-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Where do i begin ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Avatar : Ash / Signa : Awona
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad & Athena
◭ MESSAGES : 146

MessageSujet: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyMer 19 Juil - 22:14

Where do I begin ?
Fin mai 2023



Skye va bien. Holly, les filles de la sécurité - Tara en tête même si la Lionne doit m'en vouloir à mort -, Kate et la grande majorité des Blackened aussi, mais à mes yeux, ma petite sœur de cœur restait la priorité à ce sujet. Mais quoi de plus normal quand on sait que la dernière fois que je l'avais vu avant de me rendre à la police et de finir en taule, c'était allongé sur un lit d'hôpital et inconsciente à cause de la balle qu'elle s'est prise durant la prise d'otage au Carnival ?

Plus de cinq mois ont passé depuis que je me suis rendue et me suis dénoncée comme la seule responsable du kidnapping, de la séquestration et la torture de ce connard fini d'Ullman. Tout autant de temps depuis la prise d'otage au Carnival par Gallagher et ses chiens en représailles. Et tout autant de temps durant lequel j'ai été absente du quartier, enfermée dans une prison de l'autre côté du Mur pour ce que j'avais fait ici et "dans l'attente de mon procès" qu'ils disaient. Mais finalement, Alicia a trouvé une parade pour me faire enfin sortir de là-bas. Laquelle, franchement, ce n'est pas à moi qu'il faut demander, tout ce que j'ai retenu, c'est "vice de procédure". Réfléchir aux lois et tout ça, ce n'est pas vraiment mon rôle chez les BB et je le laisse bien volonté à Alicia. Quoi qu'il en soit, j'en dois une belle à l'avocate pour m'avoir enfin tiré de là-bas après ces cinq mois qui m'ont semblé interminables. Sans trop de surprise pour moi, mais m'arrachant quand même un sourire, ce sont Holly et Skye qui sont venues me chercher à mon retour à Downfall. Alicia pas bien loin pour jouer son rôle d'avocate bien sûr mais quoi qu'il en soit, cela m'avait fait un bien fou de voir ma petite sœur adoptive de nouveau en pleine forme. Une fois les derniers papiers remplis, signés et tout ce bordel, j'avais enfin pu les suivre en direction de Van Nuys pour rentrer chez moi. Pour rentrer à la maison, enfin.

Un détour par l'armurerie avait été obligatoire bien sûr et la plupart des filles présentes là-bas n'avaient pas manqué de presque me sauter dessus, visiblement heureuses de me voir de retour même si elles ne tardaient pas non plus à m'engueuler pour ce "move à la con" que j'avais fait en prenant toute la faute sur moi et moi seule. Bien sûr, j'ai aussi eu le droit à pas mal de question à la con sur mon petit séjour en prison. Et même si je l'ai un peu caché à ce moment-là, j'avoue avoir ressenti une pointe de déception au fait de ne pas avoir vu Tara, ma bras droit, ma femme de confiance, ma numéro 2, à ce petit rassemblement. Mais on m'a vite assuré qu'elle était simplement en patrouille dans le quartier, occupée depuis le premier jour de mon incarcération à faire tout ce qu'elle pouvait pour assurer le boulot et ma place par intérim en quelque sorte. Finissant par prétexte la fatigue et l'envie de retrouver mon appartement après 5 mois d'absence, j'ai fini par pouvoir m'éclipser. Holly m'accompagnant, elle me rassura comme elle put en me disant qu'elle était certaine que Tara passerait chez moi dans la journée. Apparemment, la nouvelle de mon retour aujourd'hui n'était pas vraiment un secret dans le quartier, et encore parmi nos sœurs Blackened.

Je fus vite chez moi, n'habitant pas bien loin de l'armurerie. Sans surprise pour qui que ce soit dans le quartier, soyons honnête. Et si je tique un peu devant la porte d'entrée de mon appartement, Holly ne tarde pas à m'expliquer que oui, elle a été changée… Parce qu'après mon arrestation, les flics l'ont défoncé pour entrer et fouiller mon appart'. Elle me tend la nouvelle clé de chez moi avant de me prévenir que si elles ont fait changer la porte pendant mon absence, pour le reste de l'appartement, elles n'ont rien osé touché. Non sans une certaine appréhension, je finis donc par ouvrir la porte… Pour découvrir un putain de bordel sans nom chez moi. Putain, ils ont vraiment tout retourné ces enfoirés ! Tsss, qu'on bute 14 des nôtres, pas de problème, pas de raison pour fouiller l'appart de qui que ce soit et encore moins l'un des leurs, attention ! Par contre, qu'on s'amuse à toucher à un cheveu d'entre eux, même le plus pourri de ces connards finis, et voilà qu'ils te foutaient un appartement sans dessus-dessous. Enfoirés de flics de merde ! A croire qu'il n'y avait que Holloway pour relever un peu le niveau…

Deux heures maintenant que je suis chez moi, seule après avoir dit à Holly que ça allait, que je pouvais gérer. Deux heures aussi que j'ai commencé à ranger en commençant par ma chambre. Qui en avait clairement besoin ! En vrai, je dois avouer que ça me fait du bien de me retrouver enfin un peu seule. Parce que même si on se sent seule en taule, il faut avouer que c'est juste une impression vu qu'il y a toujours au moins une autre nana ou une matonne dans le coin. Sauf quand on est en isolation parait mais pour le coup, j'ai échappé à ça. Quoi qu'il en soit, ouais, ça fait quand même un peu de bien de se retrouver solo. J'ai fini de remettre à peu près en état ma chambre, même s'il reste encore quelques petits trucs à finir de ranger. La salle de bains aussi, ça a été assez rapide à faire. Même si je remarque assez facilement que ces connards se sont bien servis dans ma pharmacie - celle en partie fourni par Solveig, j'avoue tout. Un "enfoirés" grogné s'échappe de mes lèvres alors que je finis par refermer la porte derrière moi. Non sans un soupir, je laisse mon regard parcourir le salon qui est dans un état lamentable. Mais il va bien falloir que je me décide à l'attaquer lui aussi ! Chose faite depuis un peu moins de dix minutes quand une alarme lumineuse se met à clignoter - bizarrement… Putain, ces cons ont même trouvé le moyen de me niquer ça ! - pour m'avertir que quelqu'un vient de sonner chez moi.

- C'est ouvert.

Lances-je alors à voix haute et en rallumant mon appareil auditif sans pour autant me tourner vers la porte d'entrée. Je continue à lui tourner le dos et à récupérer certaines de mes affaires au sol, un peu plus loin, quand j'entends la porte s'ouvrir dans mon dos. J'ai déjà vu la plupart des filles de la sécurité et je doute fortement qu'Alicia, Charlie ou une nana qui ne me connaissent pas tant que ça se soit senti suffisamment à l'aise pour entrer chez moi si facilement malgré mon invitation à le faire. Un membre des forces de l'ordre ? Tsss, je doute fortement que n'importe laquelle de mes filles l'ai laissé passer dans le quartier le jour de mon retour. Et encore moins le laisser aller jusqu'à chez moi si facilement. Et même si c'était le cas, là aussi je ne pense pas qu'il se serait invité si facilement chez moi. Non, dans ma tête, ça ne peut être qu'une personne : Tara. Parce qu'Holly n'aurait pas sonné et sait en plus que je veux rester seule et Skye… Skye m'aurait fait faire un arrêt cardiaque en entrant comme un ninja pour venir me tapoter l'épaule ou me tendre un de mes trucs pour que je le range. Et comme celle qui m'a prise sous son aile m'a assuré que ma bras droit aller venir me rendre visite dans la soirée… Ouais, je ne vois qu'elle pour se comporter comme ça. Si bien que, toujours sans me retourner et en continuant à rassembler et ranger mes affaires, je me mets à parler avec la nette intention d'anticiper toutes les questions de Tara.

- Oui, j'suis contente d'être rentrée. Oui, j'me suis battue en taule. Oui, la bouffe était dégueulasse. Oui, je sais, j'ai pris du muscle. Mais en même temps, y avait que ça à foutre. Non, j'ai pas de nouveau tattoo fait là-bas. Et non, j'suis devenue la "Daddy" de personne et j'ai pas eu de femme de prison ou un truc du genre. Autre chose ?

Je me redresse enfin, un léger sourire amusé sur les lèvres, à ma question, juste avant de me retourner une fois que j'ai fini de la poser. Et pour me figer immédiatement quand mon regard ne croise absolument pas celui de ma bras droit, mais tombe sur Kate… Et merde ! Comment j'ai pu ne pas penser à cette option-là ? Oh sans doute parce que c'est la guerre froide entre elle et moi depuis plusieurs années maintenant me souffle une petite voix dans ma tête. Et que c'est à cause de toi aussi que son club a été la cible d'une prise d'otage de la part de Gallagher et ses connards, puis a connu l'assaut d'une colonne du SWAT pour y mettre fin, renchérit-elle assez vite. Parce que cela fait cinq mois que lorsque je ne m'inquiétais pas pour Skye et les autres Blackened, ou que je venais justement à m'inquiéter pour Kate, je me disais qu'elle devait encore plus me détester qu'avant pour tout ça. Alors la voir comme ça, chez moi, quelques heures à peine après mon retour ? Ouais. Ouais, je dois avouer que je n'ai pas vraiment pensé que cela pouvait être possible. Pas sans qu'une de nous deux ne soit armée pour se défendre - dans mon cas - ou menacer l'autre de la buter - dans son cas.

- J'pensais que c'était Tara…

Finis-je enfin par dire, comme pour me justifier de toutes les conneries que je viens de lui déballer, d'un air qu'elle seule doit reconnaitre comme légèrement penaud. Elle et Holly mais bon, c'est elle qui est en face de moi à ce moment-là, pas ma mentore et mère d'adoption. Mais ouais, j'ai cru que c'était Tara. Je voulais juste déconner un peu par rapport à ce qu'il m'était arrivé ces derniers mois pour détendre un peu l'atmosphère et empêcher d'éventuelles tensions à ce sujet entre ma bras droit et moi. Jamais j'ai pu penser que Kate allait se pointer chez moi dès le jour de mon retour. Ni même jamais en fait…


___________

— Fighter
Brave as an Amazon. Proud as a Valkyrie. Protective as a Cerberus. Loyal as a Blackened Beauty.
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 88

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyVen 26 Jan - 22:03

Son sourire.
Pourquoi tu commencerais pas par son sourire ?

Au-delà de toutes les conneries qu'elle vient de balancer ( et que tu n'avais probablement pas envie d'entendre ; surtout la partie où elle mélange daddy et femme de prison ) et qui t'ont fait réellement douter de ta présence ici ; elle t'avait manqué, putain.

Cinq mois d'enfermement ; fort heureusement interrompus par l'avocate des Blackened, et tout autant d'inquiétude pour toi.
( Depuis quand continues-tu de t'inquiéter pour elle à t'en rendre malade, Kate ? Te précipiter à la première occasion chez elle, pour vérifier, voir si elle est toujours entière ; si elle a supporté ces jours d'isolation choisis par volonté de sauver le cul des BB qui l'ont aidée à orchestrer la manigance. Ta psychologue a balancé un truc du genre syndrome du sauveur ; mais toi, élevée en petite BB par maman, t'es à peu près certaine que les trois quarts des filles auraient fait pareil qu'elle.
Elle s'est juste sentie responsable ; et elle en a payé les frais pour que les autres soient tranquilles.
[ Et pour que toi, tu t'inquiètes. ] )

Figées.
Voilà ; figées toutes les deux.

Après tout, c'était peut-être une idée de merde ; de te pointer là comme si de rien n'était.
( T'aurais pas pu y penser ; quand tu l'as plaquée, que c'était pas hyper opportun de continuer à faire comme si tu t'inquiétais pour elle à chauqe fois qu'il se passait un putain de truc dans sa vie. )
Allez, une pièce de plus pour le petit cochon. C'est Love qui va être ravie.

Bras croisés, appuyée contre le chambranle de la porte ; t'es à la limite de devoir choisir entre la planter là et lancer un truc hyper sarcastique ( mais c'est beaucoup moins ton genre ). Une espèce de position de nonchalance qui ne te va pas du tout, alors que vous continuez de vous fixer ; sans connaître trop la posture à adopter.

C'est vrai, on dirait que t'as repris du muscle lancé avec une volonté d'avoir l'air amusée, qui se transforme plutôt en sarcasme un peu loupé. De toute évidence, tu comptais lui faire remarquer que tu avais parfaitement entendu ce qu'elle venait de dire, et que même si tu décides de ne prendre en compte que la moitié des informations ; ça ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde.  J'pensais que c'était Tara… Ca aurait pu, j'ai entendu dire qu'elle avait remué ciel et terre pendant ton absence.

( Pas comme toi ; mais c'est différent.
Différent parce que là où Emily et Tara sont de pures et complètes amies ;
votre relation n'a jamais été qu'une putain d'amitié ratée. )

Vous avez l'air penaudes ; l'une face à l'autre. Tu sais pas trop quoi dire de plus, en réalité. Tu n'avais meme pas répété de discours sur l'immaturité de son comportement, ni sur l'insécurité qui t'as envahie depuis qu'elle s'est fait clouter derrière les barreaux ; non, en fait, les sentiments c'est pas trop ton truc.
C'est plus le sien, mais de toute évidence ; c'est un peu bouché comme secteur l'instant.
[ Par ta faute, bien sûr. ]

Pas envie de bouger de là. Pas envie d'avancer vers elle. Pas envie de reculer non plus.
Juste... Vous regarder en chiens de fusils. Se dire que, le bon temps comme il était avant n'existe plus ; mais qu'en fait, quelque part, tu continues toujours à t'inquiéter pour elle.
Et bordel ! Qu'est-ce qu'elle peut t'inquiéter.
En plus de foutre complètement le bordel au Carnival.

Je suppose que cinq mois c'est trop court, pour une leçon., la dernière pensée prenant le dessus sur la conversation. Constat assez froid, une fis le souvenir de la prise d'otage et du débarquement du SWAT remonté en mémoire ; un sacré bordel dans lequel elle vous a sciemment fourré. Oh, et puis... j'aimerais être sincèrement désolée que tu n'aies pas trouvé de joli cul à qui faire lécher tes bottes pour fêter ton succès. Quelques bagarres, ça a dû seulement te mettre en appétit.

Allez, c'est bon ; tu te barres.
C'était une erreur, voilà tout.
Un j'aurais pas du venir pas prononcé ; mais qui sonne tout comme maintenant que tu as balancé ce que tu penses vraiment de l'accueil - bien que non adressé à toi - que tu viens de recevoir.

Tourner les talons ; sans regarder en arrière. Quelque chose de complètement facile et qui te ferait complètement oublier que tu es venue pour avoir des comptes et... surtout t'assurer qu'elle aille bien. Putain ! Mais c'est quoi ces petites voix qui te soufflent le contraire de ce que tu es venue faire.
Tu détestes avoir des sentiments ;
et tu détestes encore plus lorsqu'ils se rapportent à elle.

Le regard noir qui transpose ta bataille intérieure ; et tes bras qui se croisent d'autant plus alors que tu te fermes en comprenant que ton putain de cerveau a décidé de ne pas tourner les talons alors que t'es en train de lui demander de le faire.
Non, mais il veut quoi lui ? Tu rêves de faire cesser le truc qui tambourine dans ta poitrine, et t'as la certitude que ça disparaîtra dès que tu auras pris la poudre d'escampette.

Sauf que ça marche pas.

Eh merde balancé alors que tu t'approches pour saisir Emily par le col ; la décollant juste assez du sol pour que ses pieds glissent et la fassent tanguer ; posant tes lèvres sur les siennes comme si ta vie en dépendait.
Putain de merde, voilà ce que tu voulais absolument pas faire.
Et te retirer au bout de quelques secondes de cette putain d'extase au goût amer des années passées ; avant de lui coller une gifle et de, cette fois, faire vraiment demi-tour pour repasser la porte de l'appartement.

J'ai eu ma dose lancé depuis le chambranle de la porte.


___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Avatar : Ash / Signa : Awona
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad & Athena
◭ MESSAGES : 146

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptySam 17 Fév - 16:16

Where do I begin ?
Fin mai 2023


Un moment de flottement vous dites ? Oh non, c'est pire que ça encore. On est là, toutes les deux, à se fixer sans oser bouger et à attendre on ne sait quoi de la part de l'autre. En même temps, vu le tas de conneries que j'ai pu sortir en quelques secondes seulement en pensant m'adresser à Tara… Et bien sûr, Kate trouve le moyen de me faire bien comprendre qu'elle a parfaitement tout entendu et tout enregistré. Et si une partie de moi ne peut s'empêcher de me demander ce que ça peut bien faire, vu la façon dont ça s'est terminé entre elle et moi, une autre, plus bruyante, ne cesse de gueuler un "fais chier !"… Lui faire remarquer que je pensais m'adresser à Tara et absolument pas à elle ? C'est fait. Et elle ne tarde pas à me répondre sur la manière dont ma bras droit et amie s'est démenée pendant mon absence.

- Ouais, Holly m'en a parlé un peu…

Marmonne-je sans trop savoir moi-même si je le dis plus pour moi ou pour elle. De toute façon, je me doute bien qu'elle s'en fout complètement de ce que Holly a pu me raconter ou non sur le trajet pour me ramener à Van Nuys. J'en suis à me demander ce que je dois faire ou dire, si je dois lâcher ce que j'ai en mains ou pas… Bref, je suis complètement perdue par cette visite surprise de Kate, que je ne pensais absolument pas voir sur le pas de ma porte, surtout aujourd'hui. Surtout ce qu'il s'est passé juste avant que je me rende aux flics. Et que je "disparaisse" pendant cinq putains de mois en taule mais ça, c'est une autre histoire.

Une autre histoire que Kate semble pourtant vouloir aborder vu ce qu'elle me sort déjà, en me parlant de leçon. Si je serre les dents et détourne le regard pour me retenir de ne pas lui rentrer dedans - verbalement bien sûr -, je sais qu'elle me connait suffisamment pour comprendre qu'en vrai, j'en ai des choses à dire sur ce sujet. Et qu'elle me connaisse autant, c'est peut-être bien ça le problème. Parce qu'elle sait exactement où appuyer pour faire mal, comme elle vient de le faire là, en sous-entendant presque que j'en ai eu rien à foutre de mettre en danger tout le monde dans le quartier avec cette affaire Ullman. Mais sa deuxième phrase, son autre sous-entendu à peine voilé ?

- T'es sérieuse là ?

Crache-je presque en tournant de nouveau mon regard - noir évidemment, et je ne parle pas que de la couleur de mes iris - sur elle. Non mais vraiment ? Elle croit que je suis partie 5 mois en vacances ou pour chercher à flirter avec je ne sais qui ? Je la connais suffisamment moi aussi pour comprendre qu'elle a mal pris ma blague qui, de base, n'était même pas pour elle mais pour Tara. Parce que oui, je sais que ma bras droit m'aurait emmerdé avec ce genre de trucs donc j'ai voulu lui couper l'herbe sous les pieds, mais Kate… Et puis qu'est-ce que ça peut bien lui foutre en plus que je refasse ma vie sentimentale ou non ? C'est elle qui m'a jeté comme une merde, pas l'inverse ! Alors cette attaque gratuite, oui ça me soule suffisamment pour que je commence à pas être loin de péter un plomb contre elle. Elle cherche aussi et elle doit bien le savoir !

Mais je n'ai pas vraiment le temps de rajouter quoi que ce soit ou faire quoi que ce soit qu'elle me prend de nouveau de court. En jurant, et pas son habituel "putain", avant de s'avancer soudainement vers moi. Je ne sais pas trop pourquoi mais je me prépare soudainement à m'en prendre une. Gratos elle aussi et totalement injustifiée de mon point de vue si c'est à cause de ma blague à la con sur mes relations - ou plutôt mes non-relations - en prison comme elle me l'a déjà reproché à l'oral. Mais ce n'est pas une baffe qui arrive, c'est un baiser sorti de nulle part et qui me prend encore plus au dépourvu. Je… Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Et… Hein ? Je n'ai même pas le temps de réagir, de me remettre de cette putain de surprise ou même de profiter ne serait-ce qu'un quart de seconde de cette sensation qui m'avait manqué sans que je réalise - ou parce que je préférais rester dans le déni - que finalement, elle arrive cette saloperie de baffe… What the fuck ? Et là encore, je n'ai pas le temps de savoir comment réagir à cet enchainement complètement lunaire que Kate continue à faire son show en me lâchant qu'elle a eu sa dose et en tournant les talons pour se tirer.

- T'es sérieuse là ?!

Ouais, je sais, je me répète. Mais déjà, je n’ai pas eu de réelle réponse à ma première question et en plus, cette fois, je gueule. Mais bordel, j'ai des raisons de le faire, non ? Et cette fois, je réagis, je me bouge un peu. En balançant presque ce que j'avais dans les mains jusqu'à maintenant par terre, là où je les ai récupérés juste avant l'arrivée de Kate chez moi, avant de me précipiter à la suite de Kate. Il ne me faut que trois ou quatre enjambées pour n'avoir plus qu'à tendre le bras et l'attraper au niveau de son poignet. Chose que je fais bien sur tout en me stoppant nette et l'obliger à faire de même. Inutile de faire comme si aucune de nous deux ignorait que je suis celle à avoir le plus de force de nous deux. Et de loin même et ce, même avant mon petit séjour en taule où j'ai "repris" du muscle comme elle l'a dit elle-même tout à l'heure. Donc oui, je la stoppe assez facilement et utilise même l'élan de nos mouvements à toutes les deux pour la tirer vers moi avant de la pousser contre le mur juste à côté de la porte. Et pour m'assurer de lui bloquer vraiment toute possibilité de fuite, je ne mets qu'une demi-seconde pour me poster devant elle, son poignet toujours emprisonné dans ma main. Poignet que je finis aussi par plaquer contre le mur, plus ou moins au même niveau que son épaule.

- C'est quoi ton putain de problème au juste ? Tu viens me faire ton petit numéro de… De je sais même pas quoi, blasée de la vie ou du fait que je puisse encore respirer, tu pètes une pile et tu m'embrasses, tu me fous une gifle direct après alors que j'ai rien demandé et c'est toi qui as ta dose ? Mais sérieux Kate, tu te fous de la gueule de qui là ?

Parce que moi je n’en ai pas ma dose de son comportement complètement chaotique et incompréhensible ? Sans même parler de sa manière et toujours et continuellement prendre la fuite, d'une manière ou d'une autre, dès que quelque chose ne lui va pas. Non, sincèrement, si une de nous deux doit avoir sa dose de l'autre ici, je pense que je peux dire sans honte que c'est bien moi. Même si ouais, je conçois parfaitement qu'elle ait les nerfs que ce soit le Carnival qui ait fait les frais de mes conneries avec les autres concernant Ullman. Mais merde, elle pense vraiment que je savais que Gallagher et ses connards allaient réagir de cette façon ?


___________

— Fighter
Brave as an Amazon. Proud as a Valkyrie. Protective as a Cerberus. Loyal as a Blackened Beauty.
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 88

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyLun 19 Fév - 22:24

Complètement traquée ;
Ces putains d'émotions que tu détestes et qui te rendent la vie insuportable.
Fabriquée pour fonctionner comme un automate, dénuée de sentiments et du sang froid dans les veines ; le coeur à l'abandon enfermé dans une coquille de cristal ; l'esprit minutieusement entretenu pour que chaque pensée soit rangée dans la bonne case et soit conservée à des fins utiles et non émotionnels.
C'est ça que tu devrais ressentir.
Pas ce boui-boui émotionnel qui te fais perdre les pédales ; perdre ton sang-froid et complètement pêter les plombs dès que tu te retrouves face à quelqu'un à qui tu es bien trop liée affectivement : Mickaëla, Elijah ou Emily.

Pas fantômes à peine esquissés dans le couloir ;
Une prise brutale au niveau du poignet alors que résonnent encore ses mots T'es sérieuse là ? par deux fois répétés.

Ton myocarde qui fait une embardée tant la surprise déforme tes traits, te courbe l'échine jusqu'à darder sur elle un regard noir alors qu'elle te retourne contre elle, t'ayant tirée de sa forte bien supérieure à la tienne puis envoyée valser comme une vulgaire poupée contre le mur.

( Tu détestes ces putains de réactions inhabituelles que ton corps te fait éprouver. )

Vos deux corps en face-à-face alors qu'elle tient ton poignet au niveau de ton épaule ; comme une crise de colère de deux adolescentes qui se cherchent ; coincées entre deux émotions si vives qu'elles n'arrivent à faire la part des choses entre la haine et l'attirance. Chiens de fusils au regard aigri, fatigué peut-être, voire mal à l'aise.
( T'es dépassée par ta propre comédie ; mauvaise actrice d'une pièce de théâtre en saga bien trop jouée et rejouée, dont le public s'est complètement lassé. )

&& Du vrai ; du vrai dans ce qu'elle dit.
Un nid de vérité que tu reconnais comme vécu, alors que tu n'arrives pourtant pas à relacher ta garde, à quitter cette posture défensive et à arrêter de transformer la peine en haine.
C'est quoi ton putain de problème ? auquel tu souhaiterais répondre par un haussement d'épaules boudeur, affligé ; parce que tu n'as pas vraiment de raison de pêter un plomb, que c'est juste ton putain d'esprit jaloux et conflictuel qui n'a pas supporté d'être reléguée au second plan alors même que tu t'es toi-même évincée de sa vie ; et qui n'a pas supporté qu'en plus de foutre le putain de bordel au Carnival, Emily ait passé ces 5 derniers mois derrière des putains de barreaux.

Le silence de la stupeur qui s'étend ;
Ton esprit toujours bloqué entre la haine et la jalousie, l'envie de se défaire avec hargne de cette tension, de cette placarde forcée sur ton corps.
Pas de réaction saine d'esprit qui n'arrive à remonter le fil de tes pensées.

[ Qu'est-ce que j'ai fais ?
Les questions sans réponses. ]
Et Emily qui en attend surêment une.

Sourcils froncés, l'impression que c'est un prêté pour un rendu et que tu ramasses vraiment tes conneries.
C'est vrai que niveau morale, tu es un parfait exemple d'innocence balancé dans un parfait mouvement des épaules ressemblant à un croisement de bras avorté.

Le choix de la colère, donc. Pas des excuses.

Mon problème, Emily ? Tu parles vraiment de mon problème à moi ? J'essaie juste d'imiter ton parfait rôle de la petite déglingée qui fout tout en l'air sur son passage et qui fait un grand sourire et de bonnes blagues lorsqu'elle sort enfin de taule pour que tout le monde l'acclame.

C'était une putain d'erreur, voilà tout.
Comme d'hab, quand ça te concernes de toute façon.


Un tu fais toujours tout foirer manqué ; le regard fuyant alors que tu tournes la tête sur le côté pour bien faire mine de l'ignorer. Des mots qui dépassent sans aucun doute les réels maux ; mais dont tu te garderais bien de faire le moindre commentaire, les derniers moments passés avec Emilie ayant parfaitement réussit à te mettre encore plus en rogne que d'ordinaire contre elle.

( && Pourtant, tu es là ; chaque fois, tu reviens comme un chien à la niche en te jettant vers elle au moindre problème ; pour la rejeter toujours plus. Comme si ce n'était pas déjà aussi difficile et que tu ne souffrais pas sufisamment de ton propre rejet - sans oublier sa douleur à elle, bien que tu n'en aie qu'une vague idée.
Te jettant à corps perdu pour de la colère, de la jalousie et de la tristesse que tu détestes ressentir, des émotions qui ne sont jamais aussi fortes qu'avec elle. )

Si tu veux tout savoir, je suis même pas désolée pour toi.
Tout était mérité.



___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Avatar : Ash / Signa : Awona
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad & Athena
◭ MESSAGES : 146

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyMar 20 Fév - 16:54

Where do I begin ?
Fin mai 2023


Le silence pour seule réponse à mes questions, c’est tout ce à quoi j’ai le droit. Même si d’un côté, j’y suis presque habituée avec Kate tant les non-dits sont nombreux entre nous, les problèmes de communications et de compréhensions plus nombreux encore. Et aujourd’hui ne semble pas faire exception à la règle, mais est-ce vraiment surprenant ? Pourtant, malgré ça, malgré notre incapacité l’une comme l’autre à nous exprimer correctement en présence de l’autre, je n’ai pas le moindre mal à voir qu’elle semble déstabilisée. Par quoi, ça je n’en sais rien. Le fait que je me rebelle sans doute, que je la retienne ici, ainsi, alors qu’elle n’a l’air d’avoir qu’une envie, et la même depuis 4 ans dès que je suis dans les parages : fuir.

Mais elle se reprend finalement, son regard noir posé sur moi et ses sourcils froncés de colère ne laissant aucun doute là-dessus. Juste avant que les nouveaux reproches et les accusations gratuites ne reprennent. Me voilà donc de nouveau à serrer les mâchoires et à détourner le regard en soupirant, prenant sur moi pour ne pas finir par frapper quelque chose pour évacuer toute cette frustration et cette rage qu’elle fait monter en moi si facilement. Non, décidément, elle sait exactement où taper quand ça me concerne… Bien qu’à défaut de balancer mon poing dans le mur derrière elle, je resserre mon emprise sur son poignet sans vraiment y faire attention. Tout comme je semble totalement ignorer sa vaine tentative pour se dégager de là ou pour faire mine de vouloir le faire en tout cas, avec son petit mouvement d’épaule.

Et le paroxysme arrive, alors qu’elle me balance que tout était mérité concernant les cinq derniers mois que je viens de vivre. Une phrase qui me fait braquer de nouveau mon regard sur elle, noir, froid, assassin. Et si distant en même temps. De toute façon, c’est exactement ce qu’elle veut non ? D’amantes à ennemies, sans même que je n’ai le droit à la moindre explication potable sur ce changement soudain entre nous, sans même que je n’ai mon mot à dire. Si je garde le silence, ne lui donnant même pas le plaisir de lui répondre à ce sujet, il y a pourtant tant de chose que j’aimerais lui hurler… Qu’elle ne m’apprend absolument rien, qu’elle m’a presque habitué à pire que ça comme remarque acide, qu’il y au contraire une chose qui n’était pas mérité, ma libération. Que si c’était à refaire, je le referais sans hésiter, que tout ce que je voulais faire, c’était les protéger, toutes autant qu’elles sont, que mon seul regret dans cette histoire est ce qu’il s’est passé au Carnival en réponse à mes actes avec Ullman. Que je suis fatiguée d’avoir constamment à me battre contre elle sans connaître la véritable raison de notre guerre, que si elle n’était pas contente, si c’était vraiment une erreur, elle n’avait effectivement pas qu’à venir ici, chez moi, après tout ce temps… Que je ne suis pas son putain de punching-ball qu’elle peut venir voir à la moindre contrariété pour m’en foutre plein la gueule et repartir une fois qu’elle se sent mieux… Mais à la place, je finis par la relâcher et par faire deux pas en arrière, même si mon regard reste fixé sur elle.

- Vas-y. Fuis encore si tu veux. De toute façon, c’est devenu ta spécialité quand ça me concerne, non ?

Lances-je déjà en me montrant acide à mon tour, et en lui indiquant même la sortie de mon appartement d’un geste de la main. Et pour le coup, je m’étonne presque à réussir à rester aussi calme dans mon ton et mes gestes alors que j’ai l’impression qu’une véritable tempête se déchaîne dans ma tête. Même si je me connais trop bien pour savoir que cela ne va sans doute pas durer très longtemps et que je ne vais pas tarder à monter dans les tours. Mon tempérament de merde et moi en somme.

- Parce que si je suis celle qui fout tout en l’air, alors bordel de merde, qu’est-ce qu’on devrait dire de toi ?!

Ah bah voilà, qu’est-ce que je disais ? Je commence déjà à perdre mon calme et à monter en pression. Mais il faut dire aussi qu’elle m’a clairement tendu le bâton pour se faire battre sur ce terrain-là. A moins qu’à ce sujet aussi, elle préfère rester dans ce déni qui lui est si cher ?... Ouais, bon, là, c’est moi qui ferais mieux de me taire vu que je ne suis pas mieux niveau déni sur certains autres sujets. Mais reste que pour le coup, bordel, ouais, elle l’a bien cherché ! Et le souci maintenant, ça va être de réussir à m’arrêter et à me calmer.

- Holly avait raison au final. Tu es bien trop chaotique pour espérer quoi que ce soit de ta part. Mais normal quand on voit ce que devient tout ce que tu touches.

Enchaîne-je déjà, histoire de continuer sur ma lancée, et en y mêlant maintenant ma mère adoptive. Même si en réalité, elle a quand même donné des nuances à ce côté chaotique de Kate que je viens de lui balancer dans la gueule, le réservant uniquement à sa vie privée et n’ayant rien à lui reprocher par rapport à son travail ou son implication parmi les Blackened, au contraire même. Mais vu mon état d’agacement - pour ne pas dire de colère à ce niveau - vous croyez vraiment que j’ai envie de faire une différence ou de poser une thèse là-dessus ? Non, je préfère de loin opter pour la même méthode que Kate : chercher à blesser pour cacher mes propres blessures. Bordel, je déteste la femme qu’elle me fait devenir dans ce genre de situation ! Et comme si cette réalisation suffisait pour faire un électrochoc dans mon crâne, voilà que je soupire de nouveau, mais en évacuant en même temps toute ma colère envers elle et envers cette putain de situation.

- Tu sais où me trouver pour m’éviter. Et inversement, étant donné que le simple fait de me voir t’insupporte.

Lâche-je de manière plus calme mais bien plus lasse aussi. Et en me retenant de justesse de ne pas ajouter un commentaire sur le fait que malgré tout, c’est toujours elle qui vient me chercher. A l’armurerie, chez moi… Et après elle ose me balancer à la gueule que c’est moi qui aie un souci ? Non. Non, je ne repartirai pas là-dessus. Ça suffit. J’en ai assez de toute cette histoire, je suis fatiguée de me battre dans le vent et d’essayer d’avoir des explications de la part d’un véritable mur. Quand je pense qu’on ose dire que c’est moi qui suis têtue, froide, cassante et agressive avec les autres… A croire que les gens qui me balancent ça ne connaissent pas la même Kate que moi.


___________

— Fighter
Brave as an Amazon. Proud as a Valkyrie. Protective as a Cerberus. Loyal as a Blackened Beauty.
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 88

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyMer 20 Mar - 15:38

Réponse immédiate, quand tu passes la ligne de front.

La limite.

Les limites.

Celles que vous vous imposez mutuellement depuis des années, celles auxquelles vous n'accordez même pas un regard, celles que vous ne songez jamais vraiment à franchir, jusqu'à ce qu'elle soit franchies bon gré mal gré ; dans un putain de cocktail d'émotions que toi, la mécanicienne du cœur rouillé par excellence, tu détestes atteindre.

&& Le regard noir qui ressemble bien trop au sien, lorsqu'elle suggères que fuir est ta spécialité.
Bien sûr, toi, l'insensible, la parfaite, l'intouchable, tu fuis, tu fuis devant tes responsabilités pour maîtriser le danger, pour ne pas te retrouver hors de ta zone de contrôle, pour t'assurer que, à chacun de tes pas, tu ne feras pas le contraire de ce que tu aurais souhaité, que tu ne feras pas souffrir quiconque dans ton sillage ; là où elle, la tête brûlée, la tueuse, la meneuse, se balance au devant des problèmes comme si sa dose d'adrénaline quotidienne n'était pas suffisante pour qu'elle puisse survivre sans se faire cribler de balle au réveil.

L'attaque qui te fais serrer des dents, quand elle sous-entend que, bien sûr, c'est de ta faute ; que toi tu fous tout en l'air.

T'es une salope, Em balancé sur le qui-vive, alors que le mot chaotique semble beaucoup trop bien choisi pour continuer à rester indifférente ; alors que tu tires sur sa main sèchement pour  la retirer de son emprise, n'ayant de cesse de retenir les soupirs énervés qui menacent au creux de ta gorge.

Encore un silence, alors que tu baisses les yeux vers le sol avec rage.

Oui, peut-être qu'elle t'insupporte.
Oui, peut-être que de respirer le même air qu'elle te fait complètement sortir de tes gonds à partir du moment où tu te rend compte que tu souffres, que tu détestes souffrir et que tu la rend responsable de toute cette souffrance accumulée, parce qu'elle est complètement à côté de la plaque, tout le temps, surtout en ce qui concerne les BB et que tu ne supportes pas d'accorder ton cœur et à ta confiance à quelqu'un d'aussi acharnée et dangereuse - qui se met en danger - alors oui, tu tu te retires toi-même avant de subir ce que tu redoutes tant.
Peut-être.
Et peut-être aussi que c'est mal te protéger.

T'es putain d'hypocrite du même ton indifférent qu'elle emploie lorsqu'elle te congédie presque, et que tu refuses de partir, restant là à quelques millimètres de son emprise alors que les émotions se tassent et que t'essaies de reprendre le contrôle pour bien plus peser tes mots cette fois.

Et me voilà égoïste à tes yeux, très bien. Fort heureusement, mon égoïsme et moi n'avons rien à nous reprocher. Si tu penses qu'éviter aux autres de pâtir de mes convictions c'est de l'orgueil, soit. Il n'y a rien qui me fasse plus plaisir que de te voir t'en donner à cœur joie de foutre ta putain de vie à l'équilibre entre le cercueil et le destin chaque fois que tu prends une décision, et de ne pas avoir à subir ça chaque jour de ma vie autrement qu'en spectatrice.

Comme si chaque jour de ta vie n'était pas déjà pénible, comme si tu n'avais pas déjà tant à subir qui ne t'obliges pas à te protéger toi-même des autres et de leurs présence émotionnelle depuis que tu as pris la décision de soutenir les actions plus délicates, moins frontales, auprès de Charlie.

Les mots bloqués, comme toujours, l'impression qu'elle ne comprend jamais rien alors que tu exprimes que c'est pour ne pas avoir à subir l'angoisse de la perte, de la trahison que tu te sens poussée vers la sortie, que chaque fois que tu reviens vers elle qui espères quelque chose, un petit rien, qui montrerait qu'elle change de stratégie, qu'elle ne fait plus front au danger et que tu serais sereine, là, à côté d'elle.

Mens-moi. Vas-y. Dis-moi que tu n'as jamais essayé de me retenir parce que tu me pensais égoïste, et pas parce que tu pensais, toi aussi, que c'était mieux pour tout le monde de ne pas persister quand la souffrance aurait été indéniable, insoutenable à l'avenir parce que nous savions toutes les deux que ça ne menait à rien dans ce putain de monde dans lequel on a choisi l'une et l'autre de se battre à notre façon.

Autant souffrir dès le départ, si c'est pour rester entière.
J'ai refusé de devoir recoudre les morceaux une fois qu'ils sont brûlés à vif.



___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Avatar : Ash / Signa : Awona
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad & Athena
◭ MESSAGES : 146

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyMar 26 Mar - 18:53

Where do I begin ?
Fin mai 2023


Bien sûr que je finis par exploser ! Qui ne l’aurait pas fait à ma place, quand quelqu’un qui sait aussi bien que Kate où frapper pour me faire réagir ne cesse de me harceler de piques ? Mais je ne suis même pas sûre de pouvoir dire que mes mots dépassent mes pensées à ce moment-là. Parce qu’il faut bien avouer que tout m’a l’air de ressembler à un énorme chaos quand ça concerne la propriétaire du Carnival. Et l’avis de Holly, ma mère adoptive et mentore, sur la question n’aide pas non plus, soyons parfaitement honnête. Et l'insulte qui claque à mon attention, une réaction de sa part qui me fait penser qu'elle n'a rien d'autres à me répondre, que j'ai réussi à toucher un point sensible. Loin de m'en vouloir, pour une fois que c'est cette situation qui arrive et pas l'inverse, j'en viens même à relever légèrement le menton. Mâchoire serrée, pas un mot comme réponse, je reste quand même un peu dans la provocation avec ma tête relevée de cette manière. D'autant plus que je la connais, je sais qu'elle ne va pas s'arrêter là. Alors à quoi bon perdre mon temps à lui répondre ? Elle ne tarde pas à me donner raison d'ailleurs, reprenant déjà la parole pour me balancer un nouveau reproche, celui d'être hypocrite cette fois.

- Et c'est toi qui me dit ça ?

Ne puis-je m'empêcher de laisser échapper, presque dans un léger ricanement pour le coup tant cela me semble des plus hypocrites justement. Même si elle ne semble pas m'entendre, ou préfère simplement m'ignorer, alors qu'elle enchaîne déjà pour me livrer une véritable tirade qui me fait presque lever les yeux au ciel pour ce coup. Je retiens difficilement un soupir alors que je croise les bras au niveau de mon torse. Et à défaut de se lever vers le plafond, mon regard se fixe sur le sol, mes bras toujours croisés autour de mes côtes pendant qu'elle continue de parler. Pas de réponse de ma part là encore. Pas parce que je n'en ai pas mais parce que j'ai l'impression que le disque est rayé. Le sien comme le mien. A quoi bon répéter encore une énième fois ce que je lui disais déjà il y a quatre ans ? Ce que j'ai continué à lui répondre alors qu'elle continuait de me reprocher encore et encore et encore la même chose, à savoir faire mon travail au sein des Blackened Beauty ?

Le ton change de son côté, mais les reproches restent de mise, alors qu’elle commence presque à me défier de lui mentir. Sur un sujet où elle a tout faux, que ce soit pour ce qu’elle croit vrai ou ce qu’elle s’attend à m’entendre mentir comme elle le dit si bien et qui me fait simplement soupirer en même temps que je relève mon regard sur elle. Je la laisse finir pourtant, même si je dois ronger mon frein pour ça, même si je sens une certaine frustration montée en moi. Mais qui disparaît presque immédiatement au moment même où je peux enfin prononcer le premier mot de ma réponse, comme si lui seul suffisait à l’évacuer d’un coup, cette frustration en question.

- Non… Si je ne t'ai pas retenue, c'est parce que je sais très bien ce que cela fait de l'être quand on ne veut pas rester…

Ma contrariété s’est totalement évanouie pour le coup et c’est presque même à mi-voix que je lui réponds. De toutes les personnes de mon entourage, s’il y avait bien une personne en dehors de Holly qui aurait pu comprendre ça seule, c’était bien elle à mes yeux… Mais il fallait croire que non. Lui expliquer alors que je n’avais pas forcément envie de lui faire vivre le même enfer que j’avais pu connaître plus jeune ? Que je n’avais pas envie de l’obliger à se salir les mains pour obtenir sa liberté, que ce soit avec mon sang ou celui de n’importe qui d’autre ? Je pourrais, c’est vrai. Je pourrais lui dire clairement que je n’avais pas la moindre envie de la faire devenir une tueuse quand elle semble avoir déjà du mal à vivre avec l’idée que j’en sois une. Que cela semblait bien plus simple et plus sain aussi à mes yeux de juste la laisser partir si elle ne voulait pas rester. Mais là… Là, je crois qu’en fait, je suis juste déçue de réaliser qu’elle ne l’a pas du tout compris comme ça. Qu’elle n’a rien compris du tout en fait alors que, ouais, comme je disais, de tout mon entourage exceptée la femme m’ayant recueilli après que j’ai obtenu la mienne, de liberté, il me semblait évident que Kate serait celle qui le comprendrait seule et tout de suite. Sans que je n’ai besoin de le dire, de l’expliquer ou même de le justifier.

Alors à la place, je soupire une nouvelle fois. Tout en détournant le regard l’espace d’un instant, pour m’accorder ces quelques secondes avant d’essayer de retrouver vraiment ma hargne habituelle, ma flamme combattante qu’elle a visiblement soufflé d’un seul coup avec sa tirade. Enfin, plutôt avec le fait qu’elle me révèle ne m’avoir jamais vraiment compris au final, contrairement à ce que je pensais mais qu’importe. Le résultat reste le même, je semble avoir été totalement sciée pour le coup et incapable de m’en remettre tout de de suite.

- Pense ce que tu veux Kate… J'en ai marre de me battre contre toi juste parce que je fais mon putain de boulot.

Ou même de me battre contre toi tout contre ai-je presque envie d’ajouter, dans un soupir, alors que mon regard se pose sur elle le temps de ma première phrase. Avant de se détourner de nouveau assez vite au milieu de ma deuxième phrase pour se reposer sur le reste de bordel qu’il reste dans mon appartement. Parce qu’avec tout ça, j’en ai presque oublié tout ce qu’il me reste encore à ranger physiquement chez moi et pas juste dans ma tête.

- Maintenant, si tu le permets, j’aimerais pouvoir ranger un peu mon appart, après une visite des flics qui date de 5 mois.

Lance-je d’un ton presque cynique alors que je me retiens encore un peu de lui dire que si elle veut rester, autant qu’elle se rende utile en m’aidant à le faire plutôt qu’à m’en mettre plein la gueule. La tempête entre nous semble s’être légèrement calmée - vu que j’ai presque comme abandonné dans un sens - alors autant éviter de la relancer. Parce que je ne sais que trop bien qu’elle le ferait si je lui en donne l’occasion. Bordel, tu parles d’une sortie de prison calme. J’en viendrais presque à regretter le chaos qu’il y avait là-bas aussi mais que je savais être omniprésent.


___________

— Fighter
Brave as an Amazon. Proud as a Valkyrie. Protective as a Cerberus. Loyal as a Blackened Beauty.
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 88

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? EmptyVen 12 Avr - 8:21

Tombée un peu bas, quand tu balances l’insulte.
Tu le sais, si bien que tes yeux dévient naturellement vers le sol.
La traite d’hypocrite, à la suite, quand tu as réussi à calmer tes ardeurs et remettre des mots plus censés que des insultes entre tes lèvres. son ironie qui transperce immédiatement, te rappelant sans vergogne que des deux, t’es sans doute la plus hypocrite.
Oui, et alors ?
Oui, et il n’y a toujours qu’elle pour te le rappeler, parce qu’il n’y a sans aucun doute qu’avec elle que tu peux te permettre d’être cette Kate là, qu’il n’y a qu’avec elle que tu perds autant le contrôle.

& Il n’y a qu’elle qui peut aussi facilement te faire dire des saloperies alors qu’elle a à peine ouvert la bouche pour parler, qu’il n’y a que de l’air expié qui sort entre ses lèvres, en écho à ce que tu te retiens de balancer toi aussi. T’en voudrais fortement d’en rester là, et quand tu finis, tu attends une vraie réaction de sa part, qui ne vient pas.

Se contente de soupirer, voilà. Elle te donne rien de plus alors qu’elle soupire juste à chaque fois qu’elle amorce la moindre phrase, le moindre mot et qu’elle pose ses yeux sur toi. Elle ne cesse de soupirer, de te montrer qu’elle n’a plus envie de continuer et qu’elle a plus urgent à faire qu’à relâcher cette putain de tension que tu sais qu’elle ne montrera pas ; même après cinq mois passés à l’isolement.

& Ses mots, qui croisent des choses que tu connais si bien ; que tu sais qu’elle choisis en piochant dans le tas de la vérité sans même essayer de te mentir encore une fois ; parce que quand on l’a vécu, quand on la vu, on le sait.
& Toi qui jubile, qui voudrait être retenue, désirée quand même ; d’avoir l’impression qu’elle a manqué le coche en n’essayant jamais de te demander de rester, en te laissant partir, la laisser tomber pour des conneries ; alors que t’as l’impression qu’elle mélange tout, qu’elle ne fait pas la part des choses, qu’elle laisse ses réactions primaires prendre le dessus quand tu aurais aimé… Putain, même toi Kate, tu saispas ce que t’aurais aimé.

L’envie de lui dire que ça n’a rien de comparable, que ce n’est qu’une peur irrationnelle qu’elle applique à tout autre chose. Mais te retiens, pour ne pas lui donner matière à tout envoyer pêter encore une fois, parce que tu n’as pas besoin qu’elle te rappelle qu’il n’y a pas vraiment de coeur dans ta cage thoracique ; et que si tes sentiments sont aussi blindés, c’est que c’est ton moyen de survie.
Tu ne vois donc pas… avorté pour ne pas lui dire qu’elle mélange tout, que ce n’est pas de ça qu’il s’agit, que tu n’es pas quelqu’un à retenir contre son gré mais quelqu’un à qui montrer ce qu’elle manque, ce qu’elle pourrait manquer ou le mal qu’elle a causé ; mais le refus d’aller plus loin quand le sujet te paraît si houleux.

Le début de ton silence qui doit être interprété comme une capitulation, alors que cette fois elle te balance un pense ce que tu veux qui te fait d’autant plus crisper le visage et serrer les dents.

...Juste parce que je fais mon putain de boulot, voilà, c’est dit, encore une fois. La même rengaine, encore et encore, la même chose qui tourne en boucle entre-vous. & Son soupir, inlassable réaction qui transperse sa lassitude de vos disputes qui te hérisses le poil, te fais douté de l’intérêt que vous avez à vous battre constamment sur les mêmes sujets. Putain de bordel de merde, se rendra-t-elle un jour compte que tu détests ça ?
Que tu aimerais que ce soit plus… vivant ?
Que sa lassitude te fatigue tout autant, que tu urais aimé… aimé quoi, au juste ? Qu’elle te retienne, elle te l’a répété, elle ne veut pas te retenir contre ton gré.

Soit, c’est ton moment maintenant. Tu as dis ce que tu avais à dire, très bien, maintenant tu dégages.

Tu… laisses même pas ta phrase se finir, serres les dents aec rage alors que tu t’extirpes de sa présence, le regardes encore quelques secondes en te demandant si tu devrais pas essayer de la secouer pour la faire réagir à nouveau ; et abandonnes, laisses tomber quand tu te rappelles que putain de bordel, elle mérite beaucoup mieux que ça ; mieux que tes putain de caprices de gamine, mieux que tes émotions que t’es incapable de gérer comme une adulte quand il s’agit d’elle.

Sauf que t’as jamais envie que ça cesse, aussi difficile que ce soit de te contenir face à elle.
Sans dispute, t’as plus rien de vous, plus rien du tout.

Tes talons qui se tournent, et tu quittes la partie déjà abandonnée,
l’impression amère de n’avoir ni victoire ni défaite.

___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Where do i begin ?   Where do i begin ? Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Where do i begin ?
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: 【 We're livin' in a Dirty World 】 :: Van Nyus :: Habitations-