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 [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael

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Solveig De Souza
Solveig De Souza
BLACKENED BEAUTY
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MessageSujet: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyDim 8 Nov - 22:40

Bordel, bordel, bordel… Est-ce que je suis en retard ? Totalement. Est-ce que je viens également de me renverser une tasse de café chaud dessus et de gâcher ma tenue de la soirée ? Encore gagné. Fais chier. Je lance un deuxième café en vitesse, il vaut mieux pour mes collègues que je ne me pointe pas au boulot sans en avoir dans les veines, ce qui serait assurément une très très mauvaise idée. Surtout pour elles, et les clients qui feront les frais de ma mauvaise humeur. C’est en râlant comme une pestiférée que je remonte les marches du loft tout en me déshabillant en cours de route pour retirer ces fringues chaudes qui me collent à la peau, désormais tâchées d’une belle auréole brune. Monsieur Pantoufle est encore lové sur le lit, il me gratifie d’un coup d’œil que je jurerais être moqueur avant de disparaître sous ses pattes, la tête cachée dessous. Sacrée vie celui-là.

Il ne me faut pas longtemps pour enfiler une tenue tout aussi aguicheuse que la précédente, et redescendre en enfilant des chaussures qui me font gagner aisément plusieurs centimètres. La table basse du salon est envahie par mes recherches de ces derniers jours, des tas de feuilles avec mon écriture dessus, et des notes prises ici et là, mais un coup d’œil à l’horloge me fait réaliser que je n’ai plus le temps de ranger, plus le temps de rien d’ailleurs, si ce n’est avaler ce café bouillant qui me brûle aussitôt la langue. Tant pis…la bonne humeur a un prix, mes papilles gustatives en savent désormais quelque chose. J’attrape ma veste en cuir, l’éternelle, vérifie que j’ai mes clopes, mon téléphone, chope mes clés, ouvre la porte, et… « -Bordel, non ! M’sieur Pantoufle, reviens ici !! » Mais sérieux, d’où il vient comme ça ? Il dormait tranquillement, et Paf ! Le voilà envolé vers de nouvelles aventures, hors du loft, ce qui n’arrive quasiment jamais. La petite fusée noire s’est sauvée dans les escaliers, insensible à mes appels, et je sais que le faire rentrer est peine perdue.

Je prends donc quelques précieuses minutes de plus pour griffonner un mot à la va-vite, indiquant que cet abruti de chat s’est sauvé, et que je serai infiniment reconnaissante s’il pouvait trouver un toit temporaire le temps que je rentre. Le papier est glissé sous la porte de Samael, et je finis par rejoindre ma voiture garée à quelques pas de l’entrée du bâtiment. M’sieur Pantoufle est sur le trottoir d’en face, il se sauve en me voyant, et je ne retiens pas un regard noir auquel il est parfaitement insensible. « -Tu vas finir en descente de lit, le matou ! » Une minuscule descente de lit, certes. Je démarre en trombe, et arrive pile poil à l’heure au boulot, où j’adresse à Charlie un immense sourire pour me faire pardonner cette ponctualité toute relative. Le service se passe relativement bien…aussi bien qu’il peut se passer avec des mecs un peu lourds, aux remarques charmantes dégoulinantes d’un romantisme à peine contenu, bourrés jusqu’à la moelle, la langue pendant presque face aux jolies nanas qui dansent devant eux.

C’est pourtant éreintée que je rentre quand le bar finit par fermer, et que je me traîne dans les escaliers de l’appartement pour grimper jusqu’à mon étage. Le loft est vide, pas de mot de Sam, pas la moindre trace du chat noir nulle part, et je soupire en me servant un fond de bourbon, que je déguste en quelques minutes sur le balcon où un vent frais vient jouer dans mes cheveux. La douche m’appelle à grands cris, presque autant que mon lit, et je laisse l’eau chaude couler longuement sur mon corps fatigué, avant de tout couper subitement, les sourcils froncés. Est-ce que…Oui, quelqu’un est bien en train de toquer à ma porte. M’enroulant dans une serviette, pas de chichis superflus avec moi, je descends les marches les pieds mouillés, et ouvre la porte pour découvrir…M’sieur Pantoufle, décoration sur la tête, dans les bras de Samael. Une vision qui m’arrache un léger rire, alors que je me décale déjà de l’entrée pour les laisser passer. « -Alors la canaille était avec toi…me voilà rassurée. Merci de l’avoir…euh…catsitter. On dit catsitter ? » Je prends quelques instants pour réfléchir à la question, le cerveau tournant au ralenti à cause de la fatigue, alors que le chat a retrouvé le sol de l’appart, et file vers le balcon encore ouvert.

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Dernière édition par Solveig De Souza le Mar 22 Déc - 12:49, édité 1 fois
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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyLun 9 Nov - 12:10

Feeling tired of pretending Ce petit restaurant du Watts faisait des risottos à tomber par terre depuis deux bonnes semaines. Forcément, Samael était arrivé au même moment. Coïncidence ? Nul ne saura le dire. Et même sous la torture, le silence restera à jamais la réponse donnée. Le cuistot, habituellement à ce poste, était malade et l’outsider allait le remplacer jusqu’à son retour. Le blondinet termina son service, s’assura de la propreté de la cuisine, échangea quelques instants avec l’équipe présente et il prit le chemin de son domicile. Qui aurait cru qu’il aurait pu s’installer dans le quartier des Sirènes quelques mois auparavant ? Personne. Avant cela, il avait cherché des appartements à Van Nuys et n’importe où dans le quartier expérimental, mais lorsqu’il avait appelé pour un appartement, la gentille dame de l’autre côté du combiné lui avait gentiment dit qu’elle refusait les hommes. Sam avait été outré. Quel sexisme ! Son ego de mâle s’était pris une claque, comprenant sans jamais pouvoir se mettre à la place, ce que la gent féminine vivait au quotidien. Mais le jeune homme passait rapidement à autre chose. Heureusement pour lui, malgré le peu de contact, et un échec dans ses trouvailles d’appartement, qu’il avait une garante qui lui avait trouvé un appartement dans le quartier des Sirènes, à un prix parfaitement abordable. Sam avait eu le droit à des regards suspicieux à son arrivé mais rapidement, il avait su montrer patte blanche aux filles du quartier et de son immeuble.

Le pauvre n’avait pas réfléchi une seconde. Vivre au milieu des Amazones était en réalité extrêmement dangereux. Sa patience et ses nerfs étaient mise à rude épreuve. Notamment sa voisine de palier qui n’avait aucune retenue mais qui avait un adorable chat noir. À se sentir complètement nigaud, à la voir ouvrir dans des tenues légères... Et parce qu’il fallait garder un bon contact avec son voisinage, il bouffait son poing régulièrement. Surtout les premières semaines, au point où Samael pensait qu’elle faisait exprès. Il avait déjà croisé ce genre de spécimen dans les bars. Allez savoir pourquoi, dès que la casquette barman était mise, les clients les rangeaient dans la case des clichés et il ne citera pas toutes les phrases libidineuses qu’il avait pu recevoir. L’épisode de la Succube l’avait marqué. A vie. Bref, sa voisine, du nom de Bambi, lui en faisait voir de toutes les couleurs mais Sam se montrait sage, un parfait gentleman avec un terrible mal de main. Timothy serait content de le savoir. Il faudra qu’il lui dise.

Tout cela pour dire, parce qu’il est toujours plaisant de dériver du sujet principal, que le jeune homme rentrait dans ce quartier où les hommes n’étaient que de passage. Un sachet en carton dans la main, il monta les escaliers qui l’amenaient au dernier étage de l’immeuble que Ginnifer lui avait trouvé quelques mois auparavant. Les miaulements se firent entendre avant même qu’il ne voit le palier. Assis sur le tapis d’entrée, un chat noir le regardait en s’étirant.

Mr Pantoufle, vous êtes encore parti chercher de la minette ? Je comprends !

Il frappa à la porte de sa voisine, doutant que Bambi soit présente, attendit quelques secondes pour décider de rentrer chez lui et de garder l’animal, le temps qu’elle revienne de son travail. Minuit n’était pas encore passé. Mr Pantoufle se frotta à ses jambes, reçu quelques grattouilles sur la tête avant qu’il ne rentre en trombe dans son appartement qui faisait face à celui de sa maîtresse.

Comment résister à une bouille pareille, je ne suis qu’un homme, soupira-t-il sur un ton théâtral, avant que l’animal ne décide de s’installer chez lui, découvrant le mot de Bambi dans un second temps.

Le pire, c’est qu’il aurait fait le tour du quartier pour retrouver la bête. Son frère déteignait sur lui. Deux chats, dont un chaton, les accueillirent, les deux soufflant sur le nouveau venu, pourtant habitués. Ils n’aimaient pas que l’on rentre sur leur territoire. Pourtant le petit dernier avait été bien accueilli. Mais en même temps, Sam avait passé des semaines à le nourrir à la seringue, après l’avoir récupéré non loin d’une poubelle, dernier survivant d’une portée dont la mère avait disparu, sûrement morte, écrasée par une voiture. Le veto avait dit qu’il ne passerait pas les prochaines semaines et maintenant l’adorable Leonardo se portait comme un charme, tandis que l’autre, Raphael l’avait rapidement adopté. Caresses, câlins et surtout croquettes pour ses affamés, ils partagèrent à trois des gamelles. Un moment sous la douche, cigarette sur le balcon, à câliner le pot de colle de Leonardo qui grimpait sur lui pour venir ronronner sur ses cuisses. Il était tard et Sam commençait à bâiller. Il aurait un chat de plus ce soir.

Sur le balcon, il n’avait pas entendu Bambi rentrer. Il avait décidé de lui laisser à son tour un mot pour lui dire qu’il avait Mr Pantoufle et qu’il demandera une rançon pour le récupérer mais lorsqu’il allait glisser le mot sous la porte, il entendit le bruit de l’eau s’allumer. La maîtresse était rentrée. Si elle ne mettait pas une heure à se laver, il aurait une chance de lui rendre son animal. Il retourna chez lui, enfila un jean noir et le premier t-shirt qu’il avait sous la main, un blanc. Il vit une rosace rouge d’un ancien cadeau posé sur la table basse, il eut une idée et un sourire diabolique. La mettre en place fut un peu plus longue car l’animal n’avait pas l’intention de garder la décoration sur la tête très longtemps. Un bon timing. Seulement Samael ne baissait pas si facilement les bras. Plusieurs minutes plus tard, il parvint à une certaine réussite, le chat dans les bras, le sac en carton dans les mains. Il frappa à la porte plusieurs coups.

La porte s’ouvrit sur une voisine toujours peu vêtue, d’une simple serviette, l’eau qui perlait encore sur sa peau et une légère fumée qui se dégageait d’elle. Bambi laissa un rire s’échapper alors que le blond prit sur lui pour faire comme si de rien n’était. Non, une sirène à moitié nue devant lui, c’était parfaitement normal... L’enfer existait et il en était le roi. Catsitter ? Il renâcla d’amusement tandis qu’il rentrait chez elle pour déposer l’animal sans qu’il ne fasse machine arrière.

Catsitter. Peut-être que je vais ouvrir une entreprise pour ça. Tu sais que j’ai failli demander une rançon mais tu m'aurais fait payé par mille le prix demandé alors le cadeau était mieux.

Il est fier de sa connerie, ça transpirait par tous les pores de sa peau. Il laissa son sourire pour prendre un air sérieux, avec la menace du doigt qui gigote en l’air, les sourcils froncés et les yeux plissés.

Mais quand même, ça va te coûter chère Bambi ce gardiennage, je vais finir par croire qu’il préfère vivre chez moi que chez toi. Oh et ne lui donne pas à manger, il s’est déjà goinfré comme il faut.

Le sérieux n’avait pas duré plus d’une phrase. Mr Pantoufle était parti sur le balcon, se secouant dans tous les sens, faisant tomber la décoration sur le sol pour aller se lécher l’entre-jambe à l’extérieur. Il fit quelques pas dans le salon, découvrant l’appartement en désordre, ce qui changeait des soirées qu’ils faisaient ensemble de temps en temps. Il se retourna, feignant l’indifférence de la voir en serviette, de se mouvoir sans gêne devant lui.

Tiens au fait, je t’avais promis la semaine dernière de te faire goûter ce plat. Tadaaan, demain. T’as eu le temps de manger ?

Il se rapprocha de la cuisine pour récupérer dans le sachet, une boite en carton qui contenait de la nourriture cuisinait par son voisin. Il avait une obsession sur la nourriture et le fait que les gens ne mangent pas par contrariété ou par manque d’appétit.  
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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyLun 9 Nov - 16:48

Mon regard glisse sur Sam, s’attarde quelques instants sur ce sachet en carton entre ses mains, mais je n’ai pas le temps de poser la moindre question qu’il relâche Monsieur Pantoufle qui sans un câlin pour sa maîtresse, à croire que je ne lui ai pas manqué une seule seconde au cours de la journée, file sur le balcon après s’être débarrassé de sa jolie décoration. Mon regard clair quitte le chat pour retrouver le visage de mon voisin, sa remarque sur cette éventuelle rançon m’arrachant un léger sourire amusé. « -Bien vu. J’aurai fait de ta vie un enfer. » Je ne me donne pas la peine de sourire davantage, comme pour laisser planer le doute sur mon sérieux à ce sujet. Dans les faits, même si mon chat est un ingrat, j’aime sa compagnie, qui rend ce loft, et mon existence aussi, un peu moins vides. Je suis des yeux cet index menaçant que le blond agite devant mon visage, plissant le regard face aux paroles prononcées. « -Oh, tu veux des remerciements…pas de souci. T’as une préférence ? Chèque, espèce, virement…ou tu préfères peut-être que je te paye en nature ? » Bambi la provocatrice, toujours prête à sortir les griffes. Je gratifie Samael de l’un de mes sourires narquois, avant de me montrer plus sérieuse. « -Merci, vraiment. Je suis rassurée de savoir que quelqu’un ici est prêt à s’occuper de ce goinfre quand je suis pas là. Je te filerai un sachet de croquettes en partant. » Et c’est sincère. Je ne sais pas encore grand-chose du blondinet, et pourtant, je lui confiance concernant M’sieur Pantoufle. Il faut dire qu’il a lui-même deux petites boules de poils à croquer, dont il semble dingue.

Je vois son regard vairon s’attarder sur l’appartement, et soupire doucement, sans même faire le lien avec les papiers étalés négligemment sur la table basse, et qui le concernent directement. « -Ouais, c’est le bordel. J’étais grave à la bourre ce matin, et en plus de ça j’ai trouvé intelligent de me renverser mon café dessus. » Je soupire d’un air blasé, absolument pas gênée d’être en serviette devant mon voisin, absolument pas consciente non plus que mon accoutrement pourrait le gêner, lui. Au lieu de me diriger vers la table du salon pour ranger tous les papiers, je me dirige côté cuisine, ramassant ma tasse sale de ce matin, le verre dont je me suis servie un peu plus tôt, faisant disparaître tout ça dans l’évier. Je ne suis pas maniaque, du moins je ne me définis pas comme telle, mais Alberto a ancré des manies en moi qui me sont difficiles à quitter, même en tant que Bambi. Et l’ordre en fait partie. Désormais, l’îlot de la cuisine nous sépare, et Sam prend enfin le temps de parler de ce sachet qu’il transporte avec lui, alors que je lâche un « -Ooouuuh ! » plus qu’équivoque. Si j’ai eu le temps de manger ? Non, pas vraiment, et pourtant, je comptais bien aller me coucher en l’état. Mon regard glisse sur la boîte en carton qu’il déballe, alors que je hausse les sourcils, mon estomac se rappelant alors à moi avec un timing presque trop parfait, en gargouillant de façon sonore. « -Okay, j’accepte. Mais que si tu partages avec moi. » Et sans lui laisser le temps de répliquer, je sors de mes placards deux assiettes et deux verres, puis deux paires de couverts d’un tiroir. Est-ce que j’ai failli perdre ma serviette dans l’opération ? Oui. Deux fois. Est-ce que ça me convainc pour autant d’aller me changer ? Non. Ça ne me traverse même pas l’esprit.

Je dispose de quoi manger sur l’îlot face à face, chacun son côté, avant de relever la tête par pur hasard vers le chat, qui joue les équilibristes sur le bord du balcon. « -Mais ! Débile de chat ! » Je me dirige d’un pas rapide vers la bête qui miaule à mon arrivée, et saute sur ses pattes, comme sachant qu’il était en train de faire une connerie. L’idée de retrouver la bestiole aplatie des étages plus bas ne me tente pas vraiment, et je lui fais les gros yeux alors qu’il rentre l’air de rien dans le loft. Je rentre à sa suite le temps de venir fouiller les poches de ma veste, à la recherche de mon paquet de cigarettes. « -Sérieux, les tiens sont aussi cons ? Parce que certains jours, je me dis que celui-ci est fini à la pisse. Viens, je te paye une clope pour le catsitting. » Et en ressortant, j’attrape une tige de nicotine que je viens coincer entre mes lèvres, embrasant le bout de mon briquet, avant de le tendre à Sam, qui vient de se servir. La fumée envahit mes poumons, et je l’expire doucement entre mes lèvres, regard tourné vers le ciel. « Comment vont Leonardo et Raphaël ? » Je tourne un regard en biais vers lui, tout en aspirant une nouvelle fois sur le tube de poison, laissant un vague sourire parcourir mes lèvres tandis que je prends appui de mes avant-bras sur la rambarde du balcon. Pas les tortues ninjas, non…juste ses chats. On fume tranquillement, bercés par les bruits de cette ville qui semble ne jamais dormir, et des frissons finissent par courir le long de mes bras. Quand il ne reste presque rien de la clope, je l’écrase dans le cendrier de la table présente là, avant de couler un regard vers Samael. « -Je vais enfiler un truc un peu plus chaud. Fais comme chez toi. » Et sans attendre de réponse, je quitte le balcon et regagne l’étage, pour quitter cette serviette humide, et me fringuer plus. Enfin…un peu.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyVen 13 Nov - 17:00

Feeling tired of pretending
Difficile de savoir si elle plaisantait ou non lorsqu’elle lui assurait que sa vie aurait été bel et bien un enfer. Il s’arrêta à sa hauteur, jaugeant son sourire pour finir par la dépasser et entrer dans son appartement, le chat ayant déjà pris une bonne avance sur lui. Samael la menaça en bonne et due forme et la réponse ne tarda pas. Provocante comme toujours, elle n’avait donc aucune limite. Il répondit à son sourire tandis qu’elle le remerciait de se soucier de son animal de compagnie, voulant lui donner des croquettes pour compenser l’appétit vorace de Mr Pantoufle.

Hé, t'emmerde pas pour ça, dit-il balayant d’une main l’offre. Quant au règlement… Et bien… En nature ? Ouais, j'aime ça. (Il marqua une courte pause, avec ce faux sérieux de quand il allait sortir une connerie plus grosse que lui) De la forêt plutôt que des plaines ou des montagnes, c'est plus sympa. Va pour deux... Non un hectare de forêt. Ma bonté d'âme me perdra un jour. OU ! Ou alors en billet d'un dollar, comme ça j’aurais l'impression d'être riche comme Crésus. Je te laisse le choix.

Il ne fallait pas le laisser dans sa lancée. Et c’était mieux de détourner la réponse par de longues envolées absolument pas lyrique. Savoir faire rire quelqu’un par ses pitreries et ses âneries, c’était presque au quotidien. À se demander si parfois il n’était pas un peu con, un gentil con. Le cuisinier fit quelques pas pour découvrir l’appartement non rangé de la Blackened Beauty qui se sentit obligée de justifier l’absence d’ordre. Souriant à l’explication, il se tourna vers elle pour lui faire face, constatant qu’elle n’avait pas l’intention de monter à l’étage pour s’habiller.

Moi qui pensais que tu étais une maniaque, tu me sors le grand jeu à chaque fois en fait. J'apprécie mais tu sais, je survivrais à un appart en bordel. Et comment tu t'es débrouillée pour te renverser du café ? T'as marché sur la queue du chat ?

Il se rapprochait de la partie cuisine de l’appartement, restant de l’autre côté du comptoir alors que la jeune femme y était allée pour déposer ses tasses de café qui traînaient, mettant un peu d’ordre dans ce désordre. Sam déposa le sachet pour en sortir une boite en carton qui contenait un risotto aux noix de st-jacques. Rien de fou mais le sujet avait été abordé une fois lors d’une soirée qu’ils avaient faite. Difficile de ne pas entendre le grondement de ce joli ventre qu’il avait déjà eu l’occasion de voir. Madame sans gêne. Elle voulait le partager avec lui et ne lui laissait guère le choix.

J'ai déjà man... D' accord miss autoritaire mais seulement pour t'accompagner, j’me suis déjà lavé les dents et mis mon pyjama.

Il se plaint, râle mais n’en montre aucun signe. Manger deux trois bouchées ne le tuera pas. Sauf s’il fait une fausse route et que la demoiselle n’y connaît rien en secourisme. Elle doit en avoir la tenue peut-être mais pas les gestes. Bambi avait déjà le dos tourné pour attraper des assiettes et des verres. Accoudé sur le comptoir, il la regarda faire sans un mot, voyant bien qu’elle commençait à galérer dans sa tenue. Il passa une main sur sa barbe, appréciant la vue, prêt à lui dire qu’il serait plus sage d’enfiler une tenue de type grenouillère alors qu’elle posait la nourriture dans les assiettes. Mais Samael n’eut pas le temps de glisser un seul mot que la blonde explosa soudainement partant presque en courant vers le balcon où son chat avait décidé de jouer les funambules. Les gros yeux de la maîtresse n’avaient absolument pas touché l’indifférence du chat qui rentrait d’un pas rapide.

Bambi rentra après lui, le blond observait le chat qui venait trouver une place sur le canapé pour reprendre sa toilette et trouver un calage confortable sur un vêtement qui traînait, chose parfaitement normal pour un animal. Sa question le fit rire, prenant la suite de la blonde qui l’invitait à fumer une clope. Il n’allait pas en refuser une, si gentiment proposé. Tant pis pour le lavage de dents et pour sa volonté d'arrêter de fumer. Il la remercia d’un signe de tête pour la clope, allumant à la suite la cigarette, s’appuyant sur la rambarde pour regarder vers l’extérieur, parlant sans trop pousser la voix, pour ne pas déranger le voisinage. C’était l’occasion de regarder autres choses que sa voisine en petite tenue. Même si elle risquait d’attraper la mort ainsi.

Ouais, ils sont plus du genre à vouloir me tuer, entre un qui dort près de ma tête habituellement et qui a essayé de se caler sur mon cou, et le second qui me marche entre les jambes. Je crois qu’ils n’aiment pas la nourriture que je leur donne. J’ai des chats trop exigeants mais il parait que les animaux sont à l’image de leur maître.

Il pencha la tête sur le côté pour la regarder, espiègle. A l’image de Mr Pantoufle hein ? Il allait se faire frapper. Tirant sur sa clope, il souffla à son tour, appréciant la nicotine. Bambi demanda des nouvelles de ses chats.

Bien, j’ai sevré complètement Leo du lait et le passage progressif aux croquettes s’est bien fait, maintenant il copie tout ce que fait Raph. Et Raphael, il n’a toujours pas compris que sous la couette, c’étaient mes pieds qui bougeaient. J’ai des marques de griffure sur les pieds. Il est terrible.

Et elle aura le loisir de voir ses pieds, vu qu’il était venu pieds nus. Les clopes se consumèrent petit à petit, appréciant chacun l’instant. Bambi reprit la parole une fois sa clope éteinte, lui annonçant qu’elle allait s’habiller, croisant le regard du jeune homme qui tirait une dernière fois sur sa cigarette lui-aussi. Faire comme chez lui ? C’était dangereux comme proposition.

Ooho, il ne faut pas me dire ce genre de chose, allez-vous habiller mademoiselle, j’ai tout sauf envie qu’on m’appelle en plein milieu de la nuit parce que madame aura 40° de fièvre. Je suis un catsitter, pas une BB-sitter. Y’a écrit peut-être pigeon mais … ouais, j’en suis un. Je vais nous faire chauffer les plats.

Et Samael retourna dans la cuisine, fermant la porte qui menait au balcon pour éviter toute fuite de Mr Pantoufle. Il passa de l’autre côté du comptoir pour faire chauffer les assiettes au micro-onde. En attendant, il alla s’asseoir sur le canapé, là où l’animal avait décidé se poser, en boules, les yeux fermés. Lui faisant quelques caresses, l’animal ne réagit pas immédiatement. Ses yeux se promenèrent sur la table basse et rapidement son regard s’arrêta sur le bout d’une image qu’il connaissait par coeur. C’était une des photos qu’il avait prise de sa sœur, celle qu’il utilisait pour la chercher. Il poussa les quelques feuilles où des notes avaient été posés, des ratures faites sur ce qui semblait être des contacts, des adresses. Son cœur se mit à battre à toute allure. À quoi jouait-elle ? Son visage se ferma, ses traits devinrent plus durs. Sam entendit les pas de la jeune femme qui descendait les escaliers et il se leva, attrapant le papier où avait été copiée la photo d'Ofelia, sans bouger pour montrer sa trouvaille à la locatrice de cet appartement.

C’est quoi ça ? Pourquoi t’as une photo de ma sœur ? Demanda-t-il ayant perdu toute jovialité dans sa voix et dans son attitude.

Et le micro-onde sonnait pour annoncer la fin de cuisson.

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Dernière édition par Samael A. Montgomery le Lun 23 Nov - 19:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyVen 13 Nov - 18:24

Un discret sourire habille mes lèvres quand Sam se met à parler de ses chats. S’il y a bien une chose qui n’est pas compliquée avec lui, c’est de voir comme il a l’air attaché à ses bêtes, et comme il tient à eux. Ouais…un peu comme moi avec M’sieur Pantoufle, même si je me suis demandée plus d’une fois si son nom était une sorte de prémonition sur le sort que j’allais lui réserver quand il m’aurait soûlée la fois de trop. D’ailleurs, la boule de poils est en train de malaxer l’un de mes sweats, tournant en rond quelques secondes avant de se coucher dessus. Mais vas-y…fous tes poils noirs partout, y’a pas de problèmes ! Je tourne mes yeux clairs vers le jeune homme quand il tente une petite plaisanterie sur le fait que les chats ressemblent parfois un peu trop à leurs maîtres, et lui adresse un regard noir qui se passe de tout commentaire superflu. Clope au bec, mon regard se pose sur ses pieds, alors qu’un petit sourire sadique vient y prendre place. « -Je l’aime bien, ce Raphael. » Même si dans les faits, j’aime bien Leo aussi, et sa petite bouille trognonne.

En revanche, quand il me parle d’aller me vêtir, pour pas que je tombe malade et vienne l’emmerder avec ma fièvre, je hausse les épaules, et ricane doucement : « -Crois-moi qu’à moins d’être mourante, je risque pas de t’appeler en pleine nuit pour me border…pour autre chose, par contre, je m’avance pas encore. » Ouais, c’est comme ça, gratuit. Je crois que ces petites piques plus qu’équivoques qui font partie de mon quotidien le mettent mal à l’aise, alors, forcément, j’en use et j’en abuse avec Samael…qui ne s’en est pourtant jamais plaint jusqu’à maintenant. Comme annoncé, je grimpe donc à l’étage, passant devant le chat qui ne daigne même pas m’accorder le moindre regard. En haut, je me débarrasse de ma serviette, prend le temps de m’hydrater la peau, avant de trainer en tenue d’Eve devant ma commode, à la recherche des sous-vêtements à enfiler, mon petit pécher mignon. Pour autant, je ne pense pas un seul instant que je vais les dévoiler ce soir. Un ensemble noir est donc rapidement couvert par un jogging gris, et un sweat rose clair, alors que je prends le temps de brosser mes cheveux, de me démaquiller, et de me refaire un chignon flou. Oui oui, j’ai pas oublié mon invité en bas, mais ni Sam ni le repas ne vont s’envoler. Enfin…j’espère que le risotto sera toujours là quand je redescendrais, lui.

Fredonnant légèrement sans même m’en rendre compte, je fais glisser mes mains l’une sur l’autre pour faire pénétrer la noisette de crème que je viens d’y déposer, une odeur agréable de figue en émanant, bientôt couverte par celle du repas, que le jeune blond a pris le temps de passer au micro-ondes. « -Hmmmm, ça sent trop bon. Si c’est aussi bon que… » Mais je n’ai pas l’occasion de terminer ma phrase que je suis accueillie au salon par Samael, le visage plus fermé que jamais. Debout, une photo de sa sœur à bout de bras, il me saute dessus sans me laisser l’occasion d’en placer une. Putain ! Voilà pourquoi le bordel est un vrai danger, et qu’il faut toujours tout ranger. Comment j’ai pu oublier ça ?! En soufflant par le nez, furieuse contre moi-même, je récupère la feuille entre ses doigts d’un geste un peu brusque, avant de ramasser le tas de papier sur la table basse, que je viens ranger dans une pochette glissée entre deux livres dans la bibliothèque. « -C’est que dalle. » Rien qui te concerne que je manque de lui dire, mais vu qu’il s’agit du visage de sa sœur, je crois qu’il ne m’aurait que moyennement cru.

Quand je me retourne, je vois aux traits durs de son visage que Sam est furieux, à des années lumière du type détendu, un peu pigeon comme il l’a dit lui-même, qu’il m’a présenté depuis notre rencontre. Et pour le coup, je me sens me tendre à mon tour, et me crisper sous son regard sévère, comme une réponse instinctive à ce que j’ai en face de moi. « -Laisse tomber Sam, ok ? » Mais c’est peine perdue, je sais qu’il ne va pas laisser tomber, parce qu’à sa place, je ne l’aurai pas fait non plus. « -Mais putain, t’entends pas que ce foutu micro-ondes sonne ? » Avec des gestes raides, je rejoins la cuisine pour aller éteindre le micro-ondes en enfonçant sans douceur mon doigt sur le bouton adéquat, et en sort le plat de là-dedans, sentant aussitôt la brûlure du contenant sur ma main. « -Putain de… » Les mots se perdent alors que je vais passer mes doigts sous l’eau froide, qui pourtant n’apaisent en rien cette étrange sensation qui m’envahit peu à peu, sans que je parvienne à mettre le doigt dessus, alors que je maugrée à voix basse contre moi-même.

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Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyVen 13 Nov - 19:33

Feeling tired of pretending
Non, elle ne l’avait pas tapé, un regard noir avait juste suffi. Son sourire, alors qu’il tirait sur la clope, était suffisant pour montrer qu’il n’allait pas partir en courant. Les nouvelles arrivèrent rapidement, concernant les deux matous du porteur de nom diabolique. Les yeux de la blonde se posèrent sur les pieds nus du cuistot, lui avouant qu’elle aimait bien Raphael. Sourire sadique sur les lèvres de la belle, le jeune homme écarquilla les yeux à l’annonce de sa préférence pour le plus vieux des deux.

Sadique, murmura-t-il en soufflant la fumée.

Bambi décida d’aller enfiler des vêtements, laissant une opportunité de réponse au jeune homme qui plaisanta mais la Blackened Beauty avait toujours le répondant pour, trouvant les mots déplacés pour mettre la patience de son voisin à rude épreuve. Ne pas l’appeler malade mais pour d’autres raisons. Pas besoin de faire un dessin pour comprendre l’énième sous-entendu de la blonde qui n’avait aucune gêne. Samael prit une grand inspiration, dos tournée à la demoiselle qui disparaissait dans le salon avant de répondre sur un ton toujours peu sérieux.

J’ai pas de diplôme en électricité et en plomberie chère voisine, donc vous vous passerez de mes services ! Rappelle-moi de couper mon téléphone et d’acheter des bouchons d’oreilles et surtout, de ne jamais te donner mes clés, j’ai trop peur de toi.

Si l’idée lui plaisait qu’il ait un peu peur d’elle, autant jouer le jeu. Il n’irait pas draguer sa voisine alors qu’il était dans le quartier des sirènes, qu’il pourra se faire jarreter au moindre mot de la belle femme et se retrouver sans logement avec deux chats sur le dos. Non, les Sirènes, il n’y touchait pas par sécurité, bien que cela soit en réalité vraiment terrible de voir une majorité de femme se balader dans le coin.

Bambi monta à l’étage tandis qu’il s’occupait de faire chauffer les assiettes, faisant comme chez lui. Il en profita pour ouvrir le frigo et trouva une bouteille de vin dans le frigo à peine entamée, reniflant pour voir s’elle n’avait pas tourné au vinaigre, ce qui n’était pas le cas. Il en servit les deux verres posés sur le comptoir et laissa la bouteille en évidence. Puis il alla se poser sur le canapé, simplement pour faire quelques gratouilles à l’animal endormi sur le sweet de sa maîtresse. C’était ce que tous les chats faisaient. Sam ne s’en sortait pas avec les poils. Ses yeux furetèrent sur le désordre laissé sur la table et c’est là qu’il vit les recherches, que tout changea en lui. Samael était quelqu’un d’ordinaire joyeux, un peu foufou, très aimable avec tout le monde, mais quand il s’agissait de la famille, il pouvait vriller. Quand on touchait à son frère, il devenait plus agressif et réagissait au quart de tour. Quand on touchait à sa sœur, il n’hésitait pas à envoyer le poing, surtout quand quelqu’un l’avait fait pleurer (pour son frère aussi à vrai dire). On ne touchait pas à sa famille, à ceux qui avait fait qu’il était ce qu’il était aujourd’hui. Alors imaginez la surprise de découvrir le doux visage de sa petite sœur dans l’appartement de sa voisine. Il ne comprenait pas. Sam ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu’il lui jeta au visage ses questions, braquant immédiatement Bambi qui parut soudainement fermée à son tour, en colère contre lui, contre elle, cela il l’ignorait. Il avait fouiné dans ses affaires d’une certaine manière même si elles étaient mises en évidence. Elle se rapprocha pour lui arracher la feuille des mains, l’abîmant au passage, puis pour ramasser les affaires et les ranger dans une bibliothèque de l’appartement. Que dalle avait-elle dit.

C’est pas que dalle. Ça me concerne, dit-il sèchement sans bouger de là où il était, la suivant du regard, tendu.

Impossible de ne pas sentir la tension soudaine dans la pièce. Impossible de ne pas voir que la jeune femme ne voudra pas lui expliquer les raisons, alors qu’elle cachait des choses qui le concernait. Bambi voulait qu’il laisse tomber ce qui fit sortir de sa gorge un rire sec, presque étouffé.

Non, je ne laisse pas tomber. T’as une photo de Ofelia chez moi. Pourquoi.

Sa voix était devenue elle-aussi sèche, autoritaire. Il s’imaginait bien des choses. Le son strident du micro-onde ne fit qu’accentuer l’ambiance qui s’était soudainement refroidis, chose qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de vivre jusqu’à présent. La jeune femme se braqua un peu plus, allant directement voir l’appareil qui sonnait pour l’arrêter et s’occuper de sortir les assiettes. Déjà qu’il n’avait pas faim, la découverte lui coupait tout envie de partager un repas avec elle. Fouineuse ? Elle avait des informations qu’elle lui cachait ? Savait-elle où se cachait sa sœur ? Il ne pouvait pas ignorer ce qu’il avait vu sous prétexte qu’elle était une jolie jeune femme qui n’avait rien qui correspondait à tous les scénarios qu’il s’était fait dans sa tête. Il en était épuisé même de réfléchir autant.

Le cuisinier entendit la plainte de Bambi, comprit qu’elle s’était brûlée en voulant s’occuper du repas, le bruit de l’eau confirmant le tout. Samael se rapprocha de la cuisine, ne laissant guère de porte de sortie à la jeune femme. Au pire, il y aurait les couteaux, mais il fallait espérer qu’elle connaisse un bon nettoyeur pour enlever le corps. A un mètre de distance, la voyant de dos, il ne lâcha pas ce corps gracile des yeux, les traits durcis par toutes les émotions qui le traversaient. Ofelia. Elle savait peut-être quelque chose.

Je te le demande une dernière fois. S’il te plaît. Pourquoi tu cherches ma sœur, Bambi ?

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyVen 13 Nov - 20:27

Bien que l’eau froide qui coule sur la peau rougie soit censée en apaiser le feu, dans un geste totalement contradictoire, ce dont j’ai parfaitement conscience, j’appuie sur la peau molestée, alors que la douleur irradie de ces quelques centimètres de peau échauffée. Yeux fermés, je ne peux m’empêcher de laisser les noms d’oiseaux venir percuter contre les parois de ma tête, m’en vouloir d’avoir été si négligente, de ne pas avoir fait le lien entre les papiers et la présence de Sam. J’entends même le petit rire sadique de papa De Souza dire que ça me servira de leçon, et que ce n’est pas pour rien qu’il a toujours clamé haut et fort qu’il fallait que tout soit toujours, toujours, à sa place. Putain Sol, t’as merdé ! J’en ai douloureusement conscience, et ça ne fait qu’accentuer un peu plus la colère que je ressens envers moi-même, et que j’exprime en appuyant encore plus fort sur la brûlure, étouffant à peine une expression de douleur. La voix de Sam retentit dans mon dos réclamant des explications, je l’imagine juste là, derrière, et je serre la mâchoire à ce s’il te plait qu’il me lâche.

Coupant l’eau du robinet, j’attrape un torchon pour essuyer mes mains, tournant mon regard chargé d’éclairs vers le blond, de l’autre côté du comptoir. Pendant de longues secondes, on ne fait rien de plus constructif que se jauger, airs mauvais, traits tendus, épaules crispées, à se demander qui sera le premier à dégainer. « -Putain, tu fais chier. » Impossible de savoir, même pour moi, si c’est à lui que je m’adresse, ou juste à moi-même. Attrapant l’un des verres de vin qu’il nous a servi pendant que j’étais en haut, j’en vide l’entièreté du contenu en quelques longues gorgées, avant de reposer mon regard sur lui. « -Va poser ton cul sur le canapé. » C’est pas une demande, encore moins une suggestion, et alors qu’il ouvre la bouche, sans doute pour protester une énième fois, je lui coupe l’herbe sous le pied : « -Arrête de discuter et va poser ton putain de cul sur mon putain de canapé. » Oui, ça fait beaucoup de putain, mais la situation les vaut bien. L’atmosphère est électrique, et Monsieur Pantoufle a filé à l’étage, la queue entre les pattes, pour se mettre à l’abri.

Mes doigts tremblent légèrement, et je les serre dans un poing compact alors que je retourne auprès de la bibliothèque pour venir récupérer cette pochette qui y passe inaperçu en temps normal. A pas raides, parce que bordel ça me coûte réellement, je viens m’assoir à côté de lui, gardant tout d’abord les documents serrés contre moi. Les mots butent contre mes lèvres, et il me faut encore de longues secondes pour réussir à prendre sur moi, alors que je sens Sam bouillir à mes côtés. Évidemment que je lui dois des réponses, même ma plus mauvaise foi en a conscience, et pourtant, je rechigne parce que je sais que mes confessions sur la situation en dévoileront trop de…moi. Et que bordel, c’est exactement tout ce que j’essaye d’éviter depuis cinq ans. Je pince les lèvres, avant d’entrouvrir les lèvres, prenant la parole à mi-voix : « -J’avais besoin de la photo pour…faire des recherches de mon côté. Je connais plus de monde que toi dans le coin, être une Beauty me permet de connaître quelques personnes, que j’ai pris la liberté de consulter. Parmi elles, un…un flic de Downfall, qui a passé le nom de ta sœur dans ses fichiers. Tiens, tout est là-dedans. » Je finis par lui tendre la pochette, à contrecœur, avant de m’éloigner pour m’installer sur l’un des tabourets du comptoir, comme ressentant le besoin de mettre de la distance entre les notes prises, et témoin des longues, longues heures de recherches effectuées, ou entre moi et Sam. Le laissant à ses découvertes, je me ressers un verre de vin, venant en boire une longue gorgée, sans le quitter du regard pour autant.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyDim 15 Nov - 14:33

Feeling tired of pretending
Elle était là, près de son évier, à faire couler l’eau froide sur ce doigt brûlé par l’assiette chaude. Le blond était resté à une bonne distance mais bloquait d’une certaine manière le passage menant vers le salon. Bambi lui devait des explications et il les obtiendrait d’une manière ou d’une autre. Il lui montrait ce soir un autre visage, celui du gars sérieux, qui oubliait les plaisanteries et les réactions légères pour les troquer par un regard et une attitude qui n’attirait pas la sympathie. Sam n’était pas quelqu’un de méchant mais il y avait des choses qu’il ne fallait pas toucher dans sa vie. L’eau finit par se couper, la BB se tourna, torchon en main, regard électrique qui tentait de foudroyer le cuisinier qui ressemblait à une statue face à elle. Pas un mot ne sortit de leurs bouches, leurs regards ne se lâchaient pas et il y avait toujours cette tension en l’air. Bonjour le bon voisinage… Samael ne cédera pas. Bambi lui montrait autre chose ce soir que des tenues légères, des réponses provocantes et cela ne semblait pas lui plaire qu’il découvre cela à son insu. Elle pesta, faisant un pas vers les verres pour en descendre un d’une traite, son regard noisette revenant vers lui, lui ordonnant d’aller s’asseoir sur le canapé.

Sam allait protester pour lui faire comprendre qu’il ne bougerait pas mais sa voisine répliqua sans lui laisser la place pour réagir. Un ordre était un ordre. Le blond la regarda quelques secondes avant de prendre une grande inspiration et souffler par le nez, son visage montrant son agacement face à la situation, cédant pour donner une chance à la jeune femme de s’expliquer. Une fois, pas deux. Alors le mixologue lui tourna le dos pour aller s’asseoir là où il était quelques instants avants, voyant que l’animal avait déguerpis. Ses yeux vairons se posèrent à nouveau sur la jeune femme, la suivant du regard pour la voir retourner vers la bibliothèque où elle avait rangé les feuilles qui concernaient O'. Bambi s’assit près de lui, papiers en mains, contre elle. Elle n’a plus l’agilité, la gracilité de la nymphe qui le charmait à chaque fois qu’ils se voyaient. Elle était raide, tendue, sur la défensive. Et dans cette posture, la blonde lui expliqua les raisons de cette photo sur sa table basse. Sa voisine faisait des recherches de son côté parce qu’elle avait plus de contact que lui et que son statut lui ouvrait bien des portes, notamment celle d'un flic. Les papiers étaient le résultat de ses recherches.

La pochette fut tendue vers le cuisinier qui l’attrapa, sans un mot, ne sachant pas comment réagir face à cette explication. Bambi se leva comme pour prendre de la distance face à lui, face à sa réaction, face à ce qu’il allait découvrir. Sans lui porter d’intérêt, il regarda plus posément les feuilles, une à une, les noms, les lieux. Il y avait un long travail derrière tout cela, un travail minutieux qui ne correspondait pas à l’image qu’elle donnait. Sam avait raison sur elle. Son expérience dans les bars, ses hommes et ses femmes croisés lui permettaient d'avoir un autre regard sur le jeu qu'ils montraient. Encore fallait-il qu'il écoute son instant. Et pour ses papiers : il n’y avait rien. Que des impasses. Mâchoires serrées, il regardait la dernière feuille, son corps tendu par tout cela. Sa respiration était forte, longue. Ses doigts vinrent pincer l’arrêter de son nez. Tout cela mènerait à quelque chose ? Il avait des doutes à présent sur cette information qu’il avait reçu concernant Ofelia. Et si c’était un leurre ? Pour l’éloigner de L.A ? Retour à la case départ. Voilà ce que ces recherches faites par la BB montraient. Rien.

Enfin si. Il montrait l’autre visage de la jeune femme. Celui que personne ne voyait, celui qu’elle refusait de montrer aux autres. Celui qu’elle n’avait pas eu le choix d’exhiber en l’espace de quelques minutes. Il lâcha la pression de ses doigts, regardant une dernière fois les feuilles puis leva son regard vers la blonde dont il remarqua pour la première fois le sweat rose de l’autre côté de la pièce, de l’autre côté du comptoir. Il se leva pour aller ranger le dossier à sa place. Il soupira, comprenant qu’il rangeait à son tour les recherches sur sa sœur pour ce soir, une douleur dans la poitrine, la gorge serrée. Il déglutit, ravalant sa peine puis se tourna après une autre inspiration, regardant la jeune femme qui tenait son verre de vin à moitié vide. Il hésita à dire quelque chose puis se ravisa quelques instants avant de finalement lui parler plus calmement, laissant la voix autoritaire au placard, pour quelque chose de plus doux, plus naturelle.

Tu ne me connais ni d’Adam, ni d’Eve, Bambi. Tu sais pas grand-chose de moi, ni moi de toi… Je sais juste que tu montres ce que tu veux qu’on pense de toi, même si ce n’est pas vrai. Mais j’ai quand même cru que tu n’étais qu’une pimbêche qui n’avait que l’intention de me prendre pour un pigeon. Tu es bien plus que ça, tout compte fait.

C’était se dévoiler et rien n’empêcherait la jolie blonde de lui demander de partir. Il resta à distance, tournant le dos à la bibliothèque, cachant les dossiers à la vue de sa voisine. Il y avait des choses qu’il ne comprenait pas. Et il avait envie d’une nouvelle clope pour faire passer le tout, pour encaisser tout cela. Que même les personnes ayant des contacts n’avaient rien trouver sur sa sœur. Et peut-être même un peu plus que du vin pour faire passer la pilule. Il prit une nouvelle inspiration pour évacuer tout cela, pour finir par lui demander, laissant de côté la colère froide, la sècheresse pour un ton posé qui cherchait à calmer les tensions.

Pourquoi vouloir m’aider ? Pourquoi ne pas m’en avoir parlé avant ? Tu.. Tu comptais au moins le faire ?

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyLun 16 Nov - 18:26

Je déteste cette sensation pesante, celle qui m’étreint là, tout de suite, juste au creux de mon ventre, et à moins de faire passer l’entièreté de la bouteille de vin, ou de passer directement à quelque chose de beaucoup plus fort, elle ne va pas me quitter avant un bon moment. Je le regarde ouvrir la pochette contenant mes recherches sur sa sœur, en parcourir les documents, poser ses yeux sur les notes prises, et que je connais par cœur à force de les avoir lues, relues, et rerelues. Mais je laisse à Sam l’occasion d’en faire autant, de découvrir les maigres informations découvertes, une poignée de mots, des mois d’efforts, qui se résument en quatre lettres : rien. Quand bien même mon envie première serait de me ruer sur lui, de lui arracher tout ça des mains, et d’effacer cet instant de nos mémoires respectives, je reste stoïque, autant que je le peux, assistant silencieusement à la scène sous mes yeux. Je n’ai aucune baguette magique, aucun moyen de remonter le temps non plus, et je ne peux qu’assister à ses découvertes en simple spectatrice, sans même réussir à décrypter ce qui peut se passer dans sa petite tête blonde.

Samael lève son regard vers moi, et instinctivement, je tourne la tête, sans même savoir pourquoi. Il fait je ne sais quoi, j’entends les bruits de feuilles qu’on triture, et quand je daigne tourner de nouveau mes yeux vers lui, c’est pour le voir remettre la pochette dans la bibliothèque, là où elle se trouve quand je suis une parfaite petite fée du logis organisée qui ne laisse pas trainer ses affaires. Le verre de vin trouve une nouvelle fois le chemin de mes lèvres, alors que mon voisin s’approche du comptoir, et donc…de moi. Pourtant, il reste silencieux un long moment, juste planté là, et je me demande s’il n’a pas simplement bugué, avant que son regard vairon se repose sur mon visage. A ses mots, je ressens un coup sourd contre ma cage thoracique, et je serre la mâchoire pour maintenir la façade, alors qu’il suffit de se fier à ses mots pour comprendre que Sam a finalement vu derrière ce visage de Beauty désabusée, arrogante, charmeuse que je lui présente en temps normal. En réponse à ses paroles, je me contente d’hausser les épaules d’un air désinvolte, en avalant une autre gorgée de vin. Je préfère cette image de pimbêche que je me suis collée sur le dos toute seule, qui me paraît bien plus safe ici à Downfall que d’afficher le minois d’une nana qui puisse être préoccupée par son prochain, et pas entièrement tournée vers elle-même.

Davantage de questions, et je pince les lèvres en soupirant par le nez. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Qu’est-ce que ça peut faire, au final, pourquoi ? Le temps investit a été vain, et n’a servi à rien. Il me faut une bonne minute avant de réussir à desserrer les dents, alors que mes doigts, eux, restent toujours verrouillés au verre, les jointures blanchies. « -Je sais ce que tu ressens, c’est tout. » Et avant de l’entendre crier avec véhémence que je n’en sais rien, que je ne fais que supposer, que je ne sais pas de quoi je parle, je laisse les mots quitter mes lèvres, sans les retenir, alors que je détourne pudiquement le regard. « -J’ai perdu mon frère y’a quelques années, alors…je sais quel genre de vide tu traverses, la douleur de l’absence, les questions sans réponse, et tout ça. J’ai des connexions que tu n’as pas, je les ai utilisées, ça va pas plus loin que ça. Pas la peine d’en faire toute une histoire. » Je repose le verre de vin, et me masse doucement les tempes, sentant la fatigue accumulée au cours de la journée me tomber dessus, comme ça, subitement. Comme si tout à coup, j’étais une vieille dame, écrasée par le poids d’une vie trop lourde pour ses épaules, et sa maigre carrure. Portant l’assiette encore chaude devant moi, je finis par m’emparer de ma fourchette, et venir prélever une bouchée du risotto qu’il m’a ramené. « -Et va pas t’imaginer autre chose que ça. L’image de la pimbêche me convient très bien, et j’suis plutôt douée pour le rôle, non ? » Et sans attendre de réponse, je porte la fourchette à ma bouche, mastique, et en vient à une conclusion évidente : ce risotto est une tuerie.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyMer 18 Nov - 17:06

Feeling tired of pretending
Il était resté un temps à distance, près de la bibliothèque pour finalement se rapprocher du comptoir où Bambi se tenait de l’autre côté, à descendre les verres de vin comme si c’était de l’eau et qu’elle venait de courir un marathon. En réponse, la blonde haussa des épaules, désinvolte comme à son habitude, chose qui jusqu’à présent la définissait. Samael avait, avec l’expérience acquise en tant que barman, appris à voir au-delà des apparences, sans pour autant l’utiliser à son avantage. Une jeune femme qui s’assoit seule, à regarder toutes les trente secondes son téléphone, l’homme qui se montre bavard à en être épuisant, les regards lancés, les rires forcés, les attitudes excessives pour protéger une partie de soi que l’on ne veut pas montrer. Il avait pu voir que tout le monde jouait à se mettre en valeur, notamment quand il était question de séduction, il était le premier à le faire, et c’était même parfaitement normal d’espérer plaire avec ces meilleurs atouts, laissant derrière tout ce qui ne plaisait pas mais qui finirait pas ressurgir un jour où l’autre.

Bambi ne répondit rien, laissa un silence alors que le cuistot prit le second verre pour en boire une gorgée à son tour. Un vin blanc qui accompagnerait comme il faut le risotto, enfin s’il en restait avant de passer à table. Mais le blond doutait que l’appétit soit au rendez-vous pour l’instant. La jeune femme prit le temps pour lui répondre, restant vague dans un premier temps. Elle savait ce qu’il pouvait ressentir. Ses mots firent réagir Sam d’un froncement de sourcil, ne se doutant pas une seule seconde de l’histoire de la Blackened Beauty derrière ce qu’elle montrait. Les yeux de la jolie blonde se détournèrent comme si elle n’assumait pas de lui avouer avoir perdu son frère, ressentir ce qu’était que ce vide, ce silence, cette absence. Ces mots finirent pas effacer toute tension en lui face à la jeune femme qui s’ouvrait pour la première fois sur une partie de sa vie qu’il ne connaissait pas et surtout n’imaginait pas. Il l’entendit banaliser cet acte alors qu’il avait bien vu à Los Angeles tout comme à Downfall que l’aide, si elle n’est pas intéressée, ne venait jamais. Pas d’inconnu du moins.

C’est important pour moi de le savoir. Merci, Bambi.

Savoir que quelqu’un l’avait épaulé même si cela n’avait pas apporté beaucoup de réponse. Savoir que ce qu’il avait capté de sa voisine était vrai, qu’il y avait une belle personne sous ses traits superficiels qu’elle montrait à tout va, qu’il pourrait compter sur elle un jour ou l’autre. Tous ces petits détails qui gagnaient en importance, qui donnait de la valeur à une amitié qui naissait. Dans les moments difficiles, les vrais amis étaient là. Et il avait fait le tri depuis plus de deux ans maintenant.

Je suis désolé pour ton frère, dit-il simplement.

Parce qu’il n’y avait rien à dire. Parce que c’était sincère et parce qu’il comprenait ce qu’elle ressentait en retour. Bambi alla récupérer son assiette à présent moins brûlante. Elle lui assura que son rôle de pimbêche lui convenait, qu’il n’y avait rien d’autres à savoir sur elle. Samael eut un demi-sourire alors qu’elle s’intéressait au plat devant elle, la présentation en moins par manque de temps, tandis qu’il prenait à son tour la deuxième assiette avec une quantité plus petite pour la faire chauffer à son tour, restant du même côté du comptoir que la blonde, tournant le dos au micro-onde pour observer la jeune femme qui était de profil.

C’est un peu tard pour ça. Si tu veux que les gens le croient, je vais pas aller les voir pour leur dire le contraire. Quoique … Je pourrai te faire du chantage mais encore une fois, tu es assez perverse pour trouver un stratagème qui me mettra en PLS et me fera regretter de m’être frotter à toi. Je ne sais pas pourquoi mais encore une fois, tu vas me faire vivre l’enfer. En fait, je crois que je devrais déménager pour plus de sécurité.  

Sam lui adressa un sourire moqueur, retrouvant petit à petit ce côté taquin et joueur que la jeune femme avait toujours connu. Comme quoi, lui aussi faisait bien semblant de cacher sa peine derrière des artifices de pitrerie.

Mais je tiens à dire que tu portes comme une reine ton statut de pimbêche. Tu m’as même fait douter de moi, tellement tu es insupportable quand tu t’y mets.

Parce que c’était vrai qu’elle avait une ou deux fois à la limite de lui faire perdre patience dans ce jeu qu’elle entreprenait avec lui, dans la provocation, loin de la séduction, juste pour tester ses capacités. Que ferait-elle si un jour où toutes les barrières qu’il mettait pour ne pas dépasser ses limites étaient atteintes ? Etait-ce seulement permis de penser qu’elle le provoquait ? Difficile de penser le contraire avec ses nuisettes et ses serviettes qui ne cachaient pas grand-chose. Il entendait déjà son frère lui faire la leçon de moral, lui et son amour avec un grand A. Il partirait, ce serait plus simple pour tout le monde. Son regard se posa sur le corps de la jeune femme, surpris de remarquer qu’elle portait un jogging qui accompagnait son sweat rose. Et sans avoir besoin de dentelle, elle paraissait plus normale, sans ces atouts qui faisaient tourner la tête de la gent féminine. La sonnerie du micro-onde retentit le ramenant à ce qu’il faisait là, partager un repas avec sa voisine. Il récupéra son assiette et s’assit en face d’elle tout en lui disant :

Je t’ai, je crois, jamais vu avec autant de tissu sur toi. Maintenant que je t’ai démasqué, t’as pas intérêt à te foutre à poil les prochaines fois que je toque à ta porte pour te ramener ton chat. Et surtout, maintenant, je t’imagine te désaper exprès pour m’accueillir et me faire pisser du nez à chaque fois… et ça explique toujours le temps que tu m’étais pour ouvrir la porte. T’es vache, tu le sais ?

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyMer 18 Nov - 20:16

Samaël est désolé pour mon frère, du moins c’est ce qu’il dit, et pour le coup, je ne sais pas bien comment réagir, alors je me contente de hausser les épaules. Ouais, moi aussi je suis désolée que Diego soit parti trop tôt, et qu’il m’ai abandonné dans ce monde de merde. Mais ainsi va la vie, à ce qu’il parait, et plus d’une fois j’ai songé à aller le retrouver, sans pour autant jamais m’y résoudre. Comme si je me devais de vivre cette vie pour deux, aussi merdique soit-elle. Comme si abandonner était interdit. Pendant que je porte une première bouchée à mes lèvres pour découvrir le fameux risotto dont il n’a pas vanté les mérites à tort, Sam s’occupe de chauffer son assiette dans le micro-ondes, avant de venir se poser pas très loin de moi. Je sens son regard peser sur mon visage, mais essaye de l’ignorer tant bien que mal, alors qu’il reprend la parole, m’arrachant un léger sourire malgré moi. « -Déménager ? Tu parles…tu te ferais trop chier sans moi dans ta vie. » C’est ironique bien sûr, et je n’ai pas besoin de le préciser, mon sourire insolent parle largement assez pour moi. En vrai de vrai, et lui dites pas, je crois que ça m’ennuierait vraiment que le blond change de bâtiment. J’aime bien le savoir en face, et me dire qu’on peut se retrouver de temps en temps, le temps d’une soirée où je me fais toujours un plaisir de l’embêter.

Sam reprend la parole pas longtemps après ça, et je fais semblant de lui faire une mini-révérence quand il avoue avec un naturel assez amusant que je suis plutôt convaincante dans mon rôle de pimbêche. « -Cinq ans de pratique intense. Je mérite un oscar. » J’évite de préciser si je parle du fait d’être une pimbêche, ou d’être insupportable. Je plaide de toutes façons coupable pour les deux. Cinq ans à faire semblant, à être une autre, à bâtir d’imposantes barricades autour de moi, pour me préserver du monde entier. Et il a fallu rien de plus que quelques minutes d’inattention pour que le blond fissure mon armure d’une jolie brèche. « -Et encore…j’ai jamais été au top de mes performances avec toi. Imagine ce que ça peut donner, quand je décide de me donner vraiment à fond. » Je lui adresse un sourire mutin tout en haussant les sourcils, venant porter le verre à mes lèvres pour une longue gorgée alcoolisée. Non, avec le recul, je peux même dire que j’ai toujours été plutôt sympa avec lui. Toujours dans la provoc, certes, mais bien sympa malgré tout. « -Mais si vraiment tu veux un aperçu de mes pleines capacités, ça peut s’arranger. » Cette fois-ci, je ne souris pas. Du moins, mes lèvres ne s’étirent pas dans un quelconque sourire, même si mon regard est légèrement rieur, et déjà plus détendu que tout à l’heure.

Le micro-ondes retentit dans notre dos, et Sam arrête l’engin pour venir s’installer face à moi, comme si cet instant de tension était finalement passé, et derrière nous. Aucun silence n’a le temps de s’imposer dans la pièce que le blond reprend la parole, me faisant aussitôt relever un regard vers lui. A ses paroles, un sourire vient étirer le coin de mes lèvres, alors que je réponds brièvement quand il me dit que je suis vache : « -Oh oui, je sais. » J’avale une nouvelle bouchée, sans le quitter du regard, et sans chercher non plus à le détromper sur ses pensées. Je tairais par exemple le fait que j’ai souvent l’habitude de me promener nue dans le loft, ce qui ne gêne en rien M’sieur Pantoufle. « -En même temps, si tu voyais ta tête à chaque fois…c’est d’un drôle. Tu regardes partout ailleurs d’un air gêné, comme si t’avais peur que tes yeux fondent si t’avais le malheur de les poser sur moi. Du coup…c’est limite si tu me forçais à t’ouvrir à moitié désapée. » Je lui adresse un sourire légèrement moqueur, puis pose mon couvert le temps de resservir nos deux verres, glissant une serviette en papier sur le coin de ma bouche. « -Je te promets que c’est à mourir de rire. A. Chaque. Fois. Genre on dirait un petit puceau tout timide qui a jamais vu un bout de sein. » Je rigole un peu, parce que je me doute qu’avec sa belle gueule ça doit être tout l’inverse, mais le faire chier reste une activité que j’aime beaucoup. Sans doute un peu trop pour son bien. Ca…et le provoquer sans cesse, évidemment. Alors, je plante mon regard dans le sien, plissant légèrement les yeux, alors que mon index passe distraitement sur le pied du verre à vin : « -C’est le cas, Sam ? T’as jamais trempé le biscuit, ni vu une femme toute nue ? Tu veux qu’on arrange ça ? » Je jette un coup d’œil sans équivoque vers son entrejambe que je ne peux pas voir à cause du comptoir, sans me départir de mon sourire. Hé ouais…pimbêche un jour, pimbêche toujours.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyDim 22 Nov - 20:15

Feeling tired of pretending
Bambi était terrible. Ça, pas besoin d'avoir le QI d'Albert Einstein pour le comprendre. Et il était faussement sérieux à l'idée de déménager pour ne pas subir le courroux de la demoiselle qui le menait par le bout du nez déjà. Il fallait beaucoup de patience pour ça, mais il avait une petite sœur et bon nombre d'animaux pour apprendre cela. La jeune femme lui lança un sourire insolent qu'elle maîtrisait à la perfection, petite pique, petit jeu qu'il y avait entre eux et auquel le blond répondait toujours.

Tu le crois ça ? Tu veux parier ? Je te manquerai trop à vrai dire, ton chat à besoin de moi, et tu n'aurais aucune autre occasion de me faire le défilé de tes petites tenues. La voisine du dessous est trop vieille pour ça.

Et c'était parce qu'il craignait de la voir continuer à montrer sa lingerie et son corps diablement bien proportionné qu'il avait ajouté l'obligation de se vêtir, chose qu'elle ne fera certainement pas, juste pour l'emmerder. Mais Samael lui avait dit. Un vrai gentleman même s'il n'en était pas le roi. La blonde lui apprit que cela faisait cinq ans qu'elle était comme ça. Il ricana à cette idée.

Seulement cinq ans ? On aurait dit que tu as fait ça toute ta vie, Bambi !

Et si ses souvenirs étaient bons, cela faisait cinq ans que la jolie blonde était arrivée à Downfall. Grand changement dans sa personnalité mais il en ignorait les raisons. Il savait qu'elle n'était pas d'ici mais il ne connaissait pas ce qui l'avait amené ici. Sam n'avait jamais insisté. Autant lui n'avait pas de mal à parler, de tout comme de rien, autant les autres pouvaient avoir du mal à s'ouvrir. Et cela lui donnait encore plus raison à son sujet. Bambi n'était que l'image de ce qu'elle voulait qu'on pense d'elle. Elle avait une personnalité qu'elle cherchait à protéger, notamment cette bonté qui n'était pas donnée à tous d'avoir dans ce monde où ils habitaient aujourd'hui. La Blackened Beauty lui confirma ne pas être au summum de sa performance ce qui lui fit écarquiller les yeux, bouger de la tête et lever les yeux au ciel avec un soupir. Sam ne voulait pas voir ce qu'elle était capable de faire, déjà qu'il se bouffait le poing alors si elle passait le niveau au-dessus, il ne savait pas comment il pourrait s'en sortir. Une belle femme comme elle qui s'amusait avec lui, c'était une véritable torture. Elle ne se doutait pas de toute la patience qu'il faisait preuve avec elle. Le déménagement serait plus simple. Il n'avait pas été élevé comme ça et il n'aimait pas ce genre d'attitude, comme il ne supportait par l'attitude ces connards qui sortaient avec sa sœur, de vrais enflures qui ne cherchaient qu'à profiter d'elle et de sa gentillesse. Toujours dans la provocation, Bambi lui proposait de lui montrer ses pleines capacités. Sam ouvrit la bouche pour la fermer, plusieurs fois, levant un doigt pour secouer la tête finalement.

Je ne sais pas si je demande à voir ou si je te choppe et te jette par-dessus le balcon. Une chose est sûre, si je décide la deuxième, je prends mes valises, Mr Pantoufle et les deux ninjas d'à côté pour changer de quartier. ça risque de faire tâche, une jolie Bambi écrasée sur le sol. Et je ne suis pas le chasseur pourtant. Je ne me souviens pas de l'histoire de toute manière. C'est dommage de te cacher mais on s'habitue à la peste que tu es.

Heureusement que le micro-onde sonna, le cuistot se retourna pour récupérer son assiette et venir s'asseoir en face d'elle. Il revint sur son comportement, sur ses vêtements qu'elle portait ce soir et surtout sur tout ce qui se passait avant d'ouvrir la porte en son honneur. Et Bambi osait confirmer qu'elle le savait. Sam lui lança un petit regard et une grimace alors qu'il mangeait son risotto. Mais la suite le fit écarquiller à nouveau les yeux. La blonde s'amusait, se jouait de lui. Complètement. Elle se permit de le décrire, de décrire la tête qu'il faisait à chaque fois, celle de détourner le regard et c'était ce qui poussait la demoiselle à agir ainsi avec lui. Le parfait fautif. Ainsi la demoiselle retournait la faute sur lui. Quel toupet !

La tête que je ... ? Mais va te faire foutre Bambi ! S'exclama-t-il indigné en reculant.

Sans gêne, elle continua à enfoncer le clou, se permettant de le traiter de puceau. L'indignation se fit encore plus grande sur le visage du mixologue qui en avait posé sa fourchette. Et Bambi se marrait. C'était parti pour le Samael boudeur, qui n'aimait pas ce genre de propos. Devait-elle lui montrer le pic où était accrochée une liasse de numéros de téléphone donnée depuis des années par les demoiselles qu'il avait servies ? Le blond ne marchait pas, il fonçait comme un idiot au lieu de comprendre qu'elle plaisantait. Mais la fatigue n'aidait pas sa réflexion. Il n'était pas au meilleur de sa forme pour répliquer. Et sa voisine l'acheva d'un coup de matraque en lui demandant s'il était puceau, prêtre à arranger ce petit détail. Voilà Bambi dans toute sa splendeur. C'était plus le poing qu'il allait se mordre à ce stade une fois retourné chez lui. Et il fonçait le petit, il fonçaiiit tête baissée.

Je suis ... Non je vais même pas répondre à ça, par contre, je te promets que la prochaine fois que tu ouvres ta porte, je vais me mettre comme ça ...

Et il posa ses deux coudes sur la table, sa tête entre ses mains et ses yeux sur son sweat.

Ça te va ? Et t'as intérêt à me sortir le grand jeu pour m'en mettre plein la vue, que je pisse du sang par le nez et que je me mette à regretter mon respect pour toi. Si tu penses que mon attitude est une attitude de puceau, grand bien te fasse, je peux être un parfait rustre si tu veux.

Ouh qu'il n'était pas content, même s'il faisait un peu sa diva et qu'il en avait conscience. Elle avait intérêt à se rattraper et le brosser dans le sens du poil. Rustre, bon dieu, il aurait dû l'être avec une de ses nanas d'un soir, mais s'il pouvait se montrer passionné, ferme dans ses mouvements, il n'allait pas donner des claques ni mordre jusqu'au sang. Si, si, il avait encore la marque de cette sauvage sur la peau. Sam s'était barré aux urgences, quelque peu traumatisé. Cela ne l'empêcha de reprendre sa fourchette et manger un peu même si l'appétit n'était pas au rendez-vous

Mais si tu veux te foutre à poil, je t'en prie. Même si je préférerais voir la vraie fille derrière la peste.

Oh le vilain.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyLun 23 Nov - 21:13

Je ne le quitte pas du regard quand Samael semble soudain s’offusquer face à mes paroles, principalement quand je laisse sous-entendre que je le pense puceau déjà prête à me sacrifier pour lui rendre service, alors que je laisse un léger sourire en coin venir se poser sur mes lèvres. Il me fait l’effet d’un petit chat qui viendrait tout juste d’apprendre à cracher, mais qui s’y prendrait encore un peu de travers. « -Que j’aille me faire foutre ? Mais avec plaisir, Sam. D’ailleurs…c’est une proposition ? Ma chambre est à l’étage, ou alors…le canapé. Tu sais comme moi qu’il est hyper confortable. » Je laisse mon index glisser sur les bords du verre, en fixant le blond sans me départir d’un regard malicieux. C’est presque trop facile avec lui, et pour ainsi dire il ne marche pas, il court droit dans le panneau, mettant les deux pieds dans le plat, s’engouffrant avec une rapidité digne de Forrest Gump dans tout ce que je peux lui envoyer. Alors forcément…c’est difficile de résister à cette douce tentation, et de ne pas le titiller. Surtout lorsqu’il me tend des perches si grandes.

Il me parle de la façon dont il s’y prendra la prochaine fois qu’il viendra sonner à la porte de chez moi, pour ne pas avoir à subir cette vision ô combien déplaisante à ses yeux de moi en petite tenue, et je ne retiens pas un sourire amusé, alors que je porte le verre de vin à mes lèvres, ne cachant pas cette moue malicieuse sur mon visage. « -Ouh…un parfait rustre, hein ? J’admets que cet aveu titille ma curiosité, Sam…qu’est-ce que tu ferais, si tu devais agir comme…ce parfait rustre ? Tu me plaquerais contre un mur pour me rouler la pelle de ma vie, sur le comptoir pour prendre possession de moi, pendant que tu tiendrais une pleine poignée de mes cheveux dans ton poing, et claquerait mes jolies petites fesses de ta paume ? Ce serait très très vilain, de faire ça… » Je me mordille la lèvre inférieure pour parfaire cette attitude provocante, sentant bien que de son côté, ça bouillonne doucement. Il est pas content, et je dois bien admettre que je m’amuse de ses réactions, alors que j’enfourche une nouvelle bouchée de ce risotto. « -T’es mignon quand t’es vexé et que tu boudes, tu sais ? »

Je lui adresse un nouveau sourire, avant de m’essuyer le coin des lèvres, et de reboire une nouvelle fois, plantant mon regard clair dans le sien, que j’ai toujours trouvé fascinant. « -Relax, Samy. Je me doute bien qu’avec ta belle gueule, ça doit faire un moment que t’es plus puceau, et que tu dois faire tourner la tête de pas mal de nénettes. Mais tu t’enflammes si facilement quand je te titille…comment veux-tu que je résiste à ce doux plaisir ? » Je penche légèrement la tête, et choisis volontairement d’ignorer la fin de sa phrase…du moins, pour l’instant. Je continue mon repas, avalant plusieurs fourchettes de ce délicieux risotto, avant de reposer ma fourchette au bout de quelques bouchées, pour finalement soupirer doucement. « -Crois-moi…tu ne veux pas connaître la fille derrière la peste… » Je laisse un sourire désabusé glisser sur mes lèvres, que j’accompagne d’un léger haussement d’épaules. « -Cette fille-là n’a rien d’intéressant, elle t’ennuierait vite. Mais elle plairait sans doute à la petite mamie du dessous…» Je lui adresse un nouveau sourire qui n’atteint pas mon regard, alors que je finis mon assiette, dans laquelle il ne reste plus grand-chose.

Je repose le couvert dans l’assiette que je repousse légèrement sur le comptoir, avant de ramener ma jambe contre moi, le talon posé contre le tabouret, une main autour de mon tibia. Mon autour main, elle, s’empare du verre de vin, mais sans en boire une gorgée de suite, alors que je fixe quelques instants Samael du regard. « -Tu sais…cinq ans à être quelqu’un d’autre, ça laisse des marques… » L’aveu est sincère, je le ponctue d’ailleurs d’un léger sourire triste qui m’échappe totalement, bien malgré moi. Des marques profondes, oui…à tel point qu’il m’est parfois difficile de retrouver en moi un peu de Solveig. Mon verre en main, je laisse deux doigts glisser sur mes lèvres, avant de reprendre : « -Se foutre à poil, c’est bien plus simple…soit en certain. » Et je finis de quelques gorgées le vin qui se trouve encore dans mon verre, désormais vide, que je repose entre nous.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyMer 25 Nov - 17:12

Feeling tired of pretending
Bambi avait ce caractère sulfureux, provocant et si son vrai nom était Lilith, ça ne l’aurait pas surpris. Et elle prenait chaque opportunité pour répondre avec ce regard et cette attitude qui ferait craquer n’importe quel saint. Mais on ne tentait pas le diable aussi facilement. Samael allait finir en PLS chez lui, traumatisé par tout ce qu’elle lui faisait vivre. Ne pas céder, ne pas céder ! Les mots étaient venus tout seul, par réflexe et Bambi les avait pris comme une invitation. Un soupir plus tard, un mouvement de tête, las, mais surtout très boudeur tandis qu’elle jouait du bout de ses doigts avec son verre.

Désolé, je préfère les brunes ou les rouquines aux blondes.

Parce qu’il savait qu’elle ne serait pas vexée par ces mots. Et qu’en réalité, blonde, brune, rousse ou autres, ce n’était pas ce qu’il regardait en premier. Il se laissait porter par ce côté empathique qu’il possédait et qui le poussait à croire qu’il y avait quelque chose au-delà de ce que montrait la blonde. Et les sourires. Sam avait ce truc avec les sourires. Il avait toujours voulu voir les autres sourires, qu’il mettait un point d’honneur à ce que ce soit toujours le cas.

Bien décidé à ne pas se laisser faire, il comptait bien sur la prochaine fois pour donner à Bambi ce qu’elle voulait. Un bon gros nul des cités, qui n’avait d’yeux que pour sa poitrine, sa nudité et ses jambes sans fin. Et au lieu d’entendre qu’il respectait son adorable voisine - sentez l’ironie - elle n’avait entendu qu’il agirait comme un gros rustre. Le ton qu’elle employait, les mots et la description avaient de quoi rendre fou quelqu’un. Nouveau soupir et le voilà qu’il répondit en attrapant son verre de vin.

Et je t’attacherai à mon lit et j’irai jouer à la console, bâillonnée, hein, parce que j’ai pas envie de t’entendre geindre.

Sourire acerbe, le cuistot but une longue gorgée de son verre de vin. Il était fatigué et facilement taquinable à cette heure de la journée. Et tandis qu’elle mangeait, la BB montra clairement que ce n’était qu’un de ses jeux qu’elle adorait jouer avec lui et lui, bonne poire, fonçait tête baissé.

Je boude paas, râla-t-il clairement en train de bouder. Et je sais que je suis mignon.

Sam enchaîna sur sa liberté de faire ce qu’elle voulait, lui faisant comprendre qu’il préférait voir celle qu’elle cachait aux yeux du monde. Il ne put se retenir de répondre à son sourire, d’un demi-sourire pour lui, alors qu’elle lui expliquait qu’elle savait très bien qu’il avait son succès auprès des femmes mais qu’elle adorait chercher la petite bête parce qu’il répondait trop facilement à ses attaques. Forcément, il n’y avait pas un but de séduction derrière, lui cherchait à garder une bonne entente avec la jolie blonde, même s’il finirait fou à force. C'était un jeu où il n'y avait pas de tension, ni de flirt alors c'était plus naturelle entre eux. Comment résister ?

Comme je résiste à l’envi de pendre par les pieds à ton balcon, parce qu’une fessée ne serait qu’une énième perche que je te tends ? Tu ne te rends pas compte de la patience que j’ai avec toi, Bambi, je suis un saint.

La pendaison par les pieds, peu crédible. Le saint, peu crédible aussi. La patience, l’était par contre. Il prit une bouchée de son assiette qu’il arrosa d’un verre de vin. Parfait comme mélange. La jeune femme lui expliquait qu’il ne voudrait pas connaître cette fille qu’elle cachait derrière la peste. Une moue peut convaincu, Sam laissa poursuivre la Blackened Beauty qui était certaine qu’il s’ennuierait vite, finissant par une plaisanterie qui ne laissa qu’un sourire sur les lèvres du blondinet. Pourtant le mixologue garda le silence, silence qui laissa à la jeune femme la possibilité de revenir sur ce qu’il avait dit. Dans une position protectrice, elle but pour se donner un peu de force, lui avouant que ces cinq années avaient eu des conséquences sur sa psyché ou sur son corps. Il ne pouvait le dire. Sam sentait la sincérité dans ses mots, preuve qu’il avait touché quelque chose chez elle. La dernière confession lui fit faire un simplement hochement de tête alors qu’elle reposait son verre vide sur la table. Nouvelle bouchée pour lui, il avait presque fini son assiette mais mangeait sans appétit. Passant une main dans sa barbe, il répondit, loin du boudeur qu’il était quelques minutes auparavant, lui adressant un sourire naturellement charmant :

Je pense être le seul juge pour savoir qui je veux connaître et qui est intéressant à mes yeux ou non. Une peste, on finit vite par en faire le tour et honnêtement, si je persiste à te parler et à passer des soirées avec toi, Bambi, c’est parce que je le sais que « Bambi » n’est qu’une façade. J’ai assez croisé de personnes pour voir que tu te protégeais des autres. C’est ton choix, c’est ton histoire qui veut ça, je respecte et je ne te demanderai rien, même si j’ai envie de savoir qui tu es derrière cette infernale personnalité que tu montres. J’aimerais pouvoir te dire que tu peux me faire confiance, mais si en cinq ans, tu n’as jamais baissé ta garde, que tu as perdu de cette fille-là sur le chemin, c’est pas avec mon joli minois que je vais y arriver. Je ne sais pas si c’est parce que tu as peur, que tu es méfiante mais tu m’as montré ce soir, que tu étais bien plus que cette fille qui préfère se foutre à poil. Et ça me plaît.  

Il but une gorgée, terminant son verre le mettant à côté du sien. Il tendit la main vers elle, gardant ce sourire qu’il avait pour faire à nouveau les présentations :

Salut, moi c’est Samael, Sam si tu préfères, je bosse dans des bars et des restos parce que j’ai la double casquette, je suis capable de te faire des cocktails pour lequel tu vendrais ton âme au diable (il fit un signe en sa direction avec le hochement de tête qui allait avec, faisant clairement l’idiot) et je suis carrément beau gosse, très humble quant à mes capacités et mes charmes. Et toi ?


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyMer 25 Nov - 20:40

Le titiller est d’une simplicité enfantine, il faut bien le reconnaître, et Sam le bon Samaritain qui résiste aux assauts et autres répliques sexuelles de sa petite voisine se jette toujours dans mes coups foireux, tête baissée. Aussi, quand il parle de m’attacher à son lit pour aller jouer à la play, je ne retiens pas un léger sourire en coin, plus qu’équivoque, le laissant malgré tout finir ses menaces pas crédibles pour un sou, de me pendre par les pieds depuis mon balcon. Un Saint oui…rien que ça. « -Allons Samy. Même si je ne suis ni brune, ni rousse, on sait tous les deux que si tu avais l’opportunité de m’attacher à ton lit, tu n’en profiterais certainement pas pour jouer à des jeux vidéos…pour ce qui est de me bâillonner ou de geindre, on pourra toujours s’arranger par contre. Et si vraiment tu tiens à ce qu’on joue avec un joystick, on utilisera le tien. » Le sourire s’étire légèrement, et j’imagine sans peine qu’il fait pourtant réellement preuve au quotidien avec moi de cette patience qu’il évoque quand on est en tête à tête. Mais…c’est de bonne guerre, non ? Il y a toujours eu cette étrange dynamique entre nous, cette façon de se comporter l’un face à l’autre, moi qui le rend dingue, et lui qui tente de ne pas céder à l’appel de la Sirène que je suis, et qui ne lui facilite clairement pas la tâche.

Je ne sais pas trop comment la discussion vient à virer comme ça, comment j’oublie de le titiller sur ses performances sexuelles pour finir par dévoiler que la fille que je protège sous cette carapace de pimbêche est parfois bien inaccessible, même pour moi-même. La ligne est parfois si ténue entre Solveig et cette Bambi que les gens connaissent ici que je me perds parfois moi-même. Je joue distraitement avec mon collier à cet aveu que je préfère presque me mettre à poil physiquement, et virer toutes mes fringues, que devoir dévoiler des petites parcelles de moi. Pourtant, Samael m’arrache à mes pensées douloureuses en reprenant la parole, alors que je relève la tête vers lui, le menton planté sur le genou. La vache…ça en fait des mots, tout ce qu’il raconte. Il m’arrache malgré tout un sourire arrogant en parlant de cette infernale personnalité, peaufinée par cinq années de rodage, et qui ressort désormais instinctivement, comme si je n’avais rien à faire d’autre que presser un interrupteur. Je profite qu’il boive une gorgée de vin pour placer quelques mots, qu’on pourra sans doute aisément mettre sur le compte de Bambi la peste : « -Tu m’étonnes que tu doives boire après un monologue pareil. J’ai cru que tu t’arrêterais jamais de parler. » Oui, j’ai peur. Et bien sûr que je me protège. Lui faire confiance ? Si difficile, je ne sais plus comment on fait. Mais impossible de lui faire cet aveu, encore moins à voix haute.

Je hausse les sourcils d’une mimique qui trahit ma surprise, étonnée par cette main qu’il me tend subitement, alors que mes lèvres s’entrouvrent doucement. Il se présente, comme si c’était la première fois qu’on se rencontrait, et malgré un très léger sourire, à peine perceptible, je hoche doucement la tête, en fronçant les sourcils. « -Sam… » Je fixe ses yeux vairons, sa main toujours tendue, son visage souriant de nouveau. Il ne doit pas avoir idée qu’à cet instant, c’est la cavalcade dans ma poitrine, que j’ai un coup de chaud soudain, que j’ai du mal à ne pas me recroqueviller sur moi-même, en espérant disparaître. Avec des gestes lents, je finis par glisser ma main dans la sienne, sentant sa paume chaude contre mes doigts. « -Salut Sam le beau gosse, très humble quant à tes capacités et tes charmes. » Je serre doucement ses doigts, et il peut sans doute se rendre compte à quel point ce simple geste est difficile pour moi, me demande des efforts que je n’ai plus fait depuis longtemps. « -Je t’avoue que j’aime pas trop les cocktails, je préfère les alcools purs…mais j’adore manger par contre, je suis un ventre sur pattes. » Putain…ce que c’est dur. Alors même que tout est plutôt impersonnel pour l’instant.

Sans m’en rendre compte, je serre un peu plus ses doigts dans les miens, et mon autre main autour de ma jambe. « -Je…moi je suis serveuse dans un Night club, c’est marrant, on aurait pu être collègues. Et…je me prostitue, parfois. Alors que… » Silence. Boum boum boum. Mon cœur va exploser, c’est si désagréable. Et en même temps, la chaleur sous ma main, celle qui émane de sa peau, me permet de rester ancrée dans la réalité, de garder le cap. Son visage est détendu, avenant, son regard ne me lâche pas, et il y brille un petit quelque chose qui me dit que je peux le faire, y arriver. A lui parler un peu de cette fille qui a fui, sans jamais se retourner. Déglutition difficile, et… « -Je suis médecin, en fait. J’ai fait huit ans d’études pour ça, à New York, où je vivais avant de venir ici. Et… » Le cœur qui va lâcher, comme après une course infernale, comme si la cage formée par mes côtes était trop petite pour lui, et qu’il demande à s’envoler, à retrouver une liberté dont je l’ai privé cinq ans plus tôt. C’est plus douloureux que libérateur, je dois bien le reconnaître, et après m’être mordue l’intérieur de la joue, comme pour m’éviter les mots de trop, je finis par soupirer doucement. « -Et je m’appelle Solveig. »

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyJeu 26 Nov - 19:20

Feeling tired of pretending
Si, si, Sam avait bel et bien l’intention de l’attacher à un lit, la bâillonner pour aller jouer à la console, tranquille. Elle prenait la poussière de toute manière, ça serait l’occasion de lui rappeler qu’il ne l’avait pas acheté d’occasion pour rien. Mais Bambi avec son joli minois, répliqua que s’il en avait l’opportunité, il ne respecterait absolument pas ces dires pour sauter sur la pauvre jeune femme. C’était peut-être vrai, au fond mais jamais il ne lui donnerait raison. Sa voisine. Point. Aussi désirable, pouvait-elle l’être. Samael, aussi diabolique était son nom, savait se tenir, et même s’il était parfois maladroit, respectait les femmes. Parce qu’une femme était toujours la fille, la mère, la sœur de quelqu’un. Et vu comment il était avec sa sœur, il n’était pas envisageable pour lui d’un jour aller à l’encontre d’une de ses filles. Quand bien même, Bambi en aurait montré l’envie. Puis il aurait un sermon de son frère à ce sujet et pour cela, il préférerait l’éviter. Bref, son joystick, comme elle disait, il s’en occupera tout seul, comme un grand. Sam prit une grande inspiration, levant un doigt en l’air comme s’il allait lui donner une autre réponse que celle qu’il allait donner pour dire :

Eeh … Non.

Un non ferme, alors qu’il reposait le verre de vin sur la table pour écouter après la jeune femme qui cherchait à éloigner ce petit aperçu qu’il avait vu à travers les recherches sur sa sœur. Et là, le mixologue laissa l’inspiration du moment le guider, pour parler, ça lui arrivait de parler sans s’arrêter, quand quelque chose lui tenait à cœur. Il défendait bec et ongles son point de vue, même s’il se montrait toujours conciliant. Il aurait pu continuer encore longtemps mais la blonde profita de la gorgée de vin qui termina son verre pour se moquer de lui. Encore et toujours. Sam aurait pu se montrer à nouveau indigné par sa réaction alors qu’il se trouvait particulièrement touchant à lui montrer qu’il n’y avait pas de mal à être soi-même. Enfin, c’était ce qu’il essayait de sous-entendre. Mais au lieu d’être indigné le blond répondit avec un sourire provoquant :

Tu veux dire la version courte de mon monologue ?

Parce qu’il pouvait faire bien plus long. Pourtant, il lui tendit une main entre la bouteille et les verres de vin vide, se présentant à nouveau comme la première fois, les sacs de courses en moins car il avait débarqué dans un appartement meublé, n’ayant que son sac à dos de randonnée où il avait fourré essentiellement des vêtements et quelques objets qui lui tenaient à cœur dont son appareil photo, le reste ayant été laissé à sa famille. Le reste fut acheté sur place, ce qui rendait son appartement un peu vide comparé aux affaires amassés par la jeune femme en cinq ans. Le geste sembla surprendre Bambi qui resta interdite quelques instants, répétant ce qu’il venait de dire, ce qui fit sourire le grand blond, le faisant hocher de la tête. Il apprit qu’elle n’était pas fan des cocktails, appréciant les spiritueux purs plutôt que déclinés. Mais comme toutes les novices, elle faisait une erreur.

Ça, c’est parce que tu n’as jamais goûté à mes cocktails. On pense de suite à des trucs hyper sucrés mais non, tout dépend de ce que tu mets dedans. Si tu veux saouler des jolies jeunes femmes, un petit punch, une pina colada et le reste, si tu veux impressionner les papilles, là, il faut être plus fin. Je te ferai tester à l’occasion si tu veux bien prendre des risques. Mais j’ai bien noté t'es un ventre sur pattes. Mes risottos ne sont pas trop dégueu.

Et vu l’assiette vide de la demoiselle, Sam ne doutait pas un seul instant de l’accueil qu’avait reçu son repas. Eet c’est un dix sur dix pour les papilles de Bambi, agréable, fondant en bouche et qui réveille les souvenirs de vies antérieures italiennes. Mama. Non mais… Sam avait senti les doigts fins de la jeune femme attrapé sa main un peu plus rugueuse, sentir la différence de chaleur entre les deux, se rendre compte qu’elle ne voulait pas lâcher son contact, serrant un peu plus cette main comme pour s’y accrocher. Le blond sentit le malaise s’emparer de la jeune femme, son autre main serrant sa jambe. Bambi se présenta à son tour, comme serveuse mais aussi comme prostituée.

Je ne porte pas assez bien les talons, murmura-t-il avec un sourire.

Sam ne s’était pas attendu à ce qu’elle se prostitue de temps en temps. C’était un choix et en vivant depuis quelques mois dans le quartier des Sirènes, il comprenait d’autant plus l’intérêt d’accepter que les femmes étaient libres de leur corps, d’en faire usage comme bon leur semblait. Ce n’était pas pour des macs ou des maquerelles, c’était des femmes qui faisaient ça de leur plein gré. Beaucoup avait un métier à côté. Et même si Sam n’avait jamais franchi le pas pour en rencontrer une –parce qu’il avait suffisamment à faire avec les jolies jeunes femmes qui l’accostaient – il avait encore des préjugés face à ce métier, des « qu’en dira-t-on» qui le bloquait. Il n'en ressentait pas le besoin non plus . Et une belle femme comme Bambi ne devait pas avoir du mal à trouver des clients. Mais il se gardera la réplique sur son caractère de chiotte pour plus tard. La Blackened Beauty poursuivit alors qu’elle faisait face à un sourire bienveillant. Sam voyait bien la difficulté qu’elle avait, la moiteur de sa main, les déglutitions à répétition. Il voyait bien la jolie fleur s’ouvrir un peu pour révéler quelques informations la concernant. Le cuistot apprit qu’elle était médecin, n’ayant pas fini ses études, mais assez pour pouvoir porter le titre de médecin. Elle venait de New York. Et un nom s’échappa de ses lèvres. Solveig. Un joli prénom pour une jolie femme.

Content de te connaître, Solveig. C’est une sacrée distance que tu as mise entre toi et ton passé... Ça te dit qu’on aille s’en griller une autre dehors ?

Il n’avait pas rompu le lien de cette main tendue, attendant que ce soit Solveig qui le fasse. Peut-être que la peste reviendra pour le taquiner un peu mais il saura faire preuve de patience. Il ne savait pas si ses réactions étaient un moyen de défense ou si c’était son comportement naturel mais dès qu’il était question d’elle, quelque chose changeait. Le blond ne savait pas si son discours avait eu son petit effet mais en tout cas, la jeune femme semblait plus encline à lui faire quelques révélations. Les mains se libérèrent et Sam profita pour remplir à nouveau les verres de vin, terminant ainsi la bouteille. Une fois dehors, sentant l’air frais le requinquer, il dit :

Je te propose un truc, avec le charisme en moins d’Anthony Hopkins, je te parle de moi, des choses que tu ignores et en retour, tu me montres qui est cette jeune femme. Et quand c’est trop, tu me dis.

Solveig accepta de le deal. Clope en bouche, il tira une taffe en réfléchissant à ce qu’il pouvait dire. Il n’aborderait pas les histoires de famille tout de suite, si elle avait mis ses distances avec New York, ce n’était pas pour rien. Il eut un mouvement de tête avant de commencer.

Je fais de la photographie, c’est ma mère qui m’a donné la passion pour cet art, j’ai pas son niveau pour donner à une image cette poésie qu’elle met dans ses clichés mais je me débrouille. J’ai fait de la boxe pendant quelques années, je me débrouille, c’était surtout pour mettre une tête au carré aux abrutis qui s’approchaient de ma sœur, les quelque dérouillée que je me suis pris m’ont poussé à savoir en coller une ou deux. Oh et j’adore les animaux mais ça, t’as dû le remarquer.  

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Solveig De Souza
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyVen 27 Nov - 10:06

« -Cause toujours. » Voilà l’argument ô combien imparable, et finement élaboré, qu’il reçoit quand il prétend qu’il pourrait m’attacher à son lit, mais sans aller plus loin. Je serais presque curieuse de voir ça arriver, juste pour constater à quel point Sam peut être un Saint quand une fille est à sa merci, offerte à lui. Et en même temps…s’il finit réellement par jouer à la console en me plantant là, je crois que ça risquerait de me vexer…genre, un peu. Enfin, j’imagine qu’on aura jamais vraiment l’occasion de le découvrir, et je sais pas si je suis un peu déçue, ou si au final, ça me convient totalement de me dire que Samael est juste mon voisin que je peux emmerder à l’envie. Quand il finit enfin de parler, j’en profite pour le taquiner un peu, avant de mimer une mimique horrifiée quand il laisse sous-entendre que tout ce blabla, ce n’était que la version courte de ce dont il est capable en temps normal. C’est marrant, qu’on soit si différents sur ça aussi. Moi, j’utilise le minimum de mots pour communiquer, sauf quand il s’agit de lâcher la Bête, de se montrer caustique, ou charmeuse. Sinon…hé bah…ouais, M’sieur Pantoufle a pas trop besoin que je lui fasse la conversation. Ce con ne me répond pas, ou que par des « miaou » incompréhensibles. Aucuns efforts.

La main qu’il tend ensuite me fait la première impression d’être un piège, le genre de piège qui va se refermer sur moi au moment où je m’y attendrais le moins, et qui va me broyer en mille morceaux, pour ne laisser que des miettes de moi. Pourtant, je finis avec des précautions exagérées à glisser ma main dans la sienne, et à la serrer doucement, rebondissant sur cette présentation sommaire qu’il vient de me faire. Je vois bien dans son attitude que Sam essaye de me détendre, ou au moins de me mettre à l’aise, mais j’ai la sensation désagréable d’être sur une mine, prête à exploser à tout instant. Il parvient tout de même le miracle de m’arracher un petit sourire avec son histoire de risotto : « -Je crois pas que je fasse partie de la catégorie de nanas que tu pourras soûler facilement, j’ai des années de pratique derrière moi. Mais tu sais que je suis du genre à prendre des risques, alors je veux bien te donner l’occasion d’essayer de me faire changer d’avis. Et…oui. Le risotto était délicieux. » Ca, je peux bien le lui accorder.

Je pourrais lâcher sa main, je devrais peut-être même sans doute le faire avant que ça devienne étrange…enfin, encore plus étrange quoi, mais je ne peux pas m’y résoudre. C’est comme…une façon de rester bien présente, de garder un fin contact avec la réalité, mon salon, Samael en face de moi. Peut-être que ça facilite un peu aussi ma capacité à parler de moi. Et pas parce que je pourrais lui broyer la main en deux secondes s’il fait une remarque qui me donnerait envie de lui arracher les yeux. Alors, les mots quittent mes lèvres. Serveuse. Prostituée à mes heures perdues. Médecin sur le papier. New York. Beaucoup pour un soir, et je sens un truc dans ma poitrine, comme un poids qui…s’envole ? Non, ça ne peut pas être ça. Je flippe, mais même Solveig est trop fière pour l’admettre, alors elle et moi, on fait profil bas, comme si on maîtrisait parfaitement la situation. Mais c’est faux. Ma paume devient moite, j’ai du mal à déglutir, et si Sam tendait l’index ou le pouce, il sentirait mon pouls, et mon cœur qui bat à cent à l’heure, malgré ses tentatives de me faire sourire, qui n’étirent qu’à peine mes lèvres. Jusqu’à l’aveu final…celui de mon prénom.

Je plante mon regard dans le sien, et cet idiot ne se rend sans doute pas compte qu’il fait partie des rares personnes à savoir qui se cache derrière ce pseudo de Bambi…genre, le quatrième en cinq ans. Je pourrais ricaner de ce triste constat, mais je suis trop tendue pour ça, et à sa proposition d’aller fumer une clope, je réponds d’un hochement de tête plus que parlant : « -Tout le paquet même. » Ouais, au moins ça pour faire diminuer la tension. Nos mains sont toujours liées l’une à l’autre, je les fixe quelques secondes, avant de relâcher ma pression, et de lui rendre sa liberté dans un petit sourire contrit. C’est con, hein…mais Bambi se bat déjà bec et ongles pour refaire surface dès que le contact est rompu. Sam prend le temps de remplir nos verres de vin, alors que j’attrape le paquet de cigarettes, et le briquet, le chat noir réapparaissant dès lors qu’il entend la baie vitrée s’ouvrir. Il en loupe pas une, celui-ci. Je tends le paquet au cuistot pour qu’il se serve, récupère à mon tour un petit tube blanc, avant de hausser un sourcil face à sa proposition, prenant le temps d’y réfléchir un peu, même s’il a la délicatesse de me dire qu’à tout moment, je pourrais lui dire que c’est trop intime. « -Ça va, t’es pas trop à plaindre niveau charisme, blondinet. Je veux bien essayer…ton truc-là. Vas-y. »

Et tandis que j’allume ma clope, et viens caler mon dos contre la façade, une main croisée sous ma poitrine, je ne quitte pas Sam des yeux, tandis qu’il me parle de lui, et un peu aussi de sa famille. Une chose que moi je ne pourrais pas faire, c’est une certitude. C’est agréable de l’entendre parler, je devine qu’il éprouve de l’admiration pour son artiste de mère, et son travail. Il parle de la boxe, ce sport que son attachement pour sa sœur l’a poussé à faire, mais je n’avais pas besoin d’entendre ce détail pour savoir qu’il tient à elle…tout comme j’avais pas besoin de l’entendre me préciser qu’il adore les animaux. A ses révélations, je garde le silence quelques instants, tirant sur la cigarette, avant de relâcher doucement la fumée, dans une volute fine. « -Ça a l’air si facile pour toi…de parler de toi, de qui tu es, de ta vie. » C’est dit sans jugement, je secoue légèrement la tête, taisant le fait que je trouve ça assez admiratif. Mon regard clair se pose sur les quelques lumières qui brillent encore dehors, alors que je grappille quelques instants de répit, sans trop savoir moi-même ce que je peux dire. « -Tu me montres ? Vos photos, à ta mère et toi… » Mon regard clair se tourne de nouveau vers Samael, et il peut lire un réel intérêt dans mes yeux, pas une simple volonté vaine d’entretenir la conversation. S’il est un minimum observateur, il a pu voir de lui-même que la seule chose qui décore mon loft, ici ou là, ce sont des photographies encadrées, et aucun autre objet personnel.

Je finis par m’éclaircir la gorge, et me décoller du mur, ce qui me donne l’impression d’être difficile, comme si j’y étais engluée jusque-là. Je coince la clope entre mes lèvres, lève mes bras en l’air dans une position parfaite, et enchaîne quelques pas de danse classique : pointes, retiré puis arabesque, entrechat, battement,…tout en bougeant les bras avec la grâce acquise par la pratique. « -Danse depuis mes sept ans. Classique, moderne, un peu de tout. J’ai découvert d’autres styles en arrivant ici. » que j’ajoute dans un sourire en coin sans équivoque, allusion qu’il comprendra sans doute tout seul comme un grand, alors que je tire une nouvelle taffe de poison. Je me mords la lèvre inférieure, réfléchissant à ce que je pourrais dire d’autre…ce qui n’est pas un exercice aisé. « -Je voulais intégrer une école d’arts pour devenir danseuse pro, mais…ça c’est pas fait. » Je hausse les épaules, évitant de dire pourquoi ça ne s’est pas fait, et le joli pot de vin que mon cher paternel a versé pour s’assurer que je ne sois pas acceptée. « -Euh…j’ai peur des requins. C’est une phobie que j’arrive pas à expliquer, c’est pas comme si j’avais eu l’occasion d’en croiser un…mais même une image de requins à la télé me met mal comme jamais. Leurs dents là… » Brrr, un frisson me parcourt à cette simple pensée, alors que je me contracte brusquement. Beurk. Quoi d’autre ? Buenos Aires. La mort de ma mère sous mes yeux enfantins. Notre installation à New York. Mes distances avec la famille. Ma fuite forcée. Le décès de Diego. Mon père qui me cherche pour que je devienne sa marionnette. Je pourrais tout dire, là. Tout sortir, m’épancher.

Au lieu de ça, je m’empare du verre de vin, pour en boire quelques douces gorgées apaisantes, reposant mon regard en contrebas. Mes doigts s’aventurent inconsciemment sur mon omoplate gauche, sur ce tatouage qui s’y trouve sous le sweat rose, alors que je glisse un regard sur Sam, ne pouvant passer à côté des points communs entre les deux jeunes hommes. « -Je suis sûre que tu te serais bien entendu avec mon frère. Il attirait les regards, comme toi, il avait ce côté…solaire, toujours un sourire collé sur les lèvres. Diego aussi était très protecteur, et il aimait pas trop les garçons qui me tournaient autour. Mais étonnamment, il tolérait un peu plus les filles avec qui je sortais. » Je glisse un sourire sur mes lèvres qui se veut amusé, mais le fait est que même après des années sans lui, évoquer ce grand frère qui me manque comme jamais me rend toujours triste. Je lève les yeux vers la lune, cet astre qui marque nos peaux respectives, quoi que la sienne ne doive plus être dans un état terrible après les années passées sous terre.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyJeu 3 Déc - 16:33

Feeling tired of pretending
La main tendue surprit mais fut acceptée. Et ce n'était pas difficile pour Sam de voir que la jeune femme n'était pas assez à l'aise. Il voulait rejouer leur présentation pour permettre à celle qui s'appelait en réalité Solveig de se montrer comme elle était. Sans risque. Pourquoi était-ce important ? Parce qu'elle avait montré qu'elle avait du cœur, que derrière la peste, il y avait une personne qu'il avait envie de connaître. Bon peut-être qu'il voudrait aussi brûler tous ses vêtements en dentelle pour ne laisser que des survêtements et autre tenues d'esquimaux où seul le bout du nez sortait. Le cuistot défendit ce métier qu'il exerçait depuis quelques années seulement, ayant laissé la cuisine pour être derrière un bar, ayant la double casquette lui permettant d'être assez libre. Et ces quelques mots firent sourire la Blackened Beauty. Elle avait compris qu'il voulait la saouler alors qu'elle rentrait plutôt dans la deuxième catégorie, ces femmes à impressionner. Elle vanta sa capacité à tenir l'alcool mais n'était pas fermée à l'idée de goûter ces cocktails puis confirma que le risotto était bon. Délicieux même. De quoi enorgueillir le jeune homme qui se réinstalla sur sa chaise satisfait d'entendre sa voisine aimer son plat.

Mais qui a dit qu'il était question de te saouler ? Sobre, tu es intenable alors je n'imagine pas ce que ça donne avec quelques verres dans le nez. C'est plus toi qui vas finir attachée à un lit, mais moi. Non, je veux te montrer que cocktail rime aussi avec finesse.

Et parce que c'était excellent de jouer avec les goûts, un peu sec, un peu acide, qui joue avec les papilles, qui réveillent les sens. Dans l'imaginaire, les cocktails étaient juste là pour vendre plus cher une petite quantité d'alcool mélangée à une tonne de jus, permettant un cercle vicieux à cause de cette drogue légale vendue en supermarché : le sucre. Il lui adressa un sourire plein de malice alors qu'il tenait toujours sa main dans la sienne, ne voulant pas imaginer une seconde une Bambi déchaînée par l'alcool. Pas trop de sucre avec elle car elle allait sauter partout et s'il pouvait lui éviter de lui sauter dessus, ça serait mieux. Forcément, il se savait irrésistible.

Samael apprit qu'elle était serveuse, aussi prostituée après avoir été médecin à New York. Beaucoup de choses en peu de mots. Et parce qu'il la sentait tendue face à toute ses révélations qui ne lui semblaient absolument pas faciles à sortir, il lui proposa d'aller fumer une cigarette à l'extérieur. Évidemment, ce serait le paquet de la jeune femme car il n'avait pas le sien sur lui. Terminant la bouteille de vin, une fois les mains libres, il lui proposa de lui apprendre quelques trucs sur lui et en retour qu'elle lui donne quelques informations la concernant. Un donnant-donnant qui marchait bien habituellement, qui permettait à l'autre de se sentir en confiance. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus pour ce soir mais il ne serait pas contre savoir qui il y avait derrière la peste de Bambi. Le deal fut accepté, les clopes allumées une fois sur le balcon, le chat non loin d'eux pour profiter de l'extérieur. Solveig le laissa commencer car c'était plus facile ainsi. Il prit quelques secondes pour donner quelques renseignements. Photographe amateur, boxeur à ses heures perdues, amoureux des animaux. Les deux verres étaient posés sur la petite table en extérieur. Il regardait d'abord l'extérieur avant de tourner le dos, pour s'appuyer contre la rambarde, posant une main dessus tandis que l'autre restait libre pour attraper la cigarette quand il fallait recracher la fumée.

Son constat fut simple. Il lui était facile de parler. Que pouvait-il dire ? Il n'avait jamais eu de mal à parler parce qu'il était au clair avec lui-même. Il n'avait rien à cacher, chose qui semblait être le cas pour la jeune femme. Il eut une épaule qui se leva, n'ayant pas les mots pour. C'était comme ça. Tout simplement. Bambi voulait voir les œuvres de sa mère et les siennes. Il eut un hochement de tête, acceptant de lui montrer le travail de sa mère, assez connu dans le monde de la photographie.

Je finis ma clope et je vais chercher mon portable.

Promesse qu'il tiendrait. Mais c'était à son tour de lui donner quelques renseignements à son sujet. Solveig avait du mal, la posture, les mouvements qui la poussèrent à s'éloigner du mur pour finalement enchaîner avec une grâce et une élégance quelques pas de danse classique. Sam ne put cacher sa surprise de la voir ainsi. Belle et éblouissante en seulement quelques secondes. Une lumière qu'elle n'avait pas dans le regard qui s'éteint rapidement lorsqu'elle s'arrêta pour lui donner les exemples. Il esquissa un sourire en comprenant ce qu'elle voulait dire en parlant d'autres danses. Et avec son agilité, cela ne devait rendre que le spectacle encore plus éblouissant. Solveig avait voulu entrer dans une école de danse mais cela n'avait jamais pu se faire. Les raisons restèrent obscures mais ce n'était pas très compliqués pour le cuistot d'imaginer l'une des raisons qui avaient pu l'en empêcher. Etre médecin n'était pas une vocation mais un choix imposé. Mais Sam pouvait se tromper. Elle poursuivit sur une peur inexpliquée des requins. Elle n'en avait jamais vu un en vrai et pourtant cela la terroriser.

Les requins. T'as regardé les dents de la mer trop jeune, avoue. Et pour la danse, t'es rouillé de toute manière, dit-il pour la taquiner.

Le mixologue n'allait pas la complimenter, il en avait déjà assez fait pour ce soir alors lui dire qu'elle dansait mal était une façon comme une autre de la faire réagir et il s'attendait à un coup de sa part auquel il ne répliquerait pas, quitte à exagérer la souffrance qu'il ressentirait. Oui, un vrai drama...King ? Lui demander de danser à nouveau serait une invitation mal comprise, c'était certain. Et à sa grande surprise, ce fut la jeune femme qui relança la conversation en parlant de son frère qui se nommait Diego. Il était mort mais ils se ressemblaient selon la Blackened Beauty. Sam eut un sourire tendre vers la jeune femme qui lui expliquait cela. Il put voir son sourire, son regard triste vers la lune, peut-être dans l'espoir d'y voir quelque chose qui lui donnerait un peu de baume au cœur. Samael s'était rapprochée de la danseuse pour passer un bras autour d'elle et lui faire ce câlin qui lui manquait depuis des années. Geste sûrement surprenant mais sans mauvaise intention.

Je n'en doute pas, finit-il par dire. Deux frères protecteurs, ça ne peut que s'entendre. On aurait échangé nos journaux où on recensait toutes les conneries à faire pour emmerder nos sœurs. T'aurais été foutu, en fait si on s'était connu. Les mecs sont parfois cons.

Et il lui laissera le choix de rompre à tout instant l'étreinte. Tirant une taffe, il laissa la fumée s'échapper de ses lèvres avant de reprendre.

J'ai quelques tatouages sur mon corps de dieu Grec alors que j'ai une sainte horreur des aiguilles. J'avais été tellement sage la première fois que j'ai eu le droit à un bonbon... et le numéro de la tatoueuse au passage. Et ma soeur m'a foutu en l'air le coup de ma vie.

Il ne put s'empêcher de rigoler à ce souvenir pour finir par rajouter sur une note plus sérieuse après.

J'ai été adopté. Ma vraie mère n'a pas su s'occuper de mon frère et moi à la mort de notre père, mort héroïquement pour son pays. Les services sociaux se sont occupés de nous mais on a été séparé pendant des années. À côté de Tim', j'ai eu une vie sympa, j'ai eu Ofelia et j'ai fini par retrouver mon frère. Ça aurait pu ne jamais se faire. Ça m'a bousillé sur pas mal de chose tout ça mais je suis chanceux comparé à d'autres.  

Simple constat de sa vie, il ne se plaindrait pas de sa vie. Il n'avait pas à le faire. Il avait un sourire énigmatique, perdu quelques secondes dans ses pensées avant de reposer sur elle ses yeux vairons.

T'as le droit de me dire que tu as peur des clowns en retour, dit-il pour plaisanter.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyVen 4 Déc - 12:03

Les dents de la mer…beurk, rien que d’imaginer ce film, la chair de poule grimpe le long de mes bras, et m’arrache une grimace. Vite vite, penser à autre chose. Je lui adresse cependant un regard blasé quand il dit que je suis rouillée, je sais bien que je ne le suis absolument pas, mais je n’ai pas l’envie de répliquer, je sais que cette œillade sera bien assez parlante quoi qu’il en soit. Sans trop savoir pourquoi, je m’aventure sur le sujet de Diego, sans me rendre compte que si j’y arrive, c’est parce que Sam a réussi à me mettre à l’aise, et que son petit jeu idiot ne doit pas y être étranger. Ça fait toujours aussi mal de parler de mon grand-frère, mais il faut dire que si je pense à lui très souvent, je n’ai pas vraiment l’occasion d’en parler au quotidien. Je ne sais pas trop ce que je pourrais rajouter à ça, parler de moi n’est pas ma spécialité, mais le blond me fait perdre le fil dans mes pensées quand il passe son bras autour de mes épaules, alors que je me contracte instinctivement, ce qui ne doit pas lui échapper. Pour autant, je ne me dégage pas, et essaye d’apprivoiser cet instinct naturel qui me pousserait à reprendre mes distances, physiquement, et à réinstaurer cette barrière entre nous. Mais je n’en fais rien, je ne bouge pas, contre lui, et je crois même que j’arrive à me détendre un peu plus à chaque instant qui passe. Ce genre d’étreinte ne m’est pas familière, plus vraiment depuis mon arrivée à Downfall, mais comme beaucoup de choses, Samael rend ça plus…facile.

Il rebondit sur cet aveu que je lui fais, cette certitude indéniable que Diego et lui se seraient entendus comme cul et chemise, et sa remarque me fait un peu rire. Ouais, j’imagine sans peine que ces deux-là ensemble aurait fait de ma vie un enfer. Pour autant, je ne retiens pas le pique qui me vient aux lèvres, venant pincer doucement ses côtes dans une légère chatouille taquine : « -Seulement parfois con ? T’es sûr ? » Je lui adresse un sourire amusé, et Sam poursuit, me parlant de ses tatouages, du tout premier qui l’a visiblement marqué, du coup raté à cause d’Ofelia : « -Un vrai bourreau des cœurs, hein ! » Mais ça m’étonne pas vraiment. Il a ce truc en plus…une espèce de lueur dans le regard – et quel regard ! – et ce sourire ravageur que les nénettes doivent tant aimer. Je tire une latte sur ma clope, et mon regard retourne conquérir la lune à la mention des tatouages, le seul qui orne ma peau. Il s’ouvre encore davantage, et me fait part de sa famille, de cette vie pas facile qu’il a eu en étant gosse, la mort de son père, sa mère qui n’a pas su encaisser, les services sociaux…le genre de trucs que je souhaiterai à personne, pas même à mon pire ennemi. Je lui retourne son regard quand ses yeux vairons viennent se planter dans les miens, et esquisse à peine un sourire quand il me dit qu’en réponse à ses confessions intimes, je peux parler d’un truc aussi banal qu’une peur des clowns. Ce serait pas très fairplay, j’ai l’impression.

Au lieu de lui parler des clowns, tueurs en série, esprits maléfiques et autres entités que j’aime en réalité énormément, je viens poser ma tête contre son épaule, dans ce petit creux, juste-là, et reste silencieuse un long moment, tirant de temps en temps sur la tige blanche, pour recracher la fumée à l’opposé de son visage. Je finis la clope, l’écrase, et reste à jouer avec le mégot dans des gestes inconscients qui trahissent simplement ma nervosité, et j’ouvre la bouche plusieurs fois, avant de réussir à prononcer le moindre mot. « -J’ai perdu un parent, moi aussi. Ma mère…j’avais neuf ans. Des…des types sont entrés dans notre maison, des mercenaires…il cherchait mon père pour une histoire de thunes, mais…c’est nous qu’ils ont trouvé. Ils lui ont collé une balle dans la tête, en nous disant que ça devait servir de leçon à mon père…mais je comprenais pas ce que ça pouvait vouloir dire… » Je sens le pincement dans mon cœur, et la douleur vriller chaque cellule de mon corps, et pour autant, mes yeux restent secs, tandis que je finis par reposer le mégot dans le cendrier, à côté d’autres cadavres de cigarettes.

Une sacrée violence pour une môme de neuf ans, un assassinat qui a signé notre arrivée aux USA, à New York, pour une nouvelle vie. Enfin…la continuité de cette vie qu’Alberto avait prévu pour nous. Je finis par attraper le verre pour en boire une longue gorgée, toujours contre Samael, avant de reposer le verre et de poursuivre. « -Par contre Samy, si tu veux pas voir Bambi sortir les griffes, arrête les trucs genre « t’es rouillée », ou « je suis couvert de tatouages sur mon corps de dieu grec ». Parce qu’elle, elle est juste là, prête à ressortir à la moindre occasion en engloutissant Solveig pour te proposer de te faire une démonstration de sa souplesse au pieu, ou que t’enlèves ton pull pour lui faire voir ton corps tatoué. » Et je ne mens pas…celle que je prétends être au quotidien aurait rebondi avec un grand plaisir sur ses paroles, pour taquiner, charmer, titiller, parce que c’est ainsi qu’elle fonctionne et se protège tous les jours, en jouant les pestes désinvoltes que rien n’intéresse. En portant ce masque, façonné par le temps, qui permet de garder tout le monde à distance. Je tourne légèrement la tête pour trouver son regard, haussant légèrement une épaule : « -Oublie pas, cinq ans, ça laisse des marques. »

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Samael A. Montgomery
Samael A. Montgomery
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael   [TERMINE] Feeling tired of pretending x Samael EmptyDim 6 Déc - 14:39

Feeling tired of pretending
Regard blasé, voilà la réaction de la jeune femme par la pique lancée. Évidemment que Solveig n'était pas rouillée. Elle devait danser régulièrement, d'autres danses certes, mais ça n'enlevait en rien sa souplesse et son agilité. Le regard qu'elle lui lança fut compris pour laisser une sourire sur les lèvres du blondinet. Le sujet redevint sérieux à l'évocation du frère de la danseuse. Si Sam s'était attendu à quelques confidences, il ne s'était pas préparé à ce qu'elle s'ouvre autant. Touché, honoré même de faire parti des rares personnes à qui elle pouvait se confier, du moins le pensait-il, il se devait d'être là pour elle. Et cela lui permettrait pendant quelques heures le poids qu'il portait sur les épaules.

Samael passa un bras autour d'elle pour l'enlacer, sentant immédiatement la réaction de la jeune femme soudainement raide. Il ne serra pas, donnant la liberté à la Blackened Beauty de s'en dégager, de lui coller une claque et de lui hurler dessus qu'il profitait de l'instant. Hors, il voulait simplement lui donner ce qu'elle n'avait plus eu depuis des années. Il donnerait tout ce qu'il avait pour serrer sa sœur dans ses bras encore une fois. Pourtant malgré la réaction, elle resta contre lui, finissant même pas se détendre. Bambi rebondit à sa remarque sur les hommes, pinçant ses côtes, où il réagit immédiatement, chatouilleux, le faisant grogner dans un rire mais il ne la lâcha pas, serrant pendant ce court moment son étreinte par réflexe avant de relâcher sa prise.

Parfois, oui. Je proteste. Regarde, moi je suis parfait!

Sa main libre le pointa du doigt, son regard brillant de malice, avant de tirer sur sa clope pour finir par lui donner quelques informations à son sujet notamment les tatouages qu'il avait sans trop en dire. Forcément, des deux, lui avaient toujours été le plus couvert et il n'avait pas souvenir d'un tatouage chez la jeune femme, certainement trop concentré à regarder ailleurs. Bambi conclut qu'il était un vrai bourreau des cœurs. Il lui lança un regard faussement innocent avant de reprendre sur les confidences de sa vie. Confidences qui n'en étaient pas au fond et qui le rendaient parfois mélancolique, se reprenant rapidement alors qu'il croisait le regard de la jolie blonde, plaisantant pour ne pas l'obliger à aller trop loin.

Solveig laissa le silence reprendre ses droits, posant sa tête contre lui, faisant naturellement resserrer légèrement l'étreinte alors qu'il poursuivait de fumer sa clope, la finissant, écrasant le mégot sur la rambarde avant de le laisser où il était pour l'instant, entendant déjà son frère l'engueuler s'il le jetait par-dessus la rambarde. Ils restèrent là un temps, la chaleur de leurs corps proches permettait à la fraîcheur de la nuit de ne pas trop avoir d'incidence sur eux. La jeune femme, sans croiser son regard, lui apprit qu'elle avait perdu sa mère petite, tuer pour de l'argent, pour montrer l'exemple à son père. Solveig avait sûrement vu le meurtre de sa mère. Il n'y avait pas de mot à dire pour répondre à cette confidence. C'était d'une violence inouïe qu'aucun enfant n'avait à vivre. Même un désolé ne suffirait pas. Et quand bien même Sam était un pro des longs discours parfois le silence était la meilleure arme. Il embrassa simplement le haut du crâne de la jeune femme. Il ne pouvait imaginer ce qu'elle ressentait, pourtant il avait cette pointe dans la poitrine qui le rendait désolé de ce qu'elle avait pu vivre. Il desserra son étreinte pour lui laisser le mouvement nécessaire pour attraper le verre de vin et quasiment le finir. Toujours contre lui, la jeune femme proféra une menace de laisser celle qu'elle montrait être ressortir avec ces griffes et ces crocs. Sam ne put s'empêcher de rire, tout en reculant légèrement pour pouvoir la regarder, toujours contre elle.

Faut bien que je teste les limites non ? Voir où l'autre sauvageonne ressort et ou elle reste sagement à sa place. Je savais bien que je plaisais à Bambi, c'est pas pour rien qu'elle débarque toujours en tenue légère ! Mais ça ne sera pas ce soir où je me désaperai devant elle, non ma petite dame, non. Un peu de mystère ... Je suis un homme pudique.

Faux. Il était loin d'être pudique. Il continuait à la taquiner, à parler de Bambi comme d'une autre personne qui n'était pas dans la pièce. Clairement, il préférait la Solveig posée, même un peu câline qui ne se défend pas face à lui. Ce fut lui qui rompit l'étreinte tout en lui disant qu'il allait chercher son ordinateur comme il lui avait promis pour lui montrer le travail de sa mère et les photos qu'il faisait à côté sur son temps libre quand l'inspiration était au rendez-vous. Il jeta le mégot dans le cendrier puis rentra son verre qu'il n'avait pas touché. Un aller-retour rapide pour récupérer son ordinateur portable qu'il avait emmené, quelques caresses à ses deux chats qui se prélassaient sur un sac en papier sur le sol puis il revint pour rejoindre Solveig sur le canapé. Il l'alluma, prit une gorgée de vin qui était sur la table basse puis alla sur le site que sa mère avait à son nom, où il n'y avait pas la majorité de son travail. Des photos travaillées, avec un jeu de lumière, des mises en scènes particulières, parfois surprenantes, quelques personnalités célèbres qui avaient posées pour elle. Sally Montgomery avait son style à elle particulier. Une photo de lui jeune apparaîtra, pointant du doigt ses yeux, non sans mettre de côté le visage malicieux qu'il avait. Il lui laissa le temps de regarder les photos de sa mère avant de passer aux siennes, des photos de paysages de randonnées, retravaillés avec la lumière, des photos de mises en scène qui rappelaient celle de sa mère, clairement une inspiration, jusqu'à des photos sur des objets de la vie quotidienne notamment les cocktails qu'il s'était amusé à longuement travaillé avec un décor l'entourant. Il y avait aussi des personnes, essentiellement des femmes, quelques hommes qu'il avait voulu prendre en photo ou à l'inverse qui avaient voulu être pris en photo. Et la chose surprenante était les photos de nus qu'il avait faits en noir et blanc sans que le visage n'apparaisse.

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