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 [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault

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Sintra Shinohara
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MessageSujet: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 19 Aoû - 15:18


master of puppets,

I'm pulling your strings



Sintra recracha avec une nonchalance marquée un dernier filet de fumée. Elle pinça ensuite la partie inférieure de la cigarette, juste au-dessus du filtre, afin de le séparer des dernières braises. Les cendres libérées furent aussitôt absorbées par le bitume encore mouillé de la dernière averse. De l’autre côté du mur contre lequel elle s’était adossée, des baffles crachaient des rythmes poussifs de guitares bien trop saturées. Le Purgatory était bondé ce soir, un orage crépusculaire d’été y ayant pressé la foule attablée aux terrasses voisines. La coréenne était venue seule jusqu’ici. Ce bar n’était clairement pas le genre d’endroit qu’elle fréquentait. La simplicité de cet autel à l’ivresse lui était grossière, surtout lorsque l’ébriété des âmes qui y échouaient faisait sombrer les egos. Sintra appréciait les ambiances plus calmes et sophistiquées, où elle pouvait exister sans être empiétée par un autre indésirable, où aucun abruti ne pouvait s’imposer à sa perception avec impudence et vulgarité, où l’art de savoir être était érigé en condition nécessaire pour pouvoir l’approcher. Redressant son mètre soixante-deux réhaussé par des talons noirs élégants, une moue déjà lasse crispant ses lèvres peintes d’un rouge cerise, la jeune femme s’écarta du mur et se décida à entrer dans cet antre de sauvages.

Au moins, elle n’avait pas fait le déplacement pour rien. Il était bien là, avec son air idiot, à partager un rire grossi par l’alcool avec deux autres hommes dont le regard ne brillait d’aucune intelligence non plus. Valentin Arsenault, le fils de la Madone du French Syndicate. Celui pour qui elle allait souiller son temps ce soir.

Avec la chute des Prayers of Insanity, Little Tokyo avait été libéré du joug du cartel, la frêle reviviscence maintenue par Livia Aldana n’ayant plus les moyens de contrôler l’ex-quartier annexé. Les Shinohara avaient depuis quelques années entretenus plusieurs alliances avec certains notables, aiguisant ainsi les griffes des serres qu’ils allaient à présent refermées sur Little Tokyo. Ils s’étaient enrichis grâce au commerce avec le cartel, gérant la distribution des produits dans les rues qui sillonnaient autour du Lucid Dream. Les accords passés n’avaient jamais été à leur avantage, le cartel exploitant sans aucune honte ceux qu’il asservissait. Sintra et son mari avaient fait preuve de patience et de discrétion, ne montrant aux Prayers of Insanity que leur docilité. En un an, ils étaient parvenus à rassembler assez d’argent et gagner suffisamment d’influence pour acheter l’un des quais de Little Tokyo. Enfin, ils l’avaient loué au cartel, avant d’en hériter au moment de sa chute, les papiers étant à leur nom.
Aujourd’hui, Sintra avait l’assurance nécessaire pour approcher le French Syndicate, nouvelle organisation dont la cupidité avait été attisée par l’état de désolation de l’ex-quartier expérimental devenu territoire non incorporé. Ce flou juridique était une opportunité ; et ils étaient plusieurs à vouloir profiter de cette confusion et l’exploiter à ses propres fins.

Se glissant à travers les silhouettes agglutinées dans une cacophonie de bruits, Shinohara atteignit le comptoir et se retrouva à face à huit tireuses à bière. Sept portaient les noms des péchés capitaux, tandis que la dernière rendait hommage à la ville. Sintra n’était pas amatrice de bière, mais elle doutait trouver dans une telle brasserie le moindre alcool de qualité. Ravalant un soupir, elle offrit un sourire à la serveuse qui passa devant elle, de l’autre côté du comptoir. D’un bref mouvement de tête, Sintra lui fit comprendre qu’elle n’était pas pressée, contrairement à certains clients, les corps tassés contre le bar. La coréenne ne souhaitait pas consommer vainement une bière qu’elle ne saurait savourer, et désirait donc coordonner sa future pinte à celle du fils Arsenault. Celui-ci se disputait mollement avec ses deux amis pour savoir qui irait chercher la prochaine tournée. Enfin, du moins était-ce ce qu’elle en déduisait à la lecture des réactions et expressions de chacun. Elle avait donc une chance sur trois.
Or, ils furent deux à se lever d’un même mouvement : Arsenault et son ami blond. Ils prirent ensuite des directions différentes, l’un vers le comptoir et l’autre vers les toilettes.


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Valentin Arsenault
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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyLun 11 Sep - 11:40

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Valentin avait fini par s'acclimater à cette ville d' "Amish", comme il aimait le dire. La technologie avait un train - si ce n'est pas deux - de retard, l'embargo rendait l'accès à des ressources, parfois vitales, difficile. Tout y était cher et il pestait régulièrement en glissant les billets verts pour s'offrir quelques bons plaisirs. Râleur né, il n'était pas français pour rien, n'est-ce pas ? Tout est mieux en France et cela faisait dix ans qu'il le disait. Mais il n'avait plus vraiment le droit de mettre un pied dans son pays natal alors Valentin faisait son nid là où il pouvait. Installé dans le centre-ville dans un appartement non loin du Café Français, il trouvait son rythme, sympathisait avec d'autres Français venus un peu avant lui et commençait à entretenir des liens avec la faune locale. Il passait pas mal d'heure à travailler pour l'entreprise Arnenault & co, entreprise qu'il avait récupéré assez rapidement, son prédécesseur ayant passé l'arme à gauche. Même si Valentin l'avait un peu aidé et Malcom avait nettoyé cette action impulsive. La gestion d'un dock, des imports et exportations, il avait déjà touché du doigt une entreprise de ce genre à New-York et n'avait aucun mal à remplacer Arnaud Lepetit. Il récupérait les contacts du défunt, passait du temps au téléphone pour négocier les prix, calculait la rentabilité pour voir ce qui marchait le mieux et renouait aussi avec ses anciens collaborateurs. Une grosse erreur dont il se rendrait compte bien plus tard. Il rappelait à cette secrétaire, prise sous l'aile de Lepetit, qui était le patron, cette Priya, dont l'entreprise n'avait aucun secret pour elle et avait le soutien des employés, car elle y était appréciée. Une emmerdeuse, pour résumer.

Bref, il n'aimait pas cette ville, mais n'avait pas d'autres choix que d'y être. Sa mère lui imposait de faire profil bas. Il avait eu l'occasion de goûter à certains plaisirs de Downfall, notamment en montrant patte blanche dans le quartier des Sirènes, aka le Quartier Rouge des ploucs. Mais la marchandise était agréable et parfaitement "baisable". Il priait ne pas avoir choper la syphilis en couchant avec une de ses prostitués. Mais il avait aussi l'occasion de faire la tournée des bars et il avait fini par apprécier quelques bouis-bouis. Celui où il retournait régulièrement était le Bootlegger qui rappelait l'époque de la prohibition et où les whisky coûtaient une blinde, mais il importait de bons alcools. Il avait aussi découvert grâce à quelques conseils, le Purgatory, une bar qui brassait ses propres bières à l'arrière de ce grand entrepôt emménagé. Un mobilier recyclé, dépareillé qui rendait ce lieu unique avec une petite scène pour des musiciens qui osaient jouer quelques riffs certains soirs. Le comptoir central permettait d'avoir un œil sur tout le bar et ils osaient même avoir un coin VIP où il fallait payer un peu plus cher pour avoir un peu plus d'espace pour se poser. Un bar pour les alcooliques, ringard au possible. Mais Valentin ne pouvait pas mentir quant à la qualité des bières qui étaient "plutôt bonnes".

Ce soir, il y retournait avec deux Downfalliens, s'était installé à une table à l'intérieur tandis que la pluie s'abattait sur la ville. Sa canne l'aidait à avoir quelques avantages et une forme de sympathie qu'il remerciait d'un faux sourire. Vêtu d'un costume deux pièces, d'une chemise et de chaussure de ville, il était à l'image de ces hommes qui ne vivaient que pour leur boulot. Limite, ce ne serait pas surprenant de le voir dormir dans un costume deux pièces version pyjama. Et l'ivresse prenait le pas, comme pour ceux travaillant dans le Financial District. Ils devenaient des ordures prêts à tout pour relâcher la pression digne d'un roman de Bret Easton Ellis. Valentin avait laissé tombé sa cravate qui reposait sur la table et avait descendu deux pintes, fumant clopes sur clopes et menant une vive discussion, devant hausser la voix quand les enceintes accrochées au mur dégueulait des morceaux de musique dont ils se seraient passés. La pluie avait ramené le monde à l'intérieur, s'entassant ici et là. Les serveuses allaient de table en table, prenant et amenant les commandes. Valentin repéra l'une d'elles, élégante avec ses talons et cette robe qui clamait le chic sans en avoir les moyens. Il était presque déçu d'avoir celle qui s'était présenté sous le nom de Tara, aux traits fatigués et à l'air peu avenant. Le barman, quant à lui, avec ses airs de Superman dont la moustache et l'horrible chemise hawaïenne criaient à la ringardise, tenait le rythme des commandes sans lâcher son sourire qui semblait attirer les clientes, ringardes, elles-aussi.

Les bières étaient vides depuis quelques minutes et ils n'étaient pas d'accord à qui payeraient la prochaine tournée. Valentin avait payé la première et c'est tout ce qui importait. Leur serveuse semblait être prise avec plusieurs tables et n'était pas prête à venir de leur côté. Alors Rick finit par se lever, râlant qu'il allait y aller, Val' se levant à son tour, annonçant qu'il allait pisser, prenant sa canne, joliment ornementée, pour fendre la foule, direction la pissotière du bar, non loin des escaliers en acier qui montaient à l'étage. Ils avaient commandé tous les trois une Glutonny, soit, une bière ambrée tirant vers le roux dont la carte plastifiée expliquait que des arômes de miel se mélangeaient aux épices et aux herbes aromatique avec un côté résineux et des notes légèrement acidulées. Valentin ne s'était pas réellement intéressé à cette lecture qui voulait montrer qu'ils maîtrisaient leur sujet. C'était plus que prétentieux. En tout cas, tout ce qui l'intéressait à présent était d'aller vidanger à nouveau sa vessie. Inutile de faire la queue comme les femmes, il alla à la pissotière, à une distance minimum d'un gars pour ne pas donner l'impression qu'il voulait mesurer son pénis pour savoir qui avait la plus grande. Braguette fermée, lavage de main quelques mètres plus loin, il ressortait des toilettes, sa jambe lui rappelant le manque d'exercice qu'il avait stoppé en arrivant à Downfall.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 30 Sep - 14:56


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Une chance sur trois. Un léger rictus fendit les lèvres de la jeune femme quand elle vit Arsenault se lever, imité par l’un de ses amis. Mais l’enthousiasme de la coréenne fut de courte durée : l’héritier, en appui sur un canne, ne prit pas la direction du bar, mais celle des toilettes, tandis que le blond s’avançait vers le comptoir, cherchant dans la poche de son pantalon certainement de quoi payer la tournée qui lui incombait. Serrant le poing droit de contrariété, Sintra laissa glisser sa main gauche sur son menton et le pinça, une expression désabusée ayant relâché les traits de son visage. Bon, il lui faudrait donc s’approcher en premier lieu de l’ami de sa cible pour ensuite rejoindre la table d’Arsenault. Shinohara avait considéré pendant quelques secondes l’alternative de s’imposer d’elle-même dans le trio, en accostant leur table et en paradant avec une attitude tout à fait cavalière qui risquait néanmoins de la faire passer pour un genre d’escort, ou pire, une pauvre fille un peu trop facile. Se faire accompagner jusqu’à Valentin par l’un de ses amis lui paraissait un peu plus noble, bien que l’image qu’elle renverrait ne serait, finalement, guère plus flatteuse quant à ses mœurs. Dans tous les cas, vouloir se joindre à ce trio de nazes ruinerait l’estime qu’on voudrait bien lui accorder. Mais la fin ne justifiait-elle pas les moyens ? Sintra l’espérait, car le jeu auquel elle allait se livrer dans ce cloaque était bien loin des standards qu’elle aimait s’imposer.

La silhouette boiteuse d’Arsenault disparut derrière l’escalier en acier. La coréenne reporta son attention sur le blond qui s’était arrêté derrière un client au comptoir. Il n’était qu’à quelques mètres de la jeune femme. Abandonnant le bout de bar qu’elle était parvenue à atteindre, Sintra se laissa absorber par la foule et dériver jusqu’à sa cible. Elle avait ôté de son visage cet air suffisant dont elle aimait se parer et prit une expression contrariée. Ses mains avaient sorti de son sac son téléphone portable. Elle se mit à pianoter dessus, fébrile et anxieuse. Les bras serrés contre son corps, elle ouvrit légèrement l’angle de son coude droit et heurta le blond dans les côtes. Le trentenaire sursauta, eut un pas de recul et bouscula un client qui, en toute l’habilité, le repoussa vers l’avant. Le blond parvint néanmoins à retrouver suffisamment d’équilibre pour ne pas tomber sur la coréenne. Mais la pinte qu’il tenait entre les deux autres lui échappa, et tomba au sol, sans avoir dans sa chute versé une partie de son contenu sur Shinohara. Serrant brièvement les mâchoires – réellement contrariée cette fois-ci -, Sintra sut maitriser l’expression de son visage et entrouvrit la bouche, surprise et désolée. « Oh, je suis désolée ! Quelle engourdie ! » La foule s’était légèrement écartée autour d’eux. Depuis derrière le comptoir, l’un des serveurs fut interpellé par le barman en chef pour rapidement effacer le désordre qu’elle venait de causer. « Je suis vraiment désolée. Je ne faisais pas attention et… laissez-moi vous payez le verre, j’insiste ! » Shinohara s’était rapprochée du trentenaire, légèrement trop près, pénétrant volontairement dans le cercle de proximité réservé à l’intimité. Puis, sans attendre l’aval du type, elle se faufila jusqu’au comptoir et profita d’avoir l’attention d’une serveuse pour passer commande. « Une pinte de la même chose » demanda-t-elle en indiquant d’un geste de la main l’ami d’Arsenault.

La pinte réglée, Sintra revint d’un pas pressé vers le trentenaire. Le visage affichant toujours une expression désolée, elle s’excusa à nouveau. « Vraiment, je suis désolée. Laissez-moi la porter jusqu’à votre table. » Elle suivit l’homme sur quelques pas avant d’ajouter : « Je… je viens de me faire larguer par message. J’avais l’impression que plus rien n’existait autour, au point où je ne vous ai pas vu. Quelle conne… » Le gars se mit à balbutier quelques mots, lui disant en substance qu’elle n’avait plus à s’excuser, et qu’il était désolé pour elle. Un sourire naquit sur les lèvres de Shinohara. Elle devait lui donner envie de la consoler. De la baiser.
Ils avaient enfin rejoint la table, où les deux autres hommes attendaient leur ami blond, quand elle lâcha, désemparée : « On devait se retrouver ce soir, ici… Je devrai rentrer… » Posant la pinte sur la table, Sintra accorda un regard au troisième gars, avant de fixer Arsenault, droit dans les yeux, une légère fièvre désespérée faisant luire ses pupilles noires.



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Valentin Arsenault
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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 7 Oct - 18:00

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Valentin était dur avec le quartier expérimental, jugeant sévèrement le mode de vie des habitants, leurs habitudes et leurs mentalités qui avaient deux décennies de retard. Sur tous les plans. Mais cela ne l'empêchait pas de picoler cet alcool parfois médiocre importé à des prix indécents quand la qualité peinait à passer la frontière. Elle existait, mais il n'était pas encore rentré dans les cercles de la richesse Downfallienne. Il n'avait pas encore trouvé l'entrejambe d'une vieille richarde, à défaut de trouver une jeune, qui pourrait l'introduire dans un cercle où il aurait largement sa place. Il était un Arsenault après tout. Il méritait le respect même si ce nom ne semblait pas toucher les Downfalliens et les Américains en règles générales. Certains connaissaient l'entreprise sur les docks, mais il ne tombait que sur des abrutis sans cervelle auxquels il souriait tout son dédain avec un talent indéniable. En tout cas, il avait trouvé deux habitants de la ville qui sortaient un peu du lot et sur lesquels il avait un peu poids quant aux décisions à prendre. Où manger, où boire etc tout en flattant leur ego de temps à autre en montrant qu'ils étaient pris en considération. Non, si c'était vraiment ça, il ne ferait pas le con avec eux, montrant un visage sympathique, sortant des blagues au niveau intellectuel d'un enfant de cinq ans. Parce qu'il restait doué pour échanger avec les gens, plaisanter, déconner, se montrer sous le meilleur jour quand il était question de se faire passer pour n'importe qui. Le danger était au-delà des apparences.

Il se leva en même temps que Rick, allant vider sa vessie tandis que l'autre allait commander la prochaine tournée. Une fois plus léger, il retourna dans la salle principale où les baffles vomissaient une musique médiocre, des airs de country qui donnaient presque envie d'avoir un chapeau de cow-boy, un fouet et une nénette sans cervelle tenue à la taille. Le cliché utile du débile profond du fin fond du Texas, un saut à crachat non loin. Il avançait à travers la foule que la pluie avait fait rentrer, boitant, grimaçant de la douleur que sa jambe lui rappelait à chaque fois qu'il posait le pied par terre. Il lui faudrait reprendre les exercices s'il ne voulait pas perdre en motricité. Où boire est la solution était évidente pour ce soir. Il retourna à sa table, cherchant du regard Rick.

- Il s'est perdu ? Demanda-t-il à Hank qui s'allumait une nouvelle clope.

Hank fit un mouvement de tête en direction du comptoir où leur ami attendait au milieu d'un cercle distant de client. Il attendait le messie ? Ah non, une femme semblait marcher dans sa direction, une autre pinte entre les mains tandis qu'un des serveurs était le préposé au nettoyage. Valentin n'eut aucun mal à imaginer la scène. Un des verres était tombé à cause de la midinette aux origines asiatiques et celle-ci insistait pour le rembourser, l'aidant même à ramener la pinte. Rick avait chopé le gros lot et vu la paire de nibard qu'elle semblait savoir mettre en avant sans être vulgaire, il aurait le droit à une tape sur l'épaule et quelques dollars en plus du français s'il avait besoin pour pouvoir la tringler dans un des hôtels miteux proposés dans le coin. C'était à ça que servaient les amis, non ? Valentin avait suivi Hank sur la clope, attrapant le paquet qui traînait sur la table, l'allumant avec le zippo posé juste à côté. Le frenchie déshabilla du regard la jeune femme qui vint déposer la pinte sur la table et cette dernière annonça au blondinet qu'elle attendait quelqu'un, mais elle était prête à partir. Rick l'arrêta rapidement alors qu'elle croisait le regard de Valentin, le regard désespéré par ce qu'il comprit après. Elle venait de se faire plaquer par son mec, sa meuf ou autre, plantée par un date qui la laissait toute seule. Pas de chance, les vautours étaient de sortie.

- Que se passe-t-il ? Demanda-t-il simplement, préférant se faire passer pour un con.

L'explication finit par arriver et sans vraiment demander l'autorisation à l'un ou à l'autre, il invita la Japonaise à s'asseoir.

- Rick, trouve toi une autre chaise qu'elle puisse se joindre à nous. Il n'y a que les cons qui larguent par message. Maintenant, que tu es ici, ce serait dommage de partir, autant passer une bonne soirée, non ? En plus, il pleut !

Il finit par présenter ses deux amis puis lui en dernier, changeant légèrement son accent pour faire sortir le français de ses origines. De toute manière, Valentin était difficile à prononcer de toute manière. Et en amour comme à la guerre, tous les coups étaient permis, non ? L'exotisme, aussi ridicule cela pouvait être parce qu'au-delà de l'Atlantique, apportait un bonus à son charme. C'en était ridicule, mais cela marchait. Toujours les mêmes phrases, toujours les mêmes répliques. Ils n'étaient pas vraiment amis au fond, non ? Si, un peu. Que le meilleur gagne ? Il capta le regard de la serveuse, celle qui s'était présenté sous le nom de Tara, lui faisant un signe pour que la jeune femme puisse commander à son tour et ne pas les regarder boire.

- Alors, tu es du coin ? demanda-t-il laissant une question assez large pour développer ses origines.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 14 Oct - 15:44


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Malgré le sourire niais dont elle s’était parée - avec expertise et maitrise -, Sintra ne parvenait pas à écarter de ses pensées le manque de respect qu’elle osait s’infliger afin d’atteindre Arsenault. Avait-elle bien fait de s’engager dans une telle approche ce soir, dans cet endroit ? Elle savait que l’héritier appréciait également s’enivrer au Bootlegger, un débit de boisson aux standards plus élevés ; standards sur lesquels elle aurait sûrement préféré s’aligner. Son impatience avait eu raison de son orgueil, et voilà qu’elle en était rendue à jouer les éplorées en détresse à cause d’un homme... Elle méritait de se gifler.
Ses mâchoires se contractèrent brièvement, tandis qu’elle fendait la foule, talonnant sa proie intermédiaire. Le type avait accepté de la conduire jusqu’à sa table, où Arsenault avait repris place après s’être soulagé. D’ailleurs, il les observait, apparemment intrigué de voir son ami au physique disgracieux revenir du comptoir en si charmante compagnie. Conservant cette expression stupide de godiche, Sintra parvint jusqu’à Valentin, ainsi qu’un troisième type qu’elle considéra à peine.

« Je devrai rentrer… » venait-elle de couiner, d’une manière qui laissait deviner toute son envie de pouvoir demeurer avec eux, et de profiter de leur compagnie pour être réconfortée. Et à en croire le regard avec lequel le fils Arsenault appréciait sa silhouette, Shinohara sut qu’elle serait tolérée à leur table, tant qu’elle laisserait imaginer pouvoir finir pénétrée par l’un d’entre eux.
D’un ton flegmatique, Valentin interrogea l’arrivée de la coréenne à leur table, sans la remettre en question, ni même y accorder un réel intérêt. C’était juste de la politesse, une façon de signifier une fausse préoccupation de convenance. Sintra coula un regard gêné au trentenaire blond, requérant son soutien quant à l’explicitation de la raison de sa présence. Et le type s’exécuta, retraçant sa rencontre avec elle, à l’occasion de bières renversées et d’un déboire amoureux. Arsenault fit mine d’en avoir quelque chose à foutre, et attendit que le dénommé Rick articule son dernier mot pour lui demander d’aller se chercher une chaise, puisqu’il avait décidé d’offrir la sienne à la pauvre éplorée. L’héritier condamna ensuite la lâcheté et la connerie avec lesquelles le prétendu petit ami de la coréenne l’avait traitée, et l’invita donc, bon Samaritain, à se joindre à eux pour atténuer le préjudice subi. Après tout, elle n’avait rien de mieux à faire de sa soirée et de son cul, n’est-ce pas Valentin ?

Les présentations furent faites. Le fils Arsenault ressortit son plus bel accent français pour veiller à n’écorcher d’une aucune façon son prénom. « Oh » recoula « Sintra », singeant les impressionnées. « Les français sont rares à Downfall. En même temps, quelle idée de venir se perdre ici ? » Oui Valentin, tu vaux mieux que ce trou à rats, même si tu le sais déjà. Et Shinohara savait aussi qu’il le pensait, tant il tenait à se débarquer de cette populace qu’il observait avec une once de mépris, sans faire l’effort de dissimuler son dédain. Après tout, ces gens étaient trop cons pour le comprendre, non ? Mais Sintra n'était « du coin » et n’accepterait pas d’être traitée avec autant d’irrévérence longtemps. « Non, je ne suis pas vraiment du coin. C’est… c’est un peu compliqué et long à raconter. » Ses joues s’empourprèrent, comme si elle avait honte de ce secret qu’elle ne saurait leur cacher. « Je viens de Corée du Sud. Cela ne fait six ans que j’ai été envoyée… que je suis venue à Downfall. » Tous entendirent qu’elle s’était reprise, et tous virent son visage se crisper d’embarras. Or, ce lapsus n’en était pas un, puisqu’il s’agissait de stimuler leur imagination pour leur enfoncer dans le crâne qu’elle était une pauvre fille désespérée et aux mœurs ayant été débridés, en quête d’un sauveur.
Une serveuse arriva à leur niveau, interpellée par Arsenault. Shinohara l’avait vue arriver, et avait fait en sorte de lâcher – oh, tellement malgré elle – sa petite révélation juste avant qu’elle ne s’approche suffisamment d’eux quatre pour exiger l’interruption de ses aveux. « Je vais vous commander une… hum… Luxury ? » Cette fois-ci, aucune honte n’étira ses traits. Elle assumait son vice. Il n’était pas difficile de faire travailler l’imagination des hommes : ils s’excitaient du moindre cliché qu’ils avaient établi dans ce monde d’hommes pensé par et pour les hommes... Tous pitoyables.
Ne trahissant rien des pensées qui l’animaient, Sintra attendit le départ de la serveuse pour relancer la discussion qu’elle avait volontairement embarrassé d’une pas vraiment douloureuse vérité. « Ça fait longtemps que vous vous connaissez ? Vous êtes de Downfall ou » – des opportunistes - « de ceux qui se sont expatriés ? »


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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyMar 7 Nov - 17:10

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Elle aurait certainement dû rentrer au lieu de se coltiner trois hommes qui allaient s'enivrer, déblatérer sur des sujets dont ils avaient déjà abordé les questions à leurs précédentes beuveries, sortir les mêmes blagues, vivre une copie presque conforme d'une soirée précédente sans originalité. Il ne manquait plus que le Purgatory ressorte les mêmes morceaux pour avoir des doutes. Mais le regard de la Coréenne parlait pour elle. Elle ne voulait pas être seule ce soir, pas après s'être fait larguer. Inutile de dire que trois inconnus, à l'innocence envolée depuis bien des années, ne seraient pas la meilleure compagnie pour réchauffer un cœur meurtri. Non mais réchauffer ses draps, c'était fort probable. Alors, elle fut invitée à table par le français, demandant à Rick de se trouver une chaise parmi les tables occupées. Valentin fit les présentations, se ragaillardit en donnant ce prénom qu'il prononçait à la française, fière comme un coq de ses origines, ignorant les sourires moqueurs de ses deux amis. C'était sans surprise qu'il put lire chez elle cette surprise de voir un expatrié d'un pays où elle n'avait certainement jamais mis les pieds. Elle se présenta à son tour avant de s'intéresser aux raisons de sa présence ici.

- J'y ai vu de la lumière, plaisanta-t-il sur un ton léger, préférant rebondir sur autre chose. On doit être une poignée en effet, mais tu as une bonne oreille. Peu arrive à le reconnaître.

De quoi flatter l'ego blessé de cette femme. N'en avait-elle pas besoin ? Cherchant du regard la serveuse, Valentin lui fit signe de venir pour que Sintra puisse commander, s'intéressant aux origines de la jeune femme. Était-elle née ici ? Arrivait-elle ou avait elle fait son nid depuis quelques années ? Tant de mystère pour cette femme tatouée. Elle lui apprit ne pas être née ici, assurant que c'était long et compliqué. Inutile de dire que ce devait être chiant à mourir. Du genre, la fille d'un Yakuza envoyée pour avoir un pied-à-terre sur le terrain américain. Ou alors une fille envoyée pour faire le tapin dans une ville qui raffolait de ce genre de frivolité. Bonne à baiser, mais pas à marier. Du genre à avoir pris les commandes en usant comme il faut de son cul pour tenir un homme par les couilles. Elle serait la matriarche d'un business qui fonctionne depuis un long moment et Downfall était le lieu idéal pour s'implanter, surtout après la chute des Prayers. Il existait un quartier, Little Tokyo, qui serait parfait pour eux. Surtout que les Américains et les blancs en général ne faisaient guère la différence entre un Japonais, un Coréen ou un Chinois. Et après que ses joues se soient empourprées et que Rick l'invitait à en dire plus, Sintra leur annonça être originaire de Corée. Zut, ça foutait en l'air toutes ses idées alors. Elle avait été envoyée ici même si elle s'était rapidement repris dessus. Les trois hommes étaient assez intelligents pour ne pas revenir dessus. Envoyée par choix ou par obligation, elle était ici, assise ce soir avec ce qu'il y avait de meilleur en ville.

- J'ai été aussi envoyé ici, ce n'est jamais pas plaisir qu'on vient se cloîtrer dans le trou du cul du monde.

Eh ! Tu sais ce qu'il te dit le trou du cul du monde ?

- Que tu seras content d'être mon pote quand j'aurai reçu les dernières commandes. L'avantage d'être ici, c'est une opportunité financière pour mettre un pied aux States sans être bloqués par leurs lois.

Et si Rick sentait en lui l'instinct protecteur se réveiller avec cette femme qui n'avait pas demandé à venir à Downfall, Valentin ne voyait en elle qu'une nana qu'il pourrait mettre dans son lit, une de plus. Il n'était pas là pour sauver les demoiselles en détresse. Il fit signe à la serveuse de venir prendre la commande de la Corréenne pour qu'ils puissent boire tous ensemble et lui faire oublier cette soirée merdique qui s'était annoncée pour elle. Elle commanda une Luxury ce qui fit sourire le français ce dernier tirant un peu plus sur sa clope tandis que Rick en allumait une à son tour, proposant à Sintra le paquet de cigarette. La jeune femme s'intéressa à l'amitié qui était née entre les trois hommes, voulant savoir s'ils étaient originaires de la ville ou non.

- ça fait deux heures qu'on se connaît ?

Deux heures et demie, à tout casser.

Deux heures et trente-sept minutes.

Pas originaire, j'y suis également là depuis 6 ans, je suis venu suite aux séismes qu'il y a eus en 2018. J'étais avec la Croix Rouge et je suis resté, je suis pompier.

Allez, tu sors de suite ta carte de pompier, toi ! Et c'était en 2019, pas 2018.

Mais non, c'était en 2018 !

Il sauve des petites chattes accrochées aux arbres, mais ne sait pas compter. Je suis né ici et vu qu'il faut faire l'étalage de ses comptes, j'avais une petite entreprise de comptabilité qui a fini par couler, faute de moyen.

- On en a déjà parlé de toute manière, je vais te trouver quelque chose, Hank, lui dit-il puis s'adressant à Sintra, rajouta : ils se connaissent depuis des années maintenant et je les ai rencontrées un peu après mon arrivé ici. Ça fait quelques semaines.

Il finirait par exploser un jour la gueule de Rick avec son statut de pompier, sauveur de minette. Si elle ne lui mangeait pas dans la main après ça, c'était qu'elle était idiote. Alors Valentin avait sorti la carte de l'homme généreux, prêt à aider ses amis. Et il était vrai qu'il voyait en Hank l'opportunité de mettre un homme de confiance à sa place. Un pantin qui pourrait faire son travail car bosser toute la journée finissait par l'ennuyer et il avait mieux à faire de son temps. Et il savait que la jolie Priya sera ravie d'aider Hank. C'était encore en réflexion et il se laisserait un peu de temps avant de prendre sa décision finale. La serveuse finit par revenir assez rapidement de ce qui surprit le français qui la remercia d'un sourire alors qu'il donnait une légère tape sur la cigarette pour en faire tomber la cendre.

- Ton anglais est impeccable, finit-il par dire pointant du doigt cette qualité, attrapant sa pinte pour la lever et trinquer avec les autres. Aux expatriés et à Hank ! Que cette soirée te permette d'oublier l'autre con qui t'a larguée.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyVen 1 Déc - 17:30


master of puppets,

I'm pulling your strings



S’était-elle précipitée ? Malgré les apparences qu’elle se donnait, Shinohara n’était pas une femme de patience. Il lui avait fallu plusieurs années pour peaufiner cette expression impassible sur son visage, alors que derrière le calme de ses traits bouillonnait un empressement qu’elle savait délétère à toute manœuvre délicate. Bien qu’en l’occurrence, aborder l’héritier Arsenault ne relevait en rien d’une manipulation fine et intelligente. Ce type assumait clairement ses jugements de classe et son sexisme plus que latents. Il ne faisait preuve d’aucune perspicacité, bien trop aveuglé par l’inflation de son ego. En moins d’une minute, Sintra réalisa – avec satisfaction pour son amour propre – qu’elle avait moins envie de se gifler que de le claquer lui.
Pourtant, elle conserva une expressivité de jeune femme naïve, entre grimaces pleines de doute, moues coupables et sourires mièvres. Aucun des trois débiles ne semblaient avoir perçu sa manœuvre ostensible pour rejoindre leur table. Rick et Valentin s’étaient fait leurrer par sa silhouette de poupée coréenne que l’on vendait gonflable sur internet. Seul Hank apparaissait surpris quant à cette soudaine arrivée. Sintra appréciait l’honnêteté avec laquelle il se considérait, lui et ses deux amis : il la savait trop bien pour eux. Cependant, Shinohara redoutait que son étonnement se transforme en scepticisme. La coréenne visait l’embrasement des hormones de ses proies, afin de charger chacune de leur réflexion d’une latence due à la gestion de leur libido. Avoir un type à sa table qui serait plus alerte quant à ses manœuvres pouvait mettre à mal son plan, voire sa couverture.

Autorisée à rejoindre la table des trois hommes, Shinohara se présenta sobrement. Valentin tint quant à lui à faire vibrer l’air de son français dont il paraissait tellement fier. L’un de ses sourcils s’étant décidé à s’arquer sous l’inflexion d’un sentiment de mépris, la jeune femme releva les deux pour marquer la surprise et effacer de son visage toute trace d’insolence. Elle abattrait cette carte plus tard, quand Arsenault souhaiterait jouer avec sa docilité feinte. Le frenchie invoqua avoir vu à Downfall de la lumière pour justifier sa présence dans cette fosse humaine. Il ne lui laissa pas le temps d’interroger ce qui se cachait derrière cette phrase prête-à-claquer – généralement utilisée pour dissimuler des intentions qu’on désirait garder tues – et félicita l’oreille de son interlocutrice pour le français. Sintra sourit, plus amusée que flattée, mais peu verrait la différence.

Puis interrogée sur ses origines, Sintra fit semblant de perdre ses moyens et donna une information sur elle qu’elle n’aurait pas du dire. Pas si tôt du moins. Les joues rouges, elle braqua un regard embarrassé sur le bois de la table tout en tortillant ses longs doigts fins. Elle leur planta un silence honteux d’une bonne dizaine de seconde avant de finalement redresser son port de tête pour regarder l’homme qui prit la parole.
En écho à l’information qu’elle avait – oh combien malencontreusement – lâché, Valentin rappela les bases : personne ne pouvait vouloir venir à Downfall sans y être forcé. Le genre de faux-choix « tu te terres là-bas ou tu crèves ». Alors pourquoi ne pas reconnaître que ce trou à rat n’était pas si mal pour un abruti de sa trempe ? Ah, oui, l’ego. Néanmoins, le français accordait un bon point à l’ex-quartier expérimental : son chaos législatif bien utile pour y faire proliférer son petit business sans subir les taxes et les impôts. Tous deux étaient là, à Downfall, avec les mêmes intentions : se faire de l’argent et gagner en influence. Ils pourraient collaborer, s’aider mutuellement dans leur enrichissement. Jusqu’à ce que l’autre devienne trop gênant, et à ce moment-là, l’un ou l’autre devrait choisir d’aller se terrer ailleurs s’il ne voulait pas crever. Sintra n’imaginait pas les choses autrement. Et cet intérêt commun temporaire était le seul argument qui la motivait à l’approcher. Or, elle ignorait s’il serait aussi sensible à la question de l’argent qu’au sujet de son cul.

L’abord de leur table par une serveuse interrompit l’échange entamé. Shinohara commanda une Luxury, avec un soudain aplomb, puis demanda aux hommes qui l’avaient invitée d’où ils se connaissaient et s’ils étaient originaires de Downfall. Ce dont elle n’avait rien à cirer, parce qu’elle savait déjà, dans les grandes lignes, pourquoi le fils Arsenault était venu se planquer sur la côte ouest. Elle accepta avec un sourire tout à fait charmant la cigarette proposée par Rick puis, le bras gauche accoudé sur la table, le menton niché dans la paume de sa main écouta avec intensité les trois types déblatérer sur leur insipide amitié.
La coréenne dut forcer son rire. Celui-ci racla sa gorge avant de s’envoler avec plus de légèreté. Bien que la discussion se poursuivit au-delà des deux-trois vannes introductives, elle n’apprit rien qu’elle ne retiendrait ce soir, mais dont elle devrait s’encombrer la mémoire de traitement le temps de devoir composer avec Rick le pompier sauveur de chats et Hank, le comptable fauché et natif de l’enclave downfallienne. Valentin précisa être quant à lui sur le sol de Downfall que depuis quelques semaines.
La serveuse revint avec la commande avant que Sintra ne parvienne à jauger quoi répondre à ce ramassis d’informations inutiles.
Arsenault gratifia ensuite leur invitée de la soirée d’un nouveau compliment, cette fois-ci quant à la prononciation de son anglais. La jeune femme haussa les épaules, comme si elle n’avait pas remarqué, et offrit un sourire à l’héritier. Puis vint l’instant de trinquer à eux, et, à en croire le sous-texte, à comment elle pourrait bien oublier son malheur de pauvre nana fraichement larguée. Shinohara eut une pensée pour son mari, ce qui donna un éclat particulier au sourire qu’elle continua d’adresser à Valentin. Kenta était au courant de ses manœuvres, dans les grandes lignes. Il savait qu’elle cherchait à établir un premier contact avec le fils Arsenault. En revanche, il ignorait les détails des modalités de cette mise en relation. Néanmoins, Sintra n’avait pas eu à lui mentir, Kenta n’avait même pas posé de questions. « A cette soirée ! » s’exclama-t-elle, se joignant à l’enthousiasme du trio.

Sintra but une longue gorgée de bière. Elle n’en savoura aucun des arômes, répugnant se souiller avec ce genre d’alcool. Or, encore une fois, elle ne trahit rien de ce qui l’animait réellement et conserva un visage lisse. « Du coup, c’est comme ça que vous passez vos jeudis soirs ? » s’enquit-elle, après avoir reposé le verre sur la table. La coréenne sonda tour à tour chacun des trois hommes, feignant toujours un vif intérêt pour ce qu’ils auraient encore à débiter comme conneries insignifiantes. Néanmoins, savoir si une autre femme – ou homme d’ailleurs – pouvait contrevenir à ses plans quant à la séduction du frenchie l’intéressait. De ce qu’elle avait appris, il cumulait les histoires sans lendemain, consommant sans jamais souscrire au moindre engagement. « Ah, et je n’ai pas bien saisi dans quoi tu travaillais Valentin. Vu ton costume, j’imagine que tu occupes de hautes fonctions ! » Une cigarette coincée entre les doigts de sa main droite, son index gauche vint effleurer le tissu de la veste du frenchie, comme pour en apprécier la texture. « C’est du lin ? »



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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyMer 13 Déc - 16:06

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Ils purent échanger sur leur amitié, naissante pour celle de Valentin, un peu plus ancienne pour Rick et Hank. Ils avaient vu en lui une opportunité derrière la sympathie qu'ils avaient ressenti pour ce petit plaisantin de français qui se pensait mieux que le reste du monde. Ils ne se doutaient pas de ce qu'il y avait derrière. Quant à cette femme qui avait perdu son temps avec un homme qui venait de la larguer, ils n'en surent pas plus en dehors de ses origines et des raisons qui l'avaient poussée à être ici. Elle y avait été envoyée. Ce n'était certainement pas par choix. Valentin profita pour la complimenter quant à l'absence d'un accent montrant ses origines, chose qui ne semblait pas la surprendre plus que ça. Cette femme devait sûrement avoir passé plus de temps aux Etats-Unis que dans son pays. Ou bien était-ce une rencontre régulière d'étrangers qui l'a poussé à effacer toute trace d'accent. Le travail était impeccable. À croire qu'elle avait un métier social plus complexe que vendeuse de bière ou prostituée des bas quartiers. Ce devait être une Geisha capable de faire la conversation à ceux qui venait la voir. Mais non, c'était au Japon et pas en Corée ! Enfin, l'un n'empêchait pas l'autre. C'était ce qui intrigua le français qui derrière ses airs espiègles ne montrait rien de ses réflexions, préférant boire une gorgée de cette délicieuse bière après avoir trinquer avec le même enthousiasme que les trois autres. Et s'il pensait bien évidemment à comment est-ce qu'il pourrait lui faire oublier cet amant détestable, il s'intéressait à la naïve et rafraîchissante Sintra.

Reposant son verre sur la table, il prit une profonde inspiration avant de tirer sur sa cigarette dans un deuxième temps, écoutant la question posée par la Coréenne. A coup sur, il n'y avait aucun mépris dans cette question. Elle était loin d'imaginer ce qu'était la vie de trois célibataires à Downfall.

- Un soir sur deux ? Lança-t-il faussement pensif. Ça nous arrive d'aller à Van Nuys aussi ou à Florence. J'ai entendu parler d'une boite de nuit assez sympa d'ailleurs, le Millenium, je crois ? Quoique qu'il y en a une ici non ?

Le Wonderland.

- Le Wonderland, c'est ça ! Manquerait plus qu'une Alice nous serve à boire ou des lapins blancs à la limite. Je suis sûre que c'est un concept à proposer.

Ça a dû déjà être fait, s'ils ont choisi ce nom, c'est pas pour rien.

- Pas faux. T'es déjà allée là-bas ? Enfin, ici aussi d'ailleurs ? Où c'est la première fois ? Demanda Valentin en s'adressant à Sintra.

Une fille de ce style, ils l'auraient sûrement remarqué même si Hank feignait l'intérêt, aucun de ses deux amis n'avaient compris qu'il n'éprouvait aucun intérêt pour les femmes. Après les trois ne venaient pas pour draguer tout ce qui bougeait. C'était avant tout pour boire un verre et se détendre. Le reste était du bonus d'où leur passage à Van Nuys pour croiser le regard de ces désirables sirènes. La jeune femme s'intéressa alors au métier du français qui approcha le cendrier pour en faire tomber la cendre qui pendait de sa cigarette. Elle s'était approchée pour toucher sa veste, montrant ainsi que la brune avait porté son attention sur lui et non Rick. Une victoire. Elle n'aimait pas les pompiers au cœur d'or, mais ceux qui puaient la richesse. De la timide et gênée jeune femme, voilà que l'alcool la montrait sous un autre jour. Après une gorgée. Ou bien elle ne tenait pas l'alcool et n'en avait jamais bu de sa vie ou bien c'était un jeu. Un jeu de séduction ? Il allait foncer droit dedans. Était-ce du lin ?

- Alors là, tu me demandes quelque chose que j'ignore mais je pense que ce doit être de la laine ou un tissu de ce genre. Quant à mon travail, oui, je suis le patron d'une entreprise sur les docks. Je suis dans l'import-export. J'ai plusieurs partenariats avec l'extérieur pour faire entrer ici, notamment des choses qui manquent cruellement. Vous vivez avec deux siècles de retards.

Tu es notre sauveur, notre prince au grand-cœur, minauda Rick exagérant les traits pour la plaisanterie.

- Et c'est vrai ! Y'a pas Internet dans la rue, faut se connecter à une box ! Pour retirer, il faut aller dans une banque. C'était les années 2000 qu'on avait ça. Je te jure qu'il faudrait faire un bond dans le temps ! (et s'adressant à Sintra) J'imagine que ça a dû être étrange d'arriver ici, d'avoir des téléphones sans Internet, une connexion à la ramasse et une absence presque total de culture. Bonjour le rêve américain.

Tu radotes Val', t'avais qu'à rester chez toi si t'étais pas content de venir !

C'est comme ça à chaque fois qu'on sort, s'amusa à dire Rick à la Coréenne.

- Enfin là n'est pas la question. J'importe essentiellement vu que l'exportation ... Ça va, je dis rien ! Et toi, tu es dans quoi ?

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyVen 22 Déc - 22:35


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Mais quelle bande de débiles. Valentin et ses deux acolytes étaient d’un pathétique… Était-elle vraiment sensée se montrer amusée, enthousiaste, voire hilare à la moindre chose qu’ils pouvaient dire ? Était-ce réellement comme cela que la masse appréciait se divertir ? Sintra se sentait en de brefs moments interdite, ne comprenant pas l’intérêt des séquences d’existence qu’il lui était données à vivre. Pourtant, il lui fallait jouer ce jeu-là, auquel elle excellait par ailleurs. Elle en maitrisait parfaitement les codes, ayant été, en de nombreuses occasions, ce que certains appelaient une dame de compagnie. Aux bras de ces hommes qui la payaient pour un peu plus que son cul, Shinohara se devait de fendre son minois d’un sourire amusé, touché, espiègle, avide selon les instants. Elle devait également maitriser les différentes octaves avec lesquelles rire. Elle se devait d’être conforme à ce qu’on attendait de sa présence rémunérée : être discrète mais néanmoins attentive et réactive, se montrer vive d’esprit sans pour autant contester la parole qui lui était offerte à entendre, afficher une forme de satisfaction à ainsi être invitée à partager un moment de vie de son client. Et c’était exactement ce qu’elle faisait en cet instant, avec Arsenault et sa bande. Cependant, là où par le passé Sintra était tenue par un contrat clairement établi - et dont elle maitrisait les tenants et aboutissants - en cet instant, elle ignorait où la situation qu’elle avait créée aller la conduire. Si la coréenne savait parfaitement ce qu’elle voulait en faire, elle doutait néanmoins d’y parvenir. Il lui faudrait être fine stratège pour orienter le cours de cette soirée vers ce à quoi elle aspirait. Seulement, après avoir passé déjà dix minutes avec ces trois débiles, Sintra avait tendance à sous-estimer leur capacité à deviner qu’il n’y avait rien de spontané dans sa présence à leurs côtés. Or, elle devait rester vigilante. Valentin Arsenault n’était pas un homme qui pouvait vivre comme l’idiot qu’il paraissait être. Certes, de ce que la jeune femme avait pu apprendre de lui, l’héritier n’était pas réputé pour la qualité de ses stratégies et manœuvres. Il était plutôt du style à buter une personne puis à poser les questions à son cadavre. Aussi, Shinohara s’était faite à l’idée qu’elle se ferait sauter avant de pouvoir aborder avec plus de sérieux les raisons de son approche. Toutefois, elle craignait qu’une fois sautée, elle n’inspire plus au français aucun intérêt, ni charnel et encore moins commercial. Tout l’enjeu était donc de maintenir l’attention d’Arsenault sans lui céder trop vite.

La discussion s’était engagée, avec entrain, entre les quatre protagonistes de cette stupide mascarade. Après avoir trempé ses lèvres - peintes avec un rouge à lèvres qui ne perdit rien de son éclat – dans sa pinte de bière, Sintra saisit la cigarette offerte par Rick et l’alluma en utilisant le briquet posé face à Valentin. Elle lui adressa un clin d’œil complice et inspira profondément une première salve de tabac et de nicotine. Ce qui eut pour effet de l’apaiser quelques secondes. Elle savait aussi s’amuser, éprouver du plaisir à boire de bons alcools tout en fumant avec des personnes qu’elle tolérait voire appréciait. Par exemple, Lovelyn, un escort des Blackened Beauty faisait partie de ceux avec qui Shinohara était prête à perdre un peu de son temps. Elle aimait aussi écouter de la musique et danser, mais ce plaisir-là, elle préférait le savourer seule. A vrai dire, depuis qu’elle était à Downfall, Sintra n’avait pas développé beaucoup de relations d’amitié, ni même sincèrement cordiales. Les liens qu’elle entretenait avec son mari et leurs employés lui suffisaient. Kenta s’était risqué une fois à lui dire qu’elle était misanthrope, ce à quoi elle lui avait opposé son passif d’exploitation sexuelle. Depuis ses onze ans, Sintra n’avait plus connu le luxe de pouvoir choisir les personnes qu’elle fréquentait. Même encore aujourd’hui, bien qu’elle eût retrouvé une plus grande liberté, sa vie entière était organisée indépendamment de toute affection. Elle avait appris à fonctionner ainsi, et n’en souffrait plus. Mais elle refusait que son mari, alors qu’il connaissait toute son histoire - puisqu’il l’avait trouvée dans l’une des maisons closes de son père – ose ainsi critiquer son manque d’empathie et de chaleur humaine.

Bref toujours était-il que tenir cette discussion l’ennuyait plus qu’autre chose. Elle demanda aux trois larrons si c’était ainsi qu’ils perdaient tous leurs jeudis soir. Valentin lui répondit errer entre Van Nyus et Florence, quand il n’était pas dans le Watts. Ils firent cas du Wonderland, spéculèrent sur le genre de soirées qui pouvaient s’y passer, avant de s’intéresser à si Sintra connaissait cette boite de nuit. « Oui, j’y suis déjà allée. C’était plutôt sympa. Et c’est la deuxième fois que je viens ici, au Purgatory. C’est… chouette aussi. » Pourtant, tous pourraient entendre son léger manque d’entrain. « A vrai dire, je ne sors pas beaucoup, du moins, comparativement à vous trois. J’aime bien pouvoir parler sans avoir à crier et aller aux toilettes sans jouer des coudes. »
Puis, jugeant le sujet inintéressant, Sintra préféra revenir, un peu brutalement, sur les fonctions qu’occupait Arsenault, pour valoriser son narcissisme déjà bien enflé et reluisant. Se montrant tactile, la coréenne toucha – caressa - délicatement le tissu de sa veste, et lui demanda en quelle matière – sous-entendue luxueuse – elle était. Une telle prestance esthétique ne pouvait trahir qu’une position d’influence. Or Shinohara fut surprise par sa réponse, l’ayant imaginé un tant soit peu raffiné. C’était donc sûrement maman qui l’habillait encore… Valentin se présenta néanmoins comme quelqu’un d’important, le patron d’une entreprise dans l’import-export. Il s’était donné pour mission de civiliser l’enclave downfallienne. Sintra rit à sa remarque, tandis que Rick singea les insurgés. En revanche, le français semblait réellement scandalisé de l’état de la technologie et connectique à Downfall. Et il prit à parti la coréenne qui leva les mains en signe d’impuissance. « Oui, venant de Corée du Sud, et plus précisément de Séoul - la capitale -, j’avoue que ça a été un choc de découvrir une autre façon de vivre. Downfall t’impose une réelle déconnexion. Mais en même temps, j’aime bien ce rythme, moins effréné, plus centré sur l’essentiel. » Comme la survie par exemple. Bien que certains pouvaient survivre mieux que d’autres en s’enrichissant sur la misère. Ce qui était son cas. Mais là n’était pas son sous-entendu. Elle voulait parler de ce qui rapprochait les hommes et les femmes.

Quelques répliques fusèrent à nouveau, aussi stériles les unes que les autres, avant que Valentin n’en revienne à leur invitée. Cette dernière était presque déçue d’attirer si peu les égards directs de Rick et Hank, mais cela lui permettait de rester plus facilement concentrée sur l’objet de sa venue ce soir. Arsenault lui demanda dans quoi elle travaillait. Pinçant ses lèvres d’une petite moue sérieuse, Sintra répondit : « Je travaille à Little Tokyo, dans un salon de thé plutôt sophistiqué. » Elle était fière du Lucid Dream. « L’ambiance y est bien plus calme qu’ici. L’idée est plus de voyager grâce aux… thés servis. C’est le genre d’endroits dans lequel vous pouvez aller quelquefois ? »

Et les échanges se poursuivirent jusqu’à ce que l’heure de minuit soit dépassée. Passablement ivre, Hank montra des signes de faiblesse. Et à l’occasion d’un silence, tous convinrent d’un regard d’en rester là pour ce soir. Du moins, pour deux d’entre eux. Valentin était encore vif malgré les bières bues, et Sintra avait parfaitement géré sa consommation pour demeurer dans le contrôle le plus total de ses facultés. « Une dernière clope dehors et on y va ? » Et quand elle disait « on », elle comptait sa petite personne et celle du français, à qui elle adressait d’ailleurs un regard légèrement sur-entendu. Pourtant, Rick se sentit concerné. Se levant aussi prestement que l’alcool lui permit, il tendit un bras à attraper à Sintra pour la conduire jusqu’au bout de trottoir qu’elle réclamait. « Hank ? Valentin ? Vous nous suivez ? » interrogea-t-elle, dissimulant avec moins de brio son agacement.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyDim 7 Jan - 15:29

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Nulle doute qu'elle était naïve et innocente. Mais il était rare de venir ici sans être coupable d'un crime ou d'un délit. Qui venait à Downfall ? Ceux qui voulaient se cacher. Ceux qui venaient faire du profit. Il y avait de meilleures destinations que ce trou à rats merdique. Ah si, il y avait les saints comme Rick qui venaient aider la veuve et l'orphelin, le genre d'individu qu'il lui donnait envie d'égorger pour les sourires pourtant sincères. Non, ce n'était pas bien et il le savait. Le monde avait besoin d'individu comme Rick ... Et non des types comme lui venu à la fois se cacher et faire du profit. Au final, dans quel camp était Sintra ? Ceux désireux de se cacher ou venus se remplir les poches ? Vu les airs qu'elle avait, elle n'était pas venue marchander. Elle participait avec intelligence à leurs échanges où l'alcool prenait parfois le dessus, rendant idiots les bienheureux qui s'esclaffaient sur des souvenirs ou des situations cocasses qui leur étaient arrivés par le passé. Elle riait d'un de ses rires cristallins aux vannes parfois plus que limites, voir absolument nulles mais dont l'ivresse en faisait oublier le sens. Et c'était à l'une des plaisanterie qu'il réalisa en la voyant ainsi réagir qu'elle voulait finir la soirée avec l'un des trois. Enfin des deux, parce qu'il ne semblait y avoir dans la course que Rick et Valentin. Elle voulait donc se faire sauter, se faire tringler pour une raison qui parut comme une évidence. Oublier. Oublier la douleur de cette séparation par message. Bien sûr ! Valentin répondrait à l'appel. Avait-il un jour refusé d'aider son prochain quand il était question de baiser ? Jamais !

La conversation allait bon train, les cigarettes se consumaient et les bières se vidaient. Clin d'œil complice, la Coréenne n'était plus ce petit lapin devant les phares de la vie, mais bien une chaude lapine prête à tout. C'était d'une telle évidence que le français répondit par un sourire. La jeune femme s'intéressa à leur soirée, à comment ils les passaient et en retour, Valentin chercha à savoir si elle connaissait certains lieux de la ville, des taudis pas trop dégueulasses pour qu'il daigne si intéresser lui aussi. Elle était déjà venue ici toute comme au Wonderland mais elle préférait des lieux où elle pouvait échanger sans crier.

Eh, elle a pas tort sur ce point, lâcha Rick, chaque lendemain, j'ai plus de voix !

C'est que t'as pas assez l'habitude !

Le français hocha simplement de la tête, buvant une énième gorgée, sentant bien les effets de l'ivresse commençer à engourdir son corps. Il se sentait bien. Et Sintra profita que les deux amis continuaient la conversation pour se rapprocher du trentenaire, s'intéressant à son travail, profitant pour toucher son costume du bout des doigts. Tirant sur sa cigarette, il lui expliqua son métier, rappelant à quel point l'homme était choqué par le manque cruel de technologie et de culture. Ses amis prirent le wagon en route, réagissant tandis qu'il apostrophait Sintra pour avoir son point de vue. Et ce dernier faisait sens. Même s'il ne pensait pas une seule seconde qu'un pays comme la Corée du Sud soit civilisé. Ainsi elle appréciait ce rythme de vie. L'essentiel. Celui de la survie. Bien que certains pouvaient survivre mieux que d'autres en s'enrichissant sur la misère. Ce qui était son cas.

- L'essentiel, oui, répéta Valentin avec un demi-sourire.

Le sous-entendu était pourtant bien là. Et après quelques échanges, il s'intéressa à son travail, car elle n'avait pipé mot jusqu'à présent sur ce qu'elle faisait, elle, cette femme "envoyée", non venue à Downfall... Elle tenait donc un salon de thé dit sophistiqué. Il faudra qu'elle passe au Café Français pour voir ce que sophistiquer voulait dire, pensa le français.

- Pas du tout, je suis plus café que thé, mais je pourrai être amené à venir avec des clients si le lieu est propice aux affaires.

Ma foi, oui ! Répondit Rick à la question qui n'avait sûrement été adressée qu'à Valentin.

Hank haussa les épaules, sirotant sa bière. Et ainsi, la soirée se poursuivit. Les bières furent remplacées par d'autres, les paquets de cigarettes se vidaient trop rapidement, ils allaient et venaient, poursuivant les échanges sur diverses thématiques. Hank fut le premier à capituler, tenant moins bien l'alcool que les autres même si Rick n'était pas loin de le suivre. Quant à Valentin, il n'était plus très frais, mais pourrait encore boire si on lui proposait. Sintra proposa de fumer une dernière clope dehors avant de rentrer. Le français croisa le regard un peu plus long qu'elle posa sur lui. Une chance en or pour cette petite lapine. Il hocha de la tête, comprenant qu'il avait gagné son coude-à-coude avec Rick mais ce dernier s'était levé, titubant un peu avant de proposer son bras comme l'homme galant qu'il était. Et tandis qu'ils prenaient la direction de la sortie, la Coréenne interpella les deux autres, Valentin confirmant qu'ils les rejoignaient, les laissant prendre un peu d'avance.

Je suis cuit !

- Bouge ton cul et dégueule pas, je vais pas rentrer seul ce soir !

Queutard !

Ils se levèrent à leur tour et rejoignirent les deux autres à l'extérieur, le brun ayant laissé un pourboire à la serveuse qui s'était occupée d'eux toute la soirée. Les clopes furent allumées et la fraicheur de la soirée rappela qu'il manquait sûrement d'un vêtement un peu plus chaud pour recouvrir les épaules de la frêle jeune femme. Sans surprise, le français s'activa avant Rick pour se proposer de filer sa veste à la jeune femme.

- Je t'appelle un taxi, Sintra.

Bah, je peux la ramener au besoin, lâcha Rick

- Et lui faire un tour de camion de pompier ? T'es bourré mec, lâche l'affaire.

Ramène-moi plutôt.

Valentin avait déjà sorti son téléphone et composa la ligne qu'il avait enregistrée depuis longtemps, demandant un taxi. Le temps d'une clope, d'échanger encore un peu, le taxi arriva au bout de la rue et alors qu'il le regardait arriver, il se mit à hauteur de la jeune femme, un éclat brillant dans le regard.

- T'as fait ça toute ta vie, d'accompagner des abrutis ivres ? Lâcha-t-il avec un sourire.

À vouloir se faire serrer par des inconnus, elle avait l'habitude de sourire et de faire semblant qu'elle en appréciait les échanges. Cet homme était un génie, n'est-ce pas ? De quoi déstabiliser, de quoi surprendre, mais le taxi arriva. Tout comme les "adieux", les "bonnes soirées" et autres phrases déjà toutes faites tandis qu'ils allaient prendre chacun le large. Mais Valentin se glissa à la dernière seconde dans le taxi. Non, elle ne rentrera pas seule. En vrai gentleman, il la raccompagnerait chez elle.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 13 Jan - 11:32


master of puppets,

I'm pulling your strings



Ménager la curiosité et la convoitise de Valentin Arsenault se révélait assez aisé. Il suffisait de lui renvoyer comment il souhaitait s’observer dans le regard de l’autre. L’ego dilaté et avide, il ne respectait aucune réserve, jouant même de ce narcissisme exubérant pour choisir quand ses interlocuteurs avaient le droit de tenter y atteindre. L’héritier contrôlait ainsi la discussion, laissant Rick et Hank ponctuer d’apartés le monologue auquel il se livrait. Sintra évida ainsi sa personnalité de toute opinion, afin que lisse, elle soit une surface sur laquelle Valentin apprécie regarder son reflet.

L’alcool entama rapidement les esprits, tandis que les sujets de discussion se succédèrent, renouvelant à chaque fois l’inintérêt de la coréenne. Buvant avec mesure, elle fut démasquée par un Rick ivre qui salua sa modération. « C’est parce que je me respecte » claqua-t-elle, ayant mal maitrisé le ton de sa voix. Portant une main désolée à sa bouche, faussement honteuse, Sintra profita de l’hilarité saoule de Hank et des défaillances de la mémoire immédiate des trois hommes pour noyer l’incident, et relancer la discussion.
L’heure avançait, mollement. Valentin maitrisait ses élans et appétits, ce qui laissait croire à Rick qu’il avait une chance avec l’éplorée ramassée en début de soirée. Shinohara en vint à douter que le français veuille également la réconforter. Il existait un code d’honneur que partageaient certains hommes, et qui consistait à pouvoir réclamer la priorité sur une cible à partir du moment où on annonçait avoir été le premier à la repérer. Mais Arsenault semblait être un homme de parlote plus que de parole. Il avait seulement assez d’égard pour son ami pour ne pas l’humilier en public en mettant ouvertement une option sur sa cible.
Percer la stratégie adoptée par le français occupa un moment les pensées de la coréenne, ce qui réduisit par moment son implication dans les conversations en cours. Celles-ci devenaient d’ailleurs de plus en plus pénibles. Ainsi, quand Hank refusa une tournée, doutant que son corps puisse absorber plus d’alcool, Sintra en profita pour inviter la petite assemblée à en rester là. Du moins, à ce qu’ils se séparent. Enfin. Elle proposa néanmoins une dernière clope à la fraîcheur de la nuit afin d’organiser les départs de chacun. Rick se leva, prêt à partir, avec un aplomb qui inquiéta la jeune femme. Cette dernière saisit le bras qu’il lui tendait et se redressa à son tour, invitant les deux autres hommes à les suivre.

Parvenu sur le trottoir, le quatuor s’offrit une dernière cigarette en collégialité. Accusant un frisson – qu’elle exagéra -, Shinohara prit la veste tendue par Valentin. Celui-ci avait prestement devancé Rick, dont le bras droit était encore coincé dans la manche de son blouson. Pathétique… Détournant le regard afin de dissiper le dédain qui avait failli obscurcir ses iris, Sintra ne parvint pas à retenir une moue déçue à la suite de l’offre du français. Il lui appelait un taxi. Quoique, bien considérée, cette alternative avait l’avantage de lui épargner de devoir négocier avec Rick le fait d’en rester là. Pourtant, ce dernier essaya d’être celui qui la raccompagnerait. Mais Valentin, puis Hank rabrouèrent sa proposition et il fut acté que ce serait le comptable qui risquerait sa vie dans la voiture conduite par le pompier. Les inviter à favoriser l’option marche à pied aurait été pertinente, cependant, Sintra se fichait de savoir s’ils sortiraient en vie de ce trajet. Alors, elle se tut et laissa la place à une dernière discussion de naître. Et le sujet qui clôtura cette soirée fut le prix de l’essence…
Heureusement, le taxi arriva rapidement, ce qui soulagea la jeune femme. Cette soirée n’avait pas été totalement perdue ; elle avait réussi à créer un contact avec Valentin Arsenault. Ce dernier s’était d’ailleurs avancé vers elle, et lui demanda, amusé, si elle était habituée à escorter des débiles alcoolisés. « Je suis plutôt douée, non ? » répondit-elle, en lui rendant son sourire avec malice. Elle pouvait commencer à dévoiler son jeu, puisqu’il fallait piquer une dernière fois l’intérêt du français. Soudain, Rick apparut sur sa droite et réclama son numéro de téléphone. Il était généralement de meilleure convenance, en tant qu’homme, de donner le sien, laissant ainsi le choix à la femme de poursuivre ou non la rencontre. Mais c’était prendre le risque de ne jamais être appelé. Ainsi, Rick avait choisi l’option qui lui permettrait de relancer leur rencontre. Sintra trouva un stylo dans son sac et écrivit un numéro qu’elle inventa sur le dos de la main du pompier. « Comme ça, impossible de le perdre ! »

Puis, tous se saluèrent, Shinohara avec un certain enthousiasme. Rester assise sur ce banc avait endolori sa silhouette. Elle n’aspirait plus qu’à se détendre dans un bain d’eau chaude, notamment pour nettoyer sa peau des effluves d’alcool, de tabac et de transpiration qui l’avaient enveloppée toute la soirée dans ce rade.
Glissant son corps dans le taxi après un dernier salut de la main, Sintra donna une première adresse au chauffeur. Elle s’apprêtait à prendre son téléphone portable pour prévenir Kenta de son retour, et lui demander de lui faire couler un bain, quand Valentin apparut sur la banquette arrière du taxi. Déstabilisée, Sintra l’observa sans parvenir à figer une émotion sur son visage. « Ah ben ça, je ne m’y attendais pas... Mais je saurai m’en satisfaire » finit-elle par lâcher, faisant basculer son ton de voix de la naïveté à un intérêt marqué. Sintra donna alors au chauffeur une nouvelle adresse. Il s’agissait d’un logement à Little Tokyo qu’elle possédait. Elle s’y rendait rarement, préférant les appartements qu’elle partageait à l’étage du Lucid Dream avec son mari. Ainsi, ce logement était peu investi, mais il leur offrirait l’intimité nécessaire à la poursuite de leur soirée. « Merci Valentin, j’apprécie sincèrement… ta prévenance » ajouta-t-elle, d’une voix plus assurée que celle adoptée jusque-là.



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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyJeu 25 Jan - 14:40

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L'ivresse s'était installée comme la maîtresse de la soirée. Si certains étaient plus mal que d'autres, tous avaient les idées claires sur comment se finirait la soirée. Mais Rick ne s'attendit pas à une rébellion venant de son ami Hank, ce dernier lui demandant de le ramener. Le pompier céda à l'appel de l'amitié, parce qu'il y avait toujours cette vieille litanie de "bros before hoes" même si Sintra n'en avait pas l'air. La conversation se tourna rapidement sur un autre sujet pour ne pas laisser un blanc trop pesant prendre place. Et tandis que le taxi montrait le bout de sa carrosserie au début de la rue, Valentin amena une plaisanterie la concernant et elle répondit par la positive, enfin une réponse qui faisait penser qu'elle n'était pas si innocente que ça.

- Je le savais, répondit-il avec un sourire, regardant au loin le taxi se rapprocher.

Et malgré cela, malgré les pas qu'il avait fait dans sa direction, il fut coupé par une nouvelle interruption de Rick. Ma foi, s'il ne finit pas dans un caniveau à la fin de la semaine … Il osait lui demander son numéro. Valentin lui lança un regard mi-amusé, mi-agacé tandis que la Coréenne prenait un stylo pour noter son numéro sur le dos de la main du pompier. Il tira sur sa clope un peu trop longuement, sentant sa gorge lui brûler, mais gardant la douleur pour lui, étouffant un toux. Tous saluèrent la jeune femme qui monta dans le taxi, prête à partir et à rentrer chez elle, mais Valentin n'en avait pas fini d'elle. Il n'avait pas eu son numéro de téléphone après tout. Il s'engouffra à la dernière seconde, manquant de faire tomber sa canne alors qu'il claquait la porte. Alors qu'elle avait son téléphone en main, elle fut surprise de la manœuvre.

- Je compte rentrer vivant ce soir et autant ... Commença-t-il à dire avant de réaliser qu'il avait réussi à toucher son intérêt. Ah oui ?

Parce que le ton de la demoiselle avait changé. Il avait tout compris de cette femme. À mesure que la soirée avançait, il avait remarqué les regards, les rires parfois forcés. Oui, elle voulait se faire baiser, oublier l'autre idiot qui l'avait largué. Elle voulait du cul et avait eu le choix entre trois hommes, mais ce serait Valentin, mets de choix de par ses origines - la bouffe française n'avait pas d'égal selon lui - qui lui ferait oublier l'échec de sa vie. Atterrir ici en était un après tout. Elle donna une adresse qui devait sûrement amener à Little Tokyo et la voiture démarra, avec un fond sonore léger d'une radio downfallienne qui passait sur les ondes qui racontaient les dernières incartades de certaines situations quand ce n'est pas pire. Sintra le remercia de sa prévenance et le français sourit, croisant son regard un instant avant de tourner la tête pour regarder la route défiler. Avait-il besoin de rouler les mécaniques ? Elle lui mangeait dans la main, c'était certain, il n'attendrait plus qu'elle vienne se frotter à lui comme une chatte en chaleur.

Il préféra le silence, offrant l'opportunité à la belle Coréenne d'agir, de parler si l'envie lui prenait, participant si elle souhaitait entretenir la flamme. Le taxi les amènera à bon bord et il le payera pour cette course comme s'il avait l'intention de descendre ici. Il observa l'immeuble, constatant que malgré les peintures défraîchies, la rue semblait tranquille. Il attendait l'invitation, donnant l'impression à cette femme qu'elle était maîtresse de ses choix alors que c'était tout l'inverse.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyMer 7 Fév - 7:47


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Maintenant que la soirée s’achevait, Shinohara pouvait évaluer si elle s’était précipitée dans son approche de Valentin Arsenault ? Courbant sa silhouette pour entrer dans l’habitacle du taxi, Sintra accepta de considérer à nouveau cette question, ayant rassemblé assez d’éléments pour y répondre. Elle avait pu établir un premier contact avec l’héritier Arsenault, mais elle soupçonnait que l’approche choisie ne fut pas la plus pertinente. En l’abordant en tant qu’éplorée condamnée à un soudain célibat, elle n’avait travaillé qu’une partie de son appétit ; la partie qui l’intéressait le moins. Pourtant, sans désir sexuel pour sa personne, la coréenne doutait retenir l’attention du français.
Ce dernier apparut alors sur la banquette arrière du taxi. Ils s’accordèrent un regard entendu ; en tant que non-dupes, ils s’étaient reconnus. Valentin joua cependant les surpris quand Shinohara se dit satisfaite de son initiative quelque peu cavalière. Elle imita le rictus confiant qui tentait l’homme, perdant le peu de naïveté qu’elle avait arboré jusque-là pour afficher une assurance explicite.

Une adresse à Little Tokyo donnée pour direction, Sintra remercia le français pour ses égards. Un silence s’ensuivit, laissant l’occasion à la radio de les informer des derniers scandales ayant ébranlé la fosse downfallienne. Son regard à présent porté sur le paysage urbain qui défilait, Arsenault ne s’embarrassa d’aucun effort, et laissait le loisir à la coréenne de lui faire la discussion tout en réduisant la distance qui les séparait. Or, s’étant suffisamment donnée en spectacle pour la soirée, la jeune femme demeura elle-aussi placide et pudique. Elle ne souhaitait pas avoir le chauffeur pour témoin de ses manœuvres, et s’offrit alors quelques minutes de répit.
Le taxi passa par le nord du Civic Center puis traversa Florence. Sintra rompit son mutisme à une occasion, demandant l’autorisation de pouvoir fumer dans l’enceinte de la voiture. Sa requête obtint l’accord du chauffeur. Avant de se servir, elle tendit son paquet à Valentin. Un filet d’air vivifiant s’engouffrant dans la voiture lorsqu’elle ouvrit le haut de sa vitre pour y recracher une première expiration chargée de fumée.

Il leur fallut un quart d’heure pour atteindre l’adresse indiquée. Valentin régla la couse et rejoignit Sintra sur le trottoir. Il observa les environs, plus pour se fonder un avis esthétique qu’évaluer les éventuelles menaces. L’idée de transformer ce guet-apens en séquestration coercitive effleura la coréenne. Elle en fit une option, envisageable selon la manière dont se déroulerait ce second acte. S’avançant vers la porte tagguée de l’immeuble de trois étages, Shinohara adressa un sourire au français. « J’imagine que tu n’habites pas dans le coin et qu’il me faut te proposer de me suivre ? » Sintra déguisait ses intentions en rendant les circonstances responsables de ce qui allait se passer. Comme si tout cela s’imposait à elle, et qu’elle n’en avait pas une suffisante maitrise. « C’est au troisième » ajouta-t-elle, poussant le battant de la porte avant de se glisser dans le petit hall. Valentin derrière elle, la jeune femme gravit d’une démarche souple les trois étages. Sa croupe offerte à la vision de l’homme qui la suivait, elle veilla à maintenir une allure adaptée à celle de son invité. Elle ne fit aucune mention de son invalidité, ne souhaitant pas froisser son ego. L’histoire derrière cette blessure avait été racontée au cours de la soirée, à l’initiative d’un Rick qui, saoul, pensait ainsi diminuer le charisme de son ami en le transformant en objet de pathos. Stratégie soulignée stupide par Hank, qui rappela à son ami que la pitié et l’empathie qu’elle drainait pouvaient être un puissant aphrodisiaque selon les femmes. La coréenne s’était alors contentée d’interroger Arsenault d’un regard curieux, afin d’observer comment il composait avec cette particularité.

Les trois étages gravis, Sintra ouvrit la porte de l’appartement et invita Valentin à y pénétrer en premier. Cinquante mètres carrés composaient ce grand T1 qui prenait tout le troisième pallier. Un espace salon séparait celui de la cuisine et de la chambre, sans aucun mur pour délimiter les espaces. Un paravent de deux mètres de haut, alignant quatre panneaux, permettait d’offrir un peu d’intimité au lit dissimulé derrière. Non loin, une porte donnait accès à la salle de bain, et une seconde aux toilettes. Se déchaussant de ses talons, Sintra proposa à son invité un dernier verre : « Tu souhaites boire quelque chose ? » Malgré l’assurance avec laquelle elle s’incarnait, Shinohara renonçait, pour le moment, à témoigner de la moindre fièvre. Elle souhaitait encore travailler l’appétit de cet homme, jusqu’à le frustrer, dans le but d’observer ses réactions. Elle avait besoin de mieux le connaître, pour lui proposer un contrat adapté à sa personnalité. Sintra doutait pouvoir compter sur son sens de l’honneur pour en tirer quelque chose, en revanche, sa fierté serait certainement à manipuler. « Est-ce habituel pour un jeudi ? » questionna-t-elle à nouveau, mais cette fois-ci sans aucune candeur.



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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyJeu 22 Fév - 12:13

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Le silence s'était installé dans la voiture, ne laissant que la radio comme seul fond sonore. Il avait laissé le choix à la Coréenne d'alimenter une conversation stérile qui n'intéressait aucunement les deux, si ce n'est donner le change, montrer ce devoir social emprunt d'une fausse politesse. Ils en apprécièrent de se tourner vers eux-mêmes pour se perdre dans leurs pensées. Il ignorait celles de la jeune femme, mais les siennes étaient tournées à comment il pourrait la pousser à se dévêtir, qu'il lui donnait ce qu'elle voulait, à savoir se faire baiser pour oublier son ex, et marquer dans sa mémoire que le français était assurément un bon coup, le meilleur de sa catégorie. Il y eut un seul moment où la voix de Sintra s'éleva : quand elle demanda si elle pouvait fumer. Le chauffeur accepta et elle tendit son paquet de cigarettes au Français qui refusa poliment d'un geste de la main. Et un quart d'heure plus tard, ils arrivèrent à Little Tokyo, là où habitait la Coréenne. Elle en sortit tandis que le Français payé la course, demandant au taxi d'attendre quelques minutes. La brune en arriva à une conclusion qui amusa Valentin.

- Tu imagines bien, mais je comprendrai si tu refuses et n'insisterai pas.

Lui dire ce qu'elle a envie d'entendre, lui offrir le choix alors qu'il en pensait tout l'inverse. Lui faire croire qu'il était un vrai gentleman avec des valeurs alors que ce n'était qu'un queutard comme l'avait si bien dit Hank. Il avait compris que s'il ne pensait pas qu'à lui, il gagnerait davantage de meilleur moment et son ego serait toujours cajolé. Sintra lui annonça que son appartement était au troisième étage telle une invitation silencieuse à le rejoindre. Valentin fit signe au taxi qu'il pouvait partir et il suivit sans un mot la jeune femme, profitant de la vue qu'elle offrait dans les escaliers, s'adaptant à son rythme alors que le français boitait, l'alcool lui faisant oublier les douleurs. Il en payera le prix le lendemain. D'ailleurs, cette canne était arrivée dans la conversation. Rick avait essayé de le diminuer pour gagner des avantages, mais face au regard interrogatif de Sintra, il avait simplement dit qu'il s'était retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, New-York étant une grande ville qui possédait également un taux de criminalité assez élevée. Elle comprendrait vite si elle finissait par le voir torse-nu que ce n'était pas qu'une histoire de mauvais endroit, mauvais moment.

Ils arrivèrent devant la porte de l'appartement de la jeune femme, cette dernière lui proposant de passer le premier, lui permettant de découvrir un grand T1 où aucun mur n'en délimitait l'espace outre deux portes qui menaient probablement à la salle de bain et aux toilettes et un paravent laissait supposer un espace un peu plus privé. Il fit quelques pas, se retrouvant au milieu de la salle, découvrant le lit derrière le paravent.

- Sympa chez toi, dit-il simplement en se tournant vers lui comme l'imposait la politesse.

Mais Sintra ne s'attarda pas sur ces mots pour lui proposer un verre. Il hocha la tête, ajoutant :

- Whisky si tu as, sinon je prendrai la même chose que toi.

Et tandis qu'elle s'activait pour servir deux verres, Valentin alla s'asseoir sur le canapé pour reposer sa jambe, s'installant en plein milieu, offrant ainsi une distance réduite si elle en venait à le rejoindre. Il posa sa canne non loin de lui, après avoir enlevé sa veste, soupirant d'aise face au confort du siège. La question qui suivit l'interrogea, le poussa à se tourner pour voir la Coréenne.  

- De ? De ne pas dormir chez moi ? C'est assez fréquent même si les hôtels sont plus habituels pour limiter toute interaction future.

À croire qu'elle voulait qu'il y en ait d'autres par la suite. Après, il l'avait mis devant le fait accompli et c'était imposé. Il se montrait honnête sur sa situation. Pas d'histoire, pas de lendemain, juste un bon moment. Et c'est sur cela qu'il repartit, ne se doutant pas que pour elle, ce n'était pas le but de cette soirée, le but de cette conversation. Il avait compris, sans rien comprendre au final. Et c'était avec une certaine fièvre qu'il lui dit :

- Je peux te faire oublier cette mauvaise soirée à nous entendre débiter conneries sur conneries, comme je peux te faire oublier celui qui t'a laissé tomber. Si c'est ce que tu veux, Sintra.

Queutard.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyDim 3 Mar - 12:34


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Progressivement, Sintra abandonnait le rôle de l’éplorée qu’elle avait endossé jusque-là afin d’intéresser le français. Elle conservait néanmoins cette facilité de contact – social et tactile -, sachant pertinemment que sans cette ouverture, elle perdrait l’attention d’Arsenault. Mais cela lui coutait... Bien qu’habile lorsqu’il s’agissait de refléter à son interlocuteur ce qu’il désirait voir, la coréenne ressentait systématiquement une forme d’empiètement de son orgueil. Elle donnait à voir sans être vue. La maitrise de ce genre de manœuvre lui avait permis d’accéder aux fonctions qu’elle occupait aujourd’hui. Or, se savoir reconnue dans ce qu’elle feignait pour plaire la rendait amère ; une amertume qui souillait âprement la saveur de la satisfaction. Seul Kenta s’était sincèrement intéressé à sa psyché qui se travestissait et paradait. N’ayant que peu envie et besoin de s’observer dans les yeux de la coréenne, il avait cherché à percer le voile de ses iris et à embrasser les ténèbres de ses pupilles, étroit conduit ouvrant sur sa réelle essence. Il était parvenu à l’atteindre en attendant rien d’elle. Ce qui, les premiers temps, avait profondément déstabilisé Sintra. Le seul moyen de saisir cet homme avait été de se ressaisir d’elle-même. Kenta avait été le premier homme à réellement la respecter. Valentin faisait, quant à lui, partie de la longue liste des enfoirés pour lesquels elle avait dû renoncer à toute émanation de son ego. Et il le payerait au prix que cela coutait à Shinohara d’ainsi museler son orgueil.

La coréenne pencha en avant sa silhouette élancée afin d’attraper, sur l’étage inférieur d’une desserte, une bouteille de whisky japonais de bonne facture. Sintra profita de cet instant de répit pour abandonner le sourire complaisant qu’elle forçait depuis le début de la soirée, et s’accorda un soupir silencieux. Dos à son invité, la jeune femme l’entendit s’installer, à son aise, dans le canapé en cuir noir du séjour. Levant les yeux au ciel, l’hôte accusa un second soupir qu’elle recouvrit en faisant tinter deux verres. « J’ai du Nikka from the Barrel, c’est un whisky japonais vieilli en fûts de Bourbon et de Sherry, un blend de single malt de Miyagikyo et de Yoichi ainsi qu'un whisky de grain unique. Il a un caractère plutôt fort. Cependant, la bouche est douce avec beaucoup d'épices, un peu de caramel et de vanille et une bonne gorgée de fruits. Comme au pays du Soleil levant, il s’affirme fort et équilibré. » Pendant la présentation de la bouteille, Shinohara avait parcouru les quelques mètres qui la séparait du français. Son visage s’était à nouveau armé d’un sourire doux mais néanmoins assuré. « Une valeur sûre de mon bar, quand mes clients ont besoin de quelque chose de plus fort que du thé. »

Elle interrogea ensuite, non sans une pointe de sarcasme dans la voix, Arsenault sur ses habitudes, une fois la nuit tombée. Valentin ne se cacha pas de régulièrement découcher de l’appartement qe sa mère devait lui payer, préférant les hôtels pour limiter toute interaction future. Le ton était donné, le contrat proposé. >Limiter au maximum leurs interactions à venir convenait parfaitement à la coréenne qui peinait de plus en plus à envisager une collaboration fructueuse avec cet abruti. Mais maintenant qu’il était là, chez elle, prêt à la baiser, il lui faudrait mener sa stratégie jusqu’au bout. Arsenault exposa d’ailleurs la sienne, sans aucune ambigüité : il souhaitait lui faire oublier les déboires de cette soirée. Un rictus pinça les lèvres de la jeune femme qui se contenta de couvrir le français d’un regard également fiévreux. Mais quel con.

Valentin ayant pris place au milieu du canapé, Sintra s’assit à sa gauche après avoir servi les deux verres et tendu l’un d’entre eux à son invité. L’autre en main, elle posa son fessier sur l’assise en cuir, puis fit pivoter son bassin de sorte à barrer de sa jambe gauche les cuisses du français. « Et tu ne t’ennuies jamais ? » Harponnant le bassin de l’homme de son talon, Shinohara allongea son dos, lascive. « Surtout que j’imagine que les downfalliennes ont tout à envier aux françaises, non ? » Sintra ignorait si cette réputation envers les femmes de l’hexagone était juste, du moins comparativement aux américaines. Elle trouvait les deux plutôt vulgaires, non pas par prédisposition, mais par condition, le patriarcat et le machisme sévissant durement quand il s’agissait de distribuer les stéréotypes de genre. « Pourquoi t’être perdu ici Valentin ? Tu ne sembles pas être un homme qui aime se cacher… »



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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 16 Mar - 14:15

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Valentin avait posé les bases, avait montré qu'il faisait parti du groupe des gentlemen - même s'il n'en avait ni l'allure ni l'intention. Si la Coréenne avait accepté qu'il monte boire un dernier verre, elle n'avait rien sous-entendu sur ce qui se passerait ensuite. Il ne pouvait y avoir aucune ambiguïté. Il en avait conclu qu'en acceptant de le faire monter, un accord tacite s'était écris entre eux. Et ainsi, il rentra dans l'appartement comme un conquérant, s'installant confortablement dans le canapé, détendu par l'alcool, jambe croisée. Sintra lui proposa de boire un verre qu'il accepta, demandant un whisky. La jeune femme lui proposa un alcool japonais, faisant une présentation complète. Le Français esquissa un sourire alors que la brune se rapprochait de l'espace salon.

- Tu sais bien vendre ton produit, rien qu'à t'entendre, je serai prêt à t'acheter une caisse de ce whisky, plaisanta-t-il en la regardant faire.

Elle lui affirma être une valeur sûre qu'elle proposait à ses clients, le faisant rebondir sur ce salon de thé.

- Pourquoi, alors, viennent-ils si ce n'est pour boire du thé ?

La question n'était pas innocente. Est-ce qu'un salon de thé pourrait réellement se développer dans cette ville ? Avaient-ils seulement les moyens et le temps pour se donner de faux airs de développement à une ville sous-développé qui attirait les malfrats et les repris de justice ? Ses habitants n'étaient qu'une bande d'arriérée qui touchaient à peine du doigt à la modernité. Comment un salon de thé, qu'il imaginait petit et sans goût pourrait survivre quand il voyait des boutiques à New-York s'ouvrir et se fermer en un claquement de doigts. Ce qui fonctionnait ici n'avait sûrement rien de cent pour cent légal. Sintra servit deux verres après s'être assise à sa gauche, n'ayant guère le choix d'un contact au vu de la place prise. Valentin remercia son hôtesse pour ledit verre, appréciant la position que la jeune femme prenait, à l'aise, sa jambe sur les siennes qu'il avait décroisé. Levant son verre en sa direction, il but une gorgée, posant une main sur cette jambe offerte, regrettant qu'elle porte un pantalon et non une jupe. La jeune femme qu'ils avaient rencontrée avait disparu pour laisser place à un autre. Cela lui donnant la sensation d'avoir décuvé pour montrer à cette demoiselle tous les talents qu'il possédait. La question qu'elle posa l'interpella alors qu'il appréciait les saveurs du whisky.

- Ça m'arrive, oui, répondit-il soudain avare de mot.

Il sentit le pied de la Coréenne l'agripper pour capter toute son attention tandis qu'elle s'allongeait dans l'espace réduit qu'il lui avait laissé pour place. Et malgré la position sensuelle qu'elle prenait, elle l'interrogea sur la différence entre les Downfalliennes et les Françaises. Il souffla du nez amusé alors qu'à cet instant, il ne pensait à aucune de ces femmes.

- Pas vraiment, il y a du bon et du mauvais partout, répondit-il en laissant sa main allant et venant sur sa jambe à la manière d'une caresse, remontant progressivement tant qu'elle ne l'arrêterait pas dans sa conquête.

Valentin avait, comme Sintra, toujours son verre à la main et pensait bien qu'il finirait par tirer son coup sur ce canapé en cuir mais la brune revint sur la raison de sa venue à Downfall. Pourquoi s'intéresser autant à ce sujet, pourquoi y revenir surtout ? La Coréenne avait légèrement changé, outre son sourire qu'elle avait gardé, il y avait des intentions derrière et ces intentions lui étaient encore inconnues. Fronçant les sourcils, ses paroles le dégrisèrent ou lui en donnèrent la sensation. Et s'il n'avait qu'une envie à cet instant, qui ne sera clairement pas en lien avec un quelconque échange verbal si ce n'est des "oh" et des "ah", il s'arrêta dans ce mouvement qu'il avait entamé pour séparer la distance de leur corps, restant penché au-dessus d'elle alors que sa main avait atteint le haut externe de sa cuisse pour répondre en murmurant :

- Et toi ? On n'est pas envoyé ici, dans ce trou à rat, pour ouvrir seulement un salon de thé ? Je ne suis pas dupe et tu ne l'es pas non plus, autant ne pas se voiler la face. Il n'y a pas de hasard si on est là tous les deux, ici. Nous attendons quelque chose de l'autre ce soir. Alors qu'attends-tu de moi ?

Lui, ce qu'il attendait était parfaitement clair, mais pour Sintra, c'était encore obscur. Derrière ses airs de jeune femme larguée dans un bar, derrière le sérieux, la pudeur et l'enthousiasme qu'elle avait pris pour suivre le trio masculin, il y avait quelqu'un d'autre. Et si Valentin l'avait capté assez rapidement, il avait balayé l'idée de son esprit car elle ne lui apportera rien d'utile si ce n'est un moyen de se vidanger les bourses. Alors il avait préféré voir en elle, une opportuniste qui ne souhaitait pas passer la soirée seule. Et il regrettait d'avoir accepté un verre car cette main prise aurait pu prendre appui. Sa politesse le perdra !

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Sintra Shinohara
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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyDim 31 Mar - 12:46


master of puppets,

I'm pulling your strings



Réduite à réendosser un rôle qu’elle dédaignait, Sintra prit les apparats d’une séduction commerciale. Sa résistance n’était que singée, puisque la négociation était possible. Valentin ne semblait pas indisposé par son changement d’attitude qui, graduellement, lui offrait la possibilité de baiser une autre femme, dont il ne savait rien. Le français n’était de toute façon pas homme à s’encombrer des vicissitudes des chairs qu’il goutait. Il prenait ce qui lui était donné à consommer, sans se questionner sur les origines de cette peau à parcourir et pénétrer. Ainsi, lorsqu’il salua la présentation du whisky japonais proposé comme convaincante, Shinohara en fit une double lecture qu’elle appuya d’un regard entendu et d’un sourire amusé. L’héritier Arsenault s’interrogea cependant sur les raisons qui pouvaient motiver les clients du salon de thé de la coréenne à venir finalement y boire du whisky. Conservant son sourire, Sintra lui répondit : « Ce n’est pas qu’un simple salon de thé. A l’exception de la salle en rez-de-chaussée. Les étages et le sous-sol offrent d’autres consommables. Je te ferai visiter quand tu viendras. »

Après avoir pris ses aises sur le canapé en cuir et Valentin, Sintra but une gorgée du whisky japonais, savourant enfin son premier bon verre de la soirée. Elle profita de son soudain enthousiasme pour gratifier son invité d’un regard fiévreux, légèrement saisi par l’alcool. Puis, sur le ton de la discussion, elle lui demanda à quel point l’existence qu’il menait ici-bas lui semblait lasse. Il s’agissait pour la jeune femme d’évaluer l’état psychique de sa cible, et d’ainsi en déduire les manœuvres les plus opérantes pour utiliser soit son apathie, soit son enthousiasme à ses fins. Or, Valentin se montra peu loquace, et ne prit pas la peine de lui faire une vraie réponse. Arquant un sourcil, la coréenne se contenta alors d’un léger haussement d’épaules. Soit.
La discussion semblant lasser son invité, l’hôte revint occuper l’espace intraverbal, et harponna le bassin de l’homme de son talon, créant une tension entre leurs deux corps. Dans la continuité de son dernier propos, Sintra tenta un sujet qui intéresserait certainement plus le français, à savoir la qualité du sexe avec les femmes qu’il avait connu en fonction de leur provenance. Et une nouvelle fois, il lui claqua une réponse qui n’apportait rien. Ravalant un soupir en avalant une nouvelle gorgée d’alcool, Shinohara se laissa caresser les jambes. Les doigts de l’héritier Arsenault s’aventurait à chaque aller quelques millimètres plus haut. La robe moulante et courte que portait la coréenne lui offrait encore de la distance à parcourir.

Un frisson saisit le corps de la jeune femme, un frisson de dégoût. Depuis qu’elle avait obtenu le droit de baiser avec qui elle le voulait - et non le devait, au nom d’une transaction financière ou d’un arrangement commercial voire diplomatique -, Sintra répugnait ainsi étouffer son ego et se sacrifier. Elle n’éprouvait absolument aucune excitation en cet instant, ce qui laissait d’ailleurs présager un rapport sexuel douloureux, tant sur le plan physique que psychique. Il lui fallait succomber à un peu plus d’érotisme, car si elle avait beau savoir parfaitement leurrer ses partenaires – clients – par ses intentions et envies feintes, un homme averti sentirait l’aridité de son absence de réel désir… Imaginer le buter, ce connard, ça pouvait peut-être l’exciter. Et alors qu’il se penchait au-dessus d’elle, Shinohara laissa courir un doigt sur l’angle de sa mâchoire avant de glisser sur sa pomme d’Adam, voyant à la place de son ongle une lame prête à entailler sa jugulaire. Et son enthousiasme gagna en fièvre.

Sintra se permit cependant une dernière question, consciente que bientôt, toute discussion serait close. Elle demanda à nouveau à Valentin pourquoi il s’était terré à Downfall, faisant le parallèle avec son orgueil démesuré qui souffrait certainement de devoir se faire discret. Arsenault se figea, tandis qu’il commençait à la posséder. Il fit le choix intelligent de répondre à sa question par une autre question, interrogeant la coréenne sur la raison de son envoi dans l’ex-quartier expérimental. Il en déduisit que si elle se laissait baiser ce soir, c’était parce qu’elle le voulait bien et l’avait même prévu. Un rictus carnassier ourla les lèvres de la jeune femme. « Touché… » susurra-t-elle, un hoquet d’excitation - toujours feinte – dans la voix. « J’aimerai qu’on passe un marché, un contrat qui profiterait à tes affaires et aux miennes. Mais on pourra en parler après. » Sintra doutait avoir sa pleine attention une fois le corps chargé d’endorphine et de dopamine. Cependant, cela pouvait faciliter les négociations. Elle avait donc intérêt à le satisfaire. Et pour le coup, elle entamait là un tour de jeu qu’elle maitrisait parfaitement.



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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyMer 17 Avr - 11:57

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Le whisky fut présenté par une vendeuse experte dans les descriptions, habituée à rendre ivres ses clients pour leur permettre d'oublier la raison principale de leur venue. Mais cette petite technique commerciale n'allait pas fonctionner avec le Français venu expressément pour goûter les plaisirs japonais… Coréens qu'allaient lui donner Sintra. Elle ne faisait que retarder l'inévitable en jouant ainsi, ne voyant pas le fauve qu'elle venait de faire entrer dans son appartement. Ou bien était-ce lui la proie ce soir ? Mais ça, Valentin n'en avait pas encore parfaitement conscience, voyant bien le jeu qu'avait entamé la Coréenne pour l'approcher, pensant simplement que ce n'était qu'une histoire sans lendemain. Alors Arsenault jouait le jeu que la brune voulait pour lui donner tout le confort nécessaire avant de la prendre à même ce canapé. Ainsi, il ferait la conversation le temps d'un verre. S'intéressant à cette clientèle qui ne venait pas boire uniquement du thé, la jeune femme lui expliqua, alors, que le salon offrait un espace exclusif au thé, mais les autres pièces, dans les sous-sols, elles, proposaient d'autres consommables. Le mot était posé et il comprit que ce n'était certainement pas qu'une histoire d'alcool.

- Volontiers, lui dit-il après avoir bu une gorgée du liquide mordoré, surtout si tu proposes ce genre de… Consommables.

Sintra se mit à son aise, montrant toujours ses intentions, allumant la fièvre qui habitait le Français par un regard qui en disait long. Et si elle tentait à nouveau de poursuivre une conversation qui avait lassé depuis peu Valentin, elle comprenait qu'elle éveillerait son intérêt en harponnant son bassin, le soumettant à nouveau à une question dirigée vers son expérience sexuelle comparative entre les Françaises et les Downfalliennes. Sa réponse n'en fut pas une, plus intéressée par ses longues jambes sans fin dont la peau arrivait à ses limites à cause d'une robe moulante qu'il finirait par enlever. Ainsi débuta son approche, lente, faite de caresses qui remontaient lentement le long d'une de ses jambes, offrant toute possibilité à la jeune femme de lui dire d'arrêter. Mais il était certain qu'elle n'avait pas l'intention de l'arrêter.

Voyant ainsi l'opportunité de se rapprocher, d'approcher son corps du sien par un consentement tacite, il se pencha au-dessus de la Coréenne, laissant son verre par terre, contre le canapé. La jeune femme passa une main sur sa mâchoire puis sur sa gorge, lentement. Son regard brillait de ce qu'il pensa être du désir. Forcément, il faisait cet effet-là à toutes celles qu'il avait été amené à rencontrer. Seulement alors qu'il allait briser définitivement la distance pour joindre ses lèvres aux siennes, Sintra posa une nouvelle question qu'il aurait fait taire s'il était de ces gars qui n'avaient rien compris aux femmes. Et pourtant, à cet instant, il ne parvenait pas à traduire les signaux contraires qu'elle envoyait. Ses regards fiévreux, ses positions lascives qui entraient en opposition à ses questions interminables. Était-ce parce qu'il était passé en dessus le tissu de sa robe et que le bout de ses doigts allaient toucher rapidement celui de son sous-vêtement. Gardant ainsi cette main en pause, s'appuyant de son coude pour garder une courte distance avec elle. S'il ne répondait pas à cette question qui avait fait descendre sa fièvre d'un cran, il lui faisait comprendre qu'il n'était pas dupe quant à ce qu'elle était réellement, ni sur ses raisons à être sous lui ce soir. Ce n'était pas par hasard qu'elle avait renversé les pintes. Ce n'était pas non plus par hasard qu'elle s'était intéressée à lui. Valentin était un abruti guidé par ce radar qu'il avait entre les jambes, mais il avait un flair qu'il ne gueulait pas sur les toits. Seulement, ce soir, il n'avait pas l'intention de parler opportunité, il voulait juste se vidanger.

Le sourire de la jeune femme était révélateur, son petit mot en français ajouta une couche malgré l'excitation qu'elle dégageait. Elle lui expliqua vouloir passer un marché qui profiterait à tous les deux, mais était prête à en parler après. Valentin l'observa sans bouger comme s'il pesait le pour et le contre avant de réduire totalement la distance de leurs lèvres pour l'embrasser, posséder quelques instants cette bouche impérieuse, déposant des baisers sur sa joue puis dans son cou avant de soupirer d'un ennui qu'il ne cacha pas.

- Tu ne sais pas ce que tu rates, lui murmura-t-il à son oreille.

Sa main sous sa jupe n'avait pas bougé durant ce bref échange, mais il recula, reprit de la distance avec la Coréenne, attrapant son verre pour s'asseoir dans la même position qu'il avait eu, jambe croisée, le dos posé contre le dossier. Oui, il se sentait serré dans son pantalon, mais cette femme n'était pas venue pour se faire baiser par l'un des héritiers Arsenault. Ce n'était qu'une approche ou un moyen, une fois les bourses vides, d'obtenir un meilleur prix. Il ne prendrait pas plaisir à coucher avec une fille qui n'en avait pas envie. Ainsi était sa malédiction d'être un bon coup.

- Si j'aime toujours joindre l'utile à l'agréable, tu as autre chose en tête. Alors je t'écoute Sintra. De quoi veux-tu parler vraiment ?

Le visage du Français avait repris son sérieux, loin du sérieux qu'il avait eu pour obtenir les faveurs de cette femme. Voilà le négociant, le calculateur, le regard bien que trouble était froid, impitoyable. Et il avait envie d'une clope.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptySam 27 Avr - 11:08


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La discussion commençait à lasser son invité. Si Valentin avait fait l’effort de répondre à quelques-unes de ses questions – certainement pour occuper le temps qu’elle lui serve un verre de whisky sans souffrir d’un long silence malaisant -, il souhaitait à présent se débarrasser des mots. Et de leurs vêtements. Prolongeant les préliminaires de regards appuyés, fiévreux et ardents, Sintra renouait avec les apparences qui lui avaient permis d’acquérir son influence actuelle.
Sa compagnie étant très prisée des hommes qui côtoyaient la maison close où elle officiait, la coréenne s’était démarquée, et avait ainsi gagné en autorité, d’abord sur les autres filles, puis sur les hommes qui les géraient. La qualité de son « travail » lui avait permis de se distinguer, que ce fut par les contrats signés avec des partenaires influents en (et avec) sa présence - qu’elle savait rendre convaincante -, et par sa gestion sagace des autres filles exploitées – à qui elle offrait l’illusion d’avoir un semblant de contrôle sur leurs activités. Sintra devint une figure importante de la maison close, l’hôte principale, presque gérante, bien qu’œuvrant dans les largesses laissés par l’homme à qui le clan Shinohara avait confié la gouverne de l’établissement. C’étaient donc bien grâce à ces regards soutenus et ardents qu’elle avait été désignée pour faire visiter la maison close au cadet du clan Shinohara et lui présenter son fonctionnement lors de sa venue. Quelques mois après, elle l’épousait, s’extrayait de sa condition de pute de luxe – bien que personne ne se risquait à ainsi la dénommer – pour devenir la femme d’un homme puissant du crime organisé japonais. Pourtant, elle n’avait jamais cherché à séduire Kenta, bien consciente de sa condition. Oser l’approcher avec une once de sensualité aurait été une offense que ni elle ni le clan ne lui aurait pardonné.
Alors oui, son regard était l’arme la plus affûtée qu’elle eut jamais possédée pour soumettre à ses ambitions le commun – patriarcal et donc masculin - des mortels et leurs bas instincts. Se parant d’une sexualité qui faisait d’elle une « bonne meuf qu’on avait envie de baiser », Sintra dissimulait ses réelles aspirations et endormait la méfiance de ces cibles. Et Valentin Arsenault ne ferait pas exception. Il ne mettrait pas en déroute ses plans. Il s’y assignerait, et avec discipline. A moins que…

Cette fois-ci, ça lui échappa. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure, tendue par le doute. Non sans avoir lutté contre ses élans, Valentin venait de rompre le contact de leurs bouches et de leurs corps. Les manœuvres de la coréenne avaient dissipé son désir et attisé son ennui. Pourtant, elle avait imaginé que ce rapport de force - volontairement initié en laissant deviner à sa cible qu’elle n’était pas là par le hasard de la vie, et encore moins pour la consoler - aurait accentué les inclinaisons de l’héritier Arsenault à la posséder, dans l’illusion de reprendre le contrôle de quelque chose dans la situation où il se retrouvait malgré lui enferré. Or, le français fit preuve d’une réserve et perspicacité que l’épouse Shinohara avait clairement sous-estimées. Son ego était toutefois piqué, Valentin lui faisant croire qu’elle ratait une chance exceptionnelle de mêler son corps au sien.
Chassant le soulagement fugace de voir s’interrompre ce rapproché corporel dont elle n’éprouvait aucune envie per se, Sintra se redressa légèrement, cambrant son dos et plantant le menton dans sa poitrine. Son regard, adressé en contre-bas, s’était durci. Fini de jouer les éplorées et les allumeuses, elle pouvait à présent se revêtir des apparences qui lui seyaient mieux : celles de la femme d’affaire qu’elle était devenue grâce à l’intensité de ses iris. « Tu me surprends Valentin. Sache qu’il est rare de me surprendre. » Elle reconnaissait à demi-mots sa défaite. La coréenne avait toutefois d’autres atouts à jouer, et comptait bien maintenir l’attention de l’héritier Arsenault en l’appâtant dans un rapport de force.

Libérant le français de ses jambes, la jeune femme se leva. Dans son mouvement, elle se permit de caresser la joue de son invité, d’une main étonnamment tendre. Il appartiendrait à Valentin d’interpréter ce geste comme méprisant ou conciliateur. Elle fit onduler savamment sa silhouette jusqu’à la table où elle avait déposé son sac à main, et y saisit son paquet de cigarettes. Sintra en profita pour prendre également la bouteille de whisky japonais et revint, d’une démarche féline, jusqu’à son canapé et l’homme qui y logeait, le visage armé d’un air sérieux et ouvertement contrarié. « Une cigarette ? » Un sourire commercial fendit ses lèvres peintes de rouge.
Une fois le cylindre de tabac allumé, et une première aspiration salvatrice consommée, Sintra s’assit à côté de Valentin, cuisse contre cuisse, et déplia son bras pour récupérer son verre de whisky. Elle l’acheva de deux gorgées et se resservit, proposant d’une œillade espiègle au français de remplir également son verre. « Mon salon de thé a longtemps été sous la coupe des Prayers of Insanity. Depuis leur chute et leur réorganisation, leur emprise s’est desserrée. Toutefois, les renommés Sinners’Hand continuent de nous considérer comme une filiale. Le ton s’est durci dernièrement : mon inclinaison à la désobéissance de leur ne plait pas. En qualité d’ennemis communs, je me disais qu’on pourrait devenir amis. Je sais que tu es un membre haut placé du French Syndicate Valentin. »



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MessageSujet: Re: [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault    [TERMINE] master of puppets, I'm pulling your strings + valentin arsenault  EmptyMar 30 Avr - 18:20

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Cette femme avait un regard qui donnait envie du pire comme du meilleur. L'envie de se faire baiser était le feu qui brûlait dans ses yeux, de gémir à s'en évanouir, de supplier, de se faire corriger pour avoir été une vilaine fille. Valentin pouvait y lire tous les vices qui réveillaient ses bas instincts. Il avait envie de tout, mais gardait en tête que pour une bonne baise, il ne devait pas oublier cette femme qui se montrait sous un nouveau jour. Peut-être étaient-ce ces multiples questions qui avaient alerté l'homme d'une possible duperie, d'un possible manque d'envie malgré tout ce qu'il semblait lire chez elle. Envoyé de Corée. Elle n'était pas là pour servir le thé, mais pour sucer des bites, et ce devait être une professionnelle, une personne de confiance pour la laisser déambuler dans la ville à la recherche de pigeons près à lui redécorer l'intérieur de leur ardeur.

Il profita un instant de sa peau, de ses lèvres avant de poser la question qui allait mettre un terme à cette petite sauterie. Il reprit sa position, se redressant, récupérant son verre, sentant bien qu'il ratait l'opportunité de vider son entrejambe proprement, sans mouchoir, faisant comprendre à la Coréenne qu'elle ratait également une belle occasion. Mais Valentin, aussi terrible qu'il était dans tous les sens du terme, ne coucherait pas avec une femme qui n'en avait pas envie. Il ne prendrait aucun plaisir même si elle était capable de faire des vocalises dignes d'une chanteuse d'opéra. Buvant son verre, le terminant d'une traite pour calmer cette ardeur qui n'avait pas encore diminué, le Français posa son regard sur Sintra. À nouveau, elle montrait un nouveau visage, un visage bien loin de la jeune femme effarouché ni de l'allumeuse qu'elle lui avait offert quelques instants plus tôt. Il y voyait non pas une prostituée, mais une femme d'affaires. Se serait-il trompé ? Serait-elle plus une maquerelle qu'une prostituée ? Et ses paroles l'amusèrent. La voilà surprise ? Elle le prenait pour plus con qu'il ne l'était.

- Je fais souvent cet effet-là, lui dit-il avec un sourire. Je te vois enfin. Enchanté.

Il avait sans trop savoir comment le flair pour repérer certains détails qui ne passaient pas tout le temps la barrière de son esprit. Il avait un talent inné pour sentir les gens qui lui seraient utiles et il n'avait pas vu en cette femme grand-chose, en dehors d'un trou à combler. Peut-être serait-ce une erreur de sa part. Ce ne serait pas une première. La femme qu'il aurait dû épouser en était une même si c'étaient les hommes qui régissaient sa vie qui l'était. Bref. Sintra se leva, rendant sa liberté au Français qui croisa l'une de ses jambes, tandis qu'elle caressait du bout des doigts ce visage qui offrait à présent un regard moins amical, plus froid, celui qu'il ne donnait qu'à ceux qu'ils rencontraient pour le French Syndicate. Observant la brune après ce geste qu'il ne sut traduire comme une forme de regret ou d'attention tendre pour garder la flamme éveillée en lui.

Sintra ramena la bouteille de whisky, lui proposant une cigarette, montrant qu'elle connaissait les hommes, comprenait leur besoin simplement par cette question. Alcool, cigarette et une tension sexuelle par cette démarche féline. Elle voulait qu'il ait le sang coincé entre ses jambes.

- Avec plaisir, répondit-il attrapant la cigarette tendue, lui laissant là l'occasion d'également allumer sa cigarette, ses yeux observant chacun de ses mouvements.

La jeune femme s'assit à côté de lui, bien trop proche pour discuter d'un échange commercial. Tout était fait pour qu'il ne soit concentré que sur ce corps qu'il avait touché du bout du doigt. Et la technique était efficace. Tirant sur sa cigarette, Valentin la regarda terminer son verre, lui lancer un regard presque complice, une invitation à boire un peu plus pour l'enivrer. Et s'il n'avait pas ses convictions de baiser uniquement bien les femmes, il aurait cédé avec facilité à ces charmes. Les explications vinrent peu après. Sous le joug de ceux qui s'appelait les Prayers of Insanity, malgré leur quasi-disparition, ils continuent de traiter avec la Coréenne et de l'utiliser. Et la jeune femme voulait se libérer de ses chaînes pour trouver un autre employeur. Leur chute avait entraîné une fermeté dans leur alliance si c'était réellement une alliance. Sintra n'aimait pas la tournure et cherchait de meilleurs alliés. Et qui de mieux que l'ennemi de son ennemi ? L'idée était bonne, l'idée tenait la route mais elle s'était plantée en pensant qu'il était un membre haut placé du French Syndicate. Il eut un sourire à ses mots, tirant à nouveau sur sa cigarette, soufflant la fumée en l'air.

- Une invitation à ton salon de thé aurait été plus simple pour parler business que toute cette mascarade. Une fois terminé, je ne serai pas resté à roucouler et discuter sur des draps froissés - je t'aurai épuisé de toute manière. J'espère également que ce ne sont pas les mêmes méthodes de négociations que tu emploies parce que ça ne marchera pas si tu veux quelque chose de nous. Et si par principe, je te dirai non, je vais me laisser le temps de réfléchir à la potentialité de devenir "ami" . Il est bon d'avoir des alliés dans le coin.

Non, pas avec un bon nombre de verre dans le nez et un cerveau mal irrigué. Il but une bonne gorgée de son verre, le vidant à moitié puis se leva, le posa sur la table et laissa la cigarette donnée par la Coréenne dans le verre.

- Mais pas ce soir. Bonne soirée, Sintra. Je te contacterai.

Il savait où elle travaillait après tout. Il attrapa sa veste d'une main, récupéra sa canne de l'autre et se dirigea vers la sortie sans un regard pour la jeune femme si ce n'est au moment de fermer la porte. Il en parlerait dans les jours qui viendront à Vincent, afin qu'il sache la situation et lui propose de gérer la situation, de profiter du manque de connaissances de Sintra sur les French pour avoir un certain avantage. Mais Vincent lui demandera de le laisser gérer la situation. Et pour l'instant, il rentrait seul chez lui, les bourses pleines. C'était chiant.

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