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 Opération clandestine (Emily & June)

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June Blackwell
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MessageSujet: Opération clandestine (Emily & June)   Opération clandestine (Emily & June) EmptySam 20 Avr - 12:32



Opération clandestine

23h16. June fixait le verre de Bourbon posé sur la table basse de son salon. Le liquide semblait se remplir à chaque gorgées, inépuisable. A moins que ce ne soit elle qui se soit resservie, encore, par habitude. Ne jamais le laisser se vider, ça lui laissait l’impression qu’elle ne l’avait pas entamé. Pourtant, l’effet de l’ivresse se faisait sentir. Affalée sur son canapé, elle laissait le liquide réchauffer sa trachée, tordre son estomac. Avait-elle mangé, aujourd’hui ?
On dirait ton père, pensa-t-elle. Quelle honte.

Par la fenêtre, les lumières de la ville lui offraient une danse particulière, à l’image de ses résidants. Elles allaient et venaient, éphémères. Il lui avait fallu s’habituer au silence de son quartier. A New-york, elle avait pris l’habitude de s’endormir avec le ronronnement des moteurs, l’agressivité des Klaxons. Ici, tout était calme. Trop calme. Elle s’entendait penser, réfléchir, juger. C’était peut-être la raison qui la poussait à travailler tard, et à quitter la morgue pour s’éteindre dans les bars. Paradoxalement, la compagnie des morts ne lui déplaisait pas. Elle était occupée, concentrée, un scalpel dans une main, un organe dans l’autre.
Dans un soupire, elle se releva finalement et attrapa l’éternel Bourbon pour en boire une goulée. Elle était épuisée, mais le sommeil la rejetait. On préférait lui balancer des images aléatoires, avec comme récurrence le visage d’Alec. Son arrivée à Downfall était venue perturber le peu d’équilibre qu’elle avait su trouver. Deux ans, désormais, qu’il avait débarqué. Deux ans qu’elle le fuyait sans être capable de l’abandonner. Elle s’était laissée aller à des retrouvailles, et avait ressenti ce frisson si particulier du contact de sa peau contre la sienne, qu’elle n’avait jamais oublié. Les bras des autres hommes n’offraient pas le même réconfort. Sans doute parce qu’ils n’induisaient pas non plus le même chaos.

June glissa jusqu’à la salle de bain, évitant le miroir qui lui renvoyait l’image abîmée de celle qu’elle était réellement. Ici, dans cet appartement, les apparences tombaient. Elle n’avait plus la force de se mentir à elle-même, et se contentait de ne mentir qu’au monde. Elle était fatiguée. Elle était même usée. Elle troqua ses vêtements de ville pour un pyjama confortable, s’imaginant pouvoir tromper l’insomnie par un peu plus d’ivresse. Elle s’enveloppa dans un peignoir et retrouva son salon. La bouteille de Bourbon l’appelait à nouveau.
Un dernier pour la route, ma belle, tu tomberas pas plus bas.
Et alors qu’une lutte intérieure s’engageait, le bruit sec d’un poing cogné contre sa porte la fit sursauter. 23h30 : il n’y avait qu’Alec pour s’imposer chez elle aussi tard. Elle se dirigea lentement vers la porte d’entrée, jamais réellement pressée de voir ses traits tirés de l’autre côté du seuil. Coup d’œil à travers le Judas – simple mesure de précaution. Mais à sa grande surprise, ce n’était pas la silhouette impatiente de son mari qui se dessinait de l’autre côté. Elle était légèrement plus frêle, mais tout aussi tendue.
Emilie Bates.
Il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour réaliser. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien foutre ici ? Mauvais signe, probablement. Elle hésita à ouvrir, pourtant persuadée qu’elle ne risquait rien. La relation tissée avec la Blackened Beauty était cordiale, mais sa force de caractère l’avait toujours impressionnée. Elle la trouvait imprévisible. Et June n’aimait pas l’incertitude.
Une main s’approcha du verrou, l’autre de la poignée.

Elle finit par ouvrir la porte à son invitée.

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Emily Bates
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MessageSujet: Re: Opération clandestine (Emily & June)   Opération clandestine (Emily & June) EmptyJeu 25 Avr - 21:25

Opération clandestine


Il faut quand même bien l’avouer, depuis ma libération de taule, les patrouilles de nuit dans le quartier sont beaucoup moins tendues qu’avant. On reste sur le qui-vive bien sûr, hors de question qu’on se laisse surprendre connement mais quand même… Il y a plus cette tension quasi permanente liée à Gallagher et ses connards. Et ça fait du bien ! Ça me permet même de pouvoir prendre un peu plus de temps pour mieux former les quelques nouvelles qui ont rejoint nos rangs ces derniers mois, leur filer quelques conseils et ce genre de trucs. Même si clairement, je ne me fais toujours pas à la manière dont la plupart continue de me regarder, comme si j’étais une putain de superhéroïne ou une connerie de ce genre. Faut dire qu’entre mon coup d’éclat m’ayant valu 5 mois de prison l’an dernier et mon comportement après le tremblement de terre de décembre, les habitants du quartier commencent vraiment à me voir plus belle que je ne suis. Enfin, plus héroïque ou intouchable plutôt, au choix. Mais dans un cas comme dans l’autre, ça me gonfle sévère !

Je suis d’ailleurs en train de donner quelques conseils à l’une de ces nouvelles, qui s’est incrustée dans mon équipe de patrouille cette semaine, quand on se fait interpeller par une des prostituées du quartier. Elle vient chercher notre aide pour une de ses collègues, un peu plus loin, qui se fait emmerder par un client beaucoup trop lourd et avec un comportement qu’on ne tolère pas dans ce quartier. Mon sang ne fait qu’un tour quand j’entends ça, commençant déjà à me diriger droit vers l’endroit qu’elle nous indique avec un véritable regard assassin. Gallagher et sa bande ont beau ne plus être dans les parages, ces enflures nous ont quand même bien plus marqué qu’on ne veut bien le montrer. Il suffit de voir comment je suis montée directement dans les tours face à la situation exposée, ne pouvant m’empêcher de faire le parallèle avec ces raclures de fond de chiottes, pour en avoir conscience.

Et effectivement, je vois tellement rouge que j’en viens à perdre ma prudence, fonçant droit sur l’emmerdeur du soir sans même attendre les renforts derrière moi. Mais bon, je le cueille quand même d’une bonne droite dans la tronche en guise de salutation ce trou du cul. Si je pense que ça suffit à le calmer, vu la manière dont il recule suite à mon coup, je réalise assez vite que ce n'est pas le cas. Mais peut-être un peu trop tard pour moi quand même, quand je distingue enfin le couteau qu’il a sorti de je ne sais foutrement pas où mais qu’il est déjà en train de me planter juste en dessous des côtes, du côté gauche. Je n’ai pas le temps de réagir plus que ça, ni même encore de crier ou de ressentir la douleur - putain, vive l’adrénaline sérieux ! - qu’il retire déjà la lame. Vu son regard et ses gestes, je n’ai pas besoin d’avoir été à l’école pour comprendre qu’il a bien l’intention de me suriner encore une fois dans le bide, ce connard. Mais j’ai quand même le réflexe, cette fois, de chercher à dévier son coup, même si ce n’est pas vraiment une réussite comme en atteste le fait que sa lame vient de se planter dans mon bras gauche. Un bref grognement de douleur ou de rage - peut-être un peu des deux mélangés - de ma part et je lui empoigne déjà le poignet pour lui répondre d’un coup de tête dans le nez. Au crac que j’entends et au sang qui commence à couler alors que je le relâche, le laissant légèrement tituber, je devine que je lui ai pété le nez. Un de plus à mon tableau on dirait. Je m’arrache ce putain de couteau qui était resté planté dans mon biceps gauche quand le reste de la cavalerie commence à se pointer. Voyant qu’il va vite être débordé par le nombre et qu’il ne peut plus compter sur son couteau, que je viens de balancer à l’autre bout de la ruelle, ce trouduc commence déjà à fuir.

- L’enfoiré !

Siffle-je entre mes dents serrées, alors que les filles arrivent à mon niveau et que l’adrénaline commence à arrêter de faire son effet. Bordel de merde, que ça peut faire mal ces conneries ! Et si deux des filles proposent déjà de le prendre en chasse, j’ai besoin que d’un regard vers elles pour leur faire comprendre que ce n’est pas la peine. Il doit déjà être en train de détaler comme un lapin en dehors du quartier ce connard. Et la nouvelle, qui semble à moitié effrayée par ce qu’il vient de se passer, qui me demande si je vais bien.

- J’ai connu pire.

Grogne-je déjà à son attention, devinant direct que si je lui dis aussi que c’est une partie du quotidien quand on est dans la sécurité de Van Nuys, elle va encore plus prendre peur. Le manque d’expérience sur le terrain, clairement… Je ne dirais pas que j’ai été pareil au départ vu que c’était un peu particulier pour moi mais reste que plus de 95% des filles qui bossent avec moi ont été comme elle, lors de leurs premières patrouilles.

Quoi qu’il en soit, même si j’ai connu pire, j’ai aussi connu largement mieux ! Alors ouais, heureusement, je peux compter sur les deux autres filles avec nous, plus habituées à ça, pour commencer à prendre un peu les choses en main en essayant d’appeler Solveig. Sans succès pour le coup, me faisant encore un peu plus regretter le fait de n’avoir vraiment qu’elle dans le coin pour ce genre de situation. Et si ça commence par charrier un peu Bambi en râlant qu’elle a mal choisi son soir pour se faire un tête-à-tête avec son mec, je finis quand même par demander à l’une des filles si sa bagnole est loin. Je vois bien que je la prends par surprise, même si elle me répond assez vite que non. Et je n’arrange pas les choses quand je lui dis de m’amener à Gardena, que je la guiderais quand on arrivera dans ce quartier-là.

Les filles ne comprennent toujours pas ce qu’on fout là alors qu’on arrive dans le quartier. Parce que oui, elles sont toutes montées dans cette putain de caisse. Et si c’est vrai que j’ai envisagé un moment le médecin des Brawling, plus près de Van Nuys, je sais aussi que ce soir, c’est soirée combat au Fight Club, donc qu’il aura clairement d’autres chats à fouetter que s’occuper de moi. Comme prévu, je guide la conductrice jusqu’à un immeuble en particulier. Et quand je commence à lui dire de se garer devant et de m’attendre dans la voiture, voilà que la nouvelle du groupe me demande, en plaisantant, si Kate a du souci à se faire… Pour toute réponse, je lui décoche un regard noir qui lui fait directement perdre son sourire amusé et ses couleurs aussi. Sans un mot de plus, je sors tant bien que mal de la bagnole et entre dans ce putain d’immeuble qui, heureusement pour moi, a un putain d’ascenseur ! Ils se mettent bien quand même les riches, faut le dire. La main sur ma blessure aux côtes et serrant les dents de douleurs, j’accueille quand même avec un petit grognement le petit “ding” de ce foutu ascenseur quand j’arrive à l’étage demandé. Je me traîne presque, vu mon état, jusqu’à la porte que je vise depuis tout à l’heure avant de toquer un peu fort dessus… Ouais bon, ok, de bourriner la porte, j’avoue. Mais vu que je me doute qu’à cette heure-ci, la doc’ ne doit pas être en train de tranquillement faire des mots croisés, autant être sûre qu’elle m’entende.

J'attends quelques secondes, à moitié appuyée contre le mur à côté de la porte, toujours à presser ma blessure aux côtes de ma main gauche. Dans un soupir, je me prépare à taper de nouveau contre ce putain de panneau quand le bruit de la serrure se fait entendre, assez vite suivi par le mouvement de la porte. Sans surprise pour moi, en relevant le regard je tombe sur celui de Blackwell, que j’ai l’air de pas vraiment réveillée pour le coup. Tant mieux d’un côté, j’aurais presque pu m’en vouloir quelques secondes sinon. Presque.

- Désolée d’vous déranger à cette heure, doc’ mais…

Commence-je à dire en essayant de me redresser tant bien que mal, et surtout en retirant ma main de ma blessure pour lui montrer ma paume dégoulinante de mon sang.

- J’vais avoir besoin d’vous.

Achève-je déjà avant de remettre ma main sur ma blessure. Comme si par miracle, en continuant à appuyer dessus, ça allait se refermer solo. Même si, ouais, je sais, c’est surtout l’instinct pour essayer de contenir autant que possible l’hémorragie. Mais ça se saurait aussi si ça suffisait, non ?


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June Blackwell
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MessageSujet: Re: Opération clandestine (Emily & June)   Opération clandestine (Emily & June) EmptyLun 29 Avr - 17:42



Opération clandestine

Passé les quelques secondes de stupéfaction, June jeta un œil rapide derrière l’épaule de son invitée. Personne. Elle était venue seule et c’était tant mieux : Blackwell avait une réputation à tenir, celle d’une voisine discrète et sans problème. La présence furtive de son mari avait déjà été remarquée, elle ne voulait donc pas en rajouter. Afin de ne pas laisser Mademoiselle Bates se vider de son sang sur le palier, June tendit une main vers l’intérieur de l'appartement pour l’inciter à entrer. Elle lui indiqua la table du salon :

- Allongez-vous là.

Le verrou claqua à nouveau. June détailla la silhouette légèrement chancelante de la Blackened Beauty. Elle n’avait rien contre elle, mais n’aimait pas l’avoir -et la voir -ici. C’était chez elle. Son unique lieu d’intimité. Celui où elle pouvait être elle-même sans craindre le regard des autres. Pas de masque, pas d’artifice. L’appartement trahissait ses névroses et ses vices. La guerrière de Van Nyus n’en avait probablement rien à carrer, trop occupée à éviter de crever là, en plein milieu du salon. June était pourtant gagnée par le malaise, à peine aidée par les quelques verres de Bourbon qu’elle s’était enquillés. Par habitude, elle se lava les mains, avalant un peu d’eau au passage ; l’haleine vanillée n’était pas désagréable, mais pouvait inquiéter. Loin d’être ivre, elle n’était pas sobre non plus, et éthiquement pas en état de poser un quelconque diagnostique. Mais si Bates avait atterri jusqu’au coeur de Gardena en pleine nuit, alors l’hôpital n’était sûrement pas une option envisageable.
June était légèrement dissociée, ce qui l’aidait à gérer le choc des sphères professionnelle et intime qui, en temps normal, n’auraient jamais dû se rencontrer. Elle s’approcha de son invité, retenant une moue mécontente à la vue des éclaboussures de sang qu’elle avait foutu sur le côté de son canapé. Velours blanc ? Mauvaise idée. Il lui avait coûté une blinde, il était élégant, doux, immaculé. Ouais. Il était surtout bon à jeter, maintenant.

June l’aida à grimper sur la table, et se pencha à hauteur de la plaie :

- Relevez-ça, ordonna-t-elle en glissant son haut jusqu’au-dessus des côtes.

L’angoisse qui l’avait assaillie avait désormais laissé place à un calme froid. C’était le professionnalisme qui ressortait. En de telles circonstances, elle aurait même pu dire qu’il la sauvait. Se concentrer sur la tâche à effectuer, bien que la patiente soit encore en vie, l’aidait à oublier le trouble de ce moment. Elle avait toujours fonctionné comme ça : être méticuleuse plutôt qu’instinctive. Toujours prévoir, jamais se laisser porter. Absence totale de lâcher prise, pour ne pas avoir l’impression de sombrer.
Les plaies étaient multiples, une seule lui semblait toutefois inquiétante. Elle avait perdu l’habitude du sang qui affluait à flot, et du corps gigotant qui y était accroché. Les morts n’avaient plus mal, donc ils ne bougeaient pas. Ça rendait la tâche bien plus simple à effectuer.

Elle quitta la pièce en vitesse pour retrouver sa salle de bain. La main de Bates ne suffirait pas : elle avait besoin de compresses, au moins pour essuyer le sang qui, bien que moins abondant, continuait de l’emmerder.
De retour, elle lança un regard légèrement inquiet à la Blackened Beauty :

- ça va faire mal, Emily.

June lui tendit la bouteille de Bourbon encore posée sur la table. Qu’elle s’alcoolise plutôt que de crier, ça l’arrangerait. Aucune d’elles ne voulait voir les flics débarquer. Elle appliqua les compresses, et étira la peau. Elle enfonça ensuite son doigt dans la plaie : seul moyen de savoir si la rate était sectionnée. Elle sentit le corps de sa patiente se crisper, sans qu’aucun cri ne franchisse la barrière de ses lèvres. June posa sa main libre sur sa poitrine pour la forcer à se rallonger, surprise par l’imposante musculature de Bates. June eut du mal à la faire plier, malgré les plaies qui lui trouaient le corps.

- Ne bougez- pas !

Sa concentration pouvait laisser croire à de l’agacement, mais ce qu’elle faisait actuellement était crucial. Sous la pulpe de son doigt, elle sentait les organes de la Blackened Beauty se dessiner. June finit par caresser ce qu’elle cherchait : la rate. Elle n’était pas perforée. Pas même erraflée.

C’était bien la peine de l’avoir dérangée pour ça.

June retira son doigt, essuyant maladroitement le sang qui s’y collait contre une compresse neuve.

- Une grosse égratignure, rien de plus.

Un sourire étira malgré elle le coin de ses lèvres, fugace. Mais l’impulsivité de sa patiente ne lui donnait pas envie de poursuivre dans cette voie : une droite était vite arrivée. Et June avait la résistance d’une enfant de 10 ans. Son visage retrouva une expression austère, plus confortable :

- Je vais regarder vos bras, puis recoudre.

Si, bien sûr, elle remettait la main sur du fil et une aiguille. A défaut, elle devait bien avoir une agrafeuse dans le coin...

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MessageSujet: Re: Opération clandestine (Emily & June)   Opération clandestine (Emily & June) EmptyMar 30 Avr - 23:56

Opération clandestine


Je me fais pas vraiment prier quand Blackwell m'invite d'un geste de la main à entrer chez elle. Je perds peut-être du sang et je suis peut-être malentendante mais je ne suis pas aveugle pour autant. J'ai bien remarqué son petit coup d'œil inquiet par-dessus mon épaule et ses rapides coups d'œil dans le reste du couloir juste après ça. Je suis dans la sécurité depuis mes 16 ans, je sais remarquer quelqu'un qui ne veut pas se faire remarquer justement, alors entre le fait que je lui dois bien ça pour le fait d'accepter de m'ouvrir à cette heure et le fait que ouais, je perds mon sang là l'air de rien, ouais, j'entre sans faire chier le monde. Tout comme je m'exécute sans discuter quand elle me dit de m'installer sur la table du salon. Même si je galère un peu à me hisser dessus avec cette saloperie de coup de couteau dans le bide. Connard de merde, il pouvait pas me planter la jambe que ce soit moins galère… Ou pas me planter du tout, ouais, je sais, j'ai presque pu entendre Holly râler cette phrase. Ou Kate me la gueuler, à vous de choisir.

Blackwell tarde pas à me rejoindre pour m'aider à me mettre sur cette putain de table. Putain, la honte ! Ca gueule partout que ça a pas besoin des flics pour protéger Van Nuys, que ça s'en sort très bien toute seule, mais c'est même pas capable de monter toute seule sur une saloperie de table à la con. Même si la doc' n'a pas vraiment l'air d'avoir de temps à perdre avec mes états d'âmes - et j'ai presque envie de la remercier pour le coup - qu'elle me demande déjà de remonter mon t-shirt pour voir ma blessure. Même si elle est déjà en train de le faire solo, de remonter mon haut. Bon, je l'aide quand même, essayant de me montrer assez coopérative comme patiente totalement improvisée ce soir. Et totalement illégale aussi mais on va taire ce détail, ok ? Je continue de fermer ma gueule le temps qu'elle examine rapidement ma blessure au ventre et garde toujours le silence alors qu'elle part de la pièce. Elle revient quelques secondes plus tard avec des compresses, juste avant de me dire que ça va faire mal.

- Sans déc'…

Grognes-je en gardant les dents serrés, pas vraiment contre elle mais clairement contre la situation en elle-même. Et contre le fait qu'elle m'ait appelé par mon prénom aussi, je dois l'avouer, préférant de loin qu'on m'appelle Bates ou Em' que par mon prénom complet. Mais bon, je suis pas vraiment là pour lui poser une thèse sur comment je préfère qu'on m'appelle et j'attrape sans la moindre hésitation la bouteille qu'elle me tends. Au moins, elle a bon gout en alcool, faut bien reconnaître ça. Et dès que je porte la bouteille à mes lèvres pour m'alcooliser un peu en prévision de ce qu'il va pas tarder à arriver, j'ai même envie de dire qu'elle a très bon gout cette doc' flic. Je repose la bouteille pas bien loin après avoir pris quelques gorgées, ma vigilance presque complètement blessée alors qu'elle est juste en train de nettoyer ma plaie avec la compresse…

Juste avant qu'elle ne me prenne en traître pour m'enfoncer ses doigts dans ma plaie, me faisant directement serrer un maximum les dents pour étouffer le cri de douleur provoqué par ce geste à la con alors que je sens déjà tous mes muscles se contracter d'un coup sous le choc. Putain, elle a de la chance de faire partie des flics et que j'ai déjà eu suffisamment d'emmerdes avec eux parce que sinon, je crois bien que j'aurais pas réussi à me retenir de lui coller une droite en plein dans la tronche par réflexe. Et voilà qu'elle ose me dire de ne pas bouger en essayant de me forcer à me rallonger, sa main en travers de ma poitrine. Putain, elle en a de bonnes elle ! J'aimerais bien la voir à ma place ! Déjà que je hurle pas de douleur comme l'aurait sans doute faite la grande majorité des gens alors merde, faut pas abuser non plus. Je ne serais pas autant concentrée sur le fait de pas gueuler que je lui aurais sans doute demander si elle voulait pas non plus cent balles et un cuni ! Ouais, je sais, toujours plus, mais bordel de merde, j'ai mal !!! OK ?!

Je finis par me détendre et par recommencer à respirer, bien que de façon assez chaotique, quand elle retire enfin ses putains de doigts de ma plaie. Bordel, je la savais pas brancher torture la connasse… Des mots qui dépassent ma pensée doc', j'ai juste mal, encore une fois. Et comme si ça pouvait aider à faire passer ça, me voilà déjà à reprendre une nouvelle gorgée de son bourbon. On va dire que c'est pour m'aider à me calmer. Et pendant ce temps, elle en profite pour m'informer sur le fait que ce n'est qu'une grosse égratignure, façon de me dire qu'en dehors du fait que je suis en train de pisser le sang sur la table de son salon, y a rien de trop grave.

- Tant mieux.

Répliques-je rapidement, en continuant de reprendre comme je peux ma respiration. Je préfère de loin m'éviter une nouvelle blessure qui m'aurait écarter trop longtemps de mes responsabilités vis-à-vis de la sécurité du quartier. Et une nouvelle engueulade de la part de ma mère adoptive et de ma chieuse d'ex aussi au passage, mais ça, c'est un bonus. De toute manière, je n'ai pas vraiment le temps d'en placer plus que ça qu'elle reprend déjà la parole pour m'indiquer qu'elle va regarder mes bras avant de s'occuper de me recoudre.  

- Y a qu'le gauche de toucher doc'.

Lui précise-je alors, histoire de nous faire gagner du temps à toutes les deux, juste avant que je porte de nouveau sa bouteille à mes lèvres. Une nouvelle gorgée de courage liquide comme l'appelle souvent Holly, histoire de mieux faire passer la prochaine douleur à venir au niveau de mon bras.

- Faudra m'donner l'nom de votre fournisseur. C'est du bon.

Lâches-je soudainement en reposant de nouveau la bouteille à côté de moi, juste avant de rouler la manche gauche de mon t-shirt avec ma main droite, pour lui dégager la vue sur la plaie encore une fois. Et ouais, même si je l'insulte en pensée à cause de la douleur, j'arrive à me tenir quand même à ce que je m'étais dit en arrivant ici : faire en sorte d'être une patiente aussi coopérative que possible. Enfin, j'avoue que c'était avant qu'elle s'amuse à me trifouiller mes plaies avec les doigts mais bon, ces doc' sont tous complètement barrés, faut bien que je me fasse à l'idée.

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MessageSujet: Re: Opération clandestine (Emily & June)   Opération clandestine (Emily & June) EmptyJeu 2 Mai - 20:44



Opération clandestine

Soulagée son invitée n’ait pas hurlé à la mort au contact de ses doigts, June l’était moins à la vue de son Bourbon qui se réduisait bien vite. Certes, il était là pour ça. Mais elle n’avait pas anticipé la descente de Bates. Elle lui laissa quelques secondes de répit, fit le tour de la table et s’approcha de son bras gauche. Second coup d’œil vers la bouteille, de nouveau entre les mains de la Blackened Beauty, qui lui fit remarquer la qualité du liquide. Sans blague. Vu le prix que ça lui avait coûté ! June était peut-être aussi alcoolique que son père, mais elle ne se contentait pas de la pisse qu’il avait souvent appelé « vin ».

- Il faut avoir les moyens, lâcha-t-elle distraitement.

Aucune foutue idée de ce que gagnait une fille comme elle. D’autant qu’elle n’était pas bien sûre de ce qu’elle faisait au quotidien. Downfall s’épanouissait au cœur de règles qui lui était propre, et June peinait parfois à comprendre les enjeux qui se jouaient entre les habitants qui y vivaient. Depuis que Bates avait débarqué, l’envie de lui demander comment elle s’était retrouvée avec autant de plaies sur le corps lui brûlait les lèvres. Elle avait l’air du genre à se battre pour pas grand-chose, tempérament qui la fascinait. June était tout le contraire : incapable de réagir, voire de lâcher un mot, le mutisme et l’indifférence étaient ses armes de prédilection. En réalité, elle n’avait tout simplement jamais appris à s’exprimer, en dehors des moments où l’ivresse gagnait du terrain et brisait ses barrières. Là, elle se mettait à hurler. Bates semblait habitée par un feu imprévisible qu’elle lui enviait. Bien que dangereux, ce devait être un soulagement de pouvoir hurler sa haine et ses émois.

- Redressez-vous un peu.

Sa patiente était déjà en train de relever sa manche. Toutefois, le tissu était plein de sang, à moitié enfoncé dans la tranchée de chair qui cisaillait son bras. Etonnamment, cette blessure-là était plus profonde que la précédente, comme si la lame avait choisi d’y prolonger son séjour. June s’essaya à un peu de délicatesse, bien que son invitée fût plus que robuste :

- J’aimerais autant que vous enleviez ça, lança-t-elle en désignant son haut. Au moins le temps de nettoyer et recoudre votre peau…

June n’était pas chirurgienne, ni urgentiste. Déshabiller ses patients n’avait jamais été utile. Bien souvent, les corps arrivaient nus, seulement vêtus d’un drap blanc. L’exercice la mettait mal à l’aise, faisant ressortir une pudeur bien enracinée qu’elle opposait même à ses amants. Le contexte était, ici, bien moins sensuel. Cela n’empêcha pas la gêne de la gagner. Par un rapide coup d’œil sur les abdos qui dessinaient son buste, elle comprit la résistance qu’elle avait ressenti en tentant de l’allonger sur la table : cette femme avait plus de muscles que la plupart des hommes qu’elle avait côtoyés. Ce qui se limitait à 3, cela dit.

- L’os est touché, j’ai l’impression.

Elle attrapa son bras, effectua quelques mouvements probablement peu agréables.

- Contusion osseuse, souffla-t-elle sans plus d'explications, comme si ce terme était une évidence pour tout le monde. Ça va faire mal pendant quelques semaines, il faudrait veiller à ne pas… trop utiliser ce bras.
Elle doutait du fait que Bates tiendrait compte de ses instructions.
June s’éclipsa une poignée de secondes, le temps de récupérer un matériel de couture rarement utilisé, et quelques boites de médicaments. Elle se plaça en face d’elle, l’air soudain plus sérieux :

- Je n’ai évidemment pas d’anesthésie, et le fil utilisé n’a pas vocation à recoudre la chair. Il tiendra, si vous évitez de vous battre au moins les prochains jours…

Elle lui tendit un comprimé, plantant son regard dans celui de son invitée :

- C’est un anti-douleur. Je n’ai que ça à proposer.

C’était à elle de décider. Après tout, Bates était peut-être du genre à préférer expérimenter la souffrance plutôt que de se laisser happer par un état de conscience altéré…


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MessageSujet: Re: Opération clandestine (Emily & June)   Opération clandestine (Emily & June) EmptyVen 3 Mai - 15:48

Opération clandestine


Je remarque là encore sans trop de difficulté la façon dont la doc' regarde la bouteille qu'elle m'a filé un peu plus tôt. Ou plutôt, la manière dont elle n'a pas l'air très ravie de découvrir le genre de descente que j'ai, surtout dans ce genre de moment. Vu la réponse qu'elle me donne quand je lui demande son fournisseur, je comprends direct qu'elle a surtout bien les nerfs que je la descende aussi vite, sa bouteille. Même si je me retiens aussi de faire une remarque assez cinglante sur le fait que je peux les avoir, les moyens dont elle parle… Bon, ce serait légèrement du détournement de fond par rapport à une partie du budget des Blackned, d'autant que je préfère de loin claquer ce pognon-là dans de quoi assurer la sécurité du clan. Et du quartier. Mais bon, je ferme ma gueule pour l'heure, surtout qu'elle doit encore s'occuper de mon bras. Je me contente simplement d'un regard qui vaut sans doute tous les discours à son attention.

Je soupire un peu quand elle me demande de me redresser. Parce que je sais d'emblée ce que ça veut dire. Et en effet, me voilà de nouveau à serrer les dents pour pas grogner de douleur quand je force sur mes abdos pour me remettre en position assisse sur cette foutue table. Putain de coup de couteau de merde ! Et putain de doc' qui s'est amusée à trifouiller là-dedans. Je soupire de nouveau légèrement quand je l'entend me demander de retirer mon haut. Surtout parce que je me dis qu'on aurait pu faire ça avant qu'elle plonge allègrement les doigts dans ma plaie au bide. Parce qu'il faut bien avouer que niveau douleur, ça n'arrange pas vraiment les choses. Même si j'arrive à le faire, à retirer mon putain de haut, ce n'est pas sans une grimace ou deux de douleurs. Je finis quand même par laisser échapper un petit grognement de douleur quand elle me manipule le bras, de façon pas vraiment délicate faut bien le dire.

- Fais chier…

Siffle-je presque entre mes dents, assez frustrée par cette nouvelle quand elle me lâche que l'os a l'air touché. Je m'en serais clairement bien passé de ce genre de connerie, soyons honnête. Et voilà qu'elle reprend déjà la parole pour commencer à me sortir des termes médicaux que je lui laisse sans problème. Chacun son domaine après tout et le mien n'a rien à voir avec la médecine. Ou alors une médecine beaucoup plus radicale mais là, c'est encore autre chose.  

- Combien de temps ? J’risque quoi si je l’utilise quand même ?

Que je demande assez vite. Déjà pour prendre l'info concernant le temps pendant lequel je vais finalement bel et bien être sur la touche mais aussi pour connaître les risques si jamais je décide d'ignorer cette partie-là. Même si au lieu de me répondre, elle me laisse là et va je ne sais où pour aller faire je ne sais quoi. Ah ! Chercher de quoi me recoudre visiblement, même si elle me fais assez vite comprendre qu'elle n'utilise pas vraiment le matos  adapté pour ce genre de chose. J'ai bien envie de lui répondre que ce sera toujours mieux que ce que j'ai moi, à savoir que dalle, mais bon… J'ai pas le temps de l'ouvrir qu'elle me colle déjà un médoc dans la main en me disant que c'est un anti-douleur. Je le regarde pendant quelques secondes, comme si je savais pas trop quoi en foutre - ce qui est assez vrai d'ailleurs, mais ça aussi, c'est une autre histoire - avant de finir par le reposer sur la table, un peu plus loin.

- J’réagis assez… mal à ce genre de trucs.

Finis-je par lâcher en guise d'explication pour mon refus de prendre ce médoc. Parce que oui, j'ai pas l'intention de le prendre, ce truc. Pas vu les effets que ça me fait d'après mes souvenirs de la dernière fois qu'on m'en a donné un. Et je suis plus à une douleur près de toute façon, pas vrai ? Alors oui, je fais la dure, celle qui craint pas la douleur, et d'un léger hochement de la tête, je lui fais comprendre qu'elle peut y aller, que je suis prête. De toute manière, l'alcool ne devrait pas tarder à faire effet. Surtout vu le sang que j'ai perdu depuis le moment où l'autre connard m'a planté. Et voilà que je me tends de nouveau bien comme il faut au moment même où son aiguille mord ma chair déjà bien malmenée. Bordel de merde, ça commence à devenir difficile de pas gueuler là. Le deuxième passage de l'aiguille m'arrache d'ailleurs un léger grognement. Et au troisième, c'est clairement un gémissement de douleur qui s'échappe de mes lèvres.

- Ok, ouais, non, pause.

Ouais, je m'avoue vaincu mais en même temps, j'aimerais vous y voir vous. Même si hé, au moins, j'ai tenu trois points avant de rendre les armes. Et ça veut jouer les durs, hein ? Putain, des fois, tu fais quand même pitié Bates… Ouais, je m'engueule moi-même, un souci ? Mauvaise appréciation du temps qu'allait mettre l'alcool pour faire effet, ou même sur le fait que ça allait suffire. En tout cas, je finis par tourner de nouveau mon regard vers le médoc que j'avais laissé de côté quelques instants plus tôt. Et dans un nouveau soupir, je finis par me dire que "oh et puis merde !"

- Désolée d’avance doc’.

Balance-je quand même à l'intention de Blackwell, histoire d'être quand même un minimum polie. Et qu'elle ne me dise pas plus tard que je ne l'avais pas prévenu aussi. A bon entendeur. Mais bon, je lui laisse quand même pas trop le temps de me demander des comptes à propos de ça que j'attrape déjà ce putain de médoc avant de le gober sans toucher de nouveau à sa précieuse bouteille de Bourbon. De toute manière, elle a fait en sorte de la mettre hors de ma portée alors…

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