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 But now I realize...

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: But now I realize...   But now I realize... EmptySam 30 Déc - 11:45

But now I realize…
Mi-décembre 2022


Assisse sur le capot de la berline de fonction de Livia, une clope au bec et déjà à moitié fumée, tu attends plus ou moins patiemment que la mexicaine en termine avec son rendez-vous. Ouais, la semaine où tu devais la dépanner en tant que chauffeuse s'est vraiment transformé en plus qu'une semaine comme tu le craignais. Un mois déjà que tu trimballes la Princesse à ses rendez-vous et toutes ces conneries entre deux ordres que tu lances aux autres convoyeurs ou appels au garage pour suivre un peu de loin ce qu'il s'y passe. C'est un peu la merde mais tu commences presque à commencer à avoir un semblant d'organisation… Entre deux grosses merdes qui te la plombe, ton organisation. Bah ouais mais hé, tu serais douée pour ça, ça se saurait ! Mais bref, on s'en branle pour le moment ! T'es sur le point de finir ta clope quand Livia finit enfin par réapparaitre dans ton champ de vision. De quoi te faire sourire légèrement alors que tu ne bouges pas du capot de cette berline même si tu es déjà en train de jeter ton mégot de cigarette. T'as juste le temps de l'écraser vite fait avant que la brune n'arrive à portée de voix sans que t'es besoin de gueuler.

- Et bah putain ! Un peu plus et j'commençais à m'demander si j'devais appeler des renforts pour t'faire sortir d'là.

Ouais bon, tu plaisantes un peu mais pas totalement quand même. Y a un peu de vérité là-dedans. Tu sais bien que c'est pas ta grande gueule et toi en solo qui aurait pu sortir Livia de ce genre d'endroit s'il y avait vraiment eu un souci. Mais bon, vu que la mexicaine est déjà en train d'arriver à ton niveau, te faisant enfin te relever du capot de sa caisse, tout va bien. T'auras pas besoin d'appeler McAndCheese au moins et tant mieux ! Mais bref, tu t'en fous, il est temps pour toi de retourner derrière le volant étant donné que Livia est déjà en train de s'installer côté passager. Retour au boulot de conductrice de la boss.

Le moteur démarré, et sans bruit chelou maintenant que tu t'en es vraiment occupé correctement de cette caisse, tu commences déjà à t'engager sur la route. Inutile de demander à la patronne pour savoir où vous allez. A cette heure et comme elle t'a rien précisé, t'as fini par comprendre que ça voulait dire "retour au bureau" alors… Bah en route pour le bureau de madame. Ouais, tu continues à l'appeler de temps en temps "patronne", "boss" ou même "grande cheffe suprême" des fois, mais tout comme pour le surnom de Princesse qui lui colle définitivement à la peau, c'est maintenant bien plus de façon amusé et pour l'emmerder que tu le fais. Après les tensions des premiers temps et votre petite explication dans cette même bagnole, les choses se sont pas mal apaisées entre vous. Bon, y a quand même parfois un petit loupé mais rien de bien méchant à chaque fois. Vous avez vite réglé ça quand c'est arrivé… Sauf le fait que tu continues quand même à utiliser parfois ces nouveaux surnoms à la con juste pour la faire râler mais hé ! Hargreaves chiante et tête à claques un jour, Hargreaves chiante et tête à claques toujours !

- Y a qu'moi qui ai la dalle dans cette caisse ?

Lances-tu soudainement après quelques minutes de trajet plus ou moins silencieux. Ouais bah comme d'hab' quoi, Livia est encore à moitié dans son rendez-vous donc concentrée sur son taff. Et ouais, comme d'hab' pour toi aussi le fait que t'es faim. T'as pas mangé depuis quoi ? Deux heures ? Ca y est, c'est le bout du monde pour toi ! Non plus sérieusement, c'est vrai que parfois, même toi tu comprends que les gens se demandent où tu fous tout ce que tu bouffes à longueur de temps vu tes difficultés à prendre du poids, frôlant même la maigreur. Mais bref, la mexicaine te répond déjà plus ou moins un truc dans ce genre en te faisant remarquer que justement, t'as faim quasiment toutes les 3 ou 4 heures.

- Tu vois ? C'est la preuve qu't'es restée trop longtemps à tchatcher avec ces gus.

Ne peux-tu pas t'empêcher de répliquer direct et en te marrant. Bon, dans d'autres circonstances, tu serais déjà en train de lui demander de s'arrêter quelque part pour te prendre à manger, et l'inviter aussi au passage si elle veut. T'aurais même pu proposer plusieurs choix possibles si elle voulait manger elle aussi. Mais là, ton rire meurt quand même sans que tu te lances dans cette suggestion, alors que tes sourcils se froncent légèrement après un nouveau coup d'œil dans ton rétro. Tu riais pour quoi déjà ? Tu sais plus trop, pour le moment, t'es concentrée à être sérieuse plus de quelques secondes alors que tu commences déjà à tourner à droite au croisement. De manière totalement inutile étant donné que tu pouvais continuer tout droit encore un moment mais t'as besoin de vérifier un truc. Encore un croisement où tu tournes, à gauche cette fois, puis un nouveau virage à gauche au croisement suivant. Tout ça pour retomber sur l'axe que tu suivais y a encore quelques secondes sans tous ces virages qui peuvent vraiment donner l'impression d'être totalement inutile du coup. Et à chaque fois, un coup d'œil dans ton rétro après chaque virage. Voilà que tu fronces de nouveau des sourcils.

- Dis-moi Princesse… Sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à "la merde absolue" et 10 "le meilleur rendez-vous d'ma vie", tu donnerais quelle note à ton rendez-vous avec ces types ?

Finis-tu par demande à Livia, en t'étonnant presque toi-même d'être restée sérieuse aussi longtemps. Mais bon, en même temps-là, c'est le genre de moment où t'arrives à prouver que tu peux l'être malgré ta grande gueule et ton don à dire des conneries. Parce que ouais, plus de doutes possibles maintenant avec tes virages pour rien, la bagnole bleue pas loin derrière vous suit. Et vu la façon dont tu l'as grillé, sans même faire de réel effort pour ça, t'as pas vraiment de doute sur le fait qu'ils sont plus focalisés sur l'idée de vous suivre que sur celle d'être discrets. Et que ça doit être de sacrés amateurs en terme de filature au passage mais bon, ça pour le moment, tu t'en branles un peu. Tu veux juste savoir si ça peut être des gars avec qui Livia négociait tout à l'heure qui sont pas très très contents de comment les choses se sont passées.


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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: But now I realize...   But now I realize... EmptyMer 3 Jan - 22:38

Quelques semaines s’étaient déjà écoulées depuis la chute des Prayers of Insanity, des semaines qui avaient pris l’allure de longs mois si l’on interrogeait le ressenti de Livia, qui avait endossé depuis lors le rôle de leader de cette poignée d’hommes et de femmes qui avaient accepté de poursuivre l’oeuvre du cartel Downfallien à ses côtés, et avec lesquels elle formait désormais les Sinner’s Hand. Si elle n’avait jamais douté que diriger une organisation criminelle était une occupation à temps plein, et qui remplissait les vingt-quatre d’une journée, elle en avait désormais la confirmation. Et ce n’était certainement pas cette discrète ombre au coin de ses yeux qui pourrait le démentir.

Depuis le discours qu’elle avait adressé ce soir-là à ses subalternes, elle n’avait pas chômé, travaillant d’arrache-pied tout autant à la défense d’Aaron Phillmore -à qui elle comptait éviter une longue vie de taulard- qu’à la reconstruction du cartel. Le chemin serait long, Livia n’en doutait pas, mais elle savait aussi que la charge de travail ne l’effrayait pas et qu’elle paierait nécessairement. Et puis, cette sensation frustrante et démotivante de repartir de zéro ne durerait pas éternellement, et d’ici quelques mois, les Sinners se porteraient mieux. En attendant, et pour atteindre ce but, l’hispanique multipliait les rendez-vous et les rencontres, assurant à leurs anciens contacts que le gang n’était pas déchu, et qu’il fallait toujours compter sur lui dans l’échiquier Downfallien. Aujourd’hui encore était l’une de ces journées où la brune devait quitter la quiétude de son bureau pour s’aventurer dans le quartier expérimental, pour l’une de ces entrevues.

Le rendez-vous s’acheva par une poignée de mains, et quelques secondes plus tard, la mexicaine retrouvait les rues de Downfall, et Tegan, garée à quelques mètres de là. Livia sentit le coin de ses lèvres se relever dans un très léger sourire quand elle vit comment son amie s’était installée sur la voiture, comme si de rien n’était, et tant pis pour la carrosserie. Mais parce que c’était la blondinette -enfin, la bleuette pour l’heure, pour l’étonnant plaisir de l’avocate- Livia se passa de tout commentaire, se contentant de jeter un oeil à sa montre à la remarque de son amie : “-Le rendez-vous a été si long que ça ?!” s’étonna-t-elle, les sourcils à peine froissés, alors qu’elle rejoignait la portière côté passager.

Sans s’étendre davantage sur la durée de cet entretien qui avait effectivement dépassé les prévisions de l’hispanique, cette dernière s’installa dans la voiture, aux côtés de Tegan. Inutile de dire qu’après leur petite mise au point, Livia avait toujours veillé à s’installer systématiquement aux côtés de son amie lors de leurs trajets ensemble, et non pas à l’arrière, comme l’habitude l’avait poussé à le faire lors de cette toute première fois où la convoyeuse avait conduit sa nouvelle patronne à un rendez-vous. Et ce qui n’aurait dû être qu’une exception était devenu un peu plus que cela, puisque Tegan continuait de conduire la brune lorsque celle-ci devait quitter El Segundo.

Ce qui ne devait être qu’une petite semaine s'était transformé en mois, sans pour autant que Livia ait cherché à faire traîner cette collaboration, pas quand son amie lui avait expliqué ce que cela lui faisait ressentir de se retrouver de nouveau à la conduire à droite et à gauche. Si elle avait bien cherché à faire remplacer plus durablement Drew, sans succès pour l’instant, elle ne pouvait nier pourtant qu’elle appréciait aussi cette situation, qui lui permettait de passer davantage de temps avec son amie. Il n’était pas dans les habitudes de la mexicaine d’être nerveuse, malgré tout, Liv se rendait bien compte que ces trajets lui permettaient pourtant d’aborder ces rendez-vous avec une certaine décontraction qu’elle n’avait pas besoin de feindre. Le superpouvoir du franc parler de la blondinette qui n’avait pas sa langue dans sa poche, assurément.

S’empressant de boucler sa ceinture alors que le moteur ronronnait déjà -une précaution dont Livia avait pris l’habitude déjà quelques années plus tôt lorsque Tegan était au volant- la brune porta son regard à l’extérieur, le menton planté dans sa main, l’index relevé contre sa joue. Perdue dans ses réflexions, laissant un silence s’installer dans l’habitacle, la mexicaine réfléchissait déjà à ces autres tâches auxquelles elle devrait s’atteler dès qu’elle serait de retour à El Segundo. Ethan et elle avaient prévu de se retrouver en fin de journée pour échanger sur leurs contacts respectifs récents, et les opportunités qui s’offraient à eux et qu’ils comptaient bien saisir pour que les Sinners parviennent à se faire un nom au milieu de ces divers groupes qui avaient émergé suite à la chute des Prayers of Insanity.

Comme bien souvent, ce fut la convoyeuse qui la tira de ses réflexions, avec cette question que Livia lui avait entendue une paire de fois, et qui lui arracha un léger sourire amusé. Si la mexicaine n’avait pas vraiment faim, elle ne crachait pas pour autant sur l’idée de boire un bon café, qui dissiperait peut-être ce mal de tête naissant couvant derrière ses paupières closes. Aussi, rouvrant les yeux pour se tourner vers Tegan, l’hispanique ne tarda pas à prendre la parole d’un ton amusé : “-Quand est-ce que tu n’as pas faim, dis-moi…?” demanda-t-elle de façon tout à fait rhétorique alors que son petit sourire réapparaissait, s’empressant de rajouter que si vraiment elle était à l’article de la mort, et que la faim menaçait de l’emporter, Livia n’était pas contre un arrêt, tant qu’elle pourrait commander un café.

Il semblait que c’était ce que l’on pouvait appeler un bon compromis. Et même si l’hispanique ne le verbaliserait sans doute pas, cela lui donnait également l’occasion de souffler un peu avant de s’enfermer de nouveau dans son bureau pour plus de réflexion et de planification. Sa seule exigence donnée -si l’on pouvait appeler cela ainsi- elle se fia à la connaissance de Tegan du quartier expérimental, et surtout celle des bonnes adresses de ce ventre sur pattes, qui savait toujours où aller, qu’importe où elle se trouvait dans Downfall. N’ayant pas à se soucier de la route, la convoyeuse ayant toute sa confiance pour ça, Livia tourna une nouvelle fois son regard vers les rues autour d’elles, bien que ses pensées quittaient la voiture rapidement, alors que l’air de la ville agitait ses cheveux par cette fenêtre qu’elle avait légèrement ouverte.

Une nouvelle fois, ce fut la jeune convoyeuse qui arracha Livia à sa contemplation passive des bâtiments, alors que d’un “-Hm ?” celle-ci indiquait à son amie qu’elle l’écoutait. La question posée par Tegan ne manqua pas de lui faire froncer les sourcils, alors que Livia demandait aussitôt, ne cachant pas sa perplexité : “-A vrai dire, c’était un rendez-vous purement administratif. Des papiers à vérifier, à mettre en ordre, et à signer concernant certains investissements immobiliers ou quelques unes de nos planques.” répondit-elle donc à la blonde, qu’elle jaugea du regard quelques instants…assez longtemps pour remarquer que les yeux de la mécanicienne ne cessaient de faire l’aller-retour entre la route devant elle, et le rétroviseur. “-Tegan ?” questionna la mexicaine alors que le regard de son amie quittait une nouvelle fois la route, pour observer la voiture que lui renvoyait le miroir dans l’habitacle.

Et tandis que la lieutenant des Sinners l’informait qu’elle les pensait suivies, Livia se redressa imperceptiblement dans son siège, jetant à son tour un coup d'œil dans le rétroviseur. Inutile de préciser que la voiture ne lui était pas familière, et à cette distance, elle ne parvenait pas à distinguer les traits des deux personnes qu’elle devinait dans la voiture derrière elles. S’il y avait d’autres passagers, à l’arrière, elle ne parvenait pas à les voir. Elle ne fit pas à Tegan l’affront de lui demander si elle était bien sûre d’elle, le fait que la jeune femme lui parle de ses craintes était déjà une réponse en soi, et elle n’entreprit pas davantage de lui souffler qu’il était hors de question de rouler jusqu’au QG avec ces sangsues. “-Mierda...” jura l’hispanique entre ses dents, son intense réflexion trahie par ses sourcils, plus froncés que jamais.

Alors qu’elle sortait son portable de son sac, Livia serra le poing, observant la rue autour d’elles, alors qu’elle tâchait de réfléchir vite, et surtout bien. “-Je vais appeler McCreary, et lui demander d’envoyer du monde. Tu connais le coin comme ta poche, tu pourrais balader ces types assez longtemps, et les conduire dans un endroit où on pourra les coincer et savoir pourquoi ils nous collent aux basques ?” demanda-t-elle avec calme, l’écran déjà déverrouillé, alors qu’elle était à moitié tournée vers Tegan. Inutile de demander à la jeune femme d’accélérer et de tenter de les semer, pas dans ce coin du quartier où il y avait passants, feux rouges, et autres voitures. Et qui savait comment réagiraient ces inconnus en découvrant que la mécanicienne tentait de se débarrasser d’eux ?

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Re: But now I realize...   But now I realize... EmptySam 17 Fév - 16:13

But now I realize…
Mi-décembre 2022


Ok, t'as quasi rien compris à sa réponse et tu ne fais même pas semblant de l'inverse, parce que tu sais bien que ça sert à rien. Et tu pète des plombs contre les gens qui font ça alors c'est pas pour le faire toi. Mais bref, ouais, même si elle t'a pas vraiment répondu avec une note entre 0 et 10, t'as quand même capté que ça s'était plutôt bien passé. Du coup, tu doutes que ces types soient avec ceux que Livia a vu tout à l'heure. Si tu te contentes juste d'une sorte de petit grognement pour montrer que t'as entendu sa réponse, t'en dis pas plus, et tu continues à surveiller cette putain de caisse qui vous colle toujours au train. Ce n'est que lorsque ton nom claque dans la bagnole que tu conduis que tu te décides à en dire plus.

- On nous suit.

Simple, efficace et neutre. Pas besoin de paniquer pour le moment même si t'es pas à l'aise avec cette histoire vu que t'as pas la moindre idée de qui peut vouloir suivre Livia, et pourquoi. Enfin, si, en vrai, t'as plein de réponse qui te vienne en tête là, vu que t'as déjà plusieurs fois été à la place de ceux en train de te suivre pour les besoins des Prayers mais… Disons plutôt que t'as pas d'idée précise de qui peut chercher à vous faire chier maintenant et dans quel but.

- Mais soit c'est des tocards qui savent pas c'qu'ils font, soit ils veulent qu'on sache qu'ils nous suivent. Genre intimidation, un truc comme ça.

Ajoutes-tu assez vite à l'adresse de la mexicaine à côté de toi. Histoire de lui filer toutes les infos ou même juste pour voir si avec ça, elle peut avoir des idées de qui ça peut être. Qui sait ? Mais ouais, clairement, ces cons savent pas s'y prendre pour être discrets ou font exprès de ne pas l'être. T'arrive pas trop encore à le savoir. Même si le fait qu'ils gardent leur distance, essayent d'avoir régulièrement une caisse entre la vôtre et la leur et ce genre de truc te fait plus pencher pour l'option "tocards" que "intimidation". Parce que quand toi tu veux intimider quelqu'un dans ce genre de situation, t'es clairement limite dans le coffre de la personne. Surtout si t'es derrière le chef d'un groupe quelconque.

Tu commences presque à te demander si tu leur ferais pas un petit break test, juste comme ça, quand la voix de Livia se fait de nouveau entendre. Si tu retiens en soupir en l'entendant vouloir direct appeler McChiantos, tu dois quand même reconnaître que vu la situation, ouais, même toi tu l'aurais appelé si elle ne l'avait pas proposé. On déconne pas avec la sécurité de la patronne après tout. Parce que oui, amie ou non, pour le moment tu vois surtout l'étiquette Boss sur le front de Livia, quoi que puisse en penser la mexicaine. Boss d'un putain de cartel qui se remettait tout juste de la perte du précédent donc qu'on ne pouvait clairement pas se permettre de perdre. Pas sans signer direct la fin des Sinner. Bref, t'as pas intérêt à jouer avec ça, alors ton break test, finalement, mieux vaut l'oublier.

- Tu m'prends pour qui ?

Te mets-tu à plaisanter de manière clairement insolente en te tournant vers Livia, ton sourire de tête à claques sur les lèvres, quand elle te demande si t'es capable de balader ces types où tu veux. Tu pourrais le faire pendant des jours sans qu'ils comprennent que tu te fous de leur gueule. Enfin si en fait, faut pas abuser bien sûr mais dans l'idée, voilà ! Comme elle l'a dit, les rues de cette ville, tu les connais par cœur ! Bien plus en tout cas que la liste de tes dix foutues dernières exes ou de tes dix derniers clients au garage.

- Donne-moi juste l'endroit où McCrunchy voudra qu'j'lui livre ces gars et ils vont rien comprendre à c'qui leur arrive.

Enchaînes-tu déjà en tournant de nouveau ton regard sur la route. Même si par acquis de conscience, tu te permets de rentrer légèrement dans l'espace privé de Livia pour ouvrir vite fait la boite à gants de son côté d'un main. Un coup d'œil pour t'assurer que t'as bien un flingue avec son chargeur dedans et tu la refermes déjà. Ouais, par acquis de conscience, même si t'hésiteras pas un instant à t'en servir si y en a besoin. Tu l'as dit, ton taff là maintenant, c'est de t'assurer de la sécurité de la boss du cartel, que ce soit Livia ou pas. Fini l'amitié, place au boulot.

Deux trois virages et détour à la con plus tard et apparemment Livia n'arrive pas à avoir McBlini au téléphone. C'est bien le moment de faire son chieur, tiens ! Si tu gardes une réplique de ce genre pour toi, tu ne peux quand même pas t'empêcher de faire claquer ta langue contre tes dents quand t'entend la Princesse soupirer en tombant encore une fois sur la boite vocale de son bras droit. Sérieux mec, si t'as enfin réussi à serrer une gonzesse, on est content pour toi mais bordel de merde, c'est pas le moment quand même. Non seulement ça te permet pas de savoir où aller pour neutraliser ces gugusses mais en plus, ça te permet pas de mettre rapidement Livia en sécurité. T'es même sur le point de suggérer à la mexicaine d'appeler quelqu'un d'autres pour gérer cette histoire, prenant un nouveau détour, quand tu remarques que la voiture derrière vous semble avoir compris votre manège avant même que tu ne puisses vraiment le commencer - mais en même temps, logique, vu que ça fait bien trois minutes que tu tournes en rond ! - ou qui a fini par perdre patience, parce qu'elle se met à accélérer d'un coup. Quand tu la vois commencer sa manœuvre pour te dépasser, tu te dis que c'est cool, tu vas pouvoir avoir enfin une idée de qui vous emmerde comme ça. Mais quand son capot arrive presque au niveau de ta portière et que la fenêtre passager de l'autre caisse se baisse, c'est clairement autre chose que tu vois.

- Et merde ! Baisse-toi !!!

Que tu gueules déjà à la mexicaine en joignant le geste à la parole pour la forcer à se baisser avec ton bras droit. Les coups de feu arrivent même pas deux secondes après ça alors que t'as tenté de te baisser toi aussi. Mais bon, la priorité, ça reste Livia et faut que tu te débarrasse de ces connards. Heureusement qu'ils ont l'air d'être aussi bon au tir qu'en discret, ces trouducs. Et que son chargeur de flingue est vide. Mais tu n'as pas vraiment l'intention de lui laisser tranquillement le temps de recharger et de recommencer à tirer que tu forces déjà un peu le passage sur eux pour les faire se décaler avant de te redresser pour tourner dans une autre rue en drift.

- Ok, changement d'plan. On verra avec McFlamby plus tard.

Lances-tu à l'intention de Livia en même temps que t'accélères soudainement. Pour le côté on fait mine de rien et on les balade, on repassera. Pour le moment, tu vas te contenter d'une bonne vieille course poursuite dans laquelle t'es loin d'être une merde aussi. Et visiblement, ces connards aussi ont décidé d'arrêter de faire dans la pseudo-discrétion vu qu'ils se mettent assez vite à te suivre. Pourquoi tu peux pas t'empêcher de sourire de manière légèrement mauvaise en voyant ça ? Bordel Tegan, des fois, t'es un peu trop accroc à l'adrénaline pour ton propre bien et celui de tes proches. Avant de te lancer dans un truc à la con, rappelle-toi quand même que t'as ta patronne à côté de toi… Ouais, bon, ok, même en sachant ça t'empêche pas de faire quelques manœuvres assez dangereuses mais qui passent quand même nickel… Enfin presque, ok, t'as un peu frotté la carrosserie arrière sur un mur à un virage mais pas ta faute si cette bagnole est plus lourde que celles que t'as l'habitude de piloter. Et les autres glandus qui continuent à s'accrocher pour te suivre. Et retentent même des tirs, tout aussi pourri que les premiers même si t'as encore une fois gueulé à Livia de se baisser. Au cas où d'un coup, la chance décide de se mettre de leur côté et de les faire réussir à la toucher. Bordel, mais ils veulent vraiment pas te lâcher ces connards. Ils ont même réussi à faire disparaitre ton petit sourire sadique et à te donner envie de répliquer un peu plus violemment. Ok, un rapide calcul du ratio risque-bénéfice ? Ahah, genre tu sais ce que c'est !!

- Ok, sur une échelle de 0 à 10 toujours, combien tu tiens à cette bagnole ?

Finis-tu par demander à Livia, clairement avec une intention derrière la tête. Tu demandes juste de manière détourner sa permission pour la mettre en œuvre, ton idée à la con. Parce que t'es peut-être une brêle pour calculer des trucs simples ou ce truc de merde de ratio là, mais calculer en une demi-seconde l'impact que tu peux faire à cette vitesse, avec une bagnole de ce poids-là, à l'autre bagnole et l'angle qu'il faut que t'ai pour défoncer leur moteur tout en t'assurant de préserver le tiens, ça, 0 souci, c'est déjà fait. Ouais, on met tous notre intelligence où on peut et ton génie à toi, personne pourra jamais nier que c'est dans la mécanique et la conduite - ou plutôt dans un putain de crash test à l'arrache dans cette situation - que tu le mets.


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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: But now I realize...   But now I realize... EmptyDim 31 Mar - 18:02

Son regard sombre planté dans le rétroviseur, Livia tentait de discerner le visage de ses poursuivants, tâchant par la même de découvrir qui pouvait bien leur vouloir quoi, même si elle doutait qu’il s’agisse simplement de prendre de ses nouvelles. Son regard quitta le petit miroir quelques instants pour se poser sur Tegan, alors que cette dernière faisait un commentaire sur le comportement de la voiture derrière eux. Sourcils froncés, le cerveau carburant à mille, la mexicaine tâchait déjà de fouiller ses pensées, de faire un tri, d’essayer de trouver qui, parmi la liste des détracteurs qui aimeraient la voir six pieds sous terre, serait à même de vouloir simplement l’intimider, ou de ne pas s’y connaître assez en filature pour s’être fait aussitôt repérer par la mécanicienne. Force était de constater que ça pouvait être n’importe qui, et qu’il n’y avait pas assez d’éléments, à l’heure actuelle, pour identifier leurs poursuivants.

De ses réflexions émergea rapidement une idée que Livia ne tarda pas à soumettre à la blondinette derrière le volant, ne doutant pas que celle-ci était sans doute la mieux indiquée pour faire visiter Downfall aux personnes derrière elles, sans même qu’ils aient conscience du petit tour qu’elles leur offraient. La mexicaine secoua légèrement la tête à ce sourire qu’elle vit s’épanouir sur les lèvres de Tegan, et se contenta finalement d’un bref hochement alors que déjà elle composait le numéro de téléphone de son bras droit. Alors qu’il ne mettait jamais plus de deux ou trois sonneries pour décrocher, Ethan se faisait désirer, laissant les tonalités s’enchainer, jusqu’à ce que Livia fut envoyée sur le répondeur du Sinner.

Un juron quitta ses lèvres alors qu’elle réitérait aussitôt son appel, puis une nouvelle fois, sans plus de succès. C’était bien le moment de ne pas décrocher ce foutu téléphone. Un soupir excédé quitta les lèvres de la juriste, qui se contenta d’un hochement de tête de droite à gauche à l’attention de Tegan, alors qu’elle finissait par laisser un message, même si elle ne doutait pas que McCreary reviendrait vers elle dès qu’il verrait les appels en absence : “-Ethan, c’est Liv. Appelle dès que tu as ce message, nous sommes suivies.” Elle rangea son portable avant de se tourner vers la voiture derrière elles, puis vers Tegan : “-On dirait que nous allons devoir nous débrouiller seules.” Ce qui n’était pas vraiment une nouveauté, même si elles n’avaient jamais eu à le faire quand une voiture aux intentions incertaines leur collait aux basques.

Déjà occupée à réfléchir à un plan B, puisque le plan A était indisponible, Livia ne remarqua pas de suite que le véhicule derrière elles s’était rapproché et était désormais arrivé à leur hauteur. Elle se baissa par simple réflexe aux instructions de la blonde, sentant le bras de Tegan la maintenir dans cette position alors que les coups de feu claquaient autour d’elles. Son cœur pompait furieusement dans sa poitrine alors qu’elle finissait par ouvrir la boîte à gants vérifiée par son amie quelques instants plus tôt, et qu’elle posait l’arme à feu sur les genoux de cette dernière. L’hispanique se redressa en même temps que la convoyeuse, alors qu’elle jetait un nouveau regard en arrière, où, suite à une manœuvre de la mécanicienne, se trouvait une nouvelle fois la voiture, dont le passager était sans doute occupé à recharger son arme. La voiture accéléra, sans pour autant que cela n'inquiète la juriste, qui connaissait le talent de Tegan derrière un volant. Elle s’inquiétait davantage des tirs qui ne manqueraient sans doute pas de reprendre d’ici peu.

Une lueur préoccupée brillait dans le regard de Livia lorsqu’elle le reposa sur son amie qui venait de l’interpeller une nouvelle fois, lui posant une de ces questions qui éveillaient la méfiance de la brune presque aussitôt. Pourtant, l’heure n’était pas au questionnement, si bien que la mexicaine répondit presque aussitôt : “-Je me moque de la voiture Tegan, je connais une bonne mécanicienne.” commença-t-elle, se surprenant d’être, à l’instar de son amie, capable d’un trait d’humour dans une situation aussi critique. “-La seule chose que je voudrais, en revanche, c’est que tu ne sois pas blessée.” ajouta-t-elle en observant le profil d’une Tegan concentrée, qui, Livia en était sûre, était déjà en train de réfléchir au meilleur moyen de mettre son plan à exécution. Pour ce qui était de la voiture, il ne s’agirait de rien d’autre que d’un peu de tôle froissée, de carrosserie abîmée, et ce serait le cadet de leurs soucis si elles parvenaient à s’extraire de leur situation précaire en un seul morceau. “-A quoi penses-tu ?” demanda néanmoins la juriste dans un froncement de sourcils.

C’était pourtant sans compter sur leurs poursuivants, qui choisirent cet instant pour reprendre leurs tirs, alors que dans un même mouvement, les deux Sinners se ratatinaient sur leurs sièges, pour faire des cibles plus difficiles à atteindre. Livia entendit vaguement les instructions de Tegan, celles qui l’invitaient fermement à s’accrocher. “-Je te fais confiance.” s’entendit répondre la juriste, avant que tout aille, d’un coup, beaucoup trop vite. L’accélération des véhicules, les coups de feu, le grondement du moteur, le crissement des freins, trop d’informations, trop de sensations. La mexicaine ne put que fermer les yeux lorsque leur voiture emboutit celle de leurs poursuivants dans un grincement de carrosseries, sa ceinture de sécurité la retenant puis la ramenant brusquement en arrière, lui coupant le souffle au passage.

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MessageSujet: Re: But now I realize...   But now I realize... EmptyLun 8 Avr - 21:39

But now I realize…
Mi-décembre 2022


Fallait bien sûr que ce soit dans ce genre de moment que McChiantos décide de ne pas répondre à Livia ! Bordel, ces hommes ! A croire qu’à part ton frangin, on peut compter sur aucun d’entre eux. Si tu râles un peu intérieurement, tu passes pourtant assez vite à autre chose, cherchant déjà un moyen de vous sortir de cette merde. Bon, en vrai, il ne te faut pas longtemps pour avoir une idée de comment arrêter nette cette course poursuite à la con. Mais ton idée est tout aussi à la con et vu ce qu’elle implique, tu finis par demander sans le faire trop directement la permission à la mexicaine de le faire, lui demandant simplement si elle tient à sa bagnole. Si sa réponse te fait presque rouler des yeux alors que t’as envie de lui dire que tu n’es même pas sûre qu’elle soit réparable après la manœuvre que t’as en tête, ignorant même superbement son autre phrase, tu tournes pourtant le regard vers elle le temps d’une microseconde quand elle te demande ce que tu as en tête. Même pas le temps de lui répondre "une putain de connerie kamikaze" que déjà de nouveaux coups de feu claquent dans l’air. Dans un nouveau réflexe, tu te baisse aussitôt autant que tu le peux, tout en t’assurant de ton bras droit que Livia fasse la même chose. Putain mais qu’ils sont chiants ces casses-couilles !

- Accroche-toi.

Lances-tu par-dessus les coups de feux à ta patronne tout en ramenant ton bras vers toi pour caler le flingue qu’elle t’a posé sur les jambes sous ta jambe justement. Ce serait plus que con que tu le fasse valdinguer va savoir où dans la bagnole pendant ta manœuvre alors que tu vas en avoir besoin après ça. Dans le même temps, tu fais aussi subitement accélérer bien plus que de raison la voiture. Même si ton accélération ne dure que quelques secondes, le temps de te mettre à la bonne distance d’après ton expérience - et tes pseudos calculs si on peut dire - avant de tirer tout aussi subitement sur le frein à mains, écraser à mort la pédale de frein moteur et braquer brusquement le volant pour partir en drift sur ta gauche. L’autre conducteur n’a pas le temps de comprendre ce qu’il se passe que t’as déjà quasiment fait un donut et que l’aile arrière gauche de ta bagnole - enfin, de la bagnole de service de Livia, pardon - vient défoncer l’avant de l’autre bagnole sur le côté. Et dans le choc, c’est sûr d’avoir touché le moteur d’une manière ou d’une autre.

Le choc, parlons-en tiens ! Parce que c’est bien beau de dire à Livia de s’accrocher et de t’assurer de niquer le moteur de la bagnole derrière toi pour la stopper nette tout en préservant le tien pour tenter de dégager de là au plus vite après ton petit numéro. Mais toi, dans tout ça, à part au volant, tu t’accroches à quoi ? Bah à pas grand-chose, faut bien le dire et tu le sens bien passé aussi quand, dans le choc, ta tête vient s’éclater contre la portière à côté de toi. Le fait de t’éclater l’arcade au passage et de commencer à saigner sur la moitié de ton visage, tu l’oublie un peu pour le coup, l’adrénaline commençant déjà à bien se faire sentir dans ton corps. Et vu le goût de sang que tu commences à sentir dans ta bouche, possible que tu te sois fendue la lèvre aussi au passage, ou une merde de ce genre. Mais tu verras ça plus tard ! Et comme pour preuve de ça, au cas où quelqu’un en aurait besoin, t’es déjà en train de te battre avec ta ceinture pour sortir de là, ton flingue de nouveau à la main.

- Reste dans la bagnole.

Crache-tu presque à Livia, d’un ton autoritaire qu’elle ne doit sans doute pas te connaître - mais c’est pas trop le moment de se demander si c’est vraiment le cas où non pour le moment - alors que tu réalises assez vite que ta portière est en partie enfoncée. Qu’à cela tienne ! Tu bouges déjà sur ton fauteuil pour t’assurer de mettre un grand coup de pied dedans et voilà que cette connasse se met à bouger en grinçant. Un second coup et la voilà suffisamment ouverte pour te permettre de sortir. Un coup d'œil rapide vers le véhicule que tu viens de percuter bien comme il faut - fallait pas te chercher aussi !! - te permet de voir que déjà, le mec côté passager sera plus un souci pour vous. Vu l’angle que fait son cou, t’es sûre qu’il bougera plus, tué sur le coup du choc visiblement.

Le conducteur commence à se remettre à bouger, se remettant à son tour du choc. Mais tu lui laisses pas vraiment le temps de le faire, enlevant déjà la sécurité de ton flingue. La balle chargée, le flingue se lève presque naturellement vers lui et te voilà à tirer sur lui. Merde ! Raté ! Ce connard a bougé au dernier moment et tu l’as eu qu’à l’épaule ce fils de chien. Ouais, on va dire que c’est pour ça que tu l’as raté et certainement à cause du sang qui te coule sur la moitié du visage et de la possible commotion cérébrale que tu dois te taper. Avec un grognement de frustration, tu commences déjà à marcher vers lui, te disant que t’es sûre de pas le louper en te mettant à bout portant.

T’es plus qu’à deux pas de lui quand t’entend un bruit de portière qui grince à son tour, attirant ton attention vers… Putain Livia qui sort de la bagnole alors que tu lui as dit de pas bouger ! T’as tourné le regard qu’une demi-seconde vers elle, même pas ! Mais ce putain de temps suffit quand même à l’autre connard de conducteur pour lever à son tour une arme vers toi et tirer à son tour. Oh putain de bordel de merde, heureusement que lui aussi, il sait pas viser ce connard ! Ouais bon, ok, en vrai, la balle t’as quand même bien frôlé au niveau des côtes, marquant son passage en te déchirant une partie de ton t-shirt et surtout en te faisant une putain de coupure dont tu jaugera de la profondeur plus tard au même niveau que la déchirure. Et avant qu’il ne retente sa chance, tu tires une nouvelle fois. En plein dans le mille cette fois, lui faisant exploser une partie de la tête. Même si tu ne lui accordes qu’un regard de quelques secondes, comme pour t’assurer que c’est vraiment bon cette fois, avant de te tourner de nouveau vers Livia.

- J't'avais dit de rester dans cette putain de bagnole !

L’engueules-tu sans la moindre hésitation cette fois, oubliant complètement à ce moment précis la hiérarchie entre vous au sein des Sinner’s. Ou pas vraiment en fait, vu que justement ! C’est parce qu’elle est tout en haut de cette putain de hiérarchie à la con dans votre cartel que tu réagis de cette manière, à te focaliser sur l’idée de la mettre le plus possible en sécurité pendant que tu règles comme tu peux cette putain de situation de merde. De vous deux, c’est toi le putain de pion sacrifiable car remplaçable sans souci, ça tu le sais bien. Tu l’as toujours su depuis que t’es membre des Prayers avant les Sinner’s. Alors qu’elle… Elle aussi est remplaçable en vrai, mais pas sans que cela provoque un putain de bordel sans nom dans l’organisation du cartel. Et encore, si ce dernier arrivait à s’en remettre vu son état actuel.

Mais bref, t’es pas là pour poser une thèse sur ce sujet, même si t’es sur le point de continuer à l’engueuler pour lui dire de rentrer dans cette putain de bagnole que tu pourras presque considéré comme épave dans quelques instants. Ce qui la sauve d’une seconde vague d’engueulades ? C’est le bruit d’une nouvelle portière s’ouvrant, alors qu’un mec qui était à l’arrière de la bagnole que t’as défoncé commence à en sortir comme il peut, visiblement paniqué. Putain et le voilà qui se met à courir pour s’enfuir alors que tu sais que t’es pas en état de te lancer dans une course poursuite à pied là. Tu lèves de nouveau ton flingue, prends une inspiration et une seconde pour viser et… Bam ! En plein dans le genou ! Le faisant bien s’étaler au sol la face en avant comme la sale petite merde qu’il est, cet enculé  !

Non sans un petit sourire de tête à claque fière d’elle en voyant ça, tu commences déjà à t’avancer vers lui, ton flingue toujours dans la main droite alors que tu glisses la gauche dans la poche de droite de ton jeans. Le temps d’en sortir ton poing américain que tu passes rapidement à ta main gauche. Pas ta main la plus forte pour le coup mais ça fera l’affaire. Quand t’arrives à son niveau, remarquant qu’il a tenté de ramper pour continuer sa fuite, tu t’apprête à lui lancer un coup de pied dans sa blessure. Mais ce connard te prend de court et de vitesse en roulant d’un coup sur le dos et en te balançant sa jambe non blessée dans les jambes. Tu manques de peu de t’étaler au sol à ton tour, te rattrapant de justesse tout en insultant ce connard de sacré fils de pute. Et voilà que tu lui balances la crosse de ton arme dans la tronche. De quoi le sonner un peu alors que tu commences à le saisir par le col pour approcher sa sale gueule de toi. Et cet enfoiré qui en profite pour t’envoyer un putain de coup de boule dans le nez alors que tu le pensais encore sonner. T’entends ton nez craqué mais t’es pas sûre qu’il se soit pété ou pas. De toute façon, tu pisses déjà le sang de la gueule alors un peu plus ou un peu moins, ça se verra pas. Et cette fois, c’est par un putain de kick dans les couilles que tu répliques, le voyant dès lors se replier sur lui met, les deux mains au niveau des noix que tu viens de lui atomiser. Adieu à sa descendance ! Tu le retournes quand même de nouveau sur le dos, lui balance un coup de poing de la gauche, avec ton poing américain, dans la tronche pour t’assurer qu’il reste de nouveau tranquille et te voilà presque au-dessus de lui maintenant.

- Qui t’a envoyé ?

Demande-tu d’un ton hargneux et presque même rageux. Le genre de ton qui laisse pas vraiment de place à la négociation sur le fait de répondre ou non.

- Va t'faire foutre salope.

Arrive quand même à te répondre l’autre trouduc en articulant difficilement. Et il t’en faut pas plus pour que le peu de plomb qui n’avait pas encore sauté quelques instants plus tôt le fasse. C’est un putain de déchainement de coup que tu lui balance dans la tronche à ce moment-là. Autant avec ton poing américain qu’avec la crosse de ton flingue ou même le sol, quand tu l’attrape par les cheveux pour lui éclater le crâne sur le bitume. Ça dure une bonne minute sans que tu ne t’arrêtes avant que tu ne réalises qu’il ne bouge plus et ne gémit même plus.

Tu préfères ne même pas t’assurer de s’il respire ou pas alors que tu te relèves enfin, ta respiration à toi bien saccadée elle aussi. Un coup d'œil vers tes mains pour en voir l’état - et noter surtout qu’elles tremblent légèrement - et tu risques un coup d'œil vers Livia. Tu laisses échapper un soupir de soulagement quand tu réalises qu’elle va bien, préférant ignorer la réaction qu’elle peut avoir à ton égard. Elle va bien, c’est le principal. Même si tu ne la rejoins pas de suite, attrapant rapidement ton portable et lançant un appel depuis tes numéros favoris. Deux tonalités et déjà, une voix que tu connais bien et qui te rassure presque sur le coup qui répond de l’autre côté.

- Mike, c'est moi. On a un souci. T'peux m'tenir une bagnole prête ?

Il pose pas plus de questions, comprenant très bien ce que ça veut dire quand tu lui passes ce genre d’appel. Vous avez pas mis en place ce genre de protocole pour rien après tout, même si c’est bien la foutue première fois que tu l’utilises pour ta patronne. Il t’assure qu’il s’en charge et déjà il raccroche, t’arrachant un nouveau soupir de soulagement. C’est bon, tu peux le faire. Tu l’as déjà fait une bonne dizaine de fois avant aujourd’hui… Même si jamais pour ce genre de situation là. Tu t’allumes rapidement une clope - ou un bâtonnet de courage comme t’as envie de l’appeler là - juste après avoir rangé ton poing américain dans ta poche et en commençant à rejoindre Livia et votre bagnole dans un sale état elle aussi. tu grimaces de douleur au moment de caler ta clope entre tes lèvres, te disant que merde, tu te l’est peut-être bien défoncer comme il faut elle aussi du coup.

Mais tu te mures dans le silence depuis ton coup de fil à Mike, au garage. Enfin, pas totalement, vu que tu balances d’un ton assez froid à Livia de monter en voiture. Bien sûr que tu comptes quand même prendre le volant ! C’est ton boulot, non ?! Et c’est pas quelques écorchures qui vont t’arrêter… Ouais, profitons surtout du fait que l’adrénaline inonde toujours tes veines pour dégager de là avant que tu ne puisses plus conduire et donc suivre le plan dans ce genre de situation. Par un putain de miracle, non seulement ta bagnole redémarre mais surtout, t’as pas trop trop de mal à la désengager de l’autre caisse que t’as percuté. T’en demandes pas plus et tu comptes pas rester plus longtemps que ça dans le coin. De toute façon, c’est pas vraiment comme si un de ces connards allaient te faire chier pour faire un constat de merde… Tu prends le temps de faire encore quelques détours par des ruelles pour pas trop attirer l’attention vu l’état de la bagnole et cinq petites minutes plus tard, tu arrives par l’entrée arrière du garage. Même pas besoin de klaxonner ou quoi que Mike apparaît déjà pour t’ouvrir la porte du garage et te voilà déjà à faire entrer la bagnole bien déglinguée à l’abri des regards. Avec une nouvelle grimace de douleur, tu sors de cette putain d’épave sur roues à peine le moteur coupé.

- Bordel de merde ! Il vous est arrivé quoi ?

Balance immédiatement ton employé quand il pose son regard sur toi. Ouais parce qu'apparemment, la tronche de la bagnole, c’est normal. Mais c’est vrai que tu le connais assez pour savoir que s’il te demande ça avec cet air là sur la gueule, c’est que la tienne doit faire sacrément peur à voir.

- Des gars un peu trop collants. La bagnole est prête ?

Te contentes-tu de répondre en te retenant vraiment fort de pas lâcher un débile “et encore, t’as pas vu la gueule des autres”.

- Ouais mais tu f'rais mieux de t'faire soigner tout ça.

Le ton qu’utilise Mike te fait clairement comprendre qu’il a pas du tout l’intention de te passer les clés de la bagnole que tu réclames tant que tu ne te sera pas faite soigner justement. De quoi t’arracher un soupir bien blasé. Ce n’est pas vraiment comme si aller à l’hosto ou au dispensaire était une bonne idée vu que t’étais toujours pas sûre à 100% que Livia était en sécurité et que ces connards avaient pas des potes ailleurs. Tu sais qu’ici, tu peux gagner un peu de temps pour vraiment la mettre en sécurité, comme le prévoit le plan de secours que t’as plus ou moins activé en appelant Mike tout à l’heure, mais justement ! T’as gagné qu’un peu de temps et donc t’as pas vraiment l’intention de t’éterniser ici. Du coup, tu ne vois qu’une seule solution, soupirant de nouveau à cette idée.

- Saraaaaaaaaaaah !!

Que tu te mets à gueuler en direction de l’avant du garage, la partie publique si on peut dire. Bon, en espérant quand même qu’il y ait personne à part tes gars et Sarah à ce moment-là parce que v’là l’image que tu vas donner à ton garage si un client t’entend gueuler comme ça depuis la partie "privée". Même si tu sais aussi que Mike t’aurais déjà gueuler dessus si c’était le cas. Ce mec pense parfois plus au garage que toi-même alors forcément que ça, il te l’aurait pas laissé passer, que tu sois sa patronne et la proprio des lieux ou non. Pas pour rien que c’est lui qui a le titre de bras droit des lieux quand Kenny et toi y êtes pas. Quoi qu’il en soit, il ne faut que quelques secondes seulement pour que la jeune femme que tu as appelé ne débarque dans la pièce, un grand sourire aux lèvres. Enfin, un sourire qu’elle perd direct quand elle voit ta tronche, se rapprochant déjà de toi d’un pas encore plus rapide et avec une expression clairement inquiète sur la tronche.

- Nom de dieu, Teg' ! Il s'est passé quoi ?

Te demande-t-elle avant même de t’avoir déjà rejointe et t’attrapant déjà sans la moindre hésitation le menton dès qu’elle est à ton niveau pour te forcer à bouger la tête comme elle le veut. Ouais, elle est déjà en train de commencer à t’examiner les blessures sur la tronche alors que là encore, tu te retiens de faire ton commentaire de petite conne à deux balles ou de lui sortir un "et encore ! t’as pas tout vu !" qui te vaudrait sans doute une baffe. Bien méritée, tu le sais bien, mais tu préfères t’en passer pour l’heure. Parce que maintenant que vous êtes arrivées là, Livia et toi, tu sens bien que l’adrénaline commence à retomber rapidement.

- On peut dire qu'on s'en fout et tu t'occupes d'me soigner ces merdes ?

Râles-tu presque en guise de réponse et presque tout de suite après sa question. Et bien sûr que tu t’attires un regard noir de la part de ta réceptionniste. Mais que tu n’as pas embauché à ce poste que pour son physique avantageux, son sourire et sa bonne humeur presque constante qui marchent très bien avec les clients. Parce que si elle n’a jamais vraiment pu finir ses études de médecine faute de moyens - financier de sa part et puis bon, scolaire un peu aussi vu la ville de merde dans laquelle vous êtes coincées depuis votre naissance elle et toi - elle s’y connait quand même suffisamment pour jouer les médecins clandestins pour ce genre de blessures à la con. Bon, pas pour les Sinner’s ni même les Prayers avant eux, suffit de voir qu’elle reconnaît pas du tout Livia pour s’en rendre compte. A la place, elle soupire déjà de ta réponse, d’une manière qui vaut tous les discours d’engueulade du monde avant de te faire signe de la suivre… Dans ton bureau. Ouais, clairement, on peut pas dire que t’es l’air d’être une patronne tyrannique ou un truc du genre vu comment tes employés se comportent avec toi. Mais bon, faut bien avouer aussi que tu les laisse faire, tant qu’ils font pas de la merde ou se prennent pour ce qu’ils sont pas.

Avant de te mettre à suivre Sarah, tu te tournes quand même vers Livia pour lui dire à elle aussi de te suivre d’un petit signe de la tête. T’as beau être dans ton garage, toujours avec ton flingue à la ceinture et ton poing américain dans la poche, tu préfères la garder pas loin tant que tu ne l’as pas vraiment mise en sécurité ! Mais cette partie-là semble retardée par le fait que Mike veuille pas te laisser repartir du garage dans l’état où t’es donc… Une fois dans ton bureau, tu t’installes sur ce dernier, comme te demande de le faire Sarah qui est déjà en train d’aller fouiller dans un placard de la pièce pour en sortir le nécessaire de soin. Normal qu’elle sache où c’est vu que vous l’avez rangé là ensemble. Mais bref, le temps de se tourner vers Livia pour lui demander de fermer la porte de la pièce et déjà, elle revient vers toi avec son matos pour commencer à s’occuper de ton cas. Elle jette de nouveau un rapide coup d'œil à l’ensemble de ta tronche, semblant évaluer une nouvelle fois les dégâts, puis elle baisse le regard sur tes mains… Et la voilà qui soupire en voyant la tache de sang sur ton t-shirt, au niveau de la sorte de grosse coupure laissée par la balle qui t’as presque raté.

- Va falloir que t'enlève ton t-shirt pour me faciliter le boulot.

Lâche assez vite Sarah presque dans un nouveau soupir lassé. Par les conneries de sa patronne sans doute, à savoir donc toi, même si elle devrait presque commencer à y être habituée maintenant. Et là encore, tu te retiens de ne pas lâcher une plaisanterie sur le fait qu'il y a d'autres manières de te demander de commencer à te déshabiller, que vous êtes pas seules ou ce genre de conneries dont t'es limite la spécialiste dans ce genre de situation. En vrai, t'es même presque sur le point de le faire, de lâcher un commentaire dans ce style en commençant à retirer ton t-shirt justement. Mais la douleur que tu ressens en voulant bouger ton épaule gauche pour commencer à lever les bras te tire direct une nouvelle grimace de douleur et te coupe dans ton élan. Et pas que dans celui de dire une connerie d'ailleurs vu que tu laisses déjà retomber ton bras en soupirant à ton tour. Bordel, on dirait que l'adrénaline est vraiment en train de finir de redescendre dans tes veines vu que tu te mets à ressentir bien comme il faut des contrecoups du choc de l'accident que t'as provoqué plus tôt que t'avais pas senti jusqu'à maintenant que t'es plus ou moins posée.

- J'crois bien qu'va falloir qu'tu m'aides pour ça.

Avoues-tu d'un ton presque dégouté pour le coup. Pas à l'idée qu'une belle femme te retirer ton t-shirt, attention ! Mais surtout parce que t'es agacée de pouvoir le faire toute seule alors que merde ! C'est pas si compliqué et t'es pas non plus en sucre ! Et si Sarah est déjà en train de rouler des yeux en soupirant de manière moqueuse, un sourire assorti sur le visage, ton regard glisse rapidement vers Livia, un peu plus loin dans la pièce. Bordel de merde, et dire que t'as pas encore fini d'assurer ta mission, qu'elle est toujours pas totalement safe alors que, clairement, ton corps te fait bien comprendre que repartir d'ici risque d'être bien plus compliqué que tu ne le prévoyais dans ta petite tête de Hargreaves casse-cou et insolente…


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Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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