crumbled ÷ angela (fin novembre 2023)

- 28 novembre 2023, aux alentours de 7 p.m. –

Ce soir-là, il s’était effondré, réduit à néant par une secousse qui avait fait tremblé tout Downfall. Après avoir fermé sa librairie aux alentours de 7:30 p.m., Sohan était parti dans le Watts, invité par une vieille connaissance « à boire juste une bière ». Une fois arrivé chez Syd, Ellroy remarqua rapidement que peu d’invités buvait juste une bière. Une soirée trance était prévue au Wonderland, et le DJ avait organisé un before chez lui. Deux plateaux de coke tournaient dans le petit appartement, pendant que l’assemblée réunie faisait le point sur le nombre d’ecstasy disponibles pour tenir la soirée. Sevré depuis plus de deux ans – à l’exception de son impair à l’oxycodone -, Oz était parvenu assez aisément à décliner les propositions faites. Il ne s’était pas justifié, ayant réalisé que l’annonce de son abstinence suscitait quasi-systématiquement un malaise chez ses interlocuteurs consommateurs. Si tous l’en avaient félicité, seuls certains paraissaient sincères, dissociant totalement leur propre consommation en cours de celle interrompue par le natif. Sohan était d’ailleurs le premier à affirmer que chacun disposait de soi-même, et que consommer n’était ni une bonne ni une mauvaise chose. C’étaient les conséquences qu’il fallait juger comme bonnes ou mauvaises. Bref, il s’était donc laissé tenter par une bière, le temps de discuter un peu avec Syd, puis avait profité du mouvement de la bande vers le Wonderland pour reprendre la direction du Skid Row, vers 10:02 p.m.

Deux minutes plus tard, un craquement sourd brisa son équilibre. Se rattrapant sur le capot d’une voiture garée le long du trottoir qu’il remontait, Sohan s’était figé, incapable de mentaliser l’expérience qui lui était donnée à vivre. Le sol vibrait intensément sous ses pieds, tel un animal qui s’ébrouait, qui tentait de le chasser de son dos. Les alarmes des voitures recouvrirent rapidement le grognement guttural de la terre, et l’univers s’apaisa. De longues secondes s’écoulèrent, tandis que la vie s’était suspendue, saisie par l’effroi. De l’autre côté du trottoir, le libraire croisa le regard effrayé d’un homme d’une quarantaine d’années. Ils échangèrent leur stupeur et leur sidération, dont les latences se dissipèrent quand ils réalisèrent qu’un pendant entier de leur vie venait peut-être de s’effondrer. Ils se mirent à courir.

Le cœur battant à vive allure, Oz avala les cinq kilomètres qui le séparaient de Ceres Avenue. Sa librairie avait-elle survécu au tremblement de terre ? Mais plus important, il fallait impérativement qu’il retrouve son chien. Plus tôt dans la soirée, Sohan avait laissé un Sunny boitant dans sa librairie afin que l’animal puisse se reposer tranquillement.
Au plus Oz s’enfonçait dans dans Skid Row au plus le paysage se désolait. Plusieurs immeubles s’étaient écroulés, et d’autres menaçaient de choir à leur tour. Une immense balafre avait également ouvert le bitume de Santa Fe Avenue. Les secours s’organisaient péniblement, obligeant les habitants à se porter assistance entre eux. On l’interpella d’ailleurs à un moment. Or, il ne s’était pas arrêté, trop obnubilé par le besoin de retrouver Sunny sain et sauf. Si l’immeuble menaçait de s’effondrer, chaque seconde comptait.
Une fois parvenu jusqu’à Ceres Avenue, Sohan s’immobilisa, cherchant sa boutique des yeux. Face à lui, plusieurs façades s’étaient arrachées et écrasées au sol en des tonnes d’éboulis et de gravats. Sa librairie n’était pas – plus ? - là. S’était-il trompé de rue ? Pourtant il était certain d’avoir pris le bon itinéraire… S’avançant d’un pas lent – ralenti par l’effroir -, son angoisse se confirma. Parmi les éboulements, des livres déchirés, mâchés et recrachés. Et Sunny.

Dans une vive urgence, la psyché brûlante et fiévreuse, Ellroy avait délaissé ce qu’il restait de sa librairie et de son appartement et avait accouru jusqu’à Little Tokyo, où il avait pu acheter assez d’opiacés pour s’annihiler. Prisonnier de l’horreur et de sa temporalité suspendue, il se perdit, des heures, des jours durant, dans un ailleurs, dans un nulle part. Sortant régulièrement de son corps, il put s’observer errer, traversant plusieurs fois Downfall, sans s’arrêter jusqu’à ce que ses muscles, meurtris, l’abattent, le projettent au sol et le contraignent à y demeurer durant un long laps de temps.
Sohan était finalement revenu à lui le mardi 27 novembre – selon une passante -, en début de soirée. Il s’était arraché au Big Nowhere et avait marché sans même y réfléchir jusqu’à chez Angela. Son portable s’était éteint il y avait de cela plusieurs jours maintenant, il n’avait donc pas été joignable, donc tous les gens auxquels il tenait ignoraient qu’il était encore en vie. Mais puisque lui-même en doutait... Voir Angela, se voir dans ses yeux azur, lui donnerait peut-être la confirmation de son existence, lui permettrait de l’éprouver. Mais le prix à payer serait celui de la douleur, d’une incommensurable détresse. Y survivrait-il ?
Ellroy, sale et abîmé par ses trois jours d’errance, donna deux coups sur la porte. Sa psyché sembla vibrer en même temps que le son résonna. Il réintégrait l’ici et le maintenant.

- 27 novembre 2023, aux alentours de 7 p.m. –
Vous n'auriez pas imaginé que les conséquences seraient aussi importantes sur le quartier, mais elles étaient là malheureusement, grandes, importantes, et encore plus pour d'autres personnes que vous, en commençant par votre petit Oz, par Sohan qui avait vu le projet d'une nouvelle s'effondrer avec le bâtiment qui allait avec. Mais était-il encore en vie ? N'avait-il pas été enseveli dans son appartement ou sa librairie ? Impossible de le savoir, il ne semblait être nul part, peut être enfoui trop en profondeur sous les décombres pour être localisable après la stupeur du tremblement. Il n'y avait pas d'onces de vie là où il était habituellement, ni de lui, ni de Sunny d'ailleurs et cela était de plus en plus inquiétant à vos propres yeux. Cela faisait longtemps que vous ne vous étiez pas inquiétez pour quelqu'un, mais là, l'inquiétude était réelle. Son téléphone semblait être hors service, peut être sans batterie ou tout simplement perdu ou pire, écrasé par les décombres. Il faudrait attendre que les secours puissent enlever tous les gravats, il n'y avait que cette solution là qui semblait être la bonne, qui semblait être la mieux. Mais l'attente était compliquée, très compliquée, alors que votre appartement à Van Nyus avait été secoué mais tenait encore bien debout, peut être par chance. Mais vous ne le quittiez plus depuis maintenant de nombreuses heures, qui devenaient des jours à présent. Le sommeil ne prenait pas votre âme endolorie, non pas par le séisme qui s'était produit mais par l'attente de savoir, de connaitre le sort réservé à Sohan. Vous craigniez le pire, véritablement le pire pour lui, et durant vos rares moments de somnolences, lorsque votre esprit réussissait en apparence à se poser, il apparaissait, toujours dans les pires positions, finissant par exploser, imploser, mourir d'une façon toujours plus atroce. Votre esprit était en train de vous dire que plus jamais vous ne le reverriez, que plus jamais il ne serait là, présent devant vos yeux, que plus jamais vous ne pourriez le prendre dans vos bras. Les larmes coulaient de temps en temps au retour à la réalité. Votre monde ne s'était pas écroulé pourtant, mais une folie pure était en train de vous guetter pour la première fois ici à Downfall. Vous aviez toujours réussie à trouver votre équilibre, mais celui-ci était en train d'être rompu, à cause de l'incertitude. Vous aviez tentée d'appeler une paire de fois sur son téléphone, mais le réseau ne semblait pas émettre assez fort pour capter la présent de ce dernier, comme s'il n'existait plus, comme si son propriétaire n'était tout simplement plus de ce monde. Les dégâts étaient considérables, il allait falloir du temps pour tout déblayer, pour tout sécuriser aussi. Vous n'étiez pas en état d'aider, physiquement, vous le pourriez, mais votre esprit était clairement obnubilé par cette mort incertaine qui planait comme une épée de Damoclès au dessus de votre tête. Même si votre relation avec Sohan était imparfaite, elle était ce qu'il y avait de plus pur, de ce qu'il y avait de mieux depuis que vous étiez venue vous réfugier ici. Cela faisait plusieurs jours, le bilan de la situation évoluait sans cesse vers le pire. C'était une véritable catastrophe, mais personne ne semblait avoir identifié le brun sous les décombres. Peut être qu'il était encore dessous, qu'il était sous des mètres et des mètres de béton concassé par le tremblement. Alors que vous étiez amorphe sur le canapé du salon, sans savoir quoi faire depuis près de trois jours, on vint alors frapper à votre porte. Vous craignez le pire, peut être que l'on venait vous annoncer la mort inéluctable de votre bien aimé. Tremblante comme jamais, vous preniez votre courage à deux mains pour ouvrir la porte, constant que c'était lui, qu'il était abimé mais bien en vie. Instinctivement, les vannes de votre visage s'ouvrirent et un sourire se ficha sur celui-ci, avant que vous ne puissiez le prendre dans vos bras. Etiez-vous en train de rêver ? Est ce que votre esprit ne vous jouait pas des tours ? L'espoir semblait être perdu, mais le voilà retrouvé, le voilà dans vos bras. Vous restiez figée sur le pas de votre porte, votre coeur semblait à la fois soulagé mais aussi perdu. Que s'était-il passé pour quoi revienne à la vie trois jours après ? Il ne semblait pas blessé, pas physiquement, mais au vue de l'état de la librairie, de son appartement, mentalement, il ne faisait aucun doute qu'il était dévasté et plus encore ... Mais il avait réussi à atteindre le phare dans la tempête, il était en sécurité à présent à vos côtés.

- 28 novembre 2023, aux alentours de 7 p.m. –

« Angela. » Sa propre voix le surprit. Elle n’était plus qu’un souffle, éraillée, presque métallique. Prononcer ce prénom qu’il chérissait tant écorcha ses lèvres qui, desséchées, s’étaient fendues et maculées de sang. Ses yeux lui brûlaient, la solution saline qui s’en échappait manquant d’eau pour s’écouler. Là, recueilli et enveloppé dans les bras de son amie, Sohan se rassembla et réintégra avec violence son corps et son esprit. Ses larmes grossirent, baignant ses joues tâchées de poussières et de crasse. Le souffle court, il sanglota, ses muscles accusant durement les sursauts provoqués par les spasmes. Un vertige menaça son équilibre. Or il sentit qu’elle pouvait le retenir. « La librai-librairie...  Sun… » L’émotion le fit taire, étouffant les mots qu’il peinait de toute façon à articuler. Une nouvelle fois, il ne reconnut pas sa voix. Elle s’était mue en une plainte, déformée par la douleur. Ravalant péniblement le peu de salive qu’il lui restait, Sohan se força à cracher un dernier mot : « Dé-désolé. » Pendant qu’il parcourait la distance qui séparait le Big Nowhere de Van Nyus, Oz avait réalisé que dans sa fuite de la réalité, son absence s’était imposée dans la réalité de ceux qu’il aimait. Son égoïsme n'était pas excusable.

Quelques secondes passèrent. Ses sanglots s’étaient calmés. Jugeant pouvoir tenir sur ses deux jambes, Sohan s’invita chez Angela. Il prit sans un mot la direction de la salle de bain. Il n’était pas du tout présentable, il lui fallait prendre une douche pour se laver de ces jours d’errance. Laissant la porte ouverte derrière lui, Oz se déshabilla péniblement et mit son corps sous une eau fraiche. Il s’assit dans le bac, et demeura ainsi un moment incertain. Des larmes se mêlèrent à l’eau qui ruisselait sur sa peau, chassant les impuretés qui s’y étaient incrustées. Il lui sembla apercevoir Angela passer devant la porte, peut-être même en franchir le seuil, et déposer une caresse sur sa tête. A moins que ce ne fut une autre de ses échappées de la réalité. Elles étaient redevenues très régulièrement depuis trois jours. Des hallucinations comblaient le vide laissé par ce qu’il refusait d’accepter en l’état. A deux reprises, alors qu’il s’était écroulé au sol dans un squat d’Hawthrone, Sohan avait très nettement entendu Sunny japper, puis apparaître dans l’encadrement de la porte, avant de disparaître après qu’il l’eut appelé. Plus tard, Ellroy était sorti de sa torpeur en croyant être réveillé par la truffe humide du canidé, dont il sentait clairement l’odeur. Mais une fois encore, le mirage se dissipa brutalement, tandis qu’il envoyait une main caresser l’air. Alors il ignorait si Angela était vraiment venue le voir dans la salle de bain, si elle l’avait effectivement touché. Était-elle seulement là ?
Son cœur bondit dans sa poitrine, électrocuté par l’angoisse. Sohan sortit précipitamment de la cabine de douche, découvrant une salle d’eau qui n’était pas la sienne, mais qui ne lui était pas non plus inconnue. Le parfum de son amie y flottait. Non loin du lavabo, quelques-uns de ses cheveux blonds étaient restés piégés dans une brosse. Et sur l’évier, une serviette blanche et duveteuse attendait sa peau. C’était la sienne. Enfin, celle qu’Angela lui avait assignée, parce qu’il y avait un S brodé d’un fil carmin dessus. L’angoisse qui avait assailli sa psyché se calma tandis qu’Oz se réfugia dans la serviette. La chaleur gagna son corps et il eut à nouveau l’impression qu’ainsi contenu, il arrivait à recoller des bouts de psyché effractée.

Ellroy se présenta enfin dans le séjour, vêtu d’un bas de jogging gris foncé un peu trop grand et d’un t-shirt noir également trop large. C’étaient des vêtements qu’il avait laissés chez elle, pour quand il restait une nuit ou plus. Il s’avança d’un pas lent dans la pièce de vie où son amie semblait l’attendre. Son téléphone portable déchargé depuis plus de deux jours à la main, Oz demanda, honteux : « India ne sait pas que je suis… » En vie. En état de choc traumatique, déshydraté, et encore vaguement défoncé, mais en vie. « …que je vais bien. Je voudrais l’appeler… » Son hôte lui tendit aussitôt un chargeur. Sohan s’approcha et réalisa alors qu’Angela était blessée. « Tu-tu vas bien ? » Des hématomes couraient à différents endroits de sa peau. « Toi aussi tu… tu as ressenti les secousses... ? » Comme aurait-elle pu s’en sauver ? Qu’est-ce qu’il pouvait être con… Ce tremblement de terre, tout le monde l’avait subi. Il n’était pas le seul à avoir senti l’univers rugir et punir. « Oh non… » India était-elle seulement en vie pour décrocher quand il l’appellerait ? Et Elsa ? Andy ? Pixie ? Kenan ? Son cœur bondit une nouvelle fois dans sa poitrine, martelant son corps au rythme de l’horreur qui l’envahissait.

- 27 novembre 2023, aux alentours de 7 p.m. –

La catastrophe était arrivée, sans prévenir plus que cela, sans signes avant coureurs, sans rien qui puisse indiquer qu'un séisme aussi important aller se montrer du côté de Downfall. Pourtant, les possibilités sont là, et ce qui vient de se produire pourrait se reproduire dans peu de temps à nouveau, causant alors plus de dégâts encore entre les bâtiments déjà fragilisés par les précédentes secousses. Mais celui qui était perdu venait d'être retrouvé, tout du moins, il avait réussi à retrouver le chemin de votre appartement. Est ce que l'on pourrait dire que c'est un miracle ? Assurément au vue de la poussière qui traîne sur son visage, de la crasse qu'il porte sur lui, perdu depuis le séisme sans savoir où il devait aller. Le choc avait été assurément terrible pour lui, même s'il avait survécu, les blessures morales, mentales allaient être difficile à guérir, à combler, très difficile, voire même impossible. Les fantômes du séisme ne feraient que revenir dans sa mémoire, le souvenir de sa librairie et de son appartement effondrés comme un vulgaire château de cartes. Il réussissait à prononcer votre prénom, mais sa voix semblait venir d'outre tombe, comme si depuis plusieurs jours, il n'avait pas dit un seul mot, qu'il attendait d'être en lieu sûr pour oser prononcer quoique ce soit. Il tentait de ne pas perdre contenance, mais il n'y arrivait pas, vous faisant le bilan de la situation que vous aviez déjà constatée par vous même. Si l'incertitude demeurait concernant le petit canidé, elle était levée rapidement. Ce n'était pas le plus important dans l'immédiat, même s'il avait appris à apprécier cet être court sur pattes mais affectueux. Il était dans vos bras, et doucement, vous passiez votre main dans sa chevelure pour qu'il comprenne que vous étiez là maintenant et que ça irait vers le mieux. Il semblait être fatigué, au bout du rouleau, mais il se détacha de votre corps pour aller en direction de la salle de bain qu'il connaissait déjà. Il en avait bien besoin. Il savait qu'il pouvait faire comme chez lui, puisqu'il y avait quelques vêtements, mais aussi sa serviette, sa brosse à dent et tout le matériel nécessaire pour un minimum d'hygiène. Même s'il ne se passait rien de plus entre vous, il lui arrivait de dormir ici, de passer une soirée qui devenait parfois nuit. Bref, il avait réussi à se déshabiller et il s'était mis dans la douche sous une eau à peine tiède. Vous le laissez faire, l'observant avec une certaine bienveillance sur le pas de la porte de la salle de bain qu'il avait laissé ouverte. Il reste sous l'eau quelques minutes à peine avant de ressortir de manière un peu brusque. Avait-il pris conscience de quelques choses ? Se souvenait-il de quelques choses ? Vous ne saviez pas où il en était au niveau de sa psyché, mais s'il ne s'était pas correctement alimenté, s'il n'avait pas bu comme il faut pendant plusieurs jours, il devait être désorienté d'une certaine manière. S'il avait réussi à retrouver votre appartement, cela s'était sans doute fait de manière inconsciente, à la recherche d'un endroit sûr. Le lien qui vous unit a fait le reste, lui donnant l'opportunité d'arriver ici dans un état physique convenable. Vous aviez préparée un peu d'eau, et quelques biscuits, histoire de lui donner un peu plus de contenance. Il s'avançait, hésitant. Il semblait être dans un meilleur état, propre déjà, mais plus en accord avec la réalité. Son téléphone en main, celui-ci ne semblait plus avoir de batteries depuis un moment maintenant. Il vint à vous parler d'India, qui sans doute, comme vous l'aviez fait précédemment, devait le chercher dans les rues du quartier. Du tiroir de la table basse, vous lui sortiez un chargeur pour qu'il puisse rassurer son amie, l'invitant à s'asseoir juste là, et à boire un peu avant d'aller vers la suite. Il se rendit alors compte que vous étiez légèrement blessée, rien de grave toutefois.

" Bois un peu, et viens t'asseoir, tu as besoin de repos. Ne t'en fais pas pour moi, je n'ai que des blessures légères, ça ira vite mieux. On essayera de contacter tout le monde quand tu te seras un peu reposer et que ton téléphone sera un peu chargé. Tu auras des appels en absence, j'ai essayé de te contacter, mais tu es là, alors tout ira bien. "

Est ce que vous parlez trop pour lui dans l'instant ? C'est fort probable même si vous n'avez pas été trop rapide, vous avez donné pas mal d'informations. Mais il doit boire un peu, manger aussi, et se reposer. Vous ne savez pas si tous ses amis sont en vie, si India l'est notamment puisqu'il l'a cité. Vous l'appellerez, et ensuite il se reposera dans vos bras.