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 Quand le passé t'attends [Cornelia]

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Duncan Nieves
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MessageSujet: Quand le passé t'attends [Cornelia]   Quand le passé t'attends [Cornelia] EmptySam 16 Mar - 17:17

Je n’aurais pas mis longtemps à retrouver Uriel. Mais je refuse d’être un fardeau pour lui. Je dois faire ma propre vie et évoluer au sein de Dawnfall. Alors depuis quelques soirs de visite les lieux. Ce soir, c’est Skid Row que découvre. Un quartier sombre à l’odeur de pisse et de foutre de bas étage. Je ne sais pas trop ce que je pense trouver ici, mais j’ai cette envie de redécouvrir l’odeur des quartiers malfamés. J’ai grandi dans ce genre de quartier, il fut une époque alors allons y.

Les mains dans les poches de mon baggy en jean, la capuche de mon sweat sur la tête, j’avance le corps légèrement voûté et les hanches en balancier. Je n’ai rien d’un touriste, on pourrait même croire que je vis ici. C’est tout comme. Le garage où je bosse est à quelques pâtés de maisons.
Alors que j’avance dans les rues étroites et sombres, je remarque au loin une silhouette. C’est drôle, j’ai l’impression de connaître cette fille. Je la suis discrètement, et même si cela me donne un air de pervers, je ne regrette pas mon choix. Elle ne met pas longtemps à se faire accoster par un connard. La réputation des femmes de cette ville est assez connue. La plupart ont du caractère et son indépendante. J’observe en silence la scène devant moi et quand enfin le visage de l’inconnu passe dans un des faisceau lumineux d’un lampadaire, je souris.

Décidément, Cornélia à le chic pour se mettre dans de beaux draps. J’ai rencontré cette fille, il y a bien longtemps. A cette époque, elle était plus jeune et moins forte sûrement. Si elle vie ici maintenant, à coup sûr, elle sait se défendre. Mais afin d’éviter d’avoir le quartier sur le dos, je me contente de m’approcher et je vire ma capuche noire. Je passe mon bras derrière son cou en parlant et en observant le mec qui l’avait lourdement abordé.

« Ça fait des lustres Cornelia »


Si elle tourne la tête et me regarde elle me reconnaîtra sûrement. J’ai vieilli, mais je n’ai pas changé de style ni de visage. Je regarde encore une fois l’inconnu et je demande à voix haute vis-à-vis de Cornélia.

« Je casse ton date peut-être ? »

Mon bras toujours sur son épaule, j’attends de savoir si elle a besoin d’aide ou si elle veut régler cela seule. Si c’est le cas, je la laisserai tranquille et j’attendrais qu’elle soit disponible pour parler avec elle et savoir ce qu’elle devient. Si j’avais sue en venant ici que je trouverais autant de tête de mon passé, je serais venu bien plus tôt.
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Cornelia Madden
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MessageSujet: Re: Quand le passé t'attends [Cornelia]   Quand le passé t'attends [Cornelia] EmptyJeu 21 Mar - 18:35


Quand le passé t'attend


Neelie aimait bien faire de la livraison à domicile. Elle préférait ça à planter son cul sur un bout de trottoir pendant des heures avec une quantité louche – car abusée – de stups et de thunes sur soi. Pour peu qu’on observât un peu, sur la durée, ce qu’elle foutait, son errance sur cinq mètres carrés se confirmait être clairement du deal. Et à Downfall, les problèmes étaient doubles : fallait gérer les flics et les concurrents prêts à te buter. La new-yorkaise avait récemment fait l’expérience du second cas de figure. Mais heureusement, le type avait été magnanime – et bête. L’important restait qu’il lui avait laissé une chance de vivre, et d’infiltrer son organisation. Alors qu’à l’issue de leur rencontre fortuite, elle avait été particulièrement fière de son plan d’attaque - grandement et gentiment offert par le mec -, Madden éprouvait depuis quelques doutes quant à la démarche entreprise. Elle avait pris conscience de la fragilité, et probable bêtise, de sa stratégie quand elle avait voulu en parler à Vincent. Bah, elle ne l’avait pas fait, prévoyant avec un peu trop d’acuité et une soudaine lucidité tout ce qu’il pourrait lui reprocher. Neelie essayait donc depuis de se gargariser, toute seule, de son plan débile. Vu qu’elle s’y était engagée, il était difficile de rebrousser chemin. Alors quitte à persister dans la connerie, autant se convaincre que ça n’en était pas vraiment une. Et elle y croyait, au fait qu’elle pourrait en tirer quelque chose de bon, de bénéfique pour son clan, bien que les risques pris étaient démesurés.
C’était donc avec de la weed fournie par son second boss qu’elle s’était rendue à Skid Row pour livrer Courtney, une quinquagénaire qui avait un cancer et pas assez de thunes pour le soigner. Elle amortissait donc sa rencontre avec le réel de la mort en s’engourdissant à des doses plus vraiment thérapeutiques. Mais bon, Neelie ne la jugerait pas : elle fumait elle-aussi plus qu’elle ne le devrait, et sans avoir de cancer à oublier. Juste un frère assassiné. Et de trop nombreux moments d’égarements. Bref, rien de curable non plus.

Ses cheveux attachés en un chignon haut négligé, le visage encadré de deux mèches aux boucles épaisses, un sweat lilas sur le dos, et les cuisses couvertes de son éternel large short en jean, la métisse n’était plus qu’à deux rues de son point de livraison lorsque la sensation d’être suivie commença à lui peser. Elle craignait que se retourner encourage la silhouette - qui allait bientôt la talonner – à l’aborder, dans toute la cruauté de ses intentions. Mais l’ignorer était également problématique, puisque le probable mec pourrait patienter en bas de l’immeuble où Courtney l’attendait. A moins qu’elle ne lui fasse croire qu’elle rentrait chez elle, et qu’elle n’en ressortirait pas de la nuit. L’autre pervers ou autre tueur en série ne tanquerait pas jusqu’au petit matin sur le trottoir. Et quand bien même il voudrait le faire, son attitude paraitrait plus que suspecte aux autres passants, et il finirait par se tirer, ou se faire virer. Mouais, à tenter… Saisissant son téléphone portable, Neelie fit mine de répondre à un appel. « Oui, c’est bon, je suis quasiment arrivée. T’inquiète, je rentre chez moi et j’y reste : j’ai bien compris qu’il fallait que je… que je bosse mes cours de… de dessin. » Bien que prompte à mentir, son manque de préparation avait fait fléchir l’assurance de sa voix. « Oui, je sais que t’aimes pas que je rentre seule, que le quartier est zoné par des déchets et… Ah, carrément ! Des détraqués ! Si tu l’dis… » poursuivit-elle, singeant une réelle discussion, en marquant des pauses dans son flot de paroles. « Allez, je te laisse. Bonne soirée ! » Bien que la tentation de jeter un regard en arrière fut grande, Madden résista et continua à regarder devant elle. Au croisement, elle arriverait sur la rue où Courtney vivait. Elle profiterait de devoir obliquer pour tenter d’apercevoir si elle était toujours suivie.

Sauf qu’au moment de tourner, un type, la trentaine, fit irruption en face d’elle et manqua de la percuter. « Désooo ma sœur » meugla-t-il, l’haleine tellement chargée d’alcool que Neelie sentit l’ébriété monter en elle rien qu’à la sentir. « T’es… euh... t’es perdue ? J’peux t’amener quelque part ? » L’apparition de ce relou lui fit oublier la présence du potentiel pervers. Levant les yeux au ciel, la métisse cracha un long soupir. Elle savait gérer ce genre de débile. Mais elle s’en serait bien passé. « T’inquiète, je sais où je vai… » Soudain, un bras fut passé sur ses épaules par une personne qui venait de derrière elle. Un frisson parcourut l’échine de la jeune femme qui se crispa. Bien trop raide pour envoyer son poing dans la gueule du forceur, elle tourna lentement son visage dans sa direction, pendant que le gars se permit de l’appeler par son prénom. Son vrai prénom… Putain, Duncan… Elle avait beau apprécier ce gars, il méritait ce coup de poing qu’elle retenait pour avoir osé prononcer son prénom en entier. « Neelie bordel. T’es pas mon père ! » raya-t-elle, amère.
Les années avaient été douces avec Duncan. La vie à Downfall semblait l’avoir à peu près épargné jusque-là… « Attends, qu’est-ce que tu fous là ? A… à Downfall ? » Elle avait parlé en même temps que lui, et n’avait donc pas vraiment saisi ce qu’il avait dit. En face, le type bourré connecta son dernier neurone avec lui-même – après avoir fait le tour du vide intersidéral dans lequel il flottait – et leva les mains, désolé : « Noooon, c’est moi qui casse votre date en fait ! Ah ah, c’drôle… Bien que… ouais, déjà que je te trouvais trop jeune pour moi, alors pour lui… »


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Duncan Nieves
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MessageSujet: Re: Quand le passé t'attends [Cornelia]   Quand le passé t'attends [Cornelia] EmptyVen 5 Avr - 19:56

Je reste à côté de Cornelia, mon bras enroulé autour de son épaule et j’observe. Comme je m’y attendais elle se mit à râler et elle allait sûrement me le faire payer. Elle n’aimait pas qu’on prononce son nom en entier. Mais je n’avais pas trop le choix, je tenais à ce que l’ivrogne de service comprenne bien que j’étais suffisamment proche de cette fille pour lui botter le cul s’il tentait de lui faire du mal. J’avais déjà sauvé Nelia une fois, je pouvais recommencer sans soucis.
Mais au lieu de me zigouiller alors que je venais de parler de date, voilà qu’elle me demande ce que je fou là. Bonne question et qu’est ce qu’elle foutait là elle ? Bref, on avait toutes nos histoires et à coup sûr la sienne non plus ne dois pas vendre du rêve.

Je ne réponds pas tout de suite afin de ne pas griller mon plan et de faire fuir l’ivrogne. Il lève les mains et je souris amuser en répondant sans aucune honte afin d’être parfait dans mon rôle.

« Je les aime, jeunes ma gueule. Donc comme tu peux le voir, la chasse est déjà prise. Dispose ça me ferait chier de devoir te raccompagner. »

Je le laisse parler ou râler ou je ne sais quoi et lorsqu’il sera parti ou qu’il se sera éloigné, je relâcherais Neelie et je ferais un pas sur le côté en souriant sincèrement. Je me passe la main dans les cheveux pour les recoiffer un peu en arrière et je prends la parole.

« Je suis là depuis peu. J’ai décidé de voyager un peu, on va dire. »

Je n’avais pas envie de parler d’Uriel. Je tenais à ce qu’il reste mon secret. Je croise les bras et je l’écoute parler ou même me râler dessus pour avoir osé parler en utilisant son vrai prénom. Je prends ensuite la parole.

« Désolé pour ton prénom ma belle, mais je tenais à ce que ce mec comprenne que je te connais bien. »


Je n’ai aucune idée de si l’ivrogne est dans le coin où non, mais je n’ai pas spécialement envie de laisser mon amie seule ici. Je lui propose alors d’aller boire un verre ou bien de l’accompagner pour ce qu’elle avait à faire jusqu’à ce que je puisse la déposer chez elle. Je ne le montrais peut-être pas, mais voir un visage famille me rassurait. Depuis mon arrivée, ici, je nage en eaux troubles. Je n’ai pas encore vu Weasley et mes retrouvailles avec Uriel ne sont pas passé comme je l’espérais.
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Cornelia Madden
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MessageSujet: Re: Quand le passé t'attends [Cornelia]   Quand le passé t'attends [Cornelia] EmptySam 6 Avr - 15:46


Quand le passé t'attend


Le sentiment d’insécurité, Neelie avait appris à le banaliser et à le minimiser, parfois au point de l’ignorer. Une nécessité quand on aimait errer dans les « semi » -bas-fonds. Si la jeune femme pouvait se targuer de connaître le monde de la nuit, et de savoir s’y repérer et y naviguer avec aisance, elle-même mue par cette envie quasi-frénétique de sentir son ego vibrer, elle évitait le monde de l’obscurité, là où les âmes, dévitalisées, sombraient et échouaient. Neelie n’avait jamais renoncé à la pulsion de vie, malgré les élans destructeurs de certains de ces comportements. Mais il s’agissait là de défier la mort, pas de la rechercher et encore moins de la rencontrer. Dans le monde des bas-fonds et de l’obscurité, la Faucheuse rôdait, prenait ses aises, marchant d’un pas assuré sur un chemin de cadavres désespérés. Plus rien n’y vivait, tout se désolait. Skid Row, une fois le crépuscule ayant plongé ses rues dans la pénombre, appartenait plutôt à ce second monde. Et les sens en alerte, Madden sentait son instinct de survie s’inquiéter.

Suivie, elle accéléra le pas. L’immeuble où créchait Courtney n’était plus très loin. A une rue. Une seule et dernière et foutue rue. Sauf qu’au croisement avec la rue perpendiculaire, un type s’interposa entre son objectif et elle. Saoul, le mec commença à la brancher, lui proposant – gentleman - de l’escorter. Prête à le rembarrer sans trop d’agressivité, Neelie fut surprise par le contact d’un bras passé sur ses épaules. Venait-elle de tomber dans un traquenard tendu par le connard qui lui faisait face et un complice ? Merde, merde, merde... Or, l’élaboration de son plan de fuite avorta quand le mec qui s’était permis de la toucher balança son prénom, prétendant la connaître. Sidérée, Madden dévisagea un Duncan qui n’avait strictement rien à foutre ici, à Downfall, dans cette rue pourrie du Skid Row.
Exclu de l’interaction qu’il avait initiée, l’autre abruti ne trouva rien de mieux que de se faire remarquer en jugeant l’écart d’âge du couple qui venait de se former devant lui. Loin de s’en formaliser, Duncan clama son goût pour la chair fraiche et la propriété privée. Roulant des yeux, Neelie se retint de se dégager de son bras et grimaça un sourire qui n’avait rien d’énamouré. « Ca va, ça vaaaa » L’ivrogne appela au calme et à la paix. « Bonne baise alors ! » Qu’il leur souhaita, premier degré, avant de se barrer en claudiquant péniblement.

« C’était vraiment… dégueulasse. Erk, je me sens tellement salie. Franchement, depuis quand tu parles comme ça ? » Neelie faisant à présent face à Duncan. Son indignation se lisait sur son visage. Mais ses traits s’adoucirent quand il lui expliqua s’être perdu à Downfall à l’occasion d’un voyage. Arquant un sourcil, elle souffla, cynique : « C’est ça... S’tu veux, j’te fais visiter les meilleurs coupe-gorges du coin. On n’est même pas dans le top 10 là. Tu connais El Segundo ou Compton ? »
Duncan s’excusa ensuite de l’avoir appelée par son vrai prénom. Neelie agita une main en l’air : elle passait l’éponge sur ce fâcheux incident. « T’avises juste pas de recommencer. Cornelia… sans déc’… » grinça-t-elle, surjouant son agacement. Après tout, il l’avait aidée à se débarrasser de l’autre cramé qui, s’il n’était pas en état de vraiment l’agresser, aurait vraiment pu lui faire perdre son temps. Du temps qu’elle avait envie de passer avec un Duncan inopiné. Fallait qu’elle en apprenne davantage sur les raisons de sa présence ici-bas. Alors quand il lui proposa d’aller boire un verre ou d’au moins l’escorter en dehors de ce trou à rats, la new-yorkaise lui claqua son plus beau sourire : « Graave ! T’es mon mec ce soir apparemment, donc va falloir me supporter. J’livre vite fait un truc et on y va. »

Descendant les escaliers depuis le 2ème étage où vivait Courtney, Neelie retrouva Duncan dans le hall de l’immeuble. « Attends, c’est toi qui me suivait depuis, genre, cinq bonnes minutes ? Tu sais que ce n’est pas vraiment ok comme approche ?» Après voir tiré sur le bras de l’homme afin de le mettre en mouvement, Neelie prit la direction du sud et de Florence. A la frontière entre les deux quartiers, elle connaissait un petit pub qui pourrait les accueillir le temps qu’ils rattrapent le temps perdu. « T’as gardé la même gueule, c’est dingue. Heureusement pour toi, car sinon ça aurait été mon genou dans les valseuses, ah ah. Sérieux Duncan, faut pas suivre les gens comme ça ! »


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Duncan Nieves
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MessageSujet: Re: Quand le passé t'attends [Cornelia]   Quand le passé t'attends [Cornelia] EmptyMer 24 Avr - 12:39

Soirée Pub
Souvenirs souvenirs


Cette ville, c’était un peu comme quand on devient un déchu. J’ai eu la belle vie à New York. Enfin, ça dépend du point de vue. J’étais respecté dans mon gang, j’avais une compagne même si au final ce n’est pas elle qui hantait mon esprit. J’avais une totale liberté et j’étais respecté en ville. Ici, je n’ai plus rien. Plus d’amis, plus de statut et plus de notoriété. J’étais un nouveau-né dans une ville qui m’était inconnue.
Alors forcément, quand je croise Cornelia dans la merde. Encore. Je prends le dessus et je la rejoins. Je ne m’attendais pas à la trouver ici et je ne saurais dire si je suis heureux ou soûler de voir qu’elle arrive encore à se mettre dans le pétrin.

Une fois seul avec mon amie, je souris amuser de l’entendre râler. Je m’adapte aux situations et forcément, je peux parfois avoir un langage encore plus répugnant que l’haleine du type qui avait tenté de lui créer des soucis. Je lui explique alors les raisons de ma venue. Un voyage. En soit ce n’était pas faux. J’étais venue voyager ici pour voir si Uriel était vraiment vivant. Maintenant, que j’en suis sur et qu’en plus ma tête ne tiendra pas sur mon corps si je rentre à New York, bah, j’ai décidé de rester ici. Elle parle alors de certains endroits et je me mets à rire quelques secondes. J’en ai entendu parler depuis mon arrivé. Mine de rien, je ne reste pas enfermé au garage, je visite. Je m’excuse ensuite pour son prénom et je lui offre un clin d’œil quand elle râle à nouveau. Je vais me retenir de lui ébouriffer les cheveux sinon je sens que je vais finir sur le carreau.

Je lui propose donc tout naturellement d’aller boire un verre. Après tout, on a du temps à rattraper. Je m’incline poliment et taquinement en répondant.

« A vos ordre meuf du soir »

Je la laisse livrer son truc en restant dans le hall de l’immeuble sagement. Je m’allume une clope et je fume tranquillement à moitié hors du hall et quand elle revient enfin, je la suis. Elle connaît mieux le coin que moi donc elle doit avoir une bonne adresse pour s’hydrater la gorge. Elle me demande d’ailleurs si c’est moi qui la suivais depuis 5 min avant qu’on ne se voie et je réponds alors d’un signe de tête puis j’ajoute.

« Pour ma gouverne, j’avais repéré ce connard et je voulais être sûr que tu ne risquais rien. »

On travers les quartiers tout en discutant et ses mots me font rire.

« Tu me connais à force, j’aime le risque. »

Lorsqu’on arrive enfin au pub, je siffle doucement.

« Toujours la cousine d’Huggy les bons tuyaux a ce que je vois »

J’oubliais, elle est jeune, elle ne connaît sûrement pas Starsky et Huch. Je fait alors un signe de la main si elle demande ce que c’est en lui disant de laisser tomber. J’entre avec elle et une fois au comptoir, je me commande une bière et je la laisse commander pour elle. Un billet plus tard nous voilà dans un coin à table ou au comptoir en fonction de Nell et je lui dis.

« Alors ? Qu’est-ce que tu fiche ici sérieux ? t’as le donc pour t’installer dans les lieux les plus space »
Duncan Morrow
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Cornelia Madden
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MessageSujet: Re: Quand le passé t'attends [Cornelia]   Quand le passé t'attends [Cornelia] EmptyDim 28 Avr - 14:41


Quand le passé t'attend


Neelie peinait encore à réaliser qu’elle avait en face d’elle Duncan. En venant à Downfall, la new-yorkaise avait espéré rompre avec son passé et se donner une sorte de nouveau départ. Un nouvel élan. Mais les choses ont tendance à rester les mêmes, prises dans un phénomène de répétition difficile à enrayer. En venant à Downfall, Madden avait trainé avec elle ses habitudes. De fait, elle avançait au rythme d’une même rengaine, reproduisant les mêmes faux pas, inlassablement. Same old song. Ce constat, elle n’avait pas envie de le faire. Il lui faudrait donc assaillir de questions Duncan.

La proposition d’aller boire un verre acceptée, Madden s’empressa de livrer Courtney. L’aller-retour lui prit moins de quatre minutes. Quand elle retrouva Duncan dans le hall du petit immeuble, Neelie lui demanda si c’était lui qui l’avait suivie comme un pervers dans la rue, et filé des sueurs froides. Jouant les grands princes, il lui répondit avoir voulu assurer sa sécurité, ayant repéré le type défait qui avait bel et bien fini par l’aborder. La métisse passa alors le quart d’heure de marche qui les séparait du pub à rejouer la scène, se permettant de singer Duncan et ses propos, avec un talent d’imitation pas dégueulasse. Bon public, il rit à ses interprétations. L’homme minimisant le risque pris concernant ses valseuses, Madden lui fit la démonstration dans le vide des gestes et mouvements d’auto-défense qu’elle maitrisait plus ou moins. Elle finit en voulant lui montrer l’allonge nécessaire de sa jambe à sa technique appelée « kicks dans le bide ». Après s’être avancée de quelques mètres, puis retournée pour faire face à Duncan, elle leva son pied à autour d’un estomac imaginaire et donna deux coups rapides avec le plat de ses Vans. « Ra-di-cal » conclut-elle, consciente d’impressionner personne, mais néanmoins satisfaite.
La minute d’après, ils étaient arrivés devant le fameux pub. Le new-yorkais salua son choix d’une référence que la jeune femme ne maitrisait pas. Arquant un sourcil - et pas vraiment intéressée par qui était « la cousine d’Huggy » - elle se moqua : « Ok boomer. »

Quelques clients avaient pris possession des lieux. Deux groupes s’étaient formés, un autour du billard et l’autre d’un jeu de fléchettes. Au comptoir, deux-trois piliers de bar scrutaient au fond de leur verre leurs pensées, maussades. L’entrée des deux new-yorkais ne suscita aucune réaction.
Après avoir commandé chacun une pinte de bière, ils prirent place à une table, nichée au fond de la salle, au calme. Neelie se posa lourdement sur sa chaise, et leva son verre pour trinquer. Elle ne proposa aucun toast, préférant plonger ses lèvres dans sa bière et en savourer la fraicheur. Assis face à elle, Duncan lui demanda d’un ton – qu’elle jugea paternaliste - ce qu’elle foutait ici, à Downfall. Haussant les épaules, elle résuma : « Pour la faire courte, histoire de famille. J’voulais suivre Keziah, et je commençais à être un peu grillée sur New York... » Nieves connaissait son frère ; ils s’étaient croisés à quelques reprises, toujours concernant Madden et les plans foireux dans lesquels elle savait si bien se mettre. Elle se rappelait d’ailleurs d’une fois où les deux l’avaient cernée d’un regard agacé et presque désolé alors que Duncan l’avait récupérée dans le Queens et ramené chez son frère, après qu’elle l’ait appelé en furie. Neelie ne se rappelait plus exactement ce qu’il s’était passé ce soir-là, si ce n’était qu’elle s’était battue avec un type pendant une soirée. « Et toi alors, pourquoi avoir choisi comme destination de voyage un endroit aussi « space » ? T’étais pas si mal à New York de ce que je me rappelle, non ? T’avais du taff, une meuf… T’es venue avec elle ? Ou c’était le moyen de la fuir ? » Madden n’était pas dupe : lui comme elle n’étaient pas arrivés ici pour y trouver une meilleure vie. Quelque chose les avait attirés puis piégés. « Keziah s’est fait descendre… » ajouta-t-elle d’elle-même, d’une voix sombre, anticipant une question qui finirait forcément par arriver.



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