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 Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)

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Sintra Shinohara
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MessageSujet: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyDim 10 Sep - 13:39


sept fois à terre, huit fois debout



Appuyée contre l’intérieur de la porte, le visage tourné vers la vitre, Sintra se laissa aller à un soupir contrarié. La berline japonaise glissait sur le bitume défoncé de Skid Row, secouant ses passagers au rythme des irrégularités du macadam. Une pluie battante s’écrasait sur le pare-brise en un bruit mat. La nuit était tombée précocement sur l’ex-quartier expérimental, d’épais nuages noirs ayant pris d’assaut le ciel crépusculaire. La coréenne leva légèrement le menton, libérant la main sur laquelle elle s’appuyait et lut l’heure qu’indiquait sa montre : 6.14 pm. La rencontre de ce soir avait lieu à 9.00 pm. Yuji Zenin - le combattant qui porterait les couleurs de Little Tokyo ce soir sur le ring du Fight Club face à un chien de Prayer - était assis à l’arrière, et observait un silence respectueux de l’état d’agacement de sa patronne. Leur chauffeur avait adopté la même stratégie. Il accordait de réguliers coups d’œil à Shinohara qui ne se déridait pas.
Plus tôt dans la journée, le Capo du cartel des Prayers of Insanity en charge du quartier nippon s’était pointé à la fumerie, sans s’être fait annoncer. Sintra avait dû abandonner la lecture des livres de compte du Lucid Dream pour accueillir l’Irlandais qui s’impatientait. O’Leary, un type à la peau encrée et aux cheveux roux. Il avait une livraison imprévue et supplémentaire pour les Shinohara, un surplus qu’il voulait stocker dans leur établissement, les planques de Florence connaissant ces derniers temps de trop nombreuses descentes. Sintra s’était contentée d’acquiescer docilement la tête, un éclat de fierté bafouée faisant néanmoins luire de colère son regard. Le Prayer avait fait déposer par ses hommes trois sacs de sport noirs dans le hall de la fumerie, puis il s’était retiré en lui annonçant qu’il viendrait récupérer l’argent dans une semaine : Sintra avait sept jours pour écouler cet excédent de marchandise sur un marché déjà saturé. La propriétaire des lieux avait aussitôt fait descendre la dizaine de kilos de drogues au sous-sol, dans une arrière-salle cachée en enfilade de l’un des salons. Celui-ci n’accueillait aucun client en cet après-midi. Le transport de la drogue jusqu’à la planque fut donc rapidement exécuté, et elle put retourner à ses occupations. Kenta était à Seoul depuis deux semaines, et devait y rester encore trois autres. Ainsi, Sintra devait gérer seule la fumerie et le trafic de stupéfiants qui s’y organisaient. Cela ne lui déplaisait pas, elle savait faire. Elle n’avait pas besoin de lui pour diriger en coulisse Little Tokyo.

La voiture ralentit à l’approche de l’enseigne du Fight Club. Shinohara se soulagea d’un nouveau soupir et attendit que le véhicule s’immobile pour en sortir. Vêtue d’une longue robe noire, sur laquelle des fils verts, violets et argentés foisonnaient en motifs végétaux, elle étira sa silhouette hors de l’habitacle, non sans attirer les regards. Elle affichait un léger sourire suffisant, fort d’une assurance qui se voulait intimidante. Yugi sortit à son tour de la voiture et se rapprocha d’elle. L’ex-yakuza la dominait de plus de vingt centimètres. Elle posa une main délicate sur son torse, comme si elle tentait d’apaiser un animal furieux. « Allons-y » ordonna-t-elle en japonais. Le chauffeur reprit place dans la voiture et partit.
A peine eurent-ils franchi la porte du Fight Club qu’une sensation assez vive de dégoût manqua de faire grimacer la coréenne. Ils étaient entourés de Prayers of Insanity. En tant qu’associée - esclave – du cartel, sa présence ici n’avait rien d’illégitime. D’autant qu’elle faisait concourir ce soir leur meilleur combattant. Tout avait été déjà organisé avec O’Connor, une Irlandaise qui avait un goût prononcé pour la violence et l’argent. Ainsi qu’une haine certaine envers ces putains de colonisateurs qu’étaient les Prayers. Sintra s’était déjà également entretenue, assez brièvement, avec la gérante du bar, Athena. Elle aussi semblait avoir quelques griefs contre le cartel downfallien. Aucune d’elles n’avait pourtant eu un mot déplacé concernant l’occupateur. Or, Shinohara avait perçu leur peau s’hérisser d’un frisson d’aversion quand elle avait mentionné la supériorité, et donc l’obéissance due, à l’envahisseur à Skid Row. Elles s’étaient néanmoins comprises. Toutes trois étaient soumises au joug du cartel, sommées d’obéir et d’acquiescer, sans aucune marge, ni de liberté, ni financière. Lasse de courber l’échine, Sintra avait pris le prétexte de proposer Yuji pour un combat au Fight Club pour se rapprocher d’O’Connor et de Reyes. Elle retrouva d’ailleurs cette dernière derrière le comptoir. « Bonsoir. J’accompagne Yuji Zenin. Il combat ce soir. » Sintra se contenta de les annoncer. Elle n’était pas chez elle, et n’avait donc pas à exiger qu’on la conduise jusqu’à Maddy O’Connor ou quoique ce soit d’autre. Elle disposerait de l’attention que lui offrirait les deux femmes.


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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptySam 30 Sep - 11:42

Sept fois à terre, huit fois debout


Certains soirs, Athena se demandait vraiment pourquoi elle avait accepté d'arrêter de travailler dans les bars de Van Nuys pour venir le faire dans ce repère de rats. Pardon ! Dans ce QG des Prayers of Insanités au sein de Skid Row, son quartier natal. Elle avait beau raconté à qui voulait l'entendre qu'elle avait fait ce choix pour ses enfants, pour être plus près de son travail qu'avant et donc pouvoir leur accorder plus de temps, il n'en restait pas moins qu'elle l'avait fait en réalité avec une seule idée en tête : trouver un moyen de miner ces salopards d'envahisseurs de l'intérieur pour les faire dégager de là. Mais parfois, même cette idée ne suffisait pas à la faire se calmer et desserrer les dents devant le comportement de toute cette raclure et ce qu'ils faisaient de cet endroit qui avait tant tenu à son père biologique... Ce père qu'ils avaient tué d'ailleurs. Alors oui, si elle ressentait tant de haine à l'égard des colonisateurs pour ce genre de chose, elle n'avait jamais osé imaginer à quel point celle de Maddy devait être grande. Même si c'était aussi cette aversion contre les Prayers qui avaient permis aux deux femmes de se rencontrer, puis de se rapprocher.

Quoi qu'il en soit, ce soir était un de ces soirs où Athena regrettait amèrement son rôle d'indic et son boulot à Van Nuys... Un de ces soirs où un gradé des Prayers était présent et ressentait presque le besoin de se mettre à pisser partout pour marquer pitoyablement son territoire comme sien. Enfin, il ne le faisait pas vraiment - et heureusement - mais dans l'image, c'était presque ça. Et ravalant une énième réplique cinglante à l'adresse de ce pauvre type qui venait de se permettre un commentaire plus que borderline, la métisse s'éloigna un peu du petit groupe formé de l'autre abruti et de ses lécheurs de cul pour essayer de se calmer. Les autres clients du bar restaient un excellent prétexte pour ça d'ailleurs.

D'un premier abord, ce fut le colosse asiatique qui capta son attention, ainsi que celle de plusieurs autres personnes dans la pièce, la métisse n'avait pas le moindre doute là-dessus. Et si elle rangea rapidement dans la catégorie de ceux venant ici pour distribuer des pains sur le ring, son regard finit par glisser vers la jeune femme l'accompagnant. Il lui fallut quand même quelques secondes pour qu'Athena la reconnaisse, ne l'ayant que peu croisé jusqu'à maintenant. Une certaine Sintra Shinohara si sa mémoire était bonne, qui se retrouvait plus ou moins dans la même situation que Maddy et elle mais du côté Little Tokyo, à se retrouver à bosser contre sa volonté pour ces enflures de Prayers… Et à devoir courber l'échine pour s'assurer que tout ne vire pas très rapidement au cauchemar. Enfin, pour le moment en tout cas car, la seule fois où elles avaient un peu échangé et même si rien n'avait été explicitement dit, la métisse avait bien compris que l'asiatique avait les mêmes projets, les mêmes ambitions que Maddy et elle. Se libérer de ces enfoirés d'occupateurs.

Si elle fit comme si de rien n'était pour ne pas éveiller inutilement les soupçons de tous les chiens de Prayers les entourant, l'afro-hispanique lui adressa tout de même un léger sourire pour lui faire comprendre qu'elle l'avait reconnu. L'asiatique et son colosse finirent par arriver au niveau du bar, juste en face d'Athena qui se contenta de hocher brièvement de la tête quand la Shinohara lui indiqua le motif de sa présence. Ou le prétexte ? La barmaid n'en était pas totalement sûre et préférait ne pas chercher à le savoir tout de suite de manière trop flagrante. Après tout, elles n'étaient pas vraiment en sécurité pour parler ouvertement de leur haine partagée des Prayers dans ce bar. Quoi qu'il en soit, il ne fallut même pas un quart de seconde à Athena pour se décider à suivre le mouvement via ce prétexte. Si bien que très vite après son léger hochement de tête à l'adresse de la Shinohara, elle tourna son attention vers l'autre barmaid de service ce soir.

- Va chercher Maddy, s'te plait. Je gère ta commande.

La jeune femme ne se fit pas prier plus longtemps, visiblement aussi désabusée qu'Athena par le comportement des nouveaux occupants du quartier. Et après un bref signe d'approbation, elle fila plus loin dans le Fight Club, partant chercher la rouquine. La métisse se dit durant une demi-seconde qu'elle aurait peut-être dû lui indiquer de dire à Maddy que c'était elle qui la demandait au bar mais elle réalisa presque aussitôt que cela était inutile. L'autre barmaid le ferait sans doute d'elle-même si jamais l'irlandaise se montrer peu coopérative pour une raison ou une autre. Même si de ça aussi, Athena en doutait un peu. Mais qu'importe, pour l'heure, elle se tournait de nouveau vers Shinohara et son combattant.

- Installez-vous, celle qui gère les combattants ne devrait pas tarder.

Lança-t-elle de nouveau avec un léger sourire avenant - et marchand, il faut l'avouer, cela fait partie du boulot aussi - à leur adresse tout en tenant paroles et en continuant à s'occuper de la commande de sa collègue. Rien de bien compliqué de ce qu'elle pouvait voir de préparer, deux autres pintes de bière. Laquelle ? Tsss, penser qu'il y en avait plusieurs de servis à la pression dans ce boui-boui était bien présomptueux. Il suffisait d'entendre Maddy râler à ce sujet pour savoir d'ailleurs qu'Athena avait plus ou moins une alliée concernant la carte proposée ici. Mais le bar n'était pas une priorité pour les Prayers, préférant de loin profiter de l'endroit pour se mettre joyeusement sur la gueule ou regarder deux pauvres types le faire que pour boire autre chose que de la pisse d'âne.

- Je vous sers quelque chose en l'attendant ?

Proposa malgré tout Athena à la jeune asiatique et l'homme l'accompagnant. Après tout, tant qu'à être dans la préparation de verres, autant continuer sur la lancée. Et puis, même si la plupart de ces pourritures s'étant appropriés les lieux s'en foutaient, ça restait aussi son job de faire tourner le bar donc… Sans parler que ce serait sans doute bien plus agréable de patienter de cette façon et potentiellement en profiter pour ouvrir la conversation que se regarder dans le blanc des yeux, en silence, en attendant l'arrivée de Maddy. D'ailleurs, sans même vraiment y réfléchir, Athena se mit à remplir une pinte de plus que nécessaire de bière avant de la poser pas loin d'elle sur le comptoir. Au moins, la rouquine ne râlerait pas d'avoir à attendre quand elle arriverait.


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Maddy O'Connor
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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptySam 21 Oct - 12:24

Sept fois à terre, huit fois debout

J'affiche toujours ce sourire et cette énergie qui semble inépuisable quand je monte sur le ring pour présenter les combats et faire monter les enchères sur les combattants. Je fais abstraction des regards qui se posent parfois sur moi, pourtant je les connais les rumeurs et les paroles qui circulent quand je me montre dans ce lieu. Ce n'est pas un secret, que mon père travaillait pour les Prayers avant de se faire tuer pour avoir osé se faire de l'argent sur leur dos. Ce n'est pas un secret non plus que les Prayers tiennent plus ou moins mon grand frère en otage sur le ring. Lui aussi n'est pas passer loin de se prendre une balle entre les deux yeux, mais j'ai réussi à négocier sa survie en proposant de rembourser les dettes de mon père.
J'ai senti de nombreuse fois le regard de certain Prayers sur moi, ce demandant si au fond je ne voulais pas venger ma famille. Mais bon… comment une petite Irlandaise portée sur la bouteille arriverait à rassembler les masses pour la suivre dans une révolution contre la force du cartel? Cette petite est bien trop brouillon pour arriver à quoi que ce soit de concret et elle a bien trop peur de perdre ses frères pour tenter quelque chose de stupide.

Qu'ils continuent à se croire au-dessus du tout, qu'ils continuent de se penser intouchable, ça fera mes affaires. Qu'ils continuent de penser que je suis incapable d'établir un plan sur le long terme pour les détruire petit à petit de l'intérieur. Au fond, détruire le cartel en entier ce n'est pas mon objectif premier. Récupérer le fight club et faire de Skid Row un quartier indépendant qui s'élèvera petit à petit, voilà déjà un objectif qui me semble bien grand pour la petite insulaire que je suis.

Il est mort pour s'être fait de l'argent sur des combats truqués sans en parler aux Prayers... Ils me laissent en vie sans imaginer que je fais bien pire. Si on enlève quelques chiens de guerre fidèle au cartel, j'ai dans la poche un bon nombre de combattants qui passent sur ce ring. Contrairement à mon père, ce n'est pas moi que je tente d'enrichir, mais tout un groupe que je fidélise petit à petit à mes principes et mes envies de liberté. Mon père était seul contre tous, je ne ferais pas la même erreur.

Je marche sur des œufs, je joue avec le feu, à chaque nouveau partisan je prends le risque de tomber dans les mains de l'ennemi, mais je continue, dans l'espoir que si je tombe un jour, j'aurais donné assez de courage à d'autres pour poursuivre ce combat.

Ce soir, en revoyant le nom d'un combattant asiatique et de son manager, un petit sourire apparait sur ma face. Quand on agit dans l'ombre, ce n'est pas toujours simple de trouver de nouveaux alliés mais quelques fois, au détour de discutions innocentes, on comprend qu'il y a des gens avec qui on a plus de points communs qu'on le pense.
Mon petit frère est un vrai ninja dans les rues de cette ville, même au de la des limites de Skid Row, il sait où regarder pour m'informer de ce qu'il se passe là où je ne peux pas regarder moi-même.

Les soirées se suivent et se ressemblent plus ou moins. J'ai mes habitudes dans ce lieu, je sais ce qu'on attend de moi d'un côté et de l'autre et je fais de mon mieux pour accomplir toutes les tâches qui me sont données et que je me donne moi-même.
Une barmaid vient me chercher, elle sait quoi dire pour que je comprenne la vraie raison de sa présence. Elle sait quoi dire pour ne pas éveiller les soupçons sur mon importance dans le dispositif. J'en ai une d'importance, mais elle est bien différente que celle que les Prayers m'ont donnée. Aveuglé par la laisse qu'ils pensent m'avoir mise, ils n'imaginent pas vraiment ce qui peut se tramer dans leur dos quand les gens parlent sous leur toit.

Après avoir pris note de quelques chiffres en rapport aux combats de la soirée, je me mets en direction du bar. Je repère rapidement Athena et reconnais plus ou moins les gens qui l'entourent. Il faut dire que de loin, je n'ai pas une vision parfaite. Même de près d'ailleurs… Je m'estime déjà heureuse d'avoir encore mes deux yeux, ce n'est pas bien grave si je suis loin d'avoir des yeux de lynx.

- Hoooo! Mais qui voilà!?

Si peu de mots, mais ça suffit à entendre mon accent un peu trop Irlandais pour quelqu'un qui vie dans ce quartier depuis autant d'années. Un large sourire accompagne ma voix légèrement cassée.
Derrière moi, un peu en retrait, on peut voir un gars largement plus grand que moi, des tatouages partout qui remontent même sur son crâne entièrement rasé.
Mon attention se porte en premier lieu sur le combattant. Je le scrute du regard, l'analyse comme si j'allais l'acheter ce soir. Non, ce n'est pas prévu, même si sur le long terme, c'est peut-être quelque chose que je pourrais faire. Je le fais parfois plus ou moins, je n'achète pas vraiment de combattant, pas encore, mais parfois certains de leur combat, si on peut dire. Mais chut… il ne faut pas le dire trop fort, je ne compte pas finir comme mon père si les Prayers s'en rendent compte.
Puis je regarde vers la femme, celle qui sert plus ou moins de manager à cet homme.

- Merci d'avoir choisi cet endroit pour mettre en lumière votre combattant.

Je tends la main vers Sintra. Cette formule de politesse est un peu la même pour tous. Je ne suis pas sûr qu'à l'heure actuelle ce soit vraiment un endroit parfait pour mettre en lumière qui que ce soit, mais j'ai espoir qu'un jour cette phrase est du sens. Quelque part, elle en a pour moi déjà, je m'intéresse toujours aux gens qui gravitent plus ou moins loin de ce ring pour observer mes possibles futurs investissements.
J'attrape une pinte sur le comptoir et en bois une gorgée. Elle n'est vraiment pas bonne cette bière… mais faute de mieux j'en bois quand même. Il faut bien ça pour tenir la route dans ce taudis et flouter un peu la misère qui s'y trouve.

- Cromartie va accompagner votre combattant d-dans une arrière salle pour qu'il se prépare. On peut les suivre si vous voulez.

Les suivre pour être un peu à l'écart de tout ce bruit et ces oreilles qui traînent. Je ne sais pas encore vraiment à quoi m'attendre de ce possible échange, mais de ce que Fin m'a dit, tout ça peut se révéler intéressant.

Quand je dis ça, le gros baraqué s'approche un peu, pour se montrer et ouvrir le chemin vers la fameuse arrière salle. Un semblant de vestiaire ou de coulisse, tout aussi pourris que le reste. La seule chose qui semble vraiment tenir la route ici, c'est la connerie des Prayers et les regards complices de quelques gars qui suivent mon évolution dans le fight club.

:copyright: 2981 12289 0 & The1RoyalJester

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Sintra Shinohara
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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyDim 19 Nov - 15:50


sept fois à terre, huit fois debout



Sintra ravala un énième soupir contrarié. Elle venait de franchir le seuil du Fight Club, ses arrières protégés par Yugi Zenin. Avec une audace qui aurait pu lui être reprochée, elle jaugea les hommes qui osaient la dévisager, peu importe l’intention qui les amenait à appuyer leur regard. Leur entrée avait suscité une certaine curiosité, plutôt brève. Rapidement, l’attention se détourna. Mais quelques individus semblaient plus intrigués, voire méfiants. Shinohara avait l’impression que leur présence était évaluée, pour juger si elle était tolérable. Les habitants de Little Tokyo avaient l’habitude de vivre confinés dans leur quartier. Ils ne constituaient qu’une minorité marginale dont on appréciait qu’elle sache vivre en huis-clos. Les précédents incidents entre le cartel et le clan Kazuko, survenus à la fin de l’année 2015 et en 2016, semblaient avoir enraciné dans les esprits des Prayers of Insanity une rancœur viscérale pour les asiatiques – vu qu’ils les confondaient… – mais leur haine était plus particulièrement adressée à l’endroit des Japonais.

Quand Nao Kazuko se réfugia à Downfall, il y avait de cela presque 30 ans, il réunit autour de lui toute la communauté japonaise jusque-là fragmentée à travers la ville, soit approximativement une centaine de personnes. Ils fondèrent alors Little Tokyo et donnèrent à ces quelques rues une identité qui permit d’instaurer un système de solidarité prospère. Le quartier s’enrichit, profitant des bénéfices engrangés par Nao Kazuko. Ce dernier avait conclu un contrat avec les Prayers of Insanity : il travaillait en qualité de sous-traitant pour eux, et ces derniers le toléraient. Or, Kazuko finit par désobéir et fut assassiné. Puis, en 2012, les quais de Little Tokyo échappèrent à nouveau au contrôle du cartel : des opiacés importés d’Asie parvenaient à Downfall sans que les Prayers of Insanity ne puissent y appliquer leur taxe et marge. Une nouvelle organisation criminelle se fit alors connaître sous le nom des Forsaken Dragons. Œuvrait derrière un homme de paille Asuna Kazuko, la fille de Nao, le cœur gonflé de haine. Cette fois-ci, il n’était plus question de céder quoique ce soir au cartel. Asuna s’émancipa également du soutien des Triades et de la mafia japonaise. Or les projets de l’héritière prirent brutalement fin en décembre 2016, à l’occasion d’une descente du DPD qui aboutit à son arrestation ainsi qu’à celles d’autres figures importantes du clan. Les têtes des Dragons tombés, le marché des opiacés s’effondra. Mais les Triades continuèrent d’avoir un œil sur ce bout de terre annexé par le cartel. Et ce fut le clan Shinohara qui obtint le droit de s’y implanter. Kazuhiro Shinohara y envoya en septembre 2017 son second fils, Kenta, et sa femme. Le quartier étant passé sous le contrôle des Prayers of Insanity, ils avaient reçu pour ordre de rester discrets et d’obéir aux injonctions du cartel downfallien. Ils revendaient donc depuis leurs produits. Du moins en partie.

Ainsi, Sintra percevait le ressentiment noircir le regard de quelques-uns de ces hommes. Elle n’était pas la bienvenue ici, et s’octroyait des largesses jugées insolentes et provocatrices. La coréenne sut que l’information de sa venue ce soir, en ce lieu, serait transmise à la hiérarchie. Ne se laissant pas aller à ce rictus qui tentait ses lèvres, Sintra se félicita d’avoir été aussi bien avisée de se saisir du prétexte d’une participation à un combat pour justifier sa présence au Fight Club.

Parvenue jusqu’au comptoir, elle salua la barmaid et annonça la raison de sa venue. Yuji Zenin esquissa une moue à l’évocation de son nom. Athena demanda alors à l’une de ses employées d’aller chercher la dénommée Maddy. Dans l’attente de son arrivée, les deux asiatiques furent invités à s’installer et à boire un verre. Yuji ne cilla pas, et Sintra s’accorda une longue poignée de secondes avant de détourner son regard des bouteilles entreposées sur un petit meuble derrière le comptoir. « Je vous prendrai ce que vous estimerez être consommable », finit-elle par grimacer, désolée d’avoir à ainsi formuler sa réponse. Dans son dos, Yugi hocha la tête de gauche à droite, refusant la proposition de la barmaid.
Puisqu’invitée à s’installer, Sintra s’assit sur l’un des tabourets hauts qui longeaient le comptoir et embrassa une nouvelle fois d’un regard acéré la foule qui s’était amassée dans la salle. Elle remercia Athena du verre servi puis se replia dans un silence.

Maddy O’Connor ne tarda pas à les rejoindre, s’étonnant – faussement ? – de la présence des deux asiatiques. Shinohara se fendit d’un sourire commercial néanmoins sincère. Elle appréciait sincèrement l’idée de se rapprocher de ces deux femmes du Skid Row au nom d’un but commun. Yugi fut rapidement inspecté du regard par l’Irlandaise, qui remercia alors la coréenne d’avoir choisi un tel endroit pour mettre en lumière son combattant. Maddy dégaina alors sa main pour clore les salutations ; main que Sintra saisit. Elle vit ses doigts fins disparaître dans la paume de son hôte. Cette femme avait une sacrée carrure. Tout comme l’homme qui la suivait. Un certain Cromartie. « Nous vous remercions d’avoir accepté que nous puissions participer à un combat. C’est la première fois qu’un combattant de Little Tokyo vient se produire au Fight Club. »
Puis Yugi et sa manager furent invités à se rendre dans l’arrière-salle, pour que le combattant se prépare, et que les trois femmes s’offrent un peu plus d’intimité. Descendant du tabouret, Sintra répondit, les traits détendus : « Nous vous suivons. »

Ils fendirent la foule jusqu’à une porte donnant sur un court couloir qui desservait plusieurs pièces. Cromartie arrêta Yugi au niveau des vestiaires. Sintra l’autorisa alors à se défaire d’elle d’un regard entendu. Elle récupéra le sac en kraft qu’il portait jusque-là puis emboîta le pas de ses hôtes.
Quand elles furent enfin arrivées dans ce qui semblait faire office de bureau, la coréenne tendit le sac à l’irlandaise : « C’est une bouteille d’Hibiki Suntory, un whisky japonais. Je tenais à vous l’offrir. Et puis, j’espérai pouvoir trinquer avec vous à ces chiens qui se pendront bientôt avec leur propre laisse… »Un bref sourire carnassier égaya le visage de la jeune femme.



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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyDim 24 Déc - 11:16

Sept fois à terre, huit fois debout


S'il ne fallut pas plus de quelques secondes à Athena pour reconnaître l'asiatique accompagnant le colosse de la même origine, elle fit pourtant comme si de rien n'était pour ne pas éveillée le moindre soupçons. Depuis le temps qu'elle était là à jouer les indics pour les flics dans l'espoir de faire tomber ces chiens galeux de Prayers, il aurait été parfaitement stupide de sa part de potentiellement tout foutre en l'air juste pour une femme qui avait certes les mêmes intérêts que Maddy et elle mais qui n'était pas une alliée pour autant. Pas pour l'instant encore et pas officiellement si on peut dire. Et se faire chopper pour quelqu'un qui était une associée officielle aurait été encore plus stupide. Quoi qu'il en soit, l'afro-latina prit donc le parti de rester complètement neutre à l'approche de l'asiatique, bien qu'elle les invita rapidement, son colosse et elle, à s'installer et à prendre un verre en attendant l'arrivée de Maddy. Sous couvert de ne faire que son travail de barmaid bien évidemment.

Pourtant, quand Shinohara lança un regard qui se passait du moindre commentaire sur la pauvreté de ce qui était proposé comme boisson ici, Athena ne put retenir un très fin sourire. Un sourire qui s'étira légèrement à l'entente du commentaire suivant le regard de la jeune femme. Oh non, la barmaid était bien loin de se froisser de ce genre de commentaire qui trahissait presque quelqu'un s'y connaissant un minimum en alcool. Ou plutôt en bon alcool et pas en piquette tout juste bonne à se souler la gueule rapidement et à moindre prix.  

- Rien qui ne soit à la carte, j'en ai peur.

Ne put donc s'empêcher de lui répondre Athena à voix basse et toujours avec un léger sourire aux lèvres. Même si en se faisant, elle se mit à sortir une bouteille de rhum arrangé sans étiquette qu'elle gardait sous le bar. Une bouteille que sa jeune sœur avait distillé et que la Reyes gardait pour elle, les quelques collègues qu'elle appréciait un minimum, sa femme quand celle-ci ne prenait pas une bière et quelques très rares clients clairement privilégiés. Estimant qu'elle n'avait pas besoin de dire verbalement à l'asiatique qu'elle était en train de lui servir quelque chose de sa "réserve personnelle" si on pouvait dire, elle finit par poser un verre devant cette dernière avant de ranger tout aussi vite qu'elle l'avait sortie la bouteille. Quitte à avoir à faire à quelqu'un s'y connaissait un minimum, voire même à une potentielle alliée dans leur croisade contre ces bâtards de Prayers, autant s'assurer de bien faire les choses.

Maddy finit par les rejoindre assez rapidement et dès cet instant, Athena lui laissa entièrement gérer la suite. Après tout, outre le fait que c'était la rouquine derrière le pseudo de "The Man", c'était elle que Shinohara venait voir pour inscrire son combattant… Officiellement parlant, on s'entend. Mais tout autre comportement de la part d'Athena aurait pu attirer inutilement l'attention sur elle et donc, par extension, sur elles. Sans surprise pour la métisse, Maddy ne se fit pas prier un seul instant pour attraper la pinte qu'elle avait déjà mise de côté pour elle. Même s'il suffit de voir la grimace que fait sa compagne pour savoir qu'elle boit plus cette pisse d'âne faute de mieux que par réel plaisir. Un léger sourire amusé aux coins des lèvres, Athena laisse les deux femmes s'éloigner du bar avec chacune leur colosse sans les accompagner pour autant. Pas tout de suite en tout cas. Elle attend qu'elles aient déjà traversé les trois quarts de la salle pour se décider à pousser un long soupir faisant croire à un agacement de sa part tout en faisant exprès de renverser - accidentellement bien sûr - une autre pinte de bière infame qui venait tout juste d'être servie. De quoi faire comme si elle en avait sa claque de tout ça, qu'elle en avait marre de faire des conneries et hop, la voilà qui se tournait déjà vers ses collègues pour leur dire qu'elle prenait sa pause. Elle eut tout juste le temps d'entendre l'une des autres barmaids lui répondre d'en profiter pour prendre un peu l'air, compatissant à l'agacement de la métisse, qu'elle était déjà en train de faire mine de filer vers la salle du personnel… Pas bien loin du pseudo vestiaire ou arrière salle dans laquelle Maddy avait dû entrainer la Shinohara et son combattant, comme c'est pratique.

Athena rejoignit justement les deux femmes juste au moment où elles se séparaient de leurs combattants. Elle savait déjà qu'elle ne pourrait pas rester aussi longtemps qu'elle voudrait avec elles sans éveiller les soupçons mais au moins, elle serait quand même là pour entendre ce que l'asiatique avait à leur dire. Ou même à leur proposer. Et qui sait ? Cela serait peut-être quand même rapidement réglé. De manière positive et optimiste bien sûr, pas que cela allait tourner court car elles seraient incapables de s'entendre. A ce sujet-là, la métisse n'avait pas le moindre indice actuellement pour savoir si ce serait le cas ou non. En dehors du fait que la jeune tatouée semblait s'y connaître bien plus et bien mieux en alcool que les abrutis fréquentant cet endroit sans faire de révolution au sujet de la piquette qui était servie ici. Mais bon, cela restait une autre histoire. Entrant à la suite des deux autres femmes dans la pièce choisie par Maddy pour leur réunion, Athena ne tarda pas à se glisser à côté de l'irlandaise bien que légèrement en retrait par rapport à elle. Une place qu'elle commençait à avoir de plus en plus l'habitude d'occuper alors que ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait cherché à faire lors de son rapprochement avec les Brawlings au départ. Mais là encore, c'était une autre histoire qui n'avait pas sa place pour ce soir.

Mais légèrement en arrière par rapport à sa compagne ou non, cela ne les empêcha pas d'avoir un rapide échange de regard quelques instants après que Sintra n'offre une bouteille de whisky japonais à l'irlandaise et ne leur propose un toast un peu particulier. Athena savait qu'elle n'avait pas besoin de dire le moindre mot pour que Maddy comprenne à son regard et à son léger sourire ce qu'elle avait alors en tête à cet instant précis : elle aimait bien cette Shinohara. Ne serait-ce que pour la haine des Prayers qu'elles semblaient partager mais aussi pour la connaissance des vrais bons alcools qu'elle était en train de confirmer avec son cadeau.

- Voilà quelque chose à laquelle je trinque avec grand plaisir.

Finit-elle pourtant par dire à l'adresse de l'asiatique en tournant son regard vers elle et presque avec le même sourire carnassier qu'elle aux lèvres. Si cela ne tenait qu'à elle, Athena serait d'ailleurs déjà en train de sortir des verres pour joindre le geste à la parole. Malheureusement, il n'y avait que des gobelets en plastiques quelque part dans un des placards de cette pièce et il était hors de question pour elle de servir un tel whisky dans ce genre de récipient.


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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyMar 26 Déc - 18:42

Sept fois à terre, huit fois debout

Je crois que le serrage de main n'est pas universellement adopté dans toutes les cultures, et je me vois mal faire des checks avec des gens que je ne connais pas très bien. En outre, entre les coutumes irlandaises et les conventions sociales américaines locales, il y a des réflexes que l'on adopte instinctivement sans vraiment y penser. En tout cas, la femme en face de moi saisit ma main pour la serrer légèrement.

Je hoche la tête avec un sourire. C'est la première fois qu'un combattant de Little Tokyo devrait franchir les limites du ring, et j'espère sincèrement que cela sera le précurseur d'une série de premières fois. Que ce soit à Little Tokyo ou ailleurs, j'ai l'intention que cet endroit élargisse sa mentalité.

Tranquillement, on change d'endroit pour se mettre un peu plus à l'abri des regards. Au détour du chemin, je croise un ou deux regards complices. Un simple geste de la tête suffit à faire comprendre à l'un des gars qu'il doit ouvrir l'œil pour surveiller mes arrières.
J'ai réussi à amorcer une petite révolte dans ce club, mais les ennemis sont bien plus actifs que les alliés pour l'instant. Je dois rester sur mes gardes pour le bien de mes futurs associés dans cette révolte.

Avant d'entrer dans une nouvelle salle plus tranquille, la jeune asiatique récupère un sac auprès de son combattant et Athena ne tarde pas à arriver à son tour. La porte se referme derrière la dernière personne qui pénètre dans la pièce. Si tout se déroule comme prévu à l'extérieur, un gars devrait se poster non loin de là pour s'assurer qu'aucune oreille indiscrète ne traîne ou pour prévenir en cas de présence éventuellement mal intentionnée.

Attrapant le sac tendu par Sintra, je l'ouvre pour découvrir la fameuse bouteille dont elle parle en même temps. Un sourire franc illumine mon visage lorsque je réceptionne ce cadeau.

- S'il y a une chose que je sais des japonais, c'est qu'ils n'ont presque rien à envier aux Irlandais concernant le whisky.

Bien sûr, mon attachement patriotique à l'Irlande est particulièrement fort, même si j'y ai vécu seulement quelques années. Bien qu'une partie de moi clame avec ferveur que rien ne vaut ce qui provient d'Irlande, je sais néanmoins reconnaître les bonnes choses des autres pays.
Dans les meilleurs whiskies du monde, le Japon apparait bien une fois ou deux, ce qui a le mérite d'être apprécié par les amateurs dans mon genre.
Le manque de récipient digne de ce nom dans cette pièce remettra la dégustation à plus tard cela dit.

- Attendons la fin du combat de ce soir pour avoir, je l'espère, une raison de plus de trinquer.

Comme si le combat de ce soir faisait un peu partie de tout cela. Pour moi, c'est le cas en tout cas, une occasion de vraiment saisir la détermination qu'un combattant de Little Tokyo peut arborer. Ont-ils réellement cette rage de vaincre qui fait que l'on peut compter sur eux sans craindre de trébucher ?

- Si ce combat se révèle fructueux, ça nous rapprochera un peu plus de notre but. On a déjà une base plutôt solide, mais, mais, il manque ce genre de soutien non négligeable pour faire vraiment la différence.

Cela fait des années que plusieurs d'entre nous contribuent à construire cette base solide. À mesure que nous nous rapprochons de notre objectif, le soutien devient de plus en plus crucial. Plus il y a de personnes pour renverser un mastodonte, plus la tâche devrait être simplifiée individuellement.
Chaque combat revêt son importance. Sans que les Prayers ne s'en rendent concrètement compte, ce qui se déroule sur le ring n'est pas anodin. Les regards changent. Les paris que je fais sur le ring ne m'apportent pas seulement de l'argent, mais bien plus. Il y a encore des personnes qui doutent, qui veulent s'assurer que je sais parier sur les bons combats, que mon analyse du terrain n'est pas altérée par la rage d'une vengeance personnelle.

Je veille attentivement à choisir les mots justes, de sorte que les affrontements sur le ring trouvent écho en dehors. Lorsque je m'exprime, je veux éviter de divulguer trop ouvertement mes pensées, laissant plutôt entendre que mes préoccupations sont centrées sur le bien du Fight Club et ses intérêts. En partie, c'est vrai. Mon objectif est effectivement de restaurer l'âge d'or de cet endroit en sélectionnant des combattants alliés de choix. Cependant, tout ce que je dis s'étend également à la défense du quartier et aux ennemis que nous pourrions avoir en commun avec d'autres quartiers plus ou moins proches.

- Si mon analyse n'est pas mauvaise, nous devrions avoir un beau combat ... ce soir.

Pour moi, cela sonne toujours comme un test. Un test visant à m'assurer que la personne en face de moi ne surestime pas sa force et que je peux donc lui accorder ma confiance. C'est également une démonstration pour les autres, afin de leur prouver que je suis capable d'observer et de proposer des combats qui ne sont pas insurmontables, aussi bien pour moi que pour eux. Je ne suis pas là pour sacrifier des gens pour ma propre survie ; je suis là pour orchestrer au mieux toute une armée en utilisant les capacités de chacun, afin que nous puissions tous nous en sortir ensemble.
Même avec les gens qui m'ont déjà accordé une partie de leur confiance, je préfère toujours leur prouver un peu plus qu'ils ont bien fait.

Et si jamais mon analyse n'est pas si bonne que ça? C'est un risque à prendre. Le combat qu'on veut mener est risqué et il y aura sans doute des pertes, des erreurs. Je ne suis pas une commandante de guerre chevronnée, mais plutôt une joueuse compulsive qui a acquis son expertise dans l'art de gagner des paris en traversant des périodes où les pertes étaient bien plus fréquentes que les victoires. Ceux qui acceptent de jouer avec moi doivent garder à l'esprit que, même si la chance des Irlandais est exceptionnelle, elle n'est pas infaillible pour autant.

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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyVen 12 Jan - 16:03


sept fois à terre, huit fois debout



Un sourire ourlant ses lèvres peintes d’un violet sombre – aussi appelé lie du vin -, Sintra observa tour à tour ses deux interlocutrices. De leurs maigres interactions partagées depuis quelques minutes, la coréenne avait pu apercevoir chez Athena et Maddy l’accord d’une grande importance à demeurer discrètes et naturelles. En paraissant au Fight Club - bien qu’accompagné d’un combattant - Shinohara était d’une extravagance qui pouvait être jugée déplacée. L’excentricité de son désir d’oser paraître dans ce chef-lieu des Prayers of Insanity ne pouvait qu’attirer les regards et animer les discussions. Ainsi, il appartenait aux tenancières des lieux de lisser cette soudaine percée dans le décor usuel du Fight Club. Sintra avait néanmoins participé à cet effort, diminuant fortement l’expression de son dédain pour la masse qu’elle avait dû fendre. Elle avait également vidé son regard de toute animosité, arborant un air presque terne. Elle se devait de faire taire cette arrogance avec laquelle elle aimait tant parader. De plus, à cette exigence de discrétion s’était ajoutée une inclinaison respectueuse vis-à-vis des femmes qu’elle souhaitait rencontrer et chez qui elle était accueillie. Or, à présent qu’elles bénéficiaient de la confidentialité d’une arrière-salle, Shinohara ne sut conserver sa réserve, et s’empressant de déclarer à ses hôtes les intentions qui l’habitaient.

Athena parut adhérer à son toast, et s’autorisa à lui répondre qu’elle boirait volontiers à l’avènement d’une telle prophétie. Maddy demeura d’un enthousiasme plus mesuré quant à cette promesse faite, accordant un intérêt plus vif à la bouteille offerte. Elle salua la qualité de l’alcool choisi, tolérant qu’un whisky non irlandais occupe ses mains. L’asiatique inclina légèrement la tête et le buste, remerciant ainsi son hôte d’une telle déférence. Celle-ci promit d’ouvrir la bouteille à la fin de la soirée, formulant l’espoir que toutes les trois conserveraient l’envie de trinquer ensemble. O’Connor paraissait fonder de réelles attentes concernant le combattant amené par la coréenne. Yugi Zenin était l’un des hommes de mains du couple Shinohara. Employé de la pègre depuis son adolescence, il s’était illustré au pays dans plusieurs combats qu’il avait remporté – et la majeure partie, sans arrangement au préalable -, et avait poursuivi ses entraînements après avoir été envoyé à Downfall pour assurer la protection du fils du grand Kazuhiro Shinohara. C’était Kenta qui lui avait proposé de présenter Yugi au Fight Club pour amorcer un contact avec les Brawling Profits, Sintra n'ayant que peu de connaissance et d’intérêt pour le milieu des combats. Confiant, Kenta s’était même prononcé comme convaincu que Zenin pourrait remporter un affrontement ce soir. Il avait néanmoins accordé à sa femme le droit d’exiger de Yugi qu’il se couche si cela pouvait jouer en faveur du lien qu’elle devait établir avec Maddy O’Connor. Ainsi, quand l’Irlandaise fit le parallèle entre le combat de ce soir et la lutte qui l’occupait, Sintra se permit d’ajouter : « Je vous assure la qualité de mon homme et de celle de notre force. Je n’aurai pas osé venir jusqu’à vous autrement, autant par respect de votre organisation que de notre honneur. Yugi Zenin se fera l’incarnation de notre détermination, et de notre fierté, bien que celle-ci puisse déranger. Puis-je vous demander qui il affrontera ce soir ? Comment cela va-t-il se passer ? » Kenta lui avait expliqué comment pouvait se dérouler ce genre de « soirée », Sintra n’appréciant guère s’engager dans une entreprise dont elle ne maitrisait pas les règles. Or, il lui fallait accepter une part d’inconnu, la manière dont les combats s’organisaient au Fight Club pouvant obéir à des règles différentes à celles connues par les deux japonais. Malgré l’incertitude quant au combat qui l’attendait, Yugi s’était montré serein. Et la coréenne avait consenti à aborder un état d’esprit similaire.
Ainsi, Sintra fondait seulement des espoirs assez vifs dans l’organisation d’un combat contre un homme des Prayers of Insanity. Empressée de froisser leur ego, elle voulait voir ce soir l’un d’entre eux plier sous les coups de Little Tokyo. Elle souhaitait entendre la foule frémir, s’agacer, se vexer. Opposer les forces du clan asiatique à celui irlandais lui paraissait stérile. Or, Shinohara avait conscience ne pas suffisamment maitriser le sous-texte des combats pour se permettre d’imposer son point de vue. Elle s’en remettait donc à Maddy et Athena qui, elles, sauraient orchestrer ce que toutes les trois désiraient voir ce soir : « un beau combat ».



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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyMer 24 Jan - 18:34

Sept fois à terre, huit fois debout

Je hoche la tête en signe d'approbation. Je n'ai aucun doute quant à la qualité de l'homme que Sintra nous recommande, bien que j'attende avec impatience de le découvrir véritablement sur le ring. J'ai hâte de voir de quoi il est réellement capable, d'assister en direct à la détermination qui lui est attribuée.

- Ce soir, il va affronter un combattant des Prayers. Je me suis assurée personnellement qu'il ne fasse pas plus du poids de votre combattant.

Dans ce genre de combat clandestin, les règles de poids ne sont pas toujours respectées. Cela signifie que parfois, on se retrouve avec un combat totalement déséquilibré, penché forcément en faveur du combattant plus lourd. Heureusement, grâce à nos compétences en la matière, Liam et moi gérons la plupart des combattants, supervisant leurs régimes et leur entraînement. Ainsi, quelque part, nous avons un certain contrôle sur la condition physique des combattants que les Prayers veulent mettre en avant.
Pour certains, les entraînements sont bien moins intensifs que pour de vrais combattants. Cependant, avec le temps, même ceux qui veulent monter sur le ring de temps en temps pour se défouler passent par nous pour s'assurer de tenir un peu plus longtemps et d'acquérir un poil plus de technique.

- Le combat se termine quand l'un des deux est KO ou qu'il abandonne suite à une soumission.

Rester étendu au sol pendant plus de dix secondes après un coup, abandonner lors d'une prise, ou perdre connaissance à la suite d'un étranglement. Voilà comment se concluent tous les combats de la soirée, et cela s'applique à de nombreuses autres soirées également.

- J'ai demandé à quelques amis de surveiller les abords du ring, histoire d'être sûr qu'aucun objet finisse dans les mauvaises mains et fasse pencher la balance.

Je ne suis pas toujours partisane des combats réguliers. Il arrive que les gens autour du ring apportent leur aide à l'un des combattants selon les besoins. Cependant, pour cette fois-ci, j'ai envie de voir le plein potentiel du combattant, sans aucune intervention extérieure.
C'est aussi une sorte de promesse de protection. Nous ne sommes pas du genre à mâcher le travail des autres ici, mais nous surveillons les arrières de nos alliés potentiels.

- Mais en cas de besoin, je peux faire en sorte que l'issue du combat aille dans une certaine direction, il suffit de demander.

Même si le combat est censé se dérouler selon des règles préétablies, j'aime rappeler que je peux faire en sorte que ce ne soit pas le cas. J'avoue, c'est un peu histoire de mettre en avant ma force, car selon moi, elle est encore à prouver.
Ce n'est pas toujours le mieux, d'avouer ouvertement qu'on est capable de truquer un match, surtout que c'est cette raison qui a perdu mon père. Mais j'ai ce sentiment un peu con qui me fait penser que je suis meilleure que lui. Que je suis capable de prendre le risque que mes magouilles montent aux oreilles des Prayers mais m'en sortir quand même.

Je ne regarde pas vraiment Athena avant ou pendant que je parle. Pour ce qui est des combats, je n'ai aucunement besoin de son approbation ou de son aide pour répondre. Cependant, elle sait que si j'oublie quelque chose, elle peut prendre la parole pour me le rappeler même si ce domaine n'est pas le sien. C'est l'intérêt de ne pas être seule pendant ce genre d'entretien.

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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptySam 27 Jan - 15:23


sept fois à terre, huit fois debout



Préservées du regard de la masse qui s’était agglutinée dans la salle de combat du Fight Club, les trois femmes échangeaient, choisissant de plus ou moins obscurcir leur propos d’ambigüité afin d’indiquer leurs réelles intentions. Si les motivations de la présence de la coréenne étaient purement politiques, l’irlandaise semblait apporter une certaine attention au prétexte de cette rencontre. Ainsi, Sintra tint à souligner qu’elle respectait les intérêts de son hôte, et présenta Yugi comme un combattant aux compétences certaines. Il était le meilleur combattant que les Shinohara puissent proposer. De plus, l’épouse – plus que le mari – désirait voir Little Tokyo s’imposer sur le ring, et tout particulièrement face à un Prayer of Insanity. Pour cela, il lui fallait apporter des garanties réelles, et de fait, un combattant capable de se battre et de vaincre. Toutefois, il existait un paramètre qui, non maitrisé par l’asiatique, pouvait troubler ses projections : elle méconnaissait les règles qui régissaient les combats dans cette salle et cette ville. Ce fut donc une question naïve qui franchit le seuil de ses lèvres. Shinohara répugnait se retrouver dans une telle posture, mais mieux valait demander l’information que prétendre la détenir et se faire surprendre, voire démasquer, dans son excès d’assurance.

Un rictus fendit le visage du la coréenne quand Maddy lui confirma que Yugi affronterait bien ce soir un chien des Prayers. L’irlandaise lui garantit que ce dernier ne pesait pas plus que le combattant de Little Tokyo. Sintra acquiesça, pas certaine de maitriser totalement les implications de cette précaution. Si elle s’en arrêtait à des lois physiques assez sommaires, la masse et la force se combinaient en puissance, ainsi la masse était un paramètre à ne pas négliger pour que la technique puisse faire une différence. Maddy poursuivit, indiquant que le combat s’achèverait lorsqu’un des deux combattants ne serait plus en capacité de lutter, que ce soit par KO ou soumission. Jusque-là, rien de bien différent de ce que Sintra se figurait. L’irlandaise ajouta qu’elle veillerait à ce qu’aucun objet puisse interférer dans le combat. Les sourcils de la coréenne se froncèrent légèrement. Pour certains, l’enjeu était de dominer, peu importait les moyens, puisqu’ils justifiaient la fin. Sintra avait grandi dans une culture où l’honneur était une valeur forte à respecter. Et si elle s’était parfois éloignée de cette injonction, Shinohara aimait que les contrats dressés soient honorés dans chacune de leurs clauses. Il avait été convenu que ce combat soit régulier, ce à quoi Maddy s’y engageait. Mais Sintra réalisa qu’elle ne pouvait pas attendre des Prayers la même rigueur. Même si réflexion faite, cela ne la surprenait pas. « Et je vous en remercie. J’escompte bien d’assister à un combat… propre disons. Espérons que ce combattant représentant les Prayers ait un tant soit peu d’honneur. » Shinohara était tentée de croire qu’aucune victoire n’en serait réellement une si les règles étaient bafouées. Cependant, elle se savait dupe : dans cette fosse qu’était Downfall, rester en vie, même en ayant trahi toutes les conditions imposées, était déjà une victoire.
Ainsi, ne souhaitant pas paraître trop rigoriste, Sintra lissa les traits de son visage afin d’apparaitre plus apaisée. Elle ne devait pas se laisser gagner par la tension qui régnait en elle. « Si Yugi ne peut vaincre son adversaire, ainsi en sera-t-il. L’issue du combat ne soutient pas des enjeux qui se doivent d’être à tout prix protégés. Le simple fait que Little Tokyo ose paraître ici, au cœur d’un territoire Prayer, me satisfait. Un combat remporté par Yugi sans que rien ne puisse être contesté sera une victoire d’autant plus honorable. Et le perdre n’entamera pas autant notre fierté qu’une victoire arrangée. »

Sintra coula un regard en direction d’Athena, qui, en retrait, s’était résigné au silence. Elle écoutait néanmoins attentivement les deux femmes, analysant certainement le moindre mot, la plus infime expression, de la coréenne afin d’affûter son avis sur cette potentielle alliée. Lui adressant un sourire poli, Shinohara reprit la parole : « Et comment cela se passe-t-il pour les… managers ? Où dois-je être pendant le combat qui me concerne et les autres ? Je vous avouerai que je ne tiens pas à être interpellée par quiconque... » Sintra voulait que la démonstration de force s’effectue sur le ring, et non dans les rangs des spectateurs. D’autant que muselée, elle ne pourrait répliquer et mordre ceux qui lui aboieraient dessus. Leur seule présence, avec Zenin, était déjà un affront dont certains egos s’étaient froissés. Son regard passa à nouveau de l’irlandaise la métisse. Sintra savait au moins qu’elle pourrait compter sur Athena et son alcool de réserve pour adoucir ses humeurs, pendant le temps qu’elle devrait sacrifier à se mêler à la fange.



Proposition IRP:

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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyVen 1 Mar - 18:17

Sept fois à terre, huit fois debout

Un combat propre, sans intervention. J'acquiesce en entendant cela. Beaucoup succombent à la tentation d'une victoire facile, mais elle a parfaitement raison. Une défaite la tête haute vaut parfois dix victoires arrangées.

- Nous ferrons donc en sorte que le combat se déroule sans encombre.

Si la victoire ne peut être arrangée d'un côté, hors de question que l'autre partie puisse bénéficier de facilités. Athena et moi sommes bien conscientes de ce que cela implique, ainsi que du message à faire passer à une partie de nos hommes de confiance, qui s'infiltrent de plus en plus parmi les spectateurs.

Je grimace légèrement, consciente que la position des managers n'est pas clairement définie dans cette arène improvisée. C'est l'une des choses que j'espère voir changer.

- Il y a un endroit, un peu en retrait, mais ce n'est pas le mieux pensé pour profiter pleinement des combats. Il permet à peine d'être plus tranquille car il reste quasiment au même niveau que le public. Mais, je demanderai à un gros ours roux de rester dans le coin ; sa présence devrait dissuader quiconque de venir chercher les emmerdes.

Oui, je parle de mon frère. Lui aussi a sa réputation dans le coin, c'est le genre de gros bras qu'on n'a pas envie de chercher, et sa simple présence dissuade tout le monde de faire quoi que ce soit.

- On va commencer à avancer vers cet endroit, le combat ne devrait pas tarder.

Sur ce, j'invite tout ce beau monde à quitter cette pièce calme pour rejoindre le brouhaha de la salle principale.
Placée à l'endroit indiqué un peu plus tôt, elle ne sera pas vraiment séparée de la foule, mais avec l'arrivée du fameux grand roux, l'espace autour d'elle se fera un peu plus calme.
Moi, je dois régler encore quelques détails. Peu importe l'issue de ce combat, j'ai de l'argent à faire rentrer.

Les deux combattants sont annoncés et peuvent faire leur entrée dans le carré au centre qui sert de ring. Enfin, est-ce vraiment un carré ? Pas sûr, mais ce n'est pas le plus important. Les deux combattants font à peu près la même taille et le même poids. Niveau gabarit, ils jouent dans la même cour, niveau technique, c'est la suite qui nous le dira. Le combattant dans le coin des Prayers, je le connais bien, comme la plupart des combattants qui traînent ici. Je sais de quoi ils sont capables car pour la plupart, ils sont entraînés par mon frère et un peu par moi. Pour certains, il se peut qu'ils soient comme moi, à ne rouler pour les Prayers que pour la forme.

Le combat débute et c'est un très bon début du côté du combattant des Prayers. Il frappe fort et même s'il encaisse quelques coups, Yugi semble être dépassé. Cependant, les débuts de combat ne sont jamais simples, certains ont besoin de prendre des coups pour se réveiller avant de montrer leur vrai potentiel.
À la fin du premier round, le combattant des Prayers a réussi à placer beaucoup plus de coups décisifs, faisant pencher la balance de son côté pour le moment. Mais il n'y a pas de temps de répit, le combat enchaîne rapidement. Yugi semble mieux encaisser les coups et réussit à mieux placer les siens.
Pendant les dernières minutes du combat, on dirait presque qu'il reprend de l'énergie alors que le combattant des Prayers, épuisé par un début de match intense, perd en puissance. Malheureusement, ce léger revirement de situation ne suffira pas à faire pencher la balance de l'autre côté.
À la fin du temps réglementaire, c'est sans surprise que le combattant des Prayers remporte la victoire.

Victoire ou défaite, c'était un beau combat, cela dit. Je préviens Athena de prévoir des verres de côté au cas où, et Liam sait déjà où il doit escorter Sintra après le combat. De retour dans une salle similaire à celle du début, nous nous rejoignons à peu près en même temps, malgré nos points de départ différents dans la salle.

- C'est une défaite, mais un beau combat. Yugi a un style intéressant et une bonne énergie. Son regain en fin de combat, je ne m'y attendais pas. En gommant les quelques habitudes qui lui font défaut face à des combattants comme son adversaire du soir, je suis sûr qu'il serait encore plus redoutable.

Non, je n'ai pas peur d'admettre que les défauts qui l'ont fait perdre étaient visibles. Des défauts, des mauvaises habitudes, nous en avons tous sur le ring. C'est juste une question de savoir si l'adversaire peut en profiter ou non.

- Si nos combattants pouvaient échanger quelques techniques, ça serait un avantage pour chacun, c'est sûr.

Je suis du genre à saisir toutes les petites opportunités pour que mes futurs combattants soient aussi diversifiés que possible dans leur façon de combattre.

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Lancé de dés:
Combattant de Sintra: 3 + 4 + 4 = 11
Combattant Prayers: 6 + 6 + 1 = 13

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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyDim 17 Mar - 16:07


sept fois à terre, huit fois debout



Ce fut donc animée de sentiments ambivalents que Sintra vit s’interrompre le bref aparté qu’elle avait pu partager avec Maddy et Athena. La coréenne réalisa qu’elle accordait plus d’importance à l’issue de ce combat qu’elle ne voulait bien l’admettre, derrière ses paroles parées de sagesse, d’honneur et d’humilité. Parce qu’elle savait que si l’échec de l’affrontement à venir ne dirait rien de la vigueur du clan Shinohara, il ternirait cependant le crédit qu’on lui porterait. Ce soir, il s’agissait d’une démonstration de force entre deux clans, tant au niveau physique que symbolique. Et les Prayers sauraient confondre ces deux niveaux et supposer qu’une victoire au cours de ce combat gagerait des prochaines.
Ainsi, une certaine tension agitait Shinohara. Elle fit cependant en sorte d’en lisser les moindres expressions afin de conserver une attitude placide. Elle ne pouvait pas montrer que l’issue de ce combat l’impactait, ni aux Prayers qui se délecteraient de ses doutes, ni aux deux représentantes du Fight Club qui pourraient alors apercevoir en elle une impulsivité caractérielle. Prenant une inspiration un peu plus appuyée, Sintra insista sur son souhait de participer, à travers Yugi, à un combat honorable, même contre ces chiens de Prayers. Elle relativisa les enjeux d’une telle démonstration de force entre les deux clans en écartant la possibilité de tricher et de se garantir la victoire. Elle déclara savoir se consoler avec et dans l’honneur.

Le désir de Sintra de ne pas être mélangé à la fange du Fight Club fut entendu et respecté. Faute d’une estrade présidentielle ou royale depuis laquelle surplomber l’arène, Maddy lui offrit néanmoins la possibilité de ne pas être directement ennuyée par l’un de ces sauvages en interposant un homme entre elle et la foule amassée. Enfin, un gros ours roux. Arquant à nouveau un sourcil, Sintra remercia ses hôtesses, et les suivit jusqu’à la salle principale. L’agitation qui y régnait saturait les sens de la coréenne. Elle ne connaissait, depuis des années, que les ambiances calmes et maitrisées de maisons closes qui s’adressaient à une clientèle suffisamment distinguée et civilisée. Ainsi, circuler dans cette fosse l’oppressait. Shinohara se para de l’armure de l’arrogance, et fendit la foule en y prêtant le moins d’attention possible. Elle nota cependant l’arrivée à ses côtés de l’homme chargé de sa sécurité. Sa présence créa en effet de l’espace autour d’elle. Mais l’air, chargé de sueur, de fumée et d’effluves d’alcool rendait l’expérience malgré tout écœurante.

Heureusement, le combat fut rapidement annoncé. Yugi et son adversaire apparurent sur le ring. Des huées rabrouèrent la présence d’un bouffeur de riz sur la scène. Zenin se raidit, plus contracté par l’agressivité de la foule que gainé par l’effort à fournir. Serrant les mâchoires, Sintra assista à deux rounds durant lesquels son combattant se défendait plus qu’il n’attaquait, apparemment débordé par l’intensité avec laquelle son adversaire cherchait à l’atteindre. Priant pour que Yugi résiste suffisamment et ne ploie pas face au Prayer, la coréenne sentit ses espoirs se muer en injonctions colériques. Zenin était-il leur meilleur combattant comme elle l’avait prétendu ? Dans ce cas, comment Maddy, Athena, et la foule allaient-ils interpréter cette soumission ? Sintra n’était pas venue au Fight Club pour concéder un aveu de faiblesse. Kenta s’était trompé. Et à cause de lui, elle se faisait humilier. Le type qui l’escortait dut percevoir son irritation. Se penchant pour atteindre son oreille, il lui glissa que le Prayer donnait ce soir l’une de ses plus belles prestations, et que Yugi ne se ridiculisait aucunement à devoir se défendre. Trop contrariée pour maitriser son dédain, Shinohara tourna la tête dans l’autre sens, faisant comprendre à l’homme qu’elle n’avait que faire de son avis.
A quelques minutes du temps réglementaire, le combattant de Little Tokyo parvint enfin à prendre le dessus. L’endurance de Yugi lui permit de tenir honorablement le dernier round, mais pas de triompher du Prayer. La foule hurla d’enthousiasme au moment de sacrer le vainqueur de cette rencontre. Les bras croisés sous la poitrine, un air boudeur ayant réussi à s’imposer sur son visage, Sintra ne souhaitait plus qu’une seule chose : se tirer de cette fosse à merde.

Escortée jusqu’à une arrière-salle différente de la première, la jeune femme retrouva Maddy et Athena. L’irlandaise énonça la défaite de Little Tokyo, mais tint à saluer la qualité du combat, ainsi que les atouts de Yugi. Les mâchoires toujours contractées, Sintra peina à dessiner un sourire sur ses lèvres. Les lubies pédagogiques d’O’Connor l’irritèrent. Or, consciente qu’elle ne voilait guère son mécontentement quant à l’issue de ce combat, Sintra fit le choix d’en dire quelque chose. « Je suis déçue. J’aurai aimé qu’il en soit autrement, mais je me dois d’accepter ce à quoi j’ai assisté. » Voir le meilleur combattant de Little Tokyo échouer face au premier Prayer venu. Putain Zenin ! Fait chier ! « Je demanderai à Yugi de réfléchir à ce combat pour cerner ses erreurs et les corriger… Veuillez pardonner la prétention dont j’ai pu faire preuve ». La coréenne s’inclina en avant, solennelle. Puis, préférant accuser un soupir prononcé que de le grogner, Sintra poursuivit : « Je suis soulagée de vous entendre dire que nos combattants pourraient mutuellement s’aider. Force est de constater que nous devons encore consolider nos atouts pour parvenir à un combat dont l’issue nous serait favorable. » Nous, car Shinohara présupposait qu’elles partageaient ce soir une même défaite, mais qu’elles pourraient, par un effort et un soutien conjoints, éprouver une même victoire.



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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptySam 13 Avr - 10:46

Sept fois à terre, huit fois debout

Qui n'aime pas gagner? C'est normal d'être déçus et c'est le contraire qui aurait été suspect.
J'incline juste la tête en réponse à son geste solennelle. L'invitant à prendre place autour d'une table en plastique entourer de chaise pliante, il ne me faut qu'un regard pour faire comprendre à Athena de nous rejoindre avec des verres et une bouteille.

- Nous allons garder votre bouteille pour une victoire, mais chez moi, qu'on gagne ou qu'on perde, on bois.

Je viens d'un pays d'alcoolique? Non, c'est un cliché. Que moi je soit alcoolique par contre, oui, c'est une vérité.
Juste des shooter et une bouteille de whisky Irlandais, pas la meilleur qui soit, mais il est suffisamment efficace pour faire passer le gout d'une défaite.

- Et on dit un truc en Irlande: Que ce jour soit le pire du reste de notre vie.

La vraie phrase ce n'est pas vraiment ça, mais l'idée reste la même. Que l'avenir se porte mieux que le présent, peu importe que le présent soit joyeux ou non.

- Les combattants qui montent sur ce ring, ils ont beau porter les couleurs des Prayers… les meilleurs d'entre eux ne sont là pas grâce aux Prayers. C'est grâce à mon frère que beaucoup sont devenus quasiment imbattable dans ce trou et ils le savent.
Mais c'est vrai, nous avons encore des atouts à consolider. Il y a encore des combattants très fort qui peuvent nous barrer la route.
Je connais un homme qui m'a toujours dis "Quand tu vois quelqu'un de plus fort que toi, si tu ne peux pas le vaincre, fait en sorte qu'il devienne ton allié." Par chance, cet homme est toujours proche de moi et il est très doué pour se faire des amis. Les défaites d'aujourd'hui, il en fera les victoires de demain. Nos victoires de demain.


Je suis le genre de personne qui trouve beaucoup plus de force dans une supposer défaite que dans une victoire complète.
Cet homme dont je parle, ce n'est que la moitié d'une histoire. Bien sûr que je pense à Padraig, un petit homme qui se fait encore discret, mais qui a le charisme des plus grands, à condition qu'on le pousse à l'utiliser. Bien entendu que je pense à moi aussi, qui remarque jour après jour que mes coups de gueules et mes tirades rassemblent bien plus de gens que je ne l'aurais pensé. Assurément que je pense à mon grand frère, qui, rien qu'avec sa carrure, donne envie aux gens d'être du même côté que lui si un combat doit éclater entre deux groupes. Et je pense encore à bien d'autres gens qui n'attendent que le coup d'envoi pour montrer leurs compétences.

Je prend le risque, de me dévoiler un peu. D'annoncer presque sans filtre la révolution qu'on s'apprête à mener. Mais j'en suis quasi certaine, même si tout les gens de la salle d'à côté apprenaient maintenant ce qui se trame, personne ne pourrait l'arrêter. Débuter une révolution aujourd'hui serait un gros risque c'est vrai, mais ça passerais déjà. J'ai tellement envie d'y croire que je sais que la force qui nous manque serait combler par la chance qu'on connais aux gens de mon pays natal. Attendre encore un peu ne rendra la victoire que plus délectable et surtout moins douloureuse.

- Moi ce que j'ai vu ce soir, ce n'est pas une défaite, c'est une nouvelle combinaison possible, un nouveau chemin pour atteindre un objectif supplémentaire.

Le moindre allié d'un côté ou de l'autre peu faire pencher toute la balance. Surtout pour certain qu'on n'attend pas à voir. Que ce soit des alliés aux multiples compétences, ou qu'ils soient juste là au bon moment et au bon endroit, ça peut suffire pour renverser le cours d'une bataille, pour rajouter le petit coup qui fera plier l'adversaire ou pour nous ouvrir les yeux sur le point faible d'une stratégie.

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MessageSujet: Re: Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022)   Sept fois à terre, huit fois debout + Maddy O’Connor, Athena Reyes (février 2022) EmptyMar 23 Avr - 13:15


sept fois à terre, huit fois debout



Cet honneur qu’elle invoquait comme fondamental ne suffisait pas à adoucir l’aigreur qui crispait ses pensées. Ce combat perdu, Sintra le vivait comme une avanie. Furieuse, elle suivit l’homme qui avait assuré sa tranquillité dans la fosse à fange du Fight Club jusqu’à une autre arrière-salle, différente de la première. Maddy et Athena l’y attendaient. Elles pouvaient à nouveau partager quelques minutes d’intimité.
Ne pouvant ignorer l’issue du combat auxquelles elles avaient toutes les trois assistées, Shinohara nomma la déception qui l’animait, et se donna pour injonction de devoir accepter cette défaite. Elle parvint à feindre l’humilité - qualité dont elle était totalement dépourvue, mais dont elle avait appris à singer l’expression. L’orgueil meurtri, la coréenne présenta même des excuses à ses hôtes, les priant de bien vouloir lui pardonner l’excès de prétention avec lequel elle s’était pavanée moins d’une heure auparavant. Son enthousiasme avait été sincère ; elle avait cru en Zenin. A présent humiliée, elle maintint toutefois son ambition qui, nullement impactée par ce revers, consistait à lier ses atouts à ceux des deux femmes pour remporter la victoire sur le cartel downfallien.

Maddy l’invita à s’asseoir autour d’une table en plastique – probablement de jardin -. Un manque de raffinement qui arracha un bref sourire à la jeune épouse Shinohara. Elle avait toujours gravité dans une mafia japonaise fortement attachée aux apparences, surtout lorsqu’il s’agissait de recevoir un allié ou un ennemi. Chaque rencontre était mise en scène, dans une volonté affichée de maitrise. Rien ne devait être laissé au hasard ; tout devait servir l’enjeu de l’entrevue. Ainsi, la pauvreté du décor choisi pour leur échange matérialisait la nature clandestine de leur rencontre. Le cérémoniel usuel de partager une boisson fut néanmoins offert. O’Connor jugea plus opportun de conserver le whisky japonais ramené par Shinohara pour célébrer une victoire, et proposa alors un alcool similaire originaire de son pays. Des shooters furent distribués et la gérante du Fight Club suggéra un toast qui eut le mérite d’arracher un sourire à son invitée.

L’Irlandaise revint sur le combat qui s’était déroulé sur le ring entre Little Tokyo et les Prayers of Insanity. Bien que la plupart des hommes qui se battaient au Fight Club portaient les couleurs du cartel, ils étaient entraînés par la famille O’Connor. Plissant légèrement les yeux, Sintra attendait que son hôte expose l’entièreté de son raisonnement. Cette dernière en appela à de vieux adages qui conseillaient de se lier d’amitié aux ennemis qui ne pouvaient être défaits. Maddy connaissait une personne capable de former de tels accords, et fondait, sur ses compétences, l’espoir de victoires futures. De plus, son optimisme quant à des lendemains meilleurs incluait la rencontre sportive de ce soir, rencontre ayant permis aux deux clans subordonnés au cartel de se rapprocher. Bien qu’une part de mystère et d’ambigüité saturât encore ses sous-entendus, Shinohara comprit que la femme qui lui faisait face avait déjà élaboré un plan. Celui-ci consistait à rassembler autour d’elle tous ceux qui souhaitaient défier l’empire des Prayers, et s’extraire de son emprise. « Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre » compléta Sintra d’une voix calme, citant Sun Tzu. La colère qui avait enflammé sa psyché commençait à s’apaiser, lui offrant un cadre plus serein pour organiser ses pensées. Les traits de son visage se détendirent, et la coréenne accorda tour à tour un regard appuyé aux deux femmes. « Little Tokyo entretient une longue histoire avec le cartel downfallien. De cette histoire découle aujourd’hui l’oppression de ce petit territoire annexé. Plutôt que de nous gaver, ils nous affament. Acculés contre le Mur et l’océan, nous ne pourrons bientôt plus reculer. Les Prayers nous méprisent, mais ils nous sous-estiment également. Dans leur politique d’exploitation, ils oublient qu’il ne faut pas pousser à bout un ennemi aux abois. Bientôt nous n’aurons plus rien à perdre… » La coréenne décida de dévoiler son jeu : une main encore fragile, aux cartes faibles, mais avec quelques atouts capables de corser la partie si une autre main l’aidait à fermer le pli. « Nous souhaitons seulement être maîtres en notre demeure. » Une aspiration que les deux femmes du Skid Row pourrait certainement comprendre, étant elles-mêmes réduites à l’obéissance et à la soumission, assujetties par la même puissance. « Mais pour cela, nous devons, entre-autres, armer notre patience. » Le cartel avait le monopole du trafic d’armes, l’intermédiaire et trafiquant Russe ayant contracté une exclusivité commerciale avec les Prayers of Insanity. Ces derniers savaient qu’ils devaient éviter que leurs ennemis et asservis puissent répondre à leur puissance de feu, afin de limiter tout risque sérieux de rébellion. Little Tokyo bénéficiait d’un quai détenu par le clan Shinohara. Hautement surveillées par les Prayers of Insanity, les cargaisons qui y accostaient – essentiellement de la nourriture - étaient systématiquement contrôlées. Pourtant, quelques armes en pièces-détachées étaient parvenues à échapper à la vigilance de l’occupant. Or, les Shinohara ne possédaient actuellement pas assez d’hommes pour les utiliser.



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