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 Juste un doigt - Priya

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Valentin Arsenault
Valentin Arsenault
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MessageSujet: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptySam 20 Jan - 15:14

Juste un doigt

ft. Priya Kapoor

Les mois passèrent, Valentin avait laissé rapidement les rênes à Hank et il s'en sortait bien, lui faisant régulièrement des retours et le français apportant des modifications, des décisions quand bon lui semblait. Le projet d'importer de la technologie dans cette ville qu'il considérait comme à l'âge de pierre s'installait tranquillement et les premières importations avaient eu lieu. Vendre des télévisions de meilleurs qualités, modernes et en bon état, toucher le secteur des riches de la ville tout en profitant de ces nouveautés pour faire entrer la drogue dans les quartiers. La distribution se faisait toujours et Valentin rendait des comptes à son supérieur hiérarchique, même si c'était avec un certain détachement pour ne pas lui cracher son dédain.

Alors pour fêter la première importation, ils étaient sortis avec Hank et Rick, un pompier au grand cœur, là depuis plusieurs années, cherchant à faire ce qu'il peut pour aider. Les bouteilles tombèrent les unes après les autres dans un bar du Watts, les conversations allaient bon train parlant essentiellement de l'avenir de la boite mais aussi des élections qui étaient arrivés. Valentin ne cacha pas son mépris quant à cette politique socialiste qu'allait imposer Rachel Cleveland, qu'il n'y aura aucun boom économique et que cette ville finirait par tomber dans le déclin. Il donnait son point de vue en tant qu'étranger, parlant de la politique de son pays toujours prise entre un socialisme inefficace et la peur des extrêmes. Il défendait avec ardeur son point de vue sur William Evans, pensant qu'il aurait été l'homme de la situation. Rien que pour son entreprise. Il déplorait le choix des habitants et le ton s'était élevé entre lui et Rick face à un Hank effacé qui ne faisait que boire son verre, pensant certainement comme Rick mais se gardant de le dire.  

Il était tard, peut-être une heure du matin ou deux, les bars fermaient les uns après les autres et Valentin ne marchait plus très droit. C'était un vendredi soir et si les autres avaient travaillé, lui avait glandé toute la journée après avoir repris depuis plusieurs mois ses exercices de kiné. Il boitait beaucoup moins, mais gardait la canne pour un style qu'il avait fini par apprécier, mais surtout pour la lame qu'elle gardait en son sein. Il était allé pisser une dernière fois, disant aux autres d'y aller. Lorsqu'il sortit du bar, il n'y avait personne pour l'attendre. Pourtant, il leur avait dit d'y aller, enfin de l'attendre dehors non ? S'était-il trompé dans son anglais ? Il chercha maladroitement son téléphone dans sa poche et appela le numéro de Rick, sonnant dans le vide à plusieurs reprises ce qui l'énerva et il l'insulta dans sa langue de tous les noms, mais Rick avait pourtant bien dit avoir oublié son téléphone chez lui. Il tenta ensuite Hank, mais tomba directement sur son répondeur. Pestant de plus belle, il marcha un peu, hésitant à appeler les taxis dont il avait l'habitude d'utiliser leur service, mais il avait dépensé tous ses billets en payant de nombreuses tournées. Il aurait pu appeler n'importe qui, il aurait pu appeler Malcom qui n'était pas là étrangement ce soir, certainement occupé avec un autre membre du French Syndicate.

- Maaaalcoooom ! Maaalcooom, sors de ton trou enfoiré de mes deux !

Ferme ta grande gueule de connard ! Lâcha une voix qui sortait d'un immeuble.

Valentin ne put voir qui s'était et il l'insulta de plus belle en partant de la rue, marchant décidée avant de s'arrêter fatigué. Oui, il aurait pu appeler n'importe qui, mais il avait appelé un certain Price de son répertoire, un gars avec qui il avait sympathisé pour réponse dont il ne se souvenait pas. Quelques coups de sonnerie retentirent et il ne laissa pas le temps à Price de parler.

- Ouais, c'est Val, viens me chercher, je suis complètement torché et j'ai personne qui répond. Je t'aurai pas appelé sinon, je suis dans le Watts dans laaaa ...

Et il chercha le nom de la rue avant de lui donner et de raccrocher. Et un quart d'heure plus tard après qu'il ait gerbé tripes et boyaux derrière une poubelle, une voiture arriva à sa hauteur, plein phrare, l'éblouissant. C'était son taxi ! Il monta à l'avant et s'arrêta surpris en voyant le visage de la jolie indienne au volant.

- Qu'est-ce que tu fous là, Priya ?

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Dernière édition par Valentin Arsenault le Lun 22 Jan - 16:20, édité 1 fois
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Priya Kapoor
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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyDim 21 Jan - 17:53

S’essuyant le coin des lèvres de sa serviette blanche immaculée, Priya hocha la tête poliment, forçant un léger sourire sur son visage. Ce restaurant au menu atypique -c’était le terme utilisé pour le décrire par ce grand blond face à elle- était le genre d’endroits où la jeune indienne n’avait pas l’habitude d’aller. N’était jamais allée, plutôt. Tout y était trop…guindé. De la musique classique s’élevait dans les airs, les serveurs semblaient aussi rigides que leurs uniformes sans le moindre pli, chaque client était sur son trente et un, à tel point que malgré sa jolie petite robe noire, tout en simplicité et pourtant élégante, la comptable était loin de se sentir à sa place. Elle n’appartenait pas à ce genre d’endroit, et doutait que cela puisse changer un jour.

Tandis qu’elle portrait le verre de ce vin hors de prix à ses lèvres pour en boire une gorgée, la jeune femme se fit la promesse de ne plus jamais céder face à l’insistance de qui que ce soit vantant les mérites d’un prétendu bon parti, d’un charmant jeune homme, d’un partenaire idéal, ou toutes ces autres appelations auxquelles elle avait eu droit plus d’une fois au cours de ces dernières années. Car même si Priya n’était pas une experte en la matière -et ce n’était pas rien de le dire- elle était pourtant certaine que l’homme face à elle n’était pas charmant, et pas davantage idéal. Pas pour elle, en tout cas, qui n’avait pas eu l’occasion de beaucoup parler depuis le début de ce rendez-vous au cours duquel Andrew monopolisait toute la conversation, après avoir fait étalage de ses études, de sa brillante réussite professionnel, de la tonne d’argent qu’il se faisait, pour reprendre ses propres mots. Rien qui n’intéressait vraiment Priya, qui était pourtant bien trop polie pour le lui faire remarquer.

Quand le repas s’acheva enfin, l’indienne songea déjà à la bonne douche chaude qu’elle s’octroierait pour dissiper la déception de cette soirée, la tasse de thé épicé qui l’accompagnerait dans son lit avec le livre qu’elle était en train de lire et comptait bien terminer ce soir. Pourtant, Andrew avait des projets différents, comme il ne tarda pas à en faire part à Priya, lui proposant d’aller boire un dernier verre dans l’un de ces buildings tape à l’oeil du civic center, où on les accueillis en leur ouvrant la porte, et en servant au blond du Monsieur à tout bout de champs. Encore un endroit dans lequel l’indienne ne se reconnaissait pas, bien qu’elle n’en fit pas la remarque et qu’elle s’installait avec ce même sourire crispé au comptoir aux côtés du jeune homme, qui ne semblait pas encore avoir assez parlé de lui, puisqu’il se lançait désormais dans le récit de ses projets. Un nombre impressionnant d’objectifs, puisqu’une heure plus tard, il ne s’était toujours pas tu.

Un froissement de sourcils accompagna la vibration du téléphone dans le sac de la brune, et s’excusant, Priya le sortit, découvrant avec étonnement le prénom de Valentin sur l’écran. Plus qu’inhabituel, vu l’heure déjà bien avancée, et totalement incompréhensible également. Elle songea une brève seconde à appuyer sur le téléphone rouge qui renverrait tout droit son interlocuteur sur sa boîte vocale, mais finalement, se levant du bar, elle rejoignit le hall pour décrocher. A l’instar du reste de sa soirée, la jeune indienne n’eut pas l’occasion de prononcer le moindre mot, que son patron lui donnait le nom d’une rue, et lui demandait -lui ordonnait pour être plus exacte- de venir la chercher. Priya eut tout juste le temps d’entrouvrir les lèvres pour lui demander s’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie, qu’Arsenault avait mis un terme à la communication, sans même attendre de réponse de la part de la brune. Foutu français !

Le juron ne lui échappa pas, et encore dans le hall, la jeune femme observa Andrew accoudé au comptoir, en pleine conversation avec le barman. Finalement…peut-être que cet appel tombait à point nommé, Priya ne sachant pas comment elle aurait réussi à mettre un terme à ce rendez-vous loin d’être plaisant, et auquel elle n’entrevoyait aucune porte de sortie acceptable. Aussi, elle retourna auprès de l’homme, enfilant sa fine veste : “-Je suis navrée, je dois me sauver. Un souci…familial. Merci pour le repas, et…la soirée. Et…enfin…au revoir.” dit-elle sans grand tact ou en y mettant les formes, alors qu’elle déposait un billet sur le comptoir, et s’éloignait malgré les protestations d’Andrew, ses questions, et sa proposition de l'accompagner. Inutile de la raccompagner chez elle, Priya saurait bien trouver le chemin seule.

La comptable ayant refusé qu’Andrew vienne la chercher chez elle -une simple mesure de précaution- sa voiture se trouvait à quelques rues de là, et elle ne tarda pas à y grimper, songeant une nouvelle fois à cette douche chaude qui l’attendait. Pourtant, elle ne roulait pas depuis plus de deux minutes qu’elle ne put passer à côté de cette petite voix dans sa tête qui lui rappelait que Valentin se trouvait dans les environs, manifestement suffisamment mal en point pour faire appel à elle, qu’il ne pouvait pas voir en peinture. Elle ne lui devait rien, absolument rien. Pas à lui, qui était un petit enfoiré de première, qui avait pris le travail qui lui revenait pour le confier à un illustre inconnu, qui l’avait prise pour une petite secrétaire tout juste bonne à faire le café, lui qui… “-Arrrrgh…” La liste était trop longue. Le râle qui quitta les lèvres de l’indienne au moment où elle tapait sur le volant couvrit la musique le temps d’une brève seconde, alors que la jeune femme finissait par tendre le cou pour se repérer et chercher la rue où se trouvait son patron.

Et il était toujours là, quelques minutes plus tard, avec sa démarche incertaine, sa mèche folle, et son allure débraillée. Valentin grimpa tant bien que mal dans la voiture, et ne cacha pas sa surprise en découvrant qui se trouvait derrière le volant. “-Tu te fous de moi ? Si c’est ta façon de me remercier d’avoir écourté ma soirée pour venir te chercher, c’est plutôt moyen…voire même à chier !” qu’elle répondit avec humeur, en le fusillant du regard, regrettant déjà d’avoir donné suite à son appel. Ce culot ! “-Bon, t’habites où ? Donne moi juste ton adresse, et on n’aura plus besoin de communiquer jusqu’à l’arrivée.” Après avoir laissé échapper un lourd soupir excédé, Priya s’empressa de quitter la ruelle, s’engageant dans l’allée principale, presque déserte, en attente de l’adresse où elle sera plus que ravie de déposer son patron, se tâtant même quant à l’idée de le laisser sauter en route, sans même prendre la peine de s’arrêter, ou à celle, encore plus tordue, de le déposer à l’exact opposé de ladite adresse, et qu’importe où ce lieu se situerait dans Downfall.

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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyJeu 25 Jan - 15:07

Juste un doigt

ft. Priya Kapoor

Comment Priya pouvait être là, dans cette rue alors qu'il avait appelé Price ? Claquant la porte, il attrapa son téléphone et constata que ce n'était pas son ami, mais bien la secrétaire -pardon, la comptable de sa boite - qu'il avait appelé. Les deux noms étant à la suite de l'autre.

- Ah ben merde, j'ai ripé, conclut-il le plus sérieusement du monde en même temps qu'elle s'invectivait face à sa surprise.

Avait-elle dit qu'il venait de lui écourter sa soirée ? Valentin ne l'avait pas entendu et voyait bien qu'elle le fusillait du regard comme elle avait déjà eu l'occasion de le faire dans son entreprise. En tout cas, Priya était de mauvaise humeur et il en ignorait la raison. Elle lui demanda son adresse, lui assurant qu'ils n'aient plus besoin d'échanger le reste du trajet. Le français se montra particulièrement obéissant et s'enfonça dans le siège, sentant sa bouche pâteuse. Il laissa sa canne sur le côté, l'oubliant totalement. Le monde tournait et la nausée n'était pas loin. Pourtant, au lieu de regarder la route qu'elle prit pour l'amener dans le centre-ville, il finit par la regarder, constatant la jolie robe noire qu'elle portait. Fronçant les sourcils, son cerveau ne parvenant pas à connecter les deux neurones qui se noyaient dans l'alcool.

- Tu dors en robes toi ? Constata-t-il en continuant de la regarder. Je savais pas que tu savais porter autre chose que des tailleurs. Ah ben non, t'es maquillée... Oh merde, t'avais une soirée ! Elle devait être sacrément à chier pour venir. Eh, eh, eh, tu peux me dire merci de t'avoir sauvé d'une mauvai... Merde, arrête toi !

À peine la voiture ralentissait que le français ouvrait la porte pour vomir à nouveau tripes et boyaux. Il fut coincé quelques minutes dans un mal certain, pestant en français de nombreux jurons qui lui échappaient. Il y eut un klaxon derrière eux et le français ne se gêna de faire un doigt d'honneur bien visible avant de claquer la porte, insultant toujours dans sa langue qu'il était préférable de ne pas transposer ici.

- C'est bon, j'ai plus rien, lui dit-il les traits tirés par cette sensation désagréable en arrière-bouche. Alors, c'était quoi cette soirée pour que tu t'apprêtes ainsi ... Et que tu te parfumes ? Tu te parfumes pas comme ça quand t'es au boulot.

Parce qu'il avait bien vu les efforts que la jeune femme avait faits, si effort était le bon mot pour se mettre sur son trente et un. Le nez arriva dans un second temps pour sentir des volutes sucrées d'un parfum qui faisait encore son œuvre. Et si le constat était vrai, il n'avait pas forcément sa place dans la hiérarchie mais ce soir, les statuts de chacun étaient mis au placard, il était trop ivre pour s'en soucier.

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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyVen 26 Jan - 23:55

Il avait…ripé ?! Sérieusement ? C’était cela, l’explication de la présence de Priya dans cette ruelle, Valentin désormais installé sur le siège passager ? L’indienne lui adressa un regard en biais, laissant échapper un soupir marqué, ne cherchant pas à cacher sa désapprobation alors qu’elle lui expliquait à demi-mot qu’elle avait mis sa soirée de côté pour voler à la rescousse de ce patron tout sauf reconnaissant. Passablement irritée par le comportement d’Arsenault, la brune n’avait désormais plus qu’une idée en tête, le ramener chez lui, le larguer devant son immeuble, et rentrer chez elle. Et dire qu’elle avait gâché de précieuses secondes de quiétude pour cet ingrat !

A sa plus grande surprise, Valentin se montra étrangement docile, et après un coup d'œil étonné au principal intéressé, Priya s’occupa de rentrer l’adresse dans son GPS, attendant quelques secondes que le trajet se calcule. Avec la technologie qui était la leur, tout prenait une éternité, mais elle n’allait pas se plaindre, tout le monde n’avait pas la chance d’en posséder un. L’écran s’anima soudainement pour indiquer à la jeune femme la route à emprunter, annonçant un trajet qui devrait durer une vingtaine de minutes. Trop, en temps normal, acceptable ce soir, puisque le français semblait abîmé dans un silence que la comptable ne chercha pas à interrompre un seul instant. C’était sans doute la première fois qu’ils se retrouvaient ainsi en tête à tête, sans qu’il n’y ait pas cette hostilité ambiante entre eux.

Surveillant la route, Priya tourna lorsque le GPS le lui indiqua, songeant avec amertume qu’elle pourrait bientôt ajouter “chauffeur” à son CV, juste à côté de secrétaire et barista. Sa concentration était telle qu’elle ne remarqua pas de suite le regard de Valentin sur elle, et lorsqu’elle tourna la tête vers le brun, ce fut pour l’entendre s’étonner de la voir en robe. Il s’imaginait l’avoir tirée du lit, à croire qu’il n’avait pas entendu un traître mot de ce qu’elle avait pu lui dire un peu plus tôt. “-Tu ne m’as pas écoutée !” s’offusqua-t-elle vainement au milieu des mots d’Arsenault qui, une fois encore, ne sembla pas l’avoir entendue. Pas davantage regardée avant ce soir manifestement, puisqu’il s’étonnait de la voir en robe, alors qu’elle en avait déjà porté des tas au travail. Classiques et professionnelles, mais des robes quand même !

Seulement, l’indienne n’eut pas le temps de répliquer que Valentin lui demandait d’arrêter la voiture, et même si elle ne comprit pas tout de suite pourquoi, l’instinct de Priya lui conseilla de s’exécuter, sans poser la moindre question. Et heureusement, car quelques secondes plus tard, son patron se vidait l’estomac sur le trottoir, alors que la brune ne retenait pas une grimace dégoûtée. La jeune femme alla même jusqu’à augmenter légèrement le son de la musique pour couvrir les sons qu’émettait le jeune homme en train de vomir, alors qu’elle regardait partout, sauf dans sa direction. Il sembla à la jeune femme que plusieurs minutes s’écoulèrent, des minutes qui lui parurent bien longues face à l’impatience du chauffeur derrière eux. Ne voyait-il pas que son passager était malade, et que ce n’était pas par choix qu’elle restait en plein milieu ?

Valentin se décida enfin à réintégrer le véhicule, et malgré ses paroles, et le fait qu’il affirmait n’avoir plus rien à vomir, la comptable lui adressa un regard en biais, se retenant de lui dire qu’elle espérait bien qu’il ne réitérerait pas ça dans sa voiture. “-Il y a des pastilles à la menthe dans la boîte à gants.” finit-elle par annoncer alors qu’elle le quittait du regard et qu’ils se remettaient en route. A la question qu’il lui adressa ensuite, Priya prit le parti de continuer à regarder droit devant elle, même si ses doigts soudainement crispés sur le volant et le rose sur ses joues la trahirent bien rapidement. C’était sans compter sur Valentin, qui semblait avoir encore moins de tenue ce soir qu’en temps normal, et qui la relançait d’une nouvelle question : “-Ce n’était rien d’important ! Un…rendez-vous arrangé…avec un homme…” marmonna-t-elle finalement, peu fière, et sans savoir si elle avait pu être audible ou pas. Et puis, il exagérait, lui aussi. Elle n’avait pas non plus changé entièrement de personnalité, Priya avait simplement soigné un peu plus son apparence. Et puis, ce n’était pas vraiment comme si la soirée avait été un franc succès et méritait qu’ils s’y attardent.

En somme, rien dont elle n’avait envie de débattre avec le français, et elle n'avait pas non plus envie d’entendre les railleries de Valentin, qui s’était mis dans un sale état. Un constat qui fut suffisant pour pousser la jeune femme à s’en saisir, et espérer recentrer la conversation sur son patron, plutôt que sur elle : “-Et toi, alors ? Pourquoi est-ce que tu t’es mis dans cet état ? Tu avais quelque chose à fêter ? Ou tu voulais peut-être oublier le fait de n’avoir trouvé aucune femme en mal d'amour propre disposée à te ramener chez elle ?” demanda-t-elle en lorgnant sur le GPS, plus par désir de faire parler le français de lui-même, que par réel intérêt pour la façon dont il avait occupé sa soirée. Il semblait clair qu’à le voir, la réponse était évidente : il avait surtout bu. Et bien plus que de raison.

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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyMer 21 Fév - 12:54

Juste un doigt

ft. Priya Kapoor

A peine avait-il tourné la tête vers la jeune femme qu'il réalisa qu'elle était habillée comme si elle était sortie. Plutôt élégante, même très jolie dans sa petite robe noire. Il ne voyait pas trop son maquillage, l'extérieur n'offrant pas la bonne lumière pour voir les détails de ce qu'elle avait fait. Valentin se laissa aller à un petit commentaire, fronçant les sourcils pour finalement constater lorsque la lumière d'un lampadaire lui permit de voir son maquillage. Constatant qu'elle était quand même venue malgré une soirée qu'il venait de déduire tout seul comme un grand, il se sentit flatté de la savoir là. Seulement, retournement de situation qui le surprit, Priya s'agaça qu'il ne l'ait pas écouté sauf qu'il n'eut pas vraiment le temps de réagir qu'il sentit l'envie de vomir prendre le dessus. Le français vida son estomac alors la voiture arrêtée. Une fois plus léger, soulagé, il ferma la portière, la bouche pâteuse et une sensation désagréable qui ne se décollait pas. La brune lui annonça avoir des pastilles à la menthe dans la boite à gants. Il l'ouvrit et trouva effectivement une boite en fer contenant des cachous mentholés.

- Merci, dit-il en se servant dedans avant de le remettre à sa place. Et pour ta gouverne, si, je t'ai écouté ! Se défendit-il comme si rien ne s'était passé, et parce que je sais parfaitement ce que tu as dit, je n'ai pas besoin de me justifier !

Mauvaise foi du soir, bonsoir. Il était un spectacle à lui tout seul. Comment avait-il fait pour survivre jusque-là alors qu'il était en réalité un insupportable bonhomme suffisant ? Un vrai cafard. Priya reprit la route de son domicile, Valentin s'intéressa à la soirée où il l'avait délogée. Il ne quittait pas les yeux de la route pour éviter d'avoir envie de vomir à nouveau, mais son nez avait été surpris dans un second temps par l'odeur agréable d'un parfum féminin qui embaumait l'espace. Le genre de parfum sucré, floral qui donnait envie d'engouffrer son nez dans son cou pour humer jusqu'à perdre pied. Il ne remarqua pas alors la gêne qui se lisait sur son visage, mais le ton de sa voix, le marmonnement lui fit comprendre l'embarras de la situation. Et puis les mots ! Les mots !

- Un rendez-vous arrangé avec un homme, répéta-t-il dubitatif. Parce que t'as besoin de ça, toi ? Un rendez-vous arrangé avec un homme ? T'es plutôt jolie dans ton genre, un peu sainte nitouche sur la forme, mais sur le fond, c'est différent. Mais tu caches bien ton jeu. Je me demande comment c'est quand tu mords…

Cette dernière phrase était pour lui-même, pensif, avant de ricaner d'un coup. Parfum envoûtant, maquillage qui la mettait certainement en valeur à la lumière et petite robe noire, si ça, ce n'était pas les signes qu'elle voulait s'offrir à l'homme de la soirée avortée ? Petite coquine. Elles le sont toutes, n'est-ce pas ? En tout cas si elle n'avait pas voulu entendre les railleries du français, celles-ci étaient tombées malgré tout, mais l'Indienne changea de sujet, s'intéressant à lui, comme pour le faire parler, lui faire oublier ce qu'elle avait dit, piquant comme elle savait le faire. Aucune femme en mal d'amour ? Valentin se mit à rire comme un gamin, passant une main sur son visage pour enlever le voile sur ses yeux, sentant bien qu'il était collant au niveau du visage.

- Ahahah, non, c'est déjà fait ... Oh merde, non, j'ai oublié de la rejoindre ! Oh le con !

Il s'était arrêté surpris, réalisant qu'il y avait bien eu une femme en fin de soirée qui lui avait murmuré à l'oreille à un moment donné de la rejoindre dans les toilettes des femmes ... Ou des hommes ? Sauf qu'il discutait avec ses deux amis et il avait littéralement oublié de la rejoindre. C'était un comble. C'était la preuve qu'il était trop ivre. Secouant doucement la tête, cela expliquait peut-être pourquoi son visage était collant. Un verre lancé au visage ? Fort probable. Rien qu'une bonne douche n'enlèvera pas.

- Figure-toi qu'on a fêté avec Hank et un pote, un pompier, tu l'adorerais, les premières importations avec les nouveaux contrats. La ville va enfin sortir de son retard technologique et ça, ça sera grâce à moi, à nous, enfin t'as compris.

Il y avait de la fierté dans sa voix, un ego surdimensionné qui pensait agir noblement alors que c'était tout l'inverse. Ils arrivaient dans le quartier du Civic-Center et ne tarderaient sûrement pas à arriver à son domicile. Suçant la bonbon à la menthe qui lui fit du bien, il finit par dire :

- En tout cas, je suis flatté que tu sois venue malgré ton "rendez-vous arrangé avec un homme". À croire que je suis mieux que lui. Bon, c'est probablement vrai vu qu'il va à ce genre de rancard. Le désespoir de la situation. Tu sors pas en boîte pour les rencontrer ? Ou alors t'es trop chic pour ça ? Il te faut un restaurant, des fleurs, des chocolats et tous les trucs des comédies romantiques hollywoodiennes ?

Valentin ne laissa pas de place pour en placer une, déballant son laïus comme s'il n'y avait que lui dans la voiture. Et pourtant, il était vraiment intrigué par le rencard de la jeune femme.

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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptySam 30 Mar - 23:54

Le nez plissé par une mimique écoeurée, Priya détourna le regard pour ne pas assister au spectacle qu’offrait son patron, qui se vidait sur le trottoir des excès de sa soirée. Son regard capta dans le rétroviseur la voiture derrière eux, celle qu’ils bloquaient malgré eux puisqu’ils étaient désormais arrêtés au beau milieu de cette rue à sens unique, et qu’il n’y avait aucune possibilité pour l’indienne de déplacer le véhicule et de libérer la voie pour que l’autre automobiliste puisse passer. Elle devinait à sa gestuelle qu’il commençait à perdre patience -peut-être était-il pressé- à s’énerver même, mais la brune ne put que lever une main impuissante, comme une façon de s’excuser à distance.  

Quelques instants plus tard, Valentin était de retour dans la voiture, le teint brouillé, et les yeux brillants, mais il lui assura pourtant qu’il se sentait mieux, et qu’il ne risquait pas de rendre une nouvelle fois. La comptable ravala sa remarque, pas très délicate, espérant vraiment que les sièges de sa voiture resteraient immaculés. Au lieu de lui rentrer dedans comme elle avait parfois tendance à le faire, elle se montra prévenante, lui indiquant qu’il trouverait dans la boîte à gants de quoi se rafraîchir l’haleine après ce petit incident, et sans attendre une seconde de plus, Priya redémarra la voiture, et s’éloigna rapidement, presque aussitôt talonnée par le véhicule derrière eux.

Le sourcil de l’indienne se leva lorsque Valentin reprit la conversation comme s’ils n’avaient pas été interrompus par les caprices de son estomac, se contentant de marmonner un simple “-Mais bien sûr…” à mi-voix quand il affirma, plein de mauvaise foi, qu’il avait écouté chacun des mots qu’elle avait prononcés. Ce n’était déjà pas le cas en temps normal, du moins en était-elle persuadée, alors alcoolisé au point de l’appeler en pleine nuit sans s’en rendre compte, Priya ne doutait pas qu’il n’avait écouté qu’un mot sur trois de ceux qu’elle avait dits. Elle ne s’en offusqua pourtant que brièvement, comme si elle s’efforçait de prouver à son patron que son comportement lui passait au-dessus de la tête…sans savoir si sa démonstration était très efficace ou pas.

Aussi étonnant que cela puisse être pour la brune, Valentin ne tarda pas à s’intéresser à la raison de sa tenue vestimentaire, et à ce qu’elle faisait quand il l’avait appelée et tirée de cette soirée où elle se trouvait. Le rose monta aux joues de la jeune femme, qui se ratatina sur son siège, gagnée par l’embarras, alors qu’elle admettait d’une petite voix qu’elle avait un rendez-vous galant arrangé. Les doigts crispés sur le volant, Priya s’attendait à une salve de moqueries de la part du français, qui ne devait assurément avoir aucun mal à trouver chaussure à son pied le temps d’une nuit, charmant comme il pouvait l’être…tant qu’il gardait la bouche fermée.

Pourtant, au lieu de se faire charrier par le jeune homme, Priya l’entendit s’étonner qu’elle doive avoir recours à ce genre de rencard arrangé pour espérer trouver un homme avec lequel partager une relation romantique. Le rose à ses joues vira au rouge, échauffant sa peau au passage, et la brune fut bien contente que le manque de lumière cache ce détail à Valentin, qui aurait sûrement sauté sur l’occasion pour la charrier. Après tout, ne venait-il pas de dire qu’il la trouvait “sainte nitouche” ?! Ses doigts se crispèrent sur le volant, et lorsqu’il laissa échapper cette question sur une morsure de l’indienne, celle-ci quitta la route des yeux pour se tourner brusquement vers son passager, les yeux écarquillés par la surprise. Le manque d’attention de Priya manqua de peu d’envoyer la voiture sur le trottoir, et seul le coup de volant un peu brusque de la jeune femme évita ce malheureux incident.

La gêne que ressentait la logisticienne la poussa à faire ce qu’elle faisait de mieux dans ces moments-là : attaquer. Mordre, au sens figuré du terme. Si bien que ne prenant pas la peine de répondre aux remarques de Valentin, Priya l’interrogea à son tour sur sa soirée, et les raisons qui l’avaient poussé à boire plus que de raison. La brune ouvrit légèrement la fenêtre de son côté pour laisser entrer un air vivifiant, qui aurait tôt fait de chasser la chaleur qui s’épanouissait sur ses joues et dans son cou. S’il y avait bien quelque chose à laquelle elle ne s’était pas attendue ce soir, en dehors du fait que le français l’appelle à la rescousse par inadvertance, c’était l’entendre dire qu’elle était “jolie dans son genre”. D’ailleurs…est-ce que c’était censé être un compliment ?

Plutôt que de se poser la question, et pire encore, de la lui poser à lui directement, Priya décida de reporter l’attention sur Valentin, qui ne tarda pas à lui répondre qu’il avait bien comblé ses désirs masculins ce soir, ayant partagé quelques instants avec une femme…avant de se reprendre quand il sembla se rappeler qu’il l’avait finalement laissée en plan. Les yeux de l’indienne s’écarquillèrent une nouvelle fois, bien qu’elle parvint cette fois-ci à garder le regard droit devant elle, préférant éviter une nouvelle fois de risquer de monter sur le trottoir. “-Wouah, c’est…la grande classe !” lâcha-t-elle, la tête se secouant légèrement alors qu’elle pensait à cette jeune femme dont l’égo avait dû être froissé par le lapin posé par le brun.

Le sujet fut pourtant rapidement balayé, alors que Valentin prenait la peine de répondre au reste de son attaque, à savoir les raisons pour lesquelles il s'était mis dans un tel état pitoyable. Cette fois-ci, Priya se moqua de sa conduite, et des écarts potentiels qu’elle pourrait faire, et jeta un coup d’oeil en biais à son patron, ne cachant pas son agacement : “-Ah et bien c’est très aimable à Hank et toi de m’avoir invitée à fêter avec vous notre réussite.” râla-t-elle, pleine de mauvaise foi, car elle n’était même pas certaine qu’elle aurait accepté de se joindre à eux. Pourtant, il fallait bien admettre que Priya était la première surprise de se sentir exclue alors qu’elle-même s’était également investie dans ce succès.

Vexée, ou quelque chose qui y ressemblait étrangement, l’indienne se mura dans un silence boudeur, se contentant de conduire ce grand dadais jusqu’à chez lui, où elle comptait bien le larguer sur le trottoir comme le malpropre qu’il était. Pendant quelques instants, seule la musique se fit donc entendre dans l’habitacle, alors que Priya s’était renfrognée dans son coin, jetant de temps en temps des coups d’oeil au rétroviseur, y découvrant que la même voiture se trouvait toujours derrière eux, et dont le conducteur semblait particulièrement nerveux. Elle s’apprêtait à glisser un commentaire à l’attention de Valentin lorsque ce dernier revint à la charge concernant son rendez-vous arrangé, alors que la comptable levait très légèrement les yeux au ciel en secouant la tête de dépit.

Quelque chose lui disait qu’elle regretterait vite de s’être montrée honnête avec son patron, alors qu’elle aurait pu choisir n’importe quel autre prétexte. Jetant un coup d'œil au petit écran du GPS, Priya ne tarda pas à rétorquer : “-Non, je n’ai pas besoin de restaurant, de fleurs, de chocolats et de tous ces trucs de comédies romantiques hollywoodiennes. Juste d’un homme qui regarde autre chose que son propre nombril, et qui s’intéresse davantage à ce que je peux lui raconter qu’à ce qu’il dit lui-même !” Son ton était un peu plus véhément que Priya l’avait prévu, mais elle ne fit rien pour s’adoucir, alors qu’elle ajoutait : “-Est-ce que c’est si compliqué, de trouver un homme qui s’intéresse réellement à la réponse qu’on lui donne à la fichue question qu’il a posée ? Oh, laisse tomber, ne réponds pas, tu n’en sais rien, puisque tu es précisément l’opposé de ce genre d’homme !” ajouta-t-elle en grommelant, ralentissant le véhicule pour s’arrêter au feu rouge.

Laissant échapper un soupir, Priya s’obstina à regarder droit devant elle, décidée à ignorer Valentin, et c’est sans doute ce qui lui permit de ne rien manquer de la scène qui se déroulait dans le rétroviseur. Le conducteur de la voiture derrière eux s’arrêta à son tour, mais contrairement à la jeune indienne, il ne tarda pas à quitter son véhicule, à faire le tour de celui de la brune, jusqu’à arriver à la portière côté passager, qui s’ouvrit brusquement sans que Priya ne puisse faire autre chose que suivre des yeux ce qui se passait, d’un air interdit. Un bras s’engouffra dans l’habitacle de la voiture, agrippa le français par sa veste, et l’instant d’après, il effectuait ce qui ressemblait à un vol plané sur le trottoir, alors que la connexion semblait se refaire dans l’esprit de la jeune femme, presque trop brusquement, si bien que sa seule réaction fut de se cramponner à son volant, laissant échapper un “-Valentin !!!!” parfaitement inutile, alors que les poings de l’inconnu s’abattaient déjà sur le visage de son patron.

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Valentin Arsenault
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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyMer 17 Avr - 15:45

Juste un doigt

ft. Priya Kapoor

La pastille dans la bouche faisait du bien et lui enlevait le goût désagréable de la bile. Et si la conversation battait son plein et qu'il se défendait, il n'entendit pas la réponse incisive de l'Indienne face à sa mauvaise foi. Et s'il mit du temps à remarquer que sa secrétaire - comptable était joliment vêtue, joliment maquillée et à l'odeur agréable d'un parfum qui aurait enivré les sens de n'importe qui. Il ne voyait pas l'embarras qu'il créait chez la jeune femme, se posant une question à lui-même, perdu dans ses pensées alors que Priya déboîtait un peu trop, manquant de peu de passer sur le trottoir.

- Fais attention quand tu conduis ! Lui dit-il en battant l'air de sa main.

Et parce qu'elle préférait rebondir sur un autre sujet, la brune relança la conversation en détournant l'attention du Français sur sa propre soirée tandis qu'elle ouvrait la fenêtre, offrant un peu de fraîcheur à l'intérieur de la voiture. Et sans trop savoir pourquoi Valentin parla de cette femme qu'il n'avait pas rejointe dans les toilettes, se passant une main sur son visage collant.

- Elle s'en remettra, c'était moi ou un autre de toute manière, soupira-t-il sentant l'haleine avinée et mentholée.

Puis il reprit de plus belle en parlant de ladite soirée qu'il avait passé avec Hank et un ami pompier, fêtant ainsi la réussite des contrats mis en place. Il entendit l'agacement chez la jeune femme dans sa réponse, mais renâcla d'amusement.

- Parce que tu serais venu dans une soirée de beuverie ? Tu me supportes juste parce que tu reçois un salaire, Priya, tu ravales ton amertume face à Hank parce qu'il a pris la place que tu pensais obtenir. Pas sûr que tu aies envie de passer une soirée avec deux gars que t'aimes pas des masses. Mais si ça te fait chier, on te proposera la prochaine fois et t'auras pas le droit de refuser.

Enfin, faudra-t-il qu'il se souvienne de ces paroles pour lui proposer. Elle était bien trop coincée pour apprécier une soirée avec trois énergumènes qui allaient parler de tout et surtout de rien autour de bière. Et il ne savait pas s'il avait touché du doigt quelque chose, mais elle garda le silence après ça ce qui permit au Français de fixer la route d'un regard vide, reniflant de temps en temps, sa bouche pâteuse réclamant à boire. Plusieurs minutes passèrent et ils traversent un quartier pour arriver dans le Civic-Center, Valentin rebondit sur cette soirée qu'elle avait abandonnée pour lui, enchaînant sans respirer des questions intrusives sur la vie privée de son employé. Le genre de chose qu'il n'aurait certainement jamais dû demander. Il supposait qu'elle n'allait pas se défouler dans des boîtes de nuit pour rencontrer des lascars qui lui feraient à peine tressaillir son mont de Vénus. Non, elle était certainement de celle qui rêvait d'amour en regardant des films romantiques. Mais Priya se défendit. Valentin l'écouta, décrochant son regard de la route, un sourire en coin se défendre que les hommes ne fussent au final que des goujats nombriliste, mais qu'il ne pouvait comprendre parce qu'il était du même acabit. Il ricana en reposant son regard sur le bitume qui défilait.

- C'est vrai, je suis le parfait exemple que tu as énoncé, mais je baise bien, vraiment bien, c'est pour ça que ça leur suffit.  

Un sourire sur les lèvres, pensif, il rajouta :

- Ce que tu cherches n'existe pas. Tant que tu ne comprendras pas ça, tu te retrouveras face à un mur. Si un homme t'écoute, c'est qu'il veut quelque chose en retour et c'est certainement pas une conversation profonde sur le sens de la vie. Non, non, si un homme t'écoute, c'est pour te…

Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la portière s'ouvrit, que deux mains s'engouffrèrent dans l'habitacle pour l'attraper et le sortir de la voiture, le tirant avec force pour le projeter au sol. Valentin tomba sur le côté, trop abasourdi par la scène, incapable de réagir. C'était l'homme qu'il avait insulté plus tôt dans sa voiture alors qu'il vomissait tripes et boyaux. Il vociféra des insultes tout en abatant sur le Français une pluie de coups de pieds, de coup-de-poing. Il ne sut quand ça s'arrêta. S'il avait essayé d'attraper la jambe ou le poing, la violence se déversait de plus belle sur ce corps qui finirait par être tuméfié. Quelques secondes, quelques minutes, il n'y eut plus rien si ce n'est un crachat sur le visage gonflé. Une dernière insulte et l'homme laissa Valentin là, au sol, crispé de douleur, figé dans la stupéfaction. Qu'est-ce qui s'était passé ? La voiture derrière démarra et dépassa celle de Priya en vive allure, laissant les deux dans une rue vide de passant.

- Il s'est passé quoi, là ? Grinça-t-il en se redressant douloureusement pour s'asseoir sur le sol. Ramène-moi chez moi, Priya.


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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyMar 30 Avr - 23:18

Bien sûr qu’elle faisait attention lorsqu’elle conduisait, Priya n’avait pas son permis depuis la veille, et avait toujours fait preuve d'une extrême prudence derrière un volant. Pour être parfaitement exacte, elle avait d’ailleurs toujours fait preuve d’une extrême prudence dans tous les domaines de sa vie, du moins ceux qui étaient un minimum sous son contrôle. Rouler prudemment aurait sans doute été plus facile sans son patron installé sur le siège passager qui débitait autant de conneries à la seconde, et dépassait, une fois de plus, cette ligne qui était censée exister entre eux de par leur hiérarchie, et sur laquelle Valentin semblait s’être assis ce soir. Pour la forme plus qu’autre chose, la jeune indienne se retrouva à maugréer qu’elle savait parfaitement rouler, s’évitant un énième débat qui tournerait court.

Au lieu de ça, Priya tenta de rester aussi stoïque que possible derrière son volant, bien que le jeune français à ses côtés ne lui facilitait pas vraiment la tâche. Et lorsqu’elle l’entendit lui raconter la soirée qu’il avait passé avec Hank et un ami pompier, non pas que les détails l'intéressaient réellement, la comptable n’avait pas réussi à ravaler la remarque qui lui était montée aux lèvres. Elle aussi avait œuvré pour les réussites qu’évoquait Valentin, et pourtant, elle avait été tenue à l’écart des célébrations. La brune glissa un coup d'œil en biais à son patron à la réponse qu’il lui apportait, serrant les lèvres en premier lieu pour s’éviter tout mot qu’elle pourrait regretter par la suite. Était-elle vraiment prête à tenir tête à Valentin concernant cette soirée, au risque de se retrouver réellement invitée la prochaine fois ?

Au lieu de se lancer dans une quelconque réponse sur le sujet, l’indienne resta silencieuse un instant, se contentant de rouler en jetant quelques coups d’oeil furtifs au GPS, se décidant finalement à lancer : “-Tu te trompes, pour Hank. C’est vrai que j’étais amère à son égard lors de son arrivée, mais…il s’avère qu’il est charmant au plus haut point, d’une humeur toujours agréable, et très ouvert d’esprit. C’est un plaisir d’échanger avec lui !” rétorqua-t-elle, sans une once de mensonge. Leurs débuts étaient froids, entièrement à cause de la brune qui le reconnaissait volontiers, mais il était difficile de résister à la personnalité de leur nouveau responsable, même si Priya l’avait voulu. Et puis, elle ne pouvait nier qu’elle se sentait aussi un peu mal pour le jeune homme qui s’investissait réellement et cherchait comment améliorer le travail au sein des entrepôts Arsenault, sans savoir que son patron, celui qu’il pensait être son ami, se servait de lui.

Argh, bon sang, ce qu’il l’agaçait ! N’avait-t-il donc pas compris son stratagème pour changer de conversation et concentrer son intérêt sur autre chose que le rendez-vous arrangé de la jeune femme ? Et voilà que Valentin franchissait encore une fois la ligne entre eux pour lui demander qui était son genre d’homme et si elle avait besoin qu’on lui déballe le tapis rouge pour trouver chaussure à son pied. Comme un peu trop souvent lorsqu’il l’agaçait, Priya s’emporta légèrement, incapable de lui apporter une réponse calme et posée, alors que son premier instinct était de mordre. Et si la réponse du jeune français lui arracha une moue indignée, la brune ne se retint pas de rétorquer presque aussitôt, malgré le rouge qui était de nouveau monté à ses joues quand elle osa s'imaginer l’espace d’un instant les prouesses sexuelles de son patron : “-Aaah, mais Valentin, ce genre de compliments ne fonctionne pas quand tu te les envoies à toi-même…” répliqua-t-elle d’un ton égal, se félicitant d’avoir su maîtriser les trémolos de sa voix, qui n’était pas partie dans les aigus malgré sa gêne évidente.

Pourtant, malgré elle, Priya se tourna à peine pour laisser son regard couler sur la silhouette avachie de Valentin, alors que ses lèvres se pinçaient légèrement, son imagination s’emballant davantage encore l’affaire de quelques brèves secondes. Elle se reprit pourtant rapidement, secouant légèrement la tête en se raclant la gorge. Ne venait-il pas de prouver, après tout, qu’il n’était rien d’autre qu’un petit crétin arrogant, imbus de sa personne ? Quoi qu’il puisse faire de ce corps qui lui semblait si bien bâti, Priya s’en contre-fichait, tant qu’il le faisait loin d’elle.

Se contentant de fixer la route, ce qui lui semblait bien moins hasardeux que de risquer un nouveau coup d’oeil vers Valentin, la jeune indienne avisa le feu tricolore, ralentissant la voiture pour s’arrêter, ne daignant pas tourner son visage vers le jeune homme quand il reprit la parole. Elle ne se gêna pourtant pas pour marquer sa désapprobation d’un lourd soupir bien audible, alors qu’elle l’entendait lui expliquer pourquoi, selon le théorème Arsenault, Priya finirait manifestement sa vie seule si elle ne revoyait pas à la baisse ses critères en matière d’hommes. Le cuir du volant crissa sous la solide poigne de la jeune femme qui le serra encore plus fort, comme pour dissiper l’agaçement qui s’emparait d’elle une nouvelle fois face aux mots prononcés.

Si sa réponse butait déjà contre ses lèvres, prête à échapper à l’indienne, celle-ci ne parvint pourtant qu’à crier le nom du français lorsque celui-ci fut arraché brutalement de la voiture, et jeté sur le trottoir. Impuissante, Priya ne put qu’assister avec horreur au passage à tabac de Valentin, ne se voyant pas se détacher, ni même s’extraire de son siège pour se ruer dans la rue. L’idée même que les coups pourraient désormais se porter sur elle ne l’effleura même pas alors qu’elle rejoignait l’agresseur et sa victime, hurlant dans sa langue natale des paroles dont elle n’avait pas conscience. Elle ignora ce qui poussa l’inconnu à cesser la pluie de coups qu’il abattait sur le français, et après une dernière humiliation, il remonta dans sa propre voiture, les plantant là.

Le cœur de Priya battait furieusement dans sa poitrine alors qu’elle fixait, immobile au milieu du trottoir, le véhicule qui s’éloignait non sans un nouveau geste obscène de son conducteur. Ce fut la voix de Valentin qui la fit atterrir, alors que sans s’inquiéter de sa tenue, de ses genoux nus sur le bitume, elle se positionna face à son patron, prenant avec délicatesse son visage entre ses mains, pour l’examiner à la lumière faiblarde d’un lampadaire. Ce qu’il venait de se passer ? Elle-même n’en était pas vraiment sûre. Une démonstration du genre de ville qu’était Downfall, et des personnes qui y vivaient. Elle acquiesça légèrement de la tête à sa demande, et se releva en entraînant le français avec elle. “-Doucement…” souffla-t-elle, alors qu’elle refermait la portière et faisait le tour de la voiture.

La main sur la poignée de son côté, Priya remarqua les traces de sang sur ses doigts tremblants, et ce froid, brutal, qui étreignait son corps, la glaçant jusqu’aux os. Ce n’était pas la première fois qu’elle était témoin de la violence propre à cette ville, elle l’avait vue, vécue, ressentie, mais elle ne parvenait toujours pas à si faire. Prenant sur elle, autant qu’il lui semblait possible de le faire, elle retrouva le volant, se forçant à le serrer de toutes ses forces pour empêcher ses doigts de trembler et dévoiler la peur qui s’était emparée d’elle. Le reste du trajet se passa dans un silence épais qu’il ne lui vint pas à l’idée de rompre par une énième pique à l’attention de Valentin, vers lequel elle jetait pourtant des coups d'œil de temps en temps, comme pour vérifier qu’il restait conscient.
La brune se gara finalement devant la résidence du français, et sans lui demander son avis, sans même songer à le consulter à vrai dire, Priya coupa le contact et fit le tour de la voiture, alors que Valentin avait ouvert la portière. Son regard sombre balayait sans cesse la rue autour d’eux d’un air fébrile, comme pour anticiper toute nouvelle mauvaise rencontre. “-Je t’accompagne jusqu’en haut. Je vais t’aider à nettoyer tout ça, et vérifier que tu n’as rien de cassé.” Et ensuite on avisera, pensa-t-elle, gardant pourtant cette précision pour elle. N’aurait-elle pas dû plutôt le conduire à l’hôpital, où des personnes compétentes pourraient s’assurer qu’il n’avait rien de cassé, ou aucun traumatisme crânien ? “-Tu peux t’appuyer sur moi, si tu en as besoin.” ajouta-t-elle, sans s’imposer pour autant, le laissant libre de ses mouvements, de ses choix. Quelques instants douloureux s’écoulèrent encore avant qu’ils se trouvent devant la porte du logement, puis à l’intérieur de celui-ci, et là, seulement là, l’indienne s’autorisa un soupir rassuré, comme si, ici, plus personne ne risquait de jouer de ses poings sur le visage de qui que ce soit.

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MessageSujet: Re: Juste un doigt - Priya   Juste un doigt - Priya EmptyJeu 9 Mai - 14:54

Juste un doigt

ft. Priya Kapoor

Il n'avait pas capté la remarque faite par la jeune femme concernant Hank, un homme bien plus sympathique et aimable que lui. Il avait toujours un sourire agréable et de bonnes paroles à donner. Comment pouvait-il être ami avec le Français ? C'était un mystère. Mais Valentin ne s'arrêtait pas là, se laissant emporter sur la vision des hommes qui ne cherchait rien d'autre qu'un espace pour se vider l'entrejambe. S'il existait des oiseaux rares, il était évident pour lui que la majorité des hommes agissaient comme lui ? Même s'il considérait bien traiter ses partenaires et les satisfaire, assez pour qu'elles en redemandent. N'était-ce pas suffisant ? La route se poursuivit, faites d'échange, mais surtout de silence. La notion du temps était floue pour lui et il n'avait pas vraiment l'impression que les silences duraient en longueur - pour le plus grand plaisir de Priya. Ou alors était-ce l'inverse ? Et alors qu'il lui faisait comprendre que les hommes ne s'intéresseraient à elle uniquement pour pouvoir coucher avec, Valentin n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la portière s'ouvrit et qu'il fut extrait de la voiture, projeté au sol et roué de coups. Et s'il chercha à envoyer les mains pour se défendre, cela ne faisait qu'éveiller un peu plus la colère de l'automobiliste.

Mais tout bonne chose se terminait et l'agresseur lui offrir son plus beau mollard sur le visage du Français, trop sonné pour réagir. Rapidement, l'Indienne arriva près de Valentin, agissant avec des gestes doux pour l'examiner. S'il demanda ce qui c'était passé, il n'eut aucune réponse, car il n'y avait pas vraiment d'explication à ce comportement. Alors il préféra lui demander à être ramené chez lui. Inutile d'aller à l'hôpital. Priya l'aida à se relever toujours avec délicatesse et le guida jusqu'à la voiture dont la portière était restée ouverte. Il avait la gueule en sang, tachant pour l'instant sa chemise uniquement. La portière claqua et la conductrice reprit le volant. Le silence revint entre eux, entrecoupé de reniflement. Il sentait le sang dans sa bouche et son nez payait également les frais de quelques coups bien portés. Il essuya le crachat de sa veste, écœuré, mais toujours sonné par la situation. Il retrouvera ce fumier et lui fera la peau. C'était certain. Il lui fera comprendre à qui il s'en est pris, mais là, non, il avait trop mal.

Valentin ne sut combien de temps passa avant qu'ils n'arrivent devant son immeuble dans le Civic-Center. Le moteur fut coupé et le Français en profita pour sortir de l'habitacle de la voiture, oubliant au passage sa canne, boitant de plus belle, mais offrant un mot qu'il donnait souvent sans valeur quand il lui demandait un café, des papiers ou des renseignements qu'elle possédait. Pourtant, là, c'était certainement le plus sincère.

- Merci, Priya.

Peut-être étaient-ce ces mots qui poussèrent la brune à décider de l'accompagner jusqu'à son appartement et de vérifier ses blessures, lui proposant par la même occasion de s'appuyer sur elle au besoin. Mais l'alcool, malgré les nouvelles douleurs, le poussait à marcher seul, titubant plusieurs fois et rouspétant en français. Il parvint tout de même à sortir sa clé sans pour autant la mettre dans la serrure, laissant la jeune femme prendre le relais. Ce fut la même une fois arrivée devant la porte de son appartement. Il alluma la lumière, tachant l'interrupteur au passage et se traîna dans le couloir qui menait directement à un salon et une cuisine en une grande pièce. La décoration était assez sobre, dans les tons beiges pour les murs, les meubles montraient un certain luxe dans le choix des matériaux et leur qualité. Un grand sofa, une table basse en verre, une cuisine marbrée, une table à manger noire offrant six places pour s'asseoir. On aurait pu se croire à Palos Verdes. Il laissa tomber sa veste à même le sol et se traîna jusque dans la cuisine pour sortir un verre de whisky irlandais qu'il remplit maladroitement, renversant une partie sur le comptoir, biberonnant directement à la bouteille le liquide mordoré, avant de s'asseoir sur une des chaises du comptoir.

- C'est pas le premier, rien qu'une bonne nuit de sommeil ne répare … Et une douche. J'sais pas encore dans quel ordre. Eh merde…

Valentin remarqua les gouttes de sang sur le marbre.

- Va me chercher, j'ai une boite dans la salle de bain. La porte à droite là-bas !

Et il fit un signe dans le second couloir perpendiculaire au premier, la porte de gauche amenant dans la salle de bain tandis que la droite menait à la chambre. La salle de bain était blanche et grise, du marbre - faux marbre - sur les murs. Sobre mais élégant, dénué de chaleur. Il y avait une baignoire et également une douche aux parois teintées. Quelques produits sur le meuble montraient que le Français prenait soin de son image. Derrière un des miroirs se cachait une petite pharmacie, quelques cachets et de la poudre blanche dans un sachet hermétique. Il y avait également une trousse de soin. Mais Priya découvrirait en premier la chambre, revenant sur le beige des murs et du sol, un peu de cuir sur les meubles, un lit qu'il n'avait pas refait en se levant, quelques livres sur la table de chevet parlant de finance et d'économie sur un magazine pour adulte.  

- Tout ça pour venir voir mon chez-moi. T'as de la chance, aucune ne passe la porte ! Dit-il après qu'elle soit revenue dans le salon alors qu'il avait essuyé et étalé le sang sur son visage et bu quelques gorgées de plus.

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