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 [TERMINE] Way back when - Livia

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Tegan Hargreaves
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MessageSujet: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyJeu 4 Nov - 23:27


Way back when

Appuyée contre le capot de la bagnole volée que tu as conduit jusqu’ici, une clope allumée coincée entre les lèvres, tu soupires légèrement en profitant un peu de l’air marin du port de Downfall. Enfin, du semblant d’air marin vu que ça reste quand même un port industriel. Mais bon, tu ne connais que lui alors pour le comparer niveau "glamour" avec d’autres, tu passes ton tour. Un gémissement de douleurs finit pourtant par t’arracher à ta petite contemplation de la mer, ton regard se tournant de nouveau vers tes deux collègues Prayers en train de passer à tabac un type qui s’est cru malin en cherchant à taper dans le pognon que t’es sensée ramener au QG. Comme s’il pensait vraiment que personne n’allait rien remarqué. Abruti. Tu ne bronches même temps alors qu’il recommence à demander pitié aux deux gorilles qu’on t’a dit de prendre avec toi aujourd’hui pour lui faire passer l’envie de recommencer, te contentant de continuer à fumer ta clope. Oh, tu aurais pu participer s’ils te l’avaient proposé, ton poing américain étant comme toujours dans la poche de ton pantalon. Mais chacun son boulot non ? Tu conduis, ils tabassent, tout le monde est content dans le meilleur des mondes…

Finalement, il semblerait que tes deux nouveaux potes – façon de parler – estiment avoir fini de donner leur petit avertissement. Y a pas à dire, tu préfères quand même faire équipe avec Ollie ou ton frère pour ce genre de conneries. Le spectacle est plus sympa. Alors que le type passé à tabac tente tant bien que mal de se relever tout en répétant à qui veut l’entendre qu’il recommencera plus, tu finis enfin par te décoller de ta voiture "d’emprunt". Ce n’est pas tout ça mais t’as quand même un chargement en petites coupures à récupérer dans l’histoire. Avec le supplément "emprunté" par le mec à la gueule en sang remis à sa place bien sûr. Mais là encore, ce sont les deux gros bras avec toi qui s’assurent que le montant est le bon – franchement, t’es même surprise qu’au moins un des deux sachent compter vu le stéréotype "tout dans les muscles rien dans le crâne" qu’ils dégagent l’un comme l’autre. Mais bon, tu laisses faire, ils sont contents comme ça. L’argent récupéré, vous finissez par retourner vers la bagnole volée. Et à mi-chemin, alors que tu écrases rapidement ton mégot, voilà qu’un des deux se met à tenter de minauder avec toi sur la beauté du paysage. Mais bien sûr ! Y a rien de plus sexy qu’un fucking port indus’ dans un quartier défraichi. Franchement, qui ne rêve pas de se faire demander en mariage ou passer sa lune de miel là ?

- Ferme ta gueule et ramène ton cul dans cette bagnole ou j’pars sans toi.

Te contentes-tu de lui répondre, sans même tourner le regard vers lui et d’un ton montrant clairement que tu n’as pas envie de discuter. Et bien sûr, l’autre montagne de muscle se marre comme un benêt. Putain, pas un pour rattraper l’autre. Qu’est-ce que t’as fait pour te retrouver avec ces deux lourdauds aujourd’hui au lieu d’autres Prayers avec qui tu t’entends bien et qui ne sont pas aussi con qu’une poule avec un demi-cerveau ? Et encore, c’est pas cool pour cette poule. Enfin, quoi qu’il en soit, tu finis par décoller de là et rouler en direction du QG, comme ta mission le demande. Simple, rapide, efficace. Il ne te faut pas longtemps pour rejoindre la Zone 33 et te débarrasser des deux gorilles. L’un repart avec le pognon pour l’apporter à qui de droit à l’intérieur, l’autre s’occupe de la suite concernant la voiture volée. Bref, te voilà libre comme l’air.

Tu en profites pour retourner à ta précieuse voiture à toi, ta Ford Mustang de 69 adorée et chérie, qui t’attend un peu plus loin. Et bien sûr, tu t’allumes une nouvelle cigarette sur le chemin, inspectant déjà de loin si personne n’a abîmé ta caisse en ton absence. Comment ça tu traites mieux ta bagnole que la plupart des nanas avec qui t’as eu une relation ? Oui, bon, d’accord, c’est un peu vrai. Mais ce n’est pas le même budget ni le même investissement aussi ! En tout cas, tu es rassurée, elle a l’air en parfait état, sans aucun poke ou une rayure. Parfait. Tu ne l’as pourtant pas encore atteinte quand ton regard est attiré par un mouvement un peu plus loin sur le parking. Et quand tu reconnais la silhouette de Livia, tu te mets à sourire légèrement en coin. Pas parce que tu es contente de la voir visiblement en galère avec sa bagnole à elle, mais parce que t’es plutôt contente de voir ton amie. Pourtant, vous revenez de loin toutes les deux vu que vous vous détestiez cordialement lors des premiers mois qui ont suivi votre rencontre, il y a 13 ans. Toujours avec ton petit sourire amusé au coin des lèvres, tu continues ton chemin vers elle, sans t’arrêter à ta bagnole.

- Bah alors Princesse ? On est en galère ?

Lances-tu à son adresse, d’un ton légèrement taquin, quand tu n’es plus qu’à quelques mètres d’elle, comme pour t’annoncer. Ouais, "Princesse", le surnom que tu lui as donné quand vous passiez vos journées à chercher à emmerder l’autre est resté le même. Même s’il est nettement plus amical qu’à l’époque mais rien d’étonnant vu l’évolution de votre relation.

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Dernière édition par Tegan Hargreaves le Dim 4 Sep - 20:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyVen 12 Nov - 22:58

Ce n’était jamais silencieux dans le bureau de Livia Aldana. Jamais. Comme si l’idée de rester seule face à ses pensées n’était pas envisageable pour la jeune mexicaine, qui cherchait sans doute par là à tromper les rouages de son esprit toujours sur le qui-vive. Alors, aujourd’hui, comme la veille, jeudi dernier, et très certainement la semaine prochaine également, de la musique emplissait l’espace, et du blues s'écoulait par la petite enceinte posée sur la bibliothèque. Le verre de téquila dans sa main ne contenait plus que quelques gorgées, la brune en ayant sifflé une bonne partie, tout en observant avec attention les lumières de la ville, en contrebas. Elle aimait cet endroit, et la vue imprenable qu’elle avait ici, comme si elle se trouvait en haut d’une tour d’ivoire, du même genre de celle dans laquelle elle avait grandi, protégée de tout ce qui risquait de la menacer, de près ou de loin. Un fin soupir quitta les lèvres de Livia, qui se déroba à la vue qui s’étendait sous ses yeux pour retourner à son bureau, sur lequel s’étalaient quatre dossiers auxquels elle n’adressa aucun regard. Pas ce soir se dit-elle, pas ce soir.

Le bureau était dans un état impeccable, quand bien même Livia clamait haut et fort ne pas être maniaque, et après avoir terminé son verre d’une traite, elle alla toquer doucement à la porte du bureau d’Aaron. Ce dernier étant en ligne, l’hispanique ne s’attarda pas, lui adressant un bref signe de main avant de s’esquiver. Puisque plus rien ne la retenait ici, Liv attrapa sa veste, son sac à main, et quitta le bâtiment, prête à rejoindre son loft, à quelques kilomètres de là, pour l’une de ces soirées en solitaire qui faisaient son quotidien. La voiture était là où elle l’avait garée ce matin, et elle s’installa derrière le volant après avoir posé son sac à main sur le siège passager. La clé trouva le contact, tourna, et...rien. Un froncement de sourcils interloqué vint trouver le visage de la mexicaine, qui essaya une nouvelle fois, puis une seconde, une troisième, avant de frapper le volant du plat de sa main, jurant en espagnol, sa langue natale. A tâtons, elle trouva le petit levier qui permettait d’ouvrir le capot de sa voiture, et s’extirpa de cette dernière en grognant.

Penchée au-dessus des entrailles de sa voiture, Livia fronça le nez, éclairant le ventre de la bête de la lumière de son portable. Elle ne savait même pas pourquoi elle se donnait la peine de regarder d’un peu plus près ce qu’il se passait, elle qui n’y connaissait strictement rien aux voitures. Preuve en était, cette large bande d’adhésif qu’elle avait collé en catastrophe en ayant constaté une petite fuite, des jours plus tôt. Concentrée, l’esprit embrouillé par la contrariété qu’elle ressentait, la jeune femme n’entendit pas tout de suite les bruits de pas dans son dos, mais ne sursauta pas pour autant quand une voix féminine se fit entendre derrière elle. Avec lenteur, Livia se redressa, et se tourna vers la nouvelle venue, le visage relativement fermé. “-No me llames asi.” dit-elle cependant sans animosité, malgré cet esquisse de regard noir qu’elle lança à la jeune femme, avant de soupirer. Princesse...Le surnom était resté, malgré les années qui étaient passées, et la relation entre les deux Prayers, qui s’étaient passablement rapprochées.

La brune glissa un regard sur la silhouette de Tegan, avant de jeter un œil à sa montre : “-T’as fait des heures supp’ ? C’est marrant, j’ai l’impression que t’aimes vraiment plus ton taff, depuis que t’as plus besoin de jouer les chauffeurs perso...” demanda-t-elle en retrouvant enfin son sourire, son regard toujours tourné vers la blondinette. Ca remontait à une éternité plus tôt, quand Liv venait tout juste d’arriver, et que Tegan avait été improvisée guide perso pour la mexicaine qui ne connaissait rien à Downfall, une situation qui avait fait pas mal de remous entre elles. Mais aujourd’hui, l’époque des regards assassins et des remarques acerbes était bel et bien révolue, les deux femmes ayant noué des liens plus étroits. La jeune femme se pencha une nouvelle fois au-dessus du capot, hélant celle qui était devenue son amie : “-Tu peux me passer le rouleau d’adhésif dans la portière, por favor ?” demanda-t-elle, sans trop savoir pour autant ce qu’elle allait en faire. Peut-être qu’en en mettant partout, ça finirait par redémarrer ? Livia avait beau savoir que Tegan était mécano, elle était indépendante, trop sans doute pour son propre bien, et cherchait toujours à résoudre ses problèmes seule. Même quand ça impliquait des choses qui la dépassaient totalement.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyDim 14 Nov - 22:08


Way back when

Bien sûr, il ne faut pas longtemps à Livia pour réagir au surnom que tu lui donne encore aujourd’hui, la mexicaine se tournant vers toi avec un visage que tu devines presque facilement comme faussement fermé avant qu’elle ne te réponde en espagnol. Une pique pour une pique, tu avoues que celle-là, tu l’as mérité et te met même à en rire légèrement tout en continuant à avancer. Toi qui as déjà du mal parfois avec ta propre langue maternelle, preuve que tu n’as pas vraiment foulé les bancs de l’école dès que tu as pu lui préférer la rue, tu avais tellement pété des câbles quand, il y a 13 ans, Livia prenait un malin plaisir à te parler en espagnol alors que tu n’en connaissais pas un mot. Tu sais aujourd’hui que parfois, elle ne faisait que réciter les mois de l’année, les jours de la semaine ou même sa liste de course juste pour le plaisir de t’agacer. Mais à l’époque, et bien il fallait bien avouer que ça marchait bien, te faisait partir au quart de tour pour pas grand-chose si ce n’est l’impression de se faire humilier sans pouvoir répliquer faute de comprendre cette langue qu’aujourd’hui encore, tu ne parles pas. Bien que Livia t’ai quand même appris deux-trois dans sa langue natale mais il est clair que tu es loin d’être capable de tenir une conversation dans cette langue.

Rapidement, Livia laisse tomber son masque de fausse froideur avant de retrouver son sourire pour te balancer une nouvelle pique. Et là encore, en vrai débile que tu peux être parfois, tu te mets à ricaner par rapport au commentaire lié à l’ancien rôle que tu remplis auprès d’elle à son arrivée à Downfall. Concernant les heures, il faut bien avouer qu’en tant que convoyeuse pour le gang, tu n’as pas vraiment d’horaires prédéfinies. Tu es simplement là quand on a besoin de toi, que ce soit à huit heure du mat’, au milieu de l’après-midi ou à minuit quinze. Le gang, c’est 24h/24 et 7jours/7, contrairement au garage que tu tiens dans le Watts, mais ça, c’est encore autre chose. Et l’avocate des Prayers doit parfaitement le savoir, cherchant simplement un moyen de te rebalancer cette histoire de chauffeur perso dans la tronche pour continuer à se chamailler avec toi. Car même si aujourd’hui, vous n’en êtes plus à vous balancer des remarques assassines tout en vous disant ouvertement l’une à l’autre que vous vouliez vous voir morte quand la tension entre vous était à son paroxysme, vous avez quand même garder cette manie de chercher à vous taquiner l’une l’autre. Sans doute en souvenirs de cette époque où rien ne semblait prédire une amitié entre vous, et clairement pas une amitié aussi forte que celle que vous avez aujourd’hui.

- Bah, t’es bien placé pour savoir qu’j’ai jamais rêvé d’être taxi.

Finis-tu par répondre en haussant les épaules tout en arrivant enfin à son niveau et toujours avec ton petit sourire amusé et un poil narquois sur les lèvres. Ton sourire de petite conne comme l’appelle Kenny depuis votre adolescence, mais ceci est une autre histoire. Voyant la mexicaine se pencher de nouveau au-dessus de son moteur, tu commence à vouloir y jeter un coup d’œil toi aussi, tant par déformation professionnelle que pour voir si tu peux donner un coup de main à ton amie. Mais tu n’as même pas l’occasion de pouvoir réellement jeter un coup d’œil sur la mécanique de la voiture de Livia que cette dernière te demande déjà te lui passer le…. Rouleau d’adhésif dans sa voiture ?!

- Quoi ?! Oula oula oula ! Éloigne-toi d’ce moteur et laisse-moi regarder. Quelle genre d’horreur t’as fait subir à c’te pauv’bagnole ?

Balances-tu sans même réfléchir, tout en commençant à chercher à repousser la brune loin du moteur de sa bagnole. Qu’est-ce qu’elle espère faire avec son rouleau de scotch et une voiture qui n’a pas l’air de vouloir démarrer ? Même si en vrai, tu laisses Livia pas bien loin de toi, contente qu’elle t’éclaire un peu le moteur de sa voiture pour que tu y jettes un coup d’œil. Et bien sûr, la première chose qui t’interpelles quand tu te penches enfin suffisamment pour regarder ce qu’il se passe sous ce capot, c’est la large bande de scotch pas loin d’une durite d’huile moteur. Sérieusement ? Le scotch est vraiment la réponse à tout de Livia en termes de mécanique ? Ce constat te fait pousser un soupir avant que tu ne t’intéresses au niveau d’huile de la voiture. Il suffit que la fuite ait bien vidé le réservoir et que sa voiture ait une sécurité par rapport à un niveau bas d’huile pour que la demoiselle en ferraille refuse de démarrer. C’est embêtant certes mais toujours moins qu’un moteur défoncé ! Tirant la tige de niveau d’huile avant de l’essuyer avec ta main gauche – ouais, tu prendras un chiffon dans ta propre caisse un peu plus tard pour te nettoyer ça – tu la replonge rapidement dans le réservoir avant de la retirer pour voir le niveau… Hmm, il flirte avec la limite basse mais il y en a quand même encore assez pour que la sécurité ne se déclenche pas tout de suite. Le voyant sur le tableau de bord à la rigueur mais rien de plus. Tu remets le tout à sa place avant de commencer à te redresser en tournant le regard vers celui chocolat de Livia.

- Faudra qu’tu passes au garage pour remplacer c’te durite d’huile. Et refaire l’niveau d’ton huile moteur. Rapidement, pas dans 6 mois, si tu veux pas qu’ton moteur crame.

Non parce que depuis le temps, tu commences à la connaitre la Princesse Mexicaine ! Si tu lui dis simplement qu’il faudrait qu’elle passe au garage et qu’elle te répond "ok", elle ne le fera pas avant plusieurs mois si elle ne l’a pas tout simplement oublié ! D’où la petite précision que tu lui as donnée, d’un ton presque de remontrance mais avec un regard qui trahissait facilement le fait que ce n’était pas vraiment le cas. Plus un avertissement à vrai dire. Mais tu détournes déjà le regard du sien pour te concentrer de nouveau sur le moteur de sa voiture, essayant de voir ce qui pourrait expliquer le non-démarrage du véhicule en dehors de la batterie ou des bougies. Mais tout à l’air en ordre – hormis cet énorme bout de ruban adhésif mais tu préfères ne pas revenir là-dessus – qui fait que tu te redresses de nouveau.

- Ok, j’ai des outils dans l’coffre d’ma bagnole. J’vais les chercher, bouge pas et touche à rien.

Dis-tu à la mexicaine en commençant déjà à reculer de quelques pas de la voiture et en la pointant d’un doigt avertisseur. Oui, tu es sérieuse sur ce coup et ce serait bien qu’elle t’écoute étant donné que ça là, c’est ton boulot. Elle est bien contente elle quand tu l’écoute quand il est question du sien de taff, non ? Bon ! Alors zut hein ?

Comme indiqué à Livia, tu retournes rapidement vers ta voiture, quelques mètres plus loin. Mais la première chose que tu attrapes une fois à son niveau, c’est un chiffon dans ta boite à gants, juste sous le flingue qui est rangé là, pour t’essuyer la main gauche. Une fois cela fait, tu balances le bout de tissu sur le siège passager – en prenant garde de ne pas le salir bien évidemment – avant de t’installer derrière le volant. Tu reviens donc vers Livia en garant ta voiture juste à côté de la sienne, histoire de t’éviter un autre aller-retour si jamais le problème vient bien de la batterie et que tu dois l’aider à démarrer. Sortant de ta voiture une fois le moteur coupé, tu attrapes rapidement le chiffon que tu as utilisé quelques instants auparavant pour le coincer dans la poche arrière de ton jeans. Ça peut clairement toujours être utile quand on trifouille dans un moteur de bagnole. Puis, tu vas à l’arrière de ta caisse pour ouvrir le coffre, attrapant sans hésiter ton multimètre et quelques outils au cas où. Les câbles ? Ils sont là, prêts à être utilisés, mais tu préfères t’assurer que le souci vient bien de là avant toute chose.

- T’as pas eu un voyant sur l’tableau d’bord qui s’est allumé c’matin ?

Demandes-tu à Livia en retournant vers elle, laissant ton coffre ouvert le temps de ton inspection. On ne sait jamais que le problème ait été signalé par la voiture mais ignoré par la mexicaine. Après tout, c’était assez récurrent comme comportement chez les personnes qui ne s’y connaissaient pas plus que ça en mécanique et n’avaient pas spécialement envie de s’y intéresser d’ailleurs. Le temps qu’elle te réponde, tu es déjà de nouveau au-dessus de son moteur, posant ton multimètre sur un coin de ce dernier alors que tu es déjà en train d’enlever le capot de protection de la batterie. Une fois ce dernier posé au sol, tu attrapes le multimètre, branches rapidement tes câbles là où il faut et allumes ton appareil pour contrôler la batterie… Qui est clairement à plat.

- Ouais, c’est ta batterie qui a lâché.

Finis-tu par dire en éteignant déjà ton appareil. Tu débranches rapidement tes câbles avant de te tourner une nouvelle fois vers Livia, l’appareil dans un main et ton autre en train d’essayer d’attraper ton chiffon dans la poche arrière de ton jeans.

- J’peux t’faire démarrer pour c’coup mais si jamais tu cales sur l’chemin, tu r’démar’ra pas.

Au moins, elle ne peut pas te reprocher de ne pas être honnête, pas vrai ? Et puis tu as trouvé son problème en plus alors bon… Plus qu’à voir surtout comment le résoudre sur le long terme et pas uniquement pour qu’elle puisse rentrer chez elle ce soir.

- Et d’main matin bah… J’passerais te changer ta bat’rie. Mais clairement, va falloir qu’tu passes au garage rapido Princesse.

Achèves-tu en réussissant enfin à attraper ce fichu chiffon, ton regard toujours dans celui de Livia. Surtout que là, tu n’as vérifié que ça mais clairement, il pourrait être intéressant aussi pour la maintenance de la voiture que tu vérifies l’état des bougies, du niveau de liquide de refroidissement, et peut-être même que tu fasses un check-up complet, dans le doute. Bon à voir avec elle bien sûr mais pour le moment, il fallait surtout que tu l’aides à démarrer pour qu’elle puisse rentrer chez elle. Détournant enfin ton regard du sien, tu commences alors à t’éloigner de nouveau de la voiture de Livia, laissant le capot de protection de la batterie au sol, pour te diriger de nouveau vers ton coffre. En effet, les câbles pour relier ta batterie à la sienne le temps qu’elle démarre allaient vous être utiles.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyMar 16 Nov - 22:25

L’air renfrogné qu’arborait quelques instants plus tôt l’avocate ne s’était pas attardé sur ses traits, laissant désormais apparaître une expression plus détendue. Certes, sa voiture était toujours au point mort, mais ces petites piques échangées avec Tegan avait eu le mérite de détourner l’attention de l’hispanique. Parce que l’échec n’était pas dans ses habitudes, même si ça concernant un domaine aussi inconnu pour elle que la mécanique, la jeune femme tenta le tout pour le tout, demandant à son amie de lui donner le rouleau d’adhésif qu’elle gardait toujours dans sa portière, en cas de dernier recours. La réponse de la blonde ne tarda pas, une réponse presque véhémente qui poussa Liv à se redresser, tournant la tête pour faire face à Tegan une nouvelle fois. “-Mais quoi ?” demanda-t-elle malgré tout, pour la forme, tout en se décalant pour laisser la spécialiste regarder ce qui se tramait sous le capot. “-La dernière fois, ça a fonctionné !” ajouta malgré tout Livia, sans savoir si ces quelques mots jouaient en sa faveur...ou pas du tout.

La juriste n’alla pas bien loin pour autant, éclairant l’intérieur de son carrosse pour aider Tegan a y voir plus clair et notamment, ce qui pouvait empêcher l’engin de démarrer. Si la blonde était plongée dans la contemplation des entrailles de la voiture, Livia ne quittait pas le visage de son amie. Elle aimait voir ce qui se passait sur le visage des personnes qui faisaient quelque chose qu’ils aimaient vraiment. L’intérêt, et le fait d’être passionné donnait toujours une expression particulière aux gens, même si ceux-ci ne s’en rendaient pas toujours compte. Une première recommandation tomba, que l’hispanique accueillit d’un hochement de tête, répétant : “-Pas dans six mois, ok…” répondit-elle simplement, tout en haussant les épaules. Tegan ne tarda pas à accorder une nouvelle fois son attention à la voiture, avant de clamer qu’il lui fallait des outils, et qu’elle allait chercher son propre véhicule. “-Des outils ? T’es sûre ? On peut pas juste...je sais pas...taper quelque part, et voilà ?” Mais la blonde s’était déjà éloignée, laissant Livia perplexe face au capot grand ouvert de sa voiture. Un long soupir quitta malgré tout les lèvres de la mexicaine qui leva son visage vers le ciel, fermant les yeux quelques instants. Elle qui n’aspirait qu’à une bonne douche chaude et un verre de vin sentait l’agacement poindre une nouvelle fois.

Une chance, Tegan ne devait pas être garée bien loin, et elle rejoignit son amie assez rapidement, quittant l’habitacle pour aller farfouiller dans son coffre, sous l'œil interloqué de l’hispanique. Liv ne connaissait pas grand-chose aux outils que la Prayer s’empressa d’attraper, mais n’étant pas vraiment d’humeur à recevoir une leçon de mécanique, quand bien même cela semblait particulièrement utile, elle s’abstient de tout commentaire. Sa tête se tourna rapidement de droite à gauche à la question de Tegan sur un quelconque voyant qui se serait manifester, sans qu’aucun doute ne soit permis : “-Non. Absolument rien. Et pas de bruits bizarres non plus. Enfin...je crois.” ajouta-t-elle, non sans retenir un froncement de sourcils. Le verdict ne tarda d’ailleurs pas à tomber, Liv reposant son regard sur le profil de la jeune convoyeuse, pour lâcher laconiquement : “-Ah oui. C’est...fâcheux, j’imagine.” dit-elle en fronçant les sourcils, observant ladite batterie, sans comprendre réellement ce qui avait pu amener à ce qu’elle la lâche, comme l’avait dit Tegan.

D’ailleurs, cette dernière ne tarda pas à reprendre la parole, informant l’avocate que même si elle parvenait à la faire redémarrer, rien ne garantissait qu’elle puisse rentrer malgré tout chez elle ce soir, sans subir une autre panne. “-Je vois...on a qu’à dire que je vais éviter de caler, alors.” répliqua-t-elle sans grande conviction, repoussant l’une de ses longues mèches de cheveux venue obstruer son champ de vision quand elle s’était une nouvelle fois penchée vers l’intérieur du capot. “-Tu sais ce qui a pu causer ça ?” Savoir...c’était comme une obsession chez elle, quelque chose que Livia aimait par-dessus tout, comprendre, analyser, tirer des conclusions, trouver des réponses à ses questions, quelles qu’elles soient.

La mécano ne tarda pas à proposer une visite le lendemain matin pour changer ladite batterie défectueuse, une proposition que la mexicaine commença à discuter à peine fut-elle évoquée : “-Tu vas pas t’embêter à venir jusque chez moi demain matin pour changer la batterie de ma voiture. Tu dois avoir bien mieux à faire que ça.” glissa-t-elle, presque sur le ton de la remontrance. Inutile d’ennuyer Tegan avec ses problèmes de mécanique, “-Je te remercie, mais je me débrouillerai." ajouta même cette éternelle indépendante, presque catégorique, en haussant les épaules. Et après un regard entendu, Livia se rapprocha de la Ford elle ne savait plus trop quoi, cette voiture qu’elle jugeait tape à l'œil, sans doute parce qu’elle même aimait plutôt passer inaperçue.

Absolument pas connaisseuse, la brune se pencha néanmoins pour observer l’intérieur du véhicule, sans pouvoir empêcher un fin sourire amusé de trouver ses lèvres : “-Alors...elle est efficace, pour draguer ?” demanda-t-elle, son regard espiègle tourné vers Tegan. Plus d’une fois la mexicaine avait été approchée par des hommes qui semblaient penser que le bruit de leur moteur était une arme de séduction massive à elle seule...mais c’était mal connaître l’avocate des Prayers, qui n’était pas matérialiste pour un sou. Pour elle, la voiture n’était qu’un outil, un moyen de déplacement pour aller d’un point A à un point B, auquel elle n’attachait aucune valeur sentimentale. Liv comprenait malgré tout qu’on puisse avoir un avis divergent du sien, et que Tegan ai pour cette voiture une certaine affection. La mexicaine prit quelques instants pour faire le tour de la Ford, jetant un coup d’oeil à la blonde, par-dessus le toit de la voiture, avant de retourner sur ses pas : “-Bon allez...dis-moi ce que je peux faire pour avoir moins l’air d’une potiche. Tu sais que je déteste ça. Je fais quoi de ce truc ?” demanda-t-elle après être revenue aux côtés de Tegan, des mains de qui elle venait de récupérer un câble.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyJeu 18 Nov - 19:26


Way back when

Qu’elle le veuille ou non, il ne te faut pas longtemps pour imposer ton aide à la mexicaine pour sa voiture à l’arrêt. Oui, imposer vu la façon dont tu t’y prends, tu n’as même pas honte de le dire. Mais en même temps, connaissant le caractère de Livia, si tu t’y étais prise autrement, elle serait sans aucun doute encore là demain matin, penchée au-dessus de son capot à chercher à faire démarrer sa caisse. Alors bon, autant lui éviter une nuit de merde de ce genre, non ? Et comme pour confirmer ce que tu penses déjà, validant même le fait que tu sais à quel point l’avocate est du genre à toujours vouloir se démerder seule, voilà qu’elle te dit que la dernière fois, le coup du scotch avait marché.

- J’crois que j’veux même pas savoir.

Réponds-tu simplement en continuant ton inspection visuelle du moteur de la bête, sans la moindre animosité ou trace de choc dans ta voix. Même s’il faut avouer que pour le coup, tu t’es quand même pas mal retenue de ne pas gueuler un "hérétique !" en te redressant pour la regarder droit dans les yeux. Un peu de décence quand même, merde !

Au bout de quelques minutes, tu finis par poser un premier diagnostic. Un diagnostic qui te fait mettre en garde la brune à côté de toi sur le fait de devoir venir d’ici peu au garage pour s’occuper du problème. Et bien sûr, tu ne peux pas t’empêcher d’avoir un léger sourire amusé quand elle te répond en haussant les épaules. Pourquoi tu sens qu’il va falloir que tu la harcèles quand même pour qu’elle s’en occupe ? En tout cas, même si tu as vu un petit souci à traiter, ça n’explique toujours pas le refus de démarrer de la bagnole de Livia. Mais qu’à cela ne tienne, tu as encore d’autres choses à vérifier et tu comptes bien le faire, indiquant rapidement à ton amie que tu vas chercher tes outils pour ça avant de filer. Bien sûr, tu entends parfaitement la proposition de la mexicaine de taper quelque part en croisant les doigts pour que ça marche, mais là encore, tu préfères ne pas répondre, faisant mine d’être déjà trop loin pour l’entendre. Si les choses étaient aussi simples, on n’aurait pas besoin de gens comme toi pour entretenir sa bagnole, pas vrai ? Et puis bon, là encore, tu ne préférais pas savoir ce que ton amie avait pu faire subir à sa voiture vu ce genre de proposition. Ouais, décidément, c’était une hérétique de la mécanique. Encore un peu et tu pourrais peut-être même commencer à la qualifier – pour bien l’emmerder bien sûr – de terroriste anti-voitures.

Finissant par revenir vers ton amie après avoir ramené ta voiture juste à côté de la sienne, tu lui poses une nouvelle question, plus pour voir si tu peux avoir un peu d’aide de la part de la voiture pour trouver l’origine du problème ou pas. Et la réponse est non, Livia t’indiquant qu’elle n’a vu aucun voyant d’allumer et n’a remarqué aucun bruit bizarre. Bon, c’est toujours ça de pris et vu le niveau d’huile, si aucun voyant ne s’est allumé pour avertir ton amie, tu te notes de penser à vérifier le tableau de bord et les fusibles de ce dernier quand tu pourras t’occuper de sa bagnole. Mais revenant déjà à la situation présente, tu ne tardes pas plus que ça avant de déclarer enfin un coupable à la panne : la batterie. Et le commentaire de Livia à ce sujet te tire un nouveau petit sourire en coin. Fâcheux, oui, c’est le bon mot.

- Bah tu peux plus démarrer solo.

Lui lances-tu comme réponse, avec un ton presque amusé. Même si tu ne tardes pas à lui dire que tu vas l’aider à redémarrer pour cette fois, lui déconseillant tout de suite après de caler sur le trajet si elle ne veut pas de nouveau être à l’arrêt complet. Une chose à laquelle elle te répond de manière assez peu convaincue elle-même, juste avant de te demander des précisions sur la raison pour laquelle sa batterie pourrait être à plat. Une question qui peut paraître conne pour certains mais qui te fait simplement hausser des épaules de façon nonchalante. Il n’y a pas de questions connes quand tu ne connais pas le domaine duquel du parle. Après tout, si tu devais parler lois et justice, tu aurais sans doute des questions de ce genre dont la réponse pourrait paraître évidente à Livia. Chacune son domaine !

- Le temps, l’utilisation. Au final, la batterie, c’est juste une grosse pile pour bagnole.

Expliques-tu simplement d’un ton assez détaché, ne voyant pas trop ce que tu peux rajouter de plus. Pas besoin de rentrer plus dans les détails que ça, pas vrai ? Tu te doutes bien que Livia sait comment fonctionne une pile après tout. C’est elle qui a fait des études, pas toi… Bon, ok, la batterie d’une bagnole est une pile un peu particulière étant donné qu’on peut la recharger en partie en roulant. Mais là, vu que ton multimètre t’a clairement indiqué une valeur en dessous de 11,7 volts, c’est sûr que tu vas devoir remplacer la batterie car Livia ne pourra pas la recharger, même en roulant pendant des heures et des heures. Tu lui proposes donc une solution pour t’occuper de sa batterie sans trop la déranger mais bien sûr, elle la refuse aussitôt. Pourquoi est-ce que cela ne te surprend pas te demandes-tu tout en soupirant légèrement alors qu’elle est déjà en train de te dire qu’elle se débrouillera.

- Et comment ? T’arriveras pas à démarrer d’main matin.

Lui demandes-tu de façon un peu plus sèche qu’avant, montrant qu’elle commence à jouer un peu avec ta patience sur le coup, et ignorant son ton catégorique tout en lui montrant l’écran de ton multimètre annonçant un courant de 8,9 V… Ouais, tu te doutes bien que cela ne doit pas trop lui dire grand-chose mais clairement, si tu l’as mise en garde contre le fait de ne surtout pas caler ce soir en rentrant chez elle, à quoi est-ce qu’elle s’attend pour demain matin ? Un miracle ? Franchement des fois… Vous êtes vraiment comme l’eau et le feu toutes les deux. Décidant pourtant d’abandonner pour le moment, tu pousses un soupir avant de te détourner de sa voiture pour aller chercher les câbles dans ton coffre.

Tu es encore en train de fouiller dans ton coffre pour y attraper les cables quand Livia finit par se pencher sur ta voiture pour jeter un coup d’œil à son intérieur. Il faut croire que la mexicaine a comprit qu’elle t’avait un peu agacé sur le coup vu le changement de sujet total qu’elle fait en te demandant si ton petit bijou t’aide à draguer. Et tu dois avouer que sa tactique marche quand même un peu, te retrouvant à sourire et presque même à ricaner à sa question. Ton regard croise alors le sien, tout aussi espiègle que le tien. Bien sûr qu’elle a touché un sujet qui te rend facilement le sourire, que ce soit en parlant de ta voiture ou de ta manie quasi maladive de draguer à peu près toutes les femmes de plus de 18 ans que tu croises.

- Elle aide. Parfois.

Répliques-tu, toujours avec ton sourire amusé, avant de détourner le regard de ton amie pour attraper les deux câbles que tu cherchais. Tu prends quand même le temps de fermer ton coffre avant de tourner de nouveau tes iris azurs vers ceux bien plus sombres de Livia.

- Mais c’est plus pour m’faire plaisir à moi qu’j’lai prise.

Enchaînes-tu assez vite, encore une fois avec ton sourire sur les lèvres tout en commençant à t’avancer de nouveau vers l’avocate. Et à peine es-tu de nouveau au niveau de Livia que cette dernière t’arrache presque les câbles des mains, te surprenant dans un premier temps, alors qu’elle commence déjà à te demander quoi faire, ne voulant pas être confinée au rôle de potiche du soir. La surprise fait donc place à de l’amusement, un léger rire s’échappant de ta gorge avant de lui désigner sa batterie de la main.

- Accroche une des pinces du câble rouge au boulon à côté du signe plus. Et une du noir à celui à côté du signe moins. Fais gaffe surtout à ce que les deux autres pinces de l’autre côté des câbles ne se touchent pas.

Lui expliques-tu tout en prenant une extrémité de chaque câble une main chacun, comme pour bien illustrer le fait que ces deux pinces ne devaient absolument pas se toucher. Sinon, même l’aide que tu tenterais de lui apporter pour démarrer cette fois-ci ne servirait absolument à rien. Faisant en sorte de les laisser assez éloignés l’un de l’autre, tu finis par lâcher les deux câbles et laisser faire la mexicaine alors que tu te diriges vers ta voiture, t’installant quelques instants derrière le volant. Tu t’assures rapidement que tout est parfaitement éteins avant de tirer la manette à côté de ton fauteuil pour ouvrir le capot. Ressortant de la bagnole tout en laissant ta portière ouverte, tu vas ouvrir à ton tour le capot, attrapant l’extrémité encore libre du câble noir pour le brancher au même endroit que celui que tu as indiqué à Livia mais sur ta batterie. Puis quelques secondes plus tard, tu fais de même avec le câble rouge, avant de te tourner de nouveau vers Livia.

- Et on attend quelques minutes avant que tu tentes de redémarrer.

Lui dis-tu, de nouveau avec un léger sourire aux lèvres, avant de commencer à revenir vers elle. Même si tu t’arrêtes en chemin pour fermer ta portière avant de t’appuyer contre le flanc de ta bagnole. Poussant un léger soupir, tu tournes de nouveau ton regard vers le branchement fait par la Princesse mexicaine sur sa batterie. Si tu te retiens de lui dire qu’elle a fait ça comme une cheffe, tu préfères garder le silence. Sait-on jamais qu’elle se vexe si jamais tu lui fais la moindre réflexion de ce genre sur quelque chose comme ça…

- Sinon, y a p’t’être une autre solution.

Finis-tu par lâcher plusieurs secondes plus tard, brisant alors le léger silence qui s’était installé entre vous. Bien sûr que tu reviens à la charge concernant cette histoire de dépannage et de nécessité pour Livia d’amener sa bagnole à ton garage. Tu ne vas pas la laisser en galère sans rien dire ou insister quand même ! Plus maintenant en tout cas. En tout cas, tu tournes de nouveau ton regard vers la mexicaine, captant sans trop de difficulté son attention avant de reprendre.

- On va jusqu’au garage poser ta bagnole et j’te ramène chez toi. D’main matin, j’ai des trucs à faire à Florence donc j’peux venir t’chercher pour t’amener au boulot. Et l’soir, j’te ramène ta bagnole après m’être occupée d’elle dans la journée.

Exposes-tu en haussant légèrement des épaules à la fin de ta dernière phrase. Un problème à jouer de nouveau les taxis pour elle ? Bah, ce n’était pas comme si tu avais passé une bonne partie de ton temps à le faire à une époque, alors une fois de plus ou une fois de moins… Et puis, tu ne l’aurais pas proposé si cela te dérangeait plus que ça. Elle doit bien savoir après tout que tu n’es clairement pas le genre de femme à proposer quelque chose si tu n’as pas envie de le faire, même si la politesse ou les conventions sociales à la con font que t’es sensée proposer ça à ce moment-là.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyJeu 25 Nov - 20:32

Livia était une femme intelligente, et le savait. Elle s’était d’ailleurs lancée dans des études ayant nécessité beaucoup d’investissement personnel, des études qu’elle avait d’ailleurs brillamment réussi. Elle était aussi de celles qui aimaient enrichir ses connaissances, et s'intéressaient à tout. Enfin, à tout...pour être tout à fait honnête, il fallait bien reconnaître que certains domaines ne trouvaient pas grâce aux yeux de la brune, parmi lesquels l’informatique...ou la mécanique. Curieuse malgré tout, ou sans doute désireuse de ne pas reproduire les mêmes erreurs que celles qui auraient pu conduire à ce que sa batterie connaisse cette fin, elle avait demandé quelques informations à la blonde, histoire de se coucher un peu moins bête ce soir. Les yeux sombres de Liv se plissèrent quelques instants suite aux mots prononcés. “-Une grosse pile, hm hm…” souffla-t-elle sans retenir un petit sourire en coin, trouvant l’explication extrêmement simpliste, quoiqu’efficace. Elle ne fit pourtant aucun commentaire, et remercia même Tegan d’avoir pris le temps de lui expliquer les choses.

Indépendante, peut-être un peu malgré elle, Livia avait tout d’abord refusé que son amie se dérange le lendemain en venant jusque chez elle pour changer la batterie déchargée, argumentant qu’elle ne voulait pas que la jolie mécano bouscule ses activités habituelles pour elle. Mais Tegan souleva un point intéressant, à savoir le fait que la mexicaine serait ennuyée le lendemain, pour rejoindre Florence, et son bureau. L’air pincé de la blonde ne lui échappa pas, mais malgré leur amitié, il restait compliqué pour l’hispanique de compter sur d’autres. Une vieille habitude datant de Tijuana, qui lui collait à la peau depuis. Livia plissa le nez, trahissant sa réflexion, alors qu’elle finissait par hausser les épaules : “-Je viendrais en marchant. L’exercice physique, c’est bon pour la santé, tu sais…” répondit-elle dans un léger froncement de sourcil, son regard posé sur sa comparse. Cette réponse, tout comme la précédente, ne sembla d’ailleurs pas satisfaire la jeune convoyeuse, même si la brune s’en accommoda.

Imitant Tegan qui cherchait des outils pour remédier à cette batterie à plat, Liv se rapprocha de la voiture de la jeune femme, la taquinant un peu sur ce bolide qu’elle suspectait être un allié de choix pour la drague. L’irritation de la mécano ne dura pas, et ce sourire que la mexicaine lui connaissait si bien vint trouver une nouvelle fois sa place sur le visage de la blonde. A sa réplique, Livia hocha un peu la tête, faisant une mimique plus qu’équivoque, bien qu’elle fut incapable de se défaire de son sourire en coin : “-Pour te faire plaisir à toi...oui, oui...je vois…” répondit-elle, non sans amusement, avant que Tegan se rapproche une nouvelle fois, câbles en main.

Lesdits câbles ne tardèrent d’ailleurs pas à changer de mains, alors que l’avocate s’en emparait, demandant déjà quelques explications pour se sentir un peu plus utile. L’inaction, très peu pour elle. Attentive aux consignes dictées par la Prayer, Liv accrocha chaque câble à l’endroit indiqué, se redressant avec un certain scepticisme lorsque l’opération fut terminée. Elle zieuta la manoeuvre effectuée par Tegan, avant de répondre, non sans une pointe d’ironie, à la jeune femme : “-Bien cheffe. On attend.” répondit l’hispanique, lui adressant un petit clin d'œil complice. Et parce que Livia avait du mal à tenir en place, elle commença à faire les cent pas aux côtés de sa voiture, quand son amie préféra s’installer contre sa voiture.

Il ne fallut pas bien longtemps à la mexicaine pour se plonger dans ses pensées, dont elle fut cependant rapidement tirée par la mécano, qui lui souffla qu’une autre solution était possible. Pour toute réponse, Livia tourna son regard sombre vers son acolyte, haussant un sourcil interrogateur à cette dernière, pour en apprendre davantage sur ladite solution. Tout d’abord impassible, les sourcils de la brune se haussèrent sensiblement, avant qu’un sourire mutin étire les lèvres de la Prayer : “-Tegan...me dis quand même pas que ça te manque de me ramener chez moi ?!” la taquina-t-elle, sans pouvoir empêcher son sourire de s’agrandir encore. Le temps où son amie se chargeait de l’emmener à droite ou à gauche semblait si loin à présent...comme appartenant à une autre époque, presque révolue.

Livia pinça néanmoins les lèvres quelques secondes plus tard, détournant la tête quelques instants pour mieux plonger son regard une nouvelle fois dans celui de Tegan. “-Tu m’assures que ça te dérange pas ? Et que t’as vraiment des trucs à faire à Florence ? Si j’apprends que c’est pas le cas, je te botterai le cul...tu m’entends ?!” demanda-t-elle avec sérieux, la tête légèrement penchée, avant de la hocher doucement quand elle eut la confirmation que tout ceci n’était pas un stratagème pour lui faire accepter cette aide que la latino semblait bornée à refuser. La jeune avocate soupira doucement, discrètement, avant de se résigner : “-D’accord...on va au garage, on dépose ma voiture, et tu me ramènes chez moi...merci, Tegan.” ajouta-t-elle, laissant un sourire reconnaissant trouver sa place sur ses lèvres, tout en guettant le visage de la petite blonde. “-Et...tu restes dîner. C’est bien la moindre des choses !” Et ça semblait non négociable dans la bouche de la mexicaine, qui ne tarda pas à se pencher à nouveau au-dessus de son capot grand ouvert, comme s’il était déjà acté pour elle qu’il n’y avait pas lieu de protester. “-Bon...on a déjà beaucoup attendu...non ? Je peux essayer de démarrer maintenant ?” demanda-t-elle avec encore plus de sérieux précédemment, agacée par la situation.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyMar 30 Nov - 19:52


Way back when

Dans d’autres circonstances, le commentaire de Livia sur le fait d’aller au boulot à pied, que le sport est bon pour la santé, t’aurais sans doute fait rire avant que tu ne lui lances une petite réflexion sur le fait qu’elle n’en avait pas vraiment besoin. Mais là, tu es un peu trop tendue pour réagir comme ça, te contentant de lever les yeux au ciel en retenant à grande peine un long soupir. Bon sang ce qu’elle peut être bornée cette mexicaine ! Oui bon, clairement, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité vu la tête de mule que tu peux être par moment. Mais cette petite tension entre l’avocate et toi finit par disparaître presque aussi vite qu’elle est arrivée quand la belle brune commence à te parler de ta propre caisse. Et cette fois-ci, si tu lâches un petit ricanement amusé quand elle montre clairement ne pas vraiment te croire quand tu dis que tu l’as prise pour te faire plaisir toi avant tout. C’est la seule réponse que tu lui feras à ce sujet, préférant laisser planer le doute histoire de t’amuser un peu même si pour toi, si, c’est vraiment pour te faire plaisir toi que tu t’es pris un bolide pareil.

Quoi qu’il en soit, la situation finit bien vite par vous rattraper toutes les deux, même si c’est Livia qui t’y ramène un peu en te demandant ce qu’elle doit faire des câbles qu’elle vient de te prendre des mains. Décidément, cette mexicaine a vraiment un caractère qui laisse peu de place à l’inaction. Elle pourrait presque te ressembler à ce niveau-là si de ton côté, ce n’était pas liée à la consommation de ta mère pendant sa grossesse. Mais bref ! Tu lui expliques rapidement quoi faire et tu dois bien avouer que tu es presque un peu amusée de la voir s’exécuter sans trop discuter. Même si tu grognes un peu quand elle t’appelle "cheffe". Plus pour la forme qu’autre chose, mais c’est vrai que tu n’aimes pas vraiment qu’on t’appelle comme ça, sans vraiment savoir pourquoi d’ailleurs. Un jour peut-être que tu te poseras 5 minutes pour étudier la question… Même si on sait tous parfaitement que tu ne vas réussir à te poser que 15 secondes avant de te faire chier comme un rat mort et chercher autre chose à foutre que réfléchir à ces conneries. Ouais, toi et ton sens de l’introspection… Même si tu pourrais aussi profiter de ce temps d’attente pour recharger un minimum la batterie de la bagnole de Livia pour y réfléchir. Mais non, à la place, tu continues à t’entêter à trouver une solution pour venir en aide à ton amie. Qu’est-ce qu’on disait plutôt déjà sur le fait que c’était la mexicaine qui était têtue ? Ouais, esquive la question va ! Tu finis donc bel et bien par proposer encore une possibilité à Livia pour l’aider avec son petit souci de bagnole. Juste avant qu’un rire aussi spontané que franc ne t’échappe quand l’avocate te taquine sur le fait que tu sois en manque de jouer les taxis pour elle.

- Pas l’moins du monde. Mais s’tu préfères que j’te laisse en galère, suffit d’le dire.

Répliques-tu une fois que ton rire s’est suffisamment calmé pour te permettre d’aligner deux mots à la suite. Pourtant, après quelques secondes de réflexions pour Livia, qui te permettent de finir de te calmer, elle se tourne de nouveau vers toi pour commencer à s’assurer que tu n’es pas en train de l’embobiner et que tu as bien quelque chose à faire à Florence demain matin. Le tout avec une petite menace de te botter le cul si jamais elle découvre que tu lui mens. Une chose qui provoque de nouveau un léger ricanement amusé de ta part alors que tu tournes de nouveau le regard vers la brune.

- J’aimerais bien voir ça tiens.

La taquines-tu à ton tour, même en si en réalité, tu préfères passer ton tour. Pas que tu ne fais pas le poids face à une Livia énervée, étant assez teigneuse et fourbe dans ton genre toi aussi, mais autant éviter de la casse inutile aussi bien pour elle que pour toi, non ?

- Mais ouais, j’te garantis qu’j’ai un chargement à récupérer à Florence d’main matin. Alors pas b’soin d’me menacer.

Finis-tu pourtant par répondre de façon un peu plus sérieuse, la sentant sur le point – d’enfin – craquer et d’accepter ton aide. Et en effet, après encore quelques secondes de silence entre vous, elle finit par donner son accord. Et si tu te retiens tout juste de ne pas lui lancer un "ah bah enfin" ou la provoquer un peu en faisant une fausse petite danse de la joie, tu ne peux pourtant pas t’empêcher de lui lancer un petit sourire lourd de sens quand on te connait aussi bien qu’elle.

- Pas d’quoi.

Te contentes-tu simplement de répondre malgré tout ce que tu aurais pu dire à la place de ça pour la taquiner ou chercher à l’emmerder. Et de toute façon, tu n’as pas vraiment le temps d’ajouter quoi que ce soit de plus qu’elle reprend déjà la parole pour t’annoncer qu’elle compte bien te kidnapper pour manger avec elle. Car oui, clairement, son ton ne laisse aucun doute possible sur le fait que ce n’est ni une question ni une proposition de sa part mais bel et bien un ordre.

- Comme si j’avais l’choix d’façon.

Bougonnes-tu faussement en roulant des yeux, montrant bien que tu as déjà compris que toute tentative de négociations était vouée à l’échec. Même si bon, point positif, cela t’évitera de te faire cramer un truc à bouffer ce soir ou de te prendre la tête pour savoir quoi prendre à emporter. Mais là encore, c’est un autre débat dont on se fout un peu. Et histoire de bien le clore, la voix de Livia se fait de nouveau entendre, te demandant si elle peut essayer de démarrer.

- Ouais, ça devrait l’faire. Essaye pour voir ?

Lui lances-tu alors que tu te détaches enfin de la carrosserie de ta caisse pour retourner un peu vers les deux capots ouverts. Tu laisses l’avocate des Prayers se mettre derrière son volant pour tenter une nouvelle fois de démarrer sa voiture. Et il faut bien avouer que lorsque tu entends le moteur de sa bagnole se mettre en marche, tu ne peux te retenir de sourire un peu.

- Nickel. Tu m’suis jusqu’au garage ?

Dis-tu à ton amie tout en commençant à enlever avec précaution les câbles de son moteur et refermer son capot. Tu répètes rapidement l’opération sur ta propre bagnole avant de t’installer à ton tour derrière ton volant pour démarrer aussi. Même si tu te doutes bien que Livia n’a pas besoin de toi pour aller jusqu’à ton garage et qu’elle doit connaître le chemin. Mais bon, tu préfères quand même faire en sorte d’être pas loin pendant tout le trajet au cas où elle ait la bonne idée de caler et qu’il faille que tu ressortes les câbles. Tu fais même un effort pendant tout le chemin pour ne pas conduire à la même vitesse que d’habitude, histoire de ne pas laisser la mexicaine loin derrière toi. Comme quoi, des fois, tu sais être raisonnable.

Il te faut plus de temps que d’habitude pour rejoindre ton garage depuis le QG des Prayers en respectant les limitations de vitesse mais tu finis pourtant par y arriver sans trop de difficulté. Et sans avoir eu à t’arrêter pour faire redémarrer la voiture de Livia. En tout cas, une fois devant l’entrée du garage, tu te gares sur le côté avant de sortir rapidement de ta bagnole tout en te battant avec tes clés pour trouver la bonne. Dix secondes plus tard, tu lèves le rideau de fer qui bloque l’entrée la plus proche de là où attend Livia. Heureusement, y a la place pour une bagnole de plus juste derrière.

- Met-toi là.

Finis-tu par lui dire après t’être de nouveau tourner vers elle et en lui indiquant où se garer d’un geste de la main. Pas la peine d’allumer tout le garage pour le peu de temps que vous allez y rester, pas vrai ? En tout cas, à peine la mexicaine a-t-elle coupé le contact de sa bagnole que tu commences déjà à abaisser en partie le rideau en fer, pour bien faire comprendre à d’éventuels passants que non, c’est toujours fermé. Et ça le sera jusqu’à demain matin. Une fois fait, tu te tournes de nouveau vers Livia avec un léger sourire sur le visage.

- Va m’falloir les clés d’ta bagnole.

Lances-tu simplement en commençant déjà à faire quelques pas vers elle pour les récupérer. C’est vrai que ça reste toujours plus qu’utile pour bosser sur sa voiture. Bien sûr, vu ton expérience dans le vol de bagnole, si jamais elle oubliait de te les donner, tu pourrais toujours te démerder pour bosser comme si tu les avais mais bon… Autant éviter de te rajouter encore un peu plus de boulot, pas vrai ? En tout cas, une fois les clés en mains, tu disparais rapidement vers la partie administrative du garage le temps de les accrocher au tableau prévu à cet effet. Dans la partie des bagnoles qui te sont réservées bien sûr, histoire d’être sûre d’être la seule à bosser sur la caisse de Livia. Puis tu reviens tout aussi vite au niveau de la mexicaine avant de l’inviter d’un geste de la main à sortir.

- C’est bon. On peut y aller.

Lances-tu simplement avant de passer sous le rideau de fer, pour joindre le geste à la parole. Tu attends qu’elle soit dehors elle aussi avant de refermer le tout et de verrouiller le tout. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, te revoilà déjà derrière le volant de ta caisse, mais avec Livia en passagère cette fois. Ou de nouveau selon les points de vue. Même si tu te demandes l’espace d’une seconde si elle est déjà montée dans cette bagnole ou pas… Bah, en tout cas, tu as quand même le réflexe de baisser au minimum le son de ta radio avant de démarrer ton bolide. Plus qu’à te décider maintenant à rester sage niveau vitesse parce que tu n’es pas seule ou à te dire qu’au final, tu t’en fous, tu sais parfaitement bien gérer ta conduite même avec 30 km/h de plus que la limite autorisée en ville.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyDim 5 Déc - 19:41

Le regard de Livia se plissa quelques infimes secondes, alors qu’elle scrutait avec attention Tegan, à la recherche d’un quelconque traquenard visant à faire accepter à la juriste une main tendue qu’elle se refusait à accepter. Mais la mécano affirmait une nouvelle fois que son emploi du temps la ramenait du côté du bureau de l’avocate, qui finit par hocher lentement la tête, levant un peu les yeux au ciel face à ce sourire que lui envoyait la blondinette, avant de détourner le regard. Ce n’était jamais vraiment aisé pour l’hispanique d’accepter de dépendre de qui que ce soit, même lorsque la situation l’exigeait, son père, la fratrie Aldana de façon plus large, avaient toujours veillé à ce que Liv se souvienne qu’elle ne pourrait, dans la plupart des situations, compter que sur elle-même. Une leçon parfois difficilement acquise, mais désormais ancrée dans ses veines. Aussi, elle n’avait pas tardé à proposer à la Prayer de partager son dîner, s’imposant presque pour cela. La réponse de Tegan ne fut donc pas vraiment surprenante, quoi qu’elle arracha un léger rire amusé à la mexicaine : “-Oh, plains-toi ! Tu sais que je cuisine très bien ! Et...ça te changera de tes commandes habituelles...je me trompe ?” demanda-t-elle, interrogeant du regard la jeune femme, sourcils haussés, un sourire malicieux au coin des lèvres.

Peu patiente vis à vis de cette situation, Livia n’avait pas tardé à demander si le moment était venu de tenter de redémarrer la voiture, et elle ne se le fit pas dire deux fois lorsqu’elle eut le feu vert de Tegan. La brune grimpa derrière le volant, et après un coup d'œil à la mécano, suivi d’un léger hochement de tête, la clé tourna dans le contact, et...la voiture démarra dans la foulée, sous le sourire satisfait de la juriste. La voix de Tegan se fit entendre de derrière le capot, qui ne tarda pas à se retrouver baissé une nouvelle fois, maintenant que les fils avaient été ôtés de la batterie. “-Je te suis.” lâcha pour simple réponse l’avocate, observant les gestes de la mécano, qui retirait à son tour les fils de sa propre voiture, et prenait place derrière le volant. Les deux Prayers of Insanity se mirent ensuite en route, l’une derrière l’autre, Liv faisant grimper le son de la musique qui emplissait l’habitacle de la voiture, jusqu’à noyer ses pensées.

Le trajet ne fut pas bien long, et heureusement, la voiture ne fit pas de nouveau caprice, conduisant la brune à bon port. Tegan se gara sur le côté, ouvrit le rideau de fer pour permettre à son amie de se diriger vers la place indiquée, ce que Livia fit sans émettre le moindre commentaire. Le moteur fut coupé, et les clés tendues à la blondinette, qui les réclamait. Effectivement, ça pourrait sans doute lui être utile pour faire les réparations que nécessitait la voiture. “-T’as besoin des clés des voitures toi maintenant ?!” souffla-t-elle, tout sourire, tout en les remettant à la jeune femme. Et tandis que Tegan s’éloignait pour aller elle ne savait où, l’hispanique regarda tout autour d’elle avec intérêt, détaillant les autres véhicules déjà présents. “-Au fait...tu t’es endormie au volant ? Je t’ai connue le pied bien plus lourd sur l’accélérateur…” lâcha-t-elle, une mimique amusée sur les lèvres. A n’en pas douter, même si Tegan clamait haut et fort s’être acheté son bolide pour se faire surtout plaisir à elle, l’avocate ne doutait pas un seul instant qu’elle ne l’avait pas acheté pour rouler à 50 km/h, bien sagement. Non, ça devait être le genre de voiture qu’on aimait pousser, entendre le moteur rugir, et qui devait faire ressentir cette sensation particulièrement grisante qu’offrait la vitesse.

La blonde revint rapidement, et toutes deux quittèrent le garage que Tegan referma soigneusement. Livia prit ensuite place sur le siège passager, prête à se faire raccompagner chez elle, une énième fois, comme au bon vieux temps, songea-t-elle l’espace d’une seconde. Le contact fut mis, et le moteur ne tarda pas à vrombir, le pied de Tegan trouvant l’accélérateur, pédale qu’elle enfonça de façon bien plus marquée que précédemment, ce que Livia assimila, peut-être à tort, à une réaction à sa remarque. L’avocate se laissa aller à un rire doux qui emplit l’habitacle, alors que la mexicaine savourait l'instant. “-Ah bah voilà. Ca c’est la Hargreaves que je connais !” plaisanta-t-elle d’ailleurs. Elle ignorait la vitesse qu’affichait le compteur, et s’en fichait d’ailleurs pas mal, faisant confiance à la mécano et ses réflexes. Après tout, Liv ne doutait pas que ça devait être sa façon de conduire au quotidien.

La juriste n’eut pas besoin de donner la moindre indication à Tegan, qui les ramena à destination, sans le moindre accrochage. Vivifiée, la mexicaine quitta la voiture, un large sourire sur le visage. “-Merci pour la balade, Cariño !” souffla-t-elle, tout en fouillant son sac à la recherche de ses clés. La rue était déserte, le temps encore clément, mais les jeunes femmes ne s’attardèrent pas, s'engouffrant bien rapidement dans l’immeuble silencieux. Préférant les marches à l’ascenseur, Livia entraîna sa convive jusqu’au dernier étage, les clés trouvant la serrure avec facilité. A l’intérieur, un silence pénétrant, le même que celui qui accueillait la mexicaine, chaque soir. En temps normal, cette dernière se serait d’ailleurs précipitée vers son enceinte pour laisser quelques notes de musique réchauffer l’ambiance. Mais pas ce soir. Au lieu de quoi, l’hispanique alla ouvrir la grande baie vitrée pour laisser entrer cet air frais de début de soirée, avant de se tourner vers son invitée : “-Je t’offre quoi à boire ? J’ai...de la bière, du vin, et...euh...de l’eau.” ajouta-t-elle dans une grimace. Pas vraiment habituée à recevoir, il fallait bien admettre que Livia n’avait pas grand-chose pour préparer un apéro sur le tas.

La brune se dirigea néanmoins vers la grande cuisine immaculée, ouverte sur un salon aux dimensions généreuses. Les murs de celui-ci étaient recouverts de photographies diverses et variées, de toutes tailles, en couleurs, et en noir et blanc. Une grande bibliothèque couvrait tout un pan de la pièce, mais on voyait aussi, ici ou là, des piles de livres s'entasser. Thrillers, romans policiers, recueils de poésies, mais aussi guides de voyages qu’elle ne ferait jamais, livres sur les arts, divers et variés...une vraie librairie à elle seule. L’hispanique ne tarda pas à sortir deux verres à pied, juste au cas où, se versant une généreuse dose de vin rouge. “-Tu veux manger quoi ?” demanda-t-elle, le nez déjà dans le frigo, alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle pouvait proposer à la mécano.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyMer 8 Déc - 20:57


Way back when

Bien sûr, il ne faut pas bien longtemps à Livia pour t’inviter à manger chez elle ce soir pour te remercier du dépannage. Une invitation qui ne laisse aucune place à un refus de ta part et tu le sais très bien, te poussant à faire un léger commentaire à ce sujet. Et il ne faut pas longtemps encore une fois à la mexicaine pour te répondre, commençant même à te taquiner sur le fait que toi et la cuisine, vous n’êtes pas vraiment meilleures amies. Pourtant, avec tout ce que tu manges… Mais là où d’autres se seraient sans doute vexés de ce genre de cette petite pique, toi, tu te contentes de rire assez franchement.

- J’dirais bien que j’parlerais qu’en présence d’mon avocate mais…

Tu ne termines pas ta phrase, du moins pas verbalement, tournant un regard lourd de sens vers elle avant de la désigner d’une de tes mains. Bon, officiellement non, ce n’est pas vraiment ton avocate à toi mais celle des Prayers. Pourtant, tu te doutes assez facilement que si jamais tu avais des emmerdes avec ces enfoirés de flics un jour, tu pourrais compter sur elle pour tenter de te tirer de ce sale pas.

- J’vais m’rabattre sur le cinquième amendement.

Achèves-tu finalement et toujours avec ton petite sourire amusé. Ouais, tu n’es jamais vraiment allé à l’école et tu ne donnes pas l’air comme ça mais finalement, y a quand même certains trucs que tu as retenu. Principalement ce qui peut te sortir des emmerdes, c’est vrai, mais c’est toujours mieux que rien non ? Mais tu remets ce genre de discussion à plus tard, Livia commençant déjà à montrer quelques signes d’impatience concernant sa bagnole. Et dire que d’habitude, c’est toi qu’on traite de nana incapable de rester en place plus de quelques minutes…

Le premier essai de redémarrage est un succès. Tant mieux d’un côté, cela vous permet de mettre assez rapidement les voiles une fois que tu as récupéré tes cables et fermé les deux capots. Et vous vous mettez en route pour ton garage, te retenant pour ne pas conduire à ta vitesse habituelle pour être sure de ne pas semer Livia qui te suit. Ca aurait été quand même con que tu la largues au milieu du chemin et qu’elle tombe en rade alors que, de base, tu fais tout ce bordel pour l’aider. Mais finalement, vous arrivez sans trop d’encombre devant ton garage que tu ouvres le temps d’y faire entrer la voiture de Livia. Une fois la voiture arrêtée là où il faut, tu lui demandes ses clés pour pouvoir t’en occuper demain matin et bien sûr, cela te vaut de nouveau un petit commentaire sur ton passé – pas si lointain même s’il ne faut pas le dire – de voleuse de bagnoles. Une chose qui te tire d’ailleurs un nouveau sourire malicieux.

- Ca fait plus pro, parait.

Répliques-tu simplement une fois les clés en main et alors que tu tournes déjà les talons pour aller les accrocher au tableau prévu pour ça. Et alors que tu es en train de t’occuper de ça, voilà que tu entends Livia te provoquer, clairement, en parlant de ta conduite de grand-mère. Toi ? Une conduite de grand-mère ? Mais elle s’est vue elle ?! En tout cas, tu te tournes presque immédiatement vers elle, te contentant d’un simple regard en guise de réponse. Un regard qui suffit pourtant parfaitement tant il est lourd de sens. A savoir pour le coup que le challenge est accepté et que la provocation a fait mouche.

Et tu ne tardes d’ailleurs pas à le lui montrer quand vous êtes toutes les deux dans ta caisse une fois toute cette histoire de bagnole laissée au garage réglée. Le contact mis et le moteur commençant déjà à ronronner, tu ne laisses qu’une petite seconde de répit à la brune installée à côté de toi pour s’attacher avant de quitter ta place et… Avoir le pied lourd sur l’accélérateur comme elle dit si bien, la Princesse. Et son rire ne tarde pas à se faire entendre dans la voiture juste avant qu’elle ne fasse un commentaire sur le fait que ça, c’est la moitié du chaotic duo Hargreaves qu’elle connait. Si tu te contentes de sourire en guise de réponse, tu accélères pourtant encore un peu, dépassant plus que largement la vitesse autorisée en ville. Un petit drift pour un virage quelques secondes plus tard et te voilà toute heureuse. Cela doit d’ailleurs se voir aisément au sourire qui illumine ton visage. Pas besoin qu’elle t’indique le chemin jusqu’à chez elle. Déjà parce qu’à cette vitesse, pas sûre qu’elle arrive à suivre – quoi que, elle doit avoir l’habitude après le temps que tu as passé à jouer les taxis pour elle –, mais aussi et surtout parce que tu connais le trajet par cœur à force de l’avoir fait un nombre incalculable de fois quelques années plus tôt. Et en bien moins de temps qu’il ne le faudrait avec une vitesse "normale", tu finis par arriver devant son immeuble, te garant assez facilement en bas de celui-ci.

- Tu m’soules avec ton espagnol.

Ronchonnes-tu presque pour répondre à son unique mot dans sa langue maternelle lancé à ton égard – et que, comme d’hab’, tu ne comprends pas – alors que tu sors déjà de ta bagnole. Mais tu la suis quand même assez rapidement à l’intérieur de l’immeuble puis en direction des escaliers, ne faisant pas le moindre commentaire sur le fait de les prendre à la place de l’ascenseur alors qu’elle habite au dernier étage. D’une part parce que malgré la quantité de clopes que tu fumes au quotidien, tu restes quand même assez sportive et que ça fait toujours ça de pris l’air de rien. Et aussi parce que cela te permet aussi d’avoir une vue loin d’être désagréable pendant la montée, même si ça, bien sûr, tu ne le diras jamais à Livia. Arrivées au dernier pallier, la brune ne tarde pas à ouvrir la porte de son appartement et vous y pénétrez sans un mot de plus. Même si tu restes quelques secondes un peu en retrait, pas loin de la porte d’entrée, comme si tu ne te sentais pas vraiment à ta place ici alors que la mexicaine est déjà en train d’ouvrir un peu la baie vitrée dans le salon. Ouais, clairement, comme à chaque fois que tu passes la porte de cet appartement, tu sens bien que malgré votre amitié assez surprenante, Livia et toi n’êtes pas du tout du même monde. Tu finis pourtant par te faire violence pour faire quelques pas de plus dans l’appartement, tes mains trouvant presque naturellement les poches arrières de ton jeans alors qu’elle commence déjà à te proposer à boire.

- Sérieux ? T’as même pas une bouteille de tequila chez toi ?

Plaisantes-tu légèrement en tournant le regard vers elle. Une façon pour tenter de te détendre un peu l’air de rien, malgré le sourire amusé et confiant de façade que tu affiches à l’attention de l’avocate. Mais tu la suis quand même dans sa cuisine avant de lui donner une vraie réponse à sa question.

- Et t’inquiète. Une bière me va très bien.

Réponds-tu donc en faisant déjà comme chez toi en ouvrant son frigo pour sortir une bouteille de bière. La bouteille en main et le frigo refermé, tu te retournes quelques instants, essayant de te remémorer où elle range son décapsuleur – histoire de faire un minimum civilisé et de ne pas ouvrir ta bière avec les dents ou juste à la main comme tu sais le faire depuis un moment – avant de faire un pas vers elle.

- Bouge pas.

Lui dis-tu presque à voix basse tant tu es proche d’elle, alors qu’elle te tourne le dos et qu’elle est en train de se servir un verre plutôt généreux de vin. Et toujours comme si tu étais chez toi, tu ouvres le tiroir à côté d’elle pour en sortir le décapsuleur que tu cherchais. Mais bien vite, c’est à toi de bouger pour la laisser passer, le bouchon de ta bière finissant par voler au moment où, de son côté, Livia ouvre de nouveau son frigo. Pour te demander ce que tu veux manger bien sûr, une question qui te tire de nouveau un léger sourire en même temps que tu ranges déjà le décapsuleur.

- C’que tu veux Princesse. T’sais bien qu’j’suis pas chiante.

Lui réponds-tu en te tournant vers elle pour lui adresser un dernier sourire avant de porter ta bouteille à tes lèvres pour en prendre une première gorgée. Pas besoin de lui rappeler qu’il faut juste penser à faire à peu près deux de ses portions à elle pour toi, malgré ce que ta silhouette longiligne peut laisser penser, pas vrai ? Bah, au pire, tu te prendras un truc en plus à emporter sur le chemin du retour jusqu’à chez toi. Puis, histoire d’éviter de te faire houspiller, tu te glisses hors de la cuisine, ta bouteille de bière toujours à la main, pour rejoindre le salon, laissant tout l’espace qu’elle souhaite à la mexicaine. Alors que tu fais quelques pas dans la pièce – qui pourrait presque contenir tout ton appart à elle seule – ton regard ne peut s’empêcher de se poser sur l’impressionnante bibliothèque de l’avocate. Bordel, et toi qui sait à peine lire… Encore une fois, il y a clairement un monde entre elle et toi. Pas étonnant que le surnom de Princesse reste quand tu vois ce genre de chose. Une nouvelle gorgée de bière pour noyer un éventuel soupir – et peut-être aussi un léger début de sentiment d’infériorité – et tu te tournes déjà vers la baie vitrée en partie ouverte qui donne sur le reste de la ville. La vue pourrait presque être glamour, de nuit comme ça, juste avec les lumières de la ville, si tu ne savais pas à quel point Downfall est aussi moche visuellement que dans son âme si on peut dire ça comme ça… Bon, cette fois, tu n’as pas le temps de retenir le soupir qui s’échappe déjà de tes lèvres. De ta main libre, tu finis pourtant par attraper le paquet de cigarette que tu as dans la poche de ton jeans avant de tourner de nouveau ton regard vers Livia.

- J’peux ?

Lui demandes-tu tout en levant bien évidence ton paquet de cigarette et en indiquant d’un mouvement du poignet sa baie vitrée. Ouais, tu es le genre de nana qui fume comme un pompier mais le fait quand même à la fenêtre des gens quand tu es chez eux pour ne pas les emboucaner avec ton tabac. Et encore, uniquement s’ils t’en donnent la permission. Tu attends donc de savoir la réponse de Livia à ta question muette avant de te caler contre sa baie vitrée ouverte pour t’allumer une clope ou pour, au contraire, ranger ton paquet et prendre sur toi pour attendre d’être dehors après le repas pour fumer.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyMer 15 Déc - 22:45

Malgré cet air concentré qu’arborait l’hispanique, un fin sourire persistait à garder sa place sur ses traits, alors même que Tegan et elle venaient de passer le seuil de son appartement. Le sac à main de la brune trouva la patère qui lui était destinée, alors que Livia proposait déjà à son invitée imprévue de quoi boire. Un léger rire quitta la gorge de la mexicaine, qui tourna un regard pétillant de malice vers la mécanicienne : “-Quoi, déjà la téquila ?! Moi qui pensais commencer doucement…” expliqua-t-elle, sortant pourtant la bouteille en verre au liquide transparent tout en terminant sa phrase. La téquila fut ainsi posée bien en évidence sur le plan de travail, quand bien même la juriste lui préféra un verre de vin, cette boisson qu’elle s’accordait souvent après des journées un peu plus chargées que les autres. A la demande de la jeune Prayer, Liv ne bougea pas d’un iota, sentant vaguement le corps de la blonde dans son dos, alors qu’elle entendait le tiroir s’ouvrir, provoquant un nouveau sourire sur son visage : “-Je vois que tu n’oublies pas où sont rangées les choses importantes…” la taquina-t-elle, avant de la forcer à bouger un peu pour observer avec intérêt l’intérieur de son frigo.

Ce surnom donné des années plus tôt popa une nouvelle fois dans la réponse de Tegan, qui écopa pour la peine d’un regard blasé que lui adressa Livia, qui se voyait comme tout, sauf une princesse. Elle n’était d’ailleurs pas bien sûre de pourquoi la jeune mécano la voyait ainsi, elle qui n’était, à son sens, pas très maniérée, ni précieuse. “-Pas chiante sur la nourriture alors, mais pour le reste…” répondit-elle dans un regard lourd de sens, sans terminer sa phrase, avant d’accorder une nouvelle fois son attention au réfrigérateur. La brune entendit vaguement les bruits de pas qui s’éloignaient dans son dos, mais n’y prêta pas vraiment attention, concentrée à préparer un menu avec ce qu’elle avait là. Elle ne tarda pas à sortir de son congélateur des crevettes qu’elle disposa dans une assiette, afin de les laisser décongeler. Elles iraient parfaitement bien avec le paquet de linguines fraîches qui se trouvaient au frigo, accompagnées d’une sauce crémeuse à l’ail. L’estomac de Livia semblait d’ailleurs satisfait du menu,se mettant à gargouiller quelques instants, comme pour manifester son approbation.

Alors qu’elle sortait ce qui lui serait nécessaire pour préparer le repas, l’hispanique se demanda distraitement depuis combien de temps elle n’avait pas eu l’occasion de cuisiner pour quelqu’un d’autre qu’elle-même, une réponse qui lui échappa d’ailleurs totalement. Avoir appris à se débrouiller seule pour un tas de choses pouvait parfois être dangereux, c’était d’ailleurs sans doute le cas pour Livia d’ailleurs. Car habituée à se débrouiller à faire beaucoup par ses propres moyens, elle avait très vite appris à se passer des autres, s’enfermant parfois, se bornant à se débrouiller seule pour faire quelque chose quand elle aurait pu rechercher le contact de ses pairs. Combien de fois Liv avait-elle perdu des heures pour avoir la satisfaction, la fierté mal placée peut-être également, de dire que c’était elle qui l’avait fait, plutôt que d’accepter l’aide d’un tiers. Il restait pourtant des tas de domaines dans lesquels elle n’avait jamais réussi à trouver le moindre intérêt, et qui la rendait nécessairement dépendante d’une tierce personne, à son grand dam. Et redémarrer une voiture en faisant partie, donc.

Un soupir soudain lui fit relever la tête, alors que la voix de Tegan la poussait à tourner le visage vers elle une nouvelle fois, quittant par la même ses pensées, l’avocate remarquant le paquet de cigarettes dans la main de la jeune femme, qui lui demandait son autorisation pour fumer à l’intérieur. Si Livia n’était pas vraiment fan de la clope, ou plutôt de l’odeur qui y était irrémédiablement associée, elle ne tarda pourtant pas à hocher la tête, attrapant son verre de vin pour se rapprocher de la mécano. “-Oui, vas-y. Tu peux même aller dehors si tu veux.” répondit-elle en arrivant à sa hauteur, ouvrant davantage la baie vitrée pour libérer un passage vers ce large balcon sur lequel elle aimait passer de longues heures en solo, avec un livre et un café la plupart du temps. Liv ne tarda pas à montrer la voie, se dirigeant vers l’une des deux chaises installées là, et qui lui permettaient de dominer une bonne partie de la ville depuis les hauteurs, sa main libre caressant au passage les feuilles des arbustes et autres plantes présents le long du balcon. Son regard ne mit d’ailleurs pas bien longtemps à se perdre en contrebas de longues secondes, alors que la jeune mexicaine inspirait longuement, gonflant ses poumons alors qu’un fin filet de fumée venait chatouiller ses narines.

Elle aimait être ici, c’était peut-être même l’un de ses endroits préférés en ville, sa forteresse imprenable aimait-elle penser. Ici, le monde lui appartenait, elle pouvait n’y être que Livia Aldana, et laisser tomber le masque derrière lequel elle vivait dès lors que son pied foulait le couloir de l’immeuble, hors de son appartement. Ici, sur ce balcon, le vent faisant à peine bouger ses cheveux, Downfall s’étalant sous ses pieds, il n’était plus question le temps de quelques instants des Prayers of Insanity, du moindre trafic d’influence, ou de la dernière altercation ayant opposé son cartel aux forces de l’ordre. Non, ici, il n’y avait rien de tout ça. C’était peut-être pour ça que Livia appréciait tant ce balcon, parce qu’elle s’y sentait à la fois en sécurité, et vraiment chez elle.

Une gorgée de vin glissa dans sa gorge, Livia en appréciant la rondeur, avant qu’elle ne tourne une nouvelle fois son regard sombre vers la silhouette de son amie, qu’elle observa un long moment sans prononcer le moindre mot. “-J’espère que je n’ai pas fichu en l’air tes plans pour ce soir. Tu avais peut-être mieux à faire que passer la soirée avec une princesse mexicaine.” lâcha doucement la Prayer,ses prunelles sombres allant à la rencontre de celles Tegan, tout en avalant une nouvelle gorgée de vin. Il fallait dire que Liv s’était imposée avec cette histoire d’invitation à dîner, quand bien même elle ne doutait pas que Tegan l’aurait envoyée sur les roses si elle avait eu des projets, ou mieux à faire. L’hispanique oubliait parfois que si elle-même était plutôt du genre solitaire, à aimer la compagnie de la musique et de ses pensées, il n’en était pas de même pour tout le monde, et que même en semaine, les bars restaient ouverts pour quiconque avait envie d’un verre en bonne compagnie.  

A force d’observer la jeune femme, la juriste mit le doigt sur quelque chose qui lui avait échappé jusqu’à maintenant, alors qu’elle fronçait légèrement les sourcils, sans cacher sa préoccupation soudaine. “-C’est quoi cet air pincé sur ton visage ? Me dis pas que tu avais un rencard, ou quelque chose comme ça ? Je te mets moi-même à la porte de mon appart si c’est le cas !” dit-elle avec beaucoup de sérieux, incapable d’esquisser le moindre sourire malgré cette petite boutade que Livia avait tenté de glisser dans ses mots. La blonde avait l’air si sérieuse…peut-être aussi un peu mal à l’aise, deux expressions que la juriste ne lui avait pas souvent vu lorsqu’elles étaient ensemble. Rapidement, Liv tenta de se remémorer tout ce qu’elle avait dit, fait même, si elle avait pu se montrer maladroite ou blessante sans même le vouloir. Elle se rapprocha de la mécano, ses sourcils se fronçant légèrement plus, alors qu’elle la scrutait avec attention : “-Sérieusement, Tegan ? Si tu sais pas comment me dire que t’as mieux à faire que d’être ici, et que t’as mieux à faire, c’est pas grave ! Tu peux prendre le temps de finir ta bière, et ta cigarette, et filer. Je te promets de pas demander à mes gardes de te mettre au cachot, au pain sec et à l’eau…” ajouta-t-elle, parvenant cette fois-ci à laisser le coin de ses lèvres se relever dans un sourire fin, trahissant un léger amusement.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyVen 24 Déc - 13:46


Way back when

Bien sûr, ta petite réflexion sur la tequila pour charrier un peu Livia lui arrache un rire juste avant qu’elle ne te sorte la bouteille de tequila pour la mettre bien en vue. Et si elle commence déjà à te dire qu’elle pensait commencer doucement, c’est toi cette fois qui te mets à rire légèrement en lui adressant le même regard complice.

- D’puis quand j’suis l’genre d’fille à commencer doucement, Cariño

Ouais, t’as aucune idée de ce que veut dire le mot en espagnol que tu viens de lui sortir et qu’elle a déjà utilisé pour toi tout à l’heure. Mais t’es quand même contente de toi de l’avoir utilisé pour montrer que même si tu ne captes rien à la langue maternelle de Livia, tu arrives quand même toujours autant à retenir assez facilement les choses… Quand tu t’en donnes la peine, c’est vrai, mais le débat n’est pas là. Ouais, bon, tu vas surtout essayer de changer de sujet histoire de pas te faire amener sur un terrain glissant, par sécurité. Du coup, tu reprends assez vite la parole pour lui dire qu’une bière t’ira parfaitement. Une bière que tu vas d’ailleurs chercher toi-même dans son frigo, limite comme si tu étais chez toi alors que pas du tout. Et histoire d’en rajouter une couche, voilà que tu te mets même à fouiller dans le tiroir de la mexicaine, à la recherche d’un décapsuleur histoire de rester un minimum polie et civilisée. Un comportement qui ne manque pas de faire réagir la brune, même si tu te contentes de sourire de façon amusée en guise de réponse. Ouais bon, vu que t’es dans son dos à ce moment-là, elle ne le voit pas vraiment. Mais bon, elle n’a pas l’air de s’en formaliser plus que ça vu que quelques secondes plus tard, elle te fait déjà te décaler pour qu’elle puisse accéder à son frigo pour voir ce qu’elle pourrait bien vous faire à manger ce soir.

D’ailleurs, au moment où elle commence à te demander ce que tu veux manger, tu lui réponds assez vite qu’elle peut faire ce qu’elle veut, que tu n’es pas chiante pour la bouffe. Une réflexion qui ne tarde pas à t’en attirer une autre sur le fait qu’il n’y a que sur la bouffe que tu n’es pas chiante. En vrai, il y a peut-être plus de sujet que la nourriture pour laquelle tu n’as pas l’impression d’être chiante mais bon, ce n’est peut-être pas le moment de la ramener là-dessus. A la place, tu te contentes de ricaner, presque fière de toi sans trop savoir pourquoi à part celui d’être vue comme une chieuse, tout en filant vers le salon, ta bière à la main. Même si tu finis par te dire au bout de quelques instants que le salon n’était peut-être pas le meilleur choix vu ta réaction face à la bibliothèque de ton amie. Mais bon, d’un autre côté, c’était un peu le seul choix que tu avais en quittant la cuisine, non ? Du coup, tu finis par sortir ton paquet de cigarettes de ta poche avant de demander à Livia sa permission pour fumer à sa fenêtre… Mais bien vite, Livia t’invite à passer sur son balcon pour ça. Une chose qui te tire un sourire amusé alors que tu es déjà en train de mimer tant bien que mal une révérence assez maladroite quand même.

- J’avais oublié que madame avait un balcon.

Plaisantes-tu même en te mettant à imiter – très mal là aussi – un accent anglais ou un truc de ce genre, toi-même tu n’en es pas trop sûre, mais qui fait quand même "gens d’la haute" comme tu dis. Même si tu ne mets pas longtemps avant de la suivre sur le balcon en question, toujours avec ton petit sourire autant amusé que sarcastique sur les lèvres. Tu n’as pas vraiment grandi dans un quartier qui propose souvent des balcons. Surtout ceux de la taille de celui de Livia. De quoi te faire encore ajouter un point dans la colonne Princesse, pas de chance pour elle. Même si pour le coup, tu gardes ça pour toi, te contentant de coincer une cigarette entre tes lèvres une fois dehors avec la brune, le temps de l’allumer. Ton paquet de clope et ton briquet de nouveau rangés dans ta poche, tu finis par t’installer sur l’autre chaise libre sur le balcon. Et par profiter un peu de la vue sur le reste de la ville une fois installée tout en tirant ta première taffe. Ouais bon, peut-être qu’en vrai, vue d’ici et comme ça, de nuits et donc juste via ses lumières, Downfall n’est peut-être pas si moche… Même si elle doit quand même être loin dans les bas-fonds des villes les plus belles du monde, faut être honnête après tout. Il faut croire que tu t’es perdue un peu trop longtemps dans tes pensées et ta contemplation de la ville de nuit vu que la voix de Livia, te demandant si elle n’a pas gâché ta soirée en te kidnappant, te ramène sur ce balcon, tournant ton regard azur vers elle, avec un léger sourire aux lèvres.

- Nan t’inquiètes. J’avais rien d’prévu.

Ce qui est parfaitement vrai pour le coup en plus, tu ne le dis pas juste pour lui faire plaisir. Une fois chez toi, tu aurais sans doute envoyé 2-3 messages à ton frangin et à des potes pour proposer de sortir, tu serais aller boire plusieurs verres dans tu ne sais pas encore trop quel bar. Tu en serais sans doute reparti accompagnée par une autre aventure d’un soir et… Voilà, fin du programme. Alors non, clairement, elle ne gâche rien en te kidnappant le temps de te proposer autre chose qu’un truc à emporter à bouffer ce soir. Mais elle semble insister, commençant presque à te dire ouvertement que tu tires la gueule depuis tout à l’heure, te tirant un léger rire cette fois.

- Mais nan ! J’t’ai dit qu’j’avais rien d’prévu ce soir.

Répètes-tu, mais toujours avec le sourire et sans réussir à s’agacer pour le coup. Pas cette fois en tout cas, en finissant ta cigarette sur le balcon de celle que tu t’amuses à taquiner en continuant à l’appeler Princesse depuis tout ce temps, ta bière pas loin et en bonne voie pour être finie elle aussi. D’ailleurs, tu finis rapidement et en quelques gorgées ta bière avant de laisser tomber ton mégot dans la bouteille vide que tu poses pas loin de tes pieds. Et voilà que Livia, qui n’a toujours pas l’air de te croire visiblement, se met à te menacer. Ce qui a le don de te faire exploser de rire, clairement pas le genre de réaction que la mexicaine devait attendre de ta part… Quoi que, vu comme elle te connaît…

- Et tu crois vraiment m’faire peur avec ta menace à la con ?

Lances-tu à l’avocate des Prayers, comme si ce n’était pas déjà évident vu le rire que tu te tapes devant elle depuis sa tentative de menace.

- J’te rappelle qu’j’ai été une d’ces gardes à une époque. Donc j’les connais tous. Et aucun m’supporterait plus d’quinze minutes au moment où j’commencerais à gueuler qu’j’ai faim et que j’vais pas tarder à bouffer la porte si personne m’file à manger.

Continues-tu de plaisanter, ton rire déjà un peu plus calme, en mettant même tes soucis alimentaires sur la table. Mais c’est vrai que tu es insupportable quand tu commences à avoir faim, soit à peu près toutes les 5 ou 6h max. Et ça, ce n’est pas vraiment un secret pour qui que ce soit qui te connait un minimum. Tu ris encore légèrement de la situation durant quelques secondes avant détourner de nouveau le regard vers la ville illuminée. Et une fois ton rire passé, tu laisses échapper un soupir.

- Y a rien, t’inquiètes.

Répètes-tu une dernière fois, de façon plus sérieuse cette fois et en te retenant de rajouter "Rien qui ne te concerne" à la fin de ta phrase. Enfin si, en réalité ça la concerne un peu vu que c’est chez elle et en voyant ce qu’elle a que tu te tapes ce mini moment de pseudo-déprime avec un peu de sentiment d’infériorité… Mais bon, pas le temps de t’étaler dessus. Et surtout pas la moindre envie, faut bien l’avouer. Du coup, tu préfères faire ce que tu sais faire de mieux, c’est-à-dire faire une belle pirouette pour faire une fuite en avant… Et changer de sujet donc.

- Du coup, qu’est-ce que le chef Aldana nous propose ce soir ?

Demandes-tu en tournant de nouveau ton regard vers la mexicaine et en souriant de nouveau. Déjà prête à recommencer à faire la pitre si besoin. Surtout si cela peut te permettre de changer de sujet.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyJeu 30 Déc - 22:27

Tegan n’avait rien de prévu ce soir, répéta-t-elle même deux fois, ce qui lui valu un bref hochement de tête de la part de Livia, qui se voyait soulagée de n’avoir pas mis à mal les plans de la mécanicienne. Cette dernière ne tarda d’ailleurs pas à exploser de rire au nez de la juriste, qui resta pourtant sans réaction, la commissure de ses lèvres s’étirant à peine, en un pâle fantôme de sourire. “-Ce n’était pas une vraie menace, je te l’accorde. Mais j’espère pour toi, comme pour moi, que je n’aurais jamais à devoir te faire peur pour de vrai.” dit-elle avec beaucoup trop de sérieux, portant son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée, adressant un long regard à la blonde. Son expression ne tarda cependant pas à se dérider, alors que Livia secouait doucement la tête d’un air faussement navré, en réaction aux paroles de Teg sur ses gardes qui auraient fini par la relâcher d’agacement : “-Quinze minutes ? Tu es généreuse avec eux. Ils ont tous autant de patience qu’un gosse de huit ans…” répliqua-t-elle, se laissant pourtant aller à un sourire plus sincère, avant que son regard domine à nouveau Downfall, en contrebas.

La remarque de la mécano la ramena des années en arrière, quand Tegan jouait effectivement au sein du cartel un rôle différent de celui qui était le sien aujourd’hui, et qu’elles passaient davantage de temps ensemble qu’aujourd’hui, au grand désespoir de la jeune Hargreaves. Le temps avait filé à une vitesse incroyable, et jamais à cette époque Livia n’aurait pu penser que la vie à Downfall la mènerait jusque-là, avocate d’un cartel, vivant dans un loft qui aurait rendu sa grand-mère fière, gagnant un salaire qu’elle n’avait jamais osé imaginer. Et pourtant…l’hispanique ne pouvait nier qu’une certaine solitude s’était invitée dans sa vie, depuis quelques années déjà. Une solitude que Livia tentait de noyer dans le travail, ce travail qu’elle aimait réellement avec passion, avec plus ou moins de succès pourtant. Avec le recul, elle n’était pas certaine qu’elle aurait fait les choses différemment, quand bien même elle n’avait pas toujours été maîtresse de sa vie, elle qui avait été envoyée ici pour servir les ambitions de son frère aîné. La mexicaine parvenait malgré tout à toujours se convaincre que les choses auraient pu être pires, autrement plus dramatiques, et qu’elle s’en sortait plus que bien.

Quittant sa chaise, Livia se rapprocha du balcon, posant ses avant-bras sur la rambarde, son corps penché vers l’avant. Elle ne comptait plus les heures passées ici, dans cette même position, en tête à tête avec le quartier expérimental. Mais pour une fois, ce soir, elle avait une compagnie plus qu’appréciable, vers laquelle elle tourna la tête pour répondre doucement, toute trace de malice ayant déserté ses traits : “-Bien. Tu m’en vois ravie alors.” répondit-elle, peut-être un peu trop cordiale, mais sincèrement contente de savoir malgré tout que tout allait bien pour Tegan. L’hispanique l’observa encore quelques secondes, avant de lâcher, tandis qu’elle reprenait sa position face à la ville : “-Tu sais où est le frigo si tu veux te resservir.” dit-elle en donnant un petit coude de menton vers la bière vide, elle-même venant boire une longue gorgée de vin, qui roula dans sa gorge.

D’un geste distrait, Livia fit tourner le breuvage dans le verre, ne prêtant pourtant pas la moindre attention aux remous de l’alcool contre le cristal. La brune se gava encore un peu de cette vue qui s’offrait à elle, avant d’inspirer longuement, et de se tourner vers la jeune blonde. “-Des linguines aux crevettes, sauce à l'ail.” répondit-elle donc sobrement, avant de froncer légèrement les sourcils : “-J’aurai peut-être dû te demander si ça te convenait avant de sortir les crevettes du congélateur. Il y a tellement peu de personnes qui partagent mon dîner que j’en oublie comment on fait quand on est un minimum civilisée…” lâcha-t-elle dans une petite grimace, pleine d’ironie. Aussi, après avoir guetté la réaction de Tegan, et sans lui laisser le temps ne serait-ce que de prononcer le moindre mot, la mexicaine poursuivit : “-Mais je peux faire autre chose si tu n’aimes pas. J’aime bien cuisiner…” Elle haussa les épaules, comme si elle venait de lâcher ce qui était pour elle une évidence, ajoutant bien rapidement, désireuse que Tegan ai de quoi manger à sa faim ce soir : “-Et si vraiment tu préfères, on peut même commander quelque chose pour toi.”

Livia resta à l’observer de longues secondes, songeant aux mots prononcés par la jeune femme quelques instants plus tôt, sur lesquels elle ne s’était pas attardée précédement, et qui firent naître un sourire amusé sur ses lèvres…qui se mua finalement en sourire plus large. “-T’as absolument aucune idée de ce que cariño veut dire, pas vrai ?” demanda-t-elle les yeux pétillants de malice, avant de rire légèrement. Une nouvelle gorgée disparut du verre de l’hispanique, qui ne tarda pas à reprendre, le sourire toujours accroché aux lèvres : “-Si tu en connaissais la signification, tu ne l’aurais probablement pas utilisé avec moi, puisqu’aussi loin que je puisse m’en souvenir, je dois être le seul individu féminin que tu n’ai jamais cherché à draguer…” s’amusa-t-elle, en secouant doucement la tête. Ce n’était pas une fatalité, bien loin de là même, mais la mexicaine avait toujours été amusée de voir avec quel naturel et facilité Tegan parvenait à engager la conversation, et à flirter. Elle-même n’était pas une manchote dans ce domaine, bien loin de là même, séduire étant parfois plus que nécessaire dans son métier pour obtenir les bonnes informations, au bon moment.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyLun 10 Jan - 19:10


Way back when

Malgré le sérieux plus qu’important qu’a Livia en te fixant du regard lorsqu’elle te dit qu’elle espère ne jamais avoir à te menacer "pour de vrai" comme elle insiste bien sur ces mots, tu ne détournes pas un seul instant ton regard, te faisant toi aussi parfaitement sérieuse. Non pas que tu sous-estimes l’avocate des Prayers, loin de là même pour lui avoir servi de chauffeur particulier pendant un certain temps. Mais tu ne vois pas vraiment ce qui pourrait t’amener à te retrouver dans une situation où elle devrait te menacer, toi qui as passé la plus grande majorité de ta vie dans le gang auquel vous appartenez toutes les deux, d’abord comme simple guetteuse et petite main avant de gravir quelques échelons pour devenir une de leurs convoyeuses de confiance aujourd’hui. Ouais, tu entends d’ici la voix de plusieurs autres Prayers avec qui tu t’entends bien également qui te disent que tu pourrais largement passer lieutenant vu ton expérience dans le gang mais aussi ta loyauté envers eux et tes compétences. Mais tu te vois tout autant leur répondre par un superbe doigt d’honneur assorti d’un simple "pas intéressée". Mais ceci reste une autre histoire que celle qui vous concerne ce soir Livia et toi. Non, clairement, tu ne vois pas ce qui pourrait te détourner de ce qui ressemble le plus à une famille pour toi et ce qui pourrait donc amener la mexicaine à devoir sérieusement te menacer un jour… Mais il est vrai que si cela devait arriver un jour pour une raison ou une autre, cela pourrait être particulièrement tendue pour l’une comme pour l’autre, sachant parfaitement que tu sais te défendre quand il le faut et que tu es suffisamment teigneuse pour vendre chère ta peau… En tout cas, la brune en face de toi ne tarde pas à détendre de nouveau l’atmosphère, ses lèvres se fendant d’un sourire avant de lâcher un commentaire sur la patience de ses gardes qui te fait de nouveau rire.

- Ils en ont d’jà plus qu’moi, j’t’rappelle.

Plaisantes-tu à ton tour, toute la lourdeur des secondes auparavant s’étant envolé au moment où tu t’es mise à rire. Mais il est clair que s’il y a bien un truc pour laquelle tu n’es pas du tout connue, c’est ta patience ! Le fait d’être née addicte à la coke ou simplement un trait de caractère qui te colle à la peau depuis toujours, tu n’en sais rien mais il est vrai qu’il est rare de te voir tenir calmement en place plus de quelques secondes avant que tu ne commences à t’agiter. Sauf quand il s’agit de mécanique où tu arrives à être un peu plus patiente même si tu finis toujours par te faire rattraper par ton besoin de bouger, de faire quelque chose, au bout d’un moment. Plusieurs de tes collègues au garage te surnomme "Speedy" après tout et tu sais que ce surnom est parfaitement mérité.

Tu finis pourtant par calmer ton rire peu de temps avant que tu ne voies Livia se lever de sa chaise pour s’approcher du bord du balcon. Si tu restes à ta place, tu t’avances pourtant un peu sur la tienne de chaise, venant presque poser tes coudes sur tes genoux, reprenant totalement ton sérieux pour rassurer encore une fois ton amie sur le fait que tu n’avais rien de prévu ce soir. Une fois de plus qui semble enfin finir par convaincre la mexicaine que tu ne lui mens pas à ce sujet. Comme si c’était ton genre en plus. Au pire du pire, tu lui aurais sans doute proposé de venir avec toi si tu avais prévu de rejoindre ton frangin ou des potes pour faire la fiesta une bonne partie de la nuit. Mais non, pour ce soir, rien de prévu. Ou plutôt pas encore vu ton rythme de vie ainsi que celui de tes potes de fiesta – sans parler de celui de ton frère – et de l’heure qu’il est. Tu verras bien où la soirée te mènera après tout. A peine consciente du regard de Livia sur toi, tu finis pourtant par relever le regard vers elle quand elle te fait comprendre que tu peux aller te resservir dans le frigo si tu veux une nouvelle bière. Une invitation fort sympathique qui te tire de nouveau un sourire amusé.

- J’vais pas t’vider le frigo tout d’suite non plus.

Lui réponds-tu presque du tac-au-tac en te disant que tu peux effectivement attendre un peu avant d’aller en chercher une autre. Histoire d’éviter d’enchaîner bière sur bière malgré ce que tu as dit une dizaine de minutes plus tôt à Livia sur la tequila et tout le bordel. Mais t’as ton petit bijou de voiture en bas de l’immeuble en même temps. Et même si tu as clairement déjà conduit avec 2 ou 3 grammes d’alcool dans le sang – et pas qu’une fois mais chut – tu n’as pas vraiment envie de le faire ce soir vu que là, t’es avec ta voiture à toi et pas une bagnole volée dont tu te fous royalement de l’état final. Et même en dehors de ça, histoire de paraître quand même un minimum bien élevée – enfin, en admettant que tu aies eu une éducation mais là encore, ça reste une autre histoire.

Et voilà que la Princesse mexicaine comme tu aimes à l’appeler pour la taquiner se remet presque à stresser quand tu lui demandes ce qu’elle a prévu au menu du soir. Enfin, pas vraiment au départ, te répondant assez sobrement et te faisant même hocher de la tête lorsqu’elle te parle de linguine aux crevettes, mais à peine deux secondes plus tard, voilà qu’elle recommence à te demander si ça te va, qu’elle peut préparer autre chose si tu veux et bla et bla et bla.

- Mais ouais t’inquiète pas ! T’sais bien qu’tout m’va.

Commences-tu par répondre, de nouveau amusée par le comportement que peu avoir ton amie quand elle commence à se stresser pour… Bah pour rien en fait ! Bordel, depuis le temps qu’elle te connait, elle devrait savoir que t’es vraiment pas chiante niveau bouffe ! Et voilà qu’elle commence, avec une petite grimace, à te parler de paraître un minimum civilisée. De quoi provoquer un nouveau rire plus que sincère et amusé chez toi.

- Et c’est à moi qu’tu parles d’être un minimum civilisée ? T’veux que j’te rappelle comment on a grandi Kenny et moi ?

Balances-tu, toujours dans un rire, en ramenant ton frangin et votre enfance particulière dans la conversation. Même si c’est vrai que maintenant que tu lui as balancé ça, tu réalises qu’elle connait surtout les grandes lignes sur ton jumeau et toi : mère camée, père inconnu, la voisine comme principale modèle d’éducation parce que maman préfère se remplir les narines de coke que s’occuper de ses deux rejetons… Pour les détails, tu en es assez avare au final, même avec des gens comme elle que tu connais depuis longtemps maintenant. Mais bon, ce n’est peut-être pas plus mal pour eux au final de pas tout connaître non plus. Même si une petite voix dans ta tête te dit qu’elle comprendrait sans doute plus facilement pourquoi tu l’appelles "Princesse" depuis 13 ans maintenant vu l’écart entre vos deux vies. Bah, elle a déjà ce qu’il faut comme infos pour s’en douter un peu, non ?  

- Mais ça va j’t’dis ! Arrête d’paniquer.

Insistes-tu de nouveau, et toujours avec un sourire amusé, alors qu’elle en est déjà à te parler de commander si tu préfères. Mais bordel, ce qu’elle peut être aussi agaçante de marrante à pas comprendre quand tu lui dis que ça va alors qu’elle est dans cet état et à devoir te répéter plusieurs fois pour qu’elle comprenne que tu ne dis pas ça pour lui faire plaisir mais parce que tu le penses. Vu ta franchise légendaire avec à peu près tout le monde et ta réputation de dire clairement ce que tu penses aux autres, elle devrait pourtant savoir que s’il y avait eu un problème, tu l’aurais dit directement… Ralala, les femmes ! Et finalement, comme pour te montrer qu’elle a compris que c’était ok pour la bouffe, elle finit par revenir à certaines de tes paroles plus tôt, te demandant alors qu’elle connait déjà parfaitement la réponse, si tu sais ce que veut dire le mot cariño en espagnol. Occupée à jouer un peu avec ta bouteille de bière vide – en dehors de ton mégot dedans – tu te contentes de hausser un peu des épaules, de façon à faire clairement comprendre que non, avant de tenter quand même une réponse.

- Un truc en rapport ‘vec les cloches, nan ?

Lances-tu en relevant enfin le regard vers elle. Ouais, cariño, ça ressemble un peu à carillon non ? Et c’est un bébé cloche ce machin, pas vrai ? Donc si tu suis cette logique… Ouais bon, vu le regard plein de malice que te lance Livia, t’es totalement à côté de la plaque. Et elle ne tarde d’ailleurs pas à te le confirmer en te disant clairement que tu n’aurais jamais utilisé ce mot avec elle si t’en connaissait la signification. Merde ! Tu ne l’as pas insulté au moins ?

- Ah…

Lâches-tu sans même pouvoir te retenir et en te sentant soudainement très con quand elle commence à te parler du fait que tu ne l’as jamais dragué, contrairement à quasiment toutes les autres femmes que tu croises. Si Livia a l’air de beaucoup s’amuser de la situation, toi, tu commences presque par te demander si le fait de l’avoir insulté sans faire exprès n’aurait peut-être pas été préférable. Parce que là, concrètement, tu devais répondre quoi à ce genre de phrase ?

- Euh… Je… Bah…

Mais quelle éloquence Tegan ! Toi qui avais pourtant la réputation d’avoir toujours la réplique qui tue dans ce genre de situation, tu viens un peu de ridiculiser bien comme il faut. Et puis, depuis quand tu te mets à réagir de cette façon ? Surtout face à Livia ? Bon allez, le temps de te mettre une baffe mentale et tu finis par te reprendre suffisamment pour avoir un léger rire sarcastique.

- J’crois qu’certaines s’raient prêtes à tuer pour être à ta place.

Commences-tu par dire, ayant suffisamment d’autodérision pour savoir qu’en effet, si ton petit numéro de drague et de flirt marche parfois avec ces femmes, certaines au contraire n’ont qu’une envie : que tu la fermes et que t’arrêtes tes conneries.

- Et sérieus’ment Livia… J’avais 16 piges et toi 21 à l’époque, continues-tu sans trop savoir pourquoi tu te sens soudainement sur la défensive. Et genre l’âge t’as déjà empêché de draguer une nana ? C’est quoi cet argument pourri ! Oh toi, la ferme ! T’en as pleins d’autres des arguments ! Et j’étais bien trop occupée à râler contre toi en plus.

Poursuis-tu, un peu plus convaincue toi-même par celui-là et en te mettant même à rire en te souvenant qu’en effet, tu passais plus de temps à râler et à t’agacer pour tout et n’importe quoi qu’autre chose à l’époque. Et après, même quand cela s’était calmé entre vous deux et que tu avais commencé à voir une amie en Livia plutôt que comme le boulet de Princesse mexicaine que tu trimballais d’un bout à l’autre de la ville au moindre claquement de doigts de sa part, tu ne t’y es pas mise. Plus par habitude qu’autre chose pour le coup. Enfin, tu crois ? En vrai, tu ne t’es jamais vraiment posé la question. Ok, finalement, tu vas suivre l’invitation de Livia pour aller te chercher une autre bière dans le frigo. Abandonnant ta bouteille vide sur le balcon ainsi que la mexicaine, tu rentres à l’intérieur de son appartement à peine deux secondes après avoir fini ta phrase et te diriges droit vers la cuisine. Sans complexe – vu qu’elle t’a dit que tu pouvais le faire – tu te sers une nouvelle bière dans le frigo, profitant d’être seule dans la pièce cette fois pour la décapsuler avec l’aide du meuble de cuisine à côté du frigo, puis tu finis par rejoindre ton amie sur le balcon. Enfin, en réalité, tu t’arrêtes juste au niveau de la baie vitrée menant à l’extérieur pour le coup, ton regard posé sur la brune.

- Attend…. T’es pas en train d’me dire qu’ça t’fais chier hein ?

Finis-tu par lui demander, avec un sourire au coin des lèvres mais pas vraiment sûre toi de même de si tu dois être sérieuse à ce sujet ou en rire. Ce serait bien la première fois que ce genre de chose arrive pour le coup, toi qui es plutôt habituée à ce qu’on te demande d’arrêter tes tentatives de drague à tout va.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyMar 25 Jan - 21:52

A la mention de cette patience éphémère et tout à fait relative que possédait Tegan, un fin sourire glissa sur les lèvres de l’hispanique, sans s’y attarder pour autant. Livia l’avait vu s’emporter plus d’une fois au quart de tour quand ça n’allait pas assez vite à son goût, ou pas dans son sens simplement, et elle savait de quoi la blonde était capable. Voilà pourquoi la titiller était aussi amusant, parce que la mexicaine savait que la jeune femme réagirait à chaque fois, avec plus ou moins de retenue. La bière dans la main de la convoyeuse ne tarda pas à se vider, alors que la juriste lui proposait d’aller se resservir si elle le souhaitait, la réponse de Tegan lui arrachant un haussement d’épaule presque aussitôt. “-T’en fais pas pour mon frigo. Mi casa es su casa…enfin, en l'occurrence, disons que mi cerveza es su cerveza !” souffla-t-elle, un sourire entendu venant même trouver ses lèvres.

Le verre de vin s’agita doucement dans les mains fines de l’avocate, qui n’y prêta pourtant pas la moindre attention. Son esprit était accaparé par ce repas qu’elle allait faire, et dont elle avait décidé le menu seule, sans prendre en considération les goûts de son invitée inattendue. Une chance pour elle que, comme elle le disait si bien, Tegan soit du genre à tout manger. Malgré tout, la remarque de son amie lui fit hausser doucement un sourcil, qui ne tarda pas à se froncer sensiblement. “-Pour me le rappeler, il faudrait déjà que tu m’en ai parlé dans le détail. Et…tout ce que tu vois autour de toi ne reflète pas non plus comment j’ai grandi. Je parlais plutôt du fait que je n’ai pas l’habitude d’avoir du monde à manger. C’est même…plutôt…rare.” avoua la mexicaine, haussant les épaules avant de détourner le regard dans un léger soupir. Sa vie ici, celle qu’on lui avait imposée, mais qu’elle suivait désormais de son plein gré rimait parfois avec solitude. Et si la brune s’en accommodait généralement très bien, il arrivait qu’elle la ressente plus intensément par moments. Plus profondément peut-être. Mais comme pour beaucoup de sujets, Livia choisit de ne pas s’y attarder, choisissant de changer de sujet de façon radicale, entraînant Tegan dans sa combine.

Voilà comment elle s’était retrouvée à parler de cette manie qu’avait la blonde de draguer les femmes qu’elle rencontrait, et ce depuis que toutes deux se connaissaient. L’hypothèse de Tegan sur la signification de ce mot employé, cariño, provoqua un bref éclat de rire spontané chez Livia, qui secoua doucement la tête, prenant le parti de ne pas donner à la jeune femme la traduction exacte du mot. Au lieu de ça, la mexicaine scruta les traits de la blonde pour y lire une certaine forme de gêne qu’elle ne lui connaissait pas, et qui ne contribua donc pas à dissiper son sourire. Elle se mettait même à bégayer, un fait auquel Liv avait peu souvent assisté, Tegan ayant plutôt une répartie solide, et vive, de celles qui vous scellent aisément les lèvres de quelques mots bien placés. Les sourcils de l’hispanique se levèrent à peine quand la mécano lui répondit que certaines femmes auraient préféré être dans sa situation, et ne pas se faire courtiser par la Prayer à la langue parfois bien pendue. “-Ah oui ?” intervint-elle tout à fait inutilement, sans même que Tegan le remarque, puisqu’elle enchaînait déjà, rappelant à juste titre leurs âges respectifs lors de leur rencontre. La blondinette ne tarda d’ailleurs pas à ajouter une nouvelle remarque qui dessina un sourire amusé sur les lèvres de l’avocate du cartel. “-C’est vrai que ça te prenait un temps considérable de râler, en effet…” acquiesça Livia sans se départir de son sourire, se souvenant de toutes ces frictions entre elles, autrefois.

Le regard de la brune ne quitta pas un instant le dos de Tegan qui s’éloignait, jusqu’à ce qu’elle disparaisse totalement de son champ de vision, entrant dans le loft. Alors, la juriste offrit une nouvelle fois son visage aux rues de Downfall, et son verre de vin à ses lèvres. Livia ne resta pourtant pas seule bien longtemps, la voix de Tegan rompant le silence bref qui s’était installé sur la terrasse. Un sourire étira ses lèvres une seconde, sourire qui disparut pourtant quand la jeune femme se tourna vers son amie, alors que son épaule se levait doucement : “-Va savoir…t’as peut-être loupé ta chance…” répondit-elle en levant son verre pour boire une nouvelle fois. La mexicaine observa en silence la Prayer quelques instants, avant de reprendre, non sans un léger sourire. “-En réalité…je venais d’arriver à Downfall. J’avais besoin d’une amie…pas d’une amante.” expliqua-t-elle, se souvenant encore avec une certaine amertume à quel point elle avait pu se sentir seule lors de son arrivée, livrée à elle-même dans ce quartier où elle ne connaissait rien, ni personne.

Livia s’adossa à la rambarde de la terrasse, laissant un léger silence s’installer, tandis que des souvenirs de ses premiers pas à Downfall refaisaient surface. Un  fin soupir, à peine audible, quitta les lèvres de l’hispanique, dont le regard se perdit dans la contemplation des lattes en bois de la terrasse. “-Mais…j’imagine que ça m’aurait sans doute aidée à comprendre certaines choses à ce moment-là. A trouver des réponses à des questions que je me suis posée pendant longtemps avant d’oser essayer d’y trouver un sens.” confessa-t-elle, l’esquisse d’un sourire fatigué trouvant très brièvement sa bouche, avant de disparaître presque aussitôt. La brune se souvenait avec une netteté effrarante de son premier baiser échangé avec une femme, de ce qu’elle avait ressenti à cet instant-là, de cette confusion qui avait pris le pas sur tout le reste, du tâtonnement qui avait suivi, de l’acceptation également. “-Tu l’as dit…on était que des gamines de toutes façons.” conclut-elle dans un énième haussement d’épaules, avant de terminer son verre sans s’étendre davantage. Son regard glissa une dernière fois sur Downfall, comme pour s’abreuver de cette vue qu’elle connaissait pourtant déjà par cœur, et Livia quitta finalement la rambarde pour retrouver l’intérieur cosy du loft.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptySam 29 Jan - 21:41


Way back when

Alors qu’elle est déjà en train de t’inviter à te servir de nouveau dans le frigo si tu veux une nouvelle bière, il ne faut pas longtemps à Livia pour utiliser de nouveau sa langue maternelle. Mais en utilisant une expression que tu connais bien cette fois et donc dont tu connais la signification, t’arrachant un léger sourire au coin des lèvres. Juste avant qu’il ne s’agrandissant quand tu l’entends se reprendre pour utiliser une nouvelle phrase dont tu comprends aussi parfaitement la signification pour le coup. Sans réelle surprise pour qui que ce soit te connaissant un minimum après tout vu que ça parle de bière. En tout cas, tu n’arrives pas vraiment à te retenir de laisser échapper un léger rire amusé en entendant la correction de la mexicaine concernant ses propos.

- Ah ça par contre, j’sais c’que ça veut dire.

Ne peux-tu t’empêcher de commenter d’un ton aussi amusé que le sourire que tu as sur le visage. En même temps, cerveza doit clairement être l’un des premiers mots d’espagnol dont tu as retenu la signification. Oui, clairement sans surprise pour qui que ce soit qui te connait un minimum. Mais tu n’as pas vraiment le temps de rajouter quoi que ce soit – ni même quoi que ce soit d’autre à ajouter pour être honnête – que la belle brune chance déjà de sujet pour commencer à te parler du repas de ce soir. Enfin, en réalité, c’est un peu toi qui as enclenché ce changement de sujet, laissant plus ou moins la parole à ton estomac pour le coup, mais il n’avait pas fallu bien longtemps à Livia pour te suivre sur le sujet pour te parler de ce qu’elle pensait vous faire à manger ce soir. Et bien sûr, il n’en fait pas plus pour que la brune qui te fait face se mette de nouveau à angoisser pour trois fois rien. Enfin, trois fois rien à tes yeux en tout cas, ce que tu essayes de lui faire comprendre, en venant même à évoquer ton enfance avec ton jumeau. Un sujet que dont tu parles peu il est vrai, comme ne tarde pas à te le rappeler Livia d’ailleurs. Même si la façon dont elle le fait te fais légèrement rire en première partie de réponse.

- Pour t’la faire courte, parfois, on peut s’demander par quel p’tain d’miracle on est encore vivant tous les deux.

Commentes-tu simplement, toujours avec un léger rire, et en faisant en sorte, encore une fois, d’éluder la question. Permettant aussi à Livia de faire plus ou moins la même chose de son côté concernant le fait de ne pas inviter souvent des gens chez elle. Un peu plus et tu pourrais presque te sentir privilégier, même si tu te gardes bien de le dire. Sait-on jamais ce que tu pourrais déclencher en sortant un truc pareil, même en déconnant. En tout cas, la mexicaine en profite bien de cette porte de sortie que tu lui offres d’emprunter avec toi concernant les sujets qui fâchent. Et en remettant son mot espagnol que tu lui as piqué quelques instants plus tôt sur le tapis. Une chose qui commence par te faire légèrement hausser des épaules alors que tu commences à répondre à sa question d’un ton presque détaché avant d’entendre le rire de la brune. Visiblement, ce n’est pas à côté que tu as tapé pour ta traduction approximative de cariño mais carrément à l’opposé. Comme elle ne tarde pas à te le confirmer plus ou moins en te balançant un sous-entendu assez facilement à comprendre qui n’a clairement rien à voir avec ton histoire de cloche. Même si pour le coup, c’est toi la cloche de l’histoire. Et te voilà à t’emmêler les pinceaux sans trop savoir pourquoi tu t’embrouilles comme ça à propos de cette histoire. Depuis quand tu es mal à l’aise à propos de la drague et de ce genre de conneries ? En tout cas, pour le coup, tu l’es.

- T’étais tel’ment chiante aussi !

Ne peux-tu t’empêcher de balancer, toujours dans tes tentatives de dépatouillage et sur le même ton que quelques secondes auparavant quand Livia se met presque à ricaner sur le fait que ouais, à l’époque, tu râlais pas mal. Et tu te retrouves à fuir à l’intérieur de l’appart’ de la mexicaine sans même comprendre pourquoi tu agis comme ça, prenant le prétexte d’aller te chercher une nouvelle bière. Nan mais pour le coup, c’est vrai que t’as besoin d’une autre bière là vu la tournure que commence à prendre la discussion entre Livia et toi. Et surtout vu la réaction que tu as sans trop savoir pourquoi ça te met aussi mal à l’aise. D’habitude, tu t’en fous un peu de ce genre de truc. Enfin, d’habitude, personne ne te fait de réflexion sur le fait que tu ne l’as pas dragué au moins une fois depuis que tu la connais. C’est peut-être ça qui te met te fais réagir comme ça ? Quoi qu’il en soit, tu finis par retourner sur le balcon, une nouvelle bière à la main, même si tu t’arrêtes au niveau de la porte vitrée menant à l’extérieur. De nouveau un peu plus confiante en toi, enfin juste un peu. Suffisamment en tout cas pour demander avec un petit sourire en coin presque amusé si Livia n’est pas vexée ou un truc de ce genre que tu ne l’aies jamais dragué.

- Euh…

Commences-tu simplement par dire après sa réponse, de nouveau pas vraiment sûre de comment tu dois prendre ça. Et si tu fermais ta gueule maintenant pour éviter d’avoir l’air encore plus conne que tu ne dois l’être là ? Ne serait-ce que pour laisser Livia pouvoir développer un peu son avis sur le sujet. Et tu as bien fait de te tenir à ça vu sa phrase suivante, t’arrachant un très léger et rapidement pouffement de nez. Besoin d’une amie pas d’une amante, c’est sûr mais pour le coup, elle n’avait pas trouvé ni l’un ni l’autre en toi. Enfin, maintenant si vu que vous avez fini par vous liez quand même d’amitié mais les premières années entre vous… Là aussi c’est presque un miracle si l’une de vous n’a pas fini par égorger l’autre. Même si tu finis par perdre de nouveau ton sourire, te faisant un peu plus sérieuse – chose suffisamment rare pour souligner l’importance du moment si on peut dire – alors que la mexicaine reprend déjà, avouant presque qu’au final, une amante l’aurait peut-être aidé à répondre plus vite à certaines de ses questions. Un aveu qui te fait légèrement hocher d’une épaule alors que tu ne vois pas trop ce que tu peux lui répondre à ce sujet. A croire que vos situations ont toujours été plus ou moins diamétralement opposées, à tous les niveaux, même celui-ci. Pour toi, ton homosexualité a toujours été une putain d’évidence, ne t’étant jamais vraiment posé la question de pourquoi les hommes ne t’attiraient absolument pas. Même aujourd’hui, tu hausses des épaules quand on t’interroge à ce sujet, avant de balancer une réponse à la con sur le fait que tu peux être parfois plus masculine dans ta façon de te comporter ou de parler que certains mecs avec qui t’as grandi et que ça vient peut-être de là. Un jour peut-être tu te poseras plus de 20 secondes pour réfléchir à la question… Enfin, si ton impatience et ta quasi-hyperactivité te permettent de le faire en vrai. Et vu qu’en réalité tu t’en fous un peu, il y a peu de chance que tu essayes de faire un effort pour vraiment te poser et y réfléchir.

- Ouais…

Lâches-tu simplement avec de nouveau un léger sourire au coin des lèvres quand elle finit par te donner raison. Vous n’étiez que des gamines à l’époque. Et comme vous avez plus ou moins grandi ensemble depuis, forcément… En tout cas, tu profites du léger silence qui s’installe de nouveau entre vous pour prendre une gorgée de ta bière. Et le temps que tu rebaisses ta bouteille, Livia en a déjà profiter pour rentrer de nouveau chez elle, passant à côté de toi assez vite et sans un mot de plus. Bah, finalement, t’es peut-être pas la seule un peu mal à l’aise avec le sujet. Enfin… Pas sûre avec l’avocate des Prayers en fait vu son talent pour cacher ses sentiments quand elle s’y met. En tout cas, tu laisses échapper un léger et rapide soupir discret avant de te tourner à ton tour pour la suivre de nouveau à l’intérieur. Tu ne vas pas rester solo sur le balcon pendant qu’elle se tape la cuisine quand même ! Et alors que tu arrives tout juste dans la même pièce qu’elle, de nouveau avec un sourire amusé au coin des lèvres, retrouvant un peu de cette confiance en toi que tu as en temps normal, tu finis – enfin ? – par répondre au fait d’avoir peut-être loupé ta chance avec elle.  

- Enfin… A part une nuit d’baise, j’vois pas trop c’que j’aurais pu t’apporter donc bon… Au final, t’rates pas grand-chose.[/b]

Lances-tu, toujours avec ce sourire en coin, et en haussant légèrement des épaules sur la fin même. Ouais, autant t’as pas de problème à plaisanter sur ta tendance à enchaîner les coups d’un soir et à draguer quasi toutes les nanas que tu croises, autant tu n’es pas du genre à parler de ton "niveau" au lit. Enfin, si, histoire de faire des plaisanteries avec les mecs au garage mais jamais – ou très très rarement – face à une autre femme. Ça évite généralement de mettre qui que ce soit mal à l’aise, que ce soit l’autre en face de toi ou toi. Mais bref, on s’en fout pour le coup de ça, ce n’est pas le sujet. T’essayes surtout de débloquer un peu le reste de la situation pour le moment en énonçant ce qui te semble une évidence. A savoir que tu n’aurais rien vraiment apporté à Livia si jamais vous aviez été plus qu’amies l’espace d’une nuit. A part peut-être ces réponses un peu plus tôt qu’elle évoquait plus tôt. Et encore, même pas sûre…

- Mais bon, au final, on s’en fout. Hein ?

Finis-tu par lâcher, comme pour clore le débat, en haussant une nouvelle fois les épaules et prenant une nouvelle gorgée de ta bière. Juste avant d’enfin oser faire quelques pas dans la pièce, histoire de rejoindre un peu ton amie qui semble déjà s’être mise en cuisine.

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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyDim 20 Fév - 21:51

Un léger sourire étira les lèvres de Livia, à peine perceptible. La mexicaine n’était pas chiante, pas vraiment, du moins l’estimait-elle. Pour elle, il ne s’agissait de rien d’autre qu’une simple divergence de points de vue, peut-être même de mode de vie, de centres d’intérêts, elle ne saurait pas vraiment le dire. Peut-être même que se retrouver reléguée au rôle de chauffeure avait creusé un fossé entre elles, les plaçant dans une position presque hiérarchique que l’avocate n’avait jamais désiré, mais qui pourtant s’était imposée à elles. L’hispanique n’était pas sûre de comprendre les raisons qui avaient provoqué tant de frictions et de tensions entre elles, mais heureusement, les choses s’étaient améliorées, assez pour que Livia considère la jeune mécano comme son amie, au point de l’inviter à dîner chez elle.

L’avocate du cartel avait fini par entrer de nouveau dans le loft, passant devant Tegan sans juger nécessaire de s’attarder sur les paroles qui venaient d’être prononcées. Le passé était ce qu’il était, et restait inchangé, gravé dans les mémoires. Aussi, quand la jolie mécanicienne ajouta une remarque sur ce qu’elle aurait pu apporter à la juriste, rien d’autre que quelques heures de bon temps, la mexicaine releva son regard sérieux sur elle, la sondant un instant de ses prunelles sombres. Finalement, Livia se redressa légèrement, et après s’être humecté les lèvres, releva doucement une épaule : “-J’imagine qu’on ne le saura jamais…” répliqua-t-elle donc, se détournant finalement pour s’emparer une nouvelle fois de la bouteille de vin, et en verser dans son verre désormais vide. Le passé appartenait au passé, et tout arrivait pour une raison, disait Carmen, sa grand-mère. En l'occurrence, si ce n’était pas arrivé, ce n’était sans doute pas pour rien non plus. Livia s’empara de son verre, le leva sensiblement pour le porter à ses lèvres, arrêtant son geste sans même s’en apercevoir, alors que son regard se posait sur la jeune convoyeuse. Ses lèvres s’entrouvrirent à peine, comme si elle s’apprêtait à rajouter quelque chose, et finalement, après avoir secoué brièvement la tête, elle avala une nouvelle gorgée de vin.

Lorsque le verre fut reposé sur le plan de travail, la juriste se détourna un bref instant, récupérant les crevettes, avant de sortir divers ingrédients de ses placards. Les bagues furent retirées de ses doigts élancés, placées dans le ramequin coloré prévu à cet effet, alors que la brune prenait le temps de laver longuement ses mains. “-J’espère que tu aimes quand c’est relevé.” lâcha-t-elle distraitement, avant de se sécher les mains, et de revenir vers le plan de travail. La mexicaine resta figée un instant face aux ingrédients, avant de laisser ses mains faire le travail qu’elles connaissaient déjà. Il n’était pas question de mesures, pas davantage de précision, sa grand-mère lui disait que tout était forcément bon, tant que c’était fait avec le cœur. “-Je cuisine que pour moi d’habitude. Pour être tout à fait honnête…je me souviens même plus de la dernière fois où j’ai eu quelqu’un à manger avant toi.” confessa-t-elle, alors même que Tegan ne lui avait posé aucune question.

Un discret soupir quitta les lèvres de la juriste, dont la solitude, ce soir, la frappait davantage qu’en temps normal. Livia était une solitaire, plus par nécessité que par choix, mais si elle s’en accommodait la plupart du temps, c’était parfois pesant de savoir que rien ni personne ne l’attendait chez elle. Que le loft était silencieux, vide de toute vie, vide tout court, à vrai dire. Elle n’avait cependant aucune envie de s'appesantir sur sa situation, ou en l'occurrence son absence de situation. “-Viens t’occuper de ça, il suffit de mélanger pour que les crevettes s’imprègnent de la marinade.” lança-t-elle à l’attention de la blondinette, n’attendant pas de réponse pour sortir le reste des ustensiles nécessaires à la préparation. Le verre d’alcool retrouva sa main, et Livia le porta à ses lèvres pour en boire une longue gorgée, observant les crustacés dans le saladier. “-J’ai envie d’un burger. D’un énorme burger, qui dégouline de cheese et de sauce, avec des tas de frites.” lâcha-t-elle soudainement, comme une prise de conscience qu’elle n’avait pas vu venir. Ça ne lui arrivait pas souvent, à l’exception de sa consommation d’alcool, on pouvait même accepter l’idée que Livia était ce que l’on appelait un esprit sain, dans un corps sain. Mais là…le burger s’imposait dans sa tête, balayant toute envie de manger la moindre crevette. Voilà pourquoi elle se retrouva à récupérer le saladier, qu’elle emballa soigneusement, avant de le remettre dans le frigo. “-Je suis sûre que tu connais un bon endroit.” poursuivit-elle, avant de terminer son verre de vin d’une traite, le reposant sur le plan de travail avec un peu trop de vivacité sans doute. “-Amène-toi, c’est moi qui régale.” ajouta-t-elle, se dirigeant vers la porte d’entrée de son loft, qui l’oppressait étrangement ce soir, la poussant, une fois n’était pas coutume, à prendre la fuite.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyDim 27 Fév - 20:56


Way back when

Ayant fini par te remettre de ta surprise sur le fait que Livia te balance de but en blanc comme ça qu’elle était la seule femme à sa connaissance que tu n’as jamais dragué, tu ne tardes finalement pas trop à partager ton avis à ce sujet. A savoir que de toute façon, elle n’y aurait rien gagné de plus qu’un peu de bon temps passager. Après tout, déjà qu’en temps normal, tu estimes ne pas avoir grand-chose à offrir de plus que ça aux autres femmes que tu croises et dragues sans complexes mais face à quelqu’un comme l’avocate… Ça te semble encore un peu plus évident que tu n’as clairement rien à apporter à quelqu’un qui a déjà tout à tes yeux. Même si ce commentaire semble attirer un long regard sérieux sur toi de la part de la mexicaine, te prenant presque un peu au dépourvu. T’as dit une connerie ? Il te semble que non et même si tu sais que Livia est le genre de femme à pouvoir fixer en silence quelqu’un un bon moment, comme pour le juger, l’analyser même, cela te fait quand même un peu bizarre qu’elle le fasse sur toi ce soir. Bien que finalement, elle se décida à clore le sujet en disant qu’au final, vous ne le saurez jamais. Et encore une fois, tu te contentes de hausser les épaules, un léger sourire presque amusé sur les lèvres, sans prendre la peine de relever. Même si tu perds ton sourire amusé au moment où elle se tourne de nouveau ses yeux sombres vers toi, visiblement prête à rajouter quelque chose, et toi à l’écouter… Juste avant qu’elle ne se ravise, détourne le regard et prenne une nouvelle gorgée de vin.

Et tout aussi rapidement, elle se glisse de nouveau dans son rôle d’hôtesse et cuisinière du soir, sortant différentes choses de son frigo et de ses placards avant de se laver les mains. Tu en profites alors pour t’approcher encore un peu plus de ton amie, finissant même par t’installer sur un tabouret haut pas loin. Ton sourire ne tarde pas à s’inviter de nouveau sur tes lèvres alors qu’elle est déjà en train de demander de façon détournée si tu aimes quand c’est relevé.

- Combien d’fois va falloir qu’j’te dise qu’tout m’va ?

Répliques-tu presque de façon taquine alors que tu commences vraiment à te demander combien de fois il va falloir que tu te répètes et que tu la rassures sur ce genre de chose. Ton sourire se fait même légèrement complice en s’élargissant un peu plus alors que tu arrives tant bien que mal à capter son regard pour ajouter une dernière chose là-dessus.

- Et au pire, t’pourras t’foutre d’ma gueule si c’est trop fort pour moi.

Plaisantes-tu donc juste avant d’amener ta bouteille de bière à tes lèvres pour en prendre une nouvelle gorgée. Puis, tu te fais de nouveau silencieuse, observant simplement les gestes de la brune en train de s’activer en cuisine. Dire qu’elle ferait bien des jaloux et jalouses sur le fait de réussir à te faire fermer ta gueule pour une fois… Enfin, cela ne dure pas très longtemps pour autant il faut bien l’avouer, te mettant déjà à lever ta main droite peu après sa confession sur le fait qu’elle n’a pas vraiment l’habitude de faire à manger pour qu’elle d’autres qu’elle, faisant clairement de toi une privilégiée pour le coup.

- Promis, j’en parl’rais à personne.

Ne peux-tu t’empêcher de lancer encore une fois d’un ton légèrement plaisantin, ta main droite toujours en l’air et un léger sourire amusé sur les lèvres encore une fois. Bon, c’est vrai que tu fais un peu la conne à ce moment-là comme pour chercher à dédramatiser la situation mais tu restes quand même cette nana qui est effectivement muette comme une tombe quand on lui demande de garder quelque chose pour elle. Ce qui t’a rapidement valu d’être bien vue par ta hiérarchie chez les Prayers, tu le sais, tout comme tu te doutes que Livia doit parfaitement le savoir. Après tout, cette fameuse hiérarchie au-dessus de toi, elle en fait partie quoi que vous puissiez en dire toutes les deux, avec vos engueulades d’adolescentes, votre amitié actuelle et ces crevettes en train de se faire payer une petite baignade dans la marinade pour votre futur repas. Quoi qu’il en soit, la mexicaine te prend par surprise quelques secondes seulement après, te demandant de t’occuper de mélanger les crevettes. Elle est vraiment en train de te demander ça à toi ? Genre à la nana capable de rater un truc aussi simple pour elle que faire cuire du riz ou des pâtes ?

- Euh, ok.

Finis-tu pourtant par lui répondre d’un ton peu assuré avant de te laisser glisser du tabouret sur lequel tu étais installée. Par mimétisme, tu te laves rapidement les mains avant de te poster devant le saladier et… Et clairement avoir l’air d’une putain de poule face à un fucking couteau dont elle ne sait pas quoi faire. Ouais bon, ok, tu te vantes régulièrement d’être une nana manuelle mais quand tu dis ça, tu penses plus à la mécanique, à la plomberie, l’électricité, le bricolage, ce genre de truc quoi. Ou même – faut l’avouer – au sexe parfois mais… Clairement pas à la cuisine ! Quoi qu’il en soit et non sans laisser échapper un rapide soupir, tu te mets à mélanger ces putains de crevettes dans la marinade. Avec les mains bien sûr, sauvage et peu éduquée que tu es, sinon, ce n’est pas drôle ! Et voilà que tu l’entends commencer à parler d’une envie de burger dans ton dos, te tirant un léger pouffement de rire.

- Burger crevettes marinées, j’avoue qu’j’ai encore jamais vu ça.

Lances-tu en plaisantant, ton cerveau abimé par la consommation de ta mère pendant sa grossesse n’ayant visiblement pas encore fait le lien de cause à effet. Ouais, tu en es encore à l’idée de manger des crevettes ce soir. Faut pas t’en vouloir, t’as au moins l’excuse d’être blonde et donc pouvoir te cacher derrière ce préjugé parfois. Tu es d’ailleurs sur le point de lui dire que ça pourrait être un concept sur lequel vous pourriez vous lancer quand tu la vois récupérer vivement le saladier de crustacés, ayant juste le temps de lever tes mains de là. Et voilà que moins de deux secondes plus tard, les crevettes sont déjà au frigo, toi toujours dans la même position, figée et sans doute l’air stupide à ne pas savoir quoi faire de tes doigts pleins de marinade, et Livia en train de te faire comprendre qu’elle veut vraiment son burger ce soir. Si tu connais un bon endroit ? Ah ! Ca y est ! Tes deux neurones se sont branchés ensemble et tu viens de comprendre !

- Bien sûr qu’j’connais un bon endroit ! J’en connais des tas.

T’indignes-tu presque qu’elle puisse croire le contraire. Bordel, ce n’est un secret pour personne que tu ne sais absolument pas faire la cuisine alors que tu bouffes comme deux, voir trois, à quasi toute heure du jour et de la nuit ! Alors forcément, tu connais les bonnes adresses pour tout genre de nourriture et dans quasi n’importe quel quartier de la ville qui t’a vu naître.

- Maintenant qu’j’pue la crevette des doigts ?

T’indignes-tu encore un peu plus alors qu’elle est déjà en train de donner le signal de départ de son appart’ après avoir vidé d’une traite son verre. Ouais bon, tu essayes de vite mettre de côté combien ta question peut être détournée de milles et une façon par un esprit tordu. A la place, tu pousses un soupir assez audible avant de te diriger vers l’évier pour te laver une nouvelle fois les mains.

- Princesse un jour, princesse toujours.

Ronchonnes-tu à mi-voix, clairement plus pour toi que pour ton amie, alors que tu coupes déjà l’eau, t’essuyant rapidement les paluches sur l’avant de ton jeans. Tu attrapes rapidement ta bouteille de bière pour imiter Livia et son verre de vin quelques secondes auparavant, la vidant donc d’une traite, avant de l’abandonner sur le plan de travail et suivre la mexicaine à l’extérieur de son appartement.

De nouveau derrière le volant de ta caisse, le fait que tu aies déjà bu deux bières le ventre vide ce soir ne se sent pas dans ta conduite. En même temps, à force de faire la fiesta à tout bout de champs, tu as fini par avoir une certaine habitude et donc une légère résistance à l’alcool. En tout cas, il ne te faut pas longtemps pour vous amener la belle brune et toi devant un snack que tu connais bien dans le quartier de l’avocate des Prayers. Ouais, tu sais, il ne paye pas de mine comme ça, petit local à la façade presque terne en comparaison du bar et de la boite de nuit entre lesquels il semble coincé, presque même à l’étroit. Mais si tu reviens souvent ici, c’est qu’il y a une raison. Et qui n’est pas une serveuse agréable à regarder pour le coup ! En tout cas, à peine entrée, alors tu tiens la porte pour Livia, le patron du snack ne tarde pas à trahir le fait que tu viens souvent vu la façon dont il t’interpelle, un grand sourire amical sur le visage.

- Hey Teg’ ! Ça faisait un moment ! Et encore en bonne compagnie dis-moi ! Je rêve ou ça en est encore une nouvelle ?

Et voilà que tu lèves les yeux au ciel. A croire qu’il est incapable de se retenir de faire ce genre de commentaire à chaque fois que tu viens avec quelqu’un ici.

- La ferme Erik. C’est ma boss.

Répliques-tu simplement, la porte maintenant fermée derrière Livia et toi, et en commençant déjà à t’avancer vers le comptoir du restaurant de fast food.

- Genre ça t’arrêterais, se marre-t-il un peu avant de reprendre son sérieux, se raclant même la gorge, quand tu lui lances un regard lui faisant clairement comprendre que là, il est lourd. Mais bref, qu’est-ce que je vous sers mesdames ?

Demande-t-il, de nouveau dans son rôle de patron et serveur des lieux, son fils s’occupant de la cuisine avec lui, et en attrapant déjà un stylo et le calpin trainant sur un coin du comptoir.

- Comme d’hab pour moi. Et double…
- Portion de frites, je sais ! Et pour vous m’dame la boss ?


Demande-t-il de nouveau, sérieux mais avec un léger sourire taquin au surnom qu’il venait d’attribuer à Livia et en ayant déjà noter ta commande sans même que tu n’aies besoin d’en dire plus. Preuve encore que tu fréquentes souvent les lieux. Ce qui n’est pas le cas de la mexicaine, tu le sais bien, raison pour laquelle tu as déjà tendu un menu devant elle, pour qu’elle puisse faire son choix de gros burger dégoulinant de sauce et de fromage comme elle t’as dit en avoir envie.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyDim 6 Mar - 21:44

Les yeux de la jeune mexicaine se fermèrent quelques brèves secondes, juste le temps nécessaire à lui éviter de les lever au ciel d’exaspération. A quoi bon lui répondre une énième fois qu’elle n’était pas une princesse ? L’image que Tegan semblait avoir d’elle était bien ancrée, et Livia ne se sentait pas d’humeur à tenter de la rallier à son propre point de vue. Et puis…il fallait dire aussi qu’avec le temps, c’était devenu comme un surnom, qu’elle utilisait parfois autant, si ce n’était plus, que le prénom de la juriste. Voilà pourquoi, le plus souvent, Livia s’en accommodait pas mal. Occupée avec les clés de l’appartement, elle entendit vaguement le tintement du verre contre le plan de travail, et quelques secondes plus tard, Tegan était à ses côtés, prête à partir.

En l’absence de son propre véhicule, l’hispanisme prit une nouvelle fois place dans le bolide de la blondinette, observant par la fenêtre les rues de ce quartier qu’elle connaissait pourtant déjà très bien. Mais pas encore assez, manifestement, puisque les sourcils de l’avocate du cartel se froncèrent un bref instant, alors qu’elle se faisait la remarque de n’avoir jamais remarqué le petit snack devant lequel la voiture s’arrêtait. Il fallait dire que Livia n’était pas très coutumière de la malbouffe, sauf en cas d’envie subite, comme ce soir. Restant silencieuse, elle prit un instant pour observer la devanture du petit restaurant, avant de laisser son regard porter plus loin, sur le reste de la rue, d’un côté et de l’autre du snack. Pas vraiment du genre à s’en tenir aux apparences, et au peu de clinquant du bâtiment, Livia emboîta donc le pas à celui de Tegan, entrant juste derrière la blonde dans le local, où elles furent rapidement accueillies par celui que la mexicaine devinait être le gérant du lieu.

La brune laissa un regard amusé glisser sur son amie aux paroles qui étaient prononcées, et qui trahissaient le fait que la mécano n’en était pas à sa première visite dans le coin…et rarement seule, à priori. Le sourire s’accentua légèrement sur les traits de Liv quand le type lâcha une remarque faisant presque étrangement écho à leur conversation précédente, alors qu’il n’en avait bien sûr aucune connaissance. “-Bonsoir.” lâcha-t-elle sobrement à l’attention de l’inconnu, sans se départir pour autant de son expression amusée. Les deux Prayer s’avancèrent vers le comptoir, Livia prenant quelques instants pour observer autour d’elle, avant de tourner son regard vers l’homme, déjà prêt à prendre leur commande. Elle attrapa le menu que lui tendait Tegan, mais ne prit pas la peine de l’ouvrir. “-Un burger dégoulinant de cheese et de sauce, surprenez moi. Et des frites. Beaucoup de frites. Merci.” lâcha-t-elle, reposant le menu à l’endroit exact où la blondinette l’avait pris, alors que le patron la regardait en haussant les sourcils, avant de poser son regard sur Tegan. Peut-être croyait-il à une blague, quoique l’expression sérieuse et posée de l’avocate laissait parfaitement entendre qu’il n’en était rien. “-Oh, et des onions rings et une bière s’il vous plaît.” ajouta l’hispanique, avant de se diriger vers l’une des tables de l’établissement.

La mexicaine eut d’ailleurs tout juste le temps de s'asseoir que les boissons étaient déjà apportées, avec une rapidité qui lui fit hausser les sourcils. S’emparant de sa bière fraîche, elle suivit du regard le départ du patron du snack, qui retournait s’affairer en cuisine. L'œil pétillant de Liv regarda une nouvelle fois autour d’elle, avant qu’elle ne repose son regard sur Tegan, tâchant de garder son sérieux. “-C’est sympa comme endroit…je suis sûre que tes rencards apprécient.” glissa-t-elle, ne pouvant retenir plus longtemps un léger frémissement de lèvres amusé. Et apparemment, lesdits rencards étaient passablement nombreux, et avec des femmes différentes. Non pas que Livia allait juger son amie pour cela, bien au contraire. L’hispanique tenta de se remémorer le dernier rencard qu’elle même avait eu, se heurtant à un énorme trou de mémoire. Ces derniers temps, toutes ses relations se limitaient à quelques heures volées de bon temps dans d’autres draps que les siens, avant que son travail ne reprenne immanquablement le dessus. Elle ne s’en plaignait pas pour autant, ses choix étaient les siens, et elle les assumaient, quels qu’ils soient. Et faire passer sa carrière avant une quelconque vie de couple, ou de famille, en faisant partie.

La bouteille vint trouver ses lèvres, Livia avalant une longue gorgée de bière, remarquant par la même la cible de fléchettes pas très loin d’elles. “-Hm…tu joues ?” demanda-t-elle en désignant le jeu de sa bouteille, avalant une nouvelle gorgée, alors qu’elle se levait dans l’instant qui suivait pour s’emparer des petites fléchettes, se plaçant derrière la ligne tracée au sol, et effacée par des tas et des tas de pas de clients avant elle. “-Il se dit dans nos rangs que les paris et les défis en tout genre sont la came de ton frère. Est-ce que c’est aussi ton cas ?” demanda-t-elle dans une expression de malice, quoique son visage soit dépourvu de tout sourire. Puisque le patron avait pris leur commande un peu plus tôt, il restait un peu de temps à tuer aux jeunes femmes avant de manger, aussi, Livia observa Tegan, avant de désigner la cible de l’une des fléchettes. “-Si je gagne, tu ne m’appelles plus une seule fois “princesse” pendant un mois. Si tu gagnes…hé bien, à toi de voir ce que tu souhaiteras si tu gagnes.” ajouta-t-elle sur le même ton, tendant ensuite le projectile à la blondinette : “-T’en dis quoi ?”

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptyMer 30 Mar - 19:33


Way back when

Maintenant que tu as entraîné Livia avec toi dans ce snack que tu connais bien, à sa demande d’ailleurs, tu le regrettes un peu en entendant les premières paroles que le patron des lieux te lance. Il faut croire qu’ils se sont tous passés le mot ce soir pour parler de ta manie d’enchaîner les conquêtes temporaires. C’est quoi ce putain de complot ? Mais bon, tu finis par abandonner un peu la partie, pour ce round en tout cas, et finis par pouvoir passer ta commande. Juste avant que le regard du patron du snack ainsi que le tien ne se tournent vers la mexicaine pour savoir ce qu’elle veut de son côté. Et bien vite, tu retrouves ton sourire amusé, laissant même échapper un léger rire, quand tu l’entends commander presque mot pour mot ce qu’elle t’a réclamé quand vous étiez encore chez elle. Décidément, elle y tient à son bon gros burger bien sale ! Si tu remarques le regard d’Erik qui se tourne vers toi, pas vraiment sûr de savoir comment il doit prendre la commande de Livia ? Bien sûr ! Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Et voilà que ton sourire amusé s’étire encore un peu alors que tu tournes de nouveau vers le patron en haussant légèrement des épaules.

- Mets lui l’même qu’moi au pire…. Mais juste un steak.

Ouais, parce que bon, tu connais bien la taille des burgers qu’on sert ici et même toi tu as parfois du mal à les finir quand tu les prends en double ou en triple alors qu’en temps normal, ça semble presque être une formalité pour toi. Et vu que Livia semble vraiment avoir un truc avec les frites ce soir, autant faire en sorte qu’elle ait encore de la place pour elles plutôt que la caler direct avec un putain de burger bien dégoulinant de sauce et de cheese comme elle ne cesse de réclamer. Bordel, heureusement que vous n’êtes que toutes les deux ce soir pour voir ça parce que sinon, v’la le coup que ce serait pris l’image et la crédibilité de la juriste !

- Ca marche. Avec double portion de frites aussi du coup. La bière, c’est cadeau d’la maison. J’te dois bien ça.

Finis par reprendre le patron, te coupant dans tes pensées, et se tournant de nouveau vers toi quand il fut question des bières, ne les notant même pas sur son calpin. Tu lui adresses alors un rapide sourire alors que la brune qui t’accompagne ce soir est déjà en train d’aller s’installer à une table un peu plus loin.

- Merci Erik.

Remercies-tu vraiment le patron des lieux, encore avec un sourire, juste avant de tourner les talons pour rejoindre Livia à la table qu’elle a choisi. Et vous n’avez même pas fini de vous installer que le proprio arrive déjà avec vos bières. Un nouveau sourire de remerciement à son adresse et voilà qu’il repart en cuisine, vous laissant de nouveau en tête à tête si on peut dire ça à votre table. Tu as tout juste le temps de prendre une gorgée de ta bière – bien fraîche, c’est cool ça – que Livia revient déjà à la charge concernant tes multiples rencards. Ouais ! Clairement, c’est un putain de complot ce soir. Pourtant, au lieu de t’agacer ou te sentir légèrement mal à l’aise comme tout à l’heure, tu prends le parti d’en rire cette fois. C’est donc avec un léger sourire aux lèvres que tu baisses un peu ta bouteille de bière, sans la reposer tout à fait sur la table pour autant, jouant même avec elle, gardant le goulot assez proche de ta bouche.

- T’sais qu’j’vais finir par croire qu’t’es jalouse à force ?

Commences-tu à répondre à la mexicaine avec un air assez amusé par tout ça, le disant plus pour la taquiner que le pensant réellement à vrai dire. Comme si elle pouvait être jalouse de ce genre de chose. Et jalouse de qui ? De quoi ? Que tu multiplies les conquêtes ? Tss, en se donnant la peine de sortir un peu plus, tu ne doutes pas une secondes qu’elle y arrive elle aussi sans le moindre souci canon comme elle est – ouais bah merde, patronne ou pas, faut appeler un chat un chat des fois ! Ou jalouse de toutes ces filles que tu mets dans ton lit – ou t’invitant dans le leur, ça dépend les fois - ? Genre ! Comme si ça pouvait être le cas ! Comme si toi, fille de rien, femme à emmerdes et jumelle chaotique, tu pouvais l’intéresser. Même toi ça te fait rire intérieurement tant ça te semble stupide comme idée.

- Mais rassure toi, t’es la seule Princesse dans ma vie.

Enchaînes-tu en surjouant au possible le mélodrame, te mettant même une main sur le cœur, pour bien lui faire comprendre que tu déconnes. Juste avant d’éclater de rire d’ailleurs et de prendre une nouvelle gorgée de ta bière… Bon, même si en fait, c’est vrai qu’elle est la seule que tu surnommes comme ça mais bon, pas besoin d’en faire toute une histoire, c’est qu’un surnom après tout. Pas vrai ? En tout cas, déterminée à l’attaquer toi aussi sur sa vie privée en représailles de cette nouvelle référence à ta manie d’enchaîner les coups d’un soir, tu commences à ouvrir la bouche avec la ferme intention de lui demander pourquoi elle ne s’est jamais maquée avant qu’elle ne te prenne de vitesse. Non, pas pour te poser la même question à toi – elle doit déjà se douter de la réponse – mais pour te demander si tu joues aux fléchettes.

- Des fois.

Réponds-tu simplement avant de reprendre une nouvelle gorgée de bière. Putain mais à ce rythme, va falloir que t’en commandes bientôt une deuxième, vu que t’auras fini celle-ci. Mais t’as à peine le temps de finir ta réflexion que Livia reprend déjà la parole pour commencer à te dire qu’il est de notoriété publique chez les Prayers – et sans doute pas que chez eux d’ailleurs – que ton frangin est du genre accro aux paris. Chacun son truc faut dire. Et tu hausses de nouveau les épaules quand elle te demande si c’est aussi ton cas.

- J’laisse ça à Kenny d’hab’… Qu’est-ce qu’t’as derrière la tete toi ?

Finis-tu par lui demander de façon assez cash, un air légèrement suspicieux sur la tronche. Faut pas croire mais à force de lui avoir servi de guide et chauffeur pendant plusieurs années, et par avoir finir par devenir sa pote, t’avais appris à décrypter un peu ses rares expressions. Et là, tu sens bien qu’elle a un truc derrière la tête et t’as bien l’intention de savoir quoi. L’avantage avec la mexicaine, c’est qu’une fois qu’on lui pose une question, elle ne met pas trois plombes à répondre. A moins qu’elle soit comme ça qu’avec toi ? Bah, au final, tu t’en fous un peu pour le coup de comment elle gère les autres. En attendant, voilà qu’elle commence presque à te défier aux fléchettes, te tirant un nouveau sourire, et même un rire quand elle te parle de son marché. Toujours en riant un peu, tu reposes ta bouteille sur la table en continuant de regarder la brune.

- Si j’gagne, t’arrête d’me faire chier avec mes rencards pendant un mois aussi.

Lâches-tu finalement après quelques secondes de réflexions, toujours avec un sourire assez amusé sur le visage. Faut dire que tu prends tout ça un peu à la rigolade pour le coup, sachant déjà parfaitement que même si tu perds – ce qui est assez probable en vrai, étant moins douée pour ce jeu à la con que ton jumeau – tu trouveras bien une façon de taquiner autrement Livia pendant ce mois sans devoir l’appeler Princesse. Une dernière gorgée pour la route, comme pour te motiver un peu, et voilà que tu te lèves déjà pour rejoindre la mexicaine et prendre la fléchette qu’elle te tend ainsi que ses deux petites sœurs pas loin.

- Putain, c’que tu m’fais pas faire des fois Princesse.

Ronchonnes-tu presque pour la forme en te mettant en place. Et aussi pour en profiter pour taquiner encore un peu Livia avec ce surnom que tu lui sers depuis aussi longtemps que vous vous connaissez, tant que t’es certaine de pouvoir encore l’utiliser. Tu prends le soupirer une dernière fois, après quelques secondes pour viser, tu tires ta première fléchette. 3… Ouais bah ça commence franchement mal pour toi là.

- V’la exactement pourquoi j’suis pas nettoyeuse.

Soupires-tu de façon assez ironique pour le coup. Faut avouer que t’es quand même plus douée que ça avec un flingue dans les mains, et heureusement d’un côté. Et franchement, tu te vois mal dans un autre rôle que celui que tu occupes depuis plus de dix ans maintenant, celui de convoyeuse. Mais bref, on s’en fout de ça. Et alors que tu te dis que tu prendrais bien une autre clope pour le coup, tu te mets en position pour tirer ta deuxième fléchette. Allez, 15 cette fois, ça remonte un peu. Ça fait combien ça du coup ? 18 non ? Bah, tu compteras après, pour le moment, t’as encore une dernière fléchette à tirer. Encore quelques secondes pour viser et… 9… Putain, ce n’est vraiment pas terrible et tu tiques légèrement, faisant même une petite grimace. Si tu calcules bien – et te connaissant faudra vérifier en vrai – ça fait 27. Bah, c’est plutôt bien parti pour Livia du coup tout ça. Tu finis d’ailleurs par te tourner vers elle en faisant déjà disparaitre ta grimace pour lui adresser de nouveau un sourire en coin.

- A toi… Princesse.

Rajoutes-tu assez un air plus que taquin cette fois. Bah ouais, vu comme c’est partie pour toi, à part si Livia est encore plus naze que toi aux fléchettes, c’est sans doute la dernière fois que tu peux l’appeler comme ça avant un bon mois. Ça t’apprendra à être aussi conne que Kenny sur des coups comme ça, tiens.

KoalaVolant

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Livia I. Aldana
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Way back when - Livia   [TERMINE] Way back when - Livia EmptySam 9 Avr - 21:56

Ne se formalisant pas de la drôle de tête que tirait le gérant du snack, ni même du rire de Tegan qu’elle entendait juste à ses côtés, la juriste s’éloigna, écoutant vaguement la réponse que la blonde lançait au cuistot. Ne trouvant rien à y redire, et n’étant pas non plus du genre à prendre peur devant un burger, peu importe le nombre de steaks qu’il contenait, la mexicaine laissa le soin à la blondinette de régler les derniers détails de leur commande. Les quelques secondes qu’elle passa seule permirent à Livia d’observer plus attentivement les lieux, elle qui n’avait absolument pas jugé utile de préciser qu’elle n’était jamais venue ici, évidemment. Il fallait bien admettre que la jeune avocate n’était pas vraiment du genre à sortir, trop concentrée qu’elle était sur sa carrière professionnelle. La convoyeuse ne tarda pas à la rejoindre, tout comme les bières que les deux Prayers avaient commandées. Le service était rapide, Liv devait bien le reconnaître…et l’endroit était plutôt sympathique, comme elle ne tarda pas à le préciser à Tegan, non sans taquiner une nouvelle fois la jeune femme, qui lui lança une pique sans doute bien méritée. La brune porta une main à son visage comme pour moquer une quelconque surprise, sans feindre la théâtralité de son geste, alors qu’elle déclarait aussitôt : “-Me voilà démasquée. Moi qui pensais que j’étais discrète.” répliqua-t-elle, non sans qu’un léger sourire discret vienne trouver sa bouche, un sourire qui s’étira davantage à la nouvelle remarque de la blonde, qui l’affublait une énième fois de ce surnom qu’elle semblait tant affectionner. “-La seule princesse de ta vie…Tu me vois flattée, vraiment.” répondit-elle avec une lueur espiègle dans le regard, un fin sourire au coin des lèvres.

L’avocate des Prayers ne resta pas attablée bien longtemps, elle qui ne tarda pas à prendre les fléchettes qui traînaient là pour proposer un petit défi à son amie. Avec une certaine espièglerie, la mexicaine proposa une petite partie, avec un bonus à la clé pour celle qui ressortirait gagnante. Il était de notoriété publique dans leurs rangs que Kenny adorait les paris et défis en tout genre, et peut-être que les deux jumeaux partageaient ce point commun ? L’avocate ne cacha pas que la réponse était à sa convenance, alors qu’un nouveau sourire léger éclairait quelques secondes le visage de Livia, qui prit un air faussement surpris : “-Te faire chier avec tes rencards ? Je fais ça, moi ?!” demanda-t-elle innocemment, en hochant finalement doucement la tête : “-Très bien. Si je gagne, plus de Princesse pendant un mois. Si tu gagnes, je reste éloignée de ta vie amoureuse pendant un mois.” confirma-t-elle sans se départir de son sérieux un seul instant. Cela semblait être un bon compromis, et la brune regarda donc Tegan lancer sa première fléchette, s’amusant d’entendre la remarque qui échappa à la jeune femme : “-Ca aurait été gâcher tes talents de conductrice, ça ! Il n’y en a pas deux comme toi.” rétorqua-t-elle, sans chercher à flatter la jeune femme, simplement à évoquer les faits. L’avocate avait beau ne pas fouler souvent le bitume, ni se mêler aux opérations de terrain, Livia connaissait les membres du cartel, leurs affectations, leurs dossiers également, et suivait leurs évolutions au sein des Prayers. C’était un travail nécessaire pour partager ceux qui étaient fidèles, loyaux, dévoués, de ceux qui s’autorisaient quelques extras en pensant qu’ils passaient inaperçus aux yeux du dirigeant du cartel.

Avec attention, le regard sombre de l’avocate suivit le trajet des deux dernières fléchettes, de l’instant où celles-ci quittaient la main de Tegan jusqu’au moment où elles se fichaient dans la cible, non sans remarquer que la jeune femme semblait déçue de ses performances. Un léger rire quitta les lèvres de l’aînée quand le surnom qui était le sien retentit une énième fois, alors qu’elle attrapait les projectiles : “-A force de le dire autant, tu vas finir par t’en lasser toi-même !” lança-t-elle dans un fin sourire amusé, se doutant bien que la blondinette cherchait à l’embêter encore un peu, au cas où elle ne serait bientôt plus en mesure de pouvoir l’appeler ainsi. Livia se demandait même si la convoyeuse parviendrait à tenir aussi longtemps sans l’affubler de ce “Princesse”, qu’elle utilisait d’ailleurs plus que son vrai prénom, si elle venait à perdre cette partie. Prenant place à l’endroit même où se trouvait son amie quelques secondes plus tôt, l’hispanique attrapa sa première fléchette, qu’elle laissa filer de ses doigts jusqu’à la cible, ne retenant pas une petite moue satisfaite.

Sans se laisser distraire, la brune lança trois fois, avant d’aller récupérer les fléchettes pour les tendre à la blonde, attrapant sa bière au passage pour en boire une gorgée. “-Tu aurais voulu avoir un autre rôle au sein du groupe ? Tu es une bonne convoyeuse…une très bonne même, mais…tu peux avoir envie d’autre chose après tout ce temps. Les envies changent…” lança-t-elle avec sérieux, guettant les réactions de sa comparse alors qu’elle croisait les bras sous sa poitrine, et appuyait son épaule contre l’un des murs du restaurant pour la regarder tirer à son tour. Dans son cas, la question ne s’était pas vraiment posée, et même avec le recul que lui avaient apporté plus de dix ans à Downfall, Livia n’était pas certaine que son chemin aurait été un autre que celui qu’elle avait emprunté, dès son arrivée. Elle aimait l’action, et l’adrénaline que cela pouvait procurer, c’était un fait, mais la brune savait pourtant pertinemment que c’était son cerveau qui faisait d’elle un atout pour le cartel, ce cerveau bien fait qui lui avait permis de faire des études de droit avec succès, et de devenir avocate. Mais au-delà de ce joli diplôme qu’elle n’avait pourtant jamais pris la peine d’accrocher où que ce soit, Livia était très douée pour observer, analyser, tirer des conclusions, et c’était sans doute pour cela que l’un de ses rôles consistait également à gérer le trafic d’influence du groupe, à savoir qui était droit dans ses bottes, ou qui pouvait facilement se laisser corrompre par un joli tas de billets, ou un petit paquet de poudre blanche.

Sans s’en apercevoir, la brune glissa la main à son cou, attrapant le long collier qui ne le quittait jamais, pour faire tourner la breloque entre ses doigts. Le snack, Tegan, le jeu de fléchettes s’effacèrent quelques instants, alors qu’elle se posait à elle-même cette question qu’elle avait adressé quelques secondes plus tôt à la jeune femme. Aurait-elle voulu avoir un autre rôle au sein du groupe ? Liv n’était pas très coutumière des longues introspections, et à vrai dire, elle ne se questionnait que très rarement sur ce qui aurait pu être, et n’avait pas été, ou même sur ce qu’elle ressentait. Malgré une grand-mère un peu fantasque qui croyait au pouvoir des astres, des pierres, de l’au-delà, la mexicaine était plutôt terre à terre, et prenait les choses comme elles venaient, sans chercher à réécrire l’histoire de mille et une façons. Les choix de son aîné l’avaient conduite jusqu’aux Prayers, sans qu’elle n’ai son mot à dire, et Livia s’en était toujours accommodée, tirant le meilleur parti de cette situation qui lui avait été imposée. Si la décision de Pedro avait été autre, et qu’il n’avait pas cherché à faire du cartel Downfallien son allié, l’hispanique serait sans doute encore à Tijuana à cet instant, sans savoir si elle aurait continué le business familial pour autant. C’était ce que souhaitait son père pour elle, des études, une vie rangée, loin de la drogue, des armes, de l’argent. Mais à la mort de ce dernier, Pedro avait repris les rênes du clan, et il aspirait à d’autres projets pour sa petite sœur, qui n’aurait sans doute pas pu quitter le cartel Aldana si facilement. De là à pouvoir prétendre haut et fort que la décision de son frère était ce qui lui était arrivé de mieux, Livia en était incapable, mais elle s’estimait malgré tout plus que satisfaite de la vie qui était la sienne. “-Je crois que j’aurai fait une bonne chimiste.” lâcha-t-elle néanmoins au bout de quelques secondes, alors qu’elle attrapait les fléchettes que lui tendait une nouvelle fois Tegan.

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