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 Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyVen 2 Aoû 2019 - 16:50

Je continue de regarder avec attention autour de moi, guettant le moment où ça va déraper. Parce que forcément, avec autant de tensions, de gens sur les nerfs, ça va forcément arriver à un moment ou à un autre. En espérant vaguement que ça vienne pas de mes gars, sinon je vais devoir sévir, j’ai un sourire à l’attention de la jolie blonde avec qui j’ai des activités qui me vaudraient probablement des remontrances hiérarchiques un peu virulentes. « Ouais évite de te foutre de moi ouais, j’essaie de garder encore un semblant de crédibilité dans mon boulot, même si c’est difficile. » Je hoche la tête quand elle me demande si je suis vraiment chef avant de me faire plus sérieux. « Ceux qui menacent de s’effondrer oui. Pour les vider rapidement et s’assurer que personne ne sera là quand ça arrivera. Ou, mieux encore, quand on les fera sauter nous-même. »

Au reste, j’ai une grimace. « On est là pour ça. Pour distribuer ce qu’il faut où il faut. Si on nous autorise à le faire évidemment. Et à ce train-là, on va me gueuler dans l’oreillette de rentrer au bercail, matos distribué ou non. » Je lui lance un regard curieux avant de reprendre, ignorant le petit pincement au coeur que j’ai ressenti. « C’est bien de t’occuper de ta mère. J’espère qu’elle ira mieux. » Je soupire avant de reprendre, non sans un sourire. « Je suppose que t’as un super plan pour les gens qui peuvent pas se bouger ou je vais devoir improviser ? »

En vrai, je me doute que ça va finir en impro totale, en espérant que ça suffise à distribuer les deux camions plein qu’on vient de ramener et que j’ai galéré à obtenir. Ca me ferait chier de rentrer aux baraquements les poches pleines. « J’ai l’intention de tout distribuer, d’une façon ou d’une autre. Et si la façon officielle suffit pas, je te filerais du matos. Par contre je peux pas m’engager à ce que mes hommes te matent pas le cul, je peux pas faier de miracles. » J’ai un clin d’oeil à son attention avant de me focaliser sur Rachel. Et je grimace à ses paroles. Evidemment, il va falloir se rendre à l’endroit où on doit être les moins les bienvenus avec nos tenues de militaires. Ca va bien se passer. Ou pas d’accord. Je hoche la tête à l’attention de Rachel et je tapote sur mon oreillette. « Vous me descendez deux palettes de matos les gars et vous vous préparez à repartir. » Je siffle en direction d’un des types qui se balade çà et là, filant des coups de main où il peut. « Hey toi là-bas ! Trouve deux trois gars et allez récupérer le chargement devant la porte. Tu diras au militaire qui a l’air de vouloir bouffer des gens que tu viens de la part de Blake, ça devrait l’amadouer. » Plus tôt on déballera, plus tôt on repartira.

Et je me tourne vers Eliott, lui décochant un sourire colgate. « Je t’embarque avec moi dans mon super camion ? T’as vu, je t’épargne même les blagues salaces. » Elle lève les yeux au ciel mais elle me suit. On passe devant un petit groupe qui commence à se partager ce qu’on a ramené et je la pousse en direction du premier camion, me contentant de lever un index menaçant à l’attention du chauffeur lorsqu’il ouvre la bouche pour faire un commentaire. « En route. » Il ne moufte pas et on commence à rouler. Jusqu’à ce que la terre se remette à trembler. Il pile des freins en jurant et mes doigts se crispent sur le tableau de bord alors que devant nous, la route semble s’être ouverte en deux. « Et merde... Tout le monde va bien ? » Jurons et acquiescements en réponse alors que je désigne la route qui part sur la droite à mon chauffeur. « Prend par là, tu devrais pouvoir récupérer la route deux pâtés de maison plus loin. Si elle existe toujours. » Un temps. « Et si elle existe plus chef ? Tu vas envoyer ta blondinette pour fabriquer un pont ? » Je lui lance un regard en coin. « Ta gueule est suffisamment grande pour remplir le trou sinon Hawkins. Et ça fait deux. Tu sais ce qui se passera au troisième. » J’ai levé un deuxième doigt à son attention et il se renfrogne, les mains crispées sur le volant, gardant le silence jusqu’à notre arrivée.

Enfin, jusqu’à ce qu’on nous stoppe à l’entrée de l’Oasis. J’ai un soupir alors que je vois les gars bloquer l’entrée. Je me pince l’arête du nez avant de tapoter l’épaule d’Hawkins. « Tu bouges pas. Et tu dis aux autres de faire de même. Si je vois l’un de vous sortir son arme et la braquer sur quelqu’un, je le flingue moi-même. Pigé ? » Il ricane et hoche la tête alors que je descends du camion, sentant les regards peser sur ma nuque et mes muscles se tendre. Il ne me faut pas longtemps pour analyser la situation et surtout l’ambiance autour de nous. Je me retourne quand j’entends les pas d’Eliott juste derrière moi et je souffle, à mi-voix. « Je m’étais encore jamais senti comme au milieu de la fosse aux lions. Au moindre mouvement de travers, je vais me faire dégommer. C’est… un peu particulier comme sensation. » Je grimace avant de respirer longuement. Et de me tourner vers mes hommes qui attendent, la mine pas convaincue. « Okay, on vide tout dans l’entrée. La Croix-Rouge pourra trier. Pas la peine de rester là, j’ai pas envie de savoir à quel moment on va apprendre qu’il y a des balles perdues dans le coin. » Je siffle un coup et je les vois déjà s’activer tandis qu’ils ignorent soigneusement les personnes adossées contre les murs et autres qui se remettent tant bien que mal de la deuxième secousse. On va dire que ça se passe pas trop mal. Pour le moment. « Tu comptes rester dans le coin Eliott ? » En cas, je pourrais lui dire de me contacter s’il faut renvoyer du matos. Autant éviter de multiplier les interlocuteurs, on risquerait de finir par tomber sur quelqu’un qui n’a pas vraiment envie de discuter. Et là, ce serait la merde.

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Dernière édition par Kenan Blake le Lun 19 Aoû 2019 - 10:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 20:56

Je laisse mon regard dériver à l’extérieur alors qu’il m’explique pour les immeubles, fronçant un peu les sourcils même si c’est logique et censé comme raisonnement. « Je vois, question de sécurité. » Et je comprends, c’est mieux que de les laisser et de trouver de nouveaux morts quand les fondations auront lâchées pour de bon. Sauf que… Sauf que ça démolit encore un peu la ville et qu’à ce train-là, il n’y aura plus rien à sauver ou à revendiquer. Ce qu’attend sans doute le reste du monde. Ma mâchoire se crispe un peu, mais je secoue la tête et le fixe de nouveau, parce que c’est pas trop le moment de se perdre en conjoncture, et que de toute manière, ça changera rien. « Si on vous autorise ? Genre les pseudos chefs officiels ou les officieux ? Si y a que ça, je peux peut-être contacter quelques personnes. » Genre Moïra… et Kenneth. J’esquisse un sourire en acquiesçant quand il parle de ma mère, me disant qu’il faudra quand même que je finisse par chercher la vraie, histoire de savoir si elle s’en est sortie… En même temps, les cafards s’en sortent toujours. « L’impro, c’est bien. » On trouvera, on trouve toujours.

Je le dévisage une seconde quand il reprend, me demandant à quel point il est sérieux quand il parle de distribuer le tout. Les Marines sont pas censés être ‘Chefouichef’ ? Je sais, j’ai bien compris que c’est pas trop son genre, mais désobéir à un ordre direct, ça peut coûter cher non ? Oui, je m’en fous, c’est son problème, mais je trouve ça surprenant c’est tout. Je hausse les épaules avec un sourire. « J’ai pourtant fait des efforts, si j’avais mis un short, vous seriez tous en train de baver. La rançon de la gloire que veux-tu. » Quant au reste, évidemment, il fallait s’y attendre. Les mecs vont pas s’emmerder et venir ici, déjà que si y avait eu que moi, je l’aurais pas fait non plus… Et visiblement, il a bien appris sa leçon vu la gueule qu’il fait en entendant où ils doivent se rendre. Je finis d’embarquer quelques trucs pendant qu’il donne ses ordres, et qu’ils obéissent, ce qui ne cesse de m’épater, avant de le rejoindre dehors.

« Trop de bonté, je crois que je m’en serais pas remise sinon. » Je soupire en levant les yeux au ciel, mais je le suis. Je devrais peut-être pas. Ça craint d’être assimilé aux militaires, ça a toujours été le cas, même du temps des premières guerres mondiales, mais en même temps… je m’en cogne. Je grimpe dans le camion derrière lui, en silence. Ouais, parfois, je sais faire. En même temps, vu l’état de la route, et des immeubles, ça donne pas trop envie de causer. Sauf que je me retrouve propulsée vers l’avant quand il freine, alors que les secousses font encore trembler la terre. Je jure et écarquille les yeux en voyant la route. Oh merde. Faut arrêter de dire que ça peut pas être pire sérieux, ça attire la poisse. Mon cœur tambourine un peu trop vite, mais je me renfonce dans le siège, la mâchoire crispée. Je lève mon doigt en direction du chauffeur, non sans lui adresser un sourire colgate. « Sois pas jaloux trésor, toi aussi quand tu seras grand, tu auras le droit de t’asseoir à côté du chef. » Sale con. Je hausse un sourcil. « Il se passe quoi au troisième ? Il est puni et doit récurer la salle de bain avec sa brosse à dents ? Ou pire, privé de dessert ? »

Ils sont tendus okay, tout le monde l’est, et les mecs sont toujours des sales cons dès qu’il y a une nana dans les parages… ou même sans on est d’accord. Je doute pas qu’il se fasse obéir, mais faudrait quand même pas grand-chose pour que ça dégénère… Mais qu’est-ce que je fous-là moi ? J’inspire et sors, ignorant on ne peut mieux la tension qui électrise les rangs. J’ai un immense sourire en l’entendant. « Tu veux dire que Downfall est pire que le reste ?… Moi, ça va, je le vis bien. Et puis t’en fais pas, ils me tireront pas dessus, je m’en sortirais ! » Je souris encore plus, avant lui jeter un coup d’œil tout en observant les soldats vider les camions. Je souffle à mi-voix, histoire que lui seul entende. « Ils feront rien. Ils ont dû recevoir les mêmes directives que t’as donné à tes hommes, et crois-moi, ils sont pas assez cons pour désobéir. » Sisi je suis hyper convaincue. Je hausse un sourcil. « Dans le coin, genre ici ? S’il y a besoin je peux un peu ouais. Sinon, je sais qui contacter… Pourquoi ? » Je plisse les yeux, cherchant l’embrouille que je sens naître derrière cette phrase trop innocente.

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyJeu 15 Aoû 2019 - 15:55

Bordel de dieu, je suis à deux doigts de péter un plomb. Je deviens complètement fou, tout se mélange dans ma tête, j’ai une envie terrible d’exploser. J’ai l’impression qu’une énergie palpable veut me traverser la peau, que tout sorte, une rage extrême bouillonne au fond de moi. Mais je suis fatigué. Profondément épuisé. Si seulement j’avais le pouvoir de tous les crever. Tous ces fils de pute qui osent marcher sur nos terres désolées. Ces mêmes enculés qui nous ont bombardé, deux fois. Il y a moins de quatre ans. Quatre putains d’années où ces fumiers de soldats enferment les survivants dans une sorte de ghetto. Quatre ans qu’ils nous empêchent de sortir, qu’ils nous fument dès que l’occasion se présente. Ils pourraient nous chier dans la bouche qu’ils le feraient sans hésiter. Ils ont voulu éradiquer la vermine, ils n’ont pas réussi, ils ont continué. Ouais, de la vermine, c’est comme ça qu’ils nous regardent. Je ne peux même pas dire qu’ils nous considèrent, ces bâtards. On nous traite moins bien que des animaux. Comment on se sent ici ? Comme l’objet d’une sale expérience. Comme s’ils avaient mis des vitres partout autour de nous, qu’ils nous regardaient en mangeant pendant que nous on crève de faim. Sans eau potable, sans électricité, sans économie, sans système fonctionnel. C’est la mort ici, depuis 2016.

Et moi, moi je m’évertue à rendre aux gens ce qu’ils ont perdu. Une identité, un semblant de dignité. Au-delà de ceux qui se sont flingués pour mettre un terme à cette chienne de vie, on s’est tous serrés les coudes pour reconstruire. Tel un phœnix qui renaît de ses cendres, une unité magnifique, on a reconstruit. Un bidonville, qu’ils appellent ça. Bah ouais fils de chien, on fait avec ce qu’on a. Pour survivre, obligé de ruser. Attendre que ces militaires tournent le dos pour passer au-dessus des lignes. Et revenir, pour distribuer de quoi grailler, de quoi boire, de quoi fumer. Tout ce temps à se sentir comme de la merde. Et c’est nous qu’on traite de coupables aujourd’hui ? Nous ?!

C’est eux les vrais coupables. Eux. Ceux-là même qui se tiennent devant nous aujourd’hui. Cette force armée qui ose nous dire aujourd’hui « on veut vous aider ». Ah ! Tu veux nous aider ? Ça veut dire quoi, ça ? C’est insensé, putain ! Enfonce le couteau dans la plaie, t’as raison, continue enculé. Tu sais ce que veut dire ta présence aujourd’hui ? Ça veut dire que tu nous prends vraiment pour de la merde. Tu disposes de nous comme tu l’entends, hein ? Aujourd’hui t’as envie d’aider et tu le fais. Mais si demain t’as plus envie, tu fais quoi alors ? Et quoi, t’as déjà oublié qu’hier tu nous as buté ? Et bordel de merde, Downfall voudrait qu’on accepte ? Qu’on reste sages ? C’est nous le problème ? Crois pas que tout le monde va rien faire, qu’on va tous vous regarder sagement. Tu t’étonnerais presque qu’on te remercie pas ? Mais va te faire enculer ! Alors c’est ça, hein ? Faudrait qu’on ravale notre fierté, maintenant ? Allez au diable, bande de putains !

Brûlant de colère, je tourne le dos à toute cette mascarade en me dirigeant d'un pas douloureux vers notre hôpital de fortune, où Rachel se trouve. Je vais directement à sa rencontre. Derrière elle, j'aperçois Jodie qui discute avec quelqu'un. Sans prévenir, j'attrape l'épaule de la blonde pour la tourner vers moi, non sans agressivité.  

« Alors c'est beau c'que tu vois ? Hein ? Ça te fait jubiler au fond, c'est ça, hein ? Comment tu fais pour encore te faire baiser par ton putain de mari, hein ? Ça te plaît ce qu'il fait, ça t'excite ? Tu vois ça là, c'est le résultat de son pouvoir. (craché-je en ouvrant les bras comme pour montrer ce qui nous entoure) Et toi aujourd'hui tu oses ramener ton sale cul ici en jouant la volontaire, tu ramènes l'armée ? Mh ?! Tu veux te rendre utile ? Va dire à ces fumiers de dégager d'ici, maintenant. Ou je m'en occupe et t'as pas envie de voir ça. »

Quoi ? Quoi ?! Ils vont me shooter ? Parce que j’ouvre ma gueule ? Parce que je risque de leur dire clairement ce que tout le monde ici pense, hein ? Ils sont là avec leurs armes, en tenue, ils veulent nous tendre la main ? Mais qu’est-ce qu'ils croyaient ?

« Ils sont pas ici chez eux. C’est chez nous, ici. Chez nous. Downfall peut bien crever aussi. Ici c’est pas Downfall. Ici c’est chez nous. On n’est pas que des Unbroken, bande de cons. On est bien plus que ça. Mais vous êtes même pas foutus de le comprendre. »

Faut vivre ce qu’on a vécu pour comprendre. Mais qu’est-ce que t’en as à branler de comprendre, toi, hein ? Non toi tu nous piétines. Et tu oses foutre les pieds ici, comme marcher sur un miroir.

Je veux pas de massacre. Je veux qu'ils dégagent d’ici, maintenant. Sinon quoi ? J’en ai rien à battre. On en a rien à foutre. On leur a jamais dit qu’un homme qui n’a plus rien à perdre est dangereux ? Putain, y en a pas qu’un ici. Qu'ils nous regardent toutes et tous. Barrez-vous. L’armée n'a rien à foutre ici. Rien. Ils en ont rien à foutre de savoir qu’on crève. On veut pas de leur main tendue. Quoi, ils ont cru qu’on était tellement démunis qu’on accepterait ? Non, ça se passe pas comme ça. C’est trop simple ça, mon pote. Bah ouais, tiens. Je vais prendre la main que tu me tends en ce jour béni parce qu’aujourd’hui t’as envie de me la tendre, et qu’après tout j’ai rien d’autre, hein ? Va te faire péter.

Je deviens fou. Putain, je disjoncte. Des goûtes de sueur dégoulinent de mon front. Je me sens fébrile. Mon regard quitte Rachel que je viens d'incendier en un rien de temps. J'ai besoin de m'appuyer sur quelque chose. Je cherche autour de moi, mais ma vision est trouble. J'ai comme l'impression de perdre les pédales...
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyLun 19 Aoû 2019 - 11:24

J’ai un bref hochement de tête à l’attention de la blondinette avant de grimacer. « Les deux. Me battre avec mes chefs, je sais faire, j’ai l’habitude. Avec ceux du coin, c’est autre chose. Et j’ai pas envie de jeter de l’huile sur le feu. Je sais qu’on est pas les bienvenus, je suis pas débile. Pour autant, je me vois pas tourner la tête et laisser les gens crever alors qu’on a de quoi filer un coup de main. Faudra juste trouver d’autres façons de faire si ça marche pas frontalement. » Et je suis doué pour faire des trucs en douce. « On verra ce que ça donne, mais je note ta proposition. »

Au reste, j’ai une ombre de sourire à la voir me dévisager comme ça. Elle sait pas à quel point je peux aller contre mes chefs et maintenant que je suis là, hors de question de les laisser décider pour moi. Je sais ce que je risque mais je suis là pour ça non ? Quand elle parle, j’ai un temps d’arrêt, mon regard glissant vers ses jambes sans même que je m’en rende compte. « ...ouais je confirme. » Enfin, on arrête de déconner et on va là où on est encore les moins bienvenus, si c’était possible. Je soupire de plus belle avant de balancer mes ordres et une petite blague à Eliott. Et je ricane quand même à sa réaction avant de me faire plus sérieux quand on prend la route. Mais j’avoue que sa façon de parler à Hawkins me fait sourire et, à sa question, mon regard passe de l’un à l’autre. « Oh, je suis inventif pour les punitions. Ca les rend dingues. Mais je préfère éviter de dévoiler mon jeu à l’avance. »

On finit quand même par arriver et, comme je le soupçonnais, la tension monte d’un cran. Je me frotte la nuque, jetant des regards aux alentours et j’inspire longuement, me demandant à quel moment ça va partir en live. Ouais, je sais, je devrais plutôt réfléchir à éviter que ça arrive mais, parfois, y a des trucs inévitables. Et si c’est pas aujourd’hui, ce sera dans quelques jours, quelques semaines, j’en suis bien conscient. Sauf que je sais foutrement pas comment je pourrais me positionner. Je me rends compte probablement au pire des moments que j’aurais dû trouver un autre moyen de tenter de calmer le jeu. Pourtant, ça me semblait une bonne idée quand j’étais pas encore revenu. Je sors derrière Eliott et je lui lance un regard pas convaincu, me retenant de prendre mon fusil, juste histoire de de me donner une contenance. « Downfall est… unique. J’ai vu beaucoup de coins dangereux et j’ai risqué ma vie un paquet de fois. Mais là, c’est différent. Cet endroit est vraiment pas comme les autres. » Mais ça, je le savais depuis toujours. C’est juste confirmé maintenant. Reste à trouver le comportement à avoir pour éviter les problèmes donc.

Au reste, j’ai un bref hochement de tête, même si mon regard continue de scruter les alentours. Et je murmure, d’une voix qu’elle seule peut entendre. « Les militaires sont dociles et un peu cons quand il y a une autorité bien établie. Je sais comment les gérer. C’est pas le cas des hommes ici. Alors ouais, ils ont des ordres. Pour autant, ça veut pas dire qu’ils auront envie de les écouter trop longtemps. Mais on va faire ce qu’il faut pour pas mettre leur patience à bout. » Du coup, je lui décoche mon plus beau sourire avant de fouiller dans une de mes poches pour en sortir un bout de papier sur lequel je griffonne mon numéro de téléphone. « Si t’arrives à contacter tes… personnes. Histoire qu’on se débrouille pour trouver un endroit plus… neutre. Pour le matos qu’on pourrait encore avoir à filer. Qu’on sache de quoi vous avez le plus besoin. Parce qu’à mon avis, c’est pas ici qu’on aura les réponses à cette question. Enfin toi, tu pourrais les avoir. » Je prends une grande inspiration avant de reprendre, toujours sur le même ton. « Je m’arrangerais pour que ça passe auprès de mes chefs. Et toi tu me dis ce qu’il vous manque et où je peux déposer tout ça. Ca te paraît jouable ? »

En attendant… je fais un signe à mes hommes qui comprennent directement ce qu’il faut faire. Et tout le matériel est déposé contre un mur en quelques minutes. Avant que je ne finisse par reprendre, d’un ton suffisamment audible pour que les types qui nous dévisagent l’entendent et le fassent passer à qui de droit. « Tout ça est à vous. Faites-en ce que vous voulez mais j’aimerais autant éviter que vous le balancier à la poubelle. » Inutile d’en rajouter et de leur dire qu’on demande rien en échange. Entre ceux qui le croiraient pas et ceux qui en profiteraient pour nous balancer des trucs, ce serait pas terrible. Et je vois mes hommes qui commencent à s’agiter, à me jeter des regards inquiets. Il est temps pour nous pour de nous tirer avant que ça dérape et que ça vienne de nous. « Eliott, je te laisse me tenir au courant. Nous on remballe avant que ça pète pour rien. » Et je siffle pour attirer l’attention d’Hawkins qui comprend mes gestes, s’exécutant alors que tout les militaires remontent dans les camions sans avoir tiré un coup de feu. Au moins, c’est toujours ça de pris. On verra si ça dure comme ça.

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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyMer 28 Aoû 2019 - 3:21

Omen : Hells Bells
Event
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Rachel Virginia Cleveland était un peu trop naïve. S’il avait été plus observatrice, peut-être aussi moins fatiguée, elle aurait vu un lien ténu entre cet homme et Jodie Carter. Alors, elle aurait compris que Jodie faisait partie des Unbroken. Certes, tel n’était pas le cas. Elle avait hoché la tête aux dires de la jeune femme. De plus en plus, Rachel voyait Jodie Carter comme une version plus jeune, mais aussi bien plus courageuse qu’elle-même ne l’avait jamais été durant sa jeunesse.

- Merci Jodie.

Posant un court regard sur les deux hommes l’entourant, elle prit une grande inspiration appréhendant déjà et s’avança pour rencontrer l’homme se nommant Benjamin. Droite, sa chevelure rousse attachée, mais en bataille, elle tenta d’avoir un petit sourire, mais ce dernier était si crispé. Elle avait peur. Si peur.
Rachel était bien loin de ressembler à la première dame de Downfall qu’on connaissait tous actuellement.

- Merci … Je … Je vais faire attention.

Hocha-elle à nouveau la tête, mais cette fois dans un simple geste respect. Elle se hâta de rentrer à l’intérieur se demandant comment on pouvait être aussi égoïste pour empêcher des innocents d’en sortir. Il y avait des blessés à l’intérieur. Des tas et des tas de blessés sans oublier les gens qui crevaient de faim. Mais pourquoi ils sont encore entassés ici après deux jours songeait-elle horrifiée par la vision cauchemardesque de ses pas foulant l’ancien grand hall du palais de justice. L’air était vicié et difficilement respirable. Rachel du même s’arrêter un moment près de l’ancienne réception pour tenter de faire passer le haut le cœur et de se faire à la noirceur des lieux.
C’était là que la secousse s’empara des lieux faisant craquer et cliqueter ce qui pouvait être mobile.

Les yeux levés vers le haut plafond, Rachel eut réellement peur de mourir. Comme si une dalle se détacherait du plafond et la terrasserait toute entière pour se venger d’elle : c’était sa punition.

- J’ai peur !

En lieu et place, un petit garçon de trois ans tout au plus s’accrocha à sa jambe comme si la vie en dépendait. Elle sourie et s’accroupit près de lui, maternelle comme avec sa belle Hope.

- N’ais pas peur. Ça va passer vite susurra-elle au bambin tout en caressant ses cheveux. Et comme elle disait cela, la secousse s’arrêta nette. Tu vois. C’est fini.

Elle sourie au petit garçon tout en le prenant dans ses bras et continua sa marche dans le bâtiment. Heureusement, l’enfant ne semblait pas être blessé ni malade. Rachel monta un escalier pour, enfin, voir Jodie plus loin en train de discuter avec d’autres personnes. Les yeux de Rachel regardèrent partout terrifiée par les regards de souffrance, mais aussi parfois de colère. Elle se mordit l’intérieur des joues se refusant de lâcher des inepties. Si vous devez être en colère contre quelqu’un, soyez-le contre les Unbroken qui vous ont laissé pourrir ici pendant deux jours sans possibilité de se rendre à l’hôpital songeait-elle vengeresse.

Un sursaut la ramena à la réalité alors qu’elle apercevait ce Benjamin la tournant vers elle sans aucun tact. Puis, il lui cria tout ! Aussitôt, Rachel déposa l’enfant au sol préférant qu’il n’entende pas de si près les injures de cet homme face à son mari ou bien qu’elle appréciât voir ce spectacle. L’homme l’insultait complètement et lui sommait de retirer les militaires de devant l’ancien palais de justice. On ne savait pas si c’était d’insulter l’amour qu’elle portait à Jack ou bien le fait qu’elle serait heureuse de voir la souffrance d’autrui ou bien tout simplement la fatigue accumulée de ces deux derniers jours. Nous n’en savons rien, mais ce qui était certain se trouvait le coup monumental de sa main gauche contre la joue droite de l’homme. Cela fit l’effet d’un claquement, d’une véritable bombe même se ressentant jusqu’aux tréfonds du bâtiment. Rachel tremblait de rage.

- Benjamin, c’est ça ? Je veux juste vous dire que cela fait 48 heures que j’ai à peine dormi, tout comme tout le monde à la mairie, pour nous assurer de porter secours à tous les citoyens de Downfall ! Cela fait deux jours que l’hôpital déborde que des gens soignent les blessés le plus rapidement qu’ils le peuvent. Deux jours que nous tentons de planifier la reconstruction rapide des logements du Watts et de Skid Row !

Sa voix se faisait tranchante alors que son regard émeraude semblait être devenu vif comme les flammes. Elle prit une légère pause pour inspirer profondément.

- Deux jours et j’arrive ici voyant des citoyens innocents ayant besoin d’aide, parfois même immédiate, coincés dans ce bâtiment insalubre pour cause de votre stupide fierté, de votre stupide égo ! Enfin, je dirais plutôt le stupide égo de Kenneth Sheldon si je ne m’abuse. Et ou est-il celui-là au fait ? Il se cache, la queue entre les jambes ?

Cette dernière injure n’était pas habituelle à Rachel Virginia Cleveland et cela la rendait évidemment plus féroce. Aucun sourire n’apparaissait sur le visage de Rachel qui observait dans les yeux l’homme se tenant devant elle. Sa colère faisait gronder sa voix l’amenant à articuler précisément chaque syllabe dans des tons très graves. La colère l’aidait grandement à prendre confiance.

- On a besoin de ces gens venus expressément vous aider. Je vais sortir et leur demander de déposer toute arme et tout ce qui pourrait y ressembler. Ils ont besoin de sortir les blessés et de les amener à l’hôpital. Je vous en prie.

Un peu calmée après une autre grande inspiration, les derniers mots sortirent de manière plus posée. Certes, ses mains ressemblaient encore à deux poings fermes.

••••

by Wiise


Résumé:
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India Phillmore
India Phillmore
CITOYEN
◭ CREDITS : Chaussette / Astra (sign)
◭ COMPTES : Samael A. Montgomery - Lars Ackermann - Valentin Arsenault
◭ MESSAGES : 8545

MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyDim 1 Sep 2019 - 20:51




Omen: Hells Bells

Downfall



Le palais de justice entassait les malades jusqu’à déborder. Les habitants encore sur pied avaient fait ce qu’ils pouvaient avec les moyens de bord mais ils avaient rapidement atteint la limite. Ils étaient tant que les choses changent, évoluent. Des blocages étaient orchestrés par les autorités pour éradiquer les clandestins, la vermine qui pullulait dans le quartier du Big Nowhere. Ils avaient tenté de s’implanter, capturant ainsi un port devenu militaire, cherchant à éliminer les Unbrokens mais ces derniers résistaient, surtout depuis qu’ils avaient gagné des armes, au prix de la souffrance morale d’une seule personne. Les autorités n’avaient pas réussi à s’avancer plus, se faisant bloquer par le groupuscule qui cherche encore et toujours à donner à Downfall sa liberté. C’était avec horreur qu’elle s’approcha de quelques blessés pour s’assurer de leur état. Elle demanda aux personnes en état d’administrer certains soins des plus basiques avec le matériel qu’elle avait sur elle, donnant les dernières barquettes de repos et les bouteilles d’eau qu’elle possédaient encore.

India se crispa contre une colonne lorsque la terre se mit à nouveau à trembler. Le visage livide, elle resta bloquée quelques instants avant de trouver la force d’aller dehors, croisant un médecin déjà rencontré à l’hôpital. Elle lui indiquait le premier état des lieux qu’elle avait pu faire, voyant Boomer se rapprocher dangereusement de la femme du Maire, crachant son venin sur elle. Comme les personnes les entourant, elle écouta en s’intéressant à autre chose. Ce fut le bruit sonore de la claque qui la fit se retourner, craignant le pire. Il était capable de la massacrer pour ce geste et l’Unbroken avait peur des conséquences. Tous étaient sous tensions depuis le tremblement, entre la fatigue et la pression qui reposait chacun sur leurs épaules. Elle se rapprocha à pas de loup vers eux, croisant le regard embrasé de l’afro-américain mais elle n’était pas certaine de dire s’il l’avait vu. Elle le sentait à deux doigts d’agresser la première Dame. Dans leur colère, ils ne durent pas s’apercevoir mais la jeune Phillmore était à côté d’eux, s’interposant entre les deux, tournant le dos à Cleveland qui répliqua sur un ton incisif. Boomer n’aurait qu’à la pousser pour l’écarter de son chemin mais le frêle corps qui faisait barrière semblait fonctionner.

Impassible, elle encaissa les accusations que proférer la première Dame au sujet des Unbrokens. Comment en était-elle arrivée à penser cela ? Était-ce ces conseillers qui lui faisaient croire que ce groupe empêchait les habitants du Big à sortir alors que c’était tout l’inverse ? Elle se raidit face à ces paroles, croisant le regard haineux du leader des Unbrokens. Malgré son contentement à l’entendre pester contre Kenneth, la jeune femme laisse rien transparaître.

Benjamin, va te reposer, s’il te plaît, murmura-t-elle en ne le lâchant pas des yeux, d’un regard ferme et décidé.

Il y eut un temps de latence, comme une réflexion interne et l’homme grogna à Rachel :

« Elle a vraiment rien compris cette conne. »

Il lui cracha dessus avant de leur tourner le dos, sous le regard médusé de l’Unbroken, ne cherchant pas à discuter avec la première Dame. Boomer venait de cracher sur cette femme, littéralement. Elle se retourna vers la rouquine, choquée par ce geste assez puéril alors qu’elle le savait, capable d’agir autrement, plus intelligemment. Sa résistance dans le Big en était la preuve. Elle sortit précipitamment un mouchoir pour essuyer la jeune femme, priant pour qu’intérieurement la première dame n’envenime pas les choses, faisant preuve de sagesse comme elle avait pu lui montrer à plusieurs reprises.

Je … Je crois que vous faites erreur, finira-t-elle par dire à Rachel, un peu plus tard. Je vous ai entendu tout à l'heure et ... Je crois  que vous devriez changer de conseiller ou peut-être simplement discuter avec les habitants de ce quartier. Ils disent que les Unbrokens ne les ont pas empêchés de sortir, l’armée surveille la zone et sont à l’origine du blocage. Ils accusent l’armée, pas les Unbrokens.

India ne défendait pas l’agressivité de certains Unbrokens, ni leur façon d’agir, bien qu’elle comprenne que c’était un mal nécessaire. Les Unbrokens étaient la représentation du peuple, de ce peuple en souffrance qui ne souhaite qu’une chose, leur liberté. Elle voulait voir Cleveland mort. Quant au sort de sa femme, il fut comme évident qu’elle n’avait rien à voir avec lui, ou bien était-elle une menteuse hors pair, ceux qu’elle doutait. Non, cette femme était une bonne personne. Il était certain que si les Cleveland étaient à la tête de la ville, sans l’ingérence de Los Angeles, les choses se seraient passées autrement. Les actions entreprises par la première dame auraient été reçues autrement. Tout serait différent si Los Angeles redonnait sa liberté à cette ville. Quand des quartiers comme le Big Nowhere, depuis plus de deux ans, survit sans électricité, au même niveau qu’un pays du tiers-monde, quand on découvre l’opulence de certains, de certains quartiers, il y a de quoi devenir fou. Heureusement qu’il y avait des âmes charitables qui ont mené des actions dignes de ce nom, comme par exemple en 2017, pour Noël, un hacker qu’elle ne nommera pas mais qu’elle connaît bien, à détourner des fonds pour permettre la reconstruction du BIg, bien que cela ne soit pas suffisant pour tout reconstruire, ils avaient pu sortir la tête hors de l’eau. C’était un héros de l’ombre.

La jeune femme finit par reprendre son travail au sein du palais de justice, veillant jusqu’à très tard, malgré la fatigue, malgré l’épuisement, soutenant les équipes comme elle pouvait, soutenant Rachel pour rester près d’elle, comme on lui avait demandé, dans l’espoir d’obtenir des informations utiles mais cette femme montrait une dévotion sans faille dans tout ce qu’elle entreprenait. Et c’était beau.




(c)syndrome


En résumé de résumé:

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HERMES
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MessageSujet: Re: Event #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet]   Event  #4.3 - Omen : Hells Bells [SUJET - Second volet] - Page 2 EmptyLun 2 Sep 2019 - 19:25

Si je n’étais pas à deux doigts de m’effondrer, la rouquine n’aurait même pas eu le temps de rétorquer quoi que ce soit après la gifle qu’elle vient de me mettre. Heureusement pour elle, l’idée très claire de lui mettre ma main dans la gueule ne se joint pas au geste. Mon temps de réaction n’est pas le même, je suis fébrile et j’ai bien cru perdre l’équilibre après que sa paume ait claqué ma joue. Au lieu de quoi, je me redresse dans l’unique but de faire face à la femme du Maire. Au même instant, Jodie s’interpose entre nous tandis que Rachel s’emballe, se plaignant avant tout de n’avoir pas dormi depuis deux jours. Je serre les dents, extrêmement tendu. Je me raidis à chacune de ses paroles, au bord de l’explosion.

Mais qu’est-ce qu’elle raconte, putain, qu’est-ce qu’elle bave ? C’est encore pire que ce que j’imaginais… ce que j’entends me sidère. Voilà où nous en sommes. Cette pouffiasse accuse les Unbroken de ne pas aider les gens, de les empêcher de sortir et d’être hospitalisés. Elle nous insulte, tous autant que nous sommes, tellement sûre de ce qu’elle déblatère.

L’idiotie de ses paroles me fait l’effet d’une seconde baffe, bien plus marquante encore. Je n’en reviens pas. Cette sombre conne mériterait que je lui arrache la tête. Alors que Cleveland demande où est Kenneth, enfonçant encore un peu plus le clou, je sens une main ferme se poser sur mon épaule. Je réalise alors qu’en plus de Jodie devant moi, une autre personne se trouve à mes côtés. Tanya, une jeune femme qui est là depuis le début et qui se dévoue depuis deux jours aux soins de toutes les personnes présentes dans ce hall. Une ancienne étudiante en médecine qui a dû s’improviser soignante et qui en chie en silence, n’attendant qu’une seule chose : que les secours débarquent. Comme tout le monde ici, elle sait. La souffrance, la peur, le manque de tout, l’impossibilité de faire autrement.
Non pas à cause des Unbroken, ni de moi, ni de Sheldon. Mais bien parce que la ville a attendu deux jours pour envoyer du monde ici. Deux jours qu’on crève. Comment emmener les blessés graves à l’hôpital ? Avec quel moyen ? Avec quels véhicules ? Avec quelles sécurités ? On ne sait même pas ce qu’il reste de Downfall. La seule chose que nous pouvions faire, c’était de trouver un endroit sûr et d’attendre les secours. Ce que nous avons fait. Ce que j’ai fait.

Les premiers à agir dans le Big Nowhere ? L’armée.
Pas pour nous tendre la main. Mais pour repérer les lieux, pour installer des campements à droite et à gauche aux endroits certainement les plus stratégiques pour eux. Donner une ration par-ci par-là aux quelques personnes errantes. Est-ce qu’ils sont venus ici, là où tous les blessés de Compton et des environs se trouvent ? Non. Absolument pas. Non, ils sont simplement ici pour reprendre du terrain. Pour la suite. Leur suite.

Et ce serait de notre faute. À nous. Aux blessés incapables de se déplacer.
Demain, ils feront croire qu’on a pris tous ces gens en otages. Ceux-là même qui, depuis 2016, vivent dans un ghetto imposé par Downfall. Par Jack Cleveland. Elle est bien bonne...

Je croise le regard de Jodie qui me demande d’aller me reposer. Bien qu’elle ne me lâche pas du regard en essayant de capter autant mon attention que possible, mes yeux retournent finalement sur la femme du maire. Je la dévisage de haut en bas avec un dégoût indescriptible.

La femme Cleveland  reprend d’un ton plus calme, me priant de laisser « ces gens » sortir les blessés pour les emmener à l’hôpital.
Comme si j’empêchais cela.
Pourriture.

« Elle a vraiment rien compris cette conne. » lâché-je, autant écœuré que déçu.

Après un court flottement, Rachel Cleveland reçoit un mollard en pleine face.
C’est tout ce que cette chienne mérite. Qu’on lui crache à la gueule. Et c’est ce que je viens de faire avec tout le mépris que j’ai pour elle, sous les regards médusés de tous ceux qui ont vu la scène. Ce que j’ai au fond de moi ne l’a pas raté.

À quoi sert de parler, hein ?
Je tourne les talons sans un regard supplémentaire pour personne, soutenu par Tanya qui m’emmène à l’écart. Ouais, il est temps que je me repose.

Spoiler:


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