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 {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait

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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyMar 24 Jan - 22:26




Une petite question s'il vous plait


Le feeling passe bien plus que tu ne l'aurais imaginé à la base, mais au moins, le moment a été rendu assez agréable pour vous deux. Peut être que si vous aviez été ailleurs pour boire ce café et manger cette gaufre ça aurait été mieux mais peu importe. Le café n'était pas bon, est ce que la gaufre sera mieux ? Il faut l'espérer car le niveau n'était clairement pas bien élevé, pas assez en tout cas. Quoiqu'il en soit, le jeu a été lancé, c'est elle qui l'a lancé. Vous allez mordre dans votre gaufre respective, en même temps. Et la réaction de son visage reflète la tienne, ce n'est pas mauvais, pas aussi bon qu'une vraie gaufre qui sortirait du gaufrier, mais quand même, cela a un goût qui ressemble à une gaufre, ce qui n'était pas gagné vu le goût du café. Sa remarque te fait clairement sourire, c'est un cran au dessus, un gros cran, cela a bien le goût indiqué, le goût que vous vous attendiez à avoir dans la bouche. Depuis combien de temps est ce que tu n'en avais pas mangé ? Tu ne sais pas si depuis que tu es à Downfall tu avais pris le temps de manger une vraie gaufre. Après, tu as déjà pris des pâtisseries à la boutique mais pas de gaufre, comme si finalement, vous étiez dans une sorte de fête foraine. La jeune femme ne semble en tout cas pas prête à manger son dû entièrement, et déjà elle la sépare en deux, prête à te céder la moitié qu'elle ne mangera de toute évidence pas. Et puis, elle te dit certaines choses, tu en souris alors que tu mâches un morceau de ce dessert sucré. Elle t'invite, mais elle se rend compte que ça pourrait être mal interprété. Elle tente de se raccrocher aux branches quand même, ce qui te fait lâcher un petit rire malgré toi. Elle est clairement fatiguée, elle ne sait pas exactement ce qu'elle dit, enfin, elle ne saisit pas pleinement les doubles sens.

" Je ne m'imaginais rien du tout de ce genre. Je crois que la fatigue commence à vous faire légèrement délirer, mais ne vous en faites pas, je vous libérerais après cette gaufre. "

Quitte à se revoir dans un autre contexte, en tout bien tout honneur si elle le voulait, personnellement, tu t'en fichais bien même si le feeling était finalement bien passé et que peut être, elle pourrait devenir une amie ? Pourquoi pas après tout ? Il n'est jamais trop tard pour se faire de nouveaux amis par ici, n'est ce pas ? Peut être que d'ici quelques semaines ou mois, tu ne seras plus là, alors dans le fond, ce n'est pas très grave. Pourtant, malgré tout, tu avais de l'estime pour elle, ce sacrifice de revenir ici, celui de tenter le café alors qu'elle n'en boit apparemment jamais, celui d'essayer de manger une gaufre alors qu'elle ne savait pas qu'il y en avait. Est ce qu'elle aurait fait ça pour tout le monde ? Tu n'en sais strictement rien du tout en vérité. Et donc, elle revient sur le Carnival. Est ce qu'il y a des gaufres là-bas ? C'est une très bonne question, mais en tout cas oui, il y a du café, et il n'est pas mauvais, de ce que tu as pu goûter.

" Je ne sais pas si elles font des gaufres, mais il y a du café en tout cas, c'est sûr, et il est meilleur qu'ici parce qu'il a un vrai goût de café. Je ne dis pas que c'est le goût d'une belle machine qui concasse le grain et qui fait le café après mais voilà. Après, je peux comprendre qu'on ne soit pas adepte de café quand sur son lieu de travail il soit aussi mauvais. "

Et tu hausses légèrement les épaules. Au Wonderland aussi il est bon le café, il faut dire que tu as fait en sorte qu'il vienne du Pérou le café, alors c'est assurément quelques choses qui tient la route, mais ce n'est sans doute pas le genre de lieux qu'elle doit apprécier. Et puis, si tu l'invites là-bas, elle va croire à son tour que c'est une invitation à un rencard alors.



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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyDim 26 Fév - 20:42

Le Carnival.
En fait, c’est seulement au moment d’avoir exprimé ce mot que je me rends compte que c’est bien lui qui vient de sortir. Trop tard désormais pour le ravaler. Même avec tout le sucre et le mauvais café du monde, pas moyen d’effacer ses traces. Je garde mon attention plongée sur ma demie gaufre et la fourchette qui y est plantée. Est-ce que je viens vraiment juste d’inviter (de quoi ?) une totale inconnue à boire un café au Carnival ?
Question rhétorique. Laissez tomber.

Je soupire bien malgré moi. Et n’essaie même pas de le cacher. Le nombre de sous-entendus dans cette discussion atteint des nouveaux sommets. Moi qui pensais cela impossible après le fiasco en présence de appelez-moi-Tegan. Ma réputation en prend un sacré coup. Bon, autant qu’elle pouvait s’en prendre un bien sûr. Et autant que réputation il y a. M’est avis qu’il y en a même plusieurs : la psy rabat-joie, la meuf qui attaque les ados avec son sac, la catastrophe ambulante au premier degré pas franchement folichon … Ah il y a la zarbi qui caresse le ventre des catins sur le toit aussi. Celles-là même qu’elle a rencontré par un fortuit hasard au, je vous le donne dans le mille, CARNIVAL !
‘tin, on va finir par croire que j’ai des actions en banque dans cet établissement (j’en conviens, il doit faire partie des plus rentables de tout Downfall).

Si je pouvais m’enfoncer dans ma chaise là, tout de suite, maintenant ; avant de me faire avaler par le sol sous la table … ma foi, je signe où ? Non, non, il en va de soi que je dois régler la note d’abord. Il ne faudra pas non plus que la demoiselle pense que je me nourris à ses frais. Ce serait le pompon après avoir instigué tout l’absurdité de cette rencontre. Mais qu’est-ce qu’il m’a pris au juste de lui proposer ce fichu croissant ? Et qu’est-ce qui a bien pu lui prendre à elle d’accepter ?!!
Argh, tout ça parce que quelqu’un m’a conseillé d’investir dans un sac plus grand ! Ouais ben avec Gucci tout ceci ne se serait jamais produit ! Certes, il y avait plus de chance que je l’assomme directement et qu’elle atterrisse dans un lit au dispensaire, mais au moins je n’aurais pas été son médecin attitré. Conflit d’intérêt oblige.
… j’aurais pourtant fini par lui proposer un café, histoire d’enterrer la hache de guerre … non? Et ça nous aurait irrévocablement ramené à l’instant présent. C’est officiel, j’étais condamnée dès le départ !

Son petit rire me sort de ma pseudo-rêverie. J’en aurais presque oublié que je n’étais pas seule à cette table. Ce qui peut sembler assez ironique. Je redresse donc machinalement le menton afin de reporter mon attention sur elle. Elle dont je ne connais toujours pas le nom d’ailleurs. Mais est-ce seulement important ? Ne serait-ce pas justement avancer un pas de plus vers ce lieu où les sous-entendus des deux côtés n’ont de cesse de nous dépasser ? Même si à bien y réfléchir, qui a besoin d’un nom de nos jours ? Et qui pour me garantir qu’elle me donnerait le sien si je venais seulement à le lui demander. Son sien de vrai je parle. Est-ce que cela existe encore de ce côté-ci du mur ? Outre peut-être le mien. Qui n’est pas vraiment le mien non plus. Mais qui m’arrange bien. Du moins à Downfall. Mais je m’égare.

Une nouvelle fois, elle me sauve de ma noyade psychologique. C’est qu’elle a plus que raison en affirmant que l’excès de fatigue commence à me faire délirer. Mais existe-t-il vraiment un remède miracle à des mois, voire carrément des années, d’insomnies à répétition ? Certes, la nuit dernière (enfin, l’avant-dernière, vu que là je viens de terminer de bosser) j’ai réussi à dormir quelques heures ; mais ce n’est pas non plus ça qui va donner naissance à un miracle. Puis le premier coup sur le nez m’avait déjà envoyé dans les étoiles ; alors je vous prie de croire que le deuxième poing fermé il avait intérêt à faire au moins aussi bien. Je vais finir par croire qu’il faut viser le milieu de mon visage pour que ce soit un tant soit peu efficace … si je pouvais néanmoins éviter d’en arriver là. Je préfère de loin m’abstenir.

Mais au moins mon interlocutrice connait, voire même côtoie, le Carnival. Et vu sa connaissance du café qu’on y sert, on pourrait en déduire qu’elle y bosse. Car soyons honnêtes, ce n’est pas vraiment la clientèle qui va se servir ce genre de breuvage au bar … n’est-ce pas.

Elle hausse les épaules. Et je l’imite dans ce geste.

- « Je n’ai jamais adepte du café. Ni ici, ni à LA, ni à New York. »

Et je fourre un troisième carré (enfin je crois, peut-être on est déjà à quatre ou cinq car j’ai bien dû faire quelque chose pendant que je me perdais dans les méandres de ma propre sottise) dans ma bouche tout en balançant l’information comme si de rien n’était. De toute façon, il est désormais trop tard pour rebrousser chemin.

- « Pas plus que des gaufres. Il faut aller en Europe pour celles-là. »

Que je rajoute comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Il est dit qu’il est généralement plus facile de se fier à un inconnu. Preuve en est. Il ne me reste plus qu’à lui avouer que mon mari est un pervers narcissique et que si jamais il nous surprenait ici à déjeuner en toute tranquillité, il passerait pour l’époux parfait mais que ce serait assurément la dernière fois qu’elle me verrait. Mais ça, même sans Wil c’est un peu ce qui risque d’arriver. Sauf si elle avait le malheur de finir aux urgences pendant une de mes nombreuses parties de bénévolat. Ou qu’on finit par aller manger ensemble. L’un dans l’autre …

- « Vous avez déjà été de l’autre côté du mur ? »

Tant qu’à faire, autant voir jusqu’où nos confessions intimes mutuelles peuvent nous mener … non ?

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 23 Mar - 21:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptySam 4 Mar - 14:50




Une petite question s'il vous plait


Qu'est ce qui était en train de se passer présentement ? Il semblerait que le but premier de cette entrevue soit passé au second plan, et que vraiment, vous étiez en train de vous intéresser l'une à l'autre, aussi étonnant que cela puisse paraitre. Qui était réellement Mickaëla ? Est ce qu'elle faisait partie des rats ? Possible, peu importe à vrai dire, elle semblait avoir une personnalité à part entière, elle ne semblait pas être dans les sentiers battus et rebattus par tout le monde, mais sur un chemin qu'elle seule semblait bien vouloir emprunter. Et finalement, tu trouvais tout cela très intrigant, encore plus le fait qu'elle venait donc de t'inviter à boire un café au Carnival of Sins, territoire des Blackened Beauty. Elle semblait y avoir quelques habitudes, à moins que ça ne soit son repère pour tirer de bons coups, mais l'invitation, bien qu'implicite n'était clairement pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Vu l'heure, ce ne serait pas ouvert sans doute, mais cela pouvait attendre, cela pouvait se faire ce soir, si elle ne travaillait pas et qu'elle en avait envie. Tu tenterais ta chance si elle ne le faisait pas avant, parce que oui, plus le temps passait, et plus tu sentais qu'il était en train de se passer quelques choses autour de cette table, dans cet hôpital, avec ce café absolument affreux, et cette gaufre en plastique prémâché. Quoiqu'il en soit, elle n'était pas adepte de café, alors que toi, tu adorais, la faute a une vie de l'autre côté du mur où ce breuvage était fait régulièrement et que tu t'étais acheté une belle machine à café. Elle doit prendre la poussière depuis le temps, sauf si tes parents sont venus de temps en temps faire un brin de ménage dans cet appartement toujours aussi vide depuis que tu es ici. Mais tu te dis qu'un jour, il te faudra retourner là-bas, qu'un jour tu vas devoir partir d'ici, et que donc, tu retrouveras la vie normale. Tu es presque certaine que Downfall te manquera quand on te dira que ta mission est terminée. Celle-ci pourrait d'ailleurs se terminer, parce que d'ici quelques jours, quelques semaines, ta mission première prendra fin, ton but, celui de faire tomber les prayers atteindra sa finalité avec la chute de ses derniers. Mais tu le sais, tu mettrais trop de temps à te refaire à la vie de l'autre côté, tu errerais dans une vie sans but. Désormais ta vie se fera ici, dans une nouvelle mission d'infiltration. Tu as ça dans le sang. Dans les annales de LAPD, tu es celle qui a survécu le plus longtemps. Soit les personnes sont mortes, soient elles ont réussies à être exfiltrées de justesse de l'autre côté, mais aucun n'a survécu aussi longtemps. Aucune n'a été assez folle pour replonger immédiatement dans le bain à remous qu'est le quartier expérimentale. Mais lorsque tu discutes avec celle qui te fait fasse, tu es loin de te douter de la chute du cartel. Bref, tu souris lorsqu'elle parle de gaufres qu'il faut manger en Europe. Il parait que les belges ne sont pas mauvaises.

" J'ai toujours été adepte de café, j'ai réussi à en faire venir du monde entier ou presque. Je crois que celui que j'ai préféré venait du Honduras. Mais ça fait une éternité que je n'en ai pas bu. Pour les gaufres, il parait que les belges sont pas mauvais dans ce domaine, meilleure que ce que nous sommes en train de manger. "

Tu aurais bien dit de déguster mais ce n'est pas le cas, tu ne dégustes pas cette gaufre, mais tu manges quelques choses de mangeable, ce qui est mieux que précédemment avec un café définitivement imbuvable. Mais c'est comme ça, tu n'y peux rien. Et donc, elle pousse le bouchon au delà des retranchements, au delà de ce que personne jusqu'à présent n'a tenté de faire. Elle semble être la première à avoir envie de réellement te connaître depuis que Victoria a été mise dans le dossier des personnes disparues. Il faut dire que dans le coin, les personnes adeptes de café sont plus rares que de l'autre côté du mur, parce que cette denrée est plus rare, plus couteuse aussi, mais que jusqu'à présent, grâce aux Prayers tu as pu en boire suffisamment du côté du Wonderland. Est ce que la machine qui concasse les grains de café était l'indice qui voulait dire que tu as déjà été de l'autre côté du mur ? Possible, mais elle aussi semble avoir pas mal bougée, LA, New York. Qu'est ce que tu pouvais lui dire sans trop de risques ?

" J'ai pu passer un temps de l'autre côté du mur à LA oui. Mais finalement, quand nos racines sont ailleurs, j'ai comme l'impression que l'on est irrémédiablement attiré par Downfall, n'est ce pas incroyable ? "

Ou pas, mais avant d'en dire plus, de rajouter quelques choses qui pourrait te griller, tu manges un nouveau carré de cette gaufre pas vraiment savoureuse, mais à défaut mangeable, consommable serait même le mot juste. Tu ne sais pas dans quelle direction est ce que vous allez, mais vous y aller. Est ce que cela pourrait te mener à ta perte ? Difficile à dire, mais pour le moment, tu t'amuses à jouer avec le feu, pour ainsi dire. Est ce que tu vas t'y brûler ? Possible, mais à priori, pas trop sévèrement si jamais tu réussis à t'y brûler évidemment.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyJeu 20 Avr - 21:24

L’autre côté du mur.
Cet endroit qui me semble à la fois si proche et tellement lointain. À portée de main et en même temps à une distance infranchissable. Si seulement …
Pourtant il va bien falloir que j’y retourne. Dans quelques mois au plus, voire plus tôt si cet avocat qui me coûte un os fait bien son travail. Ou l’inverse. Ce que je crains un peu. Après tout, si les deux premiers n’ont pas réussi, que me vaudrait l’avis d’un troisième sachant que mon mari a réussi à se dénicher le pire d’entre eux ? Mais bref, là n’est pas la discussion. Et je préfère ne pas y penser outre mesure. Pas pour le moment. Pas sur mon lieu de travail. C’est un peu le seul endroit où je réussis, un tant soit peu du moins, à l’évincer de mon psyché. Peut-être est-ce bien pour cela que je passe autant de temps ici … allez savoir.

Je décide de me concentrer sur la voix de mon interlocutrice. Encore et toujours en tout bon, tout honneur. Elle me permet de m’échapper un court instant à tous ces démons intérieurs qui se disputent mon sillage. Enfin, façon de parler – pour l’échappatoire je parle. J’ai comme l’impression qu’elle pourrait me parler pendant des heures de café. Et de toutes les variétés à travers le monde qu’elle a pu goûter, savourer ou whatsoever. Ce n’est pas vraiment le sujet le plus intéressant, mais au moins cela sort des sentiers battus. Elle n’a même pas (encore) évoqué la possibilité que je lui file un petit profil psy rapidos. À moins que ce soit là ce qu’elle essaie de m’extirper à travers son évocation (voire invocation) caféinée. Then again, comment est-ce qu’elle aurait pu deviner ? Non pas que je bosse à l’hosto (ça semble évident, mais en plus si les collègues se mettent à cafter), mais quelle discipline coule entre mes doigts. Hum … je vais peut-être éviter cette comparaison à l’avenir.

Au moins on en revient aux gaufres. Ce qui me rappelle que je n’ai toujours pas réussi à atteindre la moitié symbolique de la mienne (de moitié déjà à la base). Cela peut paraître minimaliste pour un œil non-avisé, mais je vous prie de croire que je viens d’établir un exploit là. D’habitude je ne mange pas autant. Certainement pas de bon matin. Parfois même pas de toute la journée. Il va sans dire, cette rencontre fortuite m’aura apporté mon score nutritionnel des prochaines vingt-quatre heures. C’est parfait tout ça, voilà que je n’ai plus à me préoccuper de la partie bouffe avant demain !

Elle avoue à demi-mots avoir passée du temps hors Downfall par le passé. Avant de rajouter une information à première vue banale, mais qui ne l’est pas pour autant. Je ne peux néanmoins empêcher un murmure de s’échapper.

- « Pas que quand elles sont d’ailleurs ... »

Je disais ça plutôt pour moi-même, il va sans dire. Personne ici ne sait que je suis originaire de ce bled paumé. Et ce serait bien que cela reste ainsi. Mais ce qui est fait, est fait. Ce qui est dit, est dit. Puis ce n’est pas parce qu’elle a deviné certaines choses, qu’elle a forcément une vue totale sur l’entièreté du tableau. Pour autant qu’elle ne commence pas à poser plus de questions encore. Et quelque chose me dit qu’elle est fortiche pour arracher des non-confidences aux gens qu’elle croise au détour d’un fortuit hasard.

- « Dites-moi … »

- Docteur Andersonn!

Je lâche mon (si l’on puit dire) inconnue du regard et me retourne en direction de l’entrée, là même où Claudia (la chef infirmière herself) me toise de haut de son air réprobateur. Je n’ai même pas le temps d’en placer une qu’elle enchérit avec un nom moins autoritaire :

- Vous ne trouvez pas que vous passez déjà assez de votre temps ici ?

Et nous savons toutes les deux que assez signifie clairement trop dans le jargon médical. Je me sens limite comme un gosse qui vient de se faire prendre la main dans le sac et qui, en plus de cela, se fait sermonner devant tous ses copains de classe. Enfin, je présume que c’est le sentiment qui s’y prête le mieux. Je n’ai jamais vraiment eu ce genre de relation à l’école …

Je sais qu’elle a raison et que je n’ai aucune chance de négociation. Même si je lui expliquais la raison du qui, du quand, du comment de l’instant présent – elle arriverait encore à faire culpabiliser la partie adverse (ou soupçonner une connivence quelconque entre nos deux têtes pensantes). Dès lors, afin de limiter la casse, je joue la parfaite petite élève modèle et dépose mes couverts avant de me redresser.

- « Elle a raison. Et j’ai déjà suffisamment abuse de votre temps. »

Je termine d’enfiler mon manteau.

- « Je n’oublie pas que je vous dois encore un vrai café. »

Pourtant je ne prends ni son nom, ni ses coordonnées. En échange, je ne lui octroie aucun des miens. L’avenir nous dira ce qu’il en est. Et c’est fort bien ainsi.

- « Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bien agréable journée. »

Je remets la chaise à sa place et me rends au comptoir pour régler la note (détail important !) avant de rendre auprès de Claudia qui se fera un plaisir de m’escorter personnellement jusqu’à la sortie. Je n’adresse aucun dernier regard à la femme que je laisse, malgré tout, un peu en plan. Tant pis, elle s’en remettra.

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyDim 30 Avr - 22:54




Une petite question s'il vous plait


Un café, une gaufre, il semblerait que vous soyez obligées de vous revoir si jamais vous vouliez boire et manger quelques choses qui ressemble vraiment à ce genre de chose, n'est ce pas ? Si tu pouvais avoir un bon café, ou un bon thé puisqu'elle n'aimait pas trop ça, pour la gaufre, il faudrait faire ça toi-même, mais ça pouvait clairement se négocier. Bien entendu, pour avoir la farine, tu ne feras pas appel à un siphonné du bulbe, ni à un thanatopracteur, ça pourrait être louche quand même pour obtenir de la farine, même si à la rigueur, avec tu pourrais faire des roulés à la saucisse ou peut être des croquettes pour chien ou chat, difficile à dire. C'est pas comme si tu allais dépressuriser une boite de conserve pour avoir une gaufre toute pourrie. Oui, parfois, tu vas loin pour pas grand chose, mais c'est la faute à certains de tes collègues qui ont longtemps ignorés que tu étais une de leur collègue justement. Tu n'as pas fait en sorte de rendre la chose plus officielle néanmoins, mais quand même; si on pouvait éviter de te tirer dessus dans de possibles prochaines rixes, enfin si c'est quelqu'un de la police qui te tire dessus bien entendu, pour les autres, ce sont les risques du métier. Tu sais que tu n'y échapperas pas éternellement, complètement. Bref, pour le moment, l'interrogatoire de Mickaela se transforme en rencontre finalement bien plus agréable qu'il n'y parait. L'interrogatoire qui n'en était pas un, qui était une rencontre fortuite pour un interrogatoire de fortune se révèle être une rencontre plus sympathique que ça. Bien entendu, il y a eu des réactions un peu bizarre parfois, mais c'était pour gagner un peu de temps, et du temps, tu en as encore devant toi même si elle, elle veut sans doute aller dormir un peu, ça ne lui ferait pas de mal vu la tronche qu'elle se paye avec son nez et sa fatigue. Mais ça ne la rends pas moins laide, au contraire, ça a son petit charme. Ainsi donc, tu lui réponds de façon plutôt énigmatique par rapport à ce café que tu as pu boire ici, ou ailleurs, de l'autre côté du mur ou non. Tu as bien compris qu'elle venait d'ailleurs que Downfall, du moins, si on lit entre les lignes. Elle ne semble pas s'en glorifier, et ça peut se comprendre mais peu importe, tu n'es pas là pour ça en vérité, tu as obtenue les informations qu'il te fallait, elle n'est point un rat, mais juste un rouage de ce quartier dans cet hôpital où clairement, elle passe trop de temps. Et c'est ce que quelqu'un semble vouloir lui faire comprendre, en l'alpaguant de façon assez violente dans le ton employé même si ça n'a pas l'air de la choquer, ni les autres autour d'ailleurs. Qui est cette personne ? Tu ne la connais pas, peut être une supérieure hiérarchique qui ne comprends pas pourquoi elle est encore là. Quoiqu'il en soit, son autorité semble être importante, si bien que Mickaëla ne bronche pas, et qu'elle s'en va. Elle commence à se lever, elle s'en va alors tu feras de même, dans le timing approprié, autrement dit sans qu'elle se prenne un autre sermon ou d'avantage que celui-ci. Parce que sinon, elle n'osera pas remettre un pied ici. Ainsi, tu la salues toi aussi.

" Et bien bonne journée docteur Andersonn, ce fut un plaisir. "

Tu lui souris légèrement alors que déjà, elle n'est presque plus là. Tu ne saurais comment qualifier cette rencontre. Tu vois bien qu'elle se fiche de son sommeil, de sa santé, tu te demandes même comment elle tient debout tellement elle semble épuisé, et étrangement des idées te viennent en tête. Comment ça tu aimais bien sa façon de déguster à peine cette gaufre ? Non, la vraie question est ailleurs. Depuis combien de temps n'avait-elle pas pris une journée de repos ? Un vrai repas ? Depuis combien de temps n'avait-elle pas réellement pris du temps pour elle ? Était-elle si seule pour qu'il en soit ainsi ? Ainsi donc, tu suis le mouvement alors qu'elle est escortée vers la sortie par celle que tu juges être sa supérieure, ou quelqu'un dans ce genre là. Tout le monde te regarde un peu bizarrement, mais tu n'y es pour rien, n'est ce pas ? Non absolument pas. Et donc, tu suis le mouvement de loin de toute façon, elle va prendre la même sortie que précédemment, donc, tu devrais pouvoir la retrouver facilement. Après quelques instants, tu recroises la "cheffe" dans le couloir. Elle ne semble même pas te reconnaître, mais à priori, elle a relâchée sa proie dans la nature, tu devrais donc pouvoir la rattraper. Tu sors donc de l'hôpital, et tu l'aperçois, un peu plus loin. Tu ne l'alpagues pas, mais tu la rejoins avec un pas rapide, en mode : "coucou c'est moi. " En fonction de la réaction de son visage, tu verras bien si tu peux lui offrir le café maintenant, ou si elle voudra attendre et donc prendre un peu de repos.


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyMar 20 Juin - 22:03

Et voilà. Je me suis faite sermonner. Comme un gosse. Comme une débutante. Comme une voleuse à l’étalage prise la main dans le sac. Ce super grand sac de m###e qui a causé toute cette histoire à la base je vous signale. Oui car si j’avais eu mon fidèle Guzzi sous la main, déjà ça aurait fait vachement moins mal. Et encore. Vu la clé à molette que je lui ai acheté la semaine dernière, il aurait suffi que la tirette soit entrouverte pour que la chose (oui oui la chose) s’envole et vienne éborgner ma future interlocutrice. L’un dans l’autre, cette rencontre se devait d’avoir lieu. Et les blessures ont été suffisamment superficielles pour que je puisse me tanner de m’en tirer à bon compte. Un café dégueulasse et une gaufre qui n’avait de nom que le look. Ça valait bien une petite remontrance de la part de cette chère et tendre Claudia. Toujours fidèle au poste. Et à surveiller mes arrières. Non mais franchement, ça c’est du people management !
Même si j’aurais préféré ne pas devoir subir cet affront devant toute la smala de l’hosto. Je les vois bien ces petits regards en coin qu’on me balance par-ci par-là. Je suis pourtant certaine que je ne suis pas la première à passer par là. Juste que, les faits sont là : Claudia m’aime bien. Allez comprendre pourquoi. Mais je l’aime bien aussi hein, ne me comprenez pas mal. N’allez juste pas lui dire. Même si je pense qu’elle le sait déjà. Sans quoi elle ne se permettra pas autant de familiarité. Si ?

Bref. Tellement perdue en pensées (what’s new ?) je ne remarque même pas qu’on a déjà traversé la moitié de l’hosto pour revenir à mon point de départ. L’entrée/slash/la sortie des urgences. Fichtrement efficace ce pilote automatique. En toute logique, il devrait même me ramener à l’appart en un seul morceau. Enfin, je ne lui en demande pas tant ; c’est compris dans le forfait de base.
J’ai à peine le temps de me retourner que Claudia s’en retourne déjà à son comptoir. Elle me balance un dernier clin d’œil qui m’arrache un sourire bien malgré moi. L’hôpital a vraiment une chance de cocu de l’avoir dans l’équipe celle-là. Voilà bien la personne par excellence qu’il me viendra à manquer le jour où je sauterai le mur pour de bon. Bien que, il ne faut pas tuer l’ours et sa peau et le machin et le bidule. Comme Paris et sa bouteille. Tout ça, tout ça.

Bon ! Et si on rentrait ?
Même si je me demande franchement à qui je viens de proposer ça. D’ailleurs, était-ce seulement une proposition ?
Je hausse mentalement les épaules. On s’en fout un peu non ? Beaucoup, passionnément à la folie même.

Et voilà que je me mets donc en marche. Direction maison (si on peut appeler cet endroit ainsi). Direction Bob plutôt. Qui devrait être content de me voir. Ou pas. Car le fait que je rentre implique non seulement qu’il va sortir (ça ça passe encore), mais surtout qu’il va devoir descendre du canapé. Et qu’il va se faire sermonner. Car il aura réussi à foutre des poils partout malgré le plaid spécial chien que j’ai réussi à dénicher je ne sais plus trop où. De toute façon, c’était l’arnaque du siècle. C’est limite le seul endroit de tout l’appart dénué du moindre poil canin. Et pourtant, si j’avais l’idée de poser ce bout de torchon jaune poussin (excusez du peu !) sur mon lit pour faire barrage … eh bien je vous le donne dans le mil, monsieur y verrait ZHE invitation du siècle !

Et en parlant de ça, l’invitation du siècle, je suis toujours STF : sans téléphone fixe. Ou plutôt, sans cellulaire fixe. Non parce que la ligne fixe, c’est tellement has been. Et puis, surtout, ça se trace plus facilement. Alors on va éviter. Mon téléphone portable donc que j’ai fort probablement oublié chez mon … enfin ma … mouais, mais ma quoi ? Je ne sais pas trop comment on peut définir notre relation. Si déjà relation il y a. Ce qui n’est pas le cas. Pas après une seule nuit du moins. À la limite on pourrait l’appeler mon one night stand. Ce qui pourrait être la fois très cocasse et très ironique vu la nature de notre rencontre. Et encore aurait-il fallu quelqu’un avec qui partager cette anecdote. Ce quelqu’un que je n’ai pas. Fin de la discussion. Et de la blague par la même occasion.

C’est là que je me rends compte que je suis suivie. Enfin, que ma précédente rencontre se promène à ma hauteur. Ce qui me fait hausser un sourcil, sans pour autant arrêter de marcher. Je pourrais trouver cela louche. Je devrais même. Mais n’oublions pas que nous sommes à Downfall. Qu’est-ce qui ne l’est pas ici ?

- « Vous avez oublié quelque chose ? »

C’est la seule raison valable que je vois pour justifier ce comportement un peu flippant sur les bords. Surtout pour quelqu’un qui a été (et est toujours d’ailleurs) victime d’harcèlement.

- « J’ai oublié quelque chose ? »

Ça m’étonnerait. Ou peut-être pas. Après tout, j’ai bien réussi à abandonner lâchement mon téléphone sur la première table de nuit que j’ai pu trouver. Haha, j’adore l’image. Même si l’heure n’est pas à la blague. Sauf peut-être si on parle de celle que je représente ma vie en cet instant bien précis.

Je finis par prendre halte et me tourner vers cette femme dont j’ignore toujours le nom. Tandis qu’elle connait au moins une partie du mien. M’est avis que ce n’est pas très équilibré tout ça.

- « Dites-moi, cette rencontre … était-elle vraiment fortuite ? »

Non parce que j’ai comme un doute là …

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 2 Sep - 21:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyDim 2 Juil - 14:49




Une petite question s'il vous plait


Est ce que c'est comme ça que tu devrais faire ? Non, mais tu le fais quand même, parce que cette femme t'intrigue plus que de raison. Pourquoi ? Tu ne sais pas, surtout que finalement, le but de cet interrogatoire a été évacué de ton esprit, qu'il est évident que Mickaëla ne représente absolument aucun danger pour qui ce soit, à part elle peut être, surtout elle en vérité. C'est une bourreau de travail, elle ne compte pas ses heures, elle vit pour son travail, et étrangement, tu as envie de lui faire comprendre qu'elle ne devrait pas se tuer à la tâche. Elle s'étonne de te voir à ses côtés, mais c'est plus fort que toi. Peut être que tu as oublié quelques choses, peut être qu'elle a oublié quelques choses, mais ça n'a rien à voir avec tout ça, juste une histoire de café, de vrai café ou peut être que ça va au delà de tout ça. Vous continuez de marcher, mais finalement, elle s'arrête et te pose la véritable question, celle qui aurait pu franchir la barrière de ses lèvres la première fois, mais qui a fait tout ce chemin pour ne sortir que maintenant finalement.

" Qu'est ce qui vous fait penser cela docteur Andersonn ? "

Tu utilises le nom que la fameuse Claudia a donné tout à l'heure même si tu sais que c'est son nom de famille, que tu sais même qu'elle s'appelle Mickaëla et quelques petites bricoles évidemment. Tu te demandes ce qui lui fait penser à cela quand même. Est ce que tu es trop insistante ? Un peu quand même, mais bon, vous n'aviez pas réellement eu le temps de finir votre conversation, n'est ce pas ?

" Nous n'avions pas eu le temps de finir notre conversation, alors je me suis dit que peut être je pourrais vous offrir un vrai café et pas l'immondice de l'hôpital ? "

Est ce que c'était une bien piètre excuse ? Oui, certainement que c'était une très mauvaise excuse mais elle était plausible au vue du contexte précédent. Au vue du contexte total de la rencontre, elle avait raison sur toute la ligne, véritablement toute la ligne. Tu ne pouvais pas lui en vouloir donc d'être dubitative, de soupçonner quelques choses, même si ce stade avait été dépassé, largement, alégrement même. Mais le choix était pour elle, peut être serait-il plus judicieux qu'elle aille dormir paisiblement pour se reposer de cette longue nuit de travail. Peut être aura-t-elle besoin d'un massage pour mieux s'endormir ?


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptySam 2 Sep - 21:57

Un fameux doute même.
Tout à coup ça me saute tellement fort aux yeux que je manque de les plisser, un peu comme si je me retrouvais nez-à-nez avec les phares-avant d’un gigantesque poids lourd qui fonce droit sur moi car j’étais encore en train de rêvasser tandis que je traversais la rue. Tiens, ça ne sonne presque pas comme un fait vécu, n’est-ce pas ?
Et je rêvassais. Ce qui n’est pas difficile. C’est généralement mon activité toute en haut de la liste quand je ne bosse pas. Ce qui arrive la moitié du temps. De ne pas bosser je parle. Et donc, par la force des choses et de la logique des équations : de rêvasser. C’est fichtrement efficace. Et au moins autant nécessaire si on veut survivre à cet Enfer qu’est la terre. Sauf que voilà, toute action ayant ses conséquences et blah et blah et blah ; ben voilà que je me ramasse la mienne en pleine tronche. Enfin, façon de parler sinon ça ferait sensiblement plus mal. Ce que mon nez n’aurait pas forcément apprécié. Moi non plus d’ailleurs. Mais vous comprendrez qu’il est quelque peu plus concerné que moi par toute cette histoire.

Et si on en revenait à nos moutons ?
Accessoirement au loup qui a réussi à se faire passer pour ?
Non parce qu’elle en est un. Je le sais. Je le sens. Dans tout mon être et à travers toute mon âme. Non, je déconne. Enfin, un peu seulement. N’oublions néanmoins guère certains traumatismes du passé. Et nous savons que ceux-là, en particulier, ont la vie dure. Et la mort encore plus. Donc oui, ça me renvoie clairement quelques souvenirs dans la face (qui va finir par en avoir marre de se ramasser des trucs et autres). Je prends pour autant en compte cette partie de ma vie. Peut-être que ce n’est vraiment qu’un simple concours de circonstances. Un fruit du hasard (auquel cas, désolée de le dire, mais il est pourri !). Mais pour le même prix, ça ne l’est pas. Et connaissant ma relation un peu tendue (pour ne pas dire autre chose) avec mademoiselle karma … (oui, oui je sais, c’est LE karma, je suis néanmoins d’avis que c’est une femme qui doit se cacher derrière vu ce qui s’y trame). Une demoiselle. Tout comme celle qui se présente à moi. Un sourire aux coins des lèvres. Comme si de rien n’était. Comme si tout ceci n’était autre que la plus banale des banalités (excusez du peu !).
Quand je vous dis que je les attire, les psychopathes et autres psychopompes du genre.

Je sens ma tête se pencher un peu de côté tandis que je la regarde avec un peu plus d’insistance face à cette proposition au moins aussi douteuse que fut la mienne un peu plus tôt dans la matinée (il ne doit toujours pas être plus de sept heures là n’empêche).

- « Alors soit vous m’invitez au Carnival, soit vous m’invitez chez vous. »

À pouf, les deux seuls endroits de toute cette maudite ville où on peut trouver un vrai café de nos jours. C’était à quelques miettes près, la conclusion de notre ô combien passionnante discussion, non ?

- « Vous conviendrez du fait que cela est quelque peu interpellant. »

Si elle voulait un rencard, pourquoi ne pas avoir cafté d’entrée de jeux ? Ça nous aurait évité à toutes les deux un déjeuner digne de la réputation de Downfall. Certes elle aurait essuyé un refus net et catégorique, mais elle pense m’arracher autre chose après royal trente minutes de bavardage ? C’est le plan drague le plus pourave auquel j’ai déjà eu le plaisir d’assister. Même avec mon manque d’expérience à la clé, ça prêterait plutôt à rire … non ? Enfin, c’était peut-être son but au final ? Femme qui rit, plus facile dans son lit ? Ou un truc du genre non ?

- « Et si vous me disiez plutôt ce que vous attendez vraiment de ma part … »

Autant arrêter de tourner autour du pot et aller directement droit au but non ? Ça fera peut-être mal sur le coup, mais ensuite nous pourrons toutes les deux reprendre le cours fort sympathique de nos petites vies de m#rde. Y’a de l’idée, vous ne trouvez pas ?

- « … mademoiselle l’inconnue ? »

Oui, parce que c’est toujours la même qui est désavantagée dans la balance et ce n’est pas pour dire, mais ça va finir par la gonfler grave.

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyVen 8 Sep - 14:49




Une petite question s'il vous plait


Pourquoi est ce que tu étais revenue à la charge comme ça, aussi rapidement ? Peut être parce que finalement, tu avais compris que le but premier de cette entrevue ne servait à rien que Mickaëla n'était pas méchante, au contraire, qu'elle avait peut être besoin d'amie, d'attention, parce qu'en dehors de son métier, ça ne semblait pas être la joie, même à l'hôpital ça semblait être compliqué. Elle était de celles qui se perdent au boulot, qui y passent des heures, même au delà de leur quart de travail, même sur leur temps libre. Elle était de ces personnes là, et finalement, toi aussi, tu étais du genre acharnée, complètement acharnée même puisque tu étais ici depuis déjà bien trop d'années mais tu étais fidèle à toi-même, tu n'avais pas "encore" cédée aux sirènes des Prayers, continuant de mener un double jeu dangereux pour récolter des informations et réussir tôt ou tard à les faire tomber. Les chardons s'amoncelaient sur la tête du cartel, et tu n'y étais pas étrangère. Mais avec elle, tu avais envie de plus de légèreté, trop peut être, et tu venais de te griller toute seule avec ton café ... Et l'avait vu, elle l'avait même très bien compris, trop bien même devrais-tu t'avouer et ta parade avait été plutôt mauvaise. Tu en sourirais presque, tu étais grillée quoique tu fasses de plus, n'est ce pas ? Elle n'est pas bête, bien au contraire, elle est même plutôt intelligente, et tu aimais la personnalité que tu étais en train de découvrir au delà des informations préliminaires que tu avais obtenue. Et ainsi, elle en concluait que tu l'invitais au Carnival, ou chez toi ce qui n'était pas complètement faux.

" J'ai les clés du Wonderland, il n'y a personne à cette heure-ci, ils dorment tous, et je sais qu'on a du bon café, mais peut être que vous préférez le Carnival, ou chez moi, c'est à votre guise. Qu'est ce qu'on ferait pas pour un bon café après tout ? "

Elle n'aimait pas spécialement ça, mais c'était parce qu'elle ne connaissait que celui de l'hôpital ou presque puisqu'elle parlait du Carnival, signe qu'elle avait déjà bu un café là-bas, il y a peu de temps, assez peu de temps pour en avoir eu un bon en tout cas. Tu continuais dans ce sens là, mais là où vous seriez les plus tranquilles, ce sera au Wonderland ou dans ton appartement, autant le dire. Jusqu'où cela irait ? Tu ne saurais pas dire, pas encore, tu te demandais si elle était ouverte à plus qu'un bon café. Elle se montrait suspicieuse quand à ce plan drague foireux. Il faut dire qu'à la base, ça n'en était pas un, mais que dans ton esprit, tu tu te disais qu'il était possible de joindre l'utile à l'agréable, mais tu ne la forcerais aucunement, elle était libre de choisir là où elle voulait boire son café. La sécurité était de le prendre au Carnival, aux yeux de nombreuses personnes, tu ne pourrais rien tenter de mauvais même si ce n'était point ton intension. Mais il y avait le Wonderland, habituellement fermé en matinée puisque les gens s'y amusent jusqu'au bout de la nuit. Et puis éventuellement chez toi, là où il y avait le plus de risques pour elle, mais où elle cèderait peut être le plus facilement ... Et donc, elle te demande ce que tu veux, te demandant habilement ton prénom, un nom au moins. Et tu souris à cela. Tu ne t'es pas présentée. Il faut dire que tu ne comptais pas t'éterniser à la base mais que tes plans ont évolués.

" Georgia, je pensais m'être présentée après notre carambolage mais visiblement ça n'a pas été le cas. Je manque à tous mes devoirs, c'est bête, n'est ce pas ? "

Tu tentes de ... l'attendrir ? Oui, on dirait bien que c'est quelques choses comme ça, tu tentes quelques choses mais est ce que ça va fonctionner ? Tu n'y crois pas trop, mais de toute façon, tu ne peux plus faire machine arrière maintenant, c'est trop tard. Elle répondra ce qu'elle désire, à sa guise, et tu t'y plieras malgré tout. Tu ne peux pas faire de miracles quoiqu'il arrive, tu verras bien.



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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait - Page 2 EmptyLun 9 Oct - 20:17

Est-ce que j’ai vraiment envie de connaître son nom ? Non, c’est évident. Puis ça nous mènera une étape plus loin dans notre relation – peu importe ce qu’elle peut être pour le moment. Sauf que voilà, le mal est fait. Le point d’interrogation est tombé. Après, libre à elle de me répondre en toute honnêteté ou de me balancer la première chose qui lui vient à l’esprit. On n’est plus à ça près n’est-ce pas. Sauf que, là encore, c’est toujours les mêmes qui se tapent la carte du désavantage. Quelle idée saugrenue aussi de venir empiéter sur mon terrain de jeu. Accessoirement, le sien vu que mon lieu de travail vient de se retourner contre moi. L’hosto et sa charité n’ont jamais eu un arrière-goût ironique aussi prononcé dans ma bouche. Ou plutôt dans ma tête. Car je me garde bien de partager ces stupides pensées avec mon interlocutrice. Qui trouve déjà le tout bien trop amusant à mon goût. Mais qu’est-ce qu’elle pourrait bien avoir à en faire hein ?

- « Le Wonderland ? »

J’arque un sourcil. Ce nom ne me dit rien. Pas étonnant vu que je vis quasi recluse dans mon appart depuis que j’ai emménagé de ce côté-ci du mur. Je ne sors que le strict minimum légal : boulot – maison. Maison – parc. Times. Et les rares fois où j’ai osé m’aventurer plus loin dans mes retranchements … eh bien disons que je n’en garde pas un souvenir particulièrement plaisant. Pour dernier exemple : rien qu’en empruntant le trajet habituel boulot-maison, j’ai réussi à me faire emporter dans cette saloperie de manifestation qui m’aurait coûté mon nez. Faut dire qu’elle n’en voulait pas plus. Même si je le lui avais volontiers cédé. Mais c’est une autre histoire !
Le Wonderland donc.

- « Ça sonne comme une vraie planque de junkie. On se fout une aiguille dans les veines et on saute dans le lapin d’Alice ? »

À moins qu’on saute ledit lapin ?
Voire carrément son Alice ?
Fichtre, c’est vrai que Downfall ne manque pas d’endroits de petites vertus ; mais à ce point-là ? Est-ce que cela m’étonnerait donc ? Ben voyons, vous connaissez d’ores et déjà la réponse à cette question qui est loin d’en être une.
Je reste donc très sceptique vis-à-vis de cette invitation. Trop de sous-entendus tue le sous-entendu ? Pas en ce qui me concerne.

- « Très bête ou très calculateur. La balance penche autant d’un côté que de l’autre. »

C’est qu’elle est vraiment insistante cette Georgia. Et vue ma longue expérience en la matière (on est psy ou on ne l’est pas), j’ignore si un bon vieux NON fera l’affaire ou si ça ne fera que déclencher le mode autodéfense (et plus si affinités). Entre-temps on s’est suffisamment éloignées des urgences pour limiter la présence de témoins gênants. Bien joué miss.
D’un autre côté, qu’est-ce que j’ai à perdre ? Outre le fait que personne n’a un double de mes clés pour aller récupérer Bob le cas échéant. Ah tiens, en parlant du loup !

- « Malgré votre aimable proposition, ‘tain dis, combien de pommade peut-on mettre avant de dégueler ? je vais devoir décliner l’offre. »

Comme si elle ne s’y attendait pas voyons.

- « Bob m’attend à la maison. Il doit s’inquiéter de mon retard. »

SOOOOOOOOOOOOOOOO not. Grosse pantoufle qui est en train de vivre sa meilleure vie depuis qu’on a déménagé et que j’ai trouvé un taf où je passe plus de la moitié de mon temps, si pas la trois quart et des poussières.

- « Mais comme vous semblez vraiment insister sur ce café … »

Ce que je ne comprends décidemment pas … une bonne bouteille de vin à la limite. Un cocktail à édition limitée. Ou encore un truc qui déchire bien et efface toutes les vilaines pensées. Mais du café … mouais, la psy en moi trouverait assurément quelque chose à en déduire, mais comme elle n’est pas en service là, on va la laisser dans son coin et royalement la nier. Elle bouffe déjà beaucoup trop de mon temps.

- « On peut s’en prendre un à l’occasion. »

Non, non, inutile de demander ; même moi j’ignore pourquoi je lui propose ça. On mettra ça sur le coup de la commotion cérébrale que personne n’a jugé utile de diagnostiquer vu que mon nez prenait toute l’attention. Après avoir passé la nuit sur le canapé d’une infirmière, puis dans le lit d’une péripatéticienne, franchement on n’est plus à ça près non ? Ne dit-on pas jamais deux sans trois ?
Ha. Ha.

- « Inutile de vous laisser ma carte, vous savez où je bosse. »

C’est surtout que mes cartes sont devenues obsolètes depuis que j’ai quitté mon autre vie. Et que ça ne sert pas à grand-chose d’en faire imprimer des nouvelles vu que je passe mon semblant de nouvelle vie au même endroit. Jour après jour. Nuit après nuit.
Je vais arrêter de ruminer ça avant de tomber moi-même en déprime.
Mais si on n’est plus ça près.

- « Vous n’avez qu’à me faire signe la prochaine fois que vous passez dans le coin. »

Juste pas ce soir s’il vous plait, ce serait tellement gros que je devrais demander à Claudia de jouer mon alibi et elle va me tanner avec cette histoire pour le restant du mois. Déjà qu’elle va se marrer comme une baleine quand elle apprendra où mon téléphone a supposément passé la nuit … encore et toujours lui, je vais finir par l’attacher à un arbre et l’abandonner au bord de la route !

- « Sur ce, je vous souhaite une belle journée Georgia. Au plaisir. »

Ou pas.
Mais ça je me retiens bien de le rajouter.
Déjà je me remets en route vers ma prochaine destination.
Un lit qui ne veut pas de moi.
Et un chien qui boudera mon retour autant qu’il me clamera son amour inconditionnel tout en me faisant culpabiliser de ne pas passer assez de temps avec lui.
L’histoire et le résumé de ma vie.

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