Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyDim 5 Juin - 22:22

Croyez bien que ce n’est pas de gaieté de cœur que je me trimballe ici. Mais parfois – souvent même – nécessité fait loi. Et il est peu dire que pour l’occasion je me retrouve du côté des nécessiteux. Enfin, pas de ceux qui manque de fric hein, qu’on s’entend bien. Ça j’en ai à revendre. Aussi ironique cela peut paraître.
C’est justement ça le problème. Non seulement j’en ai, qui plus est j’en ai beaucoup. J’aurais pu dire trop, mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Et je ne vous permets pas de penser que je m’inclus dans cette phrase !
C’est une évidence. Un fait énoncé même : de la thune, on n’en a JAMAIS trop. Il suffit de regarder les millionnaires ou, pire encore, les milliardaires. Au plus ils en ont, au plus ils en veulent. Au lieu de redistribuer une partie de leurs gains à ceux qui en ont besoin. Mais j’ai beau jouer les bons samaritains, ce n’est pas pour autant que j’ai envie de distribuer mon surplus de billets verts au premier venu. Loin de là même. Est-il que, contrairement à l’autre côté du mur, on ne va pas crier de tous les toits qu’on possède plus que la moyenne. Beaucoup plus même. Mais toujours pas trop. Même ici ce mot n’a pas sa place.

Ce quartier en particulier m’a bien fait comprendre cette réalité. On joue toujours des apparences, mais en sens inverse. On ne transpire pas le fric. On n’exhibe pas son aisance. Au contraire, on se la coule incognito. On frôle les murs. On regarde toujours dans son dos. Mais pas trop souvent non plus, sinon ça pourrait paraître louche. Sinon ça pourrait impliquer qu’on cherche à cacher quelque chose. Même si c’est vrai, vaut mieux pas que ça se sache. Ça pourrait créer des envieux. Ça pourrait astiquer des convoitises. Tout ça tout ça. Et perso, je ne suis pas certaine que mon sac Gucci survive à un deuxième assaut. Enfin, lui il a fait ses preuves et tout ça sans péter la moindre couture et avec un minimum de traces. Rien qui ne puisse être récupéré par un professionnel. Mais cela implique que j’ai à le sortir. Et le faire manipuler. Par quelqu’un dont la réputation tient plus de sa ville natale que de ses réelles compétences. Cela en dit au moins autant sur Downfall que sur sa population, j’en conviens.

Je peux me permettre de ne pas sortir un sac de grande marque, à condition de lui trouver un digne remplaçant. Suffisamment grand que pour cacher mon téléphone portable à la vue de tous, mais pas non plus trop que pour passer quasi inaperçu. Vous voyez, on en revient toujours à l’exubérance !
Bref, quelque chose de fonctionnel, mais qui n’attire pas le regard. Et je me suis faite à l’évidence que ça outrepassait le simple contour de mon sac. Déjà j’ai échangé les Louboutin pour quelque chose de plus … terre-à-terre dirons-nous. Mais inutile de préciser que certains choix vestimentaires crient au sacrilège quand on leur impose des impostures. C’est exactement comme cela que je me sens. Avec un pantalon de grande marque dont j’ai été forcée (forcée !!) d’arracher l’écusson afin de pouvoir y glisser mon téléphone en semi-sécurité. J’aurais pu enfiler une veste, avec la poche à l’intérieur, mais les seules que j’ai emporté dans ma valise hurlent littéralement après une agression. Une fois suffisant à son lot. Et au mien. Et je me vois mal me trimballer en rue avec la superbe blouse blanche que je porte sur mon lieu de travail. Je n’ai guère plus envie de me faire accoster par ce genre de nécessiteux …

Résultat des courses : j’ai besoin de refaire une bonne partie (si pas la quasi-totalité) de ma garde-robe sans pour autant craquer mon slip. Accessoirement, mon portefeuille. Même si je pourrais. Même si j’en ai sacrément envie. Mais je ne peux pas. De fait, j’ai emporté seulement un tiers des billets que j’aurais volontiers dépensé cet après-midi pour sortir un peu de cette monotonie post-déménagement. Mais, est-il y en a pas mal : pour commencer, je n’ai pas intérêt à me balader avec trop (le voilà à nouveau …) de liquidités dans mes poches. Surtout en absence d’un sac. Quand bien même celui-ci aurait pu se faire subtiliser plus facilement que mon jeans. Ensuite, le but n’est pas de dépenser tout autant, mais pour plus. Sans quoi ça ferait passer exactement le même message. Pour continuer, je porte un chemisier. Un chemisier ! Sur un jeans ! Ais-je vraiment besoin de m’étendre sur le sujet ?

Certaines marques me font de l’œil. Heureusement pour moi (ou pas), elles ne courent pas les rues de Downfall. Loin de là même. Et, par précaution supplémentaire, je m’aventure dans un coin un peu plus malfamé (tout est relatif) que le pur centre-ville. Où j’aurais probablement été plus à même de trouver mon bonheur. Mais à défaut de merle, blah blah blah.

Au lieu de ruminer au beau milieu du trottoir tel la touriste que je suis, je me décide finalement à pénétrer une boutique. Pas totalement au hasard, il ne faut toujours pas pousser d’accord. Pas la première non plus. Ni la deuxième. Mais une dont la vitrine attire quand même un minimum syndical mon attention. Ce n’est certes pas de la haute couture, mais ça se démarque quand même dans un certain sens. Ce n’est pas non plus le but que je me couvre d’un sac à patates en toile de jute avec le combo chaussettes-sandales. Grand dieu, préservez-moi de cette horreur !

C’est d’ailleurs cette image qui venait de pop devant mes yeux au moment précis où je passe la porte qui actionne une petite sonnette pour annoncer ma venue. Le bruit, en rien comparable à l’accueil outre-mur (appelons un chat, un chat) me sort de ma rêverie. Un (précieux) point pour lui !

Quelques regards se tournent vers moi. J’observe à mon tour les environs. Il y a quand même un peu de passage. J’ignore si c’est un bon signe ou non ; mais au moins la clientèle est présente. Et ne me foudroie pas telle la pestiférée que je pourrais bien représenter.
J’adresse un petit signe du menton à la caissière qui m’adresse son sourire commercial lorsque je la dépasse et que je commence à m’aventurer entre les rayons. Du bout des doigts je viens caresser certains tissus. Je m’attarde parfois sur une pièce. Mais il manque systématiquement quelque chose pour me faire céder.
Je n’ai jamais prétendu être un client facile.
Mais vous l’aviez probablement deviné.


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 29 Déc - 21:01, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyMer 15 Juin - 19:52


Si le crocodile a la queue retournée


Sa penderie était pleine à craquer et malgré ça, India ne trouvait rien qui lui convenait. Essentiellement des robes accrochées soigneusement, des escarpins, des stiletto des bottines, sandales, le tout était de marque ou suffisamment élégant pour faire oublier qu'elles n'en étaient pas. Ses yeux balayaient le petit espace de ce petit appart, soupirant d'agacement. Elle se traîna d'un pas lent vers sa cachette où elle rangeait ces tips gagnés au bar, et autres salaires qu'elle recevait en billets verts. Déposant le tout sur son lit, elle comptait ce qu'elle devrait garder pour ses factures, croquettes et autres nécessités pour Chacha, sa chatte de sept ans au ventre pendant, sa propre nourriture passant au second plan. Il lui restait assez pour se faire plaisir ce mois-ci, assez pour ne pas avoir à passer dans une friperie de mauvais goûts mais pas assez pour acheter des objets de luxe. Le luxe étant une denrée rare et il fallait connaître les passeurs qui possédaient les marchandises.

Alors, après une hésitation, à chercher la tenue qu'elle mettrait pour sortir aujourd'hui, elle enfila une petite robe fourreau noir, au col encolure large, ronde à la longueur midi. Des talons à la semelle rouge aux pieds, son sac Smython of bond street à son épaule, ses cheveux détachés en un carré légèrement ondulés, un maquillage qui masquait ses traits creusés, lui donnait une bonne mine. Une belle image. On y voyait que du feu. Direction ce magasin qu'elle avait déjà repéré où elle y avait acheté quelques articles. Les magasins n'étaient pas immenses, il n'existait pas de grands centres commerciaux, mais elle savait qu'à l'extérieur, c'était un monde très différent. Se garant dans une rue adjacente, elle vérifia une seconde fois que la portière était fermée puis se dirigea vers ledit magasin.

Quelques clientes étaient déjà présentes et faisaient du repérage. India ne perdait pas de temps dans certains rayons s'intéressant principalement aux robes bien que quelques pantalons lui faisaient de l'œil. Ample pour masquer ses maigres jambes. Elle passait ses doigts fins sur les tissus, en analysait les formes, parfois les sortaient pour essayer sans se glisser dedans. Elle avait l'habitude de flâner dans les magasins, regardant sans acheter. Quelques années auparavant elle aurait dévalisé la boutique sans compter. Aujourd'hui, elle ne pouvait plus se le permettre, pas tant qu'Hermes avait des entrées d'argent suffisant.

Bonjour, est ce que vous l'avez en taille 4 ? Demanda-t-elle à une femme qui travaillait ici en lui présentant une robe au motif colorés.

Je vais voir.

Et celle-ci disparue dans ce qui devait être l'arrière-boutique. Tous les articles ne pouvaient être présentés, d'autres étaient stockés une porte plus loin. Elle suivit du regard la vendeuse, prenant le temps d'observer les autres clientes, ne laissant sur son visage aucune émotion passer ce masque qu'elle portait. Elle put voir une cliente à quelques pas d'elle qui semblait hésiter sur un tissu qu'elle tenait entre ses mains. D'un coup d'œil, elle observa sa morphologie, ses traits, sa peau, India sut qu'elle allait faire erreur si elle prenait le vêtement.

Vous ne devriez pas mettre cette couleur, elle ne vous va pas au teint, lança-t-elle à la cliente.



___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyVen 26 Aoû - 21:39

Je continue à passer de rayon en rayon. À toucher le tissu. Parfois du bout des doigts. Souvent des yeux. Combien de mains ne sont pas passées là avant les miennes ? Non pas que je sois mysophobe, loin de là même, mais un peu de décence quand même. Et croyez bien que Downfall n’y est pour rien. Cette manie, ou phobie – appelez la comme beau vous semble, me suit depuis des années déjà. Pour ne pas dire plus. Mais comme une femme n’aime pas avoir à justifier son âge … Bref ! Je frôle quelques robes. Je tâtonne un pantalon. Ce n’est pas dans mes habitudes de faire du shopping de la sorte. On peut lui reprocher beau nombre de choses, mais internet aura quand même eu du bon. Le lèche-vitrine à distance. La livraison à domicile. Le paiement sécurisé. Alors certes, tout est à prendre avec une pincée de sel (parfois même la salière complète), mais je ne vois pas en quoi se déplacer en personne avec des liquidités en poche et un trajet retour à pied à se taper, pourrait démontrer le moindre avantage autre que celui de tabler juste sur la taille. Pour autant qu’on essaie le vêtement en question. Pour autant qu’on le trouve déjà pour commencer. Et là encore, ce n’est pas vraiment un avantage vu l’évolution économique qui permet un échange-slash-retour sans frais.

Je sais, je sais, je fais vraiment preuve de mauvaise foi. Mais peut-on seulement m’en blâmer ? J’ai tout ce qu’il me faut dans mon appart, c’est juste qu’il ne m’est pas socialement permis de sortir ainsi vêtue sans risque aucun pour ma propre personne (ou les vêtements en question). Le calcul est vite fait. Tant pour ma sécurité, que les leurs, il est de mon devoir de me mêler à la foule et de vivre parmi les petites gens de la société.
Oui bien sûr que j’exagère la comparaison, mais cela m’aide à relativiser. Et cela m’occupe l’esprit. Ce qui laisse à mon corps le soin de se faire une idée d’une matière à apprécier. Car si celui-ci (mon corps donc) devait s’aligner avec ma tête pour un choix, autant rebrousser immédiatement chemin. Je n’ai clairement ni le temps ni l’envie de me lancer dans un débat dont l’issue et d’ores et déjà connue.

Je m’apprête à entrer en duel intérieur (avec l’un et l’autre) quand mon attention est attirée par une scène qui se déroule à quelques pas de moi. Je déconnecte avec mon subconscient rabat-joie et me rapproche lentement de la jeune femme qui vient de prodiguer un conseil vestimentaire à une autre (potentielle) cliente. Elle ne fait pas partie du personnel (pas avec un Smythson pendu à l’épaule), mais ne s’attarde pour autant pas sur les formalités de base. Son interlocutrice la remercie d’ailleurs du conseil à travers un regard mauvais et une réplique non moins cynique. Cela me fait doucement sourire quand on s’efforce de penser que le fric peut tout acheter.

J’attends quelques instants que la femme peu sympathique s’éloigne (en jetant une dernière œillade désapprobatrice à sa sauveuse) avant de me rapprocher de cette dernière.

- « Il va sans dire qu’elle va aller glisser ce vêtement quelques rayons plus loin pour s’éviter l’affront. »

Ou du moins pour se persuader de.
N’est pas aisée qui veut madame. Peu importe le nombre de billets verts. Peu importe la qualité du cuir de votre sac. Si le teint ne suit pas, même Chanel ne pourra rien pour vous.

- « Je vous prie de m’excuser, je ne voulais pas m’immiscer dans votre conversation. »

Enfin, si de conversation il s’agissait. Sauf si on prend en compte ladite cliente et son égo effronté. Mais là est toute une autre histoire. Et je vais renflouer mon côté psy là où il se porte le mieux en dehors des heures de consultation, à savoir mon sac. Sac que je n’ai toujours pas trouvé à remplacer, il convient de le préciser.

- « Mais je n’ai pu que constater votre connaissance du terrain. »

Et votre Smythson bien sûr. Même s’il n’est pas censé compter dans la balance, il le fait quand même. Comment auriez-vous seulement réagi si j’avais emporté mon Guzzi ? Arf, voilà-t-il pas que je commence à en parler comme s’il s’agissait de mon animal de compagnie. Bob va me faire une crise de jalousie … oui bon, mauvais exemple.
Où en étions-nous ?
Ah oui, l’avis d’une experte en la matière.
Pil poil ce qu’il me fallait pour me frayer un chemin dans cette jungle urbaine.
Et après cela prétendra encore à tout va que le hasard n’existe pas.

- « Puis-je en abuser pour une petite requête personnelle ? »

Qui ne tente n’a rien. Et je dois bien avouer que la vendeuse ne m’a pas inspirée autre mesure. Il faut dire que je ne suis pas un public facile. Pas en personne en tout cas. Vous ais-je parlé des avantages insensés et innombrables de la vente en ligne ? Même si je n’irais pas jusqu’à dire que je consulterais leur boutique s’il avait l’option web.

- « Je cherche un sac. »

Et un pantalon. Ou deux.
Et quelques robes.
Et pourquoi pas une ceinture.
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyDim 4 Sep - 20:12


Si le crocodile a la queue retournée


Le regard de la cliente s’arrêta sur elle, surprise par cette voix qui venait de l’apostropher. Il y eut quelques secondes avant qu’elle ne réagisse par un remerciement qu’elle se tut à sortir avec une réplique cynique au passage. India lui fit un signe de tête avec un sourire énigmatique sur les lèvres. Elle ne pouvait aider tous les ploucs qu’elle croisait, ce serait une perte de temps car il ne saurait choisir comment associer deux vêtements sans faire une erreur. La mode à Downfall était bien pauvre. La cliente s’en alla avec le vêtement dans ses mains malgré le conseil orchestré. Elle ne l’avait pas lâché, sûrement par fierté. L’orgueil était terrible mais jamais aussi terrible que celui d’un Phillmore. La jeune femme s’intéressa brièvement aux vêtements présents devant elle, ne trouvant pas de coupe assez plaisante. India allait se déplacer quand une voix à côté d’elle l’interpella, lui faisant lever la tête des tissus. Une quadragénaire typée au visage fin, aux formes qui n’étaient pas gâchées par des vêtements qui ne lui sied guère. Elle resta imperturbable quant à son arrivée, poussant sûrement la cliente à s’excuser d’avoir entendu la conversation. India garda le silence laissant simplement un sourire placide, faisant un geste de la main pour passer sur cette intrusion. La cliente reconnut tout de même qu’elle possédait certaines connaissances. Jetant un coup d’œil en direction de celle qui n’avait pas apprécié son conseil, elle revint vers la seconde cliente en lui disant.

Il est vrai que j’ai quelques connaissances dans ce domaine, dit-elle pour rester modeste, ce qu’elle n’était pas. Je ne peux pas la sauver d’une faute de goût si elle part avec. C’est son choix mais je lui souhaite qu’elle fasse le bon.

Libre à elle. India se savait douée pour beaucoup de choses et la mode en faisait partie. Elle allait se déplacer quand cette cliente vint à nouveau lui poser une question. Une requête personnelle était ses mots. Le port altier, le regard qui ne laissait rien entrevoir de ses émotions que celles qu’elle voulait donner, elle lui dit :

Dites toujours ?

Et la suite arriva.

Un sac, répéta-t-elle laissant l’amusement s’échapper de ses lèvres.

Elle marqua une pause avant de lui dire.

Je vous déconseille les sacs ici présents, si vous voulez de la qualité, il faut aller ailleurs et surtout chercher dans des marques qu’ils ne connaîtront pas et penseront être une vulgaire marque. Mais si un simple sac vous convient …

Et la jeune femme s’arrêta dans sa phrase, se dirigeant vers le rayon où plusieurs sacs étaient exposés, entassés, elle balaya ceux qui n’irait pas à ce standing qu’elle dégageait pour lui en tendre deux une fois que la cliente fut près d’elle.

Tout dépendra de l’usage que vous voudrez en faire, quotidien ou occasionnel.

Et elle présenta les deux. Un sac où elle pourrait y mettre tout ce qu’elle souhaiterait, assez sobre et discret et somme toute classique qui passera avec tout type de vêtement, ou celui qui était occasionnel, plus petit où il n’y aurait que le strict minimum et qui n’irait qu’avec certains vêtements plus classe. Si cette femme était venue s’adresser à elle et non à une des vendeuses, ce n’était pas par hasard.

C’est un Vuitton n’est-ce pas ? Demanda-t-elle dans un murmure en lui faisant un signe de tête en direction de son pantalon.


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 8 Sep - 22:21

Un sac.
Je. Viens. De. Lui. Demander. UN SAC.
Fichtre, elle va me penser au moins aussi dénuée d’intégrité que la cliente qui est toujours en train de lui envoyer des regards noirs depuis l’autre côté de la galerie. Elle doit se sentir coincée, à ne pas pouvoir jarter son choix vestimentaire douteux. Rien que pour cela, j’ai bien envie de l’observer encore quelques instants. Si ce n’est que je décide plutôt de reporter mon attention sur la femme que je viens d’interpeller. Une cliente. Prête à dépenser son argent dûment mérité (ou pas, qui sait) tandis que moi je viens de la traiter de vendeuse. Alors même si je suis certaine qu’elle se débrouillera assurément mieux que toute caissière que j’ai pu croiser jusqu’à présent, pour le même prix je me ramasse un regard de tueuse et une gifle. Surtout que j’ai à peine attendue son feu vert pour me lâcher.
Je devrais peut-être m’excuser ?
Encore une fois.

Fort heureusement elle ne semble pas s’en offusquer. Du moins pas ouvertement. Difficile à interpréter cette petite pointe d’expression qui lui échappe. Est-ce vraiment de l’amusement ? J’aime à le croire ? Mais avec le temps, et donc par extension l’expérience, j’ai appris à me méfier. Je me vois dans l’obligation de choisir plus posément mes mots à l’avenir.

J’écoute avec attention ses propos et me contente bien de lui répondre que si j’avais vraiment le choix ce n’est clairement pas dans cette boutique-ci que je serais venue perdre mon temps. Mais ça, moyennant un peu de jugeote, tout le monde pourrait le deviner. Enfin, quand je dis tout le monde ça n’englobe pas nécessairement le personnel de cet endroit. Je me demande s’il y a une enquête de satisfaction à remplir après coup …

Je suis docilement mon guide autoproclamé jusqu’à un rayon en pagaille, dont le propre moulinet de ses bras n’arrange rien. Au moins cela donnera un peu de travail à la vendeuse. Ou pas. Le temps de la rejoindre, elle me tend deux spécimens, chacun avec son petit mot d’explication. Je les attrape et les regarde tous deux d’un air plus que sceptique. Il y a vraiment des gens qui se baladent avec ça sous le bras (ou sur l’épaule) sans se faire agresser ? C’est limite une insulte au bon goût. Suis-je vraiment obligée de choisir entre les deux ? Ne peut-on pas poursuivre la discussion dans cette autre boutique qui porte le joli petit nom de AILLEURS ? Je sens mes sourcils se froncer. Mon nez en faire de même. Entre Scylla et Charybde, mon cœur balance. Et j’ai le mal de mer.

Sauf que je suis une nouvelle fois happée par la voix envoûtante de mon interlocutrice. Bon, c’est surtout par les mots parfaits qu’elle décide de jeter dans la balance. Chacune ses faiblesses, que voulez-vous.

- « Ça se voit donc à ce point? »

Je déporte mon propre regard vers le bas pour observer mes jambes. J’en tourne une des deux en même temps que mon visage pour jeter un œil à mon postérieur. J’en fais de même de l’autre côté. Pourtant pas d’étiquette. Pas de design imprimé. Rien qui ne laisse présager cela de près ou de loin. Du moins … c’est ce que j’aime – aimais – à croire.

- « Moi qui espérait pouvoir m’en tirer à bon compte avec un pantalon plus bad gamme. »

Bordel, je vais donc bien devoir changer intégralement de garde-robe. Me voilà dépitée. Je ne retiens même pas le sourire qui se glisse entre les narines. Sur certains points cette ville est vraiment loin d’arriver à la cheville des autres.

- « Même principe que pour le sac : j’ai besoin de quelque chose qui me permette de sortir de chez moi sans crier à tout va que je peux me payer bien plus ; mais sans pour autant avoir l’impression d’être un sac de pommes de terre. »

Déjà avec le Vuitton c’est limite, vu qu’il fait partie d’une des collections plus modestes. Plus accessibles à la caste moyenne. Oui j’ai des goûts de luxe. Et alors ? Ça vous pose un problème ?!

- « Sans aucunement vouloir vous vexer, vous seriez disponible pour une séance de relooking selon ces critères ? Contre rémunération bien sûr. »

Que je m’empresse de rajouter. Avant de me rendre compte que ça peut tout aussi bien avoir l’effet inverse. Et donner l’impression que j’appose sur elle une étiquette de femme corruptible. Ce qu’elle est peut-être, allez savoir. Mais pas dans le contexte actuel des choses. Cela demande donc rectification immédiate de ma part !

- « Un vêtement de votre choix. »

Hum … pas très convaincant comme rectification.
Je me rapproche un peu et rajoute, sur le ton du murmure :

- « La marque de votre choix. »

Je sais.
Elle sait.
Je sais qu’elle sait.
Mais cela peut parfaitement rester entre nous.

Et je souris au passage à cette première cliente qui a vraiment du mal à lâcher prise et à accepter sa défaite.
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyMar 13 Sep - 18:06


Si le crocodile a la queue retournée


India fut surprise d’être interpellée ainsi dans un moment où elle flânait dans les boutiques de la ville pour y trouver une pépite dans une mode toujours en retard, boursouflé de mauvais goût. Il existait quelques boutiques qui vendaient des marques de luxe et la jeune femme avait passé des heures à essayer chaussures, vêtements, sacs et autres accessoires, jusqu’à ce qu’elle apprenne l’origine de l’argent gagné par son père. La jeune Phillmore avait dû faire une croix sur ses goûts luxueux, bien qu’elle puisse se faire plaisir. Le dernier en date, son sac qu’elle portait fièrement. Le reste n’était que des vêtements démodés dont elle devait se contenter, remplaçant petit à petit cette penderie luxueuse en une penderie de jeune femme qui rêvait grand. La cliente cherchait un sac et India l’amena dans les sacs proposés par le magasin. Rien de bien intéressant si l’on aimait la qualité, nec plus ultra. Et vu l’air septique qu’elle ne chercha pas à cacher, la brune reposa les sacs, comprenant qu’aucun des deux ne conviendrait. Cette femme n’était pas encore prête à lâcher ces vieilles habitudes. Il n’était pas difficile de comprendre qu’elle était de ceux qui avaient tout perdu du jour au lendemain ou bien de ceux qui avaient décidé de venir se cacher ici malgré l’ouverture de la ville qui n’aurait plus aucune sécurité aux criminels.

Alors la jeune femme lui parla de son pantalon, un Vuitton qu’elle avait déjà vu passé dans les magazines de mode qu’elle parvenait à récupérer. La cliente chercha à comprendre en se regardant comment elle avait tombé juste sur la marque du vêtement qu’elle portait. Un bas de gamme. C’était l’équivalent de trois soirées où les pourboires étaient importants. India retourna à l’observation des sacs, cherchant à trouver l’un d’eux qui auraient pu passer les mailles du filet.

Collection Printemps-Été 2019, lui dit-elle sans la regarder. La forme est très classique, passe-partout mais se marie bien avec des hauts comme le vôtre. Il est facile de le porter. Ce n’est pas le genre de vêtement que l’on ne met qu’une fois avant de l’oublier dans un placard.

Ce n’était pas une critique loin de là. Il pouvait être porté avec des chemisiers, des bustiers, des tops, des cache-cœur et bien d’autres. Des escarpins aux pieds et le tour est joué. India ne faisait pas une fixette sur ce genre de chaussures, elle en était obsédée. Sa main plongea pour sortir un sac et avec une moue, elle le laissa retomber tandis que la cliente lui annonçait chercher des vêtements qui pourraient lui convenir pour une ville comme celle-ci. Éviter la sensation d’être un sac de pommes de terre était ses mots. L’amusement put se lire sur le visage de la jeune Phillmore qui releva les yeux en direction de l’autre cliente qui semblait encore ne pas avoir lâché l’affaire sur le vêtement qu’elle lui avait déconseillé. La jeune femme souffla du nez face à la proposition qui venait de sortir de la quadragénaire à côté d’elle. Etre payé pour une séance de relooking, le vêtement et la marque de son choix. India recula de quelques pas l’observant de haut en bas et c'est d'un ton maitrisé qu'elle lui dit :

Vous n’avez pas besoin d’être relookée, Madame. Sauf si c’est le fruit du hasard. Vous avez seulement besoin d’être conseillée sur les lieux où vous pourriez trouver votre bonheur. Ici. Mais je peux me faire la conseillère que vous cherchez si vous y tenez. Contre rémunération. Seulement, ce ne sera pas aujourd’hui.

India lui proposa de se retrouver demain en début d’après-midi devant un magasin de prêt-à-porter dans le Civic Center. Même si la jeune femme se montra parfaitement impassible face à cette proposition, elle était plus qu’enchantée de pouvoir conseiller et donner son avis. En réalité, elle trépignait sur place mais ne laissa rien entrevoir. Elle tendit sa main vers la cliente et se présenta sous le nom de Jodie Carter. Les présentations faites, elle retourna à son shopping pour finir par partir avec une robe avec dentelle ceinturée sur les hanches noires. Une sous-marque qui ferait parfaitement le travail. Elle n’avait pas renoncé aux marques, elle acceptait seulement sa situation, se doutant qu’elle n’eût pas besoin de marque pour être au-dessus des autres.

Le lendemain, après une soirée chargée au Purgatory et une matinée calme au dispensaire de Skid Row, elle prit la direction du centre-ville pour retrouver cette Mickaëla Andersonn. Vêtue d’une robe trapèze bleu marine, midi, en mousseline, sans manche et avec un col en V. Des escarpins à ses pieds, ses Louboutins noirs aux pieds. Un chignon pour accrocher ses cheveux, son sac en main, des accessoires bien pensés. Ni trop, ni assez. Un maquillage qui détournait l’attention des joues creuses par un manque d’appétit. Elle n’attendit pas longtemps la cliente et fit quelques pas vers elle, lui tendant la main en guise de salutation. L’adresse que la jeune Phillmore lui donna était celle d’un prêt-à-porter comme celui où elles s’étaient rencontrées la veille. À la différence, contre quelques billets à l’accueil, elles pouvaient avoir accès à des vêtements qui auraient pu trouver leur place dans un magasin de luxe mais qui ne l’avaient pas. Sans lui en dire trop, elle se présenta à la vendeuse lui glissant une cinquantaine de dollars, attendant que Mickaëla fasse de même. Un étrange manège. La vendeuse les invita à les suivre après qu’elle ait demandé à sa collègue de rester, passant le comptoir pour les amener à une porte plus loin. Elle l’ouvrit avec un pass et les fit passer la porte. Un escalier descendait au sous-sol. India passa en première, détendue puis ouvrit une seconde porte. Une pièce d’une soixantaine de mètres se présenta à elle où étaient rangés soigneusement des vêtements, des chaussures et des accessoires. Un sourire sur les lèvres apparut immédiatement à la vue de la qualité qui était proposée. Le choix était moins important que d’habitude à cause de l’embargo, mais les quelques tissus qu’elle voyait était délicieux.

L’avantage de cette ville, en dehors de quelques fins connaisseurs, est le désert culturel entourant la mode. Ils ne connaissent que les grandes marques, Dior, Gucci, Channel, Yves-Saint-Laurent et bien d’autres. Si vous cherchez directement les vêtements auprès de créateurs, Pucci, Rykiel, Ferragamo, McQueen et j’en passe, vous trouverez votre bonheur sans craindre d’être attaqué.

Les prix étaient forcément plus cher que de l’autre côté de la ville. La rareté, la difficulté pour les faire acheminer. Il y avait dans ce sous-magasin des marques bien connus mais il suffisait de passer outre pour trouver certainement la perle rare. India la laissa passer pour découvrir les lieux, faisant un simple signe de tête vers la cliente concentrée qui avait relevé le nez des tissus que quelques instants.


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyVen 16 Sep - 21:46

Je ne sais pas trop ce qu’il m’a pris hier. ET de lui refiler mon nom (même si, limite, ça passe encore) ET d’accepter un second rencard. Oui bon, le mot est peut-être exagéré, mais il en revient néanmoins au même quand on s’applique à sa stricte définition.
Jodie Carter. Ça cache forcément quelque chose. Un anagramme peut-être? A première vue, possible, mais peu probable. Mais qui suis-je pour me prononcer ? C’est plutôt que j’ai la flemme de chercher. Ou de continuer à chercher. Après une nuit assez calme aux urgences (à peine deux overdoses et un coma éthylique) et le manque perpétuel de sommeil, ce n’est pas comme si mon cerveau est – encore - capable de produire quelque chose de potentiellement productif. Enfin si, c’est exactement ce que j’attends de lui. Mais pas pour des broutilles pareilles. Pour autant que ce sont bien des broutilles … car avec le degré de chance que je me trimballe depuis que je suis arrivée de ce côté-ci du mur, rien n’est moins sûr. Et rien n’est assuré.

Je soupire face à mon reflet dans le miroir de la penderie. Je devrais me forcer à me prendre moins souvent la tête. À ne pas passer au peigne fin tous les détails qui se trimballent dans le décor de mes ô-combien-passionnantes journées. On mettra ça sur le compte du défaut professionnel, voulez-vous. Non, ce n’était pas vraiment une question.

Je me secoue légèrement la tête, comme pour dissiper ces pensées et couper court au débat intérieur qui s’annonce bien avant qu’il ne débute officiellement. Je sais d’expérience que j’en sortirai perdante. Et ce n’est pas vraiment une prévision réjouissante. De toute façon, j’ai accepté l’invitation hier. Je ne peux pas m’en décharger maintenant. Sans moyen de la contacter, je serais d’office obligée de me déplacer pour l’informer de mes doutes. Ou je pourrais lui poser un lapin. Mais ce serait tellement bas. Et dans une ville telle celle-ci, il vaut mieux savoir qui on risque de se mettre à dos avant de trancher. J’ai bien appris à ne pas me fier aux apparences. Quand bien même les miennes crient à tort et à travers d’où je viens, où je vais et combien de temps il me reste encore à vivre si je continue sur cette voie.
Amen.

Je tente un sourire à mon reflet. J’arrête aussitôt. Je me penche vers l’avant et observe plus attentivement les dégâts de la nuit. Fichtre, il faut vraiment que j’arrive à trouver un moyen de dormir plus et ce sans prendre de cacheton. C’est là que réside le défi. Du sport peut-être ? Je sens l’idée s’effriter aussitôt qu’elle se matérialise. J’aurais volontiers opté pour quelques longueurs en piscine, mais trouver une salle ouverte de nuit … Bon ! Ce n’est pas le moment de tergiverser sur cette question existentielle. J’ai un rendez-vous à atténuer. Il serait ballot d’arriver en retard et de laisser supposer un léporidé de ma part. oui oui, un léporidé. Histoire de faire chic et bon genre jusque dans les moindres détails ! On s’en fout un peu … non ?

~.~

J’arrive avec quelques minutes de retard. Il faut dire que je ne connais pas le quartier. Et que la connexion internet est vraiment merdique à certains endroits (ou plutôt : à certains endroits encore pire que partout ailleurs). Du coup le GPS m’a laissé un peu en plan à certains carrefours et comme je suis la plus débrouillardes des citadines … super, je me sens comme une voiture maintenant. Nickel ça !
Bref, j’arrive et la supposée prénommée Jodie se trouve déjà là à m’attendre. Elle ne se formalise pas de mon pseudo retard. Ce que je trouve à apprécier. On se salue poliment (même si je ne m’attendais pas nécessairement à la main tendue, j’ai l’impression d’être en pleine consultation) et on avance déjà vers la fameuse boutique AILLEURS (qui porte un autre nom en vrai). Je remarque au passage l’accoutrement de ma complice, ou ma relookeuse – as you wish, hier le terme semblait tantôt l’amuser tantôt l’irriter. Et ce terme (accoutrement) n’est en aucun cas péjoratif. Non seulement elle a du goût, mais en plus elle a bon goût. Bon, cela coulait déjà de source hier. Et il va sans dire que je ne serais pas là sans cela, mais quand même. Moi je me suis contentée du tailleur le plus sobre (sobrement triste même) que j’ai pu dénicher dans ma garde-robe. Ça fait assez femme d’affaires, j’en conviens. Mais après la claque du Vuitton hier et ma blouse blanche de l’autre côté ; le choix était vite fait (ou pas). Sur des chaussures à talon, il va sans dire. Pour une fois que j’ai l’occasion d’en porter. Ce n’est pas comme si j’étais du genre à sortir autrement que pour les obligations morales et indispensables (et les baskets sont réservés au parc avec Bob).

Je regarde le manège au comptoir en sentant un sourcil se hausser. Fichtre, il fallait de la petite monnaie … Heureusement j’arrive à trouver un billet qui semble correspondre au prix d’entrée que je glisse de la même façon vers la vendeuse en chef. Je me sens un peu comme une rebelle. Ou une illégale. En tout cas quelque chose de vachement plus excitant qu’une journée shopping vêtements. Ensuite je suis mon autoproclamée guide le long d’un escalier descendant … heureusement je ne suis pas vraiment callée en films d’horreur sans quoi j’aurais pu anticiper cela très différemment. Bon, même en tant que psy j’aurais pu coller des clichés sur la scène. Je décide pourtant de lui faire confiance. Allez savoir pourquoi. Déjà que son pseudo semble de moins en moins coller avec le personnage. Mais il n’y a peut-être que moi pour dévoiler mon vrai (*hum) nom à la première venue. Même si je triche un peu.

Je laisse trainer mes yeux sur les tissus qui s’exposent ainsi à nous. Puis, j’ose le contact du bout des doigts. Ça me renvoie quelques mois, voire années en arrière. Quand j’ai découvert la liberté de faire cela. Même si liberté n’est peut-être pas vraiment le terme le plus adéquat. À regarder sans cesse derrière moi. À sursauter au moindre bruit. À tenir debout à la simple force des tremblements et des palpitations. Aujourd’hui ce n’est plus là. Et c’est pour le moins … agréable ? Non, n’exagérons pas, étrange passera très bien.

- « Et par où devrions-nous … »

Mais ma phrase est interrompue par un gros bruit qui provient d’en haut. De tout en haut. Donc ça ne peut pas être rien, si on l’entend jusqu’ici. Cet entrepôt qui tient du bunker antinucléaire si on me demandait mon avis dans l’immédiat.

- « Qu’est-ce que … »

Mais là encore je suis interrompue en pleine phrase car le vacarme reprend de plus belle. Je me surprends à zieuter le plafond (là où je présume se trouve le comptoir du rez-de-chaussée, ou plutôt la porte d’entrée de la boutique) comme si des bouts de plâtres allaient nous tomber dessus d’un moment à l’autre.
Tout à coup on entend un martèlement de pieds dans l’escalier. La porte s’ouvre à la volée avec la vendeuse restée tout là-haut pour faire le guet qui déboule à moitié essoufflée. Elle peine d’ailleurs à s’exprimer entre deux inspirations (ah ça, courir en talons …).

- … Prayers … flics … altercation …

En fait je présume que ce sont les mots qui sortent de sa bouche. J’ai beau plisser les yeux, je n’y comprends pas grand-chose. Je me tourne vers Jodie, en quête d’une traductrice en plus de relookeuse et de guide dans les entrailles de la ville.

- « J’en déduis que ça ne sent pas bon en haut. »

Ça non plus ce n’est pas vraiment une question.

- « Est-ce que les cinquante dollars comportent l’accès à la porte de sortie ? »

Autre que celle tout en haut des escaliers.
Mais le sous-entendu était assez clair, non ?


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 24 Sep - 22:26, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 22 Sep - 12:09


Si le crocodile a la queue retournée


Une boutique étrange. Rien n'expliquait pourquoi une boutique de luxe ne pouvait pas vendre ce genre de vêtement. Ce n'était pas de la contrefaçon. Mais pourtant, cette petite boutique en apparence miteuse au vu des produits au rez-de-chaussée et du point de vue de la jeune Phillmore, faisait sûrement ses recettes grâce aux ventes faites dans le sous-sol. Cela marchait en tout cas. India se rapprocha des tissus présentés, habituée, posa ses mains dessus de la même manière que la veille. Avec plus de respect quant aux matières utilisées. Les tissus semblaient plus légers.

Elles allaient entamer le début de cette séance proposée par Mickaëla quand un bruit sourd se fit entendre. Instinctivement, India regarda en l'air puis la porte. Des tirs retentirent. Un échange. Une fusillade. Une altercation. Quelles étaient leurs solutions ? La surprise se lisait sur le visage de la cliente, la peur aussi alors qu'elle ne traversait à peine la jeune femme. Elle aura peur lorsqu'elle verra une arme sur elle. Rapidement des pas se firent entendre. Là, la peur commença à s'insinuer en elle. Mais ce fut la seconde vendeuse qui débarqua, déboulant le souffle court. Les mots qu'elle comprit à travers les phrases furent simple. Une altercation entre les policiers et les Prayers. Ses poings se serrèrent. Qu'elle en avait marre de cette guerre intestine. Le peuple souffrait. Mais surtout. Hermès, elle, n'avait pas été prévenue. L'information n'était pas arrivée jusqu'à elle. Ou bien les hommes avaient agi sur un coup de tête. La quarantenaire semblait avoir besoin d'une traduction mais elle ne trouva pas l'intérêt d'y répondre. Cela ne devait pas faire très longtemps qu'elle était présente ici. La suite fut de savoir s'il y avait une sortie de secours et la question était posée directement à la jeune femme. Comme si elle en avait la réponse.

Qu'est-ce que je suis censée savoir sinon qu'il serait préférable de rester caché ici ? Répliqua-t-elle un peu trop sèchement qu'elle n'aurait voulu.

Il y a une porte de sortie à l'arrière de la boutique, finit par dire la première vendeuse.

Une porte atteignable uniquement si elles remontaient. Pour peu que l'altercation soit juste à côté, c'était la porte ouverte à des blessures inutiles. La jeune femme porta son regard sur la porte qu'elles avaient passé avant de secouer la tête.

Si ce sont eux, les Prayers ne visent habituellement pas les commerçants, juste les policiers. Le propriétaire des lieux a quelque chose à voir avec eux ? (La vendeuse secoua rapidement la tête). Vous prendriez le risque de recevoir une balle perdue si vous sortiez.

Mais India n'allait pas forcer la cliente à subir la situation si elle se considérait en danger. Le propriétaire trempait en réalité avec les Prayers, payer pour avoir accès à ces marchandises mais la Voix d'Hermes préférait croire que ce n'était pas en lien. Il leur faudrait ouvrir l'accès en faisant le code. Au risque de défoncer la porte. Mais ce n'était pas leur méthode. Surtout quand le commerçant payait grassement les Prayers. Avait-il payé ce mois-ci ? Evidemment, ce commerce était trop profitable.

Ignorez-les, nous sommes plus en sécurité ici, conclut elle en reprenant ce shopping devenu très étrange.

Elle n'allait pas montrer qu'elle pouvait avoir peur que la situation dérape. Elle avait confiance en ses connaissances sur le propriétaire, sur les habitudes du cartel. Ce n'était pas leur méthode. Et vu les tirs et les ripostes qu'il semblait y avoir, ils n'étaient pas là pour ce magasin.

Vous les avez dans quelle taille ? Demanda-t-elle à l'une des commerçantes mortifiés en attrapant une paire d'escarpins Sergio Rossi puis s'adressant à Mickaëla. Vos pieds vont les adorer !


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptySam 24 Sep - 23:30

Mon regard part de droite à gauche. De gauche à droite. Vers Jodie. Vers la vendeuse en chef. Vers la vendeuse qui manque l’arrêt cardiaque (faites que je ne dois pas me mettre à courir car je vais finir comme elle). Et même vers l’autre cliente du magasin. Ou du bunker. Parce que ça en reste un. Et mon interlocutrice première n’a pas tort (du moins pas entièrement) : il serait préférable de rester caché dans un endroit avec quatre kilomètres de béton entre nous et ce qui se trame là-haut. Pas qu’on sait exactement ce qui s’y passe hein – non parce que la vendeuse bis ce n’est vraiment pas la plus douée pour relater les faits. Ça doit être son indice platine. Sans vouloir offenser personne.

Je hausse un sourcil plutôt qu’autre chose. Enfin, je veux dire par là que je suis loin d’être tiraillée des entrailles comme certaines ci-présentes. Peut-être que c’est mon expérience de psy. Peut-être que c’est mon expérience de femme battue. Allez savoir. Jodie, en tout cas, elle joue parfaitement le jeu. Quelque chose me dit qu’à l’intérieur ça travaille plus qu’elle ne veut bien le dévoiler. Nous voilà au moins sur la même longueur d’ondes. Je ne peux pas en dire autant des trois autres participantes involontaires. Que des femmes. Bien sûr. Là encore, ce n’est pas que je veux faire dans les préjugés faciles, mais … si un homme s’était trouvé ici avec nous … Non, laissez tomber. Il se serait rué ni une ni deux dans l’escalier, quatre marches à la fois, pour aller assister au combat. Où il se serait positionné en tant que macho pur souche devant la deuxième porte (celle derrière laquelle nous nous trouvons presque entassées à force de cette proximité anxiogène induite par la peur) en déblatérant sur son sens du sacrifice. Mon Guzzi dans ta face de ton sacrifice connard ! Vous voyez, même souci de stéréotypie.
Conclusion à la première mi-temps : on aurait pu se retrouver plus mal loti.

Tandis que miss Jodie arrive à se concentrer sur la marchandise (c’est une manière comme une autre de gérer la situation de stress), je me remémore ses mots exacts. Quelques-uns ne peuvent que m’interpeller : si, habituellement, balle perdue. Les premiers partent du principe d’une présomption qui n’est pas totalement acquise. Et elle le sait. Quant à la balle, ma foi, si elle doit trouver quelqu’un il y a de fortes chances que ce soit moi. Histoire de karma tout ça tout ça. L’idée pourrait être alléchante. Et surtout certains soirs quand une énième insomnie m’oblige à ruminer dans tout ce qui ne sent pas bon (sinon on ne parlerait pas de ruminer, on s’entend bien) dans ma vie. Et ça en fait des choses. Mais là n’est pas le point. Le point c’est cette balle perdue. Qui n’est peut-être pas encore tirée, mais qui pourrait l’être. Qui n’est jamais qu’une supposition hasardeuse de plus. Et pourtant de loin la plus réaliste. Celle que je n’ai pas particulièrement envie de me ramasser. Pas aujourd’hui en tout cas. Ou du moins, pas encore. Mais qui sait ce que je pourrai en penser d’ici quelques heures. Quand l’oxygène commencera à faire défaut et/ou qu’une des trois PEUREUSES décide de laisser la bouilloire exploser au lieu de simplement la retirer du feu. Je peux bien me passer d’une séance psy pendant ma journée libre. Même si j’aurais dû m’en douter. Voilà, entre autre, une des raisons pour lesquelles je préfère passer ma vie à l’hosto.

Je me fais sortir de ma rêverie par une paire de Sergio Rossi. Mais pas de celles qui crient à des kilomètres à la ronde quels doigts ont eu le plaisir de les confectionner. Pour être honnête, boutique de luxe ou pas, je crains fort que Downfall ne soit pas prêt pour ce degré de luxure. Et de m’as-tu-tisme surtout. Non, là pour le coup c’est plutôt sobre. Sans démordre au niveau classe. De là à prétendre que mes pieds vont adorer, il ne faut peut-être pas exagérer non plus. Elle croit que je n’ai pas vu ses Louboutins peut-être ?
Je vais pour répondre, lorsque la vendeuses numéro deux juge opportun de nous interrompre. Tiens, je l’avais presque zappé celle-là.

- Non mais sérieux ?

C’est à nous qu’elle parle ? Mon regard part d’elle à Jodie, avant de revenir vers elle.

- Y’a la guerre dans la rue et vous parlez godasses !
La guerre, la guerre, il ne faut pas exagérer non plus.

- Ça chie du fric et ça se croit tout permis !

Eh oh, votre vocabulaire jeune fille !
Et voilà qu’elle attrape une de deux chaussures et commence à nous menacer du talon.

- Je vais vous montrer dans quelle taille on les a !

J’ignore si je dois rire ou pleurer. Il y a une caméra cachée ou … Je me surprends à regarder les quatre coins de la pièce. Il y a effectivement des appareils de télésurveillance, mais quelque chose me dit qu’on ne parle pas de la même utilisation. La vendeuse en chef vient à notre rescousse (probablement parce qu’elle pourrait rater une vente, je suis mauvaise je sais !), bredouille un mot d’excuse et entraine sa subalterne un peu plus loin dans les rayons. Je pourrais me montrer curieuse (voire parano) et me rapprocher en douce pour écouter ce qui se discute (est-ce qu’elle va vraiment se faire sermonner, ou est-ce plutôt un plan d’évasion en douce qui se prépare ?), mais je préfère éviter toute mauvaise interprétation de leur part. Tout en observant les deux demoiselles du coin de l’œil (et un peu aussi notre cinquième protagoniste dont on ne sait pas grand-chose au final), je me rapproche plutôt de Jodie et lui glisse, d’une voix légèrement baissée :

- « Si elle n’arrive pas à calmer sa vendeuse, ça risque de rapidement dégénérer. »

Et je ne veux certainement pas être alarmiste, mais une meuf hystérique enfermée dans un cube capitonné avec d’autres énergumènes … je peux vous assurer que ce n’est pas toujours beau à voir.

- « Auquel cas je crains que nous soyons plus en sécurité là-haut. »

Même avec les flics. Même avec les prayers (peu importe qui ils sont et ce qu’ils veulent au propriétaire de cet endroit). Même avec les balles perdues dont une (au moins) qui porte mon nom.

- « Je n’arrive pas à me prononcer sur l’autre cliente. Mais elle risque bien d’être l’élément déclencheur. »

Nous sommes cinq.
Le calcul est vite fait.
Sauf si je me fourvoie depuis le départ et que Jodie va me la jouer à l’envers.
Auquel cas … il est clair que le poker n’a jamais été un jeu pour moi.
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyDim 2 Oct - 13:22


Si le crocodile a la queue retournée


La situation avait tout pour pouvoir être décrite comme absurde. Il faudrait la vivre pour y croire et pourtant. Le cartel de la ville échangeait des tirs avec les forces d'ordre suite à des descentes qu'ils avaient réussis à repousser. La vendeuse comprenait l'absurdité de la situation et vrilla face aux paroles de la jeune Phillmore. Des chaussures. La vendeuse devait sûrement avoir connu les difficultés vu la brutalité de son langage. India tourna son regard vers elle, impassible. Elle se rapprocha dangereusement d'elles, attrapant l'une des chaussures, l'agitant menaçante. India ne put s'empêcher de reculer d'un pas, par réflexe. La vendeuse plus âgée attrapa la plus jeune pour la mettre à l'écart et la tenter de la raisonner. La jeune Phillmore les regarda s'éloigner, se remettant de la scène, arrangeant simplement ses cheveux pour masquer cette main tremblante. La violence physique réveillait toujours quelque chose. Et pourtant, elle l'avait embrassée, accueillit en son sein pour la laisser l'envahir, ne faire qu'un. Elle savait ce qu'était la sensation de la violence. Alors cette main chercha à masquer la peur que cela éveillait en elle. India interrogea du regard Mickaëla pour savoir si elle allait bien et l'entendit affirmer qu'elles ne seraient pas en sécurité si la vendeuse ne se calmait pas. Fronçant les sourcils, avant de doucement secouer la tête, croisant le regard de la quadragénaire.

Une vendeuse hystérique face à des membres d'un cartel armé ? Non, vous n'avez pas le sens des réalités. Je ne crois pas que cela soit le vrai danger. Ces hommes sont le vrai mal de cette ville. Les hystériques n'ont qu'à consulter pour leur névrose.

La psychiatrie ne l'avait pas passionnée et elle était passée au chapitre suivant de son livre médical. La folie humaine. Vivre au quotidien avec elle était une normalité. Elle regarda la cliente qui s'était arrêtée dès que la fusillade s'était déclenchée, que la vendeuse était arrivée essoufflée et terrifiée. Elle était restée dans son coin, observant sans un mot, son sac collé contre elle, ses yeux allant régulièrement vers la porte de sortie. Sûrement incapable de penser par elle-même, prête à obéir à n'importe quoi si l'instinct de préservation ne prenait pas le dessus.

Vous avez une imagination débordante…

C'était un soupir. Elle n'avait pas tort de s'inquiéter de ce qu'elle ne connaissait pas. Des inconnus. Avançant dans le rayon avec une nonchalance forcée, elle attrapa un pantalon qui irait sans aucun doute à Mickaëla. Tendant l'oreille à l'écoute de ce qui pourrait se passer à quelques mètres à côté et au-dessus d'elles. Quelques tirs se firent entendre. Ils finiront par s'entretuer et laisseront la place aux habitants de nettoyer les carnages.

Nous allons attendre qu'ils se calment là-haut, et nous pourrons poursuivre la raison pour laquelle nous sommes ici. Nous ne pouvons rien faire d'autre qui soit intelligent ici. À moins que votre imagination débordante n'ait une idée lumineuse ?

Elle n'était pas tendre mais India n'avait jamais cherché à se faire apprécier. Elle était au-dessus des autres même si cette femme méritait son attention pour le goût qu'elle avait. La jeune femme ne l'empêchera pas de monter si elle souhaite s'en aller. Elle préférait l'hystérie d'une femme terrifiée plutôt qu'un baiser glaciale donné par la mort. Du regard, elle chercha un objet contondant qui ferait l'affaire si cela devenait trop absurde. Calme froid, impassible. Intérieurement, elle réfléchissait à vive allure pour trouver des solutions. Mais elle ne laisserait rien paraître parce que le paraître était tout ce qu'il y avait de plus important.


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyDim 9 Oct - 20:28

Expérience oblige.
Et de l’expérience j’en ai. Surtout dans ce domaine-là. Même si on ne collerait assurément pas cette étiquette sur mon front. Ça doit être la blouse blanche. Même si en l’enfilant, le doute raisonnable persiste toujours. Docteur certes, mais dans quelle matière ? Oh si vous saviez …

La psychiatrie a cela de particulier, entre autres choses bien sûr, qu’on observe le monde d’un tout autre point de vue dès la deuxième année. En fait chaque corps de métier nous donne une autre impression du monde, on est bien d’accord. Mais s’approfondir sur et dans la psyché humaine a quelque chose de … je ne saurai même pas comment le décrire. En tout cas ça colle, et ça colle bien. Miss Jodie ci-présente a beau jouer la carte de la nonchalance, elle ne comprend assurément pas les tenants et aboutissants des trois dernières phrases que je viens de lui énoncer. Ou elle le comprend parfaitement bien, mais elle décide de ne pas en prendre compte. De se focaliser sur le ici et le maintenant en attendant que le ailleurs finisse par se faire oublier. Encore une fois, c’est un réflexe d’auto-défense, ma foi, tout à fait honorable.

Mais permettez-moi toutefois d’insister sur mon expérience. Plus particulièrement sur mon expérience en espace clos. Il n’est pas utile de préciser que j’ai participé à certains projets du genre pour ma thèse de fin d’années (une des plutôt), mais je le fais quand même. J’ai vu ce que cela peut donner. Je l’ai vécu. Et pourtant les gens qui m’ont accompagné dans le sujet d’études avaient entamé les mêmes études que moi. Avaient les mêmes acquis. Et, à la rigueur, les mêmes armes. Sauf que voilà, l’esprit humain ne réagit pas toujours comme on l’anticipe. La règle générale même veut qu’il fera tout sauf suivre une logique de survie. À croire que l’instinct ne se situe pas dans les mêmes aspirations chez chacun. Qui l’eut cru ?
Non vous avez raison, pas besoin de tergiverser sur l’outcome de ma thèse dans un moment pareil.

Je décide de suivre ma relookeuse. D’une part car cela m’éloigne des deux vendeuses qui fomentent on-ne-sait-trop-quoi dans leur coin. D’autre part car c’est un peu la raison principale de notre présence ici-bas. Dans tous les sens du terme. J’observe les tissus plutôt d’un air distrait, mais sans pour autant jamais poser directement mon attention sur les autres participantes de cet huis-clos. Je reste dans la conviction que la cliente au sac à dos serré contre son torse reste un élément non négligeable et à prendre rapidement en compte dans la balance. Ça ne m’étonnerait pas que dans son sac se cache un petit tube de médocs. En ce moment-même elle pèse fort probablement le pour et le contre d’en gober trois ou quatre à la fois. La question étant, quel médoc et quel effet secondaire ? Comme précité, je ne suis en rien pressée de devoir sortir mes lunettes de consultation ; et encore moins mes bases de premiers secours. Pourvu qu’on se contente d’une bonne vieille crise d’angoisse, voire d’une attaque de panique … et qu’elle n’ait pas de flingue caché près de ses cachetons. On reste en Amérique. On reste à Downfall. Imagination débordante ou pas.

Et en parlant du loup :

- « Une étude plus poussée quant à l’évaluation de la menace réelle? »

Je connais mon job. Je sais comment réagir en situation de crise. Et je sais comment évaluer le degré de menace quand il se présente à moi. Du moins je sais le faire en situation contrôlée. Et celle-ci ne l’est pas. Pas vraiment du moins. Mais j’ai connu pire. Mais j’ai été instigatrice de pire. Ça aussi, ça fait partie du job.
Watch & learn.

Et là je n’hésite pas à déporter mon regard vers les autres participantes, prenant soin de chercher le contact visuel de l’une avant de passer à l’autre. Sans aucunement cacher mes intentions premières derrière un prétexte quelconque. Mon observation n’est en rien agressive. Ni directement dirigée vers l’une d’elle en particulier. Mais il est là une pratique très simple, qui va assurément faire mouche très vite.

La première à passer mon périmètre de vision est la cliente anxieuse qui se cramponne plus fort encore à sa bouée de sauvetage et semble prête à se ratatiner derrière pour passer inaperçu. Je la relâche rapidement afin d’éviter qu’elle nous fasse le coup de la syncope. Elle va céder, mais pas dans l’immédiat. Enfin, je l’espère. Il me reste une certaine marche de manœuvre, même si elle est petite. Je décide de passer au prochain sujet d’étude (car c’est exactement comment elles se présentent à moi désormais). La vendeuse bis. Celle qui porte tellement bien sa réputation qu’à peine j’arrive à sa hauteur, elle avance d’un pas en brandissant toujours la chaussure captive :

- Non mais tu me cherches où quoi espèce de vieille …

Ses yeux s’écarquillent soudainement. Ceux de sa supérieure hiérarchique également. Lentement je me retourne en direction de l’endroit vers où leur attention s’est portée. La cinquième roue du carrosse … forcément. Son sac, ouvert, à ses pieds. Ses jambes, un peu tremblantes. Ses bras, tendus en ma direction. Le goulot du flingue pointé vers moi. Son pouce sur la sécurité. Aucun doute qu’elle sait comment s’en servir. Aucun doute qu’elle est prête à le faire.
Dans mon dos, une des deux vendeuses crie quelque chose que je n’écoute pas. L’inconnue avec l’arme décide à ce moment, pour on ne sait quelle raison obscure, de braquer son arme vers celle qui fait un peu bande à part. Sans même prendre la peine de réfléchir, j’avance d’un pas de telle sorte à m’interposer entre Jodie et la potentielle tireuse.

- « Inutile d’en arriver là. »

Mon avant-bras gauche s’est instinctivement tendu vers le côté comme pour empêcher celle qui m’a invitée ici dans un premier lieu de revenir à l’avant de la scène. Pas besoin de jouer les gros durs aujourd’hui. Ça ne fera qu’empirer les choses.

- « Quel est votre prénom ? »

On essaie.
On avisera selon ses réactions.
Pourvu qu’elle fasse partie de la grande majorité qui reste dans les sentiers battus.


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 29 Oct - 23:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 20 Oct - 11:37


Si le crocodile a la queue retournée


La situation devenait absurde et surtout commençait à inquiéter la jeune Phillmore qui n'en montrait rien, s'intéressant aux vêtements exposés, gardant un œil sur la situation, cherchant à trouver un objet pour se défendre. Elle avait bien sa bombe lacrymogène mais l'utiliser dans une pièce fermée était une mauvaise idée. Une étude poussée disait-elle. Elle ignora les paroles de Mickaëla. Les deux vendeuses étaient d'un côté, la plus âgée tentait d'apaiser la plus jeune, vainement. Tant que l'autre cliente était de l'autre côté. Terrifiée. Par la situation, par cette tension plus que palpable. Fouillant parmi les vêtements, aux aguets, ne donnant pas l'air de s'intéresser à ce qui se passait, India était sur le qui-vive, prête à se jeter au sol si l'une d'elles arrivaient à vriller complètement. La brune pariait sur la jeune vendeuse aux nerfs fragiles.

Silencieuse, elle laissait la situation se poursuivre quand soudain, la vendeuse craqua et ne manqua pas d'insulter Mickaëla. La jeune femme leva les yeux vers elle, se retenant de lui dire "vous avez trouvé la paire de chaussures ?". Non, elle savait que c'était osé, risqué. Et elle n'avait pas envie de se battre. Son corps était trop fragile et ne supporterait pas une bagarre. Pardon, un crêpage de chignon. Mais la vendeuse ne semblait pas arriver à terminer sa phrase. Quelque chose l'en empêcha. Ses deux billes étaient figées derrière les deux autres clientes. Mickaëla se tourna en premier et India la suivit.

Oh ... Lâcha de surprise, la peur au ventre, la figeant sur place.

La cinquième femme était face à elle. Les bras tendus vers elles, une arme tendue vers elles. Mais plus précisément vers elle. La jeune Phillmore. India gardait en main le vêtement qu'elle tenait, fixant cette femme qui avait décidé de céder à la panique. Tous ses muscles s'étaient raidi face à l'arme la menaçant. Elle allait mourir à cause d'une abrutie incapable de gérer ses émotions ? Mais elle n'eut pas le temps d'avoir plus que cette pensée que Mickaëla s'interposa dans l'équation. Comme s'il lui était déjà arrivé ce genre de situation similaire. Inutile d'en arriver là, c'était certain. Les oreilles de la brune sifflaient au point de ne pas entendre ce que les vendeuses venaient de lui dire. Son coeur tambourinait violemment contre sa poitrine face à l'arme qui l'avait visée quelques secondes plus tôt.

- Rose, bredouilla-t-elle en réponse à sa question.

La voix de la psychiatre était posée, assurée. Elle cherchait à capter le regard de Rose. Celle-ci était happée par la situation. Bien qu'elle sache tenir une arme, ses bras, son corps tremblait, leur indiquant qu'elle n'avait jamais tué ou jamais menacé quelqu'un d'une arme. Savoir s'en servir et s'en servir était deux choses différentes. India n'avait jamais pu l'utiliser et pourtant, Aidrian lui avait appris le fonctionnement et elle s'était entraînée. Elle garda le vêtement contre elle, fixant Rose, écoutant l'échange qui allait sauver la situation ou non.

Chose que personne ne savait à l'instant, c'était que Rose cherchait désespérément de l'argent pour payer un maître de l'information. Elle n'avait pas accès à ses comptes pourtant bien garnis, tenus d'une poigne de fer par un mari abusif. Elle aurait eu assez pour payer Hermes si elle avait pu toucher à cet argent mis de côté à la banque. Cette pauvre femme voulait simplement savoir où était son fils qui avait disparu depuis plusieurs mois. Son mari ne voulait rien entendre et l'assommait de médicament, médecin dans le petit service pédiatrique de l'hôpital de Downfall. Alors, c'était désespéré qu'elle allait là où elle savait qu'il y avait de l'argent. Assez pour payer Hermes et avoir des réponses.



___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyDim 30 Oct - 21:29

J’ai été appelée plusieurs fois à la barre pour comparaître dans le cadre de l’établissement d’un profil psychologique. J’ai même été appelé sur des scènes de crime pour évaluer certains modes de fonctionnement. Ce n’est pas ma vocation première. Mais c’est ce que je fais. C’est ce qu’on me demande de faire. Je n’ai pour autant jamais assisté à une prise d’otage à proprement parler. Enfin si, mais je me répète, dans le cadre de mes études ou les formations s’y attenant. Je sais ce qu’il y a lieu de faire … dans la théorie. Vous avez, ce pays où il fait bon vivre, mais clairement inabordable pour le commun des mortels. Ne serait-ce que par le fait de leur psyché fichtrement incapable de se coller à la logique scientifique. Passons.

Je suis calme. Je suis posée. Tout comme l’est ma voix. Tout comme le sont mes gestes.
Je n’irais pas jusqu’à dire que dans mon dedans ça ne tambourine pas sérieusement, mais j’arrive à gérer. Cela pourrait être pire. Tout comme ça pourrait le devenir. À moi de limiter la casse. Quitte à m’être retrouvée ici par la force des choses, autant en tirer profit. Je me permets néanmoins de remettre en cause le degré de foutaises de la fortuitesse de la situation. Quelle était véritablement la probabilité qu’une chose pareille arrive pil poil le jour où je décide de me laisser entrainer par une totale inconnue dans une journée shopping in the wild ? Oui, je me disais bien …
Mais ce qui est fait, est fait. Désormais il ne reste plus qu’à faire avec.

- « Bonjour Rose. Je m’appelle Mickaëla. »

Nouer le contact avec la principale concernée. La rassurer. La traiter comme ce qu’elle est et non pas ce qu’elle essaie de représenter. D’ailleurs on ignore bien de quoi il en ressort. Un acte désespéré ? Un manque effectif ? Un effet secondaire non désirable? Il y a mille et une raisons qui pourraient pousser une jeune femme à agir ainsi. Tout comme il y en aurait au moins autant qui ne le justifient pas, mais nous ne sommes pas là pour juger. Du moins MOI je ne le suis pas. Au mieux, je suis la médiatrice qui va combler les lourds silences en attendant l’arrivée salvatrice des forces de l’ordre avec leur négociateur pro. À moins qu’ils soient trop occupés là-haut pour restaurer un semblant de quelque chose qui n’a, in fine, jamais existé. Et encore devront-ils être informés que nous nous trouvons ici. Pourvu qu’au moins une des trois autres protagonistes ci-présent ait eu la présence d’esprit de former le numéro des secours. Pourvu que l’épaisseur des murs n’empêche pas la connexion avec l’extérieur. Pourvu que le réseau wifi pourave de Downfall ne soit pas contagieux. Bon, ça en fait des pourvu à cocher avant que quelque chose ne finisse par en aboutir …
On n’est pas sorties de l’auberge. Espagnole ou pas.

- « Vous n’êtes pas obligée de ranger votre arme, mais cela rassurerait tout le monde si vous pouviez cesser de la pointer sur quelqu’un. »

C’est un peu long. C’est un peu direct. Mais inutile de se voiler la face, c’est vraiment ça qu’on a tous envie de la voir faire. Vaut mieux qu’elle vise un sol, un plafond ou un mur … même avec le risque potentiel que cela ricoche. Faudrait-il encore qu’elle tire pour cela. Et ça c’est la prochaine étape. Ne brûlons pour autant pas les préliminaires.

- « Vous avez fort probablement une raison plus que légitime d’en être arrivée là … »

Ou pas. Mais dans sa tête tout ceci doit tenir la route. Tout ceci ne doit être qu’une suite logique qui a juste abouti un peu plus vite que prévu. Ce qui explique les tremblements. Mais pas l’acte en lui-même. Ça sent mauvais la préméditation sa connerie.

- « … mais d’aucune de nous n’est votre cible première. »

Sans quoi elle aurait visé avec plus de précision. Sans quoi elle aurait peut-être déjà tiré. Sans quoi j’aurais capté quelque chose dès le moment où nous sommes descendues de cet escalier. Déjà ce n’était ni moi ni ma relookeuse … à moins que cette dernière ne soit dans le coup, ce qui m’étonnerait. Mais qui suis-je pour juger n’est-ce pas ? Alors il ne reste plus que les deux vendeuses. C’était possible. Surtout envers celle qui à la langue fourchée et la main légère. Mais pourquoi attendre après la présence de témoins dans ce cas-là ? Non, je reste sur mon impression première. Ce qui est souvent la meilleure. Adjugé vendu, on garde !

- « Rose, je vais m’approcher de vous, d’accord.

Ce n’est pas vraiment une question. Déjà j’avance d’un pas. lent. Calculé. Mes mains toujours en évidence. Celles-là même avec lesquelles je tente un minimum d’apaiser la tension régnante. Tant qu’elle me regarde, on est en bonne voie pour arriver à quelque chose. Peu importe qu’est-ce que ce quelque chose.

- « C’est très bien. Je … »

Vois une chaussure à talon fendre l’air, passer devant mon nez et atterrir mollement contre le biceps droit de la principale menace. Je me tourne, en même temps que Rose, en direction de celle que j’ai bien envie de remettre à sa place. J’envisage même, le quart d’un millième de seconde, de choper le flingue de notre instable psychologique pour le pointer moi-même sur cette saloperie de vendeuse de pacotille. À moins que je ne me contente de reculer d’un pas pour laisser le champ libre à la tireuse improvisée. Je me ravise de justesse. Mais sachez que ce n’est pas par conviction.

- « Non mais sérieux ? »

Et croyez bien que je pèse mes mots. Je me fais même violence pour ne pas lui cracher ses quatre vérités à la face. Au lieu de quoi (car il faut bien faire quelque chose pour évacuer), j’attrape à mon tour une chaussure qui traîne sur le présentoir et la lui balance. D’habitude je fais mouche, mais là il faut croire que mes onze mois à Downfall m’ont quand même appris quelque chose. Je la touche. Pas très fort. Mais juste assez que pour lui fermer son clapet.

Je vais pour me retourner, tout en entamant ma prochaine phrase :

- « Rose je suis déso … »

Le coup part.
Mon regard aussi. Vers le bas. Comme au ralenti.
Ma jupe est déchirée en ligne droite.
Peu importe la couleur qu’elle avait avant, le carmin a désormais pris la relève et s’empresse de tout s’accaparer. Il doit avoir des origines russes.
Eh merde.

___________
~You were lying in the bathroom
We almost thought we lost you ~
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 3 Nov - 17:23


Si le crocodile a la queue retournée


India était seulement spectatrice de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Une cliente tenant une arme, la pointant sur quiconque bougeait. Elle la dirigea d'abord vers elle, la jeune femme se figea, ayant réellement peur à cet instant. Mais Mickaëla amena cette femme à détourner son attention, ayant sûrement déjà géré ce genre de situation. Elle voulait jouer les héros, grand bien lui fasse, au moins l'arme n'était plus pointée vers la jeune Phillmore. Cette dernière laissa quelques frissons s'échapper, fixant la scène, regardant la quadragénaire s'avancer, chercher à avoir une conversation avec la preneuse d'otages si seulement elle pouvait porter ce nom. À tout instant Rose pourrait défaillir.

Mickaëla parvenait à capter l'attention de tout le monde et tout le monde était en apnée. Enfin, presque tout le monde. India vit du coin de l'œil, bien trop tard, un mouvement. Une chaussure qui partait en direction de la scène, atteignant Rose. La chaussure, celle qu'India voulait, tomba sur le comptoir près de le femme armée. Mickaëla l'attrapa et la jeta en direction de la vendeuse à l'origine du tir. Touché. Elle se retourna vers Rose mais l'arme fut utilisée. India sursauta, ramenant ses mains contre elle. La panique put se lire sur les visages de tout le monde.

- Je suis désolée, bredouilla-t-elle en s'adressant à la psychiatre.

L'arme était toujours tendue, tremblait encore plus. La quadragénaire était figée, touchée mais pas blessée au point de tomber. Quelques secondes passèrent.

Maintenant ça suffit, Rose, lâcha India fermement. Baissez cette arme, vous ne voulez blesser personne mais le mal est déjà fait. Qu'est-ce que vous voulez bon sang. De l'argent ?

Ses yeux se posèrent sur la jeune femme qui avait levé la voix. Elle la fixa quelques instants avant de faire un signe de tête lent. Elle semblait épuisée. India lui demanda de baisser à nouveau cette arme et elle le fit. La vendeuse âgée leva lentement les mains en l'air pour se signaler, lui disant qu'elle allait chercher ce qu'elle demandait.

Rose, vous allez avoir ce que vous voulez, rangez cette arme, nous serions tous rassurées. Vous aussi.

Mais Rose continuait de la tenir. Quelques minutes plus tard, la vendeuse revint avec un sac en carton qui possédait plusieurs liasses de billets à l'intérieur. Ça ne débordait pas mais il semblait assez lourd. La vendeuse se rapprocha lentement pour le déposer au coin du comptoir, reculant rapidement. Rose regarda à nouveau la psychiatre, allant récupérer le sac, prenant la direction de la sortie en marchant à reculons, l'arme se pointant à nouveau vers elles. Quand soudain une grosse déflagration s'entendit à l'étage. Difficile de savoir si c'était dans le magasin ou à l'extérieur. La surprise fit sursauter tout le monde et Rose aussi. Nouveau tir. Mais la balle toucha cette fois-ci la jeune vendeuse qui tomba au sol. Un râle de douleur, de geignement s'échappa des lèvres de Rose qui disparut dans les escaliers.

India regarda Mickaëla pour constater les dégâts mais celle-ci se tenait encore debout alors elle laissa toutes ses affaires pour aller voir la vendeuse. Blessure au ventre, le sang commençait à se faire importants. Prenant le premier vêtement sous la main, elle fit pression sur la plaie pour ralentir le saignement. Elle donna l'ordre d'appeler les secours à l'autre vendeuse. La plus jeune gémissait entre douleur et peur. Elle lui posa plusieurs questions, cherchant à maîtriser l'angoisse de la blessée. Là-haut, le vacarme semblait s'apaiser. Qui avait gagné ? Est-ce que les secours allaient pouvoir venir ? Est-ce que seulement il y avait du réseau ici ?


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 10 Nov - 22:29

Je regarde ma jupe d’un air un peu … ailleurs. Comme si ce n’était pas à moi que cela arrivait. Ou plutôt, comme si j’étais une spectatrice lambda enfermée dans une réalité virtuelle. Comme si j’avais un de ces casques hightech dernier cri vissé sur la tête et que tout ceci m’arrivait sans vraiment m’arriver. Car soyons honnêtes, est-ce qu’il n’y a que moi qui trouve toute cette scène à ce point irréaliste ?
Certes, nous sommes à Downfall. Certes les flingues (et accidents s’y attenant) sont monnaie courante en Amérique. Certes-ci et certes-là, mais qu’est-ce que MOI je viens faire dans l’histoire bordel ?!

Je regarde donc ma jupe. Ou du moins ce qu’il en reste. Car c’est que ça coule quand même de manière suffisante que pour avoir tout ruiné sur son passage et que ça commence même à s’attaquer à mon genou. La douleur ne devrait pas tarder à abouler d’ailleurs. Ce n’est qu’une histoire de décompte. Alors j’ai intérêt à me secouer, et vite. Sinon je ne serai plus bonne à grand-chose. Et ce n’est pas comme si le tireur avait été maîtrisé … si ?

J’arrive enfin à lâcher ma contemplation pour reporter mon attention sur le ici et le maintenant. Rose bafouille un truc que je prends pour des excuses (j’ai raté la moitié de sa phrase avec mon instant freeze), avant que ma (bah oui, pour le coup c’est le cas !) relookeuse réplique d’une voix assez ferme et directe. Bien ! Primo ça éloigne l’attention de moi et ma blessure stupide, mais on ne peut plus artificielle. Même si je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas l’endroit idéal (Y a-t-il pour autant un endroit idéal me demanderez-vous ? Touché. Sans vilain jeu de mots.), mais cela aurait pu être pire. Mais cela aurait pu être plus profond. Ou même juste deux centimètres plus vers l’intérieur de la cuisse. Et là BANG une artère perforée et vas-y pour arrêter l’hémorragie ! Je ne vais donc pas me plaindre d’une jolie éraflure de combat et une jupe toute juste bonne à brûler dans une poubelle communale. On dédramatise comme on peut !

Les négociations (ou appelez-les comme vous voulez) vont bon train. Bon, c’est que miss Jodie ci-présent joue un peu la carte de la facilité. Elle propose carrément de remettre à notre ravisseuse son butin directement dans les mains. Je n’ai jamais prétendu que c’était interdit. Juste que c’était facile. Elle n’aurait pas fait une bonne négociatrice (peu importe ce que les apparences premières en disent). Ça tombe bien, je suis certaine qu’elle n’aspire en rien à l’être ou le devenir. Les autres participantes (enfin, une en particulier) se montrent également très coopératives et voilà que la vendeuse en chef s’éloigne déjà en quête de notre rançon (quelle bonne blague à bien y réfléchir). J’en profite pour scanner le comptoir du regard. Il va vraiment me falloir quelque chose pour limiter la casse car je sens que l’adrénaline va bientôt s’estomper. Je n’ai pas plus envie de m’écrouler que de commencer à hurler. L’un sera plus gérable que l’autre, il va sans dire. Tandis que du coin de l’œil je vois la gérante (peut-être ?) revenir avec un sac recyclé dans les mains, mon bras se tend et vient attraper une … ceinture, bingo !

C’est là que les choses se corsent (sinon ce serait moins drôle) : quelques paroles pour faire jolie, mais que personne n’écoute vraiment. Un échange de bons procédés, ou du moins autant que faire se peut. Une marche arrière tout en gardant le public dans le viseur. Et puis, l’inévitable, Big-Bada-Boom. Au-dessus de nos têtes. Comme si le bunker tout entier allait s’écrouler, ou au moins tester sa réputation d’abri antinucléaire.
Le temps que le bourdonnement s’estompe, je vois Rose décamper vers l’escalier avant de remarquer mon acolyte se précipiter en sens inverse. Cela m’aurait effectivement étonné qu’elle entame le sprint de la course-poursuite, mais qui sait, je ne la connais pas outre mesure cette jeune personne. Lorsque mon regard retrace son propre parcours, c’est pour la retrouver terre … LES retrouver à terre. Avec un vêtement qui est attrapé à la hâte pour stopper … eh oui, vous l’aurez deviné, une plaie par balle. Avec tout ce boucan à l’étage je n’ai même pas entendu le tir. Même si cela n’a plus aucune importance maintenant.

Je sens mes yeux se lever au ciel un instant et je réprime de peu le soupire qui reste bloqué entre mes lèvres. C’est bien ma veine ça. Je reprends néanmoins rapide le dessus, me sert la ceinture bien fort au-dessus de la plaie en mode garrot rudimentaire et avance en direction de la blessée, tout en me tenant quand même un peu aux meubles qui m’entourent (oui parce que dès le premier pas j’ai senti cette délicieuse décharge faire un aller simple en mode TGV du sol à mes neurones).
En l’espace de quelques pas (longs et douloureux) j’arrive à hauteur des trois demoiselles restantes (vu que l’autre est partie avec la poudre d’escampette, j’aurais pu être tentée de la suivre sauf que ma jambe gauche n’est pas vraiment en état … puis, accessoirement, il y a les autres protagonistes de ce mélocake, pardon mélodrame).

Jodie étant occupée avec la blessée grave, je reporte mon attention sur l’autre traumatisée du moment. Elle tremble. Des larmes lui coulent le long du nez. J’ignore cependant s’il s’agit d’une réaction purement psychologique, liée au tir et à la balle perdue ou plutôt au moment perdu. Car quelqu’un va forcément venir demander des comptes. Mais cela devra attendre.

- « Vous avez un téléphone portable sur vous ? Petit hochement de tête. Bien, voyez s’il y a du réseau ici et appeler les urgences. Si pas, montez quelques marches jusqu’à ce que la barre apparaisse. »

Elle me jette un regard déconfit. Incrédule. Comme si je lui demandais de gravir une montagne avec le poids mort de sa collègue sur les épaules. J’inspire un coup afin de ne pas lui balancer n’importe quoi non plus :

- « Ne vous inquiétez pas, Rose est partie. Elle ne sera pas là à vous attendre en haut de l’escalier. »

De un, ce serait vraiment très con de sa part. De deux, vous lui avez déjà donné tout ce qui était en votre possession (ça se voit, inutile de nier l’évidence), elle n’a aucun intérêt à en réclamer plus. Vous lui auriez donné votre âme sans confession s’il avait été possible de le faire. Maintenant si vous vous rendiez utile ?

- « Faites votre partie du job, on s’occupe de l’autre. »

Et je rajoute un petit clin d’œil tout en l’invitant du bras à s’éloigner un peu et à chercher du réseau ailleurs. Principalement pour laisser à l’autre vendeuse un peu d’espace personnel et, par la même occasion, d’éviter qu’elle perde connaissance juste au-dessus (il en faudrait pas en rire).
Je suis tentée de m’accroupir à proximité de Jodie, avant de réprimer un gémissement car j’ai temporairement oublié l’état de ma cuisse (et du manque d’adrénaline, Rose aurait mieux fait de me tirer dessus une deuxième fois, ça retombe méchamment là). Je prends sur moi et me redresse dans une position plus ou moins confortable (à lire : la moins inconfortable) :

- « Essayez de la redresser un peu. Je vais vérifier si la balle est sortie de l’autre côté. »

Bon, ce n’est pas le plus rassurant à entendre (j’en conviens), mais cela pourrait être pire. Et quelque chose me dit que ça le saura. Appelons cela un sixième sens, voulez-vous.
Je me décale donc de telle sorte à reluquer son dos. Mouais … c’est bien ce que je pensais. Pas de trou de sortie. Je vais finir par prendre des cours du soir en chirurgie de terrain et me balader avec un scalpel dans mon sac. De toute évidence Tegan n’aurait pas décliné la proposition. Sur l’outillage je parle. Pour les cours du soir, ma foi.

- « Elle est toujours dedans. »

Inutile d’embellir la réalité. D’expérience je peux vous dire que ça ne sert pas à grand-chose. Et encore moins dans des circonstances pareilles. Je mords sur mes lèvres pour réussir à m’accroupir. Garrot ou pas, je vous prie de croire que c’est en train de hurler à voix déployés dans tout mon putain de corps d’arrêter ça. Désolée, faudra attendre encore un peu.

- « Vous avez quelque chose de pointu sur vous ou dans votre sac ? »

Non parce que moi à part un peu d’argent liquide, un téléphone portable et quelques biscuits pour chien ; ce n’est pas bien folichon.
Si vous n’avez rien, ça m’arrangerait presque car on pourrait s’arrêter là en attendant que les secours daignent débarquer … ou pas.

___________
~You were lying in the bathroom
We almost thought we lost you ~


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 3 Déc - 20:28, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

avatar
Invité
Invité

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyVen 11 Nov - 21:46

Si le crocodile…@Mickaëla Andersonn & @India Phillmore
Les histoires, je commence à les connaitre, on ne sait jamais trop comment ça débute. Quelqu'un qui est là qui ne devrait pas, un mot qui dérape, un geste mal perçu et la bagarre éclate. Malheureusement pour beaucoup, c'est devenu une habitude. Ça ne veut pas dire que l'habitude ne fait plus peur, à chaque altercation j'imagine qu'une certaine appréhension règne de tous les côtés, mais ça continue quand même, car pour chacun cette cause est la bonne.

Moi j'était au volant d'une voiture de patrouille à plusieurs rues d'ici quand la radio à commencer à lancer des appels de renforts. Une patrouille si dirige, puis deux. Mon chef dans la voiture me dit qu'on ne va pas y aller pour le moment, mais on reste dans les parages, il m'indique des rues spécifiques à quadriller pour repérer d'éventuels malfrats qui irais aider leurs collègues ou d'autres qui tenteraient de prendre la fuite. Les malfrats connaissent toutes les rues de la ville, mais ce gars à côté de moi, il en connait énormément aussi. Alors je suis ses directives, même si au fond de moi je sens déjà l'adrénaline qui monte. Et si on devais y aller et se retrouver dans la fusillade? L'habitude… non, j'ai l'impression que je ne l'aurais jamais vraiment. Les appels fusent tous les jours dans cette ville et pour le moment l'adrénaline reste la même! Je suis jeune, c'est peut-être pour ça, mais je crois que l'âge n'y changera rien. Je vois le regard de mon camarade à côté qui a changé aussi.

Un nouvel appel radio retentit, le Swat est sur les lieux, aucun doute qu'ils vont calmer la situation, j'aurais aimé voir ça. Ho? Je crois que mon souhait a été entendu. Besoin d'une voiture supplémentaire sur place, mon chef de patrouille m'indique que c'est à nous d'y aller. Il attrape la radio et répond présent. Je prends la première rue à droite qui s'offre à moi et me dirige vers les lieux de l'altercation.

Très rapidement, des collègues sur place nous indiquent un endroit où se placer, on pose la voiture et on descend.
C'est vrai, le Swat est là et ils ont bien calmé la situation. De ce que je comprends, en écoutant les échangent, ils ont fait fuir une partie des malfrats et ont réussi à en abattre ou en arrêter un petit nombre. Je crois qu'il y a des dégâts de notre côté aussi, arf… ça fait toujours chier ça.
Alors que l'ambiance semble se calmer un peu, un officier sur place distribue les missions de chacun, certains sécurisent les lieux le temps que les secours arrivent et d'autres s'occupe de récupérer les premiers témoignages et surtout de rassurer ou porter secours aux victimes collatérales.

Les gens qui n'ont rien demandé, c'est en partie pour eux que j'ai choisi ce métier. Arrêter les grands méchants c'est une chose, mais protéger les innocents, c'est ça qui m'attire vraiment.
Je parle à une femme, essaie de rassurer un homme et c'est là que je vois une femme tenter de fuir ou de… je sais pas, je la vois du coin de l'œil et je vois mon collègue sortir son arme et la braquer vers elle. La femme est armée? En tout cas elle a l'air affolée, elle dit qu'elle n'a pas fait exprès, qu'elle ne voulait pas, mais qu'elle était obligée. Phrases typiques de quelqu'un qui tente de se justifier et qui aurait donc pu trouver une autre solution. Une solution pour quoi? C'est brouillon! Voir l'arme de mon collègue ne la calmant pas du tout, j'essaie d'intervenir, j'avoue j'ai la main sur mon arme aussi, mais j'essaie de comprendre, de calmer la situation. Entre deux sanglots, je crois comprendre d'où elle vient et ce qu'elle a plus ou moins fait. La femme n'est plus une menace, mais mon binôme décide de la faire arrêter, tout n'est pas encore clair mais… il semble qu'elle ait blessée quelqu'un. Il va falloir tirer ça au clair plus tard.
Elle s'agite, pas pour s'enfuir, mais pour dire qu'il faut aider. Aider? Qui? Quoi? Où? Encore des mots qu'on met un peu de temps à comprendre tellement elle semble perturbée, mais ça finit par devenir clair.
Alors qu'une équipe chargée de transférer les gens vers le commissariat s'occupe de la demoiselle, nous, on se dirige vers l'endroit qu'elle nous a indiqué. En vrai, son discours était tellement décousu, qu'on a du mal à s' imaginer ce qu'on va trouver là-dedans. C'est arme au poing qu'on entre dans le bâtiment, cherchant une âme qui pourrait nous éclairer un peu plus sur l'urgence qui peut se trouver ici.
On passe un message radio pour indiquer notre progression dans le bâtiment. Si on tombe dans un piège, c'est bien que les autres sachent où nous trouver.
En avançant, on tombe de nouveau sur une femme, téléphone à la main, en nous voyant, arme en premier, elle lâche son téléphone et se jette presque par terre en pleurant. Je baisse mon arme pour essayer de la rassurer, en essayant d'en savoir plus, qui elle est, que ce passe t-il? Elle chouine et encore une fois, entre deux sanglots, on pense qu'il faut descendre un peu plus, pour comprendre vraiment pourquoi tous les gens qu'on croise et qui vienne de là semble dans tous leurs états.

Toujours mon arme en main, je descends les quelques marches qui me séparent de l'étage en dessous, mon binôme derrière moi. D'après les témoignages, il n'aurait personne d'armée, ou juste une personne? Dans le doute, à deux, on arrivera bien à mettre à terre une personne.

- Police! Vos mains en évidence!

Je crie ça, alors que j'entre à peine dans la pièce, seconder par mon collègue qui regarde une partie de la salle alors que je regarde l'autre.
Je cherche du regard une possible personne dangereuse pour nous ou pour quiconque ici. Personne n'est agressif dans un premier temps, mais au moins une personne semble blessée, peut-être deux.

- Il s'est passé quoi ici?

Il faut bien voir si les versions entendues dehors correspondent avec ce que les gens ici ont à dire, ou si elles peuvent être plus claires, ça serait pas mal ça!
Je sais, sur le coup, j'ai probablement un air un peu sévère, mais il faut bien ça si jamais il y a des gens dans l'assistance qui voudraient jouer au plus fort. Une fois que je serais sûr qu'il n'y a pas de grand danger, je pourrais prendre un air un peu plus détendu, mais ce n'est pas encore le cas.
Tout en attendant les explications, je m'approche doucement de l'endroit où est placée la personne qui parait la plus mal en point, laissant mon collègue faire le tour de la salle pour s'assurer que personne ne se cache derrière un meuble ou autre avec une arme.

:copyright: CRIMSON DAY and Royal Jester

Lancé de dés
Résultat: personne n'a donné un truc pointu à Micka (ou pas encore)
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 17 Nov - 19:03


Si le crocodile a la queue retournée


Mickaëla prit les devants, demandant à l'autre vendeuse d'appeler les secours, quitte à monter. Les tirs semblaient s'être arrêtés, l'autre cliente avait disparu avec l'argent et son arme dangereuse. India avait les mains dans le sang, appuyant avec des tissus de qualité une plaie sanguinolente. Trop occupée à rassurer la blessée avec une voix maîtrisée, elle ne suivit pas l'échange à côté d'elle. La psychiatre se mit à son niveau, retenant un gémissement de douleur dû à la première balle tirée par Rose, lui demandant de mobiliser la blessée pour vérifier si la balle était sortie ou non. Cette femme semblait s'y connaître. Elle n'était pas du coin, définitivement, car elle l'aurait certainement déjà croisée à l'hôpital si elle y exerçait depuis des années. Et vu qu'elle n'était pas jeune et que l'idée d'une reconversion n'était pas envisageable pour la jeune Phillmore, elle se posait la question de ses réelles qualifications. Ses mouvements semblaient sûrs et expérimentés. India s'y attela sans un mot, les gestes étant assez parlant pour savoir qu'elle avait elle-aussi baigné dans le monde médical. La conclusion ne surprit pas la brune qui ne laissa rien paraître sur son visage. Il aurait été plus simple qu'elle soit ressortie. Un gémissement craintif s'échappa des lèvres de la vendeuse. La demande qui suivit lui fit hausser un sourcil.

J'ai toujours un scalpel sur moi, répondit-elle avec un sarcasme affirmé lui lançant un regard pour qu'elle comprenne.

Non, elle avait une bombe lacrymogène, c'était déjà beaucoup. La seule solution était d'attendre les secours. Mais elles n'eurent pas le temps d'échanger plus, que du bruit vint du côté de la porte qui menait à l'étage. Deux hommes la passèrent, reconnaissable par leur tenue des forces de l'ordre, armés et prêts à s'en servir. Un court instant, elle eut un frisson de peur qui la parcourut. Des cowboys ? Ou un de ses troufions venus faire leur travail ? India lança un regard à la psychiatre ayant le dos tourné, ne pouvant les voir pour observer leurs réactions. Mains en évidence voulait l'un d'eux. Tournant légèrement la tête, elle répondit avec ce ton posé.

Vous m'en demandez trop, monsieur l'agent. Il va m'être difficile de lever les mains. Soit je les lève et je laisse cette jeune femme se vider de son sang, soit je ne les lève pas et je lui permets de vivre encore quelques minutes. À vous de voir.

La vendeuse pleura un peu plus, prise de panique. India se rendit compte qu'elle n'avait pas été très tendre avec la blessée. Tout en comprimant la blessure d'une main, elle caressa son visage de l'autre, lui murmurant quelques paroles avant de regarder Mickaëla lorsque le même policier posa cette fois-ci une question pertinente.

Vous étiez sur le devant de la scène. À vous l'honneur, je maintiens le compressif.


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Mickaëla Andersonn
Mickaëla Andersonn
CITOYEN
◭ CREDITS : Tumblr
◭ MESSAGES : 1636

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptySam 3 Déc - 21:37

Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui ai posé cette question. Enfin si, je sais ; mais je n’aurais pas dû. Fichtre, mais qu’est-ce que j’aurais bien pu faire avec un ustensile pointu si elle en avait eu un sous la main ? Après tout, ce n’aurait rien d’étonnant de voir un résident de Downfall se balader avec un couteau à cran d’arrêt dans une de ses poches … je suis d’ailleurs quelque peu étonnée qu’elle aborde immédiatement le scalpel. Celui-là même que je vais glisser dans mon sac dès que l’occasion se présentera. Et que j’aurai réussi à convaincre une des infirmières de m’en passer un en leur promettant que ce n’est pas pour me débarrasser d’un patient un peu trop lourd. Spontanément quelques noms me viennent à l’esprit. Certes d’une ancienne vie. Et cela m’arracherait presque un semblant de sourire. Sauf que les circonstances exigent un peu plus de professionnalisme de ma part. Même si je n’ai pas envie. Même si je ne suis pas en service. Même si nous n’avons rien de pointu sous la main.

Comme précité, il valait mieux. Qu’est-ce que j’aurais bien pu en faire ? Me remémorer un vieil épisode d’urgences et y aller à l’aveugle ? J’aurais pu avoir la mort de cette jeune personne sur la conscience. Non pas que cela m’aurait empêché de dormir cette nuit. Pas besoin de buter quelqu’un pour ça, merci bien beaucoup. Mais je divague là. Normal me direz-vous. On continue à dédramatiser comme on peut. Point positif : ma cuisse (et son état dégradant) a été reléguée au second plan. La douleur, bien que présente, s’estompe dans un semblant de théorie de la relativité. Merci Einstein !

Dans ma tête je commence à passer certains scénarios en revue. Qu’est-ce qu’on pourrait bien trouver ? Qu’est-ce qu’on va faire avec ? Comment garder la chouineuse en vie assez longtemps pour que les secours débarquent ? Co- … mais je me fais interrompre dans le fil de mes pensées par un bruit dans la cage d’escaliers. Et ça ne ressemble ni à la vendeuse en chef qui s’est vautrée comme une crêpe, ni à Rose qui est revenue sur ses pas pour un mea culpa (ce qui m’aurait franchement laissé sur le cul). Nos regards se tournent à l’unisson vers l’origine de tout ce vacarme. On est d’accord, niveau instinct de survie on craint du boudin. Moi j’ai toujours mon garrot comme excuse, mais Jodie …

Un ordre brisa la glace. Ou le silence. Ou les deux. Même si je n’ai pas immédiatement mon look sur la scène, ça pue la flicaille ça. Ou le mec qui s’est senti pousser des ailes en ayant trouvé un flingue. Mais au vue de la réaction de mon improvisée assistante, je vais aller pour la première option. Là encore, j’ignore si c’est une bonne ou une moins bonne nouvelle. Mais avons-nous seulement le choix ?

Là encore je me fais sauver par miss Carter ci-présente. Une petite pointe d’humour pour parfumer la réalité. Quelque part j’ai l’impression qu’elle aurait quand même levé les mains, juste histoire de … beaucoup de gens de ce côté-ci du mur ont la rancune tenace. Je peux les comprendre. Pourtant elle prend sur elle. Ce qui est tout à son honneur. J’en aurais fait de même. Mais ce n’est pas pour autant que cela aurait été pour les mêmes raisons. Ceci étant, cette intervention policière tombe à point nommé. Ce n’est donc finalement pas moi qui vais devoir m’improviser chirurgien de terrain. À la bonne heure !

Des pleurs viennent agrémenter la scène. Il ne manquait plus que ça. Non je ne suis pas rabat-joie. Et oui je sais que c’est une réaction logique, voire même carrément incontrôlable ; mais regardez-moi : je me suis prise la première balle et je n’en fais pas tout un foin pour autant. Comment ça ce n’est pas la même chose ? Un peu de volonté enfin ! Ce n’est pas en se lamentant sur son triste sort qu’on va arriver quelque part ! En tout cas pas là où on devrait. Mais qu’est-ce qui m’a pris de demander à une totale inconnue de m’emmener faire du shopping ?! J’vous jure …

Ce qui m’étonne le plus, à vrai dire, c’est la réaction de l’infirmière de terrain. Voilà qu’elle se met à rassurer la patiente comme si elle avait fait ça toute sa vie et n’avait pas manqué de lui balancer un talon aiguille au front moins d’un quart d’heure avant. Certaines personnes réagissent étrangement pendant les situations de stress. À moins que ce soit moi et mon insensibilité à la chose ? Vous savez, à force …

À moi de résumer donc. Chacun son taf et personne n’empiète sur les plates-bandes de l’autre. Va pour la déposition !

- « Un degré de stress mal calculé. »

Ça résume parfaitement bien la situation, non ? Ah, vous voulez plus de détails ? Bon, mais vite alors, la blessée grave n’est pas la seule qui a envie de décamper d’ici. Si possible encore aujourd’hui.

- « Un braquage qui a été perturbé par des éléments imprévisibles, à savoir : une émeute à l’étage, une vendeuse un peu trop confiante je ne vise personne et une négociatrice dans la salle. »

Il ne doit rien piger à ce que je raconte, mais je m’en fous un peu. Il n’a qu’à rassembler les morceaux du puzzle après. Ou me tirer une balle pour me faire taire. L’un comme l’autre ira plus vite que tout le reste.

- « Le stress a fait en sorte que la tireuse perde une première balle. Dans ma cuisse gauche. Cela a secoué la vendeuse en chef qui a accepté de payer pour notre survie. Plutôt pour la sienne, mais au final ça a donné le même résultat. Une détonation à l’étage a ébranlé la fuite et une deuxième balle s’est perdue. Elle se trouve actuellement toujours dans l’abdomen de cette demoiselle. »

C’est plutôt bien résumé, non ?

- « Nous aurions besoin d’assistance médicale. »

Au cas où ce n’était pas assez clair. Et probablement aussi un suivi psy, mais je préfère ne pas l’exprimer à voix haute. Imaginez qu’on envoie les victimes à l’hosto où je bosse. Ce qui est plus que probable. Il y aurait conflit d’intérêt. Comme ce serait dommage d’en arriver là.

- « Et d’un antidouleur. »

Mais comme je suis interdite de cacheton, je suis prête à accepter un bon gros coup de pelle derrière la tête ou un sympathique coup de boule entre les deux yeux. Ou vous me laissez poireauter ici encore une grosse demi-heure. La douleur finira par avoir raison de moi et de mon cynisme à la noix. Ensuite, on pourra parler comme des grands.

___________
~You were lying in the bathroom
We almost thought we lost you ~
Revenir en haut Aller en bas

avatar
Invité
Invité

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyVen 9 Déc - 18:47

Si le crocodile…@Mickaëla Andersonn & @India Phillmore
En avançant un peu plus dans cette pièce et en observant mieux ce qui s'y passe, je remarque que personne ne semble agressif. Les gens qui peuvent lever les mains, ils les mettent en évidence, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, par chance l'explication vient rapidement. C'est un bon réflexe de dire qu'on ne peut pas le faire, ça évite aux agents de police de penser au pire et ça me permet de vérifier la véracité des dires de la jeune femme rapidement.
C'est vrai, il y a bien cette femme au sol, visiblement blesser. On apprend les bases du secourisme à l'école de police et au vu de ce que fait la jeune femme, je ne ferais rien de mieux. Pas besoin pour moi d'intervenir, mais il faut une extraction médicale au plus vite.
C'est une autre femme qui se met à faire un compte rendu de ce qui s'est passé. Les dires coïncident avec ce que j'ai pu comprendre de la femme croisée à l'extérieur. Le peu que j'ai pu comprendre avant devient plus claire maintenant avec ces explications bien plus claires.

J'attrape ma radio et énumère mon identifiant avant de lancer un premier message très bref, juste pour vérifier qu'il y a bien quelqu'un de l'autre côté pour engager la conversation. La réponse est presque instantanée, alors je peux envoyer mon message principal.

- Besoin d'assistance médicale pour deux blessés par balle...

S'ensuit l'adresse du lieu, l'étage et quelques autres détails pertinents pour que les ambulanciers puissent arriver jusqu'ici avec le maximum d'info et de matériel adéquat.

Après ma demande, j'ai la réponse encore dans la seconde. Le message est bien pris, les secours arrivent. Certains étant déjà sur place, ça devrait prendre à peine quelques minutes pour qu'ils arrivent jusqu'ici.

- Les secours seront là dans quelques minutes. Ça va aller.

J'essaie d'avoir une voix la plus rassurante possible pour calmer les esprits les plus inquiets.

- En attendant, nous allons prendre vos identités avec mon collègue. Dans l'éventualité d'une enquête approfondie, nous aurions certainement besoin de vos témoignages.

Dans tous les cas, il y aura une affaire ouverte pour le jugement de la femme là-haut. La ville a assez à faire avec tout un tas d'autres choses, alors cette enquête restera peut-être ouverte un moment, ou pas. Si les témoignages sont tous unanimes, ça pourrait aller très vite et classer l'affaire rapidement, pour pouvoir passer aux nombreuses autres.

Les deux blessées seront emmenées à l'hôpital et leurs témoignages seront repris là-bas sans aucun doute. Quant aux autres, ça va se faire en sortant d'ici ou plus tard. Il n'y a pas toujours besoin de tout le monde.

:copyright: CRIMSON DAY and Royal Jester
Revenir en haut Aller en bas

India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8552

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] EmptyJeu 22 Déc - 20:32


Si le crocodile a la queue retournée


La quadragénaire s'occupa d'expliquer la situation au policier tout de muscles. Il appela les secours rapidement, semblant croire la situation. Il se montra rassurant et cela sembla agir sur la victime. Peut-être avait-il rencontré la coupable. Les mains dans le sang, comprimant avec des vêtements pris à la volée, elle restait très terre à terre vis à vis de cette situation. La suite ne lui plut pas. Donner des informations. Qu'allait-il lui donner en retour pour avoir son nom ? Non, non. Elle ne devait pas penser ainsi. India n'avait pas envie d'être lié avec une enquête.

Jodie Carter, dit-elle simplement.

Elle répondra aux questions, avec ce même ton franc qu'elle avait eu dès le début. Ce n'était pas dans son intérêt à cacher quelque chose. Ils verront qu'elle coopère, ils ne chercheront pas plus loin. Car il n'y avait pas plus à chercher. Surtout pour cette histoire. Ils pourraient s'intéresser à cet étrange lieu sous le magasin. Mais qui était coupable le vendeur ou l'acheteur ? Peut-être aurait-il besoin qu'on leur rappelle l'incident. Un énième formulaire à remplir qui irait prendre la poussière dans des cartons. Même si l'informatique prenait sûrement le dessus et était une porte ouverte pour Tom.

Elle attendait les secours avec les blessés, laissant celle qui avait les connaissances décrire les blessures dans un jargon médical maîtrisé. Peut-être aurait elle dit mieux, mais la jeune femme devait apprendre à se mettre en retrait. À se faire oublier malgré l'excellente personne qu'elle était. Une fois la vendeuse prise en main, India fit un signe de tête vers la psychiatre pour signaler qu'elle était la deuxième blessée. Difficile de ne pas voir le saignement de sa cuisse. Elle attendit qu'elle soit cadrée, elle en profita pour se laver ses mains macculés de sang dans un coin réservé aux vendeuses. Ce fut une fois propre, un dernier regard dans le miroir qu'elle alla à l'extérieur qu'elle s'adressa à nouveau a la quadragénaire non loin des forces de l'ordre, discrètement en lui tendant un bout de papier qu'elle avait dans son sac.

Je vous laisse mon contact Mickaëla. Je me doute que vous ne souhaiteriez pas réitérer une rencontre similaire mais si vous souhaitez connaître d'autres lieux où acheter de la qualité. Faites-moi signe.

En réalité, il n'y avait pas beaucoup. Il existait bien quelques magasins de luxe pour une population-cible, celle de Palos Verdes. Mais si elle en était arrivée à aller dans une friperie, c'était qu'elle ne pourrait peut-être pas se payer ce luxe-là, même si elle avait tout l'air d'être médecin. Malheureusement, ce n'était pas le métier qui rapportait le plus. Elle n'avait pas oublié qu'elle lui avait demandé de l'argent en échange de ces quelques heures mais elle ne repartira pas avec des conseils ni des vêtements. India sera maline ou stupide selon le point de vue. Non, elle cherchait à se projeter. Mais en réalité, elle était assez secouée par les événements pour y penser. Ce ne sera qu'après-coup qu'elle pensera avoir agi à raison. Elle attendit que les blessés s'en aillent, jeta un dernier coup d'œil aux forces de l'ordre, ne laissant rien traverser son visage, prenant la direction de sa voiture, laissant ces personnes faire leur travail. Quelle journée ! Tout ça, pour rien. Enfin si, certainement pour quelque chose. Mais quoi, elle allait devoir creuser.


___________
HERMES
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]   [TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[TERMINÉ]Si le crocodile a la queue retournée, ce n’est plus un Lacoste, n’est-ce pas? [PV India]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» (TERMINE) Nothing Else Matters - ft. India
» [TERMINE] Bad Habits - ft. India Phillmore
» [TERMINE] in my mind, in my head, that is where we are from ÷ india
» [TERMINE] The less I have the more I gain, ft. India Phillmore
» [TERMINE] Crushed - avec India Phillmore

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: 【 We're livin' in a Dirty World 】 :: Watts-