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 Just a drink, or two...

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Wesley Dawkins
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MessageSujet: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyDim 7 Jan - 17:14

Ca aurait dû être une bonne soirée. Ca l’était même d’ailleurs, à bien y réfléchir. Comme le reste de la journée. Une après-midi passée dans l’agitation du dispensaire, à se rendre utile comme il pouvait, de longues minutes passées au téléphone avec Lola lui racontant ses préparatifs de mariage avec un enthousiasme qui n’était pas sans lui rappeler ces moments où elle rentrait surexcitée de l’école pour lui raconter sa journée.

Alors c’est – presque – avec enthousiasme qu’il a accepté le rencard arrangé par sa collègue de boulot. Une super copine à elle, vraiment mignonne, sympa et blablablaaaa… Il aurait dû voir l’arnaque venir mais s’est probablement montré trop naïf sur coup-là.

Et c’est comme ça qu’il se retrouve, à essuyer son visage en gardant une mine aussi stoïque que possible alors que la concernée – Minnie ? Mindy ? Là, de suite, il ne s’en rappelle plus vraiment et se dit que ça n’a pas la moindre importance – venait de lui lancer son verre à la figure. « T’es qu’un connard. » Ah, ils en sont là. Pourquoi déjà ? Parce qu’il a juste dit qu’il n’était finalement pas intéressé et qu’ils feraient mieux d’en rester là. Il a été poli pourtant non ? En tout cas, il a du mal à voir où est-ce qu’il a pu merder au point qu’il a le visage poisseux du cocktail qu’elle lui a balancé et que les regards de pas mal d’habitués sont rivés sur lui. Peut-être qu’il aurait pu éviter le ça va pas le faire qui lui a échappé au bout de dix minutes. Il n’a même pas besoin de les regarder pour savoir que nombre d’entre eux sont en train de s’amuser du spectacle et qu’il va y avoir droit pendant les prochaines semaines.

Quelle plaie.

Notant dans un coin de son esprit de ne plus accepter les rencards arrangés, voire de ne plus jamais en accepter du tout, c’est aussi une idée qui lui parait particulièrement viable en cet instant précis, Wes’ laisse filer un profond soupir alors que la demoiselle s’éloigne en tempêtant. Il essaie de se passer la main sur le visage avant de se rendre compte que ses doigts collent sur sa peau. « Merveilleux… » Tête relevée en direction de la personne derrière le bar. « T’aurais un torchon à me filer ? » Il devrait probablement aller aux toilettes directement, mais c’est comme s’il était vissé sur son tabouret. Ill n’a surtout pas envie de traverser toute la pièce et se taper l’affiche, autant être honnête. Et, après un instant, il tilte. « Ah Andrea. Je m’attendais pas à ce que ce soit toi. » Déjà, il s’est rappelé du prénom de la cousine d’Athéna, ce qui est un exploit en cet instant précis. Il sait qu’elle n’est pas souvent derrière le comptoir et ils n’ont jamais échangé plus de deux ou trois mots. Pour autant, cette fois, elle a assisté à toute la scène, à son grand déplaisir. « Bon… tu veux quoi en échange de ton silence ? »
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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyMar 9 Jan - 21:57

Penchée par-dessus le siège passager de la caisse de Raoul -ma caisse bon sang, faudrait peut-être que je me fasse à l’idée- j’adresse un grand sourire à la tia Elena qui, après un dernier geste de la main, disparaît dans le hall de son immeuble. Un coup d’oeil à l’horloge de la bagnole me permet de faire de brefs calculs et de deviner que si je me grouille, j’aurai le temps de prendre une douche et d’avaler un truc vite fait avant que ma deuxième journée de travail commence. Même si, vu la dalle que j’ai, je pourrais presque envisager de prendre une douche, et de manger un bout en même temps. Ce que je fais presque, au final. J’avale vite fait un tupp de restes en serviette, me prépare en vitesse, enfile des fringues décontractées, et saute une nouvelle fois dans la voiture que j’ai eu l’impression d’avoir quitté à peine dix minutes plus tôt.

J’arrive au fight club près d’un quart d’heure avant l’heure prévue, bazarde tout mon bordel dans le casier qu’on partage Hailey et moi, et vais même jusqu’à poser une fine couche de rouge sur mes lèvres. Ouais, ce soir, j’ai envie. Juste…comme ça. Ça m'arrive pas souvent, mais quand c’est le cas, je trouve jamais de vraie raison de pas me faire plaisir. Et pendant que je rejoins le reste de l’équipe pour connaître mon affectation, j’adresse un léger signe de tête à Athena, qui entre ces murs est simplement ma patronne, et pas ma cousine que je vois bien souvent en dehors d’ici pour nos repas de famille, et autre. J’ai un léger hochement de tête quand elle m’informe que ce soir je jouerai les serveuses, et dans la minute on finit par se disperser entre l’étage et le rez-de-chaussée, chacun prenant son poste.

La salle se remplit peu à peu, alors que je fais la navette entre les tables désormais occupées, et le comptoir où se trouve Marisol, mon plus beau sourire accroché sur mes lèvres. Faut bien ça, pour espérer un joli pourboire. La barmaid du soir a pas l’air dans son assiette, et je suis pas étonnée qu’une vingtaine de minutes plus tard, Athy vienne me chercher en me demandant de passer derrière le comptoir. Une nouvelle que j’accueille en haussant légèrement les épaules, avant de me diriger vers mon nouveau poste, depuis lequel je vois Marisol quitter discrètement les vestiaires, puis le fight club. Je la regarde jusqu’à ce qu’elle sorte de mon champ de vision, me promettant de lui écrire à la fin de mon service. Ou demain matin…ouais, demain matin, ça sera sans doute mieux.

C’est comme ça que je me retrouve au bar, à servir les clients, à faire la causette, à m’occuper de lancer les machines de verres sales et tous ces trucs-là. Y’a certaines tronches que je connais déjà, et avec qui j’échange plus que quelques mots, d’autres qui, si je les aies déjà vues, m’ont pas vraiment marquées. De toutes façons, on va pas se mentir, certains soirs ça se bouscule tellement qu’on a pas forcément le temps de faire copain copine, ou un cliché mental du client pour s’en souvenir à son prochain passage. Enfin, si prochain passage il y a quoi. Et si eux viennent pas, y’aura d’autres clients pour les remplacer vu comment marche cet endroit depuis que Maddy et Athy en ont repris les rênes.

Je suis occupée à tendre l’oreille pour entendre la commande d’un petit barbu quand des exclamations choquées me font tourner la tête dans l’autre direction, juste à temps pour assister au grand départ du rencard offusqué du médecin qui soigne les combattants de cet endroit. Je pince les lèvres dans une fine ligne, alors qu’il tarda pas à me demander un torchon que je m’empresse de lui tendre, l’étonnement encore peint sur mon visage : “-Salut Wes. Y’a pas de mal. Je voulais te saluer, et en même temps…t’avais l’air plutôt occupé.” que j’ajoute dans un sourire, alors qu’il commence déjà à se débarbouiller avec le morceau de tissu. Je me retiens de lui dire que vu que les deux boissons venaient d’être commandées, la demoiselle en avait sans doute pas bu beaucoup, et qu’il vaudrait mieux passer direct par la case “bonne douche” à ce stade, mais je préfère me contenter d’un sourire penaud.

Avec une éponge, j’absorbe l’excédent qui se trouve sur le comptoir, et attrape la serpillère pour en faire le tour, et nettoyer autour des tabourets. Bon, ce sera clairement pas nickel, et les semelles vont coller un peu dans un joli bruit de succion, mais…c’est mieux que rien. Et de toutes façons, impossible de faire davantage avec les gens qui passent. Quand je suis de retour à ma place, je prends le temps de me laver les mains et relève la tête en direction du jeune homme qui s’est fait refaire le portrait à coup de cocktail. Sa question m’arrache un léger rire, alors que j’hausse une épaule : “-En échange de mon silence ?” Je laisse planer un sourire teinté de malice sur mes lèvres comme pour le faire mijoter un instant, avant de reprendre : “-Une douche au cocktail et un chantage, ça fait quand même beaucoup pour une seule soirée. Genre...double peine. T’inquiètes pas, je divulguerai ta mésaventure à personne. J’emporterai ton secret dans la tombe.” Trop théâtral ? Pas tant que ça. C’est simplement à l’image du geste de la nana qui s’est barrée.

Je m’éloigne deux secondes pour récupérer les verres sales déposés par l’une des nanas qui fait le service en salle, et les mettre près de l’évier, avant de faire de nouveau face au docteur, et déposer devant lui un verre tout juste rempli : “-Tiens, pour te remettre de tes émotions.” que je dis dans un sourire en coin, avant d’aviser le verre, et la tronche du type en face de moi : “-Quoi ? C’est bien ça que tu bois d’habitude, non ?” que j’ajoute dans un haussement d’épaule, avant de me détourner pour m’occuper de la vaisselle sale, qui va pas se mettre dans le lave-vaisselle toute seule. Ce serait cool. Mais j’ai déjà testé, si je m’en charge pas, elle reste là indéfiniment. Quand j’ai fini, je fais de nouveau face au comptoir, aux clients, et à la salle dans leur dos. C’est plutôt calme de mon côté pour l’instant, ce qui est pas déplaisant : “-Alors…qu’est-ce que tu lui as dit de si terrible pour qu’elle te fasse le coup du verre en pleine tronche ? Je pensais que ça arrivait que dans les séries ou au ciné ça…” Parce que franchement…c’est quand même too much, et un poil diva, comme réaction.

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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyMer 31 Jan - 9:02

En cet instant précis, il serait peut-être de bon ton de faire un bilan sur ses choix de vie – plutôt hasardeux en cette soirée, surtout quand on voit dans quel état il se retrouve. Oh, ça pourrait être pire. Au moins elle ne l’a pas giflé en public. Encore que, niveau amour-propre, le verre est quand même largement au-dessus. A ses yeux en tout cas. Toujours est-il qu’il regrette fortement de ne pas avoir choisi la solution de facilité. Qui l’aurait probablement conduit dans le lit de cette fille qu’il aurait larguée au petit matin. Mais, s’il est loin d’être un gentleman, il ne pousse pas non plus le vice à ce point-là.

Attrapant le torchon tendu par Andrea, il se fend d’un rire sans joie à sa remarque. « Ouais, j’étais super occupé. » Il récupère le petit parasol cocktail qui est tombé du verre en cours de route et lève un sourcil à l’observer. « Heureusement qu’elle a pas pensé à me planter dans l’œil, ça aurait vraiment fait désordre. » Ou au milieu du front. Qu’importe, ces petits trucs peuvent être super dangereux quand on y pense.

Pas vraiment perturbé par l’alcool et le sucre qui commencent à sécher sur sa peau et sa chemise – songeant tout de même vaguement au fait que la douche serait quand même bien plus efficace – il plisse des yeux en direction de la brune qui fait mine de réfléchir. « Oh, je dirais que c’est presque une soirée ordinaire. Au moins, y a personne en sang qui se précipite sur moi après s’être fait péter l’arcade sourcilière sur le ring. » En comparaison, ce serait même carrément calme. Et puis les regards ont enfin fini par se détourner, heureusement. Non pas qu’il n’aime pas que tout le monde le suive des yeux, mais un peu quand même. « Dans la tombe, carrément ? C’est bien aimable à toi. Je te revaudrais ça. » Comment ? Oh, il trouvera bien.

C’est un regard surpris qu’il lui lance quand elle pose un nouveau verre plein devant lui. « C’est en effet ce que je bois. Je pensais pas que t’aurais retenu. » Même si c’est son boulot, ce n’est pas souvent qu’il est attablé au comptoir quand elle bosse. Ou qu’il a eu l’occasion de boire avec elle en dehors des heures de travail. Il devrait peut-être y remédier, ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle emportera bien ce secret dans la tombe en effet. Encore que, il y aura bien quelqu’un dans la salle pour faire ressortir cette histoire au pire moment, à n’en pas douter.

Quelques gorgées de whisky et il a un soupir de contentement, même s’il est bon pour sentir le cocktail fruité pour le reste de la soirée. Et il laisse son esprit vagabonder quelques instants avant qu’Andrea ne revienne vers lui. « Franchement ? J’ai eu le malheur d’écourter la soirée au bout de quoi ? Dix minutes ? » Il a une grimace vaguement contrite. « Un conseil… » Index dressé en direction de la jeune femme. « Les rencards arrangés c’est bien de la merde. J’ai vu direct que ça allait pas coller. J’ai fait un effort, mais quand elle a commencé à me parler de sa collection de… » Ah, il a déjà oublié ce qu’elle collectionnait. Un effort de réflexion alors qu’il a une illumination. « Les poupées. Alors ouais, ouais, je sais, c’est pas la mort hein. Mais je me suis imaginé chez elle, avec ses murs remplis de poupées et… brrrr… » Surtout vu sa description, autant dire que ça ne vendait pas du rêve. « Donc ouais, j’ai mis un stop direct. Et je pense qu’elle avait dû voir un film ou un truc du genre et qu’elle rêvait de balancer un verre. » Il a tout de même une once d’hésitation et il finit par avouer, retenant un sourire. « Ah ouais, j’ai potentiellement dit qu’elle était jolie, mais pas assez pour que je fasse semblant de l’écouter jusqu’à ce qu’on ait ce qu’on voulait tous les deux. Je sais pas s’il y a un lien. » Œillade amusée, alors qu’il s’attend à tout de moment à ce qu’Andrea lui jette un truc dessus en représailles. Pas comme s’il se targuait d’être un gentleman donc. Mais hé, il a été honnête au moins. Ca compte un peu non ?
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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyDim 4 Fév - 20:48

Super occupé…c’est donc comme ça qu’on dit maintenant, quand on a un date ? Hé bah, ça doit vraiment faire longtemps, très très longtemps même, que j’ai pas eu de rencard, parce que je me souvenais pas qu’on présentait ça comme ça. J’essuie distraitement un verre en essayant de me souvenir de la dernière fois que je me suis retrouvée en tête à tête avec un mec, pour un rendez-vous galant. Et sans surprise, je suis foutrement incapable de donner une date précise. Même une fourchette. Rien, que dalle. Juste la conclusion que ça fait vachement longtemps. Ce qui est loin de me foutre le cafard pour autant, faut bien l’avouer.

Je jette un regard à l’ombrelle en papier que Wes tient au bout de ses doigts, et retiens pas une petite grimace à l’évocation de ce que cette hystéro aurait pu faire avec, à savoir lui planter dans l'œil. Beurk, vraiment, merci à elle de pas l’avoir fait, et de pas avoir traumatisé plus d’une personne dans le coin. Enfin, traumatiser...Toutes les personnes qui viennent ici ont l’air shootées à la violence, comme si elles étaient partie intégrante de leur vie, et que voir des gars se faire rétamer la tronche, ça leur posait absolument aucun souci. Au final, peut-être que voir le jeune homme avec le petit parasol planté dans l'œil aurait fait leur soirée. “-Le dis pas trop fort, elle serait capable de faire demi-tour pour l’acte 2.” Comme si le coup du verre dans la tronche c’était pas déjà assez spectaculaire.

Je sens le sourire qui gagne mes traits quand Wesley s’interroge sur la meilleure manière d’acheter mon silence après ce petit désastre, et je manque pas de laisser échapper un léger rire quand il me parle d’arcade sourcilière, et je désigne le ring d’un geste du menton : “-Oh, la soirée est loin d’être terminée…d’une minute à l’autre y’a un nez pété ou une lèvre fendue qui se précipite vers toi !” Enfin, ses fringues sont déjà dégueu, il est plus vraiment à une ou deux tâches de sang en plus. Même si, après ce petit épisode déplaisant, je lui souhaite quand même de passer une soirée plus calme. “-Ouais, la tombe. Crois-moi, il faudra au moins ça pour taire ta mésaventure de ce soir !” Parce que bordel…un verre à la tronche ! Digne d’un film Hollywoodien !

C’est relativement calme ce soir, même si on sait jamais à l’avance si ça va durer ou pas, et je finis par poser un verre de whisky devant Wes, qui semble étonné que j’ai retenu sa commande. Pour toute réponse, j’hausse une épaule désinvolte, nous épargnant le couplet selon lequel le montant de mon pourboire dépend généralement de ce genre de petites attentions, qui plait plutôt pas mal aux clients. Non pas que j’en attende un de sa part, c’est un peu différent quand tu sers le Doc’ de la maison. Enfin bref, j’enchaine bien assez rapidement sur la suite, et sans vraiment penser au fait que je me montre carrément curieuse -et que la réponse me regarde pas du tout- je lui demande ce qu’il a bien pu faire pour que la jeune femme réagisse comme ça.

Plantée de l’autre côté du comptoir pendant que j’essuie les verres, j’écoute le médecin me raconter son rencard, et hausse les sourcils à plusieurs reprises, sans l’interrompre une seule fois, jusqu’à ce que ses derniers mots lui valent de se prendre le torchon que j’avais entre les mains en pleine poire. C’est pas lancé fort, évidemment, et je peux pas ravaler le sourire en coin à mes lèvres : “-Wouah. Et dire que certains prétendent que le romantisme est mort !” que je réponds en récupérant mon torchon qui part direct au sale, alors que je lève les yeux au ciel, sans me départir de mon sourire. Tu m’étonnes que la nana ait pas forcément hyper bien pris le fait qu’elle était jolie, mais pas assez pour qu’il la ramène chez elle pour autant.

Armée d’un torchon propre, je prends le temps d’essuyer deux verres tout en réfléchissant aux paroles de Wes, qui me laissent relativement pensive. “-Pour ta défense, j’avoue que les poupées…” et je termine même pas ma phrase, secouant légèrement la tête de droite à gauche, en grimaçant. Flippant. Toutes ces paires d’yeux témoin de choses qu’elles devraient jamais voir…ça me fait froid dans le dos. “-Mais quand même, dix minutes, Wes…tu lui as pas laissé sa chance ! Et puis…chez toi, y’a pas de poupées…si ?” que je rajoute dans un sourire malin, avant d’avaler une longue gorgée dans le verre d’eau que je garde à portée de main. Et c’est seulement là, que l’information principale percute enfin mon cerveau : “-Attends, attends, attends…t’as parlé de…rencard arrangé ? Toi, là, avec tout ça, t’as besoin qu’on t’arrange des rencards ?!” que je demande, alors que sans gêne, j’englobe toute sa personne et sa silhouette d’un geste de la main, une franche incompréhension sur la tronche. Nan, sérieux, lui il a besoin d’un coup de main pour pécho ? Hé bah celle-là, je l’avais pas vu venir !

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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptySam 24 Fév - 22:31

Songeant vaguement qu’il passe beaucoup trop de temps ici – au point de se dire que les personnes avec qui il discute le plus se trouvent derrière le comptoir – Wes’ se demande, l’espace d’une seconde, à quoi aurait ressemblé sa vie s’il n’avait pas décidé de mettre les pieds dans cette ville. Vaste question et ce n’est peut-être pas le moment le plus propice pour tenter d’y répondre. Ou peut-être bien que si, allez savoir. En tout cas, cette ombrelle le fascine, comme n’importe quoi qui pourrait détourner le fil de ses pensées.

Il se fend tout de même d’un sourire amusé à la remarque de la brune. « Mmmh… elle a déjà fait la sortie spectaculaire qu’elle voulait. Ca ferait désordre qu’elle revienne, même si c’est pour m’achever. » Pragmatique, il ne s’imagine pas une seconde qu’elle pourrait en effet changer d’avis. Du reste, il roule des yeux quand elle en rajoute une couche. « J’aimerais bien que le reste de ma soirée soit tranquille. Mais si je reste collé au bar, ça devrait aller non ? Y a beaucoup de combats de prévus ? » Il n’a vraiment rien suivi ce soir, c’est assez dingue. Mais il le vit bien. Pas comme s’il comptait réellement aller ailleurs. Sauf à se trainer jusque-chez lui mais, même pour ça, il a une vague flemme. Terrible. « Mais si tu peux éviter de me porter la poisse jeune fille, j’aimerais autant. » Sourcil levé, il finit par ajouter, d’un ton plus léger. « Quitte à la raconter, essaie d’en rajouter des caisses. Je serais curieux de voir si ça pourrait générer une rumeur. »

Finalement, il se confie à la barmaid. Dans le genre cliché, ça se pose là mais, dans le fond, ça a l’air de l’amuser, même plus que lui. « Le romantisme ? Tu vas pas me dire que tu fais partie de l’école des romantiques ? Sérieusement ? Y a rien qui me gonfle plus que ça. Essayer de rendre glamour des trucs qui le sont pas du tout alors que tu pourrais juste profiter de la personne qui te fait face. Sans chercher à enrober ça dans des roses qui auront fané demain ou des conneries du genre. » Oui, il est sur la pente dangereusement glissante du mec qui vire vaguement connard, il en est bien conscient. Mais en vérité, il s’en moque un peu. Il a été romantique, à une époque. Et on peut dire que ça ne lui a pas du tout réussi. Alors il n’a pas la moindre envie de remettre ça. Ca a même tendance à le crisper.

Mais il préfère laisser ça de côté et hoche la tête à la mention des poupées. « On est d’accord. Et … franchement, je suis pas un connard au point de la ramener chez moi pour la jeter le lendemain parce que les poupées me mettent mal à l’aise. Même moi j’ai des limites quand même. » Ou des principes. Mmmh pas vraiment au final. Enfin, qu’importe. Il a une grimace au reste avant de tousser un rire. Et se contente de boire quelques gorgées avant de se décider à répondre. « Je suis flatté. Vraiment. » Il ajoute, avec une ombre de sourire. « On me tannait depuis un moment. Et j’ai pas le temps de draguer au hasard. Ou pas l’envie. Je sais pas trop. J’évite au boulot. Et ici aussi en général. Alors je me suis dit que… c’était pas forcément une mauvaise idée. Bon, je me suis planté je crois. » Nouveau regard dubitatif jeté sur le parasol. « C’est le moment où tu peux recommencer à te foutre de moi je crois. Et où je te paie un verre si t’es pas trop occupée. » Ce sera toujours moins risqué que son tête à tête avec… c’était quoi son nom déjà ? Il a quand même pas réussi à l’oublier aussi vite non ? Visiblement… si.
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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyMar 19 Mar - 22:19

Je peux pas dire le contraire, je m’ennuie jamais les soirs où je bosse ici. Il se passe toujours quelque chose, même si, la plupart du temps, c’est nettement moins marquant que de voir le médecin attitré de cette salle se faire jeter un cocktail à la tronche. Et bien que j’ai plus ou moins promis mon silence à Wes, je doute pas que certains se montreront volontiers bien plus bavards que moi sur sa mésaventure. Je suis sûre qu’Hailey aurait eu des tas de choses à dire sur le comportement de cette nana, et pendant quelques secondes, je m’éloigne un peu de l’instant, me demandant si ce serait le genre de trucs dont serait capable ma meilleure amie.

Mais ouais, possible qu’il ait raison, et que ladite nana soit pas près de repointer le bout de son nez après son petit numéro. Ca ferait mauvais genre, de revenir après ce qu’elle a dû vivre comme son grand départ super orchestré, et toutes ces conneries. En attendant, rien indique que le reste de la soirée va se dérouler sans accroc pour Wesley, vu que…bah…on est dans un fight club où, par définition, des gens se battent…et il est le médecin des lieux. J’ai beau pas être la plus maligne des filles du coin, même moi je comprends qu’on pourrait avoir besoin de ses services à tout moment. Si bien que, quand il me demande combien de combats sont prévus ce soir, je sens presque aussitôt le sourire de malice qui étire mes lèvres : “-Toujours trop pour tes espoirs de tranquillité !” Et non, ça me culpabilise pas un seul instant de les balayer, lesdites espérances.

Je m’entends lui dire que j’emmènerai sa mésaventure dans la tombe, ce qui a l’air de le faire sourire. Même si, la seconde après m’avoir demandé de garder tout ça pour moi, il me lance presque le défi d’enjoliver son histoire au max, voir si ça peut lancer une rumeur à son sujet : “-Désolée de te l’apprendre, mais les ragots c’est pas trop mon truc. Je suis quand même sûre que les quelques Brawling qui ont assisté à la scène se feront un plaisir de te charrier avec ça !” que j’ajoute dans un clin d'œil amusé. Vu les visages qui se sont tournés vers Wesley et son rencard, et les sourires qui ont suivi, y’a eu quelques témoins à cette scène hollywoodienne.

Et finalement, je me montre curieuse, et demande au médecin de me raconter ce qui lui a valu ce au revoir plutôt mouvementé. Sans rechigner, Wesley me fait donc part de son rencard, des mots échangés, et de l’issue qu’il avait sans doute pas anticipé. Un récit qui lui vaut de se recevoir le chiffon que j’avais entre les mains dans la tronche, quand je comprends assez aisément ses sous-entendus. A ma petite réplique sur le romantisme, il se lance dans un long discours, fait d’un tas de mots, alors que mes sourcils se haussent de plus en plus, et que je finis par lâcher, à la fin de sa tirade : “-Hé bah ! On dirait que quelqu’un en avait gros sur le cœur.”, ce qui, je l’admets, est pas ce qui se fait de plus délicat.

Attrapant un verre pour l’essuyer, je fais glisser le chiffon à l’intérieur, me surprenant à réfléchir réellement aux paroles qu’il a prononcées, à son discours anti romantisme. “-Je peux pas vraiment dire que je suis du genre romantique, non. Les longues déclarations ont tendance à me filer de l’urticaire, et les mièvreries me donnent la nausée.” Hé bah le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on forme un beau duo d’aigris, mais c’est loin de me déranger. “-Pourtant…je pense que y’a pas de mal à y mettre les formes quand même, sans entrer dans le nian nian à deux balles. Enfin…je dis juste que y’a tout un monde entre le romantisme qui veut te faire croire que tout est beau, rose, plein de paillettes et toutes conneries, et être un connard fini. Même si, note bien, j’insinue pas du tout que c’est ce que tu es. Je me permettrai pas.” Et preuve de ma sincérité, aucun sourire vient étirer mes lèvres. J’ai beau avoir des vibes de petite conne par moments, j’ai été bien élevée…et mama Espinoza plaisante pas avec le respect.

Enfin, en même temps…faut être sacrément motivé pour s’envoyer en l’air au milieu de centaines d’yeux vides de poupées. Même en étant très attiré, je peux carrément comprendre que ça ait pu couper ses envies, même si…ouais, il a toujours un chez lui. J’écoute sa réponse, m’arrêtant dans mes gestes comme pour lui accorder toute mon attention. “-Je sais pas…Si ça avait été clair dès le départ, que c’était juste l’affaire d’une nuit, ça aurait pas été si grave d’aller chez toi, non ? Tant que les choses sont dites, comprises et acceptées des deux côtés…” que je dis en haussant une épaule, tendant la main pour attraper la commande qu’une des nanas dépose sur le comptoir afin que je la prépare.

Et c’est là, à cet instant précis, que ça me frappe enfin. Ce type est facilement ce qu’on peut appeler un beau gosse, il fait tourner la tête des nanas -littéralement, vu le nombre d’entre elles qui se retournent sur son passage- il est intelligent, puisque médecin…et il doit avoir recours à des rencards arrangés. Franchement, j’y pige rien. Si bien que, comme souvent, ma spontanéité prend le dessus, et j’ai pas le temps de retenir ma langue que les mots sortent, bruts, sans aucune fioriture. A sa réaction, quand il se dit flatté, je lève les yeux au ciel, et tout en secouant la tête, lui balance un “-Oh, ça va ! Comme si on te le disait pas cent fois par jour…au moins.” Qu’il me fasse pas croire que c’est la première fois que quelqu’un lui fait remarquer -certes très maladroitement- qu’il est très charmant.

Je profite de ce léger flottement pour jeter un coup d'œil rapide à la commande déposée un peu plus tôt, tandis que je prête l’oreille à Wesley, et les explications qu’il était pas obligé de me donner, mais qu’il me fournit quand même, et que je ponctue d’une légère grimace : “-En vrai…je crois que je comprends. Peut-être un peu trop bien, même.” que je lâche, non sans accompagner ces quelques mots d’un soupir, et sans utiliser plus de mots, alors que lui-même s’est pas montré avare y’a quelques instants. Comme dit, je comprends. Le manque d’envie, le manque de temps, le fait que ce soit pas forcément non plus une priorité. Si dans les films et les séries on nous tanne toujours pour nous faire comprendre qu’on est rien sans l’Amour, celui avec un grand A, qui dévaste tout sur son passage, et nous laisse chancelant, ça fait un moment que je suis plus sûre d’être d’accord avec ces conneries.

Enfin, faut pas s’y méprendre non plus. Je suis pas amère du haut de ma petite trentaine, je dis pas non plus que je crois pas aux belles histoires, aux gens qui s’aiment, et à tout ça. Ca existe, je le sais, et c’est chouette…quand ça marche. Je dis simplement que c’est pas forcément l’objectif numéro 1 pour toutes les personnes de cette fichue planète Terre, et que y’a pas de raison d’en faire toute une histoire. Parfois, on est seul par choix, d’autres fois par nécessité, parce que la vie l’impose, ou juste parce que c’est comme ça. Peut-être que je me suis un peu trop habituée à la vie seule, à cette indépendance qui me colle à la peau, et à laquelle je suis pas sûre de vouloir renoncer. Pas le temps de draguer au hasard, pas l’envie, qu’il a dit, et c’est fou comme ça pourrait résumer parfaitement ma pensée.

Du reste, je laisse ces pensées un peu trop sérieuses pour la soirée filer, et retiens pas un léger ricanement quand il m’invite à me foutre de sa tronche : “-Aurais-tu un côté maso non assumé, Wesley Dawkins, que tu réclames que je me foute de toi ?” je demande dans un sourire en coin, avant de reprendre : “-Et…je suis jamais trop occupée pour un verre, merci.” que j’ajoute sans me départir de mon sourire, lui expliquant que je m’occupe de la commande et que je reviens vers lui. Et pendant quelques brèves minutes, je suis de nouveau toute concentrée à préparer les boissons demandées, à resservir les autres types accoudés au comptoir, à encaisser ce qui doit l’être. J’aime bien les soirées comme celles-ci, où tout roule.

Finalement, je reviens vers Wesley, un verre de coca à la main, et le lève légèrement à sa hauteur, dans un nouveau remerciement. J’aurai pu opter pour une boisson alcoolisée, je peux même dire que j’en avais envie, mais j’oublie pas que je travaille, et même si un verre m’aurait certainement pas mise à l’envers, je préfère garder les idées claires. “-J’ai réfléchi un peu, si, je te promets, ça m’arrive. Et…je suis pas certaine que tu te sois planté, au final. Je veux dire…si tu veux rencontrer quelqu’un, malgré ton emploi du temps de ministre et ton manque d’envie, les rencards arrangés ça reste une bonne alternative. C’est peut-être de faire ça ici, au milieu de gens que tu connais, qui était pas forcément une bonne idée…” Ici, avec tous ces visages connus, toutes ces paires d’yeux inquisiteurs, à épier faits et gestes dans l’espoir de dégoter un ragot croustillant à raconter plus tard.

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Wesley Dawkins
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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyDim 7 Avr - 10:50

Au moins, même s’il vient de passer un moment passablement ridicule, la suite promet d’être un peu plus sympathique. Même si c’est juste discuter quelques minutes avec Andrea, il rentrera sans avoir l’impression d’avoir totalement perdu sa soirée. Elle l’amuse et elle a tendance à ne pas prendre les choses trop au sérieux, ce qui lui permet de relativiser la débâcle de ce rencard. Et il peut le voir avec la moue malicieuse qui ourle ses lèvres à sa répartie. « Techniquement, je suis pas supposé être de service ce soir en vérité. Alors, à moins qu’il y ait un vrai drame, je devrais quand même être tranquille. Je vais donc rester vissé encore un peu sur ce tabouret, j’espère que t’es pas trop déçue. » Clin d’œil en retour, alors que la discussion se déroule, interrompue de temps à autre par les verres qu’elle doit servir. Tranquille ou non, il y a toujours assez de monde pour que personne n’ait à s’inquiéter de savoir si le bar va faire faillite ou pas.

Et il la fixe quelques instants au reste, laissant filer un silence. « Pourtant, les barmaids ont pas accès à genre tous les potins du monde ? Je suis sûr que tu dois savoir teeellement de trucs en plus, derrière ton comptoir. » Une vague grimace au reste, alors que tout le monde a bien détourné les yeux dès qu’il a essayé de distinguer les visages connus. C’est sûr, il va en entendre parler. Réprimant un soupir, il se pince l’arête du nez avant de lui raconter, sans vraiment se faire prier, sa mésaventure de la soirée. Possible qu’il s’emballe un peu. Juste un peu. Il faut dire que, même s’il ne se l’avoue pas totalement, il reste particulièrement amer quant à ses relations avec les femmes. Il a un rire sans joie à la remarque de la jeune femme. « C’est pas impossible. C’est juste… » Un soupir, alors qu’il ne sait même pas comment finir sa phrase. Il pense souvent – tous les jours même – qu’il a tourné la page. Et parfois, la réalité lui met une jolie claque dans la gueule.

Il se fait attentif au reste, aux paroles d’Andrea, lorsqu’elle lui donne son point de vue sur la question. « Je note que tu n’insinues pas que je suis un connard. C’est bien aimable de ta part. » Sourire malicieux, avant de reprendre, un brin plus songeur. « Et t’entends quoi par mettre les formes ? » Ca le rend curieux, d’autant qu’il n’arrive pas vraiment à trouver cet équilibre qu’elle évoque. Probablement parce qu’il a plus envie de se comporter en connard qu’en romantique mais ça, il va le garder pour lui, ça vaut mieux. Un nouveau rire quand elle lève les yeux au ciel. « Cent fois ? Faut pas abuser. Mais c’est toujours agréable à entendre. On doit te dire à longueur de journée que t’es mignonne, pour autant, c’est cool non ? » Ou pas. Allez savoir.

Et il ne saurait pas dire si c’est le fait qu’il apprécie Andrea ou le fait qu’elle soit derrière le comptoir, mais il ressent le besoin inhabituel d’en dire un peu plus sur ce qu’il a en tête. Autant dire que ça n’arrive pas souvent et ça le surprend un peu. Au moins, elle a l’air de comprendre où il veut en venir. « C’est… compliqué tout ça. La plupart du temps, j’essaie de faire comme si ça me prenait pas la tête et… des fois je me prends un verre en pleine gueule. Ca fait réfléchir. » Sourcil levé à cette pensée, il se décide à lui offrir un verre et réprime un nouveau sourire. « J’ai surtout envie de me dire que la soirée sera pas totalement pourrie. Et papoter avec toi remonte le niveau. » Il pianote sur son téléphone alors qu’elle prépare d’autres boissons avant de relever la tête quand elle revient vers lui, son verre à la main.

Il se fait un rien perplexe quand elle attaque son petit speech. Un froncement de sourcils concentrés alors qu’il l’écoute avec attention, jouant avec son verre encore plein. « Tu crois vraiment que c’est une bonne alternative ? » Un silence, alors qu’il se met à fixer ledit verre et qu’il se décide à rompre au bout de quelques instants. « Les rencards tout court ça craint en fait. » Conclusion qui l’arrange fortement au final et qui lui arrache même un vague sourire. « Je suis quand même curieux tiens. T’accepterais un rencard arrangé toi ? » Et il se penche vers elle, avec une œillade malicieuse. « Et ton rencard idéal alors ? » Vu qu’elle n’est pas du genre trop romantique visiblement, ça peut toujours lui donner des idées.
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Andrea Espinoza
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MessageSujet: Re: Just a drink, or two...   Just a drink, or two... EmptyHier à 0:17

Je lui adresse un regard entendu, me retenant de lui dire que je doute pas une seule seconde qu’il ira s’occuper de toute personne qui pourrait avoir besoin d’un médecin, qu’il soit de service ou pas. Après, je sais pas trop où Wesley pose la limite du “vrai drame”, mais je le vois mal se contenter de regarder quelqu’un pisser le sang sans réagir, sous prétexte que ce soir, il est là seulement en tant que client. Enfin…perso, ça me va bien, hein. Même si on a jamais trop de mal à faire la conversation quand on est de mon côté du bar, qu’il s’agisse d’échanger deux trois banalités ou de servir de confidente à un client qui aurait un peu trop bu, c’est agréable de pouvoir passer ces quelques instants avec une tête connue, et une personne dont j’apprécie la présence. Pourtant, en réponse à sa remarque, je prends une moue presque ennuyée, finement étudiée, et lève une épaule : “-Offf…je ferai avec…” Mais mon jeu d’actrice est si mauvais que je lutte pas quand je sens le coin de ma lèvre s’étirer dans un sourire malicieux. Bien sûr que je suis pas déçue !

En attendant, malgré ce qui s’est passé, et le côté surprenant que cette scène se soit déroulée ailleurs que sur mon petit écran, je finis par lui dire que son secret est safe avec moi. J’ai jamais été trop fan des ragots et autres petits potins, surtout quand il s’agit de les colporter. J’y vois rarement de grands intérêts, et quand on sait le mal qu’ils peuvent faire, autant fermer sa bouche. Même si, comme tarde pas à le pointer du doigt le docteur, mon job me permet d’apprendre plein de trucs…des trucs intéressants, d’autres qui le sont pas du tout, des infos qui me regardent pas, d’autres qui sont carrément choquantes…et j’en passe. Pourtant, j’hausse les épaules, en laissant échapper un léger soupir qui passe inaperçu avec le bruit autour de nous : “-C’est vrai que les clients ont tendance à se confier. Mais…parce qu’ils se sentent seuls. Ou qu’ils ont trop bus. Qu’ils ont passé une mauvaise journée. Qu’ils viennent d’apprendre une sale nouvelle. Les raisons sont nombreuses, au final, mais…je sais pas…je trouverais ça nul de balancer ce qu’ils ont raconté sous le coup d’une émotion, que ce soit la colère, la tristesse ou la déception, ou parce qu’à ce moment-là, ils avaient besoin de parler et que la seule personne qu’ils avaient sous la main, c’est moi. S’ils veulent que ça se sache, ils finiront bien par le dire d’eux-mêmes !” que j’ajoute, sans être trop certaine de me faire comprendre.

Au final, Wes m’explique ce qu’il s’est passé avec cette petite nana pour qu’elle lui fasse le coup du verre en plein visage, et je laisse échapper une grimace. C’est vrai qu’il a pas forcément fait preuve de beaucoup de tact, mais de là à agir comme l’a fait la demoiselle, y’a tout un monde. A ma petite taquinerie sur le fait que le romantisme est mort, il me rétorque presque aussitôt qu’il supporte pas ça, que ça a même tendance à le gonfler. J’essaie de dédramatiser un peu les choses en laissant entendre qu’il en a gros sur le coeur, et je le quitte pas du regard en observant ses réactions, mes yeux se plissant légèrement quand il va pas au bout de sa phrase, une phrase que je finis pour lui : “-Hmm…c’est juste que tu t’y es déjà risqué, une fois ou deux, que ça c’est mal fini, et que t’es moyen chaud pour recommencer ? Je vois le genre.” que je lâche, m’attendant pourtant à aucune réponse, alors que je me contentais plus ou moins de formuler mon hypothèse à voix haute, ce qui a pas forcément besoin de réaction de sa part.

Si je suis romantique de mon côté, ou que j’aime ça ? Bof, pas vraiment. A mon tour de sentir son regard attentif sur moi, alors que je lui explique que je suis pas hyper fan des longs discours mielleux. Y’a rien de plus efficace que les actions, de toutes façons. Rien de plus fiables non plus. Avec des mots, on peut faire ce qu’on veut. Enfin…presque, quoi. Je lui adresse un sourire un brin insolent quand il note que je le prends pas pour un connard, avant de me figer quand il me demande d’expliciter mes paroles. Je me sens hausser une épaule, alors que je fais mine de ranger quelques trucs qui trainent même pas vraiment de mon côté du bar. “-Je sais pas…genre arrondir les angles. User de tact. Pas être brut de décoffrage, faire les choses en douceur. Genre…pas mettre fin à un rencard en dix minutes parce qu’une nana a une passion chelou. Tu vois le genre ?” que je demande, alors que mon regard se lève vers lui, puis plus haut, vers le ciel : “-En même temps, mon dernier rencard date de tellement longtemps que je suis même pas certaine que tu devrais écouter mon avis sur le sujet.” Et ça me fait ricaner plus qu’autre chose, parce que je suis pas du genre à m’apitoyer sur des détails comme ça.

Il se fout de moi, là, ou je rêve ? Même si, c’est pas désagréable de l’entendre rire. Au moins, ça montre qu’il a laissé sa mésaventure derrière lui, et qu’il est déjà passé à autre chose. “-Non, cent fois, je persiste. Et tu les entends peut-être pas les commentaires sur toi, mais moi, qui passe entre les tables ou reçois les clients au bar, je les entends.” Et putain, y’en a qui pourraient faire rougir une nonne, et je vais clairement pas les lui répéter. Pour ce qui est du reste, je me sens froncer le nez doucement, avant de rétorquer : “-Je sais pas. J’ai la tronche que j’ai à cause de mes gênes, de mes parents. C’est pas quelque chose pour lequel j’ai travaillé dur, qui m’a demandé du temps, des sacrifices, des compétences particulières, c’est juste une affaire de génétique. Je sais pas si y’a vraiment de quoi se féliciter.” que j’explique sobrement, me rendant compte que je suis en décalage avec la plupart des nanas qui auraient peut-être rougi en gloussant derrière leur main. Enfin…c’est pas vraiment la première fois que je me sens pas totalement en phase avec des filles de mon âge, et ça me dérange pas tant que ça.

C’est compliqué ? Bah ouais c’est compliqué ! Tout ce qui concerne les relations humaines l’est. Pour autant, j’évite de lui répondre ça, et écoute Wesley se confier à son tour, comme l’ont fait des tas de clients avant lui. Sauf que, quand je me contente de hocher poliment la tête en temps normal, et de relancer la conversation de petites phrases bateau, là, je lui accorde vraiment mon attention, et écoute tout ce qu’il accepte de me dire. C’est marrant, mais au final, on a l’air de penser plus ou moins la même chose sur certains sujets. Comme le fait que trouver chaussure à son pied, c’est pas évident, pour des tas de raisons. Que parfois, les rencontres sentimentales sont pas une priorité, et que c’est les autres que ça semble déranger, et pas nous. Que rencontrer quelqu’un, ça relève parfois de la mission impossible. Mais tout ça, je le dis pas, on va vraiment finir par nous coller une étiquette d’aigris sur le dos sinon. Au lieu de ça, je lui adresse un grand sourire, et rétorque le plus naturellement du monde : “-T’as raison. Je suis de très bonne compagnie.” Oui, rien que ça.

N’oubliant pas que je suis là pour travailler, contrairement à lui, je m’acquitte de mes tâches, et finis par me servir un verre de soda pour lequel je le remercie rapidement, avant de partager avec Wes le fruit de mes maigres réflexions. Je suis pas trop connue pour être un vrai cerveau. Si je trouve que c’est une bonne alternative, les rencards arranés ? “-Baaaaah…ouais ? Je veux dire…tu retires ton boulot et le fight club, il reste quoi ? Une rencontre fortuite dans un magasin, ou au cours d’une soirée ? Tu sors ailleurs qu’ici ? Sinon y’a quoi, les applis de rencontre ? Ou n’importe qui peut prétendre être qui il veut ? Ouais, bof hein…” que je dis dans une grimace sans équivoque. “-Normalement, ceux qui te proposent des rencards arrangés sont censés bien te connaître, savoir ce qui te plait ou au contraire te rebute, et te présenter quelqu’un en conséquence…” que j’ajoute, buvant une gorgée de soda, alors qu’un sourire éclate soudain sur mes lèvres : -T’as confiance en la personne qui t’a organisé ce rencard ? Le coup des poupées, quand même…t’es sûr qu’elle avait pas une dent contre toi ?” que je demande d’un ton taquin, reposant le verre sur le comptoir à côté du sien.

Sa conclusion amène une grimace sur mon visage, et je me contente de hocher la tête, appuyant silencieusement ses propos. Ouais, ça craint, les rencards. Devoir se présenter sous son meilleur jour en essayant de faire bonne impression pour donner à l’autre envie de rester, d’en savoir plus, je suis pas sûre que ce soit pour moi. “-Mouais, c’est naze. C’est bien pour ça que j’en fais pas !” que j’ajoute dans un ricanement, avant d’hausser un sourcil à sa question. Est-ce que j’accepterai un rendez-vous arrangé ? Je reste silencieuse un instant, le temps de cogiter sur la question, avant de me lancer dans une réponse prudente : “-Je crois que je pourrais pas résister à la tentation de poser mille questions à l’entremetteuse. Histoire d’être certaine que la personne qu’elle voudrait me présenter puisse éventuellement me plaire un minimum, et…m’assurer qu’elle a pas des collections chelou.” que j’ajoute dans un sourire amusé, en pensant clairement à ces poupées évoquées un peu plus tôt. “-Mais…dans la mesure où je cherche pas forcément à me caser…faudrait que le gars ait l’air vraiment, mais vraiment de me correspondre pour que j’accepte.” que je conclue maladroitement, en m’emparant une nouvelle fois de mon verre de soda.

Et voilà qu’il enchaîne avec une autre question qui me fait de nouveau hausser les sourcils. Pendant un bref instant, j’ai la sensation que nos rôles sont inversés, et que c’est moi qui me retrouve à me confier à lui, sauf qu’il a ni torchon ni verre à la main. Et pourtant, sans trop savoir pourquoi, je me plie quand même à l’exercice, et je fronce les sourcils quelques secondes, trahissant ma réflexion. “-Je crois pas que ça existe, le rencard idéal.” que je finis par lâcher prudemment d’un ton lent, comme si les mots avaient du mal à sortir, que les pensées prenaient leur temps pour se former dans mon esprit. “-J’ai pas besoin de fleurs, de chocolat, de restaurant hors de prix, et toutes ces conneries, ça m’intéresse pas.” que je poursuis, avec la même prudence, avant de me tourner plus franchement vers Wes. “-Je me satisfais très bien d’un repas dans un fast-food ou un petit resto tranquille, où je me sentirai bien plus à l’aise qu’un lieu guindé et chic. Et pour ce qui est des activités…j’ai pas spécialement d’exigences là-dessus non plus. Me poser sur un banc pour discuter, c’est bien. Aller en soirée c’est bien. Aller au ciné, pourquoi pas…” que j’énumère hyper vaguement, comme pour attester du fait que j’avais jamais vraiment pris le temps de réfléchir à tout ça. Sérieux, le rencard idéal ? Il me pose une sacrée colle, là.

L’arrivée de ma collègue me donne l’occasion parfaite de prendre un peu plus de temps pour réfléchir, et pendant que je sers les boissons commandées, je repense aux rencards que j’ai pu avoir dans ma vie, et je me sens sourire bien rapidement. Une fois les boissons prêtes, je me rapproche de nouveau de Wes, reprenant comme si on avait jamais été coupés : “-Y’a quelques années, j’ai eu une histoire avec un gars, rien de très sérieux. Il adorait la photographie, même s’il faisait ça surtout pour le plaisir. A notre premier rencard, il m’a emmené dans la plupart de ses endroits préférés à Downfall, et il m’a montré comment prendre de belles photos. Tu vois, c’était pas grand-chose, mais c’est un de mes rencards les mieux réussis. Parce qu’il me parlait d’un truc qu’il aimait vraiment, qu’il avait envie de partager avec moi, et qu’on a pu être juste nous-mêmes, sans artifices et chichis. Et c’était…bien.” que je lâche finalement, en levant l’épaule, comme histoire de dire que y’a pas de raison d’en faire des caisses pour autant.

Je me racle la gorge une seconde, avant de passer un coup d’éponge sur le comptoir qui pourtant brille déjà, et finis par le fixer en plissant les yeux d’un air malicieux : “-Bon, laisse moi reprendre mon rôle de confidente, et toi celui du gars qui s’épanche. A ton tour !” que je relance, lui retournant sa question : “-C’est quoi ton rencard idéal ? Et me dit pas celui où on te balance pas un verre au visage, hein !” que j’ajoute non sans amusement, avant de reprendre aussitôt, sans même lui avoir laissé le temps de répondre : “-Et tant que t’y es, c’est quoi ton genre de nanas ? Que je vois si j’ai ça dans mon entourage pour faire les présentations !” que je termine dans un grand sourire, qui va d’une oreille à l’autre, bien consciente que y’a pas trente secondes, on se plaignait que les rendez-vous arrangés puissent exister, et que les rencards, c’était tout pourri.

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Just a drink, or two...
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