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 Persona Non Grata [PV Kate]

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyDim 18 Déc - 21:59

Elle me demande si je viens la regarder danser ce soir. Est-ce seulement une question ? Et a-t-elle pour autant besoin que j’y réponde ? Bien sûr que je l’accompagne jusqu’au Carnival ce soir avant d’aller bosser. Bien sûr que je vais rester un peu pour la regarder danser. Bien sûr qu’il n’y a QUE elle que je vais regarder. Et je ne serai pas la seule. Mais ça, je me garde bien d’y penser.

Du coup, je lui souris. Ce qui semble la rassurer. Elle s’accroche un peu plus à mon bras. Dépose sa tête contre mon épaule. On continue à avancer en direction de son lieu de travail. Du moins pour ce soir. Du moins pour le début de la soirée. Dommage que le trajet est si court. Dommage que bientôt elle va me lâcher pour vaquer à d’autres occupations. Dommage aussi que je bosse moi-même ce soir. Certes, ma garde ne commence qu’en fin de soirée, n’empêche qu’il me reste une heure à marcher pour y arriver. Une trotte vachement plus importante que celle qui sépare l’appart Bishop du cabaret. En plus il faut beau ce soir. Le ciel est dégagé. On aurait pu passer par le toit pendant l’entracte. Sauf que je ne serai déjà plus là. Et que le temps que je rentre, il sera déjà le matin bien entamé. Aucune chance que les étoiles patientent jusque-là pour qu’on aille les contempler. Je me surprends parfois à leur attribuer quelques traits humains : impatientes, jalouses, rancunières … ah, anthropomorphisme quand tu nous tiens.
Je sens mon propre visage basculer un tantinet vers le côté. Ma joue droite vient se poser tout contre sa tête. Mais pas trop fort. Pas trop insistant. Après elle me reprochera encore que ses cheveux ne sont pas restés en pli pendant son numéro. Ce que, et j’en suis certaine, n’aura dérangé personne. Voire même que cela aura rajouté un petit quelque chose en plus à la scène. Mais qui suis-je donc pour m’exprimer en ce sens ? Ne dit-on point que les conseilleurs ne sont pas les payeurs ? Ma foi, s’il n’y a que cela pour lui faire plaisir, je veux bien lui glisser un billet ou deux ce soir. Même si on sait toutes les deux qu’elle va se faire un point d’honneur à le remettre dans mon sac dès que j’aurai le dos tourné. En pensant par la même occasion faire dans la discrétion. Cette image m’arrache un nouveau sourire. Comme souvent quand nous sommes ensemble.

Quelques pas de plus et je distingue déjà l’arrière du bâtiment. L’entrée des artistes comme ils aiment appeler ça. J’ai beau ne pas faire partie de ce monde-là, j’ai quand même le droit d’entrer par cette même porte. Un privilège dont peu peuvent se vanter … ou pas. Haha, quelle blague. Mais au moins cela me permet de rester quelques instants de plus en sa compagnie. Même si elle a relâché sa posture confortable pour se redresser dans une position plus … professionnelle dirons-nous. Même si je sens que nos phalanges vont bientôt se délacer les unes des autres. Même si d’autres auront désormais le loisir et le plaisir de partager sa compagnie. J’ai toujours un léger sourire aux coins des lèvres, mais il a un petit arrière-goût de regret et de tristesse. Refoulée. Je n’ai pas envie qu’elle s’en aperçoit. Pas plus que je n’ai envie qu’il soit là. Qu’est-ce qu’il fout là d’ailleurs. Personne ne lui a demandé son avis. Et encore moins le mien. Alors je le remballe au placard. Avec tous les précédents. Et tous ceux encore à venir. Mais une chose à la fois s’il vous plait.

Même si nous pénétrons le Carnival main dans la main (ou du moins autant que faire se peut), c’est ici que nos chemins se séparent. Elle me sourit. Me marmonne quelque chose que j’écoute à peine. Ou plutôt que je peine à entendre. C’est qu’il y a déjà pas mal d’animation dans les coulisses. Ma réaction semble l’amuser. Même si j’ignore bien à laquelle elle a eu droit ce soir. Je sens un de mes sourcils se hausser. Est-ce que je vais jusqu’à lui demander ? Ou je laisse couler ? Elle vient déposer délicatement ses lèvres sur ma joue. C’est doux. Ça sent bon. Et en même temps, c’est le signal de départ. Je ne suis pas certaine de réussir à rentrer cette nuit. Je m’abstiens pourtant de le lui annoncer. Je n’ai pas envie qu’on se quitte sur une note d’incertitude. Elle me souhaite une bonne soirée. Et moi une bonne barre. Elle part en riant. Qu’est-ce que c’est agréable à voir.

Je me secoue la tête pour dissiper peu importe ce qui était en train de se tramer là-dedans. J’en profite pour regarder l’heure. Il me reste un peu moins d’une demi-heure avant de me mettre en route si je ne veux pas arriver à la bourre. Et comme je n’ai aucune l’intention de laisser quiconque s’interposer dans la relation que j’entretiens avec ma ponctualité professionnelle …

Je me retourne et pars en direction du bar. Non pas que j’ai dans l’intention de me saouler avant d’enfiler ma blouse blanche (même si parfois ce n’est pas l’envie qui manque), mais juste histoire de ne pas perdre le temps de vue. Si je m’installe à une table à proximité du podium, je risque bien de chambouler l’ordre de mes priorités. Comme la dernière fois. Et l’avant-dernière. Mouais … autant éviter, voulez-vous.

Je zigzague entre les corps comme si ça courait dans mes gênes. SO NOT ! Mais à force de me ramasser des coudes et autres joyeusetés du genre (quand ce n’est pas le langage châtié qui va avec), on apprend à faire avec. Je manque de peu de me ramasser le contenu d’un verre sur la chemise – et pour une fois ce n’était pas de mon ressort. Heureusement mes réflexes s’affinent avec l’expérience. D’ici quelques semaines (*hum) je pourrai carrément faire ça les yeux fermés … ou presque.

J’arrive finalement au bar, mais n’ai pas le temps de commander que des sifflements se font retentir dans mon dos. L’annonce que le spectacle s’apprête à commencer. Vachement plus efficace qu’un speaker officiel ou encore une petite musique d’ambiance. Pas besoin de tout cela dans un endroit pareil. Je m’installe sur un tabouret tandis que je viens la chercher du regard. Je sais qu’elle va en faire de même. Sauf que j’ai bougé par rapport à la dernière fois. Déjà parce que j’ai plus qu’une grosse vingtaine de minutes à tirer. Puis, accessoirement, parce que NOTRE table est prise. Oui, je suis on-ne-peut-plus-d’accord avec elle : c’est une véritable honte. J’vais finir par commander une pancarte à notre nom à planter en son centre. À moins que je n’achète tout simplement la table et son emplacement. Tiens, y’a de l’idée …

On se retrouve.
On se sourit.
La musique annonce le rythme.
Même si je le connais déjà au vu du nombre de fois qu’elle a répété à l’appart.

Dans mon dos, une voix me fait savoir qu’elle attend ma commande.

- « Un Canada Dry s’il vous plait. »

Que je réplique sans pour autant me retourner.
Ce n’est pas poli.
Je sais.
Je pourrais au moins faire l’effort de.
Je le ferai.
Promis.
À son retour.

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Katherina Watkins
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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptySam 14 Jan - 22:03

Amy vient d’appeler. Elle peut pas venir ce soir, et Cornelia est malade.

Tu déconnes ?

Tu réponds en relevant la tête, espérant que c’est une putain de blague. Quand les absences viennent des danseuses, c’est encore plutôt simple de gérer la situation. Un ou deux projecteurs de moins, on resserre les clients autour de la scène centrale, et le tour est joué. Mais quand ce sont les serveuses… Le bar n’est peut-être pas l’attraction principale de la soirée, il n’en est pas moins indispensable. Et il ne tourne pas tout seul, putain. Si Love n’avait pas dansé ce soir, elle aurait sûrement pu te dépanner mais c’est mort, elle est sur le planning. Tu déplaces quelques dossiers, et checke les emplois du temps de chaque danseuse. Décidément, les deux ont plutôt bien choisi leur jour pour ne pas se pointer au travail… Ta collègue repasse la tête par la porte, et tu soupires avant de lui demander de demander à l’une des danseuses. Foutu pour foutu.

Demande à Jill, s’il te plaît. Elle doit bien se souvenir de la majorité des cocktails, elle n’aura qu’à passer la main pour les autres.

Elle voudra jamais, impossible. C’est sa soirée, elle nous en parle depuis des jours. Il y a ce client, là, qu’elle veut garder pour elle après et…

C’est bon, c’est bon, laisse tomber.

Tu la chasses d’un geste de la main, légèrement agacée, et tu recules ta chaise du bureau en soupirant. Allez, qui va devoir s’y coller ce soir ? C’est toi, comme d’habitude. Ce n’est pas comme si une pile gargantuesque de factures et de bilans t’attendaient sur le bureau. Entre la paperasse du Carnival et celle des Blackened Beauty, tu sens que tu es bonne pour passer deux ou trois nuits blanches incessamment sous peu. Tu devrais peut-être réclamer à Charlie quelqu’un pour t’aider, mais tu es bien trop fière pour assumer de lâcher la bride, et tu n’as pas vraiment confiance en n’importe qui (même si tu laisserais ta vie entre les mains des filles, l’argent est un sujet trop délicat et tu tiens à ce qu’il soit bien fait). Un dernier bruissement de feuilles, tu grattes le papier du bout de ton stylo pour signer un accusé de réception, et tu prends la direction du bar. Soixante-sept minutes avant le début du service, parfait. Tout juste le temps d’installer le bar et de prendre le pouls des filles avant le début de la soirée.

Vodka. Curaçao. Le liquide aussi bleu que le ciel s’écoule dans la bouteille, alors que les premiers clients passent la porte et s’installent autour des scènes. Tu termines la mise en place, servant les premières demandes. Tu perds le compte vers le vingt-septième verre, et tes gestes se mécanisent au fur et à mesure que la soirée prend de l'ampleur. Seulement ving-six minutes ? Tu as déjà l’impression que le temps ne s’écoule pas pareil, et tu te rappelles de tes premières soirées au bar. Bordel, ça te semble déjà si loin. Ton regard s’attarde quelques secondes sur les danseuses, les clients se faisant de plus en plus rares au bar.

Vous buvez ?

Tu lances du tac au tac à l’une des clientes tournée vers la salle, à laquelle tu fais à peine attention. Elle s’est installée sans commander, les yeux rivés sur l’une des danseuses, mais cela ne t’intéresse pas vraiment. Tu termines de verser un cocktail, et tu reviens vers elle, attendant toujours la commande. Tu réitères ta question et commences à porter un peu plus d’attention à la cliente. Putain de bordel de merde. La psy. Mickaëla. Yes, super. Et maintenant que tu y portes intérêt, tu vois très bien que c’est Lovelyn qu'elle cherche du regard. Il ne manquais plus que ça, que tu penses. S’il y a bien une personne que tu ignores comme la peste (et qui n’est pas Emily), c’est bien elle. Tu n’as pas la moindre envie de te rappeler pourquoi tu la connais, ni pourquoi tu n’as absolument pas envie que Love soit au courant (et pourtant elle en sait tellement déjà sur toi). Pour autant, elle doit t’entendre, parce qu’elle commande sans même te regarder. Allez, un point de chaque côté. Elle non plus ne s’occupe pas de toi, parfait.

Tu sers sa boisson au verre, et tu l’envoie vers elle sans trop regarder. Le verre glisse, vite, un peu trop vite et s’écrase directement contre la personne même que tu essayais de plus ou moins ignorer. Le liquide ambré s’étale sur le bar et sur ses vêtements, et tu te retiens de pousser un juron. C’est pas possible, putain ! Te voilà en train de faire exactement le contraire de ce que tu voulais. Tu restes un instant interdite, et tu ravales ta salive en attendant qu’ele se tourne vers toi pour t'indiquer (ce que les trois-quarts des clients feraient). Mais tu sais que t’as merdé, et c’est à toi de présenter tes excuses. Sauf qu’elles bloquent. Elles ne veulent pas sortir, et tu te flagelles mentalement. Allez, excuse-toi. Putain de bordel, Kate, balances tes excuses. C’est vraiment pas clair, tout ça, t’es grave.

C’était involontaire

Tu gémis presque ta réponse en cherchant quelque chose à dire. Tu lui tends une serviette, et tu fais mine de chercher quelque chose sous le bar pour disparaître de sa vue. Putain, allez, c’est rien. Elle va pas te bouffer, Kate. Qu’est-ce que tu crains, après tout ? Tu soupires, et reviens en tendant une seconde serviette.

J’en ressers un, je suis… désolée. Putain, ça a vraiment débordé.

Quelle naze. Sérieux. Tu nettoies le bar d’un geste vif et tu t’empresses de lui sortir un nouveau verre, ne sachant pas trop comment réagir avec une personne que tu cherchais plutôt à éviter. Remarquant ses vêtements complètement trempés, tu fais le tour du bar, et lui offres une troisième serviette en grimaçant.

Ca suffira pas que tu siffles entre tes dents. Tu veux te changer ? Love doit bien avoir quelques trucs à te prêter dans lesquels tu devrais rentrer… Ou, moi.

Pas que tu en ai particulièrement envie. Mais ça te fais chier d’avoir merdé par inattention. Et en plus, tu donnes à ton amie une raison de plus pour vous obliger à vous rencontrer quand elle ira prendre sa pause si elle vous trouve toutes deux dans les coulisses… Putain, pourquoi tu pouvais pas lancer le verre sur une autre cliente ? Fallait que ça tombe sur elle, hein.
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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyMar 24 Jan - 20:09

Je ne sais déjà plus ce que j’ai commandé.
Un soft. Ou en tout cas un truc sans alcool. Futur shift oblige. Et tu as promis de faire attention cette fois-ci. Il y a quelque temps d’ici, t’as avalé le mauvais verre. Même s’il n’était pas mauvais en soi. Pas autant qu’il pourrait l’être. Il faut dire que les filles du quartier ont le chiche pour se dénicher de la marchandise convenable – à défaut d’être plus. Ce n’était donc pas mauvais. Sauf que c’était le mauvais jour. Accessoirement la mauvaise heure. Un truc bien costaud qui brûle l’œsophage et t’anesthésie un peu les neurones. Le truc que tu te siffles après ta journée de taf, mais clairement pas avant ton passage nocturne aux urgences. Dans une autre ville, et – par extension – une autre vie, ça aurait pu passer. Certains soirs ont la bonne idée d’être bercée d’un ennui pas possible. Mais pas à Downfall. Jamais à Downfall. Ici quand rien ne se trame … c’est louche.

DONC ! J’ai commandé le premier truc qui m’a traversé l’esprit avant que ce dernier ne décroche déjà de la scène actuelle pour divaguer vers une autre. Vers le podium. Vers la barre. Vers les jeux de lumière sur un corps en mouvement. Vers un regard qui t’accroche de ci de là avant de se rendre compte qu’il n’y a pas que toi dans le public. Ça ne me dérange pas. Le fait qu’elle ne regardait pas les autres. Mais ce n’est pas professionnel. J’en conviens. Alors même si j’aurais préféré émettre une contestation quelconque, je laisse couler. Je prends sur moi. Mon regard se reporte un peu sur ce fameux public justement. Qu’est-ce que la soirée pourrait bien lui réserver ? Qu’est-ce qu’elle aura à me raconter demain au réveil ? Qu’est-ce que …

Bordel de !

Je sursaute subitement tandis qu’un truc me cogne et se déverse dans mon dos. Les avant-bras légèrement redressés par un réflexe de base, je me retourne sur moi-même pour faire face à mon agresseur (appelons un chat, un chat). Fait est que dans mon mouvement, mon coude droit cogne un verre et la gravité exige aussitôt son dû. Ni une ni deux, une jolie flaque de curaçao vient se déverser sur mon pantalon. En plus de ce que moi j’avais commandé (je présume que c’est lui le trouble-fête) qui est venu m’arroser le chemisier. Fichtre, j’aurais vraiment dû garder ma veste un peu plus longtemps, ou carrément ne jamais la retirer – même s’il fait clairement plus chaud dedans que dehors (voilà bien un slogan qui pourrait coller à ce lieu de débauche remarquez …). Je peste intérieurement tandis que je me rends à l’évidence que je ressemble vaguement à une œuvre d’art contemporaine. Et ça c’est avec les lumières tamisées. Fichtre, qu’est-ce que ça va donner quand je vais arriver à l’entrée des urgences avec leurs leds et leurs néons … Est-ce que j’ai seulement le temps de repasser par l’appart pour me changer ? Est-ce que je suis prête à prendre le risque en sachant pertinemment que Ada n’est pas encore couchée ? Est-ce qu’il me reste une tenue de rechange dans mon casier ? Réfléchis Micka, réfléchis !

Mais je me fais sortir par mon calcul mental par une voix, ou plutôt par un gémissement et par une main qui me tend un tissu pour m’éponger. Alors c’est sympa, mais ça ne suffira clairement. J’accepte cependant la serviette et commence à tapoter au niveau de mes cuisses. Je ne suis pas convaincue que ça soit la meilleure idée. Est-ce que ça ne risque pas de faire pénétrer le bleu dans le blanc ? (mais quelle idée aussi d’avoir enfilé du blanc bordel !!) Je me sens comme un Desigual vivant. À cette exception près que le contenu de mon verre contenait du sucre. Beaucoup de sucre. Et que ça ne va pas tarder à coller. La joie se lit sans le moindre doute sur mon visage.

Je vois une loque passer du coin de l’œil. Quelqu’un nettoie le bar. Pas de corps, pas de crime. C’est la première pensée qui me traverse l’esprit. De toute façon, peu importe, le mal est fait. Désormais il faut garder les apparences. Il ne faudrait pas non plus faire fuir la clientèle quand même. Il ne faut plus que se débarrasser du grand corps malade et c’est bon, emballé c’est pesé. Imaginez un peu la mauvaise pub que je pourrais faire à son étiquette de barman. Le patron ne risque pas d’apprécier cette erreur de débutant. Mais qui suis-je donc pour aller cafter ? Je ne vais pas non plus me prendre la colère de Love en pleine face sous prétexte que c’est une de ses sœurs. De toute façon, il n’y a que ça ici. J’étais de toute façon saquée.

Je tends machinalement ma main pour choper la troisième serviette qu’elle me tend (c’est beau d’essayer, mais c’est foutu très chère), pour me rendre compte qu’elle a bougé. C’est là que je reporte enfin mon attention de ma tenue trempée vers l’instigatrice première de cette mauvaise blague. Surtout quand elle me siffle que ça ne suffira pas. Eh bien oui, c’est ce que je dis depuis le début, mais bon. Je hausse un sourcil à la découverte de mon interlocutrice/slash/agresseuse involontaire :

- « Miss Watkins. »

Mon expression faciale change rapidement lorsqu’elle aborde Love. Qu’est-ce qu’elle vient faire dans l’histoire elle ? Mais je lâche rapidement l’affaire et ose même un petit rire. Et pas seulement pour relâcher la pression :

- « Moi, rentrer dans des vêtements de Love ? Sérieux ? »

Même à l’appart elle n’a jamais réussi à me faire enfiler un de ces trucs, ce n’est pas ce soir que ça va changer. Merci, mais non merci. Sans offense quelconque ma chérie, mais je dois aller bosser après. Autre part que sur un podium devant une bande de chiens lubriques. Bien que … d’accord, d’accord, on trouve les mêmes énergumènes aux urgences. Tu marques un point.

- « Tu veux que j’attire encore plus de tordus que d’ordinaire pendant ma garde ? »

Tiens, depuis quand on se tutoie nous déjà ?
C’était la troisième ou la quatrième fois ?
Ça fait d’ailleurs un bail qu’on ne s’était pas croisées. Tant mieux tu vas me dire. Tu ne vas quand même pas me faire gober que ça te met mal à l’aise ? Toi la grande-gueule de service aux urgences ? Toi qui m’a menacé les deux premières fois que j’ai eu le malheur d’être de service pendant ton admission ? Toi qui a désormais mon numéro perso dans ton répertoire ?
T’as peur de quoi au juste ? Que je cafte ? Eh bien bonjour la confiance …

- « C’est bon je te suis. Mais faisons vite. »

Tu n’en as pas envie.
Et moi non plus.
Je vais arriver en retard.
Et crois bien que ça ne va pas t’arranger non plus.

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Katherina Watkins
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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyVen 19 Mai - 19:04

Pourquoi les vêtements de Love ? Mais sérieux ! Kate. Depuis quelques jours, tu as une putain de propension à tout foutre en l’air comme si t’avais le putain de temps pour ça. Merde,  àdeux doigts de mettre une cagnotte cochon dans un coin du bar pour t’empêcher de dire des putain. C’est Love, qui serais contente, parce qu’elle réclamerait à coup sûr le fric que t’aurais mis dedans. Visiblement,  ton petit geste désinvolte n’est absolument pas passé inaperçu, et même si tu as apporté des solutions plus vite que la lumière ; tu n’en passes pas moins pour une putain de gourde.

Ah, encore un, tiens.

Ouais, bon, non… Viens. que tu réponds, avant de t’embourber encore plus dans tes conneries. 0 pensées, 0 tracas ; tu fais comme si de rien n’était, et ton putain de cerveau t’en remercie. Merde.

Tu ouvres la desserte du bar, pour la passer dans les coulisses, espérant que personne ne remarquera votre manège ô combien trop mal improvisé ; et tu la traines vers les vestiaires, dans lesquels tu as un casier à ton nom que tu n’ouvres pour ainsi dire… jamais. Trop occupée une fois que tu as passé la porte de l’établissement pour ne serait-ce que songer à te changer ; tu es toujours apprêtée parfaitement pour l’occasion.

Sauf que cette putain de journée n’a rien de parfait.
[ Il ne manquerait plus qu’un SMS de lui pour te rappeler que tu n’es rien, Kate. ]

Tu farfouilles dans les différentes panières méticuleusement rangées mais poussiéreuses de ton casier, et finit par sortir une espèce de pull-over noir à col roulé que tu lui tends.

Mieux que rien.

Moins de mots tu utilises, moins vous avez de contacts, plus vite tu répares tes conneries.

Merde, j’ai pas de pantalons. que tu siffles entre tes dents, refermant déjà le casier avec fracas pour te diriger vers celui de Love.

Tu t’arrêtes, la main sur la poignée, et tu jurerais presque que tu peux déjà imaginer Mme Andersonn grincer des dents dans ton dos. Allez, Kate, on respire. Un, deux, trois. Tu te retournes vers elle, les doigts câlés contre l’ouverture, alors que tu tapes ton code de sécurité pour l’ouvrir, mécaniquement.

T’essaie un des trucs de son casier, ou on laisse tomber ? Hum. Peut-être la corpulence de Célina ?

Tu hausses les épaules, pas convaincue par ta proposition, et choisit finalement de fouiller dans le casier de Love que tu as déjà ouvert. Des tenues plus affriolantes les unes que les autres, et qu’elle s’empressera sûrement de refuser - et dont tu aurais fait exactement la même chose - avant que tu ne sortes un pantalon rose pastel un peu large. Tu l’envoie vers elle, priant pour qu’elle ait des réflexes, et tu hausses un sourcil.

Ça ? Faut dire que si tu veux pas te retrouver en string ou en mini-short ; j’ai pas grand chose d’autre.
@Mickaëla Andersonn

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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyJeu 22 Juin - 13:24

En fait je suis dans un rêve.
Oui, ça doit être ça.
Tout ceci ne se trame jamais que dans mon subconscient.
Je vais fermer les yeux et tout va rentrer dans l’ordre.
Ou je peux aussi compter mes doigts. Il paraît que dans la version rêve, on en a toujours plus que cinq à chaque main. Allez savoir pourquoi.

Sauf que non. Je ne rêve pas. Bien sûr que je ne rêve pas. Déjà parce que c’est trop réaliste. Et que je l’ai probablement cherché. Qu’est-ce qui m’a pris aussi de passer par cet endroit au lieu de me pointer directement à l’hosto. Une heure en plus, une heure en moins, Claudia doit d’ailleurs se demander pourquoi je ne suis toujours pas là. Une valeur sûre dans ce monde de brutes épaisses.
Puis, accessoirement, LUI n’est pas là. Ni à gauche. Ni à droite. Ni quand je ferme les yeux. Ni quand je les ouvre. Donc non, je ne rêve pas. Ce qui est dommage. J’aurais bien aimé rêver d’un truc aussi con que la situation actuelle.

Je soupire une nouvelle fois tandis que miss Watkins m’invite de l’autre côté. À travers sa gestuelle et son body language c’est comme si c’était la pire des choses à faire. Une sorte de haute trahison envers la sororité. Non mais elle est au courant que Love m’a déjà fait visiter les coulisses quand même ? Ce n’est pas comme si c’était le secret le mieux gardé de la planète. On parle de Love quand même.
Bref, qu’à cela ne tienne. Je la suis docilement sans émettre la moindre pensée à voix haute. Ça n’apporterait de toute évidence rien à la catastrophe collante que je représente. Je ne vais pas non plus hausser le ton ou encore la traiter d’un tas de noms d’oiseaux. What’s done is done, it feels so bad. What once was happy now is sad. And so on. Mais je ne vais pas non plus pousser la chansonnette. Pas d’un truc aussi déprimant. Et pas avec ma charmante voix de psy en pause. Non parce que si elle pense que je m’amuse à bosser pendant mes heures de temps libre … ma foi, elle me connait mieux que ce que j’aimerais. Donc pour résumer : je – la – ferme.

Elle ne m’accorde pas le moindre regard. On va dire que c’est plus facile pour elle ainsi. Aucun problème pour moi. Pas plus que quand elle plonge dans un premier casier et commence à farfouiller dedans comme si sa vie en dépendait. Ou peut-être sa réputation. Oh relaxe hein, ce n’est jamais que de la couleur sucrée. Ou du sucre coloré. As you wish.
Elle finit par tender son bras vers l’arrière, en ma direction donc, pour me tender un pull-over noir au col roulé. Ce n’est pas comme s’il faisait chaud dehors n’est-ce pas …
Bon, ça fera l’affaire. J’accepte le vêtement, que je dépose à mes côtés sur une chaise qui traîne dans le coin, et commence à me déshabiller. Bah oui, je ne vais pas non plus enfiler ça par-dessus le sucre et la couleur. J’ai déjà essayé par le passé, ce n’était pas l’idée du siècle. Va pour les boutons donc !

À peine arrivée à la moitié de mon chemisier, que je suis attirée par le vacarme des portes qui s’ouvrent et se ferment (s’ouvrent et se ferment). J’arque un sourcil tandis qu’elle me baragouine des choses sur l’absence de pantalons et le casier de Love. Non mais elle est sérieuse ? Ne vient-on pas toutes les deux d’affirmer que ça n’allait pas le faire ? Je ne sais même pas s’il y a lieu de répondre ou pas. Elle est visiblement éprise d’une grosse crise d’angoisse qui risque de virer à l’attaque de panique et tout cela en présence d’une psy. Celle-là même qu’elle a déjà eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises. Je ne vois vraiment pas où est le souci. De son point de vue on pourrait dire que ça se goupille plutôt bien non ?

Elle finit par m’envoyer un deuxième vêtement que j’attrape à la volée (mon autre main toujours éprise d’un bouton de chemisier qui fait dans la résistance). Je zieute ce qui est censé ressembler à un pantalon d’un air sceptique :

- « Tu es certaine que ça lui appartient ? »

Non parce que je ne la vois tellement pas porter ça.
Then again, je ne me vois toujours pas porter ce qu’elle porte habituellement.
Donc c’est plutôt un mal pour un bien.
Enfin, tout dépend du véritable propriétaire de cette chose du coup, n’est-ce pas ?
Mais avons-nous seulement le temps de nous en préoccuper ?

Devant l’évidence de la réponse à cette question, je dépose le pastel sur le col roulé noir et continue à me désaper. Bientôt je me retrouve en sous-vêtements devant la bestie de ma colocataire. Avant de m’en rendre compte. Hum … c’est un peu gênant … non ?

- « Love n’est clairement pas obligée de tout savoir en ce qui nous concerne. »

Et ce dans tous les sens du terme.

Et BIEN SÛR (œuf corse !!) c’est à cet instant bien précis que la porte principale des vestiaires s’ouvre et qu’une blackened décide de venir voir si on n’était pas ailleurs …
Moi en sous-vêtements.
Avec la barmaid.
Tandis que nos deux visages ne sont des inconnus pour personne dans cet endroit.

Je sens mes dents jouer avec l’intérieur de mes lèvres.
On pourrait entendre les mouches voler.
Sauf qu’on est d’accord de dire qu’il n’y en a pas ici.
Je vais donc pour rompre ce silence lourd de sous-entendus :

- « Ce n’est pas ce que vous pourriez penser. »

C’est toujours ainsi que commencent les ennuies … non ?

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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyMer 17 Jan - 21:34

C'est l'imprévu, l'incontrôlable ; les battements de ton coeur à tout rompre parce que tu ne gères pas, tu ne sais pas comment faire, tu ne sais pas où te mettre.
Ce flot incontrôlé de pensées ; à la va-vite, à la dérive de ce que tu es habituellement.
( Est-ce que c'est l'incongru de la situation ?
Est-ce que c'est les putain d'émotions qui t'assaillent face aux souvenirs de ce foutu hopital où tu finiras p't'être tes putain de jours. )
Bingo pour le p'tit cochon, au passage.

C'est n'importe quoi ; c'est juste le capharnaum dans ta tête et tu cherches à travers la pile de fringues comme si ta vie en dépendait.
Allons bon, te voilà comme une adolescente submergée par tes propres émotions.
[ Dire que tu vaux tellement mieux que ça. ]

Un tu es certaine que ça lui appartient ? qui se perd quelque part, et la réponse sèche qui suit On est pas au jardin d'enfants, il n'y a pas les noms sur les étiquettes mais à peine prononcée, juste murmuée. Franchement c'est pas si... hideux ; je suis certaine que même elle aurait pu l'acheter sur un coup de tête.
Pas prononcer son nom, pas prononcer son nom.

Elle commence à se déshabiller dans ton dos (que tu repères au bruissement des vêtements) et tu piques un fard en sachant pertinemment qu'elle n'allait pas se changer ailleurs. Ah.
( Mais qu'est-ce qui te prend, putain ? )

Avec la même aggressivité que lorsque tu lui as lancé le pantalon, tu refermes vivement le casier et te retournes par la même occasion. Les yeux clos, t'essaies de te convaincre que tu peux arrêter tes conneries et te comporter comme une adulte normale.
Plus difficile à dire qu'à faire.

5 choses que tu peux voir : le col roulé, la pièce en désordre (toujours), la lumière qui se reflète sur le métal grisâtre des casiers, l'autocollant d'un concert de métal qu'une des filles a collé sur son placard et le soutien-gorge de la psychologue.
4 choses que tu peux entendre : le brouhaha indistinct du bar, le glissement des vêtements retirés, le cliquetis incessant de la tuyauterie et les battements de ton coeur assourdissants.
3 choses que tu peux toucher : le tissu lisse de ton jean, les bosses dans le métal et la surface froide et plane du mur entre les casiers
2 choses que tu peux sentir : la transpiration et le shampoing à la pomme.
1 chose que tu peux goûter : la tension électrique qui s'évapore tranquillement de tes poumons, l'air bien pus chaud que d'ordinaire.
Un, deux, trois, quatre ; ton souffle s'est calmé.

Et tu rouvres les yeux, à l'instant où la porte s'ouvre.
Et ça résonne, dans ton esprit ; Love n’est clairement pas obligée de tout savoir ; non, bien sûr que non, elle n'a même pas besoin de savoir du tout.
Tu ne veux pas de crises, pas de pitié, pas de soutien. Pas de Love, pas de la part de personne. Personne n'a besoin de savoir ce qui se trame derrière tes barrières ; et c'est aussi stupide que de se baigner au zénith que de penser que Mickaëla va raconter ça à qui que ce soit.

Ce n’est pas ce que vous pourriez penser et toi qui acquiesces rapidement de la tête.
Une erreur de boisson renversée je prête des vêtements pour qu'elle se change..., voix bien plus sereine que tu ne l'aurais pensé.
Un regard interrogateur de la Blackened, qui n'est pas certaine de la version la plus plausible ; oh pêtard, qui va croire ça ? Une erreur ? De toi, Kate ? Celle qui étiquettes ses jeans avec un numéro pour être certaine de ne jamais mettre deux mardis de suite le même ?
Aucune Blackened ne croira ça.
Aucune.

Tu tousses. ( Ce qui n'est pas pour plaider en votre cause. )
P't'être que... je devrais te laisser, hein ? T'as ce qu'il te faut.
Aucun geste esquissé vers la sortie.
La Blackened qui ne bouge pas.
Vous êtes sûres que tout va bien ?
Un regard à la limite de la frayeur, que tu baisses rapidement vers le sol.

C'est pas bientôt fini, Kate, ta crise d'adolescente prépubère ?
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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyJeu 25 Jan - 21:14

C’est toujours ainsi que les ennuis commencent.
Et les meilleures relations.
Enfin, à ce qu’il paraît.
Enfin, est-ce que nous avons réellement envie qu’une relation commence ? Peu importe laquelle. Pour autant qu’elle soit autre que patiente-psy. Car même celle-là, mademoiselle Watkins semble fort réticente à avoir voulu l’avoir un jour. Excusez du peu !

Peu importe ce que l’avenir nous réserve d’ailleurs, il faut d’abord vivre (et survivre à) ce moment dans le présent. Celui-là même où mes doigts arrivent au dernier bouton et j’apprête à tomber la chemise pour me retrouver en sous-vêtements (heureusement assortis cette fois-ci, on se concentre sur ce qu’on peut) devant, je répète, la bestie de ma coloc. La logique voudrait qu’on est dépassées ce stade de pudeur. Surtout connaissant le degré de maîtrise de Love en la matière. Sauf que voilà, y’a pas de logique qui tienne de ce côté-ci du Mur et encore moins en ce qui concerne Love. Alors à y bien y réfléchir, cette scène épique était obligé de se présenter tôt ou tard. C’était un peu une condition sine qua none. Un jour, on arrivera à en rire. Un jour, on arrivera à balancer cette anecdote sous le sapin. Un jour, Love saura. Mais pas aujourd’hui. Ni demain. Et si possible, pas dans cette vie. Mais une chose à la fois je vous prie. Et là pour le coup, j’hésite entre la bestie en question et la blackened qui vient de passer la porte.

Car autant une des deux arrivera à s’en remettre (ce n’est assurément pas la première fois qu’on aura une femme à moitié à poil dans les coulisses, à ce détail près que je ne suis pas nécessairement considérée comme juste une femme ici – mais passons), l’autre aura tôt fait de contacter sa psy pour exorciser ce malencontreux incident. Le ick dans l’histoire (je sais, je sais, il commence à y en avoir beaucoup ; et ce même pour moi) c’est que la psy est déjà in da place. Retenons ce point positif : elle n’aura pas à me baratiner quoi que ce soit sur les conditions précédant cette altercation. Car il est vrai, est-ce que je l’aurais seulement cru si elle m’avait raconté avoir commis une erreur dans l’exercice de sa fonction ? Foutaises, même elle ne croirait jamais à un bobard pareil. Et c’est bien là que le bât blesse (fichtre, s’il n’y avait eu que lui).

Me voilà donc dans de sacrés draps (après les bas et la chemise, à la bonne heure !) : à moitié dessapée avec devant moi la barmaid qui est en train de virer rouge pivoine et qui cherche la solution à tous ces maux au niveau de ses pieds. Ça pue l’aveu de culpabilité à des kilomètres à la ronde. Il ne manque plus qu’une petite photo pour la prospérité et je serai officiellement bannie de cet endroit. Ce qui est peut-être bien la meilleure chose qui pourrait m’arriver ce soir.

J’hésite franchement entre une dernière tentative de rectifier le tir (mais c’est bien connu que ça ne fera qu’empirer les choses, surtout avec le degré de poisse que je me tape ce soir – et pas que) ou juste enfoncer le clou. De toute évidence, le mal est déjà fait. La sentence est déjà tombée. Il ne reste plus qu’à commettre le crime dont on m’accuse sans preuves. Sans quoi je ferais passer cette pauvre fille qui n’a demandé rien à personne pour une vulgaire menteuse. Et s’il y a bien quelque chose que la sororité déteste …
J’ai envie de soupirer.
J’ai envie de lever les yeux au ciel.
J’ai envie de rire de la situation.
Pourtant je m’abstiens sagement de chacune de ces options, toutes (il va sans dire) plus alléchantes les unes que les autres.

- « Tout va bien, je vous remercie. »

Voix tout aussi neutre que celle précédemment empruntée par ma partenaire de crime (faut pas croire que je vais assumer seule hein !). Au moins cela à le chiche de ramener l’attention de la danseuse vers moi. Moi qui continue à m’affairer à la tâche principale comme si de rien n’était, à lire : enfiler un pantalon pastel qui n’a clairement jamais été testé par son concepteur avant de l’enfiler. Non mais c’est quoi cette matière ?! Pire que des bas résilles.

- « Une simple erreur de boisson renversée. »

Pour emprunter les mots de celle qui s’apprête à s’enfoncer dans le sol, à moins qu’elle me fusille du regard d’abord. Eh oh, je ne vais pas mentir pour vous ! On déconne, on assume !

- « Je me suis retournée au mauvais moment Story of my life. et j’ai voulu éviter le pire. »

Dans tous les sens du terme.

- « Prochaine fois je laisse tomber le verre. »

Car il y aura à coup sûr une prochaine fois. Obligé. Sauf que ce ne sera peut-être pas ici. Probablement même vu la mesure d’éloignement que miss Watkins va me coller aux fesses. Aux basques plutôt, pardon. Il ne faudrait pas non plus que vous alliez vous faire des films. Elle fait déjà ça assez bien toute seule.

La blackened semble plutôt sceptique. Enfin, je reformule : elle aurait pu se laisser tenter par cette version des faits (qui colle vachement bien à la réalité) si ce n’est que l’attitude de la barmaid reflète tout autre chose. Je sens que cela va encore me retomber dessus. Je retiens un gros, très gros, soupire. C’est pour vous dire comment (et combien) je prends sur moi.

- Kate, tu es certaine que ça va ? Est-ce que cette femme t’intimide ?

Plaît-il ?
C’est seulement possible ça ?

- Est-ce qu’elle te fait du chantage ?

J’ai complètement arrêté l’idée de me rhabiller.
Je sens ma mâchoire inférieure qui a cédé à l’appel de la gravité.
Je n’ai même pas de mots pour ne serait-ce que décrire le côté ahuri de cette scène.

- Ou peut-être que j’interromps quelque chose ?

Si j’avais encore un doute sur le côté rêveur de la situation …
Allez Micka, on se réveille là !

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Katherina Watkins
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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyMer 7 Fév - 16:52

Des excuses, toutes plus grotesques et pittoresques que les autres.
Des excuses, parce que interrompues comme vous l'avez été dans votre recherche de fringues à changer ; vous avez besoin de justifier ce qui se passe entre les murs clos des vestiaires.
Des excuses, que ta putain de cervelle ne sait absolument pas comment formuler tant elles te paraissent à des années lumière de ce que tu aurais voulu prévoir.

Si bien que tu restes le regard rivé vers le sol, comme une gamine pris en faute qui a mangé trop de bonbons, ou comme une adolescente prépubère à laquelle on avait expressément demandé de ne jamais fermer la porte de sa chambre en présence d'un garçon et qui vient de se faire démasquer.
En somme, que des situations que l'on rencontre normalement au jardin d'enfants ou au collège.
Ce qui devrait, en tant qu'adulte responsable et complètement à l'aise dans ses baskets ; ne jamais, ô grand jamais, t'arriver.

Le souffle raccourci.
Les yeux rivés vers le sol.
La main qui tapote rageusement contre l'arrière de ta cuisse ; sans trop de discrétion.
Symptômes du stress tous aussi grotesques les uns et les autres qui font douter la Blackened qui est maintenant entrée dans la pièce en ayant refermé la porte.

Silence évasif & l'impression de jouer un face-à-face dans un très mauvais téléfilm.
( Et en réalité ; il ne devrait rien y avoir de compliqué. Rien qui ne ferait bouillir tes artères jusqu'à rougir tes joues, rien qui ne devrait épuiser tes réserves d'air à t'en défoncer les tympans pour finir d'alimenter les poumons ; rien, rien de putain de compliqué si t'étais capable de te tenir dix minutes en présence de ton putain de passé personnifié.
[ Est-ce que tu avais réellement tourné la page, Kate ?
Est-ce que tu avais vraiment raccroché et laissé de côté ce qui te blesse ? ]
Dans l'honnêteté, tu aurais répondu oui ; mais maintenant, face aux deux femmes, la réponse est assurément non. )

Mickaëla reprend la parole ; justifie à bas-mots la même chose que ce que tu viens d'essayer de dire sans succès. Sauf que quand elle le fait ; elle a l'air bien plus convaincante que toi. La seule différence étant qu'elle a forcément moins de poids ici que toi ; et que ta putain d'attitude de collégienne te vaut un air sceptique de la danseuse Blackened.
Visiblement, tes filles savent parfaitement reconnaître le lieu et l'heure où tu es complètement en train de dérailler.

Tout va bien, ne t'en fais pas ; c'est juste comme elle l'a dit, une mauvaise manip et j'ai renversé le verre les mots arrachés de ta gorge comme s'ils avaient été passés au fer chauffé à blanc ; parfaitement susurrés en relevant la tête dans l'alignement de la psychologue. Pas la moindre trace de rire dans ta voix, alors que tu aurais simplement aimé faire passer tout ça pour une putain de vaste blague.

L'interruptrice reste sceptique ; tant ta voix est mal maîtrisée, et ton corps reste bloqué quand elle fait mine d'avancer dans la pièce pour venir vers toi. Toi, renverser un verre ? ; seule question plausible tant que tu restes aussi stoïque et aussi apeurée de la situation de merde dans laquelle vous vous êtes foutues - non ; tu t'es foutue. La Blackened qui saisit ton poignet pour remonter tes doigts et tester ta température. T'es pâle qu'elle balance, les sourcils froncés.

Tes doigts vite retirés des siens ; le contact qui t'électrises et te fais reprendre un peu de tes esprits. Oui, oui, ça arrive à tout le monde, j'ai juste... mauvais moment quoi. Le poignet vite frotté pour déterminer si la charge est due au stress ou à la température changeante du contact. C'est bon, j'allais sortir de toute façon. Fais mine de ranger les affaires que tu avais sorties ; sans jeter un regard à ta complice d'infortune, marmonnant dans ta barbe alors que la danseuse se décide enfin à te lâcher la grappe et à ouvrir son propre casier.

Putain de bordel de merde.
T'es à peu près certaine que ta putain de psychologue aurait des heures entières d'analyse à te proposer pour faire le tri dans tout ce qui vient de se passer ; à moins qu'elle ne préfère t'envoyer chez un concurrent pour être certaine de ne plus jamais voir ta tronche partir du moment où elle aurait enfin passé la porte de ton putain de bar.

C'est bon, t'as tout ce qu'il faut pour te rhabiller ? que tu finis par lui adresser, achevant de convaincre la danseuse qui file sans demander son reste ( bien qu'ayant lancé un regard noir en direction de Mickaëla pour faire bonne mesure non sans avoir murmuré une quelconque menace que tu n'as pas saisie ).

& Tu t'écroules sur le banc une fois la porte refermée ; bien décidée à soupirer et extraire toutes ces conneries de ton esprit.
J'ai pas géré d'un ton hésitant plus facile que de dire désolée.

J'imagine que l'épisode fera le tour du bar d'ici ce soir, pour peu qu'elle raconte pas que tu m'aies agressé sexuellement
( Pourquoi tu dis ça, déjà ? Pour qu'elle soit encore plus en rogne contre toi ? Surement. )
Tu devrais te rhabiller alors que l'air fermé regagne ton visage ; et que tu jette un regard équivoque à ce qu'il reste de ses sous-vêtements. Et euh... Non, toujours pas possible de t'excuser.
@Mickaëla Andersonn

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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyJeu 15 Fév - 21:42

C’est le monde à l’envers.
Je me retiens de justesse de lever mes deux bras en même temps que mes yeux au ciel en tournant le dos à cette complotiste hors pair. Non mais ce qu’il ne faut pas entendre ! Après on arrivera encore à me vendre que j’ai fait EXPRES de commander un canada dry car ça colle extra fort sur des vêtements de travail. Et puis au passage, un petit coup de polish sur le bar pour une meilleure glissade. À moins que ça ait été du lubrifiant. Faut dire que ça ne doit pas être ce qui manque le plus dans un endroit pareil.
Bah vous savez, au point où nous en sommes, je peux bien me permettre de sortir de parfait petit rôle, de parfaite petite figurante, qui a parfaitement raison de prendre la mouche ! Et pourquoi c’est toujours moi la méchante de l’histoire d’abord ! Surtout dans cet endroit. Je vais VRAIMENT finir par croire que je ne suis pas la bienvenue ici. Ce qui est fort probablement le cas à entendre le discours de certains barmaids …

La blackened nous dépasse, enfin ME dépasse et va prendre la température. Dans tous les sens du terme. Il ne manquerait plus qu’elle demande à mademoiselle Watkins d’ouvrir la bouche et de dire aaaa. Mais elle cherche quoi là au juste ? À prouver par A + B que j’ai fait tomber un truc débile dans son verre pour ensuite abuser d’elle ? Non mais allô quoi, le verre il est TOMBÉ chou ! Il a ren-ver-sé ! Si quelqu’un avait jeté quoi que ce soit de louche dans un verre, croyez bien qu’avec la poisse que je me paie ça aurait été le mien. Et la barmaid aurait laissé faire. Encouragé même. Et non je ne suis pas de mauvaise foi. Ça se voit quand même comme le nez au beau milieu du visage qu’entre elle et moi y’a un truc qui ne colle pas ! Tu crois franchement qu’elle aurait pris le risque de se trouver seule à seule avec moi entre quatre murs sans y être obligé ? Non, ce n’est pas vraiment une question.

Je décide de nier les deux sœurs et m’éloigne une nouvelle fois vers la chaise ou m’attend le pull noir à col roulé. Tandis que je me dispute avec le tissu pour savoir lequel des deux aura le dessus sur l’autre (rêve pas l’ami, ce n’est vraiment pas la bonne soirée pour essayer de jouer au plus fort avec moi), j’entends que ça marmonne et ronchonne dans mon dos. Il y a également un bruit de casier qui s’ouvre et se ferme (s’ouvre et se ferme). Je ne me retourne pas pour autant. Inutile d’aller rajouter davantage d’huile encore sur des braises déjà bien ardentes.

C’est là que la voix de celle qui pourrait se faire intimider-slash-chanter par moi vient briser un ersatz de silence. Le moment précis où mon premier bras finit par pop de l’autre côté du tissu collant. Et on est d’accord de dire que ce n’est pas ma corpulence qui fait cela, mais qu’il est bien là la raison d’être même du fameux pull à col roulé. Par politesse (et par réflexe aussi, appelons un chat un chat) je me retourne vers la propriétaire de ladite voix et tombe nez-à-nez avec son amie à l’imagination débordante. Cette dernière me dépasse en me fusillant du regard, sous-entendant sans problème que si sa copine venait à sortir de cette pièce en pleurant, elle saurait me traquer et me retrouver. Ce qui, en soit, n’est pas si difficile que ça : suffit de demander à Love. Mais bon.

J’écope encore d’une menace muette (le genre de truc que la bouche mime, mais aucun son ne sort effectivement de son orifice) avant que la porte ne claque pour confirmer la fin des hostilités. Du moins, celles-ci. Qui sait qui sera la prochaine à passer la porte. Quelque chose me dit qu’on a intérêt à se grouiller sinon y’a toute la cavalerie qui va débarquer. Et autant miss Watkins n’a pas grand-chose à craindre d’une armada de blackened en colère, je ne peux décemment me vanter d’une telle équité.

Entre-temps j’ai abandonné l’idée de réussir à enfiler ce vêtement qui relève plus de la camisole de force (clin d’œil professionnel) que du pull. Je vais finir par complexer à cette allure. Peut-être que je devrais penser à laisser quelques vêtements dans le casier de Love ? Pour une prochaine fois. Hum … tout à coup ça ne semble plus une aussi bonne idée que cela.

Je laisse donc le pull pour ce qu’il est et décide de me concentrer sur le bas. Au moins il fait moins dans la résistance celui-là. Tandis que je glisse un premier pied dans mes boots (au moins ceux-là ont échappé au déluge), j’entends le soupire du siècle me percuter le dos. Je devrais laisser couler. Je devrais faire comme s’il n’avait jamais existé. Même carrément comme si j’étais seule dans la pièce et poursuivre mes fouilles archéologiques d’un haut potable. Mais bon, on sait toutes les deux (et plus si affinités) que ce n’est pas dans ma nature. Et vous savez ce que l’on dit avec le galop et tout ce qui s’ensuit (que je dois arrêter de rimer, ça c’est un fait !).

Je me retourne donc (eh oui) et m’avance vers l’endroit où ma patiente (ce qu’elle a été par le passé) est avachie (c’est peu dire) – en pantalon pastel, avec deux chaussures aux lacets défaits et en soutien-gorge sans haut (histoire de ne pas vous perdre en cours de route).

Je me permets un combi sourire-soupire quand elle me conseille de me rhabiller. Je dépose un de mes pieds à côté d’elle sur le banc et me penche un peu vers l’avant pour commencer à lacer la bête. Tout en rétorquant :

- « Effectivement, je devrais, mais comme ça semble plus compliqué que prévu de trouver des vêtements complices. »

Ainsi avoisinées, on doit vraiment faire un joli tableau. De fait, je m’applique à terminer ma première godasse sans oublier le moindre ourlet (cela risque de grandement influencer le risque de chute et, comme précité, ce n’est vraiment pas la soirée pour mettre au défi qui que ce soit d’aggraver la situation).

- « Oh tu sais, je ne suis plus vraiment à ça près. Au pire j’aurais mon visage affiché à l’entrée avec une interdiction de circuler. Et personne ne risque d’en pleurer. »

Pas même moi.
J’entame la deuxième partie. Même scénario : le pied à côté d’elle sur le banc et je recommence le laçage en mode full concentration tout en entretenant le dialogue :

- « Je comprends ta réaction. Sache qu’elle est parfaitement normale compte tenu de ton vécu et de nos précédentes entrevues. »

Il ne faudrait pas non plus qu’elle s’auto-flagelle davantage encore qu’elle n’a dû le faire ces dix (longues et interminables) dernières minutes. Je suis une psy. Elle est une patiente. Nous vivons dans la même ville. Et nous côtoyons les mêmes endroits. À un moment donné il faut se faire à l’évidence, la probabilité d’une rencontre fortuite était bel et bien réelle.

- « Ceci étant, le secret professionnel demeure même au-delà des murs de l’hôpital. »

Sinon, à quoi bon ?

- « Au vu des circonstances, je dirais que … »

Je termine ma deuxième chaussure, je repose mon pied à terre et l’observe, les deux mains sur les hanches, depuis ma position debout (tandis qu’elle est toujours assise, croyez-moi c’est important de le préciser) tout en lui adressant un léger sourire en coin :

- « Ce n’était vraiment pas si mal que ça ... »

Et comme vous l’avez probablement deviné …
La porte s’est une nouvelle fois ouverte …
Sur une blackened qui aura tôt fait de se faire tous les films du monde, sauf le vrai.

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MessageSujet: Re: Persona Non Grata [PV Kate]   Persona Non Grata [PV Kate] EmptyLun 15 Avr - 11:53

Danser sur scène, ca n’avait rien a voir avec ce qu’elle faisait pour s’amuser a la maison. Ici, elle ne faisait pas vraiment de truc trop impressionnant, rien qui ne pourrait lui marquer trop la peau. Car on avait beau croire, non, même après des années et des années de pratique, la peau ne s’habituait pas vraiment, beaucoup de figure faisait toujours des bleu et mal et le ferait surement toujours.  Alors elle jouait au soft, elle éviter les bleu et brulure inutile, parce qu’elle irait rejoindre son trottoir après avoir danser. Elle avait trop besoin d’argent pour se contenter d’une simple danse ce soir. Parfois elle pouvait se le permettre, d’autre fois non. Et là, on était dans le cas du non. Alors elle danserait, boirait un verre avec Kate sans doute et partirait faire la putain. Elle était multifonction, mais elle était avant tout putain.  Une putain de pute, et ca pour toujours. Rien ni personne ne changerait cela.  Mais pour l’instant, elle dansait et elle aimait cela. Elle faisait fit du public, et elle se faisait plaisir, sur le rythme de la musique, avec sa barre en partenaire. Et ca avait toujours eu un petit coté grisant pour elle. Aller savoir pourquoi. Peut être que c’était ca qu’on appeler un passion ? Qu’es ce qu’elle en savait elle, des passions, des rêves, elle en avait pas, elle n’avait pas a en avoir. C’était des trucs pour les gens biens. Ceux qui naissait tout bien comme il faut, vivait proprement et mourrait tranquillement. Ceux qui avait un bon karma et qui allait au paradis. Et elle, elle ne ferait rien de tout cela. Elle était née putain et elle mourrait putain. On ne voit aucune putain au paradis. A peine conçu qu’on lui fermait déjà toutes les portes a cette pauvre petite.  Mais elle avait appris a l’accepter avec le temps et a vivre avec.  De toute façon, ce n’était pas comme si elle pouvait faire autrement.


Une fois descendu de scène, elle avait enfiler rapidement son peignoir noire qu’elle avait fermer a la va-vite et avait eu pour objectif d’aller au bureau de sa meilleure amie pour papoter cinq minutes avec elle. Sauf qu’une des filles l’intercepta au vol pour lui parler d’un problème qu’elle avait eu. Et même si en soit Love n’en avait pas grand-chose a faire, elle avait l’habitude d’ecouter les filles et leurs parler, les consolers, les rassurer…A sa façon évidement, car clairement Love n’était pas fait de tact et d’hypocrisie, elle était beaucoup trop cash et franche parfois. Mais toutes les blackened le savait. Sans être la plus âgée de toute, Lovelyn était dans les plus anciennes membres inscrite chez les Blackened Beauty. Elle ne savait même pas parler et marcher qu’elle en était déjà une. Alors sa réputation n’était clairement plus a faire parmi les filles.  Elle avait donc parler un moment avec cette fille, assise a une table. Et puis, quand elle put, elle s’éloigna d’elle. Le bureau des pleures venait de fermer. Love avait besoin d’un verre maintenant, et de voir sa petite sœur. Elle se pointa donc au bar et…Personne. Enfin, si, mais on l’avertie que Kate n’était pas là. Ni dans son bureau. Etrange. Elle fronça un peu les sourcils. Puis elle soupira, elle allai commencer par se changer et après elle irait rechercher sa meilleure amie. A force de jouer a « Où est Ada » elle devenait presque forte pour trouver des gens. Elle trouverait surement vite Kate.

Elle s’approcha des vestiaires et croisa le regard d’une autre danseuse qui fit une drôle de tête en la voyant. Elle haussa un sourcils en lui lançant un regard interrogateur. Es ce qu’elle avait quelque chose sur le visage ? Elle n’eu même pas le temps d’ouvrir la bouche, que la danseuse disparut. Parce que c’était a elle d’aller sur scène.  Love haussa les épaules et poussa la porte des vestiaire et… Elle se figea, la porte se ferma doucement dans son dos et elle resta un instant  a regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux. Ah, je comprends mieux maintenant le regard de l’autre. Qu’elle se dit dans sa tête.  Elle soupira. « Bah je vois qu’on s’amuse bien ici. » Dit elle en se mettant a faire des pas dans la pièce. « Faites comme si je n’était pas là, j’voulais pas vous interrompre. Je vous en pris, continuer a faire ce que vous avez a faire. Promis je regarde pas. » Elle grimaça. « Surtout parce que je n’ai absolument pas envie de voir ca. »  Elle s’avança jusqu’à son cassier, prenant soin de pas regarder les deux femmes. Puis elle avisa son casier ouvert, et se tourna. Elle remarqua son pantalon sur Micka et pencha un peu la tête. « Euh… C’toi la psy ici. Tu peux me dire comment je suis censée interpréter le fait que vous faites… Je veux pas savoir quoi, alors que tu portes MES fringues ? » Qu’elle demanda d’un ton qui trahissait que c’était pas franchement un truc qui l’enchantait des masses.
@Mickaëla Andersonn & @Katherina Watkins

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