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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Help me please    Help me please  EmptyDim 14 Aoû - 21:10

Help me please Comme d’habitude elle s’était battu pour fermer cette fichue robe en maudissant comme toujours ces fichu créateur de mode qui n’avait pas penser que c’était chiant de fermer une robe toute seule.  Ou l’ouvrir d’ailleurs. Elle se dit que c’était sans doute des hommes qui avait créer ce genre de chose.  En parlant d’homme, elle n’avait pas franchement envie d’en voir aujourd’hui, c’était un de ses jours où elle détestée son travail, ça lui arrivait parfois, rarement, mais parfois, elle était humaine après tout. Même si le plus souvent elle était plutôt fière de qui elle était et ce qu’elle était. Sauf que quelque fois, elle se regardait dans le miroir et elle se dit qu’elle aurait put être quelqu’un d’autre, elle aurait pu ne pas suivre les pas de sa mère et trouver un autre travail. Mais quoi ? Après tout elle avait été éduquée pour cela.  Mais chaque fois qu’elle était dans ces moment où elle n’avait pas envie, elle prenait sur elle. Les factures ne se payait pas toute seule, la nourriture n'apparaissait pas comme par magie dans les placards et le frigo. Et bien qu’elle ce ne la dérangeait pas de ne pas manger quelques jours, sa mère devait manger. Elle devait s’occuper de sa mère, et pour cela elle devait avoir de l’argent, ce qui impliquer aller travailler.  

Elle sorti de sa chambre  pour aller a la salle de bain finir de se préparer. Elle soupira en trouvant porte close, sa mère devait être en train de prendre une douche, car elle entendait l’eau couler. Elle fronça un peu les yeux en sentant quelque chose mouiller ses pieds. Elle baissa les yeux et constata que de l’eau sortait de sous la porte. Elle toqua, commençant a s’inquiéter un peu « Maman ? » Pas de réponse. L’inquiétude montait encore plus, elle toqua a nouveau et essaya de tourner la poignée.  « Putain ! » Hurla t elle presque en s’excitant un peu sur la poignée, comme si cela allait la faire s’ouvrir comme par magie « MAMAN ! » Qu’elle hurla encore en tambourinant cette fois sur la porte. L’eau continuer a passer sous la porte. Elle recula un peu, passa ses mains dans ses cheveux, la panique s’était bien installer en elle, elle avait un peu du mal a respirer, a réfléchir. Elle essaya a nouveau d’ouvrir la porte avant d’arrêter en se disant que ce n’était pas avec sa force de mouche et ses 54 kilo tout mouillé qu’elle allait réussir a défoncer une porte. Du moins pas a main nue. Elle se précipita dans la salle a vivre, ouvrit un placard et se lança a la recherche d’un marteau ou quelque chose pour faire un trou dans la porte. Elle fini par s’en dégoter un et se précipita a nouveau vers la porte de la salle de bain. L’eau faisait pendant ce temps tranquillement son chemin, inondant légèrement le couloir. Elle mit toute sa force dans ses coup de marteau et quand elle eu percer un trou assez grand pour passer son bras, elle passa son bras et alla ouvrir la porte qui était verrouiller de l’intérieur. Elle l’ouvrit a la hâte et poussa un léger cri en voyant sa mère étendue par terre, nue, dans l’eau qui coulait.  Elle alla couper l’eau et vérifia que sa mère était en vie. Elle essayait de garder la tête froide, bien que cela fut difficile.  

Elle se mit a genoux vers sa mère et la tourna en douceur pour ne plus que la femme soit face contre terre. Elle vérifia son pou et sentie l’angoisse monter encore un peu en voyant le sang sur le visage de sa mère. Elle s’était probablement ouvert le front en tombant. Elle aurait put recoudre d’elle-même, après tout elle avait appris a le faire, mais sa mère était inconsciente, donc elle se dit qu’elle avait peut être plus grave que cette petite plaie. Elle reposa doucement la tête de sa mère sur le sol et couru dans sa chambre attraper son téléphone. Elle composa rapidement le numéro de Solveig. Une intonation. « Putain décroche Sol… » Deux intonation « Grouille putain ! » Trois intonation et elle entendit la voix de la jolie blonde a l’autre bout du fil. « Sol ! C’est Lovelyn, désolée de te faire chier mais… Tu peux venir en urgence s’il te plait, mais mère est tomber, elle est inconsciente, elle s’est ouvert la tête, j’ai peur qu’elle est un trauma crânien ou j’sais pas quoi j’suis pas un putain de docteur ! A toute suite. » Dit elle après avoir raccrocher alors qu’elle n’avait pas laisser la blonde parler ou répondre.  Elle retourna vite voir sa mère qui n’était toujours pas consciente. Love s’en voudrait plus tard d’avoir était surement un peu brusque, un peu sèche avec sa sœur de sororité, elle savait que de toute façon Solveig viendrait et comprenant la situation ne lui en voudrait surement pas. Elle l’attendait, sans aucune patience accroupi vers sa mère, lui tapotant régulièrement la joue pour essayer de la faire revenir a elle.

Quand elle entendit les coups sur la porte, elle bondit sur ses pieds et courut vers la porte d’entrer. Elle ouvrit a son amie. « Merci d’être venue si vite ! Elle est dans la salle de bain je ne l’ai pas bouger comme je sais pas ce qu’elle a » Dit elle en menant la médic des Blackened Beauty dans la salle de bain pour qu’elle constate les dégat. Elle resta sur le pas de la porte pour ne pas déranger la jolie blonde, elle regardait la scène plus inquiète que jamais.  
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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyMar 16 Aoû - 21:23

“-Tu vas être en retard…” Et je devrais sans doute pas le dire sur ce ton aussi enjoué, ni même afficher cette petite moue amusée. Steeve me renvoie un regard blasé dans le miroir des vestiaires, alors que je porte mon gobelet de café bien mérité à mes lèvres en ricanant. Il finit d’enfiler sa tenue bleue, et engloutit une barre de céréales si vite que j’ai peur qu’il s’étouffe. “-Wow…mâche au moins ! Tiens…ça passera mieux avec ça.” Et je lui tends mon breuvage magique, même si mon cœur se fendille à l’idée de me séparer de ma boisson encore fumante. Enfin, ma journée de travail est terminée, et je pourrais boire tous les cafés que je veux au loft, alors je peux bien me séparer de ces quelques centilitres. Steeve attrape le gobelet, et le descend aussi vite qu’il a fait disparaître sa barre de céréales, à croire que ses papilles gustatives sont totalement insensibles à la chaleur du liquide. Tout juste le temps d’accrocher son badge à la poche de son haut, et un clin d'œil plus tard, je me retrouve de nouveau toute seule dans les vestiaires, terminant d’enfiler mes chaussures, puis ma veste en cuir, avant de filer à mon tour.

Ma voiture m’attend exactement là où je l’ai garée avant le début de ma garde, et je le précise parce qu’ici, à Downfall, les voitures qui disparaissent sans le consentement de leurs propriétaires -aidés par quelques petits voyous- ça arrive souvent. Le sac est balancé sur le siège passager, et il me faut encore quelques minutes avant de prendre la route, le temps de trouver la chanson idéale pour commencer ce trajet. J’aime bien rouler seule, j’ai toujours aimé ça même. Et ça a été plutôt utile pour mon périple en voiture en solo de New-York jusqu’au Mur, des années plus tôt. J’aime bien aussi avoir un ou des passagers, l’ambiance est pas la même et vire vite en concert improvisé, mais je fais dans ma voiture ce que beaucoup font sous la douche : réfléchir, et prendre des tas de décisions. Les trucs importants, ceux qui le sont un peu moins, les esquisses de projets qui se réaliseront jamais. C’est dans cette voiture que j’ai commencé à repenser sérieusement à reprendre mes études de médecine, y’a presque deux ans, et c’est cette voiture qui m’a conduit à Riley le soir où j’ai enfin admis à voix haute -et à autre chose que ces sièges auto- que j’avais envie de rempiler. Bref, tout ça pour dire que j’adore conduire…même si je suis pas la conductrice la plus zen, ou polie, qui soit. Si j’avais un dollar à chaque fois que je râle en voiture, j’aurai presque plus besoin de travailler.

Le trajet se fait sans encombre, la circulation était plutôt fluide à cette heure-ci, et je me retrouve à Van Nuys en un clin d'œil, et devant mon immeuble presque aussi vite. Je toque à la porte de Sam sans trop d’espoir pourtant, imaginant qu’il doit être au resto où il bosse en ce moment à cette heure-ci, et face à l’absence de toute réponse de son côté de la porte, je me contente de me retourner pour rentrer chez moi. Mais j’ai à peine inséré mes clés dans la serrure que j’entends mon portable depuis le fin fond de mon sac à main. Jonglant entre les clés, la porte qui s’ouvre, et mon attention focalisée sur le téléphone, et je manque de marcher sur M’sieur Pantoufles, qui m’attendait bien sagement de l’autre côté du battant. “-Mais il est où ce téléphone à la con ?” Je marmonne, et finis par vider mon sac sur le plan de travail sans cérémonie, le contenu se répandant jusqu’à ce que je puisse récupérer le portable, que je décroche, sans faire attention au nom affiché sur l’écran : “-Ouais ?” A l’autre bout du fil, la voix paniquée de Love, qui me laisse même pas en placer une, et m’explique que sa mère est tombée, et qu’il faut que je vienne le plus vite possible, avant de raccrocher purement et simplement, sans y mettre plus de forme.

Je prends pas le temps de réfléchir, c’est pas vraiment le moment, et j’attrape ce sac qui m’accompagne à chaque fois qu’on fait appel à mes services de médic illégal, et que j’utilise un peu moins ces derniers temps, par manque de temps justement. Je retrouve ma voiture bien plus vite que je l’avais pensé, et file vers l’appartement que la Blackened partage avec sa mère, pas si loin d’ici. Je gare la voiture un peu à l’arrache, et grimpe les marches deux par deux jusqu’à me retrouver devant la porte close de l’appart. Je tambourine dessus, appelant la brune en même temps : “-Love ! C’est moi !” Et la porte s’ouvre sur son visage crispé par l’inquiétude. Elle me laisse passer, et je me dirige tout droit vers la salle de bain, sachant où elle se trouve depuis le temps, alors que j’hoche la tête en même temps : “-Je vais regarder ça.” J’ai un froncement de sourcils quand mes pieds pataugent subitement dans une jolie flaque d’eau, au beau milieu du couloir, mais m’en formalise pas et poursuit jusqu’à la pièce indiquée par la brune.

J’y découvre la mère de Love, étendue par terre dans cette même mare de flotte, nue, une partie du visage rougie de sang, et je m’agenouille à ses côtés presque aussitôt. “-Ada ?” Pas de réponse, pas même un tout petit frémissement de paupières. “-Ada, c’est Solveig. Vous m’entendez ? Et si vous me montriez vos jolis yeux ?” J’attrape le fin poignet de la Blackened Beauty pour y trouver son pouls, et observe le mouvement régulier de sa cage thoracique. Sa peau est fraîche sous ma paume, et je lève le nez vers Love : “-Tu sais depuis combien de temps elle est comme ça ?” J’attrape l’une des serviettes qui est accrochée à portée de main, et la dépose doucement sur le corps d’Ada, même si c’est pas ça qui risque de lui apporter beaucoup de chaleur. “-Love, pose ton cul, et respire.” que je lui lance en ouvrant le sac pour en attraper ma petite lumière.

J’ai tout juste le temps d’allumer la petite lampe de poche et de l’avancer vers le visage de ma patiente du jour que celle-ci semble revenir à elle, enfin. “-Ada, c’est Solveig. Love est là aussi. Vous êtes tombée.” C’est un gémissement étouffé qui nous répond, et je prends le temps de lui expliquer que je vais observer ses yeux avant de soulever doucement la paupière de la femme. Rien d’anormal du côté de ses pupilles, qui sont réactives à la lumière, et symétriques, et j’en profite pour regarder la plaie sur le front. “-Tu peux me dire quelle heure il est ? Les premiers examens sont rassurants.” que je lâche à la frangine, avant de voir la paire d’yeux un peu paumés qui me fixent, depuis le sol. J’essaye de lui adresser un sourire rassurant, en lui serrant doucement la main. “-Vous savez où vous êtes Ada ?” Son regard papillonne dans toute la pièce, jusqu’à se poser sur Lovelyn, alors qu’elle répond qu’elle est dans sa salle de bain, et se répand en excuses à l’attention de sa fille. Je retiens un soupir, mais bordel…je suis bien contente de voir qu’Ada est revenue à elle, et semble plutôt pas mal réagir.

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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptySam 3 Sep - 17:28

Help me please Heureusement et comme d’habitude, Solveig arriva vite.  Love en avait presque marre que cela commence a devenir une habitude. Pas de voir Solveig évidement, elle aimait vraiment beaucoup la medic des BB et puis elles avaient un peu un vécu ensemble, mais elle en avait marre de l’appeler pour Ada. Elle préférerait l’appeler pour papoter, ou aller boire un verre, mais non c’était rarement le cas.  Surtout que le fait de l’appeler voulait dire qu’il était arriver quelque chose a Ada et donc cela causait de l’inquiétude et du stress pour Love.  Plus les années passait, plus elle avait l’impression que sa mère devenait faible, et lui échapper petit a petit. Pourtant Ada n’était pas si vieille que cela. Enfin, tout cela causait du soucis en règle général pour Love, mais pour l’heure elle était focalisé sur le fait que sa mère était sans doute tomber et avait perdu connaissance. Elle ferma la porte derrière la médic qui savait déjà ou se rendre. A force Solveig devait connaitre le petit appartement des Bishop sur le bout des doigts.  Love soupira doucement quand en la suivant elle mit a nouveau les pieds dans l’eau.  La c’était sur, la vieille mégère qui vivait l’appartement au dessous du sien aller -encore- lui tomber sur le coin du nez pour la pourrir. Elle allait encore se ramasser un flot d’insulte et s’excusez platement, plier l’échine et ronger son frein. Parce que c’était pour sa mère. Si ca n’avait tenue qu’a elle, elle aurait déjà depuis longtemps gratifier sa vieille voisine d’un florilège tout sauf poétique de mots pas vraiment doux. Aller, pense pas a ça, t’épongera après ma grande  se dit elle en rejoignant Sol a la salle de  bain. Elle resta sur l’encadrement de la porte joliment troué et observa la médic agenouillé au-dessus de sa mère nue et inconsciente. La pauvre, elle avait sans doute pas vraiment envie de voir ma vieille a poil. Qu’elle pensa pour essayer de se détendre. Tentative échouée. La brune se tendit a nouveau en voyant que sa mère ne réagissait pas. Aller putain Ada, ouvre les yeux tu l’aime bien en plus Sol.  L’angoisse qui montait d’un cran. Elle imaginait presque déjà le pire. Mais comme toujours au final c’était devenue une habitude, des qu’il arrivait quelque chose a Ada, Love imaginait le pire. Elle secoua la tete quand Solveig lui demanda si elle savait depuis combien de temps Ada était comme cela. Elle n’en avait aucune foutu idée et personne n’avait idée a quel point elle pouvait s’en vouloir pour cela d’ailleurs. « Non… J’lai a peine écouter quand elle m’a dit qu’elle allait dans la salle de bain et j’ai encore moins regarder l’heure…Putain fait chier. » Jura t elle la fin de phrase plus pour elle-même qu’autre chose.  « J’vais bien. » Qu’elle menti ouvertement quand la blonde lui demanda de respirer. C’est vrai qu’en y pensant bien, elle était presque en apnée depuis qu’elle avait trouver sa mère comme cela.  

Et enfin, Ada ouvrit les yeux. Et ce fut le moment où Love prit une  grande respiration. Elle eu l’espace de quelques secondes l’impression de sortir de l’eau après une tentative de noyade.  Solveig était presque la douceur incarnée avec Ada, voila pourquoi la femme l’aimait bien sans doute. Love ne disait rien, elle restait en retrait et observer Ada qui revenait a elle en couinant et Solveig qui avait encore une fois  bien fait son travail de médic, illégal ou non.  La brune regarda son téléphone quand la blonde lui demanda l’heure « Vingt et une heure. » Et j’devrais être au travail. « Tu pense que j’peux l’amener dans son lit ? Et l’habiller…Désolée tu voulait sans doute pas voir ca. » Sa fin de phrase était a moitié rire, elle essayait de se détendre comme elle pouvait. Elle se décolla du chambranle de al porte et s’approcha des deux femmes au sol. « Je suis dans la salle de bain ? » Marmonna doucement Ada. Love l’observa un instant. La pauvre femme semblait perdue, très légèrement paniquer et timide. Elle semblait si fragile.  Aujourd’hui elle semblait plutôt lucide, enfin pour l’instant, il n’était pas dit que dans quelques temps elle ne perdrait pas a nouveau la tête.  Love soupira et se pencha pour tendre la main a sa mère et l’aider a se relever.  « Je reviens. J’en est pas pour longtemps, fais comme chez toi si tu veux » Dit elle a Solveig en relevant sa mère après que Solveig est fait ce qu’il fallait pour la plaie.

Elle avait passer un petit quart d’heure même pas avec sa mère dans la chambre de celle-ci. La plus grande chambre des deux chambre de l’appartement, la plus spacieuse, celle avec la climatisation et même la télé. Elle avait passer du temps a consoler sa mère et l’aider a s’habiller avant de la coucher. Une fois fait, elle se dit qu’elle devrait éponger l’eau au sol et voir pour réparer la porte. Elle n’irait pas travailler ce soir. Ce ne serait pas pour les même choses que d’habitude que Love se mettrait a genoux ce soir. Elle rejoint cependant Solveig, remettant a plus tard le ménage de tout ce bordel. « Tu veux une bière ? Ou quelque chose a boire. Pour te remercier de ce que tu fais chaque fois pour Ada. »  Elle lui en devait encore une belle. Elle ne savait pas trop ce qu’elle ferait si Sol n’était pas disponible ou encore dans sa vie. Elle n’avait pas vraiment envie d’imaginer d’ailleurs.  « Ca va toi ? Non parce que j'ai l'impression que  ca fait putain de longtemps qu'on a pas parler toute les deux, pour autre chose qu'Ada.» Qu’elle lui demanda en tendant a la blonde ce qu’elle lui avait demander, suite a quoi elle  décapsula la bière qu’elle avait prise pour elle.
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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyLun 19 Sep - 21:34

Je me contente de pincer les lèvres sans rien dire quand Love est incapable de me dire depuis combien de temps sa mère est inconsciente, parce que j’ai absolument aucune envie de faire grimper encore un peu cette culpabilité que j’imagine qu’elle ressent. Elle va bien ? Pff, tu parles. Des conneries. Je le vois bien à sa tronche que ça va pas bien du tout, et je le comprends complètement. Dans sa situation, je serai aussi en train de me ronger les sangs, à attendre avec la peur au ventre que ma mère ouvre les yeux. Dommage que j’ai plus de mère, je suis certaine qu’elle aurait été touchée par ma sollicitude. Enfin, peu importe. C’est pas le moment de penser à ça. Pour l’heure, je me concentre exclusivement sur Ada, alors que je me lance dans une auscultation assez sommaire.

C’est à ce moment que ma patiente du jour choisit de nous remontrer ses jolis yeux, alors que je retiens de justesse le soupir de soulagement qui semblait bloqué dans ma gorge jusque-là. C’est toujours quelque chose de soigner un patient…mais ça prend forcément une dimension différente quand c’est un patient qu’on connaît. L’air perdu d’Ada me fait mal au cœur -si si, j’en ai un-, et je profite qu’elle ai d’yeux que pour sa fille pour examiner la plaie qu’elle a à la tête. Je me contente d’hocher la tête, notant l’heure annoncée par la frangine dans un coin de la tête. Okay, vingt et une heures. Je vérifierai l’état des pupilles dans pas longtemps, pour vérifier que tout va toujours bien.

Je sens le regard de Bishop senior sur mon visage, et je lui adresse aussitôt un sourire rassurant. Les gens qui ont connu et fréquenté Bambi se demandent sans doute dans ces moments-là où est passée cette peste rentre dedans, mais la vérité c’est que j’ai toujours fait preuve de beaucoup de douceur avec mes patients, ceux de l’hôpital, et les autres. Je sais pas d’où me vient ce trait de caractère, mais il est plutôt pratique avec les mini-humains, avec qui le contact s’établit plutôt bien. Je capte pas la lueur d’humour dans les paroles de Love, alors que j’ai un bref froncement de sourcils. “-Je suis médecin. Je vois des corps nus presque tous les jours. Laisse-moi recoudre sa plaie, et tu pourras l’emmener dans sa chambre.” Parce que ouais…faudra bien deux ou trois points pour cette vilaine coupure sur son front.

Je me prépare, et prépare le matériel adéquat, avant de me pencher une nouvelle fois vers ma patiente du jour. Bon, la position sera pas hyper pratique ou confortable, mais j’ai déjà fait pire. “-Ada…nous allons vous aider à vous redresser, et je vais recoudre votre plaie au front. Ça va piquer un peu, mais ensuite ça ira mieux.” Je lance un coup d'œil vers Love, lui demandant de m’aider à faire ce qu’il faut, alors qu’on redresse la blessée, et que je commence mes soins, en lui expliquant ce que je fais. En règle générale, ça aide plutôt pas mal à canaliser les patients. Je sais pas trop combien de temps s’est écoulé quand je finis par poser les compresses sur la plaie fraîchement recousue, que je maintiens en place avec du sparadrap. Je vérifie les pupilles d’Ada, juste pour être certaine que rien a changé de ce côté-là, et finalement, je relève la tête vers la Blackened Beauty. “-C’est bon, tu peux y aller. En douceur, hein.” Même si je me doute que j’ai pas besoin d’apporter cette précision.

J’aide Love à redresser Ada, jusqu’à ce qu’elle se retrouve debout sur ses jambes chancelantes, et tandis qu’elles vont vers la chambre, je prends quelques secondes pour souffler. Je suis jamais trop rassurée quand la frangine fait appel à moi parce que sa mère s’est blessée, ou va pas bien. J’ai toujours peur que ça soit la fois de trop, celle où je pourrais rien faire, celle où ce sera trop tard. J’ai un frisson qui court sur ma peau à cette pensée, et je me force à me bouger pour pas avoir à ressasser tout ça. Je jette mes gants, nettoie sommairement mon matos, avant de grimacer en sentant le tissu mouillé de mon pantalon contre mes jambes, pas hyper agréable. Bordel, y’a de la flotte partout. Je finis par fouiller dans les placards pour en ressortir des serviettes que j’étale par terre, en espérant que ça absorbera vite tout ça.

En attendant le retour de Love, je déambule dans l’appart que je connais déjà, regardant à droite à gauche, pour voir si certains trucs ont changé. J’ose pas m’imposer dans la chambre, j’aurai peur d’y être de trop, et je doute pas que la brune saura m’appeler si besoin. Je finis par me poster devant la fenêtre, sans même faire vraiment attention à ce qui se passe dans la rue, et quelques instants plus tard, Love arrive à son tour. “-Un café, si tu as. Merci.” Et pendant qu’elle s’active pour préparer la boisson chaude, je m’entends lui répondre : “-Et tu sais que t’as pas besoin de me remercier.” Genre vraiment pas. Elles sont Blackened toutes les deux, Love est mon amie, et si sa mère, ou même elle, a besoin de soins, la question se pose même pas. C’est comme ça, c’est tout.

Je récupère le café fumant, et on s’installe autour de la table du salon, alors que mes sourcils se haussent à la remarque de Love. C’est vrai qu’en ce moment, on fait que se croiser brièvement, sans toujours prendre le temps de discuter réellement…ou d’autre chose que de sa mère. Je fronce un peu le nez, avant de hausser les épaules : “-Ouais, ça va plutôt pas mal en ce moment. J’ai l’impression de courir après le temps, et d’avoir le temps de rien…mais on s’y fait.” que j’ajoute dans un sourire, humant la bonne odeur qui s’échappe de la tasse. “-J’aime ce que je fais, alors…j’en demande vraiment pas plus.” C’est vrai qu’en ce moment, on dirait que…c’est quoi déjà, le truc ? Ah ouais…les astres sont alignés. Et putain, après le bordel sans nom qu’à été ma vie, encore quelques années en arrière, c’est vraiment agréable comme changement. Possible que j’y ai pris goût.

Je m’autorise à boire une gorgée de café, même s’il est encore passablement chaud, et que je manque de me brûler la langue. Me voilà bien maligne à faire la leçon à Steeve ! Mon regard s’égare quelques secondes en direction de la chambre d’Ada, alors que je refais face à Love. “-Et toi ? Comment tu vas ? Tu tiens le coup, avec ta mère ?” J’ai une petite grimace, alors que je me penche en avant sans m’en apercevoir, comme pour mieux jauger de la réaction de la jeune femme, ou de la véracité de ses paroles. Je me doute bien que quand on a la trentaine, avoir à sa charge sa mère, ça doit pas être facile tous les jours, et que ça doit représenter une sacrée charge au quotidien. “-Comment vous vous en sortez, toutes les deux ?”

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 9 Oct - 19:09

Help me please Elle avait vue que Solveig avait mit des serviettes au sol pour éponger toute l’eau. C’était sympathique de sa part, Love penserait évidement a la remercier de cela.  Elle rejoint la blonde dans la salle a vivre et la trouva a regarder par la fenêtre.  Elle lui proposa quelque chose a boire. La blonde demanda  un café, alors Love s’activa pour le faire après avoir sortie une bière du frigo pour elle. Elle donna la tasse a son amie et sœur en  souriant. « Voila pour mademoiselle » Elle attrapa sa bière et haussa les épaules quand la blonde lui dit qu’elle n’avait pas a la remercier. En fait si ! Evidement que si. Même si pour Solveig il était normale de venir en aide aux autres BB, pour Love c’était quelque chose dont elle devait s’estimé chanceuse et donc elle devait la remercier. Elle se sentait même obliger de le faire ! Elle se sentait aussi fortement redevable envers Solveig. Et cette dernière savait sans doute qu’elle pourrait appeler Love pour n’importe quoi  a n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, Lovelyn serait toujours là pour elle. « Tu rigole ou quoi ? Bien sur que si je dois te remercier ! Tu crois vraiment que n’importe qui débarquerait comme ca en urgence pour s’occuper d’Ada ? » Elle secoua la tête « Putain, si j’dois te remercier parce que personne d’autre que toi le ferais.  Donc j’te remercierais a chaque fois, faudra t’y faire ma jolie » Dit elle en souriant avant de boire une gorgée de bière.  « D’ailleurs, pas besoin de te dire que si t’as besoin, tu peu compter sur moi. Pour quoique ce soit ! »  Un nouveau sourire et elles vont s’installer a la table.

Installées a la table, la brune demande a la blonde comment elle va. Car elles ne s’était pas retrouver comme cela, pour simplement papoter un peu, passer un moment ensemble, sans urgence, sans Ada, sans problème, depuis si longtemps que cela semblait une éternité pour Love.  Surtout que parmi toutes ses sœurs, Solveig était une de ses préférées. Mais il faut dire qu’elles avaient un passif  toutes les deux, ca avait forcement créer des liens. Elle avait connue cette blonde quand elle répondait encore au nom de Bambi, et elle l’avait toujours apprécier, qu’elle soit Bambi ou Solveig.  « Je suis contente que t’aime ce que tu fais ! C’est le plus important je pense. » Elle but une nouvelle gorgée d’alcool. « Enfin, pense un peu a toi aussi. A force de penser aux autres tu va finir par t’oublier. »  Oui oui, c’était bien elle qui disait cela. Alors qu’elle n’aimait pas spécialement ce qu’elle faisait dans la vie, elle le faisait car c’était ce qu’on lui avait imposer depuis toujours, parce qu’elle ne savait finalement rien faire d’autre. Et puis elle passer presque tout son temps libre a s’occuper d’Ada, cette mère abusive qui finalement lui pourrirait la vie jusqu’à sa mort sans doute. Et pourtant, elle donnait des conseils.   La question de la blonde ne la surpris pas. Elle  but une grande gorgée de bière et haussa les épaules « Je vais toujours bien tu sais. » Dit elle en souriant. Le mensonge c’est moche, mais c’est un truc qu’elle maitrisait a la perfection.  « Et avec ma mère… » Elle haussa les épaules en guise de réponse. Elle ne savait pas trop. Des fois elle se disait qu’elle avait dit la pire des décisions. Et puis elle se rappelait qu’elle avait vraiment pas de quoi se payer une place dans les établissement spécialiser pour les personnes comme Ada. Et puis vue sa mère, elle devrait plutôt finir dans un hôpital de jour.  Elle fit un signe de tête vers la petite ardoise Velléda accrocher au frigo avec douze petite barre tracer dessus au feutre noir. « Ca fait douze jours qu’elle a pas pétée un câble et essaye d’me tuer. C’est un record j’pense qu’on s’en sort bien » Elle rit un peu avant de boire une gorgée de bière pour noyer l’angoisse qui allait bientôt naitre. Plus il se passait de jours sans crise de folie de la part d’Ada, plus Love angoissait en se disant que la prochaine serait corsés.  Elle secoua la tete « Mais parlons pas d’Ada. Raconte, toujours pas de mec parce que tu travail trop ? Ou de meuf d’ailleurs » Dit elle en riant un peu, se détendant pour chasser l’angoisse menaçant dans ses entrailles. « C’est tellement dommage, toi qui doit faire tourner plus d’une tête » Elle rit un peu « tu d’vrais faire un p’tit effort ! » Elle la taquinait évidement.


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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 16 Oct - 11:14

Je reste pas toute seule longtemps, à croire que mettre son pyjama à Ada et la mettre au lit a pas été si compliqué ce soir, et c’est pas si mal. Pour autant, même si notre aînée a repris connaissance, je me sens pas encore trop rassurée pour partir. Pour ma patiente, déjà, et parce que j’ai comme l’impression que laisser Love toute seule après un épisode comme ça, c’est pas forcément un bon plan. J’imagine comme sa tension a dû grimper en flèche, et qu’il faudra sans doute un petit moment pour qu’elle s’apaise. Alors si je peux l’aider en restant un peu, ma foi…Du coup, ouais, un café, ça peut être une bonne idée. Surtout que le mien a fini dans l’estomac de Steeve.

Enfin, c’est comme ça qu’on se retrouve chacune avec sa boisson, alors que ma frangine se trouve à me remercier de ma venue, alors que y’a vraiment pas de quoi. Elle le sait, pourtant, que je viendrais à chaque fois qu’elle en a besoin. Pour Ada, mais pas que. C’est comme ça. Au-delà du fait qu’on fasse partie de la même sororité, Lovelyn fait partie de mes amies, point barre. Je peux quand même pas m’empêcher de lever les épaules à ses paroles, comme pour dire que vraiment, c’est trois fois rien, mais pas la peine de le lui dire. Comme il me semble pas nécessaire qu’elle me dise que moi aussi, je peux compter sur elle, si j’en ai un jour besoin. J’ai l’esquisse d’un sourire en coin, alors que j’hoche un peu la tête. “-Je sais Love, je sais…” J’ai pas des masses de certitudes dans la vie, mais de ça, j’en doute pas une seule seconde.

Maintenant qu’on est installées à table, on en vient à prendre des nouvelles l’une de l’autre, parce que ça faisait un moment qu’on s’étaient pas vues. Le quotidien de chacune fait qu’on a pas toujours autant de temps qu’on le voudrait à accorder aux amies. Et je la blâme pas du tout pour ça, j’ai conscience d’être moins dispo aussi ces derniers temps. A vrai dire, ces derniers mois ont filé à une vitesse folle, et c’est vrai que le boulot me pompe un temps -et une énergie, on va pas se mentir- incroyable. C’est que maintenant, presque un an et demi après avoir repris que je me rends compte comme je me suis mise la pression, quand j’ai rempilé. J’avais pas envie de décevoir Riley, c’est un fait, mais j’avais surtout pas envie de me décevoir, moi. Et franchement, faire un truc pour soi, parce qu’on aime ça, qu’on se sent pas trop mauvais, que ça nous…répare, c’est le seul mot qui me vient, ça fait un putain de bien. Ouais, comme dit Love, aimer ce qu’on fait, c’est hyper important. Et dire que j’aurais absolument pas soupçonné que j’étais faite pour la médecine sans ce putain de coup de pied au cul que m’a filé De Souza Senior. J’ai quand même un léger sourire à ce que rajoute la beauté à mes côtés. “-Mais je pense à moi ! T’en fais vraiment pas pour ça. J’ai juste un peu moins l’occasion de faire la fête, mais quand je la fais, je t’assure que ça vaut le coup !” Et qu’il me faut une semaine pour m’en remettre, mais ça…je vais le passer sous silence, hein.

J’en viens à lui retourner sa question, la zieutant avec attention pour pas louper ses expressions, quand Love en viendra à me dire comment ça va de son côté. Enfin…la soirée qu’on est en train de passer me laisse entendre, comme je m’en doutais, que c’est toujours pas tous les jours rose dans sa vie. J’ai une grimace quand elle me dit qu’elle va toujours bien, parce que c’est précisément le genre de réponse à chier que je donnais par automatisme quand j’étais au pire de ma forme, et que je me sentais comme une merde. “-Hum…je me permets d’émettre un doute, mais je vais attendre que t’en sois à ta deuxième ou troisième bière pour revenir sur le sujet…” que je lui balance en haussant légèrement les sourcils, histoire de lui dire qu’elle a droit à un peu de répit, mais que je compte pas partir de son appart sans savoir comment elle va, réellement.

La conversation revient sur Ada, et par mimétisme, je tourne la tête vers la petite ardoise accrochée un peu plus loin, et que j’avais pas remarqué. Mon sourcil s’arque à la réponse fournie, alors que je lâche un simple, et parfaitement inutile : “-Love…” Bien sûr que cette situation me fait chier pour elle. Douze jours…y’a des personnes qui pourraient se dire que c’est une putain de bonne nouvelle, que ça laisse entrevoir un peu d’espoir, ou je sais pas quoi, mais la brune, elle, sait que malheureusement, le fil de ces jours sans incident finit toujours par se briser. “-Si je peux faire quoi que ce soit…ou…qu’un jour t’ai envie de visiter un établissement de soins…hésite pas.” Pour le coup, j’ai un peu de mal à soutenir son regard quand je lui dis ça.

Je sais que pour une part, ce qui retient Love de placer sa mère, c’est l’argent. Et moi, l’argent…j’en manque absolument pas. Pour autant, c’est pas par égoïsme que je garde précieusement mes petits billets, loin de là. J’ai pas touché aux comptes bancaires dont mon père connaît l’existence depuis mon arrivée à Downfall, parce que je sais que le moindre mouvement, le moindre retrait, l’amènera tout droit à moi. Je crois que je commence à me dire, au fond de moi, qu’Alberto peut plus me pourrir la vie, et que maintenant, je me sens parfaitement capable de lui tenir tête, ou de carrément lui dire d’aller se faire foutre. Mais…pour autant, j’ai dû mal à passer à l’action. Pourtant, Diego trouverait sans doute que ce serait faire bon usage de son argent. Même si…je garantie pas que Love accepterait une quelconque aide financière. Les questions de thunes entre amies, bordel, c’est toujours compliqué.

De toutes façons, je vois bien que discuter de ça, maintenant, c’est pas l’idée du siècle. J’imagine que le petit accident d’Ada est encore trop frais, et que le sujet est d’autant plus sensible. Mais je sais aussi que malgré moi, j’y reviendrais sans doute plus tard. Pas forcément aujourd’hui, mais…plus tard, quoi. Pour l’heure, discuter d’autre chose, et distraire Love de ce qui vient de se passer, c’est pas si mal. Je bois une longue gorgée de café…avec laquelle je manque de m’étouffer aux nouvelles paroles de mon amie. Je tousse, à la limite d’expulser mes poumons de ma cage thoracique, les yeux brillants, me tape même tout à fait inutilement la poitrine, alors que la boisson chaude semble être passée par tous les chemins, sauf celui qui aurait dû être le sien. “-Bordel !” Ma voix est étranglée, j’ai encore une légère quinte de toux, et après m’être raclé la gorge, je me rends compte du regard de Lovelyn sur moi. Ce qui vient de se passer, c’est carrément sa faute. On a pas idée de poser ce genre de questions quand l’autre est en train de boire. “-Ca va, me regarde pas comme ça !” que je lui balance en premier lieu, avant de récupérer ma tasse de café, pour tenter une nouvelle gorgée.

Mon corps semble se souvenir de comment on fait pour boire, et cette fois-ci, je m’étouffe pas à moitié. Même si tout à l’heure, la surprise y était quand même pour pas mal. Je m’humecte un peu les lèvres, avant de finir par lâcher : “-Tu…te souviens de mon voisin, Samaël ?” Sans doute que oui. J’ai déjà dû lui parler de lui, vu qu’avant d’être Sam mon charmant voisin avec qui j’ai fait des tas de soirées, il était Sam, le seul mec de mon immeuble, ce qui était à la fois bizarre et pas déplaisant. Enfin, ouais, elle sait qui est Sammy, quoi. Je fronce un peu le nez, avant de poursuivre : “-Ben disons que…c’est plus juste mon voisin Samaël. Enfin si, techniquement parlant, il habite toujours dans l’appart en face du mien, ça ça a pas changé. Mais pour le reste…voilà, quoi.” J’hausse une épaule, et suis foutrement incapable d’empêcher mes lèvres de s’étirer dans un sourire. Ouais, bon…de toutes façons, même si j’avais pas ce sourire, Love est pas con, elle sait parfaitement lire entre les lignes.

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 13 Nov - 9:40

Help me please Elle avait énoncer une évidence, elle savait parfaitement que Solveig le savait, elle savait qu’elle n’avait pas eu a lui dire, mais le dire a voix haute  c’était presque rassurant. Un peu aussi un rappel un « souviens toi que… » et puis c’était pour acter bel et bien la chose, comme pour mettre un tampon « accepter » en bas du papier. Love avait préférer le faire. Et elle avait ensuite offert un sourire a son amie. Puis le sujet avait un peu dériver. Elle rit presque aux paroles de son amie. Elle affirmer toujours penser a elle, et aussi faire moins souvent la fête. Mais apparemment ses fêtes valaient le coup. Love rit un peu, but une gorgée de bière. « Bah voyons, je veux bien voir ca tien.  La prochaine fois qu’on se voit, toi et moi on sort. Faire la fête ! » Dit elle avec son grand sourire habituel quand on aborde se sujet. Faire la fête, c’était un truc que Love faisait des quelle en avait l’occasion. Pour oublier tout et tout le monde. Pour se sentir libre ne serait-ce qu’un instant, aussi fugace soit il.  Même s’il fallait l’avouer, elle aussi avait de moins en moins de temps pour faire la fête. Elle travaillait toujours un peu plus et l’état de sa mère n’allait pas vraiment en s’arrangeant alors elle s’occuper encore un peu plus d’elle.  Si bien qu’elle prenait tout de même des moments pour elle, uniquement car elle ne pouvait pas faire négliger vis-à-vis de son travail.

Visiblement, le mensonge ne prenait pas sur Solveig. Enfin, Love aurait dû le savoir, elles se connaissaient plutôt bien maintenant, et elle savait que dans le passer Sol’ avait souvent user du même mensonge. Elle secoua la tête doucement a la réponse de son amie. « Alors reste encore plus que ca, ou alors me faut passer a plus fort qu’une bière. »  Elle avait forcer un petit sourire. Arracher des confidence a Love ce n’était pas chose aisé. Lui en faire était tellement plus simple. Love était de ces personnes qui écoute plus qu’ils ne se confie. Et même si elle savait qu’elle pouvait se confier a Solveig, que c’était sans crainte, sans jugement, elle avait du mal. C’était comme si elle s’interdisait de faire ce genre de chose. Love était toujours là pour les autres, pour les écouter, les aider, mais elle ne faisait jamais l’inverse, elle se confiait jamais et demandait rarement de l’aide. C’était un peu sa façon d’être pudique sur ce qu’elle ressentait, ce qui la blessait ou ne la blessait pas.  Garder tout pour elle semblait plus facile que se rendre vulnérable, même face a ses amies.  Bien qu’il lui arrivait parfois d’exploser a force de tout garder pour elle, et d’avoir besoin de se confier elle aussi, après tout elle était humaine elle aussi. Et dans ces moments là, elle savait parfaitement qu’elle pouvait trouver Solveig.  

Le sujet passa ensuite sur autre chose. Tout aussi sensible pour Love, mais qu’elle s’efforcer de prendre avec le sourire là aussi.  Un beau et grand sourire, quelques blagues parfois douteuse était un peu sa façon de cacher les choses, sa façade.  Facade que Sol’ connaissait sans doute par cœur.  Elle avait un peu baisser les yeux sur sa bière quand elle eu fini de répondre. Elle savait que Sol connaissait la situation, elle était intervenue pour aider Ada tellement de fois, elle avait même était la première dans la confidence de l’état de santé d’Ada, alors elle savait que c’était rarement rose entre les deux femmes Bishop.  Et même si elle ne l’avait jamais dit a Sol’, ni a personne d’ailleurs, Solveig n’était pas idiote, elle avait surement compris très vite qu’Ada n’avait jamais était tendre avec sa fille.  Elle releva les yeux quand la blonde face a elle lui proposa de l’aide dans une phrase joliment tourner tout en étant un peu timide et incertaine. Solveig lui proposer de visiter des établissement de soin. Mais  Love doutait que dans cette ville il y en avait vraiment. Et puis, même s’il y en avait eu, elle n’aurait jamais les moyens d’y placer Ada. « C’est sympa. Mais t’sais que si j’y met Ada, ils m’appellent deux jours plus tard pour que j’la reprenne » Dit elle en riant. Encore une blague pour noyer le malaise. Puis elle secoua la tête. « Puis t’sais, j’ai vraiment pas les moyens, j’ai d’jà regarder des brochures et tout et… » Elle soupira « Faudrait que j’vende mes organes en plus de mon corps pour me payer au moins un mois là bas. »  Elle soupira cette fois. Pourquoi tout était aussi  cher ? Pourquoi elle était née du mauvais coté de la barrière. Elle se demandait parfois ce qu’elle aurait était si elle était née dans une autre famille, une vrai famille. Si elle avait vécue aisée, voir riche. Elle aurait surement aimer cela. Mais non, Love était née dans un bordel et n’avait jamais était aisé, toujours a galérée avec le fric.  Mais au moins cela lui avait appris a être débrouillarde, et cela avait aussi développer son caractère vénale.  « Mais t’sais des fois j’envisage de vendre Ada sur internet par exemple. » Dit elle en riant un peu « Après tout elle l’a bien fait elle quand j’était gamine. » Lâcha t elle en s’arrêtant a la fin de sa phrase, se rendant compte de ce qu’elle venait de dire. Une confidence qu’elle n’avait encore fait a personne là non plus.  Et comme pour faire comme si de rien était, elle se racla la gorge et but une gorgée de bière  avant de passer a autre chose.

Et donc, elle avait tourner le sujet sur Solveig, sachant qu’au moins elle ne lacherait plus de bombe sans vraiment le vouloir. Foutu fatigue qui lui faisait dire ce qu’il ne fallait pas. Elle explosa de rire en voyant son amie s’étouffer avec son café suite a sa question. Question un peu personnelle, mais après tout elles étaient amie, voire même presque sœur car appartenant a la même sororité.  Elle aurait bien taper dans le dos de la belle blonde pour l’aider, même si ca ne servait surement a rien, mais celle-ci se calma avant et lui dit de ne pas la regarder comme cela. Ce qui donnait encore plus envie de rire a Love.  C’est donc toujours en souriant un peu amuser qu’elle écouta la confidence de son amie. Ce fameux Samaël, elle l’avait aperçu une ou deux fois en allant chez Solveig et son amie lui en avait déjà parler, alors ou, elle voyait bien qui était ce mec. Plutôt beau gosse, blond, l’air assez joyeux comme type.  « Pour le reste tu couches avec quoi. » Dit elle pour finir vraiment la phrase de son amie.  Elle était plutôt heureuse pour la blondinette, depuis le temps que Samaël et elle semblait se tourner autour. « Et t’es heureuse ? Sans vouloir demander si c’est un bon coup ou pas, j’imagine que si c’était une brêle, tu y retournerais pas. » Elle souriait et faisait du grand Love, franche, directe, toujours a dire ce qu’elle pense.  « Et ca fait combien de temps que c’est plus juste ton voisin le beau blond là ? » Curieuse, mais au moins elle montrait que ca l’intéressait, parce que ca l’intéressait de savoir ce qui rendait Solveig heureuse, autre que son travail.

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 27 Nov - 21:19

Love réussit à m’arracher un léger sourire en coin quand elle nous prévoit déjà une future soirée, ce genre de soirées où je sais d’avance qu’on boit un peu trop, et qu’on rentre au moment où d’autres se lèvent pour aller au travail. J’imagine que ce serait pas vraiment raisonnable d’envisager ça avec les horaires que j’ai en ce moment, mais je sais aussi que j’ai pas envie d’oublier totalement que j’aime retrouver mes amis pour passer des soirées avec eux, ou faire la fête jusqu’à pas d’heures. J’ai toujours été fêtarde, et même si je sais que je risque d’être une loque pendant quelques jours après ça, je suis quand même tentée par l’idée. Et puis, ça confortera Love dans le fait que j’essaye vraiment de faire en sorte que tout se résume pas juste à mon travail, et à l’hôpital. “-Okay, va pour une soirée alors. Je me mettrais même sur mon trente et un.” Alors qu’en ce moment, on va pas se mentir, j’ai plutôt tendance à boycotter le maquillage et à m’habiller à la va-vite, pour grappiller de précieuses minutes de sommeil.

En revanche, prétendre que tout va bien, ça…je connais. J’ai donné. Comme on dit, been there, done that. Je sais que ces mots sont plus faciles à prononcer que de se dévoiler et de dire vraiment ce qui va pas. Dans mon cas, rien que d’essayer de formuler à voix haute ce qui allait pas c’était compliqué, parce que j’étais incapable d’analyser clairement ce que c’était, de trouver les mots à la hauteur de ce que je ressentais. Alors ouais…autant dire que ce genre de réponse, j’ai donné. Je sais ce qu’elle cache réellement. Et en même temps…si Love a pas envie d’en discuter, ou de se confier, j’ai pas envie d’être celle qui va la soûler pour lui tirer les vers du nez de force. C’est relou ce genre de comportement. Alors même si c’est dit sur le ton de la plaisanterie, que je vais attendre sa deuxième ou troisième bière, dans les faits, je sais aussi que j’insisterai pas. J’ai quand même une épaule qui se hausse à sa remarque, alors que je rétorque : “-Tu sais, l’un exclut pas l’autre. Je suis partie pour rester quelques heures pour vérifier que ça va du côté d’Ada, alors…” Alors ouais…je vais m’éterniser un peu, et du coup, elle peut sortir un truc plus fort, genre téquila ou vodka, même si dans les faits, je vais me montrer raisonnable. J’ai envie de garder toutes mes facultés de réflexion et de réaction.

J’ai une grimace quand on finit par aborder un peu plus sérieusement le sujet d’Ada, et si je me doute bien que ça doit pas être facile tous les jours, je devine aussi que je suis encore trop loin de la réalité. Me rendre réellement compte de ce qu’est le quotidien de Lovelyn avec une mère malade m’est impossible. Alors oui, j’ai déjà entendu le récit de proches de malades, mais ça reste que ça. Un récit, des mots. J’imagine que mon amie le sait déjà, mais si je peux faire quoi que ce soit pour l’aider, faut surtout pas qu’elle hésite. Même si j’ai quand même le sentiment d’être pieds et poings liés, et de pas pouvoir être d’une grande aide. Même quand je lui propose d’aller visiter un établissement de soins avec elle, je sais que je serai quand même pas très utile. Je pourrais toujours donner mon avis, ou mes impressions, même si j’ai bien conscience que ça vaudra pas grand-chose.

Sauf qu’on en revient toujours à la même chose, et ce constat que sans argent, tout est toujours plus compliqué. Et dans le domaine de la santé aussi, d’ailleurs. Sans thunes, c’est à peine envisageable de placer une personne malade pour qu’elle puisse être soignée. Même si c’est pas le sujet premier qu’évoque Love, qui préfère se réfugier une nouvelle fois dans l’humour pour affronter cette conversation pénible. Je me contente d’une vague esquisse de sourire, un truc à peine perceptible, alors que je la laisse continuer, grimaçant plus ouvertement cette fois-ci. Je savais que ce genre d’établissements étaient chers, mais j’ai jamais vraiment eu besoin de me renseigner sur à quel point ils pouvaient ne pas être donnés. “-Chers comment ?” que je demande malgré tout, un peu comme une façon de tâter le terrain. C’est dingue que tout soit un business, qu’importe le sujet qu’on évoque.

J’ai un léger soupir, alors que je me fige à la suite des paroles de la brune. Pas la partie où elle évoque la possibilité de vendre sa mère, ça j’y crois pas une seule seconde, mais plutôt celle où Love laisse échapper malgré elle que ce serait juste une façon de rendre à Ada la monnaie de sa pièce. Et à cette manière qu’elle a de se réfugier dans sa bière, comme pour échapper aux paroles qu’elle vient de prononcer, je comprends qu’elle vient de lâcher un truc pas vraiment prévu à la base. “-Merde. Love…je savais pas, je suis vraiment désolée.” que je lâche à mon tour en fronçant les sourcils, même si je sais pas exactement de quoi il s’agit. J’ai pas besoin des détails, une mère qui vend sa gosse, quelque soit la manière dont elle le fait, c’est moche, et ça craint.

Pour autant, malgré la tristesse de cette révélation, Love tarde pas à aborder un autre sujet, un qui manque de peu de m’étouffer avec une gorgée de café. Ce serait quand même le comble, qu’après toutes les décisions foireuses que j’ai prises, toutes les situations dangereuses dans lesquelles je me suis mise volontairement, ce soit une simple boisson qui ai ma peau. Il me faut quelques secondes pour arrêter de tousser et reprendre contenance, avant de finir par lâcher le morceau pour Sam. Je suis pas certaine que j’aurai abordé le sujet si Love l’avait pas fait elle-même, parce que c’est…trop nouveau ? Que je saurai pas quoi dire ? Que je suis encore dans cette phase où juste aborder le sujet me fait sourire comme une idiote ? Ou un peu tout ça en même temps. Du coup, avec une certaine maladresse, j’en viens à lui confier que mon voisin Sam est plus seulement mon voisin Sam. L’art et la manière de faire des confidences.

J’ai un léger sourire quand Lovelyn finit ma phrase, même si c’est pas tout à fait comme ça que j’aurai présenté les choses. “-Ouais…ouais, on couche ensemble, mais…c’est pas juste ça.” C’est loin d’être juste ça, plutôt. J’ai un nouveau sourire quand je repense à notre dernière soirée, qui au final ressemble à des tas de soirées qu’on a déjà faites par le passé, mais avec plus de…gestes doux, de regards tendres, de câlins habillés. Et oui, la précision est importante. J’ai un léger haussement de sourcils quand Love me demande si je suis heureuse, parce que c’est clairement pas le genre de questions que je me pose en temps normal. Je peux quand même pas m’empêcher de sourire encore plus, alors que sans trop savoir qui prend possession de mon corps à cet instant, je mets les mains sous mon menton en lâchant d’un air beaucoup trop jovial pour moi : “-Quoi, j’ai pas l’air heureuse là ? Genre resplendissante et comblée et au top du top ?!” Ma connerie m’arrache un rire léger, alors que je finis par reposer mes mains autour du café. Ouais, je suis vraiment bien en ce moment. Et c’est agréable de se rendre compte que ça fait un moment que ça dure…depuis que j’ai commencé à mettre un peu d’ordre dans mes idées, et dans ma vie. Est-ce qu’il m’arrive d’entendre cette éternelle petite voix qui me dit que je devrais pas m’habituer, parce que la chute n’en sera que plus dure, et douloureuse ? Ouais, possible…mais j’essaye vraiment de lui dire de se la fermer et de pas l’écouter, ce qui en soit est pas une mince affaire.

Je profite d’une nouvelle question de Love pour boire une gorgée de mon café, alors que je fronce un peu les sourcils. Depuis combien de temps Sammy est plus juste mon voisin ? Putain, c’est une bonne question, ça. J’ai un moment de réflexion, alors que mon regard se plisse sous l’effet de la réflexion. “-Euh…bah…” Comment je réponds à ça, moi ? Parce qu’avant que le cuistot se lance en admettant ressentir pour moi quelque chose dépassant l’amitié, les moments qu’on partageait ensemble étaient déjà plus tout à fait ceux de deux simples amis. Et de mon côté…ouais, j’ai bien conscience des sentiments que j’éprouve pour lui depuis…longtemps. Je finis donc par hausser les épaules, alors que je reprends : “-En fait…depuis un moment déjà. Ça fait peut-être un an qu’on couche ensemble... A chaque fois, on se disait que c’était la dernière, et…enfin, voilà. Mais…on est tombés d’accord pour se laisser une chance en janvier. Une vraie chance.” Maintenant, faut juste espérer que je ferai pas tout foirer, avec mes peurs à la con.

J’ai un haussement d’épaules, alors que je finis mon café, et repousse légèrement la tasse. Ca me fait toujours bizarre de parler à voix haute de ce que je vis avec Sam…ou même tout simplement des trucs biens qui m’arrivent dans la vie. Comme si j’avais peur qu’en les évoquant, j’attire le mauvais œil dessus, et que ça s’effondre. Une part de moi à conscience de la stupidité du truc…mais ça m’empêche pas de me méfier malgré tout. “-Allez, assez parlé de Sammy. Et toi alors ?” Parce que Love est…un pur canon, vraiment. Et que j’imagine même pas le nombre de personnes qui doivent se retourner sur son passage. Je sais aussi que c’est pas toujours facile avec sa profession de se lancer dans une relation sérieuse, mais…Mac et Kenan sont le parfait exemple qui montre que c’est possible malgré tout.

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 22 Jan - 22:51

Help me please Elle avait sourit un peu a la blonde quand elle avait dit qu’a l’occasion de leurs prochaine sortie, où elles feraient la fête, Solveig se mettrait sur son trente et un. Tu te met sur le numéros que tu veux tant qu’on picole. Qu’elle pensa. Puis elle lui annonça qu’elle comptait rester, pour savoir si Ada allait bien. Love soupira en faisant un signe de la main. « Oh Ada va bien » Dit elle en chassant l’air avec sa main au dessus de son épaules.  Love avait parfaitement compris qu’Ada était immortelle, elle semblait faite d’un bois qui n’était pas prêt a se briser.  Qu’elle allait toutes les enterrer.  « C’était qu’une petite chute en vrai, j’ai paniquer, désolée si j’t’ai appeler pour pas grand-chose. J’ai juste flipper. » Elle avait presque honte de se le dire.  Elle haussa les épaules « Mais si tu veux on sort les alcool plus fort. J’ai du vin, j’ai de la tequila et d’la vodka. J’ai plus de whisky par contre.  Et puis ca deviens très dur d’en trouver du bon. Alors on devra se contenter de ca. J’aurais bien proposer qu’on sorte mais… » Elle soupira « Ada. » Encore et toujours Ada, son fardeau.   Et le sujet épineux. Celui qui lui causait presque des palpitation quand il venait sur le tapis. Les centres de soins pour les gens comme Ada. C’était bien beau oui, sur la brochure cela semblait même idyllique, Love aurait aimer pouvoir y laisser sa mère sans soucis. Mais des soucis il y en avait : Le prix, le prix astronomique et le fait que Love n’aurait jamais réussi a se détacher d’Ada. Elle avait toujours eu du mal a déléguer, surtout concernant sa mère.  Elle grimaça quand Sol lui demanda « chers comment ? » Elle soupira et se leva après avoir but une très grande gorgée de bière. « Chers comme je devrait vendre mes deux reins et sans doute mes ovaires pour y mettre Ada un mois. » Dit elle en prenant  une brochure ranger dans un tiroir. Elle revint vers son amie et lui tendit la brochure  « Vois par toi-même. » Le dépliant était très beau, très claire. Surtout sur le prix a la fin de tout cela.  « J’aurais jamais de quoi payer ca. » Elle haussa les épaules « Mais bon, ca va je gère. » Plus ou moins… Comme je peux. Mais évidement elle n’allait pas dire ses pensées a haute voix, elle n’avait pas envie d’inquiéter son amie.  Par contre, pour détendre l’atmosphère elle évoqua son envie de vendre Ada sur internet, ajoutant une info qu’elle n’aurait pas du lâcher.  Une info que peu de personne avait sur le passé de Love, elle s’en voulut immédiatement de l’avoir lâcher sans faire attention.  Elle n’avait pas envie que le regard de sa sœur de sororité change sur elle parce qu’elle savait cela maintenant.  Et puis au final aux yeux de Love ce n’était pas grave, trois fois rien. Juste un énième traumatisme qu’elle avait minimisé pour mieux l’occulté. Des mauvais souvenir qui la hantées encore régulièrement la nuit quand elle s’accorder de dormir vraiment.  Mais ca aussi elle le gardait pour elle. Comme tout le reste.   Elle secoua la tête « Oh non t’inquiète, personne, ou presque, sait. Et puis ca va j’était pas si enfant j’avais 13 ans hein, c’est pas si grave. » Qu’elle lâcha en faisant encore une fois un signe de la main pour chasser l’air comme si c’était rien.  Comme si a 13 ans on était pas encore un enfant.

Enfin, elle était bien contente d’avoir trouver un autre sujet. Un sujet plus doux, plus simple pour elle.  Parler des histoires de cœur de Solveig c’était bien, comme ca Love avait pas besoin de se livrée elle n’avait rien a cacher, juste écouter et taquiner son amie. Elle trouvait cela si mignon et amusant de la voir sourire bêtement, elle trouvait que c’était adorable.  « Oui, j’ai compris t’es amoureuse de lui. » Elle rit un peu. Elle rit encore plus a sa réaction quand elle lui demanda si elle n’avait pas l’air heureuse. « Oh si ma Bambie, t’as l’air rayonnante et t’en fais beaucoup trop ! »  Elle lui demanda ensuite depuis combien de temps. Parce qu’elle avait envie de savoir depuis quand son amie nageait dans le bonheur -ou du moins elle espérait qu’elle nageait dedans.  « C’est bien que vous vous laissiez une chance si vous avez des sentiments l’un pour l’autre. Je vous souhaite plein de bonheur. » Dit elle en buvant une gorgée. «Je serais invitée au mariage j’espère ! Tu sais que j’adooore le champagne ! »  Evidement elle le dit en riant, parce que c’était pour rire… Ou pas.  Elle sursauta  a la question suivante. « Moi ? » Dit elle en clignant des yeux. Elle ? Bah elle, rien comme d’habitude évidement. « Bha rien moi. Qu’es ce que tu veux que je te dise ? » Dit elle en haussant les épaules  « Toujours la même chose.  Les clients qui passer et repasse enfin tu connais la chanson. » Dit elle en soupirant. « C’est toujours les mêmes. » Dit elle en buvant un peu. Elle leva un doigt en se souvenant après avoir poser sa bière « Ah si, y’a trois jours y’avais cette femme là. Elle était amochée la pauvre elle avait l’air d’avoir mal partout. J’ai passer un petit moment avec elle. Elle était super sympa. Une docteur. Ca ce trouve tu la connait elle travail a l’hopital. Elle s’appelle Mickaëla. »  Elle but encore une gorgée « D’ailleurs, j’crois qu’elle a oublier son téléphone ici. Faudrait que j’lui rende » Qu’elle pensa a haute voix.  Insinuant donc que  oui elle avait ramener une « cliente » ici.



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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyVen 24 Fév - 22:45

Ada va bien, ouais, c’est vrai. Elle va bien, là, maintenant, à l’instant T, mais je veux être sûre que ce sera encore le cas d’ici quelques heures. C’est traître, les chutes, et au cas où, je préfère être là. Et…je préfère rester aussi pour Love. J’imagine qu’un peu de compagnie lui fera pas de mal après un épisode comme celui-ci. J’hausse les sourcils une brève seconde, avant de secouer légèrement la tête : “-Tu rigoles ? Je viendrais même si l’une ou l’autre de vous se coupe avec une feuille en papier.” que je réponds dans un léger sourire, avant d’ajouter : “-Et…c’est ta mère. C’est normal que t’ai flippé, faut pas t’excuser pour ça.” Vraiment pas même. J’ai quand même un sourire plus amusé qu’autre chose à la suite de ses paroles, alors que je réponds bien vite : “-Je vais finir par croire que tu cherches à me soûler. Je t’assure que le café, ça me va très bien.” Et je ponctue mes paroles d’un clin d'œil complice, bien consciente qu’il vaut mieux garder la pleine possession de tous mes moyens, juste au cas où, comme on dit.

J’ai de nouveau le sourcil qui se hausse quand la frangine me reparle de sa mère, et s’il est évident de voir l’attachement de Love pour sa mère, il est tout aussi aisé de voir que ce lien est pas sans conséquences, et qu’il a l’air lourd à porter. Je soupire discrètement et retiens une grimace, me rendant bien compte de la situation compliquée dans laquelle se trouve mon amie. “-T’en fais pas, on sortira une autre fois. Je suis un peu fatiguée, j’aurais fait des pieds et des mains pour rentrer me coucher parce que je suis en train de devenir une mamie…” J’ai un nouveau sourire en coin, à peine perceptible, alors que je me rends compte de tout le poids qui pèse sur les épaules de la Blackened. La vie est faite bizarrement quand même…nos parents s’occupent de nous quand on est petits, on parvient tous à se débrouiller pendant un certain temps, et ensuite, c’est nous qui devenons les parents de ceux qui nous ont mis au monde, et qui prenons soin d’eux. Enfin…je suis pas l’exemple idéal pour avoir ce genre de pensées, j’en suis bien consciente, pas avec une mère morte quand j’avais pas dix ans, et un père que je fuis comme s’il était la peste, mais il faut quand même admettre que ça se passe comme ça dans la plupart des familles.

Quand même…je me dis qu’à à peine trente piges, Love se retrouve à devoir s’occuper de sa mère à plein temps, et que ça fait une sacrée dose de responsabilités…surtout quand on connaît la condition médicale d’Ada. Dire que c’est pas facile, ce serait encore trop peu pour exprimer la réalité du quotidien de la belle jeune femme. Je crois qu’on sait toutes les deux ce qui pourrait aider Love dans cette situation…et aussi ce qui l’empêche de pouvoir se lancer. L’argent, ce foutu truc qui contrôle le monde. Je peux quand même pas me retenir de lui demander combien ça lui coûterait exactement de placer Ada dans un centre spécialisé, où elle recevrait l’attention et les soins inhérents à sa maladie, et la réponse de la brune m’arrache une grimace. Ça fait cher en organes le mois.

J’attrape quand même la brochure qu’elle me tend pour y jeter un coup d'œil intrigué. C’est vrai que sur le papier, ça a l’air bien, l’endroit idéal, mais on pourrait faire dire ce qu’on veut à une brochure, non ? Je suis sûre que quelqu’un de très doué en marketing pourrait en faire une d’enfer à Downfall, en prétendant que c’est le coin idéal pour passer des vacances sereines en famille, loin des tracas du quotidien. La bonne blague. “-Je peux t’aider, tu sais. Et perds pas ton temps à essayer de me baratiner avec tes excuses à la con. C’est rien qu’une proposition, à laquelle je te demande juste de réfléchir.” que je finis quand même par lâcher en essayant d’adopter une attitude détendue. Les histoires de sous, entre amies, c’est parfois délicat.

Alors ouais…vendre Ada, ça pourrait être une solution, même si on sait très bien que ce sera la dernière à trouver grâce aux yeux de Love. J’ai quand même une seconde d’arrêt aux paroles de la brune, alors que mon cerveau se met déjà à imaginer des scénarios plus à chier les uns que les autres. Ca me renvoie tout droit à cette conversation qu’on a eu sur le toit de l’hôpital avec le Doc’, où on en est venus au douloureux constat qu’ici, peut-être encore plus qu’ailleurs, on est tous cabossés, d’une manière ou d’une autre, et qu’on se traîne de sacrées valises. Sa tentative d’argumentaire pour que je m’inquiète pas tombe à l’eau, alors que je grimace pour la énième fois, et affiche une moue peu convaincue : “-T’es devenue adulte vachement tôt alors, si t’étais déjà plus une gosse à treize ans…” que je lâche bêtement, avant de soupirer doucement. “-Désolée…c’est juste que…t’arriveras pas à me convaincre que c’est “rien” comme t’essaies de me le faire croire. Mais je respecte que t’ai pas envie d’en parler.” que j’ajoute quand même pour tempérer mes propos, en affichant une expression désolée.

Du coup, je suis pas vraiment étonnée par le changement de sujet, qui est pas subtil pour un sou, même si je comprends qu’il soit nécessaire pour Love. Je m’y plie donc bien volontiers, même si c’est pas vraiment habituel pour moi de discuter d’un sujet tel que ma vie sentimentale. Enfin…ça a peut-être à voir avec le fait que jusqu’à y’a quelques mois, ma vie sentimentale était inexistante, puisque tout se résumait à de brèves relations éphémères de quelques jours, tout au plus. Mais les choses ont changé, pour le mieux d’ailleurs, et même si j’ai cette espèce de superstition débile qui me fait flipper que tout s’effondre dès l’instant où j’en aurais parlé, c’est quand même agréable d’en discuter avec quelqu’un. Et encore plus que ce quelqu’un soit Love.

Voilà comment je me retrouve à lui expliquer que ça fait des mois que Sam et moi on se tourne autour à notre façon, qu’on a craqué une première fois, et qu’on a enchaîné ensuite un nombre incalculable de dernières fois, incapables de résister à cette attirance entre nous. Aujourd’hui, je crois qu’on est ensemble. On a pas eu de longue conversation sur la façon dont chacun de nous envisageait cette relation, mais on le découvre chaque jour, et c’est bien comme ça aussi. Pas de pression, c’est parfait. Autant pour moi que pour lui, je crois. J’ai quand même les yeux qui s’arrondissent comme des billes quand Love prononce ce mot qui fait si peur, alors que j’évite tout commentaire, parce que…ouais, je sens que je risque de flipper sinon. Au lieu de quoi, je préfère cultiver cette ambiance légère, et en rajouter des tonnes quand elle demande si je suis heureuse. Même si ouais, je crois bien que je le suis. Et je peux pas retenir un léger rire à la réponse de la brune.

Enfin, tout ça pour dire que maintenant…j’ai un voisin ami copain, et que j’aime un peu trop beaucoup ça. J’ai un sourire touché aux nouvelles paroles de la frangine, alors que j’hoche légèrement la tête : “-Merci Love.” que je lâche à mon tour, avant de me figer une nouvelle fois. “-Lovelyn Bishop !!! Si le prochain mot que tu prononces c’est une histoire de bébé, tu me vois plus avant qu’on soit vieilles et ridées !” que je menace, l’index levé, déjà dans le rôle de la grand-mère acariâtre. Nan mais sérieux…amoureuse et mariage, elle veut que je me retrouve roulée en boule dans un coin de la pièce ? Je lui fais de nouveau les gros yeux, une façon silencieuse de lui dire d’y aller mollo avec mes angoisses.

Et pour la peine, je m’empresse de lui retourner la question, et de m’intéresser à la vie amoureuse de mon amie. J’ai les sourcils qui se haussent à sa réaction, alors que je lève les épaules tout en répondant : “-Ben j’en sais rien ! Raconte-moi si t’as rencontré quelqu’un, ou si tu fréquentes quelqu’un, si t’as des vues sur quelqu’un…” Enfin quoi ! Elle doit bien avoir des choses à raconter, non ? Je veux dire, un canon comme elle, y’a forcément du monde qui la courtise en permanence, non ? J’ai une moue quand je l’entends me parler de ses clients, alors que c’était pas du tout où je voulais en venir. Ses clients et sa vie amoureuse sont deux choses différentes…enfin, dans ma tête, en tout cas.

Mais l’intérêt se ravive aussitôt à la suite des paroles de la belle, alors que mon regard se plisse légèrement. Y’a tellement d’infos à la suite dans ces quelques phrases que je sais pas par où commencer. “-Mickaela ? Nan, ça me dit rien…mais l’hôpital est grand, j’ai pas encore fait le tour de tous les services, et on a plutôt tendance à s’appeler par nos noms de famille.” que je récite, même si je réfléchis quand même au sujet, fouillant mon cerveau à la recherche de l’information…qui m’échappe. “-Il lui est arrivé quoi, pour qu’elle soit si amochée ?” que je demande en fronçant légèrement les sourcils, avant de tiquer -enfin- sur un détail qu’elle a livré y’a pas deux minutes. “-Attends, attends, attends…tu dis qu’elle a oublié son portable ici ? Et…qu’est-ce qu’elle faisait ici, exactement ?” Parce que si y’a bien une chose qu’on connaît toutes, c’est de jamais ramener les clients chez nous. C’est pas genre…la règle numéro 1 ?!

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyJeu 8 Juin - 19:34

Help me please  Elle sourit un peu a son amie et rit ensuite. « Hé, ca fait super mal de se couper avec une feuille ! » Qu’elle dit pour rire bien sur.  Elle sourit amusée quand son amie lui dit qu’elle allait finir par croire qu’elle voulait la saouler. « Enfin, c’est pas mon genre tu le sais bien ! » Qu’elle dit en riant. Non, elle ne voulait pas vraiment bourrer la tronche de son amie. Et au pire, si Sol’ finissait ivre, elle pourrait dormir chez Love sans problème.  Suite a cela elle rit a nouveau a la remarque de sa sœur sur le fait qu’elle devenait une mamie. « Alors il faut que je te fasse une tisane ? » Elle rit encore. Elle n’en avait pas en réalité mais bon c’était juste pour taquiner son amie. Solveig savait de toute façon que Lovelyn était du genre a taquiner, a condition d’apprécier la personne en face d’elle. Et elle aimait Solveig alors elle la taquinait.  Enfin, sans être une mamie, quand Love sortait elle était du genre aussi a regarder l’heure car elle s’inquiétait toujours pour sa mère.  

Un sujet épineux vint sur le tapis. La prostituer montra la brochure du centre qu’elle avait, histoire que la médecin des BB se fasse une idée du prix.  Après quoi, elle s’attendait a changer de sujet parce que le prix aurait fait peur a n’importe qui habitant dans cette ville minable.  Alors la proposition de la blonde la prit un peu de court et la surprise. Elle la fixa un instant, d’un coup sérieuse. Solveig voulait l’aider ? C’était très noble de sa part, et Love savait parfaitement que ca n’était pas juste de la pitié, c’était une proposition sincère.. Mais devoir de l’argent a son amie, il en était hors de question. « Merci Sol’, mais tu m’aide déjà bien assez. » Elle secoua la tête « C’est ma daronne, c’est mon problème. T’as pas a dépenser de la thune pour cette vieille folle. » Qu’elle dit avant de boire une gorgée de bière. Sans doute que si Solveig savait ce toutes les horreurs qu’Ada avait fait vivre a Love, elle verrait la vieille femme d’un autre œil.  Mais comme presque tout sur son passé, Love le gardait bien pour elle.  Et le sujet devint encore plus épineux. La brune était loin de sa zone de confort et on pouvait facilement le voir. Elle était mal a l’aise, elle noyait le poisson et cherchait a changer de sujet rapidement. Elle secoua la tete. « J’était pas une enfant. Ca ne m’a rien fait regarde, je vais très bien. Et toute façon il s’est rien passer, y’a pas sujet a discussion. » Qu’elle dit avant de boire encore.  Elle voulait très vite changer de sujet, parce qu’elle mentait. Il n’y avait pas rien, il y avait ce traumatisme qui restait.  C’était en partie un événement qui l’avait pousser dans la drogue, dans l’auto destruction. Mais hors de question pour Love de le dire, de se l’avouer et l’avouer a d’autre.

Et le changement de sujet arriva, sans subtilité du tout au tout mais c’était tant mieux pour Love. Au moins elle ne se referait pas comme une huitre face a son amie et elle ne bouderait pas toute la soirée. Elle allait continuer a être de bonne compagnie. Elle rit a nouveau aux menaces de son amie. « Olala madame la rabat joie, si on peu plus avoir envie d’être tata ! Tu pense vraiment pas a moi ! » Qu’elle dit en riant mimant qu’elle avait le cœur brisée.  « Surtout, j’aurais pas de ride moi. Je serais pour toujours jeune ! » Et pas belle mais on peu pas tous avoir. Elle ne dit pas la fin de sa phrase évidement, elle le gardait juste en pensée.  
Quand vint le sujet de sa vie sentimentale a elle, la brune ne cacha rien. Car il n’y avait absolument rien a cacher, sa vie sentimentale était aussi vide que le cœur de la prostituée. Elle parla toute de même de Mickaëla, bien que pour elle, cela était plutôt annodin, elle ne savait pas vraiment tout ce que cette histoire allait lui amener. « Je connais pas son nom de famille par contre. » Dit elle en refléchissant. Non, elle n’avait pas souvenir que Micka lui est dit son nom de famille.  Elle réfléchi un peu a la question de son amie. Elle ne se souvenait pas vraiment, il lui fallait réfléchir. Après tout elle  était tout de même pas vraiment sobre quand elle avait rencontrer Mickaëla. « Je me souviens pas vraiment, j’crois que c’est une histoire de manifestation dans laquelle elle a était prise. Un truc dans le genre. »  Elle lâcha ensuite une pensée a voix haute. Elle pouvait comprendre la surprise de son amie. Après tout, Bambie aussi avait vendu son corps, elle connaissait les règles. Surtout la plus importante, pas de client( e )s dans ses appartement privé. Elle avait fait la bêtise, mais elle ne voyait pas cela comme une bêtise, car Mickaela n’avait finalement pas était sa cliente ce soir là. « Elle avait prit un coup de poing pour moi, elle saignait du nez alors elle est venue ici pour que je la soigne. Elle a dormis sur le canapé. Et j’t’assure qu’on a rien fait. »  Elle n’avait même pas payer, même pas un baiser rien. Et même si ca avait était étrange pour Lovelyn, maintenant elle en parlait comme si c’était des plus normal. « Quoi, ca te choque ? » Qu’elle demanda a son amie. Après tout ca ce trouve c’était choquant.

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 6 Aoû - 19:44

Vraiment, y’a aucune raison de me dire merci. Je suis certaine que si les rôles étaient inversés, que si c’était Love l’apprentie médecin, et moi la fille dépassée par la maladie de sa mère qui venait de se blesser, elle aurait accourue aussi pour m’aider. Et puis…si je viens pas en aide aux personnes que j’aime vraiment, à celles qui sont plus que des frangines au sens qu’implique notre sororité, je vois vraiment pas pour qui je le ferai. J’ai un léger sourire en coin aux paroles de Love, contente de voir qu’on est d’accord toutes les deux sur le fait de dédramatiser tout ça. Enfin, même si notre truc à nous ça a toujours été de se retrouver dans des endroits blindés de monde, où l’alcool coule à flot, et où on peut danser, je suis pas contre un peu de tranquillité ce soir, ressentant dans la moindre petite cellule de mon corps le besoin de souffler. Aussi, à sa proposition, et même si je suis sûre qu’elle pourrait même pas m’en faire une si je lui demandais, je marche à fond dans la connerie : “-Quoi ?! T’avais des tisanes tout ce temps, et t’as rien dit ?! J’hésite entre camomille et verveine maintenant !” que j’ajoute sans pouvoir retenir un sourire malin.

L’index glissant sur la couverture de ce prospectus qui promet monts et merveilles pour les personnes nécessitant une aide ou une surveillance médicalisée, je grimace ouvertement quand -alors même que je m’en doutais- Love refuse l’aide financière que je me propose de lui apporter, pour surmonter les difficultés qui sont les siennes pour placer Ada. J’espère bien qu’elle voit pas ça comme de la pitié, parce que c’est loin d’être le cas. Je sais juste que j’ai un compte en banque plus que bien fourni, que cet argent dort depuis des années déjà, et que s’il peut être utile à quelqu’un, ce serait sacrément débile de pas l’utiliser. A cet argument concernant le fait que la femme en train de dormir quelques pièces plus loin est pas mon problème parce que n’étant pas ma mère, je me contente de lever les épaules, d’un air peu convaincu. Le fait qu’on ai pas le même sang qui coule dans nos veines c’est la dernière chose à laquelle je fais attention. Et il suffit de voir que les personnes que je considère comme étant réellement de ma famille ont genre zéro ADN en commun avec moi. “-J’insiste pas. Je te dis juste que tu sais à quelle porte toquer si un jour tu changes d’avis !” et pour éviter de lever l’épaule pour la énième fois, je préfère boire une gorgée de café.

Je crois pas que quand Love a commencé à me parler de cette histoire de maison de repos qui coûte un rein, elle avait pas prémédité de m’en apprendre autant sur son enfance. Ou plutôt, en l'occurrence, ce que sa mère a fait d’elle pendant ladite enfance. Parce que putain, même si elle essaie vainement de me faire croire le contraire, à treize ans, t’es loin d’être une adulte ! Sans parler du fait que tu devrais pouvoir compter sur tes parents pour grandir en toute sécurité. Si je trouvais qu’Alberto était à chier, je découvre ce soir qu’Ada l’est encore plus. Je comprendrais jamais qu’on puisse faire autre chose que protéger son enfant quand on en a un. Je fronce les sourcils aux paroles de la Blackened face à moi, et finis par les hausser, hochement lentement la tête : “-Mais oui, bien sûr. Si un jour tu décides de quitter ton déni, Madame l’Autruche, hésite pas à me faire signe.” que je rétorque, un peu plus acide que je l’aurai voulu, mais sans en dire davantage. Je serai mal placée pour le faire, vu le nombre de fois où j’ai préféré fermer ma bouche et crier que tout allait bien plutôt que de raconter ce qui se passait vraiment.

Du coup, quand Love opère un changement de sujet radical, même si c’est pour me poser une question dans un domaine dans lequel je suis pas hyper à l’aise, je fais pas la fine bouche, et je me mets à lui parler de Sam, et cette relation qu’on a entamé il a peu. Si je suis amoureuse ? Ouais, je sais pas. Peut-être ? Je sais pas bordel. Le mot a lui seul fait tellement peur que rien que de tenter d’y réfléchir vraiment, je sens venir la crise d’urticaire. Amoureuse, sérieux…et la voilà qui se met à parler de mariage ! Décidément, elle est incorrigible. Je me retrouve à la menacer de perdre contact avec elle si le prochain mot qu’elle prononce concerne une histoire de bébé, parce qu’autant dire qu’on en est pas là du tout. Déjà moi toute seule, je suis pas certaine d’en avoir envie, ou même d’en être capable, alors bon…Non, vraiment…chaque chose en son temps. Pas de prise de tête. Pas de plan sur la comète. On prend les choses comme elles viennent. Et je pense pouvoir dire sans me planter que ça va aussi bien à Sammy qu’à moi. Je réprime un petit sourire pour rétorquer à la brune en face de moi : “-Okay tata Love, calme tes ardeurs, tu veux ? Et pour ce qui est de la vieillesse, je suis au regret de devoir t’annoncer qu’à moins d’un miracle t’y passeras toi aussi. Mais je me fais aucun souci concernant le fait que tu seras toujours aussi canon.” En même temps, le contraire me paraît tout simplement impossible.

Un bébé, sérieux…j’aurai tout entendu. Je devrais parler de cette conversation à Sam, juste pour voir sa tronche paniquée, avant de lui dire que c’était là juste un exemple de l’humour -à chier, certes- de Love. De toutes façons, elle balaie bien vite le sujet en évoquant, l’air de rien, un truc qui retient bien plus mon attention. Alors ouais, pas forcément cette histoire de nouvelle cliente, ça, c’est pas si étonnant dans son métier, les gens vont et viennent -sans mauvais jeu de mots- mais ça arrive aussi qu’un nouveau client pointe le bout de son nez -pour rester poétique. Je suis pourtant un peu intriguée de savoir qu’il s’agit de quelqu’un que je côtoie manifestement tous les jours à l’hôpital, même si comme ça, de prime abord, le prénom me dit strictement rien. Bon, pour le coup, on a plutôt tendance à s’appeler par nos noms de famille, ce qui aide pas forcément à savoir qui est cette mystérieuse nouvelle cliente de Love.

En revanche, ce qui m’étonne carrément plus, c’est de savoir que ladite Mickaëla est venue ici, dans l’appart de la brune. On le sait bien, pourtant, que la règle numéro 1, c’est de jamais faire venir de client chez soi ! J’oublie déjà cette histoire de manifestation, pour presque me focaliser que sur la révélation choc que vient de faire mon amie. Apparemment, les confidences inattendues pleuvent ce soir. Love me donne un peu plus de détails, un nez pété qui l’aurait poussée à amener cette Mickaëla chez elle, à croire qu’elle pouvait la soigner nulle part ailleurs, et je lève un sourcil quand elle croit bon de me préciser que la médecin a passé la nuit sur le canapé. “-Hé bah…” est la seule réponse, absolument pas constructive, que je réussis à lâcher. Une cliente, entre ces murs. Enfin, une cliente…est-ce que j’ai mal compris ? Enfin, je suis suffisamment bien placée pour savoir que certains clients se contentent de payer contre quelques heures de conversation, même si, comme le précise bien vite Love, il se passe rien, physiquement parlant.

Quand la Blackened me demande si ça me choque, ma première réaction est de faire une grimace. Me choquer, je sais pas si c’est le terme exact. Ça a plus tendance à m’inquiéter qu’à me choquer. “-Je veux pas jouer la moralisatrice à deux balles, mais…tu sais comme moi que si on évite d’amener les clients chez nous, c’est pour une bonne raison…” Et inutile de lui rappeler deux, trois -ou cinquante- anecdotes à faire froid dans le dos, la plupart vécues par l’une ou l’autre de nos frangines. Je fronce un peu le nez, et je finis par ajouter, sans me donner le temps de réfléchir, parce que je sais que si je me donnais la peine d’y penser un peu, je verrais les failles de mon plan de bien bien loin : “-Tu veux que j’essaie de me renseigner sur elle à l’hosto ? Bon…j’aime pas trop l’idée de devoir mener l’enquête sur mes collègues, mais…j’aime pas non plus l’idée qu’ une de mes collègues vienne pioncer chez ma frangine comme si de rien était, alors…”[/color] que je précise, croisant les bras sur ma poitrine, avant de me tasser au fond de ma chaise. Sérieux, si poser quelques questions dans les couloirs de l’hôpital peut me permettre de capter que cette Mickaëla est une psychopathe, je vais carrément pas me gêner !

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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyDim 8 Oct - 22:06

Help me please  Elle rit un peu. « Désolée ma jolie, j’avais de la tisane un peu spéciale fut un temps, mais Ada a tout but. » Elle sourit « Dit toi que dans cette piaule s’il n’y a plus un truc, c’est Ada qui l’a fini. » Et le plus triste c’était qu’elle ne faisait même pas exprès de porter la faute sur Ada, c’était juste la vérité.   Le jour où Ada partirait -si elle partait un jour- ce serait surement une des choses qui ferait le plus étrange a Love, pouvoir profité de la nourriture qu’elle acheter sans devoir se dépêcher avant que sa mère ne passe et avale tout comme un puit sans fond. Enfin, elle ne s’en plaignait jamais vraiment. Juste pour la forme. Si elle se plaignait vraiment a Solveig, si elle lui raconter vraiment ce qui se passait une fois la porte fermer, il était sur que la blonde verrait l’adorable petite vieille malade autrement. Mais Love ne le ferait jamais. Parce que pour elle, on a que ce qu’on mérite.  Elle avait grandi avec ca, et ca resterait surement toujours dans sa tête.
Elle a conscience de la générosité de la proposition de son amie. Elle a conscience que la jeune femme en face d’elle est un véritable amour. Une vrai amie. Une vrai sœur, bien au delà des liens créer par le fait d’appartenir a la même sororité.  Mais elle ne peut accepter. Elle s’en voudrait trop, elle donnerait trop d’importance a devoir rembourser les frais engager par Solveig, et elle ne voulait pas de cela. Pas d’une dette en plus. Et surtout pas une dette envers son amie. Bien qu’elle sache parfaitement que Sol ne lui aurait jamais rien demander en retour. Alors elle lui sourit, un de ces rare sourire sincère qu’elle n’accorde qu’a son cercle intime, pas ces sourire faux ou forcer qu’elle offre a ses clients et aux autres qu’elle feint d’apprécier ou d’en avoir quelque chose a faire. « Merci ma chérie. » Qu’elle dit simplement. Non elle n’y réfléchira pas, non elle ne changera pas d’avis. Ca aurait était tentant pourtant, ca aurait était si simple. Mais elle ne peu pas. Peut être est ce aussi, qu’inconsciemment elle ne se sent pas prête a ne plus avoir ce fardeau. A être véritablement libre de ce poids, de cette contrainte qu’elle s’est finalement imposer toute seule.


Elle avait lâcher bien malgré elle bien trop de chose sur cette enfance qu’elle faisait mine de ne jamais avoir. Elle n’en parler jamais, elle ne voulait pas le faire, pas y penser. Faire comme si ca n’avait jamais exister, comme si elle avait toujours était adulte, c’était si simple et bien plus confortable pour elle psychologiquement. Le déni, un endroit où il fait si bon vivre ! Elle soupira doucement. « Oh t’sais, au pire c’est sans doute pas la pire chose qu’Ada m’est fait dans ma jeunesse alors bon. Elle m’a vendu a une nana quand j’avais treize ans et quand la meuf s’est désintéresser de moi l’année d’après elle m’a refait le portrait… » Elle haussa les épaules « Ouais okai, bah ca va hein, j’m’en suis remise tu sais. Puis c’était ni la première ni la dernière fois qu’elle me refaisait le portrait et pas la dernière personne a me taper dessus non plus. » Elle soupira et but encore une gorgée de bière. Sol semblait vouloir savoir, maintenant elle savait.  A voir ce qui la choquerait le plus, ce que Love venait de dire, ou le ton si détacher qu’elle avait emprunter pour le dire.  Elle semblait détacher, mais ce n’était qu’une façade. Elle était juste devenue Lyn plus que Love l’espace d’un instant, pour être détacher de tout cela justement.  Love avait vécu tout cela, Love était touché par cela. Lyn elle ne l’avait pas vécu, Lyn n’était toucher pas rien. Elle était forte dans sa personnalité construite de toute pièce pour justement pouvoir fuir, ne plus être cette pauvre petite chose triste et pathétique. Elle passa une main dans ses cheveux et but une gorgée de bière a nouveau en regardant ailleurs pour l’instant, laissant a Solveig le temps d’encaisser cela. Une révélation qu’elle ne ferait sans doute pas a quelqu’un d’autre. Peu de gens étaient au courant, et si Sol rentrait maintenant dans ce cercle minuscule, c’était bien qu’elle n’était pas n’importe qui pour la putain.

Alors quand elle redevint Love, elle eu le besoin presque viscérale de changer de sujet.  Chose qui marcha et la fit assez rire. Voir la tête paniqué de Solveig valait vraiment le coup. Et puis elle rit un peu. La menace ne marchait pas trop sur Love, mais elle joua le jeu. Elle savait de toute façon que Sol ne l’aurait pas fait, couper les ponts c’était dur entre Blackened Beauty.  Puis elle lui annonca en plus ne jamais devenir vieille. Non, Love ne serait jamais vieille, elle en était convaincue. Elle rit a nouveau aux paroles de la blonde. « Alors, déjà pour être « toujours aussi canon » faut commencer par l’être ! Et j’crois que tu m’a pas bien regarder,  on est loin d’un putain de canon ! » Elle haussa les épaules. « Et j’te dis que je serais jamais vieille. J’pas peur de vieillir. Juste que j’passerait certainement pas les quarante ans. Aller p’t’être si j’ai d’la chance je vais jusqu’à quarante et un, p’têtre quarante deux mais ca ira très certainement pas plus loin. Désolée de te l’apprendre. » Fini t elle en lui souriant. Oui, Love était persuader qu’elle ne vivrait pas vieille. Pas avec le train de vie qu’elle avait.  Si ce n’était pas un client qui la tuerait, ce serait sans doute sa mère. Ou la drogue. Ouais,  c’était sans doute un foutu miracle qu’on ne l’ai encore pas retrouver en overdose dans une ruelle sombre ou un caniveau.

En racontant la rencontre avec Mickaella, la soirée passer avec elle -purement platonique- elle se rendit compte que ouais, elle avait respecter aucune des règles de la prostitutions. Pourtant Love les connaissait par cœur, elle les avait appris a tellement de nouvelles sur les trottoirs, elle les avaient même parfois rappeler a d’autres filles qui lui confier ne pas les avoir respecter. Et voila que maintenant elle les violait elle aussi.  Elle soupira « Oui, bon ca va, j’les connais toutes nos règles et tout ca. J’sais parfaitement pourquoi on les as et on les tiens. Mais… » Elle haussa les épaules « C’était pas une clientes de toute façon. C’était juste une meuf avec qui j’ai passer la soirée. » Elle fronça un peu les sourcils. « Mais pas besoin, j’sais que c’pas une timbrée hein. J’crois même qu’elle est beaucoup trop gentille pour cette ville. » Dit elle en riant un peu la fin de sa phrase. « Te fou pas dans la merde a ton taff pour moi Sol. J’pense que tu en a assez baver pour réussir avoir ce taff alors te créer pas des ennuies pour ma gueule. Vraiment je t’assure elle est safe cette meuf. Et ca ce trouve on se reverra plus jamais. » Elle ne pouvait pas plus se tromper sur ce point là. Mais ca elle ne le savait juste pas encore. « Mais si tu veux tellement lui parler, tu as cas aller lui rendre son téléphone » Dit elle en riant encore un peu. En réalité cela l’arrangerait. Non pas qu’elle n’est pas envie de voir Mickaella, mais elle n’avait pas tellement envie de faire le voyage a pied en talon jusqu’à l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyVen 27 Oct - 20:00

Je suis rassurée de voir qu’après l’épisode d’Ava retrouvée inanimée dans la salle de bain, Love arrive à plaisanter aussi facilement. Je me rends compte que si cette réflexion pourrait faire penser que c’est une fille ingrate envers sa mère, je sais bien, moi, que c’est pas ça. Il est arrivé tellement d’incidents avec sa génitrice des derniers temps, et depuis que la maladie s’est installée dans leur quotidien, que Lovelyn a appris comment rebondir. Je trouve que c’est une bonne chose, de réussir à aller de l’avant, et de pas ressasser. Alors ouais, évidemment que quand elle me taquine, même sur cette histoire de tisane magique que j’aurai pas bu, ça peut que me faire sourire.

Une fois de plus, je suis pas vraiment étonnée non plus de l’entendre refuser ma proposition de l’aider à assumer financièrement une maison médicalisée qui pourrait s’occuper d’Ada, maintenant que sa condition de santé s’est dégradée, et que c’est la brune qui s’occupe d’elle au quotidien. Je sais pas pourquoi l’argent est à ce point un sujet tabou entre amis. Et je la blâme pas, loin de là. Si elle savait la somme qui dort sur mon compte en banque, Love se montrerait peut-être un peu moins réticente à accepter mon aide. Mais alors il faudrait que je lui explique pourquoi je vis à Downfall, pourquoi je suis passée par la case prostitution, ça remuerait un peu trop le passé à mon goût, ça amènerait des questions que j’ai pas envie d’entendre, des réponses que j’ai pas envie de donner. Rien dire, c’est une façon comme une autre de se protéger après tout. Et même quand je sais que les remerciements de Love s’arrêteront là, et qu’elle y réfléchira pas plus loin, je m’offusque pas. Je sais à quoi elle pense réellement.

Les mains vissées autour de la tasse de café, je prends le temps de boire une gorgée, avant de soupirer discrètement, sentant la fatigue peser un peu plus lourd sur mes épaules que je l’aurai voulu. Pourtant, toute envie de bailler me fuit quand j’entends les confessions de Lovelyn, qui, j’en suis sûre, dépassent celles qu’elle pensait faire aujourd’hui. Je reste interdite, parce que pour le coup, c’est un peu difficile de savoir comment rebondir à ça. Il m’arrive pas souvent d’être à court de mots, et de me retrouver à pas savoir quoi répondre. “-Je suis vraiment désolée pour toi…” que je me retrouve à dire bêtement, parce que rien de plus intelligent me vient. Merde. Hé bah putain…elle cache sacrément bien son jeu, cette vieille bique d’Ada. Je crois que c’est un truc que je comprendrais vraiment jamais, qu’on puisse faire du mal -et d’après ce que vient de me raconter Love, faire du mal c’est encore trop peu- aux gens de sa propre famille. Je veux dire…les mamans, c’est pas censé protéger ses enfants envers et contre tous, et tout ce bordel ? Enfin, ça, c’est la théorie, je sais bien…et c’est vraiment pas juste que tous les enfants puissent pas en éprouver la pratique.

Je comprends du coup, le changement de sujet un peu brutal, mais qui a le mérite d’être rudement efficace. Je manque de m’étouffer, mais je suis sûre qu’elle est ravie de son petit effet. Ca me fait toujours un peu bizarre de parler de ma relation toute neuve avec Sammy…je me dis qu’il doit y avoir un lien avec cette espèce de…de…superstition, cette idée débile que si j’en parle pour de vrai, autrement que juste dans ma tête, notre relation va foirer, et j’ai vraiment, vraiment pas envie qu’elle foire. Je l’aime bien Sam, et…je sais pas, je l’aime bien, c’est tout. J’ai envie de voir ce que ça va donner, et c’est peut-être pour ça que je suis hésitante à aborder notre relation. Qui vivra verra, comme on dit ! Même si je sais pas trop qui est le blaireau qui a inventé cette expression, parce que c’est clair que quand t’es clamsé, tu vois plus grand chose.

Parler de mon histoire avec Sammy ramène la conversation du côté détendu de la ligne, où on a plus besoin d’aborder nos traumatismes d’enfance, même si Love a le chic d’aborder des sujets qui sont quand même passablement flippants pour moi, genre…mariage et bébé. Sérieusement quoi. Tout ce qu’il faut pour me faire bien flipper. Et elle le sait en plus ! Alors ouais, je suis pas mécontente d’opter à mon tour pour un changement de sujet, et de recentrer la conversation sur Love plutôt que sur ma relation naissante. A ses remarques, je me gêne pas pour lui adresser un regard blasé, et lever les yeux au ciel. “-Il me faut de la nicotine pour répondre à ces conneries. Je peux ?” que je demande, paquet en main, en désignant la fenêtre à côté de nous.

Et puisque oui, je peux, je me lève, ouvre, et allume une clope sur laquelle je tire longuement. “-T’es payée au nombre de conneries que tu racontes ?!” que je demande après une minute de silence, occupée à regarder par la fenêtre. “-Nan, je demande, parce que là, quand même…ça faisait un sacré paquet à la minute !” que je reprends après avoir expiré la fumée. Je prends le temps de fumer une partie de la cigarette, avant de me décider à rétorquer : “-Et je peux savoir d’où ça vient, cette connerie que tu dépasseras à peine les quarante piges ? C’est une voyante qui te l’a dit, ou un truc comme ça ?” que je demande, sans sourire pour autant. Je sais que certaines personnes croient à ces machins-là, la voyance, le tarot, l’astrologie et tout ça…et ma foi…pourquoi pas ? Chacun se raccroche à ce qu’il peut, surtout dans un endroit comme celui-ci.

Quoique…maintenant que je l’entends dire qu’elle a ramené une cliente dans son appart, l’appart qu’elle partage avec sa mère en plus de ça, je me dis qu’en effet, Lovelyn passera peut-être pas la barre de la quarantaine. C’est quoi cette idée foireuse ? S’il existe des règles, c’est pas pour rien, elle le sait en plus ! Je m’en veux un peu de me mettre à lui faire une mini morale, mais quand même putain ! On le sait bien toutes, qu’il faut jamais, mais du genre, jamais faire ça ! Les chambres au Naughty existent pas pour rien ! Quand j’entends Love se justifier, aller dans mon sens -et le sens des règles- mais finir par conclure par un “mais”, je secoue légèrement la tête de droite à gauche, me demandant ce qu’elle va bien pouvoir me sortir pour se justifier. “-Y’a pas de mais qui tienne, Love !” que je rétorque de ce ton fâché que doivent avoir les daronnes pas contentes. Hé ouais, je suis pas contente du tout, pour le coup.

A ses explications, je me retrouve à lui adresser ce genre de regard blasé qu’elle connaît déjà, et qui veut tout dire. Mooouuuuaaaaaiiiiiis. Cause toujours, Bishop. Une cliente pas cliente. On me la fait pas à moi ! J’écoute quand même les arguments, sans l’interrompre, même si à ma tronche, je montre clairement que je suis pas hyper convaincue par tout ça. “-Ca va…je sais être discrète quand je veux, hein !” Une vraie ninja ! Oh…ninja ! Mais ouais ! Je suis sûre que Skye saurait faire ça, récolter des infos en douce sur cette nana, cette Mickaëla qui bosse à l’hosto. Elle, pour le coup, elle est vraiment discrète. Plus que je le serai jamais, même en essayant vraiment très fort. “-Okay, je prends le téléphone ! Plutôt deux fois qu’une, ouais. On verra, si elle me dit, elle aussi, que c’était juste une soirée comme ça, en passant !” que je rétorque à sa proposition avec une moue suspicieuse, même si dans les faits, ladite nana affirmera peut-être pas avoir dormi chez la prostituée qu’elle fréquente. Et encore moins sur notre lieu de travail commun. “-Et que je t’y reprenne pas, Bishop…sérieux…” que j’ajoute, en désignant mes yeux de mon index et mon majeur, faisant plusieurs fois l’aller-retour entre elle et moi, comme une menace silencieuse disant que je la garde à l’oeil.

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Lovelyn Bishop
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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptySam 4 Nov - 13:25

Help me please  
La confession  était  aller plus loin que prévue, mais elle n’en laissait rien voir. Elle aurait jamais cru laisser échapper cette info a la base, mais quand elle avait commencer, elle avait bien vue qu’elle en avait dit a la fois trop et pas assez. Alors elle avait donner de quoi alimenter la curiosité de Solveig. Ou peut être pas. En tout cas elle était aller jusqu’au bout de sa confessions. C’était pas si facile que cela, si elle n’avait pas mit son costume de Lyn, elle n’aurait peut être pas réussi a le dire avec des mots aussi cru et un ton aussi détacher.  Mais elle l’avait fait et voila. Elle ne pouvait pas retirer ce qu’elle avait dit, et certainement que ce ne serait pas possible de lui demander d’oublier cela. A la vue de la réaction de Solveig, elle ne pourrait pas oublier ca.  Enfin, inutile de lui demander de ne pas le hurler sur tout les toits, Sol devait surement le savoir que ce n’était pas quelque chose que Love voulait dire a tout le monde. C’était même tout l’inverse.   Elle secoua la tête quand face a elle, Solveig lui dit être désolée. Mais de quoi ? Ce n’était pas sa faute, elle, elle n’avait rien fait. Elle ne savait même pas. Elles ne se connaissaient même pas a l’époque. « T’as absolument pas a l’être Sol. T’y est pour rien ! » Qu’elle lui dit en souriant.  Et puis, Love ne voulait pas de regard de pitié.  Elle ne voulait pas qu’on la regarder autrement parce qu’elle avait eu une enfance « difficile » ou quelque chose dans ce gout là. C’était tout bonnement hors de question, la pitié était quelque chose qui l’agaçait tellement. Enfin, elle savait que Solveig ne la regarderait jamais avec pitié, et heureusement.

Elle hocha la tête en réponse silencieuse a la question silencieuse de la blonde. Oui, a la fenêtre elle pouvait fumer. Après tout, Love fumait beaucoup aussi donc elle serait bien gonflée d’interdire qu’on fume chez elle.  Tant qu’elle le faisait a la fenêtre, Sol pouvait fumer autant qu’elle voulait. Love faisait pareil, elle fumée  a la fenêtre ou sur le minuscule balcon sur lequel la fenêtre de sa chambre donner. Elle rit un peu a la question de la blonde ensuite. « Si seulement ! Mais non Babygirl, tu sais que j’suis pas vraiment payer pour parler. »  Pas très classe comme réponse quand on en comprenait le sous entendue. Mais ce n’était pas la blonde qui en serait choquée. Et puis elle connaissait bien la réalité du métier de Love, vue qu’elles avaient étaient « collègue » de travail toutes les deux.  Elle secoua la tête. « Non, la dernière fois qu’ma tante m’a tirer les cartes elle m’a pas dit ca. Mais… » Elle haussa les épaules. « C’est juste la réalité Sol’, t’as vue ma vie ou quoi ?  Et l’espérance de vie des filles dehors ? C’est un foutu miracle que j’sois pas tomber sur Gallagher encore. »  Qu’elle soupira un peu. Fataliste, elle l’était un peu.  Elle l’avait toujours un peu était. « Ou qu’j’ai pas fait d’overdose a l’époque… » Où j’prenait de l’héro en quantité. Qu’elle aurait du finir, mais bon, Sol comprendrait l’époque qu’elle évoquer.  Et puis, vite encore changer de sujet. Love avait le don de s’aventurer sur des sujets, lâcher quelque chose qui avait l’effet d’une bombe et de vite changer de sujet quand il devenait inconfortable pour elle.

Enfin, encore un sujet qui n’était pas confortable pour la putain. « Okai Maman » Qu’elle répondit simplement, avec un sourire un brin insolent.  Love était insolente, c’était bien connue chez les Blackned. Insolente, avec le sang qui s’échauffait vite, elle n’avait pas non plus peur de l’ouvrir. Oui, tout cela ce savait dans la consœurie.  Alors Sol ne serait pas surprise de son insolence.  Elle sourit a son amie ensuite.  « J’te crois pas, ils doivent tous te regarder quand tu rentre dans une pièce ! » Oui, elle savait que la blonde pouvait être discrète. Juste l’envie de l’embêter était plus forte.   Elle fronça les sourcils. « J’vois pas pourquoi elle te dirais pas cela, parce que c’était que une soirée comme ca.  J’doute qu’elle revienne. J’doute qu’elle aille même aux putes a la base ! » Dit elle en riant légèrement la fin de sa phrase. Parce qu’elle avait bien du mal a imaginer Mickaëla avoir déjà eu besoin de payer une des sœur de Love. Ou même une putain qu’on pouvait trouver dans le skid. Les putes de bas de gammes, les pas cher qui travail sans doute pour des macs.  Celles que Love trouvait triste et qu’elle voudrait aider si elle le pouvait.  Elle sourit au signe de son amie. « Promis pas de clients ici. » Elle se leva et alla poser sa bière vide dans la poubelle. « Tu devrait aller te coucher Sol’, j’vais pas te retenir plus, t’as l’air creuver. » Dit elle en s’approchant. Elle lui embrassa les joues avec affection. « Merci encore d’être venue et désolée encore de t’avoir dérangeait pour si peu. Vas te reposer. » Dit elle en lui souriant sincèrement. Elle s’en voulait même un peu de l’avoir retenue aussi longtemps.


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MessageSujet: Re: Help me please    Help me please  EmptyLun 27 Nov - 21:37

C’est pas si bizarre que ça, de dire à quelqu’un qu’on est désolée d’entendre ce qui lui est arrivé, surtout quand c’est des trucs aussi glauques et peu habituels que ceux que Love vient de me raconter. Et même si j’y suis pour rien, dans ce qui lui est arrivé, ça m’empêche quand même d’être navrée qu’elle ait vécu ce qu’elle a vécu, avec toutes les conséquences que ça a pu avoir sur sa vie de gosse, que ça continue d’avoir sur sa vie d’adulte, sur la façon dont elle s’est construite, celle dont elle se voit. Je veux même pas imaginer par quoi elle est passée, parce que je pourrais pas m’empêcher de l’ouvrir, et je vois clairement que Lovelyn a pas dû tout envie que la conversation s’éternise. Pas à ce sujet, en tout cas, ce que je peux parfaitement comprendre. Alors ouais, putain, même si j’y suis pour rien, même si j’ai pas à être désolée -selon elle- bah je le suis quand même.

Pourtant, je me contente d’un simple lever d’épaule, et on enchaîne sur autre chose. Parce que c’est plus simple. Que ça fait moins mal. Même si en soit, entendre la frangine dire qu’elle s’imagine clamsée d’ici une dizaine d’années, c’est pas vraiment le sujet le plus relax et détente qui soit, et sur lequel je nous imaginais embrayer. Et clairement, si je dois parler de sa mort, il me faut une clope. Voire deux. Sérieusement, c'est quoi ces conneries, encore ?! A sa remarque, je lève un index, alors que j’expire la fumée vers l’extérieur : “-Je l’ai déjà été…plusieurs fois, même. C’était pas si mal…même si ça m’a confortée dans l’idée que je bosserai jamais en psycho.” Parce que devoir consoler un gars qui vient de se faire larguer, qui pense que sa vie a aucun sens, qui est en pleine crise existentielle, c’est pas toujours facile, et ça demande des compétences de conseils que je pense toujours pas posséder.

Mais ouais, ça répond pas à la question, à savoir d’où lui vient la certitude qu’elle deviendra jamais vieille, parce qu’elle aura crevé avant. Je fronce un sourcil à ses arguments, et les balaie d’un geste de la main, manquant de peu de lever les yeux au ciel. “-Conneries. Y’a plein de vieilles autour de nous. Des putes, des danseuses, même des toxicos. Ça définit pas ton espérance de vie, bourrique !” Et putain, heureusement, parce que vu tous les choix merdiques que j’ai pu faire ces cinq dernières années, je donnerai pas cher de ma peau non plus. Et pourtant…je m’en sors vraiment pas mal. Mieux que pas mal, je dirais. Et si c’est pas encore tout à fait le cas, peut-être que j’en tirerai une certaine fierté dans quelques années. “-T’en as pas fait, c’est tout ce qui compte. Et putain, heureusement que nos erreurs du passé définissent pas l’âge auquel on va claquer.” Sinon, on aurait jamais l’occasion de se racheter, ne serait-ce qu’envers nous-même. “-Façon, si tu claques avant moi, je te ressuscite, et je te retue ! T’es prévenue.” que je poursuis d’un index menaçant, sans pouvoir retenir un sourire en coin.

Enfin…finalement, elle va peut-être mourir avant moi, si elle prend pas des décisions un peu plus éclairées que celle de ramener un client chez elle. Une cliente ? Ça change rien ! Y’a des tarées aussi chez les nanas ! Même si j’essaie de conserver un faux ton de réprimande, je le pense vraiment quand je dis que j’espère qu’elle recommencera pas. Et si elle a eu de la chance, avec cette nana de l’hôpital c’est pas dit qu’elle en aura autant la prochaine fois, si jamais elle recommence ! Je lui adresse un regard faussement blasé à sa remarque, rétorquant presque aussitôt : “-Maman ?! Arrête ça tout de suite, ou je te renvoie dans ta chambre illico !” C’est clairement pas demain la veille qu’on va m’appeler Maman. A cette simple idée, je pourrais sentir une poussée d’urticaire pointer le bout de son nez. Brrrr…

Mais ça m’empêche pas d’être putain de sérieuse, et Love me connait assez pour savoir quand je plaisante, et quand je suis pas en train d’essayer de rire. Sa sécurité, celle des sœurs, c’est pas une blague. Même ce que j’analyse comme étant une tentative pour détendre l’atmosphère prend pas, alors que je lui renvoie un nouveau regard blasé. “-Okay…je la cuisinerai comme jamais, sache-le. Et tu peux même pas la prévenir, vu que c’est moi qui aurait son téléphone.” Plan infaillible, je serai à deux doigts de me frotter les mains dans une mimique de super grosse méchante. Au lieu de quoi, quand Lovelyn finit par me promettre de plus ramener aucun client chez elle, je hoche légèrement la tête, et lâche un : “-S’il te plait…” qui me sort du fond du cœur, bien consciente d’avoir ainsi atteint mes limites.

Le mégot de la clope se retrouve dans le cendrier sur le rebord extérieur de la fenêtre, preuve que la brune utilise aussi ce spot, et après avoir refermé, je me tourne vers Love quand elle reprend la parole. Je ricane, pour la forme, répondant presque aussitôt : “-Tu m’envoies au lit, et c’est moi que t’appelles Maman ?” Je laisse le sourire étirer mes lèvres quelques instants, avant de rejoindre l’avis de Love : je suis effectivement crevée, et je rêve de rien d’autre que d’une douche, là tout de suite. “-Arrête de t’excuser, je t’ai dit que tu pouvais m’appeler quand tu voulais, donc tout va bien. Mais…je t’avoue que je suis pas contre l’idée de rentrer.” que je réponds en secouant légèrement la tête, à croire qu’elle est encore plus têtue que moi. Je savais pas que c’était possible. “-Surveille Ada ces prochaines heures, d’accord ? Et si jamais l’état de ta mère te préoccupes d’une manière ou d’une autre, que t’as une question, un doute, n’importe quoi, tu m’appelles…okay ? Même s’il est deux heures du mat.”[/color] que j’ajoute dans un regard entendu. Et je trouverai bien une façon de me faire pardonner, si l’appel réveille Sam au passage, quitte à donner de ma personne pour ça.

Je peux pas m’empêcher de lui filer encore deux ou trois conseils avant de partir, des trucs qu’elle sait peut-être même déjà, mais je me dis qu’il vaut mieux le dire pour rien, que pas le dire du tout. Si y’a un adage qui dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir, c’est sans doute pas pour rien. Et finalement, après encore quelques minutes de papotages sur le palier de l’appart des Bishop, je me traîne jusqu’à la voiture qui me dépose quelques minutes plus tard presque au pied de notre immeuble. Sammy est pas encore rentré, et suivant mes envies, je file me glisser sous une douche presque brûlante qui dissout le peu d’énergie qui me restait, et me laisse rompue de fatigue, prête à m’endormir. Mais le téléphone toujours allumé, juste au cas où.

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