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 In the eyes of the beholder | Mickaëla

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Kenyon Luwian
Kenyon Luwian
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MessageSujet: In the eyes of the beholder | Mickaëla   In the eyes of the beholder | Mickaëla EmptyMar 12 Mar - 22:03


"Sladan, tu me ramèneras ton devoir demain," insista le professeur en effaçant la craie du tableau, tandis que ses élèves filaient en courant, leurs sacs à peine jetés sur l'épaule. Il remit un peu d'ordre dans la salle désertée, et il allait quitter les lieux à son tour, quand il entendit bavarder au coin du couloir. Quelques mots l'alertèrent et il dressa l'oreille.

Quelques minutes plus tard, il remontait la rue en poussant devant lui un ado à l'expression contrite. Il l'avait entendu raconter quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout, et maintenant, ce jeune homme allait se dénoncer et faire amende honorable ! Kenyon lui-même était tout rouge à l'idée de ce qu'il allait devoir expliquer. Il sonna à la porte que son élève lui indiquait, et lui fit les gros yeux une dernière fois en attendant que la porte s'ouvre. Il entendait du mouvement à l'intérieur. Enfin, une femme brune apparut.

"Excusez-moi, madame, j'enseigne au lycée voisin ; j'accompagne mon élève, qui habite la résidence en face de chez vous... et il a un aveu à vous faire. N'est-ce pas, Maury ?"

Le gamin rentra la tête dans les épaules, fixant le sol avec conviction. Il marmonna quelque chose d'inaudible, et Kenyon lui tapota l'épaule, un peu pour le pousser à l'action, un peu pour lui donner du courage. Il n'aurait pas aimé à être à sa place, surtout à son âge. Son intention n'était pas de traumatiser le gamin mais de lui apprendre à assumer ses bêtises et à se faire pardonner. Il n'y avait plus que quelques petites années pour accomplir cette tâche importante ; et visiblement ses parents, s'il en avait, ne s'y étaient pas vraiment attelés, ou pas avec succès.

"Allez, dis à la dame ce que tu as vu."

"J'ai vu ...la madame en train de danser dans son salon,
" dit le gamin au bout d'un moment, en relevant les yeux pour juger de l'effet de sa déclaration. "Je guette de temps en temps. Mais elle était pas toute nue hein !"

Il était bien défensif pour quelqu'un qui n'avait rien vu de très compromettant. Kenyon était à peu près sûr qu'il s'était bien rincé l'oeil tout de même, en tout cas c'est ce qu'il racontait à ses petits copains en sortant de sa classe. Il avait peut-être grossi le trait pour impressionner les autres. Il fallait l'espérer en tout cas.

"Voilà, je me suis dit que vous deviez être avertie," expliqua le professeur. "Je vous présente toutes mes excuses au nom de ce jeune garçon qui ne mesurait pas ses actions et au nom de sa famille qui n'a pas été assez attentive. Si vous voulez le questionner ou lui donner une tâche pour compenser ses mauvaises manières, je vous en prie. Sinon, je peux m'en charger."

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: In the eyes of the beholder | Mickaëla   In the eyes of the beholder | Mickaëla EmptySam 23 Mar - 20:31

Je suis en train de faire les cent pas dans mon appartement, un calepin dans une main, un stylo dans l’autre que je suis distraitement en train de mordiller. Enfin, pas vraiment, c’est plutôt qu’il effleure mes lèvres, s’y attarde parfois un instant de trop, avant de se voir envoler vers d’autres horizons.
Les lunettes sur le nez, je suis en train de réécrire ce texte pour la trente-deuxième (rien que cela), mais seulement dans ma tête. Sur papier, eh bien disons que pour l’instant ça ne donne pour ainsi dire rien. Ou du moins pas grand-chose. Ce n’est pas vraiment une feuille blanche vu que j’ai gribouillé un petit soleil tout en haut à droite (histoire de vérifier que la bestiole fonctionnait) mais pour le reste cela reste désespérément vierge. Ce n’est pas que l’inspiration me manque (c’est rarement le cas), c’est plutôt que la phrase d’accroche à dû mal à se matérialiser. Et sans elle … eh bien le reste peine à suivre. Que voulez-vous, il y a des jours comme ça.

En fait non, il n’y en a clairement pas souvent. C’est même plutôt l’exception qui confirme la règle. Et je ne parle pas forcément de la feuille blanche. Généralement elle ne le reste pas bien longtemps car j’ai bien une des deux Bishops qui réussit à subtiliser ledit bout de papier en question et le joli stylo-bille qui avec. Ni une ni deux, je me retrouve avec une œuvre artistique sous les mains, mais plus rien dedans (des mains je parle, faut suivre un peu voyons !).
La rareté de l’exploit actuel se situe dans le fait que je me trouve dans mon appart. Seule qui plus est. Eh oui, même Bob a préféré déserter le confort de mon canapé hors de prix au profit d’un matelas à même le sol dans un autre quartier. Je ne peux pas lui en vouloir. Habituellement je suis d’ailleurs du même avis que lui.

Sauf que voilà. On a décidé de prendre un peu de distance.
Yeah right !
ON n’a rien décidé du tout.
Décider de qui ?
Décider de quoi ?
Y’a même rien à décider du tout dans toute cette histoire.
Et quelle histoi …

TOC. TOC. TOC.

Je relève ma tête de mon papier vide et, par la même occasion, de mes pensées ô combien chaotiques et désordonnées. Et dire que ma journée seule était justement censée me la VIDER cette tête. Then again, est-ce seulement possible ?
J’en oublierais presque la raison de ce brusque (faut pas exagérer non plus) retour à la réalité. Je me secoue légèrement la tête tout en me dirigeant vers l’origine du bruit. Ce n’est que lorsque j’ai déjà la main sur la clinche et que je tire le battant vers moi que je me rends compte de ce que je viens de faire. Moi d’habitude si encline à céder à l’appel de la paranoïa latente. J’ai tellement envie de me facepalm en cet instant bien précis. Si ce n’est que cela risquerait d’envoyer la porte dans le visage de quelqu’un. Fort probablement le mien. Même si les lois physiques ne vont pas en ce sens. Croyez-en pour autant mon expérience personnelle.

J’ouvre donc cette porte avec vue sur l’inconnu (même pas que j’ai pris la peine de zieuter dans le judas, franchement c’est LE jour pour se faire poignarder, même mes arrières ne sont pas assurées par ma pantoufle ambulante) pour tomber nez-à-nez avec … DEUX inconnus. Je hausse un sourcil en voyant le plus jeune enterrer sa tête dans ses épaules tandis que son accompagnateur, professeur d’après ce que sa phrase d’intro laisse deviner, le met devant un fait accompli.
Un aveu ?
À me faire à moi ?
Je suis tentée de passer ma tête plus en avant dans le couloir pour vérifier où se plaque la caméra cachée. Sauf que voilà, la paranoïa latente commençant doucement à se réveiller ... Et pour l’instant j’ai toujours ma main sur le chambranle de porte que je n’hésiterai pas à utiliser pour ma défense si cela s’avère nécessaire. Car si ce n’est pas une mauvaise blague, ça peut tout aussi bien être une arnaque de pacotille pour pénétrer mon domicile et subir un bon gros home jacking comme on les aime. Après tout, c’est un des rares événements auxquels j’ai réussi à échapper depuis mon emménagement. Il faut une première fois à tout. Et tous les éléments sont parfaitement en place for the joke to be on me.

- « Et alors ? »

Oui bon, c’est sorti un peu sans filtre. En mode : c’est vraiment ça que vous allez utiliser comme excuse pour pénétrer mon domicile ? Mais quelle bande d’amateurs !
Le prof (ou en tout cas celui qui se fait passer pour) joue pourtant très bien le jeu. Trop bien même pour que le doute raisonnable ne s’installe pas. Mais j’en ai croisé des filous, des arnaqueurs, des manipulateurs et j’en passe dans ma carrière de psy. Alors oui, je reste sur la défensive. Mais comme ils ne semblent pas enclins à dégager si facilement (c’est beau de rêver), je présume qu’il y a encore une quelconque action requise de ma part …
Quelque chose me dit que j’aurais vraiment juste dû claquer cette porte sans même écouter leur charabia. Fait est que je ne l’ai pas fait … alors maintenant faut assumer. Comme notre cher stalkeur ci-présent.

- « Laissez-moi deviner, il a vendu du rêve à ses copains de classe ? »

Il aurait eu tort de ne pas le faire.
Puis à certains niveaux, Downfall ne déroge en rien à la règle des autres villes et des activités préférées des jeunes ados.
L’ado en question me regarde d’ailleurs avec des grands yeux tout en jetant un regard en coin à son voisin de palier. Oh mais tu ne croyais quand même pas que j’allais te suivre dans ton petit jeu ? What’s in it for me young man ?!

- « Outre un foxtrot ou un tango en solo ; je ne vois pas trop ce qu’il aurait pu vanter comme mérite. Pour autant qu’il ait réussi à différencier l’un de l’autre. »

Et au vue de son visage qui s’empourpre de plus en plus, je ne peux que deviner qu’il a vraiment mis la dose sur l’esbroufe.

- « Dont aucun ne se danse nue. »

Et PAF, ça fait des chocapics.
Et, accessoirement, un mal fou à un ego en pleine croissance.

___________
~You were lying in the bathroom
We almost thought we lost you ~
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