Le Carnival n’était pas encore ouvert, il était vide, pas âme qui vivent, mis a part Lovelyn et Kate. C’était parfois étrange de se retrouver dans cet établissement vide tout en sachant que dans quelques heures, il serait bonder de monde. Que cette scène pour l’instant vide serait occuper sans relâche par divers femmes aux divers talents. Que toutes ces chaises et table pour l’instant propre et bien ranger seraient toutes occupés. Oui, ca faisait toujours étrange alors qu’elle devrait avoir l’habitude maintenant. Elle termina son verre et embrassa la joue de sa meilleure amie avant de se lever et lui dire qu’elle avait un ou deux petit truc a faire avant de passer la nuit a travailler. Elle allait partir, quand elle s’arrêta devant le mur encore criblé d’impacte de balle rappel d’un épisode fort désastreux pour les Blackened Beauty, mais qui leurs donnait aussi une nouvelle force. Des souvenir se rappelèrent a elle. La putain se revit paniquant dans les coulisses du cabaret, sans vraiment savoir ce qu’il se passait dans la salle, sans savoir qui y était et qui pourrait être blesser ou non. Et elle se souvient aussi qu’elle était en état de manque ce jour là, alors elle ne s’en était même pas réellement soucier. Elle avait était d’un grand égoïste ce jour là, elle avait fuit a la fin de tout cela, elle avait fuit la police. Si bien qu’elle n’avait jamais était interroger. Et a moins que Shaade en est parler aux autorités, peut de personnes savait que Lovelyn avait était sur les lieux ce jour là. Pour elle donc, aucune conséquences. Et de toute façon qu’es ce qu’il lui serait arriver sinon ? Elle avait passé tout son temps enfermer dans les vestiaires avec deux autres filles. Mais elle savait que pour d’autre il y avait eu des conséquences. Elle se remis en marche, laissant trainer sa main sur le mur en soupirant doucement. Elle sortie de l’établissement et colla ses lunettes de soleils sur son nez. Elle n’aimait définitivement pas le soleil d’été, ca lui faisait toujours mal aux yeux. Maudit yeux clair. Qu’elle pensa. Alors qu’ils étaient tout ce qui faisait son charme… Le peu de charme qu’elle pensait avoir du moins. Mettez lui des yeux marrons et elle aurait était incroyablement quelconque. Et peut être qu’en faite elle aurait aimer cela, être quelconque. Elle aurait du rentrer chez elle, mais en chemin quelque chose lui traversa l’esprit. Alors elle changea totalement de chemin.
Elle appuya sur la petite sonnette et poussa la porte quand elle fut déverrouiller. Elle espérait tomber sur Emily et pas une autre fille de la sécurité, parce qu’elle venait clairement pour voir la cheffe de la sécurité et personne d’autre. Elle sourit en voyant la brune a son comptoir. Elle s’approcha en faisant en sorte de se faire voir. Elle avait déjà fait l’expérience de la surprendre et son nez avait eu du mal a s’en remettre. « Salut ! » Qu’elle dit en lui faisant un signe. Elle avait essayer d’apprendre un petit peu, au moins les bases. Et donc le bonjour elle l’avait appris. « Essaye de pas me casser le nez cette fois ! » Dit elle en riant un peu. Elle fini de s’approcher pour se retrouver totalement face a Emily. Un grand sourire aux lèvres. Elles se connaissaient peu, mais Love apprécier et respecter énormément Emily et tout ce qu’elle faisait pour les Blackened. Tout l’investissement de cette femme pour la sécurité des femmes et du quartier forcer le respect c’était indéniable. « Promis je suis pas venue te demander comment c’était la prison et tout ça, j’suis presque certaine que tout un tas de connasses sont déjà venue te péter les ovaires avec ca. » Elle secoua doucement la tête. « Non, moi j’suis venue te demande, comment tu va ? » Elle avait essayer de signer sa dernière question. C’était gauche, très maladroit et peut être pas très bien fait, mais elle essayait quand même.
Si cela fait maintenant deux-trois semaines que je suis de retour à Van Nuys, il faut bien avouer que j'ai encore un peu de mal à vraiment me remettre dans le bain. A reprendre toutes mes habitudes d'avant, avoir le même genre de réaction ou ce genre de chose. Mais l'air de rien, ce n'est pas toujours évident de reprendre sa place après près de six mois d'absence. Six mois durant lesquels Tara a super bien géré en plus, ce qui peut légitimement entrainer certaines questions sur le fait de me laisser reprendre la tête de la sécurité du quartier ou de m'effacer pour lui laisser les rênes… Des questions que je me pose moi-même par moment en plus de ça, faut bien l'avouer, même si toutes les filles se comportent avec moi comme si le fait que non, que je sois la cheffe de la sécurité sans discussion possible était indéniable. Six de mois de prison desquels je ne pensais pas avoir trop été marqué… Avant de me manger la réalité en pleine tronche. Bien trop longtemps pour certaines, une chance que je n'ai pas fait plus pour d'autres, même cette foutue durée de mon incarcération fait débat sans vouloir en donner l'impression pour autant dans nos rangs. Et moi, je me retrouve au milieu de tout ça, à devoir rester la même qu'avant, comme on l'attend de ma part, et prendre avec le sourire ou en plaisantant les quelques remarques qui sont encore lancés sur mon passage en taule. Là encore, comme on s'attend à ce que je le fasse…
Je laisse échapper un soupir de lassitude à ces pensées, tout en me disant "vivement ce soir" pour que je puisse retrouver Holly chez elle, une bouteille de whisky entre nous, pour pouvoir parler de tous ces doutes et me soulager de ça auprès de ma mère adoptive. C'est une des seules qui est véritablement au courant de tout ce qu'il se passe dans mon crane depuis mon petit séjour par la case prison. En même temps, c'est comme si je n'avais pas besoin de parler avec elle, cette femme qui m'a prise sous son aile depuis mes 13 ans et tant enseignée semblant aussi être capable de lire dans mon esprit sans le moindre mal. Pour les autres, je continue de faire la forte, de jouer la comédie du "tout va bien, je vais bien, zéro doute"… Parce que là encore, c'est un peu ce qu'on attend de moi, non ? Donc voilà ! Et puis ma prise de tête récente avec Kate au sujet de mon emprisonnement aussi n'aide pas, faut l'avouer. Que Tara me fasse la gueule parce que je ne l'ai pas mise au courant du fait que je suis allée me rendre de moi-même en endossant toutes les responsabilités de ce qu'on a fait, je peux comprendre. Mais que Kate me fasse la morale à ce sujet en me disant que je n'ai pensé qu'à ma gueule et pas aux autres… Et voilà, je recommence à m'énerver en pensant à ça et c'est le pauvre flingue que je suis en train de nettoyer qui en fait les frais.
Je suis en train de finir de remonter ma troisième arme depuis tout à l'heure, retrouvant l'air de rien quelque chose d'apaisant là-dedans, quand la sonnette de l'armurerie retentit. Je ne suis pas seule pour le coup et je n'ai pas désactivé mon appareil auditif qui fait que j'entends sans problème la sonnerie associée. Enfin, disons plutôt que je capte sans difficulté les grésillements que provoque la sonnerie en question à mon appareil auditif en plus du son strident. Une autre des filles se charge d'aller ouvrir à la personne demandant à entrainer alors que je laisse échapper un nouveau soupir tout en commençant à attraper une quatrième arme avec la ferme intention de la démonter. C'est con quand même, encore quelques mois en prison et j'aurais presque pu m'arranger pour avoir droit à un appareil auditif tout neuf, parfaitement adapté à mon problème d'audition, et à chaque oreille ! Et sans avoir à passer par le marché noir ou à vendre un rein pour ça. Comme quoi, des fois, la prison a ses avantages. Mais bon, Alicia m'en a fait sortir avant que je puisse commencer les démarches pour tout ça. A la place, j'ai juste pu largement profiter de la salle de sports de la prison pour prendre encore quelques kilos de muscles. Mais en même temps, j'avais un peu quasiment que ça à foutre de mes journées alors… J'en suis à la moitié du démontage de l'arme quand Lovelyn finit par apparaitre dans mon champ de vision tout en me saluant. De toutes les Blackened, je dois avouer que ce n'est pas forcément sur sa visite à elle que j'aurais parié, surtout ici, à l'armurerie mais bon… Cela ne m'empêche pas pour autant de lui rendre son salut d'un bref geste de la tête. Ouais, là-dessus, je n'ai pas vraiment changé pendant mon séjour en taule, je suis toujours aussi peu aimable et avenante.
- C'est Kate qui t'envoie pour me le demander ?
Soupire-je de manière clairement lassée et en laissant de nouveau mon regard tombé sur l'arme à moitié démontée devant moi quand elle me demande comment je vais en signant assez gauchement la question. Je connais parfaitement le lien fort entre les deux jeunes femmes, inutile de faire comme si ce n'était pas le cas. D'ailleurs, même si cela n'a jamais vraiment été dit explicitement avec Kate ou même simplement entre Love et moi, je suis certaine que la prostituée face à moi est parfaitement au courant de notre relation à sa meilleure amie et moi, plusieurs années auparavant. Et étant donné qu'on ne se connait pas plus que ça elle et moi, qu'on a jamais vraiment été proche ou quoi - la faute notamment à un nez cassé, mais c'est une autre histoire dont j'assume la responsabilité -, je ne vois pas vraiment d'autre raison que la propriétaire du Carnival pour que Love vienne me poser ce genre de question… Connaissant aussi la fierté mal placée - oui, c'est moi qui dit ça ! - de mon ex, et vu la façon dont s'est finie notre dernière conversation, pas étonnant non plus qu'elle n'ose pas venir en personne s'assurer de mon état. Pourtant, après ces quelques secondes à me comporter comme une gamine boudeuse de 5 ans, je finis par pousser un nouveau soupir tout en reposant l'arme devant moi. Mes mains se posant assez loin l'une de l'autre sur le comptoir devant moi, je redresse de nouveau le regard vers Lovelyn, me décidant à lui laisser quand même une chance de sincèrement s'intéresser à comment je vais.
- Je sors de 6 mois de taule. Qu'on veuille me demander comment c'était ou pas, ça reste un putain de fait.
Lâche-je alors de manière assez neutre et presque même de façon détachée, malgré le sérieux de ce que je suis en train de dire. Le sérieux ou le tragique, là encore, cela pourrait dépendre des points de vue mais je préfère rester aussi pragmatique que possible et considérer cela comme un fait plus qu'autre chose. Parce que c'est ce que c'est, un putain de fait ! Ne pas en parler ou chercher à plaisanter dessus ne changera rien à ça. Et puis là encore, tout le monde, moi y compris je l'avoue, s'attend à ce que je le sois, pragmatique. Mais logique en même temps quand on parle d'une cheffe de la sécurité.
- Me faut juste un peu de temps pour vraiment retrouver mes marques. C'est tout.
Ajoute-je assez rapidement et en commençant déjà à me redresser et à baisser de nouveau le regard sur l'arme à moitié démontée devant moi. Je résiste quand même à l'envie de reprendre le démontage de ce flingue, ne serait-ce que pour montrer encore l'espace de quelques secondes que je suis ouverte à la conversation. Même si je dois avouer que je n'ai pas spécialement envie d'aborder ce sujet avec d'autres personnes qu'Holly. Une des personnes auprès de qui j'avais besoin de ce temps justement. Elle, Skye, les autres filles de la sécurité… Juste un peu de temps avec elles.
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Lovelyn Bishop
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Sujet: Re: What's up ? Mer 18 Oct - 16:15
What’s Up ?
Emily & Lovelyn
Elle était bien contente de voir Emily, visiblement occuper a nettoyer des armes, ici. Elle n’avait donc pas fait tout le chemin pour rien. Etrangement, la question de la brune ne la surpris pas. Evidement qu’on pourrait penser de primes abord que c’était Kate qui envoyer Love, sinon pourquoi es ce qu’elle serait là ? Elle-même n’avait pas vraiment la réponse, par inquiétude pour une de ses consœurs ? Oui ca ne pouvait qu’être cela. Comme quoi, elle commençait a changer, le contacte de Mickaëla devait lui être bénéfique finalement. Elle secoua la tête a la question. « Alors, j’aime Kate de tout mon cœur, mais je suis pute, pas factrice, pigeon voyageur ou je ne sais quoi. Donc si elle a un truc a te demander, elle a des jambes et elle sait les utiliser. » Dit elle en souriant. La grande brune était parfaitement au courant de cette relation entre Emily et Kate, elle savait aussi que c’était très tendue entre elles. Lovelyn avait d’ailleurs un peu gronder Kate pour cela, elle avait donner raison a Emily pour ce coup-ci. C’était rare que ce soit le cas, mais cela arrivait et elle n’avait jamais peur de le dire a sa meilleure amie. Pas de cela entre elles. Elle s’était approcher jusqu’au comptoir où Emily était occuper et posa les mains dessus tranquillement. Elle fut plutôt contente de voir que la chargée de la sécurité du quartier arrête ce qu’elle faisait pour lui répondre. Elle fronça un peu les sourcils a cette réponse. Oui, elle était d’accord que c’était un fait, mais es ce que personne n’était aller au delà de cela ? Personne s’était soucier de comment elle allait réellement, pas juste ce qu’elle avait pu faire en prison ? Evidement que cela attirait la curiosité, après tout peu de gens dans le coin s’était payer un séjour en prison. Et la curiosité aussi morbide soit elle était parfaitement humaine, mais tout de même. Love avait du mal a se dire que c’était sans doute une des premières choses qu’on voulait savoir maintenant en croisant Emily. Elle pencha un peu la tête en l’observant. Elle cherchait un peu a faire comme avec les autres, analysé le comportement, les mots, les mimiques de la brune face a elle. Love était loin d’être un génie, mais elle avait tendance a plutôt vite cerner les gens, et comprendre un peu. L’expérience sur les trottoirs sans doute. « Ouais bah c’est un fait, mais que tu aille bien ou non s’en est un aussi non ? » Dit elle simplement. D’un ton aussi neutre que la brune. Elle n’avait pas changer sur ce point là, pragmatique, froide, aimable comme une porte de prison -sans mauvais jeu de mot.
Elle haussa un sourcils quand elle lui dit qu’elle avait besoin de temps pour reprendre ses marques. A la fois surprenant et pas tellement en même temps. Elle se doutait que la vie en prison ca ne devait vraiment pas être pareil que la vie hors de prison, et en même temps, es ce que quelque chose avait vraiment changer ici ? Mis a part qu’il y a peu de temps de cela, on n’avait plus la chance de voir l’absence de sourire d’Emily derrière ce comptoir, mais Tara ? « Ouais, sans doute. T’as le temps non ? Après tout tu compte pas t’envoler a nouveau. Enfin j’espère, c’est presque triste le coin sans toi. » Dit elle en souriant. Une boutade, mélanger a une sorte d’aveux qu’elle, elle avait quand même remarquer l’absence d’Emily. Juste tourner a la sauce Lovelyn. Et si elles se connaissaient peut, Emily pouvait s’en vexer ou ne pas savoir l’interpréter…Mais Love s’en fichait en fait. « T’sais quoi ? J’sais ce que Kate t’as dit. Et j’vais pas m’excuser en son nom, mais j’lui est dit d’venir le faire. J’l’adore, c’est un secret pour personne, mais putain elle a était super conne avec toi ! » Elle soupira doucement. « T’as était tout sauf égoïste, au contraire, t’es une putain d’héroïne. On devrait t’faire une statut pour ce que t’as fait pour nous ! » Elle était tout ce qu’il y avait de plus sincère dans ses mots. Toi au moins t’as pas était une grosse lâche. Pas comme moi. Qu’elle pensa. Elle assumait totalement sa lâcheté normalement, après tout elle n’avait rien d’une héroïne Love, elle sauver sa peau parce que son instinct le lui disait. Elle ne cherchait jamais a jouer inutilement les grande courageuse. Mais là, face a Emily, elle se sentait presque coupable. « La laisse pas t’énerver avec ca. J’sais comment elle est, des fois c’t’une connasse. » Elle rit un peu « J’suis désolée pour ca, j’ai une mauvaise influence sur elle pour ca ! » Être une connasse, ca part contre elle l’assumer peut importe qui elle avait en face d’elle. Et puis ca ce savait dans la sororité que souvent Love en était une.
J'ai beau dire ce que je veux, pour chercher à convaincre les autres comme moi même sans doute, mais il faut bien avouer que si, sur certains points, mon petit séjour en prison m'a quand même changé. Rien d'énorme ou de définitif, du moins j'espère, mais il faut quand même bien que je me rende à l'évidence que j'ai encore moins de patience qu'avant. Entre autres… Mais c'est clairement ça, couplé à ma mauvaise humeur habituelle, qui fait que je n'ai pas la moindre hésitation ni le moindre remord à envoyer bouler Love quand elle se présente à l'armurerie pour me demander comment je vais. Pour moi, ça sonne trop Kate qui envoie une de nos sœurs pour le savoir l'air de rien, sans oser venir le demander d'elle-même. Même si la brune face à moi ne tarde pas à me contredire à ce sujet, toujours avec son franc parler aussi légendaire que mon humour d'ours. Et si je ne réponds pas à ses propos, me contentant de lui lancer un regard qui veut clairement dire que je n’ai pas envie de m'éterniser sur le sujet, je finis quand même par lui dire de manière assez directe que mon séjour en prison reste un fait, qu'on veuille en parler ou non.
Elle m'arrache un long soupir fatigué quand elle réplique à ça pour insister encore un peu, avant que je ne lâche à mon tour qu'il me faut juste du temps. Ce à quoi elle me répond comme si c'était naturel que je l’aie ce temps. Une chose qui me fait légèrement grogner alors qu'elle est déjà en train de sous-entendre que je peux l'avoir si je ne compte pas me casser encore une fois du quartier. Comme si j'en avais le temps justement, de le faire ! Maintenant que je suis de retour, on dirait que tout le monde veut absolument me voir, que tout est urgent, qu'il y a tout à voir et revoir… Sans parler de ma place qui pourrait être contester malgré ça parce que sous ces airs de "tout a été mis en stand-by pendant ton absence", Tara a super bien gérer la sécurité du quartier. Peut-être même mieux que moi sur l'ensemble du temps où j'ai été à la tête de la sécurité avant mon incarcération. Et me voilà de nouveau à soupirer à cette idée, me disant presque aussitôt que Love va sans doute prendre ça pour elle et le fait qu'elle vienne de traiter sa meilleure amie de conne. Si je la laisse continuer sans l'interrompre, je recommence pourtant à m'occuper du nettoyage des armes devant moi, utilisant encore et toujours ça comme moyen pour me calmer un peu l'esprit, pour canaliser le flot de pensées - bonnes comme mauvaises - qui me sature le crâne.
- Si on pouvait plutôt mettre le pognon pour faire cette statue de merde dans un truc un peu plus utile pour le quartier…
Ronchonnes-je en continuant de m'occuper de cette satanée arme quand je l'entends parler de cette idée à la con. Et puis de toute façon, comme si on avait les moyens pour se permettre ce genre de folie ! Mais c'est vrai que si jamais l'une d'entre elles se mettaient en tête de lancer une cagnotte ou un truc comme ça et de chercher à convaincre Charlie pour la faire, cette putain de statue de ma trogne, je serais la première à m'opposer à ce projet. Ouais, autant que ce pognon serve à quelque chose de plus utile pour tous les habitants du quartier et pas juste à des putains de pigeons pour se poser et chier dessus.
Mais Love continue. Elle continue à parler de moi comme si j'étais une putain d'héroïne, comme si j'avais eu totalement raison de faire ce que j'ai fait et comme si toutes celle qui pensaient le contraire, Kate en tête, étaient des connes ayant rien compris à la vie. Je devrais être contente qu'on me défende comme ça. Surtout venant de la part de Love qui est bien connue parmi les Blackened pour ne pas avoir sa langue dans sa poche ni de filtre quand elle a quelque chose à dire. Mais bordel ça me gonfle quand même ce piédestal sur lequel m'ont visiblement mise bien plus de filles que je ne le pensais et… Et bah je finis par craquer comme le montre bien la façon sèche et brutale dont je plaque cette putain d'arme sur le comptoir devant moi.
- Sauf qu'elle a raison sur un point, Love. J'ai pensé qu'à ma gueule au final.
Balances-je soudainement à l'adresse de la prostituée en relevant mon regard vers elle. Un regard clairement énervé mais pas envers elle. Envers toute cette putain de situation dans laquelle j'ai l'impression d'être empêtrée depuis mon retour dans le quartier. Entre ces putains de doute à la con qui m'assaille sur ma légitimité comme cheffe de la sécurité, ces filles qui me mettent sur un piédestal sans réaliser que finalement, celles qui m'en veulent ont raison sur certains points et celles qui optent pour le passif agressif en faisant comme si de rien n'était mais en plaçant un petit commentaire cinglant sur mon séjour en taule par ci par là… Bordel, je vais vraiment finir par péter un plomb ! Et ça me gonfle bien comme il faut parce que je ne suis pas sensée le péter ce plomb. Pas maintenant, à peine de retour, et dans une situation pareille.
- Ouais, je sais, tu vas me reparler de sacrifice, de faire ce qui devait l'être et tout ça, mais au final… On aurait pas chopper ce connard d'Ullman pour lui en faire chier sa mère pendant 3 jours, Gallagher et ses clébards auraient jamais attaqué le Carnival.
Que j'enchaîne presque aussitôt et sans lui laisser le temps d'en placer une. Même si en vrai, j'ai eu tout le temps d'y repenser pendant que j'étais enfermée entre 4 murs. Et vu la façon dont l'attaque sur le Carnival s'est passée, la manière dont ils se sont arrangés pour m'attirer à l'autre bout du quartier avec une bonne partie de la sécurité, je suis quasi sûre qu'ils avaient quand même prévu une attaque de ce genre à un moment donné. Mais sans que je sache quand même si j'ai raison sur ce point, ni même quand ils l'auraient fait, s'ils étaient vraiment passés à l'action. Quoi qu'il en soit, que ça ait été prévu ou non, j'avais quand même précipité les choses en m'en prenant à Ullman, là-dessus, on ne pouvait pas me trouver d'excuse.
- Et le sacrifice d'aller en taule, parlons-en tiens !
Continues-je avec un léger rire sans joie et clairement sarcastique. Parce que sur ça aussi, j'en ai des choses à dire l'air de rien. Et des choses que Kate et Tara m'ont bien reproché d'ailleurs.
- Est-ce que je savais si Tara allait bien au moment d'aller me rendre aux flics ? Nan ! J'avais juste méga les nerfs de voir Skye inconsciente sur un putain de lit d'hôpital qui fait que j'ai pris des nouvelles de personne d'autre. Absolument personne d'autre. Et si Tara avait aussi été à l'hosto à ce moment-là ? Ou pire, à la morgue. Qui aurait pris ma place à la sécurité, hein ? Qui se serait assurer que le quartier était défendu après la putain d'attaque qu'on venait de se prendre dans les dents ? Sur notre quartier général en plus de ça ! Holly ? Tsss, elle était tout aussi préoccupée que moi par l'état de Skye. Clara ? Avec sa jambe pétée, son bras en écharpe et sa commotion ? Une autre fille de la sécurité avec 0 expérience pour ce genre de responsabilité ? Toi peut-être ?
Même si je me montre assez agressive dans mon ton, ma posture et mes propos, je sais quand même qu'elle comprendra que je n'en prends pas à elle. Pas vraiment en tout cas. Et même si je viens de la mettre dans le même panier que celle qui n'aurait pas pu reprendre si facilement ma place. Mais là encore, c'est sans animosité réellement de ma part envers elle. On sait aussi bien l'une et l'autre que Love n'est pas faite pour la sécurité. Tout comme je ne suis clairement pas faite pour son domaine à elle. Chacune ses compétences après tout, on le sait toutes ici et on n’a jamais jugé personne pour ça. Je l'ai juste pris pour exemple parce qu'elle est la et que je sais qu'elle comprendra aussi bien que moi l'absurdité de cette idée.
- Par pur égo mal placé, j'aurais pu mettre tout Van Nuys et ses habitants en danger. Kate et Tara ont raison de m'en vouloir. Et je vaux clairement pas une putain de statue même si vous avez toutes l'air de penser le contraire.
Achève-je finalement d'un ton un peu plus calme mais encore grondant de colère. Et presque aussitôt, je reprends cette foutue arme en main pour en commencer le remontage, mon regard quittant donc celui de Lovelyn pour me concentrer sur le flingue. Bordel, depuis quand je suis du genre à vider mon sac comme ça ? Et devant quelqu'un d'autre que Holly ou Tara en plus de ça. A croire que j'en avais vraiment bien trop sur le cœur pour le garder plus longtemps pour moi. Et bordel, l'air de rien, comme ça fait du bien aussi de pousser un coup de gueule pareil… Et même si ce n'est pas face à Holly ou Tara que je l'ai fait, une petite voix est quand même contente que ce soit face à Lovelyn plutôt que d'autres de nos sœurs. Parce qu'on peut dire ce qu'on veut sur elle, je sais quand même qu'elle n'est pas du genre à aller raconter mon petit pétage de plomb à tout le monde dans les minutes qui suivent. Bien au contraire même.
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Sujet: Re: What's up ? Sam 11 Nov - 19:50
What’s Up ?
Emily & Lovelyn
Elle posa les yeux sur la femme face a elle et fut surprise d’être prise au sérieux. Sérieusement, lui faire une statue ? Non mais Love n’était pas sérieuse la dessus. « C’était une façon de parler Emily. » Elle sourit « Evidement qu’on devrait faire quelque chose d’utile pour le quartier si on avait assez d’argent pour faire une statue. Et, comment veux tu qu’on trouve quelqu’un qui fait des statues ? » Elle rit légèrement a la fin de sa phrase. Mais suite a cela, la brune sembla s’agacer. Et quelque part, c’était un peu ce qu’elle voulait. Lovelyn se disait qu’Emily devait en avoir gros sur la patate de tout cela. De cette situation sans doute très inconfortable pour elle. Enfin, Love lui avait exposer son point de vue. Pour elle, Emily avait sans doute était égoïste a ses yeux, mais pour Love elle avait clôturer cette histoire. Elle avait peut être provoquer l’attaque du Carnival, mais Love ne serait pas surprise que de toute manière, le groupe de Gallagher l’avait prévue depuis longtemps, mais elle avait surtout mis fin aux attaque intempestif. Elle avait mis fin a la vague d’angoisse que les filles dans la rue avait en sortant faire leurs travail. Love elle-même avait moins peur maintenant de sortir dehors pour faire le trottoir ou racoler au Carnival. Elle avait moins peur des nouveaux clients, de partir du quartier pour faire l’escorte. Et elle savait que les autres filles aussi avait moins peur. Elle laissa cependant Emily dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle était aussi assez surprise que la cheffe de la sécurité craque. Et face a elle en plus. Alors qu’elles ne se connaissaient pas autant que cela. Certes elles avaient quelques anecdotes ensemble, mais ce n’était pas pour autant qu’elles étaient proche ou quoique ce soit dans le genre. Et pourtant, cela semblait venir naturellement a Emily. Lovelyn comprenait la colère, elle entendait ses arguments, les comprenaient. Ils se tenait, mais assez égoïstement, Lovelyn pensait surtout au fait qu’elle avait arranger la situation. Elle pensait a cela parce qu’elle était concerner par cela. Et puis Lovelyn était assez égoïste dans son genre. Elle était aussi un peu toucher que ce coup de colère se fasse face a elle. Elle y voyait là une forme de confiance.
Elle pencha un peu la tête quand la brune en face d’elle se tut. « Ca t’as fait du bien ? » Demanda t elle simplement, d’un ton très calme et poser. « Emily, je comprend tes arguments. A mes yeux, je dis juste que tu as sauver la situation. Tu l’as certes provoquer l’attaque du Carnival… Mais si tu veux mon avis, ils l’avaient déjà prévue. Moi j’pense qu’ils auraient attaquer le QG plus tard. Et en attendant ils auraient joyeusement continuer a nous buter, une par une. Toi t’aurais continuer a te faire un sang d’encre. Vous auriez continuer a vous épuisez tes filles et toi. Et les filles comme moi, on aurait continuer a flipper de sortir dehors pour bosser. Tu sais qu’y’a des filles qui ont arrêter pendant un moment ? Y’en a une que j’ai du héberger dans mon apparte de travail le temps que j’arrive a la convaincre de reprendre, que tu gérer. Parce qu’elle s’était fait expulser vue qu’elle avait plus de quoi payer son loyer. Oui, sans doute que t’aurais put réfléchir un peu avant d’agir sur le coup d’la haine. Mais t’as agi. Tu sais moi ce que j’ai fais ? Et oui, parce que j’était là moi aussi. J’étais dans les coulisses quand ils ont débarquer. Avec Shaade et Viv’ on s’est barricader. On s’est enfermer dans les coulisses et ont a flipper. Et quand tout s’est résolut je me suis barrer comme une voleuse. » Elle haussa les épaules. « Donc, pour ce que ca vaux, j’pense que ouais t’as était égoïste, mais t’as aider plus que tu le pense dans ton égoïsme. » Elle regarda l’arme que la brune face a elle tenait. Espérant qu’elle la charge pas pour la flingué ensuite a cause de ce qu’elle lui avait dit là.
Fatiguée par ces derniers jours et l'état de nerfs dans lequel je suis depuis ma sortie de prison et tout ce qui s'en est suivi, je finis par pousser un long et profond soupir parfaitement audible quand Love commence à me parler de cette idée de statue à la con. Bien sûr que j'y réponds sérieusement ! Parce que même si c'est Love en face de moi et que je devais bien me douter dès le départ qu'elle plaisantait. Mais ces derniers jours, les filles m'ont tellement habitué à me faire ce genre de proposition sérieusement que je commence vraiment à avoir du mal à distinguer les blagues du vrai. Et donc par pur réflexe ou prévention, peut-être même un peu des deux, j'ai pris cette histoire de statue au sérieux, faisait bien se marrer Love en réponse.
- Oh tu sais… Je te rappelle que j'ai Skye comme petite sœur alors pratiquement plus rien me surprend.
Lui soupire-je comme réponse, sachant très bien qu'avec un argument pareil, il va être difficile de me contredire. Parce que oui, je reste persuadée que Skye serait parfaitement capable de nous sortir tout naturellement le nom d'une personne pouvant la faire cette statue. Comme si c'était une évidence et qu'on est stupide de ne pas y avoir pensé avant. Ou pire, elle serait bien capable de faire en sorte d'apprendre à le faire elle-même si elle n'a pas un nom pour ça à sortir soudainement de son chapeau. Bref, Skye et son lot de surprise en gros.
Mais Love en remet une couche quand même sur mon soi-disant acte d'héroïsme qui m'a valu ces derniers mois en taule. Et le fait que Kate est dans le faux à propos de tout ce qu'elle a pu me mettre dans la tronche par rapport à cette histoire. Résultat, je finis par craquer, m'énerver et balancer plein de trucs à la tronche de la prostituée. Ou plutôt par vider complètement mon sac, tout ce que j'ai sur le cœur et surtout, tout ce qui me trotte en tête depuis bien trop longtemps pour que j'arrive à continuer à le garder pour moi, en moi. Alors ça sort. Plus facilement et bien plus rapidement que je ne le pensais, moi qui me confie si peu et qui me laisse rarement aller à ce genre de pétage de plomb, mais ça sort quand même. Bordel, Holly aurait presque été fière de moi si elle avait assisté à ça, elle qui n'arrête pas de me dire que justement, je devrais parler un peu plus. Et là pour parler, autant dire que je l'ai fait… Par instinct, je ne tarde à reprendre l'arme que j'avais commencé à démonter en mains pour continuer ce que j'étais en train de faire avant de pousser ma gueulante. Et quand j'entends Love qui me demande si ça m'a fait du bien, ma réaction est de nouveau instinctive.
- Non !
Réponds-je du tac-au-tac d'un ton un peu plus agressif que nécessaire et en claquant déjà l'arme en question sur le plan de travail entre nous deux. Et bah voilà qui va bien confirmer la réputation que je me traîne d'éternelle énervée ou pas loin de le devenir dans mes meilleurs jours. Oh et puis merde, j'emmerde les gens ! Si Love ne tarde pas à reprendre la parole pour commencer à me répondre et que je l'écoute d'une oreille distraite - promis, celle qui est raccordé à mon appareil auditif -, je me déplace en même temps vers un meuble un peu plus loin. Sans la moindre hésitation et toujours en la laissant continuer à parler, j'ouvre rapidement le placard du bas de ce foutu meuble dans lequel Tara et moi cachons nos bouteilles et j'en sors ma bouteille de whisky et deux verres. Ouais, autant être quand même un minimum polie dans tout le reste de mon impolitesse. A peine revenue à ma place précédente avec ma bouteille et les deux verres, je commence à me servir alors que Lovelyn est en train de m'avouer sa présence dans le Carnival ce fameux soir où tout est parti en vrille. Eh bien voilà encore une bonne excuse pour lui servir un verre en même temps que le mien.
- Hmm…
Grognes-je plus qu'autre chose pour toute forme de réponse à sa longue tirade et juste avant de vider d'un seul coup mon verre. Voilà, ça, c'est plus la Emily que les filles de Van Nuys ont l'habitude de voir. Que quiconque a l'habitude de voir en vérité vu que j'étais aussi chaleureuse et solaire lors de mon petit séjour en prison. Je vous jure, un vrai putain de rayon de soleil. Mais bref, on diverge. De toute façon, qu'est-ce que je suis sensée répondre à ce genre d'aveu moi ? "Oh cool ! T'étais peut-être dans la pièce juste à côté de celle dans laquelle je me suis étalée au sol en me faufilant dans le bâtiment à travers la ventilation" ? Je pourrais lui faire la morale mais pour quoi faire ? Non seulement c'est déjà passé et depuis un bon moment donc ça ne sert à rien et en plus, qu'est-ce qu'elle aurait gagné à rester dans le coin ? Des emmerdes. Donc voilà, rien de bien encourageant pour rester. Avec un soupir je me ressers déjà un verre tout en me disant que je pourrais éventuellement en profiter pour tenter de la convaincre d'aller témoigner chez les flics ou chez cette rouquine dont j'ai déjà oublié le nom - mais qui me reviendra sans doute si je l'entend - et qui bossait avec Holloway pour foutre Gallagher et ses salopards en taule. Mais là encore, pour dire quoi ? Si elle est restée planquer dans la réserve, pas sûre que son témoignage serve à grand-chose. Sauf si elle a vu autre chose avant mais qui sait ? De toute façon, j'avoue que je ne sais pas encore trop comment me positionner face à cette rouquine alors…
- N'empêche que le fait d'avoir soudainement un fanclub me gonfle bien.
Lâches-je donc, dans un de mes éternels râlements. Et juste avant de soupirer une nouvelle fois avant de boire la moitié de mon verre.
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Lovelyn Bishop
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Sujet: Re: What's up ? Sam 13 Avr - 17:11
What’s Up ?
Emily & Lovelyn
Son initiative de venir voir Emily avait était quand même calculer. Elle ne pensait pas a mal en l’énervant, au contraire. Elle voulait juste que la brune vide son sac. Et même si elles n’étaient pas très proche l’une de l’autre, qu’elles ne se connaissaient que très peu et surtout par le biais de Kate, pour Lovelyn, Emily était une sœur aussi. Et elle avait fait quelque chose de bien pour les Blackened dans toute cette histoire. Une chose que personne d’autre n’aurait jamais oser faire. Et puis pour critiquer quelqu’un sur l’égoïsme, ce n’était pas a Lovelyn qu’il fallait demander, elle l’était elle-même. Et ne s’en cachait absolument pas d’ailleurs. Parfois l’égoïsme pouvait sauver des vies selon elle. En preuve, elle avait que sa propre vie avait souvent était épargner parce que justement elle était égoïste et fuyait sans se préoccuper du reste quand son instinct lui disait de le faire. Cependant, Emily pouvait compte sur Love pour écouter, encaisser et surtout ne jamais rien dire sur tout cela. Ce qui se disait entre elles, restaient entre elles. Ca semblait un peu normal a Love. Elle aimait les commérage comme tout le monde, mais pas pour ce coup là. Là, elle était plutôt face a Emily en tant qu’amie, en tant que sœur pour l’aider a vider son sac, a soulager ce qui peser sur ses épaules et son cœur. Pourtant elle ne fut même pas surprise du non assez agressif que lui lança Emily quand Love lui demanda si cela lui avait fait du bien de vider son sac. S’énerver sur quelqu’un comme Lovelyn qui en avait vue beaucoup d’autre, qui pouvait encaisser. Elle en poussa un fin soupir en seule réponse.
Elle enchaina rapidement, pour lui dire ce qu’elle aussi pensait de tout cela. Et aussi lui dire qu’elle n’avait pas était la seule a être égoïste. Elle aussi elle l’avait était. Elle avait lâchement fuit quand tout le monde avait était appréhender et que la police avait voulut récolter des témoignage. Toute façon, elle n’avait rien vue sur ce jour là. Elle avait évidement entendu des coups de feu et tout ce qui allait avec, mais elle était rester planquer. Elle n’avait rien a dire sur ce jour là. Mais elle pourrait en dire des choses sur toute cette histoire. Elle avait entendu beaucoup des filles qui travaillait avec elle, elle en avait vue des choses tordue. Oui, la putain était souvent en première ligne et en aurait des choses a raconter. Mais elle ne le faisait pas. Parce qu’on ne lui avait pas demander dans un premier temps. Et parce que pour l’instant elle n’avait personne qu’elle jugeait digne de confiance pour l’écouter et motiver pour mettre cet enfoiré derrière les barreaux. Elle parla en suivant la brune des yeux quand celle-ci alla chercher une bouteille d’alcool et deux verres. Un geste sympathique, mais elle savait que malgré les apparences et les rumeurs, Emily n’était pas non plus une sauvage. Elle posa une main sur le verre et sourit a la cheffe de la sécurité. « Merci. » Qu’elle dit simplement. Elle aurait put boire son verre, mais elle ne le fit pas tout de suite. Elle rit un peu a l’aveu de la brune. Un fan club. Elle se doutait que ce n’était pas franchement la tasse de thé d’Emily ouais. « Elles t’admire juste encore plus qu’avant. Elles t’on hissé en héroïne parce qu’elle avaient besoin de ca. Elles ont besoin que quelque chose a quoi se raccrocher. Alors ca va être toi maintenant, le symbole de la sauveuse ou j’sais pas quoi. Laisse tomber, elles ont besoin de ca… » Dit elle en haussant les épaules. « Oh merde j’traine trop avec Mickaëla moi… V’la que j’me la joue psy de comptoir. » Dit elle avant de lever son verre pour le vider d’une traite. « Toi au moins, c’est des filles que tu connais ton fanclub. Certaine sont surement un peu timbrée, mais au moins elles sont pas méchante. » Dit elle en haussant les épaules. Elle aurait bien voulut dire que certaine n’avait pas inventer l’eau chaude, mais elle serait mal placer pour parler. Et peut être qu’elle l’était aussi pour dire que certaine des BB étaient un peu timbrées. Tant pis, elle l’avait dit quand même. « Ca pourrait être pire. » Dit elle en riant un peu. Elle attrapa ensuite la bouteilles, faisant comme chez elle, oui oui, vous ne rêvez pas, et elle se servie un nouveau verre. « Et maintenant que t’es une célébrité, ca a pas attirer des nouvelles ? » Demanda t elle après avoir but une petite gorgée. « Oh, il est pas mal ton whisky. » Qu’elle commenta ensuite normalement. La politesse tout de même.
Je dois bien avouer que si Love est venue ici en espérant me remonter le moral, c’est plutôt un bel échec pour le moment. Même si elle n’y peut trop rien la pauvre vu mon état de nerfs depuis ma libération de prison. Déjà qu’avant, j’étais loin d’être la plus chaleureuse de nos sœurs mais alors maintenant… Même un ours pourrait paraître sympa à côté de moi si j’écoute Holly. Mais bon, au moins, Love a le mérite d’essayer de le faire. Ça, comme d’essayer de me faire réaliser que l’admiration soudaine que me porte la plupart des autres Blackened n’est pas forcément une mauvaise chose. Une chose qui aurait presque pu marcher, mais vraiment presque, si elle ne s’était pas soudainement mise à me dire que j’étais devenue une héroïne aux yeux de certaines.
- Super. Tout c'que j'aime…
Râles-je déjà de nouveau quand elle me sort ça. Moi qui préfère être tranquille dans mon coin, à jouer les femmes de l’ombre… Entre ça et sa plaisanterie de tout à l’heure sur une statue de ma gueule, autant dire que je ne suis pas près de l’être pendant un moment. Et si j’arrive à me retenir de ne pas soupirer en pensant à ça, la nouvelle question de Love me l’arrache quand même, ce putain de soupir. Mais normal d’un côté, quand on voit qu’on aurait éventuellement pu profiter de ma soudaine célébrité pour autre chose que mon mauvais caractère dans le groupe pour recruter des filles à la sécurité alors qu’en réalité, c’est une tout autre histoire.
- Même pas. De toute façon, s'il y en a eu, j'étais pas là pour les recevoir. Et Tara a dû leur flanquer la frousse de leur vie ou les recaler direct.
Que je lui réponds en me retenant presque de sourire de manière légèrement moqueuse durant ma dernière phrase. Je n’ai pas le moindre mal à imaginer la Lionne de Van Nuys comme on l’appelle, traumatisée d’une manière ou d’une autre des jeunes filles se rêvant combattantes à nos côtés sans en avoir l’étoffe pour autant. Parce qu’on peut dire ce qu’on veut sur le fait que toutes les femmes peuvent devenir des furies dangereuses, reste qu’on est bien consciente Holly, Tara et moi qu’on n’a pas toute la même facilité à la réveiller, cette guerrière qui sommeille en chacune d’entre nous. Alors ouais, des fois, on est un peu brutale avec celles qui veulent nous rejoindre, pour s’assurer que personne ici ne perdent son temps à les entraîner, nous comme elles. Surtout si en plus, on brise encore un peu plus leur espoir derrière en leur faisant miroiter la possibilité de devenir l’une des nôtres, à la sécurité, pendant cette période d’entraînement. C’est comme un pansement, mieux vaut l’arracher d’un seul coup dès le départ.
- En vrai, y en a bien deux, des nouvelles mais bon… Même si on crache pas dessus, et loin de là même, c'est pas juste avec deux nanas de plus qu'on pourra vraiment se défendre correctement.
Finis-je quand même par avouer quelques instants plus tard, tout en commençant à jouer légèrement avec mon verre de whisky pour en faire tournoyer un peu son contenu. Parce que c’est vrai qu’on se permet de faire un peu nos fines bouches concernant les recrues alors qu’on manque clairement de monde. Je sais bien que certaines du clan pourraient me reprocher ça. Enfin, nous reprocher ça, à Tara, Holly et moi, mais je sais aussi que j’en endosserai toute la responsabilité et sans doute même les premières réflexions à ce sujet. Déjà parce que c’était un peu mon rôle en tant que responsable de l’armurerie et de la sécurité, mais aussi et surtout parce qu’officiellement, Holly a pris sa retraite depuis plusieurs années et que Tara est ma bras droit. Mais pas le temps d’en débattre plus avec moi-même, de manière parfaitement inutile d’ailleurs, que la voix de Love s’élève à nouveau pour commenter la qualité du whisky que je lui ai servi. De quoi m’arracher enfin un léger sourire aussi amusé que fier.
- Quitte à le cacher pour le garder que pour Tara et moi, tu crois quand même pas qu'on va se prendre de la merde.
Plaisantes-je presque pour le coup, même s’il y a clairement un fond de vérité là-dedans. C’est notre petit plaisir, à ma bras droit et moi, parfois même rejointes par Holly certains soirs. Ceux où on est bien contentes de se servir un verre pour mieux faire passer la soirée vécue en général. Je me demande même si le jour de mon arrestation, mes deux plus fidèles conseillères n’ont pas vidé la bouteille pour mieux digérer mon move à la con comme l’appelle encore Tara. C’est sur cette interrogation que je prends à mon tour une gorgée de mon verre alors que Love remplit de nouveau le sien, sans la moindre gêne. Et sans la moindre réaction de ma part, m’attendant parfaitement à ce genre de comportement de la part de la prostituée, habituée à sa réputation et son caractère depuis le temps. Je soupire quand même en reposant mon verre, juste avant de relever mon regard vers l’autre Blackened.
- T’étais pas obligée de venir me dire tout ça, tu sais ?
Finis-je par lui dire de manière assez neutre, pour une fois. Une façon bien à moi de la remercier d’être passée prendre de mes nouvelles. Ou plutôt prendre la température me concernant par rapport à ma toute nouvelle célébrité dans le quartier alors que je sors de 5 mois de prison. Parce qu’on peut dire ce qu’on veut de Love, mais elle au moins, elle est venue me demander comment ça allait par rapport à ça, à ma libération. Pas juste pour me dire combien elle était fière de moi par rapport à ce que j’avais fait pour protéger au mieux les filles de Van Nuys. Ou me dire comme elle m’admire de fou après ça, alors que je n’ai rien demandé à part qu’on me foute la paix avec cette histoire.
Accueil
Si cela fait maintenant deux-trois semaines que je suis de retour à Van Nuys, il faut bien avouer que j'ai encore un peu de mal à vraiment me remettre dans le bain. A reprendre toutes mes habitudes d'avant, avoir le même genre de réaction ou ce genre de chose. Mais l'air de rien, ce n'est pas toujours évident de reprendre sa place après près de six mois d'absence. Six mois durant lesquels Tara a super bien géré en plus, ce qui peut légitimement entrainer certaines questions sur le fait de me laisser reprendre la tête de la sécurité du quartier ou de m'effacer pour lui laisser les rênes… Des questions que je me pose moi-même par moment en plus de ça, faut bien l'avouer, même si toutes les filles se comportent avec moi comme si le fait que non, que je sois la cheffe de la sécurité sans discussion possible était indéniable. Six de mois de prison desquels je ne pensais pas avoir trop été marqué… Avant de me manger la réalité en pleine tronche. Bien trop longtemps pour certaines, une chance que je n'ai pas fait plus pour d'autres, même cette foutue durée de mon incarcération fait débat sans vouloir en donner l'impression pour autant dans nos rangs. Et moi, je me retrouve au milieu de tout ça, à devoir rester la même qu'avant, comme on l'attend de ma part, et prendre avec le sourire ou en plaisantant les quelques remarques qui sont encore lancés sur mon passage en taule. Là encore, comme on s'attend à ce que je le fasse…