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 [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.

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Skye Wiggum
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MessageSujet: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyMer 9 Mar - 11:43

Crazy? No, She's PossessedMickaëla & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
- Naaan je veux pas y alleeeeer!

C'est comme ça que ça commence. Je suis assise par terre à taper des pieds, les larmes ont déjà envahi mes yeux et commencent à couler sur mes joues.

"Skye, ça suffit, arrête de faire la gamine, il faut y aller c'est tout!"

Je croise les bras, j'hésite à partir en courant, à me cacher pour qu'on m'oublie assez longtemps pour que cette idée disparaisse. "Il faut"! Je déteste entendre ces mots! Il faut ci, il faut ça. Pourquoi? Pourquoi laissez les autres contrôler nos vies? En une fraction de seconde je ne pleure plus, mais j'ai l'air en colère.

"Skye, c'est pour ton bien, personne va te faire de mal là-bas."

Parce que c'est pour mon bien? Mais pourquoi ce sont les autres qui doivent décider de ce qui est bien pour moi?
Je ne comprends pas. Je les entends souvent parler autour de moi, elles disent des choses et leurs contraires. Elles m'aiment comme je suis, mais elles veulent que je change.
Elle veut me trainer à l'hôpital et je n'aime pas cet endroit. J'y suis allé à cause d'un problème au foie, puis à cause d'une épaule en vrac. Je n'ai mal nulle part alors pourquoi j'irais là-bas cette fois? J'ai un problème? Je ne veux pas avoir de problème.

Elles veulent que tu n'aies plus besoin de moi.
Qu'as-tu de si particulier, Lilly, pour les gêner autant que ça?
Si tu le savais, tu n'aurais justement peut-être pas besoin de moi. Mais ne t'en fait pas, je suis là pour te protéger. Elles ne parviendront pas à nous séparer. Si elles ont besoin de la preuve que tu vas bien, laisse les faire. Ne les laisse pas s'inquiéter, soit forte, prouve-leur.

Je passe mes mains sur mon visage pour essuyer les quelques larmes de crocodile que j'ai laissé s'échapper. Tu as raison Lilly, je sais qu'elles veulent me protéger, alors si elles ont besoin de ça pour voir que je vais bien, alors je peux faire un effort. Je sers dans mes bras cette petite voix de la raison personnifiée et je me lève pour aller dans la salle de bain pour me rincer le visage.
Je l'entends qui arrive sur le pas de la porte, qui me remercie d'avoir arrêté mon caprice. Elle entre même pour m'aider à me coiffer. Elle fait pourtant partie de celles qui veulent que j'arrête d'être une enfant, mais elles ont pourtant toutes ce genre de gestes avec moi. Je ne suis plus une enfant, dit-elle, cependant avec moi elle est comme une mère. Je ne suis plus une enfant, est-ce le maquillage que j'applique sur mes yeux qui le prouvent? Mon âge? Ou juste ce que la normalité attend de moi?

Avant de partir, je m'empare de Lilly, d'un paquet de cartes et de quelques pièces. Si niveau pantalon, on part sur un jean noir classique, mon t-shirt noir aussi, est parsemé de nombreux strass. Il fait froid alors je mets un blouson noir, au manche blanche qui rappel ces blousons d'université même si je n'y suis jamais allé.
Je boude quand même encore un peu pour la forme sur la route et en arrivant à l'hôpital. Pourquoi je suis venue au fait? Je crois qu'Holly veut trouver un rendez-vous, elle n'avait clairement pas besoin de moi.
Je n'écoute pas vraiment ce qui se passe, je regarde ailleurs, j'observe les gens qui vont et viennent, et ceux qui attendent. Il y a ce vieux monsieur qui s'endort à moitié sur sa chaise. Cet homme au visage tuméfié qui semble bouillir de l'intérieur. Une femme et son fils, si le petit n'a pas l'air de comprendre ce qu'il fait ici, assis sur un fauteuil roulant, une perfusion dans un bras. La mère parait troublée et se lève souvent de sa chaise pour demander si ça va encore être long dès membre du personnel passe.
Holly ne me regarde pas, elle est trop occupée à parler avec une femme, alors je m'éclipse, je m'approche de cette femme et son petit. J'affiche mon sourire le plus chaleureux et compréhensif avant d'adresser la parole à cette mère angoissée.

- Attendre c'est jamais agréable, surtout dans un endroit comme ça.

"J'vous l'fait pas dire"

Malgré son air agacé, la femme laisse voir un léger sourire quand son regard se pose sur moi.

- Vous avez de la chance, j'arrive à contrôler le temps… j'suis un peu magicienne.

"Quoi?"

La femme intriguée lâche quelques secondes du regard les va et viens de l'équipe de l'hôpital pour se concentrer sur moi.
Je sors une pièce de ma poche et commente à jouer avec, la faire passer entre mes doigts alors que je me baisse vers le petit garçon qui regarde ma main et la pièce, il ne lui en a pas fallu plus pour qu'il affiche un premier sourire.

- Je suis sûr, tu sais de quoi je parle toi. Quand tu t'ennuies, le temps passe suuuuper lentement, alors que quand tu joues avec tes copains ça passe hyper vite. C'est vrai non?

Le petit agite la tête positivement, mais il jette un regard vers sa mère, comme pour s'assurer qu'il a le droit de me répondre. L'air rassurant de sa mère fait qu'il se concentre de nouveau sur moi.

- Tu me crois si je te dis que j'arrive à faire disparaitre des choses?

Un non de la tête du gamin qui me fait sourire. Je fronce les sourcils, l'air faussement vexé malgré ce sourire qui ne quitte pas mes lèvres.

- Ha ouai? Alors comment t'explique ça?

Je continue de faire passer la pièce entre mes doigts, avant de la coincer dans le creux de ma main. Je replie mes doigts l'un après l'autre dessus, puis réouvre la main de la même façon, mais la pièce n'y est plus.
Le petit me regarde, un mélange de joie et de surprise dans les yeux. Il regarde sa mère qui hausse les épaules pour lui montrer qu'elle n'a pas compris non plus, puis il me regarde de nouveau et tend sa main vers moi comme s'il voulait voir ça de plus près. J'approche alors ma main, lui montrant qu'il n'y a effectivement plus rien. Il est ébloui. Il est simple de jouer avec les sens des enfants, ils sont naïfs, moins attentif. Mais quand je jette un regard sur sa mère, j'aime voir qu'elle ne comprend pas forcément mieux même si elle cherche comment j'ai fait.

- On a parlé du temps qui va vite ou doucement, mais tu crois que je peux l'arrêter? Ou le remonter?

Du coup le petit me fait oui de la tête. Après tout, il m'a vu faire disparaitre une pièce, alors pourquoi pas autre chose?

- Et vous?

Je regarde sa mère en souriant.

"J'ai un doute, mais je ne demande qu'à voir."

Je me redresse légèrement pour observer ses mains, voyant qu'elle a une bague, je lui demande si elle veut bien me la passer. Je pourrais le faire avec une des miennes c'est vrai, mais je lui dis clairement que je ne veux pas qu'elle s'imagine que le tour soit truqué à l'aide mon propre matériel.
Elle accepte de me la prêter. Je la prends alors dans une main et la fait tomber dans mon autre main que je place en dessous.

- C'est dur à faire alors j'avoue… je sais pas si je vais réussir, mais… pour vous, j'ai envie d'essayer.

Je reprends la bague dans ma main droite et la fait tomber dans ma main gauche. L'air concentré, j'essaie de faire un mouvement avec ma main du haut, comme si ça allait arrêter la bague dans sa chute, mais rien n'y fait, ça ne fonctionne pas. Je râle gentiment, grimace un peu et soupire.

- J'ai pas assez de force pour le faire. Tu crois que tu peux m'aider?

Je me remets bien en face du petit qui encore une fois jette un œil vers sa maman pour lui demander l'autorisation, qu'elle lui donne.
Je demande alors au petit de placer sa main vers moi, paume vers le ciel, je place ma main gauche sous sa main et mon autre main qui tient la bague un peu plus au-dessus. Je lui demande de bien se concentrer. Je lui avoue que je pense que ça va le faire, que je sens sa force qui fait déjà son effet, je lâche la bague et celle-ci se stoppe au milieu de sa course. Le gamin est tout content. La pièce s'est figé dans le temps. Je félicite le petit et lui dit qu'il peut m'aider à faire encore mieux! Qu'il peut m'aider à remonter le temps. Je commence à agiter les doigts et lui demande d'en faire autant en laissant sa main bien dans l'une des miennes et petit à petit la bague semble effectivement remonter dans ma main droite. Je la récupère après qu'elle est fait quelques centimètres.

- Yeah, t'es trop fort! T'a vu ce qu'on a réussi à faire. C'est fou non?

Le petit est tout content et la mère semble un peu loin agacé qu'avant mon arrivée. Redonner un peu le sourire aux gens, surtout dans ce genre d'endroit, ans ce genre de moment, j'aime bien la sensation que ça me fait. J'ai l'impression d'être utile, de faire le bien autour de moi.

- Par contre j'ai quand même perdue ma pièce moi avec le tour d'avant…

Je hausse les épaules, l'air de dire que bon, ce n'est pas si grave que ça. Je regarde de nouveau la femme.

- Alors? Le temps est pas passé un peu plus vite?

La femme me sourit et acquiesce de la tête avant de regarder sa montre pour voir qu'effectivement, même si ce ne sont que quelques minutes, elles sont passées plus vite que les précédentes. Mais en regardant sa montre, elle prend d'un coup un air choqué.

"Heu… il y a… une… pièce? Dans ma montre…"

La femme soulèvement légèrement le cadran de sa montre et en effet, bloqué entre le bracelet et son poignet, la pièce que j'ai fait disparaitre quelques minutes plus tôt.

- Ça alors! Vous aussi vous faites de la magie? C'est fou ça. Merci, pasque moi, faire réapparaître les trucs… je gère pas encore.

Je grimace. La femme sait bien entendu que c'est une blague, que c'est moi qui ai dû la faire réapparaître là. Enfin la mettre là, mais quand? Comment?

Derrière moi, je ne fais même pas attention à Holly qui s'énerve contre quelqu'un. Pourtant d'autres doivent l'attendre. Elle rage, il n'y a pas beaucoup de psy dans cette ville et ils sont soient incompétent, soit ils ont peur d'une gamine. Un psy ne tarde d'ailleurs pas à arriver, le dernier que Lilly a terrifié. Lui aussi il s'énerve "Skye n'a pas besoin d'un psy, mais d'un exorciste" Voilà ce qu'il pense et qu'il dit ouvertement. Je suis encore très mauvaise en mentalisme, mais je crois que le peu que j'arrive à faire l'a fait flipper ce pauvre homme. Il ne veut en aucun cas me reprendre comme patiente, je lui fais perdre son temps. Ça lui fait quoi au juste hein? Il avait de l'argent pour ces séances alors quoi?
Une infirmière tente de calmer tout ce petit monde. Elle est là depuis des années.

Elle était là la toute première fois où tu es entré dans cet hôpital. Petite fille de 11 ans, beaucoup trop maigre même pour sa taille inférieure à la moyenne. Elle était là quand les médecins ont vu que ton foie ne replissait plus correctement sa fonction et que les cures de médicaments n'y changeraient peut-être rien. Elle était là quand ils ont vu ces marques étranges sur ton corps, quand ils ont détecté des traces de maladie qui ne pouvait être contracté que dans certaine situation, des situations qu'un enfant ne devrait pas connaitre. Elle était là quand tu tes rétablies, quand tu as pu changer de vie et que tu as rejoint ces femmes qui te protègent depuis. Elle était là quand après des mois de mutisme, tu es revenue ici pour qu'un premier psy puisse essayer de voir ce qui se cache dans ta tête, sans succès. Elle était là quand ce dernier psy en a eu marre de ce cas désespéré que tu sembles être pour lui, alors qu'il est juste mauvais. Psy en carton que tu as réussi à manipuler avec tes tours de passe-passe et tes mots qui ont frappé trop juste dans sa tête. Pas le bon genre de psy, il faut croire. Mais tu ne te souviens de presque rien de tout ça.

Tout ce qui se passe derrière moi m'importe peu. Alors que Lilly, accrochée à ma ceinture, regarde la scène, moi je suis encore concentrée de l'autre côté avec cette mère et son fils.
Ai-je vraiment l'air d'un démon? Accroupie face à ce gamin qui me regarde les yeux pleins d'étoiles. Ai-je l'air en détresse psychologique? Moi qui viens de redonner le sourire à cette mère inquiète.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyMar 22 Mar - 20:44

Les yeux fermés, la tête renversée vers l’arrière, je laisse l’eau chaude me dévaler sur le corps et emporter sur son passage toute la sueur accumulée. Il faut dire que ma condition physique laissait vraiment à désirer. Ce n’est pas comme si Downfall avait des centres sportifs à recommander. Et que le terrain vague (à comprendre les rues de la ville et les quelques parcs environnants) ne fait pas spécialement un met de premier choix. Pas quand on se déplace seule. Et certainement pas dans des fringues de marque. Il faut vraiment que je me décide à faire quelques emplettes dans une surface locale. Pour autant que ça existe. Mais ce sera ma prochaine excursion.
Concentrons-nous déjà sur le vélo d’appartement que j’ai réussi à trouver, même si c’est d’occasion. Ce n’est pas comme si les grandes enseignes (dont on ne citera pas le nom) livrent au-delà du mur. Qui l’aurait cru ?! Eux qui se vantent le mérite d’être international. Ma foi, il faut croire que Downfall ne fait pas partie de cette définition. Bref, j’ai quand même réussi à m’en choper un ! Grandement inspiré par la déco de l’appart voisin. Mais n’allons pas là cafter auprès de la principale concernée. Surtout vu son esprit de compétition. Je n’ai pas la moindre chance à côté d’elle. Et pour tout vous dire, je n’essaierais même pas … enfin, si peu. Pour le moment. Pas avant d’avoir récupéré un minimum de condition en tout cas. Et donc, je suis désormais l’heureuse propriétaire de cette bête de combat (qui n’en est pas vraiment une selon les critères actuels, mais bien comparés au mien). Bob est un peu du même avis : au plus loin, au mieux. Il s’est contenté de le renifler avant de se rendre compte que ça ne lui apporterait rien grand-chose dans sa charmante (et idyllique) vie de chien. Il se contente encore et toujours de m’observer de loin, tantôt depuis son panier tantôt depuis le canapé (ça c’est quand je suis trop concentrée que pour le jarter). Si je pouvais lire ce qui se trame dans sa caboche, je vous parie qu’il est en train de ricaner. Il y a de quoi. Je pouffe et je puff comme une vraie asthmatique en fin de vie. Heureusement je suis seule – ou tout comme. Et heureusement il y a l’eau chaude pour laver toute les traces de mon méfait. Une bonne petite séance avant le taf … mais diable, qu’est-ce qu’il m’a pris ?!!

Je finis par sortir de mon havre de chaleur, roule un essuie autour de ma tête et un autre autour de ma poitrine avant de partir direction chambre à coucher, ma brosse à dent dans la bouche. Ma tenue du jour est déjà étalée sur le lit avec quelques bricoles personnelles, dont mon téléphone portable qui clignote. Je le vois du coin de l’œil et pèse le pour et le contre de le consulter maintenant ou plus tard. C’est que ça pourrait être urgent. C’est que ça pourrait me mettre de mauvaise humeur aussi. Et j’ai encore dix heures à tirer à l’hosto avant de pouvoir me poser. Même si je ne m’attends pas à une ribambelle de patients. Mon agenda est et reste pour ainsi dire plutôt vide. Soit je suis trop chère (en prenant en compte le salaire moyen à Downfall, qui ne vole pas bien haut et pourtant mes prix ne sont en rien comparables à ma vie d’avant), soit je suis trop psy. C’est que ce corps de métier en refroidit plus d’un. Venir chez moi en consultation c’est un peu comme avouer à moitié un échec personnel. Ce qui n’est clairement pas le cas. Venir vers moi est une première étape très importante dans la quête et la compréhension de soi. Il n’y a pas de honte à avoir besoin d’aide et de s’en rendre compte. Moins encore de faire le premier pas pour en demander. Et c’est là généralement que ça coince. Plus encore dans des endroits malfamés. Mais ça, ça fait partie du jeu ma pauv’ Lucette. Et c’est aussi pour cela que j’enchaîne quelques gardes aux urgences. Non seulement pour dégorger les collègues, mais (et cela plus encore) dans le but de toucher une plus grande partie de la population. Si la montagne ne vient pas au prophète …
J’ignore cependant lequel des deux je représente exactement dans l’équation.

Je décide finalement de ne pas prêter d’attention à mon cellulaire et retourne à la salle de bain pour finir de me préparer. J’ai certes encore un océan de temps devant moi, mais je suis une maniaque inconditionnelle de la ponctualité. À mon encontre bien sûr. Les patients, c’est une autre histoire.
Je me sape d’un tailleur deux pièces avec la robe qui vient jusqu’en-dessous du genou. Ça aussi j’ai dû l’apprendre à mes dépends. C’était de ma faute, de ma très grande faute, et j’en assume toute la responsabilité. On ne m’y reprendra plus. Puis, pour jouer safe, j’ai mis mon véto sur la blouse blanche la plus longue sur le marché. Vu ma taille, je ne risque pas de prendre mes pieds dedans – je vous rassure.
Je remplis les poches de ma veste avec toutes les breloques habituelles, assène une dernière caresse à ma pantoufle vivante (que je devine sans mal décompter les minutes jusqu’à ce que je ferme la porte dans mon dos pour se ruer sur le fameux monsieur-canapé) et me voilà en route vers l’hôpital. Je vérifie tout de même une dernière fois que je n’ai pas oublié la clé de l’appartement. Là encore, une fois mais pas deux !

Il me faut une petite vingtaine de minutes pour arriver à destination. Je file directement en direction des vestiaires, qui sont étrangement vides. J’échange mon pardessus pour cette fameuse blouse blanche que certains pourraient m’envier (soooooo not) et finis par remettre le son au téléphone. Quatre appels manqués, dont un masqué. Je reconnais le numéro d’un des combinés des urgences. Bah oui, j’ai bien dû me mettre sur la liste comme les autres. Je sens que je vais me faire taper sur les doigts par l’administratrice du conseil. Enfin, si elle trouve le temps de me filer. Son agenda est clairement plus rempli que le mien. Je hausse mentalement les épaules en découvrant les texto d’une des infirmières urgentistes. Pour ma défense, la plupart ont été envoyés il y a moins d’une dizaine de minutes. Par définition j’étais donc déjà en route pour aller les sauver. Haha, la bonne blague.

Je débarque dans la salle d’attente, les mains dans les poches, l’air sérieux. Du coin de l’œil je remarque une jeune femme qui enguirlande le personnel soignant. Plus précisément un de mes (rares) confrères dont je ne m’exprimerais pas quant à ses compétences professionnelles. Je n’en pense pas moins pour autant. Du regard je parcours la salle et tombe sur l’infirmière à l’origine des textos. Elle me fait un léger signe négatif de la tête, sous-entendant que c’est une cause perdue et que je peux me permettre de reporter mon attention ailleurs. Elle est d’ailleurs en route vers la femme semi-hystérique dans l’espoir de calmer les choses. J’ai rapidement appris à lui attribuer le rôle de médiatrice. Vu son ancienneté, elle a dû en voir passer des choses et autres.
De mon côté je continue donc mon petit bout de scanning, jusqu’à m’attarder sur une demoiselle qui occupe la galerie. Sans aucune connotation péjorative aucune. Je l’observe pendant quelques instants. Elle et l’enfant. Elle et la mère de l’enfant. Je sens un léger sourire s’éprendre de mon visage habituellement plus stoïque. C’est qu’elle est douée.

Je m’avance doucement vers ce petit trio, adressant sur mon passage quelques mots et signes de tête aux autres patients en attente. Idéalement je devrais me diriger vers le comptoir infirmier pour comprendre lesquels me sont destinés, mais ça attendra. Quelque chose me dit que de toute évidence celle-là est pour moi.
Tandis que je m’approche, j’attrape quelques bribes de conversation. Pas assez que pour redessiner toute la scène, mais suffisamment que pour me faire une idée de ce dans quoi je m’embarque.

- « Bonjour. »

Je m’annonce afin de ne pas faire (trop) brusquement irruption.

- « Wow, ça n’a vraiment pas l’air commode tout ça. »

Je désigne la perfusion qui fait genre trois fois sa taille. Downfall manque cruellement de moyens et ça se voit. Mais inutile de les alarmer pour autant. Surtout pas la mère, qui semble fort nerveuse malgré les efforts de la magicienne pour canaliser le tout. Ce qui est normal. Qui aime voir ses enfants souffrir ? J’ai comme une main invisible qui m’enserre le cœur, mais je la repousse plus loin. Ce n’est pas le moment pour ça. Ça ne l’est jamais vraiment.
À mon tour de m’accroupir à leur niveau.

- « Elle se débrouille plutôt bien, tu ne trouves pas. »

Le petit garçon acquiesce vigoureusement. L’hôpital devrait sérieusement envisager le bénévolat sous un angle différent. Pourquoi se contenter du personnel médical quand d’autres domaines s’y prêtent tout aussi volontairement ?

- « Je suis d’avis que cela mérite bien une petite récompense. »

Le mot magique par excellence.
Je me rapproche un peu et regarde par-dessus mon épaule en direction de mon collègue qui s’énerve à l’image d’un homme des cavernes.

- « Mais ne lui dites rien, il risque d’être jaloux. »

Et sans attendre plus longtemps, je sors de ma poche droite non pas une mais bien deux sucettes subtilisés dans la salle des grands. Avec l’accord visuel de la mère j’en refile une à l’enfant et tend l’autre à la magicienne qui porte une petite poupée à la ceinture.

- « Et une pour toi bien sûr. »

Mon sourire toujours présent.
Dans mon dos, je sens et j’entends l’ogre arriver.
Il gronde et il peste.
Presque autant que la femme qui l’incendie.
Pas besoin d’écouter le message vocal qui clignote toujours dans ma poche.
J’en ai trouvé le contenu.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyJeu 7 Avr - 18:22

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
Je pourrais passer ma journée à faire des tours de magie aux gens. Juste comme ça pour les voir sourires ou les voies complément bluffer. Même ceux qui comprennent les tours sont heureux de voir quelqu'un avec une telle dextérité, de voir quelqu'un qui les sorts quelques minutes de leurs quotidiens. Ça leur fait quelque chose à raconter pour quand ils rentreront chez eux le soir ou qu'ils croiseront leurs collègues.
Un bonjour me tire de ma petite tirade.
- Ho… B'jour. Dis-je d'une petite voix.
Une nouvelle personne vient se joindre à la conversation, je la regarde un instant, un léger sourire toujours vissé sur le visage. Sauf quand elle parle de la perfusion, là je fais une petite grimace aussi. J'ai connu l'enfer d'être accroché à tout ça et c'est loin d'être agréable. Mais mon sourire revient vite quand j'entends que je me débrouille bien et surtout que l'enfant acquiesce. Les enfants ont beau être les plus simples à duper avec la magie, ils sont aussi les plus critiques quand ça leur plait ou pas.

Une récompense? Je fronce légèrement les sourcils. Je jette un œil vers celui qui risque d'être jaloux et regrimace légèrement en voyant de qui elle parle. Des fois, je crois que je suis un peu comme une enfant, j'ai du mal à faire semblant quand je n'apprécie pas trop quelqu'un. Mais mon visage enjoué reviens toujours.
Et là bim! Deux sucettes! Dont une pour moi! Hooo! Ça me donne une idée! Bon, je vais devoir me débarrasser de mon cadeau du coup, mais… c'est pour la bonne cause. Je prends tout de même la sucette d'un geste tout doux.

- Woua! Ça c'est une apparition super cool!

Je regarde le gamin en disant ça et il semble d'accord avec moi. Il doit aimer les sucettes, comme tout le monde. Qui n'aime pas les bonbons? Le sucre est la pire des drogues qui soit.

- Mais… même si c'est vrai que je la mérite. Le coup de la réapparition de la pièce… franchement, c'était cool non? Et c'est vous qui l'avez fait, alors… vous méritez la récompense autant que moi j'trouve.

Alors que je cachais plus ou moins la sucette derrière mes mains, entre mes genoux, je la tends vers la mère de l'enfant.

- En plus, celle-là c'est la vôtre, y'a un truc à vous j'crois dedans.

En effet, en regardant de plus près, au niveau de la base de la sucette, le papier est un peu déformé. Même si la mère ne semblait pas forcément vouloir au départ que je lui cède ma récompense, la curiosité la pousse à accepter. Elle s'empresse presque de l'ouvrir, ce papier qui ne semble pas abimer du tout, mais à la base de la sucette, autour du bâton, sous le papier encore hermétiquement fermé, il y a quoi? Sa bague, celle que je lui ai prise un peu plus tôt pour un autre tour.

"Noooon…"

La femme n'en revient pas. Faire disparaitre une pièce, faire bouger quelque chose par la pensée ou faire réapparaître la même pièce. Personne n'est dupe, ce n'est pas de la magie mais juste un énorme talent pour détourner l'attention et une dextérité extrême. Mais là… mettre une bague à l'intérieur d'un papier de sucette qui semblait encore totalement fermé? Comment?

"Alors là vraiment… c'est magique! C'est fou! C'est… franchement bravo!"

- Héhé, merci! M'dam!

Un clin d'œil au petit qui regarde sa mère puis moi en alterné et qui semble autant content du tour que de la voir avec un sourire sincère.
Moi je fais un léger quart de tour sur mes pieds pour me tourner vers la nouvelle arrivante dans ce carré.

- Merci, j'avais pas d'idée pour le dernier tour. Vous m'avez sauvé.

J'aurais trouvé autre chose, je trouve toujours. Dire qu'elle m'a sauvé, c'est peut-être un peu extrême, mais ce genre de petites phrases, ça fait plaisir aussi, non? Trop de générosité dans mon petit corps.

Pas besoin d'avoir des superpouvoirs pour entendre ce qui se passe derrière moi. Mais j'étais concentrée ailleurs et enfin je m'ouvre de nouveau à ce qui se passe autour de moi. Je me redresse doucement en me retournant.
Quand mon regard croise celui de l'homme, Mon sourire disparait une seconde, l'air bien plus sérieux, les yeux plissés, j'ai presque envie de lui faire croire que je suis en train de sonder son âme. Mon sourire revient quand même, mais mon air est beaucoup moins enjoué et enfantin que face au gamin. Mon regard, plus espiègle, laisserait presque sous-entendre que je suis prête à faire une bêtise, ou alors que j'en ai déjà fait une?

L'homme se détache des deux femmes avec qui il se prenait la tête. Il n'a plus d'argument, ou plus l'envie de continuer à parler. Il arrive par ici, il ne parvient pas à soutenir mon regard alors que moi je ne le quitte pas des yeux. Il regarde la personne à côté de moi.

"Et bien, bon courage"

Le ton de sa voix est assez… je ne sais pas. Il ne pense pas ce qu'il dit? Ou alors, il sait que dire ça c'est trop peu? J'ai du mal à comprendre. Je penche la tête sur le côté avant d'enfin le quitter des yeux pour regarder moi aussi la femme à côté de moi.

- Vous allez gravir une montagne?

Quoi? Cette question n'a aucun sens? Pour moi elle en a et j'aurais un air presque déçus si personne ne compte gravir de montagne.
Non Skye, je ne suis pas sûr que ce soit...

- Il parait qu'il faut du courage, pour gravir une montagne.

J'agite la tête de haut en bas. Oui, c'est vrai qu'il faut du courage pour ça, même si Lilly me souffle que dans le contexte actuel ce n'est certainement pas le sujet. Je baisse les yeux vers cette amie accrochée à ma ceinture avant de plisser les yeux, l'air un peu déçus, comme si elle venait de me le faire remarquer.
Certes, il faut du courage pour ça, mais il faut aussi du courage pour travailler ici et cette éventualité semble bien plus crédible que le fait de gravir une montagne.

- Ho… ok.

Pour le coup, là oui, on voit peut-être le petit décalage mental avec le reste du monde? Ça s'est remarqué peut-être? Que c'est la poupée accrochée à ma ceinture qui m'a remis les idées en place.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyMar 3 Mai - 20:46

La sucette n’est en rien là pour la dégrader au rang de mioche. Preuve en est, je les ai chopées toutes les deux dans le local près de la cafetière. Et croyez-moi bien, ce ne sont pas les bonbons qu’on réserve actuellement à la patientèle. Je ne suis pas gourmande de nature, loin de là même, mais c’est (un peu – beaucoup – passionnément – à la folie) mon job de décortiquer la psyché des autres. Le sucre fait indéniablement partie des meilleurs détecteurs de mensonges. Après tout il révèle une grande partie de vous au monde entier sans même que vous vous en rendiez compte. Quel filou celui-là, vous ne trouvez pas ?

La sucette donc, et également vue comme une récompense universelle. Pas besoin de parler la même langue pour comprendre ce qu’elle représente … une future visite chez le dentiste, bingo ! Certes certes il y a les bonbons sans sucre et tout ce bataclan, mais primo vous les avez déjà gouttées ces pâles répliques digne d’un site en ligne asiatique ? Et secundo, il ne faut pas oublier où nous sommes. Downfall a certes des ressources, mais les marchés internationaux, diététiques et j’en passe n’en font certainement pas partie. Downfall c’est un peu l’après-guerre sauf que le Mur est toujours debout. Et à bien y réfléchir, sur certains points c’est peut-être mieux. Il y a moins de clichés sur la physionomie idéale de son prochain. Ou plutôt, je formule : il y en a d’autres. Et de ceux qui me conviennent vachement mieux que prônés haut et fort dans les grandes villes. Mais je m’égare. Again. Et tout cela à cause d’une ridicule petite sucette rouge cerise qui n’a rien demandé au monde. Et encore moins d’être mangé. Si on en croit les règles d’un indéniable anthropomorphisme omniprésent. Il faut dire qu’on s’occupe comme on peut.

La magicienne accepte mon présent. C’était un quitte ou double. Pour le coup le bluff a fonctionné. Mais pour le même prix j’aurais pu me ramasser un joli râteau en pleine tronche. Une victoire reste néanmoins une victoire, même s’il ne faut clairement pas en faire tout un flan. Rien n’est joué, mais au moins le contact est instauré. Et cela aurait pu s’arrêter là. Bonjour, merci, au revoir et elle se casse. La sucette en bouche et le combo dos-fesses pour me souhaiter à la revoyure. Ou pas. Ça aussi ça faisait partie du jeu. Il faut oser dans la vie. Même les petites choses. Et la magie continue à opérer car elle accepte d’inclure le bonbon dans son tour de passe-passe. Ça l’est toujours. La vraie magie ça n’existe pas. Du moins pas ici. Du moins pas pour moi. Ce n’est qu’un juste retour des choses. Certains appellent cela le karma. Grand bien leur fasse. Avant j’y croyais aussi. Et je l’ai fait pendant de longues – très longues – années. Puis soudainement l’univers en a assez royalement assez de douiller et il revient au galop, dommages et intérêts à la clé. Alors j’ai préféré arrêter. De croire. D’y croire. De plein de choses en fait. Mais à l’âge de ce gamin, avec la santé pourave que je devine qu’il se paie et dans un endroit pas franchement des plus folichons (Downfall ou pas), de la magie il en faut. Et il en faut beaucoup. Et il en faut tout le temps. Face à la dextérité de cette inconnue, je remets sur table l’idée de lui proposer un truc un peu plus permanent. Pour le moral de troupes. Tant les patients que les autres. Enfin, pas tous les autres non plus. Mon collègue ogre ne mérite à l’évidence pas tout cela. Ou plutôt, il faut partie de ceux qui devraient en tirer le plus grand profit au lieu de se braquer contre la futilité de quelques croyances populaires. J’ai d’ailleurs cru entendre s’échapper quelques mots qui avaient plus leur place dans un récit biblique. Mais passons. Pourvu qu’elle-même ne les a pas captés. Et là encore, ça en dit largement plus sur lui que sur elle. En témoigne la grimace que j’ai vu passer sur son visage quand j’ai évoqué sa présence.

Il s’approche d’ailleurs toujours. Ce n’est pas possible quand même. Pas moyen de travailler tranquillement dans cet endroit. Et je ne parle pas des urgences. C’est assez sympa les urgences à Downfall. Ça ne change pas radicalement des urgences outre-Downfall, mais les gens ont cette étrange tendance à être plus terre-à-terre. Allez comprendre. Il doit en être de même dans les pays du tiers monde. À défaut de ne pas savoir ce qu’on rate, au moins on ne peut pas s’apitoyer sur autre chose que le manque réel et tangible.
Amen.

Je suis sortie de ma pseudo-rêverie par des applaudissements (c’est qu’elle avait quand même réussi à amasser un petit public, ce qui n’est pas étonnant vu que les autres patients de la salle n’ont pas vraiment de quoi s’occuper en attendant que quelqu’un daigne s’occuper de leur calvaire) et d’une exclamation de surprise de la part de la mère. J’ai juste le temps de détourner mon visage en direction de l’artiste en question que celle-ci en fait de même. J’écope d’un sourire ravi, sincère et probablement contagieux si ce n’avait été le brouhaha dans mon dos qui annonce la couleur de la suite des événements. Je n’ai que le temps de la gratifier d’un léger sourire à mon tour que le tonnerre éclate. Ce mec devrait sincèrement penser à se lâcher un peu. En dehors du taf, on s’entend bien. J’ai entendu parler de quelques coins assez sympas qui pourraient l’aider à se décoincer un peu ; mais à dire vrai je ne le connais pas suffisamment que pour mettre ma main à couper que ça fonctionnerait. Enfin, je ne le connais pas encore suffisamment. Et j’ignore si c’est une prévision qui m’enchante ou non. Ça tombe il cache une âme sensible et rongée par la gangrène downfallienne. Ou pas …

Je sens dans mon dos la jeune femme en faire de même. Se redresser je parle. Mon confrère croise d’ailleurs en premier lieu son regard avant de le détourner quasi aussi vite pour venir s’accrocher au mien. J’ignore ce que je perçois exactement dans le fin fond de ses yeux. De la résiliation? De la fougue ? Du je-m’en-foutisme? Peu importe vu qu’au final le résultat reste le même : c’est moi qui écope de sa peine. Et c’est exactement ainsi qu’il la décrit en me souhaitant bon courage avant de me dépasser sans plus. Et quoi, c’est tout ? Pas un petit top ? Pas un mode d’emploi? Pas un sourire à la limite du sarcastique pour joindre l’utile à l’agréable ? À se demander si c’est à moi qu’il en veut ou à sa patiente. Ou peut-être même à son accompagnatrice qui lui a pris le chou ? J’ai cru comprendre que ce n’était pas la première. Qui plus est, que c’était relativement facile. La question étant si c’est dû au job qu’il occupe depuis trop longtemps déjà (auquel cas, qu’est-ce que trop longtemps déjà dans cette phrase ?) ou si ce n’est jamais que l’expression la plus évidente de son propre comportement. Au risque de me répéter : je ne le connais pas assez bien que pour me prononcer. Et de toute manière, cela devra attendre. Car voilà que la demoiselle aux mains magiques m’interpelle.

Elle hoche vigoureusement la tête avant de baisser cette dernière en direction de la poupée qu’elle porte à la ceinture. Elle semble un instant en profonde réflexion avant de revenir vers moi. C’est moi où j’ai temporairement disparu du tableau ? Et est-ce seulement important à ce stade des présentations ? Ça se saurait bien assez vite m’est avis.

- « Oui, je suis persuadée qu’il faut du courage pour gravir une montagne. Beaucoup de courage même. »

Que je balance dans la discussion comme si celle-ci n’avait jamais été interrompue. Ce qui est vrai. En quelques sorte du moins.

- « Tu aimerais gravir une montagne avec moi ? »

J’aurais pu arrêter au mot montagne, mais je pense qu’il est important d’y aller franco. Est-ce qu’elle veut avancer avec moi ou pas ? Un avis négatif demandera d’office une autre approche qu’une réponse par l’affirmative. Je suis ouverte aux deux. Aucune préférence quelconque. Je saurai m’adapter. Contrairement à certains.

- « Oh excuse-moi, est-ce que je peux te tutoyer ? »

Ça fait plus sympa non …
Les gens ont tendance à me vouvoyer. Non seulement ça me renvoie systématiquement à mon rôle de « méchante » de l’histoire. Qui plus est ça me rajoute d’office quelques – pour ne pas dire plusieurs – années dans la trogne. Alors si on peut éviter, moi ça me convient très bien.

- « Je m’appelle Mickaëla, enchantée. Tu peux me tutoyer. Si tu en as envie bien sûr. »

Tâtons le terrain déjà un tant soit peu avant que la cavalerie ne débarque.
Et je ne parle pas nécessairement de la mienne.
Car à en déduire du comportement de mon confrère qui a entre-temps disparu des radars, la sienne doit valoir tous les champs de bataille.
À la bonne heure !
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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptySam 14 Mai - 15:53

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
Tout le monde me confirme qu'il faut du courage pour gravir une montagne. Enfin tout le monde, façon de parler. Je hausse les épaules, je n'y connais pas grand-chose en montagne en vrai.
J'arque un sourcil en entendant la suite. Un air interrogateur apparait sur ma face. Quoi? Gravir une montagne avec elle? Pourquoi faire? Y'a des montagnes dans le coin? J'en suis pas si sûr.
Ça doit être une métaphore… mais désolé, je ne la comprends pas. Prends du recul Skye. Protège-toi.
Tu as raison Lilly, n'acceptons pas sans savoir les propositions des inconnues. Même si l'endroit est supposé être un endroit avec des gens sympa.

- Heu… faudrait que je demande à deux trois personnes avant…

Demander la permission, j'ai pas trouvée mieux pour retarder ma réponse. Mais je ne m'attendais vraiment pas à ce genre de proposition, là comme ça. Contrairement à ce que je dégage parfois, je suis loin d'être bête, surtout car il y a Lilly pour m'expliquer les subtilités de la vie. Mais même si je me dis que ce n'est pas vraiment le fait de gravir une vraie montagne qui l'intéresse, je ne vois vraiment pas où elle veut en venir. Je devrais peut-être lui demander, non? Histoire d'être fixé. Suivant ce que cache cette demande, je n'aurai peut-être même pas besoin de demander à qui que ce soit pour dire un "non" net. Ou un oui… mais en cas de oui, je préfère quand même prévenir, on sait jamais. Merci Lilly qui m'alerte, qui me souffle parfois qu'avant de foncer tête baisser quelque part, il faut que je prévienne des gens de confiance. Au cas où… Au cas où quoi? Je ne comprends pas toujours, mais je le fais.

Encore une question a laquelle je ne suis pas habituée. Personne ne me demande si c'est possible de me tutoyer. Tout le monde le fait sans trop se poser de question en temps normal.

- J'imagine que oui.

Pourquoi elle ne pourrait pas? Je ne sais pas vraiment. Peut-être que dans son boulot on est obligé de dire autrement, ou… je ne sais pas. Cette personne pose des questions curieuses. C'est à la fois déstabilisant et assez intéressant. Je ne comprends jamais rien aux gens, mais ils me fascinent. Les barrières qu'ils se mettent, les obligations sociales qu'ils tentent de suivre avec plus ou moins de succès. C'est assez drôle.
Mickaëla, c'est bien de savoir le nom de ma personne en face, mais ça ne m'aurait pas perturbé de ne pas le savoir. Encore quelques minutes et un nom au hasard me serait venue. C'est pas forcément le mieux pour la personne en face de moi que je n'appellerais jamais par son vrai prénom, mais le principal pour moi c'est que je m'y retrouve.
Et mon prénom à moi, je l'ai pas dit encore? Ce n'est pas un secret alors j'imagine que je pourrais le dire. Ou le faire deviner? Ho ça pourrait être drôle, ça!

- Mon prénom à moi c'est… hooou devinette! J'ai envie de dire… Avec moi pas besoin de gravir une montagne pour t'en approcher du coup.

En disant ça, je me dis que je pourrais aussi bien m'appeler Sun, Sunny ou Sunlight… ou une connerie du genre en rapport au soleil. Ou même aux nuages. On est vraiment étrange dans ce pays à avoir des prénoms de lieux, d'objets ou de trucs du genre. C'est parfois pénible de se sentir concerné à chaque fois que j'entends parler du ciel.
En tout cas, si la madame veut qu'on la tutoie, je l'ai fait sans trop de soucis. Il se peut que des fois j'oublie et je repasse en vous, mais je crois que j'ai le tutoiement assez facile. Ça rend les gens moins impressionnants comme ça.

- Et ça peut avoir la même couleur que mes yeux.

J'ouvre grand mes yeux, comme si le bleu clair n'était pas assez visible autrement. Là, le soleil n'est jamais bleu et les nuages non plus. Ça devient une devinette très simple quand même.

- Si vraiment, c'est trop compliqué, Lilly a glissé la réponse dans une de tes poches.

J'avoue, c'est pas vraiment Lilly qui l'a mise, c'est moi. Mais j'aime bien semer le doute dans la tête des gens. Je sais que pour tout le monde, Lilly n'est qu'une poupée inanimée, mais si j'arrive via mes tours de passe-passe à les faire douter, ne serait-ce qu'une seconde, je suis contente.
C'est la majorité qui nous oblige à voir les choses d'une certaine façon, mais c'est mon talent de les faire douter, d'essayer de les convaincre qu'une réalité n'est pas toujours si évidente que ça.
Même si je me dis, que je n'ai pas fait les présentations, alors Lilly ça peut aussi être n'importe qui dans cette salle qui serait complice de mes tours.

Et oui, dans tout ça on peut quand même noter que j'avais une carte avec mon prénom inscrit dessus depuis plus ou moins longtemps. Comme si faire devinez mon prénom et me présenter de cette façon était coutume courante. Je suis forte en détournement d'attention, mais pas au point d'avoir le temps d'écrire mon prénom sur une carte sans qu'on me remarque. Mon prénom est court, mais quand même. Par contre, glisser quelque chose dans une poche, ça, j'ai juste besoin d'une seconde d'inattention et d'un peu de chance.

- Mais… histoire d'être sûre… la gravitation de montagne… on parle d'une vraie montagne ou c'est genre une métaphore pour parler d'un truc que j'ai pas compris?

Gravitation de montagne… en disant ça, ça c'est vu sur mon visage que je n'étais vraiment pas convaincue de cette tournure de mots, mais je n'ai pas trouvé mieux.
Honnêteté quand tu nous tiens, je vais pas faire semblant d'avoir compris. Depuis pas si longtemps que ça je comprends déjà qu'il ne faut pas tous prendre au mot, alors il ne faut pas encore me demander de comprendre les sous-entendus.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyDim 29 Mai - 21:15

Bon, à bien y réfléchir – et avec une once de recul – je me rends compte que j’y suis peut-être allée un peu forte. Pas dans le sens de l’agression hein, du moins pas celle au premier degré. Il aurait suffi que je rajoute une autre ponctuation en fin de ma dernière phrase et elle passait carrément à l’interrogatoire. Tu veux gravir une montagne avec une inconnue ? Ah oui, vraiment ? ET en plus elle peut te tutoyer dès le premier round? ET elle te balance un prénom qui pourrait être le sien et pas du tout à la fois ? Limite ça ressemble à une tactique d’approche assez intrusive, mais en vérité il n’en est rien. Je n’avais pas vraiment l’intention de lui barrer ainsi à la route. Juste briser légèrement la glace de la taille d’un glaçon dans un verre de scotch. Rien de plus. Rien de moins. La réalité des faits en a choisi autrement. Et ce qui est fait, est fait. Il n’y a plus moyen de rebrousser chemin. Il va falloir que je trouve le frein avant que ça ne dégénère. Trois minutes dans la même pièce avec moi et non seulement elle va s’enfuir, qui plus est je vais me retrouver à gravir seule cette montagne invisible.

Je ne laisse pour autant rien transparaître sur mon visage professionnel. C’est une expression qu’il m’a fallu du temps à parfaire, mais une fois acquise c’est devenu comme une seconde nature. À tel point même que j’ai parfois du mal à m’en débarrasser. Non pas que les situations se font monnaie courante où cela aurait lieu de me porter préjudice. Les boites de nuit. Les rencontres à la cafétéria du coin. Le passage du plombier car j’ai (encore) cassé un truc. Sur papier ça donne bien. En vrai, ça m’arrive peut-être une fois toutes les quatorze lunes. Et seulement un des trois. Les années où j’ai de la chance. Bref, je reviens vers ma patiente donc. Qui ne l’a probablement pas encore capté. Ou, au contraire, essaie de déterminer qui vient de gagner au change : elle ou moi.
M’est avis qu’on pourrait l’être toutes les deux. Après tout, pourquoi ne pas savourer ensemble la défaite cuisante qu’on pourrait envoyer dans les dents de mon très apprécié collègue à la réputation bof ?

Et voilà qu’elle s’apprête à me balancer son prénom. Quand je vous parle de donnant-donnant. Sauf que je déchante rapidement. Arf, des devinettes. Ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Ni de café. Ni de quoique ce soit d’autre qui se boit. Ou même qui se mange. Là encore je garde mon expression de travail – celle qui est offerte gratuitement avec la tenue über sexy. Hum. Les devinettes donc. Je suis nulle à cette activité. Pas étonnant que personne ne m’invite jamais pour les jeux de charades. Même si personne ne m’invite tout court. Pour quoi que ce soit. Mais là n’est pas la question. Il va falloir que j’y mette un peu du mien. Histoire de lui prouver que cette proposition montagneuse n’était pas juste émise pour faire joli. Même si elle n’a pas pigé l’illusion. Ou le second degré. Et que c’était vraiment lourd quand on se met à décortiquer la proposition faite …

Elle a la gentillesse de me rajouter un indice. Ça se voyait donc à ce point que j’étais grave en train de sécher ? Elle ouvre grand les yeux et, par réflexe, a penché son visage un peu plus en direction du sien. Juste assez pour que je ne vois que ça. Bleu. Sans le moindre doute. Ses parents l’auraient prénommé Blue ? Certes, c’est original. Certes, c’est américain. Mais perso je trouve ça un peu too much. C’est comme les Européens qui ont cette fâcheuse tendance à appeler leur progéniture selon des tendances culinaires. Fraise. Cerise. Brie.
Finalement, Blue ça ne sonne pas si mal. Même si Pink ou Pinky lui stitcherait vachement mieux. Mais qui suis-je pour me prononcer sur base d’une première impression ? (J’aurais opté pour Violette si elle avait eu l’accent français, mais comme ce n’est pas le cas. Hum.)

Ah, elle m’a glissé la réponse dans une de mes poches. Quelle petite futée. Elle pourrait carrément faire fortune dans le monde du pickpocketisme. Mais ne lui donnons pas d’idée. Ça tombe elle y traine déjà. Ce qui fait que mon premier réflexe serait d’aller vérifier le contenu de mesdites poches. Mais outre une sucette supplémentaire, le badge avec mon nom (franchement, comme si j’allais m’épingler ça à la vue de tous ?!!) et trois croquettes de chien (Bob et ses manies) ; elle ne risque pas de faire fortune. Mon téléphone et mes autres affaires personnelles comatent gentiment dans mon casier. Ici tout le monde me connait entre-temps. Du moins tous ceux qui doivent me connaître. De mon côté, ça va venir. Et il n’y a rien dans mes poches qui pourraient m’y aider. Sauf peut-être un carnet avec des notes. Mais ça ne collerait pas avec l’image que j’aime avoir (et refléter) de moi. Il en va de soi que je l’ai ce carnet (du-uh). Sauf que je ne l’emporte pas sur mon lieu de travail. On sait tous que c’est couru d’avance que ça tombe entre les mauvaises mains s’il me prenait de faire ça.
Donc ( !) deux indices et une carte bonus dans mon attirail de travail. Mais je n’ai pas envie de céder à la facilité. Et je dois avouer que le nom de Blue est en train de se frayer son petit chemin jusqu’à mon subconscient. Si je me suis fourvoyée, ça risque d’être difficile à rectifier. Then again, je n’ai peut-être pas non plus le look qui colle au prénom. J’aurais dû attendre pour me présenter. Surtout si elle est fan de devinette. Je me demande vaguement quel surnom elle aurait réussi à m’attribuer. Ça aussi c’est un quitte ou double. Est-ce que j’aurais seulement été assez joueuse que pour sauter le pas ? On ne le saura jamais.

Et dans toute cette lutte interne qui menace de me griller les neurones, j’en oublierais presque la présence de cette Lily. Une complice ? Une assistante cachée sournoisement dans le public ? Cela ne m’a pourtant pas marqué outre mesure. Et quelque chose me dit qu’elle ne parle pas de sa chaperonne. Euh, accompagnatrice pardon. Je suis tentée de scanner la foule, mais cela impliquerait que j’ai à la lâcher du regard. Ce qui pourrait être prétexte à reprendre la carte dans ma poche. Ou déguerpir de mon champ de vision. Car ce n’est pas parce que la discussion a été entamée qu’elle est pour autant prête à accepter. D’ailleurs, n’a-t-elle pas parlé de demander l’autorisation ou quelque chose du genre ?
Je suis pour ainsi dire sauvée par sa prochaine question.
Je lui souris.

- « Non pas vraiment. Mais si ça peut te faire plaisir, on peut tenter d’en trouver une. Une petite ceci dit. Ce n’est pas vraiment comme si ça grouillait de butes dans le paysage de Downfall. »

Bien que, vu ma condition physique déplorable il nous suffirait de trouver la rue la plus pentue (ou déjà très pentue) dans le quartier et ça relèvera du courage pour arriver en haut. Enfin, pour ma part. Elle je la devine sans mal faire un petit aller-retour au pas de course pour s’assurer que j’ai bien l’intention de tenir parole. Ça m’apprendra à faire des suggestions chelous à des inconnues. Et à ces mêmes inconnues d’accepter. Même si ce n’est pas encore le cas ci-présent.

- « Mais c’était peut-être un peu audacieux comme première proposition. »

J’hésite entre affirmation et interrogation. À elle de décider si elle souhaite rétorquer. De mon côté je continue, maintenant que j’ai réussi à attirer un tant soit peu son attention. Il ne faudrait pas que je la perde d’entrée de jeu. Je sens que je risque d’avoir du mal à la récupérer sinon.

- « Mais … histoire d’être sûre … ce n’est pas un refus pour autant ? »

Oui je retourne les mots contre leur utilisateur premier. Juste histoire de lui confirmer qu’on danse sur un même pied d’égalité. À dire vrai, elle a même un avantage certain (ou un certain avantage) sur moi. Elle n’est pas obligée de le découvrir. Du moins pas si tôt dans la partie. Du moins pas tant que je n’ai pas rattrapé quelques cases. J’ai encore quelques secondes à combler avant que son accompagnatrice arrive à semer l’infirmière qui l’occupe. J’ai intérêt à en profiter. J’ai vraiment besoin d’un fil accrocheur si on veut continuer l’aventure ensemble. Et je pense que ça pourrait bien me plaire.

- « Et Lily, tu penses qu’elle aimerait nous accompagner ? »

Si cette inconnue peut prêcher en ma faveur, je ne suis clairement pas contre. Il me serait pour autant intéressant (et important) d’en apprendre plus sur son rôle dans toute cette histoire. Et le lien qu’elle entretient avec … Blue ?

- « Tu ne t’appelles pas Blue, n’est-ce pas. »

Autant le savoir maintenant avant de trop m’y habituer.
Même s’il est déjà trop tard.
Dommage, ça avait quelque chose de sympa.
Blue Lilly.
Comme la fleur.
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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyDim 5 Juin - 17:40

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»

Alors elle ne parle pas vraiment de montagne, ou alors si? J'avoue je suis un peu perdue avec cette histoire. Est-ce que ça me ferait plaisir de trouver une montagne? Je ne sais pas vraiment? Ça doit être agréable d'être en haut de quelque chose et pouvoir observer la vie toute petite plus bas. Mais être loin de tout, ce n'est pas ce que je préfère, alors je serai tout aussi contente de redescendre pour faire de nouveau partie de cette petite vie.
En tout cas, je comprends toujours pas de quoi elle parle, mais elle semble y tenir. J'me gratte le côté de la tête avec un air un peu boudeur.

- J'sais pas, j'ai toujours rien compris.

On est d'accord, elle n'a jamais dit si c'était une métaphore ou autre chose? Mon cerveau est bien plus fonctionnel pour tout ce qui concerne le visuel, mais quand même, je l'aurai entendu si j'avais eu une explication de son délire de montagne.
J'commence à me dire que j'ai pas trop envie de la suivre dans son délire, ça commence à devenir trop compliqué pour moi de suivre et je suis pas du genre à me casser la tête bien longtemps à essayer de comprendre.

Qu'on parle toujours de montagne ou de quoi que ce soit d'autre, c'est certain Lilly, je ne le ferais pas sans toi. Surtout que tout ça me semble presque être un piège. À moins qu'il y ait Emily dans l'équation, compte sur moi pour te trainer dans cette aventure.

- Lilly? Elle m'accompagne partout alors oui.

Je crois même que tu m'en voudrais si je te laissais de côté dans ce genre de moment. En tout cas moi je m'en voudrais et je flipperais certainement de me retrouver face à ce genre de personne inconnue. Là, tu es là, proche de moi, alors je sais que je ne crains rien.

Je grimace. Blue? Je pourrais m'appeler Blue? Vraiment pas doué en énigme cette dame là.

- Quoi? Non, c'est un nom de garçon ça.

Est-ce vraiment le cas? Dans ma tête, ça sonne comme ça. À moins que ce soit à cause d'un jeu vidéo où le nom par défaut de notre adversaire est Blue?

- J'ai dit qu'on s'en rapprochait quand on montait une montagne et que ça POUVAIS avoir la couleur de mes yeux, pas que c'était la couleur de mes yeux! Ça aurait été un peu nul comme devinette ça.

Je soupire devant cette erreur. Faire semblant, cacher mes émotions, c'est une chose que je ne sais pas vraiment faire non plus. Ça se voit directement sur ma tête que je trouve cette erreur réellement décevante. Je trouve cette devinette si facile. Enfin, je connais la réponse, alors disons que ça aide.

- J'aurais bien rajouté un indice en parlant d'étoile, mais j'vais finir par me faire appeler Hollywood alors je sais pas si c'est une bonne idée.

Mais style de rien, l'indice est placé quand même. Un endroit bleu, en hauteur où l'on trouve des étoiles.. Ça commence à faire beaucoup d'indice. Certes, l'orthographe n'est pas vraiment le même, mais à l'oral ce n'est pas bien important.

Mais en attendant, j'suis toujours perdue pas cette histoire de pas montagne moi. J'me retourne alors, regarde vers Holly qui discute toujours avec l'infirmière.

- Hey Holly! J'ai le droit de gravir une montagne qui n'est pas une montagne avec la madame à bouclettes?

Holly se retourne vers moi, elle ne semble pas comprendre elle non plus. Ha j'avais raison de penser que c'était une aventure foireuse alors?

- Skye! Tu ne vas rien gravir du tout et tu restes sage, j'essaie de te trouver un médecin alors c'est pas le moment d'inventer je ne sais quelle histoire de montagne.

- Mais c'est pas moi c'est…

- Et bien tu dis à Lilly aussi de rester sage!

Je fronce les sourcils une fois de plus. J'ai rien fait, j'avoue que parfois c'est moi qui m'embarque dans des situations étranges et qui fait des choses farfelues, mais là je n'ai rien fait.

- Mais c'pas…

Laisse tomber Skye, tu vois bien qu'elle est un peu angoissée ici elle aussi. Elle a peur pour toi, elle pense que tu as besoin de quelqu'un pour parler et elle a peur qu'en te faisant trop remarquer elle ne trouve pas cette personne. Je sais que tu n'aies pas trop fan de ces personnes, moi non plus, mais Holly et Emily pensent que c'est bien. Alors si ça les rend heureuses, laisse les faire. Même si attention, n'oublie jamais… ne laisse pas les autres décider comment tu dois penser.

- Mouai ok, d'accord…

Je hausse les épaules, arborant une mine un peu désolée, comme un enfant le ferait quand on lui dit qu'il n'a plus le temps pour jouer dehors, que c'est l'heure de rentrer.

- T'as entendu, j'ai pas l'droit de gravir une montagne. Mais tant mieux… c't'histoire de bute, ça commençait à m'inquiéter.

Toujours cette honnêteté. Je cache déjà bien assez de choses avec mes tours de magie, c'est largement suffisant, c'est mon quota entier de mystère qui part dans la magie, le reste de mes pensées n'a pas de secret.

- Ho… du coup tu sais aussi mon prénom…

Tant pis pour ma devinette, mais en même temps, c'était pas gagné.

- J'vais attendre qu'un truc attire ton attention pour récupérer mon papier du coup. Ou marquer autre chose dessus qui sera plus utile.

Puis-je vraiment faire ça? Prévenir quelqu'un que je vais faire une chose et réussir à la faire quand même? La vie a tendance à me prouver que oui. Les gens ne restent jamais sur leurs gardes indéfiniment, il y a toujours un moment où leur attention part ailleurs, même si leur concentration revient. C'est à moi de capter ce moment, pour que quand la concentration revienne, il soit déjà trop tard. Je me suis ratée un nombre incalculable de fois, mais ça fait quand même plus de 10 ans que je m'entraîne sans relâche pour qu'aujourd'hui ça passe presque à tous les coups. Il y a toujours des loupés, des aléas de la vie ou des témoins non prévus qui capte le truc, mais ça fait partie du jeu. Même quand ça loupe, j'ai d'autre tour dans mon chapeau pour ne pas rester sur un échec.
Le fait qu'en parlant du papier elle le cherche directement dans sa poche pourrait être handicapant par exemple. À moins que… l'intervention d'Holly, c'était peut-être ça ma diversion pour le reprendre ou l'échanger. Et oui, chaque petit moment d'inattention est un boulevard pour un tour de magie.

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Dernière édition par Skye Wiggum le Sam 2 Juil - 18:29, édité 1 fois
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Mickaëla Andersonn
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyVen 1 Juil - 22:10

Ça y est, je l’ai perdue. Je le sens en même temps que je le vois. Elle n’essaie même pas de le cacher. Trop de mots dans la même phrase. Trop de métaphore. Trop de subtilité. Ou pas assez. À moins que ce soit le public qui n’ait pas été adapté. Je penche d’ailleurs pour cette dernière option. À comprendre que le public n’y est clairement pour rien dans mon échec. À force d’avoir flânée trop longtemps dans les hautes sphères de la psychanalyse, il faut croire que j’ai perdu la main. Enfin, pas complètement non plus. N’allons pas là exagérer les faits. C’est juste qu’avec le temps on a tendance à prendre les choses pour acquis. Cette évidence faisait d’ailleurs partie du deal. Enfin, l’évidence de l’acquisition je parle. Mais cela fait également trop de mots dans une même phrase pour résumer quelque chose de très simple : Micka tu t’es plantée !
Eh bien voilà, ce n’était pas si difficile que ça.

C’est plutôt qu’il y a se planter et se planter. Là encore, le patient fait beaucoup. Beaucoup plus qu’il ne pourrait le penser de premier abord. Faut-il encore qu’il se mette à y penser. Et je n’aspire pas particulièrement à insuffler cette idée à cette jeune personne qui est ici pour une raison bien précise et avec une attente qui est d’autant plus pertinente. Sauf que ce n’était visiblement pas pour gravir une montagne ensemble. Enfin si, mais pas la montagne qu’elle avait en tête. Ni celle du premier degré qui ne doit pas l’inspirer outre mesure. Oserais-je affirmer à voix haute que cela me rassure quand même ? Vous savez, la condition physique déplorable et tout ce que cela implique. À première vue elle-même ne semble pas souffrir des lacunes en cette matière. Au lieu de l’envier, je devrais peut-être l’imiter. Oui … peut-être. Hum. On va garder cette option pour plus tard voulez-vous? Pour le moment il me faut récupérer son attention. L’attirer à moi. Lui faire comprendre que je suis la gentille dans l’histoire. Je suis d’ailleurs étonnée que cela ne coulait pas de source. Mais là encore, le public, le contexte, la supposition de présomption ... Tellement de choses qui jouent actuellement en ma défaveur. Ce n’est pas plus mal. Il me fallait un peu de challenge pour entamer cette pente. Ou cette montagne, as you wish. Après tout, si tout coulait justement de cette fameuse source d’entrée de jeu, en quoi l’obtention de mes diplômes se révèleraient être des prouesses de qualité ? Cela pourrait tout aussi bien être un job à la portée de tous, mais qui n’en attire aucun. Ce qui peut se comprendre. Mais ce n’est pas une excuse pour autant ! J’aime à penser que je suis douée pour ce que je fais. Et que mes compétences servent à quelque chose. Cela peut paraître quelque peu présomptueux de ma part, mais je ferai avec. Il reste que j’ai désormais à prouver qu’il ne s’agit pas que de l’esbroufe. Pari accepté !

J’aurais pu m’agripper à la main salvatrice tendue par cette Lily inconnue-au-bataillon si ce n’est que je fais encore plus mouche avec le prénom propose. Dommage. Vraiment très dommage. Comme précité, je commençais déjà à m’y habituer. Je regrette d’autant plus d’avoir cafté un tantinet trop rapidement en ce qui concerne ma propre identité.
Elle-même est déçue, au moins autant qu’outrée. Elle me balance une ribambelle d’indices supplémentaires qui m’agressent plutôt que m’aident à y voir plus clair. Le soupir qui accompagne le laïus ne me rassure toujours pas dans l’approche à avoir. C’est certain, si je fais fausse route une deuxième fois, elle risque de se barrer sans même un dernier regard en ma direction. Même si je dois bien avouer que la tentation est grande de continuer sur une suite d’échecs. Les charades et moi ça n’a jamais fait bon ménage. Un peu comme le sport. Décidemment, nous n’avons pas vraiment les atomes crochus elle et moi …

Je m’apprête à me lancer – même si j’ignore encore ce que ma bouche va déblatérer – lorsqu’elle me coupe dans mon élan et que la réponse me tombe dessus un peu comme un cheveu dans une soupe. Bon, au moins nous voilà deux à décevoir cette jeune demoiselle. Enfin, je pense. Ou du moins je présume. Car elle semble temporairement perdue en pensées. Loin. Très loin. Ou pas si loin que ça finalement. Ce qui est certain, c’est qu’elle ne parle ni à la dénommée Holly ni à moi-même. Reste à découvrir s’il s’agit d’un ami imaginaire ou une petite voix dans sa tête. Sans préjugé aucun. Après tout, je suis psy. Si personne ne parlait seul, ma foi je serais au chômage technique (ou en mi-temps, restons réalistes).

À mon tour de hausser les épaules, une petite moue sympathisante aux coins des lèvres.

- « Personnellement j’aimais assez bien Hollywood, même s’il convient de dire que ça frôle certaines limites du kitsch. »

Il y a bien des parents qui appellent leur fille (ou fils hein, ne soyons pas étroit d’esprit) Beverly …

- « Je présume que te rendre ton morceau de papier de main à main risque de casser l’effet. »

Ce qui serait dommage. Vu la vitesse à laquelle j’arrive à perdre des points ici, ce ne serait pas mal si j’arrive à colmater la fuite – à défaut de gagner quelque chose. De fait, je n’ai toujours pas glissé mes mains dans mes poches. Je reste sceptique à l’idée qu’elle ait réussie. Du moins qu’elle ait réussi seule. Je consens néanmoins à lui laisser le bénéfice du doute. Si en plus ça peut lui faire plaisir. En attendant que sa chaperonne lui trouve un médecin. Ah non c’est vrai, c’est moi ça.

- « Il va donc me falloir redoubler de vigilance pour ne pas te rendre la tâche trop facile. »

Tout comme toi tu n’es pas en train de faciliter mon boulot à moi. Même si, on en convient, c’était le but premier de cette opération. Peut-être pas la tienne, ni même que tu as été briefée d’une manière quelconque, mais ça aussi ça fait partie du jeu. Et n’aimes-tu pas jouer ? On évitera la montagne, promis.

- « Par ailleurs, ne devrions-nous pas aider ton amie à te trouver un médecin ? »

Moi qui pensais que cela coulait de source que j’en étais un vu la magnifique blouse blanche que je me trimballe. On est d’accord, les apparences sont tellement surfaites et peuvent être méchamment trompeuses.

- « Qui cherchons-nous ? »

Si moi je ne conviens pas, peut-être pourrons-nous mettre à profit mon expérience pour te dénicher la perle rare de Downfall ? Pour autant qu’elle se balade ici. Et que ses références prévalent des miennes. Ce que je demande à voir. Comme je peux être mauvaise joueuse quand cela me prend …
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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyJeu 14 Juil - 10:58

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
En réentendant le prénom Hollywood, enfin si jamais ça peut être considéré comme un prénom, ça me fait penser que Holly, ça pourrait être le diminutif d'un tel prénom.
Me rendre mon morceau de papier d'elle-même, je hausse les épaules. Pourquoi pas? Je trouverais bien un autre tour à faire avec autre chose dans ce cas. C'est vrai que j'aime bien m'entraîner à faire un tas de choses, alors c'est toujours dommage quand on me retire les tours sous le nez, mais c'est pas très grave. Ça me permet aussi de développer ma capacité à m'adapter, à changer mes plans suivant les actes des autres.

- Si tu veux me le rendre comme ça, c'est pas trop grave. C'comme tu veux, m'dame Mick.

M'dame Mick? Je sais pas, c'est venu sans réfléchir. Dans cinq minutes, je dirais peut-être autre chose.
Redoubler de vigilance pour ne pas me rendre la tâche facile? Un petit sourire malicieux apparait sur mon visage juste après cette phrase. Presque comme si ce genre de phrase sonnait comme un appel au défi pour moi. Redoublé de vigilance, je sais que les gens ne peuvent pas le faire sur une longue durée, qu'il y aura toujours quelque chose d'autre pour attirer leur attention une seconde ou deux. Il y a toujours des gens qui sont plus observateurs que d'autres, qui arrive à garder un œil autour d'eux tout le temps. Il y a toujours des gens bien plus faciles à tromper que d'autres, mais c'est intéressant, c'est grâce à ces gens-là que mes gestes sont de plus en plus rapide et fluide.

Je grimace, me trouver un médecin, je sais pas si j'ai vraiment envie de ça. Avoir besoin d'un médecin, c'est avoir un problème, avoir mal quelque part et je n'aime pas ça. Je pense que personne n'aime ça, quoi que... Il y a des gens qui aiment bien être malade je crois. Ils se plaignent toujours et passe leur temps dans ce genre d'endroit. Mais ça fait partie des mystères de la vie que je n'ai pas encore compris.
Qui cherchons-nous, si j'avais un nom, si elle aussi en avais un, j'imagine qu'elle ne serait pas là à se prendre la tête. Peut-être que déjà là-bas, l'infirmière et Holly sont déjà en train de discuter de la personne à côté de moi.

- Quelqu'un pour discuter. Parait que discuter avec les bonnes personnes ça fait réaliser des choses ou un truc du genre.

J'ai pas vraiment envie de réaliser quoi que ce soit mentalement, mais Holly semble vouloir dire que ça me ferait du bien.
Je crois que l'infirmière et Holly ont fini par réaliser qui était avec moi et les voilà qui finissent par s'approcher.


- Bonjour.

L'air un peu plus détendu qu'auparavant, c'est avec un léger sourire qu'Holly salut Mickaëla.
L'infirmière fait un signe de tête à sa collègue, comme pour la rassurer ou quelque chose du genre avant de me regarder avec un grand sourire.

"Skye, tu va bien? T'es prête? On va te faire une prise de sang pour s'assurer que tout aille bien."

Je fronce les sourcils avant de soupirer.

- Hé, mais c'était pas prévu ça! Mais d'accord… j'suis prête, ok…

Je suis pas fan des prises de sang, mais ça ne me terrifie pas non plus. Je sais que c'est pour mon bien, que j'ai des antécédents qu'il faut surveiller pour être sûr que je ne perde pas de mon énergie. C'est quand même en trainant un peu les pieds que j'y vais.
Avant de partir vraiment, je me retourne vers ma nouvelle connaissance, je lève une main devant moi, passe l'autre main devant et quand ma deuxième main passe devant l'autre, un morceau de papier apparait au bout de mes doigts. Une fois le morceau de papier déplié, on peut deviner qu'il y a bien écrit mon prénom dessus. Je finis par le froisser dans le creux de ma main et je fais le geste pour le jeter en l'air, mais quand ma main s'ouvre pour le faire décoller, il n'y a absolument rien. Et j'affiche mes deux mains ouvertes, un grand sourire aux lèvres. Disparition!

Je crois que cette prise de sang est une bonne excuse pour Holly de pouvoir parler à la femme qui était avec moi. Simplement m'éloigner, mais rester dans la même salle n'étant pas la meilleure solution si on veut parler discrètement à quelqu'un. Savoir lire sur les lèvres c'est une bonne capacité, mais elle est gênante quand d'autres ne veulent pas que je sache ce qu'ils disent.

- J'espère qu'elle ne vous a pas trop embêté? Elle est adorable, mais parfois un peu envahissante.

Un petit raclement de gorge, l'afro-américaine ne semble presque aussi sûr d'elle que quelques minutes auparavant, comme si la discussion qu'elle s'apprêtait à lancer ne lui était pas des plus simple.

- L'infirmière m'a dit que vous travaillez dans la psychologie? Je… J'imagine que vous avez beaucoup de boulot déjà mais… si par le plus grand des hasards, vous aviez un peu de temps pour qu'on puisse s'entretenir et voir si vous pouvez faire quelque chose pour Skye, ce serait une aubaine.

Le plus gênant pour Holly, ce n'est pas de demander de l'aide, c'est la raison qui la pousse à faire cette demande. Cette raison qui est bien loin de mon esprit, bien camouflé grâce à Lilly qui m'en protège. Holly n'aime pas en parler non plus, pourtant elle sait qu'il le faut pour que les spécialistes aient tout entre les mains pour m'aider. M'aider à quoi? Je suis bien loin de le comprendre ou je refuse encore de le comprendre pleinement.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyLun 5 Sep - 23:23

Intérieurement je passe en revue mes collègues de service. Il y a bien quelques personnages doués dans le tas (et encore heureux), mais rien qui ne vole bien haut. Sans vouloir vexer personne. C’est juste que je pose la barre au-dessus de la moyenne. Bien au-dessus même. Mais c’est en grande partie car je l’impose moi-même. Donc j’ai un peu le droit de le faire. Si pas le devoir. Non ?
Bref, tout ça pour dire que dans un premier temps il n’y a aucun nom qui me vient spontanément. Si ce n’est le mien. Mais comme elle ne semble pas vouloir de moi. Ou plutôt : comme nos atomes ne semblent pas se faire à l’idée de s’aligner. Ça doit venir de moi, on est d’accord. Ça n’en reste pas moins frustrant. Et je déteste être frustrée. Comme tout un chacun je présume.

Quand elle m’explique chercher quelqu’un à qui discuter, ça ne fait que prouver que j’étais sur la bonne longueur d’ondes. Enfin, dans le bon service. Dommage, j’aurais eu plus facile à lui dénicher un pédiatre ou un orthopédiste. On en revient donc toujours au même problème … pas certain que cet hosto a en stock ce dont cette jeune demoiselle à besoin. Mais pas certain non plus qu’il y ait un autre centre de soin qui en dispose. Du moins pas de ce côté-ci du mur. Et soyons honnêtes un instant, de l’autre côté (du mur donc) elle aurait fini colloqué comme si de rien n’était en on n’en parle plus. La solution de facilité par excellence. La seule raison que le présent hôpital ne fonctionne pas de la sorte relève néanmoins tout simplement d’un manque de ressources. Plusieurs psys, certes. Mais pas assez de chambres pour caser tout le monde. Un peu comme à l’image du monde carcéral. On te foutrait bien en taule, mais il n’y a plus de place. Revenez-nous voir dans un an.

Je soupire intérieurement. Je suis certaine que cette non-Hollywood n’a pas besoin d’un séjour en psychiatrie. Et encore moins avec des cachets à avaler pour l’abrutir. Donc on va dire que c’est un mal pour un bien. Le fait que Downfall n’a pas de quoi investir dans un centre de suivi hors milieu hospitalier. Sauf que le revers de la médaille est une surcharge de travail pour l’équipe en place. Et il faut savoir improviser. Ce dont la plupart ci-présent commence à avoir ras-la-casquette. Ça non plus ça ne change pas, peu importe le côté du mur qu’on côtoie. N’est-ce pas une maigre consolation en soi ?

Je vais pour répondre à Skye (donc), quand nous nous retrouvons interrompue par la voix qui avait précédemment cafté sur le prénom. Je me retourne naturellement en sa direction et un

- « Bonjour. »

S’échappe sans vraiment attendre mon consentement tandis que mon regard se pose sur l’infirmière qui l’accompagne. Pendant un court instant, j’ai comme la désagréable sensation que je vais me faire sermonner. Puis un léger mouvement de son visage est censé m’indiquer quelque chose. Du coin de l’œil je remarque ma voisine froncer les sourcils tandis que je ne peux empêcher les miens de se hausser. Une prise de sang ? Pour quelqu’un qui cherche un médecin pour papoter ? C’est moi ou quelque chose cloche dans cette équation ?
Je ne relève pour autant pas l’info. Je n’ai pas spécialement envie de me faire des ennemies dans le groupe des infirmières. On sous-estime beaucoup trop souvent leur importance dans le système. Alors je ne vais certainement pas me permettre de remettre en doute une de leurs décisions sous le simple prétexte que la logique pure manque à l’appel. Après tout, je ne connais pas le dossier médical de cette jeune fille.

Un petit tour de passe-passe plus tard, je regarde le duo s’éloigner avant de reporter mon attention sur la femme qui entame la conversation. Elle a l’air assez ennuyée par la chose. Embêté? Je ne vois pas trop de quoi elle parle. C’est plutôt moi qui ait eu l’impression de l’ennuyer. Mais passons. Je la laisse terminer sans l’interrompre. C’est souvent ainsi qu’on ne capte que la moitié de l’histoire te qu’on se fourvoie méchamment. Je tique un peu sur le terme utilisé : psychologie. Mais je ne laisse rien transparaître. Ce n’est pas la première fois qu’on fait l’amalgame. Et en soit, l’un ne va pas sans l’autre. Enfin, tout dépend du poste bien sûr. Le psychiatre est psychologue, mais l’inverse n’est pas d’office d’application. Moi je prescris les cachetons. On oublie d’ailleurs souvent la partie –ologue dans mes compétences. Donc peut-être bien que l’infirmière m’a fait une fleur en me décrivant comme tel. Il ne faudrait pas s’en étonner. Le –iatre a plutôt tendance à faire fuir les gens. Après tout, moi je suis Docteur et l’autre non. Mais ça c’est un autre débat. Reprenons !

- « Vous souhaitez un entretien personnel ? Je veux dire par là, à huit clos ? Ou Skye peut y participer ? »

Je n’y vois aucun inconvénient. Ni pour la première ni pour la seconde option. Mais il va sans dire que son choix à elle va déjà faire pencher la balance dans un sens plutôt que dans l’autre.

- « J’ai un moment de libre là dans l’immédiat. Sauf si vous préférez prendre rendez-vous ? Mais je ne vous garantis pas que mon agenda est des plus conciliants. »

Comme elle le souligne elle-même si justement, ce n’est pas le travail qui manque par ici. Mais vu l’heure, les consultations programmées sont terminées. Je suis de garde aujourd’hui. Alors je prends ce qui me tombe dessus. Au petit bonheur la chance. De là à dire si c’est la mienne ou la leur …
J’en profite pour lancer un regard en direction de ma peut-être-future-patiente et l’infirmière qui est aux petits soins avec elle. Et je me permets même de lâcher un :

- « Est-ce que la prise de sang était vraiment indispensable? »

Si vous vouliez simplement l’éloigner un peu afin de nous entretenir en privé, je suis certaine qu’il y avait des alternatives plus sympathiques à mettre en place. Encore une fois, je ne juge pas. Mais je n’ai pas particulièrement envie d’être associée à ce genre de pratiques peu conventionnelles. Déjà que je lui ai cassé son trip avec le petit papier et qu’elle n’était pas particulièrement enchantée par mes métaphores à coucher debout.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyMar 27 Sep - 18:28

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
Peut-être commencer par un entretien ou plutôt quelques explications. C'est pas mieux de savoir pourquoi on veut que quelqu'un voit un psy? Et c'est pas mieux d'aviser de gueuler les pseudos problèmes de quelqu'un quand il n'est pas là? Bon, c'est vrai que c'est mal de parler dans le dos des gens, mais dans certaines situations, c'est mieux non? C'est certainement pas le mieux de parler des possibles sévices devant quelqu'un qui a en partie oublié ses sévices.

- Il serait peut-être plus judicieux de converser sans Skye pour ne pas heurter inutilement son innocence sur des sujets sensibles, non?

Peut-être que les psy voient les choses autrement, ou du moi celle-là. Il y en a qui sont peut-être du genre à faire des thérapies par le choc. Genre balancer les vérités brutalement dans la face des gens. Mais étrangement, Holly ne pense pas que cette façon de faire soit la mieux pour sa protégée.

- Si vous avez 5 minutes pour juste… peut-être voir si le cas vous convient.

Si on peut dire.. Mais Holly est du genre à penser que les psy choisissent un peu leur patient. Certains ont peut-être plus de facilité à traiter telle ou telle chose. L'occasion de ne pas mettre la petite Skye entre les mains de quelqu'un qui ne se sent pas de se pencher sur son cas.

La question sur la prise de sang tombe. Holly regarde la femme devant elle de haut un bas avec un air de la juger ouvertement. Genre quoi? Ce serait un kif de faire des prises de sang pour rien? Cette psy semble avoir des idées étranges ou côtoyer des gens étranges si ce genre d'idée lui traverse la tête. Holly parait un peu outrée qu'on pense ça d'elle, laissant échapper un tchip de mécontentement. D'un autre côté, si la femme s'inquiète de ça, c'est peut-être qu'elle ne sera pas du genre à prescrire des médicaments à tout va et ça c'est plutôt une bonne chose. Hors de question d'avoir recours à une pseudo castration chimique de l'esprit via des médicaments.

- Oui

La réponse est assez sèche et Holly n'a même pas envie de donner plus d'explication que ça. Mais les raisons de cette prise de sang sont un petit peu aussi les raisons d'une recherche d'un soutien psychologique. Enfin disons que la source est un peu la même, alors c'est compliqué de pouvoir se priver d'explication.

- Skye a eu une maladie plutôt importante dans sa jeunesse et Downfall n'est pas l'endroit rêvé pour se soigner parfaitement bien. Elle n'a plus vraiment de symptôme aujourd'hui, mais elle doit faire des prises de sang régulièrement pour être sûr que sa santé reste stable.

Il ne fait pas toujours bon de vivre dans cette ville, même si les choses évoluent avec le temps, le système de santé est encore parfois un peu bancale. Une maladie qui ailleurs aurait pu être traité rapidement, ici elle l'est aussi, mais moins bien et il reste souvent de petites séquelles. Soigner trop tard, elle laisse des traces qui peuvent se renforcer avec le temps.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyDim 9 Oct - 20:19

Tandis que le point d’interrogation quitte mes lèvres, du regard je cherche Skye et son infirmière attitrée. Je ne vois pas vraiment ce qui se passe dans la pièce des prises de sang. Et si le contraire avait été de mise, est-ce que j’aurais seulement voulu croiser le regard de celle qui pourrait tout aussi bien me tenir responsable de ce moment de désagrément. Car on peut prétendre ce que l’on veut, ça reste quand même toujours un objet étranger qui s’immisce en vous pour en extirper quelque chose qui vous appartient viscéralement.

Je suis sortie de ma contemplation (ou plutôt de mon échec de contemplation) par un OUI assez résolu qui s’accompagne d’une légère boutade. Ah … quelqu’un n’a pas trop aimé le sous-entendu à peine voilé qui s’y nichait. Non pas que je la tenais personnellement responsable de ce traitement peu conventionnel, qu’on s’entend bien. Mais de l’autre côté du mur j’en ai vu des choses se passer dans certains couloirs publics. Le jeu de l’offre et la demande. Le rôle de la facilité. La politique interne. Tout ça tout ça. Et non, ce n’est pas beau à voir. Et non, c’est loin d’être déontologique. Mais croyez-vous sincèrement que cela représente un frein quelconque pour autant ?

Me voilà néanmoins quelque peu rassurée d’apprendre que ce n’est pas la partie psychologique qui requière l’étape du vampirisme (non pas que j’userais de ce terme en présence de Skye, si jamais présence future il doit y avoir), mais bien une maladie qui est décrite sans vraiment l’être et laisse donc planer un peu plus de mystère encore autour de cette jeune personne. À croire que l’univers avait jugé utile d’en rajouter en couche, au cas où un seul département de médecine ne suffise pas à combler les inquiétudes de son accompagnatrice.

Je l’invite donc à me suivre un peu à l’écart, dans une salle de consultation banale mise à disposition des urgentistes. Je n’ai pas vraiment envie d’avoir ce genre de conversation derrière un rideau vulgairement tiré entre deux lits de fortune. Mes collègues comprendront. Le psy a toujours ses raisons que la raison ignore.

Nous échangeons histoire d’une dizaine de minutes à peine. Il n’en faut guère plus. Elle arrive à me situer les grandes lignes d’un tableau assez archaïque en précisant bien que le but premier n’est pas de faire ressurgir les vilaines choses dont tout le monde ignore bien à quel point elles se sont ancrées dans le subconscient de la demoiselle. Cela coulait de source rien qu’au premier contact. Enfin, d’un point de vue psy bien sûr. Et ce n’est pas dans mes habitudes d’aller creuser sans l’accord premier du patient. Alors si en plus je me retrouve avec une personne qui ne se retrouve pas maître de ses propres aptitudes ; ce n’est clairement pas pour faire plaire à son entourage que je suis du genre à aller gratter les plaies pour découvrir l’infection purulente qui s’y cache (peut-être). Nous voilà au moins sur la même longueur d’ondes.
Au passage je lui ai également assuré ne pas user et abuser des médicaments outre mesure. Sans pour autant préciser que c’est en grande partie due à mon affectation (si l’on puit appeler cela ainsi) à Downfall. De l’autre côté du mur il y a un arsenal bien plus important de médicaments. Bien plus efficace aussi. Mais rien de tout cela ne se trouve par ici. Même en contrebande. Croyez-en la parole d’une experte dans le domaine. Ça non plus je ne juge pas utile de lui communiquer. Je me contente d’accepter une première période d’essai sans la moindre pilule loufoque dans l’équation. Et au final ce sera la principale concernée qui décidera si mon approche lui convient ou pas.

En parlant du loup, tandis que la dénommée Holly et moi-même sortons de la pièce, l’infirmière vient à notre rencontre accompagnée de sa victime consentante qui a écopé d’un petit pansement rose bonbon sur l’avant-bras et d’une sucette. Ma foi, sa soirée aura été fort productive en sucrerie.

Nous voilà rapidement réunies et ma collègue prend congé de nous car au loin un cri strident annonce que ça se passe vachement moins bien que ce côté-ci du dispensaire. Je la regarde s’éloigner au petit trot avant de reporter mon attention et mon sourire léger (faudrait pas trop montrer que cette scène vient de faire ma soirée) sur le duo qui me fait face.

- « Skye, je propose que nous recommencions du début. »

Oui parce que la première approche était une royale catastrophe. Et la deuxième ne vaut même pas la peine qu’on l’aborde. On efface tout et on fait comme si de rien n’était. Ça m’arrangera plus qu’à toi, j’en conviens, mais je trouve néanmoins que c’est un pari équitable.

- « Avec l’accord de ton amie Holly, tu as le droit de venir aux urgences pour divertir les enfants et leurs parents. »

Un peu de magie pour égayer les longues heures d’attente et faire passer le temps différemment. Même si nous savons toutes ci présentes que c’est la plus grosse arnaque du siècle, cette histoire de temps je parle. Les urgences restent cependant un public de choix pour un tel divertissement. Si en plus il est gratuit. Mais que demande le peuple de plus ? Du café chaud et buvable. You make a point.

- « Mais en contrepartie … »

Petite pause pour le suspense.

- « … tu devras me dévoiler tes secrets après coup. »

Petit sourire sournois et malicieux pour accentuer l’absurdité de la requête. Je ne lui laisse pas pour autant le temps de la répartie que j’enchaîne avec un :

- « Non non, je déconne bien sûr. »

Bien sûr ! Personne n’a envie de connaître le TRUC derrière la scène voyons ! Ça retirerait tout l’aspect magique. Ça n’en deviendrait qu’un vulgaire coup de passe-passe. Déjà que la réalité est bien trop moche ainsi, ne lui retirons pas le peu d’illusion qu’elle arrive encore à nous prodiguer.

- « Non en échange, j’aimerais devenir le docteur avec lequel tu discutes. Ta partenaire de discussion même. Tu pourras choisir le sujet. Et même l’endroit. »

Non parce que les salles de consultations c’est bien, mais en même temps c’est fort bof aussi.
Enfin, tout ça pour autant que Holly soit toujours partante bien sûr.
Et je déporte mon regard vers celle qui, in fine, aura le dernier mot dans l’histoire.
Même si celui-ci devrait légalement revenir à Skye.
Non ?


Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Mer 9 Nov - 20:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyMer 26 Oct - 12:33

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
J'aime pas les piqures! J'suis pas sûr qu'il y ait des gens qui aiment vraiment ça, ou alors ils sont bizarres. J'essaie de regarder ailleurs quand je sens mon sang quitter mon corps, mais d'un autre côté, je suis irrésistiblement attiré par cette vision. Vision qui me fait rapidement détourner le regard quand je sens une bouffée de chaleur envahir ma tête à la vue du sang.
Heureusement ça passe vite et mon attention est rapidement attirée ailleurs, une phrase amusante, une sucrerie et un joli pansement assorti à la pointe de mes cheveux.

De retour dans la salle principale, me voilà de nouveau devant cette femme qui, je le devine, a parlé avec Holly.
Recommencer du début? Je fronce légèrement les sourcils en penchant la tête sur le côté. Recommencer quoi?

Elle ne doit pas être satisfaite de notre premier échange et pense qu'en disant ça on peut tout oublier pour commencer d'une manière qui lui sera plus agréable.


Oublier? Elle est mal tombée, je ne suis pas du genre à oublier facilement, alors j'ai du mal à comprendre ce genre de choses. Oublier, recommencer. Pourquoi? Si quelque chose se passe d'une certaine façon, j'imagine que ce n'est pas pour rien. En tout cas ça semble la travailler pour une raison obscure. Les adultes ont toujours la manie de ne voir que leurs erreurs et tentent de les fuir de manière souvent étrange, de reculer pour tenter de les effacer, au lieu de s'en servir pour avancer.
Je sais Lilly, ce genre de demande sonne très égoïste pour toi, mais si la dame est mal à l'aise pour quelque chose, autant lui laisser elle oublier, si après elle se sent mieux, on ne va pas l'en empêcher. Alors je hausse les épaules, l'air plus ou moins d'accord avec le fait de recommencer. Je ne comprends pas, mais je suis pas chiante et je m'adapte du mieux que je peux à la sensibilité des autres.

Un petit sourire s'affiche sur mon visage en entendent que je peux venir ici pour divertir les gens qui attendent. J'ai pas vraiment envie de passer mes journées ici, je préfère être dehors à Van Nyus, mais c'est vrai que les gens d'ici ont besoin d'un peu de gaieté et je sais que je ne suis pas trop mauvaise pour divertir les gens et leur donner le sourire, leur faire oublier leur galère quelques secondes ou minutes.
Mon sourire s'estompe et laisse place à un air rempli d'incompréhension qu'en la suite tombe. Quoi? Dévoiler mes secrets? Mais… heu… quoi? Ha non, c'est une blague. J'y ai cru une seconde, pfiou!
Non, le vrai échange se ferait en discussions, sur le sujet que je veux.

- Tu sais hypnotiser les gens? Ça pourrait être bon sujet de discussion ça.

C'est pas tous les docteurs spécialistes en blabla qui ont recours à ce genre de pratique, mais qui sait. Si ça peut me permettre d'en savoir un peu plus sur l'hypnose, je ne vais pas cracher dessus. Ou sur d'autres trucs du genre. J'ai appris des trucs de mentalisme sans que les autres docteurs s'en rendent vraiment compte jusqu'à ce que je tente de les "mentaliser" au détour de discussions.

- Ou le mentalisme, j'suis sûre que dans un endroit comme celui-là, on peut trouver des livres sur le sujet.

Tu es au courant que ce n'est un club de lecture qui s'ouvre à toi, Skye?

Oui je sais, mais qui mieux qu'un docteur qui analyse ce qui se passe dans la tête des gens pour me procurer des livres qui parlent de l'esprit. C'est pas toujours simple de trouver des ouvrages scientifiques ou psychologiques dans une ville comme celle-ci. Même en se faufilant dans les bibliothèques des écoles, j'me rends compte que les grandes études ne sont pas monnaie courante dans le coin. Quand les livres ne sont pas vandalisés, ils sont tous simplement assez légers en explication. Les docteurs sont des gens intelligents, non? Dans ma tête ça rime avec le fait de pouvoir m'apprendre des choses, pouvoir m'expliquer des choses que je n'ai pu que survoler avec d'autres moyens.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyJeu 10 Nov - 21:00

Ça fait beaucoup de mots. Et beaucoup de phrases. En assez bien peu de temps. Certes le mien est limité, surtout quand je suis de garde aux urgences, mais promis – la prochaine fois on prendra tout celui dont on a besoin. Enfin, dans les limites du raisonnable bien sûr. Et pour autant qu’il y ait une prochaine fois. Autant Skye semble plus ou moins partante par l’idée (dans son expression faciale et corporelle en général je sens comme une gêne dans quelque chose qui a été dit, mais vu la multitude de phrases que j’ai lâchées, pas certaine de pouvoir miser sur la bonne, même si je pense que c’était plutôt en début de discussion – ou de monologue), du coup il ne reste plus qu’à son accompagnatrice de trancher. Quelque chose me dit qu’elle pèse encore et toujours le pour et le contre de la situation. D’un côté il y a cette psy tout droit sortie de nulle part qui accepterait de prendre sa protégée comme patiente tandis que personne d’autre dans l’hosto ne lui conseillerait de le faire. De l’autre, il y a justement ce frein de laisser Skye entre les mains de la première venue. Soit-elle encore douée dans son domaine. Ce que je suis. Sauf qu’elle l’ignore. Toutes les deux même. Et une des deux n’en a, m’est avis, même strictement rien à faire. Dommage que ce n’est pas celle-là que je dois convaincre.

Je laisse la jeune femme jongler encore quelques instants avec son débat intérieur et reporte mon attention sur celle qui a pris la parole. De l’hypnose ? Je hausse un sourcil. Je ne sais trop si elle parle du principe d’autohypnose qui est parfois pratiquée dans la branche médicale dans laquelle j’exerce, ou l’hypnose style magicien. Celui qui fait croire à un membre susceptible du public qu’il est une autruche et qu’à chaque futur claquement de doigt, un œuf va lui sortir des fesses. C’est cliché, mais cela fonctionne.

Je n’ai pas le temps de lui poser la question qu’elle enchaîne sur le mentalisme. Là encore l’amalgame est possible entre la définition psychologie et sa consœur bercée dans l’art de l’illusion. J’avoue que les termes sont plutôt bien choisis pour le coup. On pourrait vraiment aller dans les deux sens, voire même plus. Moyennant un peu de bonne volonté de la part des deux protagonistes (j’ai nommé elle & moi donc), il y a carrément moyen d’en retirer un moment de partage au-delà de la simple discussion. Mademoiselle Skye, nous pourrions bien faire des grandes choses ensemble !

- « Oui, je m’y connais un peu dans ces deux domaines. »

Ce ne sont pas mes préférés et chez certaines personnes ça fonctionne mieux que chez d’autres, mais il y a pire comme sujet. Tout comme il y a pire comme thérapie. On aurait pu partir sur les électrochocs et en découdre jusqu’à finalement arriver à la lobotomie expérimentale. Voire carrément enchaîner sur le traitement par les inhibiteurs d’hormones. Mais gardons un peu de suspense pour les discussions effectives à venir. Même si Holly ci-présente semble toujours perdue en pensées et pas (encore) sur le point de me donner le feu vert. Peu importe, c’est ma future patiente dont j’ai besoin la première approbation finalement, non ?

- « Et toi probablement aussi. »

Que je rajoute avec un léger sourire. Toujours aussi sincère. Je suis certaine qu’elle en connait tout un rayon même, soit-il dans un autre contexte. Les mots restent pour autant exactement les mêmes.

- « Cela me ferait grand plaisir d’échanger avec toi . Je tenterai de te dénicher un livre ou deux d’ici à notre première sortie. »

Pas certaine que je puisse trouver ceux auxquels je pense spontanément dans la bibliothèque du coin (même pas sûre qu’il y ait ce genre d’établissements de ce côté-ci du mur tout court, mais passons), mais je dois bien avoir un ou deux bouquins fourrés dans un carton sous le lit quelque part. Tout dépendra bien sûr du temps qu’il m’est accordé pour chercher (fouiller conviendrait assurément mieux à la situation). Car si on se file un rencard dès demain matin, je vais devoir passer ma nuit dans le placard. Bob va adorer …

- « Quand est-ce que tu aimerais qu’on se revoit ? Ou plutôt … »

Et je me tourne de manière quelque peu plus convaincante vers Holly, lui faisant bien comprendre que tout porte à croire que c’est elle qui est en charge de cocher les cases de l’autorisation parentale ou que sais-je. Un peu comme dans les écoles avant le départ du car scolaire et ce fichu papier perdu dans un sac on-ne-sait-où qui n’a pas été signé par le parent dit responsable sous prétexte que la confiance envers l’établissement scolaire n’est pas au bon fixe. Eh bien désolée madame, mais je ne suis pas prof (je suis docteur, nuance) et Skye n’est pas sur le point de partir en bus. Enfin, si elle veut on pourrait le faire à deux ; mais y’a-t-il pour autant des transports en commun à Downfall ? On en viendrait presque à se le demander.

- « Quand aimeriez-vous déposer Skye quelques heures aux urgences ? »

Vous remarquerez que le quand a brillamment évincé le si dans cette phrase. De toute évidence, la principale concernée est partante – du moins c’est ce que j’en déduis de son enthousiasme partagé. Alors autant battre le fer quand il est chaud. Non pas que j’ai dans l’intention de battre qui ou quoique ce soit. Qu’on soit bien claire à ce sujet !
Accessoirement je laisse une grande marge d’action. Ce qui ne va assurément pas plaire à Karen (ma secrétaire, CQFD), qui va encore devoir jongler avec mon planning et qui devra se faire violence pour ne pas me sermonner comme elle l’entend. Ah ma chère, c’est ça le privilège d’être le DOCTEUR.

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Dernière édition par Mickaëla Andersonn le Mar 22 Nov - 20:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptySam 12 Nov - 17:02

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»
J'aurais préféré une réponse plus affirmée, mais s'y connaitre un peu c'est mieux que de s'y connaitre pas du tout. Même avec un peu de connaissance, j'suis sûr que ça pourra me servir. Toutes les informations sont bonnes à prendre, même quand c'est de l'information qu'on a déjà entendue. Quand la même info est racontée par une personne différente, on ne la comprend pas forcément de la même façon et c'est bénéfique des fois.

Je hoche la tête, c'est vrai, moi aussi je m'y connais un peu dans ces domaines, mais je ne connais que les grandes lignes. Je suis encore incapable de vraiment m'en servir dans la vie de tous les jours ou de créer un tour de magie viable avec ce que je sais.

- Cool!

Je sais que parfois j'ai plus l'attitude d'une enfant dissipée et agitée, pas le genre d'enfant qui aime se poser devant des livres. Pourtant si, quand on ne m'entend pas ça ne veut pas dire que je fais une bêtise la plupart du temps mais que j'apprends quelque chose dans un livre. C'est vrai, je ne suis pas une adepte des romans divers, même les bandes dessinées ne m'intéresse que très peu. J'aime les livres, mais seulement quand ils peuvent m'apprendre quelque chose.

Je hausse de nouveau les épaules, quand on peut se revoir? Je ne sais pas, n'importe quand, non? Quand j'aimerais que ça se fasse, c'est une autre question. Là si je dis demain, est-ce que demain j'aurais vraiment envie de faire ça?
C'est presque mieux que ce ne soit pas moi qui décide du coup.

Avec le temps, tu parviendras à les prendre ces décisions, mais pour le moment, c'est vrai, à quoi bon te fatiguer avec ça, il y a souvent des gens pour organiser ton planning à ta place. Certains diraient comme un enfant…

Moi, je dirais comme une personne super importante qui a des assistants pour gérer son temps haha. Quoi? Dans les deux cas, les gens ne gèrent pas vraiment leurs plannings.
En tout cas, je me retourne vers Holly pour voir ce qu'elle en pense de tout ça.

La semaine prochaine? C'est possible? Mercredi, jeudi ou vendredi?

Une fois la réponse de Holly entendue, je regarde vers m'dame Mick pour entendre sa réponse à elle. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que je vais avoir le droit à un renvoi de balle interminable entre qui va être… long et ennuyeux, blwwaaaaa!
Alors je m'approche de la psy d'un pas ou deux. Que je sois assez proche pour que ma main puisse entendre à peu près sa tête. Je suis petite, mais les 20 centimètres qui nous séparent en hauteur ne sont pas infranchissables pour ma main.

- Ho, t'as un truc là!

Je tends doucement le bras pour passer la main derrière l'oreille de Mickaëla et je rétracte mon bras et comme part magie, il y a maintenant un papier dans ma main. Je sais, c'est vraiment un tour qu'on fait aux enfants, mais j'aimerais bien voir votre tête quand je ferai la même chose mais que derrière une oreille je récupérais un chiot. Et ouai!
Bon en attendant le chiot, là c'est le papier que je tends.

- Le numéro de téléphone d'Holly, pour nous dire quand y'aura une possibilité d'emploi du temps. J'pense ça sera plus simple comme ça.

C'est une bonne idée non? Meilleure que de dire une date au hasard qui ne conviendra à personne ou qui bloquera l'entretien d'une autre personne.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptyMar 22 Nov - 21:46

Bon, Skye est toujours partante. Au temps pour moi. Car se ramasser un refus ou une contestation improvisée là en pleine face, ça vaudrait au moins la gifle physique dont je pourrais bien me priver. Non pas que ce serait la première (ça fait partie du job ma pauv’ Lucette), mais au beau milieu des urgences tandis que j’ai encore au moins huit heures complètes à tirer, c’est moyen quoi. Un bruit de couloir et hop ma réputation pour la nuit est lancée. Et voilà que ça va pleuvoir les attentats à mon visage. Non non je vous assure, je n’exagère en rien. Ça sent même le vécu à plein nez. Même si, pour le coup, ce n’était pas le mien.

Après un léger haussement des épaules (que je remarque du coin de l’œil car mon attention a déjà fait un angle de quarante-cinq degrés vers la droite) nous voilà à deux à observer la prénommée Holly comme si la Sainte parole s’apprêtait à sortir de sa bouche. Zéro pression madame !
Elle me balance assez rapidement une réponse sous forme de question. Je sens mon expression faciale lui renvoyer clairement ma plus profonde pensée : non mais vous croyez vraiment que je connais mon planning par cœur ? J’ai une secrétaire pour ça voyons. Avant c’était plus facile. Avant y’avait mon notebook. J’avais mon smartphone à jour avec un agenda pil poil moumoute au top de la grande technologie. Mais ça, c’était avant. Maintenant je suis de l’autre côté du mur. Avec une connexion 4G pourave. Avec un salaire sans le moindre avantage en nature. Avec une assistante, au moins, mais qui note tout à la main sur du papier. Oui, dis comme ça cela pourrait sembler péjoratif ; mais au moins cela fonctionne quand on tombe sans batterie ou – plus probable à Downfall – en pleine coupure d’électricité. Sauf que voilà, Karen n’est pas là. Ni dans l’aile des urgences ni dans le bâtiment d’ailleurs – pour autant que je sache du moins. Elle fait l’horaire de jour. Les gardes très peu pour elle. Mais c’est en grande partie dû au fait qu’elle a été attribuée au service psychiatrique. Enfin, attribuée attribuée, c’est peut-être un grand mot. Elle a choisi toute seule comme une grande. Probablement avec un peu de politique interne ou un pot de vin sous la table. Mais qui suis-je pour la juger ? Elle fait très bien son taf, ou du moins le taf que j’attends de sa part. Mes confrères semblent du même avis. Emballé, c’est pesé !

Mais ça ne nous dit toujours pas si mon agenda a un créneau de libre dans les jours cités. La logique voudrait que non. Mais qu’est-ce que la logique apporte dans la balance hein ? Puis on pourra toujours mettre la faute sur Karen, après tout elle n’avait qu’à être là. Solidarité oblige !

Nous n’avons cependant pas le temps d’ouvrir le débat, ou les enchères – as you wish, qu’un petit être (sans vouloir paraître péjorative, arrêtez avec votre mauvaise langue !!) s’approche de moi en douce. Je n’ai que le temps de voir passer sa main par-dessus sa tête pour se rapprocher de la mienne. Je ravale un mouvement de recul. Je n’ai pas pour habitude que mes patients soient aussi … tactiles. Oui je sais, c’est étonnant, mais avant j’avais le luxe de pouvoir trier. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Et comme je n’ai pas le contact tactile (allez comprendre …), c’est quelque chose qui ne me met pas particulièrement à l’aise. Même si, par opposition à cette même constatation, je suis clairement en manque de contact social. Mais c’est une autre histoire. Une histoire à laquelle je n’ai pas à mêler cette jeune personne qui avait parfaitement le droit de rompre la monotonie de cette scène lambda.

Toute fière, elle extirpe un petit bout de papier de derrière mon oreille. Je connais le tour. J’ai eu une saloperie de Houdini dans ma clientèle. Non je vous assure, je pèse mes mots là. Ce mec faisait apparaître des trucs à tire larigot. Et en disparaître d’autre tout aussi vite. Surtout les quittances d’honoraires. Skye est plus sympa pour le coup. Et en plus elle me tend sa trouvaille. Pendant l’espace d’un instant je m’attends à ce qu’elle rétracte sa main quand je veux m’en saisir … mais non. Tiens, ça aussi c’est nouveau pour moi. Je la gratifie d’un sourire tandis que je le déplie avec soin. Elle spoile pas mal en me révélant le contenu avec que mes yeux déchiffrent le numéro, mais ça se pardonne. Je replie le bout de papier, le glisse dans la poche poitrine de ma jolie chemise blanche (docteur oblige) et :

- « Je suis vachement moins douée, mais j’en ai une aussi. »

Et j’extirpe ma carte de visite (si on peut appeler cela ainsi) de ladite poche. Petit imprimé tout bad gamme (rien à voir avec ce que je me trimballais à l’époque à New York et consorts) que je tends à Holly, même s’il aurait été plus convenant de le refiler à la principale concernée.

- « Appelez le secrétariat demain matin pour fixer un rendez-vous la semaine prochaine. N’hésitez pas à insister, je m’occuperai du reste. »

À savoir : dompter la bête de l’autre côté du téléphone qui va montrer les crocs. Faut bien l’occuper un peu. Il y a un certain laisser-aller quand je ne fous pas le bordel moi-même à accepter plus de rendez-vous que mon agenda ne le permet. Après tout, je suis là pour ça non ?

Au loin je vois une infirmière me faire un grand signe de la main. Ah oui, c’est vrai, je suis de garde …

- « Je vais devoir m’excuser. Le travail m’appelle. »

Et toutes les surprises que les nuits peuvent avoir en réserve.

- « Ce fut un plaisir de vous rencontrer. »

Je tends la main à l’aînée. On ne va pas non plus se quitter comme des non-professionnels après tout. On pourrait croire qu’on a évolué vers un stade pour lequel ni l’une ni l’autre nous ne sommes prêtes à céder du terrain.
Ensuite je me tourne vers notre autre protagoniste.

- « Je te dis à la semaine prochaine Skye. N’oublie pas de choisir un endroit et de le partager avec Holly. Ça me permettra de m’habiller en conséquence. »

Pourvu qu’on évite l’escalade. Je n’ai ni l’attirail pour et il va falloir que je fasse des recherches géologiques pour nous dénicher cette foutue colline. Puis ça va faire rager Karen de ne rien comprendre à la commande téléphone. Tant pis, j’assumerai !

- « Et moi je m’occupe des livres. »

Dernier clin d’œil complice (ou du moins semi-complice) et déjà je m’extirpe car ma collègue m’envoie de tels signaux de détresse qu’on pourrait finir par croire que c’est elle qui subit une quelconque attaque. C’est toujours sympa les gardes aux urgences. Mais elles commencent rarement aussi bien. Je n’ai pas hâte de découvrir ce que le reste de la nuit me réserve. Car il faut bien restaurer l’équilibre …

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MessageSujet: Re: [TERMINE] She's not crazy, she's possessed.   [TERMINE] She's not crazy, she's possessed. EmptySam 26 Nov - 17:49

Crazy? She's PossessedMickaela & Skye«J'aime mieux une folie qui me rend heureuse, qu'une expérience qui me rend triste.»

Moins douée? Pendant une seconde je m'attends presque à un tour de magie aussi, mais non. Normale d'être moins doué dans un domaine qu'on ne pratique pas. Le contraire serait bien triste pour moi.
C'est tout naturellement d'une poche que sort cette fameuse carte de visite.
C'est Holly qui s'en empare, même si ce n'est pas forcément utile de la prendre. Je suis persuadée avoir vu ce numéro affiché quelque part. Peut-être dans une autre salle ou à l'accueil. Il y a comme des petites brochures et des cartes qui trainent ici et là et en replongeant un peu dans mes souvenirs, je suis presque sûr d'être capable de le ressortir de tête.

"Trés bien"
Holly prend note de tout ça et c'est elle qui s'occupera de voir ce qui est possible à faire en termes de date.

La semaine prochaine, c'est officiel, ça devrait pouvoir se faire. On verra bien le jour qui conviendra et l'endroit. Quoi? l'endroit? Je n'avais pas vraiment compris ça, je ne l'avais pas vu venir. Choisir un endroit? Ce genre de rendez-vous ne se prend pas dans un bureau? Je suis un peu perdue sur le coup, je regarde Holly puis je hoche la tête comme si j'avais compris. Pas que je n'ai pas compris, mais voilà quoi.
Des endroits, j'en connais pleins. Ceux qui me viennent en priorité ne sont pas forcément très facile d'accès alors j'imagine que je dois les mettre de côté. Pas simple d'accès, voir impossible d'accès si on fait une taille et un poids normal. Ça serait dommage de faire passer quelqu'un à travers un toit abimé par le temps.
Je vais réfléchir à ça. J'imagine que si je choisis un endroit, c'est peut-être pour avoir des informations sur moi, sur ce qu'il y a au fond de mon esprit. Si on aime la nature, la ville, les grands espaces ou les cachettes invisibles, les endroits peuplé ou vide… tout ça doit vouloir dire des choses.
Si c'est moi qui choisis le lieu, Holly n'aura pas à réfléchir bien longtemps pour la date. Si le rendez-vous peut se faire à Van Nuys, il n'y aura pas à m'emmener ailleurs. Bien que même dans ce cas... si Holly n'est pas disponible, il y aura toujours quelqu'un d'autre pour le faire. Quand on est la petite sœur, presque la petite mascotte d'un groupe entier, on a l'embarra du choix pour trouver quelqu'un volontaire pour m'aider ou me surveiller...
Bref, trêve de réflexion mentale, il est temps pour chacun de retourner à ses occupations. Et puis ce que je devais faire ici est désormais terminé.

- Bonne chance pour le travail.

Je dis ça avec un sourire sincère tout en remuant la main pour dire au revoir un peu trop longtemps.
On finit par partir d'ici dans la foulée. Ce n'était pas si horrible finalement, ce n'était peut-être pas la peine de faire un caprice pour venir ici c'est vrai. J'en prends note pour la prochaine fois…

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