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 [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptySam 3 Sep - 22:33

Ce soir, je broie du noir.
Tiens, ça pourrait être mon Leitmotiv actuel ça.
Ou la première phrase de mon prochain essai.
Si ce n’est que le tableau n’est pas franchement folichon.
Avec mes trois strips collés sur le nez et la paille que je touille dans mon cocktail.

Ce verre toujours plein que je regarde d’un air dubitatif. Fronçant des lèvres – vu que le nez ça fait fichtrement mal. J’avais raison pour la fracture. Et ça met du temps à se résorber. Beaucoup de temps. Puis avec mon autre bras en écharpe, j’ai bel air. Heureusement j’ai laissé la minerve à l’appart. Il n’aurait manqué plus que ça. L’estropiée qui vient se saouler.
J’aimerais bien. Réussir à me saouler je parle. D’où le fait que j’ai commandé leur spécialité la plus corsée … qui se boit avec une paille. Oui parce que vu l’état de mon nez, pas moyen d’y aller cul-sec. Enfin si, en théorie ; mais vous savez ce qu’on dit sur la théorie, ce lieu où il fait bon vivre.
La paille donc. Qui se prend le parasol dans le vizir. Quelle idée d’avoir foutu ce truc arc-en-ciel dans mon cocktail. Ça prend la moitié de la place et en plus ça sert à que-dalle. Enfin si (encore une fois), à faire joli. À entretenir les apparences. Mais ça n’apporte strictement rien au goût. Niks. Noppes. Nada. Et j’en passe.

D’un air presque distrait, je la tourne dans mon verre comme si je préparais une potion magique. Ou que j’attende que ça refroidisse. Comme un café. J’aurais peut-être dû en commander un. Sauf que je ne suis pas certaine qu’on sert ça ici. Sauf que ça n’arrivera pas à me saouler. Et c’est VRAIMENT ce dont j’ai besoin ce soir. Un truc qui m’emmène loin. Un truc qui me fait oublier. La manif. La douleur. La raison de ma présence ici. La douleur. Again.
Qu’est-ce que ça fait un mal de chien ! Et comme je n’ai pas le droit de toucher aux antidouleurs, je vous épargne les détails. Sur papier j’y ai droit, on s’entend bien, c’est juste que moi et les cachetons … disons qu’on a un passé commun et que ce n’est pas le plus folichon. Je ne me rappelle même plus comment ça a terminé la dernière fois. Outre le fait que je me suis réveillée à l’hosto avec un tube dans le gosier et un arsenal de boutons qui clignotaient de partout. Non je déconne, c’est ce qui aurait dû arriver. Mais en tant que psy, je ne pouvais pas me permettre ça sur mon CV. Alors quelqu’un m’a ramassé. Quelqu’un m’a rafistolé. Un peu comme ce qui s’est passé tout récemment. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir me sauver ? Vous ne pouvez pas juste vous contentez de passer votre chemin ?! De me laisser croupir dans un coin comme tous ces rats aux quatre coins de cette fichue ville ? C’est quoi qui me distingue des autres ? Qui attire et attise votre pitié ? C’est la Rolex ? C’est le Guzzi ? C’est la blouse blanche ? Allez, à d’autres !

Je porte la touillette à mes lèvres et j’aspire un coup. Mais pas trop fort. Le dernier truc liquide que j’ai tenté d’avaler a bien failli me faire gerber. Non pas que ce serait la première fois. Mais vu l’état déplorable de mes côtes, on va éviter. Si je tousse un peu trop fort, je vais me perforer un truc. Et ce n’est pas vraiment un truc que je vois arriver ici.
Parlons-en justement de ce ici. Je laisse ma boisson pour ce qu’elle est et balade mon regard dans les environs. Sans vraiment chercher une attache quelconque. Pourquoi ici ? Et pourquoi pas ? Ici au moins personne ne risque de m’aborder. Pas avec l’allure d’handicapée que je me paie (sans vouloir offenser personne). Bien que, y’a des pervers (ça fonctionne aussi au féminin, ne faisons pas dans la discrimination facile !) que ça botterait bien. Quelque chose me dit qu’ils ne rôdent pas dans le coin. Et quand bien même, je n’ai pas particulièrement le profil de celles qui travaillent ici. Respect franchement. Ce n’est pas donné à tout le monde de vendre son corps au premier venu. Enfin, je présume qu’elles ont le droit de refuser. Mais à quel prix.

Je pense aussi, surtout, que ce n’est pas le premier endroit auquel mon ex penserait en évoquant mon image dans son subconscient malsain et narcissique. Vous avez le choix de l’ex en question. Entre le mari abusif et la psychopathe intrusive, il faut croire que je les attire.
Je sirote d’ailleurs une nouvelle fois ma paille.
J’ignore si c’est bon ou pas. Ce n’est pas pour ça que j’ai commandé ce truc. Je me contente d’avaler. C’est un truc qui doit se dire souvent par ici.

Non franchement Micka, zéro respect là.

Je plisse les yeux. De honte. De douleur. Celle qui vient justement parce que j’ai plissé les yeux. Bordel, mais qu’est-ce que je fous ici ? J’aurais mieux fait de suivre les consignes du toubib en m’enfermant à double tour dans ma chambre et en contemplant mon plafond morne à travers mon visage qui ressemble à un patchwork de bandages. Je n’aurais sûrement pas dû retirer l’attelle. Mais vous avez déjà essayé de vous balader avec cette horreur en-dehors de chez vous ?! Ça attire les regards comme les mouches sur une …
Voilà exactement comment je me sens.
Et cette idée, autant que cette image, me replongent irrémédiablement dans les méandres de ma sympathique petite dépression. Vous savez, celle qui a voulu me donner deux jours de congé, mais dont je ne peux décidemment pas aussi longtemps me priver.

Mon front part vers l’avant, en direction de la table. Dans laquelle j’ai envie de me fondre pour ne jamais en ressortir. Sauf que je zappe un truc essentiel dans l’histoire …

- « *TIN MON NEZ ! »

Et je calle mes deux mains sur la fracture tandis que je balance ma tête violemment en arrière, oubliant au passage : l’écharpe, les contusions, le cocktail … et l’endroit où je me trouve.


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 12 Jan - 21:41, édité 2 fois
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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyDim 4 Sep - 11:52

La petite robe rougeElle le laissa partir alors qu’elle compter les petits billets qu’il lui avait laisser. Elle soupira et de laissa tomber le dos sur le matelas, les billets vert toujours dans la main. Elle ferma un instant les yeux en se disant qu’elle pourrait rentrer chez elle. Mais elle savait qu’elle ne le ferait pas, parce que les factures s’entassait plus vite que l’argent. Si elle vivait seule, elle aurait put se permettre mais elle avait Ada a charge et si elle voulait continuer a assurer une belle vie a  cette femme qui l’avait mise au monde, elle devait continuer a travailler.  Elle resta tout de même allonger sur le lit un instant, elle s’assoupie même un moment. Sans doute parce qu’elle ne dormait pas assez. Elle se réveilla brusquement en sursaut. Elle secoua la tête en soupirant et se redressant.  Aller une douche et c’est repartie. Qu’elle se dit en se relevant et abandonnant le reste de ses vêtements sur le sol de la chambre pour rejoindre la salle de bain. Après une longue douche elle rejoint a nouveau la chambre et se changea. Elle n’avait pas trop de choix de vêtement pour le coup, donc opta pour sa robe rouge. Sa préférée.  Sa valeur sure. Au moins dans cette robe elle attirait les regard  -et pas que.  Elle rangea rapidement ses fringues sale, refit le lit convenablement et alla dans le salon de cet appartement. Plus grand, plus beau, plus neuf que celui où elle vivait. Enfin, elle ne pouvait clairement pas recevoir les hommes dans son appartement personnel. Il n’était pas assez grand, pas assez beau et puis cela aurait voulu dire prendre le risque qu’ils croisent Ada. Ou qu’Ada les interrompt. Alors elle loué a sa tante cet appartement. Heureusement que Muriel était assez sympa pour ne pas être trop regardante sur les retard de payement de loyer que pouvait souvent avoir Love.  Elle ouvrit un placard et en sortie un petit sachet. Laissa tomber un peu de poudre blanche sur la table, en fit une petit ligne avec une carte, roula un billet et s’envoya le raille directement dans le nez. Un soupir de plaisir après cela et elle se releva.  Elle sortie de l’appartement après avoir prit bien soin de ranger sa poudre magique et s’être allumée une cigarette.

Elle avait rejoint les filles au Carnival, comme très souvent. Peut être trop souvent même. Elle connaissait l’établissement presque par cœur et le personnel aussi. Enfin, la plus part des filles étaient des Blackened, donc ses sœur de sororité. Donc Love les connaissaient forcément, elle qui mettait un point d’honneur a connaitre chacune d’entre elle. Pas qu’elle soit du bureau de l’association ou quoi, mais ca lui tenait a cœur.  Elle était donc avec d’autres filles a discuter, un verre a la main. Jusqu’à ce que le verre de Love se retrouve vide.  Elle s’avanca vers le bar pour en reprendre un. Elle allait retourner avec ses copines, verre en main, quand elle entendit quelqu’un pousser une plainte de douleur. Enfin ca tenait plus du crie que de la simple plainte. Elle tourna les yeux sur la personne en question et eu presque mal pour elle en la voyant. « Putain, un troupeau de rhinocéros vous est passer dessus ou quoi ? » Une bien jolie phrase d’accroche n’est-ce pas ?  Elle aurait put passer son chemin, elle commença même.  Mais elle s’arrêta, presque a coté de la femme blesser sans l’ombre d’un doute et pencha un peu la tête en la regardant avant de regarder le verre d’alcool fort devant la femme, avec une paille. Mêle toi de ce qui te regarde Love… qu’elle se dit alors que sa bouche s’ouvrit a nouveau « Vous êtes sur que l’alcool c’est bon pour vous ? Vous prenez pas d’anti douleur ou un truc dans le genre ? Parce que mélanger a l’alcool c’est putain de pas ouf » Oui oui, vous ne rêvez pas, c’était bien Love qui disait ça.  Elle l’observa encore un instant et bougea pour s’arrêter de l’autre coté de la table, face a la femme. « Vous voulez p’t’être en parler ? Non parce que ca a pas l’air d’aller là. »  Elle savait pas trop pourquoi elle proposer cela, c’était pas ses affaires après tout. Mais Love savait écouter, alors si ca pouvait aider cette femme qu’elle ne reverrait probablement jamais après ce soir…
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyLun 5 Sep - 23:25

Je vais mourir !
Non je VEUX mourir !
P’tain !!!

J’inspire. J’expire. J’inspire. J’expire. Les paupières serrées tellement fort qu’elles arriveraient presque à retenir les larmes. Presque. C’est chaud. C’est salé. Et ça coule le long de mon nez, justement. Comme une plaie ouverte sur laquelle on est en train de verser du sel. Bon d’accord, j’exagère un peu (ce n’est pas elles qui me font un mal de chien – oui encore lui, désolé Bob), mais quand même. Mes mains qui sont venues se caler sur l’os bandé (ou strippé, si vous préférez) sont surtout là pour empêcher qu’il ne tombe. Ou pour s’assurer qu’il est toujours en place. Un peu des deux mêmes.

Je vois des étoiles. Et des paillettes. Et des saloperies de taches noires qui sont probablement rouges. Mais comment est-ce possible d’être con à ce point ?!!
Une voix me sort de ma torpeur. C’est à moi qu’elle parle ? J’ai cru percevoir le mot rhinocéros ? Ça ne doit par arriver souvent par ici. Je réitère donc la question, que je reformule légèrement : c’est DE moi qu’elle parle ? Je n’ai pas capté la suite. Ça m’aurait sûrement aiguillé. J’peux difficilement lui demander de répéter. Surtout qu’elle doit déjà être en train de s’éloigner … non ? Je devrais peut-être ouvrir les yeux ? Certes. Mais pour y trouver quoi ? Une femme qui me reluque ? Ou un dos à contempler parce qu’elle a décidé de s’éloigner ? J’avoue que je ne sais pas vers quelle option va ma préférence. Chacune à ses pours et ses contres. La question ne se pose finalement pas, vu qu’elle remet ça. Elle s’est rapprochée non ?
Alors dans un ultime effort (toujours dans l’exagération, vous avez remarqué ?) j’ouvre les yeux – un à la fois, et je ramène ma tête vers l’avant. Len-te-ment. J’ai appris de mes erreurs. Même s’il a fallu du temps pour que ça rentre. On pourrait en déduire que la douleur physique est quelque chose qui avait commencé à me manquer. Comme si mon corps avait été à ce point habitué par les sévices multiples et fréquents, qu’à leur soudaine disparition ils n’avaient pas immédiatement tiqué sur le côté addictif. Et comme tout junkie digne de ce nom le sait (et n’aime pas à le reconnaître) : replonger c’est toujours mieux/slash/pire. De là à dire que j’ai apprécié la fracture …

Je ramène donc mon attention sur mon autoproclamée interlocutrice. Une jeune femme, début trentaine à tout casser. Cinquante kilos et des poussières glissés dans une robe rouge qui ne pourrait décemment pas en contenir plus. Pas besoin de demander ce qu’elle fout ici, ça se lit comme dans un livre ouvre. Jolie couverture, certes ; mais n’est-ce pas toujours le cas dans une bibliothèque municipale ?
Sa tête légèrement penchée lui donne un petit air de … je ne saurai dire. Mais ça fonctionne. Enfin, je présume que ça doit fonctionner sur la clientèle. Elle joue très bien le jeu. On pourrait presque y croire. On a envie d’y croire surtout. N’est-ce pas pour cela qu’on vient se perdre dans un endroit tel celui-ci ? Ce que moi je fous ici alors ? Allez savoir.

Elle se montre … consternée ? Avenante ? Je ne sais pas trop. J’ignore ce qu’elle attend de moi. Une invitation ? Un indice ? Ou ne suis-je rien de plus que le challenge à un stupide défi ? La veille handicapée qui tente de se saouler à un truc trop cher pour ce qu’il contient ? Truth hurts. Mais ça me passe complètement par-dessus la carapace. Ici au moins je ne risque pas de croiser un de mes patients. Enfin si, mais il va sans dire que nous nierons tous deux la rencontre, si tant est qu’elle devrait avoir lieu. J’ai envie de lever mon verre à cette constatation. Et de trinquer avec la jolie demoiselle qui semble plus s’inquiéter de mon état (d’âmes et de santé) que moi-même. Est-ce que pour autant ça en dit plus sur elle ou sur moi ?

- « Peut-être que si je prenais des antidouleurs, je n’aurais pas besoin de me siffler ça. »

Et je zieute le contenu de mon verre comme si la réponse s’y cachait. Je hausse les épaules. Pas trop fort non plus. J’ai appris que ça aussi, ça envoyait des décharges. Surtout que dans la cohue du mouvement précédent, mon écharpe a glissé de mon bras et ça ne lui plait pas trop. Je m’applique, de ma main valide, à la renfiler. C’est un peu gauche, mais on fait ce qu’on peut avec les moyens du bord. Histoire de faire distraction, je relance avec un :

- « Ces petites pilules et moi, on s’aime un peu trop. Donc je n’ai plus le droit d’y toucher. »

Je ne sais pas pourquoi je lui balance ça. Enfin si, je sais pourquoi je lui balance un truc ; mais est-ce que j’étais vraiment obligée dans la confidence intime d’entrée de jeu ? Alors soit elle est douée, genre vraiment ; soit l’alcool commence déjà à faire effet (je suis sceptique sur ce point), soit j’ai vraiment besoin de vider mon sac et la première venue fera largement l’affaire. À bien y réfléchir, lui payer un truc (ou plusieurs) boire me reviendra toujours moins cher qu’une consultation chez un confrère. Pas que je suis regardante sur les dépenses, mais elle au moins ne sera pas du genre à me juger (même si, déontologiquement parlant, mon collègue n’est pas censé le faire non plus). Et quand bien même, qui suis-je pour elle si ce n’est qu’une distraction passagère ?

- « J’ai été entrainée dans une manifestation. J’aurais pu dire prise, mais ça n’aurait pas été très convenant dans un endroit pareil. Quant à quelle manif en question, elle a le choix. Elles se valent probablement chacune. Il n’y a rien de plus à dire. »

Parce qu’elle parle bien des bandages, des écharpes, des boursoufflures et de tout ce qui me fait sortir du lot comme si une flèche en néon clignotait au-dessus de ma tête non ?

- « Mais si vous n’avez rien de mieux à faire, vous pouvez vous installer. »

Elle a sûrement mieux à faire. C’est donc plutôt une forme de politesse. Une sorte de convention sociale non optionnelle. Comme ça elle peut gentiment m’envoyer bouler sans avoir à se salir les mains. Des doigts longs et fins, bien entretenus, dans lesquels elle tient un verre rempli. Ce n’est donc pas comme si je pouvais lui proposer quelque chose à boire. Tout est dans le détail. Tout ici est calculé. Sauf peut-être le cri que j’ai poussé. Je vous l’accorde, généralement ça ne doit pas être de douleur que l’on s’exprime de manière aussi convaincante.

- « Désolée si j’ai perturbé les clients. »

Ça tombe c’est la sorteuse. Habillement camouflée en mode incognito. Et elle est chargée de m’escorter en toute discrétion jusqu’à la sortie. Si elle pouvait juste me laisser finir mon verre. Après tout, j’ai payé pour. Et pour l’instant, ça relève plutôt de l’arnaque.
Antidouleur mon œil !


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Dim 11 Sep - 21:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyDim 11 Sep - 21:23

La petite robe rouge
Pourquoi elle n’avait pas passé son chemin ? Pourquoi elle avait continué à parler à cette femme, pire même, pourquoi elle s’inquiéter du sort de cette inconnue ? Elle ne saurait trop dire. Sans doute parce que c’était dans sa nature. Parce qu’on ne laisse pas une femme mal en point sur le bas-côté ? Sans doute aussi un petit peu car Love avait un léger problème avec les causes perdues, tout en étant la Reine des causes perdues.  Là tout de suite elle serait bien incapable de dire pourquoi elle était encore a coté de cette femme, et elle n’y réfléchissait pas vraiment non plus.   La femme blesser fini par ouvrir les yeux et la regarder. Des yeux marrons, plutôt jolie. Love se fit la réflexion que sans toutes ces bandes et ces blessures, c’était sans doute une jolie femme, ou au moins qui dégageait quelque chose. Mais avec le nez visiblement fracturer et le bleu entrainer par cette dernière, les cernes et tout ce qui allait avec, elle avait du mal a dire.  Et de toute façon, là n’était pas vraiment le sujet.  Elle sourit un peu en coin a sa réflexion. « Si vous vous en sifflez plusieurs de suite, ça fera sans doute l’effet d’un anti-douleur. » Ça sonnait un peu alcoolo ? Bon tant pis, toute façon toute personne qui connaissait Love savait qu’elle était loin d’être la dernière pour boire un coup. Cette femme ne la connaissait pas, mais tant pis si elle passait pour une alcoolique.  Et puis il suffirait de regarder ses yeux pour remarquer qu’elle n’était pas totalement sobre. Voir pas du tout. Surtout qu’avec ses yeux clair, on pouvait voir très facilement quand Love n’était pas sobre.  La petite confidence qui suivit expliqua un peu tout. Cette femme avait un problème avec les médicaments ? Ça expliquait pourquoi elle n’en avait pas pris et donc pourquoi elle semblait souffrante. L’écharpe qui soutenait le bras de la femme avait glisser une peu.  « Attendez, je vais vous aider. Vous allez vous faire mal. » Lança Love en s’approchant. La voir essayer de remettre son écharpe de manière si gauche faisait presque mal a Love pour cette femme. Alors, elle abandonna son verre sur la table, puis elle attrapa en douceur le poignet du bras en écharpe de la femme, sans le serrer pour ne pas lui faire mal, et avec son autre main elle remit doucement l’écharpe en place. « Dite moi si je vous fais mal. » Qu’elle souffla doucement en aidant la brune.  Elle avait agi un peu naturellement, oubliant que parfois les gens n’aimaient pas forcément être toucher par des inconnues. Mais Love était tactile, parfois trop, alors elle ne se formalisait pas de cela. Et puis avouons que parfois elle agissait sans réfléchir. Cela lui valait parfois des problèmes, mais là elle ne voyait pas vraiment ce que cette femme pourrait lui faire, a part peut-être se crisper a son contacte, mais de ça non plus, Love ne s’en formaliserait pas.  

Elle avait reculé un peu, pour ne pas envahir trop longtemps l’espace vital de la brune. Elle avait un petit peu de tenue tout de même. Et enfin elle eu la réponse a cette question qu’elle avait poser sans vraiment la poser en réalité. Elle savait maintenant ce qui était arriver a cette femme, pourquoi elle était si amochée et sans doute pourquoi elle était ici a essayer de noyer sa souffrance dans l’alcool faute de pouvoir prendre des médicaments. Presque fascinant.  Un étrange tableau se brosser là. Une femme, visiblement la quarantaine, ancienne junkie, peut être alcoolo maintenant qui sait, qui avait était prise dans une manifestation et qui se retrouver blesser et noyant sa douleur et sans doute sa peine dans l’alcool.  Son petit sourire en coin se dessina a nouveau sur ses lèvres joliment mise en valeur par du rouge a lèvre.  Finalement elle avait bien fait de rester, cette femme promettait d’être intéressante. En tout cas elle attisait la  curiosité de la fille de joie.  Elle sourit et s’installa quand la brune blesser l’invita a le faire « si elle n’avait rien de mieux a faire ». Elle devrait avoir mieux a faire, elle devrait travailler, mais elle savait qu’elle n’arriverait pas  a penser a autre chose ce soir. Parce que maintenant elle avait envie de tout savoir sur cette femme étrange et un peu mystérieuse. « Qu’es ce qui vous a entrainer dans cette manifestation ? » Oui, curiosité qui ne se cache pas. Curiosité totalement assumée. Elle secoua un peu la tête « Non, ne vous excusez pas, vous n'avez perturber personne. Et  entre nous, je doute que ces messieurs est besoin de vous pour être perturbés. » Rapport a ses clients parfois étrange qui pouvait trainer ici. Elle avait dit cela en attrapant a nouveau son verre et buvant une gorgée. « Vous savez, j’ai eu le nez cassé une fois. Donc je sais que ca fait putain de mal.  Quelqu’un vous la remis en place ? »  Elle parlait du nez, mais des coups elle en avait ramasser aussi. Et elle en avait rendu presque tout autant, enfin que cela lui était possible. Dans le fond, peut être qu’elle compatissait un peu avec cette femme et que c’était pour cela qu’elle se retrouver assise sur cette chaise, face a elle, prête a discuter avec elle. Toute la nuit s’il le fallait.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyDim 11 Sep - 22:29

Mais qu’est-ce que je peux bien avoir à en faire des autres clients ? Si ça ne leur plait pas, ils n’ont qu’à regarder ailleurs. Ce n’est clairement pas la distraction visuelle qui manque. Même si à travers mon nez en vrac et mes yeux en pleurs je n’arrive pas vraiment à déceler ce qui se trame autour, je n’aurais qu’à fermer les paupières pour laisser divaguer mon imagination. Mais ça aussi ça fait mal. Les paupières. Et l’imagination. Pas un pour rattraper l’autre.

Puis ne vient-elle pas de m’avouer que si, je cite, j’en sifflais plusieurs de suite, ça finirait par avoir l’effet escompté ? Alors, à la place d’être la sorteuse joliment emballée, elle est peut-être rabatteuse. La jolie poupée des boites de casino. Celle qui pousse à la consommation abondante et abusée. J’ai presque envie de lui dire que ce n’est pas nécessaire. Que j’arriverai bien à cette conclusion par mes propres moyens. Sauf que voilà, tout à coup elle est sur moi. Enfin, pas vraiment sur moi, on s’entend bien. Mais c’est tout comme. Ses phalanges doucement enroulées autour de mon poignet avant de remonter l’écharpe sur mon épaule. Je n’ai que le temps de cligner plusieurs fois des yeux. Est-ce que je faisais donc tellement pitié à voir ? Ou ça aussi ça fait partie du jeu ? De fait, est-ce qu’elle le réserve à tous ou …

Je n’ai pas le temps de poser la question. Si déjà je voulais la poser. Est-ce que ça se fait seulement ? Elle m’a relâché. Je sens ma peau limite lui soupirer après. Lui implorer de rester encore un peu. Mais bordel, c’est quoi ce truc ? Elle porte une substance de ouf sur les mains ou quoi ? Main qui était d’ailleurs agréablement tiède. Contrairement à ce que je m’attendais. Ou que j’aurais pu m’attendre. Oui non parce qu’en fait ce n’est vraiment pas ça que j’avais en tête en débarquant ici. Même si, je le conçois volontiers, ce n’est pas l’image que ma présence reflète.
D’où ma question rhétorique précédente : pourquoi ici ?

Lorsque je reporte mon attention sur elle (J’ai dû zoner quelques secondes là … non ? Arf, faites que ce ne soit pas le cas ou qu’elle ne s’en est pas rendue compte. Ce qui m’étonnerait grandement. Qu’elle n’ait rien remarqué je parle. Là encore, elle a la décence de ne pas le mettre sur le tapis. Elle joue vraiment très bien son rôle. Fin de parenthèse.). Je ne sais pas ce qui m’attire le premier sur son visage. Que ce soit la couleur de ses yeux (on va faire abstraction de la forme, je ne suis pas là pour juger) ou le petit sourire en coin que j’ai réussi à lui arracher. Attendez, c’est moi qui ai fait ça ? Mouais … on va dire ça.

Elle accepte mon invitation. Enfin, pour autant qu’il s’agissait de tel. Dans les paroles oui ; mais je ne m’attendais pas pour autant à une réaction positive de sa part. Je me pose donc naturellement la question du défi ou … de l’ennui ? Oui, je pourrais bien passer pour un moment de distraction. De là à dire que c’est un moment de distraction pour une fille de joie … ça fera original sur mon prochain CV. Et voilà que je souris aussi. En partie suite à l’absurdité de cette dernière pensée, mais principalement en réponse au visage qui me fait face. Ça ne m’était pas arrivé depuis un certain temps. De sourire je parle. De sourire si facilement encore moins. Même si je cesse assez rapidement car ça tire méchamment sur l’arête de mon nez. Ce même nez que j’ai cogné contre la table il y a moins de trois minutes montre en main et que j’avais temporairement zappé de l’histoire. Vraiment forte la demoiselle.

- « Vraiment ? »

Quelqu’un a vraiment eu l’audace de casser ce joli nez? (Bon faut vraiment que j’arrête de coller cet adjectif à tout va. C’est peut-être l’alcool qui me monte doucement au cerveau. Il grille quelques cases au passage. Malheureusement pour lui, pas les bonnes.) Accident ou volontariat ? Un client ou sa femme ? Dieu que les préjugés ont la vie dure ! Je devrais avoir honte !

- « On ne dirait pas comme ça à première vue. »

C’est bon signe pour moi. D’ici quelques jours on pourra retirer le bandage et après l’étape des strips ça devrait passer crème. Pour autant que je ne me ramasse pas un meuble ou une partie anatomique dans la face pendant ce lapse de temps. Et me connaissant …

- « Oui. J’étais trop dans les vapes pour le remettre moi-même. »

L’adrénaline était déjà retombée le temps qu’on me traine loin des combat shoes qui se faisaient une joie de me piétiner. Si je n’étais pas tombée, qui sait. Mais peut-être bien que je n’ai pas essayé d’empêcher la chute. Ah, elle m’a posé une question sur la manif aussi non. Ce serait sympa que j’y réponde. Histoire de ne pas lui faire croire que je n’écoutais pas. Même si elle s’en fout probablement.

- « En ce qui concerne la manifestation, disons juste que je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment. »

Je vais pour siroter mon verre. Je n’attrape pas immédiatement la paille. Faut dire qu’avec une seule main valide et mes yeux ailleurs (je n’allais pas non plus lui faire l’affront de préférer le look de ma boisson à sa présence). Bref, vous voyez l’image. Le deuxième essai est plus concluant et j’aspire une bonne gorgée. L’alcool me picote légèrement la bouche avant de réchauffer le reste. Ce n’est pas qu’il est mauvais, c’est juste qu’il tarde à se manifester. J’aimerais bien ne pas avoir à en siffler plusieurs pour que ça commence à faire effet. J’ai promis d’être plus raisonnable à l’avenir. Même si c’était une promesse à Bob. Et comme il n’est pas là ce soir. Non certes, mais il m’attend. Pas là, tout de suite, dans l’immédiat, mais à terme. Avant la fin de la nuit. Ou le début de mon shift. Ah non c’est vrai, je suis sous certificat. Stupide nez ! Stupide manif !
J’aspire une nouvelle gorgée.

- « C’est littéralement la foule qui m’a entrainée. Et ensuite, plus moyen de m’en extirper. Heureusement les forces de l’ordre ont débarqué. »

J’ai failli dire les flics ou les poulets. Mais ça ne se fait pas. Pas là où tout le monde peut l’entendre. Pas là où lesdits pigeons sont en train de roucouler. En plus de l’effet momie, pas envie de passer ma nuit derrière les barreaux.

- « Enfin, ce n’est pas vraiment eux qui m’ont sorti de là. »

Je murmure ça plus pour moi-même avant de me rendre compte que c’est sorti de ma bouche. Tant pis. Trop tard pour ravaler maintenant. Ha. Ha. Le verbe de circonstance !
Et je décide de reporter mon entière attention sur elle. Me penchant d’ailleurs un peu plus sur le bord de la table – mais seulement avec mon coude valide. L’autre je préfère ne pas prendre le risque de le déchausser une nouvelle fois. Bien que … NON !

- « Et vous ? »

Tiens, ma voix a fait une drôle de chose. Un truc presque … sensuel ? Non, ça ne doit pas être ça. L’alcool sûrement. Pas mal désinhibiteur. À défaut de faire ce pour quoi je l’ai payé.

- « Qu’est-ce qui vous a entraîné jusqu’ici plutôt que vers une autre table ? »

Et ce n’est assurément pas le cri.
Ou pas que.
Sinon je risque d’être vexée.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyVen 16 Sep - 22:13

La petite robe rouge

La voila donc installer en face de cette femme a siroté son verre. Elle remarqua le petit sourire, rapide qui se dessina sur les lèvres de la femme blesser et sourit encore un peu plus a cela.  « Vous avez sourit ! Je suis sur que ca vous va bien. Vous devriez le faire plus souvent. » Elle avait dit cela d’un ton doux, ce n’était pas un reproche, mais elle n’avait pas vue la femme sourire avant elle avait l’air tellement sérieuse jusqu’à présent.   Puis, elle lui confessa avoir déjà eu le nez casser elle aussi. Un souvenir un peu douloureux, qui lui avait laisser une rancune débile envers une de ses sœur Blackened. Rancune qui avait était dépasser maintenant, pour se venger, Love avait d’ailleurs essayer de casser le nez de sa sœur a son tour. Elle avait lamentablement échouer et avait taper dans la pommette. Mais elle s’en contentait et maintenant elle n’en voulait plus a Emily. Toujours en souriant légèrement, elle hocha la tête positivement quand la femme face a elle lui demanda « vraiment ». « Oui a première vue on dirais pas. Mais quand on le touche » Elle passa machinalement un doigt sur son nez « On sent une petite bosse juste ici. » Elle arrêta son doigt sur le haut de l’arrête du nez, l’endroit ou on sentait la bosse, l’endroit où son nez avait était fracturer.  « Mais je doute que vous vouliez toucher mon nez. » Dit elle en concluant par un léger rire. Pas celui qu’elle donner a ses clients, le vrai.  Elle continuait a sourire « Si on vous la remis, alors ca ne se verra pas. Vous aurez peut être comme moi, une p’tite boule mais rien de visible. »   Elle se rendait pas vraiment compte que ce sujet de conversation n’avait franchement rien de passionnant. Enfin, elle n’était sans doute pas la personne la plus passionnante qu’on pouvait trouver dans cet établissement.  Enfin, la brune aux cheveux bouclés changea d’elle-même de sujet pour revenir sur la manifestation. Elle avait donc était au mauvais endroit au mauvais moment. Love but une gorgée de son cocktail en l’écoutant. C’était des chose qui arrivait malheureusement…Souvent d’ailleurs dans cette fichu ville couper du reste du monde.  Elle écoutait la suite, toujours sans rien dire. Une histoire un peu classique, un peu moche aussi. La pauvre, elle avait rien demander et voila qu’elle se retrouvait amochée. Ce qui était dommage. Un leger sourire amusée apparut sur le visage de Love en voyant la femme essayer d’attraper sa paille sans regarder. Un court spectacle plutôt amusant.   Et le terme « force de l’ordre » arracha un sourire amusée a Love.  Elle crue l’entendre murmurer quelque chose, elle n’entendit pas vraiment alors elle ne fit aucun commentaire dessus. « Force de l’ordre ? Vous savez vous pouvez dire keuf ici ! » Dit elle en riant un peu a nouveau « J’en est pas vue ici ce soir »  Dit elle en lançant un petit clin d’œil complice.


Elle fut un peu surprise de voir la femme  se pencher un peu au dessus de la table, pour s’avancer un peu plus vers elle sans doute. Et aussi par le ton presque sensuel de sa voix. Elle l’imita en s’avançant un peu a son tour au dessus de la table. « Moi ? » Répondit elle en empruntant machinalement le même ton un peu sensuel que la brune après que la brune lui est demander ce qu’elle faisait installer a cette table. Ce qui l’avait attirée.  En réalité, elle se trouvait bien bête face a cette question. Elle ne saurait trop dire ce qui l’avait pousser  à s’installer ici.  Déjà la plainte de douleur de la femme avait attirée son attention. Et puis, elle ne savait pas trop, parce qu’elle avait l’impression que cette femme avait besoin de compagnie, parce que ses quelques paroles avait attirée sa curiosité ? Parce que dans le fond aujourd’hui Love n’avait pas vraiment envie de se coltiné des connards de clients alors cette femme était un prétexte pour l’occuper ? Elle ne savait pas vraiment que répondre  pour être dans le vrai et pas blesser cette femme.  Elle haussa les épaules avant de boire un peu. « Sans doute parce que vous m’avez intriguée. » Elle ne savait pas trop comment la femme allait le prendre, alors elle avait dit cela avec un sourire un peu séducteur. Une de ses meilleures armes. « Et j’vais vous avouez une petite chose » Dit elle en se rapprochant encore un peu, comme si elle voulait lui murmurer une confidence qu’elle seule pourrait entendre « Vous me sauvez un peu du travail ce soir. » Dit elle en souriant avant de se reculer un peu.  « Et vous… » Elle s’était amusez a reprendre ce ton un peu sensuel pris avant « Je suppose que vous venez au Carnival, pour vous saouler a défaut d’avoir des médicaments ? »  Elle lui sourit « Vous savez, pas besoin de trop picoler, amusez vous un peu et vous ne penserez plus du tout a la douleur. Sans vouloir vous offensez, vous semblez un peu triste. » Elle lui sourit encore une fois. « Peut être qu’il y a aussi un peu de cela, qui fait que je suis face a vous plutôt que face a quelqu’un d’autre. Je n’aime pas voir les gens triste et seule. »  Elle eu pour reflexe d’avancer sa main, pour lui toucher la joue. Mais comme elle se souvint qu’elle allait sans doute lui faire mal, elle n’en fit rien. Elle but une nouvelle gorgée de son verre déjà  presque vide. « Mais, si vous voulez rester seule, dites le moi. Je comprendrait et vous laisserez tranquille. »  Elle n’avait pas envie de s’imposer. Elle ne faisait pas ce genre de chose. Elle ne s’imposait pas dans la vie des gens. Elle entrait dans la vie des autres que si on l’y invité. Mais en général elle y passait comme une vrai tornade.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyVen 16 Sep - 23:55

En fait si.
Je suis persuadée que c’est le cri.
Du moins c’était le trigger. Elle peut difficilement le nier. Pas certaine qu’elle m’aurait ne serait-ce que remarquée si mon nez et cette magnifique table ci-présente n’avaient pas eu dans l’idée de faire des cochoncetés ensemble. Sauf que voilà, à force de vouloir s’exhiber en public, on paie les pots cassés. Et comme la table est fauchée, c’est Bibi qui doit allonger.
Je siffle encore une fois à ma paille. Je commence à bien la connaître la petite coquine. Si je pouvais juste éviter de la mordiller. Après y’a plus rien qui ne passe. Et ça ne va pas faire nos affaires.

Mais outre le cri. Il doit bien y avoir quelque chose. Autre que le degré de pathéticité (sisi, celui-là même) qui me colle à la peau depuis que j’ai mis les pieds ici. Et je parle de ici dans le sens larme du terme. La table. Le Carnival. Le quartier. Le Mur. My life in a nutshell. Nutshell toi-même! Non, inutile de demander. C’est l’alcool, remember?

Je l’écoute donc. Et je la regarde. Et elle me regarde. Et nous nous regardons. Oh mon dieu mais que c’est gnangnan! La pensée je parle. Parce que l’acte en lui-même … eh bien disons que, si j’en avais été seulement capable, je serais fort probablement en train de rougir. Et pas nécessairement de son comportement – qui a totalement sa place en ce lieu. Mais plutôt du mien. Est-ce que je viens vraiment de m’avancer sur le rebord de cette table qui drague ouvertement mon nez fracassé ? Est-ce que je viens vraiment de prononcer ces quelques mots avec la voix que j’ai cru percevoir ? Est-ce qu’on ne peut pas mettre ça sur le bruit environnant ? Ou sur le degré l’alcool ? Ou sur toute excuse potentiellement bidon pour me sortir de cette honte qui monte ? D’ailleurs, peut-on éviter de rallumer la lumière s’il vous plait bien merci ? Heureusement j’ai opté pour une table un peu plus à l’écart. Un peu plus dans le noir. Comme si je l’avais senti en fait … même avez le nez que je me paie.

Déjà que j’ai dégluti méchamment quand elle s’est caressée le nez (si je vous dis que c’était une caresse !). Suffisamment fort que pour ravaler en même temps la réponse qu’elle n’avait pas besoin d’entendre que moi de l’exprimer. Non pas que c’est désagréable de se faire draguer (était-ce vraiment de cela qu’il était question), mais … bon … vous comprenez. Le lieu. Les circonstances. C’est pour cela qu’elle est payée non? Je peux difficilement lui en vouloir de faire son taf. Elle le fait d’ailleurs toujours aussi bien. Est-ce je suis censée lui glisser un pourboire quand elle me faussera compagnie ? Non parce que c’est clairement ce qui risque d’arriver. Ce qui VA arriver même. Je ne sais juste pas encore quand. Et … je ne sais pas, je pense (penser, vraiment?) que je ne suis pas encore prête. Que je n’ai pas encore envie. Que ça arrive je parle. La séparation. Le dur retour à la réalité. Même avec une conversation qui ne vole pas très haut. Même avec le peu d’information qu’on a déjà réussi à grappiller l’une sur l’autre.
Bon, on ne va pas se mentir, si elle avait poussé le vice jusqu’à frôler mon propre nez … eh bien j’aurais fort probablement crié. Appelons un chat un chat. Mais ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire. J’aurais pu réagir disons … différemment. Et nous n’en serions pas là. À se regarder dans le blanc des yeux. À se rapprocher de manière si délicieusement inappropriée. Ah non, pardon, indécemment inappropriée. Oui, indécent, exact ! Politiquement très peu correcte même. Mais qu’en est-il de la politique dans un endroit pareil? Même les keufs (C’est ça qu’elle a dit, non ? Keuf, ça vient d’où ça ? C’est comme nawak et tabernacle … ah non c’est québécois ça) ont droit à leur petit surnom. Et il va sans dire qu’il n’est pas des plus affectifs. Mais je divague. Et ce n’est pas faute de luter. C’est juste que ses effluves de parfum - ces tentacules fruités qui se tendent vers moi, invisibles, indissociables, inappropriés – viennent s’immiscer là où elles ne devraient pas. Et certainement pas au-delà de la barrière médicale. Non parce que je crains fort que ça ne fasse une réaction en chaine avec les médocs. Ceux-là même que je n’ai pas le droit de prendre, ni de toucher, ni même de regarder. Ces mêmes médocs qui, je dois bien l’avouer, ne me manquent absolument PAS en cet instant bien précis. Il n’y a plus de douleur. Il n’a plus de désagrément. Il n’y a plus de manifestations. Il y a juste … cette confidence qui n’attend qu’à m’être murmurée. Soufflée. Ou pas. Car voilà qu’elle se recule déjà. Et qu’elle me laisse sur ma faim.

Ni une ni deux, la réalité me rattrape et me file une de ces gifles. Le genre de trucs qui claque bien fort et te laisse béat quelques secondes. Juste ce qu’il faut pour la douleur de retrouver le chemin vers tes neurones. Ce qui m’oblige à tirer une nouvelle fois sur ma paille. Pour me rendre compte que mon verre est vide. Du coup je fais un bruit de gamine qui termine son berlingot de lait. Très glamour tout ça …

- « Oh. »

C’est tout ce que j’arrive à lâcher (en réponse à cette super confidence). C’est déjà plus que ce que je n’avais anticipé. J’espère que ça a fait un tantinet barrage face au bruit de la paille assoiffée. De toute évidence, elle ne me laisse guère plus de temps pour répliquer (même si je séchais net) et reprend sa petite analyse personnelle. La saoulerie et les médocs, c’était facile. C’était limite offert sur un plateau d’argent. Par contre à sa prochaine phrase ; plus encore ponctuée par cette petite touche de, oserais-je dire sensualité ?, je m’attendais vraiment à ce qu’elle lâche autre chose. Non parce que le mot TRISTE, même s’il me définit à la perfection, est juste … triste. Et pathétique aussi. Mais ça on le savait déjà. J’avais donc bien raison, c’est mon air de chien battu qui a eu raison de sa pitié à mon encontre. Et je me rends compte que cette réalisation me fait plus mal encore que le combo de la gifle et du nez.

À mon tour de reculer dans mon siège. De lâcher son regard pour plonger le mien dans le vide sidéral qui habite mon verre et sa paille. Je sens mes dents jouer avec l’intérieur de mes lèvres. Je suis certaine (enfin je pense) qu’elle n’a pas eu dans l’intention de me vexer. Du moins je l’espère. Et je ne sais même pas pourquoi. Car elle en a franchement le droit.

- « Non. »

Ça sort. Ça a besoin de sortir. Mais je ne reporte toujours pas mon attention sur elle. Mon verre, même dénué de la moindre goutte d’alcool, me donne moins l’impression de ne pas avoir ma place ici. Ce qui est peut-être vrai. Ou peut-être pas. Allez savoir.
Je sens comme la naissance d’une larme.
Je mets ça sur le compte du précédent coup.
Une sorte de résidu qui avait oublié de s’évacuer.

- « Non, je n’ai pas spécialement envie d’être seule. »

Après autant de mois on pourrait croire qu’on s’y habitue, mais pas vraiment non. Jamais. L’homme est par nature un animal social. Qu’il le veuille ou non. Et en être privé … eh bien ça laisse forcément des séquelles.
Je finis par décrocher mon regard de ma morbide contemplation et viens rechercher le sien. Mais je ne souris plus. Ce ne serait pas honnête de ma part.

- « Et votre présence, aussi courte aie-t-elle été, m’est fort agréable. »

À quoi bon lui mentir ? N’est-il d’ailleurs pas connu que les filles de joie sont de parfaits détecteurs de mensonges ?

- « Je peux vous offrir quelque chose ? »

Et sans attendre sa réaction (traduction : l’excuse toute trouvée pour me détourner d’elle, histoire de récupérer un peu de contenance), je me retourne en direction du bar et fais signe à quelqu’un qui (à mes yeux) fait office de serveur. Enfin, ça tombe ça ne se passe pas comme ça par ici et je suis censée me déplacer jusque-là. Ce qui ne va pas le faire avec deux verres et un seul bras.

En attendant de voir si cela fonctionne ou pas (si pas, j’aviserai par après), je reviens à ma position d’origine après avoir inspiré un coup. Je transforme une expression quelque peu enjouée sur mon visage. Bye bye tristesse s’il vous plait. Pas ce soir. Pas tant que j’ai quelqu’un à table avec moi. Pas tant que je ne l’ai pas fait fuir.

- « Racontez-moi quelque chose. »

C’est assez vague … hum. Je recommence.

- « Faites-moi sourire. »

Rien que ça …
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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyDim 9 Oct - 19:12

La petite robe rouge

Elle avait expliquée pourquoi elle était a cette table.  Et sans le vouloir, elle venait de vexer la femme en face d’elle. Et étrangement, elle s’en voulut un peu. Ce n’était pas son intention, et pourtant elle voyait bien qu’elle venait de la blesser. Elle le vit a la façon dont la brune face a elle venait de s’enfoncer a nouveau dans son siège, comme elle avait détourner le regard pour le plonger dans le fond de son verre vide.  La fille de noce s’en voulut immédiatement, elle maudit même un peu sa grande bouche. Elle lui proposa donc de partir, après tout, elle avait surement assez fait de dégât pour la soirée. Mais l’autre brune semblait d’un coup, comme se ressaisir et lui dit « non. »  Un non directe. Love la regarda un instant en haussant très légèrement un sourcil, un peu surprise. Elle s’attendait a se faire un peu jeter, après tout, elle venait clairement de la vexer, alors Love aurait compris que cette femme lui dise d’aller voir ailleurs.  Mais non, elle eu le droit a un non. Elle pencha ensuite la tête a la suite des paroles de la jolie brune.   Elle avait un peu du mal a saisir, es ce qu’elle était en train de lui dire de partir, alors qu’elle lui avait dit qu’elle ne voulait pas rester seule ? Elle n’arrivait pas vraiment a la suivre là. Mais, la femme au nez cassé lui demanda si elle pouvait lui offrir un verre. Love baissa son regard sur celui qu’elle avait déjà : vide. Elle lui offrit un sourire en répondant « Avec plaisir. Comme cela vous ne serez plus seule.  Et ma compagnie vous sera agréable un peu plus longtemps. »  Elle continuait a lui sourire, peut être que comme cela, la brune face a elle lui sourirait a nouveau. Après tout, c’était comme cela qu’elle avait eu un sourire avant. Elle vit le signe de la femme a une serveuse et sourit encore un peu plus. « Laissez, je vais chercher les verres ce sera beaucoup plus rapide. » Qu’elle dit en se levant.  «Je vous prend la même chose ? » Dit elle en montrant le verre vide. Elle était a peine debout, que la brune lui demanda de lui raconter quelque chose. Elle allait répondre mais la femme fut un peu moins « vague » dans sa demande.  « Faites moi sourire » qu’elle lui dit. Rien que ca , pensa la fille de noce.  Elle sourit a la femme et se pencha un peu pour aller effleurer du bout des doigts sa mâchoire car elle ne semblait finalement pas si amochée -et c’était une caresse du bout des doigts, très délicate- en soufflant « J’vais chercher votre verres et je m’en occupe. »  Elle lui fit même un clin d’œil en se redressant et tourna les talons direction le bar.

Elle y arriva assez rapidement après avoir traverser la foule et  éviter quelques hommes intéressés. Elle se permit d’interpeller une des barmaids et de lui demander les verres. Elle se permit même de discuter un peu avec elle pendant que la femme s'occupait préparer la commande. Une fois les verres prêt, elle remercia son amie barmaid et  attrapa les verres pour faire le chemin en sens inverse. Elle posa les verres sur la table, elle souriait a nouveau. « Je paris que vous pensiez que je n’allais pas revenir. J’me trompe ? »  Elle s’installa a nouveau en face de la brune.  « Donc, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous vous êtes trompée j’suis a nouveau là.  Surprise !» Dit elle avant de rire un peu. Toujours un rire sincère, spontané.  « On bois ce verre et après j’vous amène quelque part. Vous allez kiffez vous aller voir. » Dit elle en tendant son verre pour trinquer avec la femme « Aller, santé. » Elle fit cogner délicatement son verre contre celui de la femme qui venez de lui offrir un verre et but presque tout son verre d'une traite. Elle le reposa et se rendit compte qu’elle venait de dire quelque chose qui pourrait être prit pour du racolage.  « Putain, j’me rend compte de ce que j’viens de vous dire… » Un nouveau léger rire passa ses lèvres alors qu’elle mit un peu la main devant sa bouche. « J’vous fait pas d’avance, je vous jure. Je vais vraiment vous amener quelque part. »  Elle ne s’était toujours pas départie de son sourire. « En attendant, si vous voulez, je peux vous racontez des anecdotes sur les gens autour de vous. J’en connais pas mal. »  Et c’était vrai. Elle promener son regard dans la salle et reconnaissait régulièrement des visages. Tous n’avait pas quelque chose de « marquant » a raconter, mais elle pouvait raconter sur pas mal d’entre eux. Comme cet homme qui venait la voir un mercredi sur deux pour qu’elle lui marche dessus avec ses talons et qu’elle le domine.  Ou cet homme, assis la bas, qui l’avait un peu déranger les première fois quand il se mettait a crier « maman » au moment où il atteignait l’extase. Oui, elle en avait a raconter sur certain. Et puis beaucoup en venait a un peu se confier a elle. Surement car c’était plus facile, elle ne les connaissait pas vraiment, ils ne la connaissaient pas vraiment non plus, et aucun des deux partie ne cherchait vraiment a connaitre l’autre.  Mais bon, elle ne dirait rien si la femme face a elle ne voulait rien savoir.

Une fois que la femme eu fini son verre, et Love aussi, cette dernière se leva en souriant. « Venez j’vais vous montrer. » Elle lui tendit même la main, pour l’aider au cas où elle avait besoin. Elles allèrent d’abord payer au bar. Puis, machinalement, Love attrapa le poignet de l’autre femme avec délicatesse pour l’amener a sa suite.  Elles sortirent du Carnival of Sins et traversèrent la rue pour entrer dans un bâtiment. Elle continuer a entrainer l’autre femme dont elle ne connaissait toujours pas le prénom avec elle. « C’est plus très loin, promis. Et promis je ne fais  pas de racolage. »   Oui parce que là, elle l’entrainait tout de même dans le bâtiments où elle louait l’appartement où elle amener ses clients. Enfin, ça c’était quelque chose que l’autre femme ignorait encore.   C’est jusqu’au toit qu’elle l’entraina. Elle poussa l’épaisse porte en métal qui mener jusqu’à celui-ci et la laissa passer. L’épaisse porte se referma derrière elles automatiquement. Elle fit quelque pas sur le toit en souriant. « Et voila ! D’ici on a une jolie vue sur Van Nyus, de nuit avec toutes les lumières c’est joli. »  Elle aimait venir ici souvent. A défaut de voir les étoiles a cause de toutes les lumières de la ville, elle regardait les lumières, et c’était un peu comme son ciel étoilé.  Normalement elle allait sur le toit du bâtiment où était son appartement privé, mais pas maintenant alors qu’elle était accompagnée, et puis son appartement était un peu plus loin. Elle s’approcha du bord du toit et s’installa sur le petit muret. Elle posa les yeux sur la femme et l’observa un moment. « Ca vous plait ? »  Elle, elle aimait toujours ce genre de spectacle, mais peut être que cette femme n’était pas aussi bon public qu’elle, comment pouvait elle le savoir après tout ?  Elle  souriait toujours, en fait Love n’avait pas arrêter de sourire depuis le début de son interaction avec cette brune bouclée.  « Dites moi, c’est quoi vot’ prénom ? » Demanda t elle sans détour. Elle ne le connaissait toujours pas, et même si ca avait quelque chose d’un peu excitant d’être face a une ou un inconnue, maintenant qu’elles étaient là, Love préférait tout de même connaitre le nom de cette femme.  D’autant qu’elle était plutôt intriguée, alors sa curiosité la poussait a vouloir savoir.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyDim 9 Oct - 23:07

Pourquoi je lui demande ça?
Allez savoir. Plus rien ne transpire vraiment encore la logique ce soir. Je pourrais mettre ça sur le compte du nez. Ou de l’alcool. Ou des deux. Mais le contact avec la table n’était pas non plus aussi violente que le coude que je me suis ramassée il y a quelques jours. Et je n’en suis jamais qu’à mon premier verre. Deuxième à tout casser. J’ai déjà arrêter de compter. Alors ça doit être autre chose. Peut-être son parfum finalement ? Ça tombe quelque chose a été rajouté à sa composition première spécialement pour des endroits pareils. Après la drogue direct dans le verre et les piqûres dans la jambe, il a bien fallu improviser un peu. Le truc c’est que cela ne m’étonnerait en rien. Auquel cas, je me répète : pourquoi moi ? Et assurément pas pour le degré de tristesse. Ça me rendait juste une proie facile sans lever le petit doigt. Pas besoin de m’envoûter. Pas besoin de me faire les yeux doux. Si elle voulait le contenu de mon sac, elle n’avait qu’à se baisser et glisser sa main dedans. Dans MON SAC, on s’entend bien. Bande de pervers !

Pourtant je la mets au défi. Enfin, si de défi on peut parler. Je viens littéralement de lui avouer que je me sens seule, que j’ai besoin d’un peu de compagnie ce soir et que si j’avais le luxe du choix celui-ci se porterait sur elle. Est-ce que je vous ai exposé ma théorie du complot olfactif ?

Elle s’est redressée pendant que mes mots cherchaient à former leur point d’exclamation. Même s’il n’est pas tombé pour finir. Ce n’était pas non plus un ordre direct. Plutôt une … invitation. Oui, appelons cela ainsi. Une invitation. Mais à quoi?
Il va sans dire que cela semble pourtant grandement l’amuser. J’essaie de me repasser en mémoire mon phrasé exact, ne sait-on jamais que ma langue a fourché quelque part. Mais rien ne me vient. Et quand même bien quelque chose aurait tenté de monter à la surface, cette chose a été vite balayée par la prochaine action. Un contact physique. Une caresse? Non. Enfin si. Enfin peut-être. Mais ça n’aurait aucun intérêt. Enfin si. Enfin peut-être. Enfin, après le shoot par les narines, voilà qu’elle se met à y ajouter le toucher. Pas certaine que mon corps (à défaut de mon cœur) supporte les autres sens, actuellement aux abonnés absents. Elle me souffle quelque chose. Des mots je pense. Une phrase peut-être. Mais je ne l’ai pas vraiment capté. Elle me relâche. Elle s’éloigne. Je cligne des paupières. Une deuxième fois. Euh … qu’est-ce qui vient de se passer là?

Je regard à gauche. Je regarde à droite. Comme pour m’assurer que personne n’a assisté à cette scène. Quand bien même … ce n’est pas faux. Mais peut-être que je cherche juste à trouver un témoin oculaire pour me … pour me quoi au juste ? Me rassurer ? Me recentrer ? Me gifler? Ah tiens, c’est une idée ça. Je suis certaine de trouver facilement un volontaire pour m’en assener une. Si possible en évitant le nez. Bien que, au moins ça remettrait mes neurones en place.

Le temps reprend le cours de son histoire avec le bruit des verres qui viennent s’y poser. Cela me sort de ma pseudo-rêverie. Je la regarde, probablement un peu bizarrement, tandis qu’elle me sort que je pensais à coup sûr qu’elle m’avait posé un lapin. Est-ce que j’ai donc été out aussi longtemps que pour qu’une telle supposition se prête au jeu ? Je ne m’en suis même pas rendue compte. Et donc, NON cette pensée ne m’avait même pas traversé la tête. Pour être parfaite honnête, aucune pensée ne m’avait traversée la tête pendant ce lapse de temps que je me vois bien dans l’incapacité de définir.
Face à mon silence (ou pas, je ne suis pas certaine qu’elle l’a calculé à dire vrai) elle reprend sa place légitime (enfin, je présume que tout lui est légitime ici) et me bazarde une multitude de mots qui semblent fortement l’amuser. En tout cas la scène qui s’y prête lui fait cet effet. De mon côté j’essaie toujours de coller ces/ses mots ensemble pour en faire un tout. Elle parle vite. Et elle sourit. Du coup, mes yeux et mes oreilles ne savent pas où va la priorité. Je vois clairement ses lèvres bouger (non pas que je les fixe, mais c’est tout comme), mais le son ne semble pas arriver jusqu’à là-haut. Dans ma caboche. Là où ça a déraillé sec il y a une dizaine (voire plus, vu que j’ai totalement perdu la notion du temps) minutes de cela.

Nos verres s’entrechoquent et ça fonctionne comme un déclencheur. Certains diront : sauvée par le gong. Et tandis que je m’apprête à attraper ma paille (enfin, c’est une nouvelle, j’ai bien vu qu’elle avait change de couleur et que j’avais écopé d’un petit parasol arc-en-ciel en plus) j’observe du coin de l’œil ma … bon, on va l’appeler comment ? Bref, elle-même se siffler le contenu quasi cul sec. Je hausse un sourcil. Je voulais bien lui payer un verre, mais c’était dans le but qu’elle passe un peu plus de temps avec moi. Peut-être que j’aurais dû mieux définir le mot peu dans cette phrase.

Et voilà qu’elle semble se réaliser de quelque chose. En tout cas ses yeux parlent plus vite que sa bouche. Et oui, il est vrai que cela semblait quasi impossible vu le débit qui en découle par la suite. Là encore, je n’ai pas le moindre droit à la parole. Elle s’excuse de passer pour ce qu’elle n’est pas, même si en fait elle l’est. Ce qui m’arrache, bien malgré moi (et ma condition déplorable/slash/pathétique) un sourire en coin. Pari réussi. Je lève mon verre à son exploit. Du moins dans ma tête. Parce que non, je n’ai pas envie d’entendre des anecdotes sur personnes présentes en ce lieu. Du moins pas des personnes qu’elle est en train de passer au peigne fin du regard – en plissant un peu les yeux (oui même dans la semi obscurité je l’ai remarqué, mais ça ne veut rien dire voyons !) pour les replacer dans leur contexte. Ce n’est pas leurs anecdotes que j’aimerais entendre. Je me surprends à la regarder elle (au cas où il y avait encore un doute à ce sujet) tout en sirotant mon cocktail. En fait je ne sais même pas ce que je bois et je m’en fous un peu. Ça pourrait encore être coupé à l’eau ou contenter une substance illicite qui va me faire voir les petits éléphants rose de Dumbo. Bon, j’exagère un peu. Avec de l’eau ça n’aurait clairement pas eu le même goût. Même si j’ai comme l’impression que ce n’est pas tout à fait la même chose qu’elle m’a servi. Ça aussi, ça doit être mon imagination débordante qui me joue des tours. Il faut dire qu’elle est en forme ce soir. La faute aux effluves précédentes ? Ou seulement un effet secondaire du manque d’antidouleurs ?

Mon verre finit par se vider assez rapidement. Même si moins que le sien. Enfin je crois. Il me semble qu’elle a minutieusement calculé son coup pour qu’on termine en même temps. C’est … avenant ? Oui bon, peut-être pas non plus. Elle me tend une de ses mains, dont je me saisis presque naturellement. Enfin, pas longtemps car avec un bras en écharpe ça ne me laisse pas grand-chose de dispo pour ramener mon verre au comptoir. Même si je présume que dans un endroit pareil, on s’attend plutôt à le laisser derrière. Simple habitude. Oui, mais habitude de quoi ?
Je règle la note. Qui est moins élevée que je ne m’y attendais. Enfin, il me semble. Je ne cherche pas à comprendre. Je ne cherche pas à négocier. Je laisse même la monnaie à la barmaid. Je ne sais pas combien ça fait. Est-ce important ?

Le billet à peine glissé sur le bar, mon poignet valide se fait kidnapper. Le contact est doux. Légèrement tiède. Pas possessif, mais néanmoins entraînant. Je remarque seulement maintenant que mes reflexes primaires ont pris le dessus à un moment donné car j’ai bel et bien mon sac à la main. Je ne saurais même pas dire quand ces retrouvailles ont eu lieu.

Et nous voilà à zigzaguer entre les corps. Elle assurément plus à l’aise que moi. Moi qui essaie encore d’éviter certains contacts pour préserver mon écharpe (plus particulièrement le coude dézingué qu’elle abrite) et mon nez. Un choc par soir cela devrait suffire amplement. Je crains d’ailleurs qu’un autre contact rapproché risque de me faire tourner de l’œil. Et si on pouvait éviter cela avant d’arriver à destination. Car ce n’est pas qu’elle y va mollo. Et on entame les escaliers. Mes cuisses vont me maudire demain matin au réveil. Mais là pour le coup j’arrive à suivre le rythme. Et à éviter de frôler les murs trop près. Et de perdre mon sac. Et de perdre ma kidnappeuse. Qui a la galanterie de m’ouvrir une porte qui semble peser trois tonnes et qui serait bien capable de me décapiter un truc si jamais elle venait à se refermer sur moi. Comme je n’ai pas spécialement envie de tester mon indice de poisse ce soir (on pourrait croire qu’il ne peut pas tomber plus bas, mais on s’y tromperait !) je récupère mon poignet (je me rends seulement compte qu’elle l’avait gardé emprisonné jusqu’à maintenant) et me glisse entre mon guide et la porte droit vers l’endroit où elle ne veut PAS me racoler. Il faut être précis. À force de l’avoir entendu me le répéter au moins quatre fois sur tout le trajet.

La lourde porte retombe et elle me dépasse d’un pas aérien. Oserais-je dire joyeux ? Je la rejoins, visiblement moins émerveillée pour tout ce décor artificiel. Ça ne change pas d’une autre grande ville. Si ce n’est un tantinet moins bruyant. Mais c’est la faute à New York ça. Pas celle de Downfall.

Je m’installe à ses côtés, laissant pendre mes jambes dans le vide. Pas spécialement à l’aise, n’ayant qu’une main valide pour me rattraper ; mais pas anxieuse pour autant. Ce n’est pas la première fois que je fais ça. Certes pas pour les mêmes raisons.
Je ne réponds pas à sa première question. Du moins pas pour le moment. Mais je détourne tout de même mon visage de telle sorte à poser mon regard sur le sien. Même si dans le sien serait plus correct, à défaut d’être approprié. Je lui offre quelque chose qui doit ressembler à un sourire. Ou pas. À elle de le déterminer.

- « Pourquoi ? Qu’est-ce que cela changerait pour vous de le connaître ? Puis qui pour prétendre que c’est bien celui que je pourrais vous donner ? »

Et sans plus, je retourne à nouveau mon visage vers le décor qui s’offre à nous avant de me laisser tomber (doucement) vers l’arrière afin de contempler un ciel qui a du mal à se dévoiler à nous, pauvres mortelles.

- « Je préfère ces étoiles-là, même si elles ont tendance à se cacher dans les grandes villes. »

Même si elles sont mortes depuis perpette-lez-bains et que nous ne sommes jamais là qu’à contempler un passé déjà révolu. Mais je préfère garder cette pensée pour moi. Déjà que j’ai eu droit à sa compassion parce que mes barrières habituelles m’ont lâchées.

- « Depuis le toit de mon immeuble on pouvait observer Orion la semaine dernière. »

Ce n’est pas vraiment mon immeuble. Pas que je ne pourrais pas me le permettre. C’est plutôt que je n’y vois aucun intérêt. D’ici quelques semaines il ne sera de toute évidence plus qu’un nom gribouillé quelque part dans un tiroir de l’oubli.

C’est le moment que je choisis pour tourner mon visage en sa direction. La brique froide vient me caresser la joue, mais si ça relève plus qu’une expérience rugueuse et pas spécialement mutuellement consentie. Mon bras en écharpe est posé sur mon ventre. Mon bras valide (si on peut l’appeler ainsi), allongé mes côtés.

- « Si vous voulez vraiment obtenir mon prénom, vous allez devoir le mériter. »

Je lui souris. J’ignore en fait pourquoi. Pourquoi ce sourire. Pourquoi cette devinette. Pourquoi ce jeu. Pourquoi beaucoup de choses en fait. Et en même temps, je n’ai même pas envie de me poser la question. Vivons le moment présent.
Je déporte un peu mon bras bandé vers le haut et de l’autre main soulève le vêtement qu’il cachait, dévoilant ainsi … eh bien, mon ventre. Une petite brise vient y déposer un baiser qui me file les frissons. Je laisse un instant le silence s’instaurer entre nous. Sans explications aucune, c’est tendancieux à mort, j’en conviens. Mais ça vaut bien le discours qu’elle me tient depuis la fin du premier verre au moins.
Je reprends néanmoins avant qu’elle puisse en tirer les conclusions qui n’ont pas lieu d’être :

- « Faites-moi deviner votre prénom du bout des doigts. Si vous êtes douée y arrivez, je vous dévoile le mien. Si pas … »

Et je me remets à regarder les étoiles. Un sourire aussi amusé que sincère au bout des lèvres. Mais qu’est-ce que je fous bordel ?

- « Si pas on avisera. »

Tant pis.
J’assume.
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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyVen 14 Oct - 18:33

La petite robe rouge

Elles étaient maintenant sur le toit de l’immeuble où Love louait a sa « tante » un deuxième appartement pour le travail seulement. Un appartement plus grand, plus beau que celui où elle vivait avec sa mère. Un appartement qu’elle tenait aussi propre qu’un appartement témoin.  Mais elle ne s’y était pas arrêter ce soir, parce que là, elle n’était pas avec une cliente elle était avec … Avec « quoi » ? Avec qui ? au juste ? Elle ne savait pas trop, et pourtant elle n’avait pas réfléchi longtemps avant de l’amener ici. Parce qu’elle aimait cet endroit -bien qu’elle préférait le toit de l’immeuble de son appartement privé qui était plus haut d’au moins deux étage donc la vue y était bien plus belle. Ce n’était pas rare que Love monte sur le toit pour fumer et réfléchir ou simplement être seule. Car finalement c’était bien quelque chose qui lui arriver rarement. Love n’était pas le genre de personne qui souffrait de solitude, elle était tout le temps entourée.  Alors parfois, quand elle avait l’impression d’étouffée dans la foule, quand elle en avait marre des regards braquer sur elle, elle venait ici.  Ce soir, c’était bien la première fois qu’elle amener quelqu’un avec elle.  Qu’elle faisait venir quelqu’un dans cet endroit qu’elle avait s’était plus ou moins approprié comme étant « son endroit de solitude ». Et elle était presque heureuse de le montrer a cette femme dont elle ne savait pourtant rien.

Elle avait donc finalement demander le prénom de cette femme. Le mystère avait assez durés, maintenant elle voulait pouvoir mettre un prénom sur ce visage.  Elle haussa un sourcil a la réponse de la brune.  Et elle avait en plus cru voir un sourire sur les lèvres de l’inconnue. Fin et en coin, mais un sourire quand même. « Vous avez sourit. » Dit elle en souriant a son tour. Puis elle haussa les épaules. « Dites moi le nom que vous voulez, que j’ai au moins un nom par lequel vous appeler. Ce n’est pas ce qui se fait normalement entre gens civilisé, je veux dire, s’appeler par son prénom ? »  Elle haussa les épaules « Puis comme ça j’peux arrêter d’vous vouvoyer. Et puis vous n’voulez pas savoir mon prénom ? » Elle avait sourit la fin de sa phrase. Dans le fond elle n’avait pas vraiment envie qu’elle le lui demande, car elle ne savait pas vraiment quel prénom lui donner. Son vrai prénom ? Son diminutif ? Son nom d’usage pour les clients ?   Elle ne répondit rien de plus et regarda juste la femme s’allonger sur le toit et regarder le ciel, pour voir les vrai étoiles en disant préférer celle-ci. Elle parla aussi d’Orion. Love n’était pas certaine mais si elle se souvenait bien c’était le nom d’une constellation…Enfin si c’était ca le bon mot, de ça aussi elle n’était pas certaine. Alors elle ne dit rien et s’allongea elle aussi sur le dos a même le sol, pour voir ce que l’autre femme voyait aussi.  Elle pouvait y voir quelques étoiles qui se montrait presque timidement.

Elle tourna la tête pour regarder a nouveau la femme a coté d’elle, quand celle-ci parla a nouveau. Disant qu’il lui faudrait le mérité pour savoir son prénom. Vraiment ? Qu’elle pensa en la regardant dans les yeux.  Elle allait demander comment elle devait faire cela, mais la brune la devança. Elle baissa légèrement les yeux pour la voir dévoiler son ventre et Love haussa un sourcils. Ne comprenant pas vraiment dans un premier temps, jusqu’à ce que vienne les explications. Un léger rire passa ses lèvres. « Pour mériter de savoir votre prénom, j’dois vous faire deviner le mien en vous caressant le bide ? » Elle rit a nouveau en se redressant. « Bah celle là on me l’avait jamais fait ! » Elle sourit a la femme, passa tous ses cheveux châtain du côté droit de sa tête, et la regarda en se penchant un peu vers elle. « Vous en êtes sur ? » Elle haussa les épaules. « réfléchissez pas trop a ce que vous faites si j’y arrive pas. J’vais y arriver. En plus mon prénom est assez simple. »  Elle sourit a nouveau « Prête ? » Elle n’attendait pas vraiment de réponse.  Et alors qu’elle ne la lâchait pas du regard, elle glissa son indexe sur le ventre de la femme pour  y tracer d’abord un L.  L’initial de tous ses prénoms, de toutes ses « identités »

Et maintenant ? Elle était censée dessiner quelle lettre ? Elle ne savait toujours pas quel prénom lui donner. Qui devait elle être avec cette femme ?  Et son doigt avait pourtant machinalement continuer a dessiner sans attendre d’ordre de son cerveau.

Un O.
Et bien elle ne serait pas Lyn avec cette femme.
Un V
Un E.

Et maintenant ?
Son doigt avait continuer, encore une fois sans son cerveau.

Un L
Un Y
Et enfin un N.

Chacune des lettres avait était dessiner doucement et de façon distinctive sur le ventre de la femme. Impossible qu’elle se trompe.  « Alors ? » Demanda la fille de joie, souriante, toujours en fixant la brune.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptySam 15 Oct - 21:41

Je contemple à nouveau le ciel. Même si mes yeux sont loin d’observer quoi que ce soit. Je suis perdue en pensées. Qui elles-mêmes sont perdues au niveau de mon nombril. Le vent pique un peu. Il n’est pas spécialement froid, mais il y a comme un petit quelque chose … je n’arrive pas vraiment à lui trouver un adjectif. Joueur peut-être ? Ou taquin ?  Probablement un mélange des deux et d’aucun à la fois. Je devrais probablement me poser certaines questions. Remettre en cause certaines de mes actions, si pas réactions. Mais pour être honnête … rien ne me vient. Ou plutôt, ça m’est venu naturellement. Il va sans dire qu’elle a absolument le droit de refuser, de s’en offusquer, de détaler et j’en passe. C’est peut-être pour cela que je ne la regarde pas. Plus. Que mes yeux fixent un point invisible à l’horizon qui n’en est pas vraiment un. Car pour cela je devrais recouvrir une position assise. Et je suis trop bien installée là que pour y renoncer. Enfin trop est un bien grand mot et il convient de dire que le roofing n’est pas le matériel le plus confortable qu’on puisse s’imaginer. Mais je vais m’en contenter encore un peu. Le temps qu’elle reste. Ou qu’elle s’enfuit. Je me redresserai quand j’entendrai la lourde porte se refermer derrière elle et que la solitude viendra me rire au nez. Quelle ironie vu l’état déplorable de ce dernier.

Je ne vois toujours pas pourquoi elle insiste pour le prénom. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Ce n’est pas comme si on allait se revoir après cette soirée. Même pas dit qu’elle sera toujours à mes côtés quand je détournerai une nouvelle fois le visage en direction de là où elle se trouve actuellement. Tout comme cette histoire de tutoiement. Ça la dérange le vous ? Elle aurait préféré que j’utilise le tu d’entrée de jeu ? Alors pourquoi m’avoir abordé de la sorte dans un premier temps ? Mon âge peut-être ? Ou mon nez ? Oui, on va dire que c’est lui. Et la tonne de bordel qu’il se tape pour attirer l’attention.
C’est peut-être bien pour ça que je lui ai balancé ce pseudo défi à la con. Pour la faire fuir. Pour lui faire comprendre que j’ai peut-être l’air d’un pigeon, mais que ce n’est jamais qu’une apparence. Même si j’en conviens que j’aurai pu enfiler un truc plus sexy. Qu’un pigeon je parle. Pas de la tenue que je porte actuellement. Elle ne transpire peut-être pas autant la décadence que sa robe à elle, mais ça vole déjà plus haut que mon accoutrement habituel en jour de taf. Voler … oui, je confirme. Elle a probablement dû me prendre pour un pigeon. Alors quitte à se faire plumer.

Je me force à fixer ce ciel sombre qui ne l’est pas vraiment. Même si je ne vois toujours rien. Je suis bien trop concentrée à ne pas baisser les yeux vers le bas. Car, croyez-le ou non, elle vient d’accepter ce stupide jeu d’improvisation tout droit sorti de la cuisse de Jupiter (oui oui, rien que ça). D’après le ton de sa voix, ça semble même plutôt l’amuser. Au temps pour moi.
Je crois qu’en renversant ses cheveux de côté, une de ses mèches m’a effleuré. Ou peut-être n’était-ce qu’une impression. Je garde toujours mon attention fixée sur le firmament. Je suis certaine qu’il doit se moquer de là où il est. Diable, mais qu’est-ce que je fous allongée sur un toit avec mon ventre à nu en attendant qu’une jolie fille vienne y dessiner quelque chose ?!!

Alors quand en plus elle me dit que ce sera facile et que je ne dois pas me casser la tête pour trouver le prix de consolation … eh bien je me rends compte que je n’y avais même pas encore songé le moins du monde. Non pas que je partais du principe qu’elle allait réussir. Mais plutôt du fait qu’elle n’allait même pas essayer. Et on est d’accord de dire qu’il est désormais trop tard pour reculer.

Alors je ferme les paupières. Pour me concentrer. Pour ne pas céder à la tentation de regarder. Pour plein de choses différentes, dont certaines que je refoule sans le moindre préliminaire vers un fin fond recoin de mon subconscient pour ne même pas leur donner le loisir de commencer à s’exprimer. Promis, je les analyserai plus tard … ou pas.

Ma respiration reste coincée un instant tandis que l’extrémité de son index vient se poser sur ma chair. Un dessin simple, assez rudimentaire, s’en extirpe. Un L. Piece of cake. J’en viens à me dire que j’ai choisi un truc trop facile à lui imposer. J’en serais presque déçue. Presque car elle ne me laisse clairement pas le temps de la réflexion qu’elle enchaîne avec un petit cercle tout autour de mon nombril. Je mords la lèvre inférieure pour ne pas bouger. C’est que ça chatouille en plus son truc là ! La troisième lettre est tout aussi fugace. J’en viens à regretter (vraiment ?) qu’elle n’a que des lettres faciles dans son prénom. À moins que ce soit l’alphabet lui-même qui me met des bâtons dans les roues ? Même pas un accent circonflexe ou tréma pour pimenter un peu la donne ? Non j’exagère, ce serait encore plus flagrant si c’est moi qui avait dû lui gribouiller mon –e sur les abdos. Mais je m’égare là et voilà qu’elle a tracé deux lettres de plus donc seul mon corps se souvient. Vu que mon esprit était trop occupé à lui reprocher d’aller trop vite. Est-ce que j’ai seulement le droit de lui demander de ralentir ?

Oh tiens, un –Y, c’est original ça. Sauf que comme j’ai raté une partie et que je sens bien que mes incisives ont carrément pris comme objectif de passer à travers la pulpe de mes lèvres ; ça n’a pas vraiment de sens comme sixième lettre. Et autant oublier la dernière vue que primo : same as above. Deuzio : elle retire déjà sa main et me laisse sur ma faim. Enfin, si je puis dire. Ce que je ne puis assurément pas. Du moins pas à voix haute. Du moins pas encore. Même si jamais serait plus socialement correct et acceptable.

Mes yeux s’ouvrent à sa question et mon regard se tourne naturellement vers elle. Son sourire est contagieux. M’est contagieux. Alors j’y réponds, avec la même douceur qu’elle me renvoie. Et dont, soyons honnêtes, elle m’a tapissé les entrailles (hum … c’est moi où ça sonne vraiment glauque ?).

- « Alors il est vrai que j’aurais dû préciser la police d’écriture. On recommence en minuscules ? »

Un petit rire s’échappe de mes narines. Ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Je n’ai même pas cherché à l’en empêcher. Ce qui n’aurait pas fait honneur à la scène, on en convient.

- « Vous ... tu t’es vraiment très bien débrouillée. »

Et mon regard part vers le bas, là où ma main gauche a quitté son écharpe (oh la petite coquine !) pour venir entrelacer ses phalanges à celles de la main adverse. Celle-là même dont l’index venait de m’offrir la réponse à une question on ne peut plus banale. Du bout du pouce, je viens caresser le sien. Tout ça semble tellement surréaliste.

- « Je peux te demander autre chose Lov’ ? »

Oui parce au final … ce sont les trois seules lettres que j’ai captées. Avec le –Y. Mais vu le gap entre les deux parties, on va éviter d’improviser sur les possibilités. Même si la logique devrait le reporter. Est-il que la logique (MA logique) a foutu le camp il y a bien longtemps de cela. Et sans même demander mon avis.

- « Non, laisse tomber. »

Je reporte mon attention sur elle. Sur son visage. Sur ses yeux.

- « Ça ne se fait pas vraiment de demander à une inconnue de coucher sa tête sur son ventre. Même si ça pourrait bien t’aider à me donner un petit surnom affectueux : celle qui exhibe son bas-ventre à tout va, ou l’étrangère du toit ou encore le docteur Chelou. »

Ah je l’aime bien ce dernier. On devrait le garder. Ne sait-on jamais.

- « Sinon Mickaëla fonctionne très bien aussi. »

Je lui souris toujours.
Si elle le souhaite, elle peut me présenter sa facturer et déguerpir dès maintenant. Elle a fait sa part du job.
Ce sont les deux cents dollars les mieux dépensés de ma vie. Enfin, je ne connais pas les tarifs actuels du business. Ni si, dans son cas bien précis, elle compte à la prestation ou à la satisfaction. Si je ne m’abuse, l’escort douille plus chère que la putain. Alors normalement je devrais être dans le bon. Au pire je rallonge. J’espère juste ne pas la vexer …


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Dim 6 Nov - 21:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyDim 6 Nov - 13:50

La petite robe rouge
Un léger rire passa ses lèvres en même temps que l’autre brune se mit a rire. La elle pourrait dire qu’elle avait réussi sa « mission » du soir, elle ne s’était pas seulement contenter de faire sourire cette femme, elle l’avait même fait rire. Et en plus de cela, c’était un rire qui semblait des plus sincère. Alors, la chatain avait sourit après avoir rit un peu -sincèrement elle aussi. Elle était même presque fière d’elle, d’avoir réussi. J’suis plutôt bonne ce soir finalement, qu’elle se dit en continuant a observer la brune toujours allonger. « On peu recommencer si y’a que ca pour te faire plaisir. Mais fait gaffe a pas attraper froid. »Dit elle simplement. Elle allait s’y remettre en fait -oui oui elle n’avait pas vraiment compris que c’était une boutade sur le coup- jusqu’à ce que l’autre femme se remette a parler pour lui dire qu’elle s’était bien débrouiller. Dans le fond heureusement qu’elle ne lui avait pas demander d’écrire quelque chose d’autre, sinon elle aurait pu constater a quel point Love n’était pas… Intellectuel.   Elle baissa les yeux sur sa main en sentant que la main de l’autre brune venait à sa rencontre. Elle va se faire mal, fut la première penser de la fille de joie. Pourtant elle la laissa faire en souriant même sans vraiment s’en rendre compte. C’était plutôt agréable il fallait dire, alors elle lui laissait sa main. Elle haussa un sourcil en regardant la femme  quand elle lui demanda si elle pouvait lui demander autre chose, en l’appellant « Lov’ » . Donc cela voulait dire qu’elle n’avait même pas était foutu de réussir le « défi » qu’on lui avait lancer. Ouais bah…. Ada a donc raison sur moi j’suis bien débile, ne put elle s’empêcher de se fustigé sans aucune compassion pour elle-même.  Elle fixait cependant la brune, quand celle-ci lui dit de laisser tomber. Elle haussa même légèrement un sourcil, la tête très légèrement pencher sur le côté quand elle lui dit « non laisse tomber ». Fallait vraiment que cette femme arrête de faire ce genre de chose, elle était complétement en train de perdre Love qui n’arrivait pas a suivre là.  

« Pourquoi pas ? » Demanda t elle simplement. Pourquoi cela ne se ferait il pas de lui demander de mettre sa tête sur son ventre ? Les hommes ne se demandait pas si cela se faisait ou non de lui demander de l’attacher, qu’elle leurs marche dessus avec ses talons ou d’autre chose dans ce genre, alors pourquoi elle ne pourrait pas lui demander de se coucher sur son ventre. Après tout ca n’avait rien de vulgaire ou de dérangeant.  Elle l’écouta cependant avant de faire quoi que ce soit. Puis elle se tourna doucement, lâchant sa main, pour faire dos a la brune. « D’accord Mickaëla. Moi c’est Lovelyn. Vue que visiblement j’ai échoué a votre petit jeu. Je vais faire ce que vous me demandez. » Dit elle en se couchant doucement pour poser sa tête sur le ventre de Mickaëla.  Elle alla ensuite doucement glisser a nouveau sa main dans celle de la brune, la remettre comme elle était quand elle l’avait enlever. « Pourquoi Docteur chelou ? Tu es docteur ? Je n’aurais pas put penser a t’appeler comme ça, vue qu’j’savais même pas que t’était docteur. » Elle eu un léger rire a nouveau.  Elle n’aurait jamais put deviner d’elle-même que Mickaela était docteur.  « Nous ne sommes plus vraiment des étrangères, vue qu’on connait nos prénoms. Donc l’étrangère du toit ne marche pas vraiment…Sauf si tu y tient. » Un nouveau sourire, même si maintenant qu’elle avait la tête sur le ventre de la doctoresse, celle-ci ne pouvait pas voir que la putain a qui elle parlait souriait. « Et qui suis-je pour juger des gens qui montre leurs ventre a tout va. Enfin, je ne te comparerais pas de pute, tout de même. »  Elle resta silencieuse un instant après cela. Elle regardait les étoiles timide qui percer a travers le ciel surement trop illuminer par le quartier rouge de Downfall.  Elle leva même un moment la main, dans un geste sans doute un peu ridicule vue de l’extérieur visant a faire comme si elle attrapait une des étoiles. Enfin, elle partait du principe que personne en ce moment ne la regardait.  « Dit moi ? » Dit elle alors qu’elle avait maintenant tourner la main et ouvert, paume en direction du ciel, comme pour «relâcher » l’étoile qu’elle avait « attraper », partant toujours du principe que personne ne la regardait. « Pourquoi tu veux que je m’allonge la tête sur ton ventre ? » Elle regardait toujours le ciel, et une de ses mains était toujours glisser dans celle de Mickaela, pendant que l’autre était toujours lever tranquillement paume face au ciel.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptySam 12 Nov - 21:14

Dans ma tête je suis en train de compter les billets que j’ai sur moi. Normalement je devrais arriver facilement à deux cents, mais quid en cas de rab. Non pas que je ne dispose pas de ce montant, c’est plutôt que je ne le porte pas sur moi. Pas après la première agression. Ni la deuxième. Et encore moins la manif’. C’est un peu le même principe qu’à LA. Sauf que de l’autre côté du mur on dispose de ce petit miracle de technologie que sont les cartes bancaires. Se balader à Downfall avec ces mêmes cartes … eh bien ça ne sert pas à grand-chose si ce n’est se faire braquer au premier distributeur. Si encore il en persiste. Ces pauvres boitiers doivent tellement se faire démonter la face à chaque fois qu’un agent d’entretien est passé leur faire une petite beauté. Hashtag R.I.P. que j’ai envie de leur balancer.

Bref ! La thune donc. Je l’ai. Mais pas sur moi. Alors soit le calcul est bon. Soit pas du tout. Kevin et ses chiffres ne pourrait pas mieux dire. Auquel cas je me verrais dans l’obligation de retourner à l’appart. Question : avec ou sans elle ? Ce qui pourrait bien relever de la question piège, vu que – outre son prénom (enfin un peu plus de la moitié, et encore) – je ne connais pas grand-chose de cette charmante demoiselle. Du moins l’est-elle en apparence. Ça tombe c’est un guet-apens. Une manœuvre de manipulation exécutée avec une dextérité approuvée (dans tous les sens du terme). Un complot. Celui-là même qui avait commencé avec les effluves qui émanent de sa chevelure volontairement semi-rebelle. J’en fais trop ? Vous pensez ? Tout est possible de ce côté-ci du mur. Certaines choses sont justes pour chères. Un peu comme les escortes girl … non ?

Lov’ (j’espère qu’elle n’a pas mal pris le diminutif par contre) me sort de ma rêverie (again … je vais finir par croire que ça lui plait ce petit jeu … probablement pas autant qu’à moi, mais passons) en sous-entendant qu’elle voulait bien remettre ça. Sauf qu’entre-temps mes doigts ont vécu leur propre vie en l’entremêlant aux siens. Je me surprends d’ailleurs ET à regarder nos mains ainsi enlacées (Hum, est-ce vraiment le verbe le plus adéquat ? Faite est que je suis bien tentée de répondre par l’affirmative …) ET à fixer mon pouce qui … la caresse ? Merde ! Mais qu’est-ce qu’il fout celui-là ?! Arrête ça tout de suite! Reviens ici! Au pied! Même si la victime de cet acte audacieux ne semble en rien penser de même. À moins qu’elle soit trop polie que pour renvoyer ce chenapan dans les jupes de sa mère. Jupe que je ne porte par ailleurs pas, vu que je suis sapée d’un pantalon classique. Quoi ? Je m’égare encore ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler!

Pourquoi pas?
Pourquoi pas quoi? Attends zut, j’ai zappé un épisode ? Elle enchaîne sur quoi là déjà ? Qu’est-ce que j’ai posé comme question ? J’essaie de faire un rewind dans ma tête, mais qu’est-ce que ça pédale dans la semoule ! Surtout qu’elle vient de me lâcher la main. Bon, j’ai dit un truc qui a dû la vexer. Mais quoi ? Réfléchis Micka, réfléchis. Je me sens tellement conne à ne savoir faire rien de plus que regarder ma main devenue orpheline. C’est là que mon prénom tombe. De manière un peu hard. Sec. Enfin, c’est comme ça que je le perçois. Il n’a jamais sonné aussi moche à mes oreilles. Sauf peut-être quand ma mère m’appelle ainsi. Mais c’est une autre histoire. C’est une bien étrange sensation qui remonte le long de mes tripes. Je sens une pointe de tristesse s’éprendre de mon visage. Pourtant cette sortie improvisée n’avait pas trop mal évolué. Certes, un peu bizarrement, mais elle avait joué le jeu malgré tout. Est-ce que j’avais poussé le bouchon un peu trop loin ? Est-ce qu’elle allait au moins me donner un indice quant à la faute commise. Je rate de peu d’enregistrer son prénom. Lovelyn. Ma foi, c’est très jolie ça. Et ça remplit effectivement les cases manquantes. Hein quoi, qu’est-ce qu’elle a échoué où ça de ké ? Heureusement elle m’offre toujours son dos en pâture car sur mon visage doit se lire une incompréhension totale. Probablement mêlée à une bonne dose de consternation. Toute la scène semble se dérouler au ralenti. Comme pour bien insister sur le fait que j’ai commis la connerie du siècle. En vrai, nous savons toutes les deux que seulement quelques secondes se sont écoulées. De longues secondes. Interminables même. Quelles pétasses celles-là!

Je m’auto-flagelle quand tout à coup … sa tête se pose sur moi et j’arrête de respirer. Je baisse mon attention vers elle juste à temps que pour assister aux retrouvailles entre nos phalanges. Cette scène aussi se déroule comme au ralenti. C’est limite surréaliste. Combien de jeunes femmes auraient accepté de retracer leur prénom autour du nombril d’une totale inconnue avant d’accéder à sa prochaine requête sans la moindre contrainte ou contrepartie aucune ? Bon d’accord, j’avais plus de chance de réussite avec une fille de joie dans le camp adverse mais quand même … je reste moi-même fort sceptique face à l’audace de certains de mes propos. J’en viens aussi à me demander si elle le fait pour le taf ou parce qu’elle en a véritablement envie. C’est une question qui ne me lâche pas. Même si, à bien y réfléchir, je devrais m’en foutre comme de ma première cuite non ? Dont je me souviens bien sûr. Comme si la question se posait seulement voyons …

Les mots coulent comme si de rien n’était. Comme si pour elle tout cette scène n’avait aucune importance quelconque. Si seulement elle savait. Si seulement elle comprenait. Mais peut-être ne vaut-il mieux pas. Elle pourrait vouloir se retirer. Elle devrait d’ailleurs se retirer. Mais je ne veux pas. Pas encore. Je déglutis en silence. Je sens l’émotion monter. Je le refoule. Du moins j’essaie. Il n’aurait pas pu choisir pire moment pour se manifester. Il fait chier !

Je me concentre sur ses mots. Sur sa voix. Sur l’aisance avec laquelle elle assiste et participe à cette scène toujours aussi surréaliste. Ça tombe tout se passe dans ma tête. Il suffirait pour cela que je compte le nombre de mes doigts. Un peu comme dans un rêve. Sauf que voilà, la moitié de mes doigts ne m’appartient plus. Sa peau est douce contre la mienne. Chaude. Tout comme sa tête. Qui monte et descend si légèrement tandis que l’oxygène a retrouvé son chemin dans mon organisme. J’ignore quand cela a eu lieu exactement. Pour le coup je suis assez contente que le pilote automatique a retrouvé le ON de son interrupteur.

Là c’est à moi de sourire. Moi, un putain. Une catin. Quelle douce ironie que cela ferait.
Et sans vraiment m’en rendre compte (ou plutôt : sans vraiment chercher à l’empêcher) ma main libre s’est rapprochée de sa jumelle. Non pas pour aller la libérer (pourquoi ferait-elle une chose pareille ?), mais plutôt pour se perdre dans la chevelure châtaine qui cascadait désormais sur ma paroi abdominale. Elle qui craignait que je prenne froid. Bon, ça tombe c’est pour ça qu’elle a accepté. Oui, ça pourrait bien tenir la route comme théorie.
Ce n’est pas pour autant qu’elle acceptera que je joue avec certaines mèches de ses cheveux. Pourtant je le fais. Je refoule consciemment mon envie et mon besoin d’analyser ce comportement et préfère me concentrer sur le mouvement de son bras et de sa main libres. De mon point de vue, ça relève un peu du ballet aérien. Elle attrape un rêve. Elle l’enveloppe de ses phalanges. Puis elle tourne la main et lui rend la liberté. L’emprisonné hésite un instant. Reste un suspens. Je sens mon visage se pencher un peu. Je me demande à qui il pense (pour autant que ce verbe peut lui être alloué). Quel pour pèse dans la balance du contre. Qui va avoir le dessus dans cette joute verbale ma foi parfaitement silencieuse.

Puis la question tombe. Et à moi de prendre un peu de temps avant de répondre. De la relâcher du regard. De remonter mes yeux vers le ciel. De sourire bêtement à ces étoiles qui n’en ont tellement rien à faire de nous (pour ne pas dire autre-chose). Je caresse toujours ses cheveux. Quelques instants encore. Puis ma main s’éloigne ou s’élève, as you wish. Épluche à son tour une petite luciole invisible au firmament et vient la déposer, avec douceur, sur la paume ouverte. Puis, sans vraiment savoir ni qui ni qu’est-ce ni quoi, je viens replier mes doigts autour des siens. Comme pour enfermer la poussière inexistante que je viens d’y déposer.

- « Tu as parfaitement le droit d’en garder une pour toi de temps à autres. Promis, ça restera entre nous. »

… cette phrase n’a mais alors ABSOLUMENT aucun sens. Ni de près, ni de loin. Et je n’irai même pas aller jusqu’à prétendre que si, mais que vous ne voyez pas. Car il n’y a strictement rien à voir. Alors pourquoi ? Allez savoir.

Je ne la regarde toujours pas. Mes yeux toujours rivés sur le ciel. Ma main encore enveloppée autour de la sienne à travers une légère pression. À peine, mais à la fois quand même. Non, je ne suis toujours pas prête à analyser.

- « Par manque. »

Je sens mon sourire s’attrister un peu. La vérité est toujours celle qui blesse le plus. C’est une des raisons pour laquelle on aime à se point s’en éloigner et s’en fourvoyer. Mais comme les mots me viennent naturellement, pourquoi les empêcher de couler ? Au mieux, cela crève l’abcès sous-jacent. Au pire, ça en fout partout. (J’en conviens que dans le contexte professionnel actuel, ça ne vole pas très haut. Je lui ferai mon mea culpa à la fin de la soirée.)

- « Onze mois sans toucher une autre âme qui vive. C’est long. »

Certes, il y a Bob. Mais ça reste Bob. Même si c’est Bob. Je me répète.
Ce n’est pas pour autant qu’on est proches. Dans le sens où je me roule à terre avec lui dans l’appart. Même si je sais que ça le botterait grave. Peut-être ce soir en rentrant. Qui sait.
Ou pas.

- « Je pense que j’avais juste besoin de m’assurer que je pouvais encore sentir quelque chose. »

C’est d’un déprimant ce speech. C’est probablement pour ça que je fixe toujours le ciel, sans vraiment le regarder. J’ai relâché sa main transformée en poing. L’autre commence doucement à me tirer. Mon coude ainsi sujet à flexion (pour qu’elle puisse garder ma main emprisonnée) me procure une sensation assez désagréable. Je n’aurais pas dû retirer mon écharpe. Non, je n’aurais pas dû.

- « N’est-ce pas ironique comme confession venant d’une psy ? »

Je lui réponds par la même occasion à une question qu’elle a posée il y a une éternité de cela. Et que j’ai bien capté. Et à laquelle je n’ai pas volontairement essayé d’échapper. Ce n’est assurément pas le doctorat le plus passionnant. Enfin si, il peut l’être ; mais pas quand on se persuade parler à un Docteur. Ce que je suis. Sur papier du moins. Mais je ne soigne pas les gens. Je n’ai pas les mains magiques. Et il ne vaut mieux pas me glisser un scalpel entre les doigts.

- « Et toi, pourquoi tu as accepté ? »

Je daigne enfin quitter les cieux pour la regarder.

- « Pourquoi tu es toujours là ? »

Je t’en prie.
Dis-moi que ce n’est pas juste pour le fric.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyMar 27 Déc - 22:03



La petite robe rouge
feat Mickaëla & Love

Elle avait accepter de poser sa tête sur le ventre de la femme. Après tout, pourquoi pas, elle avait entendue des demandes pires et il était rare qu’elle n’accède pas aux requêtes de ses clients. Ce qui la poussait souvent a faire des choses qu’elle trouvait dégoutante, a se dégouter elle-même après cela… Mais elle se dégoutait depuis tellement longtemps maintenant que c’était presque naturelle pour elle.  Elle n’avait donc pas trouver cela si étrange ou déplacer et voila donc que maintenant elle avait la tête sur le ventre de la femme. Elle sentait celui-ci se soulever tranquillement au rythme de sa respiration et se dit qu’elle aurait du s’attacher les cheveux, vue qu’ils étaient long, bien qu’elle les ai eu déjà bien plus longs, ils  s’était éparpiller sur le torse de la femme comme s’ils en avaient le droit, comme si elle avait poser sa tête sur son oreiller.  Et puis, elle senti que la femme se mit a jouer avec ceux-ci. Elle sourit un peu, oui, elle aimait bien qu’on lui touche les cheveux en général, enfin pour des chose agréable comme jouer doucement avec, les caresser, les coiffer, ou juste comme -elle supposait- un amant pouvait passer ses doigts dedans.  Elle n'avait juste pas l’habitude de cela, normalement elle se les faisait plus souvent tiré.  Elle savait que certaines femmes aimaient cela, elle savait qu’elles trouvaient cela excitant, dans une autre vie ca aurait put être le cas de Love, mais pas dans celle la. Dans cette vie elle soupirait blaser a chaque fois qu’elle sentait les grosses mains bourru de ses clients s’enrouler dans ses cheveux châtain dont elle prenait grand soin, pour les tirer sauvagement. Alors, elle en avait couper une bonne partie, dans l’espoir que cela leurs donne un peu moins envie de les maltraiter, mais non…Alors elle là, maintenant tout de suite, elle apprécier grandement qu’ils ne soit pas maltraiter, que ce soit même tout le contraire.

Elle n’avait pas penser que la femme sur laquelle sa tête était poser, puisse la voir jouer avec sa mains en s’imaginant attraper une étoile pour la relâcher ensuite.  Alors elle fut surprise quand la main de la docteur vint se fermer doucement autour de celle qu’elle maintenait encore paume face au ciel. Elle tourna les yeux doucement vers elle a ses paroles, ne les comprenant pas vraiment. «  Que… Que j’en garde une pour moi ? »  Love avait peur de ne pas saisir.  Parce qu’Ada avait parfaitement raison, elle était loin d’être une intellectuelle. Mais a qui la faute ? Même si elle ne comprenait pas le sens de cette phrase, elle laissait sa main dans celle de la doctoresse, parce que c’était un contacte plutôt agréable.  Elle avait relever les yeux sur le ciel  quand la réponse a sa question avait fini par arriver après cette brève parenthèse incomprise de Lovelyn.  Elle fut un peu surprise de la réponse, et encore plus de la confession de la femme. Onze mois…Ca fait long… Ca doit être sympa en fait. Se dit la prostituer sans pour autant le dire a voix haute.  Oui, parfois elle aimerait qu’on ne la touche pas, elle aimerait qu’on la laisse tranquille, que les hommes oublie un peu qu’elle existe, car elle savait parfaitement que l’univers en avait bien rien a faire d’elle, après tout, elle n’était qu’une parmi tant d’autre. Aussi insignifiante que toute les autres.  Elle tourna la tête vers la femme pour lui sourire doucement « Et ca a marcher ? » Demanda t elle quand la docteur confia qu’elle avait demander a Love qu’elle mette sa tête sur son ventre, pour voir si elle sentait encore des choses.  Si la brune venait a lui répondre non, il était certain que Lovelyn le prendrait très mal, et en grande susceptible qu’elle était qu’elle s’en aille.  Mais en l’absence encore de réponse, elle lui offrait un beau sourire.  « Pourquoi les psy n’aurait pas le droit de faire ce genre de confession ? » Elle avait cru juste pensait cette question, mais non, visiblement elle l’avait dit tout haut. Et bien comme cela au moins, elle aurait la réponse. « Onze mois…Pourquoi attendre jusqu’à maintenant ? Dans la rue y’en a plein des gens. » Oui, elle pouvait paraitre idiote dans son résonnement, et pourtant…Non, pas de pourtant, elle l’était et maintenant la psy pouvait le constater. Au moins elle saurait.  

Elle resta un instant silencieuse au retour de la question de la brune. Pourquoi elle avait accepter ? Pourquoi elle était encore là ? A beaucoup d’autre elle aurait put dire qu’elle avait accepter car elle n’était plus a cela prêt niveau demande étrange comblé. Qu’elle n’avait plus grand-chose d’amour propre alors un peu plus ou un peu moins elle ne verrait pas vraiment la différence. Mais pas cette fois. Parce que ce n’était pas cela du tout. Elle fut cependant presque un peu vexée que la brune bouclée lui demande pourquoi elle était encore là. Elle se redressa donc d’un geste un peu vif, lâchant sa main au passage. Elle pencha la tête en regardant la brune qu’elle savait maintenant psy et fronça les sourcils. « Pourquoi ? T’as envie que j’me casse ? »  Une de ses mains était appuyer sur le sol du toit, l’autre fit un geste dans l’air. « Non parce que j’m’en fou moi hein, ca fait pas onze mois qu’personne m’a pas touche, au contraire si j’arrive a faire onze minutes sans qu’un con pose sa main sur moi c’est beau ! »  Elle soupira, sans se rendre vraiment compte qu’elle venait sans doute d’être méchante.  « J’ai accepté parce que j’en avait envie. Après bah s’tu veux qu’j’me casse j’le fais hein. »  Son regard vert était fixé sur la femme toujours allonger au sol. Maintenant, en plus de découvrir que Lovelyn n’était pas un génie, elle allait découvrir que la nature l’avait affublé d’un caractère mordant et d’un répondant qui s’avérait très souvent insolent.  Mickaëla allait vite voire qu’elle n’était pas au bout de ses surprises avec Lovelyn, et aussi qu’elle n’allait pas souvent s’ennuyer avec elle.  « J’pensais juste qu’c’était pas pareil ce soir. » Elle haussa les épaules « Enfin c’pas grave, la prochaine fois j’me contenterais d’un soir comme un autre a travailler. » Qu’elle avait dit en haussant les épaules, presque déçu. Mais depuis quand les putes peuvent faire c’qu’elles veulent vraiment, j’ai craquée moi. Qu’elle se dit en regardant a nouveau le ciel, un peu pensive.
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyMer 28 Déc - 21:32

C’est probablement pour le fric.
Ça ne peut être que pour le fric.
Ou la pitié.
Auquel, je préfère largement le fric.

Et même si c’est pour le fric, ce n’est pas grave. À dire vrai, je m’en moque un peu. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai besoin de l’entendre. J’ai encore l’ombre d’un sourire accroché à mes lèvres par rapport à ces dernières paroles. Si ça n’avait vraiment été qu’une question de thunes, il est vrai que j’aurais pu me contenter de la rue pour combler le manque ressenti. Et que ce soit la ruelle sombre à la réputation faite ou la grande rue commerçante (celle de LA hein, on s’entend bien – ici ça reste un peu pourave, même avec la meilleure volonté du monde) ; il n’y a jamais qu’à tendre la main pour se la faire lécher. Ou le portefeuille. Ça fonctionne encore mieux. Quand on n’essaie pas de te le chourer.

Je ne lui réponds pour autant pas. Je ne suis pas certaine qu’elle comprendrait. Je ne suis pas certaine de comprendre moi-même. Après tout ce qui a bien pu résulter de mes précédentes étreintes charnelles, pourquoi diable en redemanderais-je ? Qu’est-ce qui peut bien clocher dans ma caboche pour qu’une telle sensation arrive à se faire maître de la scène ? Et n’allez pas là me siffler que cette une réaction purement naturelle, voire carrément biologique. Je n’en crois pas un traitre mot. Un corps sait. Un corps se rappelle. Et il n’a pas à avoir envie que cela recommence. Même si le risque est faible, il reste néanmoins présent. Dans mon cas on pourrait même jusqu’à pousser vers le omniprésent. Et quelque chose me dit que c’est pareil pour elle. À cette différence près que son enveloppe charnelle n’en redemande probablement pas. Ou même juste peut-être pas. Je n’en sais fichtrement rien moi. Je ne la connais pas cette jolie inconnue. Je ne sais pas ce qu’elle traverse et encore moins ce qu’elle a traversé. Je suppose. Je suppute (ce mot de merde dans le contexte actuel, je vous le concède). Je projette aussi. Tant qu’à faire.

Et pourtant, me voilà à demander à cette même inconnue de me caresser le ventre. À y poser sa tête. Et ensuite quoi Micka ? Où sont les limites ? Ou espères-tu peut-être les tâter, voire les repousser, ce soir ? Ça ne te ressemble pourtant pas. Qu’est-ce tu en sais d’abord ? Et qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Et pourquoi je suis en train de débattre avec moi-même là ? Et …

Moi voilà interrompue dans ma palpitante lutte intérieure par une soudaine rupture de contact. ET mon ventre ET ma main se retrouvent tout à coup à nouveau plongé dans l’orphelinat. Je réprime une pointe de douleur qui me traverse le coude, mais quelque chose me dit que mon expression faciale n’est pas aussi stoïque que mon esprit. Heureusement elle semble plus préoccupée par l’outrecuidance de ma demande que tout le reste. Enfin quand je dis heureusement ce n’est pas vraiment ça que je veux dire. Car je suis assez consternée par sa réaction. Je la laisse déverser son pus. Enfin, une partie du moins. J’ai l’impression qu’elle se retient, même de première abord on pourrait penser le contraire. Je la regarde et ne détourne à aucun moment le regard. Même si j’ai mal. Même si je devrais remettre tout ça en place. Même si ce n’était vraiment pas l’idée du siècle de ne pas écouter les conseils du médecin. Mais je ne regrette rien. Sauf peut-être de l’avoir vexée. Ce qui n’était aucunement dans mon intention. Mais ça ne sert clairement à rien de ne serait-ce que essayer de lui faire gober ça.

Quelques mots supplémentaires. Un regard un peu soutenu. Et voilà qu’elle se détache. De mes yeux. De la scène. D’une partie de la réalité. Bien malgré les paroles qu’elle vient de balancer, et du ton utilisé, j’ai toujours mes lèvres qui me trahissent. Je la laisse à sa contemplation tandis que je me dispute avec moi-même pour me redresser. Ce qui s’avère ne pas être une mince affaire vu que je n’ai qu’un seul bras vraiment fonctionnel et que lui aussi se remet toujours de l’expérience manif. J’ai d’ailleurs eu la merveille idée de m’appuyer sur la mauvaise main dans un premier temps, ce qui m’a vite rappelé à l’ordre et à ma propre réalité. Je me suis mordue les dents pour éviter de lâcher la fin fond de mes pensées. Ce qui n’était pas non plus une idée de plus lumineuse. Mon nez se rappelle également à son bon vouloir et j’évite de peu de me retrouver à nouveau affalée à terre. Bien que, en y réfléchissant : rien ne m’oblige à partir en même temps qu’elle … si ? Outre le fait qu’elle va vraiment croire que j’ai envie qu’elle, je cite, se casse.
Allez Micka, un petit effort !

Et c’est ce que je fais. Un gros même. Bon, faut pas exagérer non plus. Mais un moyen tout du moins. Sans plus réfléchir (ce que j’ai tendance à faire trop souvent en règle générale, mais ce soir cela semble totalement m’échapper), je me penche vers elle. Ma main valide posée sur le sol du toit. À proximité de la sienne. Mais sans la toucher. Décence décence tout ça tout ça.
Voilà nos deux visages décidément bien proches. Trop probablement. Tant pis, on mettra ça sur le compte du deuxième verre. Même si j’en prendrais bien un troisième, juste pour renvoyer monsieur douleur dans sa niche.

- « Oui, ça a marché très bien. »

Fonctionné aurait été plus correct, mais ce serait prendre le risque de se manger une gifle en plus de tout le reste. Ce qui ne m’inspire pas outre mesure je dois dire.
Et je contourne une partie de son visage jusqu’à arriver à hauteur de sa joue gauche où je viens délicatement déposer mes lèvres. Un minuscule instant seulement. Avant de déjà me reculer.

- « Merci pour ce fort agréable moment. »

Et j’entame les négociations corporelles pour réussir à me redresser sans me casser la tronche. Ça fonctionne plus ou moins bien. À quelques grimaces et petits soupirs près. Ensuite il convient de remettre ce coude qui ne sert décidemment à rien dans cette écharpe qui ne vaut guère plus. J’ai l’impression que ça me prend une éternité. On croirait presque que je n’ai jamais eu à porter ce genre d’attirail. Bon d’accord, ce n’est pas parce que c’était indiqué que je l’ai fait par le passé. Il ne voulait pas. Après tout ce n’était pas si grave que ça. Mon humeur s’assombrit à cette pensée. À ces souvenirs. J’entends comme sa bouche qui se rapproche et vient me susurrer toutes ces insanités véridiques (ou vérités insanes, as you wish) tout près de mon oreille. Je sens son souffle perfide s’immiscer dans ma nuque. J’ai un frisson désagréable qui me picote la peau. Je me tortille légèrement, comme pour me débarrasser de la vipère qui vient sinueusement s’enrouler autour de mon cou.

- « Si ça ne te dérange pas, j’aimerais te raccompagner jusqu’au bar. Il me faudrait bien un autre verre avant de terminer la soirée. »

Un seul seulement, sinon y’aura pas moyen que je sorte Bob. Puis il y a encore une fameuse trotte jusqu’à l’appart. Au moins ça me permettra de dessaouler.
Contre toute attente (non pas vraiment, mais cela aurait pu vu sa réaction quelque peu sur la défensive) elle accepte ma proposition. Bon pour le même prix elle est juste obligée de retourner au point de départ avant de pouvoir se voir attribuer un nouveau client. En parlant de prix, il faudrait bien qu’elle me dise combien je lui dois. Si possible avant qu’on arrive à destination. À moins qu’elle tarifie à l’heure avec toute heure entamée doit être payée. Dans ce cas, rien ne m’empêche de traîner un peu la patte. Histoire d’avoir un peu de compagnie un peu plus longtemps encore. Ça sonne un peu (beaucoup) pathétique non ?

On échange quelques banalités sur la route qui nous mène au Carnival. Je lui balance quelque chose sur les étoiles. Je ne sais même pas exactement quoi. Une connerie probablement. Puis je m’arrête, à quelques dizaines de mètres de l’entrée de l’endroit où on s’est rencontrées plus tôt dans la soirée. Je lui souris.

- « Lovelyn, je voulais te … »

Oui, vraiment, je voulais. Mais voilà …

- Eh salut poulette. Tu viens, j’ai un truc à te montrer. Tu vas adorer.

Ça c’est le gros lourdaud qui vient d’interrompre notre conversation (qui n’était peut-être pas la plus intéressante, mais quand même) en posant un de ses grosses paluches bien crades sur la croupe de la dénommée poulette tandis que l’autre (paluche donc) se tripotte les castagnettes. Et qui n’est limite pas en train de la renifler par derrière. Sur mon visage doit bien se lire que certaines réactions humaines (en particulier masculines) restent et resteront toujours un dilemme pour moi. Et à en voir la réaction de mon interlocutrice, ça ne lui plait guère plus. Du coup, inspirée par un élan de galanterie (la bonne blague), je lui attrape sa main un peu velue et la décolle de là où elle n’a pas à être sans y être invitée.

- « Désolée so not ! cher monsieur, mais nous n’avons pas terminé. »

En soit, ce n’est pas faux.
Je n’ai pas encore réglé la note.

- T’inquiète que t’as terminé connasse.

Et je n’ai que le temps de voir son poing fermé arriver en ma direction.
Ses phalanges poilues.
Mon nez en revalidation.
Les étoiles.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’]   [TERMINÉ]La petite robe rouge [PV Lov’] EmptyJeu 12 Jan - 21:31



La petite robe rouge
feat Mickaëla & Love

Elle fut un peu surprise que la femme lui réponde. Oui, visiblement ce qu’elle espérait avait marché. Dans le fond au moins cela ne vexerait pas plus Lovelyn qu’elle ne l’était déjà. Elle avait poser la question sans réellement attendre de répondre, tout en attendant une réponse.  Positif, ça allait de soit, Love avait une réputation a tenir après tout… Non, Lyn avait une réputation a tenir. Love était plus secrète, peu de gens la connaissait vraiment alors que beaucoup connaissait Lyn.  Si tant est qu’on puisse vraiment connaitre un personnage créer sur une multitude de beau mensonge fait sur mesure en fonction de la personne qu’elle avait en face d’elle.  La femme face a elle ne connaissait pas Lyn, elle ne connaissait pas vraiment non plus Lovelyn, elle n’en connaissait que le prénom, le son de la voix,  le physique et commençait a voir sa personnalité.  Elle allait lui répondre, quand elle vit le visage de la brune, qui était déjà proche du sien, sans que ca ne la gêne plus que cela, s’approcher pour aller déposer ses lèvres…Sur sa joue ? Es ce qu’elle viens vraiment de me faire un bisous sur la joue ? Qu’elle se demanda alors qu’elle fixait la psy d’un air surpris. Elle devait avoir l’air d’un poisson avec ses yeux tout grand ouvert, tout rond.  Et voila qu’elle me remercie, alors que j’ai rien fait… Elle est chelou c’te meuf. Qu’elle se dit alors qu’elle fixait toujours la femme, surprise. « Euh… De rien » Qu’elle lui dit un peu sceptique.  Celle la, on lui avait jamais fait.  Ou si, mais en lui donnant des billets en même temps. Et là, elle n’avait même pas l’intention de faire payer la brune. Enfin… Moins cher qu’elle ne l’aurait du en réalité, il fallait tout de même qu’elle vive non ?  Elle pencha un peu la tête, toujours plus surprise de la demande de la brune. Putain  c’est pire qu’une pochette surprise c’te meuf en fait. Qu’elle se dit en trouvant cela un peu étrange. Depuis quand on raccompagne sa putain ?  « Oui, si tu veux » Qu’elle dit en haussant les épaules. Elle se releva et passa une main dans ses cheveux pour les remettre bien et se dirigea vers la porte. L’avantage avec cette brève entre vue, c’était qu’elle n’avait besoin ni de se recoiffée, ni de se rhabiller.

Elles étaient a quelque mettre du Carnival où Mickaëla allait boire ce verre qu’elle désiré, et Love trouver un nouveau client, si elle n’en trouvait pas un avant d’entrer dans le cabaret tenue par sa meilleure amie.  Elle l’avait écouter évidement sur le trajet, mais faudrait pas lui demander de redire ce qu’elle avait entendue. Pas qu’elle n’avait pas écouter, juste pas vraiment compris et donc pas trop assimilé.  Avec Love il valait mieux dire des choses simple sur des choses simple… Mais bon cette femme n’aurait pas vraiment le temps de se rendre compte qu’elle n’était pas intelligente de nature et qu’elle ne s’était jamais trop aider en se droguant sans retenue.  Elle s’arrêta un ou deux pas après la femme car celle-ci lui parla en s’arretant. La Blackened se tourna donc vers elle pour la regarde et l’écouter.  Elle était attentive a la brune et a ce qu’elle voulait, si bien qu’elle sursauta presque en sentant une main épaisse se poser sur sa hanche et un souffle chaud et malodorant se faire sentir sur sa nuque. Sans parler de la voix derrière elle. Un homme, évidement, elle n’avait même pas eu besoin de l’entendre parler pour deviner, elle l’aurait deviner rien qu’a la main poser sur sa hanche.  Elle roula des yeux en l’entendant l’appeler « poulette » Sérieusement ?  Mon gros t’es assez con pour penser qu’on adore ta queue… Vraiment ? Putain la branlette ça rend con en plus de sourd. Elle avait sans doute fait une grimace que Micka avait vue, car elle avait besoin de retrouver son sourire de façade et parfois ca lui prenait quelques seconde. Donc son sourire factice se dessina sur ses lèvres, mais elle n’eu le temps de rien faire ou dire que Micka intervint. Mais qu’es ce qu’elle fou.  Elle la regarda surprise. Es ce qu’elle était en train d’essayer de lui faire perdre un client ? ou de la « sauver » d’elle ne savait pas trop quoi ?  Lovelyn sursauta un peu quand elle vit le poing de l’homme s’écraser en plein dans le nez déjà souffrant de Micka. « Non mais ca va pas où quoi ?! » Qu’elle hurla au mec en le repoussant un peu quand il vint a nouveau se coller a elle.  « Va te faire soigné  gros con. » Qu’elle lui lança a nouveau en s’approchant de Micka « Et surtout dégage, j’travail pas ce soir et j’aurais sans doute rien sentie. Donc toi et ta p’tite queue vous dégager ou j’te signal a la sécurité et tu pourra te la mettre derrière l’oreille jusqu’à la fin de ta p’tite vie de merde parce qu’tu pourra même plus v’nir dans le quartier. Aller va chier » Qu’elle lança a nouveau en se mettant a croupi vers une Micka a terre. « Es ce que ca va Docteur ? » Qu’elle lui dit en souriant doucement alors que Micka semblait revenir un peu sur terre. « Le bâtard il t’a fait saigner. Viens, relève toi j’vais te soigner. Suis moi » Qu’elle lui dit en attrapant sa main valide pour l’aider a se relever.  Suite a cela, elle ramena Mickaëla chez elle. Dans son vrai appartement, celui où elle vivait la journée, avec sa mère.

Le début d’une drole d’histoire entre  la psy surqualifié et une putain Blackened Beauty.  
 

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