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 Gangs of Downfall

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Tegan Hargreaves
Tegan Hargreaves
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MessageSujet: Gangs of Downfall   Gangs of Downfall EmptyMer 8 Mai - 10:07

Gangs of Downfall


Les ordres de la patronne sont clairs pour tout le monde chez les Sinner's. L'heure est à la reconquête de vos anciens territoires. Enfin, des territoires qu'occupaient les Prayers mais c'est du pareil au même pour beaucoup d'entre vous, toi dans le lot. T'es déjà bien contente que vous ayez autant réinvesti le Watts, ton quartier natal si on peut dire, mais c'est clair que c'est pas suffisant encore. Ton frangin le répète suffisamment comme ça, vous avez laissé trop de temps à vos nouveaux ennemis pour qu'ils se pensent chez eux ces connards. Mais bon, si pour aujourd'hui, tu comptes pas lancer une attaque frontale sur Florence, t'as quand même bien l'intention de faire une petite piqure de rappel aux habitants du quartier. Vous êtes que 4 pour le moment, à sillonner les alentours de l'ancienne zone 33 qu'était votre QG à l'époque des Prayers. Même si un des mecs a l'air de se pisser dessus depuis quasiment le début, sous prétexte que vous êtes plus en territoire allié, bien au contraire même.

- Allez, fais pas ta tafiole. C'est l'dernier, arrête d't'chier d'ssus.

Que tu lui balances, clope au bec et bombe de peinture à la main, alors que vous êtes en train de finir de tagguer le cinquième message sur le mur. Un petit truc sympa avec un joli petit dessin qui rappelle qu'ici, c'est le territoire des Sinner's, par droit de succession - tu crois que c'est ça le mot. Là, pour ce cinquième et dernier dessin comme t'as plus ou moins promis à ton gars, tu leur fais un superbe doigt d'honneur à l'adresse de ces putains de bouffeurs d'escargots qui ont l'air de croire que c'est chez eux maintenant.

Rien de bien méchant quoi. Pas cette fois en tout cas. Mais c'est vrai que ça fait quand même un moment que vous faites une sorte de travail de sape - comme dit Livia et ses mots savants là ! - dans le quartier de Florence. Surtout autour de l'ancienne zone 33, au cas où ces trouducs de French à la con aient pas compris qui vous étiez. Un coup vous traverser le quartier en tirant, et pas toujours en l'air, dans les rues au petit bonheur la chance en restant bien au chaud dans votre caisse. Une autre fois, vous venez tabasser les dealers qui sont pas les vôtres et leur voler la came et le pognon qu'ils ont sur eux. Et d'autres fois, comme là, vous vous contentez de venir faire de la provoc'. Bon, en vrai de vrai, t'aurais préféré venir dans le coin pour la deuxième option : celle de péter des gueules. Mais ça, c'est le genre de truc que tu préfères faire avec ton frangin , pas dispo aujourd'hui parce que devant renforcer encore un peu plus vos positions dans les quartiers que vous avez récemment récupéré. Pas grave, tu te dis que tu le fera une autre fois. C'est pas les occasions qui manquent de vous amuser tous les deux en ce moment. Finalement, c'est cool la reconquête. Bien mieux en tout cas que les mois de misère à panser vos plaies, cachés dans un coin, pendant que les autres crevards se divisaient votre ancien territoire.

Tu viens juste de finir de taguer une belle insulte à destination de ces suceurs de grenouilles quand le plus fébrile de tes gars s'agitent d'un seul coup. La raison ? Tu finis par la comprendre difficilement à travers ses couinements de tarlouze prépubère : ces connards d'adorateurs de fromage qui schlinguent ont envoyé des gars pour vous faire dégager de là. Suffit de voir la bagnole qui vient de se garer un peu plus loin dans un putain de crissement de pneus. Tu sais pas qui est le con derrière le volant mais cet abruti pourrait peut-être presque rivaliser avec toi dans la conduite.

- Et merde !

Que tu lâches en même temps que tu jettes ta clope par terre, en écrasant rapidement le mégot, et que tu lâches aussi ta bombe de peinture. Et presque dans le même mouvement, t'en viens à sortir ton flingue, qui était sagement rangé à l'arrière de ta ceinture jusque-là. Le temps de virer la sécurité et de le charger, tu commences déjà à le lever en direction des connards qui vont pas tarder à sortir de cette bagnole à la con… Même si en voyant l'un des gars qui sort de la caisse, t'as clairement un temps d'arrêt.

- Putain d’bordel d’merde ! C’quoi c’terminator ?!

Balances-tu en voyant ce géant blond à moustache qui semble tout droit sorti du film avec Schwarzenegger. Sérieux, c'est quoi ce genre de type qu'ils ont ces Frenchies à la con ? T'en viens presque à hésiter de tirer pour le coup. Parce que tu sais pas trop comment tu réagirais si la balle rebondissait vraiment sur ce type, le désignant vraiment comme un putain de Terminator de merde.

___________

Can't believe I could not see it all this time. Now I know why my heart wasn't satisfied. Looking back now I know it was always you.
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Malcolm Snyder
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MessageSujet: Re: Gangs of Downfall   Gangs of Downfall EmptyHier à 11:06

Gangs of Downfall @Tegan Hargreaves

On est en voiture en direction de Florence, une ancienne place forte des Prayers.

- T'as compris, pas de mort, pas de gros dégâts, on est juste là pour leur mettre la pression.

Je hoche la tête en le regardant une demi-seconde avant de reporter mon attention sur la route devant nous.
On sait qu'il y a encore des survivants dans ce cartel, mais jusqu'à présent, même s'il y a quelques altercations, tout nous laisse à croire qu'ils se laissent un peu mourir. Enfin, dernièrement, il y a des tentatives de retour. Des tags, des bastons, des dealers de chez nous qui se font blesser, et des dealers de chez eux qui tentent de prendre du terrain.Mais contrairement à eux, on ne va pas rester des semaines et des mois sans réagir. Nous, la réponse est quasiment instantanée. C'est pour ça qu'on est là aujourd'hui, pour leur faire comprendre que c'est trop tard, qu'ils ont perdu. Ils ne sont plus assez nombreux, plus assez forts.

On tourne dans le quartier, à la recherche de quelque chose. Un signe de vie, un signe de tentative de quoi que ce soit de la part du camp adverse, et sur quoi on tombe ? Une petite bande en train de faire des tags. Parfait comme cible. Ils sont quatre, on est seulement trois dans la voiture. Le compte n'est pas bon. Pour être sûr de gagner un combat, il faut être le double, voire le triple, pour minimiser les risques. Mais ils ont une fille et aucun de ces gars ne semble aussi robuste que moi, donc on s'arrête quand même. Surtout qu'on sait qu'une autre voiture nous suit et ne devrait pas tarder à arriver en renfort.

Dès que nous sortons, je vois au moins un flingue sortir et nous viser. Le fait que ce soit une femme qui tienne l'arme me stresse moins. Ce n'est pas que je doute de sa capacité à viser, mais plutôt de sa capacité à tirer ainsi. Ce n'est pas pour rien que dans les unités d'élite, il n'y a jamais de femmes. Outre la force physique qui n'est pas la même, elles n'ont pas non plus cette facilité à tirer sur une cible qui n'a pas attaqué en premier. En protection, elles sont fortes, très fortes. La légitime défense, c'est leur truc, mais attaquer en première dans le but de tuer... non, ce n'est pas dans leurs gènes.

Comme prévu, la deuxième voiture arrive et s'arrête à quelques mètres de là. Des gars en sortent directement avec des Uzi et des MP5, des pistolets mitrailleurs avec une bien plus grande puissance de feu que les flingues que possèdent ceux du cartel devant nous. Nous sommes là pour faire peur, alors bien sûr, nous nous équipons en conséquence pour montrer notre supériorité présumée.

- On joue pas dans la même cour. Baissez vos armes et dégagez de là, et aucun mal ne vous sera fait.… pour l'instant ajoute-t-il à voix basse avec un sourire de connard.

J'ai une arme aussi, mais je préfère ne pas la sortir pour le moment. J'avance vers nos ennemis présumés avec un air déterminé et en réajustant mes gants. Est-ce que j'ai peur de me prendre une balle ? Celui qui vous dit qu'il n'a pas peur est un menteur. Mais l'important, c'est d'avoir l'air de ne pas avoir peur, et en voyant la tête de la femme devant moi, je me dis que ça fonctionne. Je me méfie quand même des gars avec elle. Même si je sais qu'il y a plus de gens de mon côté et qu'au moindre tir sur moi tout le monde se ferait trouer comme des passoires, je ne serais pas le mieux placé dans le dispositif si je continue à m'approcher comme ça.

Je sais que les gars avec moi se déplacent pour avoir les meilleurs angles de tir et éviter tout tir fratricide, mais même si beaucoup arrivent déjà entraînés et que je me sers de mes années dans la Légion pour leur inculquer de bonnes habitudes, on n'est jamais sûrs de rien.


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