Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Jeu 15 Avr - 9:18
J’écoute, avec un intérêt croissant les différentes interventions. J’avoue qu’une part de moi est vraiment heureuse de voir que chacun pointe du doigt ce qui ne va pas dans la ville, sans pour autant faire preuve d’animosité. Et le regard que je pose sur Harper quand elle prend aussi la parole est empli de fierté.
Quand Rachel Cleveland prend la parole, je réalise vraiment, à chacun de ses mots, qu’elle peut être la solution pacifique que nous cherchons. Ou, tout du moins, qu’elle peut être la brèche du système. Elle aussi semble contrariée par ces deux clowns sur scène et je peux la comprendre. Et je hoche la tête à sa question, attrapant le micro pour souffler, d’une voix tranquille. « Je dois pouvoir faire ça oui. » Quand elle évoque le recensement, je hausse une épaule, sans faire plus de commentaires. Ils ne s’y prennent pas correctement et, à chaque fois qu’on essaie d’imposer quelque chose à cette ville, on a bien vu ce que ça donnait.
Et je fronce les sourcils quand Le Procureur et le Maire reprennent la parole. J’ai un bref soupir, alors que les mots s’enchainent, comme s’ils étaient creux. Comme s’ils se moquaient totalement du résultat et qu’ils avaient envie d’être partout sauf ici. Je n’arrive pas à réaliser à quel point je suis à côté de la plaque ou dans le vrai, mais dans tous les cas, je me sens de moins en moins à l’aise. A moins que ce soit le regard du Procureur qui pèse sur moi, allez savoir. Dans tous les cas, quand je vois que c’est de nouveau au public de poser des questions, j’ai un temps d’hésitation, mais je finis par attraper le micro une dernière fois, pensif. « De biens jolis discours. Parfaitement rôdés. J’ai toujours été impressionné par la capacité des politiques à nous noyer dans un flot d’informations plus ou moins utiles. » J’ai une ombre de sourire avant de reprendre, d’un ton tranquille. « Je n’aurais qu’une chose à rajouter. Ou à rappeler, je ne saurais le dire. Plus vous essaierez de mettre cette ville à genoux, moins vous y arriverez. Apprenez à la connaitre. A nous connaitre. Apprenez que nous ne sommes pas que des narcotrafiquants, des criminels ou que sais-je encore. Admettez que vous pouvez avoir tort et que vos méthodes ne fonctionnent peut-être pas ici. Et là, peut-être qu’une vraie entente sera envisageable sans que vous ayez à nous écraser. » Et je finis par rendre le micro avant de me rassoir, le regard rivé sur l’estrade, sans bien savoir ce qui pourrait ressortir de bon de tout ça.
Spoiler:
Riley fait un dernier petit blabla après s’être dit que Rachel pourrait être une alliée et avoir senti le regard du Procureur sur lui. Il dit poliment qu’ils font de la merde avant de se rassoir.
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Dim 18 Avr - 22:30
Le micro revient finalement dans mes mains « Monsieur Emerson a raison, sur de nombreux points. » Je ne peux qu’approuver et poursuivre dans la même veine et donc je reprends :
« Vous envisagez la force, la punition, vous tentez de nous mater et de nous mettre à terre. » Je ne vois et je n’entends rien qui donne envie d’être coopératif avec l’un ou l’autre, loin de là, même pour moi qui décide souvent de me montrer neutre et observateur : « A force de traiter les gens comme des animaux, vous les forcerez à agir comme tel. Plus cette discussion avance messieurs, mesdames, plus il me vient à l’esprit les mots sages d’un homme qui s’est élevé contre la tyrannie étatique. » Un homme dont j’avais lu les écrits avec passion :
« Monsieur le maire, vous vous dédouanez de ce que ce pays nous a fait, mais vous continuez tacitement, explicitement même, à poursuivre ces actions délétères. Monsieur le procureur, il y a de ça une soixantaine d’année, moins d’une vie d’homme, un homme qui s’est battu pour les droits d’un peuple opprimé. Cet homme a dit : “Paix et liberté ne peuvent être séparées, car personne ne peut être en paix tant qu'il n'est pas libre.” Et Vous ne nous offrez ni l’un ni l’autre. » Woodrow prétend que sa police ne maltraite pas la population, il prétend qu’elle est clairvoyante, mais nous savons tous que cela est faux… Je continus et j’attaque encore une fois le maire et le procureur :
« Vous entendez priver Downfall de sa liberté par la violence et les menaces et vous osez exiger la paix ? Cessez donc de vous complaire et, au moins, acceptez les aides, propos et remarques des Downfalliens de bonnes volontés. Pour mes camarades qui ignoreraient qui est l’homme que je viens de citer, il s’agir de Malcolm X, un militant qui s’est opposé à la ségrégation et au racisme endémique des États-Unis, qui a fait valoir sa voix devant des gens monolithiques et bornés comme ceux qui osent prétendre nous aider. » Un puissant sentiment de justice coule dans mes veines, je suis très heureux de pouvoir laisser échapper ma colère et de manifester ma peine face aux mensonges du procureur.
« Voyez cela comme une réalité, non comme une menace, mais si vous ne vous décidez pas à traiter humainement la population de Downfall, alors vous ne pourrez pas lui reprocher de se défendre car, encore une fois pour citer Malcolm X, « Quand un homme défend la liberté en étant extrêmme, ça ne peut être un crime. » Nous sommes un peuple avec nos défauts et nos qualités, rejetons d’un pays qui ne voulaient pas de nous et nous allons devoir faire entendre nos voix.
Spoiler:
Eugen cite Malcolm X et prévient Osburn que s’il ne fait pas gaffe, il se prendra une révolte comme à l’époque de la ségrégation.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Mer 21 Avr - 13:57
J’attrape le micro avant qu’il ne disparaisse. Les poings serrés, je les dévisage tour à tour, rendant son regard au Procureur sans la moindre gêne. Il peut bien ne pas m’aimer, je l’aime pas non plus.
« Vous nous entendez, mais vous n’écoutez pas. Vous ne comprenez pas et ne voulez pas comprendre. Vous êtes persuadés que nous sommes tous ravis et heureux de la situation de notre ville. Vous vous convainquez que notre comportement et nos agissements ne sont dus qu’à des problèmes internes, que la violence qui régit la ville ne peut être vaincue que par une réponse plus forte. Ce sont des paroles de dictateur, non d’un homme venant d’un gouvernement démocratique et égalitaire. Se faire traiter de criminels et de terroristes, subir des actes de répression et de coercition sans aucune raison valable ne donnent à personne l’envie de chercher à comprendre ou de faire des efforts. Il faut que ce soit réciproque. Le Gouvernement des Etats-Unis souhaite que nous rentrions dans le rang et que l’on garde tête basse ? Offrez-nous les mêmes chances qu’au reste de vos concitoyens et un dialogue pourra avoir lieu. Avant d’avoir une autonomie comme vous dites, nous aimerions obtenir de la considération et de la liberté. »
Je secoue la tête, essayant d’ignorer les agents de sécurité qui semblent bien plus nerveux qu’à notre arrivée.
« Vous parlez de la population délinquante et criminelle quand moi je vous parle d’infirmiers, de vendeurs, de secrétaires et d’étudiants. Ce sont des citoyens lambdas, des CIVILS. Quand je sors, j’évite autant les rues malfamées que les rues surveillées par vos forces de l’ordre ! J’ai eu l’épaule déboitée par un de vos militaires, et ça aurait été bien pire s’il n’avait pas été arrêté. Parce qu’il ne voulait pas me laisser rentrer chez moi et quand j’ai voulu lui expliquer et lui montrer ma carte, il m’a frappé. Ce ne sont pas des actes isolés, mais quotidiens, anormaux et violents. »
J’ai un mince sourire, dénué de joie, rempli d’amertume et de tristesse.
« Vous savez… Je suis reconnue, je suis recensée. Je fais partie de cette minorité, et à quoi cela me sert-il ? Je suis coincée ici quoi qu’il arrive. Je n’ai pas accès à un système de soins adéquat, ni à un système éducatif digne de ce nom. Quand j’ai au 11 ans, mon père a dû commencer à me faire entièrement cours à domicile, ce qu’il faisait déjà en partie jusque-là, car il n’y avait plus aucun service en fonctionnement au sein de notre lycée. Mais je fais partie des chanceux ! En mourant, mon père m’a laissé un héritage conséquent, qui me permet de payer des sommes astronomiques pour avoir accès à des cours par correspondance de l’université de Californie. J’ai eu mon Bachelor’s Degree par correspondance. Et j’ai passé mon test MCAT… Mais je ne peux pas aller dans les meilleures universités – malgré mes résultats – parce que je suis prisonnière. Je ne devrais pas me plaindre, je fais partie de ceux qui ont la chance et l’opportunité d’avoir accès aux éléments essentiels et basiques de toute société. La connaissance et l’apprentissage ne devrait pas être des récompenses que l’on agite, ce sont des DROITS.
La violence engendrera toujours la violence. Mais vous le savez déjà. Et au moins l’un d’entre vous s’en réjouit. C’est méprisable. Méprisable et minable. »
Je me rassois, finissant par quitter le Procureur du regard pour me tourner un peu vers Riley. Ouais, ça craint. Et au final, comme on pouvait s’en douter, ça ne changera rien. Sans parler que la nervosité des autres commence à être contagieuse. Plus vite on sera sortis, mieux je me sentirais. Et j’attrape la main de Riley que je serre dans la mienne sans vraiment y penser.
Spoiler:
Harper en a marre, a l'impression de se répéter sans que cela ne change quoi que ce soit, leur dit que ce sont des abrutis et qu'elle les aime pas non plus /pan/ (en vrai, elle fait beaucoup d'efforts et essaie d'être constructive !)
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Lun 26 Avr - 18:54
HRP:
Charlie approuve les questions et autres remarques des participants. Quand elle prend la parole, elle n'a plus de questions mais préfère lancer des petites piques aux deux hommes. @Lily R. Holloway désolée du petit retard, c'est bon :)
Ain’t talking no tall tales friends
L
a foule demeurait calme dehors tandis que le service de sécurité à l’intérieur semblait agité. Une femme semblait de plus en plus tendue, non loin d’elle et semblait même se rapprocher. Elle n’eut le temps de s’y attarder plus longuement alors qu’une phrase du procureur la fit grincer des dents. Elle concédait malgré tout que la violence était fréquente à Downfall mais que cela se justifiait souvent d’une réponse aux forces de l’ordre.
Elle acquiesça aux propos de Rachel Cleveland. Les Downfalliens ne s’étaient jamais sentis américains. Charlie elle-même avait fait une croix sur sa nationalité en venant vivre ici bien qu’elle faisait partie de ce faible taux de personnes recensées. Ca avait été nécessaire pour l’association.
Quand Woodrow reprit la parole, Charlie serra les dents. Tout dans son être la révulsait. De nouveau le micro circula dans les rangs. Tour à tour, la présidente des Blackened Beauty acquiesçait, souriait, approuvait. Elle continuait de noircir son carnet, attendant son tour de parole. Autour d’elle, la sécurité demeurait sur ses gardes. Sans être inquiète, elle ne demeurait pas moins sur ses gardes. Le micro revint dans ses mains.
« Vous ne semblez pas responsable de grand chose Monsieur Osborn, pourtant vous vous êtes présenté à ce poste, avez été élu. Il semblerait naturel de penser que vous l’avez fait en toute connaissance de cause non ? Peut-être serait-ce temps d’arrêter de blâmer vos prédécesseurs et de retrousser vos manches pour trouver des solutions ? »
Charlie avait mis tout pacifisme de côté. Elle ne supportait pas leurs airs suffisants et leurs réponses toutes faites. Vint alors le tour de Woodrow de reprendre la parole, encore une fois. Ses airs supérieurs et la défiance non dissimulée qu’il affichait l’exaspérait au plus haut point. Nul doute que la Blackened parmi d’autres était visée lorsqu’il prétendait que seuls les criminels étaient malmenés. La métisse resserra son poing sur son crayon, veillant toutefois à ne pas le rompre.
« Je pense, Monsieur le Procureur, que depuis que vous vous occupez de cette ville, vous ne faites plus la différence entre les criminels et les honnêtes gens… Peut-être serait-il temps d’enlever les oeillères que vous portez et de faire face à la réalité dont les autres participants vous ont fait part. Je ne les citerais pas, je pense que vous avez entendu leurs messages. La question est maintenant de savoir si vous l’avez compris. »
Elle ne put contenir le venin qui lui brûlait la gorge et qui faisait écho aux ressentiments de Monsieur Woodrow envers la population qu’il était sensé protéger. Elle n’avait plus de questions à leur poser, elle préférait les acculer aux pieds du mur. Les rappeler gentiment à l’ordre et un sourire de défi sur les lèvres. Malgré tout, au fond d’elle, elle savait qu’elle finirait par en payer le prix.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Mer 28 Avr - 19:56
Ain’t talking no tall tales friends
Les élus, la foule et les flics
C'est pas cohérent. Les yeux rivés sur la liste des invités, Lily les comptait minutieusement : homme, femme, invité, intervenant. Même la sécurité, sait-on jamais. Et il y avait une femme en trop. En silence, elle passa en revue les pièces d'identité copiées auparavant et retourna dans la salle de conférence. Ses collègues firent de même une fois avisés de la découverte par l'oreillette qui les reliaient tous, et chacun scruta attentivement les personnes présentes. Il y avait, ici, un visage en trop.
Ce visage, elle finit par l'identifier. Le teint clair, légèrement marqué par l'âge. Les yeux en amende rivés sur Woodrow, et un air sérieux encadré par des boucles sombres. Cette conne était en plein milieu de la salle. D'un commun accord, ce fut Lily qui l'approcha, jugée la moins susceptible de faire peur, et de créer des mouvements de foule. Parce qu'elle était une femme, oui, et qu'elle était frêle. Ses collègues présumaient donc qu'elle n'effraierait personne en s'incrustant au milieu des invités. Arrivée à hauteur du quatrième rang, elle réussit à attraper son regard et à lui faire un mouvement de tête significatif. L'autre fit mine de ne rien comprendre, et l'ignora royalement. Super. Allait-elle vraiment devoir en arriver là ? Oui. Malheureusement. Une à une, les personnes assises se décalèrent pour la laisser approcher sa cible. Discrétion zéro. Les regards intrigués, inquiets et dérangés balayèrent sa silhouette, jusqu'à ce qu'enfin elle arrive à hauteur de l'intruse. "Madame, suivez-moi s'il vous plait". ... Pourquoi elle se lève pas putain. Sérieusement ? "Madame ?", cette fois, sa main chercha à l'encourager en se glissant sous son bras, ce qui eut pour effet de la faire obtempérer. C'est pas trop tôt. A nouveau, les chaises grincèrent légèrement pour les laisser passer alors que la voix qui s'élevait dans la salle continuait d'argumenter. Lily attrapa le sac de la femme et ne mit pas longtemps à y trouver ce qu'elle cherchait. Leurs regards se croisèrent à nouveau. Et Lily put voir l'expression de cette femme changer. Peut-être était-ce le fait de l'avoir démasquée, ou bien la rage de ne pas avoir pu mener son action jusqu'au bout. Peut-être, aussi, était-ce la vision dérangeante de ces hommes en costard qui s'approchaient d'elle. Lily aussi ressentit cette pression, au creux de l'estomac. Quelque chose allait mal tourner. "Si vous me suivez calmement, tout ira bien", lança-t-elle autant pour l'inconnue que pour elle-même. Mais elle ne la croyait pas. Pourrait-on vraiment le lui reprocher ? Parce qu'à vrai dire, elle ne se croyait pas elle-même.
Alors à quelques mètres du dernier rang, l'intruse paniqua et tenta sa chance en se précipitant vers la porte. Merde. Lily l'attrapa par le bras et, bien loin de réussir à la stopper, elle se prit juste une droite en pleine face. Son champ de vision se limita au sol pendant quelques secondes, et lorsqu'il retrouva l'horizon, ce ne fut que pour se poser sur une scène dramatique. L'un de ses collègue avait rattrapé l'oiseau en plein vol qui avait fini sa course dans un mur. L'arcade en sang, la quarantenaire n'opposa pas plus de résistance, mais elle fut pourtant projetée au sol, clef de bras tordant sa main au milieu de son dos. Face à cette violence, la femme n'eut qu'un cri étouffé et se laissa passer les menottes sans plus de contestation. Ses boucles sombres peinaient à masquer le mélange de colère et d'effroi qui plissait ses traits et, une fois relevée, elle exprima son mépris par un geste silencieux : un cracha millimétré qui atterri dans l'oeil du plus robuste des policiers. Il lui offrit un coup de taser pour la remercier.
Elle était prête, désormais, à être escortée vers la sortie. Et Lily choisit de les suivre sans se retourner, pour ne pas avoir à affronter le regard probablement scandalisé des invités.
egotrip
Spoiler:
Lily trouve l'intruse et ça se passe pas tout à fait comme prévu Je trouve qu'on illustre bien les échanges, perso o/ @Rachel Cleveland à toiiii
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Lun 3 Mai - 22:29
Au fur et à mesure des prises de parole et des interventions, le sourire crispé de Rachel se transforme en grimace. La monotonie de son expression se brise lorsqu’elle hoche silencieusement la tête en direction du docteur Emerson, quand celui-ci confirme pouvoir lui transmettre des statistiques. Ses dents se desserrent également lorsqu’elle fixe Beckett, songeant aux conversations qu’elles avaient eu dans son bureau au City Hall, et à celles qu’elle se promet de tenir bientôt. La Conseillère a quelques propositions à soumettre à la jeune femme.
Les discours de Talleyrand et Cooper résonnent en elle, et sans doute dans chaque Downfallien présent dans cette salle. Ils n’apaisent pas la colère bouillonnant paisiblement en elle, depuis qu’Osborn a évoqué un changement de statut pour Downfall. Elle est la première ravie de ce revirement, mais elle craint que ce coup de théâtre tant espéré tienne davantage d’une politique de girouette pour s’attirer la sympathie du public, qu’une illumination sincère. Rachel préfèrerait presque un plan solide pour intégrer Downfall à Los Angeles, qu’une discussion nébuleuse autour d’une possible indépendance. Il est urgent d’assainir leur situation, utiliser un rêve partagé par tant d’individus à Downfall afin de détourner l’attention des foules de leurs priorités, lui semble au mieux irresponsable. Dès que les champions tacites des derniers échanges se sont tus, elle reprend le micro, bien décidée à garder le cap et ne pas se laisser endormir par de fausses promesses, sans pour autant se fermer des portes.
« Oh, assez. Monsieur le maire, avec tout mon respect, n’évoquez pas une possibilité d’indépendance pour Downfall comme s’il s’agissait d’une idée révolutionnaire. Nos natifs la réclament aux Etats-Unis dès qu’ils sont doués de parole, en suivant l’exemple de nos parents, parfois de nos grands-parents. Jack et moi-même avons évoqués maintes fois à la Californie d’un passage de Downfall à territoire non-incorporé mais organisé, à un territoire incorporé et organisé, à un État des États-Unis, voir à une Cité-État ou un micro-État. Nous avons discutés soigneusement de chacune de ces propositions, directement avec le gouverneur. Cela n’a jamais rien donné. Le statut de ville nous a été lâché avec une prudence excessive. L’ingérence américaine dans notre politique, ne serait-ce que par l’imposition de respecter des obligations inadaptées à notre territoire, notre population, notre histoire et notre situation actuelle, n’a fait que renforcer la précarité qui nous étouffe chaque jour davantage.
N’évoquez pas des possibilités d’obtenir un gouvernement autonome et une souveraineté sur nos législations si vous n’êtes pas capable de nous les procurer par la suite. Je suis lasse des promesses qui ne se réalisent pas, et des solutions idéales instrumentalisées, évoquées seulement pour apaiser temporairement un peuple sous tension.
En revanche, si l’idée d’accorder un pareil statut à Downfall vous parait sincèrement la meilleure solution, suite à une réflexion murie, après avoir appris à connaître notre ville et nos problématiques – ou même, suite aux échanges que vous avez eu aujourd’hui avec notre population, je serai la première à m’en réjouir.
Il est impossible que vos économistes ne vous ai pas évoqué le potentiel infini de notre ville, alimenté par la même chose qui effraie actuellement des investisseurs extérieurs : sa réputation sulfureuse. « L’Amsterdam qui ose », n’est-ce pas un bon slogan ? Il est vrai que la ville manque actuellement des fonds pour subvenir à ses besoins, mais donnez-nous une vraie chance, réunissons quelques moyens et experts en business développement pour épauler nos entrepreneurs, et Downfall sera d’ici sept ans l’une des régions les plus touristiques de la côte ouest, et une puissance exportatrice incontournable. Cela ne peut que marcher. Avec un plan d’action et une politique claire, le changement peut commencer dès auj… »
La Conseillère est interrompue dans sa tirade par l’interpellation musclée d’une femme dans le public. Effarée, Rachel voit celle-ci se faire traîner hors de la salle. L’attention du public est rompue, des chuchotis de plus en plus ronflants déchiquètent le silence. Woodrow ne serait pas aussi tranquille si la femme avait constitué un réel danger. La réaction des forces de l’ordre lui semble disproportionnée. Par le passé, Rachel avait aussi reçu des crachats en pleine figure, elle n’avait pas tasé l’envoyeur pour autant. Elle se tourne vers le procureur, sans cacher la sécheresse glacée de sa voix.
« Cet étalage était-il vraiment nécessaire ? »
(c)syndrome
Downfall
MAITRE DU JEU
◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city
◭ MESSAGES : 3088
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Mer 5 Mai - 10:23
Ain’t talking no tall tales friends
Courthouse, 20 mars 2021, 11h00
Tout ce théâtre politique commençait à virer au drame. Les acteurs étaient en colère, mus par une lassitude vindicative qui ne manquait pas de cynisme et d'agressivité. Les spectateurs semblaient quelque peu sidérés par cette pièce politique qui échappait aux mains de ses metteurs en scène. Du moins, de celles de Frank Osborn. Rachel Cleveland avait su rester proche de son auditoire, demeurant juste dans cet entre-deux qu'elle tentait de créer. Marshall Woodrow s'était quant à lui retranché derrière un mépris qui, imperméable, le protégeait de toute remarque et autres réflexions rhétoriques. Son flegme était à présent d'une nonchalance orgueilleuse assumée.
Bien sûr que le « ce n'est pas ma faute » n'allait pas les satisfaire. Pourtant, acculé, le Maire n'avait rien trouvé de mieux, perdant la peu de crédibilité qu'il avait ici-bas. Alors l'urgentiste railla sur la qualité bien trop poncée des discours récités sans âme. Il accusa la forme de prendre le pas sur la forme, et de n'être qu'un dégueulis démago'. Au moins, on en pourrait pas le taxer de populisme. Ce discours-là, celui qu'il venait de tenir, Los Angeles et le reste du pays aimaient l'entendre... Mais Emerson marquait un point : les méthodes de son administration ne fonctionnaient pas ; méthodes qui étaient celles de la domination par la répression et la restriction des droits et libertés. Talleyrand emboîta le pas de son concitoyen et expliqua que la Mairie observait de la population Downfallienne des comportements qu'elle avait induit. Il lui appartenait donc de changer les choses, plutôt que de les constater, de les déplorer et de les condamner. L'entrepreneur interpella ensuite le Procureur sur ses techniques répressives de maintien de l'ordre et cita les célèbres mots de Malcom X. Woodrow jeta un regard profondément vide à l'homme dans le public, peinant à dissimuler toute cette lassitude qui cherchait à s'exprimer. Le Procureur savait où Talleyrand voulait en venir et ses suppositions se confirmèrent quant le type expliqua qu'il ne pouvait avoir de crime là où il y avait lutte pour la liberté. Un soupir échappa à l'homme de Loi. Lui voyait les choses autrement : l'obéissance par la domination, même violente, entraînait le respect, et le respect l'ordre.
Puis l'étudiante en médecine reprit la parole, animée par une fougue militante presque inquiétante. Jusqu'où ses idées pourraient aller si elles devaient prendre le chemin des actes. Impressionné par la vigueur de ce bout de femme, Frank Osborn conserva le silence. Les prises de parole rebondissaient les unes sur les autres, dessinant de plus en plus nettement les nœuds inextricables de la situation administrative et politique de cette foutue ville. Beckett appelait à des efforts réciproques, à la création d'opportunités pour que Downfall puisse sortir de la violence et la misère qui la gangrenaient et la faisaient souffrir, à l'ouverture de droit pour que les enfants de cette terre puisse grandir autrement. Elle prit sa situation comme exemple afin de dénoncer tout ce qui n'allait pas dans le quotidien qu'elle menait. Les propos étaient encore une fois percutants, et plusieurs têtes dans le public acquiescèrent. Cette gamine avait de l'avenir en politique... Même Cleveland l'avait repérée. Accusé de se délecter des reproches faits, le Procureur esquissa quant à lui un rictus cruel et demeura dans un silence épaissit par le mépris. Il ne concédait aucune expertise à ces civils à peine civilisés.
Le tour de parole donné au public s'acheva par l'intervention de la Présidente des Blackened Beauty. Elle se fit caustique et se moqua de la stratégie d'Osborn, celle qui consistait à dire qu'il n'y était pour rien. Il eut une moue contrariée. Encore une fois, on lui rappelait qu'il était temps qu'il change les choses puisqu’il convenait qu'elles étaient pour la majorité inacceptable. Woodrow n'eut pas le temps de couler un regard en direction de son ami qu'il fut agressé par cette insupportable féministe. Cooper dénonçait sa politique de répression aveugle, mélangeant les grands délinquants et les simples citoyens. S'il avait compris leur message ? Oui. Si cela changerait quelque chose à ses méthodes ? Non.
Vint alors le tour de la Conseillère qui tenta d'achever Osborn, participant elle-aussi à cette lapidation publique. Frank avait toujours su que cette conférence était une mauvaise idée, car il avait pressenti le choix que Cleveland opérait à présent : elle se mettrait toujours du côté des Downfalliens, et participait donc à cet échange comme si elle faisait partie du public et non de l'estrade. Elle chiait sur son droit de réserve, ou plutôt son obligation de réserve. Et elle n'avait aucun respect pour lui. Rachel revint sur des discussions passées avec le gouverneur, insistant sur le fait que promouvoir le passage de Downfall à un territoire non-incorporé mais organisé n'avait rien de nouveau. Des discussions stériles qui n'avaient rien donné si ce n'était le maintien du mépris des autorités administratives vis-à-vis de l'ex-quartier expérimental. La Conseillère refusait d'entendre de nouvelles promesses qui se relèveraient encore creuses. De plus, elle lui rappela qu'il fallait se concentrer sur le quotidien et son immédiateté, et trouver des solutions aux problèmes économiques de la ville. Rachel commença alors à exposer son idée d'une « Amsterdam qui ose » ; une appellation qui arracha un rire sardonique au Procureur.
Alors que le temps s'écoulait douloureusement pour le Maire de Los Angeles et de Downfall, la fin de cet acte s'annonça brutalement. La sécurité avait repéré une femme suspecte dans le public. Si Woodrow avait été averti par un post-it de la manœuvre en cours, Osborn assista à la scène sans comprendre ce qu'il se passait. En plein milieu du public, une femme fut appréhendée sans aucune discrétion. Une policière avait tenté de l'approcher calmement, bien que contrainte de déranger le public assis et d'ainsi agiter les rangs. L'interpellation suscita l'intérêt de la salle ; un intérêt qui grandit au moment où la femme tenta de s'échapper. La policière fut alors frappée au visage. Woodrow aboya depuis l'estrade un ordre, exigeant l'arrestation de la suspecte. Le Maire assista alors horrifié à l'illustration de tout ce que le public avait dénoncé les minutes précédentes. Il se permit un soupir fatigué qui fut porté par son micro ouvert. A côté de lui, le Procureur affichait des traits fermes, dans lesquels se glissait une certaine satisfaction. Maîtrisée, la femme fut ensuite escortée en dehors de la salle de conférence par les agents de police.
Un profond malaise s'invita. Osborn jugea alors nécessaire de reprendre la main et de mettre un terme à ce fiasco, d'autant que la foule dehors s'agitait. Il était convaincu que sa sécurité était menacée. Il devait donc partir, et vite. Le Maire trouva donc péniblement ses mots : « Nous devons en effet apprendre à vous connaître. D'où mon intention d'acter la création d'une cellule au City Hall afin de pouvoir faire un diagnostic précis et documenté de vos besoins et de recenser et soutenir vos initiatives. Cette cellule sera également ouverte à entrepreneuriat local et aux actions citoyennes, dans l'optique de financements ». Il reprenait les mots de la Conseillère, espérant ainsi froisser le moins d'esprit possible. « Je reste votre intermédiaire avec les strates politiques et gouvernementales plus élevées et prends mon rôle à cœur. Nous devons œuvrer ensemble aux changements qui permettront une meilleure qualité de vie. Je suis concerné par l'établissement de vos Droits ainsi que par le statut administratif aujourd'hui trop fragile de Downfall. Des choses doivent changer ! » Le Maire fit une brève pause pour finalement ajouter : « Nous allons clore notre rencontre. Je vous remercie d'avoir été tous présents aujourd'hui. Mesdames et Messieurs les journalistes, nous nous entretiendrons avec vous ultérieurement. » Avant de quitter l'estrade, bien que les aurevoirs aient été faits, le Procureur voulut lâcher quelques derniers mots : « Sachez qu'une opération est actuellement en cours à Florence, sur le territoire des Prayers of Insanity. Il s'agit de sécuriser votre ville en neutralisant la menace narcotrafiquante. J'ai bon espoir dans ces hommes qui luttent pour votre libération de la criminalité et de la délinquance. Leur lutte à eux-aussi est fondamentale à votre liberté. » L'homme eut enfin un regard pour la Conseillère qui l'avait interpellé plus tôt mais à laquelle il n'avait daigné offrir la moindre réponse. Nécessaire ou non, cet étalage venait de se produire, et il n'y pouvait plus rien.
Les deux politiques se reculèrent puis tournèrent le dos au public qui était évacué par la sécurité encore présente. Le silence des micros laissa alors pleinement entendre la colère qui se compactait aux portes du tribunal ; une colère qui refusait de se laisser discipliner par les ordres de dissipation.
RILEY, EUGEN, HARPER, CHARLIE // L'échange s'achève brutalement par l'interpellation d'une femme dans le public. Vous y assistez, sans pouvoir intervenir, du moins, avant que la police soit parvenue à la contenir et commence à l'escorter vers la sortie. Vous pouvez, suite à cette scène, interpeller – sans micro - les politiques sur l'estrade, bien qu'Osborn et Woodrow aient annoncé la fin de la conférence de presse. La sécurité sur place vous enjoint d'ailleurs à vous lever et à quitter la salle et le tribunal par l'arrière.
LILY // Tu escortes la femme en dehors du tribunal, vers une voiture de la DPD pour qu'elle soit conduite au Commissariat. Dans l'oreillette, tu entends que la foule dehors s'est crispée depuis l'interruption de la transmission. Le recours à la force pour calmer l'agitation est évoqué.
RACHEL // Tu n'es pas invitée à adresser de dernières paroles au public qui est évacué mais tu peux le faire si tu le souhaites. A toi de choisir si tu suis les deux hommes politiques, ou prends une autre direction.
Un sixième tour sera organisé, donc veillez à ne pas encore complètement quitter le tribunal.
** JET DE DES **
CHERS PARTICIPANTS, pas de jets de dés demandés pour ce tour-ci. Vous pouvez cependant jeter des « dés personnels » pour orienter la réaction de votre personnage si vous souhaitez vous remettre au hasard.
>> Le cinquième tour peut débuter <<
Bon jeu !
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Dim 9 Mai - 17:36
Même si la tension est palpable, je suis soulagé – voire heureux – que la plupart des interventions abondent dans le même sens. Peut-être qu’à force de nous entendre, ils finiront par nous écouter. Même si, à voir leurs discours, leurs réactions, je suis à peu près certain que c’est tout sauf gagné. Talleyrand sait trouver les mots juste, percutants, et sa présence est particulièrement appréciable. Mais j’avoue que je reste un peu bouche bée devant le discours d’Harper. Elle est bien loin, la gamine colérique en voulait au monder entier. Et, quand elle a fini son discours, je me penche pour souffler à son oreille, avec un sourire. « Tu as pensé à faire de la politique plutôt que médecine ? » Le pire ? C’est que je ne plaisante pas vraiment. Elle est douée et, surtout, elle croit en ce qu’elle dit. Downfall aurait besoin de gens comme elle pour faire bouger les choses. Et, de ce qu’on en voit, elle n’est pas seule, surtout à entendre les autres interventions.
Je peux sentir la lassitude des hommes sur l’estrade et, clairement, j’ai le sentiment que nous avons tous fini par les pousser à bout, les uns après les autres. J’ai un sursaut quand une intervention musclée trouble les discussions et on dirait qu’ils en profitent pour s’engouffrer dans la brèche, pour trouver une porte de sortie. Je me contente d’esquisser un sourire sans joie quand le Maire finit par dire qu’il doit apprendre à nous connaitre. « Nous verrons bien. » Soufflé à mi-voix, plus pour moi qu’autre chose. J’attends de voir les prochains coups qu’ils joueront et qui, à mon sens, seront bien plus décisifs que ce qu’ils ont pu faire jusque-là. Et je grimace aux paroles du Procureur. « Ca va faire des dégâts cette histoire… » J’espère que ça ne va pas créer la panique.
Et j’attrape de nouveau la main d’Harper quand on nous invite à nous diriger vers la sortie. « Surtout, ne me lâche pas. » Il va y avoir foule dehors et je n’ai pas envie qu’il lui arrive quoi que ce soit. En tout cas, cette histoire est loin d’être terminée.
Spoiler:
Riley écoute les différentes interventions, sans chercher à en dire plus de son côté. Il reste sceptique et attend de voir ce qui va se passer après cette réunion. Et en partant, il prend la main d’Harper, pas forcément serein à l’idée de sortir de là.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Jeu 13 Mai - 15:35
J’aurais dû me douter que la situation allait dégénérer. C’était utopique de penser que nous pouvions évoquer les torts réalistes et justifiés des instances gouvernementale sans créer un début d’émeute et en poussant les dits responsables à fuir. C’est un acte manifeste de lâcheté et il est absolument indigne de la part de ces hommes. Je regarde la jeune femme qui se fait appréhender, avant de me lever et de me rapprocher autant que possible de l’estrade :
« Vous ne pourrez soumettre Downfall par la force et sans la coopération de son peuple ! » Je lève suffisamment la pour être certains de me faire entendre par les deux hommes ; j’ai rarement eu autant le feu au ventre. La tentation est grande de percer la ligne des policiers pour aller planter mon poing dans la figure du procureur, mais ce serait lui donner raison. En lieu et place, je continue sur ma lancée pour dire d’un ton absolu :
« Vos actions inconscientes finiront par provoquer une guerre civile.» Ce n’est pas moi qui m’occuperait de cela, mais le procureur finirait par payer ses traitrises. Ordonner une opération d’attaque massive sur un quartier, sous le prétexte d’une conférence de presse sur la paix, sois disant pour mettre en avant la collaboration du peuple de Downfall. Je vis cela comme une trahison, mais surtout, je vois ça comme une déplorable manœuvre très mal orchestré par les politiques. Avouer cette attaque devant tout le monde, d’une façon aussi ouverte et désinvolte… Au mieux, c’est une insulte pour l’intelligence de tous, au pire, c’est une provocation et là… Je m’interroge sur le but de la manœuvre.
Toute cette conférence n’est donc qu’une mascarade ? Je vais me laisser quelques jours pour réfléchir, mais je crains pour le gouvernement qu’a partir de maintenant, il vient de se faire un ennemi. Rien de ce qui a été dit ne me pousse à une collaboration avec eux, bien au contraire, ils se fichent royalement de notre coopération, je l’ai bien compris.
Spoiler:
Eugen averti Woodrow sur les conséquences de ses actions.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Dim 16 Mai - 22:54
Les intervenants se succèdent et se complètent. Si tous les discours ne sont pas identiques ou ne relèvent pas les mêmes manquements ou les mêmes horreurs, la finalité et la moralité restent les mêmes. Non respect de nos droits vitaux, recours à la violence et aux menaces, j’en passe et des meilleures. Même la conseillère finit par craquer et par prendre position, plus nettement j’entends. Si le maire semble nous écouter et vouloir, peut-être, échanger, ce n’est absolument pas le cas de l’autre. Et j’ai autant envie de lui casser la gueule que de pleurer de rage. Bon, pas tout à fait, mais je serre les poings et j’ai la gorge qui se serre douloureusement. Je fronce les sourcils en tournant la tête vers Riley. « C’est pas drôle. J’ai fait des recherches et j’ai vraiment bossé… Ce n’est peut-être pas parfait, mais j’ai fait de mon mieux. Alors arrête de te foutre de moi. » Ce n’est pas très cohérent avec mon rougissement, mais on s’en moque... Il le pense ? Peut-être, avec lui, on ne sait jamais.
Mais on a pas vraiment le temps de s’y appesantir alors que la sécurité finit visiblement par mettre la main sur la personne qu’ils cherchaient… et de manière plutôt brutale. Je me tourne et sursaute quand la femme se fait taser, après avoir reçu des coups. Et les deux autres qui en rajoutent. Ils en profitent pour faire une descente ?... Evidemment avec toute l’attention tournée par ici… Quelle bande d’enc*****. J’entends l’autre homme, Talleyrand, et mon cœur se serre. « Une guerre civile. C’est ce qu’ils veulent.» C’est évident non ? Qu’est-ce que je fous là ? Ça ne sert à rien. J’ai essayé. D’être sage et raisonnable et mature et de chercher des idées, des solutions, de… Je lève des yeux aussi perdus qu’en colère vers Riley quand il attrape ma main, mettant quelques secondes à comprendre. Je serre sa main, soufflant sans réfléchir. « Jamais. » Et je me rapproche de lui, avançant dans son sillage, cherchant à canaliser cette rage et ce dégoût que j’avais eu tant de mal à éloigner un peu.
Spoiler:
Harper se demande à quoi sert tout ce cinéma, et a du mal à conserver cette attitude de sagesse, grandeur et magnanimité (au moins tout ça oui) qu'elle s'est efforcée de construire dernièrement. Elle a juste envie de leur péter la gueule, mais se contente pour le moment d'agripper Riley pour sortir de là.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Mer 19 Mai - 21:45
HRP:
Charlie approuve pas beaucoup l'intervention de cette femme. Elle s'énerve toute seule contre Woodrow. Avant de sortir, elle s'arrête vers Eugen pour lui glisser quelques mots.
Ain’t talking no tall tales friends
L
a Beauty n’avait rien loupé de l’affreux rictus qu’avait affiché Woodrow. La colère sourde qui montait en elle alimenterait sans aucun doute une envie de vengeance, de punition. Mais pour l’heure, son attention fut détournée par une femme que l’on tentait d’interpeller. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Cette inconnue venait appuyer les dires de Woodrow et Osborn. Bien qu’elle aurait voulu la voir réussir, son échec n’était qu’un argument de plus à leurs yeux.
Quand il reprit la parole, la métisse ne put contenir un frisson à l’évocation de l’action en cours sur le territoire des Prayers. En dehors du fait qu’elle s’inquiétait pour l’homme qu’elle appréciait. Elle s’inquiétait d’autant plus pour son partenaire dans les affaires. Leur petite famille n’était pas la plus parfaite de toute, n’était somme toute pas irréprochable, mais elle avait leur utilité. Downfall souffrait, mais bien moins entre les mains des trafiquants qu’entre les mains de la police. Charlie garderait cette information pour elle quoi qu’il advienne : ils parvenaient à faire respecter un minimum de loi au sein de l’ancien quartier expérimental. C’était aussi pour cela que la présidente des Blackened avait absolument voulu s’entretenir avec leur chef avant de faire quoi que ce fut d’autre.
Les poings serrés contre ses flancs, elle ne put s’empêcher de lancer de longs regards appuyés en direction des hommes qui lui tournaient maintenant le dos sur la scène. Il était hors de question qu’elle mette sa position en danger à cause de sa fierté mal placée. Il faudrait faire profil bas, continuer de montrer à ces gens qu’elles étaient toutes dans la plus grande légalité. Pour cela, il fallait que Charlie garde son poste et pour se faire, il fallait qu’elle gronde en silence.
Elle jeta un nouveau regard à la salle, s’assurant que personne d’autre que la personne appréhendée ne soit dans le collimateur des policiers. Ceux-ci ne tardèrent pas à lui indiquer prestement la sortie. Avant de quitter la salle, Charlie se rapprocha d’Eugen qui s’était avancé vers l’estrade. Doucement, elle posa une main sur son épaule.
« Ils nous sous-estiment, mais nous aurions tort d'en faire de même, » souffla-t-elle, les dents serrés, continuant de fixer les politiciens.
Le ton était grave et un nouveau frisson d'appréhension lécha sa colonne vertébrale.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Dim 23 Mai - 12:08
Ain’t talking no tall tales friends
Les élus, la foule et les flics
L'intervention avait coupé court au débat. Maîtrisée, la femme avait été escortée vers la sortie, laissant derrière elle une audience silencieuse : quelle meilleure façon que d'illustrer les propos de chacun que par une telle mise en scène ? Lily ne prit pas la peine d'écouter ce qui avait pu se dire après leur départ. Rien de bon, probablement. Elle-même était mal à l'aise avec ce qu'il venait de se passer. Mais l'heure n'était pas aux états d'âme : une voix vint s'immiscer au creux de son oreille, pour lui signaler que la foule était de plus en plus agitée. « C'est pas une bonne idée de la sortir par la porte principale », lâcha-t-elle à ses collègues. Après tout, elle n'était pas venue ici toute seule. Et ses potes n'allaient pas être ravis de la retrouver, la gueule en sang. Mais on lui rétorqua que la voiture étai déjà là, qu'il n'y avait pas d'autre sortie à proximité et qu'il suffisait de lui foutre une veste sur la tête – suite à quoi le gorille s'exécuta, lançant sa veste de costard sur le visage de la femme fermement menottée. Super. La faire passer incognito par la fenêtre des chiottes de l'établissement aurait sans doute été plus utile. Mais elle avait bien compris que la discrétion n'était pas leur fort, voire même, peut-être, que l'action était leur leitmotiv. Et qu'ils s'amusaient donc à tester les limites de la patience des civils qui les entouraient.
Le groupe franchit finalement la porte d'entrée. Dehors, une masse de visages semblait se compacter davantage à leur passage, et Lily aperçut même des projectiles siffler près de son oreille. D'ailleurs, le voix leur suggérait de se magner le train, leurs collègues étant en chemin pour aider à contenir la foule. Ou plutôt pour empêcher à ce qu'elle ne s'énerve trop, quitte à utiliser la force. Arrivée à hauteur de la voiture, Lily vit la femme disparaître dans l'habitacle. Elle aurait aimé pouvoir venir avec elle, et retrouver le calme du commissariat. Mais les ordres étaient, malheureusement, de rester au cœur du chaos, et de le contenir. Or, le chaos, elle le connaissait bien. Et il n'est pas du genre à se résorber, bien au contraire : il aspire tout sur son passage, violent, avide, jusqu'à ce que toutes les personnes présentes aient elles aussi touché le fond de l’abîme.
egotrip
Spoiler:
Lily escorte la meuf dehors et l'a fait monter dans une voiture de police direction le commissariat. Elle aimerait partir avec elle, mais non : faut rester au cas où ça parte en couillle @Rachel Cleveland à toiiii
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Mer 26 Mai - 21:41
Rachel claque de la langue, exaspérée par la tournure des évènements. Elle hésite, jette un regard vers le public amassé près des issues, puis se lance à la suite d’Osborn et Woodrow. Faisant mine de les raccompagner, elle se place en travers de leur route, les ralentit le temps d’une tentative de discussion. Le maire, malgré tous ses défauts, n’est pas l’ennemi. Un dernier essai pour l’amener dans son giron ne coûtera qu’un peu de fierté.
« Monsieur le maire, je tiens à vous remercier de la dignité avec laquelle vous avez répondu, malgré la virulence de certaines interventions. J’espère que vous comprendrez la sévérité dont j’ai dû faire preuve en public, et des prises de position que je dois assumer afin que les habitants de Downfall ne se sentent pas délaissés. »
Peu importe, en vérité, qu’Osborn le cautionne ou non. Le devoir de réserve de Rachel a ses limites, elle ne participera plus à aucun discours visant à endormir son peuple. Plus jamais. Son visage n’affiche que coopération et amabilité lorsqu’elle reprend, mais son ton est incisif.
« Il est essentiel que vous réalisiez l’urgence de la situation ici bas, que vous commenciez à écouter les habitants de cette ville et surtout, ses natifs. Pourquoi n’avez-vous pas jugé bon de m’évoquer cette opération sur le territoire Prayer ? Vous rendez vous compte, que le moindre progrès que nous aurions pu tirer de cette rencontre sera totalement anéanti dès que sera répandue la nouvelle ? « Cette conférence ne servait qu’à détourner l’attention. Ils se moquent bien de nous, tout était faux, orchestré. » Ce n’était peut-être pas votre intention, Osborn, mais c’est ce que les gens penseront.
Downfall arrive à épuisement. Mais lorsque ses habitants craquent, ils ne se soumettent pas. Ils attaquent. L’histoire l’a déjà prouvé. Vous souhaitez le soulèvement de la population ? Bien sûr que non. Personne n’en veut. Pourtant, en écoutant ceux qui préconisent des solutions violentes et le contrôle par la soumission, vous alimentez cette possibilité. Vous êtes un Démocrate. Tenez-vous vraiment à ce que votre nom soit associé à la répression ?
Si le statut de territoire non-incorporé vous parait comme la meilleure solution – ce que j’approuve chaudement – je serai ravie de participer à la défense de ce projet. Jack, moi-même, nos équipes, ainsi que tous ceux qui nous ont précédés dans les négociations, n’avons jamais réussi à mettre en place de solution sur le long terme. Mais avec votre aide… Osborn, vous pourriez être le garant qui nous manquait. Le gouverneur et les hautes sphères de l’Etat vous ont abandonné dans la tâche de gérer le territoire le plus sensible des Etats-Unis, mais vous avez le pouvoir de résoudre un conflit vieux de soixante ans, et d’améliorer le destin de plus de cinquante milles personnes.
Une fois le statut obtenu, ce qui se passera entre ces murs ne sera plus jamais votre problème. N’avez-vous déjà pas assez à faire avec Los Angeles ? Réfléchissez-y. C’est tout ce que je vous demande. »
Sans attendre de réponse, elle tourne les talons et repart en direction inverse. Le sourire tombe ; elle entend déjà Woodrow déverser son fiel. Quel horrible personnage. Le choix est entre les mains du maire, pour l’instant, Rachel ne peut rien faire de plus. Elle se promet, en regagnant la salle de conférence en cours d’évacuation, que même si les élus persistent sur la mauvaise voie, elle ne plongera pas avec eux.
Résumé:
Rachel s'élance vers les élus et tente de ramener le maire de son côté (osef de Woodrow), en revenant sur cette histoire de territoire non incorporé et organisé, et jouant sur son ras de bol général avec Downfall. Elle regagne ensuite la salle de conférence.
(c)syndrome
Downfall
MAITRE DU JEU
◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city
◭ MESSAGES : 3088
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Ven 28 Mai - 11:51
Ain’t talking no tall tales friends
Courthouse, 20 mars 2021, 11h00
Ces aurevoirs n’étaient pas aussi libérateurs qu’il l’avait espéré. Frank Osborn sentait le poids des regards dans son dos, la colère et le mépris avec lesquels ces hommes et femmes le considéraient. Il n’était pas de taille, il le savait et ils le savaient aussi à présent. C’était pour cela que Woodrow avait été envoyé à Downfall. Mais le Procureur ne convainquait pas non plus. Au moins des mots avaient été posés sur cette fracture qui séparait l’ex-quartier expérimental du reste de l’Etat.
La sortie du public et des journalistes s’organisait dans un mécontentement palpable. L’interpellation brutale de cette femme - qui serait décrite comme une militante activiste et accusée de trouble à l’ordre public - avait sidéré l’audience. Les murmures étaient bas, presque imperceptibles. Les rangs se vidaient un à un, dans un calme contrarié et contraint. Alors que le Maire s’apprêtait à entamer la descente de l’estrade - emboîtant le pas du Procureur qui accordait quelques mots au policier chargé de la sécurité de la salle -, une voix les interpella. Il s’agissait de l’entrepreneur du Skid Row. Fermant les yeux tout en accusant un soupir las, Osborn se retourna. Sa mâchoire s’entrouvrit mais l’homme demeura incapable de prononcer le moindre mot. Leurs actions n’étaient pas inconscientes ; elles poursuivaient un but très clair : la régula(risa)tion de ce bout de territoire hors normes. Et ce, quoiqu’il en coûte… Obsorn ne sut soutenir longtemps le regard de Talleyrand. Quant à Woodrow, le Procureur n’avait pas souhaité interrompre son échange avec le policier, et se contentait de froncer les sourcils et plisser les yeux, agacé par ce bruit inutile.
La Conseillère Cleveland s’avança alors jusqu’à la hauteur du Maire, le retardant sur cette estrade qu’il souhaitait tant quitter. Il ravala un hoquet surpris lorsque la native le remercia pour l’attitude qu’il avait su conserver tout au long de l’échange. Cleveland justifia ensuite la « sévérité » dont elle avait fait preuve comme le moyen de rester du côté de Downfall ; une posture nécessaire s’ils souhaitaient qu’un dialogue puisse être maintenu entre les différentes parties. Elle revint sur l’importance d’une écoute plus attentive des besoins la population downfallienne mais également un devoir de transparence de la part de la sphère politique. Sans le nommer, la Conseillère condamna les actions du Procureur qui se faisaient trop régulièrement aux dépens de la ville. Elle questionna aussi la complicité du Maire. Frank Osborn eut un soupir las, mais continua d’écouter la jeune femme. Celle-ci conclut son propos sur la proposition d’un statut de territoire non-incorporé ; une proposition qui pourrait se réaliser si Osborn s’en faisait le garant. Les mots habiles de la Conseillère s’inscrivirent dans la psyché du politique qui se laissa aller à une moue songeuse. C’était là l’opportunité de se débarrasser de la gestion impossible de ce territoire sauvage. Alors qu’elle avait déjà tourné les talons, le Maire l’interpela avant qu’elle ne soit plus à portée de voix : « J’apprécie votre sollicitude Madame Cleveland. Je vais y réfléchir et je vous rappelle d’ici la fin du mois pour que nous échangions sur cette éventualité qui, entre nous, m’apparait aussi comme un compromis idéal. Mais je ne suis pas seul décisionnaire. ». Quand il rejoignit le Procureur en bas de l’estrade, celui-ci eut un regard dur pour le politique. Puis, d’une voix étonnamment affable, il lui proposa de prendre un « petit remontant » dans son bureau, en attendant que son départ – son « exfiltration » plaisanta Woodrow non sans cynisme – s’organise.
La salle fut donc vidée. Le public et les journalistes sortirent, sous l’encadrement de la police, par une porte de derrière, empruntant le même chemin que les détenus. Ils passèrent devant les geôles avant d’accéder à un parking en contre-bas où étaient stationnées plusieurs voitures et fourgons de la D.P.D. Un ordre de dispersion fut aboyé tandis que la porte sécurisée claqua.
Pendant ce temps, la colère continuait de gronder devant le tribunal judiciaire. La défiance de la foule se laissait néanmoins contenir par les boucliers anti-émeutes qui protégeaient l’accès au parvis. La clameur s’épaississait, à coup de slogans fédérateurs et incisifs.
RILEY, EUGEN, HARPER, CHARLIE // Vous quittez la salle de conférence sous les ordres des forces de police et de sécurité et sortez par l’arrière du tribunal. Des journalistes s’approchent alors de vous, calepins et système d’enregistrement audio à la main, et vous demandent de témoigner. Les questions posées sont les suivantes : « Quel est votre ressenti à l’issue de cette conférence ? Qu’aimeriez-vous que les deux hommes politiques retiennent de cette rencontre ? Croyez-vous que vos revendications ont été entendues ? Vous rapprocherez vous de la cellule qui sera créée au City Hall ? ». Vous pouvez refuser de répondre bien évidemment. Vous aurez ensuite le choix de partir ou bien de rejoindre la manifestation.
LILY // Tu dois rester sur place jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli. Pour l'instant, la foule compactée devant le tribunal est agitée, mais les rangs de la police et leurs boucliers anti-émeute forment un barrage suffisant. (Tour de jeu facultatif)
RACHEL // Tu es libre de tes actions. Tu peux rester dans le tribunal le temps que l’agitation à l’extérieur se calme, ou bien décider de partir, par la porte de derrière. Des journalistes pourront t’approcher et t’adresseront globalement les mêmes questions. (Tour de jeu facultatif)
** JET DE DES **
CHERS PARTICIPANTS, nous vous demandons un dernier jet de dé afin de définir l'issue de la manifestation devant le tribunal. Afin de prendre en compte la posture de votre personnage, nous vous demandons de préciser dans votre jet si votre personnage souhaite voir la manifestation se poursuivre de façon pacifiste et donc sans incident avec les forces de l'ordre, ou évoluer et éclater en affrontements et violences. Le résultat de vos dés sera posté à la fin de ce nouveau tour et conclura ce RPC.
Résultats:
POUR UNE MANIFESTATION PACIFISTE : Rachel (5) ; Riley (3) ; Lily (1) POUR UNE MANIFESTATION VIOLENTE : Charlie (5) ; Eugen (3) ; Harper (4)
Vous découvrirez également dans le dernier post les effets détaillés à court et moyen-termes de votre participation à cette conférence.
>> Le sixième et dernier tour peut débuter <<
Bon jeu !
Dernière édition par Downfall le Dim 6 Juin - 12:26, édité 2 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Sam 29 Mai - 11:58
Si je suis attentif aux autres discours, aux dernières questions et que je note tout dans un coin de mon esprit, je souffle tout de même en direction d’Harper qui semble s’offusquer de ma remarquer. « Je ne me fous pas de toi. Vraiment, tu te débrouilles super bien. Et tu as vraiment bossé ton sujet. » Personnellement, j’y suis allé à l’impro et difficile de savoir si j’ai fait pire que mieux. En tout cas, on nous pousse doucement mais surement vers la sortie et j’ai un bref soupir quand je vois les journalistes.
Je garde quand même la main d’Harper bien serrée dans la mienne. Hors de question de la perdre dans cette foule, j’ai trop peur des répercussions. Et, quand un des journalistes m’interpelle, j’ai un temps d’hésitation avant de souffler, d’une voix tranquille. « Nous voulons que les politiques apprennent à savoir qui est Downfall. Réellement. Qu’ils sachent que nous ne sommes pas quantité négligeable et que nous nous ferons entendre, d’une façon ou d’une autre. Les cartes sont entre leurs mains. A eux de voir quelle partie ils veulent jouer. » De toute façon, après tout ça, hors de question de courber l’échine sans rien dire ou sans rien faire. Si j’ai mis des années à relever la tête, à accepter que je ne pouvais pas laisser cette ville pour laquelle le père d’Harper est mort s’effondrer, maintenant, je ne peux plus fermer les yeux.
Je prends une grande inspiration, attendant de voir si Harper veut aussi donner de la voix au public, avant de m’éloigner avec elle. Et j’ai un temps d’arrêt, fixant les manifestants. Avant d’esquisser un sourire. « C’est le moment de leur montrer qu’on peut manifester sans tout détruire. Et que nous ne sommes pas les bêtes sauvages qu’ils s’acharnent en vain à dompter. » Je fixe la jeune fille et j’ajoute. « Tu viens ? » Je sais bien qu’elle dira oui, même si, vu son humeur, elle aurait probablement préféré attraper un pavé et le lancer sur les militaires.
Spoiler:
Riley dit quelques mots aux journalistes avant d’entrainer Harper dans l’espoir d’une manifestation pacifiste.
Jet pour la manif’ hippie : 3
Dernière édition par Riley Emerson le Mar 15 Juin - 13:59, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Lun 31 Mai - 21:01
Sous le feu de ces journalistes, je m’approche de Charlie, elle a été une précieuse alliée et puis il est bon de montrer un peu de solidarité entre nous. J’hésite un long moment sur la tournure à donner à mes paroles, à mes actes. J’envisage bien le silence quelques instants mais il peut être bon aussi de répondre, d’arguer et de laisser la vérité et le ressenti de chacun éclater ? Le pouvoir le l’opinion et de la presse, ma diction et mes façons, que je travaille depuis ma jeunesse. C’est à cet instant qu’il me faut les utiliser pour frapper le plus fort possible.
Je m’éclaircie la voix et je dis d’un ton inflexible : « Je vais vous décrire ce que je ressens à l’issu de cette mascarade. Le maire Osburn ne connait pas Downfall, il tente d’y appliquer des méthodes qui ne conviennent pas. Il ne sait rien de nous, il entends nous mettre au pas à coups de fouets, de LBD, de grenades et de mensonges. » Je désigne les policiers en tenue anti-émeute qui sont un peu plus loin : « Le roquet du maire, le procureur nous méprise, il nous traite comme si nous n’étions qu’un ensemble de vermine sans droits ni sentiments. En ça, son comportement est proche de ceux qui refusaient aux afro-américains les droits civiques. »
Je sais que je peux toucher fort, provoquer un tollé en utilisant les bons mots en provoquant les bonnes personnes : « Downfall a grandit dans une quasi-autarcie pendant soixante ans et, du jour au lendemain, on nous demande de nier tout ce qui fait notre spécificité, on nous demande de renier notre liberté et le gouvernement tente de nous l’arracher à coup de fusils. Se comportant comme les tyrans anglais de 1776, alors que le maire ne s’attende pas à une autre réponse que la lutte pour notre survie, s’il ne décide pas de nous consulter avant d’agir. Je vous le dis, moi Eugen Talleyrand en tant qu’habitant de Downfall. » Puis je détourne le regard pour observer la manifestation. A laquelle je ne me joindrait pas, mais dont j’approuve l’existence.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Dim 6 Juin - 12:16
Je fronce les sourcils encore davantage à sa réplique, ne sachant pas trop comment le prendre. C’est visiblement un compliment, mais bordel, politique ? Je finis par esquisser un sourire, les joues légèrement roses. « Je prépare toujours ce que je fais… Et je me débrouille mieux en médecine. » Non ? Il cherche à me dire que je ne suis pas assez bonne en médecine ? Non, arrête de penser n’importe quoi, il te l’aurait déjà dit déjà, et puis, je sais que je suis douée. Bref !
Je le suis sagement, m’accrochant à lui pour sortir de là, avant de changer d’avis et d’aller foutre mon poing dans la gueule de l’autre empafé. Je me fige une seconde en voyant les journalistes, lui jetant un coup d’œil quand il prend la parole. A eux de voir ouais. Tu parles. J’écarquille un peu les yeux quand l’un des journalistes se tourne vers moi et je relève la tête, la mâchoire crispée. « Les cartes sont entre leurs mains, mais cela ne change rien. Ils ne écoutent pas, ils n’essaient même pas de faire semblant. Même la conseillère Cleveland ne les soutient plus vraiment… Ils se moquent que nous n’ayons pas de système de soin digne de ce nom que nous n’ayons pas accès à une éducation valable. Que des innocents soient victimes de leur violence ne les interpelle pas davantage. Ils veulent juste tout contrôler, nous contrôler, quel que soit le moyen. En privilégiant la violence de préférence. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi méprisant et méprisable que le procureur... » Je me tais un instant, ayant tellement de ressentiment et de colère à cet instant que j’ai du mal à contrôler ce que je dis. « Oh et ils profitent que nous soyons tous ici pour faire une descente lourdement armée de l’autre côté de la ville. Rien de bien méchant après tout, c’est pour notre sécurité et notre libération. » J’ai un sourire sans joie, avant de secouer la tête et de les laisser là, suivant Riley dont je tiens toujours la main.
Je le fixe davantage lui que les manifestants, ne leur jetant qu’un vague coup d’œil. Il me connait, et de toute façon, ça doit bien se voir que mon calme et ma récente pondération ne sont pas bien loin de voler entièrement en éclat. Pourtant… Même là, je ne veux pas le décevoir. Alors je hoche la tête, pas vraiment convaincue pour autant. « Je viens. Même si ça sert à rien. On peut tenter un peu. »
Spoiler:
Harper papote, s'énerve toute seule, suit sagement Riley pour manifester en mode peace and love, même si elle esère que tout va cramer donc /o/
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Jeu 10 Juin - 22:50
HRP:
Charlie cause à peine aux journalistes et s'en va. Voilà !
Ain’t talking no tall tales friends
C
harlie eut à peine le temps de converser avec Eugen que les forces de l’ordre les poussèrent dehors. Sans user de leur force, il était clair qu’il ne valait mieux pas aller à l’encontre des directives qu’ils avaient reçues. La tête haute, la démarche assurée, elle quitta alors la salle de conférence avec les autres participants. Dehors, elle fut envahie par la rumeur qui gagnait la ville, les manifestants qui n’avaient pas pu rentrer et revendiquer leurs droits. Encore relativement calmes, la Blackened savait qu’il ne faudrait pas grand chose pour que la mèche n’atteigne le barillet et fasse tout exploser sur son passage. Même si elle était pour une révolte des Downfalliens, elle ne souhaitait pas particulièrement se retrouver au milieu de la violence dont ils pourraient faire preuve.
Sans vraiment s’en rendre compte, ses pas l’avaient menée devant les micros des journalistes après que les autres aient dit ce qu’ils avaient à dire. Elle s’éclaircit la voix et afficha un demi sourire de façade, un sourire qu’elle maitrisait à la perfection.
« Il était important que le peuple de Downfall puisse s'exprimer aujourd’hui. Je pense que nous avons au mieux représenté celui-ci. En revanche, je crains que nos… Elus, » elle retient un rictus mauvais, « aient réellement compris nos demandes, nos besoins. Toutefois, ce n’est que le début d’un échange nécessaire et vital à la survie de Downfall et de ses habitants. Quant à savoir si je me joindrais à la cellule qui sera créée, je n’ai pas encore pris de décision à ce sujet. »
Sur ces paroles, elle prit congés poliment de la foule qui s’oppressait devant elle. Elle avait volontairement omis ce qu’elle ressentait de cette discussion qui n’en avait pas vraiment été une. Une discussion était un échange d’idées, de paroles, de raisonnement afin d’aboutir à quelque chose. Hors, ils n’avaient fait que parler dans le vide. Ils n’avaient pas été entendu et ils ne le seraient jamais. Ca, Charlie en était parfaitement convaincue. La mâchoire légèrement crispée, elle attrapa le téléphone qui vibrait dans son sac à main, tout en cherchant un véhicule qui la ramènerait dans son quartier.
Invité
Invité
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Lun 14 Juin - 15:10
Rachel s’arrête net lorsque la réponse du maire parvient à ses oreilles. Une large sourire nait sur ses lèvres et fane lorsqu’elle l’étouffe pour accorder un gracieux signe de tête à Osborn. « Un compromis idéal ». Elle ne doit pas s’emballer. Comme il l’a souligné, Osborn n’est pas seul décisionnaire. Le plus dur reste à faire, Downfall est toujours dans un état lamentable, mais Rachel peine à retenir ses pieds de danser.
La Conseillère se recompose en réunissant ses affaires. Elle est parmi les dernières à quitter la salle ; deux agents de sécurité s’engagent aussitôt dans son sillage. Un groupe de journalistes marque la frontière entre l’air chaud du tribunal et les températures plus supportables de l’extérieur. Ils posent leurs questions avec une efficacité remarquable.
« À vrai dire, je suis plutôt mitigée sur l’issue de cette conférence. J’espérais davantage de résultats ainsi qu’une conclusion plus… calme. Vos représentants se sont exprimés sans détour, et avec justesse, sur les difficultés que rencontre la population – être autres le non respect de droits fondamentaux, la précarité, les violences policières, l’indifférence gouvernementale. Quant à savoir si ces messages ont été entendus… J’ai rapidement conversé avec le maire avant son départ. Cet échange me pousse à penser qu’il est conscient de la situation et que la conférence lui a donné à réfléchir. Il est ouvert à plusieurs solutions ; malheureusement, il n’est pas seul décisionnaire. »
Elle répète les mots du maire comme une piqure de rappel. Une exclamation fuse parmi les journalistes, plus forte que les autres, celle que Rachel attend : « Et le procureur ? A-t-il entendu, lui ? » Avec un sourire tristement amer, la Conseillère fait semblant d’hésiter.
« Je n’ai pas pu discuter avec le Procureur. Je n’en suis pas certaine. »
Une réponse qui veut dire « non » et que les journalistes, puis les habitants, interpréteront comme un « non ». Si le maire est en passe de devenir un allié de la ville, alors Rachel doit le protéger de la vindicte populaire. Woodrow, par son attitude, ses idées, sa défiance, se présente comme le parfait bouc émissaire.
« Évidemment, je suivrai de très près la cellule qui sera créée au City Hall. Je tiens à ce qu’elle soit opérationnelle le plus rapidement possible. »
Un « merci à vous », puis elle franchit le barrage de journalistes. Son taxi l’attend un peu plus loin. Installée sur un siège en cuir, elle regarde le tribunal s’éloigner, et avec lui, la foule amassée à ses portes.
La fin du mois ne saura arriver assez vite.
Résumé:
Rachel répond au journaliste que le maire a entendu les habitants… contrairement à Woodrow. Puisqu’Osborn a fait un pas dans la direction de Downfall, elle tente de protéger le maire en reportant le blâme sur le procureur.
(c)syndrome
Downfall
MAITRE DU JEU
◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city
◭ MESSAGES : 3088
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends Mar 15 Juin - 13:54
Ain’t talking no tall tales friends
Courthouse, 20 mars 2021, 11h00
Downfall s'est sentie méprisée, une fois de plus. Alors elle donne de la voix, espérant porter au-delà des vitres blindées du tribunal judiciaire et parvenir jusqu’au deux politiques qui s’y sont confinées en attendant que la clameur cesse. Sauf que loin de s’épuiser, la foule s’agace, s’indigne, s’insurge.
La colère grandissante du peuple downfallien a d’ailleurs alerté les forces de l’ordre qui ont épaissi leurs rangs. Les équipements et armes anti-émeutes sont sortis, prêts à être utilisés. Rapidement, un premier ordre de dispersion est lancé. Sans résultat si ce n’est un durcissement dans le ton de cette foule qui scande les slogans d’une seule voix ; une voix déterminée et fière. « Cassez-vous » qu’elle exige, les poings tendus vers les bureaux des acteurs de cette injustice qu’est leur quotidien. Un pavé vient alors briser une vitre : Woodrow et Osborn n’ont plus le choix, ils doivent les entendre. Les ordres de dispersion s’enchaînent, agressifs. Les premiers heurts entre civils et forces de l’ordre éclatent, tandis que l’exfiltration des deux politiques est perturbée. Leur fourgon blindé devient une cible privilégiée de jets. Mais la répression ne tarde pas à casser les élans.
Il faut attendre la nuit pour que l’émeute s’épuise. Les geôles du commissariat débordent de militants, de casseurs et de simples civils. Des comparutions immédiates sont programmées afin de traduire en justice ces hommes et femmes qui n’auront pas de droits, si ce n’est celui de se taire.
Le lendemain, les journaux titrent la colère qui a marqué cette première conférence publique du Maire Obsorn, du Procureur Woodrow et de la Conseillère Cleveland. Les mots de l’urgentiste sont repris : « Les cartes sont dans entre leurs mains. A eux de voir quelle partie ils veulent jouer ». Comme ceux de l’étudiante en médecine et de l’entrepreneur du Skid Row qui ne supportent plus le mépris avec lequel Downfall est considérée : « Que des innocents soient victimes de leur violence ne les interpelle pas davantage. Ils veulent juste tout contrôler, nous contrôler, quel que soit le moyen », « le procureur nous méprise, il nous traite comme si nous n’étions qu’un ensemble de vermine sans droits ni sentiments. ». Malgré cette « mascarade », ce dialogue de sourd, la Présidente des Blackened Beauty se satisfait d’au moins une chose : « Il était important que le peuple de Downfall puisse s'exprimer aujourd’hui. Je pense que nous avons au mieux représenté celui-ci ». Et à la Conseillère de conclure, une pointe d’espoir quant aux effets de cette conférence : « Cet échange me pousse à penser qu’il est conscient de la situation et que la conférence lui [le Maire Frank Osborn] a donné à réfléchir. Il est ouvert à plusieurs solutions ».
Seul le temps dira si Downfall a enfin été entendue.
** CONSEQUENCES DU RPC**
1) Chers participants - par vos choix et leur poids donné par le résultat de vos dés –, sachez que la manifestation connaît une issue violente.
→ Pour ceux qui sont restés, RILEY, HARPER et LILY ; vous êtes pris dans un mouvement de foule dont l’indignation refuse de se laisser contenir plus longtemps. La situation dégénère sous l’effet d’une violence revendicatrice pour les uns, coercitive pour les autres. RILEY et HARPER, vous êtes légèrement blessés dans un mouvement de foule (coup, chute, c'est à vous de décider). LILY, tu es plus sérieusement blessée tandis que tu participes au maintien de la sécurité (coup, chute, cible d'un jet). Tu es évacuée et conduite à l'hôpital où ta blessure est prise en charge. Ta convalescence durera sur deux semaines.
2) D’autre part, votre participation à cette conférence a été remarquée par le Procureur Woodrow. Si vos identités et dossiers judiciaires avaient été vérifiés avant la conférence de presse et lui avait permis de se construire une première connaissance sur vous, celle-ci s’est affinée.
→ EUGEN ; tu as été perçu comme un habitant excédé bien rôdé aux discours politiques. Cependant, et malgré tes mots, tu ne constitues pas une menace pour l’autorité judiciaire.
→ RILEY et HARPER ; vos dossiers feront l’objet d’une étude plus approfondie, d’autant que vous êtes suspectés d’être proches de l’ancienne organisation de résistance des Unbroken et donc des menaces pour l’ordre public. Des enquêtes seront ouvertes, et vous serez convoqués au commissariat pour des auditions dans les semaines qui suivent. A l’issue de ces interrogatoires, vous comprendrez que vous êtes surveillés.
→ CHARLIE ; tu es dans le viseur du Procureur qui estime que tu représentes un réel danger ; danger qui doit être neutralisé. Vers 18h, tu seras interpellée à Van Nyus et conduite au commissariat où tu feras 72 heures de garde à vue, ponctuées d’interrogatoires éprouvants. Tu seras accusée de proxénétisme aggravé avant d'être relâchée. Une enquête sera ouverte et menée par la Brigade des Mœurs.
(Nota bene :Ses effets ne sont pas forcément à jouer (bien que vous le pourrez si vous le souhaitez, avec certains personnages de la DPD par exemple) mais à prendre en compte dans l’évolution de votre personnage, au moins sur le moyen-terme.)
3) Enfin, RACHEL, ta cote de popularité n'a jamais été aussi haute. Tu es considérée par le peuple downfallien comme une représentante crédible et juste. La création de la cellule au City Hall rencontrera le succès espéré. Frank Osborn semble également avoir réfléchi et échangera plus régulièrement et volontiers avec toi autour du l'avenir de Downfall.
>> RP Collectif clôturé <<
Merci pour votre participation !
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: [TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends
[TERMINE / RP COMMUN 6.2] Ain’t talking no tall tales friends