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 Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]

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Downfall
Downfall
MAITRE DU JEU
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MessageSujet: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyMar 4 Juin - 22:44



EVENT #4.1

HELLS BELLS

{Ouvert à tous}

"Extrait du Los Angeles Times :

Un terrible séisme de magnitude 5.7 sur l'échelle de Richter a ébranlé toute la Californie en ce jour du 15 mars 2019. Parmi les villes les plus touchées, on compte San Francisco et Los Angeles, et notamment l'ancien quartier expérimental de Downfall. Dans le centre ville, plusieurs bâtiments se sont effondrés, ainsi que dans divers quartiers. Mais les zones les plus touchées sont certainement celles du Big Nowhere et d'Inglewood, au Nord-Ouest de la ville. La situation s'explique du fait des immeubles déjà branlants avant la catastrophe à cause des bombardements de 2015. A Inglewood, une partie des immeubles les plus récents à subi de lourds dommages, et les victimes sont nombreuses. Une association locale, l'Oasis, a rapidement mis en place un accueil des victimes et propose son aide aux personnes dans le besoin sur place."

*

Le 15 mars dernier, Downfall a tremblé. Quelques secondes ont suffi pour défigurer le nord de l'ex-quartier expérimental. Le Big Nowhere n'est qu'une plaie béante dont s'échappe des râles agonisants des vies brisées. Les secours sont organisés par les habitants, sous l’œil vigilant de l'une des figures iconiques du mouvement des Unbroken, Boomer. L'ancien Palais de Justice de Compton s'est transformé en hôpital de fortune, gavé de corps fracturés et de mémoires traumatisées. Les recherches se multiplient et les photos des disparus courent le long des murs qui ne se sont pas effondrés.
Skid Row a lui aussi été durement touché. La vie peine à émerger entre les décombres. Après chaque crépuscule, le quartier plonge dans les ténèbres de nuits bien trop longues. Le dispensaire fondé par le chirurgien Luka Gilmore, autre tête de proue des Unbroken, n'est plus qu'un tas de ruines.
Inglewood a également essuyé d'importants dégâts. Un pan entier de la prison s'est effondré. De sinistres balafres lézardent sur les murs des infrastructures militaires. L'armée a reçu l'ordre de porter secours à la population. Une majorité de militaires a été envoyée dans le centre-ville où les habitants volontaires prêtent main forte aux pompiers et à la police pour secourir les victimes, soigner les blessés et organiser des ravitaillements. La Mairie est devenue une annexe de l'hôpital général de la ville, ce dernier étant incapable d'absorber l'hémorragie qui a saigné Downfall à vif.

Quarante-huit heures après, désolation rime avec sidération. Les pertes humaines et les dégâts matériels sont trop importants et les secours sont débordés. L’État de Californie et la ville de Los Angeles sont sommés de porter secours à l'ex-quartier expérimental sous peine d'être accusés de non-assistance sur la scène politique internationale. La Croix Rouge a été autorisée à passer le Mur et s'est implantée au cœur de Skid Row. Des annexes médicales éclosent également au Big Nowhere et dans le centre-ville.
L'Oasis – association locale promouvant l'éducation populaire dans les quartiers défavorisés de la ville – met en place de nombreuses actions de solidarité. Les bénévoles organisent la distribution des vivres et des produits de première nécessité, mais également de repas.
L'armée mène pendant ce temps des missions de secourisme et de désencombrement.

Obligés de coopérer, habitants et force de l'ordre tentent de se relever, car, quarante-huit heures après, la vie doit reprendre.

*

Ce second sujet se passe dans le Big Nowhere, plus particulièrement à Compton, non loin de la frontière avec Skid Row. L'Oasis et ses bénévoles désirent apporter son aide aux sinistrés. De nombreux autres volontaires participent à cet élan de solidarité. L'armée est également présente.
Chacun peut apporter sa contribution, à sa façon.




Dernière édition par Downfall le Dim 17 Mai - 16:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptySam 8 Juin - 3:29

Omen : Hells Bells
Event
••••

Scraaattchhhhh …

À la suite du travail fait par le couteau, le contenu de la boîte s’offrit finalement au regard printemps de Rachel. Elle travaillait d’arrache-pied depuis 6 h : 00 ce matin et l’heure sonnait tout juste 10 h : 00 actuellement. Heureusement, malgré le soleil plombant de la Californie, le mois de mars n’amenait pas de grosses chaleurs.

Rachel essuyait la sueur perlant de son front avec la manche de sa chemise. La première dame de Downfall avait troqué les tailleurs et talons pour une chemise, un jeans et des chaussures de marche aujourd’hui. 48 heures : ce pouvait-il que cela faisait autant de temps déjà depuis le tremblement de terre cassant tout sur son passage ? Tout s’était passé si vite. Préparant les secours, Rachel Virginia Cleveland et son mari avaient très peu dormi. Pire, la jeune maman n’avait pratiquement pas vu sa petite Hope.

La jeune femme se leva et tout en soufflant un peu, elle regarda au loin. Les autres bénévoles de l’Oasis l’entouraient tout comme quelques tables recelant des victuailles et produits médicinaux. Puis loin, les militaires n’en démordaient pas non plus. Une succincte pensée ramenait la Conseillère à la Santé et aux Services Sociaux bien des heures auparavant. Elle souriait à la bonté d’un militaire en particulier : Kenan.

- J’aimerais tant le remercier en personne.

Lâcha-elle dans un souffle alors que ses bras agrippaient la boîte remplie de céréales, de gruau et barres tendres pour la porter jusqu’à la table un peu plus loin.

- J’aimerais que l’un d’entre-vous sorte les victuailles de cette boîte et les organise avec les autres dans les sacs que vous remplissez déjà.

Rachel souhaitait que chaque personne, chaque maisonnée ait des victuailles donnant un repas équilibré.

Ses yeux apercevaient alors la foule qui s’était massé du côté opposé aux tables attendant les vivres, l’eau et les médicaments. Les débris jonchant le sol de Compton, même si les militaires en avaient enlevé une bonne partie, ne semblaient même pas faire reculer les gens. Ils s’entassaient plutôt pêle-mêle. Alors que la plupart restaient tranquille attendant leur provision, d’autres poussaient et criaient des injures quant au travail lent des autorités. 48 heures et presque rien n’avait été fait ! On s’insurgeait contre Inglewood, contre les militaires, contre la mairie, contre les Cleveland ! Palos Verde n’avait même pas perdu une plume durant ce séisme ! Ils ne savaient rien de ce que l’on vivait !

Rachel déglutissait, car malgré les cris elle entendait certaines des injures. C’était vrai que les villas de Palos Verde et les maisons de Gardena étaient plus solides. Seules les deux plus grandes baies vitrées s’étaient fracassées chez les Cleveland. Le reste fut livres tombés et bibelots cassés. Il n’empêchait pas de se sentir concerné. Downfall toute entière était leur ville à eux aussi. La jeune femme semblait s’être statufiée sur place quelques instants cherchant lamentablement ce qu’il fallait dire ou faire pour calmer ces gens.

Soudainement, un homme d’une vingtaine d’années se mit à crier plus fort que les autres monté probablement sur des morceaux de bétons tombés de bâtiments.

- Hé ! Cleveland ! pointa-il de son gros index vers elle. J’en ai assez d’être traité comme un moins que rien ! On veut de l’argent nous ! On veut que nos logements soient reconstruits !

- Et ils vont l’être. Patience ! rétorqua-elle avec émotion. Et tout ceci … C’est pour vous. Vous avez chacun droit à votre part. Personne n’est oublié aujourd’hui.

Tout en disant ces mots sur un ton affirmé, Rachel se passa la main pour ramener derrière son oreille droite une mèche rebelle tombée de sa queue de cheval. Elle tâchait de faire oublier la colère de cet homme et de le ramener avec les autres attendant de recevoir calmement les vivres et médicaments. Elle avait quand même peur de ce que pourrait provoquer cet homme. Par réflexe, son regard se tourna subrepticement vers quelques militaires quelques mètres plus loin.



••••

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyDim 9 Juin - 13:47

Omen : Hells Bells



Event 4.3


Autant dire que cela a été un véritable enfer. Le tremblement de terre a détruit nombre de bâtiments, de quartier et la prison n'est plus qu'un endroit où des démons immenses ont griffés les murs. Tout est encore très vif dans l'esprit des gens et la patience est mise à rude épreuve. L'épuisement, la peur, les blessures et sans compter le nombre impressionnant de perte humaine. La morgue ne se désempli pas, au contraire. Malheureusement, plus de la moitié des corps n'ont pu être identifié et c'est dans une décision extrême qu'on les met à l'incinération pour faire de la place pour ceux qui attendent encore leur famille et libérer de nouvelles places. Harper a travaillé durement et dû battre en retraite quand l'identification n'était pas possible, mais aussi quand elle constatait que la pauvre âme qu'elle autopsiait n'avait plus personne pour lui offrir un dernier lieu à son corps inerte. L'administration, pour une fois, faisait les choses rapidement, sans doute pour prouver son bon fonctionnement à ceux qui venait de l'extérieur pour prêter main forte. La médecin légiste n'était pas contre laisser sa place à un collègue. Pour une fois, elle ne grognera pas. De toute manière, à défaut de se reposer, elle préférait apporter avec l'aide de la croix rouges des médicaments à l'Oasis où elle était bénévole par moment. Certes, ce n'était que pour l'aide aux devoirs et offrir des cours pour peaufiner les connaissances mal acquises de certains jeunes, mais quand il fallait mettre la main à la pâte, la jeune femme se donnait à fond.

Ce fut plutôt difficile de rejoindre le bâtiment. Les routes n'étaient pas totalement dégagées. En partie seulement pour permettre un passage rudimentaire. Sous les décombres, des corps pourrissaient et l'odeur se faisait de plus en plus sentir. Ce qui ne gênait pas l'odorat de la médecin légiste, habituée à sentir la mort autour d'elle. Au bout d'un moment, on s'y fait. La vie. La mort. Ces deux mots avaient pourtant un parfum bien distinct. Plus attirant pour le premier et moins attrayant pour le second.

Deux cartons dans les bras, Harper montra le chemin à ces collègues de la croix rouges. Les gens étaient nerveux pour certain et pour d'autres, ils se soumettaient à la patience. Ils ont vite compris que s'énerver, ne rendrait service à personne.

« Rachel ! » Harper avait prononcé le prénom de la jeune femme (@Rachel V. Cleveland) sans s'en rendre véritablement compte. C'était instinctif. Après avoir tant vécu au cour des derniers événements, elles ont dû se rapprocher et travailler en étroite collaboration. Plus que de coutume d'ailleurs. « Je ramène des médicaments avec des collègues de la croix rouge. Où est-ce que l'on peut poser tout ça ? » Voyant une table totalement libre, Harper posa ses deux cartons qui commençaient à peser un peu. « On a de tous, pansements, désinfectants, antibiotiques... Le nécessaire pour les soins de bases en tout cas. »

Harper vient serrer la main de la jeune femme pour ensuite montrer les personnes de la croix rouges. « Il y a des médecins et infirmiers, ils pourront ausculter les quelques patients qui sont ici. Pour les autres, on aidera comme on peut. »



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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyMer 12 Juin - 10:50

Quarante-huit heures.

C’est à la fois super long et super court comme délai. En deux jours seulement, la ville peut prendre des airs d’apocalypse, comme dans les pires jeux-vidéos. Et pourtant, comme je le soupçonnais, Downfall tient debout, encore et toujours. Avec une béquille qui menace de s’effondrer elle aussi mais rien ne semble pouvoir mettre la ville à terre. J’ai un sourire un peu fier à cette pensée, même si je me garde bien de le dire à qui que ce soit. Que rien ne pourra jamais l’abattre. Nous abattre. L’espace d’un instant, je me rends compte que je ne suis pas revenu que pour ma mère ou Pixie. Mais parce que j’appartiens aussi à cette ville et qu’il est tout simplement hors de question que je sois ailleurs, surtout maintenant.

Et je me demande comment je pourrais l’expliquer à Triss ou à Joshua. Leur faire comprendre que c’est dans mes tripes depuis toujours et que je devais venir ici, que je devais être là. Je retiens un soupir à cette pensée alors que le camion s’arrête à l’entrée de l’Oasis. Je sens le conducteur se tendre à côté de moi et je lui tapote l’épaule. « Respire et reste cool. Pas la peine de répondre aux provocations. Tu te souviens de ce qu’on a dit ? Les types armés restent au niveau du camion et ne se baladent pas dans les rues. On est là pour déblayer et filer un coup de main. Pas pour prendre possession des lieux. » Peut-être qu’à force de le rappeler, ça finira par entrer dans la tête de tout le monde, civils comme militaires.

Je saute du camion et je regarde autour de moi, non sans une grimace. C’est encore sacrément le bordel et il y a du boulot. Sans compter tout le matériel qui doit encore leur manquer. Et je frappe contre la paroi du camion pour activer les hommes. Ils ne se font pas prier et descendent, certains restants cantonnés autour du camion, d’autres commençants déjà à s’activer et à déblayer la rue. Et les derniers me regardent, la mine circonspecte, attendant mes ordres. « Je vais voir qui est responsable à l’intérieur et à qui on peut filer ce qu’on ramène. Surveillez le tout en attendant, des fois que certains aient l’envie de se servir avant l’heure. Vous deux… » Je désigne les deux types qui semblent avoir envie de se dégourdir les jambes. « Vous faites le tour du quartier et vous me marquez les immeubles qui ont l’air sur le point de s’écrouler. Pas de contact avec les civils sauf si c’est nécessaire et qu’ils vous demandent un coup de main. »

Sans attendre de retour de leur part, je me dirige vers le bâtiment. Pour reconnaître les deux jeunes femmes que j’ai déjà croisées il y a deux jours. Et je m’approche d’elle, ôtant mon casque pour essayer d’avoir l’air moins… militaire. Ouais, c’est pas gagné, on est d’accord. J’incline la tête vers elle et je me pare de mon sourire colgate habituel. « Mesdames… on a apporté des couvertures, de la nourriture et du nécessaire de survie. Faut nous dire où on dépose ça. De notre côté, on est un peu en rade de médecin, mais je peux vous prêter notre Doc si besoin. » J’ai un temps avant d’ajouter, levant un sourcil quand un des hommes se perche sur un tas de bétons. « Il va se casser la gueule et va se péter un truc à ce train-là. » Je me contente de lever une main en direction de mes hommes qui observent la scène et je reprends, à mi-voix. « J’ai envoyé des hommes vérifier quels immeubles dans le quartier étaient foutus. Histoire qu’on les fasse sauter proprement sans qu’il y ait plus de victimes. Est-ce qu’il y a besoin de… calmer le jeu m’dame ? »


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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyVen 14 Juin - 22:26

Je souffle sur une mèche de cheveux alors que mon regard se perd de nouveau sur les décombres jonchant le sol. Par ici, c’est déjà moins pire que le premier jour, alors que les débris ont commencés à être évacués, triés, voire réutilisés. C’est pas le cas dans tous les coins, mais vu que celui-là est un peu utilisé par l’armée et les hauts dignitaires, si on peut les appeler comme ça à Downfall, forcément, faut que ce soit fait rapidement et efficacement. Histoire de faire propre. Bon, je suis un peu médisante, ils cherchent vraiment des survivants et essaient vraiment de remettre la ville d’aplomb. Je suis juste… pas déçue, mais blasée que ce soit toujours les mêmes quartiers qui soient favorisés si on peut dire. Enfin, après, les habitants s’y mettent ailleurs, donc on va pas se plaindre. Même si les secours se sont évidemment concentrés eux aussi sur les mêmes quartiers, et que les blessés des autres ont été encore mis au second plan. Ouais, l’hôpital, l’Oasis, c’est fait pour. Encore aurait-il fallu que j’arrive à la convaincre, mais elle est encore plus têtue que moi madame Blake… ou peu s’en faut.

Je m’arrête en fixant un instant les militaires qui déblaient certains accès. Espèrent-ils vraiment trouver encore des survivants ? Il pourrait encore y en avoir ? Ce serait possible après plusieurs jours ? Je frissonne en m’imaginant coincée sous plusieurs centaines de kilos de gravats, et je finis par secouer la tête, en regardant autour de moi. Comme tout le monde, j’ai entendu dire que la Croix Rouge venait nous prêter assistante ou main forte, je sais pas trop comment on dit. Mais qu’on allait avoir de l’aide en plus de celle des militaires déjà présents. Ce serait pas de trop, il faut le reconnaître. Et pour une fois que le reste du monde veut visiblement vraiment nous aider, on va pas cracher dessus, même si je suppose que tout ne se passera pas sans heurt. Faut pas déconner, ce serait trop demander.
Je m’approche du camion devant lequel quelques militaires stationnent, l’air aussi sympa que les brutes des Insanity. Me collant un grand sourire sur le visage, je m’approche d’eux, les mains sagement alignées le long du corps. Ouais, on apprend les gestes simples de survie à force…

« Salut. » Le premier se tourne vers moi et me reluque de la tête au pied. Heureusement que j’ai mis des baskets et un jean, et non un short, sinon ça aurait pu être malaisant vu comment il s’attarde sur le débardeur. J’ai l’habitude je sais, et je m’en fous royalement, j’ai besoin ni d’approbation, ni de leur avis. Pour autant, j’ai jamais aimé être considérée comme un morceau de viande. Et oui, je sais aussi que pour une pute, c’est plutôt marrant. Paradoxe quand tu nous tiens. Bref ! « Ouais, ravie aussi. Vous avez des trucs de premiers secours Pour une blessure… pas trop grave ? » Il plisse les yeux en me regardant, et mon sourire se fait encore plus innocent et sincère. Il me désigne le bâtiment d’un signe de tête. « Faut voir avec le chef. On a pour mission de déposer les caisses ici. » Je hoche la tête et fait un pseudo salut militaire en le remerciant. Super. Si le chef est à l’image des bidasses, ça va donner. Je soupire et entre dans la bâtisse, esquissant un sourire pour les personnes présentes, dont un militaire donc. Mon regard va de l’un à l’autre, avant de s’attarder sur le militaire. Je plisse les yeux, avant d’ouvrir la bouche, puis de la refermer. Merde. C’est lui ? Je le fixe un peu trop je pense, mais… sérieux ? Sans la barbe, il a l’air d’avoir 10 ans. Je fais un signe de la main, avec un nouveau sourire, à lui autant qu’aux autres, attendant sagement qu’ils aient fini de discuter. Et puis je vais pas lui taper la bise, on sait jamais , si d’autres me connaissent, ça pourrait faire désordre pour lui. Je sais, je suis trop sympa comme meuf.

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptySam 15 Juin - 12:10


Omen

ft. les victimes du séisme et tout plein d'autres gens

Le 15 mars dernier, la terre avait tremblée.
De la violence, du sang, des larmes et des morts. Toujours le même rythme, la même musique qui s'élève au dessus des cris.

Lily, elle, s'en était bien tirée. Elle n'était pas dans son appartement lorsqu'il s'était effondré, et mis à part sa splendide bouteille de whisky, elle n'avait pas perdu grand chose. L'avantage de ne rien posséder.
Alors que, plus loin, la vie et l'avenir de certains s'écroulaient, Lily décuvait près des Docks. Son plus grand risque avait été d'être déséquilibrée, et de manquer de se noyer en tombant dans la flotte.  
Passés la secousse, elle avait entendu les hurlements, les sirènes, vu le nuage de poussière et entendu le fracas des immeubles qui sombraient.

Elle avait d'abord pensé à Malone. En réalité, elle n'avait pensé qu'à Malone. Espérant qu'il était en vie, parce qu'il faisait partie intégrante de son avenir. Mais lorsqu'elle arriva jusqu'au milieu des décombres, elle eut cette étrange sensation que ce chaos était tout ce à quoi ils auraient droit ici. Terrifiant, inéluctable.
Parce que c'était ça, leur lendemain.
Uniquement ça.

Et c'est à ce moment précis que Lily eut l'idée de mourir.

Beaucoup de gens avaient perdu la vie dans son quartier, dans son immeuble. Elle avait une chance, aujourd'hui, de disparaître avec eux. De laisser croire à Phillmore, aux Fédéraux, à son père qu'ils n'avaient plus besoin de la chercher. Ce désastre, c'était leur chance, à Malone et à elle, de se tirer d'ici pour connaître un ailleurs, un autre, un mieux.

Ce qu'elle lui expliqua quand, le soir même, elle débarqua chez lui.
Chez eux.

* * *

Se servir d'un décès n'est pas chose aisée. Elle avait du faire oublier quelqu'un. Lui ôter toute existence pour lui voler sa mort. Cette personne, qui qu'elle soit, serait sans doute à jamais portée disparue, sans aucune chance d'être retrouvée parce qu'elle resterait à jamais ici, enregistrée sous un nom qui ne lui appartenait pas : Lily Rose Holloway.

Elle s'en voulait, Lily. Ça la rongeait. Mais elle ne regrettait pas son choix. Elle, elle avait encore la possibilité de vivre alors que ce corps, lui, n'aurait plus à souffrir. Quoiqu'il en soit, dans un acte plus égoïste que généreux qui visait à lui redonner bonne conscience, Lily se traîna jusque dans le Big Nowhere pour aider ceux qui en avaient besoin.
Là-bas, elle trouva un gamin, la gueule en sang et terré dans un coin. Il semblait ne pas vouloir se faire remarquer. Il voulait sans doute être oublié, ou mourir avec ceux qu'il aimait, sous les ruines de ce qui avait été sa piaule.
Après un long moment de négociation, elle réussit à le traîner près d'un groupe de personnes qui avaient l'air de savoir ce qu'elles faisaient. Y'a un médecin de disponible ? Bien le bonjour, sinon. Mais à sa décharge, elle n'avait pas bu depuis longtemps, ce qui commençait à la rendre nerveuse.


egotrip





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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyJeu 20 Juin - 3:20

Omen : Hells Bells
Event
••••

Rachel tourna la tête à l’écoute de son prénom. Elle souriait chaleureusement à la venue de Harper Lewis. Honnêtement, la conseillère à la santé et aux services sociaux ne pensait pas la voir ici aujourd’hui. Il doit bien y avoir des centaines de cas pour la médecin légiste. Certes, elle était quand même présente ce qui mit un baume au cœur de Rachel en oubliant même l’homme un tantinet trop agressif.

- Merci Harper ! Tu peux les mettre au bout des tables avec les autres.

Pointait-elle dans la direction derrière sa personne juste après les salutations de son amie. Rachel avait appris à apprécier le calme, le caractère raisonnable et la répartie de Harper depuis ces derniers 48 heures. Ce qui avait commencé par une rencontre à l’Oasis devint une amitié permettant de se soutenir mutuellement.

Tout en songeant à la possibilité d’envoyer des citoyens blessés ou malade vers la Croix Rouge, Rachel se sentit subitement ragaillardie et cela bien malgré le peu d’heures de sommeil reçues ces deux derniers jours. Subitement, Rachel se détourna de l’endroit où étaient posés les médicaments pour arriver nez à nez avec Kenan Blake. Oh ! Il tombait pic, celui-là. Elle le salua aussi d’un sourire chaleureux puis, d’un roulement des yeux à la tentative nulle de séduction. Elle n’en fit pas montre appréciant de voir un beau sourire aujourd’hui, mais pas que, car les militaires apportaient des couvertures, de la nourriture, d’autres équipements de survie et même leur médecin.

- Je vous remercie Kenan. Je suis heureuse d’apprendre que les militaires ont eu pour mission d’aider Downfall après ce terrible séisme. Je voulais justement vous dire …

Bon, le mec sur sa dalle de béton s’était mis à vilipender des inepties une fois de plus ce qui fit sursauter Rachel l’observant aussitôt, un peu effrayée. Au moins, Kenan réussit à la rassurer en minimisant la chose. Sur ce, elle déglutit et pris une inspiration tout en parlant à voix basse au militaire.

- J’aimerais aussi que vous vous assuriez de la sécurité des lieux. Je ne veux pas que vous blessiez quelqu’un le mettait-elle en garde, le ton ayant changé drastiquement même, avec un regard soudainement noir. Je veux juste que vous vous assurez que ni ces gens ni nous ne courrons un danger. Et …

De retour à son ton de voix habituel, on interrompit encore ce que Rachel voulait réellement dire à Kenan Blake : son mérite à la suite du geste posé au moment du drame. Certes, une jeune femme blonde au débardeur un peu trop plongeant pour avoir Jack dans les parages – ahrem – et une autre femme accompagnée d’un enfant demandaient chacune à voir un médecin. Fronçant les sourcils, l’état du visage du garçon inquiétait grandement Rachel. Elle espérait intérieurement que la blessure ne s’était pas infectée.

La conseillère prit donc rapidement connaissance des volontés de la première tout en s’avançant vers Mackenzie Hansen.

- Mademoiselle ? Nous avons bandages et médicaments ici. Vous pouvez vous servir.

Certes, Rachel sortie d’entre les tables pour rejoindre Lily Holloway et le petit garçon devant lequel, elle s’accroupit.

- C’est votre fils ? demanda-elle à la jeune femme l’observant rapidement, d’un regard doux soit celui de toutes les mères dans la même situation, pour repasser son attention à l’enfant qui soudainement s’assit à même le sol. Tu as mal lui chuchota-elle doucement ?

- Oui …

- Harper ! … Un médecin s’il vous plaît !

Lançait-elle la nervosité se percevant largement dans sa voix


••••

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Dernière édition par Rachel V. Cleveland le Jeu 20 Juin - 23:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyJeu 20 Juin - 4:01

Big Nowhere - Palais de justice de Compton

Encore une… voici maintenant deux jours que je répète ce geste. Prendre une photo d’un blessé et l’accrocher sur le mur répertoriant toutes les personnes présentes dans ce hall. Même chose avec les disparus, à la différence qu’ici ce sont les proches qui apportent une photographie, dans l’espoir d’une bonne nouvelle ou qu’un recherché se manifeste.

Une goûte de sueur perle sur mon front sale. Je suis épuisé, mais je n’arrive pas à fermer l’œil. Cela fait maintenant deux jours que nous attendons les secours. Malheureusement, ils arrivent au compte goûte et ne semblent pas décidés à s’occuper du plus gros des problèmes. Je suis incapable de dire combien de sans-abris ont établis campement au sein de l’ancien palais de justice, ni combien de blessés attendent douloureusement des soins. Mais tout le hall est blindé et, les étages ressemblent désormais à de véritables squats. Quant à l’odeur… quel mot mettre à cette odeur nauséabonde ? Ça pue la mort. Tout le monde est entassé les uns sur les autres. Beaucoup d’entre eux sont incapables de se déplacer. Nous utilisons les moyens du bord, ne serait-ce que pour les besoins naturels. Et puis, qui ici a pu goûter au luxe d’une bonne douche ? On se démerde avec les sanitaires, mais l’eau coule sans pression. Nous sommes bien trop… si on a le malheur de prendre un peu trop de temps, les esprits s’échauffent rapidement.

« Tu devrais boire un coup, Boomer. »

Le temps d’un instant, j’avais baissé la tête et fermé les yeux, J’ouvre ces derniers, frottant ceux-ci à l’aide de mon pouce et de mon index. Tanya me tend une bouteille d’eau. « Allez, bois tu en as besoin. »
« Eux surtout en ont besoin. »
« Boomer arrête, si tu t’effondres maintenant comment on fait ? »
« Tu prendras le relais » répondis-je avec un sourire faiblard.
« Ils ne m’écouteront pas autant qu’ils t’écoutent toi. Bois. » insiste-t-elle.

La jeune anglaise d'origine jamaïcaine me met la bouteille sous le nez, déjà prête à trouver d’autres arguments pour que j’avale cette eau. Je cède, buvant à peine quelques goûtes même si je crève de soif. Impossible de m’enlever de la tête que l’eau se fait déjà rare. Comme la nourriture. Les plus blessés passent en priorité, même si je suis parfois tenté par le diable…

« Merci, Tanya... »
« Va dormir un peu, non ? On s’occupe du reste… tu verrais ta tête... »
« … Je vais prendre un peu l’air. »

Je lui rends la bouteille et tourne les talons en direction de la sortie. L’air à l’intérieur me semble irrespirable, mais une fois dehors je ne me sens pas particulièrement mieux. Non pas à cause des dizaines de personnes devant le palais de justice, mais parce que je ne comprends pas ce qu’attendent les secours pour intervenir sérieusement. Certes, la milice armée des Unbroken s’est mise en place devant le bâtiment pour défendre les lieux au cas où, mais elle ne se montre pas spécialement hostile. Alors pourquoi diable personne ne vient à notre rencontre ?

Je sais que l’armée a pénétré sur le territoire et qu’une organisation bénévole jalonne les rues à la recherche de gens à aider. Mais là, personne. Alors que c’est bel et bien ici que le plus de monde se trouve et que des gens souffrent en permanence Je suis persuadé qu’à l’heure où je pense à tout ça, quelqu’un est en train de crever à l’intérieur à cause du manque de soin. Mais nous n’avons presque rien. Tanya et une poignée d’autres volontaires mettent la main à la pâte depuis deux jours, ils soignent autant qu’ils peuvent, mais ce n’est pas assez. J’espérais voir la croix rouge débarquer. Ou même Luka Gilmore et son dispensaire… or, rien. Aucune nouvelle de personne.

J’ai l’amère impression qu’encore une fois, la ville nous oublie. Le pire dans tout ça ? Malgré mon épuisement, la colère bouillonne encore au fond de moi. Downfall nous laisse mourir à petit feu. À croire que si cette catastrophe n’était pas naturelle, les dirigeants de ce bled pourri l’aurait provoqué pour qu’on se regarde tous crever comme des merdes.

Et Kalynda. Où est-elle ? Avais-je rêvé ? Je ne l’ai jamais retrouvé après avoir sorti le gros Zaccharia des décombres… est-ce que je deviens fou ? Parfois, je me dis que je suis mort il y a longtemps et que rien de tout ça n’est réel. L’enfer sur Terre…
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India Phillmore
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyJeu 20 Juin - 11:43




Omen: Hells Bells

Downfall



C’était apocalyptique. Cela faisait deux jours que la jeune femme était à l’hôpital pour aider les soignants face à l’avalanche de blessés, de complications liées au manque de matériel, aux mauvaises conditions de soins etc. C’était la folie. Elle avait fini par s’endormir quelques heures sur le lit de son mentor, tombée dans l’inconscience suite au tremblement. Quelques heures qui lui permettraient de recharger les batteries car dans la journée, elle devrait rejoindre l’Oasis pour aider les habitants du Big. Rachel Cleveland, au nom de l’Oasis, avait réussi à récupérer de la nourriture, à défaut de pouvoir reconstruire le quartier. C’était un début, une main tendue mais la jeune Phillmore pensait que cela ne suffirait pas pour calmer les tensions.

India enfila une tenue décontractée pour pouvoir rejoindre le Big, car elle savait qu’elle allait piétiner toute la journée. Un sac à moitié vide sur le dos, elle avait récupéré du matériel en douce pour pouvoir s’occuper des blessés si elle en croisait. Le reste de la place serait pour les repas. Elle comptait faire un tour, pour retrouver Boomer afin de le prévenir des dernières nouvelles. Si Luka n’avait pas été dans le coma, cela ferait certainement deux jours où elle aurait arpenté les rues pour aider les habitants du quartier. Les routes n’étaient pas toutes praticables, certaines avaient des crevasses qui était infranchissable. Elle croisa un membre de l’Oasis qui avait une camionnette et qui transportait une partie des repas qui l’amena jusqu’au point de rendez-vous donné un peu plus tôt par la première dame.

Sortant de la camionnette, elle voyait les militaires partir en direction des habitations qui ne tenaient Dieu sait comment, voyant quelques personnes les surveiller du coin de l’œil pour s’assurer qu’ils ne profitent pas de cette ouverture pour s’imposer dans le quartier. Elle croisa le regard d’un des guetteurs, hochant discrètement de la tête pour le saluer, l’ayant déjà vu chez les Unbrokens. Des gens étaient amassés autour des membres de l’Oasis. Rachel se faisait déjà attaquer verbalement par un jeune homme qu’India connaissait et qui revendiquait des logements. Il venait de temps en temps au dispensaire. Il n’était pas un Unbroken mais il en défendait les valeurs. Elle le regarda un instant, se mettant à sa hauteur pour voir s’il n’était pas blessé. Elle le tira de son morceau de béton pour le faire descendre.

Sois intelligent deux secondes et ferme là, souffla-t-elle en l’auscultant alors que Rachel répondait avec émotion qu’elle venait en aide. Certaines choses prennent du temps. La priorité est de s’occuper des blessés, sortir les morts des décombres et nettoyer le quartier. La reconstruction, c’est après tout ça. Si le maire sort l’argent nécessaire pour.

Et l’armée, ils ne doivent pas rentrer chez ...

Tu vas refuser de l’aide…

Tu sais le mal qu’ils nous ont fait, combien sont mort à cause d’eux.

Aujourd’hui, ils n’ont pas le choix de venir en aide, ils ne viennent pas comme des conquérants. Les Unbrokens vont s’assurer qu’ils ne feront que leur travail. Ce sont des chiens qui obéissent, lancent leur une baballe, tu verras.

India lui adressa un regard sournois puis se rapprocha de la première dame, déjà occupée d’un membre bénévole de l’Oasis qui s’appelait, Hope ou Harper, elle ne s’en souvenait pas vraiment car elle n’avait fait que la croiser. Un militaire semblait s’être rajouté à la conversation et sa tête lui parlait, un client ou un patient du dispensaire mais elle doutait qu’un militaire ose se promener tranquillement dans le quartier expérimental. Une jeune femme blonde est à leur côté mais elle ne faisait pas partie de l’Oasis. Peut-être une bonne âme qui venait en aide tout simplement à qui elle adressa un simple regard neutre. À sa grande surprise, Lily, sa colocataire était là, perdue, tenant un gamin près d’elle, la gueule en sang. Sans avoir le temps de réagir, Rachel demanda de l’aide pour l’aider. La jeune Unbroken croisa le regard de sa colocataire et lui fit un simple hochement de tête. Elle semblait sobre et semblait avoir les premiers effets du manque ou bien elle se trompait… Et dire qu’elle la pensait morte sous les décombres…

Vous êtes sur le territoire des Unbrokens, lança-t-elle calmement, ayant entendu des brides de conversations. Je doute qu’ils acceptent que les conquérants fassent la sécurité, pas après ce qu’ils ont fait par le passé. Ce sera des tensions inutiles et vous risquez de créer des mouvements de foule pour rien. Laissez les Unbrokens gérer ça, s’ils ont accepté qu’ils entrent sur leur territoire, c’est pour de l’aide et rien d’autre. Je doute que leurs leaders se montrent mais vous devriez trouver quelqu’un qui gère les lieux avant de vous installer. Peut-être qu’ils se sont réunis quelque part…

Elle attendit la réponse de la première dame, ignorant clairement le militaire, lui jetant seulement un regard plein d’indifférence avec une pointe de mépris. Les militaires et autre outsider que certains appelait les conquérants avaient fait beaucoup trop de mal à cette ville pour pouvoir être accepté. Leur main tendue, bien qu’utile car avec le tremblement, il fallait de la main d’œuvre, donnait à la jeune femme un sentiment désagréable.

Je vais aller faire un tour pour voir si je ne peux pas aider, on est en nombre là, dit-elle simplement pour chercher des blessés et donner des repas aux gens qui ne voulaient pas se déplacer vers les militaires et bénévoles ici présent.

Elle remplit son sac de repas déjà préparé et retrouva le vingtenaire rebelle.

Tu sais où ils se sont réunis ? Chuchota-t-elle.

Au palais, murmura-t-il un repas chaud en main. Les blessés sont là-bas, c’est le seul bâtiment qui tient encore la route.

Elle savait qu’ils finiraient par trouver le palais et viendraient poser leur barda là-bas, cela lui laisser un peu de temps pour trouver Boomer et lui expliquer ce qui se passait, espérant qu’il protège son identité. Elle prit alors la direction du palais de justice.


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Dernière édition par India Phillmore le Ven 21 Juin - 0:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyJeu 20 Juin - 20:54

Quelques pas plus loin, je sors ce qu’il reste d’un paquet de cigarettes, prenant le tout dernier tube que j’ai en ma possession. La main légèrement tremblante à cause de la fatigue et de la faim, j’allume ma clope et tire une profonde bouffée, comme si ça pouvait m’apaiser. Allant m’asseoir sur une marche de la cour centrale, mon regard se porte sur le Martin Luther King Jr. Memorial, toujours debout. Le monument dédié à sa mémoire semble ne pas avoir bougé d’un iota. Étonnamment, le cœur de Compton paraît intact. Digne. Les quatre bâtiments entourant cette place – dont le Palais de Justice – sont encore là, bien qu’abandonnés depuis les bombardements. Quand on voit l’état du reste du Big Nowhere, il y a fort à penser que cet endroit servira de refuge pour les longs mois à venir.

Je lève les yeux vers le ciel nuageux. Il fait bon dehors, ni trop chaud, ni trop frais ; mais le soleil ne brille pas. Pourtant, la luminosité m’aveugle. Je baisse la tête, tire une latte en luttant contre la fatigue. Mais celle-ci s’empare de moi. La tête me tourne. Je m’assoupis en à peine quelques secondes. La clope se consumant entre mes doigts finit par tomber par terre.

Autour de moi, les gens entrent et sortent. La milice des Unbroken encercle la zone, des volontaires armés gardent l’entrée du palais. Quelques blessés légers préfèrent rester dehors à l’air libre, plutôt que de subir les nombreux gémissements de ceux qui souffrent à l’intérieur. Sans parler de l’odeur, de la chaleur étouffante, du manque de luminosité… on se croirait au moyen-âge en pleine épidémie. En montant dans les étages, les campements établis à l’arrache font penser à une situation post-apocalyptique suite à une attaque nucléaire ou de zombies. Il ne manquerait plus que les morts reprennent vie, tiens. Tous ces cannés qu’on n’a pas encore brûlés. Un sort réservé aux défunts, dont ceux ramassés dans le Big Nowhere.
Ici à Compton, on entasse les corps sans vie dans le parking derrière le palais… certains y sont depuis deux jours, leurs corps se dégradant sous un simple tissu. Nous n’avons pas d’autres choix que de les laisser à température ambiante. La plupart sont identifiés, grâce à un proche ou aux photos des disparus. D’autres restent inconnus. Que penser de cette opération d’incinération ? Les brûlés ont-ils été identifiés avant ? Que faire, vraiment ?

Toutes ces questions et images tournent dans ma tête lors de ce sommeil agité. Je me réveille en sueur, perdu le temps de reprendre mes esprits. Il ne reste rien de ma cigarette à peine fumée qui, en tombant, a un peu brûlé mon pantalon de jogging gris. Enfin, il était de cette couleur à l’origine. Maintenant, impossible de dire à quoi il ressemble tant il est crade. Je porte ce même futal depuis que le tremblement de terre à commencé. Et le t-shirt sombre que j’ai sur le dos ne m’appartient pas. Tout comme les baskets rouges chaussées à mes pieds. Je n’ai d’ailleurs jamais revu le type qui me les a filé, alors que je m’affairais sans même une paire de chaussettes...

En regardant autour de moi, je remarque qu’une femme pratique des soins à l’un des blessés assis contre un mur, à seulement quelques mètres. Je frotte mes yeux, ma vision étant un peu trouble, avant de reconnaître ce visage familier. Celui de Jodie. Instinctivement, je cherche autour d’elle la présence de Gilmore et d’autres médecins, mais je crois ne voir personne d’autre. Pour autant, la flamme de l’espoir reprend au fond de moi. Si cette gamine est là, alors les secours ne devraient plus tarder.

Je me lève, manquant de trébucher tant la douleur sous mes pieds est fulgurante. Mais je n’y prête pas attention, avançant à la rencontre de la jeune Unbroken. Je ne me sens pas très bien, comme fiévreux. Mes pieds me font mal, j’avance d’un pas boiteux, mais me voilà enfin devant l’intéressée.

« Jodie ! Il y a encore beaucoup de blessés à l’intérieur, certains ont besoin de soins importants... » dis-je en clignant des yeux à multiples reprises à cause d’une vue un peu trouble. « Il faut dire à Luka qu’on manque d’eau, de nourriture, de médecins… Ça fait deux jours qu’on vous attend... »
J’avale ma salive et baisse un instant la tête, essayant de prendre le contrôle sur mon état un peu plus faiblard qu’avant. Je n’ai pas le droit de flancher.
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyJeu 20 Juin - 22:13




Omen: Hells Bells

Downfall



Elle marcha quelque temps avant de croiser une première personne. Une jeune femme qui tenait sur ses deux jambes mais qui semblait épuisée. Lui proposant un repas, elle lui expliqua rapidement la situation pour lui proposer d'aller en parler autour d'elle afin de signaler que des vivres et des médicaments étaient arrivés. Elle savait que l'Oasis finirait par arriver au palais, quelqu'un finira par parler et leur indiquer le chemin sinon, elle les appelera. India voulait s'assurer que le leader des Unbrokens était toujours en vie et qu'il allait bien avant tout. Elle avait besoin de lui alors que Luka était dans le coma. La jeune femme n'avait pas de nouvelles de Kenneth et elle priait pour qu'il soit mort sous les décombres parce que s'il était le seul à la tête du groupe, cela risquait de partir à vau-l'eau. Boomer devait être en vie, il n'avait pas le choix.

Reprenant la route du palais de justice, elle s'arrêta une seconde fois à l'entrée où la milice des Unbrokens gardaient aussi vaillamment les accès. L'un deux la reconnut et la laissa passer sans poser de questions. Elle leur distribua ce qu'elle put pour les aider à tenir, les informant de ce qui se passait plus loin, apprenant à son tour qu'Il était vivant mais occupé. Elle remarqua une blessure à la main d'un jeune homme assis par terre, lui aussi épuisé et dont le faciès maculé de poussière, montrait les sillons formés par les larmes. Agenouillée près du jeune homme, elle lui annonça les nouvelles, ne cherchant pas à lui apporter du réconfort car aucune de ses paroles ne pourrait atteindre une âme brisée par la perte d'un être cher. Elle lui donna un repas ainsi que de l'eau avant de se redresser, entendant son faible remerciement.

Des pas lourds, derrière elle, se firent entendre. La jeune Unbroken se retourna et découvrit Boomer au plus mal mais vivant, les traits marqués comme tous les autres par l'épuisement. Il transpirait à grosse goutte. Quelque chose n'allait pas.

Oh merci, tu es vivant, lâcha-t-elle laissant transparaître la sincérité de son soulagement. Je sais, les secours sont en route mais ... le dispensaire est tombé. Luka est dans le coma. Viens t'asseoir, s'il te plaît, tu vas t'effondrer et j'ai besoin que tu sois là.

J'ai besoin de toi vivant, faillit-elle dire. L'homme refusa, insistant sur le fait que les autres avaient plus besoin d'elle que lui alors qu'il était à deux doigts de flancher. Entre malaise vagale, hypoglycémie ou infection, elle ignorait la raison. Sa démarche semblait être douloureuse et les chaussures rouges qu'il portait aux pieds ne semblaient pas être dans le style qu'il mettait habituellement. Alors en faisant un pas vers lui, sentant son corps se tendre immédiatement, elle lui donna une claque pour l'obliger à garder les yeux ouverts et à ce que son regard ne lâche pas le sien.

Non, lâcha-t-elle autoritaire. Je te le dis clairement, tu es en train de me faire perdre du temps , tu vas aller t'asseoir, je ne te laisse pas le choix. Et ne m'oblige pas à te pousser et te traîner sur le sol. Une fois que j'aurai vu ce qui t'arrive, je m'occuperai des autres, pas avant. Promis. Suis-je bien claire, Dwayne ?

Elle ne l'avait jamais appelé ainsi. L'homme insista encore mais finit par se résigner lorsqu'elle l'attrapa pour l'aider à avancer vers les marches du palais. India n'était pas très utile mais elle l'invitait à s'appuyer sur elle pour soulager sa marche. Son contact contracta immédiatement son corps, bloquant sa respiration mais elle se força à se concentrer sur autre chose pour ne pas céder à la panique et le repousser. Elle avait choisi son contact, était préparer mentalement à ça, réduisant un peu la tension qui l’étouffait. Une fois les marches atteintes, elle le laissa se poser et commença l'auscultation. Il était clair et évident qu'il avait de la fièvre, observant ses yeux en regardant l'intérieur des paupières inférieures, il n'avait pas perdu du sang. Elle lui tendit une bouteille pour qu'il boive sentant immédiatement sa réticence. Le repas était non loin. Agacée par son comportement, elle ne cacha pas son exaspération.

Arrête tes conneries. Ils ont besoin de toi et si tu n'es pas en état pour les diriger, qui le fera ? Les secours vont arriver mais je veux que tu gardes le contrôle de la situation. C'est l'Oasis qui s'occupe de coordonner ces secours. Tu sais, c'est l'association que la femme de Cleveland gère et où Luka m'a envoyée. (c'était dit avec une certaine amertume dans la voix bien que teinté par l'émotion de parler de son mentor) Elle arrive avec la Croix Rouge. Et l'armée.

La jeune Phillmore savait que cette information n'allait pas lui plaire. Peut-être que cela le calmera dans sa réticence à être soigné. Il fallait qu'il soit présent lorsqu'ils débarqueraient pour les accueillir et leur faire comprendre qu'ils ne pouvaient pas faire ce qu'ils voulaient sur le territoire des Unbrokens. Un genou à terre, elle l'aida à enlever ses chaussures passant outre l'odeur. Ça sentait l'infection et ça se voyait. Elle les nettoya puis sécha les fentes faites par une marche forcée pied nu, puis les désinfecta, regardant de temps à autre derrière elle pour s'assurer que les véhicules des secours n'étaient pas déjà arrivés. Après avoir trouvé d'autres compresses et des bandages dans son sac qu'elle enroula autour de ses pieds, elle chercha dans son sac, un cachet de paracétamol pour faire baisser sa fièvre et un flacon pour en récupérer une certaine quantité après avoir jaugé son poids d'un coup d'œil.

J'espère que tu n'es pas allergique à la pénicilline, lâcha-t-elle en remontant la manche de son haut pour lui injecter une dose d'antibiotique pour commencer une antibiothérapie.


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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyVen 21 Juin - 22:07

Sa joie sincère de me voir vivant me ferait sourire, si je ne me sentais pas si mal à présent. Je crois que je tremble et, surtout, la plante de mes pieds me fait un mal de chien. Ce n’est pas évident pour moi de rester debout, mais je m’efforce d’ignorer ces douleurs pour faire face à une Jodie que je ne vois pas très nettement. Peut-être la poussière, la soif, ou la faim ? À moins que je sois à deux doigts de tourner de l’œil. Je ne me suis pas préservé ces dernières quarante-huit heures. N’écoutant pas les conseils qu’on m’a donnés. Je n’ai même pas parlé de mes multiples blessures aux pieds, faites durant ma fuite en avant lors du séisme ; mais aussi dans les décombres lorsqu’on recherchait des survivants. Je me dis qu’il y a plus important. J’ignore pourquoi je me donne autant… à vrai dire, je n’ai pas choisi la place que l’on m’a donnée. Celle du meneur. Les habitants du Big Nowhere, notamment à Compton et ses alentours, sont devenus plus que de simples individus. Une véritable communauté s’est créée depuis les bombardements de Noël 2015. Chacun met la main à la pâte, s’entraide, s’épaule activement pour traverser les épreuves ensemble. J’aime ces gens et ils me le rendent bien. Avant ce tremblement de terre, nous avions reconstruit à partir de ce qu’il nous restait. De rien, nous avions récupéré l’électricité et l’eau dans la majorité du territoire. Nul besoin de la ville, ni des paroles hypocrites de ses dirigeants pour se remonter le moral. On a subi tellement de pertes, tellement de peines, certains d’entre nous n’ont pas eu le courage de voir le jour d’après, mettant brutalement fin à leurs jours. De ces horreurs, nous avons puisé le meilleur en chacun de nous. Mais aujourd’hui, c’est le pire des coups qu’on puisse essuyer… comment pourrons-nous relever la tête ? Je ne sais pas combien le Big Nowhere a perdu aujourd’hui… Je n’arrive même pas vraiment à y penser.

Et ce que m’annonce Jodie est loin de me mettre du baume au cœur. Plus de dispensaire. Plus de Luka. Putain… pourquoi ? Je me frotte les yeux pour cacher l’humidité qui les couvre. Quelle est cette justice ? Pourquoi cette chienne de vie ?
Je comprends mieux maintenant. Il ne fait pas le moindre de doute que si Luka Gilmore n’était pas dans le coma, elle serait déjà là depuis longtemps avec toutes ses équipes… Malheureusement, de ça il n’en reste qu’une. Une que je suis tout de même content de voir, mais qui ne suffira pas.

Elle veut que je m’asseye, me dit qu’elle a besoin que je sois là. Je ne cherche pas vraiment à comprendre, moi je souhaite qu’elle aille à l’intérieur du palais de justice, qu’elle rencontre les quelques bénévoles qui s’épuisent à la tâche, qui sont obligés de rationner jusqu’à la moindre gélule. Des gens crèvent là-dedans.

« Non » lâchais-je durement. « Tu dois aller voir les autres.  »

Je baisse la tête qui me tourne. J’ai chaud et l’impression d’avoir pris trente ans dans les jambes. Mais Carter insiste, m’ordonne de me poser. Je hoche alors la tête, bien décidé du contraire.

« Ils ont plus besoin de toi là-dedans que moi.  Ça va... ça va aller. Laisse. »

J’ai juste besoin me poser un peu, au calme et de boire un coup. Puis ça ira mieux. C’est dans la tête que ça se passe. Je ne peux pas flancher maintenant. Ils comptent sur moi.

J’avale péniblement ma salive, essayant de tourner le dos à la jeune femme. Qu’elle me laisse tranquille. L’esprit domine le corps… oui, l’esprit domine le corps.

Le front plissé, les yeux fermés pour essayer de reprendre mes esprits, je ne me sens pas partir sur le côté. Je ne sais même plus vraiment ce que je ressens. Ou juste… juste fatigué.

Une claque. Jodie vient de m’en mettre une. Je relève la tête, voudrais l’envoyer chier avec force. Au lieu de quoi, je maintiens son regard. Le genre qui te fait comprendre que le moment est grave, qu’il est temps d’arrêter les conneries. Autoritaire, elle me dit clairement à quel point je lui fais perdre son temps. Qu’elle ne me laisse pas le choix. Ah bon ? Et depuis quand ? Non.

« Tu commences à me faire chier… » répondis-je d’un ton faible, « je te dis que ça va… va à l’intérieur. »

Mais Jodie est têtue et, surtout, plus en forme que moi. La petite brune m’attrape, me donnant de l’appui pour avancer. Une aide bienvenue, tant j’en chie dans ces godasses. C’est sûr, je joue au con en ce moment… mais ma fierté en prend un coup. Je ne suis pas le genre de personne habituée à recevoir de l’aide. J’ai toujours appris seul, me suis toujours démerdé en solitaire. Jamais besoin de personne. Ça me fait chier. Ouais, vraiment chier. Mais je sais qu’elle a raison. J’ai parfaitement conscience de jouer au con en ce moment. Et je suis dégoûté de ne pas avoir la force d’agir autrement. Mon corps me rattrape, l’esprit n’est pas très clair.

Les marches me semblaient plus proches tout à l’heure… mais me voilà enfin dessus. Jodie ne perd pas une seconde, commençant l’auscultation. Je ne dis plus un mot, mais je la repousse de mes bras. Plutôt que d’abandonner le grand con que je suis, elle me tend une bouteille d’eau. Exaspérée, la revoilà partie dans une diatribe à mon encontre. Mais elle a raison, clairement…

Par la même occasion, elle m’apprend que les secours arrivent, coordonnés par l’Oasis. Que vient faire cette association là-dedans ? Heureusement, la Croix-rouge est bien de la partie. En tout cas, peu importe qui gère cette situation, personne ne semble pressé de se bouger le cul. Pire encore, l’armée est là. Putain… c’est vraiment la merde.

J’avale l’eau tel un mort de soif, pendant que Carter enlève mes pompes. Des douleurs fulgurantes remontent jusque dans mes genoux, mais je préfère mordre le goulot de la bouteille plutôt que de le faire remarquer. L’état de mes pieds laisse à désirer… s’ils n’étaient pas rattachés à mes jambes, je dirais que ce ne sont pas les miens.
Je m’efforce de ne pas trop gémir pendant qu’elle pratique ses soins. Mais je suis confiant, elle sait ce qu’elle fait. Jodie a passé suffisamment de temps sous l’aile de Luka pour prendre parfaitement le relai. J’aime bien cette gamine… et puis, au fond je lui suis reconnaissant de se préoccuper de mon état avec autant d’insistance.

Me voilà avec les pieds bandés et une piqûre dans le bras. Je tourne la tête vers la brunette en essayant de capter son regard, après avoir bu un dernier coup d’eau.

« Je dois être prêt, comment ça va se passer pour moi ? » mes propos ne sont peut-être pas très clairs, mais je n’ai pas vraiment cherché mes mots, « Je dois être là quand l’armée et l’Oasis arriveront. Tu dois faire en sorte que je sois prêt pour ça. »

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyVen 21 Juin - 23:14

Omen : Hells Bells



Event 4.3


C'est étrange comme ce côté soudé et humanitaire paraît déplacé à Downfall. La ville du vice se montrait sous son aspect le plus faible et bien que fier, l'endroit et les gens se laissaient guider par la venue de la croix rouge et des militaires. Pour le premier, Harper comprenait la réaction des gens, c'est un organisme qui ne fait pas parti d'une quelconque armée, ce sont avant tout des médecins volontaires et bénévoles prêt à se mettre en danger pour soigner des gens. Tandis que le second, on y ressent une certaine méfiance. L’électricité est dans l'air et il suffisait d'un petit rien pour que tout explose. Mais le corps de l'armée gardait son calme et se montrait très impassible aux attaques et aux regards haineux de certain. Honnêtement, la médecin légiste pensait que c'était stupide d'agir de la sorte surtout quand ces derniers sont présents pour aider et non pour soumettre. Harper se tourne vers Kenan qui venait d'arriver, aussi calme et détendu qu'au jour de leur rencontre.

« C'est parfait, cela complétera ce que nous avons nous-mêmes amené, nous n'aurons ainsi pas de rupture. » Il suffisait d'un rien pour que les gens éclatent et que tout devienne chaotique. Harper demanda à ce que deux infirmière présentes se chargent des soins mineures et qui ne jugeaient pas de la présence d'un médecin. Tandis que deux médecins de la croix rouges se mettaient déjà à ausculter les gens qui en avaient besoin.

Elle regardait autour d'elle. Un simple coup d’œil circulaire pour jauger la situation qui se situait entre le calme et le chaos silencieux. La peur rongeant encore le cœur des gens bien que les tremblements de terre soient bel et bien terminés. Le pire est passé, maintenant, c'est un travail de soin et de reconstruction qui s'annonçaient après avoir déblayé et retirer les corps sous les décombres. Cela risque de prendre du temps et les odeurs nauséabondes des corps en décompositions s’élèveront dans tout Downfall. Harper a prit l'habitude de cela, mais beaucoup se verront dérangé voir terriblement malade par le simple fait de respirer.

- Harper ! … Un médecin s’il vous plaît !

S'excusant auprès de Kenan quand la voix de Rachel s'éleva, la médecin légiste s'avança vers une femme tenant la main d'un enfant. Avec une grande douceur maternelle, la médecin légiste s'agenouilla. « Bonjour toi. Je m'appelle Harper, je suis médecin, si tu permets, on va voir pour ta blessure. »

Le petit semble fatigué, épuisé même. Doucement, Harper ausculta la blessure. Elle paraissait grave, mais finalement, il n'y avait rien de cassé. Cependant, il fallait rapidement la désinfecter. « Tu peux bouger ton bras et ta jambe droite ? »

Le gamin s'exécuta rassurant Harper sur le fait qu'il ne s'était pas cassé quelque chose. Bien blessé et la faim doublé à la soif le rendait faible et plus alerte envers la douleur. « Tu n'as rien de cassé, mais il va falloir nettoyer tes blessures. Il faudra te montrer courageux. Si tu veux quelqu'un peut t'accompagner. »

Harper se redressa et parla doucement à Rachel. « Il faut lui donner à boire et à manger, il est déshydraté. C'est pour ça qu'il ressent davantage la douleur. » Esquissant un sourire, la jeune femme appelle un des médecins de la croix rouges qui arrive immédiatement. « Ce monsieur est médecin, il va soigner tes blessures. » En ancienne spécialiste du corps pédiatrique, la jeune femme fit un topo précis sur l'état de l'enfant avec de regarder Lily. « Je crois que ce serait bien que vous restiez avec lui, il semble vous faire confiance et ça l'aidera beaucoup. »

La croix rouge s'était coordonnée pour être la plus efficace possible afin qu'il n'y ait pas de débordement. Les bénévoles n'ayant pas de connaissances médicales s'étaient chargés de la distribution des vivres et de l'eau. Cela enlevait un poids à Rachel qui ne pouvait pas être partout à la fois.

« Rachel, je peux te parler. » Elle s'excusa auprès de Lily et prit à part Rachel. « Je sais que c'est dur, mais tu dois contrôler tes émotions et être très calme sinon tu ne sauras plus quoi faire. C'est dur, surtout quand on fait face à un enfant blessé, mais crois-moi, tu n'as pas fini d'en voir aujourd'hui. Respire un bon coup et renforce-toi. Beaucoup de gens compte sur toi aujourd'hui. »



CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR BONNIE & VOVIVUS


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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyLun 24 Juin - 9:23

Bon, ça pourrait être pire. Je sens des regards mauvais peser sur moi mais, pour le moment, les gens ont plus l’air de vouloir qu’on leur file un coup de main que de vouloir se prendre la tête avec nous. Comme je l’ai dit au chef, c’est le moment de montrer qu’on est pas juste des brutes prêtes à taper sur les premiers venus. Qu’on peut être utiles et les aider vraiment. Je me frotte le menton, songeur, quand Rachel me répond et je retiens une grimace. « … je ne suis pas sûr de d’assurer la sécurité soit une bonne idée. Enfin on peut tenter de calmer le jeu mais si ça vient de nous, j’ai comme l’impression qu’ils vont voir ça comme une provocation avant toute chose. » C’est même certain. J’imagine bien un de mes gars dire à un local de se détendre un coup, ça risquerait de partir en vrille dans tous les sens.

Ce que me confirme une jeune femme dont la tête me rappelle vaguement quelque chose mais qui fait un point d’honneur à totalement m’ignorer. Je suis d’ailleurs épaté de voir à quel point elle s’efforce de ne me jeter qu’un regard méprisant à la fin de son petit speech. Et je me tourne vers Rachel, avec un haussement d’épaules. « Voilà pourquoi. Ils vont voir ça comme une tentative d’annexion ou je ne sais pas quelle connerie. Comme si on allait profiter d’un instant de faiblesse pour prendre la main. » Ils ont pas tort, je penserais comme eux à leur place. Et c’est bien pour ça que j’ai demandé à gérer l’opération. Pour que ça reste ce que ça devrait être. Une mission d’aide, humaine, matérielle. Une mission de repérage aussi pour tout ce qui risque de se casser définitivement la gueule. On verra plus tard pour la sécurité.

Je fronce les sourcils en réalisant qu’au final, Rachel n’a pas eu le temps de finir sa phrase vu qu’on l’interpelle un peu plus loin. Et quand je détourne les yeux pour voir ce qui se passe, je reconnais une jolie blonde. Je me fige une demi-seconde avant de lui adresser un large sourire et je profite qu’Harper semble vouloir une discussion sérieuse pour me rapprocher de la blondinette. Je la fixe quand même un instant, retrouvant soufflant, avec une mine professionnelle qu’elle ne doit probablement pas soupçonner chez moi. « Tout va bien ? T’as été blessée ? » Si elle tient debout, c’est que ça doit aller mine de rien, mais j’ai pas le temps d’en rajouter que mon oreillette grésille. « Hep mon lieutenant, on fait quoi des gens qui nous entourent et qui veulent de la bouffe ? » J’ai un soupir et je souffle, le doigt sur l’oreillette. « Tu fais ton plus beau sourire et tu leur dis de patienter. Je suis sûr que tu sais faire ça. Et si j’apprends qu’il y a eu bousculade, même si ça vient pas de vous, tu seras désigné volontaire pour la corvée de lessive pour les trois prochains mois. Et tu vois avec Web’ pour qu’il me recontacte quand ils auront marqué les immeubles. » Des jurons suffisamment forts pour qu’Eliott entende et un « Bien chef » avant que ça coupe. Reste à savoir comment la répartition va se passer mais je sais pas pourquoi, je sens que ça va finir par déraper à un moment ou à un autre. A cette pensée, j’ai déjà mal au crâne.

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyJeu 4 Juil - 20:51

J’aimerais dire que la présence de la Croix Rouge ou des militaires allait améliorer la situation, mais comme toujours, c’était loin d’être le cas. Quelle que soit la forme d’autorité qui émergeait ou voulait s’implanter ici, il y avait toujours des contreparties ou des répressions, dans le sang en général. Et les Blackened étaient trop souvent prises pour cible. Parce que ouais, ça reste plus facile de s’en prendre à une nana qu’à un mec malgré tout ce qu’on peut faire, et parce que oui, on a longtemps été les plus softs, à vouloir survivre sans faire de vagues, sans emmerder personne. Ou pas trop du moins. Et quand c’est comme ça, soit tu finis par crever, soit tu te relèves et tu donnes les coups avant de les prendre. Un truc du genre. Autant dire que je préférais la seconde solution, même si d’accord, dans l’absolu, la violence ne résout pas tout, pas toujours, pas à long terme. Dans l’immédiat, c’était ce qu’il fallait néanmoins.
Bref, je disais quoi ? Ah ouais, les militaires. Qui s’amenaient pour apporter aide et soutien, ce qui m’arrangeait grandement dans l’immédiat si tant est que je puisse chourer des trucs.
Et comme je suis un citoyen modèle, et que je vais pas me mettre à tabasser des Marines à mains nues, je demande sagement. Tout ça pour me retrouver face à lui. Si je ne ris pas, bon point pour moi, j’arrive pas pour autant à retenir le sourire qui me vient. C’est fou comme la barbe, ça vous change un mec.  Ouais, l’uniforme aussi, ça a toujours un côté sexy, mais là, je suis même pas sûre que ça compense l’effet poupon.

Je tourne la tête vers la femme quand elle me répond, essayant de mettre un nom sur ce visage. Du conseil municipal ou quelque chose dans ce goût-là. Je lui souris et hoche la tête. « Merci, c’est gentil. » Je me rapproche donc des étagères et autres caisses, fixant un instant les différents outils et accessoires. Mais sérieux, ils comptent en faire quoi de tout ça ? Je m’apprête à ouvrir la bouche, pour demander s’ils ont l’intention de les distribuer à ceux qui en ont besoin ou s’ils vont en faire des piles pour renforcer les murs, quand une nana entre avec un gamin. Je leur jette vaguement un coup d’œil, mettant de côté plus de trucs que nécessaire, et reporte mon attention sur le Marines. Je le fixe en plissant les yeux, avant d’esquisser un sourire en coin. « T’es trop sérieux, ça te va pas, ça fait un choc… Je devrais éviter de me foutre de toi hein ? » Je me tais alors qu’un de ses hommes semble lui parler. « … Merde t’es vraiment chef ? » Je souris, amusée, avant de grimacer en l’entendant. « Marquer les immeubles ? » Je hausse un sourcil curieuse, et j’écarte les bras en lui faisant un clin d’œil. « Et je vais bien, c’est gentil de t’en inquiéter. C’est pour… ma mère, elle a été un peu amochée, rien de bien méchant, mais comme y a plus rien pour soigner… là où il faudrait, vu que visiblement ici, c’est la corne d’abondance… » Je regarde dehors en me mordillant l’intérieur des joues, avant de le dévisager de nouveau, un peu plus sérieusement. « Vous allez faire quoi de tout ça ? Je sais que c’est pas votre problème, mais les gens qui peuvent pas se déplacer, ils font comment ? »

Je tourne la tête pour regarder les autres personnes dans la pièce, visiblement en pleine leçon de morale, et je récupère ce que j’ai mis de côté, fourrant le tout dans un sac vide, parlant sans trop regarder personne, d’une voix un peu sourde, un peu butée. « Y a des endroits où y en aurait besoin, en plus d’ici… des endroits plus proches ou accessibles pour les blessés et leurs proches… Les gens à la rue se sont pas mal réfugiés dans l’ancien palais de justice. Je peux trouver un véhicule et prendre des trucs pour les y emmener ? En échange, je calme les gens dehors avec mon plus beau sourire, qui sera plus efficace que le sien, si ton sous-fifre me mate pas trop le cul. » Je me tourne un peu vers la dénommée Rachel, qui m’a autorisé à prendre ce dont j’avais besoin. « Dites, vous allez pas garder tout ça ici ? Je veux dire, on peut en distribuer une partie ailleurs ? »

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyVen 5 Juil - 10:26


Omen

ft. les victimes du séisme et tout plein d'autres gens


Les gens s'activaient. Malgré les décombres, malgré la violence, certains trouvaient encore la force d'aider leur prochain. C'était une notion que Lily avait oubliée, qu'elle ne mettait plus en œuvre depuis longtemps. Elle avait essayé, quelques fois, de tendre une main comme elle aurait pu le faire avant Downfall. Mais la différence, c'est qu'ici tout le monde meurt. Tout le temps. Toujours.

Alors à quoi bon aider des condamnés ?

Son regard croisa celui de Jodie. Elle ne s'attendait pas à la voir ici. En fait, vu la tronche de son appartement, elle s'était dit que Jodie était sans doute morte elle aussi. Mais elle était coriace, cette fille. Elle survivrait à tout.

Cleaveland, elle, répondit à son appel et s'approcha du gamin. Ses gestes étaient maitrisés, et sa voix était douce. Elle avait l'air de savoir y faire avec les gosses, contrairement à Lily. L'idée de les planter là lui traversa l'esprit, mais le petit restait accroché à son bras comme si sa vie en dépendait. Il n'avait pas l'air d'avoir compris que, de toutes les personnes présentes, Holloway était sans doute la moins à même de l'aider.
Mais bon, trop tard, elle n'avait qu'à pas aller le chercher.

Euh... Non, il n'est pas à moi. Quelle question. Est-ce qu'elle avait la tronche d'une mère ? Une autre femme s'approcha, visiblement médecin. Lily garda le silence alors qu'elle examinait le petit en lui faisant bouger ses membres dans un but certainement bien précis.
Holloway en profita pour secouer le bras, histoire qu'il la lâche un peu. Mais rien à faire, le gamin s’accrochait à elle comme une moule à son rocher. Rapidement, la jeune femme lui expliqua que, en gros, il n'avait rien et qu'elle lui « conseillait » de rester avec lui le temps qu'il se requinque. Vu comme il s'accrochait, de toute façon, elle ne pouvait pas faire autrement. A part peut-être en lui mettant une droite, mais c'était pas vraiment dans ses plans, et encore moins le lieu idéal pour frapper un enfant.

Elle baissa les yeux et croisa rapidement les siens. Le pauvre semblait complètement paumé. Allez, viens, lâcha-t-elle plus doucement qu'elle ne l'aurait cru. Et ils suivirent le type apparemment médecin.

Mais une fois qu'il irait mieux, elle en ferait quoi de ce gamin ?



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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyMer 10 Juil - 3:20

Omen : Hells Bells
Event
••••

Mais elle le savait très bien ! Qu’est-ce que Jodie insinuait en lui rappelant tout à coup la politique territoriale de la ville ? Qu’elle était une Conseillère à la Mairie idiote ? L’aînée grimaça retenant un juron. Ce n’est pas la faute de Jodie, mais bien le peu d’heures de sommeil que j’ai eu songeait alors Rachel. En plus, la plus jeune n’en avait même pas redemandé prenant l’initiative de quérir des blessés autre part qu’ici. Rachel avait souri l’ayant observé un moment, fière de cette jeune femme tout en faisant taire Blake d’un regard.
Et qu’il ne s’avise même pas de donner l’ordre de retraiter à ses hommes.
On avait besoin d’hommes forts.

Oui, Rachel Virginia Cleveland savait parfaitement que le Big Nowhere appartenait aux Unbroken, mais elle comptait aussi sur les gens ayant besoin d’aide après ce tremblement de terre. Puis, elle ne voyait pas les Unbroken comme un groupe de malfrats. Un peu agressifs cela va de soi, mais ces gens n’avaient jamais rien fait de mal – ahrem. – Ils voulaient juste vivre décemment.
Ce n’était pas un hasard si Rachel avait voulu reprendre l’Oasis, leur but coïncidant avec celui des Unbroken.

Elle aidait le petit garçon lorsque la jeune femme en Lily lui stipulait ne pas être sa mère. Rachel sourie.

- Je vous remercie pour votre bonté alors.

Croisa-elle le regard de Lily Holloway un sourire chaleureux au visage, heureuse de voir de si belles âmes à Downfall. Elle allait même lui proposer de rejoindre les bénévoles de l’Oasis lorsque Harper la tira en retrait lui conseillant de se tenir plus droite, d’être moins sensible. Rachel en soupira profondément faisant, ainsi, ce que lui demandait son amie, mais à moitié.

- Mais comment pourrais-je … ?

La sonnerie de son téléphone retentissait et Rachel s’excusa pour aller y répondre à l’écart. Un de ses collègues aux services sociaux lui expliquait que beaucoup de gens, probablement des blessés même, avait trouvé refuge dans l’ancien palais de justice. Il faudrait qu’on s’y rende, mais la milice Unbroken se trouvait autour. Puis, on lui annonçait que le dispensaire était en ruines. Rachel raccrocha et serra l’appareil dans sa poche pour ensuite se frotter le front. Il n’y avait pas 300 solutions : on devait se rendre au palais de justice très près d’ici et là où se trouvait beaucoup de citoyens de Downfall même si ceux-ci n’aimaient pas les autorités. La conseillère à la santé et aux services sociaux regardait tout autour apercevant Harper puis, les militaires. Elle marcha rapidement vers Kenan Blake qui parlait avec la femme blonde à la poitrine bien en vue.

- On a un plus gros problème. Il y aurait des gens, des blessés selon les informations, à l’ancien palais de justice, mais la milice Unbroken y est aussi. Il va donc falloir faire preuve de tact. Vous pourriez aider à charger la nourriture et les médicaments. Je vais à l’ancien palais de justice pour voir à tout cela.

Sur ces mots, Rachel passa entre les militaires l’éloignant des citoyens plus ou moins calmés par l’Oasis et la nourriture qu’on avait commencé à servir. Elle ne savait pas si d’autres personnes l’accompagnaient, mais la jeune femme l’imaginait. Le terrain était rocailleux et des bouts de béton empiétaient sur le chemin qu’on appelait autrefois une route.

* * *

Cela du lui prendre cinq minutes tout au plus pour voir les murs autrefois sécurisants de ce qui avait été un majestueux bâtiment. Un frisson glacé la secoua lorsqu’elle pensait étrangement y voir Kenneth Sheldon probablement l’homme le plus infâme de tout Downfall. Bien au contraire, arrivant près de l’entrée du bâtiment, elle se soulagea de voir plutôt Jodie près d’un homme mal en point. Elle voulut aller les rejoindre, mais quelques hommes de la milice des Unbroken lui bloquèrent le passage la reconnaissant évidemment comme la première dame de Downfall tant détestée par ici.

- Je suis ici pour vous aider. Des médicaments et de la nourriture vont arriver sous peu posa-elle un regard sérieux sur le premier homme en arme, un latino au tatouage de tête de mort bien apparent sur le bras droit. Puis-je aller la rejoindre. Je la connais, elle fait partie de l’Oasis.

Continuait-elle à argumenter de la manière la plus neutre possible tout en pointant Jodie Carter du bras. C’était bien malgré la nervosité qui s’était emparé de son esprit, de son cœur. Rachel frissonna de peur sachant pertinemment qu’on la détestait ici. Elle frissonnait surtout de rencontrer une personne tant redoutée.

••••

by Wiise


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India Phillmore
India Phillmore
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyDim 14 Juil - 15:16




Omen: Hells Bells

Downfall



Elle rangea la seringue dans un sachet pour ne pas à avoir à la réutiliser puis aida à ce que le leader des Unbrokens puisse remettre des chaussures. Avec les bandages, sa marche sera un peu plus confortable. India se redressa et regarda autour d'elle. L'immeuble tenait debout mais tout autour n'était que désolation. Les pleurs d'un bébé s'échappaient de la porte d'entrée. La jeune femme regarda dans cette direction, ses pensées tournaient à plein régime quand Dwayne lui adressa à nouveau la parole. Ses yeux verts se posèrent sur lui.

Je t'aurai bien proposé de prendre des amphets pour te remettre sur pied mais je n'ai que de la vitamine sur moi. Prends ça, ce n'est pas miraculeux mais ça te permettra de tenir un peu plus mais il faut que tu dormes et que tu te reposes. Je ne pourrai pas te rendre aimable par contre ...

Un faible sourire apparut sur son visage qui disparut rapidement. Rire et sourire ne faisaient plus partie de son quotidien, en dehors des moments d'ivresse. La brune avait sorti quelques cachets colorés, un mélange de vitamine qui lui permettait de faire face à l'arrivée des secours. Elle chercha dans son sac quelque chose de facile et rapide à manger qu'elle tendit vers lui, ne lui laissant pas le choix.

Ils vont t'identifier comme le chef, vu qu'ils pensent que c'est Sheldon le leader. Mais Boomer est connu. Peut-être serait-il sage de faire comprendre qu'il est mort sous les décombres, je passerai le mot, une fois à l'intérieur pour m'assurer de ta sécurité.

Parce qu'il fallait pas qu'il soit identifié comme Boomer. Les Unbrokens avaient besoin d'un homme comme lui. Luka lui manquait et Sheldon allait tôt ou tard, faire un signe de vie. Les Unbrokens avaient besoin d'un leader, surtout en ce moment. Le maire tentait d'endormir la population avec de beaux discours, des actions qui n'avaient pour but que de mettre le doute dans ses intentions. India espérait qu'au fond, Los Angeles ne lui laissait pas le choix et il agissait avec une arme posée sur la tempe mais il était possible que Jack Cleveland cherche ses intérêts avec ce poste. Les Unbrokens avaient clairement exprimé leur volonté d'éjecter l'ancien leader des Baneshadows de son trône. Une balle suffirait. India avait longuement douté sur l'intérêt d'éliminer sa femme. Elle n'était pas dangereuse mais avait les moyens de le devenir. Bienveillante, si elle était poussée à bout, elle pourrait sortir les griffes même si elle montrait une certaine naïveté parfois. Avait-elle vécu aussi dans une prison dorée? La jeune femme n'avait pas tranché dans l'idée de la voir disparaître elle-aussi. Éliminer les Cleveland jusqu'à la dernière personne pour effacer ce nom à jamais de la ville ... Il fallait ce qu'il fallait. India voyait bien que la première dame voulait aider ce peuple qui souffrait, elle y sentait toute la sincérité de ses mots et de ses actes mais sa notoriété faisait qu'elle se retrouverait face à un mur à un moment donné, même en passant par l'Oasis.

Rachel Cleveland veut aider, elle n'est pas son mari, je n'arrive pas à voir de malveillance dans ces actes depuis que je la côtoie à l'Oasis. Elle veut aider le Big, vraiment et ce n'est pas pour redorer son image. L'armée a ramené des vivres, des couvertures et d'autres produits de premières nécessités. Je les ai aperçu déblayé les rues et s'assurer que les murs des bâtiments ne vont pas s'effondrer sur des personnes. Je pense qu'ils vont aussi venir aider ici. J'ai reconnu certains de tes hommes, ils les surveillent mais j'ai peur d'un débordement.

Leur chef pouvait très bien décider de ce moment de faiblesse pour prendre possession du Big Nowhere. Ce serait un véritable massacre. L'armée a montré tout le mépris qu'ils avaient pour cette ville en l'attaquant à de nombreuses reprises. Les ordres venaient de bien plus hauts. L'horreur se produisait aussi aux Etats-Unis. Downfall n'était pas considéré comme américaine jusqu'à l'ouverture de la ville alors l'attaquer devait être d'une facilité déconcertante malgré les capacités de la ville à se défendre. La jeune Phillmore n'oubliait pas, n'oubliera jamais que l'armée a causé bien des souffrances. Elle pensait à ceux qu'elle avait perdu à cause d'eux, aux proches de ses amis, notamment le père de Tom, mort en 2014, sous les yeux de son fils. Elle prit une inspiration en regardant à nouveau le reste du Big Nowhere, debout, son sac à dos sur ses épaules. Elle était fatiguée mais c'était à cause des nuits passés à l'hôpital, seulement, elle se forçait à ne rien laisser paraître car il avait vécu bien pire à côté.

La voilà, dit-elle en apercevant la première dame à l'entrée tout en lui faisant un grand signe de la main tout en continuant de parler à Boomer. Tu te sens prêt ? Je vais la voir d'abord. Je ne serai pas loin si tu as besoin de moi.

India descendit les marches et prit la direction de la jeune femme que les gardes laissèrent passés après avoir regardé en direction du résistant. Une fois à sa hauteur, elle lui adressa la parole:

Rachel, ils sont en grande partis rassemblés ici, j'allais vous appeler pour vous prévenir. Je n'ai pas trouvé leur leader mais cet homme a pris en charge le palais. Ils sont mal en point, ils ont besoin de nous. Je vais à l'intérieur pour préparer l'arrivée des secours.

L'Unbroken attendit la réaction de Rachel pour faire demi-tour, passer à côté de Dwayne et monter les marches, entrant dans le palais, faisant passer le mot au sujet de Boomer, commençant à organiser, avec ceux encore debout et en forme, l'espace pour que la Croix Rouge puisse faire le nécessaire. Elle donna les derniers vivres qu'elle avait puis alla auprès des plus malades pour commencer à les ausculter. La jeune femme ignorait comment l'immense afro-américain allait accepter l'arrivée des secours sur son territoire mais pour ces hommes et ces femmes en souffrance, il ravalerait son amertume pour leur ouvrir les portes. Aujourd'hui, l'horreur les rassemblait, les unissait. Ce n'était pas l'Homme qui avait voulu détruire Downfall mais bien la Nature elle-même.

Alors est-ce que Downfall mérite d'être sauvée ?



(c)syndrome


En résumé:

___________
HERMES
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Downfall
Downfall
MAITRE DU JEU
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyVen 19 Juil - 22:31



EVENT #4.1

HELLS BELLS

{Ouvert à tous}

Alors que les secours s'organisent, et que la vie reprend peu à peu après le séisme, les animosités de toujours sont à présent mises de côté, du moins en apparence, afin de prioriser la population et les victimes de Mère Nature. Les Downfalliens se croient à l'abri, ils pensent que la catastrophe est passée. Pourtant, alors que les rues sont encore pavées des témoignages déchirants du séisme d'il y a deux jours, voilà que la terre se met de nouveau à trembler...

La violence du tremblement de terre est de moindre importance en comparaison de celui vécu quelques temps plus tôt. Pourtant, il laisse encore les habitants de Downfall dans l'effroi le plus glacial. La réplique, puisque c'en est bien une, laisse présager que ce n'est pas tout à fait fini. On est bien loin du Big One dont la rumeur fait trembler toute la Californie, mais le sol tremble pendant vingt longues secondes, sur une magnitude de 5,2. Dans les abris de fortune, la terreur fait place au soulagement. Rien de grave, seulement du verre brisé, plus de peur que de mal. Encore que les zones déjà fragilisées par le séisme de la veille soient de moins en moins sûres...

*

Une réplique du séisme du 15 a finalement eu lieu. De moindre magnitude, elle laisse néanmoins la peur s'installer dans le coeur des habitants de l'ex quartier expérimental. Et vous, comment vivez-vous ce second séisme ?


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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] EmptyLun 22 Juil - 10:20

Que je dorme, que je me repose… impossible. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais comment dormir quand il y a tant à gérer ? Je n’ai pas le souvenir d’avoir pioncé plus de quelques minutes en deux jours. Je suis clairement épuisé, mais on attend que ces putains de secours arrivent. Peut-être que quand ils seront là, je pourrai enfin souffler un peu. En attendant, je ne veux pas fermer l’œil sans savoir que toutes les personnes ici présentes ne sont pas prises en charge. Je suis tellement tendu que je ne réagis même pas à la touche d’humour sarcastique de Jodie. Le sourire timide de cette dernière s’efface aussitôt, alors que mon regard froid ne quitte pas son visage. Qu’est-ce que j’en ai à branler d’être aimable, d’ailleurs ?

Sans perdre une seconde, elle me tend quelques vitamines que j’avale sans broncher à l’aide d’un peu d’eau. J’apprécie réellement ce qu’elle est en train de faire. J’ai même l’impression que sa présence me réconforte, bien que je suis incapable de lui signifier. En réalité, je n’arrive pas très bien à réfléchir en ce moment. Je prends la barre de céréales qu’elle me file, l’ouvre et mange sans vraiment m’en rendre compte. Comme si je ne voyais rien, qu’aucune image ne s’imprimait. Pour autant, je me concentre sur les paroles de la petite brune. Je garde le silence, essayant de mettre de l’ordre dans ce qui me traverse l’esprit. Son idée de me faire passer pour mort est loin d’être stupide. J’approuve d’un hochement de tête. Mais il va falloir que tout le monde ici joue le jeu, car ils savent tous que Boomer est là.

Jodie me dit qu’elle passera le mot une fois à l’intérieur. Elle a vraiment de la suite dans les idées. Je ne percute pas encore tout à fait à quel point sa volonté de me garder sain et sauf est importante, mais je ressens sa sincérité.

Silencieux, je termine mon en-cas et bois une dernière gorgée. Mes yeux quittent la jeune femme pour regarder autour de nous. Me sentant encore un peu dans le gaz, je constate que mes douleurs aux pieds s’estompent. Ces baskets rouges me sont plus confortables grâce aux bandages, même si j’ai la sensation de sentir mon pouls à l’intérieur. Au moins, mon cœur bat toujours…

Après un petit moment qui m’a paru être une pause, Carter reprend la parole pour me parler de Rachel Cleveland. Je baisse la tête et ferme les yeux, serrant la bouteille d’eau qui craque sous mes doigts. Rien qu’à imaginer que la femme de Jack veut aider le Big Nowhere me met en rogne. Savoir que l’armée est désormais dans le territoire me fait l’effet d’électrochoc dans les bras. Je frémis, nerveux. La jeune médecin cherche sûrement à calmer mes possibles ardeurs, pour éviter le pire, mais elle a beau faire… ça m’énerve plus qu’autre chose. Je suis au moins content que des Unbroken en état les surveille de près. Malgré la catastrophe, notre milice est restée debout. Les hommes et femmes indemnes ou légèrement blessés ont voulu reprendre les armes. Ils ont eu mon aval pour ça. Car je savais que l’armée en profiterait pour pénétrer dans notre no man’s land. Une évidence… et même s’ils ont tout ce dont les gens ont besoin ici, je n’arrive pas à transformer ma haine viscérale en simple rancœur. Impossible. Pas après tout ce qu’ils ont fait.

« La voilà », dit-elle.

On y est.
Jodie fait un signe de la main à la grande blonde, avant de se lever pour aller à sa rencontre. Au même moment, deux des Unbroken gardant les lieux se retournent vers moi à la recherche d’un ordre de ma part. Je leur fait un discret signe de la main leur indiquant de laisser couler. Ils s’écartent à peine, tout juste de quoi permettre à Rachel de passer. Cette blondasse a le culot de débarquer ici sous ses airs de bonne samaritaine, elle n’est pas au bout de ses peines.

La mâchoire crispée, je baisse la tête quand les deux femmes se font face. Assis juste derrière, j’écoute attentivement ce que Carter raconte, mettant immédiatement son plan en place. Mettre le véritable meneur dans l’ombre, me faire passer pour quelqu’un d’autre… juste un gars suffisamment couillu pour avoir pris les choses en main, ah ! Je sais même sans le voir que des gars se sont retournés en entendant Jodie. Vu que je ne réagis pas, ils ne diront rien. Mais il va falloir répandre l’idée très rapidement, avant l’arrivée de la cavalerie, afin d’éviter la moindre erreur à mon encontre.

Une fois la réponse de Rachel obtenue, Jodie tourne les talons en direction du palais de justice. Elle passe à côté de moi en montant les marches de la cour où nous nous trouvons. Je regarde ses pieds disparaître avant de me lever, un peu branlant, pour à mon tour faire face à la femme du maire. Je la dévisage d’abord d’un regard profondément injurieux. La brebis veut voir comment ça se passe dans la tanière du loup, elle ne sera pas déçue du voyage. Quand elle découvrira l’horreur à l’intérieur, qu’on lui montrera aussi les cadavres accumulés dans le parking non loin du palais, quelle sera sa réaction ? De sa vie, elle n’a certainement jamais connu tout ce qu’elle verra aujourd’hui. Ça dépasse tout ce qu’on pourrait s’imaginer, surtout quand on a toujours été aussi préservée de la réalité qu’elle.

Je regrette de ne pas être en toute possession de mes moyens, même si je me sens déjà mieux par rapport à tout à l’heure. Peut-être aussi l’adrénaline de voir cette grande conne débarquer ici. Je ne sais d’ailleurs pas quoi lui dire, mais vu que Jodie m’a présenté comme étant l’homme en charge de notre hôpital de fortune, je suis bien obligé d’ouvrir la bouche pour au moins jouer le rôle. Je sors alors le premier nom qui me vient en tête… celui de feu mon père.

« Benjamin... J’te sers pas la main, j’voudrais surtout pas te salir... » lâché-je sans pression d’un ton acerbe, reprenant sur la même lancée, toujours aussi aigre « Couvre ton nez avant d’entrer, faudrait pas que tu tournes de l’œil… y a déjà trop à faire. »

Sans le moindre sourire, je m’écarte en lui tendant le bras vers le palais pour lui signifier qu’elle peut y aller, ne voulant pas non plus perdre plus de temps en sa compagnie. J’attends qu’elle me tourne le dos pour adresser la parole à mes hommes.

« Boomer n’aurait pas voulu que l’armée entre ici. Alors laissez seulement entrer la Croix-rouge et l’Oasis. » dis-je d’un ton parfaitement clair, suffisamment fort pour que Rachel entende alors qu’elle s’éloigne.

Je marque une pause, jetant un œil par-dessus mon épaule pour m’assurer que Boucle d’Or ne soit plus là. Les Unbroken en face de moi ne comprennent pas tout et me demandent ce qu’ils doivent faire. Je leur explique alors que les secours seront là d’un instant à l’autre, certainement accompagnés par l’Armée. De fait, je leur demande de faire passer le mot comme quoi Boomer est mort, afin que tout le monde soit au courant. Je tiens à éviter une erreur ou un vent de panique. Incapable de cacher mon amertume qui est aussi la leur, je leur exprime malgré tout mon souhait de garder le calme. Ils savent aussi bien que moi qu’on ne peut pas se permettre de tout foutre en l’air. Qu’en ce moment-même, il y en a qui sont en train de crever à l’intérieur. Leur mission est de garder les lieux. L’Armée ne doit pas prendre le dessus, mais ça ne doit pas se finir dans un bain de sang… surtout qu’aujourd’hui, ils ont juste à nous finir.

« Alors montrons qu’on est toujours là, mais surtout… surtout… personne n’agit sur un coup de tête. Rappelez-vous bien que je reste dans le coin, qu’on m’appelle Benjamin. Je suis là, OK ? »

Ils hochent la tête. Je reprends, toujours un peu faiblard. Une goûte de sueur perle sur mon front, j’en dis beaucoup et je sens qu’une pointe d’adrénaline m’aide pour ça. Mais je suis épuisé. J’insiste alors sur le fait que je ne veux voir l’armée ni dans la cour, ni dans le palais.

« Quand ils seront là, gardez-les devant... Ils doivent rester devant nos lignes. S’ils veulent distribuer même une seule couverture, qu’ils passent par l’Oasis ou la Croix-rouge. Réglez ça sans coup de feu. Ils doivent comprendre qu’ils n’ont pas le choix que de se tenir à carreau, selon nos règles. Ils sont ici chez nous, OK ? »
« Et si ça chauffe, B. ? » me demande légitimement un des gars.
« Je reste dans le coin, ne vous inquiétez pas. Mais si ça chauffe, appelez aussi Jodie Carter, vous êtes sûrs de la trouver dans le palais. »

Ils acquiescent. Plusieurs d’entre-eux se séparent pour lancer la rumeur dans les rangs. Quant à moi, je tourne les talons d’un pas boiteux en voyant au loin les secours arriver.

***

Alors que je m'éloigne en direction du palais de justice, le sol se met à trembler. Je perds l'équilibre, trébuchant contre un muret sur lequel je me retiens alors que les tremblements s'intensifient. Bordel de merde, ce n'est pas vrai. Est-ce la fin cette fois ? Le couperet est-il en train de tomber sur nous tous ? Nous aurions tous dû crever il y a deux jours, ce n'était pas assez ?

Mon regard se porte sur l'immense palais. Je n'ai qu'un espoir : qu'il reste debout.
Puis tout s'arrête. La grande bâtisse n'a pas bougé. Je regarde autour, voyant tout le monde sonné mais indemne. Mon cœur est prêt à éclater tant il bat fort. Je force sur mes bras pour me redresser, puis m'assois sur le muret. Abasourdi.

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