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 [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyJeu 12 Jan - 20:09

Trois semaines.
Deux jours.
Et quatorze putain d’heures.
Oui, ce n’est pas dans mes habitudes d’utiliser l’artillerie lourde d’entrée de jeu (même si pour certain(e)s ça c’est juste le langage de tous les jours), mais trois semaines bordel ! Trois. SEMAINES !

À la base ce n’était jamais censé que prendre trois petits jours à tout casser. Oui oui, vous lisez bien : des jours. Le plan était on ne peut plus simple : passer le mur, se rendre à l’aéroport, prendre l’avion jusqu’à New York, voir l’avocat, signer le papier, reprendre l’avion jusqu’à Los Angeles, repasser le mur, faire comme si de rien n’était mais avec un poids non-négligeable en moins sur les épaules. Au début tout s’est bien passé. Nickel chrome même. Malgré le quack de la veille sur le parking du Pop’s. Malgré mon téléphone portable oublié aux urgences. Malgré Bob qui a été salement malade lors du trajet (ça m’a coûté quelques billets verts en plus d’ailleurs, mais que soit). Bref, les petits aléas de la vie. J’ai laissé Bob à Sam’ (je voulais le prendre avec dans l’avion, mais il ne rentrait pas dans un sac à dos pour le garder sur mes genoux pendant le trajet … stupides règles de bienséance mon œil oui, Paris elle a le droit de prendre sa Tinkerbell avec où et quand elle veut !). Tout ça pour dire qu’après un petit discours pour le rassurer qu’il serait entre de bonnes mains et que je reviendrais le chercher après deux dodos (il s’en fout comme de sa première molaire, mais ça a quand même eu son petit effet sur le rythme battu par sa queue de béta), me voilà prête à embarquer pour un aller-retour standard. Sans grèves sauvages. Sans tempête du siècle. Sans même la fouille à la douane (faut croire que mon visage continue à inspirer confiance, même si ce ne serait pas la première fois que ça termine en consultation gratos d’un employé de la sécurité au bout du rouleau). Et hop, confortablement installée direction l’autre bout des États-Unis. Les yeux fermés. Le casque sur les oreilles. Je suis presque soulagée qu’on y est enfin arrivés.

Sauf que non.
Cela aurait été trop beau. Trop facile. Et, accessoirement, vachement moins drôle.
Je vous rassure immédiatement, cela n’a rien à voir avec le vol. Il n’aurait d’ailleurs plus manqué que cela : un plane-jacking avec demande de rançon (dans le meilleur des cas). Non non voyons, rien de tout cela. Vol nickel lui aussi (on va finir par changer de métal, promis). Atterrissage en douceur. Trolley au rendez-vous. Taxi parfaitement là où il devait être. Bon, niveau circulation sur la route New York restera toujours New York et on ne s’y habitue jamais vraiment ; mais c’était bien le moindre de mes soucis. Ça a commencé à se corser quand je suis arrivée au cabinet de l’avocat (celui que je paie cher et vilain pour justement éviter tous ces désagréments à répétition). Rien qu’à voir son expression faciale (même si tronche aurait mieux convenu comme définition pour le coup), je savais. Et dire que cela pourrait méchamment se retourner contre lui en plaidoirie. Bon, d’habitude il est plus professionnel que cela ; mais peut-être qu’il avait un mauvais jour ou peut-être qu’on commence à un peu trop bien se connaître après toutes ces années à avancer sur cette foutue procédure de divorce. Allez savoir. Fait est qu’il n’a pas eu besoin d’ouvrir la bouche pour que je sache. Pour que ma propre expression un peu (trop) joyeuse se fasse la belle. Autant en emporte le vent. Ha. Ha. Not funny.

C’est donc le cœur lourd, et les épaules encore plus, que j’ai rejoint ma chambre d’hôtel (je n’allais pas non plus refaire le vol en sens inverse le même jour, il n’y avait plus de place) en quête de quelques heures de sommeil (la deuxième bonne blague de la journée). C’est environ à ce moment-là que je me suis rendue compte que j’avais oublié mon portable (heureusement Sam’ avait prévenu en temps et en heure de mon passage surprise, sans pour autant savoir d’où je venais ni où j’allais). Impossible de joindre quelqu’un via la ligne fixe (certes payante) de l’hôtel. Problème de réseau, mouais … déjà là j’étais sceptique. J’ai donc allumé le pc pour bosser un peu – vu que là aussi il y avait un problème de connexion réseau outre-mur (tiens, comme c’est étrange …).

Le lendemain rebelote en sens inverse. Je passe la journée avec ma sœur qui tente de m’arracher les vers du nez (c’est dégueu, je vous l’accorde) et qui doit se résigner à se contenter du peu que je consens à lui lâcher. De toute façon, that look on my face hein …

Et nous voilà déjà arrivés jour trois. Tous deux (Bob avec un joli petit foulard à fleurs autour du cou, petit cadeau surprise de tata Sammy qui a fait les courses avec lui un jour et je vous épargne la suite) à attendre et attendre et attendre encore, pour finalement nous voir refusé le ticket de retour. Malgré les pourparlers, malgré les menaces, malgré la rallonge sur avance … bref, là aussi je vous épargne toute la partie négociation et Bob qui se lasse (pour ainsi dire). Résultat des courses : pas moyen de retourner. Il faut tout recommencer. Avec les bons papiers. Les dérogations par-ci, les certificats médicaux par-là (non je déconne, mais c’est tout comme). Et donc, nous voilà à la rue puisque je n’avais prévu qu’une nuit à l’hôtel et une nuit chez Sam (qui a bien insisté pour qu’un reste un peu plus longtemps, mais non j’ai des impératifs quoi ! … eh bien voilà-t-il pas son souhait exhaussé … j’aurais presque pu la considérer complice dans l’histoire, presque). Retour case départ. Retour Sammy avec les paillettes dans les yeux. Retour Bob qui se fait chouchouter comme un roi vu que moi et le contact physique, on n’est pas vraiment meilleurs amis au monde.

Trois semaines.
Trois. Putain. De semaines.

Et entre tout ça, toujours pas moyen de passer la barrière digitale. Coupure nette et totale de Downfall avec le reste du monde. J’ai quand même réussi à envoyer quelques mails à Karen – obligation d’assurer la continuité médicale et mon suivi patient (ce qu’on ne nous fait pas gober, je vous jure). J’espère donc qu’elle a réussi à passer le message à Claudia pour qu’elle prévienne Love. Voire même qu’elle a prévenu Love en direct. Et de mon absence de réaction au téléphone (avec un peu de chance Claudia a réussi à l’allumer, bien que … est-ce que je lui ai bien laissé le code ? Je ne sais plus moi …). Et de mon empêchement administratif de mes deux. Et de mon retour donc. Parce que j’ai bel et bien fini par le repasser ce mur. Ce que je n’aurais pas cru possible il y a encore trois mois de cela. Pourquoi diable serais-je seulement revenue. Plus encore depuis que le verdict est tombé. Ou, plutôt, pas tombé.

Bref, je suis là. Je suis de retour.
Mais en passant à l’appart, elle n’y était pas. Hum, peut-être qu’elle n’avait pas eu mon dernier message du coup. Ou qu’elle m’attendait au Carnival. Ce qui est plus que probable. Je peux comprendre que l’attente en présence de sa mère n’était peut-être pas la prévision la plus sympathique de la soirée. Ada qui, d’ailleurs, a réussi à me reconnaître malgré la période écoulée. Bon, d’accord, elle a surtout reconnu Bob et vice versa ; mais ça fonctionne très bien aussi. De fait, je les ai laissés en tête-à-tête pour la soirée (avec la baby-sitter, ne soyons pas suicidaires non plus) et je suis partie en direction du lieu de notre première rencontre. Coïncidence ? I don’t think so.

Avec une belle petite averse que je me suis ramassée en plein sur la tête entre l’appart et l’entrée. Probablement une histoire de karma. Une de plus, une de moins, on n’est plus vraiment à ça près. Puis j’aurais pu me mettre à l’abri le temps que ça passe. Est-il que je n’avais pas (plus) envie d’attendre davantage. Alors trempée pour trempée. Ce n’est pas comme si c’était la première fois non plus.

Une fois à l’intérieur, je fais abstraction de quasi tout ce qui m’entoure. Les gens. Le bruit. Les jeux de lumières. Du regard je scanne la scène, celle avec la barre au milieu. Je la trouve rapidement. Ma respiration se calme. Je sens un début de sourire poindre sur mes lèvres. J’en oublie même qu’il y a de l’eau qui a réussi à glisser dans ma nuque et qui me chatouille la colonne vertébrale (il y a encore deux minutes c’était super désagréable). Il ne faut que quelques instants pour que nos regards s’accrochent. Du moins c’est ainsi que le temps se présente à moi désormais.

SALUT que lui miment mes lèvres.
Tu m’as manqué que lui hurle tout le reste de mon corps.

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 9 Sep - 22:55, édité 1 fois
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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyDim 22 Jan - 22:41



Honey, i’m home
feat Mickaëla & Love

Assise sur le balcon, une jambe pendant dans le vide, elle fumait sa cigarette les yeux perdue dans le vague.  Elle entendit du bruit qui lui fit tourner la tête et poser les yeux dans sa chambre. D’abord sur la porte entre ouverte, elle vit rapidement l’ombre d’Ada passer pour retourner surement dans le salon devant la télé. Puis ils se posèrent sur le lit, enfin le matelas au sol qui lui servit de lit. Elle soupira a nouveau.  Il était vide. Elle prit une nouvelle taffe sur sa cigarette et la recracha doucement dans le vide, en direction du ciel en fermant les yeux. Trois semaines. Cela faisait trois semaines qu’elle n’avait pas eu de nouvelle de Mickaëla, qu’elle n’était pas venue a l’appartement, pas au Carnival ou au Naughty, qu’elle ne lui avait pas envoyer de messages ni rien. Trois semaines que personnes n’avait de nouvelle de la doctoresse.  Et si au début ca avait  fait du mal a Lovelyn, maintenant ca l’agaçait juste. Parce que dans le fond elle s’en était douté. Elle avait peut être fini ses recherches et était partie tranquillement, comme un putain de raton laveur qui a volé de la bouffe dans une maison, sans bruit, sans rien dire a personne. Oui, c’était forcément cela, et Love aurait dut s’y préparer des le début au lieu de s’attacher a cette femme qui de toute évidence n’était clairement pas de son monde et n’avait rien a faire dans la vie d’une vulgaire putain de la ville la plus pourri du monde.  Oui, Love aurait dû s’y préparer, après tout, tout le monde finissait par partir. La seule réelle constante dans sa vie dans le fond c’était Kate.  Elle au moins elle ne s’en allait pas. Elle resterait toujours avec elle. Même certaines de ses sœurs de sororité finissait par la lâcher.   Elle termina sa cigarette et soupira en  l’écrasant dans le cendrier qui était toujours poser sur ce balcon, qui était fait pour que Love fume en fait.  

Après s’être préparer entra dans les coulisses du Carnival où elle dansait ce soir pour dépanner Kate.  Ce qu’elle ne ferait pas pour sa meilleure amie. Et pour l’argent qu’elle gagnerait ce soir pour cette représentation.   Elle se préparait tranquillement avec les autres filles pendant que les clients faisaient déjà leurs entrés dans le cabaret.  Les représentation s’enchaînèrent et vint le tour de Love.  Evidement elle avait observé tous les numéros en flirtant a droite a gauche avec les hommes dans le bars pour boire a l’œil.   Une fois sur scène, elle avait comme toujours laisser la musique l’emporter pendant qu’elle faisait sa chorégraphie autour de la barre qui avait était rapidement installer sur scène pour sa représentation.  Alors qu’elle finissait, elle passa sa main dans ses cheveux, en regardant et souriant a son « public » rapidement. Elle allait partir, retourner en coulisse pour se changer et retrouver Kate au bar. Mais ses yeux tombèrent sur… Mickaëla. C’est une blague ? Qu’elle pensa alors qu’elle vit la doctoresse lui sourire en soufflant silencieusement un « salut ».  Elle tourna les talons pour descendre de scène. Elle passa rapidement dans les coulisses pour attraper un peignoir noir du Carnival qu’elle enfila rapidement sur sa tenue de scène et se pressa jusqu’à la salle. Elle trouva rapidement Mickaëla et se planta devant elle, l’air furieuse. Elle ne dit rien, elle se contenta de se planter devant elle, de croiser les yeux et de lui lancer un regard qui voulait bien dire un « explique toi. Tout de suite. » Et Mickaëla le savait sans doute.  Elle voulait les explication de Mickaëla et elles avaient intérêt a être bonne.
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyMar 24 Jan - 20:10

C’est une sensation, ma foi, assez étrange – que celle d’avoir mon corps qui agit et réagit sans vraiment me demander mon reste. Non pas que je doutais seulement du manque éprouvé (même au bout de trois semaines ce truc n’avait pas disparu, ni même diminué de quoi que ce soit à dire vrai), mais se prendre la réalité en pleine face, eh bien ça a tendance à secouer. Je ne pensais pas que ce serait si violent. J’espère simplement que ce n’est pas trop voyant. Mais à en deviner par la banane sur ma face, pas certaine que mon souhait se voit exhaussé. Mais on a l’habitude à force. Ou pas.

Je l’observe terminer son numéro. Dommage que je ne sois pas arrivée quelques minutes plus tôt. J’aurais pu éviter l’averse. Et j’aurais surtout pu assister à la totale. Même si le final est loin d’être du gâchis. Ça aussi ça m’a manqué, ses séances d’entraînement à l’appart. Enfin, à son appart. Je peine à me rappeler de la dernière fois. Et en même temps, ça m’apparait tellement clairement en pensées que ça aurait limite pu se reproduire la veille. Sauf que la veille je n’étais pas chez elle. Sauf que la veille je n’étais même toujours pas en train de me rapprocher de Downfall. Même si, sur papier, ces trois dernières semaines je n’en ai jamais été bien loin (si on fait abstraction des jours un et deux). Il y a même quelques jours où je me suis tellement rapprochées du mur que j’ai failli avoir un torticolis à calculer combien de temps et d’énergie il faudrait pour l’escalader à mains nues. Non je vous rassure, ce n’était pas dans mes projets. Je veux bien, mais il y a quand même certaines limites.

Elle chope mon regard juste avant de quitter la scène. Juste après avoir fait ce truc avec ses cheveux. On pourrait croire que ça ne fonctionne que dans les publicités faciles pour le shampooing ou que sais-je … mais non, ça fait vraiment son effet. En plus avec les miens qui sont tous détrempés (les cheveux donc), ça n’aurait tellement pas le même effet. Elle la star du petit écran et moi la cruche de YouTube qui essaie de l’imiter. Le truc qui fait sourire à coup sûr la moitié des internautes. Mais c’est juste parce que les autres utilisent leur temps de connexion pour des choses vachement plus utiles que ça. On est bien d’accord.

La voilà déjà qui quitte l’estrade et disparait dans les coulisses. Je suis tentée de l’y retrouver, sauf que je ne suis vraiment pas sapée. Déjà que je suis trempée de la tête aux pieds. Je prends d’ailleurs enfin la peine de me glisser hors de ma veste pour me rendre compte que … je ne me suis même pas changée. J’ai enfilé une tenue facile pour le coup où on aurait à patauger dans des trucs pas très nets, comme la première fois. Sauf que ça n’a pas été le cas – et je ne vais pas m’en plaindre. Mais du coup je porte un pantalon en jeans (le truc que je n’avais pas encore dans mon dressing) sur des baskets (des nouvelles oui, journée shopping avec Samantha oblige) et un pull à capuche. Tout un attirail qui n’a pas sa place ici. Je m’attends d’ailleurs d’un instant à l’autre à me faire rembarrer par la sécurité. Ainsi vêtue, je ne suis même pas certaine que qui que ce soit me reconnaîtrait. Ça se passe prioritairement dans ma tête tout ce cinéma, je le sais bien, mais quand même.

Je sors de ma pseudo rêverie par un peignoir noir avec le logo de l’endroit qui me fonce dessus (accessoirement la sirène qu’il y a dedans, mais on se comprend). Elle se plante devant moi. Sans un mot. Mais son regard en dit long. Je lève aussitôt mes deux avant-bras en signe de trêve :

- « Je sais, je sais, je ne devais arriver que demain matin, mais je n’ai pas eu le temps de prévenir Karen. »

Ah tiens, Karen. Il faudrait peut-être que je pense à l’informer que j’ai eu de l’avance sur planning. Elle aura bel air à m’attendre demain matin à la porte C. Bref, là n’est pas la question.

- « Je voulais t’appeler quand on a débarqué à Downfall, mais j’aurais dû passer par l’hosto pour ça. Ce qui fait un détour d’environ deux heures si Claudia avait été de garde ce soir. Ce qui augmentait le risque de te rater. »

Zut, j’ai dit ça à voix haute aussi. Tant pis, ce qui est fait est fait (et plus à faire, oui merci je sais).

- « Du coup j’ai déposé Bob à l’appart. J’espère que ça ne te dérange pas. Ta mère était ravie de le récupérer. »

Bien plus que de me voir moi. Quelque part, ça m’a quand même rassuré. Je n’avais pas particulièrement envie d’être kidnappée par Ada dès le premier soir. Ni ceux à venir, mais je m’y ferai.

Lentement je reporte mes avant-bras vers le bas. C’est que ça commence à peser. Je me retiens de me rapprocher. De lui effleurer la joue de mes doigts. Ou tout simplement de l’attirer vers moi pour me rassurer quant à la réalité de cette scène. Pour sentir sa poitrine se lever et se rabaisser contre moi au rythme de sa respiration. Pour sentir mon propre cœur battre tout contre le sien. Oh bordel Micka, arrête avec ton mièvrerie. On dirait une saloperie d’ado …
Pas faux.

- « Désolée, je ne suis pas vraiment habillée pour l’occasion. »

Même si on pourrait se demander quelle occasion. Comme je n’ai pas pu te prévenir d’un changement de dernière minute (je n’allais pas non plus cracher sur une demie journée de gagnée !!), tu n’as probablement pas jugé utile de prendre ta soirée. Bon, pour le même prix tu n’avais pas non plus prévu de prendre la prochaine. Mais laisse-moi au moins cet ersatz de douce utopie que tu l’as au moins envisagé. Non, ne réponds pas. La vérité a cette fâcheuse tendance à blesser et Dieu a toujours préféré les ignorants. Même si on n’en a strictement rien à kitsch de celui-là. Tu marques un point.

- « Je devrais peut-être renfiler ma veste avant qu’on me demande de sortir. »

Mais j’ai l’impression de ressembler à un clodo avec ces treize litres de flotte qui a réussi à traverser la première couche. Idéalement je devrais rentrer pour me changer. Mais seras-tu toujours là à mon retour ? Sinon à quoi bon me changer ? Je pourrais juste aller préparer le lit pour quand tu rentres. Enfin, si tu rentres. Tu as raison, j’aurais dû te prévenir.
Pardon.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptySam 11 Mar - 9:18



Honey, i’m home
feat Mickaëla & Love

Planter devant la psy qu’elle pensait être son amie -au moins-  elle attendait des explications. Des explications sur son absence, sur son silence et aussi sur sa réapparition subite.  Alors elle était là, son regard vert et furieux fixer sur la brune, ses bras croiser sous sa poitrine dénudée juste ce qu’il fallait pour attirer l’œil et laisser quand même place a l’imagination, a peine couverte par le peignoir qu’elle avait enfiler a la va vite et même pas fermer en réalité.  Elle la dominait de quelques centimètre grâce aux talons très haut qu’elle porter, et sur son visage il y avait une expression qui ne cachait pas sa colère.  Oui, elle était en colère la Blackened, elle était en colère et blesser et le tout par la même personne. Une personne qu’elle n’aurait jamais cru capable de lui faire ca. Elle avait toujours cru que c’était elle qui ferait des coup comme cela dans leurs duo.   Elle l’avait déjà fait d’ailleurs, parfois Lovelyn disparaisait pour réapparaitre plus tard, avec des reste d’une défonce bien présent.  Mais Mickaëla savait cela, et elle savait aussi qu’elle pourrait toujours retrouver la putain qui lui servait de colocataire. Là, Love avait eu beau la chercher même a l’hopital on lui avait dit n’avoir aucune nouvelle de la psy. Alors oui, elle n’avait put qu’être en colère et blesser.  Heureusement Mickaëla était intelligente et elle avait compris, donc très vite la putain eu le droit aux explications.  

Mais des explications qui la firent tiquer.  Car absolument pas celle qu’elle voulait, ni auxquels elle s’attendait.

Elle devait revenir demain ? Et Karen savait ? Mais revenir d’où ? Où était elle tout ce temps ? Et pourquoi cette connasse de Karen aurait dû être prévenue ? Pourquoi Karen et pas elle ? Evidement, elle aurait du le savoir, Karen était plus intelligente qu’elle, moins sale aussi car elle avait un métier tout bien comme il faut, un métier propre et respectable. Evidement, Karen vivait dans le même monde que Micka et Love dans un monde totalement a l’opposer. Evidement, Karen était bien mieux qu’elle, alors il était des plus normal que Karen soit au courant et pas Love.  Pourquoi diable Love avait elle cru qu’elle aurait droit d’être au courant de tout.  Elle écouter les explication en crispant un peu la mâchoire  contenant son envie de baffer la brune, la laissant continuer a parler en  ravalant encore un peu sa colère.  Une preuve que finalement fréquenter la psychologue avait sans doute un peu fait évoluer la putain, avant elle aurait coller sa mains dans la figure de la quarantenaire sans réfléchir sans vraiment écouter jusqu’au bout ses explications. Mais là, elle prenait énormément sur elle.  Elle fixait cependant toujours la brune en face d’elle, et son regard lui ne pouvait pas se trahir. Elle était en colère, elle était blessée et Mickaëla connaissait suffisamment Love pour savoir interpréter ses regards.

« C’est bon, tu as fini ? » Qu’elle demande d’une voix un peu froide, les bras toujours croiser sous sa poitrine et le regard un peu dédaigneux comme elle était si bien capable de le faire. « Oui évidement, tu aurais  du prévenir Karen. C’vrai quoi pourquoi prévenir la personne chez qui tu squatte presque tout le temps, elle a pas besoin  de savoir après tout celle la, c’pas ta meuf faut dire. C’qu’une putain de pute ! »  Oups, visiblement elle n’avait pas réussi a contenir sa colère aussi longtemps qu’elle l’aurait voulut.  « En fait, j’sais même pas pourquoi tu t’excuse ou t’explique, j’ai bien compris qu’tu me dois rien que j’suis personne pour toi et qu’a part ma mère personne t’interesse dans ce putain de taudis. C’quoi le truc c’parce que t’as pas encore fini ton études des cas sociaux que t’es encore la ? » Elle soupira doucement en secouant la tête « T’sais, y’en a plein dans cette ville des cas sociaux, pas b’soin de t’faire chier avec la putain et sa mère maboule,  trouves en des moins chiante au moins t’auras pas b’soin de t’faire la malle trois semaines. »  Elle recula un peu « Personne te mettra a la porte. Donc fait c’que tu veux. » Qu’elle lui dit en la gratifiant d’un nouveau regard mais cette fois plus blesser et triste que en colère, puis elle tourna les talons et s’éloigna.

Percher sur ses talons haut  elle trouva rapidement le chemin du bar. A vrai dire le Carnival elle y avait passer tellement de temps qu’elle pourrait en faire le tour les yeux fermer.  Arriver au bar elle soupira « Marlène, sert moi un whisky sec s’t’eu plait » Qu’elle dit alors que la barmaid déjà s’activait.  « Salut ma belle, je t’ai vue sur scène et… » « C’est bien tu as pas besoin de lunette, tu veux une médaille ? » Que la putain  le coupa séchement avant de prendre le verre qu’on lui tendait pour le boire d’une traite. «Un autre. » Qu’elle demanda alors que l’homme partait un peu penaud de s’être fait envoyer sur les roses de la sorte. « Quoi ? » Qu’elle dit en voyant le regard de la barmaid.  « J’suis pas d’humeur. » « Pourtant ca avait l’air d’aller sur scène, t’avais l’air de t’amuser et tout… » Que la barmaid dit en donnant un nouveau verre a la sirène en peignoir. Elle en oubliait qu’elle ne s’était pas rhabiller correctement, qu’elle devrait travailler encore au lieux de se saouler au bar en discutant avec Marlène. Mais là tout de suite elle n’avait pas envie de supporter les connards qui constituer sa clientele. Elle n’avait qu’une envie : se saouler pour oublier, a défaut d’avoir de la cocaïne sur elle. Quoi qu’en y refléchissant bien, elle s’en procurerait surement  facilement. « Ouais, bah ça c’tait avant. Là j’suis pas d’humeur. »  Elle avala son deuxième verre.  « A cause de la meuf a qui tu parler ? C’était pas ta meuf ? » La putain grimaça. « Non c’était pas ma meuf. J’ai pas de meuf.  Et j’ai pas envie d’en parler. »  Quelle soupira en reposant son verre sur le bar. Pourquoi Kate n'était pas là ? Love aurait bien eu besoin de sa meilleure amie pour se consoler. Es ce que c’est ca avoir le cœur brisé ? Ou un chagrin d’amour ? …L’amour, es ce que c’est ca d’abord ?
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptySam 25 Mar - 20:50

Je vois bien qu’il y a un truc qui cloche. Quelque chose qui la chiffonne. Et bien au-delà de ça d’ailleurs. Sauf que je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus et ça ne semble clairement pas jouer en ma faveur. Serait-ce pour cela que je déblatère toute ces phrases les unes à la suite de l’autre ? Serait-ce pour cela qu’elle ne m’interrompt pas tandis que je réclame toute la scène pour moi ? D’habitude c’est l’inverse et c’est loin de me déranger. Là j’ai l’impression que j’ai intérêt à assurer le débit pour ne pas me ramasser un blanc. Que je n’arrive toujours pas à situer dans le ici et le maintenant. Est-ce qu’elle m’en veut d’être rentrée plus tôt que prévu ? Je pensais sincèrement que ça lui ferait plaisir. Certes pas autant qu’à moi (mais j’en suis la première surprise de l’intensité de la chose donc ça ne compte pas vraiment), mais un peu quand même. Aurais-je fait une erreur en repassant le mur ? Est-ce qu’elle aurait préféré que je ne revienne pas ? Fichtre Love, ça ne fait que trois semaines. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pendant mon absence ?

J’ai beau regarder, j’ai beau chercher, il me manque une pièce du puzzle là. Plusieurs même je dirais. Je vois ta consternation. Je lis ta colère. Je devine, plus que tu ne peux l’imaginer, ce que cela te prend pour ne pas exploser. D’ailleurs, cela aurait tellement plus facile si tu l’avais fait. Vas-y, qu’est-ce que tu attends ? Cries-moi dessus. Frappe-moi. Pousse-moi. Dis quelque chose. Aide-moi merde!

Si j’ai fini ?
Euh … oui ?

Je vais pour répondre, mais me ravise bien vite. Encore un peu et je n’avais plus de nez. J’encaisse donc. Au moins ça a le mérite de m’apporter certaines pistes à défaut d’une explication bien claire et pro forma. Je note mentalement au fur et à mesure que ça sort.
Parfois ma bouche s’ouvre ou ma main se lève pour, oui bon on ne sait pas trop bien pour faire quoi car je me ravise bien vite. Ce n’est pas le moment. Elle a besoin d’évacuer. Qu’il en soit ainsi fait. J’accuse. J’encaisse. J’assume. Autant que faire se peut. Et pour autant que j’arrive à décortiquer le qui, du quoi, du pourquoi que j’ai à encaisser. Je comprends au moins une chose : la communication a foiré (euphémisme) quelque part. Alors je ne sais pas où, ni quand, ni qui – mais dans l’immédiat cela n’a pas grande importance.

J’ai d’autant plus envie de l’attraper et de l’attirer contre moi. Ce qui peut sembler suicidaire dans l’état actuel des choses, on est bien d’accord. Puis je risque de la saloper de partout (no comment).
Et puis tout à coup, c’est fini. La colère laisse place à autre chose, de plus profond, de plus viscéral. Je la regarde se détourner de moi et s’en aller en direction du bar. Je reste un instant là, à la regarder. Sans bouger. Sans penser. Ou bien à trop penser.
Je comprends qu’elle soit fâchée, même sans avoir tous les éléments en main. Je mérite probablement tout ce qu’elle vient de me balancer. Du moins de son point de vue à elle. Et peut-être bien que je devrais me casser à mon tour. Mais pas avant d’avoir mis quelques choses à plat. Histoire qu’on dispose toutes les deux de toute la version de cette histoire justement ! Sauf que je ne peux décemment pas le faire dans un état pareil. Alors je prends une grande inspiration, l’observe encore quelques instants, avant de faire un quart de tour et de me diriger moi aussi vers les coulisses.

~ . ~

La plupart des filles me connaissent désormais assez bien (au du moins suffisamment) que pour coller un nom (et probablement une réputation) sur mon visage. De fait, d’aucune n’essaie de me barrer le chemin jusqu’aux vestiaires. Je n’échappe cependant pas à quelques regards médisants, voire même méprisants. J’ai vraiment raté un épisode quelque part.
Tandis que je me désape rapidement (enfin, tout est relatif avec cette quantité d’eau dans la fibre), j’arrive néanmoins à glaner quelques informations primordiales. Qui ne m’arrangent pas, mais qui expliquent certaines choses. Je ne réponds pas pour autant. Après tout, ce n’est pas à elles que j’ai à rendre des comptes. Même si strictement parlant, je n’ai pas non plus à en rendre à Love. Après tout, je cite, c’pas ma meuf. Non … ça ne l’est pas.

J’arrive à négocier à mon tour un peignoir noir avec le logo du Carnival, sous lequel je me contente d’un simple débardeur et un shorty. J’ai pendu le reste de mon attirail à hauteur d’un radiateur. Cet endroit en est truffé. Il ne faudrait pas non plus que les filles attrapent froid, voyons.

Je gratifie les quelques sœurs qui ne donnent pas l’impression qu’elles veulent m’arracher les yeux avec leur parfaite manucure d’un léger sourire.  Celui d’un condamné à mort qu’on s’apprête à mener à l’abattoir. La fameuse ligne verte.
Ce n’est pas celle-là qui me fait le plus peur.

~ . ~

Je prends place à ses côtés au bar, sans la regarder directement. Je fais un signe à la barmaid, en lui mimant le chiffre deux (index et majeur de la main droite).

- « La même chose s’il vous plait. »

À jeun ce n’est pas forcément l’idéal. Mais je n’ai jamais été une grande mangeuse. Et ça n’a pas changé depuis ces trois semaines. Même avec une sœur aussi envahissante que Sam.
Nous sommes rapidement servies. Je ne reporte toujours pas mon attention vers le côté. Je me contente de regarder bêtement mon verre en ne sachant pas trop bien par où commencer. Bon, autant se jeter à l’eau avant de se retrouver seule sur le rivage. C’est que je commence à connaître le capitaine et son humeur versatile.

- « J’ai oublié mon téléphone dans l’ambulance après l’accident. »

Mais ça tu le sais déjà. Obligée. Même si Karen a fait dans la rétention d’information, Claudia était de garde cette nuit-là.

- « Ça ne devait jamais prendre que trois jours. Tout au plus. New York aller-retour et une nuit chez ma sœur. »

Mais juste pour compenser la journée dogsitting sans avoir à me justifier. C’était le plan de base. Il semblait tellement simple que complètement infaillible. Mon œil ouais …

- « Puis ils ont renforcé les mesures de sécurité et d’indépendance. Plus rien ne passait, technologie y compris. »

Je porte mon verre à mes lèvres. Mais finit par ne pas prendre de gorgée.

- « Sam a envie de te rencontrer. »

Non, je mens. Sam VEUT te rencontrer. Oh ne va pas te faire de films sur ce que j’ai dit, pas dit, pu dire et j’en passe. C’est ma sœur, elle n’a pas eu besoin de plus qu’un nom pour réécrire le monde dans sa tête. En me faisant bien profiter de l’étendue de ses théories à la six-quat’-deux. Elle peut parler pendant des heures sans laisser quelqu’un en placer une. Ce qui m’arrange généralement, pas besoin de réplique de ma part pour interrompre ses monologues. Et d’habitude j’arrive à m’en contenter. Sauf que là, ça faisait trois semaines d’affilées. Et d’un coup. Après des années de silence. Tu aurais voulu que je lui parle de quoi pendant toute cette période ? Que je continue à lui cacher la vérité ? Je te signale que c’est toi qui n’a jamais compris pourquoi personne n’était au courant. Encore moins ma famille. Mais justement pour ça voyons !

Je décide finalement de reposer mon verre sur le comptoir. Je le suis du regard. Je soupire bien malgré moi.

- « Il n’a pas signé le papier … »

Je ne sais pas vraiment pourquoi je rajoute ça.
Ni pourquoi maintenant.
J’aurais vraiment préféré ramener une meilleure nouvelle.
Quelque chose qu’on aurait pu fêter.
Quelque chose qui …

- Eh salut toi. T’es nouvelle ?

Et voilà-t-il pas qu’une main indésirable se glisse à proximité et vient se poser sur ma cuisse comme si de rien n’était.
Non mais sérieux ?!!

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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyMer 17 Mai - 14:32



Honey, i’m home
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Accoudée au bar, la brune ne disait plus rien, elle se contenté de faire tourner son doigt autour du haut de son verre plein. Elle était en pleine réflexion, car oui, cela pouvait arriver a Lovelyn de réfléchir. Dans l’instant présent, elle réfléchissait a ce qu’elle allait faire maintenant. Elle devrait aller travailler, cela pourrait surement lui faire oublier sa deception, mais elle n’en avait pas vraiment envie. Pas qu’habituellement elle est eu déjà envie de faire son travail, mais là, elle l’avait encore moins que d’habitude.  Elle avait par contre très envie d’un bon gros rail de cocaïne. Alors elle cherchait qui dans le coin pourrait lui en procurer facilement, rapidement et pas cher. Elle aurait put aller chercher le pochon qu’elle avait de stocker dans son appartement de travail, celui dans lequel elle se servait entre deux clients, mais elle n’avait pas envie d’aller jusqu’à là bas. Le mieux serait qu’elle trouve quelqu’un qui dealer ici, dans le Carnival. Elle aurait comme cela pas besoin de faire trop d’effort.   Elle ne tourna même pas la tete ni les yeux quand elle entendit Mickaëla s’installer sur le tabouret a coté d’elle.  Elle se contenta de tendre la main quand elle entendit les deux verre être poser sur le bar, pour en attraper un et le vider rapidement alors qu’elle écouter les explication de la psychiatre en faisant comme si elle ne le faisait pas. Elle faisait en sorte de rester stoïque. Elle se voulait de marbre. Alors qu’elle ne l’était pas du tout. Elle avait envie de lui hurler qu’elle aurait put lui dire plus tot, lui demander de l’accompagner. Elle aurait put la soutenir, elle aurait put l’aider elle aurait put être là. Elle ne tourna pas vraiment les yeux quand Micka lui annonça que sa sœur avait envie rencontrer Love. Laisse moi deviner, elle a envie d’m’rencontrer parce que tu as oublier d’lui dire que j’était une pute.   Qu’elle pensa en posant le verre que lui avait offert Micka maintenant vide, pour prendre celui qu’elle avait d’encore plein devant elle. « Ah bon, ta sœur elle a envie d’aller aux putes ? Vous êtes toutes tordu pareil dans la famille ou bien ? »  Qu’elle répondit sechement a la femme a coté d’elle. Micka savait parfaitement comment pouvait être Lovelyn, alors elle saurait interprétée ses paroles.

Quand  la psychiatre en quête de redemption annonca qu’il n’avait pas signer les papiers, la putain eu envie de la prendre dans ses bras, lui dire que tout irait bien.  Et puis elle eu aussi une forte colère qui se mit a faire bouillir son sang dans ses veines. Elle avait là tout de suite une forte envie d’aller tuer l’ex mari de Mickaëla. Si elle était veuve, plus besoin de signer le moindre papier. Et puis Micka rentrer dans les gens pour qui Lovelyn était prête a faire de la prison s’il le fallait. Elle n’était pas une Blackened, mais Love ferait tout pour elle autant qu’elle le ferait pour les BB.  Elle allait répondre, mais un homme les interrompit en abordant Micka. Comme il aurait aborder n’importe quelle prostituée. Love posa très doucement son verre, un geste lent qui ne présageait rien de bon, et se pencha un peu pour jeter un regard terriblement noir sur l’homme. Un regard noir et terrifiant comme même Ada n’était pas capable de les faire.  Bien qu’en cet instant Micka aurait put voir une forte ressemblance entre la mère et la fille. « Dégage glandu, tu vois pas qu’on discute et qu’elle est beaucoup trop bien pour toi. C’pas une pute. C’est le genre de femme que tu devrait même pas avoir le droit de regarder vue que t’es qu’une face de gland de bas étage. Alors dégage si tu veux pas devoir apprendre a utiliser ta main gauche pour t’astiquer l’asticot qui te sert de bite. »  Son ton était plus froid que l’iceberg qui avait fait couler le Titanic lui-même pourtant dans son regard on pouvait voir des flammes de colère surement plus brulante que les feu de l’enfer.  L’homme la regarda d’un air surpris, surement choqué qu’on lui parle comme ca. Il aurait surement voulut lui répondre, mais voir le regard noir de Love le disuada. Il retira sa main en avalant sa salive et se leva pour partir. « Excuse toi auprès d’elle, connard ! »  Qu’elle lança en voyant qu’il allait partir sans rien dire. « Excusez moi madame… » Qu’il marmonna un peu penaud. « Aller dégage maintenant. » Qu’elle lui ordonna très sèchement. L’homme s’en alla, la tete rentrer dans les épaules, humilier. Son égo ne se remettrait surement jamais d’avoir était humilié par une putain. Mais là tout de suite, il n’avait pas vraiment le droit de dire quelque chose, il était sur le territoire des sirènes et s’il voulait continuer a venir du bon temps ici… Pas touche aux filles.  Marlène ne put s’empêcher d’exploser de rire une fois qu’il s’en alla. Elle avait tout vue et tout entendu, évidement.  « Ah bah je comprend mieux pourquoi monsieur Smith viens voir Lyn pour son coté autoritaire et dominant ! »  Love posa maintenant son regard noir sur la barmaid qui riait toujours en s’éloignant. Elle soupira, vida a nouveau son verre et posa les yeux sur Mickaëla. « Non mais t’as vue comment t’es fringuée ? On dirait une pute, tu veux pas aller mettre des vêtements ? »   Elle soupira « Non mais j’te jure. » Qu’elle lâcha un peu pour elle-même en secouant la tête. Oui, c’était bien Lovelyn Bishop en personne qui avait dit ce genre de chose, alors qu’elle était bien moins habillée que la personne a qui elle était en train de faire la morale. « Tu va faire quoi pour les papiers ? » Qu’elle enchaina ensuite, comme si de rien était… Du grand Love.
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyMer 17 Mai - 22:50

Une main passe dans mon champ de vision et vient éplucher le verre que je boude depuis de bien nombreuses minutes. Je ne sais même pas avec exactitude combien de temps s’est écoulé. Ni même si mes mots sont sortis à voix haute. Ça tombe, tout se passe dans ma tête. Ça tombe, je ne suis même pas revenue à Downfall. Je suis endormie quelque part dans un lit, shootée aux somnifères et j’ai réussi à échapper à l’enfer habituel pour me retrouver plongée dans un nouveau. Celui où je suis la méchante. La mauvaise. La sorcière. La traitresse. La pute. Sans quoi je n’aurais jamais enfilé ce peignoir noir … si?
Mes yeux se posent donc sur cette main que je n’ai plus vu depuis si longtemps déjà. Sur ces phalanges qui s’enroulent autour du récipient plutôt qu’autour de mon poignet. Elles m’effleurent sans jamais me toucher. Tout juste là à me narguer. Est-ce désormais ainsi, qu’entre nous les choses vont se passer ?

Bien malgré moi, et la situation qui nous entoure, je souris à la question de Love. Je prends de gros risques là. Elle pourrait penser que je me moque d’elle. De son vocabulaire. De son statut social. De toutes ces conneries et balivernes qu’elle arrive à me balancer à la tronche quand bon et beau lui semble. Ce n’est pas pour ça que je souris. C’est sa voix. C’est son soi. Ça sonne tellement vrai et tellement elle que je ne peux tout simplement pas être en train de rêver. Dans un rêve, elle aurait déjà tourné les talons (ceux avec la semelle rouge). Elle aurait utilisé d’autres mots. Elle m’aurait peut-être même poignardé dans le dos. Toutes les choses dont elle est fichtrement bien capable, mais pas sans une langue bien acérée pour cacher ses propres peurs et craintes. Oserais-je avouer qu’elle m’a manqué ? Oserais-je seulement prétendre que je l’ignorais encore ?

Je la laisse me subtiliser mon verre. Ce n’est pas non plus comme si j’allais le boire. Même pas après l’annonce de la dure réalité. Celle-là même qui vient me gifler, comme pour me réveiller. Comme pour dissiper toute la brume qui avait commencé à s’accumuler. Du coton doux et moelleux dans lequel me laisser aller. À travers lequel me cacher. No fucking way Micka. T’es à lui. Pour toujours et à jamais. For better AND for worse. Till death do us part. Certes, mais ça arrivera quand cette partie-là?

Pas le temps de ruminer plus longuement (est-ce vraiment un mal en soi?) que mon attention est attirée vers le bas. À l’endroit même où une main totalement inconnue vient de se glisser sur ma cuisse et aspire à s’aventurer sous la douceur du peignoir. Je suis tellement sur le cul de l’audace d’une telle action que je ne réagis pas. Nuance : qu’on (façon de parler) ne me laisse pas le temps de réagir.
Car tandis que je relève le menton, histoire de découvrir à qui appartient cette main baladeuse, c’est pour constater que ce n’est pas moi qu’il regarde. Je suis son regard mal à l’aise (il déglutit lentement et assez bruyamment même) jusqu’à tomber sur celui de la blackened qui me tient lieu d’interlocutrice, voisine, amie et plus si affinités. En cet instant bien précis, je pense que je viens de comprendre pour la première fois l’expression if looks could kill. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir trainé avec des psychopathes de nombreuses années durant.

Ensuite c’est sa bouche qui prend le relais. Ses lèvres s’entrouvrent et laissent dévaler un véritable ras de marée. Les mots s’enchaînent sans demander leur reste. Le ton est dur. Bien plus que ce qui pourrait se tramer entre les cuisses de ce pauvre … glandu. Il se décompose à vue d’œil. Je pourrais presque m’en vexer. Est-ce donc cela le type de clients que j’arriverai à attirer ? Non pas que je l’envisage ou que je n’y ai serait-ce que pensé … mais après le gars en rut de la dernière fois, franchement, je vais vraiment finir par me poser des questions. Bonjour l’amour propre et la confiance en soi.

La main finit par glisser hors de mon giron – il était à peu près temps, même si je dois bien avouer que j’avais failli l’oublier celle-là sous l’intensité de cet échange. Il s’apprête d’ailleurs à déguerpir que la principale concernée (qui n’est tout à coup plus moi, allez comprendre) le rappelle à l’ordre. Tel un bon petit toutou, il obéit aux ordres et laisse échapper quelque chose qui ressemble vaguement à des excuses. Ensuite il se détourne, la tête baissée, les épaules lourdes et pas uniquement le rire de la barmaid pour lui servir de drapeau de la honte. Sur son passage, on se disperse en ricanant voire même en le pointant du doigt. Il n’a clairement rien à envier à Moïse.

Pourtant, ce n’est pas lui que je regarde. Je ne l’ai d’ailleurs jamais fait. Si ce n’est au moment de chercher à coller un visage sur le malotru à la main baladeuse. La barmaid, toujours en train de vivre sa meilleure vie, n’a pas tort. Il y a quelque chose d’une dominatrix qui émane de Love. Ou de maîtresse d’école. Ça fonctionne tout aussi bien. Et avec une telle assurance, même un gros balèze aurait eu du mal à ne pas s’y laisser prendre. Ça m’arrange que le gars en question n’en était pas un. Ils sont moins faciles à faire dégager. Ils ont aussi tendance à mieux viser quand ils frappent.

Je ne vais pas dire que je ris à chaudes larmes comme la blackened qui est déjà en train de s’éloigner (il vaut mieux pour elle je pense, et elle aussi doit le penser), mais je sens l’ersatz d’un sourire me pendre aux coins des lèvres. Ais-je déjà précisé à quel point elle a réussi à me manquer en si peu de temps ?

Mon semblant de rictus s’efface et je sens un sourcil se hausser tandis qu’elle me gratifie de sa science infuse. Non mais c’est l’hôtel qui se fout de la charité là ? Oui parce que l’hôpital il est en faillite totale à ce stade-là.

- « Tu aurais préféré que je te cours après toute détrempée ? »

Enfin, il aurait encore fallu courir pour ça. Et avec six litres d’eau dans chaque pompe, c’était la chute assurée. Cela ne m’aurait pas empêché de ramper ceci dit. Si c’est ça que tu attendais de moi …

- « Je n’ai pas de vêtements de rechange ici. »

C’est sorti tout seul. Plus pour moi que pour elle. Je ne la regarde d’ailleurs à nouveau plus et commande deux nouveaux verres à la barmaid. Pil au moment où elle pose la question qui (re)plombe l’ambiance. Dommage que la serveuse vient de se retourner pour préparer nos boissons, je lui en aurais bien commandé deux de plus. Voire quatre. À moins qu’elle ne rameute directement la bouteille ?

- « Aller en appel. Chercher un autre avocat. Payer un ami légiste pour qu’il me déclare morte et enterrée. Tellement d’options. »

Ce sont les premières choses qui me viennent. Je ne les trie même pas. Je me contente de laisser couler. D’évacuer le surplus. Ça fait trois semaines que je ressasse cette question encore et encore dans ma tête. On ne pourrait pas juste parler d’autre chose ? Le temps d’une soirée ?

Je me tourne vers elle et plonge mes yeux droit dans les siens. Les flammes se sont estompées. Un peu du moins.

- « Tu travailles ce soir ? »

Oui, bien sûr. Quelle stupide question Micka.
Alors pourquoi tu la poses ?

- « Je peux t’attendre ? »

Pourquoi te faire autant de mal volontairement ?
Tu veux vraiment que je réponde ?
N’est-ce donc pas aussi évident ?

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyVen 23 Juin - 21:42



Honey, i’m home
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Lovelyn avait tout l’air d’une femme pleine d’assurance. Elle semblait respirer l’assurance, la confiance en soit, la force de caractère. Du caractère, c’était certain qu’elle n’en manquait pas, mais pour ce qui était de l’assurance, ce n’était qu’une façade, un air qu’elle se donnait. Si on creusait bien sous l’armure en diamant qui semblait l’entourer, elle n’était qu’une pauvre fille perdue, qui manquait terriblement de confiance en elle, qui semblait avoir peur de tout, en commençant par elle-même. C’était juste une gamine qui n’en avait jamais était vraiment une. Dans le fond, elle était loin de la Lovelyn qui en imposer que tout le monde semblait connaitre. Mais elle avait besoin de paraitre forte, sinon elle n’aurait jamais tenue une seule seconde dans cette vie, dans cette ville, dans ce quartier et surtout pas sur les trottoirs.  Et l’idiot qui était venue aborder Micka comme si elle n’était qu’une vulgaire putain,  s’était  cassé les dents sur le caractère bien trempée que la vrai putain de ce duo s’était forgé avec le temps.  Pour sur que les gens qui avait tout vue et entendue allait s’en souvenir longtemps, et évidement que la Barmaid le raconterait encore longtemps. Il n’y avait surement rien qui l’amusait plus que voir ses sœur envoyer chier des hommes.  Et les gens qui connaissait Love savait qu’elle pourrait paraitre intimidante parfois, qu’elle n’avait pas peur de se frotter a plus grand et plus fort qu’elle. Sa meilleure arme, sa langue bien pendue. Elle n’avait jamais mis les pieds dans une école, certes, mais elle avait bien assez de répartie et de vocabulaire pour que n’importe qui se sente comme un moins que rien après s’être confronter a elle quand elle était en colère.  Une fois que l’idiot fut partie, sous les moqueries de ceux qui avait tout entendue, elle osa faire la moral a Mickaëla sur sa tenue comme d’habitude. C’est vrai que la psychologue n’était pas beaucoup vêtu, mais toujours plus que Lovelyn. Du moins c’était beaucoup plus descend comme tenue que la brune aux yeux vert qui n’avait sous son peignoir noir même pas fermer, qu’un body rouge et un collant en résille, le tout surmonté de talons  haut..  Mais elle s’était permise de lui faire la leçon, parce que ca ne ressemblait pas a Mickaëla d’être si peu pudique.  Elle leva les yeux au ciel a la réponse de la brune et soupira « Mais je t’ai jamais demander de me courir après. » Qu’elle avait répondu ensuite, en reposant les yeux sur la psychologue. Elle ne répondrait rien de plus , parce que le débat était stérile. Et même si Lovelyn était têtue comme une mule, elle savait aussi choisir ses combats.

Elle avait lancer, mine de rien, la question qui visiblement faisait tilte.  Elle avait poser ses grand yeux vert parfaitement maquiller pour les faire bien ressortir, sur la brune a côté d’elle et elle avait haussé un sourcils a sa réponse. Une réponse un peu confuse, un peu -beaucoup- brouillons. Comme si ce n’était que des idées qui lui venait comme ça a l’esprit sans qu’elle ne réfléchisse. Des paroles lancer en l’air.  « Pourquoi alors dans tes options y’a pas devenir veuve ? » Dit elle en haussant les épaules. Elle était sérieuse en plus. « Pourquoi ce serait toi qui devrait être déclarée morte ? Pourquoi c’est toi qui doit encore payer pour ce connard. C’est a lui de crever. Et pas pour de faux. »  Elle s’était un peu redresser en parlant. Parce que oui, elle était bien sérieuse. Aussi sérieuse que quand elle proposer a Kate d’éliminé son oncle.  Quand elle parlait comme cela, elle avait souvent la voix de sa mère plus jeune qui lui disait « Un jour Lovelyn, tu devra forcement te salir les mains. Un jour tu devra sans doute sauver ta vie. » Et elle avait très bien compris ce que cela voulait dire.  Et si ca lui avait souvent fait peur comme pensée, le faire pour quelqu’un qu’elle aimait, elle était prête a le faire.  Elle passa ensuite une mains dans ses cheveux qui s’était un peu décoiffé depuis son show, mais qui lui donnait un air un peu sauvage.  Elle avait ensuite secouer la tête a la question de la femme a coté d’elle. « Pourquoi tu veux m’attendre ? »  Elle attrapa le verre que la Blackened barmaid avait poser devant elles. « Tu devrais aller te coucher, t’as une sale gueule. » Qu’elle lui dit en reposant les yeux sur elle, elle leva doucement son verre vers elle, comme pour dire qu’elle buvait a sa santé et l’avala d’une traite.  « Moi toute façon j’ai un nouveau passage sur scène dans une heure. » Qu’elle soupira en reposant son verre.  Mickaela devrait rentrer, dormir.
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyDim 25 Juin - 21:46

Je peux t’attendre ?
M#rde, je n’arrive pas à croire que je viens de lui balancer ça. Déjà que je lui pose la question la plus rhétorique du monde par rapport à son taf (pire workaholic que moi et je ne suis pas la première à penser que cela était loin d’être possible). M#rde j’ai vraiment juste envie de m’enfoncer dans le sol là. Si la bouche des enfers pouvait juste se contenter de s’ouvrir et de m’avaler, je pense que ça nous arrangerait toutes les deux. Bon, ce n’est pas vraiment ainsi que les enfers fonctionnent, y’a pas à dire. Après tout, pourquoi se contenter de gober quelqu’un qui est prestement en train de se taper la honte de sa vie ? Ça aussi c’est de la rhétorique pure et dure.

Et peu importe qu’elle me demande pourquoi ce serait à moi de crever. Je viens tout juste de lui prouver non ? Wil ne se pointera jamais ici (enfin si, peut-être un jour et celui-là ce serait le dernier, mais évitons de le mettre sur le tapis vous voulez bien, je suis peut-être prête à mourir de honte, mais pas pour une autre raison, pas encore – ce qui est un sacré aveu en soi … wow). Bref, pourquoi ne pas buter mon mari ? Mais ma chérie, si seulement les choses étaient aussi faciles. Et peut-être qu’elles le sont. Mais ça vaut uniquement à Downfall. Et ici aussi persiste une certaine forme de justice. Pas toujours la bonne, mais l’est-elle pour autant de l’autre côté du mur ? Enfin, qu’est-ce que tu peux bien en savoir ? Même pour quelqu’un de parfaitement au courant des règles, des droits humains et des lois qui vont de pair avec ça ; crois bien que je suis la première à clamer que c’est du gros n’importe quoi. Alors oui, l’idée y est. Mais ça en restera là. Désolée de te briser les rêves. C’est aussi pour ça que je n’y donne pas suite de vive voix. Tu risquerais encore de me balancer que les rêves ce n’est de toute façon pas fait pour toi. Parce que pour moi bien peut-être ? Partage un peu ton défaitisme que diable !

Au moins sa réflexion sur l’état de ma tête (pour ne pas dire autre chose) m’arrache un sourire. Et me sort du trou où j’étais en train de me morfondre. Au moins elle n’a pas jugé utile de se moquer de ma proposition. C’est vrai ça, pourquoi voudrais-je donc l’attendre ? Je me retiens de justesse de lever, à mon tour, les yeux au ciel (ou plutôt le plafond vu le décor actuel). Ses questions ont le chiche de voler aussi haut que les miennes. C’est peut-être bien ça la réponse à notre énigme mutuelle.

Je lui tends également mon verre, mais me contente de poser à peine mes lèvres dans le liquide. Je ne la quitte pas des yeux tandis que je le dépose déjà sur le bar. Le sien le rejoint rapidement. C’est le signe pour moi de glisser de mon tabouret. Je m’avance d’un pas. Même si on n’était clairement pas à ce point éloignées l’une de l’autre. J’ai envie d’enrouler mes bras autour d’elle. De la serrer contre moi. Limite même de plonger mon nez dans ses cheveux. Et là pour le coup, sans arrière-pensée aucune. Juste pour bien m’assurer que tout ceci est réel. Que je suis de retour. Qu’elle ne m’a pas encore poignardé dans les tripes. Ce qui risque fort probablement d’arriver si je m’approche davantage encore. Pourtant ce n’est vraiment pas ça qui m’empêche de faire le premier pas. Peut-être bien que c’est la crainte qu’elle me repousse. Après tout, je suis sur son territoire. Devant ses amies et sœurs. Devant ses clients. Et moi dans l’histoire, je ne suis vraiment pas grand-chose compare à tout cela. Ce n’est pas grave. Cela me convient.

Je lui souris doucement tandis que je sens ma tête se pencher un léger vers la droite et ma main suivre le mouvement. Du bout du dos de mes index et majeur droite, je viens délicatement lui effleurer la tempe. Un instant seulement. Éphémère. Ethéré. Je continue ensuite le mouvement pour replacer une mèche derrière son oreille. C’est qu’elle a vraiment un air un peu sauvage qui ne manquera pas de la chiffonner si elle doit retourner en scène ensuite. Et en parlant du loup :

- « Une heure, ça en fait du temps à tuer. »

Je la regarde encore un instant. Plongée dans ses magnifiques yeux verts parfaitement mis en valeur. Puis je laisse retomber ma main comme si tout ceci n’avait jamais eu lieu. D’ailleurs, rien n’a vraiment eu lieu ; n’est-ce pas ?

- « J’avais envie de te voir avant de rentrer. »

Même si c’était pour me ramasser ton courroux.
Même si tu as vidé mes verres.
Même si j’ai une sale gueule.
Même si plein d’autres choses qui importent vraiment très peu au final.

Sans vraiment trop savoir le qui, du pourquoi, du comment je me penche vers l’avant et viens déposer mes lèvres tout contre sa joue gauche. Une caresse aérienne à peine, que je contente de ne pas éterniser. Mais avant de complètement me retirer, je rajoute à sa seule attention :

- « Amuses-toi. »

Et déjà je retrouve ma position d’origine. Je ne voudrais pas que son entourage se fasse de fausses idées. Que j’empêche son business de tourner. Enfin, ça ne me déplairait pas – mais faut assumer les conséquences. Je suis prête pour ça. Mais l’est-elle pour autant ?
Puis le verbe choisi, on est d’accord que ce n’était clairement pas en lien avec ça. Mais quitte à devoir se trémousser dans tout un public qui n’en a rien à branler (…) autant qu’elle prenne un minimum de plaisir de sa séance. Comme quand elle danse à l’appart. Et que Ada n’est pas dans les parages. Précisons.

- « On se voit demain ? »

Faut dire que je dois récupérer Bob. Ce que je pourrais faire encore ce soir. Mais c’est risqué de croiser Ada. Et j’ignore s’il vaut mieux qu’elle me reconnaisse une deuxième fois de suite ou pas du tout. Auquel cas tu vas trouver Bob devant ta porte d’entrée cette nuit. Ou dans la chambre de ta mère. Avec un peu de chance, ça t’accordera une grasse mat demain matin. Du coup, ne vaut-il pas mieux que je rentre directement chez moi sans passer par chez toi ? Toi qui ne voit même pas l’intérêt que je t’attende. Ça règle la question non.

- « Je vais aller récupérer mes affaires et rendre le peignoir. Faudrait pas qu’on me prenne pour une pute. »

Je lui décoche un dernier sourire. Pour bien accentuer le ton léger de cette réplique. Connaissant l’artiste, elle risque de mal le prendre sinon et de me balancer un truc à la tronche. Déjà que je ne paie pas de mine, si en plus elle me pète le nez …
Ah douce nostalgie quand tu nous tiens.

Et sur ce, je me retourne et m’éloigne en direction des vestiaires.
Sans un dernier regard vers l’arrière.
Même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyVen 30 Juin - 14:36



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Elle ne l’envoyait pas sur les roses intentionnellement.  Elle n’avait pas vraiment envie de la repousser a chaque fois, mais elle le faisait. Par besoin, par peur aussi. Elle était enfermer dans ce cercles vicieux où elle ne laissait jamais vraiment rentrer les gens. Dans le fond seule Kate était vraiment rentrer dans ce cercles qu’elle avait fait autour de son être. Seule Kate n'avait jamais était repousser par Lovelyn, bien au contraire. Et si elle avait envie de faire entrer Mickaëla dans ce cercles,  elle avait surtout terriblement peur de le faire. Elle était terrifiée a l’idée que la psychologue la connaisse réellement, sans se rendre compte qu’elle la connaissait bien plus qu’elles ne voulaient se l’avouer l’une comme l’autre.  Si elle la laissait vraiment entrée, Mickaëla verrait, comprendrait, et elle fuirait.  Lovelyn n’était pas prête a se faire brisé le cœur, pas encore une fois, car Mickaëla l’avait déjà fait, elle lui avait tout bonnement brisé le cœur en partant sans rien dire. Et revenir maintenant comme une fleur ne changeait rien. Ca ne réparer par le cœur de Love. Elle se demandait parfois s’il n’avait pas était assez brisé par sa mère ? Elle n’aurait jamais cru qu’il subsistait encore un morceau a brisé, et Micka l’avait pourtant trouver et piétiné elle aussi. Voila pourquoi elle la repoussait chaque fois, de toutes ses forces. Ca lui faisait toujours mal, mais c’était mieux ainsi. Un mal pour un bien.  Elle voulait juste se protéger, elle avait besoin de se préserver.  Elle n’avait pas le droit de craquer, elle n’avait pas le droit d’être faible. Alors elle ne devait pas avoir de sentiments. Souvent elle se maudissait de ne pas être pleinement Lyn, elle aurait voulut ne rien ressentir. Ne pas être sensible.  Elle maudissait Love, pourtant elle détestait Lyn.  Et elle détesté encore plus que ce ne soit qu’une seule et même personne, que ce soit tout simplement elle.

Elle suivit la femme du regard quand elle se leva et fut un peu surprise de la voir s’approcher encore d’un pas. Elles étaient déjà très proche, pourquoi vouloir plus ? Elle se dit qu’elle avait transpirée sur scène, elle ne devait pas sentir très bon, cela aurait du rebuter Micka. Mais non. Elle eu pour le coup un très leger mouvement de recule en voyant la main s’approcher de son visage, mais elle le stoppa avant qu’il ne soit visible.  Elle ne comprenait pas vraiment son geste. Et puis elle sentie le bout des doigts sur sa peau, puis dans ses cheveux. Elle rougie un peu et la regardait droit dans les yeux, surprise et touchée. Elle avala doucement sa salive et ne savait pas trop que faire, que dire.  Elle se perdit dans son regard noir, et la brune semblait elle aussi se perdre dans le sien. Un instant elle fut comme déconnecter du temps, comme si plus rien n’exister autours d’elles. D’Elle.  Elle prit une grande inspiration en fermant les yeux, rompant le contacte visuel qu’elle avait établie avec son amie ( ?) et haussa les épaules. Ca allait passer vite cette heure. Elle allait boire un peu encore, puis aller se changer pour son nouveau numéro. Elle irait ensuite discuter un peu avec Kate sans doute et finirait par retourner dans son taudis d’appartement pour voir si sa mère respirait encore et essayer de trouver quelques heures de sommeil. Et demain serait la même vie qu’aujourd’hui.  Elle avait ensuite adresser un maigre sourire a la psy quand elle lui dit qu’elle avait voulut la voir avant de rentrer. Mais elle ne répondit rien là non plus. Encore moins quand elle lui souffla, presque comme un secret, de bien s’amuser.  C’est avec un leger mouvement de tête positif qu’elle répondit a la question de la psychologue. Oui, elles pourraient se voir demain. Et puis elle leva les yeux au ciel a la remarque de la brune et la laissa partir, sans la regarder. Elle se tourna a nouveau face au bar et demanda un nouveau verre. Elle le but d’une traite et fronça les sourcils prise d’une intense réflexion. Elle se leva suite a cela pour aller elle aussi dans les coulisse du Carnival.

Elle passa dans la salle des cassiers qui était presque vide a cet heure ci, les filles étaient en salle ou sur scène. Elle passa a coté de Mickaëla pour aller jusqu’à son cassier. « Tu rentre pas a l’appartement ? » Qu’elle demanda en ouvrant son cassier pour prendre son prochain costume de scène.  Elle l’avait compris en engloutissant son dernier verre. Mickaela lui avait demandait si elles se voyait demain, donc elle ne se verrait pas tout de suite quand Love rentrerait. Donc Micka ne rentrait pas a l’appartement de Love mais au sien.  Love avait juste mit un peu de temps a le comprendre. Comme pour beaucoup de chose.  Elle passa derrière le paravent pour se changer. Paravent prévue pour cet effet.  Elle troqua son body rouge pour un noir un peu plus échancré. Elle passa ensuite vers une coiffeuse et s’installa. Elle soupira en se voyant dans le miroir, passa une main dans ses cheveux et se mit a se démaquiller. Pour changer de maquillage.  Toujours le même genre, toujours pour faire bien ressortir le vert intense de ses yeux. Elle tourna les yeux vers la brune pour la regarder mais a travers le miroir devant elle. « Oh, hé tu peux pas ressembler a une pute. T’es beaucoup trop classe et charismatique pour ca. »  Elle avait forcé un petit sourire et s’était mise ensuite a se concentrer sur ses cheveux.
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptySam 1 Juil - 20:22

Je me sens quelque peu plus légère qu’en arrivant. Plus que quelque peu même. Comme si, outre les six litres d’eau sur mes vêtements, un poids supplémentaire avait glissé de mes épaules. Invisible pour tous, en particulier de moi, mais bel et bien présent. Bel et bien oppressant.
Et puis mon regard s’était posé sur elle.
Et puis elle avait accepté de me parler.
Et puis elle n’avait même pas jugé utile de me repousser et encore moins de me frapper. Même pas un tout petit coup, histoire de le marquer justement. Rien. Si ce n’est quelques mots qui lui collaient comme un gant. Qui prouvaient qu’elle était toujours celle que j’avais laissé il y a trois semaines de cela. Trois semaines à peine. Cela paraissait pourtant tellement plus long. Et du poids n’avait fait que se rajouter. Sauf que je ne m’en étais pas immédiatement rendue compte. Il faut dire que Sam’ et Andrew avaient le chiche de réussir à m’occuper, que ce soit physiquement ou mentalement. Il n’aurait pas fallu non plus qu’ils découvrent l’étendue de la noirceur que je broyais (et broie d’ailleurs) à longueur de journée. Je suis quasi certaine que Bob n’est pas innocent dans l’histoire. Il a dû cafter d’une manière ou d’une autre, à me coller ainsi comme un chien qui sent la détresse de son propriétaire. Qui essaie de prévenir son entourage d’une catastrophe imminente. Impossible me direz-vous, pas avez une sœur aussi … je ne saurais même pas quel adjectif utiliser. Ce qui est assez étrange en fait, car nous n’avons jamais réellement été proches. Du moins, ce n’est pas le souvenir que j’en garde. Déjà il y a la différence d’âge et puis il y a eu Wil. À bien y regarder, il y a toujours Wil quelque part, peu importe quelle relation j’entretiens avec autrui. Même celle qui me lie à Love. Et encore, qu’est-ce que nous avons exactement comme relation elle et moi ? Peut-on seulement utiliser le mot relation dans le cas présent ?

Me voilà entre-temps de retour aux vestiaires. Vides pour l’heure. Ça tombe bien, je ne suis pas particulièrement la personne la plus à l’aise avec son corps. Encore plus quand il y a lieu de le dévêtir. Il y a encore quelques mois d’ici, ça ne me serait même jamais venu à l’esprit ; de me changer dans les coulisses du Carnival je précise. Déjà que le faire à l’hôpital me force à prendre sur moi.
Fait est que cet endroit m’est devenu tellement familier entre-temps. Ce qui est aussi étrange qu’ironique à admettre. Plus encore quand il est question des vestiaires des blackened. Hors contexte, cet aveu pourrait tellement prêter à sous-entendus. Sans aucun fondement quelconque en plus. D’où l’ironie de la situation.

Je laisse échapper un sourire et me secoue légèrement la tête tandis que je roule des épaules pour retirer le peignoir. Je vais le déposer dans les affaires pour la blanchisserie – tout en me demandant s’il ne serait pas plutôt de mon obligation de le reprendre et m’occuper moi-même du pressing. Bien que, ne risque-t-on pas de me prendre pour une voleuse à l’étalage si on me surprenait à sortir d’ici avec un de ces fameux peignoirs noirs sous le bras ? Pickpocket ou, plus probable encore, fétichiste. Si possible, j’aimerais éviter. La réputation en soi, je ne suis plus vraiment à ça près; mais ça m’ennuierait assez d’être black-listé à l’entrée.
Tiens … quelle étrange réflexion.

Je finis par abandonner mon fardeau (y’a pas de mal à exagérer un peu dans la vie voyons) et me dirige vers le radiateur, là où j’ai eu l’espoir fou de faire sécher un minimum minimorum mes affaires afin de pouvoir rentrer dans un état plus ou moins potable. Inutile de préciser qu’aussi chaud qu’il puisse faire dans cet endroit, les miracles n’ont clairement pas lieu ici. Et dire qu’il y a au moins une heure de marche jusqu’à mon appart. Celui de Love reste quand même plus proche. Et si elle n’a pas tout brûlé, y’a peut-être moyen que j’ai encore une chemise et un pantalon qui traîne dans sa chambre. Ou un semblant de pyjama. Demain matin, au moins ça devrait être sec. Et Ada me laissera peut-être squatter le canapé avec Bob. Sauf si elle y est déjà affalée avec ma pantoufle attitrée. Ce qui est plus que probable. Auquel cas je …

Me fais interrompre dans mon ô combien passionnante réflexion profonde par une porte qui s’ouvre dans mon dos. Machinalement je me tourne vers l’arrière, m’attendant à trouver une blackened qui me demandera ce que je fous là. Alors c’est bel et bien une sœur de la sororité que je vois entrer, mais absolument pas celle à laquelle je m’attendais. Je lui offre d’ailleurs un regard interrogateur. Qu’elle nie brillement. Elle me dépasse comme si de rien n’était, pour se diriger en ligne droite vers son propre casier. Du Love tout crachée.

Entre l’ouverture de et le plongeon dans son armoire métallique, elle me balance une question à première vue anodine, mais qui me fait quand même un peu tiquer. Elle n’attend pour autant pas ma réponse et se dirige vers le paravent professionnel pour se changer. Tiens, ça aussi c’est nouveau. Soit elle boude toujours (plus que probable), soit elle veut me cacher quelque chose (tout aussi probable si pas plus). Je ne me risque pas pour autant à lui poser la question pour pourrait fâcher. Si quelqu’un lui a fait du mal, je le saurai bien assez rapidement. Surtout si elle accepte que je passe la nuit à l’appart. Ce qu’elle vient de sous-entendre à demi-mots. Enfin, avec Love rien n’est jamais à sous-entendre et tout à la fois. C’est qu’elle ne me rend pas la tâche facile. Heureusement j’ai le temps. Le taf ne m’attend pas. Bob ne m’attend pas. Personne ne m’attend en fait. Pas plus que moi je n’attends quelqu’un. Enfin si, je voulais bien – mais comme ce n’est pas réciproque.

Je l’observe encore un instant en silence. Devinant ses formes à travers l’ombre projetée par le paravent, à défaut de les voir. Ensuite je suis du regard son parcours vers la coiffeuse. Elle soupire en découvrant son reflet, ce qui m’arrache un semblant de sourire. Quelle éternelle insatisfaite.

Je laisse mes propres vêtements pour ce qu’ils sont et m’avance vers elle – en sous-vêtements donc. Ce qui pourrait faire jaser si quelqu’un venait à nous surprendre. Certes, mais jaser de quoi ? De qui ? Y’a jamais rien eu après tout, n’est-ce pas?
Je prends place dans son dos et me penche par-dessus son épaule pour attraper une brosse sur la tablette. Je m’applique ensuite à lui démêler les cheveux à l’image d’une servante le ferait avec la princesse de ces lieux. Ça n’arrive pas souvent qu’elle accepte que je le fasse. Jamais d’ailleurs. Mais je ne lui ai pas vraiment demandé son avis. Et elle risque de bien vite s’en rendre compte. Risque calculé et accepté.

- « Il est pourtant encore trop tôt dans la soirée pour que tu sois déjà pompette. »

Ce qu’elle n’est d’ailleurs jamais. Même éméchée est un mot inconnu au bataillon. Avec Love c’est de tout évidence toujours tout ou rien.
Je dépose la brosse et viens perdre mes doigts dans ses cheveux afin de les remettre en forme. Alors peut-être bien que je m’attarde un peu plus que je ne devrais. Ou peut-être pas assez. Qui pour vraiment juger. Je pose mes yeux dans le miroir afin de rétablir le contact visuel tandis que je ne m’aventure pas au-delà du professionnellement admissible. Elle finira bien par les attacher comme bon lui semble une fois que je lui aurai rendu sa fausse liberté conditionnelle.

- « Tu rentres après ton prochain passage sur scène ? »

On y revient toujours : est-ce que tu bosses ce soir ?
Mais je ne me laisse pas le temps de poser cette autre question, ni à elle de répondre que je la contourne, attrape un de ses tubes de rouge à lèvres préférés sur la coiffeuse et m’accroupis devant elle. Tandis que ma main gauche se pose sous son menton, ma main droite applique avec dextérité et précision le rouge vif comme si c’était la plus naturelle des choses. Pourtant, ce n’est pas comme si c’était un petit genre de rituel entre nous. Loin de là même. En règle générale c’est elle qui prend un malin plaisir à me maquiller. Moi je n’en vois clairement pas l’intérêt quand je vais bosser à l’hosto. Puis je préfère me la jouer discrètes. Pour des raisons évidentes.


- « Passer ma première nuit de retour à Downfall avec Ada, ce n’est pas vraiment ce que j’avais en tête. »

Mais si tu venais à me demander ce qui se tramait exactement dans ma tête alors, pas certaine de ce que je trouverais à te répondre.
Du coup, dans une tentative très médiocre de noyer le poisson, je me redresse, range le tube de rouge et attrape un mouchoir que je te tends. Dans les films ça fait généralement un très joli motif.

- « Classe ou pas, charisme ou pas, tu oublies directement l’idée que je vienne te regarder danser en sous-vêtements. »

Que je rajoute en riant doucement tout en me dirigeant une nouvelle fois vers le radiateur. S’il avait au moins pu avoir le chiche de sécher le bas de manière suffisante à ce que je puisse l’enfiler sans devoir me taper un remake de Friends …

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptyMer 19 Juil - 22:52



Honey, i’m home
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Grace au miroir, elle l’avait suivit du regard. Elle l’avait vue arriver jusqu’à elle.  Qu’es ce qu’elle venait faire au juste ? Elle pouvait bien lui répondre là où elle était. Pourquoi elle se promener en sous-vêtements dans cet endroit ? Décidement Love aurait put croire qu’elle trainait trop avec elle, si Micka ne s’était pas tiré comme une voleuse du jour au lendemain avant de revenir comme une fleur, trois foutu semaine plus tard. Elle se laissait cependant faire, un peu curieuse de savoir ce que la psy avait derrière la tête. Elle fut surprise de la voir prendre une brosse pour se mettre a la coiffer. Es ce qu’elle est en train de me coiffer là ? Qu’elle se demanda elle-même en regardant par le miroir la brune derrière elle. Qui était oui, bel et bien en train de la coiffer. Mais elle ne dit rien. Jusqu’à sa phrase. Réflexion qui fit hausse un sourcils a Lovelyn. « Quoi ? Pompette ? C’quoi ca encore ? Connais pas. » Qu’elle répondit. Evidement elle savait ce que cela voulait dire être pompette. Mais ce n’était pas un état par lequel Love passait.  Avec Love c’était tout ou rien. Et elle avait tellement l’habitude de boire, qu’elle avait développer une sacrée capacité a tenir l’alcool. Alors il lui en fallait beaucoup. Beaucoup plus que ce soir en tout cas pour être ivre. « Et surtout, c’quoi le rapport ? » Qu’elle demanda alors que la brune derrière elle posait la brosse a cheveux après s’être visiblement bien amuser avec les cheveux de Love.  Un frisson parcourut l’échine de la putain quand elle sentie les doigts de son amie ( ?)  se perdit dans ses cheveux. Pourquoi ? Elle ne savait pas.  Tout comme elle ne savait pas dire si elle trouvait cela agréable, désagréable ou juste étrange.  Elle nageait un peu dans la confusion, et elle le fut un peu plus a la question de Mickaëla. « Evidement tu crois que j’vais aller où ? J’vais pas dormir ici hein » C’était quoi cette question ? Où diable serait elle aller sinon chez elle après le travail ? « Tu sais que des fois t’es un peu bizarre quand même ? » Qu’elle lui dit en la regardant a travers le miroir, par reflet interposer.

Et visiblement, ce soir Love n’était pas au bout de ses surprise avec Micka. Micka qui se mit face a elle et se mit a la maquiller.  Love se laissa faire, un peu surprise, peut être même un peu choquée. Elle ne comprenait pas vraiment ce que la bouclée était en train de faire. Pourquoi d’un coup elle s’improviser coiffeuse maquilleuse pour la putain ?  Elle cligna un peu des yeux quand elle lui parla de passer une nuit avec Ada. Euh… WHAAAAAT ?  Que fit le cerveau de Love dans sa tête.  Elle la fixa un instant sans rien dire. « Passer la nuit avec Ada ? Putain épargne moi les détails de tes fantasmes dégueu ! » Qu’elle dit en grimaçant.  Ca paraissait absurde que quelqu’un veuille passer la nuit avec Ada mais…Et puis en fait elle ne voulait rien savoir ce cela. C’était tellement dégoutant.   Elle prit le mouchoir qu’elle lui tendit et le mit entre ses lèvres pour estomper le trop. Elle l’enleva ensuite très rapidement et le laissa sur le coté de la coiffeuse, elle ne fit même pas attention a la forme que cela donner. Elle n’en avait rien a faire en fait.  Elle se leva ensuite, et alla vers son cassier. Elle leva les yeux au ciel. « Comme si j’avais eu a te le demande un jour. Tu le fais… Faisait tout les jours quand tu squatter chez moi. » Qu’elle lâcha tout naturellement.  Elle attrapa les chaussures a talons haut qui était encore dans son cassier et les enfila. Puis elle posa les yeux sur la brune bouclée qui était occuper a se rhabiller. « Du coup j’te dis a demain ? Ou pas ? Enfin peu importe essaye de pas faire trop de bruit avec Ada s’il te plait. J’suis crever j’aimerais dormir cette nuit. » Son ton était légèrement provocateur. Love dans toute sa splendeur. Elle lui offrit un nouveau sourire et sortie de la loge des danseuse. Elle devait bientôt monter sur scène.
 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV]   [TERMINÉ] Honey, I’m home [PV] EmptySam 9 Sep - 22:55

Je m’éloigne de la coiffeuse d’un pas léger, presque aérien. Dans ma tête, je sautille presque. C’est étrange. C’est dérangeant. Et à la fois, pas du tout. Je me sens … bien.
WOW

Je ne sais même pas depuis combien de temps je ne suis pas sentie ainsi. Ou même si cela a déjà été le cas dans le passé. Probablement. Du moins je l’espère. Sauf que ces souvenirs se sont estompés, effrités, balayés et j’en passe. Ma tête, en tout cas, les a jarté. Ou si bien enfermé à quadruple tour avant de les jeter dans un puits sans fond qu’il m’est désormais impossible de les récupérer. Et est-ce que je le souhaite seulement ? À dire vrai, je m’en fous. Ce sentiment là, tout de suite, dans l’immédiat et à chaud, il est nouveau. Et je ne sais pas trop quoi en penser. Si ce n’est que c’est loin d’être désagréable. Très loin même.

Même lorsque je pose ma main sur un pantalon encore humide, cela ne détériore pas mon humeur pour autant. Par contre quand dans mon dos Love me balance une phrase complètement what the fuck et qui transpire le dégoût, je sens mes sourcils se froisser et mon corps se retourner instinctivement vers la source de toute cette incompréhension. Non mais elle parle de quoi là au juste ? Sauf que voilà, elle ne me laisse pas en placer une. What’s new ?
Je n’ai que le temps de poser mon attention sur elle que déjà elle disparait derrière la porte de son casier avant d’en extirper une paire de talons qui n’est donnée à chaque fille/femme/autre de porter. Moi par exemple, on ne m’y aura pas. Mais ce n’est pas non plus comme si elle demandait mon avis.

De ce fait, je me retourne une nouvelle fois et entame l’opération et si on s’habillait ?. Le tissu est humide. Le tissu colle. Et même si je galère, il ne faut pas croire qu’elle va me proposer un coup de main. Bon, ce n’est pas comme si mon semblant d’amour propre aurait accepté hein, mais ne dit-on pas que c’est l’intention qui compte ? Eh bien disons que les gens qui ont inventé ce proverbe n’avait clairement pas certaines personnes dans leur entourage. Mais passons.
Je me bats donc intérieurement avec mon pantalon quand Love reprend la parole pour faire ce qu’elle fait le mieux : m’embrouiller sans me laisser le temps de la répartie. Et la voilà déjà dans le couloir tandis que moi je me retrouve avec une porte close comme nouvelle interlocutrice. Je soupire un coup par le nez avant de relever, à mon tour, les yeux vers le plafond.

- « Tu disais Sammy ? »

Et je me secoue la tête de manière amusée tandis que je reviens à mes moutons, à savoir le pantalon que je dois encore réussir à faire passer les genoux avant de secouer le reste de mon bassin dedans. Heureusement je suis seule dans les vestiaires. Pour le moment du moins. Ce qui n’est forcément pas fait pour durer. Je m’exécute donc à la tâche et aspire encore plus à rentrer dans un endroit sec et connu pour pouvoir me changer vers quelque chose de nettement plus confortable.

Une fois le bouton refermé, je pèse le pour et le contre de rester en débardeur ou d’enfiler quand même un truc trempé par-dessus. Ce serait tellement plus facile si je me trouvais ailleurs qu’au Carnival. Bien que, à l’hosto non plus je n’ai pas nécessairement envie de me trimballer ici. Pas plus que dans la rue. Ou dans un bar. Mouais, la réponse est toute trouvée quoi. Je soupire une nouvelle fois avant d’entamer la deuxième partie du rhabillage. À bien y regarder, j’aurais mieux fait de ne pas me déshabiller la première fois. Ce n’est pas non plus comme si ça avait servi à quelque chose. Enfin … ça a quand même attiré un gros relou qui aura eu le mérite de briser la glace qui se formait entre moi et Love. Accordons-lui au moins ça. À la pluie je parle. Non mais vous ne pensiez quand même pas que je parlais du mec qui m’a pris pour une fille de la rue sous simple prétexte que je me baladais en peignoir noir ? À la limite j’aurais attiré moins l’attention en débardeur et shorty. J’aurais dû essayer tiens. Ha. Ha. Si là je ne me ramassais pas une gifle de suite.

Je secoue une nouvelle fois la tête tandis que je termine d’enfiler mes vêtements. Ma sœur et ses théories à la six-quat’-deux. C’est bien moi qui me fait des films. Y’a rien entre nous. Ce n’est pas faute d’avoir tendue des perches. Même pour moi c’était tellement gros que j’ai failli m’éborgner. Peu importe ce que c’est, peu importe ce que je croyais que c’était ou pouvait être, peu importe quoi que ce soit en fait ; Sam avait tort, ce n’est de toute évidence pas réciproque. Au moins je suis fixée.

Mais je vais quand même aller la regarder danser.
Et je vais quand même rester jusqu’à la fin pour la raccompagner jusqu’à l’appart.
Et si elle ne veut pas de moi sur le matelas, ce que je peux parfaitement comprendre, je pousserai Ada du canapé pour dormir avec Bob. Enfin, sur papier ça sonne bien car dans la réalité faut y aller pour la jarter du fauteuil elle. Le sommeil léger, mon œil.
Ce n’est pas grave. Ce n’est pas comme si j’allais dormir de toute façon. J’ai du taf à rattraper. Et un mail à envoyer à ma très chère sœur. Elle sera déçue. Pas autant que moi.
Enfin … je crois.
Je ne sais pas ni plus vraiment.
Ce n’est pas grave. Ça passera.

Je n’arrive pas à croire que j’ai réussi à gober tout son baratin et ses hypothèses à l’eau de rose. On parle de Downfall sweetheart. Tout n’existe pas ici. Il n’y a pas de place pour cela.
Alors pourquoi je me suis laissée tenter par la possibilité de ?
Ça doit être mon côté masochiste … tu ne crois pas ?

Et sur cette joyeuse pensée, à mon tour de quitter les vestiaires des Blackened et de retrouver les bruits et les odeurs de la scène.
Même si je ne peux pas dire qu’elle m’a manquée.
Pas comme Elle.

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