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| Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte | |
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Mar 17 Nov - 12:03 | |
| CHRONOLOGIE EXHAUSTIVE
1959 – 1980 ❖ Du projet expérimental à la naissance de Downfall 1959 - Hiver : Naissance du Projet Expérimental 1962 - Hiver : Création d'une police "expérimentale" et d'un hôpital aux mains des scientifiques au cœur du quartier 1963 - Été : Naissance du premier enfant du Projet 1959 1968 - Été : Début des protestations, rapidement écrasées 1968 - Hiver : Le quartier expérimental est rebaptisé Downfall par ses habitants 1973 - Été : Renfort des forces armées au cœur de Downfall et à ses frontières 1974 à 1980 : Guerre ouverte entre Downfall et Los Angeles, et revendication de leur statut de ville indépendante 1980, le 24 octobre : Downfall échappe des mains des scientifiques et se déclare indépendante
1981 – 2015 ❖ Tensions intestines, guerres ouvertes et trêves bafouées 1981 à 1992 : Extension de la ville qui atteint en juillet 1992 plus de 30 000 personnes 1985 - Hiver : Naissance du Gang des Baneshadows 1991 - Printemps : Naissance des Blackened Beauty 1992 - Automne : Naissance des Prayers of Insanity 1993 - Printemps : Construction du Mur 1995, le 2 janvier : Déclaration de guerre à Los Angeles 1997 - Hiver : Fracture du Mur entraînant une sanction sanglante au cœur de Downfall par les forces armées de Los Angeles 1998 - Hiver : Premiers conflits sanglants entre les Baneshadows et les Prayers of Insanity 1999 à 2005 : Une trêve est conclue entre les gangs pour faire alliance contre Los Angeles 2000, le 1er janvier : Downfall se promet de faire tomber Los Angeles 2005 - Automne : Fin de la trêve entre les gangs débouchant sur deux ans de guerre civile 2007 : Attaque armée de Los Angeles pour reprendre le contrôle de Downfall, se concluant en un échec cuisant 2009 : Le Projet 1959 fête ses 50 ans et Downfall n'a jamais été aussi menaçante et séduisante, sa population passe les vingt mille habitants 2007 à 2013 : Nouvelle trêve entre les gangs malgré une tension paroxystique entre les Baneshadows et les Prayers Of Insanity 2014 : Downfall vieillit et s'affirme, forte de 55 ans d'existence 2014 - Octobre : Los Angeles tente de faire taire une nouvelle fois Downfall, mais la ville continue à se rebeller 2015 - Printemps : Suite aux attentats ayant secoué la ville, Dolores Sheldon, dirigeante du peuple des souterrains, les Rats, a plongé la ville dans la misère en coupant l'eau et l'électricité, faisant ainsi pression pour mieux faire entendre ses revendications. 2015 - Août : Un accord est passé avec les Rats, leur accordant une place sur l’échiquier de la ville. Les différents clans, suite à une importante réunion, décident d'essayer de fonctionner en conseil municipal. 2015, le 24 décembre : L.A. bombarde le centre-cille de Downfall et reprend ses quartiers à Inglewood. Si la guerre est déclarée, elle demeure pour le moment en suspens, de nombreux quartiers étant démilitarisés. 2015 - Décembre : Les Forsaken Dragons déclare la guerre aux Prayers of Insanity
2016 – 2017 ❖ Une reconnaissance et une indépendance douloureuses 2016, le 13 mai : Une attaque militaire détruit la majeure partie des souterrains, réduisant le peuple des Rats à une vingtaine de survivants. Dolores Sheldon décède durant l'attaque. 2016, le 16 mai : Downfall est reconnue indépendante et accède à un statut de ville à part entière. Mais son accès au monde et donc à la Loi entraîne de nombreuses tensions : la transition est difficile. 2016 – Eté : Inglewood redevient le centre des forces de l'ordre avec le retour de l'armée et des agences fédérales, et la création de la Downfall Police Department (DPD) 2016 - Hiver : L'appendice des Triades, les Forsaken Dragons, a été démantelé par le concert de policiers, de militaires et d'agents fédéraux. Leur leader a été arrêtée et condamnée à titre d'exemple. Accolé aux territoires des Prayers of Insanity et des Baneshadows, Little Tokyo est un quartier à conquérir. 2017 - Janvier : Une résistance se forme dans les souterrains, réunissant différents groupuscules, dont les derniers Rats menés par Kenneth Sheldon : les Unbroken. D'autre part, Faith Hennessy a été arrêtée au cours d'une descente sanglante. Les Blackened Beauty entrent en guerre ouverte contre les autorités. 2017, le 26 février : Jack Cleveland est élu Maire de la Ville, après avoir été pendant un an l'interlocuteur privilégié entre Downfall et le gouvernement de l’État de Californie et du pays. 2017, le 9 septembre : Une immense manifestation dégénère en émeute aux portes de la Mairie tandis que les quartiers militaires d'Inglewood subissent les attentats des Unbroken. La résistance est en marche et veut la tête de Jack Cleveland. 2017, le 25 et 31 décembre : Les Unbroken détournent des fonds virtuels collectés pour la réhabilitation du centre-ville au profit de la reconstruction du Big Nowhere. Puis, un bug informatique d'une rare ampleur paralyse un temps Inglewood. Les dossiers du personnel de DPD et de l'armée ont été consultés. Mais pire encore, les données collectées grâce aux recensements ont toutes été supprimées, et les casiers judiciaires effacés.
2018 - 2022 ❖ Le prix du sang 2018, janvier : Hayley Davis, leader intérimaire des Blackened Beauty, est assassinée. La Brigade des Moeurs de la DPD serait responsable. Moïra Nolan prend la tête du clan. 2018, le 26 février : Jack Cleveland fête sa première année à la Mairie sous les cris et les huées d'une nouvelle manifestation. Les Unbroken organisent avec l'aide des Blackened Beauty un nouvel attentat. Par la suite, le service de la Brigade Anti-Criminalité de D.P.D. est chargé d'enquêter sur les attentats et d'en découvrir les responsables afin de les condamner. L'armée est également sur le coup. 2018, mars : De nouvelles tensions à Little Tokyo forcent les Prayers of Insanity à y asseoir leur autorité. Un combat pour l'annexion du quartier est dirigé par Aaron Phillmore, Edward Flynn délaissant de plus en plus son rôle de chef de gang pour s'engager dans la cause des Unbroken. La défaite des Baneshadows contre les Prayers of Insanity à Little Tokyo a signé un véritable tournant dans l'histoire des deux clans. Deux mois plus tard, Aaron Phillmore prend finalement la tête des Prayers of Insanity, tandis que les Baneshadows se ré-organisent en conseil de cinq capos. 2019, janvier : Les leaders des Prayers of Insaninty et des Unbroken se rencontrent afin de sceller un accord d'entraide. 2019, le 15 mars : Un séisme frappe la ville et défigure les quartiers d'Inglewood et du Big Nowhere. Les dégâts matériels et humains sont importants. Forces de l'ordre et simples citoyens sont obligés de s'entraider pour aider Downfall à se relever. 2019, le 2 septembre : Jack Cleveland est assassiné au sein même du City Hall par Kenneth Sheldon, leader des Rats et Unbroken. 72 heures après, Los Angeles déclare le rattachement de Downfall à son autorité, qualifiant l'ex-quartier expérimental de « borough ». Los Angeles fait aussitôt décréter l'état d'urgence dans le borough, permettant ainsi le déploiement massif et décomplexé des forces armées dans la ville. 2019, le 30 septembre : le Maire de L.A. Frank Osborn fait abattre une section entière du Mur au niveau d’Inglewood. Cette énième entaille faite à l’indépendance de l’ex-quartier expérimental a mis le feu aux poudres, transformant le Big Nowhere en brasier. 2019, le 20 décembre : suite à une trahison au sein des Baneshadows, les Prayers of Insanity prennent le contrôle de Norwalk et défont l'organisation. 2020, janvier : les Blackened Beauty deviennent officiellement une association militant pour le droit des femmes. 2020, juillet : réouverture par les Crimes Majeursde la DPD du dossier des meurtres des Blackened Beauty 2020, 31 août : arrestation de Kenneth Sheldon et démantèlement du réseau des Silent Rats à South Gate. Dissolution du triumvirat des Unbroken et dialogue avec l'armée. 2020, 1er septembre : Marshall Woodrow devient le Procureur du « borough » de Downfall, avec pour consigne de renforcer la main mise de Los Angeles sur l'ex-quartier expérimental et de le mettre au pas, avec une politique sécuritaire agressive. 2020, 2 septembre : arrestation d'Aaron Phillmore, libéré sous caution. 2020, 2 octobre : fin du mouvement des Unbroken. Cependant, une majorité des anciens partisans du mouvement décide de représenter une force d'opposition plus pacifiste où l'éveil et le soutien des habitants de la ville sont à privilégier, dans un objectif de solidarité et de contre-pouvoir. 2020, novembre : création d'une nouvelle unité de la DPD : la Brigade Spéciale d'Enquête et d'Intervention (BSEI) ; constituée d'agents de police de l'anti-gang entraînés et formés aux stratégies et manœuvres d'interventions en zone urbaine. 2021, 20 mars : conférence organisée par le Maire Obsorn, le Procureur Woodrow et la Conseillère Cleveland, où un échange autour de la situation précaire et critique de Downfall s'est tenu avec des habitants. Le constat fait est que les droits des habitants sont méprisés. Parallèlement, la DPD intervient pour la première fois en plein territoire des Prayers of Insanity (Fallenwalk) et arrête un gradé. Le ton monte entre le cartel et les forces de l'ordre. 2021, 2 septembre : Procureur Woodrow est assassiné au cours d'un guet-apens organisé par les Prayers of Insanity, tendu au sein même du quartier d’Inglewood. S’en est suivi un affrontement avec des patrouilles militaires. 2021, octobre : le Lieutenant-Colonel David Andersen prend la tête du bataillon stationné au Mur. Il soutient une politique « d’éradication du problème downfallien » et instaure des restriction des passages (de marchandises et de personnes) entre Downfall et le reste du monde, ce qui crée rapidement des pénuries dans la ville. 2022, avril : le congrès signifie à la conseillère Cleveland son accord pour que Downfall deviennent un territoire non incorporé d’ici la fin de l’année. La ville deviendra donc prochainement autonome, indépendante des États-Unis et de leur soutien. 2022, avril : les Rats tentent d’assassiner Aaron Phillmore, accusé d'être l'un des « grands oppresseurs » de Downfall, alors que le narcotrafiquant était à Little Tokyo, au sein-même de son empire. 2022, mai : une manifestation est organisée à Florence, au cœur même de territoire du cartel, par la branche radicale du mouvement dissous des Unbroken. La manifestation vire à l’émeute. 2022, octobre : BSEI et le SWAT mènent une grande action de démantèlement le 15 octobre des Prayers of Insanity à la Zone 33. Aaron Phillmore, le leader du cartel, soumis à un nouveau mandat d’arrêt, est interpellé et placé en garde à vue. Une centaine d’autres Prayers of Insanity sont arrêtés. Dans la nuit du 24 au 25 octobre, un incendie ravage la Zone 33. Durant les deux semaines qui suivent, de nombreuses autres interpellations ont lieu. Certains Rats participent à cette traque des Prayers of Insanity, éliminant plusieurs d’entre eux. Le 31 octobre, le cartel est annoncé comme démantelé par les autorités. 2022, 1er novembre : Downfall devient un territoire non incorporé non organisé des États-Unis ; elle a donc autorité sur elle-même et n'est plus considérée comme un « borought » de Los Angeles.) 2022, 20 décembre :Le Carnival of Sins, en plein cœur du territoire des Blackened Beauty, subit une prise d'otages. Celle-ci aboutit à l'arrestation de plusieurs membres d'un groupuscule d'hommes qui étaient responsables de violentes agressions et de meurtres au sein de Van Nyus.
2023 - 20-- ❖ On n'a pas les mêmes règles pourtant c'est le même jeu 2023, depuis janvier : De nouvelles organisations criminelles émergent. Déjà implantées, parfois depuis quelques années, elles ont profité de la chute du cartel des Prayers of Insanity pour se répartir la ville. Il s'agit des Brawling Profits, le French Syndicate, les Sinners' Hand. 2023, 24 septembre : Rachel Cleveland est élue Gouverneure du territoire downfallien.
(c) syndrome
Dernière édition par Downfall le Lun 15 Jan - 11:13, édité 7 fois |
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Mar 17 Nov - 12:04 | |
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Chapitre I
( UNE NUIT EN ENFER / LE PRIX DE LA LIBERTÉ ) #1 - Une nuit en enfer
Au cœur de la nuit, une explosion fait trembler Downfall. Touchée en plein cœur, et avec violence, un pan entier de l'hôtel de ville s'effondre. Un nuage de poussière chargé de lacrymogène envahit les rues, telles d'immenses tentacules. L'agitation saisit le Civic Center qui, cédant à la panique, paye l'effronterie du quartier expérimental.
Au loin, les crissements de pneus des voitures blindées annoncent l'arrivée de l'armée. Tout Inglewood se retrouve au cœur de la ville, lourdement armé. Un seul mot d'ordre : reprendre le contrôle de Downfall. Mais la ville ne compte pas se laisser aussi simplement dompter. A peine les nuages de lacrymogène dissipés que tout Downfall se relève, prête à affronter Los Angeles... prête à défendre sa liberté.
#2 - Le prix de la liberté
Le soleil se lève sur une ville en cendres. Le centre-ville n'est plus qu'une plaie béante, encore saignante. Mais l'infection a été battue, forcée de se retrancher à Inglewood. Le mur tremble sous le poids de la pression ; jamais la limite entre Los Angeles et Downfall n'a été si fragile ! Dans les rues, l'ex quartier expérimental s'organise : on soigne les blessés, on arme ceux capables de se battre. Les morts à la sépulture incertaine sont enlevés des rues. Un seul mot d'ordre : se relever !
La Zone 33, QG des Prayers of Insanity, accueille la réunion des différents chefs de clan de la ville. L'entente n'a jamais été aussi volontaire. Jack Cleveland et sa femme, Edward Flynn et Faith Hennessy décident de la manière dont se débarrasser de leur mal. La coalition devient un impératif de survie. Aujourd'hui, il n'y aura plus de Baneshadows, ni de Prayers ou de Blackened : ce soir, ce sera simplement Downfall, un corps fort dans l'union.
Il s'agit de presser l'armée de L.A. contre le mur jusqu'à ce qu'il n'en reste rien de plus que la trace sanglante de son échec.
(c)syndrome |
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Mar 17 Nov - 12:04 | |
| CHAPITRE II
( ET ALORS GRONDÈRENT LES ENTRAILLES
DE LA TERRE ) Suite aux attentats ayant saigné à vif Downfall, l'ex-quartier expérimental se relève péniblement. Au prix de nombreuses vies, l'identité de la ville a su être défendue. Les généraux officiant à Inglewood ont été capturés et faits prisonniers en vu de servir de monnaie d'échange au cours des prochaines négociations avec Los Angeles.
Affaiblie mais fière, Downfall se relève donc. Le passage reliant les deux villes a été abattu, si bien que Los Angeles ne peut plus s'infiltrer à l'intérieur de Downfall. Seuls les souterrains clandestins assurent le trajet entre l'ex-quartier expérimental et sa créatrice. Un pouvoir soudainement conféré à la population des souterrains qui n'est pas sans créer des revendications jugées quelque peu mégalomaniaques par les grands noms de la ville. Outré d'être ainsi méprisé, le peuple des souterrains, appelés les "Rats" - pas besoin d'expliquer pourquoi - a décidé de couper tout contact avec Los Angeles tant qu'il ne sera pas écouté. Et aux grandes idées les grands moyens. Le courant est coupé la nuit, livrant Downfall aux ténèbres nocturnes. Le jour, l'alimentation en eau potable est instable, sujette à des sautes d'humeur. En contrôlant les canalisations et les lignes électriques abreuvant Downfall, les Rats font peser le poids de leur revendication sur les épaules épuisées de la population de la ville, fatiguée de se battre.
Privé des voies souterraines, le commerce se fait uniquement par le port, ce qui renforce le pouvoir des Baneshadows. A l'inverse, les Prayers of Insanity se retrouvent coincés entre deux clans hostiles à leur trafic. Les quelques pontons gracieusement loués aux Prayers of Insanity atteignent des prix exorbitants. Le clan d'Ewdard Flynn grince des dents, écoulant difficilement ses stocks de drogues, et peinant à recevoir les produits nécessaires à la confection de leur gagne-pain. Jamais la trêve n'a semblé si fragile. Silencieusement mais surement, les deux clans s'arment, prêts à se livrer une guerre de territoire. Mais les mots d'Edwad Flynn et de Jack Cleveland sont encore à la paix et à l'apaisement, la haine recalée aux coulisses.
Ainsi, depuis quelques jours, de l'eau marronnasse coule des robinets, interdite à la consommation sous peine d'intoxication. Les nuits sont de plus en plus sombres. L'électricité devient une denrée rare, et seuls les plus fortunés peuvent se payer des générateurs.
L'heure est à la crise, et la population de Downfall n'est pas certaine de vouloir prolonger ces temps de guerre. Entre revendications souterraines, fatigue dans la rue, et esquisse d'une confrontation entre Prayers et Baneshadows, jamais la ville n'a été si peu sûre et vivable.
Alors que la chaleur s'étend sur Downfall, écrasant sous sa moiteur des âmes en peine, la précarité et la pénurie continuent à faire des victimes. Les grands noms de Downfall sont en pleine négociation avec les Silent Rats. Mais aucun compromis ne semble possible. Tandis que les dirigeants de la ville survivent grâce à leurs richesses, la population souffre, assoiffée et affamée.
Les Baneshadows ont le monopole des échanges, et les denrées voient leur prix exploser. Un triste constat s'impose, et fait frémir la ville : il n'y a pas assez de nourriture pour tout le monde. Une tension certaine a gagné les rues de Downfall, l'agressivité étant à peine dissimulée. Jamais survivre n'a été aussi réel et douloureux. Tandis que la dictature des Baneshadows divise, les Prayers of Insanity souffrent, enfermés sur eux-mêmes sans pouvoir échanger avec le monde extérieur. Si bien que la trêve est à nouveau menacée, les Prayers tentant de s'octroyer des territoires à Norwalk, afin de pouvoir profiter du commerce maritime. Los Angeles observe de loin la ville crever de l'intérieur, le goût amer de sa défaire encore en bouche. Même si l'opinion publique crie au génocide, ni le gouvernement ni l'armée ne sont décidés à venir en aide à l'ex-quartier expérimental mourant et suffoquant.
Une réunion au sommet permet cependant la signature d'un accord. Les dirigeants des autres clans accèdent aux requêtes de la Ratière, Dolores Sheldon, et en échange, la leader des Silent Rats doit ré-alimenter la ville en eau et électricité. Un début de cohésion et d'union fragile mais porteur d'espoir.
(c)syndrome |
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Mar 17 Nov - 12:04 | |
| CHAPITRE III
( DAWN OF A NEW DAY ) #1 - A Storm Will Break The Silence
Presque un an après les attentats qui ont secoué la ville, la vie a repris son cours, inébranlable, guidée par l'impératif de survie. Downfall s'est reconstruite. Mais loin de se fonder sur une base d'unité, l'ex-quartier expérimental est rongé par des guerres intestines entre les différents clans. Une tension palpable règne entre les Baneshadows et les Prayers Of Insanity, à tel point que la trêve signée apparait de plus en plus comme un artefact aux yeux de la population. Dans l'ombre, les Forsaken Dragons avancent leurs pions, et tentent un rapprochement avec le couple Cleveland. Or, il a fallu que la Ratière souffle un mot pour que la ville s'arrête un instant de vivre. Privée d'eau et d'électricité, Downfall est sombrée dans la misère, relayant les différends politiques à un plan négligeable. En la personne de Dolores Sheldon, les Rats, peuple des souterrains, ont revendiqué leur place sur l'échiquier de la ville. Ils refusent de continuer à vivre dans l'ombre des habitants de la surface, et font valoir leur citoyenneté et leurs droits. Après des mois passés dans la précarité et l'impasse politique, un débat s'est ouvert dans l'ancienne Mairie du quartier expérimental, réunissant les grands noms de la ville. La Ratière y a exprimé ses revendications. Toutefois, l'intérêt du peuple a souvent servi d'excuse à la lutte acharnée d'egos malmenés. Et dans un climat plus que tendu, chaque clan s'est avoué son animosité et son mépris. Cependant, la discussion s'est clôturée sur la reconnaissance des Rats et de leurs rôles dans et pour la ville, ainsi que sur la tentative d'un fonctionnement en conseil municipal. Depuis septembre, un certain calme semble habiter Downfall. Après un été plus que chaud passé dans les émeutes et la misère, la ville se relève, encore fiévreuse.
Néanmoins, les tensions entre les différents clans continuent de faire rage. La trêve est constamment menacée, et semble devoir être repensée au vu des actions menées par les Forsaken Dragons à l'encontre des Prayers of Insanity. Une guerre froide qui devrait prochainement faire couler beaucoup de sang. Le clan de l'Enfant de Downfall lutte difficilement contre une menace d'extermination de moins en moins latente. L'hostilité des Baneshadows et les attaques des Forsaken Dragons affaiblissent le gang. Dans cette tempête d'influence et de violence, le peuple des souterrains, présidé par Dolores Sheldon, semble un atout non négligeable que chacun bichonne. Mais la Ratière ne se laissera pas endormir par de belles promesses et elle s'est promis de sortir de cette guerre du côté des gagnants.
Or, il y a plus important que ces tensions intestines. A force de vivre en huit-clos, Downfall a oublié quelque chose : elle est la tumeur d'un monde qui ne veut plus d'elle.
L'armée a appris de la défaite qui l'a conduite hors des murs de la ville durant l'hiver 2014-2015. L'ex-quartier expérimental possède dans son désespoir de survie son plus grand atout et sa plus grande faiblesse. Les habitants de la ville suivent le camp pressenti gagnant. Et Los Angeles a décidé de s'imposer grand vainqueur de la prochaine offensive qui sera menée contre Downfall. Après des mois à parlementer avec les représentants des droits de l'homme, et autres institutions défendant le droit à la vie de chaque être humain, l'armée a obtenu la permission d'attaquer Downfall. Les morts à venir ne sont plus considérées comme des victimes innocentes mais comme des dommages humains presque souhaitables. L'opinion publique est convaincue que la ville regorge de criminels en puissance, de nuisibles et autres parasites sociaux. Les Prayers of Insanity sont pointés du doigt comme une mafia de la drogue empoisonnant toute la côte Ouest des Etats-Unis. Et ne parlons pas de ces Baneshadows qui encouragent le commerce des armes avec la Russie et les pays du Moyen-Orient. Que penser de ces Blackened Beauty qui organisent la prostitution ? On rappelle à grand cri la fuite des criminels au-delà du mur, dans cet ville-état qui se croit au-dessus des lois. Un massacre médiatique qui a fini par convaincre l'individu lambda du bien fondé d'une action sans précédent contre Downfall. Aucune victime innocente ne sera faite clame l'Etat-Major. Après tout, tous les habitants de la ville sont des hors-la-loi.
Sitôt cet aveuglement approuvé par le gouvernement de l'Etat de Californie et la Maison Blanche, l'armée a constitué une nouvelle cellule chargée du problème Downfall. Les rangs sont consolidés de nouvelles recrues convaincues de trouver derrière le Mur l'enfer sur Terre. Des fonds considérables sont débloqués afin de financer l'armement massif de ces troupes. Un financement qui trouve grâce aux yeux d'une population avide d'apercevoir la réalité de l'ex-quartier expérimental...
Jeudi 24 décembre 2015. La ville s'endort, le ventre plein, après avoir un peu rêvé en ces temps de fêtes troublés par la guerre froide que se livre les différents clans. Et tandis que le sommeil embrasse certaines âmes, l'air se met à trembler. Quatre avions survolent la ville, prêts à réduire en cendre l'exubérance d'un Projet qui aurait du être avorté depuis longtemps. Alors que le monde est tourné vers les promesses d'amour et de bonheur d'une nouvelle année qui s'achève, le centre ville de Downfall devient une immense plaie ouverte de laquelle dégueulent ruines et vies fauchées. Au même moment, à Inglewood, le Mur tremble. Une longue fissure ouvre alors le chemin à des centaines de militaires. Les vestiges de l'ancienne base militaire de L.A. à Downfall retrouve la vie en quelques heures, animés par la ferme intention d'en découdre. Telle une épidémie, l'armée avance dans les terres du quartier expérimental. Le no man's land Skid Row est rapidement maitrisé, malgré une résistance qui s'organise du côté de Downfall. Le Mur est à nouveau sous contrôle. Des armes ornent son chemin de garde. Cependant, des bastions éclosent par-ci et là à Skid Row, Hawthrone, Compton et El Segundo. Une résistance qui met à mal les projets d'invasion de l'armée. Il a été interdit de perpétrer un massacre, l'état de guerre n'étant pas une option envisageable. Après 48h passées sous les feux des balles et dans le sang de nombreux innocents, l'armée est paralysée par les autorités supérieures, sclérosant toute possibilité d'avancée dans la ville. Une politique de démilitarisation est alors votée et adoptée. A l'instar d'un mur de Berlin gardé par deux clans prêts à s'entretuer, les quartiers d'El Segundo, d'Inglewood, de Skid Row, de Hawthrone et de Compton deviennent des zones démilitarisées. Un état de tension insupportable qui met les esprits à vif. Or, chacun sait que le prochain coup de feu tiré ouvrira la voie à une guerre sans précédent.
La magie des fêtes passée, le monde s'inquiète de voir un tel massacre s'opérer dans un pays si développé que les Etats-Unis. Un mouvement de protestation gronde, rappelant à chacun que derrière ce Mur, des êtres humains, des frères, des égaux, vivent. Face aux accusations d'incitations à la haine et de crimes contre l'humanité, le gouvernement a décidé de riposter en dressant une liste de tous les criminels supposés à Downfall. Une liste exhaustive priant un bon tiers de la population du Projet 1959 de se rendre aux autorités. Une campagne presque publicitaire qui finit d'endormir les contestations. Après tout, la loi est la même pour tous, et personne ne doit y échapper.
Face à un climat des plus susceptibles, les grands noms de la ville appellent la population et les clans à l'union. Le centre-ville a été en grande partie détruit. Seule demeure parmi les décombres la Mairie, comme un signe de la cohésion à organiser pour survivre. L'hôpital a été sévèrement touché, et ne peut plus assurer un service suffisant au bien-être de la ville. Les écoles, collèges et lycées ont plus ou moins échappé aux bombes. Mais l'insécurité règne, et nombre d'enfants et d'étudiants restent cloitrés chez eux, sous la protection de parents angoissés. Croit alors dans cet état de stupeur une certaine haine aveugle, guidée par la peur.
Et si l'ordre est à l'union, certains voient en cet évanouissement exigé des tensions entre clans le moyen de frapper l'ennemi à abattre. C'est donc dans ce pré quel de guerre imminente que les Forsaken Dragons ont décidé de mener leur offensive contre les Prayers of Insanity. Un équilibre précaire ainsi brisé, ignorant les risques d'un tel massacre en interne alors que la guerre est aux portes de la ville.
#2 - Dawn of a New Day
Après des mois dans un climat de guerre à peine voilé, Downfall commence enfin à respirer l'air d'une liberté nouvelle. En mai 2016, Los Angeles et le gouvernement ont accepté de reconnaître la ville. Une indépendance donc gagnée mais pas nécessairement acquise. Durant tout l'été, Inglewood a été réhabilité en pôle administratif, judiciaire et militaire, afin de légaliser au mieux l'ex-quartier expérimental. Doucement, mais surement, des agents (policiers et militaires) sont envoyés en ville, dans le but de maintenir l'ordre. Or la cohabitation est encore difficile : de nombreuses bavures policières sont recensées, souvent en réponse à des violences venant des civils. Les habitants de la ville n'ont aucune confiance en cette nouvelle autorité. Le couple Cleveland, alors interlocuteurs privilégiés dans la libération de Downfall, est au centre de toutes les attentions. Les compromis trouvés restent pour le moment insatisfaisants. Cependant, les établissements à vocation publiques sont peu à peu reconstruits et réaménagés. Downfall est en pleine reconstruction, autant sur le plan urbanistique qu'identitaire.
Et c'est dans cette idée de renouveau que le couple Cleveland organise à la Mairie - elle aussi réhabilitée et équipée - une soirée caritative, avec une réelle volonté de lever des fonds, d'engager la carrière politique de Jack Cleveland dans la course à la Mairie, et de fédérer la population de Downfall en célébrant son indépendance.
Or, si l'ambiance se veut à la fête et aux célébrations, les tensions entre les différents clans de la ville sont encore vives. Si les Forsaken Dragons font profil bas afin d'échapper à la vigilance des autorités sur place tout en fuyant celle des Triades, les Prayers of Insanity sont la cible des services fédéraux. Leur empire est peu à peu mis à mal, d'autant que l'ouverture - même si très partielle - des frontières les prive du monopole qu'ils possédaient jusque-là. Quant aux Baneshadows, un réel schisme s'opère entre Jack Cleveland, l'homme politique, et son organisation mafieuse. Malgré les pots-de-vin et autres tentatives de corruption, le trafic d'armes organisé par les Shadows met Jack Cleveland dans le viseur des autorités. D'autant plus qu'avec son accès à l'indépendance, Downfall est devenue une vraie plaque tournante du trafic d'armes aux Etats-Unis. Les Blackened Beauty voient, quant à elle, leur fierté mise à mal par le mépris dont font preuve les autorités à leur égard. La prostitution étant illégale, de nombreuses descentes mettent à mal l'activité de Van Nyus. Faith Hennessy a durci sa politique, interdisant aux policiers et aux militaires toute ingérence dans son quartier, et ouvrant la voie à de nombreux conflits.
#3 - Broken, Beaten & Scared
Neuf moi après l'annonce de son indépendance - en mai 2016 -, Downfall n'est plus vraiment la même. Son centre-ville a été à 70% réhabilité, les ruines cédant le paysage à des tours de plus en plus hautes et hautaines. Cependant, malgré une volonté de modernisation à peine cachée, les habitudes enracinées depuis des dizaines d'années mènent la vie dure à l'épanouissement politique et administratif de la ville. La reconstruction de la ville est perçue par la majorité de la population comme une déconstruction, voire une destruction de ce que fut Downfall, L'Indomptable, La Rebelle. Un sentiment de nostalgie noue les estomacs, tandis que les grimaces étirent les visages : tout le monde se rend compte que l'indépendance de l'ancien quartier expérimental n'engage en rien sa liberté. Bien au contraire...
Malgré une présence encore discrète, les autorités s'installent peu à peu à Inglewood, s'organisant autour d'un plan d'attaque bien simple : briser la fierté de cet enfant rebelle, dresser cet animal sauvage, soigner cette hérésie. De plus en plus régulièrement, des patrouilles sillonnent la ville. Bien souvent, elles ne font qu'observer le comportement des différents quartiers. D'autant que lorsque l'audace leur prend d'intervenir, c'est rarement pour assurer la sécurité de la ville, mais plutôt pour instaurer un climat de peur et de violence. Les premiers criminels arrêtés ont été jugés à titre d'exemple : avec sévérité et abus. Les autorités condamnent fermement et ouvertement la délinquance et la criminalité dans lesquelles s'est enlisée Downfall au fil des années.
Parallèlement, Jack Cleveland organise sa campagne pour devenir Maire de cette Gotham de la côté Ouest. Mêlant corruption et démagogie, le Baneshadow a plus ou moins réussi à faire oublier son passé de trafiquant d'armes pour ne représenter à présent que la figure médiatique de l'indépendance de la ville, ce pour quoi Cleveland s'est toujours battu. Et c'est donc selon toute vraisemblance que l'on attend son élection courant février, faute de concurrents sérieux.
Toutefois, la soirée caritative organisée par le couple Cleveland a permis un prendre un instantané de toutes les tensions intestinales qui grippe l'ex quartier expérimental. Un gala ponctué d'une intervention imprévue vouée à remuer les consciences : comment honorer ceux qui sont tombés au combat et ceux qui se sont tout simplement fait massacrés lors des attentats ? Un passé qui voile un futur déjà bien incertain, rendant le présent pénible. Sur les coups de deux heures du matin, alors que la soirée prenait fin, des explosions et des détonations se sont faites entendre depuis le quartier de Skid Row. Le lendemain, on apprendra que les autorités ont déjoué un attentat visant le City Hall ; un attentat revendiqué par les derniers Rats et première faction de résistance. Une vague de rébellion qui peu à peu s'organise dans les souterrains et le "Big Nowhere". Un rassemblement encore timide mais uni par une même volonté : lutter contre la domestication de Downfall et son aliénation. Depuis peu, ils se font connaître sous le nom des "Unbroken" (indomptés).
Les "Unbroken" ont principalement investi les quartiers du "Big Nowhere", de South Gate, ainsi que les anciens souterrains encore accessibles. Aucun leader n'est encore connu. On sait seulement que Kenneth Sheldon, le fil de la Ratière, est à la tête du "Last Bastion", groupuscule radicalisé qui prône la solution forte pour éradiquer le cancer qui gangrène Downfall. Mais les "Unbroken" ne sont pas seulement les factions armées ; ce sont aussi des habitants fatigués et harassés par la politique en cours qui dénature leurs valeurs en tant que natifs. Quelques "Shameless" rejoignent également cette nouvelle famille d'indignés, avec pour objectif de défendre coûte que coûte l'ex-quartier expérimental.
Les Baneshadows, après quelques mois à se faire discrets, ont repris le trafic d'armes et l'import/export massif de tout ce qui peut se vendre. L'ouverture de la ville n'a pas tellement entaché leur commerce, notamment par la pratique de prix encore largement inférieur à ceux proposés par les voies légales. D'autre part, Downfall s'intronise peu à peu comme la plaque tournante du trafic d'armes en Amérique du Nord.
Un titre qu'elle étoffe d'un second de plaque tournante de la drogue. Malgré une année compliquée (disparition d'Edward Flynn, concurrence au-delà du Mur, exportation difficile), les Prayers of Insanity reviennent en force sur le marché, avec la vente de produits de grande qualité et à des prix très attractifs. L'Enfant de Downfall est revenu d'entre les morts. Et si tout le monde ignore quels sont encore ses projets, beaucoup en frémissent par avance.
Un retour en force permis par la dissolution des Forsaken Dragons. L'appendice des Triades a été démantelé au cours de l'hiver 2016 par le concert de policiers, de militaires et d'agents fédéraux. Asuna Kazuko a été arrêtée ; et sa condamnation un exemple. Cependant, même si la tête du Dragon a été coupée dans d'obscures conditions, de nombreuses rumeurs courent, comme l'infiltration d'un Prayers of Insanity au sein de l'organisation. Une opacité qui donne vie à de nombreux mythes et fantasmes. Au-delà du démantèlement effectif des Forsaken Dragons demeurent des mandats d'arrestation pour Mai Ishita, le Lieutenant d'Asuna Kazuko, mais également pour son bras armé Shido Asano.
Les yeux rivés sur l'effervescence ayant purifié Little Tokyo de sa vermine nippone, les regards ont été détournés de Van Nyus et des drames qui y ont été perpétrés. La fierté des Blackened Beauty a été bafouée plus d'une fois au cours des derniers mois. Les politiques ont ignoré leur positionnement sur l'échiquier de la ville, les livrant en pâture à des autorités en manque de reconnaissance. De nombreuses descentes ont eu lieu dans les bars et club de Van Nyus, sous le chef d'inculpation de proxénétisme. Faith Hennessy a été arrêtée fin janvier 2017. Encore une fois, les circonstances de cette arrestation sont obscures. Il n'en fallait pas plus pour que cette sage "consoeurie" devienne un groupuscule armé défendant avec acharnement les frontières de Van Nyus. Aucun flic ni aucun militaire n'est toléré dans l'enceinte de quartier, sous peine de mort. Quiconque désire entrer à Van Nyus doit montrer patte blanche et obéir aux lois des Blackened Beauty.
Pour le reste de la population, la vie suit son cours. La reconstruction et la réhabilitation du centre-ville permettent aux services publics une action plus importantes, tant au niveau de la santé que de l'éducation. Or, ce que personne ne voit, c'est la dette qui empire de jour en jour, aliénant Downfall à l'Etat de Californie.
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| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Mar 17 Nov - 12:05 | |
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CHAPITRE IV
( THE GOLDEN AGE OF GROTESQUE ) #1 - The Golden Age of Grotesque
La première année d'indépendance de l'ex-quartier expérimental a été célébrée sous haute surveillance à la Mairie. Après un discours plutôt éloquent - et bien démagogique - Jack Cleveland et sa femme ont retrouvé leurs quartiers, bien loin de la réalité dans laquelle vit la population. Élu Maire en février 2017, Jack Cleveland s'est entouré de nombreux conseillers dans le but d'assurer l'avenir de Downfall, entre reconstruction et respect de son histoire.
Or, indépendance ne rime pas avec liberté, mais plutôt avec ingérence. Jamais Los Angeles et l’État de Californie n'ont eu autant de pouvoir sur Downfall. La déception a laissé place à la colère. Pourtant, la plupart font avec, faute de mieux, et ayant peur du pire...
Peu à peu, les autorités ont marqué leur territoire, s'implantant au-delà d'Inglewood dans les quartiers sulfureux du "Big Nowhere" et de Skid Row. L'annexe d'El Segundo offre une ouverture sur l'océan, dans lequel se jette un tout nouveau port militaire. Une seconde annexe a éclos entre au Sud de South Gate et à l'Est de Hawthrone, en plein cœur du "Big Nowhere", et ce, en vue de se rapprocher du bastion des Unbroken tout en longeant la frontière Nord de Van Nyus. Enfin, une troisième annexe s'est développée au Sud-Est de Skid Row afin de consolider la surveillance du mur et d'éradiquer les trafics clandestins qui continuent d'exister. Malgré une importante proportion de militaires sous le commandement de l'Armée Américaine, les services de police se sont aussi développés sous le nom du Downfall Police Departement (DPD). Néanmoins, l'ingérence des agences fédérales intra-muros entrave le travail du Commissariat. Des tensions de plus en plus vives émergent, opposant les "Chiens de Los Angeles" - qui sont là pour briser Downfall, quelques soient les moyens à employer - et les héritiers de la Justice - qui ont pour objectif de faire respecter la Loi et de lutter contre la criminalité pour le bien de la communauté et ce, de façon désintéressée et humaine. Un bras de fer qui désorganise la cohésion des autorités, et qui se joue principalement à Van Nyus.
En effet, Van Nyus continue d'être la scène de violences policières et militaires. Les Blackened Beauty résistent avec ferveur et douleur, peinant à repousser les autorités qui cherchent à annexer ce quartier idéalement situé au cœur du quartier expérimental. Suite à l'arrestation de Faith Hennessy fin janvier 2017, les BB se sont radicalisées, abandonnant leur réputation de "consoeurie" au positionnement neutre pour devenir un clan armé défendant avec acharnement leur territoire. Les frontières du quartier sont surveillées, et personne n'entre sans leur autorisation.
Et tandis que les Blackened Beauty s'organisent pour résister à l'annexion militaire, les Unbroken opposent eux-aussi une importante résistance aux autorités. Bien qu'on ne sache encore peu de choses sur ce groupuscule armé aux méthodes radicales, l'opinion publique cautionne leurs actions, aussi violentes et meurtrières soient-elles. Kenneth Sheldon, le fils de la Ratière, et leader des "Silent Rats", conduit ses actions de résistance et de contestation, souvent au mépris des dommages collatéraux. Mais les Unbroken s'organisent aussi en une résistance plus discrète, empruntant des voies plus pacifiques dans leur opposition à Los Angeles et à la politique de Jack Cleveland. Leurs actions passent par l'organisation de réunions clandestines visant à informer la population sur les réelles intentions de L.A. et des Cleveland. Objecteurs de conscience, les Unbroken incarnent les derniers reliquats de l'âme libre de Downfall.
Les Baneshadows connaissent, quant à eux, d'importantes tensions intestines. Le tournant politique de Jack Cleveland ne correspond pas, selon certains membres du clan, à la doctrine Kellsienne pourtant à la fondation du clan. Afin de ne pas être compromis par des affaires de corruption et d'organisation de trafic d'armes, Jack Cleveland s'est éloigné de son clan, laissant le business aux mains de Hansen. Or, à vouloir gagner une légitimité politique, Cleveland a perdu la confiance de ses hommes. Deux camps se sont alors formés : un premier, partisan de la doctrine Kellsienne et qui voit en Cleveland un traître ayant bradé l'identité de Downfall ; et un second, fidèle à leur leader et qui soutient ses actions, convaincu que Cleveland agit dans l'intérêt de la ville. Des tensions internes qui fragilisent les Baneshadows et leur position sur l'échiquier de la ville.
Une fragilité qui profite aux Prayers of Insanity. Suite au démantèlement des Forsaken Dragons durant l'hiver 2016-2017, Little Tokyo est devenue un territoire à conquérir, d'autant qu'il offre un accès à l'Océan et au Mur. Un emplacement stratégique totalement bénéfique au business des Prayers of Insanity puisqu'ils auraient leur propre accès aux voies maritimes, et pourraient profiter du contrôle d'une plus grande section du Mur. Cependant, les Baneshadows veulent aussi se saisir de cette opportunité qui leur offriraient un accès direct au Mur. L'annexion de Little Tokyo alimente depuis quelques mois de vives tensions entre les deux gangs, ennemis autant héréditaires qu'éternels. D'autre part, on murmure qu'Edward Flynn se serait associé à la cause des Unbroken, et qu'un rapprochement avec South Gate se serait fait. "L'Enfant de Downfall" n'a pas fini de faire parler de lui...
Pour le reste de la population, la vie continue, dans une précarité de plus en plus importante chaque jour. La réhabilitation du centre-ville et de ses infrastructures à vocation publique a fortement endetté Downfall, aliénant de plus en plus la ville à l’État de Californie.
#2 - Long Hard Road Out Of Hell
La manifestation du 9 septembre 2017 n'a pas laissé Downfall indemne... Malgré l'heure matinale, la foule s'épaissit, animée par la colère et la rancœur. Vers 10h, deux explosions secouent Inglewood, amputant la prison et les bureaux des agences fédérales. Le message est clair : « on ne veut pas de vous ici ». Quelques secondes après, la manifestation éclate en émeute qui, au gré des dérives violentes, mutile le centre-ville, ses commerces et ses institutions. Les forces de l'Ordre répliquent alors avec sauvagerie, comprenant qu'elles ne pourront s'imposer que par la force. Les affrontements dégénèrent. Les premiers blessés sont dénombrés, ainsi que les premiers morts. Malgré les jets de gaz et de fumigènes, rien ne semble calmer les ardeurs revendicatrices de cette foule conduite par les Unbroken. La police peine à endiguer l'émeute et fait appel aux forces armées qui rappliquent dans les minutes suivantes. Le conflit gagne alors en ampleur, faisant passer la manifestation au rang de guerre civile. Des grenades flash répondent aux cocktails molotov. Un bras de fer est engagé et se poursuit jusque tard dans la soirée. La foule reste compacte malgré les pertes, la haine étant le moteur de cette population oppressée. De crainte que cet affrontement s'achève dans un bain de sang, les autorités tentent de communiquer avec les Unbroken. Ces derniers réclament justice pour le Big Nowhere et ses morts. Ils réclament réparation. Ils réclament indépendance. Ils réclament vengeance. Et pour tout cela, les Unbroken ne sont prêts à aucun compromis. Les autorités sont sommées de quitter Downfall. Face à ce dialogue de sourds, les forces de l'ordre alimentent le conflit jusqu’au petit matin. Les rues du centre-ville sont ravagées. Mais le bras de fer continue. Le sang se mêle aux débris des anciennes façades de petits commerces et autres restaurants. Malgré les moyens employés par l'armée, les Unbroken continuent de résister, tirant dans le tas en espérant affaiblir leurs adversaires. Les deux camps sont épuisés et ont subi d'importantes pertes. Il est temps de clore cet affrontement. Les Unbroken placent deux nouvelles bombes : une derrière la ligne des forces de l'Ordre, une seconde près de l'aile gauche de la Mairie. Et c'est dans une explosion de chairs et de pierres que s'achève la manifestation, les derniers Unbroken quittant les lieux, satisfaits de cette opération coup de poing qui saura marquer l'histoire de Downfall. Hélas, les dérives de cette manifestation font mauvaise presse aux Unbroken qui sont accusés de violences gratuites. Le centre-ville n'est plus qu'une plaie ouverte, et un nouveau traumatisme pour Downfall.
Les semaines défilent dans un climat d'extrême tension. Les ecchymoses de l'affrontement du 9 septembre sont encore douloureuses. Alors chacun s'en tient à un silence terrifié et sidéré. De leur côté, les Unbroken continuent leurs actions sur un mode plus pacifique. Une radio pirate indépendante nait dans les décombres du Big Nowhere. Un animateur diffuse de nombreux reportages sur la réalité de ce qu'il se passe quotidiennement au Big Nowhere, à Skid Row, mais aussi à Van Nyus. Des chiffres sont donnés afin de rendre cette terrible réalité plus palpable, plus concrète. Au service de Downfall et de sa population, les engagements des Unbroken sont expliqués et détaillés. Des missions d'éveil tentent d'alerter tous les quartiers de la ville, notamment les plus épargnés par cette guerre civile. Les Unbroken rappellent à chacun que la réalité du Big Nowhere peut devenir celle de tout Downfall si personne ne se réveille. Des tracts sont distribués dans les boîtes aux lettres, des affiches placardées sur des murs, des stickers collés sur les sachets de pâtes ou les packs de bières. Tous dénoncent la politique destructrice de l’État de Californie et de Jack Cleveland, statistiques et vérités chocs à l'appui. Le Maire est sommé de démissionner, l'armée de partir. L'histoire du meurtre d'une journaliste par les forces de l'ordre lors de la manifestation du 9 septembre est citée comme la réalité de l'oppression des autorités en place : ils veulent tuer la liberté d'expression. La liberté de savoir. Ce contre quoi les Unbroken luttent en multipliant les missions d'éveil.
Le 25 décembre, une importante donation est faite au Big Nowhere. Les fonds virtuels collectés pour la réhabilitation du centre-ville sont en grande partie détournés pour profiter au Big Nowhere, immense champ de ruines, quartier saccagé par les bombardements et Q.G. de la résistance armée. Les autorités sont d'ailleurs incapables de pénétrer au sein du secteur en raison d'une résistance acharnée. Le 31 décembre 2017, à minuit, un bug informatique d'une rare ampleur paralyse un temps Inglewood. Ce hackage est aussitôt revendiqué par les Unbroken. Les dossiers du personnel de DPD et de l'armée ont été consultés. Mais pire encore, les données collectées grâce aux recensements ont toutes été supprimées, et les casiers judiciaires effacés. Le message est simple : jamais Downfall ne se soumettra à la Loi, elle qui a toujours grandi et survécu selon ses propres règles.
Quand on évoque les Unbroken, on mentionne aussi les Blackened Beauty. En effet, le clan de Faith Hennessy bénéficie du soutien de Sheldon, Clarkson et Gillmore. Van Nyus est devenue une zone de non-droit pour les autorités, et leur résistance active au sein même du centre-ville de Downfall insupporte les forces de l'ordre qui sentent là les limites de leur pouvoir. Une lutte de tous les instants a commencé. Une lutte qui justifie tous les moyens... Hayley Davis est assassinée chez elle la nuit du 10 au 11 janvier 2018. Un meurtre dont les détails filent la gerbe. Elle a souffert, c'est certain. Déshonorées et déstabilisées, les Blackened Beauty se retrouvent brutalement sans leader pour les diriger. Faith Hennessy est toujours incarcérée, et si les rumeurs disent qu'elle est encore en vie, de plus en plus de filles peinent à y croire. Et tandis que le deuil enserre les cœurs des Amazones de Van Nyus, une profonde rancœur commence à alimenter une haine sans borne pour Cleveland et les autorités en place. Un accord tacite est alors passé entre les Blackened Beauty, réunies derrière l'ambitieuse Moïra Nolan, et les Unbroken : ils feront corps commun dans cette lutte à mort où la fin justifiera les moyens.
Quant aux Baneshadows, le clivage né de l'accession à la Mairie de Jack Cleveland s'estompe et les hommes se réunissent autour d'une même rancœur pour leur leader. Une réorganisation de la hiérarchie du clan est exigée afin de donner plus de pouvoir aux Capos tout en affaiblissant celui de Cleveland. La place du leader des Baneshadows est clairement menacée. Il est accusé d'avoir trahi l'idéologie de Bruce Kells, et d'avoir saccagé son héritage. Les plus extrêmes parlent d'évincer Cleveland sans attendre sa démission. Si bien que la place de leader resterait vacante. Or, malgré les prétendants, aucun ne fait l'unanimité. Aucun ne semble vraiment légitime.
De nouvelles tensions à Little Tokyo forcent les Prayers of Insanity à y asseoir leur autorité. L'ancien quartier des Forsaken Dragons offre une position stratégique qui pourrait permettre au clan de l'Enfant de Downfall de régner en maître sur Downfall. Un combat pour l'annexion du quartier est dirigé par Aaron Phillmore, Edward Flynn délaissant de plus en plus son rôle de chef de gang pour s'engager dans la cause des Unbroken. Des accords ont d'ailleurs été conclu, faisant des Prayers of Insanity un mécène important des Unbroken en échange de l'utilisation des souterrains pour le trafic de drogues.
2018 s'annonce donc comme une année de guerre civile, Downfall refusant catégoriquement l'occupation dont elle fait l'objet. Le leurre de l'indépendance a été démasqué, et l'ex-quartier expérimental réclame à présent vengeance.
#3 - Omen
Downfall n'est pas dupe. L'ex-quartier a la rage d'un animal sauvage gardé en captivité. Les promesses faites n'ont pas été tenues. L'indépendance promise est un leurre, la ville demeurant encerclée par un mur qui ne cesse de vouloir la contenir et de cacher au monde les drames qui s'y trament. Toute patience a été consumée. Aujourd'hui, Downfall réclame vengeance.
Né il y a bientôt deux ans, le mouvement des Unbroken a réussi à s'imposer dans le paysage politique de la ville. Ils s'évertuent à dénoncer la politique mensongère de l’État de Californie et de son pantin nommé à la Mairie, Jack Cleveland, qui tentent d'endormir une population qui n'a que trop souffert pour obtenir ce qui aurait pu lui être donné de droit : le respect. Le respect de sa dignité. Le respect de son intégrité. Les Unbroken ne croient plus aux réponses données par le couple Cleveland, et ont clairement exprimé le souhait de renverser la Mairie. Las de cette mascarade, ils orchestrent différentes actions coups de poing, dont la plus spectaculaire fut les tristement nommée « attentats » du 26 février 2018 qui ont meurtri la Mairie. Pourtant, l'objectif de cette action n'était pas de semer la mort, mais de faire comprendre au Maire et à ses conseillers et autres amis fortunés qu'ils ne gouvernent que depuis une tour d'ivoire bien illusoire. Une large partie des Unbroken œuvre également à la réhabilitation du Big Nowhere et des zones sinistrées de la ville. Une reconstruction lente mais certaine, essentiellement rendue possible par la volonté des résistants. A l'instar du dispensaire créé à Skid Row par Luka Gilmore, des centres de soins éclosent dans les quartiers les plus blessés, s'ils ne sont pas dévastés... Un ravitaillement est organisé afin de permettre aux populations les plus précaires de survivre. Depuis peu, quelques foyers et structures de fortune profitent d'une électricité clandestinement détournée. L'enjeu est de raccordé le plus territoires possible afin que le plus grand nombre puisse enfin bénéficier de conditions de vie décentes. L'accès à l'eau potable demeure encore un réel problème. Or, même les organisateurs de la résistance pacifique savent pertinemment qu'ils ne pourront être respectés sans pouvoir de dissuasion. Les Unbroken ont besoin d'armes pour défendre leurs idéaux et atteindre leurs buts. Si des vols de cargaisons à Inglewood et Norwalk ont permis d'armer les dernières actions du mouvement, les munitions sont en constante diminution, d'autant qu'elles sont partagées avec les Blackened Beauty. Néanmoins, les vols ne sont pas une solution suffisante (bien que plaisante). Les Unbroken ont besoin d'un soutien financier, et ce, sans renoncer à leur indépendance. Un accord avec les Prayers of Insanity pourrait bien régler en partie ce problème, mais les conditions restent à fixer. Car, tout le monde le sait, ici-bas, on a rien sans rien...
Après un affrontement sanglant le 10 mars, l'ex-quartier des Forsaken Dragons, Little Tokyo, tombe aux mains des Prayers of Insanity. Cette victoire offre aux narcotrafiquants un accès au Mur mais également sur l'océan. Le gang a dès lors investi cette première zone portuaire et étendu son marché grâce aux voies maritimes. En mai, Aaron Phillmore succède à Edward Flynn, le Patriarche ayant été mis au placard suite à un énième débordement paranoïaque ayant coûté la vie à un Caporal estimé. En l'espace de quelque mois, le gang a gagné en force, s'imposant alors sur l'échiquier de la ville comme première puissance. Aaron Phillmore alimente une politique agressive dont les envies d'expansion et de domination éliminent progressivement toute concurrence. Il multiplie les actions contre les Baneshadows, cherchant à présent à annexer Norwalk. Devenus l'ennemi numéro un, les Prayers of Insanity comptent également s'attaquer plus frontalement aux autorités en place, d'autant que plusieurs actions de la D.E.A. ont miné leur business. C'est donc avec arrogance qu'Aaron Phillmore a mis des contrats sur la tête des agents de l’institution fédérale, récompensant généreusement tout meurtre de flics. D'autre part, le gang a acquis, grâce à leur ouverture maritime, un tout nouvel armement, dont la puissance de frappe a déjà permis d'abattre quelques hélicoptères qui tentaient de survoler Florence et Little Tokyo. Les Prayers of Insanity tentent d'ailleurs de démilitariser la section de Mur attenante à leurs quartiers, prêtant ainsi main forte à Skidrow dans sa résistance contre Inglewood et les forces armées. Le clan est prêt à prêter main forte aux Unbroken, en leur permettant d'utiliser leur port et en finançant certains de leur projet. Mais n'y voyez là aucun bon sentiment, plutôt un opportunisme malin qui saura se faire connaître en temps voulu.
La défaite des Baneshadows contre les Prayers of Insanity à Little Tokyo a signé un véritable tournant dans l'histoire des deux clans. Avec l'élection de Jack Cleveland à la Mairie et sa désertion de Norwalk, les Baneshadows ont connu une année chaotique. Le clan est tombé en disgrâce, ses rangs brouillés par un doux climat d'anarchie et d'opportunisme. Les Caporals peinent à maintenir l'ordre, la cupidité prenant le pas sur une loyauté qui ne fait plus sens faute d'un leader pour appeler à la cohésion et inspirer le respect. Suite à un dernier appel – vain – à un leader s'excusant d'avoir les mains liées, les Capos ont décidé de se réorganiser en conseil. Et Jack Cleveland n'est pas invité à siéger à leur table. Ses anciens consiglieri lui offrent toutefois la possibilité d'annoncer son départ en terme de démission, et non de destitution. Ainsi, ayant perdu toute influence et force, les Baneshadows se retrouvent aujourd'hui isolés et sont dans l'urgence de redéfinir leur place sur l'échiquier de la ville s'ils espèrent survivre. Mais quelle ligne de conduite vont-ils amorcer entre politique, business et résistance ? Vont-ils continuer à vouloir influencer la politique de l'ex-quartier expérimental, comme au temps de Kells ? Ou bien vont-ils se recentrer uniquement sur le business ?
Suite au meurtre de Hayley Davis en janvier, Moïra Nolan a pris la tête des Amazones, prête à tout pour regagner le respect qui leur est du - respect plus que souillé par les autorités d'Inglewood -. La Colombienne désire mettre un terme aux assassinats et autres actes de barbarie qui ont saigné à vif le quartier de Van Nyus et sa chair. Lors de son intronisation officieuse (qui relevait du « coup d'Etat » pour certaines), Nolan avait déclamé : « Relevez vos têtes, soyez fières de vous, de vos corps, de votre liberté, de votre audace, le monde à besoin des putains et de leur insolence. Ne sommes nous pas les Sirènes de la ville ? Alors faisons couler ces putain navires qui nous attaquent. Pour Hayley, pour toutes celles qui ont souffert, nous leur devons ça. Nous leurs devons de non seulement nous relever, mais de retrouver notre gloire d’antan [...] Ils ont violenté, violé et ils s’en sortent encore. Vous devriez en avoir assez, moi, j’en ai assez vu, assez entendu. Dent pour dent, œil pour œil, voilà la leçon qu’on nous a forcé à avaler. Alors avalez là, et relevez vous, réveillez vous ». Quelques semaines après, c'est au tour de Leia Matters d'être retrouvée sans vie. La goutte de trop pour Moïra Nolan qui décide de durcir la ligne de conduite des Blackened Beauty, quitte à mettre un point final à la très protégée jusque-là neutralité du clan. La ligne de la jeune Nolan est une ligne avant tout économique et marquée par la recherche d'influence. Elle recherche à réimposer le respect qu'elle estime être un droit des filles de Van Nyus, de ces Amazones qui n'ont pas à subir l'oppression en raison de leur sexe et de leurs choix. Afin de favoriser l'arrivée de nouveaux capitaux dans le quartier, des événements et soirées sont organisés, dont certains dans le tout récent établissement de Van Nyus nommé l'Hataera. Les prix - que ce soit les tarifs pratiqués par les filles ou par les lieux de divertissement - ont augmenté en raison d'une « taxe » qui contribue à financer l'accès au soin pour les Blackened Beauty mais également la rénovation des bâtiments du quartier. Enfin, les Blackened Beauty se sont associées avec les Unbroken. Ces derniers soutiennent le clan, en leur fournissant des armes, tandis que les filles leur donnent de précieuses informations. Concernant leur alliance avec d'autres organisations, Moïra Nolan pèse toutes les options qu'elle a afin de se positionner au mieux dans l'intérêt de son clans. La jeune leader ne veut pas risque de sacrifier la neutralité des Amazones, et cherche principalement à établir les liens d'influence et d'informations. Avec, le nouveau meurtre en octobre d'une Blackened Beauty, Lyra Myers, la colère est encore monté d'un cran. La véhémence à l'encontre des représentants des forces de l'ordre s'est concrétisée en une promesse : une vie pour une vie. Il n'y aura plus de crime impayé à Van Nyus.
D'ailleurs, suite aux dénonciations des exactions policières perpétrées à Van Nyus, la D.P.D., menée par l'intransigeante Caitlyn Prentiss, nettoie ses rangs, avec la promesse de condamner les auteurs de violences sur les Blackened Beauty. Le service de la Brigade Anti-Criminalité de D.P.D. est chargé d'enquêter sur les attentats du 26 février 2018 et d'en découvrir les responsables afin de les condamner. L'armée est également sur le coup, désireuse de faire tomber Kenneth Sheldon et ses Unbroken. Les contrôles d'identité se sont multipliés dans le nord de la ville, l'objectif étant de réussir à arrêter quelques opposants. D'autre part, la D.E.A. a investi les locaux de la Brigade des Stupéfiants, ralliant leur force à celle des agents de la D.P.D. afin de mettre en terme au trafic et à l'influence des Prayers of Insanity. Or, malgré la volonté des autorités d'être plus crédibles pour être mieux respectées, celles(ci demeurent profondément corruptibles. Et si certaines mains refusent d'être graissées, alors les têtes sont mises à prix...
Quant aux habitants, ils continuent à vivre dans la précarité. Toutefois, l'insécurité n'est plus aussi présente dans les rues. Si Jack Cleveland est désavoué par tout Downfall, sa femme, Rachel Cleveland, est quant à elle très appréciée et estimée. Son dévouement pour offrir à la ville de meilleures conditions de vie apparaît comme une lueur d'espoir pour ces hommes, femmes et enfants qui tentent de survivre au quotidien dans une ville rongée par la criminalité et la précarité. La Première Dame a d'ailleurs redonné vie à l'Oasis, une association (fondée par Eriyl Morinstal) qui prône l'entraide et le partage, notamment par l'accompagnement éducatif et pédagogique des enfants et adolescents de la ville : une vague sociale à l'éducation dont l'objectif est de désinscrire la jeunesse du schéma de violence qui l'éduque depuis bien trop longtemps. Ce sont ces promesses de réhabilitation du centre-ville et de constructions d'établissements publics médico-sociaux et de structures dédiées à la culture, à la jeunesse et à l'éducation qui permettent aujourd'hui à Jack Cleveland de demeurer à la Mairie malgré la gronde générale et les accusations portées par les Unbroken.
Ainsi, 2018 aura été une année de grands bouleversements pour Downfall. De nombreux remaniements internes ont changé la dynamique de l'échiquier de la ville, les puissances d'hier n'étant plus celles de demain. Pourtant, l'ennemi est toujours le même, commun à tous : L.A. et ses autorités, soldats pour certains, pantins pour d'autres. Downfall réclame vengeance.
* Septembre 2019. L’ex-quartier expérimental s’apprête à fêter ses 60 ans. 60 années d’une existence douloureuse, tout d’abord marquée par la naissance d’une communauté se reconnaissant sous le nom de Downfall, puis rythmée par de nombreuses tensions intestines, de guerres ouvertes et de trêves bafouées, et longtemps niée pour finalement être reconnue grâce au prix du sang. 60 années d’une lutte pour la vie. Pour leur vie. Et celles des leurs.
Dignes héritiers des indépendantistes d’antan, les Unbroken continuent leur combat contre les autorités en place. Ce mouvement d’opposition et de résistance est de plus en plus soutenu par les citoyens de la ville. Mais les ressources s’amenuisent, taris par une lutte de tous les instants. La fin justifiant les moyens, les Prayers of Insanity ont rencontré, en janvier dernier et dans le plus grand des secrets, les leaders des Unbroken. Un accord a été conclu, faisant du clan des narcotrafiquants les mécènes du mouvement de contestation. Cependant, les Unbroken ne sont pas dupes : ils savent pertinemment qu’en acceptant leur soutien financier, ils contractent une dette qui saura, sans aucun doute, se rappeler à eux. Pour convaincre les Unbroken, les Prayers of Insanity ont avancé l’argument d’un ennemi commun : L.A. et ses chiens armés. Leur coalition vise à définitivement libérer Downfall de la laisse qui cherche à la faire marcher au pas.
Depuis l’annexion de Little Tokyo, les Prayers of Insanity connaissent un essor qui leur permet aujourd’hui de s’affirmer sur la scène internationale comme l’un des cartels les plus influents du continent nord-américain. Désireux d’étendre son empire et sans concurrence pour freiner ses ardeurs, le gang tente actuellement de prendre le contrôle du Watts.
Les Baneshadows sont tombés en disgrâce. Étête, le clan s’est réorganisé autour d’un Conseil de cinq Capos. Antonia Savriani, Soren Hensen, David Maxwell, Giuletta Kells et Daryl Hawkes tentent de reconquérir une influence perdue mais peinent à garder leurs pions sur l’échiquier de la ville. De nombreuses dissensions divisent le corps meurtri des Baneshadows qui, murmure t-on, ne se relèvera pas. Tel un animal blessé, les dockers sont acculés par les Prayers of Insanity sur leurs quais et n’ont plus d’autres choix que de se jeter dans la gueule du loup ou bien de disparaître dans les eaux troubles du port.
Toujours menées par Moïra Nolan, les Blackened Beauty sont prêtes à tout pour ré-imposer le respect qui leur est dû. La D.P.D. est prévue : ce sera dent pour dent, cadavre pour cadavre. Les Amazones de Van Nyus désirent par ailleurs diversifier leurs activités (récemment, des tables de jeux ont été ouvertes à l'étage du Carnival of Sins, et un bar réservé uniquement aux femmes a vu le jour) afin de devenir un quartier indépendant capable de vivre en autarcie.
L’enquête de la Brigade Anti-Criminelle de la D.P.D. sur les attentats du 26 février 2018 a conclu à la complicité des Blackened Beauty dans l’organisation et la mise en œuvre de l’attaque qui a secoué la Mairie et le premier anniversaire de Jack Cleveland à son poste de Maire. Kenneth Sheldon et quelques autres Rats sont actuellement recherchés car soumis à un mandat d’arrêt. La B.A.C., avec le soutien de l’armée, tente de renforcer sa présence dans le Big Nowhere. De nombreuses tensions éclatent entre les forces de l’ordre et la population locale.
Le 15 mars 2019, Downfall a tremblé. Quelques secondes ont suffi pour défigurer le nord de l'ex-quartier expérimental. Le Big Nowhere n'est plus qu'une plaie béante. Gavé de corps fracturés et de mémoires traumatisées, l'ancien Palais de Justice de Compton a été transformé en hôpital de fortune. Skid Row a lui aussi été durement touché, et le dispensaire fondé par le chirurgien Luka Gilmore, figure des Unbroken, n'est plus qu'un tas de ruines. Inglewood a également essuyé d'importants dégâts. Un pan entier de la prison s'est effondré. De sinistres balafres lézardent depuis sur les murs des infrastructures militaires. L'armée a reçu l'ordre de porter secours à la population. Une majorité de militaires a été envoyée dans le centre-ville où les habitants volontaires ont prêté main forte aux pompiers et à la police pour secourir les victimes, soigner les blessés et organiser les ravitaillements. La Mairie a été transformée en annexe de l'hôpital général de la ville, ce dernier étant incapable d'absorber l'hémorragie qui a saigné Downfall à vif. Les pertes humaines et les dégâts matériels furent considérables. L’État de Californie et la ville de Los Angeles ont été sommés de porter secours à l'ex-quartier expérimental sous peine d'être accusés de non-assistance sur la scène politique internationale. La Croix Rouge a alors été autorisée à passer le Mur et s'est implantée au cœur de Skid Row. Des annexes médicales ont également éclos au Big Nowhere et dans le centre-ville. L'Oasis – association locale promouvant l'éducation populaire dans les quartiers défavorisés de la ville – a mis en place de nombreuses actions de solidarité : les bénévoles organisaient la distribution des vivres et des produits de première nécessité. L'armée a mené pendant ce temps des missions de secourisme et de désencombrement. Cette coopération forcée n'a cependant pas amélioré les relations entre les forces de l'ordre et la population.
Malgré son genoux à terre, Downfall continue de défier avec orgueil et fièvre le regard de Los Angeles.
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Mar 17 Nov - 12:05 | |
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Chapitre V
( RELENTLESS RECKLESS FOREVER ) #1 – Shattered Dreams and Broken Ribs
Le lundi 2 septembre, Jack Cleveland est assassiné au sein même du City Hall. Dès le lendemain, le journal de la ville reprend les mots du meurtrier pour en faire la une : "Avec les compliments des Unbrokens, ducon !". L'identité du coupable ne fait aucun doute ; une vidéo filmée a immortalisé l'assassinat. Kenneth Sheldon, leader des Rats et figure iconique du mouvement des Unbroken est devenu l'ennemi public numéro un.
C'est après soixante-douze heures de décence, et dans une Mairie encore endeuillée que Los Angeles déclare le rattachement de Downfall à son autorité, qualifiant l'ex-quartier expérimental de « borough ». Jouissant d'une toute nouvelle emprise sur Downfall, Los Angeles fait aussitôt décréter l'état d'urgence dans le borough, permettant ainsi le déploiement massif et décomplexé des forces armées dans la ville. « Il est nécessaire de prendre les mesures de sécurité qui s'imposent afin de reprendre le contrôle sur cette zone de non-droit avilie par des années de criminalité. Il est même urgent de rasséréner cette enclave en proie au terrorisme. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : la Mairie de Downfall sera sous l'entière autorité de la ville de Los Angeles le temps que le quartier soit redressé. Les représentants du conseil municipal de Downfall seront bien évidemment conviés à la table du Maire Osborn ». L'ex-quartier expérimental devient donc officiellement un arrondissement de Los Angeles. Ou plutôt, son ghetto. Et afin de symboliser cette fusion entre les deux villes, une section entière du Mur sera détruite à la fin du mois au niveau d'Inglewood. Le Maire de Los Angeles, Frank Osborn, présidera l'inauguration de cette énième entaille faite à l'indépendance de la ville.
Une profonde amertume aux relents âcres inonde et submerge les Unbroken. Leur combat va se durcir. Il doit se durcir. Ils refusent que la liberté de l'ex-quartier expérimentale soit si aisément extorquée. Downfall s'est construite au prix du sang, devenant une enclave quasi-autonome grâce aux sacrifices d'une population prête à tout pour exister pour et par elle-même. Les Unbroken ne céderont pas cette indépendance bien qu'elle ne fut, jusque-là, qu'un leurre grossièrement grimé. Selon eux, l'ouverture à venir du Mur ne servira qu'à agrandir les portes par lesquelles les chiens de L.A. s'engouffreront. L'état d'urgence ? La justification facile à des exactions et autres manœuvres abusives qui n'auront pour seul but que de discipliner cette enfant sauvage et affranchie qu'est Downfall. Les Unbroken refusent de renoncer à leur rêve ; un rêve dû, non négociable inéluctable, et même inévitable : l'indépendance. Leur message est clair : Los Angeles, tes baillons et tes chaînes n'y feront rien, Downfall te survivra !
Quant aux Prayers of Insanity, leur empire ne cesse de croître et leur influence de se répandre dans les rues de la ville. Le quartier du Watts est rapidement tombé sous la domination du cartel. C'est au tour du nord du Civic Center et de ses rues séparant Florence de sa nouvelle annexe d'être gangrenés par le gang, l'objectif étant peut-être, au-delà de sécuriser les routes, de se rapprocher de la Mairie... D'autre part, le cartel a fait une promesse aux Baneshadows : ils ne passeront pas l'année.
Le clan aux cinq consiglieri a perdu sa puissance d'antan et peine à maintenir la résistance à ses frontières. L'organisation n'ayant plus l'influence nécessaire pour conserver ses partenariats à l'internationale, Norwalk tourne au ralenti. Et pourrait peut-être prochainement s'arrêter.
Après plus de deux ans à subir les exactions répétées de certains agents des forces de l'ordre, Van Nyus se veut un quartier imprenable. Les Blackened Beauty ont des postes de contrôle à toutes les frontières de leur territoire et y contrôlent le passage. Aucun flic ni militaire n'est toléré dans l'enceinte du quartier rouge. Or, ce renfort de la sécurité a eu pour effet d'isoler Van Nyus qui dresse aujourd'hui un bilan économique douloureux. Si les Amazones luttent contre la menace de la précarité par de nombreux élans de solidarité, leur autarcie pourrait être compromise.
Le décret de l'état d'urgence permet à Inglewood de grossir ses effectifs et de multiplier les actions au sein même de l'ex-quartier expérimental. Avec le rattachement direct de la Mairie de Downfall à celle de Los Angeles, la D.P.D. est devenue un service de la L.A.P.D. Ce qui n'est pas sans créer d'importantes tensions. La Garde Nationale, l'Armée et la Downfall Police Department doivent travailler de concert afin de maintenir l'ordre tout en luttant contre le terrorisme et le grand banditisme.
* Peu l'ont pleuré, mais beaucoup commencent à le regretter. Cleveland. Ce bon vieux Jack. Sa Mairie, aussi corrompue fut-elle, avait néanmoins le mérite d’être le dernier rempart contre l’ingérence californienne. Zone de non-droit depuis des décennies, Downfall est aujourd’hui mise en quarantaine, prête à être décontaminée.
Depuis le rattachement de Downfall à Los Angeles, la ville a été placée en état d’urgence. La multiplication et le durcissement des mesures sécuritaires précarisent les libertés des habitants du nouveau borough de L.A. Le 30 septembre – comme promis par le Maire de L.A. Frank Osborn – une section entière du Mur a été abattue au niveau d’Inglewood. Cette énième entaille faite à l’indépendance de l’ex-quartier expérimental a mis le feu aux poudres, transformant le Big Nowhere en brasier. Un couvre-feu a été imposé au Big Nowhere et Skid Row, et est assuré par le renfort des troupes présentes à Inglewood. Or, certains quartiers, tel Compton, continuent à échapper à l’emprise de l’armée. Les affrontements se multiplient dans la violence et le sang. Malgré l’ouverture du Mur, le contrôle des frontières s’est durci. Rien ne rentre ni ne sort sans l’aval des autorités qui ont reçu pour consigne de maintenir Downfall en quarantaine tant que l’ordre n’y sera pas établi. Si quelques marchandises - exportées par des entreprises susceptibles d’étendre leur marché à Downfall - sont autorisées à transiter par Inglewood, la ville continue de fonctionner en autarcie grâce à son port, bien qu’affaiblie par de régulières pénuries. La précarité fragilise le quotidien des habitants. Les subventions promises par le Maire Osborn afin de réhabiliter certaines institutions - comme l'hôpital public ou les établissements scolaires, défigurés par le tremblement de terre - n'ont toujours pas été débloquées. Invitée à siéger aux réunions organisées à la Mairie de Los Angeles pour penser l’avenir de Downfall, Rachel Cleveland peine à être entendue.
Quant aux Prayers of Insanity, ils profitent de la confusion dans laquelle s’épuise Downfall pour raffermir et étendre leur empire. Même si le Watts est tombé aux mains du cartel - qui en contrôle à présent les rues -, l’accroissement de leur puissance continue de buter contre un obstacle : les Baneshadows. Les Prayers ont besoin de leurs quais pour obtenir le monopole et l’exclusivité du commerce de la ville avec le monde extérieur. Or, en octobre 2019, leur ambition rencontre celle d’un homme. Affaibli par un Conseil qui peine à s’imposer comme légitime, les Baneshadows ont perdu leur influence d’antan. Les cinq consiglieri n’arrivent pas à harmoniser leurs perspectives et orchestrer une politique consensuelle. David Maxwell, héritier de la mouvance Cleveland, est approché par les Prayers of Insanity. Ceux-ci lui proposent un accord que le consiglieri ne saura pas refuser : en échange d’un accès au port (les hommes de Maxwell devant charger et décharger certains conteneurs en provenance ou à destination des Prayers), le cartel lui prêtera des hommes pour mener à bien un coup d’état qui lui permettra de prendre la tête des Baneshadows. Séduit, Maxwell accepte et programme sa rébellion pour le 20 décembre, date à laquelle le Conseil doit se réunir. Suspecté de trahison par Giulietta Kells, secrétaire général de l’organisation, Maxwell coupe court à la séance et ordonne une attaque. L’affrontement s’étend sur plusieurs heures. Les troupes de Maxwell, appuyées par les Prayers of Insanity, finissent par prendre le contrôle de Norwalk. Et alors que le consiglieri se tient au-dessus des cadavres de ses anciens associés, les lèvres fendues d’un rictus satisfait, la gueule encore chaude d’un canon embrasse sa tempe. Les jours suivants, Norwalk est nettoyé par les Prayers of Insanity et mis sous contrôle. Les Baneshadows qui n’ont pas réussir à fuir se voient offrir deux options : mourir ou servir. Les corps de David Maxwell, Soren Hansen et Daryl Hawkes sont jetés à la mer. Quant à Giulietta Kells, il semble qu’elle se soit évaporée dans les rues de la ville. Une prime est mise sur sa tête. Norwalk est alors rebaptisé Fallenwalk, et devient un quartier de Florence. Le cartel fondé par Edward Flynn profite aujourd’hui d’une influence considérable. D’autant que les Unbroken ont contractualisé une dette envers les narcotrafiquants en acceptant des financements et de passer des accords afin de réhabiliter Skid Row et armer Compton. Une entente qui, bien qu’encore maintenue secrète, menace l’autonomie et la crédibilité du mouvement contestataire. Beaucoup d'habitants s'inquiètent de l'influence grandissante des Prayers of Insanity, et craignent que la ville tombe dans leurs mains.
Suite à de nombreuses exactions commises par la section des Mœurs de la D.P.D., Van Nyus s’est replié sur lui-même. Or, le désir d’autarcie des Blackened Beauty est de plus en plus compromis par l’enclavement qui étouffe le quartier. Les Amazones se sentent enfermées, confinées et isolées. Si elles ont accepté de voir leurs libertés restreintes par mesures de sécurité, elles désirent aujourd’hui pouvoir exister sans avoir à se cacher. Les Blackened Beauty sont à nouveau divisées. Si certaines sont prêtes à demeurer encore dans cet état d'isolement – qui garantit leur indépendance et leur neutralité -, d'autres envisagent de passer un accord avec l'un des acteurs de la scène downfallienne.
Avec le rattachement de Downfall à L.A., les agences fédérales (F.B.I., D.E.A., A.T.F.) se sont retirées de Downfall et œuvrent à présent depuis Los Angeles. L’armée continue d’assurer le contrôle et la sécurité aux frontières. Elle déploie régulièrement des troupes dans le Big Nowhere et le Civic Center afin d’imposer un ordre qui ne sait encore être maintenu. La D.P.D. est placée sous la gouvernance de la L.A.P.D. et doit aujourd’hui répondre à une nouvelle mission : lutter contre le narcobanditisme et la criminalité générée.
#2 – Relentless, reckless, forever
Huit mois après le meurtre de Jack Cleveland et la requalification de l'ex-quartier expérimental en « borough » de Los Angeles, « l'enclave downfallienne » - comme l'a nommée le Maire Osborn - demeure indomptable. L'état d’urgence et son déploiement massif et décomplexé des forces armées dans la ville ne suffisent pas à la faire marcher au pas. Balafrée par la destruction d'une section du Mur, Downfall râle, entre grognement et essoufflement.
Le Big Nowhere est un brasier constamment alimenté par une violence qui, jamais rassasiée, est l'auteure d'altercations et affrontements réguliers entre l'armée et la population locale. Toutefois, les heurts survenus en octobre 2019 ont temporisé les ardeurs militaires. La Mairie et l'armée veulent à tout prix éviter que ses manœuvres de contrôle et de maintien de l'ordre s'apparentent à un massacre de civils. A ce que les journaux ont titré comme le premier acte d'un « génocide ». Tout ordre d'offensive militaire est depuis suspendu. Seules des missions de surveillance et de reconnaissance sont accomplies par quelques patrouilles qui sillonnent régulièrement certaines zones du Big Nowhere. Aujourd'hui, Compton et South Gate demeurent encore impénétrables, ardemment défendus par les Unbroken, tandis qu'en centre-ville, l'emprise du cartel downfallien menace l'autorité de la D.P.D.
Ne voulant pas céder aux desseins destructeurs d'une haine aveugle, les Unbroken du Big Nowhere et de Skid Row se concentrent sur la réhabilitation et reconstruction de leur quartier. Leurs efforts sont néanmoins rongés de régulières altercations avec les militaires qui tentent, chaque jour, d'avancer un peu plus dans les limites d'un territoire qui leur est tenu interdit. Quelques tentatives de médiation ont été tentées, mais ont toutes échoué à trouver un compromis. En interne, les tensions entre les différents acteurs du mouvement de libération de la ville éclosent. Depuis que Kenneth Sheldon a fait le choix d'assassiner Jack Cleveland de son propre chef mais au nom de tous les Unbroken, la communication entre le leader des Silent Rats, Boomer – à la tête de Compton – et Luka Gilmore – représentante des militants de Skid Row – s'est crispée. Malgré un objectif commun, le triumvirat ne s'accordent plus sur les moyens à déployer pour y parvenir. Si les Silent Rats prônent une libération de la ville par la force et le chaos, la branche plus pacifiste de Gilmore exige que leurs efforts soient concentrés sur l'aide et l'assistance à la population. Une scission qui satisfait la puissance montante de Downfall.
Diviser pour mieux régner. Voilà le destin que leur avait promis le leader des Prayers of Insanity lors de leur dernière rencontre. Le cartel s'était alors engagé à joindre ses forces à celles des Unbroken, principalement en pourvoyant aux besoins de Skid Row et en armant Compton. Seul Kenneth Sheldon avait refusé son aide, au nom d'une totale indépendance - jugée bien orgueilleuse par Aaron Phillmore -. Refusant de voir les Prayers of Insanity s'étendre sans rencontrer la moindre difficulté et ainsi menacer à leur tour l'indépendance de la ville, les Silent Rats ont récemment décidé d'interférer dans les affaires du gang afin de les affaiblir. L'année dernière, trois quartiers sont tombées face à la puissance et l'influence du cartel. Tout d'abord, Little Tokyo a été arraché aux mains des Baneshadows. Le Watts a ensuite été conquis sans qu'aucune résistance n'ose les repousser. Puis, en décembre, les Baneshadows se sont éteints en raison de l'avidité de l'un de leur Capo. Norwalk n'est plus. Et ses quais dépendent à présent de Florence et ont été rebaptisés Fallenwalk. Les Prayers of Insanity ont actuellement un autre projet, celui de sécuriser les routes entre Florence et le Watts. S'il est – pour l'instant – exclu de menacer les frontières avec le territoire des Blackened Beauty, le gang envisage de prendre le contrôle du nord du Civic Center. Plusieurs heurts ont déjà éclaté avec la D.P.D. et l'armée. Les échanges fournis de trois fusillades ont fait couler le sang d'innocents. D'autre part, des rumeurs circulent concernant l'assassinat de la Commissaire Adjointe Prentiss ; celui-ci aurait été commandé par les Prayers of Insanity. Meurtrie et attaquée, la D.P.D a demandé des moyens supplémentaires pour lutter contre le cartel. Depuis la dernière fusillade, un couvre-feu, assuré par l'armée, a été décrété au nord du Civic Center. Les patrouilles et les contrôles y sont également réguliers.
Après une période de trouble qui s'est soldée par le départ soudain de Moïra Nolan, les Blackened Beauty ont décidé de se plier aux lois étatiques - qui justifiaient des exactions au sein de leur communauté - et de s'acheter une couverture légale, en adoptant le statut d'association. Charlie Cooper a alors pris la tête du clan en qualité de « Présidente ». En devenant ainsi une association, les Amazones de Van Nyus se sont officiellement engagées dans un combat qui a toujours été le leur : le droit des femmes. Elles défendent le droit à disposer de son corps et la liberté des mœurs, tout en méritant respect et sécurité. Si elles militent pour une dépénalisation de la prostitution et de ses clients, elles maintiennent la lutte contre le proxénétisme : chaque femme doit disposer de son corps sans qu'un tiers profite financièrement de son activité sexuelle. Parallèlement, elles condamnent les violences faites aux femmes et exigent que des peines plus lourdes soient prononcées à l'encontre des auteurs. Ces combats, ces luttes, elles sont prêtes à les porter au-delà du Mur, au-delà de Downfall.
A cran, l'ex-quartier expérimental survit péniblement. Témoins et souvent victimes d'une violence qui ne semble jamais pouvoir s'apaiser, les habitants vivent dans une précarité toujours plus grande. Les mesures sécuritaires et liberticides continuent de rythmer leur quotidien, au nom du maintien de l'ordre et de la promesse de lendemains meilleurs. Dans un élan de bonté, le Maire Osborn, magnanime, a consenti à accorder une journée de répit à la population éprouvée de son nouvel arrondissement. Ainsi, le 1er mai, la première édition du « Downfall Spring » s'est tenue le long des plages de la ville, dans la joie et la bonne humeur. Un bref instant suspendu avant de rechuter dans un quotidien gangrené par la violence et la misère. En effet, l’extension des Prayers of Insanity à différents quartiers de la ville angoisse la population qui devine déjà les contours d'une nouvelle dictature cette fois-ci gouvernée par des narcotrafiquants. Les Unbroken, perçus comme les garants de l'indépendance de l'ex-quartier expérimental, sont enjoints par la population à se dresser contre le cartel.
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Sam 19 Nov - 11:02 | |
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Chapitre VI
( ENTRE CHIENS ET LOUPS ) #1 – Entre chiens et loups
Suite au meurtre de Jack Cleveland - alors Maire de Downfall – en septembre 2019, « l'enclave downfallienne » a été requalifiée comme un « borough » (arrondissement) de Los Angeles, perdant ainsi tout espoir d'autonomie et d'indépendance. L'état d'urgence perdure depuis son ordonnancement, il y a un an. Malgré les moyens déployés pour discipliner la ville, celle-ci demeure encore sauvage. Est alors nommé le 1er septembre 2020 Marshall Woodrow au poste de Procureur de la ville de Downfall. Personnage politique célèbre et controversé quant à ses prises de position jugées conservatrices et sécuritaires, Marshall Woodrow a pris ses fonctions de Procureur à Downfall à la demande de son vieil ami, le Maire Osborn, avec pour consigne de mettre au pas le « borough ».
Le long du mur, après de nombreux heurts sanglants entre militaires et civils, l'ambiance s'est figée en une sorte de guerre froide où chaque camp se jauge sans jamais crever la surface encore douloureuse de cette cloque fiévreuse qu'est le Big Nowhere. Tout ordre d'offensive militaire est suspendu depuis des mois, mais les forces armées continuent d’exécuter des missions de surveillance et de reconnaissance. Une patrouille a d'ailleurs été spécialement affectée à ce secteur, et a pour objectif d'ouvrir le dialogue avec la population locale.
Tenu par l'une des branches des Unbroken, Compton poursuit sa reconstruction. Si ses frontières demeurent impénétrables, des paroles commencent à s'échanger et à dessiner les contours d'un accord qui permettrait au quartier de devenir une zone démilitarisée (1) ; accord déjà accepté par Luka Gilmore pour protéger Skid Row. Depuis le début de l'année, de nombreuses tensions et dissensions ont fragilisé le triumvirat des Unbroken. Si Boomer et Luka Gilmore ont fait le choix de concentrer leurs efforts sur la réhabilitation de leur quartier (respectivement Compton et Skid Row), Kenneth Sheldon a décidé de continuer d'entretenir le brasier qui consumait Downfall. Les Silent Rats se sont alors engagés dans un autre combat et souhaitaient affaiblir les Prayers of Insanity en perturbant leur business. Quelques actions réussirent, irritant fortement le cartel qui avait décidé de se venger en provoquant la chute de Kenneth Sheldon. Or, les Prayers ont été devancés par la D.P.D. Les propositions d'« armistice » faite à Skid Row et Compton surviennent fin août/début septembre 2020 après le démantèlement du réseau des Silent Rats. En effet, suite à une enquête menée par la Brigade Anti-Criminalité (chargée des affaires en lien avec des actes terroristes), la D.P.D., avec le soutien de l'armée, a conduit une intervention visant l'arrestation de Kenneth Sheldon et le nettoyage de South Gate. Le 31 août, le fils de la Ratière est interpellé et écroué à la prison militaire d'Inglewood en attendant son procès pour terrorisme, incitation à la violence et à la haine et homicides. Les souterrains ayant survécu à l'offensive conduite en mai 2016 ont été placés sous le contrôle de l'armée.
Les efforts de la D.P.D. ont également permis un second exploit : l'arrestation du leader des Prayers of Insanity, Aaron Phillmore. Interpellé sur son territoire, au Casino The Royal, le 2 septembre, le baron de la drogue downfallien a été libéré sous caution, après 72 heures de garde à vue. Le Procureur Woodrow a félicité ses hommes pour leur travail d'enquête qui a permis « de confronter le narco-banditisme à son impuissance face à la force et la grandeur de la Loi ». Il s'est engagé à veiller à ce que la ville ne connaisse pas de « dictature narcotrafiquante ». 700 000 dollars de caution ont été nécessaires pour libérer Aaron Phillmore qui encourt la perpétuité. Une libération qui surprend plus d'une personne et permet à une rumeur concernant la corruptibilité de Woodrow à propos d'une entente avec le cartel de courir. Pourtant, jusque-là, tout réussissait aux Prayers of Insanity qui jouissent d'une influence sans précédent sur Downfall. Malgré quelques complications causées par les Silent Rats, le cartel continue d'étendre son territoire. Le Watts est désormais sous leur contrôle. Son annexion a néanmoins occasionné un important nettoyage par exécution dans les rangs du gang. Les tensions avec la D.P.D. au nord du Civic Center se sont intensifiées et nécessitent encore aujourd'hui la présence de l'armée. Les forces de l'ordre multiplient les contrôles et les patrouilles tandis que les riverains voient le couvre-feu ordonné en mai perdurer.
Devenues officiellement une association militant pour le respect des droits des femmes, les Blackened Beauty ont décidé de faire de leur quartier celui de la femme. Leur économie repose toujours sur l'industrie du sexe mais sert à financer leur lutte contre les violences sexistes, des missions de prévention ainsi que des aides médico-sociales. Or, l'arrivée du Procureur Woodrow inquiète les Amazones de Van Nyus qui connaissent sa façon de rendre la Justice à l'encontre des femmes : dans le mépris de leurs droits car « le commerce de leur corps doit rester dans l'ombre sous peine de finir à l'ombre ».
Le Procureur devenant l'incarnation de la Loi à Downfall, les dissensions entre les agents de la D.P.D. s'exacerbent, avec d'un côté les disciples de Woodrow – ce qui n'est pas sans avantage – et de l'autre, ceux de la Justice. Légitimés par le discours sécuritaire de l'homme politique, certains policiers usent de leur autorité, tenue pour sacro-sainte, pour imposer leur influence au sein de différents quartiers. Nommés « les chiens de Los Angeles », ces hommes et femmes désirent briser Downfall en profitant de la liberté offerte quant aux moyens pour y parvenir. Face à eux, une minorité d'agents continue de prouver leur loyauté à la Justice et ses Lois en voulant combattre la criminalité et la corruption. Récemment, le Maire Osborn a reprécisé la priorité du Commissariat : la lutte contre le narco-banditisme. D'importants moyens ont été donnés pour mener à bien l'annihilation des Prayers of Insanity.
Terre de violence, l'ex-quartier expérimental est une nouvelle fois sommé de se soumettre. La chute récente de grandes figures de l'opposition a noirci les espoirs d'une population qui perçoit l'étau se resserrer. Kenneth Sheldon, ardent militant de l'indépendance de Downfall, pourrit, le corps mutilé, dans une geôle à Inglewood. Aaron Phillmore, acteur économique de l'autonomie de la ville - certes, sur fond de trafic de stupéfiants - a du poser un genoux à terre. Sur fond d'une précarité socio-économique toujours plus important, le combat qui oppose Downfall à Los Angeles est plus rude que jamais et nécessite d'être pensé autrement. Les Unbroken et leur messages d'indépendance quelque peu utopistes et anarchiques ne sont plus. Forcés de composer avec la Loi, les habitants de l'ex-projet 1959 désirent obtenir le droit à la Justice et sont prêts à renoncer à une liberté viciée depuis des décennies par la criminalité. Un virage qu'est prête à défendre Rachel Cleveland, conseillère pour Downfall à la Mairie de Los Angeles, bien décidée à protéger l'indépendance de sa ville du chaos et de la corruption policière et politique qui la menace.
#2 – You need a wolf to catch a wolf
Le 1er septembre 2020, le Procureur Marshall Woodrow prenait ses fonctions, avec pour consigne de renforcer la main mise de Los Angeles sur le « borough » downfallien et de le mettre au pas. Perdurent depuis l'état d'urgence, motivé par la « menace et potentielle prise de pouvoir narcotrafiquante », ainsi que l'Insurrection Act qui autorise le déploiement de forces armées sur le territoire downfallien.
Face à l'instauration de la Justice et de ses Lois, les habitants de l'ex-projet 1959 acceptent de renoncer à une liberté viciée depuis des décennies par la criminalité et désirent avoir accès aux droits les plus fondamentaux (accès aux soins et à l'éducation, organisation d'élection, reconnaissance de leur citoyenneté, etc). Une conférence est organisée en mars 2021 par le Maire Osborn, le Procureur Woodrow et la Conseillère Cleveland, au cours de laquelle une cinquantaine d’habitants est invitée afin d'échanger avec les trois politiques autour de la situation précaire et critique du « borough » downfallien. Rapidement, le dialogue se crispe, tandis que le Maire et le Procureur rappellent à la population ses devoirs, et que les habitants réclament le respect de leurs droits – car ceux-ci sont bafoués. La mise sous tutelle de Downfall est à nouveau dénoncée et décriée, tant elle méprise les spécificités de cette ville. Or, le Procureur maintient son discours péremptoire et sécuritaire, insistant sur la lutte qui doit être menée contre la délinquance et la criminalité qui rongent l'ex-quartier expérimental, et niant tout excès de zèle de la part des forces de l'ordre. Le Maire Obsorn semble quant à lui avoir entendu le désir d'autonomie des habitants et se questionne sur le statut de ce territoire qui ne peut être incorporé quoiqu'il en coûte. Il semble avoir compris la nécessité de créer des opportunités pour que Downfall puisse sortir de la violence et de la misère qui la gangrènent. A l'issue de cette conférence – interrompue par l'arrestation dans le public d'une militante - la Conseillère Cleveland, représentante de « borough » à la Marie de Los Angeles, est chargée de la création d'une cellule au City Hall en vue de faire un diagnostic précis et documenté des besoins des habitants et de proposer un projet d'émancipation de Downfall que le Maire Osborn pourra appuyer.
L'effondrement du mouvement des Unbroken et la dissolution du triumvirat a contraint la résistance à changer de forme. Les quartiers de Skid Row et Compton sont devenus des zones démilitarisées, où les efforts sont à présent concentrés sur la reconstruction et la réhabilitation des logements et des infrastructures. Les rapports avec l'armée se sont pacifiés, malgré une rancœur encore tenace. South Gate n'est plus, les Silent Rats ayant été démantelés et leur leader, Kenneth Sheldon, écroué en attente de son jugement. Pourtant, certains partisans des Unbroken voient encore un avenir à leur contestation, car ils refusent les tentatives d'emprise de Woodrow et Obsorn, et estiment que la lutte doit se poursuivre. Mais autrement. Suite à une réunion tenue en octobre 2020, la majorité de ces hommes et femmes ayant participé au mouvement des Unbroken vote sa fin, et décide de représenter une force d'opposition plus pacifiste où l'éveil et le soutien des habitants de la ville sont à privilégier, dans un objectif de solidarité et de contre-pouvoir. Le recours à la violence, à la menace et aux intimidations est refusé, car le constat révèle que la population fut trop régulièrement un dommage collatéral à ces actions. Les Silent Rats se séparent de ce nouveau mouvement et conservent leurs moyens d'action habituels.
Suite à l'arrestation, en septembre 2020, de leur leader, les Prayers of Insanity ont durci le ton, menant une politique territoriale plus agressive. L'annexion du Watts a permis au cartel de s'étendre encore un peu plus dans l'ex-quartier expérimental et de renforcer son emprise. Les tensions avec la DPD n'en ont été que plus exacerbées, et des affrontements avec les forces de l'ordre ont éclaté à plusieurs reprises. Le Nord du Civic Center est, depuis des mois, le théâtre de conflits réguliers, les Prayers of Insanity souhaitant revendiquer leur autorité sur ce territoire. Une fusillade meurtrière éclate entre les deux camps en octobre 2020 - des suites d'un contrôle d'identité ayant dérapé en une prise d'otage - et transforme durant quelques heures le centre-ville de Downfall en guérilla urbaine. L'intervention de la DPD est un échec moqué par les médias et devient le « fiasco de Carson Street ». En mars 2021, le cartel est cependant fragilisé par l'intervention de la BSEI – Brigade Spéciale d'Enquête et d'Intervention de la DPD - et du SWAT au cœur même de son territoire, sur les quais de Fallenwalk. Bien qu'ébranlés par cette première percée dans leur empire, les Prayers of Insanity durcissent une nouvelle fois le ton et se préparent à un affrontement plus direct avec les forces de l'ordre en renforçant leur armement, et en contrôlant et surveillant les passages dans le quartier de Florence et plus spécifiquement de la Zone 33 et de Fallenwalk - qui deviennent deux zones très sécurisées -. Prêt à s'engager dans ce bras de fer qui, en milieu urbain, cause de nombreux et violents affrontements et prend en otage la population, le cartel mène depuis plusieurs offensives visant la DPD. Parallèlement, et en raison de suspicion d'un ou plusieurs infiltrés dans leurs rangs, les Prayers of Insanity entament une nouvelle traque interne de ces traîtres. Ceux débusqués sont torturés et exécutés à titre d'exemple.
Officiellement réunies en association militant pour le respect des droits des femmes, les Blackened Beauty subissent la politique prohibitionniste du Procureur Woodrow qui les décrit comme étant un système d'exploitation sexuelle contre lequel il faut lutter. Voulant prôner une politique de transparence, elles ont accepté les patrouilles qui sillonnent à nouveau leurs rues, car elles souhaitent ainsi prouver qu'elles n'ont rien à se reprocher et maîtrisent leur quartier sans qu'aucune délinquance ne vienne en perturber l'ordre. L'atmosphère est redevenue électrique à Van Nyus entre les Amazones et les forces de l'ordre. En octobre, une descente de la DPD est faite au Carnival of Sins afin de procéder à l'arrestation de plusieurs Blackened Beauty. Celles-ci ont conscience que répondre par la violence n'est pas la solution mais les esprits s'échauffent face à tant de mépris. Leurs revendications sont encore une fois ignorées et méprisées. Or, l'inconduite des forces de l'ordre est dénoncée par les médias locaux, et une marche est organisée entre le Carnival of Sins et le City Hall afin de dénoncer les violences faites aux femmes et les exactions et d'abus d'autorité de la DPD. Quelques mois plus tard, le soir de la Saint Valentin, une salle de réception de Van Nyus est défigurée par les flammes. L'incendie criminel fait quelques morts et de nombreux blessés. Une enquête est ouverte.
Les positions tranchées et péremptoires du Procureur Woodrow ont contraint les agents de la DPD à se positionner. D'un côté, « les chiens de Los Angeles » profitent du discours sécuritaire pour imposer leur influence au sein des différents quartiers. De l'autre, des policiers loyaux à la Justice et à ses Lois mettent autant d'énergie à lutter contre la criminalité que la corruption. Le « fiasco de Carson Street » a créé un profond sentiment d'insatisfaction et de honte au sein des unités du SWAT et de l'anti-gang. Épinglée comme incompétente, la DPD a alors décidé de se doter d'une force d'intervention adaptée au narco-banditisme, ne pouvant se permettre de perdre d'autres batailles contre les Prayers of Insanity. La Brigade Spéciale d'Enquête et d'Intervention est créée. Elle est constituée de douze agents de police entraînés et formés aux stratégies et manœuvres d'interventions en zone urbaine. Après plusieurs mois d'enquête et de recueil d'information, la BSEI conduit en mars 2021 – avec le soutien tactique du SWAT - sa première mission de terrain à Fallenwalk, en territoire Prayers of Insanity. La mission connaît une réussite partielle, avec l'arrestation d'un gradé du cartel. De plus, cette première percée dans le territoire du cartel downfallien permet à la DPD d'obtenir des moyens supplémentaires – matériels et humains – dans sa lutte contre le narco-banditisme. Les patrouilles et contrôles s'intensifient autour et dans les quartiers revendiqués par les Prayers of Insanity (Florence, Watts), et les interventions se multiplient afin de démanteler le réseau (saisies de produits stupéfiants mais aussi d'armes , arrestations).
Malmenée et méprisée par une politique aveugle à son histoire et ses particularités, Downfall souffre et s'enlise dans un cycle de violence où les prises d'intérêt prennent en otage la population. Les promesses creuses du passé ne sont plus suffisantes à calmer les ardeurs de ces habitants qui réclament le droit au respect. Les choses doivent changer.
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DownfallMAITRE DU JEU◭ CREDITS : avatar (c)syndrome . gif (c)sin city ◭ MESSAGES : 3084
| Sujet: Re: Downfall Chronicles #4 - Chronologie, évolution et intrigues du contexte Lun 5 Déc - 19:12 | |
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Chapitre VII
( TITRE CHAPITRE VII ) #1 – dark was the night
Fin août 2021, le Los Angeles Daily News évoquait la perspective d’un changement de statut pour Downfall. Depuis 1959, l'enclave downfallienne lutte, avec plus ou moins de violence, pour sa reconnaissance et son indépendance. Une première promesse est faite au quartier expérimental en mai 2016. Or, sont également reconnues à ce moment toute la précarité, la fragilité et la dangerosité de ce territoire. Après trois ans de tentative d'auto-organisation grâce à la création d'une mairie, Downfall est qualifiée de « borough » et soumise à un état d'urgence. Finalement, en mars 2021, le dossier épineux du statut de la ville fait à nouveau débat. Indomptable, ce territoire échappe au contrôle de la ville de Los Angeles qui semble prête à offrir à ces 100 000 habitants l'autonomie qu'ils réclament depuis des décennies : Downfall pourrait devenir un territoire incorporé. Une législature territoriale administrerait cette population qui a depuis toujours revendiqué ses spécificités. L'enjeu pour la Conseillère Cleveland est depuis de pouvoir proposer au congrès une loi organique cohérente avec l'histoire de cette ville et de ses habitants ; loi qui doit également imposer des limites nécessaires, notamment afin d’organiser la lutte contre la criminalité, le narcobanditisme et l’insécurité.
Juste après la publication de l'article, une réunion entre civils et militants s'est organisée à l'ancien palais de justice de Compton. Bien que l'ambiance ait pu se crisper en raison des divergences d'opinion, un dialogue constructif est parvenu à s'instaurer. Ces citoyens ont pu définir ensemble les priorités dans la reconstruction et la transformation de Downfall, à savoir la réhabilitation des quartiers les plus abîmés, la relance de petites entreprises locales, et faire de sa jeunesse une force. Le manque de moyens internes nécessite des appels de fonds auprès d'entreprises externes. D’autre part, la présence du cartel est vue comme un obstacle au bon développement de la ville : les Prayers of Insanity sont une menace, une vulnérabilité plutôt qu’une opportunité dans la trajectoire de l’enclave downfallienne. Face à l'insécurité du quartier et la défiance vis-à-vis de la police, la création de milices a été considérée. Ces idées ont été proposées à la mairie qui s'est montrée favorables à l'ensemble des mesures visant à réhabiliter la ville et créer des ressources internes en termes d'emploi et de formation. La Conseillère a néanmoins du rappeler aux habitants un principe de réalité économique, et la nécessité d'efforts à maintenir sur le moyen et long-termes ; efforts dont la solidarité devra être l'essence.
Tandis que les habitants de Downfall réfléchissaient à leur avenir, le Procureur Woodrow a été victime d'un attentat. Un guet-apens organisé par les Prayers of Insanity lui a été tendu au sein même du quartier d’Inglewood. S’en est suivi un affrontement avec des patrouilles militaires, faisant quatre morts chez les soldats, et quatre également chez les narcotrafiquants. Huit suspects ont été arrêtés puis écroués grâce au bouclage rapide du quartier. Même si l'assassinat contre l'homme de loi n'a pas été revendiqué par le cartel, celui-ci est accusé d'avoir organisé cette attaque. Une enquête a été ouverte, et les Prayers of Insanity ayant pu fuir sont activement recherchés. Leur visage est connu, car photographié par des drones militaires. Si cette libération de la ville du joug du Procureur Woodrow a été accueillie par certains habitants comme une action en faveur de la non-négociable indépendance de Downfall, d’autres citoyens redoutaient les retombées de cet affront ; retombées qui risquaient d’entraîner des sanctions contre la ville. Ils s’inquiétaient aussi de la montée en puissance du cartel que rien ne semble pouvoir arrêter dans cet accès à la régence de Downfall par la suppression de tout contre-pouvoir.
D’autre part, cet attentat dans l’enclave downfallienne contre une personnalité et autorité publique a donné de nouveaux arguments à l’armée pour intensifier les missions de maintien de l’ordre public au nom de la sécurité. La colère a envahi les rangs des soldats à la suite de la perte de quatre des leurs. Une envie de vengeance anime depuis certains militaires, dont le ton s’est durci. Les rapports avec les civils se sont à nouveau crispés. Une forme de lassitude a gagné les autres militaires qui ne comprennent plus vraiment le sens de leur présence à Downfall. Ils ont l’impression d’alimenter une guerre civile pour satisfaire une autorité à la moralité dévoyée. Ils se disent que ces morts auraient pu être évitées, que ces hommes ne méritaient pas de mourir au nom du combat que mène l’État contre cette ville. Une vague de demande de mutation et de démission a réduit les rangs de l’armée. L’officier en charge du contrôle du mur et de la zone de contact entre Los Angeles et Downfall a d’ailleurs quitté son poste, et c’est le Lieutenant-Colonel David Andersen qui a pris la tête du bataillon. Dès son arrivée, il a clamé haut et fort son souhait « d’éradiquer le problème downfallien ». Il a aussitôt instauré une politique de restriction des passages (de marchandises et de personnes) entre Downfall et le reste du monde, dans l’objectif d’éviter toute contagion de cette ville malade au-delà du mur mais aussi de la confronter à une autarcie annihilante.
L'assassinat du Procureur général a ébranlé le tribunal de justice. Depuis 6 mois, le poste de Procureur général est vacant et les trois procureurs adjoints qui n'ont pas démissionné tentent tant bien que mal d'assurer les audiences et jugements prioritaires. Des moyens ont été donnés pour lutter contre le narcobanditisme. Les interventions et arrestations, parfois arbitraires, se sont intensifiées. En réaction, le cartel a renforcé la défense et surveillance de ses quartiers. Certaines artères de Florence et du Watts ne peuvent plus être empruntées, même par les forces de l'ordre. Œil pour œil dent pour dent, aucun affront n’est laissé impuni, et les bilans s'alourdissent chaque semaine.
Au cœur de ce déferlement de violence, la population tente de survivre malgré les restrictions qui créé depuis plusieurs mois des pénuries. L'armée limitant l'import de marchandises à l'intérieur de la ville, ce sont les Prayers of Insanity qui ont la charge de faire entrer les denrées essentielles. Pour contrebalancer leur ingérence et gagner une meilleure image auprès des habitants, le cartel pratique des prix abordables, mais est en difficulté pour assurer la demande. De plus, la population n'est pas dupe : elle sait ce que cette dépendance au cartel implique. Des solutions alternatives tentent d'être trouvées, tandis que la colère gronde de plus en plus.
C'est dans ce contexte de crise que le congrès signifie en avril 2022 à la conseillère Cleveland son accord pour que Downfall deviennent un territoire non incorporé d’ici la fin de l’année. La ville deviendra donc prochainement autonome, indépendante des États-Unis et de leur soutien. Cette annonce créera un vent de panique dans la population, notamment non-native du quartier expérimental, et un exode s'ensuivra, néanmoins endigué par l'embargo militaire. Plusieurs ONG prévoient d'intervenir dans l’enclave downfallienne afin de la soutenir dans ce délaissement brutal, faute de ne pas encore posséder tous les moyens nécessaires pour décemment survivre. Cette future autonomie nécessitera d'ailleurs la réorganisation des institutions de la ville. La crainte que le cartel puisse corrompre l'armée, la police ainsi que la Justice est vive et justifiée, l’argent et les menaces ayant souvent plus d’influence que les convictions.
Des heures sombres attendent encore Downfall qui, confrontée à une indépendance prochaine, réalisera toute la fragilité de son histoire.
#2 – Kickstart my heart
En avril 2022, le Congrès américain accordait à Downfall ce qu'elle avait toujours désiré : son indépendance. Enfin, une indépendance relative, puisqu'en devenant un territoire non incorporé, la ville restera sous la souveraineté américaine et se devra d’appliquer au moins partiellement la Constitution américaine. Sept mois ont été donnés à la conseillère Cleveland pour organiser sa nouvelle administration et le futur système politique de Downfall. Ces propositions composeront une loi organique que le Congrès étudiera. Car sans loi organique, pas de pacte entre les deux parties, entre la puissance tutélaire – les États-Unis - et la zone d'adjonction – Downfall -, ni de statut clair quant à ce que sera l'autonomie conférée à cette zone. L'enjeu pour la conseillère Cleveland est de proposer au Congrès une législature territoriale cohérente avec l'histoire de cette ville et de ses habitants ; législature qui devra également imposer des limites nécessaires, notamment afin d’organiser la lutte contre la criminalité, le narcobanditisme et l’insécurité. Le 1er novembre 2022, Downfall aura donc autorité sur elle-même. Elle ne sera plus considérée comme un « borought » de Los Angeles et n'aura plus à souffrir de son administration, ni de celle de l'État de Californie. Seul le Congrès aura un droit de regard sur l'enclave downfallienne ; un regard facile à détourner...
Depuis cette annonce, la population non native du quartier expérimental doit rapidement prendre ses dispositions, la qualité de leurs droits étant menacée par une clause de citoyenneté plus qu’incertaine. Le faible - mais non négligeable - soutien de Los Angeles et de la Californie à Downfall va s’arrêter. Par conséquent, plusieurs institutions risquent de s'effondrer, comme la santé publique, l’éducation ou encore la justice. Car cette autonomie concédée sera au moins financière... Le temps qu'une économie locale puisse émerger et se consolider, et que la problématique des financements publics et privés soit résolue, l’intervention de plusieurs ONG semble indispensable à la survie de l'enclave downfallienne. Afin de limiter les conséquences de l’effondrement économique du quartier induit par cette séparation, plusieurs missions humanitaires auront, dès novembre 2022, pour destination Downfall. La priorité sera donnée aux missions de santé (avec l'association « Pour la santé ») et d'éducation (avec « Lire et écrire »).
En revanche, il appartient à l'administration Cleveland de fonder sa propre justice et son propre service de protection des civils et de maintien de l’ordre. À la suite de l'assassinat de Marshall Woodrow, le Tribunal de justice est resté pendant plus d’une année sans procureur général. Ce sont donc cinq procureurs adjoints qui ont dispensé une justice jugée lente et trop souvent bâclée, faute d’enquêtes de police suffisamment poussées. Car malgré les moyens donnés pour lutter contre le narcobanditisme, la DPD est en difficulté pour assurer sa mission de protection des civils. L'insécurité demeure. D'autant que les tensions avec le cartel se sont intensifiées, menant à de affrontements à même les rues. Certains blocs de Florence et du Watts sont devenues des zones de non-droit où aucune force policière ne peut paraître sans risquer d’y être attaquée. Quant à l’armée, son intervention se contente de plus en plus à simplement étouffer la ville par un embargo qui restreint l’acheminement terrestre des marchandises à Downfall. Le Lieutenant-Colonel David Andersen est depuis septembre 2021 à la tête du bataillon et maintient sa politique « d’éradication du problème downfallien », dans l’objectif d’éviter toute contagion de cette ville malade au-delà du mur mais aussi de la confronter à une autarcie annihilante. La brèche dans le Mur – ouverte en septembre 2019 afin de symboliser l’appartenance du « borough » downfallien à la ville de Los Angeles – est partiellement reconstruite, dans une volonté d’étanchéité entre l’État de Californie et Downfall. Le Mur est restauré sur plusieurs mètres, et une grande porte en métal blindée est construite. Cette porte, gardée nuits et jours, est la seule à permettre l’entrée des marchandises par voie terrestre. Sous les ordres du Lieutenant-Colonel Andersen, de nombreux camions sont retenus, durant des jours voire des semaines. Certaines denrées sont pillées par l’armée, tandis que d’autres périment. Par conséquent, Downfall et sa population connaissent de nombreuses et longues pénuries. Dans les rangs de la police tout comme ceux de l’armée, des dissensions apparaissent au regard d’intérêts divergents et dévoyés. Les politiques de ceux qui dirigent prônent une forme d’oppression de la population pour mieux la contrôler, la surveiller et la punir. Or, certains agents et soldats ne parviennent pas à accepter ces ordres, leur sens du devoir déviant de celui qu’on leur impose à présent. Les démissions et demandes de mutation augmentent, tandis que ceux qui restent tentent d’œuvrer aux noms de l’assistance et de la protection.
Ainsi, la population est une nouvelle fois l’otage de la guerre entre les forces de l’ordre et le cartel. Au cœur de ce déferlement de violence, elle tente de survivre depuis plusieurs mois malgré de nombreuses et régulières pénuries. L'armée limitant l'import de marchandises à l'intérieur de la ville, ce sont les Prayers of Insanity qui ont la charge de faire entrer les denrées essentielles. Pour contrebalancer leur ingérence et gagner une meilleure image auprès des habitants, le cartel pratique des prix abordables, mais est en difficulté pour assurer la demande. De plus, la population n'est pas dupe : elle sait ce que cette dépendance au cartel implique. La crainte que les Prayers of Insanity puissent corrompre l'armée, la police ainsi que la Justice est vive et justifiée, l’argent et les menaces ayant souvent plus d’influence que les convictions. Beaucoup redoutent et dénoncent cette ingérence des Prayers of Insanity qui agissent comme bon leur semble, étendant leur empire au mépris d'une population qui vit dans l'insécurité et la violence. Ainsi, en mai 2022, une manifestation est organisée à Florence, au cœur même de territoire du cartel, par la branche radicale du mouvement dissous des Unbroken, les Rats. En avril, ils avaient tenté d’assassiner Aaron Phillmore, l’un des « grands oppresseurs » de Downfall, alors que le narcotrafiquant était à Little Tokyo, au sein-même de son empire. Malgré la survie du trafiquant, le message était passé : personne n’est inatteignable. La manifestation a viré à l’émeute. La foule s’est séparé en deux cortèges : un premier est allé piller un entrepôt de marchandises du cartel, tandis que le second s’est rendu aux portes de la Zone 33. Un affrontement s’en est suivi, bien que rapidement interrompu par les forces de l’ordre. Celles-ci profitèrent de cette possible entrée dans le territoire du cartel pour effectuer une saisie dans une planque.
Discrètes, les Blackened Beauty tentent de soutenir le développement de Downfall et injectent de l’argent dans différentes structures et associations. Or, les Amazones continuent d’être la cible d’exactions policières d’une grande violence. Gallagher et ses hommes sévissent depuis quelques années dans le quartier, laissant de trop nombreux corps de Blackened Beauty derrière eux. Pour se protéger, Van Nyus s’affirme toujours comme une zone de non-droit pour la DPD et l’armée. La possibilité pour Downfall de devenir un territoire non incorporé est vue comme une opportunité de refonte des lois territoriales et de dépénalisation de la prostitution. Un autre espoir est également exprimé, avec néanmoins des réserves et des doutes : l’arrestation, le procès et l’incarcération de Gallagher et de sa bande à la suite de l’enquête menée par les Crimes Majeurs de la DPD. La récente mise sur écoute d’Annibal Gallagher a pour ambition d’apporter les preuves manquantes pour inculper ces hommes, et corroborer les témoignages et identifications visuelles récoltés depuis la réouverture de l’enquête en juillet 2020.
Malgré la précarité de ses moyens, la DPD - et plus particulièrement la BSEI conjointement avec le soutien tactique du SWAT - a au fil des mois constitué un épais dossier sur le réseau de drogues des Prayers of Insanity. Plusieurs descentes ont été réalisées, et quelques centaines de milliers de dollars ont été saisies au cartel, en billets verts, armes et produits stupéfiants. Des documents ont également été trouvés, permettant de pousser les investigations. Enfin, des informations données par des indicateurs et d’autres recueillies après de longs interrogatoires ont permis à la BSEI et le SWAT de mener une grande action de démantèlement le 15 octobre 2022. Ce jour-là, une perquisition est faite à la Zone 33, soutenue juridiquement par de nombreux mandats, et physiquement par le SWAT. Aaron Phillmore, le leader du cartel, soumis à un nouveau mandat d’arrêt, est interpellé et placé en garde à vue. Une centaine d’autres Prayers of Insanity sont arrêtés. Dans la nuit du 24 au 25 octobre, un incendie ravage la Zone 33, les flammes étant nourries par l’usage d’explosifs et de combustibles. Les équipes de la DPD qui sécurisent la zone n’ont pas subis de dégâts, leur attention et présence ayant été attirées une cinquantaine de mètres plus loin par l’explosion d’une voiture. Le feu n’a pas pu être maitrisé par les pompiers avant de longues heures. La Zone 33 a donc été ravagée : il ne reste quasiment plus rien de son laboratoire, de ses entrepôts et de ses « bureaux ». Malgré des premières suspicions à l’encontre du cartel, ce sont les Rats qui revendiquent cette action, expliquant vouloir « réduire en cendres l’empire des Prayers of Insanity pour que ceux-ci ne puissent jamais renaître ». D’ailleurs, cette même nuit, trois autres départs d’incendie, un au Watts et deux à Norwalk, sont allumés. Tous sont maitrisés, et ont fait de moindres dégâts. Durant les deux semaines qui suivent, de nombreuses autres interpellations ont lieu dans différents quartiers de Downfall. Les habitants osent parler et dénoncent ceux qu’ils savent impliqués dans le trafic de drogues. Certains Rats participent à cette traque des Prayers of Insanity, éliminant plusieurs d’entre eux. L’impunité n’est plus et l’espoir d’une justice anime les esprits. Plusieurs fusillades entre narcotrafiquants et forces de l’ordre secouent Florence et le Watts. Chaque jour, entre les arrestations, les tirs mortels et les fuites, le cartel étêté voit son effectif réduire. De plus, Florence et ses quais à Fallenwalk sont mis sous surveillance policière. L’option de jugements en comparution immédiate est adoptée pour de nombreux subalternes, et un procès à date rapprochée est organisé pour Aaron Phillmore et aura lieu en janvier 2023. Dépossédé de sa force, le cartel est annoncé comme démantelé par les autorités. Un constat auquel se range le baron de la drogue, faisant diffuser l’ordre de ne pas conduire une contre-offensive. Il annonce également se retirer. Il conservera son patrimoine immobilier et la gérance d’entreprises, dont une majeure d’import/export à Norwalk. Phillmore fait enfin préciser qu’il se souviendra de ceux qui ont travaillé avec lui, et promet un soutien aux siens, que ce soit par des emplois aux docks de Norwalk ou par des futurs partenariats privilégiés voire exclusifs. Les membres des Prayers of Insanity sont donc libérés de leur appartenance au cartel. Ceux qui n’ont pas été arrêtés décident soit de fuir avec l’argent accumulé, soit de se faire discret, le temps que leur traque se calme. Certains d’entre eux songent déjà à comment garder la main sur le trafic de drogues à Downfall. Car une chose est certaine, avec la chute de l’empire des Prayers of Insanity, l’ex-quartier expérimental deviendra la terre promise de nouvelles organisations. Quant à Edward Flynn, l’Enfant de Downfall, fondateur des Prayers of Insanity, il semble avoir disparu. Des rumeurs courent, évoquant une mort en solitaire dans un vieil appartement de Florence, une arrestation suivie d’une incarcération dans une totale discrétion, ou encore un assassinat par les autorités, afin que le symbole qu’il incarnait disparaisse.
L’échiquier downfallien est totalement bouleversé, puisque seuls les pions de l’administration de Rachel Cleveland n’ont pas été retirés ou balayés. Seuls les Rats nourrissent encore des ambitions politiques, selon un idéal anarchiste radical. Ils veulent libérer Downfall de toute « oppression », de toute autorité politique et policière, et s’opposeront au « gouvernement Cleveland ». Ainsi, à l’orée de son autonomie, Downfall est libérée du cartel de la drogue. Cette victoire laisse espérer que la justice puisse enfin se faire une place dans le paysage downfallien. Or, la fragilité de ce territoire aux institutions épuisées, abîmées, bancales - quand elles ne sont pas corrompues ou abandonnées – est gage d’un avenir trouble où s’il y a tout à gagner, il y a encore peut-être quelque chose à perdre…
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