[TERMINE / RP COMMUN 7.0] Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier, et demain le rêve d'aujourd'hui

Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier,

et demain le rêve d'aujourd'hui

Compton, le 2 septembre, 20h00

Suite à la conférence de presse de la Conseillère Cleveland, du Maire Osburn et du Procureur Woodrow en mars dernier, une cellule a été créée au City Hall pour entendre les besoins des habitants. Force est de constater que cela fonctionne. La volonté des habitants remonte jusqu’à eux, même s’ils ne voient pas encore de changements majeurs. L’impatience de certains commence à se faire sentir, encore plus depuis la parution de cet article écrit par Lola O’Hare. Afin de gagner du temps pour venir avec des demandes solides qui ne pourront être mises de côté, très rapidement, une rumeur annonce qu’une réunion va se faire au Big Nowhere. Un sentiment d'urgence se fait sentir tant la date est proche de la parution de l'article. Le rendez-vous est donné le 02 septembre à 20h00, à l'ancien Palais de Justice.

Pour certains, c’est un visage familier, pour d’autres, un inconnu. Elijah Dellinger, un proche de Boomer - qui fut l'un des leaders des Unbroken-. Il s’est montré actif dès la fin des Unbroken, se concentrant sur la reconstruction du Big Nowhere dont l’état de délabrement et de misère n’est plus un secret. C’est avec un visage grave et soucieux qu’il vous accueille dans l’ancien Palais de Justice de Compton. Ce lieu avait reçu, lors du tremblement de terre, bon nombre de blessés. Malgré les nombreuses fissures, les murs encore debout prouvent leur solidité et l’intérieur, bien que vide et désuet, rappelle une autre époque, plus glorieuse pour ce quartier. Vous êtes amenés à aller dans l’ancienne salle d’audience où des bancs sont installés, dégradés, et colorés par d'innombrables graffitis. Nombreux sont les personnes qui entrent petit à petit dans la pièce, s’installant, faisant augmenter l’agitation. Une quarantaine de personne trouve place dont vous quatre.

Bonsoir à tous et merci d’être venus aussi rapidement. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Elijah Dellinger. Je suis un habitant de Compton et j’aide tous les jours à la reconstruction du quartier. Si vous êtes ici, c’est que vous avez lu ce bout de papier, dit-il en attrapant sur une table un journal, où il est question de l’avenir de Downfall. Cette décision ne va pas nous revenir. Seulement nous pouvons nous préparer et nous assurer que territoire incorporé ou non, organisé ou non, nos conditions de vie ne se dégradent pas plus qu’elles ne le sont déjà. Si nous gagnons notre indépendance, je dis si, il y aura tout à organiser. Et nous devons leur apporter directement les solutions que nous voulons. Qu’en sera-t-il de nos institutions, comment parviendra-t-on à trouver les financements pour reconstruire les maisons, les immeubles alors qu’ils continuent d’en détruire régulièrement pour cause d’insalubrité ? Qu’en sera-t-il de la police ? Les militaires n’auront plus leur place ici mais la question qui me vient est, garderons nous le Mur ?

Il marque une pause en scrutant l'assemblée de personnes dont des voix commencent à résonner dans la salle. D'une main invitant à l'écoute, il poursuit une fois le calme revenu.

Avant de vous laisser la parole, je tiens à vous prévenir qu’il se peut qu’il y ait des coupures de courant. Au risque de terminer dans le noir, les habitants du quartier nous ont fourni en bougies si ça devait arriver. Et afin que tout se déroule dans le calme, à ceux qui souhaitent prendre la parole, je vous invite à venir devant, avec moi pour entendre ce que vous avez à dire.

La parole est aux habitants.

** SYSTÈME DE JEU **

Nous vous rappelons que les RPCs sont prioritaires sur tous vos autres sujets, et ce, afin d’en garantir le dynamisme et l’avancée. Nous vous demandons de rédiger des réponses courtes, idéalement entre 300 à 500 mots (maximum 700 si cela est justifié par la nécessité d’une intervention plus détaillée, comme par exemple une prise de parole), et ce toujours dans l’objectif de permettre une plus grande réactivité des joueurs.

Il n'y a aucun tour de jeu établi. Prévenez les autres membres de quand vous aller répondre.

Vous avez 10 jours pour répondre durant chaque tour. Si vous ne postez aucune réponse dans ce délai, votre tour saute et c’est au prochain tour. Si vous savez que vous ne pourrez honorer votre tour de jeu, informez vos partenaires et le MJ dans le sujet des RPCs (lien). Votre tour pourra être passé.

Vous pouvez sauter jusqu’à deux tours. Au-delà, vous êtes exclus du RP.

Dans la mesure où ce RPC est un sujet de discussion, il est peu probable d'avoir des lancers de dés mais nous ne nous fermons pas à l'éventualité d'en proposer. Si tel est le cas, vous serez sollicités dans la zone HRP, dans le sujet des RPCs (lien), et vos lancers devront être effectués dans le sujet prévu à cet effet (lien).

Enfin, tous PNJs présents pendant la réunion sont jouables.

** MISES EN SITUATION **

Mackenzie, en tant que secrétaire de l’association des Blackened Beauty, cette réunion te permettra de défendre les intérêts de tes Sœurs. Les clients se montrent bavards après quelques verres ou des confidences sur l’oreiller. L'une des Sirènes du quartier t'a donné tous les renseignements nécessaires pour pouvoir assister à cette rencontre.

Mickaela, tes heures à l’hôpital te permettent d’entendre au détour d’une conversation, Riley Emerson parler de cette réunion dans le Big Nowhere, un lieu où tu n’es pas encore allée. Riley connaît Elijah. Ta curiosité pour la ville te pousse à passer les portes du Palais de Justice.

Eugen, ta présence lors de la conférence dans le hall du tribunal de Downfall a marqué les esprits ; les journalistes ont capturé un moment important. Tu gagnes en importance à Skid Row et le surlendemain de la parution de l'article, tu es informé de cette réunion par un de tes employés.

Solveig, tu as le choix entre, avoir entendu l’information en côtoyant Riley à l’hôpital ou par Mackenzie qui t’aura confiée qu’elle allait se rendre dans le Big Nowhere pour cette réunion.

** JET DE DES **

Aucun jet de dés.

Bon jeu !

Invité Invité

Je regarde notre interlocuteur sans dire un mot, pesant ses paroles et cherchant ce que je pourrai dire par la suite. Je ne suis pas encore aussi influent que je le voudrai, mais mon opinion est appréciée et recherchée. Le premier je prends la parole : « Vous soulevez de nombreuses questions. » Je me les poses très régulièrement également, étant moi-même un habitant du Skid, de cette zone dépravée et dangereuse. Mais je me rends compte que le statut légal de Downfall n’a que peut d’importance pour nous, car ce qu’il nous fait tient en un seul mot :

Respectabilité.

C’est ce dont nous avons le plus besoin pour assoir notre légitimité et pour espérer sortir de ce cycle de violence et de décadence : « Peu importe réellement la situation de Downfall à terme, territoire, état, enclave, pays indépendant, micro-nation, ça n’a aucune importance dans l’immédiat. Car les problèmes que vous soulevez sont les mêmes dans tous les cas de figure. » Si nous continuons à vivre sous la coupe des gangs, de la drogue et des règlements de compte, si nous ne sommes pas en mesure de pourvoir à des services normaux et officiels : « Notre principale richesse est celle de l’économie souterraine pour le moment, nous devons nous efforcer de créer des pôles économiques fiables, viables et légaux. Je crois que c’est là, la base de tous ce que nous voudrons entreprendre. »

Créer un tissu d’emplois stable, comparable à ce qui se trouve dehors, des emplois qui créent de la richesse, être capable de produire des voitures, des objets de la vie de tous les jours. Etre capable de trouver cet argent dont parle notre hôte : « Je sais que je ne propose pas de solution, mais je vous présente déjà mon point de vu pour animer les débats en devenir. Créer des emplois, c’est la base. » Et j’aime pouvoir dire que j’en suis un bon exemple, installé dans un quartier sensible et mes employés sont la preuve de l’ascenseur social que je propose, que tous les entrepreneurs peuvent proposer.

Invité Invité

La main autour du bras de Sol, je vais m’asseoir sur un des bancs près de la porte, parce qu’on ne sait jamais. Lissant la jupe crayon bleu marine, j’essaie d’oublier les cicatrices qui peuvent encore se voir, et je lance un regard à Sol, avant de lui sourire. Je détaille les personnes présentes, mon stylo tapotant nerveusement le carnet que j’ai emporté, plus pour faire genre et m’occuper les mains qu’autre chose, et mon regard s’arrête sur lui. Je le connais lui, je l’ai déjà vu du côté des Unbroken et… Ah, oui, c’était un des amis présents au bar avec Boomer donc.

Le silence se fait quand il prend la parole, et je me mord l’intérieur des joues en l’écoutant. Pas que j’ai eu mal à comprendre cette histoire d’incorporé, organisé, et tout le bordel, mais un peu quand même. Et je me dis que ça doit être le cas de la plupart des gens. Je suis pas très maligne, mais quand même. Mais ça va, j’ai pigé maintenant, donc c’est cool. Encore heureux sachant que je suis censée représenter les Blackened ouais…

Eugen prend la parole à son tour, et je hoche doucement la tête. « Il a raison. Le statut de la ville a son importance, ça change ce à quoi on aura le droit ou non, ce qu’on pourra ou non faire. Mais pour le moment, ça ne dépend pas de nous, alors autant se focaliser sur ce qu’on peut changer, améliorer. » J’esquisse un sourire. « Je suis la secrétaire de l’association des Blackened Beauty, Eliott Blake. Nous agissons pour le moment principalement dans la zone de Van Nuys, mais nous espérons pouvoir faire plus. Nous n’avons certes pas des moyens illimités, mais nous avons pour objectif de pouvoir investir dans d’autres zones. Que ce soit en aidant à remettre en état des logements salubres, ou des écoles et collèges. Offrir et créer des emplois est essentiel, mais je pense qu’il faut prévoir encore plus loin. Offrir une réelle chance aux prochaines générations. » J’ai un silence et je grimace. « Quant à la police, aux militaires, ou au Mur, pouvons-nous vraiment y faire quelque chose ? Si oui, je suis toute ouïe. »

Je me tiens un peu éloignée de toute l’agitation en ligne de mire. Personne ne me connait. Et je ne connais personne. J’aurais tout aussi bien pu attirer l’attention à moi de par ce simple fait. Oui, j’aurais pu. Sauf que tout le monde s’en fiche comme de sa première culotte. Sauf que le centre de l’intérêt se situe clairement ailleurs que sur les participants. Quand bien même il pourrait y avoir des taupes dans le tas. Mais ce n’est là peut-être rien de plus que mon grain de paranoïa naturelle qui prend le dessus.

Cette même paranoïa-slash-curiosité-innée qui m’a poussée à emporter un bon vieux dictaphone que j’ai callé bien profond dans la poche droite de ma veste et que j’ai enclenché juste avant de pénétrer la salle. J’aurais pu utiliser le téléphone, mais malgré toute l’évolution technologique de ces dernières années, il n’y a rien de plus fiable qu’un joujou à piles. Et, accessoirement, non-reliée à un réseau de m… Bref, vous voyez le tableau.
Un petit souvenir de mes débuts en tant que stagiaire. Ce truc ne m’a jamais fait faux bond. Et si en plus on nous annonce d’entrée de jeu qu’on risque de tomber sans courant.
À la bonne heure !

Me voilà donc accostée à un mur, observant mon entourage. Pas nécessairement le bon samaritain qui a pris la parole, mais plutôt son public. Si je suis venue à Downfall en premier lieu (ou presque) c’est pour découvrir ce que la ville est devenue après que mes parents l’aient abandonnée. De comprendre comment elle a tenu le coup. De découvrir ce qui se trame de nos jours dans le cœur et l’esprit de ses habitants. À commencer par ce besoin quasi viscéral de reconnaissance. C’est fou comme le même comportement se répète encore et encore, peu importe les conditions de vie. Ici, en occurrence, sur-vie.
L’être humain étant ce qu’il est, dois-je vraiment m’en étonner ?

Un premier homme (Eugen), toujours inconnu au bataillon, prend la parole en mettant en avant le pôle économique. Son intervention est suivie de près par celle d’une jeune femme (Mackenzie) qui se présente comme la secrétaire des Blackened Beauty. Je savais bien que ce genre d’endroit aller regorger de personnalités intéressantes, voire importantes, dans la hiérarchie locale. J’ai bien fait de me laisser entraîner par l’élan de curiosité éveillée par le docteur Emerson.
J’espère que mon dictaphone enregistre tout ce qui s’échange un peu plus loin. Je devrais peut-être me rapprocher. Si je le fais en toute subtilité, ça ne passera jamais. Alors autant y aller franco.

- « Y’aurait-il encore de la place pour un Downfall si jamais le Mur tombe ? »

C’est peut-être bien ce que la plupart ici présent désirent.
Ou pensent désirer.
Car ont-ils seulement connaissance de tout ce que cela pourrait réellement impliquer ?

Une voix résonne dans la salle d’audience, faisant rapidement taire les autres, alors qu’un certain Elijah prend la parole, présentant les choses, obtenant bien vite des réactions. Je fouille la salle à la recherche de l’homme en train de s’exprimer, mon regard tombant rapidement sur la silhouette d’Eugen dont les paroles m’inspirent un bref hochement de tête, avant de se poser sur Mac, qui prend la parole à son tour, alors que je la couve d’un regard fier. Pourquoi ? Je sais pas trop. Peut-être parce qu’elle a réussi le tour de force de me convaincre de l’accompagner pour me prouver qu’on peut changer les choses autrement qu’en cramant tout.

Tous deux soulèvent des points intéressants, pointant aisément du doigt tout ce qui déconne à Downfall, et qui représente pourtant sans doute que la partie émergée du bordel qui règne ici bas. Une nouvelle voix féminine s’élève, et mes sourcils se froncent quand je découvre ce visage que j’ai déjà vu quelque part…sans vraiment savoir où. “-Le Mur ne fait pas tout Downfall. Ce sont les gens qui vivent dans le quartier qui font Downfall.” Je déteste prendre la parole en public, je suis plus douée pour écouter, et observer en silence. “-Et même si le mur venait à disparaître, il y aura toujours dans nos rues des habitants affamés, sans boulot, qui respirent de la moisissure à pleins poumons à chaque fois qu’ils rentrent chez eux, ou qui n’ont même pas les moyens de soigner une grippe.”

Je pince les lèvres jetant un coup d'œil à celle qui se fait appeler Eliott entre ces murs pour trouver un peu de courage en moi. “-Vous l’avez justement dit. On est tous plus ou moins d’accord sur ce que devraient être nos priorités pour ce nouvel avenir, mais on manque de moyens. Cruellement, même. A l’hôpital. Dans les écoles. Dans la maintenance de nos infrastructures. Et il va falloir bien plus que juste de la bonne volonté pour rétablir tout ça.” Et alors…où obtenir cet argent ? Mac l’a dit, les ressources des Blackened sont pas illimitées, et si j’ignore combien brassent les Prayers, j’imagine qu’il en est de même pour eux. “-Si notre nouveau statut le permet, on pourrait bénéficier de financements extérieurs, même si je déteste au possible l’idée que Downfall soit réduite au rang d'œuvre caritative. Mais pour ça…faut qu’on ai un projet en béton, solide, qu’on ai pensé au moindre petit détail, anticipé la moindre question.” En gros…qu’on évite de passer pour des clowns.

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Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier,

et demain le rêve d'aujourd'hui

Compton, le 2 septembre, 20h15

Rapidement, les premières paroles sont posées. Eugen Talleyrand amène sur le tapis l’importance de la création d’emplois pour dynamiser l’économie de Downfall, une économie légale, officielle. La secrétaire de l’association des Blackened Beauty reprend la parole sans difficulté et espère pouvoir développer leur influence en dehors de Van Nuys en finançant des remises en état de logements, écoles, collèges. À nouveau, l’emploi est primordial, mais donner un réel avenir aux générations futures est mis en avant. Une inconnue, au premier abord, pose une question intéressante. Cela fait arrêter le regard d’Elijah sur elle quelques instants. Downfall existera-t-elle sans le Mur ? Très en lien avec le Mur, les forces de l'ordre et leur départ est abordée, sans réelle solution, avec la sensation que les citoyens ne peuvent avoir un impact sur cette décision. Une jeune femme prend la parole après cela, affirmant que Downfall est avant tout ses habitants. Elijah hoche de la tête. Au-delà de la problématique du Mur, la misère reste un point important qui ne peut être ignoré par les politiciens. Une nouvelle problématique est mise en avant : les moyens financiers.

Elijah écoute chacun des intervenants, entendant les murmures en fond, les grognements et autres réactions de ceux plus silencieux. Tout le monde a le droit de paroles ici et cela ne saurait tarder à entendre d’autres avis. Il passe une main sur son crâne rasé, attend de voir si une autre personne souhaite réagir avant de reprendre, s’adressant en premier lieu à Mackenzie :

Personnellement, j’ai besoin de mains-d’œuvre et de matériels pour reconstruire Compton. Ça fait plus de deux ans et je n’ai pas l’impression d’avancer parce que je me bats tous les jours pour obtenir du matériel. (Il ramène son regard sur le reste de la salle.) Si le Mur tombe, peut-être que les personnes voulant partir de la misère dans laquelle ils ont été enfermés partiront. Peut-être que ça attirera de nouveaux habitants en retour. Peut-être que la ville finira par être un désert. J’en ai aucune idée. La présence du Mur aura un impact sur une future économie.

Un homme, quadragénaire prend la parole. Peu connu au bataillon, il est pour ceux qui ont arpenté les bars où des concerts étaient proposés, le bassiste d’un groupe rock punk.

Et nous avons besoin d’une économie propre. Pour ça, il faut des emplois, des structures solides, des gens formés et habilités. Comment créer des emplois quand il n’y a pas de financements derrière ? Qui de l’extérieur voudra investir dans cette ville ? Des ONG ? … Qui voudra voir son enfant partir pour Downfall quand l’image qu’elle donne est autre que le point de chute de criminel fuyant leur Etat ? Nous aurons besoin d’aides extérieures, de la charité parce qu’on va être à poil. Sauf que j’arrive pas à croire que quelqu’un voudra donner sans attendre en retour.

Notre problème majeur, qui désengorgera le tout, est l’argent, reprend Elijah, lançant un regard vers Solveig comme un soutien. Sans argent, pas d’emploi, pas d’économie, pas d’attrait pour la ville, pour que de nouvelles entreprises viennent ici ou simplement pour créer des entreprises originaires d’ici.

Une femme assise non loin de Mickaela se lève et agite sa main comme un maestro face à son orchestre alors qu’elle laisse sa voix porter jusqu’à tout devant, une voix grave, abîmée par des années de tabagisme.

J’imagine que la police devra se barrer de là s’ils sont gérés par L.A. Les militaires aussi finiront bien par se barrer. Ils auront aucune raison de rester, non ? Peut-être même qu’on devra avoir notre propre police et pas des connards venus de l’extérieur faire leur loi ? Qu’on aura besoin de nos propres lois, règlements, j’en sais foutre rien, j’ai rien compris à cet article. Qui voudra devenir flics parmi vous ? Ça sera quoi les lois qu’on voudra voir ? Les légalisations de la prostitution pour Mesdames les Blackened ? L’obligation de rouler à 50 dans toute la ville ? L’accès à tous pour la santé ?

Il y a beaucoup de choses qui vont arriver en même temps, qui vont nous tomber dessus en même temps. On risque d’être seul pendant un moment et on ne pourra pas jouer sur tous les fronts en même temps. Et je sais que c’est le serpent qui se mord la queue car en premier lieu, il nous faut des moyens. Alors comment éviter que les Prayers et autres organisations criminelles ne prennent le dessus, eux qui ont les moyens de régler une bonne partie de nos problèmes ? Qu’est-ce que vous voudriez voir se développer à Downfall ? Et surtout, qu’est-ce qu’on va pouvoir proposer à Cleveland pour qu’on soit pris au sérieux ?

** SYSTÈME DE JEU **

Nous vous rappelons que les RPCs sont prioritaires sur tous vos autres sujets, et ce, afin d’en garantir le dynamisme et l’avancée. Nous vous demandons de rédiger des réponses courtes, idéalement entre 300 à 500 mots (maximum 700 si cela est justifié par la nécessité d’une intervention plus détaillée, comme par exemple une prise de parole), et ce toujours dans l’objectif de permettre une plus grande réactivité des joueurs.

Il n'y a aucun tour de jeu établi. Prévenez les autres membres de quand vous aller répondre.

Vous avez 10 jours pour répondre durant chaque tour. Si vous ne postez aucune réponse dans ce délai, votre tour saute et c’est au prochain tour. Si vous savez que vous ne pourrez honorer votre tour de jeu, informez vos partenaires et le MJ dans le sujet des RPCs (lien). Votre tour pourra être passé. Le MJ désignera par @"Tag" le prochain joueur qui devra répondre.
Vous pouvez sauter jusqu’à deux tours. Au-delà, vous êtes exclus du RP.

Dans la mesure où ce RPC est un sujet de discussion, il est peu probable d'avoir des lancers de dés mais nous ne nous fermons pas à l'éventualité d'en proposer. Si tel est le cas, vous serez sollicités dans la zone HRP, dans le sujet des RPCs (lien), et vos lancers devront être effectués dans le sujet prévu à cet effet (lien).

Enfin, tous PNJs présents pendant la réunion sont jouables.

** JET DE DES **

Le MJ lancera un dé qui n'aura pas d'impact à ce tour.

Bon jeu !

Ça s’est déjà vu dans le passé.
L’Allemagne de l’est versus l’Allemagne de l’ouest.
Puis le Mur est tombé.
Et Berlin a été avalé tout rond par le pays.
Les nouvelles générations ont quasi oublié cette partie de l’histoire. Que ce soit par choix ou par obligation.
Mais qu’en est-il de Downfall ?
Ce Mur a créé Downfall autant que Downfall a été créé par ce Mur.
Dès lors, qu’est-ce que Downfall sans Mur et qu’est-ce que le Mur sans Downfall ?
Est-ce que Los Angeles va avaler son petit faubourg sans la moindre impression de culpabilité quelconque ? Ou est-ce que ce cher Downfall cache quelques cartes bien crades dans sa manche et va vicieusement contaminer sa grande sœur chérie ?

Une inconnue (encore une, then again vu les trois visages que je connais depuis mon arrivée …) pointe à juste titre qu’il ne faut pas se contenter uniquement du Mur. Elle n’a pas tort. Mais elle n’est pas pour autant complètement dans la vérité. Dans un certain sens, ce Mur protège ses habitants. S’il y en a ici qui pensent que l’herbe est effectivement plus verte ailleurs, il risque fort bien de se prendre un râteau de la taille d’un mur. Sans mauvais jeux de mots. La désillusion va carrément renflouer ma liste de clientèle, mais à quel prix. Et là encore, sans aucunement vouloir jouer sur le premier degré des termes utilisés.

Voilà que le bon samaritain énumère des peut-être par-ci et des peut-être par-là. Mais ce n’est pas avec ces mots-là qu’on va faire avancer le schmilblick. Il doit en être conscient, non ?
Un homme intervient et la conclusion est sans appel. Comme ABBA le chantait très justement fut un temps : money, money, money. Et qui diable voudrait donc l’investir dans un coin aussi pourri que celui-ci sans une contrepartie de ouf dans la balance ?

Une femme se lève à mes côtés. Ce qui me fait reculer d’un pas sans quoi je finirai avec un tympan percé. Ça sent la rancune tenace. Et quelque chose me dit qu’elle n’est pas la seule habitante du coin à penser ainsi. Je me demande vaguement s’il y a des représentants de l’ordre dans la salle. Si oui, vont-ils daigner intervenir ou se contenter de prendre des notes à transmettre par la suite aux instances supérieures ? Auquel cas, y’aura-t-il – dans un futur plus ou moins proche, des arrestations pour cause de trouble à l’ordre public ?

Et voilà qu’on voudrait éviter que ceux qui ont les thunes pour éviter la crise, les utilisent à bon escient … ma foi, on n’est pas sortis de l’auberge.

- « Il y a malheureusement certaines évidences qui ne pourront être évitées, car l’homme est ainsi fait. »

Et je pèse mes mots.

- « Sont-elles pour autant à proscrire ? »

Click & try.
& fall.
And click again.

Invité Invité

Je souris à Sol, l’encourageant à parler, même si ce n’est pas franchement évident pour elle. Si le Mur tombe ? Est-ce que ce sera pire que maintenant ?... Peut-être que oui. Mais ça vaut le coup d’essayer. On doit essayer. On aura le choix. Contrairement à aujourd’hui. Que ce soit plus difficile encore ou pas, que les gens partent ou que de nouveaux arrivent… On serait libres de choisir, et dans l’absolu, c’est ce qui importe non ? Je reporte mon attention sur Elijah.

« Peu importe qu’on devienne synonyme d’œuvre caritative si l’on obtient des financements. Au contraire, si on obtient un budget, si on arrive à faire quelque chose avec, on prouvera qu’on peut s’en sortir, et peut-être que ça encouragera d’autres à nous aider. » Je soupire. « Mais oui, il faut un projet solide. Si possible une économie de base. Et oui, il faut… redorer notre image. » Ils ont raison évidemment, c’est pas nouveau. Mais personne n’a de solutions miracles, ça se saurait depuis le temps.

Je fronce les sourcils en regardant la dernière femme à avoir pris la parole. « Nous ne pouvons laisser les Prayers s’acheter la ville. Nous voulons êtres libres, pas devenir les pantins d’un nouveau maître. On ne peut pas laisser les Prayers ou autres prendre l’ascendant, sinon on ne s’en sortira jamais. S’ils prennent les rênes de la ville, ils les garderont et on restera un Gotham de seconde zone où pullulent les criminels et rien d’autre. » Je regarde l’autre femme qui avait pris la parole. « Il nous faut des forces de l’ordre pour justement éviter que ceux, déjà lourdement armés, comme les organisations criminelles, prennent le pouvoir de cette façon. Mais, Cleveland saura gérer ça mieux que nous, non ? » Je me passe la langue sur les lèvres. « On ne pense pas uniquement à la légalisation de la prostitution, nous voulons une protection pour toutes les femmes, touts les enfants, toutes les familles. Nous aurons besoin de lois pour protéger tout le monde. Et je suis d’accord, on doit proposer quelque chose de solide au conseil et Cleveland. » Je suis censée donner les détails d’un plan infaillible suite à ce blabla ? Non parce que là, j’ai rien quand même.

« Concernant l’argent, l’association compte faire la demande de plusieurs subventions destinées aux protections des femmes, contre les violences, pour les familles. » Je fais un geste de la main. « Nous verrons bien si nous obtiendrons quelque chose. Mais si c’est le cas, il y a des subventions pour promouvoir l’emploi ou autres… Si ça marche, autant se servir du système non ? » J’ai un léger sourire. « Quoi qu'il en soit, comme je l’ai dit, notre association désire contribuer au développement de la ville, et soutenir la reconstruction des bâtiments, ou quartiers en l’occurrence. Nous pouvons commencer par Compton. Chacune des adhérentes prendra de son temps pour aider. Le savoir-faire, les formations, ça s’apprend. Vous avez besoin de main d’œuvre et de matériel. » Je fais un geste du bras et englobe la salle. « La main d’œuvre est là. Chacun ici présent veut améliorer Downfall, chacun veut aider et construire quelque chose avec ce que nous avons. Alors putain pourquoi est-ce qu’on essaie pas de faire fonctionner un truc un peu solidaire ? Vous allez dire que c’est utopique, mais je suis ni assez naïve, ni charitable, pour proposer ça gratuitement. On vous aide, vous nous aidez.
Prouvons qu’on peut être autre chose que les barbares pour lesquels ils nous prennent… »

Beaucoup de mots, trop de mots, et j’essaye vraiment de suivre les arguments avancés par chacun, de tenter de me souvenir de qui a dit quoi. Je fronce le nez par moments, grimaçant ouvertement quand je sens l’animosité dans la voix d’une petite dame, soutenant même le regard de ce type, qui a ouvert cette réunion, quand il se tourne vers moi. Ouais…rien de neuf sous le soleil, l’argent a toujours été le nerf de la guerre. Je vois pas pourquoi ce serait différent, ici, à Downfall. Comment être pris au sérieux ? Ouais…c’est une sacrée bonne question, ça.

La même femme que tout à l’heure reprend la parole, alors que j’ai rien de vraiment concret, ni même utile qui me vient en tête en réponse à ses mots. Mac parle à son tour, alors que je tourne le visage vers elle, en me faisant la remarque que si on est beaucoup à pas vouloir voir Downfall tomber entre les mains des Prayers, beaucoup de nos concitoyens doivent se dire la même chose concernant notre association. Beaucoup de personnes doivent pas forcément avoir envie que l’argent des Blackened soit investi, ici ou là, juste à cause de qui on est, de ce qu’on fait, de ce qu’on représente. Certaines mentalités sont solidement ancrées, même quand les choses sont aussi moches qu’à Downfall.

Je soupire un peu dans mon coin aux paroles de la blonde, même si je suis plutôt d’accord avec elle, et je hoche doucement la tête, sans pouvoir retenir un petit sourire en coin. Elle est passionnée, quand elle se bat pour ses idéaux, c’est plutôt inspirant. Et elle me pousse à avoir le courage de prendre la parole à mon tour. “-Des barbares, oui…c’est l’image qu’on a de nous. Une bande de malfrats, sans foi ni loi, prêts à tout pour de l’argent, et j’en passe. Comme tu le disais, redorer notre image va être impératif…et rétablir la vérité sur qui on est, aussi. On est pas juste des criminels, des hommes et des femmes qui sont venus se réfugier derrière le Mur pour échapper à la justice. On est des jeunes gens, pleins d’espoirs, et…et de projets, des tas d’envies. Des familles. Des gosses avec une vie devant eux, et qui ne demandent qu’à apprendre.” On entre pas dans une case bien définie, par d’autres personnes, qui ne connaissent rien à notre vie à nous.

Je prends une grande inspiration, nécessaire pour continuer. “-La solidarité, c’est une belle idée, c’est vrai. Mais ça fonctionnera que si tout le monde est prêt à s’engager, réellement. Et sur le long terme, parce que tout ça, ça va prendre du temps, et beaucoup d’énergie. Énormément de temps et d’énergie. Mais je pense que c’est ça qu’il faut montrer. Que des gens lambdas, au profil tout ce qu’il y a de plus banal soient prêts à se serrer les coudes, à prendre un marteau ou un pinceau après leur journée de travail pour aider la ville et ses habitants. Ça envoie un message positif. Un message qui dirait mieux que n’importe quel slogan qu’on est capables de faire autre chose que s’entretuer dans nos rues. Qu’on a envie de s’en sortir. Qu’on est prêts à s’investir réellement. Voir ça, ça peut donner envie de nous aider.” Et j’ai fréquenté assez de gros portefeuilles à cause de mon père pour savoir que certains sont prêts à signer de jolis chèques si ça peut leur permettre de se faire bien voir.

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Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier,

et demain le rêve d'aujourd'hui

Compton, le 2 septembre, 20h30

En dehors de quelques éclats de voix montrant l’implication des citoyens, l’échange se déroule bien et chacun écoute. Certains réagissent aux paroles des uns et des autres, d’un mouvement de tête, des yeux qui se lèvent au ciel, quelques applaudissements, sifflements parfois et des signes de désapprobation. Des idées parfois utopiques mais pleines de bons sens sont posées. La grande question que personne n’ose poser est : est-ce que les habitants sont capables d’agir ainsi ? Sans égoïsme, sans vanité ? A force d’être blessé, frappé par son maître, le chien finit par mordre la main de ce dernier. Mais l’espoir est pourtant présent. De nombreux sujets finissent par être abordés et certains ressortent plus que d’autres.

Petite intervention pour découvrir les sujets qui seront votés à main levée.

Chacun d’entre vous va choisir deux thématiques parmi ces sujets :

- Emploi (manque d’emploi, nécessité de créer des emplois …)
- Financement (trouver un moyen de gagner des financements publics et privés, solidarité, investissement …)
- Construction (Manque de logement /logement insalubre/immeuble insalubre …)
- Éducation (accès à l’éducation, études supérieures …)
- Soins (accès aux soins pour tous …)
- Forces de l’ordre/Militaire (présence, création d’une nouvelle police de Downfall, rôle du Mur …)
- Autorité (lois, rôle du citoyen, votes, élection à la mairie …)
- Insécurité (violence, criminalité, cartel …)

Après avoir choisi deux thématiques parmi ces huit sujets, vous lancez deux dés pour chaque thématique (donc 4 dés au total). Pour les thématiques ayant déjà été abordées dans les précédents messages - celles soulignées - ajouter un dé en plus. Ainsi, les habitants décideront des sujets qu’ils veulent présenter à Rachel Cleveland avec des solutions, des plans qui montrent l’investissement des Downfalliens dans la vie du quartier expérimental.

Après les lancers de dés, le sujet sera modifié avec les résultats pour lancer le prochain tour.

** JET DE DES **

Mackenzie : Financement 7 Education 7
Solveig : Emploi 11 Insécurité 9
Mickaela : Soins 7 Force de l'ordre 5
Eugen: Construction 12 Autorité 8

Bon jeu !

Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier,

et demain le rêve d'aujourd'hui

Compton, le 2 septembre, 21h30

Différents sujets sont abordés et un vote finit par être demandé, car les sujets sont nombreux et tout aussi importants les uns que les autres. Des emplois, aux soins en passant par l'éducation. Seulement il est difficile de se mettre d'accord sur leur priorité. Certains clament que tous devraient être présentés à Rachel Cleveland, d'autres semblent moins motivés pour rester des heures voir des jours pour amener à ces personnes qui gouvernent une solution qu'ils devraient trouver.

Le vote à main levée est ainsi fait. Il prend du temps et malgré ces moments où l'ordre est parfois difficilement maintenu tant il amène à débat, plusieurs sujets semblent amener une entente. Ce sont la construction, les emplois et l'insécurité. Malgré l'inquiétude des orateurs concernant le financement, ce nerf de la guerre, les habitants ont trouvé dans les propos tenus plus tôt un sens. Les financements extérieurs, les ONG, les subventions, les aides caritatives. Tout cela les dépasse et ne semble pas capable d’avoir des idées constructives à ce sujet. Car la question qui revient souvent est : qui voudra aider cette ville ? Certains acceptent même l’idée que les Prayers financent les besoins de Downfall, embrassant ainsi cette image de ville faits de criminels. Mais tous semblent avoir compris que sans financement, les idées qui ressortiront ce soir ne seront pas envisageable.

Une bonne heure passe depuis le début de cette réunion. Elijah reprend la parole, assis un bureau faisant face au reste de la salle. Il attend que le calme se fasse pour reprendre la parole.

On va essayer de s’en tenir à ce qui a été décidé par le plus grand nombre, si vous voulez bien. Parlons en premier de la reconstruction. La ville a subi plusieurs bombardements, attentats et le tremblement de 2019 a fragilisé beaucoup de quartiers. Le Civic Center a été reconstruit, certains coins de la ville ont aussi bénéficié de cette chance mais le reste … (il laisse son regard se porter sur la salle et laisse sa main balayer le sentiment d’injustice qui l’habite). Est-ce que vous êtes d'accord sur le fait que la priorité serait de réhabiliter le Big qui a été bien plus touché que les autres ? Avez-vous vu d’autres endroits qui nécessitent d’être mis en haut de la liste ? Y’a une priorité sur les logements avant le reste, je pense. De l’aide a été proposée par nos amies de Van Nuys, merci de votre proposition et comme la dit plus tôt mademoiselle Blake, nous avons tous la possibilité de mettre la main à la pâte, de former les gens, peut-être même les jeunes qui n’ont pas fait d’études et qui sont à la dérive…

Qy ‘est des gars pour aller dans l’bâtiment, s’éleva une voix masculine dans l’audience, c’est une chose, mais des nanas qui tournent autour d’une barre pour gagner leur vie, même pas sûre qu’elles savent tenir un marteau ! Sans offense les …

Ta gueule Mimsy ! Coupa une autre voix masculine de l’autre côté de la salle qui avait pris la parole plus tôt.

Et des exclamations s’élevèrent à nouveau qu’Elijah ne semblait pas parvenir à calmer malgré ses mouvements de mains et ses invitations au calme et à l’écoute.

** SYSTÈME DE JEU **

Nous vous rappelons que les RPCs sont prioritaires sur tous vos autres sujets, et ce, afin d’en garantir le dynamisme et l’avancée. Nous vous demandons de rédiger des réponses courtes, idéalement entre 300 à 500 mots (maximum 700 si cela est justifié par la nécessité d’une intervention plus détaillée, comme par exemple une prise de parole), et ce toujours dans l’objectif de permettre une plus grande réactivité des joueurs.

Il n'y a aucun tour de jeu établi. Prévenez les autres membres de quand vous aller répondre.

Vous avez 10 jours pour répondre durant chaque tour. Si vous ne postez aucune réponse dans ce délai, votre tour saute et c’est au prochain tour. Si vous savez que vous ne pourrez honorer votre tour de jeu, informez vos partenaires et le MJ dans le sujet des RPCs (lien). Votre tour pourra être passé.

Vous pouvez sauter jusqu’à deux tours. Au-delà, vous êtes exclus du RP.

Dans la mesure où ce RPC est un sujet de discussion, il est peu probable d'avoir des lancers de dés mais nous ne nous fermons pas à l'éventualité d'en proposer. Si tel est le cas, vous serez sollicités dans la zone HRP, dans le sujet des RPCs (lien), et vos lancers devront être effectués dans le sujet prévu à cet effet (lien).

Enfin, tous PNJs présents pendant la réunion sont jouables.

** JET DE DES **

Elijah ne parvient pas à calmer la foule : 3

Bon jeu !

& fall again.
On tombe.
On se relève.
On recommence les mêmes erreurs.
On tombe encore.
D’autres viennent nous relever avec des belles paroles.
Et c’est le serpent qui se mord la queue.

En soi, y’a toujours moyen de faire mieux. Mais ça demande du temps, de l’investissement … et, incontournablement, de l’argent. On en revient toujours au même nerf de la guerre. Celui qui pince bien fort là où ça fait mal. Et personne n’y échappe. S’il y a bien une chose qui me manque de ma vie d’avant c’est la thune. Dans toutes ses formes. Sous tous ses angles. Son toucher. Son odeur. Et son pouvoir. À bien y réfléchir, c’est fou à quel point un petit rectangle de papier tissé à la base de fibres de coton.
Mais je m’égare !

Les langues se délient. De plus en plus de présents participent activement à la discussion. Cela aurait pu en être une, de discussion je parle. Sauf qu’à un moment donné, ça finit toujours par dérailler. Je reste sur mes gardes. Ne voulant ni vexer ni brusquer quiconque. Que ce soit par la parole ou dans ma gestuelle. Dans des rassemblements pareils, il y a toujours des fouteurs de trouble. Et quand ils sont absents de la fête, c’est un problème de communication qui fera en sorte d’en arriver au même résultat. Et je parle dans le sens large – très large – de la communication. Les vocalises. L’incompréhension. La mauvaise interprétation. La lutte incessante pour apporter les meilleurs arguments.
D’ailleurs, ça commence déjà à chauffer. L’orateur sur le podium à beau intimer au calme et à l’écoute mutuelle, c’est clairement peine perdue. Il a laissé une ouverture trop importante, et de vilaines petites bêtes s’y sont insinuées.
Là encore, je suis hyper attentive à mes moindres faits et gestes. Ne pas rentrer en conflit avec quiconque. Ne pas tendre de perche. Ne pas donner le bâton avec lequel on pourrait se faire battre. Cela à beau sembler aussi logique qu’exagéré, croyez bien qu’il s’agit là uniquement d’un réflexe instinctif. Ça et un peu de Netflix aussi. Dont je suis une fidèle adepte. Enfin, était. Comme du cinéma en général d’ailleurs. Vous ne voyez pas le lien de cause à effet ? C’est pourtant simple : à un moment donné du film, ou de la série, y’a un truc qui foire. Y’a une petite bande-son angoissante qui prend le dessus et qui annonce tout et rien à la fois. Ça arrive TOUJOURS dans des moments pareils. Quand les esprits s’échauffent. Quand les protagonistes sont moins concentrés sur le ici et le maintenant et se perdent dans leur propre petite bulle utopiste – aussi crade puisse-t-elle paraître de l’extérieur.

Et c’est là que je manque de me faire bousculer par la femme qui se trouvait à mes côtés (en réaction aux propos sexistes d’un mec dans la foule). Elle m’évite de justesse, ou l’inverse, mais rentre dans un voisin plus éloigné, qui se retrouve propulsé vers d’autres partisans. Un coup se perd. Le premier …

- « FAITES QUELQUE CHOSE! »

Que je hurle en direction du dénommé Elijah.
Mais pas certain qu’il entende quoique ce soit à travers toute cette cohue.

Un vote à mains levées, voilà comment on va décider de ce qui doit être présenté à la conseillère. J’aurai bien deux ou trois trucs à redire sur le procédé, mais au lieu de quoi, je ferme ma grande bouche, et comme mes comparses rassemblés ici, je lève la main quand l’un des sujets évoqués à ma faveur, et qu’il me semble vraiment important. Compliqué de pas lever la main à chaque fois, d’ailleurs.. Autant dire que je tire sévèrement la tronche quand je constate que l’accès aux soins est pas une priorité de nos concitoyens. Ca, et…le financement. J’ai un peu de mal à croire au fait qu’on puisse vraiment s’en sortir et aller quelque part sans thunes, ou un bon gros chèque, mais…l’espoir fait vivre, à ce qu’il parait.

Je peux pas retenir un regard noir au type qui se permet une remarque bien sexiste et inutile. “-Ben tiens…ça se tient avec une teub un marteau, maintenant ?” Et autant dire que si, c’est carrément offensant. Je cherche du regard la personne qui l’a pas laissé finir sa phrase, mais impossible de distinguer d’où ça vient, avec ce brouhaha qui commence à s’élever, à droite et à gauche. Des gens interagissent avec Elijah, d’autres commencent à échanger leurs points de vue, manifestement opposés, avec plus ou moins de virulence, et ça se bouscule, pas si loin de nous. Je suis pas sûre d’aimer la tournure que prend tout ça. “-Si ça tourne mal, on dégage sans traîner.” que je lance à l’attention de Mac, en lui adressant un regard entendu.

En me dressant sur la pointe des pieds, j’arrive à voir Elijah, et il a beau agiter ses mains pour appeler au calme, sa technique est pas vraiment efficace. Je plisse le nez, et jette un regard autour de moi, avant de le poser sur la femme qui s’est exprimée tout à l’heure, et qui a l’air aussi de s’attendre à ce que ça parte en cacahuètes à tout instant. “-Bordel !” Ca va partir en sucettes. C’est juste une question de minutes. Et franchement…c’est totalement débile, on devrait pas être en train de se gueuler dessus comme des poissonniers comme ça. “-Arrêtez…mais bordel, fermez-là ! On veut tous la même chose, on veut tous améliorer nos conditions de vie. A tous. C’est pas en se déchirant qu’on va trouver de vraies solutions viables et durables à présenter à la Conseillère. Mettez plutôt votre énergie au service de quelque chose d’utile !” Genre trouver un super plan en béton armé. Pour la première fois de ma vie, je comprends le sens de l’expression “pisser dans un violon”. Et c’est pas franchement agréable.

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Seek what sets your soul on fire.

☽ Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.

Invité Invité

Non mais on a pas été assez clairs ou quoi ? Je veux bien que tous les sujets soient importants, mais ils espèrent faire quoi sans fric ? On peut pas tout voir, on peut pas présenter un plan pour tout, mais quand même, le financement, c’était genre la base non ? Bon, visiblement non, même si ça me fait bien chier. J’ai pas été assez convaincante, ça craint. Pourtant, Sol en a rajouté et elle avait carrément raison. On a tous raison quand tu regardes bien, on défend notre maison, notre ville. Et ouais, faut renvoyer un message positif, de solidarité. Ou essayer du moins.

Je laisse filer un soupir, secouant la tête, me concentrant à nouveau sur Elijah qui a repris la parole. Je hausse les épaules. Pour ma part, que la reconstruction soit accentuée sur Compton, ça me va, je pense pas qu’on ait des préférences. Et il a raison, c’est le quartier qui en a le plus besoin, et de loin.

Mais évidemment, il y a toujours des abrutis pour venir chercher la merde. Je me lève pour chercher du regard le mec qui a commencé, même si Sol lui a déjà répondu, même si tout le monde s’en mêle maintenant. Quel sale connard. Je jette un coup d’œil à Sol, hochant vaguement la tête à sa requête. Ouais, on dégagera si jamais. En attendant…

Je monte sur le banc et je siffle entre mes doigts. « FERMEZ-LA ! » Putain mais ils sont sérieux ? « Sans vouloir offenser les fonds de benne ici présents qui viennent juste insulter ceux qui essaient d’aider et créer des embrouilles où y en avait pas. FERMEZ VOS GUEULES ET RENTREZ CHEZ VOUS ! On veut pas de vous ici ! » Si jamais je leur balance une chaussure à la gueule, ça a une chance de les calmer ? Non on est d’accord, ils vont juste se sauter dessus. Littéralement. Et puis, je les aime bien ces chaussures. « C’est exactement pour ça qu’on avance pas ! Parce qu’il y a toujours des abrutis pour venir chercher le moindre problème quand on essaie de trouver des solutions ! Vous en avez pas marre de passer pour des loosers et des connards ?! Parce que moi j’en ai ras le cul de pas être prise au sérieux par ceux de l’extérieur ! Ce sont eux le problème, ce sont eux qu’il faut combattre ! C’est à eux qu’il faut prouver qu’on peut s’en sortir bordel ! »

Mon regard passe sur l’assemblée, plus dépitée qu’autre chose. Je me tourne vers Elijah, laissant les autres se démerder. C’est bon, ces débiles m’ont gonflé. « Les Blackened aideront. Et peut-être même que certaines viendront en mini-short faire du pole dance, mais au moins, on a pas que de la gueule. Tu peux compter sur nous. »

Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier,

et demain le rêve d'aujourd'hui

Compton, le 2 septembre, 21h45

La séance ne pouvait que déraper. Les désaccords, les préjugés d’hommes restés dans une vision des années 50, les conflits perpétuels. Les voix se lèvent, une femme se jette sur l’homme qui a vociféré des propos précédemment, à la grande surprise de tous pour lui asséner plusieurs coups dans le visage. Les voix s’échauffent, les Downfalliens se bousculent alors même que certains sont d’accord entre eux. Elijah tente de calmer les choses, ne parvenant pourtant pas à apaiser la foule. Solveig hausse la voix et obtient l’attention de certains mais ce sera finalement Mackenzie après un sifflement qui figera l’assemblée qui remettra les pendules à l’heure et qui calmera en grande partie la foule. Non sans un dernier coup de poing de la femme rondelette vers Mimsy. Celle-ci s’est libérée des bras qui la tenaient, mais rapidement de chaque côté, ils furent à nouveau maintenus.

C’est bon, j’ai fini ! Lâche-t-elle en levant les mains.

Mimsy commence à se débattre quand la voix d’Elijah s’élève cette fois-ci bien plus forte, boosté par la réactivité des deux Blackened Beauty. Une voix posée qui impose le silence.

SILENCE ! C’est pour cette raison que nous devons arrêter de nous battre les uns contre les autres ! Parce que Downfall n’est qu’un symbole de plus de cette misère dont personne ne veut ! On ne peut pas être pris au sérieux si nous ne sommes pas d’accord. Ils n’ont qu’à attendre qu’on s’entretue comme des affamés pour un morceau de pain et ils auront gagné ! Ils auront eu raison de ne pas nous donner ce que nous avons toujours voulu. Et il est temps de leur prouver que nous sommes meilleurs que ce qu’ils croient.

A peine a-t-il terminé sa phrase que les lumières s’éteignent brusquement, laissant la pièce dans le noir. Des téléphones s’allument, des voix s’élèvent de surprise. Elijah avait prévenu des risques de coupures de courant. Son téléphone n’a pas d’éclairage pourtant sa voix le situe parfaitement. Il demande à des personnes avec un téléphone plus récent d’éclairer derrière le bureau de la salle d’audience où de nombreuses boites en cartons sont cachées. Une fois celles-ci posées sur la table, il demande à ceux qui ont des briquets de venir aider à allumer les bougies et ainsi les disposer dans la salle. En moins d’une dizaine de minutes, une lumière chaude ondule sur les murs et donne à cette réunion une autre image. Le calme est revenu.

Si vous n’êtes pas capable d’échanger dans le calme, si vous n’êtes pas d’accord avec ce que nous faisons aujourd’hui, vous êtes libre de partir. Mais si vous restez, j’attends de vous plus de sérieux. Nous devons montrer que nous sommes capables d’avoir des idées, d’être créatifs avec le peu de moyen qu’on a aujourd’hui.

Il attend quelques instants et seulement trois personnes se lèvent et partent de la pièce. Ainsi, peut-être que la discussion pourra se poursuivre de manière civilisée.

Reprenons. Quelles idées avez-vous concernant la reconstruction de Downfall ?

** SYSTÈME DE JEU **

Nous vous rappelons que les RPCs sont prioritaires sur tous vos autres sujets, et ce, afin d’en garantir le dynamisme et l’avancée. Nous vous demandons de rédiger des réponses courtes, idéalement entre 300 à 500 mots (maximum 700 si cela est justifié par la nécessité d’une intervention plus détaillée, comme par exemple une prise de parole), et ce toujours dans l’objectif de permettre une plus grande réactivité des joueurs.

Il n'y a aucun tour de jeu établi. Prévenez les autres membres de quand vous aller répondre.

Vous avez 10 jours pour répondre durant chaque tour. Si vous ne postez aucune réponse dans ce délai, votre tour saute et c’est au prochain tour. Si vous savez que vous ne pourrez honorer votre tour de jeu, informez vos partenaires et le MJ dans le sujet des RPCs (lien). Votre tour pourra être passé.

Vous pouvez sauter jusqu’à deux tours. Au-delà, vous êtes exclus du RP.

Enfin, tous PNJs présents pendant la réunion sont jouables.

** JET DE DES **

Solveig et Mackenzie tentent de calmer la foule : 8 (bonus + 2 secrétaire des BB) = 10 (réussite)
Elijah reprend et maîtrise la foule : 6 (réussite)
Nombre de départ : 3

Bon jeu !

Je ne sais même pas pourquoi j’ai crié.
Je ne sais même pas à quoi je m’attendais comme réaction.
De toute évidence, à travers la cohue générale c’est comme jeter une bouteille vide dans une mer agitée. Sans la bouteille.
Que je viens d’esquiver de justesse en m’étant déportée légèrement vers la gauche à la suite de ma voisine. Je scrute les alentours, en quête de l’agresseur présumé.

Au loin, plusieurs voix tentent de restaurer l’ordre. Inutile de préciser que ce n’est pas très efficace. Ce qui l’est, par contre, c’est un joli sifflement bien aigu qui ricoche contre les murs et vient nous flinguer les tympans. Au moins ça a le mérite de créer l’unanimité. Avec le petit speech moralisateur pour l’accompagner. Pil poil ce qu’il fallait à cette assemblée nationale. Le dénommé Elijah devrait s’en inspirer. Ou nommer cette femme comme assistante de direction. M’est avis qu’avec quelqu’un comme ça à ses côtés, les choses pourraient bien se mettre à bouger.
Sauf qu’elle semble avoir un souci avec l’extérieur. Et la vision que Downfall y reflète. Oh ma jolie, si tu savais comment l’extérieur, elle, n’en a fichtrement rien à foutre de vous. Mais inutile de tourner le couteau dans ces plaies encore béantes. Pas plus que de crier haut et fort que c’est de là que je viens. Même si ça crève probablement les yeux.
Tant que ce ne sont pas les miens …

Et ce qui dû arriver, arriva.
La panne d’électricité précédemment annoncée. C’est qu’il devait être oracle dans une vie antérieure ce mec. C’est peut-être ça qui lui a fait pousser les ailes d’orateur et de moralisateur.
Tandis que des lampes torche artificielles s’allument ci et là et que les fumeurs invétérés s’affairent à suivre les ordres, je me garde bien d’interagir d’une quelconque manière. Si je sors mon téléphone portable dernier cri, ils vont finir par croire que je pourrais me présenter comme potentiel donateur. Dans le meilleur des scénarios. Car franchement j’ai plutôt en tête des images de morceaux de moi éparpillées à travers les quatre coins de cette salope de ville. Sans vouloir la vexer.

Je profite néanmoins de l’instant de silence créé par le départ de trois trouble-fêtes pour avancer d’un pas et reprendre la parole. Allez savoir pourquoi.

- « Et pourquoi ne pas impliquer l’extérieur ? »

Il ne tient qu’à vous de changer le point de vue de ce qui se trame au-delà du mur.

- « Une sorte de télé-réalité sponsorisé. »

Passer outre le premier degré de cette proposition et vous y verrez assurément une belle opportunité.

- « Downfall reste majoritairement une putain mystérieuse aux yeux de l’extérieur. Pourquoi ne pas leur montrer ce qui s’y trame vraiment ? Pourquoi ne pas détourner les règles de ce jeu imposé à votre avantage ? »

Moïse et sa montagne.
Ah non, c’était Mahomet ça …

Mouais…trouver un terrain d’entente me semble mal barré. On est trois pelés, rassemblés pour défendre notre ville, les intérêts de ses habitants et…on est pas fichus de s’entendre, et de faire en sorte que ça parte pas en vrilles. Et on parlait de solidarité un peu plus tôt ? Je me bouche l’oreille quand un sifflement à côté de moi couvre les éclats de voix, et remarque Mac juchée sur le banc, en plein sermon. J’ai une moue appréciatrice quand je vois qu’au moins, ces abrutis ont arrêté de se prendre le chou pour l’écouter, et hoche la tête quand elle confirme à Elijah qu’on répondra présentes, et qu’on aidera. Il suffit de nous montrer, je vois pas pourquoi on serait moins douées que n’importe qui d’autre pour apprendre. Je tends la main en direction de la blonde pour l’aider à redescendre de son perchoir, lui adressant un clin d'œil, avant que mon regard soit attiré par celui qui nous a rassemblés ici.

Il a quelques mots qui viennent compléter ceux de Mac, sauf que personne a le temps de réagir que la lumière s’éteint brusquement. Bordel…il a beau nous avoir prévenus, je me sens pas hyper à l’aise pour autant. Donnant une tape sur l’épaule du gars devant moi, je lui tends l’un de mes briquets pour qu’il le fasse passer jusqu’au premier rang, où il pourra servir à allumer quelques bougies. La salle se vide de trois d’entre nous, mais personne fait le moindre geste pour les retenir. Il nous faut que des gens motivés, qui croient en un avenir meilleur pour Downfall, sinon, on avancera pas.

Quelles idées on a ? Trop, pas assez, pas les bonnes. Je sais pas, plus, c’est le foutoir dans ma tête. Je me tourne quand même vers la voix qui s’élève pour parler de…télé-réalité. Mes sourcils se froncent, alors que je réplique presque aussitôt : “-Vous voulez dire notre avantage, non ?” Parce que…si elle est là…elle a aussi envie que les choses changent, non ? “-Je suis pas certaine de comprendre votre idée. Vous voulez…disons…inviter des gens de l’extérieur pour visiter Downfall ? C’est un peu quitte ou double, non ? Si la misère peut éveiller l’intérêt de certains, d’autres pourraient se dire qu’on est juste des cas désespérés, et qu’on peut plus rien faire pour nous…” Je plisse le regard, ressentant une drôle d’impression à l’idée de laisser des gens jouer les touristes, se balader dans nos rues, et juger à quel point on mérite leur aide, ou pas.

Je me passe une main sur le front, avant de me retourner vers Elijah, pensant à un truc qu’il a dit un peu plus tôt. “-Je m’y connais pas assez pour ça…enfin, pas du tout même, mais vous avez évoqué la possibilité d’allier la reconstruction de Downfall à celle de donner des métiers à ses habitants. Alors oui…former des jeunes, ou même des moins jeunes, qui n’y connaissent rien sera sans doute long, et ralentira la cadence des travaux au début, mais…ça donnera un métier à des mômes qui savent pas forcément quoi faire de leurs dix doigts, parce qu’on leur a jamais montrer ce qu’il leur était possible de faire. Et ça vaut pour pleins de corps de métiers différents, il faudra des architectes, des plombiers, des peintres,...Peut-être qu’avec l’aide de la conseillère, on pourrait établir un vrai système de formation, un truc diplômant, vraiment réglo, avec un job à la clé.” Enfin…ouais…sauf que…on a pas de thunes. On a pas de financement, parce qu’à priori, on était pas une majorité à juger ça primordial. Je soupire, espérant vraiment qu’on s’est pas tirés une balle tous seuls dans le pied en listant nos priorités…

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Invité Invité

Comme quoi, savoir remettre des abrutis ayant trop bus au pas ou être capable de gérer un Marines hyperactif, ça a du bon. Je deviens super efficace et c’est trop la classe. Ouais, j’en fais trop, mais ça me fait marrer. J’attrape la main de Sol pour sauter à terre, lui offrant un léger sourire mi-amusé, mi-narquois. ça aurait pu plus mal tourner qu’un mec se faisant tabasser pour avoir dit des conneries. Et au moins, ça a permis à Elijah de reprendre la main et de se faire entendre, alors qu’il confirme et en rajoute un peu à ce qu’on a pu dire.

Je sursaute quand les lumières s’éteignent, avant de me souvenir que c’était prévu et que ce n’est pas une descente ou un potentiel attentat. En même temps, on est pas à Van Nuys, il y a moins de risques, ça limite. Je récupère une bougie que j’allume, la gardant près de nous, juste au cas où. C’est amusant comme la différence change de suite l’atmosphère, et semble presque calmer pour de bon les esprits. A moins que ce soit les nouvelles paroles d’Elijah, qui vide les lieux de deux-trois personnes peu enclines à évoluer en… comment on dit déjà ? Ah oui, vivre en bonne intelligence.

Des idées ? Genre proposer notre aide, c’est pas assez ? Je hausse un sourcil en reconnaissant une première voix qui s’élève, mais déjà ma blondinette prend le relai. « Ou que l’on filme les travaux de rénovation ? Avec différentes équipes qui œuvreraient en ‘concurrence’ pour obtenir le plus de sponsors ? Un truc du genre ? » Je reprends après une hésitation. « En soi, vu comme ça, ce serait pas forcément une mauvaise idée… ça pourrait permettre peut-être de faire appel à des sociétés extérieures, pour le matériel de construction, en jouant sur la pub que ça leur ferait, du style aide aux défavorisés… » J’ai une grimace. « Sauf que je doute que ça intéresse réellement des chaines à l’extérieur. Et ça tournerait en jugement, ça serait la porte ouverte à des demandes et remarques totalement déplacées de la part de ceux qui paient, qui se prendraient pour des propriétaires. Comme pour tous les clients de putains, mystérieuse ou non. »

J’en sais rien en vrai, je sais pas comment ça marche, je sais pas si ce serait faisable, envisageable ou autre. Je hoche la tête quand Sol reprend. « Des formations diplômantes ? Ce serait l’idéal. Ça permettrait de bosser à la fois sur le problème de la reconstruction et celui de l’emploi, enfin sur le long terme en tout cas… Si tant est que la conseillère appuie et que le conseil municipal aide derrière. Ce serait un super projet ! » Je laisse filer un soupir. « Il faudrait réussir à évaluer toutes les personnes susceptibles d’aider, savoir ce qu’on a niveau métier et connaissances. Et voir combien de personnes sont véritablement intéressées pour s’investir, en faisant… Un recensement ? Ce serait possible ? Ou en ouvrant un genre de siège de campagne, où les gens pourraient venir se renseigner et offrir leurs services ou leur temps ? Je pourrais m’en occuper du côté de Van Nuys, il resterait à voir dans les autres quartiers. » J’ai une moue et hausse une épaule. « Je sais pas trop sinon. J’avoue que la reconstruction, le bâtiment et tout, c’est quand même particulier… Pointu ? On commencerait par remettre en état les immeubles d’habitation ? On pourrait motiver pas mal de monde comme ça, en offrant une espèce de remise sur le loyer ou autre pour ceux qui auront aidé et donné de leur temps, non ? »

Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier,

et demain le rêve d'aujourd'hui

Compton, le 2 septembre, 22h00

Trois personnes partirent, laissant ceux qui souhaitaient échanger dans le calme et dans le respect continuer. Trois personnes qui ne croyaient peut-être pas à cette réunion, n'y voyant que des sous-fifre qui se tirent la bourre. Ce n'est pas au final les plus virulents qui laissent leur place. Après la question posée par Elijah, un silence se pose dans cette pénombre éclairée à la bougie. Une voix se lève leur proposant d'impliquer l'extérieur, d'oser montrer au monde le véritable visage de Downfall à l'aide d'un reality-show. Certains, dont la fierté dégouline par tous les pores, grognent leur mécontentement, n'appréciant pas cette image de show, de personne faisant la manche. Mais il faut parfois penser à l'intérêt de tous. La proposition fait réagir la jeune femme à côté de Blake, quelque peu dubitative. Elle revient sur des paroles lancées plus tôt, à savoir la proposition de former les jeunes à un métier, à développer des formations. Jeunes comme vieux. Blake propose d'amener à faire de la publicité pour des sociétés extérieures afin qu'ils redorent leur image ou simplement pour l'améliorer en offrant ou vendant à bas prix du matériel.

Peut-être que ceux qui négocieront avec eux des accords pourront nous préserver de ce genre d'abus, lança le bassiste du groupe de punk rock.

La secrétaire poursuit en réfléchissant à comment trouver toutes les personnes aptes à former les autres, tout comme un moyen d'attirer les personnes à s'investir dans la reconstruction.

À condition que les propriétaires acceptent ce genre de remises, ils vont pas apprécier ... Lança une voix dans la foule, avant de reprendre donnant la sensation qu'il avait du mal à se montrer sympathique, mais c'est une bonne idée !

On peut faire un point sur chaque quartier et si personne ne souhaite le faire dans certains coins de la ville, on peut proposer un emplacement unique. Si l'idée est acceptée, ça sera sûrement au Civic Center, non ?

Peut-être bien, répondit Elijah. Nous avons réagi rapidement après l'article sorti l'autre jour. Je ne doute pas qu'une fois l'information diffusée, d'autres se rapprocheront de la Mairie pour proposer des idées. Nous en avons déjà plus d'une. La Mairie pourra ne pas nous entendre, mais ils nous verront acteur de notre ville. (il marque une courte pause avant de reprendre). Je laisse à madame dans le fond qui a parlé de sponsors extérieurs de développer si vous avez quelque chose à ajouter sinon, je vous propose d'aborder le sujet de l'emploi... (si Mickaela réagit, il reprendra après l'échange qui tournera autour de cette idée). Nous avons déjà lié la construction et l'emploi. Mais au-delà de la construction, comment pouvons nous créer de nouveaux emplois pour assurer un salaire décent à chacun ? Pas tout le monde a un emploi ou cumule assez pour payer leur facture. La criminalité est importante et attire les plus nécessiteux. Combien de gosses vont rejoindre des petits gangs pour s'assurer de gagner en une semaine le salaire d'un mois d'un autre ? Forcément, ça coûtera de l'argent, par le biais d'investisseurs et autres, mais ça, laissons ceux qui sont à la tête trouver des solutions pour avoir de l'argent. Quelles sont vos idées pour créer des emplois, vos priorités ? Quel secteur est à votre avis le ou les plus importants à ce jour ?

** SYSTÈME DE JEU **

Nous vous rappelons que les RPCs sont prioritaires sur tous vos autres sujets, et ce, afin d’en garantir le dynamisme et l’avancée. Nous vous demandons de rédiger des réponses courtes, idéalement entre 300 à 500 mots (maximum 700 si cela est justifié par la nécessité d’une intervention plus détaillée, comme par exemple une prise de parole), et ce toujours dans l’objectif de permettre une plus grande réactivité des joueurs.

Il n'y a aucun tour de jeu établi. Prévenez les autres membres de quand vous aller répondre.

Vous avez 10 jours pour répondre durant chaque tour. Si vous ne postez aucune réponse dans ce délai, votre tour saute et c’est au prochain tour. Si vous savez que vous ne pourrez honorer votre tour de jeu, informez vos partenaires et le MJ dans le sujet des RPCs (lien). Votre tour pourra être passé.

Vous pouvez sauter jusqu’à deux tours. Au-delà, vous êtes exclus du RP.
@Eugen Talleyrand, en l'absence de réponse aux précédents tours, tu es exclus du sujet. Ton personnage est parti avec les quelques personnes.

Enfin, tous PNJs présents pendant la réunion sont jouables.

** JET DE DES **

Réaction de la foule par rapport aux propositions :
- Reality show : 2 (--)
- Formation diplômante : 4 (+)
- Concurrence/publicité : 6 (+++)
- Siege de campagne pour recenser : 6 (+++)
- Remettre habitation en priorité avec avantage pour locataire : 5 (++)

Si vous le souhaitez, vous pourrez utiliser ces chiffres pour parler de la foule et de leur réaction face à vos propositions.

Bon jeu !

Ce n’était assurément pas l’idée du siècle.
Mais au moins c’en est une. D’idée je parle. Ou une pâle ébauche de. Elle a au moins le mérite de lancer la discussion. Les pours se murmurent tandis que les contres se vocalisent avec entrain et conviction. Don’t shoot the messenger.
Surtout qu’en soit ça tient la route. Il suffit de lire entre les lignes et de pouvoir s’accaparer des majuscules qui s’y cachent. Mais ce n’est donné à tout le monde. Et le fait d’avoir utilisé le mot vôtre plutôt que nôtre joue rapidement en ma défaveur. Une stupide erreur de débutant. On ne m’y reprendra plus. Ou pas. Après tout, j’en suis une … de débutante. Et je n’aspire, à ce stade des préliminaires, toujours pas à m’installer ici à moyen ou long terme. Juste le temps que certaines histoires se tassent et certains papiers se signent.
Mais je m’égare.

Ce qui me fait rater une partie du débat. Ou si peu. Quelques mots par-ci, quelques râleries par-là et voilà que l’orateur reprend son joli discours. C’est qu’il résume bien le mec. Par contre quand il m’aborde d’un madame dans le fond, il perd rapidement quelques points. Je suis tentée de regarder derrière moi pour bien m’assurer que c’est moi qu’il vise ; mais je sais pertinemment que c’est moi dans le collimateur. De par son choix des mots, je me prends direct six ans dans la face. Rien de mieux qu’une bonne gifle pour reprendre là où en était. Et c’est d’ailleurs exactement ce que je fais :

- « L’apport d’argent créera de l’emploi et l’emploi apportera l’argent. »

L’un ne va pas sans l’autre, c’est un principe quasi fondamental.
Et peu importe qui de l’œuf ou de la poule a démarré en premier tant qu’ils passent tous deux la ligne du finish.

- « Et s’il n’y en a pas à libérer ici, je maintiens l’idée d’aller en chercher ailleurs. Il ne tient qu’à nous Fichtre, j’ai encore failli dire vous de jouer de l’image de notre ville. Le mythe on l’entretient ou on le fracasse. »

C’est peut-être un peu violent comme verbe, mais avec un public pareil il faut savoir taper où ça fait mal. Et si possible, en y mettant de la force.

- « À nous de démontrer qu’ils se trompent. Que l’autre côté du mur regorge de talents et de potentiel. Que nous valons au moins autant qu’eux, si ce n’est pas plus. »

Ma foi, c’est que c’est entrainant une fois qu’on s’y met.

- « Downfall ne sera véritablement notre ville que si on l’érige du sol de nos propres mains. De notre propre sueur. »

Je me retourne vers la blondasse qui siffle comme une grande professionnelle du terrain.

- « Ce ne sont pas les chaines de télé que nous devons attirer, ce sont les investisseurs premiers. Ce sont les grands magnats de la publicité. On en vient toujours au même nerf de la guerre : l’argent. Tout ce qu’ils verront c’est combien l’aventure peut potentiellement leur rapporter. Et si au passage ça nous permet d’attirer l’expérience de notre côté du mur, tout en leur faisant croire que c’est eux qui nous font une fleur … ma foi, le calcul est vite fait. »

L’humain est profondément et intrinsèquement égoïste et nombriliste.
L’altruisme n’est qu’un leurre de plus.
Peu importe comment vous le tourner.
Ceci est devenu la nouvelle définition de Société.

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