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 [TERMINE] Photograph x Samael

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Solveig De Souza
Solveig De Souza
BLACKENED BEAUTY
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyMer 22 Sep - 22:43

Regard blasé sur regard blasé. Voilà à quoi pourraient se résumer nos interactions. Ca, et les pics, et les mimiques qui les accompagnent. Pourtant, je peux pas nier que même si je feins de temps en temps -souvent- d’être vexée, ou fatiguée par ses conneries, passer du temps avec Samy est toujours une partie de plaisir, et la course à qui aura la répartie la mieux placée. Je me gêne pas pour lui faire un sourire malin, tout en répliquant, à peine sa bouche close : “-Hum...je vois bien tes lèvres qui bougent, mais tout ce que j’entends, c’est que je te fais de l’effet, et que ça te rend dingue.” En gros...oui, j’entends que ce qui m’intéresse, ou l’art de l’oreille sélective. Je lui adresse une moue qui se passe de tout commentaire quand il m’indique la hauteur souhaitée de mon col roulé, et lui réponds par l’adresse de mon majeur. Je soupire dans une expression faussement lasse, tout en répondant : “-Tu verras, tu finiras par me supplier d’oublier de nouveau de mettre un pantalon quand tu viendras chez moi.”

Puisque Samaël s’est montré honnête, et m’a confié son histoire avec cette ex qui lui a brisé le cœur, je décide de jouer la carte de la sincérité à mon tour...non sans lui jouer une petite taquinerie auparavant. Puisqu’il semble avoir faussement jeté son dévolu sur Gabi, la petite mamie de l’immeuble, je décide de sortir tout mon potentiel d’actrice, et me lance dans une prestation digne d’un Oscar. Hésitations, malaise, regard fuyant, je sors LE grand jeu pour expliquer qu’il existe bien quelqu’un qui fait battre mon cœur, mais que la situation est pas si simple que ça. Et quand j’ai fini mon petit sketch, et que je relève mon regard sur le barman, je réussis à rester sérieuse une demi-seconde, avant d’exploser de rire quand il me balance ses chips dessus. Autant dire que oui, je suis sacrément fière de ma connerie, et du fait qu’il ai sprinté pour s’engouffrer dedans. “-Désolée, mais Gabi a volé mon coeur…” que je dis d’une voix faussement émotive, mes deux mains sur la poitrine. Et parce que le gaspillage, c’est vraiment pas bien, je récupère la chips projetée, et la fait craquer entre mes dents, dans un sourire malin.

Mais parce qu’on a décidé d’avoir une conversation à cœur ouvert, ou un truc qui y ressemble, je finis par lui expliquer la vraie raison de mon célibat, à savoir le fait que je sois une vraie lâche, et que je préfère la fuite, me cacher, et tout foirer. J’ai un peu de mal à affronter son regard suite à mes révélations, parce que c’est bien plus facile de jouer les Blackened détachée, à des kilomètres de ce genre de considérations, plutôt que d’admettre que ce sentiment que chaque humain recherche me fait flipper comme une fillette face à une araignée. Aussi, je me contente d’un très vague grognement de réponse face à ses mots, même si je dois dire que j’admets être touchée par ses paroles. Je trouve ça mignon qu’il essaye de me convaincre que je suis pas tant un cas que ça. “-Je sais pas qui pourrait avoir envie de ça, d’une nana qui dit clairement qu’elle a de grosses tendances à l’auto-sabotage parce qu’elle sait pas faire autrement. Franchement, t’aurais envie de ça, toi ? D’une nana qui te dit clairement qu’elle a tendance à tout foirer ?” Je soupire, et tente de garder un air détaché, agitant la main devant moi comme pour chasser une mouche invisible, et reprends : “-Oublie, ne réponds pas à ça.” Et je me racle la gorge, sans m’attarder, plus que ravie qu’il enchaîne avec une de ses énièmes taquineries, dans laquelle je m’empresse de m’engouffrer, vitesse grand V. “-Samy...tu crois vraiment que je vais hurler juste la nuit ? T’en fais pas, le jour où je trouve quelqu’un, tu seras le premier à le savoir...je t’offrirais tout un tas de Boules Quiès.” Et je lui offre le même genre de sourire que le sien, avant de le pousser un peu du pied quand il se lance dans une position à l’équilibre un peu précaire, histoire de l’embêter encore un peu.

Mais Sam ne tombe pas, solide comme un roc, et me pose une question qui me fait grimacer, bien malgré moi. Amoureuse ? Je me contente de secouer à peine la tête de droite à gauche en guise de réponse, ne le quittant pas un seul instant du regard quand il poursuit. Malgré lui, sa réplique me fait un peu sourire, doucement, à peine, alors que je reprends d’un ton égal. “-Ca rend débile, hein ? Putain, ça en explique, des choses...tu dois être sacrément amoureux de Gabi alors !” Et je ne parviens pas à retenir un nouveau sourire, alors que j’engloutis de nouveau quelques chips, que je fais passer d’un trait de vin. Je prends quand même le temps de réfléchir à ce qu’il vient de me dire. “-Je pensais pas que t’étais du genre romantique, Samaël Montgomery. Mais...je suis sûre d’une chose. Ces nanas, tes ex, sont de vraies débiles et mesuraient pas leur chance. Y’a des tas de filles qui rêveraient d’être avec un mec comme toi. Et je parle pas que de Gabi, là…” Gabi, dont je lui annonce d’ailleurs qu’il lui sera difficile d’obtenir la sacro-sainte bénédiction paternelle.

Je le lâche pas du regard quand il se redresse, pas davantage quand il attrape mon menton entre ses doigts, et j’admets que peut-être l’espace d’une micro-seconde je décroche mes yeux de son regard vairon pour les poser sur ses lèvres, avant de le remonter de nouveau quand il proclame que la guerre est déclarée. Monsieur m’annonce qu’il va rendre visite au défunt père de sa promise, et je ne peux retenir un petit rire à cette nouvelle : “-Oh pitié, pitié, pitié, laisse moi venir avec toi !!! Je veux trop assister à ta rencontre avec ton beau-père !!! S’teuplaiiiiit ?!” Et je lui adresse un large sourire qui s’accompagne d’un regard digne de ce cher Chat Potté, destiné à faire pencher la balance de mon côté, dans l’espoir que le blondinet accepte que je l’accompagne pour ce rendez-vous perdu d’avance. Mais l’idée de le voir s’adresser à une tombe est plutôt marrante. J’ai un bref mouvement d’arrêt quand les lèvres de Samy se posent sur mon front, un réflexe bizarre qui dure à peine le temps d’un battement de cœur, d’ailleurs à peine plus longtemps que cet étrange frémissement dans ma poitrine. Ma main se pose sur sa hanche, s’y crispe légèrement, et je reste à fixer le dos de Sam alors qu’il s’éloigne pour retourner dans la cuisine. Hm...je crois que je vais lever le pied sur le vin. Enfin...après le verre que le cuistot est en train de nous verser, ça va sans dire. “-Ouais, on aura qu’à lancer la lecture, et on verra bien ce qui démarre!” que je dis en me redressant quand il revient les bras chargés, le chat bougeant à peine pour venir s’étaler de tout son long contre ma cuisse.

J’attrape l’une des verrines, et la bouche trop pleine pour faire une phrase intelligible, je me contente de hocher vivement la tête avec un vague “hm hm” enthousiaste à la proposition de Sam, alors que quelques instants plus tard, les photos de cette après-midi apparaissent sur sa télévision. J’ai pas besoin de feindre l’admiration, son travail est vraiment chouette. La photo qu’il a prise de moi quand je fumais devant la fenêtre est superbe, et je tourne la tête vers lui, un léger sourire au coin des lèvres : “-C’est fou...on me donnerait presque le bon Dieu sans confession sur certaines de ces photos ! Si ça c’est pas du talent...Et...tu te rends compte que si tu te crevais vraiment les yeux, tu te priverais tout seul de tooouuuut ça...quel gâchis.” Que je dis en pointant mon corps, des pieds à la tête d’un geste de main, avec une pointe d’arrogance parfaitement maîtrisée. Les photos que j’ai prises de lui sont clairement à chier à côté des siennes. Rien n’est maîtrisé, ni l’éclairage, ni les poses, ni même la netteté, puisque certains de ces clichés sont flous. Mais je les aime quand même, et ils me font sourire, parce qu’ils me rappelleront toujours ce grand n’importe quoi qu’à fait Sam pour me décoincer un peu, et qui a parfaitement fonctionné.

Viennent ensuite les photos qu’on a prises ensemble, celles où on fait les clowns, grands sourires et grimaces sur la tronche, et le drôle de frémissement de tout à l’heure revient dans ma poitrine. Je le noie sous une grande lampée de vin, tout en hochant la tête alors qu’une photo de nous est toujours à l’écran : “-Sur cette photo, je vois...une personne incroyablement belle, drôle, intelligente, gentille, avec la tête sur les épaules, une personne de confiance au charme ravageur et indéniable...et puis, y’a toi, juste à côté. Mais ça va, la photo reste sympa, t’es pas mal aussi.” Et je hausse les épaules, avant de lui donner un petit coup d’épaule taquin, repliant la jambe sous mes fesses, alors que mes dents viennent mordiller ma lèvre inférieure, à peine deux secondes. “-C’était vraiment chouette, cette séance. Merci d’avoir su me mettre à l’aise.” Et j’avale une nouvelle cuillère de verrine, qui bien évidemment, déchire sa race tellement elle est bonne.

Elle déchire même tellement que j’ai terminé de la manger au moment même où les premières notes de la musique du générique du film se font entendre, et que je m’installe sur le canapé, mon verre en main, et l’autre qui caresse distraitement le félin assoupi. “-Evil dead...cool ! Il paraît qu’ils ont pas lésiné sur les litres de faux sang. Ca promet d’être bien gore. Tout ce que j’aime !” Et c’est bien un des seuls à qui je peux dire ça sans qu’il flippe ou se mette à penser que je suis une sociopathe. Sam s’installe à son tour, alors qu’à l’écran on fait la connaissance de la bande de potes qui s’apprête à vivre très certainement ses dernières heures d’existence. Avec un sourire en coin, je tends ma main à Samaël, dans une invitation pas du tout cachée à s’en emparer : “-Tiens...n’hésite pas à serrer fort quand t’auras trop peur. Et promis, je me moquerai pas si tu te caches les yeux...enfin, je crois.” Et à vrai dire, j’attends pas qu’il fasse le moindre geste, et je chope sa main dans la mienne. Ma tête trouve son épaule, je gigote un peu, jusqu’à trouver la bonne position, alors que le scénario se met peu à peu en place en face de nous, nous plongeant lentement dans l’horreur que vont vivre ces jeunes gens.

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Seek what sets your soul on fire.
Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.
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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyDim 3 Oct - 10:41

Photograph Solveig était dans le déni parfait et refusait d'entendre les paroles de Sam le sage. Il l'imaginait avec les mains sur les oreilles chantant un "lalala" pour ne s'arrêter que sur les mots qu'elle voulait entendre : à savoir que Sam la trouvait belle et tout à fait désirable.

Oui, comme une femme de trente ans qui est encore dans la fleur de l'âge, juste avant qu'elle se mettre à flétrir.

Peut-être que le cuistot cherchait à se faire frapper après tout et qu'elle pourrait être vicieuse et le faire saigner du nez comme jamais en le rendant fou. Il ne put s'empêcher de rire en l'entendant qu'il finirait par la supplier d'enlever ses vêtements alors qu'il lui montrait la taille réglementaire pour un col roulé chez une voisine exemplaire. Un peu comme Gaby. Mais la conversation retrouva un peu de sérieux quand la jeune femme commença à lui faire un aveu, un aveu qui risquait de briser leur amitié. Sam courut face à cette comédie que la blonde était en train de lui jouer, croyant dur comme fer qu'elle était en train de parler de lui. Tellement qu'il en oublia de respirer. Et la chute arriva, plus dur que prévue. Étrangement plus dur que prévue, parce que cela n'aurait rien dû lui faire mais c'était tout l'inverse. Et ce n'était pas de la satisfaction qui flattait son ego. C'était autre chose qu'il refusait d'admettre, mettait de côté parce qu'il ne voulait pas lui laisser de la place. Une chips plus tard, Solveig lui raconta la vraie raison, allant dans cette confidence qu'elle avait toujours du mal à donner mais faisant pourtant l'effort pour lui.

Samael chercha à se montrer rassurant face aux craintes que la Blackened Beauty exprimait. Et il était peut-être un peu naïf de croire qu'une bonne communication suffirait pour effacer les nombreuses craintes qu'elle pourrait avoir. La blonde répliqua, lui posa la question, lui demandant son envie d'être avec une fille capable de se saboter toute seule. Elle recula d'un pas, refusant d'entendre sa réponse.

Si elle est extrêmement jolie, mouais ? Je suis bien sortie avec deux siphonnées, je suis pas le bon choix pour donner l'exemple mais ce n'est pas le plus important !

Rien de sérieux. Et il reprit sa logorrhée sur son déménagement une fois qu'elle aura trouvé le partenaire qui conviendrait à son cœur, ne lui laissant pas le temps de répliquer pour l'achever de sa bêtise née. Juste la nuit ? Le blond n'avait pas pensé à ça et il écarquilla les yeux d'horreur. Aah ben non, il déménagera direct. Elle risquait d'être insupportable mais au moins, elle serait habillée ... Enfin ... En sa présence. Elle profita de sa position de faiblesse pour essayer de le faire tomber du canapé mais il avait prévu le coup en posant sa main par terre. Il eut un "maiiis" plaintif alors qu'il récupérait de quoi grignoter. Solveig l'enviait d'avoir été capable d'aimer, ce à quoi il répondit qu'au final ce n'était pas fou, d'être amoureux. Ces paroles firent rire la blonde qui confirma qu'il était un débile profondément amoureux de Gabi.

Ahah, rouspéta-t-il, non madame, je vous l'dis, je suis né comme ça, on m'a bercé un peu trop des murs.

Solveig s'était fait une image de lui, sûrement fausse vu qu'elle ne l'imaginait pas ainsi, prêt à tout pour l'autre, quitte à faire venir une calèche, des montagnes de fleurs et toutes les conneries romantiques qu'il s'était mangé pour comprendre le cerveau des femmes et pour tenir compagnie à sa sœur, gourmande de ces idioties. Elle ne doutait pas qu'il y ait de nombreuses filles qui voudraient d'un homme lui.

J'en doute pas, je suis tellement beau que forcément y'en a une ou deux qui mord à l'hameçon d'un sex-appeal comme le mien. C'est juste moi qui veut pas, qui suit obligé de repousser toutes les donzelles qui en veulent à mon corps de Dieu grec! Dramatisa-t-il en poussant un soupir. Et tu me voyais comment ?

En abruti fini serait la réponse idéale mais le cuistot était curieux de savoir comment elle l'avait perçue. Et la conversation repartit de plus belle en annonçant qu'il devrait aller sur la tombe du père de Gabi. Sam se leva pour se rapprocher d'elle, dessus sur les genoux, attrapant son menton du bout de l'index afin que leurs yeux se captent, lui déclarant ainsi la guerre, prêt à aller sur la tombe ce qui fit rire la belle qui le suppliait de l'emmener avec lui le jour où il irait. En réponse, un large sourire de la part du blond qui déposa un baiser sur son front, un baiser un peu plus long qu'il n'aurait dû être. Il ne dira rien, ne lui donnera pas satisfaction et ne dira rien sur cette main qu'elle venait de poser sur lui, préférant reprendre sur les films qu'ils verraient ce soir. Il revint les bras chargés après un passage dans la cuisine, lui expliquant ce qu'il avait préparé, s'occupant aussi d'allumer la télévision, lui proposant au passage, avant de commencer à voir les photos faites plus tôt sur grand écran. Sans parole, parce que la bouche pleine, elle confirma qu'elle voulait les voir et en quelques clics, les photos démarrèrent. Les plus amusantes étaient celles qu'ils avaient fait après et il ricana à l'évocation de son innocence sur certaines photos.

Il suffit juste de t'entendre parler pour savoir que tu es en fait un suppôt de Satan, répondit-il avec un sourire avant de manger une chips, laissant son regard se poser de haut en bas sur la blonde, suivant son mouvement. Et tant fait pas, j'ai une bonne mémoire.

Même les yeux crevés, il se souviendrait. Sauf s'il avait Alzheimer, ce qui serait assez con en réalité. Les photos suivantes étaient celles qu'il aimait faire après coup, celle où il n'y avait rien de sérieux, de la détente, des rires, des sourires. Il se figea quelques instants devant l'un d'elle, celle où elle déposait un baiser sur sa joue et que la réaction du blond était plus que sincère, sourire et visage détendu, touché par ce geste. Et elle s'arrêta sur une autre, faisant la description parfaite de ce qu'était le blond, le jeune homme se ragaillardissant à ses mots avant de tomber de haut, l'air grognon. Évidemment qu'elle parlait d'elle, c'était Bambi, pas Solveig. Elle lui donna un petit coup d'épaule alors qu'il était de marbre et des plus sérieux quand il dit :

Mais t'es aveugle ! C'est pour ça qu'il ne vaut mieux pas parler d'art quand on ne sait ! Regarde-moi la puissance de ce gars, le charisme de son sourire, tu sens toute la musculature rien que par son cou ! Il illumine l'image et ce n'est pas pour te blesser mais tu fais pâle figure à côté… C'est pour ça que je suis obligé de rester derrière l'appareil, pour ne pas trop éblouir les autres de mon charme naturel. Je sais, je sais, ne dis rien, il vaut mieux comme ça.

Et à mesure que sa bêtise avançait, il n'arrivait pas à garder son sérieux, son regard pétillant de malice alors qu'il gesticulait face à l'écran, toujours assis près d'elle. Il ne pouvait s'empêcher de rire, prêt à recevoir le coup, se mettant sur la défensive. Et Solveig finit par lui dire après s'être réinstallée qu'elle avait apprécié la séance.

Je suis content, moi aussi, répondit-il avec un sourire, sincère, lançant le premier film à l'écran.

Le titre Evil Dead apparut à l'écran et Sam sourit puis rouspéta en voyant que c'était le nouveau et pas l'ancien. La jeune femme lui apprit que les litres de sang allaient être le personnage principal du film tant il était présent. Elle aimait le gore. Il s'enfonça dans son canapé après avoir finit lui aussi sa verrine et lui dit avec son verre à la main :

Sociopathe ...

Et elle lui tendit la main. Samael la regarda surprise et la blonde lui expliqua que c'était pour les moments où il aurait peur, prête à ne pas se moquer, ce qu'elle ferait évidemment, s'il en venait à se cacher les yeux. Et sans qu'elle en lui laisse le choix, Solveig lui prit son autre main de libre, les liant ainsi. Il ne dit rien et la laissa faire, remerciant son intelligence supérieure à avoir pris le bol de chips où il y avait mis le bol de guacamole dedans. La danseuse gigota pour trouver une position confortable, sa tête contre son épaule.

Ça va mademoiselle, vous voulez un coussin ? Vous voulez peut-être que je m'allonge aussi ? Lâcha-t-il alors qu'elle ne bougeait plus, positionnant sa main pour qu'elle soit confortable, contre son ventre, liant leurs doigts.

Sa réplique le fit grogner et ils entrèrent ainsi dans le film mais avant, Sam déposa un baiser sur le haut du crâne de la blonde. Il avait vu plus tôt dans la journée et les jours précédents que quelque chose n'allait pas chez elle, que quelque chose la travaillait. Il ignorait quoi mais au moins pour cette soirée, elle laisserait ses tracas au placard pour une piscine de faux sang. Il posa sa joue contre le haut de sa tête, gardant sa main dans la sienne, n'arrivant pas à se concentrer entièrement sur le film. Il lui donnait des chips quand il coinçait son verre entre ses cuisses, visant gauchement sa bouche, le faisant un peu exprès. Un quart d'heure plus tard alors que l'histoire avançait, le minuteur de son four sonna, annonçant la fin de la cuisson. Il lâcha la main et se leva pour faire sortir le plat du four et le poser sur le comptoir, le temps qu'il refroidisse. Inutile de dire qu'ils ne mangeraient pas de suite. Ils avaient encore du vin et le film montait suffisamment en tension pour être prenant, même s'il n'y avait pas Ash dedans. Merde son verre de vin était vide, il l'avait bu plus vite que prévu, peut-être un peu trop pris dans ses réflexions qui ne l'attachaient pas entièrement au film. C'était peut-être pour ça que sa démarche était un peu hésitante. Il aurait dû manger un peu plus mais il se sentait juste groggy et simplement bien. Quant au verre de Solveig qu'il chercha du regard, il n'était pas encore vide. Sam revint s'asseoir à sa place et reprit la main de la blonde, lui laissant le soin de s'installer comme elle voulait, même s'il alla de son petit commentaire :

T'as la tête trop lourde, je sens déjà plus mon épaule !

Et il passa son bras autour d'elle, pour lui permettre de venir se caler autrement contre lui, posant sa main sur sa taille, retrouvant le confort de sa tête contre sa joue, un peu plus proche qu'au début, ne se rendant pas compte que du pouce, il caressait la main de la jeune femme, inconscient de ce qui était en train de s'installer, conscient sans l'être qu'à ce jeu, il n'était pas prêt.
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— The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return.
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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyDim 3 Oct - 20:12

”-Espèce de sale petit…” Mais la fin de ma phrase se perd, alors que je lui envoie un coussin à la tronche, en affichant une mine offusquée. Non mais sérieux, il vient d'oser me traiter de vieille ?! “-Si j’avais pas peur de te briser en deux et de te réduire en miettes, je te montrerai ce qu’elle est capable de faire, la femme de trente ans qui est encore dans la fleur de l’âge, et blabla.” Et il écope d’un regard noir, alors que je reporte mon attention sur le chat, qui lui au moins, n’est pas un goujat sans nom. Mais je peux pas vraiment m’offusquer pour de bon, parce que pour commencer, je suis pas du tout susceptible concernant mon âge, c’est juste un nombre, et ensuite, s’envoyer des vacheries à la tronche, c’est notre manière de communiquer, bien à nous, de nous montrer notre affection respective. De toutes façons, je ne tarde pas à lui rendre gentiment la monnaie de sa pièce en lui faisait une petite farce de mon cru, jouant la comédie à la perfection pour tenter de lui faire penser que cette personne qui existe dans mon coeur, et qui l’affole à chaque instant pourrait provoquer quelques remous dans notre amitié. Je me retiens de ricaner quand je vois sa tête de trois kilomètres de long, et estime que j’ai plutôt bien réussi mon coup. Solveig for the win.

On oublie quelques secondes de se comporter comme des idiots pour avoir une conversation plus sérieuse, plus profonde, presque intime, et j’oublie de sourire et de jouer la maligne quand j’avoue que j’ai jamais été amoureuse, que j’ai la très mauvaise manie de me saboter toute seule, et que du coup, une relation sentimentale, c’est foiré d’avance. Je sais pas pourquoi je pose cette question en l’air, à savoir si lui aurait envie d’être avec une nana qui peut pas s’empêcher de casser tout ce qu’elle touche, et je plisse le nez face à sa réponse, aussi mâture que Sam et moi pouvons souvent l’être ensemble. “-Hum...extrêmement jolie, hein ? Rien que ça ? Bon...c’est pas plus mal alors, on dirait que j’ai encore toutes mes chances.” Je crois que s’il existait un concours de la chamaillerie et des enfantillages, on le gagnerait haut la main, tant qu’on est ensemble pour concourir.

C’est d’ailleurs pour cette raison que je me fais un plaisir de faire tourner mon doigt sur lui même au niveau de ma tempe gauche quand il explique avoir été bercé trop près du mur étant petit. “-Ah ouais...tu m’étonnes que ça en explique, des choses !” Et avec une maturité à toutes épreuves, je lui tire la langue, en ricanant un peu pour la peine. Quand il répond à l’une de mes taquineries en se mettant à parler de son sex-appeal incroyable qui fait fondre toutes ces demoiselles, dont il brise le cœur, bien malgré lui, je lève les yeux au ciel, et fais mine de vomir. “-Ah ouais, rien que ça quoi...attention, ta modestie va t’étouffer !” Et je lui adresse un regard faussement blasé, tout en poussant un soupir exagéré. Je hausse pourtant un sourcil quand il me demande comment je le voyais, et je reste à le fixer quelques secondes, la tête légèrement penchée, comme pour savoir s’il est sérieux, ou si c’est juste une question comme ça. A priori, non, il attend bien une réponse. “-Je te vois comme un type qui parle beaucoup, beaucoup trop.” En gros, le digne frère de cette chère Ofelia, intarissable pour peu que le sujet l’inspire. Finalement, je prends une inspiration, et hausse légèrement les épaules, sans le quitter du regard. “-Hé bah...j’en sais rien. Mais je trouve ça chouette un mec qui a pas la trouille d’assumer ce qu’il ressent, et qui est prêt à sortir le grand jeu. Mais...c’est peut-être moi qui ai l’habitude des blaireaux qui traitent les nanas comme des bouts de viande...alors...t’imaginer en train de préparer ta grande demande auprès du père de la nana, ou en train d’écumer les sites pour louer une calèche, et ce genre de choses, c’est plutôt...touchant. Et ça me fait d’autant plus chier pour toi que tu sois tombé sur une idiote qui a pas su mesurer sa chance. Enfin, je t’ai jamais imaginé en goujat briseur de cœur, si c’est la question que tu te posais…” Et aucun sourire ne vient se poser sur mes lèvres, pour la simple et bonne raison que je suis sérieuse, pour une fois. Je reste à sonder son regard encore quelques longues secondes, avant d’hausser une nouvelle fois les épaules. “-J’ai connu assez de sales types pour savoir que t’en fais pas parti, Samy. T’es plus du genre gendre idéal !” Et je laisse le coin de mes lèvres se relever doucement dans un semblant de sourire léger.

Les photos de notre séance finissent par apparaître à l’écran, et c’est bien sûr une nouvelle excuse parfaite pour qu’on se chamaille encore un peu. Je parle de ce côté presque angélique qui ressort sur certaines des photos prises par le barman, et qui ne peut exister que dans l’esprit des personnes qui ne me connaissent pas. Parce que pour le coup, c’est lui qui a raison, il suffit que j’ouvre la bouche pour qu’on sache que j’ai rien d’un petit ange, et que c’est même tout l’inverse. "-Suppôt de Satan ?! Ok, je kiffe. Je veux un sweat avec le slogan.” Parce que c’est hyper vendeur, et que ça éloignera peut-être les gens un peu trop joyeux ou sympa qui veulent faire la discute. Être sociable, merci, mais non merci. S’affiche à l’écran l’une des photos où on pose à deux, grands sourires de benêts sur le visage, et je me retiens pas de me lancer dans un monologue plein d’éloges...que je m’adresse à moi-même, sans en penser un seul mot pour autant. Je suis pas peu fière de voir qu’il est encore une fois tombé dans le panneau, et cette fois-ci, c’est lui qui enchaîne en parlant, parlant, parlant encore, expliquant que je sais pas voir les vraies œuvres d’art quand elles sont juste là, sous mon nez. Je reste silencieuse un instant, amusée par sa répartie, secouant pourtant légèrement la tête de gauche à droite, dans une mimique dépitée. “-Je vais faire comme si j’avais rien entendu. Mais...je suis plutôt d’accord sur un truc. C’est vrai que ce gars a un putain de beau sourire.” Et je lève mon verre à ce sourire ravageur, avant de boire une gorgée de vin.

Puisqu’on a fait le tour des photos, on finit par lancer le film, et je m’installe contre lui, glissant ma main dans la sienne pour ces éventuels moments où il pourrait flipper. Tête sur son épaule, je souris en coin quand il me demande si avec un coussin je serai pas mieux installée, me tendant la perche parfaite pour le faire encore un peu plus chier. Alors, absolument gamine, j’attrape difficilement un bourrelet imaginaire sur son ventre, et fais une petite moue à son attention. “-Hm...nan, ça ira. T’es assez confortable comme ça. Fluffy juste comme il faut.” Une belle connerie, mais si ça peut l’agacer un peu, je suis preneuse. Je retrouve son épaule, et le film débute sur l’écran, alors que Sam dépose un nouveau baiser au sommet de ma tête. Spontanément, je ferme les yeux, mes doigts se crispant légèrement contre les siens. J’aime bien quand il fait ça. Ça a un côté terriblement réconfortant, et je peux pas retenir un petit sourire en coin. Installée contre lui, j’ai même la chance de me faire nourrir par Sam, avec plus ou moins de succès, et j’ai quelques rires bien mérités quand une chips ou deux s’égarent presque dans mon nez. Je suis sûre qu’il fait exprès, mais ça m’est égal, et ça a le mérite de me faire marrer, en plus d’être plutôt attentionné. D’ailleurs, je me retiens pas pour grogner un coup quand il gigote pour se lever et aller retirer le plat d’enchiladas du four, me privant momentanément de sa présence, et de chips.

Je mets le film sur pause pour qu’il n’en loupe pas une miette, et me rends compte avec un temps de retard que mon regard est posé sur le cuistot, et qu’il suit avec assiduité le moindre de ses mouvements. Sam pose le plat sur le comptoir, et je le quitte pas du regard alors qu’il revient vers le canapé, dans une démarche plus ou moins assurée. Je me rends compte que j’ai sagement attendu qu’il revienne s’installer pour retrouver une position confortable, à croire que dans mon esprit, il était déjà acté au moment de son départ que je comptais me remettre contre lui. Un bref sourire vient trouver mes lèvres à sa remarque, alors que je fronce le nez, lui répondant aussitôt : “-Hé oui mon gars. J’ai non seulement une tête bien faite, mais aussi bien pleine.” Son cul trouve le canapé, et un éclair de satisfaction me traverse quand c’est lui qui a l’initiative de nous réinstaller l’un contre l’autre. Il me faut pas longtemps pour retrouver ma place contre Sam, alors que je me cale contre lui, empiétant un peu sur son torse.

Merde. C’est...agréable. C’est même putainement agréable. Du genre...agréable auquel je crois que je pourrais m'habituer. Mes yeux migrent sur son pouce en train de caresser le dos de ma main, et...ouais, ça aussi, c’est agréable. Apaisant. Rassurant. Je reste immobile un bon moment, à juste regarder le ballet de son doigt sur ma peau, à oublier les scènes à la télé, à passer totalement à côté des dialogues, mais je m’en fous. De toutes façons, on sait déjà comment ça va finir. Du sang. Des cris. Des tripes. Des morts. Je finis par me lover encore un peu plus contre lui, resserrant son bras autour de ma taille, allant jusqu’à poser ma main libre sur sa cuisse, la tête dans le creux de son cou, alors que sa joue se pose contre le sommet de mon crâne. Il se passe des choses bizarres dans ma tête. Dans ma cage thoracique aussi, je crois. C’est assez déroutant, et au bout d’un moment, c’est même presque...trop. Je sais plus comment gérer les infos, ce trop plein soudain, cet afflux de sensations qui viennent, et partent à peine après m’avoir effleuré, sans que me laisser le temps de comprendre ce qu’elles veulent dire. Les vagues se succèdent, mais toutes sont rapidement balayées, et aucune ne résiste à la chaleur du bras de Sam autour de mes épaules, à la douceur des mouvements de son pouce.

Je capte pas la moitié de ce que racontent les jeunes à la télé, ni comment la gamine possédée s’est retrouvée coincée sous cette espèce de trappe d’où elle nous regarde avec une mine à faire froid dans le dos. Faudrait que j’essaye de me concentrer un peu plus sur ce qui se passe à l’écran, et un peu moins sur ce qui se passe dans mon crâne. Je me pose trop de questions, je le sais. C’est Sam. Juste Sam. Mon voisin Sam. Mon ami Sam. Sam, quoi. Et moi, moi, je suis juste Solveig. Sam, qui est d’ailleurs si gentil qu’il a accepté de passer la soirée avec moi, à regarder un film gore, alors que je sais même pas s’il aime ça, et qui a cuisiné pour nous. Je suis sûre qu’il est tellement sympa qu’il ferait ça avec tout le monde. Je secoue la tête, inutilement, et tente d'accorder un peu de mon attention au film. D’ailleurs, je frissonne bien malgré moi face à ce sourire bien malaisant que nous adresse la nana qui a le diable au corps, la tronche barbouillée de sang. “-Ca va Samy, tu tiens le coup ? Si t’as besoin d’une pause, je comprendrais...le coup de la langue coupée en deux, c’était plutôt hard.” Enfin...faut dire que c’est l’un des seuls trucs dont je me souviens. Je tords le cou pour essayer de capter son regard, me dévissant presque la tête au passage, alors que je plisse légèrement les yeux. “-Hum...t’es tout pâle. Tu vas pas faire un malaise où j’sais pas quoi, hein ? Merde, j’aurai dû te proposer Titanic ou 27 robes, maintenant que je sais que t’es plutôt fleur bleue.” Et je souris un peu plus, me forçant même un peu, comme pour dissiper cet étrange malaise, juste là, sous le plexus. Mais ça prend pas, et je reste à le fixer comme une idiote, incapable pour la première fois depuis bien longtemps de trouver quelque chose de spirituel à dire. “-On devrait manger.”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyMar 5 Oct - 20:06

Photograph En même temps, il avait cherché ce coussin et il se marrait comme un con à l’entendre lui annoncer qu’elle le briserait en deux. Elle, avec sa taille de guêpe ? Il n’allait pas tenter le diable, mais ce serait comme se faire attaquer par un … chiot ? Non, peut-être un chat adulte. Parce qu’elle avait des griffes la bestiole. Ofelia, elle était un petit chaton à côté. En tout cas, elle réussit à lui retourner le cerveau avec son histoire d’amour pour Gabi, lui faisant payer d’une certaine manière son attaque sur son âge. Mesquin. Mais en même temps, il était assez empathique et assez expérimenté – mais pas trop quand même – pour comprendre le sous-texte.

Solveig pensait se saboter toute seule et refusait d’expérimenter les joies de l’amour, histoire d’amour que Sam finira par décrire comme un truc par ouf. Pourtant, la blonde lui demanda si un gars comme lui aurait pu se mettre avec une fille comme elle, capable de tout foirer. Et même si elle refusait d’entendre la réponse, peut-être par crainte, le cuistot s’y attela. Extrêmement jolie, ça passe. Et peut-être parce qu’elle était rassurée, affirmant avoir ainsi toutes ses chances, l’idiot leva un doigt avec le regard brillant de sagesse pour dire :

Eeeh eh eh ! T’es pas moche, t’es pas canon non plus, hmm disons qu’avec un sac en carton sur la tête, t’as une demi-chance !

Au bout d’un moment, il n’y aura plus de coussins du côté de la blonde et elle finirait par se jeter sur lui pour le griffer jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et ainsi, ils continuaient à se chamailler comme deux enfants. Il lui affirma avoir été bercé un peu trop près du mur, une perche facile que Bambi attrapa au vol, il leva les yeux au ciel dans un élan aussi mature qu’elle, se décalant pour qu’avec son pied il la pousse sans la faire tomber. Il rebondit sans difficulté, revenant sur son sex-appeal, exagérant ses traits de séducteur à leur paroxysme que cela en devenait ridicule. Et Solveig rejetait tout en bloc. Et par curiosité, Sam voulait savoir comme elle l’avait perçu dès les premiers instants. Il montrait une image de lui qui convenait à tout le monde, le beau garçon qui passe de fille en fille sans attache, pour ne pas montrer qu’il était capable de plus pour qu’aucune ne décide de mettre lui grappin dessus. Et la jeune femme résuma sa vision en quelques mots, ce qui fit rire le blond.

Ouais et je suis le moins bavard de la famille ! Se défendit-il.

Ofelia et Timothy quand ils s’y mettaient été infernaux. Mais pourtant elle poursuivit, trouvant adorable de sa part qu’il soit un romantique au fond, capable de tout pour faire plaisir l’être aimé. Il eut une mine déçue quand elle lui affirma ne l’avoir jamais imaginé comme un goujat. Et elle semblait sérieuse, ajoutant même qu’il était le gendre idéal, avec un petit sourire.

Ben ouais, les mères m’ado… Attend, je l'ai pas déjà dit ça ? Dis-moi ce que je ne sais pas Bambi !

Et il rajouta peu après dans un élan dramatique :

Bon, ben je vais devoir travailler mon image ! Adieu l’ancien Sam, attention mesdames le goujat briseur de cœur arrive !

En même temps, Sam était clair avec les filles à chaque fois, avant de coucher avec elles, un truc sans lendemain, un truc pas sérieux, un truc qui ne fera de mal à personne. Et cela leur convenait à chaque fois. Les photos finissent par être revues sur un écran plus convenable, appréciant les détails et les têtes idiotes qu'ils avaient fait en fin de séance. Le visage prit par surprise de Solveig reflétait bien plus qu'elle ne voulait le montrer. Bien plus de sérieux. Elle parlait d'ange, lui prétendait voir un démon. Parce qu'il avait bien capté que quelque chose n'allait pas, qu'elle n'était pas bien depuis quelque temps. Mais Bambi ne se révélait pas aussi facilement. Alors faire l'idiot pour lui changer les idées, lui mettre un peu de baume au cœur, ça, il pouvait le faire. C'était ce que des amis faisaient. Elle voulait à présent un t-shirt avec ce slogan.

Donne-moi ta date d'anniversaire et je fais importer ça de l'extérieur !

Même si ça risquait de coûter cher, même si ça risquait d'être impossible et qu'il faudra faire du fait maison qui ne tiendra pas longtemps. Et il montrait qu'il tombait dans le panneau pour faire l'éloge d'un charisme faussement égocentrique, levant la main pour l'empêcher de parler. Mais la blonde se permit d'ajouter que l'homme sur la photo et Sam répliqua sans réfléchir.

Merci de le reconnaître, moi avec du rouge à lèvre, je me le tape direct !

Oui. Oui, oui. Inutile d'en rajouter. Le film fut finalement lancé et la blonde vint se caler contre lui, lui attrapant la main pour le rassurer pour les moments qui feraient peur. Samael la laissa faire, lui proposant un coussin au passage mais sa peste de voisine vint toucher son ventre qui possédait tout de même les conséquences de ses bières régulières malgré un sport régulier. Il bougonna en lui donnant une tape sur la main avec la bonne phrase du "on touche pas un dieu grec! ". Et ils se calèrent ainsi pour un moment.

Il finit par se lever pour aller éteindre le four, il revint vers le canapé où la danseuse avait mis en pause le film et le regardait, attendant qu'il se réinstalle. Mais il l'invita à se caler autrement, sa main se posant sur sa taille, tandis que son autre main avait retrouvé la sienne pour en venir la caresser du pouce. Elle se lova un peu plus contre lui, son bras suivant le mouvement tandis qu'elle posait une main sur sa cuisse. Le genre d'endroit qu'il vaudrait mieux éviter. Et sa main l'obligea à se concentrer sur le film, à regarder les horreurs parfaitement gores qui passaient sur cet écran, son cœur s'emballant rapidement. Il sentit qu'elle finit par frissonner, lui faisant ramener la main de sa taille à son bras pour lui tenir chaud. Il restait sur son idée. Les vieux films étaient meilleurs. Solveig lui demanda s'il avait besoin d'une pause.

Naaan, ça va, je suis un bonhomme, j'ai pas peur ! Je vais finir par m'endormir à vrai dire si ça continue ! C'est toi, la petite joueuse qui a peur d'une langue coupée en deux.

Menteur. Pas avec une nana contre lui, pas avec cet esprit groggy qui devait à tout prix penser à autre chose. Il n'était même pas là lors de ce passage. Comme quoi, il n'était pas très attentif. Elle voulut vérifier la véracité de ses mots et le trouva tout pâle. Forcément, qu'il l'était. Mais son regard avait changé et il ne trouva pas les mots, son cerveau entendant des cymbales comme si rien ne lui venait. Face à ce silence, la blonde reprit en lui disant qu'il devrait manger. Et Sam hocha de la tête, en se détachant d'elle, récupérant ses mains et se levant pour faire quelques pas. Son sang revenait à son cerveau.

Je tiens à dire que c'est normal que je sois pâle, on est dans le noir. Et par pitié non pas ces films ! J'aurai pas dû te parler de tout ça mais tant qu'à faire mets Pretty Woman ! ... Non, merde, c'est déplacé, oublie, désolée… Et si je fais un malaise, tu sauras t'occuper de moi, je m'en fais pas.

Mais quel con, un film sur une prostituée alors qu'elle en était une. Il était retourné à la cuisine pour aller servir deux assiettes d'enchiladas. Il attrapa son téléphone après avoir allumé la lumière pour envoyer une photo à sa sœur avec écrit, "et c'est même pas pour toi!" pour la faire jaser un peu alors qu'elle doit être avec cet abruti d'Aidrian.

Une assiette comme ça, ça te va ? Lui demanda-t-il en lui montrant la plâtrée qu'il avait rempli.

Il revint près d'elle avec les deux assiettes à la manière d'un serveur et la seconde bouteille de vin ouverte. Il y retourna pour ramener les couverts qu'il avait oubliés. Autant manger devant le film s'ils veulent voir plus qu'un film ce soir. Samael s'installa à même le sol pour manger, remarquant que les chats avaient fini par s'étaler sur le canapé. Il remplit les verres de vin et dit :

Bon appétit, dans un français à couper au couteau.

Sans surprise, le repas était bon. Le film fut relancé avec toute cette hémoglobine jetée au visage du spectateur. Des infections démoniaques, rappelant le premier film d'une certaine manière. Il espérait voir une tronçonneuse comme dans la trilogie d'origine. Les protagonistes tombent comme des mouches.

Qu'est-ce qui te trotte dans la tête depuis plusieurs jours ? Finit-il par dire en la regardant alors qu'elle restait non loin de lui, me regarde pas comme ça, je suis peut-être bientôt aveugle, mais je vois quand tu n'es pas au mieux de ta forme, tes piques arrivent à peine à m'atteindre !

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyDim 10 Oct - 22:44

Le sang fuse de tous les côtés à l’écran, c’est exactement le genre de films qui pourraient complètement me changer les idées, si mon cerveau était sur OFF. Mais ce soir, il a décidé de n’en faire qu’à sa tête, de me faire me poser 36 000 questions auxquelles je ne trouve pas de réponse, et ça, c’est naze. Bon...en même temps, c’est pas un chef d'œuvre, mais quand même. Je finis par demander à Sam si son petit cœur supporte toute cette violence gratuite, ou s’il a besoin d’une pause pour souffler un peu. Je hausse le sourcil même s’il ne peut pas voir mes mimiques puisqu’il est derrière moi, et réplique aussitôt. “-Peur d’une langue coupée en deux, vraiment ? T’es au courant qu’en tant que médic, je vois souvent pire que ça ?” Des trucs pas jojo, bien sanglants, mais qui sont loin de m’écoeurer. J’irai pas jusqu’à dire que j’aime ça, il paraît que ça fait un peu psychopathe sur les bords, mais ça me dérange pas de voir des tripes, des os, et autres joyeusetés. Alors ce genre de films, franchement...c’est plus pour les frissons qu’autre chose. Je finis par me tourner pour trouver son regard, plissant les yeux quelques secondes à sa réplique. “-Hum...dans le noir, oui. L’obscurité à bon dos, tiens…” que je réponds, tout en me redressant pour que Sam puisse s’extirper de là, et aller en cuisine. Je le suis du regard, me mettant à genoux, dossier du canapé contre le bide, pour voir ce qu’il fait. Je fronce les sourcils quand il me parle de Pretty Woman, ne captant pas tout de suite pourquoi il s’excuse, et trouve ça déplacé...puis ça fait tilt. ”-Détends toi, Samy, c’est rien d’autre qu’un film ! Pas de quoi fouetter un chat !” Aucune raison de se prendre la tête pour ça, donc. Mais sa réaction me fait un peu marrer. “-Eeett...effectivement. Si tu tournes de l'œil, je saurais parfaitement m’occuper de toi. Je te ferai même du bouche à bouche, si besoin.” Même si je doute qu’on en arrive là.

Je l’observe prendre une photo de nos assiettes, et je n’ai pas trop besoin de réfléchir pour me douter de la personne qui va recevoir le cliché. Il me montre ce qu’il a préparé, et je me redresse un peu plus, en tendant le cou pour mieux voir. “-T’as cru que j’étais au régime ou quoi ?! J’irai me resservir après, va. Merci !” Et il revient vers le canapé, avec les assiettes fumantes, et la deuxième bouteille de vin. Il s’installe à son tour, par terre cette fois-ci, comme pour instaurer de la distance entre nous, et je relance le film, après lui avoir souhaité à mon tour un bon appétit. “-Hm...je pourrais me nourrir que de ça jusqu’à la fin de mes jours. Ca, tes risottos, et je serai une femme comblée.” Et un peu d’alcool aussi, mais ça, j’en parle pas. C’est fou de me dire que si j’avais pris la voie qu’Alberto m’avait réservé, j'aurais jamais eu à me soucier de mes repas, puisque quelqu’un les aurait toujours faits pour moi. Comme les lessives, le ménage, le repassage, les courses, et j’en passe. Une vie qui n’était clairement pas faite pour moi.

Le film a repris, on continue de manger entre deux trois hurlements et geysers de sang, et je capte pas tout de suite que son visage s’est tourné vers moi. J’ai un moment d’arrêt, le sondant de mon regard clair, avant de pincer doucement les lèvres. “-Hum...merde alors. Moi qui pensais qu’on pouvait pas lire en moi. Et je te crois pas pour les piques. Taquiner les gens est un talent que je cultive depuis de nombreuses années, et que je maîtrise à la perfection.” Je bois une longue gorgée de vin, sans le quitter du regard, et je comprends qu’il lâchera pas l’affaire si facilement. Et en même temps...je crois que c’est bien l’un des seuls avec qui je peux me montrer honnête, sans avoir peur d’être jugée. On se parle à coeur ouvert depuis tout à l’heure, autant continuer sur cette lancée. Pourtant, si l’idée est là, la mettre en pratique se révèle plus compliquée. Peut-être parce que ça touche un sujet trop délicat, une blessure encore béante qui galère à cicatriser. “-Tu vas trouver ça débile...et en même temps, t’aurais raison, parce que c’est complètement débile. Archi con, même.” Je me mords la lèvre, et soupire doucement, avant de me coucher sur le côté, envahissant la méridienne, tournant la tête vers lui pour trouver son regard vairon. “-Je suis contente que t’ai retrouvé Ofelia. Vraiment, vraiment contente. Mais...quand je vous vois ensemble, ou que je l’entends piailler ou rire alors que je suis chez moi...je peux pas m’empêcher de penser à Diego...Au fait que...qu’il sera plus jamais là. Jamais.” Et cette perspective me donne toujours l’impression que quelqu’un s’amuse à broyer mon cœur dans son poing, juste par plaisir. Même maintenant, quand il m’arrive un truc chouette, il est le premier à qui j’ai envie de le dire.

Je récupère mon verre, et le vide d’une traite, fermant les yeux quelques secondes. On a rien de plus fort, dans le coin ? Je le repose un peu plus brutalement que prévu sur la table basse, où j’ai posé encore bien pleine un peu plus tôt. “-Je commence à croire que c’est des conneries, ces histoires de laisser le temps au temps, c’est juste du blabla inutile. C’est ce qu’on dit aux gens qui ont perdu un proche, parce qu’on sait pas quoi dire d’autre. Parce qu’on veut pas leur dire qu’ils seront paumés, qu’aussi caricatural que ce soit, ils auront irrémédiablement perdu une part d’eux, et qu’ils auront l’impression de crever à chaque fois qu’ils repenseront à cette personne. Ca va faire quatre ans, et bordel...je m’y fais toujours pas. Ça fait toujours un mal de chien. Je pensais pas que c’était humainement possible de ressentir autant le manque de quelqu’un. Et tu sais quoi ? Hé bah ça craint.” Je finis par me mettre sur le dos, une main sur le bide, pour pas qu’il voit ma tronche blême, mes lèvres qui tremblotent, mes yeux qui brillent dangereusement. Je les ferme, et les serre fort, pour éviter tout débordement que j’aurais du mal à assumer. Merde. Je respire profondément, et souffle entre mes lèvres, doucement, pour juguler le flot d’émotions. “-Faut pas t’en faire, tu sais. C’est juste une sale période, ça va passer. C’est comme ça, ça finit toujours par passer.” Pour toujours revenir plus tard, mais ça...ça, j’évite de le dire.

Je finis par m’allonger sur le flanc quand je suis certaine d’avoir retrouvé une certaine maîtrise de moi, la joue en appuie dans le creux de la main, alors que je fixe de nouveau le jeune cuistot. “-Te bile pas Samy, ok ? J’en vaux pas la peine.” Parce qu’il devrait occuper ses journées autrement qu’en pensant à sa voisine en train de broyer du noir. Quoique...l’idée qu’il puisse penser à moi est peut-être pas si désagréable que ça. Je finis par céder à une envie que j’ai depuis qu’il est descendu tout à l’heure, et tendant la main, je tire sur l’élastique qui retient sa petite queue de cheval, et passe les doigts dans ses cheveux, pour les positionner comme d’habitude. Je m’en fous que ça ai l’air bizarre, ou déplacé. “-Ah...et, je voulais te dire un truc.” J’avais pas spécialement prévu d’aborder le sujet, ni de faire une grande annonce, mais vu son allusion de tout à l’heure, et cette impression qu’il était mal à l’aise avec l’idée que je me prostitue, autant lui dire ce qu’il en est. “-Si vraiment t’as envie de regarder Pretty Woman, ça peut se faire. J’ai arrêté de...enfin, de faire ça. Et quand bien même je me prostituais encore, c’est pas un sujet tabou, tu sais. En tout cas, ça l’est pas pour moi. Et puis...c’est comme si tu voulais pas voir un film où y’a des incendies avec un pompier, Transformers avec un mécano, ou l’Exorciste avec un prêtre. Bon...oublie, le dernier exemple est peut-être pas des plus adéquats vu certains dialogues.” Et je fronce le nez, avant de secouer doucement la tête. Pour autant, je sens bien que mon explication est pas tout à fait complète, qu’il manque peut-être une info cruciale. Alors, je finis par rouvrir la bouche, avant qu’il ai eu le temps de rebondir, pour compléter ces aveux : “-J’ai rempilé à l’hôpital, à temps plein.” Et je parviens à étirer le coin de mes lèvres en un semblant de sourire pâle.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptySam 16 Oct - 14:18

Photograph Après être revenu de la cuisine, il y eut quelque chose dans l'air de différent. La posture qu'ils avaient opté avait quelque chose qui n'avait pas sa place entre deux amis. Sam s'en était rendu compte lorsqu'elle avait posé sa main sur sa cuisse et il avait des alertes qui sonnaient un peu comme dans un vaisseau de Star Wars. Pourtant la position n'était pas inconfortable, ainsi près de lui. Et il dut se concentrer à deux fois pour que son cerveau ne vrille pas. Elle aimait bien Gaby non ? Le déni était son meilleur ami à cet instant alors qu'il avait bien compris les paroles de la blonde.

Cette dernière vint lui demander si tout allait bien, le cuistot roula des mécaniques, affirmant qu'il n'avait peur de rien alors qu'en réalité il aurait pu être surpris par certaines scènes s'il avait vraiment attaché un intérêt pour le film. Il revint sur une scène, scène dont elle avait parlé taquinant la danseuse sur sa peur de voir ce genre d'horreur. Mais Solveig lui rappela qu'en tant que médecin, elle avait eu l'occasion de voir des choses terrifiantes.

Attends, y a pire que ça ? Oh je vais tourner de l'œil ! Lâcha-t-il d'un air dramatique.

Forcément, ce n'était pas son univers le sang, les tripes à l'air et les os sortis de leur habitat naturel. Il n'était pas vaillant après avoir été tabassé alors des choses qui pourraient être vrais, il serait traumatisé à vie. Il était de ceux qui n'aimaient pas les piqûres même s'il ne disait rien. En même temps, il fallait montrer l'exemple. Elle le trouvait tout pâle à présent et il eut une réplique d'un grand nanar qui n'eut pas la réaction attendue. Bambi n'y croyait pas un instant.

Si tu savais ! Lâcha-t-il avec malice en se levant du canapé pour aller dans la cuisine.

Et il reprit sur le sujet de Pretty Woman à la place d'un autre film romantique. Il avait pris le premier film qui lui venait à la tête et se rendit compte de sa bourde. Bambi était une prostituée, sans que cela soit son revenu principal, elle acceptait de l'argent en contrepartie de faveur sexuelle. Il n'avait rien contre mais il ne comprenait pas cette démarche de payer pour avoir du sexe. Forcément, le bougre n'avait pas besoin de cela pour s'amuser. Il ne pensait pas aux autres qui n'avaient pas un charme comme le sien et qui n'arrivait pas à attirer les demoiselles. Il n'empêche que la jeune femme l'arrêtât sur ses inquiétudes vis à vis de sa maladresse. Elle n'en tenait pas rigueur car ça restait un film. Il eut un haussement d'épaule alors qu'il était en train de préparer les assiettes. Il ne voulait pas mettre mal à l'aise. Il s'énervait déjà quand il voyait des films sur les restaurants ou sur les bartenders alors une femme qui connaissait le monde de la prostitution où tout était rose et paillette, cela pouvait être agaçant. Et elle en conclut qu'elle saurait parfaitement s'occuper de lui s'il en arrivait à tourner de l'œil. Du bouche-à-bouche, hein. Avec le moment précédent, il mit ses distances sur un ton de plaisanterie.

Je préfère éviter d'en arriver là, ça risque de finir tendancieux, madame !

Et une photo plus tard et Sam lui montra les assiettes. Et la jeune femme osait râler de la quantité. Il regarda ses assiettes à son tour et les trouvait parfaitement bien proportionnés.

Quoi ?! Mais je vais finir par t'appeler Bambi l'ogresse ! Ou bien Fiona ... Merde, faut vraiment que je calme les références, Tim m'a contaminé ! Puis y a du dessert, garde de la place !

Depuis le retour de Timothy, les références à des dessins animés revenaient en force même dans son langage. Elle avait un appétit qui faisait plaisir à voir en tout cas et pour un cuisinier, c'était toujours agréable. Ofelia avait fait des cupcakes, restés au frais pour garder leur belle forme. Il revint rapidement dans la cuisine pour les sortir de là pour qu'ils soient à température ambiante. Ils commencèrent à manger, Sam se mettant par terre pour pas en mettre partout. Le film en fond, les deux continuent à discuter et il put entendre le plaisir qu'elle avait à manger ses plats. Sourire aux lèvres, le blondinet lui dit:

Je sais pas si c'est sain tout ça mais eh, tu sais que je sais faire d'autres trucs à manger aussi ? Non parce que j'ai un diplôme de cuistot ! On dirait pas comme ça mais en vrai, je sais faire plein de truc !

Et alors qu'ils mangeaient, Samael eut une question assez sérieuse. À savoir ce qui trottait dans la tête de la jeune femme qui, certes envoyait des piques comme une reine, mais qui avait ce quelque chose de différent. Sam n'allait pas se vanter d'avoir parfois ce côté empathique, capable de capter quand certaines choses n'allaient pas, sans forcément tout comprendre. La question figea la jeune femme qui prit le temps de lui répondre. Jouant de la plaisanterie pour se laisser une marge de manœuvre, Solveig se défendit comme elle put au sujet des piques.

Bah tu sais, je t'ai vu en meilleure forme, là, c'est à peine si ça me chatouille !

Après si la blonde ne voulait pas en parler, il n'insisterait pas. Elle avait le droit à son intimité et il n'avait pas à l'entraver. C'était important de respecter les autres et on lui avait toujours appris cela. Il la regardait, avalant sa bouchée. Elle mit du temps à reprendre la parole mais elle vint, dénigrant ce qui la travaillait.

Dis toujours ! Y'a jamais de truc con, surtout quand ça nous touche.

Elle soupira, se laissa glisser sur le canapé, près de lui. Il se tourna légèrement, appuyant son coude sur le canapé. La jeune femme lui avoua que les retrouvailles avec sa sœur avaient ouvert une plaie béante chez elle. La souffrance de ne pas pouvoir retrouver son frère, mort quatre ans plus tôt. Le blond aurait dû sans douter et il se sentit un peu penaud en comprenant qu'il avait mis les pieds dans le plat. Et il aurait dû s'attendre à une réponse pareille. Le manque cruel de son frère qui l'handicapait dans sa vie. Ce vide qu'il y aura toujours. Dans c'est genre de moment, les Montgomery et même si son frère n'en portait pas le nom avait cette attitude à vouloir câliner les autres, surtout quand ceux-là avait de l'importance. Mais dans cette posture, il était compliqué d'être ultra efficace. Il allait pour lui poser une main sur son avant-bras quand elle se redressa pour prendre son verre et le descendre du traite. Samael en profita, entendant le verre se poser brusquement sur la table basse, pour se redresser et s'asseoir sur le canapé. D'un geste, il l'invitait à se blottir contre lui. Et il ne lui laisserait pas le choix.

Viens là, t'as pas le choix.

Et il l'enlaça, déposant un baiser sur sa tempe alors qu'elle lui avouait que tout ce qu'elle avait pu entendre sur la peine qui passait avec le temps n'était là que pour faire croire que tout irait bien. Alors que c'était faux. Sam avait peu de souvenirs de cela. Son père était mort, il lui avait manqué, sa mère les avait abandonnée. Il ne s'en remettrait pas s'il en venait à perdre Timothy ou Ofelia. Il ne serait plus que l'ombre de lui-même. Alors il pouvait imaginer la souffrance, rien qu'en ayant perdu contact avec sa sœur pendant trois ans.

Ouais, on sait jamais quoi dire face à la peine des autres, on est plutôt nul pour gérer ça en vrai.

Parce qu'il n'y avait pas grand chose à dire, face à cette triste vérité. Et il n'irait pas s'étaler avec sa propre vie alors qu'elle était en souffrance à cet instant. Il n'y avait pas de comparaison. Juste à être là. Il l'étreignit le temps qu'elle eut besoin et attendit qu'elle fasse la demande pour se libérer de ses bras. Sam retourna sur le sol tandis qu'elle se rallongeait. Elle avait coupé le contact mais n'était pas pour autant mieux. Alors il lui laissa le temps alors qu'il posa comme il avait voulu tout à l'heure, sa main sur son avant-bras, lui laissant l'intimité qu'elle avait besoin, tant elle n'aimait pas montrer ses émotions. Il ne fallait pas s'en faire, une sale période... Sam eut une moue désapprobatrice.

Il s'était tourné légèrement tout en gardant le contact. Le cuistot sentit du mouvement et la demoiselle se tourna, les déliant tous les deux pour venir tenir sa tête avec sa main. La suite le fit tiquer et le fit réagir rapidement:

T'en vaut pas la peine, oui, bien sûr, dis pas de connerie aussi grosse que toi. Je passerai pas mes soirées avec toi si j'en avais rien à faire de toi, Sol, si je n'avais pas envie de les passer avec toi, je te le dirai, okay ? Je reste dans l'idée, fille compliquée, mec facile.

Tout ça pour qu'elle reparte de plus belle et qu'elle s'agace de lui. Tout ça pour lui faire retrouver le sourire et son mordant. Mais au lieu de ça, avant qu'il ait le temps de réagir, Solveig passa une main dans ses cheveux pour lui enlever l'élastique libérant sa tignasse encore mouillée de la douche. Il eut seulement une "eeeh" comme réaction. Son passage était agréable et il n'aurait pas dit non à un massage de la tête. La jeune femme revint sur une chose. Sam tourna à nouveau sa tête vers elle, à présent plus proche par la position qu'elle avait. Elle lui apprenait qu'elle avait arrêté de se prostituer. Le barman ne savait comment réagir à cette nouvelle. Il eut un hochement de tête, se demandant pourquoi elle avait fini avec ce travail. Le sujet n'était pas tabou chez elle mais lui ne savait pas l'aborder. Et son avis sur la chose ne la concernait pas vu qu'elle était libre de faire ce qu'elle voulait de son corps. Sa comparaison avec d'autres métiers le fit renâcler d'amusement.

Non, pas la peine, je me sens pas de voir un film comme ça avec toi, tu vas être infernal. Si t'es comme moi quand je suis devant un film sur un bar ou sur un resto, je pointe tous les trucs qui vont pas. Restons-en sur les films d'horreur !

Et Solveig compléta les blancs qui lui manquaient pour comprendre la situation. Elle retournait à l'hôpital. Le jeune homme fut surpris et celle-ci put se lire sur son visage.

T'as ... Mais c'est génial ! Depuis quand ? Qu'est-ce qui t'as fait retourner là-bas ? Mais attend, il faut fêter ça ! On finit le vin et je sors le whisky, ça vous va madame la doctoresse ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyJeu 21 Oct - 22:21

“-Fiona ? C’est qui ça ? Encore une nana qui vit dans l’immeuble ?” que je demande, tout en récupérant mon assiette et m’installant en tailleur pour manger avec appétit ce qu’il nous a préparé. Je relève quand même le nez, que je plisse, et le regarde comme si j’avais à faire à un extraterrestre. “-Mais...tu connais vraiment des gens qui n’ont pas de place pour le dessert toi ? Pas sûre que ça existe ça ! Le dessert c’est sacré Sam !” Et on commence à manger, et bordel...c’est bon. Vraiment bon. Ce que je tarde pas à lui dire d’ailleurs, avant de remplir à nouveau ma bouche. La bouffe, ça a toujours été sacré à mon cœur. Sa remarque me fait hausser un sourcil, alors que je tourne un peu la tête vers lui, la secouant à peine : “-Sain ? Depuis quand sain c’est un critère important ? Et puis, je suis pas certaine que ce soit une bonne idée pour toi de vanter devant moi tes talents de cuisinier. Oublie pas que je suis une ogresse, hein. Si tu veux avoir la moindre chance de te débarrasser de moi un jour, c’est pas le genre de choses qu’il faut me dire.” Autant dire que les petits plats, sains ou pas, changent radicalement de la junk food dont j’ai l’habitude, et qui fait mon quotidien.

En revanche, si y’avait bien un truc auquel je m’attendais pas, c’est que Sam remarque que les choses sont un peu compliquées dans ma tête, ces derniers temps. Je pensais vraiment donner le change, et réussir à tromper mon entourage sur comment je me sens réellement. Et si ça fonctionne avec la plupart des personnes, on dirait que d’autres savent se montrer plus attentifs. Je fais quand même une petite moue pour la forme quand il balance que mes piques ne font que vaguement le chatouiller. “-Me titille pas trop, Sam. Tu veux pas que je devienne une vilaine fille, crois-moi.” Moi non plus je veux pas devenir une vilaine fille. Enfin...pas avec lui en tout cas. Il mérite pas ça, pas du tout même. En revanche, il mérite que je me montre honnête avec lui, tout comme le cuistot l’a été avec moi tout à l’heure, en me parlant de ces nanas qui lui ont fait du mal. Alors, je finis par lâcher ce que j’ai sur le cœur, et qui est si lourd à porter ces derniers temps.

Il fait une drôle de tête à mes confessions, que je sais pas très bien interpréter. Peut-être qu’il regrette d’avoir posé la question, peut-être qu’il se rend compte que ça peut aussi potentiellement ruiner la soirée si je me mets à chialer toutes les larmes de mon corps, là, sur sa méridienne. Je finis par vider d’une traite le verre de vin qu’il vient de nous servir, et je l’ai à peine posé sur la table qu’il est à côté de moi, sur le canapé, prêt à me prendre dans ses bras. “-Sam…” Je fais une petite grimace, pas trop habituée à ce genre de moments, mais ne lutte pas, et je me retrouve serrée contre lui, les bras passés autour de sa silhouette, alors que ses lèvres se posent sur ma tempe. Il me faut quelques secondes pour me détendre, pour arrêter d’être aussi raide entre ses bras, et ça me demande une petite dose de lâcher-prise que j’ai du mal à m’accorder, pour essayer de réellement apprécier l’instant. Okay, d’accord...peut-être que c’est bien de ça dont j’avais besoin. Mes yeux se ferment, je fais glisser ma main de ses reins jusqu’en haut de son dos, en le serrant un peu plus contre moi, et hoche gauchement la tête, quand il pointe l’évidence même, à savoir qu’on a pas toujours les bons outils, ni même les bons mots pour aider les gens qui souffrent. J’ai pas le courage de lui dire que j’aurai préféré qu’on me dise que j’allais avoir l’impression de crever moi aussi, que je m’en remettrais jamais, ou qu’on me dise rien du tout, plutôt que ces foutaises. Alors, je reste muette, et profite juste de ce réconfort, de la chaleur de son corps contre le mien, du bien insoupçonné que peut apporter un câlin quand on est pas hyper en forme. Je finis malgré tout par m’éloigner doucement, détournant pudiquement la tête pour essuyer le coin de mon œil, avant de lui adresser un sourire reconnaissant. Je vais même jusqu’à poser à mon tour un baiser sur sa joue, en signe de remerciement, une main sur son épaule. Et quand je me recule, ma paume glisse le long de son bras, et trouve sa main, que je sers brièvement. “-Hm...merci Samy. Vraiment.”

Sam retrouve le sol du salon, alors que j’essaye de pointer le fait qu’il ne doit pas s’inquiéter pour moi, que vraiment, ce serait du temps perdu. Et sa répartie me fait un peu froncer le nez. Je crois que je m’attendais pas vraiment à ce qu’il me dise ça, et je reste à l’observer comme une con pendant de longues secondes, avant de froncer les sourcils. “-J’étais pas en train de dire que tu te forçais à passer du temps avec moi, ou que...nan, laisse tomber.” Je reste à le fixer encore quelques instants, avant de hausser les épaules, les laissant retomber doucement : “-Et évidemment que t’aimes passer du temps avec moi. Je suis géniale.” Ouais, rien que ça. Sympa. Drôle. Divertissante. Avec de l’esprit. La voisine-amie idéale, quoi. “-Et...juste pour info, t’es pas trop mal dans ton genre non plus. Et c’est pas une torture de passer du temps avec toi. D’ailleurs, il se pourrait même que j’en ai pas rien à foutre de toi non plus. Je dis ça comme ça. De façon simple. Parce que je suis pas compliquée.” J’ai juste tendance à penser ne pas valoir grand-chose, même si j’expose tout autre chose aux yeux des autres. De toutes façons, j’imagine que j’ai pas vraiment mon mot à dire concernant les sujets pour lesquels il peut se préoccuper ou pas. Et c’est sans doute pas plus mal.

On finit par reparler de ce film qu’il a évoqué tout à l’heure, Pretty Woman, et même si j’en avais pas forcément l’intention, pas comme ça en tout cas, ni ce soir, je finis par lui avouer que même si je reste une Blackened, jusque dans la plus petite fibre de mon être, j’ai laissé tomber les passes. Je fais mine d’être choquée à sa répartie, à laquelle je réponds aussitôt : “-Euh...alors déjà, ça se saurait si j’étais du genre à être infernale. Et ensuite, tu sais que les films d’horreur c’est ma passion. Tellement...instructifs.” Et je lui adresse un grand sourire sadique, avant de finir par lâcher le morceau jusqu’au bout, à savoir comment je remplis mes journées maintenant, et le fait que l’hôpital est redevenu mon quotidien. Un quotidien qui m’a réellement manqué, bien plus que je ne m’en rendais compte, à vrai dire.

Je vois la surprise se peindre sur les traits de son visage, et je rigole un peu quand il laisse exploser sa réaction. “-Wow, du whisky ? Tu veux qu’on finisse par rouler sous la table ou quoi ? Et même si j’apprécie l’idée que tu m’appelles Madame la Doctoresse, ou même que tu te mettes à me vouvoyer, tu peux continuer à m’appeler Sol.” Je reste à le regarder quelques instants, un vague sourire sur le visage, étrangement touchée qu’il soit si enthousiaste concernant cette nouvelle, sans même savoir pourquoi. “-Bon alors...par où commencer avec toutes tes questions ? Attends, je vais boire un peu, pour pas me déshydrater quand je répondrai à cet interrogatoire.” Et alliant le geste à la parole, je me ressers, et remplis le verre de Sam aussi au passage, avant de reprendre ma position, verre en main. "-Heureusement que j’ai juste à traverser le couloir pour rentrer…” que je dis, buvant une nouvelle gorgée malgré tout. Même si je suis pas bourrée, et pas spécialement pompette non plus, pas sûre que mon permis aurait résisté à un contrôle de flicaille. Bon...les réponses à ses questions, maintenant. “-J’ai repris en début d’année. Y’a quelques semaines, quoi. C’était pas trop gagné vu la façon dont j’ai agi y’a trois ans, en me barrant comme une ingrate. J’aurai pas été si surprise qu’on me refuse de revenir. Mais...Riley a assuré, non pas que ça m’étonne et j’ai pu reprendre ma place. Me revoilà donc étudiante.” Ouais, je lui en dois une sacrée au Doc’, et je sais d’avance que je pourrais sans doute jamais rembourser l’énorme dette que je viens de contracter. La seule chose que je puisse faire, c’est assurer à fond, étudier comme jamais, devenir le médecin qu’il voit en moi, et plus jamais lui faire faux bond. Des trucs que je me suis promis en octobre, quand Riley et moi on a discuté de mon retour potentiel à l’hôpital.

Je reste à fixer les légers remous du vin dans mon verre, que je fais tourner doucement, repensant à cette autre question qu’à eu Sam, tout à l’heure. Le pourquoi de mon retour. “-Et ce qui m’a fait retourner là-bas...difficile à dire. Je crois que...même si je suis partie, ça m’a toujours manqué de bosser à l’hôpital. Si j’avais un peu de jugeote, je l’aurai compris depuis bien longtemps. Si je suis restée médic, c’est pas pour rien.” Que je balance, en soupirant quand je me rends compte comme j’ai été conne de refuser d’accepter ce que j’ai pourtant eu sous les yeux depuis un bon moment. Faire l’autruche, ça me connait bien. “-Enfin...je pense que...ouais...que c’était le bon moment, tu vois. De reprendre ma vie en main, un truc comme ça. De...faire ce pour quoi je suis vraiment douée. Même si entre nous, aucun de mes clients ne s’est jamais plaint de mes talents.” Je lui adresse un sourire qui se veut coquin, avant de retrouver mon air sérieux, en un claquement de doigts. “-J’ai démissionné parce que je me croyais bousillée, et que...plus rien n’avait vraiment d’intérêt, ni même d’importance. Je crois que j’avais besoin de...je sais pas...me punir, ou un truc qui y ressemble. D’avoir mal...d’une façon différente de la douleur que j’éprouvais quand mon frère est mort. Un peu...pour essayer de camoufler ce que je ressentais vraiment. Un truc comme ça.” Je plisse les yeux, fouillant mon cerveau pour de vrai en tentant d’y extraire les raisons qui me poussent à réendosser la blouse. Pas facile facile, quand on a peur de ses propres pensées et sentiments. “-Je crois juste que...que j’ai plus besoin de ça, maintenant. Que...que je suis prête à reprendre les bonnes décisions.” Et je hausse les épaules, avant de forcer un sourire sur mon visage, parce que la conversation redevient trop sérieuse à mon goût, et que je préfère quand on se chamaille comme des gosses. “-Bordel...je crois que y’a un truc avec cet appart...il délie la langue des gens comme pas permis...”

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyDim 24 Oct - 13:31

Photograph Elle ne connaissait pas Fiona. Il lui expliqua que c'était un dessin animé tandis qu'il s'installait pour manger, à même le sol, plus pratique pour ne pas en foutre partout. La jeune femme semblait choquée qu'il y ait des personnes qui ne gardent pas de la place pour le dessert. Sam ricana, la regarda et lui dit sur un ton de confidence :

Tu sais, je connais des gens qui n'aiment pas les desserts, mais c'est un secret.

Oui, il y avait de quoi être choqué, mais les goûts et les couleurs... Des personnes n'aimaient pas manger, d'autres n'aimaient pas boire. Mais il était d'accord, le dessert était sacré et il ne pouvait terminer un repas sans un petit plaisir sucré. Les premières bouchées étaient prises et il nota pour lui-même de rajouter un poil plus d'épices la prochaine fois, il avait eu la main trop légère sur le coup. Des détails que la blonde ne captait pas, semblant réellement apprécier le repas.

Si je fais à manger pour un, je peux en faire pour deux, même si en réalité, tu manges pour quatre. Mais il est hors de question que je fasse de la mauvaise cuisine pour t'éloigner. Au pire, je t'enferme chez toi, je t'attache à une chaise et hop, le tour est joué.

Il haussa les épaules, attendant qu'elle réplique pour lui lancer un regard qui s'attendait à ce qu'elle fasse des sous-entendus. Il reprit son repas, écoutant à moitié le film qui offrait toujours autant des litres d'hémoglobine. Samael vint lui poser une question concernant son état. Il avait bien capté que quelque chose la travaillait et il avait mis le doigt sur une blessure à laquelle il ne s'attendait pas. Et parce qu'il se sentait un peu nul après. Mais rien de mieux qu'un câlin pour faire passer le tout et exprimer toute la compassion qu'il éprouvait à cet instant. Les mots n'étaient pas parfois pas assez forts pour exprimer les émotions. Elle ne résista pas et accepta de se blottir contre lui. Le cuistot la sentait tendue, bien à l'opposé de ce qu'elle était sur le canapé tout à l'heure, et elle mit du temps à se laisser aller. Il resserra son étreinte et lui laissa le temps qu'elle eut besoin, gardant le silence. Mais Solveig finit par mettre un terme, cachant son visage pour masquer ce qu'elle n'était pas prête à montrer au monde avant de déposer un baiser sur sa joue, sa main finissant par récupérer la sienne, qu'il pressa en retour de ses remerciements, souriant sans en ajouter plus.

La danseuse refusait d'entendre que les soirées qu'ils passaient ensemble, il ne s'y sentait pas obligé et les appréciait. Sur la défensive, elle baissa petit à petit les barrières avec ce moyen qu'elle avait, l'auto-dérision. Il rigola à ses mots. Géniale, oui, elle l'était.

Idéale, si habillée, glissa-t-il entre deux phrases pour la taquiner.

Solveig lui retourna le compliment, ne sachant pas trop comment il devrait prendre le passage qu'elle n'en avait pas rien à faire de lui. Surtout suite à son aveu concernant Gabi. Mais Sam rebondit immédiatement sur la dernière parole de la blonde.

Aah si t'es compliquée, comme les autres, tu déroges pas à la règle. Quand tu exprimeras clairement tes intentions, sans passer par des sous-entendus, des trucs qui retournent le cerveau, là, je te dirai que tu n'es pas compliqué. Autrement, t'es comme les autres !

Et la conversation continua de battre son plein, revenant sur le film de Pretty Woman. Et il était préférable qu'ils ne voient pas ce film ensemble. Parce que ça allait le foutre mal à l'aise par rapport aux passes qu'elle faisait et que c'était un film pour nana. La blonde réfutait qu'elle était du genre à être infernal. Sam s'arrêta de manger, posa sa fourchette et la regarda les yeux écarquillés. Instructif hein. Il passait à côté de ce détail pour dire:

Tu veux un T-shirt avec le slogan "suppôt de Satan", y'a pas pire comme être infernal !

Solveig lui apprit qu'elle avait arrêté de se prostituer et elle retournait travailler à l'hôpital. Et lui voulait fêter ça. Normal. Il la regarda innocemment, montrant que la bouteille de vin, la dernière, était bien descendue. Son sourire était provocateur et une invitation à la débauche. Il fallait fêter dignement cette nouvelle, même s'ils finiraient juste par s'endormir comme deux ivrognes sur le canapé en regardant des films d'horreur.

Madame la Doctoresse Sol, ça me va!

Elle remplit son verre et Sam profita pour trinquer avec le sien. Elle but quelques gorgées pour ne pas se déshydrater avant de répondre à ses questions. La jeune femme fit la remarque qu'elle était pas loin.

T'en fais pas, je te ferai rouler sur le sol !

Solveig lui expliqua qu'elle venait de reprendre depuis peu, lui expliquant qu'elle avait mal agi par le passé, mais qu'une personne l'avait aidé à retrouver sa place. Etudiante. Elle allait devoir accepter de se prendre des remarques et avec le caractère de feu qu'elle avait, il préférait ne pas être en face d'elle le jour où elle saura qu'elle a raison.

Riley ? C'est un médecin de là-bas ?

Parce qu'il n'avait pas souvenir qu'elle lui ait parlé de lui un jour. Ou alors il avait oublié. La jeune femme lui expliqua qu'elle regrettait de ne pas avoir compris plus tôt qu'elle voulait être à l'hôpital. Il hocha de la tête, n'en pensant pas moins, lui laissant le temps de poursuivre. La nouvelle étudiante se sentait prête à se reprendre en main, de faire ce pour quoi elle était douée, même si elle prétendait que ses clients ne s'étaient jamais plaints. Il ne réagit pas mais aurait préféré que ce détail soit tu. Ça ne le concernait pas et le mettait mal à l'aise. Il n'avait jamais voulu s'intéresser à comment ça se passait pour ses femmes qui offraient des faveurs à d'autres personnes en échange d'argent. Sam ne sut pas si c'était parce qu'il n'avait pas réagi à son sourire qu'elle poursuivit, lui confessant qu'elle avait commencé à se prostituer comme pour se punir. Étrange, étriqué même mais nécessaire pour qu'elle soit là aujourd'hui, prête à prendre cette décision. Et parce que la conversation devenait trop sérieuse, elle plaisanta sur le fait qu'elle parlait facilement avec lui.

Ooh si tu savais ! Lança-t-il avec un sourire et un regard fier de la bêtise qui lui traversait la tête. Surtout celle des filles !

Et il rigola tout seul aux souvenirs des filles qui étaient passées par là. Il reprit son sérieux pour se tourner vers la jeune femme, posant une main sur son genou, lui tapotant avant de reprendre son verre.

Mais plus sérieusement, c'est vraiment super que tu te sentes prête à prendre ce chemin. J'ai envie de croire que cette expérience t'a amené à en être là aujourd'hui, que peut-être tu n'auras pas vu l'importance de ce métier pour toi si tu n'en étais pas passé par là. Après, ne t'attends pas à prendre bonnes décisions, y'a pas de bonnes décisions. Regarde, je suis bien venu ici sur un coup de tête, pensant qu'O' était là, c'était la pire idée que j'ai pu prendre même si je pensais qu'elle était bonne à l'époque. Bon, je regrette pas d'être là maintenant mais ... tu ne sauras pas si c'est une bonne décision, ça sera une décision qui te convient à l'instant T, peut-être que demain ça sera différent. Te met pas la pression pour ça en tout cas, parce que y'aura des loupés et que c'est pas grave, surtout si t'as des potes aussi magnifique, beau, intelligent et géniale que moi pour t'épauler.

Et il lui offrit son grand sourire de dadais.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Photograph x Samael    [TERMINE] Photograph x Samael  - Page 2 EmptyLun 25 Oct - 20:22

A sa réplique sur le fait qu’il n’est pas prêt à cuisiner mal pour que je m’éloigne, que soit disant je mange pour quatre, et que la solution selon lui c’est de m'attacher à une chaise, je hausse un sourcil, et le regard d’un air faussement dépité. “-Sérieux ? M’attacher à une chaise ? Tu veux pas arrêter de me tendre des perches, Sam ? Parce que moi je veux bien les saisir, y’a pas de souci, mais après, faut les assumer !” Et ça...c’est pas gagné avec lui. Je le regarde encore quelques secondes, avant de secouer la tête de droite à gauche, d’un faux air affligé. Ceci dit, entre nous, ça me convient totalement qu’il décide de pas arrêter de faire de la bonne bouffe, mon estomac et moi on apprécie.

Quoi qu’il en soit, on venait tout juste de se mettre à manger quand le blond m’a demandé ce qu’il se passait en ce moment, et j’ai pas eu le cœur à faire comme si de rien était. Peut-être parce qu’au final, j’avais bien plus besoin de me confier que soupçonné, ou que j’avais besoin de réconfort. J’en sais rien. Et maintenant que tout est sorti, je crois que je m’en fous. On reste enlacés un moment, et...je peux pas nier que ça me fait du bien de sentir ses bras autour de ma silhouette. Ça chasse la douleur pendant quelques instants, ça offre un putain de répit non négligeable au poids dans ma poitrine. Mais il paraît que toutes les bonnes choses ont une fin, et cette étreinte n’échappe pas à la règle, si bien qu’on finit par se séparer. Ils sont plutôt rares ceux qui parviennent à m’approcher suffisamment pour que je les laisse être si proches quand je vais mal, quand je me sens aussi...vulnérable. C’est pas facile de montrer cet aspect de ma personnalité, d’oublier d’être sarcastique, provocatrice, hautaine, pour être juste...cet être humain pas au top de sa forme, et qui a mal. Si j’étais douée avec les mots, et que j’avais pas cette barrière permanente qui me tient éloignée des autres...ou plutôt, qui les tient éloignés de moi, j’aurai pu me lancer dans un grand discours pour lui expliquer que je lui suis reconnaissante, mais je trouve ça plus sûr de me contenter d’un bisou sur la joue. Simple, et efficace.

Une chose en entraînant une autre, je lui avoue que j’apprécie les moments qu’on passe ensemble, même si au final on se chamaille comme des gosses, et qu’il se pourrait même que je tienne à lui...enfin, au moins un peu. Je tiens quand même à lui préciser que je suis une nana tout ce qu’il y a de plus normal, même s’il semble pas partager mon point de vue. D’ailleurs, ses arguments me font tiquer, et je soupire un peu, avant même qu’il ai terminé sa phrase. Je reste à le regarder quelques secondes, avant de détourner le regard, haussant les épaules en lâchant : “-Hm...je sais...je pense que parfois, il vaut mieux éviter d’exprimer certaines intentions quand tu sais la réaction que tu auras en face. On appelle ça l’instinct de survie, Sam.” Ou la lâcheté, au choix. Quoi qu’il en soit, je ne m’attarde pas sur le sujet, et je finis même par lui parler de mon retour à l’hôpital depuis quelques semaines, une nouvelle qui a l’air de l’enthousiasmer, ce qui fait plutôt plaisir à voir. Sam émet l’idée qu’on fête ça avec du whisky, et si je suis pas contre, j’ai aussi conscience qu’on s’est déjà enfilé presque deux bouteilles de vin à deux. “-Rouler sur le sol ? Ouais, nan...laisse moi cuver sur ton canapé, ça a l’air plus safe.” Même si je suis sûre qu’avec mon format crevette, il pourrait largement me porter pour me ramener dans mon pieux, mais bon...Au moins, personne n’a à prendre la voiture ce soir, et c’est pas plus mal.

Sans trop savoir pourquoi j’en viens à de telles confessions, ou à livrer autant de détails, je lui parle de quand j’ai tout foutu en l’air, y’a plus de trois ans, de comment j’ai commencé à vendre mes charmes, et de l’aide que m’a apporté le Doc’ dans ce retour à une vie sur laquelle j’avais jamais vraiment tiré de trait. “-Riley, c’est...ouais, si je voulais la faire courte, je te dirai que c’est un médecin de là-bas, mais c’est un peu plus que ça, au fond. Il a été mon mentor quand je bossais encore à l’hôpital. C’est lui qui m’a rencardé sur ce job de médic, même si j’avais plus la blouse. Et il s’est aussi mouillé pour que je puisse retrouver ma place, même après que je l’ai lâché y’a quelques années. Il a eu confiance en moi quand...quand j’étais certaine que j’étais bonne à rien, et...rien que pour ça, je lui dois beaucoup.” que j’explique en fronçant un peu les sourcils. Il a beaucoup de casquettes Riley, au final, certaines qui s’admettent plus facilement en public que d’autres d’ailleurs, mais il a surtout celle de m’avoir permis de retrouver en partie la Solveig que j’avais cru perdue depuis longtemps.

Et parce que je sais pas trop pourquoi je ressens ce besoin, je finis par raconter à Samaël des choses que j’ai toujours très soigneusement gardées pour moi jusqu’à maintenant. Peut-être que j’avais besoin de parler de ça aussi, de mettre des mots sur le pourquoi du comment, comme une façon de faire le point avec moi-même par la même occasion. C’est même presque étonnant comme les mots viennent facilement. C’est d’ailleurs la remarque que je finis par lui faire, blâmant l’appartement pour ma diarrhée verbale, parce que c’est plus facile que d’admettre que je me sens suffisamment à l’aise avec lui pour parler librement de ce que je ressens, aussi compliqué cela soit-il. A sa réponse, je reste figée une poignée de secondes, avant de lui adresser un sourire blasé : “-Et t’es content de ta vanne ?” Bon...en vrai...il peut l’être. Et pour le coup, ce n’est pas le sourire que j’arrive pas à réprimer qui dira le contraire. Cet idiot rigole à son trait d’humour, et j’en profite pour récupérer mon assiette, avant de tourner la tête vers lui, sourcils hausés, quand il pose la main sur mon genou, accaparant mon attention. Je le fixe avec attention, écoutant ses paroles qui me semblent étonnamment profondes, presque censées, mes sourcils se haussant encore un peu...avant de retomber d’un coup, quand il lâche sa dernière tirade. Je soupire, et réplique à mon tour : “-T’étais à ça…” Je lui mets devant les yeux mon index et mon pouce, très proches l’un de l’autre, au point qu’ils se touchent presque. “-Je te jure Samy, à ça de faire le discours le plus motivant, encourageant, inspirant que j’avais jamais entendu. Eeeeeeeeeeeet...tu t’es foiré. C’est con, d’être passé si près, d’avoir touché la perfection du bout des doigts, pour que dalle au final…” que je lui dis, en lui adressant une moue blasée. Pourtant, il a sans doute raison...mais j’ai plus l’esprit tout à fait clair pour prendre le temps d’y réfléchir réellement, et au fond...c’est peut-être pas plus mal. Et puis...on en revient toujours au même. Les habitudes ont la vie dure, et la carapace est trop épaisse pour dire que même s’il fait l’andouille, c’est agréable d’entendre ce genre de paroles, de temps en temps. Pour Alberto, les erreurs étaient synonymes d’échecs, et rigoureusement interdits, punis à souhait, mais ça fait du bien d’entendre qu’au fond, elles font juste partie de la vie. “-Merci quand même d’être...mon pote. Et n’oublie pas que c’est réciproque, mon pote.” que je baragouine, en grimaçant presque pas à ce mot. Pote...sérieux, il a cru qu’on soulevait de la fonte ensemble, en se tapant sur l’épaule d’un air viril ?

Je finis mon assiette en accordant un peu plus d’attention au final sanglant du film...et ne manque pas d’aller me resservir. “-Je suis peut-être cette Firda dont tu me parlais tout à l’heure, finalement. Quoi ? Ah, c’est Fiona ? Ouais, bah pareil...je mange pour deux quoi.” Et je rejoins le canapé, où je fais disparaître le contenu de mon assiette...et bientôt celui de mon verre. Le vin dans mon organisme a au moins le mérite d’anesthésier temporairement ce mal-être un peu trop présent ces derniers temps, et de me faire sourire plus que de raison, pour à peu près...tout. Il a aussi cet effet pas si inattendu que ça de réveiller certains instincts que j’aurai préféré sagement endormis à cet instant. Aussi, quand j’ai fini mon repas, je reste sagement installée sur la méridienne, bien loin des bras de Sam, parce que...juste parce que, en fait. Ca me paraît moins risqué de garder ses distances. Physiquement parlant, au moins. Je suis loin d’être ivre, enfin pour l’instant, j’ai trop d’entraînement pour ça. Pourtant, je sais que ma volonté a pris un coup avec le vin, et qu’il faut pas tenter le diable. Même si d’après Samy, je suis son plus fidèle suppôt. Je sais aussi que si l’espèce de moment étrange qu’on a partagé tout à l’heure venait à se reproduire, mon cerveau viendrait à buguer sévèrement, et je crois que je préfère éviter de faire n’importe quoi.

Je fixe quelques secondes Sam alors que ses yeux vairons sont tournés vers l’écran, et je me dis que...ouais. Ouais, faudrait pas tout foutre en l’air, ce serait une sacrée belle connerie. Trouver des amis prêts à nous épauler, c’est précieux. Surtout quand ce sont des amis magnifiques, beaux, intelligents et géniaux comme lui. Je ricane toute seule à ces mêmes mots qu’il a prononcés un peu plus tôt, merci le vin, et finis par étendre mes jambes sur le canapé, empiétant largement sur lui, sans que ça me gêne pour autant. Une soirée entre nous ne peut être réussie que si on se comporte comme des gosses, et ce soir ne dérogera pas à la règle. Les cupcakes d’Ofelia finissent par disparaître, tout comme les bonbons qu’on a achetés à la supérette, et pas mal d’autres cochonneries dans la foulée. Il faut dire que les heures passent, que le whisky finit par faire son apparition, et que la liste de films sur la clé USB est encore sacrément longue. Sur la fin, on finit même plus par regarder vraiment le film, on s’imagine scénaristes d’un jour, mettant sur pause des tas de passages pour essayer de prédire la mort de machin ou de bidule, et les circonstances dans lesquelles ça peut arriver. Sans grande surprise, j’ai un côté beaucoup plus sadique que lui...plus sanglant aussi. On rigole jusqu’à en avoir mal au bide - à moins que ce soit tout ce qu’on a bouffé -, on chahute parce que c’est sans doute ce qu’on fait de mieux ensemble, et je sais pas trop quelle heure il est quand on finit par s’endormir sur le canapé, insensibles aux cris d’épouvante de la blondasse à l’écran, en train de se faire découper en morceaux. Et une soirée réussie de plus pour la team Montgomery/De Souza.

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