Sujet: Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Ven 30 Juin - 22:47
Il parait qu’après être tombé de cheval, il faut immédiatement se remettre en selle. J’imagine que le même concept s’applique après une prise d’otages sur son lieu de travail : autant revenir sur place au plus tôt. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, vendredi 23 décembre, j’arrive au Carnival à l’aube (aka, 13h30). Je n’étais pas dans le feu de l’action cette nuit-là. J’avais fini mon numéro, je me préparais tranquillement dans les loges à partir, lorsque l’attaque avait démarré. Mes compagnes de barricade et moi, on faisait partie des plus chanceuses: pendant toute la durée de la séquestration, on était resté bien à l’abri des coups de feu et autres goujateries. Il avait quand même fallu supporter Love et sa crise de manque. Mais bon, on a survécu.
Malgré tout, le retour à la réalité est un peu difficile. Après l’arrivée des flics et des secours le soir-même, j’ai à peine vu l’état du lieu. On a traversé les salles en automatique, encore un peu choquées, sans complètement réaliser. On n’a pas pu revenir le lendemain et le surlendemain, enquête oblige. Mais aujourd’hui, en pleine journée, et après quelques mauvaises nuits, les traces de la prise d’otage me semblent bien plus ignobles. Consternée, je découvre mon cabaret chéri arborant ses blessures de guerre : impacts de balles, meubles renversés ou fracassés, portes défoncées, traces de sang. J’ai appris qu’ils avaient eu l’intention de foutre le feu au Carnival, juste avant l’intervention du SWAT, et je frissonne à l’idée des planches de la scène partant en fumée.
Le lieu est étrangement vide et agité à la fois. Un mélange de nerfs et de désoeuvrement, de chômage technique et de besoin de se rendre utile, de s’occuper pour ne pas ressasser les scènes de la prise d’otages. Le mélange entre l’atmosphère de fêtes de noël et cette désolation est surnaturel. La plupart des serveuses et danseuses ne viendront pas aujourd’hui, le Carnival étant évidemment forcé à la fermeture pour plusieurs semaines. De toute façon, je soupçonne que quelques filles n’auront pas envie d’y remettre les pieds tout de suite. Voir jamais. Je n’ai pas eu l’occasion d’en discuter avec beaucoup de mes sœurs, mais cette attaque chez nous est un véritable coup dur. Déjà que Satine avait essayé de me convaincre de ne plus venir travailler ici après les meurtres, mais alors après ce nouvel assaut… Je m’attends au pire. La bonne nouvelle, c’est que Gallagher semble hors d’état de nuire, pour l’instant du moins. En plus des blessés et de l’affront, le sort d’Emily est une autre préoccupation dans tous les esprits. Son absence se fait durement ressentir, et malgré les nombreuses arrestations, je crois qu’on ne pourra pas se sentir entières et en sécurité tant qu’elle ne sera pas libérée.
De mon côté, je ne pouvais pas me résoudre à rester au Loft ce matin. J’avais besoin de voir du monde, d’aider celles qui avaient eu moins de chance, retrouver ce lieu et panser ses blessures. Alors dès que j’ai su que la police avait donné le feu vert, je me suis mis en route. J’ai laissé mes habits de lumière au placard, aujourd’hui c’est jean et pull blanc, cheveux attachés vaille-que-vaille en chignon foutraque, baskets. C’est assez rare pour surprendre certaines collègues. Fun fact : c’est déjà arrivé qu’on ne me reconnaisse pas, en “civile”.
Je tape la bise aux quelques filles présentes, mets un point d’honneur à me rendre plus joviale que jamais pour contrebalancer la grisaille ambiante. J’affecte un air de tranquillité indéboulonnable. Je m’assure que Kate ait toute l’aide dont elle a besoin, je me rends disponible pour la moindre tâche, aussi minime soit-elle. Et puis je finis par tourner en rond, sans être décidée à rentrer encore. Mais heureusement, je suis venue équipée. Avec forts effets de manche, je dépose ma sacoche sur une table dégagée de la salle de spectacle et commence à déplier mes effets, un par un, avec soin, comme un rituel. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de spectacle que je ne vais pas faire le show. Quelques BB me regardent faire avec un panel d’expressions variées, ça passe de la curiosité à l’incompréhension, voir à l’agacement. Je peux lire dans certains traits tirés un “la situation est sérieuse, ce n’est pas le moment pour ces conneries”. D’autres semblent au contraire accueillir l’initiative avec un sourire. Les dernières ne comprennent pas encore, ne connaissant pas mon hobbie mystique, et attendent de voir la suite pour savoir dans quel camp se ranger.
Je suis assez étonnée de voir que Viv’ est là. Vu sa panique et hystérie l’autre nuit, je m’attendais à ce qu’elle fasse partie des abonnés absents au moins quelques temps. Mais maintenant que le danger est passé, elle fait front. Good for her ! Elle suit mes mouvements du coin de l'œil et je la vois orbiter à proximité sans oser complètement me rejoindre. Je lui fais signe d’approcher. Après tout, la magie a toujours besoin d’une assistante. J’aurais bien amener mon toutou du moment pour me servir de larbin, mais je pense que le Carnival n’a pas besoin d’un mâle inutile aujourd’hui. Et puis la purification des mauvaises énergies, c’est une affaire sérieuse. Une affaire de femmes, donc.
Mon attirail est prêt : fagot de sauge, bougies, briquet, cristaux, sel et autres décoctions de ma fabrication. Viviane a déjà vu mon tarot l’autre jour, elle ne doit pas être complètement surprise. Avec mon petit couteau de poche, je grave quelques symboles protecteurs sur une bougie noire puis une blanche, puis je les oins d’une huile chargée d’herbes et d’intentions. Je les allume enfin avant de prendre un instant pour me concentrer, méditer sur les objets devant moi, sur le cabaret, sur les personnes qui l’animent, sur l’énergie que je veux amener, celles que je veux chasser de ce lieu. Lorsque je suis satisfaite, je reviens aux communs des mortels. J’ordonne à Viv’ de prendre les cristaux et le sel noir puis de me suivre. Comme la lady boss que je suis, je lui ordonne de saupoudrer un peu de sel devant chaque entrée, dans chaque pas de porte, pendant que je trace des vastes ronds de fumée avec mon bâtonnet de sauge. Cette odeur à elle seule me réconforte. Mon regard se perd par moment sur les feuilles qui brûlent paresseusement, pendant que je marmonne des incantations. En réalité, si quelqu’un tendait suffisamment l’oreille, il se rendrait compte que ce sont plutôt des ordres : je dis aux mauvais esprits, à la malchance, aux connards, de foutre le camp et de ne jamais remettre les pieds ici.
Je m’attarde particulièrement sur certaines zones plus fortement marquées par les faits de Gallagher et sa bande. Le passage dans les loges me fait un drôle d’effet. Je suis à la fois vaguement émue et détachée, comme si tout cela était bien en dessous de moi. Après tout, dans ce moment, je ne suis qu’un vaisseau de l’univers. J’indique à Viv’ des endroits stratégiques où placer des cristaux protecteurs - oeil de tigre et obsidienne- mais elle vient bientôt à cours de roches et s’éclipse, les yeux un peu rougis. J’entends Marla qui peste un “putain Shaade, ça pue ton truc!”. Mais je ne me démonte pas, je continue à exorciser le cabaret de son mauvais mojo, avec des airs de grande prêtresse en jeans.
Alors que je suis en train d’enfumer la salle de spectacle et en particulier la scène (l’odeur de sauge va rester des semaines dans les draperies, je peux vous le garantir!), j’entends un raclement de gorge, puis un second. D’un doigt impérieux et sans même me retourner vers le trouble-fête, j’invite au silence pendant que je poursuis l’important rituel. On ne plaisante pas avec ces choses-là. Enfin satisfaite de mon œuvre et un petit sourire apaisé aux lèvres, je me retourne enfin pour poser mon regard sur l’inconscient qui a failli fiche en l’air tout mon travail.
Sujet: Re: Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Mer 19 Juil - 22:20
Smoke through Fire
Trois jours maintenant que tu enchaînes les journées de folies au boulot. Encore plus que d'habitude en tout cas. Mais bon sang, tu dois bien ça aux Blackened Beauties vu que tu n'as pas pu réagir plus tôt, lorsque de la prise d'otages au Carnival était encore en cours. Tu n'as été averti de ça que le matin, à ton réveil, en voyant la dizaine de messages laissés par Holloway sur ton répondeur et la quinzaine d'autres appels manqués de la part du reste du Bureau, d'autres flics et même de l'avocate de l'association féministe de Van Nuys. Alors oui, maintenant que Gallagher et ses raclures sont enfin en cellule, tu comptes bien faire tout ce que tu peux pour qu'il y reste le plus longtemps possible ! Et tu as bien plus de soutien que tu ne pensais - de façon légitime vu que personne en dehors de Holloway et les Blackened se sont vraiment bougés pour les arrêter avant - dans ce sens aujourd'hui. Tu sais que tu devrais en être contente mais tu ne peux t'empêcher en réalité de ruminer tout ça et de ne voir qu'un ramassis d'hypocrites cherchant simplement à se faire bien voir maintenant que le vent tourne pour Gallagher et sa meute.
Quoi qu'il en soit, tu as fait ton maximum dans ce dossier pour le blinder autant que possible. Même si tu sais qu'il y a encore pas mal de boulot, surtout dans une ville aussi corrompue que Downfall, pour être certaine que tous les hommes listés dans ce dossier - qui est tellement gros qu'il se compose de 5 énormes dossiers pour l'heure - pourrissent derrière les barreaux un long moment. Et si tu as voulu donner quelques jours aux femmes présentes au Carnival lors de la prise d'otages, par respect mais aussi pour leur laisser le temps de s'en remettre un peu, tu es maintenant plus ou moins dans l'obligation d'aller les voir. Pour leur parler et d'essayer de les convaincre de témoigner au procès, pour avancer et renforcer encore plus tout ton dossier. Que chacun de ceux impliqués de près ou de loin dans cette affaire puisse avancer et tourner la page Gallagher, toi dans le lot. Même si tu sais parfaitement que tu n'arriveras réellement à la tourner que lorsque tu entendras un juge envoyé chacun de ces tocards en prison pour plusieurs décennies.
Et alors que tu parcours rapidement la liste des membres des Blackened Beauties présentes lors de la prise d'otages, un nom finit par retenir ton attention. Enfin, un nom…. Shaade Lux, désolée mais tu vois plus ça comme un foutu nom de scène qu'un vrai nom ! Il faudra d'ailleurs que tu en touches deux mots à la demoiselle pour lui faire comprendre qu'il vaut mieux qu'elle se présente sous sa véritable identité si elle veut témoigner pour paraître plus crédible. Mais bref, passons ce détail. Ce qui t'interpelle surtout, c'est que contrairement à la plupart des autres noms avant elle dans cette liste, tu n'as pas le moindre souvenir d'avoir vu une déposition de sa part dans ton dossier. Et bien on dirait que tu viens de trouver la première des Sirènes de Van Nuys à aller voir finis-tu par te dire dans un long soupir. D'ailleurs, une fois dans le quartier rouge de Downfall, et même si tu estimes ne pas avoir le véritable nom de cette Shaade Lux, tu ne sembles pas avoir la moindre difficulté à savoir où la trouver. Déjà grâce aux quelques informations que t'as donné ton assistant, mais aussi grâce aux réponses des autres femmes du quartier que tu obtiens quand tu dis la chercher. C'est donc sans réelle surprise pour toi que tu finis par arriver au Carnival of Sins, où malgré les évènements survenus quelques jours auparavant, plusieurs sœurs Blackened - comme elles aiment à s'appeler - sont déjà rassemblées, comme pour une sorte de veillée ou rassemblement de ce genre.
Et au milieu de tout ça, ton regard finit par être attiré par une grande - pour ne pas dire une très grande - blonde sur la scène en train de… De faire quoi au juste ? Un peu surprise par l'exubérance de cette jeune femme en train d'agiter un bouquet de feuilles en train de bruler pour répandre de la fumée un peu partout autour d'elle, tu décides rapidement d'imiter les autres femmes présentes dans la pièce : faire comme si tout était normal. Après tout, tu es chez elles et non chez toi alors… Tu ne tardes pourtant pas à approcher une autre jeune femme pour lui demander si elle pouvait t'indiquer où trouver cette fameuse Shaade Lux… Et vu son nom de scène, dois-tu vraiment être surprise de voir la brune face à toi désigner celle qui continue d'enfumer la scène comme étant la femme que tu cherches ? Non sans un dernier soupir, tu finis pourtant par t'avancer sur la scène, à la rencontre de cette Shaade. Qui n'a même pas l'air de te remarquer, tout à son agitation de plantes enfumantes. Tu tentes alors un premier raclement de gorge pour faire savoir ta présence. Puis un deuxième quelques instants plus tard, un peu plus prononcé, quand tu vois qu'elle ne réagit absolument pas au premier, continuant son cirque. Et si cette fois elle réagit, c'est uniquement pour te faire taire d'un geste de la main et sans même daigner tourner le regard vers toi. Sérieusement ?! Elle sait à qui elle s'adresse en te faisant ça ? Assez vexée, il faut l'avouer, tu te mets dès lors à croiser les bras au niveau de ton buste tout en lui décochant un regard bien moins amical que quelques instants auparavant - si tant est que tu saches réellement en avoir un, de regard amical. Quoi qu'il en soit, cette grande blonde finit enfin par se tourner vers toi.
- C'est bon ? Vous avez fini ?
Lui lances-tu de manière sans doute un peu trop froide et condescendante pour marquer d'éventuels points auprès d'elle. Mais bon, ce n'est pas comme si cela t'intéressait vraiment, il faut bien l'avouer. Tu n'es pas venue là pour te faire des amies après tout. Juste pour blinder encore un peu plus ton dossier contre l'homme qui a fait vivre un enfer à ces femmes. Donc à défaut de chercher des amies, tu comptes plutôt trouver des alliées aujourd'hui.
- Mademoiselle Lux je suppose ?
Enchaînes-tu assez vite et sans décroiser les bras de ta poitrine. Mais bon, au ton de ta voix, on peut assez vite deviner que ta question est purement rhétorique. Surtout que ce n'est pas comme si on t'avait bien confirmer que c'était elle quelques instants plutôt mais presque.
- Sinead Alder, assistante du Procureure. C'est moi qui m'occupe du dossier des Blackened Beauties contre Annibal Gallagher et son groupe.
Finis-tu par te présenter, sans trop réussir à te décider sur le fait de lui tendre la main ou pas. Si bien que c'est avec un très léger temps de retard que tu finis par tendre une main vers elle, selon l'usage des présentations, en décroisant enfin les bras, et alors que tu prononces le nom de votre adversaire commun. Même si tu t'arrêtes assez vite dans ton geste quand ton regard avise une nouvelle fois son bouquet de plantes infernales, fumantes et particulièrement odorantes qui plus est.
- Vous pourriez éteindre votre truc ? Le temps qu'on puisse parler un peu de ce qu'il s'est passé ici il y a trois jours ?
Lâches-tu subitement, retrouvant le même ton que quelques instants auparavant. Mais en même temps, tu ne vois pas trop comment vous pourriez parler sérieusement avec sa fumée continuant de vous assaillir le visage à l'une et l'autre. Bon sang, tant de chose qui ne vont pas avec cette femme, ne peux-tu t'empêcher de penser durant une demi-seconde, que tu commences presque à te demander si lui demander de témoigner lors du procès de Gallagher et sa bande est réellement une bonne idée.
Workaholic ••• Forgetting yourself at work, drowning in cases, pushing you emotions away... It's so much easier.
Shaade Lux
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : KarmaBoomerang
◭ COMPTES : Kyoran Gweria
◭ MESSAGES : 38
Sujet: Re: Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Mer 26 Juil - 13:35
Bah dis donc, elle a pas l’air bien grattée la rouquine. Bras fermement cadenassés, moue contrariée, ton tranchant. Qui s’y frotte s’y aiguise. Je commence à me dire que mon rituel a été rendu nul par son interruption, si de mauvaises énergies comme la sienne sont admises. Ca me contrarie un peu, je ne suis pas habituée à l’échec. Il va falloir que je remette à niveau mes capacités chamaniques. À travers le voile de ma déception mystique, je prends tout de même un instant pour la détailler avec curiosité, passant outre son air sévère pour noter la franchise de ses traits, la formalité de sa tenue. Mais elle fait d’entrée de jeu une erreur. Elle n’aurait jamais dû me demander si j'avais fini, encore moins avec cette intonation, avec ce “c’est bon?” impatient. C’est bien mal estimer mon goût pour la contradiction. C’est peut-être mes occupations de domina qui ont une mauvaise influence : il faut avouer que je prends toujours un malin plaisir à frustrer mes interlocuteurs.
“Maintenant que vous le demandez, pas tout à fait.”
Amusée de la faire bouillonner encore un peu plus -après tout, qui sait ce qui se passe lorsqu’elle explose ?- je passe mon pouce dans les cendres noires qui se sont perdues sur ma main qui tient le fagot. Je m'accroupis et trace un rapide symbole sur les planches, avant de me redresser et daigner revenir à la discussion après un petit “Voilà” final et satisfait. Elle prononce mon nom et j’ai l’impression qu’il lui laisse des piquants plein la bouche, comme si elle avait cherché à avaler tout rond un cactus.
“Vous supposez bien.”
Marrant, cette manie d’ajouter des petites interjections désobligeantes. Mais suit juste après la présentation de la redhead, et soudain, tout fait sens. Une pompe du procureur, forcément ça se prend au sérieux, ça n’aime pas patienter. Alder… ce nom ne me dit rien. Bon, je n’ai pas été la plus impliquée dans l’enquête sur les assassinats de BB, il faut bien l’admettre. Mais ça n'empêche pas qu’on en parle entre nous, certaines consoeurs ont accepté de rencontrer les enquêteurs et autres, et ce nom n’est pas revenu dans les conversations. De toute façon, vu ce à quoi ça a servi, les dépositions et les témoignages et les plaintes… Maintenant que le mal est fait, ils seront peut-être plus efficaces. Ils se sont peut-être dit que mieux valait envoyer un nouveau visage, et tant qu’à faire une femelle, histoire que ça passe mieux auprès des enragées féministes que nous sommes.
Je vais pour serrer la main tendue quand elle semble se raviser, me laissant suspendue dans mon geste.La feinte cordiale fut brève donc, et ponctuée d’un “votre truc” tout en pointant du menton vers les dernières feuilles de sauge. Elle va garder ce mépris durant tout l’échange ou comment ça se passe ? Parce qu’il me semble bien que si elle vient me trouver, c’est qu’elle a besoin de moi, et pas l’inverse. Je suis tentée un instant de la planter là, mais à la place, je me fends de mon plus chaleureux sourire, descend de la scène pour déposer les feuilles fumantes dans une petite coupelle, sur la table qui abrite le reste de mes affaires, avant de me retourner vers elle, full risette.
“Ne vous inquiétez pas, ça va s’éteindre tout seul.”
Si elle est dérangée par la fumée, je ne le suis pas, et après tout, je joue à domicile.
“En quoi puis-je vous aider Madame Adler ? J’étais en effet présente mardi lors de la prise d'otages, mais je crains d’être d’une piètre aide : j’étais barricadée dans les loges durant toute l’action.”
Ma petite moue désolée se traduit par “je n’ai rien vu, rien entendu” mais se garde bien de confesser le “je fumais des joints et tirais des cartes de tarot à mes camarades de huis-clos”. Vu sa réaction à ma session de purification, je doute qu’elle soit plus réceptive à la divination. Et je ne parle même pas de la consommation de drogues récréatives. Sur sa tête, elle ferait sans doute une syncope juste à l’idée. Ca ne lui ferait peut-être pas de mal, pourtant.
Sans la quitter des yeux, je fais quelques pas en arrière jusqu’à sentir le rebord du bar contre mon dos. Une de mes mains disparaît derrière pour tâtonner en quête d'élixirs.
“Je vous offre quelque chose à boire?”
Après tout, il paraît que l’alcool réchauffe, alors il y a pire pour briser la glace.
Sujet: Re: Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Mer 16 Aoû - 20:51
Smoke through Fire
Tu as beau avoir des nerfs en acier trempés et une patience presque à toute épreuve, Woodraw les ayant bien testés tous les deux, il y a pourtant quelque chose chez cette femme qui a le don de t'irriter au plus haut point. Et elle semble d'ailleurs assez vite le remarquer car elle ne tarde pas à jouer encore un peu plus avec tes nerfs… Et son bouquet d'herbes enfumantes aussi, mais ça, c'est un détail. Elle finit pourtant, au bout de quelques instants, par se faire un brin plus coopérative. Mais pour le coup, tu ne peux pas vraiment lui en vouloir non seulement vu les antécédents entre son groupe et ton bureau mais aussi que tu n'es pas la personne la plus chaleureuse au monde. Mais ce n'est pas pour autant que tu fais plus d'effort que cela pour arranger ça. Ce n'est vraiment pas ton genre et tu ne vois pas spécialement de raison de changer cela aujourd'hui.
Quoi qu'il en soit, après avoir confirmé être bien celle que tu cherches, la grande blonde ne tarde pas à se diriger vers le bar. Tout en t'expliquant d'ailleurs que tu risques de perdre ton temps avec elle car si elle a bien été présente lors de la prise d'otage ayant eu lieu ici même quelques jours plus tôt, elle était restée dans la réserve durant tout l'évènement. Tu n'as même pas le temps d'en placer une ou même ne serait-ce que de finir d'ouvrir la bouche pour lui répondre qu'elle te propose déjà un verre.
- Non merci. Jamais quand je travaille.
Réponds-tu presque aussitôt et par automatisme. Même si tu ne sais pas trop pourquoi tu as jugé utile de préciser quand tu travailles étant donné que même en dehors, tu n'es pas vraiment porté plus que ça sur l'alcool. Mais ceci reste une autre histoire qui n'a pas lieu d'être étalée pour l'heure. Tu as d'autres choses à faire et d'autres raisons que t'amènent ici bien plus importantes que ce genre de chose. Quoi qu'il en soit, et comme pour le montrer, tu enchaînes assez vite sur la suite et pour répondre un peu plus à la déclaration de cette Shaade Lux qui t'intéresse plus que ce verre offert… Tu parles de la déclaration quand tu dis que c'est ce qui t'intéresse le plus, hein ? Pas de cette grande blonde, qu'on soit bien clairs là-dessus et qu'il n'y ait pas de mal entendu.
- Même si vous n'étiez pas dans la salle principale pendant la prise d'otages, vous avez bien entendu ce qu'il se passait, non ? Et une fois dehors, vous avez peut-être vu ou entendu Gallagher ou de ses ch… hommes réagir à leurs arrestations ?
Oui, tu te reprends assez rapidement au moment de qualifier la bande de Gallagher, pour ne pas laisser le "chiens" qui te venait pourtant naturellement aux lèvres au départ. Cela en fait pas vraiment des plus professionnels, tu dois bien l'avouer. Et déjà que tu n'es pas vraiment dans ce que tu peux vraiment qualifier de terrain allié alors si en plus tu commences à ne pas te montrer réellement professionnelle, autant tirer un trait tout de suite sur la possibilité de rallier quelques Blackened pour le tribunal.
- Et même si ça ne concerne pas directement la prise d'otages, vous avez peut-être des choses à dire concernant les 14 meurtres de vos sœurs avant ça, non ?
Autant demander le maximum de chose et qu'importe si ça peut donner l'impression que tu es désespérée ou non. De toute façon, s'il faut que tu sois parfaitement honnête, même avec toi-même, c'est vrai qu'il y a un peu de désespoir dans ce que tu essayes de faire là. Tenter de convaincre des femmes sur qui la justice et la police ont allègrement craché pendant des années de croire en cette même justice pour faire enfermer le connard leur ayant fait vivre tout ça… Mais qui ne tente rien n'a rien comme on dit, non ? Et dire que certains, toi dans le lot d'ailleurs en toute franchise, te considèrent comme quelqu'un de naturellement pessimiste… Et te voilà déjà à soupirer en te pinçant légèrement l'arête du nez, les yeux fermés quelques secondes, le temps de te remettre un peu les idées en place.
- Je compte présenter un seul dossier contre eux avec une liste longue comme le bras des crimes qu'ils ont commis pour qu'on ne puisse décemment pas les déclarés innocents. Et que je puisse alourdir au maximum les peines demandées contre eux en dénonçant des circonstances aggravantes à cause de la multitude des chefs d'accusation que je veux présenter contre eux.
Finis-tu par reprendre en baissant de nouveau le bras et en jetant un regard parfaitement sérieux à la grande blonde en face de toi. Tu n'as pas la moindre idée de si elle a tout compris à ce que tu viens de dire ou non mais tu préfères ne pas la froisser en ayant l'impression de la prendre pour une débile pour autant. Tu es déjà assez mal partie comme ça alors autant lui laisser l'initiative de poser des questions ou pas quand tu commences à parler comme une foutue assistante du procureur que tu es. Que tu es même un peu trop profondément dans ton esprit et même presque dans ta chair par moment, mais là encore, c'est une autre histoire qui n'a pas besoin d'être étalée ici et maintenant.
Workaholic ••• Forgetting yourself at work, drowning in cases, pushing you emotions away... It's so much easier.
Shaade Lux
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : KarmaBoomerang
◭ COMPTES : Kyoran Gweria
◭ MESSAGES : 38
Sujet: Re: Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Dim 11 Fév - 8:57
"Non merci. Jamais quand je travaille."
Fallait s’y attendre. En même temps, il suffit de la voir pour se demander : y a-t-il des moments où elle ne travaille pas ? Je vois de là le genre, à n’avoir rien d’autre dans sa vie que le travail. Le genre de personne avec qui on s’amuse quoi. Bon ceci dit, je suis un peu mal placée pour parler. On pourrait dire aussi que mon travail c'est toute ma vie. Mais bon, c’est plus que du travail, c’est une vocation, une expression. C’est différent : c’est de l’art. Je souris comme un loup déguisé en agneau, tout en me servant un verre fort raisonnable de bourbon. Je la regarde mouliner un peu pour se remettre sur les rails, fascinée par son sérieux. La voila qui rembraille sans tarder sur l’objet de sa présence. Je sirote paisiblement mon breuvage, prenant le temps de savourer la brûlure sur ma langue, puis dans ma gorge. Lorsqu’elle semble sur le point de trébucher, de prononcer un mot qu’elle ne devrait pas prononcer -non, pas une femme de son statut voyons- je souris un peu plus encore. Voila qu’elle me devient un peu plus sympathique tout à coup. Si seulement elle laissait un peu tomber les formalités…
Je reprends une gorgée, tout en ayant l’air de réfléchir à ma réponse, en puisant les souvenirs de cette nuit là.
"J’ai entendu des cris, des coups de feu… Mais quand à savoir qui disait quoi, qui jouait les cowboys et qui se faisait canarder… Honnêtement, on savait qu’il y avait une attaque, une prise d’otages, mais au-delà de ça… J’étais avec Viv’ et Lovelyn, dans les loges. Quand on a compris ce qu’il se passait, on a barricadé la porte comme on a pu et puis… on a attendu. Quant à voir quelque chose en sortant : on n’a pas vraiment été la priorité quand les forces de l’ordre sont arrivées. On était à l’abri, et on s’est bien gardées de sortir avant d’être sûres que la voie soit libre. Du coup quand on est venu nous chercher, les ch… hommes avaient déjà été embarqués."
Ma bouille se fait taquine, presque complice en reprenant son quasi-dérapage. Puis je marque une petite pause, autant théâtrale que pour réellement me concentrer sur ce que j’aurais pu voir.
"J’ai remarqué un ou deux bidons d’essence qui étaient entrain de se répandre sur la moquette quand on sortait. Ca puait autant le sang que le pétrole. Du coup j’ai vite deviné qu’on avait “eu de la chance” car la soirée aurait pu se terminer bien différemment."
Pendant un instant, l’image du Carnival réduit en cendres s’impose à mon esprit et je m’assombris. Derrière mes airs joyeux et frivoles, je suis bien consciente que le bilan aurait pu être tout autre. On aurait pu tout perdre. On a déjà perdu tellement avant cela. Comme si la rouquine avait lu dans mes pensées, elle évoque les quatorze BB qui ont été lâchement assassinées.
“J’aurais des choses à dire effectivement, mais je ne suis pas certaine qu’elles vous plaisent. C’est sûr qu’il y a moyen de faire une longue liste, vu qu’on leur a laissé faire tout ce qu’ils voulaient, en toute impunité.”
Mon regard est orageux un instant, mordant comme rarement. Elle est bien loin, la performeuse burlesque loufoque et toujours joviale. Puis l’orage, comme toujours, finit par passer. Je me rappelle qu’elle n’est pas l’ennemie, pas vraiment. Elle essaie juste de faire son taf, et ce n’est pas sa faute si d’autres n’ont pas fait le leur auparavant.
“Je fais partie des chanceuses. Mon travail se fait sous les projecteurs, et si un connard décide de m’emmerder, y a tout un public pour être témoin et la sécurité de la salle pour intervenir. En plus d’être dangereux, les hommes de Gallagher sont des lâches. Ils ont toujours pris soin d’attaquer des filles lorsqu’elles étaient seules, personne à proximité, ces mêmes filles qu’ils étaient bien contents de pouvoir acheter parce que personne veut toucher leur queue minable.”
Le bourbon me laisse un goût âpre en bouche, comme s’il avait tourné à l’évocation de leurs appendices.
“Hayley, Dahlia, Johanna, Cheryl, Candice… Je pourrais vous parler de toutes ces femmes, la plupart, je les côtoyais quasi quotidiennement. Mais tout ce que je sais de leurs fins, je le sais par la bouche d’autres. Par contre… Il y a les malchanceuses qui ont été tuées. Et il y a les malchanceuses qui ont survécu. Je connais quelques nanas qui ont eu le malheur de croiser la route de Gallagher ou de ce connard de Firth et de s’en sortir. Mais celles qui ont voulu parler l’ont déjà fait, j’imagine.”
Je pense à Satine, et ce que cette pourriture lui a fait subir. Mais même si je voudrais qu’il crève, ce n’est pas mon histoire à raconter.
Sujet: Re: Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Sam 17 Fév - 16:24
Smoke through Fire
Bien sûr que tu tentes ta chance et ton petit speech pour essayer tant bien que mal de convaincre au moins une de ces Blackened à accepter de travailler avec toi. Quitte à venir jusqu’ici où tu n’es clairement pas accueilli à bras ouverts malgré tes intentions, autant en profiter pour tenter le tout pour le tout, non ? Enfin, à petits pas quand même, tu n’en es pas encore au point de te mettre à supplier ou à te lancer dans une véritable plaidoirie digne de tes heures dans les salles de jugement. Pas encore… Et puis supplier n’a jamais vraiment été ton fort en plus de ça mais tu préfères mettre ça de côté pour l’heure. A la place, tu te concentres sur la réponse que commence à te donner cette grande blonde qui commence presque à t’agacer sans que tu ne saches vraiment pourquoi avec son verre de whisky. De la jalousie de ta part de la voir boire ça si facilement alors que tu sais parfaitement qu’il te suffit de boire à peine la moitié de son verre pour être totalement ivre ? Pff, comme s’il y avait de quoi être jalouse de ça.
Tu fronces pourtant des sourcils l’espace d’une seconde quand elle commence à te dire qu’elle était dans l’arrière-salle avec une certaine Viv’ et une certaine Love. Love ? Mais pourquoi est-ce qu'elles utilisaient toutes des noms de scènes bizarres pour parler les unes des autres. Mais c'est quand même ce nom te fait avoir ce froncement de sourcils quand même. Car si tu fais assez vite le rapprochement entre cette Viv’ et la Vivian indiqué sur le rapport, tu n’as pas le moindre souvenir d’une troisième femme présente dans cette pièce d’après le même rapport que tu as en tête. Et qui t'a amené ici en plus de ça. Tu te retiens à grande peine de ne pas interrompre cette Shaade pour l’interroger un peu plus à ce sujet quand elle semble faire exprès de reprendre ton presque dérapage de manière amusée et taquine. De quoi te faire immédiatement arrêter de froncer des sourcils pour rouler des yeux d’une manière légèrement agacée face à ce comportement. Ça va, tu sais que tu as manqué de peu de ne pas être des plus professionnelles, inutile de te le rappeler.
Et après une petite pause qu’elle veut sans doute théâtrale mais qui te tape juste un peu plus sur les nerfs, elle finit par reprendre la parole. Le temps de t’évoquer les bidons d’essence qu’elle a pu voir quand même et qui laissaient présager une tout autre fin possible à celle qu’a finalement connue cette prise d’otage. Bon, même si cela ne t’apporte rien de plus à ton dossier - pour le moment en tout cas - tu commences déjà pourtant à réfléchir à comment utiliser ce genre de témoignage dans le procès contre Gallagher. Enfin, en admettant bien sûr que la grande blonde qui te fait face accepte de travailler avec toi. Mais ça, tu verras bien pour faire en sorte de la convaincre après, essayant de faire preuve d’un peu d’optimisme pour une fois. Et quand son regard se fait plus noir au moment où elle t’annonce qu’elle aurait effectivement bien des choses à dire concernant toute cette affaire, tu oublies déjà l’optimisme.
C’est bon, c’est plié tu le sais, comme toutes les autres avant elle, elle ne verra en toi que l’ennemie, l’alliée de Gallagher et sa bande de crevards, comme tous ceux qui t’ont précédée. Comme tout le monde s’attend de la part de la gentille petite protégée de Woodrow qu’ils continuent de voir quand ils te regardent, fermant allègrement les yeux sur les nombreuses disputes entre ton ancien mentor et toi qui ont eu lieu jusque dans les couloirs de vos bureaux. N’est-ce pas ça après tout qui a commencé à lancer les rumeurs sur votre soi-disante et fantasmée relation plus que professionnelle ? Ça te donne presque envie l’espace d’une demi-seconde de lui arracher son verre des mains pour en prendre une gorgée. Voir plusieurs. Mais à la place, tu te contentes de laisser échapper un soupir. De toute manière, et presque contre toute attente de ta part, la Blackened continue son discours. Et même si elle ne te donne pas l’impression de vouloir bosser plus que ça avec toi, prétextant ne pas avoir grand-chose d’intéressant à raconter ou ne pas être celle qui doit le faire, elle te donne quand même bien plus d’infos qu’elle ne semble le croire. Ou le vouloir, va savoir avec les femmes de ce quartier que tu n’arrives décidément pas à cerner.
- Ça vous étonnerait vraiment si je vous disais que non ?
Répliques-tu presque du tac-au-tac à mi-chemin entre la ronchonnerie et le soupir résigné. Tu as bien compris qu’une sorte de loi du silence règne sur le quartier et parmi ses habitantes quand il s’agit de parler avec les flics ou même la justice. Et tu peux parfaitement les comprendre vu les évènements des dernières années. Même celles qui ont fini par accepter de coopérer avec Holloway ne te font pas confiance à cause de tous ceux de ton Bureau qui ont permis de couvrir les atrocités de Gallagher et ses connards. Mais bon sang, qu’est-ce que tu expliques mal quand tu n’arrêtes pas de clamer ton envie de mettre ces mêmes bâtards derrière les barreaux aussi longtemps que ton père ? Le fait que tu ne parles jamais de lui sans doute. Mais reste qu’il te semble quand même être assez claire sur le fait que tu as l’intention de voir toute cette bande finir leurs jours dans une cellule, non ? Une réflexion qui te fait de nouveau soupirer avant que tu ne relèves encore une fois le regard vers cette Shaade Lux.
- Ecoutez, je sais que beaucoup d’entre vous me prennent pour l’ennemie. Parce que je bosse dans la justice, parce que j’ai eu des liens avec Woodrow, parce que je ne suis arrivée que tardivement en renfort d’Holloway sur ce dossier, un mélange de tout ça ou que sais-je encore. Mais tout ce que je veux, c’est mettre ces hommes derrière les barreaux pour le restant de leur misérable vie. Et pour ça, j’ai besoin de toute l’aide possible de vos sœurs et vous.
Bon, peut-être que tu aurais mieux fait de te taire sur certaines choses, ne serait-ce que tes liens passés avec Woodrow, pour espérer obtenir un minimum de confiance de la femme en face de toi. Mais tu préfères quand même jouer tout de suite la carte de la sincérité - si on peut dire - plutôt qu'une de ses sœurs Blackened ou elle ne le découvre plus tard, te demande des comptes, fasse un drame et que tout ton dossier s'écroule. Même si tu es encore très loin d'en être là.
- Même vous, malgré ce que vous dites sur le fait d’être une chanceuse, vous pouvez aider pour ça. Que ce soit en acceptant de témoigner sur la vie dans le quartier depuis le début de cette merde, en me donnant le nom de ces femmes qui pourraient avoir des choses à raconter ou en intercédant auprès d’elles pour moi, ou même un peu de tout ça.
Enchaînes-tu assez rapidement malgré tout pour faire comme si de rien n'était. Sait-on jamais que cela passe, sur un malentendu. Même si ton métier et ton expérience des tribunaux ne te permettent pas trop d'espérer que cela se passe aussi bien par rapport à ce que tu as dit juste avant. Continuer de tenter de noyer le poisson ? Pourquoi pas ? Après tout, c'est soit ça, soit vraiment finir par finir le verre de la grande blonde à sa place et tout mettre sur le dos de l'alcool.
- D'ailleurs, qui est cette Love dont vous avez parlé juste avant ? Je n'ai souvenir que de votre nom et de celui de Vivian sur le rapport de police.
Un peu trop brutal peut-être ? Sans doute. Surtout vu la méfiance des femmes de ce quartier envers les flics et ton Bureau. Alors oui, lancer une question comme ça, limite de but en blanc et en citant un rapport de police… Dire que tu pensais presque avoir réussi à faire des progrès avec cette Shaade, tu venais de bien t'assurer de tout foutre en l'air en quelques phrases. A croire que tu n'es vraiment douée pour parler que face à un juge et un jury… Tu laisses d'ailleurs échapper un soupir en réalisant combien ta question qui pourrait presque paraître sortie de nulle part peut faire interrogatoire au mieux, inquisition au pire. Vraiment, cette option de whisky pour oublier toute cette entrevue et le désastre que tu peux être socialement parlant parfois commence à te sembler de moins en moins mauvaise.
- Je ne suis pas de la police, pas besoin de s'inquiéter. Je veux juste savoir si cette personne pourrait avoir d'autres infos utiles pour mettre Gallagher et sa bande de vautours à l'ombre jusqu'à leur mort.
Précises-tu quand même assez vite après ton soupir, montrant bien que oui, t'as compris ton faux pas pour ce coup et que tu ne penses pas à mal. Vraiment. Mais bon, vu que tu sembles décider à les enchainer sans faire plus attention que ça depuis quelques instants, pas sûre que cette Shaade ne finisse pas par perdre patience avec toi. Ce qui serait vraiment le pire scénario possible pour toi. Enfin non, le pire étant qu'elle aille raconter à toutes ses sœurs après ça que tu n'es qu'une tarée qui semble ne pas avoir la lumière à tous les étages ou le manuel de comment parler aux autres sans se tirer une balle dans le pied au passage. Là, oui, ce serait vraiment une sacrée merde pour toi ! Une preuve de ton stress ? Tu n'as même pas réalisé que tu venais de qualifier les hommes de Gallagher de vautours à voix haute et de te montrer assez familière sur la suite de ta phrase aussi… Bon, oui à force, tu vas peut-être vraiment finir par le demander, ce verre d'alcool.
![Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] Yxqq](https://2img.net/zupimages.net/up/24/12/yxqq.jpg)
Accueil
![Smoke through Fire [Sinéad x Shaade] 73416_s](https://signavatar.com/73416_s.gif)
Trois jours maintenant que tu enchaînes les journées de folies au boulot. Encore plus que d'habitude en tout cas. Mais bon sang, tu dois bien ça aux Blackened Beauties vu que tu n'as pas pu réagir plus tôt, lorsque de la prise d'otages au Carnival était encore en cours. Tu n'as été averti de ça que le matin, à ton réveil, en voyant la dizaine de messages laissés par Holloway sur ton répondeur et la quinzaine d'autres appels manqués de la part du reste du Bureau, d'autres flics et même de l'avocate de l'association féministe de Van Nuys. Alors oui, maintenant que Gallagher et ses raclures sont enfin en cellule, tu comptes bien faire tout ce que tu peux pour qu'il y reste le plus longtemps possible ! Et tu as bien plus de soutien que tu ne pensais - de façon légitime vu que personne en dehors de Holloway et les Blackened se sont vraiment bougés pour les arrêter avant - dans ce sens aujourd'hui. Tu sais que tu devrais en être contente mais tu ne peux t'empêcher en réalité de ruminer tout ça et de ne voir qu'un ramassis d'hypocrites cherchant simplement à se faire bien voir maintenant que le vent tourne pour Gallagher et sa meute.