo contre ma poitrine pour pouvoir étendre aussi mon autre jambe. Peut-être que je me trouve des excuses à la con, et qu’au fond, je suis juste une gamine terrifiée par l’idée de s’attacher à quelqu’un, et d’être potentiellement déçue, ou de me faire broyer le cœur. J’en sais rien. Je crois que j’évite de penser à ce genre de trucs en temps normal. Je fronce une nouvelle fois le nez, et hausse une épaule : “-Je t’envie quand même un peu, tu sais...même si tes histoires d’amour ont mal fini, t’as la chance d’avoir compté pour quelqu’un, d’avoir eu des projets, de savoir ce que ça fait d’être amoureux, et tout le tralala. C’est pas rien. T’as été heureux, même si t’es tombé sur des spécimens de nanas bien cintrées.” Je sais qu’on devrait jamais faire dépendre son bonheur de qui que ce soit, m’enfin...j’aimerai me dire que j’ai d’autres projets, à titre perso, que de rester en vie une semaine de plus. C’est pas hyper palpitant, à la longue. Je m’étire pour reprendre quelques chips, avant de sourire en coin, relevant mon regard vers mon hôte. “-Par contre Samy, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi...vu l’âge de la dame, je crois pas que tu vas pouvoir demander au père de Gabi sa bénédiction…” Et je lui adresse un clin d’oeil, parce que jouer les idiotes a toujours été plus facile que de parler à coeur ouvert, et que j’ai l’impression de m’être pas mal découverte dans mes confessions précédentes. Du coup...ça me semble plus sage de détourner la conversation par une ou deux conneries qui feront oublier au blondinet mes confidences.

___________


Seek what sets your soul on fire.
Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.
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Samael A. Montgomery
Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  EmptyDim 19 Sep - 18:52

Photograph
Les paroles du cuisinier concernant son état face à ce souvenir douloureux ne semblaient pas prendre. Solveig y laissa de son interprétation et tapa dans le mille. Une chance qu’elle ne soit ni intelligente ni très avisée. Il lui lança un regard entendu à ces paroles, bien qu’il en pensait tout le comprendre. Sam était parfaitement d’accord avec son idée de se prendre une cuite et il entendait cela comme une invitation ce soir à le faire. Elle n’avait pas peur de le voir finir à courir partout entièrement nu. Quoique, c’était quand il y avait du monde qu’il avait tendance à faire n’importe quoi. Le blond répondit à son toast, scellant ainsi cette proposition silencieuse. Il reprit d’un air grave mais termina sur des paroles peu sérieuses ce qui sembla exaspérer sa voisine. Elle commençait à le connaître non ? Bambi utilisait son sarcasme et ses atouts pour faire oublier qu’il y avait quelqu’un de blessée derrière ces barrières, Samael utilisait l’humour pour faire de même. Et son sex-appeal de beau gosse plein d’assurance. Mais c’était parfaitement inutile de le répéter. Le monde savait que cette tête de con était beau.

Après lui avoir renvoyé le torchon au visage et jouait les dramaqueens, méritant presque un oscar, elle ricana à ses mots la concernant. Impossible de se débarrasser d’elle. Il poussa un soupir exagéré quant à l’idée de la voir toujours revenir mais il en appréciait sa présence, son humour et ses répliques. Bambi était fière d’elle. Et tandis qu’il ramenait l’apéro dans le salon, il conclut que la soirée avec sa sœur et elle aurait été terrible. Chose qu’elle refusait d’entendre. Meilleure soirée, meilleure soirée. Samael la regarda dubitatif.

Tu parles. Non, je le redis, ça serait une soirée en enfer, je préfère finir aveugle et sourd plutôt que vivre ça !

Une fois confortablement installé dans l’un des canapés de l’appartement, le sujet de Gabi vint sur le tapis. Sa gueule d’ange et ses sourires charmants rendaient les rencontres avec les dames âgées plus faciles. Il ne lui avouerait pas avoir cuisiné quelques fois pour Gabi quand celle-ci était vraiment fatiguée, Bambi risquerait de lui faire une crise de jalousie.

Je suis charmant en tout point, Madame ! Houspilla-t-il tel un enfant qui savait ce qu’il disait.

Le cuistot finit par lui expliquer qu’il était entré en confidence avec elle parce qu’il en avait envie et non parce qu’il se sentait obligé. Elle parvint tout de même à glisser une remarque sur le fait qu’elle ne le traitait pas d’abruti. Sam la regarda en biais, un sourcil levé, lui faisant comprendre que le terme abruti ou idiot était la même chose. Il en profita pour la traiter de chieuse. Il la regarda l’œil plein de malice jouer les dramaqueens à nouveau. Il n’y a pas à ajouter plus, la complicité dans notre regard suffit pour passer à la suite.

Leonardo vint s’installer sur sa voisine, quémandant des câlins qu’elle lui donna. Samael en profita pour revenir sur un sujet abordé plutôt. A savoir, le besoin qu’avait la blonde à se trimballer en face de lui dans des tenues limites indécentes. Il était dans son rôle, avec sa voix grave lui interdisant de se désaper devant lui, oubliant que plus tôt qu’elle avait dit qu’il ne fallait pas lui interdire des choses. Et au lieu de répondre simplement à sa question, Solveig vint en poser une autre. A quoi bon demander la réponse si c’était pour poser des énigmes ? Ah les femmes. Incompréhensible. Sa question lui fit froncer les sourcils, comme s’il était en intense réflexion. Pourquoi une nana se désape devant un mec ? La réponse était pourtant évidente et il l’avait compris mais il préféra jouer les abrutis finis. Son temps de réponse, avec sa tête de constipé, il finit par dire :

Peut-être parce qu’elle a pas les moyens pour s’acheter des vêtements ? Ou non … Parce qu’elle est une chieuse pas fini et qu’elle veut le rendre dingue. Aussi simple que ça.

Toujours plus fier de ses bêtises. Pourtant, il porta un autre regard sur la jeune femme après cela. Cela ne faisait qu’appuyer son idée sur le fait que rien n’était simple avec elles. Elle lui reconfirma ne pas accepter qu’on lui interdise des choses, lui affirmant ne pas se déshabiller toute seule, ne lui laissant pas le temps de répliquer car elle lui refusait la possibilité de se crever les yeux.

Tu ne te désapes pas toute seule ? Monsieur Pantoufle t’aide le soir ? Lâcha-t-il moqueur. Et pour ta gouverne, je suis certain que tu trouveras le moyen de me faire retrouver la vue.

Parce qu’il la pensait capable de tout. Samael reçut tout de même ce qu’il voulait entendre. Elle s’habillerait à présent. Même si c’était déjà le cas depuis quelques temps il fallait dire mais pendant de nombreux mois, elle s’était jouée de lui à lui ouvrir la porte dans des tenues légères. Il lui fit signe de la hauteur du col roulé qu’il voulait, touchant le menton, avec un grand sourire alors qu’il amenait son verre à ses lèvres.

Il finit par lui parler du pique qu’il avait où était entreposé les numéros de filles qu’il avait reçu. Un trophée pour son égo d’hommes. Sans surprise, Bambi se moqua de lui et il lui lança un faux regard noir alors qu’elle ne prenait pas la peine d’aller vérifier que l’écriture était en fait la même. Aurait-il dû jouer les soulager pour se moquer un peu plus de lui-même ? Il préféra ne pas répondre, s’allongeant de sortes à voir la blonde, se posant confortablement, une jambe pliée tandis que l’autre était allongé. Il en profita pour manger quelques chips sans sauce et une question lui traversa l’esprit. Pourquoi une jolie femme comme elle n’avait pas laissé sa place à quelqu’un dans sa vie ? Soirée histoire de cœur et confidence.

Samael fut captivé par la jeune femme qui joua une comédie parfaite. Il ne marcha pas, il fonça en plein dedans, gardant le silence, voyant son malaise, regrettant presque d’avoir posé la question. Il y avait quelqu’un et la suite le laissa sans voix. Il était à deux doigts de la prendre dans ses bras alors qu’elle lui confessait qu’elle avait peur de lui en parler. Merde, c’était vraiment sérieux le coup des rencontres peu habillés ? Elle l’appréciait plus que comme voisin ? Et lui qui disait ne pas vouloir d’histoire, lui balançant à la figure tout cela alors qu’elle avait des sentiments pour lui et ne voulait pas perdre tout ce qu’ils avaient construit depuis son arrivée. Sam resta en apnée, en oubliant de manger la chips qu’il tenait alors qu’elle se lançait après avoir fini cul sec son verre de vin. La chute n’en fut que plus rude. Elle aimait Gabi. Son cœur rata un battement, ne comprenant plus rien. Hein ? Quoi ? Le cuistot resta quelques secondes à la regarder sans un mot. Il lui lança la chips dessus et lui dit :

Tu brises notre amitié avec cette révélation.

Et derrière cet humour se cachait une vérité que la blonde finit par lui révéler. La vérité était qu’elle pensait tout foirer. Alors elle préférait les faire fuir plutôt que de prendre le risque de tenter l’aventure. Sam ne pouvait que comprendre ses craintes même s’il ne les vivait pas.

T’as juste peur. Et c’est normal d’avoir peur, c’est prendre des risques, se louper, être à côté de la plaque. Après, si l’autre est au courant et sait à quoi s’attendre, t’es réglo avec lui … ou elle.

Et c’était sincère. La base d’une relation était la communication. Qu’elle soit amicale, sentimentale ou familiale. Communiquer était la clé, même si les sujets n’étaient parfois par évident à aborder. Solveig, bien qu’elle ait eu un frère, avait vécu seule pendant cinq années, elle s’était enfermée et ne donnait sa confiance qu’à peu de monde. Toujours sur la défensive, il avait fallu du temps à Sam pour voir celle qu’elle était vraiment. Il s’en doutait mais jusqu’à preuve du contraire, il ne pouvait l’affirmer. Il ajouta le plus sérieusement du monde :

Mais par contre, quand tu trouveras l’élu de ton cœur, préviens-moi, je déménage direct parce que j’ai pas envie de t’entendre hurler toute la nuit.

Il lui offrit son plus beau sourire, presque carnassier alors qu’il venait de terminer son verre qu’il alla reposer sur la table. Il se pencha, se tournant à moitié pour attraper après des chips, posant une main sur le sol pour éviter de s’écraser sur le sol. Elle l’enviait d’avoir vécu des histoires d’amour. Samael eut une moue à ses paroles. Il avait aimé, était tombé amoureux mais avait souffert de toutes ces histoires. Il ne le souhaitait à personne. Il ignorait si au final, il avait été important pour ses filles.

T’as jamais été amoureuse ? lui demanda-t-il attendant sa réponse pour ajouter. Je sais pas si je suis le meilleur placé pour en parler vu comment ça c’est fini mais c’est pas si dingue que ça au final. Okay, tu penses à l’autre tout le temps, t’as des papillons dans le ventre et tout quand tu vois l’autre d’une manière ou d’une autre et tu deviens un peu plus débile mais c’est pas ouf.

Peut-être qu’il ne voulait pas qu’elle espère beaucoup de ce sentiment amoureux, qu’elle regrette. Aimer était beau, intense parfois. Sam en avait fait l’expérience mais avait tellement souffert de la chute qu’il se pensait incapable d’aimer à nouveau. Peut-être qu’il voulait lui épargner de souffrir comme il avait souffert. Et Bambi revint à la charge, concernant Gabi. La bénédiction de son père. Elle allait être compliqué à avoir. Sam se releva, usant de son capital abdo pour ne pas utiliser ses mains, bougea de sorte à se rapprocher d’elle, d’attraper son menton du bout de l’index pour lui faire lever la tête, la regarder dans les yeux et lui dire:

La guerre est déclarée, Mademoiselle Bambi, j’irai sur sa tombe lui faire la demande.

Et il déposa un baiser sur son front, peut-être un peu plus long qu’il n’aurait dû être avant de se lever, pour attraper les deux verres vides afin d’aller les resservir.

Même les fantômes ont le droit d’avoir leur mot à dire ! lâcha-t-il le dos tourné. Et en parlant de fantômes, tu veux qu’on se regarde quoi ce soir comme films d’horreur ? On prend au hasard ?

Il fit la remarque qu’il n’y aurait jamais assez de deux bouteilles au rythme où il les descendait. Mais il était encore frais pour le moment. Il en profita pour ramener les verrines, les verres de vin rempli, la bouteille ayant été vidé. Il déposa le tout sur la table basse lui rappela les ingrédients qu’il y avait dedans avant d’aller allumer la télévision et son ordinateur, qui, branché par un câble permettait d’avoir accès à l’ordi sur grand écran. Il avait profité pour charger les photos dans son ordinateur un peu plus tôt.

Tiens, tu veux voir sur grand écran notre travail d’aujourd’hui ? lui proposa-t-il en se rasseyant à sa place.

Solveig était belle, son corps était mis en valeur par les choix des angles, les lumières jouaient sur ses formes et sur aucune en dehors des dernières, il n’avait pris son visage, respectant sa demande.

:copyright:️ 2981 12289 0

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