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 Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans

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MessageSujet: Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans   Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans EmptyMar 17 Nov - 11:59



LES ANCIENS CLANS

(première partie)



Les Prayers of Insanity

Cette organisation criminelle s'occupe principalement du trafic de drogue, et gère également depuis peu le commerce d'armes et de marchandises.

Bien que géré par un natif, les Prayers of Insanity sont un gang constitué par un grand nombre d'exilés. Les Prayers contrôlent le trafic de stupéfiants à Downfall et sont une vraie plaque tournante aux États-Unis. Possédant un imposant laboratoire, ils produisent eux-mêmes leurs marchandises, et misent sur la qualité du produit.
Le gang a fait l'objet de nombreuses attaques des Baneshadows qui les accusaient de s'être implantés à Downfall afin de profiter de l'absence de loi, permettant à leur trafic d'imploser. Un reproche qui est loin d'être infondé et qui perdure depuis.

Après des années de conflits ouverts avec les Forsaken Dragons (clan démantelé suite à l'arrestation de leur leader) et les Baneshadows (l'organisation s'est effondrée suite aux attaques et manipulations du cartel), les Prayers of Insanity ont le monopole du trafic de stupéfiants.
Malgré les politiques en cours pour démanteler le réseau, Downfall reste une plaque tournante de la drogue de la Côte Ouest des États-Unis, dont le rayonnement s'étend à présent à l'internationale.

Le commerce de stupéfiants est une source d'argent facile intarissable, sur fond d'une misère sociale et psychique en besoin de paradis artificiels. Alors autant aider cette société malade à se soigner, même si c'est dans la logique du mal par le mal ; voilà ce que vous répondront ces hommes et femmes qui ont intégré le cartel.
Les Prayers veillent à la qualité de leurs produits pour fidéliser leur clientèle. Ils produisent eux-mêmes, dans les laboratoires de la Zone 33, les différentes drogues vendues dans toutes la ville.  Leur commerce s'étend également au delà-du Mur via des voies maritimes et souterraines.
La fin justifiant les moyens, le cartel organise son business sur fond de violences ; celles nécessaires pour s'imposer et régner. Quant aux dommages collatéraux, les victimes sont généralement liées au trafic de drogue ; le cartel ne cautionne aucun acte de cruauté gratuite, désirant fonder son autorité sur l'influence plutôt que dans le sang. Cependant, tout manquement de loyauté, marque d'irrespect et trahison sont sanctionnés. A partir du moment où ces hommes et femmes intègrent les rangs des Prayers of Insanity, ils engagent leur vie et celles de leurs proches. Être un Prayer a beaucoup d'avantage : la sécurité, l'argent, le confort, le respect. Mais cela comporte aussi des responsabilités et si on ne sait pas les tenir, cela se paye très cher. Les Prayers of Insanity ne font pas dans la charité...
Le cartel n'est pas bien vu à Downfall. Or, comme le disait Machiavel, mieux vaut être craint qu'aimé.


** Années 1990 à 2000 : la naissance du cartel et premiers conflits

Les Prayers of Insanity est le troisième gang a être apparu à Downfall. Créé en automne 1992 par Edward Flynn, il eut pour vocation première de s'instaurer en contre pouvoir des Baneshadows. Une position que seule Edward Flynn pouvait incarner, étant "l'Enfant de Downfall", c'est-à-dire le premier enfant né du Projet 1959. Son idée était de refuser de vivre en esclave et cobaye de cette expérimentation, mais bel est bien d'imposer son droit à la vie en en disposant, au delà des revendications plaintives (dont les Baneshadows se sont fait les porte-paroles). En effet, selon Flynn, les Baneshadows ne font que se plaindre de leur condition et ne cherchent pas à en tirer profit. Après tout, lui est bien né à Downfall et y survit depuis. Alors au lieu de s'épuiser à réclamer un dû qu'il n'obtiendra jamais, Flynn a préféré monter son business pour mieux vivre, obéissant à une logique qui appartient à toute société humaine : le capitalisme et ses gains en terme d'argent, de pouvoir et d'influence.  Le système de pègre n'en est qu'une déclinaison, lui-aussi s'inscrivant aux confins de l'envie et de la cupidité.
Bien qu'ils défendent l'indépendance de Downfall, les Prayers of Insanity n'attendent pas l'approbation de Los Angeles et du reste du monde. Après tout, la ville est remarquable par sa différence et c'est bien ce qui fait sa force, et force l'admiration. Edward Flynn a donc voulu régner sur ce monde arraché aux mains d'hommes qui croyaient pouvoir manipuler impunément des vies.

Ennemis héréditaires des Baneshadows, les Prayers of Insanity se défendent de tout opportunisme auprès des Dockers de Downfall. Un reproche qui passe mal pour l'Enfant de Downfall, première vie entièrement sacrifiée à ce projet fou de 1959.
Les trêves entre les deux clans sont fragiles, souvent renégociées dans la menace et la violence. Baneshadows et Prayers se sont déjà livrés des guerres sanglantes qui n'ont servi à rien d'autre qu'à saigner à vif la population pour des egos en mal de reconnaissance. Edward Flynn a rapidement compris dans quel jeu voulait entrer le successeur de Bruce Kells, Jack Cleveland : celui d'une partie d'échec où l'adversaire doit être défait. Alors chacun singe une relation cordiale, principalement entretenue par les Seconds, acteurs de l'ombre d'une paix forcée et souvent bafouée.


** Début et milieu des années 2010 : la lutte contre les Forsaken Dragons

De 2014 à 2017, une nouvelle organisation menace le monopole du trafic de morphinique et d'héroïne des Prayers of Insanity, et trouve son berceau à Little Tokyo. Une enquête est ouverte afin de trouver qui est à la tête de ce nouveau réseau qui s'impose comme un concurrent. Le cartel d'Edward Flynn n'accepte pas l'idée de partager le marché, si bien que la seule alternative possible retenue est celle de disqualifier l'équipe adverse, qu'importe ce qu'il en coûte. Les tensions s'intensifient donc, cruelles et sanglantes. Asuna Kazuko déclare la guerre au clan d'Edward Flynn, elle-aussi convaincue que la seule issue à cette situation est l'annihilation du clan adverse. Une guerre violent éclate et, à l'aube d'une indépendance nouvelle, saigne la ville à vif, et fragilise les Prayers of Insanity.

Suite au démantèlement de l'appendice de la Triade et de l'arrestation de son leader, Asuna Kazuko, les Prayers of Insanity récupèrent le monopole du trafic de stupéfiants. Cependant, l'ouverture de la ville alimente une concurrence de plus en plus forte et surtout déloyale. Le cartel décide alors de miser sur la qualité de ses produits. Une reconnaissance qui ne tarde pas à les faire connaître à une échelle internationale. Épinglé par la Brigade des Stupéfiants et la D.E.A. comme l'ennemi numéro un, les Prayers of Insanity échappent pour le moment aux autorités,et gagne en force jour après jour.


** Fin des années 2010 : la chute des Baneshadows

Après un affrontement sanglant le 10 mars 2018, l'ex-quartier des Forsaken Dragons, Little Tokyo, tombe aux mains des Prayers of Insanity. Cette victoire offre aux narcotrafiquants un accès au Mur mais également sur l'océan. Le gang a dès lors investi cette première zone portuaire et étendu son marché grâce aux voies maritimes.
En mai de la même année, Aaron Phillmore succède à Edward Flynn, le Patriarche ayant été mis au placard suite à un énième débordement paranoïaque ayant coûté la vie à un Caporal estimé. En l'espace de quelque mois, le gang décuple sa puissance, s'imposant alors sur l'échiquier de la ville comme première puissance.

Devenus l'ennemi numéro un, les Prayers of Insanity comptent également s'attaquer plus frontalement aux autorités en place, d'autant que plusieurs actions de la D.E.A. ont miné leur business. C'est donc avec arrogance qu'Aaron Phillmore a mis des contrats sur la tête des agents de l’institution fédérale, récompensant généreusement tout meurtre de flics. D'autre part, le gang a acquis, grâce à leur ouverture maritime, un tout nouvel armement, dont la puissance de frappe a déjà permis d'abattre quelques hélicoptères qui tentaient de survoler Florence et Little Tokyo. Les Prayers of Insanity tentent d'ailleurs de démilitariser la section de Mur attenante à leurs quartiers, prêtant ainsi main forte à Skid Row dans sa résistance contre Inglewood et les forces armées. Le clan est prêt à prêter main forte aux Unbroken, en leur permettant d'utiliser leur port et en finançant certains de leur projet. Mais n'y voyez là aucun bon sentiment, plutôt un opportunisme malin qui saura se faire connaître en temps voulu.

Le nouveau leader alimente une politique agressive dont les envies d'expansion et de domination éliminent progressivement toute concurrence. Il multiplie les actions contre les Baneshadows, cherchant à présent à annexer Norwalk. En 2019, les Prayers of Insanity profitent de la confusion dans laquelle s’épuise Downfall pour raffermir et étendre leur empire. Même si le Watts est tombé aux mains du cartel - qui en contrôle à présent les rues -, l’accroissement de leur puissance continue de buter contre un obstacle : les Baneshadows. Les Prayers ont besoin de leurs quais pour obtenir le monopole et l’exclusivité du commerce de la ville avec le monde extérieur. Or, en octobre 2019, leur ambition rencontre celle d’un homme.
Affaibli par un Conseil qui peine à s’imposer comme légitime, les Baneshadows ont perdu leur influence d’antan. Les cinq consiglieri n’arrivent pas à harmoniser leurs perspectives et orchestrer une politique consensuelle. David Maxwell, héritier de la mouvance Cleveland, est approché par les Prayers of Insanity. Ceux-ci lui proposent un accord que le consiglieri ne saura pas refuser : en échange d’un accès au port (les hommes de Maxwell devant charger et décharger certains conteneurs en provenance ou à destination des Prayers), le cartel lui prêtera des hommes pour mener à bien un coup d’état qui lui permettra de prendre la tête des Baneshadows. Séduit, Maxwell accepte et programme sa rébellion pour le 20 décembre, date à laquelle le Conseil doit se réunir. Suspecté de trahison par Giulietta Kells, secrétaire général de l’organisation, Maxwell coupe court à la séance et ordonne une attaque. L’affrontement s’étend sur plusieurs heures. Les troupes de Maxwell, appuyées par les Prayers of Insanity, finissent par prendre le contrôle de Norwalk. Et alors que le consiglieri se tient au-dessus des cadavres de ses anciens associés, les lèvres fendues d’un rictus satisfait, la gueule encore chaude d’un canon embrasse sa tempe. Les jours suivants, Norwalk est nettoyé par les Prayers of Insanity et mis sous contrôle. Les Baneshadows qui n’ont pas réussir à fuir se voient offrir deux options : mourir ou servir. Les corps de David Maxwell, Soren Hansen et Daryl Hawkes sont jetés à la mer. Quant à Giulietta Kells, il semble qu’elle se soit évaporée dans les rues de la ville. Une prime est mise sur sa tête. Norwalk est alors rebaptisé Fallenwalk, et devient un quartier de Florence.


** Années 2020 : les balbutiements d'un empire

Le cartel fondé par Edward Flynn profite aujourd’hui d’une influence considérable. D’autant que les Unbroken ont contractualisé une dette envers les narcotrafiquants en acceptant des financements et de passer des accords afin de réhabiliter Skid Row et armer Compton. Une entente qui, bien qu’encore maintenue secrète, menace l’autonomie et la crédibilité du mouvement contestataire.
Beaucoup d'habitants s'inquiètent de l'influence grandissante des Prayers of Insanity, et craignent que la ville tombe dans leurs mains.

Le 2 septembre 2020, le leader des Prayers of Insanity, Aaron Phillmore est interpellé sur son territoire, au Casino The Royal. Le baron de la drogue downfallien est libéré sous caution, après 72 heures de garde à vue. Le Procureur Woodrow félicite les hommes de la D.P.D. pour leur travail d'enquête qui a permis « de confronter le narco-banditisme à son impuissance face à la force et la grandeur de la Loi ». L'homme de Loi s'est engagé à veiller à ce que la ville ne connaisse pas de « dictature narcotrafiquante ». 700 000 dollars de caution ont été nécessaires pour libérer Aaron Phillmore qui encourt la perpétuité. Une libération qui surprend plus d'une personne et permet à une rumeur concernant la corruptibilité de Woodrow à propos d'une entente avec le cartel de courir.
Pourtant, jusque-là, tout réussissait aux Prayers of Insanity qui jouissent d'une influence sans précédent sur Downfall.

Suite à l'arrestation de leur leader, les Prayers of Insanity ont durci le ton, menant une politique territoriale plus agressive. L'annexion du Watts a permis au cartel de s'étendre encore un peu plus dans l'ex-quartier expérimental et de renforcer son emprise.
Les tensions avec la D.P.D. n'en ont été que plus exacerbées, et des affrontements avec les forces de l'ordre ont éclaté à plusieurs reprises. Le Nord du Civic Center est, depuis des mois, le théâtre de conflits réguliers, les Prayers of Insanity souhaitant revendiquer leur autorité sur ce territoire.
En mars 2021, le cartel est cependant fragilisé par l'intervention de la B.S.E.I. – Brigade Spéciale d'Enquête et d'Intervention de la D.P.D. - et du S.W.A.T. au cœur même de son territoire, sur les quais de Fallenwalk. Bien qu'ébranlés par cette première percée dans leur empire, les Prayers of Insanity durcissent une nouvelle fois le ton et se préparent à un affrontement plus direct avec les forces de l'ordre.

Le 2 septembre 2021, le Procureur Woodrow est assassiné au cours d'un guet-apens organisé par les Prayers of Insanity ; guet-apens tendu au sein même du quartier d’Inglewood. S’en est suivi un affrontement avec des patrouilles militaires, faisant quatre morts chez les soldats, et quatre également chez les narcotrafiquants. Huit suspects sont arrêtés puis écroués grâce au bouclage rapide du quartier. Même si l'assassinat contre l'homme de loi n'est revendiqué par le cartel, celui-ci est accusé d'avoir organisé cette attaque. Une enquête est ouverte, et les Prayers of Insanity ayant pu fuir sont activement recherchés. Leur visage est connu, car photographié par des drones militaires.

Si cette libération de la ville du joug du Procureur Woodrow est accueillie par certains habitants comme une action en faveur de la non-négociable indépendance de Downfall, d’autres citoyens redoutent les retombées de cet affront ; retombées qui risquent d’entraîner des sanctions contre la ville. Ils s’inquiètent aussi de la montée en puissance du cartel que rien ne semble pouvoir arrêter dans cet accès à la régence de Downfall par la suppression de tout contre-pouvoir.

Les Prayers of Insanity, conscients de leur image auprès de la population, utilisent une partie de leurs profits pour contribuer à la réhabilitation de l’enclave downfallienne. Des fonds sont donnés à l’hôpital et aux lieux d’éducation. Ils soutiennent également des actions solidaires (distributions de denrées, organisations de soupes populaires) et proposent des emprunts à faible taux aux habitants qui ne peuvent pas aller dans les banques.
D'autre part, l'armée limitant l'import de marchandises à l'intérieur de la ville, ce sont les Prayers of Insanity qui ont la charge de faire entrer les denrées essentielles. Pour contrebalancer leur ingérence et gagner une meilleure image auprès des habitants, le cartel pratique des prix abordables, mais est en difficulté pour assurer la demande. De plus, la population n'est pas dupe : elle sait ce que cette dépendance au cartel implique. La crainte que les Prayers of Insanity puissent corrompre l'armée, la police ainsi que la Justice est vive et justifiée, l’argent et les menaces ayant souvent plus d’influence que les convictions. Beaucoup redoutent et dénoncent cette ingérence des Prayers of Insanity qui agissent comme bon leur semble, étendant leur empire au mépris d'une population qui vit dans l'insécurité et la violence.
Ainsi, en mai 2022, une manifestation est organisée à Florence, au cœur même de territoire du cartel, par la branche radicale du mouvement dissous des Unbroken, les Rats. En avril, ils avaient tenté d’assassiner Aaron Phillmore, l’un des « grands oppresseurs » de Downfall, alors que le narcotrafiquant était à Little Tokyo, au sein-même de son empire. Malgré la survie du trafiquant, le message était passé : personne n’est inatteignable.
La manifestation vire à l’émeute. La foule s’est séparée en deux cortèges : un premier est allé piller un entrepôt de marchandises du cartel, tandis que le second s’est rendu aux portes de la Zone 33. Un affrontement s’en est suivi, bien que rapidement interrompu par les forces de l’ordre. Celles-ci profitèrent de cette possible entrée dans le territoire du cartel pour effectuer une saisie dans une planque.


** Fin 2022 : l'effondrement du cartel

Malgré la précarité de ses moyens, la DPD - et plus particulièrement la BSEI conjointement avec le soutien tactique du SWAT - a au fil des mois constitué un épais dossier sur le réseau de drogues des Prayers of Insanity. Plusieurs descentes ont été réalisées, et quelques centaines de milliers de dollars ont été saisies au cartel, en billets verts, armes et produits stupéfiants. Des documents ont également été trouvés, permettant de pousser les investigations. Enfin, des informations données par des indicateurs et d’autres recueillies après de longs interrogatoires ont permis à la BSEI et le SWAT de mener une grande action de démantèlement le 15 octobre 2022.
Ce jour-là, une perquisition est faite à la Zone 33, soutenue juridiquement par de nombreux mandats signés par des juges d’instruction, et physiquement par le SWAT. Aaron Phillmore, le leader du cartel, soumis à un nouveau mandat d’arrêt, est interpellé et placé en garde à vue. Une centaine d’autres Prayers of Insanity sont arrêtés.

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, un incendie ravage la Zone 33, les flammes étant nourries par l’usage d’explosifs et de combustibles. Les équipes de la DPD qui sécurisent la zone n’ont pas subis de dégâts, leur attention et présence ayant été attirées une cinquantaine de mètres plus loin par l’explosion d’une voiture. Le feu n’a pas pu être maitrisé par les pompiers avant de longues heures. La Zone 33 a donc été ravagée : il ne reste quasiment plus rien de son laboratoire, de ses entrepôts et de ses « bureaux ». Malgré des premières suspicions à l’encontre du cartel, ce sont les Rats qui revendiquent cette action, expliquant vouloir « réduire en cendres l’empire des Prayers of Insanity pour que ceux-ci ne puissent jamais renaître ». D’ailleurs, cette même nuit, trois autres départs d’incendie, un au Watts et deux à Norwalk, sont allumés. Tous sont maitrisés, et ont fait de moindres dégâts.

Durant les deux semaines qui suivent, de nombreuses autres interpellations ont lieu dans différents quartiers de Downfall. Les habitants osent parler et dénoncent ceux qu’ils savent impliqués dans le trafic de drogues. Certains Rats participent à cette traque des Prayers of Insanity, éliminant plusieurs d’entre eux. L’impunité n’est plus et l’espoir d’une justice anime les esprits.
Plusieurs fusillades entre narcotrafiquants et forces de l’ordre secouent Florence et le Watts. Chaque jour, entre les arrestations, les tirs mortels et les fuites, le cartel étêté voit son effectif réduire. De plus, Florence et ses quais à Fallenwalk sont mis sous surveillance policière.
L’option de jugements en comparution immédiate est adoptée pour de nombreux subalternes, et un procès à date rapprochée est organisé pour Aaron Phillmore et aura lieu en janvier 2023.

Dépossédé de sa force, le cartel est annoncé comme démantelé par les autorités. Un constat auquel se range le baron de la drogue, faisant diffuser l’ordre de ne pas conduire une contre-offensive. Il annonce également se retirer. Il conservera son patrimoine immobilier et la gérance d’entreprises, dont une d’import/export à Norwalk. Phillmore fait enfin préciser qu’il se souviendra de ceux qui ont travaillé avec lui, et promet un soutien aux siens, que ce soit par des emplois aux docks de Norwalk ou par des futurs partenariats privilégiés voire exclusifs.
Les membres des Prayers of Insanity sont donc libérés de leur appartenance au cartel. Ceux qui n’ont pas été arrêtés décident soit de fuir avec l’argent accumulé, soit de se faire discret, le temps que leur traque se calme. Certains d’entre eux songent déjà à comment garder la main sur le trafic de drogues à Downfall. Car une chose est certaine, avec la chute de l’empire des Prayers of Insanity, l’ex-quartier expérimental deviendra la terre promise de nouvelles organisations.

Quant à Edward Flynn, l’Enfant de Downfall, fondateur des Prayers of Insanity, il semble avoir disparu. Des rumeurs courent, évoquant une mort en solitaire dans un vieil appartement de Florence, une arrestation suivie d’une incarcération dans une totale discrétion, ou encore un assassinat par les autorités, afin que le symbole qu’il incarnait disparaisse.

Organisation et fonctionnement du clan:

(c)syndrome
avec l'aide (c)aetherya



Dernière édition par Downfall le Lun 5 Déc - 19:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans   Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans EmptyMar 17 Nov - 12:00



LES ANCIENS CLANS

(deuxième partie)


Les Unbroken

Il ne s'agit pas d'un gang à proprement parler, plutôt d'un rassemblement d'hommes et de femmes de tous horizons et milieux sociaux, avides de rendre à Downfall sa liberté, qu'ils jugent légitime. Car ils ne sont pas dupes ; même "libérée" par le gouvernement américain, Downfall reste toujours reléguée au rang de ville-dépotoir. Et ça, les Unbroken veulent tout faire pour que ça change.

Au sein même de cette résistance, on peut trouver plusieurs groupuscules (dont les trois leaders se réunissent régulièrement en conseil pour coordonner leurs actions) :
- les anciens Rats, menés par Kenneth Sheldon. Ils sont les plus radicaux. A l'image de sa mère, Kenneth est prêt à tout pour parvenir à ses fins, même à faire des dommages collatéraux si nécessaire.
- les résistants du Big Nowhere, regroupés autour de Boomer (identité publique de Dwayne Clarkson, recherché par les forces de police). Moins radicaux que leurs confrères des souterrains, ils sont la plus grande partie de la résistance à la surface. On les trouve à l'endroit où les bombes ont rasé les quartiers les plus pauvres de la ville.
- et enfin les résistants de Skid Row, regroupés autour de Luka Gilmore (elle-même débauchée par Mike Akela). Ils mènent les actions les plus pacifistes, mais pas forcément les moins efficaces.

Né fin 2016, le mouvement des Unbroken a réussi à s'imposer dans le paysage politique de la ville. Ils s'évertuent à dénoncer la politique mensongère de l’État de Californie et de son pantin nommé à la Mairie, Jack Cleveland, qui tentent d'endormir une population qui n'a que trop souffert pour obtenir ce qui aurait pu lui être donné de droit : le respect. Le respect de sa dignité. Le respect de son intégrité. Les Unbroken ne croient plus aux réponses données par le couple Cleveland, et ont clairement exprimé le souhait de renverser la Mairie. Las de cette mascarade, ils orchestrent différentes actions coups de poing, dont la plus spectaculaire fut les tristement nommée « attentats » du 26 février 2018 qui ont meurtri la Mairie. Pourtant, l'objectif de cette action n'était pas de semer la mort, mais de faire comprendre au Maire et à ses conseillers et autres amis fortunés qu'ils ne gouvernent que depuis une tour d'ivoire bien illusoire.
Une large partie des Unbroken œuvre également à la réhabilitation du Big Nowhere et des zones sinistrées de la ville. Une reconstruction lente mais certaine, essentiellement rendue possible par la volonté des résistants. A l'instar du dispensaire créé à Skid Row par Luka Gilmore, des centres de soins éclosent dans les quartiers les plus blessés, s'ils ne sont pas dévastés... Un ravitaillement est organisé afin de permettre aux populations les plus précaires de survivre. Depuis peu, quelques foyers et structures de fortune profitent d'une électricité clandestinement détournée. L'enjeu est de raccordé le plus territoires possible afin que le plus grand nombre puisse enfin bénéficier de conditions de vie décentes. L'accès à l'eau potable demeure encore un réel problème.
Or, même les organisateurs de la résistance pacifique savent pertinemment qu'ils ne pourront être respectés sans pouvoir de dissuasion. Les Unbroken ont besoin d'armes pour défendre leurs idéaux et atteindre leurs buts. Si des vols de cargaisons à Inglewood et Norwalk ont permis d'armer les dernières actions du mouvement, les munitions sont en constante diminution, d'autant qu'elles sont partagées avec les Blackened Beauty. Néanmoins, les vols ne sont pas une solution suffisante (bien que plaisante). Les Unbroken ont besoin d'un soutien financier, et ce, sans renoncer à leur indépendance. Un accord avec les Prayers of Insanity pourrait bien régler en partie ce problème, mais les conditions restent à fixer. Car, tout le monde le sait, ici-bas, on a rien sans rien...

Depuis le début de l'année 2020, de nombreuses tensions et dissensions ont fragilisé le triumvirat des Unbroken. Si Boomer et Luka Gilmore ont fait le choix de concentrer leurs efforts sur la réhabilitation de leur quartier (respectivement Compton et Skid Row), Kenneth Sheldon a décidé de continuer d'entretenir le brasier qui consumait Downfall. Les Silent Rats se sont alors engagés dans un autre combat et souhaitaient affaiblir les Prayers of Insanity en perturbant leur business. Quelques actions réussirent, irritant fortement le cartel qui avait décidé de se venger en provoquant la chute de Kenneth Sheldon. Or, les Prayers ont été devancés par la D.P.D.
Les propositions d'« armistice » faite à Skid Row et Compton surviennent fin août/début septembre 2020 après le démantèlement du réseau des Silent Rats. En effet, suite à une enquête menée par la Brigade Anti-Criminalité (chargée des affaires en lien avec des actes terroristes), la D.P.D., avec le soutien de l'armée, a conduit une intervention visant l'arrestation de Kenneth Sheldon et le nettoyage de South Gate. Le 31 août, le fils de la Ratière est interpellé et écroué à la prison militaire d'Inglewood en attendant son procès pour terrorisme, incitation à la violence et à la haine et homicides. Les souterrains ayant survécu à l'offensive conduite en mai 2016 ont été placés sous le contrôle de l'armée.



Les Baneshadows

En hiver 1985, trente-six ans après l'expérimentation et dix-sept après la naissance de Downfall, un homme, Bruce Kells, rassemblait pour la première fois les habitants du quartier expérimental autour d'idées fortes et surtout de rêves fous d'indépendance et de liberté. Le Projet 1959 a été une injure faite au genre humain. Le fantôme du nazisme, et de ses camps de concentration, n'était pas loin. Sauf qu'à Downfall, la population a hérité d'un quartier où s'entre-tuer plutôt qu'un wagon pour finir gazé. Encore une fois, la leçon n'avait pas été apprise, bien qu'elle fut aux dépends de nombreuses vies. L'homme persévérait dans ses délires divins, et hiérarchisait l'espèce. Cette fois-ci, la couleur de peau ou la croyance en un Dieu n'était pas la tare à éradiquer, mais la criminalité, cette violence foncièrement humaine que les bonnes gens canalisent en faisant porter aux condamnés le poids de leurs envies destructrices. Pour Kells, défendeur des opprimés, Downfall devait se soulever et faire entende d'une voix ferme et inébranlable qu'elle avait le droit à la vie, n'en déplaise à certain bien pensant et autres culs bénis. Avec comme cheval de bataille la liberté de Downfall, Bruce Kells a donc fondé les Baneshadows, en hommage aux pestiférés - métaphoriques - du quartier expérimental. Ils seraient ensemble l'ombre de la peste, celle qui s'abattra sur Los Angeles puis le monde afin d'apprendre au genre humain qu'il n'est plus acceptable de jouer avec des vies. Les Baneshadows étaient alors considérés comme une association criminelle par les autorités qui tentaient de démanteler le groupe. Mais l'organisation contestataire résista.

Mais si les idéaux sont beaux, les moyens sont moins glorieux. Rapidement, les Baneshadows s'inscrivirent dans les trafics afin de financer leurs campagnes politique et militaire. Les membres du clan étaient armés, et bien gavés par le discours de l'exceptionnel Bruce Kells, ennemi public numéro un de Los Angeles. Ils se saisirent du quartier de Norwalk qui englobait les ports et le front de mer. Les docks devinrent alors leur quartier général et leur seule ouverture sur le monde une fois le Mur construit. Des alliances furent conclues avec la pègre de différents pays et continents, dont un accord important avec la Russie concernant le commerce d'armes.

Depuis la construction du Mur, Downfall est coupée du monde, et le port est devenu - avec les passages clandestins sous le Mur - la voie principale d'entrée des marchandises et ressources de la ville. D'où l'extraordinaire pouvoir acquis par les Baneshadows. Malgré les embargos militairement appliqués par Los Angeles et les Etats-Unis, les bateaux continuent d'atteindre le port. En plus des armes, le trafic concerne les marchandises alimentaires, matérielles et aussi humaines. Un important réseau s'est développé autour de la prostitution et de l'immigration clandestine. Downfall étant en dehors des lois et de toute juridiction, beaucoup de personnes viennent s'y réfugier pour échapper à leur condamnation.

Ainsi fort de cet important commerce qui permet à la ville de survivre, les Baneshadows ont gagné la notoriété d'Âme de Downfall. Ils incarnent l'essence même de cette ville, de ses revendications, de ses rêves. Mais très médiatique et politique, le clan brille aussi par ses dirigeants. Bruce Kells était un homme excessif mais révolutionnaire. Son successeur, formé par ses soins, Jack Cleveland, est un figure politique très intelligente mais aussi terriblement narcissique. Cleveland succède à Kells en 2000 suite au décès de ce dernier.
Avec son autorité, le clan s'est radicalisé. Les idéaux ne sont plus des mots mais des faits de violence. Selon Jack Cleveland, seule la force permettra à Downfall de sortir de son tutorat forcé. Une politique eugénique a été mise en place, avec une sélection des futurs Baneshadows qui favorise les natifs de Downfall. Les "immigrés" ont, quant à eux, une chance d'intégrer les rangs seulement s'ils démontrent la force de leurs convictions, et autant dire que les places sont chères !
Heureusement, Rachel Cleveland, la femme de Jack, est là pour temporiser le comportement volcanique de son mari. Elle inspire à l'unanimité le respect et l'admiration. Rachel Cleveland est une femme de pouvoir certes, mais surtout une nouvelle Madone en qui le peuple veut croire.
Les Baneshadows, avec à leur tête le couple Cleveland, constituent encore le clan le plus important de Downfall. Beaucoup d'habitants de la ville adhèrent aux idées défendues par l'association et se rallient à leurs causes.
Cependant, malgré la clameur enthousiaste de la foule, un murmure sceptique et inquiet persiste à dénoncer la radicalisation des Baneshadows et de leurs méthodes qui ne servent plus les habitants de Downfall mais l'ego surdimensionné de ses dirigeants.

Depuis 1998, les Baneshadows sont en guerre ouverte avec les Prayers of Insanity, un gang récemment implanté qui profite de la situation de Downfall pour donner libre cours à leurs trafics. Malgré le mépris mutuel qu'ils s'inspirent, des trêves sont régulièrement renégociées. Une guerre civile a cependant déchiré pendant deux ans l'ex-quartier expérimental. Autant dire que l'entente est fragile, et que les âmes sont très susceptibles.
Quant aux Blackened Beauty, les deux clans se tolèrent, bien que Jack Cleveland, et Bruce Kells avant lui, dénonce le féminisme extrémiste des Blackened.
Plus récemment, les Forsaken Dragons, un gang montant, ont demandé le soutien des Baneshadows dans leur campagne contre les Prayers of Insanity. Le clan de Cleveland a refusé toute coalition, plus attaché à protéger la trêve. D'autant plus que les Forsaken Dragons ne sont pas encore assez influents pour pouvoir espérer peser dans la balance.

Avec l'accès à l'indépendance de la ville en mai 2016, les Baneshadows obtiennent bien de cause. Leur combat n'est pourtant pas terminé : cette indépendance est tributaire de nombreuses conditions. Le couple Cleveland, alors élu comme interlocuteur privilégié, négocie régulièrement les conditions de la libération de la ville. C'est un réel tournant qui divise les Baneshadows en deux entités assez distinctes et pourtant fusionnées : les Baneshadows comme "parti politique" avec pour avatar Jack Cleveland et sa femme, grans négociateurs de l'indépendance de la ville ; et les Baneshadows comme gang gérant l'un des trafics d'armes les plus importants des Etats-Unis. Un double visage complexe qui, suite à l'élection de Jack Cleveland à la Mairie en février 2017, scinde le clan des Baneshadows en deux. D'un côté, une minorité s'insurge contre les dérives politiques de leur leader, et réclame un nouveau chef qui saura respecté la volonté de Bruce Kells : une ville indépendante et libre, et ce, sans compromis, reposant sur une organisation mafieuse assumée. De l'autre côté, une majorité continue de suivre les directives de leur leader devenu homme politique, et permette la pérennité du trafic d'armes et de marchandises, aidée par la corruption dont souffre déjà le Conseil Municipal. Une guerre idéologique s'ouvre donc, avec comme point de rupture le soutien ou le désaveu de Jack Cleveland. Des conflits intestinaux qui, pour le moment, restent en interne.

En mars 2018, la défaite des Baneshadows contre les Prayers of Insanity à Little Tokyo a signé un véritable tournant dans l'histoire des deux clans. Avec l'élection de Jack Cleveland à la Mairie et sa désertion de Norwalk, les Baneshadows ont connu une année chaotique. Le clan est tombé en disgrâce, ses rangs brouillés par un doux climat d'anarchie et d'opportunisme. Les Caporals peinent à maintenir l'ordre, la cupidité prenant le pas sur une loyauté qui ne fait plus sens faute d'un leader pour appeler à la cohésion et inspirer le respect.
Suite à un dernier appel – vain – à un leader s'excusant d'avoir les mains liées, les Capos ont décidé de se réorganiser en conseil. Et Jack Cleveland n'est pas invité à siéger à leur table. Ses anciens consiglieri lui offrent toutefois la possibilité d'annoncer son départ en terme de démission, et non de destitution. Ainsi, ayant perdu toute influence et force, les Baneshadows se retrouvent aujourd'hui isolés et sont dans l'urgence de redéfinir leur place sur l'échiquier de la ville s'ils espèrent survivre. Mais quelle ligne de conduite vont-ils amorcer entre politique, business et résistance ? Vont-ils continuer à vouloir influencer la politique de l'ex-quartier expérimental, comme au temps de Kells ? Ou bien vont-ils se recentrer uniquement sur le business ? Autant de sujets que les cinq consiglieri débattent en séance... jusqu'au 20 décembre 2019.
David Maxwell, héritier de la mouvance Cleveland, est approché par les Prayers of Insanity. Ceux-ci lui proposent un accord que le consiglieri ne saura pas refuser : en échange d’un accès au port (les hommes de Maxwell devant charger et décharger certains conteneurs en provenance ou à destination des Prayers), le cartel lui prêtera des hommes pour mener à bien un coup d’état qui lui permettra de prendre la tête des Baneshadows. Séduit, Maxwell accepte et programme sa rébellion pour le 20 décembre, date à laquelle le Conseil doit se réunir. Suspecté de trahison par Giulietta Kells, secrétaire général de l’organisation, Maxwell coupe court à la séance et ordonne une attaque. L’affrontement s’étend sur plusieurs heures. Les troupes de Maxwell, appuyées par les Prayers of Insanity, finissent par prendre le contrôle de Norwalk. Et alors que le consiglieri se tient au-dessus des cadavres de ses anciens associés, les lèvres fendues d’un rictus satisfait, la gueule encore chaude d’un canon embrasse sa tempe. Les jours suivants, Norwalk est nettoyé par les Prayers of Insanity et mis sous contrôle. Les Baneshadows qui n’ont pas réussir à fuir se voient offrir deux options : mourir ou servir. Les corps de David Maxwell, Soren Hansen et Daryl Hawkes sont jetés à la mer. Quant à Giulietta Kells, il semble qu’elle se soit évaporée dans les rues de la ville. Une prime est mise sur sa tête. Norwalk est alors rebaptisé Fallenwalk, et devient un quartier de Florence.


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MessageSujet: Re: Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans   Downfall Chronicles #3.3 - Clans ; Les Anciens Clans EmptyLun 5 Déc - 19:18



LES ANCIENS CLANS

(troisième partie)


Les Forsaken Dragons

Depuis quelques mois, le fantôme de Little Tokyo revient hanter Downfall : l'ombre de Nao Kazuko plane.

Il y a de cela trente ans, un ancien dirigeant de la pègre japonaise s'est installé à Downfall alors que les autorités de Los Angeles le tenait pour trafic de drogue et tout un cortège d'inculpations. Son entrée dans l'ex-quartier expérimental monnayée, Nao se réfugia dans le futur Little Tokyo. Homme influent et apprécié, il regroupa autour de lui toute la communauté japonaise et réussit à insuffler l'âme du Pays du soleil levant à tout un quartier. Little Tokyo était devenu pour ses habitants un refuge sécurisant, une identité dont ils pouvaient être fiers, et une force qui leur permettait d'affronter chaque nouveau jour.

Le code et l'honneur ont toujours été les maîtres de mots du clan de Nao Kazuko. Ainsi que la loyauté. Or, il la vouait plus à son peuple qu'aux Prayers of Insanity. Pendant plusieurs années, Nao Kazuko et Edward Flynn, leader des Prayers, travaillèrent en partenariat. Le contrat était simple : Little Tokyo collaborait et Florence les tolérait. Sauf que Kazuko n'acceptait pas cette main mise sur sa communauté et commença alors à concurrencer les Prayers. Ceux-ci réagirent avec une extrême violence en le capturant après avoir torturé et violé sa femme. Il fut maintenu en vie pendant plusieurs mois, un médecin venant guérir des plaies mortelles avant qu'elles ne soient létales. L'enfer était un rêve en comparaison. Et le gang de Nao Kazuko disparut avec lui.

Mais depuis quatre ans, Little Tokyo est à nouveau agité par un trafic d'opiacés de plus en plus important. Asuna Kazuko, la fille de Nao Kazuko épargnée par le hasard, a pris la relève. Après s'être formée dans les rangs des Prayers of Insanity, la jeune femme a échoué dans son attentat contre Edward Flynn et s'est engagée à reprendre le trafic abandonné par son père afin de concurrencer directement les Prayers. Et l'héritière Kazuko est décidée à ne rien lâcher.
Plus avertie que son père - et ayant surtout appris de sa mort -, la jeune femme agit dans l'ombre, déléguant les différentes tâches du trafic à ses fidèles collaborateurs et disciples. D'ailleurs, un homme revendique publiquement la présidence des Forsaken Dragons, mais ce n'est qu'un leurre avisé permettant à Asuna d'échapper à la vigilance de ses ennemis.

Forts des valeurs inculquées par la civilisation japonaise et son code de l'honneur, les Forsaken Dragons sont une figure montante à Downfall dont le nom commence à s'ébruiter lentement mais surement. Les hommes d'Asuna Kazuko sont formés aux arts martiaux et sont aussi lourdement armés d'Uzi et autres automatiques.
Cette fois-ci, il n'est pas question de céder quoique ce soit aux Prayers of Insanity, même si cela implique de se rapprocher des Baneshadows.

Asuna Kazuko a fini par dévoiler aux autres dirigeants de la ville son identité, pour la plus grande surprise de certains qui ne s'attendaient pas à ce que l'héritière du clan Kazuko ne prenne la relève de son père. Après avoir suivi de nombreuses décisions dictées par les Triades, décisions aux douloureuses conséquences pour le clan, la leader des Forsaken Dragons a fini par décider de se détacher petit à petit de l'influence de la mafia japonaise.
Après l'enlèvement et la torture du Second des Prayers en représailles envers ce que la Première Lieutenant des Dragons avait subi quelques mois plus tôt, la situation est très tendue entre la majorité des gangs de la ville et les Dragons, qui sont considérés comme dangereux et à abattre rapidement.
En guise de bonne foi, les Dragons décident d'opérer une frappe chirurgicale sur un camp militaire d'Inglewood, laissant en guise d'avertissement pour l'armée américaine les têtes des soldats plantées sur des piques. Hélas, les leaders de la ville n'ont vu en cet acte que la cause des derniers bombardements  sur la ville. Les Dragonss redeviennent le gang à détruire malgré ce qui avait semblé au départ être un début de trêve avec les autres clans.
Avec la chasse aux Prayers ordonnée par la justice américaine, les Dragons n'ont qu'à sagement attendre leur heure : l’annihilation du gang de Flynn leur ouvrira les portes du monopole du trafic de drogues de la ville. Il suffit d'être encore un peu patient. Alors le Dragon attend, tapis dans l'ombre...

Décembre 2016. Un tuyau anonyme a mis la puce à l'oreille du Commissaire Coleman au sujet du gang asiatique. Après plusieurs semaines d'investigation, il a pu obtenir des informations de première importance sur les responsables des Forsaken Dragons. Après une décente de flics sur le quartier de Little Tokyo, quartier désormais blessé et perdu sans ses têtes pensantes, Asuna Kazuko a été arrêtée par la police, ainsi que plusieurs de ses Lieutenants et suivants. Son premier Lieutenant, Mai Ishita, reste à ce jour introuvable. Des rumeurs disent qu'après avoir été traquée comme une bête sauvage, elle a fini par s'enfuir de Downfall.
Les têtes des Dragons sont tombées, laissant à l'abandon le marché des opiacés de Downfall. Les Triades ne sont pas loin, mais leurs mésaventures avec Kazuko les a un peu refroidies. Pour le moment, et pour un certain temps, les asiatiques de Little Tokyo se retrouveront sans protection.



Les Silent Rats

Les Rats sont sans doute le gang le plus ancien de Downfall, car sa création remonte presque aux origines de la ville. Tout à commencé dès 1959, soit au tout début de l'expérience. Les premiers habitants des souterrains étaient les plus marginaux ; des squatteurs, des fous, des paranoïaques qui se croyaient en sécurité dans les longs couloirs sombres des égouts. Bande au départ complètement désorganisée, elle vit arriver en 1965, soit 6 ans plus tard, celui qui réussit à fédérer ces marginaux, un homme pas moins fou qu'eux, mais charismatique et plus réfléchi : Roger Sheldon. Sheldon avait pour ambition de faire de ces paranos incapables un groupe soudé, uni dans un même idéal, celui de vivre en paix sous terre là où les autres s’entre tueraient à la surface.
Mais les humains ont des besoins, et même s'ils vivent la plupart du temps sous terre, les Rats sont parfois obligés de sortir pour récupérer des denrées introuvables dans les souterrains. A la surface, on pensait que les gens partis dans les égouts à cette époque y étaient morts, mais les quelques personnes qui passaient parfois à la surface indiquaient le contraire, et on comprit bien vite qu'une société entière s'était façonnée sous la terre, comme une ville sous la ville. Alors on les surnomma "Rats", comme les rongeurs nocturnes qui grouillent dans les villes et vivent dans les égouts. Ils gardèrent ce surnom, le reprenant pour se baptiser "Silent Rats", car personne n'était plus silencieux que le peuple sous la surface.

Quand Roger Sheldon mourut, ce fut son fils Harry qui prit le relais. Mais Harry décéda à son tour et maintenant, on dit que c'est sa veuve, Dolores Sheldon, qui gère les souterrains d'une main de fer dans un gant de velours.

Bien vite, les Rats sont devenus primordiaux à la survie des gens d'en haut. Là raison ? Ce sont eux qui, depuis des années, s'occupent de maintenir en état les canalisations et le réseau électrique de Downfall, parmi d'autres choses. Tout ce qui passe sous terre leur appartient.
De plus, les Rats sont devenus au fil du temps d'excellents espions, et traquent la moindre information provenant de la surface (les conduits laissent filtrer bien des discussions...), et ils sont passés maîtres dans le trafic d'informations. Si vous voulez savoir quelque chose sur vos ennemis, venez leur demander. Mais attendez-vous à devoir payer le prix fort pour ces informations...
Roger et Harry Sheldon avaient conclu des accords avec les différents gangs, mais depuis que Dolores a repris le flambeau certaines choses changent. La dame est plus ambitieuse que ses prédécesseurs, elle réclame une certaine reconnaissance là où ses pairs préféraient l'anonymat. Elle a des exigences pour son peuple, et les moyens d'obtenir ce qu'elle veut.

En 2015, les ambitions de la Ratière ont permis aux Rats de gagner la reconnaissance de ceux de la surface, et par la même occasion une place à la table de ce qui ressemble à un semblant de conseil municipal de la ville. D'autant plus qu'après les événements de Noël 2015, le pouvoir des Rats s'est renforcé. En tant que maîtres incontestés des souterrains, ils sont devenus primordiaux pour la survie des habitants, presque au même titre que les Baneshadows, approvisionnant de manière régulière les commerces en denrées de première nécessité, mais également en faisant blocus face aux assauts répétés de l'armée américaine.

Cependant, la nuit du 14 Mai 2016 marque un tournant décisif dans la vie du peuple souterrain. Plusieurs troupes d'assaut lourdement armées envahissent les sous-sols de la ville avec pour objectif d'éliminer toute la population d'en dessous. Une défense est aussitôt mise en place par la Ratière, mais en vain. Dolores Sheldon tombe au combat, après avoir ordonné le repli des siens. Dans son dernier souffle, elle confiera les derniers survivants à son fils Kenneth. Celui-ci, désormais empli d'une haine farouche envers l'armée américaine, organisera les quelques Rats encore en vie en un bastion de rebelles dans un recoin des égouts. Et il attend maintenant l'heure où il pourra venger la mort de sa mère et de son peuple...

Avec le regroupement autour de trois leaders, dont Kenneth, les quelques rares Rats survivants ont formé, avec des habitants de la surface, un groupuscule appelé les Unbroken. Kenneth y tient un rôle prépondérant, même si son extrémisme doit être canalisé par ses deux comparses, Luka Gilmore et Dwayne Clarkson.


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