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Sydney Selwood
Sydney Selwood
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MessageSujet: 2+2=5 [PV Mickey]   2+2=5 [PV Mickey] EmptyDim 23 Juil - 23:04





❝I swear, I just wanna touch your brain❞
Mickaëla & Syd

C'était une course contre la montre pour Syd. Elle avait moins de 35min pour se préparer et se rendre à l'un des rares événements sociaux qu'elle avait de prévu et anticipait. Une fois sa dernière intervention finie, elle fila dans son bureau. Est-ce qu'elle avait le temps de prendre une douche rapide ? Peut-être ? Syd attrapa son portable et envoya un message.

[J'ai fini pour aujourd'hui et toi ? Toujours bon ?]

Elle fut contente de recevoir rapidement une réponse positive, ce qui malheureusement ne lui laissait pas le temps de prendre une seconde douche aujourd'hui. Elle soupira et ouvrit l'un des tiroirs de son bureau. Plan B. Lingettes nettoyantes. Syd avait toujours une ou deux tenues de rechange dans son bureau. Elle prit le temps de réfléchir à ce qu'elle allait porter. Elle avait le choix entre un jean, basket, avec un sweat-shirt au nom de son université, ce qui en soit été aussi une façon de vanter son éducation à John Hopkins. Ou option 2, une jupe droite, noire, lui arrivant au-dessus des genoux, avec des escarpins et un cardigan de même couleur.

En temps normal elle aurait probablement choisi la première tenue, mais les paroles d'une certaine infirmière lui revenaient en tête. Claudia, la cheffe infirmière, la faisait douter sur sa relation avec le Dr. Mickaëla Anderson qui avait le don de rajouter des sous-entendus dans la moindre phrase. Le côté joueur de Syd l'avait poussé à lui répondre sur le même ton. Au départ Syd ne faisait pas plus attention que ça à leur échanges, entourée de soldats au trait d'esprit parfois semblable durant plus de 10 ans, elle pensait simplement que Mickaëla était similaire. Et puis surtout elle avait assumé que sa collègue était hétéro en plus d'être officiellement mariée... jusqu'au jour où elle se coupa les cheveux. Non pas que sa nouvelle coiffure était "gay", mais ça lui donnait une toute autre allure.

Claudia lui avait par la suite signaler qu'elle était en instance de divorce depuis un moment. Tout avait du sens à présent, c'était pas la première fois que Syd faisait l'objet d'un crush après tout. Après un moment de réflexion, Syd avait décidé de se laisser tenter.

Elle soupira un instant et maudis Claudia. Comme si c'était le moment ou le lieu. Ses paroles avaient changé le regard de Syd sur sa collègue. D'un coté sa raison lui soufflait bien que c'était une mauvaise idée de développer une relation sur son lieu de travail au delà du cadre professionnel nécessaire. Elle avait bien appris durant son service militaire, que ce soit via ses propres relations ou en observants ses collègues et leur drama, que c'était souvent une erreurs.  D'un autre coté... une erreur de plus ou de moins... Sans compter le fait que Syd avait parfois tendance à jouer un peu avec le feu.

Mickaëla n'avait pas semblé être surprise par l'invitation que Syd pensait être assez clair, même si elle avait procédé de façon tout à fait casuelle après l'un de leur échanges. La neurochirurgienne n'avait noté aucune hésitation dans la réponse de sa collègue. Syd était également simplement curieuse de la connaitre un peu plus et savoir ce qu'elle avait dans la tête. Un verre n'engageait à rien.

Elle opta pour la seconde option. De toute façon elle n'avait pas 10 000 choix vu qu'elle avait oublié de prévoir une tenue spécifique et n'avait pas le temps de rentrer se changer. Syd avait toutefois confiance en ses capacités à se rendre un peu plus attrayante avec un maquillage subtile et en laissant tout simplement le premier bouton de son cardigan ouvert. *Nailed it*

Elle enfila un long manteau noir et attrapa son sac. Syd espérait avoir 45min à 1h sans être interrompu par une urgence. Techniquement elle avait finit sa garde, mais dans les fait elle était toujours de garde en cas d'urgence. Étrangement les chirurgiens, surtout de sa spécialité, ne couraient pas les rues. Sur le point de quitter son bureau, elle s'arrêta dans un soupir agacé. Elle avait presque oublié. Elle ouvrit l'un des tiroirs de son bureau. Un simple coffre de sécurité d'une vingtaine de cm y prenait place. Elle tapa rapidement la combinaison sur le clavier et récupéra son arme à feu. Un Sig P365, petit, facile à dissimuler. Elle vérifia qu'aucune balle n'était dans la chambre et que le cran de sûreté était bien engagé. Elle plaça l'arme dans son sac.

Et dire que quand elle avait quitté l'armée, il lui avait fallut un moment pour se réhabituer à ne pas avoir son arme de service attaché à sa cuisse. A présent, il lui fallait un effort pour se souvenir de prendre son arme depuis son retour à Downfall. Pour avoir eut le privilège d'y grandir, elle savait que ce n'était pas le genre de coin où elle souhaitait se balader sans une "assurance". Et ceux même si le bistro où elle avait convenu de rejoindre Mickaëla était à moins de 5min à pied.

Le bar était sobre dans sa décoration sans pour autant avoir l'air délabré. Le serveur l'installa à l'une des tables avec deux banquettes face à face. Le bar était quelques mètres d'elle et la porte d'entrée à l'autre bout de la salle était dans son champs de vision. Portable déjà sur la table au cas ou on avait besoin d'elle, Syd retira son manteau et observa la carte que le serveur s'était précipité de lui ramener. La brune releva le regard lorsque la porte d'entrée s'ouvrit à nouveau. L'objet de sa curiosité était là juste à temps.


© Pando

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Dernière édition par Sydney Selwood le Mer 31 Jan - 22:05, édité 1 fois
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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: 2+2=5 [PV Mickey]   2+2=5 [PV Mickey] EmptyDim 17 Sep - 20:58

Oui.

C’est le seul mot que je réponds au texto que je viens de recevoir. J’aurais peut-être dû en rajouter davantage. Probablement même. Puis on ne sait pas vraiment à laquelle des deux questions je réponds là. Est-ce que j’ai terminé ? Oui (même si on ne termine jamais vraiment quand on porte une blouse blanche, on est d’accord). Est-ce que c’est toujours bon ? Oui aussi. Par la force des choses. J’aurais volontiers passé la soirée avec Love, sauf qu’elle est en mission escorte là. Ce qui implique qu’elle aura déjà déserté l’appart d’ici à ce que je rentre et que la probabilité qu’elle ne rentre pas avant que moi je décampe demain matin est réelle. À quoi bon rentrer du coup ? De si bonne heure surtout. Je n’ai clairement pas envie de jouer la garde-malade après une journée à enchaîner les consultations bidon (oui oui, ça m’arrive de réussir à suivre mon planning d’origine sans interruptions constantes … ça arrive). Et encore moins les babysitteurs. Ce qui risque de me pendre au nez vu que ça fait vingt-trois jours que Ada n’a pas fait de crise (y’a pas à dire, le décompte sur le réfrigérateur ça aide). Du coup, je dois bien dire que ce petit texto tombe à point nommé. Même si j’ai failli zapper le rendez-vous. Pour autant qu’on puisse parler de tel. On va prendre un verre après les heures. C’est ce que font les gens qui bossent ensemble non ? Enfin, au même endroit. Car même si on trifouille toutes les deux dans de la cervelle humaine, on ne peut pas vraiment qualifier nos spécialités d’ensemble. La question, aussi rhétorique soit-elle, mérite débat. Je vous l’accorde là encore ! Ce soir peut-être. Qui sait.

Je commence à ranger mes affaires (à lire : remettre un semblant d’ordre sur un bureau qui transpire la maniaquerie – no comment). Je m’assure que mes notules du jour sont annexées au dossier correspondant. Que toutes les armoires et tous les tiroirs sont fermés à double-tour (non mais j’vous jure, je vais le choper le petit malin qui s’est amusé à tout mélanger la semaine dernière !). Je vérifie six fois, au moins, que rien ne traîne et tout a trouvé son chemin vers mon sac. Gucci cette fois-ci. Non mais il ne faut pas déconner non plus. C’est assurément le seul qui arrive à tenir la cadence dans cette ville. Et, comme il a déjà pu le prouver par le passé, fichtrement efficace en cas d’altercation. Ce qui n’est plus arrivée depuis ma fameuse journée de libre, bousillée par un gamin voleur de téléphone. Preuve en est que Gucci peut être des plus dissuasifs. Pas autant que Bob, mais peu s’en faut. Si seulement les gens savaient … non, il ne vaut mieux pas. Ça ne m’arrangerait en aucun cas que ma pantoufle à quatre pattes révèle sa véritable nature au grand jour. Cette pensée m’arrache un sourire tandis que je termine de glisser mes dernières affaires personnelles dans mon fameux sac badass.
Et de fait … il se met à sonner. Enfin pas il au sens propre, mais bien un truc qu’il a avalé à ma demande.
Je lève les yeux au plafond en inspirant bien fort par le nez pour me contenter de cela et rien de plus, disons, bruyant.
J’aurais vraiment dû lancer les paris.

Je pèse le pour et le contre de décrocher. Je connais ce numéro. Tout le monde dans l’hosto connait ce numéro. Enfin, peut-être pas tout le monde, mais on se comprend. Je jette un œil discret à ma montre, histoire quand même de vérifier l’heure. Je prends sur moi. Ferme les yeux et inspire un grand coup. Puis me redresse comme si de rien n’était et accepte l’appel :

- « Je descends. »

~ . ~

Je suis descendue.
Je n’aurais pas dû.
Ça aussi c’était couru d’avance.
But hey, on ne change pas une équipe qui gagne.
Juste la chemise dans laquelle elle avait réussi à se glisser.

De fait, j’ai dû échanger la mienne contre un vêtement qui traînait aux urgences. À comprendre, un t-shirt qu’une infirmière a bien daigné me prêter après qu’un patient me soit passé dessus. Là encore, no comment.
Le temps de passer ma tête sous l’eau et d’enfiler cet emprunt et j’ai dû presser le pas pour ne pas arriver en retard. Pas que ça ne m’arrive jamais, mais autant éviter. Puis, ce n’est pas comme si j’avais eu envie de traîner aux urgences plus que de raison.

Heureusement le bar est à proximité. Je ralentis d’ailleurs la cadence à une vingtaine de mètres de l’entrée. Histoire de reprendre mon souffle. Et de reprendre un peu de contenance. Boire un truc entre collègues, ce n’est vraiment pas mon truc. Pas difficile me direz-vous, vu que de l’autre côté du mur je n’avais personne avec qui partager mon quotidien. Personne avec qui noyer ma pauvre et triste existence. Ouin ouin ouin. Je me secoue légèrement la tête à cette image du passé tout en passant la fameuse porte d’entrée. Celle-là même qui annonce mon approche d’une petite sonnette pas du tout discrète. Ce n’est d’ailleurs pas dans ce bar qu’on va trouver ça. De la discrétion je parle. Pas qu’on en ait réellement besoin. C’est juste un constat.

Un serveur vient déjà à ma rencontre. Trop tard, j’ai capté le regard de ma consœur et lui fait signe tout en m’avançant en sa direction – niant en live le mec en uniforme qui venait pour m’accueillir. Rien contre toi personnellement chou, mais je n’ai vraiment pas envie de me prendre la tête à te sourire. Ressaies dans dix minutes. Le temps que je compte combien de degrés d’alcool il me faudra pour tenir une soirée de plus.

Je zigzague habillement entre les tables et rejoins rapidement celle réservée à notre attention. Comme c’est attentif. J’espère qu’elle n’attend pas depuis trop longtemps. Il faut dire que j’ai perdu l’heure de vue avec cet encontre dégueulante.

- « Désolée, ce n’était pas le but que tu prennes la poussière à m’attendre. »

Va pour le tutoiement. On se côtoie quasi quotidiennement depuis plusieurs semaines, c’est bon quoi. En dehors des murs de l’hosto on a bien le droit de jarter le titre. Au pire, elle me fait les grands yeux et je comprendrai que je passe la soirée avec le Docteur Selwood.
Je n’attends pas sa réponse que je me glisse hors de mon manteau, dévoilant par la même occasion la tenue improvisée qu’il m’a été donné de porter ce soir. Et avec mes cheveux encore mouillés, je ne vous dis pas le résultat. Heureusement ils sont déjà vachement moins longs qu’il y a quelques semaines de cela. Là encore, je la coupe avant qu’elle ne puisse me balancer quoi que ce soit :

- « Figurez-vous que Thérèse n’est pas moche, elle n’a pas un physique facile… c’est différent. »

Plate comme une planche à repasser, forcément mes formes plus généreuses (tout en étant loin d’être dans l’excès) ressortent dans ce tissu un peu trop moulant à mon goût. Je sens d’ailleurs mon ventre se dévoiler tandis que je passe ma deuxième manche. Non mais c’est vraiment parce que j’avais déjà confirmé par texto sinon c’était foutu. Mais comme je sais ce que ça fait de se prendre un vent …
Bref, m’est avis que ça suffit à lui expliquer le qui, du pourquoi, du comment de cet accoutrement. Elle comprendra.

C’est le moment que choisi ce même serveur (décidemment il est bien insistant celui-là) pour rejoindre notre table, son calepin à la main. Un pti nouveau je présume …

- « Je vais prendre la même chose que la demoiselle. »

Et je m’installe sans lui accorder le moindre regard supplémentaire. J’ai encore besoin d’au moins quelques minutes pour décanter. Ça ira mieux après. Ou pas.

Quand il finit par déguerpir, je pose enfin mon regard sur la chirurgienne assise pil en face de moi. Je tente un semblant de sourire.

- « Je suis plus sympa après le premier verre. Promis. »

Je suis même plus sympa tout court d’habitude.
Mais il n’a pas besoin de savoir quelle est la capacité exacte d’un estomac humain.
Il finira bien par le découvrir par lui-même.
Les risques du métier.

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Sydney Selwood
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MessageSujet: Re: 2+2=5 [PV Mickey]   2+2=5 [PV Mickey] EmptyJeu 1 Fév - 0:00





❝I swear, I just wanna touch your brain❞
Mickaëla & Syd

Sydney regardait le menu d'un air songeur. Elle avait l'impression d'être de retour à l'armée lorsqu'elle était en déploiement, où même lorsqu'elle était de repos elle ne pouvait pas se permettre de boire un verre. Etant bien souvent la seule neurochirurgienne dans le secteur, elle ne pouvait prendre le risque d'être en état d'ébriété et devoir opérer sur un patient "impromptu". Elle soupira. Un verre de tequila ou deux multipliait son charme par 10. Une combinaison souvent fatale pour l'objet de son attention.

Mickaëla fit son entrée. Syd leva la tête juste à temps pour croiser le regard de cette dernière, qui se dirigea directement vers leur table sans prêter attention au pauvre serveur.

-Désolée, ce n’était pas le but que tu prennes la poussière à m’attendre.

-T'inquiète pas, je viens moi-même d'arriver.

-Figurez-vous que Thérèse n’est pas moche, elle n’a pas un physique facile… c’est différent.

Sydney eut un moment d'incompréhension jusqu'à ce que Mickaëla révèle sa tenue.

- Écoutez : de l’extérieur c’est déjà magnifique ! Oh Thérèse ! Une serpillière ! C’est formidable, écoutez, fallait pas… rétorqua Syd avec un sourire charmeur, comprenant que le t-shirt n'était pas le premier choix de Mickaëla. Si ça peux te rassurer, je pense que le pire que j'ai porté c'était un crop top fluo, avec une tête de chèvre et "I <3 snow!" écrit dans la fonte la plus hideuse possible. Fin de ma 1ère garde de nuit en tant qu'interne. On m'a appelé blanche-neige jusqu'à ma seconde année de résidence.

Le "I <3 Snow" était une référence pas très subtile à une fameuse poudre blanche, une substance illégale mais si facilement trouvable chez n'importe quel dealer sérieux.

Le serveur débarqua pour avoir son existence de nouveau à peine reconnue par Mickaëla. Vraiment le pauvre, Syd nota de lui donner un bon pourboire pour ses efforts.

-Ah, pour moi ça sera une bière sans alcool malheureusement, mais je crois que t'as besoin de quelque chose un peu plus fort que ça ? Vodka lime, interrogea-t-elle Mickaëla du regard. Et aussi une portion de frite à partager s'il-vous-plait.

Le serveur confirma la commande et disparu aussitôt. Ça s'était fait au moins. Syd se concentra sur sa collègue.

-Du coup journée compliquée, pour changer ? En vrai c'est quoi la différence entre exercer ici ou de l'autre coté du mur ? Le salaire ? En dehors des cliniques privées, j'ai jamais vraiment connu un hôpital qu'était pas en manque d'effectif...

Evidemment, Syd connaissait la différence entre "manque d'effectif" parce que l'administration veut faire plus d'argent et rester en flux tendu permanent, en jouant la chaise musicale avec des intérimaires. Et "manque d'effectif" on a vraiment pas d'argent, un personnel quasi inexistant et une tente en guise "d’hôpital". Au moins l’hôpital de Downfall avait des murs et de l'électricité. C'était presque un luxe pour elle.

Le serveur fit de nouveau une apparition pour donner leur boissons. Seulement en plus de leur commande, une troisième boisson fut déposée au coté de Sydney. Elle fronça les sourcils.

-J'ai pas commander de cocktail, indiqua-t-elle un sourire polit aux lèvres, pensant qu'il s'agissait d'une simple erreur.

-C'est le gentleman au bout, avec la cravate bleu qui souhaite vous l'offrir, répondit-il en désignant un homme ayant la cinquantaine.

-Vous pouvez le reprendre et lui dire que je gagne suffisamment bien ma vie pour me payer mes propres verres, son sourire plaisant était devenu glacial accompagné d'un regard noir coupa court au bégaiement du serveur. L'espace d'un instant il avait voulu vaillamment tenter d'insister. Il reprit le cocktail rouge avec lui.

Il pensait qu'elle était un peu plus commode que sa collègue, mais changea rapidement d'avis et décida qu'il valait mieux se faire petit avec elles. Sait-on jamais si elles étaient associées au Blackened Beauty. Elles étaient des féministes enragées qui avaient peur de rien après tout. Même la police et les principaux gangs évitaient de trop se frotter à elles.

L'atmosphère s'était un peu tendu. C'était comme un switch chez elle. Dès qu'on essayait de lui imposer quelque chose ses mécanismes de défense s'activaient. En particulier quand c’était des hommes qui souhaitaient la contraindre. Autant dire que l'armée n'avait pas était facile. Un miracle qu'elle n'ait pas eut d'ulcère à force de serrer les dents. Une calamité pour la gent masculine qu'elle n'ait plus vraiment de restrictions militaire.

*Ugh ça a un peu tué l'ambiance tout ça. Vite un truc positif!* Son sourire charmeur fit rapidement un comeback.

-Comment va ton chien sinon ? Ta pantoufle Bob c'est ça ?

Rien de mieux pour changer de sujet que d'impliquer les animaux de compagnie dans la conversation. Syd espérait également voir des photos du chien ! Elle bu une première gorgée de sa triste bière sans alcool.


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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: 2+2=5 [PV Mickey]   2+2=5 [PV Mickey] EmptyJeu 15 Fév - 21:36

Parfait, elle ne prend pas mal le fait que je sois arrivée en retard. Elle prétend même que je ne suis pas la seule dans l’histoire. Impossible pour autant de démêler le faut du vrai. Si ce n’est demander carrément au serveur que je viens de remballer si la demoiselle ci-présente excelle dans le mensonge ou n’a, au contraire, pas peur de cracher la vérité. Mais encore, qui dit qu’il n’a pas reçu un billet en-dessous de la table pour donner la réponse prémâchée ?
Je suis de mauvaise foi ? Oh ça m’arrive. Plus encore quand la journée m’a poussé plus dans une direction que de l’autre. Je vous laisse deviner si ce soir on va plutôt à l’est ou qu’on divague d’ores et déjà vers l’ouest.

Je ne m’en formalise pas (peu importe ce que le paragraphe précédent laisse supposer) et me glisse hors de mon manteau. La phrase bateau qui sort de ma bouche et (quasi) aussitôt complétée par la suite non moins mythique de ce film désormais culte. Du moins l’est-il de l’autre côté du Mur. Du moins l’est-il en VO. Car je vous prie de croire que le doublage à l’américaine ne colle pas nécessairement à toutes les sauces. Mais au vue de l’exactitude de la citation, quelque chose me dit que madame a du goût. Ou pas du tout. C’est selon.

Pour relativiser la situation (et surtout le look de ce t-shirt XXS glissé sur un corps qui en réalité ne fait jamais que du S) j’ai droit à une petite anecdote personnelle. Face à la légèreté de la réplique, et de la conversation en générale, je me laisse inspirer par sa bonne humeur (mais comment fait-elle ?!) et sens un ersatz de sourire s’éprendre de ma bouche.
Tandis que je dépose mon manteau sur une chaise libre, je rajoute un peu du tac-au-tac :

- « Vaut peut-être mieux Blanche-Neige que Tête de Chèvre. »

Amusée par l’image de ce surnom, je m’apprête à prendre place tandis que le serveur revient donc à la charge. Il emporte dans son élan le semblant de sourire qui avait commencé à naître sur mon visage. Du coup, il écope d’une réplique qui ne tolère aucune contestation. Pas qu’il avait la moindre intention dans ce sens, de toute évidence.
J’avoue que je suis un peu déçue quand je découvre le résultat de mon audace. De la bière … hum, je la pensais un peu plus raffinée que cela quand même. Comme quoi, les apparences et les premières impressions. Alors quand elle commande pour moi une vodka lime plutôt qu’un bon verre de vin rouge … ma foi, j’ai envie de dire : un point partout, balle au centre. Ce n’est pas plus mal, ça nous permettra de recommencer à zéro le prochain round.

Le serveur s’empresse de nous (à lire : me) fausser compagnie. Ce n’est pas non plus comme si j’avais été sympa avec lui. Heureusement ce n’est pas un prérequis pour rentrer ici. La neurochirurgienne perce rapidement mon humeur jour. Then again, ce n’était pas non plus si compliqué que ça. Je termine par m’installer tandis qu’un flot de paroles sort de sa bouche. Je vais pour répondre quand les boissons débarquent déjà. Alors soit mon interlocutrice a vraiment beaucoup parlé, soit le garçon de salle a couru. L’un comme l’autre se tiennent. J’espère juste que ce jeune homme n’a pas fait tout ça pour espérer gagner des points à notre table. Désolée petit, ce n’est vraiment pas contre toi ; mais ce n’est pas pour autant que tu vas pouvoir rectifier le tir. Alors contentes-toi juste de … ramener un troisième verre ? Je hausse un sourcil à son intention. En plus ce n’est ni un truc sans alcool, ni un verre de rouge (enfin si, c’est la bonne couleur, en penchant la tête et en plissant les yeux). Sydney prend le relais et fusille limite du regard le pauvre garçon qui a eu le malheur de tirer notre table à la courte paille. J’envisage un instant de le plaindre, mais ce n’est pas dans mes habitudes. Chacun sa m#rde très cher. Un jour tu nous remercieras pour le degré d’expérience que tu auras acquis ce soir.

Il finit par déguerpir avec son cocktail. Sage décision. Qui me fait, je l’avoue, quand même un peu sourire. Pour le camoufler un minimum, j’attrape le verre qui porte mon nom et y trempe mes lèvres. Elle me renvoie mon sourire (ou un sourire tout court, allez savoir) et balance une petite phrase toute lambda. Deux fois rien. Sauf que voilà, ça fait mouche. Et mon amusement s’évapore comme une glace à la vanille au soleil. J’espère vraiment qu’on ne va pas s’échanger nos rictus à longueur de soirée, sinon niveau tension ça promet de jouer aux montagnes russes.

Je prends un instant pour rester silencieuse. Pour jouer avec ma langue dans ma bouche. Touiller avec ma paille dans le verre dont j’observe le contenu. Après quelques secondes (peut-être même une minute, qui sait), je finis par poser mon verre sur la table et renouer le contact visuel. Elle ne pouvait pas savoir. Alors j’inspire posément avant de reprendre comme si de rien n’était. Ou du moins, autant que faire se peut.

- « Ce prénom est censé être dissuasif. Je pense que tu peux en comprendre la raison. »

Et comme pour joindre un petit dessin à ce sous-entendu, je détourne le regard pour le poser sur l’homme à la cravate bleue qui en fait de même (nous regarder je parle). Je soutiens son regard un instant. Le temps qu’il daigne se sentir un tantinet mal à l’aise (ou autre, qui suis-je pour juger hein ?) et je reviens à la conversation principale. Décidant de prendre sur moi et de me détendre un peu. La tension, laissons-là pour ce qu’elle est ce soir.

- « Mais ma pantoufle va bien. Elle se porte même à merveille. Fort probablement affalé dans le canapé à prendre la poussière. »

C’est dur la vie d’un clébard, y’a pas à dire.

- « Et pour en revenir à nos moutons, quitte à rester dans le thème animal : journée pas particulièrement compliquée. Ce serait plutôt le contraire. Barbante à souhait pour finir en beauté aux urgences. Mais tu dois connaître ça. »

Sauf que chez toi c’est probablement davantage sanguin. Moi j’ai droit à un peu de tout et plus si affinités. Surtout les affinités.

- « La tienne ? »

Mais elle n’a pas le temps de répondre que voilà à nouveau notre serveur attitré qui débarque avec une barquette de frites de patates douces (la couleur, ça ne trompe pas) et ... un nouveau cocktail. Rose cette fois-ci. Non mais est-ce qu’il pensait sérieusement que c’était juste une histoire de couleur ? Je vais pour le rencontrer une nouvelle fois du regard quand le serveur pointe vers un autre endroit au bar. Je suis ses indications pour tomber sur un homme du même gabarit et qui lève son verre à notre (ou sa, car je vais finir par me sentir transparente là) attention. Avant même que ma compagne de table n’ait le temps de répliquer (car je sens qu’elle ne va pas se gêner si ça continue), je prends les devants. Sans détacher mon regard du mec qui nous sourit d’un air machiste, je glisse une de mes mains vers Sydney et vient entrelacer mes doigts aux siens. Gros sous-entendu : F*CK OFF. Et pour bien accentuer la fin fond de mes pensées, je le fixe jusqu’à ce qu’il vire rouge et finit par se retourner avant de terminer comme risée de la soirée.

Je reviens ensuite à mon attention première tout en lui rendant la liberté de sa main.

- « Désolée, mais parfois les mots ne suffisent pas. »

Mais je ne t’apprends rien de nouveau.

J’attrape une frite du bout des doigts et la porte à ma bouche.

- « Alors ta journée ? »

Plus ou moins croustillante que notre repas improvisé ?

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