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 [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyJeu 30 Juin - 16:19

Comme le nez au milieu de la figure Les semaines passaient à une vitesse, la nouvelle année avait bien commencé à présent et l’hiver battait son plein sur Downfall. Samael subissait comme beaucoup les difficultés l’embargo, les aliments manquaient et il était difficile de cuisiner au point de fermer plus tôt les restaurants où il travaillait. Sa paye était impactée et il avait l’impression que la ville fonctionnait au ralenti depuis. Cela ne l’avait pas empêché de fêter Noël avec sa famille, même si ce Noël avait été modeste ni de se faire tatouer en début d’année un tatouage avec sa fratrie. En parlant de ralentis, sa voisine de palier avait disparu depuis qu’elle était partie de son appartement le jour du tatouage. Ça faisait une semaine qu’elle n’avait pas donné signe de vie. Ils se croisaient à peine et lorsqu’elle la croisait, elle était « occupée ». Samael n’avait pas insisté comprenant bien qu’elle avait besoin d’espace. Un mec cool, pas chiant, qui laisse la liberté à cette sauvageonne. Elle pouvait voir tous les mecs qu’elle voulait. Il était cool, cool, cool, cool. Avec les dents qui grincent. Il a fallu que sa famille lui ouvre les yeux sur ça pour qu’il accepte l’évidence. C’était pourtant parfaitement évident et il avait eu l’occasion d’en prendre conscience mais d’accepter l’idée était autre chose.

C’était un heureux hasard que sa sœur passa par là en début d’après-midi même alors qu’il était en calbut à boire son café, vautré dans son canapé à câliner ses deux matous. La veille avait été longue, ayant passé sa soirée avec des amis, la gueule de bois en prime. Elle était venue avec un sac plein de cupcakes tout frais. Le blondinet, la tête dans le pâté, la regarda en haussant un sourcil. La quantité lui faisait peur, surtout qu’il n’avait pas encore trouvé l’appétit.

“ Tiens, j’en ai fait trop. Ceux-là sont pour Timmy, je vais les amener à son travail, comme ça je pourrais le voir un peu. Et ceux-là, sont pour toi. Bon…Comme y’en a beaucoup, tu peux les partager toi aussi. Ceux-là sont au chocolat. Ceux-là au café. Et la et la, a la vanille, tout simple. Tu vas sans doute pas tous les manger. Tu pourrais… En ramener un ou deux à quelqu’un d’autre… Peut-être… Euh… À quelqu’un de l’hôpital ? ”

Pourquoi ? Demanda-t-il avare de mots.

“ Tu sais, quand on voit des gens malades, ou qui meurent, ou pire qui sont tristes toute la journée, ça fait toujours du bien, les gâteaux. Et voir quelqu’un qu’on aime bien aussi. Alors quelqu’un qu’on aime bien, et qui a un gâteau, je te dis même pas ! Enfin… Je dis ça comme ça. Mais les gâteaux, c’est toujours bien. Sinon, tu peux aussi tous les manger… Mais tout seul, c’est nul. ”

Ses yeux vairons s’écarquillèrent. Oh, il venait de comprendre. Il invita sa petite sœur à venir se caler un instant, l’écoutant pialler comme elle-seule savait le faire et elle repartit une bonne grosse heure plus tard pour amener le reste de cupcakes à Timothy pour qui le goûter était sacré. Aucun doute, ça lui ferait plaisir. Il eut un éclair de génie en lui rappelant que le plus grand de la fratrie pouvait souvent se déplacer à travers la ville, qu’il était préférable qu’elle lui passe un coup de fil avant, avant de se motiver en allant prendre une seconde douche pour décuver entièrement. Une fois prêt, il prit la direction de Civic Center, où l’hôpital était. La circulation était importante à cette heure de la journée et la tension palpable. Il avait tout mis dans un cabas, afin de ne pas les renverser.

Une fois à l’intérieur, il se sentit soudainement perdu. L’odeur aseptisée des désinfectants lui attaqua immédiatement les narines. Il se renseigna pour aller dans le service orthopédie où Solveig travaillait en ce moment au dernière nouvelle, demandant son chemin à un homme derrière l’accueil. Étrangement, il n’y avait guère de monde sur son chemin et lorsqu’il arriva dans l’allée. Il demanda si Solveig était là, ne sachant trop comment la demander. L’infirmière qui passait par là lui annonça qu’elle allait la chercher car cette dernière devait être sûrement occupée. Elle n’en savait rien, elle disparut dans à l’angle d’un couloir. Samael resta sagement à sa place, regardant autour de lui, mal à l’aise. Il fit un signe de tête à un homme qui avait les allures d’un médecin, ce dernier rentrant dans une chambre. Lorsqu’il tourna la tête vers le couloir où l’infirmière avait disparu, il vit Solveig arrivait rapidement vers lui, posant rapidement ses mains sur lui, cherchant à relever ses vêtements pour une raison qu’il ignorait.

Euuh Sol, je sais que ça fait longtemps, mais là quand même dans le couloir ? murmura-t-il en se laissant faire.

Au moins, cette auscultation lui enlevait l’idée qu’elle avait trouvée mieux ailleurs. Assez confiant pour lui dire tout en tendant le sac et avec son plus beau sourire :

J’ai ramené des cupcakes pour toi et toute ton équipe !

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Dernière édition par Samael A. Montgomery le Mar 27 Sep - 19:32, édité 1 fois
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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyVen 1 Juil - 15:36

“-De Souza ! Un homme demande à vous voir. Un certain Samaël Montquelquechose. Dans le couloir.” Et la porte se referme aussi vite qu'elle s'était ouverte, alors que je sursaute en ouvrant brusquement les yeux, galérant à raccrocher tous les wagons. La salle de repos. Service ortho. Sammy dans le couloir. Merde ! Comment ça, Sammy dans le couloir ? Je manque de renverser la chaise en sortant de la pièce un peu trop rapidement, peinant à chasser les restes de sommeil qui s’accrochent désespérément à mon corps en manque. L’infirmière a pas menti, et en même temps pourquoi elle l’aurait fait, et je tombe sur la silhouette du cuistot un peu plus loin, alors que je me dépêche de me planter devant lui, commençant déjà à le tâter de partout. Ses mots mettent une éternité à faire sens dans mon cerveau, alors que j’arrête subitement mes palpations, et mon auscultation sommaire, son haut encore serré dans mon poing. “-Euh…quoi ?” J’ai l’impression d’avoir loupé une information. Ou une paire d’informations plutôt. Mon regard quitte son visage pour se poser sur le sachet qu’il tend, alors que j’entends le mot “cupcake”. Ooooh. Alors c’est donc ça. J’ai quand même l'œil qui traîne une dernière fois sur son corps, mais l’absence de la moindre trace de sang, et le fait qu’il sourit d’une oreille à l’autre, me laissent penser que j’ai mal interprété la situation. Et que je suis vraiment crevée, donc. Et sacrément soulagée, aussi.

Je remballe donc mes mains, qui retournent sagement le long de mon corps, fixant bêtement le sachet tendu entre nous. “-Tu es venu jusqu’ici, ramener…des cupcakes ?” que je répète bêtement, avec cette impression que les mots sont pas ce qu’ils veulent dire, et qu’un truc cloche dans cette histoire. Je récupère le sac entre nous, plus par réflexe qu’autre chose, parce que son bras est tendu depuis de trop longues secondes déjà, avant de constater qu’il contient vraiment des pâtisseries. “-Ah…euh…tu remercieras Ofelia.” Enfin…c’est elle les gâteaux, non ? Sam c’est le salé, et les cocktails, et sa frangine, les gâteaux. Et nous voilà, au milieu du couloir du service orthopédie, un sachet blindé de cupcakes entre nous, alors que j’ai du mal à relever la tronche vers lui. Des choses que je pensais soigneusement muselées trouvent le moyen de ressortir avec lui aussi près de moi, alors que je finis par reprendre la parole un peu plus abruptement que je l’aurais voulu : “-Je suis assez occupée aujourd’hui. Mais tu peux en prendre un avant de partir si tu veux.” Et j’ouvre le sachet que je lui tends, l’invitant à se servir, en relevant le visage vers lui.

Pendant une fraction de secondes, tous les mots qui ont cogné dans ma tête ces derniers jours reviennent en force dans mon esprit, et je crois que sans l’irruption de Steeve, c’est sans doute ce qui se serait passé. “-J’ai les radios de la chambre 23.” Il arrive à notre hauteur en brandissant une pochette en carton marronné, adressant un signe de tête poli à Sam, avant de se figer subitement, le jaugeant des pieds à la tête, alors qu’il se met à côté de moi, comme pour marquer physiquement le fait qu’il s’apprête à prendre parti : “-Blond, les yeux vairons, une belle gueule. Tu dois être le voisin qui aime foirer les coups des autres mecs. Je me trompe ?” Woop, nope, c’est pas le moment, c’est certainement pas comme ça que ça doit se passer. Et je déteste l’odeur de cette hostilité soudaine. Je fais les gros yeux à l’infirmier qui a pas lâché le barman du regard, me raclant la gorge pour essayer de détourner son attention. “-Ok…et si t’allais m’attendre dans la chambre de Mme Hernandez ? J’arrive tout de suite.” Et je le pousse sans ménagement pour le faire bouger…ce qui est pas hyper efficace. Au lieu de quoi, j’ai droit à un regard interloqué. “-Attends, quoi ? T’as pas dit à cet idiot que tu savais ?!” Nan, sérieux. Pas ici. Pas maintenant. Pas comme ça. Du. Tout. “-Steeve…” Il m’adresse un regard, à peine une seconde, pour fixer une nouvelle fois Samaël avec un espèce de mépris que je lui ai jamais vu. “-Tu sais où me trouver si besoin. Et il finit par s’éloigner en secouant légèrement la tête de droite à gauche.

Je fixe son dos jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’angle du couloir, comme si j’avais peur qu’il décide de faire demi-tour, et dire au blond ce que j’aurais dû lui dire toute seule comme une grande quelques jours plus tôt, quand j’ai découvert les raisons de la mystérieuse disparition de Miguel, lors de notre soirée au Wonderland. Finalement…le mystère est pas si épais que ça, et se trouve juste devant moi, en la personne de Sam, qui avec quelques paroles, à fait fuir ce brave instituteur. Ils me sont tombés dessus, Steeve et lui, alors que je quittais l’hôpital, et il était clair que ni Miguel ni moi n’étions particulièrement à l’aise au cours de cette simili conversation, où c’est surtout l’infirmier qui a parlé, pour me raconter que Sam avait été trouver Miguel pendant qu’il était allé au bar, qu’il lui avait dit quelque chose qui demeurait du domaine du secret, et que son cousin était parti à cause de ça. En nous voyant rentrer ensemble un peu plus tard, il a découvert le pot aux roses, et a fini par lâcher le morceau à Steeve au cours d’une après-midi. Ce brave type espérant encore nous pousser dans les bras l’un de l’autre, il a traîné le fuyard par la peau du cul jusqu’au Civic Center pour expier ses fautes…ou espérer me faire croire que son départ n’était pas de la sienne.

Quoiqu’il en soit, possible que j’ai fui Sam depuis…sans trop savoir pourquoi. Je suis passée par tellement de sentiments et d’idées en même temps que même moi j’en ai perdu le fil. J’étais tellement en colère, le jour où j’ai appris ça…et je saurais même pas dire pourquoi, d'ailleurs. Je crois que c'est l'idée qu'il m'ai prise pour une imbécile en feignant aussi bien de pas savoir ce qui était arrivé à Miguel qui me reste en travers de la gorge. On était censés se revoir après la séance de tatouage, mais...j'ai rien pu faire d'autre que rentrer directement chez moi pour ronger mon frein. Et depuis…je crois que je redoute un peu le moment où on aura nécessairement à parler de ce que j’ai découvert parce que je saurai pas fermer ma gueule. Et ça me fait chier autant que ça me fait flipper, parce que j’ai l’impression, au creux de mon bide, que ça va faire foirer cet équilibre précaire qu’on a réussi à instaurer…plus ou moins. Je soupire doucement, le visage légèrement penché, avant de fermer les yeux une infime seconde. Quoiqu’on doive faire, c’est certainement pas ici que ça doit avoir lieu. “-J’ai des patients qui m’attendent. Tu devrais rentrer Samaël, on se verra plus tard.”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptySam 9 Juil - 20:15

Comme le nez au milieu de la figure Ne pas savoir quand on était con, c'était une des plus belles choses, rester dans l'ignorance était ce qu'il y avait de plus simple. Par contre, se rendre compte pendant un court instant que ce qu'on avait entrepris était assez con, c'était assez déroutant. Cela ne dura pas longtemps mais assez pour réaliser qu'en ne prévenant pas Solveig de son passage à l'hôpital, elle allait venir de ce pas pressé. Mais Samael était assez malin pour trouver une plaisanterie pour dédramatiser la situation. Une fois l'inquiétude passée, la jeune femme reprit ses distances, répétant ce qu'il venait de lui dire.

Ouais ? Surpriiise ... ? Dit-il sur ce ton à la fois joyeux mais interrogatif qui montrait le doute qu'il avait, lui tendant au passage le cabas. Ca sera fait, elle est passée voir Tim aussi.

Aucun doute de la provenance de ces cupcakes. La blonde avait eu l'occasion d'en manger et de manger la nourriture de la fratrie, les cookies de Timothy valant le coup. Solveig avait le regard rivé vers le sol. Le blondinet capta enfin la gêne qu'il y avait chez la jeune femme. Merde. Il s'était passé un truc ? Soucieux, il allait lui demander si elle allait bien que celle-ci l'arrêta en lui annonçant avoir du travail, coupant court à toute conversation.

Ah merde, ouais je comprends, t'inquiète. J'en ai encore une montagne à la maison, si jamais tes collègues bouffent tout.

Qui sait peut-être qu'elle n'aura pas le temps et qu'elle devra passer chez lui ? Il ne savait pas trop où mettre ses bras alors il décida la pose de Superman, les deux mains sur les hanches. Elle est encore plus drôle quand il l'a fait sans vêtement, enchaînant juste après avec la pose du penseur. Il fut à nouveau coupé, alors près à repartir chez lui avec un "boon, ben, je te laisse ?". Pourquoi il était venu déjà ? Ah oui, les cupcakes, non ce n'était pas pour la voir et voir si un médecin lui avait mis le grappin dessus. Non, c'était parce qu'elle avait beaucoup de travail et cette excuse lui suffisait et il s'en satisferait. Par quoi avait-il été coupé ? Ou plutôt par qui ? Un gars qu'il semblait vaguement avoir vu quelque part. Un collègue de Sol ? Il lui apporta des résultats, salua Sam qui répondit a son tour par un hochement de tête. Il y eut un court moment de battement où le soignant s'arrêta dans son mouvement pour le regarder de la tête aux pieds, se mettant au même niveau que Solveig, comme pour faire front. La suite surprit la blondinet qui trouva la description parfaitement juste pour le décrire.

En même temps c'est jamais très difficile, dit-il polisson avec un haussement d'épaule.

Ce n'était sûrement pas la bonne réponse à donner à première vue, vu le regard qu'il porta à Samael. Si Solveig ne coupa pas court à l'instant, il était certain que cet homme lui aurait collé un coup-de-poing. Lui avait-il cassé son coup avec une fille dans un bar ? Ou avec Solveig ? Il n'en avait pas souvenir. Il y avait ce gars au Wonderland mais c'était il y a assez longtemps pour qu'il y ait prescription. Solveig lui demanda d'aller dans une chambre, le poussant physiquement à partir. Une scène se passa sous les yeux de Sam qui ne comprenait toujours pas, à croire qu'il était un peu blond - ah oui, c'est vrai. Lui idiot ? Non, Rêveur. Ce Steeve finit par partir, un dernier regard méprisant à son égard. En réponse, un simple signe de la main, pure provocation idiote de sa part. Autant être un idiot jusqu'au bout non ?

J'ai manqué un épisode ? demanda-t-il en reposant ses yeux vairons sur la jeune femme.

Mais celle-ci ne chercha pas à lui donner une réponse, coupant court à la conversation, - décidément, c'était la journée - en lui conseillant de rentrer, car elle avait du travail, qu'ils se verraient plus tard. Dubitatif, il lança un autre regard vers la porte où Steeve était parti avant de lui dire un simple :

Okay, pas de soucis. Je peux faire à manger ce soir si ça t'arrange, promis, je sortirai pas ma tenue de soubrette !

Il s'attendait à un sourire, mais rien, effaçant le sien alors qu'il lui faisait un dernier signe de main avant de tourner le dos, laissant un "à plus tard" s'envoler. Soucieux, il rentra chez lui, se vautrant sur son canapé. Il avait essayé de réfléchir à ce qu'il avait pu faire, ou dire ? Il ne voyait pas et pourtant il tournait dans tous les sens les dernières soirées. Somnolant à moitié sur son canapé, il avait enchaîné les clopes, passant quelques coups de fils à ses potes pour prévoir les prochaines soirées parce qu'il n'avait rien fait de grave pour lui. Rien qui ne puisse la mettre dans cet état, même si l'instant clown n'avait pas fonctionné tout à l'heure. Les heures passèrent et il prépara un repas avec ce qu'il avait pu acheter dans la supérette du coin, voyant bien que le magasin manquait de produits. Il fit un simple risotto, un de ceux que la jeune femme aimait bien manger. 20h, 21h passèrent, pas de nouvelle. Il entendait Monsieur Pantoufle miauler de l'autre côté de la porte. Il finit par lui ouvrir pour l'amener dans son appartement, ayant fini par sympathiser avec les deux autres. Il laissa un mot sur la porte d'entrée de la jeune femme. "Si vous voulez retrouver votre chat vivant, sonnez en face". Fier de sa connerie, il mit le risotto de côté et attendit encore. Il avait fini par grignoter des chips qu'il avait sous la main et qui commençaient à être rassis.

C'était 22h, Samael regardait la télévision, un film qui passait sur une des chaînes qui passaient le Mur, les trois chats près de lui dont un qui lui lacérait les cuisses. Il entendit le jeu de clés de la jeune femme, ouvrant chez elle. Il s'attendait à l'avoir dans les minutes qui suivraient dans son appartement après avoir frappé à sa porte. Mais cinq, dix, quinze minutes passèrent et la jeune femme n'était toujours pas venue. Regardant les trois autres mâles de l'appartement, il finit par se lever, attrapant le chat de la jeune femme. Il traversa le couloir pour venir frapper à la porte de la jeune femme, incapable de comprendre ce qui traversait l'esprit de celle-ci. La porte s'ouvrit après un temps, découvrant une Solveig assez fatiguée, les traits tirés par la fatigue. Regard innocent de la part du blond, il perdit son sourire de chenapan face aux traits sérieux de sa voisine.

Toi, t'as eu une dure journée, tu veux en parler ? Je suis sûre que tu dois avoir quelques alcools cachés qu'on a pas encore bu ...

Toujours dans le but de la faire sourire, parce qu'il ne pouvait s'en passer.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyDim 10 Juil - 22:22

S’il a manqué un épisode ? Sérieusement ? Je fronce les sourcils dans une grimace marquée, et pourtant…ouais, j’ai bien l’impression que Sam voit pas de quoi il s’agit. Il capte pas du tout que Steve parle de cette soirée, où le cuistot s’est adressé à son cousin, le faisant fuir le Wonderland, et moi par la même occasion. Sauf que…en bonne autruche, je me sens secouer doucement la tête de droite à gauche dans un geste de négation, incapable de prononcer les mots qui lui permettraient d’y voir plus clair. De toutes façons…c’est pas vraiment le bon endroit pour discuter de ça. J’ai vraiment des patients qui m’attendent, et je sais que certains médecins attendent le moindre faux pas de ma part pour me voler dans les plumes, et mettre en péril ma carrière. Et ça, c’est hors de question que je les laisse faire. Je ressens un pincement de culpabilité quand Sammy propose de faire à manger pour nous ce soir, alors que j’affiche une tronche de quinze pieds de long, pas hyper amicale, et j’hoche une nouvelle fois la tête en silence, comme pour donner mon accord.

Le blond finit par tourner les talons, et je m’attarde dans le couloir jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement de ma vue. C’est seulement à cet instant que je me détourne pour retourner auprès de ma patiente, ignorant soigneusement le regard pesant de Steeve, qui manque pas de me choper une fois sortis de la chambre 23. Il me fait la morale, et je suis trop fatiguée pour lui conseiller de la boucler, le laissant débiter toutes les conneries qui lui passent par la tête. Je suis même trop crevée pour rétorquer quoi que ce soit quand il prétend que si j’ai pas accepté de redonner une chance à Miguel, c’est pas pour rien, et que ça doit vouloir dire quelque chose. J’attends que la déshydratation le guette avec tous les mots qu’il vient de prononcer pour me sauver en douce, et vaquer à mes occupations le reste de ma garde, le plus loin possible de lui.

J’ai l’impression d’être à l’état liquide quand je pousse la porte de notre immeuble, en me faisant la remarque que c’est exactement à ça que doit ressembler une larve. J’ai la sensation qu’on a ajouté des étages supplémentaires par rapport à ce matin, mais je rejoins enfin mon loft, le regard vite attiré par le petit mot accroché sur ma porte. Je le détache, laissant mon regard traîner sur la porte de l’appart de Sam…avant d’ouvrir la porte du mien. Je sais qu’il a fait à manger pour nous, et qu’il a mon chat en prime de ça, mais…il me faut une douche, et au moins un verre, pour retrouver le barman. Et une clope, ou deux. Sans un mot pour le blond qui doit m’attendre, sans même prendre la peine d’allumer la lumière, je grimpe à l’étage, me débarrasse de toutes mes fringues, et file sous l’eau chaude, espérant qu’elle chassera toute cette fatigue qui raidit mon corps, et me rend si irritable.

J’ai tout juste le temps d’enfiler des fringues propres qu’on toque à la porte, alors que je me sens ronchonner, malgré moi. Pieds nus, je me retrouve quelques secondes plus tard devant Sam, M’sieur Pantoufles dans les bras du blond. J’ai le regard fuyant à ses paroles, je sais que je devrais pas, mais…c’est presque instinctif, comme comportement. Je récupère mon chat des bras du cuistot, soufflant doucement : “-Te voilà…je sais que les temps sont durs, mais je savais pas que tu faisais dans le kidnapping de chat maintenant…” Je caresse doucement la tête du félin, pourtant incapable du moindre sourire, même si je me décale pour laisser entrer Samaël. De l’alcool ? Ouais, bien sûr que j’ai ça. Même si ça commence à manquer dans pas mal de magasins, on trouve toujours pleins de trucs, quand on est prêts à y mettre le prix. Et l’alcool, la clope sans doute aussi, sont de ces dépenses que je fais sans vraiment compter les dollars dilapidés. Ouais…chacun ses vices, j’imagine. Je repose le minou au sol après quelques gratouilles, en profitant pour jeter un coup d'œil à la dérobée au barman. Merde…je vois bien qu’il sent qu’un truc est pas normal. Ou pas comme avant ? Enfin, que y’a un truc qui cloche, quoi, et la même culpabilité qui m’a étreint à l’hôpital revient me faire coucou. J’aurai pas dû laisser la situation moisir comme ça.

Je nous sers deux verres, l’un que je tends à Sam, vidant le mien cul sec avant de le remplir une nouvelle fois, laissant lentement mon regard remonter vers son visage. Allez de Souza, c’est le moment de prendre son courage à deux mains. “-Tu sais vraiment pas de quoi parlait Steeve, hein ?” Je vois bien que non, et que tout ça, ça doit le dépasser complètement. Je soupire longuement, prenant le temps d’ouvrir la baie vitrée, et d’aller sur le balcon, pour me griller une clope. Le visage levé vers les étoiles, je finis par lâcher : “-Steeve est le cousin de Miguel.” J’imagine que ce prénom devrait raviver quelques souvenirs dans l’esprit de Sam. Et au cas où sa mémoire lui joue encore des tours, je finis par ajouter : “-Tu dois te souvenir de Miguel, non ? Il paraît que vous avez échangé quelques mots, le soir où on est tombés l’un sur l’autre au Wonderland.” Le soir où on a passé la soirée ensemble. Le soir où on a passé la nuit ensemble. Le soir où notre relation a changé encore un peu plus. Et où j’ai vraiment aimé ça.

J’expire la fumée, l’observant se dissiper dans les airs, avant de froncer les sourcils, reposant mon regard sur Sammy. C’est stupide comme situation, parce qu’après une journée comme celle-ci, où je suis vraiment à deux doigts de mettre du scotch sur mes paupières pour les maintenir ouvertes, j’aurai rien voulu d’autre qu’il me prenne juste une seconde dans ses bras. Un bref instant, trois fois rien, le temps d’un battement de cils. Au lieu de ça, je finis par reprendre : “-Je sais qu’il est parti après que vous ayez parlé. Il a pas voulu me dire ce que tu as dit, et…c’est sans doute mieux comme ça. Mais quoi que ça ai pu être, ça a été assez efficace pour qu’il se barre.” Et je préfère éviter de penser à ce que ça a pu être, parce que mon esprit m’a prouvé qu’il était plein d’imagination, et avait toujours tendance à penser au pire. “-J’ai eu beau retourner ça dans ma tête de pleins de façons différentes, je comprends pas quel intérêt t’aurais eu à le faire fuir. Ou…encore davantage à me faire croire que tu savais pas où il était passé.” Et je crois que c’est surtout ce dernier point, que j’ai du mal à avaler.

Je le fixe longuement du regard, peut-être avec l’espoir que je trouverais mes réponses dans ses beaux yeux, et finalement, j’ai un sourire las, sans doute un peu triste aussi, alors que je finis par reprendre : “-Tu sais le plus risible dans cette histoire ? C’est que j’étais pas sortie pour faire une rencontre ce soir-là, ou pour trouver quelqu’un avec qui passer la nuit. Ca fait longtemps que j'ai plus envie de ce genre de truc.” C’était juste une sortie entre collègues, histoire de décompresser un peu, de souffler, de s’accorder une pause bien méritée dans une vie parfois trop rythmée qui nous file entre les doigts. “-Sauf que Steeve m’a présenté son cousin, et il était…charmant. Intéressant, pas lourd, il avait de la conversation. Et pendant un bref instant, un tout petit instant de rien du tout, Sam…j’ai réussi à te sortir de mes pensées.” Je viens vraiment de dire ça ? A voix haute ? Ouais…merci la fatigue. Et en même temps…fallait bien que ça sorte un jour ou l’autre, non ? “-T’avais que quelques mots à dire si tu voulais qu’on passe la soirée ensemble, sans te lancer dans des espèces de plans machiavéliques à deux balles qui te ressemblent pas…”

Je secoue un peu la tête de dépit, de frustration, de déception, et sans doute d’autres trucs aussi que j’arrive pas à analyser, avant de porter une nouvelle fois le tube de nicotine à mes lèvres. “-Je sais que j’aurais dû venir te parler avant, mais…” J’hausse les épaules, sans prendre la peine de finir ma phrase. Je saurais même pas quoi ajouter, d’ailleurs. Mais j’étais en colère ? Un peu perdue ? Persuadée que j’aurai fini par passer à autre chose avec le temps ? J’en sais rien. Peut-être rien de tout ça, ou tout ça en même temps. Peu importe de toutes façons, puisqu’on est finalement là, à discuter de tout ça, ensemble.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyVen 15 Juil - 12:07

Comme le nez au milieu de la figure
Il ne savait pas à quoi s'attendre en frappant à la porte. Mais par ce qu'il était un bienheureux, il savait que tout se résoudrait d'une manière ou d'une autre. Bien comme moins bien. Samael n'avait jamais compris ce qui passait par la tête des femmes malgré le temps qu'il passait avec. Alors, chat sous le bras, il l'attendit et la découvrit avec ce regard fuyant qui n'était pas d'elle que lorsqu'il avait touché du doigt un sujet sensible. Mais quoi ? Allez savoir. Il avait dit ou fait quelque chose la semaine dernière ? C'était parce qu'il l'avait éconduit trop rapidement à l'arrivée de la fratrie ? Elle récupéra l'animal qu'il lui offrit en offrande.

Faut se nourrir comme on peut, mais je crois que dans l'affaire, je me suis fait avoir ...

Ben ouais, il kidnappait le chat et faisait à manger. Pas impossible qu'il lui propose de lui masser les pieds pour les soulager d'avoir piétinée toute la journée. Quel homme galant n'est ce pas ? Esclave dirait Neal. Malgré les plaisanteries échangées, Solveig n'avait toujours pas le sourire. Il s'était passé quelque chose et il prit un air grave. Devait-il lui demander ce qui se passait ? Avait-il seulement le droit ? Elle ne lui refusait pas l'entrée, acceptant aussi de lui servir un verre alors qu'il regardait dans l'appart s'il pouvait avoir un indice. Cet idiot. Il se rapprocha du comptoir pour la voir descendre d'une traite le verre.

Eh beh, t'avais vraiment soif, constata-t-il.

Mais la jeune femme lui répondit par une question. Direct, de but en blanc. Il comprenait mieux pourquoi le cul sec. Il lui fit un signe de la tête, portant à ses lèvres le verre pour en boire une gorgée. La danseuse ne lui répondit pas tout de suite, se dirigeant vers le balcon, s'allumant une clope au passage. Yeux levés vers le ciel, avare de mots, elle l'informa que Steeve était le cousin de Miguel. Mais ce nom était quelque chose de vague dans ses souvenirs et vu la tête qu'il avait de pas comprendre où elle voulait en venir, elle lui donna des infos complémentaires. Ah. Le gars qu'il a vite dégagé qui tournait autour de la blonde. S'il avait compris qu'il était la connaissance d'un de ses amis, il n'aurait pas agi ainsi. Un inconnu dans une boîte était une chose mais un proche. Il n'y eut pas besoin de mots pour comprendre qu'elle venait d'éclairer sa lanterne. Le silence du coupable ?

Oh, tu sais… Glissa-t-il sur un ton railleur avant de se faire arrêter dans sa lancée par une Solveig qui ne voulait pas savoir, lui coupant le siffler.

Les MST étaient assez efficace pour repousser. Il passa une main sur son visage pour masquer son sourire face à ce souvenir., détendu à l'idée que ce n'était pas à cause de ce matin où il l'avait fait partir un peu trop rapidement à son goût. Vu que la jeune femme était sèche et distance, il devait se tenir à carreau. Il grimaça pour effacer son sourire et reprendre son sérieux, avec une gorgée d'alcool pour lui brûler la gorge. Solveig ne comprenait pas l'intérêt qu'il avait eu à faire ça. Plein de chose lui passait par la tête à cet instant. Qu'il était un con fini, un idiot qui voulait s'amuser sans réfléchir aux conséquences, un gars tombé amoureux mais ça faisait trop mielleux. Alors Samael garda le silence, croisant le regard de la blonde qui poursuivit avec un sourire las. Elle lui apprit qu'elle n'avait eu aucune intention ce soir-là, mais ce fameux Steeve avait amené ce cousin qui s'était montré parfaitement charmant, lui permettant de le mettre de côté. Sans réfléchir, il laissa échapper une plaisanterie.

En même temps, j'avoue prendre un peu de place !

Attendez, elle venait de dire quoi là ? L'information avait mis trop de temps à arriver. Le fait de se voir régulièrement, passer de nombreuses soirées et plus y affinités ajoutaient à ça que cela pouvait faire naître parfois des sentiments. Mais Solveig avait été d'accord pour qu'il n'y ait rien de sérieux, du moins, c'était ce qu'il avait conclu suite à cette soirée. Qu'il y ait un des deux chez qui se réveillent des sentiments étaient une chose, l'autre permettait d'être le garde-fou pour ne pas foutre en l'air leur amitié. Mais quand les deux en arrivaient au même point ? Non, Sam avait sûrement mal entendu. Elle confirma ce qu'il pensait, elle aurait dû venir lui en parler plus tôt pour débloquer la situation. Samael la regarda avant de se mettre à rire et c'était détendu qu'il lui répondit :

Attend Solveig, ça fait une semaine que tu m'évites, à cause de cette histoire qui date de ... Longtemps ? C'était juste une plaisanterie, de mauvais goût d'accord, mais le gars, s'il avait un peu de jugeote, il aurait capté que j'étais juste un trou du cul jaloux qu'il ait ton attention ! Bon j'avoue je suis bon pour retourner le cerveau quand je suis chaud mais je n'arrive pas à croire que tu ne sois pas venue direct m'en parler, me souffler dans les bronches pour t'avoir cassé ton coup même si t'en voulais pas à la base ! Et j'allais certainement pas venir te voir avec lui à côté et te dire que je voulais passer la soirée avec toi, j'avais pas prévu ça à la base. T'aurais fait pareil. Je t'ai vu, j'ai pas réfléchi et j'ai fait ce que je savais mieux faire, lui sortir une grosse connerie qu'il goberait… Si tu veux que j'aille lui dire que je suis un connard de première, t'as qu'un mot à me dire et j'y vais mais Sol, j'ai pas envie que tu me fasses la tronche pour ce genre de connerie juste parce que ...

Parce que. Les mots s'arrêtaient là, rien d'autre n'arrivaient à sortir de sa bouche. Il avait les deux bras relevés, les paumes des mains en l'air, incapable de dire le reste de ses pensées, puis il finit par les faire tomber.

C'était marrant de l'avoir vu détaler comme ça.

C'était plus simple de se faire passer pour un connard plutôt qu'un gars dingue d'elle.

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyDim 17 Juil - 21:31

Je sais pas trop à quoi je m’attendais quand j’ai vaguement hoché la tête tout à l’heure quand il a proposé qu’on se voit plus tard, pour manger ce repas qu’il nous a fait. Clairement, je m’imaginais pas du tout que je me retrouverais à lui dire tout ça, de but en blanc, sans préparer un minimum le terrain. Peut-être que c’est parce que j’ai eu assez de temps pour ruminer toute cette histoire, et que du coup, ça sort juste, comme ça, sans réel préambule. Je le coupe d’un regard quand il fait mine de vouloir se lancer dans quelques révélations concernant ce qu’il a pu dire à Miguel, mais heureusement, Sam comprend cet espèce d’avertissement silencieux que je lui adresse, et se tait pour me laisser poursuivre sur ce qui lui a valu ce silence de ma part les jours derniers.

Je peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel quand je l’entends lâcher ce qui a l’air d’être une plaisanterie, à croire qu’on peut jamais avoir une discussion sérieuse. Et en même temps…s’il en plaisante, il a peut-être pas compris cet aveu qui m’a échappé, concernant le fait qu’il habite mes pensées un peu trop souvent. Du moins…un peu trop souvent pour un simple ami. Ou…peut-être qu’il a parfaitement compris, et que c’est sa façon de faire en sorte que la situation devienne pas malaisante, parce que ce genre de pensées est à sens unique ? Ouais…ouais, ça, c’est fort possible. Je préfère éviter de m’attarder sur mon lapsus, ou quoi que soient ces mots que j’ai prononcés un peu plus tôt, et je continue à parler pour essayer de lui expliquer ma disparition récente, ou le fait que c’était plutôt polaire entre nous à l’hôpital.

Je finis donc par vider mon sac sans trop y mettre les formes, même si je suis pas hyper vénère non plus…enfin…j’avoue que ma tension connaît un pic plutôt inattendu quand je l’entends se mettre à rire une fois que je me la ferme. Cet idiot. Je suis à deux doigts de le fusiller du regard en crispant les mains comme si je voulais écraser sa belle gueule entre mes doigts. Et encore plus quand il commente le départ de Miguel, et son amusement à l’avoir vu se barrer sans demander son reste. Pourtant, malgré moi, je lui accorde toute mon attention dès qu’il commence à parler, plissant le regard dans une moue que j’imagine outrée quand il prononce mon prénom en entier. Ah…alors c’est donc l’effet que ça lui fait, quand je l’appelle Samaël, et pas juste Sam, ou Sammy ? J’avoue que c’est pas hyper…plaisant. Mais je dis rien, continuant d’écouter ses paroles, alors que je marmonne dans mon coin, les mots m’échappant : “-C’est pas comme si tu pouvais avoir mon attention quand tu voulais…” Je noie les mots dans une gorgée d’alcool, écoutant sa version des faits, sa façon à lui de me raconter que c’était vraiment juste une petite plaisanterie de rien du tout, et rien de plus. Je m’imagine à toute seconde qu’il pourrait me dire que franchement, j’exagère, et que y’avait pas matière à en faire toute une histoire. “-T’es pas croyable…et n’essayes même pas de dire que tu le sais, et que t’es trop génial, et parfait, ou je sais pas quoi d’autre du même genre.” Les machins habituels qu’il me sort quand je dis ça, quoi.

Je tire une dernière fois sur ma clope, venant l’écraser dans le cendrier, alors que je reprends, lui lançant un bref regard : “-C’était mon intention, de…venir te souffler dans les bronches, comme tu dis. Le jour où je l’ai appris, j’étais prête à venir t’en parler, sauf que…quand je suis arrivée devant ton loft, je t’ai entendu rire, et j’ai compris qu’Ofelia et Timmy étaient encore là. Vous aviez l’air de passer un bon moment, et…je voulais pas flinguer ta soirée. Alors…je suis juste rentrée.” Emportant ma colère et mon incompréhension sous le bras, eux qui m’ont bravement tenu compagnie pendant une semaine. “-Si tu t’imagines que j’ai pris mon pied sans voir ta face pendant une semaine, tu te trompes. Y’a eu au moins un milliard de trucs que je voulais te raconter.” Au moins, oui. Presque autant de moments où j’aurais juste apprécié sa présence, même pour faire rien de plus que manger des pâtes, ou regarder un film.

J’avale une nouvelle gorgée d’alcool qui me brûle la langue, alors que je reprends après une brève pause : “-Et si tu crois que je suis fâchée parce que t’as cassé mon coup, t’y es pas du tout. J’ai rien perdu avec un mec qui préfère croire ce que lui a dit sur moi un illustre inconnu plutôt que de se faire sa propre idée sur qui je suis…” Ouais, Miguel, tu t’es royalement foiré sur ce coup. Ça soulève encore une fois la question de ce qu’à pu lui dire le cuistot, une question que je préfère rester sans réponse. “-Ce qui passe pas, et qui me fait royalement chier, c’est que tu m’as regardé droit dans les yeux et que…t’as fait comme si tu savais pas. Toute la soirée, Sam. A tout moment t’aurais pu me dire que tu l’avais fait fuir, mais…non. Et…” Et ça me fout en rogne. Vraiment. Et je saurais pas l’expliquer de manière sensée, alors je hausse les épaules une nouvelle fois, à court de mots.

Je pousse un long soupir, alors que je finis par rentrer dans le loft, me laissant tomber sur le canapé après avoir posé mon verre sur la table basse. Je fixe Sam pendant ce qui me fait l’effet d’être une éternité, alors que j’essaye d’ordonner mes pensées. “-J’ai galéré à accorder ma confiance depuis que je suis arrivée ici. Et…je crois pas me planter en disant que je peux compter ces personnes sur les doigts. Et j’aime l’idée que tu fasses partie des gens à qui je fais confiance. Sauf que…peut-être que pour toi c’était rien…rien d’autre qu’une petite blague débile, mais…moi j’arrive pas à voir plus loin que…que le fait que t’as pas été hyper réglo avec moi, et que tu t'es payé ma tronche.” Que tu t’es bien, bien foutu de ma gueule pendant toute une soirée, et les mois qui ont suivi. “-Merde Sam, c’est moi…tu croyais que j’allais faire quoi si tu m’avais dit que t’avais fait fuir Miguel ? Que j’allais te faire une scène au milieu du Wonderland ? Que j’allais traverser la foule en courant comme une hystérique pour le retrouver ? J'aurais rigolé avec toi de ta connerie, on se serait foutus de sa crédulité, et on serait passés à autre chose aussi vite que ça.” Et je claque des doigts, sans trop savoir pourquoi, si ce n’est que ça colle au moment.

J’ai un nouveau soupir, accompagné d’un long gargouillis qui me rappelle que ma dernière barre aux céréales date de plus de douze heures. Ca explique sans doute les petits picotements que je ressens dans les jambes, alors que je tiens pourtant hyper bien l’alcool en temps normal. Et cette constatation m’empêche pas de reprendre une gorgée pour la route. Je relève une nouvelle fois la tête vers le blond, ayant cette impression d’avoir dit plus de mots ce soir que plusieurs de nos soirées cumulées. “-T’es beaucoup de choses, Sam. Mais t'es pas un trou du cul jaloux, ou un connard de première.” Sinon, on aurait jamais pu devenir amis…et il aurait pas pris autant de place que ça dans ma tête. Je finis par ramener une jambe vers moi, posant mon menton sur le genou, ajoutant au bout de quelques secondes, sans parvenir à sourire pour autant. “-Un idiot par moments, à la rigueur. Ca je te l’accorde.” Je penche à peine la tête, ajoutant bien vite : “-Mais un idiot à qui je voudrais pouvoir continuer à faire confiance.” On le sent assez, là, que la confiance c’est important pour moi, ou faut que j’en rajoute encore une couche ?

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyMar 26 Juil - 11:39

Comme le nez au milieu de la figure
Samael ne s’était pas attendu à ça. Une fois qu’il avait éliminé les probabilités que son attitude n’était pas en lien, il lui était difficile de revenir dessus. Il avait pensé à bien des choses comme des tensions à son travail mais la vue du bellâtre, qu’il était, aurait suffi à lui redonner le sourire. Cela aurait été un indice suffisant pour qu’il comprenne mais, il ne voyait pas ce qu’il avait fait de mal. Alors la chute avait été rude. Sam ne put s’empêcher de rire, conscient à présent qu’il avait sa part de responsabilité mais que Solveig aurait dû venir lui en parler immédiatement, pour lui passer un savon. À se demander s’il aimait se faire gronder ? Peut-être. Rien que son sourire ne calmerait. Il tenta de lui expliquer que ce n’était qu’une plaisanterie et qu’il était prêt à racheter sa faute auprès de ce Miguel si elle lui demandait. Même s’il irait à contrecœur, il le ferait. Il l’entendit marmonner à un moment mais n’en tint pas rigueur, poursuivant. La jeune femme n’en revenait pas, de ce qu’il conclue, refusant qu’il glisse à quel point il était parfait, un moyen de détourner l’attention. Elle le prenait à contrecourant mais le courant de la connerie était trop fort.

T’as tout dit, j’ai rien à ajouter … Enfin si, je ne suis pas croyable, je suis incroyable, dit-il en ajoutant à la parole, son index levé en l’air.

Mais la conversation semblait trop sérieuse pour lui amener un sourire. Yeux au ciel. Mince. Elle était vraiment remontée ou un autre sentiment que le blondinet n’arrivait pas à définir. Peut-être agacée. Voyant qu’elle ne réagissait pas comme d’habitude, décidément, il ne préféra pas en rajouter une autre qui lui traversa l’esprit. Le médecin écrasa sa clope, avant de lui expliquer qu’elle n’avait pas voulu gâcher la journée qu’il avait passée avec sa fratrie. Ainsi, elle l’avait découvert à ce moment-là, alors qu’il était en train de se faire tatouer « lil bro » sur l’intérieur du bras dans le quartier de Van Nuys.

Okay, je vois, dit-il simplement, retrouvant un semblant de sérieux mais n’enlevant pas pour autant son regard mutin.

Et le lendemain ? Le surlendemain ? Il se garda de poser les questions et la blonde ne lui laissa pas le temps d’en dire plus, lui signalant qu’elle avait une tonne de chose à lui raconter. Solveig n’était pas bavarde comme sa sœur, ni son frère, loin de là. Mais il lui arrivait de parler sans s’arrêter pendant un temps, un assez long temps pour que Samael la regarde avec un sourire tendre. Ils reprenaient vite leurs habitudes quand ils se rendaient compte de l’instant, se chamaillant comme des enfants. Il garda le silence. Après tout, cela n’avait tenu qu’à elle de venir le voir pour mettre les choses au clair ou même sans ça, venir lui raconter toutes les histoires qui lui passaient par la tête. Voyant qu’il ne disait mot, Solveig se donna du courage en buvant une gorgée, copié par le blondinet uniquement pour se désaltérer.

Vint le début des explications. Des mots qui lui firent perdre son expression mutine sur le visage. Elle ne regrettait pas d’avoir passé plus de temps avec Miguel. Il lui avait menti, la regardant droit dans les yeux, sans qu’à aucun moment, il ne lui ait expliqué ce qu’il avait fait pour passer du temps en sa compagnie. Ces paroles lui coupèrent le sifflet parce qu’il comprit ce que cela sous-entendait et qui était compliqué pour elle. Sam la regarda hausser des épaules avant de rentrer dans l’appart, laissant le jeune homme seul. Il termina son verre d’une traite en regardant la ville puis la suivit dans le mouvement. Solveig était à présent assise sur son canapé. Il s’appuya contre la rambarde de l’escalier, ne voulant pas la rejoindre sur le canapé, n’y trouvant pas sa place.

Ses yeux se posèrent sur lui et il y eut un temps avant qu’elle ne reprenne la parole. Lui-même n’avait rien à dire, se sentant vraiment con. Et face à son silence, pensant qu’il n’avait pas compris, elle lui expliqua que cette confiance avait toujours été compliquée à donner. Sam n’avait pas été réglo avec elle et c’était ce qui avait mis de la distance entre eux. Elle lui assura que s’il lui avait parlé immédiatement de son coup bas, elle aurait ri de la situation sans pour autant chercher à rattraper Miguel. Mais ça, il n’en avait aucune idée sur le moment. Il ouvrit la bouche mais rien ne vint. Il se donna une impulsion et retourna dans le coin cuisine pour se servir un autre verre, buvant une simple gorgée qui continua le travail du verre précédent : lui brûler la gorge, réveiller ses papilles. Solveig conclue qu’il n’était pas ce qu’il avait exprimé plus tôt. Un idiot oui, en qui elle aimerait avoir encore confiance. Un silence s’installa dans la pièce. Monsieur Pantoufle avait disparu à l’étage, laissant les deux jeunes gens face à face. Solveig les jambes ramenées contre elle, assise, lui debout, accoudé au bar, son verre à la main. Il fronça les sourcils avant d’expirer l’air qu’il retenait.

J’avais pas vu le truc comme ça, Sol et je suis désolé. Y’avait aucun moment opportun pour que je ne te le dise, et ça ne m’a pas traversé l’esprit, parce que c’était rien à mes yeux et que tu ne l’aurais jamais su si, si ça n’avait pas été le cousin de ton pote. Et encore, j’ai pas réfléchi à ça sur l’instant. J’ai agi parce que … j’ai agi ! Y’a rien d’autre à dire. J’ai pas pensé une seule seconde à ce que ça pourrait provoquer pour toi en vrai, et encore moins que ce gars ne t’intéressait pas, vu comment vous étiez. J’ai pas envie de perdre ta confiance ni te perdre et je sais pas quoi faire pour me racheter, mais tu veux bien arrêter de garder tout ce qui t’emmerde en tête ? Ne pas attendre une semaine ou des semaines comme pour l’histoire de Salomé avant de cracher le morceau ?

Il ne pouvait pas comprendre ces difficultés à faire confiance et il était certainement maladroit dans ces propos. Sam savait qui il était, il n’avait pas mauvais fond mais l’image qu’il donnait, ce beau gosse au sourire charmeur, tête de con, tête de gland prêt en premier à faire toutes les conneries tant qu’il s’amuse, est-ce que ça pouvait donner seulement confiance ? Il avait agi sur un coup de tête parce qu’il voulait être avec elle à ce moment, agissant instinctivement, sans être territoriale. Il ne voulait pas qu’un autre gars entre dans sa vie et qu’il perde sa place. Mais lui dire ainsi était compliqué. Alors il l’exprima autrement.

Par contre, tu te trompes sur une chose. C’est pas dans ma nature, mais j’étais jaloux comme un pou de ce gars … (Et il eut une courte pause avant de terminer par :) Parce que je voulais être à sa place.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyMer 27 Juil - 21:59

Yeux qui se lèvent au ciel, alors que je retiens pas un soupir, assez sec. Bordel…ce mec est impossible. On peut jamais discuter sérieusement, il faut toujours qu’il fasse le clown. En plus…je suis quasi sûre qu’il fait ça pour essayer de m’arracher un sourire, sauf que là…là, non, j’ai pas envie. Maintenant que j’ai pris suffisamment sur moi pour aborder ce sujet qui me chiffonnait, j’ai plus envie de faire marche arrière. Même si pour ça, je vais être obligée d’en dire un peu plus, et de m’ouvrir un peu, ce truc que je déteste faire. Je suis quand même forcée d’admettre qu’avec lui, c’est devenu…carrément plus facile. Mais si je veux qu’on retrouve notre complicité habituelle, et pas ce truc-là, entre nous que j’aime pas du tout, cette tension, cette distance, ce je sais pas trop quoi, il va bien falloir que je crache le morceau, sans rien omettre, histoire d’essayer de lui expliquer pourquoi j’ai été un peu moins présente ces derniers-jours.

Alors, même si les mots butent un peu, se mélangent, ou que mes pensées m’apparaissent pas forcément très clairement, oui même à moi, j’essaye de lui expliquer le pourquoi de cet éloignement. Je tente de lui faire comprendre, que ce qui me dérange là-dedans, c’est pas qu’il ai fait fuir Miguel, pas du tout même. Ce qui me dérange, qui me dérange vraiment, c’est plutôt qu’il ai joué à la perfection celui qui savait pas, et qu’il ai gardé son sale petit secret aussi longtemps, alors qu’on en aurait rigolé si facilement. Je me souviens même de cette façon intéressée qu’il avait eu, quand on s’est retrouvés au milieu de la piste, de me demander où était passé le mec avec qui j’étais en discuter juste avant, et de maintenir si bien la face quand je me suis interrogée sur cette mystérieuse disparition. Je revois cet aplomb incroyable, quand Sam faisait semblant de pas savoir, de tout ignorer de ce qui s’était vraiment passé. C’est pas son petit coup fourré le problème, c’est tout ce qui s’est passé après.

Et je me surprends à réussir à mettre le doigt précisément sur ce qui m’a peinée dans tout ça, et à le lui dire finalement aussi facilement. Une petite part de moi est plutôt satisfaite de voir qu’il a enfin ravalé son air de polisson, et qu’il prend enfin ça au sérieux. Même si je l’aime bien son expression taquine en temps normal, ce soir,elle me donnait juste envie de lui tirer les oreilles. Je le quitte pas du regard, même quand je le vois froncer les sourcils. J’aime pas cette distance physique entre nous, moi ici, sur le canapé, lui à l’autre bout de la pièce, près du plan de travail. Quand je l’entends s’excuser, je mordille ma lèvre inférieure, avant d’hocher doucement de la tête. Je crois que j’espérais une vraie explication à son agissement, mais j’ai l’impression que même lui sait pas vraiment pourquoi il a fait ça, si ce n’est pour la déconne. Je suis touchée plus que je le devrais quand je l’entends dire qu’il veut pas perdre ma confiance, pas me perdre moi, et ça me va bien, parce que c’est ce que je veux aussi. “-T’as pas besoin de te racheter. Évite juste de refaire des plans aussi foireux. Enfin…un ou deux plats de tacos devraient quand même aider à ce que j’oublie plus vite.” Et j’arrive à avoir un frémissement des lèvres, même si on peut pas vraiment appeler ça un sourire pour de vrai.

Pour autant, je peux pas m’empêcher de plisser un peu le nez quand Sam me demande un truc qui me paraît compliqué à envisager. Garder pour moi ce que j’ai en tête, ou sur le cœur, ça a toujours été ma façon de faire. Enfin, avant, je pouvais me confier à mon grand-frère sur à peu près tout, il me filait des conseils qui s’avéraient le plus souvent pas trop mauvais, ou il m’écoutait tout simplement étaler mes états d’âme, même les trucs les plus insignifiants. Maintenant qu’il est plus là, possible que j’ai pris l’habitude de tout garder enfoui, sans même savoir pourquoi. En plus, comme le blond le fait si bien remarquer, ça nous a pas vraiment réussi cette façon de faire, par le passé. “-Facile à dire.” A faire ? J’en sais trop rien. Parce que j’ai jamais vraiment trop essayé. J’ai appris à me débrouiller toute seule pour un tas de trucs, et j’imagine que pour ça aussi.

Je soupire légèrement, me frottant l’épaule alors que mon regard dérive un peu pendant que je cherche mes mots, une nouvelle fois. “-C’est pas si évident pour moi, tu sais. Déjà, la plupart du temps, il me faut une éternité pour comprendre pourquoi je ressens ce que je ressens, et foutre les bons mots sur tout ça…” Je grimace un peu, relâchant l’une de mes jambes, alors que je retrouve son visage. « -Et pas débarquer dans la seconde, ça évite aussi pas mal de trucs…comme que je te dise des choses pas sympas sous le coup de la colère, que je regretterai pas la suite. J’ai pas envie…de te blesser. » Même si à cet instant, je prends conscience que même si je prends du recul, du temps ou peu importe comment ça s’appelle pour pas lui sauter à la gorge et risquer de dire des trucs pas cool, je peux malgré moi le blesser aussi autrement qu’avec juste mes paroles. Avec mes actes, aussi. Comme quand je prends le large pendant une semaine, ou plus longtemps comme ça a été le cas après l’histoire avec Salomé. Oh, je dis pas que mon absence a été insurmontable pour lui, que ca l’a rongé ou des trucs comme ca, j’ai pas cette prétention. Mais j’aurai pu trouver un moyen de parler de ce qui se passait. Je soupire un léger coup, avant d’hocher une nouvelle fois la tête : « -Je peux essayer de faire ton truc. Pas tout garder en tête quand quelque chose m’emmerde, je veux dire. Je garantie pas d’être très douée par contre. » Une idée qui me pousse à me gratter l’arrière de l’oreille, alors que je me dis que ça risque de me demander pas mal d’efforts. « -Désolée d’avoir disparue sans donner d’explications. » Et j’ai une petite moue, un peu coupable. J’ai encore pas mal de lacunes en communication, faut bien l’avouer.

Je repose la tête sur mon genou, avec cette impression qu’elle est vraiment trop lourde pour mes cervicales ce soir. Mon regard s’égare une nouvelle fois vers le mur d’en face, avant que mon attention soit de nouveau accaparée par Sammy, qui reprend la parole. Je marque mon attention d’un “hm ?”, mes yeux se tournant vers lui…alors que je finis par me redresser un peu trop vivement, fronçant les sourcils. Il vient de dire quoi là ? Et pourquoi j’ai ressentis ce drôle de coup pas très agréable dans l’estomac ? La faim. Je dois avoir vraiment très faim. Je mets une éternité à avoir une réaction, alors que je l’ai pas quitté du regard une seule seconde. J’ai du mal entendre, non ? “-Je…comprends pas, Sam. Pourquoi tu serais jaloux comme un pou d’un inconnu ? Tu sais que t’es un de mes humains préférés sur Terre, non ?” Enfin, je veux dire…on a fait tellement de soirées ensemble que je pourrais même pas donner un nombre, ne serait-ce qu’approximatif. A mon tour de marquer une courte pause, alors que le froncement de sourcils s’attarde un peu sur mon visage, et que mes méninges se mettent à surchauffer. Pourquoi est-ce qu’il aurait voulu être à sa place ?

J’ouvre la bouche, et la referme, me relevant sans même faire attention à ce que je fais, alors que je me rapproche de Sammy, continuant de réfléchir. Sauf que…ça fait pas sens. Tout ce qui me vient en tête, là tout de suite, ne fait pas sens. Mes pensées sont parasitées par ce que j’aimerais entendre, mais que Sam prononcera jamais, parce qu’il s’imagine toujours qu’on a décidé d’un commun accord de pas s’attacher, malgré la tournure qu’a pris notre relation, que les choses telles qu’elles sont actuellement me vont sans doute, et que je ressens pas…tout ce que je ressens à son égard. Pourtant, je peux pas m’empêcher d’enchaîner :  “-Tu…voulais pas que je passe la nuit avec lui ? C’est pour ça que t’as décidé de le faire fuir ?” Parce qu’au final, c’est avec lui, que j’ai passé les heures qui ont suivi, jusqu’au petit matin. Alors…non, vraiment. J’ai beau retourner ça dans tous les sens, je comprends pas pourquoi il était jaloux comme un pou. Si ça se trouve, il est juste en train de me faire marcher une nouvelle fois. Et si c’est ça, je jure que cette fois, je botte vraiment son joli petit cul.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyJeu 4 Aoû - 20:19

Comme le nez au milieu de la figure
Samael n'avait pas poussé la réflexion plus loin que l'instant T, il n'avait pas imaginé que la jeune femme soit allé jusque-là, que derrière, ce qui la chagrinait le plus était la confiance qu'elle avait du mal à accorder et qu'il avait balayé d'un geste de la main sans se douter une seconde de ce qu'il avait fait. Non, il n'avait pas réfléchi. Sur ce coup, il avait merdé et n'en aurait jamais eu l'idée si la danseuse n'avait pas posé les mots dessus. Il serait prêt à faire ce qu'elle voulait pour ne pas perdre sa confiance mais Solveig voulait juste qu'il ne fasse plus de plan foireux. Il eut un pincement de lèvres, pas capable de lui dire qu'il n'y aurait pas d'autres plans. Par contre, les tacos...

Ça je peux, lui dit il immédiatement avec un sourire.

Le barman revint sur une chose. Cette fameuse difficulté à exprimer, lui demandant de ne pas attendre aussi longtemps pour lui souffler dans les bronches mais la blonde lui annonça que ce n'était pas facile à faire. Il pouvait comprendre même s'il ne pouvait pas se mettre à sa place. Toujours à distance, poser contre le comptoir, il la regardait lui expliquer qu'elle avait du mal à comprendre ses émotions. Solveig avait peur de dire quelque chose qu'elle ne pensait pas, qui pourrait le blesser. Sa frimousse laissa place à un peu espièglerie mais il la laissa poursuivre. La jeune femme voulait bien essayer de ne pas tout garder pour elle, même si elle ne promettait pas d'y arriver. Elle s'excusa alors qu'il était plus fautif dans l'histoire. Samael se donna une impulsion pour se rapprocher d'elle, lui faisant face en s'asseyant sur la table basse, assis dans une posture décontractée, les deux coudes sur les cuisses, penché en avant.

Il en faudra plus pour me blesser Sol, je doute même que tu puisses y arriver. En dehors de quelques griffures, j'en sortirai indemne... Mais... Je te pardonne, tu sais comme je suis, un grand homme !

Un petit sourire suivi d'un "me tape pas!" avec le geste qui allait avec pour se protéger. Mais il reprit avec un peu de sérieux, même s'il ne semblait pas vraiment en avoir, pour lui dire qu'il avait été jaloux comme un pou de gars qui avait attiré son attention, assez pour mal vivre son départ. Sam laissa sortir ces mots, conscient de ce qu'elle pourrait comprendre. Des révélations qu'il y aurait. Mais la blonde était comme lui. A ne pas comprendre. Elle eut un instant où il put voir le singe qui tapait en rythme deux cymbales, ne comprenant pas. Il était courant que les femmes se fassent des histoires, se prennent la tête pour rien, imaginant une simple phrase en demande en mariage, Salomé en était le parfait exemple, mais Solveig semblait loin du compte. Il devrait peut-être lui faire un dessin. Enfin s'il y arrivait.

Parce que ... Lui dit-il, mais rien ne venait.

Faut bien qu'il prenne son courage à deux mains. S'il lui demande de ne pas tourner autour du pot, d'être honnête avec lui, il ne pouvait lui mentir. Samael la voulait et voulait plus de cette unique fois qui s'est transformée en de nombreuses fois sans comprendre comment. L'apprendre allait forcément mettre un malaise entre eux et il était évident qu'il devrait prendre sur lui, peut être même devront-ils se montrer moins tactiles pour qu'il retrouve son train train quotidien de charmeur qui préférait les coups d'un soir pour d'éviter toutes peines de coeur. Deux fois ont suffi. Alors il souffla pour se donner le courage nécessaire.

Parce que, bien que ... que je repousse l'idée, que je ne veux rien de sérieux, tout comme toi tu ne veux rien de sérieux, je n'ai qu'une envie, c'est de me réveiller tous les matins près de toi et j'ai pas envie qu'un Miguel, Mickey ou Tulio te tournent autour. Mais t'en fais pas, Sol, ça ne changera rien entre nous, je dois juste mettre de côté tout ça et tes cols roulés m'aideront à passer le cap !

Malgré le sérieux de ses paroles, il cherchait à dédramatiser la situation, à plaisanter. Un moyen de se détacher qui n'était pour l'instant pas efficace. Le temps arrangera tout. Le temps. N'était-il pas un de ses humains préférés après tout ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyDim 7 Aoû - 22:10

Plus de coups foireux, c’est tout ce que je demande. Rien qui puisse mettre à mal la confiance que j’ai dans Sam, et qui fait que j’ai le sentiment de pouvoir lui parler de pas mal de trucs…des trucs qui font mal aussi. Et j’ai vraiment pas envie que ça change. La bouffe pour se racheter, ça, il aurait pu y penser tout seul par contre. Il sait que j’apprécie ses talents de cuisinier. J’aime ce petit sourire qu’il m’adresse en confirmant qu’il pourra me faire à manger, et je hoche la tête avec une satisfaction non feinte : “-Bien. Et lésine pas sur ce fromage que tu mets, et que j’aime bien.” Ca permettra de passer l’éponge plus vite, ça c’est sûr. Le pardon passe par mon estomac, qu’il s’agisse de nourriture, ou d’alcool.

En revanche…même si Sam aimerait que j’évite de rester murée dans le silence quand un truc me turlupine, je peux pas lui garantir que j’y arriverais si facilement. Ça fait tellement longtemps que je gère ce que je ressens toute seule, que c’est devenu une sale habitude tenace. J’emmagasine tout soigneusement, dans ma tête, dans mon cœur, où je verrouille tout à triple tour, en évitant de m’épancher. Et puis…je me connais, aussi. Je sais que j’ai tendance à avoir un tempérament un peu…disons…explosif. La colère a été une fidèle amie pendant des années, une alliée toujours présente quand j’en avais besoin. Ou quand je pensais en avoir besoin, plutôt. Et je sais aussi qu’elle pouvait s’avérer être une très mauvaise conseillère, que j’ai fait des tas de conneries guidée par elle, pris des tas de mauvaises décisions, dis des choses regrettables aussi. Et c’est ce que j’aurai voulu éviter à tout prix, surtout avec Sam, dire des choses qui auraient dépassé ma pensée, et qui aurait pu lui faire de la peine.

Je l’observe quitter le plan de travail pour se rapprocher, et s’installer sur la table basse, juste en face de moi. Cette proximité a un côté réconfortant, mais le réconfort est de courte durée quand j’entends le tissu de conneries qu’il raconte, et qui m’arrache un nouveau regard blasé, alors que je fais mine de lui écrabouiller la tête entre mes mains fines. “-Tu vois, quand je le disais…un idiot ! Tu peux pas rester sérieux plus de deux minutes. Deux minutes…à peine 120 secondes…c’est…rrrr.” Frustrant. Mais son sourire a tendance à dissiper ce sentiment-là aussi. Ca, et le fait qu’il se protège de mes griffes de tigresse qui pourraient le lacérer pour lui faire regretter ses paroles toutes récentes. En tout cas, j’espère qu’on aura jamais à savoir si je suis capable ou non de le blesser, parce que je sais que la culpabilité sera écrasante.

Et contre toute attente, la conversation prend une tournure à laquelle je m'attendais pas, alors que Sam m’explique avoir été jaloux, en nous voyant ensemble, Miguel et moi. Et…cet aveu me laisse assez perplexe. Je pensais vraiment pas que ce sentiment détestable lui était familier, ni même que c’est ce qu’il a pu ressentir, ce soir-là, que c’est ça qui l’a poussé à faire fuir le jeune homme quand on était au Wonderland. Et j’admets que ça fait pas sens du tout dans ma tête. Ça devrait faire tilt, mais…c’est le vide. Y’a rien qui se passe dans ma caboche, et je comprends pas du tout ce qui aurait pu le motiver. Je vois pas pourquoi il serait jaloux d’un autre mec, alors qu’il me voit juste comme son amie, avec qui il prend un peu de bon temps, par-ci par-là. Enfin…de nombreux par-ci par-là, mais quand même.

Je crois que Sam doit comprendre que tout ça me dépasse un peu, au point qu’il finit par prendre la parole, pour me donner des explications qui me privent de toute capacité à prononcer le moindre mot. Il vient de dire ce que je crois qu’il vient de dire ? Genre…pour de vrai ? “- Tu…” J’ouvre la bouche comme si ça pouvait aider les mots à venir plus facilement, sauf que…y’a qu’un long silence qui s’ensuit alors que je déplie les jambes pour me pencher en avant, dans une position un peu similaire à la sienne. Les sourcils froncés, le regard un peu dans le vague, j’essaye d’assimiler tout ça, j’essaye de comprendre ce qu’il peut vouloir dire, quand il dit qu’il à qu’une envie, c’est se réveiller tous les matins à mes côtés. Je veux dire…y’a pas 36 explications, enfin je crois pas, mais quand même…depuis quand il pense ça ? Pourquoi il me l’a jamais dit avant ? Alors, c’est pour ça qu’il a dégagé Miguel ? Et qu’est-ce que ça implique ? Parce que j’ai l’impression qu’il a juste l’intention d’attendre que cette envie de réveil à deux disparaisse, et…et moi, c’est pas forcément mon envie. Peut-être que moi…ouais, ben peut-être que moi, j’ai envie que les choses changent, et…et je sais aussi qu’il peut pas lire tout ça dans mes pensées, ça aurait été trop simple, et qu’il va falloir que je m’exprime à mon tour à un moment.

Je me rends compte que j’ai dû rester silencieuse hyper longtemps, et que ça doit pas forcément être très confortable pour Sammy, qui doit se demander pourquoi je suis pas fichue de répondre quoi que ce soit. Mais pour ma défense, ça part un peu dans tous les sens dans ma tête. Dire que je suis tiraillée est un putain d’euphémisme. Je suis une autruche…une foutue autruche. Une autruche pas hyper à l’aise, qui a un peu la trouille aussi. Je sens son regard sur moi, un peu comme s’il attendait que je fasse quelque chose, ou dise quelque chose, et à la place, il doit sans doute rien voir d’autre que le vide dans mon regard.

Bon…je prends une petite inspiration, me penchant en avant, alors que je finis par lâcher à mi-voix. “-Tu sais, je…j’aime plutôt pas mal me réveiller à tes côtés…” C’est un fait. J’aime les moments qu’on partage quand on se réveille côte à côte après avoir passé la nuit ensemble. J’aime sa tronche au réveil, encore à moitié endormi, ces petits câlins innocents, ou même juste le fait qu’il soit là, et que je puisse profiter encore un peu de la chaleur de son corps jusqu’à ce que toute trace de sommeil m’ai définitivement lâché. Je sais que ça me ressemble pas, pas vraiment en tout cas, mais je m’en fous totalement. J’ai le fantôme d’un bref sourire en coin, alors que je finis par ajouter : “-Et j’aime plutôt pas mal tout le reste aussi, à vrai dire.” Les soirées films, les repas qu’on partage, nos chamailleries de gosses, les moments plus intimes aussi, évidemment.

Je déglutis moins aisément que je l’aurais pensé, relevant la tête pour trouver son regard, et essayer de deviner ce qu’il pense, comme si j’avais besoin de voir son visage pour savoir si je dois continuer, ou s’il vaut mieux que je m’arrête là. Sauf qu’une fois que je suis lancée…autant aller jusqu’au bout, non ? Je veux dire…si Sammy décide vraiment de mettre tout ça de côté, comme il le dit, j’ai autant à vider mon sac une bonne fois pour toute. Et puis…il mérite sans doute un peu de ma franchise, puisqu’il en a lui-même fait preuve, en s’ouvrant à moi. “-Sam…ça fait un moment que…qu’aucun Miguel, Mickey ou Tulio m’intéresse…Je te l’ai dit…je ressens plus l’envie de trouver un mec juste pour une nuit…” Ca se compte en mois, maintenant. Et même si ça c’est pas fait immédiatement après que notre relation ait évolué, le changement est bien là, parfaitement perceptible. Les mots m’ont échappé tout à l’heure, mais j’ai pas menti, je pense souvent à lui, à des instants où il avait pas sa place auparavant. Et ça me fait même pas si bizarre que ça. C’est même plutôt agréable.

Je sais qu’admettre ça à voix haute c’est pas grand chose, et en même temps, beaucoup à la fois. Et je sais aussi que ça règle pas cette histoire de relation. Je comprends ses réticences, je les comprends même parfaitement. Il m’a raconté ce que ses ex lui ont fait, alors…la méfiance est de rigueur de son côté, et j’imagine que c’est normal, c’est juste son instinct de préservation, ou un truc comme ça. De mon côté…je dois bien admettre que même si je connais pas vraiment tous les tenants et les aboutissants d’une relation sérieuse, c’est pas si flippant d’en imaginer une, avec lui. Je veux dire…j’ai un peu de mal à envisager que ça puisse être vraiment très différent de ce qu’on a déjà actuellement. Je parviens à esquisser un nouveau sourire, à peine marqué, alors que j’hausse une épaule, la laissant redescendre lentement : “-De toutes façons…j’ai jeté tous mes cols roulés…”

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyJeu 11 Aoû - 12:20

Comme le nez au milieu de la figure

Deux minutes, c'est long parfois !

Furent les mots que Samael répliqua lorsqu'elle le sermonna sur son incapacité à rester sérieux. Dans cette situation il n'y avait pas mort d'hommes et au fond la fuite de la blonde n'avait pas de sens pour lui. Sa sœur disparue, le décès du frère de la danseuse étaient des sujets où il n'y avait pas de place à la plaisanterie. Mais l'histoire d'un gars qu'il avait fait fuir, non, c'était plutôt marrant. Même si Sam comprenait ce que ça avait réveillait en elle. Des insécurités. Il lui révéla ce qu'elle n'avait pas compris à travers ses paroles. A croire que la jeune femme n'était définitivement pas une de ses femmes qui se faisaient des plans sur la comète, qui prévoyait déjà un mariage après une simple nuit.

Le temps était long quand l'autre personne en face ne réagissait pas. Samael restait assis sur la table basse, les deux coudes appuyés sur ses cuisses. Elle était comme figée dans ses pensées, incapable de lui dire si elle avait entendu, si elle avait compris qu'il éprouvait une attirance non dissimulée pour elle. Sam hésita même à un moment de la toucher du doigt pour vérifier qu'elle était encore vivante. Mais elle reprit vie pour lui murmurer, yeux rivés vers le sol, qu'elle aimait se réveiller à ses côtés. La voir encore endormie, laissant ses défenses de côté pour montrer un visage apaisé. Il était la marmotte des deux mais avait eu l'occasion de la voir ainsi, libre de toute inquiétude et c'était beau à voir. Un regard neutre, ses yeux pétillèrent à ses mots. Solveig rajouta qu'elle aimait tout le reste. Forcément les parties de jambes en l'air avaient son succès. Quoi elle parlait du reste aussi ? Évidemment. Sans réponse, il sourit, ce sourire éclairant son visage. Mais la jeune femme ne pouvait le voir, ses yeux fixant toujours le sol. Elle les releva, garda un temps le silence car le blond savait que ce qui sortirait de sa bouche ne serait qu'une plaisanterie de sa part. Il apprenait mais avait tendance à oublier vite. Sa voisine lui répéta quelques paroles entendues plus tôt. Elle ne cherchait plus des rencontres d'un soir. Mais qu'est-ce que ça voulait dire ? Faisait-elle un trait sur la gent masculine ou voulait-elle d'une relation sérieuse. Le jeune homme garda le silence, lui laissant le temps d'ajouter si elle avait quelque chose à dire, et surtout se laisser un temps de réflexion. À quoi bon réfléchir. Il avait bien compris ce qu'il avait compris. Non ? Solveig amena une conclusion concernant ses cols roulés. Elle les avait jetés. Sam écarquilla les yeux, se redressant un peu, surpris par l'annonce comme si de tout ce qu'elle avait dit, c'était le plus important. Comment allait-il faire sans ça ?

Solveig, tu casses tous mes plans, murmura-t-il en glissant un peu plus sur le bord de la table basse.

C'était clair qu'il voulait tous les deux la même chose. Et elle foutait en l'air ses plans de cols roulés pour calmer ses ardeurs, bien qu'ils aient eu l'occasion de prouver leur inutilité. Elle foutait en l'air ses envies de célibat et ses envies de ne pas s'investir sentimentalement avec quelqu'un. Disons qu'il n'arrivait pas à se sentir responsable des sentiments qu'il éprouvait pour elle, de cette attirance. Alors au bord de la table, genoux presque contre genoux, il posa sa main sur la joue de la jeune femme un court instant avant de se rapprocher pour venir l'embrasser, plaquant ses lèvres en premier dans la rapidité de son geste avant de retrouver ses aises, ses appuis. Et au pire, elle l'enverrait chier comme elle savait le faire. Solveig répondit au baiser sans le repousser avec la même fièvre qui l'habitait. Il finit par arrêter son baiser, sa main étant passée sur sa nuque, Sam ne s'éloigna pas, front contre front, sentant son palpitant battre rapidement, sentant aussi le souffle de la jeune femme contre lui. Ses yeux vairons se posèrent sur elle, sourire aux lèvres, déposant un chaste baiser sur les siennes puis dans un murmure lui dit :

Je ne sais pas ou on va, mais on y va, si c'est ce que tu veux.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyDim 14 Aoû - 17:40

Envolée, la fatigue de cette longue journée. Envolée aussi, la rancœur. Si on me le demandait, il me faudrait même quelques secondes de réflexion pour me souvenir de pourquoi j’étais fâchée. Pour ma défense, jamais j’aurai pu imaginer ce qui ressortirait de cette espèce de…de quoi, d’ailleurs ? De mise au point ? On s’en fout du terme exact, c’est pas si important au fond. Ce qui importe, c’est que j’aurai jamais pu imaginer qu’aborder -enfin- le sujet de Miguel conduirait à…ça. J’ai bien conscience que si c’était pas Sam qui avait fini par se lancer, je crois que je l’aurai jamais fait non plus. J’avais trop la trouille que la conversation finisse mal, ou qu’elle mette à mal notre amitié plutôt. J’ai gardé en tête tellement longtemps qu’il préférait éviter toute relation sérieuse, tout sentiment, qu’à certains moments j’ai même réussi à me convaincre que je voulais la même chose. Comme si vouloir plus que ce qu’on partageait déjà risquait nécessairement de nous envoyer tout droit dans une impasse. Mais…peut-être que…peut-être que finalement, ce qu’on veut tous les deux, ce qu’on veut vraiment est pas si éloigné que ça.

Si Sam reste silencieux tout le temps où je parle, où j’avoue à voix haute que j’apprécie beaucoup plus que je veux bien l’admettre les instants qu’on passe ensemble, il s’anime soudainement à cette histoire de cols roulés, ceux censés cacher de mon corps tout ce qui pourrait lui faire tourner la tête, et qui ont jamais vraiment été très efficaces jusqu’à maintenant. La révélation semble l’étonner, presque le choquer…ou du moins c’est ce qu’il essaye de faire croire, à la perfection, et ses quelques mots m’arrachent un sourire, alors qu’il se rapproche du bord de la table. “-Désopasdéso.” que je rétorque dans un murmure en souriant, avant de sentir la chaleur de sa paume contre ma joue, puis ses lèvres sur les miennes. J’ai l’impression fugace qu’il est sur le point de se vautrer sur moi, mais Sam retrouve vite son équilibre, et ma main se pose enfin sa cuisse, alors qu’on s’embrasse avec cette même envie partagée.

Quand nos lèvres se séparent, on s’éloigne à peine, juste assez pour qu’il vienne poser son front contre le mien, alors qu’un sourire trouve une nouvelle fois sa place sur mon visage, et un similaire se trouve sur son visage à lui. La Solveig ronchon semble bien loin maintenant, et elle peut rester où elle est, et oublier de revenir. Un bref baiser plus tard -et ma main qui trouve son épaule- et le cuistot reprend la parole, me faisant hausser les sourcils. Ouais ? Il est vraiment prêt à se lancer pour de vrai dans ce je sais pas trop quoi qui existe déjà entre nous ? Je hoche la tête vivement, trop vivement, mais peu importe. Bien sûr que je suis partante. “-C’est toi que je veux. Alors…ouais…on y va carrément.” que je réponds, en hochant encore de la tête avec un entrain non dissimulé, un sourire prenant toute la place sur mon visage.

A mon tour de poser la main contre sa joue, sa barbe naissante chatouillant ma paume, alors que je caresse finalement sa pommette du dos de l’index. Je saurai pas mettre de mots précis sur ce que je ressens à cet instant, parce que ça part un peu dans tous les sens. C’est à la fois grisant, euphorisant, un peu flippant aussi, et tout un tas d’autres trucs…sur lesquels j’ai pas franchement envie de m’attarder, là, tout de suite. Ma main trouve sa nuque, alors que j’attire le visage de Sam pour l’embrasser une nouvelle fois. Je sais pas si c’est ces trucs qu’on vient de se dire, la semaine passée sans se voir, mais je ressens l’envie de l’avoir proche de moi, de sentir son souffle sur ma peau, ses mains sur moi.

J’ai le souffle qui s’emballe, et les mains qui glissent sur Sammy, mais j’arrive à réfréner quand même ce que sa proximité m’inspire pour me reculer légèrement, m’humectant légèrement les lèvres, alors que je sens le rose qui réchauffe mes joues. Je me racle la gorge avant de laisser échapper un léger rire, m’éloignant juste ce qu’il faut, alors que mes sourcils se haussent subitement, quand je me rappelle d’un truc. “-T’avais pas un tatouage à me montrer ?” que je demande finalement dans un fin sourire, avant d’ajouter, presque aussitôt : “-Et je dis pas ça pour te pousser à virer tes fringues, hein…” M’enfin, s’il tient vraiment à les enlever, ma foi…c’est pas moi qui vais l’en empêcher. Je pourrais même donner un petit coup de main.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyLun 15 Aoû - 12:41

Comme le nez au milieu de la figure
Un premier baiser que Solveig ne repoussa pas, puis un chaste, glissant par la même occasion l’aveu de ne pas savoir où ils allaient mais qu’il y allait. L’envie était des deux côtés, ils allaient dans la même direction, alors autant faire un bout de chemin ensemble. Ils se sourirent mutuellement comme les deux nigauds qui venaient de comprendre qu’ils éprouvaient l’un l’autre des sentiments. À sa fausse question, la jolie blonde hocha vivement la tête, confirmant ses dires. C’était lui. Samael eut un léger rire, déposant un autre baiser chaste. Toujours proche, la jeune femme caressa son visage en silence, les deux se regardant comme s’ils se voyaient pour la première fois. Ce fut sa voisine qui rompit à nouveau la distance pour un énième baiser où il était possible de ressentir cette forme d’urgence, de besoin impérieux d’être assouvi et auquel il ne résista pas, lui faisant glisser ses mains sur sa taille, se rapprochant un peu plus d’elle, en posant ses deux genoux à terre, en se redressant légèrement.

Il libéra sa bouche pour embrasser sa mâchoire, descendre sur sa nuque, sentant les battements du cœur de la belle tambouriner sous ses lèvres. Solveig eut un rire léger, reculant comme si elle venait d’avoir une illumination. Elle lui rappela le tatouage qu’il avait fait la semaine dernière avec la fratrie qu’elle n’avait pas eue l’occasion de voir pour les raisons qui les amenaient aujourd’hui à mettre les choses à plat. Un grand sourire apparut sur le visage du blond, dont les yeux brillés d’un certain appétit. Elle croisa son regard et le coupa immédiatement.

Toutes les raisons sont bonnes pour me désaper, tu devrais le savoir depuis le temps, lui dit-il en se reculant à son tour, ôtant son t-shirt manche longue pour être torse nu, montrant dans l’intérieur du bras, au niveau de la pliure, un « lil bro » écrit finement, lui laissant le temps de réagir avant d’agiter : J’aurai peut-être pu simplement relever la manche, maiiiiiiis … J’ai peut-être un autre tatouage caché quelque paaart …

Et il se rapprocha avec ce regard malicieux facilement traduisible. Un idiot oui. Ses lèvres capturèrent sa bouche et ses baisers devinrent plus entreprenants, ses mains se baladèrent sur le corps de la jeune femme avec cette même urgence qu’elle avait eu, ce même besoin de l’avoir près d’elle, de la faire sienne, de l’entendre soupirer. Ils se retrouvèrent ainsi dans le salon, le chat ayant disparu des radars, nus et transpirant, allongés par terre, côte à côte, haletants.

Tu vas m’épuiser, je le sens, soupira-t-il en attrapant sa main pour déposer un baiser dessus.

Puis un autre sur son épaule avant de la couver du regard. La jeune femme était belle ainsi, le teint rosi, ses lèvres entrouvertes se muant en un sourire à sa vue – la vue d’un bel étalon nu… Ou la vue d’un idiot amoureux, rayez la mention inutile. Gardant sa main dans la sienne, Samael se rappela que l’une des raisons de sa venue était de lui proposer à manger, chose qu’il fit aussitôt :

J’ai préparé du risotto pour ce soir, ça te dirait de manger un morceau où tu veux que j’aille te border dans ton lit ?

Solveig avait pu avoir une journée éreintante et elle pourrait avoir déjà manger sur le chemin parce que contrariée et ne voulant pas voir son voisin. Mais connaissant ce ventre sur patte ne lui refuserait sûrement pas un de ses fameux risottos, même s’il n’avait pu avoir tous les ingrédients, l’embargo rendant son quotidien plus compliqué. Ainsi, il s’habillerait et l’invitera, elle et son chat, à aller dans son appartement, elle verrait peut-être aussi à l’écran de son ordinateur pour se regarder un film, une photo d’elle qu’il avait prise lorsqu’ils avaient fait cette séance photo qu’il avait depuis belle lurette maintenant. Peut-être comprendrait-elle que cela faisait longtemps que Sam se battait contre ses propres sentiments de peur d’être blessé et qu’il avait enfin accepté cette situation.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyMar 16 Aoû - 21:25

Je sais que ça fait qu’une petite semaine de rien du tout qu’on a pas été…proches, mais le ressenti est bien plus long que ça, et je brûle d’envie, vraiment, de le retrouver. J’imagine que Sam doit le sentir aisément à travers mes baisers plus si chastes que ça, et mes mains qui glissent sur son torse, ses épaules, et son dos quand il se rapproche de moi, désormais à genoux par terre. En d’autres circonstances, j’aurai d’ailleurs sans doute fait une petite boutade à ce sujet, mais…la situation s’y prête pas du tout, et c’est clairement pas de rire que j’ai envie là tout de suite.

J’ai quand même une petite ampoule qui s’allume au fin fond de mon cerveau, sur ce tatouage qu’il était parti faire avec son frère et sa sœur, et que j’ai jamais pu voir, parce que j’étais trop occupée à ruminer dans mon coin. Je sais pas comment j’opère cette magie, mais je parviens à m’éloigner de ses lèvres inquisitrices déjà parties à la conquête de ma nuque, alors que je rigole légèrement, lui faisant part de ce qui vient de me revenir en tête. Sa répartie m’étonne qu’à moitié, et m’arrache un nouveau rire, alors que Sammy passe son t-shirt au-dessus de sa tête, avant de me présenter son bras. A bien y réfléchir, j’aurais carrément dû enlever ledit t-shirt pour moi, mais je m’occuperai du reste pour compenser.

Mon regard se pose sur le tatouage alors que je me penche en avant pour mieux le voir, le visage aussitôt auréolé d’une mer de cheveux blonds. “-Joli.” que j’ai tout juste le temps de souffler avant qu’il reprenne la parole, m’arrachant un énième sourire. Je crois que je pourrais sourire jusqu’à en avoir mal aux joues à cause de tous ces trucs que je ressens en même temps, et cette constatation que si Sam s’était jamais jeté à l’eau, j’aurai jamais rien dit non plus, et on continuerait chacun dans notre coin à en pincer pour l’autre, sans que ça se concrétise jamais. Finalement, y’a peut-être deux idiots dans la pièce. Quoiqu’il en soit, je lui renvoie son regard plein de promesses, les mains déjà sur son corps : “-Un autre tatouage ? Attends, je cherche…” Et je me retrouve à genoux à mon tour sur le sol, embrassant sa peau en feignant d’y chercher quelque chose, alors qu’on perd nos habits, et qu’on se retrouve enfin, dévorés par le désir.

Un instant plus tard, allongés au beau milieu du salon, bras contre bras, je laisse échapper un léger rire et un hochement de tête, avant de répondre à un Sam encore haletant : “-Absolument Monsieur ! Ce n’était que le commencement.” que je dis d’une voix amusée avant qu’un sourire plus doux trouve mes traits quand je sens ses lèvres sur le dos de main, désormais dans la sienne, et que je sens son regard sur moi. Quand je disais, que ce soir je pourrais sourire jusqu’à en avoir des crampes. Je roule jusqu’à pouvoir être contre lui, embrassant son pectoral au niveau du cupcake sur son torse, me redressant juste ce qu’il faut pour avoir un nouvel aperçu de son tatouage. Ca me renvoie forcément tout droit des années en arrière, dans ce salon où Diego et moi on avait été, pour graver le seul tatouage présent sur nos corps, ce croissant de lune. “-Il est vraiment chouette…” que je finis par rajouter, sans préciser de quoi je parle, mon regard étant encore fixé sur l’encre vieille de quelques jours.

Je relève le nez vers Sammy quand il reprend la parole pour parler bouffe, alors que j’ai un petit sourire en coin, le regard plissé. Il sait que j’adore ses risottos. Et toute une liste longue comme le bras d’autres trucs qu’il cuisine. Dans les faits, il sait que si je réponds un jour “non” à une proposition de manger un truc, il faudra qu’il prenne ça comme un appel à l’aide silencieux. “-Je serai la pire personne au monde si je refusais de manger quelque chose que tu t’es embêté à cuisiner. Mais…tu pourras quand même me border dans mon lit après.” Et je tends le cou pour un énième baiser, mais certainement pas le dernier de la soirée. “-Ou alors, c’est moi qui finirais par te border dans ton lit, parce que tu seras trop épuisé.” Et je ponctue mes paroles d’un sourire, et d’un baiser, plus sage que les précédents, avant de me redresser.

Je me relève, entraînant Sam avec moi, et réarrange mes cheveux avant de chercher mes fringues qui ont fini au petit bonheur la chance dans la pièce. “-Ceci est à toi…mais te sens pas obligé de le remettre.” que je dis en lui tendant son haut à manches, avant de trouver mon propre t-shirt, que j’enfile par-dessus mes sous-vêtements. “-Je te rejoins, je vais chercher le Pantouflard.” Et je grimpe les escaliers d’un pas léger, avisant le chat couché sur le lit, lui qui a fui nos ébats comme bien souvent. “-Viens Minou, on va voir tes copains.” Et c’est comme ça qu’on se retrouve chez Sam, les terreurs poilues venant aussitôt se frotter à mes jambes. Je me retrouve ainsi à genoux par terre, à gratouiller les bêtes de bon cœur, appréciant la bonne odeur qui règne dans l’appart.

Je finis par laisser les chats pour rejoindre le coin cuisine, me lavant les mains avant de faire comme souvent ces derniers temps : comme si j’étais chez moi. Je sors deux assiettes, et des couverts, me rapprochant de la casserole que je zieute avec intérêt : “-Un risotto, hein…? Tu sentais que t’avais un truc à te faire pardonner ?” que je demande d’un ton taquin, sans même attendre de réponse. Je tends les deux assiettes pour qu’il nous serve, avant d’aller jusqu’au canapé, squatter cette méridienne déclarée mienne lors de mes visites…et qui provoque souvent quelques chamailleries. On commence à manger, et…c’est aussi bon que d’habitude, ce que je manque d’ailleurs pas de lui dire, continuant à sourire comme une débile sur son petit nuage…ce qui a un côté assez marrant quand on me connait. Mais je m’en fous. Je me suis pas sentie aussi légère depuis…trop longtemps pour donner une date exacte, et je compte bien en profiter.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyDim 4 Sep - 18:27

Comme le nez au milieu de la figure Ce n’était pas une supposition mais bel et bien un constat. Solveig allait l’épuiser. Et  la belle confirma ses dires. Vidé, soulagé et détendu, il poussa un soupir puis attrapa la main de la jeune femme pour y déposer un baiser avant de la couver d’un regard, croisant le sien. Elle se rapprocha de lui, déposant un baiser sur son torse, là où le cupcake était. Elle eut une parole assez vague pour qu’il s’interroge en relevant la tête et lui demandant :

De ? Oh, lui ? Moi aussi j’ai envie de le manger ! Me mords pas, je suis sensible !  

C’était le ton craintif d’un mauvais acteur. Le cupcake avait beaucoup de valeur à ses yeux, comme en réalité tous les tatouages qu’il avait faits. Il lui adressa un sourire, glissant une main sur son visage, arrangeant une mèche de cheveux à l’arrière de son oreille, caressant du pouce sa peau. Il lui fit une proposition qu’elle ne pourrait refuser mais laissait la porte ouverte à une bonne nuit de sommeil si nécessaire. Et la jolie blonde accepta les deux propositions. Manger et être bordée. Bien qu’en réalité, elle supposait qu’il tomberait avant elle. Et elle touchait du doigt cette vérité, il avait de dormir pour l’instant.

Tant que tu ne te fais pas la malle après m’avoir bordé, ça me va ! glissa-t-il après son baiser, se redressant au passage.

Assis, cherchant ses affaires, il les retrouva à une distance qu’il n’aurait pas imaginer ses vêtements. Ils les avaient carrément jeté au loin. Solveig lui amena son haut alors qu’il s’habillait, lui proposant de laisser tomber ce vêtement pour la soirée. Ne pas se sentir obligé. Samael lui lança un regard entendu mais attrapa le T-shirt.

Je suis insupportable quand je suis malade, Docteur, j’ai pas envie que tu me fasses des piqures parce que je serai à l’article de la mort.

L’article de la mort signifiait un rhume. Il préférait se faire dorloter en bonne santé plutôt que malade. Le blondinet enfila le haut tandis que la jeune femme alla récupérer son chat. Sam l’attendit pour passer le couloir de l’étage. Ils se retrouvèrent dans son appartement, l’odeur du risotto ayant embaumé la pièce. L’accueil fut de rigueur, annonçant que les deux chats avaient probablement faim. Il gagatisa en grattant la tête de ses chats après avoir remarqué que leur gamelle était vide. Il passa en cuisine, se lava les mains ralluma le feu quelques instants suivi de près par la blonde sortit les assiettes et couverts, se rapprochant pour voir le contenue de la casserole. Solveig le taquina quant à la raison de ce plat, plat qu’elle appréciait énormément, comme l’ensemble des repas qu’il lui avait préparé jusqu’à présent. Outré, il passa une main autour de sa hanche.

Mais noon, se défendit-il, je savais que tu avais une journée difficile et pour te faire passer ta … hmm … allez, ta mauvaise humeur, je voulais apaiser tes tensions. J’espère que tu es apaisé maintenant. Bon, c’est vrai que ça aurait dû être le repas qui aurait dû faire le travail à ma place mais j’y ai mis tout mon corps !

Et Samael sourit comme un benêt face aux bêtises qu’il sortait. Ils finirent par se caler sur le canapé, mangeant comme ils avaient l’habitude de faire, côte à côte. Il lui avait annoncé direct qu’il interdisait de mettre un film d’horreur ce soir. L’épisode du livre dans son appartement l’avait plus que refroidis car toutes ces histoires pouvaient être vraies !  Il mit de la musique ne fond pour ne pas avoir les yeux rivés sur l’écran. Les assiettes se vidaient tranquillement et ils finiraient par se vautrer dans le fond du canapé devant un film, se pelotonnant l’un contre l’autre parce que malgré le design de l’appartement, les murs étaient assez anciens et qu’il pouvait faire assez froid certains soirs.

Du coup, tu m’as pas dit, comment c’est passé ta journée ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyLun 19 Sep - 21:32

Un léger froncement de sourcils, alors que je secoue doucement la tête de droite à gauche. “-Celui-là aussi, c’est vrai. Mais je parlais surtout de ton petit dernier. Eeeeet…tu te montrais pas si sensible y’a quelques minutes.” Et malgré le sourire qui se veut innocent, pas besoin d’être un génie pour savoir à quoi je fais référence. Le sourire se fait plus doux quand il fait ce truc que j’ai toujours trouvé débile quand c’était d’autres mecs qui le faisaient à des nanas, mais dont je découvre la saveur quand c’est Sam qui me le fait, et qu’il remet une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Le cuistot finit par me demander si je veux manger -comme si c’était une vraie question me concernant- ou si je préfère aller me coucher directement. Si la réponse était plutôt évidente quand j’ai quitté l’hôpital, rejoindre mon lit me semble à cet instant être ce qui me tente le moins. Correction, rejoindre mon lit seule est ce qui me tente le moins. Et même si je suis certaine qu’il connaît déjà la réponse, je lui réponds que je suis partante pour les deux, le risotto, évidemment, et me faire border. Même si vu sa tête, j’ai bien l’impression que c’est lui qui pourrait s’endormir en premier. A sa réponse, j’ai un nouveau sourire léger, alors que je réplique aussitôt : “-Si c’est ta façon de me demander de rester pour la nuit, la réponse est oui.”

On finit par se redresser pour se refringuer, et possible qu’à cet instant je me rende compte que j’ai vraiment faim. Nos habits sont éparpillés dans la pièce, à croire qu’on a mis vraiment beaucoup d’entrain dans le fait de se déshabiller l’un l’autre, et je retiens pas un rire léger à la remarque de Sammy qui récupère le t-shirt que je lui tends. “-Wow, à l’article de la mort, rien que ça. Si ça devait arriver, je prendrais bien soin de toi, t’en fais pas.” Et je souris alors qu’il enfile son haut, ne perdant pas une miette du spectacle. Le Pantouflard dans les bras, on finit par gagner l’appartement de Sam, où ses chats nous accueillent à grand renfort de miaulements, et de frottements contre nos jambes. J’aime à penser qu’ils sont juste contents de nous voir revenir, et que c’est pas juste les estomacs de nos bêtes à poils qui les poussent à autant d’affection…même si les deux terreurs du blond s’éloignent de moi en vitesse dès que le son de la croquette tombant dans la gamelle se fait entendre. Les traîtres.

Quoi qu’il en soit, je prends mes aises dans l’appart, et récupère de la vaisselle avant de voir le risotto plus qu’appétissant que Sam est en train de réchauffer…et qui me pousse à lui faire une petite remarque amusée. Son air faussement choqué m’arrache un sourire qui se transforme en petit rire : “-Ma mauvaise humeur ?” que je répète sans pouvoir être sérieuse pour autant. De toutes façons, c’est impossible de rester sérieuse avec lui et les bêtises qu’il débite…et qui me font rire une nouvelle fois : “-Tout ton corps, hein…? Je dois reconnaître que ça a été plutôt efficace, oui. J’ai un boulot plutôt stressant, alors…tu recommences quand tu veux.” que je réponds sur le même ton, gagnée par son irrésistible bonne humeur.

On finit par s’installer dans le canapé côte à côte pour manger ce délicieux risotto, les chats couchés les uns contre les autres un peu plus loin. Je ronchonne un peu pour la forme quand Sam refuse de mettre un film d’horreur, alors même qu’on en a pourtant déjà vu des tas ensemble, et qu’il a fait pas mal d’efforts concernant ma passion un peu trop prononcée pour le gore. Alors ouais…on peut bien mettre autre chose pour une fois. On discute de trucs futiles le temps du repas, même si vider nos assiettes nous prend pas une éternité, et finalement, on se cale l’un contre l’autre pour lancer un film. J’ai pas trop capté de quoi ça parlait quand Sammy m’a parlé de l’histoire, j’étais trop perturbée par cette image de moi qu’il a sur son pc pour écouter pleinement, alors que j’ai lâché distraitement un “-Joli fond d’écran…” en le zieutant en biais. Cette photo date de…si longtemps, maintenant. De cette séance photo au studio de danse que j’ai adoré faire…tout comme j’ai adoré la soirée qui a suivi. Pas un seul instant j’aurai pu imaginer qu’il utilisait l’une de ces photos au quotidien…et possible qu’une part de moi soit sacrément touchée.

Quoiqu’il en soit, les premières images du film commencent à défiler à l’écran quand Sam finit par me demander comment s’est passé ma journée, une question que j’avais plus ou moins éludée quand il me l’a posée en arrivant devant chez moi tout à l’heure. Je me détache de lui, assez pour pouvoir le regarder en parlant, alors que je me lance : “-Plutôt pas mal, dans l’ensemble. J’ai vu des tas d’os brisés…dont un qui transperçait les chairs, c’était plutôt impressionnant. Le pauvre type s’est fait renverser par une voiture, et il a été juste…balancé comme ça devant l’hôpital. Y’avait ce petit garçon qui s’est cassé le bras à l’école. Il posait des tas de questions sur son os, si on devait le remplacer, ou si on allait juste le recoller, ou le recoudre de l’intérieur, et je sais plus trop quoi d’autre. Il était vraiment trop mignon. Et y’a cette dame, Mme Hernandez, qui est dans le service pour se faire opérer. Elle doit se faire poser une prothèse de hanches. C’était intéressant de voir tout le processus, et toutes les étapes avant l’opération en question. Et la mamie est vraiment gentille, elle m’a raconté toute sa vie. J’avais pas parlé espagnol depuis tellement longtemps que j’étais un peu rouillée. Enfin…avec un peu de chance, je pourrais peut-être assister à l’opération. Même si c’est juste de loin, ou dans la galerie, peu importe. Je suis curieuse de voir comment ça se fait en pratique. Le chef de service est plutôt sympa en plus de ça, même si…” Je me rends pas compte qu’au fur et à mesure de mes paroles, je me suis carrément installée en tailleur à côté de lui, épaule contre le dossier du canapé.

Je fronce un peu les sourcils en m’apprêtant à prononcer à voix haute ce constat que je me suis déjà fait en solo, détournant à peine le regard pendant ma réflexion, avant que je hausse les épaules en retrouvant le visage de Sammy : “-Je suis quasiment certaine à…disons…99% que je serai jamais ortho. Les os, c’est sympa, mais c’est vraiment pas ma passion.” Et c’est là que je me rends compte que j’ai refait ce truc improbable, où je me mets à parler autant que sa sœur, l’empêchant d’en placer une, alors que lui se contente de me regarder avec un vague sourire sur les lèvres, sans chercher à m’interrompre. Le coin de ma bouche se relève légèrement à son tour, alors que je baisse un peu la tête, une pluie de cheveux blonds se répandant autour de mon visage, sentant mes joues rosir malgré moi, avant de repenser à un truc. “-Par contre…la prochaine fois que tu viens me rendre visite, demande à la personne qui vient me chercher de me prévenir que tu es pas en train de te vider de ton sang dans les couloirs de l’hôpital. Possible que j’ai un peu flippé…” que j’ajoute en me grattant l’arrière de l’oreille, en me rendant compte que ma réaction a été un peu excessive, sans doute exacerbée par la fatigue, et que je l’ai presque déshabillé au beau milieu du service. “-Et merci pour les cupcakes. Ils ont fait sensation.” Au point qu’il en reste plus un seul. Je me rends compte à cet instant à quel point c’est dangereux pour la ligne d’être dans l’entourage des deux Montgomery. Mais bon…le danger m’a jamais fait flipper, une chance pour moi. Je finis par avoir un nouveau petit sourire en coin, pensant à la suite, alors que je reprends : “-Et après le boulot…disons que la journée a pris une tournure plutôt inattendue, mais…particulièrement appréciable. Et toi, ta journée ?”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyJeu 22 Sep - 12:19

Comme le nez au milieu de la figure Un sourire malicieux apparut sur les lèvres du cuistot lorsqu'elle traduisit la demande faite. Autant rester pour la nuit ? Ce ne serait pas comme s'ils n'avaient jamais dormi ensemble. Ils s'habillèrent tout en poursuivant leur échange taquin. Sam était certain qu'il n'échapperait pas à une piqûre s'il devait être malade. Autant dire que les piqûres, en dehors des tatouages, il ne les aimait pas des masses. Ils passèrent dans l'autre appartement. Alors qu'il est en train de s'occuper du riz et elle des assiettes, Solveig chercha à savoir s'il cherchait à se faire pardonner. Pardonner de ? La réplique amusa la jeune femme et au lieu de se venger toute griffe dehors, elle lui rappela la difficulté de son boulot et de la nécessité de recommencer quand il voulait. L'idée lubrique de l'attraper à nouveau dans sa cuisine lui traversa l'esprit mais ça tirait en bas pour dire qu'il n'y avait plus de jus.

Bien cheffe, c'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ! Dit-il en attrapant l'une des assiettes pour servir une belle plâtrée de risotto.

Ils prirent la direction du canapé. Sam refusa de voir un film d'horreur, pas ce soir, pas envie de flipper toute la soirée même s'il ne serait pas seul cette nuit. La blonde ronchonna et il était à deux doigts de céder mais encore une fois, l'épisode du livre l'avait calmé. Un peu de musique en fond, le temps du repas, les deux échanges sur des banalités du quotidien, les dernières nouvelles de l'immeuble avant de se vautrer dans le fond du canapé pour se mettre devant un film. Attrape-moi si tu peux, de Spielberg. Les bras enlaçant Solveig, il se laissa absorber par le générique du film quand cette dernière glissa un mot.

Hmm ? Oh, ça fait un moment que je l'ai ! Je l'aime bien.

Et c'était tout naturellement qu'il le disait. Peut-être n'avait-elle pas remarqué cela les quelques fois qu'il avait utilisées son ordinateur mais il disait la vérité que cela faisait un très long moment qu'il avait ce fond d'écran. Il avait travaillé l'image, avait écouté longuement les conseils de sa mère dessus, sur les erreurs qu'il avait commises sur l'éclairage et la technique employée mais il aimait tout particulièrement cette photo. Son regard se porta quelques instants sur l'écran avant de retourner au film mais ce fut lui qui posa une question. Et il regretta de l'avoir posé. Os brisé, bras cassé, prothèse. Un énième film d'horreur. Il se montra vaillant et ne laissa rien entrevoir plus touché par ce qu'elle voyait à travers ses yeux. L'injustice d'un homme jeté devant l'hôpital, l'innocence d'un enfant (Timmy avait posé une question comme ça un jour, c'était la semaine dernière ?), la douceur de renouer avec une langue longtemps mise de côté et la curiosité d'une jeune femme plein d'avenir. Après la crainte et le dégoût d'imaginer un os cassé, un sourire tendre apparut sur les lèvres du blondinet, se tournant pour faire faire à Solveig qui s'était mise à son aise contre le canapé, emportée par sa volubilité. Elle ne détrônera pas Timothy et encore moins Ofelia mais cela réveilla de doux papillons face à cette idée qui lui traversait l'esprit. Une soirée tous les quatre. Solveig lui avoua ne pas vouloir faire d'orthopédie par la suite. Le sourire sur les lèvres de Sam sembla indiquer à la danseuse ce qui se passait. Elle baissa sa tête, disparaissant sous ses cheveux avant de revenir sur ce qui s'était passé lors de son passage à l'hôpital.

Un peu ? Y a que toi pour te jeter sur un visiteur comme ça, j'étais à deux doigts de crier à l'agression. Déstresse, si je suis à l'agonie, promis je t'enverrai un message avant avec accusé de réception si ça se fait ici.

Même s'il s'était amusé de la situation alors presque torse-nu dans le couloir. Presque, laissons le y croire. Il lui revenait en tête l'épisode où Steeve avait débarqué, jouant les coqs pour une raison qu'il ne savait pas encore sur l'instant. Mais Solveig le ramena sur une note plus positive. Les cupcakes avaient fait fureur. C'était Ofelia qui allait être heureuse.

J'espère juste que ce Tommy n'en a pas mangé ! Bougonna-t-il faussement avant de reprendre en pensant à sa petite sœur. Je vais lui dire, ça va lui faire plaisir. C'est elle qui a insisté pour que je les amène. J'aurai tout bouffé sinon.

Expression polissonne sur le visage, il bougea pour attraper son téléphone sur la table basse et lui envoyer un sms, pianotant rapidement avant de le poser à côté de lui. Aucun doute que sa dernière de la fratrie allait lui poser mille et une question. Solveig conclut sa journée sur ce qui s'était passée après son boulot, ce qui le fit rire alors qu'il s'enfonçait un peu plus dans le canapé. Une tournure des plus inattendue.

Ma journée ? Disons que j'ai épongé la cuite d'hier. On s'est mis à l'envers hier avec Neal et Vas'. Je me souviens juste d'avoir fait une scène de Titanic. Ofelia est venue avec ses cupcakes avant d'aller voir mon frère. Elle est restée un moment, avant que je me bouge pour venir te voir. J'ai failli me faire désaper par une jolie blonde en plein milieu du couloir, mais ça tu connais l'histoire. J'avoue que j'ai rien foutu aujourd'hui, mis à part faire deux courses et à manger, j'ai passé ma journée dans le canap à faire le chat.

Samael ne dira pas quelle scène bien que ce ne soit pas la scène iconique. C'était celle de la fin. Il avait trouvé un bout de bois qu'il avait foutu sur une poubelle, s'était jeté dessus, en réinventant une nouvelle fin. Il avait encore un peu mal à la jambe vu comme il s'était vautré sur le sol. Non, le goudron n'était pas de l'eau. En résumé, sa journée avait été peu productive, mais il payait encore le prix de sa soirée d'hier, bien qu'il semblait frais et pimpant. Le canapé allait finir par avoir raison de lui. Il ouvrit les bras, l'invitant à venir se caler contre lui alors qu'il était à moitié allongé dans ledit canapé, reprenant la suite du film qui ne s'était pas arrêtée pendant leur conversation.

Je me demande ici s'il ne faut pas avoir plusieurs casquettes, finit-il par dire en pensant à ce qu'elle avait dit sur la spécialité qu'elle ne pensait pas prendre, pour toi, en tant que médecin. J'ai cru comprendre qu'il manquait de médecins.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig   [TERMINE] Comme le nez au milieu de la figure - Solveig EmptyDim 25 Sep - 11:14

Un moment qu’il a cette photo de moi en fond d’écran ? Est-ce qu’il aime bien la photo parce qu’elle est esthétiquement belle, avec cette pose, les jeux de lumière, et tout ce bordel ? Ou alors il l’aime bien parce que c’est moi dessus, ou que ça lui rappelle un bon moment ? Je suis pas certaine que ça soit si important que ça au fond. Merde alors…et dire que j’avais jamais rien vu. Je me souviens de cette soirée-là comme si c’était hier. Pour être honnête, la séance photo est un des souvenirs qu’on partage que je chéris le plus. Cette nuit-là, Bambi est restée tranquille, et j’ai pas ressenti le besoin de dégainer cette furie une seule fois. J’étais juste moi, pendant que je dansais sous son objectif. J’étais juste moi quand on a discuté de Diego, de ce que ça me faisait qu’il ai retrouvé Ofelia, alors que mon frère était perdu à jamais. J’étais juste moi quand on s’est lovés l’un contre l’autre pour regarder ce film. Et ça a été suffisant. C’est ce soir-là que j’ai vraiment commencé à voir Sammy autrement que comme mon gentil voisin, à me sentir attirée, à vouloir plus aussi. Et maintenant que je vois cette photo…est-ce que ça fait si longtemps que lui aussi ressent ce que je ressens ? Est-ce que ça fait vraiment un an qu’on en pince pour l’autre dans notre coin, sans rien dire, comme les deux idiots qu’on est ?! Je lui jette un regard en biais, avant de baisser légèrement les épaules. Ca a plus vraiment d’importance de toutes façons, maintenant. On peut pas défaire ce qui a été fait pour le faire autrement, alors…peu importe, au final.

Quoiqu’il en soit, le repas est avalé, et on se retrouve l’un contre l’autre pour regarder un film que Sam a choisi, pour une fois. Sauf qu’au lieu de se contenter des images qui passent à la télé, le cuistot me lance sur ma journée, et je me mets à parler sans compter les mots, comme j’arrive à le faire seulement avec les personnes qui savent me mettre réellement en confiance. Alors je lui parle de ce type balancé d’une voiture en marche, de ce gamin trop trognon, de cette vieille dame qui devait se sentir un peu seule, et a qui j’ai offert un peu de mon temps. Je lui parle des trucs moins glamours aussi, ceux qui font mon quotidien, et que j’échangerai pour rien au monde. Et je crois que je me laisse un peu trop aller dans tout ça, au point de monopoliser la parole, sans que Sam puisse en placer une. Et il refait ce truc qu’il a déjà fait par le passé, rien faire d’autre que me regarder avec un vague sourire sur les lèvres pendant que je parle, encore, et encore, sans même penser à m’interrompre. Ca me fait sourire aussi, et…possible que je trouve ça un peu mignon aussi. J’allais me décider à lui rendre la parole, mais je me souviens encore d’un truc qui s’est passé aujourd’hui, et sur lequel il faut que je revienne pour m’éviter de futures sueurs froides. Sa réplique m’arrache une petite moue. “-Me jeter sur toi, carrément ?!” Mais ouais…c’est pas si éloigné que ça de ce qui s’est réellement passé. Le reste de sa phrase me plait pas vraiment, et mes sourcils se froncent d’eux-mêmes, trahissant le fond de ma pensée. “-Arrange-toi plutôt pour pas être à l’agonie, d’accord ? Genre…jamais.” Jamais, jamais, ce serait vraiment bien.

Enfin…on devrait éviter de parler des trucs flippants. Les cupcakes d’O’, ça c’est un sujet moins stressant. Et ses cupcakes étaient vraiment bons, l’équipe a apprécié. Ils ont même dit que je pouvais en ramener d’autres quand je voulais. De vrais morfales. J’ai quand même les sourcils qui se haussent quand Samichou me dit que celle qui a insisté pour qu’il vienne me les apporter à l’hôpital. Je trouve ça…bizarre. Enfin…j’étais persuadée qu’elle me portait pas trop dans son cœur, à cause de nos différences de caractère évidentes. Je plisse un peu le regard, alors qu’une idée un peu farfelue s’immisce peu à peu dans mes pensées. Ofelia aurait quand même pas tenté de jouer les Cupidon ? Je me demande si Sam a déjà pu lui parler…de moi. Ou à son frère. J’observe longuement le blond pendant qu’il tape son sms, comme si je pouvais deviner la réponse sur son visage. Au final…peu importe. Je sais pas ce qui a pu pousser le cuistot à changer d’avis sur ce qu’il voulait vraiment, mais ça a pas la moindre espèce d’importance là. Alors ouais…même si c’est inattendu, enfin la partie où il s’avère qu’on partage les mêmes envies, cette fin de journée est particulièrement agréable. Et je parle pas que de ce qui s’est passé dans mon salon.

J’écoute à mon tour Sam qui me raconte sa journée à lui, sa soirée aussi, alors que je lève les sourcils, souriant, puis riant à son récit. Ouais, je les imagine bien tous les trois à boire plus que de raison, et à faire les idiots jusqu’à pas d’heure. “-Ca devait être une bonne soirée alors, hein ?” J’imagine que oui, comme toutes celles qu’ils doivent partager tous les trois. J’ai pas vu Titanic assez de fois pour avoir d’autre scène en tête que celle où ils sont au bout du bâteau en train de dire qu’ils sont des rois, des maîtres, des génies ou je sais plus trop quoi. Ce film manque un peu trop d’hémoglobine à mon goût…ce qui est d’autant plus paradoxal quand on sait que beaucoup trop de personnes sont décédées ce jour-là. J’ai un léger sourire quand il évoque une nouvelle fois le passage dans le couloir de l’hôpital, alors que je lève les mains, paumes ouvertes, d’un air de dire que je plaide coupable. Même si avec le recul, je dois bien admettre que d’un point de vue extérieur, la scène devait être assez comique. Surtout que si je me souviens bien, j’étais paniquée comme pas permis, alors que Sam me demandait juste si j’étais bien sûre que le déshabiller en plein couloir pour m’envoyer en l’air était une bonne idée. La différence de préoccupation est plutôt risible. Enfin…heureusement, tout est bien qui finit bien.

Quand il écarte les bras comme une invitation silencieuse à ce que je reprenne ma place contre lui, je me fais pas prier et me love contre son torse, la chaleur de Sam m’enveloppant aussitôt quand il referme ses bras sur moi. J’accorde enfin un peu d’attention à l’histoire à la télé, fronçant les sourcils en essayant de me souvenir du synopsis, mais rien à faire, c’est le trou noir. Tant pis, je vais me contenter de regarder les images, et ce sera bien aussi. J’ai un léger froncement de sourcils à sa nouvelle remarque, mais je suis trop bien calée contre lui pour avoir envie de bouger cette fois-ci. “-De médecins, d’infirmiers, de personnel soignant de manière générale, de moyens…franchement, on manque de tout dans cet hôpital. Sauf de patients, bien sûr.” Je soupire doucement, calant ma tête dans le creux de son cou. “-Mais c’est un peu particulier dans notre domaine…on peut pas vraiment faire plusieurs spécialités. Passé un certain nombre d’années d’études, t’en choisis juste une, et tu poursuis le cursus jusqu’à devenir titulaire, et voilà. Je suis pas certaine qu’on puisse choisir deux spécialités…ni même comment ça se passerait si c’était le cas. Je poserai la question à Riley à l’occasion.” Parce que je suis curieuse de savoir ce qu’il en est maintenant. Même si c’était faisable…j’ose pas imaginer la montagne de travail que ça représente, deux spécialités. On a déjà pas mal de quoi s’occuper avec une seule. Et avec le petit cabinet que j’ai gardé au Naughty, les quelques heures qu’il m’arrive de faire au dispensaire des Blackened Beauty, ou les appels que j’ai encore de temps en temps pour mes services de médic illégale, je suis pas certaine que je pourrais l’avoir, ce temps.

Ça doit faire une vingtaine de minutes que le film a commencé quand l’une des terreurs de Sam saute à son tour sur le canapé pour venir se rouler en boule contre nous. Je résiste pas à la tentation de le papouiller un peu, alors qu’un agréable ronron se fait entendre assez vite…auquel s’ajoute quelques minutes après le son calme d’une respiration endormie. Avec précaution je me redresse pour constater que Sam dort comme une masse, ce qui m’arrache un léger sourire. Je savais bien qu’il partirait avant moi ce soir ! J’éteins la télé, et quitte le canapé, ce qui fait un peu râler le félin, et aussi doucement que je peux, je range un peu la cuisine, fais la vaisselle, met le reste du risotto au frigo. Je vais à l’étage chercher une couverture, et comme je l’ai dit à Sam, je reviens m’allonger à ses côtés dans le canapé pour passer la nuit avec lui. Même si je suis crevée, je reste éveillée encore de longues minutes, observant son air détendu quand il dort, alors que mon esprit vagabonde, repensant aux dernières heures. J’ai un très bref et léger pincement de peur au creux du ventre, bien vite balayé par tout le reste, et cette curiosité qu’éveille en moi ce truc dans lequel on vient de se lancer. Et comme Sammy l’a si bien dit, je sais pas où on va, mais bordel, j’y vais vraiment de bon coeur.

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