EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)

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EVENT # 3

Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée

Ce n’est pas les réactions que chacun de nous attendait de l’autre quand la clé atterrit dans ma main. Bien sûr que je suis heureuse, et vous n’imaginez pas à quel point, mais je m’en sens…indigne.
J’ai trahi l’homme qui ne m’aime pas parce que je fais jolie à son bras ou parce qu’il est fier d’exhiber Swan, l’un des joyaux du Carnival…non j’ai trahi l’homme qui tient à moi pour ce que je suis et non ce que je représente. Je l’ai attendu si longtemps cet homme, que j’ai fini par ne plus croire en ma bonne étoile tellement elle était merdique à force de croiser des lascars qui ne tenaient pas la route. Pire…j’ai fait ce que je n’aurais pas supporté que l’on me fasse. J’ai cédé à la tentation…
Mon regard a du mal à tenir le sien, je me sens si mal et j’ai tellement peur des conséquences maintenant que les mots restent au fond de ma gorge quand il justifie l’usage de cette clé. Non, ce n’est pas une demande en mariage mais ça signifie presque la même chose : confiance et…fidélité. Ça partait mal…

Me réfugier contre lui, c’est ce que je veux car inconsciemment je sais que j’ai tout foutu en l’air pour un moment de plaisir. Adam n’est pas un de ces hommes faciles à manipuler, c’est ce que j’aime en lui d’ailleurs. Pour l’instant, je ne vois ce qui se passe autour de nous, n’écoutant que les questions qui s’enchainent dans la bouche d’Adam. Au moment où il se dégage de mon entrave, une voix s’élève de l’estrade. Je n’arrive pas à me concentrer sur les paroles, mon cœur va finir par sortir de ma poitrine tant il bat la chamade.
Il me force à le regarder, je tourne les yeux sur le côté puis reviens sur lui en déglutissant.

- …je…je…j’ai…j’ai été faible…je t’ai trompé avec…. regardant à nouveau sur le côté, je reconnais l’homme qui était grimpé sur l’estrade et qui cherche à se dégager des molosses qui veulent l’extirper. …DWAYYYYNE !!!! Mais qu’est-ce …qu’est-ce qu’il fait là ?

Le double choc !!! Annoncer à Adam que je l’ai trompé et voire que l’objet du délit était sur l’estrade, j’avalais encore mes mots.

-…ce n’est peut-être pas le lieu idéal pour en discuter…J’ai vraiment cru que tu ne reviendrais pas. Les bombardements, ta vie en Angleterre, d’autres opportunités professionnelles…l’incapacité d’avoir des nouvelles…je n’y croyais plus…Je m’en veux Adam rien n’est excusable…je t’ai trahi et je te demande pardon…

Lui dire que je n’ai vu Dwayne qu’une seule fois ne changerait rien. Une fois, trois fois…le résultat était le même, je l’ai trompé.

-….Adam…s’il te plait….pardonne-moi. Je ferais tout ce qu’il te plaira pour te prouver qu’il ne compte pas pour moi…

Soirée merdique tout comme mon étoile, je crois qu’on ne dansera pas ce soir puis la musique s’est arrêté soudainement laissant place à un mouvement de foule vers la sortie.

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EVENT N°3

Je ne suis pas très doué en rapports humains. Encore moins en ce qui concerne ceux entre les hommes et les femmes. Je n'ai jamais été réellement amoureux jusqu'ici et j'ai toujours tout fait pour que mes relations se terminent assez rapidement. Histoire que ça soit plus simple, je m'arrangeais pour me faire plaquer et tout le monde était content. Je ne suis donc pas un spécialiste de la chose mais... pardonnez-moi... il me semble que quand un couple est amoureux et que l'homme fait un double des clés de chez lui pour sa chérie, cette dernière est contente et voit là une belle évolution naturelle de son histoire.

Et bien non. Pas ici. Le fait de voir cette clé a bouleversé Norah, mais pas dans le sens que je croyais. Elle semble ennuyée, mal à l'aise. Est-ce que je me suis trompé ? Peut être qu'elle cherchait juste une relation sans avenir, sans promesse. Pourtant... Si je ne lui ai jamais dit clairement "je t'aime", elle, elle me l'a dit. Alors non, je ne comprends rien à sa réaction. J'ai besoin de comprendre ce qui se passe et je lui demande de me le dire sans détour.

QUOI ? Tu as fait QUOI ?

Je ne m'attendais pas à celle-là ! Je la lâche comme si elle était soudainement devenue contagieuse. Je me fous totalement de savoir avec qui elle m'a trompé. Le pape, son meilleur ami, un junkie de passage peu importe. Les hommes tentent leur chance avec elle, il n'y a rien de plus naturel. Je ne suis pas jaloux de tous ces hommes qui lui tournent autour et vous savez pourquoi ? PARCE QUE J'AI CONFIANCE BORDEL !!!!! Pas le moment d'en parler ? Oh si on va en parler. Mais le problème c'est que plus elle en dit, plus ça me fout en rage.

Tu te fous de Moi ?

Elle a beau dire que ce n'est pas excusable, elle justifie son acte par des raisons totalement bidons. En fait, je n'arrive pas à croire ce que j'entends... Et elle voudrait que je pardonne... la bonne blague.

C'est encore plus grave qu'il ne compte pas pour toi Norah. Tu as tout ruiné juste parce que tu avais envie de t'enfiler une queue.

Mes yeux, qui la regardaient avec adoration il y a quelques minutes à peine, la toisent à présent avec mépris. La vulgarité de mes mots ne font qu'exprimer la vulgarité de ses actes. Je suis écœuré. Comment ais-je pu me tromper de la sorte sur son compte ? Je croyais vraiment que c'était une fille bien. Tu parles.

Trois semaines et quatre jours... Une telle éternité que tu as tout balayé d'un revers de la main. Je t'avais proposé de venir avec moi... je t'avais bien dit que je partais minimum deux semaines, peut être plus. Et pourquoi je te dis ça d'ailleurs ? Trois semaines et quatre jours pour que Madame en ait marre d'attendre ! Et tu veux que je te pardonne ? J'espère que tu as bien pris ton pied et que ça en valait la peine. En ce qui me concerne, je ne veux plus entendre parler de toi.

Je m'en vais, ignore tout pleur, tout mot ou toute protestation. Dehors un attroupement s'est formé pour je ne sais quelle raison. J'entends une femme qui parle vite et fort sans saisir le sens de ses mots. En moi, ça bouillonne, j'ai besoin de me défouler. Cette nui trois campeurs vont disparaître dans la forêt de San Bernardino. On ne retrouvera jamais leurs corps, sans doute un accident. Ça aurait dû me calmer, ne serait-ce qu'un peu, mais au petit matin j'avais toujours autant envie de gerber.

(c) AMIANTE

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EVENT # 3

Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée

Un peu de sérieux, Norah. Non mais tu t’attendais à quoi bordel ? Qu’il te prenne dans ses bras en te disant : “ce n’est pas grave ma chérie, c’est seulement une petite erreur. ” Mais t’es conne ma parole pour t’imaginer que tout peut se régler parce que tu lui avoues ton infidélité. Pauvre idiote, tu viens de tout perdre en moins de temps qu’il ne t’en aura fallu pour jouir.

Adam n’est pas le genre d’homme à vous gifler mais ses réactions sont tout autant cinglantes, qu’elles soient physiques ou verbales. Je le dégoute au point de me repousser comme une pestiférée. Son dégoût se reflète même dans les mots qu’il emploie. Je me justifie plus, pourquoi le faire ? Il a parfaitement raison, j’ai tout foutu en l’air…pour rien en plus…un moment de sexe sans engagement. Pourquoi lui dire que j’ai connu Dwayne avant de le rencontrer ? Pourquoi lui dire que c’est le souvenir de cette rencontre qui a fait que j’ai été tentée ? Pour m’entendre dire que je vais continuer à me taper chaque mec qui m’aura laissé un bon souvenir !
Son sarcasme est pire qu’une baffe…je l’ai bien cherché. Les larmes restent au fond de ma gorge mais je ressens la même douleur destructrice quand j’ai su que je ne reverrais plus Cameron. Les mots de l’annonce de sa mort dans la bouche de Phillmore, ressurgissent, se mêlant aux mots d’Adam. Si ma main tenait une coupe de champagne à cet instant, elle aurait glissé de mes doigts tant je ne sens plus aucun de mes muscles.
Je commence à élaborer des “ Et si”.
Si je n’avais pas bossé au Carnival, je n’aurais jamais croisé Dwayne.
Tout ça ne serait pas arrivé.
Si je ne faisais pas le show au Carnival ou des danses privées, jamais je ne me serais laissée tenter.
Tout ça ne serait pas arrivé.
Mai si je n’avais pas bossé au Carnival, jamais je n’aurais rencontré…Adam.
Et ça, je l’aurais regretté.

Trois semaines et quatre jours !!! Vraiment ? Cela m’a semblé bien plus long pourtant. Je fais tentative pour plaider ma cause mais il ne me laisse pas en placer une. De toute manière il n’écoutera plus, je ne lis que mépris, dégoût et horreur dans son regard.
A la suite du départ de Dwayne, la quasi-totalité des invités avaient migré dehors. Comme la musique ne portait plus, la voix d’Adam résonnait davantage. Je crois apercevoir Phillmore plus loin, il n’a visiblement pas suivi les autres moutons.

- …Adam…s’il te plait….Adam..je t’en supplie….écoute moi….

Ses dernières paroles sont le coup de grâce à notre histoire. Je ne sais pas comment je fais pour ne pas m’effondrer et tomber sur mes genoux. Il s’en va…me laisse là. Rachel Cleveland fait relancer la musique. La salle reprend vie lentement tandis que la mienne vient de s’arrêter en quelques minutes. Sans savoir ce qui me pousse, j’ouvre ma main. Dedans la clé d’Adam. Mes doigts se referment dessus alors que je ramène mon bras sur moi.

J’aurais pu courir jusqu’à lui, me jeter à ses pieds, le supplier…lui dire que…je ne sais pas. Mes jambes chancelantes me portent par je ne sais quel miracle dehors. Adam n’est déjà plus là. Je crois que j’ai sorti mon téléphone…je crois…puis j’ai dû appeler quelqu’un….je crois….parce que je ne me souviens pas comment j’ai fait pour me retrouver sur ce lit. Je ne reconnais pas la pièce…ce n’est pas chez moi et ce n’est pas non plus chez Adam…

gala de charité

petits fours & beaux discours

Le couple Cleveland semblait l'attraction principale de la soirée. En même temps, Rachel avait su livrer une très belle prestation, même si tout ça avait un peu viré au cirque. Aaron ne sentait de plus en plus mal à l'aise ; l'air empestait l'hypocrisie et les parfums capiteux. Il n'était de ce monde, et ne pourrait jamais en faire partie. Il n'aimait pas donner à voir. Il était un homme de l'ombre. Son anonymat était le gage de sa survie, mais aussi de son bien être. Un adage dit que pour vivre heureux, il faut vivre caché. Malgré les sonorités candides et naïves de ce dicton, une part de vérité demeurait. Etre vu revenait à s'exposer, aux regards, aux critiques, aux balles. Le Prayer préférait œuvrer dans l'ombre. Non pas par lâcheté, mais par méfiance : le monde était une immense jungle dans laquelle seuls les plus forts et les plus rusés survivaient. Faute d'être parmi les puissants de ce monde, il préférait se montrer avisé.

Rachel l'accueillit tout sourire, jouant d'ironie. Aaron eut un sourire poli à sa remarque : Madame Cleveland avait beau être une belle blonde plantureuse, elle avait oublié d'être bête. Elle était la force tranquille de Jack Cleveland, mais aussi sa béquille. Sans elle, Monsieur le Maire n'était plus grand chose. Or, il avait permis à Rachel de se révéler. Un duo fusionnel capable de miracles. Ils vendaient du rêve à la belle, illustrant la réussite sociale, conjugale et peut-être même familiale. Mais que se passait-il lorsque les lumières s'éteignaient ?
Aaron sentit Hayley se crisper à son bras. Avec véhémence, elle défendit son clan avant de partir, remontée. Le Prayer adressa un haussement d'épaules un peu dépassé à Rachel. La BB ne tenait plus ; elle était comme un lion en cage.

Je ne sais pas ce qu'on a mis dans le champagne ce soir, mais l'animosité est palpable.

Élégante façon de dire que tout le monde était à cran, et que derrière cette belle façade de gala de charité se cachait une milice armée, des pots-de-vin, des revendications écrasées et des morts oubliés.

Jack entre alors dans son champ de vision, délaissant un moment le jeune Emil Yale. Si le gamin ignorait encore qui il était, le Prayer en savait déjà beaucoup sur l'héritier de la Yale Incorporation. Aaron se contenta de le saluer d'un regard poli et chaleureux. Ils se rencontreraient très prochainement, et auraient à ce moment-là tout le loisir de discuter business, seul à seul.
Cleveland invita à Aaron à s'éloigner de quelques mètres, sensiblement soucieux de la présence du Prayer à une telle soirée. Oui, il avait pris un risque, mais il se devait d'être là, pour rappeler à tout le monde que les Prayers of Insanity faisaient encore parti de l'échiquier.

Détendez-vous Jack. J'étais juste venu prendre la température ; et je dois dire que c'est plutôt... explosif disons. Je ne me permettrai pas de m'étendre en plaintes, pas ce soir. Cependant, à présent que j'ai votre attention, sachez que j'aimerai que nous nous rencontrions. Downfall a changé, et elle va se transformer. Les coordonnées d'antan n'ont pas à être celles de demain. Et en tant qu'ennemis presque héréditaires, j'aimerai que nous discutions de nous, Jack.

Abandonnant un instant Cleveland du regard, il aperçut Hayley fumer et fulminer à quelques mètres. Il était peut-être temps d'y aller. Il avait délivré son message, et sa présence ici était devenue encore plus utile à son arrivée.

Je vous laisse à vos affaires. Dès que votre emploi du temps de Maire intérimaire vous le permettra, contactez-moi. Passez une bonne soirée, et prenez soin de votre femme.

Il aurait pu se garder cette dernière réflexion, mais l'occasion était trop belle pour ne pas faire de cynisme. Rachel était une femme tout à fait en capacité de se défendre pleinement, pour le moment... Mais viendrait un moment où la mère aurait beaucoup à perdre pour continuer les guerres de son mari. La grossesse de Madame Cleveland n'avait pas encore été officialisé, et Aaron savait qu'il spéculait. Or, il doutait que son intuition ne le trompe.

Hayley, viens, on rentre.

Arrivé à la hauteur de sa compagne, il posa une main sur son épaule avant de venir caresser sa joue. Elle était si belle en colère. D'un sourire aussi charmeur que charmé, il prit son bras et l'emmena dehors, loin de cette mascarade, où les paroles n'étaient au final que du vent : malgré les dégâts qu'elles pouvaient faire, elles demeuraient fondamentalement éphémères.

(c)syndrome

Spoiler:

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Mieux vaut la paix certaine que

la victoire espérée

Ouvert à tous

Le sourire poli envoyé par Phillmore en direction d’Emil, ne m’échappe pas. Qu’est-ce qu’il lui veut ? Je compte sur Earl pour veiller au grain en écartant les vautours trop gourmands devant la fortune du jeune Yale et….surtout devant sa compagnie.

Laissant nos deux plantureuses femmes se déchiquetaient du regard, je tenais à m’entretenir quelques minutes en privé avec Phillmore. Je ne lui cache pas ma surprise de le voir se pointer à cette soirée alors que nous sommes surveillés les uns et les autres par les flics. J’imagine qu’ils doivent avoir un intérêt quelque part pour ne pas se jeter sur lui et le conduire en tôle. Mon orgueil va finir par en prendre un coup à force, Phillmore va posséder un pédigrée plus lourd que le mien. Sans déconner, c’est moi qui a la plus grosse, non ? Trêve de conneries, je fais preuve d’intérêt envers mon …p’tain comment je pourrais le considérer…interlocuteur ? Homologue ? Bref on s’en tape, je fais en sorte de mettre les formes sans plus. Après tout, je respecte l’homme…si si croyez-moi. Phillmore possède les qualités d’un meneur sinon comment expliquez-vous qu’il occupe le poste de second ?

Tout en gardant un œil sur Rachel, je vais droit au but avec Phillmore. Qu’est-ce qu’il vient foutre ici ?

– Me détendre !! Vous avez bouffé un clown ce soir ? J’ai l’impression d’avoir le cul assis sur un baril de poudre et c’est peu dire quand je vois nos deux femmes l’une en face de l’autre… Mouais moi aussi j’ai bouffé un clown. Mais il a mis le doigt sur le bon problème à traiter : le changement qui implique une restructuration des territoires en quelque sorte. Je suis d’accord Phillmore…mais je crois que ça ne vous aura pas échapper que je suis surveillé comme le lait sur le feu… Machinalement, je caresse mon menton en réfléchissant. Il entend quoi par “nous” ? Nos clans ou lui et moi ? Faites-moi savoir quand et où ? Je lui lance un regard sombre, celui du leader des Shadows et non celui du maire bien poli. Pas de coup foireux, Phillmore…terrain neutre et rien que vous et moi….à moins que Flynn ne se décide à sortir la tête de son cul.

A force de faire dans la dope je crois bien que ce vieux briscard s’est perdu dedans. Heureusement pour lui que son second a les couilles pour tenir la tête des Prayers hors de l’eau. Je donnerais cher pour appuyer sur cette tête et rayer de la ville le leader des Prayers pour mettre à sa place Phillmore…je suis certain que Downfall se porterait bien mieux. Phillmore sait écouter…
C’est beau les fantasmes, n’est-ce pas ?
En parlant de fantasme, elle est passée où Rachel ? La dernière image que j’ai des deux femmes, c’est le cul de Davis qui allait prendre l’air. Visiblement, y a pas que moi qui m’inquiète pour ma moitié, Phillmore déserte la place après m’avoir saluer. Je retiens que c’est donc à moi de lui faire savoir le “Quand et Où ?”…ha !! Comme il voudra. Maire intérimaire…je retiens l’ironie mais j’aime pas frapper un handicapé…quoique.

Plus d’Emil, plus de Rachel !! Ha si je la vois du côté du buffet. La musique avait repris, je n’aspirais qu’à rentrer et cette soirée n’en finissait pas. Je rejoins la femme de ma vie, lui murmure à l’oreille.

– Tu ne veux pas simuler un évanouissement pour qu’on rentre plus vite…

Bien entendu Rachel n’en fera rien. Cette soirée m’a paru véritablement interminable. Quand les derniers invités tirèrent leur révérence, je n’attends pas davantage et nous ramène à Palos Verde.

Spoiler:: Code by Joy

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SOIRÉE CARITATIVE

La rencontre avec Rachel semble se faire pour le mieux et les commentaires joueurs de Jack ont tôt fait d’arracher un sourire timide au jeune Yale qui conserve malgré tout une attitude digne de son statut. Néanmoins, l’arrivée impromptue d’un homme et de sa compagne refroidit rapidement l’ambiance et pousse Emil a conservé davantage avec le futur maire qu’à prendre part à l’échange de coups de couteaux. Jack ne manque pas l’occasion de faire savoir au jeune homme son désir de reconstruire la ville et de ne laisser personne derrière et à quel point la générosité du garçon sera la bienvenue. Certes, ses parents seraient fiers, mais ce n’est pas tant une question de leur fierté plus que de faire ce qu’il croit juste. Il a l’opportunité d’aider là où plusieurs ne le peuvent. Ce serait un crime que de ne pas le faire, même si trop nombreux étaient ceux qui choisissaient cette option. Cleveland ne manque pas l’opportunité de laisser entendre qu’ils se reverront pour discuter affaire.

« Bien entendu, Monsieur Cleveland. » articule simplement le garçon avant que son interlocuteur ne s’excuse pour s’éclipser en compagnie de l’autre homme.

Dit autre homme dont Emil capte le sourire qu’il semble faire à son égard lorsque leurs regards respectifs se croisent. Le jeune Yale le lui rend, non sans se demander de quelle nature se voulait ce geste. Néanmoins, il n’a que très peu le temps de se questionner davantage sur le sujet, car, déjà, les esprit s’échauffent entre les deux femmes, donnant une raison au jeune Yale de s’esquiver, visiblement mal à l’aise devant la prise de bec, même si elle ne dure que l’espace d’une ou deux paroles. S’excusant promptement, voilà que les politiques sont terminées pour ce soir. Du moins l’espère-t-il. Il s’avoue ne pas avoir la tête à cela ce soir. Earl toujours à ses côtés, tous deux s’éloignent du centre de l’attention, juste assez pour que du coin de l’œil, le garçon aperçoive une silhouette s’affaisser à l’entrée. Il échange un regard entendu avec son tuteur et tous deux s’approchent pour voir de ce qu’il en retourne.

Une jeune femme est étendue au sol, inconsciente. Quelques gens se sont approchés autour, par curiosité plus qu’autre chose, mais Emil se penche déjà à la hauteur de l’inconnue. Elle ne semble pas blessée, à part peut-être cette vilaine bosse sur la tête. Sans doute due au choc lorsqu’elle a heurté le sol…

« Earl, nous ne pouvons pas la laisser ainsi… » souffle-t-il à son égard lorsque son tuteur se penche à côté de lui pour vérifier l’état de celle-ci.

« Elle ne semble pas blessée… » soulève son gardien après un bref examen.

« Mais elle est inconsciente… et personne ne semble l’accompagner pour prendre soin d’elle… » enchaine l’héritier Yale après un regard autour de lui pour valider ses paroles. Comme de fait, personne ne semble se précipiter à son aide.

Earl fouille brièvement la pochette de la jeune femme, cherchant quelconque pièce d’identité.

« Norah Swanson… » trouve-t-il après une inspection rapide de ses effets personnels.

« Déposez-la à l’arrière de la voiture… si elle ne s’est pas éveillée lors de notre arrivée, nous lui offrirons le gîte pour la nuit. De toute façon, la soirée semble tirée à sa fin...» décide enfin Emil.

Son tuteur semble hésiter un moment, mais se résigne devant le regard affirmé du garçon. Il la prit donc dans ses bras, ramassant sa pochette au passage. Le jeune homme emboite donc le pas à son tuteur. Son passage fut bref, mais les éléments importants furent mis en place. Emil pouvait donc quitter sans plus d'attente. De toute manière, l'assemblée de visages inconnus lui était difficile à supporter dans le moment. Il était temps de rentrer chez lui et de prendre soin de cette invitée surprise...

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Event - Soirée caritative

Je crois que les gens pensent que j'ai plus de pouvoir que celui que j'ai réellement. Malheureusement des miracles, je ne peux pas en faire. Si c'était le cas croyez-moi Downfall aurait une réputation digne de celle de Lourdes et on n'en serait pas là. Je serre les dents quand Hayley me parle des agressions dont sont victimes les femmes de son clan. Pense-t-elle vraiment que ça ne me touche pas ? Tout le monde m'imagine donc si froide et insensible ? J'ai toujours eu de bonnes relations avec Faith et Hayley, toujours respecté les Blackened Beauty pour leur indépendance. Il faut du cran pour être neutre à Downfall, je suis bien placée pour le savoir.

Bien sûr que je le sais Hayley, ne...

Elle ne me laisse pas en placer une. C'est une colère teintée de tristesse que je ressens chez elle et je crois que quoi que je dise, quoi que je fasse, ça ne pourra pas l'apaiser. Elle s'en va. Tout ce que je peux espérer maintenant, c'est que l'avenir nous permettra de reprendre la main. Ces flics emmerdent tout le monde, des ennemis sur notre sol qu'on doit réexpédier chez eux le plus rapidement possible.

Un peu plus loin mon mari et Aaron Phillmore sont en pleine discussion. Emil et son tuteur se sont éloignés et je me retrouve donc seule. Je retiens un soupire avant de me diriger vers le buffet. Putain de soirée. J'attaque les tomates cerises et pose ma coupe vide sur un plateau au moment où la voix de mon mari m'arrache un sourire. Je me retourne pour lui faire face et me hisse pour murmurer à son oreille.

Tu es fou ? Les gens vont croire que je suis enceinte.

Je laisse échapper un petit rire et me pelotonne dans ses bras. Ça fait du bien. C'est rassurant. Cette soirée aura été une calamité du début à la fin. Je suis fatiguée, plus moralement que physiquement d'ailleurs. Moi aussi j'ai envie de rentrer.

Je crois Qu'ils n'ont plus besoin de nous... Rentrons chez nous.

electric bird.

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