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  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)

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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptySam 29 Oct - 22:12

Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée



Une fois cette nuisance sur patte de Moïra éloignée, Vincent se détend, même si la seule personne qui s’en rendra réellement compte est l’enchanteresse à son bras. Le signal implicite semble être lancé pour accompagner ces dames danser, vu comment Leïa jette son dévolu sur le métis… et que Charlie lui fait ce regard auquel il n’a toujours que l’envie de tout accorder sans hésitation. Lady Cooper a besoin d’une distraction après ces discours vaseux il va sans dire, et tout en caressant tendrement la joue de CC du revers des doigts, il répond à ses demandes.

« Mon appétit a été satisfait déjà grâce à toi… et je tiens toujours mes promesses. »

D’un signe de tête il prend congé de Miss Davis et avec un clin d’œil complice assujetti d’un sourire espiègle au coin des lèvres, Vincent attrape l’une des mains de sa compagne de la sienne pour l’emmener vers la piste de danse, où quelques couples évoluent déjà avec plus ou moins de grâce. En passant près du DJ de la soirée -les bands et orchestres, c’est démodé de nos jours- Vincent lui glisse une demande pour la prochaine chanson, puis emmène sa cavalière vers le plancher cette fois. Les autres duos de danseurs ne l’intéressent pas ni n’attirent son regard; ce moment est consacré à Charlie et personne d’autre. Alors qu’ils esquissent quelques pas sur cet air qui tire à sa fin, l’ex-flic et présentement infiltré murmure à la belle:

« Je sais que c’est difficile pour toi, mais fais-moi confiance… et à ton tour de te laisser aller un peu. »

Charlie va sans aucun doute faire le lien avec cette fois, et toutes les autres fois qu’il a pu y avoir depuis qu’ils se fréquentent, quand elle lui demande de danser avec elle et de laisser de côté le contrôle qu’il tient à avoir sur lui-même. Cette fois les rôles sont inversés, mais alors que la musique change pour la demande faite par Vincent, qu’il fait glisser sa main de la taille de Charlie au milieu de son dos, il sait que c’est sur la magnifique et sensuelle femme en rouge que les regards vont se tourner, même si en filigrane c’est son cavalier en noir qui la dirige doucement mais fermement dans ces pas et mouvements qui tiennent d’un tango aux saveurs modernes, et moins chorégraphié au quart de tour comme dans les films. Tango tout de même, avec cet amalgame de séduction, de désir et de -fausse- jalousie qui imprègne les gestes et les pas, que ce soit en faisant incliner Lady Cooper qui suit gracieusement la mesure, se laisse soulever et tournoie avec élégance, sa robe dévoilant ses belles jambes.

Il y a une chimie entre eux ça ne fait aucun doute, une complicité qui fait en sorte que Vincent sait comment sa magnifique compagne réagit et est capable de suivre les enchaînements légèrement plus complexes. Leur danse reste tout de même sobre, nous ne sommes pas dans un film, et il n’est pas Al Pacino pour faire danser comme une diva une femme qui n’a jamais dansé ce style.

L’affaire n’est pas de bien paraître, ou d’avoir l’air d’un joli duo, mais de montrer Charlie sous son meilleur jour; celui de la Blackened qui sait susciter l’admiration, peu importe qu’elle évolue sur une scène avec une musique lascive ou sur un plancher de danse avec la bonne société de Downfall. Oui, quelle blague n’est-ce pas? Que celui ou celle qui n’a jamais commis un crime ici lève la main… et personne ne lèvera la main, à moins de mentir.

La pièce arrive à sa fin, la musique change, et Vincent dépose un baiser sur la main de sa Dame qu’il n’a pas quittée du regard pendant l’exercice précédent.


« Un rafraîchissement, une autre danse… ou mon congédiement? »

La question est dite sur un ton léger et amusé, mais il ne fait aucun doute qu’en dépit de cette touche d’humour, qu’il ne prend pas Charlie pour acquise et qu’elle a le dernier mot sur la suite de la soirée.

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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyLun 31 Oct - 11:28

Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée


Je goûte un autre plat pendant que le patron du Grey Beaver me donne le nom du magicien culinaire qui a concocté le buffet qui s'étale sous mes yeux. Axelrod Bolling. Je retiens l'information, parce que je ferai probablement un article là dessus sur mon blog. Certes, je ne suis pas critique gastronomique, et mon blog n'est pas un blog culinaire, mais il reste intéressant à savoir que Downfall renferme quelques perles de ce genre. Peut-être qu'à la longue ça attirera les touristes, qui sait ?

"Et bien je serais ravie de pouvoir visiter votre restaurant et en vanter ses mérites sur mon blog. Ainsi votre renommé et celle de votre cuisinier atteindront l'extérieur et pourront attirer plus de clients."

Je souris plus largement, me voulant amicale avec lui. Voilà qu'il propose de me résumer les discours et les potins qu'il a entendu. Mon visage s'illumine. Mais c'est qu'il est très serviable, ce monsieur ! Je hoche vigoureusement la tête à cette proposition, avant de poser mon assiette sur un coin de table pour sortir de mon sac un petit dictaphone.

"Si ça ne vous ennuie pas, j'enregistre ce que vous me dites, histoire de ne pas en perdre une miette."

Et j'écoute avec la plus grande attention le résumé qu'il me fait, attentive au moindre détail qui pourrait être significatif. Lorsqu'il évoque le contenu des discours du couple Cleveland, je ne peux m'empêcher de faire une petite moue désappointée.

"J'aurais imaginé un discours plus enrichissant, quelque chose de plus percutant. Ce que vous me dites me donne l'impression qu'ils ont plutôt fait dans la banalité."

Je mordille l'ongle de mon pouce, comme si je réfléchissais (un vilain tic que je n'ai jamais réussi à soigner), puis je demande :

"J'imagine que les propos tenus autour du buffet sont plus intéressants que les discours officiels ?"
© 2981 12289 0


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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 2 Nov - 1:39

La foule s’amasse dans la salle de réception, suffisamment grande pour accueillir tout ce beau monde. Moi, j’ai finalement trouvé un bout de bar sur lequel me poser. Dans mon dos, de nombreux serveurs se chargent de satisfaire les invités et ce, peu importe leur classe sociale. Seul, un verre de champagne à peine entamé à la main, personne ne me remarque. Partout autour, les gens semblent passer du bon temps. Ils s’amusent, rient, dégustant alcool et nourriture comme si rien ne pourrait les empêcher de vivre cette merveilleuse soirée. Je les observe, ayant de plus en plus de mal à avaler ne serait-ce qu’une goutte de mousseux. Loin devant moi, je remarque parfois Tony et ses acolytes discuter autour de la table où je devrais être. Mais je n’ai pas envie de les rejoindre. Je ne veux même plus bouger. Tout ce cinéma me dégoûte. À croire qu’il suffit de divertir le peuple, lui donnant de quoi boire et manger, pour qu’il oublie. Sauf que moi, je n’y arrive pas. J’en viens presque à espérer qu’un des flics présents tire dans le tas. Que chacun se souvienne de la terreur qui étouffe Downfall ; des coups de feu explosifs qui soufflent la vie et des douilles qui frappent le sol.  Sans parler de ces bombes tombées du ciel, ici non loin de Los Angeles, comme si nous ne représentions rien. Ont-ils déjà tracé un trait là-dessus ? Croient-ils vraiment que quelques dons suffiront pour reconstruire cette ville, qui n’a jamais été un modèle pour les Etats-Unis d’Amérique ?

J’ai mal, au fond. Mal de voir tout ça. Cela doit bien faire une demi-heure que je suis immobile. Et désormais, des couples d’hommes et de femmes dansent. Comment peuvent-ils avoir le cœur à ça ? Je ferme les yeux, le temps de quelques secondes, me forçant à boire un coup. Je suis loin d’être un enfant de chœur, je fais partie de ce monde affreux, mais je ne supporte définitivement pas toute cette mascarade. Tout est faux, illusoire, hypocrite. En y participant, nous nous soumettons à une société que beaucoup d’entre nous avions quitté, ou jamais connu. Mais je ne suis pas venu à Downfall pour ça. Je ne peux accepter de perdre le peu qu’il me reste, surtout pas une seconde fois.

Me rendant compte que ma poigne s’enferme trop fortement sur le verre fin, je relâche une certaine pression et contrôle ma respiration. J’ai chaud, ça boue à l’intérieur. Je ne peux pas rester là, à regarder tous ces gens s’assommer d’une telle domesticité, au service d’un monde qui ne doit jamais être celui de cette ville. Ce qu’il adviendra de ce que je suis sur le point de faire, je n’en ai plus rien à foutre. Ce que diront les têtes pensantes des bastions de la résistance du Big Nowhere m’est bien égal. Quel est mon rôle ici ? Que suis-je supposé faire ? M’asseoir, m’amuser et subir ? Certainement pas.

Enfin, abandonnant mon verre, je libère la place sur le comptoir du long bar improvisé pour la soirée. Place très vite récupérée par une demoiselle, pendue aux lèvres de son interlocuteur. Je traverse la foule, croise Jack Cleveland sans le regarder et disparaît à l’arrière, allant tout droit à la rencontre de ceux qui gardent la scène et s’occupent de la musique d’ambiance. Une armoire à glace m’arrête en me faisant face, un autre le rejoint. Tous deux me regardent mais c’est le premier qui prend la parole.

- Tu n’as pas le droit d’être là, fais demi-tour.

Les informant que je souhaite prendre la parole, je plonge ma main dans mon pantalon de costume, y sortant quelques billets et ma fausse carte d’identité. Maintenant, je sais pourquoi mon instinct me disait de prendre du fric. Et pas n’importe lequel. J’ai pioché dans mes butins de chasse, récupérés sur les corps des soldats tués aux frontières de Compton au cours des six derniers mois. Il y a un peu plus de trois-cent dollars et ces agents de sécurité comprennent très vite que je suis sérieux. Après tout, rien ne stipule qu’il est interdit de monter sur la scène. Le grand gaillard à la peau blanche prend les billets, fait les comptes et se concerte avec son collègue. Finalement, ils acceptent et préviennent leurs compères d’un signe de tête positif, tandis qu’un autre type écrit sur un papier en recevant l’argent. Lorsque le malabar revient pour me rendre ma carte au nom de Stephen Johnson, je lui glisse discrètement un dernier billet dans la main en maintenant son regard. Il opine du chef, comprenant qu’ainsi j’achète quelques minutes de liberté.

Lentement mais sûrement, je monte les marches et avance jusqu’au milieu de la plate-forme. Surplombant une galerie amusée, j’attends quelques secondes avant d’allumer le micro que j’ai dans la main. La musique se baisse et quelques têtes se tournent déjà vers moi.

" Ça va, vous vous amusez tous bien ? "

Je lâche ça comme une brique. Le son de ma voix rocailleuse témoigne d’une profonde amertume. Je me tais un court laps de temps, survolant la foule d’un regard noir et douloureux. Au même instant, plusieurs hommes se lèvent de leurs tables respectives, soudainement sur le qui-vive. Parmi eux, Tony, Chris et Westbrook. Je comprends alors que les bastions résistants du Big Nowhere se sont dispersés un peu partout dans la salle, et sont prêts à agir. D’un instant à l’autre, toute cette comédie peut partir en émeute générale. Mais ce n’est pas ce que je désire. Et lorsque tout le monde focalise son attention sur moi, je reprends sombrement la parole.

" À boire du champagne, à manger des toasts, à danser. Comme si tout était normal. Comme si tout allait bien autour de nous.  Comme s’il suffisait d’une soirée de cette envergure pour oublier, hein ? Vous y croyez ? C’est vraiment ce que vous espérez ? Mais on fête quoi, au juste ? L’indépendance ? Quelle indépendance, quelle liberté, hein, qu’est-ce qu’on fête ?! ", je serre les dents et détache ma cravate. " On nous passe la corde au cou. C’est tout ce qu’il se passe. Et vous riez. On détruit cette ville. Et vous riez. On vous demande de payer pour des crimes dont on n’est pas responsables. Et vous riez ! Ils ont détruit Downfall, tués des milliers de personnes, mais vous avez encore le cœur à festoyer. Vous devriez avoir honte d’être ici. Putain, moi j’ai honte, ne serait-ce que de porter ce costume. Et tout cet alcool, cette bouffe… ça vient d’où ça, hein ? C’est quoi ce bordel ? Est-ce que vous avez déjà tous oublié l’horreur des derniers mois ? En avez-vous au moins une putain de conscience ? "

Je marque une courte pause, regardant tout le monde.

" Moi j’ai pas oublié. Comment oublier, quand un homme et père de famille se fait abattre par l’armée sur le pas de sa porte, devant sa femme et ses deux enfants, alors qu’il ne faisait que les protéger ? Comment oublier, quand le ciel nous tombe sur la tête, que l’armée et les flics ici présents bombardent une ville et ses habitants le soir de Noël ? Quand même des gamins y passent, voient leurs parents se faire tuer sous leurs yeux ? Qu’on nous hurle dessus, nous chasse de chez nous, arrache tout ce qui nous appartient, nous traitant comme de la vermine à exterminer ! Mais qu’est-ce que vous croyez, qu’avez-vous en tête putain ? Qu’ils vont nous protéger ? Comment osez-vous rire et danser, entourés par tous ces enculés ?! " criais-je en maîtrisant malgré tout ma forte voix. " Vous êtes prêts à oublier ?! Quoi ?! Cette nuit du 14 mai, où ils ont à nouveau raflé la ville par les airs. Comme des barbares, pendant que les gens dorment. Avez-vous mis les pieds à Compton et El Segundo, depuis ? Hein ? Savez-vous comment on vit là-bas ? Vous croyez que la Résistance est morte ? Merde, vous ignorez que des soldats sont assassinés chaque semaine aux frontières de ce qu’on appelle aujourd’hui le Big Nowhere ? Le grand nulle part, hein ! Un vaste champ de ruines, où les survivants vivent comme des miséreux, où même des enfants de huit ans tiennent des armes ! Pour beaucoup, des orphelins. Et moi j’ai vu, encore cette nuit-là, des bébés crever dans les bras de leur mère, sous les bombes. C'est ça, votre indépendance ? "

Si j'étais une fiotte, mes yeux secs ne pourraient même plus verser la moindre larme. J’ai la haine.  Et maintenant, je tourne la tête vers le couple Cleveland, la main tremblante de nervosité.

" Et toi Cleveland, c’est comme ça que tu gardes ta ville ? En laissant les loups entrer dans la bergerie ? Et ta femme, qui parle de reconstruire des écoles, des hôpitaux et des rues… qu’allez-vous faire de Compton et El Segundo, des enfants qui y vivent, qui ne sont plus scolarisés. Qu’allez-vous faire des hommes et des femmes qui se suicident, n’ayant plus rien pour se raccrocher à la vie ? Pas un mot là-dessus, pas une pensée. Que du vent, de faux espoirs. De la merde ! "

Mon temps de liberté s’épuise. Des hommes arrivent sur scène pour me chasser. Je les considère à peine, ça ne m'arrête pas.

" Ne vous étonnez pas de ce que deviendra Downfall. Allez-y, amusez-vous, riez. Et ne venez pas pleurer, quand il leur suffira de pousser le tabouret de mort sur lequel vous vous trouvez. "

Je lâche le micro qui tombe dans un bruit assourdissant ; puis pousse les trois mecs qui s’apprêtent à me saisir. Bizarrement, ils n'ont pas l'air d'en vouloir tant que ça.

" Vous fatiguez pas, j’connais la sortie. "

Je saute de l’estrade et me fraie un chemin dans la foule, qui s’écarte en grande partie. Qu’ils m’arrêtent, qu’ils m’enferment. Je me battrai. Mais pour ma plus grande surprise, personne ne m’empêche de sortir, comme si l’information n’avait pas encore fait le tour. Mes membres tremblotent, mais la pression retombe. Dehors, j’arrache ma cravate et la jette au sol, avant de m'éloigner dans la pénombre.
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 2 Nov - 11:21

Event - Soirée caritative

À peine amis-je fini ma phrase qu'un bruit de micro se fait entendre. Je tourne instinctivement la tête vers l'estrade où je me tenais quelques temps auparavant et fronce les sourcils à la vue de cet homme qui commence à prendre la parole. Il n'a rien à faire là. Il ne devrait pas être là. Comment a-t-il pu monter sans être inquiété ? On règlera la question plus tard parce que ce que j'entends me fait serrer les poings. Vous voulez que je vous dise ? Tout ce qu'il est en train de déblatérer, je trouve ça profondément injuste. Qu'est-ce qu'il croit exactement ? Plus il parle, plus la colère me gagne. Ça me gonfle les donneurs de leçons dans son genre, ceux qui imaginent ressentir tout mieux que les autres.

Jack doit avoir fait signe à des gardes de l'éjecter car ils s'approchent enfin du fauteur de trouble. Il s'en va, aussi simplement qu'il est arrivé. Mais moi je fulmine. Je fulmine vraiment. Furieuse, je décide de le suivre. J'ai été rapide, j'entends des cris de protestation derrière moi mais je n'en ai cure. Quand je sors, des gardes sont derrière moi et pour tout vous dire, je ne les ai même pas remarqué. Je les ignore, tout comme j'ignore mon mari qui tente de me faire rentrer. Non, j'ai besoin de dire ce que je pense à cet individu.


Hey ! Ça y est, vous avez fait votre cirque et maintenant vous foutez le camp ?


Je me plante devant lui, déterminée.


Ça veut dire quoi ce beau petit discours exactement, hein ? Qu'est-ce que vous croyez ? Vous pensez qu'on y était pas ? Vous pensez être le seul à avoir souffert, à avoir vu la misère et à avoir perdu des gens ? Bordel j'ai tenu la main d'un homme pendant qu'on lui amputais la jambe sans anesthésie parce qu'on était à cours de médocs et croyez-le ou non mais j'entends encore ses cris toutes les nuits ! Je suis née ici, j'ai grandi ici, mes parents y vivent et mes enfants vont y naître, vous pensez vraiment que je m'en fous et que je donne cette réception pour porter une jolie robe ? Vous êtes totalement abruti ou vous le faites exprès ?


Derrière nous des gens se sont rassemblés, ils suivent l'affaire en silence, comme s'ils ne voulaient pas en perdre une miette. Moi je ne m'arrête pas, j'ai besoin de lui cracher ce que j'ai sur le cœur.


Oui on veut récolter de l'argent, oui on veut reconstruire. Pas pour faire comme si rien ne s'était passé mais parce que quand on tombe, si on ne se relève pas, c'est qu'on est vraiment vaincu. Prenez vos renseignements, avant tous ces événements on avait déjà planifié la construction d'un tas d'infrastructures pour accueillir les familles. Des écoles, des centres de loisir, créer de l'emploi, dans TOUS les quartiers ! Vous ne le saviez pas ? Normal, mais c'est tellement plus facile de juger n'est-ce pas ? Désolée mais je ne vais pas passer mes journées à pleurer et à me lamenter sur le sort de la ville parce que vous estimez que c'est la seule chose à faire. Je vais continuer à travailler, à sourire face aux armes de mes ennemis parce que contrairement à eux, je sais pourquoi je me bats. Downfall a déjà trop souffert, entretenir sa peine par de la violence, de la colère et des discours négatifs ne l'aidera pas à se relever. Alors pensez ce que vous voulez de moi, de nous... mais au moins on agit.
Maintenant excusez-moi, j'aimerais danser avec mon mari.



Sans attendre mon reste, je fais volte face et retourne d'un pas décidé dans la salle de réception où le temps semble s'être arrêté.

electric bird.
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 2 Nov - 13:03

Alors que je m’éloigne dans la fraicheur du soir, j’entends le bruit d’une mince foule se rapprocher. Le contraire m’aurait étonné. Je n’allais pas quitter les lieux sans être inquiété. Mais si je m’attendais à ce que les nouveaux flics me somment d’arrêter ma progression sous peine de tirer, c’est en fait la voix de Rachel Cleveland qui éclate à mon encontre. Je cesse de marcher, mais ne me retourne pas tout de suite. Nous nous trouvons qu’à quelques mètres de la mairie. J’hésite entre l’écouter et reprendre ma route, mais la blonde s’enflamme trop vite pour me laisser un quelconque choix. Imaginait-elle que j’allais m’asseoir ou pire, présenter mes excuses après avoir brisé – temporairement sans doute – leur tendre soirée mondaine ? Qu’ils aillent au diable, tous autant qu’ils sont. Elle n’a même pas l’audace de fermer sa grande bouche, alors qu’elle est à la tête de toutes ces futilités.  Et qu’en acceptant de jouer une telle comédie, elle se soumet ouvertement à un monde qui engloutira ce qu’il reste de Downfall.

Je décide de lui faire face, les lèvres scellées. Je la regarde d’un air quelque-peu méprisant, rien de ce qu’elle m’annonce ne m’atteint. Mon « discours » n’a visiblement pas été suffisamment clair pour la petite dame. Celle-ci me fait part de son expérience, lorsqu’elle tenait la main d’un homme qu’on amputait à vif. Comme s’il était important de mesurer le taux d’horreur, que nous étions en compétition sur l’échelle de la souffrance. Ceci révèle bien la nature de ces gens à n’avoir conscience que de leur petite personne. Le pire, c’est qu’elle ne se rend pas compte de l’absurdité de ses mots. Comment un natif de Downfall peut-il se plier aux exigences de Los Angeles et sourire, après l’importance des crimes commis ici-bas ? À moins qu’ils aient été au courant que la respectable armée américaine lâcherait des obus sur nos gueules pour nous souhaiter, d’abord, un joyeux Noël.

Je maintien son regard sans répondre verbalement à son insulte. Si elle pense que seule sa robe fait tâche ce soir, je n’ai pas à perdre plus d’énergie avec elle. Ma réaction est suffisante pour lui retourner le compliment. Les personnes, attroupées derrière l’ombre de Cleveland, se taisent ; ne sachant réellement que faire à part assister bêtement à une scène dont certains idiots s’en amusent déjà en silence, égaux à eux-mêmes.

Impassible et immobile, je la dévisage lorsqu’elle reprend la parole. Au moins, elle a des choses à dire. Ou plutôt, des justifications à donner. Faut dire qu’avec un tel statut, il ne faut surtout pas perdre la face devant un parfait inconnu. Quand elle me parle des projets d’infrastructures avant les bombardements, un rictus m’échappe. Pauvre d’elle. Ce qu’elle crache juste après est encore plus ridicule qu’auparavant. Sourire face aux armes de nos ennemis. Comme si cela suffisait. Alice aux pays des merveilles n’a apparemment pas assez révisé l’Histoire des Hommes. Désormais, elle est faussement désolée de ne pas se lamenter jour après jour, comme si j’en avais déjà fait mention. Je ne demande à personne de pleurer sur son sort, mais de regarder la vérité en face. Enfin, au fond je n’attends rien. Je n’ai même pas une once d’espoir, il y a bien longtemps que je sais qu’il n’y a plus rien à tirer de la bassesse de notre nature.

Enfin, elle termine par une touche purement féminine. Allons danser avec monsieur notre mari.

" Tant de justifications pour si peu de fautes, hein. Fais-donc. Danse. ", répondis-je platement même si elle s’éloigne déjà. Mes yeux se posent ensuite sur les quelques personnes encore présentes.  " Dansez. Faites pâlir vos plus braves ennemis. "

Dans un dernier regard dédaigneux envers les flics armés au milieu des badauds, à qui j’adressais bien sûr une partie de mes dernières paroles, je tourne à mon tour les talons. Résigné devant tant d’imbécilités. Ces mêmes personnes qui, une fois la tempête passée, clament haut et fort qu'ils continuent de vivre et qu'ils ne se plieront jamais face à la terreur ; sont toujours les premières à détaler et craindre pour leur vie, dès que le vent souffle soudainement trop fort.
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 2 Nov - 18:27


   


   
SOIRÉE CARITATIVE

   
«Monsieur Emil, je doute que cela soit une excellente idée… »
«Assez Earl, nous en avons déjà suffisamment discuté… » coupa Emil en replaçant sa cravate devant le grand miroir du salon.  Il releva la manche de son veston pour regarder l’heure. Pardi ! Il était déjà en retard. « Je vais déjà rater le discours d’ouverture avec cette argumentation, Earl, dépêchons-nous ! »

Son tuteur vint pour ouvrir une énième fois la bouche, mais le garçon le coupa à nouveau. « J’y vais avec ou sans vous, alors choisissez. » Et l’héritier Yale tourna les talons. Earl sembla soupirer, mais se résigna à l’obstination du jeune homme, attrapant son veston qu’il jeta sur son bras. La grande demeure était bien vide depuis le départ des ses parents. Et Emil peinait encore à mettre un pied devant l’autre certains matins. Mais la famille Yale était reconnue pour sa charité auprès de Downfall, alors il était hors de question aux yeux du jeune homme de manquer cette soirée caritative.

Ses parents auraient offert une somme généreuse pour la remise sur pied de la ville, Emil se devait de faire perdurer cette image, parce que c’était ce qu’ils auraient voulu. Et c’était aussi ce qu’il voulait. Earl sur les talons, son tuteur les conduisit en direction du centre-ville, là où se déroulait la réception.

À leur arrivée, une populace déjà conséquente se trouvait sur les lieux. Et Emil du bien se regarder à trois ou quatre reprises dans le miroir du conducteur pour s’assurer que ses vêtements soient bien en place. Un peu nerveux ? Il n’osait pas trop se l’avouer et tentait de bien paraître. Après tout, c’était la première qu’il représentait officiellement la famille Yale dans une soirée aussi importante. Ses parents avaient toujours servis cette façade et Emil avait été très peu exposé aux regards d’autrui. Il était encore jeune, après tout. Mais le business étant ce qu’il est, il continuait de rouler avec ou sans vous. Alors le garçon Yale avait pris la décision de rester dans la roue. L’idée de laisser tout ce que ses parents avaient bâti aux mains souillées des têtes de Downfall lui faisait beaucoup trop mal au cœur.

Lorsque le visage insistant d’Earl apparut derrière Emil, le jeune homme s’arracha finalement à cette  nervosité camouflée derrière la minutie pour lisser une dernière fois son veston avant de relever un regard vers son tuteur. Les deux traversèrent la rue, alors qu’Earl se mit à débiter quelques conseils de dernière minute pour son jeune protégé. « Gardez la tête haute et ne baissez surtout pas les yeux lorsqu’on s’adresse à vous. Soyez bref, mais ouvert et, surtout,… » Earl montra leurs cartes d’invitations à l’entrée, passant la sécurité. « Je vous interdis de quitter le rayon de mon regard. » Il arrêta Emil avant d’aller plus loin. Dans le brouhaha des voix générales, on ne pouvait pas les entendre parler, à moins d’être très près d’eux. « De nombreuses personnes sont présentes ici ce soir et nombre d’entre elles sont dangereuses. La prudence est de mise, tout particulièrement avec les évènements récents. » Earl faisait bien évidemment référence à l’assassinat de ses parents, une nouvelle que n’importe quelle tête qui suivait moindrement l’actualité était au courant de. Et il avait fort à parier que la majorité ici était au courant de ce qui se tramait à Downfall, donc savait pour la mort de ses parents dans des circonstances nébuleuses. Emil déglutit doucement. « On n’oserait quand même pas s’en prendre à moi… ici… au milieu de tous ces gens ? » souffla-t-il en portant un regard discret autour de lui. « On est jamais trop prudent. » rétorqua son tuteur qui reprit le pas, s’engouffrant dans la foule avec son protégé.

Évidemment, tous deux avaient manqués le discourt d’ouverture du candidat à la mairie et de sa femme. Tant pis, il n’était toujours pas trop tard pour faire acte de présence et de faire son don. D’ailleurs, Earl le dirigea un peu plus faire le fond de la salle, traversant la foule avec tous ces visages que le garçon ne connaissait pas. Son cœur battait à tout rompre. L’évènement lui paraissait si gros. Néanmoins, avant que son tuteur n’eut le temps de l’introduire auprès des Cleveland, quelqu’un d’autre monta sur la scène pour entamer un discourt… un peu moins bienvenue. La main d’Earl s’était posé sur l’épaule de son protégé et tous deux s’étaient arrêtés non loin des hôtes, bien qu’on ne pouvait pas dire que leur attention était sur eux, plutôt que sur l’homme qui vociférait un discourt disgracieux.

Évidemment, la sécurité sembla vouloir s’en mêler, mais pour une raison ou une autre, il se défila parmi la foule, poussant les gens hors de son passage, suivit pourtant de très près par Madame Cleveland qui semblait ne pas entendre en rester là. Emil ne comprit pas tout ce qu’elle lui répliqua, car il resta à l’arrière, la main d’Earl bien serrée sur son épaule afin de s’assurer qu’il ne bouge pas d’où il était. Son tuteur semblait un tantinet sur les nerfs que les esprits s’échauffent si rapidement dès leur arrivée. « La misère n’a pas de couleur et décime sans distinction… c’est simplement plus facile de la supporter dans une cage en or. »  lâcha doucement Emil, à prime abord à l’adresse d’Earl, mais il s’était peut-être exprimé un peu plus fort qu’il le croyait, dans ce silence qui s’était imposé. Il ne s’en rendit simplement pas compte, sur le coup, bien qu’Earl sembla silencieusement approuver ses paroles d’un signe de tête. Décidemment, cette soirée se promettait mouvementé.


   
   



Dernière édition par Emil B. Yale le Mer 2 Nov - 22:47, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 2 Nov - 22:17





Mieux vaut la paix certaine que


la victoire espérée

Ouvert à tous


De serrages de pognes en sourires commerciaux, voilà à quoi va ressembler cette soirée pour récolter des fonds, j’ai la désagréable impression d’avoir tronqué mon flingue pour les bas résilles d’une pute à la recherche de clients. C’est le prix à payer pour remplir les caisses légalement et surtout pour que L.A. me foute la paix le temps de retomber sur mes jambes.  
Je ne doute pas que le discours de Rachel va porter bien plus ses fruits que le mien tout à l’heure. Après quelques mots échangés avec le directeur d’écoles, j’allais prendre congés pour rencontrer d’autres invités, quant au loin la silhouette de Phillmore se dessine et vient dans notre direction. L’envie de le snober était plutôt tentante mais pour le bien du climat général de la soirée si je ne faisais pas acte de …comment dire…charité ? Non bienveillance envers un prayer, la soirée risque de finir en pugila entre les clans présents et les forces policières. Les uns et les autres n’attendant que cela pour tirer dans le tas est brandir le panneau : légitime défense. Que Phillmore soit présent malgré un avis de recherche sur sa tête, je m’en bats les couilles, mais que les flics ne s’aperçoivent pas qu’il est dans la place ou fassent semblant…j’avoue que je commence à émettre des doutes sur une potentielle envie de voir les personnes importantes de Downfall réunies une nouvelle fois sous un même toit… et ça voyez-vous ça pue un max. J’aime pas du tout ça. Y a comme un parfum de coup monté que ça ne m’étonnerait pas. Je dois en parler à mes gars pour qu’ils se montrent un peu plus vigilants, qu’ils ne sont cessés le faire déjà. Pourquoi flipper ? Les flics sont là ! …ouais justement y en a un peu trop à mon goût des flics et des tentations pour tirer dans le tas.
Je deviens parano, c’est pas possible…

Quelques invités entament le buffet pendant que d’autres tournent au rythme d’une musique conventionnelle et chiante. En même temps il est difficile d’en envisager une différente pour ce type de soirée. P’t-être que je devrais demander aux BB de mettre de l’ambiance ? Y a tout un troupeau dans un coin dont certaines m’ont déjà poignardé du regard. Faut qu’elles se calment les poulettes c’est pas moi qui les ait plumées, qu’elles n’oublient pas cela. On a tous perdu quelque chose dans cette merde sans nom : notre liberté d’agir. Mais patience bordel, chaque chose en son temps. Pour l’instant l’ouverture de la ville. Après… ? Fuck L.A. quand tout sera propre en surface.
Phillmore n’avance pas vite…il me semble que c’était sa main qui avait morflé, non ? Et pas les jambes…

Par contre celle-là, je ne m’y attendais pas du tout. Personne du reste. L’estrade pour son micro est prise par…CLARKSON !! Allias Boomer si mes renseignements ne se sont pas plantés de black. Je ne pense pas qu’il soit seul à être venu. Je doute qu’il se lance pour un karaoké…ça pue, je vous l’ai dit.

– Excusez-moi… balançais-je nerveusement en me frayant un chemin jusqu’aux miens Allez me l’arracher de là….en douceur….j’ai pas envie que ça balance des dragées….doit y en avoir d’autres. Trouvez les …des blacks ça ne devrait pas être compliqués bordel… Ordonnais-je en tenant fermement le bras d’un Shadow, en me rapprochant au max, pour que la conversation ne regarde que notre petit groupe.
Le temps que les gars arrivent pour virer Clarkson de l’estrade, celui-ci dégueule sa façon de penser sur cette soirée, la nonchalance des habitants de Downfall et MES actions. Je fais signe pour qu’on coupe le micro mais c’est trop tard pour mettre fin à sa démonstration. Je n’ai jamais eu autant la mâchoire aussi crispée depuis mon premier coup de poing dans la tronche. Le micro s’écrase en sifflant son larsen quand il le laisse tomber pour se tirer avant d’être épinglé.
Je bloque le bras d’un des miens, près à sortir une lame en carbone. Lui fait non d’un signe de tête. Qu’il se casse après m’avoir apostrophé devant la ville, ça m’est bien égal, il sait pourtant comment je fonctionne, l’aurait-il oublié ? Comme j’disais s’il n’y avait que ça…mais non faut que Rachel s’en mêle !!! P’tain les hormones j’ai pas fini d’en bouffer.
C’est qu’elle court vite en plus.

– RACHEL…. Tu parles qu’elle entend.

Je ne sais pas si elle conscience du danger dans lequel elle peut se foutre ? Je la vois se planter devant Clarkson quand j’arrive une minute après elle.
A mes gars :
– Empêchez les flics d’avancer plus et faites reculer les invités… Marmonnais-je en serrant les dents, assaillit par plusieurs émotions.
Pendant qu’ils se concentrent sur le rassemblement qui s’était formé pour assister au spectacle, j’avance vers Clarkson et Rachel. Ma main se referme son bras.

– Rachel…laisse-moi régler ça…rentre… J’insiste en resserrant mes doigts. N’allez pas croire que ça ne l’empêche pas de finir son argumentation. …R A C H E L

Elle se dégage de ma prise et se fraie un passage pour retourner dans la salle, entrainant à sa suite une partie des spectateurs. Parfait. Mon poing n’a qu’une envie, venir heurter Clarkson. Les jointures de mes doigts sont si serrées que le sang n’irrigue plus rien.
Ca bouge derrière mes gars. Les flics qui ne demandent qu’à s’en mêler.

- …Putain mais tu me fais quoi là ? Tu me crois assez con pour lécher le cul de L.A. ? Si c’est le cas t’a mal lu entre les lignes Clarkson…écoutes moi bien avant que tu dégages à cause de la flicaille…pointes ton cul de black là où toi et moi on s’est rencontré la première fois….enfin si t’as les couilles. Casse toi avant qu’ils ne lâchent les flics.

Si ça dézingue pas, c’est un miracle. Je lève les mains en l’air pour montrer aux flics qu’il n’y a pas mort d’hommes.

– C’est bon, y a rien…et depuis quand vous vous inquiétez comme des mères pour moi ?

Je ne souhaite qu’une chose à Clarkson, c’est qu’il court vite parce qu’il va avoir quelques flics au cul. Moi je retourne vers la salle, en desserrant ma cravate, croisant des regards insondables parce que je n’ai pas envie de leur donner un sens mais gardant le sourire.
C’est en atteignant la salle, que j’aperçois la silhouette du vieil Earl puis remarque celle plus petite et fine du jeune orphelin Yale. Un regard entendu vers Earl, je me dois d’aller saluer le jeune Yale. Les invités regagnent eux-aussi la salle. La musique reprend comme si rien ne c’était passé. The show must go on.

– Emil, tu me vois ravi. Lui renouveler mes condoléances pour ses parents, n’est pas utile et je ne vois pas l’intérêt de remuer ce triste souvenir. Je ne sais pas si c’est le moment idéal pour renouer avec une vie sociable mais je suis réellement content que tu sois présent. Puis un peu d’animation…ça n’est pas mortelle…Viens je vais te présenter Rachel…elle a le sang chaud ce soir mais elle sera ravie de te revoir.

Puis j’aime autant qu’on retourne à l’intérieur.

– Rachel ? Tu te souviens d’Emil Yale ?


Code by Joy


Dernière édition par Jack Cleveland le Lun 7 Nov - 22:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyJeu 3 Nov - 0:29


 
EVENT N°3

 
On ne peut vraiment pas dire que je sois le genre de mec à donner sa clé facilement. C'est arrivé une seule fois, avec la fille avec laquelle j'avais eu ma plus longue relation... Et encore, ça n'avait pas été spontané, elle avait lourdement insisté. Six mois plus tard c'était d'ailleurs terminé. Elle n'appréciait pas que malgré sa présence, je passe mon temps sur ma table à dessin. Alors ce soir, je suis plutôt fier de moi. Je sais que tout ça va me demander une organisation inédite mais je suis prêt à tenter le coup. Un exploit, vous pouvez le dire. Je ne crois pas que Norah réalise d'ailleurs.

Sa surprise est évidente. Elle balbutie, rougis un peu, semble même presque gênée mais pas dans le mauvais sens. Je souris, puis je perds son regard et quand je le récupère, c'est à mon tour d'être surpris. Je fronce légèrement les sourcils, je ne m'attendais pas à ce qu'elle fasse cette tête là et j'avoue que je ne comprends rien à ce qui est en train de se passer.


Un peu tôt ? Et bien... ce n'est pas une demande en mariage non plus... juste la possibilité pour toi de venir chez moi quand tu veux, d'y installer quelques effets personnels pour que ça soit plus pratique.


Mais qu'est-ce qui se passe bordel ? La situation m'échappe et pour ceux qui n'ont pas suivi, petit rappel : je déteste quand la situation m'échappe. Cette histoire, il faut que je la tire au clair, et j'en suis d'autant plus persuadé quelques secondes plus tard. Elle pensait que je ne reviendrais pas ? Bon sang c'est pas comme si j'étais parti six mois non plus !


Mais qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce que je dois te pardonner ?


Ça sent mauvais cette histoire. Mon instinct me dit que quelque chose de grave s'est produit et je n'aime pas ça du tout. Plus loin, un grand Black vient de monter sur l'estrade. Je n'en ai même pas conscience. Je lui tourne le dos et en plus je suis totalement concentré sur notre conversation qui prend une tournure tout à fait désagréable. Je prends la danseuse par les épaules et la décolle de moi, happant son regard pendant qu'elle me supplie de croire en son amour. Putain... qu'est-ce qu'elle a fait ?


Je suis plus du genre à m'arrêter sur des actes que sur des paroles. Dis-moi ce qui se passe Norah.

(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyJeu 3 Nov - 1:12


Event #3


A peine sommes-nous arrivés qu'Aaron décide d'aller parler à Cleveland. Je sais que les Prayers sont en mauvaise posture en ce moment mais nous avons un accord sur lequel aucun de nous deux ne souhaite revenir : ce qui se passe dans nos clans respectifs reste dans nos clans respectifs. Je décide donc le plus naturellement du monde d'aller saluer mes sœurs. J'en ai repéré quelques unes qui se sont regroupées mais vous savez quoi ? Je me prends un vent monumental. Seule Charlie daigné m'adresser la parole et encore... une fois que je lui ai répondu sur la présence ou non de Faith à mes côtés, elle se détourne immédiatement pour demander à son cavalier de la faire danser ! Sympa...


Bon et bien je vois que je dérange. Bonne soirée quand même !


On en reparlera plus tard. Et si ça a un quelconque rapport avec celui avec qui je suis arrivée, je vais clairement recarder les choses. Bon. En parlant de mon cavalier, où est-il ? Je repars sur mes pas et le cherche des yeux lorsqu'un gars se met à parler au micro. Il est déjà venu au Carnival boire un verre... me souviens plus de son nom. Je m'arrête pour l'écouter et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Pourquoi ? Ben à cause de la tête que tire le couple Cleveland tiens ! Putain ça fait du bien, merci mon gars. Ouais, bon, je sais... j'ai moi-même lancé l'idée d'un rapprochement avec les Shadows si besoin était, mais ça ne change rien sur ce que je pense de Jack et sa clique.

Trop malin pour directement casser la gueule du gars, le big boss garde un certain stoïcisme. Par contre une fois le discours fini plus ou moins par la force, Rachel fonce. Celle-là, je ne l'ai pas souvent vue en colère. Mais quand ça pète, elle ne fait pas semblant ! Faut que je voie ça... alors je décide de suivre tout le petit monde qui se dirige vers la sortie.

OK, j'avoue, c'est bien joué. Pour les prochaines élections, elle met en exergue le côté Première Dame qui s'investi pour sa ville envers et contre tout. Le peuple va aimer ça... mais moi j'ai toujours une putain d'envie de leur mettre un coup de pied au cul. Fait chier... personne n'a frappé personne. Même pas drôle ! Je rentre presque déçue dans la salle. Tiens ! Mon cavalier !


Si je survis à cette soirée sans avoir distribué de baigne tu pourras m'appeler "Sainte Hayley". S'il-te-plaît dis moi qu'on ne va pas s'attarder et qu'on va se faire notre petite fiesta privée...


Que ça soit le regard ou le sourire, ça aguiche à mort. Vous pensez vraiment qu'on peut résister à cette bouille ? Nan... Lui, il ne peut pas...

3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 647672KatVonDLatinaMagazine02



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Aaron D. Phillmore
Aaron D. Phillmore
HORS LA LOI
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyVen 4 Nov - 17:14




gala de charité

petits fours & beaux discours

Aaron avait l'impression de se jeter dans la gueule du loup. A peine avait-il amorcé son mouvement en direction du couple Cleveland qu'il fut l'objet de leurs regards. Un homme se tenait près d'eux, l'air gentiment coincé. Le Prayer sentit le regard de l'officieux Maire de Downfall le sonder un instant, trahissant une certaine surprise à le voir ici présent. Et il avait raison : Aaron en était le premier surpris. Le cynisme d'Edward Flynn ne cessait de le hanter. Il méprisait ouvertement la démagogie politique dans laquelle Aaron s'enlisait. Or, ce que le Saint Patron ne comprenait pas, perché en haut de ses poncifs, c'était que les Prayers of Insanity existaient car ils faisaient partie d'un système ; et ce système allait changer, engageant le sort du clan. Croire que les Prayers pouvaient exister que par eux-mêmes était une prétention aberrante. Flynn dérivait, fort d'une omnipotence pourtant factice. Et Aaron essayait de maintenir le cap, plus ou moins aisément. Il était tel un matelot aux oreilles bouchées sur le bateau d'Ulysse traversant la mer des sirènes : il luttait pour amener le rafiot à bon port tandis que leur leader était prêt à se perdre dans les chants grisants de sa propre folie...
Cet état de crise internet était cependant un secret bien gardé. Seule une poignée d'hommes était au fait de la dérive de leur chef. Ils s'étaient alors tournés vers Aaron, qui, en tant que Second, se voyait en plus incarner un rôle de leader dont il n'avait jamais voulu.

Lorsqu'il arriva à la hauteur du couple Cleveland, Rachel le salua. La Première Dame avait toujours tenu à ce que leur entente soit la plus cordiale possible : elle prônait l'échange et la discussion entre leurs deux clans. Une perspective qu'Aaron avait toujours respecté, comprenant lui aussi l'intérêt de cette communication. Encore une fois, les Prayers n'étaient rien en dehors du système. Tout comme les Baneshadows. Alors en tant que consiglières, ils avaient toujours favorisé la communication à la violence sourde et aveugle.
Toutefois, Aaron n'eut pas le temps de lui retourner le compliment, ni même de saluer Jack Cleveland, qu'un homme monta sur la scène et balança un laïus incriminant. Le Prayer le fixa, quelque peu sidéré. Il admirait la prise de risque de cet homme, mais n'en montra rien. Aaron se sentait lui aussi au cœur d'une mascarade quelque peu macabre. Downfall s'était mise sur son trente-et-un pour célébrer son indépendance, noyant les morts dans l'alcool et la souffrance dans la bouffe. Cette soirée caritative aurait pu faire office de deuil "municipal" mais la colère était encore trop vive pour permettre les regrets et les larmes. Il fallait laisser au temps le temps ; seul lui saurait panser les plaies et ériger les immeubles effondrés. Or, le deuil est une affaire personnelle, et le temps une unité de mesure bien relative. Jack et Rachel avaient peut-être déjà enterré leurs morts, mais cet homme continuait à vivre parmi les mourants.
Prise par une montée d'hormones fulgurantes ainsi que le sens aigu de son devoir de politicienne Rachel partit confronté l'homme aux revendications bien tranchées Jack lui emboita le pas, inquiet et agacé. Sentant comme un moment de solitude passer, Aaron préféra laisser l'agitation dans son dos et entra dans la grande salle de réception. Il prit un verre de champagne et le but en observant les invités de la soirée. Il y avait de tout, du simple citoyen au directeur de l'hôpital en passant pour le trafiquant d'armes et l'escort-girl.

Rachel revint alors dans son champ de vision. Aaron tenta de l'attraper par le bras mais retint son geste au dernier moment. Ses chances de se prendre une droite étaient bien trop élevées. Il préféra la laisser redescendre un peu. Jack ne tarda pas non plus à faire son entrée dans la salle de réception, taillant le bout de gras avec un adolescent tiré à quatre épingles : Emil Yale, un hériter à l'empire plus qu'intéressant... Mais avant qu'un sourire carnassier ne fende les lèvres du Prayer, Hayley le retrouva. Elle lui demanda de la féliciter de son sang-froid, avant de l'inviter à un after plus intime. Aaron eut un rictus amusé et il prit sa compagne par la hanche.

Tant que je n'aurai pas à payer pour la connerie ambiante, j'accepte votre invitation... Cependant, j'aurai aimé m'entretenir, très brièvement, avec les Cleveland. Je ne pense pas qu'ils soient très disposés à discuter politique et citoyenneté, donc ça devrait tourner court.

Hayley avait beau être quelqu'un d'assez patient et diplomate, il ne fallait pas non plus lui demander de survivre dans tant d'hypocrisie. Aaron aimait cette intégrité. Néanmoins, en tant que porte-parole d'Edward Flynn, il se devait de jouer les démagos, quitte à sombrer dans une certaine hypocrisie.

Pressé par Hayley et ses promesses, le Prayer se décida à interpeller la Première Dame.

Rachel ! Il s'avança à sa hauteur. Vous allez bien ? Vous avez l'air... remontée... C'était un doux euphémisme pour décrire la rage qui faisait luire les prunelles de la belle blonde.

(c)syndrome
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyVen 4 Nov - 17:34

Event - Soirée caritative

Il ne faut pas croire que je sois complètement folle non plus.  Mais entre tous les flics présents et les gardes du corps que je trimballe avec moi en permanence depuis que Jack a appris ma grossesse, je sais que je ne risque rien à suivre ce connard pour lui dire ce que j'ai sur le cœur.  Bien sûr Jack aurait préféré que je laisse couler... mais quelle image donne-t-on alors ?  Tous les gens qui ont entendu son discours doivent entendre notre réponse à cet amassi d'ignominie qu'il a osé déblatérer.  Alors il n'y avait pas à hésiter et vous savez quoi ?  Ça fait un bien fou.  Si j'avais gardé tout ça pour moi, j'aurais passé le reste de la soirée à ruminer.


Allons, remettez la musique !


Je fais signe à mon serveur attitré pour qu'il m'apporte quelques bulles inoffensives et j'ai à peine bu une gorgée que des petites dames viennent s'enquérir de mon état de nerf.  L'une d'elle a été mon institutrice... je sais qu'elle a perdu son seul et unique fils dans les conflits alors je prends mon temps pour lui répondre aimablement.  Et puis ça fait du bien de se sentir soutenu par les gens.  Je ne sais que trop bien que nous sommes dans le collimateur des autres clans, comme si nous étions responsables de la situation actuelle !  La voix de Jack me tire de cette conversation et je m'excuse auprès de mes interlocutrices avant de me retourner.


Emil !  Oui, bien sûr je me souviens, je suis ravie de te revoir.


Je lui serre chaleureusement la main puis enroule mon bras autour de la taille de mon mari.  Pauvre gamin... je sais qu'il a perdu ses parents très récemment.  Jack et moi lui avons déjà présenté nos condoléances en bonne et due forme.


Merci beaucoup d'être venu à cette soirée et laisse moi te rassurer... je n'ai plus l'intention d'engueuler qui que ce soit ce soir !


Un peu d'humour, ça ne peut faire de mal à personne, n'est-ce pas ? Mais il y en avait un qui semblait discerner la colère qui m'animait encore. Aaron Phillmore venait de nous rejoindre et je ne pu qu'émettre un léger rire à sa remarque.


Oh ça va, on dirait que vous n'avez jamais vu une blonde en colère ! Je déteste les donneurs de leçons qui jugent sans apporter de solution viable. Il pleure les morts du conflit et voudrait qu'on le pérénise. Ce n'est pas parce que je prône la paix que je suis une oie blanche.


Je me tourne alors vers la seconde des Blackened Beauty. Comme d'habitude Faith manque à l'appel... ça devient récurrent !


Bonsoir Hayley, Comment allez-vous ?

electric bird.
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyVen 4 Nov - 19:58


“Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée.”

L
es voilà qui rejoignaient la piste de danse à leur tour. Charlie n’était pas convaincu que se donner en spectacle était le meilleur moyen d’apaiser le trouble qui l’animait, mais qu’importait. Puisque les Cleveland voulaient que leurs invités s’amusent, autant s’amuser. La main dans celle de Vincent, ils commencèrent à se mouvoir doucement au rythme de la chanson déjà bien entamée. Au murmure de son partenaire, elle planta ses prunelles dans les siennes et afficha un air peu confiant. Non pas qu’elle doutait des capacités à danser de Vincent - bien au contraire - mais :

« C’est plus facile à dire qu’à faire. »

A l’océan qui la fixait, elle comprit qu’elle n’avait d’autres choix que d’obtempérer. Sans oublier qu’elle était parvenue à le convaincre de se laisser aller également. Elle se mordit l’intérieur de la joue et soupira avant d’acquiescer. Il n’était pas garanti que cela se passe comme il le souhaitait mais elle voulut bien faire cet effort. Soudain la musique débuta et une main se glissa le long du dos de la Blackened. A cet instant, elle sut qu’ils allaient se faire remarquer. Elle qui va espérer pouvoir passer plus ou moins inaperçue, c’était loupé. Mais ce qui la surprit le plus, était qu’il la faisait danser sur un tango. Jamais elle n’aurait pensé devoir effectuer une telle danse. Elle ne montra pourtant rien de sa stupéfaction et se concentra pour suivre au mieux les pas de son partenaire.

Bien qu’elle n’ait jamais dansé de Tango auparavant, elle se retrouvait à faire des enchainements qu’elle ne connaissait pas - bien qu’ils étaient simples. Elle ne quittait pas Vincent des yeux, comme essayant de lire dans les siens les mouvements qui suivaient. Mais ce n’était pas avec ses yeux qu’elle le devinait, mais avec tout son corps. Elle n’avait jamais dansé comme cela avec quiconque. En général, elle dansait seule, retirant un à un les vêtements qu’elle portait pendant que l’autre, bien tranquillement assis, se délecter du spectacle qui lui était offert. Puis la musique s’acheva et leur danse avec. Elle était à la fois trop longue et trop courte. Un fin sourire étirait ses lèvres alors qu’un baiser était déposé sur sa main.

« Je vous octroie une pause Monsieur Draven, » elle s’amusa à arranger le noeud papillon de sa « décoration de bras » « Et je retire tout ce que j’aurais pu dire avant, tu es un excellent danseur, » elle lui fit un clin d’oeil et s’éloigna un peu de lui.

Ce n’était pas bon qu’ils restent ainsi collés l’un à l’autre. Ses soeurs et autres personnes présentes ici allaient finir par se faire des idées sur ce qu’il y avait entre eux. Qu’y avait-il au juste ? Elle chassa toute tentative de réponse de son subconscient et remercia encore son partenaire pour la danse. Elle ne lui donna aucune justification, aucune excuse et s’éloigna simplement. Elle prit la direction du buffet, demandant à ce qu’on lui serve une nouvelle coupe de champagne. Une fois en main, elle se retint de la vider d’une traite. Ses pensées étaient de nouveau très loin. Si loin, qu’elle se rendit compte qu’elle n’avait même pas salué la seconde des Blackened comme il se devait. Il le prendrait mal à coup sûr. Puis elle pensa à sa fille, à ce qu’elle avait vécu récemment, à ce qu’elle donnerait pour pouvoir le faire payer à ceux qui avaient osé levé la main sur la prunelle de ses yeux.

Son regard vagabonda distraitement sur la salle, croisant celui de Shido. Elle lui fit un sourire, ravie malgré tout qu’il soit présent. Ils n’avaient que peu l’occasion de se voir ces derniers temps. Charlie n’osait plus se rendre à Little Tokyo, n’osait même plus quitter son quartier, inquiète de la sécurité de ses filles. Et puis il était difficile pour Shido de venir à Van Nyus vu les patrouilles continuelles des flics. Elle serra les mâchoires et prit une longue gorgée de sa boisson pétillante.

Et puis contre toute attente, un homme monte sur l’estrade. Il ne semblait pas l’avoir déjà vu. Elle trouva un mur contre lequel s’adosser et écouta religieusement ce qu’il avait à dire. Elle ne pouvait nier le fait qu’elle comprenait sa colère et qu’il ait eu besoin de s’exprimer. Toutefois, tout le beau monde présent ici était loin d’ignorer tout ça. Charlie avait vu de nombreuses personnes venir à Van Nyus, chercher de l’aide, un toit. Ils étaient perdus, blessés, apeurés. Elle aussi brûlait d’envie de crier sa rage, son incompréhension aux autres, mais ce n’était pas ça qui ferait bouger les choses. Elle jeta un coup d’oeil à Rachel et vit dans ses yeux que cette petite intervention ne lui plaisait pas. A coups sûrs qu’elle le remettrait à sa place sans le moindre scrupule. Elle sourit à cette pensée. Quand l’homme sur l’estrade eut terminé son speech, elle leva son verre non sans une certaine ironie avant d’en boire une longue gorgée.

« Ca ne vaut pas un bon whisky, » murmura-t-elle, reprenant sa petite observation des lieux et des convives.

Elle jetait aussi un coup d'oeil à Vincent de temps à autre, s'assurant qu'il profitait de la soirée également.


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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyVen 4 Nov - 20:00




Eliott & Downfall

« Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée. »
                         
Tite-Live.


Eliott ne connait pas grand monde à cette soirée. Il n’a jamais été un grand habitué des soirées mondaines, ni même de quelque réunion que ce soit. Plus jeune, il aurait sans doute apprécier et ce serait gavé de petits fours comme un enfant. Toutefois à présent c’est différent, en particulier parce qu’il se trouve à Downfall. Il connait tout de même les hôtes de cette soirée, les Cleveland. Il va donc naturellement les saluer, puisqu’il a déjà eu l’occasion de côtoyer - rapidement certes - Misses Cleveland. Son époux ne manque pas faire une petite plaisanterie. Eliott étant très premier degré, il le déduit simplement du fait que l’homme rit. Il sourit, toujours dans une certaine retenue.

Je l’espère également Mr Cleveland. Notre ville et ses habitants en ont grandement besoin.

Il n’a pas bien le temps de dire d’avantage, que la ravissante Rachel Cleveland monte sur l’estrade à son tour. Son verre de champagne à la main, il est tout ouïe. Elle a l’élégance d’une première dame et l’aisance d’un président. Il se joint aux autres évidemment pour l’applaudir pendant qu’elle descend les rejoindre de nouveau. Le directeur a bien sûr déjà donné sa contribution. Le pécule qu’il avait amassé avant d’atterrir dans le quartier expérimental fait de lui un homme aisé. Il sait ainsi qu’il participe à la résurrection de Downfall. Il sait la ville en proie aux plus horribles des vices, mais il ne peut s’empêcher de se considérer chez lui ici. Malgré tout, une envie d’évasion a commencé à germer dans son esprit et les frontières ouvertes lui permettraient de nouvelles perspectives.

Derrière lui, un grand fracas de verre brisé se fait entendre. Il voit alors l’une de ses enseignantes aider un serveur à ramasser les dégâts qu’elle a causé. Il aurait été prêt à lui venir en aide, malgré ce qu’elle peut bien penser de lui. En réalité, il l’ignore, mais il a bien vu qu’à chaque qu’il croise son regard, elle semble effrayer. Tant qu’elle fait son travail, il estime qu’il n’a pas à se montrer amical envers elle. Il n’a d’ailleurs pas à lui porter secours, puisqu’un autre collègue enseignant le devance. Rassuré, il se tourne de nouveau vers Jack pour répondre à sa précédente proposition.

Je n’ai pas d’idées bien définies pour le moment. Et puis ce n’est ni l’heure ni l’endroit, profitons plutôt de ces réjouissances pour nous détendre un peu. Nous en avons tous besoin, vous y compris j’en suis certain.

L’anglais suit le regard de Jack Cleveland qui se pose sur un homme qui semble se rapprocher du couple et de lui-même. Il ne l’a vu que très peu de fois et de loin, mais il connait ce visage. Ce n’est autre que Aaron Phillmore, le second des Prayers. Préférant ne pas se mêler à cela, il salue respectueusement les deux hôtes.

Je ne vous retiendrais pas d’avantage, passez une bonne soirée et l’on se revoit bientôt Mr Cleveland.

Un sourire un peu plus voyant sur les lèvres et il s’éloigne. Il préfère ne pas être au milieu d’une discussion qui ne le regarde pas. Une main dans la poche, il déambule au milieu des invités, terminant sa coupe de champagne dans la plus grande solitude. L’anglais est un observateur de premier choix mais un grand solitaire. Soudain, sa poche se met à vibrer. Il sort rapidement le téléphone de celle-ci et répond, inquiet, en voyant le nom de la baby-sitter s’afficher. Il n’a pour une fois pas demander à Solveig de garder son fils, elle a aussi le droit de prendre du temps pour elle. Le petit Andy aurait mal digéré un aliment et n’arrêterait pas de vomir. Il informe l’adolescente qui le garde qu’il se met immédiatement en route. Il termine sa coupe de champagne d’une traite et quitte la salle après un dernier regard en direction des Cleveland. Il a confiance en eux et en leur vision de l’avenir concernant cette ville. Il est peut-être le seul, mais il s’en fiche.  


(c) fiche Century Sex.


HRP :
Spoiler:
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptySam 5 Nov - 4:02


   


   
SOIRÉE CARITATIVE

   
Des éclats de voix résonnaient, sans que le jeune Yale ne puisse en saisir leur sens, c’était sans doute mieux ainsi. Quelques minutes s’écoulèrent avant que la foule ne se dispersent à nouveau et que le couple Cleveland reviennent vers la salle de réception. La musique fut une nouvelle fois remise sur haut-parleur, comme si de rien était… ou presque. Emil ne manqua pas le regard que s’échangèrent Earl et Jack, ce dernier venant à leur rencontre. Le jeune homme ne connaissait pas la nature de leur relation, quelle qu’elle fut, mais son tuteur ne semblait pas trop nerveux en présence du futur maire. Ce détail sembla détendre un peu Emil qui s’était un peu crispé suite à l’altercation un peu plus tôt. Vous savez ce qu’on dit des jeunes, toujours un peu plus sensible aux émotions qui planent.

Jack salua donc les deux nouveaux arrivants, les incitant à aller un peu plus loin vers l’intérieur. « Tout le plaisir est pour moi, monsieur Cleveland. » répondit poliment le garçon. Il avait redressé légèrement le regard pour pouvoir l’observer, alors qu’ils se dirigeaient en direction de sa femme, occupée à ses propres discussions. Était-ce le bon moment pour renouer avec la vie sociale ? Excellente question, peut-être pas, ou peut-être que si. Il ne voulait pas démontrer trop longtemps que la Yale Co. était en deuil et dans une situation, bien que pas forcément précaire, pas au plus haut de sa forme au niveau de l’administration suite à la mort subite de ses deux fondateurs. Les affaires devaient reprendre et rapidement, mais sa venue ici n’était pas pour négocier, pas ce soir du moins. Il venait dans un tout autre but.

Rachel se détacha finalement de sa conversation pour tendre la main à Emil qu’il serra timidement, mais non sans fermeté. « Ravi de même… vous êtes ravissante ce soir, Madame Cleveland… » complimenta-t-il d’un sourire discret. Ne disait-on pas qu’un compliment ravivait le sourire après la colère ? Timing peut-être raté au vu de l’arrivée d’un autre invité qui ne manqua pas de soulever l’irritabilité de Rachel. À cet instant, Earl s’était rapproché à la droite du garçon. Pour un œil qui ne le connaissait pas, ce détail pouvait paraître comme étant banal, d’autant plus qu’il offrit à Emil un verre de jus, mais le garçon savait la nature vigilante de son tuteur. Son geste n’était, à ses yeux, pas anodin. Oui, car, voyez-vous, un homme hautement recherché venait de se glisser à leur conversation et ce n’était en rien pour plaire à Earl qui avait préféré pouvoir avoir une main rapide sur le jeune homme en cas de besoin. Mais étrangement, personne ici, du moins à première vue ne semblait trop se soucier de ce fait.

Emil se détacha de la conversation entre Rachel et les deux autres arrivants – lui n’ayant pas particulièrement reconnu Phillmore à prime abord. Et comme personne ne les présenta, il n’osa pas interrompre la discussion qui s’entamait. Il se tourna donc vers Jack. « Comme vous disiez plus tôt, j’ignore s’il est opportun aujourd’hui pour renouer à une vie sociale, mais la soirée caritative me paraissait toute indiquée… Un évènement qui rassemble est la plus belle occasion qu’il soit… » Il prit une gorgée de son jus. « D’autant plus que je ne pouvais décliner l’opportunité de faire un don… » Après tout, c’était ce que ses parents auraient fait…


      

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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyDim 6 Nov - 13:45

La petite scène qui se déroule devant moi, dans les toilettes de la mairie, me fait sourire tendrement. Jasmine doit avoir la trentaine mais on dirait un peu une petite fille qui ne sait pas quoi faire dans ce monde de grand. Elle cache sa poitrine avec les pants de ma veste et semble se sentir un peu mieux, arrive même à rire face à ma remarque.

« Vos élèves ? Tu es institutrice ? m’enquis-je sans masquer la surprise de ma voix. Je regarde la jeune femme d’un nouvel œil, un peu plus compréhensif. Si elle est prof, ce n’est pas au lycée ni au collège. Je la connaitrais sinon. Puis faire des robes pour les poupées des élèves, ça ne convient pas aux ados mais plutôt aux moins de 10 ans. Je n’ai pas mis les pieds à l’école primaire depuis des mois, pour ne pas dire des années. Ça me rappelle que sans doute jamais je n’y accompagnerai ma progéniture.
Je viens de vouvoyer et tutoyer la même personne dans la même phrase. Je me sens un peu bête et nous partageons un petit moment de gêne. Jasmine me suggère de partir, je n’en vois pas l’utilité. Dans le fond je suis bien mieux ici loin du gratin de Downfall, qui se ment à lui-même. Au moins tu es mignon, ça pardonne pour le raccommodage horrible de ton pantalon ! …. Est-ce que je viens de dire ça tout haut ? Sourire aux lèvres, je me demande comment une situation simple peut devenir aussi désopilante. Je retiens mon rire quelques secondes mais explose finalement, trop amusé par la remarque venue de nulle part. Je veux lui répondre que tout va bien, pas de malaise ni rien, aucun soucis, mais elle embraye du tac au tac. Un charmant monologue balbutié avec douleur et honte. Je voudrais l’interrompre et la rassurer mais même en posant ma main sur son épaule je ne parviens à rien dire. Ainsi elle termine et baisse les yeux, toute penaude, en clamant qu’elle est désolée.

« Allons … calme-toi y’a pas mort d’homme je ne t’en veux pas … J’essaie d’être un peu plus rassurant en gardant le sourire, elle ne mérite nullement de se flageller de la sorte. Merci du compliment en tout cas, on ne m’en fait pas souvent ! Essayons de faire partir la conversation vers de la dérision ? Un peu d’humour ne fait pas de mal et puis, Jasmine n’a pas à se sentir si mal à cause de sa maladresse, ça arrive à tout le monde et il n’y a pas de témoin. Nous sommes seuls ici, alors que dans la salle de bal, la musique et les convives sont de plus en plus bruyant. Je serre la main de la jeune femme d’un geste réconfortant mais quelque chose dans l’air vient de changer. Ils ont coupé la musique ? constaté-je en tendant l’oreille. Retentis alors un sourd bruit de micro suivit d’une voix grave. Je n’entends pas très bien le discours tenu, mais ça ne me parait pas prévu. Hors de question que j’aille voir ça de plus près, surtout lorsque je reconnais la voix de Dwayne, le garagiste qui a sauvé quelque fois ma moto. C’est un rebelle, un gentil, contre la politique de la ville qui vise à distribuer drogue et armes. J’entends qu’il évoque le 14 mai dernier, un drame pour les gens proche du peuple comme moi. Involontairement je resserre mon poing autour des doigts de Jasmine, irrité par le souvenir qu’évoque cette date. Le discours continue, je n’entends pas tout, mais la rage exprimée par Dwayne est la même qui brule mes tripes. Il a la chance ne pas avoir grand-chose à risquer, contrairement à moi. Ou bien suis-je trop lâche pour me rebeller ? Postuler au conseil du maire est chose faite, histoire d’essayer de lutter de l’intérieur.

Je regarde Jasmine quand le larsen de fin retentit dans tout le bâtiment. Je sais qu’elle a entendu la même chose que moi. Il fallait que ça soit dit un jour …. Mais visiblement, ça n’est pas terminé. De nouvelles voix nous parviennent, mais un peu plus proche. Ça vient de dehors, et une voix féminine explose. Je trouve rapidement la fenêtre des WC, m’excuse auprès de ma compagne, et m’approche des barreaux. Nous ne sommes pas loin de l’altercation et voir Rachel animer cette scène ne me surprend pas le moins du monde. J’invite Jasmine à me rejoindre sur le bord de la cuvette des WC pour partager la fenêtre. C’était sur qu’il ne pourrait pas s’en sortir comme ça .. murmurai-je en voyant entrer en scène Jack Cleveland, futur maire de la ville, et chef de gang connu pour ne reculer devant rien. Comme des souris depuis leurs trous, nous assistons à toute la scène, entendons toutes les paroles. Une phrase me fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. La présence des militaires, leur arrogance et le fait qu’ils se croient tout permis. Je quitte la cabine de toilette et rejoins le banc. Les voix dehors s’éloignent. Nous devrions pouvoir faire changer les choses, faire en sorte que la ville soit acceptée par LA et les Etats Unis … nous ne sommes pas en Irak où des crimes contre l’humanité passent comme sauveur de la nation !

Le visage de Lyra s’impose à moi. Lorsque j’avais voulu la joindre il y a peu, pour prendre de ses nouvelles après notre entrevue au bar, j’avais appris une atrocité. Agressée et violée par des militaire de LA, elle ne s’en est sortie que de peu. Je suis allée la voir dans sa chambre d’hôpital mais elle dormait. Personne n’a du lui dire pour mon passage. Depuis je n’ai pas pu la voir mais sonv visage tuméfié hante la plupart de mes nuits. Elle qui était si belle et si douce …

Assis sur le banc en velours violet, je me laisse aller contre le mur, comprenant à nouveau que seul, je ne pourrais rien faire pour Downfall et sa population.
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyLun 7 Nov - 20:50


   


   
SOIRÉE CARITATIVE

   
La jolie blonde se laisse donc entraîner sur la piste de danse par son cavalier improvisé. Sa main gauche venant se poser avec délicatesse sur l'épaule de son partenaire, elle glisse son autre main dans celle de l'asiatique, et se laisse porter par la musique sans le quitter du regard. Il lui demande si elle travaille au Carnival, prétextant ne jamais l'avoir vue au Naughty. Elle secoue négativement la tête, ses boucles blondes laissées libres venant effleurer son dos à ce mouvement.

"Non, je suis serveuse au Naughty. Mais c'est vrai que je ne vous y ai jamais vu. Je pense que nous n'avons fait que nous croiser, certainement."

Elle sourit alors que la musique change pour un tango. Elle n'est pas particulièrement à l'aise avec les danses latines, ayant une nette préférence pour la classique valse à trois temps, mais son partenaire se débrouille plutôt bien en danse, alors elle se laisse guider.

Il la complimente sur sa robe, elle sourit plus largement, rosissant légèrement. Non pas qu'elle n'ait pas l'habitude des compliments, mais parce qu'elle est contente que la couleur de sa robe détourne le regard de son dos légèrement apparent, déformé par les cicatrices qui le marquent.

"Merci du compliment, Shido. J'avoue que j'ai la même interprétation de cette couleur." Il la fait virevolter, et lorsqu'elle revient dans ses bras, elle semble ravie. "Vous êtes un excellent danseur." Quelques secondes passent ensuite sans que l'un ou l'autre ne parlent, la mélodie meublant allègrement le silence, que Leia finit par rompre, curieuse. "Pardonnez ma curiosité, mais comment avez-vous connu Charlie ? Vous êtes un de ses clients ? Un ami ?"

Charlie étant son amie, elle est un peu surprise qu'elle ne lui ait pas parlé du métis. Et à voir comment celui-ci regarde la belle brune, la BB se doute bien qu'il y a - ou qu'il y a eu - plus que de l'amitié entre les deux asiatiques...

Quelques minutes plus tard, la musique se termine, et le couple improvisé se sépare. Tandis que les doigts de Leia glissent de la main de Shido, elle dépose un léger baiser sur la joue de celui-ci.

"Merci encore pour cette danse, j'espère avoir l'occasion de vous revoir pendant la soirée. Mais pour l'instant, je crois que vous devez une danse à ma patronne..."

Elle ponctue sa phrase d'un léger rire avant de s'éloigner un peu à la recherche d'une coupe de champagne. C'est au moment où elle la prend en main qu'une voix résonne dans la salle. Levant les yeux vers l'estrade, elle aperçoit un homme qu'elle ne connaît pas en train de parler au micro, accusant les Cleveland de ne rien faire contre les extérieurs qui envahissent les rues de Downfall, contre la misère, les attaques, et tout ce qui s'est passé dans les quartiers défavorisés. Le silence qu'il a installé est brisé par les éclats de voix des agents de sécurité, qui le font descendre de la scène sans douceur. La jeune femme murmure, pour elle-même :

"Et vive la liberté d'expression..." avant de conclure en buvant une gorgée de pétillant.


   
   

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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyLun 7 Nov - 22:24





Mieux vaut la paix certaine que


la victoire espérée

Ouvert à tous


Bien sûr que je ne manquerai pas de revoir Moore à l’occasion, pas seulement pour envisager l’avenir de l’enseignement mais également pour juger du niveau de sécurité de tous les établissements scolaires. J’anticipe sûrement trop tôt pour une future inscription puis je ne sais pas s’il ne sera pas préférable d’envisager u précepteur à domicile…j’en sais rien honnêtement, je ne suis pas pour l’ultra-protection mais en même temps je ne tiens pas à ce qu’il arrive quoique ce soit à mon môme si je le scolarise comme un gosse “normal”. Ça promet encore de bonnes discussions avec Rachel à ce sujet….
L’épisode Clarkson était classé pour la soirée mais pas pour moi. Lui et moi, ce n’est que partie remise, j’aime pas qu’on vienne cracher dans ma soupe surtout quand les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent en ce qui me concerne. Faire profil bas un temps, ça ne veut pas dire que je baisse mon froc pour la prendre profond.
C’est en serrant les dents pour ne pas montrer le visage du leader des Shadows mais celui de Cleveland l’homme public, que je croise Emil Yale. Le voir sortir de sa forteresse est encourageant, je suis réellement content de le voir ce soir, bien que peu démonstratif, cela se remarque à ma façon de le regarder et de m’adresser à lui, pour qui me connait bien.  Vous parlez de liens qui se sont tissés au fur et à mesure avec ses parents serait un peu long, disons que j’ai bien connu sa mère avant me femme.
Ce gosse m’a toujours émerveillé par sa maturité, cela est encore vrai ce soir quand je l’entraine vers Rachel. Nous ne l’avions pas revu depuis l’enterrement de ses parents. Pas question d’échanger plus que nécessaire avec Earl qu’un regard entendu en guise de salut. Il a toujours été convenu qu’Emil n’aurait pas connaissance des liens que j’entretiens avec son protecteur.
Je ne sais pas pourquoi mais une certaine fierté coule dans mes veines quand je fais les quelques pas en sa compagnie pour retrouver Rachel. La musique tentait d’effacer l’intervention de Clarkson et malgré quelques interrogations, les invités reprenaient le cours de la soirée.

– Tu vois Emil, parfois il vaut mieux se méfier de la femme qui se cache derrière les grands hommes. Elles sont parfois plus coriaces. Lançais-je en souriant à Rachel quand elle enroule son bras autour de ma taille. En tout cas Emil sait déjà comment s’adresser aux femmes…attention je pourrais être jaloux Monsieur Yale. Le taquinais-je gentiment.

Cette petite réunion, presque familiale, aurait pu s’achever sur cette note d’humour mais les bonnes choses ne durent jamais très longtemps à Downfall. En voici la preuve quand Phillmore se permet d’interpeller Rachel alors que nous sommes déjà en conversation. P*tain, il tombe toujours comme un cheveu dans la soupe celui-là.  Je bénis le ciel d’avoir une femme patiente et diplomate. Pour qu’il récidive une deuxième fois, je doute que ça soit pour échanger des politesses sur la couleur des toasts ou la bonne température du champagne. Mais qu’est-ce qu’il me veut ? Me présenter toute la bonne sympathie de Flynn ! Il est où d’abord ? Encore une trêve qui ne va pas durer dans le temps…
Enfin la chose de bien c’est Davis au bras de Phillmore, quoique j’aurais jamais imaginé ces deux-là dans le même lit…elle a du chien cette nana.
L’apparition de Phillmore n’est certainement pas anodine et je ne pense pas qu’il soit là pour faire un don…Si je suis détendu, je n’en reste pas moins vigilent, me rapprochant un peu plus de Rachel, tout comme le fait Earl pour Emil en prétextant de lui donner un jus de fruit.

– Miss Davis…Aaron… Ai-je le temps de dire pour les saluer avant que le jeune Yale me sollicite. Je laisse pour l’instant Rachel s’entretenir avec le couple Phillmore ça me permettre de mettre de l’eau dans mon vin.

Me décalant légèrement mais surtout parce que ça ne regardait pas Phillmore :

– Cette soirée n’a pas que pour but de collecter des fonds et tu le dis si justement, elle sert également à rassembler autour d’une même envie : celle de reconstruire Downfall. Et contrairement aux idées reçues, personne ne sera oublié. Je ne vais pas rentrer dans une discussion qui concerne les clans ou la politique de la ville. Ta participation à cette reconstruction est une intention généreuse quel que soit le don que tu feras Emil. Les Yale font partis des grosses fortunes de la ville, dire que nous n’avons pas besoin de leur fric serait totalement idiot. Tes parents seraient fiers de ton choix, Emil. Je sais que le moment ne s’y prête pas mais je suis là si tu as besoin…d’ailleurs il faudra bien que nous nous rencontrions pour renégocier nos accords…avec l’ouverture de la ville, il faut voir plus grand.

J’aurais tellement d’autres choses à lui dire…je n’ai pas l’impression de parler à un gosse de 15 ans, c’est étrange. Je regarde Earl comme si je cherchais la confirmation dans son regard de ce qui me semble si évident. Mon regard se baisse sur Emil, bienveillant.

– Excuse-moi quelques minutes…je me dois à mon invité Je fais allusion à Phillmore bien entendu.

Toujours en conversation avec Rachel, je lui rends toute l’attention que je n’ai pas pu lui donner tout à l’heure.

– Aaron ? Puis-je ? L’invitais-je à me suivre à l’écart des oreilles surtout. Allons droit au but, nous gagnerons notre temps tous les deux…je ne pense pas que vous venez braver les autorités par excès de testostérone, alors dites-moi ce qui vous pousse à prendre le risque d’être épinglé ? Instinctivement mon regard se porte sur la main que les Forsakens lui ont foutu en l’air. Vous aussi, vous allez me chanter la même sérénade que notre candidat de tout à l’heure ?





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Dernière édition par Jack Cleveland le Dim 4 Déc - 18:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 9 Nov - 3:18

Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée
Avec un petit sourire malicieux à la belle Dame qui s’attarde à son cou pour réajuster sa mise -ou elle cherche une manière de l’étrangler vite fait- Vincent a l’impression d’avoir un peu poussé Lady Cooper dans ses retranchements. Il se doute déjà qu’elle va se sauver, parce qu’une Blackened Beauty ne va pas montrer si quelque chose l’a ébranlée. Et c’est très bien comme ça; les trucs plats et prévisibles, routiniers, il laisse à d’autres le soin d’endormir ces dames avec ça.

Sans perdre son sourire, il s’incline légèrement alors que Charlie s’éloigne. Le patron du Brotherhood of Thieves ne reste pas esseulé bien longtemps: l’avantage de son job est qu’il connaît pas mal de gens, et qu’il y a toujours un visage connu et des paroles à échanger dans une foule. Un serveur passe avec d’autres coupes de champagne, dont une qui se fait kidnapper par Vincent désormais en discussion avec un couple de clients.

La petite sérénité ouatée et bon enfant de la soirée est vite gâchée par une voix suintante d’amertume, de reproches et d’agressivité. Oh. Il reconnaît le numéro de l’éternel martyr au sourire par en bas. En étouffant un soupir ennuyé, Vincent suit le mouvement de foule et se tourne vers l’activiste au micro. Bingo! C’est bien lui, ce Boomer de feu Compton. Il n’est définitivement pas marrant ce type. Ça doit faire mal d’être lui à chaque jour que Dieu amène. Le genre de gars qui va jouer dans sa plaie avec une aiguille et du désinfectant pour garder la douleur bien vive et être en furie plutôt que laisser la blessure cicatriser pour mieux se relever. Mais comment lui en vouloir? Ce Boomer est en train de faire tout le boulot à sa place! Miner Downfall de l’intérieur, créer des conflits entre les factions et finir en une petite guérilla urbaine.

Cela dit, Vincent ne peut s’empêcher d’être d’accord avec le côté révoltant de l’affaire: que des civils innocents soient des victimes de l’armée. Des pères, des mères, des enfants. Et quoi qu’on puisse en penser, la majorité des filles de Van Nyus ne méritent pas ce qui se passe dans leur quartier, c’est même honteux que des hommes portant l’uniforme américain agissent de la sorte. Normalement ils seraient en cour martiale pour moins que ça. Probablement des mercenaires, ou ils ont envoyé les spécimens les plus tarés sur Downfall. Ouais un peu comme avec la joyeuse bande d’infiltrés qui gravitent l’air de rien dans la ville.

Même traitement que pour les autres discours: Vincent n’applaudit même pas. Il ne va pas non plus aller assister à la scène que les Cleveland font, même si ça risque d’être hilarant à souhait. En tout cas le thème de la soirée est tout à fait à point: humoristique. Cela dit, son œil averti ne manque pas de remarquer le geste du Prince de Norwalk sur un de ses sbires. Les Baneshadows sont armés ce soir. Le contraire aurait été décevant. Et avec le statut de clown politique que Jack s’accapare, ils vont devenir un sérieux ennemi. Ça, Vincent peut boire à ça; au moins l’ennemi est retords et a de la gueule.

Il boit lentement une gorgée de champagne et reprend la discussion avec ses voisins. Du coin de l’œil il capte de temps à autre le regard de Charlie en sa direction et lui retourne bien entendu la politesse d’un sourire ou un discret signe de la tête, comme quoi il ne la perd pas non plus de vue.


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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptySam 12 Nov - 5:41

Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée

J’ai caché mes yeux et mon visage derrière mes mains pour dissimuler un peu la gêne immense qui m’a assaillie. J’ai un petit peu grimacé quand il a rit, parce que j’espère que ce n’est pas un de ces rires offensés qui promettent une grosse gueulante par derrière.

Finalement, cet homme qui est un parangon de gentillesse m’affirme qu’il ne me tient pas rigueur de mes maladresses répétées et j’ose écarter quelques doigts pour lui glisser un regard un peu craintif. Et il me remercie du compliment en prime! Est-ce que c’est possible d’être encore plus dans les tons de cerise que je le suis en ce moment? C’est plus fort que moi, je lui adresse un large sourire qui rendrait jaloux le soleil de midi. Ça serait là que sortir une phrase toute spirituelle ou coquine qui me donnerait un petit peu d’avance pour le draguer. Mais la femme fatale en robe rose trempée de champagne, ça fait très film de série B, et je ne suis même pas de ce calibre-là.

J’étais toute occupée à bégayer mentalement un truc minable et à fixer en souriant béatement sa main qui serre gentiment la mienne quand je dresse la tête à mon tour. C’est vrai que c’est hypra supra calme tout d’un coup! Je regarde vers la porte, je ne pense pas reconnaître cette voix mais les bribes qui parviennent jusqu’à nous, ça je les reconnais bien. J’ai les yeux qui se remplissent de larmes quand je repense à toute la souffrance qui a soufflé sur cette ville comme un nuage de mort et de tragédies. Certains élèves n’étaient jamais revenus. D’autres ne souriraient et ne riraient plus jamais comme avant. Aucun enfant ne devrait avoir le reflet de la mort dans son regard, que des rires et de l’émerveillement.

C’est un sourire bien bien triste que j’adresse à Eriyl quand il affirme que les mots prononcés tout haut, avec tant de haine et de colère, se devaient d’être jetés aux visages des gens. Je ne suis pas d’accord. La haine ne fait qu’engendrer encore plus de haine, de violence. Elle érige des murs au lieu de construire des ponts. Je ne vais pas assister à la scène qui se déroule pas très loin de nous, de l’autre côté du mur, contrairement à mon charmant sauveur qui je crois aime se torturer un peu. J’entends les voix, les cris, j’entends aussi la fierté et la douleur, tous ces mots qui ne sont pas dits. Je regarde le plancher, la pointe de mes pieds, et je relève la tête quand Eriyl revient à mes côtés. Il est bouleversé. Est-ce qu’il a perdu des êtres chers dans les bombardements et les fusillades? J’ai un silence. Je l’observe et puis je tends timidement la main pour la poser sur l’une des siennes.

- Je dis toujours à mes élèves qu’ils doivent d’abord s’aimer s’ils veulent être aimés des autres. S’aimer c’est accepter nos défauts et nos faiblesses, c’est se permettre de tomber parfois mais aussi de se donner les moyens de se relever ensuite.  Downfall a perdu beaucoup, mais ce n’est pas avec des querelles et des millions de dollars que nous réapprendrons à nous aimer malgré les blessures. Les petits gestes, les petites choses qui vont permettre aux gens de se relever, de reforger l’âme meurtrie de la ville sont encore plus importants que les grands discours.

Un petit caillou que l’on jette à la surface d’un étang, puis deux, trois, une poignée… toute la surface en est affectée, et petit à petit l’étang peut même être complètement remplit. J’ai un de ces visages sereins et calmes en disant ça, je sais que ça peut agacer quand je suis aussi sûre de moi mais je n’ai qu’un visage.

C’est toujours dans des moments comme ça que minuit sonne et que je me transforme en citrouille. Je prends mon air pour parler de mon projet et je reste suspendue comme ça le temps d’un battement de cœur… pour finalement ne rien dire. Je baisse les yeux et une mèche de mes cheveux se fait nerveusement ramener derrière mon oreille. C’était le deux minutes de charisme de Jasmine qui vient de se terminer, le vilain petit canard est de retour!

- Je vais rentrer. Même si mon cavalier décidait de finalement se pointer, il m’ignorerait vu mon état.

Mon sourire Colgate de tombeuse est de retour quand je me lève et tends le veston à mon charmant sauveur.

- Merci Eriyl. Tu as été le plus agréable moment de ma soirée.

ft. Le gratin et une maladroite
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MessageSujet: Re: EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)   3 -  EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016) - Page 3 EmptyMer 16 Nov - 15:59

Event #3


Je veux bien être diplomate et d'ailleurs j'y arrive souvent.  Faut quand même vraiment me chercher pour me trouver mais ce soir, je n'ai pas du tout le cœur à boire du champagne avec tous ces hypocrites.  Je suis venue parce que je suis la seconde du clan, parce que Faith ne se sentait pas non plus le cœur à se déplacer et que je savais qu'elle aurait moins mauvaise conscience à ne pas se déplacer si je venais.  Je suis aussi venue pour être avec Aaron, parce qu'on ne se voit presque jamais ces derniers temps et qu'il me manque.  Et rien ici ne me donne envie de rester.  Je sais qu'on va devoir entrer dans le jeu des alliances.  Franchement ça me rend malade rien que d'y penser.  Si ça ne tenait qu'à moi, je botterais le cul du monde entier mais justement, je ne peux pas penser qu'à moi.  Les flics s'y mettent à plusieurs parce qu'ils savent que nos filles savent se défendre.  Elles se font battre, humilier, même violer par ces "représentants de la loi" qui profitent de la situation dès qu'ils le peuvent.  Ça ne peut pas durer ou notre clan risque purement et simplement d'être décimé.  Alors il faut faire des choix.  Je dois en faire malgré Moi.


OK, allons faire notre devoir.


J'accompagne Aaron jusqu'au couple Cleveland déjà en grande conversation avec le jeune milliardaire.  Ben tiens... toujours dans les bons coups, hein ?  Je ne desserre pas les dents, me contente de hocher la tête au salut de Cleveland...  Je la ferme parce que je sais qu'il ne vaut mieux pas que je l'ouvre.  Sauf que Rachel finit par s'adresser directement à Moi.  Putain...  Faut que je pense à mon clan...


Comment je vais... Et bien tous les jours mes filles se font tabasser et violer par les flics, ils passent leur temps chez nous pour nous empêcher de bosser...  Bref là ça ne doit pas se voir tout de suite mais à l'intérieur c'est Broadway !


Rachel a l'air lasse, mais ne comptez pas sur moi pour culpabiliser.  Merde, ok il faut faire des alliances mais vous vouliez que je fasse quoi exactement ?  Que je me pâme devant la beauté de sa robe et que je lui fasse la bise ?  Son mari en profite pour s'éloigner avec Aaron.  Quand je vous dis qu'à leurs yeux on n'est rien du tout...


On a toujours été là Rachel.  Neutres, mais présentes pour défendre la ville.  Vous savez très bien que sans notre aide la bataille aurait été perdue dès Inglewood.  Que faut-il faire pour avoir un minimum de respect et de considération ?


Je ne lui laisse même pas le temps de me répondre, je suis trop en colère pour accueillir n'importe quel mot qu'elle me dirait de toute façon.  Je profite d'un serveur qui passe pour poser mon verre sur son plateau et me détourne.  J'ai besoin de prendre l'air.


Bonne soirée quand même !


Dehors, je taxe une cigarette à un habitué du Carnival puis je vais m'asseoir sur un petit muret un peu plus loin.  Ça fait des années que je n'ai pas fumé alors la première fumée me fait tousser.  Putain... j'avais oublié à quel point c'est dégueulasse.
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EVENT #3 - “Mieux vaut la paix certaine que la victoire espérée” [SUJET] (Fin septembre 2016)
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