Le deal à ne pas rater :
Coffret dresseur d’élite ETB Pokémon EV06 Mascarade Crépusculaire
56.90 €
Voir le deal
anipassion.com

Partagez
 

 It's just a fuckin' scratch

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Ash
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad, Athena & Remy
◭ MESSAGES : 139

MessageSujet: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyDim 15 Jan - 13:59

It's just a fuckin' scratch
Ou pas…


Putain de douleur qui est en train de me vriller le cerveau. Et qui me fait flirter avec l'inconscience aussi, je le sens bien, mais me réveille toujours juste avant que je ne bascule totalement. C'est vrai que c'est tellement plus drôle pour mon corps de jouer avec cette limite et me laisser dans une sorte de brume qui me brouille bien l'esprit. Il s'est passé quoi déjà ? Je me rappelle des coups de feu mais le reste… Il faut quelques secondes à mon esprit embrumé pour se remettre un peu toute l'histoire en place. Une des commerçantes du coin avait appelé à l'armurerie pour nous prévenir qu'elle avait vu passé deux des chiens de Gallagher dans la rue. En plein jour, ce bâtard n'avait vraiment plus peur de rien ! Si j'ai réagi à ça ? Bien sûr que oui ! En y allant en personne avec plusieurs autres filles, histoire de le dégager de là en vitesse, et les pieds devant s'ils m'en donnaient la moindre occasion pour que ça passe pour de la légitime défense. Vu qu'apparemment, pour les connards au tribunal, le fait de protéger les habitants de Van Nuys de ces crevards n'étaient pas considérés comme tel… Sauf qu'au moment de la confrontation, eux aussi semblaient s'être fait passer ma tronche entre eux étant donné qu'ils m'ont clairement tiré dessus à vue. Et j'étais clairement la première cible à abattre vu que j'ai été leur cible à tous les deux.

Heureusement pour moi, ces chiens visent aussi bien qu'ils sont des gendres idéaux ! Ouais bon, je dis ça alors que je me suis pris une balle dans la cuisse gauche et une autre balle dans l'épaule droite mais ça aurait clairement pu être pire. Je me rappelle juste avoir tiré par réflexe sur un des deux, mais la douleur commençait déjà à m'embrouiller l'esprit pour que je puisse voir si j'en avais touché un des deux ou pas du tout. A la place, j'étais juste tombée au sol comme une brave merde. Une merde touchée par balle, ça me donne une petite excuse mais voilà. Est-ce que j'me suis cognée la tête au sol au moment de tomber ? Ce qui expliquerait pourquoi je me sens autant dans les vapes ? Non, je ne crois pas. Je n’en ai pas souvenirs en tout cas. En plus, je suis tombée en avant il me semble… Bordel, et dire que de nos jours, on voit des films ou des jeux dans lesquels des gens font des putains de course poursuite, canardent tout ce qui bouge et font sauter un hélico ou des conneries de ce genre après s'être pris une balle… Ça se voit que ces putains de scénaristes ne s’en sont jamais vraiment pris une pour croire que c'est possible. Connards. A la place de me lancer à la poursuite de ces sales types, comme ces cons de scénaristes pensent que c'est possible, je me sens surtout soutenue par deux autres des filles de la sécurité, qui m'ont chacune mise un bras sur leurs épaules, alors qu'elles me trainent tant bien que mal je ne sais pas où.

- Vous m'amenez où ?

Finis-je par demander d'une voix légèrement pâteuse que moi-même je trouve bizarre à entendre de ma part. Depuis quand je suis du genre loque comme ça, bordel ? Pendant une demi-seconde, j'ai presque envie de me rebeller et montrer que ça va, je vais bien, que je suis solide, que je peux marcher toute seule comme une grande… Jusqu'à ce que mon pied gauche touche le sol en fait et que la douleur de la balle que j'ai pris bien plus haut dans cette jambe se réveille encore un peu plus et me fasse comme une putain de décharge électrique dans toute la jambe. Putain de balle de merde !  

- En sécurité, t'inquiète pas.

Me répond dans le même temps la Blackened qui me soutient à gauche et que je reconnais surtout à la voix pour le coup. Clara, une nana bien sur qui je sais que je peux toujours compter. La preuve d'ailleurs. Elle a dû prendre les choses en main quand les autres filels m'ont vu blessée et plus vraiment en état d'assurer le commandement si on peut dire.

- Les connards ?

Interroge-je rapidement et en sachant que je n'ai pas besoin d'en dire plus pour me faire comprendre. Et surtout parce que j'ai besoin de m'assurer qu'ils ne sont pas encore en liberté dans le coin à ne plus se sentir pisser à l'idée de m'avoir mise hors-jeu. Surtout que je ne compte l'être que temporairement bande de sous-merdes !

- Les filles s'en chargent. On gère, t'inquiète pas.

M'assure de nouveau Clara, confirmant par là ce que je pensais déjà d'elle jusque-là. Elle a effectivement dû prendre les choses en main pendant mes quelques secondes d'absence on va dire suite aux deux tirs que je me suis pris. C'est cool, ça veut aussi bien dire que Holly et moi, on ne s’est pas trompé quand on a recruté les autres filles de la sécurité mais aussi qu'on les a bien formées. Elles sont capables de savoir quoi faire et comment faire si l'une de nous deux n'est pas dispo pour une raison pour une autre. Et qu'elles ne vont pas se mettre à courir dans tous les sens comme des poules sans tête si jamais j'en viens à me faire blessée comme là, voire pire, dans une confrontation qui tourne mal. C'est bien, ça rassure.

Je sens plus que je ne vois réellement que celle qui me soutient à ma droite pousse une porte. Les yeux pas vraiment en face des trous avec toutes ces conneries d'esprit embrouillé par la douleur et tout ça, je n'ai pas vraiment fait gaffe à l'établissement dans lequel elles viennent de nous faire entrer. Mais si Holly et moi les avons suffisamment bien formées, alors je dois être dans un endroit tenu par une autre Blackened ou une sympathisante et qui se trouve le plus proche de là où je me suis fait tirer dessus. Je suis en train d'essayer de faire coopérer mon cerveau pour chercher où est-ce que cela doit être quand la voix de celle à ma droite, que je reconnais là encore à la voix, me prend de court.

- Kate est là ?

Kate ? Je ne sais si je l'ai dit à voix haute ou pas, mais en tout cas, personne ne prend la peine de me répondre. Sans doute parce qu'il est évident que ce n'était pas à moi que la question sur la présence de Kate était posée d’une. Et de deux, parce que oui, arrivant à rebrancher mes neurones ensemble l'espace d'un court instant, je réalise que c'est bien le Carnival qui est le plus près de là où je me suis fait tirer dessus et qui correspond à ce qu'on a pour habitude de rechercher comme lieu pour y mettre en sécurité celles qui doivent l'être. La poisse !

- Appelle Bambi et dis-lui de venir avec son matos de médecin.

Se fait de nouveau entendre la voix de Clara de l'autre côté. Et donnant un ordre clairement loin d'être con pour le coup parce que même moi je dois bien reconnaître que là, il va me falloir un docteur. Même si pour le moment, je suis surtout focalisée sur autre chose.

- Sérieusement ? Kate ?

Que je lance d'une voix assez faible qui me fait presque me demander si j'ai pas éteins mon appareil auditif sans faire gaffe mais quand même bien chargé d'un reproche évident. Ce n'est pas vraiment un secret pour le coup qu'elle et moi on est en froid depuis un moment ! Surtout pour les filles de la sécurité qui sont là depuis plus de quatre ans et qui ont bien vu d'un coup la différence entre le moment où on était presque toujours fourrées ensemble quand l'une de nous deux avant du temps libre et celui où, soudainement, on s'évitait au maximum.

- Mets-toi là.

Me répond pourtant simplement Clara, ignorant superbement ma question, tout en m'aidant à m'installer sur une banquette d'une table pas bien de l'entrée. Hého ! Je suis sourde, pas muette ! Alors ne faites pas comme si je n'avais rien demandé ? Je suis d'ailleurs presque sur le point de réellement l'engueuler pour ça, et pour le fait de m'installer sur la banquette alors que la table sera sans doute plus pratiquement pour Solveig quand elle arrivera quand elle m'aide à m'asseoir… Et que le contact de ma cuisse sur la banquette coupe toute pensée logique chez moi à cause d'une nouvelle décharge soudaine de douleur.

- Putain de ta race !

Jure-je aussitôt et presque par réflexe en serrant malgré tout les dents, ne faisant alors plus vraiment attention à l'agitation autour de moi. Bordel, ça réveille quand même l'air de rien, mais clairement pas de façon agréable !


___________
▲ ▲
'Cause it makes me that stronger, makes me work a little bit harder, it makes me that much wiser. Made me learn a little bit faster, made my skin a little bit thicker, makes me that much smarter. So thanks for making me a fighter.
©️crack in time
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 80

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyMar 17 Jan - 21:02

Perchée sur une chaise bancale, tes doigts cherchent à tâtons la pochette dorée que tu sais rangée sur le plus haut de l’étagère. Tu pestes contre le monde entier, la hauteur t’obligeant à te tendre à l’extrême pour être capable de percevoir ne serait-ce que le dos des dossiers. Le grenier n’est pas aussi poussiéreux que ce à quoi tu t’attendais, bien qu’il ne soit que rarement visité. A vrai dire, tu es sûrement la seule à y mettre encore les pieds… C’est Faith, qui t'avait montré l’endroit, qu’elle avait elle-même montré à ta mère. Autrefois, il servait de planques, pour leurs projets secrets : elles deux contre le monde, et toi qui lisait tranquillement un livre quelque part dans un coin. Plus tard, elle a commencé à y ranger des dossiers d’archive, qu’elle souhaitait conserver ou qu’elle devait conserver pour s’assurer du caractère légal de son organisation. Lorsque tu as repris les rênes du Carnival of Sins, tu as continué à ranger et à étiqueter soigneusement les dossiers rangés dans les étagères. Un petit justeaucasoù que tu gardes précieusement, et qui ravit ton esprit perfectionniste.

Tes doigts se referment enfin sur l’objet convoité et tu redescends avec prudence de la vieille chaise qui te sert d’échelle. Peut-être devrais-tu songer à apporter un escabeau, un de ces quatre. Mais l’urgence n’est pas là.

Putain Kate, on te cherche partout. Tu réponds pas au téléphone et t’étais pas le bâtiment. Tu sors d’où comme ça ? Faut qu’tu viennes, y’a Emily en bas. Deux balles. C’est un bain de sang.

Putain de bordel de merde. Tu rates une des marches de l’escalier en essayant d’assimiler en une fraction de seconde toutes les informations qui viennent de t’être données ? Em’ ? Ici ? Mais qu’est-ce qu’elles foutent là ? Elle a dit quoi, des balles ? Sérieux ? Les chiens de Gallagher comme ses filles l’appellent, c’est surtout un coup de cet enfoiré. Et toi, qui étais là, en train de pousser sur ta chaise comme une fleur ! C’est quoi ce plan ? Tu termines de descendre l’escalier.

Attends, recommence. Une chose à la fois. Qu’est-ce qu’elles foutent ici ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

C’est Emily ! J’te dis, elle s’est fait tirer dessus et ils l’ont amenée là. Les hommes de Gallagher. Viens en bas, dépêche toi ! Elles te cherchent.

Tu balances dans ton bureau d’un geste sec le dossier doré que tu étais partie récupérer, la paperasse peut bien attendre et tu te précipites en bas. Un arrêt sur ta montre, le service ne doit commencer que d’ici deux heures. Bordel, quelle chance elles ont eu de pouvoir se précipiter là. En espérant qu’il ne soit pas trop tard pour Em’. Em’ ! Touchée par des balles ! Tu n’imaginais même pas ça possible. Ton cœur palpite avec violence dans ta poitrine. Tu as beau l’ignorer, tu refuses de la voir disparaître et son absence dans ta vie a déjà été tellement difficile à avaler que… Putain de bordel, Kate. Laisse les sentiments pour plus tard et grouilles-toi !

Tu atteins la salle principale et te diriges en vitesse vers l'attroupement de filles qui s’est formé près de la porte. Tu n’as pas l’habitude d’être précipitée, mais tu veux voir, tu veux t’assurer que tout va bien. Putain de bordel, Em ! Le sang s’étale sur le cuir de la banquette, ruisselant sans parvenir à s’infiltrer dans le cuir épais, et ton cerveau cale cette information quelque part (s’assurant que cette petite affaire devrait être absolument réglée avant le lancement de la soirée). Emily est allongée sur la banquette et tu t’affales presque sur la table pour voir, affolée.

Putain, Em’, qu’est-ce que c’est que ça ?

Tu te retournes vers l’une de ses filles, qui l’a surement accompagnée jusque là, et tu l’attrapes par les épaules pour poser ta question.

Dites-moi que vous avez appelé Bambi ! Bon sang, mais qu’est-ce que vous avez foutu, c’est quoi ça ? Comment c’est possible qu’elle soit la seule blessée, ils étaient combien ?

C’est l’air étonné et fatigué de la BB que tu es en train de secouer qui te fait ralentir. Putain, Kate ! Ca te ressemble pas ça. C’est quoi cette putain de panique qii te prends là ? Elle a pas l’air morte. Juste un peu… la cuisse, l’épaule. Le sang, partout. C’est pas comme si t’avais pas déjà vu des blessés, et qu’Em’ était une petite fille. Ralentis. Respire. Enlève cette épine de ta poitrine et reprends tes esprits.

Tu lâches la BB, et tu tires une chaise opposée à la banquette pour t’asseoir près d’Em’ de façon à reprendre le contrôle et à juger l’état de ses blessures. Tu poses les coudes sur la table pour respirer, et te reprends pour parler d’une voix calme.

Quand Bambi est-elle censée arriver ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment avez-vous réussi à vous battre avec ces chiens en plein jour ? Ils vous attendaient. Et nous qui craignions qu’ils ne planifient quelque chose de plus important ! Ils sont vraiment cons, bordel. En plein jour !

Elle va arriver. C’est une commerçante qui nous as appelé pour prévenir qu’ils rôdaient dans le coin. Em’ voulait juste les faire dégager, c’est eux qui ont ouvert le feu.

Tu soupires.

Putain, ils t’ont pas loupée.

___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Solveig De Souza
Solveig De Souza
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Bambieyestuff
◭ COMPTES : Priya, Livia, Andrea & Anja
◭ MESSAGES : 789

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyMer 25 Jan - 23:23

Je crois que je suis pas loin de rouler sous la table. Sérieux, Charlie a fait un vrai festin, et pendant quelques secondes, j’ai vraiment pensé qu’elle avait invité d’autres frangines à manger. Fausse alerte, c’était juste un repas en tête à tête, un de ces repas qui vous oblige à ouvrir le bouton de votre pantalon pour éviter d’exploser. Charlie m’a systématiquement envoyé sur les roses quand je lui ai dit que j’avais assez mangé, et que non, je voulais plus rien. Et c’est comme ça que mon assiette s’est retrouvée remplie plus d’une fois…puis vidée par la même occasion. Refuser de la nourriture, c’est mal élevé, c’est bien connu…et pas vraiment dans les habitudes du ventre sur pattes que je suis.

Ça me fait plaisir de la voir en tout cas, ça faisait longtemps qu’on avait pas eu l'occasion de se retrouver toutes les deux, pour discuter d’à peu près tout, et rien. J’en profite pour lui parler de mes études, de ce qui se passe à l’hôpital, du quotidien, et elle me partage les dernières nouvelles du quartier, ou de ce qui se passe dans sa vie ces derniers temps. Ça a toujours été facile de discuter avec Charlie. Enfin…à partir du moment où j’ai accepté de baisser mes barrières, et de lui laisser sa chance, évidemment. Elle a rapidement trouvé sa place dans ma vie, et maintenant…maintenant, je suis plus que ravie de la compter parmi mes proches, et de savoir qu’on peut compter l’une sur l’autre.

J’en suis à ma troisième tasse de café alors que j’ai oublié de compter le nombre d’anecdotes qu’on a déjà partagé. Je sais pas pourquoi on a commencé à ressasser ces moments où Charlie m’a approchée tout en douceur, à base de cafés chauds et de viennoiseries qu’elle laissait devant ma voiture, à l’époque où je vivais encore dedans, et que je l’envoyais bouler sans y mettre les formes, systématiquement. Enfin…jusqu’au jour où je lui ai laissé sa chance, et où ça a changé ma vie de nouvelle habitante de Downfall.

Je crois pas que je sois quelqu’un de très nostalgique, enfin…j’en ai pas l’impression, mais ça me remue un peu de discuter de ça, sans que je sache vraiment pourquoi. Au point que je finis par me lever de ma place pour aller enlacer celle qui a vite endossé un rôle maternel dans ma fragile existence. Alors oui, je sais que Charlie a un rôle assez similaire pour d’autres Blackened Beauties, mais j’aime à penser, et à me dire, que dans mon cas, c’est vraiment différent. Je sais pas où je serais aujourd’hui sans elle. Peut-être encore dans ma voiture. Peut-être camée jusqu’à la moëlle. Peut-être même crevée au fond d’une ruelle sombre, quelque part dans Downfall. Je le saurais jamais, et c’est sans doute pas plus mal.

Je suis toujours en train de serrer Charlie contre moi quand mon téléphone se met à sonner depuis la poche de ma veste en cuir. Je l’ignore, me disant que les répondeurs téléphoniques existent pour des situations comme celles-ci, mais je finis par tiquer malgré moi quand j’entends le téléphone sonner une deuxième fois, presque aussitôt, m’arrachant une grimace. Je suis pas du genre pessimiste, mais…deux appels, coup sur coup, c’est jamais vraiment bon signe, non ?

C’est comme ça que je finis par lâcher Charlie à contrecœur pour m’emparer du bordel qui sonne à tout-va. “-Ouais ? Attends, quoi ? Parle moi vite. Putain de…okay, j’arrive. Maintenez une pression sur les blessures, je fais aussi vite que je peux.” Et je raccroche, sans perdre une seconde de plus, enfilant déjà ma veste, alors que je lance un coup d'œil à Charlie, qui me dévore d’un regard inquiet et interrogateur. “-Échange de coups de feu dans le quartier. Emily est blessée. Non, reste ici Charlie, ça va aller. Je te tiens au courant dès que possible.” Et sans attendre qu’elle me réponde, je file aussi vite que possible, m’éclipsant de son appartement pour grimper dans ma voiture. Oui, la même que celle dans laquelle j’ai vécu, y’a des années.

Heureusement, le Carnival est pas si loin, et après m’être garée à moitié sur le trottoir dans un crissement de pneus pas joli joli, j’entre dans le bâtiment comme une tornade, emportant mon sac de médic avec moi. “-Poussez-vous. Allez, on se bouge le cul.” J’ai droit à une haie de Blackened Beauties qui me laisse avancer jusqu’à une table sur laquelle Kate est avachie, même si c’est rapidement Emily qui retient toute mon attention. Enfin, Emily, et les tâches de sang beaucoup trop larges à mon goût que je vois sur elle, malgré les tissus qui ont été appliqués sur les blessures de mon amie.

Je dégage ma veste, sors de mon sac tout un tas de matériel médical que j'étale sur la table de Kate, celui dont j'estime qu'il me sera utile, me badigeonne les mains de gel hydroalcoolique, et enfile une paire de gants. “-Em, tu m’entends ?” Okay, question un peu con, et pas hyper adaptée à ma patiente. “-J’ai besoin de plus de lumière. Emily ? Je vais te donner un truc pour la douleur, d’accord ? Essaye de rester tranquille.” Des anti-douleurs, j’en ai pas des masses. C’est même plutôt rare, comme médoc, et ça a son prix. Mais deux balles, ça doit faire un mal de chien. J’ai vu la Vierge quand je m’en suis prise une dans le bide, alors deux…j’ai même pas envie d’imaginer. La seringue tarde pas à percer la peau fine du bras de notre cheffe de la sécurité, et quelques secondes plus tard, le liquide envahit déjà les veines d’Emily, à qui j’espère qu’il va apporter du répit.

Armée d’un ciseau, je finis par découper les fringues trouées de la frangine, alors que je lève à peine la tête vers Carla, en continuant mon boulot : “-Il s’est passé quoi ?” Okay, j’ai pas forcément besoin de tous les détails maintenant, les deux impacts de balles parlent d’eux-mêmes. J’ai la mâchoire qui se crispent à la réponse de la jeune femme, alors que je râle déjà entre mes dents : “-Putain Em, tu pensais à quoi, bordel ?!” Elle a couru après Gallagher et ses toutous ? Mais quelle idée à la con ! “-Y’a d’autres blessées ?” La casse se limite à Emily, mais c’est pas bien glorieux pour autant, et ça va me donner du boulot pour un bon moment.

Je finis par soulever légèrement l’une des compresses improvisées pour voir ce qui se cache en dessous, rageant à voix basse, dents serrées, avant de commencer mes soins. “-Em, c’est quoi ton groupe sanguin ? Emily ? Tu connais son groupe sanguin ?” que je demande finalement à Kate, en lui adressant un regard en biais, sachant que les deux jeunes femmes ont été proches. "-Evite de bouger, je commence les soins. Si elle gigote trop, va falloir que vous la mainteniez immobile sur la banquette, okay ?" Les deux Blackened à côté de moi hochent la tête de concert, alors que je me lance. Concentrée, appliquée, je distille les ordres, demandant tantôt à la Boss du Carnival de tenir ceci, de me passer cela, ou je sollicite d’autres frangines, sans forcément y mettre les formes. C’est pas vraiment le moment de caresser les boudeuses dans le sens du poil, on s’occupera de ça quand Emily arrêtera de pisser le sang sur la banquette du cabaret.

Les minutes passent et s’enchaînent alors que j’y vois déjà plus clair. Je veux pas m’avancer à 100%, pas à voix haute en tout cas, mais je crois que ça va aller pour Emily. Enfin, qu’elle s’en remettra physiquement quoi. Si elle fait pas la bourrine, et qu’elle accepte de s’accorder du temps pour récupérer. “-Clara, récupère mon téléphone dans ma veste, et cherche un Riley dans mes contacts.” Elle s’exécute, et après quelques sonneries, et tandis que mes doigts rougis du sang d’Emily continuent de s’activer sur sa blessure, j’entends enfin la voix du Doc’ à l’autre bout du téléphone. “-Il me faut du sang. Nan, c’est pas pour moi, je t’expliquerai. Tu peux me ramener ça au Carnival ? Oui, une frangine. Riley, je répondrais à ton interrogatoire, promis, mais tu veux bien me ramener ce foutu sang d’abord ?” La conversation s’éternise pas, et après avoir communiqué les infos concernant le groupe sanguin d’Em, Clara raccroche pour moi. Merde, va aussi falloir que je m’excuse auprès du Doc’ pour lui avoir parlé sans y mettre trop de délicatesse.

Les compresses ensanglantées s’accumulent au pied de la banquette, alors que les minutes se transforment en heure, et que celui qui m’a pris sous son aile à l’hôpital arrive enfin. Avec les années, j’ai pris confiance dans mon rôle de médic, mais j’avoue que savoir Riley à mes côtés est un excellent anxiolytique. On se concerte rapidement sur la façon d’aborder la blessure à la cuisse d’Emily, avant de se mettre à bosser de concert, comme on le fait aux Urgences, son royaume. “-Je crois que le Carnival va afficher portes closes ce soir.” que je glisse à Kate dans un nouveau regard en biais, avant de me pencher de nouveau sur la brune.

Et finalement, ni le Doc’ ni moi ne prononçons le moindre mot, jusqu’à ce que le dernier point de suture soit fait, et qu’on applique un pansement sur la plaie. “-T’as du linge, pour nettoyer tout le sang ?” que je demande à Kate, qui semble, maintenant que j’ai l’occasion de la regarder avec plus d’attention, vachement plus pâle que d’habitude. “-Ca va ?” que je demande, les sourcils un peu froncés, alors que j’enlève enfin mes gants. Bordel. Je sais plus de quand remonte le dernier appel du genre que j’ai reçu, mais j’avais carrément zappé la décharge d’adrénaline qui se répand dans les veines, et les effets que ça procure. Et ouais…possible que j’aime toujours autant cette sensation.

___________


Seek what sets your soul on fire.
Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.
Revenir en haut Aller en bas

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Ash
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad, Athena & Remy
◭ MESSAGES : 139

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyJeu 26 Jan - 22:55

It's just a fuckin' scratch
Ou pas…


Bien sûr que je jure quand les filles me laissent quasiment tomber sur la banquette du Carnival. Mais elles s'attendaient à quoi aussi ? J'ai mal putain de bordel de merde ! Et je pense que ma tronche et mes injures doivent bien le faire comprendre d'ailleurs. Sans parler du fait que j'ai passablement les nerfs qu'elles fassent exprès de ne pas me répondre pour bel et bien me confirmer qu'elles m'ont amené au Carnival et qu'elles ont sans doute prévenue Kate de ma présence ici. Bordel, fallait que ça tombe sur Carnival, et donc sur Kate pour s'assurer qu'on puisse rester là le temps qu'on s'occupe de mes blessures. De toute façon, je n'ai même pas le temps de tenter d'insister une troisième pour qu'on daigne me répondre qu'une autre nana commence à dire à Clara qu'elle doit faire pressions sur mes blessures. Pardon, quoi ? Et là encore, je n'ai pas le temps de demander ouvertement si on se fout de ma gueule et si on estime que je ne prends pas déjà suffisamment cher comme ça niveau douleur pour s'amuser à appuyer dessus que… Bah que Clara se la joue gentille petite soldate qui fait ce que la doc' lui dit de faire par Blackned interposée et se met à appuyer sur mes deux blessures en même temps, m'arrachant de suite un putain de cri que j'ai même pas chercher un instant à retenir. Je n’aurais pas réussi à le faire de toute façon là, je l'avoue sans souci. J'ai beaucoup trop mal pour que juste serrer les dents face l'affaire.

- Putaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaain ! Je vais te cramer la gueule, salope !!

Lances-je même à l'adresse de Clara, mon regard noir braqué sur elle alors qu'elle a un air désolé en guise de réponse. Ouais bon, en vrai, je n'en crois pas un mot… Enfin si, sur le moment, si, j'ai vraiment l'intention de lui exploser le crane contre un trottoir pour me faire aussi mal. Mais deux secondes plus tard, quand le pic de douleur commence un peu - mais vraiment un tout petit peu, ce sale bâtard ! - à descendre, je réalise que non, je ne compte pas vraiment m'en prendre à elle, comprenant qu'elle fait juste ce que Solveig demande aux filles de faire - pour pas dire me faire subir - le temps qu'elle arrive. Point positif, pendant quelques secondes, ça me fait oublier le fait que je suis au Carnival - ouais, j'ai clairement reconnu les lieux donc même si je demande confirmation pour faire genre et pas me cacher derrière un déni sans aucun sens, ça ne sert à rien qu'on me réponde - et que Kate est sans doute dans le coin. Mais bon, parait qu'un malheur n’arrive jamais seul, hein ? Bah ce proverbe à la con semble se concrétiser quand je vois Kate, justement, en train de se frayer un chemin à travers les autres Blackened qui sont là, à faire les greluches à part deux qui se rendent utile - celle au téléphone avec Bambi pour lui dire de ramener son cul de médecin ici et Clara, occupée à me torturer ou me sauver la vie, j'en suis au point où je fais plus trop la différence là. Et voilà que la propriétaire des lieux finit par s'affaler sur la table à côté de la banquette que j'occupe et qu'elle se met à me poser une question mais d'une stupidité !

- Ça se voit pas ? J'organise un putain de pique-nique.

Réponds-je de manière assez agressive et en serrant les dents, clairement à cause de la douleur, faut le dire. Mais bon, aussi, elle cherche un peu là ! La réponse à sa question m'a l'air assez évidente pour ne même pas avoir besoin de la poser, merde ! En plus Clara qui continue à faire pression sur mes blessures, là, ça me donne de nouveau envie de lui en coller une qui lui ferait toucher le plafond du cabaret ! Mais pour ça, faudrait que je bouge et bordel, même ça, ça me fait mal là ! Bon, Kate semble se tourner vers les autres filles et m'offre quelques secondes de répit du coup. Sérieux, j'ai clairement autre chose à faire que devoir gérer la présence de mon ex à moitié affolée là ! Alors si on pouvait me lâcher la grappe quelques instants - et arrêter de m'appuyer autant sur mes blessures Clara ! - ça m'arrangerait. Bon, ça va, Clara sait se montrer multitâches et regagner quelques points dans mon estime vu qu'elle ne tarde pas à répondre à Kate pour lui faire un résumé rapide de la situation et lui assurer que Bambi est prévenue et arrive dès que possible. Et finalement, la proprio du cabaret s'adresse de nouveau à moi pour, encore une fois, me sortir ce qui me semble clairement une évidence.

- Ouais, j'le sens bien.

Lui lance-je, les dents toujours serrées à cause de la douleur. Ça va, j'ai quand même réussi à me retenir de lui sortir un truc du genre "wouaw, heureusement que tu me l'as dit, je ne l’avais pas deviné" quand elle m'a dit qu'ils ne m'avaient pas loupé. Même si en vrai, j'ai quand même une petite voix dans ma tête - le dernier éclat de lucidité qui ne s'est pas encore fait noyé par la douleur sans doute - qui ne cesse de me répéter qu'en réalité, si, ils m'ont quand même loupé quand on sait où j'aurais pu me prendre ces deux balles.

Et finalement, la voix de Bambi résonne dans la pièce, nous prouvant qu'elle venait d'arriver tout en faisant comprendre à toutes les nanas autour de cette putain de banquette de dégager de là. Oui bon, elle ne parle que du passage mais j'avoue que je ne serais pas contre le fait que ce soit carrément de la pièce. Mais bon, on n’a pas toujours ce qu'on veut comme on dit. Sinon, je n'aurais pas deux putains de blessures par balle sur lesquels Clara continue d'appuyer alors que la médic' du clan arrive tout juste à mon niveau… Pour là encore me poser une question mais tellement con que je commence à me demander si elles ne le font pas toutes exprès aujourd'hui.

- T'es vraiment en train de me demander ça, meuf ?

Demande-je d'un air clairement agacé, et un poil trop agressif sans doute à cause de la douleur, en guise de réponse. Mais bon, faut quand même bien reconnaitre que demander à une malentendante si elle l'entend… J'aurais dû lui répondre en langage des signes pour lui faire les pieds, tiens ! Ah ouais, non, j'aurais dû bouger les bras pour ça et j'ai bien trop mal à cause de ces foutues balles pour ce genre de conneries. Mais bon, la jeune médecin ne semble pas vraiment m'en tenir rigueur - ouf ! - et se tourne déjà vers Clara pour lui demander ce qu'il s'est passé. L'autre fille de la sécurité répète donc une nouvelle fois en résumé la situation qui m'a valu de me retrouver sur cette putain de banquette en train de me vider de mon sang pendant qu'elle continue à joyeusement me torturer en appuyant sur les blessures. Et c'est reparti pour une question que je trouve encore très con sur le moment mais bon, je vais mettre ça sous le coup de la douleur. Dire que déjà en temps normal on ne me trouve pas vraiment sympathique et un poil trop cassante… Là je dois être passée au niveau de monstre vu la façon dont tout le monde s'en prend plein la gueule tant dans ma tête que verbalement.

- J'sais pas. A tout hasard, à faire mon taff et les dégager du quartier ?

Lui répond-je d'ailleurs avec une ironie clairement mordante. Même si elle se désintéresse de nouveau quelques instants de moi pour demander s'il y a d'autres blessées que moi.

- Non, c'est elle qui a pris les tirs avant qu'ils se tirent.

Explique Clara à ma place. Ouais, t'as raison ma grande, commence à faire en sorte de gagner le plus de points possibles pour me faire oublier ses minutes que tu viens de passer à me faire encore plus mal que ce que je n'ai déjà ! Mais bon, je vais fermer ma gueule pour cette fois, je crois que j'en ai déjà assez dit comme ça. Bien que alléluia ! Clara arrête enfin sa torture à mon égard, s'écartant pour laisser la place à Solveig qui soulève déjà une des compresses pour jeter un coup d'œil à une de mes deux blessures. Elle se met d'ailleurs presque tout de suite au boulot et pour le coup, là où j'ai hurlé de douleur quelques instants plus tôt, cette fois c'est encore pire. Enfin non, je ne hurle pas de nouveau. J'ai trop mal pour ça, mon visage devant d'ailleurs se figer dans une sorte de cri parfaitement silencieux alors que je me sens déjà à deux doigts de partir là et de tourner de l'œil pour de bon cette fois. Mais là encore, ça ne semble pas assez pour que mon cerveau se mette en pause forcé et trop pour ne pas me "réveiller" de cet état entre deux eaux. Saloperie de douleur à la con. Et alors que j'ai clairement la tête dans le gaz à cause de tout ça, voilà qu'on me pose une nouvelle question à propos de mon groupe sanguin.

- Rouge et qui pisse d'partout !

M’entends-je répondre sans pour autant être totalement sûre de l'avoir dit à voix haute ou pas. Bordel de merde, je déteste être dans cet état ! Et bon, en vrai, je le connais très bien mon groupe sanguin, je sais parfaitement que je suis O positif. Mais là, clairement, on pourrait me demander comment je m'appelle que je répondrais sans doute complètement à côté ! J'ai mal bordel de merde, quand est-ce qu'elles vont le comprendre ? Je ne me tords pas dans tous les sens à gueuler sur tout le monde, être super agressive et manquant de tourner de l'œil à peu près toutes les 3 minutes juste pour le plaisir mesdames ! Mais ça va, Solveig demande à Kate de répondre à ma place… Enfin je crois. Et Kate doit la connaitre aussi la réponse, elle et son esprit mathématique à la con qui retient parfaitement ce genre de données. Attendez, Solveig vient vraiment de me demander d'éviter de bouger ? Je crois que je hoche légèrement de la tête en fermant les yeux, sachant plus trop où je suis, qui je suis et ce qu'il se passe mais ça m'a l'air faisable non ? AH PUTAIN DE SA MERE ! Non ! Non ! Ce n'est pas faisable du tout ! Ça fait un mal de chien bordel de merde. Est-ce que je viens d'insulter la mère, la sœur, le chien, le perroquet, le vélo ou je ne sais pas quoi de quelqu'un ? Possible… Pour être honnête, là, la partie rationnelle de mon cerveau s'est mise en pause et à laisser les commandes à mon inconscient. Par contre, je sens bien les six mains qui se mettent à me plaquer sur la banquette. Ah ouais, six carrément ? Vous ne voulez vraiment pas que je bouge en fait. Solveig n'était pas sensée m'avoir filé un truc contre la douleur ? Parce que là, franchement, ça ne marche pas du tout !

En fait, si… Après deux ou trois minutes, je commence à sentir la douleur s'atténuer un peu. Il fallait juste le temps que le produit se mette à faire effet en fait. Et si pour le coup je me sens toujours l'esprit embrouillé, cette fois, ce n'est plus à cause de la douleur mais de l'anti-douleur que Bambi m'a filé. Encore quelques minutes et, la vache, je ne sens quasi plus rien… Et me sens encore plus les pensées dans le pâté qu'avant. Oh non, je déteste cette sensation. Celle de ne plus avoir le contrôle sur mon corps, sur mes pensées, mes gestes, bref, sur moi-même. Ouais mais bon, en même temps, c'est cool parce que j'ai plus mal et la douleur bah c'est quand même vachement douloureux…. Ah ouais ! Les anti-douleurs, ce n’est vraiment pas pour moi là si je me mets à avoir ce genre de penser philosophique si profondes. Oui c'est de l'ironie. Attendez ! Est-ce que c'est moi que je viens d'entendre glousser comme une conne là ? WOW ! Ouais bon, je n'ai pas vraiment le temps de me poser plus de question que ça que j'entends Solveig - loiiiiin, mais si loiiiiiiin - demander… euh… quelque chose à…. Quelqu'un ? Oh ! Elle est au téléphone en fait.

- Ahah. Frangine.

Que je me remets à pouffer sans même comprendre ce que je trouve drôle là-dedans. Mais ça ne m’empêche clairement pas de pouffer comme une conne avant de m'arrêter subitement pour… Me découvrir une passion soudaine pour le poignet de la main qui me tiens au niveau de mon épaule indemne. Non mais je le connais ce poignet non ? Et me voilà à plisser des yeux pour réfléchir à savoir d'où je le connais. Je l'ai croisé où celui-là ? Je ne sais pas trop combien de temps je viens de réfléchir comme ça, sans trouver ma putain de réponse en plus - mais ne crois pas que tu t'en sortiras comme ça, poignet nargueur ! - mais mon attention est soudainement attiré par… Un type qui vient d'arriver à côté de Solveig.

- C'qui lui ?

Bafouille-je sans trop articuler je crois en commençant à redresser la tête et en cherchant presque à redresser aussi le haut de mon torse, même si plusieurs pressions au niveau des épaules et des bras me font comprendre que je dois rester coucher.

- T'occupe pas de ça.

Me répond déjà Clara d'un ton sans appel.

- Ok.

Lache-je simplement en guise de réponse tout en me rallongeant complètement déjà. Non mais…. Genre depuis quand je réponds ce genre de truc sans discuter alors que je n’ai clairement jamais vu ce gars de ma vie jusqu'à il y a quelques secondes ? Un gars que je ne connais pas dans le Carnival, normalement je devrais déjà être en train de lui demander ses papiers et tout le bordel ! Ooooh ça va ! Clara a dit qu'on s'en foutait !... Ouais non, clairement, les anti-douleurs, ce n'est pas fait pour moi.


___________
▲ ▲
'Cause it makes me that stronger, makes me work a little bit harder, it makes me that much wiser. Made me learn a little bit faster, made my skin a little bit thicker, makes me that much smarter. So thanks for making me a fighter.
©️crack in time
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 80

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyVen 19 Mai - 18:38

Cette putain de détresse dans ta poitrine que tu ne contrôles pas ; cette envie de descendre ces enfoirés de chiens. Tu calmes les battements de ton cœur, trouvant déjà que tu t’es suffisamment exposée vu la panique à laquelle tu as cédé lorsque tu es descendue voir ce qui se passait. Respire, Kate. 1, 2, 3. Inspire. 1, 2, 3, 4, 5, 6. Expire. Blessure par balle. En plein jour. Visée aléatoire. Est-ce qu’ils visaient vraiment Emily ? Pour sûr, tout le monde sait sa réputation et son rôle, ils ne peuvent pas l’avoir touchée par inadvertance. Touchée ou endommagée. Une mutilation remédiable.
C’est bien, c’est même très bien.

Le niveau de danger est plus restreint que ce que tu avais mesuré au premier coup d’oeil, finalement. Une fois que les évènements sont remis dans l’ordre à mesure que ton cerveau travaille, tu arrives à reprendre une respiration plus calme et à analyser au moins ce qui se passe dans le Carnival. Tu n’as même pas fait cas des sarcasmes de la Blackened, lorsqu’elle s’est ouvertement moquée de toi avec son histoire de pique-nique. Non mais sérieux ! Heureusement, les autres ont l’air d’avoir gardé suffisamment la tête froide pour obéir aux ordres de la médecin à travers le téléphone. T’es à peu près certaine qu’Emily rigolera beaucoup moins quand on devra lui annoncer que ses conneries lui ont trop touché la jambe et qu’on va devoir lui couper… Le pire, c’est que t’es même pas sûre que ça l’empêcherait de sauter partout comme une putain de furie. Est-ce que tu connais une seule chose dans ce monde qui serait capable d’arrêter Emily ? Même derrière des barreaux, elle serait impeccablement incapable de rester dans son coin et d’éviter de faire la peau à tout ce qui bouge. Le lâcher-prise n’est pas donné à tout le monde. Bien que, une balle dans la jambe, ça n’aide pas réellement à se concentrer.

Quand Bambi entre dans la pièce, ton regard se porte immédiatement sur elle, et tu redresses le dos. Putain, Kate, allez, fait bonne figure. Pas la peine de récupérer toute la misère du monde pour si peu. Blessure. Médecin. Traitement. On n’est pas au point de lui couper la jambe non plus. La médecin réclame de la lumière, et tu claques machinalement des doigts vers l’interrupteur au fond de la pièce, sachant très bien que l’endroit n’était que tamisé à cette heure-là, les clients ne devant arriver que bien plus tard. Un des filles d’Emily s’empresse de réagir, alors que tu analyses brièvement les outils étalés sur la table.

Vous avez pas une lampe torche ? tu questionnes les autres, du regard. Non, pas vos portables ! Un truc qui fait pas de reflets, une lampe jaune.

On finit par te tendre ce que tu demandes, sortie de tu ne-sais-quelle-sacoche qu’elles traînent toujours avec elles ; et tu éclaires les mains de la doctoresse en science, alors qu’Emily pousse encore un de ces jurons dont elle a le secret. Une aiguille s’enfile dans son bras, et Bambi pose les mêmes questions que toi, quelques secondes plus tôt. De toute évidence, vos pensées se sont tournées vers les mêmes conclusions - qu’Emily trouve bien évidemment stupides, ce qu’elle s’empresse de vous faire remarquer. Les coups de ciseaux de Bambi sur les vêtements de la Blackened te font déglutir, alors que tu t’empêches de détourner les yeux de la blessure. C’est bon, tu connais, t’as déjà vu ça des centaines de fois. Elle est toujours vivante.

Em, c’est quoi ton groupe sanguin ? Emily ? Tu connais son groupe sanguin ?

Rouge et qui pisse d'partout !

En temps normal, tu aurais pouffé de rire ; de voir Emily complètement dans les vapes. Woah, tu te rappelera que les anti-douleurs de Bambi sont sacrément efficaces. Encore faudrait-il qu’ils ne soient pas aussi vitaux… Tu ne l’avais jamais réellement vue planer, mais il faut dire qu’elle est complètement saoule de sa douleur.

O positif. récites-tu mécaniquement, alors que la docteure te demande.

Information importante, quand on vit dans ce milieu, mais qui serait passée totalement anodine aux yeux des autres. qui va jusqu’à connaître le groupe sanguin de sa petite cop… Oh bordel, pas maintenant. Rajoutes-en pas une couche. Toutes les filles sont conscientes que t’as carrément championne dans ce truc de retenir les informations dont on aura toujours besoin un jour, mais celle-là touche vraiment de très très près à Emily. Tu hoches la tête, lorsqu’elle demande de la tenir pour pratiquer les soins, et tu gardes bien tes mains dans tes poches jusqu’à ce qu’on te le demande.

A vrai dire, tu sais que tu n’es absolument pas les jambes dans cette opération. Toi, tu es la tête, tu as toujours été la tête. C’est pour ça, que tu es celle qui compte les chiffres pour les BB, celle qui organise le Carnival et surtout celle qui veille au grain à ce que l’organisation si bien ficelée ne soit pas vulnérable. C’est pour ça, que Em et toi avez eu tant de différents. Tant que tu as été obligée de mettre fin à toutes ses conneries pour la protéger, te protéger et surtout protéger les Blackened Beauty. Quelque part, si t’avais su, que ça durerait si peu de temps, que tout se compliquerait davantage encore, peut-être que t’aurais laissé une chance à tout ça. Mais tu peux pas tout contrôler, t’es pas celle qui contrôles. Et avec Emily, c’était facile de laisser tomber ; parce que c’était décision, facile, celle de personne d’autre que toi. T’as préféré enlever ce problème de l’équation pour ne pas en souffrir, comme si c’était allègrement rien.

Les minutes passent, pendant lesquelles tu ne fais qu’obéir. Tendre l’outil. Le récupérer. Changer. Nettoyer. Tu n’es même pas sûre d’avoir les mains réellement propres, alors que tu étais en train de fouiller ce de grenier. Mais qu’importe, c’est Bambi qui agit, pas toi. Tu es juste là, passive, à attendre que ça passe et que le temps se passe. Quand Bambi demande son téléphone, tu manques de sursauter ; trop rassurée par le calme que la situation avait pu installer. Elle marmonne quelque chose à Clara que tu n’entends même pas, alors que t’as fixé ton regard sur Emily. A première vue, Bambi semble avoir fait du travail d’orfèvre ; mais la quantité de sang qui a continué de s’échapper tout au long de l’opération aurait fait tourner de l’oeil n’importe qui d’un peu fragile. Wow, c’est insane si Emily arrive à s’en sortir comme neuve.

La docteure fait intervenir un Riley - dont le nom t’es inconnu - et tu ne bronches même pas. Si elle le demande, c’est que c’est important ; d’autant s’il apporte du sang pour une transfusion ; ce dont, tu en es certaine, Emily a réellement besoin.

Il finit par arriver, et - une fois n’est pas coutume - tu ne te lèves même pas pour l’accueillir, l’esprit occupé par une mèche de cheveux d’Emily qui lui colle au front. Pourtant, tu ne peux t’empêcher de pouffer lorsque la responsable ne peut empêcher ses pensées complètement désinhibées de demander qui est le type. Ça y est, t’as ouvert la vanne, et tes doigts délaisse le petit scalpel que tu tritures depuis quelques minutes pour finalement remettre cette mèche de cheveux qui traîne sur son front. Est-ce que c’est ça, alors, qui te tenait tant l’esprit ? Si tout n’est pas rangé dans l’ordre, tu menaces d’exploser, comme toujours ; et c’est pour ça que tout le monde déteste toujours autant ta façon de fonctionner si parfaite. chaque chose a une place, chaque chose à son endroit. Des milliers d'étiquettes inutiles aux yeux des autres qui t’aident à maintenir le confort et la sécurité autour de toi. Si tout est au bon endroit, l’esprit est libre de penser et de calculer. alors que dès lors qu’il y a une faille, le sol est brinquebalant ; et tu menaces de t’écrouler avec le reste.

J’m’en doutais que tu souffles en réponse à la docteure, alors qu’elle annonce portes closes au Carnival ce soir.

C’est pas comme si tu avais déjà méticuleusement préparé toute la soirée dans ta tête, n’est-ce pas ? Catégorisé par ordre d’importance les coups de fil à passer et les SMS à envoyer, trié les documents que tu vas devoir renvoyé, calculé les chiffres qui viendront remplir le tableau de récapitulatif mensuel que tu tiens avec rigueur ; non, tout ça était déjà prêt, et elle ne fait que confirmer tes soupçons quand elle se reporte dans son travail après avoir lâché une telle bombe que tu restes pâle, les yeux toujours fixés sur ta… soeur ?, amante ?. Bordel, même ça n’est qu’une pelote de nœuds. Tu as eu si peu d’occasions de voir Emily, que ces heures passées assises à attendre sont interminables. Même si tu vois, tu vois que Bambi s’en sort, et que tout va se terminer pour le mieux, tu ne peux t'empêcher de songer aux centaines de dents cassées que tu as compté dans ton esprit en voulant détruire ces chiens.

T’as du linge, pour nettoyer tout le sang ? Hein ? Quoi ? Tu mets un temps infini à relever le regard vers elle, si bien qu’elle insiste en te demandant comment ça va.

Euh, je. Ouais. Pas de soupir, ton regard qui passe de Bambi à Emily. Je vais chercher ça.

Avec une désorganisation légendaire, tu te lèves enfin, et tu traverses le groupe de BB sans un regard en arrière ; tes muscles endoloris d’être restée si longtemps assise auprès d’elles. La blanchisserie du Carnival n’est qu’à quelques pas derrière le bar, mais tu t’affales contre le mur à peine la porte passée.

Putain de bordel.

Ton poing cogne le sol au passage, la tension de ces deux dernières heures accumulée que tu laisses partir comme si ce n’était rien ; comme s’il fallait juste un peu de ça avant de retrouver l’ordre. Qu’est-ce qu’elle a demandé déjà ? Du linge propre. C’est possible. Tu en as. Juste là, plié en 6 comme d’habitude. Tout, comme d’habitude. tout, parfaitement à sa place. Les filles savent très bien ce que tu leur ferais si ça bougeait d’un millimètre sur l’étagère. Tu prends toute la pile. Foutue pour foutue, elles seront rerangées une fois propres seulement. Et Bambi en a plus besoin que toi. Une respiration calée sur le décimales de Pi, et tu retournes dans la salle de bar ; tout droit au chevet d’Emily avec un air bien plus assuré que celui que tu portais auparavant.

Serviettes. que tu tends à moitié à Bambi, gardant l’autre moitié pour l’aider à éponger le sang.

Elle a réellement bien travaillé, bien plus experte que tu le savais ; et tu te réjouis que les filles d’Emily aient eu le réflexe de l’appeler. Tu n’oses pas parler d’Emily, ayant quelque peu peur de la réaction qu’elle pourrait encore avoir sous morphine. De toute évidence, ces deux heures t’ont permis de répondre par l’observation à la majorité des questions que tu te posais ; et si ce n’est pas le cas, la plupart des conclusions logiques s’en suivent. Pourtant, c’est une autre qui demande si la plaie va la rendre immboile longtemps ; et tu aurais levé les yeux au ciel si tu avais été une pimbêche.

De toute évidence sur un ton monocorde. L’anti-douleur s’est-il estompé ? que tu ajoutes, en direction des deux médecins (tu supposes, au vu de sa réaction, qu’il en est un, et deux fois plus qu’une).

Tu n’as parlé qu’en mono-syllabes, quasiment, depuis tout à l’heure. Et si tu as laissé échapper ta colère contre le sol de la blanchisserie ; il y a tout de même une certaine partie à laquelle tu as du mal à faire face. Emily ! Putain de bon sang de bordel. Tes yeux reviennent sur elle, alors qu’elle est entre la morphine et la réalité ; sa plaie fraîchement refermée alors que les deux docteurs nettoient en discutant de l’avenir de la patiente. Les filles ont relâché un peu Emily, si bien qu’elle est en train de rêvasser vers le plafond, sa main essayant de toucher le ciel.

Main que tu, malgré toi, interceptes au passage en la serrant si fort qu’elle doit sentir le sang lui échapper -si tant soit est qu’il en reste encore un peu. Ton dos se courbe inconsciemment vers elle, alors que ta colère éclate en flammes derrière ton regard et tu

Putain Emily, t’es qu’une putain d’imbécile.

Ta voix est un murmure enragé, que tu as du mal à réfréner. Sans doute le public est ce qui t’obliges à garder la voix plus ferme et plus chuchotante que tu l’aurais voulu, mais tu es à deux doigts de lui crier après pour t’avoir foutu une frousse comme celle-là.

E.n. plein j.o.u.r. Ils t’attaquent et toi tu rispostes jusqu’à te jeter sur leurs putain de balles. T’es complètement fanatique, tu le sais ça ! Et elles, qui te laissent faire ; je peux te jurer sur ma mère qu’elles vont avoir leur putain  de réprimande, parce que de toute évidence t’en rattrapes pas une ! Et c’est toi qu’on a mis à la tête de la putain de sécurité ! Et moi. Qui te récupères i.c.i.. En sang. A ça (tu mimes le geste entre tes deux doigts) de perdre une jambe. Putain mais comment je me suis inquiétée pour toi.

Ne refais plus j.a.m.a.i.s. ç.a. Ou je fais sauter ta putain de cervelle avec l’amre que tu m’as donnée.

Oh, et, cinq putain.
Jackpot, comme dirait Love.

Profites de la morphine, parce que t’es pas prêt de bouger d’ici. que tu rajoutes, te redressant pour croiser les bras et détourner le regard ; cherchant l’approbation de Bambi du regard, quelque peu ennuyée de t’être donnée en spectacle.

___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Solveig De Souza
Solveig De Souza
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Bambieyestuff
◭ COMPTES : Priya, Livia, Andrea & Anja
◭ MESSAGES : 789

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyDim 6 Aoû - 19:41

Faire son taff ? Sérieusement, c’est ça la réponse d’Em ? Je retiens pas un regard blasé à l’attention de Kate, juste à côté de nous, mais prends le parti de fermer ma gueule. Je sais que pour elle, notre cheffe de la sécurité faisait son travail, c’est-à-dire faire en sorte d’éliminer toute menace de Van Nuys. Mais bordel, quand on connaît Gallagher et sa horde, c’était une sacrée prise de risques que de vouloir affronter ça seule. Enfin seule…je la vois d’avance me balancer à la tronche qu’elle était pas seule, et qu’il y avait d’autres frangines avec elle pour tenter de s’interposer. Je pensais davantage qu’elle aurait pu faire appel à des personnes dont c’est le métier, que d’arrêter les connards dans leurs actions. Genre…des flics. Je sais la réputation qu’ils ont ici, l’accueil qui leur est réservé aussi, mais bordel, il se serait passé quoi, si l’une ou l’autre des Blackened était morte, si l’une ou l’autre avait tué l’un de ces enfoirés ? Je retiens le soupir qui menace de m’échapper, et préfère me concentrer à 100% sur ma patiente du jour. Em et moi on a un avis bien différent sur les flics de Downfall, et il est clair que c’est pas vraiment le moment d’aborder le sujet.

Au milieu de ce bordel, on a quand même de la chance. Enfin, au moins un peu. Même s’il est clair qu’Em doit penser le contraire. Elle est la seule blessée…et franchement, quand je vois sa coopération, je me dis que c’est tant mieux. Rouge et qui pisse partout. A ma connaissance, c’est pas hyper recensé comme groupe sanguin, ça. Mais putain, comment voulez-vous que je m’en sorte aussi, avec des réponses comme ça ?! Heureusement, Kate rattrape le coup, et une fois l’info en ma possession, je demande à Clara d’appeler Riley. L’idéal aurait été d’aller à l’hôpital, mais puisque je suis lancée, autant amener l’hôpital jusqu’au Carnival. Et puis franchement…têtue comme elle est, Emily aurait été capable de refuser qu’on l’emmène là-bas. Une fois la certitude que le Doc’ est en chemin, et le téléphone raccroché, je relève une nouvelle fois le regard vers la seconde d’Em, qui, si j’en crois sa tronche, préférerait sans doute être n’importe où ailleurs. “-Arrange-toi pour qu’on le laisse entrer dans le quartier sans lui casser les pieds. Okay ?” Clara hoche la tête, et décroche son téléphone dans la seconde. Je prends pas le temps d’écouter sa conversation, j’ai un peu autre chose à foutre pour le coup. Au lieu de quoi, je vois les premiers effets de l’anti-douleur sur Emily.

Parce que ouais, au-delà de son corps qui s’est relâché, imperceptiblement, et qui a perdu en rigidité, la voilà qui se met à pouffer de rire, sans aucune raison. Enfin…s’il y en une, ladite raison m’échappe en tout cas. J’ai pas vraiment le loisir de m’occuper de sa réaction, et poursuis mes soins, attentive à tout changement jusqu’à l’arrivée du Doc’. J’aurai préféré qu’on se retrouve en petit comité pour soigner notre cheffe de la sécurité, mais comme souvent, je finis par occulter tout ce qui n’est pas ma patiente, et par plus calculer les chuchotements des autres Blackened dans mon dos. Je sais ce que je fais. C’est une situation que j’ai déjà vécu. Des tas de fois. Je sais les points qui doivent avoir toute mon attention. Je sais ce qu’il faut surveiller. La check-list défile en boucle dans ma tête. Et pourtant, quand Riley débarque enfin au Carnival, j’ai pas de mots assez fort pour décrire à quel point ça me rassure de le voir. Lui, il sait encore plus ce qu’il fait, et je mettrais mille fois ma vie entre ses mains expertes.

Pendant que le Doc gère la perfusion, j’en profite pour lui faire un compte rendu de la situation, de ce que j’ai déjà fait, et de comment j’envisage la suite. Ca aussi, on l’a déjà vécu des tas de fois ensemble. La petite différence réside dans le fait que d’habitude on fait ça dans une salle prévue pour, avec du matos adéquat, et d’autres collègues. Légère, hein, la différence ? Peu importe, au final. On fait avec ce qu’on a, et basta. Il enfile des gants à son tour, et c’est parti pour la suite. Avec notre savoir-faire conjugué, et son expérience, on finit par venir à bout de la plaie à la cuisse d’une Em docile qui semble nager au pays des Bisounours. Si la situation était pas aussi dramatique, possible qu’un ou deux rires se feraient entendre dans l’atmosphère tendue du Carnival. Là pourtant, à cet instant, ça viendrait à l’esprit d’aucune frangine.

Tandis que Riley prend le temps de faire quelques vérifications sur l’état général d’Emily, j’en profite pour demander du linge à Kate, histoire de virer tout ce sang. Elle a l’air de planer à mille, elle aussi, pourtant j’ai filé de la morphine qu’à la brune. Mon sourcil se hausse quand elle m’envoie presque bouler quand je lui demande si ça va, mais je m’en offusque pas vraiment. Je sais qu’elle a un lien particulier avec Emily, et que ça doit remuer des choses pas cool de la voir étendue en sang sur une banquette, le visage pâle et les traits tendus. Kate disparaît de la pièce, et avec le Doc’, on s’attaque à la plaie à l’épaule de notre patiente, qui gesticule plus autant qu’avant. Tant mieux. Il fallait trois frangines rien que pour essayer de l’immobiliser. La balle a traversé la chair, mais il en demeure pas moins qu’il faudra immobiliser l’articulation un moment.

Quand Kate revient avec les serviettes, je laisse la fin du travail de suture à Riley et prends le temps de faire rouler un peu ma nuque et mes épaules. Bordel, c’est que mine de rien, j’étais passablement tendue en fait ! J’ai un regard en coin vers la frangine qui pose une question presque aussi conne que la mienne quand j’ai demandé à Em si elle m’entendait. Mais ouais, putain. Évidemment qu’elle va être obligée de rester son cul assis à se reposer au lieu de courir les rues. Et pendant un bon bout de temps, d’ailleurs ! En d’autres circonstances, j’aurai sans doute esquissé un sourire amusé à la réponse de Kate, mais là, je me contente d’un bref soupir, et de m’occuper de ma tâche première : le sang. Si j’entends la question concernant l’anti-douleur administré à Em, c’est Riley qui répond, expliquant que la brune va être dans les vapes encore un moment, et que pour l’instant l’effet désiré est toujours là. Emily devrait insulter personne d’autre pendant quelques heures.

J’ai d’ailleurs le sourcil qui se hausse quand je la vois tendre le bras pour essayer d’attraper je sais pas trop quoi, et alors que Kate attrape sa main, je me penche une nouvelle fois sur l’épaule de la frangine, pour voir où en est Riley. Bordel, j’aurai bien voulu ne pas entendre tout ce qu’on est en train d’entendre. Je lève discrètement le regard vers le Doc’ en écarquillant légèrement les yeux, mais force est de constater que pour l’instant on peut pas s’esquiver, ni donner à la Boss du Carnival l’espace qui aurait pu être nécessaire pour la laisser remonter les bretelles d’Em en toute tranquillité. Pour le coup, je suis assez d’accord avec une bonne partie de ce qu’elle est en train de dire, mais je préfère me taire, et éviter d’interférer dans ce qui est une interaction plutôt privée. Même quand elle exagère concernant l’amputation de la jambe d’Em qu’on aurait apparemment frôlé, je garde le silence. C’est presque…intime comme moment, alors bon, autant faire profil bas. Bon, okay, intime, c’est pas forcément le mot adéquat. Mais quand même. Elle vient bien de dire qu’elle s’était inquiétée à mort, non ?

Kate finit par se redresser, et croiser les bras sur sa poitrine comme le ferait une gamine boudeuse, ennuyée par la situation. J’imagine sans peine qu’elle doit pas être hyper à l’aise de se rendre compte qu’on a assisté à ça. Je sens son regard sur moi, et relevant la tête, j’enchaîne sur ses paroles, me tournant à moitié vers les filles dans mon dos. “-Exact. Emily va rester au Carnival pour l’instant. Merci de l’avoir amenée ici, mais maintenant elle a surtout besoin de repos. Vous pouvez vaquer à vos occupations, on vous tiendra informées de l'évolution de la situation. Vous merdez pas sur la sécurité des frangines, sinon Em vous arrachera la tronche dès qu’elle sera en mesure de le faire.” que j’ajoute dans un sourire, même si c’était parfaitement inutile. Les Blackened ont l’air d’avoir du mal à réagir, leurs regards passant successivement d’Em à moi, puis à Kate, à Riley. Ca va quoi, j’ai pas parlé en chinois, si ? “-On gère ici. Et on a besoin que vous gériez dehors. Alors ouste.” Carla a l’air de prendre sur elle comme jamais, et elle finit par emmener les autres filles à sa suite hors du Carnival. Ah ben voilà. Ça va tout de suite mieux sans public.

A mon tour, je finis par me relever, posant les mains sur mes reins en m’étirant comme l’aurait fait une mamie. Pour ma défense, c’était pas la position la plus adéquate qui soit pour soigner quelqu’un. Mais peu importe. L’essentiel, c’est que les plaies soient propres, recousues, et qu’Emily saigne plus. “-Merci d’être venu à la rescousse Doc’.” que je retiens pas, lui serrant l’épaule de la main, avant de lâcher un petit soupir, et de me mettre à ramasser les compresses et autres déchets médicaux qui traînent là, tendant finalement le sachet souillé à Kate. “-Si tu n’y vois pas d’inconvénients, je vais rester ici pour l’instant. Juste au cas où. Même si je pense qu’on a évité le pire, et que ça devrait aller.” Et je suis rassurée de voir Riley hocher de la tête à côté de moi, corroborant mes paroles. Il s'inquiète de savoir si j’ai encore besoin de sa compagnie, et avec de nouveaux remerciements, je lui confirme que ça va aller, et qu’il peut se sauver.

Je m’offusque pas face aux conseils du Doc, et aux points de vigilance de ces prochaines heures, reconnaissante qu’il prenne encore un peu de temps pour gérer cette situation, et tandis qu’il s’éloigne, je reste à fixer son dos quelques instants, avant de me consacrer de nouveau à Emily. “-Em ? Comment tu te sens ? Ça va, la douleur ?” que je demande, fixant son corps meurtri, et son pantalon tailladé. Je finis le boulot, et la débarrasse de ses guenilles, avant de demander :  “-Tu aurais une couverture ? Ah, et tu sais si quelqu’un à prévenu Skye ?” Parce que ouais, j’imagine sans peine qu’elle voudrait savoir ce qui arrive à sa grande sœur, et être là pour elle. Et même si la ninja sera pas vraiment d’une grande utilité -sur le plan médical en tout cas- je comprends parfaitement le besoin qu’elle aurait de vouloir être aux côtés d’Emily.

___________


Seek what sets your soul on fire.
Some days I am goddess. Some days I am wild child. Some days I am a fragile mess. Most days, I am a bit of all three. But every day, I am here, trying.
Revenir en haut Aller en bas

Emily Bates
Emily Bates
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : Ash
◭ COMPTES : Tegan, Sinéad, Athena & Remy
◭ MESSAGES : 139

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptyVen 18 Aoû - 22:03

It's just a fuckin' scratch
Ou pas…


Est-ce que je plane totalement ? Oh ouais, et même plus que haut là. Est-ce que j'en ai conscience ? En partie, faut l'avouer quand même. Le fait de se sentir comme dans du putain de coton de partout autour de soi, ça a dû me mettre en partie la puce à l'oreille. A moins que ce soit le fait de plus avoir mal. Ou encore le fait de tout trouver presque hilarant d'un coup. Mais bon, c'est vrai que même si je déteste cette situation - même si je n'ai clairement pas l'air de le montrer avec mon air béat de tout à cause de ces putains de calmants ! - il faut bien avouer que l'avantage, c'est que je ne ressens plus la douleur. La gêne quand Bambi ou son pote arrivé après s'amusent à me trifouiller mes blessures pour s'en occuper, ouais, ça je la sens bien. Il arrive même deux ou trois fois au cours des soins que je pousse un léger grognement qui montre que bordel, ce n’est pas des plus agréable là, même si je n'ai pas réellement mal. Mais ça reste gênant quand même. Et à chaque fois que j'essaye de me redresser pour le faire comprendre à Solveig ou son pote, je n'ai même pas le temps de le faire totalement que Kate et d'autres Blackened qui bossent avec moi à la sécurité me forcent aussitôt à me rallonger.

Cela vient d'ailleurs tout juste d'arriver et je ne peux m'empêcher de lâcher un long et profond soupir qui doit parfaitement faire comprendre ma frustration. C'est bon, ils en ont fini avec mon épaule, je peux me relever maintenant, non ? Apparemment non vu qu'on m'a encore forcé à me rallonger sur cette foutue table. Mais déjà, les calmants que m'ont filé les deux docs se font de nouveau sentir alors que mon regard papillonne vers le plafond de la salle dans laquelle on se trouve. C'est fou - et complètement con aussi comme pensée, mais que voulez-vous, la morphine… - mais je réalise à ce moment-là que je n’ai jamais vraiment vu le Carnival sous cet angle-là.

- Parce que c'était pas moi qui était allongée sur la table.

Me mets-je soudainement à pouffer en guise de suite à mes pensées. Hein ? Attendez, je viens vraiment de le dire tout haut ? Oh putain de bordel de merde ! Heureusement que j'ai dit que ça à voix haute et pas le reste de ma pensée à ce moment-là. Enfin… Je crois ? Raaah, Bambi, je te déteste toi et tes foutus calmants à la con ! J'entends plus ou moins de loin - et pas à cause de mon problème d'audition cette fois - une des filles de la sécurité demander si je vais devoir rester immobile longtemps. Oh putain, non ! Pitié tout sauf ça ! Je suis incapable de rester en place plus de quelques heures sans vivre un véritable enfer et en faire vivre un à tous ceux autour de moi. Mais me voilà qui décroche déjà de la conversation et qui m'intéresse de nouveau au plafond du Carnival.

Enfin plutôt vers ses lumières en fait. Combien de temps il s'est passé au juste depuis ma dernière connerie ? Aucune foutue idée, je suis clairement dans un autre espace-temps là avec notre amie morphine. Et je ne sais même pas pourquoi je me dis dans ma tête que de là où je suis, je peux surement attraper une de ces lumières au-dessus de ma tête mais me voilà avec une de mes mains en l'air à tenter d'attraper je ne sais quoi. Ah bah la main de Kate visiblement ? Ah non, c'est elle qui vient de me la prendre et me… Bordel de merde ! Elle s'est fait tirer dessus elle aussi ou est en train d'accoucher pour me la serrer aussi fort ! Et je n'ai même pas le temps de sortir un "hého ! Du calme" ou quoi que ce soit de ce genre ni même de totalement tourner mon regard vers elle que je l'entends déjà prononcer mon prénom. Juste avant de me traiter d'imbécile.

- Heyyyyy ! C'est pas cool ça !

Oh merde, là aussi je l'ai dit à voix haute ? Bah, de toute façon, j'en suis presque à en douter vu que Kate m'ignore complètement et se met à m'engueuler. Et bien sûr, comme à chaque fois que cela arrive, ou plutôt arrivait à l'époque, pas possible pour moi d'en placer une pour tenter de me défendre un minimum tant qu'elle n'a pas fini. Bon, si j'arrive à pas soupirer cette fois, c'est en partie parce que je ne peux pas couper mon appareil auditif dans le mouvement. Enfin, peut-être un peu de ça et du fait que je sois complètement stone. Du coup, me voilà qui me remets à ricaner sans trop savoir pourquoi.

- C'est pas pour ça que tu m'as dégagé de ta vie ? Le fait que je sois une "putain de fanatique" alors que je fais juste mon job ?

Ouais bon, là, même si je me marre à moitié en balançant un truc comme ça, c'est clairement un ricanement moqueur plutôt qu'un rire amusé. Mais bon, en même temps, elle cherche aussi ! Ah bah voilà que maintenant, elle se met à me mancer. De quoi calmer mon ricanement… Ah non en fait ! Je continue. Putain mais c'est l'enfer la morphine en fait.

- T'as raison. La prochaine fois, je les laisserais buter encore une des nôtres. Wouuuah, qu'elle est utile notre cheffe de la sécurité !

Ai-je vraiment besoin de préciser que je suis ultra cynique et sarcastique au moment de dire ma dernière phrase ? Putain, moi qui déteste régler ce genre d'affaires en public, comment Kate en plus de ce dont je me souviens. Mais faut croire que là, on l'a un peu zappé l'une et l'autre. Même si moi, j'ai une excuse, je plane complètement avec ma nouvelle meilleure amie la morphine. Mais bon, elle riposte déjà en me disant de bien en profiter justement de ma nouvelle meilleure amie.

- Ouais bah…. Voilà hein ?!

Wouaw, quelle répartie de fous Bates ! Sérieux, mieux vaut que je ferme ma gueule là, c'est juste minable. Juste un cran au-dessus de lui sortir un "gna gna gna" ou un "c'est celui qui dit qui y est !"… Oh Solveig ! Elle était encore là ? Sérieux, elle me fait presque sursauter sur le coup alors que je tourne un regard assez surpris vers elle. Nan mais sérieusement, c'est vachement la morphine. Trop pour moi en tout cas.

- Ouais ! J'viendrais vous botter le cul chez vous si l'faut !

Que je lance à la cantonade après les menaces de la doc' du clan aux autres filles de la sécurité. Bon, en vrai, je ne dois pas vraiment être convaincante et je doute fortement qu'elles aient besoin de ça pour faire du bon travail, que je sois blessée ou pas.

- Histoire de faire au moins semblant d'être utile.

Ne puis-je pourtant m'empêcher de grommeler à voix basse et plus pour moi-même que pour qui ce que soit dans la pièce, tout en me foutant un bras sur les yeux. Bordel, y a vraiment qu'elle pour réveiller mes doutes et mes craintes concernant ma place dans l'équipe de la sécurité dans un moment pareil. Bordel, déjà que je n'aimais pas la morphine mais vu le yo-yo que j'ai l'impression de faire maintenant qu'elle a l'air de commencer à se dissiper, je l'aime encore moins. Je retire tout ce que j'ai pu dire la concernant, ce n'est clairement pas ma nouvelle meilleure amie. Bien au contraire en fait. Et voilà que la voix de Solveig se fait de nouveau entendre à côté de moi alors que je ne bouge pas d'un iota. Comment je vais ? Je viens de me prendre deux balles qu’elle vient de me retirer au milieu du Carnival avec une table de bar en guise de table d'opérations et tout un public de Blackened pour assister à l'exploit. Ou l'éclairer avec leurs téléphones, au choix. On ne peut pas vraiment dire que je vis ma meilleure vie là, non ?

- T'as déjà fait un tour dans une machine à laver en marche ?

Commence-je par lui répondre à voix presque basse… Juste avant de réaliser qu'elle est complètement conne ma question. Mais bon, je peux encore accusée la morphine pour quelques minutes, non ? Vu les montagnes russes qu'elle est en train de me faire vivre cette saloperie. Mais bref, en réalisant la stupidité de ma question, je finis par pousser un soupir tout en retirant mon bras de mon visage pour le laisser retomber à côté de mon corps.  

- Ouais bon, moi nan plus mais tu vois l'idée… Mais au moins, j'ai moins mal que tout à l'heure.

Reprends-je de manière un peu plus sérieuse pour lui répondre. Du moins, aussi sérieuse que cette putain de morphine me permet de l'être, même si elle s'estompe un peu plus au fil des secondes. Et tant mieux d'un côté. Parce que je ne me voyais absolument pas passer le reste de ma vie dans un état pareil ! Bordel et dire que certains aiment tellement cette sensation qu'ils y deviennent accroc. Bande de fous. Mais bon, je n'ai pas vraiment le temps - ni l'énergie ou l'état en vrai - de poser encore une thèse à ce sujet que Solveig soulève déjà une question qui a le mérite de l'être pour le coup.

- J'sais pas pour Skye… Mais si Holly est au courant, Skye doit l'être aussi.

De toute façon, ma sœur adoptive est un tel ninja qu'elle se peut qu'elle soit même au courant avant même Holly… Mais bon, d'un autre côté, je me dis que la connaissant, elle aurait débarqué en trombe ici à l'instant même où elle l'aurait su. Et ne la voyant pas… D'un autre côté, je me dis que tant mieux. Vaut qu'elle l'apprenne alors que je vais mieux plutôt que la faire flipper pour pas grand-chose au final… Ouais, c'est bien deux balles dans le buffet que je viens de qualifier de "pas grand-chose".

- Sérieux, m'redonne plus jamais ce que tu m'as filé. C'est l'enfer.

Grognes-je presque à l'adresse de la médecin du clan en sentant déjà ma bouche devenir pâteuse. J'aurais aussi pu simplement lui demander un verre d'eau pour faire passer cette impression mais pour le moment, je préfère quand même lui faire comprendre que non, le petit shoot de morphine, je ne l'ai pas du tout apprécié.


___________
▲ ▲
'Cause it makes me that stronger, makes me work a little bit harder, it makes me that much wiser. Made me learn a little bit faster, made my skin a little bit thicker, makes me that much smarter. So thanks for making me a fighter.
©️crack in time
Revenir en haut Aller en bas

Katherina Watkins
Katherina Watkins
BLACKENED BEAUTY
◭ CREDITS : @ rollinginthedeep-swan
◭ MESSAGES : 80

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch EmptySam 27 Jan - 16:24

Une gamine en train de bouder. Voilà à quoi tu en es réduite.
Tu as fait tourner le regard de toutes les BB présentes dans la pièce ; et en fait, à bien y réfléchir, c'est même pas si important que ça.
( Mais oui Kate, allons-y ; donnons-nous en spectacle de manière totalement désintéressée. C'est pas comme si c'était nouveau, comme façon de faire, n'est-ce pas ? Tu connais les murmures qu'il y a eu dans ton dos quand t'as plaqué Emily ; tu sais très bien que les oreilles étaient à votre écoute, et qu'ils n'attendaient que ton aval ( celui de la Blackened toujours à l'écart, qui donne jamais son avis, qui aime bien faire les choses en douce du moment qu'on la regarde pas trop ) pour choisir leur camp, quand Charlie  a pris la tête des opérations. )

Alors, franchement.
Qu'elles aient toutes entendu ça, dans le Carnival ; c'est à des années lumières de l'espèce de colère froide qui vient de parler alors qu'Emily est complètement la tête dans les vapes parce qu'elle a une énième fois essayé de foutre sa vie en l'air en se mettant en danger bien plus initialement qu'elle semble le penser.

Même si tu étais certaine qu'elle le sente ( et donc que les antalgiques ne font plus effet ) tu adorerais lui coller une gifle juste là ; sous l'œil, et de voir si tu pouvais pas lui laisser une marque indélébile de ses conneries.

Et tu détestes ; tu détestes de savoir que la moitié de tes paroles tombent dans l'oreille d'une sourde ; parce que tu sais qu'Emily n'est pas vraiment en état de comprendre les trois quart de ce que tu viens de dire. Et tu la détestes elle, de te narguer avec un simple putain de fanatique que tu as déjà entendu passer tes lèvres ; dans un moment de total désespoir ; tu la détestes parce qu'elle sait, qu'elle se souvient, et que même quand elle n'est pas à même de vraiment t'écouter ; elle trouve toujours les putain de mots pour faire sauter ton cœur comme le bouchon d'une bouteille mal enfoncé.

[ A quoi ça sert d'essayer de protéger tes sentiments si c'est pour que tu fasses toujours tout sauter à la moindre occasion ; qu'à chaque fois qu'Emily fait une putain de connerie, tu sautes à son chevet pour vérifier qu'il y a bien une connaisse sur cette terre qui lui a balancé la vérité. ]

Et son sarcasme, que tu te prends en plein dans la gueule ; comme un échange de balle sur une fréquence mal réglée face auquel t'as juste envie de répéter qu'elle est une putain d'imbécile. Alors même que l'insulte est en deçà de tout ce que tu penses. Au lieu de ça, tu restes silencieuse ; tu croises les bras et tu laisses faire ton comportement de gamine qui prend le dessus.
Comme si ça allait atténuer ta souffrance.

Après un instant de non-retour pendant lequel vous digérez ( enfin, toi ; surtout ) les conneries que vous venez de vous balancer - bien qu'elles soient empreinte d'une belle part de vérité, Solveig rebondit pour corroborer ce que tu viens de dire. Oh, la belle et douce ( mon œil ) Emily a intérêt à bien profiter de son séjour au Carnival ; et tu vas t'en assurer. Solveig vire les autres filles, et tu restes immobile dans ta position : sachant qu'il n'est pas nécessaire que tu interviennes sur ce point alors que tu en penses tout autant.
Emily, elle ; n'arrive pourtant pas à s'empêcher d'en rajouter.

La médecin congédie l'autre ; ramasse ses déchets et te demande à demi-mots la permission de rester encore un peu. Bien sûr que tu murmures, relevant un peu la tête pour lui adresser ta réponse ; prenant le soin de ne surtout pas regarder Emily qui vient de mettre un bras devant les yeux pour se protéger de la lumière. Je vais faire le nécessaire pour qu'on soit tranquille que tu ajoutes, la main déjà sur le portable dans ta poche alors que tu sais pas où commencer et que tu dissipes un peu tes gamineries pour te mettre au boulot pendant que Solveig échange des banalités sur la situation avec le doc qui s'apprête à partir.

C'est pour ça que tu prêtes une oreille à peine distraire à ce qu'Emily baragouine quand Bambi lui demande si elle se sent mieux et si la douleur a enfin cessé de battre contre ses oreilles. Tu retiens la remarque sarcastique qui a envie de franchir tes lèvres quand la blessée compare son ressenti à une machine à laver en marche et tu te contentes de lever les yeux au ciel une fraction de secondes avant de reprendre le pianotement sur ton téléphone. Elles s'inquiètent de savoir si Skye est au courant, et tu ranges ton téléphone dans ta poche pour répondre à la demande de Solveig de fournir une couverture à Emily.

Un instant de répit hors de la pièce, alors que tu vas chercher ce qui est demandé : une couverture bleue nuit à moitié usée par le temps.

Voilà que tu marmonnes, l'étalant avec l'aide de la docteure sur Emily.
Est-ce qu'il faut qu'elle reste à jeun ? que tu quémande, le médical plus facile que le sentimental. Un verre d'eau avec une paille, sinon ? Ou alors un peu de sotch, on sera au moins tranquilles pour le reste de la soirée ; la dernière partie de la phrase adressée avec un regard noir à Emily.

J'ai annulé tout ce qui aurait pu interrompre la fin de journée. Mis à part les gens qui risquent de toquer à la porte ; l'endroit devrait être assez tranquille. sauf si tu te sens de la descendre en bas, mais il risque de faire plus froid. Là-haut ça me semble un peu trop compliqué, entre le colimaçon et les bureaux ; pas sûre qu'on ai vraiment la place. une idée lancée comme ça, avec un haussement d'épaule, alors que tu te diriges vers la porte ; sortant l'écriteau fermé pour la soirée que tu accroches devant la vitre.

___________
BLACK EYES
tic. tac. ton esprit est une machine. tu es réglée, réglée comme une horloge. mécanique, droite, fière.  tu as juste l’impression d’être un peu à l’écart. pas différente, pas décalée, mais simplement portée par une vision des choses qui elle est complètement différente et te fait voir le monde à une vitesse différente de celle des autres. ☽ katherina
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: It's just a fuckin' scratch   It's just a fuckin' scratch Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
It's just a fuckin' scratch
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: 【 We're livin' in a Dirty World 】 :: Van Nyus :: Carnival Of Sins-