(EVENT 7.3 - RPCs) Desolation - Skid Row

Résumé et dés :

Il relève la tête, fronçant les sourcils en voyant que la porte bouge à peine. Le sentiment d’urgence se fait de plus en plus présent alors que les secondes s’égrènent inexorablement. Il va falloir prendre une décision et Wesley connait suffisamment bien Maddy pour savoir qu’elle va s’acharner jusqu’à se mettre elle-même en danger. Elle l’a déjà fait de toute façon. Certes, il ne vaut guère mieux, mais en cet instant, il va falloir qu’il garde la tête froide et qu’il essaie d’analyser la situation aussi objectivement que possible.

Un regard au vieil homme qui n’a toujours pas vraiment repris conscience et il a un profond soupir, alors qu’il a l’impression que le bâtiment est de moins en moins stable. Sentiment justifié ou pas, difficile à dire. C’est peut-être juste de la paranoïa ou de la peur. Mais ça peut aussi être son instinct qui leur hurle de se tirer de là avant qu’il ne soit trop tard.

Délaissant l’homme, il se rapproche de Maddy et souffle à son attention, dans un murmure audible d’elle seule. « On va pas pouvoir tenter pendant des heures, tu le sais aussi bien que moi. Si on y arrive pas là… va falloir qu’on sorte si on veut pas se retrouver enfermés ici. » Les mots sont calmes, contrastant avec toutes les conséquences que pourrait avoir leur décision. Il se tourne vers l’autre type et lui fait un signe de la tête. « Tire-toi. On va se débrouiller. Mais frappe aux portes sur ton chemin. » Un hochement de tête en réponse et autant dire qu’il ne se fait pas prier, alors que Wesley s’échine aux côtés de Maddy pour faire bouger cette foutue armoire.

… sans succès.

Et, alors qu’il a l’épaule collée à l’armoire, qu’il essaie une nouvelle fois de la pousser, il fixe Maddy dans les yeux, terriblement sérieux. « Dernier essai. Après, on devra y aller. » Il a tout de même une hésitation, avant de reprendre, incapable de se résoudre totalement à l’idée d’abandonner quelqu’un derrière eux. « On pourra le faire glisser par le passage, mais ce sera prendre le risque d’aggraver son état. » Choisir entre la peste et le choléra, c’est un plaisir de chaque instant. Mais, au moins, il pourrait avoir une chance comme ça. Ou ils pourraient l’achever. Sauf qu’il n’y a pas vraiment de bonne solution, il le sait bien.

Spoiler:

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Resumé:

Spoiler:

C’est con…mais pendant ce qui me semble être un trop long moment au regard de la situation, j’arrive pas à détacher mes yeux du corps inerte dans les bras de ce gros tas de muscles, qui s’éloigne en direction des secours. Mon imagination un peu trop fertile pour mon bien me pousse à élaborer des scénarios où Lennox est en train de se vider de son propre sang à l’intérieur de lui-même, son corps à l’agonie, aux portes de la mort. Ouais, je sais, c’est débile. Si ça se trouve, il s’est juste prit un coup sur la tête, ou alors c’est trop d’émotions à gérer, ou un autre truc de cet acabit, et pas la grande faucheuse en train de le ramener avec elle.

Je prends une longue inspiration et me force à détourner les yeux, hochant vaguement la tête aux paroles de la petite brune, alors que je zieute partout autour de nous. De toutes façons, c’est pas comme si je pouvais faire quelque chose de plus pour Lennox, mes compétences médicales se limitant à mettre du pschit qui désinfecte, celui que Bennie déteste tant, et appliquer un pansement Captain America. Penser à mon petit frère me tord le bide, mais je me force à repousser sa bouille de mon esprit. Je sais pas faire grand chose, c’est un fait, mais j’ai des bras, encore étonnement fonctionnels malgré tout ce qui s’est passé, et si je peux aider, même si c’est juste à porter des gravats pour dégager la route, je vais pas me faire prier pour le faire. Je suis pas forcément la nana super utile en situation de crise, et même si je suis bien consciente que ma bonne volonté rattrape pas mes incompétences, je suis quand même toute disposée à donner un coup de main comme je peux. On faisait une bonne équipe d’ailleurs avec la petite brune, ça vaut peut-être le coup qu’on reste ensemble encore un peu.

J’ai à peine tourné la tête vers elle pour lui proposer mon aide que tout s'enchaîne à une vitesse trop rapide pour que j’ai le temps de tout suivre. Un craquement atroce retentit alors que par instinct je rentre la tête dans mes épaules et me baisse un peu, comme pour me faire la plus petite possible. Et juste comme ça, en ce qui ressemble à un claquement de doigts, la brunette disparaît de mon champ de vision, comme si elle avait été engloutie par la terre. Sans réfléchir, je m’élance dans sa direction, et embrase la scène d’un regard : le trottoir qui s’est ouvert, et elle, en bas. “-Ca va, t’es pas blessée ?” que je demande en essayant de la détailler du mieux que je peux, à la recherche de blessure…que j’ai pas l’impression de trouver. Madre de dios, merci.

Je regarde autour de nous, mais il faut se rendre à l’évidence, tout le monde est bien occupé, peut-être trop pour calculer deux petites brunes qui ont pas l’air amochées. Sans prendre le temps de peser le pour ou le contre, de penser à tout ce qui pourrait mal se passer, je me fous à plat ventre par terre, m’avance vers le trou presque jusqu’à la taille et lui tend mon bras : “-T’arrives à l’attraper ? Si tu trouves des prises pour tes pieds, je devrais pouvoir t’aider à remonter !” Même si j’ai genre zéro biscottos, elle doit pas être bien lourde après tout. Et je suis pas sûre de risquer quoi que ce soit à essayer de la sortir de là. Au pire, elle m’entraine avec elle, et je me retrouverai à patauger dans l’eau dégueulasse avec elle. “-T’es prête ?” que je redemande quand même, plus pour la forme qu’autre chose.

Et finalement, elle sort du trou. Sauf qu’on a pas trop l’occasion de fêter ça, parce qu’on a un peu trop conscience qu’il y a plus à faire que se donner des claques sur l’épaule pour se dire qu’on a grave géré. Finalement, on passe de nombreuses heures côte à côte. India, parce qu’elle a un petit prénom quand même, s’avère être en mesure d’aider les gens, elle. De vraiment les aider, avec des bandages et tout ça. Et je trouve ça génial. Elle, elle peut soigner des bobos, moi, je peux soulever des gravats. Tant qu’ils sont pas trop gros. Ni trop lourds. Et c’est plus ou moins ce que je fais, toute la nuit, m’arrêtant que quand elle me demande de l’aider pour un truc mineur, pour apporter mon aide ailleurs, quand il s’agit de joindre mes efforts à ceux d’autres personnes, ou de conseiller à une personne au bras tordu dans un angle dégueu ou au front entaillé d’aller vers le dispensaire.

La nuit suit son cours, et je peux pas nier, je commence à avoir sacrément mal aux bras. Aux jambes aussi. Peut-être un peu au dos. Je sais plus, ça fait mal un peu partout, à trop d’endroits en même temps pour faire le tri. Mais je suis pas gravement blessée, j’ai rien d’autre que des coupures, et une sacrée chance qui me poussent à fermer ma bouche, et à continuer à pousser, tirer, porter. A la douleur s’ajoute bientôt la fatigue, et c’est pas si mal. Elle brouille mes pensées, laisse mes muscles et mon instinct prendre le dessus, et j’arrête de réfléchir. De me poser des questions, surtout. De m’inquiéter, sur ce qui a pu arriver aux gens que j’aime. Je suis sûre qu’où qu’ils soient, la même solidarité s’est mise en place un peu partout, et qu’ils vont bien. Il peut pas en être autrement.

Spoiler:

Desolation

Downfall

Lennox était en sécurité auprès des secours qui finiront par l'emmener à l'hôpital. Il finira par déborder, c'était certain. Les dégâts étaient impressionnants, peut-être même plus qu'en 2019. Skid Row était balafré. Elle ignorait si d'autres quartiers étaient atteints aussi gravement mais tout ce qu'elle savait, c'était que ces proches étaient en sécurité. Non, pas Sohan, elle n'avait aucune nouvelle. C'était peut-être cette pensée qui l'avait perturbée alors qu'elle essayait de détacher le chien, sans parvenir à le libérer. Le sol se déroba sous ses pieds, la faisant tomber et rouler sur une pente, évitant de peu une chute dans l'eau poisseuse des égouts. Quelques égratignures, rien de grave. Elle entendit la voix d'Andrea un peu plus haut, son visage apparaissant dans les quelques lumières clignotantes qui avaient réussi à rester debout alors qu'une nuit noire dévorait le quartier.

Non, ça va, plus de peur que de mal !

Et une tenue en moins qu'elle ne pourra plus mettre. India se redressa sentant son corps endolori par la chute. Elle plissa les yeux pour essayer de voir si elle avait des prises après sa question.

C'est un peu haut, mais je vais essayer ! Dit-elle en posant ses mains sur le goudron fissuré.

Un pied après l'autre, une prise après l'autre et quelques tentatives, la jeune Phillmore arriva à grimper, abîmant ses chaussures et ses genoux pour parvenir à attraper la main tendue de sa sauveuse. Et si les deux n'avaient pas beaucoup de force, Andrea parvint à la sortir de là.

Merci, lui dit-elle soulagée d'être loin des odeurs infectes des égoûts. On n'a pas eu l'occasion de se présenter. India.

C'était toujours étrange de donner son nom à la place de celui qu'elle avait donné pendant des années. Jodie. India. Les présentations faites, elles décidèrent de rester ensemble. La brune regarda en direction de l'emplacement du chien, mais ce dernier était sûrement allé retrouver son maître, le trou dans le sol avait fragilisé le poteau où il était attaché. India le chercha du regard, mais sa vision se limita à quelques mètres.

Ainsi, les deux jeunes femmes restèrent ensemble le reste de la nuit, prodiguant les premiers soins à ceux qui en avaient besoin, informant que le dispensaire pouvait recevoir les blessés sans gravité pour désengorger l'hôpital. Elles arrivaient à faire une bonne équipe même si Andrea n'y connaissait pas grand-chose, elle avait la volonté d'aider et de faire de son mieux. Elles parvinrent à mettre en sécurité de nombreux blessés à l'aide d'habitants qui arrivaient à marcher sur leur deux jambes. La nuit passa à une vitesse, la fatigue ne tardait pas à pointer le bout de son nez mais l'adrénaline continuait à faire son travail. Et pendant tout ce temps, elle continuait de s'inquiéter pour Sohan. Elle n'avait pas réussi à se rapprocher de la librairie qu'il avait montée. C'était quand le matin était déjà bien avancé qu'elle arriva devant les décombres du bâtiment où son frère logeait. À bout de nerfs, la fatigue ayant rattrapé son corps, elle se laissa tomba sur les genoux face à cette vision cauchemardesque, le visage ruisselant de larmes. Son frère était mort ?

(c)syndrome

Résumé:

Desolation

Downfall

Elle n'avait eu aucune nouvelle. Elle avait cherché, elle avait appelé, en vain. Il existait un maigre espoir tant que Sohan ne soit pas dans les décombres de la librairie. À même les mains, elle avait essayé de déblayer les gravats ne trouvant que des livres abîmés, déchirés. Et la patte inerte ensanglantée d'un chien. Si elle avait retrouvé Sunny, elle n'avait trouvé aucun autre signe et les débris devenaient trop lourds et difficiles à porter pour elle sans l'aide de machine.

Après avoir aidé la nuit du samedi, elle était passée voir son appartement pour s'assurer que son logement était encore debout, voyant son chat en parfait état. Quelques grattouilles, des croquettes et elle réalisa qu'elle n'était pas en état pour conduire pour aller à Florence, la fatigue mentale et physique ayant rapidement pris le dessus au moment elle s'était assise un instant dans son canapé. Elle chercha à l'appeler, mais le réseau ne marchait pas bien. Alors c'était avec Chacha qu'elle s'endormit d'un sommeil agité.

Dans la journée du dimanche, elle était retournée au dispensaire pour aider, demandant à des personnes qui pourraient l'aider d'aller voir les débris qu'il y avait sur Ceres Avenue. S'ils ne pouvaient s'engager à commencer par là, ils feraient ce qu'ils peuvent. Manque de moyens, manque de matériel, d'autres quartiers étaient prioritaire. Impuissante, elle essayait en vain d'appeler le téléphone de Sohan entre deux pansements. Et le lendemain, un groupe s'était organisé à l'ouest de Skid Row, à West Del Amo Boulevard, pour apporter les soins, la nourriture à ceux dans le besoin tandis que d'autres cherchaient des survivants parmi les décombres. India faisait partie de la première équipe auprès de médecins qu'elle connaissait, de visages familiers. Elle s'occupait d'un homme, un bras maintenu par une écharpe, le visage en sang. Elle s'occupait à le nettoyer pour connaître l'origine du saignement et cette dernière était au niveau du crâne. Des questions étaient posées pour s'assurer qu'il n'y ait pas une commotion cérébrale, mais il devra être surveillé que ce soit par l'équipe médicale ou bien un proche. Elle demanda au patient d'appuyer avec la compresse qu'elle avait, lui annonçant aller en chercher d'autres. Elle retrouva un médecin qu'elle avait vu un peu plus tôt dans la matinée dans la réserve fait dans la tente prévue à cet effet.

Comment ça se passe ? Demanda-t-elle simplement. Tu as besoin d'aide ?

(c)syndrome

Résumé:

Spoiler:

Wes’ se pince l’arête du nez, laissant filer un profond soupir alors qu’il sent la fatigue des derniers jours qui commence à peser particulièrement lourd. Il n’a dormi qu’une poignée d’heures la nuit dernière, sentant la culpabilité à l’idée de ne rien faire de concret l’envahir dès qu’il prenait un peu le temps de souffler. Mais il sait que, dans l’immédiat, ce n’est pas la priorité. Il y a beaucoup trop à faire, malgré le peu de moyens qu’ils ont à leur disposition. Et il a déjà connu pire niveau situation de crise. Alors il tiendra le temps qu’il faudra. Avant d’aller faire le tour du cadran.

Une grimace alors que son téléphone sonne. Il ignore l’appel, alors qu’il essaie vaguement de faire le point sur ce qu’ils ont encore en stock avant d’aller s’occuper de la nouvelle vague de blessés qui vient d’arriver. Autant dire que c’est tout sauf rassurant. Il récupère quelques compresses pour aller s’occuper d’un des patients encore en attente dans la tente à côté et lève un sourcil quand il entend une voix familière. « Ah. T’es encore là. Je sais pas si je dois être impressionné ou t’engueuler. » Un mince sourire en direction de la jeune femme avant que son téléphone ne se remette – encore – à sonner. « Une seconde… » Levant les yeux au ciel, il se décide à décrocher. « Oui maman… j’vais bien. Comme ce matin. Et comme hier. » Un temps, alors qu’il écoute à peine ce qu’elle raconte à l’autre bout. « Mmmhmhmhm… j’me reposerai plus tard. Ca va aller. Ouais, ouais, moi aussi je t’aime. A plus. » Une œillade à India alors qu’il raccroche et souffle, vaguement dépité. « J’ai l’impression qu’elle s’attend à tout moment à ce que tout se soit arrangé entre deux coups de fil espacés de 3 heures… » Bon, il ne va pas se plaindre qu’elle s’inquiète pour lui, même s’il a eu peur qu’elle trouve moyen de débarquer. Comment ? Aucune idée. Mais ce petit bout de femme est capable de tout.

« Tu disais donc ? » Ah oui, de l’aide. « Si t’as rien d’urgent, je dirais par non à un coup de main ouais. Y a trois nouveaux blessés. Rien de très grave, mais à deux, on s’en occupera plus rapidement. » Quant à comment ça se passe… c’est une nouvelle grimace qui lui échappe alors qu’il baisse d’un ton en direction de la jeune femme. « On aura jamais assez de matos pour soigner tout le monde. Et si on a une vraie urgence, j’ai pas la moindre idée de comment on va pouvoir gérer. » Ils ont pu le voir durant la nuit du samedi. Après tout, elle était là aussi. Deux morts parce qu’ils n’avaient pas ce qu’il fallait. Et ça ne va pas en s’arrangeant. « Si tu veux aller braquer une clinique pour nous ramener ce qu’il faut, je dis pas non. » Pas un hôpital. Question de principes.

Spoiler: