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 {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait

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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyMer 7 Sep - 22:43




Une petite question s'il vous plait


Il allait falloir faire quelques vérifications. Et tu avais optée pour la brune qui s'était fait embarqué par la blonde peu avant la fin des incidents et le ravalement de façade de presque tout le monde. Quelques morts avaient été à déplorer, un du côté des prayers notamment, rien de trop grave en soi, les risques du métier pour ainsi dire. Il n'était pas la première perte, il ne serait pas la dernière, mais ça faisait un bon petit paquet de personnes à voir, analyser et donc à questionner et tu l'avais choisie, elle, pour commencer, tu laissais la blonde à quelqu'un d'autres. Il y en avait d'autres à aller voir, mais il fallait bien se partager un peu le boulot, n'est ce pas ? Oui, clairement, et donc, tu optais pour celle qui semblait être psy à l'hosto du quartier expérimental. Elle devait avoir une tonne de boulot, et déjà t'en rigolait. En vrai, tout le monde ici avait besoin d'un psy, parce que tout le monde est fou, alors tu connaissais déjà ton angle d'attaque. Ce soir tu allais te préparer à aller la cueillir au petit matin, après sa nuit de travail, elle sera bien crevée, elle n'en pourra plus et tu n'auras qu'à lui poser deux trois questions et le tour sera joué pour savoir si elle était une nuisible ou pas, enfin dans ce genre là. Quelques choses te disait que tu perdais ton temps, mais si tu discernais la moindre once de doutes, tu ne la lâcherais pas d'une semelle. Peut être pas aujourd'hui, mais tu ferais en sorte que tu connaisses les moindres minutes de son emploi du temps, et que peut être elle puisse t'emmener là où il fallait. Quoiqu'il en soit, tu analysais les clichés qui avait été pris du doc, avant qu'elle ne sorte du champs, peu de temps avant que l'armée n'arrive et que plus ou moins tout le monde soit pris en charge sous cette pluie un peu trop battante. Mais les clichés étaient exploitables, c'était ça de pris. Et donc, tu te lèves aux aurores pour intercepter Andersonn, avec deux n et pas un seul, étrangeté de l'orthographe qui te fait sourire bien trop facilement. Tu regardes donc l'heure, elle ne devrait pas tarder à émarger, tu devrais pouvoir la voir sous peu, et déjà tu sais ce que tu vas pouvoir lui dire, et lui offrir, en guise de bonne volonté. Tu n'as pas eu dans ta récolte d'informations l'anecdote, mais comme tout le monde, tu supposes qu'elle aime bien le café, ou le thé, ou une boisson dans ce genre là que tu lui offriras volontairement pour une petite séance de psychanalyse gratuite, ou quelques choses dans ce goût là.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyVen 9 Sep - 21:23

Tic tac.
Tic tac.
La petite aiguille de l’horloge murale grignote chaque seconde comme si c’était une course contre le temps. C’est une façon de voir les choses. Pour ma part c’est surtout la grande aiguille qui m’intéresse. Celle qui prend des plombes à arriver au XII. Oui parce que dans la salle des profs, pardon dans la salle de repos, ça fait beaucoup plus chic que les modèles standard. Et puis ici tout le monde est censé savoir lire les chiffres romains. Non sans déconner, la plupart des patients admis aux urgences ne savent même pas signer un document autrement qu’avec un non-moins-magnifique X. D’un autre côté, ça peut aussi être en lien avec le besoin d’anonymat. Qui suis-je donc pour juger ? Peut-être bien la psy de garde qui doit déterminer si je leur accorde leur bon de sortie ou pas ?

Je dois bien avouer que la nuit a été plutôt calme. Deux overdoses et un accident de la route. En plus des habitués et des habituels bien sûr. Rien de folichon. Rien de particulièrement excitant ou encore exaltant. Rien qui ne mérite que je ne ramène à l’appartement du détail croustillant à partager avec Bob. Rien non plus qui m’a suffisamment épuisée que pour me laisser un ersatz d’espoir de sommeil. Quelque chose me dit que ce n’est pas aujourd’hui que je vais me choper mes sept heures d’inertie. Un petit assoupissement peut-être. Et encore.
Tant pis, cela fera une longue promenade pour Bob et cette fichue application qui compte les pas me conseillera de manger mes cinq fruits et légumes quotidiens pour tenir le rythme.

L’horloge finit par m’accorder ma journée. Le temps de glisser ma blouse blanche dans mon casier et de choper mon sac que déjà je quitte la pièce. J’échange quelques mots avec les collègues qui prennent le relai et je passe une dernière fois par le comptoir des infirmières, m’assurer que j’ai signé tout ce qu’il fallait et que ma présence n’est plus requise dans l’immédiat. Ce qui est le cas. J’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Une heure de plus, une heure de moins – on n’est plus à ça près. Je prends dès lors congé de l’endroit en souriant aux dernières paroles que l’infirmière en chef me balance. Reposez-vous docteur. Elle n’y croit pas plus que moi. Mais ça ne fait pas de mal pour autant.

Tandis que je m’éloigne des portes coulissantes des urgences, je commence à trifouiller dans mon sac. Pour autant qu’on puisse appeler cette chose ainsi. Mon Guzzi me manque (même si on est d’accord qu’il est callé quelque part bien au chaud dans ma garde-robe). Mais avec tout ce qui se balade dans les rues – et les agressions en même pas un mois de temps – je n’ai pas pu faire autrement que lui trouver un remplaçant. Un truc certes passe-partout (même pas un écusson de sous-marque ou de contrefaçon, non mais je vous jure ; peut-on tomber plus bas ?!!), mais six fois trop grand. Il me fait vaguement penser au sac de Mary Poppins (ou de Hermione Granger pour la nouvelle génération). J’ai de quoi faufiler mon bras entier dans cette chose ! Alors vous vous doutez bien que ce n’est pas la bestiole la plus pratique à manipuler. D’ailleurs voilà que je dois m’y prendre à deux mains pour continuer ma fouille archéologique. D’une main je tiens la sangle tandis que de l’autre je tripote les entrailles de la bête. Le tout … sans m’arrêter. Sans regarder. Ainsi donc, ce qui dût arriver arriva : je percute quelqu’un. Je ne sais pas trop où exactement (tant le lieu que l’anatomie), ni comment (enfin si un peu quand même) ; mais ça arrive. Je lâche aussitôt le coupable (qui reste bien malgré lui accroché à mon coude vu que la sangle a glissé) et vais pour assister sa victime.

- « Oh je suis vraiment confuse, veillez m’excuser. »

Je ne sais pas trop si je suis censée la toucher ou pas. Certaines personnes (nombreuses et variables) n’aiment pas vraiment le contact physique imposé par un tiers. J’en fais partie. D’un autre côté, ce serait peut-être faire preuve d’un cruel manque de tact. Comme des mots lancés à la hâte, mais sans réelle intension de percuter.

- « Vous allez bien ? »

Question àlakon, j’en conviens. À sa place je n’aurais probablement pas hésité à lancer une insulte ou un gros mot bien place. Que j’aurais probablement bien mérité. Ça tombe elle l’a dit. C’est juste que je n’écoutais pas. Vu que je cherchais cette saloperie de téléphone portable. Ça tombe il n’y est même pas et je l’ai oublié sur la table de chevet hier soir en décampant …
Mais ce sera un souci pour plus tard. Revenons à nos moutons. Enfin notre brebis. Enfin non, ça non plus ça ne se dit pas.

- « Je peux vous offrir quelque chose pour me faire pardonner ? Un café ? Un croissant ? Un ticket prioritaire aux urgences ? »

Un sac élastique ?
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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyJeu 15 Sep - 17:12




Une petite question s'il vous plait


Tu as bien visualisé la brune, tu sais qu'elle ne tardera pas à sortir de son travail qu'elle doit adorer par dessus tout vu les heures qu'elle se tape, presque toujours de nuit, là où elle doit avoir les pires cas, mais qui es tu pour juger de cela après tout ? Tu es ici depuis un paquet d'années maintenant pour avoir vu des choses bien plus terrifiantes, plus terribles clairement. Et donc, tu regardes l'heure, voilà plusieurs minutes qu'elle a terminé son quart de travail et que donc, elle ne tardera plus à arriver. Et tu la vois, elle est en train de fouiller dans son sac, elle ne regarde pas devant elle. Tu en souris, elle te donne une belle opportunité pour que la rencontre soit fracassante. Alors tu décolles ton épaule du mur et tu te mets légèrement sur sa trajectoire, pas de quoi vous faire mal mutuellement, juste qu'elle te fonce dedans et que donc, ce ne soit pas toi qui soit dans l'obligation de t'excuser, mais bien elle. Et ce qui devait arriver, arriva, elle te fonce dessus, pas méchamment, mais tu es repoussé à un petit mètre d'elle, et tu te donnes un air légèrement choqué, rien de grandiose mais de toute façon, même si vous aviez été tête en l'air toutes les deux, la vraie fautive, c'est elle à ne pas regarder où elle marche aussi. Tu pourrais le lui faire comprendre mais tu n'as pas envie de partir en mauvais terme avec elle dès le départ, ce n'est pas ton but, parce que même si elle ne sait rien, qu'elle ne t'apportera peut être rien dans l'immédiat, tu sens qu'elle pourrait t'apporter quelques choses. Après tout, c'est toujours mieux d'avoir un contact au sein de l'hôpital de Downfall, surtout dans les urgences de nuit, même si elle ne fait pas que ça donc. Elle s'excuse rapidement et s'enquiert aussi rapidement de ton état. Tu lui souris légèrement.

" Je pense que ça va aller, ne vous en faites pas. Et vous ça va ? Rien de perdu ou cassé ? "

Parce que son sac semble être si grand que tu pourrais presque t'y glisser dedans. Tu es un format poche, pas très grande donc ça pourrait le faire si tu te repliais bien sur toi-même. Tu es bien une femme, mais ton sac se résume à aucun ou presque. Pour preuve, tu n'en as pas sur toi alors que pourtant, tu pourrais en avoir besoin. Et donc, elle te propose de t'offrir un café, ou quelques choses dans le genre, ce qui te convient très bien, tu pourras discuter avec elle l'air de rien ou presque.

" Puisque vous proposez, je veux bien un café, je crois que je ne suis pas encore bien réveillée, ça pourrait me faire du bien. "

Tu hausses les épaules, tu lui souris puis tu te tiens légèrement le bassin, comme si elle t'avait donné un coup à ce niveau là de ton corps, l'air de rien, peut être qu'il y aura un petit bleu, mais c'est surtout pour lui faire comprendre que ça ira mieux après un petit café et que donc, tu pourras lui poser les questions que tu veux, ou presque, l'air de rien.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyVen 16 Sep - 21:46

- « Ma dignité. »

C’est sorti tout seul à sa question. Pour le même prix je l’éborgnais, même si elle n’est pas spécialement petite ; ou je la bousculais plus sauvagement, elle tombait et se faisait renverser par une ambulance en intervention. Comment ça j’exagère ? Comment ça je regarde trop de films à gros budgets ? Rien de tout cela voyons. Ce sont des propos on-ne-peut-plus réalistes si on prend en compte mon degré de poisse et autres saloperies. Bon, on ne va pas se mentir : si je lui avais touché le nez, j’aurais D’OFFICE mis ça sur le coup du karma ! De là à dire si c’est le sien ou le mien … j’espère sincèrement le mien, car si on commence à s’y mettre à deux.

- « Et peut-être mon téléphone aussi. »

Que je prends quand même la peine de rajouter. Même si je ne l’ai sûrement pas perdu à terre. Par précaution je vérifie quand même à hauteur de nos pieds. En regardant derrière moi aussi, ce qui envoie mon sac de géant en sa direction. Eh oh toi, tu n’as pas encore fait assez de dégâts ?!!

- « Désolée, il semble un peu trop vous appréciez. »

Vous n’avez toujours pas envie de l’adopter ?
Je glisse mon avant-bras autour de la bête et le colle contre moi, espérant ainsi éviter qu’il fasse d’autres victimes. Vous savez, une fois qu’un animal a goûté du sang … non pas qu’elle saigne … non pas qu’il s’agit d’un sac en peau de croco. De un, vous croyez vraiment que je me trimballerais en plein Downfall avec une pièce de collection pareille ? Déjà que mon Guzzi n’a plus le droit de sortie. De deux, un sac en écailles n’aurait jamais été extensible à ce point. Je n’y aurais jamais perdu mon téléphone. Et je n’aurais jamais agressé quelqu’un dans mon étourdissement.

Pas de résidus de technologie à terre donc et je reporte une nouvelle fois toute mon attention sur ma nouvelle interlocutrice. Pas de gros mots. Pas de gros yeux. Jusqu’elle se tient le bassin en ne se tenant plus très droite. Même si j’ignore comment elle se tenait à la base, vu que je ne l’ai pas vu venir. Du tout. De nulle part. Je grimace un peu tandis qu’elle sourit, ou du moins se force à sourire. Elle veut bien un café. Ah ben tiens, moi qui pensait qu’on ne proposait cela que par formule de politesse avant de se ramasser un laïus de haine et de colère refoulée sur le coin de la … figure. Je pense d’ailleurs avoir haussé un sourcil. Non pas que je ne veux pas le lui offrir ce café. Donner c’est donner, reprendre c’est voler. Et je ne suis pas une voleuse. Juste une étourdie. Qui se demande vaguement où a pu passer son portable. Il va falloir que je retourne à l’appartement de Lovelyn. Juste histoire de m’en assurer.
Mais d’abord le café. Quelle heure est-il d’ailleurs ?
Et je zieute vite fait ma montre, même si je sais avoir regardé l’horloge avant de partir vu qu’elle annonçait ma fin de shift. Ce n’est pas pour autant que je me rappelle à quelle heure le glas sonnait.

- « Six heures vingt-sept. »

Que je me surprends à dire à voix haute. Tant pis, c’est sorti. Et je me redresse de tout mon long pour regarder à gauche et à droite ce qui pourrait bien nous offrir cette boisson des dieux (même si je n’en bois pas, ou du moins très rarement) à une heure aussi matinale. De fait, s’ils pouvaient avoir autre chose, ce ne serait pas top.

- « Je n’ai pas pour habitude de prendre le petit déjeuner autre part que dans la cantine de l’hôpital. »

Ce qui n’est qu’une demie vérité vu que je ne déjeune que très rarement. Et encore, tout dépend de la définition du verbe déjeuner. Mais si madame veut du café, trouvons du café !

- « Et eux au moins ils sont ouverts à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. »

Je hausse les épaules tandis que je tente ma petite note d’humour pour les nuls. Je rajoute même un semblant de sourire en bonus. Je suis sincèrement contente qu’elle ne m’a pas traité de tous les noms en me sautant à la gorge. Même s’il m’aurait suffi d’un coup de sac bien placé pour complètement la faire disparaître dedans. Note à moi-même : prévoir un autre sac.

- « Cela vous convient ? »

Où vous préférez un endroit avec tapis rouge et des flûtes de champagne pour servir le kawa ?

Et sans vraiment attendre sa décision, je commence à me diriger à nouveau vers les portes coulissantes des urgences. Je devine sans problème la réaction de l’infirmière en chef qui va me voir passer en sens inverse. Ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude. Sauf que généralement je tiens au moins une heure complète avant de revenir piquer les miettes.

- « Ne faites pas attention à l’accueil. Ma réputation me précède. »

Et comme nous passons le portique, réglée comme une horloge suisse :

- Docteur Andersonn. Quelle surprise.

- « N’est-ce pas Claudia. »

Et je lui décoche une grimace en coin qui en dit autant sur elle que sur moi, avant de la dépasser avec mon invitée mystère dans mon sillage. Je sais pertinemment que ça va me retomber dessus à la première occasion. Mais au moins cela entretient l’esprit d’équipe. Surtout quand on peut rajouter un indice taquinerie.

- « Vous êtes certaine de toujours le vouloir ce café ? »

Non parce que votre face, au moins, on peut encore la sauver si vous voulez … après il sera trop tard.


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Ven 23 Sep - 22:51, édité 1 fois
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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyVen 23 Sep - 21:40




Une petite question s'il vous plait


Tu lâches un sourire franc au fait que sa dignité soit perdue ou cassée, au choix, mais elle a vu juste pour le coup, et ça te fait bien trop avec un étirement des lèvres sur ton visage. Tu ne sais pas si elle sait qui tu es, si elle se doute ne serais ce qu'un peu de ceci, mais la porte est ouverte pour que tu puisses lui poser deux trois questions à propos de cette manifestation, et de ce qui a pu s'y passer, si elle sait des choses ou si elle ne sait rien du tout. Tu te montres plus souriante que d'habitude, tu te montres avenante alors que pourtant, tu pourrais être en pétard après ce qui vient de se passer. Mais tu ne l'es pas, et donc, tu sautes sur l'occasion pour la tasse de café, enfin, le café qui est fait au pôle restauration de l'hôpital donc d'après ce qu'elle dit, et ça te va très bien. Tu aurais pu le boire n'importe où que ça ne changerait pas grand chose, mais là au moins, elle sera dans son élément, n'est ce pas ? Elle te demande si ça te convient, mais bien entendu que ça te convient, comment pourrait-il en être autrement à vrai dire ? Il ne peut pas avoir tu continues de lui sourire.

" Oui, ça me convient tout à fait, ne vous en faites pas pour ça. Allons-y. "

De toute façon, elle n'a pas vraiment attendue parce que déjà elle est dans le sens inverse, elle retourne à son point d'origine, enfin à l'intérieur de son lieu de travail, et donc à la cantine de l'établissement qui est ouverte en permanence d'après ce qu'elle dit. C'est quand même bien pratique tout ceci, tu aimerais bien avoir une cantine ouverte en permanence, même si bien souvent, tu n'en as pas plus besoin que ça mais parfois, en pleine nuit, quand tu es dans les quartiers des prayers, ça pourrait être bien. Mais ce serait de l'argent perdu ou presque, vous n'avez pas besoin de ça, même si ça pourrait être cool quand même. Tu la suis donc à l'intérieur de l'établissement, une certaine Claudia n'est pas étonnée de la revoir, et elles se chamaillent amicalement. Vous en profitez pour faire un petit signe de main, qu'elle comprenne que tu es bien avec Mickaëla, qu'elle ne te prenne pas pour une squatteuse, ou quelqu'un du genre, ce serait quand même bête, il faut l'avouer. Elle te demande alors si tu veux toujours de ce café, et tu lui souris à nouveau.

" Je ne vois pas pourquoi de bonnes relations apparentes entre collègues devrait me faire peur. "

Et tu hausses légèrement les épaules à cette remarque, ça ne te fait pas peur, bien au contraire, ça aurait tendance à te rassurer. Evidemment, ce n'est pas dans le cadre des Prayers que tu vas agir de la sorte mais vous avez compris l'idée.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptySam 24 Sep - 23:32

Je sens autant que je vois (du coin de l’œil) Claudia sourire à mon retour. Je pense que je viens de faire un record. Bon, si on s’abstient de la fois où je suis partie sans mon sac. Et que donc, forcément, j’ai dû faire demi-tour pour venir le récupérer. Sauf que je m’en suis rendue compte en arrivant à l’appart. Après vingt minutes de marche. Dans le noir. Avec un peu de vent. Mais pas de pluie, sans quoi je l’aurais remarqué plus tôt. Donc oui, c’est bien un nouveau record. Je sens qu’elle va me taquiner avec cette histoire pendant de nombreuses nuits encore. Qui plus est avec une jolie demoiselle dans mon dos. Ma réputation gagne en points ce soir. Les bruits de couloir vont aller bon train. Emerson va pouvoir s’en frotter les mains.

Je sors de ma pseudo-rêverie tandis qu’elle répond à la question que j’avais limite zappé. Ah oui, elle veut toujours son café. Cette prévision semble même carrément l’enchanter. Si je laissais libre court à ma paranoïa naturelle (qui n’est pas naturelle hein, entendons-nous bien, elle n’est jamais rien de plus que le résultat d’une accumulation environnementale, mais passons !), je pourrais presque croire qu’elle l’a fait exprès. Pour un café ? Sérieux ? Je veux bien que les denrées deviennent rares de nos jours, plus encore depuis les récentes émeutes, mais quand même. L’hosto c’est un peu comme une église non ? Toujours ouverte, blah blah blah machin. C’est d’ailleurs vrai, contrairement aux églises ! Avec leurs horaires affichés à tout va et la grosse porte en bois fermée à double tour la plupart du temps. Mais je m’égare.

- « Ce n’est pas la relation qui devrait vous faire peur, ce sont les enjeux dans les couloirs. »

Et je plisse un peu les yeux à cette phrase. Avant de reprendre :

- « Non en fait vous avez parfaitement raison, c’est exactement la relation qui devrait vous préoccuper. »

Je me rapproche un peu (mais vraiment qu’un peu hein) et rajoute d’un ton qui fait penser à un semblant de confidence :

- « C’est pire que le jeu des trônes ici. »

Bon, tant pis si elle ne capte pas la référence. J’aurais tout aussi bien pu utiliser un terme plus latinisé (ce ne sont pas les livres de fantasy qui manquent d’imagination quant à leur jargon local), mais j’aurais pu passer pour une pouffe de la haute bourgeoisie qui aime étaler sa culture générale. Plus précisément son affinité incompréhensible avec une langue morte. Il n’y a d’ailleurs que moi que cela aurait fait sourire. Sauf si, là encore, elle avait la référence. Mais partons du principe que non. D’ailleurs je me suis déjà reculée. Je ne voudrais pas non plus qu’elle se fasse de fausses idées. Un café. C’est tout. Et en parlant de café.

- « Vous risquez d’être un peu déçue par contre. Avec la pénurie qui court les rues de nos jours, m’est avis que cela ressemble plus à du jus de chaussettes. »

Même si je me répète : je n’en bois pas. Du moins pas souvent. Et jamais à l’hosto. Pas depuis le premier jour quand Emerson m’a fait la visite guidée des lieux. Mais on parlait de la machine à café dans le local du personnel. Peut-être qu’à la cantine … ou peut-être pas. Pour le même prix. Exorbitant, même pour un hôpital.

- « Vous aurez remarqué que je ne suis pas très vendeuse … »

C’est peu dire. D’abord je manque de l’assommer. Puis je propose de me racheter. Avant de lui avouer qu’elle s’est faite rouler dans la farine car la marchandise est une contrefaçon de piètre qualité. Euphémisme.

- « Je ne vais pas vous faire l’affront de vous demander encore une fois si vous êtes bien certaine de votre choix. »

Ou l’aide à un ami. Ça peut être utile. Surtout en terrain hostile. Pas que vous y êtes. En même temps vous y êtes tout le temps. Par rapport au mur je parle. Quoi d’autre ?
Et tout en parlant nous avons fini par arriver à la cantine. Où je fais signe de la main à la serveuse du matin. Généralement on ne fait que se croiser (pas de petit déjeuner pour Bibi, remember), mais ça ne fait pas moins ma réputation. Puis il est bien connu qu’il ne faut pas consommer pour se rapprocher des collègues. Elle en est une. Au même degré que le personnel qui constitue l’équipe de nettoyage. La nuit ce sont souvent les mêmes visages qu’on croise. En parlant de visage qu’on croise !
Je lui propose une table et chope une carte au passage. Je la connais par cœur. Même si je n’ai jamais commandé quelque chose qui y figure. Ne cherchez pas. Je lui tends donc le menu.

- « Si jamais vous changez quand même d’avis. »

J’ai la sale impression de passer pour insistante. Elle va bien finir par comprendre que je lui déconseille le café. Comme d’ailleurs tout autre préparation à base de flotte. Pourtant c’est moi qui lui ai proposé l’endroit. Ce n’est pas faux. On aurait eu plus facile si elle avait opté pour un truc un peu plus corsé. Il y a plein d’endroits qui vendent de l’alcool à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Contrairement au café. Et contrairement à l’hosto. Qui n’a pas le droit de servir cette boisson illicite. Dommage. Ou encore heureux.
Choisissez.

D’un air distrait j’observe les allées et venues dans le couloir qui jonche la cafet’ en attendant qu’elle fasse son choix.

- « Vous avez encore mal ? »

Que je demande en reportant finalement mon attention sur elle.
Non parce que je sens qu’il y a un truc qui cloche dans cette histoire.
Mais quoi ?


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Dim 2 Oct - 21:24, édité 2 fois
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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyVen 30 Sep - 15:33




Une petite question s'il vous plait


Tu es donc là pour lui poser des questions même si bien entendu tu vas d'abord boire un café, et que dans la conversation, tu vas t'amuser pour ainsi dire à les lui poser, l'air de rien ou presque. Elle t'a laisser venir à l'intérieur, c'est donc que tu ne lui fais pas peur, à priori, et qu'elle ne se méfie pas, pas trop en tout cas. Tu souris à ses remarques à propos des relations qu'elle possède avec ses collègues, elle a l'air de bien s'entendre, et cela te fait plaisir de voir, que peut être, dans cette ville, il y a des choses qui vont dans le bon sens. Ouais, peut être que ce n'est qu'apparence, mais bon, ça réchauffe un peu ton petit coeur de te dire ça, parce que même si tu es une prayer aux yeux de tous, ou presque, tu restes une flic infiltrées, qui donne des informations régulières à sa hiérarchie, hiérarchie qui ne semble pas faire avancer les choses comme il le faudrait. Est ce qu'elle pourrait croire que tu es corrompue depuis tout ce temps ? C'est possible, alors que pourtant, tu te saignes pour donner des bribes d'informations qui sont essentielles. Est ce qu'un jour tu en auras réellement marre de bosser apparemment dans le vide ? Possible, peut être que tu as déjà enclenchée ce tournant sans t'en rendre formellement compte. Bref, peu importe, tu suis Mickaëla pour aller boire ton café alors qu'elle te fait une petite confidence à propos d'une série qu'elle semble apprécier. Devant tout le monde, il semblerait que vous soyez amie, ou quelques choses dans ce genre, alors que vous ne vous connaissez pas.

" En espérant que ce café ne nous fasse pas cracher des flammes sur Westeros dans ce cas. "

Tu en souriais, tu avais la référence, évidemment. Même si tu avais plus important à faire, il t'arrivait de regarder la télévision ou quelques choses dans ce genre là pour te détendre. Tu as ce qu'il faut pour, alors autant en profiter, n'est ce pas ? Oui, clairement. Et donc, elle insiste pour dire que le café est mauvais. Tu en souris une fois encore, avec un petit haussement d'épaules.

" Je crois que je suis habituée, mais je verrais par moi-même. Au pire, une prochaine fois, on ira ailleurs. "

Ce qui impliquerait qu'il y aura une prochaine fois, ce qui n'est pas certains, mais quelques choses te dit qu'il faudra que tu puisses la garder à l'oeil, et quoi de mieux que de fraterniser avec l'ennemi ? Ne vaut-il pas mieux l'avoir près de soi que trop loin ? Oui, mais peut être qu'elle est une citoyenne lambda et qu'elle t'apportera un peu de "normalité" dans cette vie folle que tu possèdes. Bon, avec la psy de l'hosto ce n'est peut être pas gagné, mais rien n'est perdu, à priori. Vous arrivez donc à la cantine de l'hôpital, là où elle te tend une carte, visiblement, avec tout ce qui est proposer. On dirait que c'est un vrai restaurant mine de rien, tu pensais que c'était juste un self ou un truc du genre mais c'est mieux que ça. Tu regardes quand même la carte, on ne sait jamais mais tu vas rester sur le café malgré tout. Et donc, elle te demande si tu as encore mal. Tu touches à l'endroit exposé mais tu penses que ça ne fera même pas un bleu, à peine peut être.

" Je pense que ça ira, c'est un coup reçu, comme souvent tellement je suis maladroite, je devrais y survivre, faut pas s'en faire. En tout cas, je vais quand même tenter le diable en prenant un café, on verra s'il est juste pas bon, ou véritablement immonde. "

Tu as été habituée à boire un café correct de l'autre côté du mur, et même ici, tu arrives à te procurer quelques choses de convenable, malgré tout. Tu n'en bois pas si souvent que ça, ça reste une denrée rare, de plus en plus rare, mais comme tu fais parti de ceux qui gère le business, tu peux en tirer quelques grammes de temps en temps.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyDim 9 Oct - 20:26

Par-ci par-là on me reconnaît et j’ai droit à un signe de main. C’est l’heure du switch de services. J’accorde quelques sourires. Légers. Mais bien présent. Je me dis que je devrais passer plus de temps ici. C’est à des heures pareilles qu’on croise le plus de people et qu’on apprend tout ce qui s’est passé la veille. Même si je m’en préoccupe très peu. Moi et les bruits de couloirs. Ce qui doit arriver à moi, trouvera bien son chemin. Puis y’a Claudia aussi. La chef infirmière. Toujours au courant de tout avant les autres. Toujours avide de partager les derniers potins. Non j’exagère, seulement ceux qui pourraient m’intéresser (aucun donc, et elle le sait). Elle n’a toujours pas réussi à m’attirer du côté obscur de la force. Ce n’est pas pour autant qu’elle a baissé les bras. Je l’aurai un jour. Je l’aurai. Oui, c’est fort probablement ce qu’elle pense. Et maintenant que j’ai rebroussé chemin avec une jolie demoiselle au bras (il n’aurait plus manqué que j’ai à la supporter vu la violence de mon coup). Je m’attends d’un instant à l’autre la voir parcourir le couloir pour aller récupérer on-ne-sait-quoi de l’autre côté de l’aile JUSTE pour passer devant la cantine. Ce serait du Claudia tout crachée. Mais je ne vais pas faire l’affront à ma (*hum) victime de la snober le temps que ma chère collègue se décide à jouer son cavalier en B6.

Je reporte donc mon attention sur elle (je n’ai toujours pas de nom à lui coller, mais est-ce opportun de le lui demander vu le peu de temps qu’on est supposées passer ensemble … même si, est-ce qu’elle n’a pas sous-entendu plus si affinités ? Non, j’ai dû rêver ça.) tandis qu’elle confirme vouloir tenter le diable de la caféine. Accroc ou casse-cou ? Un peu des deux peut-être. Surtout quand elle prétend être, je cite, maladroite. Là encore, j’émets certains doutes. Et peut-être bien que ça doit se lire sur mon visage. Je devrais le cacher. Mais je ne suis pas en consultation. Alors pourquoi mettre le masque ?

- « Pardonnez-moi mais niveau gaucherie vous parlez à une pro dans le domaine. »

Et c’est peu dire. En l’espace de quelques semaines à peine, j’ai réussi à me faire tellement de bobos de partout et de nulle part que j’ai arrêté de compter. Mes collègues aussi d’ailleurs. Pour être honnête, j’ai même cessé de me déplacer jusqu’aux urgences et je me suis contentée de renflouer ma trousse de secours. Enfin, avec tout ce qui légalement autorisé à y fourrer. Et qui ne me tenterait pas une nuit de grand mal. Mais assez de cela.

- « Et vous n’avez pas vraiment le profil type. »

Ce qui est assez étrange à dire car, on en convient, il n’existe pas de profile type. Ce serait trop facile à filtrer dans la masse. On n’aurait aucune chance face à la sélection naturelle sinon. Bien que, malgré ma gaucherie, une certaine autorité divine (ou whatever qui peut bien se cacher derrière), ne semble pas enclin à me laisser là où la jungle aurait eu tôt fait de me refourguer. À croire que l’univers a besoin de psys pour faire tourner la boutique. À moins que ce soit quelque chose de plus personnel …

- « Enfin, n’y voyez assurément aucun sous-entendu quelconque. C’est que personnellement, on vient à peine de me retirer mes derniers pansements. »

Je mime un truc à proximité de mon nez, que j’évite de toucher de justesse. Comme si ça pouvait expliquer que j’avais réussi à me le casser rien qu’en voulant traverser la rue un jour. Après il y avait le bras. Les côtes. Deux trois autres endroits sans grande importance. Et à l’occasion mon front qui s’est pris l’évier de la salle de bain. Mais le gel fait des miracles de nos jours. Et il ne s’avale pas. Bien que …

- « Et quelque chose me dit que d’ici la fin de la semaine j’en aurai des nouveaux. »

Je préférerais bien sûr éviter, mais tant qu’à faire – autant regarder la réalité en face. Pas assez que pour me retrouver sous respirateur, mais bien de quoi m’empêcher de dormir avec plus d’entrain encore. Surtout sans antidouleurs. Comme si … quelque chose me mettait de manière permanente au défi de rechuter. Et vu le mal que je me suis donnée la dernière fois pour m’extirper de ce gouffre sans fond, non merci. J’ai donné. Pas certain que je ne rechuterais jamais (soyons lucides), mais si on pouvait reporter ce moment fatidique encore un peu ; eh bien ça m’arrangerait.

C’est le moment que choisit la serveuse pour venir prendre notre commande. Je prends deux cafés. Elle hausse un sourcil (ce qui confirme mes craintes), mais je confirme notre choix et la voilà que repart en quête de notre dû.
Je reviens vers mon interlocutrice première.

- « Non mais je ne vais pas vous laisser prendre le risque de vous intoxiquer toute seule quand même. »

Je lui balance ça sur le ton de la rigolade. J’aurais pu tenter un clin d’œil, mais j’ai le visage encore douloureux à certains endroits. Puis, surtout, ça aurait pu être mal interprété. Je ne sais pas ce qui me prend ce matin. Ça doit être une accumulation de fatigue … ou plutôt l’inverse. Vu que je n’avais plus dormi aussi (oserais-je dire bien ? Allez oui, j’ose !) bien donc depuis … ô depuis tellement longtemps que j’ai cessé de compter. Mais soit.

La serveuse termine d’installer le petit biscuit caractéristique (celui pour faire office de distraction) sur le plateau et se remet doucement en route en notre direction.

- « Nous serons très rapidement fixées sur l’indice de poisse de chacune. »

Je souris toujours.
Même si la prévision de me ramasser de l’eau chaude sur les cuisses ne devrait pas autant me réjouir.
Allez comprendre.
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Georgia O. Noumair
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptySam 15 Oct - 21:45




Une petite question s'il vous plait


Visiblement la doc est connue de tous par ici, tout le monde lui fait un petit signe de la main ou de tête, parce qu'ils ne l'avaient pas encore vu, ou alors qu'ils sont surpris de déjà la revoir par ici. Tu en souris, surtout que tu suis le mouvement, parce que tu dois lui poser quelques questions, doucement, tranquillement, sans trop lui mettre la puce à l'oreille si jamais elle fait partie de l'ennemi. Après, ne dit-on pas qu'il faut avoir ses ennemis au plus près de soi pour mieux les surveiller ? C'est ce qu'on dit oui, même si de toute évidence, elle ne ferait pas de mal à une mouche ou quelques choses comme ça. Elle semble être plus proche du burnout qu'autres choses à vrai dire. Peut être que tu te trompes, tu ne saurais pas dire, mais ça y ressemble en tout cas. Et donc, elle vient te dire qu'elle est clairement plus maladroite que toi. Vu comment elle t'a foncée dessus, tu la crois sur parole, et ça te fait sourire. Oui, elle semble avoir deux mains gauches, raison pour laquelle, elle a opté pour le côté psy, plutôt que le côté chirurgien sans doute. Ce serait bête de couper une artère alors que ce n'était pas forcément prévu parce qu'elle a deux mains gauches donc. Elle en vient à te dire que tu n'as pas le profil type de la maladroite et à cela tu lâches un petit rire.

" Parce qu'il y a un profil type de la maladroite ? Il est différent de la malagauche je suppose, n'est ce pas ? Mais vous m'intriguez, pourquoi ne serais je pas maladroite ? "

Oui, tu fais de l'humour, mais en la circonstance, ça te paraissait légitime vu ce qu'elle te disait. Elle en vient te dire qu'ils venaient à peine de lui retirer ces derniers pansements, notamment au niveau de son nez puisqu'elle avait pris cher ce jour là. Heureusement, enfin tu le vois comme ça, une petite blonde l'avait escorté un peu plus loin, avant que le mal ne soit trop rude pour elle. Bien entendu, il y avait pas mal de contusions mais elle devrait y survivre.

" Si vous voulez avoir de nouveaux bobos, je peux vous faire un croche pâte si vous y tenez après tout. "

Et tu hausses les épaules, rigolant de ceci. Tu ne le ferais pas, parce qu'elle sous entendait qu'elle y arriverait comme une grande, sans que tu ne fasses rien, comme si elle allait se prendre les pieds dans les tiens, ou quelques choses comme ça. En tout cas, le café semblait être immonde ici, si bien que personne n'en prenait, même la serveuse semblait surprise de ce choix, comme si c'était de notoriété publique. Et donc, Micka te disait qu'elle ne voulait pas que tu t'intoxiques toute seule.

" Merci pour votre sollicitude, mais je ne pense pas que ça arrive. Je suis sûre qu'il ne sera pas aussi mauvais que ça, enfin, on va vite le voir, enfin le boire pour le coup. "

La serveuse revient avec le petit biscuit qui va bien, et la dose de sucre sans doute nécessaire pour boire le jus de chaussette. Tu ne sais pas si tu dois l'essayer en premier ou si tu la laisses faire la gouteuse, la testeuse. Mais tu trempes tes lèvres dedans, avant de te dire qu'il faudrait vraiment mettre la dose de sucre. Et donc le café arrive à tes lèvres, dans ta bouche, dans ton œsophage et le goût n'est effectivement pas terrible du tout.


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptySam 15 Oct - 23:10

Tandis que nous observons toutes les deux (enfin je présume qu’elle la regarde également) la serveuse peaufiner la présentation de son petit plateau, je me surprends à sourire à l’absurdité des paroles de ma voisine. Enfin, pas plus ni moins que les miens les précédant. Enfin si, un peu plus quand même. Moi je parlais d’évidence. Elle plutôt d’hypothèses. Et elle m’a carrément proposé de répondre à l’appel de la poisse en l’invoquant. C’est un peu comme commettre à retardement un crime pour lequel on a déjà été jugé … non ?
De là à vouloir me ramasser la tronche à terre suite à un petit croche-pied méticuleusement calculé … oui, mais non. Déjà y’a le nez (vous semblez l’oublier bien souvent lui !). Puis y’a aussi cette valeur constante, appelée communément le karma. Ou carrément l’univers. Si on se mettait dans l’idée de lui dicter les événements à suivre sans pour autant lui donner le dernier mot … autant directement filer en prison sans passer par la case Start et certainement pas en empochant les deux cents billets. De nos jours ça n’achète même plus rien ce montant. Bien que … à Downfall …

Je hausse un sourcil à la certitude que il ne sera pas AUSSI mauvais que ça. J’ignore si je dois applaudir son optimisme ou piquer avec un cure-dents dans sa bulle utopiste ? Non parce que là, ça en deviendrait presque inquiétant. Si encore elle avait le look de la parfaite étrangère qui vient de débarquer en ville depuis l’autre côté du mur, je pourrais encore comprendre. Been there. Done that. Même si, in fine, je n’ai jamais été une grande amatrice de café. Mais passons.
Est-il que là non plus elle n’a pas le profil type. Ça commence à en faire des cases à cocher sur son CV …

Je me secoue légèrement la tête pour dissiper cette image et le farfelu qui pourrait en découler. Ce n’est ni le lieu ni le moment pour divaguer en ce sens. Après tout, ce n’est jamais qu’un fortuit hasard qu’elle se soit trouvée pil poil à l’endroit où mon coude allait se laisser distancer par la taille de mon sac. Oui. Un pur fruit du hasard. De là à parler de pommes ou de mandarines.
Non, va pour le café !

Ce même café qui arrive en notre direction et qui … miracle ne finit pas déversé quelque part avant l’heure. Enfin, peut-on vraiment parler d’une aubaine vu la réputation qu’il se paie ? Peut-être bien qu’il aurait mieux valu que ma (vraiment ?) sinistre inconnue file une croche-patte à une des protagonistes ci-présentes. Ce n’était juste pas moi. Alors comme elle s’est gentiment abstenue (comme c’est généreux de sa part) nous voilà avec deux tasses fumantes, deux biscuits emballés séparément (faut pas pousser non plus) et le gros récipient de sucre. Vous voyez, la petite bombe en verre qui ressemble à un bonhomme de neige sans la tête. Un gros bidon transparent avec quelques grains de riz pour empêcher que ça colle de partout. Bien rempli à ras. On devine que c’est le matin et qu’on est les premières à oser l’aventure caféinée. Accessoirement que personne d’autre ne fait ce choix-là sur le menu. Mais qui suis-je pour juger ?

Je suis assez sceptique vis-à-vis de mon choix. Et ça doit se lire gros comme un camion sur mon visage. Tant pis. Je l’ai voulue, je l’ai eue! (la tasse de café je parle)

- « À la vôtre. »

Et je lève mon récipient à sa, oserais-je dire santé? Là non plus je ne vais pas lui faire l’affront de passer en second. On assume jusqu’au bout ! Et, effectivement, on trempe nos lèvres à l’unisson. Chacune dans notre tasse respective, je vous rassure. Et la réaction ne se fait pas attendre. Je ne cache même pas la grimace qui se dessine tout autour de ma bouche tandis que je repose la tasse sur son assiette.

- « Ça ne risque peut-être pas de nous intoxiquer, mais c’est tout comme. »

J’attrape machinalement le petit biscuit emballé sous vide que je me surprends à ouvrir. Le truc par excellence que je ne fais jamais : manger de si bon matin. Manger tout court, diront certains. Mais passons. Ça prouve bien qu’il me faut un truc pour faire passer la pilule. Même si j’aurais préféré une pilule pour le coup.

- « Ce n’était pas faute de vous avoir prévenue. »

Nouveau réflexe, je trempe une des extrémités de mon biscuit dans le liquide brunâtre. Et merde.

- « Je crains qu’il n’y ait aucun endroit à proximité capable de laver cet affront. »

Bon, ça aurait pu être pire. On aurait pu cracher mutuellement notre breuvage. Soit dans notre tasse (meilleur option), soit droit devant (accident diplomatique en vue). Peut-on dès lors parler d’une semi réussite ?

- « Et je me vois mal vous inviter chez moi pour goûter un truc qui mérite au moins son appellation. »


Je viens seulement de me rendre compte de ce que je viens de dire. Du coup je lâche ma contemplation (et laisse par la même occasion tomber mon biscuit dans son bain chaud) et recherche le contact visuel d’avec mon interlocutrice improvisée.

- « N’y voyez rien de personnel. »

Ce qu’elle n’aura probablement pas fait.
N’est-ce pas ?

- « En ce qui concerne la maladresse, simple supposition de ma part. »

Hop hop, on recentre un peu la conversation sur son sujet d’origine. Ni vu, ni connu.

- « Mais je n’ai pas la science infuse, j’en conviens. »

Sans quoi certaines choses auraient vachement moins pénibles à traverser si j’avais pu les éviter. Mais comme cette option n’était même pas dispo moyennant paiement. Petit haussement d’épaules. Plus pour moi que pour la situation. Bien qu’il s’y prête également.

- « Sinon, vous voulez parler de quoi ? »

Et je m’installe un peu plus confortablement dans ma chaise. Dépliant et repliant mes jambes au passage. Ce qui manque d’envoyer mon genou dans la table. Manquer. Il est utile de le préciser. Vous avez dit malagauche ?
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyDim 23 Oct - 17:29




Une petite question s'il vous plait


Elle sourit à tes propos, c'est vrai que tu pourrais être maladroite toi aussi, autant qu'elle si ce n'est plus, parce que ce ne sont pas des choses qui sont inscrites sur ton front donc difficile en se connaissant si peu de savoir ceci est véritablement possible. Mais au moins, le but des paroles est atteint. Et puis ce qui devait arrivé arriva, le café atteint votre table, et donc, tu vas pouvoir constater s'il est mauvais ou très mauvais, parce que oui, vu ce qu'elle a pu t'en dire, tu n'en attends pas des merveilles. Il faut bien l'avouer, c'est quelques choses qui te manque même si contrairement à certains de tes collègues de la LAPD, tu n'as jamais été une trop grosse consommatrice de café, mais un bon café avec un petit carré de chocolat, c'est quand même quelques choses. Un jour peut être que ça te reviendra, un jour, tu ne sais pas quand, peut être plus tôt que tu ne pourrais le penser. En tout cas, si avant tu ne mettais pas de sucre, tu choisis d'en mettre un pour mieux faire passer la pilule. Et donc ce n'est effectivement pas très bon, mais ça ira, tu feras avec. Elle voit bien ta réaction, et elle enclenche le moulin à paroles alors qu'elle prend son biscuit et que tu fais de même. Il ne semble pas périmer, c'est presque déjà un exploit à dire vrai. En fait, tu ne viens jamais ici, donc tu ne sais pas ce qui est bon en règle générale, ou pas. Visiblement le café n'est pas bon, tu ne sais pas comment ils peuvent le préparer pour que cela ressemble à ceci, mais peu importe. Le docteur Andersonn se justifie alors de ne pas t'emmener dans un meilleur lieu, notamment chez elle. C'est vrai que l'invitation pourrait éventuellement portée à confusion, alors tu en souris malgré tout.

" Non, je me doute que ça aurait pu être interprété d'une façon possiblement malencontreuse même si ça n'aurait pas été l'interprétation que j'en aurais fait. Mais je prends en note la prochaine fois peut être d'utiliser une infusion, ce sera sans doute meilleur. "

Ou alors tu te renseignes un peu sur ce qu'ils font comme café, ce qu'ils ont comme machine, le dosage et tout, parce qu'il y a clairement un problème. Le café que tu vends au Wonderland n'est pas le meilleur du monde, mais il est buvable, là, c'est à peine le cas même si tu ne vas pas t'amuser à gaspiller ce breuvage peu délicat. Et du coup c'est elle qui fait en sorte de rebondir sur un autre sujet. Tu en souris, buvant une nouvelle gorgée de café.

" Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ces derniers temps, je trouve que ça devient compliquer d'avoir ce qu'on veut niveau nourriture, et tout ce qui va avec. L'autre jour j'étais à la manifestation, et ça a un peu dégénéré, je ne sais pas si vous avez suivi tout ça. "

Tu n'y étais pas vraiment, et tu sais qu'elle y était, mais tu tâtes le terrain, pour voir ce qu'elle sait, si jamais elle te dit qu'elle n'y était pas, peut être que c'est ce qu'elle te dira et donc, forcément, tu y verras quelques choses de louche, mais peut être qu'elle te parlera des douleurs à son nez, tu vois encore presque les bandages sur celui-ci.



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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyDim 30 Oct - 21:34

Je suis limite un peu déçue que mon biscuit a coulé. Non pas que j’avais dans l’intention de le manger (bien que, qui sait ce qui aurait pu se passer s’il ne s’était pas suicidé prématurément), mais au moins il m’occupait les mains. Une main plutôt. Je ne vais pas lui faire l’affront d’aller le repêcher à la petite cuillère. Au final ça donnera peut-être un peu de goût à ce breuvage. Déjà que mon interlocutrice insiste et va jusqu’à siroter sa tasse une deuxième fois. Je vais devoir faire au moins aussi bien. Histoire de faire honneur à la table. Et à l’invitation. Il ne faudrait pas qu’elle aille se mettre en tête que je n’ai nulle envie d’être ici et encore moins en sa compagnie. Ce qui est un peu vrai. Mais un peu pas également. Et j’en conviens, cette phrase ne veut strictement rien dire.

Bon, ce n’est pas comme si j’avais vraiment prévu autre chose – si ce n’est tourner en rond dans mon lit en attendant que Morphée me pose un nouveau lapin, mais quand même. Après huit heures de garde, je n’avais pas vraiment en tête de m’éterniser à l’hosto. Du moins pas sans ma veste blanche. Si encore je pouvais y retourner pour me rendre un semblant utile. Après plus d’une semaine d’absence, certes justifiée, j’ai cette vilaine sensation de devoir récupérer toutes les heures non prestées. Même si, là encore j’en conviens, les gardes sont du pur bénévolat et mon horaire je le preste en journée. Cinq jours par semaine. Comme avant. Avec le salaire en moins. Mais je divague. Et je laisse mon invitée surprise en plan. Avec son café. Qu’elle a eu la bonne idée de plonger dans le sucre. Ou était-ce l’inverse ? Après la poule et l’œuf, voici le casse-tête de la betterave et de la caféine.

Au moins elle me pardonne le choix des mots. Ça doit être la fatigue. Je balance n’importe quoi. Finalement j’ai bien fait de raccrocher pour la journée. Il aurait été fâcheux d’avoir un discours pareil envers un client. Plus encore vu ma clientèle habituelle. Si je pouvais éviter de devoir m’en trimballer un ou une jusqu’à ma porte. À lire : qu’un ou une arrive à dénicher mon adresse et vienne faire le pitre devant mon chez moi en attendant que je rentre. Non merci, j’ai donné.

Elle va pour une nouvelle gorgée de café. Je devrais saluer son courage. Ou sa mauvaise foi. Ça tombe elle me met juste au défi de la suivre. C’est bas ça mademoiselle, tellement bas. Mais vous avez trouvé un adversaire à votre taille ! Pas que c’est dans mes habitudes de jouer, mais là si elle me cherche, elle va me trouver. Et je vais pour une nouvelle gorgée également. Peut-être bien que je finirai par m’y habituer … mais j’ai comme un doute. Déjà que, comme dit, à la base je ne suis pas friande de cette substance. Alors pourquoi en avoir commandé un ? Pur esprit de contradiction de mon subconscient qui avait envie de me faire payer quelque chose dont j’ignore jusqu’à la nature profonde. Mais j’ai l’habitude avec lui. Et je n’ai pas vraiment l’énergie nécessaire pour contester.

Nouveau sujet donc ! Sur lequel elle rebondit. Décidemment, soit cette femme s’ennuyait profondément, soit elle avait vraiment envie d’enclencher une conversation avec une totale inconnue. Il suffisait de demander. Cela aurait été préférable à la bousculer au passage … non ? À moins qu’elle soit un tantinet masochiste sur les bords ? C’est moi où les histoires qui débutent ainsi, ne sont pas forcément pour me plaire ?

Je l’écoute parler en sirotant le bain de mon biscuit mort (… j’en conviens, c’est un peu glauque). Un problème de nourriture ? Là pour le coup je ne me sens pas trop concernée. Vu le peu que je mange et certaines denrées que j’ai ramenées de l’autre côté du mur qui prennent la poussière dans mes armoires. Limite j’ai de quoi faire un petit commerce. Limite, car ça ne me tente vraiment pas. J’ai toujours réussi à choper ce dont j’avais besoin. Mais il faut dire que j’ai ce qu’il faut pour rallonger. Je ne suis pas vraiment bon public pour ce genre de discussion. Par contre quand elle aborde la manifestation, je ne peux empêcher un petit :

- « Une manifestation ? Vraiment? Où ça? »

De s’échapper de ma bouche.
Le sérieux n’aura duré que quelques seconds avant que je manque de cracher dans mon café. Et pour le coup, ce n’est même pas de sa faute. Par précaution je dépose la tasse et mordille mes lèvres de l’intérieur. Un instant perdue en pensées. Puis l’image se dissipe et je reviens à mon interlocutrice :

- « Non je déconne. J’ai été prise dedans par surprise. »

C’est tout moi ça.

- « Pour être honnête, j’ignorais totalement qu’il était question de manifestation, rassemblement populaire ou tout autre. J’ai juste été happée par un mouvement de foule et hop. »

BANG plutôt, mais je ne juge pas utile de le rajouter. Ce n’est pas spécialement quelque chose dont je suis fière.

- « Vous êtes flic ? »

C’est sorti tout seul. Je ne sais même pas pourquoi.
Autant ça aurait pu avoir une petite connotation ironique, autant ça lui colle presque littéralement à la peau. Et là non plus je ne peux pas expliquer. Je l’observe tout à coup d’un tout nouveau regard. Avec toujours ce petit sourire en coin. Sauf qu’il n’est plus uniquement adressé à moi. Et j’ai à nouveau repris ma tasse, pour le cacher un peu quand même. Car tout ceci n’est pas censé m’amuser … si ?

___________
~You were lying in the bathroom
We almost thought we lost you ~


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 12 Nov - 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyMar 1 Nov - 13:55




Une petite question s'il vous plait


Pour le moment, tu n'as pas pu enclencher sur la véritable raison de ta venue ici mais ça ne saurait tarder, au delà de ce café plutôt bien dégueulasse, mais elle avait prévenu, il semblerait qu'il soit fait avec on ne sait trop quoi mais pas vraiment du café, ou alors une dose infinitésimale pour que ça puisse vaguement y ressembler de loin avec le nez bouché ou quelques choses dans ce genre là. Non, clairement ce café n'est pas bon du tout, mais puisque la tasse est là, même si ça ne ressemble en rien à ce qu'il faudrait, tu vas faire honneur, et boire cette tasse jusqu'à la fin même sans doute, tu pourrais t'abstenir. Mais ça ne devrait pas te tuer, au pire, demain tu pisseras noir ou quelques choses comme ça pour évacuer ce jus faisandé ou dans ce genre là. Tu souris à ses remarques, peut être qu'une prochaine fois, tu feras un autre choix que celui-ci mais elle avait proposée et cela t'avais paru convenable malgré les avertissements, surtout que même s'il n'était pas bon, elle avait choisi d'en boire un également, signe que soit elle était habituée, soit elle avait un petit grain de folie quand même. Si vous n'aimez pas quelques choses, pourquoi alors s'acharner pour en boire ou en manger ? Non, ça n'avait pas de sens, tout comme cette rencontre finalement. Est ce que tu allais savoir si elle était impliquée avec les rats ou non ? Difficile à dire, elle jouait bien la comédie quand même, globalement même si elle semblait avoir été là au mauvais endroit au mauvais moment quand même. Elle s'est retrouvée "par hasard" dans la masse, emportée par le vent, par la foule parce qu'elle était juste là. Ouais, c'était quand même un peu gros comme explication alors qu'il ne faisait pas beau et que donc, sauf si elle avait vraiment voulue être là, elle serait restée chez elle. Et alors que tu n'as rien eu le temps de dire de plus, elle te sort la question presque piège, mais tu en rigoles rapidement avec elle.

" Il me semblait bien que je vous ai vu de loin ce jour là. Moi aussi j'ai été emportée, je pensais que ça irait aussi loin. J'ai vu qu'il y en a qui sont allé piller une réserve. Apparemment y'avait pas grand chose d'ailleurs. Moi je suis restée là, pantoise, et puis après y'a eu l'armée qui est arrivée. C'est la première fois que je les voyais à cette endroit d'ailleurs. "

Tu n'as pas répondu à sa question, mais vu comment elle a été posée, elle n'attendait pas de réponse spécifique, alors tu as juste enchainée sur la manifestation, tout en l'observant pour voir comment elle allait réagir, si elle allait réagir, comme si elle était au courant de tout, ou au contraire de rien, qu'elle était juste là, ou qu'au contraire, ça allait plus loin que ça, et qu'elle connaissait plus précisément les instigateurs. Tu le verras rapidement, parce qu'en disant tout ce que tu disais, elle aurait des réactions qui en diront plus long à propos de ce qu'elle est. Est ce qu'elle est juste psy par ici ou bien, est-elle du genre à vouloir changer le quartier de façon plus prononcée ? Telle est la question et pour le moment, tu n'as pas encore la réponse même si ça ne tardera sans doute pas trop. Quoiqu'il en soit, tu tentes le diable en buvant une nouvelle gorgée de café.

" Et vous buvez ça tout le temps ou bien là, c'était juste pour faire genre ? Non parce que c'est de la torture de s'infliger ça tous les jours. "

Peut être que c'est ce qu'elle aime après tout, mais si tu aimes le bon café, que tu n'en as plus bu depuis des lustres même si au Wonderland, ça ressemble à quelques choses, là c'est vraiment infecte. Mais oui, tu finiras ta tasse, coûte que coûte !


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptySam 12 Nov - 21:13

J’avoue que je ne sais vraiment pas d’où cela m’est venu. C’est sorti naturellement. Et comme dit, ce n’était en rien prémédité, mais cela colle on-ne-peut-mieux avec le ressenti que m’inspire cette inconnue. À laquelle je n’ai toujours pas demandé le prénom. Petit détail qui me frappe à l’instant. Remarquez, elle n’a pas non plus demandé le mien. Même si Claudia a cafté sur mon nom de famille. Et qu’il semblait évident quel job moi j’occupe. Enfin, c’est l’idée que j’en ai. Parfois j’ai vraiment cette sale impression qu’il est écrit en lettre de feu P.S.Y. sur mon front. Ce qui n’est pas le cas. Je le sais. Je vérifie dans le miroir au moins deux fois par jour.

Mais la flicaille donc. Sans aucune péjoration quelconque. Ça lui va bien. Et je commence vraiment à la regarder d’un tout autre point de vue. Toujours avec ma bouche au sourire en coin cachée derrière ma tasse dont même les effluves n’ont de café que le nom. Mais je lui pardonne. Le suicide du petit biscuit (petite pensée pour Shrek au passage) n’aura pas sauvé grand-chose, mais ça me semble tout à coup un tantinet moins infect. Pour le même prix c’est juste mon dernier point d’interrogation qui a rajouté du piment à la sauce. Même s’il vaut mieux éviter de mélanger les deux. On est bien d’accord.

Elle esquive la question. Ce qui m’amuse autant que cela m’intrigue. Ou inversement. Elle partage avec moi des détails sur la manifestation, dont je n’ai fichtrement rien à faire. Non seulement elle vient de m’avouer qu’elle m’a vu, mais en plus que mon visage lui est resté. J’ignore comment je dois prendre l’information. Je refoule ma paranoïa habituelle un peu plus loin dans ma caboche. Ça ne veut peut-être rien dire. Même si j’y crois moyen …
Donnons-lui néanmoins le bénéfice du doute. Quand bien même la balance penche méchamment plus d’un côté que de l’autre. Je sirote un peu mon breuvage. Il est bien connu qu’en se bouchant le nez, on goutte moins. Je suis certaine que c’est vrai en cet instant bien précis. Verdict : je n’ai même pas envie d’essayer la version hard. J’ai bien envie de baisser mes yeux pour voir si cette tasse ce vide ou pas (est-ce qu’il y a seulement un fond à cette chose ?!), mais cela signifierait lâcher du regard mon interlocutrice intrigante. Et un peu étrange. Mais ne le sommes-nous pas toutes ?

Elle va pour m’imiter et en fait de même. Sauf qu’elle n’a pas dû se boucher les narines. Ça se voit sur son visage. Autant les trois premières gorgées sont passées crème, là ça commence à bloquer. Et dire qu’après trois gorgées il reste toujours de quoi continuer à boire. Ça prouve bien la taille des gorgées. Dommage que c’est à ce point chaud sans quoi on l’aurait avalé cul sec toutes les deux. Non pas pour tourner court à cette discussion improvisée, mais plutôt pour cesser la torture. Mot exact qu’elle vient d’utiliser. Pourquoi nous nous infligeons cela mutuellement ? Ma foi, cela me semble plutôt évident non ?

- « C’est vous qui avez insisté. Et cela malgré ma mise en garde. »

Je hausse un peu les épaules.

- « Sachant ce qui vous attendait, enfin je le présumais d’après les bruits de couloir vu que je n’en bois que très rarement moi-même, je n’allais pas vous faire subir cet affront toute seule. »

J’aurais pu lui décocher un clin d’œil, mais cela aurait pu être mal interprété. Et comme j’ai cette fâcheuse tendance à induire les gens en erreur de par quelques simples gestes pourtant anodins ; je vais plutôt sagement m’abstenir.

- « Vous voulez commander autre chose pour chasser le goût ? »

Et sans vraiment attendre mon reste, je fais un petit signe à la serveuse qui est actuellement occupée avec quelques autres clients au comptoir. Elle me répond par un geste qui laisse sous-entendre qu’elle nous rejoindra quand le rush du changement de shift se sera un peu estompé. Je reviens donc au sujet premier, histoire d’éviter un silence lourd et inconfortable. Même si je sais les apprécier. Enfin, ça dépend de où et quand surtout. Mais là n’est pas la question.

- « J’ignore bien ce qui a pu se passer ailleurs que où moi je me trouvais au moment où les sirènes ont débarqué. Je n’ai même pas eu l’occasion de croiser un militaire que je me trouvais déjà à terre. Enfin, aucun militaire en uniforme du moins. Il y avait fort probablement des infiltrations dans les rangs au vu du nombre d’individus embarqués dans cette manifestation. »

On se demanderait presque comment j’ai réussi à atterrir au beau milieu de cet attroupement sauvage sans même m’en rendre compte. Douze heures de taf d’affilé. Sur six jours. Et la routine pour aller du point A (la porte des urgences) au point B (la porte de mon appartement). Le pilote automatique il fonctionne plutôt bien. Plutôt très bien même. Vu qu’il n’a pas jugé utile de me faire faire un détour pour éviter la cohue. Lui et moi, on finira par avoir une discussion sérieuse un de ces quatre.
En attendant, voilà que la serveuse nous rejoint, son calepin et un stylo à la main. Je hausse un sourcil. Est-ce qu’on donne vraiment l’impression qu’on va prendre le petit déjeuner complet ou quoi ?
Je me tourne une nouvelle fois vers miss inconnue :

- « Je vous suis. »

Je prends un sérieux risque là, non ?
Bien que … peut-elle vraiment faire pire que le café ?
Probably.

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Sam 3 Déc - 22:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptySam 3 Déc - 21:13




Une petite question s'il vous plait


Tu n'as pas pu te faire aussi mauvaise pour qu'elle capte aussi facilement que tu étais flic alors que tu as réussi à te cacher depuis des mois, devenus des années pour infiltrer les prayers. Elle disait ça pour rire, mais ça ne t'empêche pas d'esquiver quand même la question. Tu ne vas pas lui donner cette information là, ce serait vraiment trop compliqué pour toi pour la suite, parce que tu ne sais pas dans quel timing tu vas pouvoir t'extirper de là, de Downfall, alors que le gang règne en maitre sur presque tout le quartier. Au fur et à mesure des années, les ennemis ont été mené à leur perte. Si la manifestation semble avoir été mise sur pieds par des rats, tu ne sais pas s'ils sont très nombreux, et le cas échéant, s'ils pourraient nuire à terme au cartel. Tu en doutes, parce que même s'ils ont toujours été là, il semblait ne plus faire entendre parler d'eux. Et vu ce qu'elle en dit, tu doutes qu'elle en sache beaucoup plus. C'est ton ressenti, ton instinct qui te dit ça même si dans l'absolu, tu ne peux vraiment dire les choses la concernant. Quoiqu'il en soit, vous tentez, tant bien que mal de boire ce qui est dans votre tasse. Est ce que c'est réellement un café ? Non, clairement pas, surtout que tu t'es quand même habituée à boire quelques choses qui n'avait pas une saveur folle mais qui ressemblait à du café quand même. Au Wonderland, même si ce n'est pas une boisson forcément très prisée, tu as du café correct, il faut dire qu'il est importé directement par le cartel de Colombie, ou d'un pays proche, tu n'es pas dans ces petits papiers là. Néanmoins, ce que la brune dit en face de toi est juste. Son petit haussement d'épaule te fait décrocher un sourire malgré tout et sa réplique suivante, d'autant plus.

" Touchée, mais j'apprécie votre solidarité féminine, vous n'étiez pas obligée, surtout vous saviez que c'était aussi mauvais. Mais je pense que ça ira en vrai, j'ai connu pire, je crois. "

Est ce qu'ici, il y a quelques choses d'autres qui pourrait être meilleur pour chasser ce goût horrible de jus de chaussettes rances ? Tu n'es pas sûre, tu te demandes même comment il peut y avoir encore des personnes qui viennent pour manger quelques choses dans ce réfectoire. Et donc, elle hèle la serveuse pour prendre quelques choses d'autres quand même. Bon, il va falloir commander alors mais tu ne regardes pas la carte pour autant, tu verras bien, elle connait mieux, peut être qu'elle te dirigera vers quelques choses de meilleur, n'est ce pas ? En tout cas, elle revient contre toutes attentes sur le cortège que tu as évoqué il y a quelques instants. Elle pense qu'il y avait des militaires infiltrés, ce qui est fort probable, même si ce n'est pas ce que tu aimerais savoir.

" Vous auriez préférée qu'un beau militaire vienne vous ramasser à la petite cuillère peut être ? Vous êtes partie avant leur arrivée alors ? "

Tu as ce petit haussement de sourcils à ta première question, petit sous entendu, alors que tu essayes de comprendre ce qui a pu lui arriver puisqu'elle dit qu'elle était à terre à l'arrivée des militaires. Est ce qu'elle aurait pu ramper en dehors du cortège pour que personne ne la remarque ? Tu ne sais pas du tout, mais tu n'auras pas une réponse immédiatement puisque la serveuse est là pour prendre votre commande et que donc, tu vas devoir choisir puisque la brune à tes côtés te suivra, en bonne solidarité féminine.

" S'il est possible d'avoir une gaufre, je prendrais ça, en espérant ne pas me gaufrer avec ce choix. "

Tu fais un trait d'humour, qui ne fait pas sourire la serveuse même si elle note ta commande. Tu ne sais pas s'il faudrait prendre un jus de fruit avec ça, mais tu as peur qu'il soit aussi mauvais que le café. Peut être qu'elle saura te guider et donc prendre une boisson buvable, peut être de l'eau minérale ou gazeuse.

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyMar 27 Déc - 21:12

La serveuse nous rejoint avant que je puisse ne serait-ce que comprendre la teneur de son interrogation. Car c’est exactement ce que m’inspire cette scène un peu absurde à bien y regarder : un interrogatoire surprise. Sauf qu’on n’est pas dans un commissariat et que je n’ai pas une lampe de poche callée sur les pupilles. Il ne manquerait plus que ça. Petit supplément du chef : on ne m’a pas lu mes droits et même l’avocat pro deo il manque carrément à l’appel. Je me demande vaguement si c’est bien légal tout ça. Mais vu l’endroit où on se trouve, qu’est-ce que la légalité ? Qu’est-ce que la Loi ? D’ailleurs, la Loi ? Kéçako ?

Mes pensées et autres bricoles du genre s’étiolent subitement lorsque mon interlocutrice tente … eh bien oui, je pense bien que c’était un trait d’humour. Un peu douteux. Un peu beaucoup même. Et à en voir la réaction de la serveuse, ça fait méchamment mouche. Mes sourcils ne peuvent qu’approuver cette constatation. Et lorsqu’elle se retourne comme si de rien n’était, direction cuisine, je lâche un son qui doit se rapprocher du soupir amusé. Je reporte mon attention sur l’instigatrice première de cette expression :

- « Vous gaufrez? Sérieusement? »

Wow, je ne sais pas ce qu’il y avait dans sa tasse de café, mais j’espère que la serveuse a oublié d’en verser dans la mienne. Bien que … ça a l’air encore assez sympa de son côté de la planète. Et si en prime ça fait passer la douleur et fait table rase d’une future migraine ; ma foi, je pourrais bien être tentée de venir prendre un café plus souvent … ou pas.

- « On n’a qu’à mettre ça sur le compte de cette chose qui tente désespérément de se faire passer pour du café. »

Et sur cet aveu qui n’en est pas vraiment un, je finis par déposer ma propre tasse et jeter l’éponge. Désolée mais trois gorgées et un peu ça suffit. Je ne vais pas finir le reste. Imaginez il reste du marc au fond … et là j’ai justement l’imagination qui va bon train. Un junkie serait fort bien avisé de foutre son nez dans ma tasse pour renifler un coup et s’envoyer cette substance direct dans le peu de neurones qu’il lui reste. C’est peut-être suite à cela que le compte a été réduit à ce point. Peu importe. On ne m’y aura pas. Pas une nouvelle fois. Et certainement pas avec du supposé café. Mais je m’égare. Again. Et elle pourrait bien croire (enfin, penser plutôt, car il faut laisser croire les béguines) qu’elle a réussi à noyer le poisson. Désolée très chère, vous n’avez pas choisi le bon public. Moi je sais nager.

- « Partir est peut-être un bien grand mot. Disons plutôt que quelqu’un m’a tiré de là et ce quelqu’un n’était pas un, je cite, beau militaire. »

Il va sans dire que je n’aurais pas atterri à moitié nue dans une baignoire d’eau tiède si cela avait été le cas. Bien que, à Downfall plus rien n’est censé me surprendre. Vous marquez un point.

- « De là à prétendre que j’aurais préféré cette version-là … »

Et je hausse les épaules. Un tantinet perdue en pensées. Est-ce que j’aurais coché pour la nuit en taule ? Et l’interrogatoire surprise avec le nez pété avant de gerber sur les pompes d’un haut gradé ? Cela aurait pu être cocasse. Mais probablement pas pour tout le monde. Ni dans l’immédiat. Une anecdote à sortir d’ici quelques années sous le sapin de Noël pour faire rire tout le monde dans un concours de mon pire souvenir ou encore ma plus grosse honte. Bah pour ma part je pourrai toujours raconter comment une jolie inconnue a réussi à me … à me plein de choses en tout cas. Et voilà que la serveuse vient une nouvelle fois au secours de mes pensées volatiles et volages en nous apportant deux assiettes et de quoi arroser abondamment lesdites gaufres avec assez de glucose que pour faire succomber un diabétique.

La jeune femme hésite à rajouter un petit mot à la feinte précédente, mais il faut croire que son quota d’inspiration la laisse en plan. Ce que je peux comprendre. Faut quand même y aller pour faire aussi fort que la cliente et ce sans aucunement la vexer. À mon tour de la sauver d’une mort certaine du coup :

- « Et une bouteille d’eau minérale avec deux verres s’il vous plait. »

J’aurais pu rajouter le mot fermée, mais inutile d’alarmer davantage mon invitée surprise. Je suis gratifiée d’un petit sourire (un peu forcée et un peu reconnaissant à la fois) tandis qu’elle emporte nos deux tasses de café pas-totalement-vides et retourne à son comptoir où d’autres aventures tellement plus palpitantes l’attendent.
Je pose ensuite mon regard sur mon déjeuner. Qui me semble énorme. Et sucré. Et dégoulinant de bonne volonté, je dois bien l’avouer. Je ne vais jamais réussir à avaler ça. Et encore moins à le garder.

- « J’aurais mieux fait de lui demander une seule gaufre avec deux paires de couverts. »

Que je lâche, bien malgré moi, à voix haute.

- « Enfin, je me voyais mal picorer dans l’assiette d’une inconnue … »

Ce qu’on est toujours l’une vis-à-vis de l’autre.
Et pour ma part cela me convient très bien.
Après tout, ce n’est pas comme si nos chemins risquent de se recroiser un jour.
Si ?

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Jeu 29 Déc - 22:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyJeu 29 Déc - 16:00




Une petite question s'il vous plait


Tu étais là pour une chose en particulier, au départ, mais le feeling avec la médecin se révélait être meilleurs que ce que tu avais pu imaginer. Est ce que c'est parce qu'en tant que psy, elle se doit de faire bonne figure ou bien c'est au delà de ce que tu ne penses ? Tu en as déjà vu des psy, au boulot, avant de te lancer dans ton infiltration, tu as fait plusieurs bilans complets, montrant que tu avais les nerfs assez solides pour tenir assez longtemps. Est ce qu'il était prévu que tu tiennes un laps de temps aussi long ? Il n'y avait rien de préciser dans la mission, récolter des informations tu devais, récolter des informations tu faisais depuis des années. Et la baraque prayers ne faisait que se renforcer au fil des années, leurs ennemis tombant les uns après les autres comme des mouches. Certains étaient encore là sans doute, mais avec des effectifs bien réduits pour que ce soit conséquent contre les prayers. Un jour où l'autre, tu remporteras cette victoire, tu en es presque persuadée.

Mais pour le moment, cette victoire personnelle ne semblait pas vouloir pleinement se dessiner, comme si le temps jouait avec tes nerfs, pour que tu craques, et que tu rejoignes le côté obscur de la force. Tu ne pouvais pas dire que la tentation n'était pas présente depuis longtemps quand tu sais les sommes qui peuvent se trimballer par ci par là. Mais jusqu'à présent tu avais réussi à garder les yeux fixés sur le but de la manoeuvre, à savoir faire tomber à terme les prayers, au moins Phillmore, pour que le château de cartes s'écroulent d'un coup. Il y avait déjà eu des avertissements, et tu espérais bien secrètement que le dernier avertissement allait sonné le glas prochainement. Tu tentais de te montrer patiente donc. Après la commande du café, tu tentais donc de dérider la serveuse, et par la même occasion la psy avec ton gaufrage en règle. Oui, c'était mauvais, mais ça restait drôle, n'est ce pas ? Oui, ça l'était parce que ça faisait mouche. Une fois la serveuse repartie avec la commande, Mickaëla ne manque pas de te faire la remarque. Tu hausses les épaules et tu en souris à ton tour. Elle tente de justifier tout cela avec ce qu'il y a dans le café.

" Oui, je pense que ce café doit être remplis de certaines substances qui ouvrent des parties inconnues du cerveau, dont la case humour à papa un peu douteux. "

Ou pas bien entendu, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir, même si à présent, elle s'en rendait un peu trop compte sans doute. Oui, ton humour n'est pas si fin que ça, mais il est bon enfant, ne tournant pas forcément en dessous de la ceinture comme c'est le cas avec beaucoup trop de personnes. Parfois, les allusions sont si grandes que c'est une obligation d'y réagir mais voilà, plus tu peux t'en abstenir, plus tu le fais. Quoiqu'il en soit, tu étais là pour en savoir plus à propos de son rôle lors de cette manifestation et il est clair qu'elle n'en sait pas plus qu'une autre, ou alors, elle cache bien son jeu. Elle te réponds et tu dois bien avouer que tu souris à ce qu'elle te dit. Elle a été récupérée avant que les militaires n'arrivent donc, et pas par un beau militaire, mais quelqu'un d'autres. Elle ne semble pas savoir quelle version elle aurait préférée, et là, force est de constater que tu es aussi perdue qu'elle à ce propos. Pourtant, ton esprit ne manque pas de se faire des films malgré tout. Si ce n'est pas un beau militaire comme elle le dit si bien, peut être que c'est un laideron moche comme un pou qui a tenté des choses contre elle, ou alors, elle s'est fait ramassée par une bonne samaritaine, ou une poupée barbie. Allez savoir, mais clairement ça sonne presque étrange dans votre esprit. Tu ne sais pas quoi en dire mais heureusement, la serveuse revient dans un timing que tu jugeras d'excellent. Les gaufres sont là, et le sucre qui va avec aussi. S'il n'y a pas de café, il y a du sucre, tu ne sais pas si c'est une meilleure chose cependant. La psy demande alors une bouteille d'eau en plus, comme pour éponger le sucre qui est là. Et là, elle te surprend d'avantage encore. Elle voudrait partager une gaufre ? Et les films que tu t'es jouée avec l'autre personne que le beau militaire se porte sur la poupée barbie, ou ce qui pourrait y ressembler dans le quartier expérimental. Est ce qu'elle est en train de te draguer ? Tu ne saurais dire, mais ça y ressemble, non ? Oui, ça y ressemble.

" Je ne suis pas très craintive, mais je ne voudrais faire en sorte de manquer d'hygiène dans ce genre d'endroits. Quoique, vu le café servit, je crains que ça ne soit pas forcément une priorité, je me trompe ? C'est comme le sucre qui est là, pourquoi ne pas avoir saupoudrer les gaufres juste ce qu'il faut ? Mais je crois que je pourrais prendre une partie de votre gaufre si vous craignez de ne pas la finir. Quoique, je devrais goûter avant de dire ça, mais comme vous ne m'avez pas donné d'avertissement, je suppose, peut être à tord qu'elle est meilleure que le café. "

Et tu hausses les épaules, amusée, sans doute plus qu'il ne le faudrait mais cette rencontre prend une tournure plus amusante que tu ne l'avais imaginée. Maintenant que tu sais ce qu'il te faut vis à vis de son rôle dans cette manifestation, tu ne vas pas insistée là dessus, tu ne vas pas posée de questions plus indiscrète non plus, après tout, vous êtes deux inconnues l'une pour l'autre, comme elle vient de le dire, n'est ce pas ?


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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyDim 1 Jan - 21:19

Une jolie inconnue (appelons un chat, un chat) qui a par ailleurs acquiescé à ma théorie du café. Peu importe ce qu’il y avait dedans, non seulement ça va bien nous purger de toute autre toxine potentiellement présente dans notre organisme (non c’est sûr, c’était hard le truc – je ne nous donne pas jusqu’à midi pour tout remettre, mais inutile d’énoncer des faits avérés à voix haute) ; en plus ça joue sur le degré d’humour. Déjà que le mien ne vole pas bien haut en règle générale ; si en plus il doit se prendre un bonus plus quatre dans les dents suite à une mauvaise manipulation de la part de la serveuse. Non parce que vous n’allez pas me dire qu’on sert vraiment ce jus de chaussette (et je pèse mes mots) à la patientèle ? Pas étonnant que les urgences débordent après ça …
On n’a qu’à dire qu’on est mal tombées ce matin et que c’est la faute à pas-de-chance. Et j’accepte d’en prendre l’entière responsabilité. Gaucherie. Gaufrerie. Qui se ressemble, s’assemble. Et après on osera encore nous bassiner les oreilles avec des coïncidences. Mon œil en parachute oui !

Euh, c’est moi où elle vient de sourire un peu trop à quelque chose que je viens de dire ? Attendez, il va falloir que je rewind dans ma tête là. Qu’est-ce que je viens de lui sortir au juste ? L’eau minérale ? Non, je n’ai pas mentionné le bouchon. La gaufre à deux couverts ? Oui c’est vrai que j’ai balancé ça à voix haute … est-ce qu’elle aurait pu mal le prendre ? Je peux le comprendre. Surtout quand elle parle de mesures d’hygiène. Oui c’est certain qu’il n’est pas très appréciable que monsieur/madame tout-le-monde vient picorer dans votre assiette. Surtout sans vous en avisez d’abord. Et comme je ne lui ai pas posé la question, logique j’ai commandé une gaufre moi aussi. Ce qui était plutôt un réflexe qu’une envie réelle. Vu que je ne mange habituellement pas de sucre. Pas plus que je ne bois de café. Décidément mademoiselle l’inconnue, vous m’en faites faire des choses !
Ça non plus je ne vais peut-être pas le crier à voix haute …

Je hausse à nouveau un sourcil à ses questions. Et là pour le coup je ne peux pas m’empêcher de ravaler ce qui me passe par l’esprit. Tant pis pour les éventuelles répercussions :

- « Pourquoi ne pas d’office saupoudrer les gaufres de plus de sucre encore ? Non mais vous voulez risquer l’infarctus après avoir survécu à l’épreuve du café ? »

Ma foi, on se croirait presque dans un jeu de téléréalité avec les tests de résistance et les totems en tout genre à la clé.
Je la laisse néanmoins continuer tandis que je me secoue spontanément la tête. Y’a vraiment des gens qui ne tiennent pas outre mesure à leur vie … tiens, c’est ironique tout cela, vous ne trouvez pas ?

Elle propose de m’aider à finir mon assiette. Ce qui est fort généreux de sa part. Mais qui sous-entend à la fois qu’elle part du principe que je vais au moins goûter. Ce auquel je n’échapperai pas, c’est un fait. Ne serait-ce que pour tenir la façade. De là à déterminer laquelle. Est-ce qu’il y a seulement encore quelque chose à sauver en absence du soldat Ryan ? Badum tsss.
Et puis la question qui tue tout le reste : mon ( !) absence d’avertissement.

- « Mais très chère, jusqu’à il y a quelques minutes de cela j’ignorais même que la carte proposait des gaufres. »

Et ce n’est pas faute de l’avoir parcouru un nombre incalculable de fois. Même s’il convient de dire que ce n’est jamais rien de plus qu’une énumération de lettres qui se terminent quasi tous par un chiffre. Vachement moins passionnant qu’un bon livre si vous me demandez mon avis. Mais comme vous ne le faites pas. Du moins pas pour la partie lecture. Mais bien pour la partie gaufre. Pil la partie ou je sèche. Bien sûr. Sinon ce serait tellement moins drôle.

- « Mais je veux bien me sacrifier à la cause. Ou on fait comme pour le café : au diapason. »

C’est assez cocasse comme situation, non ?
D’un point de vue extérieur je suis certaine que ça prêterait même à certaines conclusions qui n’ont rien à faire là. Ah … serait-ce peut-être cela qui l’a fait sourire avant que la serveuse ne revienne à notre table pour apporter le deuxième service (on va pour combien là, la totale à cinq avec les fleurs et les bulles ? Ha. Ha.) et qu’elle sourit d’ailleurs toujours ? Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ceci. Mais après tout, pourquoi pas. Je n’ai ni l’envie ni l’énergie pour me prendre la tête de si bon matin. Surtout pas avec si peu d’heures de sommeil dans mes veines. Et plus si affinité.

Je me saisis de mes couverts et découpe minutieusement un petit carré du démon sucré qui se présente à moi.

- « Je comprends votre sourire. Ça a vraiment quelque chose d’incroyablement … burlesque. »

Pour ne citer qu’un mot, n’est-ce pas.
Et je pousse le vice encore un peu plus loin en me penchant un peu vers l’avant, le coude (du bras qui tient la fourchette) collé sur la table et je plonge mon regard dans celui de la partie adverse. Quitte à jouer, autant jouer bien.

- « A trois ? »

C’est probablement déplacé.
Complètement au-delà de l’absurde même.
Mais qu’est-ce que j’ai à y perdre hein ?

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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptySam 7 Jan - 14:47




Une petite question s'il vous plait


Tu ne savais pas à quoi t'attendre au départ, mais à présent, tu avais pu voir qu'il y avait quelques atomes crochus entre vous, que vous aviez des points communs, et c'était une bonne chose. Ce pseudo interrogatoire n'avait pas été difficile à mener, parce qu'il te semblait évident qu'elle ne savait rien de plus que ce qui s'était passé ce jour là. Une fois que tout serais rentrer dans l'ordre, tu la rayeras de la liste avant de passer à quelques d'autres, elle n'est pas un rat, peut être une petite souris à la rigueur mais rien de plus. Il restait donc une rencontre pas si hasardeuse que ça mais une rencontre agréable, qui malgré les aléas de la nourriture était plutôt légère, elle faisait du bien à l'âme. L'étape du café, du mauvais café était donc à présent terminée. La suivante résidait dans l'épreuve de la gaufre, et tu avais commencé avec un jeu de mot plutôt raté, de là à dire que tu t'étais gaufrée de façon véritable, il n'y avait qu'un pas que tu franchissais dans ta tête. Est ce que la gaufre aurait le goût d'une gaufre déjà ? Bon, il était déjà certain qu'elle ne serait pas fraîchement cuite dans un gaufrier, que c'était probablement du surgelé ou quelques choses comme ça, mais bon, ça doit être mangeable à défaut d'être succulent, tu le supposes. Après, tu n'es pas magicienne, tu ne sais pas si manger ici est responsable ou non. Peut être que les clients de l'hôpital viennent en majorité de ce lieu, comme ça, c'est une source presque inépuisable de clients, enfin de patients pour le coup. Et donc Mickaëla te faisait raisonner. Tu haussais les épaules.

" Ma foi, je crois qu'on peut dire qu'il faut bien mourir de quelques choses. Si c'est le ventre plein après une bonne gaufre, je ne dirais pas non à cette mort là, même s'il est évident que je n'ai pas envie de mourir maintenant, cela va de soit. "

Oui, tu n'es en rien suicidaire mais tu es gourmande, enfin tu l'étais parce qu'il faut bien dire que depuis plusieurs années maintenant, tu n'as pas forcément le choix quand à ce que tu manges, la qualité est globalement moins bonne, voire médiocre, comme ici. Est ce que la gaufre relèvera le niveau ? Difficile à dire, le sucre semble en tout avoir un rôle crucial. Et puis, elle te fait la révélation qui te fait lâcher un petit rire malgré toi. Elle n'avait encore jamais pris de gaufre, elle ne savait même pas qu'il y en avait sur la carte. Tu commences à te demander si elle travaille vraiment ici.

" Vu comme ça, je comprends mieux pourquoi il n'y a pas eu d'avertissements alors. "

Et tu en souris. Tu es quelqu'un de sociable Georgia, mais il y a des personnes avec qui cela semble passer naturellement plus facilement, et là c'est le cas. Elle aurait pu se braquer avec tes quelques questions sur la manifestation, mais ça n'a pas été le cas, tu n'as pas insistée trop lourdement non plus comme certains prayers auraient pu le faire. Il faut dire que tu as d'autres méthodes, surtout quand tu es en mode incognito comme maintenant. Et donc, elle découpe un petit carré de gaufre, prête à la dévorer. Elle ne manque pas de revenir sur ton sourire, par rapport à ce moment burlesque, faisant agrandir ton sourire. Elle a le sens de la formule, alors que toi aussi tu coupes un petit bout de cette friandise plus appétissante que le café précédemment.

" Ce n'est peut être pas le mot que j'aurais employée, si on était au Carnival, ça aurait plus de sens mais ici. "

Et tu fais mine de chercher alors que tu finis par hausser les épaules. Elle pousse le vice plus loin encore, pour que vous puissiez gouter à cette gaufre en même temps. Trois ? Deux ? Un ? ... Vous faites le décompte et le morceau arrive dans vos gosiers. Et contre toute attente, ce n'est pas aussi mauvais que ça. Tu t'attendais à pire même si tu sens qu'elle n'est pas très fraîche, même pas tiède, mais bon, il ne faut pas trop en demander.


___________


We must play our lives like soldiers in the field. The life is short. I'm running faster all the time. Strength and beauty destined to decay. So cut the rose in full bloom, 'Til the fearless come and the act is done.
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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait   {Geoëla} - Une petite question s'il vous plait EmptyMar 24 Jan - 20:05

Je ne sais même pas pourquoi on joue.
Je ne sais même pas À quoi on joue.
Fait est de constater que nous le faisons toutes deux avec une aisance naturelle. Pour ma part, en tout cas, de manière totalement inattendue même. Je devrais en être la première surprise. Pourtant il n’en est rien. S’il y a une chose que j’ai appris depuis mon arrivée à Downfall, c’est que plus rien ne me surprendre. Et pas que par rapport à ce qui m’entoure. Ni qui d’ailleurs. Il est dit qu’il faut parfois s’éloigner de ce que l’on connait pour se retrouver, voire se découvrir (même si perso je préfère le verbe rencontrer ; c’est plus parlant, mais c’est peut-être juste mon côté psy rabat-joie qui veut ça, passons !).

Un jeu donc. Celui où on se regarde profondément dans le blanc des yeux, un petit sourire malicieux aux coins des lèvres pour … déguster (oserais-je vraiment utiliser ce mot) deux centimètres carrés de quelque chose qui a le look et l’odeur d’une gaufre, mais aurait-elle pour autant son goût ? Haha, voilà bien une énigme pour Sherlock et son docteur Watson ! Et comme c’est moi qui porte le badge de DR (sans le –H), là voilà reléguée – par la force des choses) au rôle principal de notre saga ô-combien-passionnante. Je ne vais pas pour autant lui faire l’affront de ne pas goûter ce morceau de glucides au même moment qu’elle. Ce serait vraiment osé après le challenge que je viens de lui balancer. Oh j’aurais pu, but what’s the point ? Si elle doit mourir d’une intoxication alimentaire ici, tout de suite et maintenant ; autant que je sois de la partie !

L’aliment se plonge dans ma bouche avec suffisamment de conviction qu’on pourrait (presque) croire que j’en avais autant envie que lui (oui parce que si j’avais dit elle, cela n’aurait fait qu’appuyer davantage encore les allusions précédentes qui n’avaient rien à faire là). Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est bon, mais ça c’est mon côté mauvais public qui fait que. Comme dit (enfin, plutôt pensé) précédemment : je ne suis pas une grande mangeuse. Et encore moins le matin. Et certainement pas n’importe où. Mais après réussi à me faire boire (boire, vraiment ?) une boisson que je ne commande jamais ; je pouvais bien me laisser tenter par quelque chose pour effacer le goût de l’échec. Et ce n’est donc pas mauvais à l’extrême. Pas plus que bon. Mais on se rapproche quand même plus du deuxième adjectif que du premier. C’est qu’il y a de l’amélioration dans l’air ! Ce que je ne manque pas de faire remarquer :

- « Il va sans dire qu’on est un cran au-dessus du café là. Un gros cran même. »

Ce qui n’était pas vraiment difficile, mais cela a tout de même le mérite d’être dit.

- « Dans le principe du jamais deux sans trois, on aurait limite hâte de découvrir la suite. »

Limite. Car il va déjà falloir finir le deuxième plat pour cela. Et même si j’ai réussi à avaler un carré entier, ça n’en reste pas moins à peine un quinzième de cette demoiselle (la gaufre je parle …). Qui me semble tout à coup encore plus énorme. Et infranchissable. Si mon interlocutrice est toujours d’avis de m’aider à terminer, je consens à lui accorder la grâce de Moïse : on coupe la mer en deux. J’espère qu’elle a bon appétit. Ou qu’elle sait où se cachent les sanitaires. Il s’avère que moi oui. Mais ce ne sont pas mes préférées pour faire cela. Bon d’accord, il n’y a pas de préférées dans ce contexte bien particulier. Je m’applique donc à découper soigneusement une deuxième forme similaire. Inutile de chercher bien loin, c’est l’éducation qui fait ça.

- « Pas que je vous invite au prochain couvert. Enfin … si vous voulez, pourquoi pas. »

Si vous avez encore faim après tout ça surtout.

- « Mais peut-être pas ici du coup. »


Merde, ça fait comme si je venais de l’inviter à un rencard ça.
Fichtre, j’ai vraiment besoin de rentrer à l’appart et d’aller trouver le moyen de dormir quelques heures. Je suis complètement en train de perdre le sens de la réalité là.

- « Ceci n’est pas du tout ce que vous pensez ou pourriez penser. »

Et histoire de limiter la casse (pour autant que cela est encore possible), je fourre vite fait le deuxième carré dans ma bouche dans l’espoir de cesser ce flot de conneries à rallonge. Et dire qu’à la base je lui avais juste proposé un croissant dans l’expectation qu’elle décline poliment l’invitation en se contentant de me fusiller du regard. À New York on m’aurait limite agressée, voire même subtilisée mon sac ; mais Downfall … cette succession de surprises à la chaine. Ce qui n’est pas pour autant toujours une bonne chose. Sauf dans le cas présent. Où j’aurai au moins eu le loisir de découvrir pourquoi la plupart de mes collègues ne m’invitent jamais à la cafet’ du coin. Pas qu’ils m’invitent tout court, mais on se comprend. Emerson avait bel et bien raison. Même si je n’en ai jamais douté le moins du monde.

Ne restons pour autant pas sur un quiproquo :

- « Pas certaine qu’au Carnival ils proposent des gaufres. »

J’ai un peu honte que c’est la meilleure phrase àlakon que j’ai réussi à sortir. Mais bon, on fera avec. De toute façon, il est trop tard maintenant. What’s done is done. It feels so bad. What once was happy now is sad. Pom pom pom, la musique bien déprimante.

- « Du café peut-être. »

Pas pour autant que c’est ça qu’on y commande.
N'est-il point.

___________
~You were lying in the bathroom
We almost thought we lost you ~
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