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 {Geoëla} - Le café du réconfort

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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptySam 14 Oct - 15:38




Le café du réconfort


Est ce que tout ceci était une bonne idée au final ? Tu ne saurais dire, mais une promesse était une promesse, n'est ce pas ? Tu lui avais promis un vrai café, et tu savais qu'ici, elle pourrait en avoir un vrai, pour pas un rond en plus, enfin presque, il ne te serait pas gratuit, mais comme tu l'invitais dans ton royaume, elle ne payerait rien, et qui sait, peut être que cela lui donnera envie de revenir par ici, au Wonderland donc. Tu avais optée pour une invitation en douceur, à une heure où le club est habituellement fermé, mais voilà, tu es la patronne, alors tu peux l'ouvrir à ta guise, tu avais même demandée à une de tes employées d'être là en extra pour vous servir, comme si finalement, le lieu n'était pas complètement désert, juste un moment où il n'y a personne aux yeux de la belle Mickaëla, que le tout soit moins solennel, que cela fasse moins comme si c'était un véritable rencard, au delà d'un café. Est ce que c'était un rencard ? Tu ne saurais dire, peut être qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, peut être bien oui, mais avait-elle le temps pour un homme ou une femme ? Tu en doutais, elle semblait être une trop grande bourreau de travail malgré elle. Non, elle n'était pas indispensable, mais avec le manque d'effectif, elle ne disait jamais véritablement non pour un remplacement. En tout cas, tu lui avais donc expliqué que le Wonderland n'était pas un endroit pour junkies, même si la référence à Alice aux pays des merveilles était bien là, jusque sur les murs, rendant l'ambiance ici parfois psychédélique. Après, si elle voulait autre chose qu'un café, elle pourrait avoir ce qu'elle voudrait ici, tu ne la jugerais aucunement, ce n'était pas ton genre, mais au moins, elle pourrait passer un agréable moment en ta compagnie, c'était ce que tu te disais, peut être à tord d'ailleurs, ou pas. Tu ne peux pas sauver toutes les personnes que tu rencontres Georgia, tu devrais t'en rendre compte, surtout que certaines pourraient être véritablement dangereuse pour toi. Tu as passé tellement d'années en infiltration du côté des prayers of insanity, tu étais l'une d'entre eux, il s'en est fallu de peu que tu ne chutes avec eux quand le gang est tombé mais tu es là, encore. Tu aurais pu retourner à ta vie d'avant, de l'autre côté du mur, reprendre les affaires courantes puisque ton but avait été atteint, mais ton coeur ne le désirait pas. Tu ne serais pas perdue pourtant, tu retrouverais vite des repères, une vie plus normale, plus loin de l'insécurité du quartier mais maintenant que tu avais réussi à avoir le gros poisson, tu te devais de faire en sorte que ses rejetons ne reprennent pas une place trop vite, trop rapidement. Alors tu cueillerais les informations qu'il faudrait, tu essayerais, et au pire, ta couverture te conviendrait à merveille, la gérance du Wonderland, tu la connaissais, tu étais déjà là de façon plus ou moins officielle du temps du cartel, mais là, c'était ton nom d'emprunt sur les papiers. Parce que oui, tu ne t'appelais pas Georgia Noumair dans la vraie vie. Sur les papiers, il y avait bien un deuxième prénom, Olivia, ton véritable prénom, mais ton nom de famille n'était pas celui-ci. Tu l'avais presque oublié puisque tu ne l'avais plus réellement entendu depuis 2016 maintenant, autrement dit, à ton échelle, une éternité. Bref, tu avais fait en sorte de l'invité à la mi-journée, sans lui imposer une heure précise, tu avais de la paperasse à faire et au lieu d'utiliser ton large et spacieux bureau, tu le ferais au comptoir du bar de la boite de nuit. Elle arriverait quand elle le désirerait, alors qu'un fond musical trop mélodieux pour les lieux résonnait à faible intensité dans les enceintes, c'était du Chopin, indispensable pour que tu te concentres sur ce que tu avais à faire, mais laissant le libre champs pour qu'elle arrive en douceur dans ce monde de brutes.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyMer 1 Nov - 21:25

Non, inutile de demander. De toute évidence, je serais bien incapable de lui répondre.
Le qui, du pourquoi, du comment – laissons cela pour une autre fois. Ce soir peut-être. Quitte à ne pas réussir à dormir, autant assommer mon insomnie avec une petite auto-analyse. Ça fait bien longtemps d’ailleurs, que je n’ai plus été trifouiller dans ma propre caboche. Pas certaine que la découverte soit des plus plaisantes, mais au moins il y aura de quoi passer la soirée. Voire plusieurs.

Mais je m’avance sur les faits. Comme souvent.
Un pas à la fois.
Un centimètre après l’autre.
Comme sur ces terrains de football américain.
La faute à Al Pacino et ses speechs à la mords-moi-l’nœud.
Ça m’apprendra à participer (même si le verbe est un peu trop violent à mon goût, et mon investissement premier) à des débats (on peut difficilement parler de conférence vu l’identité du public) de cantine. Toujours au bon endroit au mauvais moment (ou le mauvais endroit au bon moment, ça fonctionne limite encore mieux – tout dépend du sujet débattu). Là encore ça résume parfaitement mes journées. Et ma vie au sens large de son insignifiance.
Wow … ça vole décidément bien haut aujourd’hui.

Aussi haut que le ciel. Celui-là même que j’observe en cet instant bien précis. Plantée devant un bâtiment qui porte le nom d’un bar à junkies tandis que sa propriétaire (ou gérante, ou usurpatrice de renom – allez savoir) m’a pourtant assuré que tout n’était que pure coïncidence. Le truc, c’est que je suis plutôt team complot-du-hasard. Et donc, m’est avis, que la pauvre petite Alice a bon dos. C’est fort probablement ce que Lewis Carroll a dû se dire … sans pour autant parler de la linéarité de ses vertèbres. Oh la mauvaise langue que je fais ! Oh si vous saviez tout ce qu’on nous apprend dans le cours de psychanalyse des contes de fées. Mais je m’égare. Encore et toujours. Comme si souvent dans la vie. Alors pourquoi diable serait-ce diffèrent aujourd’hui?

Je soupire par le nez tout en accordant quelques instants (et réflexions absurdes) de plus à ce firmament lointain. Et bleu. Ce qui vaut clairement la peine d’être souligné. On ne prête pas suffisamment attention à ce qui se trame au-dessus de nous. Loin des tracas quotidiens. Loin des bobos et des échardes multiples et diverses qu’on se ramasse à la pelle. Downfall, qui plus est, a cette connotation négative et péjorative qui lui colle à la peau. On se projette volontiers dans un film noir. Dans une ère industrielle. Avec des larges colonnes de fumée noire pour venir polluer la crinière autant que les racines. Sauf que voilà, aujourd’hui les machines ne tournent plus. À défaut d’huile. À défaut de main d’œuvre. Et la nature profite de cette négligence volontaire que pour reprendre ses droits. Pour nous octroyer le plaisir d’une folle escapade. C’est aussi pour cela que j’aime passer du temps avec elle sur le toit. À regarder les nuages. À jouer à ce stupide jeu des formes tout en reléguant la psy en moi vers le fond du tiroir. Cette image m’arrache également un semblant de sourire. Il y avait bien longtemps de cela que ma vie professionnelle avait été ainsi chamboulée au profit de ce qui se trame en dehors. Comme si j’avais complètement occulté le fait qu’il y avait un dehors dans toute cette histoire. Preuve en est, ce bâtiment devant lequel je me trouve et vers lequel mes jambes m’ont mené sans vraiment attendre mon consentement (probablement parfaitement conscientes que ça prendrait une petite éternité).

Je finis par relâcher du regard ma contemplation du moment et reporte mon attention sur la porte qui me fait face. Un regard vers la gauche. Un regard vers la droite. C’est désert comme tout cet endroit. Outre le nom sur la façade, rien ne m’indique que je suis là où l’on m’attend. Enfin quand je dis on, il est clair que je parle de la prénommée Georgia. Qui m’a, je dois bien lui concéder, laisser quelques semaines de répit avant de revenir à la charge avec sa proposition de café. Je vais vraiment finir par penser qu’elle fait une fixette sur cet or noir. S’il m’avait été donné d’en avoir ramené de l’autre côté du mur, je lui aurais bien volontiers ramené. Pour le peu (si pas aucune) utilité que j’en ai. À défaut, j’ai ramené une bouteille de rouge. Ça me semblait une bonne idée sur le coup. Avant de me faire à l’idée que le Wonderland est un endroit qui sert de l’alcool. Alors peut-être pas de la qualité que je tiens là dans mon sac (oui parce que me trimballer avec à la vue de tous aurait été comme une invitation sensorielle à venir me dépouiller), mais potentiellement concurrentielle. Bon, au pire elle n’est pas obligée de savoir que j’ai ramené un truc. Je peux toujours prétexter que ça servira à mon prochain arrêt. Love ne sera clairement pas contre un petit partage du genre. Même si elle n’arrivera pas à comprendre ce qu’elle tient dans son verre. Tant que ça se boit …
Bref, on verra bien. On improvisera. Ce n’est pas comme si cette activité n’était pas dans mes cordes.

Je me secoue légèrement la tête en expirant par le nez (again) et prends mon courage à deux mains (même s’il n’est pas vraiment question de courage dans toute cette histoire, plutôt de décisions absurdes et incohérentes, mais qui collent divinement bien au contexte).
Va pour le hasard de la coïncidence !
Et …

- « Chopin? »

Je laisse tomber le mot tandis que je passe la porte et que le choix de la musique me frappe bien plus violemment que cela me semblait possible.
Mon expression faciale doit refléter à la perfection ma perplexité.
Je regarde même derrière moi pour m’assurer que je suis bien au bon endroit (ce qui est sans aucune doute le cas vu le décor mural).

- « D’accorrrrrr. »

Que je laisse un peu traîner entre mes lèvres tandis que je referme la porte dans mon dos. Pourtant j’avais encore la possibilité de fuir. Là non plus je ne comprends pas mes propres réflexes. Il faut dire que mon instinct de survie n’a jamais volé bien haut. Lui non plus tiens.

Je finis par lâcher la porte (trop tard Micka, assume maintenant !) et me dirige vers le bar, où une silhouette non pas inconnue me tourne le dos. Enfin tournait, ce n’est pas non plus donné de jouer la subtilité dans un endroit aussi grand et aussi vide. Mes pas résonnent à mort. Du moins c’est ainsi que ça sonne dans ma tête.

- « Cet endroit ne semble pourtant pas fait pour s’adonner à du classique. »

Mais ne dit-on pas que l’air ne fait pas la chanson et d’autres conneries du genre ?
Puis les apparences trompeuses, ça ne doit pas vous être étranger très chère.

- « Une autre tactique de drague? »

À se demander combien elle peut bien encore en avoir en stock …

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 11 Nov - 21:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyVen 10 Nov - 16:43




Le café du réconfort


Cette nouvelle rencontre défiait toutes les règles logiques, logistiques, comme si finalement, vous étiez dans une dimension parallèle, hors du temps, ou dans une autre réalité que celle que vous viviez actuellement. Pourtant, elle allait bien venir ici, elle se présenterait et il ne fait aucun doute que vous passeriez un bon moment ensemble. Est ce que ce serait juste cordial ? Est ce qu'il y aurait plus que ça ? Difficile à dire, tu ne saurais pas dire si tu avais de réelles espérances concernant Mickaëla. Physiquement, elle était d'un charme fou, elle correspondait à tes critères, il n'y avait pas à en douter, comme bien d'autres, d'ailleurs en y réfléchissant un peu. Mais peut être qu'elle n'avait pas été insensible à ton charme à toi aussi Georgia, sinon, pourquoi aurait elle dit oui ? Avait-elle véritablement envie d'un bon café à l'oeil ? Possible que le café soit une motivation supplémentaire, ou alors peut être qu'elle était attirée par ton énigmatique silhouette, à moins que ça ne soit tes cheveux ou ton regard de braise sur lequel elle avait pu succomber. Avait-elle seulement succomber à quoique ce soit ? Non, sans doute que non, certainement même, pourtant, elle arriverait incessamment sous peu dans l'enceinte d'un Wonderland désert, car ouvert pour l'occasion. Il était donc normal de n'y trouver personne si ce n'est une employée et toi-même Georgia. Vous seriez bientôt trois avec l'arrivée de Mickaëla. Et finalement les portes sont passées, et c'est bien elle qui les passe, surprise de la musique qui résonne en ce lieu, si bien qu'elle l'exprime à haute voix alors que vous n'êtes pas encore ensemble. Est ce que c'est trop ? Il faut déjà connaître, ce qui n'est pas si étonnant que ça en connaissant la médecin finalement, n'est ce pas ? Mais elle ne fuit pas, ce serait un peu bête maintenant que tu l'as vue arriver. Mais elle est là, elle avance, doucement, comme si tout cela n'était pas réel, comme si tout cela n'était qu'un rêve finalement. Mais est ce que ce n'est pas le cas ? Vous êtes pourtant bien là, physiquement, mentalement présentes, enfin à priori. C'est avec un sourire sur les lèvres que tu l'accueilles avec sa première question, une question qui n'appelle pas forcément de réponses d'ailleurs, une question de rhétorique, ou presque, parce que tu n'es pas sûre que ce soit réellement une question, mais bien une affirmation. Il faut dire qu'elle n'a pas tord, habituellement, ici, il n'y a pas ce genre de musique, mais qui saura à part vous trois que du Chopin a pu traverser les enceintes ? Personne assurément. Par contre, elle te pose alors réellement la question ensuite, si cela est une tactique de drague ou non. Tu en souris.

" Et ça fonctionne ? "

Tu hausses les épaules avec une petite moue dubitative. Tu ne sais pas si ça peut fonctionner réellement, mais tu te dis que dans ce moment là, ça peut faire son petit effet. Si elle pose la question, c'est qu'à priori c'est à moitié réussi, mais peu importe, si elle veut écouter autres choses, vous pourrez, tu as tout en stock, tout ce qu'elle désire peut être mis sur les enceintes, la musique est là pour ravir vos oreilles, alors autant qu'elle soit au diapason, n'est ce pas ? Tu le penses en tout cas.

" Quand il n'y a presque personne ici, je trouve que ce genre de musique résonne différemment en nous, mais si ça dérange, on peut écouter autre chose, ou ne rien écouter du tout d'ailleurs. "

Tu te montres arrangeante au possible malgré une situation pour ainsi dire un peu bizarre. Mais ce lieu, vide, sans musique, paraitrait presque fantomatique, et un peu triste sur les bords, mais tu te plieras à sa volonté, tu veux qu'elle se sente la plus à l'aise possible malgré tout.

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyMar 14 Nov - 20:36

Elle sourit à ma deuxième question. Bien sûr qu’elle sourit à ma deuxième question. Tout dans cette femme semble exulter le désir, autant que le plaisir, de plaire. J’ignore cependant s’il s’agit là d’une tactique volontaire ou d’une méthode de survie. L’une comme l’autre se tiennent. Certes la balance penche plus vers un côté, mais je ne souhaite pas m’exprimer à ce sujet. Pas encore. Pas après une seule rencontre (agrémentée d’une invitation soutenue). Même si j’ai déjà ma petite idée en tête, il va sans dire.

Elle me sourit donc et tâte le terrain.
La perche était trop belle après tout.

- « Un tango ou un foxtrot, voire carrément un bachata je ne dis pas ... mais là c’est vraiment un peu trop classique pour moi. »

Même pour moi que je pense surtout. Est-ce la différence d’âge qui lui donnerait cette impression ? Après tout, le jeu des apparences va dans les deux sens. Auquel cas je pourrais limite en être vexée. Je dis bien limite car depuis le temps que je traîne ma carcasse à Downfall, il va sans dire que l’idée (et l’image) que je me faisais de moi-même s’est pas mal effritée. Ce qui n’est pas nécessairement péjoratif, qu’on s’entende bien. Autrefois (à lire, de l’autre côté du mur) j’aurais pu prendre la mouche. J’aurais pu tourner les talons et quitter cet endroit. Est-il que de l’autre côté du mur, je n’aurais déjà même pas mis les pieds dans un endroit pareil. Je ne mettais d’ailleurs plus les pieds nulle part si ce n’est dans notre luxueuse villa transformée en prison de fortune. Notre … ce mot me reste à travers la gorge. Je peine à l’avaler. Mes pensées se brouillent. Mon sourire s’évapore comme s’il n’avait jamais existé. Sortez-moi de la Georgia, avant que je me noie.

Ce qu’elle fait sans même s’en rendre compte en proposant, une nouvelle fois, de se plier à ma seule volonté. Je me demande vaguement si cela lui arrive de décider par elle-même pour certaines choses (et non, la gaufre n’est pas un exemple). Je refoule mon côté psy vers le sac que je tiens toujours à la main. Tiens va boire un coup toi, ça te fera du bien. Même si on peut s’accorder sur le fait que l’alcool ne résout rien. Pas plus que l’argent. Cependant, l’un et l’autre se débrouillent plutôt bien pour faire pencher les paris en leur faveur. Cette image-là au moins arrive à me redonner le sourire. Un peu niais probablement, mais on n’est plus à ça près. Après tout, je viens de me faire inviter par une quasi-inconnue dans un bar psychédélique très peu peuplé (j’ai bien vu la jeune femme derrière le comptoir qui s’éclipse petit à petit vers l’arrière-boutique) et j’ai accepté.

- « Sans aucune musique quelconque, cela donnerait un air plutôt glauque à cet endroit non ? »

À ces paroles, je me retourne et observe un peu plus en détail ledit endroit. Je n’éprouve aucun mal à me projeter dans une ambiance plus (et surtout, autrement) musicale. Par contre sans enceinte quelconque …
J’en reviens à mon interlocutrice première :

- « Voire même une impression de squat à junkies. »

On en revient toujours à la même conclusion (certes facile) non ?

- « Est-ce de là que lui vient son nom de Wonderland ? Ou n’est-ce rien de plus que le simple fruit d’un fortuit hasard ? »

Celui auquel je peine à croire, remember.

- « Je parle probablement trop. »

Mettons cela sur le compte du défaut professionnel, voulez-vous. Et même si vous ne voulez pas, ce n’est pas vraiment comme si je vous demandais votre avis. Et encore moins que je le prendrais en compte. En voilà encore une, de barrières érigées par et pour le taf.

- « Vous m’offrez un verre ? »

Oh certes, il est encore tôt. Mais qu’est-ce que tôt et pour qui ? Quand on regarde mon emploi du temps, on pourrait bien se poser la question. Mais quand on le compare à la vie nocturne que doit se taper un Wonderland, je présume qu’un café serait effectivement plutôt à l’ordre du jour. Sauf que voilà, je n’ai toujours pas changé d’avis quant à mes préférences le concernant. Et je ne vais certainement pas me plier à certaines conventions sociales non-optionnelles rien que pour vous faire plaire. J’ai fait ça bien assez longtemps par le passé. Un compromis, néanmoins, peut être envisagé.

- « Un jus quelconque, si vous avez. »

Voyez comme je montre un minimum de bonne volonté ! (même si c’est elle qui a invité et moi qui ait accepté, mais chut)

- « Le café n’est vraiment pas mon truc. Mais ça vous l’aviez probablement deviné. »

Auquel cas, vous voici désormais dans la confidence.

Je finis, enfin, par prendre place à ses côtés et dépose mon sac sur le bar. Le bruit caractéristique du verre contre le bois résonne contre les murs – Chopin étant bien trop discret que pour effacer certaines traces de l’évidence.

- « J’ai ramené quelque chose pour après. »

Ce qui pourrait sous-entendre que je compte rester. Ce que je n’ai pas encore décidé de faire. Ce qu’elle ne m’a pas encore proposé non plus. Je devrais arrêter de parler, je ne fais que davantage m’enfoncer. Il faut dire que j’ai passé une garde des plus ennuyeuses. Ce qui aurait dû me ravir, non ?

- « Enfin, vous en faites ce que vous voulez. Vous n’êtes pas obligée de partager. »

Et je me détourne une nouvelle fois, préférant observer les lieux que de faire face à son expression, fort probablement des plus amusée.
Je tiens vraiment le discours de quelqu’un qui n’en est pas à son premier verre aujourd’hui …
Vive la réputation.

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Mar 21 Nov - 21:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyMar 21 Nov - 19:22




Le café du réconfort


Est ce qu'elle voulait que tu la dragues ? Est ce qu'elle voulait seulement vraiment être là ? Mickaëla dépasse de loin toutes tes attentes, depuis les premières minutes de votre rencontre alors qu'elle t'avait foncée dessus. Le temps passe mais elle est toujours là aussi fou que cela puisse paraître. Et donc, sans forcément la connaître outre mesure, tu l'as invitée ici, dans ton royaume au Wonderland alors qu'il n'y a personne, que le club est habituellement fermé à cette heure-ci mais que tu as privatisée, pour elle et toi donc. Est ce qu'elle se doute qu'il en est ainsi en ne voyant personne ? Possible oui, mais pas sur, puisqu'il y a quand même une autre personne de ton staff pour vous servir et faire tout ce qu'il faut pour accéder à vos demandes, les siennes surtout, mais aussi les tiennes par extension. Est ce que c'est trop ? Bien entendu que c'est trop mais tu ne vois pas comment faire autrement en vérité. Et donc, par rapport à la musique qui passe, elle trouve que c'est trop classique, elle préférerait autre chose. Il te suffit d'un regard en direction ton employée pour que la musique change, tout du moins, après quelques instants alors que Mickaëla continue de parler, que tu n'as encore rien répondu à sa première réplique, ni aux suivantes d'ailleurs. Tu as l'habitude d'être ici sans arrière plan musical, alors que ça ne te choquerait pas qu'aucun son ne sorte des enceintes du lieu. Mais l'endroit n'est pas glauque, il faut dire que tu le pratiques depuis des années maintenant, alors tu n'es plus très objective concernant tout cela. Tu n'as pas choisi la décoration, ni le nom des lieux, mais c'est toi qui les gère depuis un petit moment, depuis quelques mois de façon officielle, c'est ta nouvelle couverture à Downfall, tu restes Georgia Olivia Noumair, mais au lieu d'infiltrer les Prayers of Insanity qui ne sont plus, c'est tout le quartier que tu essayes de surveiller et donc, d'ici, tu peux en voir et en entendre des choses. Tu ne peux pas tout voir, ni tout entendre mais tu as quand même une bonne palette de ce qui se fait dans le quartier. Mais là, tu es juste présente pour le docteur Andersonn qui est déjà en train de tout analyser. Elle n'est pas psy pour rien, et ça te fait sourire quand elle te dit qu'elle parle trop. Et donc, elle te demande de lui offrir à boire, ce qui te fait sourire d'avantage, un jus quelconque, mais pas du café, qu'elle n'aime donc pas, bien au delà du jus de chaussette de l'hôpital. Elle pose alors son sac sur le comptoir et un bruit de bouteille se fait entendre et donc elle te dit que c'est pour après, que donc, elle a réfléchie à rester, intéressant.

" J'aime votre façon de voir les choses vous savez ? Je crois que je pourrais vous écouter pendant des heures, c'est fascinant. "

Et juste à ce moment là, la musique change enfin, elle se fait un poil plus forte et c'est visiblement de la salsa, pas exactement ce que Mickaëla a évoqué mais bon, disons que c'est dans la même mouvance. Ton employée revient alors vers vous.

" Si vous voulez mettre votre bouteille dans la cave à vin, elle n'y sera que meilleure pour plus tard. Mais la vraie question est celle-ci : est ce que vous avez déjà bu un vrai café ? Je veux dire pas cette immondice de l'hôpital mais un café avec des arômes, et des notes particulières en bouche ? Juste en sentant le grain ça ne sera pas pareil, mais voilà. "

Elle pourrait tenter le coup, si elle en avait envie. Et donc, t'étant montrée silencieuse durant son petit laïus, tu réponds en rebroussant le chemin de ses pensées pour ses questions. Elle n'a pas répondu à ta première question cela dit, même si tu as compris qu'elle n'était pas trop musique classique malgré tout.

" Pour le nom des lieux, je n'ai pas choisi, je n'ai repris la gérance de l'établissement que récemment, et comme la clientèle a ses marques, je n'ai pour le moment presque rien changé, peut être qu'il faudrait refaire quelques bricoles concernant les peintures murales, mais ici, c'est le Wonderland en référence à Alice au Pays des Merveilles en effet. Je suis sûre que vous pourriez m'en dire tant sur cette oeuvre littéraire. "

Ou pas, c'était à elle de voir, et donc, en fonction de ses réponses, peut être que tu lui ferais goûter ton café venant du Honduras, très bon, avec des arômes rares, un vrai café, pas du grain ou quelques choses dans ce genre là qui aurait été mélangé dans un mauvais dosage avec beaucoup trop d'eau chaude.


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyMer 22 Nov - 21:30

Quelqu’un qui n’en est pas à son premier verre aujourd’hui …
Ou, au contraire, en aurais bien besoin.
L’un et l’autre se valent. Comme la plupart des options évoquées depuis que j’ai pénétré l’entrée de ce bar. À se demander si c’est lui qui à cet effet sur moi ou si ça me tape juste avec plus de flagrance vu que je suis valeureusement sortie de ma zone de confort. Valeureux mon œil oui, mais ça vous n’êtes pas sans l’ignorer.

Pourquoi j’ai accepté ? Figurez-vous que je l’ignore toujours. À moins que je n’ai tout simplement pas cherché à comprendre. Ce qui n’est pas faux. À force d’enchaîner les heures à l’hôpital, une petite escapade tout droit sortie de la cuisse de Jupiter ne peut pas faire de mal. Et tombe même, si l’on puit dire, à point nommé. Peu importe ce que cela veut dire en vrai. Je ne cherche pas d’excuse. Je ne cherche pas grand-chose en fait. Si ce n’est, peut-être, sortir un peu du cadre de mon taf afin de me définir autrement que par la seule et unique étiquette de psy.
Bon, comme quoi … il y avait peut-être bien quelque chose de sous-jacent.
Il y en a toujours une.
Je n’échappe pas à la règle.
Ce serait un peu gros.

Malgré le fait que j’ai annoncé parler trop (ce qui a fait sourire mon interlocutrice), je ne me suis pas arrêtée pour autant. En plus de me faire jouer avec l’une et l’autre option, cet endroit me fait délier la langue à une vitesse déconcertante et cela, sans que sa propriétaire n’ait eu ne serait-ce que l’occasion de me proposer ce fameux premier verre dont j’ai clairement besoin. Ce même verre qui à sa plus simple évocation fait davantage encore sourire celle qui me tient lieu de public. Car c’est bien l’impression que je me donne à moi-même : un one (wo)man show. Devant une seule spectatrice. Qui, jusqu’à présent, a été reléguée au simple rang de figurante.
Non décidemment, le devant de la scène n’est vraiment pas fait pour moi.

Georgia se décide enfin à réclamer sa part du gâteau. Ou d’attention. Ou un peu des deux. Après tout, elle a bien commandé une gaufre. Ça tombe elle est du genre sucré. Tout le contraire de moi. Mais suis-je seulement d’un genre ? Je constate que mon côté psy a vraiment, mais alors vraiment, du mal à me lâcher là. Devrais-je m’en inquiéter ? Et puis quoi encore ? Un vélo avec une petite sonnette ? Désolée, mais Noël c’est dans longtemps. (Je mens, je ne suis en rien désolée.)

Je suis en train de fameusement m’enfoncer et elle ne semble se rendre compte de rien. Ce qui est plutôt positif. Du moins de premier abord. Car à force de sombrer trop loin, ça risque de devenir de plus en plus difficile de me ramener à la surface.
Par contre je suis interpellée par le choix de ses mots. J’arque d’ailleurs un sourcil quelque peu suspect. Est-ce qu’elle se rend seulement compte ce qu’elle dit ?

Je suis coupée dans mon élan de réplique par un léger grésillement, à peine perceptible, dans ces enceintes invisibles. Chopin laisse place à un rythme plus, disons, entrainant. Quelque chose me dit que lui n’a pas eu son mot à dire. Ce qui s’avère plus difficile quand on est mort. Ce n’est pas faux.

Je suis intriguée quand elle évoque, je cite, la vraie question. Avant de manquer de pouffer de rire quand elle revient, again, avec ce fameux café sur la table. Non mais cette femme fait vraiment une sacrée obsession sur ce breuvage. Si j’avais su que c’était à ce point-là, je n’aurais clairement pas ramené du vin. Je sens un rictus amusé se balader néanmoins sur mes lèvres. Je ne tente même pas de le masquer. Je ne pouvais décidemment pas tomber sur une relation (façon de parler) autrement plus normale. À moins que cela se résume à ça la normalité ?

J’attends quelques instants supplémentaires, histoire de ne pas lui couper la parole si elle a encore quelque chose à rajouter. Car elle doit se dire qu’une fois que je commence, impossible de savoir quand le micro lui reviendra. Je ne peux que comprendre ce sentiment. Cela résume en grande partie mon rapport à mes patients. Ou de mes patients à moi. As you wish.

Je finis par rompre ce début de silence qui n’en est pas vraiment un vu ce qui nous tient lieu de fond sonore.

- « Oh vous n’avez pas idée, mais je vous rassure – il vaut mieux en reste à la version édulcorée proposée par Disney. »

C’est d’ailleurs souvent le cas avec les Disney. Monsieur Walt a tellement bien fait les choses, que la plupart des gens en viennent à croire que c’est lui qui détient les droits sur les versions originales. Les frères Grimm, mais diable qui sont ces gens ? Des cousins éloignés de l’agent Smith ?

- « En ce qui concerne le café, je vais devoir décliner l’offre. Et pour vous répondre : oui j’ai déjà eu l’occasion de boire du vrai (j’insiste bien sur le mot) café. Et pas uniquement celui en dosette qu’on vous sert à toutes les sauces dans le LA moderne. J’ai même eu le plaisir, vu qu’il est là la définition qui semble le plus se rapprocher de votre propre expérience, d’en goûter dans plusieurs grandes villes européennes. »

Et voilà, une petite confession bonus pour vous remercier de votre gracieuse invitation. Je ne sais pas pourquoi je partage toute cette information. Je n’ai pourtant toujours rien bu donc ça ne peut pas être un truc qu’elle a versé dans mon verre. Même si ce n’est pas l’impression qu’elle me reflète. Then again, qui suis-je pour avoir la science infuse quant à la part cachée de toute la population qui m’entoure ? Oh certes j’ai une tendance naturelle à attirer les psychopathes et sociopathes en tout genre, mais quand même …

- « Je peux en boire, mais je n’aime pas particulièrement cela. Navrée de casser votre idéalisation de la torréfaction. »

Je n’aurais sincèrement pas pensé dire cela un jour remarque …

- « Et je ne pense pas que vous pourriez m’écouter déblatérer des conneries à la pelle. En tout cas ce n’est assurément par l’adjectif de fascinant qui vous viendrait à l’esprit au bout de la première heure. Pour autant que vous teniez déjà aussi longtemps. »

Que je rajoute d’un ton presque amusé. En règle générale ce n’est jamais moi qui parle. Ni dans mon rôle professionnel, ni cantonnée à l’appartement. Que ce soit le mien, que je partage avec Bob (bon là forcément oui, c’est moi qui parle le plus des deux) ou celui des Bishop (mais ces deux-là parlent pour tout l’immeuble).

- « Vous dansez ? »

Que je demande tandis que la prochaine chanson prend le relais. Toujours un air de salsa.
C’est là que je me rends compte que ma question peut faire penser à une invitation.
Mais il est déjà trop tard …

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyVen 22 Déc - 17:55




Le café du réconfort


Tu boirais des quantités astronomiques de café s'il n'était pas une denrée aussi rare du côté de Downfall, comme de l'autre côté de la frontière, mais ici, tu ne peux pas boire à toi toute seule le stock qui est livré pour le Wonderland. Tu en bois un peu, c'est une certitude, tu préfères ça à bien d'autres boissons, mais tu en laisses aux clients qui sont adeptes de cette boisson là. Il en existe aussi incroyable que cela puisse paraître mais clairement Mickaëla n'en fait pas partie. Dommage pour elle, mais au moins, ça en fera plus pour toi, n'est ce pas ? C'est comme ça qu'on dit ? En tout cas, tu te demandes encore ce qu'elle fait là, elle n'est pas dans son élément, elle ne parait pas forcément si à l'aise que ça dans ce lieu, pas forcément en ta compagnie mais dans ce lieu qui lui parait particulièrement vide, chose qu'il est puisqu'en général, ça grouille de monde qui danse, qui boit, qui s'en donne à coeur joie. En tout cas, elle a déjà bu du vrai café, un peu partout dans le monde même, madame semble avoir bien voyagé avant de venir véritablement se perdre ici à Downfall ce qui est presque inquiétant finalement, mais qui es-tu pour la juger ? Ton premier but a été atteint, tu aurais pu enfin te libérer de cette mission, partir d'ici, loin de ce foutoir, mais tu es toujours là, sous une couverture différente, mais tu es là, point. Tu ne devrais plus l'être depuis des années mais tu as fait le choix de rester, de faire dans une certaine continuité. Est ce que tu pourrais seulement revivre une autre vie que celle que tu mènes depuis des années ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Est ce qu'Olivia pourrait reprendre le cours de sa vie sans confondre avec tout ce qu'elle a pu vivre ici ? Tu es restée trop longtemps sous couverture pour te convaincre toi-même de tellement de choses mais un jour, un jour tu partiras d'ici, tu le sais, mais avec les nouvelles cartes redistribuées en ville, tu pourrais être repartie pour un tour imposant en terme de chronophagie. Downfall ne va pas forcément beaucoup mieux depuis la chute du cartel, mais Downfall est différente, la ville n'a plus le même visage mais est ce que c'est mieux ? Difficile à dire, vous n'avez pas encore assez de recul pour le savoir. Bref, elle te confirme qu'elle n'aime pas le café, bien qu'elle puisse en avoir bu dans plein d'endroits. C'est assez paradoxal, il faut bien l'avouer, mais qu'est ce qui n'est pas paradoxal par ici ? Toi-même tu es un paradoxe ambulant Georgia ... Et Mickaëla ne semble pas guère mieux que toi en y réfléchissant un petit peu.

" Heureusement, les goûts sont différents pour chacun, n'est ce pas ? Mais je vous envie d'avoir pu boire du café un peu partout dans le monde, notamment en Europe. Concernant votre voix, je peux vous assurer que vous êtes une magnifique oratrice Mickaëla alors une heure, cela ne me semble pas impossible. "

Limite, tu es en train de la mettre au défi de te parler aussi longtemps, mais c'est à elle de voir. Elle semble avoir suffisamment de choses à dire pour qu'elle puisse te parler pendant aussi longtemps. Elle pourrait te parler de ses voyages et de tout ce qu'elle a pu faire depuis votre première rencontre. Il y a tant de choses à dire durant une heure, un échange, ou un monologue où tu aurais juste à bouger un peu la tête et à réagir avec ton visage pour montrer ton étonnement, ta fascination ou le fait que tu sois dubitative vis à vis de tout ça, même perplexe. Et tu l'es devant ses propos, alors qu'elle te demande si tu danses. Est ce qu'elle t'invite à danser une salsa ? Ou bien te pose-t-elle simplement la question ?

" Je ne suis pas une spécialiste de la salsa, mais peut être que vous serez plus à l'aise que moi là dessus. Mais oui, je danse, parfois c'est un peu chaotique d'ailleurs, selon la musique, le rythme de celle-ci. Mais je vous en pris, si vous avez envie de vous déhancher, c'est possible. "

Tu souris légèrement. D'un geste de la main, tu lui montres la piste vide, mais peut être qu'elle n'a pas envie de te montrer ses talents là, peut être pas, difficile à dire, car cela sonnait autant comme une invitation à danser alors qu'une nouvelle chanson passait dans les enceintes qu'une question informative sur le fait que tu dansais ou non. Tu verras ça bien vite alors que finalement, ton employée ouvrait la bouteille de vin pour la faire chambrer un peu, une bouteille de rouge sera toujours meilleure à température ambiante, une bonne vingtaine de minutes après ouverture, voire même plus. Vous pouviez donc commencer par du sans alcool ou quelques choses d'autres que cette fameuse bouteille de vin, ce n'est pas ce qui manque au Wonderland.



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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyJeu 25 Jan - 21:10

Vous dansez ?
Dans ma tête ça sonnait bien. Dans ma tête tout sonne toujours bien. C’est une fois que ça passe la frontière de mes lèvres qu’on peut se permettre de remettre cette évidence en doute. Souvent d’ailleurs. Bien trop à mon goût.

Ici pour le coup, c’est la nostalgie qui a eu raison de moi et de ma langue déliée (je tiens encore une fois à préciser que je n’ai rien bu avant d’arriver ici, du moins rien d’alcoolisé – soyons précis). Les souvenirs d’une autre vie. Non seulement de l’autre côté du mur, mais également (et cela plus encore) de l’autre côté d’un point de non-retour. Après tout, Wilfried n’a montré son vrai visage que tardivement dans notre relation. Et j’en viens, encore maintenant, à me demander si c’est celui-là qu’il me cachait vraiment ou si c’est plutôt le véritable qui a fini par se tasser et s’effacer au profit du monstre qu’il est devenu par la suite. Je préfère ne pas approfondir la question en ce moment bien précis, je passe déjà bien assez de soirées à le faire sans en rajouter une couche en journée. Dans une autre vie donc, j’ai réussi à le convaincre de participer à des cours de danse avec moi. Nous étions plutôt doués, il faut bien l’avouer. À tel point qu’on a réussi le pari tout aussi ridicule de s’inscrire à un concours. Et puis un deuxième. Je sens un pli amusé s’éprendre de mes lèvres. Ce qui est plutôt étrange. Cela faisait longtemps que je n’avais plus pensé à mon mari de la sorte. Généralement ce sont nos dernières années communes qui remontent en premier à la surface. Alors peut-être bien qu’ils avaient tous raison, ma mère en particulier. Et si c’est moi qui avait tout foiré ? Et si c’est moi qui restait coincé sur certains épisodes au détriment de tous les autres ? Et si …

Mais je me fais couper dans mon élan d’autoflagellation par une invitation à … me déhancher. Je sors donc de ma pseudo-rêverie pour reporter mon attention (entière et dévouée … enfin, peut-être pas à ce point-là non plus) sur mon interlocutrice toujours aussi amusée de la situation. Si seulement elle savait …
Non, je ne préfère pas. Personne ne doit savoir. Et c’est tout aussi bien ainsi.

Je reprends donc comme si de rien n’était. Du moins j’espère que ça ne transpire pas trop. Au pire, elle n’est pas télépathe. Pas plus que moi. Même si j’ai dans l’idée qu’elle reste collée sur cette histoire de café. Ce qui n’est pas bien grave en soi.

- « La salsa n’est pas nécessairement que une question de hanches, mais plus encore de pas. »

Décidément, j’ai vraiment le chiche de bousiller une conversation. Allez, je retente :

- « Et ma préférence personnelle va vers la version qui se danse en duo. »

Euh … oui bon, entre-temps on a déjà suffisamment échangé pour comprendre que moi et mon habilité à sociabiliser, nous ne sommes pas les plus douées du monde. Ce qui a tendance à donner lieu à des situations comme celles-ci. Sinon comment diable aurais-je pu atterrir dans un bâtiment (quasi) vide après avoir percuté quelqu’un avec mon sac ? Un jour cette anecdote prêtera à sourire. Elle le ferait probablement déjà … si je venais à la raconter à quelqu’un. Ce que je préfère éviter. Vous devriez pouvoir comprendre.

Le pop caractéristique de la bouteille qui est invitée à respirer détourne mon attention. Ce qui me donne l’impression d’être une alcoolo. Ce qui n’est ni vrai ni faux. Ni vrai dans le sens où j’arrive parfaitement à vivre et survivre sans boire (de l’alcool) pendant plusieurs jours, voire même semaines. Ni faux dans le sens où j’aspire vraiment à boire quelque chose là. Ne serait-ce que pour briser une glace inexistante. Après tout, plusieurs sujets tabous ont déjà fait la ronde entre nous, quasi inconnues, et nous sommes toujours là. Plus proches que jamais. D’un point de vue externe, je suis certaine que cette situation prêterait à sourire. J’en viens d’ailleurs à me demander combien de temps la barmaid va encore tenir avant de s’esclaffer. Ce que je pourrai lui pardonner sans problème.

Je décide de revenir sur le sujet premier, histoire de brouiller la piste de danse (au sens propre comme au figuré). Même si j’hésite entre son obsession pour le café et la flatterie qui dégouline littéralement de chacune de ses phrases. Autant couper direct dans le vif du sujet, au moins cela évitera les quiproquos. Et encore, ils ont le chiche de me trouver ceux-là. Un peu comme si j’avais une gigantesque cible invisible collée dans le dos. Je suis tentée de demander à Georgia de vérifier … mais connaissant mes soucis de communication et les siens d’interprétation, autant éviter non ?

- « Dites-moi Georgia, est-ce vous me draguez ? »

Non parce que moi et décrypter les langages corporels autre que ceux échangés dans le cadre d’une séance professionnelle, on oublie. Vous avez bien dû le remarquer … non ?

- « Est-ce que quelque chose dans mon comportement vous a fait penser que … »

Et je joins le geste à la parole en mimant un mouvement du doigt entre elle et moi, puis moi et elle. Enfin, ça me semble plutôt clair ce que j’insinue. Then again, tout me semble toujours clair. Au moins autant que le café de la cantine. C’est pour dire.

- « Non parce que … »

Non mais parce que quoi Micka ?
Ah mais c’est une très bonne question.
Merci de l’avoir posée.

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 15 Fév - 21:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptySam 3 Fév - 15:49




Le café du réconfort


Qu'est ce que tu attendais de ce rendez-vous ? Toi-même tu ne le savais pas, peut être juste une danse plus intime, parce qu'elle te plaisait plus que tu ne voulais te l'avouer. Mais avait-elle envie de quelques choses dans ce genre là ? Est ce que tu n'en faisais pas trop ? N'allait-elle pas prendre peur ? Ainsi donc, c'est de la salsa qui entre en piste, elle te propose une danse, c'est bien ce qu'elle désire n'est ce pas ? La question te laisse songeuse même si toi, évidemment, tu ne dirais pas non même si tu es loin d'être une puriste de la salsa. Pour mener à bien le Wonderland, tu as appris quelques chorégraphies évidemment. Il faut bien pouvoir mettre l'ambiance parfois quand elle est en berne, entrer sur la piste de danse et faire le show pour que les gens consomment plus, s'amusent plus et donc qu'ils reviennent une fois prochaine parce qu'ils auront aimé leur passage ici. Mais ce n'est pas aussi simple que ça malheureusement. Ainsi donc, Mickaela semble être bien plus à l'aise dans le domaine de la danse que toi, car sur la salsa, ce n'est pas un déhanchement, plutôt une question de pas, même si dans l'absolu, cela ne change rien, il faudra quand même que les hanches bougent un minimum.

" Peut être que vous pourriez me montrer comment faire les bons pas dans ce cas, promis, je me laisserais guidée par la danseuse que vous êtes assurément. "

Oui, elle avait clairement une affinité particulière avec la danse, bien plus que toi Georgia, mais peut être qu'elle ne voudrait pas agir de cette façon, peut être qu'elle ne voudra pas danser, peut être bien, difficile à dire. L'invitation est en tout cas explicite, il n'y a pas d'ambiguïté, mais elle est libre de refuser ou non. La bouteille de vin est ouverte, détournant l'attention du médecin quelques instants. Va-t-elle réellement répondre à l'invitation de la danse ? Va-t-elle esquiver ? Et donc, elle te demande concrètement si tu es en train de la draguer, mais tu ne réagis pas dans l'immédiat voyant qu'elle semble avoir d'autres choses à dire encore. Pourtant, elle ne sait pas dans quelle direction elle va, ne finissant pas sa phrase, se perdant dans les propres méandres de son esprit. Et donc, ton visage se montre interrogateur.

" Parce que ? "

Et tu ne rajoutes rien, ne pouvant lire dans ses pensées, ne pouvant deviner précisément là où elle voulait en venir même si à priori, elle voulait dire qu'elle n'était pas intéressée, qu'elle courrait après un autre lièvre, à priori, mais rien de certains vu qu'elle semblait ne pas être sûre de ses propres propos, c'était si paradoxale pour une psy, mais ici, elle n'était pas du tout dans sa zone de confort, contrairement à toi, alors peut être qu'elle n'arriverait pas à savoir dans quelle direction se rendre, la mieux pour que son monde tourne aussi rond qu'elle le désirait.


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyJeu 15 Fév - 21:41

Non parce que … eh bien même pour quelqu’un qui n’arriverait pas à voir l’embout de la perche avant de se faire éborgner, là c’est quand même flagrant.
C’est ça où je ne suis plus lire les gens du tout. Certes, on prétend que plus c’est gros – plus ça passe (à ne pas sortir de son contexte, merci bien beaucoup), autant là il y a vraiment une limite au syndicalement acceptable. Rien que ça !

Et autant la proposition de danse venait de moi (même si ce n’était clairement pas là le but premier de ma question, mais je peux en accepter la responsabilité), autant la contre-proposition de se laisser guider est un peu too much. Enfin, ça aurait pu passer (franchement oui, et encore mieux avec ce verre qui se fait toujours désirer) si ce n’est la nième flatterie qui vient se rajouter à la scène. À se demander si cette demoiselle est seulement capable de s’adresser à la gente féminine sans faire dégouliner ses paroles de toute cette mièvrerie gratuite. Oh il y en a certainement qui trouveraient à apprécier, mais désolée de vous décevoir Georgia – je n’en fais absolument PAS partie. Que du contraire même. Ça me mettrait limite mal à l’aise (limite) si ce n’est que je ne voudrais vous vexer. Et, accessoirement, que je n’ai pas d’énergie à mettre dans une justification quelconque. De quelque genre qu’elle soit ou s’avèrerait être.

Alors oui, je finis carrément par demander si c’est moi ou pas. Car autant je pourrais me sentir flattée d’une telle attention (on ne va pas se mentir, ce n’est pas désagréable de se faire remarquer après autant de temps à se cacher), autant là c’est quand même du lourd. Même pour moi. Et c’est peu dire. Reste toujours la même question : est-ce moi (qui suscite cette réaction de sa part, qui voit le mal partout, qui me braque pour un rien … pic one) ou pas?
Et ce n’est pas en répétant mes propres mots qu’elle va m’aider à voir plus clair. Là ça me donne plutôt l’impression qu’elle joue à un petit jeu avec moi. J’en reviens à une nouvelle supposition : est-ce voulu ou pas ? Est-ce quelqu’un l’a payée pour ça ou pas ? Et dans l’option peu probable que la réponse à cette question serait positive : qui ? Ce côté du Mur … ou pas.
Inconsciemment, ou instinctivement (as you wish), je me sens me crisper un peu par rapport à cette possibilité. Aussi risible et inexistante puisse-t-elle finalement être.

- « Parce que cela me met mal à l’aise. »

Bon, ce n’était peut-être pas ça que je voulais dire en premier, mais tant pis c’est sorti. Puis ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Ah oui c’est vrai, quels enfants ?
Je secoue légèrement la tête en y ajoutant un petit geste de la main, comme pour effacer ce qui a été dit ou – plutôt – le reformuler. Car c’est vrai que cette situation me met mal à l’aise. Juste pas pour les raisons les plus évidentes qu’un tel aveu pourrait refléter.

- « La dernière fois qu’une jolie femme m’a fait des avances, cela ne s’est pas vraiment bien terminé. »

Bon, je n’étais pas non plus obligée de lui avouer ça. Déjà que je préfère ne pas ébruiter ce passage peu flatteur de mon passé. À bien y réfléchir, il n’y en a pas vraiment des mieux lotis. Peu importe.

- « Enfin, je ne dis pas que vous me faites des avances bien sûr. »

Mais si, c’est EXACTEMENT ce que je dis. C’est juste moins flagrant qu’avec mon ex. Et encore, peut-on vraiment la nommer ainsi ? Car ce n’est pas comme si on avait jamais été en couple non plus. Et puis pourquoi je pense à ça moi maintenant ?

- « Vous restez cependant une jolie femme. »

Je m’embrouille, je patouille, je patauge. C’est d’un pathétique désespérant. Et ni aucun mouvement de la main ne pourra effacer quoi que ce soit qui vient de se dire. Heureusement pour moi, la barmaid a disparu vers l’arrière-cuisine. Du moins … j’espère vu que je ne la repère plus dans mon champ de vision.

Je balance ma tête en arrière, observe le plafond un instant, pousse un soupir par le nez et reviens à mon interlocutrice première.

- « Ce n’est pas ce que je voulais dire. Enfin si, vous êtes jolie. Mais ce n’était pas ça que je voulais dire. Enfin … »

Je fais la moue en mordillant l’intérieur de ma lèvre inférieure, puis ferme les yeux un instant, essaie de faire le vide dans ma tête. Et je recommence non sans exprimer un nouveau soupir.

- « Et si vous me proposiez un verre ? »

Non parce qu’autant c’est flagrant que vous me draguez, il faut croire que ça ne saute pas au moins aussi violemment aux yeux que moi j’ai juste envie de boire et qu’on n’en parle plus.

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyMar 20 Fév - 21:24




Le café du réconfort


Est ce qu'elle était réceptive ? Est ce qu'elle ne l'était qu'à moitié ? Est ce qu'elle ne l'était pas du tout ? Elle l'était forcément un peu, sinon, jamais elle ne serait venue ici aujourd'hui, ça tombait sous le sens, même si sans doute, n'avait-elle pas osée dire non parce qu'elle ne sait pas faire ? Mickaëla était pleine de surprise, il fallait bien l'avouer, mais ce n'était pas pour te déplaire. Tu aimais les défis, tu aimais les challenges. Est ce qu'elle en faisait parti ? Peut être, mais alors pas vraiment consciemment, surtout qu'au départ, tout cela était presque anodin. Tu voulais vérifier quelques choses pour le compte des Prayers, c'est dire, mais sa personnalité avait réussi à attendrir ton coeur plus que de raisons. Et donc, au bout d'un nombre certain de seconde, elle réussissait à formaliser ce qu'elle pensait en surface, même si au fond d'elle, tout cela était forcément bien plus compliqué. Tu es quand même surprise qu'elle le formalise de la sorte mais bon, tu prends ce coup de poing verbal en pleine figure quand même. Elle n'a pas fini de parler, alors tu la laisses continuer, tu sais qu'elle ne va pas tarir tout de suite à ce niveau là. Et elle te fait comprendre que ce n'était pas tout à fait ce qu'elle voulait dire. Tu le savais déjà, tu ne vois pas de traces apparentes de malaise sur son visage, mais tu as bien compris qu'intérieurement, le combat était réel. Elle en vient à te révéler que la dernière fois qu'une femme lui a fait des avances, tout cela s'est mal terminé et elle n'en dit pas plus. Ta curiosité est piquée clairement, mais tu ne peux pas la forcer à t'en donner plus. Elle tente de s'expliquer, et plus elle parle, plus elle s'enfonce, et intérieurement, tu adores le spectacle. Extérieurement, tu tentes de surtout restée interloquée, comme si effectivement, tu ne comprenais pas ce qu'elle te disait. Elle te fait un compliment, signe que dans son esprit, tout est très embrouillé, qu'elle ne sait plus sur quel pied danser. Et si c'était le moment de faire quelques pas de danse justement ? Non, ça aussi elle n'a jamais vraiment voulu danser, et donc, pour finir, elle veut son verre. Tu fais donc signe à ton employée de le lui verser tout de suite, histoire qu'elle puisse boire et que donc, elle arrête de faire sa Micka quoi. Mais c'est si drôle de la voir tenter de se raccrocher aux branches mais de tomber à chaque fois sur la branche du dessous. Il n'y a pas trop de mal pour le moment, même si tu constates que ça reste compliqué pour elle. Son boulot de psy ne l'aide pas sans doute, alors que pourtant les choses pourraient être si simples. Elle pourrait te dire si oui ou non, elle est intéressée, si oui, vous pourriez continuer dans ce sens, si non, vous pourriez juste passer un peu de temps ensemble et boire quelques verres sans plus.

" Calmez-vous Mickaëla. Vous ne risquez rien ici. Buvez un peu, ça va aller, d'accord ? Ce n'est pas moi le psy, mais si vous voulez m'en parler, vous pouvez, je ne vous jugerez pas. "

Est ce que c'est la meilleure solution ? Difficile à dire mais c'est la solution que vous lui proposez. Parler de quoi ? De ce qui la tracasse, ce qui l'a fait hésiter, de cette mauvaise expérience avec une autre jeune femme. Tu ne sais pas de qui elle parle, peut être que tu pourrais la connaître, peut être pas ...



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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyMar 5 Mar - 20:58

J’insiste sur le verre. Beaucoup. Souvent. Et si ça me fait passer pour une toxico, ainsi soit-il. Car cette demande est vraiment en train de se transformer d’une envie en un besoin. Et autant j’avais déjà évoqué cette possibilité en débarquant ici, autant ça ne fait que se confirmer davantage à chaque seconde qui passe (peut-être que ce sont des minutes, mais elles me semblent longues et surtout très lourdes dans ma tête). Ma tête justement que j’ai juste envie (et/ou besoin, à votre convenance) de déposer sur le comptoir en attendant que cela passe. Voire carrément m’y frapper le front jusqu’à ce que l’inconscience s’ensuive. Sauf que voilà, ce n’est ni une solution … ni très rassurant niveau surveillance des arrières. Qui s’occuperait de mon pantin de corps après tout (et après coup) ? Georgia ? Non pas qu’elle refuserait, on en convient ; mais peut-être pas dans le même sens qu’il me vient. Sans pour autant l’accuser de quoi que ce soit. Non mais, vous me prenez pour qui là ?!!

J’ai beaucoup trop parlé. Ce serait plus facile si on pouvait tout effacer. Si on pouvait faire comme si de rien n’était. Mais ce serait d’autant moins drôle n’est-ce pas ? Et même si mon interlocutrice se pare à merveille d’un masque à toute épreuve, cela ne m’étonnerait pas qu’elle se retient de toutes ses forces d’éclater de rire à voix haute. Ce que je pourrais comprendre. Ce que je trouverais même à pardonner. Car au-delà du pathétique, il y a quand même quelque chose de ridiculement comique dans ce spectacle. Je pourrais carrément proposer un one-woman-show. Elle, elle trouverait à me fournir le podium et le public qui va avec.

À moins qu’elle n’ait guère l’intention de partager. Ce qui n’est pas impossible vu la succession de circonstances depuis notre rencontre. Auxquelles je ne suis bien sûr pas innocente, mais si de base ce n’était en rien volontaire. Bon, allez faire gober ça devant un tribunal de première instance. Mais que soit.

Elle prend sur elle de ne pas enfoncer le couteau davantage encore (merci pour cela, je fais ça très bien toute seule) et fait un petit signe à son homme de main (oui parce que femme de main ça sonne un peu péjoratif, vous ne trouvez pas ? – ou du moins hors contexte). Tiens, elle n’avait pas disparu du décor au final. Elle avait juste réussi à se faire assez discrète pour assister à toute la scène. N’empêche, elle aussi a réussi à garder son sérieux jusqu’au bout. J’ignore si je dois l’applaudir, l’envier ou tout autre. Déjà je ne voudrais pas qu’elle se fasse de fausses idées (avec une qui s’y attelle, j’ai déjà plus qu’assez). Ça tombe elle me garde à l’œil car sa boss lui plait. Ou qu’elle est paranoïaque. Ou que tchick. Ou que tchack. Il y a le choix quoi.

J’accepte le verre d’un air probablement un peu dépité. Je gratifie la serveuse d’un petit mouvement de la main (comme pour trinquer à sa santé) et d’un semblant de sourire. Je dois vraiment avoir une sale tête. Du moins c’est l’impression que je me donne. Il va sans dire que ça ne me plait pas. Mais je n’ai pas vraiment l’énergie nécessaire à redresser la barre. Alors quand en plus mon hôtesse me balance sa proposition … je pense que j’ai touché le fond. Et j’ai autant envie de me renverser toute la bouteille dans le gosier que de ne plus jamais toucher à une goutte d’alcool de ma vie.

J’inspire en prenant sur moi. Je me redresse un peu de ma position plus avachie qu’au début des préliminaires (je peux difficilement parler d’hostilités n’est-ce pas ?). Et je tourne une nouvelle fois mon attention en direction de la principale concernée. Je me donne un minimum de consistance avant de reprendre la parole.

- « Si vous preniez un peu de recul pour analyser ce que vous venez de dire, vous pourriez assurément en rire. »

Vous ne risquez rien.
Buvez un peu.
Ça ne fera pas mal.

Ça elle ne l’a pas dit, certes, mais ça aurait pu.
Hors contexte (d’ailleurs, quel contexte on a là au juste actuellement elle et moi ?), ça mériterait assurément un petit sourire de ma part. D’ailleurs je le lui accorde. Histoire de bien montrer que ce n’est pas ce que je pense d’elle. Même si je pourrais. Déjà moi et ma relation d’amour avec la poisse. Mais rajoutez à cela les circonstances premières de notre rencontre de base (oui oui rien que ça). Vous en conviendrez que l’hypothèse/slash/supposition se tient.

- « Et je vais vous attendre pour lever le verre, c’est la moindre des choses. »

Ça et le fait que boire toute seule ne va vraiment pas me faire me sentir mieux ou moins mal à l’aise. Je pense que vous pouvez comprendre Georgia. Toute psy ou pas que vous êtes ou n’êtes pas, justement.

- « Et de quoi aimeriez-vous donc que je vous parle Georgia ? »

Intriguée que vous semblez être.
Peut-être même curieuse, si je puis …
Quand bien même je ne peux pas, je le fais quand même. Nah !

- « De cette aventure qui a mal tourné car elle n’a jamais ne serait-ce que débuté sur des bases saines ? »

Dans une ruelle sombre à la sortie d’une réunion anonyme.
Il y a mieux.
Même vous en conviendrez.

- « De mon mariage encore plus raté qui a mené à cet excès de folie ? »

Niveau confidences, on n’est plus à une étape près n’est-ce pas.
Et peut-être bien que vous êtes en train de me tester. Me pister. Me traquer. Et que je finirai avec beaucoup de regrets la soirée. Mais c’est un peu l’histoire de ma vie depuis plusieurs années … non ? Ah c’est vrai, j’oubliais : plus de place pour des regrets. Ça ne sert quand même à rien.

- « Ou carrément de mon choix de revenir m’installer de ce côté-ci du mur pour échapper à tout cela ? »

Bon … ça c’était peut-être la confession too much.
Et à cela je lève mon verre avant de l’avaler cul sec.
Foutu pour foutu.

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptyVen 8 Mar - 19:58




Le café du réconfort


Depuis votre rencontre, il faut bien avouer qu'elle te vendait du rêve Mickaëla, car elle semblait être perpétuellement à côté de ses pompes, et ça la rendait si adorable, attachante, charmante ... Oui, tu aimais ça, aussi bizarre que cela puisse paraître, elle te restait attendrissante. Et sa venue ici accentuait le tout. Elle avait envie de boire. Est ce qu'elle avait un problème avec la boisson ? C'était possible, mais qui étais-tu pour juger de cela ? Personne, absolument personne, tu le savais, mais peu importe, si elle avait besoin de parler au delà du normal, tu pourrais être une oreille attentive. Le désirait-elle ? Difficile à dire là aussi, votre relation est si étrange, particulière, presque ambiguë, même si finalement, elle ne l'est pas tant que ça si ? Du moins, les choses sont sous-jacente, pas forcément explicitée même si vous vous comprenez pourtant parfaitement. Et donc, le verre est accepté, servie par ta serveuse qui est là spécialement pour l'occasion. Tu lui dis quelques mots pour qu'elle se sente au mieux, des mots qui sont volontairement légèrement tendancieux, ce qu'elle ne manque pas de remarquer après s'être légèrement redressée pour tenter, on dit bien tenter, de se redonner un peu de contenance, de prestance, mais elle semble tellement au bout du rouleau qu'elle est en train de l'user. Elle est exténuée, tu te demandes encore comment elle fait pour tenir debout, elle a une tête de zombie, mais elle t'attendrit pourtant beaucoup trop. Tu as envie de la sauver des ravages de sa propre existence, et donc tu lui fais cette proposition, de devenir en quelques sortes une confidente, si elle le désire, à défaut de plus, de quelques choses de plus intime disons. Tu devrais prendre du recul sur tes paroles, et donc tu recules instinctivement ton tabouret de quelques centimètres.

" C'est assez là ? "

Et donc, tu en rigoles carrément, parce que tu sais très bien ce que tu as pu dire, et tu sais que son esprit a déjà pensé à toutes les possibilités, à tous les sous-entendus, cela parait d'une logique implacable. Et donc, ta serveuse te sert aussi un verre. Elle ne veut pas boire seule, c'est là aussi une évidence. Tu lèveras ton verre quand elle le décidera, c'est elle qui mène cette danse là, et toi, peut être que tu mèneras une autre, celle du sujet de conversation à propos d'elle, de ce qui se trame dans sa caboche. Et donc, elle te révèle déjà des choses de son passé, du fait qu'elle a été de l'autre côté, qu'elle est venue ici pour des raisons pas si mystérieuses que ça, mais elle en a trop dit, ça t'intrigue, te rends maladivement curieuse, tu as envie de tout savoir, pour lui donner un peu plus de réconfort qu'un verre qu'elle se décide à boire cul sec sans que tu ne puisses réellement t'y attendre.

" Parlez moi de ce que vous voulez, pourvu que cela vous fasse du bien. Epanchez votre coeur, qu'il saigne un peu moins, un petit peu moins. Je vous écouterais attentivement. "

Et tu tenteras de la réconforter, par les bons mots, car tu peux réussir à le faire, dans une moindre mesure, mais à le faire un peu, juste un peu, pour elle, pour l'aider, pour qu'elle se sente mieux. Est ce que c'est seulement de la poudre aux yeux tout cela ? Possible, mais peu importe, ici, dans l'instant, avec toi, elle ne risque rien et tu veux renforcer ce sentiment de sécurité. Est ce qu'il y en a vraiment un de base ? Pas vraiment, mais bon, tu essayes d'être optimiste pour elle, pour toi, pour vous deux, car tu sens, tu vois qu'elle en aurait vraiment besoin. Elle est en train d'utiliser le bout du bout du rouleau là. A ce rythme, elle va finir comme le contenu de son verre. Tu fais signe à ta serveuse de laisser la bouteille juste là, que Mickaëla puisse se servir comme elle le veut, sans la forcer à la consommation.




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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptySam 23 Mar - 20:29

Elle se pense probablement drôle en reculant un peu son assise. Ou elle essaie de briser la glace. Là encore, laquelle ? Est-ce qu’il en existe seulement entre nous ? À moins qu’on parle du glacier dans sa totalité ? La pointe de l’iceberg a juste fini par se cacher tellement bien qu’il ne manquerait plus qu’on se prenne les pieds dedans. Et quand je dis on je parle bien sûr de MOI. Moi et ma poisse légendaire. Tandis que j’imagine sans mal Georgia avoir toute la dextérité et l’équilibre nécessaire à se mouvoir entre les obstacles sans plus avoir à les calculer. Ou si peu.

Son rire emplit la pièce. Enfin, une partie de cette pièce du moins. C’est tellement grand qu’il risque bien de s’y perdre. Son rire je parle. J’ignore s’il est joué ou naturel. Voire un peu des deux sûrement. Peu importe. Elle se fait servir un verre dont elle ne veut peut-être pas. Après tout, c’est loin d’être du café. Ceci dit, je me voyais mal lui ramener un thermos. Un paquet de café aurait probablement suffi. Mais aurait dévoilé son origine. Et par extension logique, la mienne par la même occasion. Et encore, la mienne la plus récente. Celle-là même dont je viens de cafter le canular par excellence avant de balancer ma tête en arrière et le contenu de mon verre par la même occasion.

Confidence pour confidence, on n’est plus à cela près.
Puis qu’est-ce qu’elle pourrait bien de cette information ? Me balancer aux flics ? Me balancer à un gang local ? Mais on s’en fiche non? ILS s’en fichent non?! Une petite bourgeoise complètement à côté de ses pompes qui vient se perdre à Downfall pour fuir les grands méchants pas beaux de l’autre côté du mur. Ça, ça passe. Mais donner lui un acte de naissance cacheté d’un grand D et c’est la misère ? À d’autres ! Les gens n’en ont rien à kitsch de moi. Pas plus que de toi, de vous, de nous. Il n’y a jamais que leur propre nombril qui peut servir de point de repère pour dessiner le centre de toute l’attention. Et, si possible, le nombre de billets verts qu’ils peuvent entasser endéans cette circonférence. L’argent n’achète pas tout, mais vous en conviendrez qu’il peut souvent aider.

Je note le petit mouvement à l’attention de la barmaid. Pour laisser la bouteille. Ni trop près, faudrait pas penser qu’elle incite non plus. Ni trop loin, juste au cas où dirons-nous. Mais un verre suffit. Pour le moment du moins. Le vin, on est d’accord, ça ne se boit pas ainsi. Ça se repose. Ça se savoure. Ça se plein de chose et aucune à la fois. Mais ça – ne – se – boit – pas ainsi. Ça manque clairement de quelques degrés d’alcool supplémentaire pour se permettre une telle dépravation.
Je reviens donc à ma position initiale, en déposant mon verre (vide) à côté de ladite bouteille. Pourtant ce n’est pas elle que je regarde. Mes iris se focalisent sur mon interlocutrice principale. Celle-là même dont la curiosité ne semble pas encore avoir découvert ses propres limites. Ma foi, s’il n’y a que cela pour lui faire plaisir.

- « De ce que je veux … »

Faire moins saigner mon cœur … mais qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Encore un peu et je cocherais la case de psychopathe. Sauf que j’en ai déjà tellement rencontré dans ma vie (tant professionnel que privé, excusez du peu) qu’elle arrive à peine à la cheville du inquiétant.

- « Autant parler de quelque chose qui me fait sourire alors … »

Vous n’auriez pas cru cela possible, n’est-ce pas. Inutile de répondre, nous savons toutes les deux que vous n’êtes pas forcément sincère sur toute la ligne non plus.

- « Bob. »

Et c’est vrai, rien qu’à l’évocation de son nom, je sens mes lèvres s’ourler en ce sens. La plus belle rencontre qu’il m’a été donnée de faire ses dernières années. Enfin … une des. Mais ne nous égarons point !

- « Bob c’est l’homme de ma vie. Et quelle vie ! »

J’attrape la bouteille et commence à me servir un nouveau verre. Comme quoi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Et comme moi je semble en changer souvent depuis que je suis arrivée ici …

- « Il rentre dans toutes les cases du stéréotype cliché : la carrure d’un bœuf, la réputation de gros dur qui lui colle aux basques, personne pour venir nous ennuyer quand on se balade ensemble. »

Ce qu’on fait beaucoup trop peu souvent, j’en conviens. Je ne l’entends pas pour autant se plaindre.

- « Et en-dessous de toutes ces couches de préjugés faciles, un gros cœur d’artichaut qui ne demande qu’à être aimé et papouillé jusqu’à la nuit des temps. »

Je lève un instant les yeux au ciel aux souvenirs, multiples et divers, de toutes les rencontres que J’ai déjà pu me coltiner suite à SON irrésistible pouvoir d’attraction.

- « En plus avec son passé loin d’être rose bonbon, il ferait le compagnon de thérapie par excellence. »

Ce même passé qui me ramène dans le ici et le maintenant. Même les chiens n’ont plus le droit d’être ce qu’ils sont dans le monde actuel. Et Downfall ne fait probablement pas exception à la règle …
Continuons néanmoins sur une note plus joyeuse :

- « Mais avec les règles sanitaires des hôpitaux tout ça tout ça. »

Que je balaie d’un petit mouvement de la main. Les poils. La bave. Les allergies. La présomption de culpabilité plutôt que d’innocence. Tout ça tout ça.

- « Là il doit être royalement affalé dans le canapé sans se préoccuper le moins du monde de l’heure à laquelle je vais daigner rentrer. Ou encore si je vais seulement rentrer. »

Avec l’horaire habituelle que je me tape, je pense tout simplement qu’il a abandonné l’idée de. Mais lui au moins ne m’en tient aucunement rigueur. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme coloc idéal.
Sur ce, à mon tour de revenir à la charge.

- « Après ce petit épanchement ce sont vos mots, pas les miens, pourquoi ne pas rééquilibrer la donne ? Et si vous me racontiez quelque chose à votre sujet Georgia ? Quelque chose d’intime ?

Si possible pas la couleur de vos sous-vêtements.
Confidence pour confidence. Et la mienne vaut bien plus qu’un string noir … non ?

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptySam 6 Avr - 21:47




Le café du réconfort


T'es vraiment nulle quand tu t'y mets Geo, c'est dingue quand même. Qui rigolera de cette blague là ? Tu prends du recul en te reculant de quelques centimètres sur ton siège. Bravo, on est à un haut niveau là, c'est du très haut niveau, c'est plus que ça même, c'est de l'art, mais pas du cochon clairement, dans ce cas ce serait juste du lard, mais pas de l'art. Vous sentez la différence ? Pourtant t'es fière de ta blague, c'est terrible ça. Et donc, les verres sont servis. Tu ne te feras pas prier pour boire le tien, tu le sais très bien, c'est comme ça que ça marche, tu feras honneur à ce vin qu'elle a apporté, même si tu ne le connais pas plus que ça, qu'il n'est pas sur la carte des vins que tu proposes au Wonderland. Tu n'en proposes pas beaucoup, ce n'est pas ce que les gens prennent en général quand ils consomment de l'alcool ici quand la fête bat son plein. Ainsi donc Mickaëla finit son premier verre et si elle désire en boire un nouveau, libre à elle de se servir alors que tu l'incites à la confidence. Tu ne sais pas ce qu'elle pourrait te dire, tu ne sais pas ce qu'elle pourrait mettre sur la table pour se sentir mieux, ou pour t'inciter à fuir, pour te faire comprendre que tu perds ton temps avec elle. Depuis qu'elle est arrivée ici, elle ne cesse de te surprendre, de façon bien trop agréable. Tu aimes cette imprévisibilité, c'est rare que les gens le soient face à toi, tu arrives souvent à deviner ce qu'ils vont faire, ou dire, mais l'Andersonn est presque un mystère entier que tu as envie d'élucider plus en profondeur. Tu aimerais pouvoir le faire, mais pour le moment, vous n'en êtes pas à ce niveau là alors que ton esprit s'est déjà joué le film quelques fois depuis qu'elle est là. Tu tentes de freiner l'envie de la mettre à nue, pas seulement en parole, mais aussi physiquement parlant. Elle le sait, elle en joue, et c'est très tentant, très drôle aussi. Et elle se met à parler de Bob. Bob le bricoleur ? Bon l'éponge ? Qui est Bob ? Tu ne sais pas, mais rapidement tu comprends qu'il s'agit d'un animal de compagnie, un chien probablement. Il ne ressemble pas à un homme en tout cas, alors qu'elle se ressert un verre, une portion généreuse, cochant donc la case s'il fallait le préciser d'alcoolique. Est ce qu'elle a conscience du problème ? Est ce qu'elle s'en fout ? Probablement les deux oui, sinon, pourquoi aurait-elle apportée cette bouteille ? Est ce qu'elle avait peur que tu puisses la droguer avec ce qu'il y a déjà ici ? Possible ici, difficile à dire, parce que tu vois bien qu'elle semble planer au dessus de tout, même de cette histoire qu'elle est en train de te raconter de façon décousu. Et plus elle en parle, plus tu te dis qu'elle parle peut être d'un ex petit ami, ou alors vraiment d'un chien. Tu écoutes la suite de la description et tu visualises bien le chien, peut être un bouledogue français ou un truc du genre. Tu ne sais pas si tu dois la remercier pour ça ou pas pour le coup, c'est difficile à dire. Qu'est ce que tu pourrais lui dire d'intime qui pourrait être réellement intéressant et qui ne la fasse pas réellement fuir ? La question est bonne, et tu dois avouer que tu ne t'attendais pas à cela, preuve encore qu'elle est bien trop imprévisible et que ça te plait plus que tu ne voudrais même te l'avouer.

" Je ne sais pas si ça sera aussi intéressant que l'histoire de votre chien Mickaëla, mais je n'en ai pas, je ne vais donc pas pouvoir vous montrer mon intimité à travers un animal, je n'en possède pas. En vrai, j'ai quelques peluches au dessus de mon lit, un Mickey d'une quarantaine de centimètres, et un koala d'une vingtaine de centimètres. C'est mon animal préféré, quand j'étais gamine, j'avais une vieille peluche en guise de doudou que j'ai trainé partout ... "

Est ce que c'est assez intime ? Tu ne t'en rends pas compte, mais tu pourrais lui donner tes positions préférées, tes penchants pour les femmes comme elle au cas où elle ne l'avait pas compris, mais il faudrait vraiment être bête pour ne pas l'avoir compris. Alors tu n'en dis pas plus, tu verras bien ce qu'elle te dit, si cela lui convient ou non.



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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Le café du réconfort   {Geoëla} - Le café du réconfort EmptySam 20 Avr - 22:40

Tout en parlant, j’ai continué à remplir mon verre. D’une jolie couleur bordeaux foncé. Une teinte qui se marie à la perfection avec les verres à vin que j’avais avant. Dans une autre vie. Quand je pouvais prendre plaisir à savourer leur contenu comme il se doit. Pour accompagner le repas. Pour porter un toast devant le feu ouvert. Pour trinquer à la vie. Un seul verre pour passer toute une soirée.
C’est clair, ça n’a pu se passer que dans une autre vie. Loin. Très loin. Tellement loin que je peine parfois à me rappeler qu’elle a seulement pu exister un jour. Aujourd’hui, le verre se remplit et se vide, puis se re-remplit et ainsi de suite jusqu’à ce que vidange s’ensuit. Et après, on recommence. Ça remplace le repas. Ça n’a plus vraiment de goût. Plus vraiment de couleur. Même le récipient autrefois fièrement exposé, n’a plus vraiment d’importance. L’alcool sert à oublier. Il sert à effacer. Il ne se boit pas et se savoure encore moins. Il est juste … .

C’est d’un désolant de se faire ce genre de réflexion. Pourtant, cela ne m’empêche pas de me resservir ce deuxième verre et – par la même occasion – d’en rajouter un peu dans le verre de la tenancière de ce bar. Histoire de se remettre à niveau. Dans plusieurs sens du terme.

Bob, au moins, ne me juge pas. Enfin si, un peu quand même. Mais ça tombe c’est un fruit de ma propre imagination. S’il n’y a que cela qui en découle, ma foi …
Bob qui ne se pose pas ce genre de questions. Bob qui ne cherche pas à trouver un sens à sa magnifique et parfaite petite vie de pantoufle. Je suis là, je suis là. Je ne suis pas là, je ne suis pas là. J’en viendrais presque à me demander après combien de temps sans me voir, il se rendrait seulement compte de ma soudaine disparition. Et encore, serait-ce vraiment si soudain si je le dépose chez Kyoran avant ? C’est elle qui trouverait ça louche surtout. Cette réalisation m’arrache un semblant de sourire tandis que je termine de remplir nos verres mutuels. C’est que Downfall n’a pas apporté QUE des mauvaises surprises dans le quotidien de sa petite populace. Mais ça, ni l’une ni l’autre, nous ne sommes prêtes à l’avouer à voix haute.

Et encore, Georgia semble plutôt douée pour m’arracher des confessions intimes. En moins d’une heure elle a réussi à découvrir que je suis mariée, que ça ne s’est pas super bien terminé (ça ne l’est d’ailleurs toujours pas, à en croire les papiers), que j’ai eu une aventure avec une femme, que tout ça a dû et pu se passer de l’autre côté du mur, que ce n’est pas la première fois que je le saute (le mur hein, namého !) et que la seule (ou si peu) chose qui arrive actuellement encore à m’arracher un sourire est un chien avec une réputation de monstre.

Alors permettez-moi de dire (accessoirement, de penser) que mon interlocutrice va devoir faire fort niveau intimité pour surpasser ce don de moi. Et tout ça rien que pendant les prémices des préliminaires. À se demander ce que la soirée pourra bien nous garder en stock (ah c’est vrai … on n’est que début d’après-midi là … un détail).

J’attends ainsi, avec une certaine pointe d’impatience je dois bien l’avouer, la contre-proposition à cette question ouverte. Et je vois bien que ma question l’a un peu déboussolée. Ce qui a quelque chose de cocasse. Après tout, elle devait bien s’attendre à une histoire de donnant-donnant non ? À moins qu’elle avait vraiment dans l’idée de réussir à me séduire aussi facilement ? Non pas qu’il est question de céder, mais un minimum d’effort aurait été apprécié. L’échec cuisant pèserait-il à ce point que le jeu n’en vaut pas la chandelle ? Oh Georgia, vous n’allez quand même pas aller jusqu’à me vexer ? Déjà que j’ai bu de l’eau de chaussette pour vous et que j’ai mangé plus de sucre qu’il ne m’est donné de le faire en une semaine dans les circonstances habituelles. Ça ne vous tuera pas de donner un peu de votre personne vous savez … et pas dans le sens figuré s’il vous plait bien. Ce serait trop facile voyons.

Elle finit par se lâcher. Je suis presque soulagée qu’elle n’a pas de chien. Ni aucun autre animal qui mérite la comparaison. Non pas que je n’aime pas les animaux, c’est juste qu’elle semble vraiment avoir un truc avec la facilité. Pourquoi copier-coller ce qui a déjà été fait par le passé quand un champ de possibilités s’ouvre à soi ? C’est étrange de rencontrer quelqu’un qui n’aime pas parler de soi. Même de manière superficielle. De surface. Ça pourrait avoir quelque chose de psychopathe aussi remarquez. Et comme je les attire comme des mouches à … comme des abeilles au miel. Ou serait-ce plutôt les ours pour l’anecdote ? Du coup, ça ferait de Georgia ce fameux doudou tout délavé ? L’image prête à sourire. C’est d’ailleurs ce que je lui renvoie en levant mon verre pour trinquer à cet ersatz de confidence :

- « Il paraît que la taille importe peu. »

C’était facile. Mais au moins autant que le début de son aveu. Elle ne va quand même pas me dire qu’elle m’a invitée dans son bar pour parler de son animal fétiche tout en attendant que je psychanalyse la donnée à son état brut ? Je pourrais le faire, il est vrai, mais à quoi bon ? En contrepartie de la bouteille que MOI j’ai ramené ? Futée la petite renarde. Très futée.

Je redépose mon verre après une petite gorgée toute en délicatesse. Il n’est jamais trop tard pour savourer un millésimé à sa juste valeur … si ? Et encore ? Ce n’est non plus comme si on allait tout déverser dans l’évier à défaut de, n’est-ce pas ?

- « Californie ou Paris ? »

Ça relève directement plus du côté privé, vous ne trouvez pas ?

- « Le Mickey je parle. »

Au cas où cela ne coulait pas de source. Contrairement à certaines autres choses dans cette pièce.
Vous n’êtes pas la seule à avoir un sens aigu de l’observation très chère.
Vous avez également sauté le mur, n’est-ce pas.
Assurément pas pour les mêmes raisons que moi. Ce serait ballot. Surtout la première fois. Mais comme nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise. Surtout pas entre nous.

- « Et pas besoin de me montrer son étiquette, votre version des faits suffira amplement. »

Je préfère préciser, mais d’un ton toujours aussi amusé.
Le fait qu’il ait élu domicile au-dessus de votre lit n’étant pas un détail anodin. Sinon vous n’auriez assurément pas jugé utile de le préciser.

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