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 Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]

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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptySam 12 Mar - 17:16

Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] 325dbdf9fa14f402daf7c366da3b257c

Quelqu’un cognait à la porte. De façon répétée, déterminée, régulière (toc toc toc Penny? toc toc toc Penny? toc toc toc Penny?). Où était Sat ? L’inquiétude l’assaillit brutalement, mais malgré le rush d’adrénaline, elle n’arrivait toujours pas à ouvrir les yeux. Quelqu’un les avait retrouvés. C’était peut-être des flics, ou pire, les hommes d’Owen. Le tambourinage continuait. Étrange qu’ils n’aient pas encore défoncé la porte. Kyoran grimaça. Le sol était dur sous sa joue. Elle fronça les sourcils sous la réalisation et le mal de tête qui la percutèrent d’un coup. Sa peau semblait résister aux mouvements demandés par ses muscles, elle se craquelait, se fendait. Le battement continuait. Plus diffus. Beaucoup plus intérieur qu’elle ne l’avait cru de prime abord. Comme si son cœur voulait envoyer trop de sang pour le diamètre de ses veines. Quelque chose n’allait pas.

Elle ouvrit les yeux, enfin, non sans gronder face à l'agression lumineuse. Elle ne reconnaissait pas la pièce qu’elle devinait. C’était blanc, carrelé et crasseux. Sous les miroirs brisés qui occupaient un pan de mur, il manquait plusieurs lavabos, comme autant de dents arrachées à une bouche malade. En face, des stalles cachaient pudiquement des wc dont Kyoran ne voulait pas imaginer l’état.

Le sang avait séché sur son front, l’arcade sourcilière, la pommette. Elle avait l’impression d’avoir un masque sur la moitié du visage. Sa tête pulsait comme un fruit trop mûr. Ouvrir les yeux était une première étape mais elle n’arrivait pas encore à bouger. Ce n’était sans doute pas plus mal. Oui, il fallait prendre le temps de se rassembler et d’évaluer la situation. Réaliser qu’elle n’avait plus à se soucier de Sat depuis longtemps. Elle détestait son inconscient, qui n’arrivait pas à se détacher de ces réflexes acquis pendant de nombreuses années. Même après tout ce temps, elle continuait à avoir ces flashs où sa survie lui semblait toujours intimement liée à celle du mercenaire.
Par contre, pas moyen de se souvenir de qui lui avait mis la gueule en sang. Les événements étaient encore confus, le mal de tête battait autant ses tempes que sa concentration. Quoi qu’il en soit, ses ennemis étaient peut-être encore là, dans la pièce ou juste derrière la porte, attendant qu’elle bouge pour lui servir une deuxième volée.

Scan mental. Elle ne ressentait pas de douleur ailleurs qu’à la tête. C’était plutôt une bonne nouvelle. Avec une jambe blessée, la fuite aurait été compromise. Pas de blessure sérieuse au niveau de l’abdomen. Juste ce coup à la tête qui obscurcissait ses pensées. Les coupures du cuir chevelu ont toujours cette fâcheuse tendance à pisser le sang. Il fallait juste espérer que c’était plus impressionnant qu’autre chose et qu’il n’y aurait pas de commotion plus sérieuse. Ce serait déjà bien assez difficile comme ça.
Il y avait des débris de miroir partout autour d’elle. Pour la furtivité, on repassera aussi. Au moindre mouvement, on l’entendrait. Et pas de morceau assez long pour servir d’arme improvisée. Bon.

Dans un bruit de métal, elle se sentit brusquement tirée par le bras. Merde. Plus la peine d’être discrète et de jouer la morte. Encore à plat ventre, elle pivota vivement pour voir son assaillant. Et regretta immédiatement ce mouvement brusque qui déclencha un violent vertige. Ce tournis ajouta un instant à son incompréhension. Son bras était suspendu en l’air, retenu au poignet par un bracelet métallique. Ses yeux suivirent la chaîne qui s’était tendue, partant de la menotte, s’enfonçant derrière un vieux radiateur en fonte avant d’en ressortir, pour rejoindre un autre bras. Kyoran tiqua un instant, pas bien sûre de savoir si ce bras était à elle ou non.

Après une seconde, elle conclut par la négative.

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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptySam 12 Mar - 22:33

Tuer... Radiateur. Quoi?Kyoran & Skye«Oh My Gosh, It's Exactly Like My Bedroom From When I Was Little!»
Ta vision de la vie est vraiment étrange, même pour moi qui te côtoie depuis toujours. Tu es parfois si peureuse, mais en même temps si courageuse. À moins que ce soit de l'inconscience? Mais quand tu es dans ton élément, tu n'as peur de rien, tu te sens presque invincible. Invincible car tu es invisible. Si personne ne te voit vraiment, tu es comme intouchable. Pourtant, tu es parfois le centre d'attention. Je te vois jouer avec ce qu'ils voient, tu te joues d'eux et ils aiment ça, ils ont des étoiles dans les yeux.
Mais la magie, tu ne le fais pas vraiment pour l'argent. Tu gagnes un peu quand tu fais ce qui se rapproche le plus d'un spectacle dans quelques coins de Van Nyus, tu gagnes un peu de la générosité des gens que tu éblouis, mais ça ne suffit pas toujours. L'argent, ça ne t'intéresse pas, mais tu es dépendante de gens qui en ont besoin pour s'occuper de toi, alors tu fais de ton mieux pour les aider.
Argent, objets, services, tu fais au mieux pour te rendre utile pour les gens que tu aimes. La magie t'aide aussi dans ces moments. Je vois les réflexes que tu utilises de la même manière. Les détournements d'attentions que tu utilises sont les mêmes. Mettre quelque chose dans une poche ou l'élever, l'exercice est différent mais tu excelles dans les deux. Tu es agile et même avec ta tignasse blonde platine et rose et tes t-shirts à strass, tu es capable de disparaitre comme un véritable petit ninja. Mais tu n'es pas invisible, tu n'es pas invincible et des fois tes tours de passe-passe ne suffise pas.
J'essaie de te protéger de ça, de te retirer ces mauvais souvenirs pour que jamais ça ne t'affecte psychologiquement. Mais des fois je me dis que je ne devrais pas, ça t'éviterais peut-être d'avoir les yeux trop gros, de t'attaquer à des cibles trop importantes. Mais tu n'es pas consciente de ça. Pour toi, une poche est une poche. Pour toi, cet entrepôt n'était pas différent des autres. Mais dans tes recherches, tu entends beaucoup de choses, tu en vois encore plus. Des choses que tu retiens malgré toi, mais que tu ne comprends pas. Les gangs et tous ces trucs, on te protège de tout ça. Tu n'as aucune idée de la puissance que peut avoir un homme et encore moins des infos que tu peux trouver sans le vouloir. Toi, tu n'as rien remarqué, mais lui a bien vu. Il a vu que tu étais là alors qu'il délivrait un message compromettant pour lui. Tu ne sais pas qui il est, tu n'as aucune idée du message qui pourrait lui nuire, mais il n'a eu que faire de ton innocence et malgré ta fuite, il t'a retrouvé et a préféré t'écraser d'un revers de la main plutôt que de prendre le risque de te laisser raconter des histoires.
Dommage pour lui, maintenant je sais que les informations sont importantes. Mais elles resteront dans ma tête faite de tissus, pas dans la tienne qui a déjà suffisamment à penser. Je ne suis qu'une poupée, mais je suis la clef qui fait de ton cerveau le meilleur endroit où cacher n'importe quelle information.
Maintenant réveille-toi Skye. Le coup a été violent, mais tu n'es pas aussi fragile que tu en as l'air. Réveille-toi et prouve-leur que tu es forte. Défends-toi, bats-toi, réveille-toi, SKYE! DEBOUT!

Mon corps a un spasme, j'ouvre les yeux, du moins j'essaie, mais je suis éblouie. Pourtant l'endroit n'est pas le plus éclairé qui soit, mais j'ai mal aux yeux comme après une mauvaise nuit. J'ai la bouche pâteuse, mal à tête et tout mon corps est encore un peu engourdie.

Bravo, tu ne bois jamais une goutte d'alcool, mais tu expérimentes la gueule de bois. Allez émerge, il est temps de te sauver.

Je secoue la tête et commence à me redresser, mais ma main est bloquée, j'ai du mal à comprendre. Je regarde vers ma main, mais ma vision croise autre chose avant. Quelqu'un. Je suis en vrac par terre et je la vois, cette femme qui me regarde. J'ai l'habitude de te ressentir comme une présence à côté de moi Lilly, mais là, c'est une tout autre présence que je ressentais en faite. Je sens cependant que tu es là, encore accroché à ma ceinture, personne n'ose jamais te toucher. Mais pour une fois, ce n'est pas ta présence qui me préoccupe le plus, Lilly. C'est cette autre présence.

- T'es pas Lilly…

La voix encore un peu éraillée comme après une longue nuit, le fait de dire ça, ça fait tilt dans mon crâne. Je suis à côté de qui? Je suis où? Je… je… je panique!

- HAAAAAAAAAAAAA!

Je tente de me lever d'un coup après ce crie et je veux partir en courant! Merde non, je ne pars pas en courant, je fais même pas un pas que je sens mon bras qui ne suis pas du tout le reste de mon corps. J'entends un clac et je repars en arrière. Boum au sol.

- Aaaïiieeeeeuuh!

Voilà que je mets à chouiner, je n'ai plus seulement peur, j'ai mal maintenant. Je passe ma main libre sur mon épaule avant de tenter de me redresser comme je peux, enfin je me retrouve assise sur le cul, en essayant de tirer sur cette chaine pour m'éloigner de cette inconnue.

- J'suis désolé, j'vous jure j'ai rien volé, j'ai rien entendu. Me faite pas d'mal.

Je ne sais pas si je suis en présence d'une victime comme moi ou d'une ennemie alors dans le doute je préfère pleurnicher.
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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyDim 13 Mar - 19:36

Depuis qu’elle avait découvert la présence de cette autre prisonnière, Kyoran ne la quittait pas des yeux. Elles avaient beau être attachées ensemble, cela ne voulait pas dire qu’elles étaient dans la même situation, encore moins qu’elles étaient des alliées. Il pouvait s’agir d’un piège, une personne qui se ferait passer pour une victime pour établir un lien de connivence. Mais pour quoi faire ? Réussir à obtenir certaines informations de sa part sans éveiller ses soupçons? Ça serait mal la connaître. Entre sa paranoïa et sa quasi incapacité à s’ouvrir à qui que ce soit, un plan pareil aurait peu de chance de fonctionner.

Elle continuait à observer la fille (femme?), qui semblait aussi paumée qu’elle. Elle estimait sa taille, sa musculature. Il ne fallait pas se baser sur les apparences, bien sûr. Mais pour l’instant, c’était les seules données à sa disposition. Et d'après ces informations, Kyoran pensait pouvoir gagner un corps à corps contre elle sans trop de difficultés, si on en arrivait à ça. Ce n’était pas une raison pour devenir trop sereine et baisser sa garde pour autant.
Le regard vert-de-gris tomba sur la poupée qui pendait à la ceinture de la blonde. Sortie tout droit d’un film d’horreur avec des gamins qui font du tricycle dans des couloirs. Mais c’était raccord avec les couettes enfantines teintées de roses, et les vêtements pailletés. Avec sa veine, Kyoran allait encore se payer une psycho.

"T'es pas Lilly…"

No shit Sherlock.
Mais elle n’eut pas le temps d’ironiser davantage : sa compagne d’infortune n’avait pas trouvé mieux que de tenter une échappée sauvage, faisant fi de la chaîne qui les immobilisait toutes deux. Et qui surtout, les liait l’une à l’autre. Avant même de pouvoir réagir, Kyoran sentit son bras entraîné à nouveau malgré elle. Son poignet percuta le radiateur, puis ce fut son coude. Elle jura, s'apprêta à tirer sur la chaîne à son tour. Mais elle n’en eut pas le loisir. Blondy était déjà le cul par terre. Elle était à deux doigts d’en ressentir une légère satisfaction. Maintenant qu’elle avait testé les lois de la physique, peut-être qu’elles pourraient avancer. C’était sans compter les sanglots qui commencèrent à agiter la gosse.

Sérieusement… ?

Kyoran était tout simplement estomaquée de ses réactions. Rien n’allait. Quel âge avait-elle pour ne pas comprendre des trucs basiques du genre, quand t’es menottée tu n’essaies pas de taper le sprint de ta vie ? Et la voilà pas qui recommence à tirer sur leur chaîne comme un chiot apeuré. Cette fois, pas de pitié, ça suffit les conneries.

“Putain mais arrête ça ! ”

Kyoran donna deux impulsions sèches sur leur lien, rien de violent, mais suffisamment brusques pour arrêter Einstein dans ses tentatives d’évasion. Espérons.

“Et arrête de crier comme ça, si les connards qui nous ont attachées sont encore dans le coin, ils vont rappliquer. C’est ça que tu veux ?”

Kyoran la regardait avec l’air fâché d’une institutrice. Le genre de remontrance qui dit “c’est pour ton bien”. Mais malgré tout, elle maintenait son regard, pour essayer d’établir un lien. Elle relâcha les maillons de la chaîne, ses mains ouvertes, paumes en l’air, comme dans un signe de bonne volonté. Elle réalisait qu’elle se comportait avec l’inconnue comme elle le ferait avec un animal qui a besoin d’être éduquée. Et d’être mis en confiance. Elle n’aimait pas cette idée, cette condescendance. Elle était peut-être entrain de gravement sous-estimer cette autre. Mais pour l’instant c’était le seul comportement qui lui semblait approprié.

“Est-ce que tu te souviens de comment t’es arrivée là ? J’ai pas la moindre idée de mon côté, ils m’ont pas loupée…”

Kyoran n’avait pas bougé, elle était toujours calée contre le radiateur. Tant que la gamine ne serait pas calmée, le moindre mouvement risquerait juste de rajouter à son hystérie.
Elle passa sa main libre sur son crâne, tâtonna parmi la jungle brune, finit par trouver la blessure. Elle la mesura du bout des doigts, se rassura en constatant qu’elle n’avait plus l’air de saigner. C’était toujours ça.
Puis elle reporta son attention sur son poignet, le bracelet de la menotte, et le radiateur. Elle scrutait chaque élément à la recherche d’une faiblesse à exploiter. Le plus simple pour se faire la malle serait peut-être de démonter plusieurs pièces du radiateur afin d’en libérer les maillons. Mais même dans ce cas, elle serait encore liée à cette gamine, et vue sa discrétion, ce n’était peut-être pas l’idéal pour la suite de l’évasion. Elle n’avait pas idée de ce qui pouvait les attendre derrière la porte. Ces menottes étaient peut-être la moindre de ses emmerdes.

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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyVen 1 Avr - 16:52

What the... What?Kyoran & Skye«Oh My Gosh, It's Exactly Like My Bedroom From When I Was Little!»
Arrêter ça? Mais quoi? Pleurer? Essayer de m'éloigner? Tirer sur cette menotte? Un peu tout ça j'imagine. Doucement je lâche un peu la pression que je mets sur la chaine, même si je me tiens le plus éloigné possible.
Est-ce que je veux que nos ravisseurs rentrent ici à cause de mes cris ou de mes agitations? Non, pas vraiment. Étrangement la scène, le fais de ne pas vouloir que quelqu'un entre… ça m'angoisse. Une sensation de déjà vu m'envahie étrangement. Une angoisse mélangée à une habitude étrange qui me rassure presque. Profiter de ce genre de calme, même enfermée.

Ne cherche pas à te souvenir Skye.

Non, je ne veux pas qu'une personne en plus entre, à moins que ce soit le visage d'un sauveur. Je renifle et l'air presque boudeur je fais un non de la tête.
Je crois que je ne suis pas avec une ennemie, du moins pas dans l'instant présent.

Et tu n'imagines pas que des gens puissent feindre la gentillesse pour t'utiliser. Innocente petite que tu es.

Comment je suis arrivée là? Cette question me fait regarder autour de moi. Je prends enfin le temps d'analyse la pièce autour de nous, peut-être pour essayer de comprendre où je suis avant d'essayer de savoir comment j'y suis arrivé.
Un blanc qui ressortirait sans doute jaune si on le mettait à côté d'un vrai blanc, de la poussière, de la crasse, des débris au sol, des objets manquants… J'ai l'impression qu'une image me traverse l'esprit, mais je ne la comprends pas. Le souvenir d'un rêve peut-être? Ou la scène d'un film que j'aurais entrevu avant qu'Emily me dise de retourner me coucher pour pas regarder un truc qui me ferait faire des cauchemars?
Je fronce les sourcils et regarde mon interlocutrice. Un air interrogateur sur le visage, je penche la tête sur le côté en grimaçant légèrement.

- Dans mes rêves les scènes sont beaucoup plus courtes et je me vois jamais me réveiller, alors c'pas en m'endormant que j'suis arrivée ici.

Un non de la tête avec l'air sûr de ma réponse. C'est bien, j'ai réalisé que je n'étais pas dans un rêve, c'est déjà bien non? Je sais, pas la peine d'avoir fait de longues études pour réaliser qu'on n'est pas dans un rêve, mais avouons-le, la scène est quand même assez surréaliste pour qu'on y pense une seconde. Enfin, en tout cas pour moi ça l'est.
Mais je me doute que ce n'est pas ce genre d'affirmation que je suis censé donner après cette question. Comment j'ai pu me retrouver ici? Quel intérêt de m'enfermer dans un bâtiment en ruine avec une inconnue?

Ils t'ont vu, tu ne devais pas être là. Ils étaient en colère, ils ont voulu te punir. Mais ça va aller, ne touche pas ta tête, ça va aller.

Je touche ma tête, que je ressens une douleur. Pas de sang, pas de blessure ouverte, mais peut-être un hématome caché au niveau de ma tempe, sous cette mèche qui me retombe sur le visage.

- Je me rappelle juste… que… je devais pas être là-bas, je savais pas que je devais pas y aller. Ils m'ont vu. J'ai essayé de m'échapper, de disparaitre, mais… Lilly… elle… j'ai dû retourner la chercher, et…

Sans m'en rendre compte, je me replie sur moi-même au fur et à mesure que j'avance mon histoire. Je ne suis pas à l'aise avec la violence quand elle est tournée vers moi. Je ne parviens pas à revoir cette scène clairement dans ma tête, mais j'ai ce sentiment, celui d'être pourchassée, d'être menacée et je n'aime pas ça, ça me fait peur.

- Et puis c'est tout…

Les genoux repliés sur la poitrine, j'ai détachée ma poupée de ma ceinture pour la serrer contre moi pour me rassurer, pour faire passer ce mauvais souvenir et pour me donner du courage pour la suite. Le regard un peu dans le vide, je reprends quand même la parole d'une voix partagée entre l'agacement et la peur.

- Mais ça serait pas mieux de se concentrer sur comment partir plutôt que comment on est venu?

Et qu'on ne me dise pas qu'en se rappelant le voyage aller on trouvera la solution pour le retour. Il y a un grand facteur qui change, la conscience et.. aussi une tierce personne, voir plus. Si la personne ne vient pas ici pour nous faire sortir, ça n'est pas très utile de s'en rappeler.
Ma question/affirmation aussi bête soit-elle est surtout pour m'éviter de penser à cette sensation désagréable. Je préfère me sentir seule, enfermée, que de me retrouver face à ce genre de pensée violente. Mais déjà, je baisse les yeux, je regrette ma phrase, j'ai peur que ma phrase soit mal prise, que la personne devant moi se fâche, alors je sers Lilly un peu plus fort contre moi.
Je pourrais peut-être faire quelque chose à ces bracelets ou au radiateur, mais je n'arrive pas vraiment à avoir des idées claires. J'ai peur de m'approcher, de prendre une initiative, de réussir quelque chose qu'il ne faudrait pas faire. Après tout, l'endroit est sûr non? Qui sait ce qu'il y a dehors? Je n'ai pas trop envie de le savoir. C'est contradictoire avec ma phrase d'avant, mais mon élan de courage est passé.

- Désolé…

Je ne sais pas trop pourquoi je suis désolé? Pour avoir osé dire quelque chose qui pourrait être mal pris? Peut-être. Dans l'espoir de ne plus voir cet air sévère sur ce visage inconnu? Certainement.
Jeunesse ou mauvaise expérience passée, je ne suis clairement pas le genre de personne qui expose ses capacités n'importe quand devant n'importe qui. C'est surement bête, mais c'est comme ça. J'observe, je laisse les autres avancer, prendre des initiatives et puis j'agis ensuite quand les autres sont bloqués, en difficulté. Je ne suis pas une meneuse et je suis parfois même une bien piètre suiveuse. Un manque de confiance flagrant quand je suis face à l'inconnu.
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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptySam 2 Avr - 16:54

Doucement, fragilement, la tension dans la menotte se relâcha. Juste un peu. Juste assez. Kyoran prit cela comme un signe encourageant, tout comme les pleurs qui s’étaient taris. Elle restait quand même prudente : elle sentait bien que cette paix était fragile et qu’il suffirait d’un faux pas pour rouvrir les grandes eaux.
Tout comme la chaîne, le visage de Kyoran se détendit. Juste un peu. Juste assez pour montrer à Blondie qu’elle voulait simplement l’encourager au calme, pour trouver une solution ensemble. La jeune fille fit la moue mais secoua tout de même ses couettes de gauche à droite. Elle ne voulait pas rameuter du monde. Kyoran hocha la tête pour approuver en silence. Bien. Au moins, elles étaient sur la même longueur d’onde sur ce point. Toujours est-il, elle n’arrivait vraiment pas à donner un âge à son interlocutrice. Physiquement, il s’agissait d’une adulte, c’était certain. Mais tout dans son attitude, ses paroles, continuait de contredire cette affirmation et Kyo était certaine que ça allait lui jouer des tours.

Et comme pour confirmer cet instinct…

“Dans mes rêves les scènes sont beaucoup plus courtes et je me vois jamais me réveiller, alors c'pas en m'endormant que j'suis arrivée ici.”

Elle ne savait pas quoi faire de cette information mais s’efforça de ne pas laisser transparaître sa confusion sur son visage. Elle préférait avoir dans son binôme une nana délirante mais calme plutôt qu’une môme qui gesticule et pleure. Alors si elle voulait parler de ses rêves, on n’allait pas la contrarier.
Kyoran nota la main qui trifouillait dans les cheveux blonds, comme elle l’avait elle-même fait plus tôt, et la petite grimace qui trahit une douleur sous l’inspection. Apparemment, elle aussi avait été assommée pour être traînée ici. Ou alors, elle était bonne comédienne.

“ Je me rappelle juste… que… je devais pas être là-bas, je savais pas que je devais pas y aller. Ils m'ont vu. J'ai essayé de m'échapper, de disparaitre, mais… Lilly… elle… j'ai dû retourner la chercher, et… Et puis c'est tout…”

Okay, donc Lilly c’est le nom de la “poupée”… ? Kyoran peinait à chasser cette information au second plan (sans parler de la gueule du poupon). Mais ce n’était pas le plus important ici. Mimi geignarde avait mis son museau là où elle n’aurait pas dû, et ça n’avait pas plu à certains. Ca leur avait même suffisamment déplu pour justifier de l’assommer et de l’attacher ici. Mais après, quoi ? Ils espéraient qu’elle crève de faim contre ce radiateur ? Ou ils allaient revenir pour lui régler son compte une bonne fois pour toute ? Ou encore, scénario optimiste, ils pensaient simplement que ça lui servirait de bonne leçon et qu’elle ne recommencerait plus ? Non, sérieusement. Kyoran savait qu’il manquait une étape à cette histoire, et pas une étape plaisante.

Bon. De son côté, qu’est-ce qu’elle avait fait qui aurait pû lui valoir une sanction de ce genre ? Elle n’était pas en odeur de sainteté avec les Prayers. Si elle réussissait à implanter la succursale de Gweria Enterprise à Downfall, l’afflux légal de médicaments et autres produits de santé risquait de mettre à mal leur business. Ajoutez à cela des discussions infructueuses pour que cette précieuse cargaison puisse transiter par le port, et une Kyoran refusant catégoriquement l’idée d’un contrôle tacite du gang sur son entrepôt. C’était sans doute des raisons suffisantes pour vouloir, au mieux l’intimider, au pire, se débarrasser d’elle.
Autre possibilité : s’il était bien en ville, Owen Odd Gabriel avait dû avoir vent de son arrivée, depuis le temps. Il avait peut-être voulu prendre les devants avec une attaque préventive. Anticiper des coups sur l'échiquier et éliminer une menace avant qu’elle se concrétise. C’était tout à fait son genre.
Enfin, il ne fallait pas évincer tout de suite la possibilité d’une agression hasardeuse. Vu le taux de criminalité à Downfall, il était toujours possible d’être simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Kyoran aurait pu y croire, si elle n’avait pas fini attachée à un radiateur, avec une autre personne. Une évolution pareille ne semblait pas aléatoire. Elles étaient toutes les deux là pour une raison précise. Est-ce qu’il y avait un lien entre elles ? C’était une autre question. Mais on pouvait en tout cas parier qu’elles avaient au moins un ennemi en commun.

Tandis que Boucles d’or tentait de se réconforter en étranglant son jouet (et si la poupée pouvait suffoquer et disparaître, on ne s’en plaindrait pas), Kyoran avait l’impression d’y voir un peu plus clair. Le tambourinement sous son crâne était toujours là, mais il se faisait plus discret, voisin poli soucieux de ne pas trop déranger. Elle se sentait moins hagarde et des souvenirs de sa journée pré-radiateur commençait à lui revenir. Elle était au bureau, business as usual. Mais elle avait un rendez-vous important aujourd’hui. Un rendez-vous qui débloquerait peut-être enfin la situation de la boîte. Elle avait rassemblé ses documents et était descendue dans le parking souterrain de l’immeuble. C’était là qu’on l’avait attaquée. Elle était mortifiée, mais il fallait bien reconnaître qu’elle n’avait pas été sur ses gardes. Pas ici. L’accès était censé être sécurisé. Elle devrait vraiment finir par intégrer qu’il n’y avait aucun lieu sûr dans cette ville.
L’assaillant (était-il seul ?) l’avait surprise en arrivant dans son dos. Elle ne l’avait pas vu, pas entendu. En dehors de l’éclair qui s’abattit sur sa tête, la seule chose dont elle se souvenait était une phrase, prononcée par une voix qu’elle ne reconnaissait pas :

“Tu n’aurais jamais dû mettre les pieds à Downfall.”

Kyoran pesta intérieurement. Deuxième fois qu’elle loupait une rencontre avec Mme Cleveland, et cette fois elle n’avait pas pu prévenir. Décidément, la conseillère allait vraiment croire qu’elle se moquait d’elle. À moins qu’on retrouve demain son corps dans un charnier, et dans ce cas là, son professionnalisme serait lavé de toute critique !
Elle se demanda si ce rendez-vous imminent avait pu avoir une quelconque influence sur son agression.

“Mais ça serait pas mieux de se concentrer sur comment partir plutôt que comment on est venu?”

Le mélange d’émotivité qu’elle sentait dans cette voix tira la brune de ses pensées. Ce n’était pas le moment de se perdre en réflexion qui ne les sortiraient pas de là.

“Désolé…
- Non non, tu as raison. Je me demande juste ce qui nous attend dehors. Mais un problème à la fois, il faut déjà qu’on sorte.”


Kyoran se surprit à adresser un petit clin d'œil et un léger sourire rassurant à sa compagne d’infortune. Ce n’était pas son genre. Mais ce n’était pas son genre non plus de traiter avec des enfants, alors, elle essayait de s’adapter. Si elle devait se montrer amicale et douce pour conserver un peu de calme, c’est ce qu’elle ferait.

Elle tâtonna dans ses poches, même si elle se doutait déjà qu’elle n’y trouverait rien. Pas de téléphone, pas de couteau pliant, évidemment, pas de révolver. Bon, un gun n’était sans doute pas le plus adapté face à des menottes, de toute façon.
Elle savait qu’elle ne pourrait pas crocheter les menottes sans rien, surtout qu’elles semblaient plutôt de bonne facture. Ses espoirs reposaient plutôt sur le vieux radiateur. Il était déjà un peu branlant. Elle ne pensait pas qu’elles pourraient l’arracher du mur, même à deux. Mais peut-être qu’elles pourraient démonter certaines pièces et tuyaux ?
Kyoran entreprit méthodiquement de dévisser la tête thermostatique qui se trouvait juste contre son poignet. Ça ne la libérerait pas mais peut-être que ça dégagerait une autre pièce ou révèlerait une faiblesse. Elle continuait de jeter de petits regards vers sa comparse, autant pour s’assurer de sa tranquillité que pour surveiller qu’elle ne lui fasse pas un sale coup en douce. La faire parler était peut-être un bon moyen de créer un lien de confiance et de garder son attention focalisée.

“Au fait, je m’appelle Kyoran. C’est quoi ton prénom ?
On peut peut-être réussir à démonter quelque chose sur le radiateur pour sortir d’ici. Est-ce qu’avec Lilly vous pouvez regarder de votre côté ?”


Elle esquissa un bref sourire. Ce qu’il fallait pas dire… Mais elle savait très bien qu’il ne valait mieux pas contredire ses désillusions maintenant. Et puis après tout, elle ne savait pas quel trauma l’avait coincée en enfance, alors qui était-elle pour juger ? Son sourire s'intensifia un peu lorsque le thermostat se détacha de sa base avec un petit déclic vaincu.

Toute la politesse que Kyoran mettait dans ses tentatives de dialogue fut bientôt étouffée par un bruit sourd et métallique, lointain. Ce n’était pas quelqu’un qui venait. Mais ça ne semblait pas de bon augure non plus.
Et cette fois elle était sûre, ce raclement n’était pas dans sa tête.

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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyMar 19 Avr - 11:05

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J'ai peur d'avoir parlé trop vite, d'avoir émis une idée qui ne plaira pas. Mais apparemment ce n'est pas le cas. Moi aussi maintenant je me demande ce qu'il y a dehors et je me dis qu'on n'est peut-être pas trop mal ici. On est en sécurité non? J'ai l'impression de l'être. Mais quand je t'ai contre moi Lilly, je me sens toujours en sécurité, même dans les pires moments je sais que tu trouveras une solution pour nous en sortir. Tu me dis toujours de ne pas m'inquiéter et je te crois. Et puis si je disparais trop longtemps je sais qu'il y aura des gens pour me chercher, pour me trouver.

Je la vois, qui cherche activement quelque chose. Je l'observe, me demandant bien ce qu'elle compte faire. Mon regard se détourne rapidement vers les menottes, vers le radiateur, vers la pièce. Mais je n'arrive pas à vraiment la quitter des yeux longtemps. Je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose que cette inconnue. Je sais Lilly, tu es là pour surveiller mes arrières, mais des fois, on n'est jamais trop de deux pour surveiller et puis cette fois tu ferais peut-être mieux de nous chercher une sortie pendant que moi je surveille?

Alors que mon regard était en train de s'égarer une seconde de trop, j'entends cette voix qui raisonne une fois de plus. L'inconnue à un nom. Reste-t-elle une inconnue du coup? J'imagine que oui, encore un peu. Je ne vois pas en quoi révéler mon prénom en retour serait une mauvaise chose. Je ne risque rien en disant juste un prénom hein? J'espère que non.

- Skye, comme le… je… c'est moi.

Oui Skye c'est moi. Bravo. J'aurais presque pu dire comme le ciel, ou comme une ile en écosse, mais…

Tu sais que l'origine de ton prénom est un peu moins poétique, tu ne t'en souviens pas vraiment, pourtant dans un coin de ta cervelle ou de la mienne il y a l'image de quelques bouteilles de whisky, ou de sky comme certains l'appel. Mais laisse-moi chasser ce semblant de souvenir flou de ta tête pour te garder les pieds sur terre, ce n'est pas le moment de te perdre.

Essayer de démonter le radiateur pour sortir d'ici? Je regarde vers le radiateur, presque comme pour m'assurer qu'on parle bien de la même chose. Oui, de quoi d'autre? On ne va pas démonter le radiateur de la pièce d'à côté, ça n'a pas trop de sens. Il faut que j'essaie de me concentrer là-dessus alors?
Ça m'étonne presque d'entendre le prénom de Lilly dans une autre bouche, de l'entendre de cette façon en plus. Tu n'es pas toujours si bien intégré Lilly, tu ne trouves pas ça étrange?
Difficile à dire.
Toi aussi, tu ne sais pas trop quoi en penser. Mais j'imagine que ça joue en ma faveur. J'imagine qu'elle ne tentera pas de s'en prendre à nous, pas tant que nous sommes ensemble.

- Faire sortir la chaine du radiateur… c'est ça qui faut faire?

Je répète l'intituler de l'exercice comme pour être sûr de ce qu'il faut faire. Comme si avoir une autre idée ou ne pas bien comprendre pouvait être grave. C'est stupide peut-être, mais la situation m'angoisse quand même un peu, alors j'ai besoin de me rassurer sur tout et n'importe quoi.

Une pièce du radiateur est enlevée, une pièce du puzzle en moins à s'occuper. Je prends mon courage à deux mains et me redresse, m'avance un peu pour observer le radiateur de plus près. J'ai encore besoin de te sentir près de moi Lilly, alors tu attendras un peu avant de reprendre ta place à ma ceinture.
Mon regard ne peut s'empêcher de se poser de temps à autre sur la femme à côté de moi, un sentiment de méfiance encore dans les yeux.
Je suis observatrice oui. Je sais m'adapter à beaucoup d'imprévus, mais seulement dans certaines situations et là je suis sûr de rien. Mes capacités, en quoi mes capacités pourraient être utile dans cette situation. Je suis douée pour attirer l'attention des gens quelques parts, je suis douée pour mettre et enlever des choses d'un endroit. S'échapper d'un endroit, défaire des chaînes… il y a des magiciens qui savent faire ça non? Mais il y a un truc, il y a toujours un truc en magie et dans ce genre de situation il n'y a pas de truc. À moins que… qu'on puisse créer ce fameux truc?

J'observe, je ne peux pas prendre beaucoup de recul, mais au lieu de regarder l'endroit exact où est la chaine, je regarde ailleurs. S'il n'y a pas de sortie possible à un endroit, il y a peut-être une facilité ailleurs.
Les agissements de la personne à côté de moi me révèle autant des impasses que des pistes à suivre. Il y a quelque chose, je crois que je peux tenter un truc.

- Je crois que j'ai…

Mon idée est balayée par ce bruit sourd. Je regarde vers la porte, j'avale ma salive machinalement, mais elle a du mal à passer.

- C'était quoi ça?

La peur se lit dans mon regard, ma respiration s'intensifie. Seraient-ce des larmes qui commencent de nouveau à faire briller mes yeux? La méfiance s'envole presque, le bruit m'a fait faire un sursaut qui m'a rapproché de la personne dont je me méfiais jusqu'à présent. Finalement, cette source de méfiance, devient presque une personne rassurante face à un nouvel ennemi potentiel. Je me colle à cette femme à côté de moi, comme si je voulais me réfugier dans ses bras.
Quand je suis concentré sur quelque chose, ça va vite dans ma tête pour trouver une solution. Je crois qu'on serait déjà libre si je n'avais pas une concentration si éphémère ou un courage si approximatif.
Je reste collé à cette seule source de chaleur autour de moi, j'attends une explication ou quelques mots rassurant pour pouvoir me recentrer sur la faille que je crois avoir vu et nous libérer de l'emprise des tuyaux.

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyLun 25 Avr - 12:47

Skye. Connaître le prénom de sa compagne d’infortune n’était sans doute pas le plus important dans ce moment. Et pourtant. Au moins, maintenant elle avait une façon de l’interpeller, d’attirer son attention, de ramener son regard vers elle si besoin. Et vu ce qu’elle devinait du papillonnage de son cerveau, ça ne serait pas inutile.

"Faire sortir la chaine du radiateur… c'est ça qui faut faire?"

Kyoran hocha la tête de façon encourageante.

“Si on arrive à se détacher du radiateur, même si on est encore menottées ensemble, on pourra au moins se déplacer. On pourra sortir de cette pièce et puis si jamais ils reviennent, ça sera plus facile de se défendre, tu ne crois pas ?”

Bon, pour cette dernière partie, elle n’en était pas vraiment sûre. Si ça en arrivait là, devoir se battre en subissant les mouvements imprévisibles de cette petite blonde serait sans doute équivalent à une peine de mort. Mais bon, il valait mieux essayer de rester positives, non ?

Elle continuait donc à se concentrer sur le radiateur et ses différents tuyaux, tout en jetant de petits regards de temps en temps à Skye. Elle ne la voyait pas tenter grand-chose, elle semblait indécise, elle observait la tâche devant elle comme si elle ne savait pas trop par où commencer. Ce qui était compréhensif. Espérer démonter tout un radiateur, sans outil, semblait un peu délusoire. Mais bon, c’était ça ou attendre sans rien faire. Et puis vu l’état de ce radiateur, attaqué par la rouille depuis des années, avec un peu de chance, leurs tentatives seraient l’assaut fatal.
Toujours est-il, même si la gamine ne se démenait pas, ça lui allait. Tant qu’elle n’était pas en train de pleurer ou de tirer sur leur chaîne comme une dératée, c’était du mieux. Elle avait juste besoin de la liberté de mouvement de ses mains et d’un peu de calme. S’il le fallait, elle viendrait à bout de ce maudit tas de ferraille toute seule. Elle avait vaincu des ennemis plus difficiles, hors de question que ça soit sa fin.

"Je crois que j'ai…"

Kyoran eu à peine le temps de lever la tête vers elle avant de voir son attention captée par ce bruit, ce grincement froid et lugubre. Ca semblait loin. Mais ça semblait énorme.

"C'était quoi ça?"

Comme une petite souris apeurée, Skye était venu trouver refuge contre elle. La brune était quant à elle parfaitement immobile, tendue, aux aguets. Une de ses mains se posa sur le bras de la jeune femme, une pression légère, rassurante, pour lui montrer qu’elle était là. Une main qui ne tremblait pas, ne bougeait pas en caresses mielleuses et cajoleuses, mais qui restait ferme, stable, solide, comme pour lui transmettre un peu de force. Mais une main qui pourrait également l’immobiliser pour lui intimer de rester calme, si besoin.

Le bruit s’arrêta. Puis reprit. Elle tendait l’oreille et essayait d’imaginer ce qui pouvait produire un tel son. Un immense portail qui râclerait contre le sol ? Ou une machine qui se met en branle, mais impossible de dire pour quoi. Le gros radiateur ne serait finalement peut-être pas le pire amas de métal du jour.
Elle ramena son attention sur la gosse, raffermit un peu sa prise sur son bras pour la faire pivoter face à elle, essayer de capter son regard. Ce n’était pas chose aisée, elle semblait complètement happée par le bruit et prête à fondre en larmes.

“Je vais être honnête avec toi : ce son ne me dit rien qui vaille. Raison de plus de vite se détacher de ce radiateur pour sortir d’ici. Mais le bruit a l’air assez loin, pour l’instant. Il faut qu’on en profite, d’accord ? Le plus vite on arrive à se libérer, le plus vite on pourra rentrer chez nous. En sécurité.”

Son regard vert de gris était vissé dans les prunelles de Skye. Elle espérait avoir bien dosé ses mots : de la vérité, inquiétante, mais aussi un objectif. Se concentrer et travailler ensemble pour se barrer au plus vite. Elle espérait que son choix de partager son inquiétude n’allait pas se retourner contre elle et faire paniquer la petite. Pendant un instant, elle avait envisagé de la rassurer bêtement, de lui dire que ce n’était rien, que tout allait bien se passer. Mais c’était sans doute la recette parfaite pour avoir au choix une Skye qui rêvasse sans chercher vraiment à se libérer, ou une Skye qui se laisse emporter quand même par sa peur mais qui, en plus, se méfierait d’elle après ça.

La tête thermostatique qu’elle avait enlevée un peu plus tôt et un tuyau tordu donnait un peu plus de mou dans leur attache. Kyoran leva son visage vers la lucarne qui trônait tout en haut du mur, au-dessus d’elles. Peut-être qu’elle pourrait désormais y jeter un œil, pour essayer de savoir où elles se trouvaient ?

“Ok Skye, je vais avoir besoin de ton aide. Je veux essayer de regarder par cette ouverture, pour savoir où on est. Il va falloir que je monte sur le radiateur, et pour ça j’aurai besoin d’autant de longueur de chaîne que possible. Est-ce que tu peux garder ta main bien contre le radiateur ?”

Kyoran espérait aussi pouvoir comprendre l’origine du bruit et ce qui les attendait au dehors, mais inutile de préciser tout cela. Le bruit s’était arrêté, autant évité de le ramener dans l’esprit de Blondie. Elle priait pour que sa comparse ne décide pas pour x raison de courir à l’opposé de la pièce en tirant sur la menotte, sinon c’était la cascade assurée.

Se percher sur le radiateur ne fut pas une mince affaire. Une de ses mains devait rester vers le bas, ce qui l'empêchait de se déplier vraiment et de stabiliser son centre de gravité. Le mur quant à lui ne présentait aucune prise pour sa main libre. Heureusement que le dinosaure en fonte était large.

Une fois en poste, la mercenaire se redressa autant qu’elle pouvait, tirant au maximum sur l’entrave. C’était juste assez pour se trouver au niveau de l’ouverture. Un coup d'œil lui permit de reconnaître le triste profil de Hawthrone, les lignes de ses immeubles et habitations décrépits. Mais elle ne voyait pas assez bien et ne connaissait pas suffisamment ce quartier pour pouvoir situer leur emplacement exact. Par contre, elle pouvait deviner qu’elles étaient dans un grand bâtiment, tout en longueur, et qu’elles étaient plusieurs étages au-dessus du sol. Pas de fuite possible par la prochaine fenêtre venue, donc.

Des gravats semblaient joncher le bitume. Ce n’était pas rare, vu les ruines dans le coin. Mais il y avait quelque chose d’étrange, quelque chose “d’organisé” dans ce foutoir. Les décombres semblaient rassemblées en gros tas.
Le bruit reprit. Kyoran ne vit rien tout d’abord. Puis après un moment, elle aperçut une sorte de nuage de poussière qui flottait au-delà de l'angle du bâtiment. Les pièces du puzzle finirent par s’assembler, à l’inverse de leur prison : cet immeuble était en cours de démolition.

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyLun 2 Mai - 11:05

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L'indication est claire dans ma tête, se débarrasser du radiateur. Mon esprit ne parvient pas à aller plus loin. Concentré sur cette tâche et dévié par les bruits autour de nous, je ne suis pas dans les meilleures conditions pour oser faire quoi que ce soit de plus que ce qu'on me demande.
Devoir se défendre contre des gens, cette annonce ne me ravie pas. S'il faut se défendre, c'est qu'il y a une attaque et je suis pas du tout à l'aise avec cette idée. La violence ce n'est pas fait pour moi. Je suis du genre à fuir plus qu'autre chose. En même temps, quand on fait ma taille, la fuite est toujours la meilleure des solutions. Se battre avec quelqu'un de plus lourd que soit, ce n'est jamais une bonne idée, même pour ceux qui maîtrisent l'art du combat.
J'essaie pourtant de faire un léger oui de la tête. Ne pas être bloqué contre ce mur rendra une défense plus facile, si elle en est persuadée alors moi aussi… je crois. J'ai quand même pas l'air vraiment convaincu ou rassuré.
Et comme si cela ne suffisait pas, alors que j'arrive à me concentrer sur autre chose, oublier la crainte une seconde, ce bruit retenti.
C'était quoi? Quelque chose qui ne rassure pas cette femme qui semble pourtant plus forte que moi. Mais le bruit est loin. Pourtant, la peur qui résonne dans mon crâne me dit qu'il est tout de même trop près.
J'en oublie un instant le radiateur, même si elle en parle. Il faut s'en défaire c'est vrai. Mais j'ai besoin de quelques secondes encore pour tenter de me concentrer sur autre chose que ce bruit.
Une autre idée, monter sur le radiateur pour voir par la petite fenêtre tout en haut ce qui se passe dehors. Je suis agile, j'ai presque envie de dire que je pourrais le faire. Et puis je me rappelle que je suis pas loin d'être une naine, alors même sur la pointe des pieds là-dessus je ne suis pas sûr de pouvoir y voir.
Pour un maximum de hauteur, il faut que la chaine ne soit tendue que d'un côté, je regarde vers le radiateur, vers la petite fenêtre et puis de nouveau la femme devant moi et je hoche la tête.

- D'accord. J'vais essayer de… donner le plus de distance possible.

Aussitôt dit, aussitôt fait, je me colle au radiateur et passe presque ma main derrière celui-ci pour que la chaine de mon côté soit quasi inexistante, que toute la longueur ne soit que d'un côté pour laisser le plus de distance vers le haut.
Un signe de tête pour dire que c'est bon, je suis bien calé, que je ne peux pas passer mon bras davantage derrière le radiateur. J'ai fait de mon mieux, j'espère que ça suffira.
Je suis pas bien épaisse, mais je suis bien plus solide que j'en ai l'air, alors c'est tout naturellement, qu'après avoir de nouveau accroché Lilly à ma ceinture, je tends mon bras libre pour tenter d'aider ma nouvelle connaissance à grimper sur le radiateur.
La main collée contre celui-ci, je le sens légèrement bougé. C'est vraiment léger, peut-être même pas perceptible pour la personne dessus, mais ce tout petit mouvement suffis à reconnecter mon cerveau sur ce que je devais faire. Mon regard se fixe, sur ma main, sur le radiateur, ce qu'il y a derrière. Ma main est contre un truc assez… gluant. Yeurk! J'aime pas ça, c'est quoi? J'aime pas quand mes mains touchent des trucs inconnus. Un comble, quand on sait que je mets mes mains partout, c'est mon quotidien, alors rien ne devrait me perturber, mais là si. Des parties du radiateur sont abimés et l'eau qu'il contenait a surement fuit sur le mur derrière, rendant gluant le tout.
Les bruits autour, finalement tout ça devient secondaire. Plus qu'une envie, sortir ma main de ce derrière ce radiateur tout cracra. Tirer sur la chaine? J'avoue que c'est la première idée qui me vient.
À mon avis, si tu fais ça, elle va t'en vouloir.
Tu as raison Lilly, la solution c'est donc d'enlever la chaine de là. Et l'ouverture que j'ai vue juste avant d'avoir peur, je crois que je la revois. Un schéma se dessine dans ma tête. Il y a toujours des trucs pour les tours de magie, et quand il n'y a pas de truc, à moi de le créer. Je crois que j'ai trouvé mon truc. Une ouverture imperceptible pour le commun des mortels, mais une ouverture qui se tente pour quelqu'un comme moi.
Je jette un rapide coup d'œil au-dessus de moi. Le regard de la personne de l'autre côté de la chaine est accaparé par l'extérieur, c'est bon. C'est pas vraiment prévu que je fasse un tour de ma vie là, alors pourquoi je ne veux pas qu'elle me voit faire? Pour ce côté mystérieux. Peu importe la situation, j'adore voir le regard des gens qui se demandent comment j'ai fait une action. J'essaie d'exercer le moins de pression possible sur la chaine, me disant qu'il y a une chance que je n'y arrive pas.
Tout un tas d'informations passent dans mon crâne, j'ai l'impression de les analyser pendant de longues minutes, mais en vrai, ça ne prend que quelques secondes. Je me loupe un peu sur la fin, je n'arrive pas à n'exercer aucune pression sur la chaine, Kyoran va le sentir. Mais le temps qu'elle s'en rende compte et qu'elle tourne la tête, miracle j'arrive à mes fins et peut lever la main pour rajouter la longueur de mon bras à celle de la chaine pour qu'elle soit encore plus à l'aise.
Aucune trace sur le mur, sur le tuyau ou sur ma main, enfin excepter qu'elle est un peu sale et que mon poignet est légèrement rouge à cause du bracelet de la menotte.

- Désolé je… je sais que je devais garder ma main proche du… mais j'ai touché un truc gluant derrière et c'était pas… super trop cool et et… j'voulais enlever ma main de là du coup. Je voulais tirer mais… Lilly m'a soufflé que c'était pas une super idée alors elle… je… et puis au moins tu pourras peut-être mieux voir, avec plus de… longueur.

J'ai pris une initiative, je n'ai pas laissée ma main contre le radiateur comme demandé. C'est mal? J'ai l'impression que c'est mal. Mais en même temps, la demande d'avant, c'était bien de se détacher de ce radiateur alors, c'est peut-être pas si mal que ça.
J'affiche un sourire, pas vraiment rassuré. Comme une enfant qui tente de minimiser sa potentielle bêtise avec un sourire innocent.

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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyVen 6 Mai - 14:55

Entre la chaîne tirée au maximum et l’appui offert pour grimper sur le radiateur, il n’y avait rien à dire : sur ce coup, Skye était impeccable. Peut-être qu’après leur introduction chaotique et émotive, sa compagne d’infortune allait finalement se révéler plus fiable qu’elle ne l’avait pensé.
Mais Kyoran n’eut pas le temps de s’émerveiller devant cette évolution pour le meilleur. Tout son esprit tournait en accéléré sur sa découverte et ses implications. Plus le temps passait, plus elles risquaient de se retrouver sous les décombres d’un bâtiment en ruine. Et même sans en arriver jusque là, plus elles mettaient de temps à quitter cette pièce, plus leurs chances de trouver un chemin viable pour sortir diminuaient.

Devait-elle raconter ce qu’elle avait vu, ou plutôt déduit, à Skye ? Elle semblait dans un bon état d’esprit actuellement, pas trop émotionnelle, concentrée. Utile. C’était sans doute mieux de ne pas perturber cet équilibre, du moins pour l’instant. Après tout, cette nouvelle découverte ne changeait rien à leur objectif : se détacher, et partir au plus vite. Certes, ça rajoutait un chrono à leur fuite, et une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Mais ça avait sans doute aussi un avantage : il n’y avait probablement pas de gros brutus qui les attendait derrière la porte ou un peu plus loin.

Autre point de réflexion intéressant : quoi qu’elles aient fait toutes les deux, quel que soit leur ennemi commun, cela méritait la pire des sentences. On avait voulu se débarrasser d’elles, définitivement. Faire disparaître leurs corps sous des tonnes de décombres. Mais même si cette information était importante, il n’était pas urgent de réfléchir à cela maintenant. Il serait toujours temps de s’y pencher plus tard. Si elles sortaient vivantes de ce bâtiment de l’enfer.

Comme pour l’extirper de ces pensées inutiles, une légère secousse tira un peu sa main vers le bas. Elle allait se tourner vers Skye avant de descendre de son perchoir, mais la vision qu’elle eut la stoppa net dans son élan.

“Désolé je… je sais que je devais garder ma main proche du… mais j'ai touché un truc gluant derrière et c'était pas… super trop cool et et… j'voulais enlever ma main de là du coup. Je voulais tirer mais… Lilly m'a soufflé que c'était pas une super idée alors elle… je… et puis au moins tu pourras peut-être mieux voir, avec plus de… longueur.”

Le bras de la gosse était fièrement tendu en l’air et la chaîne se balançait tranquillement entre elles. Plus de tension, plus d’entrave. Kyoran commença à sourire, puis à rire franchement. Elle sauta du radiateur lestement, toujours en rigolant. Elle ne savait pas comment cette gamine avait réussi ce tour de force. Mais elle n’en avait rien à foutre, en fait. Elles n’étaient plus coincées contre le radiateur, c’était le seul truc qui lui importait. Pour ça aussi, elle pourrait toujours demander des renseignements après, lorsqu’elles seraient loin d’ici et à l’abri.

“T’assure ! Et t’as bien fait d’écouter Lilly, sinon je me serais cassé la figure !”

Toujours en rigolant (un peu nerveusement, il faut avouer qu’il y avait de la tension à relâcher), Kyoran regardait son binôme avec incrédulité. C’était un regard nouveau. Elle voyait enfin sa valeur. Ca ne chassait pas tout à fait sa méfiance et ses a-priori : elle restait bien convaincue que cette inconnue était imprévisible. Mais on était passé d’un imprévisible encombrant et gênant à un imprévisible qui pouvait se révéler salvateur. Ok. Maintenant elle commençait à se dire qu’elles étaient vraiment une équipe. Lilly comprise, vu qu’apparemment elle lui avait évité une deuxième commotion.

“Allez viens, on se tire d’ici.”

L’intention était louable, mais la porte fut intraitable. Verrouillée. C’est vrai qu’après s’être donné du mal pour les assommer, les kidnapper et les enchaîner à un vieux radiateur dans un bâtiment désaffecté, sur le point d’être détruit, ça aurait été dommage de ne pas pousser le zèle jusqu’à fermer cette porte à clef. Mais Kyoran n’avait certainement pas dit son dernier mot. Le verrou ne semblait pas des plus solides, le genre de truc qu’on trouve dans les toilettes des bâtiments publics, rien de plus. En appuyant sur la porte, on pouvait voir un jour. Il serait sans doute possible de l’enfoncer. Mais avant de se lancer contre le panneau épaule la première, elle balaya la pièce du regard. Si elle pouvait éviter de se blesser un peu plus, ça ne serait quand même pas mal. Et maintenant qu’elles n’étaient plus épinglées au mur, d’autres possibilités s’ouvraient à elles. Et il lui semblait avoir vu quelque chose lorsqu’elle s’était réveillée un peu plus tôt…

Se déplacer en synchronisant ses mouvements à ceux de Blondie demanda un temps d’adaptation. Il fallait indiquer la direction dans laquelle on voulait aller, ne pas aller trop vite, ne pas utiliser sa main menottée sans prévenir. Elles se firent plusieurs fois rappeler à l’ordre par la tension dans la chaîne et le bracelet argenté qui mordait leurs poignets au moindre écart. Mais Kyoran finit par parvenir à les mener devant une des stalles, celle qui avait encore miraculeusement une porte. Porte qu’elle poussa, non sans une petite grimace de dégoût anticipé. L’état des wc qui se trouvaient là justifiait à lui seul la démolition de tout le bâtiment. Mais sur le sol, elle trouva ce qu’elle cherchait : une longue tige métallique. Ça devrait faire un parfait pied de biche improvisé. Pourvu que le métal soit assez solide pour ne pas se déformer… Sinon ça serait retour au plan B.

En revenant vers la porte avec sa trouvaille, elle s’arrêta un instant, manquant de déstabiliser sa siamoise. Elle se baissa pour prendre sur le sol un morceau de miroir grand comme la paume de sa main. Avant de le glisser prudemment dans la poche arrière de son pantalon, elle capta pendant une brève seconde son reflet. Avec son masque de sang craquelé, elle faisait peur à voir. Tandis que la surface froide disparaissait dans le jean, elle adressa un demi sourire à Skye :

"Ça peut toujours servir, si on fait une mauvaise rencontre.”

Elle doutait que ça arrive. Mais s’il y avait une chose que Kyoran savait faire, c’était anticiper. Et à défaut d’un flingue ou même d’un couteau, un objet tranchant et pointu dépannerait.

Il était temps de tester sa théorie. Une fois devant la porte fermée, Kyoran prit une profonde inspiration. Ses intentions lui semblaient évidentes, mais elle préféra quand même annoncer son projet à Skye, histoire que ses mouvements ne viennent pas contrecarrer les siens.

“Je vais essayer de faire levier avec ça, voir si ça suffit à ouvrir cette porte.”

Joignant le geste à la parole, elle commença à s’appuyer contre le bois. Dès qu’un espace suffisant apparut vers le bas du battant, elle y glissa le pied de biche. C’était encore trop loin du verrou, mais après quelques accoups supplémentaires, elle parvint à faire remonter la tige encore un peu, puis encore un peu plus. C’était le moment de vérité. Kyoran assura sa prise sur le métal avant de forcer autant qu’elle pouvait. Par miracle, la tige ne céda pas, ne se plia pas. Mieux encore, un craquement se fit entendre assez rapidement (et ce n’était pas son dos). La porte n’avait pas bougé. Par contre, le chambranle, oui. Un morceau de l’encadrement s’effrita. Une pression supplémentaire et un morceau entier tomba à leurs pieds, entraînant la serrurerie dans sa chute. Le verrou sur la porte était toujours actionné, mais il n’avait plus rien pour le retenir. Elle poussa doucement sur la porte tout en reprenant un peu son souffle. Kyoran avait relâché ses efforts mais pas la tige en métal. Ça aussi, ça pouvait toujours servir.
Elle espérait tout de même qu’elles avaient fait le plus dur.

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyDim 22 Mai - 9:51

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Elle rigole. Ça veux dire que ce n'est pas une bêtise? Ou elle fait partie de ces gens étrange qui rigole avant de s'énerver d'un coup? Pourquoi des fois je vois le mal partout, surtout quand il n'est pas là? Mais non, j'assure! Sérieux? Un sourire sincère s'affiche sur mon visage. Je suis fière de moi, j'assure! Quand je vais raconter ça à Em', j'espère qu'elle sera fière aussi! Elle risque d'être un peu en colère, me demandant encore où je suis allée trainer. Mais sa colère viendra de la peur, la peur qu'il m'arrive quelque chose. Mais il ne peut rien m'arriver de bien grave, pas aujourd'hui en tout cas. Tant que Lilly est là pour me protéger, je ne risque rien. Et il faut croire que je ne suis pas la seule qui soit protégée dans l'histoire.

Se tirer d'ici, bonne idée. Rester dans des toilettes c'est pas très hygiénique. Oui, c'est ce qui m'inquiète le plus à cet instant. Je suis le mouvement, sagement. J'observe autour de moi et surtout la personne avec qui je suis. Enfin, des fois je perds un peu le fil, ma concentration se promène ici et là alors je rate un mouvement ou deux et la chaine entre nous me rappelle à l'ordre.

Je regarde moi aussi ce morceau de miroir ramassé. Je penche la tête sur le côté, l'air pensive. C'est que je pourrais faire un tour de magie avec ça. Genre dédoublement de quelque chose. Je garde cette idée de côté pour plus tard, le temps de travailler dans mon esprit ce tour de passe-passe.
Elle garde le morceau, en cas de mauvaise rencontre? J'arque un sourcil.

- Ho oui! J'ai lu ça dans un livre une fois, une madame avec des serpents sur la tête craint son reflet. Comme les basilics! Avant je savait pas que c'était aussi une plante, la première fois qu'on m'a dit qu'il y en avait sur les pizzas, j'étais en mode… Je me mets à faire une grimace d'incompréhension. Kua?! Mais après on m'a montré et j'ai compris. C'était marrant.

Je sais pas si c'est vraiment marrant comme anecdote, mais j'avais bien envie de la partager.
J'imagine bien que dans le cas présent ce n'est pas un serpent ou une médusa qu'on risque de croiser… mais ai-je envie de le préciser? Laisser penser que je peux croire que de telles créatures existent pour de vrai est une chose plutôt amusante. Sur le coup, j'avoue que je sais même pas si j'y pense vraiment en fait. J'oublie parfois que j'ai l'air assez spéciale pour croire à tout ça.

Je regarde attentivement son tour de force avec la porte après ça. L'air à moitié amusé et émerveillé parce que je vois. Il m'en faut peu, c'est vrai.
La porte ne résiste pas bien longtemps, nous donnant la vision de tout un royaume à parcourir là derrière. Enfin, v'la la tête du royaume… de la poussière, des trucs cassés, des murs qui commencent à fatiguer. Des grandes pièces vides qui n'ont plus grand-chose à raconter. Mais moi, ça me plait bien. Le sourire collé sur le visage, je commence à m'avancer en dehors de cette pièce pour en explorer une nouvelle.
L'endroit est assez sombre, il y a des fenêtres, mais la plupart sont obstruées par des planches en bois et des vitres salles. La lumière qui s'infiltre au niveau des planches manquantes est suffisante pour y voir quand même. Du moins, pour moi l'obscurité n'est pas un problème, j'y vois bien quand il fait sombre.
Un peu plus de lumière s'échappe d'une pièce. Machinalement, je suis attirée par cette lumière, j'en oublie presque que je suis attachée à quelqu'un.

- On peut aller voir là-bas?

Je pose la question, mais je continue de tirer doucement pour y aller. Une véritable enfant quand je m'y mets.
La pièce n'est qu'à quelques pas, on est presque obligé de passer devant pour continuer notre recherche d'un moyen de sortir. Quand on y arrive, la pièce n'est pas plus intéressante que les autres. Un tas de ce qui ressemble à des draps dans un coin, peu de planches à la fenêtre mais des barreaux. Je bloque un moment à l'entrée de cette pièce qui ne nous aidera pas vraiment. Je vois l'extérieur et comprend enfin qu'on est en haut d'un bâtiment comprenant plusieurs étages, mais ce n'est pas ça qui me perturbe le plus. J'ai réellement un blocage sur la pièce, les yeux rivés vers ce tas de vieux draps, je crois que ça me rappelle quelque chose… mais quoi?
Oublie, ce n'est pas important, trouve une sortie.
Je secoue la tête légèrement, sortant de mes pensées.

- C'est fou, ça m'fait penser à ma chambre quand j'étais p'tite.

Je dis ça avec un sourire, comme si c'était un bon souvenir. Genre, une petite pièce avec un tas de draps à la propreté douteuse et des barreaux à la fenêtre, en quoi ça serait un bon souvenir? Peut-être car bizarrement, à travers mes yeux à moi la pièce est bien moins glauque qu'elle ne l'est réellement.

- Viens, ça sent les escaliers par là.

Quoi? Les escaliers auraient-ils une odeur?
Avec ce genre de réflexions, ce n'est pas encore aujourd'hui que tu vas paraitre normal aux yeux de quelqu'un. Mais ce n'est pas bien grave, disons que c'est ce qui fait ton charme. Tu n'es pas comme les autres, tu es spéciale et c'est ta différence qui fait ta force.
Il faut croire que oui, les escaliers ont une odeur, car après un tournant, au fond d'une grande pièce se trouve en effet… plus grand-chose. Les vestiges d'escaliers. Détruit, leur emplacement n'est plus trou béant vers l'étage d'en dessous.

- Ha…

Jouer le Ninja pour atterrir en bas ne me fait pas vraiment peur, mais… je ne connais pas les capacités de ma coéquipière du jour. Même si elle aussi est douée, descendre attachée ne sera pas une mince affaire.
Je regarde Kyoran, l'air désolé, comme si la destruction de l'escalier était de ma faute.

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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyVen 3 Juin - 12:47

Kyoran haussa un sourcil en écoutant le monologue de la blonde à propos de Médusa. Comment cette réplique avait abouti sur la garniture de pizza ? Difficile à dire. Encore plus difficile de savoir quoi répondre, alors elle se contenta d’esquisser un petit sourire amusé. Après tout, ce genre de paroles décousues pouvait être un bon indicatif de l’état d’esprit de sa comparse. Tant qu’elle avait l’énergie pour se laisser distraire par ces digressions, c’est qu’elle n’était pas paralysée par la peur ou sur le point de basculer dans une crise de larmes. Une Skye qui raconte des anecdotes incongrues, c’était une Skye présente, réactive, avec laquelle elle pourrait travailler.

Comme pour prouver cette logique, la blonde accompagna Kyoran jusqu’à la porte et ne gêna pas ses mouvements. Elles furent ainsi libérées de la pièce rapidement, et Gweria se surprit à devenir plus optimiste.
Le décor qui les attendait derrière n’était pas des plus charmant pourtant. Mais elle lui trouvait une qualité non négligeable : il n’y avait personne. Pas de gros balourds pour les assommer à nouveau, ou pire, leur tirer dessus. Bon. S’il n’y avait personne, ça voulait aussi dire que l’aile avait été évacuée en vue de la démolition imminente. Donc autant ne pas sauter de joie trop vite.

Tout en suivant blondie, Kyoran observait les alentours. Même si les fenêtres n’avaient pas été barricadées, ces sorties n’auraient pas été d’une grande aide. Au mieux, elles auraient pu appeler à l’aide, mais avec leur veine elles n’auraient que réussi à alerter leurs détracteurs. Il valait mieux éviter de se faire voir. En dehors de ça, il y avait peu de choses à voir. Peu d’objets abandonnés, juste des débris, des restes de meubles. Quelques murs étaient éventrés. On était déjà venu voler le cuivre et tout ce qui pouvait être revendu. À Downfall, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Skye était en train de tirer légèrement sur leur chaîne pour l'entraîner en direction d’une nouvelle salle d’où provenait plus de lumière. Après tout, pourquoi pas. De toute façon, une direction en valait bien une autre, alors Kyoran la laissa prendre les commandes pour l’instant. La petite pièce n’avait rien à leur offrir. Des barreaux à la fenêtre, un tas de tissus en guenilles. Elle était prête à continuer leur tour de reconnaissance mais sa compagne semblait bloquer sur cette… cellule? Les yeux dans le vague, elle restait immobile, et Kyo était à deux doigts de s’inquiéter. Était-elle sur le point de partir dans une crise, ou une rêverie étrange ?

“C'est fou, ça m'fait penser à ma chambre quand j'étais p'tite.”

Cette phrase sonnait tellement absurde, pour tellement de raisons. À Kyoran aussi, cette pièce rappelait des souvenirs. Et pas des bons. Alors imaginer une gosse dans un décor pareil… Pas étonnant que Skye soit si décalée de la réalité. Une fraction de seconde, son esprit se perdit à imaginer quelle enfance tordue avait pu modeler cette étrange adulescente. Mais elle se ressaisit. Ce n’était pas le moment de se demander ça. Ça ne les aiderait pas de déterrer le passé. Elle soupçonnait même que ça serait plutôt le contraire. Certaines choses feraient mieux de rester bien profondément enfouies.

“Sympa la déco.”

Elle ne se risquerait pas à autre chose que cette légère ironie. Et ça tombait bien, car Skye l’entraînait déjà ailleurs. Apparemment, elle pouvait sentir les escaliers. Ça semblait on brand pour mlle Strange. Et après tout, Kyo avait connu des personnes avec des capacités plus étonnantes que ça. Alors s’il fallait se fier au flair de son binôme pour sortir d’ici, très bien.
Et sans faillir, elles arrivèrent devant un escalier. Ou plutôt, ce qu’il en restait. Kyoran aurait été impressionnée par le talent olfactif de Skye, si elle n’était pas aussi déçue par cette impasse.

“Ha…
- Ouai… fais chier.”


Mais il n’y avait pas de temps pour se laisser abattre. Car le bâtiment allait bien l’être. L’expression de la brune se figea un peu, son front froissé, concentré. Son regard analysait les différents éléments devant elle à la recherche d’une solution. Se laisser tomber d’une telle hauteur n'était évidemment pas viable. Ça aurait pu être une solution si seulement il y avait eu un demi étage. Mais non. Descendre en trouvant des prises sur les murs ou autre aurait pu être possible. Si elles n’avaient pas été enchainées l’une à l’autre. Escalader ainsi en synchronisant leurs mouvements semblaient du suicide. Sans compter que cela supposait de se fier à des murs qui tombent en ruine. Si les escaliers s’étaient déjà effondrés, comment penser que les morceaux de pierre et de ciment ne leur resteraient pas simplement dans les mains ?
Kyoran repensa aux draps dans la petite cellule. Aucune garantie qu’ils soient assez solides pour supporter leurs poids. Encore moins toutes les deux. Mais avec ça, s’ouvrait la possibilité de descendre en rappel. Ou au moins de s’offrir une ligne de vie, pour tenter la descente en mode escalade.

Comme pour rajouter un peu de pression, un bruit lourd résonna un peu plus loin. Moins loin que tout à l’heure. Quelque chose venait de tomber. Quelque chose de massif. Peut-être un autre escalier. Ou un pan de mur.

“Comment tu te sens à l’idée de descendre jusqu’à l’étage d’en dessous en escaladant ? Attachées ensemble ça risque d’être galère mais on peut utiliser les draps de tout à l’heure pour s’assurer un peu.”

C’était une mauvaise solution. Mais c’était toujours mieux que d’attendre d’être ensevelies sous cet immeuble. Kyoran se disait que si elles arrivaient déjà à descendre la moitié de la distance, même si elles tombaient après ça, si les draps ne les retenaient pas, elles pourraient s’en sortir. Peut-être en se cassant une jambe ou deux, certes.

“Sauf si tu sais comment détacher ces menottes ? Ça nous faciliterait la tâche mais je n’ai rien vu pour nous libérer. Mais tu peux peut-être encore faire un miracle, comme avec le radiateur.”

Elle ponctua sa phrase d’un petit clin d'œil. Si elle avait douté du potentiel de cette autre captive lors de leur rencontre, elle commençait à croire à ses compétences. Elle ne les expliquait pas vraiment, mais tant que ça marchait… quelle importance ? Alors si ça se trouve, l’énigmatique blondinette pourrait les libérer de leurs attaches, il suffisait seulement d’attirer son attention sur ce problème.
Mais elles n’avaient pas beaucoup de temps. Le grondement était plus fort, plus près. Kyoran hésita un peu. Elle ne voulait pas faire paniquer Skye, encore moins juste avant d’entamer une descente périlleuse, mais il fallait qu’elle ait conscience de l’urgence de leur situation.

“Skye, ce bruit… Je crois qu’ils sont en train de démolir le bâtiment. Il faut qu’on se dépêche de sortir d’ici.”

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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptySam 18 Juin - 17:39

What the... What?Kyoran & Skye«Oh My Gosh, It's Exactly Like My Bedroom From When I Was Little!»
Comment je me sens à l'idée de descendre en escaladant? Je me frotte le front, l'air de réfléchir. Je n'en ai aucune idée… faut-il se sentir d'une humeur spéciale pour faire ça? J'ai peut-être pas vraiment compris la question…

En effet, je crois que ce n'est pas l'humeur qui entre en compte pour répondre, mais le sentiment ou non de courage.

- J'me sens plutôt… normale.

Je renifle, je crois que non… j'aurai dû répondre autre chose, autrement. Zut.. Bon tant pis. Se sentir normale ça veut dire qu'on ne ressent aucune difficulté à se dire qu'on va faire ça, non? On va dire que ça veut dire ça. Je hoche la tête pour moi-même et ma déduction.

- Ho oui… maintenant que tu le dis. Les menottes ça va pas nous faciliter le truc. Mais le truc bien, c'est qu'en descente, même dans le pire des cas, on se retrouvera en bas.

J'affiche un grand sourire, comme si j'avais trouvé la solution miracle.

- Mais on sait pas dans quel état…

Une lueur de peur traverse soudain mon regard. J'ai pas vraiment envie de me ramasser, de tomber en bas et de me casser quelque chose ou de me faire d'autres styles bobos plus ou moins moche.
L'idée des draps s'imprègne dans mon cerveau même si je ne rebondis pas là-dessus. L'idée de tenter un truc avec les menottes m'intéresse un peu plus. Détacher les menottes… Je sais ouvrir plein de choses, alors pourquoi pas des menottes? Pourquoi pas? Commençons par le fait que je n'ai pas d'outil nécessaire pour le faire. Faire un miracle, je l'ai fait tout à l'heure alors… oui non, ce n'est pas si simple.

- Je sais pas faire des miracles… moi je fais que des tours de magies…

L'air désolé, je baisse les yeux sur ce bracelet qui me laisse une trace rouge sur une partie du poignet.
Le grondement ce fait de nouveau entendre, le monstre métallique gagne du terrain, je regarde vers l'une des fenêtres en partie obstruées par des planches en bois, puis je regarde ma partenaire d'aventure. Voyant qu'elle me regarde, je tente un truc, elle l'a dit, il faut se dépêcher.
J'agite la main, la lève…

- Tada!!!!

Quoi dada, je sens encore le bracelet, pourquoi? Parce qu'il est toujours là…

- Ho… raté…

Je cligne des yeux l'air un peu embêté. Oui bon, les tours de magies, ça se fait rapidement pour que la personne en face n'aie pas le temps de voir le truc, mais des fois on a pas assez de temps ou il y a un truc dans la technique qui ne fonctionne pas. Même les meilleurs se loupe parfois et moi qui estime être loin des meilleurs, je m'étonne déjà bien assez de réussir autant de tour.

- Ton histoire de draps n'était pas trop mal, on pourra essayer d'accrocher le premier là.

Je montre du doigt des morceaux métalliques qui sortent du béton armé en partie détruit près de l'escalier. Il y a plusieurs tiges et elles semblent encore bien ancrées dans le béton. C'est assez costaud comme attache, on sera deux à s'en servir c'est vrai, mais je ne suis pas bien lourde et même si la personne à côté de moi mesure une bonne quinzaine de centimètre de plus que moi j'ai l'impression, elle n'a pas l'air bien épaisse, alors ça devrais passer.

Sur ce, on peut retourner dans la pièce pour prendre les fameux draps et les ramener ici. Je grimace un peu en touchant les draps, mais je gère. Une fois revenue non loin des escaliers détruits je m'occupe déjà de déplier totalement un des draps, histoire d'être sûr qu'il ne soit pas déjà déchiré. S'il présente déjà des faiblesses, il va craquer sous notre poids c'est certain. J'en oublie presque que j'ai une main reliée à un autre corps qui n'est pas le mien, tirant un peu lors d'un geste ou deux un peu trop ample.

- Aïe! Pardon

Le premier drap que je déplie est un bon état, enfin si on enlève les tâches qui le recouvrent partiellement. Par contre j'en déplie un deuxième qui présente une grande entaille.

- Ho… celui-là, il faut le réparer.

Le réparer? J'attrape les deux parties déjà partiellement déchirées et j'agrandis encore plus l'entaille, tirant de toutes mes forces de chaque côté pour le scinder en deux. Et une fois que j'ai les deux parties, je les attache ensemble. Chaque moitié du drap étant solide, on peut s'en servir quand même comme ça. Il sera un peu plus court que d'origine, mais c'est toujours ça de pris, non?

- Et voilà!

On va pouvoir les attacher tous ensemble maintenant et accrocher en haut du gouffre pour y aller. En m'approchant du trou, je me dis que c'est un peu haut quand même. Même si je ne crains pas le vide, j'ai toujours cette petite appréhension. Il me faut le temps d'analyser le terrain et les possibilités d'escalade pour effacer cette petite crainte.
Je passe ma main sur la tête de la poupée accrochée à ma ceinture.

- Je sais que t'as le vertige, mais ça va aller, regarde y'a quand même des trucs pour s'accrocher et avec le drap en plus, ça fera une sécurité tout le long.

Et puis il n'y a pas non plus un trou de 12 étages. Avec les quelques accrochent ici et là, je suis persuadée que seule, je n'aurais eu besoin de rien de plus pour descendre. Pour moi la meilleure des défenses c'est la fuite et pour fuir je serais capable de me frayer un chemin n'importe où, vraiment n'importe où, comme un chat sur lequel la gravité ne semble des fois plus avoir aucun effet.

Entre nous deux, ce n'est peut-être pas moi qui aie vraiment le vertige en fait, mais le fait de me rassurer te rassure. Alors ne changeons pas ce genre d'habitude qui t'encourage à te surpasser.

- Lilly a un peu le vertige, mais ça va aller, t'étonne pas si elle te fixe en descendant, c'juste pour se concentrer et pas regarder en bas.

J'ai vraiment dit ça? Il faut croire que oui. Je sais que le regard de Lilly est parfois déroutant, alors je préfère quand même prévenir quand elle risque de fixer quelqu'un. Elle n'est pas méchante, mais quand on ne la connait pas, j'avoue qu'elle peut mettre un peu mal à l'aise.

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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyJeu 14 Juil - 15:53

Se retrouver en bas. Oui, c’était une certitude. Mais si on pouvait atterrir en un seul morceau ça serait quand même mieux… Kyoran tenta de chasser de son esprit cette petite phrase faussement innocente lâchée par Blondie. Pourvu que ça ne soit pas une prophétie auto-réalisatrice.
Mais Skye semblait maintenant sérieusement envisager la réalisation d’un miracle. Non, d’un tour de magie. Et pendant quelques secondes, Gweria se surprit à y croire. Après tout, pourquoi pas. Mais lorsque la petite leva son bras avec éclat : Rien… Le bracelet des menottes dansa autour de son poignet, comme pour les narguer, comme pour leur montrer qu’on ne se débarasserait pas d’elles aussi facilement. Bon ben retour au plan B.

Après avoir récupéré le petit paquet de draps douteux dans la cellule, elles entreprirent de fabriquer leur ligne de vie. Ca aurait été parfait pour s’assurer, si elles avaient pu descendre chacune leur tour. Mais à deux accrochées à ce tissu miteux, elle ne donnait pas cher de leurs peaux. Mais si elles dérapaient, ça pourrait peut-être leur offrir une seconde ou deux pour retrouver une prise, avant de lâcher complètement. Si ça en arrivait là, il faudrait faire bon usage de ce répit.
Skye semblait bien déterminée, testant, déchirant et nouant avec entrain. Kyo profita de ce moment pour observer un peu plus longuement le mur, les prises, les itinéraires possibles, ceux qui semblaient les plus favorables à leur descente en binôme. Les tiges en metal que Skye avait désignées comme leur point d’attache semblaient en effet solides et rassurantes. C’était déjà ça. Parce qu’après… Une succession de mauvaises situations les attendait.

Leur cordage prêt, elles se redressèrent. Kyoran profita de ses quelques centimètres supplémentaires pour fixer les draps comme convenu, sécurisant au mieux ces nœuds, testant leur solidité par quelques accoups. Cela laissait quelques instants à sa compagne pour observer à son tour le parcours qui les attendait. Et pour rassurer Lilly, parce qu’évidemment, la poupée avait le vertige. Et risquait de la fixer durant la descente ? Kyoran ne put empecher son regard de glisser vers les boutons qui servaient d’yeux au poupon. Des billes en verre ou en plastique s’étaient déjà assez creepy, qui n’a jamais eu l’impression d’être suivi des yeux par un nounours ou une poupée en porcelaine ? Mais ces boutons, et le sourire en dessous… C’était encore un autre niveau de malaise. Mais c’était pas le moment de vexer Skye en faisant une remarque sur son jouet.

“Ok, si ça l’empêche d’avoir peur pas de soucis. Tu as repéré un chemin qui te parait bien ? Je pense qu’on pourrait passer par là.”

Joignant le geste à la parole, la brune désigna une saillie dans le mur, suffisamment longue pour qu’elles puissent s’y percher côte à côte. Puis un peu en contre-bas, un restant de marche d’escalier qui pourrait leur servir de point d’étape, tour à tour, avant de s’accrocher à une autre prise plus loin. Et ainsi de suite. Se déplacer à l’horizontal ne semblait pas trop difficile, c’était les prises en descente qui promettaient d’être plus périlleuses. Il y avait peu d’endroits qui offraient assez de place pour tenir à deux, mais leurs menottes ne leur permettraient que peu de liberté de mouvement.

“Ca te semble bien ? Je passe devant si tu veux. Ah et, il faut pas qu’on hésite à beaucoup se parler pendant la descente, pour se prévenir de notre prochain geste. On prend notre temps, on évite les mouvements brusques et… tout va bien se passer.”

Auto-persuasion. Et un peu d'infantilisation. Elle avait le sentiment d'en faire trop pour être sûre d'être sur la même longueur d'ondes avec Skye, mais en même temps, l'enjeu était trop important, et la gamine était un peu un panier percé. Si ses paroles risquaient d'être interprêtées de façon bizarre... autant radoter et en faire des tonnes pour être certaine d'être comprise.
Kyo regarda la tige en métal qu’elle avait utilisé comme levier plus tôt pour ouvrir la porte. Elle la balança dans le vide, essayant de ne pas avoir le vertige en entendant le tintement en contrebas, lorsqu’elle rencontra enfin le sol. Puis elle noua une des extrémités de la corde autour de sa taille, aussi solidement que possible, réalisant au passage qu’il n’y aurait jamais assez de longueur pour la totalité de la descente. Pour assurer une personne ça aurait suffit. Mais pas deux. Toujours le même problème.

Après s’être assurée que sa partenaire était prête, elle s’avança sur la petite corniche repérée plus tôt. Elle la testa d’abord du bout du pied pour vérifier qu’elle n’allait pas s’effriter, puis elle se lança, prenant garde à laisser son bras menotté en arrière pour ne pas entraîner involontairement Skye avec elle. Elle s’immobilisa un peu plus loin pour laisser le temps à la blonde de la rejoindre, avant de progresser vers la prise suivante. Leur descente était lente. Tout un tas de gestes qui n’auraient posé aucun soucis en temps normal se révélèrent bien plus compliqués, si ce n’est carrément impossible, en étant attachées l’une à l’autre. Plusieurs fois, Kyoran cru qu’elles allaient déraper, mais leur agilité jouait malgré tout en leur faveur. Elle remercia silencieusement le ciel d’avoir été attachée à cette gosse débrouillarde. Avec une personne moins leste, cette entreprise aurait été damnée dès le départ.

Kyo s’arrêta un moment sur un rebord de fenêtre qui offrait une escale plus confortable. De quoi reprendre un peu son souffle, décrisper ses doigts, et contempler le chemin parcouru mais surtout, celui restant. C’était un peu décourageant. Elle avait l’impression qu’elles escaladaient depuis une éternité, et pourtant le plus long restait encore à faire. Le plus dangereux aussi : un regard vers les draps qui les attachaient lui indiquant qu’elles n’avaient plus beaucoup de marge. Elles allaient devoir se défaire de cette sécurité pour continuer.
Elle laissa Skye la rejoindre avant de prendre la parole.

“Comment tu te sens, ça va ? On arrive au bout de nos draps, on va devoir continuer sans. Mais si on s’en sort aussi bien que jusqu’à présent ça devrait pas poser de problème !”

Elle essayait de donner à sa voix plus de confiance qu’elle n’en avait réellement. Au moins, d’ici la chute ne serait plus mortelle, à priori.

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Skye Wiggum
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyDim 24 Juil - 11:45

What the... What?Kyoran & Skye«Oh My Gosh, It's Exactly Like My Bedroom From When I Was Little!»
Tout est prêt, il n'y a plus qu'à descendre. Plus facile à dire qu'à faire j'imagine. Pour une fois je suis un peu déçu de moi, j'aurais aimé réussir à nous détacher plus tôt, mais je ne peux pas toujours réussir mes tours. Il faudrait pourtant, je dois encore m'entraîner. Je pourrais déjà être en bas à attendre, mais non.

Je regarde la descente, il y a tout un tas de chemin possible. Ça ne manque pas de prises, plus ou moins sûr. Mais le plus safe c'est en effet ce que montre Kyoran. Je hoche alors la tête en signe d'accord. Que ce soit elle qui passe devant? Je réfléchis quelques courtes secondes. J'imagine nos positions à chacune pendant la descente, notre différence de taille et je me dis qu'en effet c'est plus simple quand le plus grand est en bas. La différence de taille comblera le fait de ne pas forcément être à la même hauteur sur la paroi.

- J'te suis

Petit sourire d'enfant sage. J'ai parfois tendance à être un peu trop énergique, mais pas de là à mettre les gens en danger, enfin pas intentionnellement en tout cas. Je ne vais pas sauter de prise en prise en mode spiderman alors que je ne suis pas seule. Si on tombe à deux, j'ai pas envie de me prendre quelqu'un sur la face en plus de l'impact avec le sol. Quoi que… avec un peu de chance, je lui tomberais dessus et ça amortira ma chute.

La descente commence, je suis sans aucun problème. Pour une fois qu'on m'autorise et qu'on me demande même à beaucoup parler, j'ai pas grand-chose à dire. À part "j'te suis" toutes les 10 secondes. Mais ça va vite être chiant non?
J'ai l'habitude de diriger l'attention des gens vers autre chose, je ne dis jamais ce que je fais, je dis ce que ne fais pas même en général. J'essaie même de ne pas trop m'appuyer sur les draps, les gardant qu'en cas d'urgence pour n'utiliser que ce que l'immeuble me donne comme prise. Dans ce genre de moment, j'aime garder la sécurité pour en cas de danger. Si on utilise pleine la sécurité directement, en cas de problème on n'a plus rien en plus pour s'en sortir.

-  J'ai envie d'un jus d'orange.

Voilà ma réponse quand on me demande si ça va.

Elle parlait de l'exercice je crois et pas de tes besoins personnels.

- Ho, oui, la descente, cool.

Cool? Je sais pas, ça me semble être une réponse satisfaisante, mais peut-être pas? Dans tous les cas ça fait bien comprendre que je ne ressens pas de difficulté particulière dans cet exercice.
J'ai réussi jusque-là en me servant très peu des draps, le reste ne devrait pas être bien plus compliqué.
Si, ça peut l'être si les prises sont moins faciles, mais tant que je ne suis pas dans la difficulté, je n'ai pas toujours la faculté de l'imaginer.
On continue, on descend encore. C'est bien, chaque mètre gagné est un mètre de moins si on chute. Mais pourquoi on tomberait, aucune raison. C'est bien ce que je me dis jusqu'à ce que ma main touche un truc. Ça n'a pas la consistance d'un morceau de béton ou de brique. C'est quoi? Un insecte? Un rat? Il va m'attaquer? Je lui ai fait mal? Haaaaa!

- Haaa! Un truc!

Par réflexe je retire ma main d'un coup alors que mon autre man ne me tient pas vraiment. Pendant une seconde, mes mains ne me retiennent plus. Je sens mon cœur qui bondi dans ma poitrine, je sens l'adrénaline qui en une fraction de seconde s'empare de mon petit corps et je ne sais comment, je parviens à attraper un bout d'escalier pour ne pas tomber en arrière.
Je m'agrippe, ma respiration est beaucoup plus poussive, signe que j'ai eu peur, sans parler de mon regard qui indique la même chose. Je regarde vers le bas, pour voir le type de chute que j'ai évité. Ça ne m'avait pas tué, mais ça aurait pu faire mal quand même. Il y a quelque gravas en contre bas qui aurait fortement compliqué un atterrissage en douceur.

- C'est plus cool du tout! Y'a des trucs dans les murs qui grignotent.

Je ne sais pas trop sur quoi ou qui je dois rejeter la faute. Qui est responsable de cette erreur? De cette peur? En tout cas, j'ai bien envie de bouder!


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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyMer 27 Juil - 11:06

Une envie de jus d’orange. Cette idée arracha à Kyoran un demi-sourire. Cette gosse était étonnante. Son calme alors qu’elles descendaient cette cage d’escalier en ruines, attachées l’une à l’autre, était une agréable et étonnante surprise. Elle était bien loin la Skye qui pleurait et paniquait à leur réveil. Quel contraste.

“Dès qu’on sort d’ici, je te paie le plus grand verre de jus d’orange que t’aies jamais vu.”

Et le repas qui irait avec ne ferait pas de mal non plus. Rassurée sur le moral de sa camarade, Kyo prit encore un instant pour scanner la suite du chemin avant de se défaire de sa sécurité à regret et continuer la descente. Elle se sentait malgré tout bien plus optimiste qu’en démarrant. Il ne restait plus que quelques mètres, le risque diminuait à chaque nouvelle prise atteinte.
Mais comme pour la rappeler à l’ordre, Skye échappa un petit cri de frayeur à ce moment-là. La brune n’eut pas le temps de comprendre ce qui avait provoqué ça : le mouvement de panique de son binôme tira vivement son bras menotté sur le côté, lui faisant lâcher sa prise. Son corps commença à suivre le même mouvement, entraîné malgré lui. Son pied dérapa sur une petite brèche sans réussir à rétablir son équilibre, et pendant une fraction de seconde, Kyoran se vit atterrir en bas, sa tête contre l’une de ses pierres qui n’attendaient que ça. Et peu après, Skye connaîtrait le même sort. Mais tandis que son esprit fataliste se préparait déjà au pire et se faisait une raison, son corps prit le relais en mode automatique. Toutes ces années d'entraînement puis de situations merdiques payaient. Il y avait des mécanismes réflexes, et la main droite de Kyo trouva la prise que sa gauche avait lachée. Et elle s’y agrippa comme une moule à son rocher. Son bras menotté voulait servir de balance pour se stabiliser et elle eut tout le mal du monde à se rappeler de le garder près de Skye pour éviter la chute en cascade.

Elle prit quelques secondes pour calmer son cœur en panique. Quelques grandes inspirations, comme pour s’assurer que rien d’autre n’arrivait. Son bras était tout en tension, seul point d’attache qui la maintenait en vie. Nouvelle inspiration, puis elle pivota légèrement pour essayer de retrouver du bout des orteils la saillie qui lui avait échappé plus tôt. L'anfractuosité était plus que douteuse, mais elle offrait malgré tout un peu de répit à son bras.
C’est seulement avec ce semblant de sécurité que Kyoran accorda enfin un regard vers Skye. Toujours accrochée, mais visiblement beaucoup moins “cool” que quelques minutes plus tôt. Elle avait dû mettre la main sur quelque chose qui lui avait déplu. Un rat ? Des insectes ? Si ça se trouve, juste une toile d’araignée ou une zone qui moisit, produisant un petit duvet des plus désagréables. Toujours est-il que cette mine déconfite ne disait rien qui vaille. Skye semblait pétrifiée sur place, avec le genre d’expression qu’elle avait eu vers le radiateur. L’air d'être sur le point de faire une crise de larmes, ou un caprice, ou les deux. Mais en tout cas, pas l’air d'être déterminée à reprendre leur descente.

Mais Kyo ne pourrait pas tenir bien longtemps cette position précaire. Il fallait qu’elles avancent, sinon elles n’auraient fait que retarder un peu leur chute. Elle réajusta sa prise.

“Hey Skye, plus vite on descend, plus vite on s’éloigne des trucs qui grignotent dans les murs.”

Elle tenta un sourire complice qui se voulait rassurant. Malgré tout, l’urgence de la situation devait transparaître dans ses muscles tendus et son visage concentré. Elle n’oubliait pas la menace de la démolition non plus. Il y avait beaucoup trop de dangers et plus beaucoup de temps.

“Et puis pense à Lilly qui a le vertige. Elle doit avoir hâte d’arriver en bas, non?”

Kyoran espérait appuyer sur un point sensible. La poupée semblait être un motivateur pour Blondie, un moyen de se dépasser quand elle avait du mal à faire les choses pour elle-même. Mais pour le bien de Lilly… Oui, elle était sure que Skye trouverait le courage de reprendre la descente. Espérons…

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyVen 5 Aoû - 11:31

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Le plus grand verre de jus d'orange jamais vu… l'idée est assez alléchante, même si… il ne faut peut-être pas abuser.

- Pas trop grand le verre quand même. Trop de jus après ça donne envie de faire caca…

Est-ce que je dis un peu trop ce qui me passe par la tête sans réfléchir? Certainement. Mais quoi? C'est pas faux. Pas que faire caca soit gênant hein, et le dire ne me gêne pas non plus d'ailleurs, mais bon, j'ai pas envie d'y aller trois fois dans la journée et je tiens à le dire. Même si mes passages aux toilettes dur souvent à peine plus d'une minute, une fois c'est déjà bien assez. Mais bon, parler de mes habitudes intestinales n'est peut-être pas le plus passionnant.

Toutes ces pensées s'échappent bien vite de mon esprit alors que je me concentre plus ou moins pour descendre le long de ces restants d'escaliers. Ma concentration n'est jamais pleinement quelque part. Je crois que mon cerveau est bien trop productif pour s'attarder sur une seule tâche à la fois, ce qui fait que malgré mes capacités d'observations plutôt très développées, certaines petites choses m'échappent. Enfin, je crois qu'un coin de mon esprit a pris le temps d'analyser que j'allais poser ma main dans un endroit douteux, mais mon corps a analysé cette information une demie seconde trop tard et c'est une peur irrationnelle qui a pris le dessus sur tout le reste.
Je ne sais pas si je boude à cause de ce truc dans le mur qui m'a fait soi-disant peur ou si je boude plutôt car je suis déçus de moi, que mon corps ait réagis un peu trop tard par rapport à mon cerveau.

L'air toujours boudeur, je regarde ce visage qui se veut rassurant. Les sourcils froncés, je soupire avant de jeter un regard vers Lilly. Un sourire se dessine sur mon visage avant que je relève les yeux.

- La dernière en bas est une chaussette sale!

Un petit rire diaboliquement mignon s'échappe de ma bouche avant que je recommence à descendre. Je n'oublie pas la chaine qui nous oblige à rester proche, mais je compte bien me faufiler en première position juste avant la fin pour pouvoir poser mon pied en première par terre.

Ça y est, il reste moins d'un mètre avant de toucher le sol, alors j'essaie de me faufiler, de passer avant, limite de sauter pour toucher le sol avant et alors qu'il ne reste que quelques prises avant le sol… je me faufile très mal. Le fait d'être attaché n'aide en rien mon agilité pourtant accrue et je pousse Kyoran légèrement. Suffisamment pour la faire lâcher prise et pour se rattraper elle n'a pas beaucoup d'autres choix que de terminer la descente avec un petit saut qui l'amènera au sol avant moi. La distance est tellement faible que ça ne m'entraîne même pas dans cette chute, il ne restait vraiment rien. Mais zut… j'ai perdu. Encore accroché au mur avec une position de crapaud, je plisse les yeux.

- Mmmm… disons que j'tai laissé gagner.

Je me lâche pour rejoindre le sol à une vingtaine de centimètres sous mes fesses. Les pieds par terre je secoue mes mains avec un air un peu dégoutté avant de les essuyer sur mes vêtements.

On est enfin en bas et il fait vraiment très sombre, la lumière vient surtout d'en haut. Il faut un petit temps d'adaptation à mes yeux pour se faire à cette obscurité, surtout après avoir regardé vers la lumière. Mais dès que c'est fait, je crois voir ce qui était une fenêtre ou une porte? Mais elle est entièrement murée. Des briques et du ciment recouvre complètement l'ouverture, certainement pour éviter que des gens puissent entrer dans le bâtiment.

- Heu… t'a une masse sur toi? J'peux… essayer d'en faire apparaitre une derrière ton oreille mais… mon truc, c'est plutôt les classiques, genre… les lapins.

Faire apparaitre un lapin derrière une oreille? C'est pas dans un chapeau le classique? Oui bon, mes classiques sont à revoir mais dans ce genre de situation un lapin ne serait pas vraiment très utile.

On est coincé ici… Comment on va pouvoir traverser un mur en béton? Enfin comment Kyoran va pouvoir le faire? Moi bon… sur un malentendu, un tour de magie et je suis dehors, mais je vais pas la laisser toute seule ici. Ha mais zut, les menottes… Va falloir y remédier à ça aussi. À force, ça va bien finir par m'énerver et je vais trouver la solution pour les enlever.

- Ho! Au fait! Pense à une carte! N'importe laquelle! Me dit pas hein, mais penses-y super fort!

Et je plante mes yeux clairs dans ce regard à peine plus foncé, comme si j'étais capable de lire les pensées des gens de cette façon. J'en suis peut-être vraiment capable, qui sait? Mon niveau en mentalisme est encore à travailler, mais je suis sûre que j'ai déjà des compétences utiles.
Est-ce réellement le moment de faire un tour de magie? Pour moi oui. Il n'y a pas meilleur moment qu'une crise existentielle de survie. Ça m'aide à réfléchir je crois, à rassembler les petites parties de mon attention qui virevoltent partout.

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyDim 11 Sep - 11:44

Un défi ? Les yeux écarquillés, Kyoran eut à peine le temps de comprendre le challenge que venait de lui lancer Skye avant que cette dernière se précipita joyeusement pour reprendre la descente. Pas le choix : si elle ne voulait pas être entraînée malgré elle, elle avait plutôt intérêt à se mettre en mouvement, et vite ! Malgré sa prise hasardeuse, elle parvint à se remettre en route. La proximité grandissante avec le sol donnait un peu plus de confiance à chacun de ses gestes, et même si elle se moquait bien de cette course et de qui arriverait la première, elle hâtait son avancée pour ne pas subir celle de sa compagne. Elle serait arrivée sereinement en bas, si la blonde n’avait pas tenté le tout pour le tout. Alors que Kyoran s’apprêtait à se laisser glisser sur une dernière prise, la gamine s’immisça, la forçant à changer de stratégie. Le saut était plus haut que celui qu’elle avait anticipé, mais pas de quoi s’inquiéter. Ses genoux amortirent le choc avec un petit accoup avant qu’elle se redressa pour regarder Skye atterrir à ses côtés.

"Mmmm… disons que j'tai laissé gagner.
-Disons cela."


Gweria eut un maigre sourire, mais à vrai dire les lubies de cette gosse commençaient à lui taper sur le système. Ce n’était peut-être que les deux chutes évitées de peu qui grignotaient sa patience. Mais elle n’aimait pas être mise en danger par la bêtise de quelqu’un d’autre. Elle pliait et dépliait ses doigts comme pour évacuer la tension qui s’y était accumulée, faisait rouler ses épaules pour essayer de les décrisper, tout en arpentant le faible espace qu’elles avaient atteint. Elle qui pensait avoir fait le plus dur… Une nouvelle impasse semblait maintenant leur faire face.

Kyoran n’avait pas de masse non, malheureusement. Si elle en avait une, peut-être aurait-elle essayé de détruire la chaîne qui les reliait, avant de s’attaquer au mur, d’ailleurs. Ses yeux furetèrent vers le sol, en quête de la tige métallique lancée plus tôt. Elle la récupéra sans grande conviction avant de revenir vers l’ouverture condamnée. Elle tâtonna la paroi à la recherche d’une faille, n’importe quelle anfractuosité où elle aurait pu glisser son pied de biche improvisé. Mais ça aurait été trop beau que cela suffise une seconde fois. Si l’escalier était en ruines, ce mur était plus récent et ne présentait aucune faiblesse à exploiter. Un coup de barre se révéla tout aussi inutile. Si seulement ils avaient barricadé cette sortie avec des planches de bois, comme toute personne raisonnable…!

"Ho! Au fait! Pense à une carte! N'importe laquelle! Me dit pas hein, mais penses-y super fort!"

Quand il se ficha dans celui de Skye, le regard de Kyoran trahissait une certaine lassitude. Pas d’agressivité ou de réel agacement : c’était redescendu en même temps que la raideur dans ses muscles. Mais elle n’avait plus l’énergie pour entrer dans les lubies de la petite magicienne. Elle hocha simplement la tête.

“Ok, c’est bon.”

Aucune carte n’occupait son esprit, si ce n’était celle de ce bâtiment de l’enfer. Se désintéressant déjà du tour de magie de Skye, ses yeux se levèrent vers l’étage dont elles venaient. Allaient-elles être obligées de faire le chemin en sens inverse et de remonter là haut en quête d’une autre sortie ? Impossible. Elles étaient trop près du but, l’extérieur tellement proche. Même si l’ascension n’avait pas été aussi dangereuse, elles n’avaient plus le temps de faire marche arrière en espérant une alternative. Le bruit du bulldozer ou je ne sais quel autre engin était beaucoup trop proche.
Durant leur descente, même s’il était toujours là en bruit de fond, elle l’avait relégué au second plan afin de rester concentrée sur sa progression. Mais maintenant… maintenant elle se rendait compte que de toute façon, il était sans doute trop tard. Coincées dans ce sas, elles n’avaient plus qu’à attendre que tout s’écroule autour d’elles.

Et c’est ce qui arriva. Enfin presque. Visiblement la pièce voisine était la prochaine sur la liste de la démolition, et lorsqu’un pan de mur s’écroula, il entraîna avec lui plusieurs morceaux de celui qui faisait face à la porte condamnée. L’ouverture n’était pas grande. Mais suffisante. Est-ce qu’elles allaient se prendre des parpaings sur la tête si elles essayaient de sortir par là ? Probablement. Mais à court terme, ce serait aussi le cas en restant sur place, alors bon…

Kyoran ne prit même pas la peine d’adresser un mot à Skye avant de s’engager vers l’ouverture. Elle osait penser qu’une opportunité pareille se passait de commentaire.
La poussière et le grondement des machines remplissaient l’air. Il y avait des débris partout et au-dessus de leur tête, une moitié de plancher jouait les épées de Damoclès.

“Merde ! Baisse-toi !”

Elle suivait sa propre commande, s’accroupissant derrière un restant de parpaing tout en priant pour que Skye en fasse de même. En face d’elles, l’engin alignait sa gueule de métal. Deux phares traçaient des lignes de lumière qui paraissaient solides dans la poussière. Elles ne mettraient pas longtemps à être repérées. Les ouvriers ne savaient peut-être pas qu’elles avaient été enfermées, condamnées à périr avec le bâtiment à démolir. Ou alors, ils étaient dans la confidence et avaient pour ordre de finir le travail si les malheureuses trouvaient un moyen de s’extirper de là. Kyoran ne comptait pas attendre de découvrir quelle supposition était la bonne. Trouver un chemin dans les gravats sans se faire repérer était l’option la plus sûre. Elles n’avaient pas d’arme, à part cette pauvre barre de fer. En cas d’affrontement, elles n’avaient pas une chance. Mais il n’allait pas falloir s’attarder non plus.

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyDim 25 Sep - 10:58

What the... What?Kyoran & Skye«Oh My Gosh, It's Exactly Like My Bedroom From When I Was Little!»
J'avais bien envie de faire un tour de magie, un tour avec des cartes comme souvent. C'est les tours que je maitrise le mieux. Mais généralement, les gens sont intrigués, il y a une petite étincelle dans leurs yeux. Rien de forcément fou, mais au moins un petit quelque chose. Là… heu… y'a pas grand-chose. Ça me rend un peu triste sur le coup. Moi j'aime bien faire des tours de magie et la madame elle s'en fout! Je crois que je suis à deux doigts de faire un caprice ou je sais pas…

Calme-toi Skye, tu sais que les autres n'ont pas toujours le temps de jouer avec toi, c'est pour ça que je suis là, moi.

C'est vrai et heureusement que tu es là ma petite Lilly. Pour la peine, tu mérites bien un câlin.
Un câlin qui tombe pile au moment d'avoir peur. La machine est bien plus proche que prévu et le mur de la pièce d'à côté se retrouve détruit, fragilisant au passage un des murs de cette pièce. Pardon Lilly, si je te serre un peu trop fort dans mes bras mais… j'ai été surprise par tout ça. J'avale ma salive bruyamment. Je n'ai pas le temps de m'en remettre que je suis entrainé vers la brèche créée par l'effondrement du mur voisin.
Je crois que soudain, je me rends compte de toute la peur que j'aurais dû ressentir pendant tout ce temps. Je crois que soudain je me dis que j'ai un risque de finir écrasée par une grosse machine ou un plafond et j'aime pas du tout que cette idée me vienne en tête.
Lilly, pourquoi tu n'as pas gardé ces informations pour toi? J'ai peur maintenant. Je fais quoi? Comment on va s'en sortir?
Je sens mon cœur qui s'accélère, ma respiration devient un peu aléatoire et la poussière n'arrange rien.
Baisse-toi? Quoi? Mon cerveau ne comprend plus, blackout total, mes yeux restent braqués sur les lumières devant moi. Je le vois ce monstre géant avec son sourire qui dévoile ses dents métalliques. Je n'arrive pas à me baisser, je n'arrive plus à bouger. La peur me paralyse totalement.
Les larmes me montent aux yeux. J'ai essayé de fuir mais on m'a vue. Pourquoi cette sensation semble être familière. Lilly, au secours! C'est quoi ces images qui tournent soudain dans ma tête?

N'y pense pas Skye, chasse les mauvais esprits. Laisse-moi gérer cette peur, laisse-moi reprendre ces images terrifiantes. Tout ça n'est que jeu Skye. Tu sais à quel point j'aime jouer à cache-cache. Fais-moi plaisir, concentre-toi et jouons ensemble.

Les images s'estompent, plus rapidement que la poussière devant moi et je réalise enfin les mots que j'ai entendus. Se cacher. Il faut disparaitre. Je sais faire ça, disparaitre. Alors que mon regard fixe encore droit devant moi, je vois l'homme dans la machine et j'en suis persuadé, il n'a pas encore vu ma silhouette dans la poussière et l'ombre des débris. Je me baisse aussitôt. J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'attendais, mais en fait tout ça n'a duré que quelques secondes. De toutes petites secondes qui auraient pu me faire repérer, mais non, je suis sûr que ce n'est pas le cas.
Et heureusement, car s'il avait fallu partir en courant j'aurais été dans la merde, j'me suis un peu jeté par terre en me baissant, poussant presque un peu ma compagne d'infortune.

- Ok, pas de tour de cartes. T'as raison, on va jouer à cache-cache plutôt.

La peur c'est bon du coup? Je crois que oui car c'est presque un sourire qui revient sur mon visage.

- J'commence?

Je regarde Kyoran avec le sourire. Même si j'ai l'impression qu'elle n'a pas envie de jouer et qu'elle va se dire que jouer à ce jeu en étant attaché ce n'est vraiment pas pratique, mais c'était sans compter sur le fait que… de mon côté, le bracelet de la menotte n'est plus autour de mon poignet. La preuve, quand je lève la main, le bracelet, bien que toujours fermé, je le tiens dans ma main.

- Fait gaffe, j'crois il regarde par là.

La poussière est assez retombée pour que la visibilité soit plus nette et les faisceaux lumineux tracent toujours le même chemin. Un chemin que je pense pouvoir éviter en roulant à moitié sur le sol jusqu'à un coin plus sombre.
Je sais que je suis plutôt douée pour disparaitre. Pour n'être qu'une ombre qui se déplace sans qu'on sache vraiment ce que c'était. Mais pour le coup, si j'ai pu être le genre d'ombre qui attire l'œil pour détourner l'attention, ça me va. Je ne sais pas si je suis avec quelqu'un capable de se fondre dans le décor aussi facilement que moi, alors si je peux lui être utile. Je sais que même si on me repère, je pourrai me recamoufler rapidement. J'en suis persuadée en tout cas. C'est un peu ce que je fais constamment dans la vie de tous les jours, détourner l'attention pour en tirer profit.

Foncer dans l'ouverture en bas, j'ai pas envie. Je crois que j'ai envie de remonter. Je préfère tomber avec le sol qui se dérobe sous mes pieds, que terminer ensevelie sous l'étage de dessus. Alors je me faufile pour retourner vers cet endroit à escalader pour retourner à l'étage de départ.
Je suis sûr qu'une fois en haut, on pourra enlever les planches en bois devant une des fenêtres loin de la machine, pour escalader la façade jusqu'en bas. J'en suis sûr pour moi, je sais qu'une gouttière, qu'un rebord ou qu'un toit en tôle à côté peut retenir mon poids. Mais j'oublie un peu que pas tout le monde fait mon poids. Même si l'agilité est bonne, on n'a pas tous un poids plume. Et puis qui sait… peut-être que je vais être coupé dans mon élan.

Maintenant qu'on est libre, tu crois vraiment qu'elle va continuer à s'intéresser à nous?

Une partie de mon esprit l'espère. Cette partie qui voit le bien partout et qui tente de voir sans cesse le meilleur chez les autres. Mais si cette partie à tort, ce n'est pas bien grave, elle s'en remettra, comme toujours.

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Kyoran Gweria
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyLun 3 Oct - 13:26

Horrifiée, Kyoran regarda Skye qui restait plantée là, raide comme un piquet. Pile dans le champ de vision du bulldozer, champ de vision qui s’éclaircissait de seconde en seconde. On aurait dit un lapin pris dans les phares d’une voiture, incapable de bouger même pour sauver sa vie. La brune sentait la panique de la gamine l’envahir. Skye allait être repérée, et ensuite ce serait son tour. Après ça, c’était sûr : on allait les enterrer vivantes sous quelques mètres de ciment frais.

La quarantenaire était sur le point d’agripper Skye pour la forcer à couvert, mais elle n’en eut pas l’occasion. Comme un déclic, toute l’attitude de la blondinette changea radicalement. Si elle en avait eu le temps, Kyo se serait sans doute fascinée pour ce revirement. Ce n’était pas juste le fait qu’elle se baisse tout à coup, non. C’était quelque chose de plus profond, on pouvait presque voir la posture de la gosse changer, noter ses muscles qui la portaient différemment. Quelque chose de profond, d’englouti, s’était renversé, et elle était de retour parmi les vivants. Gweria ne nota même pas l’estocade dans ses côtes lorsque sa camarade la rejoint au sol. Elle était trop soulagée pour ça.

Mais encore une fois, comme si Skye s’était donné pour mission de souffler le chaud et le froid, de lui faire enchaîner les émotions aussi rapidement qu’humainement possible, Kyoran n’eut pas le loisir de se complaire dans ce sentiment de satisfaction. La gosse voulait… jouer à cache-cache. Bon, sur le principe, c’était pas trop mal. Après tout, c’est ce qu’elle voulait, qu’elles restent hors de vue. Mais la brune avait un mauvais pressentiment. Cette impression que Skye ne réalisait pas vraiment le danger dans lequel elles se trouvaient, et l’urgence de se tirer de ce tas de ruines en devenir.
Nouveau chamboulement émotionnel. Blondie lève un bras, libre. Kyo resta ahurie une seconde, son regard se portant au deuxième poignet, comme pour s’assurer que la menotte n’était pas de l’autre côté. Ce qui était absurde, puisqu’elle voyait bien que la petite le tenait dans sa main. Mais c’était comme un réflexe. Skye était peut-être bel et bien une magicienne, après tout. Kyo avait toujours été une sceptique, une terre à terre, une rationnelle. Mais pour l’instant, elle décida d'accepter l’explication mystique. Elle n’avait pas le temps de se poser plus de questions sur le sujet.

Elle n’eut pas l’opportunité de répondre quoi que ce soit à sa camarade. Une alerte sur leur planque compromise, et puis un éclair dans le regard de Skye, annonciateur de sa roulade. Kyoran devait bouger, elle aussi, et vite. La direction prise par son binôme ne semblait pas présenter beaucoup d’espace, et puis autant éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier. La brune prit donc la direction opposée, rampant derrière un tas de débris, espérant que ça suffirait à la rendre invisible, jusqu’à un autre mur. De sa nouvelle position, elle pouvait voir l’extérieur, le chantier. Pour la première fois depuis son réveil, une véritable bouffée d’optimisme emplit ses poumons. Elle était enfin sûre de s’en sortir. Aussi près du but, même s’il fallait foncer dans un tas de gros bras ou à travers un mur… rien ne pourrait la retenir ici. Elle jeta un regard du côté de Skye, pour s’assurer qu’elle voyait la même chose qu’elle. Mais Blondie regardait… en arrière ? Avait-elle entendu quelque chose ? Kyoran glissa à son tour un œil inquiet dans cette direction, mais elle ne vit rien qui alarmait ses sens. Rien, sauf Skye qui filait comme une souris vers la zone qu’elles venaient de quitter.

Kyo resta un moment interdite, le cerveau tournant à toute allure pour essayer de trouver une explication à ce revirement. Elles avaient risqué leur vie dans cette satanée descente. Pas d’issue en bas. Et à l’étage, pas plus. Alors pourquoi remonter là-haut ? Avait-elle eu tellement peur de se faire prendre, ou peur de l’engin, que la perspective d’une impasse dans les étages lui avait semblé préférable ? Ou avait-elle réalisé quelque chose qui lui échappait ?
Elle estima la distance qu’il lui faudrait couvrir pour suivre Skye. Rien d’insurmontable. Mais ça l'éloignait de l’extérieur. De la sécurité. Et ça… Kyoran n’avait pas envie d’abandonner sa compagne, mais elle n’était pas suicidaire non plus. Aller la rejoindre pour mourir ensevelies ensemble sous les gravats, c’était romantique, ça ferait une bonne fin de film, mais la brune avait d’autres ambitions. Alors quoi, elle y allait et tirait la gosse par la peau des fesses ? Aurait-elle seulement le temps pour ça ? Et même si c’était le cas, Skye ne se laisserait sans doute pas embarquer sans protester, et à ce moment-là, elle pouvait dire au revoir à toute discrétion. Elle avait beau retourner la situation sur la tête, elle ne voyait pas un scénario qui leur soit favorable. Alors elle allait faire ce qu’elle avait à faire pour s’en sortir, et espérer que Blondie savait ce qu’elle faisait et trouverait une solution aussi.

L’engin se remit en mouvement, reculant avant de pivoter légèrement. Son bras mécanique se leva avec des allures de dinosaure pour faire tomber des morceaux de plancher de l’étage du dessus. Il fallait dégager cela avant de pouvoir progresser plus avant. Les morceaux de ciment, de placo et de bois commencèrent à tomber sans se faire prier, et bien que Kyoran fut dans l’angle de vue du pilote, l’écran de fumée qu’il invoqua à nouveau lui offrit une nouvelle occasion de progresser.
Elle contourna l’angle du mur qui lui servait d’abri, et s’avança avec prudence, guettant à la fois ses prochaines planques potentielles et les mouvements de l’ouvrier et de sa machine. Elle progressa rapidement sur sa gauche, s’éloignant du cœur du chantier, mais un grillage la força à revenir sur ses pas. Le tractopelle continuait son œuvre de destruction. Kyoran avisa à nouveau ses options. Il fallait qu’elle passe juste derrière l’engin afin de se faufiler vers une autre sortie. Elle agrippa avec soin la menotte et la chaîne qui pendait toujours à son poignet (quand même, elle aurait pu demander à Skye de l’en débarrasser). Ça serait trop con de se faire repérer à cause d’un tintement métallique. Puis elle reprit sa fuite, prudemment. Après tout, en tant que Blake Baccara, sa signature était les assassinats discrets. Elle n’aimait pas prendre de risque, se montrer inutilement imprudente. Elle calculait ses coups et agissait dans l’ombre, patiemment. C’était cliché, mais efficace.

Lorsqu’elle se colla, baissée, contre la carlingue de la machine, elle ne put s’empêcher de remarquer la progression dangereusement rapide des mâchoires de métal. Elle s’immobilisa, sous prétexte de reprendre son souffle, mais dans son esprit, elle vit Skye passer à travers le plafond au prochain coup de pelleteuse. Elle essayait de se convaincre que ce n’était pas son problème, que la blondinette avait choisi de repartir là-bas. Mais durant leur évasion, elle s’était sentie responsable de cette jeune femme. Difficile de ne pas se sentir responsable d’elle, avec son comportement d’enfant.

Le moment est mal venu pour te découvrir un instinct maternel ma grande.

Malgré cette pensée sarcastique, sa décision était prise. Elle n’avait pas voulu remettre sa vie en jeu en regagnant les étages mais peut-être pouvait-elle accorder quelques minutes de répit à Skye. Peut-être juste assez pour faire la différence entre s’en tirer ou y rester.
Une ombre se faufilla dans la cabine jaune. Étonnamment spacieux ces véhicules ! Lorsque le conducteur se rendit compte de la présence, lorsqu’il croisa ce regard vert de gris dans le rétroviseur, il était trop tard. Les maillons de la chaîne pressaient déjà sur sa gorge. Une seconde. Deux secondes. Il avait beau se débattre, elle ne lui laissait pas de prise. Trois secondes. Il avait essayé d’appuyer sur le klaxon pour alerter ses collègues. Malin, mais infructueux. Quatre secondes. Cinq secondes. Peut-être encore quelques unes, et puis Kyoran sentit la tension se relâcher, les muscles arrêter de résister. C’était le signal, alors avec précaution, elle desserra son emprise. Elle ne savait toujours pas si ce pauvre gars était juste un ouvrier du bâtiment ou un mafieux avec consigne de la tuer. Alors dans le doute, elle allait juste le contraindre à un bon somme. Ça devrait retarder un peu la démolition, du moins dans ce coin.

Elle ne coupa pas le moteur de la machine, le silence aurait sans doute été aussi suspicieux qu’un coup de klaxon. Elle fouilla les poches de sa victime, et le remercia de son mauvais goût : sa veste sans manche était douteuse, mais le portable rangé dans cette poche de poitrine lui évita d’explorer celles du pantalon.
Une fois redescendue de la cabine, elle reprit sa fuite sans un regard vers les étages, mais avec un léger sourire de connivence. Il y avait d’autres hommes qui semblaient s’affairer plus loin, du moins c’est ce que le bruit lui indiquait. Mais elle n’eut pas besoin d’aller vérifier : à une dizaine de mètres, une crevasse éventrait le grillage qui lui avait barré la route plus tôt. Elle s'y engouffra vivement et se mit à courir jusqu'à être à une distance qu’elle jugea suffisante.

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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran]   Ce qui ne nous tue pas nous attache au radiateur [Skye x Kyoran] EmptyLun 24 Oct - 15:21

What the... What?Kyoran & Skye«Oh My Gosh, It's Exactly Like My Bedroom From When I Was Little!»
Rien ne me coupera dans mon élan. Je rebrousse chemin pour revenir à notre étage de départ. J'avais vu une fenêtre avec quelques planches par terre et d'autres prêtes à céder. Il ne m'en faut pas beaucoup pour parvenir à me faufiler entre et me retrouve dehors, sur la facette abimer de cette bâtisse. J'arrive à trouver une gouttière qui peu me permettre de descendre un peu sur le toit en tôle, d'un genre de petit rajout de pièce ou de débarras ou… un truc pour cacher un peu les poubelles? Je sais pas trop ce que c'est, mais en tout cas, ça me permet de ne pas devoir sauter du haut d'un étage complet. De là, j'arrive à rejoindre la terre ferme. Pendant tout ce temps, la machine de l'autre côté ne semble plus trop bouger.

- Tu crois qu'ils l'ont eu?

Tu crois qu'elle se pose la même question te concernant? Je crois que c'est toi et moi maintenant, pas sûr qu'elle est voulue jouer avec nous plus longtemps.

- Lilly, c'est pas pasque les gens sont égoïstes que je suis obligé de l'être moi aussi.

Tu n'as pas tort, et compte sur moi pour veiller à ce que ta gentillesse ne te fasse pas de mal.

On ferait mieux de partir d'ici. Je me faufile toujours, pour ne pas me faire voir, alors que je trottine à travers les gravas d'un autre immeuble déjà réduit en poussière et je la vois. La femme qui une fois qu'elle a mis l'homme de la machine hors état de nuire, je la vois qui part sans se retourner, sans avoir l'air de se demander si je m'en suis sortie ou non.
Je fronce les sourcils avant de me diriger vers le grillage qui entoure la zone et me hisser par-dessus celui-ci grâce à une borne incendie et un panneau. Une fois de l'autre côté je fonce dans une direction qui me semble être la plus propice à croiser l'autre femme. Je suis ton instinct Lilly.

Moi? Oui disons ça, pour ne pas avouer que tu n'arrives pas toujours à suivre ce que ton cerveau perçoit autour de toi. Tu dis que les idées viennent de moi car tu es consciente que tu vois trop de choses que les autres ne voient pas, alors tu te demandes comment c'est possible. Ton explication c'est moi la plupart du temps, par soucis de facilité.

Bon instinct, bon sens de l'observation, bonne orientation ou juste coup de chance, je tombe non loin de l'endroit vers lequel la femme court pour s'éloigner de la zone en démolition.

Garde tes distances.

D'accord Lilly. Tu as raison, on n'est jamais trop prudent avec les réflexes des gens qu'on surprend. Je garde donc mes distances, mais je profite d'un coup d'œil en arrière pour vérifier son éloignement avec le danger pour apparaitre quelques mètres plus loin sur sa trajectoire.

- Trouvé!

Je dis ça avec un grand sourire et à peine essoufflé, comme si j'étais là à l'attendre depuis un moment déjà.
Et puis je plisse les yeux, l'air pensif sur ce que je viens de dire.

- Ho non attend, c'pas toi qui devais me trouver au départ?

Je hausse les épaules, comme si finalement la réponse n'avait pas grand intérêt.

- Mouai, enfin t'avais pas l'air vraiment partante pour jouer, non? T'aurais dû l'dire, t'a un peu déçus Lilly.

Chut, elle n'a pas à savoir que je suis du genre rancunière.

Et moi, je suis du genre à laisser une seconde chance, même une troisième et une quatrième et… bref j'suis sûr que si elle est partie, c'était en sachant pertinemment que j'allais m'en sortir moi aussi. Ou qu'elle n'a pas compris les règles du jeu ou alors c'est moi qui n'ai pas compris à quoi on jouait.

- Au fait, t'avais choisi quoi comme carte?

Oui… oui après tout ça, j'y pense encore à cette fameuse carte que je lui avais demandé de visualiser dans son esprit.

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